Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008 Introduction : La façade maritime algérienne s’étend sur 1 280 km, couvrant une superficie de plus 9,5 millions d’hectares ou seulement 1,4 millions d’hectares, soit 15% sont propices au chalutage. A cela s’ajoute environ 100 000 ha de ressources hydriques représentées par des plans d’eau naturel et artificiels qui peuvent être valorisées par l’aquaculture et la pêche continentale. Les potentialités annuelles sont estimées entre 160 000 et 300 000 tonnes par an, mais ceci reste loin d’être atteint sachant que la production arrive difficilement à dépasser le seuil des 100 000 tonnes/an. Vu les difficultés que connais ce secteur, et en l’occurrence les niveaux bas de la production qui n’arrive qu’à assurer 5,10 kg/hab/an en 2006 et l’intérêt des produits de la pêche dans la nutrition humaine. Une politique adéquate de développement est nécessaire, a fin de satisfaire les besoins de la population avec une production importante et surtout des prix raisonnable. Pour répondre à cela, une étude de la situation actuelle des ressources halieutiques algérienne est d’intérêt majeur, de ce fait, on peut se poser la question suivante : <<Quelle part occupe le marché de la pêche dans l’économie nationale ?, et quelles sont les perspectives de développement de ce secteur ?>>. 1
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
Introduction :
La façade maritime algérienne s’étend sur 1 280 km, couvrant une superficie de plus 9,5
millions d’hectares ou seulement 1,4 millions d’hectares, soit 15% sont propices au chalutage.
A cela s’ajoute environ 100 000 ha de ressources hydriques représentées par des plans d’eau
naturel et artificiels qui peuvent être valorisées par l’aquaculture et la pêche continentale. Les
potentialités annuelles sont estimées entre 160 000 et 300 000 tonnes par an, mais ceci reste
loin d’être atteint sachant que la production arrive difficilement à dépasser le seuil des
100 000 tonnes/an.
Vu les difficultés que connais ce secteur, et en l’occurrence les niveaux bas de la
production qui n’arrive qu’à assurer 5,10 kg/hab/an en 2006 et l’intérêt des produits de la
pêche dans la nutrition humaine.
Une politique adéquate de développement est nécessaire, a fin de satisfaire les besoins de
la population avec une production importante et surtout des prix raisonnable.
Pour répondre à cela, une étude de la situation actuelle des ressources halieutiques
algérienne est d’intérêt majeur, de ce fait, on peut se poser la question suivante :
<<Quelle part occupe le marché de la pêche dans l’économie nationale ?, et quelles sont
les perspectives de développement de ce secteur ?>>.
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
I- La pêche en Algérie :
Celons les études réalisées ces dernières décennies, l’Algérie occupe la quatrième
position en Méditerranée au niveau de la production, avec 100 000 tonnes. Mais cette
production reste insuffisante vu les capacités existantes.
Pour cette raison, nous essayerons de voir les causes de cette baisse de production et
principaux moyens mis en œuvre.
I-1 Les ports de pêche et sites de débarquement :
L’activité de pêche en Algérie se distingue par son caractère traditionnel, elle se
Pratique sur tout le littoral Il existe sur toute la côte 62 points de débarquement, parmi
Lesquels on distingue 32 port de pêche, 23 plages d’échouage et 7 abris de pêche.
(http //:www.gmud.com/pdf/zeghdoudi).
I-2- L’éspace maritime :
L’étendue des eaux territoriales algérienne est fixée à 12 milles marins (Le décret n° 63-
403 du 12 octobre 1963). Une zone de pêche a été instaurée par les dispositions de l’article 6
du décret législatif n° 94-13 du 28 mai 1994 qui fixe les règles générales de la pêche. Elle est
de 32 milles nautiques entre la frontière maritime Ouest et Ras Ténés et de 52 milles
nautiques de Ras Ténés à la frontière maritime Est. (OUNNACI.R, 2003).
I-3 Réglementation des pêches maritimes :
I-3-1 Textes à valeurs législative :
La loi n° 01-11 du 3 juillet 2001 relative à la pêche et l’aquaculture est le texte pilier qui
fixe les opérations de pêche maritime et continentale pour la mise en œuvre de la politique
nationale des pêches.
Pour cela trois zones de pêche maritime sont instaurées :
La zone de pêche côtière (la pêche pratiquée dans les eaux intérieures)
La zone pour la pêche au large (la pêche pratiquée à l’intérieur des eaux
sous juridiction nationale).
La zone pour la grande pêche (la pêche pratiquée au-delà de zone de la
pêche au large).
La pêche n’est permise qu’après autorisation auprès des autorités. Dans les eaux sous
juridiction nationale, la pêche n’est réservée qu’aux personnes de nationalité algérienne et à
ceux ayant un droit sous forme de crédit conformément aux lois algériennes.
Le texte contient aussi des mesures de protection des ressources halieutiques :
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
1-Instauration de zones de protection ou d’interdiction par saisons de pêche par période
de repos biologique.
2- Les engins de pêches sont classés en catégories et sont autorisés que ceux dont
l’usage et les modalités d’utilisations est conformes a la loi.
3-Effort et capacité de pêche : toute importation et acquisition de navires est soumise à
l’autorisation de l’administration. Ceci est aussi valable pour toute transformation dans
la structure d’un navire.
4-Méthode de pêche : les moyens de pêche (les substances chimiques, les explosifs,…etc)
pouvant détruire les ressources biologiques sont interdites.
5-La taille :la pêche d’espèces n’ayant pas atteints la taille marchande est interdite sauf
dans le cas d’une pêche utilisant des engins non sélectifs où 20% de la capture sont
tolérées. (OUNNACI. R.2003)
I-3-2 Textes à valeur réglementaire :
I-3-2-1 Dispositions à caractère général :
Le décret exécutif n° 96-121 du 6 avril 1996 fixe les conditions et les modalités
d’exercice de la pêche. Il définit l’étendue des trois zones de pêche maritime établies par le
décret législatif n° 96-13 ci-dessous, il détermine les types de navires à opérer au niveau de
chaque zone.
-La zone côtière est réservée aux navires de pêche d’une capacité inferieure à 50 000
tonneaux de jauge brute.
-La zone pour la pêche au large est réservée pour les navires d’une capacité inferieure à
120 tonneaux jauge brute.
-La zone de grande pêche.
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
I-3-2-2 Les engins de pêche :
a) les filets :
On distingue trois catégories de filets,
-Les filets fixes ou sélectif dont la pêche est libre en tout lieu et en tout temps lorsqu’ils sont
utilisés au moins de 500 mètres du rivage, des ports, des bassins et zone de mouillage. Le
maillage ne peut être inférieur à 24 mm.
-Les filets flottants ou dérivants sont interdits dans la zone côtière. Le maillage ne peut être
inférieur a 130 mm.
-Les chaluts sont interdits dans les zones d’une profondeur inférieure à 50 mètres.Le
maillage est fixé à de 20 à 40 mm.
-b) lignes à hameçons :
Ils sont repartis en trois groupes :
-les lignes à hameçons fixes ;
-les lignes à hameçons flottantes et dérivantes ;
-les lignes à hameçons traînantes ;
L’emploi des arts traînants (chaluts) à l’intérieur des 3 milles marins dans la période
allant du1er Mai au 31 Août de chaque année sur tout le littoral Algérien. Sont prohibés,
également, les chaluts de fond, dont la petite maille étirée est inférieure à 40 mm et les
chaluts crevettier ainsi que les chaluts pélagiques doivent avoir une maille étirée de 20 mm.
(Http //:www.gmud.com/pdf/zeghdoudi).
I-2-2-3 Zones de pêche :
Le régime relatif aux zones de pêche prévoit trois zones de pêche ; une zone situé à
l’intérieur de 6 milles marins à partir de la ligne de base mesuré du cap à cap, une zone allant
de 6 milles à 20 milles marins, alors que la dernière zone est située au delà de 20 mille marins.
L’exercice de la pêche dans chaque zone est relatif aux caractéristiques techniques des navires
de pêche. (Http //:www.gmud.com/pdf/zeghdoudi).
D’une manière générale, la pêche est interdite dans les zones d’expérimentation, les
ports, les bassins, les zones de mouillage et dans les zones protégées.
Dans certains cas, le MPRH peut intervenir pour suspendre la pêche dans une zone dontle patrimoine biologique est susceptible d’être détruit
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
II- Ressources halieutiques et production :
La biomasse halieutique est estimée à 500 000 tonnes où 160 000 tonnes sont estimées
pêchables sans mettre en danger le renouvellement des ressources. Un stock varié d’espèces
halieutiques (grands migrateurs, poissons blancs, crustacés) et de 600 espèces d’algues
marines pouvant être utilisées dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique, ainsi que des
réserves importante de corail.
II-1 La production halieutique :
Le ratio surface du plateau continental/cote maritime est de l’ordre de 34,38 km. Le
plateau continental n’est pas reparti d’une façon homogène sur la cote algérienne, il a
tendance à rétrécir plus on va d’ouest à l’est.
La production halieutique annuelle en Algérie est en moyenne de
70 000 tonnes et ceci depuis 1971 à 2001(soit une période de 30 ans).
Cette production a augmenté de 665% (de 17 478 tonnes à 133 623 tonnes) durant cette
période, ce qui pourrait s’expliquer par modernisation des navires, l’augmentation de la
puissance motrice et du nombre de navires de pêche, le développement des techniques de
pêche et l’amélioration des services statistiques.
Durant la dernière décennie, la production moyenne a avoisiné les 100 000 tonnes par
an, soit un ratio de production/cote de 87,13 tonnes au km, qui cinq fois supérieure à la
moyenne de la Méditerranée.
Avec près de 80%, les poissons bleus sont les plus pêchés en Algérie. Ainsi les
fluctuations de production sont liées à celle de la ressource des petits pélagiques, ces
variations sont dues aux caractères instables de cette ressource. En effet, les espèces
pélagiques ont une dynamique liée aux facteurs environnementaux et sont de ce fait très
sensibles aux variations climatiques et écologiques.
La production halieutique en Algérie est répartie en 4 grands groupes d’espèces, chaque
groupe renferme un certain nombre d’espèces plus ou moins voisines. Les groupes d’espèces
sont :
1-Les poissons bleus : ils s’agit d’espèces vivant dans les eaux de surface et demi-
fond, les prises des poissons bleus sont de l’ordre de 85 000 tonnes en moyenne pour
la décennie 90, elles représentent 78% des captures totales.
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
2-les poissons blancs (espèces démersales) :il s’agit de poissons sédentaire,
séjournant au fond ou à proximité. Ils sont liés à la fertilité des fonds.
Les principales espèces débarquées sont :pageots, bogues, merlans,rougets et le sole.
La moyenne des prises pour ce groupe est 12 000 tonnes soit 15% du total des
prises. Les captures sont réalisées essentiellement par les chalutiers avec 75%. Les
petits métiers débarquent 16%.
3-Les squales et espadons : roussettes,requins et espadon. Les captures représentent
environ 3%. Les captures ont connu un essor a partir de 1993 (de 751 tonnes en
1992 à 1689 en 1993) dû au soutien accordé par l’état pour l’acquisition des petits
métiers car plus de 70% des captures sont réalisées par ce type de navire.
4-Les crustacés :les crevettes (rouges et blanches ),langoustes,langoustines et crabe.
Les prises sont en moyenne pour la décennie 90 de l’ordre de 3 000 tonnes soit près
de 4% des prises totales.95%sont débarqués par les chalutiers et le reste par les petits
métiers. (OUNNACI, R, 2003).
Graphique n°1 Evolution de la production halieutique en Algérie :
Source : fait par nous même avec les statistiques de la FAO.
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
De première vue, en lisant le graphique, on remarque que la production halieutique
algérienne est en continuelle progression durant la dernière décennie.
La production a atteint un seuil de 157 021 Tonnes en de 2OO6 avec un taux
d’accroissement de 39% par rapport à la moyenne des dernières années
Cette augmentation, est sans doute en relation avec les efforts entrepris pour le
développement de ce secteur, soit après la création d’un ministère de la pêche (1999), et
concrétisation des différents plans établis dont notamment la cartographie des nouvelles zones
de pêche.
Cette progression a permis l’augmentation de la part de la consommation du poisson
dans la ration alimentaire de 3,2 kg/an/ha à 5,10kg/an/ha et la création de près 9 636
nouveaux emplois entre 2000 et 2002. les statistiques des pêche, 2006).
II-1-1 La répartition de la production halieutique par région entre 1979 et 2001 :
Tableau n°1 Répartition de la production halieutique par région :
Région Port Pourcentage Pourcentage régional
Ouest
GhazaouatBeni SafOranArzewMostaganem
8,65%12,95%9,64%3,95%5,74%
40,93%
Centre
TenesCherchellBousmailAlgerZemmouriDellys
2,95%6,50%7,76%6,02%4,86%5,67%
33,76%
Est
BejaiaZiama MansouriaJijelColloSkikdaChtaibiAnnabaEL Kala
2,18%0,76%3,43%3,06%1,20%0,94%5,92%2,00%
19,50%
Source : thèse de magister (OUNNACI.R)
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Les ressources halieutiques en Algérie : situation et développement 2007/2008
La lecture du tableau nous montre que la grande partie de la production halieutique
algérienne soit 40,93% provient de la région Ouest, suivi de la région Centre
Avec 33,76% et en fin la région Est. Ceci à cause de la nature du plateau continental qui se
rétrécit en allant de l‘Ouest vers l’Est.
II-2 La flottille :
Tableau n°2 Evolution de la flottille de pêche :
Le développement de la flottille nationale par type est comme suit :