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Présentation des sites chasséens de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux (Haute-Garonne) et localisation des faits funéraires Muriel Gandelin, Jean Vaquer Chapitre 2 : Historique des fouilles de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux Les deux grands sites néolithiques de Villeneuve- Tolosane et de Cugnaux s’étendent sur le rebord de la terrasse de 30 m de la Garonne, à l’endroit précis où le cours du fleuve orienté vers le nord-est depuis la sortie des Pyrénées commence à s’infléchir vers le nord pour obliquer ensuite vers l’Aquitaine. Ces sites sont mitoyens et installés sur deux légères éminences, correspondant à un important dépôt de loess, incisé par le cours d’un ruisselet. Le talweg qui sépare les deux communes est recouvert depuis longtemps par un chemin creux, connu localement sous le vocable de La Vimona. Cet emplacement offrait de nombreux attraits pour des populations néolithiques. Il bénéficie d’une position dominante avec une vue dégagée sur le secteur de la confluence des vallées de la Garonne et de l’Ariège. La présence de sources pérennes au pied du talus de la terrasse et dans le secteur de la Vimona était un autre point favorable pour les activités d’éle- vage et la fixation de l’habitat. Un autre avantage réside dans l’ampleur du dépôt de loess, qui est une terre fertile pour la céréaliculture et un matériau idéal pour la construction en brique crue. Il faut signaler aussi l’abondance de galets en roches tenaces dans la basse terrasse au pied du gisement qui constituait un autre facteur favorable, en raison de leur utilité pour la réalisation de l’outillage lithique lourd et surtout pour la réalisation des calorifères si nombreux à cette époque. Tous ces facteurs ont probablement joué un rôle important dans la formation de ces grands sites dont la révélation par les fouilles a duré une cinquan- taine d’années (fig. 1). Historique des fouilles de Villeneuve-Tolosane (La Terrasse) Les premiers témoins d’une occupation préhistori- que à Villeneuve-Tolosane (Haute-Garonne) résul- tent des prospections de surface effectuées par Louis Méroc en 1944. Ce préhistorien, qui fut directeur de la circonscription préhistorique de Midi-Pyrénées, réalisa des prospections régulières sur la commune pendant une vingtaine d’années. Il fut le premier à percevoir l’importance du site néolithique qu’il avait circonscrit sur une quarantaine d’hectares. En plus de l’abondante quantité de mobilier recueilli lors de ces différentes interventions, on doit également à L. Méroc une documentation assez riche et d’une bonne qualité, puisque dès 1948 il mit au point, en collabo- ration avec G. Laplace, une méthode d’enregistrement de la position des vestiges basée sur l’utilisation des coordonnées cartésiennes, qu’il appliqua sur quelques structures fouillées à Villeneuve-Tolosane (Vaquer
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Les sépultures chasséennes des sites de La Terrasse à Villeneuve-Tolosane et de la Z.AC Agora de Cugnaux, Présentation des sites chasséens et localisation des faits funéraires

May 13, 2023

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Présentation des sites chasséens de Villeneuve-Tolosane et

de Cugnaux (Haute-Garonne) et localisation des faits funéraires

Muriel Gandelin, Jean Vaquer

Chapitre 2 : Historique des fouilles de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux

Les deux grands sites néolithiques de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux s’étendent sur le rebord de la terrasse de 30 m de la Garonne, à l’endroit précis où le cours du fl euve orienté vers le nord-est depuis la sortie des Pyrénées commence à s’infl échir vers le nord pour obliquer ensuite vers l’Aquitaine. Ces sites sont mitoyens et installés sur deux légères éminences, correspondant à un important dépôt de loess, incisé par le cours d’un ruisselet. Le talweg qui sépare les deux communes est recouvert depuis longtemps par un chemin creux, connu localement sous le vocable de La Vimona. Cet emplacement off rait de nombreux attraits pour des populations néolithiques. Il bénéfi cie d’une position dominante avec une vue dégagée sur le secteur de la confl uence des vallées de la Garonne et de l’Ariège. La présence de sources pérennes au pied du talus de la terrasse et dans le secteur de la Vimona était un autre point favorable pour les activités d’éle-vage et la fi xation de l’habitat. Un autre avantage réside dans l’ampleur du dépôt de loess, qui est une terre fertile pour la céréaliculture et un matériau idéal pour la construction en brique crue. Il faut signaler aussi l’abondance de galets en roches tenaces dans la basse terrasse au pied du gisement qui constituait un autre facteur favorable, en raison de leur utilité pour la réalisation de l’outillage lithique lourd et surtout pour la réalisation des calorifères si nombreux à cette

époque. Tous ces facteurs ont probablement joué un rôle important dans la formation de ces grands sites dont la révélation par les fouilles a duré une cinquan-taine d’années (fi g. 1).

Historique des fouilles de Villeneuve-Tolosane (La Terrasse)

Les premiers témoins d’une occupation préhistori-que à Villeneuve-Tolosane (Haute-Garonne) résul-tent des prospections de surface eff ectuées par Louis Méroc en 1944. Ce préhistorien, qui fut directeur de la circonscription préhistorique de Midi-Pyrénées, réalisa des prospections régulières sur la commune pendant une vingtaine d’années. Il fut le premier à percevoir l’importance du site néolithique qu’il avait circonscrit sur une quarantaine d’hectares. En plus de l’abondante quantité de mobilier recueilli lors de ces diff érentes interventions, on doit également à L. Méroc une documentation assez riche et d’une bonne qualité, puisque dès 1948 il mit au point, en collabo-ration avec G. Laplace, une méthode d’enregistrement de la position des vestiges basée sur l’utilisation des coordonnées cartésiennes, qu’il appliqua sur quelques structures fouillées à Villeneuve-Tolosane (Vaquer

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1990). En 1960, il fi t une découverte remarquable pour l’époque : une sépulture néolithique associant à un squelette bien conservé un riche mobilier indubita-blement chasséen (Méroc 1960, 1962). Cette sépulture (Sép. 1) fut prélevée en bloc et fouillée en laboratoire avant d’être presque totalement détruite par des van-dales. Il découvrit la même année une série de structu-res à galets chauff és qu’il interpréta comme des fonds de cabanes et qui l’amenèrent à considérer, dès lors, le site de Villeneuve-Tolosane comme un village pré-historique caractérisé par la présence de maisons lon-gues et étroites. Il publia partiellement les résultats de ses fouilles deux ans plus tard dans la revue Zephyrus (Méroc 1962). Ces premières découvertes et notam-ment celle de cette sépulture chasséenne - la seule alors connue pour tout le sud de la France - plaçaient d’em-blée Villeneuve-Tolosane parmi les sites néolithiques méridionaux les plus remarquables de l’époque.

Par la suite, entre 1963 et 1969, Georges Simon-net, alors principal collaborateur de Louis Méroc, fi t,

au gré des aménagements communaux et agricoles, quelques interventions ponctuelles sur des structures à galets chauff és ainsi que sur un premier tronçon de fossé (VT 214) qui n’avait pas été perçu comme tel à l’époque (Simonnet 1980).

En 1978, Jean Vaquer réalisa un sondage d’évalua-tion à Villeneuve-Tolosane, dans le cadre de son projet de thèse consacré au Néolithique en Languedoc occi-dental. Lors de cette opération, il apprit qu’un lotis-sement allait être construit sur la zone sondée et bien au-delà. Des fouilles de sauvetage furent donc entre-prises dès 1978 et se poursuivirent jusqu’en 1983. Elles mobilisèrent une importante équipe associant le CNRS et la Direction Régionale des Antiquités Pré-historiques de Midi-Pyrénées : J. Clottes, J.-P. Giraud, F. Rouzaud et des vacataires : J. Coularou et M. Bonzom. Ils suivirent au jour le jour, en se relayant, l’avancement des travaux et fouillèrent, lorsque cela était possible, les structures découvertes dans les tran-chées réalisées au fur à mesure de l’aménagement des

Fig. 1 - Localisation et historique des interventions archéologiques sur les communes de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux (Haute-Garonne). (Infographie : M. Gandelin).

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Défunts néolithiques en Toulousain

voies d’accès et des maisons du lotissement. Au cours de ces opérations, quatre sépultures chasséennes dont deux fortement endommagées par les engins mécani-ques furent successivement mises au jour (la sépulture double en fosse VT sép. 7, puis les sépultures VTC P4-3, VTC F5-7 et une autre dans la fosse VTC G10-4). H. Duday intervint alors en urgence pour réaliser les observations anthropologiques de terrain (Clot-tes et al. 1981). Deux d’entre elles étaient clairement associées à des tronçons de fossé d’enceinte (P4-3 et F-5-7), alors que les deux autres se trouvaient dans des fosses oblongues associées à des rejets domestiques (la sépulture double sép. 7 et G10-4). Seule la sépulture P4-3 contenait un dépôt de mobilier clairement asso-cié au sujet inhumé. Durant l’été 1979, parallèlement à la surveillance des travaux de construction en cours dans le lotissement, un tronçon de fossé (VTC P17-1) a pu faire l’objet d’une fouille fi ne, sous la direction de J. Vaquer. Il livra une quantité importante de cérami-que, d’industrie lithique et de faune ainsi que des frag-ments de calotte crânienne appartenant certainement à un individu immature. La même année, un puits chasséen fut également découvert au nord-est du site. Entièrement vidé et tamisé par niveau, il livra les restes d’un fœtus humain. En 1980, un secteur qui regrou-pait 233 structures de galets pratiquement jointives fi t également l’objet d’une fouille fi ne durant l’été. Comme l’avait pressenti L. Méroc, le site se révéla être une des plus vastes et des plus riches occupations néo-lithiques connues en France. Les premières analyses typologiques du mobilier réalisées par J. Vaquer mirent en évidence plusieurs phases d’occupation successives. En 1979 et 1980, deux articles dans Archeologia pro-posèrent au grand public une première vision de ce « village préhistorique » (Clottes et al. 1979 ; Clottes et al. 1980) et un article préliminaire fut publié dans les actes du XXIe Congrès Préhistorique de France à Cahors (Clottes et al. 1981)

L’apport majeur de cette intervention de grande ampleur, mais malgré tout partielle puisque limitée aux zones directement menacées par les travaux, réside dans la mise au jour des témoins de palissades et de tronçons de fossés qui furent reconnus comme des tronçons d’enceintes à fossés segmentés structurant l’établissement chasséen sur une trentaine d’hectares. Outre les fossés, un nombre important de structures

fut mis au jour : une cinquantaine de fosses ou de silos, un puits à eau de 7,5 mètres de profondeur et plus de 600 structures à galets chauff és ont révélé que l’occupation du site avait été stable et que sa vocation était essentiellement agro-pastorale. C’est au cours de ces recherches que la théorie des fonds de cabanes élaborée pour les fameuses structures à galets chauff és fut critiquée au profi t de nouvelles hypothèses les con-sidérant comme des structures de combustion, utili-sant la chaleur accumulée dans des pierres chauff ées. Ces sortes de fours auraient pu être utilisés pour des torréfactions de végétaux ou des cuissons massives de viandes à l’étouff ée, voire comme saunas ou dispositifs de sudation. La découverte, dans une des fosses située à proximité de la concentration de structures de galets, d’un rejet de boucherie comportant les restes osseux d’une trentaine d’animaux (bovins, caprinés et suinés) amena J. Vaquer à interpréter les plus grandes de ces structures comme des sortes de « fours polynésiens » liés à la cuisson des aliments par solides interposés, peut-être utilisées dans le cadre de grands repas collec-tifs à caractère cérémoniel, social ou funéraire (Vaquer 1981, 1990).

D’après les éléments disponibles à l’issue de cette opération, les structures liées à l’enceinte furent per-çues comme un ensemble relativement cohérent. Trois longs fossés de type segmenté semblaient former une enceinte trapézoïdale appuyée sur le rebord de la terrasse et complétée localement par une palissade se développant au niveau d’une grande interruption du fossé nord-est tandis qu’un quatrième fossé situé plus à l’ouest semblait appartenir à un compartiment ajouté par la suite (Vaquer 1990).

Les fouilles de Cugnaux

Par sa situation géographique, le secteur de Cugnaux (Haute-Garonne) est la continuité évidente du site de Villeneuve-Tolosane. Ce secteur fi t donc l’objet d’une surveillance particulière du SRA de Midi-Pyrénées à l’occasion des diff érents projets d’aménagements sur la commune. De ce fait, le site a fait l’objet d’une série d’opérations de fouilles préventives lors de travaux d’urbanisation qui se sont déroulés dans cette zone de 1984 à 2000 (fi g. 2).

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Fig. 2 - Localisation des structures et des sépultures chasséennes sur les communes de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux (Haute-Garonne). (Infographie M. Gandelin).

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Défunts néolithiques en Toulousain

Dès 1984, alors que les fouilles de sauvetage venaient de s’achever au niveau du lotissement de La terrasse à Villeneuve-Tolosane, des travaux d’élargis-sement de la voie CD 15 mirent en évidence des ves-tiges archéologiques au sud-est de la zone d’emprise du lotissement. Des fouilles dirigées par Jean-Pierre Giraud furent immédiatement entreprises. Elles mirent au jour quinze structures de galets chauff és et un silo tronconique chasséens ainsi que des fosses et un fossé du Moyen-Age (Giraud 1985).

En 1991, lors de la construction du Lycée Henri Matisse de Cugnaux, directement à l’est du secteur précédemment fouillé, un nouveau sondage fut réa-lisé, toujours par J.-P. Giraud. Il révéla de nombreux vestiges chasséens et notamment une nouvelle sépul-ture chasséenne (Vim. 1). Une opération dirigée par Marie-Noëlle Nacfer (AFAN) permit de fouiller 9 fosses, 2 silos, 1 structure de galets chauff és et 2 tron-çons de fossés chasséens. Une trentaine de tombes médiévales fut également découverte.

La même année, à l’occasion de la construction d’un giratoire et d’un parking, Robert Abila et Gilles Peyre (AFAN) entreprirent, toujours aux abords du Lycée du Cugnaux, la fouille d’un secteur riche en structures préhistoriques, protohistoriques et histori-ques. Trois fosses dépotoirs et 19 structures de galets chauff és chasséennes furent mises au jour.

En 1994, lors de la construction d’une grande sur-face commerciale au nord du secteur fouillé par J.-P. Giraud, un décapage extensif de 4000 m2 a été réalisé dans la ZAC Agora sous la direction de Jean-Char-les Arramond (AFAN). Au total, 92 structures pos-siblement chasséennes furent découvertes et fouillées dans ce secteur : 87 structures de galets chauff és, 3 fosses, une zone d’épandage de mobilier et 3 trous de poteau.

Entre 1995 et 1997, toujours dans le secteur de la ZAC Agora de Cugnaux, lors de la construction d’une grande surface de bricolage dans le prolonge-ment vers le nord du secteur fouillé par J.-C. Arra-mond, un diagnostic archéologique sous la direction de Patrick Barbier (AFAN) mit en évidence une grande concentration de structures préhistoriques. Une fouille préventive dirigée par Stéphane Brossier

fut donc entreprise sur un secteur de 2 hectares. Les fouilles concernèrent essentiellement des structu-res chasséennes : trois tronçons de fossés dont deux palissadés ainsi que de nombreuses structures et notamment 10 sépultures chasséennes, 125 structu-res de galets chauff és, une quarantaine de fosses plus ou moins arasées, 4 silos, 99 trous de poteau et 4 zones d’épandage de mobilier. Ces nouvelles décou-vertes, qui complexifi aient quelque peu la perception initiale de l’organisation des enceintes, relancèrent les interrogations relatives à l’organisation et à la chronologie interne du site. Suite à une communi-cation lors des Rencontres méridionales de préhis-toire récente de Toulouse, un article a été publié en 2000 au sujet de ces nouvelles découvertes (Bros-sier et al. 2000). La dizaine de sépulture qui venait s’ajouter aux six déjà connues faisaient de l’ensemble de Villeneuve-Tolosane et Cugnaux un site majeur de référence en ce qui concerne les pratiques funé-raires du Chasséen méridional. Les individus inhu-més (un périnatal, deux immatures et huit adultes) se trouvaient soit dans des silos, soit au niveau des fossés d’enceinte, soit dans un type de structure « en souterrain » jusque là totalement inédit en contexte chasséen méridional. Six d’entre elles contenaient du mobilier permettant de les rattacher au Chasséen.

Les dernières fouilles réalisées sur le site se dérou-lèrent en 2000, sous la direction de Pierrick Fouéré. L’intervention fut entreprise dans le secteur nord divisé en quatre zones d’investigation. Parmi les 385 structures fouillées, on compte : deux tronçons de fossés, une soixantaine de fosses, une quinzaine de structures de galets chauff és et 213 trous de poteau. Si la plupart des structures sont mal datées, elles semblent se rattacher majoritairement au Chasséen (cependant moins de vingt ont livré un mobilier per-mettant un diagnostic chronologique certain). La sépulture d’un enfant inhumé en position assise (Cx Ag 250) fut également découverte dans une fosse qui est apparue au fond d’un des fossés mais qui semble antérieure à celui-ci. La datation radiocarbone obtenue pour cette sépulture est la plus ancienne pour l’ensemble du site de Villeneuve-Tolosane et Cugnaux.

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Travaux de recherches et publications sur les données des deux gisements

Parallèlement à ces nouvelles découvertes sur le secteur de Cugnaux, il est apparu évident que l’ensemble des interventions réalisées avaient livré des données complé-mentaires dont seule une étude globale pourrait révéler l’intérêt. Afi n d’éviter des publications ponctuelles sans grande valeur scientifi que, un projet collectif de recher-che dirigé par J. Vaquer a été entrepris en 1997. Cette opération intitulée « Villeneuve-Tolosane et Cugnaux du Néolithique au Moyen-Âge » a donné lieu à de mul-tiples rapports qui contiennent des études thématiques sur les structures et les collections des diverses périodes représentées sur les deux sites. Ces rapports ont servi pour la préparation de trois thèses dont deux soutenues (François 2002 ; Gandelin 2007) et plusieurs mémoires et diplômes universitaires (Bazalgues 2002 ; François 1996 ; Gaillard 2000 ; Gandelin 2001 ; Jédikian 1999). Outre ces travaux universitaires, des communications lors de colloques donnèrent également lieu à plusieurs publications préliminaires qui rendaient compte de la progression des fouilles et des nouvelles découvertes réalisées sur l’ensemble des deux communes (Brossier et al. 2000) ou qui abordaient des problématiques ciblées relatives aux deux sites notamment : la typochronologie interne à travers les styles céramiques (François, Vaquer 2000), la fonction des structures de galets chauff és (Vaquer et al. 2003), l’origine des matières premières lithiques exogènes (Gandelin et al. 2006).

Les DFS (document fi nal de synthèse) réalisés dans le cadre du PCR ont permis de synthétiser plu-sieurs aspects des occupations durant le Chasséen, notamment la question des structures à galets chauff és (Bazalgues 2001 ; Vaquer et al. 2003), la question des fosses réutilisées en dépotoirs, celle des divers fossés d’enceintes, celle du puits chasséen R21-1 et celle des sépultures chasséennes.

C’est à partir de ce dernier rapport que le présent ouvrage a été mis en chantier. Il présente notamment un catalogue détaillé et une analyse synthétique des 18 sépultures qui ont été mises au jour sur l’ensemble du site lors des diff érentes opérations archéologiques réalisées entre 1960 et 2000. Cet ensemble est l’un

des plus représentatifs actuellement connus pour cette culture dans le sud-ouest de la France. La détection et la fouille de ces sépultures ne peuvent être considé-rées comme étant le résultat d’une recherche vraiment exhaustive sur le site de Villeneuve-Tolosane où la plu-part des sépultures découvertes ont été repérées soit fortuitement (sépulture 1 fouillée par L. Méroc) soit à l’occasion de la surveillance forcément partielle de travaux de construction (quatre sépultures du lotisse-ment la Terrasse). On peut par contre considérer que les sépultures fouillées à Cugnaux lors des interven-tions dans le secteur de La Vimona et plus récemment sur la Z.A.C. Agora off rent une image plus fi dèle du fait funéraire chasséen car ces opérations ont con-cerné des fenêtres de fouilles extensives qui ont pu être explorées quasi complètement.

Bilan sur la structuration et la chronologie des occupations chasséennes des gisements de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux

Le site de Villeneuve-Tolosane et Cugnaux a donc livré au total plus d’un millier de structures qui correspon-dent à plusieurs occupations successives qui se sont étalées sur toute la durée du Néolithique moyen soit grosso modo de 4700 à 3500 av. J.-C. Il est impossi-ble actuellement d’établir des plans précis des diverses structures pouvant correspondre à chaque étape mais on peut en cerner quelques jalons.

Le premier établissement à Villeneuve-Tolosane et Cugnaux

Les premières implantations humaines sur les affl eu-rements loessiques de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux se placent vers le milieu du cinquième millé-naire avant notre ère. Un des témoins les plus remar-quables de cette période est l’escargotière E5-2 qui a livré un mobilier caractéristique du début du Néoli-thique moyen présentant des affi nités avec le groupe de Montbolo ou avec celui de Chambon ainsi que par quelques structures découvertes à Cugnaux dans le secteur fouillé par P. Fouéré en 2000 (st. 78, st. 64).

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Défunts néolithiques en Toulousain

Ces premières traces d’implantation témoignent déjà de pratiques agricoles céréalières et peut-être aussi de pratiques funéraires. Il est impossible de déterminer la nature exacte de ce premier établissement. Les rejets découverts dans l’escargotière E5-2, essentiellement composés de faune sauvage et de coquilles d’escargots consommés (Cepaea nemoralis), évoquent plutôt des occupations temporaires.

Les occupations du Chasséen ancien garonnais

À la suite de ces premières installations une nouvelle phase est matérialisée par des structures en creux, notamment des silos tronconiques qui sont essentiel-lement localisés à l’est du site, de part et d’autre du talweg de la Vimona (VTC D-7, VTC D4-8 et Cx Ag 25, 26, 18 et 19). Cette occupation est rattachée au Chasséen ancien garonnais (sans coupes à sillon ni silex blond chauff é) qui peut être placé chronologiquement dans le dernier tiers du cinquième millénaire av. J.-C. La nature des vestiges céramiques et lithiques, l’abon-dance du matériel de broyage et la présence d’une faune presque exclusivement domestique indiquent la présence d’une communauté d’agriculteurs et d’éle-veurs fermement établie et en relation avec d’autres groupes chasséens du Languedoc méditerranéen et du Sud-Ouest. Il est possible qu’une fortifi cation ait existé dès cette période sous la forme d’un enclos palissadé circulaire ou sub-circulaire qui a été partiellement dégagé au centre du site de Villeneuve-Tolosane. Cette portion de palissade est attestée sur 170 m linéaires et la morphologie de la partie conservée suggère que cela correspond à environ 1/3 d’une enceinte dont le périmètre total ne devait pas excéder 500 m pour une surface enclose de 1 à 2 hectares (fi g. 2).

La structuration du site au Chasséen classique

Au cours du Chasséen classique (circa 4100-3850 av. J.-C.), les traces d’occupation se sont intensifi ées et se sont concentrées au sein d’une enceinte fossoyée et palissadée dont les vestiges les plus probants sont constitués par les fossés 2 et 3 de la fouille de la ZAC Agora de Cugnaux. L’ensemble du mobilier issu de ces

fossés se rattache sans conteste à la phase classique du Chasséen garonnais bien qu’il inclue également quel-ques éléments plus anciens, probablement en position secondaire. Les dates 14C obtenues sur la faune issue des deux fossés présentent une plage de recoupement importante (pour le fossé 3 : Ly 2327 : 5255 ± 50 soit 4230-3960 av. J.-C. et pour le fossé 2 : Ly 3698 : 4175 ± 40 soit 4220-3800 av. J.-C.). Toutefois, si l’on consi-dère la probabilité maximale à 1 sigma, celle-ci se situe entre 4220-3980 av. J.-C. pour le fossé 3 et entre 4040 et 3955 av. J.-C. pour le fossé 2. Il est donc permis de penser que le fossé 2 correspond à une réfection ou à un agrandissement de l’enceinte initiale constituée par le fossé 3 de Cugnaux. Il est cependant impossible de dire si les deux ensembles ont fonctionné, pour partie, en même temps ou s’ils sont strictement successifs. La présence de nombreuses structures internes contempo-raines des fortifi cations est attestée. Elle est notamment matérialisée par plusieurs dizaines de trous de poteaux et il semble que des bâtiments aient été construits dans l’espace enclos. Le seul exemplaire probant et claire-ment rattaché au Chasséen est un bâtiment absidial sur poteaux porteurs d’un peu moins de 90 m². La superfi cie totale de ces enceintes est inconnue. Si l’on estime que celles-ci se poursuivaient au-delà du talweg de la Vimona, comme le laisse penser la répartition de certains types céramiques caractéristiques, les fossés 2 et 3 pouvaient rejoindre le tronçon IIIb de Ville-neuve-Tolosane et ceinturer respectivement 8,8 et 6,5 hectares (Gandelin 2007). Si, au contraire, le talweg de la Vimona constituait une limite naturelle occiden-tale de ces enceintes, la surface enclose serait d’environ 4 hectares dans son développement maximal. Durant cette phase, l’occupation chasséenne connaissait cer-tainement des extensions qui allaient au-delà des systè-mes de fortifi cation puisque la structure St. 366 de la fouille Fouéré qui se trouve à l’extérieur, au nord-ouest du système fossoyé, ainsi que le puits R21-1 de Ville-neuve-Tolosane sont également rattachés à cette phase classique par la typologie du mobilier.

Les enceintes du Chasséen récent

Le fossé P17-1 de Villeneuve-Tolosane ainsi que le fossé st. 80 de la fouille eff ectuée par P. Fouéré en 2000, le fossé 1 de la fouille eff ectuée par S. Brossier

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et le fossé St. 17 de la fouille Nacfer ont livré un mobi-lier caractéristique du Chasséen garonnais récent. Ils se rattachent à de nouvelles enceintes fossoyées, beaucoup plus vastes que les précédentes qui ont pu rejoindre ou comporter aussi les tronçons I, IIIA et IV de Villeneuve-Tolosane. L’ensemble des datations 14C réalisées sur quatre tronçons de ces fossés conforte se rattachement puisque la totalité des dates obtenues se situe entre 3970 et 3700 av. J.-C. Le fossé P17-1 de Villeneuve-Tolosane qui a livré d’importantes séries de mobilier est daté, à partir de graines issues de son comblement, entre 3970 et 3790 av. J.-C. (Ly 5085 ± 40, calibration oxcal 3 à 2 sigmas) avec un maximum de probabilité entre 3960 et 3800 av. J.-C. Le fossé St. 80 du secteur Fouéré a fait l’objet de deux datations. Le maximum de probabilité se situe entre 3980 et 3800 pour sa partie supérieure et entre 3890 et 3810 pour sa partie inférieure et il consti-tue probablement le prolongement vers le nord-est d’un des fossés occidentaux de Villeneuve-Tolosane. Le fossé 1 du secteur de la ZAC Agora fouillé par S. Brossier se situe dans le prolongement direct du fossé St. 80 vers le sud-est et il a fait l’objet d’une data-tion dans les mêmes horizons avec un maximum de probabilité entre 3940 et 3770. Enfi n, le fossé St. 17 de la fouille Nacfer, qui a livré un mobilier mélangé incluant certainement de nombreux éléments en position secondaire, semble lui aussi devoir être rat-taché à cette phase récente puisque la date obtenue à partir de vestiges de faune issue de son comblement va également dans le sens de son rattachement aux enceintes du Chasséen récent (Gif. 9023 : 5020 ± 50 BP soit 3960-3700 av. J.-C. avec un maximum de probabilité entre 3940 et 3710 av. J.-C.).

D’un point de vue architectural, cette phase se caractérise par la présence de très grandes enceintes fossoyées de plan trapézoïdal ou anguleux qui s’éten-daient sur une surface maximale de 28 hectares. Comme pour les enceintes de la phase précédente, la présence d’un double fossé dans le secteur de la fouille Fouéré peut témoigner d’une réfection ou d’un agrandissement dans un laps de temps court. Si la présence d’un talus, élevé avec la terre de creusement des fossés est très probable, celle d’une palissade n’est pas clairement avérée dans tous les cas. Elle demeure cependant très possible, d’autant plus que l’existence

de palissades est nette pour les deux phases architec-turales antérieures. En raison de l’aspect ponctuel des observations eff ectuées sur le terrain, la nature et la répartition des structures internes correspondant à chaque enceinte sont diffi ciles à établir. D’après les études réalisées sur les séries céramiques issues des fosses, il semble que la majorité de ces aménagements puisse être contemporaine des fossés (fosses N13-2, N13-3, O8-5…). Le secteur SXII qui regroupe plu-sieurs centaines de structures de galets chauff és peut également avoir fonctionné en même temps qu’une des enceintes du Chasséen récent. Quelques dates comme celle obtenue sur la structure de galets chauf-fés St. 113 du secteur SXII (Gif 4850 : 4780 ± 80 BP soit 3710-3360 av. J.-C.) laisse également penser que l’occupation chasséenne a duré après le comblement des fossés du Chasséen récent.

Localisation des ensembles funéraires sur le site

L’ensemble des vestiges découverts suggère que ces enceintes successives correspondent à diff érents habitats fortifi és qui ont pu se succéder avec des réa-ménagements ou bien se chevaucher dans le cadre de plusieurs occupations discontinues. Pendant les trois grandes étapes reconnues l’économie de subsistance était nettement orientée vers la production agro-pas-torale. Toutefois, les pratiques cultuelles et funéraires n’en sont pas pour autant absentes et un lien direct peut être établi entre pratiques funéraires et systè-mes fossoyés puisque la majorité des inhumations se trouvait dans les fossés ou à proximité directe de ceux-ci (fi g. 2).

Les sépultures de Villeneuve-Tolosane

À Villeneuve-Tolosane, il apparaît que trois des six sépultures détectées sont associées aux systèmes d’en-ceintes ou se trouvent à proximité directe de ceux-ci. La sépulture VT I fouillée par L. Méroc et la sépulture VTC P4-3 ont été établies dans le fossé I. La sépul-ture VTC F5-7 se trouvait à l’extrémité d’un segment

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Défunts néolithiques en Toulousain

du fossé IIIB. La sépulture VT sép. 7 se trouvait dans une tombe en fosse tandis que les sépultures VTC G10-4 et les restes de périnatal trouvés au fond du puits VTC R21-1 se trouvaient dans des structures qui avaient eu d’autres fonctions avant de recevoir les sépultures.

Les sépultures de Cugnaux

À Cugnaux, les sépultures sont relativement grou-pées dans la partie nord-est du secteur de la ZAC Agora fouillé par S. Brossier. Cette zone qui présente par ailleurs une densité de structures plus faible que celle des secteurs voisins a livré dix sépultures répar-ties dans une zone d’un peu moins de 4000 m². Une autre sépulture se trouvait dans le secteur de la fouille de M.-N. Nacfer.

Les sépultures en fosses

Quatre sépultures étaient établies dans des struc-tures creusées dans le loess dont les limites étaient parfaitement visibles. Il s’agit d’une tombe en fosse probable, le sujet étant à la base du comblement d’une excavation dont les parois n’étaient pas con-servées (Vim sép. 1) de la fouille M.-N. Nacfer. Trois autres sépultures avaient été placées dans le remplissage en partie détritique d’anciens silos qui se trouvent dans l’angle nord-est de l’enceinte du fossé 3 (Cx Ag 19, 20 et 30).

Les sépultures associées au fossé 3

Le fossé 3 n’a pas livré de sépulture directement dans son comblement mais deux sépultures se trouvaient dans des fosses situées à proximité directe, sur son fl anc interne. La première (Cx Ag 13) se trouvait dans une sorte de chambre souterraine dont l’entrée était creu-sée à partir du remplissage inférieur du fossé 3. Cette structure n’était sans doute pas prévue initialement pour avoir une fonction spécifi quement funéraire puisque quatre autres souterrains allongés semblables, tous reliés au fl anc interne du fossé 3, ont été fouillés sans révéler aucun reste humain (Cx Ag 12, 145, 174 et 100). La seconde sépulture (Cx Ag 18) présentait une confi guration semblable, mais elle était dans une fosse moins allongée, de forme quadrangulaire et sim-plement tangente au bord du fossé, ce qui empêche de l’assimiler sans réserve au type précédent.

Les sépultures associées au fossé 2

Cinq sépultures sont liées au tracé du fossé 2 (Cx Ag 50, 107, 161, 165, 166) soit que les sujets aient été trouvés dans le remplissage du fossé (Cx Ag 161, 165 et 107) soit dans des fosses creusées au sein du fossé (CX Ag 161) ou à ses abords (Cx Ag 50).

Grâce à la fouille de la ZAC Agora il est possible de se rendre compte de la densité réelle des sépultures sur un grand établissement chasséen et de la diversité des types de tombes sur de tels sites ceinturés.

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