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l’étranger pour ses approvisionnements en matières premières, indispensables à sa croissance
économique. Face à des importations en croissance continue, à la forte volatilité des cours mondiaux et
à une concurrence étrangère croissante pour l’acquisition d’actifs, le gouvernement coréen s’est
engagé depuis plusieurs années dans une « diplomatie des matières premières ». Cette stratégie
s’oriente dans trois directions : des investissements croissants dans les pays tiers pour l’exploitation des
ressources stratégiques, une coordination étroite entre les entreprises publiques et les entreprises
privées, tant pour la prospection que le contrôle des gisements, et le déploiement d’une « diplomatie
des contrats » mise en œuvre au plus haut niveau de l’Etat.
4) Corée : les mesures en faveur de l’accès des PME aux marchés publics ........................................................... 13
Trois millions de PME sont recensées en Corée ; elles assurent 48% de la valeur ajoutée industrielle et
33% des exportations coréennes en 2010, mais leur compétitivité serait trois fois moins élevée que
celles des grands groupes. Leur concentration dans le secteur des services, très protégés en Corée, leur
situation de sous-traitants et la priorité donnée aux grands groupes par la politique de soutien aux
exportations expliquent en grande partie leur faible productivité, alors qu’elles sont à l’origine de 88%
des emplois en Corée. Les pouvoirs publics ont entrepris, depuis la crise de 2008, de renforcer la
structure des PME coréennes, de répondre à leurs besoins de financement et de les soutenir à l’export ;
des plans de soutien à l’innovation ont également été développés et leur accès à la commande
publique favorisé. Le soutien aux PME constitue l’une des priorités identifiées par les autorités pour
renforcer la compétitivité industrielle de la Corée et un enjeu politique croissant face au poids toujours
dominant des grands groupes.
5) Australie : perspectives sur l’économie à fin 2012 ............................................................................................ 16
La bonne performance de l’économie australienne – 21 années de croissance ininterrompue – résulte
pour partie de la demande chinoise pour les matières premières et pour partie d’une gestion habile
des Travaillistes. L’Australie devrait pouvoir éviter les risques liés à la baisse des cours des matières
premières et à une contraction de la demande chinoise pour maintenir une croissance autour de 3% en
2012 et 2013. En cas de ralentissement, les marges de manœuvre viendraient d’abord d’un
assouplissement monétaire. En revanche, le retour à un surplus budgétaire dès 2013 paraît trop rapide
et à contretemps, compte tenu du faible niveau d’endettement public de 25% du PIB. Les autorités
sont confiantes dans le rôle d’ajustement automatique du taux de change, même si le dollar australien
est surévalué, en raison du statut de ‘safe haven’ du pays. Malgré ce tableau globalement positif,
l’Australie doit traiter des faiblesses structurelles (infrastructures, fiscalité, productivité) qui risquent
d’obérer ses chances de poursuivre sur cette pente la prochaine décennie.
6) Nouvelle-Zélande : le système bancaire ........................................................................................................... 20
Le système bancaire néo-zélandais a bien traversé la crise financière mondiale des dernières années.
Aucune banque n’a connu de faillite, et aucune n’a dû être renflouée par le gouvernement. Les
banques ont continué à assumer leur rôle essentiel de financement des entreprises et des acquéreurs
de logement. Mais cette résilience s’explique partiellement par la présence dominante des banques à
capitaux étrangers qui en font un cas unique parmi les pays développés et est même rare à ce degré
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Japon : programmes économiques des partis japonais en vue des élections du 16 décembre Le Japon tiendra le 16 décembre 2012 des élections générales pour la Chambre basse, la plus importante des
deux Chambres. Depuis quatre ans, les clivages traditionnels entre les deux principaux partis, le PDJ et le PLD,
se sont en partie estompés en raison notamment des contraintes de finances publiques et de l’impact de la crise
sur les entreprises. Le PLD reste cependant plus favorable aux milieux d’affaires que le PDJ, comme illustré par
son soutien plus clair à l’énergie nucléaire. Les incertitudes sur les intentions exactes des deux principaux partis
restent cependant très fortes sur de nombreux points essentiels.
1. Les clivages traditionnels entre les deux principaux partis se sont en partie estom-
pés depuis quatre ans En août 2009, le Parti démocrate du Japon (PDJ) avait remporté les élections législatives sur un programme de
dépenses sociales ambitieuses qui privilégiait les ménages, tandis que son adversaire principal, le Parti libéral
démocrate (PLD), avait fait campagne sur un programme plus favorable aux entreprises (travaux publics,
baisse d’impôts des entreprises mais hausse pour les ménages…). Depuis, le PDJ a effectué en matière
économique un recentrage, manifesté par exemple par le départ de la coalition gouvernementale du Parti
social-démocrate en juin 2010 au moment de la démission du premier ministre M. Hatoyama (septembre
2009-juin 2010). Outre la nécessité de composer avec l’opposition après sa défaite aux élections sénatoriales
de juillet 2011, deux raisons principales peuvent expliquer ce recentrage économique du PDJ1 :
Contrainte de finances publiques. Le PDJ a mis en place environ le tiers de son programme de dépenses
sociales2, en raison de la situation des finances publiques (dette brute passée entre 2009 et 2012 de 210% à
236% du PIB selon le FMI, déficits publics persistants de 10% du PIB en moyenne). Dans son programme de
campagne de 2009, le PDJ s’engageait par contre à ne pas augmenter la taxe à la consommation au cours de la
législature, mais un des efforts principaux à la fois des gouvernements de M. Kan (juin 2010 – septembre 2011)
et de M. Noda (depuis septembre 2011) a été d’augmenter la taxe à la consommation de 5% à 10%,
normalement effective en deux étapes en avril 2014 et octobre 2015.
L’impact de la crise. La croissance du PIB réel a été de seulement 0,1% du PIB sur la période 2009-2012, en
partie à cause de deux chocs majeurs, la contraction de l’économie mondiale après le choc Lehman et le
séisme de 2011. Face à des entreprises japonaises pénalisées par la crise, le PDJ a renoncé à ses mesures les
plus hostiles aux entreprises (interdiction du travail précaire) et a par contre mis en œuvre une baisse du taux
marginal de l’impôt sur les sociétés, un des plus élevés au monde. De même, il a abandonné, avant l’accident
nucléaire de Fukushima, sa politique ambitieuse de réduction des gaz à effet de serre qui suscitait les critiques
des entreprises.
1 De manière accessoire : élu sur une rhétorique anti-administration, avec une expérience limitée du gouvernement (quelques rares
ministres avaient une expérience ministérielle de 1991 à 1996), le PDJ s’est appuyé progressivement sur l’administration habituée au PLD. Par exemple, le Secrétaire général du gouvernement a produit en juin 2010 une ‘Stratégie de croissance’ très similaire à celles qui étaient publiées régulièrement par les gouvernements antérieurs du PLD. 2 Les projets initiaux du PDJ représentaient une extension bienvenue des filets de sécurité sociale (minimum vieillesse) et de la politique
familiale (dans un contexte de déclin démographique) mais étaient malheureusement non ciblés et du coup coûteux (transferts financiers au ménage sans condition de revenus et au détriment du développement d’infrastructures publiques).
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2. Le PLD reste cependant plus favorable aux milieux d’affaires que le PDJ, comme illustré par son soutien plus clair à l’énergie nucléaire
Les deux partis ont voté ensemble la hausse de la taxe à la consommation en août 2012, et ils ont aussi voté
ensemble la nouvelle loi sur Japan Post en mai 2012, alors que le PLD s’était antérieurement déclaré comme
opposé à toute remise en cause de la privatisation de Japan Post prévue par la loi de 2006. Ils défendent tous
deux une politique industrielle ambitieuse ou un redéveloppement des régions du Japon. Enfin, ils se déclarent
aussi tous deux favorables (avec des nuances) aux accords de libre-échange, notamment le Partenariat
transpacifique (TPP). Le PLD met cependant l’accent sur la dérégulation et l’importance de réduire les
contraintes énergétiques, jugeant la sortie du nucléaire irresponsable3. De ce point de vue, chaque parti est
plus proche de son électorat traditionnel : selon un sondage publié en septembre par le Nikkei, 42% des
personnes interrogées se déclaraient favorables à une sortie du nucléaire aussi vite que possible, 27% pour
une sortie d’ici 2030, et 23% pour le maintien du nucléaire ; un autre sondage effectué au même moment par
le Nikkei mais auprès exclusivement des chefs d’entreprises montrent que 51% sont hostiles à la sortie du
nucléaire en 2030 et seulement 6% favorables. Le soutien à l’énergie nucléaire différencie le PLD des autres
partis d’opposition (Komeito, Parti de la restauration du Japon…).
3. Les incertitudes sur les intentions exactes des deux principaux partis restent cepen-
dant très fortes sur de nombreux points essentiels Cette incertitude est patente pour le PDJ, conduit par le premier ministre M. Yoshihiko Noda, dans la
contradiction entre le discours et certaines décisions. Pour le PLD, conduit par M. Shinzo Abe, un ancien
premier ministre (septembre 2006 – septembre 2007), les incertitudes sont présentes dans les variations entre
ses déclarations et son programme de campagne.
Nucléaire. Après beaucoup d’hésitations, le PDJ s’est déclaré favorable à une sortie du nucléaire d’ici 2030
et à la limitation de la durée d’utilisation des centrales à 40 ans. En même temps, il a autorisé la reprise de la
construction de deux centrales nucléaires inachevées (et dont l’utilisation pourrait dépasser 2030).
Politique monétaire. M. Abe s’est déclaré en faveur d’un objectif d’inflation autour de 2-3% (contre
actuellement un objectif de 1%), l’achat d’obligations étrangères par la Banque du Japon (BOJ) pour affaiblir le
yen, le financement de la totalité des bons du Trésor dits ‘de construction’ directement par la Banque du
Japon4, et la révision du statut de la BOJ. La première mesure est compatible avec la pratique dans de
nombreux pays de fixation de l’objectif d’inflation par un traité ou par le gouvernement (BCE, Banque
d’Angleterre…) ; les deux dernières mesures par contre menacent l’indépendance opérationnelle de la BOJ.
M. Noda s’est fait le défenseur de l’indépendance de la BOJ, même si dans la pratique le PDJ a exercé des
pressions constantes pour une politique monétaire plus agressive.
Politique budgétaire. Si les deux partis ont voté conjointement en août la loi sur la hausse de la taxe à la
consommation, prévue pour avril 2014 et octobre 2015, M. Abe met fortement l’accent sur la clause
suspensive de cette loi, qui autorise à retarder l’augmentation de la taxe à la consommation en cas de
3 Les deux partis se sont aussi accordés le 16 novembre pour voter trois textes législatifs sur : 1) le financement du déficit pour le budget
2012 ; 2) l’ajustement des retraites à la déflation (‘macro-slide’) ; 3) la mise en place d’une retraite minimum. 4 Les deux catégories d’obligations (pour la reconstruction : 1,2% du PIB en émission en 2012 ; pour le financement du déficit : 8,1% du
PIB) sont identiques du point de vue des investisseurs, mais le financement direct par la BOJ des investissements publics pourrait ouvrir la voie à un financement général du déficit.
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2. Pour les élections de décembre 2012, le clivage apparent principal est sur la question du nucléaire, mais la convergence
de vues des principaux partis sur de nombreux sujets économiques (hors politique monétaire) masque une assez forte
ambiguïté sur les décisions qui pourront effectivement être prises.
Tableau : positions économiques des principaux partis
Parti Libéral Démocrate (PLD)
Parti démocrate du Japon (PDJ)
Komeito Parti de la restauration (PRI)
Finances publiques Croissance Programme ambitieux
d’infrastructures publiques, financées en partie par la Banque du Japon.
Mise en place de la stratégie de croissance de juillet 2012 (actualisation de la stratégie de juin 2010).
Programme de dépenses de 100 000 Mds de yens sur 10 ans.
Favorable à un Etat économe.
Hausse de la taxe à consommation
Favorable à la hausse mais ouvert à la possibilité de différer la hausse après 2014-15 selon la conjoncture économique.
Favorable à la hausse. Idée d’atténuer l’impact sur les ménages les plus pauvres via des subventions.
Favorable mais taux réduit pour les produits de première nécessité.
Favorable à la hausse mais à condition de la reverser en totalité aux préfectures (contre 1/5 seulement actuellement).
Impôt sur le revenu Favorable à une hausse de l’IR.
… … …
Impôt sur les sociétés Favorable à une réduction à 20% de l’IS pour les PME.
… … …
Politique monétaire Cible d'inflation et statut de la BOJ. Achat de titres domestiques Achat de titres étrangers
Régime de cible d’inflation, cible décidée par le gouvernement (autour 2-3%). Amendement de la loi. Favorable à l’achat direct de titres étrangers et domestiques.
Décidée par la BOJ, autour de 1-2%. Maintien de l’indépendance. Défavorable au financement direct du gouvernement par la BOJ mais favorable à l’achat de titres étrangers.
… Davantage de coordination.
Réformes structurelles
Nucléaire Maintien du nucléaire. Elimination du nucléaire d'ici 2030 ; favorable à la réouverture des centrales après accord de l’autorité de sureté.
Sortie aussi vite que possible du nucléaire.
Division interne : sortie du nucléaire pour le principal parti.
TPP et libre-échange. Favorable au libre-échange mais opposé à la libéralisation de l'agriculture.
Favorable au TPP. Favorable aux zones de libre-échange.
Favorable au TPP.
Autres. Poursuite des déréglementations.
Pour mémoire : Hommes politiques principaux Poids actuel :
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Japon : le développement des énergies renouvelables Suite à l’accident de Fukushima et l’arrêt progressif de ses centrales nucléaires, le Japon envisage de multiplier
par trois d’ici 2030 la production annuelle d’électricité issue des énergies renouvelables, hydraulique inclus, soit
le passage d’un niveau de 110 TWh en 2010 (10% du mix énergétique) à 300 TWh en 2030 (35% du mix). Le
gouvernement japonais soutient fortement cette nouvelle dynamique et a proposé en juillet dernier des tarifs
de rachat d’électricité élevés. Ces tarifs étant amenés à baisser chaque année, les premiers arrivés seront les
plus grands bénéficiaires de ce dispositif. Le secteur des énergies renouvelables, et tout particulièrement le
photovoltaïque, est depuis l’objet de nombreux projets d’investissements. Cet engouement peut être une étape
importante dans l’évolution technologique et économique du pays.
1. Les nouvelles règles relatives aux tarifs de rachat d’électricité sont favorables aux
énergies renouvelables 1.1. Le nouveau système des tarifs de rachat, applicable depuis le 1er juillet, oblige les électriciens à racheter
toute électricité produite par le biais d’énergie renouvelable sur une période et à des tarifs fixés par le
Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI). Ces tarifs sont très élevés. En particulier, le
tarif de 42 yens/kWh attribué au photovoltaïque, combiné à une installation relativement facile, favorise
largement ce secteur des énergies renouvelables. La liste des projets qui ont été approuvés par le METI depuis
le 1er juillet jusqu’à aujourd’hui en est d’ailleurs la preuve concrète : les initiatives photovoltaïques autorisées
de juillet à octobre représentent une capacité de production de 2,2 GW sur un total de 2,6 GW pour
l’ensemble des projets.
1.2. L’implication des entreprises étrangères reste encore modeste pour le moment où seules l’espagnol
Gestamp Solar (investissement annoncé de 900 millions d’euros dans les trois prochaines années) et
l’allemande Ökozentrum NRW (installations photovoltaïques au village de Kawauchi à Fukushima) se sont
lancées. L’importation de panneaux solaires d’origine étrangère a augmenté de 10 points avec la mise en place
des tarifs de rachat (passant de 20% avant juillet à 30% avec l’introduction du nouveau système). Cependant,
le METI remarque une préférence notable du secteur résidentiel, à l’origine de 80% des achats de panneaux
photovoltaïques, pour les produits fabriqués par des entreprises japonaises, ce qui pondère en partie le
potentiel de hausse des importations.
2. Un soutien financier important 2.1. Le gouvernement japonais s’engage financièrement pour aider les premiers projets, dont les coûts fixes
pour l’installation des lignes électriques sont encore trop importants. C’est le cas en particulier de l’éolien.
Une joint-venture sera créée par le secteur public (30%) avec trois électriciens régionaux (à savoir Hokkaido
Electric Power Co., Tohoku Electric Power Co. et TEPCO, ensemble pour 30%) et des compagnies éoliennes
privées (30%), afin de former un fonds de 300 Mds de yens (3 Mds d’euros) qui financera des projets de
construction de lignes dans six préfectures des régions de Hokkaido et du Tohoku. Le METI s’engage aussi à
investir dans la recherche et le développement de batteries, investissement qui pourrait bénéficier à tout type
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d’énergie renouvelable.
2.2. Les technologies liées à l’exploitation de l’éolien offshore, la biomasse, l’énergie marine et la
géothermie restent encore peu répandues comparées aux autres énergies renouvelables. Pour faire avancer
les projets, le gouvernement envisage la possibilité de doubler le budget en R&D dans ces domaines, soit
environ 90 Mds de yens (900 millions d’euros).
3. Une politique favorable aux énergies renouvelables qui devra être adaptée 3.1. Une réflexion sur la réduction des tarifs de rachat au mois d’avril prochain. Comme lors des premières
années dans les systèmes allemands et français, les tarifs de rachat, notamment de photovoltaïque, sont très
élevés induisant par endroit une hausse des prix des terrains de location pour accueillir les parcs solaires
(Softbank se montre particulièrement agressif). Un comité indépendant de 5 membres (4 universitaires et 1
représentant des consommateurs) se réunira en décembre pour débuter la réflexion sur les coûts des projets
et les possibles réductions de tarifs au mois d’avril. Le METI pense que, contrairement aux autres énergies, le
nombre de projets dans le photovoltaïque permettra d’avoir un échantillonnage suffisant pour envisager une
baisse des prix.
3.2. Un débat à venir sur la distribution des coûts sur les consommateurs finaux. Pour le moment, la part de
la facture d’électricité des consommateurs finaux induite par le système des tarifs de rachat a une
caractéristique régionale. En effet, en raison de délais de facturation et de calculs différents en comparaison
au nouveau système, les coûts liés à l’ancienne réglementation pour le rachat du surplus d’électricité par la
production photovoltaïque résidentielle continuent d’être transférés aux consommateurs finaux. Ce système
implique des disparités selon le nombre et le type de projets réalisés dans chaque région. En revanche, un
système compensatoire est en place pour le nouveau feed-in tariff afin que chaque consommateur se voit
attribuer la même augmentation de tarif. La distribution équitable de ces coûts se reflétera effectivement dans
les factures d’électricité d’ici trois ans, une fois les coûts de l’ancien système de feed-in tariff entièrement
transférés. Certains s’opposent toutefois à une telle organisation, qui impliquerait en contrepartie une hausse
des prix pour les régions où les énergies renouvelables sont moins développées. Par ailleurs et afin d’éviter
une hausse insupportable pour les grands industriels, un projet de rabais du prix de l’électricité pour les gros
consommateurs est en cours de rédaction. Le financement prévu se fera sur le budget de l’Etat.
3.3. Des difficultés à surmonter pour la mise en œuvre des projets liés à la biomasse et à la géothermie. Le
système de tarif de rachat ne permet à lui seul d’avoir un effet levier sur l’utilisation de la biomasse et de la
géothermie. Des contraintes d’études de faisabilité et de normes environnementales, liées notamment à la
législation dans les parcs nationaux, sont à prendre en compte. Conscient de ces enjeux, le gouvernement
tente de mettre en application des mesures spéciales facilitant le développement des projets, en collaboration
avec les autorités locales, en commençant par les zones dévastées du Tohoku. Le METI et le MOE réfléchissent
actuellement à un moyen pour raccourcir les délais d’études d’impact environnemental.
*
1. Le nombre important de projets déjà déposés, principalement dans le domaine du photovoltaïque, oblige les
autorités japonaises à adapter le financement de cette politique pour avoir une augmentation unique sur le
territoire et pas trop pénalisante pour les gros consommateurs industriels. Cela illustre la rapidité dans la mise
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en œuvre de ce système de tarifs de rachat.
2. Si les tendances se confirment, et au-delà des effets conjoncturels liés au photovoltaïque, certains secteurs
(géothermie, biomasse, éolien offshore) pourraient se développer fortement.
Annexes 1. Avancée des projets japonais liés aux énergies renouvelables pour l’année budgétaire 2012
Tableau : Etat des projets liés aux énergies renouvelables, FY2012
Capacité installée au 31
mars 2011
Installations ayant débutées leurs
opérations entre avril et octobre
2012
Installations autorisées entre juillet et octobre
2012
Prévisions des nouvelles capacités
installées pour FY2012
Solaire (résidentiel)
≈ 4 GW 886 MW 586 MW + ≈ 1,5 GW
Solaire (non résidentiel)
≈ 0,8 GW 240 MW 1 627 MW + ≈ 500 MW
Eolien ≈ 2,5 GW 14 MW 336 MW + ≈ 380 MW
Hydraulique (entre 1 MW et 3 MW)
≈ 9,35 GW 1 MW - + ≈ 20 MW
Hydraulique (moins de 1 MW)
≈ 0,2 GW 2 MW 2 MW + ≈ 10 MW
Biomasse ≈ 2,1 GW 12 MW 6 MW + ≈ 90 MW
Géothermie ≈ 0,5 GW - - -
Total ≈ 19,45 GW 1 155 MW 2 557 MW + ≈ 2,5 GW
Source : METI.
2. Des disparités régionales (pour les deux premiers mois) Le Kanto (26 490 projets), comprenant Tokyo, suivi du Kinki (région de Kansai, 10 678 projets) accueillent le plus grand
nombre d’initiatives solaires, en grande partie résidentielles. Cependant, malgré un nombre de projets équivalent au Kinki
(10 619), Kyushu donnera naissance à un plus grand nombre de fermes mégasolaires et occupe ainsi la première place en
termes de production photovoltaïque avec 226 MW. L’énergie éolienne quant à elle reste plus appréciée dans les régions
venteuses de Hokkaido (100 MW), loin devant Chugoku en deuxième position (48 MW).
3. Projet de développement de quatre énergies renouvelables par le MOE d’ici 2030
Graphique : Capacité envisagée (en GW) pour 2030 par le MOE
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(KNOC, KOGAZ, KORES et KEPCO). Le solde est apporté par le secteur privé. KNOC a la responsabilité de la
coordination de la stratégie ministérielle parmi les 49 entreprises impliquées. L’objectif de moyen terme
assigné aux entreprises publiques est de porter le taux d’autosuffisance à 25% en 2017 pour le gaz. En ce qui
concerne les métaux rares, le ministère de l’industrie a fixé un objectif d’autosuffisance de 80% en 2018.
POSCO, numéro 3 mondial de l’acier, s’est pour sa part donné un objectif de contrôle de ses matières
premières de 30% en 2012 et de 50% en 2014.
2.2. Les approvisionnements de la Corée dépendent d’un nombre restreint de producteurs. Ils sont
concentrés à plus de 80% au Moyen-Orient pour ses besoins pétroliers et gaziers. Plus de 90% de ses
importations de carbonate de lithium proviennent du Chili. La Corée dépend de deux fournisseurs principaux
pour le fer (l’Australie à 66% et le Brésil à 27%), la Nouvelle-Calédonie fournit la quasi-intégralité du nickel, la
RDC l’intégralité du cobalt, et 97% du manganèse métal provient de Chine. Le gouvernement a fixé des
objectifs de diversification des sources d’approvisionnement aux entreprises publiques, même si les ressources
sont de facto concentrées dans un nombre limité de pays. Ainsi, KOGAS coopère avec l’Indonésie et la Chine
pour l’exploitation de gaz non-conventionnels. L’opérateur débutera l’exploitation de ressources détectées au
Mozambique et a participé en mars 2012 au quatrième appel d’offre pour les ressources gazières irakiennes.
La Corée a par ailleurs lancé des campagnes de prospection pour certains métaux rares (tungstène,
molybdène, titane, magnésium) sur son territoire, en se donnant pour objectif d’identifier 1,8 Mt de
ressources nouvelles d’ici 2015. La poursuite de la politique actuelle d’acquisition à l’étranger pourrait
cependant ralentir, l’enveloppe allouée au KNOC en 2013 pour la sécurisation des gisements étant en baisse
de 49% par rapport à 2012 dans un contexte de ralentissement de la croissance économique coréenne.
3. La sécurisation des approvisionnements s’appuie également sur une « diplomatie
des matières premières » et l’aide au développement 3.1. Depuis l’élection du Président Lee Myung-bak en 2008, l’implication directe des autorités coréennes
dans la stratégie d’accès aux ressources étrangères s’est accrue. Le gouvernement a initié de nombreuses
tournées diplomatiques afin de nouer des partenariats avec de nouveaux fournisseurs, notamment en Asie
centrale, en Amérique latine et en Afrique. Ces visites présidentielles sont le plus souvent dédiées au
renforcement des relations économiques bilatérales incluant des négociations d’ALE, des projets industriels,
de la coopération administrative et des contrats d’’exploitation des ressources naturelles. La tournée 2012 a
notamment inclus des visites en Norvège et au Groenland, les coréens ne cachant pas leur intérêt pour les
ressources naturelles encore non-exploitées du Groenland. Les contrats d’approvisionnement en matières
premières sont dans la plupart des cas liés à des investissements industriels dans d’autres domaines ; au
Kazakhstan par exemple l’octroi de 27% des droits d’exploration-production du champ de pétrole de Zhambil
par un consortium coréen mené par KNOC est assorti de la construction d’une centrale thermique au charbon
par KEPCO et Samsung C&T.
3.2. L’aide au développement coréenne est également mobilisée comme un vecteur supplémentaire d’accès
aux ressources dans les pays bénéficiaires. La Corée a par exemple relevé le plafond des prêts concessionnels
destinés à l’Ouzbékistan, pays riche en hydrocarbures, de 120 M USD (2008-2011) à 200 M USD (2010-2013).
Cette stratégie est également appliquée en Afrique. Depuis décembre 2007, une distinction est effectuée
entre d’une part les pays de coopération au développement (DCC), pays pauvres dont la situation politique est
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stable, et d’autre part les pays stratégiques de coopération (SCC), riches en matières premières. Suite au
troisième forum Corée-Afrique d’octobre 2012, la Corée s’est engagée à verser 590 M USD à cette région en
APD sur la période 2013-2015 ; l’aide coréenne a dépassé les 200 M USD en 2012.
4. L’importance grandissante du lithium et des terres rares dans l’industrie coréenne 4.1. Le gouvernement coréen s’est donné pour objectif de constituer des stocks stratégiques de 9 terres
rares et métaux (dont chrome et titane) correspondant à 60 jours de sa consommation. En octobre 2012, le
stock atteint ne correspondait qu’à une vingtaine de jours de consommation, poussant le gouvernement à
augmenter son budget d’achat à 47 M USD pour ces ressources en 2013, afin d’atteindre l’objectif de stocks de
60 jours en 2016.
4.2. La Corée est actuellement le troisième importateur mondial de lithium, après le Japon et les Etats-Unis.
Les importations coréennes ont connu une forte progression, passant de 5 200 tonnes en 2008 à 12 000
tonnes en 2011. La Corée dépend à 94% de ses importations de carbonate de lithium du Chili et cherche
activement à diversifier et sécuriser ses approvisionnements. Dans cette perspective, un consortium coréen a
pris, en juin 2010, une participation dans le projet minier Sal de Vida en Argentine, conduit par la société
canadienne Lithium One. Ce consortium, qui a acquis 30% du capital pour 15 M USD, est constitué de KORES,
GS Caltex et LG International. Fin juillet 2011, la Corée (KORES et POSCO) et la Bolivie (Corporation Minière de
Bolivie) ont conclu un accord d’extraction du lithium et d’industrialisation des ressources du Salar d’Uyuni. Y
sont associées POSCO, LG Chem, GS Caltex, Daewoo International et KORES. Par ailleurs, la Bolivie et la Corée
ont signé un accord augmentant le plafond à 250 M USD pour les prêts concessionnels coréens pour la période
2010-2014.
4.3. Face aux mesures restrictives chinoises sur ses exportations de terres rares, la Corée a tenté d’investir
en Chine avec un premier succès en 2012 (acquisition par POSCO et KORES de l’entreprise Yongxin, spécialisée
dans la production de Néodyme). Elle tente par ailleurs de diversifier ses approvisionnements en Australie et
en Mongolie. En juillet 2011, KORES a signé un contrat d’approvisionnement de 6 000 tonnes par an d’ici 2014
avec le sud-africain Frontier Rare Earths Ltd., soit le double de ses besoins annuels. Enfin, en octobre 2012, LG
et le chinois Baogang Rare Earth ont signé un accord de coopération pour la création d’une co-entreprise en
vue de l’exploration et la production de Néodyme destiné à la fabrication d’aimants haute-performance.
Corée : les mesures en faveur de l’accès des PME aux marchés publics
Trois millions de PME sont recensées en Corée ; elles assurent 48% de la valeur ajoutée industrielle et 33% des
exportations coréennes en 2010, mais ne représentent que 14% des dépenses de R&D et leur compétitivité
serait trois fois moins élevée que celles des grands groupes. Leur concentration dans le secteur des services,
très protégés en Corée, leur situation de sous-traitants et la priorité donnée aux grands groupes par la politique
de soutien aux exportations expliquent en grande partie leur faible productivité, alors qu’elles sont à l’origine
de 88% des emplois en Corée (11,8 millions d’emploi sur 13,4 millions). Les pouvoirs publics ont entrepris,
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depuis la crise de 2008, de renforcer la structure des PME coréennes, de répondre à leurs besoins de
financement, et de les soutenir à l’export ; des plans de soutien à l’innovation ont également été développés et
leur accès à la commande publique favorisé. Le soutien aux PME constitue l’une des priorités identifiées par les
autorités pour renforcer la compétitivité industrielle de la Corée et un enjeu politique croissant face au poids
toujours dominant des grands groupes.
1. Les PME bénéficient d’un accès privilégié aux marchés publics 1.1. La valeur totale des marchés publics de biens, services et de construction est estimée en Corée à 100
Mds USD en 2011 soit 10% du PIB.
L’agence Public Procurement Service (PPS), créée en 1949 et placée sous tutelle du ministère des finances,
centralise les achats du gouvernement central et ceux des collectivités locales supérieurs à 100 000 USD (3 M
USD pour les travaux de construction). Les entreprises publiques ont le choix de recourir ou non aux services
de PPS. PPS ne gère ainsi que 40% de la commande publique (41 Mds USD en 2011).
Les marchés conclus via PPS se ventilent à 60% en marchés de construction et 40% en marchés de biens et
services. Les collectivités territoriales représentent 46% des marchés conclus via PPS, devant les
administrations centrales (39%) et les sociétés publiques (8%) très minoritaires. Le montant des marchés
publics attribués aux sociétés étrangères sur appel d’offres international s’élève à 333 M EUR (2010) soit 1,1%
des contrats gérés par PPS. Les commandes publiques constituent un débouché important pour les secteurs de
la défense, de la santé, de la construction, de l’énergie et des transports.
PPS gère les achats de plus de 42 000 entités publiques en 2011, 44 000 en juin 2012. Plus de 218 000
fournisseurs étaient enregistrés fin 2011 auprès de PPS, ce chiffre s’élevant à 233 000 en juin 2012. 99% de ces
fournisseurs sont des PME et des associations. Les grandes entreprises et les conglomérats ne représentent
que 0,75% du total.
1.2. Depuis 2006, le gouvernement a introduit de nombreuses dispositions visant à favoriser l’accès des PME
à la commande publique ainsi qu’aux sociétés innovantes.
La loi pour la facilitation des achats de produits manufacturés aux PME votée en 2009 requiert que soit
donnée aux PME la possibilité de participer aux appels d’offres publics et de vendre leurs produits. Cette loi
fixe également pour objectif aux acheteurs publics de donner davantage d’opportunités aux PME de recevoir
des commandes publiques. La loi confie aussi pour mission à la Small Medium Business Administration (SMBA),
agence publique en charge du soutien aux PME, de négocier chaque année avec les acheteurs publics une
proportion réservée aux PME dans leurs commandes.
Cette agence gère également, en coordination avec les acheteurs publics, une liste de 195 produits
(« competing products ») fixée par décret présidentiel qui inclut par exemple des lampes LED, mobiliers, airs
conditionnés, humidificateurs, articles textiles, matériaux de construction pour lesquels SMBA gère les
procédures d’appels d’offres restreints réservés aux PME sélectionnées au préalable.
Pour les appels d’offres lancés dans les secteurs des technologies de l’information et des logiciels, PPS exige
un niveau de participation des PME de 50%. L’appel d’offres est relancé si ce taux n’est pas atteint. La
participation des PME dans ce secteur a augmenté de 35% en 2011, 45% en janvier 2012 et de 50% en juillet
2012.
PPS assure ainsi une large part aux PME dans les achats publics qu’il gère : en 2012, les PME ont obtenu
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l’étranger) sont soutenus en priorité. Les groupements sélectionnés reçoivent une subvention pour la
fabrication de leurs produits ou bien le gouvernement acquiert directement les équipements (ex : pour les
écoles ou pour les collectivités locales). Les aides sont limitées à 2 M USD par projet sélectionné. En 2011, 47
dossiers de projet ont été déposés et dix dossiers ont été sélectionnés avec un budget public total de 14 M
USD. En 2012, 7 projets ont été sélectionnés avec un budget public de 7 M USD.
2.2. La valorisation de l’innovation par PPS dans ses appels d’offres
Le gouvernement a mis en place une série de certifications délivrées en amont, qui visent à stimuler
l’innovation des PME en facilitant leur accès aux marchés publics : les entreprises certifiées sont exonérées de
référence ou obtiennent des bonus lors de l’examen de leur offre, et sont sélectionnées en priorité ou ont
l’assurance de bénéficier d’une évaluation de leurs prix tenant compte du caractère innovant des produits.
Parmi ces certificats on trouve : la certification NET (New Excellent Technology), les certifications vertes ou les
certificats «Excellent Quality Products ». PPS a introduit en 1996 le certificat « Excellent Quality Products » afin
d’identifier des PME et des start up ayant des produits de haute qualité et/ou à technologie innovante. Les
entreprises sélectionnées reçoivent un certificat pour 3 ans. Ce certificat est également octroyé aux
entreprises ayant un autre type de certificat (NEP, NET, un brevet ou un certificat de technologie verte). Un
total de 3 085 produits sont enregistrés sous cette catégorie.
Le montant total des achats gérés par PPS de produits innovants labellisés « Excellent Quality Products » en
2009 s’est élevé à 1 Md USD, en hausse de 22% par rapport à 2008. En 2011, la part des PME innovantes est de
6% (900 M USD) des achats gérés par PPS. Ce montant s’élevait à 700 M USD en juin 2012.
Australie : perspectives sur l’économie à fin 2012 La bonne performance de l’économie australienne – 21 années de croissance ininterrompue – résulte pour
partie de la demande chinoise pour les matières premières et pour partie d’une gestion habile des Travaillistes.
L’Australie devrait pouvoir éviter les risques liés à la baisse des cours des matières premières et à une
contraction de la demande chinoise pour maintenir une croissance autour de 3% en 2012 et 2013. En cas de
ralentissement, les marges de manœuvre viendraient d’abord d’un assouplissement monétaire. En revanche, le
retour à un surplus budgétaire dès 2013 paraît trop rapide et à contretemps, compte tenu du faible niveau
d’endettement public de 25% du PIB. Les autorités sont confiantes dans le rôle d’ajustement automatique du
taux de change, même si le dollar australien est surévalué, en raison du statut de ‘safe haven’ du pays. Malgré
ce tableau globalement positif, l’Australie doit traiter des faiblesses structurelles (infrastructures, fiscalité,
productivité) qui risquent d’obérer ses chances de poursuivre sur cette pente la prochaine décennie.
1. L’Australie a connu 21 années de croissance économique sans interruption et sans à coup
La situation contraste fortement avec les vingt années précédentes, marquées par une alternance de forte
croissance et de retournement brutal de l’activité (récessions en 1983 et 1991). Ces retournements de
conjoncture s’étaient traduits par un chômage élevé : 10,3% en juin 1983 et 11% en août 1992. En moyenne,
entre 1978 et 1998, le taux de chômage a été de 8,1% contre 5,4% actuellement. Cette instabilité traduisait la
forte vulnérabilité de l’économie australienne à l’évolution du cours des matières premières. La crise de 1983
conduisit le gouvernement Hawke à prendre des mesures drastiques pour contrecarrer la dégradation des
Clause de non-responsabilité : Les Services économiques s’efforcent de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigeront, dans la mesure du possible, les erreurs qui leur seront signa-lées. Toutefois, ils ne peuvent en aucun cas être tenus responsables de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette lettre.
Date de parution : 11 décembre 2012
Rédacteurs en chef : Florence Jeanblanc-Risler Chef du service économique régional de Tokyo Ambassade de France au Japon Benoît Gauthier Chef du service économique de Séoul Ambassade de France en Corée Agnès Espagne Chef du service économique de Canberra Ambassade de France en Australie Alain Frossard Conseiller économique à Wellington Ambassade de France en Nouvelle-Zélande