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MOCameroun-Necotrans.pdf

Oct 14, 2015

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    CamerounGuide business

    2013

    dition Spciale

    Lacteur cl de la logistique internationale

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    LE MOCI-Guide Business Cameroun 2013 - dition Spciale Necotrans 3

    CamerounGuide business 2013Les autorits camerounaises veulent faire du pays une conomiemergente en 2035. Une ambition qui se heurte, nanmoins, des freins sensibles, notamment la bureaucratie et la corruption.Car la patrie du prsident Biya a un besoin vital dinfrastructures(lectricit, routes, rail, ports) pour dsenclaver le pays, la rgionet acheminer ses produits agricoles, forestiers et miniers.

    EN COUVERTURE

    AYaound comme Douala, la capitale co-nomique, on en parlepeu, mais on y pensefortement. En lab-

    sence de dauphin dsign, cha-cun sinterroge sur laprs-Biya ,le prsident camerounais 32 ansau pouvoir tant aujourdhui gde 82 ans. Les acteurs cono-miques craignent lincertitude. Uneincertitude qui va lencontremme de lambition affiche parPaul Biya de transformer le Came-roun en une conomie mergenteen 2035.Retour en arrire. Le ministre delconomie, de la planification etde lamnagement du territoire(Minepat) publie, en fvrier 2009,

    la Vision 2035 , un documentde 65 pages qui va servir, enfvrier 2010, de cadre au Docu-ment de stratgie pour la crois-sance et lemploi (DSCE) transmisau Fonds montaire international(FMI). Cinq priorits sont alors affi-ches dans le DSCE : infrastruc-tures de transport, productionnergtique et tlcommunica-tions, secteur agricole et minier,amlioration de capital humain,

    intgration rgionale et diversifica-tion des exportations, renforce-ment du secteur financier. Et sur-tout dans le scnario le plusoptimiste de lmergence, une

    croissance annuelle suprieure 9 % est retenue partir de 2015.Fin 2013. On est en loin, le FMIindiquant, dans son dernier rapportde consultation, que la crois-sance vigoureuse nest pas suffi-sante pour que les autorits rali-sent leur ambition de faire duCameroun un pays mergent dici2035 . Ce que le secrtaire gn-ral du Minepat, Gilbert Edoa,reconnat volontiers. Le rythmede la croissance nest pas suffi-sant. Nous prvoyions 5,5 % paran jusquen 2015. On ny estpas , a-t-il indiqu lors dun entre-tien exclusif accord auMocienseptembre, Yaound.Selon lui, lexplication rside dans le retard pris dans lexcution des

    grands projets . Par consquent,en dduit-il, ds que ces chan-tiers seront enfin lancs ce quiest dj le cas pour rsorber ledficit en lectricit avec la cen-trale gaz de Kribi la croissancesera booste . Encore faut-il que de faon plus gnrale, les inves-tissements publics soient concr-

    tiss, bien et vite , commentent lesentrepreneurs et familiers du pays.Selon eux, les chantiers seraientraliss au compte-gouttes. Lafaute lAdministration, qui, mal-gr de beaux esprits en son sein ,fait surtout preuve de faiblessedans la gestion des dossiers. Inertie , incomptence , manque de planification , lesmots ne sont jamais assez durspour qualifier la fonction publique.Sans parler de la corruption dehaut en bas . Trois, quatre, dix ans peuvent tre ncessaires pourlexcution dun grand projet ,rsume ainsi, un peu dsabus, lereprsentant dun bailleur defonds.Ce serait sans espoir ? Pas tout

    fait, mme si on ne va pas chan-ger les mthodes et les mauvaiseshabitudes en un jour , souligne unexpert occidental, qui peroit unfrmissement dans la gouvernanceconomique . Et dvoquer,comme dautres, le rle majeur duministre des Marchs publics(Minmap). Le ministre nest pas

    Trois, quatre, dix ans peuvent trencessaires pour lexcution dungrand projet

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    ferm, il veut trouver des solutions,un suivi des dossiers a t mis enplace, il souhaite injecter plus defluidit , se flicite ainsi Herv

    Conan, le directeur de lAgencefranaise de dveloppement(AFD).Cr le 9 dcembre 2011, alorsque la Commission nationale anti-corruption (Conac) estimait que lacorruption touchait 75 % des mar-chs publics, le Minmap a jusquprsent entretenu des relationscompliques avec les ministrestechniques. Au point que certainsprojets ont t bloqus ces deux

    dernires annes. Trs rcemment,les ministres techniques et lesbailleurs de fonds ont obtenu unrelvement des seuils. De fait,depuis le 5 aot dernier, la com-ptence du Minepat pour les mar-chs publics centraux a t rduitepour les routes (seuil relev de500 millions 5 milliards de francsCFA), les autres infrastructures(seuil relev de 500 millions 1 milliard), le btiment (de 200 500 millions), etc. Lobjectif estdouble : la fois redonner dupoids et de la comptence auxacteurs traditionnels et librer leministre des Marchs publics, defaon ce quil se concentre surles grands projets uniquement.Paralllement, le gouvernementserait prt aujourdhui encoura-ger les partenariats priv-public(PPP). Ltat camerounais est plu-tt centralisateur , lche un diplo-mate europen, qui estime quil faut

    du temps pour que le concept dePPP, qui fait appel au secteurpriv , soit accept par lAdminis-tration. Au demeurant, lexpertise enla matire fait encore dfaut.Si lide fait, nanmoins, son che-min, cest que les PPP restent unecomptence ministrielle. Ensuite,

    lagence du Minepat chargedvaluer les projets, le Conseildappui la ralisation descontrats de partenariat (Carpa)monte en puissance. Quand LeMocia rencontr Yaound lecoordinateur du secrtariat tech-nique du Carpa, Justin Ntsama, cetingnieur hydro-lectricien, anciencadre de Rio Tinto Alcan, travail-lait sur le projet de port en eau pro-fonde de Limb. Dautres projetsseraient trs avancs, comme leterminal conteneurs de Kribi oulautoroute Edea-Kribi.Une autre avance notable est laprogrammation pluriannuelle pr-vue dans la nouvelle loi de finances,ce qui va permettre de fluidifier la ralisation des grands investis-sements publics. Il faudra un deux ans pour parvenir une bonneexcution et il convient aussi de tra-vailler sur le climat des affaires quiest mauvais. Mais la nouvelle loi

    dincitation pour linvestissement,mme si elle nest pas parfaite, vadans le bon sens , estime unobservateur conomique. En 2010, les investissements (sur-tout locaux) avaient connu unebaisse drastique parce quon avaitsupprim des avantages fiscaux.

    Non seulement on remet des avan-tages, mais on ne les donne passeulement lindustrie et on introduitquatre critres , explique MaryseMeyo Akoulouze, cadre juriste lAgence de promotion des investis-sements (API). Un seul critre parmiles suivants doit tre satisfait pourbnficier des incitations : taille delentreprise, emplois crs, utilisationdes ressources locales, taux dex-portation (10 25 %). Nous attendions cette loi sur lin-vestissement et ses dcrets dap-plication depuis dix ans , se rjouit,pour sa part, Andr Fotso, le prsi-dent du Groupement inter-patronaldu Cameroun (Gicam), qui se fli-cite aussi de lvolution du dialoguepublic-priv, notamment dans lecadre du Cameroun BusinessForum (CBF) sur lenvironnementdes affaires (dmatrialisation desprocdures administratives pourrduire la corruption et linertie,

    cration dun guichet unique pourla cration dentreprises en huitheures, etc.). Le CBF, dans lequelsest fortement implique la SFI(Socit financire internationale),est prsid chaque anne par lePremier ministre. Dans les trois ans, les investisse-ments auront doubl, voir tripl ,senthousiasme Maryse MeyoAkoulouze. Amricains, Indiens,Camerounais se succderaient

    aujourdhui dans son bureau. Maisaucun Franais jusqu prsent. son grand regret

    De notre envoy spcialFranois Pargny

    PAYS& MARCHS Guide Business

    Cameroun

    CHIFFRES CLS EN 2012 (PRVISIONS 2013)

    Superficie :475 442 km2Population :21,73 millions dhabitantsProduit intrieur brut :25,16 milliards de dollars (28,056 milliards dedollars)Croissance conomique :4,4 % (4,8 %)Inflation :2,4 % (2,5 %)Exportations de marchandises :4,584 milliards de dollarsImportations de marchandises :6,512 milliards de dollarsSolde courant :- 0,9 milliard de dollars (- 1 milliard de dollars)

    Solde budgtaire (en % du PIB) :- 2 % (- 5,3 %)Dette totale (% du PIB) :15,9 % (19,3 %)

    Source : Service conomique rgional (SER) Douala

    Le gouvernement serait prtaujourdhui encourager

    les partenariats priv-public (PPP)

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    Construire des voies de communication de qualit est vital pour dsenclaver le nord du pays, exploiter les

    mines au nord (Ngaoundal) et surtout au sud (Mbalam, Lomi, Nkout/Djoum) et profiter de la position gogra-phique privilgie du Cameroun, avec son grand port rgional Douala, permettant de rayonner en Afriquecentrale, notamment au Tchad, en Centrafrique et au Congo. Corridors routiers, liaisons ferroviaires et ports eneau profonde (Kribi et Limb) font lobjet de projets ou dun dbut de ralisation, tout comme le barrage de LomPangar doit rduire le dficit trs pnalisant du Cameroun en lectricit.

    Les grandes infrastructures et les projets miniers

    0 km 50 100

    km 0 100

    Cobalt et nickel

    Barrage deLom Pangar

    Bauxite

    Fer

    Or et fer(Nkout)

    Bauxi

    NDJAMENA

    R P U B L I Q U EC E N T R A F R I C A I N E

    T C H A D

    C O N G OG A B O NG U I N E Q U A T O R I A L E

    NIG

    ER

    IA

    O C A NA T L A N T I Q U E

    YAOUND

    DoualaBua

    Limbe

    Kribi

    NkongsambaMundemba

    Ngaoundr

    Makari

    Waza

    Mokolo

    Maroua

    KalGuider

    Garoua

    Poli

    Tchollir

    Touboro

    Doba

    Ngaoundal

    GarouaBoula

    Blabo

    Bertoua

    Nyamboya

    Bafia

    MonatlYabassi

    Eda

    Eska

    Bafoussam

    Foumban

    BamendaKumbo

    Nkamb

    Wum

    Mamfe

    Dschang

    Nanga-Ekobo

    Banyo

    Mb

    Bourrah

    Lomi

    Mbalam

    Abong MbangNdll

    Yoko

    SangmlimaEbolowa

    Mbalmayo

    Djoum

    AmbamCampo

    Mfou

    Moloundou

    Port

    Aroport

    Projetminier

    Oloduc Doba-Kribi

    ProjetdautorouteEdea-Kribi

    Corridors routiersYaound-NDjamenaet Yaound-Brazzaville

    TranscamerounaisCHEMIN DE FER

    Projet

    Projet deport en eauprofonde

    Pm

    Chantrieux

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    PAYS& MARCHS Guide Business

    Cameroun

    ENTRETIEN AVEC

    Pouvez-vous nousprsenter lactivit dugroupe Necotrans ?Le Groupe Necotrans est unacteur cl de la logistique inter-nationale, spcialis notammentsur le continent africain. Nousavons trois mtiers principaux : lacommission de transport, lamanutention portuaire et la consi-gnation de navires. Nous avonsdvelopp un rseau dagenceset de comptences relatives auxoprations portuaires, indit surle continent africain. Grce sesimplantat ions dans les plusgrands ports africains et dans lespays enclavs, le Groupe proposeaujourdhui une offre globale deservices intgrs depuis le lieudexpdition jusqu la livraison de

    la marchandise sur site.

    Comment voyez-vousles perspectives dedveloppement ducontinent africain ?

    En Afrique, nous sommes pr-sents dans une trentaine de payset comptons 2 800 collabora-teurs. Ce continent est riche enressources naturelles et enregis-

    tre actuellement un processus dedveloppement conomique etsocial. Les exportations progres-sent, notamment dans le secteuragroalimentaire.

    La demande de biens de consom-mation va saccrotre au cours desannes venir. Cette dynamique

    va gnrer des besoins croissantsdans nos mtiers. Il y a donc unrel potentiel de dveloppementdont nous pouvons tirer partigrce notre enracinement dansces pays et aux relat ions deconfiance que nous avons tissesau fil des annes avec les acteurspublics et privs.

    De quelle faon leGroupe est-il prsent

    au Cameroun ?Le Cameroun est un pays priori-taire pour le Groupe Necotransqui y a toujours beaucoup investi.

    Nous proposons des services deTransport & Logistique, comme lamanutention portuaire dans leport de Douala, et disposonsdune activit de logistique ptro-lire pour nos clients qui ont desoprations offshore. Le Groupematrise lensemble de la chanelogistique et peut ainsi offrir unservice de qualit ses clients.Le Cameroun est un pays impor-tant pour le Groupe pour uneautre raison : sa situation gogra-phique. Grce aux infrastructuresde transports routier et ferr, cepays est une plateforme logistiqueidale pour les pays enclavscomme le Tchad ou la RCA. Cestdailleurs la raison pour laquelle lesige de notre direction rgionaleest install au Cameroun.

    Vous tes intresspar le port en eauprofonde de Kribi.Pour quelles raisons ?Comment vous tes-vous positionns ?

    Le port de Kribi est un vaste pro-jet lanc en dcembre 2010 etqui volue assez vite. Il offre desqualits nautiques que les autres

    ports rgionaux nont pas : letirant deau par exemple. Ce portpermettra laccueil de grandsnavires de commerce dune capa-cit allant jusqu' 100 000 tonnes

    Grgory QurelDirecteur Gnral Dlgudu groupe Necotrans Le Cameroun est un poids lourd conomique de lAfrique et noussouhaitons y renforcer notre prsence

    D.R.

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    et sera complmentaire de celuide Douala : il devrait attirer denouveaux oprateurs.Le Groupe a prsent aux autori-

    ts camerounaises un dossierpour grer les oprations du portde Kribi selon un schma diffrentde celui nous avons lhabitude defaire. Nous avons soumissionnpour deux terminaux sur les cinqque comptera le port. Il sagit duterminal polyvalent, en associa-tion avec des partenaires came-rounais, et du terminal conte-neurs. Nous voulons mettre Kribiau centre de lchiquier rgional

    afin de lui donner une placeimportante pour les flux propres

    quil peut drainer pour le Came-roun, et ceux de la rgion.

    Allez-vous continuer

    vous dvelopper auCameroun ?

    Ce pays connait un processus dedveloppement conomique etsocial depuis plusieurs annes,qui va se poursuivre lavenir.Dimportants projets dinvestisse-ments dans les infrastructures etlindustrie ont t engags ousont sur le point de ltre. Le sec-teur des hydrocarbures devrait

    progresser en raison des inves-tissements annoncs par les com-

    pagnies ptrolires. Le Camerounfait figure de poids lourd cono-mique dans une zone, lAfrique,qui est en pleine expansion.

    Ce pays a dautres atouts quisont souvent mconnus. Noussommes trs satisfaits des quali-ts professionnelles et de lenga-gement de nos salaris. En outre,le Cameroun offre aux investis-seurs trangers une stabilit poli-tique et un bon environnementdes affaires. Pour toutes ces rai-sons, nous investissons rguli-rement dans ce pays et nous

    allons continuer le faire au coursdes prochaines annes.

    Necotrans dans le mondeLes 3 500 collaborateurs du Groupe sont rpartis dans 105 agences prsentes sur 5 continents et dans39 pays. Necotrans a pour objectif de poursuivre son dveloppement, particulirement en Afrique, maisgalement en Amrique et en Asie

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    C O M M U N I C A T I O N

    Le Cameroun fait figure de poidslourd au sein de la Communaut co-nomique et montaire dAfrique cen-trale. Lconomie connat un proces-sus dexpansion qui devrait durer aucours des prochaines annes. Lner-gie, les mines, lagriculture, les trans-

    ports et la logistique reprsentent dessecteurs majeurs que le gouvernementcamerounais souhaite dvelopper enfaisant appel aux capitaux privs,notamment trangers. Mais le Came-roun a un handicap surmonter enmatire logistique.Selon le classement publi dans le der-nier rapport Doing Business 2013

    de la Banque mondiale, le Camerounse classe au 157e rang mondial sur185 pays) en ce qui concerne la com-ptitivit de ses services douaniers etlogistiques. Sont mesurs ici les dlais(en nombre de jours) et les cots (endollars USD) moyens de transit pour

    un conteneur quivalent 20 pieds(EVP), tant limport qu lexport. limportation, la prparat ion desdocuments exige 12 jours pour uncot moyen de 700 dollars ; leddouanement et linspection tech-nique, 6 jours (670 dollars) ; la manu-tention portuaire, 5 jours (500 dol-lars) ; le transport dans le pays, 2 jours

    (297 dollars). Soit un cot totalmoyen de 2 167 USD pour une duremoyenne de transit de 25 jours. Alexportation, les chiffres sont simi-laires avec un cot total moyen de 1379 dollars pour 23 jours de transit. Il y a un problme au niveau du pas-

    sage portuaire, qui rsulte en fait duncumul de facteurs. En ce qui concernele ddouanement, les autorits came-rounaises sont pleinement conscientesdes difficults et ont engag un pro-cessus de simplification des proc-dures fait remarquer un expert. En2013, une nouvelle procdure de pr-dclaration des marchandises a t

    Un hub logistique en Afrique centrale Les autorits camerounaises ont engag une stratgie destine amliorer la dure et le cot du pas-

    sage portuaire, ce qui devrait profiter aux entreprises exportatrices. Grce sa position gogra-phique, sa stabilit politique et la qualit de ses infrastructures, sa fonction de plateforme com-merciale rgionale ne pourra que sen trouver renforce.

    Avis dexpert

    Henri-Pierre Mourrain, Directeur Rgional Cameroun,Tchad et RCA Groupe Necotrans Au Cameroun, la route est aussi comptitive que le rail pour le transport demarchandises

    Les difficults enregistres au niveau du passage portuaireinciter les PME, qui exportent vers le Cameroun, agir sur lesautres lments de la chane logistique afin de rduire lesdlais et les cots de livraison des marchandises. Des solu-

    tions sont possibles dans plusieurs domaines.On peut agir dabord sur le transport lintrieur du Came-roun. Plusieurs options sont possibles. Ce pays dispose dunrseau ferroviaire oprationnel, au point que le tout rail a tlongtemps prsent comme la solution idale : ce nest plus lecas actuellement. Le transport routier de marchandises (TRM)offre des avantages qui sont souvent mconnus des entre-prises.Le secteur du TRM au Cameroun est performant grce lexis-tence dun parc de camions rcents, au professionnalismedes transporteurs et limplantation des nouvelles technolo-gies (tracking, etc.). Le Bureau de Gestion du Fret Terrestre

    (BGFT), qui a pour mission de grer lensemble du transportterrestre au Cameroun, apporte une contribution essentielle,notamment par le biais de ses actions en matire de formation

    et de scurit.Lavantage du camion est de permettre une livraison jusqu laporte du client final, sans rupture de charge. Ce nest pas lecas du chemin de fer qui ncessite une, voire plusieurs rup-

    tures de charge. Si on intgre lensemble des cots, la routeest dsormais aussi comptitive que le rail pour le transport demarchandises.Par ailleurs, sil veut optimiser la logistique, lexportateur doitveiller bien raliser le processus de certification et effectuerlinspection avant embarquement des marchandises destines l'exportation vers le Cameroun, notamment en matire dequalit, de quantit, de classification tarifaire, d'admissibilit l'importation ainsi que de fourniture d'informations d'estima-tion relatives aux droits de douane. Ces oprations facilitent leddouanement et rduisent le temps de passage portuaire.Enfin, il ne faut pas hsiter solliciter auprs des transitaires

    installs sur place des prix et des cotations. Celles-ci sontgnralement fermes : cest un autre moyen doptimiser lachaine logistique.

    D.

    R.

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    C O M M U N I C A T I O N

    mise en place et la dmatrialisationdevrait progresser de faon significa-tive grce limplantation de le-mani-feste.

    Cette volution vers la dmatrialisa-tion est importante car elle va per-mettre aux autorits camerounaises de

    maitriser en amont les flux de com-merce extrieur et de lutter de manireplus efficace contre les trafics illgaux. Il va tre de plus en plus difficile decontourner le systme : cest une vo-lution trs positive . La dmatriali-sation devrait permettre de rduire lenombre de documents et contribuer fluidifier le commerce extrieur.Une autre source de blocage et denon-performance rside dans la situa-tion des infrastructures du port de

    Douala, par lequel transite 95% dutrafic portuaire national. Le trafic aug-mente de manire rgulire (8% paran) en raison de la croissance de lco-nomie camerounaise. Cependant, les

    investissements portuaires nont passuivi cette volution. Rsultat : le portde Douala est dans une situation decongestion quasi-permanente.Les surfaces de stationnement desvhicules et de stockage ne sont passuffisantes. Les accs routiers sont ina-dapts et il ny a pas assez dembran-

    chements lectriques pour les conte-neurs rfrigrs (reefers). Lesoprateurs attendent les investisse-ments que devrait raliser loprateurdu terminal conteneurs du port deDouala.Une fois la marchandise sortie duport, les difficults sont moindres enraison de la qualit du rseau de trans-ports. Le Cameroun dispose dun bonrseau ferroviaire, compos essentiel-lement du Transcamerounais. Cet axe,

    dune longueur de 882 kilomtres,relie Douala Yaound et Ngaoun-dr et permet le transport de passa-gers et de marchandises. Le trafic mar-chandises a enregistr une forte

    progression puisquil est pass de 730 1 145 millions de tonnes-km entre1999 et 2012, soit une augmentationde 56%. Le Cameroun dispose aussidun rseau routier de prs de 230 000km de routes, dont 4 300 km sontasphalts.Ces infrastructures permettent lache-

    minement des marchandises vers lin-trieur du pays mais galement vers lesEtats voisins de la sous-rgion qui sontenclavs (Rpublique centreafricaine,Tchad) voire vers dautres pays tels quele Nigeria par exemple. De vritablescorridors de transport sont accessiblesdans des conditions satisfaisantes,notamment en ce qui concerne lecontrle du poids des vhicules. EntreNDjamena et Douala, il y a onze ponts-bascules fait remarquer un transitaire.

    Le Cameroun apparait comme une pla-teforme logistique idale pour approvi-sionner les pays voisins et ce rledevrait sintensifier au cours des annes venir.

    Avis dexpert

    Marcel Buergi, Directeur Rgional AMT Cameroun, GroupeNecotrans

    Le dveloppement des hydrocarbures au Cameroun ouvre de rellesperspectives de croissance en matire de logistique

    Pouvez-vous prsenterlactivit de votre socit ?La socit du groupe Necotrans AMT Cameroun dispose, danslenceinte du port de Douala, dune base logistique dune super-ficie de 60 000 m2, dont 2 500 m2 de magasins couverts. Celle-ci comprend un quai de 200 mtre de long. AMT Camerounopre ses propres grues (3 en permanence, compltes ven-

    tuellement par des quipements additionnels) et dispose dunparc important de matriels : 7 forklifts, plus de 10 camions etdautres quipements.Lobjectif est doffrir une prestation logistique intgrant la plusgrande partie de la chaine pour le client. La base logistique per-met de fournir les quipements ncessaires pour les forages enmer : plateformes semi-sub ou jack-up, quipements, tubes deforage, pices de rechange, etc. La socit dispose de deuxnavires pour le transport des marchandises et effectue gale-ment des oprations davitaillement de navires (fioul et eau pota-ble). La base logistique est utilise galement pour les opra-tions de transbordement destination de la Guine quatoriale etde certains pays du Golfe de Guine (Congo et Ghana).AMT Cameroun offre galement la palette classique des servicestels que : fret arien et maritime, ddouanement, transport de

    marchandises par camion, agence maritime et consignation denavires.Comment lactivit a-t-elle volu au cours de lapriode rcente ?Lindustrie des hydrocarbures connait un nouveau dpart auCameroun. Le gouvernement a encourag un redmarrage delactivit dexploration et plusieurs compagnies ont accru leurs

    investissements. En 2012, la production a augment de 2,2%pour atteindre 63 500 barils/jours. Les compagnies ptroliresvont continuer investir au cours des prochaines annes aussibien dans lexploration que dans le dveloppement.Cette situation cre un contexte favorable pour le dveloppe-ment dune logistique de niche, ddie au secteur des hydro-carbures. Lenvironnement local des affaires est favorable et nousbnficions de lappui des autorits camerounaises. Dans cesconditions, nous sommes confiants quant aux perspectives decroissance de notre activit et investissons rgulirement pouraccroitre et moderniser nos installations. Au cours des trois der-nires annes, la socit a investi presque 4 millions deuros :nous avons mme transform 40 000 m2 de marcages en ter-rains pouvant tre utiliss directement pour une activit logis-tique !

    D.

    R.

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    En matire

    dinvestissement,le seul arrivantdepuis dix ans est

    Orange.

    Daprs les Douanes, en 2012, la

    Chine est devenue le premier four-nisseur en Afrique centrale horshydrocarbures, avec une part demarch de 16,4 %, soit un pointde plus que la France. Au Came-roun, elle a creus lcart, puisquesa part a bondi 22 %, lHexa-gone rtrogradant en deuximeposition avec 17,7 % des importa-tions. En dehors du commerceo ils dominent maintenant, lesChinois sont attirs par les grandsprojets, mais leurs entreprises nesimplantent pas , constate Jean-Philippe Guillaume, directeur gn-ral de Socit Gnrale BanqueCameroun (SGBC). En revanche,ajoute-t-il, des socits privesdautres pays asiatiques sont ta-blies, linstar des SingapouriensGMG dans lhva et Olam dansla farine de bl et aujourdhui levietnamien Viettel dans la tlpho-nie mobile .En matire dinvestissement, le

    seul arrivant depuis dix ans est

    Orange. Toutefois, la Francedemeure numro un au Camerounavec une part de 20 25 % dansles IDE (investissements directstrangers), daprs la Cnuced. En2011, la France dtenait ainsi686 millions deuros. GDF Suezvoudrait investir plus dun milliarddeuros dans une usine de liqu-faction de gaz naturel liqufi(GNL), EDF sintresse au barragede Nachtigal, Somdiaa voudrait

    moderniser sa minoterie Douala

    et tendre ses plantations de

    canne sucre et sa sucrerie. Ouencore, Onomo a annonc le31 janvier, en marge de la visite Paris du prsident Paul Biya, laconstruction dun htel de 120chambres Kribi.En matire de coopration, depuis2006, lAgence franaise de dve-loppement (AFD) a engag plusde 200 millions deuros par an. En2013, ce montant devrait slever 179 millions, aprs 60 millionsen 2012 et 347 millions lanneprcdente. En 2011, l AFDsignait un contrat de dveloppe-ment et de dsendettement(C2D), le deuxime en fait, dunmontant de 326 millions deurossur cinq ans (2011-2016), orient 60 % vers le dveloppementrural et la scurit alimentaire, 34 % vers le dveloppementurbain, 4,6 % la formation tech-nique et professionnelle, le restetant dvolu des actions trans-

    versales (tudes). F. P.

    PRSENCE FRANAISE

    La France maintient sonrang dans les investissementsDpasse par la Chine en matire commerciale, la France reste en tteen matire dinvestissements directs trangers. elle seule, elle repr-sente prs du quart des IDE.

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    PAYS& MARCHS Guide Business

    Cameroun

    F.

    Pargny

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    Trois questions Marie-Andre Ngw

    La France conserve un atout majeur qui est limage de qualitde ses produits et services

    Marie-AndreNgw, prsidentede la sectionCameroun desConseillers ducommerceextrieur de laFrance (CCEF).

    LEMOCI.LAfrique attire un nombre crois-sant dexportateurs et dinvestisseursdAsie, notamment de Chine, ou encore deTurquie. Quen est-il au Cameroun ?Marie-Andre Ngw.Si la Chine a uneimplantation antrieure celle de la Turquie,cette dernire, bien organise, a une dmarcheglobale qui intgre les axes conomiques, poli-tique et culturel, et qui mrite que la France

    soit trs attentive. La vigilance est dautant plusde mise que les Camerounais sont des parte-naires commerciaux pragmatiques trs ouvertssur le monde et aptes saisir les opportunitsoffertes par dautres pays, que ce soit entermes doffre, de cot et/ou de mode de par-tenariat. Face cette concurrence internatio-nale froce et au dynamisme des entreprisescamerounaises, la France conserve un atoutmajeur qui est limage de qualit de ses pro-duits et services. Aujourdhui, avec lvolutiondu march local qui nassure plus un fluxcontinu daffaires, on note un recul des PMEfranaises au Cameroun. Aussi, loption lamoins risque pourrait consister se position-ner en appui, comme sous-traitants, plutt quedessayer de faire cavalier seul ou de tenterune expansion rgionale. On observe quungrand nombre de petits entrepreneurs franais,commerants, restaurateurs, artisans ou pein-tres disparaissent sans tre remplacs.En revanche, les grandes entreprises continuentelles, prosprer, souvent au travers de grandsprojets structurants, et surtout parce quelles sontplus mme de trouver des solutions de

    contournement des lourdeurs administratives, dejuguler les problmes de transport et de logis-tique, pour mieux rayonner dans la sous-rgion.

    LEMOCI.Est-ce que la nouvelle loi portantincitation linvestissement va amener plusde scurit et donner plus confiance auxoprateurs extrieurs ?M-A. N.Si lon compare avec les espoirs nsde la Charte des investissements et des Codes

    sectoriels qui y taient prvus, cest plutt dce-vant. En effet, la nouvelle loi portant incitation linvestissement est on ne peut plus classique,offrant des avantages fiscaux aux entreprisesqui sinstallent. Or, laspect fiscal ne peut luiseul sduire les investisseurs. Il faut des mar-chs, de la scurit juridique et judiciaire. Cetteapproche me semble trop partielle et peu sus-ceptible de booster linvestissement. Vous me

    permettrez donc dtre sceptique. Alors quectait loccasion de lgaliser la procdure rela-tive aux Conventions dtablissement utilisespour les gros investissements comme ceux deGDF Suez, Rio Tinto dAlcan et de Sundancedans lagro-industrie, celle-ci na mme pas taborde. Aujourdhui, on se base sur la pratique,ce qui cre des incertitudes.

    LE MOCI. Quel est, dans la pratique, lapportdu droit de lOhada dans un pays comme leCameroun ?M-A. N.Le droit de lOrganisation pour lhar-monisation en Afrique du droit des affaires(Ohada) est capital. Au Cameroun, le sentimentau dbut tait que les rgles juridiques Ohadataient non seulement labores par desauteurs trangers, mais faites de surcrot pourdes investisseurs trangers. Cette perceptioninitiale nest plus, puisquil est aujourdhui reconnuque ces rgles, protgent aussi le petit com-merant ou lentrepreneur camerounais.En effet, le droit Ohada, non seulement aideles banques et les tablissements financiersdans leur activit de recouvrement, mais il

    constitue, en outre, une ncessit absolue enmatire de srets pour les investissementsnationaux et internationaux. Sans compter quelorsque les socits sont implantes dans largion ou sur le continent, celles-ci peuventraliser des conomies dchelle en crant, parexemple, des banques de donnes qui sontensuite transposables dans dautres tats.

    Propos recueillis parFranois Pargny

    F.

    Pargny

    les Camerounais sont des partenaires commerciauxpragmatiques trs ouverts sur le monde

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    Herv Conan savoure dj son

    plaisir. Le rcent directeur delAgence franaise de dveloppe-ment (AFD) Yaound nhsitepas se projeter dans lavenir.Alors que sa maison a particip autour de table financier du grandbarrage rservoir de Lom Pangarsur le fleuve Sanaga (60 millionsdeuros concentrs sur la gestionsociale et environnementale), il nexclut pas de contribuer aubarrage de Nachtigal, 70 kilo-mtres au nord-est de Yaound.Par ailleurs, dans le cadre du plandamnagement de la ville de Kribi,lAFD devrait accorder Yaoundun prt de 20 millions deuros pourles tudes et lexpertise du com-plexe industrialo portuaire. Uneperspective qui enchante HervConan, car, derrire, souligne-t-

    il, il y a des infrastructures . Etlagence nexclut pas non plus,parmi les possibilits de partici-per des partenariats priv-public(PPP), sil y a de la comptence,de la qualit , prcise-t-il.

    Quant aux prts souverains, lAFD

    sest investi dans lamnagementde Douala, avec la ralisation dudeuxime pont sur le Wouri (attri-bue Sogea Satom) et desaccs Est (Razel), et Ouest (Razel,Sogea Satom et Bouygues vontsoumettre). Les deux accs ontou vont tre financs par lagence, hauteur respectivement de75 millions et 60 millions deuros,alors que sagissant de louvragesur le fleuve Wouri, sur un montantglobal de 162 millions deuros, lapart de lAFD slve 133 mil-lions (100 millions de prt souve-rain et 33 millions sur le contratde dveloppement et dsendette-ment/C2D 2011-2016), les29 millions restant provenant dubudget de ltat.

    Franois Pargny

    AIDE AU DVELOPPEMENT

    Comment lAFD veutintervenir dans llectricitLagence serait tente de contribuer la construction du barrage deNachtigal. Autre projet du bureau de Yaound, le dveloppement deKribi. Explications.

    12 LE MOCI-Guide Business Cameroun 2013 - dition Spciale Necotrans

    PAYS& MARCHS Guide Business

    Cameroun

    Herv Conan,

    directeur dubureau delAgence franaisede dveloppement

    (AFD) pour leCameroun, la

    Rpubliquecentrafricaine et

    la Guinequatoriale.

    F.Pargny

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    Document stratgique visant transformer le Cameroun en unpays mergent, la Vision 2035identifie lnergie comme leprincipal goulot dtranglementde lconomie.Toutes les entreprises sont qui-pes de gnrateurs pour palieraux nombreuses coupures. Toute-fois, dans lnergie, la capacitlectrique est passe de 923mgawatts (MW) 1 150 MW ce qui fait que les dlestagespour les mnages sont tombsdune fois par jour une fois parsemaine, dit-on Ubifrance avecle lancement en avril-mai de la cen-trale gaz de Kribi, dune capacitde 216 MW. Parmi les ralisationsimportantes, il faut aussi noter lacentrale fuel de Dibamba, dune

    capacit de 100 MW, dont AESSonel, filiale 56 % de lamricainAES (en ngociation pour lareprise de ses parts avec le bri-tannique Actis), sest dot il y adj quelques annes. Par ailleurs,Rodeo Development, filiale du bri-tannique Victoria Oil & Gaz,dploie un rseau dapprovision-nement, comportant un tube dali-mentation pour les entreprises.Une vingtaine de socits auraient

    dj souscrit ce projet.Enfin, le barrage de retenue deLom Pangar est en cours deconstruction lest du pays. Decet ouvrage sur la rivire Sanaga,

    dpend en aval la ralisation detoute une srie de barrages etcentrales. Aujourdhui, il est beau-coup question des barrages deSom Mbengue et Nachtigal. Tousces ouvrages seraient dautantplus indispensables, confie unacteur du systme, que ltat

    sest engag, sous peine depnalits auprs de Rio Tinto, quia rachet Alcan en 1997, fournir un certain niveau dlectricit lusine daluminium. En fait, cetteusine absorberait 30 40 % de laproduction lectrique actuelle.Outre lhydrolectricit (90 % delnergie), le fuel et le gaz plus

    rcemment, le Cameroun pourraitaussi dvelopper le photovol-taque, surtout dans le Nord, o leclimat et lensoleillement sont detype sahlien. On parle dun grandprojet de ferme dans cette rgion,le matriel provenant doriginesdiverses (pas seulement chi-

    noise !). Yaound, Canopy, unesocit franaise de panneauxphotovoltaques, sest install avecdeux Volontaires linternationalen entreprise (VIE). Enfin, Soco-palm, filiale de Bollor dans lhuilede palme, souhaite stendre dansla cognration base de bio-masse. F. P.

    SECTEUR PORTEURS

    nergie, Alimentation,infrastructures de transportLes projets publics et privs ne manquent pas. La classe moyenne faitmerger un nouveau type de consommation, ltat essaie de remdier ausous-investissement dans les infrastructures. Exportateurs et investis-seurs doivent, toutefois, rester attentifs, valuer la faisabilit des projets.

    nergie Rduire le dficit en lectricit

    Toutes les entreprises sont quipesde gnrateurs pour palier auxnombreuses coupures.

    Blach-Foto

    lia.com

    Le Camerounpourrait aussidvelopper lephotovoltaque,surtout dans leNord, o le climatet lensoleillementsont de type

    sahlien.

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    Cameroun

    Ctait une premire : onze pro-ducteurs et ngociants delUnion des grands crus de Bor-deaux au Cameroun larecherche dimportateurs et dedistributeurs Douala etYaound. tonnant ?Pas du tout, explique-t-on chezUbifrance, Douala : il sagit dupremier pays importateur de bor-deaux en Afrique . Et mme sidans lagroalimentaire, la Chine se

    dveloppe et gagne des parts demarch, la France reste numro undans le vin ou le bl. Or, en troisans, le march du vin a bondi de30 % , note Grald Petit, direc-teur du bureau Ubifrance pourlAfrique centrale, qui ajoute : pour les Camerounais, le vincest du rouge. Et le rouge, cestbordeaux . La classe moyennecamerounaise, dont une partie avcu l tranger, apprcieaujourdhui le vin et le fromage.Progressivement, elle grandit et lesfournisseurs trangers (turcs) se

    diversifient. Daprs une tudeinterne du Service conomiquergional (SER) Yaound, laclasse moyenne (revenu de20 dollars par jour, soit plus de 30 40 % le revenu moyen) composeune part de 17 %.Une part suffisamment importantepour que la distribution volue.Ainsi Douala, un supermarch lenseigne Mahima va ouvrir , rap-porte Grald Petit. Toujours dansla capitale conomique du Came-

    roun, le groupe Arno a annonc lelancement dun supermarch le12 dcembre prochain, premiretape dans la construction dunmall, et le groupe Sohaing, pro-pritaire de lhtel Akwa, envisagela ralisation dun complexe com-mercial et htelier dans le quartierAkwa. Enfin, dans le cadre de leurpartenariat en Afrique, CFAO etCarrefour pourraient termeimplanter un supermarch

    Douala.Paralllement, la transformationlocale devrait se dvelopper. Sansdoute faut-il penser en priorit produire plus, mais certaines ini-tiatives, par exemple, dans le laitmontre que la transformation estpossible. Dautant que la qualitpeut tre au rendez-vous. LOrga-nisation africaine de la propritintellectuelle (Oapi) vient ainsi dat-tribuer au poivre de Penja et aumiel blanc dOku lappellation dIn-dication gographique protge(IGP). F. P.

    Alimentation et vin Sduire une classe moyennemergente

    Tout en hauteur, le Camerounpossde ainsi plusieurs micro-climats, ce qui explique quon yproduise des fruits du 1er jan-vier au 31 dcembre.

    Les produits phare sont lananas,qui est essentiellement export, etle manioc, consomm sous formede bton ou de tapioca par la dias-pora , explique Florent Onguene,prsident du Rseau de la filirehorticole du Cameroun (Rhorti-cam) et de la section Camerounde lAssociation Afrique Agroex-port (Aafex, sige Dakar, fondpendant le Sial 2002), quiregroupe une centaine dentre-

    prises de 17 pays. Aujourdhui, poursuit-il, les ana-nas qui possdent des dfautssont consomms sur le marchlocal . Mais si demain nous

    sommes capables daccrotre laproduction, ce qui est la priorit,comme le fruit de rfrence auCameroun est l orange ou la

    banane et non pas lananas, alors ilsera possible de raliser des jusde fruits ou des conserves .Vice-prsident de la section Came-roun de lAafex et directeur gnral

    de Rhorticam, Jean-Pierre Imlest aussi le propritaire de Biotro-pical, une PME de 115 salaris,disposant de 250 hectares (ha) enpropre pour produire des bananes,

    des ananas et des espces tropi-cales acclimates, comme la gre-nadelle et le durian. Aujourdhui, ilcherche diversifier sa gammepour fabriquer plus de produitstransforms : confitures, sirops,ptes de fruits, fruits secs.Biotropical est aussi le principalmoteur dun projet de 100 000hectares de plantations demangues dans tout le Cameroun.Plusieurs organismes internatio-

    naux, Fondation Grameen CrditAgricole, Bio Belgium Overseas etGiz (Coopration allemande), sou-haitent apporter leur soutien. Desproducteurs indpendants sont

    Horticulture Transformer un potentiel immense

    F.P

    argny

    F.

    Pargny

    FlorentOnguene,

    prsident duRseau de la

    filire horticole duCameroun

    (Rhorticam)

    Pour lesCamerounais, le

    vin cest du rouge.Et le rouge, cest

    bordeaux .

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    Le Cameroun disposerait de50 000 kilomtres de routes,dont 10 % de voies bitumes.Do lintrt des bailleurs defonds pour des projets dva-cuation des produits agricolesou vocation rgionale.Dans le rapport combin derevue mi-parcours du documentde stratgie pays 2010-2014 etde revue de performance du por-tefeuil le pays , prsent le

    18 septembre, la Banque africainede dveloppement (Bafd) se fli-citait de la ralisation dune liaisonpermanente entre Douala et Ndja-mena (Tchad) et entre Douala et

    Bangui (Centrafrique) et daumoins 50 kilomtres de routesamnages et revtues sur laxeBamenda-Ekok, ville frontalireavec le Nigeria, ce qui devrait favo-

    riser les changes bilatraux. LaBanque est aussi trs active lin-trieur pour dsenclaver le Came-roun, avec par exemple la routeYoko-Ngaoundr , explique son

    Infrastructures de transport Identifier les bonsprojets

    dj la tte de 800 ha. Peuimporte quils livrent ou pas Bio-tropical, ce qui importe cest quecette initiative cr de lemploi

    direct et indirect, par exemple,dans la chaudronnerie et la mca-nique , jure Jean-Pierre Iml, quisest rcemment rendu Parispour recueillir les conseils enmatire de bonnes pratiques etbonnes mthodes auprs du Gret(Groupement de recherches etdtudes technologiques) et duService international dappui audveloppement (Siad).Lhorticulture camerounaise est

    une agriculture biologique, ce qui

    signifie que ses besoins en intrantssont limits au sulfate de potas-sium. Aujourdhui, nous recher-chons des financements pour

    notre outil de transformation , sou-ligne Jean-Pierre Iml. O est labanque agricole dont on nous aparl ? , interroge aussi FlorentOnguene, qui regrette que lesbanques commerciales ne soientpas outilles pour apprcier lesbesoins, valuer les projets pro-poss, faute, notamment, dallersur le terrain . Rhorticam a lancune tude, portant sur la mutuali-sation des quipements par bas-

    sin au profit de ses membres, ce

    qui a amen ses dirigeants sedplacer en Allemagne, en Inde,en France, o lassociation est encontact troit avec lAdepta (Asso-

    ciation pour le dveloppement deschanges internationaux et tech-niques agroalimentaires). En Picar-die, une dlgation de Rhorticam apu effectuer, sous lgide de lAs-sociation Afrique Agroexport(Aafex), une visite en Picardie dela cooprative OPL Vert pour sim-prgner des bonnes pratiques detravail avec lindustriel Bonduelleet en Lorraine de la socit OPVega, qui transforme sa produc-

    tion de mirabelles. F. P.

    F.

    Pargny

    La route estindispensablepour vacuer lesproduits agricoles.

    mesure que le march informatique migre du matriel vers les solutions logicielles, la

    scurisation des droits est devenue une proccupation majeure. Le march est vierge,il faut venir tout de suite , explique-t-on Ubifrance.La langue tant importante dans les logiciels, les Franais disposent ainsi dun atoutmajeur. condition videmment de le jouer. F. P.

    Scurit informatique : un marchencore vierge

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    reprsentant rsident RacineKane, selon lequel sur un porte-feuille de 430 460 milliards defrancs CFA (650 700 millionsdeuros), elle consacre 79 % dece montant au secteur du trans-port.Dans le rail, le ministre de lco-nomie a confi un cabinetdtudes coren de raliser leschma directeur ferroviaire, ce quidevrait gnrer la construction devoies, comme la liaison entre Edeaet Kribi. Un handicap majeur audveloppement des projets miniersest justement labsence de liensferroviaires. Camrail (Bollor)rnove aussi les voies quil gre.Par ailleurs, le Cameroon Tribuneannonait fin septembre un projetdextension du chemin de fercamerounais partir du terminusde Ngaoundr, avec un prolon-

    gement, comme premire hypo-thse, jusqu la ville tchadiennede Moundou (400 kilomtres), et,comme deuxime hypothse,

    jusqu la capit ale tchadienneNDjamena, via Garoua et Maroua(voir la carte, page 16).Enfin, la perspective dun tramway Yaound et Douala intresse Als-tom Transport. Quant doubler laliaison ferre entre Edea et Kribiavec une autoroute, les observa-

    teurs saccordent sur le fait quelleest indispensable, mais pas avantquatre cinq ans.Dans le secteur portuaire, commele port destuaire de Douala ne

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    Cameroun

    peut pas recevoir les plus grosnavires et sera satur vers 2018-2020, deux projets douvrage eneau profonde sont annoncs. Leplus avanc, en construction ausud Kribi, ncessite, en outre, laralisation de voies daccs, dunterminal minralier et dun cheminde fer de 500 km permettantdacheminer le fer de la mine deMbalam que laustralien SundanceResources veut dvelopperconjointement avec un autre pro-

    jet minier de lautre ct de la fron-tire congolaise. Linvestissementglobal reprsenterait 10 milliardsde dollars. Sagissant des voiesdaccs, lentre Est du port estdvolue Razel et les travaux,financs avec un prt de 60 mil-lions deuros de lAgence franaisede dveloppement (AFD), doiventdbuter au dbut de lanne pro-

    chaine. Sagissant de laccsOuest, Bouygues, Razel et SogeaSatom vont se disputer un marchdot dun prt de 74 millions delAFD. Lappel doffres devrait trelanc fin 2013-dbut 2014. Resteque la construction du port tantmaintenant moiti acheve, onse rend compte que le construc-teur a ralis un projet minima etque si le Cameroun souhaite trans-former Kribi en hub rgional, il faut

    dj penser une extension. Or,de Kribi 2, il nest pas question.Quant au projet minier de Mbalam,Sundance, nayant pas les reinsassez solides, stait associ une

    entreprise chinoise, qui, finalement,sest dsiste il y a cinq mois, cequi rend ce projet, qui constituaitdans ce domaine la vitrine duCameroun, improbable courtterme.Dans le domaine des infrastruc-tures, les interrogations sont nom-breuses, comme dans le cas delautoroute Douala-Yaound attri-bu de gr gr lentreprise chi-noise China First Highway Enge-neering Company (Cfhec). Lesmauvaises langues affirment quesur un total de 300 km prvus,seul un tiers aurait fait lobjet dunetude prliminaire srieuse. Enrevanche, le terminal conteneurssemble promis un meilleur ave-nir. Bollor semble le mieux placpour arracher ce march, maisNecotrans na sans doute pas ditson dernier mot.

    Le second projet de port en eauprofonde Limb, au sud-ouest duCameroun parat un peu lointain,tant que celui de Kribi nest pasralis. Le march a t accordde gr gr un groupe coren.Afko Cement a prvu dadosserune nouvelle cimenterie ce port,o doit tre construit un quai min-ralier pour importer le clinker. Parailleurs, lallemand Ferrostaaldevrait sengager sous peu

    investir lourdement dans une usinedengrais sur place.

    F. P.

    Les priorits sectorielles de la Vision 2035Dans le cadre de son document stratgique Vision 2035, qui

    vise transformer cet horizon le Cameroun en une conomiemergente, le ministre de lconomie et de lamnagement duterritoire (Minepat) fixe comme premire priorit sectoriellelalimentation. Daprs le Minepat, la rvolution agricole doitaboutir lautosuffisance alimentaire, la cration dune classemoyenne ncessaire la relance de la demande interne . Mais pourquoi faut-il attendre 2035 ? , stonne FlorentOnguene, qui prside le Rseau de la filire horticole duCameroun (Rhorticam) Selon lui, sil y a une volont poli-tique en matire de gestion du foncier, des infrastructures,de transformation et conservation et un volet financier ddi,

    alors lautosuffisance peut tre atteinte en dix ans . Deux

    autres priorits sectorielles sont clairement affiches : ledveloppement des industries extractives , avec au dpart les filires hydrocarbures (ptrole et gaz), bauxite alumine-aluminium, fer-acier et nickel-cobalt ; et la comptitivit desfilires fort potentiel de croissance et de cration dem-plois , qui doit faire lobjet de programmes spcifiques .Seront concerns, au dpart , le bois, le tourisme, les tech-nologies de linformation et de la technologie, industries aux-quels pourront sajouter, en fonction des opportunits ,lagroalimentaire, le textile, le cuir ou les matriaux de construc-tion. F. P.

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    I/ Cadre gnralLa lgislation camerounaise creun climat favorable au dveloppe-ment des entreprises, en particu-lier grce ladhsion du Came-roun de nombreuses organi-sations rgionales.

    La monnaie :en tant que mem-bre de la zone franc travers saparticipation la Communautconomique et montaire delAfrique centrale (Cemac), leCameroun bnficie dune garan-tie de disponibilit de devises pourle transfert des paiements versltranger et dun taux de changefixe entre le franc CFA et leuro.

    Le droit des affaires :lapparte-nance du Cameroun lOrganisa-

    tion pour l harmonisation enAfrique du droit des affaires(Ohada) rend applicable unensemble de rgles claires etmodernes qui rgissent notam-ment le droit des socits et lesdomaines les plus importants dudroit commercial dans les dix-septtats membres.I l faut noter cet gard lesrcentes mesures destines faci-liter lapplication de lActe uniforme

    de lOhada sur larbitrage, en pr-cisant le rle du juge par exemplelors de la constitution du tribunalarbitral, adoptes en dcembre2012.

    Le droit de la proprit intel-lectuelle :le pays est galementmembre de lOrganisation africainede la proprit intellectuelle(OAPI), qui uniformise la protec-tion des droits de proprit intel-lectuelle et industrielle ainsi que laprocdure centralise de dpt.

    Le droit des assurances :leCameroun a ratifi le trait Cimaqui cre une rglementationunique des oprations dassu-rances et institue une Commissionrgionale unique de contrle deces activits.

    Les conventions fiscales :leCameroun a conclu trois conven-tions fiscales, dont une conventionavec la France en date du 21 octo-

    bre 1976. Cinq conventions sonten cours de ngociation, notam-ment avec lAfrique du Sud et leMaroc. Une convention tendant empcher la double imposition,existe galement au sein de laCemac et permet de rduire lacharge fiscale entre les tats mem-bres, sauf en matire de transfertde dividendes (Acte Cemacn5/66 du 13 dcembre 1966).

    Des engagements internatio-naux :le Cameroun est membredu Cirdi (Centre international derglement des diffrends lis lin-vestissement) et de l AMGI

    (Agence multilatrale de garantiedes investissements). Il a gale-ment ratifi la convention de NewYork sur lexcution des sentencesarbitrales trangres.

    II/ SimplanterLe bureau de reprsentationet la succursaleLa cration de bureaux de repr-sentation nest actuellement pasexpressment prvue. Une socittrangre peut, cependant, imma-triculer une succursale et fairereconnatre fiscalement labsencede toute opration commerciale decette succursale. La possibilitdidentifier spcifiquement lesbureaux de reprsentation auregistre du commerce devrait treprvue par une prochaine modifi-

    cation du droit Ohada des soci-ts. Une succursale de plein exer-c ice peut ga lement treconstitue. Cependant, il faut noterque toute succursale dunesocit trangre, dont le sigenest pas situ dans un tat mem-bre de lOhada, doit tre transfor-me en socit aprs deux ansdexistence, sauf drogation accor-de par le ministre du Com-merce.

    Forme des socitsLes socits le plus souventcres sont des SARL (capitalminimum : un million de FCFA,

    RGLEMENTATION

    Ce quil faut savoirpour simplanter et exporterLe Cameroun cherche relancer les investissements directs trangers.Do la nouvelle loi sur linvestissement priv, en date du 18 avril 2013.Une ncessit si le pays veut accder lmergence. De nombreuxavantages sont accords garanties de transfert, exonration de droits

    de douane expliquent ainsi les experts du cabinet CMS BureauFrancis Lefebvre.

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    1 524,50 euros) ou des SA (capi-tal minimum : 10 millions de FCFA,15 245 euros). Elles peuvent treconstitues par un seul associ ouactionnaire. Les statuts peuvent

    tre tablis librement par les asso-cis, avec laide de leur conseil,mais doivent tre dposs auprsdun notaire.

    Aucune participation camerou-naise au capital nest requise. Lesdirigeants peuvent tre de natio-nalit trangre et rsider hors duCameroun.

    Ds lors que tous les documentsncessaires sont runis, la cra-tion dune socit peut tre rali-se en 10 15 jours. Le cot decration varie en fonction du mon-tant du capital. Il comprend essen-tiellement les droits denregistre-ment (voir tableau ci-aprs) ainsique les moluments du notaireproportionnels au montant du capi-tal calculs sur la base dunbarme. Par exemple, pour rece-voir les statuts dune socit aucapital de 50 millions de FCFA

    (76 225 euros) le barme prvoitdes moluments de 450 000FCFA (686 euros). noter quelapplication du barme prcitpeut tre carte en cas daccorddes parties.Dans le cas dinvestissementsuprieur 100 millions de FCFA,celui-ci doit faire lobjet dunedclaration pralable auprs duministre charg des Finances etde la Banque centrale au moins

    trente jours avant le transfert desfonds en application de la rgle-mentation des changes. dfaut,une pnalit de 20 % du montantde linvestissement est applicable.

    Marchs publics et partenariatspublic-priv (PPP)Le cadre juridique de passation etde contrle des marchs publicsest prvu par le dcret

    n 2004/275 du 24 septembre2004 portant Code des marchspublics. Des modifications appor-tes en 2012 (circulaire n001/Cab/PR du 19 juin 2012) visent introduire une plus grande trans-parence dans les modes dappel la concurrence, renforcer lerle et les moyens de lAgence dergulation des marchs publics(ARMP), tout en rduisant lesdlais de passation des marchs.Un ministre spcialement chargdes marchs publics a t cr etdot notamment dorganes decontrle interne (Direction ducontrle des Contrles des mar-chs publics, Inspection gnrale).Il faut noter que les entreprisescamerounaises bnficient duneprfrence nationale de 10 % surle plan financier et de 15 % sur lesfournitures sur des offres tech-niques quivalentes.La conclusion et le contrle de la

    passation des dlgations de ser-vices publics relvent du Codedes marchs publics, les droits etobligations des parties tantessentiellement rgies par lesconventions.Par ailleurs, une loi de dcembre2006 rgit les contrats de parte-nariats, qui ont pour objet le finan-cement et/ou la conception et/oula construction et/ou lexploitationet/ou lentretien dinfrastructures

    dans le cadre de projets dunetrs grande envergure techniqueet financire . La slection deloprateur seffectue en troisphases : pr-slection, dialogue de

    pr-qualification, attribution.

    III/ InvestirLimposition des socits

    au CamerounLe taux de limpt sur les bn-fices des socits au Camerounest fix 38,5 % et demeure lundes plus levs en Afrique.Les dividendes distribus unesocit franaise sont soumis une retenue la source de 15 %(au lieu de 16,5 % dans le casgnral). Les redevances verses une socit franaise doiventdonner lieu une retenue la

    source de 15 %, lexception dessommes verses en rmunrationdtudes et dassistance techniquequi sont soumises une retenue la source au taux de 7,5 % (aulieu de 15 % dans le cas gnral).Ces diffrentes retenues lasource ouvrent droit un crditdimpt. La plus-value ralise parune socit franaise lors de lacession de titres dune socitcamerounaise non immobilire estimposable exclusivement enFrance (au lieu de 16,5 % dans lecas gnral).En vertu du rgime des socitsmre-filiales, les dividendes peruspar une socit mre camerou-naise en provenance dune filialetablie au sein de la Cemac sontexonrs dimpt sur les socitssous rserve de limposition dunequote-part de frais et chargesfixe 10 % du montant des divi-dendes perus. Par ailleurs, les

    redistributions de dividendes parla socit mre peuvent tre exo-nres dimpt sur le revenu descapitaux mobiliers (conomie dim-pt potentielle de 16,5 %).

    Incitations aux investissementsLes avantages accords aux inves-tisseurs sont prvus par le codegnral des impts (CGI) et par larcente loi sur linvestissementpriv n 2013/004 du 18 avril

    2013.Le CGI prvoit plusieurs mesuresen faveur de la promotion de lin-vestissement : le rgime du rinvestisse-

    18 LE MOCI-Guide Business Cameroun 2013 - dition Spciale Necotrans

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    Cameroun

    Tranche du capital (FCFA) Taux Montant maximumdes droits (FCFA)

    0 750 000 000 2 % 750 000

    750 000 001 1,5 milliard 1,5 % 1 500 0001 500 000 0001 3 milliards 1 % 3 000 000

    3 000 000 001 5 milliards 0,5 % 5 000 000

    Au-del de 5 milliards 0,25 % 2 500 000

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    ment :les personnes physiques etmorales rinvestissant au Came-roun au moins 25 mill ions deFCFA (38 112 euros), en proc-

    dant notamment lacquisition dematriel industriel ou lextensiondimmeuble usage industriel,peuvent bnficier dune rductiondimpt sur les socits ou dim-pt sur le revenu. La rductiondimpt est gale la moiti desrinvestissements effectus, pla-fonne la moiti du bnficedclar au cours de lexercice autitre duquel le bnfice du rgimedu rinvestissement est demand ;

    le rgime des projets structu-rants :ce rgime est accord auxentreprises qui constituent un plede dveloppement conomique etsocial (cest--dire que lentreprisedoit permettre le dveloppementde la ville dans laquelle elle est ta-blie), sont gnratrices demploiset interviennent dans un secteurligible. Les secteurs ligiblescomprennent en particulier : lesindustries dextraction, de fabrica-tion ou de transformation des pro-duits industriels, la production, letransport et la distribution dlec-tricit et deau, le raffinage et lestockage des produits ptrolierset gaziers, le secteur touristique,de lhabitat social, ducatif, sani-taire, sportif et culturel, agropas-toral.Le montant de leur investissementdoit excder cinq milliards FCFA(7 622 450 euros) pour les

    grandes entreprises (dont le chiffredaffaires excde un milliard FCFA(1 524 490 euros) et 500 millionsFCFA (762 245 euros) pour lesentreprises dont le chiffre daffairesest infrieur un milliard FCFA.Les entreprises ligibles bnfi-cient dune exonration de contri-bution des patentes, exonrationde TVA sur les achats locaux dematriaux de construction ainsique sur les importations requis

    pour lexcution du projet, dunamortissement acclr pour lesimmobilisations acquises pendantla phase dinstallation. Un dossierdoit tre dpos auprs de

    lAgence de promotion des inves-tissements (Api) qui dlivre unagrment sur avis conforme duministre charg des Finances.

    La loi sur linvestissement privLe bnfice de la Loi sur linves-tissement priv peut tre obtenupar tout investisseur (personnephysique ou personne morale, denationalit camerounaise ou tran-gre, rsident ou non rsident) ra-lisant un investissement ligibledans nimporte quel secteur dac-tivit, lexception de ceux rgispar des codes spcifiques

    (ptrole, mines, investissementsrelevant des contrats de partena-riat).Linvestissement ralis doit satis-faire lun des critres suivants : crer un nombre minimum dem-plois camerounais par tranche din-vestissement, raliser un chiffre daffairesannuel minimum lexport par levhicule camerounais choisi, utiliser un pourcentage minimumde ressources naturelles dans lesintrants pour lactivit du vhiculecamerounais choisi, ou contribuer concurrence de 10 30 % de son chiffre daffaires laralisation dune valeur ajoute.Tous les investissements raliss,quils soient effectus sous laforme dune cration, dune exten-sion, dun renouvellement, dunetransformation dactivits ou dunramnagement dactifs, bnfi-cient des avantages suivants :

    au titre des garanties juridiques :la garantie de transfert des capi-taux ainsi que la libert dencais-ser ltranger et dy conserver lesfonds acquis ou emprunts ; pendant la phase dinstallationdont la dure maximale a t fixe

    5 ans : lexonration de droits dedouane, de droits denregistrementsur certains actes, de la patente, dela TVA limportation ainsi que sur

    certaines prestations de services ; pendant la phase dexploitationdont la dure maximale a t fixe 10 ans, la nature des avantagesaccords est fixe dans lagrmentet sera dtermine en fonction duvolume de linvestissement ainsique par les retombes cono-miques escomptes. titre indi-catif, il convient de noter que lin-vestisseur est susceptible debnficier dexonration totale ou

    partielle des principaux imptsdirects et indirects camerounais.La loi prvoit quun investisseurdoit tre en mesure dobtenirlagrment de son investissementdans un dlai de 18 jours ouvra-bles compter du dpt dun dos-sier complet auprs du Guichetunique. Toutefois, l heureactuelle, aucun texte dapplicationna t adopt.

    IV/ ExporterEn principe, toute personne phy-sique ou morale peut importer desmarchandises au Cameroun.Cependant, eu gard la naturedes marchandises considres,lobtention dune autorisation ou laralisation de formalits particu-lires peuvent tre imposes.Il convient de noter que les pou-voirs publics camerounais ontadopt des mesures afin dencou-rager et faciliter les exportations et

    les importations, notamment avecla simplification des procduresdouanires, l instauration dergimes conomiques et suspen-sifs.En outre, un protocole daccord at sign entre ladministration des

    Produit Taux des droits de douane

    Biens de premire ncessit 5 % + 1,5 %Matires prem. et biens dquipement 10 % + 1,5 %

    Biens intermdiaires et divers 20 % + 1,5 %

    Biens de consommation courante 30 % + 1,5 %

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    PAYS& MARCHS Guide Business

    Cameroun

    douanes camerounaises et lescommissionnaires agrs endouane afin de faciliter leurs rela-tions.

    Ce protocole constate notammentlengagement de ladministrationdouanire camerounaise derduire les dlais de traitement desdclarations en douane limpor-tation (six heures) et lexporta-tion (deux heures) ainsi que las-surance de la continuit du service

    public, avec la disponibilit totaledu personnel pour procder auxoprations de ddouanement etdenlvement des marchandises.

    Le tarif douanier est le Tarif ext-rieur commun (Tec) de la Cemac,auquel sajoutent la Taxe et laContribution communautaire din-tgration (TCI et CCI) au taux glo-bal de 1 %, une redevance infor-matique dun taux de 0,45 % et unprlvement Ohada dun taux de

    0,05 %.Ces droits ne sont pas duslorsque les marchandises impor-tes proviennent des tats mem-

    bres de la Cemac, qui en sont exo-nrs.Jean Jacques Lecat

    Pierre MarlyAvocats Associs

    quipe AfriqueCMS Bureau

    Francis Lefebvre

    Notes de risque paysOCDE :6/7 (janvier 2013)Euler Hermes :risque significatif (avril 2013)Coface :C (avril 2013)Ducroire : court terme : 3/7 ; commercial : C (lev) ;risque de transfert : 5/7 (mai 2013).

    Moyens de paiementMonnaie localeLe franc CFA BEAC (XAF).Le Cameroun est membre de la zone franc, via laCemac (Communaut conomique et montairedAfrique centrale) dont linstitut dmission est la

    BEAC (Banque centrale des tats dAfrique Cen-trale).Le franc CFA est rattach leuro, avec une paritgarantie par le Trsor franais. Mais sa convertibi-lit et les transferts sont soumis une rglementa-tion des changes stricte : les transferts de fondsvers ltranger, notamment, sont autoriss par laBEAC sur justificatif et doivent passer par un inter-mdiaire agr (tablissements financiers).

    Taux de change :1 XAF = 0,001524 EUR

    1 EUR = 655,957 XAFMeilleure monnaie de facturation des changesLeuro.

    ConseillsCrdit documentaire irrvocable et confirm. Vire-ment bancaire sil y a possibilit de le faire garantirpar une lettre de crdit stand-by (de plus en pluspratique).DconseillsTous les autres.

    Conditions de paiementDlais de paiement habituelsLe paiement davance est fortement recommand. Sila transaction se fait par crdit documentaire,demander un paiement vue ou 30 60 jours.

    Risques de retards de paiementLes retards sont trs frquents si les oprations nesont pas scurises par une garantie et peuventaller de 30 60 jours, voire plusieurs mois. Ils sontle plus souvent dus un problme de devises (non-disponibilit au moment du transfert) mais aussi des problmes de trsorerie dus linsuffisance dusoutien bancaire aux PME camerounaises.Acomptes la commandeTrs fortement recommands. Veiller scuriser lerglement du solde.

    Extrait de la fiche Cameroun de lAtlas 2013 desrisques pays lusage des exportateurs du MOCI,paru le 14 juin 2013

    Les risques et pratiques de paiement

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    Service conomique rgional(SER) pour lAfrique centraleBP 102 YaoundTl. : (237) 22 22 79 [email protected]

    Bureau dUbifrance pourlAfrique centraleAmbassade de France au

    CamerounBP 513 DoualaTl. : (237) 33 42 90 62/[email protected]

    Cercle daffaires franais auCameroun (Cafcam)Tl. : (237) 99 89 07 [email protected]://www.cafcam.com/

    Agence franaise dedveloppement (AFD)BP 46 YaoundTl. : (237) 22 22 00 15/22 2223 [email protected]://cameroun.afd.fr

    Socit financireinternationale (SFI)BP 4616 DoualaTl. : (237) 33 42 80 33/33 4294 51

    [email protected]://www.ifc.org

    Banque africaine dedveloppement (Bafd)BP 33178 YaoundTl. : (237) 22 20 27 61/63/65www.afdb.org

    Groupement inter-patronal duCameroun (Gicam)BP 829 DoualaTl. : +237 33 42 31 41/64 99

    BP 1134 YaoundTl. : (237) 22 23 12 24/[email protected]

    Rseau des oprateurs desfilires horticoles duCameroun (Rhorticam)BP : 4636 DoualaTl. : (237) 99 81 59 [email protected]

    www.aafex.com/fr/rhorticam-reseau-des-operateurs-des-filieres-horticoles-du-cameroun

    Agence de promotion desinvestissements (Api)BP 15304, Douala,BP 20771YaoundTl. : (237) 33 43 30 08/42 59 16

    [email protected]@yahoo.comhttp://investincameroon.net

    Conseil dappui la ralisationdes contrats de partenariat(Carpa)BP 33745 YaoundTl. : (237) 22 23 92 [email protected]://www.ppp-cameroon.cm

    PRATIQUE

    Contacts utiles

    1er salon internationalHopital-Geronto-Handicap-ExpoYaound25-28 [email protected]

    Promote 2014Pavillon France - Saloninternational de lentreprise,de la PME et du partenariatYaound

    6-14 [email protected]

    LogicielsRencontres acheteursSecteur des solutions deplanification industrielleDouala et Lagos - [email protected]

    Mission de dcouvertedu secteur ferroviaireau Cameroun et au GabonYaound-Douala et Libreville

    [email protected]

    Oprations dUbifrance en 2014

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    Cameroun

    Formalits

    La possession dun passeport et dun visa est obligatoire pourentrer au Cameroun. Cot du visa : tourisme et affaires (92euros pour un mois). Un certificat de vaccination contre la fi-vre jaune est obligatoire. Risque de paludisme.

    LanguesLe franais et langlais.

    ReligionsChrtienne 65 %, musulmane 21 %, animiste 6 %.

    Bon savoirLes cartes de paiement sont acceptes dans les grands htels(cartes Visa et/ou American Express) et par tous les bureauxlocaux dAir France. Le liquide est le plus courant.

    Dcalage horaire avec la France-1h en t, aucun en hiver.Compagnies ariennes desservant Douala depuis lEurope :Air France, Swissair, Brussels Airlines. Ainsi que des liaisons

    sur Paris par Royal Air Maroc via Casablanca.

    Compagnies ariennes desservant Yaound depuis lEurope :Air France (3 vols/semaine), Swiss, Brussels Airlines, Royal airMaroc.

    Dplacements de ville villePour relier Douala Yaound, prfrez lavion la route, dan-gereuse. Vol de 2h30.Cameroon Airlines : www.camair-co.cmCall center : (+237) 33505500/33505550 (7j/7 de 7 h 22 h)

    Location de voitures Douala.Avis : www.avis.fr Yaound.Avis : www.avis.fr

    Avocat et conseilCMS Francis Lefebvre1-3, villa Emile Bergerat - 92522 Neuilly sur Seine CedexTl. 01 47 38 56 82Jean-Jacques Lecat - [email protected]

    Se rendre au Cameroun

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    Necotrans en France40 avenue George V

    75008 ParisTel : +33(1) 53 83 83 83

    Necotrans au CamerounRue de la Base Navale - 4144 Douala

    Tel : +237 33 43 01 10

    Avenue Charles de Gaulle - Bonanjo DoualaTel : +237 33 42 59 86

    www.necotrans.com