Un Peuple - Un But – Une Foi MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES NOTE DE CONJONCTURE DU 4eme TRIMESTRE 2011 DPEE 15/02/2012 La note trimestrielle de conjoncture est publiée au plus tard 45 jours après la fin du trimestre. Elle est disponible sur le site de la DPEE : www.dpee.sn
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NOTE DE CONJONCTURE DU 4eme TRIMESTRE 2011 · CONJONCTURE DU 4eme TRIMESTRE 2011 DPEE 15/02/2012 La note trimestrielle de conjoncture est publiée au plus tard 45 jours après la
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Un Peuple - Un But – Une Foi
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES
NOTE DE
CONJONCTURE DU
4eme TRIMESTRE 2011
DPEE
15/02/2012
La note trimestrielle de conjoncture est publiée au plus tard 45 jours après la fin du trimestre.
Elle est disponible sur le site de la DPEE : www.dpee.sn
15/02/2012
1
Sommaire II EENNVVIIRROONNNNEEMMEENNTT IINNTTEERRNNAATTIIOONNAALL .................................................................................. 3
II.7. FINANCEMENT DE L’ECONOMIE ........................................................................................ 24
15/02/2012
2
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau 1 : Evolution des prix des matières premières .............................................................................. 4 Tableau 2: Indice Général d’Activité hors agriculture base 100 en 2006 ..................................................... 5 Tableau 4 : Evolution des prix à la consommation .................................................................................. 16 Tableau 5: Evolution des prix des produits pétroliers .............................................................................. 16 Tableau 6 : Evolution des taux de change .............................................................................................. 16 Tableau 7 : Exportations en valeur (millions F C FA) ............................................................................. 20 Tableau 8: Importations en valeur (millions F CFA) ............................................................................... 21 Tableau 9 : Situation monétaire intégrée (en milliards de FCFA) ............................................................. 25 Tableau 10: Titres publics émis par l’Etat du Sénégal (en millions de FCFA) ........................................... 27 Tableau 11 : Sociétariat, encours de crédits et de dépôt du système financier décentralisé .......................... 27 Tableau 12 : Transferts rapides d’argent au Sénégal ............................................................................... 28
Graphique 1 : Evolution des cours des produits alimentaires........................................................ 4 Graphique 2 : Evolution trimestrielle de l’IGA (2009-2011) .......................................................... 5 Graphique 3 : Evolution de la production contrôlée et des importations de viande (en tonnes) .. 6 Graphique 4 : Evolution des débarquements de la pêche ............................................................... 6 Graphique 5 : Evolution des activités du secondaire ...................................................................... 6 Graphique 6 : Evolution de la production de phosphate et de sel .................................................. 7 Graphique 7 : Evolution de la production d’huile ........................................................................... 7 Graphique 8 : Evolution de l’activité des autres industries ........................................................... 8 Graphique 9 : Production et consommation d’électricité ................................................................ 8 Graphique 10 : Evolution des activités de construction ................................................................. 8 Graphique 11 : Evolution des activités du secteur tertiaire ........................................................... 9 Graphique 12 : Evolution de l’activité du commerce ....................................................................... 9 Graphique 13: Evolution de l’activité des transports...................................................................... 9 Graphique 14: Evolution de l’activité des postes et télécoms ......................................................... 9 Graphique 15: les principales contraintes du secteur secondaire ................................................ 14 Graphique 16: les principales contraintes du secteur tertiaire .................................................... 14 Graphique 17: Evolution des prix à la consommation .......................................................................... 15 Graphique 18: Evolution du Taux de Change Effectif Nominal (TCN) .................................................. 16 Graphique 19: Evolution du Taux de Change Effectif Réel (TCER) ...................................................... 16 Graphique 20: Contribution des régies au recouvrement ......................................................................... 22 Graphique 23 : taux de croissance des avoirs extérieurs nets en glissement annuel. ................ 24 Graphique 24 : Répartition des crédits par secteur d’activité ...................................................... 25 Graphique 25 : Evolution du rythme de croissance de la masse en glissement annuel ............. 25 Graphique 26 : Evolution du taux débiteur moyen ....................................................................... 26 Graphique 27: Evolution du taux créditeur moyen ....................................................................... 26 Graphique 28 : Evolution du sociétariat ........................................................................................ 27 Graphique 29 : Encours des dépôts et des crédits ......................................................................... 27 Graphique 30 : transferts rapides reçus au Sénégal en glissement annuel ................................ 28
L’activité du secteur tertiaire a évolué de 1,2%, au quatrième trimestre de 2011,
comparativement au trimestre précédent, suite au dynamisme noté au niveau du
commerce et des transports, postes et télécommunications. Sur une base annuelle,
l’activité s’est renforcée de 10,3% et de 6,0% respectivement au quatrième trimestre de
2011 et en moyenne sur les douze mois de 2011.
Graphique 11 : Evolution des activités du secteur tertiaire
L’activité du sous-secteur du commerce a évolué en hausse aussi bien en variation
trimestrielle (3,4%), en glissement annuel (18,6%) qu’en moyenne sur les douze mois de
2011 (6,3%).
L’évolution notée au niveau du sous-secteur du commerce découle de la performance
enregistrée dans le commerce de gros, avec la vente de machines, d'équipement et
fournitures électriques, du commerce de véhicules et de celui de pièces détachées. Tandis
qu’au niveau du commerce de détail, les choses sont moins florissantes.
Graphique 12 : Evolution de l’activité du commerce
L’activité du sous-secteur des transports, postes et télécommunications a progressé de
0,8%, de 6,4% et de 5,1% respectivement en variation trimestrielle, en glissement annuel
et en moyenne sur les douze mois de 2011.
Le sous-secteur des transports, postes et télécommunications a connu cette évolution grâce
au dynamisme des postes et télécommunications qui ont augmenté de 1,8% du fait des
télécommunications. La baisse de 2,8%, notée au niveau des transports, découlerait des
contreperformances enregistrées au niveau des transports ferroviaire et terrestre.
Cependant, le sous-secteur des transports maritime continue toujours de profiter de
l’arrivée des nouvelles sociétés implantées depuis quelques années.
Comparativement au même trimestre de l’année dernière, l’activité s’est renforcée de
6,4%. Une hausse de 5,1% est également notée en moyenne sur les douze mois de 2011. Graphique 13: Evolution de l’activité des transports Graphique 14: Evolution de l’activité des postes et télécoms
L’environnement des affaires continue de peser sur l’activité pour 63,3% des industriels, 60,3% des entrepreneurs de BTP et pour les ¾ des prestataires de services
Les résultats de l’enquête d’opinion auprès des chefs entreprises ont révélé que, durant le
dernier trimestre de 2011, la principale contrainte au développement des activités a été un
environnement des affaires difficile. Pour 63,3% des industriels, cette situation serait, entre
autre, liée à la concurrence (13,6%), aux perturbations dans la distribution de l’électricité
(11,7%) et la corruption (10,6%). En ce qui concerne les bâtiments et travaux publics,
60,3% des chefs d’entreprise ont évoqué entre autres, la concurrence (19,1%) et la fiscalité
(12,2%).
Au niveau des prestataires de services, les trois quart des chefs d’entreprises ont déploré la
concurrence (14,4%), la fiscalité (13,5%) et l’insuffisance notée dans la distribution de
l’électricité (12,4%). Dans le sous secteur commercial, cette situation serait principalement
liée à la concurrence (18,8%), aux délestages (8,4%) et à l’inflation (5,3%). Toutefois, la
proportion de chefs d’entreprises qui se sont plaints d’un environnement des affaires
difficile s’est contractée par rapport au trimestre précédent, à la faveur de l’amélioration
notée dans la distribution de l’électricité.
D’autres contraintes comme la baisse de la demande ont été citées par 13,9% des
industriels, 10% des entrepreneurs, 9,8% des prestataires de services et 17% des
commerçants. Cette contrainte serait liée à la hausse des prix sur le marché.
Les créances non recouvrées ont également constitué une difficulté majeure au
développement des activités durant ce dernier trimestre de 2011.
Graphique 15: les principales contraintes du secteur secondaire
Graphique 16: les principales contraintes du secteur tertiaire
Sur toute l’année 2011, selon les industriels, l’environnement des affaires (essentiellement
la concurrence et les délestages de l’électricité même si vers la fin du deuxième trimestre,
une amélioration est notée dans la distribution de l’énergie électrique.) a toujours constitué
la contrainte majeure. Ensuite, la demande constitue une des difficultés les plus partagées
par l’ensemble des chefs d’entreprises.
Dans le sous secteur des bâtiments et travaux publics, en plus des délestages, le non
recouvrement des créances a aussi perturbé leurs activités en 2011. Cette même contrainte
a été citée durant toute l’année par les prestataires de services. Concernant les
commerçants, en plus de la concurrence déloyale, l’insuffisance de la demande n’a pas
épargné ce sous secteur. En effet, la hausse des prix a considérablement réduit le pouvoir
d’achat des consommateurs.
13,9 6,0
9,9 6,9
63,3
0
20
40
60
80
Demande Financement Créances Aucune Environnement
des affaires
INDUSTRIE
10,0 5,3
20,7
3,7
60,3
0
20
40
60
80
Demande Financement Créances Aucune Environnement
des affaires
BTP
9,8 3,9
17,4
1,2
67,7
0
20
40
60
80
Demande Financement Créances Aucune Environnement
des affaires
SERVICES
17,0
8,5
18,7
3,3
52,5
0
20
40
60
Demande Financement Créances Aucune Environnement des
affaires
COMMERCE
15/02/2012
15
II.3. INFLATION ET COMPETITIVITE
La tendance haussière des prix à la consommation entamée depuis le début de l’année s’est
poursuivie au quatrième trimestre de 2011. De même, sur toute l’année 2011, la forte
pression des cours mondiaux s’est faite ressentir au niveau national. En effet, l’inflation
moyenne annuelle est ressortie à 3,4%, soit au dessus du seuil communautaire fixé à 3%.
Cette situation est consécutive à l’augmentation des prix des denrées alimentaires (6,6%),
de ceux des produits énergétiques (électricité, gaz et autres combustibles) (7,5%) et par
conséquent ceux du transport qui ont augmenté de 5,5% sur l’année.
Graphique 17: Evolution des prix à la consommation
Une inflation alimentaire toujours présente…
Les prix des produits alimentaires ont enregistré des hausses successives tout au long de
l’année. En effet, ils ont affiché en décembre, une variation trimestrielle de 2,6%, un
glissement annuel de 3,9% et en moyenne sur toute l’année une hausse de 6,6%. Les prix
des denrées alimentaires qui ont le plus augmenté sont ceux des poissons frais, des
céréales, du lait, du sucre et des huiles.
Concernant les prix des poissons frais, leur progression est essentiellement liée à
l’influence de plusieurs facteurs qui inhibent les performances du sous-secteur de la pêche.
En effet, les différentes tensions entre l’Etat et les professionnels sur les accords de pêche,
les licences octroyées, mais également la rareté de la ressource et la cherté des intrants,
sont autant de facteurs expliquant l’inflation continue des prix des poissons en 2011.
Sur le marché des céréales non transformées, les hausses relevées (6,9% en glissement et
3,8% en moyenne annuelle) sont principalement liées à la baisse de l’offre en céréales.
Pour ce qui est du lait (10,8% en 2011) et du sucre (11,6% en 2011), leur évolution est
consécutive à la hausse des cours internationaux. La fermeté des prix du sucre s’explique
par la baisse de 9,2% de la production annuelle, compensée par une hausse de 30% des
importations annuelles de sucres brutes et raffinées.
Les prix des services ont également évolué à la hausse durant l’année 2011. En effet, les
prix du transport ont augmenté en variation trimestrielle (0,8%) de même que sur un an
(7,4%). En moyenne annuelle, un renchérissement de 5,5% des services de transport est
noté suivant ainsi la tendance des produits pétroliers. Dans les stations de services,
l’essence et le gasoil ont enregistré des croissances de leur prix pour respectivement 15,3%
et 23,8% sur toute l’année.
Concernant les services de la fonction « logement, eau, électricité et gaz », les
augmentations constatées en cumul sur 2011 sont dues principalement au gaz qui a connu
une hausse très accentuée de ses prix sur toute l’année (19,8% pour le 6kg et 15,8% pour le
12kg).
Il y’a lieu, toutefois, de préciser que l’inflation enregistrée en 2011 (3,4%) est imputable
aux produits locaux (4,2%), l’inflation importée étant ressortie à 2,5%.
Tableau 4: Evolution des prix des produits pétroliers
Libellé
Variations
Trim Gliss 12mois
Gaz butane ou propane, 12 kg 2,9% 14,8% 15,8%
Gaz butane ou propane, 6 kg 3,3% 17,3% 19,8%
Pétrole lampant 1,2% 17,3% 12,9%
Essence "SUPER" dans les stations services administrés 3,5% 18,6% 15,3%
Gas-oil ordinaire dans les stations services administrés 4,5% 27,1% 23,8%
Source : ANSD
II.3.2. COMPETITIVITE-PRIX
En 2011, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise s’est dégradée de 0,5%
Durant le dernier trimestre de 2011, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise a
connu une légère dégradation de 0,05% en variation trimestrielle. Cette détérioration est
imputable au différentiel d’inflation défavorable (+0,17%), atténuée par la dépréciation du
franc CFA (-0,12%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux.
Par rapport aux pays membres de l’UEMOA, la compétitivité de l’économie sénégalaise
s’est inscrite en retrait de 1,2% en rythme trimestriel, sous l’effet de l’évolution
défavorable des prix intérieurs. Toutefois, en glissement annuel, des gains de compétitivité
évalués à 1% sont notés. Ce regain est le reflet du différentiel d’inflation favorable de 1,3%
amoindri par l’appréciation du FCFA de 0,3% par rapport aux monnaies des principaux
partenaires commerciaux. En moyenne sur l’année 2011, l’économie sénégalaise a
enregistré des pertes de compétitivité estimées à 0,5%. Cette détérioration est imputable à
l’appréciation du FCFA (+0,9%) face aux monnaies des partenaires commerciaux, le
différentiel d’inflation étant favorable (-0,4%). Tableau 5 : Evolution des taux de change
TCER T4_10 T3_11 T4_11
Variation
T4-11/
T3-11
T3-11/
T4-10 Cumul 2011
Global 101,3 100,2 100,2 0,05% -1,0% 0,5%
Pays UEMOA 99,5 98,5 99,6 1,2% 0,2% 0,2%
Pays africains hors UEMOA 103,3 97,7 96,3 -1,4% -6,8% -2,2%
Zone EURO 105,9 105,6 105,7 0,1% -0,2% 0,8%
Pays industrialisés hors EURO 95,1 95,2 95,4 0,3% 0,3% 1,5%
TCEN
Global 103,9 104,4 104,3 -0,12% 0,3% 0,9%
Pays africains hors UEMOA 130,0 127,2 126,1 -0,8% -3,0% 1,0%
Pays industrialisés hors EURO 99,4 101,9 101,9 0,0% 2,5% 2,4%
Prix intérieurs 117,2 118,9 120,3 1,2% 2,7% 3,4%
Prix extérieurs 120,2 123,9 125,1 1,0% 4,1% 3,8%
Global 120,2 123,9 125,1 1,0% 4,1% 3,8%
Pays UEMOA 117,8 120,7 120,7 0,0% 2,5% 3,2%
Pays africains hors UEMOA 147,5 154,8 157,6 1,8% 6,8% 6,8%
Zone EURO 110,7 112,6 113,8 1,0% 2,8% 2,6%
Pays industrialisés hors EURO 122,5 127,3 128,5 0,9% 4,9% 4,2%
Graphique 18: Evolution du Taux de Change Effectif Nominal
(TCN)
Graphique 19: Evolution du Taux de Change Effectif Réel (TCER)
95
100
105
110 TCEN
90
95
100
105
110
115 TCER
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II.4. PERCEPTION DE LA CONJONCTURE PAR LES MENAGES
II.4.1. CONJONCTURE ECONOMIQUE
Au quatrième trimestre de 2011, les résultats de l’Enquête de Perception de la Conjoncture
par les Ménages (EPCM) montrent que 80% des ménages de la capitale ont enregistré une
hausse de leurs dépenses alimentaires, augmentant ainsi de 6 points, par rapport au
troisième trimestre, la proportion des ménages qui a relevé une progression de leurs
dépenses alimentaires. Pour ce qui est des frais de santé, de scolarité et de transport, durant
le quatrième trimestre 2011, une stabilité a été relevée par respectivement 63%, 72% et
59% des familles dakaroises. Toutefois, 60% des foyers de la capitale ont enregistré une
hausse entre leurs deux dernières factures d’électricité contre 30% qui ont noté une
stabilité. II.4.2. CONJONCTURE SOCIALE
Au plan social, les résultats3 de l’enquête de conjoncture auprès es ménages ont montré
qu’au dernier trimestre de l’année 2011, les « familles moyennes » représentent 47% de la
population enquêtée, contre 26% pour les « petites familles » et 28% pour les « grandes
familles ».
Il ressort globalement de l’analyse comparée des deux derniers trimestres que dans les
« petites familles », un peu plus de la moitié des ménages (58%) sont propriétaires de leur
logement contre 40% de locataires, le reste étant logé autrement. Dans les « familles
moyennes », tout comme dans les « grandes familles », 66% des ménages sont
propriétaires contre respectivement 33% et 34% de locataires. L’eau potable est aussi un
service assez accessible pour les ménages dakarois, avec plus de 90% des ménages dans
chaque type de familles. De même, pour l’électricité, dans les trois catégories de ménages,
plus de 90% des ménages en ont accès. En revanche, l’assainissement demeure un service
peu accessible avec moins de 1/4 des ménages des « grandes familles » et des « familles
moyennes » qui en ont accès. C’est seulement dans les « petites familles » que près du 1/3
en ont accès.
Par rapport à la situation des enfants, les résultats du quatrième trimestre font état d’une
hausse du taux de scolarisation dans les deux catégories de familles. En effet, dans les
grandes comme dans les familles moyennes, plus de 74% des enfants sont scolarisés, soit
légèrement en progression par rapport au troisième trimestre. Cette situation serait
expliquée par la rentrée scolaire qui a eu lieu durant ce trimestre avec les nouveaux inscrits
au cours d’initiation et au préscolaire.
Parallèlement à cette situation, il ressort, durant cette même période, que la proportion des
enfants « travailleurs » est moins importante qu’aux trimestres précédents, notamment dans
les familles moyennes.
La santé des enfants s’est légèrement améliorée avec moins d’enfants malades non soignés
enregistrés au quatrième trimestre. Par ailleurs, comme au cours des trimestres précédents,
les « grandes familles » continuent d’enregistrer le plus d’enfants confiés à des tiers. Cette
situation est surtout liée au fait que ces familles sont souvent plus vulnérables aux chocs
Concernant la sécurité alimentaire, il ressort au dernier trimestre de 2011 que les ménages
assurant les trois repas par jour sont en hausse par rapport au trimestre précédent. Cette
situation serait liée à l’évolution des prix, suite au bon ravitaillement du marché après les
récoltes. En effet, sur le dernier trimestre, les prix des produits alimentaires tels que les
légumes frais et poissons ont fléchi par rapport au trimestre précédent.
Au chapitre des principaux chocs subis au cours des trois derniers mois de l’année,
l’inflation occupe la première place pour 84% des ménages. Il faut noter que durant toute
3 Répartition des ménages en trois (3): «petites familles» qui sont les ménages sans enfants; «familles moyennes» qui comptent un, deux ou trois enfants et «grandes familles» avec plus de trois enfants.
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l’année 2011, l’inflation est citée par les ménages comme le choc le plus fréquent ayant des
impacts négatifs sur les conditions de vie des familles. Les délestages d’électricité qui
venaient seconder l’inflation au chapitre des chocs subis par les ménages, ont, au dernier
trimestre, enregistré un repli très accentué. En effet, la proposition des ménages ayant cité
les délestages comme choc est passé de plus de 70% au cours des trimestres précédents à
moins de 15% au cours du trimestre sous revu. Cette situation est attribuable aux
améliorations notées durant ce dernier trimestre dans la production et la distribution
d’électricité qui ont augmenté respectivement de 2% et de 17% par rapport au trimestre
précédent, à la faveur de la mise œuvre du plan TAKKAL.
Les chocs subis au cours des trois derniers mois ne sont pas sans impacts sur les conditions
de vie des ménages. En effet, selon les enquêtés, ces chocs se sont traduits par une baisse
du revenu pour 30% des familles.
Pour ce qui est des mesures de protection prises, au cours du trimestre sous revu, elles sont
toujours faibles face aux chocs subis par les ménages. Toutefois, 6% des ménages avec
plus de trois enfants ont bénéficié d’une aide sociale en provenance de l’Etat.
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IV- COMMERCE EXTERIEUR
La situation du commerce extérieur au quatrième trimestre de 2011 est marquée par une
amélioration du déficit commercial par rapport au trimestre précédent. Cette situation
résulte d’une baisse plus prononcée des importations (-4,8%) comparée à celle des
exportations (-4%). Toutefois, relativement au même trimestre de 2010, le déficit
commercial s’est détérioré de 172,6 milliards en liaison avec la forte progression des
importations de 38,6% en glissement annuel au moment où les exportations n’ont
augmenté que de 11,3%.
Globalement, sur l’année 2011, le solde de la balance commerciale s’est établi à 1 387,1
milliards contre 1 213,8 milliards en 2010, soit une dégradation de 173,3 milliards. Ce
creusement est imputable à l’augmentation de 348,2 milliards des importations contre
hausse relativement modérée des exportations de 174,9 milliards.
Cependant, le taux de couverture des importations par les exportations s’est légèrement
amélioré de 0,8 point de pourcentage en s’établissant à 45,5% en 2011 contre 44,7%
l’année précédente.
4.1. EXPORTATIONS DES PRINCIPAUX PRODUITS
La valeur des exportations de biens est évaluée à 280 milliards au quatrième
trimestre de 2011 contre 291,5 milliards au trimestre précédent, soit une baisse de 11,6
milliards (-4%). Cette contraction est le résultat du recul de 27,6% (-14,4 milliards) affiché
par les ventes à l’extérieur de produits alimentaires conjugué au repli de 12,8% (-7,2
milliards) des exportations de produits pétroliers. Concernant les produits alimentaires, la
contreperformance relevée est liée principalement aux exportations de produits
halieutiques en repli de 31,1% (-10,6 milliards) sous l’effet notamment de la baisse des
débarquements; celle-ci a induit une contraction des quantités exportées évaluée à 39,4%.
Les exportations de produits arachidiers ont également contribué à cette contreperformance
avec une baisse de 39,7% (-5,9 milliards) en liaison principalement avec le repli des prix à
l’exportation de 34,1%. Les ventes extérieures de produits pétroliers, pour leur part, ont été
affectées par la baisse de la demande adressée par le Mali au Sénégal. Celle-ci s’est
traduite par un repli de 18,9% des quantités vendues.
Comparativement à la même période de 2010, l’augmentation de la valeur des
exportations (+11,3%) reflète la bonne tenue des exportations d’acide phosphorique
(+58,1%) et de produits alimentaires (+5,9%). En revanche, les ventes de produits
pétroliers ont connu un recul de 20% sous l’effet de la baisse des commandes maliennes (-
50%). De même, les exportations de ciment hydraulique ont affiché un repli de 10,7%,
malgré la hausse enregistrée par les quantités exportées (+1,9%).
Sur l’année 2011, la hausse des exportations de biens (+17,8 %) par rapport à 2010,
est imputable essentiellement à la bonne tenue des ventes d’acide phosphorique de
(+63,2%), de produits alimentaires (+26,7%) notamment ceux halieutiques (+22,8%) et
arachidiers (+43,4%), mais également de ciment hydraulique (+12,2%).
Les exportations d’acide phosphorique ont bénéficié du niveau favorable des prix à
l’exportation (+29,1%) ainsi que du dynamisme des industries chimiques avec une hausse
de la production de 22,7% sur l’année 2011. Les quantités exportées se sont ainsi
renforcées de 21,2% par rapport à 2010.
Au titre des produits alimentaires, la hausse de la valeur des exportations de
produits halieutiques est imputable essentiellement à la hausse des quantités exportées
(+24,1%). Celle-ci a été tirée par la bonne tenue des ventes à l’étranger de « poissons de
mer frais » (+18,3%) et de « crustacés et mollusques » (+40,4%).
S’agissant des exportations de produits arachidiers, elles ont tiré profit de la bonne
campagne agricole 2010/2011. La valeur des exportations de ces produits (au prix constant
de 2006) se sont accrues de 25,6 milliards en 2010 à 78,1 milliards en 2011, tirés par les
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exportations de tourteaux qui sont passées de 27 913 tonnes en 2010 à 605 861 tonnes en
2011.
Quant aux exportations de ciment hydraulique, l’accroissement des ventes traduit le
dynamisme des BTP au Mali. En effet, les quantités exportées ont connu une hausse de
18,2% en ligne avec l’augmentation de la production locale (+15,2%).
La bonne tenue des exportations a, toutefois, été atténuée par le repli de 12,8% de la
valeur des ventes de produits pétroliers. Cette tendance baissière est le fait du recul de
45,8% des quantités acheminées vers le Mali. Ce dernier s’est employé à diversifier ses
sources d’approvisionnement, suite au dénouement de la crise ivoirienne dans le courant de
l’année 2011.
Au titre des exportations du Sénégal à destination des pays de l’UEMOA, un repli
de 7,5 milliards (-10,5%) a été enregistré en variation trimestrielle. En glissement annuel,
elles ont reculé de 23,4 milliards (-26,9%). Globalement, les exportations vers les pays de
l’UEMOA ont représenté 22,8% de la valeur totale des exportations de biens contre 24,5%
au troisième trimestre de 2011 et 37,7% au quatrième trimestre de 2010. Avec une part
évaluée à 62,3% en moyenne au quatrième trimestre de 2011, le Mali demeure la
principale destination des produits exportés par le Sénégal. Ceux-ci ont porté
essentiellement sur le ciment hydraulique et les produits pétroliers qui en ont représenté
respectivement 41,9% et 20,6% au courant du dernier trimestre de 2011.
Tableau 6 : Exportations en valeur (millions F C FA)