RECHERCHE AGRONOMIQUE SUISSE Juillet – Août 2010 | Numéro 7 – 8 Agroscope | OFAG | HESA | AGRIDEA | ETH Zürich Listes variétales Liste recommandée des variétés de céréales pour la récolte 2011 Encart Environnement Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée Page 260 Production animale Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs Page 272
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Transcript
RecheRcheAgRonomiqueSuiSSe
J u i l l e t – A o û t 2 0 1 0 | N u m é r o 7 – 8
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Listes variétales Liste recommandée des variétés de céréales pour la récolte 2011 Encart
Environnement Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée Page 260
Production animale Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs Page 272
ImpressumRecherche Agronomique Suisse / Agrarforschung Schweiz est une publication des stations de recherche agronomique Agroscope et de leurs partenaires. Cette publication paraît en allemand et en français. Elle s’adresse aux scientifiques, spécialistes de la recherche et de l’industrie, enseignants, organisations de conseil et de vulgarisation, offices cantonaux et fédéraux, praticiens, politiciens et autres personnes intéressées.
EditeurAgroscope
Partenairesb Agroscope (stations de recherche Agroscope Changins-Wädenswil
ACW; Agroscope Liebefeld-Posieux ALP et Haras national suisse HNS; Agroscope Reckenholz-Tänikon ART)
b Office fédéral de l’agriculture OFAG, Berneb Haute école suisse d’agronomie HESA, Zollikofenb Centrales de vulgarisation AGRIDEA, Lausanne et Lindau b Ecole polytechnique fédérale de Zurich ETH Zürich,
Department of agricultural and foodscience
Rédaction Andrea Leuenberger-Minger, Recherche Agronomique Suisse / Agrarforschung Schweiz, Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, Case postale 64, 1725 Posieux, Tél. +41 26 407 72 21, Fax +41 26 407 73 00, e-mail: [email protected]
Judith Auer, Recherche Agronomique Suisse / Agrarforschung Schweiz, Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, Case postale 1012, 1260 Nyon 1, e-mail: [email protected]
Team de rédaction Président: Jean-Philippe Mayor (Directeur général ACW), Eliane Rohrer (ACW), Gerhard Mangold (ALP et HNS), Etel Keller-Doroszlai (ART), Karin Bovigny-Ackermann (OFAG), Beat Huber-Eicher (HESA), Philippe Droz (AGRIDEA), Jörg Beck (ETH Zürich)
AbonnementsTarifsRevue: CHF 61.–*, TVA et frais de port compris(étranger + CHF 20.– frais de port), en ligne: CHF 61.–** Tarifs réduits voir: www.rechercheagronomiquesuisse.ch ou
260 Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée Christian Bohren, Nicolas Delabays et
Stephanie Waldispühl
Environnement
266 Rétrospective phénologique de l’année 2009Claudio Defila
Production animale
272 Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcsFrank Burose, Tim Anliker, Thomas Jungbluth
et Michael Zähner
Production végétale
280 Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’ItalieDaniel Suter, Hansueli Hirschi, Rainer Frick
et Stéphane Chapuis
Production végétale
286 Des micro-ondes pour lutter contre le rumexRoy Latsch et Joachim Sauter
Eclairage
290 Le cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ?Daniel Erdin
Eclairage
294 EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du bléCaterina Matasci et Fabio Mascher
298 Portrait
299 Actualités
303 Manifestations
Listes variétales
Encart Liste recommandée des variétés de céréales
pour la récolte 2011
L. Levy, J.-F. Collaud, R. Schwärzel, M. Bertossa,
J. Hiltbrunner, M. Anders, P. Stoll et D. Peter
L’examen du comportement au champ des nombreuses variétés de céréales proposées à la pratique est un des gros mandats officiels confiés à Agroscope. La «Liste recommandée des variétés de céréales» met à jour chaque année les données sur les cultivars les mieux adaptés à nos conditions de culture.(Photo: Gabriela Brändle, ART)
Editorial
259Agrarforschung Schweiz 1 (7 – 8): 259, 2010
L'ambroisie, une adventice emblématique
Chère lectrice, cher lecteur
«Une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus» est la définition
positive d’une mauvaise herbe. Face à cet optimisme, l’ambroisie à feuilles
d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) semble un cas désespéré, tant elle paraît
dépourvue d’aspects bénéfiques. Actuellement, la plante fait l’unanimité
contre elle: non contente d’être une adventice redoutée dans les parcelles
cultivées, une néophyte potentiellement menaçante pour l’équilibre de mili-
eux naturels, elle produit, par-dessus le marché, de grandes quantités de
pollen violemment allergène, qu’elle relâche dans l’atmosphère.
Au début des années 2000, lorsque les premiers foyers importants ont
été repérés dans des parcelles agricoles de notre pays, cette conjonction de
défauts a motivé le lancement d’une action concertée au niveau national:
des recherches sur sa biologie, la mise au point de stratégies de lutte (voir
l’article de Bohren et al. en p. 260), son inscription sur la liste des organismes
particulièrement nuisibles pour l’agriculture, une campagne d’information
auprès des professionnels et du public, l’organisation de journées d’arra-
chage, etc.
Avec le recul, on peut estimer aujourd’hui que ces démarches ont permis
de limiter efficacement le développement et la dissémination de cette espèce
en Suisse; un résultat souvent cité en exemple ailleurs en Europe, notamment
là où l’ambroisie provoque de graves problèmes, comme la région Rhône-
Alpes en France ou la plaine du Pô en Italie.
Cependant, cette attention portée à l’ambroisie ne doit pas faire oublier
les problèmes posés par d’autres espèces végétales. En agriculture, la ma-
jeure partie des baisses de rendement des cultures est imputable aux
mauvaises herbes. Récemment, la FAO a d’ailleurs qualifié les adventices
d’Ennemi numéro 1 des paysans (www.fao.org/news/story/en/item/29402/
icode/), rappelant qu’elles provoquent des pertes équivalant globalement à
95 milliards de dollars (contre 85 milliards pour les maladies et 46 milliards
pour les ravageurs).
Au niveau environnemental, les néophytes envahissantes sont une des
principales menaces qui planent sur la biodiversité des milieux naturels ou
semi-naturels. Même si l’Europe (et la Suisse) restent relativement peu tou-
chées, des déséquilibres inquiétants sont aussi observés dans notre pays: le
développement impressionnant de la renouée du Japon au bord de nom-
breuses rivières de notre pays en est un exemple concret.
Le problème posé par l’ambroisie devrait être l’occasion de prendre
conscience des enjeux liés à la gestion de la flore spontanée dans l’agri-
culture et de la nécessité de protéger la biodiversité des milieux naturels.
Nicolas Delabays, Agroscope Changins-Wädenswil ACW
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée | Environnement
Ambrosia control: not only in agricul-
ture!
The reaction of Ambrosia artimisiifolia
L. was studied in recent years using
field and greenhouse trials in Geneva
and in Changins and 2009 in ring tests
in various European countries within
a EUPHRESCO project. The results
showed that ambrosia reacts on a
non-lethal control with re-sprouting
and is able to produce – even in
reduced quantities – pollen and viable
seeds. The choice of control methods
depends on the status of the invasion
and on the type of the site. The main
strategy of all methods must aim
preventing the formation of viable
seeds and must contain a sequential
observation of the treated site. This
paper discusses experience on control
methods within and outside of
agriculture in Switzerland.
Key words: Common Ragweed, weed
control, herbicide, competition,
EUPHRESCO, Switzerland.
Controllo dell’ambrosia – non solo in
agricoltura
Nel contesto di un progetto EUPHRE-
SCO, svolto in vari paesi europei
basato su prove parallele eseguite nel
corso del 2009 e su prove eseguite in
pieno campo e in serra nel canton
Ginevra e a Changins, durante gli
ultimi anni, si è analizzata la reazione
di Ambrosia artemisiifolia L. a diverse
misure di lotta. Si è constatato che
l’Ambrosia risponde, in caso di lotta a
esito sub letale, formando dei ricacci e
con la conseguente produzione, anche
se in misura ridotta, sia di polline
allergenico, sia di semi viabili. La scelta
dei metodi di lotta dipende dal grado
d’infestazione e dall’ambiente circo-
stante al luogo. La strategia di tutti i
metodi deve mirare ad impedire la
produzione di semi viabili. L’articolo
presente descrive le esperienze fatte
con i vari metodi di lotta sia in agri-
coltura, sia in ambiente non agricolo.
Bibliographie b Bohren C., Delabays N. Mermillod G., 2008a. Ambrosia artemisiifolia L.: Feldversuche mit Herbiziden. Agrarforschung 15, 5, 230 – 235.
b Bohren C., Delabays N., Mermillod G., Baker A., Vertenten J., 2008c Ambrosia artemisiifolia L: Optimieren des Schnittregimes. Agrarforschung 15 (7): 308 – 313.
b Bohren C., Mermillod G. & Delabays N., 2008b. Ambrosia artemisiifolia L. Control measures and their effects on its capacity of reproduction. Journal of Plant Diseases and Protection, Special Issue XXI, 311 – 316.
b Buttenschøn R. M. (Ed.), 2010. Leitlinien für den Umgang mit der Beifuss-blättrigen Ambrosie, Ambrosia artemisiifolia. Resultate des EUPHRESCO Projects «Strategies for Ambrosia control (AMBROSIA) 2008 – 2009». Forest & Landscape, 53 p.
b CABI, 2010: http://www.cabi.org/default.aspx?site=170&page=2014 b Delabays N., Bohren C., Mermillod G., Baker A. & Vertenten J., 2008. Lutte contre l’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia L.): briser le cycle de la plante pour épuiser son stock semencier dans les sites infestés. Revue suisse Agric. 40 (4) : 191 – 198.
b Fumanal B., Chauvel B. & Bretagnolle F., 2007. Estimation of pollen and seed production of common ragweed in France. Ann. Agric. Environ. Med., 2007, 14, 233 – 236.
b Hegi G., 1908 – 1931. Illustrierte Flora von Mitteleuropa: mit besonderer Berücksichtigung von Deutschland, Österreich und der Schweiz. Lehmann, München.
b Taramarcaz P., Lambelet C., Clot B., Keimer C. % Hauser C., 2005. Ragweed (Ambrosia) progression and its health risks: will Switzerland resist this invasion? Swiss Med Weekly, 135, 538 – 548. Weedscanada, 2009: http://www.weedscanada.ca/poisonous_weeds.htm
Posieux 680 02.04. o 27.04. o 13.05. -- 14.06. -- 20.04. - 03.05. - 30.04. o 05.05. --
Wyssachen 850 03.04. o 01.05. o 17.05. - 14.06. -- 24.04. o 08.05. o 27.04. - 19.05. -
5. Suisse orientale et centre des Grisons
Sargans II 480 10.03. o 14.04. o 20.05. o 15.06. o 20.04. o 21.04. o 18.04. o 12.05. o 26.05. -- 08.10. - 15.10. +
Wattwil, SG 625 17.03. o 02.05. + 17.05. - 23.04. o 07.05. - 02.05. o 19.05. o
Thusis 700 01.04. o 22.04. - 19.05. o 15.04. o 01.05. o 22.04. - 20.05. - 19.08. --
Seewis Dorf 960 04.04. o 12.05. + 24.05. o 10.05. o 06.05. o 20.05. - 18.09. o
Andeer 985 04.04. + 07.05. - 26.05. - 30.06. - 02.05. o 14.05. o 07.05. - 30.05. -- 20.06. - 08.10. o 25.08. o
Wildhaus 1100 22.04. o 05.05. o 05.06. o 08.07. - 10.05. o 27.08. --
Vals 1250 14.04. + 16.05. o 05.06. - 12.05. - 13.05. -- 12.05. o 29.06. o 02.09. o
Davos-Dorf 1560 15.04. o 17.05. -- 14.06. - 13.06. -- 07.09. o
6. Engadine et sud des Grisons
Brusio-Piazzo 800 30.05. -- 14.04. o 30.04. o 26.04. o 16.05. --
Stampa 1000 26.03. o 25.05. o 05.05. o 05.05. o
Martina 1050 15.04. + 10.05. o 26.05. - 06.05. - 19.06. o 13.09. o
Scuol 1240 01.04. - 10.05. + 28.05. -- 06.07. o 05.05. o 08.05. -- 12.05. - 05.06. --- 05.10. +
Sent 1440 07.05. o 29.05. -- 12.05. o 19.05. - 17.05. - 20.06. --- 15.10. -- 21.09. +
St. Moritz 1800 03.05. ++ 18.05. o 08.06. -- 10.07. o 26.08. o
7. Tessin
Vira / Gambarogno 210 04.04. o 26.04. -- 24.05. - 06.04. o 11.04. o 09.04. o 04.05. --- 31.05. o 23.09. --
Cevio-Cavergno 430 08.04. o 18.04. o 18.05. o 06.04. o 13.04. o 13.04. o 27.05. o 27.05. - 27.09. -
Arogno 660
Prato-Sornico 750 29.04. o 03.06. o 25.06. + 12.04. o 14.04. o 14.04. o 23.06. ++
Vergeletto 1100 02.04. + 22.05. ++ 25.05. o 28.06. - 28.04. + 13.05. + 11.05. + 28.06. o
Légende du tableau 1: --- nouveau record -- très précoce - précoce 0 normal + tardif ++ très tardif +++ nouveau recordPas de qualification: série d’observations trop courte ou pas de donnée pour cette année
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
le système d’antenne (type de transpondeur)
•• le nombre de transpondeurs (animaux)
•• l’orientation des transpondeurs
•• la vitesse à laquelle les transpondeurs passent le
champ de lecture.
Les hypothèses du modèle ont été vérifiées à l’aide d’une
analyse graphique des résidus. Le niveau de signification
a été fixé à 5 %.
R é s u l t a t s
Entre les trois groupes d’animaux testés (porcelets sevrés,
porcs d’élevage et porcs à l’engrais), le pourcentage de
lecture du système d’antenne avec transpondeurs AC a
varié de 43 à 48 %, soit nettement en dessous des
variantes avec antennes ISO (68 – 85 %; tabl. 1).
Le taux de lecture a été de loin le plus bas lorsque le
transpondeur était en position horizontale (tabl. 2).
Dans le cas des transpondeurs AC, 150 passages ont eu
lieu sans qu’aucun transpondeur ne soit lu. Dans les
variantes avec système ISO, seuls quelques transpon-
deurs isolés ont été reconnus, et ceci uniquement dans
le groupe des porcelets sevrés. Quels que soient le
groupe d’animaux et le modèle de transpondeur (AC ou
ISO), ce sont les positions six et sept qui ont fourni les
meilleurs résultats: avec les transpondeurs AC, le pour-
centage de lecture était de 77 et 80 %; avec le système
ISO, 95 et 98 % des transpondeurs ont été identifiés. La
position deux est celle où les différences les plus impor-
tantes ont été relevées entre les transpondeurs AC et
ISO. Dans le système AC, le pourcentage de lecture était
de 6 %, contre 59 % dans le système ISO.
L’influence de la vitesse s’est avérée nettement plus
importante dans le cas des transpondeurs AC que des
transpondeurs ISO (tabl. 3). Avec les transpondeurs AC,
Les vitesses de traction du chariot et de passage des
transpondeurs dans le champ de lecture étaient réglables
en continu par la tension générée par un moteur élec-
trique. La lisibilité des transpondeurs a été testée à cinq
vitesses différentes:
a = 0,5 m/s
b = 1,0 m/s
c = 1,5 m/s
d = 2,0 m/s
e = 3,0 m/s.
Dans un modèle linéaire à effets mixtes (Pinheiro et
Bates 2000), le pourcentage de lecture des marques auri-
culaires (variable cible) a été décrit à l’aide de quatre
paramètres variables:
Figure 4 | Support en plastique avec transpondeur anti-collision (AC) ou ISO (à gauche: position 1, au centre: disposition pour les orientations 2, 3 et 4, à droite: disposition pour les orientations 5, 6 et 7).
Systèmes d’antennes
Transpondeurs [n]
Poids des animaux (simulé)
[kg]Variantes [n]
Répétitions [n]
Pourcentage de lecture [%]
min. max. Ø
AC
9 10 35 10 0 100 46
4 30 35 10 0 100 43
2 110 35 10 0 100 48
ISO
9 10 35 10 2 100 68
4 30 35 10 0 100 85
2 110 35 10 0 100 73
Tableau 1 | Pourcentage de lecture des systèmes d’antennes fixes lors de la simulation du passage des porcs
Ohrmarkenlochteil mit AK- oder ISO-Transponder
Kunststoff-Halterung für Ohrmarkentransponder
Partie femelle de la marque auriculaire avec transpondeur AC ou ISO
Support en plastique pour le transpondeur de la marque auriculaire
Tableau 2 | Pourcentage de lecture des transpondeurs anti-collision (AC) ou ISO dans sept postions différentes lors de la simulation du passage des porcs
Position des transpondeurs:1 = transpondeur horizontal 2 = transpondeur incliné de 45 ° vers l’avant 3 = support tourné de 45 ° vers la droite, transpondeur incliné de 45 ° vers l’avant 4 = support tourné de 90 ° vers la droite, transpondeur incliné de 45 ° vers l’avant 5 = support tourné de 90 ° vers la droite, transpondeur vertical, perpendiculaire par rapport au sens de la marche 6 = support tourné de 135 ° vers la droite, transpondeur vertical 7 = support tourné de 180 °, transpondeur vertical, en longueur par rapport au sens de la marche
AC ISOType de Transpondeurs
Lesequote von Ohrmarken [%]
2 4 9Animaux [n]
Lesequote von Ohrmarken [%]
1 2 3 4 5 6 7Position
0
20
40
60
80
100
Lesequote von Ohrmarken [%]
0.5 1 1.5 2 3Vitesse s[m/ ]
Lesequote von Ohrmarken [%]
Pour
cent
age
Pour
cent
age
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
Figure 5 | Pourcentage de lecture des marques auriculaires en fon-ction des paramètres type de transpondeur auriculaire, animaux, position et vitesse, représenté sous forme de boxplots (minimum, quartile inférieur, médiane, quartile supérieur, maximum).
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
•• la position du transpondeur par rapport à l’antenne
•• la vitesse à laquelle le transpondeur passe dans le
champ de lecture.
Distance entre le transpondeur et l’antenne
La portée de lecture détermine la distance maximale
entre l’antenne et le transpondeur pour que l’animal
puisse être identifié lorsqu’il passe l’antenne. La dis-
tance entre le transpondeur et l’antenne du système de
lecture fixe est en étroite relation avec la taille des ani-
maux et la largeur du passage qu’ils doivent traverser.
Position du transpondeur par rapport à l’antenne
La position du transpondeur par rapport aux lignes du
champ magnétique est décisive pour que le transpon-
deur puisse être activé et finalement identifié. L’alimen-
tation en énergie de la bobine de cuivre du transpon-
deur est idéale lorsque ce dernier est placé verticalement
Le boxplot «vitesse» montre l’influence de la durée de
séjour du transpondeur dans le champ de lecture sur le
pourcentage de lecture (fig. 5). A la vitesse la plus basse
(0,5 m/s), l’interquartile oscille entre 50 et 100 %. Plus la
vitesse augmente, plus le quartile inférieur baisse
jusqu’à atteindre pratiquement 0 %.
D i s c u s s i o n
En principe, la position optimale des antennes est une
condition indispensable pour obtenir le meilleur champ
de lecture magnétique possible. La probabilité qu’un
transpondeur soit lu lorsqu’il passe dans le champ de
lecture dépend en outre de plusieurs paramètres, dont
les principaux sont:
•• le système d’antenne (type de transpondeur)
•• la distance entre le transpondeur et l’antenne, plus le
nombre d’antennes
Systèmes d'antennes
Groupe d'animaux (simulé)
Pourcentage de lecture [%]
Vitesse [m/s]
Moyenne0,5 1 1,5 2 3
AC
Porcelets sevrés 69,2 51,7 38,7 41,7 29,7 46,2
Porcs d’élevage 69,3 54,6 36,1 37,1 18,9 43,2
Porcs à l’engrais 56,4 54,3 55,0 47,1 28,6 48,3
Moyenne 65,0 53,6 43,3 42,0 25,7 45,9
ISO
Porcelets sevrés 74,1 69,7 67,5 64,9 62,7 67,8
Porcs d’élevage 85,7 85,4 85,7 83,6 82,9 84,6
Porcs à l’engrais 73,6 72,1 73,6 72,9 73,6 73,1
Moyenne 77,8 75,7 75,6 73,8 73,0 75,2
Tableau 3 | Pourcentage de lecture des transpondeurs anti-collision (AC) ou ISO à cinq vitesses différentes lors de la simulation du passage des porcs
Paramètre variable Degré de liberté [n] DG résiduels [n] Valeur F Valeur p
Type de transpondeur 1 196 106,98 < 0,0001
Animaux 2 196 2,00 0,1381
Position 6 196 79,52 < 0,0001
Vitesse 4 196 6,67 < 0,0001
Tableau 4 | Critères de l’évaluation statistique des systèmes d’antennes fixes lors de la simulation du passage des porcs avec la cible «pourcentage de lecture» et les paramètres variables «types de transpondeur, animaux, position et vitesse»
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
Ria
ssu
nto
Sum
mar
y
Stationary RFID Antenna Systems for
Pigs Identification
The use of an electronic labelling
system for livestock enables the
animals to be automatically identified
with stationary antenna systems. In
the present study, the recognition
system for reading individual trans-
ponders from a group (bulk reading),
already in use in other industrial
sectors, was tested with fattening pigs.
To evaluate different antenna systems,
transponders mounted on a plastic
plate were moved by a newly develo-
ped test bench and simulated the
movement of a group of pigs. The
focus was on the identification
certainty (read rate) of the transpon-
ders guided through the reading field
in different numbers, direction and
speed. In addition to standardised
(ISO) transponders, others with an
anti-collision algorithm (AC transpon-
ders) were also used. On average for
the variants tested, 43 to 48 % of the
AC transponders and 68 to 85 % of the
ISO transponders were automatically
identified in the simulation of a group
of weaners, rearing piglets and
fattening pigs. A very highly signifi-
cant correlation with the read rate
was determined for the explanatory
variables of ear-tag type, direction
and speed. The results for reading
individual animals from the group
highlighted the potential of this
technique. Owing to insufficiently high
read rates, however, it is not yet ready
to be used in practice.
Key words: electronic ear tags, low-
frequency transponder, stationary
antenna systems, radiofrequency
identification, pigs.
Sistemi ad antenna fissa RFID per
l'identificazione remota di suini
L'impiego di un'etichetta elettronica
(tag o trasponder) per il bestiame da
reddito agricolo consente d'identificare
automaticamente gli animali attraverso
un'antenna fissa. Nello studio in
oggetto il sistema d'identificazione
chè consente di leggere contemporane-
amente più transponder, già impiegato
in altri settori economici, è stato
testato sui suini da ingrasso. Per
valutare i diversi sistemi, è stata
simulata l'attività di un gruppo di suini
facendo muovere, mediante un carrello
appositamente concepito, i transpon-
der montati su un supporto di plastica.
Ci si è concentrati sulla percentuale di
lettura (read rate) dei transponder in
movimento in numero, direzione e
velocità variabile nel campo di lettura.
Oltre a transponder standard (ISO) ne
sono stati utilizzati anche altri con
algoritmo anticollisione (transponder
AC). Nella media delle varianti testate,
nella simulazione di un gruppo di
suinetti svezzati, suinetti da alleva-
mento e suini da ingrasso, è stato
possibile identificare il 43 – 48 per cento
dei transponder AC e il 68 – 85 per
cento di quelli ISO. Le variabili inter-
pretative relative a tipo di marche
auricolari, direzione e velocità sono
correlate in maniera estremamente
significativa alla percentuale di lettura.
I risultati della lettura dei singoli
animali del gruppo mostrano il
potenziale di questa tecnica, che
tuttavia, data la percentuale di lettura
non sufficientemente alta, non è
ancora pronta per essere applicata
nella pratica.
Bibliographie b Finkenzeller K., 2006. RFID-Handbuch – Grundlagen und praktische An-wendungen induktiver Funkanlagen, Transponder und kontaktloser Chip-karten. Carl Hanser Verlag, München Wien, 490 p.
b Pinheiro J. C. & Bates D. M., 2000. Mixed-Effect Models in S-Plus. Springer, New York, 528 p.
mélange, la force de concurrence des variétés est un cri-
tère non négligeable. Les variétés à examiner ont donc
été cultivées non seulement en semis pur, mais aussi en
association avec du trèfle violet. Les données relatives au
semis et aux lieux d’essais figurent dans le tableau 1.
A chaque pousse, les cultures pures ont été fertilisées
avec 50 kg N/hectare sous forme de nitrate d’ammonium.
Dans les cultures en mélange, les apports d’azote ont été
réduits de moitié.
Les notes des observations et des mesures ont été
portées sur une échelle à neuf points. Les rendements
en matière sèche des cultures pures ont été convertis en
neuf classes de rendement à l’aide de méthodes statis-
tiques, afin de pouvoir intégrer ce critère dans l’appré-
ciation globale. La même méthode de conversion a servi
au calcul des teneurs en matière organique digestible
(MOD); ces teneurs ont d’abord été déterminées par
spectométrie dans le proche infrarouge (Norris et al.
1976.), puis validées avec la méthode d’incubation dans
du jus de panse, selon Tilley et Terry (1963). Les données
sur la vitesse d’installation, l’aspect général (impression
générale, vigueur de la repousse, densité), la persistance,
la tolérance aux conditions hivernales, ainsi que la résis-
tance aux maladies foliaires et au flétrissement bacté-
rien ont été relevées dans les cultures pures à l’aide d’es-
timations basées sur une échelle à neuf points un étant
la meilleure note et neuf la plus mauvaise.
La force de concurrence a été évaluée en calculant la
part en pour-cent du rendement de la variété à exami-
ner par rapport au rendement global en matière sèche
du mélange. La note a été calculée de la façon suivante:
Note = 9 – (0,08 × part de rendement en %)
L’appréciation globale d’une variété a permis de définir
une valeur d’indice résultant de tous les critères relevés.
Dans le calcul de cet indice, une valeur comptant double
a été attribuée au rendement, à l’aspect général, à la
force de concurrence, à la tolérance aux conditions
hivernales et à la résistance au flétrissement bactérien.
Pour être inscrite dans la Liste des variétés recom-
mandées de plantes fourragères (Frick et al. 2008), une
nouvelle variété doit présenter un indice d’au moins
0,2 point inférieur à la moyenne des anciennes variétés
recommandées (valeur témoin). Une ancienne variété
recommandée est déclassée et radiée de la liste si son
indice dépasse de 0,2 point ou plus la valeur témoin (une
valeur plus élevée étant moins bonne). En outre, une
variété n’est pas recommandée si l’un des critères impor-
tants dépasse de 1,5 point ou plus la moyenne de la
valeur témoin.
Figure 1 | Ray-grass d’Italie. Dessins extraits du Manuel «Wiesen-gräser» de Walter Dietl et al., Landw. Lehrmittelzentrale, Zollikofen, 1998. (Dessins: Manuel Jorquera, Zurich. Tous droits réservés. Copy-right: AGFF, Zurich. Avec l’aimable autorisation de l’AGFF.)
Production végétale | Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie
Pour la résistance au dangereux flétrissement bactérien,
cette variété a obtenu la note de 1,6 qui lui vaut la deu-
xième place derrière Gemini, déjà recommandée, et
Zebra, nouvellement sélectionnée. Ces deux qualités
contribuent certainement à faire de Morunga la plus
persistante de toutes les variétés.
LI 0455 s’est aussi montrée peu sensible au flétrissement
bactérien avec une note de 1,7. Mais, en termes de rusti-
cité, elle n’atteint pas tout à fait le niveau des trois autres
variétés qui répondent aux critères agronomiques pour
être recommandées. D’ailleurs, LI 0455 ne pourra être
inscrite sur la liste que lorsqu’elle aura rempli les exi-
gences légales de mise en circulation, ce qui n’est pas
encore le cas actuellement. Au niveau du rendement, les
nouvelles sélections Zebra et Elvis ont obtenu toutes les
deux la note de 3,5, derrière Morunga et LI 0455. Ce
résultat est toutefois un peu supérieur à celui de Caribu
qui présente le meilleur rendement des anciennes varié-
tés recommandées.
Les quatre meilleures nouvelles obtentions se sont aussi
révélées peu sensibles aux maladies foliaires. Il convient
d’évoquer ici la très bonne digestibilité propre à Elvis,
qui obtient 4,3 et dépasse ainsi d’un point entier la note
de la valeur témoin. Dans tout l’assortiment examiné,
parmi les variétés à rendement élevé, un tel résultat n’a
été obtenu qu’avec quatre nouvelles obtentions.
L’ancienne variété recommandée Abercomo n’ayant
que moyennement répondu à d’importants critères, sa
valeur d’indice trop faible lui a valu d’être déclassée
dans la catégorie 2/3. Elle ne pourra être mise en circu-
lation comme variété recommandée que jusqu’à la fin
de 2012. n
R é s u l t a t s
Morunga, Zebra et Elvis nouvellement recommandées
Quatre des 29 nouvelles sélections ont obtenu un indice
leur permettant d’être recommandées (tabl. 2), toutes
des variétés tétraploïdes. Ces dernières constituent
désormais la majorité, avec 55 %, par rapport au dernier
examen du ray-grass d’Italie (2002 – 2004), qui ne comp-
tait que 29 % des nouvelles obtentions tétraploïdes. Au
niveau du rendement, Morunga et LI 0455 ont obtenu
les meilleures notes de ces quatre variétés, avec 3,1
points (tabl. 3). Par ailleurs, les rendements de ces deux
variétés étaient les plus élevés de tout l’assortiment exa-
miné. Lors du test, Morunga a présenté des peuple-
ments végétaux denses, très homogènes et luxuriants,
qui lui ont valu la meilleure note d’aspect général des
39 variétés examinées. Son installation très rapide et sa
grande force de concurrence expliquent ce résultat.
Concernant la tolérance aux conditions hivernales –
un critère important pour les ray-grass d’Italie – Morunga
s’est placée en tête de l’ensemble des variétés testées.
Lieu, cantonAltitude
(m)Date du semis
Nombre de répétitions Coupes**
Semis pur1 Mélanges2 2008 2009
Changins, VD 430 12/04/2007 1* – – –
Reckenholz, ZH 440 12/04/2007 4 – 5 5
Oensingen, SO 460 11/04/2007 4 3 5 5
Ellighausen, TG 520 12/04/2007 4 3 5 5
Goumoens, VD 630 16/04/2007 3 2 4 4
Tableau 1 | Lieux et dates des essais variétaux de ray-grass d'Italie 2008 – 2009
Figure 2 | Ray-grass d’Italie après l’hiver. La pourriture induite par le gel et la neige peuvent avoir des conséquences différentes d’une variété à l’autre.
* Relevé de la précocité ** Avec le relevé du rendement dans les semis purs 1 Semis purs: 270 g/100 m² de ray-grass d'italie (variété «Rangifer» comme témoin de la quantité de semis) 2 mélanges: 200 g/100 m² de ray-grass d'italie (variété «Rangifer» comme témoin de la quantité de semis) + 150 g/100 m² de trèfle violet de longue durée «Temara»
Tableau 2 | Variétés examinées de ray-grass d'italie, indice de précocité et classification en catégories
nom de variété en caractères gras = ancienne variété recommandée1 indice de précocité: Le premier chiffre indique le mois et le deuxième la décade; a indique la première et b la deuxième moitié de la décade. exemple 53a = 21 – 25 mai.2 classification des variétés en catégories en fonction des résultats des essais: catégorie 1: inscrite sur la Liste des variétés recommandées de plantes fourragères en Suisse.catégorie 1*: ne pourra être recommandée qu'une fois remplies les exigences légales de mise en circulation imposées en Suisse (voir l'ordonnannce du DFe sur les semences et plants, RS 916.151.1).catégorie 2/3: variété qui ne sera plus recommandée à partir du 1er janvier 2013.catégorie 3: présente des qualités ni bonnes ni mauvaises.catégorie 4: non appropriée à la culture en Suisse.
Tableau 3 | Ray-grass d'italie: Résultats des relevés du rendement et notations de 2007 à 2009
nom de variété en caractères gras = ancienne variété recommandée echelle de notation: 1 = très élevé ou bon; 9 = très bas ou mauvais 1 notes du rendement des 4 sites d'essais, avec 4 à 5 relevés en 2008 et 4 à 5 relevés en 2009 2 moD = matière organique digestible: moyenne des 3 résultats obtenus en 2008 sur le site de Reckenholz*critère principal doublement pondéré
Bibliographie b Frick R., Jeangros B., Bertossa M., Suter D., Hirschi H. U. & Briner H. U., 2008. Liste 2009 – 2010 des variétés recommandées de plantes four-ragères. Revue suisse Agric. 40 (5), I–VIII.
b Mosimann E., Frick R., Suter D. & Rosenberg E., 2008. Mélanges standard pour la production fourragère: Révision 2009–2012. Revue suisse Agric. 40 (5), 1–12.
b Norris K. H., Barnes R. F., Moore J. E. & Shenk J. S., 1976. Predicting forage quality by infrared reflectance spectroscopy. Journal of Animal Science 43, 889–897.
Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie | Production végétale
b Ombabi A., Süderkum K.-H. & Taube F., 2001. Untersuchungen am Pri-märaufwuchs zweier Weidelgräser zur Dynamik der Veränderungen in der Verdaulichkeit und der Futteraufnahme durch Schafe. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition 85, 385 – 405.
b Schmidt D. & Nüesch B., 1980. Resistance to bacterial wilt (Xanthomonas graminis) increases yield and persistency of Lolium multiflorum. Bulletin OEPP/EPPO Bulletin 10, 335 – 339.
b Tilley J. & Terry R., 1963. A two stage technique for the in vitro digestion of forage crops. Journal of the British Grassland Society 18, 104–111.
Figure 1 | Proportion de plantes qui ont repoussé après avoir été traitées avec deux prototypes de micro-ondes (type I: 4,8 kW, Type II: 18 kW) pendant différents temps de chauffage.
y = -12,94x + 1327,74R² = 0,51
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
2200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Repousse [en %]
2 ]type I 100%
type II 100%
type II 100%, intermittent
type II 25%
linéaire (type I 100%)
linéaire (total type II)
Valeur cible
Ener
gie
de c
hauf
fage
/ su
rface
[Ws/
cm²]
y = -16,57x + 1885,50R² = 0,83
y = -16,57x + 1885,50R² = 0,83
Figure 2 | Energie de chauffage par surface et taux de repousse dans toutes les séries d’essais sur le terrain.
Des micro-ondes pour lutter contre le rumex | Production végétale
C o n c l u s i o n s
•• Les essais sur le terrain présentés ici montrent que le
principe de fonctionnement des micro-ondes permet
de lutter contre le rumex.
•• Ils indiquent aussi qu’un prolongement des temps de
chauffage et une réduction de la puissance de sortie
sont plus efficaces au point de vue énergétique.
•• La consommation de carburant reste toutefois
importante. En admettant une densité modérée de
2000 rumex par hectare, le traitement nécessite 80 à
220 litres de diesel par hectare.
•• Les coûts globaux à prendre en compte pour cette
méthode englobent non seulement le carburant pour
le chauffage et pour la puissance à vide entre les
traitements, mais aussi les coûts de consommation
d’énergie du véhicule tracteur, ceux d’acquisition
et d’autres coûts fixes et variables.
•• En raison des durées de chauffage prolongées dans la
variante à chauffage intermittent et à puissance Figure 3 | Appareil prototype I à 4,8 kW de puissance de chauffage.
Ria
ssu
nto
Sum
mar
y
Microwave technology for controlling
broad-leaved dock
The suitability of microwave techno-
logy to provide an alternative to
conventional Rumex control in grass-
land was investigated. For this, two
self-propelled microwave devices with
respectively 4.8 and 18 kW heat output
were tested at different sites and
under different weather conditions.
The optimal heating times required to
obtain a maximal shoot regrowth rate
of 20 % were determined in three
different variants. Most of the time,
the use of microwave technology
proved to be helpful in controlling
dock plants, but the heating time
needed and thus the amount of energy
are very high.
Key words: broad leafed dock, Rumex
obtusifolius, weed control, microwave
technology, grassland.
Tecnologia a microonde per combat-
tere il romice comune
Per offrire un'alternativa ai tradizionali
metodi di lotta al romice nelle superfici
inerbite, è stata condotta una serie di
analisi sull'impiego della tecnologia a
microonde. A tal fine sono stati testati
due dispositivi a microonde semoventi,
rispettivamente da 4,8 e 18 kilowatt,
impiegati in condizioni atmosferiche e
luoghi diversi. È stato fissato il tempo
di riscaldamento ottimale per un tasso
di ricrescita massimo del 20 per cento
considerando tre varianti. In generale
l'impiego della tecnologia a microonde
è indicato per la lotta al romice,
tuttavia il tempo di riscaldamento
necessario e il conseguente consumo
di energia sono molto elevati.
Bibliographie b Rinaldi M., Erzinger S. & Stark R., 2005. Treibstoffverbrauch und Emis-sionen von Traktoren bei landwirtschaftlichen Arbeiten. Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Comptes-rendus FAT 65, Ettenhausen, 92 p.
rédui te, la productivité à la surface par heure est
compa rativement plus faible, ce qui se répercute sur
les coûts de la méthode.
•• Les besoins élevés en énergie, et partiellement aussi
Le cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ? | Eclairage
forte avec un décalage de -1 ou +1 mois environ. La fai-
blesse de l’effet retardateur s’explique par la transmis-
sion rapide des informations sur les marchés mondiaux.
Ainsi, il n’est pas étonnant que, lorsque le lien est fort,
les prix évoluent quasi simultanément.
Une comparaison de la corrélation des rangs entre
diverses périodes de 1990 à aujourd’hui, pour les dix
produits présentant la plus forte dépendance au cours
du pétrole, a montré que l’influence du cours du pétrole
s’est renforcée ces dernières années. Avant 2005, la plu-
part des séries de prix, notamment celle du pétrole,
étaient plus stables. Vu cette faible variation, on ne peut
donc pas s’attendre à observer une corrélation nette
entre les séries chronologiques étudiées. En effet, la cor-
rélation est une mesure de la covariance, c’est-à-dire de
la variance commune de deux séries de données. Par
conséquent, le fléchissement de la crise économique et
une nouvelle hausse du cours du pétrole devraient à
l’avenir se traduire par une hausse plus soutenue des
prix des produits agricoles concernés et l’on devrait
retrouver une situation semblable à celle des années
2007 – 2008. Toutefois, l’offre et la demande étant
déterminées par de nombreux facteurs, et le présent
modèle faisant état de variances notables non expli-
quées, il s’agit là uniquement d’une déclaration d’ordre
qualitatif. n
soit dû au hasard. Fondamentalement, la corrélation
positive entre cours du pétrole et prix du produit s’ex-
plique aussi par l’augmentation des coûts de transfor-
mation, d’emballage et de transport. De plus, cette cor-
rélation peut aussi être due à un troisième facteur,
comme la conjoncture économique. Cependant, pour les
produits dont la signification est nette et dont le coeffi-
cient de régression standardisé est élevé, l’influence du
cours du pétrole semble bien être principalement due à
la concurrence directe entre ressources énergétiques ou
matières premières industrielles (p. ex. le caoutchouc).
Dans deux cas seulement – la viande d’agneau et le sau-
mon d’élevage – cette théorie ne permet pas d’expliquer
la corrélation, qui est toutefois nettement plus faible, ou
bien moins significative, que pour d’autres produits.
Pour certains produits, le modèle aurait pu être amé-
lioré en sélectionnant avec soin la période étudiée et en
tenant compte d’un éventuel décalage entre les séries
chronologiques des produits et celles du pétrole. Dans
l’ensemble toutefois, l’effet retardateur n’était que peu
pertinent, ce qui est particulièrement vrai pour les pro-
duits dont le prix présente, avec le modèle appliqué,
une forte dépendance au cours du pétrole. Générale-
ment, nous avons observé la plus forte corrélation en
superposant les séries chronologiques même si, pour
quelques produits, la corrélation est légèrement plus
Bibliographie b Conseil international des céréales, 2009. Rapport sur le marché des céréales. Publication mensuelle, résumé disponible sur Internet. Adresse: http://www.igc.org.uk/en/publications/default.aspx [11.10.2009]
b Fonds monétaire international, 2009. IMF Primary Commodity Prices. Adresse: http://www.imf.org/external/np/res/commod/index.asp [20.10.2009]
b Fox J., 2002. Time-Series Regression and Generalized Least Squares. Adresse: http://cran.r-project.org/doc/contrib/Fox-Companion/appendix-timeseries-regression.pdf [1.10.2009]
b Pinheiro J. C. & Bates D. M., 2000. Mixed-Effects Models in S and S-PLUS. Springer, ISBN 0 – 387 – 98957 – 9
b R Development Core Team, 2009. R: A Language and Environment for Statistical Computing. R Foundation for Statistical Computing. Vienna, Austria, ISBN 3 – 900051 – 07 – 0. Adresse: http://www.R-project.org [20.10.2009]
294
E c l a i r a g e
EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du bléCaterina Matasci et Fabio Mascher, Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, 1260 Nyon
eurowheat.org) est une initiative européenne qui veut
promouvoir et faciliter la lutte intégrée contre les patho-
gènes du blé. EuroWheat permet d’accéder aux connais-
sances issues de la recherche nationale des différents
pays européens. Ces informations sont souvent difficile-
ment accessibles ou dispersées. Le site internet
EuroWheat est donc conçu comme soutien pour les agri-
culteurs, les vulgarisateurs, les sélectionneurs et les
industries impliquées dans la lutte contre les maladies
du blé. Il a pour tâche d’analyser, de documenter et de
présenter ces connaissances à un public le plus large
possible dans différentes langues, à un niveau transna-
tional et dans un contexte européen. La plateforme est
née dans le cadre du réseau d’excellence ENDURE (Euro-
pean Network for the DURable Exploitation of crop pro-
tection strategies), un projet soutenu financièrement
par la Commission Européenne.
Feuille de blé avec des pustules de rouille brune (Puccinia triticina). Des nouveaux pathotypes de ce champignon sont apparus récemment en Europe. EuroWheat suit le développement des populations du champignon.
Phot
o: A
CW
295
EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du blé | Eclairage
En tant que plateforme basée sur internet, EuroWheat
est un instrument d’information dynamique qui doit
être mis à jour continuellement. Les travaux imminents
concernent le complément de certaines parties et la tra-
duction du contenu. Actuellement, la majeure partie du
site est en anglais, mais les traductions en français, alle-
mand, italien, polonais et autres langues sont en cours.
Le site est hébergé sur un serveur à l’Université de
Aarhus, au Danemark, pour une période indéterminée.
Lancé par un réseau scientifique, EuroWheat devait
prendre fin en décembre 2010; cependant, les institu-
tions impliquées se sont mis d’accord pour poursuivre
cette activité, et donc régulièrement entretenir et
actualiser le site dans le futur. Cette mise à jour doit être
réalisée à moindres frais.
EuroWheat: Treize organisations de neuf pays
Treize organisations appartenant à 9 pays participent
activement à Eurowheat: Aarhus University, Faculty of
Agricultural Sciences (AU) et Danish Agricultural Advi-
sory Service (DAAS), Danemark; Institut national de la
recherche agronomique (INRA), Association de coordi-
minis f. sp. tritici), la fusariose sur épi (Fusarium spp.), la
septoriose sur feuille (Mycosphaerella graminicola), le
piétin-verse (Oculimacula spp.), la septoriose des épis
(Phaeosphaeria nodorum), la rouille jaune (Puccinia strii-
formis), la rouille brune (Puccinia triticina) et l’helmin-
thosporiose (Pyrenophora tritici-repentis) dans diffé-
rents pays européens. Une revue des problématiques
liées aux résistances des pathogènes aux fongicides ainsi
qu’une liste des principes actifs des fongicides et des
noms commerciaux utilisés y sont présentées. Une statis-
tique sur l’utilisation de fongicides, leur efficacité et leur
impact sur le rendement complète ces informations.
La section «Variétés références» fournit des liens et
des références sur les bases de données variétales des
différents pays, des classements de niveaux de résistance
et des informations sur les gènes de résistance utilisés.
L’ensemble de ces informations détaillées sur les
variétés, les fongicides et les pathogènes est à la base de
la lutte intégrée. La section «Lutte intégrée» résume les
différents systèmes d’aide à la décision (decision s upport
systems), les connaissances sur les seuils d’inter vention,
les systèmes de surveillance des pathogènes sur le terri-
toire et les mesures culturales appliquées.
Figure 2 | Epi de blé de printemps présentant une forte infection d’oïdium (Blumeria graminis). La présence de pustules dans les épis est synonyme d’une très forte attaque du champignon. Dans de telles situations, de fortes réductions de rendement ont été observées.
Phot
o: A
CW
297
EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du blé | Eclairage
Les auteurs remercient le réseau d’excellence ENDURE pour son soutien lors de
la réali sation de ce travail. ENDURE est financé par la Commission Européenne
(No. projet : 031499).
Bibliographie b Aarhus University, Faculty of Agricultural Sciences, Department of Ag-roecology and Environment, 2010. EuroWheat. Accès: http://www.eu-rowheat.org/EuroWheat.asp [30.04.2010]
b Délégation au Partenariat avec les Entreprises, 2010. ENDURE: un réseau d’excellence européen pour le développement d’une agriculture plus res-pectueuse de l’environnement. Accès: http://www.inra.fr/les_partenari-ats/collaborations_et_partenaires/entreprises/en_direct_des_labos/endure_un_reseau_d_excellence_europeen_pour_le_developpement_d_une_agriculture_plus_respectueuse_de_l_environ-nement [30.04.2010]
b Nistrup Jørgensen L., Hovmøller M. S., Hansen J. G., Lassen P., Clark B., Bayles R., Rodemann B., Jahn M., Flath K., Goral T., Czembor J., du Chey-ron P., Maumene C., de Pope C. & Nielsen G. C., 2010. Wheat Case Study – Guide Number 3. EuroWheat.org: a new research-based website sup-porting integrated disease management in wheat. Accès: http://www. eurowheat.org/upload/eurowheat/document/NewGuide3eurowheat.pdf [30.04.2010]
b HGCA. 2007. Guidelines to minimise risk of fusarium mycotoxins in cere-als. Accès: http://www.eurowheat.org/upload/eurowheat/document/Fu-sariumGuide_20071.pdf [01.06.2010]
nation technique agricole (ACTA) et ARVALIS – Institut
du végétal, France; Julius Kuehn Institute (JKI) – Federal
Research Centre for Cultivated Plants, Allemagne;
Rothamsted Research (RRES) et National Institute of
20.08.2010Temperate and Tropcial Crop Science – A seminar to celebrate the 65th birthday of Prof. Peter Stamp ETH ZurichLa série d’exposés intitulée «Temperate and Tropical
Crop Science: Developments, Challenges and Perspec-
tives» a pour but de sensibiliser les participants à l’im-
portance et à la beauté de la recherche agronomique
végétale, de relever les problèmes des cultures agricoles
et de présenter, le cas échéant, des initiatives visant à les
résoudre. Ces exposés seront en outre complétés par des
expériences personnelles liées à des projets réalisés en
coopération avec le professeur Stamp. Ainsi son 65e
anniversaire sera l’occasion de mettre en avant son
inconditionnelle mobilisation en faveur de l’agronomie
durant ces nombreuses années.
Public
•• Toute personne évoluant dans l’enseignement, la re-
cherche, le développement ou la pratique de l’agro-
nomie végétale et/ou s’intéressant à l’agriculture
nationale et internationale (spécialement les cultures).
•• Les collègues et collaborateurs présents et passés du
professeur Stamp
•• Les étudiants en agronomie
Les informations complémentaires sont disponibles sous
www.kp.ipw.agrl.ethz.ch/Seminar
Symbioses entre champignons et plantes: utilité pour l’agriculture Les mycorhizes sont des champignons qui jouent un rôle
important pour les sols agricoles. La majorité des grandes
cultures et des herbages vit en symbiose étroite avec eux.
Les mycorhizes aident les plantes à accéder aux éléments
nutritifs. En outre, ils améliorent la structure du sol et pro-
tègent les plantes contre les agents pathogènes et le
stress. Plusieurs chercheurs spécialistes des mycorhizes,
qui étudient l’importance de ces champignons pour l’agri-
culture, se sont réunis et leurs travaux sont subventionnés
par l’action COST 870 de l’Union européenne (From pro-
duction to application of arbuscular mycorrhizal fungi in
agricultural systems: a multidisciplinary approach). Fin
2009, ces chercheurs se sont rencontrés en Belgique afin
d’échanger leurs derniers résultats. Des chercheurs espa-
gnols ont montré que les jeunes plants de vigne, par
exemple, pouvaient nettement mieux survivre lorsqu’ils
étaient inoculés avec des mycorhizes. La Station de
recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART a montré
que les communautés de mycorhizes sont en moyenne
nettement plus diversifiées dans les parcelles biologiques
que dans les parcelles exploitées de manière convention-
nelle (Verbruggen et al. 2010), faisant des mycorhizes
d’excellents indicateurs biologiques, notamment quant à
l’intensité d’exploitation et au type de sol (Oehl et al.
2010).
Bibliographie b Oehl F., Laczko E., Bogenrieder A., Stahr K., Bösch R., van der Heijden M.
G. A. & Sieverding E., 2010. Soil type and land use intensity affect the composition of arbuscular mycorrhizal fungal communities. Soil Biology & Biochemistry 47, 724–738.
b Verbruggen E, Röling W. F. M., Gamper H., Kowalchuk G. A., Verhoef H. A. & van der Heijden M. G. A., 2010. Positive effects of organic farming on belowground mutualists – large scale comparison of mycorrhizal com-munities in agricultural soils. New Phytologist. Accès: http://www3.in-terscience.wiley.com/journal/123327586/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0
Marcel van der Heijden, Station de recherche Agroscope Reckenholz-
Tänikon ART
Temperate and Tropical Crop Science: Developments, Challenges and Perspectives A seminar to celebrate the 65th birthday of Prof. Dr. Peter Stamp ETH Zurich, August 20, 2010 For further information and registration: www.kp.ipw.agrl.ethz.ch/Seminar
Recommandations pratiques pour préserverla diversité des insectes et des plantes desprairies humides avec des jachères tournantes marécageuses
Rapport ART 721
Depuis les années 1970, les prairies humides à litière ne
sont plus fauchées comme par le passé, sur de petites
surfaces et à différentes périodes pendant l’automne,
mais au contraire sur de grandes surfaces et en peu de
jours à l’aide de grosses machines, pour des raisons éco-
nomiques. Par conséquent, de nombreux petits animaux,
comme les coléoptères, les punaises, les sauterelles, les
chenilles de papillons ou les araignées, ne peuvent plus
se réfugier dans les zones non fauchées et ne survivent
généralement pas à la récolte de la litière. En l’absence
de possibilités d’hivernage dans des touffes d’herbes,
des tiges anciennes et dans du mulch, plusieurs espèces
de petits animaux ne disposent plus des structures in -
dispensables à leur survie. Ces espèces ont ainsi disparu
de nombreuses régions marécageuses ou se sont forte-
ment raréfiées Les jachères tournantes marécageuses
(JaTouMa) constituent une solution efficace pour lutter
contre cette évolution négative. Il s’agit de bandes maré-
cageuses de plusieurs centaines de mètres carrés non
fauchées ou laissées en friche (bande herbagère non fau-
chée, îlot non fauché). Chaque année, une nouvelle
bande est aménagée directement à côté de la précé-
dente, et ainsi de suite. Au bout de trois à cinq ans, on
revient à la position initiale (rotation). Après l’année de
jachère, la bande concernée est fauchée, comme le reste
de la prairie à litière, à la fin de l’été ou à l’automne, et
la litière récoltée. Le dispositif de jachère tournante
JaTouMa comprend l’ensemble de la surface sur laquelle
la bande de jachère se déplace pendant une rotation,
soit une surface de trois à cinq bandes parallèles selon la
durée de la rotation. Le présent rapport ART donne en
détail quinze recommandations écologiques et organi-
sationnelles pour la mise en place et l’exploitation des
jachères tournantes marécageuses et décrit sept erreurs
fréquemment commises.
Andreas Gigon et Sabine Rocker, Institut de biologie intégrative
EPF Zurich
Thomas Walter, Station de recherche Agroscope Reckenholz-
Tänikon ART
Rapport ART 721
Recommandations pratiques pour préserver la diversité des insectes et des plantes des prairies humides avec des jachères tournantes marécageuses
Impressum
Edition: Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Tänikon, CH-8356 Ettenhausen, Traduction Regula Wolz, ART
Les Rapports ART paraissent environ 20 fois par an. Abonnement annuel: Fr. 60.–. Commandes d‘abonnements et de numéros particuliers: ART, Bibliothèque, 8356 EttenhausenT +41 (0)52 368 31 31 F +41 (0)52 365 11 [email protected]: www.agroscope.ch
ISSN 1661-7576
Auteurs
Andreas Gigon et Sabine Rocker,Ecologie végétale et protection de la nature, Institut de biologie intégrative EPF, [email protected]@env.ethz.ch
Depuis les années 1970, les prairies humides à litière ne sont plus fauchées comme par le passé, en petites surfaces et à différentes périodes pendant l’automne, mais au contraire en grandes surfaces et en peu de jours, à l’aide de grosses machines, ce pour des raisons économiques. Par conséquent, de nombreux petits animaux comme les coléoptères, les punaises, les sauterelles, les chenilles de papillons ou les araignées ne peuvent plus se réfugier dans les zones non fauchées et ne survivent généralement pas à la récolte de la litière. En l’absence de possibilités d’hivernage dans des touffes d’herbes, des tiges anciennes et dans du mulch, plusieurs espèces de petits animaux ne disposent plus des structures indispensables à leur survie. C’est pourquoi ces espèces ont disparu de nombreuses régions marécageuses ou y sont très rares. Il existe une solution efficace pour lutter contre cette évolution négative: les jachères tournantes marécageuses (JaTouMa).
Il s’agit de bandes marécageuses de plusieurs centaines de mètres carrés non fauchées ou laissées en friche (bande herbagère non fauchée, îlot non fauché). Chaque année, une nouvelle bande est aménagée directement à côté de la précédente, et ainsi de suite. Au bout de trois à cinq ans, on revient à la position initiale (rotation). Après l’année de jachère, la bande concernée est fauchée, comme le reste de la prairie à litière, à la fin de l’été ou à l’automne, et la litière est récoltée. Un dispositif de jachère tournante JaTouMa comprend l’ensemble de la surface sur laquelle la bande de jachère se déplace pendant toute une rotation, ce qui peut représenter une surface de trois à cinq bandes parallèles suivant la durée de la rotation.Le présent rapport ART décrit en détails quinze recommandations écologiques et organisationnelles pour la mise en place et l’exploitation des jachères tournantes marécageuses, ainsi que sept erreurs fréquemment commises.
Fig. 1: Damier de la succise (Euphydryas aurinia); (Photo: Albert Krebs, Agasul).
Actualités
Le changement structurel agricole au centre de l’actualité internationale En avril 2010, le 114e séminaire de l’Association européenne
des économistes agricoles a réuni environ 90 participants.
Sous le titre «Structural Change in Agriculture: Modelling
Policy Impacts and Farm Strategies», les nouveaux résultats
relatifs aux facteurs déterminants du changement structu-
rel agricole ont été présentés aussi bien dans le cadre de la
conférence plénière que dans celui des trois cycles de
conférences parallèles. La Suisse était représentée par la
Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART
avec deux exposés et deux posters.
La première des présentations suisses a porté sur le
modèle SWISSland qui permet d’effectuer des prévisions
sur les développements agricoles sur la base de données
comptables, d’évaluations SIG et de résultats d’enquêtes.
La seconde a traité des répercussions des instruments de
politique agricole sur le recours à la main-d’oeuvre fami-
liale, aux employés et aux entreprises de travaux agricoles.
Stefan Mann et Gabriele Mack, Agrarökonomie und Agrartechnik,
Forschungsanstalt Agroscope Reckenholz-Tänikon ART
Détention de ruminants et de porcs répondant aux exigences d’un développement durable
Compte-rendu ART de la 24e Conférence IGN 2010:
le dossier de la conférence réunit les vastes connais-
sances disponibles sur les systèmes de détention respec-
tueux du bien-être des ruminants et des porcs. Dans la
pratique cependant, ces connaissances sont appliquées
de manière très variable. La conférence voulait établir
pour quels domaines de la durabilité il était nécessaire
de trouver des solutions pour garantir des formes de
détention respectueuses des animaux de rente. Les prin-
cipaux sujets étaient: Dilemme? Coûts – utilité des
mesures de protection des animaux, protection de l’en-
vironnement – protection des animaux, performance
des animaux – bien-être des animaux, souhaits des
consommateurs – souhaits des animaux. La conférence
portait en outre sur le bien-être des animaux dans la
pratique: influence du management, méthodes d’éva-
luation de la durabilité des systèmes de détention d’ani-
maux et méthodes d’encouragement des systèmes de
détention respectueux des animaux, application des
résultats de recherche dans la pratique.
Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Tänikon 1, CH-8356 Ettenhausen, [email protected],
www.agroscope.ch
24. IGN-Tagung 2010Nachhaltigkeit in der Wiederkäuer- und Schweinehaltung
ART-Tagungsband | 3.–5. Juni 2010
Partner
Internationale Gesellschaft für Nutztierhaltung IGN
ART-Tagungsband | 3.–5. Juni 2010
24. IGN-Tagung 2010Nachhaltigkeit in der Wiederkäuer- und Schweinehaltung
Ein breites Wissen über tiergerechte Haltungssysteme in der Wiederkäuer- und Schweinehaltung steht heute zur Verfügung. Dieses findet in der praktischen Umsetzung jedoch sehr unterschiedlich Anwendung. Die Tagung widmet sich der Frage, in welchen Bereichen der Nachhaltigkeit Lösungen gefunden werden müssen, um eine tiergerechte Nutztierhaltung zu gewährleisten. Die Schwerpunkte der Tagung sind:
Dilemma? Kosten - Nutzen von Tierschutzmassnahmen•Dilemma? Umweltschutz - Tierschutz•Dilemma? Tierleistung - Tierwohl•Dilemma? Verbraucherwünsche - Tierwünsche•Tiergerechtheit in der Praxis: Einfluss des Managements•Methoden der Bewertung der Nachhaltigkeit von Tierhaltungssystemen•Methoden der Förderung von tiergerechten Haltungssystemen, Umsetzung von Forsc-•hungsergebnissen in die Praxis
www.agroscope.ch22.06.2010 / ACW Le jardin aux deux cents plantes adventices Pour son vingtième anniversaire, le jardin des adventices
de Wädenswil a été réaménagé et une nouvelle bro-
chure descriptive vient de sortir. Le jardin de la Station
de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW
héberge deux cents espèces différentes. Outre les adven-
tices, importantes en agriculture, le jardin abrite des
plantes médicinales, des espèces importantes du point
de vue écologique et des espèces exotiques. Cette collec-
tion vivante sert de terrain d'expérimentation aux étu-
diants et aux apprentis. Le jardin est accessible à tous et
est ouvert toute l'année.
08.06.2010 / HNSLe Haras national suisse HNS réédite ses mani-festations du jeudi Pour la troisième année, il est possible de participer aux
Jeudis au Haras à Avenches. Visiteuses et visiteurs sont
attendus le 15 juillet, ainsi que les 5 et 12 août au Haras
national suisse HNS. Au programme: les numéros de la
collection 2010 et des visites des ateliers.
04.06.2010 / ARTBien-être de l'animal et environnement en équilibre Les animaux de rente ont besoin de sortir et il y a
aujourd’hui de plus en plus d’aires d’exercice extérieures.
Or, ce type de surfaces ouvertes favorise le dégagement
de gaz toxiques dans l’environnement. De nouveaux sys-
tèmes de nettoyage pourraient résoudre le problème.
31.05.2010 / ACW Agroscope et biodiversité, une relation qui dure La Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil
ACW possède une banque de gènes parmi les plus
anciennes d'Europe. En effet, ACW a collecté des variétés
de céréales cultivées par les paysans suisses depuis 1900,
variétés toujours disponibles dans la banque de gènes
nationale d'ACW. Sans ces collections, toutes ces variétés
auraient disparu suite à l'abandon de leur culture ou de
leur remplacement par d'autres variétés.
Informations actuelles de la recherche
pour le conseil et la pratique:
Recherche Agronomique Suisse paraît 10 fois
par année et informe sur les avancées en
production végétale, production animale,
économie agraire, techniques agricoles,
denrées alimentaires, environnement et
société. Recherche Agronomique Suisse
est également disponible on-line sous
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RecheRcheAgRonomiqueSuiSSe
Talon réponse à envoyer à:Rédaction Recherche Agronomique Suisse, Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, Case postale 64, 1725 Posieux, Tél. +41 26 407 72 21, Fax +41 26 407 73 00, e-mail: info@rechercheagronomiquesuisse.chwww.rechercheagronomiquesuisse.ch
NOUVEAU
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Recherche Agronomique Suisse/ Agrarforschung Schweiz est une publica-
tion des stations de recherche agronomique
Agroscope et de leurs partenaires. Les parte-
naires sont l’office fédéral de l’agriculture
ofAg, la haute école suisse d’agronomie de
zollikofen heSA, AgRiDeA Lausanne &
Lindau et l’ecole polytechnique fédérale de
zurich eTh zürich, Department of agricultural
and foodscience. Agroscope est l’éditeur.
cette publication paraît en allemand et en
français. elle s’adresse aux scientifiques,
spécialistes de la recherche et de l’industrie,
enseignants, organisations de conseil et de
vulgarisation, offices cantonaux et fédéraux,
praticiens, politiciens et autres personnes
intéressées.
Das Walliser Schwarznasen-schaf wird in der warmen Jah-reszeit gesömmert. ACW hat auf einer Alp im Oberwallis Versu-che mit Umtriebsweide bei der Schaf sömmerung durchgeführt. Die Schafe der Versuchsherde gehörten den Rassen «Weisses Alpenschaf» und «Walliser Schwarznasenschaf» an.
Actualités
303
D a n s l e p r o c h a i n n u m é r o
Ambrosia artemisiifolia
www.ambrosia.ch
Ambrosia artemisiifolia, l’ambroisie à feuilles d’armoise,
compte parmi les néophytes invasives de plusieurs régions
d’Europe et de Suisse.
Dans l’Ordonnance sur la protection des végétaux, la
Suisse a classé en 2006 l’ambroisie parmi les mauvaises
herbes «particulièrement dangereuses». Depuis lors, il est
obligatoire d’annoncer les foyers d’ambroisie et de prendre
des mesures pour lutter contre son invasion.
L’ambroisie possède un pollen fortement allergène. De
ce fait, cette plante représente un danger pour la santé et
peut causer des coûts élevés (voir chapitre Santé et pollen).
Ce site internet souhaite donner aux lecteurs les prin-
cipales informations concernant cette plante: les risques
de confusion avec d’autres espèces, les moyens de lutte
contre l’ambroisie, ses habitats en Suisse et dans le monde,
ainsi que les effets possibles du pollen sur la santé humaine.
M a n i f e s t a t i o n sL i e n s I n t e r n e t
Septembre 2010 / Numéro 9
•• Agents conservateurs d’ensilage et stabilité aérobie.
Résultats des tests 2009, U. Wyss ALP
•• Conservation des ensilages pour chevaux à l‘affour-
ragement, U. Wyss ALP
•• Conditions agrométéorologiques sur le plateau
suisse de 1864 à 2050, P. Calanca ART
•• Positions face aux stratégies de haute performance
et de pâture intégrale, M. Lips ART
•• Essais de variétés de ray-grass hybride et de vulpin
des prés (2007 – 2009), R. Frick, E. Mosimann ACW et
D. Suter, H. U. Hirschi ART
•• Phoma du tournesol: faut-il traiter selon des seuils
de température?, P. Frei ACW
Août 2010
06.08.2010Tag der offenen Tür in Maran zum Jahr der Bio-diversitätAgroscope Reckenholz-Tänikon ART Maran bei Arosa
12.08. -12.08.2010 AGFF-FutterbautagungAGFF, Landwirtschaftliches Zentrum SG, ARTNeu St. Johann (SG)
13.08.2010Journée Info Plantes aromatiques et médicinales (PAM)Agroscope Changins-Wädenswil ACW, Centre de recherche Conthey Chez Fam. Theiler, Hergiswil près Willisau
20.08.2010Temperate and Tropical Crop Science - A seminar to celebrate the 65th birthday of Prof. Peter StampETH Zürich, ZurichInformations: www.kp.ipw.agrl.ethz.ch/Seminar
La qualité des ensilages est pri-mordiale dans l’alimentation des bovins. La Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP est mandatée pour tester les nou-veaux agents d’ensilage pour l’amélioration de la fermentation lactique ou pour la stabilité aéro-bie des ensilages d’herbe et de maïs.
Equigarde® Plus
Formation continue au niveau Haute école spécialisée. Nombreuxthèmes pointus : comportement, alimentation, formation des jeunes chevaux, management etc.Prochains modules :
• Formation et entraînement du cheval• Le cheval au naturel
Les thèmes de la journée seront les suivants:•Métabolismeénergétiquedesvachesaupâturage•Streptococcusuberis–unnouveaugermeproblématiqueen productionlaitière?• Influencedesensilagesoudufoinhumidesurlaqualitédesali- mentspouranimaux,laconsommationdesvaches,laproduction laitièreetlaqualitédufromage•Actualitéssurlaproductiondelaitdebrebisetdechèvreen Suisse•Efficacitédedifférentstraitementsantibiotiquedanslapréven- tiondelapneumoniechezlesveauxàl’engraislorsdeleur miseenétable•Unintervenantinvitédel’INRA:Lactationetreproduction