88 - Mars 2013 - STEMP Sté N°23 Rencontre avec Michel Mazziotta, directeur du Nouveau théâtre Beaulieu. Bô Mélange aujourd’hui en est où ? Bô Mélange est un festival qui en est à sa 8 ème édition. On arrivait à la croisée des chemins ; on ne pouvait plus continuer Bô Mélange tel qu’il avait été. Il avait démontré son importance et son utilité puisqu’entre autres nous sommes la seule manifestation située entre le 15 juillet et le 15 août. Et donc ou bien à Saint-Etienne tout le monde part à cette période et cela reste à démontrer, ou bien s’il y a des gens qui restent il fallait un évènement phare. Nous nous sommes aussi rendu compte qu’il fallait jouer à fond sur l’attractivité que nous pouvions donner au territoire et passer à la vitesse supérieure ; d’où notre recentrage sur le parc de l’Europe avec un énorme chapiteau permettant d’accueillir beaucoup plus de spectateurs. Comment cela va-t-il se traduire? En période de crise soit on ose, soit on meurt. Nous avons décidé d’acquérir une plus grande envergure. C’est quand même une gageure de faire venir des têtes d’affiche de Jazz à Vienne l’an dernier ou du Printemps de Bourges cette année, je veux parler d’Earth Wind & Fire ou d’Alpha Blondy. Surtout si on rajoute Lucky Peterson, Balkan Beat Box, Sarah Lazarius, Sabine Kouli ; toute une flopée d’artistes et non des moindres sans oublier les pratiques amateurs avec l’open jazz world music dont le gagnant de l’année dernière, fait la scène de la première partie de Lucky Peterson. Et bien sûr les stages Gospel et Hip Hop. Ce qui est assez original c’est que ces amateurs montrent une production. Il faut d’ailleurs s’inscrire très rapidement, il ne reste pas beaucoup de places. Pourquoi une gageure? Nous participons de l’attractivité territoriale, avec un objectif d’éviter au maximum une dépense publique abusive puisque, en ce qui nous concerne, nous mettons en place cet événement avec très peu de moyens publics, nous essayons de respecter les trois tiers : un tiers d’argent public, un tiers de recettes, un tiers de partenariats privés. Sans oublier la force des bénévoles sans qui, il faut le dire, ce festival coûterait beaucoup plus cher. Nous avons d’ailleurs triplé la « voilure » en accueillant cette année trois fois plus de grands artistes, sans pour autant tripler les subventions publiques loin s’en faut. MUSIQUEEVENEMENTFESTIVALMUSIQUEEVENEMENTFESTIVALMUS Bô Mélange ce n’est pas seulement des artistes internationaux ? C’est avant tout, une appropriation de tous et toutes. Par exemple il y aura une exposition photographique réalisée par des photographes stéphanois à l’Hôtel de ville, les stages de Gospel et Hip Hop ouvert à tout le monde comme je l’ai déjà dit, mais aussi des spectacles sur tout le territoire. Cette période là était une période vide sur l’agglomération, nous avons voulu changer cela. Cette année le festival se déroulera aussi dans d’autres communes : nous nous sommes associés avec Villars, Saint-Priest- en-Jarez, Firminy, Roche-la- Molière, le château de Saint-Victor-sur-Loire et nous espérons bien d’autres l’année prochaine. Votre plus gros regret ? De ne pas avoir assez de permanents et de bénévoles à mes côtés pour pouvoir développer le festival comme il le mérite. Votre plus belle réussite ? Regardez qui on a amené ! La liste est trop longue et je ne veux surtout pas oublier personne ! Cela fait plus de 35 000 spectateurs en 7 ans. C’est juste merveilleux. Et tout cela serait impossible sans tous les bénévoles, qu’en France on ne remercie jamais assez. Gilles Rossary Lenglet Bô Une appropriation de tous et toutes Michel Mazziotta FESTIVAL mé lange 2013 photos Jacky MAZEIN Earth Wind & Fire Experience Alpha Blondy Lucky Peterson FESTIVAL BO MELANGE Nouveau Théâtre Beaulieu 04 77 46 31 66 [email protected] www.ntbeaulieu.fr