AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected]LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm
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AVERTISSEMENT
Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected]
LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm
Université Henri Poincaré, Nancy I
École de Sages-femmes Albert Fruhinsholz
LE SUIVI DE LA GROSSESSE, DE L’ACCOUCHEMENT ET DE LA
PRISE EN CHARGE DES NOUVEAUX-NES DANS 2 MATERNITES
A LOME, AU TOGO EN 2008
Mémoire présenté et soutenu par :
Abla Fiavi AGBOBLI
Promotion 2009
Dédicace
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé et qui m’ont aidé, de près ou
de loin, à la réalisation de ce mémoire avec une attention particulière envers :
L’école de sages femmes Albert Fruhinsholz de l’Université Henri Poincaré, Nancy I
Mme Belgy- Arcangely Marie-Thérèse pour son encadrement et sa disponibilité pour
avoir accepté de corriger l’instrument de collecte des données
Le Professeur ATAKOUMA Y., Chef du département de pédiatrie au CHU-Tokoin de
Lomé pour son soutien
Le Professeur AKPADZA K., Chef du département de gynéco-obstétrique du CHU-
Tokoin de Lomé et le Dr FIADJOE Moïse, médecin-Chef et Directeur de la clinique
Biasa pour avoir autorisé les professionnels de leurs services pour participer à l’étude
Les sages-femmes des deux maternités pour avoir accepté sans difficulté de participer à
l’étude ainsi toutes les femmes enceintes togolaises qui ont bien voulu partager leur
2-3-1-2-c) Conduite de la surveillance par niveaux :
• L’accueil de la patiente demeure la même :interroger la patiente sur la présence
et l’intensité des contractions utérines (CU)
• palper l’utérus pour identifier la présentation
• mesurer la hauteur utérine (HU)
• ausculter les bruits du cœur fœtal (BDCF)
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• faire le toucher vaginal pour apprécier la dilatation, la formation de la poche des
eaux
• au niveau communautaire :
Si la présentation est céphalique, surveiller toutes les 4 heures trois fois de suite (soit
douze heures de temps) ; au bout de 12 heures si la tête n’est pas à la vulve, référer de
même que si la présentation n’est pas céphalique en référer.
• au niveau des unités périphériques de soins et des centres médico-sociaux
(USP / CMS) :
En phase de latence de dilatation cervicale entre 1 et 3 cm : examiner les paramètres
fœtaux et maternels et faire un TV toutes les 4 heures.
Si l’évolution est favorable et qu’on aboutit à la phase active, on continue la
surveillance des paramètres fœtaux et maternels en se référant au partogramme avec un
accouchement normal en finalité.
Si par contre l’évolution est défavorable donnant des CU avec modification du col
n’atteignant pas 3 cm après 8 heures (phase de latence prolongée) ; la CAT sera de
référer à un centre de niveau supérieur.
• au niveau des hôpitaux de district et de région (HD/CHR/CHU):
En phase de latence de dilatation cervicale inférieure à 3 cm, on examine les paramètres
fœtaux et maternels et on réalise un TV toute les 4 heures :
• si l’évolution est favorable, on passera à toutes les 2 heures avec utilisation d’un
partogramme
• si par contre CU sans modification du col avec une phase de latence
prolongée :
- dans le cas d’une dystocie dynamique, on dirige le travail si possible sinon on
réalise une césarienne
- dans le cas de dystocie mécanique, on réalise une césarienne
2-3-1-2-d) La pratique de l’accouchement :
L’observation de la prévention des infections est obligatoire afin de protéger le
personnel ainsi que la parturiente et le nouveau-né d’une contamination possible.
Le matériel doit être stérile ou tout au moins désinfecté à haut niveau :
27
• se laver chirurgicalement les mains et porter des gants obstétricaux
stériles
• faire la toilette vulvaire de la parturiente
• rassurer la parturiente et lui faire comprendre de l’importance de sa
collaboration en cours de l’expulsion
• ausculter et compter les BDCF toutes les 5 minutes jusqu’à l’expulsion
• protéger le périnée pendant des efforts expulsifs afin d’éviter la sortie en
« boulet de canon » de la tête fœtale, source de déchirures périnéales
graves
• évaluer l’état du nouveau-né dès sa sortie par le score d’Apgar
• sécher l’enfant et le mettre au sein avec la collaboration de la mère
• Faire le premier examen détaillé de l’enfant à la recherche de
malformations et d’anomalies visibles (température rectale, vérifier la
perméabilité du vagin ou la présence de testicules)
• donner les premiers soins aux nouveau-nés (ligature section et
pansement du cordon, pesée, mensurations, collyre, habillage et bracelet
d’identification)
2-3-1-2-e) La pratique de la délivrance :
Elle consiste à surveiller l’écoulement vulvaire, à rechercher les signes de décollement
placentaire, à vérifier que le décollement s’est vraiment effectué en refoulant le corps
utérin vers le haut à partir du bord supérieur du pubis : si le cordon ne suit pas le
mouvement, c’est que le placenta est décollé.
On recueille le placenta dans la main puis dans un plateau puis on masse l’utérus pour
stimuler les CU et chasser les caillots, vérifier la constitution d’un bon globe de sécurité
et enfin examiner le placenta et les membranes pour s’assurer qu’ils sont complets.
Si au bout de 30 min après l’accouchement, le placenta n’est pas décollé, faire une
DA/RU ou référer à un centre de niveau supérieur.
2-3-1-2-f) Le post partum immédiat :
• Des soins postpartum immédiats sont donnés à l’accouchée.
28
On apprécie le globe de sécurité, l’écoulement sanguin et prendre la TA et le pouls de
l’accouchée toutes les 15 minutes pendant 2 heures. L’accouchée doit vider sa vessie
régulièrement puis nettoyer la vulve et le périnée pour rechercher une éventuelle
déchirure et la réparer. Enfin mettre une garniture propre avant de remettre le bébé à sa
mère pour qu’il tète et laisser la femme allongée pendant 2 heures.
Au bout des 2 heures :
- reprendre la TA, le pouls, apprécier l’écoulement et le globe de sécurité
- expliquer les signes de danger à l’accouchée (hémorragie, vertiges, douleurs
intenses, rétention d’urine) et lui dire d’appeler à la moindre alerte
- puis la transférer en suites de couches.
• On n’oubliera pas d’enregistrer les données de l’accouchement sur les supports
appropriés (registre d’accouchement et carnet de consultation prénatale)
notamment :
- date et heure de l’accouchement
- durée du travail, mode d’accouchement et intervention réalisée
- médicaments donnés pendant le travail
- mode de délivrance
- sexe de l’enfant
- score d’Apgar à une et cinq minutes de vie si nécessaire
- poids de naissance, taille, périmètre crânien thoracique et brachial
2.3.2) Coût de la prise en charge de l’accouchement physiologique au Togo
Le coût varie significativement entre le secteur public qui doit être accessible à toute la
population et le secteur privé qui demeure un milieu prisé que seules les classes les plus
nanties peuvent fréquenter.
29
2.3.2.1) Dans le secteur public : exemple du CHU- Tokoin
Ces prix sont donnés à titre indicatif et reflète les prestations d’un hôpital de district de
la capitale togolaise. Ils ont été réduits au minimum pour que les femmes enceintes
aient toutes les mêmes soins quelque soit l’appartenance sociale.
On estime d’après [6] :
- un accouchement normal / dirigé s’élève à 4000 CFA soit environ 6 euros
On trouve dans le kit :
N° MEDICAMENTS QUANTITE
1 Gants 2 paires
2 Syntocinon 2 ampoules
3 Seringue 10 CC 4
4 SGI 500 CC 1
5 Perfuseur 1
6 Intraflon 1
7 Buscopan 6 ampoules
- un accouchement avec épisiotomie coûte environ 6000 CFA soit environ 10 euros et
le kit comprend :
N° MEDICAMENTS QUANTITE
1 Gant 2
2 Fil à peau 1
3 Vicryl 1
4 Seringue 1
30
- un KIT/ éclampsie est à 18655 CFA soit environ soit environ 28 euros
N° MEDICAMENTS QUANTITE
1 Sonde à demeure 1
2 Poche à urine 1
3 Catapressan 6
4 Valium 10 mg 6
5 Gardénal 40 mg 5
6 SGI 500 CC 2
7 SGH 10 % 2
8 Ringer 2
9 Perfuseur 1
10 Intraflon 1
11 Seringue 10CC 5
12 Clamoxyl 12
- un KIT/accouchement par forceps compliqué s’élève à 25000 CFA soit environ 40
euros
N° MEDICAMENTS QUANTITE
1 Vicryl 3
2 Fil à peau 2
3 SGI 500 CC 1
4 Intraflon 1
5 Perfuseur 1
6 Gant 2
31
- un KIT/ Rupture de la poche des eaux +LA teinté+ fièvre à 8740 CFA soit 14 euros
N° MEDICAMENTS QUANTITE
1 Clamoxyl 1g 4
2 Pro Dalfalgan 2
3 Malarix inj 0,40 g 6
4 Seringue 10 CC 4
-les KIT pour souffrance fœtale et réanimation néonatale vont de 2500 à 3225 CFA soit
de 3 à 5 euros
N° MEDICAMENTS QUANTITE
1 Perfuseur 1
2 ProDafalgan 1g 1
3 Intraflon 1
4 Seringue 10 CC 1
5 Gluconate de Calcium 2
6 Sérum bicarbonaté 250 mg 1
7 Sérum glucosé
hypertonique 250 mg
1
8 Célestene 4 mg 1
9 Vit K1 1
10 Sonde Nasogastrique
pédiatrique
1
32
-le KIT/ césarienne s’élèvent à 55100 CFA soit environ 85 euros
Ces prix paraissent accessibles au premier abord mais il faut souligner que ce sont des
kits que la famille est tenue d’acheter avant toute intervention, ce qui malheureusement
retarde la prise en charge de certaines urgences obstétricales qui mettent en jeu le
pronostic vital de la mère et du fœtus.
2.3.2.2) Dans le secteur privé : exemple de la clinique Biasa
On retrouve dans [7] que le mode de fonctionnement est différent dans la mesure où la
clientèle qui fréquente le secteur privé dispose de moyens pour assurer les frais
d’hospitalisation et de traitement.
Le prix de l’accouchement ou d’une césarienne varie en fonction du type de chambre :
• chambre individuelle climatisée avec télévision et téléphone
• chambre à 2 ou 3 lits
- Le montant de la prise en charge au cours d’un accouchement jusqu’à la sortie des
suites de couches va de 135000 à 165000 CFA soit entre 200 et 250 euros.
- La césarienne nécessite 530000 à 630000 CFA soit 800 à 950 euros.
La différence est énorme entre les 2 secteurs de soins et rend compte de l’organisation
d’un système de santé qui ne peut être accessible à toute la population.
2.3.3) Les représentations de la naissance au Togo
Afin de comprendre le fonctionnement spécifique de la santé maternelle
et infantile et de faire son évaluation, il nous a paru important de revenir sur le concept
33
de la maternité propre aux femmes d’Afrique noire.
2.3.3.1) Les ethnies
La population togolaise est composée d’une quarantaine d’ethnies réparties dans les
principales régions du pays et marquées par des caractéristiques socioculturelles
spécifiques avec une langue particulière à chaque ethnie qui constitue un élément
fondamentale déterminant de son identité culturelle.
D’après [16], on peut distinguer, toutefois, cinq principaux groupes ethniques
numériquement prédominants à savoir :
• Les Adja-Ewe (44 % de la population générale) • Les Kabyè-Tem (26,7%) • Les Para-Gourma-Akan (16,1%) • Les Akposso-Akébou (4%) • Les Ana-Ifè (3,3%) • Et d’autres (5,9%)
En dehors des langues en usage au sein de chaque groupe, le français demeure la langue
officielle de travail dans le pays, malgré les efforts des autorités nationales à
promouvoir l’Ewé et le Kabyè comme deux langues nationales.
On peut parler d’une extrême diversité culturelle au sein d’un pays aussi petit ; ceci
pourrait influencer les perceptions des communautés par rapport aux actions de
prévention primaire dans le domaine de la santé en général et par rapport aux naissances
des enfants en particulier.
2.3.3.2) Les ménages et le système de soins Malgré les efforts des pouvoirs publics dans le domaine de la santé, on se rend compte
que les connaissances et pratiques par les populations de la phytopharmacologie et
34
surtout leur recours aux tradipracticiens occupe une place non négligeable dans les
mentalités.
En milieu rural, le premier recours aux soins constitue la médecine traditionnelle en
milieu urbain, on assiste à la vente des médicaments de la rue de qualité douteuse mais
facilement accessibles.
Les formations sanitaires constituent souvent le deuxième recours de soins, ce qui fait
que ce sont les formes compliquées qui y sont admis la plupart du temps.
2.3.3.3) L’approche de la féminité chez les femmes togolaises
Ce domaine reste sujet très tabou pour les adolescentes en âge de procréer.
Même si la société donne la responsabilité de l’éducation à la mère ; il n’est pas facile
à ces femmes de transmettre à leur descendance des rituels sur la capacité à devenir
mère. En ce sens que la préparation à la naissance, telle qu’elle est conçue en Europe,
serait plutôt une transmission de génération en génération, de femme à femme.
Dans la culture togolaise, une femme enceinte doit vouer respect et obéissance à tout le
monde de peur de se faire envouter et ne pas mener à terme la grossesse.
2.3.3.4) L’impact des cultes et croyances
Les religions pratiquées au Togo sont multiples: d’après le dernier recensement de
1981, la majorité reste attachée à la religion ancestrale (59%), fondées sur des cultes et
les croyances liés aux divinités locales et coutumières mais les catholiques sont très
nombreux (22 %), ainsi que les musulmans (12 %), et les protestants (6%).
Dès les années 1990, on assiste à une prolifération d’organisations religieuses
organisées en de nouvelles églises telles que l’Eglise du 7ième Ciel, les Brotherhood, les
Témoins de Jéhovah etc.…
En milieu rural, les réseaux traditionnels de communication sont d’une grande
importance et reflètent les valeurs couplées aux normes familiales. Ils ont fait preuve au
cours des nombreuses campagnes de vaccination organisées dans le pays constituant
ainsi les relais des professionnels de santé.
35
En milieu urbain, cette importance n’a pas de place et la présence d’une multitude de
canaux modernes de communication (média publics et privés) constitue un atout.
Des émissions éducatives de la télévision contribuent largement à l’éducation et à
l’information de la population dans le domaine de la santé mais sont d’un accès
limité.
36
Figure n°3 : Carte représentant les différentes ethnies du Togo
37
DEUXIEME PARTIE : CADRE ET METHODE
D’ETUDE
38
3.1 Justification de l’étude
La plupart des pays en voie de développement dont le Togo, sont confrontés à des
difficultés par rapport à leur système de santé. On y rencontre les plus grands fléaux du
monde et dans la majorité des cas les infrastructures sont inadéquates.
La mortalité infanto juvénile est due principalement au paludisme (25% des causes) qui
reste le problème majeur de santé publique au Togo (figure 5). Les autres causes de
cette mortalité sont liées à la pneumonie (17%), la diarrhée (14%), la rougeole (7%) et
le SIDA (6%). Globalement plus de la moitié de ces décès sont attribuables à la
malnutrition (53%). Il faut aussi noter qu’au Togo environ un tiers des décès des enfants
de moins de 5 ans survient avant l’âge de 28 jours. Ces décès néonataux sont dominés
par les infections sévères (30%), la prématurité (30%), l’asphyxie (21%).
Les décès maternels représentent une proportion élevée de l’ensemble des décès des
femmes en âge de procréer et restent liés aux principales causes (figure 4) que sont :
l’hémorragie (34%), l’infection y compris SIDA (16%), l’éclampsie (9%), l’anémie
(4%) et l’obstruction du travail (4%).
Hémorragie 34%
Autres causes (paludisme, tétanos…)
30%
Infections y compris SIDA 16%
Eclampsie 9%
Anémie 4%
Avortement compliqué 4%
Obstruction du travail 4%
Source: Khan, Khalid S., et al, Lancet 2006:367:1066-74
Figure 4 : Principales causes de mortalité maternelle au Togo
39
VIH/SIDA 6%Accidents 3%
Néonatales 29%
Paludisme 25%
Pneumonie 17%
Diarrhée 14%
Rougeole 7%
Infection sévère 30%
Prématurité 30%
Asphyxie 21%Congénital 6%
Tétanos 4%Diarrhée 2%
Autres 7%
Malnutr
Source: WHO 2006
Figure 5 : Principales causes de mortalité infantile et néonatale au Togo
Au Togo, la mortalité maternelle et néonatale est un drame quotidien. En effet, toutes
les 8 heures on enterre une mère suite à une complication de grossesse, à
l’accouchement ou aux suites de couches et au même moment 8 nouveau-nés perdent la
vie. Le taux de mortalité maternelle est de 478 pour 100000 naissances vivantes d’après
[8].
Il faut rappeler que la mortalité maternelle est une mesure de la santé des femmes et un
indicateur de la performance d’un système de santé. L’évaluation d’un système de santé
d’un pays passe donc par la prise en charge des femmes enceintes notamment le suivi
de la grossesse, de l’accouchement et la prise en charge des nouveau-nés.
Notre mémoire : « Le Suivi de la grossesse, de l’accouchement et de la prise en charge
du nouveau-né à la naissance dans 2 maternités à Lomé, au Togo » s’inscrit dans ce
cadre et s’est fixée comme :
• Objectif général : évaluer le suivi de la femme enceinte et du nouveau-né
• Objectifs spécifiques :
40
1. Décrire le système de santé, les politiques et protocoles sur la maternité à
moindre risque au Togo
2. Recenser le contenu des consultations prénatales
3. Faire un inventaire des moyens techniques disponibles pour faire face
aux urgences obstétricales et aux détresses respiratoires du nouveau-né.
4. Evaluer les connaissances et les pratiques des sages-femmes des 2
maternités de Lomé en matière de consultations prénatales, de
l’accouchement
5. Evaluer l’accueil du nouveau-né à la naissance avec les difficultés
rencontrées
6. Lister les pathologies de la grossesse et de l’accouchement
7. Proposer des actions pour améliorer le suivi de la grossesse, de
l’accouchement et de la prise en charge du nouveau-né à la naissance et
contribuer à réduire la mortalité maternelle et néonatale dans les 2
maternités à Lomé
Ce travail consiste donc à avoir un regard extérieur sur le suivi de la femme enceinte
et de l’accouchement, sur la prise en charge du nouveau-né et comment sont respectés
les protocoles nationaux de la maternité à moindre risque et à répondre à certaines
questions notamment :
o identifier les moyens cliniques de base en obstétrique qui, associés à des moyens
techniques limités, pourraient permettre de déterminer les grossesses à risque et
d’anticiper la prise en charge
o trouver des pistes d’améliorations dans le contexte de faible capacité de
moyens et de gestion des systèmes de soins
Les hypothèses :
Plusieurs professionnels de la santé interviennent dans la prise en charge de la grossesse
mais la proportion du personnel peu qualifiée prédomine.
41
La qualité du matériel et la qualité de la prise en charge de la grossesse et de
l’accouchement permettraient de réduire significativement la morbidité et la mortalité
maternelle et néonatale
3.2) Cadre d’étude
Le Togo est un pays de l’Afrique occidentale situé dans la zone subsaharienne couvrant
une superficie de 56600 km2 et une population estimée à 5.596.000 habitants en 2008.
Figure 6 : Carte représentant les 5 régions administratives :
42
3.3) Description du lieu d’enquête :
Lomé est la capitale du Togo ; il est situé dans la région méridionale du pays. Sa
population est estimée à 1.000 000 d’habitants. En 2006, on y compte 275 formations
sanitaires dont 23 publiques.
Notre étude s’est déroulée à Lomé, simultanément dans le service de gynécologie
obstétrique du CHU-Tokoin de Lomé et celui de la clinique privée BIASA.
3.3.1) Clinique de gynécologie/obstétrique du CHU-TOKOIN de Lomé
Les données proviennent de la clinique de gynécologie/obstétrique du CHU-Tokoin de
Lomé.
Situé au sud-ouest de la ville de Lomé à environ quatre (4) kilomètres du centre ville, le
Centre Hospitalier Universitaire de Tokoin dispose d’une capacité de 1264 lits qui sont
répartis dans seize (16) services. Il constitue un établissement sanitaire de référence
nationale recevant la plupart des malades venant de Lomé et de ses banlieues et d’autres
régions du pays.
La clinique de gynécologie et d’obstétrique dispose d’une capacité de 224 lits et se
situe dans l’enceinte du CHU-Tokoin.
3.3.1.1) Les locaux
On y trouve :
- le bureau administratif
- la salle de vaccination
- la salle d’admission
- 2 salles d’attente A et B pour les parturientes
- la salle d’accouchement et ses annexes
- la salle de réanimation néonatale
- les locaux de l’ancienne maternité (suites opératoires des césariennes et
grossesses pathologiques)
- la salle de réanimation gynéco obstétricale
- le bloc opératoire constitué de 3 salles
- le service de suites de couches au 1ière étage avec le service de gynécologie A, B
43
- le service de néonatologie ou service des prématurés avec 3 unités de soins au
2ième étage
Salle de consultation au sein de la maternité :
44
Table d’accouchement dans la salle commune de travail :
Salle de réanimation néonatale :
45
Matériels de soins pour le nouveau-né :
Examen d’un nouveau-né :
46
3.3.1.2) Les ressources humaines
On y compte :
- 3 gynécologues obstétriciens dont un Professeur titulaire
- 2 pédiatres dont 1 en cours de spécialisation
- des médecins en spécialisation en nombre variable
- 6 assistants médicaux dont 5 anesthésistes réanimateurs et une surveillante
générale
-67 sages-femmes (3 SF en garde sur la SDN, le pré travail et les grossesses
pathologiques)
-10 infirmiers d’état
-29 gardes malades
-6 manœuvres
3.3.1.3) Les activités
Elles comprennent :
-les activités de soins : les consultations prénatales et postnatales, les consultations
gynécologiques et les vaccinations des nourrissons qui ont lieu tous les jours ouvrables
de lundi à vendredi ; les accouchements, les interventions chirurgicales et les gardes
sont faits tous les jours
-les activités de formation : destinées aux étudiants en médecine, aux étudiants
assistants médicaux, aux élèves sages-femmes et aux élèves infirmiers
-les activités de recherche
3.3.2) La Clinique BIASA
Elle est située dans le centre ville de Lomé, à Nyékonakpoè entre la route de Kpalimé
(La Nationale N°2), le boulevard du 13 janvier et l’Avenue François Mitterrand, au 30
rue Pasteur Baéta.
Cette situation lui donne une position privilégiée avec des moyens d’accès faciles et
dégagés favorisant les entrées /sorties.
47
Il s’agit d’une clinique privée à but lucratif au Togo.
3.3.2.1) Locaux de tous les services de la clinique
On y trouve :
-24 lits d’hospitalisation
-un bloc opératoire avec une salle de réveil
-une salle de surveillance post-interventionnelle
-une salle de soins d’urgence
-une salle de pré travail
-une salle d’accouchement
En ce qui concerne l’imagerie médicale, la clinique dispose d’une salle de radiologie et
de mammographie ainsi qu’une salle d’échographie.
3.3.2.2) Les ressources humaines
Le personnel actuel est au nombre de 52 personnes composé entre autres de :
-2 gynécologues obstétriciens
-6 sages-femmes, 9 infirmières et de 3 aides-soignantes pour le secteur de gynécologie
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ..................................................................
2.1) Présentation du TOGO : ......................................................................................
2.1.1) Situation géographique : ................................................................................. 2.1.2) Situation démographique : .............................................................................. 2.1.3) Situation politique :.......................................................................................... 2.1.4) Situation économique et social : ......................................................................
2.2) Système de santé au Togo : ..................................................................................
2.2.1) Organisation du système de santé :.................................................................. 2.2.2) Organisation des infrastructures de soins : ...................................................... 2.2.3) Offre de services : ............................................................................................
2.2.3.1) Le Secteur public de soins : ..................................................................... 2.2.3.2) Le secteur privé de soins :.........................................................................
2.2.4) Les ressources humaines : ............................................................................... 2.2.5) Le Financement de la santé :............................................................................
2.3) Prise en charge de la grossesse et de l’accouchement au Togo :......................
2.3.1) Les Politiques et normes pour le suivi de la grossesse et de l’accouchement au Togo : .........................................................................................................................
2.3.1.1) Le suivi de la grossesse au Togo : ........................................................... 2.3.1.2) La conduite de l’accouchement au Togo : ...............................................
2.3.2) Coût de la prise en charge de l’accouchement physiologique au Togo :....... 2.3.2.1) Dans le secteur public : exemple du CHU- Tokoin ................................ 2.3.2.2) Dans le secteur privé : exemple de la clinique Biasa..............................
2.3.3.3) L’approche de la féminité chez les femmes togolaises : ......................
DEUXIEME PARTIE : CADRE ET METHODE D’ETUDE .................................
3.1 Justification de l’étude :.........................................................................................
3.3) Description du lieu d’enquête :............................................................................
3.3.1) CHU-TOKOIN de Lomé : .............................................................................. 3.3.1.1) Les locaux :............................................................................................... Table d’accouchement dans la salle commune de travail : .................................. Salle de réanimation néonatale : ........................................................................... Matériels de soins pour le nouveau-né : ............................................................... Examen d’un nouveau-né :..................................................................................... 3.3.1.2) Les ressources humaines :......................................................................... 3.3.1.3) Les activités : ............................................................................................
76
3.3.2) La Clinique BIASA : ....................................................................................... . 47. 48. 48. 49
. 49
. 50
. 50
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. 73
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3.3.2.1) Locaux de tous les services de la clinique ............................................... Les activités menées sont les suivantes : ..............................................................
3.4) Méthode de l’étude : .............................................................................................
3.4.1) Modalité de recueil : ........................................................................................ 3.4.2) Population étudiée ...........................................................................................
3.5) Déroulement de l’étude : ....................................................................................
3.5.1) Période d’étude : .............................................................................................. 3.5.2) Collecte et analyse des données :..................................................................... 3.5.3) Difficultés rencontrées.....................................................................................
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET COMMENTAIRES ............................
4.1) Nombre de consultations prénatales (CPN) exigées :............................................
4.2) Nombre de CPN effectivement réalisées au cours de la grossesse........................
4.3) Raisons de non respect du nombre de consultations prénatales par les
5-1) En ce qui concerne le suivi de la grossesse et de l’accouchement : ...............
5-2) En ce qui concerne la surveillance de l’état fœtal et l’accueil à la naissance :
5-3) En ce qui concerne la formation des sages-femmes sur place : ........................
6.1) A l’endroit des femmes enceintes, des maris et des familles............................. 6.2) A l’endroit du personnel médical et paramédical intervenant dans le domaine de la santé de la mère et du nouveau-né : ....................................................................... 6.3) Aux autorités administratives : ...........................................................................