1 Nom du programme : Programme de la Résilience à la sécheresse et de développement des moyens de subsistance durables III (PRSDMSD III) Pays : Djibouti, et Soudan Numéro : P-Z1-AAZ-037 Département : OSAN Division : 1. I. Introduction 1. Le programme de résilience à la sècheresse et de développement durable des pays de la corne d’Afrique a pour objectif global la contribution à la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et l’accélération du développement économique à travers l’augmentation de revenu en milieu rural. Pour le moyen et long terme, le programme vise l’amélioration des conditions de vie de la population et des systèmes de production pastoraux. 2. Le résumé de la présente évaluation environnementale et sociale stratégique comprend les points suivants : - La justification du programme par la BAD - Les objectifs et les composantes du programme - Le cadre politique, législatif et institutionnel environnemental de la zone du programme - Description des enjeux environnementaux de la zone du programme - Adaptation au changement climatique dans la zone du programme - Analyse des alternatives au programme - Les impacts environnementaux et sociaux prévisibles du programme - Plan cadre de gestion des impacts négatifs potentiels - Le plan de gestion environnementale et sociale du programme II. Justification du programme par la BAD 3. La Corne de l’Afrique qui regroupe Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Sud Soudan et l’Ouganda est aujourd’hui touchée par la pire sécheresse de son histoire qui a décimé le bétail et réduit à néant les récoltes. Ceci a eu comme impact une forte dégradation de l’état nutritionnel des populations particulièrement les femmes et les enfants, avec un taux de malnutrition chronique de 30% pour ces derniers. Cette sécheresse, somme toute récurrente, conjuguée aux divers conflits et guerres civiles qui émaillent l’histoire de cette région, a provoqué des déplacements massifs des populations. On estime à environ 12,4 millions d'habitants, le nombre de personnes menacées et vulnérables. 4. Face à l’ampleur de cette crise humanitaire, plusieurs rencontres à haut niveau ont été organisées (Rome, 2010, UA, et en septembre 2011 à Nairobi) en vue de discuter sur les stratégies à adopter face à cette sècheresse récurrente. Au cours de la conférence des donateurs africains organisée à Addis Abeba par l’UA, la Banque Africaine de
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Nom du programme Division I. · 2019-06-29 · (sous-bassins de Mouloud, Arwa, et Harou). Au Soudan, le programme sera mis en œuvre dans trois États, à savoir, Gedaref, Kassala
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Nom du programme : Programme de la Résilience à la sécheresse et de développement
des moyens de subsistance durables III (PRSDMSD III)
Pays : Djibouti, et Soudan
Numéro : P-Z1-AAZ-037
Département : OSAN Division : 1.
I. Introduction
1. Le programme de résilience à la sècheresse et de développement durable des pays de la
corne d’Afrique a pour objectif global la contribution à la réduction de la pauvreté, la
sécurité alimentaire et l’accélération du développement économique à travers
l’augmentation de revenu en milieu rural. Pour le moyen et long terme, le programme
vise l’amélioration des conditions de vie de la population et des systèmes de production
pastoraux.
2. Le résumé de la présente évaluation environnementale et sociale stratégique comprend
les points suivants :
- La justification du programme par la BAD
- Les objectifs et les composantes du programme
- Le cadre politique, législatif et institutionnel environnemental de la zone du
programme
- Description des enjeux environnementaux de la zone du programme
- Adaptation au changement climatique dans la zone du programme
- Analyse des alternatives au programme
- Les impacts environnementaux et sociaux prévisibles du programme
- Plan cadre de gestion des impacts négatifs potentiels
- Le plan de gestion environnementale et sociale du programme
II. Justification du programme par la BAD
3. La Corne de l’Afrique qui regroupe Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie,
le Soudan, le Sud Soudan et l’Ouganda est aujourd’hui touchée par la pire sécheresse de
son histoire qui a décimé le bétail et réduit à néant les récoltes. Ceci a eu comme impact
une forte dégradation de l’état nutritionnel des populations particulièrement les femmes
et les enfants, avec un taux de malnutrition chronique de 30% pour ces derniers. Cette
sécheresse, somme toute récurrente, conjuguée aux divers conflits et guerres civiles qui
émaillent l’histoire de cette région, a provoqué des déplacements massifs des
populations. On estime à environ 12,4 millions d'habitants, le nombre de personnes
menacées et vulnérables.
4. Face à l’ampleur de cette crise humanitaire, plusieurs rencontres à haut niveau ont été
organisées (Rome, 2010, UA, et en septembre 2011 à Nairobi) en vue de discuter sur les
stratégies à adopter face à cette sècheresse récurrente. Au cours de la conférence des
donateurs africains organisée à Addis Abeba par l’UA, la Banque Africaine de
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Développement a promis une aide de 300 millions de dollars étalée sur plusieurs années.
Ces fonds seront essentiellement destinés à aider les pays concernés à développer une
résilience à la sécheresse et des moyens de subsistance durables pour les populations
suivant la recommandation de la conférence de Nairobi (septembre 2011). C’est dans ce
cadre que la Banque a initié, à la demande des huit (8) pays, la préparation du présent
programme de résilience à la sécheresse et de développement durable dans les pays de la
Corne de l’Afrique.
5. En effet. la BAD a décidée de réaliser le programme en deux phases, c’est-à-dire la 1ère
phase qui couvre 3 pays (Djibouti, Ethiopie, Kenya,) tandis que les 5 autres pays
(Erythrée, Somalie, le Soudan Sud Soudan et l’Uganda) seront couverts au cours de la
2ième phase. Ce choix a été simplement dicté par la disponibilité des ressources des
allocations pays car seulement 3 des 8 pays avaient des disponibilités sur le FAD XII.
6. Ce programme vise le développement des conditions de résistance à la sècheresse des
communautés d’éleveurs à travers la réduction de la dépendance aux conditions
pluviométriques. Il prévoit la mise en place des mécanismes d’accroissement de la
disponibilité des ressources en eau pour le bétail et les humains au niveau régional ce
qui favorisera la sédentarisation et la réduction des conflits liés aux mouvements
transfrontaliers du bétail. Ce programme est alors organisé en trois principales
composantes à savoir :
- (i Développement et gestion des ressources en eau
- (ii) l'Amélioration des infrastructures d’élevage, de l’agriculture et de pêche
- (iii) Gestion du programme et renforcements des capacités.
Solutions de rechange (Alternative) au Programme
7. Dans le cadre de la résilience à la sècheresse, les pays de la zone du programme ont
entrepris plusieurs initiatives en particuliers des actions de mise en place des
infrastructures d’approvisionnement en eau pour le bétail et les humains. Cependant,
compte tenue de l’ampleur de la sécheresse et l’étendue affectée, leurs impacts restent
très insignifiant. La non- réalisation du présent programme (PRSDMSD III) constitue le
statu quo et par conséquent les conditions de vie de la population et du bétail resteraient
comme elles sont maintenant et la dégradation de l’environnement continuerait et
s’accentuerait davantage. Compte tenu de ce qui précède, la phase de non réalisation du
programme n’est pas à envisager.
III. Le cadre politique, législatif et institutionnel de la gestion de l’environnement dans
les pays du programme
8. Les pays qui seront couverts par le programme au cours de la première phase (Djibouti,
Soudan) ont déjà adoptés la législation relative à l’environnement et développés des
politiques relatives à gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Ces états
ont également des institutions et départements spécifiques chargés de la règlementation,
la coordination et le suivi environnemental des projets de développement socio-
économique tant public que privés. Ces sont ces même institutions et départements qui
sont chargés de la probation des évaluations d’impacts environnementaux et sociaux des
projets et programmes, la coordination et le suivi environnemental de la mise en œuvre
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des projets. Ces institutions sont la Direction de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement en Djibouti et le Conseil supérieur de l'environnement et des ressources
naturelles (HCENR) pour le Soudan.
9. Dans le cadre de la promotion des stratégies de développement conjoint, en 2007,
l’IGAD a défini la stratégie régionale de l’environnement et des ressources naturelles.
La coordination régionale du programme sera réalisée par la division Agriculture et
Environnement.
Politique de sauvegarde de la BAD
10. Selon la politique de sauvegarde de la Banque, le programme de résilience a la
sécheresse et de développement durable dans les pays de la corne de l’Afrique a été
classé de catégorie 2 du fait qu’il aura construction des infrastructures de gestion des
ressources en eau ( mini-barrage, retenue de surface, forage, citernes souterrains,
barrages ensablés, etc.), infrastructures d’amélioration de la filière élevage (construction
de marchés pour bétail, construction de quarantaine et clinique pour bétail, etc.),
aménagement d’ouvrages d’irrigation et aménagement des bassins versants.
11. Le programme a un caractère régional et par conséquent certains sous-projets pourront
entre autre affecter les pays voisins en particuliers les sous-projets d’infrastructures et le
programme de gestion des parcours. Ainsi, ces pays qui seront affectés devront au
préalable être notifiés. L’IGAD devra alors faciliter les consultations entre les pays
concernées et avoir l’aval du pays affecté avant la réalisation des sous-projets. En ce qui
concerne le déplacement involontaires des populations des sites de mise en œuvre des
sous-projets, le programme prévoit qu’il n’y aura pas de déplacement des populations et
les bénéficiaires seront associées depuis le choix du site jusqu’à la mise en œuvre.
12. Le programme prévoit de développer des sous-projets d’irrigation pour le développement
agricole. Ces projets utiliseront probablement des produits chimiques comme pesticides
ou engrais chimiques. Les déparasitages du bétail utiliseront également des pesticides
qui peuvent porter préjudice à l’environnement. L’évaluation d’impact environnemental
et social de ce type de sous-projet devra se référer aux directives de la banque 4.03 et
préparer un plan de gestion intégrée des pesticides. Ces pesticides devront avoir des
effets négatifs négligeables sur la santé humaine, ne doivent pas affecter les organismes
non ciblés et doivent être efficaces sur les insectes ciblés. L’évaluation devra prévoir des
mesures de sécurité depuis le transport, le stockage et l’application conformément aux
directives de l’OMS et de la FAO en la matière.
13. Le choix des sites devra ne pas affecter les habitats naturels. Toutefois, dans certains
milieux, la mise en place de points d’eau pourra être sources de conflits entre les animaux
des habitats naturels et le cheptel. Dans ces conditions, le programme prévoit de
construire des points pour les animaux de ces habitats.
IV. Description des enjeux environnementaux et sociaux de la zone du programme
14. Dans les tous 2 les pays qui seront couverts par le programme, les zones identifiées
pour la mise en œuvre du programme (Djibouti et Soudan) sont situées dans la agro-
écologique aride et semi-aride. Au Djibouti, les activités du programme seront
essentiellement des activités agro-pastorales, au niveau des régions d’Ali Sabieh (BV de
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Beyya Aday et Dedey Weyn), d’Arta (BV de Douga, Damerzog, et Barislé), et de Dikhil
(sous-bassins de Mouloud, Arwa, et Harou). Au Soudan, le programme sera mis en œuvre
dans trois États, à savoir, Gedaref, Kassala et Nil Blanc couvrant 10 localités sur une
superficie totale de 77 684 km2 (7.770.000 ha). Bien concentré dans les trois États,
certaines activités couvriront des localités de l'Etat du Nil Bleu qui compléteront liées à
l'élevage à l'Etat du Nil Blanc.
15. Sur le plan climatique ces régions connaissent une pluviosité faible (50-600 mm) et
clairsemée, extrêmement variable selon les saisons et selon les années. La pluie tombe
peu fréquemment, en orages isolés qui peuvent provoquer des crues dans les réseaux
fluviaux asséchés. Les sols de la zone du programme sont également de natures variées
et sont caractéristiques des zones agro-écologiques arides et semi-arides. Ainsi Djibouti
dispose de deux types de sol c’est-à-dire les sols en place (sols bruns profonds issus de
basalte, lithosols, sols calcaires coralliens) et les sols d’apport (colluvions, alluvions
fluvio lacustres). Quant aux sols de la région Afar de l’Ethiopie, ils sont d’origine
volcanique principalement de type basaltique.
16. Au soudan, les températures annuelles moyennes varient entre 26ºC et 32ºC à travers le
pays. Les plus extrêmes températures se trouvent dans l'extrême nord, où elles peuvent
souvent dépasser 43 ° C et les tempêtes de sable soufflent à travers le Sahara d'Avril à
Septembre. Les précipitations, à laquelle la majorité de l'activité agricole du pays dépend,
sont erratiques et varient considérablement du nord au sud du pays. La nature variable
des précipitations, ainsi que leur concentration sur la en courte saison de croissance,
augmentent la vulnérabilité des systèmes d'agriculture pluviale du Soudan. L'été est la
saison des pluies, qui s’étend de mai à octobre, avec des précipitations variant entre moins
de 50 mm dans l'extrême nord à plus de 1 500 mm dans l'extrême sud.
17. Dans la zone du programme, du fait de la sècheresse récurrente, les ressources en eau
constituent un enjeu majeur pour le développement et la survie de la population et les
animaux. Les ressources en eau sont principalement de type souterrain pour une bonne
partie de la zone du programme. Toutefois, il existe quelques lacs (Ex. Turkana), rivières
de taille variables dont le débit varie avec les saisons (Omo, Awash, Ewaso Ng’iro) et
quelques cours d’eau qui deviennent secs quand les conditions de sécheresse devienne
importantes. Dans ces zones ASAL, ces sont les femmes et les enfants particulièrement
les jeunes qui ont la responsabilité d’approvisionner les ménages en eau et ils peuvent
faire même une dizaine de kms avant de trouver une source d’eau.
18. Dans ces types de milieux considérés comme arides et semi-arides, la flore et la faune
ont évolué de manière à survivre dans des conditions climatiques extrêmes. Trois
catégories fondamentales de plantes poussent dans ces régions arides et semi-arides (i)
les plantes éphémères herbacées (non ligneuses), (ii) l es plantes succulentes pérennes
pouvant endurer la sécheresse et (iii) les plantes pérennes ligneuses vont des graminées
et herbes ligneuses aux arbustes et aux arbres.
19. La formation végétale de Djibouti est caractéristique de zone aride. La forêt de Day est
considérée comme la partie les plus riches espèces végétales du pays. La végétation
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dominante au-dessus de 950 m d’altitude, est constituée de Juniperus procera, Olea
africana, Buxus hildebrantii et Tarchonanthus camphoratus. En dessous de 950 m, les
apports en eaux sont plus abondants et on peut observer Buxus hildebranti, Terminaria
brownii et plusieurs genre d’Acacia. Les hauts plateaux (Hemed, Arta) de Djibouti et
de la région Afar voisine de l’Ethiopie sont recouverts de plantes succulentes en
formations localisées. Le Soudan est pays modérément boisé avec environ 29% de
couverture forestière, dont 4,5% sont des forêts classées. Environ les deux tiers du pays
est désertique ou semi-désertique. Bien que la savane couvre la plupart du centre du
Soudan, les forêts claires sont fréquentes dans le sud du Soudan, tandis que des forêts
galeries sont trouvées dans de petites niches sur les pentes montagneuses du Sud. Sept
types de zones forestières sont rencontrées du nord au sud, selon la classification Harrison
et Jackson, comme suit: a) Désert; b) semi-désertique; c) la savane sur terre argileuse; d)
la savane sur sable; e) la savane arborée; f) les forêts claires; et g) la forêt galerie.
20. La faune de ce type de milieu doit également faire face aux conditions climatiques rudes.
Elle s’est adaptée du point de vue physiologique et comportemental à des quantités
variables et à la distribution spatiale de la nourriture, à des conditions généralement
imprévisibles et à des variations extrêmes des températures diurnes; ces adaptations sont
notamment i) le comportement nocturne pour éviter la chaleur intense et les risques de
déshydratation durant la journée, ii) l’enfouissement, iii) l’indépendance par rapport à
l’eau et retirent l’humidité nécessaire à leur survie en absorbant la rosée et en
consommant des plantes qui stockent l’eau telles que des racines et des melons; et iv) la
mobilité ; parcourir des centaines de kilomètres pour profiter de la croissance végétales
qui accompagne les précipitations dans différentes régions. Le Soudan est très riche en
faune sauvage et la plupart des espèces sauvages rencontrées en Afrique sont présentes
dans le pays. Presque tous les mammifères présents en Afrique, comprenant entre 224
et 266 espèces, sont présents au Soudan. En plus, environ 871 espèces d'oiseaux, 106
espèces de poissons d’eau douce et 90 espèces de reptiles se trouvent dans le pays. Le
parc national de Dinder, à lui seul, abritent plus de 250 espèces d'oiseaux, 27 espèces de
grands mammifères et plusieurs petits mammifères.
21. La zone du programme est constitué d’une population essentiellement éleveurs nomades
dont plus de 60% est féminine. L’économie de la région principalement basée sur
l’élevage tandis que l’agriculture est uniquement pratiquée quand les conditions
climatique le permettent en particulier autour des cours d’eau et des lacs. La région du
programme comprend le plus grand nombre de bétail constitué par des bovins, des
camelins, des caprins, des ovins et des ânes essentiellement. Le bétail est en grande partie
exporté dans les pays du Moyen Orient par les ports de la Somaliland et Djibouti.
22. Dans la zone du programme, les conditions de sècheresse sont responsables des enjeux
majeurs environnementaux qui s’articule autour des points suivantes : i) Les conflits
entres les éleveurs qui peuvent être même violant et transfrontaliers pour la recherche de
l’eau et du pâturage, ii) la sécheresse et ses conséquences sur la disponibilité de l’eau et
le pâturage, iii) le nombre important du cheptel avec pour conséquence la dégradation de
l’environnement, l’accélération de l’érosion, etc., iv) Les conflits entre les éleveurs et
les agriculteurs pour l’espace exploitable, v) la dégradation des milieux naturelles par
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l’exploitation des charbons de bois, le braconnage, l’extension des espaces agricoles ,
l’extension des zones de pâturage, vi) la prolifération des maladies du cheptel et de la
population, vii) mauvaise condition de vies des femmes et des enfants qui sont
généralement chargés de la recherche de bois de cuisine et de l’eau dans des milieux
aride, viii) les feux de brousse, etc.
Vulnérabilité aux changements climatiques
23. L’évaluation de la vulnérabilité aux changements climatiques consiste à analyser les
impacts passés et futurs liés aux changements climatiques sur les différents secteurs, à
savoir les écosystèmes naturelles (écologiques), les infrastructures sociales, physiques
et économiques. Au Kenya, l'analyse a montré que les changements climatiques auront
de graves répercussions sur le pays. Les conditions de vie et les systèmes économiques
du pays sont tributaires des ressources naturelles, qui sont très sensibles à tout
changement des conditions climatiques. En raison des changements climatiques, les
responsabilités des femmes augmentent en cas de catastrophe. Les hommes émigrent
pour chercher du travail en ville au cours des périodes post-catastrophe, en laissant toutes
les activités y compris les travaux de reconstruction et toutes les réponses d’adaptation
aux changements climatiques.
24. Ces impacts sont variables selon les pays et selon l’ampleur des variations des
changements climatiques et les mesures d’adaptation sont également différentes selon les
politiques de chaque pays. Le présent programme consiste à préparer les actions pour la
résilience à la sècheresse et au développement durable dans les zones arides et semi
arides des 3 pays (Kenya, Ethiopie et Djibouti).
25. Dans le cadre de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,
le FEM a mis en place un fond LDC (Least Développent Countries) pour la préparation
des Plans d’Actions Nationaux d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) et
la mise en œuvre de ces plans d’actions. Les pays membres de ce programme ont
bénéficié de ce fond et ont préparé leur PANA. Toutefois, le Kenya n’était éligible sur
ce fond mais a préparé le plan d’action d’adaptation avec ses propre fonds. Le PANA à
l’avantage d’avoir déterminé par pays les actions prioritaires en vue de l’adaptation aux
changements climatiques. Ces priorités seront alors prises en considération lors de la
planification et la mise en œuvre du programme. Pour les questions relatives aux
informations et la base de données sur les climats, l’ICPAC (IGAD Climate Prediction
and Adaptation Centre) qui est l’institution spécialisée de l’IGAD sera sollicitée dans
le cadre du présent. Les données disponibles devront être complétées pour faciliter la
programmation et le suivi des activités dans le cadre du présent programme
V. Les impacts environnementaux et sociaux prévisibles des sous-projets du
PRSDMSD -III.
26. Les activités de sous- projets de la catégorie 2 peuvent être à l’origine des impacts
positifs ou négatifs affectant l’environnement et le milieu social. Ces impacts peuvent
être directs ou indirects. L’ensemble, combiné aux sous-projets du programme et des
autres projets, peuvent aussi se traduire en une série d’impacts cumulatifs. A ce stade de
la préparation du programme, l’identification exacte des sites n’ayant pas encore été
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réalisée, ce n’est pas encore le moment d’établir une matrice précise et complète de ces
impacts. Lorsque les sites à aménager seront précisés dans leurs dimensions et leurs
localisations, et les types d’infrastructures à réaliser par site retenues, il appartiendra aux
études environnementales et sociales des sous-projets de mieux affiner l’importance de
ces impacts et de concevoir à l’échelle de la zone d’influence les mesures d’atténuation
les plus appropriées. L’évaluation d’impacts du programme et le plan de gestion
environnementale et sociale concerneront les deux pays de la troisième phase c’est-à-dire
le Djibouti et le Soudan.
27. Réinstallation forcée : Les activités du programme PRSDMSD III n’induisent aucun
déplacement de populations.
Impacts environnementaux et sociaux positifs prévisibles
28. En principe, les impacts positifs du programme constituent les fondements de
justification de la préparation du programme et par conséquent dans ce document, seuls
quelques aspects des impacts positifs seront esquissés. La mise en œuvre de ce
programme entrainera sans aucun doute des impacts environnementaux et socio-
économiques positifs dans le milieu. Ces impacts sont entre autres :i) augmentation
temporaire d’opportunités d’emplois, ii) amélioration de conditions de vie suite à la
présence de la ressource eau, iii) amélioration de la productivité agricole et de l’élevage
iv) amélioration des conditions environnementales par l’augmentation du couvert
végétale , iv) acquisition des connaissances de la communauté en matière de gestion des
infrastructures d’alimentation en eau, v) faciliter de commercialisation du bétail du fait
de la présence d’infrastructures appropriées, vi) opportunités d’accès aux services
sociaux, etc.
Impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels du programme
29. Les impacts environnementaux et sociaux négatifs de chaque sous-projet après triage et
classification seront bien identifiés lors des études d’impacts environnementaux et
sociaux prévues. Les activités susceptibles d’avoir des effets négatifs sur les milieux
humains et biophysiques sont (i) celles liées aux travaux de constructions et des
aménagements d’infrastructures d’alimentation en eau, (ii) des constructions
d’infrastructures d’élevages et des pistes et (iii) l’exploitation des infrastructures et
ouvrage d’irrigations.
Analyse des impacts négatifs potentiels lors de la phase de construction
30. L’installation de chantiers et l’aménagement de la zone d’emprunts de matériaux de
constructions (Sable, moellons, terres, etc.) nécessiteront un défrichement de la
végétation naturelle constituée de savane, buissons et arbustes selon les milieux. En plus,
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l’aménagement des pistes d’accès et les sites d’aménagement de mini-barrages, retenues
des eaux de surface, forages de puits, des périmètres d’irrigation et sites de constructions
de marchés de bétail, abattoirs, centre pour quarantaines et certification auront pour
conséquence la destruction du couvert végétale. Les impacts négatifs sont entre autres ;
i) la destruction du couverts végétal et de la faune associée, ii) l’accélération de l’érosion,
iii) les nuisances sonores dues aux engins, iv) la pollution du milieu par les huiles
d’entretiens de machines, v) risques d’accidents de la population et du personnel, vi)
risques d’augmentation de transmission de maladies du fait du flux des personnels de
chantier, vii) risques d’augmentation des conflits entre les populations de la zone du
chantiers, viii) risques de pollution de l’eau et de l’air par les poussières de chantiers, etc.
Analyse des impacts négatifs potentiels lors de la phase d’exploitation des infrastructures
31. Les problèmes environnementaux et sociaux les plus importants que pourraient subvenir
lors de l’exploitation des infrastructures d’alimentation en eau pour les humains, les
animaux et l’irrigation portent sur la pollution des ressources en eau, les risques de
conflits en rapport avec le partage équitable de la ressource et la santé de la population.
Ainsi les impacts suivants sont prévisibles : i) tarissement des sources suite à la
surexploitation, ii) risques de conflits entre les populations pour l’eau et le pâturage, iii)
risques de pollution et d’envasement du fait des inondations, iv) dégradation de
l’environnement et surpâturage autours des points d’eau, v) pollution des sols et de l’eau
suite à l’usage excessif des pesticides et des engrais chimiques en milieux irrigués, vi)
risques de prolifération des vecteurs de maladies d’origine hydriques, vii) risques
d’intoxication et contamination des populations et le personnel par la mauvaise usage et
gestion des pesticides utilisées pour la déparasitage des animaux, viii) risques d’accidents
des enfants et même des adultes par noyades dans les mini-barrage et points d’eau, etc.
32. La mauvaise gestion des infrastructures d’élevage en particulier les marchés de bétail,
les cliniques, les abattoirs et les centres communautaires de stockage de fourrages ainsi
que les infrastructures de pèche (le hangar pour la vente des poissons et l’installation de
fabrique de glaces équipée de refroidisseurs) pourra être à l’origine des impacts négatifs
dont : i) des déchets d’abattoirs et de hangars de commercialisation des poissons risquent
de polluer l’environnement si des mesures de nettoyage et de traitement de déchets ne
sont pas prises, ii) risques d’accidents du personnel des abattoirs, iii) risques de
prolifération des maladies suite au manque d’hygiène, iv) Risques d’incendies liées à
l’électricité au niveau des abattoirs, fabriques de glaces et refroidisseurs et autres
bâtiments équipés en énergie électrique.
Vulnérabilité du programme aux changements climatiques
33. Le programme sera exécuté dans des zones qui sont fortement affectées par les
changements climatiques. Les conditions de sècheresse qui frappent régulièrement ces
zones peuvent compromettre le succès du programme et les risques suivants sont
prévisibles : i) des risques de tarissement des sources d’eau et des cours d’eau, ii)
déplacement des populations suite à l’intensification des conditions climatiques, iii)
risques d’augmentation de mortalité des animaux et même des populations suites aux
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manques d’eau, iv) aggravation des conditions de vie des femmes et des jeunes qui sont
normalement sont chargés de recherche de l’eau et du bois de cuisine pour les ménages,
v) risques d’asséchement des cultures dans les parcelles irriguées suite mangues d’eau
,vi) risques de destruction des ouvrages d’irrigation et ensablement des points d’eau suite
aux inondations, viii) prolifération des vecteurs de maladies suite au problèmes d’hygiène
et assainissement du fait des inondations, viii) risques d’accentuation des conflits entres
les populations éleveurs pour le pâturage et l’eau mais aussi les éleveurs et les
agricultures pour les mêmes causes pour ne citer que celles-ci. Il sera donc nécessaire de
créer dans la zone du projet de chaque pays et au niveau régional un système d’alerte
rapide aux changements climatiques qui sera chargé d’informer la population avant que
la situation soit désastreuse.
Impacts cumulatifs
34. Les impacts cumulatifs sont ceux qui résultent des effets croisés, additifs ou synergiques
de la mise en œuvre des sous- projets avec d’autres activités de même nature ou de nature
différente dans le milieu de mise en œuvre du programme. Ainsi, en Djibouti, la
combinaison entre les activités du programme et les sous projets dans le cadre du
Programme de Mobilisation des Eaux de Surface et de la Gestion Durable et le
projet de Développement Rural Communautaire et Mobilisation des Eaux
(PRODERMO) pourront produire dans la zone du programme des impacts cumulatifs
positifs mais aussi négatifs sur l’environnement et le milieu social qu’il sera nécessaire
de déterminer lors de l’évaluation d’impact environnemental et social de sous-projets.
L’évaluation des impacts cumulatifs du projet au Soudan sera effectuée au démarrage du
projet.
35. La disponibilité et la maîtrise partielle de l’eau dans le milieu pourraient engendrer la
créativité d’autres types d’activités comme le maraichage, la pisciculture et l’apiculture.
La pisciculture pourra être bénéfique pour la lutte contre les insectes vecteurs de maladies
car le poisson pourra consommer les larves de ces insectes.
VI. Plan cadre de gestion des impacts négatifs des sous-projets
36. Afin de réduire, éliminer, atténuer ou bonifier les effets négatifs de certains impacts, des
mesures d’atténuation ou de renforcement sont préconisées avant, pendant les travaux et
pendant l’exploitation des infrastructures d’alimentation en eau et de l’élevage en vue
d’être en conformité avec les exigences des législations environnementales nationales et
de la politique de Banque Africaine de Développement en matière de l’Environnement.
37. Critères environnementales pour le choix des sites sont entre autre :
i) Le sous projet ne doit être source de conflits fonciers. A cet effet, la clarification
du statut foncier sera un critère de choix des sites. Le choix doit être fait en
collaboration avec la communauté et les autorités locales.
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ii) La destruction des habitats naturels doit être évitée le plus que possible. Les sites
de sous-projets doivent être choisis en dehors des zones écologiquement sensibles
telles que les parcs nationaux, les aires naturelles protégées et les forêts classées.
iii) Le projet ne doit pas affecter les groupes vulnérables en cas de
transformation/conversion de leur milieu, d’empiètement par des personnes
extérieures ou de dégradation substantielle de leurs ressources. Les sites à
aménager doivent donc être en dehors des populations considérées comme
vulnérables.
iv) Le projet ne doit pas créer les conditions de perturbation du débit écologique des
cours d’eau. L’approche bassin versant doit être prise en compte dans le choix des
sites afin de prendre en considération tous les besoins en eau y compris les
besoins en eau des écosystèmes.
38. Réalisation des études d’impacts environnementaux et sociaux spécifiques
Chaque site à aménager doit faire l’objet d’une évaluation préliminaire. Sur la base des
résultats de l’évaluation préliminaire, une étude d’impact environnemental et social
spécifique sera préparée. Lors des consultations publiques, les populations potentiellement
affectées doivent être informées sur les impacts, les mesures d’atténuation proposées et
leurs préoccupations doivent être prises en compte dans le document final. Les mesures
contractuelles des entreprises doivent être insérées dans les cahiers de charge des
entrepreneurs afin qu’elles soient exécutées lors des travaux sous la surveillance des
bureaux de contrôle.
39. Mesure d’atténuation de la prolifération des vecteurs de maladies
i) Pour l’usage des pesticides pour le déparasitage du bétail et la lutte contre des insectes
ravageurs de cultures, il est important de proposer un plan de lutte antiparasitaires et de
gestion des pesticides. Ce plan doit déterminé les mesures de protection du personnel
chargé de l’application et les conditions de transport, de stockage ainsi que d’élimination
des containeurs conformément aux directives de l’OMS ( 2004)
ii) Des mesures d’hygiènes doivent être proposées pour réduire les milieux favorables à la
prolifération des vecteurs de maladies en particuliers la construction des latrines et des
fosses d’élimination des déchets
40. Mesures d’atténuation pour les impacts de pollution et envasement des points
d’eau et mini-barrages aux inondations :
i) Aménagement des bassins versants afin de réduire le phénomène d’érosion
ii) La protection des points d’eau par des ouvrages de protections (Drain et digues de
protections)
iii) Choisir le site qui tient compte des risques d’inondations et éviter les zones très
inondables
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41. Mesures d’atténuation de risques d’asséchement de puits et autres types de point
d’eau suite la surexploitation
i) L’étude hydrologique doit déterminer la quantité maximale à prélever quotidiennement
et les gestionnaires doivent respecter les conditions contenues dans le permit
d’exploitation du puits ou autres sources d’eau
ii) Protéger les puits contre les risques d’évaporation par des constructions de protection
iii) Privilégier les réservoirs d’eau enfouis dans le sable
42. Mesures d’atténuation des impacts sur biodiversité
Pour corriger les effets négatifs de sous-projets sur la flore et la faune, les mesures suivantes
seront pris :
i) Les impacts environnementaux de sous- projets sur les zones riches en
biodiversité devraient être compensés par un reboisement de préférence privilégié
les essences autochtones. Le programme devra contribuer au programme de
conservation et de protection de la faune et la flore
ii) L’aménagement de bassins versants en mettant en place les terrasses radicales et
développer des herbes de protections (Vétiver) et les essences agro-forestières
iii) En vue d’éviter les conflits pour l’eau entre les éleveurs et les animaux des parcs
et réserves, le programme doit prévoir des points d’eau à l’intérieur des parcs pour
les animaux. Ces points d’eau seront uniquement réservés aux animaux des parcs
en vue de les empêcher de sortir à l’extérieure à la recherche de l’eau et ainsi
entrer en conflits avec les éleveurs. Pour cela, le projet devra collaborer avec les
services responsables de la gestion des parcs nationaux dans chaque pays
concerné pour déterminer les sites appropriés pour l’installation de ces points
d’eau.
43. Mesures d’’atténuation des impacts liées au surpâturage
Pour corriger les effets de surpâturage autours des points d’eau, les mesures suivantes sont à tenir
en considération :
i) Élaborer un plan de gestion des parcours qui tiennent compte de la charge du cheptel
ii) Le choix des points d’eau doit tenir en considération la superficie des parcours des
pâturages et de la charge animale
iii) Encourager la transhumance bien étudiée comme mesures de gestion de pâturage et
tenir en considération des connaissances locales (des éleveurs) pour faciliter la
régénération des pâturages
iv) Procéder à l’ensemencement bien étudié avec des espèces adaptées aux conditions du
terroir pour favoriser les développements des pâturages
44. Mesures d’atténuation des impacts sur la population et le bétail
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i) L’engagement des leaders communautaires et des bénéficiaires depuis le choix des sites et
leurs formations dans la gestion des infrastructures constituent est très important pour la
réussite de la mise en œuvre du programme. L’implication de la population dès la
planification des activités peut contribuer à la résolution des différentes formes de conflits
en rapport avec la mise en œuvre du programme dans les différents pays.
ii) Le choix de sites pourra être à l’ origine des conflits avec les propriétaires de terrain. Il est
important de mettre à contribution les autorités locales et les communautés afin d’éviter ce
type de conflit et négocier des formes de compensation.
45. Compte tenu des risques de prolifération des insectes et mollusques vecteurs de maladies
aussi bien pour les humains que pour les animaux, les mesures suivant sont proposés pour
atténuer ces impacts :
i) Mettre en place un programme d’Information, Education et Communication (IEC) sur
des thématiques traitant la prévention et la lutte contre les maladies d’origine hydrique
et les nuisances dues aux vecteurs liés à l’eau et qui pourraient résulter des activités du
programme. Ce programme d’IEC tiendra compte des groupes vulnérables, en
particulier sur les enfants en bas âges, les personnes âgées et les femmes en ceinte pour
le cas du paludisme. Des mesures préventives et curatives doivent être proposées pour
les maladies.
ii) Au regard du flux de la main d’œuvre temporaire ou permanent, les risques de
transmission des maladies contagieuses (VIH/SIDA et autres) seront minimiser à
travers une campagne soutenue d’information et de sensibilisation.
iii) Pour le bétail, des mesures de vaccination et des programmes de pulvérisation des
insecticides devront être adoptés comme mesures de prévention. Par ailleurs, le
programme devra s’assurer que les médicaments sont disponibles au nouveau des
cliniques tant mobiles que fixes.
46. Mesures visant un meilleur accès des groupes vulnérables aux ressources du projet
i) L’attribution des parcelles dans les zones irriguées doit se faire de façon transparente
avec une attention particulière accordée aux groupes vulnérables pour qu’ils puissent
bénéficier des avantages du programme.
ii) Lors du repeuplement du cheptel, dans les critères de distribution on devra tenir
compte des groupes vulnérables qui sont les pauvres, les veuves et les enfants chefs
de ménages.
47. Mesures d’adaptation aux changements climatiques
En vue résister à la vulnérabilité aux changements climatiques, le programme doit se référer aux
orientations et priorités contenues dans les plans nationaux d’adaptation aux changements
climatiques pour Djibouti, Ethiopie et le Kenya. Dans ces conditions, le programme peut orienter
vers les activités de résiliences à la sècheresse comme :
i) Le changement des activités pastoralismes en agro-pastoralismes spécialement celles
situées proches des cours d’eau. Ils peuvent développer des cultures irriguées et les
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commercialiser dans les centres urbains et les petits centres de négoces. Un programme
de renforcement des capacités devra être mise en place car ce sont des activités
nouvelles pour les habitants qui étaient éleveurs nomades.
ii) La commercialisation des animaux, des produits laitiers et des produits agricoles pour
l’augmentation des revenus et subvenir à leur besoins
iii) La recherche d’emploi rémunéré en milieu urbain même en milieu rural pour garantir
leur revenu
iv) L’engagement des femmes dans le commerce des produits laitiers, les fruits, le poisson,
les friperies, le sel et autres, le khaats (Produit narcotique très apprécié en Somalie,
Ethiopie et Djibouti)
v) La conservation de l’eau dans de grands réservoirs enterrés avec protection contre
l’infiltration par des plastiques
vi) Changement de type d’animaux en s’orientant vers les animaux qui résistent plus à la
sécheresse tel que les camelins and caprins
vii) Mouvement des populations vers les zones ou la sécheresse est moindre et/ ou vers les
centres urbains.
viii) Créer dans la zone du projet de chaque pays et au niveau régional un système d’alerte
rapide aux changements climatiques qui sera chargé d’informer la population avant
que la situation soit désastreuse.
ix) L’amélioration des techniques de production de charbon de haut rendement et la
promotion de foyers améliorés
x) La promotion de la reforestation avec des essences adaptées pour la région
Mesures d’atténuation des impacts cumulatifs
48. Le programme pourrait avoir des impacts négatifs combinés avec d’autres projets dans
la zone d’intervention qui peuvent affecter autant le milieu biophysique qu’humain. Il est
donc recommandé de procéder à des études d’impacts cumulatifs pour chaque pays dans
la zone d’intervention afin d’apporter des ajustements si nécessaires. Cette étude doit se
faire avant le démarrage des activités mais après avoir pris connaissance des sites et des
autres projets qui seront mis en exécution dans le même milieu. Ainsi, l’étude proposera
les mesures d’atténuation des impacts cumulatifs, les couts, les responsabilités de la mise
en œuvre du plan de gestion de ces mesures d’atténuation et le cadre de suivi.
49. Mesures d’accompagnement
Compte tenu que dans certains régions et districts, la population n’a pas d’expérience de mise en
œuvre et de gestion de ces types de sous-projets, il est recommandé ce qui suit
i) Elaboration d’une vaste campagne d’information au niveau régional/Provincial, de
District et local sur les activités qui seront réalisées, leur avantages et comment elles
seront exécutes. Ce travail devra être réalisé par l’unité de gestion dans chaque pays
avec la participation des autorités locales
ii) L’élaboration d’un programme adéquat de formation, d’encadrement et de
vulgarisation qui permettra aux populations de gérer les infrastructures (Points d’eau,
les marches de bétail, les infrastructures de pèches, etc.) et les ouvrages d’irrigations
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iii) La mise en place, de façon participative, d’un système pour le financement des
intrants et de l’entretien des infrastructures de sorte que les revenus générés pour qu’il
puisse couvrir suffisamment les coûts des intrants et de maintenance des
infrastructures
iv) La mobilisation et la structuration des bénéficiaires en groupements (ou
coopératives) et l’élaboration d’un mode de gestion des aménagements des périmètres
irrigués. La structuration des groupements doit être décentralisée pour faciliter des
prises de décisions transparentes et faire participer pleinement tous les acteurs
(comité de gestion des intrants, comité de gestion de l’eau, comité de recouvrement,
comité d’entretien, etc.).
v) Favoriser la création des groupements et ou coopératives des éleveurs en vue de
mieux gérer les parcours et les infrastructures d’élevages (Points d’eau, abattoirs,
cliniques, etc. ) et contribuer à la résolution des conflits qui puissent subvenir entre
les éleveurs d’une part et les éleveurs et les agriculteurs d’autres part.
50. . Mesures d’accompagnement pour la vulnérabilité aux changements climatiques
i) L’évaluation de la situation des informations climatologiques dans le zone de mise en
œuvre du projet et proposition des mesures pour l’améliorer l’accès aux données
météorologiques avec l’appui des structures nationales et régionales spécialisées
(Services météorologique nationaux et l’ICPAC). Ce travail doit être fait au cours des
études de faisabilité des sous-projets
ii) La création d’un cadre de collaboration entre l’unité de gestion du projet dans chaque
pays et les services météorologiques nationaux en vue d’accéder aux bulletins
météorologique périodiques
iii) Créer en collaboration avec les services nationaux météorologiques un système d’alerte
aux changements climatiques et un cadre d’information de la population de la zone du
projet avant qu’elle soit affectée par cette catastrophe.
iv) Organiser des réunions régionales périodiques d’échange des informations sur la
situation des changements climatiques dans la zone du programme
v) L’élaboration du programme de renforcement des capacités pour le passage du
pastoralisme à l’agro-pastoralisme en particulier pour les populations situées autour
des points d’eau.
VII. Analyse des alternatives.
51. L’examen et l’analyse d’alternatives au projet proposé et la proposition d’autres solutions
plus durables pouvant atteindre les mêmes buts constituent un élément essentiel de
l’évaluation environnementale stratégique. Il est important ici de rappeler que malgré les
efforts entrepris par les pays et la communauté internationale, la sécheresse continue à
provoquer des pertes en vie humaines et les animaux d’élevage dans les pays de la corne
de l’Afrique.
52. L’option zéro montre à l’évidence plusieurs retombées négatives :
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- La population et le bétail continuera à souffrir de la sècheresse récurrente
avec pour conséquences les famines et la disparation du bétail ;
- La destruction du couvert végétal suite aux changements climatiques et
l’allongement de périodes de sècheresses ;
- Le cheptel de la population continuera à mourir de la sécheresse et de
maladies, et la population n’aura plus de ressources pour acheter à manger.
Cette situation pousse nombreux ménages à déménager vers les autres
régions ou centres urbains.
- L’eau potable continuera à manquer ce qui poussera les habitants à faire
plusieurs kilomètres à la recherche d’une source d’eau ;
- L’option zéro ne favorise pas la création d’emplois ou l’augmentation des
revenus. Le fait du manque de revenu de la population de la zone du
programme fait que les ménages ne sont pas capables d’envoyer leurs enfants
à l’école ni accéder aux soins de santé.
- Par contre, la mise en place des infrastructures d’alimentation en eau pour le
bétail et la population permettre l’accès à l’alimentation (Les produits laitiers,
les légumes et autres). L’accès à l’emploi temporaires de habitants sera une
occasion d’augmentation de revenu et répondre à leur besoins sociaux.
- Les risques majeurs du projet sur les ressources biophysiques seront atténués
par les critères de choix des sites de sous-projets, la préparation de plan de
gestion environnemental et social des impacts négatifs ainsi que leur mise en
œuvre. Les risques des maladies d’origines hydriques seront atténués par la
mise en place d’un programme adéquat d’IEC et de traitement préventif et
curatif. En plus, des mesures d’accompagnement de renforcement de capacités
pour une meilleure gestion des infrastructures mis à leur disposition.
53. Compte tenu de ce qui précède et l’importance des impacts positifs du programme de
la résilience à la sécheresse et de développement durable des pays de la Corne
d’Afrique que propose la BAD, il apparaît clairement que l’option de ne pas faire le
programme est une option à ne pas considérer.
VIII. Consultations publiques
54. L’objectif global des consultations publiques dans le cadre de l’évaluation
environnementale et sociale stratégique, est d’associer les acteurs et les bénéficiaires
dans les processus de prise de décision concernant le choix, la mise en œuvre et
l’évaluation de sous-projets.
55. Le présent projet a été formulé en collaboration étroite avec les Autorités
Gouvernementales de Djibouti, les bénéficiaires hommes et femmes (y inclus les jeunes),
les représentants des organisations et associations d’intérêt agropastoral (dont celles
intervenant sur les questions de genre) et les partenaires au développement. Cette
approche participative sera poursuivie tout au long de la mise en œuvre du projet à
travers : i) le Comité de pilotage existant et qui regroupe les représentants de toutes les