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L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique) Le point de vue de l’urologue N. Mottet St Etienne
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L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

Oct 25, 2021

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Page 1: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE

(non neurologique)

Le point de vue de l’urologue

N. Mottet St Etienne

Page 2: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

PHYSIOLOGIE DE LA CONTINENCE URINAIRE

La continence est un rapport de forces.

La miction nécessite une coordination.

Page 3: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

LES ELEMENTS EN PRESENCE

La vessie: capacité suffisante, à basse pression. Rôle social majeur. Les systèmes sphincteriens (le col vésical)*, les structures du sphincter strié, le périnée. * Leroi 2004: rôle très annexe par rapport urètre moyen

Page 4: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

INCONTINENCE URINAIRE: physiopathologie

Résulte d’un déséquilibre entre pressions endo-vésicales et forces de retenue.

PARADOXE

Puissance maximale des sphincters: 110 cm d’eau. Pression vésicale (efforts de toux): plus de 150 cm d’eau.

Page 5: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

ARC TENDINEUX DU FACIA PELVIEN

CT par le col vésical

Effort: col vésical soutenu par fixation sur arcs tendineux

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TRANSMISSION DES PRESSIONS

MECANISMES ACTUELS Contraction anticipée du plancher pelvien Rôle majeur portion pubo-vaginale élévateur anus (Leroi 04) PV

PU Précède l'effort: 250 ms Constantinou 1982 - van der Kooi. 1984

Réflexe supra-spinal (Leroi 2004)

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SUPPORT SOUS URETRAL ET INCONTINENCE D'EFFORT

Etat initial

Rupture de la fixation: perte du soutient postérieur Rationnel des cervico-cystopexies

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THEORIE DE DE LANCEY

Cervico-cystoptose Soutient sous cervical insuffisant

Rationnel des cervico-cystopexies

Page 9: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

DONNEES ACTUELLES . . . .

Bandelettes sous-urétrales (TVT, TOT): pas de soutient du col. . . . Et pourtant elles sont efficaces ! Rôle majeur région urétrale moyenne (Leroi 2004)

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THEORIE INTEGRALE Contraction partie antérieure pubo-coccygien et contraction striée: fermeture urétrale Urètre plicaturé: élongation entre partie fixe antérieure et partie mobile postérieure Fermeture périnéale volontaire (hamac vaginal tiré vers l'avant)

Plicature urétrale sur point fixe: la bandelette

Petros - Ulmsten 1993 Petros 2008

Pourtant elle est discutée Zimmern BJU Int 2010

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DEFINITION DE L’INCONTINENCE

Emission involontaire d’urine par le méat urétral, en dehors d’une rétention.

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS Fistule urinaire, Miction par regorgement.

Urination

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PRINCIPAUX TYPES D’INCONTINENCE

TROUBLE VESICAL: contractions trop fréquentes et trop précoces: l’instabilité vésicale (Urgenturie)

TROUBLE SPHINCTERIEN

(- relachements imprévisibles et inopportuns: instabilité urétrale) - puissance contractile insuffisante par rapport aux pressions

endo-vésicales: INCONTINENCE D'EFFORT. ASSOCIATION DES MECANISMES PIEGES: les incontinences potentielles.

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INTERROGATOIRE D’UNE FEMME INCONTINENTE 1

1 - LA GENE RESSENTIE (souvent difficile à faire exprimer)

Idéal: autoquestionnaire (UPS ou MHU avec Q5 du ICIQ) 2 - LES CIRCONSTANCES DE SURVENUE 3 - Aspects de cette incontinence: besoin présent ou non,

nocturne ou diurne, variable dans la journée, en gouttes ou en jets.

(4 - l’importance des fuites) PAD test: recherche / discordance avec examen

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INTERROGATOIRE D’UNE FEMME INCONTINENTE 2

Autres points fondamentaux

Antécédents (obstétriques et chirurgicaux) TROUBLES ASSOCIES: Prolapsus associé Trouble rectal: constipation: exonérations peu fréquentes dyschésie: incapacité déclencher exonération malgré

besoin. Nécessité efforts, aides digitales, . . .

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EXAMEN CLINIQUE D’UNE FEMME INCONTINENTE

TEMPS FONDAMENTAL Vessie en réplétion (puis vide)

LES 3 ETAGES DU PERINEE SYSTEMATIQUEMENT:

antérieur: urinaire moyen: génital postérieur: digestif

Les positions d’examen

Ne pas hésiter

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EXAMEN CLINIQUE D’UNE FEMME INCONTINENTE - 2

Aspect global du périnée, trophicité Sensibilité périnéale et les réflexes. Col vésical: sa mobilité à l’effort Vessie: sa position à l’effort

Utérus et col: taille et position. Rectum Douglas. Releveurs: coordination et force. Classification prolapsus Baden et Walker 1972

Les 4 sites (U, vessie, col, rectum) + élytrocèle

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EXAMEN CLINIQUE D’UNE FEMME INCONTINENTE - 3

Diagnostiques différentiels: les fistules Circonstance des fuites (quelques spécificités évocatrices). POINTS FONDAMENTAUX EXAMENS PROLAPSUS REDUITS LES MANOEUVRES BONNEY - ULMSTEN

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EXAMEN CLINIQUE - 3

Bonney

Ne reflète pas techniques actuelles . . . .

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Bonney Ulmsten

EXAMEN CLINIQUE – 4

L’examen est différent !

Bandelette sous urétrale: Manœuvre d'Ulmsten

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EXAMEN URO-GYNECOLOGIQUE et prolapsus

EFFET PELOTE Plainte habituelle: dysurie Danger: résultat fonctionnel urinaire

Diagnostic uniquement clinique

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EXAMEN URO-GYNECOLOGIQUE et prolapsus

Bonney (NB: ≠ Ulmsten) Béthoux

Les 2 associées

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GRANDS TABLEAUX CLINIQUES

URGENTURIES (anciennes impériositées) Fuites précédées par envie soudaine irrésistible. BRUTALE

Incontinence par instabilité urétrale: pollakiurie majeure

volume indépendant, essentiellement diurne (existence discutée par ICS [Griffiths 2005]

Incontinence par hyperactivité détrusorienne: vidange vésicale

complète, jour et nuit, au repos.

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GRANDS TABLEAUX CLINIQUES

INCONTINENCE D'EFFORT: fuites concomitantes aux efforts, sans vidange vésicale complète. Fuites perçues, diurnes. Possible composante posturale. - Urétro-cystoptose: absence de bonne transmission des

pressions. - Insuffisance sphinctérienne à col fixé.

PIEGES: les dysuries, les associations (prolapsus, constipation),

les incontinences permanentes, les pollakiuries de précaution.

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L’INCONTINENCE A L’EFFORT

L'INSUFFISANCE SPHINCTERIENNE

Fuites à la marche, insensibles, stop-test négatif, Urètre fixé dans les formes pures, Fuites lors de la manoeuvre de Béthoux,

Limites de l'examen clinique Manoeuvre de Bonney positive ou négative [Manoeuvre d’Ulmstem positive ou négative]

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FINALEMENT INCONTINENCE D'EFFORT

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LE DIAGNOSTIC CLINIQUE

Immense valeur mais limitations dans certains cas - Diagnostic différentiel instabilité vésicale et urétrale

- Formes associées - Importance de l’insuffisance sphinctérienne

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LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Il ne sont QUE complémentaires . . .

de la clinique

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EXAMENS COMPLEMENTAIRES

EXAMENS POSSIBLES Catalogue mictionnel (surtout si urgenturies)

Biologie Cytologie Examen urodynamique Examens d’imagerie

LEURS INDICATIONS . . . PAS Systématique

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PLACE DE L’EXAMEN URODYNAMIQUE La débitmétrie Mesure du résidu post mictionnel La pression vésicale (cystométrie)

Débit de remplissage 50 ml/min (ou 25) Mesure du besoin Recherche d’une instabilité, d’une hypertonie. Autre: [Valsalva (VLPP) pas standardisé, sans intérêt pronostic (Haab 2000)] Pression vésicale per-mictionnelle Relation P / D

La pression urétrale: (profilométrie) PC Au repos, en retenue, (en poussée)

NE PLUS FAIRE: défaut de transmission (variabilité !) Lenormand (2000), Hermieu (2000 - 2007)

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APPORTS DE L’URODYNAMIQUE

PAS pour faire le diagnostic d'une incontinence Diagnostic physiopathologique Classiquement pronostic opératoire

Dysurie / rétention post opératoire Continence

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PRONOSTIC PRE-OPERATOIRE

INTERETS PRATIQUES

Prévenir la patiente de suites possibles (dysurie, rétention, . . . ) Prévenir la patiente du risque d’échec Adapter la technique opératoire en première intention ?

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LA PRESSION DE CLOTURE Corrélation avec la clinique (patientes jamais opérées).

Seul seuil admis: si < 30 cm eau: insuffisance sphinctérienne [Hermieux 2007]

PC (cm d’eau)

60

30

Bonney / Ulmstend +

Bonney / Ulmstend -

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PRONOSTIC OPERATOIRE

Dysurie / rétention post-opératoire

2 circonstances différentes

Etat pré-opératoire: acontractilité vésicale

Etat post-opératoire: obstruction chirurgicale

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ACONTRACTILITE VESICALE

INTERROGATOIRE: le dépistage BILAN URODYNAMIQUE: fait le diagnostic Débitmétrie: capacité vésicale > 600 ml, diminution du Dmax, Cystomanométrie: grande compliance, déclenchement mictionnel

difficile, acontractilité (intérêt du stop test) (?)

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FINALEMENT BUD: Quand ?

PAS SYSTEMATIQUE si incontinence urinaire d'effort pure. (bilan minimum : débitmétrie, mesure du résidu post mictionnel) SYSTEMATIQUE si (Hermieu 2007)

Antécédent chirurgie incontinence Association urgenturie ± fuites Incontinence sévère Anomalies mictionnelles Test à la toux négatif Faible capacité vésicale Suspicion obstruction ou acontractilité vésicale

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LES AUTRES EXAMENS

Enregistrements couplés à la radiographie Intérêt pour l’analyse fonctionnelle du col vésical.

L’électromyographie

- détection (recherche d’une activité musculaire), - stimulo-détection (mesure de la vitesse de conduction)

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LA RADIOLOGIE

Cystographie : indispensable en neuro-urologie Défécographie, manométrie: constipation terminale rectocèle Colpocystogramme : situations complexes (discordance BUD / clinique [Lapray 2007]

Mieux: IRM dynamique si disponible (Hermieux 2007)

ECHOGRAPHIE / IRM: indispensable pour certains (?),

Peu contributive en pré-opératoire, sauf pour les élytrocèles, Intéressante en post-opératoire.

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L’URETRO-CYSTOSCOPIE

Peu de place en pré-opératoire si IUE pure Intérêts

Diagnostic différentiel (tumeurs ...) des incontinences mixtes, Complications et échecs opératoires (fils, matériel ...)

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TRAITEMENTS DE L’INCONTINENCE

URINAIRE FEMININE

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TRAITEMENTS DE L’INCONTINENCE

BUT: faire disparaître la gène ressentie.

Ils ne doivent pas aggraver.

Le but n’est pas la correction anatomique

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TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX

- alpha-adrénergiques: non - béta-bloquants: non Oestrogènes: OUI

Uniquement oestrogènes naturels par voie locale Effets urodynamiques: très limités (Payne 1994),

Effets subjectifs. Intérêt en préopératoire.

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LA REEDUCATION

DEUX BUTS physique: amélioration musculature périnéale et utilisation, psychologique de soutien.

Moyens: kinésithérapie, électrostimulation fonctionnelle, bio-feed-back. Electrostimulation à domicile: PAS de place (Leriche Progres Urol 2010)

Indications: testing des releveurs, inversion de commande. Prescription: 15 séances initiales. Nombre global validé par le rééducateur

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LA REEDUCATION: résultats

Guérison complète: 20 à 30 % Amélioration: 30 à 50%. (revue Sengler 2000)

FACTEURS PRONOSTICS DE SUCCES

Grade de l’incontinence Testing musculaire > 2 PC > 40 cm d’eau

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LA REEDUCATION: résultats 2

Suivi < 1 an: guérison ou amélioration: 78 à 83% Suivi < 2 ans: guérison ou amélioration: 50 à 64% (Galaup 1989, Besse 1990)

Evolution des bons résultats initiaux

A 4 ans, maintient des bons résultats chez 41% des patientes améliorées ou guéries initialement (Lopez 1992).

+ + + Toutes les rééducations ne sont pas équivalentes + + + Importance de la qualité de prise en charge (Konstantinidou 2007)

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PLACE DE LA CHIRURGIE

Pour les échecs (ou les impossibilités) de la rééducation.

BUTS DE LA CHIRURGIE sur la continence: elle doit être totale sur la miction: elles doit être normale sur les troubles associés: correction fonctionnelle (pas anatomique)

Opérer pour guérir ou améliorer la gène,

Eviter d’aggraver, Prévenir les complications à distance.

REMARQUE: la définition du succès.

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LA CHIRURGIE MODE D'ACTION

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CERVICO-CYSTOPEXIE: mode d’action

Etat initial

cervico-cystoptose

Mode d'action

Réfection du hamac: cervico-cystopexie

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LES CERVICO-CYSTOPEXIES

Burch

Bandelette sous cervicale (Goebel Stoeckel)

Bologna

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TECHNIQUES ACTUELLES: "LES TVT"

Ne réalisent PAS une cervico-cystopexie Donc

Examen clinique différent Rationnel de fonctionnement différent Et indications différentes ?

Techniques, nature, ancillaires multiples, voies diverses.

(Hermieu 2003 - 2010)

Uniquement: poly-propylène tricoté

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Examen clinique: 2 tests différents ?

Bonney + Bonney -

Ulmsten + TVT / Cervico-cystopexie

TVT ou injection / SUA

Ulmsten - SUA ou injections (?)

Bonney + (N = 184) Bonney - (N = 60)

Ulmsten + N = 184

Continence post TVT 96,2%

N = 57 Continence post TVT

78,3%

Ulmsten - N = 3 Continence post TVT: 33%

Calestroupat 2004

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BANDELETTES SOUS-URETRALES 2 voies possibles

TVT like TOT like

Techniques différentes. Résultats différents ? Hermieu Progres Uro 2010

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TVT: principe technique

Passage aiguille

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LE TVT

N = 120 (multicentrique). Recul moyen 15 mois. 86% continence normale. 4% échec. Soulier 2000

N = 60. Recul > 1 an.

88% continence normale (10 impérieuses dont 5 avec TTT, 2 IUE) Zerbib 2001

N = 106. Résultats identiques: 4 mois / 3 ans. Jacob 2001

Globalement: 90% succès à 5 ans. La nouvelle référence. Comparaison avec Burch ? Prospectif randomisé. Continence : pas de différence

Effets secondaires: TVT mieux que Burch (Ward 2004)

Méta-analyse Sung Am J Obstet Gynecol 2007

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TVT ET INSUFFISANCE SPHINCTERIENNE

N = 45 (PC < 30 cm): 77,8% continence totale à 6 mois. Rousseau 2001 N = 15 (PC < 30 cm): 75% continence effort, 59% continence totale Conquy 2001

N = 18 (PC < 40 cm): 55% continence totale. Campos Fernandes 2005 N = 72 [Ulmsten +] (PC < 40 cm) Rolland 2007

Guérison: 70% (questionnaire) / 67% (examen clinique + questionnaire) PC < 30 cm: 74% guéries - PC < 20 cm: 63% guéries

Absence d’hypermobilité: facteur échec

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TVT: COMPLICATIONS

Revues: Hermieu 2003 - Novara 2008

Per-opératoires: perforations vésicales 1-23%, hématome 1-2%, irritation nerf

obturateur 1,5%, Possible: Plaie gros vaisseaux (technique si > 30°), plaie digestive Post-opératoires Rétention : 5-10% (jusqu'à 27%) Dysurie 7% (jusqu'à 30%). Courbe apprentissage (Lugagne 2000)

Extrusion bandelette (1%). Pollakiurie, impériosités (5-29% !) Douleurs chroniques: 1 - 2%

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VOIE TRANS-OBTURATRICE

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VOIE TRANS-OBTURATRICE

N = 32. Recul moyen 17 mois. Delorme 2003

90% guéries, 9% améliorées. 0 complications per-opératoires. N = 141. Recul moyen 17,4 mois. Grise 2004

85% guérison, 7% améliorées. 6 impériosités de novo 1 perf. Vésicale, 1 urétrale, 3 cds vaginal N = 292. Recul moyen 12 mois Hermieu 2004

83,6% guérison, 9% améliorées, 2% impériosités de novo plaies 2 vessie, 4 urètre, 7 vagin. 2% rétention post-opératoire.

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TOT / TVT: efficacité différente ?

Trajets Différents pour angles: 101° (TVT) / 118° (TOT) Impact pratique ? Cotte 2004

Résultats: pas différents TVT N = 200. Mansoor. 2004 N = 148 (Porena 2007)

Méta-analyse (Novara 2007, Latthe 2007, Long Curr Opin Obstet Gynecol 2009)

Insuffisance sphinctérienne: TOT et TVT: efficacité du même ordre (Ballanger 2004)

TOT < TVT: suggéré (Jeong 2008 – Schierlitz Obstet Gynecol 2008)

TVT TOT Succès (IUE) 92% 95% Pollakiurie de novo 9% 11% Dysurie 5% 2%

Page 59: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

TOT / TVT: efficacité différente ?

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TOT / TVT: morbidité différente ?

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Revue systématique 2015 Seklehner. J Urol 2015

Efficacité objective: OR: 1,35 (1,1 – 1,67)

TOT / TVT

Efficacité subjective: OR: 1,24 (1,04 – 1,49)

Essais randomisés: 1996 – 01 2014 Bandelette monofilanement macropore 1 an de recul minimum

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Revue systématique 2015 Seklehner. J Urol 2015

Morbidité TVT: plus de perforations vésicale (OR: 5,72 [2,94-11,12]) / de saignement (2,65 [1,54-4,59]) TVT: moins de perforations vaginales (OR: 0,20 [0,15-0,56] / de douleurs neurologiques (0,35 [0,25-0,5]) Pas de différence: érosion, rétention, infection, troubles urinaires

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LES INJECTIONS PERI-URETRALES

PTFE: Résultats à court terme (recul moyen de 11 à 61 mois): Succès: 30 à 50%.

Collagène: Résultats à très court terme (recul moyen: 8 mois). Succès: 90% de

guérison ou d’amélioration, moyenne de 6 injections par patiente. Macroplastique: résultats à 60 mois (N = 21) . . . Mais seules 15 à 60 mois Succès global: 80% (protections: init: 3,5 / jour - 0,9/ jour (Tamanini 2006)

Bulkamid°: (gel non résorbable): N = 25. 64% guérison (3 mois) – 68% (1 an).

Isom-Batz J Urol 2009

Globalement: possible . . . échec (alternative SUA) / refus chirurgie – très agé. Pas si urètre fixé. Cortesse Progrès Urol 2010 – Herlieu Progrès Urol 2010

Page 64: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

SPHINCTER URINAIRE ARTIFICIEL

Page 65: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

SPHINCTER URINAIRE ARTIFICIEL

376 SUA implantés. Recul moyen: 9,6 ans. Costa Eur Urol 2013

Nîmes N = 376 Continence totale 85,6%

Fuites minimes 8,8% Incontinence 5,6% Explantation 12,8%

Evolution long terme (recul moyen 14 ans) 85% sphincters en place (35% sphincter initial) Richard 2004

Confirmation. Explantations: < 4 ans / > 8 ans.

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AUTRES MOYENS

OBTURATEURS URETRAUX Abandonnés MICRO-BALLONS IMPLANTABLES Résultats moyens Chartier-Kastler 2004

N = 67. Recul moyen: 12 mois 57% continence totale. Réelle alternative au sphincter ? GREFFES DE CELLULES MUSCULAIRES STRIEES Avenir probable: injection intra-sphinctérienne: myoblastes et fibroblastes N = 123. Suivi ≥ 1 an. 79% continence totale (1 an) - 13% amélioration nette

(Mitterberger 2007)

Page 67: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

RESTE T'IL DES INDICATIONS DES CERVICO-CYSTOPEXIES ?

Marginales Les CI des gestes sous urétraux: séquelles chirurgie urétrale, . . . Boccon Gibod Progrès Urol 2010

Page 68: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE

DYSURIE RETENTION POST-OPERATOIRE ECHEC

Col bien fixé: insuffisance sphinctérienne certaine Col très mobile: montage ?

Page 69: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

CAS PARTICULIER: patiente très agée

Traitement hormonal impératif.

Gestes à adapter à l‘état général et à l’activité.

Possibilité de conserver un prolapsus, facteur de continence.

Page 70: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

IINTERVENTION DE LEFORT

Exérèse muqueuse vaginale (gouttières exceptées)

Exérèse terminée Fermeture en 2 plans après refoulement du prolapsus

Intervention terminée

Page 71: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

LES INCONTINENCES PAR URGENCES

"INSTABILITE URETRALE" INSTABILITE VESICALE

Page 72: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

"L’INSTABILITE URETRALE"

Clinique: pollakiurie majeure volume indépendant, essentiellement diurne. Chute de la PC > 15 cm d’eau, à distance du remplissage vésical.

Recherche d’un contexte psychologique + + + Rechercher systématiquement

urétrite infectieuse (chlamydia, mycoplasmes), maladie neurologique centrale, béance cervicale en station verticale.

Cadre remis en cause par ICS 2005

Page 73: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

INSTABILITE URETRALE: traitements

Rééducation périnéo-sphinctérienne Alpha + Béta - Section du muscle pré-pubien ! . . . Qui n'existe pas

Comment traiter un symptôme qui n'a pas de définition claire ?

Page 74: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

L’INSTABILITE VESICALE

Clinique: vidange vésicale complète, jour et nuit, au repos. Augmentation de la PV > 15 cm d’eau, avant la capacité maximale.

Signes d’accompagnement à rechercher (neurologique ?) Etiologies:

Affections vésicales et urétrales Affections régionales: inflammatoire locale, . . . Affection neurologique centrales Les “instabilités psychogènes”

Page 75: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

INSTABILITE VESICALE: traitements

Rééducation Biofeedback

Médicamenteux:

les oestrogènes les parasympatholytiques

Toxine botulique Chirurgie

Stimulateurs implantables S3, agrandissement vésical

Page 76: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

Anticholinergiques: données actuelles

Revue générale (Ouslander NEJM 2004)

Méta-analyse systématique. (Chochrane) (Herbison BMJ 2003)

32 essais. 6800 patients. Essais randomisés contre placébo. OAB chez adultes (homme / femme).

Par définition: urodynamique OU symptomes Patients neurologiques inclus. Questions Principale: sensation d'amélioration / guérison (nombre de fuites - nombre de mictions)

Secondaires: analyses urodynamiques

Page 77: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

RESULTAT SUBJECTIF

Amélioration subjective: 40% (RR 1,41)

Page 78: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

RESULTATS OBJECTIFS

1 épisode de fuite de moins . . . / 48 H

1 miction de moins . . . / 48 H

Page 79: L’INCONTINENCE URINAIRE FEMININE (non neurologique)

RESULTATS URODYNAMIQUES

Capacité maximale + 49 ml (produits po)

Volume résiduel + 3,5 ml (produits po)

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EFFETS SECONDAIRES Sortie d'essai (effet secondaire)

(produit / placébo)

Bouche sèche: risque x3 . . . Particulièrement élevé si agé

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PREDICTION DE RESULTAT

Pas de différence efficacité en fonction (Herbison BMJ 2003 - Ouslander NEJM 2005)

Age Sexe Diagnostique (neurologique / non neurologique) Type de produit utilisé (Mais . . . essais sponsorisé: meilleurs résultats que essais institutionnels)

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Autres produits Solifénacine (Vésicare°) Changement / état initial

N = 1281 Double aveugle

placébo Solifénacine 5 mg

Solifénacine 10 mg

Toltérodine (détrusitol)

Impériosité / j - 1,4 - 2,85 - 3,07 - 2,05 Incontinence / j - 0,62 - 1,41 - 1,36 - 0,9

Miction / j - 1,2 - 2,19 - 2,61 - 1,88

Volume moyen / miction

+ 7,4 + 32,9 + 39,2 + 24,4

Bouche sèche 4,9% 14% 21,3% 18,6% Constipation 1,9% 7,2% 7,8% 2,6%

Chapple BJUInt 2004

N = 911. Résultats identiques (Cardozo. J Urol 2004)

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Autres produits

Chlorure de Trospium (Ceris°)

Efficacité: pas de différence avec les autres Effets secondaires: pas de passage de la barrière hémato-encéphalique Intérêt chez sujet agé (Conquy Progrès Urol 2010)

Futur ? β3 agonist (Mirabegron). EMEA approved 12/2012

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Finalement les anticholinergiques

Anticholinergiques: certaine efficacité Efficacité subjective > placebo (RR: 1,41)

Efficacité objective > placébo . . .

. . . MAIS limitée: 1 épisode d'incontinence en moins / 48 H - 1 miction en moins / 48 H - capacité vésicale augmentée (+ 50 ml)

Effets secondaires > placebo Bouche sèche: x 3 Constipation Effets cognitifs: théoriques - possibles (Ouslander NEJM 2004)

(sujet agé - dément, . . . )

Nouveaux produits: gain réel ? ? ? (Prescrire 2005)

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Echecs rééducation / anticholinergiques

Neurostimulation Cours spécifique Période test puis post test. Si positif: implantation définitive Injection toxine Botulique (non neurologique) fait également si non neurologique (y compris sans hyperactivité) Préalable: infirmation autosondage - réinjections (risque rétention: 0 – 45%) Questions actuelles: dose (200 UI Botox) – indications - sites

injection – effets secondaires long terme - . . . Hors AMM (plus longtemps)

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CONCLUSION GENERALE

Rôle fondamental de l’interrogatoire

Rôle primordial de l’examen clinique

Rôle important de l’examen urodynamique.