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La
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com
NRCovid-19 télescope la crise finan-cière. Les rentiers
algériens repusde leur énergie à bon marché nemanquent pas de
claironner - enguise de chantage aux ventresdes classes populaires
- que l’éco-nomie basée sur les subventionsalimentaires n’est pas
viable. Bien-tôt s’ouvrira une période de guerreidéologique. Les
manipulateurs di-ront la nécessité de lever le soutienaux prix
consacré aux alimentsde base mais de maintenir celui
affecté à l’énergie au prétexte derenforcer l’activité. Pourtant
sub-vention alimentaire et énergétiquen’ont en commun que leur
déno-mination. Du côté de l’énergie, cesont des rentes externes en
dé-croissance de l’imprévoyance despartisans de l’option
pétrolièrealors qu’au rayon alimentaire ellesrelèvent de
productions internescroissantes pour rattraper les be-soins de
notre démographie.Lire en page 4
Carcan énergétique, libération démocratique
Quotidien d’information indépendant - n° 6757 – Dimanche 10 mai
2020 - Prix : DA
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Massacres du 8 Mai 1945Minimiser les dommages causés par le
Covid-19 aux commerçants
Lire en page 2
Un crimeparmi d’autres
Le commerce électronique en Al-gérie commence à prendre sonenvol
prof i tant de la fermeturedes commerces physiques impo-sée par les
autorités comme me-sure de sécurité et de lutte contrela
propagation du nouveau coro-navi rus . P lus ieurs p late -
formesdéjà existantes ou nouvelles émer-gent da ns u ne n ouve l le
dyna -mique et or ientent les consom-mateurs de plus en plus vers
lecircuit de la distr ibution en l igne.Jumia, Batol is, Hayla,
Jeboo, Ne-qdilek, Dz Shop… ces applicationsaccélèrent le rythme de
leur acti-vité et tentent d’élargir leur réseaude distr ibution à
d’autres wilayasque cel les du centre du pays. Ega-lement , ag rand
i r e t var i e r leu réventail de produits afin de fidé-l i ser
leur c l ientè le e t att i rer denouveaux acheteurs en c ib lan
tleurs centres d’intérêt et besoinsdu moment, en absence de
com-merce physique. Lire en page 3
Le e-commerce s’imposecomme alternative à long terme
Les droits etlibertés des Algériens seront renforcés
Nouvelle Constitution
L'avant-projet de révision de la Constitutionfait ses premiers
pas dans le débat au seinde la classe politique et de la société
civile,et commence également à devenir un centred’ intérêt chez les
A lgériens qu i ont p ri sconnaissance des synthèses présentées
parles médias. Ce sont les nouveautés qui retien-nent évidemment le
plus l ’attention, qu’ i ls’agisse de dispositions introduites pour
lapremière fois dans ce texte fondamental oude suppression, dans la
Constitution actuelle,d’articles controversés ou carrément
rejetéspar l’opinion publique. La justice sera-t-elleindépendante
et équitable ? Lire en page 2
Lire en page 8
L’EPE/SPA Filiale du Groupe Industries Locales DIVINDUS
précise
En vertu de la loi relative à l’infor-mation, nous avons
l’honneur de
vous demander de bien vouloir insé-rer la présente
précision.
La commémoration des massacres du 8 mai 1945 àSét if, Guelma et
Kherrata et d'autres parties du pays,
qui ont fait pas moins de 45.000 martyrs, rappelleque durant 132
années, le colonialisme français a
commis des crimes imprescr ipt ibles à l’encontre denotre peuple
entra înant un nombre de victimes qui adépassé cinq mill ions et
demi de personnes tout âgeconfondu, soit plus de la moit ié des
habitants de l’Al-
gérie sous l'occupation coloniale.
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La loi sera-t-elle au-dessus detous? Les Algériens ont com-pris
que l’Etat de droit reposesur la justice dont ils atten-dent
qu’elle les protègecontre les abus de pouvoir etles pratiques de
despotismeexercés par des tyranneauxsouvent locaux et «pilotés»
deplus haut, la fameuse hograqui est une des causes de
ladésaffection des citoyens vis-à-vis des institutions. Le Co-mité
d’experts propose defaire interdiction aux diffé-rentes
institutions publiquesde prendre des mesures denature à porter
atteinte à l’in-dépendance de la justice outoute entrave à
l'exécutiondes décisions de justice.Cette interdiction a été
as-sortie de sanctions que la loidoit prévoir, de même
quel'obligation d'indépendance aété mise à la charge du juge.Il est
proposé la «constitu-tionnalisation du principe del'inamovibilité
du juge et lesgaranties y afférentes». L’axerelatif aux droits
fondamen-taux et libertés publiques,comporte la notion nouvellede
«consécration du principede sécurité juridique» : l'Etatveille,
dans la mise en œuvrede la législation relative auxdroits et
libertés, à assurerla lisibilité, l'accessibilité et lastabilité
des textes juri-diques. Pour le secteur de lapresse, le texte
indique que«la liberté de la presse, au-diovisuelle et sur les
réseauxsociaux est garantie de façonégale pour tous les
médiaspublics ou privés. Elle n'estrestreinte par aucune formede
censure préalable». La li-
berté de la presse comprend,selon ces propositions, «ledroit des
journalistes d'accé-der aux sources d'informationdans le respect de
la législa-
tion en vigueur, le droit à laprotection de leur indépen-dance
et du secret profes-sionnel, le droit de créer deschaînes
télévisuelles, radio-
phoniques et des sites élec-troniques». Sont égalementgarantis :
la liberté d’expres-sion, la liberté de culte, la li-berté de
regroupement et demanifestation publiques quidevra s’exercer sur
simple dé-claration, le droit de créationd’association également
sursimple déclaration. Autrespropositions : «le droit à
laréparation pour toute arres-tation et garde à vue», le«droit au
respect de corres-pondances et de communica-tions privées sous
toutesleurs formes», la «protectiondes personnes physiquesdans le
traitement des don-nées à caractère personnel»et la «protection de
l'exercicedes cultes sans discrimina-tion». Le Comité d’experts
aprévu une disposition portantobligation aux institutions
etpouvoirs publics de respec-ter les dispositions
constitu-tionnelles en relation avec lesdroits fondamentaux et les
li-bertés publiques, avec inter-diction de les limiter qu'envertu
d'une loi et pour desraisons liées à la protectionde l'ordre public
et la pro-tection d'autres droits et li-ber tés consacrés par
laConst i tut ion» . En mêmetemps, «la diffusion de toutdiscours
discriminatoires ethaineux est prohibée» . ,c ’est ce qu’ i l faut
com-prendre par les garde-fousprévus par le Comité d’ex-perts à
travers la disposi-tion qui garantit «la protec-tion de l'ordre
public et laprotection d'autres droits etl iber tés consacrés par
laConst i tut ion» . En outre ,«l'administration s'abstientde toute
pratique de nature
à entraver le droit de créerles par t is pol i t iques» .
Auchapitre politique, le Comitéd’experts propose la créa-tion d’un
poste de vice-pré-sident, ce qui n’est pas nou-veau puisqu’il en
avait étéquestion avec le précédentchef de l’Etat. Les
préroga-tives du président de la Ré-publique seront limitées: ilne
pourra pas légiférer parOrdonnance et il y aura unchef du
gouvernement res-ponsable devant le Parle-ment . Une disposi t
ioncontribue à séparer les ins-titutions et les puissancesde
l’argent: interdiction ducumul des fonctions pu-bliques avec les
activités per-sonnelles ou professionnellesprivées.
Lakhdar A.
V o i r s u r I n t e r n e tw w w . l n r - d z . c o m
actuel Chiffre du jourCovid-19 / Djelfa : des éleveurs font don
de 200 têtes d’ovins aux citoyens de Blida
Nouvelle Constitution
Les droits et libertés des Algériens seront renforcés
Deux bombes deconfection artisanaledétruites à Alger et
BoumerdèsDeux bombes de confectionartisanale ont été découvertes
etdétruites, vendredi, par desdétachements combinés del'Armée
nationale populaire(ANP), lors de deux opérationsdistinctes menées
dans lescommunes de Souk-El-Had,wilaya de Boumerdès, et
Sidi-Moussa, wilaya d'Alger, indiquesamedi un communiqué
duministère de la DéfenseNationale.«Dans le cadre de la
lutteantiterroriste, des détachementscombinés de l'Armée
NationalePopulaire ont découvert etdétruit, le 08 mai 2020,
deuxbombes de confection artisanale,et ce, lors de deux
opérationsdistinctes menées dans lescommunes de Souk-El-Had,wilaya
de Boumerdès et Sidi-Moussa, wilaya d'Alger en 1èreRégion
Militaire», précise lamême source. «Dans le cadre dela lutte contre
la contrebande etla criminalité organisée, undétachement combiné
del'Armée Nationale Populaire aarrêté, en coordination avec
lesservices des Douanes à Tlemcenen 2e Région Militaire,
troisnarcotrafiquants à bord d'unvéhicule touristique chargé de
21kilogrammes de kif traité, tandisque d'autres détachements
del'ANP ont appréhendé, encoordination avec les services dela
Sûreté nationale, cinqnarcotrafiquants en possession de5,6
kilogrammes de la mêmesubstance à Batna en 5e RégionMilitaire et
Aïn Defla en 1e RégionMilitaire», ajoute lecommuniqué.
L'avant-projet de révisionde la Constitution fait sespremiers
pas dans le débatau sein de la classe politiqueet de la société
civile, etcommence également à de-venir un centre d’intérêtchez les
Algériens qui ontpris connaissance des syn-thèses présentées par
lesmédias. Ce sont les nou-veautés qui retiennent évi-demment le
plus l’attention,qu’il s’agisse de dispositionsintroduites pour la
premièrefois dans ce texte fonda-mental ou de suppression,dans la
Constitution ac-tuelle, d’articles controver-sés ou carrément
rejetés parl’opinion publique. La jus-tice sera-t-elle
indépen-dante et équitable ?
n La liberté est indissociable de la notion de responsabilité,
et ne signifie pas l’anarchie. (Photo : D.R)
La NR 6757 – Dimanche 10 mai 2020
2
R E P È R E
Demande accrue sur le compost commealternative à l'engrais
chimiqueLes agriculteurs accordent de plus en plus d'intérêt au
«compost»,un engrais naturel produit par l'unité «Samad Bladi» pour
sonutilisation en agriculture comme alternative aux engrais
fabriqués àbase de produits chimiques, a-t-on appris de la
responsable del'unité relevant de l’Entreprise qui gère le marché
de gros deslégumes et des fruits d’El Kerma (au sud d'Oran).
chlefLe coronavirus prive les Oranais de leurstraditionnels
tournois inter-quartiersA Oran, le Ramadhan a été souvent synonyme
de tournois de footballorganisés dans les différents terrains de
proximité de la ville. Cetteannée, mesures préventives obligent, le
Covid-19 a eu raison de cesrencontres sportives, placées sous le
signe de la fraternité, de laconvivialité et de la solidarité.
oranLes traditions ramadhanesques contrariéespar le
confinementPlusieurs coutumes et habitudes ramadhanesques,
ressuscitées chaqueannée au sein de la société Ouarglie, ont du
être évitées cette année enraison du confinement imposé par les
mesures préventives contre lapropagation de la pandémie du nouveau
coronavirus (Covid-19).
ouargla
? La commémoration des Massacres du 8 Mai 1945 à Sétif,Guelma et
Kherrata et d'autres parties du pays, qui ont fait pasmoins de
45.000 martyrs, rappelle que durant 132 années, lecolonialisme
français a commis des crimes imprescriptibles àl’encontre de notre
peuple entraînant un nombre de victimes qui adépassé cinq millions
et demi de personnes tout âge confondu, soitplus de la moitié des
habitants de l’Algérie sous l'occupationcoloniale. Il n’est que de
citer les enfumades du Dahra, «œuvre» del’armée d’invasion
française dans son action génocidaire contre lespopulations
algériennes. Ce crime barbare a été perpétré en juin1845 par le
général Pelissier, de triste renommée, qui, sur ordre dugénéral
Bugeaud, avait exterminé la tribu des Ouled Ryah, oùfemmes, enfants
et vieillards s'étaient réfugiés à l’intérieur desgrottes de
Nekmaria, à l’Est de Mostaganem, dans l'espoird'échapper aux
exactions du colonisateur. Précurseur des chambresà gaz utilisés
par les nazis, le sinistre général Pélissier obstrueratoutes les
issues de Ghar Frachih en entretenant des heures durantun immense
brasier. Plus de 1.000 personnes, avec leur bétail,vivront leur
nuit fatale, avant de périr, asphyxiés à l’intérieur desgrottes
transformées en immenses fours crématoires. La région duDahra, qui
s’étend de Mostaganem jusqu’aux monts du Zaccar, aconnu d’autres
crimes odieux, d’autres massacres en série, d’autresgénocides
perpétrés par l’armée coloniale française. La répressionsanglante
et sauvage de la colonisation abjecte demeurera unemarque d’infamie
collée au front du colonisateur. Comme l’a écrit le président
Abdelmadjid Tebboune, dans sonmessage adressé jeudi à la Nation à
l'occasion du 75e anniversairedes Massacres du 8 mai 1945, «ce sont
là des crimes commis contrel’humanité et contre les valeurs
civilisationnelles, car fondés sur lapurification ethnique ayant
pour objectif de remplacer lespopulations autochtones par des
apports de populationsétrangères. Des crimes qui visaient à
déraciner l’Algérien, à pillerses richesses et à effacer tout
fondement de sa personnalité». La résistance des Algériens n’a
cessé à aucun moment, depuis lepremier jour de l’invasion de
l’Algérie par les troupes françaises. Le8 mai 1945, le peuple
algérien est sorti pacifiquement pour exigerl’indépendance
nationale, l’armée française aidée par les milicesde colons
répondra par la répression sauvage. Les Algériens ontalors décidé
de reconquérir leur souveraineté par la voie de la luttearmée qui
sera déclenchée le 1er novembre 1954 et qui se terminerale 19 mars
1962 par la victoire concrétisée par la libération du payset le
départ de l’armée française du territoire algérien.
L. A.
Massacres du 8 Mai 1945 : Un crime parmi d’autres
-
Plusieurs plates-formes déjà exis-tantes ou nouvelles
émergentdans une nouvelle dynamique etorientent les consommateurs
deplus en plus vers le circuit de ladistribution en ligne. Jumia,
Ba-tolis, Hayla, Jeboo, Neqdilek, DzShop… ces applications
accélè-rent le rythme de leur activitéet tentent d’élargir leur
réseaude distribution à d’autres wi-layas que celles du centre
dupays. Egalement, agrandir et va-rier leur éventail de
produitsafin de fidéliser leur clientèle etattirer de nouveaux
acheteursen ciblant leurs centres d’intérêtet besoins du moment, en
l’ab-sence de commerce physique.D’autres applications VTC
spé-cialisées dans le transport en
l’occurrence Yassir, Tem Tem etCoursa dz se sont reconvertis àla
livraison à distance. Un ser-vice auquel ont adhéré
plusieurssurface commerciales pouracheminer leurs produits à
leurclientèle. Certes ces conceptsaident les consommateurs encette
période de confinement àacquérir leur besoin sans se dé-placer,
cependant, il est à noterqu’il reste beaucoup à faire pourmaîtriser
le e-commerce en Al-gérie. La gestion des réseaux dedistribution,
les modes de paie-ment en place et le respect desprotocoles de
service client de-meurent à la traîne. Le dévelop-pement du
e-paiement facilite-rait le travail de ces applicationset
remplacerait le cash, qui estl’un des moyens de paiementpréféré des
consommateurs al-gériens qui se méfient de l’effi-cacité des
différents terminauxde paiement (vouchers). Maisaussi, le manque de
structura-tion et d’un réseau animé et or-ganisé du commerce en
ligneimpactent les délais de livraisonet influencent sur les
compor-tements des clients de plus enplus exigeants. En dépit de
cesdysfonctionnements, ces plates-formes de vente en ligne
restentun moyen efficace et rapide decommercialisation
électronique,devenu un besoin indispensableen ces temps de crise où
les nou-velles technologies ont prouvé
plus que jamais leur nécessitéet efficacité dans la société
mo-derne. Néanmoins, depuis lapromulgation d’une loi régis-sant
cette activité, en 2018,le e-commerce connait uncertain rebond
soutenu parla volonté des startups quiinvestissent de plus en
plusce créneau et résistent auxdifficultés techniques duesaux
problèmes du débit et duData. Des contraintes que lesautorités
tentent de régler,notamment, en cette périodede crise sanitaire
afin de ré-duire le préjudice causé à lasphère commerciale. En
effet, la pandémie duCovid-19 a accéléré le pas-sage du commerce
physiqueà l'e-commerce et s'effectueà un rythme plus soutenuque
prévu.Certains commerces, notam-ment, d’alimentation ontconnu un
boom boosté par leconfinement tandis qued’autres commerces
stagnenten raison de la priorisationdes besoins par le
consom-mateur. Parallèlement à ces applica-tions de vente à
distance, plu-sieurs marques et magasinsde large consommation ou
di-vers ont adopté ce levier devente en ligne, en créant despages
dédiées à la vente à dis-tance de leur produit, sur les
réseaux sociaux, ciblant di-rectement leur clientèle
déjàabonnées à leurs pages. Unefaçon de réduire le préjudicecausé
par le Covid-19 surleurs activités.Notons que le développementdu
e-commerce et du e-paie-ment en Algérie ont été le che-val de
bataille des spécia-listes et experts du domaine,mais aussi des
entrepreneurset investisseurs qui ne ces-sent d’appeler à
révolutionnerle système de commercialisa-tion et de paiement en
Algé-rie, comme il se fait parailleurs dans le monde.Pour rappel,
récemment, leprésident de l'Association al-gérienne de protection
etd'orientation du consomma-teur et son environnement(Apoce),
Mustapha Zebdiavait insisté, mercredi dernier,sur l’impératif de
saisir laconjoncture actuelle marquéepar la crise sanitaire du
coro-navirus pour développer etgénéraliser le e-commerce etle
e-paiement afin de réduirel'impact économique de cettepandémie tant
pour les com-merçants, les consommateursque pour la croissance
éco-nomique nationale. Ainsi rat-traper le retard accusé en
Al-gérie en matière de e-com-merce et d’e-paiement.
Samira Takharboucht
actue l La NR 6757 – Dimanche 10 mai 20203Minimiser les dommages
causés par le Covid-19 aux commerçants
Nasri appelle à lapréparation des listes desouscripteurs
deslogements LPALe ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme etde la
Ville, Kamel Nasri a mis l'accent,jeudi, sur la nécessité de
préparer les listesdes souscripteurs aux Logementspromotionnels
aidés (LPA) et d'accélérer laréalisation des logements ruraux et
deslotissements sociaux, a indiqué uncommuniqué du ministère. «Lors
d'uneréunion d'évaluation en visioconférenceorganisée au siège du
ministère, leministre de l'Habitat a mis l'accent sur lanécessité
d'œuvrer avec les autoritéslocales afin de préparer les
listesnominatives de souscripteurs auxlogements LPA, en sus des
logementsruraux et des lotissements sociaux», aprécisé le
communiqué. Cette rencontre,ajoute la source, a regroupé le
secrétairegénéral du ministère, la chef de cabinet,l'inspecteur
général, les directeursgénéraux centraux et les
directeursd'établissements sous tutelle ainsi que lesdirecteurs
relevant du secteur dans leswilayas du Sud algérien (Adrar,
Béchar,Tamanrasset, Tindouf, Biskra, Laghouat,Ghardaïa, El-Oued,
Illizi et Ouargla). Aprèss'être incliné à la mémoire du directeur
del'Habitat de la wilaya de Béchar et avoirrappelé les mesures de
prévention pourfaire face au coronavirus, M. Nasri a appeléles
cadres du secteur à la nécessité definaliser les projets programmés
qui ont étésuspendus en raison de la pandémie, apoursuivi le
communiqué. Cette réunion aégalement constitué une occasion
poursuivre de près tous les programmes delogements dans ces
wilayas, notammentles programmes parachevés qui n'ont pasencore été
réceptionnés. En outre, il étaitquestion d'évaluer les programmes
quisont en cours de réalisation et de ceux quin'ont pas encore été
lancés. Pour ce qui estdes logements AADL (Agence nationale
del’amélioration et du développement dulogement), un exposé a été
présenté par leDirecteur général de l’agence AADL, sur sesprojets
dans chacune de ces wilayas, dontles travaux de réalisation
connaissent unavancement dans l’ensemble.Selon la même source, la
réunion aégalement abordé les projets dont lestravaux se sont
achevés, mais non encoreréceptionnés, étant non raccordés
auxréseaux d’électricité et de gaz. A ce titre, leministre a donné
des instructions sur lanécessité de coordonner avec la
sociétéSonelgaz, en vue de raccorder ces projetsaux réseaux
d’électricité et du gaz. De soncôté, le Directeur général de
l'Urbanisme,de l'Architecture et de la Construction, aprésenté un
exposé dans lequel il a abordéles obstacles rencontrés par ces
wilayas enmatière d’aménagement. Il a, à ce propos,formulé
plusieurs recommandations envue de lever ces obstacles, tout en
insistantsur l’intensification des sorties sur leterrain, des
agents habilités à travers leswilayas pour le contrôle des
constructionsnon autorisées et la régularisation desdossiers de la
Loi 08-15, estimés à 13.474dossiers répartis à travers les
wilayasprécitées (10 wilayas). Le même responsablea également
appelé à l’accélération del’adoption des outils de l’urbanisme en
vued’être en mesure d’aménager le foncierdestiné aux programmes de
logements etéquipements publics, à respecter le tissuurbain et le
cachet architectural de la régionoù sont implantés les logements,
ainsi qu’àla nécessité d’accélérer la cadence de laréalisation de
l’aménagement extérieur deslotissements publics et logements
publicsdans ces wilayas. Le directeur général deséquipements
publics a présenté, lors de laréunion, un compte-rendu
deséquipements publics, notamment ceuxdevant être livrés à la
prochaine rentréescolaire.
Agence
Souscription
Habitat
Révision de laConstitutionPlusieurs élémentspositifs dans
lamouture de l’avant-projetLe président du mouvementEl-Bina,
AbdelkaderBengrina a affirmé vendredique la mouture de
l’avant-projet de révision de laConstitution comprenait«plusieurs
élémentspositifs», saluant sasoumission au débat. Dansun post sur
sa pageFacebook, M. Bengrina aécrit que la mouture del’avant-projet
de laConstitution renfermait«plusieurs élémentspositifs», saluant
sasoumission au débat encette conjoncture, avantd'appeler à
«sonenrichissement jusqu'àaboutir à une Constitutionvéritable et
stable». «Il estinconcevable que la vies’arrête et
quel’accomplissement de l’Etatsoit limité à la pandémiedu
coronavirus», a-t-ilajouté. Insistant surl’impératif de
«satisfairerapidement lesrevendications du Hirak, àtravers
l’édification desinstitutions de la nouvelleAlgérie avec de
nouveauxtextes, de nouveauxmécanismes et unenouvelle base
degouvernance», M. Bengrinaa tenu à préciser que ledocument
distribué par laPrésidence de laRépublique est «unemouture et non
uneConstitution».
Agence
B R È V E
Le commerce électroniqueen Algérie commence àprendre son envol
profitantde la fermeture des com-merces physiques imposéepar les
autorités commemesure de sécurité et delutte contre la
propagationdu nouveau coronavirus.
Le e-commerce s’impose comme alternative à long terme
Depuis la décision prise der-nièrement par les autoritéslocales
de refermer à nou-veau les commerces à causede l’indiscipline des
clientset des commerçants qui nese sont pas conformés auxmesures de
sécurités impo-sées contre le Covid-19, lawilaya de Constantine et
deTipaza ont annoncé la me-sure du port obligatoire dumasque pour
les citoyens,particulièrement, pour lescommerçants et leurs
em-ployés. Toute personne en-freignant cette règle de sé-curité se
verra infliger uneamende allant de 10 000 à20 000 dinars. Cette
dé-marche s’ inscrit dans lalutte continue contre le nou-veau
coronavirus qui agagné du terrain dans cesdeux wilayas, notamment,
àConstantine considéréecomme le foyer de l’épidé-mie dans l’Est du
pays. Unemesure, également préconi-sée à Blida, l’épicentre
del’épidémie en Algérie, aprèssa sortie du confinementtotal.
D’autres wilayas sui-vront étant donné que c’estl’unique solution
disponibleactuellement pour éviter lacontamination, en l’absencede
vaccin, comme l’avait re-commandé dernièrement leministre de la
Santé. C’estégalement, l ’unique issue
pour habituer les gens àporter un masque à la fin dela période
du confinementfixée par l’Etat au 14 mai encours. Mais rien n’est
sûr.Cette date pourrait être pro-longée encore si le nombrede
contaminations et dedécès ne se stabiliserait pasd’ici cette date.
C’estd’ailleurs suite à la haussedu nombre de contamina-tions dans
leurs wilayas res-pectives que les walis deConstantine et de Tipaza
ontinstruit, jeudi dernier, dansdes communiqués publiéssur leurs
pages officielles fa-cebook, le port du masquepour leurs citoyens,
notam-ment, pour les commerçantset employeurs, sous peinede se voir
inf l iger uneamende. L’objectif est sur-tout de limiter le nombre
decontaminés, mais aussi ap-prendre aux citoyens à res-pecter les
mesures de sécu-rité pour préserver la santépublique.« Dans le
cadre des mesuresde prévention visant à limi-ter la propagation du
coro-navirus « Covid-19 » et à mo-bil iser les citoyens
pourcontribuer à l’effort nationalde prévention contre la
pro-pagation de cette épidémie,le wali de Constantine aadressé une
instructionpour imposer le port du
masque dans les magasins,les centres commerciaux etdans les
services adminis-tratifs. Toute personne quienfreint cette
obligation estpassible de sanctions admi-nistratives, notamment
despoursuites judiciaires, la fer-meture du magasin, ou uneamende
de 10 000 à 20 000dinars», a fait savoir la wi-laya de Constantine
dans uncommuniqué publié sur sapage Facebook. Une déci-sion
similaire a été prise, enparallèle, par le wali de Ti-paza qui a
annoncé le portobligatoire du masque et lerespect de la
distanciationsociale.Les citoyens peuvent ainsien raison de
l’indisponibilitédes masques sur le marchéporter des masques
alterna-tifs, comme l’avait préco-nisé Le ministre déléguéchargé de
l'Industrie phar-maceutique, le Dr. Lotfi Ben-bahmed, venant ainsi
soute-nir la recommandation duport obligatoire du maquepar le
ministre de la SantéAbderrahmane Benbouzidpar tous les citoyens
pourlutter efficacement contrecette pandémie qui a causéla
contamination de plus de5400 personnes dont 490décès.
Samira Takharboucht
Des walis ont pris des mesures restrictives contre le
Covid-19
Port obligatoire du masque, sous peine d’amende
-
Achaque fois que l’oncherche à augmenter leprix des carburants
se lè-vent les boucliers des mi-lieux rentiers se posant en
défenseurs des couches populairesmais qui, en réalité, obéissent
auxagendas énergétiques de leurs al-liances mondialisées. Prenons à
titred’exemple la dernière augmentationdes carburants qui
s’appliqua à partirde janvier 2018 et qui fit gagner à l’es-sence
normale 6.26 DA, au super 6.25DA, au sans plomb 6.29 DA, au
dieselun ridicule 2.64 DA, le GPL restant in-changé à un prix
imbattable de 9DA/litre. Les recettes attendues de ceréajustement
de prix étaient de 60 mil-liards de dinars dont une partie
devaitfinancer la maintenance des routesparmi les tonnes
d’explications avan-cées pour que les classes moyennessupérieures
consentent à la chicheappréciation des prix des carburants.Ces
précautions oratoires se dé-ployèrent dans un pays se
targuantd’être un champion planétaire de l’es-sence bradée,
générant à nos fron-tières une contrebande combattue àcoups de
millions de dollars d’effortssécuritaires, contre des
troupeauxd’ânes chargés de bidons de diesel. Ilest remarquable de
constater que leseul carburant qui nous expose à sonimportation, à
savoir le diesel est celuiqui, comme par enchantement, aconnu (en
dehors du GPL qui néces-site un kit de conversion), l’augmen-tation
la moins importante. On vou-drait accroître les flux de diesel à
l’im-portation que l’on ne s’y prendraitpas de meilleure manière.
Au profitde qui ?
Du rapport social inégal à l’énergieinternationaliséeIl est un
fait que la « diésélisation » denotre parc automobile fait suite à
cellede son alter ego français, en pointd’appui à la décision du
secteur duraffinage d’outre-mer, au milieu desannées 1970,
d’acquérir du pétrolelourd pour réduire sa facture énergé-tique et
donc d’orienter son industrieautomobile vers le diesel. De
nosjours, c’est le carburant le plusconsommé par les automobilistes
fran-çais… et algériens. Cette évolution nepeut se comprendre que
si on ne perdpas de vue le renoncement de la So-natrach aux
déploiements de sespropres avantages comparatifs, refletsdes
spécificités de son pétrole léger.L’Algérie n’a pas su protéger son
mar-ché automobile au profit de la distil-lation de son pétrole
Sahara Blend,adapté aux essences légères. C’est cerapport inégal à
la division interna-tionale de l’énergie qui agit directe-ment sur
la structure des subventionsimpactant la commercialisation de
noscarburants alors que d’autres Nationscomme celles des marchés
nord-amé-ricains ont opté pour les essencesdites « super ». Le
président HouariBoumediene en avait saisi les enjeuxtechnologiques
et internationauxalors que ses successeurs ont laisséfilé l’option
« diesel » en même tempsque celle du contrôle de l’énergie.Cela a
coïncidé avec les années 1980ou l’organisation de la Sonatrach
descadres patriotes d’une époque révo-lue, fut opportunément broyée
en en-tités de la défaite de l’amont à l’aval. Nous héritâmes d’un
système hy-bride ou nos raffineries adaptées ànotre pétrole léger
ne suffirent plus
aux besoins dévoyés d’un marché na-tional distordu par les
intérêts étroitsde milieux rentiers, prolongementsconsentants de
puissances mondia-lisées, spécialistes des commissionsaller-retour
du pétrole à l’exporta-tion, du diesel à l’importation,
desmanœuvres retardant le déploiementde notre pétrochimie des
moléculesde l’industrialisation. Nous souhai-tons dans la même
veine dénoncerles partisans de la voiture électriquequi s’agitent
ces derniers mois, auprofit de constructeurs automobilesfrançais,
cherchant à nous refaire lecoups d’une substitution douteusede
notre parc automobile, en dilapi-dation de nos ressources
énergé-tiques, non plus sur le pétrole maiscette fois sur le gaz
alimentant noscentrales électriques, au lieu d’uneoption GPL dont
nous avons tout àgagner. Comme par hasard, cette dernière
al-ternative de l’abondance rencontredes obstacles sciemment
dressés surle chemin infernal décidément pavéde bonnes intentions
de notre tran-sition énergétique. En effet, c’est le GPL qui
donnera uncoup d’arrêt définitif au diesel et parcontrecoup à
l’importation des vé-hicules diesel de faible motorisation,segment
de l’excellence de l’indus-trie automobile française…que cer-tains
cherchent à prolonger par l’op-tion de la petite voiture
électrique.Il est désormais clair aux yeux dulecteur sagace, qu’une
grande par-tie des rapports sociaux supérieursdu pays s’exprime à
travers lesnuances d’un mode de productionrentier en variation de
la division in-ternationale de l’énergie. Les inéga-lités qui en
découlent sont une ex-pression cristallisée de classes so-ciales
rentières, dont le rapport autravail est moins déterminant
pourl’accumulation des richesses qu’ellespoursuivent, que
l’imagination dontelles font preuve pour capter lesrentes
différentielles sur l’énergie etsur l’importation des matières
agri-coles, la première nourrissant lesdernières. Autrement dit les
classesdominantes font de leur commercel’énergie et la
redistribution des fluxmonétaires qui en procèdent, lesclasses
dominées s’essayant labo-
rieusement à l’économie de la valeurajoutée. Or cette dernière
ne peutêtre viable en l’état de désarticula-tion dans laquelle se
trouve la ma-chine économique mise en contextede dévoiement du
crédit éjectant sys-tématiquement les classes moyennesau profit des
cercles mafieux de la «bande ». Dès lors ne restent que
lessubventions alimentaires pour sur-vivre, levier redoutable du
contrôlesocial des dominés pour le comptedes rentiers dominants,
privilégiésde l’énergie et des secteurs qui luisont attachés.
Un renversement des alliances declasse encore très
fragileL’irruption juvénile du « Hirak béni »a rompu, dans un
pacifisme et unediscipline prometteuses, l’anneauénergétique
invisible de l’alliance deforce de la nomenklatura du pétroleet du
contrôle du commerce exté-rieur avec les classes moyennes
su-périeures, chargées pour le comptedes puissants de l’heure, du
qua-drillage de l’énergie, des finances,des esprits au vu d’une
informationde la coercition par l’argent et enfinde la sécurité au
sens large. On com-prend dès lors beaucoup mieux l’ac-tion du
Président Si AbdelmadjidTebboune lorsqu’il s’emploie à
re-structurer en priorité les domainesde l’énergie, des banques,
des médiaet de l’armée. En réalité, le Chef del’Etat ajuste comme
un tourneur deprécision le ferait avec une culasse àrénover, le
nouveau pacte de classesdu mouvement social en émergence,qui
donnera un taux de compressionsuffisant à l ’appareil d’Etat
pourmener des transformations impé-rieuses. Cette intelligence de
leadership re-trouvée ne signifie pas qu’à chaquecalage
indispensable au renverse-ment des ententes sociales en
coursd’élaboration ne se dressent des re-tards à l’allumage
provoqués par lespartisans de l’ordre ancien. Loin des’avouer
vaincus, ces derniers tententde noyer le moteur de la contesta-tion
populaire dans des itérationsénergétiques, bancaires,
information-nelles et militaires révolues commeen témoignèrent les
derniers évène-ments au sein des forces sécuritaires.
Il en est ainsi de la résistance des mi-lieux bancaires à la
finance islamiquequi n’est pas qu’idéologique. Elle dis-simule des
enjeux cruciaux sur lecontrôle du crédit au profit de la
no-menklatura et des classes moyennessupérieures laïques au
détriment declasses moyennes inférieures entre-preneuriales et de
la jeunesse inno-vante issues des milieux urbains isla-mistes. Sur
le plan international, elledessine le recul de
l’investissementfrançais au profit des capitaux moyen-orientaux,
asiatiques et musulmansautrement mieux dotés en réservesen cash
mobilisables pour le finance-ment immédiat de notre
transitionénergétique et économique. La réussite de « l’Algérie
nouvelle », ex-pression de sens profond empruntéeau Chef
d’Etat-Major Saïd Chanegriha,dépendra de deux facteurs d’une
im-portance vitale pour le succès de latransformation du « Hirak
béni » enune proposition économique, socialeet culturelle viable.
Il s’agit d’abordd’une politique du crédit bancaire ac-cessible à
l’avantage des classesmoyennes, industrieuses et inno-vantes aux
fins de donner au change-ment, des assises
socio-économiquesdéfinitives. Mais cet imprimatur nes’exprimera
dans toute son amplitudeque si elle est accompagnée d’une
di-rective fiscale modérée avec la nou-velle Algérie encore
fragile. Elle devraau contraire être très rigoureuse avecles
chasses-gardées des rentiers armésjusqu’aux dents de leurs
monopolesqu’il faudra contraindre à une partmaximale de marché ne
pouvant dé-passer 35% par exemple. Ensuite il estimpératif de
ciseler les reformes poli-tiques aussi bien constitutionnellesque
celles relatives aux lois électo-rales avec à l’esprit la
réhabilitation dela valeur travail, incarnation anthro-pologique
féconde du « Hirak béni »anti-rentier, courroie de transmissionde
revendications sociales, d’effi-ciences économiques et de
change-ments culturels, dont la mise en œuvres’exprime depuis le 12
décembre 2019.De ce point de vue, la pause imposéepar le Corona a
autorisé une matura-tion des consciences populaires vis-à-vis des
activités en général, préluded’un dialogue intense avec
l’Etat-Na-tional. S’ouvrira alors la planificationd’architectures
originales en construc-tion, de nos sécurités alimentaires bâ-ties
sur un contrat social rénové aux-quels nous consacrerons notre
pro-chain article. Mais cela ne pourra se faire en dehorsd’une
politique de contrainte énergé-tique, contrepartie à la libération
desdynamiques sociales des classesmoyennes, ni sans relations d’une
ap-proche différente des subventions ali-mentaires nécessaires au
même ni-veau d’intensité mais s’attachant ausoutien des matières
premières agri-coles et des couches populaires aulieu de celui
d’industriels. Il s’agira partout de promouvoir undialogue social,
politique, culturel au-tour de la production de richesses
na-tionales, en support intime d’un mou-vement démocratique
authentiqueenfin libéré du carcan de l’énergie àprix insignifiants,
outil sophistiqué del’oppression politique des classes po-pulaires
inventives par des classes do-minantes de la médiocratie et de la
fai-néantise pour qu’apparaisse une Algé-rie enfin maitresse de son
destin.
Brazi
Covid-19 télescope la crise finan-cière. Les rentiers algériens
repus deleur énergie à bon marché ne man-quent pas de claironner -
en guisede chantage aux ventres des classespopulaires - que
l’économie baséesur les subventions alimentairesn’est pas viable.
Bientôt s’ouvriraune période de guerre idéologique.Les
manipulateurs diront la néces-sité de lever le soutien aux
prixconsacré aux aliments de base maisde maintenir celui affecté à
l’éner-gie au prétexte de renforcer l’acti-vité. Pourtant
subvention alimen-taire et énergétique n’ont en com-mun que leur
dénomination. Ducôté de l’énergie, ce sont des rentesexternes en
décroissance de l’im-prévoyance des partisans de l’op-tion
pétrolière alors qu’au rayonalimentaire elles relèvent de
pro-ductions internes croissantes pourrattraper les besoins de
notre dé-mographie. Les premières sont auxmains des marchés
internationaux,
les secondes dépendent de nos or-ganisations souveraines. Le «
Hirakbéni » en brisant net l’alliance de lanomenklatura avec les
classesmoyennes supérieures a inter-rompu le cours antipopulaire
dela privatisation de l’Etat-National.Le Coronavirus a par ailleurs
ac-céléré la mise en œuvre des aspi-rations des couches moyennes
àla libération de leurs ambitionséconomiques en contrepartie
d’unrenchérissement à venir de l’éner-gie, conséquence directe d’un
mou-vement social de nature anti-ren-tière revendiquant le travail
(à nepas confondre avec l’emploi)comme un principe central.
Cettecristallisation sociale en formations’exprimera dans un
rapport ré-aménagé à la rente réorientantl’énergie, le crédit, les
reformesbancaires et une réflexion consti-tutionnelle pour bâtir
une démo-cratie populaire, authentiquementalgérienne.
Carcan énergétique, libération démocratiqueactue l La NR 6757 –
Dimanche 10 mai 20204
-
Le bilan mensuel établi par la Direction du commerce et des
prixde la wilaya d’Oum El Bouaghi fait ressortir que durant le
moisécoulé (avril 2020 ), plus de 1.609 sorties sur le terrain ont
étéeffectuées par les services de contrôle de la qualité et de la
ré-pression des fraudes et ceux du contrôle des pratiques
commer-ciales et anti-concurrentielles à travers toutes les
localités de lawilaya, et principalement dans les plus grands
centres d’agglomé-ration (Aïn Beïda, Aïn M’lila, Oum El Bouaghi,
Aïn Kercha, Mes-kiana et Aïn Fakroun).
La NR 6757 - Dimanche 10 mai 2020
5
Les participants à une conférence historique nationale
organiséejeudi à Sétif ont appelé à la création d’institutions de
recherchessur les crimes perpétrés par le colonialisme contre le
peuplealgérien.
(Photo > D. R)
Ouargla : les traditions ramadanesquescontrariées par le
confinement
Plusieurs coutumes et habitudes ramadanesques,
ressuscitéeschaque année au sein de la société Ouarglie, ont dues
être évitéescette année en raison du confinement imposé par les
mesurespréventives contre la propagation de la pandémie du
nouveauCoronavirus (Covid-19). (Photo > D. R.)
8 mai 1945 : appel à la création d’institutionsde recherche sur
les crimes du colonialisme
I N F O SE X P R E S S
Ces inter vent ionsont permis de ver-baliser 148 commer-çants
indélicats eninfraction à la loi ,dont 143 sont pour-su iv is en
just icepour risque alimen-taire, fraude fiscale,absence de
registrede commerce, etc.Les mêmes servicesont sa is i , lors
deleurs investigations,2.678,40 tonnes dedivers produits ali-menta
ires im-propres à laconsommat ion e tnon conformes aux
règ les d ’hygiène ,dont 585 ,9 k i lo -grammes de
viandesavariées d’une va-leur égale à 22 mil-l ions de
centimes.Dans un autre re -gistre, une amendereprésentant unesomme
de 8.450,00DA a été infligée auxcommerçants pournon-respect despr
ix rég lementés .Les inter vent ionsmenées durant lapériode allant
du 24mars au 30 avr i lont permis de dé -voiler les marchan-
dises sans factured’une va leur est i -mée à 72.134.208,55DA.
L’on s ignaleéga lement qu ’ i l aété décidé la ferme-ture de 3
locaux decommerce pour di-verses in fract ionsl iées pr inc ipa le
-ment au défaut defacturat ion , d ’hy -g iène , insa lubr i tédes
l ieux et ventede produi ts delarge consommationde qualité
douteuseou avariés.
A .Remache
7 milliards de centimes de défaut de facturation durant la 1re
semaine du mois sacré de Ramadhan
Oum El Bouaghi (DCP)
A Oran, le Ramadhan a été souvent syno-nyme de tournois de
football organisés dansles différents terrains de proximité de
laville. Cette année, mesures préventives obli-gent, le Covid-19 a
eu raison de ces ren-contres sportives, placées sous le signe dela
fraternité, de la convivialité et de la soli-darité. Ces tournois
disputés entre deséquipes de quartiers et auxquels se joi-gnaient
également d'anciens joueurs, y com-pris de célèbres noms de la
région et dufootball national, à l'image de Lakhdar Bel-loumi et
d'Ali Meçabih, pour ne citer queceux-là, manquent déjà aux férus de
la balleronde. Les soirées animées au niveau dustade d'«Omdurman»,
dans le quartier IbnSina (ex-Basti), du terrain de proximité
duquartier «Essalam», dans la commune deBir El-Djir, ou encore à
El-Othmania (ex-Ma-raval) et beaucoup d'autres stades et ter-rains,
sont devenues une tradition dans la ca-pitale de l'Ouest depuis
quelques années.L'occasion n'est pas seulement de s'adonnerà des
duels entre des équipes de quartierqu'une certaine rivalité
sportive oppose de-puis des années, mais aussi et surtout
decontribuer à procurer de la joie aux famillesnécessiteuses et
enfants issus de milieuxdéfavorisés. «Lors du Ramadhan passé
parexemple, nous avons réussi, en organisant
un tournoi au niveau du terrain de proximitéde Haï Essalem, à
collecter auprès deséquipes participantes une somme
d'argentconséquente qui a servi à acheter des vête-ments pour les
enfants de familles nécessi-teuses en vue de l'Aïd», raconte à
l’APS, Ya-cine, un jeune de 30 ans qui ne ratait aucunde ces
traditionnels tournois. Pour son co-équipier dans la même formation
du quar-tier «Essalem», Aïssa, «au-delà de la rivalitésportive,
c'est surtout ce désir d'aider les fa-milles nécessiteuses en
offrant des habitsneufs pour leurs enfants à l'approche de
chaque Aïd qui a, tout le temps, fait lecharme de ces
tournois».
Nostalgie et triste décorLes rencontres que le terrain de
proximitéde «Haï Essalem» abritait se déroulaient deuxheures avant
la rupture du jeûne et se pour-suivaient après la prière des
«Tarawih». Ellesattiraient tout le temps la grande foule, com-posée
de jeunes et de moins jeunes aussi.«Des stars du football oranais,
à l'image de Bel-loumi, Meçabih, Boukessassa, Belatoui et
plu-sieurs autres s'y produisaient pour l'occasion.
C'était toujours un plaisir de les voir évoluersur le terrain et
suivre leurs prouesses», se sou-vient pour sa part Yahia, un
supporter invétérédu MC Oran. Pour lui, ces tournois étaientune
aubaine pour se remémorer le bon vieuxtemps en suivant de près ses
anciens idoles,puisqu'il n'a plus remis les pieds au
stadeAhmed-Zabana, enceinte de domiciliation des«Hamraoua», depuis
que ces derniers «ontcessé de procurer de la joie à leur
galerie»,selon lui. En ces temps de confinement, undécor triste est
planté aussi au mini-complexede sport de proximité à «Haï
El-Othmania». Leslieux abritaient chaque mois sacré le chal-lenge
«Ramadhan-foot», un tournoi organisérégulièrement par l'association
«La Radieuse».Un véritable gala footballistique auquel des in-vités
de renom étaient conviés ces dernièresannées, tels que les
internationaux FaouziGhoulam, Riyad Mahrez, Rafik Djebbour etautre
Mourad Meghni. C'est la première foisd'ailleurs depuis plus d'une
décennie que lesorganisateurs de ce challenge se retrouventdans
l'obligation de l'annuler en raison de lasuspension de toutes les
activités sportives,culturelles et autres, dans le cadre des
me-sures préventives prises par les pouvoirs pu-blics pour la lutte
contre la propagation ducoronavirus.
Agence
Aïn Beïda (Oum El Bouaghi)
Mort par noyade d'unjeune homme dans uneretenue collinaireDurant
la journée de mardi dernier,(5/5/2020) à 11h35, un jeune hommeâgé
d’une trentaine d'années, nonidentifié a été découvert mort, suiteà
une noyade dans une retenuecollinaire à mechta Ouled
Tamrabet,relevant de la commune de AïnBeïda. Alertés, les éléments
de laProtection civile de Aïn Beïda, encompagnie des plongeurs de
l'unitéprincipale de Oum El Bouaghi sontintervenus et ont repêché
le cadavre,a-t-on appris auprès de la cellule decommunication de la
Protectioncivile de la wilaya de Oum ElBouaghi. La dépouille
mortelle a étéévacuée vers la morgue de l’hôpitalZerdani Salah de
Aïn Beïda poursubir une autopsie qui dévoilera lescauses exactes de
ce drame.
A.Remache
Tizi-Ouzou
Le ministère de laSolidarité accompagneles initiatives de
luttecontre le Covid-19Le ministère de la Solidariténationale de la
Famille et de laCondition féminine accompagneratoutes les
initiatives de la sociétécivile pour lutter contre lapropagation du
nouveau coronavirus(Covid-19), a affirmé jeudi, à Tizi-Ouzou, la
ministre Kaoutar Krikou.Mme Krikou, en visite de travail
etd'inspection dans la wilaya, apromis l’accompagnement et
lesoutien de son département auxporteurs de projets de production
demoyens de protection contre lecoronavirus, dans le cadre
l’Agencenationale de gestion du microcrédit(ANGEM) et tous ceux qui
participentactivement dans la lutte contre cettepandémie.
R.R
é c h o s
Le Coronavirus prive les Oranais de leurs traditionnels tournois
inter-quartiers
-
mondeLa NR 6757 – Dimanche 10 mai 2020
6
L'Unrwa réclame une aide d'urgence face au Covid-19
Palestine Méditerranée
L'Unrwa se bat depuis2018 pour compenser unarrêt de financement
desEtats-Unis qui étaientjusqu'alors le principaldonateur de
l'agence,chargée de gérer desécoles et de fournir uneaide médicale
à quelquecinq millions de réfugiéspalestiniens en Jordanie,au
Liban, en Syrie, enCisjordanie occupée etdans la bande de Ghaza.Si
le nombre de per-sonnes contaminées parle virus dans les
Terri-toires palestiniens estrelativement bas -envi-ron 350 dont
deux mortsen Cisjordanie et 20 àGhaza-, les consé-quences
socio-écono-miques et humanitairesy sont
particulièrementdésastreuses, estimel'Unrwa. Dans la bandede Gaza,
territoire den-
sément peuplé de deuxmillions d'habitants sousblocus israélien,
le tauxde chômage pourrait parexemple passer de 50%à 70%, selon
MatthiasSchmale, le responsablede l'agence dans l 'en-clave
palestinienne.L'agence a demandévendredi à ses dona-teurs une aide
excep-tionnelle de 93 millionsde dollars (environ 86millions
d'euros) pourrépondre aux effets dela crise sanitaire, aprèsavoir
réclamé mi-marsune première aide de 14millions de dollars (12,9mil
l ions d'euros)."L'agence traverse laplus grande crise finan-cière
de son histoire etle nouveau coronavirus
a un impact dévasta-teur", a indiqué Eliza-beth Campbell,
respon-sable de l'agence à Wa-shington, lors d'unpoint presse par
visio-conférence. "Si nousbaissons nos budgets,cela signifie
toucher àdes services de base etfermer des écoles etdes centres
médicaux",a prévenu Gwyn Lewis,responsable de l'Unrwaen
Cisjordanie, terri -toire occupé par Israël.Mme Campbell a faitétat
d'un "soutien sansprécédent et essentiel"de pays du Golfe.En 2018,
Washington aannoncé mettre f in àson aide financière an-nuelle de
300 millionsde dollars à l 'agence,
estimant qu'elle avaitfait son temps, 70 ansaprès le conflit
israélo-arabe et la créationd'Israël. Fin mars, desparlementaires
améri-cains ont adressé unelettre au secrétaired'Etat Mike
Pompeol'appelant à allouer da-vantage de fonds auxPalestiniens,
notam-ment à l'Unrwa.
R.I
Stigmatisation : Le chef de l’ONU s’insurgecontre «une avalanche
de haine»
,Le Haut-Commissariat del'ONU aux droits de l'Homme(HCDH) s'est
dit vendredi"profondément préoccupé"par des rapports selon
les-quels des pays refusent deporter assistance aux mi-grants qui
tentent de traver-ser la Méditerranée. Ces pra-tiques "mettent
clairementdes vies en danger", a dé-claré, au cours d'une
confé-rence de presse virtuelle, sonporte-parole, Rupert
Colville."Nous sommes profondé-ment inquiets face à des rap-ports
faisant état de refusd'assistance ou de rejets co-ordonnés de
bateaux de mi-grants en Méditerranée cen-trale, qui reste l'une des
voiesde migration les plus pé-rilleuses du monde", a-t-il dit.Plus
de 10.000 migrants onttenté de traverser la Médi-terranée l'an
dernier, et aumoins 1.200 y ont trouvé lamort, selon les chiffres
del'Organisation internationalepour les migrations (OIM).Depuis le
début de 2020, aumoins 250 migrants ont périainsi. D'après M.
Colville, desappels de détresse "sont res-tés sans réponse ou ont
étéignorés. Si cela est vrai, celaremet sérieusement encause
l'engagement des Etats
à sauver des vies et à res-pecter les droits humains".Il a
particulièrement regrettédes informations selon les-quelles "les
autorités mal-taises ont demandé à des na-vires de commerce de
re-pousser les embarcations demigrants vers la haute mer,au lieu de
leur porter assis-tance". Au cours du premiertrimestre, les départs
à partirde la Libye ont été multipliéspar quatre par rapport
auxtrois premiers mois de 2019,a-t-il assuré, ajoutant que
lesmigrants qui tentent cettetraversée ont le droit d'êtreprotégés,
en vertu du droitinternational. "Or, le 9 avril,l'Italie et Malte
ont décrétéque leurs ports étaient +non-sûrs+ pour les
débarque-ments à cause de la pandé-mie de Covid-19," a ajoutéM.
Colville. Depuis la ferme-ture de ces ports, au moinstrois
embarcations de mi-grants attendent de trouverun endroit pour les
faire dé-barquer, a-t-il poursuivi. Il atoutefois salué la
décisiondes autorités maltaises d'au-toriser le débarquementjeudi
d'un petit grouped'adultes, dont des femmesenceintes et des
enfants.
R.I
? La pandémie de Covid-19 génère «une avalanchede haine et de
xénophobie», a dénoncé hier dans uncommuniqué le chef de l'ONU,
Antonio Guterres, sansciter de pays ou d'individus et en appelant à
«uneaction résolue» pour y mettre fin.«On désigne des boucs
émissaires, on entretient lapeur. La haine de l'étranger se répand
sur internet etdans les rues. Les théories du complot à
caractèreantisémite prolifèrent et des musulmans sont
victimesd'attaques liées au Covid-19», ajoute-t-il.Selon lui, «des
migrants et des réfugiés ont étéaccusés de propager le virus et se
sont vus refuserl'accès aux soins médicaux», tandis que
«l'idéerépugnante que l'on pouvait sacrifier» lespersonnes âgées,
figurant parmi les plusvulnérables, «a commencé à se répandre».
«Desjournalistes, des lanceurs d'alerte, desprofessionnels de
santé, des travailleurshumanitaires et des défenseurs des droits
humainssont pris pour cible simplement parce qu'ils fontleur
métier», critique aussi le secrétaire général del'ONU. Il faut «une
action résolue pour mettre finaux discours de haine dans le monde
entier»,réclame Antonio Guterres, en demandantnotamment aux
enseignants «de s'intéresser à lamaîtrise des outils numériques»
par les jeunes —«un public captif»— et aux réseaux sociaux
«d'enfaire davantage contre les contenus racistes,misogynes ou
préjudiciables».
R.I
L'Agence de l'ONUpour les réfugiés pa-lestiniens (Unrwa) a
ré-clamé vendredi unenouvelle aide d'ur-gence de près de
100millions de dollarspour répondre auxconséquences
socio-économiques du nou-veau coronavirus, aumoment où
l'organisa-tion traverse la "pirecrise financière de
sonhistoire".
L'ONU se dit préoccupée par le manqued'assistance aux
migrants
n n L’Unrwa traverse la pire crise de son histoire. (Photo :
D.R).
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0251
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-
C ette démarche est la voie qu’ilfaut entreprendre pour que
lesystème de l’enseignement su-périeur algérien puisse se
réin-venter et se propulser davantage et occu-per les meilleures
places. Atteindre cesobjectifs, impose en premier lieu
l’amélio-ration et le renforcement de ses potentia-lités et de ses
capacités de formation etde recherche. La force, la qualité et
l’ex-cellence de ces deux composantes, impli-quent la mise en place
de dispositifs et ac-tions qui lui donnent les moyens et le
reculpour :- Décliner dans les trois cycles universi-taires, une
offre de formation transdisci-plinaire, professionnalisante, qui
répondaux exigences des nouveaux métiers etpromotrice de la culture
entrepreneuriale,- Instaurer une véritable révolution péda-gogique
qui s’appuie sur les technologiesdu numérique et l’enseignement par
projet,avec la redéfinition du rôle de
l’enseignantchercheurs,-Promouvoir une recherche qui soutientla
formation, qui sert l’économie par lacréation de startups, et qui
devient unevéritable source de financement pour
l’uni-versité.-Investir dans la formation de la ressourcehumaine
universitaire, pour que l’univer-sité puisse participer activement
à laconstruction de l’économie du savoir,- Imaginer des approches
institution-nelles, permettant à l’université deconstruire des
relations, des rapproche-ments et des ouvertures avec son
envi-ronnement socio-économique et interna-tional,-Rendre la
formation tout au long de la vieune préoccupation majeure au même
titreque la formation initiale,
- Établir les règles et les fondements de lapromotion de la
culture de l’évaluation,de l’éthique, de la rigueur, du mérite et
duvivre ensemble au sein de la communautéuniversitaire, en
consacrant à l’assurancequalité une place particulière pour
qu’ellesoit un véritable système d’évaluation in-terne et
externe,-Institutionnaliser la gouvernance straté-gique de
l’université par l’instauration duprojet d’établissement,- Faire du
numérique le facteur d’innovationpédagogique (Formation à distance
et descontenus en ligne9) et un support de trans-formation de nos
universités dans les do-maines de la recherche, de la
gouvernance,de la communication et de la médiation9,-Assumer un
rôle citoyen, par sa partici-pation et son implication effectives
au dé-veloppement des principes de la transitionécologique et
énergétique de notre pays.Ces différents aspects, définissant les
futurschantiers et actions à mener, vont sansaucun doute provoquer
les changementsen cours et à venir. Ils constituent aussi,une
source de réflexions et des pistes detravail qui pourraient
mobiliser des débatset des propositions autour du renforce-ment des
acquis de l’université algérienneet de la préparation des
perspectives deson évolution. Questions que j’ai essayéd’aborder à
travers cette contribution, surle LMD et son évolution, la relation
entrela formation et la recherche, la relation del’université avec
son environnement socio-économique et international,
l’enseigne-ment de la culture entrepreneuriale, la gou-vernance
stratégique et l’instauration duprojet d’établissement, ainsi que
la pro-jection de l’université demain.
I-L’université à l’ère du LMD : Ce quel’on doit savoir, et ce
que l’on doit faire.Depuis, la mise en place du système LMD,en
2004, dans les universités Algériennesune importante dynamique a
été préconi-sée pour accompagner cette réforme del’Enseignement
Supérieur. Plusieurs opé-rations ont été menées sur le terrain
poursoutenir et renforcer les capacités de nosuniversités pour
mettre en œuvre cetteréforme, et faire face aux exigences de
cenouveau système. Les opérations d’ac-compagnement sont d’ordre
réglementaire,institutionnel, structurel, de formations,
de recherche scientifique et d’équipe-ments, appuyées par des
programmesd’échange et de partage d’expériencesavec les
institutions internationales. Lesobjectifs assignés cet
accompagnementde la réforme, est de répondre à ses be-soins
spécifiques, qui sont l’améliorationde la formation universitaire,
la réussiteestudiantine, et l’installation d’un
dispositifd’orientation et d’insertion professionnelledes
étudiants.Ce nouveau contexte universitaire lié àl’installation
progressive du système LMD,a vu naître sur le terrain,
l’application deplusieurs pratiques et d’initiatives pourpermettre
à l’université d’être interactiveet en synergie avec son
environnementsocio-économique et international. Biensûr ce contexte
a fait apparaitre des pion-niers, des réfractaires, des ambitions,
desperspectives, des réticences, des idéaux,des expériences,
générant ainsi de la ré-flexion, des débats, des arguments et
dessolutions.En plus de ce grand changement au seinde l’Université
algérienne, il y a lieu de si-gnaler aussi, qu’elle s’est vue
traverséepar plusieurs transformations majeuresl’obligeant à faire
évoluer ses missions,ses stratégies, ses objectifs et sa
vision.Parmi les transformations qui affectent au-jourd’hui
l’Université Algérienne c’est cettemassification galopante
enregistrée d’an-née en année. Elle est bien sûr le fruit dela
démocratisation de l’enseignement Su-périeur, un choix politique
national visantla réussite sociale par les études. A ce sujet on
compte aujourd’hui dans lesrangs de nos universités plus de 1,5
mil-lions d’étudiants. Ce sont des effectifs enhausse depuis plus
d’une dizaine d’annéesavec chaque année un afflux de plus300.000
nouveaux bacheliers qu’il s’agitde conduire à un diplôme. Une
situation qui exige d’engager desmoyens et génère en même temps
descharges considérables.Cette augmentation des effectifs des
étu-diants, peut-on la considérer comme unemalédiction, ou une
bénédiction, commeune chance ou une menace pour l’Univer-sité
Algérienne ?La question qu’on peut se poser aujour-d’hui serait
comment procéder pour fairede ces étudiants de vrais talents, de
véri-
tables champions et des citoyens repré-sentant un capital humain
qu’on pourraitmobiliser pour construire une société richepar le
savoir. Devant ce constat lié à lamassification, on assiste aussi à
une autretransformation qui touche l’université demanière générale,
dont l’université Algé-rienne, n’est pas à l’abri, c’est le
progrèsenregistré dans la production des connais-sances (la
révolution industrielle de laconnaissance), qui impose à
l’université,parmi une telle production, quelle connais-sance
indispensable doit-elle transmettre?Sachant qu’aujourd’hui qu’on
peut accéderà la connaissance et au savoir par le biaisd’autres
voies qui ne sont pas convention-nelles, qui sont le produit de la
révolutiondu numérique. Dans ce sens on note quela plupart, sinon
la totalité des connais-sances sont à notre porté par un
simpleclic. Cette évolution liée à la révolution in-dustrielle de
la connaissance et de la ré-volution du numérique, a enlevé à
l’uni-versité ce privilège historique d’être letemple du savoir.
Alors quel rôle doit-ellejouer aujourd’hui? Si ce n’est qu’un
rôlede régulation de la transmission du savoir.Alors, l’université
est appelée de nos joursà assumer un autre rôle. Elle doit
au-delàdes savoirs qu’elle enseigne, transmettredes savoirs faire.
Une autre façon de rem-plir sa mission surtout depuis l’avènementdu
LMD. Une mission qui repose sur le dé-veloppement de la culture de
la réussiteprofessionnelle de l’étudiant, qui peut êtredéclinée à
travers des dispositifs et desprogrammes de formations dédiés à
l’orien-tation et l’insertion professionnelle des di-plômés. De
même, elle nécessite la forma-tion et l’engagement des enseignants,
avecla mise en place de structures et organesappropriés. Cet aspect
doit être introduitdans les cursus des formations et les acti-vités
d’enseignement en prenant en considé-ration les besoins du monde du
travail. Dansce volet, beaucoup d’établissements univer-sitaires
s’attachent à mettre en place l’approchepar compétences dans la
construction del’offre de formation licence et master,
enprivilégiant aussi, l’aspect professionnali-sation de ces
formations. L’approche parcompétence, s’est traduite par
l’émergenced’une nouvelle génération de formationslicences, qui
sont conçues dans le cadredes programmes de coopération euro-péenne
(PAPS-ESRS, COFFEE et les ISTA).D’autres formations ont vu le jour
en inté-grant aussi le référentiel de la nomencla-ture Algériennes
des métiers (NAME). Demême, dans le cadre de cette
dynamiqued’innovation dans la construction de l’offrede formation,
il y a eu une importante ac-tion qui l’a précédé, qui est celle de
la miseen conformité et de l’harmonisation deslicences et masters
et la redéfinition desdomaines disciplinaires. Ces grands
chan-tiers visent à rendre les formations uni-versitaires plus
lisibles, notamment pourles entreprises et le monde du travail,
enleur conférant des atouts à forte employabilité.La généralisation
de cette démarche, exigedes établissements universitaires à
s’appro-prier des modalités et de la démarche de l’ap-proche par
compétence, qui constitue le soclesur lequel on peut construire la
culture dusavoir-faire des étudiants.
(A suivre)A.DJ
débatLa NR 6757 – Dimanche 10 mai 2020
7
« L’universite ́ n’est pas un monde clos, elle doit et̂re
sensible a ̀ l’évolution du monde, à l’évolution du monde des
connaissances et aux exigences toujours renouveleés de laformation
et de la recherche. »
L’université algérienne, entre le renforcement de ses acquis et
la pré�paration des perspectives de son évolution
Eléments de réflexion
Par Abdelhamid Djekoun
Préambule :L’université algérienne a at-teint aujourd’hui des
dimen-sions très importantes entermes de nombre d’établisse-ments
universitaires (108), ennombre d’unités et de labora-toires de
recherche (1500), ennombre d’enseignants-cher-cheurs (63.647), en
nombred’étudiantes et étudiants (1 700000) et en nombre d’offres
deformations universitaires dansles trois cycles (L=2789,M=3742,
D=2032). Une situa-tion qui mérite amplementune évaluation et une
analysecritique, lui permettant de dé-finir une nouvelle
dynamiqueet une nouvelle vision, pourqu’elle soit au
rendez-vousavec les grands enjeux du21ème siècle.
-
Tout d'abord, il y alieu de préciserque l ’EPE/SPA Di-vindus-ZI
est uneentreprise publique
économique, chargée de lagestion et de l’entretien desréseaux et
des espaces com-muns des zones industrielleset zones d’activités,
crééespar les pouvoirs publics en2017, en remplacement desquatre
(4) sociétés de parti-cipation de l ’Etat, et l ’ab-sorption des
ex-sociétés degestions immobilière (ex-SGI).Les unités de gestion
deszones industrielles ont la vo-cation de gestionnaire deszones
industrielles et deszones d'activité et ne sont pasdes
promoteurs.Il est à rappeler que ces es-paces ont été créés par
lespouvoirs publics pour l’im-plantation des projets indus-triels,
dans le cadre du déve-loppement économique ré-gional et local. Ces
assiettesfoncières qui ont fait l’objetd’attributions dans le
cadrede dispositif de cession à desprix symboliques pour la
réa-
lisation des investissements,conformément aux cahiersdes charges
définissant lesdroits et obligations des por-teurs de projets.Dans
des zones d’activités dela wilaya de Boumerdès, cer-tains
opérateurs économiquesse sont arrogés le droit deprocéder au
changement del'activité industrielle initiale-ment prévue dans le
cahierdes charges par des activitésà vocation non
industrielle,pénalisant l’investissementproductif et rendant
difficile lamission dévolue à l'Unité degestion des zones. Les
fac-tures transmises aux opéra-teurs économiques implantés
au sein de ces zones d’activi-tés sont des redevances
obli-gatoires, au titre de l’implan-tation des investisseurs au
ni-veau de ces espaces et ce,conformément aux disposi-tions du
décret exécutif n° 84-55 du 3 mars 1984, ellesconcernent les
quotes- partsrelatives à l’administrationdes zones industrielles
etzones d’activités, à l'entretienet la réfection de la voirie
etréseaux divers (assainisse-ment, éclairage, etc.).Par ailleurs,
les modalités decalculs des quotes-parts departicipation des
opérateurséconomiques sont établies auprorata des superficies
occu-pées par les investisseurs, etce conformément à la
règle-mentation en vigueur, notam-ment l’article 08 du décret
citéen supra. Il importe de signa-ler que les ressources
finan-cières de l'Unité de gestiondes zones de Boumerdès sontissues
exclusivement de cesquotes-parts, cette unité estconfrontée depuis
sa créationà des contraintes liées au re-couvrement des créances
dé-tenues sur les opérateurs éco-nomiques qui refusent de
s'ac-quitter de leurs obligations,rendant impossible la
concré-tisation du plan d’action liéaux opérations de
réhabilita-tions des divers réseaux et laprise en charge des
doléancesdes opérateurs, à défaut detrésorerie. Par ailleurs,
l’auteur de l’ar-ticle en question, en l’occur-rence M. Djouab
Kouider, estbénéficiaire d’une assiette fon-cière d’une superficie
de 2.116m2 au niveau de la zone d’ac-tivités de Bordj Menaïel, où
ilest redevable envers l’Unitéde gestion des zones Indus-trielles
et zones d’activitésde Boumerdès, d ’unecréance globale d’un
mon-tant de 1.838.773,16 DA al-
lant de la période de 2005 au31 mars 2020.Ce dernier, au grand
méprisde la lo i , s 'est accordé ledroit également deconstruire
une bât isse àusage d’habitation au seinmême de cette assiette
fon-cière, destinée initialementpour la réalisation d’une ac-t iv i
té industr ie l le produc-tive.Il est utile de préciser quel’Unité
de Boumerdès, issuede la transformat ion jur i -dique des ex-EGZI
et par lasuite ex-SGI, qui gère huit (8)zones d’activités d’une
su-perficie globale de 55 hec-tares , enregistre dans seslivres une
créance globale de209 MDA détenus sur les opé-rateurs économiques
im-plantés, que ces derniers re-fusent de payer, lequel mon-tant
devrai t f inancerl’entretien des réseaux com-muns de ces
zones.Toutefois, il est indiqué quela zone industrielle de
Lar-baatache citée par l’auteurde l ’ar t ic le comme étantgérée
par l’unité de Boumer-dès, est une zone industrielleen cours de
viabilisation etne figure nullements dans lepotentiel
d’exploitation del’EPE/SPA Divindus-ZI. En conclusion, l’EPE/SPA
Di-vindus-ZI a toujours privilé-g ié le dialogue régul ier
etpermanent avec les opéra-teurs économiques, considé-rés comme des
partenairesdu gestionnaire des zones,néanmoins les créances
cu-mulées depuis plusieurs an-nées, en dépit des multiplesactions
amiables engagéespour la régularisation de lasituation, forcent
l’unité deBoumerdès de recourir auxvoies légales pour préserverles
droits de l’Etat actionnaireenvers ces investisseurs.
C. P.
L’EPE/SPA, filiale du Groupe Industries locales Divindus
TissemsiltSolidarité et entraidemarquent le mois deRamadhanUn
esprit de solidarité et d'entraiderègne depuis le début du
moissacré de ramadhan sur la ville deTissemsilt, où citoyens et
acteurs dela société civile ne lésinent pas surles moyens pour
venir en aide auxnécessiteux et aux personnesvulnérables, d'autant
que cettepériode est marquée par une crisesanitaire provoquée par
le nouveaucoronavirus (Covid-19).Cet élan de solidarité
estfavorablement accueilli par denombreux citoyens, qui ont
déclaréà l'APS apprécier ce genred'initiatives, faisant état de
leurentière disponibilité à y prendrepart. Le mois sacré du
Ramadhan aété une occasion pour denombreux tissemsiltis de
redoublerde gestes de partage et de soutienau profit des catégories
vulnérables,particulièrement celles habitant desquartiers
populaires, lesagglomérations rurales ou encoreles zones d'ombre,
les pluséprouvés par cette situation difficileliée au Covid-19.
Dans cet esprit, ElHadj Mohamed, propriétaire d'uneexploitation
agricole, n'a pas hésitéà approvisionner trois restaurantsdu
chef-lieu de wilaya en produitsalimentaires pour préparer desrepas
chauds, dont il assure lui-même la distribution auxnécessiteux et
familles vulnérables.Le donateur n'a pas manqué derelever que ces
valeurs de solidaritéet d'entraide sont ancrées dans lasociété
algérienne. Pour sa part, M.Abderrahmane, propriétaire
d'uneentreprise de productiond'aliments de volaille dans lacommune
de Tissemsilt, n'a pashésiter depuis le début de ce moisde piété à
donner de son temps etde son argent.
R.R
I N F OE X P R E S S
régionsLa NR 6757 - Dimanche 10 mai 2020
8
Mise au point
Aménagement d’un centre de confinement de 60 lits
En vertu de loi relative à l’in-formation, nous avons l’hon-neur
de vous demander debien vouloir insérer dans voscolonnes la
présente préci-sion. Suite à l’article parudans votre quotidien en
datedu 6 mai 2020 intitulé « Bou-merdès, que faut-il faire ?
»,l’entreprise EPE/SPA Divin-dus zones industrielles (fi-liale du
Groupe Industrieslocales Divindus), et en vued’éclairer les
lecteurs et delever les ambigüités, tient àapporter les précisions
sui-vantes.
Dans le cadre des dispositionsde prévention décidées par
lacellule de crise et d’interven-tion installée au cabinet du
walien vue de prendre en chargeles cas suspects de Covid-19,dans le
cas d’une augmentationde leurs nombres, un nouveaucentre de
confinement de 60lits a été aménagé au niveau del’hôtel d’El Ouldja
de la com-mune d’El Matmar, dans la wi-laya de Relizane, a-t-on
apprisauprès des services de la wi-laya. Selon la même source,
ladécision a été prise par le waliNacera Brahmi. Le centre dis-pose
de tous les moyens né-cessaires pour prendre encharge les cas
suspects d’in-fection par le nouveau corona-virus, a-t- on indiqué,
précisantque le centre a été inspecté cejeudi par le chef de
l’exécutiflocal qui avait salué les effortsdéployés par
l’administrationdudit hôtel pour l’opérationd’aménagement. La
situationsanitaire dans la wilaya est
«maîtrisée à cette heure», ontassuré les mêmes services,
enajoutant que l’aménagement del’hôtel d’El Ouldja est «une me-sure
de précaution nécessairepour se préparer à un éventuelaccroissement
des cas d’infec-tion». La wilaya de Relizane, àenregistré à ce
jours, pas moinsde 35 cas suspectées d’infec-tion par le Covid-19,
dont deuxdécès et quinze personnes ont
quittés les centres de confine-ment Mohamed Boudiaf et
celuid’Ahmed Francis de OuedRhiou après avoir été guéris.Depuis le
21 mars dernier, cescentres ont reçu 500 personnessuspectées
d’infection par leCovid-19 dont la majorité ve-nues de l’étranger,
ou sont desproches de personnes atteintesdu Covid-19.
N.Malik
Relizane
-
«L es affaires du foncier, les dé-tournements, les
malversa-tions, les passations de mar-chés publics dans des
condi-tions suspectes… La liste est longue pourénumérer les actions
douteuses dont sesont rendus coupables plus de 200 DEC (lesdélégués
exécutifs communaux, qui ontremplacé les maires). Une véritable
héca-tombe d’après les résultats, mais aussiune véritable mafia qui
s’est constituéeautour de ces dirigeants véreux de
notreadministration locale… La décennie des an-nées 90 a été donc
pour un certain nombrel’époque des «bonnes affaires» et les
res-ponsables locaux se sont distingués, toutau long de leur règne,
par une gestion ca-tastrophique du domaine public…Ceux-là,
naviguant dans un climat d’insécurité eten l’absence de l’État,
occupé par la lutteantiterroriste, ont transformé les com-munes en
de véritables agences immobi-lières, faisant profiter parents,
proches etconnaissances…Plusieurs scandales et af-faires de gros
sous liés directement au fon-cier ont éclaté au grand jour et ne
cessentde défrayer la chronique. Plusieurs res-ponsables communaux
ont été incarcé-rés, relevés de leurs fonctions, ou mis
souscontrôle judiciaire pour avoir été au centrede grandes affaires
de détournement de de-niers publics, d’abus de pouvoir et de
mal-versations». Quel tableau de chasse !! Un groupe de
spectateurs, cette fois-ci, ré-agit. Assis au bon milieu de la
salle, il inter-rompt l’artiste, toujours dans l’intention desavoir
plus. Il lui demande :-Et l’insécurité ? A qui a-t-elle profité
?L’artiste reprend son explication et répondd’abord aux
intervenants : Vous avez raison, l’on peut se poser laquestion
suivante : à qui profite l’insécurité? En effet, il s’est produit
une grande mu-tation dans le pays à l’abri du couvre-feuet de la
sirène d’ambulance. La preuve,l’irruption de «comètes» et de
«niches ju-teuses» dans notre champ de vision n’apas fait broncher
nos sourcils…Ces gensqui sont à la tête de ces grandes sociétésont
dû voler, «mais l’essentiel n’est plus làdans un pays qui tente de
s’extirper de lamalédiction de la violence». «Dans le juge-ment
populaire, écrivait un journaliste, laligne de partage morale s’est
déplacée enquelques années. Elle ne passe plus entrechampions du
détournement et industrielsméritants, mais entre ceux qui créent
del’activité dans un pays qui vacille et ceuxqui font fuir leur
argent à l’étranger. Puisquetout le monde avance par la «tchipa»
ougrâce à elle, faisons au moins une place à
ceux qui «redistribuent» leur argent ici»… Quelle évolution dans
nos «mœurs», aprèsces «bonnes manières» qui nous ont été
en-seignées par ce credo égalitariste de la Ré-volution algérienne
! Le sage intervient, sans se formaliser, etlance d’une voix
insurgée, oubliant peut-être qu’il a commencé par jouer un rôle
derégulateur. Cette dernière intervention luisort des entrailles.
On la sent, parce qu’ellevient comme une bouffée de chaleur
pourremettre, encore une fois, sur le tapis, lesujet de la
corruption. - Et la «tchipa», ce mot magique que vousvenez de
prononcer ? Que dites-vous decette pratique qui est en train de
s’érigeren système, en école ?Les jeunes le suivent et, en une
phrasecourte mais incisive, résument toute leurinquiétude pour
cette situation grave queconnaît le pays.- La situation est
graaaave ! La situation estgraaaave !! Rien ne va plus dans le pays
desgueux ! Rien ne va plus dans la «Tchipazie»,le pays de la
«tchipa» ! Rien ne va plusdans le pays des passe-droits!Ayant
entendu la «tchipa», un terme bienrépandu dans notre société, un
spectateurse lève, les bras en l’air, la tête haute, lescheveux
ébouriffés, les yeux écarquillés. Ilse lève machinalement comme mû
par desconvulsions parce que ce terme réveille enlui ce sentiment
de dégoût. Il semble sor-tir d’un cimetière, avec sa pâleur et sa
min-ceur. On a l’impression qu’il n’a pas mangédepuis bien
longtemps. Il veut s’exprimer.Il veut s’extérioriser. Il veut crier
son écœu-rement. Il veut montrer son aversion àcette faune de
malotrus qui s’exerce aumétier de la fraude et de la canaillerie.
Il de-mande le silence. Il s’excuse auprès del’artiste qu’il
compare à un chef d’orchestreet, d’une voix pantelante, commence
satirade:- Je vous remercie beaucoup de m’avoirdonné cette chance
pour déverser – j’allais
dire pour vomir – ce que j’ai dans mes en-trailles. Oui, pour
vomir, parce que danscette salle ce n’est rien de roter, de
péter,il nous faut cracher, en pleine figure decertains, ce que
nous avons dans le cœur.Vous nous avez donné cette occasion, dèsle
début de votre plaidoyer, et ce n’est pastous les jours que l’on
peut se permettrede pareilles incursions dans les pâturagesbien
gardés de la «démocratie», la nôtre,celle qui nous sépare de
l’autre, la plussimple, la véritable, la juste, qui ne
s’embar-rasse d’aucun complexe et qui est fondéesur des principes
immuables de respect ducitoyen et des lois. Vous parlez de
corruption, de vol, de ra-pine…soit ! Mais qui est à l’origine ?
Lepauvre fonctionnaire, d’abord, ce petitagent engagé de son plein
gré dans la ba-taille du développement et qui ne peutjoindre les
deux bouts, faute de moyens,pardon, à cause d’un salaire minable ?
Cepauvre éboueur qui n’arrive même pas às’acheter du bon savon pour
laver lagraisse des restes copieux de ces famillescomblées des
hauteurs de la capitale, cesfamilles dont on ne leur connaît aucune
ori-gine aristocratique, mais qui sont richespar on ne sait quel
moyen ? Le salarié dela société des chemins de fer qui passeson
temps à compter les heures de retardplutôt que ces trains qui
arrivent à desmoments où l’on s’attend le moins ? Ou legardien de
la résidence du Président Direc-teur Général de cette société qui
ne produitrien, qui a des pléthores de cadres supé-rieurs et de
hauts fonctionnaires, qui dé-pense beaucoup d’argent dans le
cadredes missions bidons, et qui est constam-ment sous perfusion,
pour ne pas mourirde sa belle mort ? La corruption, le vol, les
passe-droits sontdu ressort de la «haute noblesse». Ils sontdes
métiers cotés en bourse, puisque l’ac-cession à ce corps d’élites
exige des di-plômes autrement plus élaborés. L’agilité,
la souplesse, la malléabilité et l’obéissancesont des critères
de choix, pour accéder àces diplômes, mieux appréciés que
lesdoctorats en sciences nucléaires ou endroit international. Les
détenteurs de cesqualités recherchées ont fait des étudesdans des
écoles supérieures, où bac moinsdix et exigé, et où l’honnêteté, la
probité etdisons-le, tout de go, la propreté, n’ontpas droit de
cité. Ces qualités sont banniesà jamais par un monde qui recherche
legain facile et monnaye sa notoriété parses «sonnantes et
trébuchantes» et par ses«bunkers» grossièrement édifiés d’où
dé-goulinent les eaux usées de salles de bain,mal conçues,
«baroquement» décorées etmal utilisées, parce que leurs
propriétaires,des « rurbains », sont habitués à faire trem-pette
dans l’oued ou le ruisseau qui passeà côté. Et l’artiste, tout seul
dans la pénombre dela salle, répète à voix basse, laissant
lespectateur gesticuler tout seul : Ah, que s’est bien de rêver !
Dans cette si-tuation, personne ne peut arrêter per-sonne. On peut
même dire ce que l’onveut, quand on veut, et dans le style quel’on
veut. On peut délirer à sa manière, onpeut aller au fond des choses
pour dire ceque l’on ne peut dire lorsqu’on est éveillé.Parce que
tout simplement l’on devientcourageux…, téméraire. Et c’est
alorsque l’imagination fait le reste. C’est exac-tement comme dans
ces films américainsoù on dénonce tout le monde, où on in-sulte
tout le monde, mais on se garde dese mettre au devant, comme ce
boxeurqui, naïvement, descend la garde. Nousrépétons cette fameuse
recommandation: «Toute ressemblance avec des person-nages…etc,
etc». Ceci dit, continuons notrerêve. Revenons au théâtre et voyons
cequi se trame, dans cet espace qui sembleêtre «le tribunal de la
conscience collec-tive»…
Ne m’en voulez pas, le rêve est gratuit
culture La NR 6757 - Dimanche 10 mai 202012
Préambule Peut-on dire que ce que j’écris dans ce texte est une
véritable pièce de théâtre, classique, selon les normes requises
dans ce genrede littérature ? Le lecteur sera seul juge. En tout
cas, si elle n’en est pas une, j’aurai le mérite d’avoir essayé.
Mon intention est deprésenter quelque chose qui se tient, sur le
plan du contenu, c’est-à-dire du message que je veux transmettre.
Mon autre intentionest de présenter quelque chose qui arrive à ce
même lecteur dans un style accessible, facile à parcourir, afin
qu’il ne puisses’embarrasser de trop d’élocutions pour lesquelles
il lui faudrait trimballer une encyclopédie de langue et de
grammaire, pour encomprendre le sens et la dimension de cette
tragédie qui se joue, hélas, sous nos yeux. Ce serait, de ma part,
une marque d’égoïsmeet une manifestation de pédanterie, que je ne
devrais jamais afficher, eu égard à ce que je souhaite léguer à la
jeunesse, surtout.
(suite en page )
Par Kamel Bouchama (auteur)
-
culture La NR 6757 - Dimanche 10 mai 202013Ensuite il se reprend
et coupe la parole auspectateur, comme s’il savait déjà où
ilvoulait en venir. «Je connais tout cela», luidit-il. Ensuite, il
s’approche de lui, le fixedans les yeux et, tout en lui
expliquantqu’il est là, dans ce théâtre pour exprimerces mauvais
comportements, lui recom-mande de ne plus s’allonger dans une
in-cartade pareille. «L’artiste est là !» lui laisse-t-il entendre.
Et cet artiste est payé pourdire aux spectateurs ce que les autres
doi-vent comprendre et, à la limite, répéterdehors, fidèlement, ce
qu’ils ont appris dece magnifique réquisitoire… Après cette
re-marque, il continue son texte : - En effet, je connais tout
cela, et je sais d’oùvient le mal. N’ai-je pas dit, il y a un
instant,que ceux d’en haut laissent pisser le mé-rinos ? Ils ne
s’intéressent pas à ceux d’enbas qui, dans leurs aspirations
démesu-rées – eux aussi, ont leurs désirs et leursdéfauts –, vont
jusqu’à se créer d’heu-reuses occurrences pour se remplir
indi-gnement les poches et le ventre, en mêmetemps qu’ils bourrent
soigneusement leursmatelas avec des billets qu’ils ne
saventcompter. Une affinité d’espèce qui devientune relation
stratégique et qui lie les gensd’en haut à ceux d’en bas. Mais une
relationqui ne dit pas son nom. Les uns et lesautres savent que la
« pelle mécanique »fonctionne admirablement bien. Les divi-dendes
gonflent, les affaires s’accroissentet se poursuivent au rythme
d’avanta-geuses ponctions et de copieux pourcen-tages. Les «
maquignons », – ne pasconfondre avec les cow-boys du Texas qui,eux,
ont construit leur fortune au prix detant d’efforts – croissent et
se renforcentà l’ombre de l’impunité, pardon de cette dé-chéance
qui s’installe au sein d’un pou-voir qui ne peut changer le mal en
bien etle diable en ange. Oui, il ne peut rien chan-ger. La preuve,
c’est qu’à l’heure des choix,il privilégie les maillons faibles, en
allant di-rectement vers les malingres, les décriés,les dénoncés,
les honnis et, dans le lan-gage clair, vers ceux qui n’ont
jamaisbrillé par leur intelligence. «L’homme fauxà la place qu’il
faut», je l’ai déjà dit. C’estainsi que l’on doit lire le fameux
slogan,longtemps rabâché par nos dirigeants,sans avoir peur de
s’être trompé en ayantutilisé un lapsus linguae ou sans avoirhonte
de ridiculiser ceux, parmi les grands,qui n’ont pas le respect des
normes et descritères. Un autre spectateur aussi énervé que
l’in-tervenant qui l’a précédé, se lève brus-quement et, dans la
foulée, jette tout de go,dans un style télégraphique :- D’accord,
vous savez, nous savons, ilssavent d’où vient le mal. Mais
qu’avez-vous fait, qu’avons-nous fait, qu’ont-ilsfait
pour…l’atténuer à défaut de l’extirper,une fois pour toutes ? Y
a-t-il un capitainedans notre vaisseau ? Si oui, il y a
doncabandon, il y a démission, il y a mêmetraîtrise quelque part,
parce qu’il estinadmissible que les choses aillentde travers sans
que l’on bouge lepetit doigt, comme on dit ! Ou y a-t-il tout
simplement de la désinvolture,même à des niveaux supérieurs ?
Jevous le demande… En tout cas, cela nousronge, nous dérange et
nous fait mal…,cela nous procure une sensation de dé-goût quand,
résignés et impuissants de-vant ces misères, nous levons nos
brasvers le ciel en criant : «Allah Ghaleb !». Quene peut-on pas
mettre sur le dos d’Allah, luiqui nous recommande constamment
:«Aide-toi, le ciel t’aidera !»L’homme sensé le reprend, sans
attendrela réponse de l’artiste. Il s’est permiscette «médiation»
comme pour diminuerle ton du discours qui commence à êtreplus
corsé. Une bonne manière pour bais-ser la température et calmer les
esprits. Ilintervient calmement, cette fois-ci, sans
gravité et sans solennité, plus conciliantqu’avant. - C’est un
problème d’éducation,c’est un problème civilisationnel. Il
fautretourner à la source pour comprendre ai-sément ce qui nous
arrive. La civilisation? Eh bien, peut-être que nous ne l’avons
ja-mais connue dans notre pays qui a tantsouffert, pendant les
différentes périodesde notre Histoire ? Peut-être qu’avec toutesles
invasions et les guerres, nous n’avonsmême pas eu le temps de
l’édifier, même sià chaque occasion nous avons essayé dela chanter,
de la mettre en exergue pour pa-raître « à la page » comme les
autres civili-sés, nos voisins du Bassin méditerranéen?Je vous pose
la question ! En réalité, nous avons subi celles desautres –
heureusement d’ailleurs, parceque nous n’avons pas eu le temps
pourbâtir la nôtre – et nous les avons adop-tées, tout simplement.
En effet, nous lesavons prises comme références et commemodèles,
aux côtés de nos constantes, denos valeurs et de notre culture
ancestrale.Cependant, j’allais dire malheureusement,nous n’avons
pu, bien après, peut-être dessiècles après, nous adapter à leurs
exi-gences que sont le travail, l’assiduité, le res-pect d’autrui,
l’honnêteté, la détermina-tion, la résolution, la patience et la
vo-lonté. C’est pour cela que ces exigencesn’ont pas trouvé de
champ fertile pour s’yimplanter, laissant la place à la forfaiture
etaux autres pratiques mafieuses. Les plus honnêtes, parmi les
spectateurs,se taisent. Ils acceptent ces critiques qu’ilstrouvent
logiques. Ils adhèrent aux dis-cours de l’artiste et du sage.
Certains lescoupent en bon milieu de la scène pourleur apporter
leur soutien. Les autres, lesmécontents, réagissent. Le discours
neleur plait pas. Ils pensent être visés direc-tement. Quelques
uns, parmi eux, ceuxqui pensent vivre dans l’impunité,
encorelongtemps, s’esclaffent de rire et prennentdes allures de
provocation. Ils connais-sent l’impuissance de notre système. Ils
ai-ment taquiner et mépriser les gens, parcequ’ils sont bien à
l’aise et parce qu’ils n’ontaucun respect de l’autre. La preuve,
com-ment ont-ils «ramassé» leurs fortunes – leterme est juste, les
concernant –, e