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Mthodes dlments finis dordre lev pour lasimulation numrique de
la propagation dondes
Sbastien Jund
To cite this version:Sbastien Jund. Mthodes dlments finis dordre
lev pour la simulation numrique de la propaga-tion dondes.
Mathmatiques [math]. Universit Louis Pasteur - Strasbourg I, 2007.
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INSTITUT DE RECHERCHE MATHMATHIQUE AVANCEUniversit Louis Pasteur
et CNRS (UMR 7501)
7, rue Ren Descartes67084 Strasbourg Cedex
Mthodes d'lments nis d'ordre levpour la simulation numrique de
la
propagation d'ondes.par
Sbastien Jund
Thse soutenue le 28 novembre 2007 devant le jury compos de
Patrick Ciarlet ExaminateurGary Cohen Rapporteur externePhilippe
Helluy Rapporteur interneSerge Piperno Rapporteur externeStphanie
Salmon ExaminateurJacques Segr Invitric Sonnendrcker Directeur de
thse
-
Remerciements
Je tiens remercier en tout premier lieu mon directeur de thse
Eric Sonnendrcker,pour m'avoir encourag me lancer dans cette thse
alors que j'prouvais moi-mme lesplus grands doutes quant mes
capacits mener bien de tels travaux de recherche. Poursa
disponibilit, ses conseils clairs et sa gentillesse je lui suis
extrmement reconnaissant.
Merci galement Stphanie Salmon qui a encadr l'ensemble de mes
travaux. Depuisles premiers codes d'lments nis qu'elle m'a fournis,
jusqu'a la relecture de ce mmoire,elle n'a jamais t avare de son
temps et je prote de ces quelques lignes pour lui signierma
gratitude.
Je remercie mes rapporteurs d'avoir accept cette tche. Un merci
tout particulier Gary Cohen d'avoir accept de rapporter sur des
travaux qui sont fortement inspirs dessiens et de ses
collaborateurs, Serge Piperno pour ses remarques et conseils ayant
permisl'amlioration du prsent document et Philippe Helluy pour son
enthousiasme par rap-port mes travaux et sa sympathie de manire
plus gnrale. Merci galement aux autresmembres du jury, Patrick
Ciarlet et Jacques Segr pour l'intrt qu'ils ont port
mestravaux.
Un trs grand merci Claus-Dieter Munz, Michael Dumbser et Jens
Utzmann del'Institut fr Aerodynamik und Gasdynamik de Stuttgart
pour leur collaboration dansle cadre de la comparaison lments nis
conforme - Galerkin discontinus. Merci pour leuraccueil plus que
chaleureux pendant mon sjour Stuttgart dont je garde un trs
bonsouvenir.
Merci l'agrable Hyam Abboud et au sympathique Hamdi Zorgati pour
leur collabo-ration, durant le CEMRACS'05, aux travaux portant sur
la mthode de rsolution deuxchelles. Ils m'ont permis de reprendre
got la recherche au moment o j'tais srementle plus dmotiv.
Merci mes collgues de bureau, Isabelle Metzmeyer-David dont la
gentillesse, la bonnehumeur et l'enthousiasme qu'elle peut exprimer
en particulier par rapport l'enseignementsont des raisons plus que
susantes pour mriter mon admiration et mes remerciements,et
Alexandre Mouton que je remercie tout particulirement pour avoir
fait plus que sa partde travail dans le cadre du cours de T.A.N.,
me dchargeant ainsi d'une part du mien, et
i
-
ii REMERCIEMENTS
de m'avoir ainsi permis de m'adonner plus librement la rdaction
de ce mmoire.
Merci tout les membres de l'quipe EDP et merci l'IRMA pour les
conditions detravail plus que favorables dont j'ai bnci. Merci
notamment au personnel administratifet technique pour leur
ecacit.
Mes derniers remerciements iront ma famille et mes amis, que je
remercie simplementpour tout.
-
Notations
Sauf mention contraire les notations suivantes valent pour
l'ensemble de ce document.Soit un ouvert rgulier de R2 de frontire
= , n le vecteur unitaire normal sortantde sur et le vecteur
unitaire tangent sur faisant de (n , ) une base directedu plan.
Notons (x, y) R2 un point du plan.Les oprateurs direntiels sont
dnis par
pour u : R2 R, 4u = 2u
x2+
2u
y2,
pour u : R2 R, u =
u
xu
y
,
pour u =(
u1u2
): R2 R2, u = u2
x u1
y,
pour u =(
u1u2
): R2 R2, u = u1
x+
u2y
,
pour u : R2 R, u =
u
y
ux
.
Les espaces fonctionnels (voir [2] ou [8]) sont dnis par L2()
=
{u : R mesurable sur |
u2 dxdy <
},
H1() ={u L2() | u (L2())2},
H(rot,) ={u (L2())2 | u L2()},
H(div,) ={u (L2())2 | u L2()}.
Les espaces H1(), H(rot,) et H(div,) pouvant tre munis des
applications respectivestrace, trace tangentielle et trace normale
(voir [53]) nous dnissons
H10 () ={u H1() | u| = 0
},
H0(rot,) ={u H(rot,) | u | = 0
},
H0(div, ) ={u H(div,) | u n | = 0
}.
iii
-
iv NOTATIONS
-
Table des matires
Remerciements i
Notations iii
Introduction ix
1 quations rgissant la propagation d'onde 11.1 L'quation d'onde
scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11.2 Les quations de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . 3
2 Introduction la mthode des lments nis 92.1 Rappel de la mthode
de Ritz-Galerkin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92.2
Dnition d'un lment ni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 102.3 Construction pratique de l'espace de discrtisation Vh
. . . . . . . . . . . . . 122.4 Quelques exemples d'lments nis . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3 lments nis d'ordre arbitrairement lev 213.1 lments nis adapts
l'quation des ondes . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.1.1 Mise en oeuvre des lments nis de Lagrange sur l'quation
des ondes 213.1.2 Gnration automatique des matrices de masse et de
raideur . . . . . 243.1.3 Sur l'inuence de la localisation des
points auxquels sont associes
les formes linaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . 263.2 lments nis adapts la propagation d'ondes
lectromagntiques . . . . . 30
3.2.1 Discrtisation conforme dans le cas d'lments nis d'arte
rectan-gulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 33
3.2.2 Discrtisation conforme dans le cas d'lments nis d'arte
triangulaires 383.2.3 Couplage conforme des lments nis d'arte
rectangulaires et trian-
gulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . 45
4 Condensation de la matrice de masse 474.1 Principe de la
condensation de la matrice de masse . . . . . . . . . . . . . .
48
v
-
vi TABLE DES MATIRES
4.2 Le cas 1D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . 484.3 Condensation de la matrice de masse
issue des lments nis de Lagrange
triangulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . 544.3.1 Quelques remarques prliminaires sur
les formules de quadrature sy-
mtriques dans un triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . 544.3.2 Construction pratique des lments nis condenss . .
. . . . . . . . 574.3.3 L'exemple de P1 . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . 634.3.4 L'exemple de P2 . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 644.3.5 L'exemple de P3
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 654.3.6
L'exemple de P4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . 684.3.7 L'exemple de P5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . 734.3.8 L'exemple de P6 . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.4 De nouveaux lments nis conformes dans H1() partiellement
condenss . 804.5 Condensation des lments nis d'arte . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . 85
4.5.1 Condensation des lments nis d'arte rectangulaires sur
maillagergulier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 86
4.5.2 Cas particulier de la condensation des lments nis d'arte
de pre-mier ordre : Schma de Yee . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . 87
5 Discrtisations en temps 955.1 Discrtisation explicite . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
5.1.1 Discrtisation d'ordre arbitrairement lev : procdure
Cauchy-Kowalewski 965.1.2 Application l'quation des ondes . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . 995.1.3 Application aux quations de
Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . 1025.1.4 Stabilisation de
ces discrtisations en temps . . . . . . . . . . . . . . 1045.1.5
Discrtisation symplectique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . 106
5.2 Discrtisation implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . 109
6 Ecacit des schmas 1116.1 Schmas adapts la rsolution de
l'quation des ondes . . . . . . . . . . . 111
6.1.1 Stabilit et ordre de convergence . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . 1116.1.2 Quantication de la dissipation et de la
dispersion numrique . . . . 1196.1.3 Rapport cot/prcision . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1286.1.4 Cas test des
tourbillons co-rotatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
132
6.2 Schmas adapts la rsolution des quations de Maxwell . . . . .
. . . . . 1356.2.1 lments nis rectangulaires sur maillage structur
. . . . . . . . . . 1356.2.2 lments nis triangulaires . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . 1406.2.3 Couplage conforme des
lments nis rectangulaires et triangulaires . 1416.2.4 Comparaison
lments nis conformes-Galerkin discontinus . . . . . 145
-
TABLE DES MATIRES vii
7 Rsolution deux chelles des quations de Maxwell 1497.1 Problme
continu : le cas stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . 1497.2 Problme discret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . 1537.3 Algorithme de rsolution . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1557.4 Application
au problme dpendant du temps . . . . . . . . . . . . . . . . .
1557.5 Simulations numriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . 157
7.5.1 Cas test 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . 1577.5.2 Cas test 2 . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . 1587.5.3 Cas test 3 . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1597.5.4 Cas
test 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . 1637.5.5 Cas test 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . 1647.5.6 Cas test 6 . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1647.5.7 Interprtation .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Conclusions et perspectives 169
Quelques rappels sur les formules de quadrature de Gauss-Lobatto
173
Sur l'imposition de conditions aux limites de Dirichlet 175
Routine MAPLE c pour la gnration des fonctions de base et des
matrices179
-
viii TABLE DES MATIRES
-
Introduction
La modlisation des phnomnes de propagation d'ondes est un
problme que l'on re-trouve dans de nombreuses applications
physiques telles que la propagation d'ondes acous-tiques ou
lectromagntiques. Malgr plusieurs dcennies de recherches actives,
la simula-tion numrique de ces phnomnes reste un problme
dlicat.
La mthode des dirences nies fait partie des mthodes qui se sont
imposes de parsa robustesse et sa facilit d'implmentation. Les
tudes de ce type de schmas (voir parexemple [3] ou [31] dans le
cadre gophysique, [50] dans le cadre lectromagntique, ou en-core
[66] dans le cadre de l'acoustique) ont montr l'intrt non
ngligeable de l'utilisationde mthodes d'ordre lev, celles-ci ayant
de bien meilleures proprits de dissipation etde dispersion, ce qui
permet une propagation d'onde plus prcise moindre cot, tant dupoint
de vue du temps de calcul que du stockage de donnes.
Ces mthodes ne sont toutefois bien adaptes qu' des domaines
gomtrie simple (rec-tangulaires par exemple), et ne s'adaptent que
trs dicilement des domaines gomtriecomplexe. Pour ce type de
domaine, la mthode des lments nis semble naturellementplus adapte
et plus maniable. Parmi les avantages de la mthode des lments nis
quinous ont pouss nous intresser particulirement celle-ci, outre sa
souplesse d'utilisationdans le cadre d'un domaine de calcul gomtrie
complexe via l'utilisation d'une discrtisa-tion de ce domaine par
un maillage non-ncessairement structur, il faut souligner que
sonutilisation nous permet naturellement une discrtisation conforme
des quations entranten jeu, c'est--dire une rsolution des quations
dans des espaces de discrtisation inclusdans les espaces continus
dans lesquels vivent leur solution. Cette notion de conformitest
d'une importance toute particulire dans le cadre de la propagation
d'ondes lectro-magntiques dcrite par les quations de Maxwell. En
eet, une discrtisation conformede ces quations nous permet de vrier
automatiquement l'quation de conservation dela charge, et par
consquent la troisime quation constituant les quations de
Maxwelldite loi de Gauss. Nous pourrons donc rsoudre les quations
de Maxwell en ne rsolvantque les deux premires lois constituant ces
quations, dites lois d'Ampre et de Faraday.Les travaux que l'on a
mens sur la rsolution des quations de Maxwell dans le cadre decette
thse sont aussi intgrer dans le cadre du projet nanc par l'Agence
National dela Recherche High Order Finite Element Particle-In-Cell
Solvers on Unstructured GridsHOUPIC (ANR-06-CIS6-013-01). Ce projet
vise dvelopper des mthodes numriquespour la simulation de phnomnes
issus de la physique des acclrateurs et des plasmasincluant les
plasmas de fusion modliss par les quations de Vlasov-Maxwell. Dans
le
ix
-
x INTRODUCTION
cadre d'une rsolution numrique des quations de Vlasov couples
avec les quations deMaxwell, les densits de charge et de courant
n'tant connues que numriquement partirdes positions et vitesses des
particules charges, l'quation de conservation de la charge(faisant
intervenir ces densits) n'est en gnral pas automatiquement vrie, ce
qui peutmener des solutions non physiques des quations de
Vlasov-Maxwell (voir [5]). L'utilisa-tion d'lments nis conformes
pour la rsolution des quations de Maxwell apparat donctout
naturellement dans ce contexte comme une alternative
intressante.
La mthode des lments nis est mettre en opposition, par rapport
cette notionde conformit, aux mthodes de type Galerkin discontinus,
introduites par W. H. Reed[62] dans le cadre du transport de
neutrons en 1973 et qui connaissent un regain d'intrtdepuis les
travaux de B. Cockburn et al. [22]-[21] du dbut des annes 90. Parmi
les travauxsur les lments nis de type Galerkin discontinus citons
ceux de G. Cohen et al. [24], J.S. Hesthaven et T. Warburton [49],
et notamment ceux de C.-D. Munz et M. Dumbserqui ont adapt
l'approche ADER de E. F. Toro et V. A. Titarev [69] la rsolution
desquations d'Euler (linarises ou non) pour obtenir des schmas
d'ordre arbitrairementlev (qu'ils ont test jusqu' l'ordre 10) en
espace et en temps sur des maillages triangu-laires non structurs
[35]. C'est dans cet tat d'esprit qu'ont t mens les travaux dontles
rsultats sont consigns dans ce manuscrit : le but de ces travaux
est la constructionde schmas numriques pour la rsolution de
phnomnes de propagation d'onde bass surdes discrtisations en espace
par lments nis conformes, ces schmas ayant pour vocation tre
d'ordre arbitrairement lev et aussi ecaces que possible.
Si l'on parle d'ecacit des schmas discrtisation en espace par
lments nis, c'estqu'il faut tre conscient que la mthode des lments
nis un dsavantage majeur : celuide ncessiter l'inversion d'une
matrice, dite matrice de masse, chaque pas de temps (voireplusieurs
fois par pas de temps pour les discrtisations en temps d'ordre
lev). L'ide quivient alors naturellement pour rendre la mthode des
lments nis plus attractive, est doncde rendre cette matrice de
masse diagonale. On parle alors de condensation de la matricede
masse (ou, sans ambigut possible, de condensation de l'lment ni).
La condensationde la matrice de masse est un problme qui n'est
rsolu que dans un certain nombre de casparticuliers. Considrant les
lments nis adapts la rsolution de l'quation des ondesscalaire, le
cas des lments nis de Lagrange en une dimension d'espace est un cas
quel'on peut rsoudre l'aide de la thorie des polynmes orthogonaux.
En eet, la condensa-tion de la matrice de masse issue de
l'utilisation d'lments nis de Lagrange passe par ladtermination de
formules de quadrature ayant des proprits bien prcises, et il se
trouveque les formules de quadrature de Gauss-Lobatto ont toutes
les proprits ncessaires. Lecas des lments nis en dimensions
d'espace suprieures construits par produit tensorielde ces lments
nis 1D (c'est--dire les lments nis quadrilatraux en 2D ou
hexadrauxen 3D) est alors naturellement rgl. L'utilisation de ces
lments nis n'est toutefois pasadapte toute gomtrie de domaine :
l'ecacit des mthodes d'lments nis est lie la qualit du maillage, or
la gnration de bon maillages quadrangulaires (en deuxdimensions
d'espace), c'est--dire de maillage dont les lments sont peu dforms,
est trsdlicate, beaucoup plus en tout cas que la gnration de
maillages triangulaires. Le cas dela condensation de la matrice de
masse issue des lments nis de Lagrange triangulaires
-
xi
n'a t rsolu que pour les sept premiers ordres (voir les travaux
de G. Cohen et al. [26][70]pour la condensation de la matrice de
masse issue des lments nis P1 P3, de W. A.Mulder et al. [14][56]
pour la condensation de la matrice de masse issue des lments nisP4
et P5, et plus rcemment de F. X. Giraldo et M. A. Taylor [42] pour
la condensationde la matrice de masse issue des lments nis P6 et
P7). Parmi la classe des lmentsnis d'arte que nous allons
considrer, seule la condensation de la matrice de masse issuedes
lments nis d'arte triangulaires de plus bas degr [51] et des lments
nis d'arterectangulaires sur maillages cartsiens [23][37] ont t
traits. Notons qu'il existe une autreclasse d'lments nis d'arte
pour lesquels il est possible de condenser la matrice de masse(plus
prcisment de remplacer la matrice de masse par une matrice
diagonale par bloc,ce qui est numriquement aussi ecace que la
condensation dcrite plus haut), mais queceux-ci ne sont pas adapts
la rsolution des quations de Vlasov-Maxwell, dans la me-sure o leur
utilisation fait apparatre des ondes parasites [36].
Aux problmes lis la discrtisation en espace viennent s'ajouter
ceux lis la discr-tisation en temps, l'ordre d'un schma dpendant
non seulement de l'ordre de sa discrtisa-tion en espace mais aussi
de celui de sa discrtisation en temps. D'un point de vue pratiqueil
est assez dicile de trouver dans la littrature des discrtisations
en temps d'ordre lev(c'est--dire au-del de l'ordre 4). Cela est
essentiellement d au fait que la dterminationdes paramtres de
discrtisation en temps ecaces d'ordre lev, devient trs
complexe.Parmi les mthodes trs populaires citons notamment les
mthodes de Runge-Kutta, dontla classe des mthodes diagonalement
implicite [9][43][44] nous intressera particulirementet les
discrtisation en temps symplectiques [73]. Pour rester dans cet
esprit de constructionde schmas d'ordre arbitrairement lev, nous
avons dvelopp nos propres discrtisationsen temps, dont la monte en
ordre, se fait de manire itrative.
Le dernier problme auquel nous allons tre confronts est le
suivant : dans un certainnombre d'applications, la simulation d'une
propagation d'ondes ncessite une rsolutionplus prcise des quations
rgissant cette propagation dans certaines rgions du domainede
calcul. C'est dans cette optique qu'ont t introduites les mthodes
de dcompositionde domaine. L'ide de ces mthodes est de dcomposer le
domaine de calcul en plusieurssous-domaines, avec ou sans
recouvrement suivant les mthodes, et de dnir des espacesde
discrtisation propres chacun des sous-domaines. Ainsi il est
possible d'ajuster lanesse de l'espace de discrtisation, a priori,
en fonction des donnes du problme (parrapport la rgularit du terme
source impos gnrant une onde par exemple). Notonsque lorsque l'on
parle de nesse de l'espace de discrtisation il faut notamment
entrevoirla possibilit d'un ranement local du maillage mais aussi
la possibilit d'utiliser locale-ment des espaces d'lments nis
d'ordre plus lev. On voit alors apparatre la dlicatequestion de la
conformit de la mthode au niveau des frontires communes
plusieurssous-domaines, question qui a motiv le dveloppement de la
plupart des mthodes dedcompositions de domaine. Parmi les mthodes
classiques citons notamment la mthodeitrative de Schwarz [54], et
plus particulirement les mthodes dites directes, utilisant
desmultiplicateurs de Lagrange dont direntes variantes sont
proposes par exemple par P.Le Tallec et T. Sassi [68] ou par C.
Bernardi, Y. Maday et A. T. Patera [7]. Dans le cadrede la
propagation d'ondes lectromagntiques, des mthodes de dcomposition
de domaine
-
xii INTRODUCTION
ont t dveloppes notamment par N. Canouet, L. Fezoui et S.
Piperno [12][11] pourdes discrtisations en espace par des mthodes
de type Galerkin discontinus ou encore parF. Collino, T. Fouquet et
P. Joly [29] pour des discrtisations en temps par dirences nis.
Dans le premier chapitre de ce manuscrit nous exposons les
quations rgissant les pro-pagations d'ondes que nous allons
considrer, savoir l'quation des ondes scalaire et lesquations de
Maxwell. Nous explicitons notamment leur formulation variationnelle
et lesconditions aux limites qui leur seront respectivement
associes. Nous en protons aussipour donner certaines contraintes
lies la rgularit des espaces de discrtisation associsaux quations
de Maxwell, ncessaires au caractre bien pos de ces quations.
Le second chapitre n'a pour vocation que de rappeler brivement
ce qu'est la mthodedes lments nis, notamment la construction des
espaces de discrtisation partir dela dnition d'un lment ni, et de
mettre en vidence, par une approche intuitive, lesmcanismes et
contraintes lies l'utilisation de cette mthode. Nous en protons
pourexpliciter un certain nombre d'lments nis classiques, notamment
les lments nis deLagrange standards en une et deux dimensions
d'espace qui nous intresseront plus parti-culirement par la
suite.
Le troisime chapitre rsume de manire exhaustive les outils
permettant une discr-tisation en espace par lments nis d'ordre
arbitrairement lev, tant dans le cadre del'quation des ondes
scalaire que dans le cadre des quations de Maxwell. Dans le
cadredes quations de Maxwell nous considrerons deux types d'lments
nis : les lments nisd'arte triangulaires et les lments nis d'arte
rectangulaires. S'il est possible d'utiliserces derniers en toute
gnralit sur une quadrangulation du domaine de calcul, nous
limi-tons volontairement leur champ d'application dans le cadre
d'un maillage cartsien de cedomaine. Cette limitation sera
toutefois compense, comme nous le montrons la n dece chapitre, par
le fait que la dnition des lments nis d'arte rectangulaires et
triangu-laires nous permet d'envisager un couplage conforme de ces
lments nis sur des maillageshybrides (c'est--dire cartsiens sauf
dans les rgions du domaine qui ne le permettent pas,au voisinage
des frontires par exemple, o l'on maille par une
triangulation).
Dans le quatrime chapitre nous traitons le problme de la
condensation de la ma-trice de masse. Dans un premier temps, en une
dimension d'espace pour les lments nisde Lagrange, nous exposons
l'approche qui nous a permis de retrouver les formules dequadrature
de Gauss-Lobatto, sur lesquelles sont base la condensation de la
matrice demasse. En deux dimensions d'espace, sur des triangles,
cette approche est gnralise pardes considrations que l'on a trouv
dans les travaux de N. Tordjman [70], notammentsur les questions de
symtrie. Nous reprenons alors ces travaux en gnralisant toutefoisla
description des espaces fonctionnels permettant la ralisation de la
condensation de lamatrice de masse. Nous dcrivons alors un
algorithme nous permettant de dterminer lesformules de quadrature
ncessaires la ralisation de la condensation de la matrice demasse
issue des lments nis de Lagrange triangulaires. L'algorithme dcrit
nous a permisnon seulement de retrouver les lments nis de Lagrange
condenss P1 P5, mais aussi deconstruire un nouvel lment ni condens
P6. tant donn que la dtermination eective
-
xiii
de ces formules de quadrature passe par la rsolution de systmes
polynomiaux dont ledegr augmente avec l'ordre des lments nis que
l'on cherche condenser, il ne nous apas t possible pour le moment
d'aller au-del de cet lment ni condens P6. Dans dercents travaux,
F. X. Giraldo et M. A. Taylor [42] construisent un autre lment ni
detype P6 avec condensation de masse et russissent mme aller un
rang au del en endterminant un de type P7. Nous introduisons
ensuite de nouveaux lments nis qui nouspermettent une condensation
partielle de la matrice de masse. L'ide est d'orthogonaliserun
maximum de fonctions de bases de manire optimiser le prol de la
matrice de masse.Nous terminons alors par le cas de la condensation
des lments nis rectangulaires surmaillage cartsien.
Le cinquime chapitre traite des discrtisations en temps. Nous
exposons en premierlieu les discrtisations en temps que nous avons
dveloppes. Celles-ci sont explicites etd'ordre arbitrairement lev.
Bases sur une procdure connue sous le nom de procdurede
Cauchy-Kowalewski, qui s'apparente l'approche de l'quation modie de
Dablain[31] dans l'ide de remplacer les drives successives
apparaissant dans un dveloppementde Taylor en temps par des drives
en espace, nous montrons que ces discrtisations nesont stables que
pour certains ordres de discrtisations (dans le cadre de l'quation
desondes scalaire, tout comme celui des quations de Maxwell), et
comment les stabiliser lors-qu'elles sont instables. Nous en
protons pour exposer deux autres types de discrtisationsen temps
qui nous ont paru attrayantes pour la rsolution de nos problmes et
auxquellesil nous a paru intressant de comparer nos discrtisations
en temps : les discrtisations entemps symplectiques et les
discrtisations en temps de type Runge-Kutta
diagonalementimplicites.
Dans le sixime chapitre nous faisons une tude comparative des
schmas que nousavons dvelopps. Les critres de stabilit,
convergence, dissipation, dispersion et rapportcot/prcision sont
autant de critres qui nous permettront de prfrer l'utilisation de
l'unou l'autre des schmas. Si la supriorit des schmas d'ordre lev,
en terme purement depropagation d'onde, sera mise en valeur dans un
premier temps, nous mettrons aussi envidence les limites de la
monte en ordre des schmas, dans le cadre de la rsolution
del'quation des ondes, sur un cas test plus physique dit des
tourbillons co-rotatifs.
Le septime chapitre expose une mthode de rsolution deux chelles
que nous avonsdveloppe dans le cadre de la rsolution des quations
de Maxwell. Nous avons adaptune mthode propose par R. Glowinski et
al. [41] dans le cadre de la rsolution d'unlaplacien, qui peut
s'interprter comme une mthode de type mortier avec
recouvrementtotal de sous-domaines (voir [6]), dans un premier
temps dans le cas stationnaire puisinstationnaire.
-
xiv INTRODUCTION
-
Chapitre 1
quations rgissant la propagationd'onde
1.1 L'quation d'onde scalaireConsidrons un domaine ouvert Rd.
Sauf mention contraire nous ne considrerons
que des sous-domaines du plan, c'est--dire que nous ne
considrerons que le cas particuliero d = 2.Sous les termes
d'quation d'onde scalaire (ou plus simplement quation des ondes)
nousdsignerons l'quation suivante :
2t u4u = fo u(x, t) : R+ R est une fonction inconnue que l'on
cherche dterminer etf(x, t) : R+ R est une donne du problme.La
fonction f du second membre de l'quation des ondes sera appele
force impose outerme source, et dans le cas o cette fonction est
identiquement nulle au cours du tempsl'quation des ondes sera dite
homogne.De manire tre bien pose il faut adjoindre cette quation les
conditions initiales
u(x, 0) = u0(x) et tu(x, 0) = u1(x) x ,
et des conditions de bord (encore appeles conditions aux
limites) portant sur la frontire = de dans le cas o celui-ci est
strictement inclus dans Rd.Par condition de bord de Dirichlet nous
dsignerons la contrainte
u(x, t) = g(x, t) (x, t) R+,
et par condition de bord de Neumann nous dsignerons la
contrainte
u
n (x, t) = h(x, t) (x, t) R+,
o n dsigne le vecteur normal unitaire sortant du domaine sur la
frontire . Ceci n'abien entendu de sens que si cette frontire est
assez rgulire, ce qui est une hypothsencessaire au caractre bien
pos de l'quation des ondes. Nous dsignerons alors comme
1
-
2 CHAPITRE 1. QUATIONS RGISSANT LA PROPAGATION D'ONDE
un ouvert rgulier sans plus de dtails.Nous considrerons aussi
deux autres types de conditions aux limites : les conditions
auxlimites priodiques pour simuler des domaines non borns, et les
conditions aux limitesabsorbantes, qui s'crivent
tu(x, t) +u
n (x, t) = 0 (x, t) R+,
senses simuler le caractre sortant du domaine de la propagation
d'onde, et ont fait l'objetd'une recherche intensive depuis les
premiers travaux de B. Engquist et A. Majda [38] etE.L. Lindmann
[52]. Nous ne considrerons que cette condition aux limites
absorbante,dite condition aux limites absorbante d'ordre 1, exacte
pour les ondes d'incidence normale .
Formulation variationnelle du problme
Dans l'optique de rsoudre l'quation des ondes par une mthode
d'lments nis il nousfaut driver une formulation variationnelle de
cette quation.On se donne donc une fonction H1(), on multiplie
l'quation des ondes par cettefonction et on intgre sur :
2t u dx
4u dx =
f dx.
Rappelons alors la formule de Green portant sur le laplacien
:
4u dx =
u dx
u
n dx,
que l'on applique au second terme du premier membre de l'quation
pour obtenir
2t u dx +
u dx
u
n dx =
f dx. (1.1)
Les conditions aux limites sont alors directement intgres cette
formulation varia-tionnelle.
Dans le cas de conditions aux limites de Dirichlet homognes
(u(x, t) = 0 (x, t) R+), il convient de considrer H10 () et
l'quation (1.1) devient
2t u dx +
u dx =
f dx,
la trace de tant identiquement nulle sur . Le traitement d'un
point de vue thoriquedes conditions aux limites de Dirichlet non
homognes est plus dlicat et est trait large-ment dans [53]. Du
point de vue du numricien disons simplement que l'on se ramne aucas
homogne par un relvement de la fonction inconnue.
-
1.2. LES QUATIONS DE MAXWELL 3
Dans le cas de conditions aux limites de Neumann, l'quation
(1.1) devient
2t u dx +
u dx =
f dx +
h dx.
Finalement dans le cas de conditions aux limites absorbantes,
l'quation (1.1) devient
2t u dx +
u dx +
tu dx =
f dx.
1.2 Les quations de MaxwellLa propagation d'ondes
lectromagntiques est modlise par les quations de Maxwell.
Considrons un domaine R2. Sous certaines conditions il est
possible de dcoupler lesquations de Maxwell en deux jeux d'quations
appels mode transverse lectrique, faisantintervenir les champs (Ex,
Ey, Bz), et mode transverse magntique, faisant intervenir leschamps
(Bx, By, Ez). Nous ne considrerons ici que le premier mode, le
second pouvantse traiter de manire analogue. Nous considrons donc
le mode transverse lectrique quis'crit :
E
t B = J , (1.2)
B
t+E = 0, (1.3)
E = , (1.4)
o les composantes sont dnies par E =(
ExEy
), B = Bz et les oprateurs par
B =( B
y
Bx
)et E = Eyx Exy . ces quations il faut bien entendu ajouter
des
conditions de bord et conditions initiales. Par souci de
simplication nous ne considreronspour le moment que des conditions
de bord de type conducteur parfait, ce qui se traduitpar E n = 0, o
n dsigne le vecteur normal unitaire sortant de sur = .
Noussupposerons de plus que E n = 0 et J n = 0.Remarquons ds prsent
que l'quation (1.4) du systme (dite loi de Gauss) est uneconsquence
directe de la loi de conservation de la charge :
t+ J = 0.
En eet, en supposant que E et B vrient la loi d'Ampre (1.2) et
en considrant demanire formelle la divergence de cette quation nous
obtenons :
t E B
=0
= J .
Si de plus l'quation de conservation de la charge est aussi vrie
nous obtenons :
t E =
t.
-
4 CHAPITRE 1. QUATIONS RGISSANT LA PROPAGATION D'ONDE
Il sut alors que l'quation (1.4) soit vrie initialement pour que
celle-ci soit auto-matiquement vrie au cours du temps.
Formulation variationnelle du problme
La rsolution des quations de Maxwell par la mthode des lments
nis passe parla drivation d'une formulation variationnelle de ces
quations. Soient donc , et susamment rgulires. On multiplie (1.2)
par , (1.3) par et (1.4) par et on intgresur :
d
dt
E dX
( B) dX =
J dX, (1.5)
d
dt
B dX +
(E ) dX = 0, (1.6)
( E ) dX =
dX. (1.7)
Rappelons alors les formules de Green portant sur le rotationel
et sur la divergence :
(G)F dX =
G(F ) dX
(Gn )F dS , F H(rot,) et G H1()
(1.8)et
(F )G dX =
F (G) dX +
(F n )G dS , F H(div,) et G H1().
(1.9)En appliquant la formule de Green sur le deuxime terme de
l'quation (1.5) nous
obtenons :
( B) dX =
B( ) dX
(B n ) dS. (1.10)
Nous en protons pour introduire les deux types de conditions aux
limites que nousutiliserons (en dehors des conditions limites
priodiques) : les conditions limites du typeconducteur parfait qui
s'crivent
E n = 0,et les conditions aux limites absorbantes d'ordre 1 de
Silver-Mller (voir [15]) qui s'crivent
(E n + B)n = 0.
L'intgration des conditions limites de conducteur parfait se
fait alors de manire natu-relle en imposant la contrainte n = 0 sur
, de sorte que le second terme du secondmembre de l'quation (1.10)
s'annule :
( B) dX =
B( ) dX
(B n ) dS
=
B( ) dX +
B( n ) dS
=
B( ) dX,
(1.11)
-
1.2. LES QUATIONS DE MAXWELL 5
ce qui nous transforme l'quation (1.5) end
dt
E dX
B( ) dX =
J dX.
L'intgration des conditions limites de Silver-Mller se fait elle
aussi partir de l'qua-tion (1.10) :
( B) dX =
B( ) dX
(B n ) dS
=
B( ) dX +
((E n )n ) dS
=
B( ) dX
(E n )( n ) dS,
(1.12)
ce qui nous transforme cette fois l'quation (1.5) end
dt
E dX
B( ) dX +
(E n )( n ) dS =
J dX.
Par la suite et sauf mention contraire nous ne considrerons que
les quations de Max-well avec des conditions aux limites de
conducteur parfait.
Pour l'quation (1.7) nous utilisons la formule de Green portant
sur la divergence pourobtenir la forme variationnelle de l'quation
de Gauss
E () dX =
dX.
Pour nir drivons une formulation variationnelle de l'quation de
conservation de lacharge
d
dt
dX +
( J ) dX = 0,
qui devient aprs utilisation de la formule de Green (1.9)d
dt
dX
J () dX = 0.
Ne faisant pas de traitement particulier sur l'quation de
Faraday (1.6), celle-ci estnaturellement bien pose ds que L2().Nous
obtenons donc le problme suivant :Trouver E H0(rot, ) et B L2()
tels que H0(rot,), L2() et H1() :
d
dt
E dX
B( ) dX =
J dX, (1.13)
d
dt
B dX +
(E ) dX = 0, (1.14)
E () dX =
dX. (1.15)
-
6 CHAPITRE 1. QUATIONS RGISSANT LA PROPAGATION D'ONDE
Il est alors important de remarquer que sous sa forme
variationnelle aussi, l'quation deGauss est automatiquement vrie au
cours du temps si celle-ci est initialement vrieet que l'quation de
conservation de la charge
d
dt
dX
J () dX = 0 H1() (1.16)
est vrie au cours du temps. En eet, pour tout H1() on a () = 0,
ce quisignie en particulier que H(rot, ) et que l'on peut donc
valuer l'quation (1.13)pour = :
d
dt
E dX
B() dX =
J dX
c'est--dired
dt
E dX =
J () dX,
puis en utilisant l'quation (1.16)
d
dt
E dX + d
dt
dX = 0,
il sut alors que l'quation (1.15) soit vrie initialement pour
que celle-ci soit automa-tiquement vrie au cours du temps.Il est
important de souligner que tout ceci ne tient que parce que la
suite
H1() H(rot, ) L2()
est exacte, ce qui signie en particulier que l'image de H1() par
l'oprateur est nonseulement incluse dans H(rot,) mais aussi dans le
noyau de l'oprateur . C'est unpoint qui, s'il est respect d'un
point de vue discret, nous permettra de ne rsoudre que lesformes
variationnelles des quations d'Ampre (1.13) et de Faraday (1.14)
pour rsoudre lesquations de Maxwell. Plus prcisment il nous faudra
introduire des sous-espaces vectorielsde dimension nie X H1(), W
H(rot,) et V L2() vriant aussi
X W V,
pour obtenir une approximation de la bonne solution des quations
de Maxwell.Des tudes mathmatiques bien plus compltes des quations
de Maxwell ont t menespar exemple dans [55], [32] ou [4].
Remarque 1.2.1. Pour driver une formulation variationnelle des
quations de Maxwell,nous aurions pu, plutt que d'intgrer par partie
le deuxime terme de l'quation (1.5),intgrer par partie le deuxime
terme de l'quation (1.6) en utilisant la formule de Greensuivante
:
(G)F dX =
G (F ) dX
(Gn )F dS , G H(rot,) et F H1()
(1.17)
-
1.2. LES QUATIONS DE MAXWELL 7
de manire obtenir le problme suivant rsoudre pour H0(rot,),
H1(), H1() :
d
dt
E dX
( B) dX =
J dX, (1.18)
d
dt
B dX +
E ( ) dX = 0, (1.19)
E () dX =
dX. (1.20)
La suite exacte nous permettant de ne rsoudre que les quations
d'Ampre et Faraday(1.18) et (1.19) pour obtenir la bonne solution
des quations de Maxwell (l'quation deGauss (1.20) tant nouveau une
consquence de l'quation de conservation de la chargequi est vrie)
considrer est alors la suivante :
H1() H(div,) L2().
Les raisons qui nous ont pousses ne pas considrer cette approche
seront motivespar la suite dans la section 3.2.
-
8 CHAPITRE 1. QUATIONS RGISSANT LA PROPAGATION D'ONDE
-
Chapitre 2
Introduction la mthode deslments nis
2.1 Rappel de la mthode de Ritz-GalerkinLa mthode de
Ritz-Galerkin repose sur la formulation variationnelle d'une
quation
aux drives partielles. Pour se xer les ides nous prendrons pour
exemple le problme dulaplacien dans un domaine de frontire , avec
condition de bord de Dirichlet homogne :Trouver u : R tel que { 4u
= f dans ,
u = 0 sur .
Sous forme variationnelle ce problme s'crit :Trouver u H10 ()
tel que
u v dx =
fv dx v H10 ().
Cette formulation peut tre vue comme le cas particulier d'un
problme du type suivant :Trouver u V tel que
a(u, v) = l(v) v V, (2.1)avec a(, ) une forme bilinaire
symtrique, et l() une forme linaire. Rappelons que lelemme
fondamental de Lax-Milgram [17] nous donne l'existence et l'unicit
de la solutiond'un tel problme sous certaines conditions de
rgularit sur a et l :
Lemme 2.1.1. Soit V un espace de Hilbert muni d'une norme V .
Soit a(, ) uneforme bilinaire continue et coercive sur V V ,
i.e.
Continuit : il existe une constante C telle que pour tout u, v
V
|a(u, v)| C u V v V ,
Coercivit : il existe une constante > 0 telle que pour tout u
V
|a(u, u)| > u 2V .
9
-
10 CHAPITRE 2. INTRODUCTION LA MTHODE DES LMENTS FINIS
Soit l() une forme linaire et continue sur V , i.e. Il existe
une constante C telle que pour tout u V
|l(u)| C u V .Alors il existe un unique u V tel que
a(u, v) = l(v) v V.
La mthode de Ritz-Galerkin consiste alors chercher une solution
approche uh duproblme (2.1) dans un sous-espace de dimension nie de
V . L'approximation uh de u seraalors d'autant meilleure que
l'espace de discrtisation Vh sera proche de l'espace V . Leproblme
(2.1) se rcrit alors naturellement :Trouver uh Vh tel que
a(uh, vh) = l(vh) vh Vh, (2.2)o Vh V est un sous-espace
vectoriel de V de dimension nie N . Il n'est alors bienentendu pas
ncessaire de rsoudre le problme (2.2) pour tout vh Vh mais
uniquementsur une base (1, . . . ,N ) de Vh. Reste alors remarquer
qu'un lment uh Vh s'crituh(x) =
Ni=1 uii(x) et d'utiliser la linarit de l'oprateur a par rapport
sa premire
composante pour rcrire nalement le problme sous la forme
:Trouver (u1, . . . , uN ) RN tel que
N
i=1
uia(i, j) = l(j) j = 1, . . . , N. (2.3)
Ainsi le problme rsoudre n'est rien d'autre qu'un systme linaire
de dimensionN N que l'on crit :
AUN = L, (2.4)o A = (a(i,j))1i,jN , L est le vecteur colonne de
composantes l(i) et U est le vec-teur colonne contenant les
coecients ui de uh dans la base (1, . . . , N ) de Vh.
Il reste maintenant expliciter la construction des espaces Vh
inclus dans V . Dans lapratique c'est l'aide d'lments nis que l'on
construit ces espaces fonctionnels.
2.2 Dnition d'un lment niOn considre un triplet (K, P,) o(i) K
est un sous-ensemble ferm de Rd d'intrieur non vide,(ii) P est un
espace vectoriel de dimension nie de fonctions dnies sur K,(iii)
est un ensemble de formes linaires sur P de cardinal ni N .
Remarque 2.2.1. Dans la pratique les formes linaires de sont
appels degrs de libertde l'lment ni.
-
2.2. DFINITION D'UN LMENT FINI 11
Dnition 2.2.2. On dit que est P -unisolvant si pour tout N
-uplet (1, . . . , N ), ilexiste un unique lment p P tel que i(p) =
i pour i = 1, . . . , N .
Ce qui nous amne la dnition d'un lment ni :
Dnition 2.2.3. Le triplet (K, P,) est appel lment ni de Rn s'il
satisfait (i), (ii)et (iii) et si est P -unisolvant.
Remarque 2.2.4. Comme application il est possible de montrer que
pour qu'un ensemble de formes linaires puisse tre P -unisolvant il
faut que son cardinal soit gal la dimensionde P, i.e.
Card() = Dim(P ).
Remarque 2.2.5. Il est bon de remarquer le lien entre
l'unisolvance et l'interpolation :dire qu'un ensemble est P
-unisolvant, c'est exactement dire que pour tout N -uplet(1, . . .
, N ) il existe un unique interpol dans P , l'interpolation ce
faisant via les formeslinaires de . Cela signie en particulier que
toute fonction de P peut tre reconstruite(c'est--dire aussi
reprsente en machine) de manire unique par un N -uplet (1, . . . ,
N ).
Le lemme suivant, dont la preuve peut se trouver dans [17] par
exemple, est d'uneimportance fondamentale dans la mise en oeuvre
des lments nis.
Lemme 2.2.6. L'ensemble est P -unisolvant si et seulement si les
deux proprits sui-vantes sont vries :
Il existe N fonctions pi P telles que j(pi) = ij, Dim(P ) = N
.
La famille {p1, . . . , pN} est alors une base de P .
Ainsi si la dimension de P est gale au cardinal de , devient P
-unisolvant si etseulement si on est capable d'exhiber une famille
{1, . . . ,N} de P vriant
i(j) = ij i, j = 1 . . . N. (2.5)
Toute fonction p P sera alors dcompose sur la base (1, . . . , N
) de la maniresuivante :
p(x) =N
i=1
i(p)i(x). (2.6)
Il sut ensuite de dnir un maillage (pour l'instant le terme de
maillage dsigne unequelconque partition) de par des lments Ki du
mme type que K (c'est--dire quechaque Ki est l'image de K par une
transformation bijective) et de dnir l'espace Vh dela manire
suivante :
Vh = {v V / v|Ki P}. (2.7)Cette dnition de Vh nous assure
automatiquement la conformit de la mthode, c'est-
-dire que Vh est inclus dans V . Dans la pratique il est
prfrable d'exhiber la rgularitncessaire pour vrier cette condition
et de l'expliciter directement dans la dnition de
-
12 CHAPITRE 2. INTRODUCTION LA MTHODE DES LMENTS FINIS
l'espace Vh. Par exemple sur le problme du laplacien, nous avons
V = H10 (). Or dansl'espace H1() nous avons le thorme suivant
:Thoreme 2.2.7. Soit et (i)i=1,...,N des ouverts de Rn tels que i j
= et = Ni=1i. Soit (u1, . . . , uN ) Ni=1H1(i) et u la fonction
dnie par u|i = ui.On suppose que ui|ij = uj |ij sur l'interface
ij entre les domaines i et j pour tout
i, j = 1, . . . , N . Alors u H1().
Dans le cadre plus restrictif o l'on ne considre pas en toute
gnralit (u1, . . . , uN ) Ni=1H
1(i) mais (u1, . . . , uN ) Ni=1C0(i), la condition ui|ij = uj
|ij devient aussincessaire pour que u H1(). Ainsi pour des
fonctions polynomiales par lment dumaillage, c'est dire si P est un
espace vectoriel de fonctions polynomiales dnies sur K(nous ne
considrerons que ce cas), u H1() si et seulement si u C0(). De
sorte quel'espace Vh soit dcrit plus prcisment par :
Vh = {v C0() / v|Ki P}. (2.8)
Le choix de l'lment ni n'est donc pas anodin, puisqu'il doit
permettre d'assurernaturellement la condition de continuit
l'interface de deux lments adjacents de manire ce que la rsolution
du systme linaire (2.4) nous donne une solution qui a dj largularit
ncessaire la conformit de la mthode. Ceci n'est bien entendu
possible quesi deux lments adjacents partagent un nombre susant de
degrs de libert. Nous allonsprciser cette notion de partage de
degrs de libert, mais avant tout il nous faut terminerd'expliciter
la construction de l'espace Vh.
2.3 Construction pratique de l'espace de discrtisation VhUne
fois que l'on s'est x un lment ni (K, P, ) il convient d'expliciter
plus en dtail
la construction de l'espace de discrtisation Vh que l'on a dni
jusqu' prsent par :
Vh = {v V / v|Ki P}, (2.9)o les Ki sont les lments dnissant un
maillage du domaine .Il sut bien entendu d'expliciter une base de
Vh pour que celui-ci soit entirement dter-min. La dnition de
l'espace Vh dans (2.9) nous laisse penser qu'il faut construire
pourchacun des lments du maillage une base de l'espace P restreint
Ki, ce qui est le cas,mais qui se fait de manire totalement
transparente ds lors que l'on voit chaque lment dumaillage comme
l'image de l'lment K, dit lment de rfrence, par une
transformationbijective, et que l'on transporte par la mme
transformation les formes linaires dniessur l'lment de rfrence vers
chacun des lments Ki.De manire plus prcise, notons {i}i=1,...,N
l'ensemble des formes linaires de et {i}i=1,...,Nl'ensemble des
fonctions de base associes (c'est--dire les N fonctions de P
dterminesde manire unique par i(j) = ij). Fixons-nous un lment Kl
du maillage et notons lla transformation bijective transportant
l'lment de rfrence K vers l'lment Kl.Nous dnissons alors un nouvel
ensemble de formes linaires {li}i=1,...,N par
li(f) = i(f l),
-
2.3. CONSTRUCTION PRATIQUE DE L'ESPACE DE DISCRTISATION VH
13
c'est--dire que nous transportons les formes linaires dnies sur
l'lment de rfrenceK vers l'lment Kl. ce nouvel ensemble de formes
linaires il faut associer un nouvelensemble de fonctions de bases
{li}i=1,...,N vriant li(lj) = ij , de sorte que l'on auraexplicit
une base de Vh localement sur chaque lment Kl du maillage, ce qui
est ncessaireet susant la description de Vh. Un calcul lmentaire
nous donne alors
li(lj) = i(
lj l) = ij .
Or, la dnition mme de j et l'unisolvance de sur P , nous dit que
ceci n'est possibleque si
lj l = j ,ou de manire totalement quivalente
lj = j 1l .
Remarque 2.3.1. Il est important de se rendre compte que la
donne explicite des degrsde libert, tout comme de l'expression
locale sur chaque lment constituant le maillage dudomaine des
fonctions de base, est indispensable la projection sur l'espace Vh
d'unefonction et la reconstruction d'une fonction Vh qui n'est
connue que par les valeurs prisespar l'ensemble des degrs de
liberts .
Remarque 2.3.2. La souplesse de la mthode des lments nis vient
exactement de cequi vient d'tre crit ; s'il n'est donc qu'une chose
retenir c'est bien celle-ci : chaquelment Kl du maillage est vu
comme l'image par une transformation bijectivel d'un lment de
rfrence K. Chaque fonction de base lj de l'espace Vh d-nie
localement sur l'lment Kl comme tant l'unique solution de li(lj) =
ij(i = 1, . . . , dim(P ) = card()), o li(f) = i(f l) n'est autre
que l'image de laiime forme linaire de transporte sur l'lment Kl et
est donne explicite-ment par lj = j 1l , o j dsigne la jime
fonction de base dnie commetant l'unique solution de i(j) = ij (i =
1, . . . , dim(P ) = card()).
Maintenant que l'on a donn un sens prcis aux degrs de libert
dnissant les fonctionsde base de l'espace Vh, il nous est possible
de prciser la notion de partage de degrsde libert assurant la
conformit de la mthode. Dans l'ensemble {li(f) = i(f l)}dni pour i
= 1, . . . , card() et l parcourant les lments du maillage, il est
tout faitenvisageable de faire correspondre deux formes linaires,
c'est--dire que pour certainscouples (l1, l2) et (i, j) il peut y
avoir l'galit :
l1i = l2j ,
de sorte qu'il est possible d'imposer la conformit de l'espace
Vh en imposant l'galit desvaleurs prises par ces degrs de libert
partags par plusieurs lments (ou de manireoptimale en ne considrant
qu'un seul degr de libert dans chaque classe de degrs delibert
partags) ds lors que ces degrs de libert portent eectivement sur la
contraintede conformit.Il faut alors remarquer que la contrainte de
conformit porte sur l'espace des traces, aux
-
14 CHAPITRE 2. INTRODUCTION LA MTHODE DES LMENTS FINIS
interfaces des lments, des fonctions de P (la notion de trace
dont on parle ici prend unsens dirent suivant le problme que l'on
considre et donc aussi de l'lment ni). Eneet sur l'ouverture de
chaque lment du maillage les fonctions de Vh sont des fonctionsde P
, c'est-dire aussi rgulires que l'on veut (P tant en gnral un
espace polynomial).Les seuls problmes qui peuvent apparatre sont
donc localiss aux interfaces d'lmentsvoisins (points, artes ou
facettes suivant que l'on se place en une, deux ou trois
dimen-sions d'espace). L'ide est alors de matriser entirement cet
espace de trace en s'assurantqu'un certain nombre des degrs de
libert dnissant l'lment ni, dnissent aussi, enparticulier un lment
ni dans l'espace des traces, et que ces mmes degrs de libert
sontpartags par des lments voisins. Cela implique en particulier un
recollement conforme desinterfaces de deux lments voisins, c'est
pourquoi partir d'ici et sauf mention contrairenous dsignerons par
maillages les maillages conformes :
Dnition 2.3.3. On appelle maillage conforme d'un domaine toute
partition de ce do-maine tel que les frontires d'lments voisins de
cette partition se recouvrent exactement.
Par exemple en deux dimensions d'espace les lments Ki doivent
former une partitionde , tel que l'intersection de deux artes de
deux lments distincts est soit vide, soitrduite un sommet commun
aux deux lments, soit une arte pour chacun des deuxlments.
Remarque 2.3.4. La condition d'unisolvance d'un sous-ensemble de
sur l'espace fonc-tionnel des traces de fonction de P aux
interfaces des lments peut apparatre comme unevraie dicult la
construction d'un lment ni ; c'est pourquoi dans la pratique on
prendle problme l'envers : une fois que l'on s'est x un espace P ,
on regarde la nature de latrace d'une fonction de P aux interfaces
de K et l'on dnit un certain nombre de degrsde libert unisolvants
sur cet espace. Ensuite il sut de chercher un ensemble de
formeslinaires unisolvant sur le sous-espace de P constitu des
fonctions dont la trace est nulleaux interfaces. Ce dernier espace
tant exactement le complmentaire du premier dans P ,on a
trivialement que la runion des deux ensembles de formes linaires
est unisolvant surl'espace P .
2.4 Quelques exemples d'lments nisCette section a pour objectif
non seulement de donner titre d'exemple quelques l-
ments nis classiques, mais aussi d'en expliquer la construction.
Commenons dans unpremier temps par les lments nis de Lagrange en
une dimension d'espace. On appellelments nis de Lagrange tout lment
ni dont les formes linaires constituant ne sontque des valuations
de fonctions en des points de K, c'est--dire
i(p) = p(ai) p P,
o {ai}i=1,...,N est un ensemble donn de points de K = [0, 1]. On
note gnralement Pkl'lment ni de Lagrange d'ordre k, c'est--dire
l'lment ni dont l'espace fonctionnelP n'est autre que l'espace des
polynmes de degr infrieur ou gal k, que l'on noteraPk. Cet espace
tant de dimension k + 1, l'ensemble est automatiquement
constitu
-
2.4. QUELQUES EXEMPLES D'LMENTS FINIS 15
0 1a a0 1
Elment fini P1
0 1a a0 21a
0.5
Elment fini P2
0 1a a0 31a
1/3 2/32a
Elment fini P3
0 1a a0 k1a
1/k 3/k
3a a22/k
...
...
Elment fini Pk
Fig. 2.1
de k + 1 formes linaires qui sont les valuations de fonctions de
P en k + 1 points ai deK = [0, 1]. Ces lments ayant pour vocation
tre conformes dans H1(), il est ncessaireet susant qu'au moins les
extrmits du domaine K soit incluses dans l'ensemble des {ai}pour
assurer la continuit des fonctions de Vh l'interface des lments
partitionnant (et par l mme l'inclusion Vh V ). La localisation de
ces points pour les lments nisde Lagrange standards, reprsente dans
la gure 2.1, est donne par
ai =i
ki = 0, . . . , k.
Remarquons que toute autre localisation de k + 1 points donnera
un lment ni dumoment que ces points sont distincts (pour
l'unisolvance) et que les bords de l'intervalleen font partie (pour
la conformit).
Un autre exemple classique d'lment ni en une dimension d'espace
est l'exemple deslments nis d'Hermite. Ceux-ci font non seulement
apparatre, en tant que formes li-naires, l'valuation de fonctions
en certains points de K mais aussi l'valuation de drivesde
fonctions en ces points. Par exemple l'lment ni d'Hermite de plus
bas degr est dni
-
16 CHAPITRE 2. INTRODUCTION LA MTHODE DES LMENTS FINIS
comme suit : K = [0, 1], P = P3 (l'ensemble des polynmes de degr
infrieur ou gal 3)et = {1, . . . , 4} o p P on dnit
1(p) = p(0) 2(p) = p(1) 3(p) = p(0) 4(p) = p(1).
Cet lment ni a la particularit d'imposer non seulement la
continuit de la solutionmais aussi sa drivabilit et la continuit de
sa drive. En eet, les fonctions de l'espace dediscrtisation Vh
ainsi dni tant polynomiales l'intrieur de chaque lment
partition-nant le domaine , il sut d'assurer l'galit des valeurs
des fonctions et de leur nombredriv l'interface de chaque lment
partitionnant le domaine , ce qui est garanti parla dnition mme des
degrs de libert, pour que ces fonctions soient C1().
Remarque 2.4.1. Bien que pour les lments nis de Lagrange P3 et
de Hermite de plusbas degr, les espaces polynomiaux P dnissant ces
lments nis sont les mmes, c'est--dire P3 ; les espaces de
discrtisation Vh rsultant, pour un domaine et un maillagedonn, sont
clairement dirents.
Passons maintenant au cas des lments nis de Lagrange en deux
dimensions d'espace.Soit K = [0, 1] [0, 1], le carr unit et P = Qk
=< xmyn / 0 m,n k >. Qk tant unespace polynomial de dimension
(k+1)2, l'ensemble doit ncessairement tre compos de(k+1)2 formes
linaires, qui sont des valuations de polynmes de Qk en (k+1)2
points. Ilest important de remarquer que la trace (dans ce contexte
il ne s'agit que de la restriction)de n'importe quel polynme de Qk
une ligne horizontale ou verticale (c'est--dire enxant la premire
ou la seconde composante) est un polynme univari de degr k.
Bienentendu tout polynme de ce type est dtermin de manire unique
par k + 1 valeurs qu'ilprend en k + 1 points distincts. Ceci signie
qu'en aucune manire une ligne horizontaleou verticale ne doit faire
apparatre plus de k + 1 points auxquels sont associs les degrsde
libert sous peine de perdre l'unisolvance de l'lment ni (la k +
2ime valeur d'unpolynme tant xe par les k+1 premires, il est
impossible que quelles que soit les (k+1)2valeurs i des degrs de
libert, il existe un polynme de p Qk tel que p(ai) = i).
Cetteremarque s'appliquant aussi en particulier aux artes de K, la
condition de conformitnous impose de mettre exactement k + 1 points
par arte (les degrs de libert associs des points localiss sur une
arte commune deux lments voisins tant partags par cesdeux lments,
ceux-ci doivent dnir un unique polynme univari de degr k).
Suivantces conditions il est possible de construire un bon nombre
d'lments nis. Donnons parexemple l'lment ni standard Qk : les
points auxquels sont associs les formes linairessont localiss
l'intersection de deux fois k+1 lignes (k+1 horizontales et k+1
verticales)quirparties, dont les artes du carr K (voir gure
2.2).
Il est important de noter que ces lments nis respectent une
contrainte qu'il ne vautmieux pas contourner d'un point de vue
pratique : la rpartition barycentrique des pointsauxquels sont
associs les degrs de libert est symtrique et identique sur chaque
arte.Cela signie que si un point est localis sur l'arte [S1, S2]
dnie par les sommets S1 etS2 de K (voir gure 2.2), par les
coordonnes barycentriques ((S1, ), (S2, 1 )) avec0 1 ; alors il est
ncessaire de dnir ((S1, 1 ), (S2, )) et aussi ces mmes pointssur
les trois autres artes [S2, S3], [S3, S4] et [S4, S1] . La raison
ceci est la suivante :l'utilisation de la mthode des lments nis
passe par un maillage du domaine de calcul
-
2.4. QUELQUES EXEMPLES D'LMENTS FINIS 17
(0,0) (1,0)
(1,1)(0,1)
...
...
...
...
...
...
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
S
S S
S1 2
34
Fig. 2.2 Localisation des points auxquels sont associs les degrs
de libert de l'lmentni de Lagrange standard Qk.
par des lments qui sont des transformations d'un lment de
rfrence (transformationbilinaire dans le cas prsent). En
particulier chaque arte du maillage est l'image d'unearte de
l'lment de rfrence. Maintenant, chaque arte tant en gnral commune
deuxlments voisins, et les degrs de libert devant tre partags sur
ces artes (pour respecterla conformit de l'lment ni) ; il faut,
soit que la numrotation locale des sommets dechaque lment soit
cohrente de manire ce que chaque arte (oriente) du maillage,commune
deux lments, soit l'image d'une unique arte de l'lment de rfrence,
qu'ellesoit vue comme arte de l'un ou l'autre lment (ce qui est
srement possible sur unmaillage rgulier d'un domaine rectangulaire
par des lments rectangulaires, mais quis'avre impossible en toute
gnralit), soit que la localisation des points sur les artesauxquels
on associe les degrs de libert respecte les symtries dcrites
prcdemment.
Nous illustrons ces propos par l'utilisation d'un lment ni de
type Q2 non standard (ence sens que l'on a modi la localisation des
points auxquels on associe les degrs de libert) l'aide de la gure
2.3 : l'lment de rfrence (en noir) est transform en deux
lmentsvoisins du maillage (lments en rouge et en bleu) de manire ce
que ces deux lmentsaient une arte en commun sur laquelle les degrs
de liberts sont partags. Sachant que larestriction cette arte de
toute fonction de l'espace polynomial Q2 ( partir duquel nousavons
construit cet lment ni) est un polynme univari de degr deux, nous
disposons detrois valeurs prises par les degrs de libert pour dnir
de manire unique ce polynme. Orsur la gure de gauche il est clair
qu'il est impossible d'assurer en toute gnralit l'galitdeux deux de
trois couples de formes linaires associes deux lments voisins,
celles-citant l'valuation de fonctions en des points qui ne sont
pas confondus. Ceci entrant enconit avec la condition de conformit,
cet lment ni n'est utilisable dans la pratique quedans les cas trs
particuliers o le maillage permet une numrotation relative des
sommetsdes lments le composant cohrente (gure de droite). La force
des lments nis rsidantdans sa souplesse d'utilisation sur des
maillages non-structurs, tous les lments nis de
-
18 CHAPITRE 2. INTRODUCTION LA MTHODE DES LMENTS FINIS
S
S
S
S
1 2
34
S
S
SS S
S S
S
12
3 4
1
2 3
4
S
S
S
S
1 2
34
S
S
SS S
S S
S
1
23
41
2 3
4
Fig. 2.3 Localisation de points non symtrique pour un lment ni
Q2 non standard.
Lagrange standards respectent les contraintes de symtrie de
localisation des points surles artes auxquels sont associs les
degrs de liberts, et la construction d'autres lmentsnis de Lagrange
passe, de la mme faon, par le respect de ces conditions.
Terminons par les lments nis de Lagrange triangulaires. Pour ces
lments nis endeux dimensions d'espace nous considrons K comme tant
le triangle dlimit par lessommets (0, 0), (1, 0) et (0, 1) ; P = Pk
=< xmyn / 0 m,n k et m + n k > et un ensemble de (k+1)(k+2)2
formes linaires qui sont les valuations de fonctions
auxintersections d'une grille rgulire compose de k + 1 lignes
horizontales et k + 1 lignesverticales (voir gure 2.4).
Remarquons que cette fois la restriction de toute fonction de P
= Pk n'importe quelledroite (et plus seulement aux droites
horizontales et verticales) est un polynme univaride degr k. Aucun
lment de type Pk ne sera unisolvant ds lors que strictement plus
dek + 1 points auxquels sont associs les degrs de libert seront
aligns.
-
2.4. QUELQUES EXEMPLES D'LMENTS FINIS 19
(0,0) (1,0)
(0,1)
...
...
...
...
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
S
S
S1 2
3
Fig. 2.4 Localisation des points auxquels sont associs les degrs
de libert de l'lmentni de Lagrange standard Pk.
-
20 CHAPITRE 2. INTRODUCTION LA MTHODE DES LMENTS FINIS
-
Chapitre 3
lments nis d'ordre arbitrairementlev
3.1 lments nis adapts l'quation des ondesSoit R2 un ouvert
rgulier. Nous allons considrer la formulation variationnelle de
l'quation des ondes homogne soumise des conditions aux limites
de Dirichlet homo-gnes. Le problme que l'on se propose de rsoudre
est donc le suivant :
Trouver u H10 () tel qued2
dt2
u dx +
u dx = 0 H10 ().
En suivant la mthode de Ritz-Galerkin il nous faut introduire un
sous-espace de di-mension nie de H10 (). Soit Th une triangulation
du domaine . Notons {Ki, i = 1, . . . , n}l'ensemble des lments de
cette triangulation et
Vh = { C0() / |Ki Pk i = 1, . . . , n et | = 0}
le sous-espace de discrtisation subordonn Th associ l'lment ni
de Lagrange(K,Pk, ) dni la n de la section (2.4). Le problme
devient alors :Trouver uh Vh tel que
d2
dt2
uh vh dx +
uh vh dx = 0 vh Vh.
3.1.1 Mise en oeuvre des lments nis de Lagrange sur l'quation
desondes
Dsignons par {ai} l'ensemble des points du domaine auxquels on
associe les degrs delibert et {i} l'ensemble des fonctions de base
associes. Si Uh dsigne le vecteur dont lescomposantes sont les
coordonnes de uh dans la base {i}, alors le problme est quivalentau
systme d'quations direntielles ordinaires suivant :
21
-
22 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
d2
dt2MUh(t) + KUh(t) = 0,
o les matrices de masse et de raideur, respectivement M et K,
sont dnies par
Mij =
i(x)j(x)dx,
Kij =
i(x) j(x)dx.
Dans la pratique il est prfrable d'crire que ces matrices
valent
Mij =n
l=1
Kl
i(x, y)j(x, y)dxdy,
etKij =
n
l=1
Kl
i(x, y) j(x, y)dxdy.
Ce petit jeu d'criture a pour consquence de ne plus calculer
d'intgrale sur le domaine tout entier mais sur chaque lment de la
triangulation, sur lequel chaque fonction i estsoit nulle soit
entirement dtermine en fonction d'une des fonctions i associe
l'lmentde rfrence K et de la transformation ane transportant cet
lment vers l'lment Kl,de sorte que la matrice de masse Mij est
entirement dtermine partir d'une matricede masse dite matrice
lmentaire calcule sur l'lment de rfrence. Plus exactementconsidrons
un lment K quelconque de sommet Si, i = 1..3 ayant pour
coordonnes(xi, yi) et l'lment de rfrence K qui a pour coordonnes
respectives (0, 0), (1, 0) et(0, 1). L'application ane
(x, y) = A(
xy
)+ B
avecA =
(x2 x1 x3 x1y2 y1 y3 y1
), B =
(x1y1
),
transforme K en K. On a donc en eectuant le changement de
variable (x, y) = 1(x, y)
Ki(x, y)j(x, y) dxdy =
Ki(
1(x, y))j(1(x, y)) dxdy
= (detA)
Ki(x, y)j(x, y) dxdy.
D'autre part il nous faut calculer
Ki(x, y) j(x, y) dxdy =
K(i(1(x, y))) (j(1(x, y))) dxdy. (3.1)
Pour cela nous dterminons
-
3.1. LMENTS FINIS ADAPTS L'QUATION DES ONDES 23
(i(1(x, y))) =(
x(i(1(x, y)))
y(i(1(x, y)))
)
=(
xi(1(x, y))x11 (x, y) + yi(
1(x, y))x12 (x, y)xi(
1(x, y))y11 (x, y) + yi(1(x, y))y12 (x, y)
)
o
1(x, y) =(
11 (x, y)12 (x, y)
)=
1detA
((y3 y1)(x x1) (x3 x1)(y y1)(y2 y1)(x x1) + (x2 x1)(y y1)
),
ce qui donne aprs calculs
(i(1(x, y))) =1
det A
((y3 y1)xi(1(x, y)) (y2 y1)yi(1(x, y))(x3 x1)xi(1(x, y)) + (x2
x1)yi(1(x, y))
)
=1
det A(tA)1i(1(x, y)).
En injectant ceci dans (3.1) nous obtenons
Ki(x, y) j(x, y) dxdy
=1
(detA)2
K(tA)1i(1(x, y)) (tA)1i(1(x, y)) dxdy
=1
detA
K(tA)1i(x, y) (tA)1i(x, y) dxdy,
puis nalement en dveloppant
Ki(x, y).j(x, y)dxdy =
1det A
{((y3 y1)2+(x1 x3)2)
Kxixj dxdy
+((y1 y2)2+(x2 x1)2)
Kyiyj dxdy
+((y3 y1)(y1 y2)+(x1 x3)(x2 x1))
Kxiyj + yixj dxdy}.
On remarque alors que le calcul des matrices M et K se fait
partir d'un certain nombrede matrices lmentaires calcules sur
l'lment de rfrence, savoir
Ki(x, y)j(x, y)dxdy,
Kxixjdxdy,
Kyiyjdxdy,
Kxiyj + yixjdxdy.
-
24 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
3.1.2 Gnration automatique des matrices de masse et de
raideur
La question que l'on se pose est comment gnrer automatiquement
les matrices qui sontncessaires l'assemblage des matrices
lmentaires globales. Il sut alors de remarquerque pour calculer les
matrices dont nous avons besoin la seule connaissance des
fonctionsde base {i} sur l'lment de rfrence K nous sut. Une fois
ces fonctions connues, lesmatrices dont nous avons besoin le seront
aussi l'aide de n'importe quel logiciel de calculformel (Maple c
par exemple [74]). Il s'avre qu'il est possible d'expliciter ces
fonctionsdans le cas des lments nis de Lagrange triangulaires
standards. Pour cela il nous fautdans un premier temps se xer une
numrotation des points auxquels sont associs lesdegrs de libert.
Soit {S(i) R2}i=1...3 l'ensemble des coordonnes des trois sommets
dutriangle de rfrence, auquel on ajoute les points S(0) = S(3) et
S(4) = S(1). En notant{ai}i=1... (k+1)(k+2)
2
l'ensemble des points auxquels on associe les degrs de libert,
et k lapartie entire de k3 , nous avons que :
pour m de 0 k,pour j de 0 k (3m + 1),
pour i de 1 3,le ime de ces points, en suivant une numrotation
qui n'a rien de standard mais qui ap-parat naturellement en
localisant les points en terme de coordonnes barycentriques
(voirgure 3.1), a pour coordonne :
a =mS(i 1) + (k 2m j)S(i) + (j + m)S(i + 1)
k
o l'indice est lui-mme une fonction de (k,m,j,i) donne par
(k, m, j, i) =(
3k 9(m 1)2
)m + 3j + i.
Les (k+1)(k+2)2 fonctions de base sont alors dnies suivant les
mmes modalits par
(1, 2, 3) =(1, 2, 3)
(1(a), 2(a), 3(a)),
o
(1, 2, 3) =m1
l=0
3
n=1
(n l
k
) k2m(j+1)
l=m
(i l
k
) j+m1
l=m
(i+1 l
k
)
et {i}i=1...3 dsigne l'unique ensemble de polynmes de P1 vriant
i(S(j)) = ij i, j =i = 1 . . . 3 (c'est aussi en particulier la
base associe l'lment ni P1).
Remarque 3.1.1. Si k 0[3], il ne faut considrer que m de 0 k et
dnir les coordon-nes du dernier point, qui n'est autre que le
centre de gravit du triangle par
a (k+1)(k+2)2
=S(1) + S(2) + S(3)
3,
-
3.1. LMENTS FINIS ADAPTS L'QUATION DES ONDES 25
. . .
.
.
.
.
.
.
1 2
3
a
a
a
a
aaa
a
a
a
a
a
a
aa
4
5
6
7
8
9
3k+1 3k+2
3k+3
3k+4
3k+5
3k+6
..
.
..
.
. . .
Fig. 3.1 Numrotation des noeuds de l'lment ni Pk standard.
-
26 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
et la dernire fonction de base qui lui est associe par
(k+1)(k+2)2
(1,2,3) =k1
l=0
3n=1
(n lk
)(k
l=1
(lk
))3 .
On a alors eectivement explicit les (k+1)(k+2)2 fonctions de
base de l'espace Pk associ l'lment ni Pk standard. La procdure
Maple c gnrant ces fonctions de base et lesmatrices lmentaires est
donne en Annexe 7.5.7.Dans le cas o l'on souhaite utiliser des
lments nis de Lagrange Pk non standards, c'est dire si l'on
souhaite modier la localisation des points auxquels sont associes
les formeslinaires, il faudra rsoudre au cas par cas les
(k+1)(k+2)2 systmes linaires dnissantcette base. Ces systmes,
seront bien entendu rsolus par une procdure Maple c, qui pourun
espace fonctionnel et un jeu de points donns renvoie les fonctions
de base dont lescoecients seront crits dans un chier lu par le code
de calcul.
3.1.3 Sur l'inuence de la localisation des points auxquels sont
associesles formes linaires
Dans cette sous-section nous abordons un problme qui apparat
lorsque l'on veut aug-menter l'ordre des discrtisations en espace
par lments nis. Dans la sous-section pr-cdente (3.1.2) nous avons
explicit les fonctions de base associes des degrs de
libertlagrangiens sur des points quirpartis. Typiquement, si une
telle rpartition de points estviable des ordres bas, cela peut
mener des phnomnes indsirables une fois que l'onmonte en ordre :
d'une part la projection sur le sous-espace de discrtisation sera
de mau-vaise qualit, d'autre part la matrice de masse sera de plus
en plus mal conditionne.
Les problmes de qualit de projection sont bien connus dans le
cadre de l'interpola-tion de Lagrange (puisque la projection sur un
sous-espace d'lments nis de Lagrangecorrespond une interpolation de
Lagrange localement sur chaque lment du maillageaux points auxquels
sont associs les degrs de libert) sous les termes de phnomne
deRunge : par exemple en une dimension d'espace, approcher une
fonction par son interpolede degr N en N +1 points quirpartis, peut
se rvler tre une trs mauvaise ide, c'est--dire que l'interpole sera
une mauvaise approximation de la fonction, si les variationsde
gradient de la fonction sont trop leves. La gure 3.2 reprsente la
gaussienne centrenormalise et son interpole de degr dix sur les
onze entiers quirpartis dans [5, 5].
Nous remarquons que l'interpole a une fcheuse tendance osciller
aux bords de l'in-tervalle. Cela est d au fait que les fonctions de
la base lagrangienne sont elles-mmes for-tement oscillantes lorsque
les points d'interpolation sont quirpartis. Ce qui nous amneau
second problme : la matrice de masse, c'est--dire la matrice
constitue des intgralesdes produits de fonctions de base, sera mal
conditionne.
Pour formaliser tout ceci il est bon d'introduire un certain
nombre de notations. Consi-drons (K,Pk, ) l'lment ni de Lagrange
standard, f une fonction continue sur K et p
-
3.1. LMENTS FINIS ADAPTS L'QUATION DES ONDES 27
0.0
2.5
0.25
0.0
0.75
2.5
x
5.0
1.0
0.5
5.010
2.0
3
0.0
34 1
0.5
5
x
2
1.0
542
1.5
Fig. 3.2 La gaussienne centre normalise et son interpole sur les
onze entier quirpartisdans [5, 5].
la meilleure approximation de f en norme L(K), c'est--dire la
fonction de Pk ralisantle minimum
min{f(x) p(x) , p Pk},qui existe dans la mesure o f est continue
sur K (voir [33]), mme si sa dterminationest un problme encore
ouvert. Notons la projection naturellement associe l'lmentni sur
l'espace polynomial Pk :
(f) =N
i=1
i(f)i
o N dsigne la dimension de Pk et {1, . . . , N} la base
lagrangienne associe aux formeslinaires de . En dnissant
nalement
= supf 6=0
(f)f ,
il est possible de montrer le lemme
Lemme 3.1.2. = max
xK
N
i=1
|i(x)|
et le thorme suivant, d Lebesgue nous dit que
Thoreme 3.1.3. Sous l'hypothse de continuit de f sur K,
f(x)(f)(x) (1 + ())f(x) p(x)o
() = = maxxK
N
i=1
|i(x)|
-
28 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
0.0
2.5
0.25
0.0
0.75
2.5
x
5.0
1.0
0.5
5.0 4
x
102 3
0.0
0.75
5 1 4 5
0.5
0.25
1.0
23
Fig. 3.3 La gaussienne centre normalise et son interpole sur les
onze points de qua-drature de la formule de Gauss-Lobatto rapports
[5, 5].
est appele la constante de Lebesgue.
La projection sur le sous-espace d'lment ni est donc d'autant
meilleure que laconstante de Lebesgue, qui ne dpend que de la
localisation des points auxquels sontassocies les formes linaires,
est petite.
Pour amliorer l'interpolation il est bon de ne pas utiliser des
points quirpartis maisd'utiliser une localisation de ces points aux
points de quadrature de formules de quadraturede type Newton-Cotes.
Ceci n'est bien videmment pas d au hasard puisque les formulesde
quadrature de type Newton-Cotes sont bases sur l'ide que pour
approcher l'intgraled'une fonction il sut d'intgrer l'interpole de
Lagrange de cette fonction, du momentque cette interpole est une
bonne approximation de la fonction. La localisation des pointsde
quadrature de ce type de formule est donc optimise de manire
minimiser l'erreurde projection, ou en d'autres termes de minimiser
la constante de Lebesgue associe ces points. La gure 3.3 reprsente
l'interpol de degr dix de la mme gaussienne, l'in-terpolation se
faisant cette fois aux points de quadrature de la formule de
quadrature deGauss-Lobatto (voir annexe 7.5.7 pour plus de dtails
sur ces formules de quadrature).
Le problme de la localisation des points auxquels sont associes
les formes linaires, quiest mis en vidence ici en une dimension
d'espace, reste vrai en deux dimensions d'espace etest d'autant
plus compliqu pour l'interpolation sur des triangles, gomtrie pour
laquellenous ne disposons pas d'une thorie aussi aboutie pour la
construction de formules dequadrature que pour les segments en une
dimension d'espace ou tout produit tensoriel dece type de domaine
en dimension suprieure. Nous renvoyons le lecteur aux travaux de
P.Silvester [65], S. Wandzurat et H. Xiao [71] ou plus
particulirement de J. S. Hesthaven[46] dont nous utilisons la
localisation de points reprsents dans les gures 3.4 3.6.
Nous insistons sur le fait que, mme si la relocalisation des
points n'est quasiment pasvisible jusqu'aux lments nis P5, celle-ci
le deviendra de plus en plus mesure que l'on
-
3.1. LMENTS FINIS ADAPTS L'QUATION DES ONDES 29
1 2
8
a a a
a
4a
a
5
6
a3
a
7
a10
a9
1 2
8
a a a
a
4a
a
5
6
a3
a
7
a10
a9
Fig. 3.4 Relocalisation des points associs l'lment P3.
1 2
8
a a a
a
4a
a
5
6
a3
a
7
a
a9
10
11
a
1213 14
aa a
a15
1 2
8
a a a
a
4a
a
5
6
a3
a
7
a
a9
10
11
a
12
13 14a
a a
a15
Fig. 3.5 Relocalisation des points associs l'lment P4.
1 2
8
a a a
a
4a
a
5
6
a3
a
7
a
21
a9
a
a
10
11
a a
a
12
13
14
aa a a
a
a
1516 19 17
20
18
1 2
8
a a a
a
4a
a
5
6
a3
a
7
a
21
a9
a
a
10
11
aa
a
12
13
14
aa a a
a
a
1516 19 17
20
18
Fig. 3.6 Relocalisation des points associs l'lment P5.
-
30 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
localisation quirpartie P3 P4 P5 P6 P7conditionnement
constante de Lebesgue67.662.27
114.413.47
239.445.45
548.008.7
1340.7714.3
localisation optimise P3 P4 P5 P6 P7conditionnement
constante de Lebesgue68.732.12
101.322.63
134.773.19
218.734.06
329.314.75
Tab. 3.1 Conditionnement en norme L2 de la matrice de masse et
constante de Lebesguecalculs sur l'lment de rfrence pour les lments
nis P3 P7.
augmente l'ordre des lments et qu' ce titre, le problme de la
localisation des pointsauxquels seront associs les degrs de libert
n'aura plus rien d'anecdotique.
titre d'exemple, pour illustrer les problmes de projection et de
conditionnement dela matrice de masse issus d'une mauvaise
localisation des points auxquels sont associsles degrs de libert,
nous donnons dans le tableau 3.1 la constante de Lebesgue et
leconditionnement en norme L2 de la matrice de masse calculs sur
l'lment de rfrencepour les lments nis P3 P7 pour la localisation
quirpartie et la localisation proposepar J. S. Hesthaven dans
[46].
Il faut remarquer non seulement que la relocalisation des points
permet de diminuer cesconstantes, mais aussi que le rapport entre
ces constantes crot fortement (c'est--dire quela relocalisation
montrera d'autant plus son intrt que l'ordre des schmas sera
lev).
Remarque 3.1.4. Dans la pratique nous n'avons pas sensiblement
ressenti le gain dela relocalisaton des points auxquels sont
associs les degrs de libert jusqu'aux schmas discrtisation en
espace par lments nis de Lagrange d'ordre 6. Mais il ne fait
aucundoute que pour des discrtisations d'ordre plus lev la question
de la localisation des pointsinuera plus fortement sur l'ecacit des
schmas.
3.2 lments nis adapts la propagation d'ondes
lectro-magntiques
Nous avons vu dans la section (1.2) qu'il nous faut construire
des espaces X, W et Vvriant
H1() H(rot,) L2() X W V
. (3.2)
Nous allons supposer pour l'instant de tels espaces
construits.Soit { i}i=1...N une base de W H(rot,) et {k}k=1...M une
base de V L2(). Enrcrivant les quations (1.13) et (1.14) notre but
est maintenant de rsoudre le problmesuivant :
-
3.2. LMENTS FINIS ADAPTS AUX QUATIONS DE MAXWELL 31
Trouver (E , B) W V vriant
d
dt
E i dX
B(i) dX =
J i dX, i = 1 . . . N,
d
dt
Bk dX +
(E )k dX = 0, k = 1 . . . M,
(3.3)
ce qui se traduit, une fois E et B dcomposs sur les bases
respectives de W et V enE =
N
j=1
ej j et B =
M
l=1
bll, par :
Trouver (e1, . . . , eN ) et (b1, . . . , bM ) vriant
d
dt
N
j=1
ej
j i dX
M
l=1
bl
l(
i) dX =
J i dX, i = 1 . . . N,
d
dt
M
l=1
bl
lk dX +
N
j=1
ej
(j)k dX = 0, k = 1 . . .M.
(3.4)ou encore sous forme matricielle :
{MwE KB = J
MvB + tKE = 0(3.5)
avec
(Mw)1i,jN =
j i dX,
(Mv)1i,jM =
ij dX,
(K) 1 i N1 j M
=
j(i) dX.
Remarque 3.2.1. Il est important de remarquer que si
{i}i=1,...,N est une base d'lmentni, c'est--dire une base
uniquement dtermine par N formes linaires {Wi }i=1,...,N etla
relation i(
i) = ij ; alors dans la dcomposition
E =
Nj=1 ej
j de E sur la base
{i}i=1,...,N , les ej ne sont autres que les Wj (E ). De la mme
manire si {k}k=1,...,M
est la base associe M formes linaires {Vk }k=1,...,M , alors
dans la dcomposition B =Ml=1 bll de B sur cette base, on a
clairement bl = Vl (B) l = 1, . . . , M .
Dans la formulation variationnelle de l'quation de Faraday
(c'est--dire la deuximequation du systme (3.3)), il apparat un E
que l'on dcompose naturellement dansle systme (3.4) sur les
rotationnels de la base {i}i=1,...,N , c'est--dire par E =N
j=1 ej(j). Or si les proprits de suite exacte dcrites plus haut
sont vries, on
a en particulier que E V , et l'on peut donc dcomposer le
rotationnel de E sur la
-
32 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
base {k}k=1,...,M de V . Ceci nous donne :
E =M
l=1
Vl (E )l
=M
l=1
Vl (N
j=1
ej(j))l
=M
l=1
Vl (N
j=1
Wj (E )(j))l
=M
l=1
N
j=1
Vl (Wj (E )(j))l
=M
l=1
N
j=1
Wj (E )Vl (
j)l.
En particulier nous obtenons que Vl (E ) =
Nj=1
Wj (E )Vl (
j), puis en rcrivant
le terme concern dans l'quation de Faraday (1.14)
(E )k dX =
M
l=1
N
j=1
Wj (E )Vl (
j)lk dX
=M
l=1
N
j=1
lk dX
Vl (
j) Wj (
E ).
Cette dernire quantit est alors vue comme la kime ligne (pour k
de 1 M) du vecteur
MvRE
o R est la matrice dnie par
(R) 1 i M1 j N
= Vi (j),
de sorte que le systme (3.5) se rcrive de manire totalement
quivalente sous la formesuivante : {
MwE KB = JB + RE = 0
. (3.6)
L'intrt d'une telle manipulation tient bien entendu dans le fait
que la discrtisationde la forme variationnelle de l'quation de
Faraday est maintenant explicite, c'est--direque le calcul de la
drive de B ne ncessite plus l'inversion de la matrice Mv.Remarque
3.2.2. Si nous avions choisi d'utiliser la formulation
variationnelle alternativepropose dans la remarque 1.2.1,
consistant intgrer par partie l'quation de Faraday(1.6), plutt que
l'quation d'Ampre (1.5), et d'ainsi obtenir le systme suivant :
d
dt
E i dX
( B) i dX =
J i dX, i = 1 . . . N,
d
dt
Bk dX +
E ( k) dX = 0, k = 1 . . . M,
(3.7)
-
3.2. LMENTS FINIS ADAPTS AUX QUATIONS DE MAXWELL 33
o { i}i=1...N est une base de W H(rot,) et {k}k=1...M est une
base de V H1(),nous aurions pu faire la mme manipulation pour
exprimer cette fois B sur la base{ i}i=1...N pour obtenir un systme
du type
{E RB = J
MvB + KE = 0, (3.8)
avec(K) 1 i M
1 j N=
i ( j) dX
et(R) 1 i M
1 j N= Wj (
i).
En anticipant les problmes de condensation de masse que nous
allons aborder dans lechapitre 4, il est bon de se demander
laquelle de ces deux approches alternatives est la plusecace. En
eet il faut remarquer que dans la deuxime approche, l'quation
d'Ampreest explicite, c'est--dire que la rsolution des quations du
systme (3.8) ne ncessite plusd'inversion de la matrice de masse Mw
issue de l'utilisation d'lments nis conformesdans H(rot, ).
L'utilisation d'lments nis de Lagrange triangulaires nous
permettant decondenser la matrice de masse Mv (jusqu'aux lments nis
d'ordre 6, tout du moins. . .),le systme (3.8) devient entirement
explicite. Nous avons toutefois prfr la premireapproche dans la
mesure o la rsolution des quations de Maxwell en trois
dimensionsd'espace nous demandera de toute faon une rexion sur
l'optimisation de l'inversion dela matrice de masse issue de
l'utilisation d'lments nis d'artes. Cette optimisation a tfaite ici
par condensation des lments nis rectangulaires sur maillage
cartsien (lmentsnis que nous avons dvelopps et dont la gnralisation
en trois dimensions d'espace estimmdiate) et couplage conforme avec
des lments nis triangulaires dans le cadre dedomaines gomtrie
complexe (voir sous-section 4.5.1 et sous-section 3.2.3).
3.2.1 Discrtisation conforme dans le cas d'lments nis d'arte
rec-tangulaires
Il nous faut prsent construire des espaces de discrtisation
conformes, c'est--direconstruire X H1(), W H(rot,) et V L2(). Bien
entendu, cette construc-tion passe par un maillage du domaine .
Nous ne considrons pour l'instant que desdomaines rectangulaires
que l'on quadrille par des lignes horizontales et verticales
quir-parties dnissant un maillage rgulier de par un ensemble de
rectangles {Ki}i=1,...,r.Nous introduisons alors les espaces
fonctionnels suivants :
X = { H1() | |Ki Qk(Ki) , i = 1, . . . , r},
W = { H(rot, ) | |Ki (Qk1,k(Ki)Qk,k1(Ki)
), i = 1, . . . , r}
oQm,n =< xiyj / 0 i m, 0 j n >,
V = { L2() | |Ki Qk1(Ki) , i = 1, . . . , r}.
-
34 CHAPITRE 3. LMENTS FINIS D'ORDRE ARBITRAIREMENT LEV
Le choix de ces espaces n'est pas trivial et a t orient non
seulement par notre volontd'utiliser des lments nis conformes (d'o
la forme trs particulire de l'espace W ), maisaussi par notre
volont de respecter d'un point de vue discret les proprits de suite
exactedes espaces continus.Les proprits suivantes se dmontrent de
manire immdiate :
X W, (X) = {0}, W V,ce qui sut pour armer que la suite
X W V,
est exacte.S'il est notable qu'une fonction qui est polynomiale
par morceaux est dj dans L2(),notre attention est porte sur le fait
que tout comme dans H1() il ne sut pas d'trepolynomial par morceaux
pour tre dans H(rot,). En eet le thorme suivant, dont
ladmonstration se trouve dans [55] par exemple, nous dit que
:Thoreme 3.2.3. (Recollement dans H(rot)) Soit 1 et 2 deux ouverts
disjoints de R2.On note = 1 2, et un vecteur unitaire tangent .
Soit E1 H(rot, 1) etE2 H(rot, 2). Si E1. = E2. sur alors E11 +
E22 H(rot,1 2).
Remarque 3.2.4. Si le thorme prcdent ne nous donne qu'une
condition susantepour que le recollement de deux fonctions soit
conforme dans H(rot,), celle-ci devientncessaire ds lors que l'on
ne considre plus en toute gnralit des fonctions qui sontH(rot) par
morceaux mais des fonctions polynomiales par morceaux.
nouveau c'est la dnition mme de l'lment ni qui doit assurer la
continuit de latrace tangentielle sur chaque arte du maillage.Soit
donc (K, P, ) o
(i) K = [0, 1]2 le carr unit,
(ii) P =(Qk1,k(K)Qk,k1(K)
), espace polynomial de dimension 2k(k + 1),
(iii) est un ensemble de formes linaires sur P de cardinal ni
2k(k + 1).
Pour expliciter l'ensemble nous dnissons yi = ik , i = 0, . . .
, k et nous dsignonspar yi le segment horizontal passant par yi
inclus dans K, yi le vecteur unitaire tangentassoci et de manire
similaire les xi, xi et xi (voir gure 3.7).Proposition 3.2.5.
L'ensemble des 2k(k + 1) degrs de libert dcrits comme suit :
mi (p ) =
i
lm()p i d, = x ou yi = 0, . . . , km = 0, . . . , k 1
,
o lm dsigne le mime polynme de Legendre normalis sur [0, 1], est
P -unisolvant etassurent la conformit de l'lment ni dans
H(rot).
-
3.2. LMENTS FINIS ADAPTS AUX QUATIONS DE MAXWELL 35
y1
xk
yk
x1
y1
xk
yk
x1
K
0
0
1
1
y0y0
x0
x0 . . . .
.
.
^
y0
y1
x0
x1 xk
yk
-
-
-
Fig. 3.7
Dmonstration. Pour la conformit il sut de se rendre compte que
la composante tan-gentielle d'un lment de P est, sur chacune des
quatres artes, un polynme univari dedegr k 1.Soit p =
(p1p2
)
(Qk1,k(K)Qk,k1(K)
).
Sur y0 (resp.yk) la composante tangentielle de p vautp y0 |y=0 =
p1|y=0 (resp. p yk |y=1 = p1|y=1 ),
et sur x0 (resp.x