Étude de la déformation Des Îles de Santo et de Mallicolo (archipel du Vanuatu) par GPS, Modélisation d'une charge sismique équivalente. Volume 1 : Rapport Principal Frédéric BRETAR Ecole Nationale des Sciences Géographiques projet pluridisciplinaire de fin de deuxième année Laboratoire de géophysique du centre 1 RD de Noumea ..... - =iii i _ :.:- ..... - Institut de recherche pour le développement
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Étude de la déformation
Des Îles de Santo et de Mallicolo
(archipel du Vanuatu) par GPS,
Modélisation d'une charge sismique équivalente.
Volume 1 : Rapport Principal
Frédéric BRETAR
Ecole Nationale des Sciences Géographiques
projet pluridisciplinairede fin de deuxième année
Laboratoire de géophysique du centre 1RD de Noumea
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par OPS
I. PREAMBULE 3
A. Rappels 41. Le GPS 4
a) Description 4b) Les mesures de pseudo-distance 4c) Les mesures de phase 5d) Probl~mes liés à la réfraction atmosphérique 5
( 1) La troposphère 5(2) La ionosphère 5
2. Géophysique & sismologie 5a) La tectonique des plaques 5b) Les séismes 7
(1) Origine des tremblements de terre 7(2) Les tremblements de terre et la tectonique des plaques 8
c) Les failles 8(1) Classification 8(2) Géométrie 9
B. Présentation de la situation sismo-tectonique de l'arc du Vanuatu. 91. Sismicité de l'arc du Vanuatu II2. Mouvements verticaux de l'archipel 11
a) Mallicolo 12b) EspirituSanto 12
II. MlSSlON 14
A. Matériel 14
B. Processus d'observation 14
C. Mission GPS sur l'île Espiritu Santo: 141. Semaine 22 142. Semaine 23 143. Semaine 24 14
D. Mission GPS sur l'île de Mallicolo : 151. Semaine 25 152. Semaine 26 15
E. Complément 15
III. CALCULS 18
A. Le logiciel BERNESE 181. Bernese 18
a) Calcul de l'arc d'orbite 18(1) Eléments de mécanique céleste 18(2) Influence des erreurs d'orbite sur les coordonnées calculées de la station 19
Traitement des observations 20(1) Positionnement en point isolé (Single Positionning) 20(2) Stratégie de résolution des ambiguïtés 20
2. L'interface OPSTOOL 21a) L'équivalent de Bernese 21b) Les résultats 22
B. Traitement statistique des données GPS 221. Le réseau 22
a) Santo 22b) Mallicolo 22
2. Les données 233. Présentation des résultats 23
a) Santo 25
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
b) Mallicolo 25
IV. MODELISATION DU PHENOMENE DE DEFORMATION 25
A. Les équations de déformation 251. Les équations de Y. Okada 252. Les équations de Savage 263. Formules empiriques 28
B. Méthode 28
C. Résultats 30
D. Discussion 38
V. CONCLUSION 43
VI. LEXIQUE 44
VII. REFERENCES 45
1 ENSGIIRD 1999 . ·2.··1
Etude de la déformation des îles de Santo etde Mallicolo par GPS
1. PREAMBULE
La géophysique étudie la structure interne de la Terre ainsi que les mouvements quiaffectent cette structure.
La dynamique des plaques tectoniques est connue des géophysiciens depuis desdécennies. Le modèle utilisé était basé sur la rigidité de ces plaques. Or, l'apparition desnouvelles techniques de géodésie spatiale comme le GPS (Global Positionning System)permettent des mesures de position relatives entre sites avec une précision subcentimétrique sur des échelles de plusieurs centaines de kilomètres. Cette technologie estainsi utilisée pour mesurer les déplacements des sites de contrôle; elle a permis de mettreen évidence, de décrire et de quantifier les déformations de ces plaques à l'échelle locale, auniveau des zones de subduction en particulier.
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Figure 1-1: Le Vanuatu
1 ENSG/IRD 1999 3
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Les l1es de Santo et de Mallicolo, état de Vanuatu, au bord de la zone de subductiondes Nouvelles Hébrides subissent des déformations tridimensionnelles intenses. Cesdéformations sont très vraisemblablement dues à un blocage de l'interface entre la plaqueplongeante, la plaque océanique Australienne, et la base de l'arc insulaire des NouvellesHébrides.Ces îles font l'objet de mesures GPS depuis 1990 pour quelques points et depuis 1996 pourla densification autour de ces premiers points.
Les objectifs de ce projet pluridisciplinaire étaient multiples:
o Acquérir les données GPS de 1999 en observant les réseaux géodésiques de Santoet de Mallicolo,
o Calculer l'ensemble des observations disponibles ce jour,o Déterminer la déformation subie par ces îles,o Déterminer les caractéristiques du mécanisme au foyer du séisme équivalent qui
relâcherait les contraintes à l'origine de ces déformations1.
Après une présentation des principes de base de géophysique et de sismologie, puis dela situation sismo-tectonique de l'arc du Vanuatu, nous aborderons les stratégies de calculutilisées pour mettre en évidence les déformations des îles de Santo et de Mallicolo, pourenfin décrire une modélisation de ce phénomène.
A. Rappels
1. Le GPS
a) Description
Le Global Positionning System doit permettre, à tout instant, en tout endroit de lasurface terrestre et de son environnement immédiat, de fournir à son utilisateur sa position etsa vitesse, dans un système de référence mondial. La précision de ce système est de l'ordredu mètre en positionnement absolu, elle est millimétrique en positionnement relatif.
Les satellites GPS émettent deux signaux sinusoïdaux de fréquence L1=1575,42MHz et L2=1227,60MHz. Ces fréquences sont modulées par des codes pseudo-aléatoiresainsi que par un message de navigation. Ce dernier contient une prévision de l'orbite dessatellites, une information concernant la qualité des horloges, un modèle de ionosphère ...
b) Les mesures de pseudo-distance
Le satellite émet une fréquence modulée par un code. Le récepteur génère uneréplique du code et peut ainsi effectuer la corrélation avec l'onde reçue et en déduire letemps de parcours et donc la distance. Du fait du défaut de synchronisation des horloges(satellite - récepteur), une inconnue d'horloge vient s'ajouter aux trois inconnues de position.Il faut donc observer quatre satellites en même temps pour avoir une position en temps réel.
1 Cf. Infra
1 ENSGIIRD 1999 4···
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
c) Les mesures de phase
Le principe est le même que pour la mesure de pseudo-distance, mais seule la partiedécimale de la phase est accessible à la mesure. Le nombre entier de cycles, appeléambiguïté entière, est connu par comptage à partir de la première mesure.
On peut cependant s'affranchir de certaines inconnues et de certaines erreurs enfaisant des combinaisons linéaires sur la phase des deux signaux par l'intermédiaire:
o Des simples différences: deux stations observent le même satellite au même instant;on s'affranchit des décalages d'horloges des satellites.
o Des doubles différences: deux stations observent deux satellites simultanément; ons'affranchit des décalages d'horloges des récepteurs.
o Des triples différences qui éliminent l'ambiguïté entière.o Autres combinaisons linéaires qui s'affranchissent des effets atmosphériques, de la
géométrie (coordonnées des stations, orbites) ...
d) Problèmes liés à la réfraction atmosphérique
Le trajet satellite-Terre traverse deux couches de l'atmosphère qui ont un indice deréfraction différent de 1, la troposphère et la ionosphère.
( 1) La troposphère
La troposphère est la couche la plus basse et atteint 30 km d'altitude. Le coefficientde réfraction dépend principalement de la température, de la pression et de la teneur envapeur d'eau de cette couche à chaque extrémité de la ligne de base considérée. Il est trèsdifficile de modéliser ses effets; cela constitue le facteur limitant le plus important de laprécision du système GPS. Les modèles les plus utilisés sont ceux de Saastamoinen et deHopfield.
(2) La ionosphère
C'est un milieu dispersif, ionisé par l'action des radiations solaires. Pour desfréquences élevées, le retard introduit par la réfraction ionosphérique est inversementproportionnel au carré de la fréquence émise. En formant des doubles différences, onélimine les effets perturbateurs. Les logiciels comme Bernese utilisent la combinaison L3 :
L3 =(1/(f12-f/))*( f1
2L1- f22L2)
2. Géophysique & sismologie2
a) La tectonique des plaques
La tectonique des plaques est une théorie scientifique planétaire unificatrice quipropose que les déformations de la lithosphère sont reliées aux forces internes de la terre etque ces déformations se traduisent par le découpage de la lithosphère en un certain nombre
2inspiré du cours de géologie de M. Bourque(http://www.ggl.ulaval.ca/personnellbourque/intro.ptltable.matieres.html)
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Elude de la déformation des îles de Sanlo el de Mal1icolo par GPS
de plaques rigides qui bougent les unes par rapport aux autres en glissant surl'asthénosphère. On a ainsi reconnu douze principales plaques dans le modèle NUVEL1 3
Ces mouvements définissent trois types de frontières entre les plaques:
o Les frontières divergentes
Elles sont le plus souvent situées au milieu des océans, et correspondent à des ridestopographiques: les dorsales. Ces dorsales sont à une profondeur moyenne de 2500m, etséparent des bassins océaniques ou des plaines abyssales, dont la profondeur atteint5000m.
Les mouvements de convection de l'asthénosphère font remonter de la matière enfusion, provoquant ainsi la fonte partielle du manteau supérieur, et la dilatation de celui ci. Cephénomène provoque de fortes tensions qui scinde la croûte de part et d'autre de la zone defaiblesse, laissant ainsi s'échapper le magma qui crée la nouvelle croûte océanique.
o Les frontières convergentes
Le volume de la Terre étant supposé constant, la lithosphère créée au niveau desdorsales doit disparaître quelque part. Cette disparition a lieu au niveau des zones desubduction (frontière convergente). Lors de la rencontre de deux plaques, celle de densitémoindre va passer sous celle de plus forte densité. La lithosphère ainsi subduite vaprogressivement se dissoudre dans l'asthénosphère, générant une activité volcanique enarrière de la zone de subduction due a la remontée résiduelle de magma plus léger. Les
J cf. Lexique
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
résultats (séismes, volcans, chaînes de montagnes, déformations) diffèrent selon la naturedes plaques (océaniques ou continentales) qui entrent en collision.
o Les frontières transformantes
Les failles transformantes correspondent à de grandes fractures qui affectent toutel'épaisseur de la lithosphère. Ces failles permettent d'accommoder des différences dans lesvitesses de déplacement ou même des mouvements opposés entre les plaques, ou de fairele relais entre des limites divergentes et convergentes
Lorsqu'un matériau rigide est soumis à des contraintes de cisaillement, il va d'abordse déformer de manière élastique, puis, lorsqu'il aura atteint sa limite d'élasticité, il va serompre, en dégageant de façon instantanée toute l'énergie qu'il a accumulé durant ladéformation élastique. C'est ce qui se passe lorsque la lithosphère est soumise à descontraintes.
Sous l'effet des contraintes dues le plus souvent aux mouvements des plaquestectoniques, la lithosphère accumule l'énergie. Lorsqu'en certains endroits, la limited'élasticité est atteinte, il se produit une ou des ruptures qui se traduisent par des failles.L'énergie brusquement dégagée le long de ces failles provoque des séismes. Si lescontraintes se poursuivent dans cette même région, l'énergie va de nouveau s'accumuler etla rupture conséquente se fera dans les plans de faille déjà existants. A cause des forces defriction entre les deux parois d'une faille, les déplacements le long de cette faille ne se fontpas de manière continue et uniforme, mais par coups successifs, dégageant à chaque foisun séisme. Dans une région donnée, des séismes se produiront à plusieurs reprises le longd'une même faille, puisque cette dernière constitue un plan de faiblesse dans la lithosphère.Les séismes ne se produisent que dans du matériel rigide. Par conséquent, les séismes seproduiront toujours dans la lithosphère, jamais dans l'asthénosphère qui est plastique.
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Figure 1-4: Mécanisme de propagation des ondes sismiques
(2) Les tremblements de terre et la tectonique des plaques
Les séismes n'ont pas une répartition aléatoire à la suriace de la planète, mais sontrépartis selon un patron bien défini. Cette répartition ordonnée vient appuyer la théorie de latectonique des plaques, particulièrement, en ce qui concerne l'existence de zones desubduction.
On retrouve les séismes surtout aux frontières des plaques lithosphériques. De plus,on distingue trois classes de séismes, en fonction de la profondeur où ils se produisent: lesséismes superiiciels qui se produisent en faible profondeur, les séismes intermédiaires quise produisent entre quelques dizaines et quelques centaines de kilomètre, les séismesprofonds qui se produisent à des profondeurs pouvant atteindre 700 km, soit en pratique labase de l'asthénosphère4 (cf. infra, I-B).
c) Les failles
(1) Classification
Une faille est une cassure de terrain avec déplacement relatif des partiesconsidérées. La longueur des failles peut varier de quelques mètres à plusieurs dizaines dekilomètres. La valeur du déplacement n'est pas uniforme sur la totalité de la faille, elle peutaussi varier considérablement.
4 cf. Lexique
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Dans un faille normale (figure 1-5), le rejet horizontal transversal correspond à unedistension, alors que pour une faille inverse (figure 1-6), celui-ci correspond à unraccourcissement. Il y a alors chevauchement du compartiment situé au-dessus du plan defaille sur l'autre compartiment. Une faille de décrochement (figure 1-7) correspond à un rejethorizontal, dans le plan de la faille.
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Figure 1·5 Figure 1-6
(2) Géométrie
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Figure 1-7
North
Figure 1·8: caractéristiques géométriques d'une faille
On caractérise une faille par les paramètres suivants:o Le dipo Le rake ou slip angle sur la figureo Le strike angle
Il faudra ajouter à ces paramètres la localisation géographique de l'épicentre, ainsi que laprofondeur du foyer, à la description des modèles de déformation (cf. Infra).
B. Présentation de la situation sismo-tectonique de l'arc du Vanuatu.
La zone de subduction des Nouvelles Hébrides constituent un segment sur 1500 km,la limite entre les plaques Australienne et Pacifique. Cette marge active de type convergentcomporte un système fosse-arc insulaire qui fait suite à celui des îles Salomon au Nord et seraccorde de façon complexe à la zone de subduction des Tonga-Kermadec au sud-est.
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Etude de la déformation des iles de Santo et de Mallicolo par GPS
Alors que sur l'ensemble du Pacifique Ouest, il y a subduction de la plaque Pacifiquevers l'ouest, sous les arcs des Aléoutiennes, Kouriles, Japon, Mariannes et TongaKermadec, la plaque Australienne plonge vers l'est-nard-est aux Salomons et au Vanuatu, laplaque Pacifique devenant le plaque supérieure. La vitesse de convergence estextrêmement varable, tant en azimut (d'Est-Ouest à Nord-Sud), qu'en modul (de 4 à 17cm/an).
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1700
E 1750
PACIFIC OCEAN
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Figure 1-9: Carte bathymétrique du Sud-Ouest Pacifique
La fosse des Nouvelles Hébrides est interrompue dans sa partie centrale, au niveaudes îles de Santo et de Mallicolo. La partie occidentale de l'île de Santo, en particulier, setrouve presque dans l'axe général de la fosse.
Certains interprètent la position anormale de Santo et de Mallicolo par la dérive versl'ouest des deux Iles par suite de l'ouverture et de l'expansion de l'actuel bassin d'Aoba.D'autres suggèrent que ces deux événements sont dus à la subduction de la rided'Entrecasteaux, un accident majeur de la plaque plongeante, sismiquement inactif, et quis'enfonce sous l'arc du Vanuatu à la hauteur des deux Iles. Cette seconde interprétation estreprise en attribuant la partie déjà consumée de la ride d'Entrecasteaux un effet de
1 ENSGIIRD 1999 JO
Etude de la déformation des îles de Santo et de MaIlicolopar GPS),< ..
remontée, venant perturber ainsi la lithosphère supérieure et donner un mouvement desurrection global à ces deux îles.
Le soulèvement des récifs coralliens de Santo et de Mallicolo offrent un moyend'étudier les déformations verticales à long terme de ces l1es. Ces soulèvements ont étéétudiés sur des photos aériennes. Chaque terrasse constitue un ancien niveau marin qui aété soulevé puis déformé. Des méthodes radiométriques de datation du corail permettent dedonner un taux moyen de soulèvement à de nombreux points de chaque île et de donnerune chronologie absolue de leur évolution
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
a) Mallicolo
Figure I-IO:IIe de Mallicolo - Localisation du soulèvement des plateaux coralliens
Une grande partie du Nord de Mallicolo est recouverte de corail calcitisé disposé enune succession de neuf terrasses. Il apparaît que l'émergence de la côte eut lieu pendantl'Holocène. La vitesse de soulèvement n'a pas été uniforme: de 0.3 mm/an à 3.5 mm/an duNord Ouest au Sud Ouest de la partie Nord de Mallicolo.
Le Sud de cette île fut moins soumise à la déformation verticale imposée par lesbouleversements de l'Holocène: le direction de l'inclinaison des plateaux n'est pas la même.
On en a déduit l'existence d'une faille séparant la partie Nord de la parie sud de l'île." apparaît de plus que le taux de soulèvement diminue rapidement au Sud de cettediscontinuité.
b) Espiritu Santo
On utilise les mêmes moyens pour dater les différentes évolutions du niveau marin aSanto. Ces mesures indiquent une surrection différentielle générée par la subduction de laride d'Entrecasteaux; cette surrection est particulièrement bien illustrée le long de la côteSud de Santo, où le taux de surrection est passé progressivement de 5.5 mm/an àTasmalum, à 0.3 mm/an à Tangoa pour finir à 0.1 mm/an à Palekula (cf. figure 1-11).
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
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Figure 1-11 : Variation du taux de surrection le long de la côte sud de Santo (d'après Taylor 1980)
Des travaux archéologiques effectuées sur l'île de Malo ont mis en évidence unsoulèvement pendant l'Holocène, de 3.2 mm/an sur la côte occidentale à 2.2 mm/an sur lacôte orientale.
Dans le prolongement de la ride d'Entrecasteaux, une faille a été mise en évidence ,scindant Santo en deux morceaux de morphologies très proches. Les altitudes de ces deuxrégions sont différentes de quelques centaines de mètres: les plus hautes montagnes auNord (Mont Tabwemesana 1879 m), au Sud, le Peak Santo 1704 m.
Les différentes inclinaisons des trois régions Sud Mallicolo, Nord Mallicolo et SudSanto montre que ce système est composé de trois parties pseudo-indépendantes. Ladiscontinuité séparant le Nord et le Sud deMallicoloaclairementétéidentifiée.mais celleséparant le Sud de Santo et le Nord de Mallicolo est quelque part entre ces deux îles dans ledétroit de Bougainville; sa position exacte n'est pas encore connue.
La proximité de la zone de fracture d'Entrecasteaux et son prolongement sur la faillemédiane de Mallicolo, influe sur le fait que Santo et le Nord de Mallicolo subissent unsoulèvement bien plus rapide que le Sud de cette dernière.
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
II. MISSION
A. Matériel
Nous avons utilisés des GPS Ashtech Z-12. Nous disposions aussi de supports d'antennesde deux sortes:
o Les mâts, constitués de deux, voire trois éléments dont l'antenne est vissée àl'extrémité supérieure, le tout étant fortement tendu par trois chaînes ancréesdans un socle de béton.
o Les trépieds.
Nous avons constaté que les observations verticales réalisées à l'aide d'un trépied,étaient beaucoup plus mauvaises que celles réalisées sur un mât (cf. ANNEXE 6). Ceci vaencourager S. Calmant à équiper la totalité des sites GPS en mâts.
B. Processus d'observation
Le protocole utilisé actuellement à l'IRD consiste en l'observation de quatre sessionsde 24 heures. Cette durée n'étant pas toujours respectée, on observe une baisse deprécision dans les calculs.
Ces sessions débutent en général à 11 hOO local (OhOO GMT). Les signaux GPS sontenregistrés toutes les 30 secondes.
C. Mission GPS sur l'Île Espiritu Santo:
Le réseau géodésique de Santo est constitué de neuf points, répartis uniformémentsur les côtes.
La station de référence se situe à Luganville (SANC sud-est Santo). Toutes les lignesde bases seront calculées à partir de cette station; nous étudions les déformations internesde l'He.
1. Semaine 22
Observation du site de Malo (MALO, sud-est Santo) : 4 sessions d'observations.
2. Semaine 23
Création d'un nouveau point au Nord de Santo (NWST): 4 sessions d'observations.Ce point est stratégique car la côte Ouest de l'île est pauvre en stations GPS. Ce site nerentrera pas dans les conclusions de ce rapport, une seule observation n'étant pas suffisantepour conclure au mouvement relatif d'un point. Un autre site sera sans doute créé et observél'année prochaine à l'extrême Nord, Cap Cumberland
3. Semaine 24
Observation de la côte Sud de l'île:
o Cap Lisburn (LiSa, 60 km à l'Ouest de Luganville) : 5 sessions.o Plantation Ratard (RATA) : 4 sessions.o Ilot de Tasmalum (TASM, 50 km au Sud-Ouest de Luganville) : 5 sessions
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Récupération des données de la station permanente SANC.
o. Mission GPS sur l'Île de Mallicolo :
Le réseau GPS de Mallicolo est constitué à son tour de huit points répartisrelativement uniformément sur les côtes.
Il n'y a pas de récepteur permanent sur cette 1'le. Les lignes de bases devaient êtrecalculées à partir de la station fixe, pour la période des observations, de Rensarie (RNSR).Cependant, le réseau sera observé a partir de la station fixe de Santo (SANC), nous yreviendrons.
1. Semaine 25
D Mis en place de la station de référence RNSRD Observation de Wala Rano (WLRN) : 2 sessions.o Observation de Tenmaru (TNMR) : 4 sessions.o Observation de Léviamp (LVMP) : 3 sessions.o Observation de Lambubu (LMBU) : 4 sessions.D Observation de Lamap (MLKL) : 5 sessions.
Le réseau étant en perpétuelle évolution, nous avons créé un point près de celui deLMBU, ce dernier étant ancré dans un site peu stable (corail mou),
D Observations de Vinmavis (VNMS*) : 3 sessions.
2. Semaine 26
D Observation de South West Bay (SWBY) : 4 sessions.D Récupérations des données à Rensarie.
E. Complément
Le programme initial prévoyait l'observation du point WUSI, à l'ouest de Santo. Or,les aléas des missions de terrain contrarient souvent les prévisions faites à Noumea. Lemanque de moyens de transports et de contacts, les imprévus de la compagnie aérienne duVanuatu, les mauvaises conditions météorologiques, sont autant d'aléas qui nous conduisentà modifier le programma établi.
On remarquera que la totalité des points du réseau n'a pas été observé pendant cettemission 1999. l\Jous avons récupéré des données du début de l'année concernant les pointsBIGB, SWBY, WUSI. Le stage ne durant que quatre mois, S. Calmant a volontairementréduit le temps de la mission au Vanuatu pour me permettre de traiter et de modéliser lesobservations recueillies.
Cette mission fut l'occasion de découvrir, dans les moindres détails, un pays aucombien jeune, avec tous les problèmes que cela engendre, au combien intéressant. Lapopulation est extrêmement accueillante, ce qui m'a permis de m'adapter au mode de vieenvironnant. Cela fut aussi l'occasion d'être confronté à un environnement que l'on peutqualifier d'hostile; une vigilance de tous les instants est alors indispensable, aussi bien pourle matériel, que pour sa propre existence.
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
1 1Il •.. DEFAULTS : D.faults for Proc.ssing. Progra" and Fil. IIa"Sil 1.. CAttPAICHS : Inforaotions and Updat. of Ca""aign5Il 2.. TRAHSFER : Data Transfor to B.rn.s. Foraot; ShoulaUonJI 3.. ORUITS : Orbit Co""utation, Ch.ck and Updat.:1 ..... PROCESS1HC : Pr.procpssing and Procpssing oF Observationsil 5 SERUICES : Sprvic. Progra""il 6 BPE : Bprn.s. Procpssing Engin.il 7 DOCU : Docu...ntation, H.lp Panplsil 9 USER : Individual Uspr PrograRSIl;1 -H HElP : G.t Help Panel11 -x EXIT : T.r.dnat. CPS Procpssingilt+ ---------+-- --- - ------------------- ------------------ - ------------- - ----- - - --+
Ent.r SpI.ction : 1
Figure m-l : Menu Principal de Bernese
a) Calcul de l'arc d'orbite
(1) Eléments de mécanique céleste
z
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Figure 111-1: Eléments Képlériens
18
a ,:,
Etude de la déf()rmation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
On décrit la trajectoire d'un satellite à l'aide de six paramètres: a, e, i, Q, Cû, uO.L'arc d'orbite est élaboré à partir de la position et de la vitesse du satellite. Ces deuxcaractéristiques se déduisent de l'intégration sur le temps de l'équation vectorielle provenantdu Principe Fondamental de la Dynamique appliqué au système {Satellite + Terre} :
.. r .r = -GM 3 + a(t,r,r,PO,Pl ,...)
r
a correspondant à des effets perturbateurs relatifs à la pression de radiation subie par lesatellite. Cette intégration nécessite la connaissance de la position et de la vitesse précise àl'instant t de l'époque initiale.
Nous avons choisi de calculer les arcs d'orbites journée par journée afin de garderune meilleur précision, et de minimiser la propagation des erreurs.
(2) Influence des erreurs d'orbite sur les coordonnées calculéesde la station5
Jusque très récemment, la qualité des orbites était considérée comme le premierfacteur limitant de la précision du GPS. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, de gros progrès ontété effectués.
Les éphémérides utilisés dans les calculs GPS peuvent être classés en deuxcatégories: les éphémérides radiodiffusés qui sont transmises pas les satellites et leséphémérides précises qui sont recalculées a posteriori à partir de données de stations GPS.
La formule db/b=dr/r , b étant la longueur de la ligne de base, db, l'erreur sur cetteligne de base, r, le rayon de l'orbite, dr, l'erreur sur ce rayon, prouve que l'erreur due à demauvaises orbites devient prépondérante lorsque la longueur de la ligne de base augmente.
La précision actuelle des éphémérides radiodiffusés est de 10-6 en relatif pour desbases inférieures à 100 km. Mais depuis le 1er janvier 1994, l'IGS (International GPSGeodynamic Service) délivre des orbites précises dont la précision est de l'ordre de 20 cm.Ces orbites, calculées a posteriori à partir des données de 48 stations GPS réparties à lasurface du globe sont disponibles dans un délais d'environ 10 jours. L'utilisation de cesorbites précises permet de réaliser des calculs avec une précision de 10.7 à 10.8 en relatif
5 cf. « GPS, localisation et navigation », chap. 2, Botton et al
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
1· 11 1 COOE CHECK : Check Code Files For Outliers 12 1 COOE PROCESSIHG : Single Point Positioning 13 1 SINGLE OIFF. : For" Single Oifference Files 14 •• 1 PHRSE CHECK : Check S .oiff. Files for Cycle Slips 15 1 PRR. ESTIHATION : EstiJoaUon of Rel ..uant Para..eters 17 1 ION. ESTI"ATION : Esti...Uon of lonosphero ""dols 1a •• 1 COHllIHRT ION : COlObination of Solutions 1
1 1
Entor SolocUon : 1
(1) Positionnement en point isolé (Single Positionning)
On transforme les données brutes (format RINEX) en format Bernese. A partir d'unfichier de coordonnées a priori des points à traiter (celles ci étant estimées grâce à unmodèle cinématique globale), Bernese nous fournit une première estimation des nouvellescoordonnées. Nous obtenons en général, une erreur moyenne quadratique d'environ 24m,les écarts aux coordonnées initiales n'excédant pas 1Dm.
Ces coordonnées optimisées seront prises comme point de départ dans les calculssuivants, puis affinées.
(2) Stratégie de résolution des ambiguïtés
Le Bernese nous propose plusieurs stratégie de calcul des ambiguïté. Chacuned'entre elle dépend de la durée d'observation et de la longueur des lignes de basesconsidérées. La tableau ci-dessous résume les solutions proposées.
Baseline LengthShOlt nùddle long
< 10 km 10-100 km 100-2000 kmshort SEARCH SEARCH -sessionlong QIFor QIF QIForsession SIGMAL1&~ SIGMA Melb.-Wüebb.
Tableau I1I-I
Nos lignes de bases étant comprises entre 10 et 100km, les sessions étantsupérieures à 24 heures, nous avons choisi d'utiliser la stratégie QIF (Quasi Ionosphère
1 ENSGIIRD 1999 20
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo parGPS .
Free), comme cela est proposé dans le manuel d'utilisation du Bernese. On s'affranchit alorsdes effets de la ionosphère, de la même manière que pour les calculs effectuées en L3.
2. L'interface GPSTOOL
a) L'équivalent de Bernese
GPSTOOL est un logiciel développé par M. Pierre Lebellegard, ingénieur derecherche a l'IRD. Ce logiciel reprend le so_urce de Bernese en automatisant les saisies deparamètres. Les stratégies de calculs sont les mêmes que celles proposées par Bernese.
L'utilisation de ce programme est bien plus simple que celle de Bernese lui-même,bien que la connaissances de ce dernier soit indispensable à la compréhension dutraitement des données brutes d'une part, puis à la compréhension et à l'interprétation desrésultats d'autre part (cf. infra).
- 0 : Quitter- 1 : Changer l'année courante- 2 : Changer les sessions de début et de fin- 3 : Changement de pivot- 4: Lister toutes les sessions de l'année courante- 5 : Lister les sites par session- 6 : Lister les simples différences par session
7 :Saisir une liste de simples différences- 8 : Récupération de données sur Internet- 9 :Transformation données brutes -> RINEX- 10: Re-calcul des sessions- Il: Génération des fichiers pole / ionosphère / orbite- 12: Zéro - différences (génération et pré - traitement)- 13: Simples différences (calcul et pré. traitement)- 14: Calculs (gpsest)---.---------- Pour les flemmards ...•------------- 15: Tout récupérer sur internet pour une session·16: Calculs complets par session (QIF tropo extrapolée)- 17: Calculs complets par session (QIF tropo observée)- 18: Calculs complets itératifs par session (QIF tropo extrapolée)- 19: Calculs complets itératifs par session (QIF tropo observée)- 20: Calculs complets par session (SIGMA tropo extrapolée)- 21: Calculs complets par session (SIGMA tropo observée)- 22: Calculs complets itératifs par session (SIGMA tropo extrapolée)- 23: Calculs complets itératifs par session (SIGMA tropo observée)- 24: Calculs complets par session (monofréquence, pivot --> réseau uniquement)
- 25: Ge stion de s ré sultats
- Votre choix?:
Tableau 111·2: menu principal de GPSTOOL
1 ENSGIIRD 1999 21
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS .
b) Les résultats
Le calcul nous fournit les résultats suivants:o Une liste de coordonnées moyennée par siteo une liste de vecteurs SANC6-POINT7 (cf. infra), accompagné de leur matrice de
covariance associée au point moyen, normalisée par le facteur unitaire devariance/covariance.
Les coordonnées du point fixe du réseau étant calculées à partir d'un modèlecinématique global, on ne connaît pas parfaitement ses coordonnées absolues (elles nenous intéressent pas d'ailleurs, car nous étudions les mouvements relatifs des points sur lesplaques Pacifique et Australienne). On va donc construire un repère local en ajoutant unecoordonnées fixe aux composantes du vecteur, exprimant ainsi nos vecteurs sous forme decoordonnées dans ce repère local.
La dernière étape du calcul consiste à analyser les résultats obtenus sur les trois ouquatre (pour certains points) années d'observation, c'est à dire à calculer les régressionslinéaires en latitude, longitude et hauteur d'une série de coordonnées. Ces routines decompensation ont été écrites par M. Stéphane Calmant.
B. Traitement statistique des données GPS
1. Le réseau
a) SantoS
Il Y a, à l'heure actuelle, neuf sites GPS sur l'île de Santo. Seulement sept seront iciutilisés pour modéliser la déformation de cette île, les données des deux autres sites n'étantpas disponibles en 1999. Le calcul des lignes de bases seront effectués à partir de la stationpermanente de Luganville (SANC).
b) Mallicolo9
Le réseau est composé de huit points. Seuls sept seront traités, le huitième étant unnouveau point créé cette année (cf. compte rendu de mission).
Initialement, nous avions décidé de calculer les lignes de bases relatives à Mallicolo,à partir de la station semi-permanente10 de Rensari (RNSR), mais un manque de stabilitédes résultats nous a conduit à faire le calcul global à partir de la station de Santo.
Les réseaux géodésiques de ces deux îles, comme celui du Vanuatu en général, esten perpétuelle construction. La densification a lieu progressivement, ce qui ne facilite pas lescalculs: on ne dispose pas de toutes les informations sur chaque point au même moment.
6 Point fixe de réseau géodésique de Santo et à Mallicolo7 POINT E {MALO; RATA; TASM ;LISB; WUSI; BIGB; TNMR; LMBU; WLRN; MLKL; SWBY; RNSR;LVMPI8 se reporter à la figure 11-19 se reporter à la figure 11-210 station installée pendant toute la durée des observations sur Mallicolo
1 ENSGIIRD 1999 22 . . ·1. :.'. :..
Etude de la déformation des îles de Santo et de MaIlicolo parGPS
2. Les données
L'archipel du Vanuatu est étudié par les géophysiciens depuis de nombreusesannées; les observations GPS ont commencées en 1990 sur certains points (observationsréalisées par les chercheurs Américains).
Nous disposerions d'un solide support si la qualité, la quantité et la disponibilité deces données étaient suffisantes. Ce n'est malheureusement pas le cas pour tous les points.
La création de la station permanente de Santo en juillet 1996 m'a très fortementencouragé à commencer mes interprétations à partir de cette date. Les observationsréalisées avant juillet 1996 ont été rattachées a ce site permanent, celles ci étant effectuéespar rapport à un point proche, SNTO.
Quatre années d'observation sont donc disponibles, de très bonne qualité (saufexception, cf. infra), permettant une grande cohérence des déplacements observés etcalculés.
3. Présentation des résultats
Compte tenu de la multitude des sites, je renvoie le lecteur à la partie contenant ladescription des annexes et aux annexes 3, 4, 5, 6.
La carte ci-jointe présente les résultats des calculs effectués sur trois voire quatreannées d'observation. Les flèches représentent les déplacement associés à chaque pointrelativement au site permanent de Santo (SANC). Les ellipses représentent les incertitudessur les mesures.
1 ENSGIIRD 1999 23 .: ......
~enCl~
Ë3\0\0\0
Measurements Variations between Mean andMeasurements
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
a) Santo
Les observations montrent qu'en planimétrie, l'j'le de Santo se déforme de 5 ± 1,2mm/an dans la direction N55° ± 27,5 0 et s'enfonce d'environ 5 ± 2 mm/an. Les erreursmoyennes quadratiques entre les différents points et cette valeur moyenne restent corrects.
Le point lISB étant manifestement fortement biaisé, il ne rentre pas dans l'estimationdes moyennes qui nous intéressent. Ce biais est certainement dû à la présence d'une autresource de contrainte au large de la côte Ouest de Santo qui vient perturber les sites prochesde cette côte, à savoir lISB et WUSI (à moindre échelle). Nous reviendrons plus loin surcette hypothèse.
b) Mallicolo
La vitesse de déformation moyenne calculée sur l'ensemble des points de Mallicolo(sauf MLKL) est 5,5 ± 2,4 mm/an dans la direction N40° ± 27,5 0
, et de -7,7 ± 8.5 mm/an enverticale.
Le point MLKL a lui aussi, un biais important, certainement du à une autre faille auSud de Mallicolo.
Globalement, ces valeurs sont homogènes, ce qui prouve qu'une large part de cesdéformations sont la cause d'un unique mécanisme. La qualité des données estsatisfaisante: les incertitudes sont de l'ordre de 2 mm en planimétrie; elles sont nettementsupérieures en altimétrie. Ceci est du à la difficulté qu'a le GPS à déterminer la composanteverticale
Cette déformation est le résultat de l'accumulation de contraintes qui, à terme, serelâcheront, provoquant ainsi un séisme de forte magnitude.
Peut-on prévoir un tel séisme? On est sûr qu'il aura lieu car les vitesses dedéformation ne sont pas nulles. Notre attention va donc se porter sur la recherche du séismeéquivalent à ces déformations.
IV. MODELISATION DU PHENOMENE DE DEFORMATION
A. Les équations de déformation
Nous avons utilisé deux modèles de déformation:;,. Les équations de Y. Okada~ Les équations de J. C. Savage
1. Les équations de Y. Okada
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Ce modèle calcule les déformations en unpoint de l'espace de coordonnées(X1,X2,X3) dues à une force appliquée aupoint de coordonnées (/;1 ,~ ,/;3 ) demodule F.Les équations de base sont déduites duchamps de déplacement interne due àune unique force dans un demi espacehomogène.
surface
Demiespace infini
z
---- ... -_.. _--_.~
Wloi-c r-.--_
L _il
f-----------_ x Le modèle que nous allons utiliser est étendu àune source rectangulaire de longueur L et delargeur W.
Compte tenu de la complexité des équations, je renvoie le lecteur l'article intégral lesprésentant:
Bulletin of the Seismoloqical Society of America, Vol. 82, No. 2, pp. 1018-1040, April 1992
2. Les équations de Savage
Le modèle établi par Savage calcule les déformations dues à un effort, sur la totalitéd'une grille de dimensions données. Le modèles de dislocation et de relaxation descontraintes au niveau d'une zone de subduction est simplement une perturbation dumouvement idéal de glissement des plaques. L'accumulation des contraintes, dans cemodèle, est imparti à la présence d'une zone de blocage au niveau de l'interface des deuxplaques.
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
STEAOY STArE
+
SUPPLEMENTALSOLuTION
Il
En plus de modifier la vitesse normale deconvergence de la plaque subduite, la solutionsupplémentaire doit provoquer occasionnellement desévénements de forte intensité afin de relâcher lescontraintes accumulées. Ces événements représententles séismes ayant lieu le long de la zone de subduction,en surface. La superposition de ces deux solutionsdonnent une représentation complète du cycle destremblements de terre,
~.
STRAIN." ACCUMULATION
t· ;";;;;!{>û;;;;;,;""dfJgIL:b;;;;,,,,:,;:
Modèle simplifié en considérant un demi-espace élastique
Considérons le repère (Ox, Oy, Oz) suivant:Axe Oy parallèle à l'axe de la failleAxe Ox perpendiculaire à l'axe de la failleAxe Oz verticale
On considère que la faille est de longueur infinie; le problème se réduit ainsi à deuxdimensions.
Les déformations de la surface peuvent être décrites par les trois composantessuivantes:
e xx = 2sb; sin a(s - x cos a)(x - s cos a)nOsb ysin a
e = --'------yy 2nD 2
b x sin a (sxsin a -1 [(x - s casa)) nJw = + tan --n 0 2 s sin a 2
27
x>o
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
avec D 2 = X 2 + S2 - 2xs cos a
b x =Bx(t-nT)
by =By(t-nT)
(n -1)T < t < nTs = largeur de la failleu= dipB j= vitesse de convergence en x, en yT =période d'occurrence des séismes
On peut complexifier ce modèle en modifiant les caractéristiques visco-élastiques del'asthénosphère et de la lithosphère, ce qui fait apparaître des sommes de séries dans lescomposantes exx , exy et w. Ces équations sont disponibles dans l'article
Savage J. 1980. « Dislocations in seismoloqv» from « dislocation en Solids » F.R.N Nabarro(ed), North Holland pub. Co., Amsterdam
3. Formules empiriques
2Mw = -Log 10 (Mo )-10,7
3. lOM.'/2
glIssement s = ---22
102M",/5L arg eur faille 1=--
35103M",/5
Longeur faille L =--340
Ces formules empiriques permettent, à partir d'un mécanisme, d'estimer lesparamètres décrivant la faille. Elles ont été établies par un chercheur de l'IRD, à la suited'une étude précise d'un grand nombre de CMT de la zone de subduction du PacifiqueOuest. Elles ne sont a priori valables que pour la région.
B. Méthode
Comme nous "avons déjà vu, les déformations observées sont les prémisses d'unfutur séisme. Où le localiser? A quelle profondeur? Quelle sera sa magnitude? Son strike?Son dip? Son rake?
Il y a donc sept paramètres à tester pour chaque CMT11• Certes; la recherche peut se
localiser autour de points à plus forte probabilité, comme autour de l'épicentre du séisme de1965 qui se trouve entre Malo et Mallicolo. Mais d'autres mécanismes peuvent correspondreaux observations, loin de ces points privilégiés.
Il Cf. lexique
1 ENSGIIRD 1999 ·28·
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Devant la multitude des combinaisons possibles, une recherche automatique de CMTa été entreprise sur la zone ci-dessous, en modifiant successivement les coordonnéesgéographiques, la profondeur, le strike, le dip, le rake et le moment sismique du mécanismeau foyer.
Chaque calcul est accompagné d'une comparaison entre le modèle et lesobservations. Le résultat de cette comparaison apparaît sous la forme d'une erreur moyennequadratique en planimétrie puis globale (altimétrie et planimétrie).
-1440'
16640' 16700' 16720' 16740' 168 ()()'
-1440'
-1500' -1500'
('>. ('> {\{) () () ()(){){) ()
() :()' ..".(){),()\
() () () ~(\-1520' -1520': ' '
,...J(~~ ~~.
() () () "·····,(J·l:{) () \),::-t{)
l-1540' () () () ()l:{) () () -1540'
(){){){)()() () () (){){)(){) ()
-1600' ()()() -1600'
() () () () ()()() ()
-1620'
-1640'
16640' 16700' 16720' 16740'
-1620'
En fonction de ces rms, on affine la recherche autour des meilleurs points choisis.
1 ENSGIIRD 1999 29
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
rms=[
!1Y2
!1y2 !1y2 J~ __x + __y + __z
~ 2 2 2points cr x cry cr z
[1 1 1 J~ -+-+-
~ 2 2 2points cr x cr y cr z
Nous avons volontairement retiré les valeurs de l'estimation des vitesses verticalesdes points WUSI et MLKL du calcul du rms12 global car les valeurs aberrantes de celles cibiaisaient considérablement les rms calculés, donc la convergence vers les solutionsoptimales.Au delà du calcul des rms, des considérations géologiques et géophysiques vont veniraffiner les solutions trouvées.
c. Résultats
Comme notre méthode le laissait sous-entendre, nous avons trouvé non pas une,mais une famille de solutions.
Les meilleures, au sens des moindres carrés, sont regroupées à la page suivantesous la forme d'un tableau (Tableau V-2) présentant, pour chaque mécanisme retenu et pourchaque point, les valeurs des vitesses de déformation suivant les composantes Vx, Vy et Vz,
les azimuts et les vitesses planimétriques, ainsi que les résidus sur ces données entre lesobservations et le modèle considéré.
Un autre tableau présente les caractéristiques des cinq mécanismes au foyer, suivides rms nous permettant de tester la validité du modèle.
12 Root Mean Square: erreur moyenne quadratique.
1 ENSGIIRD 1999 30
~C/)
g;:;:.;:lCl.....\0
~
\N.....
MALO RATA TASM L1SB 61GB WUSI TNMR LVMP LMBU RNSR WLRN MLKL SWBY
Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs Rés Mod Obs RésVx 2 3 ·1 3 4 ·1 3 5 -2 0 23 -23 -1 3 -4 -1 1 -2 2 5 -3 1 0 1 3 6 -3 2 1 1 3 4 -1 -1 -8 7 -2 3 -5Vv 1 0 1 1 1 0 2 3 -1 2 1 1 0 4 -4 1 5 -4 5 1 4 5 6 -1 6 6 0 5 3 2 4 5 -1 5 2 3 5 7 -2
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Caractéristiques de la faille:
Longueur: 138,80 kmLargeur: 37,22 kmDéplacement: 3564,23 mm
Les résultats de notre calcul nous fournissent cinq CMT de caractéristiques trèsproches. Dans les mécanismes considérés, les déplacements à la faille - obtenus soit parles formules empiriques présentées ci dessus, soit par les équations de Savage et d'Okada- sont identiques. Pour calculer la durée intersismique de ces derniers, nous devons faireune hypothèse sur la vitesse d'accumulation des contraintes à la faille. La vitesse globale dela plaque Pacifique prédite par le modèle NUVEL1 est de 85 mm/an. Les mesures entre lesite permanent de Lifou et SANC montrent que la plaque Pacifique converge à la vitesse de37 mm/an dans cette région. Il y a donc un manque de 48 mm/an que se répartissent entreles déformations internes à l'archipel et les mouvements tectoniques en arrière de l'arc.
Nous avons choisit de fixer la vitesse d'accumulation des contraintes à 50 mm/an,une valeur inférieure à celle du modèle NUVEL1, et légèrement supérieure à celle déjàpubliée (40 mm/an). Des considérations géologiques viennent confirmer cette hypothèse.Avec un déplacement à la faille de 3564,23 mm, la période de contraction-relaxation desmécanismes choisis sera de 71 ans.
D. Discussion
Considérons le CMT 4 qui est le mécanisme adoptant le meilleur compromisplanimétrie-altimétrie au niveau des rms. Celui ci provoque, au point SANC, les déformationsabsolues suivantes:
o 142 mm en Xo -237,5 mm en Yo -280,4 mm en Z
La période intersismique étant de 71 ans, et la vitesse d'accumulation de 50 mm/anen planimétrie, les déformations précédentes sont équivalentes aux vitesses absoluesannuelles suivantes:
o 46 mm/an en planimétrieo -3,9 mm/an en altimétrie
Or, des mesures sur des stations permanentes montrent que la vitesse deconvergence de la plaque Australienne sous la Pacifique (ligne de base L1FOU-SANC) estplutôt de 33 mm/an en planimétrie, et de 0 mm/an en verticale. Nous constatons donc quenos valeurs sont surestimées en X et en Y. SANC devrait rester à une altitude constante, ceque l'on ne retrouve pas dans notre modèle.
La vitesse de convergence que nous avons choisi est trop grande par rapport à celleeffective sous l'archipel. Il serait intéressant de refaire une suite de calculs en diminuantcette vitesse de convergence.
1 ENSGIIRD 1999 38
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
~\\2 ----
"i5~?~\1'J
5,,1'1,0-,~
-- <P.N. ~Al.AKUL'" ~
. .-:.w .E 1183 ,-'E887
'65'E
Figure IV-I:
170'E
15'5
20'5
5
2000
MS
• 73 - 7.7
• 68' 72
• ô3-6?
,7.1 • =='62
lE" •
Figure IV-2:
,La partie en pointillé de la figure IV-2 correspond à l'emplacement du séisme
modélisé.Nos modèles ne résolvent pas totalement les observations, ils en sont d'ailleurs
assez loin. On remarque qu'en planimétrie, les résultats ne sont en accord avec lesobservations qu'à 40%, le modèle n'expliquant que 30% des valeurs observées en altimétrie.
Comment expliquer une si faible corrélation?
L'étude détaillée des séries temporelles montre que les observations sont de bonnequalité en planimétrie, même au point L1SB dont la vitesse est de 23 ± 3 mm/an N86° ± 20
(cf. ANNEXE 6, p. 70).Cependant, la qualité des mesures altimétriques est moindre. Cette dernière nous
permet de constater un enfoncement global de Santo et de Mallicolo, mais les valeurstrouvées sont de l'ordre de l'incertitude pour la plus part des points (cf. carte p. 32). MLKL,avec une vitesse verticale de -102 ± 9 mm/an (cf. ANNEXE 6, p. 71) reste un pointsingulier. Les observations faites a WLRN en 1998 semblent entachées d'erreurs: celles-cifont baisser cette même vitesse à -16 ± 3 mm/an (cf. ANNEXE 6, p. 77)
Nous disposons l'heure actuelle de trois, voire quatre années d'observations. Desséries temporelles de cette durée sont suffisamment longues pour assurer une bonnecohérence des observations.
C'est pourquoi, la première hypothèse que l'on est amené à faire établit que lesdéformations enregistrées ne sont pas la cause d'un unique mécanisme, comme nous lepensions. La subduction de la plaque Australienne sous la plaque Pacifique ne se faisantpas de manière uniforme sur la totalité de la fosse des Nouvelles Hébrides, les blocsengendrés par les multiples fractures n'évoluent ni de la même manière, ni à la mêmevitesse. Chaque point de Santo et de Mallicolo subirait donc des tensions provoquées par denombreux mécanismes prenant chacun naissance à j'interface de deux blocs.
1 ENSGIIRD 1999 39
•
•
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par OPS
Une étude plus precise consisterait à élaborer une modélisation regroupant unnombre plus important de séismes. On soupçonne déjà l'existence de deux mécanismessupplémentaires: l'un à l'ouest de Santo, qui provoquerait des perturbations aux points WUSIet L1SB, l'autre au sud de Mallicolo, qui provoquerait à son tour des perturbations au pointMLKL. Cependant, l'ajout de nouveaux mécanismes augmente grandement le nombre dedegrés de libertés du système. Avec deux mécanismes, 14 paramètres sont à prendre encompte, et ce nombre augmente linéairement en fonction du nombre de séismes introduitsdans le système. C'est pourquoi, plus il faudra nécessairement contraindre fortement cesystème, en concentrant, par exemple, les recherches à proximité du plan de Benioff13
, encentrant le rake autour de l'azimut de convergence...
Le 11 Août 1965-, une succession de tremblements de terre ébranla le sud de Santoet le nord de Mallicolo, provoquant une surrection importante de cette région. Nous pensionsque l'accumulation de contraintes actuelle était provoquée par un nouveau blocage, aumême endroit que celui ayant déclenché le séisme de 1965. Une forte activité sismique desurface localisée au sud de Malo confortait ces prédictions. Cependant, les différents essaissont restés infructueux. Ceci signifie que les déformations actuelles ne sont pas dues auxdéformations inter-sismiques du mécanisme de 1965.Comme nous l'avons dit précédemment, cette zone étant fortement faillée, il n'est passurprenant d'aboutir à cette conclusion.
Revenons maintenant sur la méthode utilisée pour déterminer le mécanisme. Notrecritère de sélection était basé sur la minimisation des résidus au carré des vitesses,pondérés par les écarts type des mesures (optimisation par moindres carrés).Plusieurs stratégies de calcul étaient envisageables:
o Ajustement du modèle avec le plus grand nombre d'observationso Ajustement du modèle avec une partie des observations
La première solution, détaillée plus haut, a minimisé les résidus dans la région nordEst de Mallicolo. Ceci signifie que les séismes trouvés sont les meilleurs aux sens desmoindres carrés. Certains paramètres caractérisant la faille ne sont pas absurdes:
o la profondeur semble un peu trop importante. En effet, le plan de Benioff à cetendroit se trouve à 50 km sous la surface. Or, de récentes données sismiquesconfirment notre localisation.
'.
..c......Q..(1)-0
swo
o10
20
30
40
50
60
IJ Cf. lexique
1 ENSOIIRD 1999
25 50 75 100 125Â~--Â-
40
NE175 200
'",
" ,.:..::.:.
km
•
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
Cette coupe à été réalisée dans une bande de 100 km autour les points decoordonnées (-16.20°, 166.50°) et (-15.58°, 168.25°), de la surface à 60 km deprofondeur. Les triangles noirs représentent les stations sismiques ayantenregistrées les événements, le trait horizontal compris entre 50 et 100 kmreprésente l'île de Santo, celui compris entre 175 et 200 km, les îles de Pentecostet de l\t1aewo.
On voit très nettement se dessiner, sur cette carte, le plan de Benioffcorrespondant à la subduction. Le système étant extrêmement complexe,plusieurs plans parallèles semblent aussi se dessiner. L'interprétation en estgrandement complexifiée. La zone la plus sismiquement active entre 10 et 20 kmde profondeur, comprise entre 75 et 100 km dans la coupe correspond à lasubduction de la ride d'Entrecasteaux. Le séisme de 1965 est la conséquence del'accumulation de contraintes dans cette zone, représentée par ces séismes.
Le mécanisme que nous avons mis en évidence dans ce rapport se situedans une zone sismiquement active: il existe des mouvements significatifs à laprofondeur de 30 km, au nord est de Mallicolo.
o Le dip est proche de l'angle de plongement du plan de Benioff.o Une magnitude de 7.8 n'est pas trop élevée pour la région. Des séismes de cette
énergie se sont déjà produits en 1927 et en 1965, au sud de Malo, en 1994, ausud de Mallicolo, en 1997, sous les îles Torrès
Cependant, la valeur du rake (-110°) est en désaccord avec l'azimut de convergencede la plaque Australienne, celui suggérant une convergence orientée sud-est.
Sans mettre en défaut les solutions trouvées, nous constatons que les hypothèsesgéophysiques et géologiques énoncées ne confirment pas totalement nos modèles.
Deux explications sont alors possibles :D'une part, l'estimateur des moindres carrés est très sensible aux fautes de mesures(positionnement, hauteur d'antenne..) et se concentre autour des zones de forte population.Les observations réalisées dans le nord de Mallicolo étant plus denses qu'ailleurs, cetestimateur pourrait avoir été "attiré" dans cette région, à cause d'un biais récurent sur lesstations de Mallicolo. L'utilisation d'une optimisation en norme L1, celle-ci étant un estimateurplus robuste (moins sensible aux fautes de mesures), aurait peut être permis de supprimerdes erreurs ponctuelles, voire des systématismes. Il serait d'ailleurs intéressant de faire unerecherche de CMT sur la zone considérée en utilisant cette norme. Il n'en sera pas fait étatdans ce présent rapport.D'autre part, la fonction solution globale (espace des solutions représenté par la grille desséismes testés) possédait un grand nombre de minimum. Elle n'est pas stable. La sélectionentre les minimum relatifs et le minimum absolu a été faite de manière très précise, tropprécise. Les rms de sortie ne différaient, pour certains, que du dixième de millimètre. Cemode de sélection nous a permis de supprimer les rms trop élevés, mais peut être nous a t ilconduit à écarter une solution plus « géophysique» possédant un rms supérieur dequelques dixièmes de millimètres à sa voisine, non viable physiquement.
La seconde stratégie, testée in extremis, consistait en l'ajustement de quelquespoints bien choisis. Le transect sud Santo paraissait être l'endroit idéal. Les points L1SB,TASM, RATA et MALO sont observés depuis de nombreuses années. Il est aussi le mieuxplacé pour étudier les déformations est ouest de l'île de Santo; en particulier lesdéformations verticales. En utilisant la méthode des moindres carrés, nous avons misévidence un minimum absolu de la fonction solution au niveau de l'île d'Aoré, entre Santo etMalo. Cette solution est très cohérente avec les point MALO, RATA, TASM. Par contre, lepoint LI SB reste singulier. Notre modèle nous fournit l'orientation correcte, mais le module de
1 ENSGIIRD 1999 41
Etude de la défonnation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
la vitesse planimétrique ne convient pas du tout. C'est également ce qui se passe enaltimétrie.
Ce mécanisme ne s'accorde cependant que très peu avec les autres points duréseau de Santo et de Mallicolo. Nous n'avons donc pas continué dans cette direction,préférant de loin note premier modèle.
Tout ceci nous conduit à penser qu'il faut encore densifier le réseau existant sur cesdeux îles, afin d'affiner les observations. Compte tenu de la localisation précédente, voiciune carte présentant un futur réseau plus complet.
16640' 16700' 16720' 16740' 16800'
-1440' Ocean Pacifique -1440'
NWSTA
-1500' -1500'
BIGB A
li ......,
-1520' WUSIA -1520'
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1 ENSGIIRD 1999 42
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Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
V. CONCLUSION
Le genre de modélisation effectuée pendant le stage n'a encore jamais été réalisée.On peut certes, ajuster des modèles une fois que le séisme a eut lieu, et ainsi retrouver lesparamètres du mécanisme, mais considérer les déformations crustales comme base demodélisation en trois dimensions, reste très difficile.
Les résultats ne pourront être amélioré que de deux façons: d'une part augmenterles séries temporelles (ajouter des observations), et d'autre part, coder une inversion.
Même si nos résultats ne restent que qualitatifs, ils n'en sont pas moins importantsdans le sens où nous pouvons espérer une confirmation, dans les années à venir, de cellepremière série d'interprétations.
Remerciements
Je tiens à remercier en premier lieu, M. Stéphane Calmant pour m'avoir accueilli dansle laboratoire de géophysique de l'IRD de Nouméa, pour tout le soutient qu'il m'a apportédans ce projet et pour la mission qu'il m'a permis d'effectuer au Vanuatu; M. Marc Régnier,sismologue, pour ses précieux conseils et ses données confidentielles; M. Lebellegard, poursa patience et son formidable logiciel; M. Bor, pour sa technique du billard; M. CharlesPakoa, géomètre, et sa voiture, pour son accueil et sa connaissance du Vanuatu; M. JeanClaude Willy, pour son aide à Olpoy ; M. Vanua Tarry, pour son accueil sur sa plantation etpour le dugong qu'il m'a permis d'approcher; le village d'Olpoy et ses enfants, pour leurgentillesse; Bernard, le golden boy de Mallicolo, pour son Beef tomato ; Le rebouteux desdocks de Luganville, qui m'a remis en place la cheville, et enfin la mythique compagnied'aviation du Vanuatu, VANAIR, pour toutes les frayeurs qu'elle m'a faite.
Je ne saurais oublier mes cousines, Marie Hélène et Valérie, qui ont très bien prissoin de moi pendant mon séjour à Noumea, mais aussi un grand merci à Alexandre, Gaël,Anthonin, Alexandre (un autre), Mathieu, Jean-Benoît, Claude, Ahamadou et Mariam, YannTiersen ...
1 ENSGIIRD 1999 43
Etude de la déformation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
VI.LEXIQUE
Strtucture interne de la Terre:
MOHO
~Gutenberg
(2885 km)
Couverture Croûte conti nentalesédimentaire 00-65 km) SitU
Croûte océanique(5-15 km) SIMA
\
..
Benioff (plan de) : zone sismique correspondant à l'interface entre la plaque subduite et laplaque supérieure
Holocène: Période des temps géologiques la plus récente.
CMT: Centroïd Moment Tensor, caractéristiques du mécanisme au foyer d'un séisme.
NUVEL1: est un modèle établi à partir d'observations géologiques de mouvements au niveaudes frontières, décrivant les mouvements moyens relatifs des plaques tectoniques depuisplusieurs millions d'années.
Epicentre: Projection du foyer d'un séisme sur la surface terrestre.
Moment sismique (Mo): Le moment sismique mesure le couple engendré au niveau de lafaille au moment de la relaxation des contraintes.
Magnitude (Mw): Fonction logarithmique du moment sismique. On la calcule grâce a laformule de Kanamori.
Kanamori (formule de): Mw=O,666*Log lO(Mo) - 10,7
1 ENSGIIRD 1999 44
1,
,l
Etude de la défonnation des îles de Santo et de Mallicolo par GPS
VI. REFERENCES
Late guaternary uplift history from emerged reef terraces on Santo end Malekulaislands, central New Hebrides island arc, in ESCAP, CCOP/SOPAC Tech. Bull. 1980e. Jouannic & al
Crustal deformation, in Reviews ofgeophysics. July 1995.M. Larson
Global plate velocities from the Global Positioning System, in Journal of Geophysical research,1'01.102, May 10,1997.M. Larson, T. Freymueller, S. Philipsen
Geodetic measurements of convergence at the New Hebrides island arc indicate arcfragmentation caused by an impinping aseismic ridge, in Geology, November 1995.S. Calmant, F. W. Taylor, M. Bevis & al
Plate Motion and Crustal Deformation Estimated With Geodetic Data From the GlobalPositioning System in Geophysical Research Letters, vol. 22. no. 15, August l, 1995.D. F. Argus & M. B. Heflin
Interseismic and Coseismic Motions in GPS Series Related To the Ms 7.3 July 13, 1994,Malekula Earthguake, Central New Hebrides Subduction Zone.S. Calmant, B. Pelletier, R. Pillet, M. Régnier, P. Bellegard, D. Maillard, F. W. Taylor, M. Bevis, and 1. Recy
Earthguake geodesy and hazard monitoring, in Reviews of Geophysics, Supplement,July 1995.Kenneth W. Hudnut
Application of the Global Positioning System to Crustal Deformation Measurement, inJournal of Geophisical Research, vol 96, september 10, 1991.Kristine M. Larson & Duncan e. Agnew
Formes et Mouvements de la Terre, CNRS edition, Croisée des Sciences, BELINAnny Cazenave & Kurt Feigl
A Dislocation Model of strain Accumulatuion and release at a subduction zone, in Journalof Geophisical Research, vol 88, June 10, 1983.Je. Savage
Shallow and intermediate-depth seismicity in the New Hebrides arc: constraints on thesubduction process,Louat et al
Seismicity and tectonics of the central New Hebrides island arcIsacks et al
Recent tectonics associated with tue subduction/collision of the d'Entrecasteaux zone inthe central New HebridesCollot et al
1 ENSGIIRD 1999 45
Étude de la déformation
Des Îles de Santo et de Mallicolo
(archipel du Vanuatu) par GPS,
Modélisation d'une charge sismique équivalente.
Volume 2 : Annexes
Frédéric BRETAR
Ecole Nationale des Sciences Géographiques
projet pluridisciplinairede fin de deuxième année
Laboratoire de géophysique du centre IRD de Noumea
ANNEXE 6: Estimation des vitesses de déformation de RNSR
SOMMAIRE DES ANNEXES
1. PRESENTATION DES ANNEXES 2
A. Histoire du Vanuatu 2
B. Bibliographie 2
C. Résultats du calcul des observations de 1997, 1998 et 1999 2
D. Estimations des vitesses de déformations 2
E. Programmes informatiques 21. Le programme IMPLEMENT 3
a) Description 3b) Les entrées/sorties 3
2. Le programme DEFORMATION 3a) Description 3b) Les entrées/sorties 3
VII. ANNEXE 6 : Estimations des vitesses de déformation 65
VIII. ANNEXE 7 : Listing des programmes 77
1 ENSGflRD 1999
Présentation des annexes
1. PRESENTATION DES ANNEXES
A. Histoire du VanuatuANNEXE 1
Cette annexe présente les grandes dates de l'histoire des Nouvelles Hébrides, deleur découvertes par de Quiros en 1605, à la naissance du Vanuatu en 1980
B. BibliographieANNEXE 2
Cette annexe est composée de la recherche bibliographique effectuée en début destage; c'est une première approche de la situation tectonique, et des événementsgéologiques ayant eu lieu à proximité de l'archipel du Vanuatu.
C. Résultats du calcul des observations de 1997, 1998 et 1999ANNEXES 3, 4, 5
Sont présentés ici les planche de sortie du logiciel GPSTOOL concernant les calculseffectués sur les données observées en 1997, 1998 et 1999. Chaque graphique correspondà l'estimation d'une coordonnée; la dispersion des différentes mesures apparaît également.
D. Estimations des vitesses de déformationsANNEXE 6
Cette annexe est sans doute la plus importante pour l'interprétation des résultats: elleprésente les valeurs des vitesses de déformation suivant les trois composantes par site. Cesdernières étant les pentes des droites de régressions linéaires estimées sur plusieursannées.
Une estimation de la variation de la géodésique liant le point fixe et les point duréseau est aussi proposée.
E. Programmes informatiquesANNEXE 7
Comme nous l'avons vu, la recherche de solutions optimales s'effectue de manièreautomatique. Cette recherche est réalisée par le programme IMPLEMENT.
Quand une ou plusieurs solutions ont été retenues, le programme DEFORMATIONnous fournit des renseignements plus précis sur le mécanisme concerné. Des scripts GMTnous permettent de visualiser ces déformations.
Ces routines sont en partie codées en Cshell; elles fonctionnent sur tout systèmeUNIX possédant le même environnement.
1 ENSaflRD 1999 21
Présentation des annexes
1. Le programme IMPLEMENT
a) Description , "
La recherche d'un mécanisme au foyer nécessite la connaissance de septparamètres: latitude, longitude de l'épicentre, profondeur du foyer, dip; strike et rakecaractérisant la faille, et enfin le moment sismique du mécanisme. Nous supposerons qu'ilssont tous indépendants, même si cette hypothèse n'est pas rigoureusement exacte.
On va donc faire varier successivement tous ces paramètres de façonindépendante sur une grille de dimension donnée. Le pas des valeurs testées est fonctiondes souhaits de l'utilisateur.
b) Les entrées/sorties
IMPLEMENT utilise en entrée un fichier contenant les paramètres de départ de larecherche (fichier essai). Il utilise le programme FASTCALG pour calculer les déformationsrelatives du mécanisme considéré, pour calculer les erreurs moyennes quadratiques entreles vitesses observées et celles que prédit le modèle.
IMPLEMENT redirige la sortie de chaque calcul dans un fichier qui contient lesvaleurs des paramètres testés, les rms en planimétrie et globaux.
Un dernier test sort les caractéristiques du GMT dont les rms sont inférieurs à un seuilfixé par l'utilisateur.
2. Le programme DEFORMATION
a) Description
Ge programme permet de connaître précisément les déformations subies par lacroûte terrestre à la suite d'un séisme. On utilisera ce logiciel après avoir localisé plus oumoins bien l'épicentre du séisme ainsi que les paramètres du mécanisme au foyer, le coût decalcul étant nettement supérieur à celui du programme précédent.
b) Les entrées/sorties
(1) SAVAGE
Ce logiciel permet initialement de calculer les déformations absolues subies par undemi espace élastique, par application des formules de Savage (cf. rapport principal). Il a étémodifié afin de calculer les déformations relatives par rapport au point fixe SANC, ce quinous permet de comparer directement nos observations GPS avec les résultats générés parle modèle.
Ge programme prend le fichier essai en entrée. En sortie, nous obtenons une cartedu champs de déformations en latitude, longitude et verticale.
(2) CALC2
1 ENSGIIRD 1999 3
Présentation des annexes
La sortie de ce programme est à la base de notre interprétation du phénomène dedéformation. CALC2 est l'analogue de FASTCALC, augmenté de nouveaux tests.
Ce programme utilise l'algorithme de Okada (cf. rapport principal) pour calculer lesdéformations absolues subies par une certain nombre de points de coordonnées connues.
CALC2 prend en entrée le fichier essai. Il convertit les déformations absolues endéformations relatives à SANC, puis effectue une comparaison sur les vitessesplanimétriques, altimétriques ainsi que sur les azimuts des observations et du modèlegénéré. Le test le plus important est celui de l'erreur moyenne quadratique sur les vitesses.
La fichier de sortie final comprend toutes les informations relatives à chaque pointsdu réseau, ainsi qu'une estimation de la qualité du modèle par le biais d'une rms.
3. Les scriptes GMT
GMT est un utilitaire de dessin très apprécié des géophysiciens. Les résultats quenous avons obtenus par la calcul sont représentés graphiquement par ce logiciel.
a) Scanseism.gmt
Ce programme représente la grille de recherche de mécanismes au foyer sur larégion de Santo et de Mallicol0.
b) Velvanuacalc.gmt
Ce programme superpose les vitesses de déformation en planimétrie desobservations avec celles du modèle. Le CMT correspondant à ces déformations est aussireprésenté
c) Velvanuacalc_alti.gmt
Ce programme effectue la même chose que le précédent, sur les vitesses verticales.
d) Velvanuaecart.gmt
Il s'agit ici de la représentation graphique des résidus calculés lors de la mise encorrélation du modèle et des observations.
1 ENSanRD 1999 4
1ANNEXE 1 : Histoire du Vanuatu
II. ANNEXE 1 : Histoire du Vanuatu
A. La République du VANUATU
La République du Vanuatu, est constitué de 66 îles situées dans le Sud Ouest del'Océan Pacifique., à 1200 miles au Nord Ouest de l'Australie. Plus de 130 langues sontparlées parmi les 146400 habitants. Apres 1906, l'archipel devint un condominium francobritannique, avec droit égaux de résidence et de commerce pour les sujets français etbritanniques. Ces derniers ont maintenus des systèmes administratifs parallèles et ontimposée leurs propres langues, leurs propres religions, ainsi que leur différences culturellesà un pays déjà divisé. Le Vanuatu est devenu indépendant le 30 juillet 1980, après denombreuses années d'exploitation, de division et de violence, ceci malgrés l'opposition del'administration Française, des colons français, et des îles francophones qui ont faitsécession. Le Vanuatu est membre des Nations Unies et du Commonwealth.
Le régime politique du Vanuatu est une démocratie parlementaire. Le président est àla tête de l'Etat. Il est élu pour cinq ans par un collège électoral incluant le Parlement et leConseil de Chefs. Le pouvoir exécutif est dans les mains du Conseil exécutif. \1 est composédu Premier ministre et de neuf autres ministres choisi parmi les membres du Parlement. LePremier ministre est élu par le Parlement et peut être limogé.
L'Assemblée est constituée de 39 membres élus dans 14 circonscriptions, pourquatre ans. Le suffrage est proportionnel et tous les citoyens âgés de 18 ans et plus sontéligibles.La Constitution attribue au Conseil National des Chefs le droit d'être consulté à propos detoutes les décisions ayant lien avec la tradition et la Coutume. Ce Conseil est composé dechefs traditionnels élus par leur pairs. Il joue un rôle particulièrement important en ce quiconcerne les affaires foncières, depuis que la nouvelle constitution a réattribué les terrescolonisées au propriétaires coutumiers.
Des dispositions constitutionnelles ont été prises afin d'assurer la protection desdroites des francophones face à l'affermissement du pouvoir des anglophones depuis la findes années 1970. Le Français est l'une des langues nationales, avec l'Anglais et le Bislama.
1ENSGIIRD 1999 5
ANNEXE 1 : Histoire du Vanuatu
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1 ENSGIIRD ]999 6
1ANNEXE l : Histoire du Vanuatu
B. Histoire du pays
Originaires de Nouvelle Guinée et des piles Salomon, les premiers colons ont touchéle sol du Vanuatu il y a environ 3500 ans grâce à de grandes pirogues.
Le Capitaine Juan de Ouiros fur le premier européen à découvrir ces îles en 1605.Navigateur Portugais au service de Sa Majesté le Reine d'Espagne, il était parti à la tête decette expédition pour coloniser les îles du Pacifique. A son époque, c'é tait la quête d'unvaste continent dans les mers du Sud; le désir de contrôler ses habitants et de s'accaparerles ressources naturelles, présumées abondantes, qui motivaient l'exploration.
Epuisé par des mois de mer, croyant découvrir le Grand Continent du Sud (Australie),il s'est écrié en voyant se dessiner un trait de cote à l'horizon «4ïerra Australis des EspirituSanto ». Cette île a gardé le nom Espiritu Santo. Il y apporta les bases d'un état chrétien.Les grands traits de la baie (aujourd'hui appelée Big Bay) ont été nommés en conséquence,le site de peuplement étant désigné Nouvelle Jéruslem et la rivière portant le nom deJourdain. : Au bout de trois semaines, De Ouiros a donné l'ordre d'abandonner le site,marquant ainsi la fin des activités exploratrices de l'Espagne dans le Pacifique.
En 1766, Louis Antoine de Bougainville, qui s'intéressait tout particulièrement àtrouver une nouvelle façon de calculer la longitude, a monté une expédition pour essayer dedécouvrir l'emplacement du grand continent des mers australes, avec deux navires, LaBoudeuse et L'Etoile. Il a touché terre à Pentecôte, où il a réussi à troquer divers articlespour des vivres, à Aoba et à Maewo. De Bougainville a constaté que que l'île d'EspirituSanto ne faisait ni partie de la Grande Barrière ni de la masse terrestre de l'Australie. Ildonna aux îles le nom de Grandes Cyclades. Il laissa son nom au détroit séparant Santo etMallicolo.
Le deuxième voyage de Cook a permis de confirmer l'existence du continent Austral,lorsqu'il naviguait entre l'Antarctique et les eaux tropicales. En cours de route, un nouveauchronomètre s'est révélé indispensable pour calculer la longitude rapidement et exactement,plutôt que la méthode longue des tables mathématiques utilisées jusqu'alors. Cook a mispied a terre sur l'île de Vanua Lava le 16 Juillet 1774, et il rebaptisa l'archipel cc LesNouvelles Hébrides». Il a séjourné dans les eaux du Vanuatu pendant six semaines,répertoriant les îles avec précision, touchant terre à Mallicolo, à Erromango et à Tanna. Sadernière escale se fit à Espiritu Santo, au site de la Nouvelle Jérusalem.
Sur les traces de Cook, d'autres navigateurs ont exploré ces îles, et en 1895, laFrance et l'Angleterre ont décidé de coloniser ces territoires. En 1902, ces deux nations ontinstallé des gouverneurs et en 1906, elles ont signé un accord mettant fin à tous les griefsrespectifs et ont créé un condominium (le seul au monde sous cette forme) dont la gestionétait assurée par les deux pays.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Etats Unis établirent une grande baseaéronavale sur Espiritu Santo. L'archipel constitua dès lors une base alliée essentielle dansla lutte contre le Japon.
Les Nouvelles Hébrides accédèrent à l'indépendance le 30 Juillet 1980, sous le nomde république du Vanuatu. La même année, une révolte sécessionniste sur les îles de Tannaet d'Espiritu Santo fut étouHée avec l'aide de la Papouasie Nouvelle Guinée et de l'Australie.Le Vanuatu a rejoint les Nations Unies le 15 Septembre 1981.
1ENSGIIRD 1999 7 1
,.-.:.: .. ANNEXE 2 : Bibliographie
II. ANNEXE 2 : Bibliographie
Late guaterriary uplift history from emerged reef terraces on Santo end Malekulaislands, central New Hebrides island arc, in ESCAP, CCOP/SOPAC Tech. Bull. 1980C. Jouannic & al
Crustal deformation, in Reviews ofgeophysics. JuLy 1995.M. Larson
Global plate velocities from the Global Positioning System, in JournaL of CeophysicaL research,\'oL. 102, May 10,1997.M. Larson, T. Freymueller, S. Philipsen
Geodetic measurements of convergence at the New Hebrides island arc indicate arcfragmentation caused by an impinping aseismic ridge, in Ce%gy, November 1995.S. Calmant, F. W. Taylor, M. Bevis & al
Plate Motion and Crustal Deformation Estimated With Geodetic Data From the GlobalPositioning System in Ceophysical Research Let/ers, vol. 22, no. 15, August l, 1995.D. F. Argus & M. B. Heflin
Interseismic and Coseismic Motions in GPS Series Related To the Ms 7.3 July 13, 1994,Malekula Earthguake, Central New Hebrides Subduction Zone.S. Calmant, B. Pelletier, R. Pillet, M. Régnier, P. Bellegard, D. Maillard, F. W. Taylor, M. Bevis, and J. Recy
Earthguake geodesy and hazard monitoring, in Reviews of Geophysics, Supplement,July 1995.Kenneth W. Hudnut
Application of the Global Positioning System to Crustal Deformation Measurement, inJournaL ofGeophisicaL Research, vo/96, september 10,1991.Kristine M. Larson & Duncan C. Agnew
Formes et Mouvements de la Terre, CNRS edition, Croisée des Sciences, BELINAnny Cazenave & Kurt Feigl
1 ENSGIIRD
ANNEXE 2 : Bibliographie·
Document 1
Late guaternary uolift history. from emerged reef terraces onSanto end Malekula islands, central New Hebrides island arc, inESCAP, CCOP/SOPAC Tech. Bull. 1980
C. Jouannic & al
Le soulèvement récent des platiers coralliens des îles de Santo et de Mallicolo estune manifestation en surface de la subduction de la plaque Australienne sous la plaquePacifique. La déformation verticale de Santo varie, selon la longitude, de 1 à 7 mm/an. Laproximité de la fosse des Nouvelles Hébrides, à l'ouest de l'île, est sans doute la cause dece phénomène.
On ne relève pas de tels taux de déformation sur Mallicolo (de 0.5 à 4.3 mm/an auNord, 1mm/an au sud) car elle n'est pas située sur l'axe de la fosse. Une faille sépare le nordet le sud de cette île, qui donc n'évoluent pas de la même manière.
L'étude des terrasses coralliennes montre qu'une grande partie de Santo ainsi que lenord de Mallicolo ont émergé très récemment.
Document 2
Crustal deformation, in Reviews ofgeophysics. July 1995.
M. Larson
Cet article est une présentation générale des atouts qu'apportent le système GPSdans la mesure des déformations crustales. La révolution qu'a suscité l'apparition de cettenouvelle technologie a profondément modifié les interprétations géophysiques. Il fautnéanmoins se méfier de la précision: si les résultats sont très satisfaisant en ce quiconcerne les composantes horizontales, il n'en est pas de même pour la composanteverticale.
Le GPS a permis de comparer les premiers résultats obtenus par le VLBI et le SLRconcernant le déplacement des plaques tectoniques, mais aussi au niveau des déformationsde la croûte elle-même.
La géologie et la géodésie ne sont en accord qu'au premier ordre. Les systèmesspaciaux nous ont prouvés que la croûte était déformable à notre échelle.
Global plate velocities fronl the Global Positioning System, in Journal ofGeophysical research, vol. 102, May la, 1997.
M. Larson, T. Freymueller, S. Philipsen
204 journées de données GPS, de janvier 1991 à mars 1996, provenant du réseaumondial GPS, ont été analysées. Sur la base des coordonnées calculées, on a estimé lavitesse de 38 sites répartis sur les plaques Africaine, Antarctique, Australienne, Eurasienne,Nazca, Nord Américaine, Pacifique et Sud Américaine.
Les incertitudes sur les composantes horizontales des vitesses varient de 1.2 à 5mm/an. Aucune preuve tangible de mouvement vertical n'a été détectée.Les vitesses de ces points ont été utilisées pour déterminer les vitesses angulaires de huitplaques tectoniques. Il apparaît que ces vitesses sont en accord avec celles prédites par lemodel NNR- NUVEL-1A., dans un intervalle de confiance de 95%, sauf pour la plaquePacifique.
Le pôle de rotation calculé pour la plaque Pacifique diffère de 11.5° Ouest par rapportà NNR-NUVEL-1A, et sa vitesse est 10% plus rapide.
Document 4
Geodetic measurements of convergence across the New Hebridessubduction zone, in Geophysical Research Letters, col 22, october 1, 1995.
S. Calmant, P. Bellegard, D. Maillard, F. W. Taylor, M. Bevis, J. Recy, J. Bonneau.
Des mesures GPS ont été effectuées près de la zone de subduction des NouvellesHébrides. Cet article établit les variations de la vitesse de convergence de la plaquePacifique le long de la fosse.
Dans le sud de l'archipel du Vanuatu, à Tanna, la plaque converge vers l'ouest à lavitesse de 11.7 cm/an. La vitesse de convergence de Efaté est de 10.3 cm/an, orientée versl'ouest.
Par contre, dans le nord de l'archipel, Santo ne se déplace qu'a 3.6 cm/an, azimuth253°. La différence de vitesse entre Santo d'une part, Efate et Tanna d'autre part est laconséquence de l'existence d'une zone de cisaillement entre ces deux systèmes. Le faibletaux de convergence de Santo s'explique par le fait qu'il n'y a pas eu d'importantstremblements de terre récemment.
1 ENSGlIRD 10
· ANNEXE 2 : Bibliographie
1 Document 5 1
Geodetic measurements of convergence at the New Hebridesisland arc indicate arc fragnlentation caused br an impinpingaseismic ridge, in Geology, November 1995.
S. Calmant, F. W. Taylor, M. Bevis & al
Des mesures GPS effectuées entre 1990 et 1992 sur deux sites dans le sud duVanuatu ont permis d'estimer la vitesse de convergence de cet arc par rapport à la plaqueAustralienne à 103 ± 5 mm/an pour l'un, 118 ± 10 mm/an pour l'autre. Cependant, la vitessede convergence calculée par GPS au centre de "archipel est anormalement lente (- 42mm/an ). A l'échelle géologique, les taux moyens de convergence de cette région sont de85 à 132 mm/an.
Les modèles de défauts élastiques avec une zone de blocage au niveau del'interplaque ne justifient pas une vitesse de convergence si faible.
Cependant, cet article soupçonne l'existence d'un mouvement latéral suivant l'axeEst-Ouest de 36 à 83 mm/an de la région centrale de l'archipel de Vanuatu par rapport à sessegments adjacents. Ce déplacement s'accompagne d'un rétrécissement de la croûte de lamarge Est de l'arc ainsi que de l'apparition de failles décrochantes sur cet arc.
La résistance à la subduction du système asismique de la ride D'Entrecasteaux esten partie due à des forces horizontales suffisantes pour ouvrir un grand segment vers l'est etfragmenter l'arc.
Ce processus montre que des éléments de subduction bathymétriques peuventimposer des modifications crustales fondamentales sur un arc, qui peut représenter lespremières étapes d'un changement de polarité de l'arc.
Document 6
Plate Motion and Crustal Deformation Estimated With GeodeticData From the Global Positioning System, in Geophysical Research Letters,vol. 22, no. 15, August 1, 1995.
D. F. Argus & M. B. Heflin
Des données géodésiques récoltées pendant quatre années, ont été utilisées pourestimer le mouvement des six principales plaques tectoniques, ainsi que le mouvementrelatif de dix sites localisés près des zones de frontières par rapport à ces plaques.
1 ENSGIIRD 11
ANNEXE 2 : Bibliographie
Chacune des 15 vitesses angulaires calculées à partir du système GPS entre deuxplaques, ne diffère que très peu des vitesses estimées à partir du model global dedéplacement tectonique, NUVEL-1A.
La vitesse de la plaque Pacifique par rapport aux plaques Eurasienne et NordAméricaine est plus rapide que celle prédite par NUVEL-1A, en considérant que la plaquePacifique a accéléré au cours du dernier million d'années (source Very Long BaselineInterferometry ).
L'île de Victoria, qui se situe sur la zone de subduction des Cascades (Canada ),avance 3 fois moins vite que la plaque en subduction. Ceci renforce la conclusion. que lapoussée est bloquée sous le plateau continental.
Document 7
Interseismic and Coseismic Motions in GPS Series Related To theMs 7.3 July 13, 1994, Malekula Earthguake, Central NewHebrides Subduction Zone.
S. Calmant, B. Pelletier, R. Pillet, M. Régnier, P. Bellegard, D. Maillard, F. W. Taylor, M.Bevis, and J. Recy
Le 13 Juillet 1994, un séisme de magnitude 7.3 eut lieu sue l'île de Mallicolo, dansl'archipel du Vanuatu. Les données GPS collectées le long de la fosse des NouvellesHébrides entre 1990 et 1996 ont été traitées afin de séparer les mouvements intersismiqueset co-sismiques dus à la dérive des plaques relative à la convergence de la plaqueAustralienne.
Une bonne corrélation a été trouvé entre les déplacements co-sismiques provenantdes mesures GPS sur le site de Malekula (49 ± 15 mm/an vers le Sud, 230 ± 30 mm/an versl'Ouest et 170 ± 37 mm/an en s'enfonçant) et les déplacements provenant des prédictions duCMT (50 mm vers le Sud, 210 mm vers le l'Ouest et 150 mm en s'enfonçant).En tenant compte de l'accumulation d'efforts intersismiques (25 mm/ an à la source d'aprèsl'ancienne sismicité, 7.5 mm/an au site GPS), le taux de convergence sans effort à Malekulaest de 49 ± 3 mm/an.
Les autres taux de convergence provenant des observations GPS le long de l'arc sontde 95 ± 1 mm/an à Efaté et de 37 ± 2 mm/an à Santo. Ces taux induisent un mouvementsenestre entre Efaté et le segment Santo-Mallicolo.Par contre, le mécanisme au foyer du tremblement de terre de Malekula induit undéplacement dextre, suggérant ainsi que cet événement n'est pas simplement dû àl'accumulation des efforts entre Malekula et Efaté.
1 ENSGIIRD 12
···ANNEXE 2 : Bibliographiê
DocumentS
Earthquake geodesy and hazard monitoring, in Reviews ofGeophysics,Supplement, July 1995. .
Kenneth W. Hudnut
Des événements catastrophiques tels les tremblements de terre et les éruptionsvolcaniques majeures sont les conséquences des réactions de la croûte terrestre dues auxcontraintes profondes accumulées. L'accumulation de déformations provient de processusactifs comme la déformation asismique de roches subcrustales associée aux mouvementsdes plaques, ou l'ascension de magma à travers un système volcanique. Les mesuresgéodésiques apportent de nombreuses informations sur la déformation crustale causée parces défauts, nous fournissant une vue unique sur les processus impliqués.Le système ISAR permet d'établir une carte du champs de potentiels d'un séisme.
Un autre aspect des recherche sur la déformation crustale consiste à comprendreles processus fondamentaux de la déformation post-sismique. Un réseau de GPS permanentfournirait des données suffisantes pour modéliser les contraintes, donc les déformations dela croûte; Ceci constituerait un bon moyen de prévision des catastrophes dues aux séismes.
Document 9
Application of the Global Positionin2 System to CrustalDeformation Measurement, in Journal of Geophisical Research, vol 96, september10, 1991.
Kristine M. Larson & Duncan C. Agnew
Cet article propose une analyse de la précision des vecteurs interstations calculéspar le système GPS. Ces vecteurs ont été déterminés entre des stations de Californieséparées de 50 à 450 km. En utilisant des données fournies par la première génération desatellites (block 1) entre 1986 et 1989, est analysées la précision des observations GPS surdiverses échelles de temps Gours et année).
La composante Nord-Sud des vecteurs intertations possède, à court terme, uneprécision de 1.9 mm ± 0.6 ppm. La composante Est-Ouest possède une précision similairepour les plus courtes distances, 2.1 mm.La précision de la composante verticale a une valeur moyenne de 17 mm, qui ne dépendpas de la distance.
Les longues sessions sont calculées sur des périodes de 2.2 à 2.7 années. On peutalors estimer la précision des longues lignes de bases (450 km) à 3.4 ± 1.2 ppm, 5.2 ± 2.8ppm, 11.7 ± 13 ppm pour les composantes Nord-Sud, Est-Ouest et verticale.
1ENSGIIRD 13
Ces résultats ont été établis en comparant les mesures GPS aux mesures VLBI. Lacomparaison de 8 vecteurs montre des différences d'échelle de 5 à 30 mm entre lesmoyennes provenant du GPS et celles provenant de VLBI, en ce qui concerne lescomposantes horizontales, et moins de 80 mm en ce qui concerne les composantesverticales.
Document 10
Formes et Mouvements de la Terre, CNRS edition, Croisée des Sciences,BELIN
Anny Cazenave & Kurt Feigl
Ce livre est une présentation générale de la Géodésie spatiale, ainsi que de sonapplication a la géophysique, plus particulièrement à l'étude des plaques tectoniques.
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Aug 13 19:52
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