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Chapitre 3 PIB, PNB, revenu national
Le titre de chapitre nonce trois notions relativement
similaires. Elles sont souvent employes lune pour lautre mais il y
a des diffrences conceptuelles, quil convient de prciser. Cest ce
quoi nous allons consacrer ce chapitre.
Comme nous lavons vu au chapitre 2, lvaluation de la production
est llment central dans le calcul du PIB. Encore faut-il sentendre
sur ce quon entend par production .
Un des principes de base de la comptabilit nationale est celui
de linvariance. Il nonce que Le niveau relatif dun agrgat ne peut
tre influenc par des diffrences de nature institutionnelle,
conomique, financire ou par des mthodes dvaluation . Ainsi, le fait
quun bien soit produit par lEtat dans un pays et par le secteur
marchand dans un autre ne devrait pas influencer lvaluation de la
production. De mme, le fait quun mnage soit propritaire et bnficie
dun service de logement quil se rend lui-mme, plutt que de se
procurer ce service auprs dun tiers, ne devrait pas influencer
lvaluation de la production.
Dans la premire section de ce chapitre, nous allons voir comment
ce principe sapplique dans lvaluation de la production.
Pour toute cette seconde partie, nous nous basons sur la
mthodologie de comptabilit nationale applique en Europe (et donc en
Belgique), communment appele SEC95 (SEC pour Systme europen des
comptes conomiques intgrs ).
1. Lvaluation de la production
1.1 Dans le secteur marchand
Lvaluation de la production marchande ne pose pas de problme
majeur : on calcule la valeur ajoute de chaque secteur en dduisant
les consommations intermdiaires de ses ventes.
1.2 Services non marchands et administration publique
Un problme particulier se pose pour les services non-marchands
et ladministration publique. En vertu du principe dinvariance , la
production correspondante doit tre comprise dans le PIB. Il est
cependant impossible de la chiffrer selon la mme mthode : les
services publics et plus globalement les services non-marchands ne
sont pas vendus comme le sont les biens et services marchands. Pour
certains services publics, le fait quils ne soient pas vendus
provient du fait que
leur consommation nest pas individualisable. Ce sont les dpenses
collectives : la dfense, nationale, la justice, la police etc.. Il
ny a ni consommation individuelle, ni prix.
Dans dautres cas (lducation, par exemple), les consommations
individuelles peuvent tre identifies mais il ny a pas de prix, vu
que le service est offert et nest pas vendu.
Dans un cas ou dans lautre, le service a tout de mme t produit
et il faut donc comptabiliser cela. A dfaut de comptabiliser sur
base des ventes et des consommations intermdiaires, la
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comptabilit nationale mesure la production sur base des dpenses
faites pour le producteur pour fournir ces services.
Les dpenses que lEtat effectue pour produire un service public
sont
(a) les rmunrations de son personnel (b) la consommation
intermdiaire (c) des investissements publics : il peut construire
des routes, des btiments pour son
administration etc
Si nous voulons valuer la valeur ajoute du secteur public et des
activits non marchandes, il ne faut pas prendre en compte la
rubrique (b), en vertu du mme principe que dans lvaluation de la
production marchande.
Tout comme pour la production marchande, la rubrique (c) est
prise en compte par lamortissement et non pas par les dpenses
dinvestissement.
La valeur ajoute brute de lEtat et des services non-marchands se
mesure donc par la somme des rmunrations et des amortissements.
1.3 Quid de la production pour compte propre ?
Nous avons jusquici suppos que tout producteur produisait pour
vendre sa production un autre. Or, il existe de la production pour
compte propre : un mnage propritaire se loge lui-mme, un
agriculteur peut consommer le produit de sa rcolte, un vendeur de
produits alimentaires peut se fournir dans ses rayons Ici galement,
il faut appliquer le principe dinvariance et cela aboutit la
comptabilisation dun certain nombre de flux, dont certains sont
fictifs. La mesure de la production inclut la production pour
compte propre. Les mnages propritaires sont censs se produire un
service de logement qui est
comptabilis en leur imputant le loyer quils se paieraient
eux-mmes, cest--dire quils auraient effectivement verss sils taient
locataires.
Un mnage qui embauche du personnel domestique est producteur et
sa production est mesure par le cot salarial des personnes
embauches. Comme pour les services non-marchands, on value par les
cots , hors consommation intermdiaire et il ny a pas ici
dinvestissement amortir.
Se pose alors la question du travail domestique. On peut dduire
du principe dinvariance que, ds lors quune heure de garde denfants
est comptabilise comme production lorsquelle est faite par un
service marchand ou non-marchand, elle devrait ltre aussi quand une
personne la produit pour elle-mme. Ce raisonnement peut stendre
tout le travail domestique mais la comptabilit nationale ne le fait
pas ! Do la phrase clbre selon laquelle le PDG qui pouse sa femme
douvrage fait baisser le PIB . Plus fondamentalement, une partie de
la croissance relle du PIB sur le moyen long terme est simplement
le reflet du glissement de certaines activits de la sphre
domestique vers la sphre marchande.
2. Prix du march versus cot des facteurs Dans le chapitre
prcdent, lorsque nous avons expliqu le concept de PIB, nous sommes
partis dun exemple simplifi. Une des simplifications faites dans
cet exemple tait quil ny avait pas dimpt ni de subsides. Nous
arrivions alors au mme chiffre du PIB quil soit exprim comme une
somme de valeurs ajoutes, comme une somme de revenus ou comme une
somme de dpenses.
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Lorsque nous avons mis des chiffres, repris de la comptabilit
nationale, sur ces diffrents concepts, nous avons constat que la
somme des valeurs ajoutes au Tableau 1, ne correspondait pas au
chiffre du PIB du Tableau 2 (dtail dans loptique des revenus) ou du
Tableau 3 (dtail dans loptique des dpenses).
Ceci provient du fait quon peut valuer le PIB soit aux prix du
march , soit au cot des facteurs . Lcart entre ces deux concepts
fait intervenir les impts indirects et les subventions. Partons du
cot des facteurs de production : ce sont les revenus pays partir de
la
valeur ajoute dans notre Exemple 2. Nous avons somm le revenu de
lentreprise, les revenus de la proprit (en ce compris les bnfices
non distribus) et les amortissements dans un concept global sur
lequel nous reviendrons dans le chapitre suivant : lexcdent brut
dexploitation. La production correspondante est vendue soit dautres
entreprises il sagit alors de consommation intermdiaire soit aux
consommateurs il sagit alors de consommation finale.
Exemple 5 Prix du march et cot des facteurs
Boulanger Meunier Fermier Marchand de levure
Economie
Cot du travail 50 4 54 Rev de la proprit et excdent
dexploitation
25 6 10 5 46
PIB cot des facteurs 75 10 10 5 100 Production 100 20 10 5 135 -
final 100 - intermdaire 20 10 5 35 Achats 25 10 35 Valeur ajoute 75
10 10 5 100 TVA sur ventes achats 10.0 2 1 0.5 13.5 TVA sur achats
2.5 1 3.5 TVA nette 7.5 1 1 0.5 10.0 Subventions -5 -5 Prix
consommateur 105 0 0 0 105 PIB aux prix du march 105
La TVA est perue, au taux de 10% sur les ventes et dductible sur
les achats. Chaque entreprise paie donc la TVA sur la valeur ajoute
quelle a cre. Cest la ligne TVA nette .
Quen est-il des prix du march ? Le boulanger est le seul qui
fournit aux consommateurs finaux. Il vend sa production 110.
LEtat distribue galement des bons alimentaires pour la
population vivant en dessous du seuil de pauvret. La valeur de ces
bons est de 5. Les consommateurs finaux ont donc pay 105 : cest le
chiffrage du PIB aux prix du march.
Si nous recoupons avec loptique dpenses, la dpense de
consommation est donc de 105.
On peut donc crire
[3.1] PIBpm = PIBCf + Impts indirects subventions sur les
produits
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Le Tableau 5 fait les mmes oprations pour lconomie belge sur
base des comptes nationaux de 2010. En sommant les valeurs ajoutes,
nous obtenons le PIB au cot des facteurs. En additionnant ce
rsultat les impts indirects et en retirant les subventions, nous
obtenons le PIB aux prix du march.
Tableau 5 PIB au cot des facteurs et aux prix du march
2010 Approche production Production de biens et services (aux
prix de base) 731 579.4 Consommation intermdiaire (aux prix
d'acquisition) 415 755.6 Valeur ajoute brute (aux prix de base) =
PIB au cot des facteurs 315 823.8 Impts sur les produits 40 730.0
Subventions sur les produits (-) -2 176.3 Produit intrieur brut au
prix du march 354 377.5 Millions
3. PIB versus PNB Le concept intrieur fait appel la notion
gographique ou encore celle de territoire. Le PIB est donc la somme
des valeurs ajoutes brutes gnres sur le territoire dun pays,
ou encore la somme des revenus bruts attribus par les
producteurs prsents sur le territoire.
Le concept de national se rfre aux rsidents du territoire, qui
sont les nationaux : on parle alors de Produit National Brut
(PNB).
Ainsi, Si un rsident belge travaille pour une firme
luxembourgeoise, sa rmunration brute est
comprise dans le PIB luxembourgeois mais dans le PNB belge.
Inversement, si un rsident franais travaille en Belgique, sa
rmunration est comprise
dans le PIB belge mais dans le PNB franais.
De mme, Les revenus attribus par une banque luxembourgeoise des
pargnants belges qui y ont
dpos leur pargne sont dans le PIB luxembourgeois mais dans le
PNB belge Inversement. sil arrivait un Luxembourgeois de dposer son
pargne en Belgique
les revenus qui lui seraient attribus feraient partie du PIB
belge mais du PNB luxembourgeois.
On peut donc crire, avec RM pour reste du monde
[3.2] PNB = PIB + Revenus reus du RM Revenus pays au RM
Le Tableau 6 fait cette opration pour lconomie belge en 2010.
Pour les revenus du travail que pour les revenus de la proprit,
nous recevons plus du reste du monde que ce que nous lui donnons
pour rmunrer les rsidents du reste du monde qui travaillent chez
nous ou qui y recueillent des revenus de la proprit. Cest surtout
pour les revenus du travail quil y a un solde
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en faveur des rsidents nationaux (5. Il y a donc un flux net de
rmunration des frontaliers (et autres) qui nous est favorable. Le
PNB est donc un peu plus lev que le PIB.
Tableau 6 PIB versus PNB en Belgique
2010 Produit intrieur brut aux prix du march 354 377.5
Rmunration des salaris reue du reste du monde 7 517.6 Rmunration
des salaris paye au reste du monde 2 170.7 Revenus de la proprit
reus du reste du monde 44 535.4 Revenus de la proprit pays au reste
du monde 42 602.2 Produit national brut au prix du march 361
657.6
Millions
4. Brut ou net ? Le concept de revenu national Le revenu
national est lvaluation macro conomique du revenu des rsidents du
pays. Pour lvaluer : Nous partons donc du PIB au cot des facteurs :
lorsquil est exprim dans loptique
revenus , il dtaille tous les revenus pays partir de la valeur
ajoute gnre sur le territoire du pays.
Nous corrigeons ensuite pour les flux frontaliers : nous
ajoutons les revenus reus du reste du monde et nous soustrayons les
revenus pays au reste du monde, nous avons alors le revenu national
brut
Ce revenu est brut parce que le point de dpart inclut
lamortissement (la consommation de capital fixe dans la
terminologie des comptes nationaux
Le revenu national ainsi obtenu est en fait le produit national
net au cot des facteurs
Tableau 7 Du PIB au revenu national Belgique - 2010
2010 Rmunration des salaris (+) 182 417.3 EBE et revenu mixte
(+) 134 325.7 Rmunration des salaris reue du reste du monde (+) 7
517.6 Rmunration des salaris paye au reste du monde (-) 2 170.7
Revenus de la proprit reus du reste du monde (+) 44 535.4 Revenus
de la proprit pays au reste du monde (-) 42 602.2 = Revenu national
brut 324 023.1 Consommation de capital fixe 60 744.3 Revenu
national (net) 263 278.8 Idem, par tte, en 24 092 Millions
5 Ceci sexplique par le fait que la Commission europenne et
toutes autres institutions internationales situes en Belgique font
partie du reste du monde . Les revenus du staff de ces institutions
est presque intgralement dans le PNB de la Belgique mais pas dans
son PIB.
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Chapitre 4: les comptes des secteurs et la reprsentation de
lconomie nationale
1. Agents conomiques et secteurs La comptabilit nationale
regroupe les agents conomiques en quatre grandes catgories, qui
sont appeles secteur ou encore units institutionnelles .
1. Les socits et les quasi-socits (SQS) Le systme SEC dfinit
lentreprise comme une entit qui jouit dune autonomie de dcision
par rapport ses propritaires. Il sagit donc, en premier lieu des
socits. Y sont assimils les quasi-socits , c'est--dire les
entreprises qui ne sont pas constitues en socit mais qui ont une
certaine taille. Les travailleurs indpendants ne sont pas considrs
comme des quasi-socits . Les comptes SED distingue les SQS
non-financires et les SQS financires.
2. Les mnages Cette catgorie comprend aussi les travailleurs
indpendants.
3. Les pouvoirs publics Sont compris dans les pouvoirs publics
toutes les administrations de tous les niveaux de
gouvernement : fdral, administrations de scurit sociale,
Communauts et Rgions, pouvoirs locaux (y compris les zones de
police, les CPAS). Les parastataux font partie des pouvoirs publics
mais les entreprises publiques (La poste, SNCB, TEC etc..) nen font
pas partie : elles font partie des SQS.
4. Le reste du monde
Ces agents conomiques effectuent diffrentes oprations telles que
la production, linvestissement, la consommation, lpargne, lemprunt
etc..
Les oprations recenses en comptabilit nationale sont les
suivantes
1. Les oprations productives Il sagit des oprations dachats et
de ventes effectues sur les marchs de biens et
services et sur le march des facteurs de production. Ainsi, sur
le march du travail, les entreprises qui forment la demande de
travail rmunrent par un salaire les mnages qui offrent des heures
de travail.
Sont galement compris dans cette rubrique les oprations de
production de services non marchands.
2. Les oprations de transfert Il sagit doprations sans
contrepartie productive. Un transfert est un flux entre deux
agents
conomiques qui nest pas la rmunration dune transaction ou dun
service prest. Sont des transferts le paiement des impts, des
cotisations sociales, les transferts sociaux, des bourses dtudes,
les dons, mais aussi les subventions (transferts des pouvoirs
publics aux mnages ou aux socits) ou encore laide au dveloppement
(transfert de lEtat au reste du monde).
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3. Les oprations en capital Ces oprations affectent le
patrimoine rel de la nation : il sagit de linvestissement et
des
transferts en capital (prime linvestissement, droits de
succession).
4. Les oprations financires Il sagit des oprations de prt ou
demprunt qui donnent naissance la formation dune
crance ou dun engagement.
2. Les comptes des secteurs
2.1 Principes gnraux
Les comptes respectent tous les deux principes suivants : par
construction, il y a galit entre les emplois et les ressources grce
un poste
solde ; le solde dun compte constitue la ressource principale du
compte suivant.
Compte 1 : compte de production Emploi s Ressources
Consommations intermdiaires Production de biens et services
Solde : Valeur ajoute nette
Compte 2 : compte dexploitation Emploi s Ressources Rmunration
des salaris Valeur ajoute nette Impts lis la production Subventions
dexploitation
Solde : Excdent net dexploitation
Compte 3 : compte daffectation des revenus primaires Emploi s
Ressources Excdent net dexploitation Revenus financiers attribus
Revenus financiers reus
Solde des revenus primaires
Compte 4 : compte de distribution secondaire du revenu Emploi s
Ressources Solde des revenus primaires Autres transferts courants
verss Autres transferts courants reus
Solde : Revenu disponible
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Compte 5 : compte dutilisation du revenu disponible Emploi s
Ressources Consommation Revenu disponible Solde : Epargne
2.11 Compte de production Le compte de production comptabilise
en ressources la production de biens et services et en emplois la
consommation intermdiaire. Son solde est donc la valeur ajoute. En
sommant la valeur ajoute (brute/nette) des diffrents secteurs, on
retrouve donc le Produit Intrieur (Brut/Net).
Ce compte permet donc de rpondre la question suivante : quelle
est la production de chaque agent ?
2.12 Compte dexploitation Ce compte fait toujours rfrence la
fonction de production de lagent conomique concern. Cette fonction
combine travail et capital. Le compte dexploitation nous montre
comment la valeur ajoute cre, enregistre dans le compte de
production, se rpartit entre les revenus primaires que sont les
salaires (pour le travail) et lexcdent brut dexploitation (pour le
capital). Ce compte montre, pour chaque agent, les revenus
primaires dont il est lorigine.
2.13 Compte daffectation des revenus primaires Le compte
daffectation des revenus primaires sintresse aux agents en tant que
bnficiaires des revenus primaires.
En ressources, il attribue donc aux agents les revenus primaires
quils reoivent de leur participation au processus de production,
soit comme travailleur (salaires), soit comme fournisseur de
capital ainsi que les revenus de leur propre capital.
En emploi, il recense les revenus primaires que lagent (le
secteur) attribue dautres agents (secteurs) en dehors dune activit
productive. Les revenus primaires attribus dautres secteurs dans le
cadre de lactivit productive sont en effet en emploi du compte
dexploitation. On trouve ici, par exemple, les revenus de la
proprit attribus dautres secteurs.
Au niveau agrg, il donne le revenu national (brut/net).
2.14 Compte de distribution secondaire du revenu Ce compte
introduit les oprations de transferts courants. Il se subdivise en
deux parties : la distribution secondaire en espces et la
distribution secondaire en nature. La prise en compte de la
redistribution en nature est une application du principe de
linvariance : pour que les comparaisons restent possibles dans le
temps et dans lespace (entre pays), on comptabilise lquivalent en
montaire des oprations en nature : par exemple, une aide sociale en
nature, des soins de sant gratuits ; la fourniture gratuite de
services publics individualisables (lduction) etc ;.. Nous verrons
cela de manire plus dtaille pour le compte des mnages.
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41
En ressources se trouve dabord le solde des revenus primaires On
ajoute aux revenus primaires les transferts reus dautres agents et
on retranche les
transferts verss dautres agents. Son solde est le revenu
disponible. En sommant le solde des secteurs, on trouve donc le
revenu disponible de la nation. En prenant en compte la
redistribution en nature, on obtient le revenu national ajust.
2.15 Compte dutilisation du revenu disponible Ce compte dcrit la
rpartition du revenu disponible entre les dpenses de consommation
finale et lpargne, qui est mesure par solde.
2.2. Application des principes gnraux pour les principaux
secteurs
2.21 Le compte des socits et des quasi-socits (SQS) Ce compte
est subdivis en compte de socits financires et non financires et
les premires sont galement subdivises en plusieurs catgories :
banque centrale : autres banques et institutions financires, socits
dassurance etc.. Nous nous en tiendrons toutefois au compte
globalis des socits et quasi-socits (SQS).
A. LE COMPTE DE PRODUCTION DES SQS Les SQS non financires ont
pour activit principale de produire des biens et services. Par
contre, pour les socits financires, la production de biens et
services ne constituent pas lessentiel de leur activit : celle-ci
consiste en effet principalement dans des oprations dintermdiation
financire qui gnrent des revenus de la proprit.
Tableau 8 Le compte de production des SQS
Compte de production (I) 2009 2010 Ressources 554 694.3 589
283.6 Production (P.1) 554 694.3 589 283.6 - Production marchande
(P.11) 549 659.9 583 934.5 - Production pour usage final propre
(P.12) 5 034.4 5 349.1 - Autre production non marchande (P.13)
Emplois 554 694.3 589 283.6 - Consommation intermdiaire (P.2) 352
075.2 377 689.2 - Valeur ajoute brute / Produit intrieur brut
(B.1g) 202 619.1 211 594.4 Consommation de capital fixe (K.1) 40
537.3 42 353.7 Valeur ajoute nette / Produit intrieur net (B.1n)
162 081.8 169 240.7 Millions Source : Banque nationale de Belgique
Institut des comptes nationaux www.belgostat.be
Lactivit de production de biens et services est enregistre dans
le compte de production : en 2010, elles ont produit pour 589,2
milliards . La production marchande en forme la toute grande partie
: la production pour compte propre ne fait qu peine 1% de la
production totale.
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42
Les ressources quelles utilisent sont la consommation
intermdiaire : cest la gnralisation, au niveau macro-conomique, de
la farine et la levure du boulanger dans lexemple 1. Le solde entre
la production et la consommation intermdiaire est, aprs dduction de
la consommation de capital fixe (lamortissement), la valeur ajoute
nette . Celle-ci est de 169 milliards en 2010.
Il ne sagit ici que de la valeur ajoute dun des secteurs de
lconomie. En sommant la valeur ajoute de toutes les catgories
dagents conomiques et donc de tous les secteurs en comptabilit
nationale, nous retrouvons le PIB.
B. LE COMPTE DEXPLOITATION DES SQS Le compte dexploitation
(repris au Tableau 9) nous indique comment cette valeur ajoute a t
rpartie entre capital (Excdent net dexploitation) et travail.
Tableau 9 Le compte dexploitation des SQS
Compte d'exploitation (II.1.1) 2009 2010 Ressources 162 081.8
169 240.7 Valeur ajoute nette / Produit intrieur net (B.1n) 162
081.8 169 240.7 Emplois 162 081.8 169 240.7 Rmunration des salaris
(D.1) 130 170.1 132 795.8 - Salaires et traitements bruts (D.11) 96
348.8 98 087.2 - Cotisations sociales la charge des employeurs
(D.12) 33 821.3 34 708.6 - Cotisations sociales effectives la
charge des employeurs (D.121) 30 333.3 31 258.7 Dont verses aux
administrations publiques 24 325.1 24 866.3 Dont verses aux autres
secteurs 6 008.2 6 392.4 - Cotisations sociales imputes la charge
des employeurs (D.122) 3 488.0 3 449.9 - Autres impts sur la
production (D.29) 3 189.2 3 303.3 - Autres subventions sur la
production (D.39) -5 739.4 -6 987.3 Excdent net d'exploitation
(B.2n) 34 461.9 40 128.9 Millions Source : Banque nationale de
Belgique Institut des comptes nationaux www.belgostat.be
Lentreprise peut galement avoir obtenu des ressources qui ne
sont pas directement le rsultat de son activit productive. Ce sera
le cas si elle obtient des subventions. Celles-ci constituent une
ressource supplmentaire mais la comptabilit nationale les reprend
en dductions des emplois.
En emplois , nous trouvons donc La rmunration brute des salaris
pays par les SQS : nouveau, il ne sagit donc pas de
la rmunration de tous les salaris du pays mais uniquement des
rmunrations payes par un des secteurs. Ces rmunrations sont
ventiles en salaires bruts et en cotisations charge des employeurs
(6).
Lentreprise peut galement payer des impts sur la production qui
sont considrs en comptabilit nationale comme un des emplois de la
valeur ajoute. Notons quil ne sagit pas de lensemble des impts pays
par les entreprises. Ainsi, limpt des socits est un impt tabli sur
les bnfices et non sur la production. Parmi les impts sur la
6 Les cotisations fictives correspondent des sommes payes par
les employeurs aux salaris en excution de certaines obligations
lgales, lorsque ceux-ci ne sont pas en activit. Il sagit par
exemple, du salaire garanti ou encore des premires semaines des
congs de maternit, ou des jours de circonstances .
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43
production , se trouve par exemple le prcompte immobilier d sur
les immeubles (et sur le matriel et outillage assimils aux
immeubles) dtenus par les entreprises.
Le solde correspond lexcdent net dexploitation.
Le Graphique 20 retrace lvolution sur la priode 1995-2010, du
partage de la valeur ajoute dans les SQS.
Graphique 20
Partage de la valeur ajoute entre travail et capital dans les
SQS
59%
60%
61%
62%
63%
64%
65%
66%
67%
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008 2009 2010
Rev
enu
de
tr
avai
l, en
%
VA
n
ette
30%
31%
32%
33%
34%
35%
36%
37%
38%
39%
40%
ENE,
en
%
de
la
v
aleu
r ajo
ut
e n
ette
Salaires ENE
C. LE COMPTE DAFFECTATION DES REVENUS PRIMAIRES DES SQS Le
compte daffectation des revenus primaires voit les SQS non comme
productrices mais sous langle de bnficiaires ou dattributaires de
revenus primaires (Tableau 10). Il slargit donc lensemble des flux
de revenus, en ce compris les revenus financiers. En ressources
figure principalement lexcdent net dexploitation, qui est le solde
de
lactivit de production de lentreprise. Lentreprise peut galement
obtenir des revenus financiers qui ne proviennent pas
directement de la production. Ceux-ci constituent alors une
ressource additionnelle. Il sagit des dividendes reus dautres
socits belges ou du reste du monde ou encore des intrts reus sur
des placements ou des prts dautres agents conomiques.
Le total des ressources est employ pour rmunrer le capital
fourni par les prteurs et actionnaires : on trouve donc en emplois
les dividendes verss aux actionnaires et les intrts verss aux
prteurs.
On obtient alors, par solde, la somme des revenus primaires des
SQS. La somme des revenus primaires de tous les secteurs constitue
le revenu national.
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Tableau 10 Compte daffectation des revenus primaires des SQS
Compte d'affectation des revenus primaires (II.1.2) 2009 2010
Ressources 123 496.0 120 810.7 Excdent d'exploitation (B.2n) 34
461.9 40 128.9 Revenus de la proprit (D.4) 89 034.1 80 681.8 Intrts
(D.41) 56 442.4 48 105.2 p.m. Interts effectifs (hors SIFIM) 60
376.8 53 679.7 Revenus distribus des socits (D.42) 29 161.6 29
156.9 Dividendes (D.421) 29 161.6 29 156.9 Prlvements sur les
revenus des quasi-socits (D.422)
Bnfices rinvestis d'investissements directs trangers (D.43) 3
182.0 3 182.0 Revenus de la proprit attribus aux assurs (D.44)
196.0 183.5 Loyers (D.45) 52.1 54.2 Emplois 123 496.0 120 810.7
Revenus de la proprit (D.4) 115 147.3 99 895.9 Intrts (D.41) 44
132.7 34 492.3 p.m. Interts effectifs (hors SIFIM) 40 909.0 32
475.6 Revenus distribus des socits (D.42) 54 904.3 48 565.0
Dividendes (D.421) 54 876.2 48 536.3 Prlvements sur les revenus des
quasi-socits (D.422) 28.1 28.7 Bnfices rinvestis d'investissements
directs trangers (D.43) 8 461.3 8 461.3 Revenus de la proprit
attribus aux assurs (D.44) 7 266.1 7 979.2 Loyers (D.45) 382.9
398.1 Solde des revenus primaires / Revenu national (B.5n) 8 348.7
20 914.8 Millions Source : Banque nationale de Belgique Institut
des comptes nationaux www.belgostat.be
Aprs prise en compte des transferts dans les autres comptes en
aval (compte de distribution secondaire du revenu, non repris ici),
on obtient lpargne brute des entreprises. Celle-ci peut se ventiler
en deux composantes :
- limpt sur les bnfices, - lpargne nette qui correspond aux
bnfices rservs.
2.22 Le compte des mnages Le compte des mnages suit la mme
logique : on trouve donc dabord un compte de production, un compte
dexploitation, un compte daffectation des revenus primaires. Ces
trois comptes recensent les flux qui trouvent leur origine dans
lutilisation des facteurs de production et la redistribution en est
absente. Les flux de redistribution sont dans le compte de
redistribution secondaire du revenu. La dimension de redistribution
tant ici particulirement importante, nous poursuivrons lanalyse du
compte des mnages jusquau revenu disponible ajust , en incluant
donc la redistribution (ou distribution secondaire) tant en nature
quen espces.
A. LE COMPTE DE PRODUCTION
Le compte de production recense lactivit des mnages en tant que
producteurs. Ceci nest videmment pas leur activit principale, alors
que ctait celle des SQS.
-
45
Il y a cependant trois situations o les mnages sont producteurs
: Lactivit dentreprise des travailleurs indpendants.
Comme pour les SQS, la production figurant en ressource
correspond ici leur chiffre daffaires. Une fois retranche la
consommation intermdiaire, on obtient la valeur ajoute brute et une
fois dcompte la consommation de capital fixe (les amortissements),
on obtient la valeur ajoute nette. Les lments retranchs se trouvent
dans les emplois . On remarquera que la part de la production pour
compte propre dans la production totale est ici beaucoup plus
importante que pour les SQS.
lengagement de personnel domestique. Par convention, on impute
au mnage employeur une production gale au cot salarial du personnel
domestique quil a engag.
Le loyer imput du logement occup par son propritaire. Par
convention, le mnage est cens ici se produire un service
dhabitation qui est mesur par le loyer quil paierait sil ntait pas
propritaire du logement quil habite.
Le solde de ce compte est la valeur ajoute nette qui comprend
donc trois lments : la valeur ajoute nette des entreprises
individuelles (le travail indpendant) ; les salaires du personnel
domestique ; le loyer imput, net damortissement, des immeubles
occups par leurs propritaires.
Tableau 11 Le compte de production des mnages
Compte de production (I) 2009 2010 "Ressources" 70 589.0 72
241.0 "Production (P.1)" 70 589.0 72 241.0 "Production marchande
(P.11)" 47 519.2 48 563.5 "Production pour usage final propre
(P.12)" 23 069.8 23 677.5 "Emplois" 70 589.0 72 241.0 "Consommation
intermdiaire (P.2)" 20 993.1 21 875.8 "Valeur ajoute brute (B.1g)"
49 595.9 50 365.2 "Consommation de capital fixe (K.1)" 11 657.2 11
962.6 "Valeur ajoute nette (B.1n)" 37 938.7 38 402.6 Source :
www.belgostat.be - Millions
B. LE COMPTE DEXPLOITATION
Ce compte enregistre galement lactivit des mnages en tant que
producteur et nous donne le partage de la valeur ajoute entre
capital et travail. Comme dans le compte des SQS, on trouve
galement les impts sur la production ( ne pas confondre avec les
impts sur les bnfices). Les subventions la production sont
considres comme des impts ngatifs, comme ctait le cas pour les SQS:
elles sont donc dduites des emplois. Pour lactivit des travailleurs
indpendants, le solde est dnomm le revenu mixte : il
comprend tant la rmunration que le travailleur indpendant
soctroie pour le travail quil a effectu que la rmunration du
capital quil a apport (y compris son bnfice).
Pour le travail domestique, le solde est nul : la production
tait gale aux frais de personnel et ceux-ci sont ici dduits dans
les emplois. Le solde est donc nul.
-
46
Lexcdent net dexploitation correspond au loyer imput des
immeubles occups par leurs propritaires.
Le revenu mixte et lexcdent net dexploitation constituent le
solde du compte dexploitation des mnages.
Tableau 12 Le compte dexploitation des mnages
2009 2010 Ressources 37 938.7 38 402.6 Valeur ajoute nette
(B.1n) 37 938.7 38 402.6 Emplois 37 938.7 38 402.6 - Rmunration des
salaris (D.1) 2 254.1 2 269.0 - Salaires et traitements bruts
(D.11) 1 910.2 1 927.0 - Cotisations sociales la charge des
employeurs (D.12) 343.9 342.0 Dont cot. soc. effectives la charge
des employeurs (D.121) 312.9 311.8 - A destination des
administrations publiques 290.0 289.6 - A destination des autres
secteurs 22.9 22.2 Cot. soc. imputes la charge des employeurs
(D.122) 31.0 30.2 - Autres impts sur la production (D.29) 2 990.3 3
123.8 - Autres subventions sur la production (D.39) -393.7 -403.3
Excdent net d'exploitation (B.2n) 10 877.4 10 620.0 Revenu mixte
(B.3n) 22 210.6 22 793.1 Source : www.belgostat.be - Millions
C. LE COMPTE DAFFECTATION DES REVENUS PRIMAIRES
Ce compte recense, en ressources, tout ce que les mnages ont reu
comme revenus primaires. On dsigne par revenus primaires les
revenus bruts du travail (cotisations patronales comprises) et des
revenus bruts du capital : les dividendes, intrts et autres revenus
de la proprit obtenus par les mnages dtenteurs dun capital.
On trouve donc, en ressources : lexcdent dexploitation, qui
correspond au loyer imput des logements occups par leur
propritaire, le revenu mixte des travailleurs indpendants, la
rmunration brute des salaris, cotisations patronales comprises, les
revenus de la proprit : intrts, dividendes, mais aussi les revenus
de la proprit
attribus aux assurs qui comprennent la capitalisation des primes
et cotisations verses aux fonds de pensions ou dans le cadre de
contrats dassurance-vie.
En emplois figurent les revenus pays pour lusage dun capital
dtenu par dautres : intrts demprunts et loyers.
La diffrence constitue le revenu primaire des mnages. Comme
indiqu ci-dessus, en sommant le revenu primaire de tous les
secteurs, on trouve le revenu national.
On peut, notamment, partir de ce tableau, calculer la structure
du revenu primaire des mnages. Elle est retrace, au Graphique 21,
pour la priode 1995-2010.
-
47
Tableau 13 Le compte daffectation des revenus primaires des
mnages
Compte d'affectation des revenus primaires (II.1.2) 2009 2010
Ressources 250 972.3 255 221.5 - Excdent d'exploitation (B.2n) 10
877.4 10 620.0 - Revenu mixte (B.3n) 22 210.6 22 793.1 - Rmunration
des salaris (D.1) 183 546.2 187 764.2 - Salaires et traitements
bruts (D.11) 135 136.3 137 963.0 - Cotisations sociales la charge
des employeurs (D.12) 48 409.9 49 801.2 Dont cotisations sociales
effectives (D.121) 36 232.4 37 388.5 Dont cotisations sociales
imputes (D.122) 12 177.5 12 412.7 - Revenus de la proprit (D.4) 34
338.1 34 044.2 - Intrts (D.41) 11 912.8 10 475.9 p.m. Intrts
effectifs (hors SIFIM) 10 487.5 9 490.7 - Revenus distribus des
socits (D.42) 14 341.9 14 705.7 - Dividendes (D.421) 14 341.9 14
705.7 - Prlvements sur les revenus des quasi-socits (D.422) 0.0 0.0
- Bnfices rinvestis d'investissements directs trangers (D.43) 0.0
0.0 - Revenus de la proprit attribus aux assurs (D.44) 7 692.6 8
459.3 - Loyers (D.45) 390.8 403.3 Emplois 250 972.3 255 221.5 -
Revenus de la proprit (D.4) 4 395.7 3 702.1 - Intrts (D.41) 4 086.1
3 346.5 p.m. Interts effectifs (hors SIFIM) 8 023.3 7 866.4 -
Loyers (D.45) 309.6 355.6 Solde des revenus primaires (B.5n) 246
576.6 251 519.4 Source : www.belgostat.be - Millions
Graphique 21
Structure des revenus primaires des mnages
62%
64%
66%
68%
70%
72%
74%
76%
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008 2009 2010
Rev
enu
s sa
laria
ux, %
to
tal
0%
5%
10%
15%
20%
25%
Autr
es re
ven
us,
%
to
tal
salaires Revenu mixte ENE et revenus de la proprit
-
48
D. COMPTE DE DISTRIBUTION SECONDAIRE DU REVENU
Ce compte enregistre les flux de la redistribution. Il est
ddoubl en deux parties ; la distribution secondaire en espces et la
distribution secondaire en nature.
Dans le compte de redistribution en espces, nous trouvons en
ressources le solde des revenus primaires, les prestations sociales
reues en espces (70,4 milliards en 2010) dont 47 milliards
viennent de la scurit sociale. On trouve galement des
prestations dassurance sociale payes directement par les employeurs
: il sagit principalement des pensions publiques, mais aussi des
jours de maladie charge des employeurs.
En emplois se trouvent principalement les cotisations sociales
payes (en fait, retenues), les impts.
Le Graphique 22 retrace ces flux, exprims en % des revenus
primaires, sur la priode 1995-2010
Le solde correspond au revenu disponible.
Graphique 22
Prlvements et transferts, en % du revenu primaire
15%
17%
19%
21%
23%
25%
27%
29%
31%
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008 2009 2010
Annes
% re
ven
u pr
imai
re
Cotisations sociales Impts Transferts
-
49
Tableau 14 Le compte de distribution secondaire (en espces) du
revenu - Mnages
2009 2010 Ressources 320 437.7 327 404.3 Solde du compte des
revenus primaires (B.5n) 246 576.6 251 519.4 Cotisations sociales
(D.61) 31.0 30.2 - Cotisations sociales effectives (D.611) 0.0 0.0
- Cotisations sociales imputes (D.612) 31.0 30.2 Prestations
sociales autres que transferts sociaux en nature (D.62) 68 509.7 70
398.2 - Prestations de scurit sociale en espces (D.621) 45 731.7 47
240.1 - Prestations d'assurance sociale de rgimes privs (D.622) 6
136.4 6 150.6 - Prestations d'assurance sociale directes
d'employeurs (D.623) 12 334.1 12 627.3 - Prestations d'assistance
sociale en espces (D.624) 4 307.5 4 380.2 Autres transferts
courants (D.7) 5 320.4 5 456.5 - Indemnits d'assurance-dommages
(D.72) 3 899.6 4 036.5 - Transferts courants divers (D.75) 1 420.8
1 420.0 Dont : en provenance des administrations publiques 931.3 1
107.1 Dont : en provenance des autres secteurs 489.5 312.9 Emplois
320 437.7 327 404.3 - Impts courants sur le revenu. le patrimoine.
... (D.5) 42 710.3 45 146.7 - Impts sur le revenu (D.51) 41 345.8
43 731.6 - Autres impts courants (D.59) 1 364.5 1 415.1 -
Cotisations sociales (D.61) 70 714.6 72 823.2 (a) cotisations
sociales effectives (D.611) 58 537.1 60 410.5 - la charge des
employeurs (D.6111) 36 232.4 37 388.5 Cotisations sociales
effectives obligatoires (D.61111) 35 549.7 36 708.1 Cotisations
sociales effectives volontaires (D.61112) 682.7 680.4 - la charge
des salaris (D.6112) 17 540.2 18 147.1 Cotisations sociales
obligatoires (D.61121) 17 539.1 18 146.2 Cotisations sociales
volontaires (D.61122) 1.1 0.9 - Cotisations sociales des
travailleurs indpendants et des personnes n'occupant pas d'emploi
(D.6113) 4 764.5 4 874.9 Dont cotisations sociales obligatoires
(D.61131) 4 693.9 4 804.3 Dont cotisations sociales volontaires
(D.61132) 70.6 70.6 (b) Cotisations sociales imputes (D.612) 12
177.5 12 412.7 - Prestations sociales autres que transferts sociaux
en nature (D.62) 31.0 30.2 - Prestations de scurit sociale en
espces (D.621) 0.0 0.0 - Prestations d'assurance sociale de rgimes
privs (D.622) 0.0 0.0 - Prestations d'assurance sociale directes
d'employeurs (D.623) 31.0 30.2 - Prestations d'assistance sociale
en espces (D.624) 0.0 0.0 - Autres transferts courants (D.7) 5
764.0 6 039.7 Primes nettes d'assurance-dommages (D.71) 3 815.6 3
950.0 Transferts courants divers (D.75) 1 948.4 2 089.7 Dont Verss
aux administrations publiques 721.7 895.0 Dont verss aux autres
secteurs 1 226.7 1 194.7 Revenu disponible (B.6n) 201 217.8 203
364.5 Source : www.belgostat.be - Millions
Le compte de redistribution du revenu en nature prsente une vue
plus large du revenu des mnages, et de la redistribution, en y
intgrant les flux correspondant lutilisation de biens et de
services individuels dont ces mnages bnficient titre gratuit : il
sagit des prestations sociales en nature et des transferts de biens
et services non marchands individuels. Comme indiqu ci-
-
50
dessus, cette mesure du revenu disponible des mnages facilite
les comparaisons dans le temps ou entre pays, lorsque le mode
dattribution dun transfert est diffrente entre pays ou au cours du
temps.
En ressources figurent donc, en plus du revenu disponible, les
transferts sociaux en nature dont les deux gros postes sont les
prestations sociales en nature et les transferts de biens et
services non marchands individuels.
Tableau 15 Compte de redistribution du revenu en nature
Mnages
2009 1010 Ressources 258 619.5 262 811.3 Revenu disponible
(B.6n) 201 217.8 203 364.5 Transferts sociaux en nature (D.63) 57
401.7 59 446.8 Prestations sociales en nature (D.631) 28 909.3 29
885.6 Remboursements de prestations de scurit sociale (D.6311) 2
437.8 2 457.9 Autres prestations de scurit sociale en nature
(D.6312) 21 662.3 22 377.2 Prestations d'assistance sociale en
nature (D.6313) 4 809.2 5 050.5 Transferts de biens et services non
marchands individuels (D.632) 28 492.4 29 561.2 Emplois 258 619.5
262 811.3 Revenu disponible ajust (B.7n) 258 619.5 262 811.3 Source
: www.belgostat.be - Millions
Les prestations sociales en nature concernent principalement
(22,3 milliards sur un total de 29,8 milliards ) des soins de sant
fournis gratuitement, sans quintervienne aucun flux de paiement
remboursement. Lorsquil y a paiement et remboursement, le paiement
se trouve dans les dpenses de consommation de lagent (ici des
mnages) et le remboursement dans la rubrique D. 6311 dans le
Tableau 15 ci-dessus.
Les transferts de biens et services non marchands individuels
portent sur des biens et services fournis gratuitement ou des prix
conomiquement non significatifs par les administrations publiques
et dautres producteurs de services non marchands (par exemple, des
dpenses denseignement).
On obtient alors le revenu disponible ajust.
2.23 Le compte des pouvoirs publics Les mmes comptes sont tablis
pour les administrations publiques. La comptabilit nationale va
donc dabord regarder les pouvoirs publics comme des
producteurs.
Nous avons mentionn ci-dessus que lvaluation de la production
des administrations publiques se fait selon des modalits
particulires : elle nest en effet pas vendue et il ny a pas de prix
pour valoriser les quantits produites . Nous avons expliqu que la
valeur ajoute nette du secteur public tait gale aux rmunrations du
personnel : on voit ci-dessous que la ligne Valeur ajoute nette du
Tableau 16 correspond presque exactement la ligne Rmunrations des
salaris du Tableau 17. Lcart provient dun ENE tout fait drisoire et
que nous nexpliquerons pas ici !
La production des administrations publiques sobtient en
rajoutant la valeur ajoute nette la consommation intermdiaire et la
consommation de capital fixe.
-
51
Tableau 16 le compte de production des administrations
publiques
2009 2010 Ressources 62 367.3 64 117.4 Production (P.1) 62 367.3
64 117.4 Production marchande (P.11) 2 143.7 2 219.7 Production
pour usage final propre (P.12) 399.7 430.5 Autre production non
marchande (P.13) 59 823.9 61 467.2 Emplois 62 367.3 64 117.4
Consommation intermdiaire (P.2) 13 417.4 13 663.9 Valeur ajoute
brute (B.1g) 48 949.9 50 453.5 Consommation de capital fixe (K.1) 5
655.9 5 902.4 Valeur ajoute nette (B.1n) 43 294.0 44 551.1 Source :
www.belgostat.be - Millions
Tableau 17 Le compte d exploitation des administrations
publiques
2009 2010 Ressources 43 294.0 44 551.1 Valeur ajoute nette
(B.1n) 43 294.0 44 551.1 Emplois 43 294.0 44 551.1 Rmunration des
salaris (D.1) 43 255.5 44 511.7 Salaires et traitements bruts
(D.11) 30 347.0 31 150.0 Cotisations sociales la charge des
employeurs (D.12) 12 908.5 13 361.7 Cotisations sociales effectives
la charge des employeurs (D.121) 4 910.2 5 094.5 A destination des
administrations publiques 4 593.0 4 783.9 A destination des autres
secteurs 317.2 310.6 Cotisations sociales imputes la charge des
employeurs (D.122) 7 998.3 8 267.2 Excdent d'exploitation (B.2n)
38.5 39.4 Source : www.belgostat.be - Millions
Dans les principes gnraux des comptes des secteurs, nous avons
expliqu que le compte dexploitation nous donne le partage en
rmunration du travail et en rmunration du capital de la valeur
ajoute nette cre par un secteur donn. Pour les administrations
publiques, pratiquement tout va au travail, lexception dun ENE
drisoire
Le compte daffectation des revenus primaires voit les pouvoirs
publics comme bnficiaires de revenu primaires.
En ressources, on trouve lexcdent net dexploitation (drisoire).
On retrouve ensuite les impts et subventions la production. Il
sagit l de flux, lis la
production, entre les pouvoirs publics et les autres secteurs.
Les pouvoirs publics sont les bnficiaires des impts la production
pays par les autres secteurs : ils figurent donc en ressources,
alors quils figuraient logiquement en emplois dans le compte des
SQS et des mnages. Les subventions sont, galement ici, comptes
comme des impts ngatifs.
On trouve ensuite les revenus de la proprit, tant en ressources,
pour les revenus reus, quemplois, pour les revenus attribus. Les
intrts de la dette publique se trouvent en emploi et grvent donc ce
poste.
-
52
Le solde donne le revenu primaire des administrations publiques.
Il ne sagit nullement, ce stade du solde budgtaire : nous navons en
effet recenss que ce qui est li lactivit productive des diffrents
secteurs.
Tableau 18 Compte daffectation des revenus primaires des
pouvoirs publics
2009 2010 Ressources 37 847.9 39 976.0 Excdent d'exploitation
(B.2n) 38.5 39.4 Impts sur la production et les importations (D.2)
42 551.9 45 472.3 Impts sur les produits (D.21) 36 329.5 39 000.9
Subventions (D.3) -7 466.0 -8 874.8 Subventions sur les produits
(D.31) -1 823.0 -1 968.7 Revenus de la proprit (D.4) 2 723.5 3
339.1 Intrts (D.41) 1 233.7 1 121.8 p.m. Interts effectifs (hors
SIFIM) 1 045.9 958.6 Revenus distribus des socits (D.42) 1 223.5 1
904.1 Dividendes (D.421) 1 195.4 1 875.4 Prlvements sur les revenus
des quasi-socits (D.422) 28.1 28.7 Bnfices rinvestis
d'investissements directs trangers (D.43) 0.0 0.0 Revenus de la
proprit attribus aux assurs (D.44) 16.7 17.0 Loyers (D.45) 249.6
296.2 Emplois 37 847.9 39 976.0 Revenus de la proprit (D.4) 12
943.6 12 655.6 Intrts (D.41) 12 939.8 12 651.8 p.m. Interts
effectifs (hors SIFIM) 13 198.7 12 954.6 Revenus de la proprit
attribus aux assurs (D.44) 4.0 4.0 Solde des revenus primaires
(B.5n) 24 904.3 27 320.4 Source : www.belgostat.be - Millions
Le compte de redistribution secondaire (Tableau 19) enregistre
les flux de transferts courants entre secteurs. Il sagit dabord des
flux en espces. Les administrations publiques sont les bnficiaires
des impts courants (55,1 milliards
en 2010) et des cotisations sociales (58,5 milliards ) en 2010 :
on les trouve donc en ressources.
Les transferts attribus aux autres secteurs se trouvent eux en
emplois. Ils comprennent principalement les prestations sociales en
espces (60,7 milliards).
Les chiffres des transferts courants sont particulirement levs,
tant en ressources quen emplois. Ceci sexplique par le fait quils
comprennent les transferts entre administrations publiques : la
subvention de lEtat la scurit sociale, les transferts de recettes
fiscales entre les diffrents niveaux de pouvoir. Quand on consolide
lensemble des pouvoirs publics, ce qui est le cas dans le Tableau
19, ils se trouvent la fois dans la colonne emploi pour le pouvoir
public qui lattribue et dans la colonne ressources pour celui qui
le reoit. Ils sont donc logiquement sans influence sur le solde
mais ils grossissent les emplois et les ressources.
Pour ce qui concerne les flux en nature, les pouvoirs publics ne
reoivent pas dimpts en nature.on ne peut payer son impt comme et le
mme principe vaut bien sr pour les cotisations sociales. Les
pouvoirs publics attribuent par contre des transferts en nature et
ils
-
53
prestent des services gratuitement (ou presque) pour dautres
secteurs) : nous en avons parl quand nous avons dcrit le compte de
redistribution en nature des mnages. On trouve ici la contrepartie
de ces flux pour les pouvoirs publics. Il sagit ici du montant
total des transferts et prestations services, alors que dans le
Tableau 15 ne figurait en ressources que ce qui avait t peru par
les mnages.
Tableau 19 Le compte de redistribution secondaire (en espces)
des administrations publiques
2009 2010 Ressources 201 118.8 212 806.2 Solde des revenus
primaires (B.5n) 24 904.3 27 320.4 Impts courants sur le revenu. le
patrimoine. ... (D.5) 51 576.7 55 097.5 Impts sur le revenu (D.51)
49 706.4 53 122.8 Autres impts courants (D.59) 1 870.3 1 974.7
Cotisations sociales (D.61) 57 085.3 58 474.8 Cotisations sociales
effectives (D.611) 49 087.0 50 207.6 Cotisations sociales imputes
(D.612) 7 998.3 8 267.2 Autres transferts courants (D.7) 67 552.5
71 913.5 Emplois 201 118.8 212 806.2 Impts courants sur le revenu.
le patrimoine. ... (D.5) 12.0 11.8 Impts sur le revenu (D.51) 12.0
11.8 Autres impts courants (D.59) 0.0 0.0 Prestations sociales
autres que transferts sociaux en nature (D.62) 58 939.0 60 791.9
Prestations de scurit sociale en espces (D.621) 46 471.6 47 962.0
Prestations d'assurance sociale de rgimes privs (D.622) 52.1 52.1
Prestations d'assurance sociale directes d'employeurs (D.623) 8
107.8 8 397.6 Prestations d'assistance sociale en espces (D.624) 4
307.5 4 380.2 Autres transferts courants (D.7) 74 917.7 79 597.8
Revenu disponible (B.6n) 67 250.1 72 404.7 Source :
www.belgostat.be - Millions
Tableau 20 Le compte de redistribution secondaire (en espces)
des administrations publiques
2009 2010 Ressources 67 250.1 72 404.7 Revenu disponible (B.6n)
67 250.1 72 404.7 Emplois 67 250.1 72 404.7 Transferts sociaux en
nature (D.63) 53 179.0 55 059.9 Prestations sociales en nature
(D.631) 27 395.4 28 297.6 Remboursements de prestations de scurit
sociale (D.6311) 2 437.8 2 457.9 Autres prestations de scurit
sociale en nature (D.6312) 21 662.3 22 377.2 Prestations
d'assistance sociale en nature (D.6313) 3 295.3 3 462.5 Transferts
de biens et services non marchands individuels (D.632) 25 783.6 26
762.3 Revenu disponible ajust (B.7n) 14 071.1 17 344.8 Source :
www.belgostat.be - Millions
-
54
2.3 Le compte du reste du monde
Le compte du Reste du monde est tabli de faon diffrente : on ne
trouve plus ici lenchanement qui va du compte de production au
compte de redistribution secondaire du revenu, puis vers
lutilisation du revenu disponible, lpargne et les oprations en
capital.
Ce compte recense les flux entre la nation et le reste du monde,
en les sparant en plusieurs catgories : les flux de biens et
services, les flux de revenus, les flux de transferts et les
oprations en capital.
Ce compte est celui du reste du monde, il est donc tabli du
point de vue du reste du monde et non du point de vue de la
Belgique. On trouve dabord les oprations sur biens et services :
les importations sont la production
du reste du monde que nous avons achete : elle est donc une
ressource dans le compte du reste du monde. Inversement, nos
exportations sont un emploi pour le reste du monde, soit comme
consommation finale, soit comme consommation intermdiaire.
Viennent ensuite les flux de revenus : en ressources figurent
les revenus attribus au reste du monde, en emplois ceux que nous
avons perus du reste du monde.
Le solde de ce compte est la balance commerciale. Un solde
ngatif signifie donc que le flux net une sortie pour le reste du
monde (des emplois suprieurs aux ressources) et une entre pour la
Belgique. Un solde ngatif du reste du monde signifie donc que la
balance commerciale de la Belgique est en positif.
Ainsi, le solde ngatif de nos changes extrieurs de biens et
services signifie que nos exportations sont suprieures aux
importations.
Le mme vaut pour notre balance courante, qui est excdentaire. On
trouvera au Tableau 21 les principaux postes de la partie du compte
du reste du monde qui donne la balance courante.
La balance des paiements sobtient, partir de la balance courante
en prenant en considration Les flux dinvestissement directs, ce
sont les flux de capitaux injects dans les entreprises
pour en prendre le contrle, Les transferts en capital, Les flux
dinvestissement de portefeuille (investissements non repris dans
les
investissements directs)
-
55
Tableau 21 Le compte du reste du monde : la balance
commerciale
2009 2010 Compte extrieur des oprations sur biens et services
(V.I) Ressources 237 043.0 273 961.0 Importations de biens et
services (P.7) 237 043.0 273 961.0 Importations de biens (P.71) 186
628.5 216 621.0 Importations de services (P.72) 50 414.5 57 340.0
Emplois 237 043.0 273 961.0 Exportations de biens et services (P.6)
246 334.5 283 533.0 Exportations de biens (P.61) 185 350.8 217
677.0 Exportations de services (P.62) 60 983.7 65 856.0 Solde des
changes extrieurs de biens et de services (B.11) -9 291.5 -9 572.0
Compte extrieur des revenus primaires et des transferts courants
(V.II)
Ressources 56 125.3 46 990.4 Solde des changes extrieurs de
biens et de services (B.11) -9 291.5 -9 572.0 Rmunration des
salaris (D.1) 2 134.1 2 170.7 Impts sur la production et les
importations (D.2) 1 592.3 1 729.1 Subventions (D.3) -631.8 -692.1
Revenus de la proprit (D.4) 52 086.1 42 602.2 Intrts (D.41) 20
643.0 16 902.6 p.m. Intrts effectifs (hors SIFIM) 19 132.9 15 503.5
Revenus distribus des socits (D.42) 22 716.4 17 046.1 Dividendes
(D.421) 22 716.4 17 046.1 Bnfices rinvestis d'investissements
directs trangers (D.43) 8 461.3 8 461.3 Revenus de la proprit
attribus aux assurs (D.44) 265.4 192.2 Impts courants sur le
revenu. le patrimoine. ... (D.5) 310.8 343.2 Cotisations sociales
(D.61) 1 995.8 2 107.1 Prestations sociales autres que transferts
sociaux en nature (D.62) 759.9 741.9 Autres transferts courants
(D.7) 7 169.6 7 560.3 Emplois 56 125.3 46 990.4 Rmunration des
salaris (D.1) 7 270.6 7 517.6 Revenus de la proprit (D.4) 45 808.8
44 535.4 Intrts (D.41) 29 169.3 26 218.3 p.m. Intrts effectifs
(hors SIFIM) 28 969.4 26 395.5 Revenus distribus des socits (D.42)
12 555.0 14 264.3 Dividendes (D.421) 12 555.0 14 264.3 Bnfices
rinvestis d'investissements directs trangers (D.43) 3 182.0 3 182.0
Revenus de la proprit attribus aux assurs (D.44) 902.5 870.8 Impts
courants sur le revenu. le patrimoine. ... (D.5) 131.1 124.2
Cotisations sociales (D.61) 722.8 741.8 Prestations sociales autres
que transferts sociaux en nature (D.62) 580.9 619.0 Autres
transferts courants (D.7) 3 891.7 4 604.6 Ajustement pour
variations des droits des mnages sur les fonds de pension (D.8) 0.0
0.0 Solde des oprations courantes avec l'extrieur (B.12) -2 280.6
-11 152.2