Les transhumances ovines · EN RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR Les transhumances ovines DE LA PROVENCE AUX ALPES Conception-réalisation : Direction de la Communication et de
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Direction de l’Agriculture et de l’eauService Agriculture et forêt
690x490-pastoralisme.qxp_Mise en page 1 30/06/2017 16:16 Page1
Provence-Alpes-Côte d’Azurdispose d’atouts immenses.Notre territoire est un écrin deFrance entre mer et montagne,doté d’un patrimoine natureld’exception. Ses qualités repo-sent sur le fruit du travail deséleveurs.
Grande région agricole, l’élevage traverse néanmoinsune crise majeure. Il est de notre devoir d’accompa-gner au mieux nos professionnels par la valorisationdu pastoralisme, la formation professionnelle et unsoutien solide pour le maintien de l’activité et desemplois.
Le pastoralisme et la transhumance ont façonné leterritoire au fil des siècles sur près d’un million d’hec-tares. Ces pratiques ancestrales représentent un atoutprimordial face aux enjeux climatiques auxquels noussommes confrontés. Elles se sont toujours adaptéesaux contraintes spécifiques à notre région.
Le pastoralisme permet également le maintien del’emploi non délocalisable. Il contribue à l’entretiendu paysage, des forêts, des plaines, des collines etdes montagnes et garantit des produits d’une excep-tionnelle qualité grâce aux labels IGP ou AOP.
J’ai fait le choix, avec mon équipe, de mobiliser desmoyens importants pour aider à moderniser ce sec-teur d’activité et améliorer les conditions de travail denos éleveurs en préservant notre patrimoine et sa bio-diversité.
Avec ce guide, je vous invite à maintenir cette tradi-tion moderne et millénaire, véritable joyau régional,en respectant quelques pratiques de bon sens quipermettront de préserver l’activité et l’attractivité deProvence-Alpes-Côte d’Azur. Nous y parviendronsensemble.
Renaud MUSELIER
Président de la RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur
Député européen
LA RÉGION AU CÔTÉDES ACTEURSDU PASTORALISME
LE PASTORALISMERÉGIONAL Un patrimoine, des savoir-faireLe pastoralisme désigne les pratiques d’élevage et d’organi-sation du territoire liées à l’utilisation des espaces naturelspour le pâturage des troupeaux : les « parcours ».
La spécificité régionale de ce secteur réside dans son adap-tation ancestrale aux contraintes climatiques.
Le climat méditerranéen limite la production de fourrage. Leséleveurs pratiquent ainsi la transhumance estivale pour béné-ficier de la fraîcheur des pelouses d’alpages. Ils ont égalementadopté des races animales adaptées et un mode d’élevagevalorisant les parcours.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le pastoralisme se pratiquedepuis près de 7 000 ans. Il fait partie d’une des plusanciennes traditions régionales.
Une économie activeLe pastoralisme est un élément clef de l’élevage régional.Les éleveurs font pâturer leurs troupeaux sur une superficie deprès d’un million d’hectares. Ce patrimoine paysager présenteun atout touristique indéniable.
L’élevage génère de nombreux emplois directs et indirectset son dynamisme détermine les fondations indispensables àl’implantation d’autres activités. Il fait vivre de nombreusesfamilles jusque dans les lieux les plus reculés de la région.
Son exigence de qualité et sa spécificité permettent la pro-duction de produits exceptionnels : agneau de Sisteron (IGP),fromages de Banon (AOP), taureau de Camargue (AOP),brousse du Rove, laine mérinos d’Arles…
Un allié de l’environnementLe pastoralisme façonne les paysages régionaux depuis dessiècles, il forme un véritable pare-feu naturel, tout en préser-vant et enrichissant la biodiversité de la région. Ce type depratique d’élevage participe à l’entretien et à la valorisationdes espaces écologiquement rares et sensibles.
Un modèle d’équilibre entre l’homme, l’animal, le milieu natu-rel et le climat.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a mis en place desmesures en faveur du pastoralisme pour dynamiser l’économiede ses territoires :
1. Investissement matériel en faveur du pasto-ralisme (ex : cabanes de bergers en alpages,les héliportages) ;
2. Aides aux formations agricoles et de bergers(ex : École du Merle de Salon-de-Provence) ;
3. Appui aux emplois des nouvelles généra-tions et préservation du foncier agricole ;
4. Valorisation du pastoralisme, acteur et garantdu développement durable régional.
Promenons-nous dans les bois,les prés, les prairies et les cheminsLes prés sont le garde-manger des troupeaux :
• Ne marchez pas dans leurs assiettes ;
• Refermez les barrières derrière vous ;
• Restez sur les chemins balisés.
Rencontrons les troupeaux Tout le monde a entendu parler du « Patou », chien de protec-tion des Pyrénées. Le chien fait son travail et fait barrage àtoute intrusion à proximité du troupeau. Le « Patou » fait usagede dissuasion, mais il convient d’observer quelques consignespour une balade paisible :
La règle d’or :
• Contournez le plus largement possible les troupeaux,restez serein et évitez le contact avec les troupeaux.
Quelques bonnes attitudes :
• Repérez les panneaux indiquant la présence des troupeaux
• Informez-vous sur les réflexes à adopter en présence deschiens de protection :
- Vous trouverez ces consignes sur les panneaux d’informa-tions de l’État affichés à l’entrée des zones de pâturage
- Vous pourrez également les lire sur les plaquettes édi-tées par l’État disponibles dans les préfectures et sous-préfectures de votre secteur, dans les offices de tourismeet les mairies.
LES MESURESRÉGIONALESEN FAVEURDU PASTORALISME
Petit lexique du pastoralisme régional
LES BONNESPRATIQUES À L’USAGEDES TOURISTESET RANDONNEURS
Le pastoralisme en Provence-Alpes-Côte d’Azur en quelques chiffres :
Plus de 700 000 € mobilisés par la Région chaque
année • 3 500 éleveurs professionnels occupent
un tiers de la surface régionale • 580 000 brebisfont de la région le 2e cheptel français • 900 éle-vages bovins, 24 000 vaches allai-
tantes et laitières, 400 éleveurs caprins etovins laitiers • Près de 21 000 chè-vres se nourrissent de la végétation des
plaines, du maquis, de la garrigue, des espaces forestiers et
des prairies alpines…
Héliportages groupéssur près de 300 estives
Pour acheminer sur les alpages dépourvusd’accès carrossables les approvisionnementslourds (sels pour les troupeaux, ravitaillementde base pour les bergers, matériaux d’entre-tien et de réparation pour l’amélioration descabanes d’estives), des héliportages sont coor-donnés et mis en place en amont des transhu-mances estivales.
Assalis : grandes pierres plates sur lesquellesles bergers distribuent le sel (complémentrégulier apporté à l’alimentation des brebis).
Circuit de pâturage : le berger organiseson itinéraire le long d’un circuit de pâturage.
Drailles/carraires : chemins ruraux destinésau passage des troupeaux transhumants.
Élevage extensif : mode d’activité qui suitle rythme des saisons et de la nature, en sui-vant la pousse de l’herbe pour garantir auconsommateur une production de qualité(viande, fromage, laine…). Loin de l’agricul-ture intensive, il représente un modèle pour ledéveloppement durable.
Fleur indicatrice : la conduite expérimen-tée du troupeau garantit la préservation de lavégétation. Le trèfle alpin est une fleur indi-catrice d’une bonne gestion du pâturage, tan-dis que le nard raide apparaît dans les zonessurpâturées.
Héliportage : transport par hélicoptère deproduits nécessaires à la vie du troupeau etdu berger lorsque les cabanes d’estives ne sontpas accessibles par voie carrossable.
Pastoralisme : pratique traditionnelled’élevage « au naturel », respectueuse de l’en-vironnement.
Transhumance : du latin « Trans » (au-delà)et « Humus » (le pays).
Afin de pallier la sécheresse des plaines, lestroupeaux gagnent les montagnes pour profi-ter des pâturages abondants (transhumance« estivale »). Le retour se déroule entre sep-tembre et novembre.
Certains troupeaux d’exploitations monta-gnardes passent l’hiver et une partie du prin-temps dans les plaines (transhumance« hivernale »).
La transhumance dite « locale » désigne lamontée en « estive » des troupeaux des com-munes de montagnes vers des alpages deproximité.
Tardon : agneau de printemps
« Patou » : le berger des Pyrénées est unchien de protection, il protège le troupeauqu’il considère comme sa propre famille et ledéfend contre toute intrusion.