Top Banner
du terrain Les voix « » RD Congo, 2021
10

Les voix - unocha.org

Jan 26, 2022

Download

Documents

dariahiddleston
Welcome message from author
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
Page 1: Les voix - unocha.org

du terrainLes voix« »

RD Congo, 2021

Page 2: Les voix - unocha.org

2 LES VOIX DU TERRAIN

Cette deuxième édition retrace les activités clés de la réponse COVID-19 à Kinshasa en mettant l’accent sur l’engagement communautaire. Elle met également en lumière les avancées des activités en cours financées par l’Allocation Standard en juin 2020, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

83 projets en cours

13 provinces

43 territoires

56 partenaires financés

Aperçu des projets financés par le FH RDC (à Mai 2021)

Kinshasa. Albertine diffuse des messages de prévention contre la COVID-19 auprès de la communauté.Janvier 2021, OCHA / Alioune Ndiaye.

Page 3: Les voix - unocha.org

3MAI 2021

L’ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE EN PÉRIODE DE COVID-19 Au 20 mai, depuis la déclaration du premier cas de COVID-19 en République démocratique du Congo, 30 825 cas ont été enregistrés, dont 745 décès. Kinshasa reste la province la plus touchée avec plus de 21 269 cas.

Sensibiliser et préparer les communautés

Grâce au financement du Fonds humanitaire en RDC, 18 organisations ont répondu à la pandémie de COVID-19 dans les provinces les plus touchées. A Kinshasa, la sensibilisation a joué un rôle important dans le partage d’informations avec des milliers de familles et d’enfants.

« Je ne peux pas laisser la communauté mourir comme ça. Je dois les informer car ils doivent être sensibilisés. Avant, ils disaient à la télévision que la COVID-19 n’existait pas. C’était très difficile pour nous. Mais nous n’avons pas cessé, nous avons continué à sensibiliser jusqu’à ce que la communauté soit convaincue. Il faut continuer parce que la COVID-19 n’est pas encore terminée », dit Albertine, relais communautaire formée par Première Urgence International à Lemba, Kinshasa.

KINSHASAAllocation de réserve, Mai 2020

Kinshasa. Albertine rend visite à des personnes de sa communauté pour les sensibiliser. Janvier 2021, OCHA/Alioune Ndiaye.

Kinshasa. Un membre du personnel MAGNA s’occupe d’un patient. Février 2021, MAGNA.

Fournir un soutien psychosocial indispensable

Angèle1 était enceinte de 8 mois lorsqu’elle a consulté le médecin du centre de santé local. Elle a ressenti les symptômes de la COVID-19 alors qu’elle se rendait chez ses beaux-parents à Ndjili pour préparer l’accouchement.

Au début, elle ne voulait pas se faire dépister. « Tout ce que je connaissais sur la COVID-19, c’est qu’il s’agissait une histoire montée pour faire de l’argent. Je refusais de me faire vacciner par crainte d’être isolée et rejetée, notamment par ma belle-famille. »

Grâce au soutien psychosocial et émotionnel reçu gratuitement par le personnel formé de l’organisation MAGNA, Angèle a compris qu’elle ne devait pas paniquer.

« Je réalise que ce qu’on dit dans la cité n’est qu’une rumeur. Mon résultat était négatif et la peur m’a quittée. »

Par après, les membres de MAGNA ont appelé Angèle pour s’assurer de son état. Aujourd’hui, elle et son petit garçon se portent bien. Elle reste reconnaissante pour le soutien reçu par MAGNA.

A travers cette intervention mise en œuvre dans trois communes de Kinshasa (Ngaba, Limete et Lemba), Première Urgence International a formé 170 relais communautaires aux techniques de sensibilisation contre la COVID-19. Ainsi, 357 390 personnes ont été sensibilisées sur la COVID-19 et les règles d’hygiène.

1 Alias name

Page 4: Les voix - unocha.org

4 LES VOIX DU TERRAIN

Avec ses partenaires locaux, Médecins du Monde Belgique a contribué à minimiser les conséquences de la situation de COVID-19 sur les enfants des rues, dont le confinement, l’état d’urgence et le couvre-feu.

A Bukavu, des cliniques mobiles ont été mises en place pour la première fois, accompagnées par des cantines mobiles pour distribuer des repas aux enfants et jeunes en situation de rue.

« Avec le soutien du Fonds humanitaire, nous avons pu renforcer les capacités des prestataires de santé, des leaders communautaires et des agents qui travaillent à la prise en charge médicale et prévention COVID-19.

A cause du confinement de la commune de la Gombe, de nombreux enfants ne pouvaient plus se rendre près du centre-ville pour chercher de quoi manger. Ce projet nous a permis de rechercher un centre d’hébergement pour ces enfants, en collaboration avec nos partenaires locaux ». Olivier, superviseur médical pour Médecins du Monde Belgique.

Marie Cécile est assistante sociale depuis plus de 18 ans. Aujourd’hui, elle gère un centre d’accueil dans la commune de Kalamu, appuyé par Médecins du Monde Belgique.

« Depuis le début de la pandémie, beaucoup d’enfants sont venus dans notre centre d’accueil. Nous accueillons jusqu’à 150 enfants par jour. Comme nous avons bénéficié de nourriture, de lits, de matelas et de moustiquaires, nous avons pu accompagner plus d’enfants ».

A Kinshasa, l’intervention a appuyé quatre centres d’hébergement avec des fournitures indispensables (lits, draps, moustiquaires), en assurant suffisamment de nourriture dans les cantines mobiles existantes compte tenu du nombre accru d’enfants présents et en renforçant la composante psychosociale des activités. Plus de 300 enfants en situation de rue ont été sensibilisés à la COVID-19 et ont reçu des kits d’hygiène et de protection individuels.

Kinshasa. Olivier, superviseur médical pour Médecins du Monde Belgique.Janvier 2021, OCHA/Alioune Ndiaye.

Kinshasa. Marie Cécile, au Centre d’accueil HOPE. Janvier 2021, OCHA/Alioune Ndiaye.

Soutenir les enfants en situation de rue en période de COVID-19

Page 5: Les voix - unocha.org

5MAI 2021

APERÇU DES ACTIVITÉS EN COURS DANS LE CADRE DE L’ALLOCATION STANDARD 2020

Depuis 2017, le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, est devenu l’épicentre de violents affrontements entre groupes ethniques, forces de l’ordre et groupes armés. Depuis le début des affrontements, plus de 1 200 civils ont été tués et les violences ont contraint plus de 1,6 million de personnes à quitter leur foyer.

La localité de Tsoro a été fortement touchée par la résurgence de la violence en janvier 2020, intensifiée en avril 2020, et provoquant le départ de la population vers Pimbo. Le village de Tsoro a été incendié et le poste de santé a été entièrement pillé lors des affrontements. Les familles déplacées n’ont pas eu accès aux soins de santé pendant leur déplacement.

Francine a été informée qu’une clinique mobile venait dans sa région tous les mercredis. Elle a donc décidé d’attendre. Le jour où elle est arrivée à la clinique, elle était très fatiguée. Deborah, la sage-femme d’Action contre la Faim, était occupée à sensibiliser les femmes enceintes et allaitantes à la santé reproductive. Quand elle a entendu parler de l’état de Francine, elle a arrêté son activité pour aller la consulter. Le travail avait déjà commencé. Après une heure et demie, le bébé a pleuré pour la première fois, au grand soulagement de la mère et des équipes qui l’accompagnaient. Francine ne se sentait pas assez en sécurité pour aller à l’hôpital. L’équipe d’Action contre la Faim a donc mis en place un suivi à distance quotidien.

Comme Delphine, 1 434 femmes ont bénéficié de consultations en soins de santé reproductive grâce à la clinique mobile mise en œuvre par Action Contre la Faim depuis décembre 2020, avec le financement du Fonds Humanitaire en RDC. Les équipes d’Action Contre la Faim ont aussi consulté 416 enfants de moins de cinq ans et eu deux naissances grâce à leurs services.

Ituri

Ituri. Village de Tsoro. Action Contre la Faim/Alexis Huguet

Francine vivait à Dhema, dans le groupement de Pimbo. Elle a d’abord fui les violences en 2017 pour se rendre à Tsoro avec ses trois enfants. En janvier 2020, elle a dû fuir à nouveau pour se réfugier dans la brousse jusqu’en novembre 2020. À son retour, Francine était enceinte de 8 mois.

A la mi-janvier 2021, elle a commencé à ressentir les premières douleurs. Dans son village, il n’y a pas de services de base et le centre de santé le plus proche est à Pimbo, à 3 heures de marche.

Ituri. Naissance de Patrick à la clinique mobile. Action Contre la Faim.

Cliniques mobiles aux côtés des personnes les plus vulnérables

Page 6: Les voix - unocha.org

6 LES VOIX DU TERRAIN

Lutter contre la malnutrition

Lemberac et sa famille, habitants de la zone de santé de Rethy en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, ont fui leur village pour échapper aux violences entre deux tribus rivales en février 2020.

« Ma famille et moi sommes toujours en déplacement. Pendant cinq mois, nous nous sommes réfugiés dans une école du village d’Akonjikani à Mahagi. Nous avons eu des moments difficiles. Nous avons eu faim et sommes tombés malades. Les enfants souffraient aussi de diarrhées à répétition.

Dans l’école où nous vivions, il y avait 60 familles déplacées et retournées. Chaque jour, la nourriture était un gros problème. La nourriture produite localement était devenue insuffisante pour répondre à toute la demande. Pour survivre, nous travaillions dans les champs à Mahagi, à environ 3 heures de marche. »

Outre la précarité de la situation, les déplacements exposent également les familles à un risque élevé de malnutrition. La fille de Lemberac, Ghislaine, alors âgée de 2 ans et 5 mois, en a souffert. En décembre 2020, lorsqu’ils sont retournés dans leur village, son état s’est alors rapidement détérioré.

« Elle a développé de fortes fièvres, ses pieds et ses joues étaient gonflés. J’ai essayé tous les traitements possibles pour faire baisser la fièvre, mais rien ne semblait fonctionner. »

Il m’était impossible d’emmener ma fille à l’hôpital par manque d’argent et à cause de la longue distance à parcourir jusqu’au centre de santé. J’étais très inquiète pour sa santé. »

Vers la fin du mois de janvier 2021, lors d’un dépistage actif de la malnutrition aiguë dans le village organisé par l’organisation Adventist Development and Relief Agency (ADRA), un relais communautaire a remarqué les symptômes de malnutrition de Ghislaine.

« Avec ma petite fille, on m’a emmenée au centre de santé d’Uketa, à 10 km de chez moi. A notre arrivée au centre de santé, l’infirmière a décidé de nous transférer d’urgence à l’hôpital de Rethy, à 15 km, car le cas de ma fille était trop grave pour un simple traitement. Comme je n’avais pas les moyens de m’y rendre, ADRA nous a transportées à l’hôpital.

Ituri. Lemberac, inquiète pour la santé de sa fille Ghislaine. Zone de santé de Rethy. Février 2021, ADRA/Elysée Mushiya.

Pendant huit jours, ma fille a reçu un traitement approprié, grâce à une prise en charge gratuite.

Pour éviter que mes enfants et d’autres membres de la communauté ne souffrent de malnutrition, j’assiste désormais à des échanges sur la promotion d’une bonne nutrition pour les enfants et à des démonstrations culinaires pour améliorer l’alimentation de ma fille lorsqu’elle sort de l’hôpital. »

Depuis novembre 2020, ADRA soutient des familles comme celle de Lemberac. En avril 2021, 1 962 cas de malnutrition aiguë sévère ont été détectés et transférés vers des soins ambulatoires, et 76 cas de malnutrition aiguë sévère en hospitalisation.

Page 7: Les voix - unocha.org

7MAI 2021

Un nouveau toit pour un nouveau départ

« Je suis arrivée dans cette école il y a deux mois », raconte Kahindo, « nous étions obligés de passer des nuits dans la brousse pour sauver nos vies car les ADF nous poursuivaient.

Nous sommes 11 dans ma famille et nous partageons une salle de classe avec trois autres familles.

Chaque matin, nous déplaçons nos affaires pour permettre aux élèves d’étudier et s’il pleut pendant la journée, nos affaires restent dehors. Le soir, nous retournons dans les salles de classe pour dormir. »

Comme celle de Kahindo, plusieurs familles ont été contraintes de fuir leur village, laissant derrière elles tous leurs biens. Depuis leur arrivée dans la ville d’Oïcha, dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, certaines familles ont trouvé refuge dans des écoles ou des églises, tandis que d’autres sont restées dans des familles d’accueil.

Depuis octobre 2020, l’organisation nationale AIDES1 appuie ces familles avec une assistance en abris. Kahindo fait partie des 250 ménages déplacés bénéficiaires. En février 2021, elle a reçu un jeton doté d’un code QR pour percevoir de manière sécurisée les frais de loyer pendant une période de 5 mois. « Cet argent va me permettre de louer une maison et de quitter cette école. Désormais, je vivrai dans ma propre maison sans partager l’espace avec une autre famille. »

Aujourd’hui, les familles bénéficiaires ont quitté les écoles et vivent dans les maisons louées grâce à cette aide financière.

Par ailleurs, 910 abris transitoires, dont 710 à Masisi et 200 à Oïcha, sont en cours de construction grâce au financement du Fonds humanitaire en RDC. Les ménages ciblés ont reçu des cartes électroniques pour bénéficier des matériaux nécessaires à la construction de leurs abris. Ils seront responsables de la préparation du terrain et du badigeonnage. La participation communautaire est au cœur de cette activité.

En avril 2021, les activités ont été ralenties en raison d’incursions signalées dans le territoire de Beni et de manifestations populaires. Bien que les contraintes de sécurité et d’accès soient récurrentes dans cette zone d’intervention, les organisations ne baissent pas les bras. L’ONG AIDES observe de près la situation et se tient prête à reprendre les activités dès qu’une accalmie sera confirmée.

Nord-Kivu. Distribution de jetons aux bénéficiaires. Mars 2021, AIDES.

Nord-Kivu

Nord-Kivu. Distribution de cash. Mars 2021, AIDES.

1 Actions et Interventions pour le Développement et l’Encadrement Social

Page 8: Les voix - unocha.org

8 LES VOIX DU TERRAIN

Quand l’espoir renait

Depuis octobre 2020, l’organisation nationale Action pour le Bien-être Communautaire (ABCom) fournit une assistance alimentaire d’urgence et un soutien à la relance agricole à 4 025 ménages déplacés affectés par le conflit armé dans les zones de santé de Kibua et Pinga, dans le territoire de Walikale, province du Nord-Kivu.

Acheminer les intrants agricoles vers les zones ciblées n’a pas toujours été facile en raison de l’état des routes. Certaines distributions de semences maraichères et vivrières ont été suspendues à cause des conflits armés. Entre avril et mars 2021, ABCom a pu organiser des foires pour fournir des outils aratoires et des vivres aux familles vulnérables ciblées. Ces dernières nous racontent leur histoire.

« Je m’appelle Lumoo, je suis mère de huit enfants et je suis déplacée de guerre. Je suis arrivée dans la localité de Kashebere en février 2020 avec ma famille, et mes frères et sœurs pygmées. Je fuyais la guerre qui sévissait dans notre village de Kyaninga en territoire de Masisi, non loin de Nyabiondo, à plusieurs kilomètres d’ici.

Nos ancêtres nomades se déplaçaient pour la chasse et la cueillette. Nous, on se déplace à cause de la guerre.

Aujourd’hui, je ne me déplace plus. ABCom nous encourage à cultiver notre propre nourriture. J’ai reçu des semences, des houes, des haches et un râteau. Maintenant ma joie est immense. J’ai également reçu du riz, des haricots, de l’huile de palme, de la farine de maïs et du sel. Ma famille pourra tenir le coup jusqu’à ce que le travail champêtre commence. »

« Je suis mère de neuf enfants et agricultrice » raconte Elisabeth. «Je me suis installée dans la zone de santé de Kibua après la guerre à Burutsi, mon village. Je vis avec certains des enfants de mon frère décédé. Je viens de recevoir de la nourriture. C’est un nouveau départ pour ma famille qui a déjà des semences. Cela va nous permettre de produire beaucoup et de lutter contre la famine. Je souhaite d’abord satisfaire notre besoin de nourriture, alors je cultive. »

« Ici, à Kashebere, il y a plusieurs personnes déplacées des villages environnants. Mes huit enfants et moi descendons au champ tous les matins. La situation difficile que nous vivons ne nous permet pas de participer librement aux activités champêtres. Heureusement, ma famille a un champ tout près. Attendez d’ici peu, vous verrez les résultats », explique Jeanne.

Page 9: Les voix - unocha.org

9MAI 2021

« Nous venons de vivre une période difficile, mais riche en enseignements. Nous sommes très heureux du soutien que nous apporte ABCom. La population déplacée s’est facilement intégrée à la culture locale en travaillant dans l’agriculture », raconte Ernest, le représentant des déplacés dans la localité de Kashebere.

« Ma mère m’a initié à l’agriculture quand j’étais enfant. Nous avons des champs mais malheureusement, nous n’avions plus la possibilité de cultiver car nous nous déplacions d’un endroit à l’autre à cause de la guerre. Maintenant qu’il y a une accalmie, et avec l’appui d’ABCom, je fais un effort pour cultiver.

Ici, le manioc est cultivé en grande quantité, mais j’envisage de cultiver du soja. La farine de soja est très chère ici, mais les véhicules reviennent maintenant dans notre zone de santé à Pinga, et je pourrai vendre sur les marchés. Tout dépendra de la récolte », Maombi, mère de six enfants.

Nord-Kivu. Distribution d’outils aratoires aux ménages dans la zone de santé Pinga. Avril 2021, ABCom/Paulin Munyagala.

Nord-Kivu. Activités de suivi dans les champs cultivés avec les bénéficiaires de la zone de santé Pinga. Avril 2021, ABCom/Paulin Munyagala.

Page 10: Les voix - unocha.org

Le Fonds Humanitaire en RDC est un mécanisme financier multi-donateurs créé en 2006 pour allouer des fonds aux interventions les plus urgentes visant à sauver des

vies en République démocratique du Congo.

unocha.org/democratic-republic-congo-drcchfdrc.unocha.orggms.unocha.orgfts.unocha.org

RÉSEAUX SOCIAUX @UNOCHA_DRC | @unocha

facebook.com/UNOCHA #InvestInHumanity

NOS DONATEURS EN 2020

CONTRIBUTIONS PRIVÉESVIA LA FONDATION DES NATIONS UNIES(UNF)

BELGIQUE CANADA ALLEMAGNE IRLANDE

RÉPUBLIQUE DE CORÉE

LUXEMBOURG PAYS-BAS NORVEGE

SUEDE ROYAUME-UNI