LE SAVIEZ-VOUS ? Rechercher une personne LES OPTANTS POUR LA NATIONALITE FRANÇAISE (1872-1873) Contexte général En exécution de l'article 2 du traité de Francfort du 10 mai 1871 et de l'article 1 de la convention additionnelle du 11 décembre 1871, les individus nés dans les territoires annexés par l'Empire allemand (Haut- et Bas-Rhin, Moselle) eurent la faculté d'opter. Ceux qui voulaient conserver la nationalité française devaient être domiciliés ou se domicilier en France non annexée, aux colonies ou à l'étranger. Ils devaient faire, avant le 1 er octobre 1872 (pour ceux qui résidaient en Europe) ou le 1 er octobre 1873 (pour ceux qui résidaient hors d'Europe), une déclaration d'option pour la nationalité française auprès du directeur de « cercle » (arrondissement, Kreis) dont dépendait la commune qu’il leur fallait alors quitter (territoires annexés), ou du directeur de la police (villes de Metz et Strasbourg) ; à la mairie de leur domicile (France métropolitaine, colonies) ; auprès des ambassades et consulats français (étranger). Opter pour la nationalité française signifiait pour les Alsaciens-Lorrains des territoires annexés émigrer. Les « originaires » restant domiciliés dans les territoires cédés n'avaient aucune déclaration à faire auprès des autorités françaises pour perdre leur nationalité française ; ceux qui, à l'époque de l'annexion, ne résidaient pas dans les territoires cédés pouvaient opter pour la nationalité allemande auprès de la mairie de leur résidence 1 . Où trouver les déclarations d’option pour la nationalité française ? Un état des sources extrêmement précis – et plus généralement de très utiles éléments sur les procédures administratives mises en place en 1872 – figure (p. 11-24) dans Alfred WAHL, L'Option et l'émigration des Alsaciens-Lorrains (1871-1872), Paris, Éditions Ophrys, Strasbourg, Association des publications près les universités de Strasbourg, 1974 (Arch. dép. Bas-Rhin, 8° 1614, texte abrégé d’une thèse de 3 e cycle d’Histoire contemporaine soutenue à Metz en 1972, Arch. dép. Bas-Rhin, 4° 1494/1 et 2). 1 Sur ce dernier point, cf. Répertoire alphabétique des Alsaciens-Lorrains ayant opté pour la nationalité allemande (1872-1873), par S. Barbiche, Paris, Archives nationales, 1995, IV-173 p., dact. (accessible en ligne : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/anparis/).
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LE SAVIEZ-VOUS ? Rechercher une personne
LES OPTANTS POUR LA NATIONALITE FRANÇAISE (1872-1873)
Contexte général
En exécution de l'article 2 du traité de Francfort du 10 mai 1871 et de l'article 1 de la
convention additionnelle du 11 décembre 1871, les individus nés dans les territoires
annexés par l'Empire allemand (Haut- et Bas-Rhin, Moselle) eurent la faculté d'opter.
Ceux qui voulaient conserver la nationalité française devaient être domiciliés ou se
domicilier en France non annexée, aux colonies ou à l'étranger. Ils devaient faire, avant
le 1er octobre 1872 (pour ceux qui résidaient en Europe) ou le 1er octobre 1873 (pour
ceux qui résidaient hors d'Europe), une déclaration d'option pour la nationalité française
auprès du directeur de « cercle » (arrondissement, Kreis) dont dépendait la commune
qu’il leur fallait alors quitter (territoires annexés), ou du directeur de la police (villes de
Metz et Strasbourg) ; à la mairie de leur domicile (France métropolitaine, colonies) ;
auprès des ambassades et consulats français (étranger). Opter pour la nationalité
française signifiait pour les Alsaciens-Lorrains des territoires annexés émigrer. Les
« originaires » restant domiciliés dans les territoires cédés n'avaient aucune déclaration à
faire auprès des autorités françaises pour perdre leur nationalité française ; ceux qui, à
l'époque de l'annexion, ne résidaient pas dans les territoires cédés pouvaient opter pour
la nationalité allemande auprès de la mairie de leur résidence1.
Où trouver les déclarations d’option pour la nationalité française ?
Un état des sources extrêmement précis – et plus généralement de très utiles éléments
sur les procédures administratives mises en place en 1872 – figure (p. 11-24) dans
Alfred WAHL, L'Option et l'émigration des Alsaciens-Lorrains (1871-1872), Paris, Éditions
Ophrys, Strasbourg, Association des publications près les universités de Strasbourg,
1974 (Arch. dép. Bas-Rhin, 8° 1614, texte abrégé d’une thèse de 3e cycle d’Histoire
contemporaine soutenue à Metz en 1972, Arch. dép. Bas-Rhin, 4° 1494/1 et 2).
1 Sur ce dernier point, cf. Répertoire alphabétique des Alsaciens-Lorrains ayant opté pour la nationalité
allemande (1872-1873), par S. Barbiche, Paris, Archives nationales, 1995, IV-173 p., dact. (accessible en ligne : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/anparis/).