Auteur : Gandar Stéphanie Elève ingénieur 5 ième année INSA de Strasbourg, spécialité Gé Tuteur Entreprise : Le Corre Jean Chef d’agence SADE Tuteurs INSA Strasbourg : Mr Poulet Jean-Bernard Mme Ohresser-Oppenhauser Cé Mém Les bonne Comment r Juin 2011 énie Civil, option Aménagement du territoire n-Yves éline moire de Projet de Fin d’Etude Spécialité Génie Civil es pratiques environnemen réduire l’impact environne d’un chantier ? Période du PFE : du 24 es ntales emental 4 Janvier au 12 Juin 2011
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Auteur : Gandar Stéphanie
Elève ingénieur 5ième
année
INSA de Strasbourg, spécialité Génie Civil, option Aménagement du territoire
Tuteur Entreprise : Le Corre Jean
Chef d’agence SADE
Tuteurs INSA Strasbourg :
Mr Poulet Jean-Bernard
Mme Ohresser-Oppenhauser Céline
Mémoire de Projet de Fin d’Etudes
Les bonnes pratiques environnementales
Comment réduire l’impact environnemental
Juin 2011
INSA de Strasbourg, spécialité Génie Civil, option Aménagement du territoire
: Le Corre Jean-Yves
Céline
Mémoire de Projet de Fin d’Etudes
Spécialité Génie Civil
Les bonnes pratiques environnementales
Comment réduire l’impact environnemental
d’un chantier ?
Période du PFE : du 24 Janvier au 12 Juin 2011
Mémoire de Projet de Fin d’Etudes
Les bonnes pratiques environnementales
Comment réduire l’impact environnemental
: du 24 Janvier au 12 Juin 2011
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 1
1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE D’ACCUEIL ................................................................................................... 6
1.1. LE GROUPE ......................................................................................................................................................... 6
1.2. LA SOCIETE D’ACCUEIL : SADE ............................................................................................................................... 6
2. CONTEXTE ET ENJEUX DU SUJET ...................................................................................................................... 8
2.1. CONTEXTE DE L’ETUDE .......................................................................................................................................... 8
2.2. ENJEUX DE L’ETUDE .............................................................................................................................................. 9
2.4. PRESENTATION DE LA DEMARCHE .......................................................................................................................... 12
2.4.1. Le développement durable appliqué aux Travaux Publics ................................................................... 12
2.4.2. L’analyse environnementale de SADE .................................................................................................. 15
2.5. SYNTHESE DE LA DEMARCHE ................................................................................................................................. 15
3. QUELS OUTILS POUR L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE D’UN CHANTIER ? .............................................. 17
3.1. L’ANALYSE DU CYCLE DE VIE (ACV) ...................................................................................................................... 17
3.2. L’ESQUISSE SIMPLIFIEE ET QUALITATIVE DU CYCLE DE VIE .......................................................................................... 22
3.3. SYNCHRONISATION DE LA REFLEXION AU NIVEAU DU GROUPE SADE ............................................................................ 23
3.4. LE DIAGNOSTIC SUR TERRAIN ................................................................................................................................ 26
4. APPLICATION DE CES OUTILS SUR LES CHANTIERS DE LA SADE ...................................................................... 28
4.1. LES CIBLES ENVIRONNEMENTALES.......................................................................................................................... 28
4.2. LES RESULTATS OBTENUS PAR LE SERVICE SQE ......................................................................................................... 31
4.3.1. Installations de chantier....................................................................................................................... 34
4.3.2. Réalisation des travaux ........................................................................................................................ 35
4.4. TRAVAUX PARTICULIERS ...................................................................................................................................... 37
4.4.1. Le secteur industriel ............................................................................................................................. 38
4.4.2. Les travaux de dépose d’amiante ........................................................................................................ 38
4.5.1. Mise en relation des chantiers et des milieux ...................................................................................... 39
4.5.2. Les aspects significatifs ........................................................................................................................ 39
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 2
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Mémoire de PFE
5. LES PRATIQUES EXISTANTES .......................................................................................................................... 40
6. EVOLUTIONS NECESSAIRES DANS LES PROCESSUS ......................................................................................... 43
6.1.1. Les consommations d’eau et d’énergie fossile ..................................................................................... 43
6.1.2. Les déchets ........................................................................................................................................... 44
6.1.3. Les sols ................................................................................................................................................. 44
6.1.4. Les nuisances sonores, visuelles et vibratoires ..................................................................................... 45
6.1.5. Les ressources naturelles ..................................................................................................................... 46
6.1.6. La biodiversité ...................................................................................................................................... 47
6.1.7. Le management du personnel ............................................................................................................. 47
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................................. 50
LIENS INTERNET ..................................................................................................................................................... 52
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 3
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Mémoire de PFE
Remerciements
Avant de débuter ce mémoire de Projet de Fin d’Etudes, j’aimerais remercier toutes les
personnes avec lesquelles j’ai eu l’occasion de travailler ou que j’ai côtoyées lors de ces vingt
semaines de stage, ainsi que toutes celles qui ont permis son bon déroulement.
Je tiens tout particulièrement à adresser mes remerciements à M. Stéphane Wuilque,
Directeur Régional, qui a su me proposer un stage au sujet original et intéressant et qui touche
de plus en plus tous les métiers liés au génie civil.
Je tiens aussi à remercier mon tuteur M. Jean-Yves Le CORRE, Chef d’agence, qui m’a
accueillie et intégrée à son équipe.
J’aimerais aussi remercier toutes les équipes avec lesquelles j’ai travaillé et leurs
encadrants, pour leur patience, leur disponibilité et leurs conseils qui m’ont permis d’aborder le
sujet d’un point de vue pratique.
Enfin, je souhaite remercier mes collègues, M. Philippe Gauer, conducteur de travaux et
M. Loïc Rundstadler, chargé d’études, qui m’ont aidé au cours de mon stage et qui m’ont fait
partager leur savoir et leurs expériences.
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Mémoire de PFE
Résumé
Le concept de développement durable est devenu de plus en plus important dans le domaine des travaux
publics. Aujourd’hui, il est impossible de concevoir un projet sans prendre en compte l’aspect
environnemental de nos activités. La mise en chantier est également concernée par une meilleure prise
en compte environnementale, ce point particulier est d’ailleurs un critère de choix lors des réponses aux
appels d’offre. L’objet de ce projet de fin d’études consiste à mettre en place une approche
environnementale permettant d’identifier les impacts environnementaux d’un chantier. En effet, par sa
participation à l’émission de gaz à effet de serre, par son coût énergétique et par son impact sur les
paysages naturels, le domaine des Travaux Publics est montré du doigt par le Grenelle de l’Environnement
et se doit d’améliorer ses performances environnementales. Engagée dans une démarche de
management environnemental, la société SADE désire connaître les effets de ses activités et les moyens
d’en réduire les nuisances. Cette étude abouti donc à l’élaboration d’une méthode d’évaluation des
impacts mais également à la création d’un guide des bonnes pratiques environnementales existantes ou à
mettre en place. Ce processus d’amélioration continue repose sur l’engagement de chacun pour garantir
l’intégrité écologique de la planète.
Mots clés : Chantier, Environnement, Intégration environnementale, Gestion des procédés de mise en
chantier
Abstract
Sustainable development concept became increasingly important in the field of public works. Nowadays,
it is impossible to conceive a project without taking into account the environmental aspect of our
activities. The operational startup is also concerned with better taken into account environmental, this
particular point is besides a selection criterion at the time of answers to the invitations to tender. The
study’s issue deals with the setting up an environmental approach enable us to identify the
environmental impacts of a building site. Indeed, through their participation in the emission of
greenhouse gases, through their energy costs and through their impacts on the natural landscapes, the
public works are shown finger by Grenelle of the Environment and must improve their environmental
performances. Engaged in an environmental management approach, SADE Company wishes to know the
effects of its activities and the means of reducing the nuisances. This study led to the development of an
evaluation method of impacts but also to the creation of a guide of the existing environmental good
practices or to set up. This process of continuous improvement is based on the involvement of everybody
to guarantee the ecological integrity of the planet.
Key words: Building site, Environment, Environmental integration, Management of the processes of
operational startup
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 5
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Mémoire de PFE
Introduction
Le respect de l’environnement est, à l’heure actuelle, un concept applicable dans tous les
domaines. Le secteur du BTP est bien évidemment concerné par cette politique. En effet, les
chantiers de construction et de Travaux Publics sont un des plus grands producteurs de déchets
et de pollution. Une étude de l’Institut Français de l’Environnement indiquait qu’en 2004, le BTP
produisait à lui seul quelques 343 millions de tonnes de déchets, soit 5,5 tonnes par habitant.
Cela représente près de 80% des déchets produits en France. Il est donc indispensable
d’améliorer les processus de conception, afin de limiter l’impact des chantiers sur
l’environnement.
Depuis le vote du 12 Juillet 2010 de la nouvelle loi Grenelle II, les entreprises doivent
entamer des démarches de protection des ressources naturelles et de réduction des pollutions.
L’entreprise SADE, spécialiste des canalisations en eau potable et assainissement, cherche à
développer ses compétences en matière de protection de l’environnement. Ce projet de fin
d’étude a donc pour but de recenser les bonnes pratiques environnementales déjà en place sur
les chantiers de SADE, d’aider à les formaliser pour les rendre reproductibles et d’apporter de
nouvelles idées. Cela consiste à agir sur l’intégration du chantier dans son environnement pour
limiter les nuisances au bénéfice des riverains, des ouvriers et des milieux naturels.
Ce mémoire exposera donc les différentes cibles environnementales impactées par les travaux
puis les axes d’amélioration que j’ai établi afin d’optimiser l’intégrité écologique de chaque
chantier.
Entreprendre dans le respect de l’environnement, de la sécurité des hommes, avec pour
volonté de répondre aux exigences du client en matière de qualité, représentera un atout en vue
des opérations futures, tout en s’inscrivant dans la stratégie de développement durable du
groupe Veolia.
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 6
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Mémoire de PFE
1. Présentation de l’entreprise d’accueil
1.1. Le groupe
Le groupe Veolia Environnement est leader mondial des services à l’environnement et
compte plus de 320 000 collaborateurs dans le monde pour une chiffre d’affaire de 34,6 Md€. La
filiale française représente près de 40% du chiffre d’affaire global et 32% de l’effectif total (soit
plus de 100 000 collaborateurs).
Le groupe Veolia Environnement est divisé en 4 branches :
• Veolia Energie et Dalkia
• Veolia Transport
• Veolia Propreté
• Veolia Eau, dont fait partie SADE
Veolia Eau met en œuvre des savoir-faire et des solutions technologiques dédiées aux
services de l’eau, des collectivités, des consommateurs et des industriels.
1.2. La société d’accueil : SADE
Créée en 1918, SADE, société de Veolia Environnement, est le premier canalisateur
européen. Son chiffre d’affaire dépassait les 1,3 Md€ en 2008. Ses activités couvrent les
domaines de la conception, la construction, la réhabilitation et l’entretien des réseaux de toutes
natures, ainsi que des ouvrages qui leur sont associés en eau potable et en assainissement
(bassins d’orage, stations d’épuration, …).
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 7
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Mémoire de PFE
L’entreprise SADE est omniprésente sur le territoire français mais également dans le
monde entier. En effet, SADE est elle-même un groupe et possède de nombreuses agences et
filiales sur les cinq continents. Elle comprend 9 500 salariés et compte une cinquantaine de
sociétés. Les clients sont pour la plupart des collectivités, des industriels, des organismes publics
et, dans une moindre mesure, des particuliers.
Les techniques utilisées en matière de pose de réseaux humides sont nombreuses :
• Technique traditionnelle :
o pelles hydrauliques
o trancheuses
o terrassement par aspiration
• Techniques sans tranchées :
o forage dirigé
o fonçage
o chemisage
o micro-tunnelier
o tubage, …
En France, le territoire est découpé en 10 directions régionales qui ont chacune la
responsabilité de plusieurs centres de travaux. La structure de l’entreprise est donc très
décentralisée. Les directions régionales fonctionnent telles de petites entreprises.
Le secteur auquel je dépends est la région Est, qui s’étend sur les agences de Metz, Reims,
Fegersheim et Pfastatt.
Figure 1 : tranchée ouverte avec blindage Figure 2 : tranchée ouverte sans blindage
Figure 5 : chemisage Figure 4 : micro-tunnelier
Figure 3 : chemisage
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 8
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Mémoire de PFE
2. Contexte et enjeux du sujet
2.1. Contexte de l’étude
L’environnement est aujourd’hui une préoccupation de tous. Il est plus que nécessaire de
respecter les milieux naturels et leurs ressources afin de diminuer les conséquences de l’activité
humaine sur notre planète. Les politiques mondiales prennent de plus en plus part à la
protection de l’environnement et la notion de développement durable doit maintenant faire
partie de toute activité. Cette prise de conscience de la nécessité de diminuer l’empreinte
humaine sur Terre est plutôt récente et ne date que d’une vingtaine d’année. De nouveaux
textes fondateurs tels que le rapport de Brundtland en 1987, le protocole de Kyoto en 1997 ou
plus récemment le Grenelle de l’environnement du 10 Juillet 2010 sont édités pour encourager
ou réglementer la mise en place de procédés visant à respecter l’environnement à grande
échelle.
La notion de développement durable a été définie par la
Commission Mondiale de l’Environnement et du Développement
en 1987. Le développement durable est alors défini comme « un
développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux
leurs ». Agir en accord avec le développement durable consiste à
concilier l’environnement avec le développement social et
économique de la société.
Le secteur du Génie civil est directement concerné par les défis du développement
durable. En effet c’est un secteur qui emploie énormément de personnes et qui constitue donc
un vecteur social important. De plus, les chantiers sont souvent en contact direct avec les
écosystèmes, ce qui impose un respect de cette dernière, en régulant les rejets et en optimisant
la consommation des ressources.
Le BTP est donc un des plus gros consommateurs de ressources naturelles mais
également un des plus gros pollueurs. En effet, la construction et les travaux publics ont
nécessairement besoin de matières premières telles que des granulats, de l’eau ou des
Figure 6 : Un des symboles du
développement durable [1]
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 9
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Mémoire de PFE
carburants et ils génèrent également une pollution considérable, tant au niveau atmosphérique
avec l’émission de Gaz à Effet de Serre (GES) qu’au niveau terrestre et aquatique avec la
production de déchets ou la contamination des sols. Il est donc urgent de changer certaines
habitudes et de créer de nouveaux procédés permettant une économie à tous les niveaux et un
meilleur respect des territoires. Le Grenelle de l’environnement montre du doigt ce secteur et il
est maintenant impératif d’améliorer ses impacts environnementaux.
SADE, spécialiste des réseaux d’eau potable et d’assainissement, désire développer ses
savoir-faire en matière de protection de l’environnement, de respect des ressources naturelles et
de la biodiversité. Les chantiers de travaux publics sont souvent en contact direct avec un
environnement fragile et maitriser les impacts d’un chantier est essentiel.
2.2. Enjeux de l’étude
Le développement durable est encore une notion très conceptuelle dans les pensées
communes. Il sert en général de cadre constitué d’outils spécifiques qui se traduisent par des
actions concrètes à différentes échelles. Ces actions sont encouragées par les textes comme le
Grenelle II mais surtout par la volonté d’améliorer notre cadre de vie. Afin d’agir de façon
durable et globale, il est nécessaire d’agir au niveau local mais également au sein de l’entreprise
même.
� A l’échelle locale
Les clients de SADE, dont la plupart sont des organismes publics tels que la Communauté
Urbaine de Strasbourg (CUS), ont décidé de mettre en valeur les efforts effectués par les
entreprises en faveur d’un développement durable. En effet, les dossiers de remise d’appels
d’offres comportent maintenant et de plus en plus, des mémoires de performances
environnementales à renseigner par les soumissionnaires. Ces mémoires permettent aux clients
de juger les impacts environnementaux d’un futur chantier. Les données demandées sont des
Bilans Carbones ou des Analyses de Cycle de Vie. La notation d’un dossier de réponse à un appel
d’offre prend donc en compte les savoir-faire et les capacités d’une entreprise à respecter son
environnement et à économiser les ressources naturelles.
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 10
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Cette évaluation simple et rapide donnée au client permet à celui-ci de choisir, en
connaissance de cause, les entreprises qui savent mettre en œuvre les règles du développement
durable. Connaitre les principes de protection de l’environnement, favoriser l’usage d’énergies
renouvelables, et savoir adapter les procédés à chaque milieu est donc un gage de compétence
aux yeux des clients.
Les collectivités désirent réaliser ainsi des projets plus respectueux des milieux et garantir
un cadre de vie sain pour sa population. Cette démarche entre dans le cadre de la dimension
sociale du développement durable. Le secteur économique est également pris en compte car
l’optimisation des procédés et la diminution des rejets imputent directement sur les finances des
entreprises, des clients et donc des contribuables.
� Pour l’entreprise
Cette démarche d’évaluation environnementale permet à l’entreprise d’apporter une
vision complémentaire de ses compétences mais également de développer sa communication.
En effet, ces dossiers environnementaux permettent dès la phase de conception et de
préparation des chantiers :
- D’avoir une meilleure connaissance des consommations et des rejets liés à leurs
activités
- D’évaluer les conséquences sur l’environnement des investissements actuels ou à
venir
- De prendre en compte l’environnement dans les choix de matériaux et procédés
- De faciliter les recherches de réduction de consommations et de rejets
- D’identifier les secteurs de l’activité qui ont le plus gros facteur d’impact
Le but à terme étant de mettre en avant les capacités à évoluer tout en adoptant des
gestes en accord avec la protection de l’environnement. En s’impliquant ainsi dans une politique
de conservation des ressources et en respectant une certaine éthique, SADE s’inscrit dans un
processus de développement environnemental qui lui garanti :
- un avantage concurrentiel
- une possibilité de réduction des coûts (réduction des déplacements, recyclage, …)
- un respect de la réglementation en vigueur
- une meilleure organisation des responsabilités
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 11
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- une perspective d’améliorations à venir
- une amélioration de son image de marque
De plus, SADE envisage une certification ISO 14001, relative au management
environnemental. Dans cette optique, il est nécessaire de recenser les pratiques existantes et
d’évaluer leurs impacts environnementaux. L’enjeu est de trouver les améliorations à effectuer à
tous les niveaux afin de garantir des compétences et un savoir-faire toujours plus axés dans le
développement durable.
2.3. Objectifs
Les politiques actuelles soulignent la responsabilité des entreprises par rapport à
l’empreinte environnementale de ses activités. Cependant, la mise en pratique des préceptes du
développement durable et des recommandations du Grenelle II ne peut pas se faire sans une
analyse préalable des habitudes existantes.
SADE désire donc effectuer un bilan de ses capacités environnementales. Cette
commande est le point de départ de ce projet de fin d’études. Cela concerne les émissions de
GES, la consommation des énergies fossiles, la mise en place de techniques utilisant des
énergies renouvelables ou encore le respect des sols et de l’eau.
Le but de cette étude est de créer un outil de gestion des savoir-faire environnementaux,
sous forme d’une bibliothèque d’idées servant de référence. Ce guide des bonnes pratiques
environnementales regroupera les compétences existantes au sein de la SADE. Il sera
notamment employé pour compléter les mémoires techniques de performances
environnementales à fournir aux clients mais servira également à la communication interne à
l’entreprise et sera donc diffusé au sein de la société. En effet, ce catalogue des bonnes pratiques
servira à sensibiliser et former le personnel à respecter l’environnement. Il sera composé de
fiches décrivant les procédés, les équipements et les gestes respectant les principes du
développement durable sur les chantiers et dans les agences. Ce catalogue aura donc un double
rôle : technique et commercial.
Dans un second temps, la recherche de nouveaux processus est indispensable à
l’amélioration de la protection de l’environnement. Cette recherche fait partie intégrante de ce
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 12
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projet. Elle permettra, à terme, de développer les compétences environnementales de la SADE
par le biais de formation, de sensibilisation et d’adaptation des habitudes.
2.4. Présentation de la démarche
La démarche consiste en différentes étapes qui me permettent de réaliser un outil de
gestion des savoir-faire pour la SADE. Tout d’abord, avant d’aborder une notion aussi complexe
que le développement durable, il est indispensable de définir ce qu’est le développement
durable appliqué aux TP. Dans un second temps, afin d’établir un bilan des procédés actuels, j’ai
mis en place deux méthodes : une analyse simplifiée du cycle de vie et une enquête chantier.
Cette dernière étant elle-même composée de deux étapes : une recherche bibliographique et
une analyse des procédés.
2.4.1. Le développement durable appliqué aux Travaux Publics
La définition du développement durable, datant de 1987, est souvent difficile à traduire
en termes d’actions concrètes. Il existe, à l‘heure actuelle, de nombreuses campagnes de
sensibilisation à la protection des richesses, mais quelles sont exactement les principes à
appliquer aux entreprises, et plus particulièrement au secteur des Travaux Publics ?
Il est important tout d’abord de considérer deux aspects différents d’une même
approche. D’un côté il existe un cadre législatif qui impose une avancée significative en ce qui
concerne le respect de l’environnement, et de l’autre côté il y a la politique de l’entreprise, qui
traduit la volonté des dirigeants à développer leurs capacités environnementales.
� Le cadre législatif
Parmi les règlements qui encadrent l’aspect environnemental des activités d’une
entreprise, le Grenelle II, datant de Juillet 2010, fait office de référence. En effet, il apporte une
vision claire des actions à mener en priorité et ses objectifs sont facilement identifiables.
Ses recommandations s’organisent en réalité autour de huit thèmes :
� Les déchets
� Le bruit
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� Les rejets dans l’air
� Les rejets dans l’eau et le sol
� Les pollutions visuelles
� La perturbation du trafic routier
� La perturbation des riverains
� L’impact sur les espaces arborés/paysagés
La bonne gestion des ces huit thématiques permet d’évoluer
sur un chantier propre, ce qui garanti une certaine sécurité des
ouvriers et des personnes alentours, mais également un chantier qui
respecte l’environnement proche à court et à long terme. Une
certaine organisation des travaux, de la phase conception à la phase
réalisation, permet de réduire les déchets, d’optimiser les
déplacements, de réduire les nuisances sonores et visuelles…
Le texte propose notamment quelques exemples à mettre en place :
� Favoriser le développement des véhicules hybrides et électriques rechargeables,
� Etablir un bilan carbone des émissions de GES
� Favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables telles que le solaire, l’éolien ou la
géothermie
� Définir les pollutions lumineuses et sonores créées
� Privilégier la réutilisation de produits recyclés et suivre les plans départementaux de
gestion des déchets
� Lutter contre les pertes d’eau dans les réseaux
� Mobiliser la responsabilité des producteurs de déchets
� Favoriser la consommation et la production durables
� Améliorer la communication, interne ou externe
Ces différentes recommandations sont déjà présentes dans la gestion de certaines
entreprises mais il est impératif d’élargir leurs champs d’action et de les généraliser.
Cette approche constitue la première phase de ce projet. Une fois les notions de base
définies il faut pouvoir se rendre compte de l’état actuel des choses, en prenant en compte les
idées définies ci-dessus.
Figure 7 : Illustration des
engagements du Grenelle de
l'Environnement [2]
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 14
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� Politique de l’entreprise
SADE prévoit une certification ISO 14001 pour Septembre 2011. Cette certification est
issue de la norme du même nom, destinée à optimiser l’intégration des activités de l’entreprise
dans l’environnement. Le système de management dispose ainsi d’une organisation dynamique
générant les points critiques en matière de risque et d’impact environnemental. Mon travail de
recensement et d’améliorations des procédés existants s’intègre donc dans ce cadre normatif.
L’entreprise montre son attachement à vouloir évoluer et mettre à jour ses savoir-faire en
matière de développement durable.
Comme la majorité des systèmes de management, la norme ISO 14001 respecte la
logique d’une amélioration continue. Ce processus peut être représenté par le schéma ci après,
appelée roue de Deming, dont le principe est divisé en 4 étapes :
1. Planifier : projection dans le futur, vision
à court et moyen terme, planification d’objectifs
prioritaires, élaboration des plans et implication du
personnel
2. Développer : mise en œuvre du système
et réalisation des objectifs
3. Contrôler : vérification que les actions
planifiées sont bien réalisées et que les objectifs fixés
sont atteints
Mon travail contribuera donc à la première phase d’identification et de planification.
4. Ajuster : mise en œuvre d’actions
correctives, stabilisation des résultats positifs et
appréhension des mauvais résultats. Bilan permettant
la planification de nouveaux objectifs
Figure 8 : Roue de Deming [3]
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 15
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Mémoire de PFE
2.4.2. L’analyse environnementale de SADE
Etablir un bilan des compétences d’une entreprise en matière de respect de
l’environnement demande énormément de méthodes et de rigueur. Il existe de nombreuses
procédures officielles qui permettent d’aboutir à des données aussi bien qualitatives que
quantitatives. Grâce notamment à la norme ISO 14040, décrivant ce qu’est une analyse de cycle
de vie (ACV), et de nombreux ouvrages et articles, j’ai pu établir une liste des activités pouvant
avoir une influence sur l’environnement. Le choix de l’outil d’évaluation environnementale est
expliqué dans le paragraphe suivant.
De plus, une étude des impacts environnementaux significatifs a été menée par le service
SQE. Ces résultats sont intégrés à ma démarche, ils apportent une complémentarité
réglementaire. La mise en commun des ces résultats permet ainsi d’associer le côté technique
des procédés et les normes et exigences en matière de Sécurité, Qualité et Environnement.
Cette première étape permet tout d’abord de bien définir les activités de l’entreprise et
de classer les différents aspects à développer. Une seconde démarche, axée sur des
constatations sur terrain est essentielle pour compléter les premières conclusions. Il est très
important de se rendre sur les chantiers pour se rendre compte des actions mises en place et de
celles qui peuvent être améliorées. Le secteur étudié couvre toute la direction Est de SADE,
composée des agences de Metz, Reims, Fegersheim, Pfastatt et de leurs antennes.
2.5. Synthèse de la démarche
Pour résumer, ce projet s’inscrit dans un processus déjà entamé d’amélioration continue
et de mise en place d’u management environnemental.
Voici le schéma qui regroupe les différentes étapes du processus :
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 16
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Mémoire de PFE
Figure 9 : Schéma récapitulatif de la démarche suivie
Par conséquent mon action va porter sur l’analyse (l’ESQCV et le diagnostic) et sur la
formalisation des résultats. Cette phase contient les éléments décrits sur le schéma ci-dessous :
Il est, bien sûr, indispensable de garder en tête
que les résultats obtenus et les améliorations à venir
devront être réalistes. L’objectif principal est le respect
de l’Environnement mais cela ne doit pas détériorer nos
services aux clients. Le développement durable doit
s’imbriquer dans la démarche qualité de l’entreprise.
Analyse environnementale
ESQCV
Diagnostics
Résultats SQE
Figure 11 : triptyque de la qualité [4]
Figure 10 : Composantes de l'analyse environnementale
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3. Quels outils pour l’évaluation environnementale d’un chantier ?
Le point de départ d’un constat environnemental est une analyse des aspects
environnementaux des procédés, produits et services de l’entreprise. Cette analyse prend en
compte les pratiques mises en œuvre sur le terrain. La communication, la formation des
employés et tout ce qui se réfère au domaine socio-économique de l’entreprise constitue
également une part importante de la politique de développement durable de l’entreprise. Afin
de concevoir une analyse correcte et exhaustive de tous les services et produits de SADE, il
convient de mettre au point une méthode normative. Divers moyens peuvent être utilisés,
chacun ayant des avantages et des inconvénients.
De plus, un diagnostic environnemental s’effectue nécessairement par l’observation des
pratiques mises en œuvre sur les chantiers mais également par une enquête interne dont les
participants sont les employés : compagnons, conducteurs de travaux ou encadrant.
3.1. L’Analyse du Cycle de Vie (ACV)
Anciennement appelée écobilan, l’analyse de cycle de vie est l’évaluation complète des
impacts d’un produit sur l’environnement tout au long de son cycle de vie. C’est le seul outil qui
permette d’appréhender toutes les dimensions écologiques du produit. Il consiste à effectuer, en
plus d’un bilan matière et énergie, un bilan des rejets. C’est un outil de mesure et de diagnostic
environnemental. Il permet, grâce à une évaluation des flux entrant et sortant nécessaires à
l’élaboration d’un produit, d’un procédé ou d’un service, de quantifier les impacts
environnementaux de chaque activité. Pratiquement, c’est une méthode de mesure des impacts
réels d’un chantier prenant en compte toute la chaine de production, aboutissant à
l’identification des points faibles et des points forts de chaque processus.
Dans un second temps cette analyse est un outil d’aide à la décision concernant
l’amélioration des impacts, en effet en apportant une vision globale des différentes étapes de la
vie d’un produit elle montre quel sont les maillons faibles du processus. Cela donne donc la
possibilité aux entreprises d’intégrer la dimension environnementale de manière ciblée, à leurs
activités. Ainsi les choix de matériaux, produits et procédés sont réfléchis dès la conception afin
de minimiser les ponctions sur le milieu naturel et les rejets.
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 18
GANDAR Stéphanie
Mémoire de PFE
Concrètement, l’ACV comporte plusieurs étapes :
1. la définition des objectifs et du champ de l’étude, quels en sont les buts,
pour qui est-elle destinée, quelle est la période d’étude et quels sont les
moyens mis en œuvre ?
2. la définition des systèmes ou des unités fonctionnelles
FIGURE 6 : UN DES SYMBOLES DU DEVELOPPEMENT DURABLE [1] ................................................................................ 8
FIGURE 7 : ILLUSTRATION DES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT [2] ................................................ 13
FIGURE 8 : ROUE DE DEMING [3] ......................................................................................................................... 14
FIGURE 9 : SCHEMA RECAPITULATIF DE LA DEMARCHE SUIVIE..................................................................................... 16
FIGURE 10 : COMPOSANTES DE L'ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ............................................................................... 16
FIGURE 11 : TRIPTYQUE DE LA QUALITE [4] ............................................................................................................. 16
FIGURE 12 : SCHEMA DE PRINCIPE D'UNE ACV [5] .................................................................................................. 20
FIGURE 13 : TABLEAU DE PONDERATION DES CRITERES ENVIRONNEMENTAUX .............................................................. 24
FIGURE 14 : TABLEAU DE CALCUL DE LA NOTE GLOBALE ........................................................................................... 25
FIGURE 15 : IDENTIFICATION DES AIES SUR LE SOL EN CONDITIONS NORMALES ............................................................ 31
FIGURE 16 : IDENTIFICATION DES AIES SUR LE SOL EN CONDITIONS ANORMALES ........................................................... 32
Annexes
Annexe 1 : questionnaire chantier
Annexe 2 : questionnaire encadrement de chantier
Annexe 3 : Résultats de l’étude des AIES par le service SQE
Annexe 4 : Guide de bonnes pratiques environnementales
- Fiche sols
- Fiche riverains
- Fiche propreté
- Fiche déchets
- Fiche eau - Fiche communication - Fiche conservation des cours d’eau - Fiche management du personnel
Les bonnes pratiques environnementales sur chantier 51
GANDAR Stéphanie
Mémoire de PFE
Bibliographie
ADEME, Mémento « Grenelle de l’Environnement »
ADEME, 2005, Comment évaluer les impacts environnementaux au moyen de l’analyse du