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Libertarianisme et populisme : quelle stratégie ?
Conférence Property and Freedom Society 2017 Hans-Hermann Hoppe
(traduction Stéphane Geyres et Thierry Falissard) Hans-Hermann Hoppe a prononcé le 17 septembre 2017 un discours important qui rappelle les bases de la théorie libertarienne, clarifie sa position vis-à-vis de la droite dure américaine (Alt-right) et surtout indique la stratégie à suivre pour le mouvement libertarien face à la poussée des antifas, social justice warriors et antilibéraux de tous types. Le texte anglais peut être consulté ici : Libertarianism and the Alt-Right: in Search of a Libertarian Strategy for Social Change.
⁂
Je souhaite parler du libertarianisme, de l’Alt-right, et le
sous-titre de ma conférence est : « à la recherche d’une
stratégie libertarienne pour un changement social ».
Nous connaissons tous le sort des termes libéral et
libéralisme. Ces termes ont été attribués à tant de gens
différents et tant de positions différentes qu’ils ont perdu
tout sens et sont devenus des étiquettes vides qui ne
décrivent plus rien.
Et le même sort, je crains, menace désormais de plus en
plus les termes de libertarien et de libertarianisme qui
furent inventés pour retrouver en partie la précision conceptuelle perdue avec
la disparition des termes de libéral et de libéralisme.
Cependant, l’histoire du libertarianisme moderne est très jeune. Elle débuta en
fait dans le salon de Murray Rothbard et pris son expression quasi-canonique
dans son livre For a New Liberty – The libertarian Manifesto (Pour une nouvelle
liberté, le manifeste libertarien), publié en 1973.
Mais le mouvement libertarien ne comptait initialement guère plus d’une
dizaine de personnes, qui pouvaient se réunir chez Murray Rothbard. Et comme
le libertarianisme est encore très neuf, je garde espoir et je ne compte pas
abandonner ce terme tel qu’il a été défini et expliqué par Rothbard avec une
clarté et une précision sans égales.
Tout cela malgré les tentatives innombrables de soi-disant libertariens de
brouiller les pistes et de s’approprier le mot correct de libertarianisme pour
désigner quelque chose de totalement différent.
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Le cœur théorique et irréfutable de la doctrine libertarienne est simple et sans
complications, et je l’ai déjà expliqué ici-même à maintes reprises. S’il n’y avait
aucune rareté en ce monde, les conflits entre humains, ou plus précisément les
affrontements physiques, seraient impossibles. Les conflits interpersonnels sont
toujours des conflits qui portent sur des choses rares. Je veux faire A avec une
chose particulière et vous voulez faire B avec la même chose. Et du fait de tels
conflits, parce que nous sommes capables de communiquer et d’argumenter
entre nous, nous recherchons des normes de comportement qui permettent
d’éviter ces conflits.
Le but des normes est d’éviter les conflits. Si nous ne cherchions pas à éviter les
conflits, la recherche de normes de comportement serait dépourvue de sens.
Nous nous limiterions à nous battre entre nous [pour notre survie].
Mais en l’absence d’une harmonie parfaite des intérêts de tous, les conflits
relatifs aux ressources rares ne peuvent être évités qu’en attribuant ces
ressources à certains individus ou groupes d’individus, qui en ont ainsi la
propriété privée exclusive.
Ce n’est qu’ainsi que je peux agir avec mes propres biens, sans dépendre de vous
ni de vos propres biens, en évitant l’affrontement physique. Mais qui possède
quelle ressource en tant que sa propriété privée, et qui ne la possède pas ?
En tout premier lieu, chaque personne possède son corps physique, qu’elle et
elle seule contrôle directement. Ensuite, pour ce qui est des ressources rares
dont le contrôle ne peut être qu’indirect, qui doivent être acquises via notre
corps (donné, lui, par la nature et ensuite approprié) : le contrôle exclusif ou la
propriété exclusive sont acquis par, et attribués à la personne qui s’est
appropriée en premier la ressource concernée, ou qui l’a acquise du propriétaire
précédent via un échange volontaire et sans conflit.
Car le premier à s’approprier la ressource ainsi que tous les propriétaires
suivants liés à lui par une chaîne d’échanges volontaires, et eux seuls, peuvent
l’acquérir et en obtenir le contrôle sans conflit, c’est-à-dire pacifiquement. Dans
le cas contraire, si le contrôle exclusif est attribué aux derniers arrivants, on
n’échappe pas au conflit et, à l’encontre de l’objectif même que visaient les
normes, on le rend inévitable et permanent.
Certes, face à cet auditoire, je n’ai pas besoin d’entrer davantage dans les détails,
sauf pour ajouter ceci : si vous voulez vivre en paix avec les autres et éviter tout
affrontement physique, ou si vous souhaitez résoudre pacifiquement de tels
affrontements quand ils se produisent, alors vous ne pouvez qu’être un
anarchiste ou un partisan d’une société de loi privée ; plus précisément, vous
devez être un « anarchiste de la propriété privée », un anarcho-capitaliste ou,
comme je le disais, un partisan d’une société de loi privée.
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Et ainsi par implication – et sans tourner autour du pot – n’est pas libertarien
– ou, tout au plus, est un faux libertarien – quiconque affirme et soutient l’un
ou plusieurs des points de vue suivants :
- la nécessité, pour vivre dans une société de paix, d’un État – tout type d’État –
fondé sur la propriété publique ou étatique et la perception de taxes.
- l’existence et la justification de tout prétendu droit de l’homme ou prétendus
droits sociaux autres que le droit de propriété privée, tels que : le droit des
femmes, le droit des homosexuels, le droit des minorités, le droit à la non-
discrimination, le droit à l’immigration libre et non restreinte – qui n’est qu’un
droit de libre invasion – le droit à un revenu minimum garanti ou à un système
de santé gratuit, ou le droit à interdire des discours et points de vue déplaisants.
Les partisans de tous ces « droits » peuvent bien s’appeler comme ils le veulent,
et nous libertariens pouvons coopérer avec eux si cela nous aide à nous
rapprocher de notre but ultime, mais ce ne sont pas des libertariens, ou ce sont
au mieux de faux libertariens.
Ensuite une chose étonnante s’est produite quand nos idées sont venues sur la
place publique. Alors que Rothbard, et moi sur ses traces, ne nous sommes
jamais écartés de ces convictions centrales issues de la théorie, nous avons été
vilipendés et désignés comme bêtes noires et incarnations du mal par un certain
nombre de personnes : des non libertariens, et en particulier de faux
libertariens, c’est-à-dire des gens prétendant à tort être libertariens, et même
des libertariens peut-être honnêtes, mais plutôt faibles d’esprit.
Rothbard, le directeur spirituel du libertarianisme moderne, a par exemple été
stigmatisé par cette foule soi-disant antifasciste comme réactionnaire, raciste,
sexiste, autoritaire, élitiste, xénophobe, fasciste et pour couronner le tout,
qualifié de nazi juif en proie à la haine de soi ! Et moi-même j’ai hérité de tous
ces « titres honorifiques », excepté pour ce qui est de la judaïté.
Alors que s’est-il passé d’anormal ? Tenter de répondre à cette question me
conduit au thème de ma conférence, à savoir le lien entre libertarianisme et
« droite alternative » (Alternative-right, ou Alt-right), un mouvement qui a
gagné une notoriété aux États-Unis et au plan international après que Hilary
Clinton, au cours de la dernière campagne pour l’élection présidentielle (en
2016), l’a identifiée comme l’une des sources d’inspiration du « panier des
pitoyables » (basket of deplorables), des partisans de Trump ; cette Alt-right, je
dois le dire et y insister, après la victoire électorale de Trump, fut vive à rompre
d’avec lui − du moins la plupart d’entre eux ont rompu avec Trump − une fois
qu’il fut clair qu’il n’était juste qu’un président va-t-en-guerre de plus.
Ainsi, le mouvement Alt-right est en essence le successeur du mouvement paléo-
conservateur qui connut son heure de gloire au début des années 1990 avec,
comme représentant le plus connu, l’éditorialiste et auteur à succès Patrick
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Buchanan. Il tomba un peu en sommeil à la fin des années 90 pour réémerger
récemment, plus vigoureux qu’auparavant, sous cette nouvelle étiquette de Alt-
right – comme conséquence de l’immense et grandissant dommage causé à
l’Amérique et à sa réputation par les gouvernements successifs de Bush père,
Clinton, Bush fils et Obama.
Beaucoup de leaders associés à l’Alt-right ont pris part à nos réunions ici-même
au fil des années. Paul Gottfried, qui le premier a conçu ce nom d’Alt-right, Peter
Brimelow, Richard Lynn, Jared Taylor, John Derbyshire, Steve Sailer, et
Richard Spencer. Le nom de Sean Gabb [leader au Royaume-Uni de 2006 à 2017
de la Tame Libertarian Alliance, devenue Mises UK] est parfois associé à l’Alt-
right, et mon nom aussi est fréquemment mentionné en connexion avec l’Alt-
right.
Et mes travaux ont aussi été rattachés au mouvement proche des néo-
réactionnaires, un mouvement inspiré par Curtis Yarvin, que je connais
personnellement, et qui s’exprimait sous le pseudonyme de Mencius Moldbug
sur son blog désormais en sommeil, Unqualified Reservations.
Au final, ces relations personnelles et ces connexions m’ont valu plusieurs
mentions honorables d’une « ligue des droits de l’homme » bien connue, la ligue
championne d’Amérique pour la calomnie et la diffamation, le Centre sudiste
contre la pauvreté et pour les droits civils (Southern Poverty Law Center),
auquel mon cher ami Tom DiLorenzo se réfère toujours comme Centre
soviétique pour la pauvreté et le mensonge.
Quelle relation y a-t-il entre le libertarianisme et l’Alt-right, et quelles sont les
raisons qui m’ont poussé à inviter des leaders de l’Alt-right à des réunions avec
les libertariens ?
Ce qui unit les libertariens, ce sont les convictions théoriques irréfragables que
j’ai mentionnées plus tôt. Le but qu’elles visent est clair, mais la doctrine
libertarienne n’est pas vraiment concluante sur deux sujets, qui sont les
suivants.
D’abord, comment maintenir un ordre libertarien, une fois qu’on l’a atteint ? Et
en second lieu, une question plus importante : comment aboutir à un ordre
libertarien à partir d’une situation initiale non libertarienne, ce qui requiert,
d’une part que l’on décrive correctement cette situation initiale, et d’autre part
que l’on identifie correctement les obstacles posés d’emblée avant de parvenir à
cet objectif libertarien.
Pour répondre à ces questions, il faut, en plus de la théorie, quelque
connaissance en psychologie humaine et en sociologie, ou au moins un soupçon
de bon sens. Pourtant bien des libertariens (vrais et faux) sont tout ce qu’il y a
de plus ignorants en psychologie humaine et en sociologie, voire même dénués
de tout bon sens. Ils acceptent aveuglément, contre toute preuve empirique, une
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conception égalitariste de la nature humaine, une théorie de la « page blanche »,
selon laquelle tous les peuples, toutes les sociétés et toutes les cultures sont
essentiellement sur un même niveau et sont interchangeables.
Ensuite, alors qu’une large part du libertarianisme contemporain peut être
caractérisé par une théorie et des théoriciens dépourvus de psychologie et de
sociologie, une grande partie sinon l’essentiel de l’Alt-right peut être décrit en
contraste comme de la psychologie et de la sociologie sans aucune théorie.
Les Alt-righters ne sont pas unis autour d’une théorie commune. Et il n’existe
rien pour définir ce que signifie l’Alt-right, rien qui ressemble à un début de texte
de référence.
Au contraire, ce qui unifie essentiellement l’Alt-right est sa description du
monde contemporain, en particulier des États-Unis et de ce qu’on appelle le
monde occidental, ainsi que l’identification et le diagnostic de ses pathologies
sociales.
En fait, il a été noté avec justesse que l’Alt-right est bien plus unie par ce à quoi
elle s’oppose que par ce qu’elle propose. Elle est contre, et en effet elle déteste
viscéralement, les élites contrôlant l’État, les médias « mainstream »
(« officiels ») et l’université. Pourquoi cela ? Parce que l’État, les médias
« officiels » et l’université font tous la promotion de la dégénérescence sociale et
des comportements pathologiques.
Car ils font la promotion, ce à quoi l’Alt-right s’oppose vigoureusement, de
l’égalitarisme, de la discrimination positive (ou les lois anti-discrimination), du
multiculturalisme, et de l’immigration de masse non restreinte comme moyen
d’aboutir à ce multiculturalisme.
Egalement, l’Alt-right déteste ce qui émane du marxisme culturel ou gramscien
– du nom d’Antonio Gramsci, le communiste italien. Et ils haïssent tout ce qui
relève du « politiquement correct », tout en ignorant superbement, sans se
dérober derrière des excuses – et je pense qu’ils ont raison du point de vue de la
stratégie – les accusations de racisme, sexisme, élitisme, suprémacisme,
homophobie, xénophobie et ainsi de suite.
Et l’Alt-right se moque aussi de la naïveté désespérante des slogans
programmatiques de soi-disant libertariens tels que les « Students for Liberty »
– que j’ai aussi dénommés « Stupides pour la Liberté » – et que mon jeune ami
allemand Andre Lichtschlag appelle libertariens « libéral-La-La » et leur
slogan « Paix, Amour et Liberté » que Lichtschlag traduit judicieusement en
allemand par « Friede, Freude, Eierkuchen » [NdT : « Paix, Joie et Crêpes »,
expression allemande qui décrit une société apparemment paisible et sans souci,
belle en façade, mais qui cache plus les problèmes qu’elle ne les résout].
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En contradiction totale avec eux, les Alt-righters insistent pour rappeler que la
vie est faite de conflits, de haines, de luttes, non seulement entre individus, mais
aussi entre différents groupes de personnes agissant de façon concertée.
Un certain Millennial Woes (« génération Y en détresse ») – c’est son
pseudonyme, son vrai nom étant Colin Robertson – a résumé pertinemment
l’Alt-right en quelques mots, je cite :
L’égalité, c’est du baratin. La hiérarchie est essentielle. Les races sont
différentes. Les sexes sont différents. La moralité compte et la décadence est
réelle. Toutes les cultures ne sont pas égales et on ne peut nous forcer à croire
qu’elles le soient. L’homme est une créature déchue et la vie est faite de plus
qu’un simple matérialisme sans profondeur. Enfin, la race blanche compte, et la
civilisation est précieuse. C’est cela l’Alt-right.
Cependant, faute d’une théorie unificatrice, le but que désire atteindre l’Alt-right
au final est loin de faire consensus en son sein. Plusieurs de ses leaders ont de
clairs penchants libertariens, notamment ceux qui sont venus ici (à ces
conférences de la Property and Freedom Society) – et c’est bien sûr pour cette
raison qu’ils ont été invités, même s’ils n’étaient pas d’accord à 100 % avec nos
idées. Il faut reconnaître que tous les Alt-righters que nous avons rencontrés
connaissaient bien Rothbard et ses travaux, alors que le dernier candidat à la
présidentielle soutenu par le parti libertarien américain (Libertarian Party)
n’avait jamais entendu le nom de Rothbard. Tous ceux que j’ai fait venir ici – à
ma connaissance – étaient des soutiens déclarés de Ron Paul durant la primaire
du parti Républicain pour la nomination d’un candidat à la présidentielle. Tous.
Pendant ce temps, beaucoup de libertariens auto-proclamés attaquaient et
tentaient de vilipender Ron Paul pour – et vous savez déjà de quoi je veux
parler – ses vues prétendument racistes.
Cependant, plusieurs des leaders de l’Alt-right et beaucoup de sympathisants à
divers degrés ont eux aussi adopté des vues incompatibles avec le
libertarianisme.
Comme Buchanan avant eux, et Trump aujourd’hui, ils sont intransigeants sur
la nécessité d’une politique d’immigration restrictive, très sélective et
discriminante – ce qui est entièrement compatible avec le libertarianisme, son
but de liberté d’association et son opposition à l’immigration forcée. Mais
beaucoup parmi eux proposent d’ajouter à cela une politique véhémente de
restriction du commerce international, de protectionnisme économique et de
barrière douanière – ce qui est bien sûr une antithèse du libertarianisme et est
défavorable à la prospérité.
Je me presse d’ajouter cependant que, malgré mes critiques sur ses opinions en
matière économique, je continue de voir en Pat Buchanan un homme très bien.
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D’autres sont allés bien plus loin encore, tel Richard Spencer, le premier qui a
popularisé le terme d’« Alt-right ». Après plusieurs coups publicitaires et
médiatiques, qui lui ont apporté quelque notoriété aux États-Unis, Spencer en
est venu à prétendre être le « Líder Máximo » d’un mouvement unifié soi-disant
puissant. Une telle prétention a d’ailleurs a été ridiculisée par Taki
Theodoracopulos – un vétéran du mouvement paléo-conservateur devenu Alt-
right, et ancien employeur de Spencer.
Quand Spencer vint en ce lieu, il y a plusieurs années, il montrait encore de forts
penchants libertariens. Malheureusement, cela a bien changé, et Spencer
dénonce à présent, sans réserve, tous les libertariens et tout ce qui est
libertarien, jusqu’à accepter le socialisme, pourvu que ce soit un socialisme fait
par et pour les seuls Blancs ! Vous imaginez aisément ma déception.
Etant donné le manque de toute fondation théorique, cette scission du
mouvement Alt-right en différentes factions n’a rien de surprenant.
Pourtant, cela ne doit pas nous conduire à le rejeter, car l’Alt-right a apporté des
perspectives d’une importance capitale pour tenter de répondre aux deux
questions que j'ai évoquées plus tôt, et qui traditionnellement posent des
difficultés aux libertariens.
A savoir, comment maintenir un ordre libertarien ? Et comment parvenir à un
tel ordre à partir de la situation actuelle, qui en est incontestablement à
l’opposé ? L’Alt-right n’a pas découvert elle-même ces perspectives. Elles ont été
ouvertes bien avant et, en fait, pour une large part, elles ne relèvent que du bon
sens.
Mais ces derniers temps, de telles idées se sont vues noyées sous des montagnes
de propagande gauchiste égalitariste et l’on doit reconnaître au moins à l’Alt-
right le mérite de les avoir remises en lumière.
Pour illustrer l’importance de ces perspectives, permettez-moi de traiter la
première question restée sans réponse.
De nombreux libertariens pensent que la seule chose nécessaire pour maintenir
un ordre social libertarien est la stricte application du principe de non-
agression. Autrement dit, tant qu’on s’abstient de toute agression, selon leur
point de vue, le principe du « vivre et laisser vivre » devrait suffire.
Pourtant, si ce « vivre et laisser vivre » semble attrayant à des adolescents en
rébellion contre l’autorité parentale, contre les conventions sociales et contre
tout type de contrôle (et je dois ajouter que beaucoup de jeunes ont été
initialement attirés vers le libertarianisme en croyant que cela se résumait à
« vivre et laisser vivre »), même si ce principe est valable s’appliquant à des
personnes vivant loin les unes des autres et n’interagissant qu’indirectement et
à distance, il n’en va pas de même, ou plutôt cela ne suffit plus, quand il s’agit
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de personnes vivant à proximité immédiate, comme voisins et cohabitants d’une
même communauté.
Un exemple simple suffit pour développer cet argument. Supposons que vous
ayez un jour un nouveau voisin près de chez vous. Ce voisin ne vous agresse en
aucune façon et ne porte pas atteinte à votre propriété, mais c’est simplement
un « mauvais voisin ». Par exemple, il entasse ses détritus sur son terrain, qui
devient un dépôt d’ordures. Ou bien il pratique en extérieur l’abattage rituel
d’animaux, à la vue de tous. Ou bien, il transforme sa propriété en « maison de
joie », en lupanar, avec un va-et-vient continuel de clients jour et nuit. Ou bien,
il ne vous donne jamais un coup de main et ne tient jamais les promesses qu’il
vous fait. Ou bien, il ne peut pas ou refuse de vous parler dans votre langue. Etc.,
etc.
Nous avons tous eu des expériences de mauvais voisins qui nous pourrissent la
vie. Ainsi, votre vie est devenue un cauchemar, et pourtant vous ne pouvez pas
utiliser la violence contre lui, parce qu’il ne vous a pas agressé. Dès lors, que
pouvez-vous faire ?
Vous pouvez bien sûr l’éviter et l’ostraciser. Mais supposons que votre voisin
n’en ait cure. Le fait que vous soyez le seul à le « punir » de la sorte ne change
pas son comportement. Il vous faut posséder une autorité communautaire
respectée, ou vous tourner vers quelqu’un qui dispose de cette autorité, pour
persuader et convaincre tout le monde, ou au moins la plupart des membres de
votre communauté, d’agir comme vous, pour faire du mauvais voisin un
marginal, et exercer sur lui une pression suffisante pour le pousser à vendre ses
biens et à partir.
Voilà ma réponse à ces libertariens qui, en plus de leur devise « vivre et laisser
vivre », approuvent aussi l’idéal de « ne respecter aucune autorité », « aucune
hiérarchie », « personne au-dessus de soi ».
Arrivons-en à la leçon à en tirer.
La cohabitation pacifique des voisins et des personnes en contact direct et
régulier entre elles sur un territoire donné – c’est-à-dire un ordre social
tranquille et convivial – exige aussi le partage d’une culture, d’une langue, d’une
religion, de coutumes et de conventions.
Il peut y avoir coexistence pacifique de cultures différentes sur des territoires
lointains et physiquement séparés, mais le multiculturalisme, l’hétérogénéité
culturelle ne peuvent pas exister dans un seul et même lieu sans entraîner une
confiance sociale réduite, un accroissement des tensions et finalement le recours
à un « homme fort » et à la destruction de tout ce qui ressemble à un ordre social
libertarien.
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Tout comme un ordre libertarien doit toujours se protéger des « mauvais
voisins » (même non agressifs) par l’usage de l’ostracisme social, c’est-à-dire par
une culture commune du « vous n’êtes pas les bienvenus ici », de même et avec
plus de vigilance encore, doit-il être préservé des voisins qui défendent
ouvertement le communisme, le socialisme, le syndicalisme ou la démocratie
sous quelque forme que ce soit.
Ces personnes, qui constituent ainsi une menace ouverte à l’encontre de tous les
propriétaires et de toutes les propriétés privées, doivent non seulement être
évitées, mais elles doivent aussi, pour utiliser un mème « hoppien » désormais
célèbre, être « évacuées physiquement », si nécessaire avec violence, et forcées
de partir sous d’autres cieux.
Ne pas faire cela conduit inévitablement à… eh bien, au communisme, au
socialisme, au syndicalisme ou à la démocratie et donc, au contraire même d’un
ordre social qui peut s’affirmer libertarien.
Après ces idées « de droite », ou je dirais de pur bon sens, je me tourne
maintenant vers la question plus difficile : comment passer de la situation
actuelle, celle du statu quo, vers notre but, la société libertarienne.
Et pour cela, il peut être instructif de commencer par examiner rapidement la
réponse donnée par les « libéral-La-La » (« Paix, Amour et Liberté »), les
« Friede-Freude-Eierkuchen » (« Paix, Joie et Crêpes ») ou les libertariens du
« Le capitalisme est Amour ».
Parce cela révèle le même égalitarisme fondamental, même si c’est sous une
forme légèrement différente, que celui affiché aussi par les libertariens du
« vivre et laisser vivre ».
Ces libertariens du « vivre et laisser vivre », comme j’ai tenté de le montrer, nient
l’existence de ce qu’on pourrait appeler le « problème du mauvais voisin » – qui
n’est en fait, bien sûr, qu’un simple raccourci pointant vers le problème plus
général que pose la coexistence de cultures très nettement différentes,
étrangères, mutuellement dérangeantes, agaçantes, étranges ou hostiles. Ils ont
simplement décidé que ce problème n’existait pas, parce qu’ils supposent que
toutes les personnes sont exactement les mêmes, toutes les cultures sont les
mêmes, et qu’en ce cas un problème du mauvais voisin ne peut tout simplement
pas exister.
Le même égalitarisme, ou « esprit humanitaire », comme préfèrent dire les
libertariens libéral-La-La eux-mêmes, est à l’œuvre aussi dans leur réponse à
la question d’une stratégie libertarienne. En résumé, ce qu’ils recommandent est
ceci : soyez gentils, parlez avec tout le monde – et alors, à long terme, les
arguments libertariens prévaudront, parce que ce sont les meilleurs.
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Pour illustrer cela, prenons mon ancien ami, devenu depuis un ennemi, Jeffrey
Tucker, qui nous donne ses cinq « A ne pas faire quand on parle de liberté » :
("Don'ts When Talking Liberty"). Je cite, ce sont les suivants :
« D’abord, ne soyez pas agressif. Deuxièmement, ne présumez pas que l’autre
haïsse la liberté. Troisièmement, ne présumez pas que l’autre poursuive des buts
différents. Quatrièmement, ne présumez pas que l’autre soit un ignorant. Et
cinquièmement, ne voyez personne comme un ennemi. » Ce sont les [cinq
choses] « à ne pas faire ».
Maintenant, indépendamment du fait que Tucker ne semble pas suivre son
propre conseil dans sa condamnation agressive de l’Alt-right en totalité comme
une bande de fascistes haïssant la liberté, je trouve ses exhortations vraiment
stupéfiantes.
Ce peuvent être de bons conseils envers des personnes surgies de nulle part, sans
aucun passé, mais envers de vraies gens avec des antécédents historiques, cela
me semble désespérément naïf, irréaliste et carrément contre-productif –
contre-productif pour la poursuite des buts libertariens.
Car pour ma part – et j’imagine que c’est la même chose pour vous tous ici – je
connais et j’ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie qui sont vraiment
ignorants, qui ont vraiment des buts différents, non-libertariens, et qui
détestent vraiment la liberté telle que l’entendent les libertariens. Et au nom de
quoi ne devrais-je pas considérer ces gens comme des imbéciles ou comme des
ennemis ? Pourquoi ne devrais-je pas détester mes ennemis et ne pas m’opposer
à eux ? Sous l’angle de la stratégie libertarienne, je pense que le conseil de
Tucker doit être considéré comme une mauvaise blague. Mais ses conseils sont
sûrement excellents si l’on cherche à entrer dans l’État pour devenir une espèce
de conseiller d’État libertarien ; cela pourrait expliquer l’enthousiasme qu’a
recueilli le libertarianisme humanitaire de Tucker auprès de la foule des
libertariens libéral-La-La…
Pourtant, en dehors du pays des Merveilles où règne l’égalitarisme, dans le
monde réel, les libertariens doivent avant tout être réalistes et reconnaître dès
le départ, comme le fait l’Alt-right, l’inégalité non seulement des individus mais
aussi des différentes cultures comme une donnée incontournable de l’existence
humaine.
Nous devons de plus reconnaître qu’il existe un grand nombre d’ennemis de la
liberté telle que la conçoit le libertarianisme, et que ce sont eux, et pas nous, qui
sont aux commandes du monde.
Que dans bien des endroits du monde contemporain leur contrôle des masses
est si abouti que les idées de liberté et d’un ordre social libertarien sont
pratiquement inconnues ou vues comme impensables – sauf comme passe-
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temps intellectuel ou gymnastique mentale pratiquée par quelques individus
« exotiques ».
Et que ce n’est principalement qu’en Occident, c’est-à-dire dans les pays de
l’Europe occidentale et centrale et dans les territoires colonisés par ses peuples,
que l’idée de la liberté est si profondément enracinée que ses ennemis peuvent
encore y être ouvertement contestés. En limitant ainsi nos considérations
stratégiques uniquement à l’Occident, nous pouvons identifier, à peu près
comme l’a fait l’Alt-right, les entités et les acteurs suivants comme nos
principaux ennemis.
Ce sont avant tout les élites dirigeantes qui contrôlent l’appareil d’État et, en
particulier, ce qu’on appelle « l’État profond » ou la soi-disant « cathédrale » de
l’Armée, des services secrets, des banques centrales et des cours suprêmes. Cela
comprend également les patrons du complexe militaro-industriel, c’est-à-dire
les entreprises privées qui doivent leur existence même à l’État comme client
exclusif ou principal de leurs produits, ainsi que les dirigeants des grandes
banques commerciales, lesquels doivent leur privilège de création de monnaie
et de crédit à partir de rien à l’existence de la banque centrale et à son rôle de
« prêteur en dernier ressort ».
Ensemble, c’est-à-dire l’État, les grandes entreprises et les grandes banques, ils
constituent une « société d’admiration mutuelle » extrêmement puissante, bien
qu’elle soit minuscule, qui d’un commun accord spolie l’énorme masse des
contribuables et mène la vie de château sur leur dos.
Le deuxième groupe d’ennemis, beaucoup plus vaste, réunit les intellectuels, les
éducateurs et les « éducrates », depuis les plus hauts niveaux universitaires
jusqu’aux enseignants des écoles élémentaires et maternelles. Financés presque
exclusivement, directement ou indirectement, par l’État, ils sont devenus, dans
leur écrasante majorité, des instruments dociles et des bourreaux volontaires au
service de l’élite dirigeante et de ses visées de pouvoir absolu et de contrôle total.
Et troisièmement, il y a les journalistes des médias grand public, produits
dociles du système d’éducation publique, bénéficiaires cupides et vulgarisateurs
de « l’information » gouvernementale.
Ensuite, tout aussi importante pour développer une stratégie libertarienne, il y
a la question qui s’ensuit logiquement : quelles sont les victimes ?
La réponse libertarienne standard est la suivante : les victimes sont les
contribuables, par opposition aux consommateurs d’impôts (NdT : politiciens,
fonctionnaires et bureaucrates).
Pourtant, bien que cela soit globalement correct, ce n’est qu’une partie de la
réponse, et l’Alt-right pourrait bien apprendre quelque chose aux libertariens à
ce sujet.
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Car, outre l’aspect strictement économique, il y a aussi un aspect culturel plus
large, que l’on doit prendre en compte pour identifier les victimes.
Afin d’étendre et d’accroître leur pouvoir, les élites dirigeantes mènent depuis
de nombreuses décennies ce que Pat Buchanan a qualifié de « guerre culturelle »
systématique. Cette guerre vise au renversement de toutes les valeurs et à la
destruction de tout l’aspect naturel, ou si l’on préfère, l’aspect organique, des
liens sociaux et des institutions telles que la famille, les communautés, les
groupes ethniques et les nations généalogiquement proches, ceci afin de créer
fondamentalement une population de plus en plus atomisée, dont la seule
caractéristique commune, le seul lien unificateur, est sa dépendance
existentielle commune envers l’État.
Le premier pas dans cette direction, fait il y a déjà plus d’un demi-siècle, fut
l’introduction de l’assistance publique au moyen de la « sécurité sociale » [aux
États-Unis : le système de retraite par répartition].
De cette façon, les classes les plus défavorisées et les personnes âgées ont été
rendues dépendantes de l’État, et en contrepartie la valeur et l’importance de la
famille et de la communauté ont été diminuées et affaiblies.
Plus récemment, d’autres mesures plus poussées ont proliféré en ce sens. Une
nouvelle « victimologie » a été affirmée et mise en avant. Les femmes, en
particulier les mères célibataires, les Noirs, les Bruns, les Latinos, les
homosexuels, les lesbiennes, les bisexuels et les transsexuels ont reçu le statut
de « victimes » et ont obtenu des privilèges juridiques par des décrets de non-
discrimination ou de discrimination positive.
De même, on a étendu tout récemment de tels privilèges aux immigrés
étrangers, qu’ils soient légaux ou illégaux, pourvu qu’ils appartiennent à l’une
des catégories précédentes, ou qu’ils soient adeptes de religions non chrétiennes
comme par exemple l’islam.
Le résultat ? Non seulement le problème précédent du « mauvais voisin » n’a été
ni évité ni atténué, mais il a été systématiquement encouragé et intensifié dans
ses effets. L’homogénéité culturelle a été détruite et la liberté d’association, la
ségrégation physique volontaire et la séparation des différentes personnes,
communautés, cultures et traditions ont été remplacées par un système
envahissant d’intégration sociale forcée.
De plus, chaque groupe de « victimes » évoqué a ainsi été dressé contre tous les
autres, et tous ont été dressés contre les hommes blancs, hétérosexuels et
chrétiens, en particulier ceux qui sont mariés et qui ont des enfants ; c’est le seul
groupe qui reste sans protection légale, puisque c’est celui des soi-disant
« persécuteurs ». A partir de là, à la suite du renversement de toutes les valeurs
qu’ont opéré les élites dirigeantes, le monde a littéralement été mis sens dessus
dessous.
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L’institution du ménage familial avec un père, une mère et leurs enfants, qui a
constitué la base de la civilisation occidentale, la plus libre, la plus industrieuse,
ingénieuse et aboutie des civilisations connues de l’humanité, c’est-à-dire
l’institution même et le peuple qui ont apporté le plus de bien dans l’histoire
humaine – certes ils ont fait aussi beaucoup de mauvaises choses – ce groupe a
été officiellement stigmatisé et vilipendé comme la source de tous les maux
sociaux ; on en a fait le groupe le plus défavorisé de tous, jusqu’à le persécuter
par la politique continuelle du « diviser pour mieux régner » que mènent les
élites ennemies.
Ainsi donc, compte tenu de l’état actuel du monde, toute stratégie libertarienne
prometteuse doit, avant toute chose, exactement comme l’Alt-right l’a reconnu,
s’adapter et se tourner vers ce groupe des gens les plus gravement victimisés.
Les couples blancs chrétiens mariés avec des enfants, en particulier s’ils font
aussi partie de la classe des contribuables – plutôt que des consommateurs
fiscaux – et tous ceux qui en sont le plus proches ou se reconnaissent dans cette
forme standard d’ordre social et d’organisation, devraient être en toute logique
l’auditoire le plus réceptif au message libertarien – au contraire des groupes les
plus « protégés » comme, par exemple, les mères noires musulmanes
célibataires dépendant de l’aide sociale.
Compte tenu de la situation dans l’Occident contemporain, avec cette multitude
de malfaiteurs et d’ennemis d’un côté, et leurs victimes de l’autre, je puis
maintenant en venir à la tâche finale d’essayer d’ébaucher une stratégie
libertarienne réaliste de changement social.
Cette stratégie – que je vais évoquer dans un moment – se caractérisera par deux
considérations préliminaires.
En premier lieu, étant donné que la classe des intellectuels, depuis les
universitaires de plus haut niveau jusqu’aux journalistes qui forment l’opinion
dans les médias traditionnels, est subventionnée par le système en place et en
est étroitement dépendante, cette classe fait partie du problème, et on ne doit
pas s’attendre à ce qu’elle joue un rôle quelconque dans sa solution. Pour la
même raison, la soi-disant stratégie hayékienne de changement social, qui
envisage la diffusion des idées libertariennes authentiques en partant du
sommet, en commençant par les philosophes les plus importants pour
descendre vers les journalistes et finalement toucher les grandes masses et le
petit peuple, doit être considérée comme fondamentalement irréaliste.
Au contraire, toute stratégie libertarienne réaliste de changement doit être une
stratégie populiste. Autrement dit, les libertariens doivent court-circuiter les
élites intellectuelles dominantes et s’adresser directement aux masses pour
susciter leur indignation et leur mépris des élites dirigeantes.
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En second lieu, même si la principale cible d’un message libertarien
populiste doit être le groupe dont nous avons parlé, celui des Blancs indigènes
dépossédés et privés de leurs droits, je crois que ce serait une erreur stratégique
grave de fonder ses décisions stratégiques sur le critère exclusif de la
« blancheur », comme l’ont suggéré certains courants de l’Alt-right – bien à tort,
à mon avis.
Après tout, ce sont principalement des hommes blancs qui constituent l’élite
dirigeante et qui nous imposent le désordre actuel ! Certes, les diverses
minorités protégées, évoquées précédemment, tirent pleinement avantage des
privilèges légaux qui leur ont été accordés, et ont été incitées à demander
toujours davantage de « protection ». Mais aucune d’entre elles, pas plus qu’elles
toutes réunies, n’avaient, ni n’ont, la capacité qui aurait rendu ce résultat
possible, sans l’aide décisive qu’elles ont reçue et continuent à recevoir des
hommes blancs.
Maintenant, en nous inspirant des actions menées par Buchanan, Ron Paul et
Trump, passons aux différents points d’une stratégie populiste pour le
changement libertarien, sans ordre particulier, sauf pour le premier point, qui
revêt la plus grande urgence dans l’esprit du public.
Point n°1 : faire cesser l’immigration de masse.
Les vagues d’immigrants qui inondent actuellement le monde occidental l’ont
encombré de hordes de parasites de l’aide sociale, ont amené des terroristes,
augmenté le crime, conduit à la prolifération de zones de non-droit et produit
d’innombrables « mauvais voisins » qui, en raison de leur éducation, culture et
traditions étrangères, manquent de toute compréhension et appréciation de la
liberté, et vont forcément devenir des partisans fanatiques de l’État-providence.
Personne n’est contre l’immigration en soi ni contre les immigrants. Mais
l’immigration doit être sur invitation seulement. Tous les immigrants doivent
être des personnes productives et, par conséquent, doivent être exclus de tous
les systèmes nationaux de prestations sociales.
Pour ce faire, les immigrants ou ceux qui les invitent doivent déposer une
caution auprès de la communauté d’installation, laquelle sera confisquée si
l’immigrant devenait un jour une charge pour la société, et devait être expulsé.
De plus, chaque partie invitante ou employeur devrait non seulement payer
l’entretien ou le salaire de l’immigrant, mais aussi dédommager la communauté
de résidence pour l’usage supplémentaire de ses infrastructures publiques (et
les éventuels dommages causés) découlant de la présence de l’immigrant, afin
d’éviter la socialisation de tous les coûts encourus suite à son installation.
De plus, avant même son admission, chaque immigrant potentiel et invité doit
être soigneusement examiné de façon à vérifier, non seulement sa productivité,
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mais aussi ses affinités culturelles ou sa « capacité de bon voisinage », avec le
résultat empiriquement prévisible – mais en aucun cas exclusif – que le plus
souvent les candidats à l’immigration soient occidentaux et blancs.
Et toute personne notoirement communiste ou socialiste, quelles que soient sa
couleur, sa religion ou sa patrie, doit être exclue de toute possibilité
d’installation permanente – à moins que la communauté où l’immigrant
potentiel veut s’installer n’approuve officiellement le pillage des biens de ses
résidents par de nouveaux arrivants étrangers, ce qui est (c’est le moins que l’on
puisse dire) très peu probable, même au sein de communautés communistes
déjà existantes.
Maintenant, un bref message à tous les libertariens « open-border », en faveur
de l’ouverture complète des frontières, tous les libéral-La-La, qui vont
sûrement qualifier mes propositions, vous l’avez deviné, de « fascistes ».
Dans un ordre libertarien entièrement privatisé, il n’existe pas de droit à
l’immigration libre. La propriété privée implique des frontières et le droit des
propriétaires d’exclure selon leur bon vouloir. Et la « propriété publique », elle
aussi, est délimitée par des frontières : elle n’est pas sans propriétaire, elle est la
propriété des contribuables nationaux et certainement pas celle des étrangers.
Et s’il est vrai que l’État est une organisation criminelle et que lui confier la tâche
du contrôle des frontières entraîne inévitablement de nombreuses injustices
tant pour les résidents nationaux que pour les étrangers, il est également vrai
que l’absence de contrôle des frontières par l’État ne serait pas quelque chose
d’anodin. Dans les circonstances actuelles, si l’État devait ne faire aucun
contrôle des frontières, cela conduirait à des injustices encore plus graves, en
particulier pour les citoyens nationaux.
Point n°2 : cesser d’attaquer, de tuer ou bombarder des personnes à l’étranger.
Une cause principale, même si ce n’est pas la seule, de l’invasion actuelle des
pays occidentaux par des hordes d’immigrants étrangers, vient des guerres
initiées et menées au Moyen-Orient et ailleurs par les élites dirigeantes
américaines et leurs marionnettes que sont les autres élites occidentales.
De plus, les attaques terroristes omniprésentes menées au nom de l’islam à
travers le monde occidental, qui apparaissent désormais comme « normales »,
sont dans une grande mesure un retour de bâton de ces guerres et du chaos
qu’elles ont répandu dans tout le Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Il ne devrait y avoir aucune hésitation de notre part à désigner comme
responsables les dirigeants occidentaux, et à les appeler par leur vrai nom : ce
sont des meurtriers ou des complices de meurtres de masse. Nous devons au
contraire exiger haut et fort une politique étrangère de strict non-
interventionnisme.
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Nous devons nous retirer de toutes les organisations internationales et
supranationales telles que les Nations Unies, l’OTAN et l’Union européenne, qui
conduisent chaque pays à se mêler des affaires intérieures des autres. Nous
devons mettre un terme à toute aide entre États et interdire toute vente d’armes
à des États étrangers.
Ce qu’il faut faire c’est : l’Amérique d’abord ! l’Angleterre d’abord ! l’Allemagne
d’abord ! l’Italie d'abord ! la Turquie d’abord ! et la même chose pour des pays
plus petits : la Bavière d’abord ! la Vénétie d’abord ! et ainsi de suite. Chaque
pays commerce avec les autres et personne n’intervient dans les affaires
intérieures des autres.
Point n°3 : couper le financement des élites dirigeantes et de leurs chiens de
garde intellectuels.
Il s’agit de divulguer publiquement et d’exposer au grand jour les salaires
extravagants, avantages, retraites, pots-de-vin, et dessous de table reçus par les
élites dirigeantes, les hauts fonctionnaires et les bureaucraties étatiques telles
que les cours suprêmes, les banques centrales, les services secrets et les agences
d’espionnage, par des politiciens, parlementaires, chefs de partis, conseillers
politiques et consultants, par les capitalistes connivards, les « éducrates
publics », les présidents d’universités et leurs recteurs, et les « vedettes »
universitaires.
Il faut expliquer que tout ce luxe et cette gloire rayonnante sont financés par de
l’argent extorqué aux contribuables, et par conséquent insister pour que toutes
les taxes soient réduites de façon massive : impôts sur le revenu, impôts fonciers,
impôts indirects, impôts sur les successions et ainsi de suite.
Point n°4 : supprimer la Fed et les banques centrales.
La deuxième source de financement des élites dirigeantes, outre l’argent
extorqué au public sous la forme d’impôts, provient des banques centrales.
Les banques centrales sont autorisées à créer du papier-monnaie à partir de
rien. Cela réduit le pouvoir d’achat de la monnaie existante et détruit l’épargne
des classes moyennes. Cela n’enrichit pas la société dans son ensemble et ne peut
pas l’enrichir, mais cela redistribue les revenus et les richesses au sein de la
société [au bénéfice des élites].
Les premiers bénéficiaires de l’argent nouvellement créé, c’est-à-dire en général
les élites dirigeantes, sont ainsi rendus plus riches, et les derniers à le recevoir,
c’est-à-dire les citoyens moyens, sont appauvris. La manipulation des taux
d’intérêt par la banque centrale est la cause des cycles économiques d’expansion
et de récession.
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La banque centrale permet l’accumulation d’une « dette publique » toujours
plus lourde, dont le fardeau est transféré à de futurs contribuables encore
inconnus, ou est simplement dilué par l’inflation.
Et en tant que facilitateurs de l’endettement public, les banques centrales sont
aussi les facilitateurs des guerres.
Cette monstruosité doit cesser et être remplacée par un système de services
bancaires libres et compétitifs, fondé sur une véritable monnaie-marchandise
telle que l’or et l’argent.
Point n°5 : abolir toutes les lois et réglementations de « discrimination
positive » et de « non-discrimination ».
Tous ces textes sont des violations flagrantes du principe de l’égalité devant la
loi qui, du moins en Occident, est intuitivement perçu et reconnu comme un
principe fondamental de la justice.
En tant que propriétaires privés, les personnes doivent être libres de s’associer
entre elles ou de se désassocier, d’inclure ou d’exclure, d’intégrer ou de
ségréguer, de réunir ou de séparer, d’unifier et d’incorporer ou au contraire de
se désunir, se quitter et faire sécession.
Il faut fermer tous les départements universitaires consacrés aux études sur les
Noirs, Latinos, Femmes, Genres, Altersexuels (« Queers ») et autres, comme
incompatibles avec la science et en renvoyer les enseignants comme imposteurs
intellectuels ou canailles.
De même, il faut exiger que tous les commissaires à la discrimination positive,
les responsables de la diversité des ressources humaines, depuis les universités
jusqu’aux écoles et aux maternelles, soient jetés à la rue et forcés d’exercer un
métier utile.
Point n°6 : réprimer la pègre « antifasciste ».
Le renversement de toutes les valeurs à travers l’Occident, l’invention de
toujours plus de groupes victimaires, la diffusion de programmes de
discrimination positive et la promotion incessante du « politiquement correct »
ont conduit à la montée d'une pègre « antifasciste ».
Soutenue tacitement et financée indirectement par les élites dirigeantes, cette
pègre de « guerriers de la justice sociale » autoproclamés (social justice
warriors) s’est donnée pour tâche d’intensifier la lutte contre le « privilège
blanc » par des actes délibérés de terreur dirigés contre toute personne et toute
chose jugée raciste, de droite, fasciste, réactionnaire, incurable ou traditionnelle
(littéralement : « non reconstruite »).
De tels « ennemis du progrès » sont agressés physiquement par l’ensemble de
la pègre « antifasciste », leurs voitures sont incendiées, leurs biens sont
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vandalisés et leurs employeurs enjoints par la menace de les licencier et de
ruiner leur carrière – tout cela alors que la police reçoit ordre du pouvoir de « ne
pas intervenir », de ne pas enquêter sur les délits commis et de ne pas poursuivre
ni punir les criminels.
Devant ce scandale, la colère du public doit être suscitée et il faut protester avec
véhémence pour obtenir que la police ne soit plus empêchée d’intervenir et que
cette pègre soit matée.
Maintenant, j’ai une requête pour les libertariens libéral-La-La et les
« Stupides pour la liberté », qui vont évidemment s’opposer à cette exigence au
motif que la police en charge de mater la pègre « antifasciste » est la police
d’État.
Une question pour eux : avez-vous également des objections, pour les mêmes
raisons, à ce que la police arrête des meurtriers ou des violeurs ? Ces tâches
légitimes ne seraient-elles pas prises en charge de la même façon par une police
privée dans un ordre libertarien ? Et si la police n’a pas le droit d’intervenir
contre cette pègre, n’est-il pas logique alors que la cible de ces attaques, peut-
être la soi-disant « droite raciste », doive se charger elle-même de remettre en
place les « guerriers de la justice sociale » ?
Point n°7 : réprimer les criminels de rue et les gangs.
Après avoir dérogé au principe de l’égalité devant la loi et octroyé toutes sortes
de privilèges collectifs – sauf au groupe que j’ai évoqué [celui des chrétiens
blancs mariés et de leurs familles] – les élites dirigeantes ont en outre renoncé
au principe de l’égalité des peines pour un même crime.
Certains groupes qui ont la faveur de l’État se voient infliger des peines plus
clémentes pour le même crime que d’autres, et on laisse certaines factions
particulièrement bien vues de l’État s’ensauvager en profitant d’une impunité
absolue, ce qui dans la réalité encourage le crime de façon très efficace.
De même, on a permis aux zones de non-droit de se développer là où tout effort
visant à faire respecter la loi a pratiquement cessé d’exister et où des voyous
violents et des gangs de rue tiennent le haut du pavé.
A cette lumière de tout cela, il faut provoquer la fureur du public et exiger sans
équivoque que la police réprime sévèrement tous les voleurs, agresseurs,
violeurs et meurtriers, et nettoie impitoyablement toutes les zones de non-droit
passées sous la loi de gangs violents. Inutile de préciser qu’une telle politique ne
doit rien avoir de raciste, mais s’il apparaît (comme c’est le cas en réalité) que la
plupart des criminels de rue ou membres de gangs sont (aux États-Unis) de
jeunes noirs ou des latinos, ou (en Europe) de jeunes immigrés d’Afrique, du
Moyen Orient, des Balkans ou d’Europe de l’Est, il faudra bien s’occuper d’eux :
ce seront ces spécimens de l’espèce humaine qui devront rendre des comptes.
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Inutile de dire également que, pour se défendre contre la criminalité et la
délinquance, qu’il s’agisse de délinquance urbaine classique ou d’actes de
terrorisme, toutes les interdictions de détention d’armes par des citoyens
honnêtes devraient être abolies.
Point n°8 : se débarrasser de tous les assistés et des clochards.
Pour consolider ses positions, la classe dirigeante a mis au chômage les classes
les plus basses et en a fait par sa politique d’assistanat sa principale source de
soutien.
L’État prétend aider les gens à sortir de « l’exclusion » pour devenir des acteurs
capables de subvenir à leurs besoins, mais la conséquence réelle – et
effectivement voulue – de la politique soi-disant « sociale » de l’État est
exactement l’inverse. Elle rend encore plus durable le statut « d’exclu » et
provoque un accroissement permanent de cette population, sans parler du
nombre de travailleurs sociaux et de thérapeutes financés par l’impôt affectés à
« l’aide et l’assistance » de ce groupe. Car, conformément à ce qu’affirme une loi
économique incontournable, toute subvention accordée en raison d’un prétendu
besoin ou déficience produit davantage, et non moins, du problème même
qu’elle est censée atténuer ou éliminer.
Ainsi, la cause profonde du statut « d’exclu » d’une personne – le faible contrôle
de son impulsivité et sa grande préférence temporelle, c’est-à-dire son désir
incontrôlé de gratification immédiate – et les diverses manifestations associées
à cette cause, telles que le chômage permanent, la pauvreté, l’alcoolisme, l’abus
de drogues, la violence familiale, le divorce, les mères célibataires, les naissances
hors mariage, la valse des compagnons masculins, la maltraitance d’enfants, la
négligence et la petite délinquance – existent et ne sont pas atténuées ni
éliminées, mais systématiquement renforcées et encouragées.
Au lieu de continuer et d’étendre le désastre social, toujours plus pénible à voir,
on devrait y mettre fin. Il faut rappeler avec force et insistance l’exhortation
biblique voulant que celui qui ne veut pas travailler ne mange pas, et que celui
qui ne peut vraiment pas travailler, en raison de graves déficiences mentales ou
physiques, doit être pris en charge par sa famille, sa communauté et la charité
volontaire.
Point n°9 : désétatiser l’enseignement.
La plupart, sinon la totalité, des pathologies sociales qui affligent l’Occident
contemporain ont leur racine commune dans l’institution de « l’éducation
publique ».
Lorsque les premières mesures furent prises, il y a plus de deux siècles, en
Prusse, pour venir compléter un système éducatif alors entièrement privé, puis
au bout du compte pour le remplacer entièrement par un système
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d’enseignement public universel et obligatoire, le temps passé dans les écoles
publiques à l’époque ne dépassait pas quatre ans dans la plupart des cas.
Aujourd’hui, dans l’ensemble du monde occidental, le temps passé dans les
institutions d’éducation publique est au moins d’une dizaine d’années, et dans
de nombreux cas, et de plus en plus, d’une vingtaine ou même d’une trentaine
d’années.
C’est-à-dire qu’une bonne partie, voire la majeure partie, du temps d’instruction
d’une personne se déroule dans des institutions financées par l’État et
supervisées par l’État, dont le but premier, dès l’origine, n’était pas d’éduquer
un public éclairé, mais de former de « bons soldats » et plus tard de « bons
fonctionnaires », non pas des citoyens adultes (« Mündige Bürger »)
indépendants et matures, mais des citoyens de l’État (« Staatsbürger »)
subordonnés et serviles.
Le résultat ? L’endoctrinement a bien fonctionné : plus une personne a passé de
temps au sein du système d’éducation publique, plus elle est attachée aux idées
d’égalitarisme de la gauche, ayant absorbé et intériorisé sans réserve la doctrine
officielle de l’État et l’objectif du « politiquement correct ». En effet, et en
particulier parmi les enseignants et professeurs de sciences sociales, on ne
trouve pratiquement plus de personnes qui ne se considèrent pas comme de
gauche.
Par conséquent, on doit exiger que le contrôle des écoles et des universités soit
affranchi du gouvernement central et que, dans un premier temps, il soit rendu
aux autorités régionales ou mieux encore locales, et financé localement, puis
finalement complètement privatisé, afin de remplacer un système d’uniformité
et de conformité obligatoires par un système d’éducation décentralisée, qui
reflète la diversité naturelle, la multiplicité et la diversité des talents et des
intérêts humains.
Point n°10 (et dernier point) : ne pas faire confiance à la politique ni aux partis.
Tout comme on ne peut s’attendre à ce que les universités et le monde
universitaire jouent un rôle significatif dans une stratégie libertarienne de
changement social, il n’y a rien à espérer non plus de la politique ou des partis
politiques.
Après tout, le but ultime du libertarianisme est de mettre un terme à toute
politique, et de placer toutes les relations interpersonnelles et tous les conflits
sous l’égide du droit privé et des procédures de droit civil. Certes, dans les
conditions actuelles où la politique a tout envahi, une implication dans la
politique et la politique des partis ne peut être entièrement évitée.
Cependant, dans toute implication de ce genre, il faut être bien conscient de
l’influence corruptrice du pouvoir et s’en prémunir, ainsi que de l’appât de
l’argent facile et des avantages liés à ces fonctions.
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Et pour minimiser le risque et la tentation qui en découlent, il convient de
concentrer ses efforts sur la politique régionale et locale plutôt que nationale,
pour promouvoir à ce niveau un programme radical de décentralisation,
d’abrogation des lois, de séparation pacifique, de ségrégation et de sécession.
Le plus important, cependant : nous devons tenir compte de la maxime de vie
de Ludwig von Mises : « Ne pas céder au mal, mais le combattre toujours plus
hardiment ».
Autrement dit, nous devons nous exprimer à voix haute n’importe quand et
n’importe où, que ce soit dans des rassemblements formels ou informels, contre
quiconque nous adresse des balivernes « politiquement correctes » désormais
bien connues ou des inepties de gauche égalitaire pour lui répondre sans
ambages : « Non, certainement pas. Vous voulez rire, sans doute ».
Il est sûr qu’étant donné le contrôle quasi-total exercé par les élites dirigeantes,
le milieu universitaire et les principaux médias, cela exige déjà beaucoup de
courage.
Mais si nous ne sommes pas assez courageux pour le faire maintenant, et
montrer aux autres l’exemple à suivre, la situation ira de pire en pire, deviendra
encore plus dangereuse et nos personnes, ainsi que la civilisation occidentale et
les idées occidentales de liberté et d’autonomie, seront balayées et disparaîtront.