L’agriculture en Guadeloupe MAXIME Antoninio PALMIER Laetitia
L’agriculture en
Guadeloupe
MAXIME AntoninioPALMIER Laetitia
Plan Introduction
I. La canne à sucreII. La bananeIII. Le caféIV. Le cacaoV. La vanilleVI. La mangue Conclusion Sources
Introduction
La Guadeloupe bénéficie de conditions naturelles favorables au développement de l’agriculture :en Basse-Terre, des sols volcaniques et un climat tropical humide, en Grande-Terre, des températures élevées en toutes périodes. Maintenir et développer les activités agricoles est un enjeu stratégique car l’agriculture est un paramètre essentiel de l’équilibre économique et social et un des pôles de l’exportation.L’agriculture de la Guadeloupe est le résultat de l’ancienne économie de plantation .Les cultures sont dominées par la canne à sucre héritée de l’économie coloniale et par la banane mise en place en 1929.
La canne à sucre
• Cultivée pour fournir du sucre et du rhum, denrées toutes deux exportées.
• Les champs de canne se concentrent surtout au nord de Grande Terre et au nord de Basse Terre. Certaines petites plantations jouxtent également les distilleries de l'île.
• La culture de la canne s'effectue en deux temps : la plantation et la récolte.
• La plantation se fait par bouturage au début de la saison des pluies. Elle se fait manuellement ou mécaniquement.
La canne donne deux récoltes. La coupe se pratique à la main ou à l'aide de machines. Une fois coupée, les pieds doivent vite être acheminés sur les lieux de transformation car ils se détériorent rapidement. La sucrerie Gardel du Moule est la dernière en activité. Elle se visite. Les distilleries se visitent également et l'on peut y acheter directement son rhum. Distilleries de l'île : - Saint Séverin à Sainte-Rose - Reimonenq à Sainte-Rose - Bologne à Basse-Terre - Longueteau à Sainte-Marie - Montebello à Petit-Bourg - Damoiseau au Moule. Pour tout savoir sur le rhum, son histoire et sa fabrication, on peut visiter le musée du rhum à Sainte-Rose ou l'habitation Beauport à Saint-Louis.
La banane
Le bananier a été introduit au 19eme siècle en Guadeloupe
comme plante d’ombrage du café et du cacao.Deux
événements sont à l’origine de sa transformation en culture
d’exportation :le grand cyclone de 1928 qui détruisit les
plantations de café et de cacao et la mise en place de lignes
maritimes avec la métropole. La crise de la canne, dans les
années 70,a achevé d’imposer la banane comme spécialisation
dominante dans le sud de la Basse-Terre et la Côte-au-Vent où
se trouvent 80% des exploitations,soit 60% de la SAU. Suite à
la crise du sucre, les grands domaines canniers des
usines(Valleau, Marquisat)ont été repris sous la forme
juridique de sociétés bananières.
Trois types d’agriculture se différencient autour de la
production de la banane dans les années 70/80, époque où la
conjoncture était favorable à la banane d’exportation :
-le type bananier entrepreneurial, bien fourni en facteurs de
production(terre, main-d’œuvre et capital), les exploitants
diversifient leurs activités hors du domaine agricole,
immobilier par exemple,
-le type bananier familial , les exploitants sont des petits
propriétaires dont le revenu familial est essentiellement
agricole,
-le type diversifié , ce sont des exploitations agricoles qui
ont intégré la banane dans leur système à côté de
productions antérieures et dont le revenu est essentiellement
agricole.
Progressivement, la culture de la banane a remplacé celle la
canne à sucre sur des terres mieux appropriées à sa culture et
chez les petits exploitants pratiquant la polyculture. L’essentiel
des exploitations se trouve se trouve en Basse-Terre(80o/o),
mais les exploitations qui se sont développées en Grande-Terre
donnent des résultats très prometteurs .11o/o de la surface
agricole de la Guadeloupe sont consacrés à la culture de la
banane, soit à peu près 5 750 hectares. Depuis 1981, la surface
bananière a reculé de 32o/o Le rendement moyen à l’hectare se
situe autour de 20 tonnes, ce chiffre peu élevé s’explique en
partie par la topographie des exploitations de la Basse-Terre,
des petites superficies et des régions accidentées font que ces
plantations sont peu mécanisées. Seulement 1/4 des
bananeraies sont irriguées de qui rend la production triutaire
des aléas climatiques.
Le café C’est au 18ème siècle que le café fut importé puis planté aux Antilles.
Son succès fut immédiat et partout les Plantations Caféières
fleurissent ! Et les exportations vont bon train.
L'arabica Bourbon Pointu fut introduit par Gabriel de Clieu capitaine
d’infanterie sur l’île aux Belles Eaux. Cultivé en Guadeloupe, il
produisait, selon les connaisseurs, l'un des meilleurs cafés du monde. A
l’époque, il était utilisé pour améliorer les graines issues de l’Amérique
du Sud. Il bonifiait les cafés moins savoureux d’où son appellation de «
café bonifieur ». La situation économique se dégradant, la concurrence
étant redoutable, le développement de la canne à sucre et plus tard de
la banane eut raison des exploitations de café en Guadeloupe.
Aujourd’hui, les cultures couvrent plus d’une centaine d’hectares pour
une production annuelle d’une trentaine de tonnes.
Producteur de bananes à l’origine et fondateur de l’entreprise, Guy
LESUEUR ne se destinait pas à proprement parler à l’exploitation du
café et à la fabrication des confitures M’AMOUR.
Si à ses débuts en 1958, sur le Domaine de l’Espérance situé dans
les hauteurs de Pointe Noire, il exploite le café de façon quelque peu
artisanale, il n’hésitera pas à franchir rapidement le cap pour se
donner les moyens de rendre son affaire plus prospère. Ainsi,
L’entreprise familiale perpétue depuis bientôt 50 ans la grande
aventure du café et la fabrication de confitures exotiques afin de
sauvegarder la production locale.
Faire chanter les sens autour d’un petit déjeuner typiquement
exotique, voilà le pari de Guy LESUEUR amoureux de son île. Il a su
par son tempérament aussi corsé que son café et son amour du
travail parfait, créer une ligne de produits qui fait toujours le
ravissement des touristes en quête d’exotisme : « Le café GUY
LESUEUR et les confitures M’AMOUR ,toutes les saveurs de chez
nous . »
Le cacaoLes Guadeloupéens ont toujours bu un onctueux chocolat
chaud préparé à base de "bâton-kako"(bâton de cacao amer
que l’on trouve sur les marchés), d’eau, de sucre et d’épices.
Pourtant, la culture du cacao, toujours associée au café car
poussant sur les mêmes terres, ne s’est jamais beaucoup
développée en Guadeloupe, évincée par celle de la canne à
sucre.La production commerciale de la précieuse fève avait
même totalement disparue quand un artisan eut la bonne
idée de faire revivre le chocolat guadeloupéen.
Depuis 2000, la petite production oscille autour de 4 à 5
tonnes annuelles et s’oriente vers un chocolat biologique
après avoir replanté 6 hectares de cacao de l’excellente
variété "criollo".
Le chocolat "Karucao" estampillé 100% Guadeloupe est un
bonheur pour les papilles et se décline en ganaches (aux
écorces de fruits, café, ou vanille) ou tablettes à 60%, 70% et
même 90%.
Les plus gourmands se feront une joie de visiter la
chocolaterie de « Karucao », au sein de l’habitation caféière
La Bonifierie à Saint-Claude.
Depuis 2000, la petite production oscille autour de 4
à 5 tonnes annuelles et s’oriente vers un chocolat
biologique après avoir replanté 6 hectares de cacao de
l’excellente variété "criollo".
L’ananasSur les marchés de Guadeloupe on découvre principalement trois
variétés d'ananas reconnaissables essentiellement par la forme et la
taille :
- l'ananas bouteille de forme allongée et dont la couleur verte vire
au jaune orangé à maturité, il est en général très sucré,
- l'ananas cayenne de forme ronde, c'est le plus gros, sa chair est
assez acide tant qu'il n'est pas vraiment mûr,
- on trouve également l'ananas queen « victoria », rond, plus petit et
de couleur orange vif.
La plante se compose d'une couronne de feuilles qui va se
développer et ne produire qu'un seul fruit sur une tige centrale.
La plantation (et multiplication) se fait à l'aide des rejets qui poussent
au pied du plant ou par les rejets qui se forment en couronne autour de
la hampe centrale qui a porté le fruit.
La plantation (et multiplication) se fait à l'aide des rejets qui poussent
au pied du plant ou par les rejets qui se forment en couronne autour de
la hampe centrale qui a porté le fruit.
Les rangs se développent ensuite en buissons. Les plants atteignent
une hauteur d'environ 1m20. Les feuilles sont pointues, dentelées et
coupantes. L'entretien consiste essentiellement à nettoyer les
mauvaises herbes.
Les professionnels gèrent la croissance en fertilisant les champs et en
provoquant la floraison (donc la fructification) à l'aide de produits
spécifiques.
En culture libre il faudra attendre jusqu'à 15 mois pour récolter les
premiers fruits
La mangue
Originaire de la région indo-birmane (contreforts de
l’Hymalaya), le manguier est cultivé en Inde depuis
plus de 4000 ans. L’appellation mangue en français
provient du portugais ‘manga’, inspiré lui même de
‘man-kay’ ou ‘man-gay’ en Tamoul. Le manguier est
introduit sur le Nouveau Monde au grés des échanges
maritimes : d’abord au Brésil puis aux Antilles et au
Mexique (Barbade en 1742, Mexico en 1778, Jamaïque
en 1782).
Cette espèce, riche de plusieurs centaines de variétés, se
rencontre maintenant dans presque toutes les zones inter-
tropicales. Arbre robuste au dense feuillage, il peut
atteindre 30 m de hauteur. Ses feuilles, vert foncé et
coriaces, sont simples et lancéolées. Ses fleurs minuscules
et hermaphrodites se regroupent au sein de grandes
panicules terminales contenant 100 à 3000 fleurs jaune-
rouge. Les fruits pèsent de 50 g à plus de 2 kg selon les
variétés. La peau du jeune fruit est verte mais se pare d’un
mélange de vert, jaune, orangé et même rouge à maturité !
Le fruit mûr a une chair jaune ou orangée, fondante, juteuse
et très parfumée. Il contient un noyau aplati et fibreux.
Aux Antilles les mangues offrent des formes, des couleurs et des
saveurs très particulières. En Guadeloupe, la « mangue julie »,
ovale, aplatie, de couleur vert pâle et rouge possède une chair
sans fibre et d’un goût délicieux. La reine Amélie a une peau
très fine qui se détache facilement de la chair. La mangue
Pomme, peu fibreuse, joufflue et arrondie se distingue de la
mango-bœuf plus grosse et ellipsoïde. La chair, de ces variétés
dites de bouche, se déguste telle quelle. Pour les variétés
fibreuses telles la mango-fil (ovale et renflée sur un côté) et
mangotine, on tapote la mangue sur une surface dure puis on
aspire le jus par un petit trou percé au bout du fruit. Des jus,
punch, confitures, tartes et sorbets font le régal des palais. Les
mangues encore vertes donnent une touche d’acidité et une
consistance plus liée aux blaff, court-bouillon de poisson et
colombo. En entrée, fraîche et hachée, la mangue verte
s’apprécie avec une vinaigrette.
ConclusionDepuis quelques années, ces deux productions, canne et
banane, connaissent des difficultés, tant au niveau de la
production que des exportations, ceci en raison de
phénomènes climatiques, de problèmes de restructuration et
de la concurrence souvent déloyale. Outre les traditionnelles
productions vivrières, d’ailleurs réduites, plusieurs tentatives
de diversifications agricoles commencent à porter leurs
fruits(melon, fruits tropicaux, fleurs), alors que la vanille, le
cacao et le café se maintiennent honorablement.
Sources
• http://www.kazcoco.com
• http://www.bananeguadeloupemartinique.com/
• http://www.karaibes.com/histoirebanane.htm
• http://www.atout-guadeloupe.com