NUMÉRO 01 LE MAGAZINE DU MARKETING CLIENT ET DES TENDANCES BUSINESS
NUMÉRO 01
LE MAGAZINE DU MARKETING CLIENT ET DES TENDANCES BUSINESS
CONTACTEdité par INfluencia SASR.C.S Paris 753 589 050
NAF : 5814Z
Présidente - Directrice de la publicationIsabelle Musnik [email protected]
T. 01 55 38 55 28
JournalisteOlivier Cimelière
Direction commercialeSophie Huttmann [email protected]
T. 01 55 38 55 29
Direction Artistique Kiss The Bride
Responsable d’éditionAnn Céline Blanc
www.influencia.net
Imprimé par Rivaton & Cie surCouverture : Print Speed offset 300 g/m2
Intérieur : Print Speed offset 120 g/m2
Kiss The Bride, agence conseil en marketing client du groupe Loyalty Company,
5, rue Daunou - 75002 Paris T. 01 55 39 09 10
Communication Dounia Issaa
T. 07 82 74 35 [email protected]
www.kissthebride.fr
Et si on donnait une âme aux données ? Et si
on cherchait à injecter de l’émotion dans cette
science des chiffres ? Voici le pari fou que nous
nous sommes lancés lors de la création de
l’agence et que nous continuons aujourd’hui à
défendre.
A l’ère de l’intelligence artificielle, des assistants
vocaux et autres collègues robots, nous
restons persuadés que la véritable richesse
d’une relation client réside dans le contact
humain. Plus le monde se digitalise et plus les
consommateurs apprécieront d’être compris,
impliqués et de pouvoir vivre une véritable
interaction physique, empreinte d'empathie.
La donnée aura donc toujours besoin
d’émotion pour devenir irrésistible et la
créativité aura toujours besoin de data pour
devenir pertinente. Et s’il n’a jamais été autant
facile de perdre un client, il sera d’autant plus
aisé, pour les marques qui placent la donnée
et l’émotion au cœur de leurs réflexions, de les
(re)conquérir et de créer une fidélité allant au-
delà de la raison.
Le futur de l’engagement client repose sur
cette union. Et c’est justement tout l’objet de
ce nouveau magazine élaboré avec INfluencia
et dont le premier numéro présente les grands
contours. Nous avons souhaité collecter,
connecter et retranscrire, avec créativité et
passion, tous les insights utiles à votre business
actuel et futur.
Elisabeth FritelDirectrice Générale
Kiss The Bride
LA DATA DANS TOUS SES ÉMOIS
B I G D A T A :
D U F A N T A S M E
À L A R É A L I T É
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B I G D A T A :
D U F A N T A S M E
À L A R É A L I T É
Par Dounia Issaa, Directrice Communication
et Marketing, Loyalty Company
Intelligence artificielle, réalité augmentée,
assistants vocaux… derrière cette vague
technologique, réside la plus grande matière
première de notre siècle : la data. Chaque
seconde, nous produisons 50 000 Go de
données et ces chiffres s’accélèrent chaque
jour avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs
et plateformes. Certains analystes vont
même jusqu’à affirmer que 90 % du volume
d’information sera régénéré toutes les
secondes d’ici 2020 !
Une mine d’or pour les entreprises qui espèrent
ainsi affiner leurs connaissances clients et créer
de nouveaux usages pour attirer et fidéliser
leurs consommateurs. J’en veux pour preuve
l’évolution du top 10 des marques les plus
valorisées : en seulement 20 ans, les groupes
pétroliers historiques ont laissé la place aux
GAFAM et autres sociétés qui ont su récolter
cette masse d’informations pour la transformer
en services à valeur ajoutée.
Car rappelons-le, cette matière première seule
ne sert à rien ! Il faut savoir l’extraire avec
pertinence et consentement, la qualifier et la
raffiner pour en tirer toute son intelligence. Mais
surtout il faut savoir faire preuve de créativité
dans son exploitation et sa diffusion : 64 % des
consommateurs exigent des contenus à la fois
plus pertinents et plus créatifs.
En réconciliant l’art de la création et la science
des données, les entreprises pourront délivrer
des expériences réellement engageantes
et profitables. Et nul besoin de s’appeler
Amazon ou Microsoft pour transformer avec
émotion cette data. C’est à la portée de toutes
les entreprises désireuses de saisir cette
opportunité de créer de la richesse dans une
économie de l’information où tout reste encore
à inventer.
Depuis environ trois ans, les données émotionnelles sont le nouveau terrain d’exploration des data scientists et des marketeurs...
Un enjeu non-négligeable pour qui veut approfondir et nourrir sa relation avec ses clients actuels et à venir.
Petit panorama non exhaustif de l’état de l’art.
DIS-MOI QUELLE DATA TU AS, JE TE DIRAI QUELLE ÉMOTION
TU ES !
LES ALGORITHMES S’AVENTURENT MAINTENANT DANS LE VASTE
CHAMP DES ÉMOTIONS
Dans la foulée des données comportementales qui
s’attachent à comprendre le parcours d’un client sur
un site Web, dans un magasin physique ou encore
dans les transports, l’enjeu est désormais de sonder
un cran plus loin ce qui motive in fine la décision
d’un consommateur. Selon l’expérience vécue par ce
dernier, l’émotion s’avère être très souvent la clé qui va
dicter une réponse comportementale.
On l’a peut-être déjà perdu de vue tant elle fait
dorénavant partie intégrante de l’expérience mais
le 24 février 2016, Facebook a introduit une petite
révolution en matière de data émotionnelle. Ce jour-
là, la plateforme sociale adjoint à son célébrissime
pouce levé, cinq nouveaux émoticônes que l’internaute
peut cliquer à sa guise pour préciser sa réaction face
à un contenu publié. On y trouve donc un cœur pour
« j’adore », un éclat de rire pour « Ha Ha », une bouche
bée pour « wow », une larme qui coule pour « Triste » et
un visage énervé pour « Grr ».
Derrière ces sympathiques boutons interactifs,
c’est une mine de données encore plus qualifiées
qui s’ouvre pour Facebook puisque pour un même
contenu, l’algorithme est alors en mesure de répartir
les émotions suscitées et de disposer d’une palette
d’analyses plus complètes que le binôme pouce levé/
absence de pouce. C’est aussi le moyen d’accéder
plus vite à la lecture des émotions des internautes
par rapport aux approches plus complexes de text-
mining et d’analyses sémantiques effectuées sur les
commentaires. Au final, ce décodage des émotions
constituerait un levier puissant pour capter et fidéliser
une audience et accroître son engagement.
PHÉNOMÈNE DE MODE OU TENDANCE DE FOND ?
Longtemps d’essence mathématique et rationnelle,
les algorithmes (mais aussi l’intelligence artificielle)
s’aventurent maintenant dans le vaste champ des
émotions pour les restituer sous forme de données qui
seront autant d’indices et de critères pour affiner et
nourrir une stratégie marketing. Ces données peuvent
provenir de diverses sources comme les émoticônes
de Facebook mais aussi de la reconnaissance des
expressions faciales, de la tonalité vocale, des pulsations
cardiaques et de l’activité électrique des neurones
du cerveau via des capteurs (avec évidemment le
consentement du consommateur). Autant dire que
s’ouvrent de vertigineuses perspectives pour la data
émotionnelle. Perspectives dans lesquelles se sont
déjà engouffrés divers acteurs technologiques qui y
voient là le nouveau Graal du marketing pour mieux
saisir ce consommateur volontiers volatile, paradoxal
ou imprévisible.
On pourrait certes être tenté d’y voir une nouvelle
mode évanescente comme le marketing en recèle
quelquefois. Pourtant, passer à côté du phénomène de
la data émotionnelle serait une impasse préjudiciable.
Selon Tractica, un institut américain d’études de
des clients sont émotionnellement liés à une marque
quand elle correspond à leurs motivations et les aide
à réaliser des désirs profonds, souvent inconscients.
Parmi les ressorts émotionnels importants, on peut
citer par exemple l’envie de « se distinguer des autres »,
d’« avoir foi en l’avenir » et d’« éprouver un sentiment
de bien-être ».
Encore faut-il pouvoir faire de ce décodage, une
modélisation fine et mesurable pour ajuster le discours
et l’offre d’une marque. Plusieurs sociétés se sont
emparées de la question comme par exemple Noldus
ou Affectiva aux États-Unis ou encore Datakalab en
France qui s’est fait connaître en 2017 en mesurant
les émotions de téléspectateurs lors des débats de la
campagne présidentielle. Pour sa présidente, Anne-
Marie Gaultier, la priorité est clairement établie(4) :
« L’émotion est la nouvelle frontière du marketing pour
les entreprises qui veulent connaître leurs clients ». Et
pour parvenir à capter au plus près cette indomptable
émotion, les sociétés spécialisées recourent à toute
une batterie d’outils qui va du capteur sensoriel porté
au poignet à la webcam codifiée pour faire de la
reconnaissance faciale capable de pointer les émotions
de base : la colère, la joie, le dégoût, la peur, la surprise
et la tristesse. Un attirail pas si éloigné des fameux
détecteurs de mensonge que l’on voit souvent dans les
films policiers et d’espionnage.
ET POUR QUELS RÉSULTATS ?
Anne-Marie Gaultier est sans ambages sur le
livrable qu’elle propose de mettre à disposition des
annonceurs(5) : « On est l’alliance de la technologie
et du marketing. Ce qu’on propose ce sont des data
émotionnelles et leur interprétation : on veut rendre un
visage humain à la data, c’est une clé de compréhension
du client ». Il est vrai que ces données possèdent
un caractère individuel et unique puisque chaque
personne réagit différemment aux stimuli visuels en
fonction de sa vie, ses croyances et ses références
personnelles. De fait, elles sont un outil puissant pour
la recommandation personnalisée.
Les trois chercheurs américains cités un peu plus haut
abondent dans ce sens. Même si l’idée d’écouter plus les
émotions des clients peut sembler de prime abord un
peu disruptive tant le marketing est féru de métriques
tous azimuts, s’attacher à mieux cerner ces émotions
peut s’avérer bénéfique. Pour cela, ils citent quelques
exemples symptomatiques d’entreprises qui ont osé
la data émotionnelle. Ainsi, une grande banque a vu
l’usage de la carte de crédit qu’elle avait conçue pour
établir un lien émotionnel avec les représentants de la
génération Y faire un bond de 70 %, et les ouvertures
de compte de 40 %. Autres illustrations partagées : un
fabricant de produits d’entretien dont les parts de
marché reculaient, a enregistré une croissance à
deux chiffres de ses ventes après avoir accompagné
ses lancements de produits de messages favorisant
l’engagement émotionnel des acheteurs. Et une chaîne
de magasins de vêtements a vu ses ventes en boutique
plus que tripler après avoir réorienté son merchandising
et son expérience client pour cibler les segments de sa
clientèle les plus engagés émotionnellement.
Les entreprises devraient s’intéresser aux liens
émotionnels non seulement en tant que science,
mais aussi en tant que stratégie, car ils leur offrent
d’énormes opportunités de créer de la valeur. « A
condition de bien maîtriser en premier lieu les données
en leur possession et d’être capable d’extraire avec
consentement les bonnes data, de les analyser avec
pertinence et ouverture, et au service d’une stratégie
définie. » souligne Cyrille Peixoto, Chief Data Officer
de l’agence Kiss The Bride. Le chiffre plus l’émotion
peut alors devenir une équation gagnante, même si
en l’état actuel des technologies, il faut rester attentif
à la fiabilité. Comme pour l’intelligence artificielle, les
progrès sont palpables mais tout n’est pas encore
réplicable à grande échelle, ni garanti à 100 %.
L’intuition humaine et sa capacité de contextualisation
restent clés. Il n’en demeure pas moins que l’apport des
data émotionnelles constitue une perspective à suivre
de près … et avec passion !
marché qui recourt aux nouvelles technologies pour
comprendre le consommateur, l’encore adolescent
marché des logiciels d’analyse d’émotions est
dorénavant en phase d’envol. D’après ses estimations,
il devrait passer de 123 millions de dollars cette année
à 3,8 milliards en 2025. Avec des secteurs d’activités
particulièrement demandeurs comme la publicité
évidemment mais aussi la distribution, les jeux en
ligne, la santé et les services à la personne. Et un but
ultime en commun : personnaliser plus humainement
la relation client.
Cette promesse est typiquement ce qu’entend
satisfaire Watson, le programme d’intelligence
artificielle développé par IBM. Devenu fameux en 2011
pour s’être imposé devant tous les candidats humains
lors du jeu télévisé Jeopardy, Watson n’en finit pas
de progresser et d’étendre sa compréhension de
l’humain. Il s’est notamment doté de deux nouvelles
fonctionnalités baptisées Tone Analyser et Emotion
Analysis. Tone Analyzer peut reconnaître 9 tonalités
sur 3 axes : les émotions exprimées, l’inclination
sociale et le style d’écriture. Emotion Analysis sert à
analyser du contenu extérieur à l’entreprise pour mieux
comprendre les émotions exprimées, par exemple lors
d’une session de chat avec un client.
POURQUOI MIEUX COMPRENDRE LES ÉMOTIONS DU CLIENT ?
Pour autant, qu’est-ce qui peut bien autant pousser
scientifiques et marketeurs à s’intéresser de si près
à l’horlogerie subtile et complexe des émotions
humaines ? On peut globalement distinguer deux
centres d’intérêt. Le premier découle de l’avènement
du Web social et collaboratif. L’obscur client qui râlait
(ou félicitait) souvent dans le vide ou via des centres
d’appels très centralisés, s’est transformé en porte-
voix capable d’endosser une casquette d’ambassadeur
ou de détracteur dont la portée est désormais
immensément grande. Entre réseaux sociaux,
plateformes et applications de notation, commentaires
de sites d’e-commerce et blogs, le consommateur peut
fait état de toute sa palette d’émotions… et de temps
à autre influer significativement sur la perception d’un
produit ou d’une marque par un public plus large. Par
exemple, l’étude publiée en juin 2018 par Trustpilot, le
leader des avis clients, souligne que 60 % des acheteurs
lisent un minimum de 3 avis avant de décider d’acheter
(ou pas) un produit. Autrement dit, les émotions
exprimées par d’autres vont résonner chez le client en
recherche d’acquisition. Dès lors, on comprend mieux
pourquoi une marque a besoin d’investir ce nouveau
terrain de connaissance clients.
Le deuxième centre d’intérêt est apparu dans la foulée
des neurosciences. Quantité de brillants cerveaux
travaillent d’arrache-pied pour savoir précisément
ce que ressent un consommateur face à un message
publicitaire, un emballage marketing ou même une
expérience en magasin. En effet, le ressenti d’un
individu s’avère être encore plus décisif que la pensée
logique de ce dernier. Le philosophe Raymond Aron
ne disait-il pas : « Entre passion et raison, les peuples
choisissent souvent la première ». Appliquée à l’échelle
du consommateur, cette maxime fonctionne aussi à
cause de la façon dont fonctionne le cerveau humain.
Professeur émérite à HEC et co-auteur avec Anne-
Sophie Bayle-Tourtoulou d’un livre intitulé « Le neuro-
consommateur. Comment les neurosciences éclairent
les décisions d’achat du consommateur », Michel
Badoc explique ce que les neurosciences ont mis en
évidence(1) : « Nous avons trois cerveaux, le cerveau
primaire associé aux réflexes, le cerveau limbique
pour les émotions et le néocortex pour la réflexion ».
Lors d’une décision à prendre, ce trio neuronal se
relaie mais l’émotion apparaît souvent prépondérante.
L’expert ajoute(2) : « 70 % à 80 % de nos achats seraient
irrationnels selon les travaux de chercheurs américains.
Et en plus, l’émotion facilite aussi l’ancrage mémoriel.
Exit donc le consommateur rationnel, place au
consommateur émotionnel ».
COMMENT IDENTIFIER CES RESSORTS ÉMOTIONNELS ?
Entrer en empathie avec les émotions de ses
consommateurs est donc le nouvel enjeu des marques
au-delà des traditionnels panels d’expression et des
analyses quantitatives et qualitatives. Dans un long
article paru dans la Harvard Business Review en janvier
2017, trois experts américains (Daniel Leemon, Scott
Magids et Alan Zorfas) en connaissance clients ont fait
part de leurs recherches sur ces émotions qui fascinent
tant les marques(3) : « Nous avons fini par récolter une
liste de plus de 300 ressorts émotionnels. Selon nous,
(1) - Valérie Xandry - « Analyser les émotions des consommateurs : la nouvelle arme du marketing ? »
- Challenges.fr - 25 mai 2017
(2) - Ibid
(3) - Daniel Leemon, Scott Magids, Alan Zorfas - « La nouvelle science des émotions dans la relation client »
Harvard Business Review - 12 janvier 2017
(4) - Valérie Xandry - « Analyser les émotions des consommateurs : la nouvelle arme du marketing? »
- Challenges.fr - 25 mai 2017
(5) - Ibid
EXIT DONC LE CONSOMMATEUR RATIONNEL, PLACE AU CONSOMMATEUR ÉMOTIONNEL
EXIT DONC LE CONSOMMATEUR RATIONNEL, PLACE AU CONSOMMATEUR ÉMOTIONNEL
« L’ÉMOTION RESTE AU CŒUR DE TOUTE DÉCISION. BUSINESS Y COMPRIS ! »
MINTER DIAL : « NOUS NE SOMMES QU’À L’AUBE DE LA DATA ÉMOTIONNELLE »
Fort de 16 ans d'une carrière internatio-nale chez L'Oréal dans différents pays, Minter Dial a créé son cabinet de conseil, The Myndset Company, depuis 8 ans où il accompagne de grandes marques prestigieuses dans leur transformation digitale. Nous l’avons interrogé sur le su-jet de la data émotionnelle.
INFLUENCIA : SELON VOUS, COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS LE CONCEPT DE DATA ÉMOTIONNELLE (QUE L’ON TRADUIT SOUVENT EN ANGLAIS PAR « SENTI-MENT DATA ») ?
MINTER DIAL Cela peut apparaître comme un
paradoxe mais il y a en effet du sentiment dans les
chiffres ! Ma vision et ma compréhension du concept de
data émotionnelle s’articulent autour de trois prismes. Il y
a tout d’abord la capacité à comprendre les émotions de
quelqu’un, à travers des signes humains. On peut citer par
exemple l’expressivité du visage mais aussi l’expression
orale ou écrite, la gestuelle de la personne ou encore
des signes physiques comme la respiration, la sueur,
une rougeur etc. Le second prisme relève du contexte,
de l’individu. On ne comprend bien les émotions de ce
dernier qu’en fonction du contexte dans lequel celui-ci
évolue. Selon les critères sociologiques, linguistiques,
culturels, du contexte etc. une donnée émotionnelle ne
prendra pas la même coloration. Ni la même signification.
Enfin pour le troisième prisme, il s’agit de savoir comment
émettre, créer de la data émotionnelle mais aussi en
recueillir et l’interpréter. En l’occurrence, c’est encore
aujourd’hui un travail prospectif qui concerne la capacité
d’encoder de l’émotion, de l’empathie et de l’éthique
dans une machine et des algorithmes intelligents. Nous
ne sommes qu’à l’aube d’un nouvel usage de la data.
EN QUOI LA DONNÉE ÉMOTIONNELLE PEUT-ELLE CONSTITUER UN ATOUT POUR UNE STRATÉGIE DE MARQUE ENVERS SES CLIENTS ET SES PUBLICS ?
M D Même si on a parfois tendance à la perdre de vue,
on sait pourtant que tout commence par l’émotion dès
qu’il s’agit d’humain et de relation. On a beau vouloir tout
rationaliser et chiffrer statistiquement, l’émotion reste
intégralement au cœur de toute décision. Business y
compris ! Pour les organisations qui sont en train de faire
des programmes de transformation digitale, on se rend
compte inévitablement de l’importance d’être centré
sur la compréhension du client, de ses attentes et de ses
usages. Mais pas seulement sur des dimensions pratiques,
ergonomiques, financières etc. On doit également savoir
capter ses émotions, ses états d’âme, ses réactions,
son historique et son parcours afin de personnaliser
davantage l’offre. Une marque qui sait décoder les
émotions du client, les intégrer et adopter un regard
empathique, gagnera sur beaucoup de plans, selon où et
comment est exercé cet effort. La donnée émotionnelle
a un rôle important à jouer dans plusieurs domaines du
business. Elle est notamment cruciale pour les services
qui sont régulièrement au contact du client (« customer
facing ») comme les équipes de vente, les services de
support client, le marketing. Ce n’est pas le seul domaine.
Comprendre les émotions et être empathique peut aussi
avoir un rôle important dans l’engagement des employés
au sein d’une entreprise.
PARLONS JUSTEMENT DE PROBLÉMA-TIQUES SPÉCIFIQUES COMME LA RELA-TION ET L’EXPÉRIENCE CLIENT. COMMENT RECOURIR AVEC PERTINENCE À LA DATA ÉMOTIONNELLE ?
M D À l’ère du digital où tout semble possible,
notamment avec l’hyper personnalisation à portée de
main, on ne compte plus le nombre de fois où le client est
frustré car il doit encore attendre la réponse à son appel
en subissant un message en boucle du style : « Votre appel
nous est important. Nous nous efforçons de répondre
dans les plus brefs délais ! » Cela tourne pendant des
minutes avec une musique de fond agaçante. J’ai la
conviction que c’est le résultat d’un management qui est
loin du client, qui ne sait pas se mettre réellement dans les
chaussures de ses clients. Or, en matière de relation client,
un des points fondamentaux à circonscrire est le manque
de confiance que nourrissent les consommateurs envers
les messages publicitaires et les messages marketing de
façon globale.
Les marques doivent faire plus pour gagner (ou regagner)
la confiance des clients. Une partie non négligeable
dans ce processus de regain de confiance passe
particulièrement par bien comprendre leurs besoins et
attentes et d’éviter d’être centré sur ses propres priorités
et contraintes. Qu’il s’agisse de relation, d’expérience
client en magasin ou sur un site commerçant ou encore
d’autres canaux de communication et de points de
contacts, il est impératif de savoir comprendre. La data
émotionnelle peut précisément aider. Quand un client
anxieux ou énervé est passé d’une personne à l’autre sans
qu’en face, on ne soit capable de repérer, comprendre
et transmettre le niveau émotionnel du client tout au
long de la chaîne de communication, les chances d’une
bonne expérience diminuent drastiquement et surtout
inutilement. Au final, entendre les plaintes et savoir gérer
un client malheureux ou mécontent peut procurer des
avantages considérables pour l’entreprise. Si le client
voit son problème résolu avec efficacité et empathie,
son émotion peut alors devenir positive et l’amener à une
autre perception de la marque.
QUELLES LIMITES ÉTHIQUES FAUT-IL POSER EN TERMES DE GESTION DE DATA ÉMOTIONNELLES PAR RAPPORT AUX QUESTIONS DE RESPECT DE LA VIE PRIVÉE ET DE LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES ?
M D En ce qui concerne la data émotionnelle, chaque
émotion existe dans un contexte donné comme je
l’évoquais précédemment. Pour mieux comprendre le
sujet, vous avez donc besoin de données. Vous ne pouvez
espérer récolter celles-ci de manière pertinente si le client
n’a pas suffisamment de confiance envers vous pour
vous livrer des éléments essentiels. Plus on instaure une
ambiance de confiance, plus les liens vont se tisser. Cela
implique une gestion responsable des données qui sont
partagées entre une marque et un client.
Ensuite, il y a deux grandes questions éthiques à se poser.
La première est autour de l’échange de valeur (« value
exchange »). Comment dois-je valoriser et assumer ma
responsabilité sur les données que m’a confiées le client ?
Que vais-je donner au préalable pour mériter ou induire
cette confiance et ensuite lui demander en retour ses
données ? Éthiquement, il faut rester vigilant à mes yeux
sur cette équation de l’échange de valeur. Cela suppose
en outre un besoin accru de transparence.
Un autre point critique existe. Quand on commence à
toucher à la data émotionnelle, les possibilités sont larges
de les utiliser à mauvais escient, voire d’aller dans des
dérives graves. Prenons par exemple un cas facile ! Vous
êtes capable de détecter qu’un client manifeste une envie
forte d’acheter tel objet. Pourtant, vous savez que ce n’est
pas le produit qui lui convient mais vous le lui vendez
quand même. Rien d’illégal en soi mais éthiquement
parlant, c’est plus contestable. On trouve des cas plus
vicieux. Vous êtes désormais capable de détecter une
* DigitalProof Press, novembre 2018
faiblesse pathologique chez le client (par exemple : une
addiction). Il vous devient potentiellement facile d’en tirer
parti et de vouloir vendre plus. Dans un futur proche, les
machines opéreront sûrement ce type de transaction.
Elles pourront être « réglées » pour être plus empathiques
et ainsi mieux comprendre le client et ses émotions. Mais
l’entreprise préfèrera t-elle ne pas réaliser la vente pour
mieux servir le consommateur et ses réels besoins aux
dépens du chiffre d’affaire ? Là réside toute la question !
QUELS MYTHES ET SUR-PROMESSES DOIT-ON ÉVACUER CONCERNANT LA DATA ÉMOTIONNELLE ?
M D Pour qu’une machine soit capable de comprendre
et interagir avec toutes les subtilités et l’éventail des
émotions de l’humain, nous sommes encore loin du
compte. Ensuite, il y a une autre couche de complexité.
Ce sont les cultures différentes avec toute la variation
dans les expressions d’émotions que cela suppose. On
entend parfois des discours disant que cela va pourtant
être bientôt faisable. A mon avis, il y a encore un grand
fossé à combler.
Sinon, comme tout outil de marketing, l’enjeu business
sera de ne pas en abuser afin de ne pas rompre la
confiance de la part du client.
La machine pourra faire de plus en plus de choses et
même certaines analyses précises bien mieux que
l’humain. Mais elle ne pourra pas faire cela toute seule en
autonomie. Le vrai gain sera quand l’humain travaillera
avec la machine pour mieux traiter et affiner ces données.
Cela pourrait devenir ainsi du marketing augmenté.
Le tout est de savoir si, dans la valeur de l’échange, le
marketeur a envie de jouer un jeu court-termiste ou long-
termiste selon les data émotionnelles qu’il possède.
VOUS VENEZ DE PUBLIER UN OUVRAGE INTITULÉ « HEARTIFICIAL EMPATHY, PUTTING HEART INTO BUSINESS AND ARTIFICIAL INTELLIGENCE »* OÙ VOUS ENCOURAGEZ LES MARQUES À « EXERCER LEUR MUSCLE EMPATHIQUE » POUR REPRENDRE VOS TERMES. QUELS CONSEILS ET ASTUCES LEUR PRODIGUERIEZ-VOUS POUR ALLER DANS CETTE VOIE ?
M D L'empathie n'est pas uniquement un besoin sociétal.
C'est aussi un levier encore largement sous-exploité
dans le business. Elle est essentielle pour une entreprise
dite tournée vers ses clients ("customer centric").
L'empathie doit devenir un sujet stratégique pour les
leaders ambitieux de demain. Mais comment encourager
et faire foisonner l'empathie en entreprise ? Et, plus
encore, comment encoder l'empathie dans l'intelligence
artificielle ? Il n’y a pas de recette facile et/ou unique mais
faire preuve d’empathie dans la relation commerciale
recèle d’indéniables atouts.
En premier lieu, il n’est pas question de vouloir être
empathique à tout moment avec tout le monde. Il ne s’agit
pas de développer une sorte de tyrannie de l’empathie.
En revanche, augmenter le niveau est obligatoire si on
a envie d’améliorer l’expérience client et la relation
client. Être empathique aura des avantages aussi dans
le marketing et l’innovation. Mais il est aussi important
de voir l’impact bénéfique d’une culture empathique sur
les employés. Particulièrement envers ceux qui mettent
en musique la relation client à travers les multiples points
de contact.
En matière d’astuces pour encourager l’empathie, il
s’agit souvent de conduite du changement comme pour
beaucoup de sujets de transformation de l’entreprise.
Faire vivre des expériences différentes afin de
comprendre d’autres profils de personnes est un bon
moyen. En revanche, avant de penser être empathique
vis à vis des clients, il faut prioritairement passer par
l’interne. C’est à cette condition qu’une organisation qui
met l’empathie au cœur de son business aura un avenir
plus sain, rentable et durable et inspirera confiance.
L’émotionnel peut réaliser de grandes choses !
LA MACHINE POURRA FAIRE DE PLUS EN PLUS DE CHOSES ET MÊME CERTAINES ANALYSES PRÉCISES BIEN MIEUX QUE L’HUMAIN
MAIS ELLE NE POURRA PAS FAIRE CELA SEULE. LE VRAI GAIN SERA QUAND L’HUMAIN TRAVAILLERA AVEC LA MACHINE POUR AFFINER CES DONNÉES.
La donnée pour toujours plus de proximitéet de personnalisation, c’est l’esprit que l’enseigne applique depuis 2016 en collaboration avec l’agence Kiss The Bride. Récit.
L’audace a toujours été caractéristique des gènes de
Mondial Tissus. Apparue en 1981, l’entreprise qui est
le premier réseau de vente de tissus au mètre et de
mercerie en France, s’est créée sur un pari osé : proposer
un espace de 1 000 m2 entièrement dédié au tissu
avec un large choix de produits à des prix attractifs
là où le marché était encore largement constitué de
petits points de vente. Le succès a été au rendez-vous
puisqu’aujourd’hui, elle couvre l’Hexagone avec plus de
70 magasins qui accueillent 4 millions de clients venant
« donner du souffle à leurs idées » pour reprendre la
signature corporate de la société.
Pour autant, l’enseigne ne s’est pas endormie sur ses
lauriers, d’autant plus que le secteur évolue rapidement
depuis quelques années sous l’impulsion à la fois du
digital qui devient un canal de vente important et de
nouveaux profils de clientèles plus jeunes et moins
expertes que le cœur de cible originelle de Mondial Tissus :
les couturières professionnelles et les amatrices expertes
de couture et décoration. Dans ce contexte, l’entreprise
s’est lancée dans une refonte progressive (mais
déterminée) de ses relations consommateurs en mettant
la connaissance clients au cœur de son approche.
Avec la collaboration de Marine Nagel-Lacroix,
Directrice Marketing et Communication de Mondial Tissus.
Pour y parvenir, celle-ci a choisi, avec l’agence Kiss The
Bride, de s’appuyer sur l’analyse de fond en comble de
ses données. De l’identification des sources pertinentes
pour en assurer leur collecte, à la centralisation en
passant par la réconciliation de toutes ces data, Mondial
Tissus entend ainsi disposer d’une vision à 360° de
chaque client. Avec un objectif ultime : individualiser la
relation, personnaliser et contextualiser les expériences
tout au long du parcours et à chaque point de contact.
Le magasin comme tête de proue
Même si le digital conquiert de nouveaux adeptes dans
l’univers de Mondial Tissus, le magasin physique n’est
pas devenu obsolète pour autant. Bien au contraire !
Actuellement, il génère encore plus de 90 % du chiffre
d’affaires. Autant dire que ce point de passage reste
majeur dans la relation et l’expérience client. En revanche,
le magasin doit devenir « augmenté », c’est-à-dire ne plus
seulement être une vitrine et un lieu d’approvisionnement
pour les clients mais un univers qui offre une expérience
mémorable. Notamment en proposant des services
exclusifs et des conseils personnalisés prodigués par les
équipes de vente. Cela permet ainsi un accompagnement
qui renforce la fidélisation des consommateurs et tend
à établir une relation durable et engageante.
Q U A N D M O N D I A L
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À la tête du marketing et de la communication de
l’enseigne depuis 2015, Marine Nagel-Lacroix insiste
sur cet effort aspirationnel que les magasins ont
progressivement mené. Les points de vente ont donc
été remaniés avec une attention particulière portée sur
la mise en scène des produits, notamment à travers
l’implantation de scénarisations suggérant des idées de
décoration et d’association de matières. « Mondial Tissus
évolue sur un marché qui compte de très nombreuses
clientes passionnées et pointues dans leur expertise.
Leur fidélité constitue d’ailleurs notre socle et notre
point fort. A nous de savoir leur répondre en étant source
d’inspiration, de découverte et d’innovation », souligne
Marine Nagel-Lacroix. Dans cette optique, la carte
physique du programme de fidélité a été dématérialisée
depuis début 2017. Dans le même esprit, le carnet de
commande va à son tour embrasser la digitalisation. In
fine, cela offre la possibilité d’avoir des données plus
précises pour chaque consommateur qui fréquente
le magasin et de mettre à disposition un service mieux
profilé en fonction des attentes et des usages de chacun.
Le Web accélère la data Mondial Tissus n’a pas pour
autant fait l’impasse sur le commerce en ligne. Avec la
vogue avérée du DIY et de l’engouement individuel
pour la décoration d’intérieur, de nouvelles catégories
de clients sont apparues. Très rapidement, l’enseigne
a donc lancé un site d’e-commerce accompagné d’un
blog de conseil en décoration, le tout animé avec des
tutoriels vidéo pour aider les « apprentis en couture »
à manipuler et confectionner des objets en tissu qui
égaieront leur habitation. Cela s’est traduit également
par le recrutement d’un social media manager. Une de
ses missions prioritaires a été de repenser la newsletter
qui constitue un lien très fort avec les communautés de
clients de Mondial Tissus.
À raison de deux envois maximum par semaine et par
client pour éviter une pression marketing intrusive,
l’outil permet de nourrir l’interaction avec ses cibles.
« Nous avons observé un véritable bond sur le digital »,
note Marine Nagel-Lacroix, « notre base d’adresses
électroniques a été doublée. Nos fans sur les réseaux
sociaux ont été en moyenne multipliés par trois,
notamment sur Instagram où la progression est encore
plus forte ».
« MONDIAL TISSUS ÉVOLUE SUR UN MARCHÉ QUI COMPTE DE TRÈS NOMBREUSES CLIENTES PASSIONNÉES ET POINTUES DANS LEUR EXPERTISE. LEUR FIDÉLITÉ CONSTITUE D’AILLEURS NOTRE SOCLE ET NOTREPOINT FORT. À NOUS DE SAVOIR LEUR RÉPONDREEN ÉTANT SOURCE D’INSPIRATION, DE DÉCOUVERTE ET D’INNOVATION »
Mais ces outils ne sont qu’une partie de l’iceberg. Outre le
succès rencontré par les contenus et les offres véhiculées
par ceux-ci, les données qualifiées ont également
augmenté avec cette approche omnicanale entre le
physique et le digital. En effet, derrière ce dispositif, il y
a Be-One, une plateforme marketing digitale cross canal
qui permet de collecter et
d’unifier l’ensemble des
données clients (magasins,
sites e-commerce, mobile…)
pour ensuite engendrer
des campagnes marketing
ciblées. Le client est « Je ».
Grâce à cette centralisation
des informations clients
qui vont des fréquences
de visite aux montants des
paniers en passant par les
modes d’interaction préférés
(magasin, mobile, Web), Mondial Tissus dispose de data
fines et évolutives pour chaque consommateur. Un
atout sur lequel l’enseigne capitalise pour personnaliser
toujours plus amplement ses différents points de vente
et de contact.
Autre point crucial de succès de ce croisement des
données : l’interne. Les équipes commerciales ont
été impliquées et formées pour qu’elles concourent
étroitement à l’enrichissement du programme de
fidélisation avec de nouvelles adhésions mais aussi avec
en tête le souci de personnalisation. En parallèle, les
magasins et les franchisés ont accès à des outils d’aide à
la vente avec lesquels ils peuvent piloter et analyser les
performances de leur enseigne en quasi temps réel. La
conquête de la data ne s’arrête pas en si bon chemin
puisque l’adjonction de la plateforme marketing
d’intelligence artificielle, IBM Watson, permet d’enrichir
les conversations avec les consommateurs en ligne,
notamment au travers d’analyses prédictives et de
contenus ultra-personnalisés en temps réel.
MONDIAL TISSUS DISPOSE DE DATAFINES ET ÉVOLUTIVESPOUR CHAQUE CONSOMMATEUR.