SORTONS! Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieur Choisir le sol : quelques types de sols JARDINS D’EAU INTÉRIEURS Les trucs et astuces pour ajouter un élément aquatique à votre jardin intérieur NUTRITION DES PLANTES 3 e partie Choisir une solution nutritive : appliquer une ligne complète de produits de la même marque ou une combinaison de plusieurs marques? L’HYDROPONIE SIMPLIFIÉE Utilisée comme technologie permettant la mise en place de la sécurité alimentaire en agriculture urbaine CHANGEMENT DE PARADIGME AU ROYAUME DES FLUORESCENTS Appareils d’éclairage fluorescent à haute intensité : T5 et TT105 Le test : essai du néon Satellite 2 Janvier / février 2007 GALERIE : Expo FIHOQ 2006 Volume 2 – Numéro 1 Prix : 5,95$ www.indoorgardenermagazine.com ISSN : 1718-1097 – Bimestriel
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Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, Numéro 1 (Réédition)
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SORTONS !Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieur Choisir le sol : quelques types de sols
JARDINS D’EAU INTÉRIEURS Les trucs et astuces
pour ajouter un élément aquatique à
votre jardin intérieur
NUTRITION DES PLANTES 3e partieChoisir une solution nutritive : appliquer une ligne complète de produits de la même marque ou une combinaison de plusieurs marques?
L’HYDROPONIE SIMPLIFIÉE Utilisée comme technologie permettant la mise en place de la sécurité alimentaire en agriculture urbaine
CHANGEMENT DE PARADIGME AU
ROYAUME DES FLUORESCENTS
Appareils d’éclairage fluorescent à haute intensité : T5 et TT105
Aquafood (Uruguay), Aquasculpture (Montreal), Kari Bayne, Bruno Bredoux, S.C., Martin Caldeyro-Stajano Ing. Agr. (M.Sc.), Jessy Caron, Stan Daimon, Gary G., Herb Gardner, Daniel Gingras, Dave Guillemette, Hedi Green, Vertuda Green, Grigg, Paul Henderson, Edward Jackson, Helene Jutras, Bordy Lachance, D. Lesage, R. LaBelle, Fred Leduc, Dave Michal, P. Steph (Summum), Red (Hydro-Sciences), Sols & Paysages, Frank Pohl, William Sutherland, Patrisha Thomson, Travis Thomson, vieux bandit, Charles Winslow.
Le Jardinier d’IntérieurCase postale 52046, Laval (Quebec) H7P 5S1, CANADATéléphone : 450-628-5325 Télécopieur : 450-628-7758www.indoorgardenermagazine.com
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On déménage notre jardin d’intérieur…
Les Publications Vertes vous informent
que la rédaction de ses deux magazines
(Le Jardinier d’Intérieur et The Indoor
Gardener Magazine) change d’adresse et de
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Tirage du prix du Volume 1 No.5 :
Rémy Barette, de Trois-Rivières (Qc), gagne la gamme complète
des produits Summum
�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2
éditOriaLPhotos : D
.R.
Alors que l’année 2006 s’achève et que nous bouclons ce numéro qui
inaugurera 2007, il y a bien des nouveautés que vous ne verrez pas dans
ce magazine. Toutes les nouvelles variétés de plantes annoncées cet
automne, par exemple… Dans ce numéro, vous ne verrez donc pas le
thuya Thuja occidentalis ‘Miky’, petit cèdre nain de 1,20 mètre aimant
la rocaille, ni les gaillardes Gaillardia aristata ‘Amber Wheels’, aux fleurs
jaune or à centre rouge, pas plus que la rose Rosa ‘Felix Leclerc’ qui fait
partie de la nouvelle série Artistes CanadiensMC, mise au point par AAC
(Agriculture et Agroalimentaire Canada)… Vous ne verrez pas davantage
les nouvelles Impatiens à fleurs d’orchidées qu’on nous annonce avec
tambours et fanfares, encore moins le nouveau bégonia ‘Bonfire’ et
ses fleurs orange vif en trompette… Le géranium ‘Pink Penny’ et ses
exceptionnelles fleurs en coupes roses veinées de rouge foncé, ainsi
que l’hémérocalle Hemerocallis ‘Spacecoast Scrambled’ ornée d’une
corolle à frise jaune, resteront, pour vous lecteurs, des noms qui font
rêver et un mystère jusqu’à ce que ces cultivars apparaissent sur le
marché en début d’année 2007…
Pourtant, toutes ces nouveautés, je les ai vues… mais vous ne les verrez
pas encore… Pourquoi?
Parce que je suis journaliste!
Oh, je ne suis pas un journaliste qui risque sa vie à enquêter sur les Hell’s
Angels. Je ne suis pas davantage un reporter qui gravit les montagnes
les plus escarpées d’Afghanistan à la recherche des néo-talibans. Je
suis encore moins un photographe passé clandestinement en Corée
du Nord pour rapporter des clichés d’une éventuelle centrale nucléaire
où Kim Jong II prépare secrètement sa bombe atomique… Non, je suis
seulement un journaliste qui va dans les foires agricoles, les expositions
de jardinage, les fêtes horticoles… Et
pourtant, quand, dans mon viseur, je
pointe une des nouveautés horticoles
dont je parle plus haut, quelqu’un surgit
entre l’objectif et mon sujet de cadrage…
Et cette personne crie :
– « Je vais te la casser ta maudite caméra si
tu prends mes fleurs en photo, hostie ! ».
– « Ah bon ? Mais, je veux seulement
informer mes lecteurs, et si cela ne vous
convient pas, je veux bien effacer les photos,
même vous remettre ma carte numérique,
cher Monsieur, mais casser mon appareil
numérique à 1 000$, vous plaisantez? »
– « Ouin, j’vais t’la briser ta caméra! Et si c’est pas moi, ça sera une
autre exposant, tabernac’! »
Heureusement, j’ai calmé et amadoué l’horticulteur en furie, mais,
même dompté, celui-ci n’a pas voulu que je conserve les clichés de
ses nouvelles plantes chéries millésimées 2007. On ne sait jamais, la
concurrence, l’espionnage industriel, les compétiteurs à court d’idées…
Et pourtant, je vous le répète, je n’étais pas à Pyongyang avec mon
appareil numérique, mais à Saint-Hyacinthe, dans la province de
Québec! Même un anodin rassemblement d’arbustes topiaires, ce
qu’il y a de plus classique et de plus ringard (vous savez ces arbustes
en spirales qui datent au moins de Louis XIV!), eh ben non, eux non
plus ne seront pas immortalisés dans notre magazine… Une femme
brandissant sa carte d’exposante est venue s’intercaler entre les
arbustes et moi… Et j’ai une poitrine prête à surgir d’une camisole en
guise de cliché! Patience, donc, chers lecteurs. Ou alors, procurez-vous
le Guide de l’acheteur 2007 pour 25$, et vous verrez les nouveautés…
sur de toutes petites vignettes… et en noir et blanc!
Bruno Bredoux
Le Jardinier d’Intérieur
Décembre 2006
Ce que vous ne verrez pas dans ce nouveau numéro du Jardinier d’Intérieur…
Les nouveaux cultivars 2007? Un trou noir…
Phot
os :
new
s.bb
c.co
.uk
Je ne saurais vous dire comment cette soi-disant information a atterri dans son
cerveau, mais lorsqu’il avait environ quatre ans, mon beau-fils répétait, repas
après repas, que les carottes étaient bonnes pour ses yeux et que, s’il en mangeait
suffisamment, il pourrait voir dans le noir. Aucun parent ne souhaite démythifier
une information, vraie ou fausse, qui aide un enfant à manger ses légumes, mais
son père et moi nous posions des questions... et nous avions bien raison! Le
cerveau de notre enfant avait été infecté par un mythe puissant qui provient...
de l’armée britannique!
En août 1940, durant la bataille d’Angleterre, le pilote de chasse John Cunningham
est devenu le premier pilote à abattre un
avion allemand à l’aide du radar, qui était
utilisé à grande échelle pour la toute
première fois. Cunningham a été le meilleur
pilote de la Royal Air Force (RAF) durant la
deuxième guerre mondiale, avec 20 avions
abattus. Sa vision nocturne était légendaire
et on l’a surnommé « œil de chat ».
Comme les Allemands (ni aucune autre
nation jusqu’alors) n’avaient pas développé
le radar autant que les Britanniques, ils ne
comprenaient pas pourquoi ils perdaient
tant de chasseurs et ne savaient pas que c’est l’usage du radar qui permettait
aux Britanniques de trouver les bombardiers de la Luftwaffe dans le noir. La RAF,
bien sûr, a voulu garder son secret le plus longtemps possible. Elle a donc donné
aux journaux britanniques sa propre version de l’histoire, en disant que John
Cunningham et ses copains pilotes de nuit devaient leur exceptionnelle vision
nocturne à une consommation incroyable de... carottes. Certains ont même dit
que la RAF avait développé une carotte à plus forte teneur en bêtacarotène pour
l’alimentation de ses pilotes. Après avoir lu la nouvelle, les citoyens se sont mis à
cultiver et à consommer plus de carottes, se disant que cela les aiderait à se diriger
dans les rues durant les fréquentes pannes de courant et attaques aériennes.
Alors, les carottes ont-elles un impact sur notre vision? Bien sûr! Les carottes
contiennent beaucoup de bêtacarotène, que notre corps transforme en vitamine
A, et la vitamine A est essentielle pour conserver une vision normale. En fait,
une carence sévère de vitamine A peut mener à la cécité, et il y a aujourd’hui
118 pays aux prises avec une épidémie de cécité qui aurait pu être prévenue,
et cette épidémie, touchant surtout des enfants, est causée par une carence en
vitamine A (qui cause également des problèmes de peau et arrête la croissance).
L’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé, entre autres, se battent contre
le fléau.
En Amérique du Nord et en Europe, par contre, une personne ayant une bonne
alimentation ne court aucun risque de souffrir d’une carence en vitamine A. Notre
nourriture est enrichie de vitamines, et nous avons plus de chances – quoique
peu – de souffrir d’un excès de vitamine A, qui mène, lui, à des déformations
congénitales, des maux de tête, des vomissements, au dédoublement de la vision,
à la perte des cheveux, aux anomalies squelettiques et à des dommages au foie.
En attendant, où dois-je commencer pour expliquer ce mythe à l’enfant de la
maison? Il était une fois, il y a bien longtemps, sur un continent qui n’est pas si
loin que ça...
Les yeux d’un lapinPar Helene Jutras
Les nouveaux cultivars 2007? Un trou noir…
�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
intrOduCtiOn
La clé du succès d’une plantation extérieure
repose principalement sur le choix de son
emplacement. En passant de la culture
hydroponique à la culture en sol à l’extérieur,
il faut tenir compte de nombreux facteurs qui
permettront de conserver les bénéfices, les
qualités et les caractéristiques acquis par la
plante au cours de sa croissance en système
hydroponique. Outre ces facteurs, il faut
surtout veiller à ce que les trois éléments
essentiels au bon déroulement d’une culture
extérieure soient disponibles pour vos
plantes, et surtout accessibles à l’endroit que
l’on a choisi pour y installer notre plantation.
Les trois éléments déterminants sont : l’eau,
la lumière et le type de sol.
L’eau
L’eau, c’est bien sûr la source de vie des
plantes. Il faut d’abord qu’elle soit à proximité.
Il faut ensuite en vérifier la composition à
l’aide d’un pH mètre et d’un PPM mètre; une
eau trop acide, trop alcaline ou trop saline
provoquerait rapidement des difficultés pour
le bon déroulement de votre culture.
L’eau stagnante que l’on retrouve
généralement dans les marécages est très
souvent acide; il faut donc éviter de l’utiliser.
La vie aquatique d’un lac, d’une rivière
ou d’un ruisseau vous indique toujours la
qualité de son eau. Grenouilles, poissons et
plantes en abondance sont un signe évident
de la qualité d’une eau. Les truites sont
sensibles aux polluants comme les métaux
et les produits chimiques; leur présence
dans un cours d’eau est donc un bon signe.
Elles supportent aussi très mal un pH trop
bas ou trop élevé, tout comme nos plantes
transplantées de l’intérieur au grand jour.
La lumière
La lumière est l’élément qui est directement
lié au rendement final d’une culture à
l’extérieur. Plus de lumière donne une plus
grande récolte. C’est le premier maillon de
la chaîne : un manque de lumière rendra
difficile l’absorption des engrais à cause d’une
transpiration insuffisante, la plante réduira
son besoin en CO2 et il s’ensuivra alors une
croissance chétive.
Si la plante manque de lumière, la récolte
risque fort d’être décevante et cela peu
importe les autres soins que vous aurez
apportés à votre jardin.
C’est aussi la lumière qui donne le signal de
floraison aux plantes. Il est alors très important
pour la plante d’en recevoir le plus possible;
un minimum de six heures d’ensoleillement
direct par jour est recommandé.
Sol rouge calcique argilo-limoneux. Le limon sur l’argile offre un bon potentiel. En profondeur (plus de un mètre), on trouve un bon drainage des eaux, une capacité d’échange assez élevée et de bonnes réserves d’eau.
Photo : UMR LISAH Montpellier.
Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieurPar Paul Henderson
Sol argileux gris à pseudogley (caractéristique des zones de saturation prolongée par l’eau ou à engorgements périodiques), trop sablonneux. La texture lourde est visible sur cette photo dans laquelle la terre semble comme « découpée » par le couteau.
Les terres grasses offrent d’excellentes conditions
de culture pour les plantes transplantées à
l’extérieur. Le sol est généralement fertile et à
cause de sa composition, c’est aussi un sol qui
se draine très bien tout en retenant une bonne
quantité d’humidité.
Sol de roches sédimentaires en surface, mais riche du point de vue stabilité et nutriments (Sur la photo, on reconnaît la végétation de serres cévenols : quelques œillets égaient un versant âpre et rocailleux.)
Photo : Robbez-Masson.
Rendosol (se dit d’un sol hyper-calcaire, calcarique, issu de craie tendre) sur calcaires en plaquettes vertes et bleues. Notez l’activité biologique très visible autour des racines.
Photo : Robbez-Masson.
Phot
o :
Brun
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edou
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Los Angeles, Californie, avril 2005
10Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
intrOduCtiOn
3 – Les terres vaseuses
Composées de minéraux et de fines particules
organiques, elles sont en fait le résultat des
inondations, ce qui veut dire qu’elles sont
constituées du dépôt des fonds marins qui
l’entourent. La bonne vase se draine bien et
retient l’humidité. Elle est très fertile, peut-
être même la plus fertile des terres, quoiqu’elle
soit parfois légèrement pauvre en azote. Elle
soutient très bien une culture intensive de
plantes transplantées à l’extérieur.
4 – Les terres boueuses
La boue est à proscrire : elle retient trop l’eau
et ne se draine pas bien. Les boues sont très
fertiles mais souvent très acides. Creusez un
trou de 60 centimètres dans le sol; si vous n’y
trouvez pas d’eau, il est possible d’y cultiver
en apportant certains correctifs au sol. Un
ajout de perlite ou de sable améliorera le
drainage.
5 – Les terres argileuses
L’argile est difficile à travailler, ne se draine
pas bien et retient beaucoup l’eau. Mais
comme la boue, l’argile est très fertile. Avec
un ajout de perlite ou de sable, les sols
argileux peuvent devenir d’excellents terrains
pour la culture des plantes transplantées
à l’extérieur. L’argile rouge est la meilleure,
alors que l’argile bleue ou verte requiert plus
de soins avant la transplantation des plants.
Au Québec, la majorité des sols, avec une
préparation minimale, sont propices à la
culture des plantes transplantées à l’extérieur.
À première vue, c’est la végétation immédiate
qui vous indiquera la fertilité du sol. Des
plantes pâles, jaunes ou chétives indiquent
un manque certain de nutriments dans le
sol.
La préparation d’un sol est habituellement
simple, quoique importante. Pour déterminer
la qualité d’un sol, il suffira de faire un trou
d’environ 60 à 90 centimètres et de vérifier la
texture de la terre à différentes profondeurs.
Pressez la terre dans votre main; si la terre se
défait bien, il s’agit d’une terre sablonneuse
ou grasse. Si elle reste en morceaux ou est
collante, il s’agit alors d’une terre argileuse
ou boueuse et vous aurez obligatoirement à
la travailler.
Remplissez ensuite le trou avec de l’eau,
attendez qu’il se vide et remplissez-le de
nouveau pour en vérifier le drainage. Si l’eau
met plus de 24 heures à disparaître, vous
avez alors un grave problème de drainage,
que vous pouvez rectifier avec de la perlite
ou du sable, mais il serait plus sage pour vos
muscles de trouver un autre endroit.
B – Le pH
La plupart des sols au Québec sont acides
ou très légèrement alcalins, avec un pH ne
dépassant pas 7,5, ce qui est encore adéquat
pour les plantes transplantées à l’extérieur.
Un pH optimal se situe aux alentours de 6
ou 7. Un truc simple pour déterminer le pH
moyen d’un sol est de prendre un échantillon
Sol argilo-limoneux où le niveau profond plus hydromorphe, limitant l’enracinement, se reconnaît à sa couleur grise.
Photo : UMR LISAH Montpellier.
Sol à dominante de terre rougeâtre. Une lente dissolution des calcaires a libéré la terra rossa aux dépens de laquelle s’est développé un sol caractérisé par une coloration rougeâtre, une décarbonatation en surface, une saturation en bases supérieure à 65% et une altération des minéraux primaires, donnant un fersialsol (sol aux caractéristiques énumérées précédemment) caillouteux. Peu de potentiel de fertilité.
Photo : Robbez-Masson.
B) pEu FERtILES Photo : Bruno Bredoux
Questembert, France, juillet 2005
Phot
os :
12Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
intrOduCtiOn
de cette terre et de le mettre dans un verre
d’eau tiède pendant une demi-heure. Vérifiez
ensuite le pH de cette mixture à l’aide de
papier à pH ou d’un pH mètre.
1 – Les sols acides
Les épines de conifères sont très acides. Aux
endroits où l’on retrouve des conifères, le sol
risque donc d’être relativement acide.
On désacidifie un sol avec de la chaux.
La chaux fine se libère plus rapidement que
les autres, et agit donc plus rapidement.
500 millilitres de chaux pour 20 litres de terre
à désacidifier vous permettront d’obtenir un
pH qui se rapprochera de la neutralité.
2 – Les sols alcalins
Quoique plus rares, ils existent! Leur pH
dépasse rarement 7.5. Pour ces sols alcalins,
vous pouvez entre autres utiliser du gypse
pour ajuster le pH.
C – Les trous
Lors de la préparation des trous pour les
plantes, pensez à les faire plus larges que
profonds pour aider les racines de surface à
s’approvisionner en air. Une bonne mousse de
tourbe servira magnifiquement pour remplir
ces trous. Mélangez la tourbe pure avec de
la perlite pour en améliorer le drainage et du
fumier ou du compost pour les nutriments. Un
minimum de 15 centimètres de profondeur et
de 30 centimètres de largeur pour la couche
de surface de terre travaillée est requis.
D – L’arrosage
Vous devriez arroser vos plantes une fois par
semaine (s’il n’a pas plu, bien sûr). Si vous
ajoutez des engrais à vos arrosages, je vous
conseille de vérifier la météo annoncée pour
la semaine : rien de plus fâcheux que de
fertiliser avant une semaine de nuages…
Les pieds dans l’eau et dans l’engrais, sans
chaleur ni soleil, la plante ne transpirera pas
suffisamment pour consommer les engrais
et l’eau. Il peut en résulter des brûlures ou
de la pourriture à cause de l’eau stagnante.
Fertilisez après une pluie et
avant le beau temps : dans
un sol humide, les nutriments
se répandront plus facilement.
À suivre dans le prochain numéro…
Lithosol (sol minéral brut non évolué) sur calcaire fissuré. La fertilité s’y avèrera faible.
Figure 5. Vue d’un système hydroponique à l’arrière d’une maison, utilisant les techniques de HS et fait
de matériaux simples. Le jardin, sous la gestion d’une femme, prend avantage du muret. Les pièges jaunes
attrapent les insectes.
Cet article a déjà été publié en Australie, dans le magazine Practical Hydroponics and Greenhouses
2�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
bOtaniquePhotos : D
ave Guillem
ette
Peut-être avez-vous remarqué, lors de votre dernière promenade en
ville : quand il y a des fleurs, il y a inévitablement des insectes. Les
plantes, n’ayant pas la capacité de se mouvoir, ont dû apprendre
à exploiter leur entourage; c’est une question se survie pour elles
et pour leur espèce. La production de fleurs est une méthode pour
tirer profit du mouvement des insectes pollinisateurs, qui joueront
le rôle de taxis entre les fleurs mâles et les fleurs femelles. Une fois
les fleurs créées, la nature les a pourvues de différentes techniques
pour attirer les insectes, dont le parfum. Que ce soit une odeur de
rose ou de viande avariée, l’odeur de chaque plante possède son
utilité propre, et c’est ce que nous allons découvrir!
Les pLantes dégagent des parfums pour…attirer Les insectes poLLinisateurs
Dans le but d’attirer les insectes, certaines plantes dégagent des
parfums, et l’insecte, en butinant, rapporte avec lui du pollen,
qu’il déposera sans le vouloir sur une fleur voisine qui s’en trouvera
fertilisée. Les fleurs peuvent avoir des odeurs bien différentes, et pour
cause : elles ne veulent pas toutes attirer le même type d’insectes,
et ils ont tous des sensibilités olfactives bien différentes. Certaines
plantes, comme les orchidées, ne sont que peu ou pas parfumées;
dans ce cas, c’est la forme des fleurs qui attirera les insectes.
éLoigner Les herbivores
Certaines plantes, comme le patchouli, dégagent des odeurs qui
peuvent éloigner certains animaux ou insectes qui, autrement,
en prendraient quelques bouchés. C’est d’ailleurs la base du
compagnonnage, qui vise à mettre une plante répulsive à côté
d’une plante cultivée pour garder les insectes hors de portée.
éLiminer La compétition
Certaines substances dégagées par les plantes peuvent empêcher
la germination des semences d’autres espèces jusqu’à une certaine
distance. Certains arbres, comme le hêtre, dégagent des substances
toxiques par leurs racines, limitant ainsi la progression des racines
d’autres essences d’arbres en quête des mêmes minéraux. Il n’y a
donc pas à s’étonner que les hêtres tendent à éliminer peu à peu les
autres essences d’arbres, créant ainsi des monocultures.
avertir d’un danger
Lorsqu’un animal mange une grande quantité de leurs feuilles,
certains arbres deviennent toxiques et envoient un signal aux
individus de leur environnement pour qu’eux aussi le deviennent.
Une étude a été réalisée en
1979 avec des saules en pots.
Durant cette étude, des plantes
infectées et des plantes non
infectées par des chenilles
étaient dans une même pièce.
Au bout de deux semaines, le
mécanisme de défense de toutes
les plantes était enclenché : c’est
donc de dire que les plantes se
parlent…
comment ça fonctionne?Ce qui permet aux plantes de dégager des odeurs, c’est leur capacité
de produire un composé volatile du nom de phénol. Les phénols sont
à base de benzène et peuvent voyager sur de très grandes distances
par l’air et le vent. Ces gaz sont, dans bien des cas, des signaux
chimiques destinés à générer une réaction physiologique chez une
plante, un insecte ou un animal qui le perçoit. Quelques phénols,
appelés flavonoïdes, sont responsables de la coloration et des
odeurs utilisées par les plantes pour attirer les insectes pollinisateurs.
Lorsque dégagés dans l’air, les phénols peuvent même avoir pour but
d’attirer un insecte qui se nourrit de l’insecte nuisible! Les composés
phénoliques sont également à la base de l’allélopathie, c’est-à-dire
la capacité d’une plante d’inhiber la croissance d’autres plantes
croissant dans le même écosystème. Ces gaz volatiles peuvent être
dégagés par toutes les parties de la plante, selon leur lieu d’action et
forment en quelque sorte, l’alphabet des arbres.
victime ou agresseur?De par les multiples manières que les plantes ont trouvé pour se
défendre contre les organismes nuisibles, les rôles sont maintenant
inversés. Les différents herbivores se font manipuler par les
nombreuses plantes de leur entourage, qui ne sont vraiment plus
victimes. Les insectes et les mammifères doivent féconder les fleurs,
propager les semences et manger des plantes, mais pas n’importe
lesquelles et pas en trop grande quantité, car elles pourraient très
bien s’être donné le mot et réagir en très grand nombre!
changement morphoLogique, déveLoppement physioLogique
toujours au parfumpar dave guiLLemette
Ceux qui aiment s’asseoir près d’une fontaine dans un parc, ou
près d’un ruisseau en montagne pour se détendre au doux son
du courant, peuvent maintenant avoir ces expériences directement
chez eux en créant un jardin d’eau intérieur qui est à la fois une
source de détente et facile à entretenir. Que vous l’appeliez
fontaine, jardin d’eau ou ruisseau intérieur, la plupart des pièces
d’eau sont composées des mêmes éléments de base :
• Un réservoir d’eau;
• Une petite pompe pour faire circuler l’eau;
• Une structure sur laquelle passe l’eau (des pierres, du bois ou une
feuille de verre)
Une fois ces éléments de base en place, vous pouvez ajouter des
items afin de personnaliser votre jardin d’eau. Bien des gens aiment
incorporer un éclairage d’ambiance et des plantes à leurs fontaines,
afin d’obtenir une apparence naturelle qui complète le bruit de l’eau
qui coule. On peut aisément faire cela sans rendre l’entretien plus
difficile. Certains souhaiteront adapter leur jardin pour permettre
à leurs animaux domestiques d’y boire. Si vous choisissez de faire
un jardin d’eau pour animaux, pensez bien aux plantes que vous
voulez y placer s’il y a lieu : un chat assoiffé peut aussi décider de
calmer une fringale avec un peu de votre bambou, si celui-ci se
trouve à sa portée.
Les jardins d’eau intérieurs sont maintenant très populaires et on
les trouve toute l’année dans les centres de jardinage. Que vous
vouliez un jardin préfabriqué à placer sur une tablette ou que vous
souhaitiez tenter l’aventure et bâtir le vôtre, les matériaux requis
sont généralement faciles à obtenir. Je vais vous parler de différents
styles de jardins d’eau et de comment débuter le vôtre.
La façon à la fois la plus rapide et la plus facile
d’obtenir un jardin d’eau intérieur est de
vous diriger vers un centre de jardinage et de
regarder les modèles disponibles. La plupart
des boutiques qui en vendent offrent un bon
choix de styles et de prix. Certains magasins
spécialisés auront un inventaire plus
imposant, offrant des fontaines de
15 centimètres jusqu’aux monstres
de 1,8 mètre, toutes prêtes à
être mises en fonction.
Magasinez avant
d’acheter – vous aurez
de meilleures chances
de trouver un jardin
d’eau qui se marie bien
à votre intérieur.
Les plus ambitieux choisiront de bâtir le leur. Voici quelques
indications sur la marche à suivre, la planification et les matériaux.
La planification est la partie la plus importante du processus : c’est
elle qui déterminera la durée de vie, l’efficacité et l’apparence du
produit fini, et qui vous indiquera combien de temps et d’argent
il vous faudra pour mener à bien votre projet. J’aime commencer
par décider de l’endroit où je placerai le jardin d’eau. Avant de
prendre une décision, il faut songer à l’ensoleillement et au trafic
de l’endroit que vous considérez, surtout si vous souhaitez ajouter
des plantes. Pensez aux gens et aux animaux de votre maisonnée
et à la possibilité que le jardin d’eau soit heurté ou renversé.
N’oubliez jamais l’eau : un débordement pourrait mener à des
dommages à votre maison ou au logement de vos voisins si vous
vivez en appartement. L’eau est très lourde (un litre pèse un kilo),
et si vous ne soutenez pas correctement le poids du jardin d’eau, il
peut s’affaisser... et nettoyer ce dégât vous éloignera de votre but
de détente et de tranquillité. Pensez donc aux problèmes potentiels
et choisissez un endroit sécuritaire et accessible : n’oubliez pas
que vous voulez non seulement entendre mais également voir
votre jardin. Dans le cas d’une fontaine ou d’un jardin où l’eau
ruisselle, l’eau peut éclabousser les alentours : faites attention aux
meubles et à l’électricité, et faites de votre mieux pour construire
une structure sans éclaboussure. L’endroit choisi vous indiquera la
taille du jardin à construire.
Une autre possibilité qui s’offre à vous est de préparer un aquarium
pour les plantes aquatiques. Un tel aquarium demande moins
d’entretien qu’un aquarium contenant des poissons, mais peut
être tout aussi attrayant et satisfaisant. Vous aurez besoin d’un
aquarium avec une pompe, un chauffe-eau, du gravier ou des
pierres pour retenir les plantes et de plantes aquatiques – tout cela
est disponible dans les animaleries, souvent sous forme de kit de
départ (mais les plantes aquatiques ne sont pas incluses dans ce
kit). Il existe de nombreux formats d’aquariums, de nombreuses
variétés de plantes et plusieurs couleurs de gravier et de pierres : il
est donc assez facile de trouver ce qui conviendra à votre intérieur.
L’installation est assez simple. Placez l’aquarium à l’endroit choisi
sur une surface solide – car une fois l’aquarium rempli, il sera
probablement trop lourd pour être déplacé, et il pourra briser une
tablette ou une petite table. Sachez que l’ensoleillement direct
affecte la température de l’eau et peut encourager la croissance
d’algues sur les parois internes de l’aquarium, ce qui peut bloquer
la lumière et donc affecter la croissance des plantes. Choisissez vos
plantes et l’emplacement de l’aquarium en fonction de cela.
Une fois l’emplacement choisi, remplissez la moitié de l’aquarium
avec de l’eau. Sans la brancher, placez la pompe à l’endroit où
30Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
COnCeptiOn de jardinSPhoto : A
quasculpture
Jardins d’eau intérieurs par edward Jackson
elle se trouvera une fois l’aquarium en marche. Certaines pompes
s’installent sur le côté, alors que d’autres doivent être submergées
dans l’aquarium, et les chauffe-eau fonctionnent de la même façon.
Placez ensuite le chauffe-eau. Les deux appareils seront branchés
plus tard.
Vous êtes maintenant prêt à ajouter le gravier ou les pierres que
vous avez choisis afin de maintenir les plantes en place. Il vaut
mieux rincer le gravier ou les pierres sous l’eau courante avant de
les placer dans l’aquarium, car la poussière sur leur surface pourrait
bloquer la pompe. Je vous suggère de les placer dans une passoire
sous l’eau courante tiède et de les brasser doucement avec votre
main afin de déloger toute saleté.
Une fois les pierres et le gravier rincés, vous pouvez les placer dans
l’aquarium. Il vaut mieux les ajouter doucement plutôt que de les
jeter tous à la fois – non seulement vous pourriez endommager
les parois de verre, mais il faut également penser au déplacement
de l’eau. C’est le même principe que de remplir une baignoire
complètement avant de s’y plonger : l’eau sera déplacée et
débordera. En maintenant la pompe et le chauffe-eau en place,
ajoutez doucement l’eau à l’aquarium à demi rempli pour en
augmenter le niveau d’eau. Si vous souhaitez un bruit d’eau,
laissez deux centimètres entre la surface de l’eau et le retour de la
pompe. Pour des sons plus forts, baissez le niveau de l’eau, mais
assurez-vous que la pompe et le chauffe-eau puissent toujours
fonctionner : si la pompe tourne « à sec », son moteur brûlera; si
le chauffe-eau le fait, il peut exploser. Les pompes doivent toujours
être submergées ou contenir de l’eau et les chauffe-eau doivent
être dans l’eau pour bien fonctionner. Maintenant que l’eau est au
niveau souhaité, branchez la pompe et le chauffe-eau et activez-
les pour faire circuler l’eau. Cela vous donnera une bonne idée du
volume des sons générés par votre appareil.
Une fois que tout fonctionne à votre goût et que le gravier et les
pierres sont en place, il est temps d’introduire des plantes dans
votre aquarium. Je préfère laisser l’aquarium fonctionner sans
plantes pendant au moins une semaine une fois l’eau et le gravier
en place, afin que la température et le pH de l’eau se stabilisent.
Vous pouvez également ajouter des engrais pour plantes aquatiques
afin de préparer l’eau pour l’arrivée des plantes. Cette étape n’est
pas entièrement nécessaire, mais si vous pouvez faire preuve de
patience, vous fournirez un environnement plus stable aux plantes.
Souvenez-vous que peu importe où vous vous procurerez des
plantes aquatiques, elle proviennent d’un environnement stable et
sain (sans quoi elles ne croîtraient pas); les jeter dans un aquarium
plein d’eau froide, instable et sans nutriments pourrait suffire à
les tuer – soyez donc patient, et vous n’aurez pas à retourner au
magasin vous procurer de nouvelles plantes. Au moment de choisir
vos plantes, parlez aux employés du magasin de vos buts avec cet
aquarium et dites-leur qu’il n’y aura aucun poisson pour fournir aux
plantes les éléments naturels dont elles ont besoin. Ils devraient
être en mesure de guider votre choix et de vous indiquer les
engrais appropriés. Lorsque vous êtes prêt à ajouter les plantes à
l’aquarium, gardez en tête ces quelques commentaires. Les pompes
ont une entrée où l’eau est aspirée dans la pompe : il se produit un
courant de succion, qui peut tirer les plantes dans la pompe si elles
sont placées trop près de celle-ci; attention donc à ne pas les placer
à cet endroit. Pensez aussi à l’espace que vous laisserez entre les
plantes : en croissant, elles vont s’étirer dans toutes les directions,
même sous le gravier et les pierres. Ne les placez donc pas trop près
les unes des autres ou elles se battront entre elles pour l’espace
disponible et s’étoufferont l’une l’autre.
Au bout d’une semaine environ, vous remarquerez que la croissance
s’améliore : c’est que les plantes avaient besoin de temps pour
s’adapter à leur nouvel environnement. En tout, le processus de
mise en place pour obtenir un jardin aquatique stable et sain vous
demandera environ deux semaines. Bien sûr, s’il le faut, vous pouvez
tout faire en une heure, mais mon expérience auprès des plantes
me dit que c’est la patience qui mène aux meilleures récoltes.
31
COnCeptiOn de jardinS
32Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
GaLeriePhotos : B
.B.
Du 15 au 17 novembre dernier se tenait à l’hôtel des Seigneurs de
Saint-Hyacinthe (Québec), la 22e édition de l’exposition annuelle
de la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du
Québec. L’événement rassemblait, dans le centre des congrès de
l’hôtel, près de 740 exposants, acteurs de l’industrie québécoise (et
canadienne) dans la production de matières premières, de fournitures,
d’irrigation ou d’éclairage de jardin. Dès le hall d’entrée aux luxuriantes plantes vertes,
André, du Cactus Fleuri Inc. (www.cactusfleuri.com) de Sainte-Madeleine, distribuait ses
cartes, ornées d’un cactus « western » en hommage au festival western du célèbre
camping de son village, niché tout contre l’autoroute A-20! Son entreprise produit
cactus, succulentes et potées fleuries depuis 1976. Puis c’était au tour de l’équipe
d’Acti-sol (www.acti-sol.ca), fabricant d’engrais à base de fumier de poules
pondeuses (on vit dans un monde où la simplicité n’est plus de mise!) de nous
offrir ses cartes d’invitation, où un sachet de thé vert était attaché dans un coin,
thé à déguster en « relaxant pendant que l’engrais Mère-Poule prend soin de
vos végétaux. » J’avoue ne pas avoir consommé le thé… si jamais c’était un thé
de compost à base de fumier de poules pondeuses. On ne sait pas, il pourrait
y avoir eu erreur de l’annonceur! Dans le passage vers les stands, Ball Superior
(www.ballseed.com) dévoilait les nouvelles tonalités de ses Impatiens hawkeri,
ou Impatiens Nouvelle-Guinée, ‘Divine Lavender’ et ‘Divine Scarlet’.
Expo FIHOQ 2006
Une marée de coléus…
Fleur d’hibiscus Rosa sinensis
La carte du Cactus Fleuri
Le (dernier) cerisier de Jérusalem (Solanum
capsicastrum)…
Le classique spathiphyllum
Bégonia vivace rose ou Begonia grandis ssp. Evansiana
hortilux hpS1000 wattS
GaLerie
3�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
Après une visite au superbe jardin intérieur de l’hôtel, dont les compositions
exotiques entourent la piscine, je retrouvais dans le couloir menant à l’expo
une hôtesse du Cactus Fleuri cherchant à vendre à tout prix son dernier
cerisier de Jérusalem (Solanum pseudocapsicum), avec deux autres plantes
en sus… Allez, pas cher : 15 dollars! (www.cactusfleuri.qc.ca/Solanum_
pseudocapsicum.htm). Plus loin, la salle Promenade regroupait la production
florale, l’éclairage, l’irrigation… J’y ai discuté un long moment avec Gaétan
Doré, de Floridus Design Images (www.floridus.com), spécialiste des
décors de jardin et de compositions de fleurs artificielles. Toute sa ligne
de décor pour 2007 y était mise en valeur. La salle du Palais accueillait
la grosse machinerie et les fabricants de pavés de béton comme Rinox
(1 866 99-RINOX) et Unilock (1 800 UNILOCK ou www.unilock.com). Dans
la salle du Foyer, l’équipe de Pro-Mix (www.premierhort.com) et de Myke
(www.usemyke.com), filiales de Premier Tech Biotechnologies, tenait le
premier stand ouvrant sur la verrière réservée aux industriels de l’engrais
chimique ou bio, des matériaux inertes et équipements de serre. Enfin,
dans la salle Gala, on découvrait les nouveautés végétales, bulbes et
semences à venir sous les bannières orange et verte de Fernand Corbeil
Produits Horticoles (www.serrescorbeil.com). Dehors, la nuit et la
température tombaient, et déjà la Pépinière Abbotsford remballait
arbrisseaux et rosiers, dont ‘Rosa Abbotsford’, son propre cultivar vedette
(www.pepiniereabbotsford.com). Enfin, le Guide Annuel de l’acheteur 2007
(Éd. Québec Vert et Transcontinental), d’une valeur de 25$, était remis à
tous les visiteurs. Une véritable bible de l’horticulture québécoise.
– B.B.
IMPORTANT : Les photographies n’étant pas autorisées au sein de
l’exposition, ne sont reproduits ici que les clichés que les fabricants et
industriels ont bien voulu nous laisser prendre, ainsi que des vues du
magnifique jardin intérieur de l’hôtel des Seigneurs.
Un palmier... sous le toit.
Entrée des artistes.
GaLerieExpo FIHOQ 2006
Feuille de Philodendron Selloum
(Philodendron bipinnatifidum) vue
du dessous.
Les fleurs artificielles
plus vraies que nature de Floridus
Design Images.
Plantes artificielles plus vraies que nature
de Floridus Design Images
3�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
Santé deS pLanteS
Quand il s’agit d’apporter à ses plantes – surtout des plantes de valeur, héritage familial, espèces
rares, plantes que l’on entretient pour des amis partis en vacances – une solution nutritive adéquate
qui ne sera ni trop forte, ni sous-estimée, se pose souvent la question du choix des marques à
utiliser et, au sein même de ces marques de produits, de leur association en une consommation
horizontale de toute une gamme de produits, ou alors en une association verticale de produits
spécifiques de marques différentes. Les possibilités sont nombreuses, les associations quasiment
infinies et les avis divergents à l’extrême.
I – Une question de choix personnel, mais surtout d’expérience! (B.B.)Bien sûr, cette idée de faire confiance à une marque plutôt qu’à une autre commence dès la préparation
du terreau que certains préfèrent mélanger eux-mêmes avec leurs produits favoris, comme l’affirme
ce jardinier sur sa page personnelle (http://parso.club-internet.fr/kills/pages/nutri.html) : « Si vous
achetez de la terre vous n’aurez probablement pas besoin d’ajouter de l’azote aux plantes, mais je
préfère faire la mienne parce que je ne crois pas aux mélanges de terre commerciaux. Je connais
au moins une grande marque de terre qui a fait une grosse quantité de terre de pot, en utilisant
de la vase de retenue d’eau qui avait trop de bore, et rien ne pouvait pousser dedans. Avec des
Nutrition des plantes – Troisième partieChoisir une solution nutritive : appliquer une ligne complète de produits de la
même marque ou une combinaison de plusieurs marques? Par William S. & B.B.
Brûlures sur feuilles de fraisier dues à un déficit nutritif.
Médaillon : Brûlures sur feuilles de Bégonia Rex dues à une trop grande exposition au soleil.
Photos : Bruno Bredoux & SA
DEF
plantes exotiques extrêmement précieuses, je ne peux pas
me permettre de croire les avis d’étrangers pour faire ma
terre. Pour être sûr qu’elle est bien faite, vous devez la faire
vous même ».
Pour ce qui est des engrais, qu’on utilise la même gamme
de produits, ou que l’on alterne, il s’agit surtout de ne pas
avoir la main trop lourde. Certains jardiniers d’intérieur ont
acquis au fil des années l’expérience de marier et d’associer
les marques : un produit pour les boutures, tel produit
pour la croissance, tel autre produit pour la floraison, etc.
Et cela fonctionne car ils ont testé leurs associations de
marques sur des années. Un débutant ou un jardinier peu
sûr de lui se tournera plutôt vers une famille complète de
produits. Si certains jardiniers pensent qu’il est
bon d’alterner, certains autres, après des
expériences cuisantes, se réfugient dans
l’utilisation d’une seule gamme de produits
qui leur évite de trop se poser de questions.
Un cultivateur échaudé par une récolte
détruite par une surfertilisation causée par
l’application de plusieurs gammes d’engrais successives
s’exclame (tel que rapporté sur un forum de discussion) :
« Maintenant, j’ai pris tous mes engrais de la même marque
comme ça je serai plus tranquille. J’ajoute seulement le
biocatalyseur BN-Zym [des enzymes de la marque Bio-Nova,
n.d.l.r.], car cela donne de bons résultats. Je rince mon
substrat une fois toutes les deux semaines avec BN-Zym!
Sinon, que des éléments nutritifs de la même marque! Plus
de mélange entre les compagnies! »
Les fabricants recommandent bien sûr d’utiliser la totalité
de la ligne de produits qu’ils fabriquent. Mais il est aussi
parfois de bon aloi d’écouter ce qu’aura à vous conseiller
votre marchand de produits hydroponiques. Si vous hésitez,
c’est vers lui qu’il faut vous tourner pour avoir un avis
professionnel et la garantie d’une expérience qui a fait ses
preuves. Les labels publics de qualité peuvent aussi représenter
un attrait, sinon, un atout incontournable pour certaines
marques. Quand on sait qu’une plante demande la parfaite
association d’au moins 17 éléments nutritifs indispensables
pour une bonne croissance, on est en droit d’hésiter et de
tergiverser un peu avant de trouver ce qui conviendra le
mieux à sa plantation. Les 17 éléments les plus essentiels
sont les suivants : lumière, dioxyde de carbone, oxygène,
Nouveauté horticole :Les pots de la Collection Coup de cœur de Concepts Lecault
��Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStrie
Il arrive parfois que les humains fassent un bond technologique prodigieux, que ce soit l’hydroponie,
la presse à imprimer, l’électricité, l’ampoule électrique, la radio, la télévision, l’éclairage à décharge à
haute intensité, l’Internet ou, finalement, les tubes fluorescents à haute intensité pour l’horticulture
intérieure. Il s’agit d’un changement de paradigme, d’une nouvelle façon de voir les choses.
Stephen R. Covey a dit : « Si vous voulez effectuer de petits changements dans votre vie, modifiez
votre attitude et votre comportement. Si vous voulez faire des bonds vers l’avant, alors il faut changer
votre paradigme! » C’est ce qu’est l’horticulture intérieure avec un appareil d’éclairage fluorescent :
un bond prodigieux dans le domaine du jardinage intérieur. Avec ces nouveaux appareils, moins de
chaleur est produite, la production est accrûe et la consommation d’électricité est réduite de moitié.
On obtient également des plantes plus heureuses, plus saines, qui produisent davantage.
Lors de multiples expériences de contrôle, nous avons observé une augmentation de la production
de 25% avec la moitié du wattage lors de la phase de croissance. Nous avons vu des lampes de
210 et 220 watts dépasser la performance de lampes de 400 watts à halogénure métallisé et des
lampes de 420 à 440 watts mieux réussir que des lampes de 1000 watts à halogénure métallisé.
Non seulement les plantes ont produit davantage, mais elles étaient
plus saines, avec un entrenœud plus rapproché et une paroi de
tige plus résistante. Les plantes étant plus résistantes, elles se sont
beaucoup mieux acclimatées à la transplantation à l’extérieur.
Pour ceux d’entre nous qui sommes des jardiniers d’intérieur depuis
plus de 30 ans, ces résultats étaient incroyables. Je me croyais sage
lorsque je disais que les tubes fluorescents n’étaient bons que pour
les deux premiers centimètres de pousse (et encore!) ou qu’ils
produisaient des plantes faibles, fileuses, qui ne produisaient pas. Et
pourtant! Je n’ai jamais été plus heureux d’être contredit.
Les fluorescents à haute intensité offrent plusieurs avantages.
Changement de paradigme au royaume des fluorescents
Appareils d’éclairage fluorescent à haute intensité : T5 et TT105 Par Charles Winslow
Photo : Charles Winslow
Lampe Pioneer au-dessus des poivrons.
Racines des poivrons cultivés sous la lampe Pioneer
Poivrons cultivés sous une lampe DHI pour fins de comparaison
Lampe Pioneer au-dessus des poivrons.
Comme les appareils n’utilisent que la moitié de l’énergie, vous
pouvez installer plus d’unités sur un système de 15 ampères. Les
appareils peuvent être fixés à la verticale ou à l’horizontale pour
augmenter l’éclairage du bas du couvert des plantes. Comme ils
émettent moins de chaleur, les systèmes peuvent être utilisés avec
une ventilation moindre et placés plus proche des plantes. La durée
de vie des lampes est supérieure à celle des lampes à halogénure
métallisé. Finalement, leur spectre lumineux ressemble davantage
à celui du soleil.
En tant que jardinier, vous savez sûrement que le couvert du
feuillage est très efficace pour bloquer la lumière et l’empêcher de
se rendre au bas de la plante. Ce problème disparaît avec l’éclairage
vertical. Lorsque les plantes passent en floraison, on peut ajouter
des T5 ou des TT105 sur les côtés ou placer une lampe à sodium
au-dessus et les tubes sur les côtés, et la production s’en verra
augmentée.
Le mois dernier, nous avons procédé à plusieurs transferts de
plantes de systèmes hydroponiques à l’extérieur. Le basilic sous les
T5 s’en est magnifiquement tiré, sans perte. Les poivrons cultivés
sous une lampe à sodium de 1000 watts ont, eux, subi une perte
de 60%. Les nouveaux éclairages fluorescents transforment le
jardinage intérieur tout en augmentant la production.
Lampe Pioneer verticale
50Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStrie
Lors d’une expérience en côte à côte, le tube fluorescent Satellite II a surclassé les lampes à halogénure métallisé.
Lors d’un test en côte à côte d’une durée de trois mois, les plants de piments habañero qui poussaient sous un appareil d’éclairage fluorescent Satellite II de Sunleaves se sont montrés plus sains et plus compacts que les piments habañero cultivés sous une lampe ordinaire à halogénure métallisé de 400 watts. À part l’espace entre les plants et le type d’éclairage offert, les conditions de culture des plants étaient les mêmes : même système hydroponique, même type et quantité d’engrais, même substrat et même durée d’éclairage.
Tous les plants ont été cultivés dans des systèmes hydroponiques dotés d’aération continue. Dans chaque système, une pompe submersible attachée au fond du réservoir de solution nutritive déversait constamment la formule de croissance Recipe for Success de Technaflora sur les racines. Les plants de piment ont germé dans des rondelles d’horticulture puis ont été placés dans des paniers hydroponiques contenant des billes d’argile expansée.
Quant à l’intensité lumineuse, le Satellite II, équipé de deux tubes de croissance TT-105 plein spectre, a émis un total de 21 000 lumens, alors que la lampe à halogénure métallisé a émis 30 000 lumens. Les plants ont été placés aussi près possible des lampes sans causer de brûlures : 46 centimètres pour la lampe à halogénure métallisé et 10 centimètres pour l’appareil à fluorescents. Malgré la grande différence de lumens émis, les lectures de lumière faites à la hauteur du couvert foliaire étaient plus élevées pour les plantes placées sous le Satellite II. Les plantes ont reçu 18 heures de soleil par jour.
Photos : Charles Winslow
, Agriculture &
Agroalim
entaire Canada
LE TEST : Essai du néon Satellite IIPar Charles Winslow
Figure 1 – À gauche, les
plantules de piment habañero
sont cultivées sous la lampe à
halogénure métallisé, alors que
ceux de droite se trouvent sous
une lampe fluorescente.
Note : la lumière
émise par chaque
lampe est
contenue
de chaque
côté par une
feuille de
Mylar placée
entre les deux.
Figure 2 – Les plants cultivés
sous la lampe à halogénure
métallisé semblent légèrement
plus grands que ceux sous le
néon de droite.
Figure 3 – En plus de
bourgeons hâtifs, les plants
cultivés sous les tubes ont
une croissance plus compacte
et des entre-nœuds plus
rapprochés.
Figure 4 – Les plants de piment
à gauche ont maintenant des
bourgeons mais leur croissance
s’est faite en hauteur, et les
entre-nœuds sont très longs.
Les plants de droite ont de
plus grandes feuilles et une
croissance plus
dense.
Poivrons sous la lampe Pioneer
52Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
pHYSiOLOGie deS pLanteS
Pour pouvoir comprendre ce qu’est la masse racinaire, ou système
racinaire, il faut d’abord se poser quelques questions :
• Quelle est sa fonction, à quoi sert-elle?
• Il faut ensuite la définir, car il en existe plusieurs types et différents
aspects.
• Enfin, il faut voir d’où proviennent les racines et comment elles se
différencient de la masse.
La racine se définit comme étant la partie souterraine de la plante, qui
a deux fonctions : la fixation de la plante dans le sol, et la nutrition
de l’ensemble du végétal par l’absorption de l’eau et des substances
nutritives nécessaires à son développement — son extension permettant
à la plante d’aller chercher l’eau dans des couches de plus en plus
éloignées. Il faut aussi savoir que le drainage et l’irrigation du
sol jouent un rôle prépondérant dans la qualité et la quantité
de la masse racinaire et des échanges nutritifs.
L’appareil radiculaire des plantes peut avoir plusieurs
aspects et formes. On retrouve notamment les racines
primaires, secondaires, capillaires ou radiculaires et pivotantes.
En effet, il peut être formé d’une seule racine de taille importante
(racine pivotante), sur laquelle se développent quelques petites racines
secondaires, comme chez le chêne, le radis, la carotte, etc. Il peut être
constitué de plusieurs racines d’égale importance (racines fasciculées),
portant chacune de nombreuses radicelles, comme chez le pommier et
les céréales. Les racines adventives (racines des stolons de fraisier, du
rameau de lierre, etc.) sont des racines qui prennent naissance sur une
tige ou un rhizome.
Selon les conditions et l’environnement, les racines peuvent subir des
modifications remarquables : on trouve ainsi des racines contreforts,
qui semblent étayer certains arbres, comme chez le figuier, des racines
échasses, qui paraissent soutenir le tronc au-dessus du sol et de l’eau,
comme chez plusieurs espèces des régions équatoriales, des racines
lianes, des racines ventouses comme chez le vanillier, etc.
Au départ d’une bouture ou d’un clone, la cellule qui se différencie en
racine est une cellule comme les autres, mais sous l’influence d’une
hormone, l’auxine, qui se trouve dans le gel d’enracinement ou qui
est synthétisée par la plante elle-même en quantité plus faible, elle
s’allonge, pour donner l’ébauche d’une racine qui se développera par
la suite de la même manière que la radicule de la graine (voir plus bas),
l’ensemble des racines formant ce qu’on appelle le système racinaire.
La première racine qui se développe à partir d’une semence est la
radicule; elle vient de l’embryon contenu dans la graine, et en quelques
jours elle émet des ramifications qui constituent les racines secondaires.
À l’extrémité de la racine primaire se trouve la coiffe. C’est un genre de
bouclier qui protège la radicule et qui lui permet de se frayer un chemin
dans le substrat de croissance. Juste à l’arrière de la coiffe se trouve
la zone de croissance où les cellules sont continuellement en division.
Au-dessus, on trouve la zone d’élongation cellulaire, où les cellules
s’allongent et se différencient sous l’effet de l’auxine. Vient ensuite la
zone de maturation, où les cellules prennent leur forme définitive. La
couche extérieure de cellules de la zone de différenciation, l’épiderme,
porte les poils radiculaires ou poils absorbants. Ce sont les agents
principaux d’absorption de la racine, car la sève (eau et minéraux) se
diffuse d’abord dans la paroi cellulaire des poils absorbants, puis passe
aux vaisseaux conducteurs de la racine et, enfin, par ceux de la tige,
atteignent ainsi les feuilles.
L’eau et les sels minéraux pompés par les poils passent à travers l’écorce
pour parvenir au cœur de la racine puis aux tissus conducteurs. Le xylème
permet la montée de la sève brute vers les feuilles (photosynthèse) et
le phloème assure la redescente de la sève élaborée vers les racines
(entreposage).
La sève élaborée contient du glucose (C6H
12O
6) qui est un sucre simple
(ou « ose »)*, source d’énergie pour les plantes, qui est transformé en
cellulose ou en amidon au cours de l’un des trois principaux métabolismes
de la plante, le métabolisme glucidique ou glycogénogenèse. C’est sous
cette forme, cellulose ou amidon, que les sucres sont stockés dans les
racines. La cellulose et l’amidon sont des polyosides ou polymères
du glucose, des sucres composés de formule
(C6H
10O
5)n. La cellulose est responsable de
la rigidité du tronc et des branches et donne
aux plantes leur structure fibreuse et constitue
aussi, comme l’amidon, la réserve d’énergie de
la plante.
Ces glucides servent à la plante de plusieurs façons :
• en tant que source d’énergie immédiate (grâce à la respiration)
pour, par exemple, fonctionner, pousser, se reproduire, absorber les
éléments nutritifs;
• pour le stockage de réserves énergétiques : par exemple, avant
l’hiver, la plante emmagasine des sucres sous forme d’amidon. Ces
réserves lui permettent de survivre pendant l’hiver et de recommencer
à croître tôt au printemps;
• pour la formation des tissus végétaux : les sucres peuvent être
transformés (protéines, lipides ou sucres complexes) pour former des
feuilles, du bois, des fleurs, des fruits, des racines, etc.
Plus la masse racinaire est importante, plus elle aspire d’eau et de
nutriments et plus elle stocke de réserves d’énergie. Plus d’énergie veut
dire une production plus abondante, ce qui nous ramène au titre : plus
de racines, plus de fruits!
* Dans les sucres simples, on trouve toujours C, O et H. Plus précisément,
on trouve toujours le même nombre de C et de O, et deux fois plus
de H. Autrement dit, un sucre simple a la formule générale (CnH
2nO
n)x
fois.
PLUS DE RACINES, PLUS DE FRUITS PAR RED, DE HyDRo-SCIENCES
Photos : D.R
.
5�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
reCette
Étant le plus tendre
et le plus doux de
tous les choux,
le chou rouge
est trop souvent
uniquement réservé aux salades crues. Il fait partie de la famille
des choux pommes et se distingue de par sa pigmentation, bien
sûr, mais aussi parce que c’est celui des choux pommes qui a la tête
la plus ferme. Attention, un chou rouge dont la couleur sera trop
foncée, tirant sur l’encre mauve, ne sera plus bon à consommer.
De toute façon, pour éviter les ballonnements, il est recommandé
d’associer le chou rouge à des herbes carminatives (cumin, carvi)
ou à des condiments comme les graines de fenouil. Voici donc,
pour en varier la préparation, une recette traditionnelle allemande
fort gustative, digeste, amusante et fort nutritive.
Pour une bonne potée, il vous faudra : • 1 bon gros chou rouge (environ 600 grammes)
• 30 ml de cassonade
• 250 ml de saindoux (ou d’huile à cuisine)
• 250 ml de graisse de poitrine (ou de canard)
• 1 gros oignon haché
• 2 ou 3 pommes acides non traitées
• 30 ml de vinaigre de cidre
• 1 grosse pincée de grains de carvi écrasés
• 1 feuille de laurier
• 2 clous de girofle
• 1 bouquet de thym (ou de serpolet)
• sel
• poivre
• noix de muscade (facultative)
• bouillon de bœuf (ou cidre)
Dans une terrine en fonte allant sur le feu, faire fondre le sucre roux
dans le saindoux (ou l’huile de cuisson) et la graisse de poitrine.
Lorsque le sucre est bien dissout dans la graisse, y faire dorer
l’oignon grossièrement haché. Pendant que l’oignon prend une
teinte dorée, trancher soigneusement le chou rouge de façon à
obtenir de fines lamelles, comme pour la fameuse salade de chou
rouge. Lorsque l’oignon est bien saisi, ajouter le chou rouge haché
et les pommes acides grossièrement coupées en morceaux (elles
seront meilleures si vous gardez la peau : essayez donc de vous
procurer des fruits non traités).
Remuer de temps à autre pour que les ingrédients se mélangent.
Ajouter le vinaigre de cidre, la pincée de grains de carvi concassés,
le laurier, le thym ou le serpolet, les deux clous de girofle. Saler et
poivrer à votre goût et ajouter, si vous le souhaitez, de la noix de
muscade (mais surtout pas trop).
Couvrir et laisser mijoter en remuant de temps en temps. Humecter
avec du bouillon de bœuf ou du cidre lorsque le liquide de cuisson
est évaporé. La cuisson sera à point lorsque les lamelles de chou
rouge auront viré à une teinte quasi-fluorescente à tendance
translucide.
Ce plat est un délicieux met d’accompagnement pour des boudins
blancs (c’est le Noël allemand traditionnel), mais aussi avec des
saucisses ou des viandes blanches, et une compote de pommes
acidulées parfumée à la muscade est un second complément idéal
pour un tel repas.
CuisineLa recette du chou rouge aigre-doux de
la grand-mère de Gary (Transmise par tradition orale)
Photos : Couverture du livre « Cuisiner comm
e un chef à Paris » (Parigramm
e), Kahuna Burger et La Côte de V
incent.
Phot
os :
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w.c
o2bo
ost.
com
CO2Boost est un produit unique sur le marché. Le mélange qu’il propose est une
combinaison de matières premières organiques variées qui regroupe aussi bien
des substrats de champignons que le résultat des fermentations de différents
types de composts organiques. Une fois la sélection des ingrédients décidée par
les fabricants du produit, les différents composants sont mélangés avec soin dans
une usine spécialement conçue à cet effet, afin de donner un produit contrôlé de
A à Z, un produit révolutionnaire dans le monde de l’agriculture hydroponique.
En fait, ce produit est plus particulièrement destiné aux cultivateurs d’intérieur
qui travaillent à petite échelle et qui ne peuvent investir dans de coûteuses
installations produisant du dioxyde de carbone dans leur
espace de culture. CO2Boost, avec son système de pompe
intégrée, distribue du CO2 naturel directement dans votre
espace de culture en se basant sur les besoins des plantes en
CO2 au jour le jour et non pas en mesurant le niveau de ppm
dans la salle de culture. Le contenu du bac CO2Boost étant
comparable à un organisme vivant, il est difficile de calculer
le taux de émis quotidiennement par l’appareil, mais, selon
les études de la compagnie qui l’a fabriqué, ce taux devrait se situer autour d’un
flux continu variant de 3 000 à 5 000 ppm (à partir du moment où vous avez
activez la pompe) de CO2, répartis uniformément dans la salle de culture pendant
une période ininterrompue d’au moins deux mois, et même jusqu’à deux mois et
demi, voire trois mois si vous utilisez une minuterie reliée à la pompe pour réguler
la concentration de CO2 dans l’air (qui se mesure en ppm).
La pompe de l’appareil plonge directement au sein du mélange organique qui
« vit » à l’intérieur de l’appareil et qui produit un dioxyde de carbone parfaitement
pur et naturel, pour le grand bien-être de vos plantes. Si votre espace ne mesure
pas plus de 60 cm sur 60 cm sur 60 cm, une minuterie s’avèrera absolument
nécessaire sur votre appareil CO2Boost, car une fois l’appareil activé, son cycle de
production de dioxyde de carbone ne peut être interrompu que provisoirement
par cette minuterie, mais on ne peut absolument pas interrompre le cycle de
production et stocker l’appareil dans un coin pour le réutiliser plus tard. De plus,
sachez qu’une dose quotidienne de CO2 trop importante peut être néfaste pour
vos plantes ou vos animaux domestiques. Cependant, les ingrédients présents
dans le CO2Boost sont 100% naturels et sont, en soi, totalement inoffensifs à l’état
normal. De plus, ce produit possède l’avantage d’être 100% non odoriférant.
Pour plus d’information sur ce produit, sur sa vente en gros ou au détail, visitez
le très beau site Internet de la compagnie qui le fabrique au www.co2boost.com
Traitements spéciaux Intérieur/extérieur avec revêtement protecteur à l’épreuve de l’eau
H.J.
En primeur : la minuterie double de 24 heures 24-DT-1 et la minuterie de 24 heures avec thermostat refroidissant 24-CT-1La minuterie 24-DT-1 possède deux minuteries indépendantes de
24 heures dans un seul boîtier. Chacun des interrupteurs horaires des
moteurs synchrones possède 96 déclencheurs non détachables de
15 minutes, un fil d’alimentation et une prise de courant double. Des
voyants lumineux indiquent le mode d’alimentation choisi. Utilisez cette
minuterie pour l’éclairage, les pompes, les solénoïdes, les relais, les
ventilateurs, etc. Chaque prise de courant double offre une capacité de
mise sous tension de 10 ampères à 120 VAC.
La minuterie 24-CT-1 convient aux applications de base
de contrôle d’une salle de culture. Elle combine une prise
de courant double à minuterie et une prise de courant
double thermostaté. Utilisez-la pour l’éclairage, l’injection
de CO2, les systèmes d’arrosage, les ventilateurs, etc. La
minuterie 24-CT-1 est une solution simple et économique pour
les petites serres et les jardins d’intérieur. Le thermostat interne
permet de choisir une zone de confort de sept degrés et les prises
peuvent être utilisées séparément, sans compétition. La minuterie offre
une capacité de mise sous tension de 12 ampères à 115 VAC.
Comme tous les autres contrôleurs de Green Air Products, ces
minuteries sont faites de pièces de haute qualité et ont un boîtier
noir anodisé résistant à la rouille. Les minuteries 24-DT-1 et 24-
CT-1 ont été conçues pour une longue durée de vie et pour une
performance parfaite pour des années.
Pour plus d’information sur les produits de Green Air,
appelez le (800) 669-2113 ou visitez le www.greenair.com.
T.I.G.
Root Aid de AtamiAtami America vient d’annoncer la mise en marché fort attendue de son gel d’enracinement, qui vient rejoindre la gamme de produits
B’Cuzz. Le gel d’enracinement Root Aid a récemment été approuvé par la CFIA. Sa formule a été conçue spécialement
pour le marché hydroponique au détail. Root Aid contient de l’acide indole-3 butyrique (AIB), de l’acide
naphtalène acétique (ANA) et plusieurs composés inertes uniques qui font de ce gel le produit d’enracinement
le plus avancé et le plus efficace à être introduit sur le marché hydroponique. La combinaison de AIB et de
ANA garantit l’enracinement rapide de vos boutures et, ce qui est crucial, garantit, comme résultat final, un
plus grand nombre de racines. L’AIB, utilisé seul comme hormone d’enracinement, se dégrade avec le temps et est photosensible. Le taux
d’hormones varie donc selon le moment où le produit a été fabriqué et selon la durée de son entreposage en magasin. L’ajout de ANA
procure la stabilité, peu importe quand vous vous procurez Root Aid : vous y trouverez le taux d’hormones idéal pour une performance
maximale. Le gel d’enracinement B’Cuzz Root Aid est disponible en formats de 2, 4 et 8 onces. www.atami.com. D.M.
�2Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
MaGaSinaGe
Herb Science – Acme Series de 147 488 Canada Inc.Un fabricant indépendant qui se retrouve dans la cour des
grands! Côté qualité/prix, ces produits vous surprendront en
effet et trouveront rapidement leur place auprès
des grands noms. Le fertilisant en trois étapes
d’Acme Series – mélange de trois parties, facile
d’utilisation, enrichi d’acide fulvique, au pH
ajusté – est décliné ainsi : Acme Micro, Acme
Grow et Acme Bloom.
Combinées avec Miracle Thrive B-1 de Herb
Science – formule de haute qualité avec
auxines et cytokinines et autres hormones
indispensables, ces trois parties endurcissent le
système immunitaire de la plante pour une
meilleure résistance au stress, aux insectes
et aux maladies. Et surtout, elles stimulent et
accélèrent le développement végétal et floral.
Ajoutez-y Mag-I-Cal, toujours dans la gamme
Acme Series, et vous pourrez l’utiliser partout
pour obtenir un supplément nutritif à base de
magnésium, de fer et de calcium, la prévention
des brûlures causées par la surfertilisation, des
éléments de base pour une bonne chlorophylle
et un tronc vigoureux, ainsi qu’une vaporisation
en dispersion foliaire très efficace lorsqu’il est
ajouté au mélange d’engrais.
J’ai testé cette gamme avec les produits
Organa-Add (voir ci-dessous). J’ai obtenu des
résultats finaux vraiment époustouflants : 45 centimètres de
croissance en deux semaines avec boules d’argile expansée
en utilisant les recettes indiquées sur les contenants. C’est
aussi très satisfaisant en terreau : un vrai jeu d’enfant.
D. Lesage
Organa-Add 2-0-0 et 0-2-0 Combiner d’HigrocorpRemplaçant les additifs en poudre, Organa-Add est un produit
liquide sans danger pour l’environnement et ne laissant pas
de résidus sur les plantes. De plus, il est
plus simple à mesurer sous cette forme
liquide. Parmi ses autres avantages, on peut
constater qu’il maximise la floraison et la
production de fruits volumineux, augmente
le taux d’absorption des nutriments, aide
les plantes à résister au stress de l’environnement, augmente
la vitalité de la plante, accroît le processus de photosynthèse
et favorise une meilleure croissance des récoltes, tout en
augmentant le taux d’huiles essentielles des plantes.
Utilisé conjointement à votre programme de fertilisation
hydroponique, aéroponique ou de culture en terre, il ne
bouchera ni les émetteurs, ni les tuyaux d’écoulement, ni
les pompes. En vaporisation foliaire, il est efficace pour
les boutures et pour toutes les étapes de
la croissance. Organa-Add est un produit
fabriqué à partir de la combinaison de
protéines hydrolysées, de vitamines et de
chélates organiques, de façon à créer un
composé hétérocyclique, c’est-à-dire favorisant la formation
de molécules bioactives. Le résultat est très surprenant,
surtout lorsqu’il est testé avec un programme en trois étapes
de Herb Science.
D. Lesage
Compost certifié organique (marques diverses)Qu’y a-t-il dans votre compost certifié organique? On
peut toujours acheter (ou fabriquer) du compost certifié
organique, en espérant qu’aucune substance toxique
n’aura été introduite ou créée au cours du processus de
compostage. Et cela, comment s’en assurer? Comment
peut-on savoir avec certitude qu’il n’y a pas :
• de pesticide ou herbicide apporté par les précédentes
récoltes utilisées dans le compost.
• de métaux lourds comme le plomb, le mercure ou le nickel.
Ceux-ci peuvent être présents en quantité importante dans
les déchets de poissons ou dans les algues couramment
utilisés comme additif ou pour une application directe
dans les jardins organiques.
Et encore :
• que mangeaient les vaches qui ont produit ce fumier?
• d’où proviennent ces brisures de têtes de poissons?
Ces derniers ont-ils été pêchés au large d’une usine de
traitement de minerais déversant du plomb, du mercure et
de l’arsenic dans l’eau?
• les pelures d’oranges ont-elles été aspergées avec du
DDT?
La plupart des jardiniers organiques
n’en savent rien! Tout ceci est en effet
aléatoire car la plupart des « jardiniers
organiques » ignorent l’histoire
de chaque élément composant leur
compost.
J.d.I.
(Source : http://perso.infonie.be/legalisation/biohydro.html, extrait de
l’article « Où est la différence? » de Roger H. Thayer)
Photos : Herb Science,H
igrocorp & D
.R.
Photos : House and G
arden Van De Zw
aan
��Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
MaGaSinaGe
1-Component Soil nutrient Cet engrais en une partie, très populaire,
a engendré une grande satisfaction des
consommateurs au cours des dernières
années. Sa composition unique et sa
formule facile à utiliser ont convaincu
bien des clients de sa supériorité sur tous
les autres.
HouSe and Garden aqua FlakeS
Aqua Flakes A&B est un engrais de
base complet, conçu pour les systèmes
hydroponiques à recirculation. Grâce à
sa composition, cette solution demeure
fraîche et pure, ce qui permet une bonne
absorption des nutriments, arrosage
après arrosage.
multi enzyme
Multi Enzyme est un stimulant de
croissance extrêmement utile. Il accélère
et simplifie le processus de croissance
renforce le système immunitaire de
la plante. Les enzymes convertissent
les nutriments en portions facilement
assimilables.
SHootinG powder
Cette poudre étincelante est un
stimulant de croissance qui donne des
résultats visibles. On peut la combiner à
tous les engrais de base. La poudre est
ensachée, facile à utiliser et a subi de
nombreux tests.
a&B CoCo nutrient
Le coco nécessite une combinaison
extrêmement précise de plusieurs
minéraux, ce que vous fournit ce
produit. Dès son lancement, cet engrais
équilibré a attiré des fidèles jardiniers
commerciaux, ce qui a fait de lui un
joueur important dans l’industrie du
coco.
rootS exCelurator
Ce puissant stimulant de racines procure
une croissance explosive de la masse
racinaire et débarrasse la plante des
racines brunes, des maladies des racines
et de la moisissure.
Bud xlBud XL possède la capacité unique
d’extraire les sucres des feuilles et de les
transférer au fruit. Le fruit est donc plus
sucré, et sa saveur s’en trouve améliorée.
Ce produit augmente aussi la force et la
grosseur des fleurs, ce qui augmente la
production de fruits.
topBooSter
Top Booster est un excellent stimulant
de floraison à base de potassium, de
phosphore et de fer EDDHA, trois
éléments requis lors de la floraison. Le
potassium est nécessaire au début de
la floraison; le phosphore permet le
développement de la fructification, et
le fer EDDHA améliore la coloration du
feuillage.
maGiC Green
Magic Green est un stimulant administré
par vaporisation foliaire pour les plantes
mères, les boutures avec ou sans racines
et les plantes en croissance. Il est
directement absorbé par les feuilles et il
entraîne le retour du colori vert foncé de
la plante et de sa vitalité. Avec ce produit
doux, vous obtiendrez des résultats en
deux jours.
a&B Hydro nutrientS (pour les systèmes à circuit ouvert)La composition des divers éléments
fournit aux horticulteurs professionnels
le moyen idéal d’assurer une nutrition
optimale tant lors de la croissance que
lors de la floraison.
Ventes au Canada : Frank Pohl, 604 716-2150Ventes en gros, États-Unis : Hum-boldt Wholesale, 707 840-9932www.house-garden.ca
F.P. & H.J.
a&B Soil nutrient
La composition de cet engrais pour
terreau vous garantit que le terreau et
les nutriments sont pleinement utilisés,
ce qui donne à la plante une force
sans pareille durant la croissance et la
floraison.
Les produ its House a nd Ga rden Va n De Zwaa n a r r ivent su r les tablettes en A mér ique du NordVous aussi pouvez ma i ntena nt découv r i r les engr a is et les st i mu la nt s fa it s au x Pays-Ba s .
�5VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
q & r
Q Salut!
Je me nomme Éric et j’ai une décision à prendre cette année. Mon
marchand m’a recommandé les combinaisons d’engrais suivantes : Heavy
Harvest Spring, Summer, Fall ou Sensi Grow et Sensi Bloom. J’aimerais
savoir laquelle tu me recommandes ou si tu en connais une meilleure....
Aussi, je cherche un produit qui donnera beaucoup de racines car j’ai
des problèmes de ce côté, quelque chose comme Power Thrive ou 10-
52-10, mais en plus fort? Autre chose : j’utilise seulement du Pro-Mix,
je n’ajoute rien d’autre... Je sais qu’il faudrait, mais quoi ? (Je recherche
de la quantité). Un très gros merci! À la prochaine. Vous faites du
joliment beau travail.Éric.
R Salut Éric,On dirait que ton marchand fait la promotion d’Advanced Nutrients et
ne connaît pas ce qu’il vend. La gamme de produits Heavy Harvest est à
libération prolongée, un produit à utiliser à l’extérieur toutes les quatre
semaines. Sensi Grow et Sensi Bloom sont à utiliser constamment, lors
de chaque arrosage. Si tu cultives dans ta cour arrière ou dans un endroit
rapproché, où tu peux avoir un réservoir de 100 litres et aller voir tes plantes
chaque jour ou presque, je te conseillerais le programme Sensi Grow et
Bloom 2+! Je sais, c’est un peu cher, mais regarde les kits Sensi Pro : ils
sont la façon la plus facile d’utiliser la technologie d’Advanced Nutrients.
Quand tu cultives dans un endroit où tu ne peux te rendre qu’une fois la
semaine ou moins, les engrais à libération prolongée sont la solution. Sur
chaque emballage de produits Advanced Nutrients, il y a un numéro sans
frais. Appelle! Le technicien est très callé.
2) Il y a très longtemps je suis tombé sur un article parlant du plus gros
organisme vivant au monde. Il s’agissait d’un champignon vivant sur
les racines de chênes. Le bosquet de chênes en question était de quatre
kilomètres de diamètre. Ces arbres étaient plus gros, plus sains et poussaient
beaucoup plus vite que les arbres d’autres bosquets des environs. C’est
que le champignon avait colonisé toute la masse racinaire du bosquet. La
relation symbiotique entre le champignon et les racines du chêne est telle
que le champignon peut métaboliser davantage de nutriments disponibles
que les racines, les fournissant à l’arbre dans une forme assimilable. Ce sont
des nutriments qui n’étaient pas disponibles pour la plante
avant leur transformation par le champignon.
Je me suis demandé où trouver ce genre de champignon.
Mais ce n’est qu’il y a dix ans que j’ai trouvé mon premier
produit à base de champignons bénéfiques : le « Myke
» de Premier Tech. Je l’utilise sur toutes mes plantes
: plantes d’intérieur, plantes pour ma récolte, tout ce
que je transplante. Je ne plante plus sans lui. Advanced Nutrients offre
deux produits de champignons et de bactéries bénéfiques, Piranha et
Tarantula, de même que Voodoo Juice. Dès la première utilisation de l’un
ou de tous ces produits, tu devrais constater
une augmentation de 50 à 200% de la masse
racinaire.
3) Il y a tant de produits Pro-Mix différents que si tu choisis le bon, tu n’auras
rien à y ajouter. Il y a un produit Pro-Mix spécialement conçu pour tout
usage auquel tu peux penser. Pour la culture intérieure, choisis Pro-Mix VP
(pour « Very Porous », très poreux). À l’extérieur ou en endroits secs, choisis
Pro-Mix H2O ou les mélanges pour jardinières suspendues. Il contiennent
des cristaux aidant à la rétention de l’eau. Il y a même une nouvelle formule,
Pro-Mix SOG. Ton marchand n’a peut-être que le Pro-Mix BX, pour usage
général. Dans ce cas, pour la culture intérieure, mieux vaut lui ajouter 10%
de perlite.
P.S. : Les champignons mycorhizés existent naturellement dans le sol depuis
400 millions d’années. Ils forgent une relation symbiotique très forte avec
les racines des plantes. On les appelle mycorhizes (du Grec « mukés »,
champignon et « rhiza », racines). Toutefois, dans la plupart des sols qui ont
été dérangés par la construction résidentielle ou l’agriculture intensive avec
épandage d’engrais contenant des pesticides et autres produits chimiques,
la teneur en mycorhizes a diminué et est devenue insuffisante pour améliorer
la croissance des végétaux. Quand les champignons mycorhizés colonisent
le système racinaire d’une plante, ils créent un réseau qui accroît la capacité
de la plante à absorber l’eau et les nutriments comme le phosphore, le cuivre
et le zinc. Ce processus améliore la croissance et favorise le développement
rapide des racines et des plantes.
Fred Leduc
R Bonjour Éric,Je ne sais pas si ta culture est intérieure ou extérieure, en terre ou
hydroponique, mais voici ce que je sais sur ces produits. La gamme Spring,
Summer & Fall est utilisée en terre à l’extérieur, et les Sensi Grow & Bloom
sont utilisés pour des systèmes hydroponiques. Je n’ai jamais travaillé avec
ces produits : j’utilise Flora Nova Grow de General Hydroponics et la gamme
Bloom en terre et la gamme Herb Science Acme en hydroponique, et je suis
satisfait du résultat. J’ajoute Tarantula d’Advanced Nutrients pour obtenir
une masse racinaire dense et saine : c’est un peu cher, mais ça en vaut la
peine. J’ai remarqué une petite amélioration trois jours après l’application, et
des résultats phénoménaux à la fin de la deuxième semaine de végétation.
Il faut savoir que Tarantula contient des bactéries, et que le peroxyde (H2O
2)
tue les bactéries; donc, si vous utilisez du peroxyde dans l’eau, il faudra
cesser. Le produit Kick Start de GroTek fonctionne aussi très bien en
aidant les boutures et les plantules à développer de bonnes racines. Des
racines en santé donnent une plante en santé, et donc une bonne récolte.
Pro-Mix contient des engrais légers et suffira à nourrir les plantes sans
aide pour un certain temps, mais pour une bonne récolte, tu devrais
ajouter de l’engrais à tous les deux ou trois arrosages, ou utiliser un
produit à action prolongée si les plantes ne sont pas chez toi.Herb Gardner
U NE QU ESTION… DEU X R éPONSES!Nos experts en jardinage intérieur et en hydroponie sont là pour vous aider. Vous avez des questions,
nous avons des réponses. Dans ce numéro, nos collaborateurs Fred Leduc et Herb Gardner répondent
tous deux à la même question. Un jardinier conseillé deux fois est mieux armé! Posez votre problème
o Mode de paiement : Mandat-poste, chèque certifié par une banque à l’ordre de : Les Publications Vertes.o * Résidents du Québec, frais de port et manutention, ainsi que TPS et TVP inclus.o & Autres provinces, avec TPS seulement = 4,55$ par numéro (TPS incluse) ou 6 numéros pour 27,30$
(TPS incluse ; ajoutez éventuellement vos taxes provinciales).
Retournez ce bulletin sous enveloppe suffisamment affranchie à : Les Publications Vertes, Service des abonnements, Case postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADA
ATTENTION : EXPIRE FIN mars 2007 (Source : Le Jardinier d’Intérieur #2-1)
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Pour l’amour du jardinage intérieur!Jardiner à l’intérieur, ce n’est pas seulement materner quelques cactus dans son salon, c’est aussi produire des tomates, des fraises ou des laitues en quantité industrielle. Voilà la clé de voûte de
ce nouveau magazine qu’est Le jardinier d’intérieur, couvrir à la fois les attentes du jardinier intéri-eur du dimanche et celles du cultivateur commercial à la tête d’une véritable exploitation agricole.
NUMÉRO 1 - JANVIER 2006NUMÉRO 2 - MARS 2006NUMÉRO 3 - MAI 2006NUMÉRO 4 - JUILLET 2006
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NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006 VOL.2 No.1 - JANVIER 2007NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006
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