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Les plus anciens Devoirs et Règlementsde la Franc-maçonnerie
française
par Étienne Fournial
Cette étude remarquable est initialement parue en 1964 dans les
Annales du Grand
Orient de France – supplément au Bulletin n° 48 du G∴ O∴ de
France, plaquetteaujourd’hui tout à fait introuvable. Or il s’agit
du travail de référence sur les premiers
Statuts de la Maçonnerie française. Renaissance Traditionnelle
est heureux de proposer
– avec l’accord fraternel de son premier éditeur que nous
remercions – une réédition
de ce texte fondamental. Nous n’y avons apporté aucune
modification si ce n’est un
passage en note qui a été allégé des allusions à des débats
internes de l’époque.
La rédaction
I. LES DOCUMENTS
En 1932, Arthur Groussier a publié les Règles et Devoirs de
l’Ordredes Francs-Maçons du Royaume de France, 17351, d’après une
copiefaite et remise en novembre 1737 au baron de Scheffer à
l’effet de
constituer des Loges dans le Royaume de Suède. Ce document,
aujour-d’hui conservé dans les archives de la Grande Loge de Suède,
comprend :
1° Les « Règles générales de la Maçonnerie », en
trente-septarticles ;
2° « Les Devoirs de tous les Francs-Maçons », en six articles
;3° L’approbation de ces Règles et Devoirs par le Grand Maître
Jacques-Hector Maclean (27 décembre 1735) ;4° Une autre
approbation de ces mêmes Règles et Devoirs par le
Grand Maître Charles Radclyffe, comte de Darwenwater (27
décembre1736) ;
5° Les pouvoirs donnés au baron de Scheffer par ce même
GrandMaître (25 novembre 1737).
De cet inestimable document – le plus ancien document
authen-tique de la Maçonnerie française – il existe une autre
version dans lefonds maçonnique de la Bibliothèque nationale,
laquelle version a étérécemment signalée dans le Bulletin du Grand
Orient de France 2 et pré-sente de notables différences qui en
justifient amplement la publicationin extenso. Le manuscrit
conservé à la Bibliothèque nationale (cote FM4
146) est un petit in-12 de soixante-six pages, de format
réduit
1. Documents pour servir à l’Histoire des Ori-gines du grand
Orient de France, publiés par leGrand Orient, s. d. (1932), in-8°,
64 pp.2. N° 42, p. 87, à propos du compte rendu del’ouvrage de
G.-H. Luquet.
N° 134 / avril 2003
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(140 mm. de haut x 82 mm. de large) pour pouvoir être mis en
poche. Ila conservé son cartonnage du temps, qui présente des
traces de brûluresur les deux bords : il a été apparemment sauvé
des flammes. C’est, àpeu près certainement, le « catéchisme » d’un
Maître de Loge dont nousignorerons probablement toujours le nom.
Une note au verso de la cou-verture donne le renseignement suivant
: « Règlements tirés des archivesde la Grande Loge centrale,
Bibliothèque de M. Astier, manuscrits ».
Astier, libraire parisien et Franc-Maçon, auquel ce document
aappartenu, était grand amateur de tout ce qui avait trait à la
Maçon-nerie. Il mourut en 1852 et ses collections furent dispersées
quatre ansaprès sa mort. Ultérieurement le manuscrit dont nous
parlons fut misen vente par le libraire Claudin et acquis à une
date non précisée par lecolonel Bon qui sévissait en 1937, sous le
pseudonyme d’Hiram (sic)dans la Revue Internationale des Sociétés
secrètes, bulletin de la Ligueanti-judéo-maçonnique 3. Ce document,
avec beaucoup d’autres demême origine, fut vendu en Belgique, où la
Bibliothèque nationale leracheta en 1956 (acquisition n° 20
240).
L’économie de ce manuscrit est différente de la version «
sué-doise » publiée naguère par Arthur Groussier. Il comporte en
effet :
1° Les « Devoirs enjoints aux Maçons libres », en six
articles(pp. 1 à 15, la page 16 est blanche) ;
3. Hiram, Les ancêtres de la Franc-Maçonne-rie en France, dans
Revue Internationale desSociétés secrètes, t. I et II, 1937-1938,
plus spé-cialement I, p. 267.
Nous sommes redevable de la plupart de cesrenseignements à M.
Lecotté, conservateur dufonds maçonnique à la Bibliothèque
nationale. Qu’ilveuille bien agréer ici nos vifs remerciements.
Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
Première page des Règles générales,copie « suédoise ».
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
Statuts de 1735. Pages de la copie provenant du bibliophile
Astier achetée en 1956 par la BnF.
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2° Les Règlements généraux en trente-neuf articles (pp. 17 à 58)
;3° L’approbation du Grand Maître Maclean du 27 déc.1735 (pp.
58-60) ;4° L’approbation du Grand Maître comte de Darwenwater
du
27 déc. 1736 (p. 60) ;5° La « Manière de constituer une nouvelle
Loge » (pp. 61-66).
Certes les deux versions offrent de très grandes ressemblances.
Cene sont en fait que deux traductions différentes des
Constitutionsd’Anderson (édition de 1723), ainsi qu’on pourra
aisément s’enconvaincre en les comparant à l’édition de ces
dernières publiées dansle Bulletin n° 11-12, pp. 3-42. Aussi bien
ce sont les différences qui exis-tent entre ces deux versions,
différences que l’édition ci-dessous faitressortir, qui sont
intéressantes pour l’historien.
Notons en premier lieu que dans la version « française » –comme
dans les Constitutions d’Anderson – les « Devoirs » (theCharges)
sont placés avant les « Règlements généraux » (General
Regu-lations), alors que la version « suédoise » débute par ces
derniers.
Si les Devoirs, tant dans les deux versions que dans le livre
d’An-derson, ne présentent que de minimes différences, il n’en est
pas demême des Règlements. Sans entrer dans le détail, on notera
que dans laversion française ils comportent trente-neuf articles –
comme dans lesGeneral Regulations d’Anderson, – alors que la
version suédoise n’encompte que trente-sept.
Troisième remarque enfin. Cette dernière version est dépourvuede
la partie relative à la « Manière de constituer une nouvelle Loge
»qu’on trouve après les Règlements, tant chez Anderson que dans
laversion française 4.
De ces trois observations, il semble que l’on puisse conclure
quecette dernière version – plus proche du texte d’Anderson – est
anté-rieure à la version suédoise. Celle-ci est plus concise, sans
d’ailleurs quele fonds en ait été affecté. C’est une rédaction
remaniée, et comme cettecopie – une expédition authentique – émane
de la Grande Loge, qu’elleporte, avec sa signature autographe et
son sceau, les pouvoirs donnés le25 novembre 1737 par le Grand
Maître comte de Darwenwater, il fautla tenir pour la version dans
laquelle la Grande Loge annuelle du27 décembre 1735 et le Grand
Maître Maclean ont introduit « les chan-gements… jugé[s]
nécessaires ».
La version française, plus longue, est très probablement
laConstitution donnée par le duc de Wharton lorsqu’il fut Grand
Maîtreen France (nous reviendrons plus loin sur cette question).
Bien queprésentant un texte antérieur à décembre 1735, la copie que
nous enavons est postérieure à la version suédoise. Elle pourrait
être de 1750,ou environ. Elle a, en effet, été exécutée par un
copiste qui ignorait toutdes premiers temps de la Maçonnerie en
France, ainsi qu’on peut enjuger par la manière dont il a estropié
les patronymes (Radclisse, Dar-nenwater) et transformé J. Moore en
abbé Moret. Il semble que cecopiste ait reproduit les Devoirs et
Règles édictés par le Grand Maître
4. Une traduction de cette partie du Livre d’An-derson, qui n’a
pas été publiée dans le Bulletin duCentre de Documentation n°
11-12, est donnéedans E. Plantagenet, Causeries initiatiques pour
letravail en chambre de compagnons, 2e édit.,Paris, 1929, pp.
185-187 : « Ici suit la manière deconstituer une nouvelle Loge,
ainsi qu’elle futappliquée par Sa Grâce le duc de Wharton, le
pré-sent Très Respectable Grand Maître… ».
Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
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Wharton, sans tenir compte des modifications introduites par le
GrandMaître Maclean, bien qu’il ait copié, à la suite,
l’approbation de cedernier et celle de son successeur.
Au reste le lecteur pourra en juger par l’édition qui va
suivre,dont il faut toutefois préciser les règles. Dans la colonne
de gauche estreproduite la version « française » – que nous tenons
pour plusancienne – et dans celle de droite, la version « suédoise
». Les variantesnotables de ces deux textes sont indiquées en
caractères italiques. Enfinnous avons adopté l’orthographe moderne
ainsi que les règles actuellesde la ponctuation. Nous pensons que,
pour des textes du XVIIIe siècle,reproduire quelques fautes
d’orthographe ou transcrire aprentif, tems,apellé ou connoitre au
lieu d’apprenti, temps, appelé ou connaître n’ap-porterait rien à
notre sujet. Nous avons toutefois transcrit les nomspropres tels
que les donnent les documents et conservé les
incorrectionsgrammaticales : ces textes ont été rédigés par des
Anglais.
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Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
ILES DEVOIRS ENJOINTSAUX MAÇONS LIBRES.
Extraits des anciens registres des Loges, à
l’usage de celles de France, qui doivent être
lus à la réception d’un Frère et lorsque le
Maître de la Loge le jugera à propos.
Art.1er. – EN CE QUI REGARDEDIEU ET LA RELIGION.
Un Maçon libre est obligé parson état de se conformer à laMorale
et, s’il entend bien l’Art, ilne sera jamais un athée, ni
unlibertin sans religion. Quoiquedans les siècles passés, les
Maçonsétaient obligés d’être de la religiondu pays où ils vivaient,
depuisquelque temps on a jugé plus àpropos de n’exiger d’eux que
lareligion dont tout chrétienconvient, laissant à chacun
leurssentiments particuliers, c’est-à-dire d’être bons frères et
fidèles,d’avoir de l’honneur et de laprobité, de quelque manière
qu’ilspuissent être distingués d’ailleurs ;par ce moyen la
Maçonneriedevient le Centre et l’Union d’uneamitié solide et
désirable entredes personnes qui, sans elle,seraient pour toujours
séparéesles unes des autres.
Art. 2. – EN CE QUI REGARDELE GOUVERNEMENT CIVIL.
Un Maçon, partout où il tra-vaille ou réside, doit être soumis
àl’autorité civile et ne doit jamaisse trouver dans des
complots
IILES DEVOIRS DE TOUSLES FRANCS-MAÇONS.
Extraits des anciens registres des Loges, à
l’usage de celles de France et de celles qui
lui sont subordonnées, lesquels doivent
être lus à la réception d’un Frère et lorsque
le Maître de la Loge le jugera à propos.
LE 1er REGARDE DIEU ET LARELIGION.
Un Franc-Maçon est obligépar son état de se conformer à laMorale
et, s’il entend bien l’Art, ilne sera jamais un athée, ni
unlibertin sans religion. Dans lessiècles passés, les
Francs-Maçonsétaient obligés de professer la reli-gion catholique,
mais depuisquelque temps, on n’examine passur cela leurs sentiments
particu-liers, pourvu toutefois qu’ilssoient chrétiens, fidèles à
leurpromesse, et gens d’honneur et deprobité, de quelque manière
qu’ilspuissent être distingués d’ailleurs ;par ce moyen la
Maçonneriedevient le Centre et l’Union d’unevraie amitié entre des
personnesqui, sans ce doux nœud, seraientpour toujours éloignées et
sépa-rées les unes des autres.
LE 2d REGARDE LE GOUVER-NEMENT CIVIL.
Un Franc-Maçon, partout où ilréside ou qu’il travaille, doit
êtresoumis à l’autorité civile, et nedoit jamais se trouver dans
des
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
opposés à la paix et à la tran-quillité d’un royaume, ni
êtredésobéissant aux magistrats infé-rieurs car, comme la
Maçonneriea toujours souffert par les guerreset effusions de sang
qui naissentdes discordes, les rois et lesprinces du temps passé
ont étéfort disposés à favoriser lesMaçons libres experts par
rapportà leur fidélité et subordination, envertu de laquelle ils
ont renverséet détruit les attentats de leursennemis et augmenté la
gloire dela Fraternité en la faisant triom-pher et montrer son
éclat entemps de paix, de sorte que si unFrère était rebelle à
l’État, il nedoit point être soutenu dans sarébellion, mais l’on
peut et l’ondoit le plaindre comme un infor-tuné et tâcher de le
ramener à sondevoir ; quoique la Fraternitédoive détester sa
rébellion, on nepeut cependant pas l’exclure de laLoge, s’il n’est
convaincu dequelque crime qui regarde laMaçonnerie, car autrement
sondroit d’entrée est ineffaçable.
Art. 3. – EN CE QUI REGARDELES LOGES.
La Loge est un lieu sacré où lesMaçons s’assemblent pour
tra-vailler, c’est pour cela que cetteassemblée de Maçons
dûmentcomposée est appelée Loge.Chaque Frère doit être membred’une
Loge et être subordonné àses règles générales et particu-lières.
Elle est ou générale ou par-ticulière et l’on ne saura bien
cequ’elle est qu’en la fréquentant.L’on ne pouvait autrefois
s’enabsenter lorsqu’on était averti de
complots à la paix et à la tran-quillité d’un royaume, ni
désobéiraux ordres des magistrats infé-rieurs car, comme la
Maçonneriea toujours été accablée par lesguerres et les discordes,
les rois etles princes du temps passé ontfavorisé et protégé les
Maçonsexperts par rapport à leur subor-dination et leur fidélité
parlaquelle ils ont rendu inutiles lesattentats et les efforts de
leursadversaires et augmenté la gloirede la Fraternité en la
faisant tou-jours briller en temps de paix, desorte que si un Frère
était rebelleà l’État, il ne doit point êtresoutenu dans sa
rébellion, maisl’on peut et l’on doit le plaindredans son malheur
et tâcher de leramener à son devoir et quoiquela Fraternité doit
détester sarébellion, l’on ne peut pas l’ex-clure de la Loge, parce
que sondroit d’y entrer est ineffaçable, s’iln’est convaincu de
quelque crimequi regarde la dite Loge.
LE 3e REGARDE LES LOGES.
La Loge est un lieu sacré où lesFrancs-Maçons s’assemblent
pourtravailler, et cette assembléedûment composée est, pour
cetteraison, appelée Loge. ChaqueFrère doit être membre d’uneLoge
et être subordonné à sesrègles générales et particulières.Une Loge
est générale ou particu-lière et l’on ne saura bien ce quec’est
qu’en la fréquentant. UnFrère ne pouvait autrefois s’enabsenter,
lorsqu’il était averti d’y
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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s’y trouver, sans encourir unecensure très sévère, à moins que
leMaître ou les Surveillants de laLoge ne l’aient jugé
excusable.Ceux qu’on admet membres d’uneLoge doivent être d’une
grandefidélité, d’une naissance libre etd’un âge raisonnable ; un
esclaveou un homme de mœurs scanda-leuses et reprochables ne
peuventêtre admis dans la Fraternité. Lesfemmes en sont aussi
exclues, maisce n’est qu’à cause des effets que leurmérite ne
produit que trop souvententre les meilleurs Frères.
Art. 4. – EN CE QUI REGARDELES MAÎTRES, SURVEILLANTS,EXPERTS ET
APPRENTIS.
Toute promotion parmi lesMaçons libres est fondée sur levrai
mérite personnel, afin quechacun d’eux s’attache à sondevoir, et
que la Société se sou-tienne avec honneur. Pour cetteraison, on
choisit les Maîtres etSurveillants pour leur mérite etnon selon
leur rang. Il est impos-sible de définir ces choses parécrit ;
ainsi chaque Frère étant à saplace doit être attentif et
lesapprendre d’une façon particu-lière à cette Fraternité. Les
postu-lants doivent savoir qu’aucunMaître ne peut recevoir
unApprenti sans avoir un emploi àlui donner et sans qu’il soit
unhomme exempt de défaut decorps qui peut le rendre
incapabled’apprendre l’Art. Il doit aussiêtre descendu de parents
d’hon-neur et de probité, afin qu’étantd’ailleurs qualifié, il
puisse par lasuite parvenir à l’honneur d’êtreSurveillant, Maître
de Loge,
venir, sans mériter une censuretrès sévère à moins que le
Maîtreou les Surveillants de la Loge nel’eussent jugé excusable.
Ceuxqu’on reçoit Frères doivent êtred’une grande fidélité, d’une
nais-sance libre et d’un âge mûr et rai-sonnable. Une femme, un
esclaveni un homme de mœurs scanda-leuses et reprochables ne
peuventêtre reçus dans la Fraternité.
LE 4e REGARDE LES MAÎTRES,LES SURVEILLANTS, LESEXPERTS ET LES
APPRENTIS.
Toute promotion entreFrancs-Maçons est fondée sur levrai mérite
personnel, afin quechacun s’attache à son devoir, etque la Société
se soutient (sic)avec distinction.
On ne peut détailler, ni expli-quer ces choses par écrit,
ainsichaque Frère doit être à sa placeet les apprendre d’une façon
quiest particulière à cette Fraternité.Les postulants doivent
savoirqu’aucun Maître ne peut recevoirun Apprenti sans avoir un
emploià lui donner et sans qu’il soit unhomme exempt de défaut
ducorps qui peut le rendre incapabled’apprendre l’Art. Il faut
aussiêtre descendu de parents d’hon-neur et de probité, afin
qu’étantd’ailleurs qualifié, il puisse par-venir à l’honneur d’être
Sur-veillant, ensuite Maître de Loge,Grand Surveillant et
peut-être
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
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Grand Surveillant et peut-êtreenfin à la dignité de
Grand-Maître. Aucun Frère ne peut êtreSurveillant sans qu’il ait
fait lesfonctions d’Expert, ni Maître sansavoir officié comme
Surveillant,ni Grand Surveillant sans avoirété Maître d’une Loge,
ni GrandMaître sans avoir été Grand Sur-veillant avant son
élection. Il doitaussi être né d’une condition dis-tinguée, ou un
gentilhomme debonne famille, ou un homme delettres, ou un Frère
habile enarchitecture, ou en quelque autreart et qu’il soit d’un
rare mériteselon l’opinion de ceux des Loges.
Le Grand Maître a pouvoir dechoisir son Député GrandMaître, qui
doit être ou avoir étéMaître d’une Loge particulière, àmoins qu’il
ne le soit par une dis-pense, et il a le privilège de fairetout ce
que le Grand Maîtreferait, à moins qu’il ne soit présentou qu’il ne
conserve son autoritépar une lettre.
Les régisseurs et gouverneurssuprêmes et subordonnés de
l’an-cienne Loge doivent être obéischacun dans leurs fonctions
partous les Frères, selon les anciensDevoirs et Règlements,
avechumilité, vénération, amitié etcontentement.
Art. 5. – EN CE QUI REGARDELA MANIÈRE DE SE COM-PORTER EN
TRAVAILLANT
Tout Maçon doit travailleravec une amitié fraternelle, obéiraux
ordres de ses supérieurs, etrecevoir leurs gages sans jalousieet
sans murmure, selon lesanciennes Règles de la Fraternité
enfin à la charge de GrandMaître. Aucun Frère ne peut
êtreSurveillant, sans dispense, jusqu’àce qu’il ait fait les
fonctions d’unExpert, ni être Maître de Logesans avoir officié
comme Sur-veillant, ni Grand Surveillant sansavoir été Maître d’une
Loge, niGrand Maître sans avoir étéExpert avant son élection, et
sansêtre né d’une condition distin-guée, ou un gentilhomme, ouhomme
de lettres, ou un Frèrehabile en architecture, ou enquelque autre
art dont le mériteest connu des Loges.
Le Député Grand Maître, quidoit être ou avoir été Maître deLoge,
est revêtu du pouvoir duGrand Maître, à moins qu’il ne seréserve
son droit par une lettre.
Conformément aux anciensDevoirs et Règlements de l’an-cienne
Loge, tous Officiers, régis-seurs et tous les Frères, chacundans
ses fonctions, doivent obéiraux ordres qui leur sont donnésavec
humilité, vénération, amitiéet gaieté.
LE 5e REGARDE LA MANIÈREDE SE COMPORTER EN TRA-VAILLANT
Chaque Frère doit travailler decœur et d’amitié, se
soumettrepromptement aux ordres de sessupérieurs et recevoir son
salairesans jalousie ni murmure, selon lesanciennes Règles de la
Fraternité,
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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qui doivent être connues à tousles Maîtres.
Art. 6. – EN CE QUI REGARDELEUR MAINTIEN DANS UNELOGE
FORMÉE.
1° Un Maçon libre ne doitpoint avoir des entretiens secretset
particuliers avec aucun sansune permission expresse duMaître, ni
rien dire d’indécent oud’injurieux, ni interrompre leMaître, les
Surveillants ouquelque Frère parlant au Maître,ni se comporter avec
immodestieou risée pendant que la Loge estoccupée de choses
sérieuses etsolennelles, ni rien dire qui nesoit convenable et
digne de laqualité d’un Maçon, sous quelqueprétexte que ce soit ;
au contraire,on doit respecter le Maître, lesSurveillants et les
autres Frères.S’il y a quelque plainte faite contreun Frère, il
doit se soumettre à ladécision de la Loge qui sont lesjuges
compétents des disputes decette nature et auxquels on doit
lesréférer, sans préjudice de l’appelqu’on peut faire après la
GrandeLoge ; mais on ne doit jamaisporter les différends entre
Frèresen justice réglée sans une néces-sité absolue.
2° Quand la Loge est fermée etque les Frères ne sont pas
partis,on doit jouir de la société les unsdes autres avec une joie
innocenteet une harmonie inaltérable,éviter tous excès et écarter
toutespiques et querelles et tout ce quipourrait y donner lieu,
particuliè-rement les disputes sur la reli-gion, les nations et la
politique.
dont tous les Maîtres de Logedoivent être instruits.
LE 6e REGARDE LEUR MAIN-TIEN DANS UNE LOGEFORMÉE.
1° Aucun Frère n’aura desentretiens secrets et particuliersavec
un autre sans une permis-sion expresse du Maître de laLoge, ni rien
dire d’indécent oud’injurieux sous quelque prétexteque ce soit, ni
interrompre leMaître ou Surveillants, ni aucunFrère parlant au
Maître, ni secomporter avec immodestie ourisée, parce qu’on doit
êtreoccupé des choses sérieuses etsolennelles de la Loge. Il ne
doitrien dire qui ne soit digne de lahaute qualité de Franc-Maçon.
Ildoit, au contraire, respecter sessupérieurs, aimer et donner
bonexemple aux autres confrères.
On ne doit jamais porter lesdifférends entre Frères en
justiceréglée sans une nécessité absolue.
2° Quand la Loge est fermée etqu’il y a des Frères qui restent,
ilsdoivent jouir de la société les unsdes autres avec une joie
innocenteet une harmonie inaltérable,évitant tout excès et écartant
loind’eux toutes piques, querelles ettout ce qui pourrait y
donnerlieu, particulièrement les disputessur la religion, l’État et
la politique.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
3° Quand les Frères se rencon-trent hors de la Loge, ils
doiventse saluer les uns les autres suivantles instructions qu’ils
ont reçueset s’instruire mutuellement sansêtre vus, ni entendus, et
sansmanquer au respect dû à chaqueFrère ne fût-il pas Maçon ;
carquoique tous Maçons soientégaux comme Frères, la Maçon-nerie
n’ôte pas la déférence aupa-ravant due au caractère du
parti-culier, au contraire à la marquerdans l’occasion.
4° Lorsqu’un Frère se trouveavec des personnes qui ne sont
pasMaçons, il prendra garde de parleret se comporter devant eux
d’unemanière qu’ils ne puissent pasdécouvrir ce qu’il ne leur
convientpas de savoir, encore moins depratiquer ; mais il convient
quel-quefois d’arranger prudemmentson discours pour que les
audi-teurs apprennent à respecter cettehonorable Fraternité.
5° Si un Frère se trouve avecun Frère inconnu pour tel, il
doitl’examiner avec précaution pourqu’un faux Frère ne puisse pas
luien imposer et, s’il est tel, il doit lemépriser comme il le
mérite et nelui point donner aucune marque,ni indice de science ;
mais s’il estvéritablement Frère, il doit le res-pecter comme tel
et l’aider selonson pouvoir s’il est dans le besoin.
3° Quand les Frères se rencon-trent hors de la Loge, ils
doiventse saluer les uns les autres enconfrères selon les
instructionsqu’ils ont reçues, s’instruisantmutuellement sans être
vus, nientendus, et sans manquer aurespect dû à chaque Frère
s’iln’était pas Maçon ; car quoiquetous Francs-Maçons soient
égauxcomme Frères, néanmoins laMaçonnerie n’ôte pas les égards
etles déférences auparavant dues aucaractère ou à la naissance,
elleoblige, au contraire, à les témoi-gner dans l’occasion.
4° Lorsque les Frères se trou-vent avec des personnes qui nesont
pas Maçons, ils seront atten-tifs à se comporter et à parler
demanière que ces personnes nepuissent pas découvrir ce qui neleur
convient pas de savoir,encore moins de pratiquer jusqu’àce qu’ils
soient initiés dans l’Ordre ;mais il est quelquefois nécessairede
mener prudemment la conver-sation pour qu’elle tourne àl’honneur de
la Fraternité.
5° Si l’on se rencontre avec unFrère inconnu pour tel, on
doitl’examiner avec beaucoup de pru-dence et de précaution
pourqu’un faux Frère ne puisse pas enimposer et qu’on soit en état
de lemépriser et de ne lui pointdonner les moindres indices
descience ; mais si l’on trouve qu’ilsoit un véritable Frère, on
doitl’aimer comme tel et, s’il étaitdans le besoin, on doit le
secouriret l’aider.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
Finalement, un Maçon doitexactement observer tous cesdevoirs et
ceux qui lui serontcommuniqués à l’avenir, cultiverl’amitié
fraternelle, la base, l’ai-mant et la gloire de cetteancienne
Fraternité, éviter toutediscorde, médisance et calomnie,pas même
souffrir qu’on médiseou qu’on calomnie aucun Frèresans défendre sa
cause et soutenirson caractère, en lui rendant tousles services qui
dépendront de lui.
Si quelque Frère injurie parmalheur un autre Frère, il
fauts’adresser pour en avoir satisfac-tion à la Loge ou à la sienne
et, delà, faire appel à la Grande Loge,suivant l’ancien et louable
usagede nos ancêtres dans tous lespays. Il ne faut jamais le
pour-suivre en justice ordinaire, quelorsque l’affaire ne peut
êtredécidée autrement. Un Frère doitsur cela suivre les avis du
Maîtreet autres Frères et s’arrêter à leurdécision pour s’appliquer
utile-ment à la grande affaire de laMaçonnerie, et éteindre
toutecolère ou rancune qui peutarriver contre son Frère pour
sub-stituer à leur place un renouvelle-ment et une continuation de
sonamitié fraternelle pour lui, afinque le monde soit témoin de
laforce et de l’influence que laMaçonnerie a sur l’Esprit et leCœur
de l’Homme et que tousvrais Maçons ont éprouvé etéprouveront
jusqu’à la fin dessiècles. Ainsi soit-il.
Finalement, tous Francs-Maçons doivent exactementobserver tous
ces devoirs et tousceux qui leur seront à l’avenirenjoints et
communiqués. Ilsdoivent cultiver une amitié frater-nelle entre eux,
la base et la gloirede cette ancienne et respectableFraternité. Ils
doivent éviter toutediscorde, médisance et calomnie,et ne point
même souffrir qu’onmédise, ni qu’on calomnie aucunFrère, sans
soutenir sa cause, soncaractère et lui rendre tous lesservices qui
dépendent d’eux.
Si par malheur quelque Frèrefaisait une injure à un autre
Frère,il faut qu’il s’adresse pour enavoir satisfaction à sa Loge
ou à lasienne et, de là faire un appel à laGrande Loge, suivant
l’ancien etlouable usage de nos ancêtresdans tous les pays. Il ne
fautjamais les poursuivre en justiceordinaire, à moins que
l’affaire nepeut être décidée autrement.Chaque Frère doit suivre en
celales avis du Maître, des Surveillantset des autres Frères et
s’arrêter àleur décision pour s’appliquerplus efficacement à
l’affaire de laMaçonnerie et d’éteindre touterancune ou colère
qu’il peut avoireu contre son confrère, afin desubstituer à leur
place une conti-nuation et un renouvellement deson amitié
fraternelle pour lui, etque le monde soit témoin de laforce et de
l’influence que laMaçonnerie a sur le Cœur et l’Es-prit de l’Homme,
ce que tousvrais Francs-Maçons ont éprouvéet éprouveront jusqu’à la
fin dessiècles. Ainsi soit-il.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
IIRÈGLEMENTS GÉNÉRAUXmodelés sur ceux donnés par le Très
Haut
et Très Puissant Prince Philippe, duc de
Wharton, Grand Maître des Loges du
Royaume de France, avec les changements
qui ont été faits par le présent Grand
Maître Jacques Hector Macleane, chevalier,
baronet d’Écosse, et qui ont été donnés
avec l’agrément de la Grande Loge à la
Grande Assemblée tenue le 27 décembre
1735, jour de Saint-Jean-l’Évangéliste,
pour servir de règle à toutes les Loges
dudit Royaume.
Article Premier
Le Grand Maître ou son Députéa droit et autorité, non
seulementd’être présent dans toute Logerégulière, mais aussi de
présiderpartout où il est, avec le Maître dela Loge à sa main
gauche, commeaussi d’ordonner à ses Grands Sur-veillants de
l’accompagner, qui nedoivent cependant pas agir commeSurveillants
dans les Loges particu-lières qu’en sa présence et par sonordre,
parce que le Grand Maître ypeut ordonner aux Surveillants decette
Loge, ou à quelques autresFrères qu’il lui plaît, de l’accompa-gner
et d’agir comme Surveillants« pro tempore »
ART. 2
Le Maître d’une Loge particu-lière a droit et pouvoir
d’assem-bler les membres de sa Loge enchapitre quand bon lui
semble, aulieu et à l’heure où ils doivents’assembler et, en cas de
maladie,mort ou absence indispensable
IEXPÉDITION DES RÈGLES
GÉNÉRALES DE LAMAÇONNERIE
pour la Loge constituée à Stockholm par
notre Cher et Digne Frère Mr le baron de
Scheffer, etc., dont il a fait Maître notre
Cher et Digne Frère Mr le comte de
Sparre, etc., ayant été pour cet effet muni
d’un pouvoir en forme du Très Vénérable
Grand Maître du Royaume de France,
l’an 1737.
Article Premier
Le Grand Maître et le DéputéGrand Maître ont droit de pré-sider
dans toute Loge régulière etd’avoir le Maître de la Loge à
leurgauche, et d’ordonner aux GrandsOfficiers de les accompagner,
maisils ne doivent faire leurs fonctionsqu’en présence et par ordre
duGrand Maître ou de son Député.
ART. 2
Le Maître d’une Loge particu-lière a droit d’assembler
lesmembres de sa Loge en chapitrequand il lui plaît et de fixer
l’heureet le lieu où ils doivent s’assem-bler. Dans les cas de
maladie, mortou absence indispensable du
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
du Maître, le Premier Surveillantdoit agir comme Maître «
protempore », à moins qu’il ne s’ytrouve quelque Frère qui ait
étéauparavant Maître de la Loge, car,dans ce cas, l’autorité du
Maîtreabsent retourne à celui qui a étédernièrement Maître,
quoiqu’il nepuisse agir qu’après que le PremierSurveillant (ou, en
son absence, leSecond) aura assemblé la Loge.
ART. 3
Le Maître de chaque Loge par-ticulière, ou un de ses
Sur-veillants, ou quelque autre Frèrepar son ordre, doit tenir un
livreen forme de registre quicontienne leurs règles particu-lières,
les noms de leurs membres,avec une liste de toutes les Logesde la
ville, le temps et le lieu ordi-naire de s’assembler, et tout ce
quise passe chez eux qui convientd’être enregistré.
ART. 4
Aucune Loge ne recevraqu’avec la dispense du GrandMaître ou de
son Député, plus decinq nouveaux Frères à la fois, nipersonne
au-dessous de vingt-cinqans qui doit être aussi son maître.
ART. 5
Personne ne peut être fait nireçu membre d’une Loge
particu-lière sans en donner avis à laditeLoge un mois auparavant,
afin defaire les perquisitions nécessairesde la capacité, vie et
mœurs dupostulant, à moins qu’il ne soitavec la dispense
susdite.
Maître, le 1er Surveillant doitoccuper sa place « pro tempore
»,à moins qu’il ne s’y trouvequelque Frère qui ait été aupara-vant
Maître de la Loge, car alorsl’autorité du Maître absentretourne de
plein droit à son pré-décesseur, quoiqu’il ne puisse agircomme tel
qu’après que le 1er
Surveillant (ou, en son absence, le2d) aura assemblé la
Loge.
ART. 3
Le Maître de chaque Loge par-ticulière, un de ses
Surveillants,ou quelque Frère par son ordre,doit tenir un livre en
forme deregistre qui contient leurs règlesparticulières, les noms
de leursmembres, avec une liste de toutesles Loges du Royaume, le
temps etle lieu ordinaire de s’assembler, ettout ce qui se passe
chez eux quiconvient d’être écrit et enregistré.
ART. 4
Aucune Loge ne recevraqu’avec la dispense du GrandMaître, ou de
son Député, plus decinq candidats à la fois, ni per-sonne
au-dessous de vingt-cinqans, lequel doit être son maître.
ART. 5
Personne ne peut être reçumembre d’une Loge particulièresans en
donner avis à ladite Logeun mois auparavant, afin de fairedes
perquisitions nécessaires de lacapacité, vie et mœurs du
postu-lant, sans avoir obtenu la dispensesusdite.
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Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
ART. 6
Personne ne peut entrercomme Frère dans une Loge par-ticulière,
ni en être membre, sansle consentement unanime de cetteLoge et de
tous ses membres alorsprésents quand le postulant estproposé, et
leur consentementdoit être formellement demandépar le Maître et ils
doivent témoi-gner leur consentement ou oppo-sition d’une manière
prudente,soit virtuellement ou en forme,pourvu que cela soit avec
unani-mité, et ce privilège n’est pas sujetà dispense, parce que
les membresd’une Loge particulière sepeuvent mieux juger et,
s’ilsétaient obligés de recevoir unmembre malgré eux, cela
pourraitôter la liberté, nuire à l’harmonieet même rompre et
disperser laLoge, ce que tous bons et véri-tables Frères doivent
éviter
ART. 7
Chaque nouveau Frère doit, àsa réception, habiller la Loge
avecdécence, et tous les Frères pré-sents, et déposer quelques
fondspour secourir les Frères dans lebesoin, selon que le
postulantjugera à propos, au dessus de cequi est statué par les
règles decette Loge particulière ; lesquelsfonds resteront ès mains
duMaître, Surveillants ou du Tréso-rier, si les membres jugent
conve-nable d’en élire un. Le postulantpromettra aussi
solennellement dese soumettre aux Constitutions,Règles, Charges,
Coutumes etbons Usages qui lui seront intimésen temps et lieu
convenables.
ART. 6
Personne ne peut être reçuFrère, ni membre d’une Loge
par-ticulière sans le consentementunanime des membres de cetteLoge
alors présents lorsque lepostulant est proposé, et leurconsentement
doit être expressé-ment demandé par le Maître, etles membres
doivent le donner oufaire leur opposition d’unemanière prudente et
digne deFrancs-Maçons. Ce privilège estinviolable et sans dispense,
parceque, s’ils étaient obligés de rece-voir un membre malgré eux,
celapourrait altérer l’harmonie, ôterla liberté, détruire l’union
quidoit régner à jamais parmi lesFrères et même disperser la
Loge,ce que tous bons et véritablesFrères doivent éviter avec
soin.
ART. 7
Chaque candidat, à sa récep-tion, doit habiller la Loge
avecdécence, c’est-à-dire tous lesFrères présents, et
déposerquelques fonds pour secourir lesFrères dans le besoin, selon
qu’iljugera à propos au dessus de cequi est statué par les règles
decette Loge particulière ; lesquelsfonds resteront ès mains
duMaître, d’un des Surveillants oudu Trésorier, s’il y en a un
d’élu. Ilpromettra aussi solennellementde se soumettre aux
Constitu-tions, Charges, Règles et à tousUsages et Coutumes qui
luiseront intimés en temps et lieuconvenables.
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
ART. 8
Aucuns Frères, ni nombre deFrères ne se sépareront de la
Logedans laquelle ils ont été reçusFrères, ou après, admis
commemembres, à moins que la Loge nedevienne trop nombreuse, nimême
alors sans la susdite dis-pense. Et lorsqu’ils seront ainsiséparés,
il faut qu’ils se joignentsans retard à une autre Loge quileur
convient le mieux, avec leconsentement unanime de cetteLoge, où ils
vont (comme il est ci-devant mentionné) ou il fautqu’ils obtiennent
l’agrément duGrand Maître pour être consti-tués dans une nouvelle
Loge.
Si un nombre de Frères fontune Loge sans l’agrément duGrand
Maître, les Loges régulièresne doivent pas les souffrir, ni
lesfavoriser, ni les reconnaître pourlégitimes Frères dûment
assem-blés, ni approuver aucun de leursfaits et actions. Au
contraire, ilsdoivent les traiter et les regardercomme des
rebelles, jusqu’à cequ’ils s’humilient selon que leG.M. jugera
convenable et qu’illes reconnaisse en constituant uneLoge pour eux
dans les formes, etcela doit être communiqué auxautres Loges, comme
il estd’usage lorsqu’une nouvelle Logedoit être enregistrée dans la
listedes Loges.
ART. 9
Si un Frère se comporte d’unemanière à troubler et inquiéter
saLoge, il sera deux fois dûmentaverti par le Maître ou les
Sur-veillants, dans une Loge régulière-
ART. 8
Aucun Frère, ni nombre deFrères ne se sépareront de la Logedans
laquelle ils ont été reçusFrères ou admis commemembres, à moins que
la Loge nedevienne trop nombreuse, nimême alors, sans la dispense
duGrand Maître ou de son Député ;et lorsqu’ils en seront, par
dis-pense, séparés, il faut qu’ils se joi-gnent sans retard à une
autreLoge qui leur convient le mieuxavec le consentement unanime
decette Loge, ou il faut qu’ils obtien-nent l’agrément du Grand
Maîtrepour être constitués en Logerégulière.
Si un nombre de Maçons fontune Loge sans l’agrément duGrand
Maître, les Loges régulièresne doivent pas les reconnaîtrecomme
légitimes Frères oudûment assemblés, ni approuveraucun de leurs
faits et actions.Elles doivent, au contraire, lesregarder et les
traiter comme desrebelles jusqu’à ce qu’ils s’humi-lient selon que
le Grand Maîtrejugera convenir et qu’il les recon-naisse en
constituant en leurfaveur une Loge dans la formerequise, et cela
doit être commu-niqué aux autres Loges, comme ilest d’usage
lorsqu’une nouvelleLoge doit être enregistrée sur laliste des
Loges.
ART. 9
Si quelque Frère se comportede manière à inquiéter et troublersa
Loge, il sera deux fois averti parle Maître ou les Surveillants
dansune Loge formée régulièrement,
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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5. « que » est de trop.
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Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
ment assemblée et, s’il ne secorrige point en se
soumettanthumblement à l’avis de ses Frères,qu’il doit bien prendre
garde de neplus offenser, on doit le traiterselon les lois de cette
Loge parti-culière, ou selon que l’Assembléede Trimestre en
décidera, et pource que 5 l’on peut après faire unrèglement
nouveau.
ART. 10
La pluralité des membres dechaque Loge assemblée auront
leprivilège de donner des instruc-tions à leurs Maître et
Surveillantsavant l’Assemblée du chapitre ouLoge générale, aux
trois Assem-blées de Trimestre ci-après men-tionnées, et aussi
avant l’Assembléeannuelle et de la Grande Logeparce que leurs
Maître et Sur-veillants sont leurs représentants etdoivent annoncer
leurs sentiments.
ART. 11
Toutes les Loges particulièresdoivent observer les mêmes
usages,autant qu’il est possible. Pour ceteffet et pour cultiver
une bonneintelligence entre Maçons libres,quelques membres de
chaqueLoge seront nommés pour visiterles autres Loges tant qu’ils
le juge-ront nécessaire.
ART. 12
La Grande Loge annuelleconsiste et est composée desMaîtres et
Surveillants de toutesles Loges particulières et régu-lières qui
sont enregistrées à laGrande Loge, avec le Grand
et, s’il ne se corrige pas en se sou-mettant humblement aux
l’avisde ses Frères, on doit le traiterselon les lois de cette Loge
parti-culière, ou selon que l’Assembléede Trois mois en décidera,
et pource l’on peut après faire un règle-ment nouveau.
ART. 10
La pluralité des membres dechaque Loge particulière assem-blée
auront le privilège de donnerpar écrit ou de vive voix leurs avisà
leurs Maîtres et Surveillantsavant l’Assemblée annuelle etchaque
Assemblée de Trois mois,parce que leurs Maître et Sur-veillants
sont leurs représentantset doivent déclarer leurs senti-ments à
l’Assemblée.
ART. 11
Toutes les Loges particulièresdoivent observer les mêmes
usages,autant qu’il est possible. Pour ceteffet et pour cultiver
une agréableet heureuse intelligence entreFrancs-Maçons, quelques
membresde chaque Loge seront nomméspour visiter les autres Loges
tantqu’il sera jugé nécessaire.
ART. 12
La Grande Loge est formée desMaîtres et Surveillants de
toutesles Loges particulières et régu-lières, qui sont enregistrées
à laGrande Loge, avec le GrandMaître à leur tête, son Député à
sa
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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6. Soit les 25 mars et 24 juin. Il y a très proba-blement une
erreur dans la version « suédoise ».
Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
Maître à leur tête, son Député à sagauche, le Grand Trésorier à
sagauche, le Grand Secrétaire à sadroite, le Porte-Épée à sa
droite,et les Grands Surveillants à leurslieux et places. Il doit y
avoir tousles ans trois Assemblées de Tri-mestre, savoir le jour de
la Notre-Dame de mars, le jour de la Saint-Jean-Baptiste 6 et le
jour de laSaint-Michel dans un lieu conve-nable que le G.M. nommera
oùaucun Frère qui n’en soit membrene peut être présent sans
dis-pense, et tant qu’il y restera, il nelui sera pas permis de
donner savoix, ni de dire son sentimentsans en demander la
permissionde la Grande Loge, qu’elle lui soitaccordée, et qu’elle
ne soitdûment sollicitée par ladite Loge.Toutes choses doivent être
faiteset déterminées dans la GrandeLoge à la pluralité des
voix,chaque membre en ayant une etle Grand Maître deux, à moinsque
ladite Loge ne réfère certaineschoses à la décision du G.M.
afind’accélérer.
ART. 13
A ladite Assemblée de Tri-mestre, tout ce qui regarde la
Fra-ternité en général ou des Logesparticulières ou quelque Frère
enparticulier, doit se passer tran-quillement et être mûrement
pesé.
Les Apprentis doivent seule-ment sans une dispense être icireçus
Experts et Maîtres.
Tous les différends, qui nepeuvent être accommodés dans
leparticulier, ni dans une Loge par-ticulière, doivent y être
décidésaprès un exact examen et de
gauche, le Grand Secrétaire à sadroite, le Grand Trésorier à
sagauche, le Porte-Épée à sa droite,et les Grands Surveillants en
leurslieux et places. Il doit y avoir uneAssemblée de 3 mois en 3
mois,savoir le 23 de mars, le 29 juin, etle 29 de septembre, dans
un lieuque le G.M. nommera, où aucunFrère qui n’est pas membre
nepeut être présent sans une dis-pense et, tant qu’il y restera, il
nelui sera pas permis de donner savoix sans en demander la
permis-sion à la Grande Loge et qu’elle nelui soit accordée ou
qu’elle ne soitdûment demandée par ladite Loge.
Toutes choses doivent être déter-minées dans la Grande Loge à
lapluralité des voix, chaquemembre ayant une et le GrandMaître
deux, à moins que laditeLoge ne réfère certaines choses àla
décision du Grand Maître afind’accélérer.
ART. 13
A l’Assemblée de Trimestre,tout ce qui regarde la Fraternité
engénéral et en particulier doit êtrepesé mûrement et
tranquillement.
Les Apprentis ne doivent pasêtre reçus Experts, ni Maîtres
àcette Assemblée sans dispense.
Tous les différends, qui nepeuvent être terminés dans uneLoge
particulière, doivent êtredécidés aux Assemblées de Tri-mestre ; et
si quelque Frère trouve
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
sérieuses réflexions sur la naturedesdits différends ; et si
quelqueFrère trouve qu’on ne lui a pasrendu justice dans cette
Assem-blée, il peut en appeler à la pro-chaine Grande Loge annuelle
etdonner son appel par écrit auG.M. ou à son Député ou auxGrands
Surveillants.
C’est à cette Loge que lesMaître ou Surveillants de chaqueLoge
particulière doiventapporter une liste particulière desmembres qui
ont été reçus oumême admis dans leurs Loges par-ticulières depuis
la dernièreAssemblée de la Grande Loge.
Et le G.M., son Député, ouquelque Frère, que la Grande
Logenommera Secrétaire, aura un livreoù l’on enregistrera toutes
lesLoges, le temps et le lieu qu’ils s’as-semblent, les noms de
tous lesmembres de chaque Loge, et toutesles affaires de la Grande
Loge quiconviennent d’y être insérées.
Ils doivent aussi songer à uneméthode prudente et
effectived’engager les Frères à secourir lesFrères indigents et
disposer del’argent donné pour le soulage-ment des vrais Frères
pauvres ouinfortunés, et point d’autres, maischaque Loge disposera
de leursfonds en faveur des Frères selonleurs règlements
particuliers,jusqu’à ce que toutes les Logesconviennent par un
règlementnouveau de joindre ces fonds àceux de la Grande Loge, à
l’As-semblée annuelle, ou à celle duTrimestre, afin d’en faire
desfonds communs pour mieux etplus solidement secourir les
Frèresqui se trouvent dans le besoin.
qu’on ne lui a pas rendu justicedans cette Assemblée, il peut
enappeler à la prochaine GrandeLoge qui se tient le jour de
Saint-Jean-l’Évangéliste 27e décembre etlaisser son appel par écrit
entreles mains du Grand Maître, deson Député ou des Grands
Sur-veillants.
C’est à cette Loge que lesMaître ou Surveillants de chaqueLoge
particulière doiventapporter une liste des Frères quiont été reçus
dans leurs Logesdepuis la dernière Assemblée dela Grande Loge.
Et le Grand Secrétaire, aurasoin d’enregistrer toutes lesLoges,
le temps et le lieu où ilss’assemblent, les noms de tous lesmembres
de chaque Loge, etgénéralement tout ce quiconcerne la Grande Loge
quiconvient d’être écrit.
Ils doivent aussi suivre uneméthode efficace d’engager lesFrères
à secourir les Frères indi-gents, et disposer de l’argentqu’on
donnera uniquement poursoutenir les Frères vraimentpauvres ou dans
le besoin, maischaque Loge particulière dispo-sera de leurs fonds
selon leursrèglements particuliers, jusqu’à ceque toutes les Loges
conviennentpar un règlement nouveau dejoindre ces fonds à ceux de
laGrande Loge, à l’Assembléeannuelle, ou à celle de Trimestre,afin
d’en faire des fonds communspour pouvoir plus efficacementsoulager
les Frères infortunés.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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7. Il manque ici les mots « un Livre » ou « unRegistre ».8. La
négation a été omise.
Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
Ils nommeront aussi un Tréso-rier, qui soit un Frère d’un bien
rai-sonnable, qui sera, en vertu de sacharge, membre de la
GrandeLoge. Il sera toujours présent etaura le pouvoir de proposer
quelquechose à la Grande Loge, particuliè-rement ce qui regarde son
office.
Il sera chargé de l’argentdonné pour faire des œuvres
cha-ritables ou quelque autre usage dela Grande Loge.
Il doit l’écrire dans un livre etmarquer l’intention de celui
quilui donnera telle ou telle sommed’argent, qu’il ne doit
débourserque par un ordre signé : Tel, dontla Grande Loge
conviendra parun nouveau règlement.
Il n’aura point de voix à l’élec-tion du G.M. ou Grands
Sur-veillants, mais bien dans touteautre chose, de même que
leSecrétaire, qui sera membre de laGrande Loge en vertu de sa
charge,et donnera sa voix en tout, exceptéà l’élection susdite. Le
Trésorier etle Secrétaire auront chacun uncommis qui doit être un
FrèreExpert, mais il ne doit jamais êtremembre de la Grande Loge,
niparler sans être requis.
Le G.M. ou son Député ordon-nera toujours au Trésorier,
auSecrétaire et à leurs commis d’ap-porter leurs livres pour les
exa-miner et voir ce qui doit se fairelorsque l’occasion est
pressante.
Un Frère Expert doit êtrenommé pour garder la porte de laGrande
Loge, mais il n’en sera pasmembre.
Ces charges peuvent être plusamplement expliquées par unnouveau
règlement lorsque la Fra-ternité jugera que le cas le requiert.
Ils nommeront aussi un Tréso-rier qui sera, en vertu de sa
charge,membre de la Grande Loge. Il seratoujours présent et aura
pouvoirde faire des remontrances à laGrande Loge, particulièrement
surce qui regarde sa charge.
Il sera chargé de l’argentdestiné à des œuvres charitablesou à
quelque autre usage de laGrande Loge.
Il doit avoir 7 pour cet effet, ety faire mention de l’intention
dudonateur, et il n’en débourserapas que par ordre signé : Tel
dontla Grande Loge conviendra.
Il n’aura point de voix dansl’élection d’un Grand Maître, nides
Surveillants, mais bien danstoutes autres choses, de mêmeque le
Grand Secrétaire.
Le Grand Maître ou sonDéputé peuvent ordonner auGrand Secrétaire
et au Grand Tré-sorier d’apporter leurs registrespour les
examiner.
Un Frère, qui doit être Expert,sera nommé pour garder la portede
la Grande Loge, mais il [ne] 8
doit pas en être membre.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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9. « été », omis.10. « Grand », omis.11. « Maître », omis.* a.
[Note édition 2003] « appeler » : il noussemble nécessaire
d’ajouter ce mot.
N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
ART. 14
Si le G. M. et son Député setrouvaient absents de quelqueGrande
Loge fixée ou non fixée detrimestre ou annuelle, alors leMaître
actuel d’une Loge, qui est leplus ancien Maçon libre, prendrala
chaire et présidera commeG. M. « pro tempore », et serarevêtu des
honneurs et du pouvoirattachés à la dignité de G.M.pourvu qu’il n’y
ait point de Frèreprésent qui ait auparavant [été] 9
G. M. ou Député Grand Maître,car le dernier G. M. ou le
dernierDéputé étant présent prend de pleindroit la place de G.M. ou
de sonDéputé lorsqu’ils sont absents.
ART. 15
Personne ne peut officier, niexercer comme Surveillants dansla
Grande Loge que les GrandsSurveillants mêmes s’ils sont pré-sents.
Mais s’ils sont absents, leG. M. ou celui qui préside à saplace
nommera des Grands Sur-veillants « pro tempore », dont lesplaces
seront remplies par deuxExperts de la même Loge qui yseront envoyés
par le Maître deladite Loge et, s’il l’omet, alors ilsy seront
appelés par le Grand[Maître] afin que la Grande Logesoit toujours
complète.
ART. 16
Les Grands Surveillants ouquelque autre Frère doivent
pre-mièrement consulter le Députésur les affaires de la Loge ou
cellesdes Frères, et ne doivent s’adresserau G. M. sans la
participation du
ART. 14
Si le Grand Maître ou sonDéputé se trouvaient absents à
uneGrande Loge fixée ou non fixée detrimestre ou annuelle, alors le
plusancien Franc-Maçon actuellementMaître d’une Loge présideracomme
Grand Maître et sera munide tout son pouvoir « protempore », pourvu
néanmoinsqu’il n’y ait point de Frère présentqui eût été auparavant
GrandMaître ou Député [Grand] 10
Maître, comme il est déjà dit.
ART. 15
Personne ne peut officiercomme Surveillants dans laGrande Loge,
que les Grands Sur-veillants mêmes. Mais s’ils sontabsents, le
Grand Maître, ou celuiqui occupe à sa place, nommerades Grands
Surveillants « protempore », qui doivent être deuxExperts de la
même Loge, etseront envoyés par le Maître de laLoge à la place des
Grands Sur-veillants absents ou, s’il l’omet,alors le Grand Maître
les enverra[appeler] *a afin que la GrandeLoge soit toujours
complète.
ART. 16
Les Grands Surveillants ouquelque Frère doivent première-ment
consulter le Député GrandMaître sur ce qui concerne lesaffaires de
la Loge ou celles desFrères, et ils ne doivent s’adresser
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
Député, à moins qu’il ne refused’y concourir, auquel cas, ou
encas de quelque opposition entre leDéputé et les Grands
Surveillantsou autres Frères, les deux partiesdoivent de concert se
présenter auG. M. qui peut facilement ter-miner leur dispute et les
mettred’accord en vertu de sa grande etpuissante autorité.
Le G. M. ne doit recevoiraucune communication d’affairequi
regarde la Maçonnerie que deson Député, excepté dans certainscas
dont Sa Grandeur peut bienjuger, car si l’on s’applique
irrégu-lièrement au G. M., il peutordonner aux Grands
Sur-veillants, ou à d’autres Frères quis’appliquent ainsi, d’aller
trouverson Député, qui doit accélérerl’affaire en la mettant en
bonordre devant Sa Grandeur.
ART. 17
Aucun Député G. M., GrandSurveillant, Trésorier, Secrétaire,ou
quelqu’un qui agit pour eux« pro tempore » ne peut en mêmetemps
être Maître et Surveillantd’une Loge particulière. Maislorsque
aucun d’eux s’est acquittédes obligations de sa charge avechonneur,
il retourne au postequ’il a eu dans sa Loge particu-lière dont il
avait été appelé.
ART. 18
Si le Député G. M. est indis-posé ou indispensablement obligéde
vaquer à quelque affaire, leG. M. peut choisir un FrèreExpert, tel
qu’il lui plaît, pour son
au Grand Maître sans la partici-pation de son Député, à
moinsqu’il ne refuse de les écouter,auquel cas, et en cas de
quelquemésintelligence entre le Député,les Grands Surveillants ou
autresFrères, les parties doivent deconcert se présenter au
GrandMaître, qui peut facilement lesmettre d’accord en vertu de
sapuissante autorité.
Le Grand Maître ne doit pasrecevoir aucune
communicationd’affaire qui regarde la Maçon-nerie que de son
Député, exceptédans des certains cas dont SaGrandeur peut bien
juger, car sil’on s’adresse irrégulièrement auGrand Maître, il doit
lesordonner d’aller trouver sonDéputé, qui doit accélérer
l’af-faire et la mettre en état d’êtrerapportée devant Sa
Grandeur.
ART. 17
Aucun Grand Maître, DéputéGrand Maître, Grand Surveillant,ni
aucun qui exerce pour eux« pro tempore », ne peut enmême temps être
Maître ou Sur-veillant d’une Loge particulière.Mais lorsque aucun
d’eux s’estacquitté de sa charge avechonneur, il retourne au
postequ’il a eu dans la Loge particu-lière dont il aura été
appelé.
ART. 18
Si le Député Grand Maître estindisposé ou
indispensablementobligé de vaquer à quelqueaffaire, le Grand Maître
peutnommer un Expert, tel qu’il lui
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
Député « pro tempore ». Maiscelui qui est élu Député par leG. M.
à la Grande Loge et aussiles Grands Surveillants, nepeuvent être
déchargés sans quela pluralité des voix à la GrandeLoge n’en décide
et, s’il est mutin,le Grand Maître peut assemblerune Grande Loge
exprès pouravoir leurs décisions et leur senti-ment touchant le
fait. En ce cas, sila pluralité ne peut pas réconcilierle G. M. et
son Député ou ses Sur-veillants, elle doit concourir etagréer que
le G.M. décharge leditDéputé et lesdits Surveillants etchoisisse un
autre Député sur lechamp, et que ladite Loge choisisseen ce cas
d’autres Surveillants afinque l’Union, l’Harmonie et laConcorde se
maintiennent àjamais parmi les Maçons libres.
Art. 19
Si le G. M. abusait de son auto-rité et se rendait indigne
del’obéissance et sujétion des Loges,il sera traité de la manière
dont onconviendra par un nouveau règle-ment. Mais jusqu’à présent
cetteancienne Fraternité n’a pas eu lieud’en avoir besoin, parce
que tousles Grands Maîtres se sont telle-ment bien comportés qu’ils
se sontrendus dignes de cette honorableet respectable charge.
Art. 20
Le G. M. avec son Député etses Surveillants, visitera au
moinsune fois toutes les Loges qui sont
plaît, pour son Député « protempore ». Le Député GrandMaître, ni
les Grands Surveillantsen charge ne peuvent en êtredéchargés sans
que la pluralitédes voix à la Grande Loge n’endécide ; et si
quelqu’un s’opposaità cette décision, le Grand Maîtrepeut assembler
une Grande Logeexprès pour examiner le fait. Ets’il persistait dans
son opposition àce qu’il serait décidé et conclu danscette Loge,
l’on doit concourir,agréer et consentir que le GrandMaître décharge
ledit opposant,et qu’il nomme un autre sur-le-champ à sa place,
afin quel’Union, l’Harmonie et laConcorde se maintiennent àjamais
parmi les Francs-Maçons.
Art. 19
Si le G. M. abusait de son auto-rité et se rendait indigne
del’obéissance et [de] la subordina-tion des Loges, il sera traité
de lamanière dont on conviendra parun nouveau règlement.
Maisjusqu’à présent cette honorable etancienne Confraternité n’a
pas eulieu d’avoir la douleur de venir àces extrémités, parce que
tous lesGrands Maîtres se sont toujourscomportés avec tant
d’honneur, dedignité et de prudence qu’ils sesont rendus dignes de
cetteauguste et respectable charge.
Art. 20
Le Grand Maître avec sonDéputé et ses Grands Officiersvisiteront
au moins une fois
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Étienne Fournial
dans la ville pendant qu’il est encharge.
Art. 21
Si le G. M. meurt durant sonministère, qu’il soit malade,
qu’ilsoit outre-mer, ou de quelque autremanière hors d’état de
remplir sacharge et s’acquitter de ses fonc-tions, le Député, ou,
en son absence,le Premier Grand Surveillant, ou,en son absence, le
Second, ou, enson absence, trois Frères actuelle-ment Maîtres de
Loges, se joindrontpour assembler au plus tôt uneGrande Loge et
consulter ensemblesur ce qu’on doit faire dans uneoccurrence aussi
fâcheuse et aussipressante, et de députer deuxd’entre eux pour
inviter le dernierG. M. de reprendre la charge quilui revient “ipso
facto” et, s’il larefuse, il faut inviter l’avant-dernier, et ainsi
en rétrogradant ;mais si l’on ne peut pas trouver unprécédent G.
M., alors le Députéagira comme chef jusqu’à ce qu’onen élise un
autre, et, s’il n’y a pointde Député, c’est au plus ancienMaître à
s’en charger.
Art. 22
Les Frères de toutes les Logesdans la ville et aux environs
deParis s’assembleront à la Fête etCommunication annuelle dans
unlieu convenable le 27 décembre,jour de
Saint-Jean-l’Évangéliste,et les Loges éloignées enverront
leurdéputation. La pluralité desMaîtres et Surveillants, avec leG.
M., son Député et ses Sur-veillants doivent convenir à l’As-
toutes les Loges qui sont dans laville de sa résidence pendant
qu’ilest en charge.
Art. 21
Si le Grand Maître meurtpendant son ministère, l’on a
ditci-devant celui à qui la chargeretourne “ipso facto”, de
mêmequ’en cas d’absence, et ainsi enrétrogradant.
Art. 22
Les Frères de toutes les Logesdedans et aux environs de la
villeoù se tient la Grande Loge, s’as-sembleront à la Fête annuelle
lejour de Saint-Jean-l’Évangéliste27 décembre. Le Grand Maîtreavec
son Député, les Grands Sur-veillants et les Maîtres et
Sur-veillants des autres Loges doiventconvenir à l’assemblée de
Tri-mestre précédente, s’il y aura une
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
semblée de Trimestre de la Saint-Michel qu’il y aura une Fête
àl’Assemblée générale de tous lesFrères, car si le plus grandnombre
des susdits s’y opposent,il faut la laisser tomber au néant.Mais
qu’il y ait ou qu’il n’y ait pasune Fête pour tous les Frères,
ilfaut toujours que la Grande Loges’assemble le jour de la
Saint-Jean-l’Évangéliste pour élirechaque année un Grand Maître
etles Grands Surveillants.
Art. 23
Si le G. M. et [le] plus grandnombre de Maîtres et
Surveillantsconviennent de faire une grandeFête, selon l’ancienne
et louablecoutume des Maçons libres, alorsles Grands Surveillants
aurontsoin de préparer les billets quiseront cachetés du cachet
duG. M., de distribuer lesdits billets,d’en recevoir l’argent, de
pourvoirà tout ce qu’il faut pour la Fête, detrouver un lieu propre
et conve-nable pour la célébrer, et finale-ment d’avoir toutes
autres chosesnécessaires pour bien recevoir etbien dûment régaler
les Frères.Mais afin que tous ces soins ne fati-guent pas trop les
deux GrandsSurveillants, et que toutes chosessoient bien ménagées,
le G. M. ouson Député aura le pouvoir denommer un certain
nombred’agents, comme le G. M. jugera à
Fête et une Assemblée générale detous les Frères ; car si le
GrandMaître ou le plus grand nombredes Maîtres particuliers s’y
oppo-sent il faut laisser tomber aunéant ; mais qu’il y ait ou
qu’il n’yait pas de Fête pour tous lesFrères, il faut
nécessairement quela Grande Loge s’assemble le joursusdit pour
élire chaque année unnouveau Grand Maître, unDéputé et les Grands
Surveillants.Toutes les Loges subordonnées àcette Grande Loge
doivent envoyerà ladite Assemblée générale desDéputés, ou les Voix
cachetées duMaître et Surveillants de chaqueLoge pour l’Élection du
GrandMaître, desdits Officiers ou lacontinuation des derniers.
Art. 23
Si l’on convient de faire uneFête selon l’ancienne et
louablecoutume des Francs-Maçons, lesGrands Surveillants auront
soinde préparer les billets qui doiventêtre cachetés du cachet du
GrandMaître, les distribuer, en recevoirle prix, de trouver un lieu
conve-nable pour célébrer la Fête, etfinalement de pourvoir à
touteschoses nécessaires pour bien rece-voir et dûment régaler les
Frères,le tout avec décence et économie.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
-
* b. [Note de l’édition 2003] Les articles 23 et24 de la version
française ont été fusionnés dansla version suédoise en un seul
article 23, ce quidécale la numérotation d’une unité à partir
desarticles suivants.
Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
propos, pour agir de concert avecles deux Grands Surveillants,
ettout ce qui regarde la Fête doit êtredécidé entre eux à la
pluralité desvoix ; à moins que le G. M. ou sonDéputé ne décide sur
quelque chosequ’il veut qui se fasse.
Art. 24
Lesdits Surveillants et agentss’adresseront en temps et lieu
auG. M. ou à son Député pour rece-voir leurs ordres sur ce qui est
dit àl’article précédent. Mais si SaGrandeur ou son Député
sontmalades ou absents, pour d’autresraisons indispensables, ils
convo-queront les Maîtres et Surveillantsdes Loges pour avoir leurs
avis etleurs ordres sur ce qu’ils doiventfaire, ou ils pourront
prendre sureux le tout et faire de leur mieux.Les Grands
Surveillants et agentsdoivent rendre compte de l’argentqu’ils
auront reçu et dépensé à laGrande Loge, après le dîner, ouquand la
Grande Loge voudra exa-miner leurs comptes.Si le G. M. veut, il
peut ordonneraux Maîtres et Surveillants desLoges particulières de
donner leuravis sur ce qui concerne la Fête oude prendre sur lui le
tout. *b
Art. 25
Chaque Maître de Logenommera un Expert habile etprudent de sa
Loge pour formerun nombre de commissaires quidoivent se trouver
dans un lieuconvenable pour recevoir lesFrères qui apporteront des
billets,et pourront converser avec eux,s’ils le jugent à propos,
afin d’ad-
Si le Grand Maître veut, il peutobliger les Maîtres et
Surveillantsdes autres Loges de donner leuravis sur ce qui regarde
la Fête, ouprendre sur lui le tout.
Art. 24
Les Maîtres des Loges particu-lières nommeront chacun unExpert
prudent et habile de saLoge pour former un nombre decommissaires
qui recevront ceuxqui apporteront des billets et quiauront la
liberté de converser aveceux afin de les admettre ou de
lesrenvoyer, selon que le cas le
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
mettre ou d’exclure selon que lecas le requiert, pourvu
toutefoisqu’ils ne renvoient personneavant que d’informer les
Frères,qui sont au-dedans, de leursmotifs pour qu’un véritable
Frèrene soit pas injustement exclu, niun faux Frère ou pur
prétendantfurtivement admis. Ces commis-saires doivent s’y trouver
debonne heure, le jour de la Saint-Jean-l’Évangéliste avant que
per-sonne y vienne avec des billets.
Art. 26
Le G. M. nommera un ou plu-sieurs Frères de confiance pourgarder
les portes et ils doiventêtre de bonne heure pour desbonnes raisons
au lieu où l’ons’assemble ledit jour et être àl’ordre des
commissaires.
Art. 27
Les Grands Surveillants ou lesagents nommeront d’avance unnombre
de Frères pour servir àtable, qu’ils jugeront capables des’en
acquitter et peuventconsulter les Maîtres et Sur-veillants des
Loges là-dessus s’ilsle jugent à propos et peuventadmettre tel ou
tel à leur recom-mandation, car personne ne peutservir ce jour-là
que des Maçonslibres et acceptés comme tels,pour que l’Assemblée
soit libre etremplie d’une agréable harmonie.
Art. 28
Tous les membres de laGrande Loge doivent être au lieudénommé
longtemps avant le
requiert, pourvu qu’ils ne ren-voient personne sans informer
lesFrères qui sont au-dedans, deleurs motifs, afin qu’un
véritableFrère ne soit injustement exclu, niun faux furtivement
admis. LesCommissaires doivent se trouverau lieu convenu de bonne
heureavant que personne y vient (sic)avec des billets.
Art. 25
Le Grand Maître nommeradeux Frères ou plus pour êtreGardes des
portes qui doivent êtrepour raison de bonne heure aulieu où l’on
s’assemblera, etdoivent être sujets aux ordres descommissaires.
Art. 26
Les Grands Surveillants nom-meront d’avance pour servir àtable
des Frères qu’ils jugerontcapables de bien s’en acquitter,
etpeuvent sur cela consulter lesMaîtres et Surveillants des
autresLoges, car personne [ne] peutservir à table ce jour-là que
desFrancs-Maçons et acceptéscomme tels, pour que l’Assembléesoit
libre et remplie d’uneagréable harmonie.
Art. 27
Tous les membres de laGrande Loge doivent être au lieudénommé
longtemps avant le
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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dîner avec le G. M. ou leur Députéà leur tête, qui se retireront
et sefermeront eux-mêmes, et ceci sefait par les raisons suivantes
:
1° pour recevoir aucun appeldûment fait à la Loge, il faut
quel’appelant soit entendu ; aprèsquoi, s’il est possible, il faut
àl’amiable terminer l’affaire avantdîner ; mais sinon, il faut la
dif-férer jusqu’après l’élection duG. M. et si elle n’était pas
ter-minée après le dîner, elle seraremise et référée à un nombre
decommissaires particuliers qui latermineront avec douceur et
enferont leur rapport à la premièreAssemblée de Trimestre, afin
quel’amitié fraternelle règne toujoursparmi les Frères ;
2° pour prévenir toutes dis-putes et désagréments qui
peuventarriver ce jour-là, il est nécessaireque chacun des Frères
ait uneattention particulière de ne pasinterrompre l’harmonie et
lesagréments qu’on doit trouver àcette Fête ;
3° il faut consulter sur tout cequi regarde la décence de
cettegrande Assemblée afin d’évitertoutes choses à ce contraires
;
4° il faut examiner toute affaireimportante qui peut être
pro-posée par les Loges particulièresou par leurs
représentants.
Art. 29
Après que toutes choses serontdiscutées à fond, le G. M.,
sonDéputé, les Grands Surveillantsou les agents, le Secrétaire, le
Tré-sorier, leurs commis et tous autres
dîner avec le Grand Maître ou leDéputé à leur tête, et ils
doiventse former et se retirer dans unordre convenable :
Pour recevoir un appel fait à laLoge, il faut que l’appelant
soitentendu, après quoi, s’il est pos-sible, il faut terminer
l’affaire àl’amiable avant dîner, sinon, ilfaut la différer
jusqu’après l’élec-tion du Grand Maître, et si l’onne peut la
terminer après l’élec-tion, elle sera renvoyée à unnombre de
commissaires particu-liers qui la termineront avecdouceur et en
feront leur rapportà la première Convocation de troismois afin que
l’amitié fraternellesubsiste toujours entre les Frères ;
Pour prévenir toutes disputeset tous dégoûts qui
pourraientarriver ce jour-là, il est nécessaireque chacun des
Frères ait uneattention particulière de ne pasinterrompre
l’harmonie, ni altérerles agréments qu’on doit goûter àcette Fête
;
Il faut se consulter sur ce quiregarde la décence et l’honneur
dûà cette auguste et respectableAssemblée pour éviter touteschoses
à ce contraires ;
Il faut examiner toutes lesaffaires importantes qui
serontproposées par les Maîtres et Sur-veillants des Loges
particulièresou par leurs représentants.
Art. 28
Après que toutes choses serontexaminées à fond, le GrandMaître,
son Député, les GrandsSurveillants, le Grand Secrétaire,le Grand
Trésorier, leurs commis
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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*c. [Note de l’édition 2003] Pas de version sué-doise de cet
article. De ce fait la numérotation setrouve à partir d’ici décalée
de deux unités entreles deux versions.
N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
se retireront et laisseront lesMaîtres et Surveillants des
Logesparticulières seuls afin de procéderamiablement à l’élection
d’unnouveau G. M. ou à continuercelui qui est actuellement
encharge, s’ils ne le font pas le jourprécédent, et au cas qu’ils
soienttous unanimement d’accord de lecontinuer, Sa Grandeur
seraappelée et très humblement sup-pliée de vouloir faire l’honneur
à laFraternité de les gouverner l’annéesuivante. Après le dîner,
l’on sauras’il accepte ou non, car si on le saitque par l’élection
même.
Art. 30
Alors les Maîtres, les Sur-veillants et tous les Frères
peuventse communiquer et se parler par-ticulièrement, ou de se
mettreensemble comme il leur plaît,jusqu’à ce qu’on serve le dîner
etque chaque Frère aura pris saplace à table.
Art. 31
Quelque temps après le dîner,la Grande Loge est formée
enprésence de tous les Frères quin’en sont pas encore membres ;par
conséquent, ils ne doiventpas parler jusqu’à ce qu’ils ensoient
requis. *c
Art. 32
Si le G. M. de l’année précé-dente consent en particulier
etavant le dîner, avec les Maîtres etSurveillants, de continuer
l’annéesuivante, alors un membre de laGrande Loge député pour
cet
et tous autres se retireront et lais-seront les Maîtres et
Surveillantsdes Loges particulières seuls pourprocéder amiablement
à l’électiond’un nouveau Grand Maître, ou àcontinuer le Grand
Maître actuel-lement en charge, et au cas qu’ilssoient unanimement
d’accord dele continuer, ils supplieront trèshumblement Sa Grandeur
debien vouloir faire l’honneur à laFraternité de les
gouvernerl’année suivante.
Art. 29
Si le Grand Maître précédentaccepte la charge dans le tempsqu’on
lui déclare qu’il est continué,les Maîtres, les Surveillants et
tousles Frères peuvent se parler etconférer ensemble jusqu’à
cequ’on serve le dîner et que chaqueFrère prenne sa place à
table.
Art. 30
Si le G. M. de l’année dernièreconsent en particulier et avant
ledîner de continuer l’année sui-vante, alors un membre de laGrande
Loge député pour ceteffet fera une harangue sur le sage
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
effet fera l’éloge et l’analyse dusage gouvernement et de la
pru-dente conduite de Sa Grandeur,etc. Et ensuite, se tournant
verslui, il le suppliera très humble-ment au nom de la Grande
Logede faire l’honneur à la Fraternité,s’il est noble, sinon il
faut dired’avoir la bonté, de continuerGrand Maître l’année
suivante, etSa Grandeur déclarant son consen-tement par une
salutation ou parune harangue, ledit membredéputé pour la Grande
Loge, leproclamera G. M. et tous lesmembres de la Loge le
saluerontdans la forme requise et auront laliberté pendant un peu
de tempsde le congratuler et lui marquer leplaisir et la
satisfaction qu’ils ontde l’avoir pour G. M.
Art. 33
Mais si les Maîtres et Sur-veillants n’ont pas demandé
enparticulier au dernier G. M. decontinuer une autre année dans
sacharge, et que cette demande n’aitpas été faite ce jour-là ou le
jourprécédent, ou si lui-même aprèsavoir été sollicité n’a pas
consenti,alors le dernier G. M. nommerason successeur, et si la
GrandeLoge l’approuve unanimement etqu’il y soit présent, le
nouveauG. M. sera proclamé, salué et féli-cité comme il est dit
ci-devant etsur-le-champ installé par ledernier G. M. suivant
l’usage.
Art. 34
Mais si l’on n’acquiesce pasunanimement à cette nomination,on en
élira sans retard un autre
gouvernement et sur la conduiteirréprochable de Sa Grandeur,etc.
Et ensuite, se tournant vers leGrand Maître, il le suppliera
trèshumblement au nom de laGrande Loge de faire l’honneur àla
Fraternité de continuer l’annéesuivante dans sa charge et il
leproclamera leur supérieur et leurchef sitôt qu’il aura témoigné
sonacceptation ; ensuite tous le salue-ront avec des marques de
joie etde satisfaction.
Art. 31
Si le précédent Grand Maîtrefait choix d’un successeur
pourl’année suivante, et que son choixsoit unanimement approuvé de
laGrande Loge et que le Frère soitprésent, il sera proclamé, salué
etinstallé sur-le-champ par ledernier Grand Maître,
selonl’usage.
Art. 32
Si l’on n’approuve pas lanomination du dernier GrandMaître, on
élira sans retard un
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
par billets, dans lesquels le G. M.en charge, les Maîtres et
Sur-veillants des Loges particulièresécriront le nom de celui
quechacun d’eux veut nommer, etcelui qui aura la pluralité des
voixen sa faveur sera G. M. pourl’année suivante, et, s’il est
présent,il sera proclamé, etc., commedessus suivant la coutume.
Art. 35
Le dernier G. M. ainsi continuéou le nouveau G. M. ainsi
installé,nommera ensuite son Député, soitle dernier ou un autre qui
seradéclaré, salué etc., comme il est ci-devant marqué. Le G.
M.nommera aussi ses Grands Sur-veillants et, si la Grande
Logeadhère unanimement à la nomina-tion, ils seront déclarés, etc.,
de lamême manière ; mais si l’on n’ad-hère pas, on les élira par
billets, etainsi de l’élection des Surveillantsdans les Loges
particulières, si lesmembres de la Loge n’approuventpas le choix du
Maître.
Art. 36
Mais le Frère que le dernierG.M. nommera pour son succes-seur,
ou que le plus grandnombre de la Grande Loge élirapar billets, se
trouve absent de lagrande Fête, soit par maladie ouautrement, il ne
peut être pro-clamé G. M. à moins que ledernier G. M. ou quelqu’un
desMaîtres ou des Surveillants de laGrande Loge ne puisse
répondresur l’honneur d’un Frère, quecelui qui est ainsi élu et
nomméacceptera de bon gré et de bon
autre par billets, dans lesquels lesMaîtres, les Surveillants,
et ledernier Grand Maître écriront lenom de celui que chacun
d’euxveut nommer, et celui qui aura lapluralité des billets en sa
faveursera proclamé Grand Maître selonla coutume.
Art. 33
Le dernier Grand Maître ainsiconstitué (sic) ou le nouveau
ainsiinstallé, nommera ensuite sonDéputé Grand Maître, soit
ledernier, ou un autre, et seradéclaré, salué etc., comme dessus.Le
Grand Maître nommera aussiles Grands Surveillants, mais, sil’on
n’adhère pas à sa nomination,on élira par billets de la mêmemanière
que le Grand Maître, etainsi de l’élection des Surveillantsdans les
Loges particulières,
Art. 34
Si le Frère que le dernierGrand Maître aura nommé pourson
successeur, ou celui qu’onaura élu par billets, se trouvaitabsent
de la grande Fête, il nepeut être proclamé nouveauGrand Maître, à
moins que l’an-cien Grand Maître, ou quelqu’undes Maîtres ou
Surveillants nerépond sur l’honneur d’un Frère,qu’il acceptera de
bon gré et debon cœur ladite charge, auquelcas l’ancien Grand
Maître agiracomme substitut, nommera le
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
-
*d. [Note de l’édition 2003] « Les anciennesmarques de la Terre
» : cette expression traduitpresque certainement « les anciens
Landmarks ».
Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
cœur ladite charge, auquel cas ledernier G. M. exercera
commesubstitut et nommera le Députéet les Surveillants en son nom
etrecevra pour lui les honneurs,hommages et les acclamations dejoie
ordinaires.
Art. 37
Alors le G. M. permettra à toutFrère Expert ou Apprenti deparler
en adressant son discours àSa Grandeur et de proposerquelque chose
pour le bien de laFraternité, ce qui doit être décidésans délai, ou
venu au jugementde la Grande Loge à leur pro-chaine Assemblée,
quand tout celaest fait
Art. 38
Le G. M., son Député ouquelque Frère nommé par lui,haranguera
tous les Frères, et leurdonnera de bons et salutairesconseils. Et
finalement, aprèsd’autres certaines occupations quine peuvent être
écrites dans aucunlangage, les Frères pourront s’enaller ou rester
comme ils le juge-ront à propos et convenir (sic).
Art. 39
Chaque Grande Loge annuellea un pouvoir et une
autoritéincontestable de faire de nouveauxrèglements ou de changer
lesautres pour le bien et avantage decette ancienne Fraternité,
pourvunéanmoins que les anciennesmarques de la Terre soient
invio-lablement conservées, et quelesdits changements ou
nouveaux
Député et les Surveillants en sonnom et recevra pour lui les
hon-neurs, les hommages et les accla-mations de joie, comme il
estd’usage en pareille occasion.
Art. 35
Cette cérémonie finie, le GrandMaître doit demander s’il y
aquelque chose à proposer pour lebien de la Fraternité, et cela
doitêtre fait sans délai ou référé à ladélibération de la Grande
Loge àleur prochaine Assemblée.
Art. 36
Si (sic) le Grand Maître, sonDéputé ou quelque Frère nommépar
lui fera un discours à tous lesFrères et leur donnera des bonneset
salutaires instructions qui nepeuvent être écrites dans
aucunelangue, les Frères pourront s’enaller ou rester, comme ils
jugerontconvenir.
Art. 37
Chaque Grande Loge annuellea le pouvoir de faire de
nouveauxrèglements ou de changer lesautres pour le bien et
l’avantagede cette ancienne Fraternité,pourvu néanmoins que
lesanciennes marques de la Terre *d
soient inviolablement conservées,et lesdits changements ou
nou-veaux règlements soient proposés
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
-
N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
règlements soient proposés etapprouvés par l’Assemblée de
Tri-mestre qui précède la GrandeFête annuelle, et qu’ils soient
pré-sentés par écrit avant le dîner àtous les Frères, même aux
plusjeunes Apprentis pour être pareux vus et lus, parce que
leconsentement de la pluralité desFrères est absolument
nécessairepour qu’ils soient obligés de lesobserver, ce qui doit
être solen-nellement demandé après ledîner, lorsque le nouveau G.
M.est installé, comme il a étédemandé et obtenu à l’égard
desprésents règlements quand ils ontété proposés par la Grande
Loge.
IIIAPPROBATION
Comme depuis le gouverne-ment de N.T.R.G.M. Philippe,duc de
Wharton, on avait pourquelque temps négligé l’exacteobservance des
règlements de laMaçonnerie au préjudice del’Ordre et de l’harmonie
desLoges, Nous, Jacques-HectorMacleane, chevalier, baronet
d’É-cosse, présent G. M. de la trèsancienne et très honorable
Frater-nité des Francs-Maçons dans leRoyaume de France, avec
notreDéputé, nos Grands Surveillants,nos Grands Officiers, les
Maîtreset Surveillants des autres Logesdudit Royaume et le
consente-ment unanime de tous les Frères,ayant ordonné de faire les
chan-gements que nous avons jugénécessaires dans les Règlements
et approuvés à la troisième Assem-blée de Trimestre qui précède
lagrande Fête annuelle, et qu’ilssoient présentés par écrit
avantdîner à tous les Frères, même auplus jeune Apprenti, pour être
pareux vus et lus ; parce que l’appro-bation des Frères est
absolumentnécessaire pour qu’ils soientobligés de les observer.
Cetteapprobation doit être solennelle-ment demandée après le dîner,
etlorsque le nouveau Grand Maîtreest installé, comme elle a
étédemandée et obtenue, « neminecontradicente », à l’égard de
cesrèglements quand ils ont été pro-posés par la Grande Loge.
IIIAPPROBATION
desdites Règles et desdits Devoirs
Comme depuis le gouverne-ment du Très Vénérable GrandMaître, le
Très Haut et Très Puis-sant Prince Philippe, duc deWharton, pair
d’Angleterre, etc.,on avait pour quelque tempsnégligé l’exacte
observance desrègles et devoirs auxquels lesFrancs-Maçons sont
obligés, augrand préjudice de l’Ordre de laMaçonnerie et de
l’harmonie desLoges, Nous, Jacques-HectorMacleane, chevalier,
baronet d’É-cosse, présent Grand Maître del’ancienne et respectable
sociétédes Francs-Maçons dans leRoyaume de France, avec
notreDéputé, nos Surveillants et lesMaîtres et Surveillants des
autresLoges dudit Royaume, et leconsentement unanime de tous
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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qui ont été donnés par le susd.G. M. et les ayant vus et
examinésdans la forme ci-devant trans-crite, les approuvons, et
àl’exemple de N.T.R. prédécesseur,ordonnons qu’ils soient reçusdans
toutes les Loges particulièressous notre juridiction, comme
lesseuls règlements que les Francs-Maçons dudit Royaume sontobligés
de suivre et ordonnons enoutre qu’ils soient lus à la récep-tion
des nouveaux Frères etlorsque le Maître de chaque Logele jugera
convenir.
Donné à Paris et scellé dessceaux de la Grande Loge le27
décembre, jour de Saint-Jean-l’Évangéliste, 1735.
(Signé :) Macleane.(Et plus bas :)Par Ordre du T. R. G. M. :
L’abbé Moret, Grand Secrétaire.
IVNous Charles Radclisse (sic),
comte Darnenwater, pair d’An-gleterre, présent G. M. de la
Trèsancienne et Très honorable Frater-nité des Francs-Maçons
duroyaume de France, approuvonsles susd. règlements dans la
formedevant prescrite.
Donné à Paris et scellé dessceaux de la Grande Loge le27
décembre, jour de Saint-Jean-l’Évangéliste, 1736
(Signé :) Le comte Darnen-water (sic).
Frères, avons ordonné de faire leschangements que nous avons
jugénécessaires dans les Règles qui ontété données par le susdit
GrandMaître, notre prédécesseur, et lesayant vus et examinés dans
laforme ci-devant transcrite, lesapprouvons, et à l’exemple deNotre
Très Respectable prédéces-seur, ordonnons qu’elles soientreçues
dans toutes les Loges parti-culières sous notre juridictioncomme
les seules qu’on doit suivre,et ordonnons en outre qu’ellessoient
lues à la réception des nou-veaux Frères et lorsque le Maîtrede
chaque Loge le jugera convenir.
Donnée à la Grande Logeannuelle tenue à Paris le 27edécembre
1735 et scellée de nossceaux ledit jour.
(Signé :) Macleane.
Par Ordre du Très VénérableG. M. : J. Moore,
G. S. et Garde des Sceaux.
IVNous Charles Radcliffe, comte
de Darwentwater, pair d’Angle-terre, etc., présent Grand
Maîtrede l’Ordre des Francs-Maçonsdans le Royaume de
France,approuvons, à l’exemple de NotreTrès Respectable
Prédécesseur, lessusdites Règles et Devoirs selonleur forme et
teneur.
Donnée à la Grande Logeannuelle tenue à Paris le27 décembre 1736
et scellée denos sceaux ledit jour.
Le comte de Darwentwater.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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N° 134 / avril 2003
Les plus anciens Devoirs et Règlements de la Franc-maçonnerie
française
(Et plus bas :)Par Ordre du T. R. G. M. :
L’abbé Moret, Grand Secrétaire.
VMANIÈRE DE CONSTITUER
UNE NOUVELLE LOGE,ainsi qu’il a été toujours pratiqué
confor-
mément aux anciens usages des Maçons.
[1] Une nouvelle Loge doitêtre solennellement constituéepar le
G. M. avec son Député etses Surveillants, et, en l’absencedu G. M.,
le Député doit agirpour lui et choisir quelque Maîtrede Loge pour
l’aider et, en cas quele Député soit absent, le G. M.fera venir
quelque Maître de Logepour faire les fonctions de Député« pro
tempore ».
[2] Les candidats ou lenouveau Maître et les
nouveauxSurveillants étant encore parmiles Compagnons, le G. M.
deman-dera à son Député s’il les a exa-minés et s’il trouve le
candidatinstruit dans la noble science etdans l’Art royal, et
dûment versédans nos mystères, etc. Et leDéputé, répondant
d’unemanière affirmative, citera parordre du G. M. le
candidatd’entre les compagnons et le pré-sentera au G. M. en disant
: « T. V.G. M., les Frères ici présentsdemandent de s’assembler et
deformer une nouvelle Loge. Je pré-sente ci mon digne Frère
pourêtre leur Maître, que je connaisêtre homme expert et de
bonsprincipes, fidèle et sincère, etamateur de toute la Fraternité
en
Par Ordre du Très VénérableG. M. : J. Moore,
G. S. et Garde des Sceaux.
VERSION « FRANÇAISE » VERSION « SUÉDOISE »
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Renaissance Traditionnelle
Étienne Fournial
quelque lieu de la terre qu’elle setrouve dispersée. »
[3] Alors, le G. M., plaçant lecandidat à sa gauche et
ayantdemandé et obtenu le consente-ment unanime de tous les
Frères,dira : « Je constitue et forme cesbons Frères en une
nouvelle Logeet je vous nomme le Maître, nedoutant pas de votre
capacitépour préserver le ciment de laLoge, etc. »,