UNIVERSITE D'ANTANANARIVO FACULTE de Droit d'Economie de Gestion et Sociologie Département ECONOMIE Présenté par RAKOTOMANGA Towi Marina Christelle Encadré par Mr LAZAMANANA André Pierre Année Universitaire: 2006-2007 Date de soutenance : 04 Nov 2007 Mémoire de Fin d' étude en vue de l' obtention de MAITRISE 2è Cycle, 4è Année, Promotion Entrante
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Mémoire de Fin détude en vue de lobtention de MAITRISE
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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
FACULTE de Droit d'Economie de Gestion et Sociologie
Département ECONOMIE
Présenté par
RAKOTOMANGA Towi Marina Christelle
Encadré par
Mr LAZAMANANA André Pierre
Année Universitaire: 2006-2007
Date de soutenance : 04 Nov 2007
Mémoire de Fin d'étude en vue de l'obtention de MAITRISE
2è Cycle, 4è Année, Promotion Entrante
REMERCIEMENT
Nous tenons à remercier tous ceux qui ont bien voulu nous aider dans l’élaboration de ce
mémoire.
Nos remerciements s’adresse en premier lieu à :
Monsieur RANOVONA, Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie de Gestion et
Sociologie
Monsieur RAVELOMANANA Mamy, Chef de Département Economie
Tous les professeurs, et responsables du département Economie
Nous tenons aussi à remercier particulièrement, Monsieur LAZAMANANA André Pierre, qui
nous a apporté une forte contribution en tant qu’encadreur.
Enfin, nous tenons à témoigner notre gratitude à :
Toute notre famille
Et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont voulu apporter leur concours dans la
réalisation de ce travail.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution des taux de rendement de l'enseignement primaire observés…………18
Tableau 2: Evolution des établissements fonctionnels……………………………………….23
Tableau 3 : Répartition des effectifs des élèves dans les établissements publics et privés…..26
Tableau 4 : Ratio élève/salle dans les écoles primaires publiques entre 2002 et 2005……….28
Tableau 5 : Evolution du taux d’activité de 2002 à 2005 selon le milieu…………………….33
Tableau 6 : Taux d’activité dans les secteurs………………………………………………..34
Tableau 7 : Taux net de scolarisation (TNS) dans les écoles primaires entre 2002/2005……34
Tableau 8: Evolution des taux d’activités, de chômage et du sous emploi de 2002-2006…..34
Tableau 9: Evolution des résultats du CEPE………………………………………………..36
Tableau 10 : Evolution des résultats du BEPC……………………………………………….36
Tableau 11 : Evolution des résultats du Baccalauréat………………………………………..37
Tableau 12 : Structure des emplois selon le milieu de résidence………………………….....39
Tableau 13 : Répartition du secteur d’activité à Madagascar…………………………… …40
SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………………………………….1
Partie I : Le système éducatif
Chapitre 1 : présentation du système éducatif …………………………………….3
Le savoir être correspond à la capacité de produire des actions et des réactions adaptées
à l'environnement humain et écologique. Cette capacité s'acquiert en partie par la
connaissance de savoirs spécifiques. Les recherches en éducation relatives au savoir être
ont pour objectif de trouver tous les moyens pédagogiques permettant aux apprenants
d'acquérir au mieux la maîtrise d'actions et de réactions adaptées à leur organisme et à leur
environnement : préservation de l'environnement, hygiène, empathie, contrôle émotionnel,
contrôle comportemental, responsabilisation, actions pro sociales, coopération, discours
autocentré (langage "je"), gestion des conflits ...
Section 3 : Type d’Éducation
1. Education formelle et éducation non formelle :
Vivant en société, l’Homme est confronté à deux types d’éducation. Il y a
l’éducation formelle et l’éducation non formelle.
Ceux–ci sont assez difficile à définir ; néanmoins le concept d’éducation non formelle est
né du constat que l’école n’était, et loin s’en faut, pas l’unique lieu d’éducation. C’est ainsi
que la première source d’éducation reste la famille et l’entourage, avec tous les enjeux de
« reproduction sociale » que cela implique. Le système scolaire reproduit le système social
grâce à une culture scolaire insuffisante et à une culture libre. Pour toutes ces raisons,
l’éducation ne se réduit au cadre scolaire.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Ainsi, l’éducation non formelle, est l’éducation qui apporte des compétences
spécifiques à l’individu et que celui-ci ne peut acquérir dans le cadre de l’éducation
formelle.
Dans le processus de l’éducation, notamment de l’éducation formelle, il y a
différents stades qu’une personne doit passer de sa petite enfance jusqu’à un certain âge,
qui est le cursus scolaire.
Section 4 : La structure du cursus scolaire :
Normalement, le cursus scolaire commence en classe maternelle et se termine au
niveau d’étude universitaire. Ce cursus est structuré de la façon suivante :
1. le pré primaire
2. le primaire
3. la secondaire
4. et le niveau supérieur
Dans ce chapitre, nous allons voir successivement ces différentes étapes et leur rôle au
niveau de l’éducation.
1. Structure du pré primaire :
L’éducation préscolaire se présente sous forme de crèches, de garderies, de jardins
d’enfants, d’écoles maternelles et de classes d’initiation. En général, l’enfant est admis en
maternelle à partir de l’âge de 2 ans, car d’après les chercheurs, c’est à partir de cet âge que
l’enfant a la capacité de bien comprendre ce qu’on lui transmet, et ainsi se former lui-
même.
Le pré primaire a pour objectif général de développer toutes les possibilités de l’enfant,
afin de lui permettre de former sa personnalité et de lui donner les meilleures chances
d’arriver au bout de ses ambitions.
Toutefois, le pré primaire n’est pas obligatoire, car on peut aussi commencer l’école en
primaire.
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2. Structure du primaire :
La durée d’études dure 5 ans ; et à terme, un Certificat d’Etudes Primaires
Elémentaires (CEPE) est délivré.
L’enseignement primaire est très important du fait que à ce stade de l’enseignement, on
procure à l’enfant les connaissances de base qu’il devrait savoir (lecture et écriture). Or, la
performance du système éducatif, notamment dans les pays en développement, est
particulièrement faible à ce niveau d’études. Les taux de survie sont peu élevés, et les
niveaux d’apprentissage restent encore faibles, à cause de la pauvreté.
Ceci est évidemment très dommageable, car on estime qu’au moins quatre années d’un
enseignement de qualité sont indispensable pour acquérir de façon durable les notions de
lecture, d’écriture et de calcul qui permettront aux individus, une fois adultes, d’augmenter
leur productivité économique et leur chances d’échapper à la pauvreté.
Ainsi, afin de poursuivre l’étude en secondaire, l’obtention du CEPE est de rigueur.
3. Structure du secondaire :
On considère de façon séparée l’enseignement secondaire de premier cycle et
l’enseignement secondaire de second cycle. Dans l’enseignement secondaire de premier
cycle, qu’on appelle généralement, « le Collège », on enseigne les connaissances de base
nécessaire afin de pouvoir parcourir le second cycle. L’étude dure quatre ans, et est
sanctionné par le Brevet d’Etude de premier Cycle ou le BEPC à la fin de l’année.
Ensuite, après avoir passé ce stade, on est admise au « Lycée », où l’étude dure trois ans, et
à la fin de l’année, le baccalauréat est le diplôme à décrocher. Ce diplôme est nécessaire
pour entrer à l’université ou dans les écoles supérieures, car l’obtenir signifie en quelque
sorte avoir assez de compétence pour apprendre et entrer dans le monde des affaires.
Dans la plupart des pays en développement, l’enseignement secondaire de premier cycle a
désormais tendance à être considéré comme la suite naturelle de l’enseignement primaire,
et à être intégré à l’enseignement de base qui permet aux enfants d’acquérir les
compétences nécessaire à la vie adulte. Au contraire l’enseignement secondaire du
deuxième cycle est davantage perçu comme une préparation à l’enseignement supérieur; à
l’instar de ce dernier, son développement doit donc être, lui aussi, à la mesure de la
capacité d’absorption du marché du travail.
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4. Structure du supérieure :
A ce stade de l’enseignement, l’apprenti se spécialise dans une branche. Il choisi un
domaine dans lequel il y travaillera pour gagner sa vie. Cela influencera, alors le choix de
l’établissement. En effet, les établissements supérieurs sont nombreux : il y a l’Université,
les Instituts de formation, les écoles supérieures,...
A ce niveau, l’apprenti effectue des études spécifiques, des recherches, des
spécialisations,… Les diplômes issus de ces études sont, ainsi différents, selon la durée et
la spécialisation, dont : le DEUG, le BTS, le DTS, la licence, la maitrise, le DEA, le DESS,
le Doctorat, l’Ingéniorat.
Après avoir parcouru les différents stades du cursus scolaire, l’Homme est sensé
être doté d’une personnalité, de connaissances. Il est passé de l’étape « apprentissage » à
l’étape « pratique ». En effet, au niveau personnel, il est indépendant, il a une personnalité,
et capable d’affronter la vie ; et au niveau professionnel, il est apte à tenir une
responsabilité, et par conséquent, contribue indirectement au développement de son pays.
D’où la relation entre l’éducation et le développement du pays.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Chapitre 2
« Relation entre Economie et Education »
Comme on a énoncé auparavant l’éducation se rattache à l’évolution sociale ; il en est
de même avec le développement économique. Dans un pays où le système éducatif est
performant et productif, la situation économique est parfois favorable du fait que le pays
dispose d’une ressource humaine qualifié. Dans les sections qui suivent nous allons tenter
de confirmer cette affirmation en énonçant l’économie de l’éducation et le capital humain
ainsi que son rôle.
Section 1: Définition
1. Économie de l'éducation :
Par définition, l’économie de l'éducation est une branche de l'économie qui traite
l'influence de l'éducation sur le développement économique du pays.
a. Mais, qu’est ce que le Développement économique ?
Le terme de « Développement économique » désigne l’ensemble des transformations dans
la structure technique, environnementale et institutionnelle, qui permettent l’apparition ou
le prolongement de la croissance.
Le développement a deux significations :
• On l’utilise pour désigner la croissance économique à laquelle s’ajoute
l’amélioration de la répartition du bien-être à l’intérieure du pays, par exemple,
l’amélioration de l’alimentation, de l’éducation, du service de santé des familles
dont les revenus sont les plus bas.
• On l’utilise également pour désigner tous les effets complexes de la croissance, tels
que les transformations dans le taux de croissance démographique, le commerce
extérieur, l’urbanisation,…
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Le développement économique n’est pas essentiellement un phénomène économique
mais également politique et social.
Le phénomène de développement est assimilé à un processus d’accumulation régulière
de richesse et d’augmentation lente mais progressive des revenus et de l’emploi. Ce type
de développement strictement économique requiert au préalable l’existence d’une société
dans laquelle la richesse peut être accumulée et le revenu et l’emploi sont à mesure de
croître progressivement. Pourtant ce sont ces types de société qui manque dans les pays en
développement.
En effet, ces derniers ne possèdent pas encore ni les instituions, ni les habitudes, ni les
compétences et les ressources financières fondamentales indispensable à une ascension
longue et soutenue.
b. L’indicateur du développement humain ou IDH
L’indicateur de développement humain (IDH) est un indice qui mesure le bien-être
de la population dans un pays.
L’IDH est composé de trois indicateurs :
• la longévité mesurée par l’espérance de vie à la naissance,
• le niveau d’instruction mesuré par le taux d’alphabétisation des adultes
• et le niveau de vie mesuré par le PIB par habitant
Dans ce mémoire, c’est le niveau d’instruction qui nous intéresse.
Le taux d’alphabétisation des adultes exprime le pourcentage de la population
adulte sachant lire et écrire. Il exprime globalement le niveau d’instruction atteint dans le
passé par la population adulte.
Le taux brut de scolarisation exprime le niveau d’instruction futur dans le pays.
Ceci est donné par la formule suivante :
Nombre des élèves inscrits pour chaque niveau (primaire secondaire, supérieur) Taux brut de scolarisation = Population totale du groupe d’âge correspondant
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L’Indice de Développement Humain est interprété selon une grille de lecture qui
attribue aux résultats supérieurs à 0,8 la mention « élevée », les résultats « moyens » étant
ceux situés entre 0,799 et 0,5 tandis que les résultats dits « faibles » sont inférieurs à 0,5.
L’Indice de Développement Humain de Madagascar sera évoqué dans la deuxième
partie de ce mémoire.
En somme, les personnes aussi bien que les pays tirent avantage de l'instruction. Pour
les personnes, les avantages potentiels résident dans la qualité de vie en général et dans la
rentabilité économique d'un emploi durable et satisfaisant. Pour les pays, l'avantage
potentiel est lié à la croissance économique et à l'instauration de valeurs communes qui
cimentent la cohésion sociale.
Section 2 : Relation entre Capital humain, Education et Economie :
Tout comme le capital physique, le capital humain s'acquiert par le biais de l’éducation, se
préserve et donne des dividendes, sous la forme d'une augmentation de la productivité et
sans doute du bien-être de son détenteur.
Définition : Le capital humain est un concept économique visant à rendre
compte des conséquences économiques de l'accumulation de connaissances et d'aptitudes
par un individu ou une société.
Il comprend donc :
• le savoir, l'expérience et les talents (capital savoir),
• mais aussi sa santé physique ou sa résistance aux maladies.
Il a par ailleurs une fonction de production particulière et d'importantes externalités sur le
reste de l'économie. De ce fait, il s'agit d'un concept central de l'économie du
développement, de l'économie de l'éducation et plus largement de l'Économie du savoir
(capital savoir).
Cependant, selon la théorie de Malthus, il y a une distorsion entre le pouvoir de
reproduction dans l’espèce humaine qui est considérable et la capacité de produire des
moyens de subsistance qui est beaucoup plus limité.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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En d’autre terme, la croissance plus rapide de la population par rapport à
l’économie dans la plupart des pays en développement font que ces pays ont des taux de
croissance, PIB par tête peu élevé voire négatif. Par conséquent, ces pays s’enfoncent de
plus en plus dans la pauvreté. Les problèmes suscités par l’explosion démographique du
tiers-monde dans les années 50-80 vérifient cette théorie.
Ainsi, le capital humain, devrait être productif, et de qualité pour pouvoir
contribuer directement au développement économique, politique et social d’un pays. Dans
ce cas, l’abondance en capital humain ne serait pas une charge mais un facteur favorable
pour le pays. Or cette qualité et productivité du capital humain s’acquièrent à travers
l’éducation dans le système éducatif.
En effet, l’éducation est un facteur capital au développement de toute personne et
d’une société.
Section 3 : Rôle du capital humain dans le développement économique :
L’importance du capital est l’un des plus grands traits distinctifs du niveau de
développement d’un pays.
Plus récemment, la notion de capital a été étendue à des éléments immatériels qui, jusque-
là, n’entraient pas dans sa composition. L’économiste américain Gary Becker a ainsi
développé, dans les années soixante, la théorie dite du « capital humain ».
Elle désigne l’ensemble des facultés qu’un individu peut mobiliser pour s’assurer des
revenus monétaires futurs (ses connaissances et ses aptitudes professionnelles, par
exemple). La valorisation de ce savoir peut s’analyser de la même manière que l’évolution
d’un élément de capital physique ou financier.
Dans une optique identique, le capital s’apparente également à un bien qui a pour
qualité de pouvoir engendrer un revenu. On peut en dégager deux caractéristiques : le
capital est susceptible d’accumulation, celle-ci permettant son accroissement. Ces deux
dernières notions sont utilisées afin d’expliquer la croissance de l’entreprise, et plus
généralement celle d’une nation.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Les économistes établissent une relation de causalité entre capital humain et
croissance. Les facteurs qui déterminent le niveau de la croissance économique d’un pays
sont : le capital (capital technique, biens de production,…), le travail, et autres. Le capital
humain se manifeste concrètement par la main d’œuvre dans le travail.
Cette fonction se présente comme suit :
Y = (K, L, β)
• Y représente le niveau de la croissance
• K représente le capital,
• L le travail
• et β les autres facteurs (progrès techniques,…)
La qualité du travail mesurée par la qualification de la main d’œuvre, l’amélioration de
l’éducation, des conditions sanitaires accroît la productivité et par conséquent agit
favorablement sur la croissance économique.
Tandis que, la quantité est mesurée par le taux de croissance démographique.
C’est l’accumulation de ces facteurs qui permet la production, et l’augmentation de
celle-ci qui engendre la croissance. C’est la progression de cette valorisation qui permet
d’apprécier la croissance.
Le capital humain tient un rôle essentiel dans le développement économique d’un
pays. D’une part, il est un accumulateur de revenu par le biais de son savoir et assure ainsi
la croissance, et d’autre part il est une source de richesse intellectuelle qui contribue
directement aux recherches scientifiques, techniques, et cela aboutissant au développement
de la nation.
Ainsi, le développement commencera si la main d’œuvre du pays est mobilisée et en même
temps doté d’une compétence suffisamment qualifié pour effectuer des tâches spécifiques
au développement.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Section 4 : Relation entre éducation et revenu :
Avant d’établir la relation existante entre l’éducation et le revenu, nous allons voir à
priori le salaire, car c’est un facteur qui tient une place importante dans cette relation.
a. Le salaire :
Par définition, « le salaire » est une somme versée régulièrement à la personne qui
travaille pour un employeur en échange d’un travail ou d’un service.
Différents facteurs déterminent le niveau de salaire dans un pays à un moment donné.
Certains sont objectifs et quantifiables, comme le coût de la vie, le niveau d’instruction,
l’expérience acquise, la pénurie d'offre de travail, la productivité qui tendent à renchérir le
travail salarié, d'autres plus spécifiques, comme le niveau de vie recherché par les
travailleurs et qui peut varier d'un pays à l'autre, ou encore le pouvoir de négociation des
travailleurs organisés en syndicats ou en associations.
En effet, l’éducation (dont le niveau d’instruction et les expériences acquises) et le niveau
de salaire sont liés étroitement au niveau du travail car, en général, c’est l’éducation qui
détermine le niveau de salaire.
Ce qui explique que, la plupart des études économiques montrent l’influence positive
du niveau d'éducation sur le revenu :
• au niveau individuel : plus un individu a un diplôme reconnu, c'est-à-dire a un
niveau d’étude élevé, plus la probabilité qu'il soit au chômage diminue, et plus le
revenu moyen qu'il gagnera sera élevé.
• au niveau collectif, des études ont montré que l'efficacité du système éducatif
(adéquation des formations aux besoins économiques, par exemple) avait un effet
positif sur le revenu par habitant. Le nombre d'années d'éducation a également un
effet positif.
Ces effets se vérifient à la fois dans les pays en voie de développement et dans les pays
développés, où les rendements de l'éducation sont encore plus importants.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Voici une présentation schématique de cette interdépendance entre niveau d’éducation
et revenu dans un pays :
Dans les pays en développement, le niveau d’éducation est assez faible, une raison
qui explique la faible productivité du travail dans ces pays. D’autant plus que l’activité
agricole y est dominante.
Selon le modèle de Lewis, les pays en développement sont caractérisés par un dualisme
sectorielle, c'est-à-dire la coexistence d’une large agriculture de subsistance traditionnelle
et à faible productivité d’une part, et d’autre part, les secteurs industriels qui est moderne et
a forte productivité mais de petite taille.
En effet, pour arriver au développement du pays il faudrait améliorer le niveau du salaire,
et pour y parvenir efficacement, il faut maintenir cette situation à long terme, il est alors
indispensable d’intervenir et améliorer le système éducatif.
A ce stade, l’éducation est un facteur qui participe directement au niveau de revenu
d’un individu lui procurant, ainsi, le bien-être, la sécurité et le confort de son quotidien et
par la suite exercera une influence sur l’économie.
La première partie de ce mémoire se termine sur ces analyses. La partie suivante
explicitera le cas Madagascar au niveau du système éducatif.
Population à niveau d’éducation Productivité de travail Salaire Croissance Pays développé
Partie II :
« Cas de Madagascar »
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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Chapitre 3
« Le système éducatif malgache »
L'éducation est universellement considérée comme un enjeu essentiel, en tant que
véhicule de transmission de savoir aux générations ultérieures et en tant que moyen de
développement.
A Madagascar, les conditions dans lesquelles se trouve le système éducatif sont assez
néfastes. Sur les dix huit millions d’habitants, 55% a moins de 19 ans, 1 enfant sur 3 ne va
pas à l’école, et 44% des malgaches n’arrivent pas au terme de leurs études en primaire.
Toutefois le taux de scolarisation est en progression car il est de 67,6%.
Globalement, le rendement du système n’est pas de qualité et insuffisante. On observe une
grande défaillance au niveau de la productivité du système surtout dans le milieu rural.
Pour mieux apprécier la situation actuelle du système éducatif, nous allons voir
successivement dans les sections qui suivent :
- La structure du système éducatif malgache
- Enseignement publique et privé à Madagascar
- Enseignement dans le milieu rural et dans le milieu urbain
- Les ressources au niveau du système
- Le système éducatif malgache par rapport au système éducatif de l’Asie
Section 1 : La structure du système éducatif malgache :
A Madagascar le système scolaire fonctionne selon les normes de l’école française.
Il y a aussi les établissements publics qui sont pris en charges par l’Etat et les
établissements privés. Dans les établissements privés les élèves ne travaillent qu’une seule
partie de la journée, soit la matinée, soit l’après-midi ; contrairement chez les
établissements privés qui travaillent toute une journée.
L’école commence le Lundi et termine le vendredi. Le mercredi après- midi est un jour de
congé et il est spécialement réservé aux activités sportives et culturelles.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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1. Le primaire :
Le primaire dure 5 ans et est sanctionné par le diplôme de Certificat d’Etudes
Primaires Elémentaires (CEPE).
Dans la situation actuelle moins de 50% des élèves ne terminent pas le cycle primaire.
Concrètement, sur les 100 élèves entrants à l’école primaire, moins de 50 seulement
arrivent à la fin des études primaires, en classe de CM2 (Cours moyen niveau 2). Le reste
abandonne à mi-parcours pour une raison ou une autre. Pourtant, Madagascar, depuis
quelques années, a enregistré un taux de scolarisation assez encourageant. Celui-ci est
passé de 78 à 98% en l’espace de 3 ou 4 ans. Le tableau suivant montre le taux de
rendement de l’enseignement primaire.
Tableau 1 : Evolution des taux de rendement de l'enseignement primaire observés
1 ère année 2e année 3e année 4e année 5e année
Taux de promotion 60,60% 64,60% 60,40% 73,20%
Taux de
redoublement 12,30% 27,80% 29,70% 9,40% 26,10%
Taux d'abandon 27,10% 7,60% 9,90% 17,40%
Taux de survie 100% 69% 59,80% 48% 38%
Source : Rapport mondial sur le développement humain 2005, PNUD
Au niveau de l’Etat, d’une manière spéculative, l’enseignement primaire reste la
priorité parce que la performance du système éducatif est particulièrement faible à ce
niveau d’études. Les taux de survie sont peu élevés, principalement parmi les enfants issus
de familles pauvres; les redoublements sont bien trop fréquents et les niveaux
d’apprentissage restent encore faibles.
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
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2. Le collège :
A ce niveau, les élèves se préparent pour entrer au lycée. La plupart des écoles
confessionnelles sont des collèges et lycées. L’étude dure quatre ans et est sanctionné, à la
fin par le diplôme de BEPC.
Le taux de réussite ou de poursuite des études est encore pire pour le niveau supérieur
car selon les informations de l’Unicef, Madagascar est encore en dessous de la moyenne
africaine en termes de pourcentage des enfants achevant le cycle secondaire qui est de
30%.
3. Le lycée :
La fin d’étude au lycée est sanctionnée par le diplôme du baccalauréat. Ceci est la clé
pour pouvoir continuer des études supérieures et entrer à l’université. Le lycée est divisé en
deux branches, il y a :
• le lycée en enseignement général composé par les séries scientifiques et les séries
littéraires
• et le lycée en enseignement technique composé de différents options, il y a entre
autres, les séries comptabilité (G 2), secrétariat (G 1), le commerce international (G
3), la fabrication mécanique (FM),…
La nature du baccalauréat se caractérise selon la branche et la série auquel appartienne
l’élève.
Cependant la situation actuelle de Madagascar est pénible voire même lamentable car le
pourcentage des enfants atteignant ce niveau est trop petit par rapport au taux de
scolarisation en début du cursus scolaire.
4. Le niveau d’étude supérieure :
A Madagascar, les écoles supérieures sont nombreuses. D’abord il y a les
universités dans chaque province et par ailleurs, il y a les différents instituts privés.
L’enseignement supérieur occupe une place importante au niveau du système éducatif du
fait qu’il est assez proche de l’environnement du travail.
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Sur les quelques 30000 étudiants que compte le secteur, 58% est inscrit dans des facultés,
11% dans des établissements à finalité directement professionnelle et sous tutelle des
universités, 24% suivent un enseignement à distance et 7% fréquentent un établissement
privé. Les procédures de présélection mises en place au début des années 90 dans ces
différents sous-secteurs ont contribué à modifier très profondément les conditions de
production du système public d’enseignement supérieur. Mais en dépits de cela, les taux de
redoublements et les déperditions restent encore importants dans certains établissements.
Dans les secteurs des facultés, plus du tiers des étudiants redoublent, et en moyenne, à
peine de 30% des étudiants parviennent en dernière année du second cycle (tableau 5).
L’enseignement à distance a pour sa part un rendement interne particulièrement faible :
près de 80% des inscrits abandonnent à l’issue de la première année, moins de 5%
obtiennent leur diplôme.
D’autre part, avec une capacité d’accueil très limitée, les universités sont devenues
élitistes en instaurant le concours d’entrée comme épreuve systématique. Ainsi, de
nombreux étudiants passent le test avec succès et s’inscrivent dans une filière. Or, ils sont
ou seront en réalité inscrits dans un établissement privé. L’inscription à l’université leur
permet de gagner un peu d’argent grâce à l’indemnité d’équipement et aux premières
mensualités de la bourse d’études. L’argent, voilà un des paramètres qui déterminent la
mauvaise qualité de l’enseignement supérieur public. D’une part, des étudiants qui sont
payés pour étudier ne sont pas écoutés quand ils revendiquent de meilleures conditions
d’études. D’autre part, des enseignants qui s’estiment sous-payés passent la moitié de
l’année universitaire en grève.
Le manque d’enseignant et l’absence de relève laissent planer des doutes sur l’avenir des
universités.
En somme, l’enseignement supérieur dans le système éducatif malgache est loin
d’être rentable tant en qualité qu’en quantité.
A Antanarivo, il y a les facultés :
� Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
Chaque fin d’étude est sanctionné par un diplôme dont :
Les diplôme de Fin d’Etudes du premier cycle (le DEUG) en deuxième année, le licence en
troisième année, le maîtrise, diplôme d’Etudes approfondies (DEA), diplôme de l’Institut
d’Etudes Judiciaires, doctorat de 3e cycle, doctorat d’Etat
Mémoire de Maîtrise / Filière Economie / Option : Développement
21
� Faculté des sciences
Cette faculté délivre les diplôme universitaire d’Etudes Scientifiques, licence, maîtrise,