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1 L’entrepreneur chrétien Harry Potter : divertissement innocent ou instrument de destruction ? Le canon de la Bible La Genèse et le cosmos De la relation entre foi et science Volume17 A n g l a i s E s p a g n o l F r a n ç a i s P o r t u g a i s
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L'entrepreneur chrétien Harry Potter : divertissement innocent ou ...

Jan 05, 2017

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L’entrepreneur chrétienHarry Potter : divertissement innocent ou instrument de destruction ?Le canon de la BibleLa Genèse et le cosmosDe la relation entre foi et science

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Division De L’afrique Du suD et De L’ocÉan inDienH.G. 100, Highlands, Harare, ZimbabweTommy NkungulaNkungulaT@sid. adventist.orgDivision De L’afrique occiDentaLe22 Boite Postale 1764, Abidjan 22, Côte d’IvoireJapheth L. [email protected] De L’asie Du suDP.O. Box 2, HCF Hosur, Tamil Nadu 635110, IndeGordon [email protected] asie-Pacifique norDKoyang IIsan, P.O. Box 43, 783 Janghang-Dong, Ilsan-Gu, Koyang City, Kyonggi-do 411-600, République de CoréeShin, Dong [email protected] asie-Pacifique suDP.O. Box 040, Silang, Cavite, 4118 PhilippinesGladden [email protected] eurafricaineP.O. Box 219, 3000 Berne 32, SuisseRoberto [email protected] eurasienneKrasnoyarskaya Street 3, Golianovo, 107589 Moscou, RussieHeriberto [email protected] interamÉricaineP.O. Box 140760, Miami, FL 33114-0760, USA. Carlos [email protected] Bernardo Rodrí[email protected] norD-amÉricaine12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600, USA.Martin [email protected] [email protected] Du Pacifique suDLocked Bag 2014, Wahroonga, N.S.W. 2076, AustralieGilbert [email protected] Barry [email protected] suD-amÉricaineCaixa Postal 02-2600, 70279-970 Brasilia, DF, BrésilRoberto de Azevedo and José M. B. [email protected] Carlos [email protected] transeuroPÉenne119 St. Peter’s Street, St. Albans, Herts., AL1 3EY AngleterrePaul [email protected] [email protected] De L’afrique centraLe et orientaLeP.O. Box 14756, Nairobi, KenyaHudson E. [email protected]

rePrÉsentants rÉGionauX

L’entrepreneur chrétien : au-delà de l’honnêtetéÊtre entrepreneur chrétien, c’est être un ministre efficace de la grâce divine dans le monde de Dieu.Gary Chartier

Harry Potter : divertissement innocent ou instrument de destruction ?En présentant une sorcellerie amusante et excitante, Harry Potter rend les enfants insensibles aux dangers de l’occulte. C’est le plan de Satan.Steve Wohlberg

Le canon de la Bible : un tour d’horizon Quarante auteurs sur des centaines d’années, et pourtant un seul livre, un seul message et un seul espoir.David Marshall

La Genèse et le cosmos : un consensus ?Pour le chrétien, l’existence de Dieu est un acquis et les lois scientifiques peuvent être comprises comme notre description actuelle de la manière dont Dieu dirige sa création.Mart de Groot

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articLes

TABLE DES MATIÈrES

ruBriquesÉDitoriaLQui suis-je ?John M. Fowler

ProfiLsDaisy de LeonDustin R. Jones

Jaime JorgeNicole Batten

LoGosAvec ta forcePenny Mahon

Pour votre informationDe la relation entre foi et science L. James Gibson

Le projet Élie : vous êtes invités !Alfredo García-Marenko

raPPorts D’activitÉsNASDAS : étudiants adventistes du nord de l’AustralieJenny Ludwig

Nouvelle association d’étudiants au Burkina FasoBen Issouf Ouédraogo

LivresReconciliación : Cómo reparar los vínculos dañados (Mario Pereyra)Julian Melgosa

Cristãos em Busca do Êxtase (Vanderlei Dorneles)Azenilto G. Brito

El proceso pedagógico : ¿ Agonía o resurgimiento ? (René Rogelio Smith)Fernando Aranda Fraga

PremiÈre PersonneLa puissance étonnante de la Parole de DieuMaría Emilia Schaller de Ponce

triBune LiBreArchéoptéryx : un reptile volant ? Raúl Esperante

vie De camPusAlors, tu veux du boulot ?Humberto M. Rasi

et ceteraLa missionAuteur inconnu

encart - ÉcHanGes

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« Qui suis-je ? » (2 Samuel 7.18, NBS)L’interrogation de David est un appel à se placer devant le Tout-Puissant pour faire un 

bilan et se poser cette question profonde : qui suis-je ? Un mini dieu ? Un imposteur ? Une machine ?

Il y a déjà eu tant de réponses, certaines sans vérité, d’autres aussi futiles que variées, mais une seule totalement satisfaisante. 

L’angle philosophique. « Une vie qui n’est pas soumise à examen ne vaut pas d’être vécue. » La philosophie exige donc que je découvre qui je suis. Sa sagesse me dit que je suis né pour être rationnel. Le savoir est puissance, et c’est la puissance qui me construit ou me détruit. Je dois donc apprendre à poser les bonnes questions, à creuser les points adéquats, à chercher la bonne direction. La vie m’enjoint de gagner les sommets, d’être quelqu’un d’authentique.

Mais sachant aussi être absurde, la philosophie me voit comme un fétu en un vaste univers : esseulé, tâtonnant, dénué de sens. Être ou ne pas être — passion majeure de ma vie, et peu importe à l’univers que j’existe ou pas. Entre sagesse et absurdité, entre quête optimiste et rési-gnation pessimiste, me voici seul, ahuri et désespéré.

Point de vue primitif. À la question « Qui suis-je ? », le primitif répond par l’identité tri-bale : ma sécurité est dans le groupe, dont la mentalité régit mon existence et mon espoir. Je suis prompt à faire dépendre mon identité de marques concrètes, ou de leurs symboles : race, couleur, caste, statut, sexe, nationalité ou religion. Ces marques sont non seulement visibles, mais encore si exclusives que je me réfugie dans un monde qui m’est propre, au point d’ériger une barrière entre « moi » et « eux ». Cette séparation produit ses fins ultimes : dans l’histoire Auschwitz ou le goulag, dans l’idéologie une muraille séparatrice, en moi-même une retraite dans le néant. 

Le problème d’un tel primitivisme est qu’il ne dépasse jamais la caverne de l’égotisme : je me rapetisse par ma faute, grand de taille mais court d’esprit, fort de corps mais faible d’âme, mesquinerie volcanique et noblesse congelée. Enchaîné au dérisoire, je ne peux jamais devenir une personne accomplie.

Du côté du monde. Choisissant le monde (des affaires, de la politique ou de la carrière professionnelle) pour y chercher mon identité, c’est le pouvoir qui me focalise. Pour grimper sur le podium, je réponds au « Qui suis-je ? » par une affirmation du moi, en une phrase vitale avec pour sujet « je », pour verbe « suis » et pour attribut « moi ». Je-suis-moi. Rien d’autre ne compte. Tout le reste est marchepied, instrument d’accès au pouvoir. L’amour n’a aucun sens, la compassion nulle place.

Ainsi donc, ni le philosophe, ni le primitif, ni le mondain ne peut répondre correctement à mon « Qui suis-je ? ». Or il m’y faut répondre. Tant que j’ignore qui je suis, je ne sais pas qui tu es et ne peux entrer en relation ou fonctionner correctement. Où trouver alors la réponse ?

Je m’adresse à la croix. Quand je lève les yeux vers la croix de Jésus, je vois deux per-sonnes : le « Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2.20, NBS), et puis… moi. Sans mes péchés, Jésus ne serait pas allé à la croix. Il est mort pour moi (Romains 5.18) afin que je puisse vivre. Il a endossé la mort qui m’était due afin que je puisse avoir la vie qui était sienne. 

Je suis non seulement un pécheur, mais un pécheur que Dieu cherche. Je suis lié à Dieu. Dans cette optique, je peux affirmer que je ne suis pas un accident cosmique, ni le paradigme d’un long processus évolutif, ni un quelconque rouage d’une immense machine se mouvant dans l’espace au fil des innombrables années d’un cycle insignifiant. Non, je suis enfant de Dieu — enfant perdu, certes, mais constamment recherché par l’amour éternel de Dieu. C’est 

ÉDITOrIALcette revue internationale de foi, de pensée et d’action est publiée trois fois par an parallèlement en anglais, espagnol, français et portugais par le Comité pour les étudiants et diplômés universitaires adventistes (CEDUA) de la Conférence générale des églises adventistes du septième jour : 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 ; USA.

volume 17, numéro 1. Copyright © 2005 CEDUA. Tous droits réservés.

Dialogue affirme les croyances fondamentales de l’Eglise adventiste du septième jour et soutient sa mission. Cependant, les idées publiées dans cette revue sont celles de leurs auteurs et ne représentent pas nécessairement celles des membres du CEDUA ou de l’Eglise adventiste.

comité de rédactionrédacteur en chef Humberto M. Rasirédacteur John Fowlerrédacteurs adjoints Martin Feldbush, Alfredo

García-Marenko,

Directrice de la production Julieta RasiSecrétaire de rédaction Esther RodríguezEditions internationales Julieta Rasirévision des manuscrits

Julieta Rasi (espagnol) Corinne Egasse (français) César Luís Pagani (portugais)

correspondance Dialogue12501 Old Columbia Pike ; Silver Spring, MD 20904-6600 ; U.S.A. Téléphone (301) 680-5060Fax (301) 622-9627Email [email protected] [email protected]

membres du ceDuaPrésident Gary KarstVice-présidents C. Garland Dulan, Martin

Feldbush, Baraka G. MugandaSecrétaire Humberto M. Rasi Membres John M. Fowler, Jonathan Gallagher, Alfredo García-Marenko, Clifford Goldstein, Bettina Krause, Kathleen Kuntaraf, Vernon B. Parmenter, Gerhard Pfandl, Gary B. Swanson

Diffusion Toute correspondance doit être adressée au représentant de la région où réside le lecteur. Voir noms et adresses page 2.

abonnement $US13 par an pour trois numéros (voir page 6).

site Web http://dialogue.adventist.org

Des lecteurs de 117 pays du monde ont écrit à DiAlogue.

qui suis-je ?

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suis-je ? » mais « À qui suis-je ? ». C’est en abandonnant le « moi » à l’homme qui est sur la croix que je parviens à découvrir véritablement qui je suis. 

La croix m’aide à concevoir qu’en venant à Jésus en total abandon, je passe de la mort à la vie, du néant à la certitude. Je sais qui je suis : un enfant de Dieu. C’est à Jésus que je dois rendre des comptes : il est ma priorité, ma raison d’être et ma signification.

          John M. Fowler Rédacteur

dans cette quête divine, au prix de la mort du Fils de Dieu, que je trouve ma valeur, ma dignité. 

Le philosophe peut bien m’apprendre la rationalité, le sociologue m’expliquer comment vivre en société, l’humaniste m’inviter à décou-vrir la pertinence de la dynamique interpersonnelle et le psychologue me faire chercher en moi-même mon propre accomplissement. Tous ont leur place, leur valeur, mais en fin de compte, je me tiens seul, sans aucune aide, à la croisée des chemins. Je suis une irréconciliable dichotomie incarnée — entre l’idéal et le réel, entre ce que je suis et ce que je devrais être. Je suis en conflit avec moi-même et je hurle mon désespoir : « Qui me délivrera ? » (Romains 7.15-25, NBS)

Mais dès que je me tourne vers le Calvaire, je suis libéré. Pardonné. Réconcilié. Apaisé. Je découvre que je ne m’appartiens pas. J’ai été acheté à un prix élevé (1 Corinthiens 6.19,20). Je prends conscience, au pied de la croix, que la question la plus importante n’est pas « Qui 

Quand j’étais étudiant à l’Université adventiste Cosendai, au Cameroun, je lisais régulièrement Dialogue. Après avoir terminé ma licence en théologie, je me suis rendu au Ghana pour étudier l’anglais et continuer mes études, mais Dieu avait un autre plan pour moi.

En décembre 2002, je fus envoyé au nord du pays en tant que pasteur, précisément à Navrongo, une ville à quelques kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. Depuis longtemps, on a essayé d’y établir une église, mais en vain. Après une étude du terrain, j’ai décidé d’adopter une méthode pour entrer en contact avec les habitants de la ville. J’ai d’abord fait plusieurs copies d’articles intéressants publiés dans Dialogue. J’ai demandé aux jeunes adven-tistes de m’aider à les distribuer aux membres de leur famille et à leurs amis. Bientôt, l’intérêt pour les croyances adventistes s’est éveillé et j’ai fait beaucoup plus de copies de Dialogue pour une 

distribution plus large. Des études bibliques et des conversions s’ensuivirent.

Par la grâce de Dieu, l’église à Navrongo compte à présent 45 adultes baptisés, 19 Explorateurs baptisés, 20 Compagnons et 8 membres de la classe baptismale. Même si elle n’a pas encore de bâtiment officiel, l’église est engagée dans plusieurs activités en ville.

Je remercie Dialogue pour ses articles qui interpellent les per-sonnes ayant une autre foi et d’autres convictions. Priez pour nous, afin que le Seigneur continue de soutenir son travail dans cette région du monde.

Elie Brown BuhireMission du Ghana-Nord

[email protected]

Dialogue contribue à fonder une église

christian

J’ai trouvé un plan de vie parfait.

C’est quoi ?

Chez moi, j’ai dû passer le premier tiers de ma vie à obéir à mes parents…

Et si je veux aller au ciel, faut que je passe le dernier tiers à plaire à Dieu.

Ça veut dire que je peux passer ce tiers-ci à faire ce qui me plaît !

Comme la Bible dit que nous ignorons quel sera le jour de notre mort, comment peux-tu être sûr que tu n’es pas déjà dans le dernier tiers ?

Soupir. Pourquoi faut-il que même les meilleurs plans aient une faille ?

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Pour plusieurs personnes, l’éthique des affaires consiste à dire « non » au mensonge, à la fraude et au vol. Nous sommes tous d’accord pour dire que notre monde serait bien meilleur si les gens gagnaient la confiance de ceux avec qui ils commercent, s’ils étaient équitables et respectaient les ressources des autres1. Mais les entrepreneurs chré-tiens peuvent et devraient adopter une conception plus positive de la relation entre leur foi et ce qu’ils accomplissent au travail. Ce qui rend chrétiennes les méthodes de l’entrepreneur chrétien, ce n’est pas que la tromperie, l’injustice ou le vol soient écartés, mais plutôt sa con-tribution à l’amélioration de la vie dans le monde de Dieu. Les entrepreneurs chrétiens peuvent participer au dévelop-pement de ce monde — en créant et en distribuant des biens et des services de qualité — et contribuer à sa guérison en aidant à réduire la pauvreté et l’injus-tice. Il faut qu’ils soient sensibles non seulement à la valeur de l’entreprise, aux biens et services fabriqués qu’ils parta-gent ensuite avec les autres, mais aussi à ses limites.

Plusieurs caractéristiques de la croyan-ce et de la pratique adventistes s’appli-quent particulièrement aux entrepre-neurs désirant vivre de façon responsable leur relation avec Dieu et la création. Le sabbat nous rappelle que le travail, aussi valable soit-il, n’est pas d’une importan-ce transcendante. L’insistance de l’adven-tisme sur l’incarnation met en évidence la valeur inhérente du monde matériel. La pratique de la dîme bâtit des habi-

tudes de générosité et de sensibilité aux besoins des autres. Cependant, les principes qui doivent guider les entre-preneurs adventistes dans leur réflexion sur la signification de leur profession sont ceux qui, j’espère, influencent la pensée de tous les chrétiens au sujet des entreprises. Ainsi, je mettrai l’accent ici sur les devoirs et occasions auxquels font face tous les chrétiens dans le monde des affaires, plutôt que sur les défis spécifiques auxquels sont confrontés les adventistes.

L’entreprise et l’épanouissement de la création

L’entrepreneur chrétien contribue au développement de la vie dans le monde. Dieu est le créateur du monde, et la création — dans ses aspects matériels et culturels — est essentiellement bonne. 

La foi chrétienne traditionnelle affir-me que la vie physique est digne de célé-bration, que le monde entier, avec ses aspects matériels et culturels, constitue la création par excellence de Dieu. Les chrétiens croient également que les créa-tures de Dieu sont « sous-créatrices » : Dieu crée en et par leurs activités ; leur liberté leur permet de contribuer à l’in-novation de l’histoire du monde. C’est pourquoi ils trouvent logique de s’impli-quer dans la vie économique. En créant des produits, des procédés et des services efficaces, ils se joignent à Dieu dans le suivi de cette admirable création.

Bien entendu, il y a les coûts et les échanges. Certains produits n’occasion-nent que gaspillage de temps et d’ar-gent. D’autres sont fabriqués de façon nuisible. Il y a ceux qui sont dangereux en eux-mêmes — pensez aux armes chimiques et biologiques. Certaines activités économiques, à l’instar d’autres éléments de la culture humaine, reflètent l’influence du péché. Parce que l’acti-vité économique est une bonne chose à la racine, il ne s’ensuit pas que chaque produit, procédé ou service soit utile par 

nature. Mais les entreprises fabriquent ou offrent de nombreuses choses enri-chissant la vie, la rendant plus facile, plus épanouie, plus agréable. Ceux qui construisent des maisons, fabriquent des ordinateurs, cultivent la terre, créent des vêtements attrayants ou vendent de savoureux repas accomplissent des choses utiles qui facilitent la vie dans le monde de Dieu. 

Contrairement à leurs cousins juifs, les chrétiens ont trop souvent été tentés d’échapper à l’excellente création de Dieu, agissant comme si on exigeait d’eux qu’ils renient la valeur des bonnes choses que Dieu a faites et qu’il fait. Ils ont agi comme si le monde matériel, social et culturel était l’œuvre d’une déité de qualité inférieure, moralement déficiente, et non de Dieu, révélé dans l’histoire d’Israël et de Jésus. Ils ont prétendu que la création était corrompue jusqu’à la moelle, faisant de l’implication dans son développement une source de risque moral et spirituel profond.

Un tel raisonnement suppose que le Saint-Esprit est absent du monde et que les dynamiques sous-jacentes de la vie créée ne reflètent pas l’organisation pro-videntielle de Dieu. Cependant, l’exis-tence d’un monde ordonné dépend de la présence créatrice incessante de Dieu. Les chrétiens et les autres croyants sont convaincus que le monde n’est jamais, et ne pourra jamais être, un endroit où le doigt de Dieu est absent. Ils croient que la vie porte l’empreinte de la providence créatrice divine. Dieu n’est pas un étran-ger se hasardant occasionnellement dans le monde pour opérer un tour de magie, avant de s’éclipser de nouveau. Il est propriétaire de ce monde, même lorsque ses créatures n’ont pas conscience de ses intentions ou déçoivent son dessein créateur. Notre relation avec lui n’est pas séparée et indépendante de notre relation avec ses créatures. Comme Matthieu 25 et d’autres passages bibli-ques le soulignent, nous aimons Dieu 

Être entrepreneur chrétien, c’est être un ministre efficace de la grâce divine dans le monde de Dieu.

Gary chartier

L’entrepreneur chrétien : au-delà de l’honnêteté

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dans et à travers notre amour pour sa création.

Les chrétiens craignant Dieu ont eu raison de souligner la réalité de la décadence morale et spirituelle dans le monde. Mais ils ont fait fausse route en localisant cette décadence, comme si, par exemple, le monde des sports ou l’industrie de la construction étaient cor-rompus, tandis que l’Église serait un lieu préservé de pureté. On ne peut restrein-dre le bien et le mal à des sphères parti-culières de l’activité humaine. Nier que nous faisons partie de la création — en prétendant que nous sommes divins ou au contraire dénués de valeur — résulte en conséquences destructrices dans tous les secteurs de l’expérience humaine. Le conflit entre le bien et le mal fait rage dans chaque cœur, dans chaque esprit, et il est manifeste, où que nous vivions et travaillions, et quoi que nous fassions. Pour les chrétiens, il ne peut y avoir de hiérarchie entre le sacré et le séculier, le saint et le profane2. Les institutions et pratiques religieuses ont certainement leur place légitime, mais Dieu se trouve 

tout autant sur la place commerciale que dans le sanctuaire. En fabriquant et distribuant d’excellents produits, les chrétiens accomplissent l’œuvre de Dieu dans le monde, tout comme ils le font en guérissant, prêchant ou enseignant.

L’entreprise et la guérison de la création

Les entrepreneurs chrétiens peuvent contribuer à la guérison d’un monde dégénéré en utilisant leurs aptitudes et leurs ressources pour réduire la pauvreté et promouvoir la justice. Leur tâche la plus fondamentale consiste à contribuer au développement et à l’épanouissement du monde de Dieu. Il n’y a rien d’excep-tionnellement « spirituel » dans ce qui est terne, morne ou peu passionnant. Les entrepreneurs chrétiens ne devraient donc pas accepter le monde matériel de mauvaise grâce. Ils devraient le célébrer, et contribuer à sa richesse, à sa variété et à sa beauté. Cependant, le développe-ment ne constitue pas leur seule tâche, car ils admettent que le monde est rem-pli de douleur et de corruption. Ainsi, 

ils peuvent et devraient contribuer non seulement au développement du monde, mais aussi à sa guérison.

Les chrétiens peuvent toujours adopter une position archispirituelle : la souf-france qu’ils rencontrent dans le monde est, à leur avis, une affaire d’attitude et de valeurs, de moralité, de relation entre Dieu et ses créatures. Mais ces derniè-res subissent souvent une souffrance physique que reflètent et renforcent fré-quemment leurs conditions matérielles. Pensez à la détresse et au penchant pour le crime que peut susciter la pauvreté. Être un agent de guérison, un agent de la grâce de Dieu, ce n’est pas seulement offrir aux gens des croyances qui les aident, les encourager à développer des comportements appropriés, et leur faire découvrir la relation qu’ils ont déjà avec un Créateur aimant, aussi précieux que soient ces éléments ; mais c’est aussi améliorer leurs conditions matérielles. Parce que les créatures de Dieu ont un corps, la médiation de la grâce divine dans le monde de Dieu doit posséder une dimension matérielle. C’est là que l’entrepreneur chrétien peut apporter son aide.

Guérirparl’entrepreneuriatsocial.Être un entrepreneur chrétien fournit l’occasion remarquable de transfor-mer la vie matérielle des gens, en tant qu’entrepreneursocial. Les entrepreneurs chrétiens peuvent aider à relever les défis des sinistres et de la pauvreté endémique en prenant d’importantes décisions, à savoir comment et où fournir produits et services, quels fabricants choisir, et com-ment organiser leur entreprise. Ils peu-vent fournir des emplois dans les zones pauvres de leur région et du monde, en y établissant leurs exploitations. Ils peuvent offrir non seulement des oppor-tunités de travail, mais aussi restaurer la dignité des gens qui ont besoin d’une deuxième chance3 — en aidant par exemple les alcooliques et les toxicoma-nes. Ils peuvent produire et livrer des produits aux pays en voie de développe-ment à des prix abordables. Et lorsqu’ils cherchent à avoir un impact sur la vie des gens dans ces pays, ils peuvent veiller 

aBonnementsÀ DIALOGUEAprès avoir longtemps travaillé dur, vous voici diplôme en main. Félicitations ! Et à présent que vous vous trouvez dans le vrai grand monde, vous faites de votre mieux pour rester fidèle à votre enga-gement de chrétien. Pour continuer sans cesse à apprendre. Ce n’est pas commode ! Maintenez le contact avec le meilleur de la pensée et de l’action adventistes autour du globe. Entamez le Dialogue avec nous !

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à les impliquer dans le diagnostic de leurs besoins et dans la recherche des moyens de les satisfaire.

Les entrepreneurs individuels peu-vent et devraient être des entrepreneurs sociaux. Ils peuvent participer aux efforts entrepris par leur Église pour promou-voir la justice économique, encourager les organismes ecclésiaux soucieux de soulager la pauvreté à concevoir l’entre-preneuriat social comme une stratégie de développement économique valable, et souligner l’importance de se centrer sur un changement systémique à long terme en usant de stratégies incluant non seulement des changements politiques publics, mais aussi des activités d’entre-preneuriat social. 

Guérirpardesdécisionscorporativeséquitables. En tant qu’entrepreneurs, les chrétiens peuvent faire une réelle différence en abordant le problème de la pauvreté. Cependant, ils peuvent relever d’autres défis. Un cadre chrétien est conscient des conséquences des décisions administratives pour la santé publique. Par exemple, il suivra la règle d’or en refusant d’imposer à ceux qui vivent près d’une usine une décision présentant un risque pour leur santé, de même qu’il le ferait pour ceux qu’il aime. Un gérant sera loyal envers des employés ayant tra-vaillé pendant des années au sein de sa compagnie en refusant d’éliminer leurs postes simplement pour gagner quelques dollars de plus4. Un directeur chrétien refusera d’allouer des compensations aux présidents alors que les paies ordinaires des travailleurs n’augmentent pas et que l’écart de puissance, d’influence et de conditions matérielles entre ceux qui sont en haut de l’échelle et ceux qui sont en bas augmente de façon spectaculaire. Un entrepreneur honorera la dignité fondamentale et l’égalité de ceux qu’af-fectent les décisions de sa compagnie en s’assurant que travailleurs et membres de la communauté locale aient des occa-sions significatives de participer à l’éla-boration de ces décisions — de l’atelier à la salle du conseil d’administration.

Guérirparlapromotiond’unepolitiquepubliqueéquitable. Les entrepreneurs 

peuvent faire beaucoup pour promouvoir la guérison dans le monde de Dieu en s’assurant simplement que leur propre compagnie cherche de façon proactive à l’améliorer. Ils peuvent également influer sur les politiques publiques façonnant la vie économique. Ils seront peut-être tentés de voter et de soutenir activement des moyens pour promouvoir leurs pro-pres intérêts ou ceux de leur compagnie — en cherchant à réduire leurs propres charges fiscales, même au prix de ser-vices nécessaires. Mais, à la lumière de l’amour inclusif de Dieu, ils peuvent et doivent faire davantage. Ils peuvent prê-ter leur voix aux efforts visant à encou-rager la justice économique, en faisant pression sur les politiques intérieures afin qu’elles assurent à tous l’accès à une éducation supérieure, aux soins, à des prestations de retraite satisfaisantes, et au soutien économique en cas de chômage. Ils peuvent soutenir les lois fiscales favorisant un partage équitable et progressif des charges fiscales de leur pays. Ils peuvent faire pression pour des politiques de développement interna-tional offrant l’autonomie et stimulant la croissance, plutôt que de promouvoir l’incompétence et l’achat de matériel militaire par les gouvernements qui n’ont pas les moyens de se permettre des dépenses d’infrastructures de base. Ils peuvent argumenter en faveur de règles d’importation permettant aux fermiers et aux autres producteurs des pays en voie de développement d’être en concurrence équitable avec ceux des pays développés (en faisant ainsi bénéficier non seule-ment ces producteurs mais aussi les con-sommateurs du monde développé). 

Les limites de l’entrepriseAdopter une vision positive de l’éthi-

que des affaires, c’est voir le potentiel réel des entrepreneurs pour faire de ce monde un endroit meilleur, en enrichis-sant la vie humaine et en réduisant la pauvreté et l’injustice. Mais le chrétien en affaires doit aussi reconnaître les limi-tes de l’entreprise. 

Lavaleurlimitéedel’entrepriseetdesbiensmatériels. Les biens matériels sont 

une bonne chose, mais ils ne sont pas tout. Les entrepreneurs chrétiens amélio-rent le monde en fournissant des biens et des services, mais ces derniers ne don-nent pas à la vie sa signification ultime. Ils ne peuvent, en toute conscience, annoncer leurs produits de manière à faire croire aux consommateurs qu’ils combleront leurs besoins les plus pro-fonds. Impossible ! Ces biens et servi-ces sont agréables, valables, pratiques — mais non divins. La publicité honnête promeut des produits selon leurs mérites exacts, au lieu de prétendre qu’ils peu-vent satisfaire les besoins existentiels des clients tels que le sens de la vie, la valeur personnelle et l’amour5.

Fuirlafoired’empoigne. Reconnaître les limites de l’entreprise, c’est égale-ment admettre que les entrepreneurs eux-mêmes ne peuvent traiter le succès matériel en lui concédant une impor-tance capitale. Au lieu d’essayer de maximiser indéfiniment leurs revenus, ils peuvent dire nonà la foire d’empoigne, et choisir de passer davantage de temps avec les gens dont ils se soucient, de s’accorder plus de temps pour le repos, la méditation, plus de temps pour être. Ils peuvent explorer des façons créatives pour simplifier leur style de vie et renon-cer aux habitudes de consommation qui risquent de les transformer en bourreaux du travail6. Ils peuvent reconnaître que leur travail, malgré sa valeur et son importance, ne détermine pas l’ultime signification de leur vie ni sa valeur, et donc qu’en disant non aux exigences reliées au travail, ils n’amoindrissent pas leur valeur personnelle. Ils peuvent pro-mouvoir des politiques corporatives per-mettant aussi aux autres d’éviter d’être dominés par les exigences du travail.

S’accorderdutempspours’impliquerpersonnellementdansl’aideenverslesautres.Les biens matériels ont leur valeur, mais ils ne définissent pas le sens de notre vie. Reconnaître ce fait permet aux entrepreneurs chrétiens de donner librement aux autres. Ils peuvent contri-buer à traiter les problèmes urgents du monde en développant des entreprises productives qui font ou distribuent 

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généreusement de bons produits. Ils peu-vent aussi puiser dans leurs ressources personnelles pour rendre ce monde plus agréable à vivre, chose qu’ils trouveront certainement facile à faire s’ils ne sont pas dominés par l’obsession d’acquérir de plus en plus de biens. La formule magique n’existe pas7… Et l’entrepre-neur individuel n’est certainement pas responsable de combler (ou d’essayer de combler) tous les besoins du monde8. Mais, muni de talents et de ressources, il possède une responsabilité réelle qui fait une différence9.

Un professionnel qui réussit peut envisager d’investir 20 ou 30 % de son revenu dans l’œuvre d’une agence inter-nationale de développement comme le Heifer Project10. Un directeur prospère peut se permettre de consacrer 50 ou  60 % de son revenu à soutenir un pro-gramme d’emplois florissant pour les sans-abri. Un cadre peut réduire ses heu-res de travail, et donc son salaire, afin d’utiliser ses compétences en faveur, non d’un programme ou d’une agence, mais plutôt d’une personne, d’une famille ou d’une communauté particulièrement dans le besoin. Quel que soit le cas, reconnaître que les possessions matériel-les sont bonnes mais pas d’une ultime importance permet aux entrepreneurs chrétiens non seulement de jouir de ce qu’ils ont, mais aussi de venir en aide aux autres11.

ConclusionUn monde dans lequel l’entrepreneur 

évite de mentir, de tricher et de voler serait merveilleux… Mais être un entrepreneur chrétien ne signifie pas seulement de ne pas nuire activement aux autres ; c’est apporter une différence positive. L’entrepreneur chrétien fera une différence, tout d’abord en produisant ou distribuant des biens de haute qualité, ou des services mettant en valeur la vie dans le monde de Dieu. Il améliorera le monde en offrant aux autres la beauté, la variété, l’efficacité, le confort, la santé, et nombre d’autres biens. Il ira encore plus loin en aidant les gens à surmonter leur pauvreté, en promouvant l’autonomisation au lieu de travail, en 

entretenant des communautés locales, et  en encourageant des politiques publiques qui renferment l’amour de Dieu et la  justice. En même temps, en reconnaissant que le travail, l’argent et les possessions ne sont pas divins, il évitera que son travail ne le tyrannise ou encouragera les autres à ne pas être tyrannisés par le leur. Et le fait de reconnaître que les choses matérielles sont valables mais non d’une importance trans-cendante lui permettra de donner davan-tage aux nécessiteux. En allant au-delà d’un concept étroit disant d’éviter de nuire, et en adoptant une vision positive de la valeur de son travail et du bien qu’il peut faire, l’entrepreneur chrétien sera un ministre particulièrement efficace de la grâce divine dans le monde de Dieu.

Gary Chartier (doctorats des universités de Cambridge et de Californie à Los Angeles) ensei-gne l’éthique des affaires et le droit à l’université La Sierra, en Californie. Il remercie Deborah K. Dunn et roger E. rustad Junior pour leurs critiques, ainsi que John Thomas pour la créa-tion d’un environnement favo-rable au genre de réflexion que représente cet article. Email : [email protected].

RÉFÉRENCES  1.  Cf. David Callahan, TheCheatingCulture:Why

MoreAmericansAreDoingWrongtoGetAhead, Orlando, Harcourt, 2004.

  2.  Cf. Albert Wolters, CreationRegained:BiblicalBasicsforaReformationalWorldview, Grand Rapids, Michigan, Eerdmans, 1985.

  3.  Pour quelques exemples exceptionnels, voir William H. Shore, RevolutionoftheHeart:ANewStrategyforCreatingWealthandMeaningfulChange,New York, Riverhead, 1995 ; TheCathedralWithin:TransformingYourLifebyGivingSomethingBack, New York, Random, 1999.

  4.  Cf. Gary Chartier, « Friendship, Identity, and Solidarity : An Approach to Rights in Plant Closing Cases », RatioJuris16, septembre 2003, 3 : 324-351.

  5.  Cf. Jean Kilbourne, Can’tBuyMyLove:HowAdvertisingChangestheWayWeThinkandFeel, New York, Simon, 1999.

  6.  Pour des approches variées, voir Janet Luhrs, TheSimpleLivingGuide:ASourcebookforStressful,MoreJoyfulLiving, New York, Broadway, 1997 ; Georgene Lockwood, CompleteIdiot’sGuidetoSimpleLiving, Indianapolis, Alpha-Macmillan, 2000 ; Jeff Davidson, TheJoyofSimpleLiving:Over1,500SimpleWaystoMakeYourLifeEasyandContent—AtHomeandatWork, New York, Rodale, 1999 ; Elaine St. James, LivingtheSimpleLife:AGuidetoScalingDownandEnjoyingMore, New York, Hyperion, 1998 ; Juliet B. Schor, TheOverspentAmerican:Upscaling,Downshifting,andtheNewConsumer, New York, Basic, 1998 ; DoAmericansShopTooMuch?, Boston, Beacon, 2000.

  7.  Voir Onora O’Neill, TowardsJusticeandVirtue:AConstructiveAccountofPracticalReasoning,Cambridge, CUP, 1996, p. 196-200.

  8.  John Finnis, NaturalLawandNaturalRights, Oxford, Clarendon-OUP, 1981, p. 176, 177, 195 ; Liam Murphy, MoralDemandsinNonidealTheory, New York, OUP, 2000.

  9.  T. M. Scanlon, WhatWeOwetoEachOther, Cambridge, Belknap-Harvard UP, 1998, p. 224.

 10. Voir Onora O’Neill, FacesofHunger:AnEssayonPoverty,JusticeandDevelopment, Londres, Allen, 1986, p. 152-162.

 11. Voir la discussion sur les aumônes dans Luke T. Johnson, SharingPossessions:MandateandSymbolofFaith, Philadelphie, Fortress, 1981, p. 132-139.

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Harry Potter : divertissement innocent ou instrument de destruction ?steve Wohlberg

Dans le monde entier, la sorcellerie progresse. Partout, enfants, adolescents et adultes sont fascinés par les mysté-rieuses énergies dont les sorciers sont porteurs. En nombre croissant, jeunes et vieux visitent des sites Web traitant de sorcellerie, achètent des livres de sorts, fréquentent des groupes de sorciers, préparent des potions et pratiquent la magie. L’expansion du mouvement Wicca ne semble connaître aucune limite. 

Aux États-Unis, tant d’adolescents adoptent la Voie de la Wicca que l’émis-sion de radio AllThingsConsidered a dif-fusé en 2004 un reportage sur les ados et la Wicca, sur ce nombre croissant d’ado-lescents qui installent secrètement des autels de sorcellerie dans leur chambre, prient cette déesse et demandent l’aide des esprits1. On constate pareille tendan-ce au Canada, en Angleterre, en Europe, en Australie, en Russie et ailleurs. 

À quoi tient cette explosion d’intérêt — surtout chez les adolescents — pour la sorcellerie ? Une chose est claire : enfants et adultes sont exposés à une vaste gamme de livres et de films agréa-blement conçus qui présentent la sorcel-lerie comme une religion sans danger, excitante et spirituellement libératrice — surtout pour les jeunes femmes. En voici certains, parmi les plus populaires :

Buffy contre les vampires (série télé) : avec une adolescente blonde dont la proche amie Willow, surnommée « la sorcière Willow », montre un « intérêt croissant pour la Wicca et la sorcellerie et s’y implique de plus en plus2 ».

En présentant une sorcellerie amusante et excitante, Harry Potter rend les enfants insensibles aux dangers de l’occulte. C’est le plan de Satan.

Charmed (série télé) : trois sœurs sexy et sorcières « emploient leurs pouvoirs personnels de bonnes sorcières pour livrer bataille aux forces du mal3 ».

W.I.T.C.H. (romans pour enfants) : partout très populaires, on y suit les tribulations de « cinq filles ordinaires, à peine adolescentes », dotées de « super-pouvoirs sur les éléments4 ».

Les filles de la lune de Lynne Ewing (romans pour enfants) : Déessedelanuit,Danslefroiddel’enfer, Lesombresdelanuit…

Sweep de Cate Tiernan (romans pour enfants) : BloodWitch (La sorcière de sang),DarkMagick (Magie noire) et Spellbound(Envoûté). 

Allant plus loin que ces fictions très captivantes, les éditeurs spécialisés dans l’occulte profitent aussi des retombées des films et romans en produisant à marche forcée un corpus croissant de manuels de pratique réelle de la sorcel-lerie — investissements d’un rendement élevé et ventes qui s’envolent. Quelques titres populaires :

Teen Witch : Wicca for a New Generation (Silver Ravenwolf, 1997). 

The Book of Shadows : A Modern Woman’s Journey Into the Wisdom of Witchcraft and the Magic of the Goddess (Phyllis Curott, 1998).

The Wiccan Mysteries : Ancient Origins and Teachings (Richard Grimassi, 1997).

Buckland’s Complete Book of Witchcraft (Raymond Buckland, 1986)5.

La Wicca vivante : pratique indivi-dualisée (Scott Cunningham, 2000)5.

Mais la liste est sans fin. Productions audiovisuelles, romans haletants et manuels de sorcellerie bombardent un public spirituellement assoiffé et en pleine quête. Il en résulte une croissance régulière de la pratique wiccanienne. Si vous en doutez, visitez le site de la première société de grande distribution du monde : http://www.walmart.com et demandez des livres sur Wicca. Quelle surprise ! Ne vous y trompez pas : un 

mouvement de sorcellerie wiccanienne se développe dans le monde.

C’est pourtant Harry Potter, autre ensemble de romans et de films, qui domine tout le reste en popularité et par les controverses suscitées. Pour la plupart des parents, les histoires d’Harry Potter (de la Britannique Joanne Rowling) sont un divertissement sans danger, ne méritant pas qu’on s’en soucie. Ils ne perçoivent certainement pas le moindre rapport entre Harry et Wicca, rapport subtil (ou dangereux). Tous ne pensent pas ainsi, et beaucoup sont certains que de sombres forces spirituelles se dissi-mulent sous ces pages pleines de magie apparemment amusantes. Il y a un débat virulent autour d’Harry Potter, dans la société séculière comme parmi les chrétiens. Les romans de J. K. Rowling alimentent-ils l’intérêt des adolescents pour cette pratique ? « Ne dites pas de bêtises ! » crient ses partisans. « Ouvrez les yeux ! » rétorquent ses critiques. Qui a raison ?

La folie Harry Potter Depuis 1998, les cinq premiers (sur 

sept prévus) romans de J. K. Rowling — HarryPotteràl’écoledessorciers,HarryPotteretlachambredessecrets, HarryPotteretleprisonnierd’Azkaban, HarryPotteretlacoupedefeu et HarryPotteretl’OrdreduPhénix—se sont vendus à plus de 250 millions d’exem-plaires dans 200 pays et 60 langues. La folie Harry Potter a été projetée vers des sommets plus hauts encore avec l’enga-gement pris par le géant hollywoodien Warner de porter chacun d’eux à l’écran, trois de ces films ayant déjà eu leur sor-tie mondiale. Conclusion : Harry Potter est un phénomène planétaire.

Les livres de J. K. Rowling sont bourrés d’action et très imaginatifs. Ils relatent les aventures d’un jeune sorcier orphelin, Harry Potter, qui va au « Collège Poudlard – École de Sorcellerie » pour y aiguiser ses talents de sorcier en vue de mortelles rencon-

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tres avec « le mage le plus redoutable de tous les temps, Lord Voldemort6 ». Pour la rentrée des classes, Harry achète des manuels d’occultisme, une baguette magique, un chaudron (pour préparer des potions), un télescope (pour l’as-trologie) et d’autres accessoires de sor-cellerie. À Poudlard, on suit des cours sur l’histoire de la magie, la divination, les enchantements, l’étude des plantes, les potions magiques, la métamorphose et la défense contre les forces du mal. Dans chacun de ces récits captivants, Voldemort s’efforce de tuer Harry, mais l’apprenti sorcier s’en tire toujours grâce aux techniques apprises à Poudlard : en jetant des sorts, par des enchantements ou avec l’aide de ses parents décédés. 

En fin d’année scolaire, l’élève sorcier retourne chez lui avec regret pour passer les vacances avec sa parenté dépourvue de tout talent magique, la famille Dursley, gens fanés et sans imagination qui sym-bolisent l’ennui intégral. Les Dursley font partie des « Moldus », ou non-sorciers, « des gens qui n’ont pas la moindre goutte de sang magique dans les veines7 ». Tout au long des aventures d’Harry Potter, les Moldus sont présentés (sauf rares excep-tions) comme étant sans grand intérêt, confits dans leurs habitudes, alors que sorciers et magiciens, avec leurs pouvoirs surnaturels, sont le comble du cool. 

Sans danger ou destructeur ?Telles sont les grandes lignes d’Harry 

Potter, en surface. Ces films et romans sont-ils des fictions, des divertissements sans danger, ou sont-ils susceptibles d’ex-citer l’appétit des enfants et des adultes pour la vraie sorcellerie, les incitant à y voir de plus près ? Tels sont les termes de la brûlante controverse dont ils sont l’objet. Je penche personnellement pour la seconde hypothèse. Voici pourquoi : 

Premièrement, les histoires d’Harry Potter sont lues par des enfants du monde entier et c’est parmi les enfants de cemêmemondeque s’étend la Wicca. Cela ne prouve pas qu’Harry Potter donne à la Wicca un surcroît d’intérêt, mais il serait naïf de nier l’existence d’un lien entre les deux.

Deuxièmement, si les livres de J. K. Rowling abondent en éléments fictifs et un peu fous, ils contiennent aussi nom-bre de références à des personnes et des lieux réels, ainsi qu’à des pratiques réelles auxquelles se livrent de vrais sorciers sur toute notre planète. Mme Rowling a elle-même admis publiquement qu’un bon tiers de ses textes repose sur du véritable occultisme8.

Ce n’est pas difficile à prouver. Outre qu’ils mentionnent des lieux bien réels comme la Grande-Bretagne, Londres, la station du métro londonien de Kings Cross, le Brésil, l’Égypte, la France, l’Al-banie, l’Australie, l’Irlande, la Bulgarie, l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Ouganda, l’Écosse, la Norvège, le Luxembourg et l’Amérique9, ainsi que de vrais pra-ticiens de l’occultisme tels que Nicolas Flamel10 et Aldabert Waffling11, et de réels instruments de l’occultisme (baguettes magiques, chaudrons, boules de cristal et feuilles de thé), les livres d’Harry Potter débordent de références à des pratiques occultes bien réelles : sorts, numérologie, bonne aventure, divination, astrologie, chiromancie, enchantements, usage des boules de cristal, déplacements ectoplas-miques et spiritisme. Mais il y a un truc : Mme Rowling mêle constamment ces références à des éléments idiots, absurdes et évidemment imaginaires, pour donner à l’ensemble une apparente innocuité (trompant ainsi notre vigilance) ; il est pourtant avéré que l’ensemble de ces pra-tiques sont bien réelles et mises en œuvre partout, par de vrais sorciers. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les titres de la section « occultisme » dans n’importe quelle grande librairie. 

Troisièmement, quoi qu’en disent les partisans d’Harry Potter, une réelle phi-losophie wiccanienne se tapit entre ses pages. Exemple : la dichotomie que fait l’auteur (et qui charpente l’ensemble de ses romans) entre magie et Moldus reflète les convictions des vrais sorciers. Auteur wiccanienne à succès, Silver Ravenwolf, dans son ouvrage TeenWitch:WiccaforaNewGeneration, énonce cette croyance wiccanienne fondamentale :

« Nous reconnaissons [l’existence] 

d’une profondeur de pouvoir bien plus grande que ce qui est apparent aux yeux du commun. […] Tous ont ces pouvoirs, mais la plupart n’en font point usage et certains en ont peur. Les sorciers et d’autres esprits éclairés s’efforcent de développer ces dons naturels12. »

Cette doctrine clé de l’occulte est semblable, pour l’essentiel, à ce que proclame Harry Potter : S. Ravenwolf parle « d’une profondeur de pouvoir bien plus grande que ce qui est apparent aux yeux du commun ». Mme Rowling reprend ce concept wiccanien en traitant de « Moldus » tous les esprits com-muns, dénués de capacités magiques. S. Ravenwolf dit que « certains en ont peur [de ces pouvoirs] », ce qu’un des manuels utilisés au Collège Poudlard dit précisément des Moldus13. L’éditeur de S. Ravenwolf, spécialisé en occultisme, est Llewellyn Publications, basé à Saint-Paul, dans le Minnesota. Surprise ! Dans HarryPotteretl’ordreduPhénix, J. K. Rowling a repris ce nom, Llewellyn, pour le donner à une salle d’hôpital rece-vant des malades. Voyez vous-même :

« Arthur Weasley ? dit la sorcière en parcourant une longue liste du doigt. Oui, premier étage, deuxième porte à droite, salle Dai Llewellyn14. »

Quatrièmement, on doit constater qu’à cause d’Harry Potter, les enfants de partout ont pris de l’intérêt pour la sor-cellerie. Exemple : la Fédération païenne (Pagan Federation) est un groupe bien organisé qui fait la promotion de la sor-cellerie wiccanienne en Angleterre. Peu après l’invasion des îles britanniques par les livres de J. K. Rowling, elle a reçu « un flot de demandes » de renseigne-ments sur sa religion, demandes qu’elle a attribuées au « succès des livres d’Harry Potter15 ». Un magazine anglais, ThisIsLondon, l’a signalé dans un article au titre qui fait réfléchir : « Des fans de Potter se mettent à la sorcellerie ». Citons Andy Norfolk, chargé des rela-tions publiques de cette fédération : « En réponse à un nombre accru de questions posées par des tout jeunes, nous avons créé un poste de responsable jeunesse. […] C’est fort probablement lié à des 

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de l’occulte — et c’est bien ce que veut Satan. 

Jean a écrit : « Toutes les nations ont été égarées par ta sorcellerie. » (Apocalypse 18.23, NBS) Cette citation n’a rien de fictionnel et nous rappelle qu’à la fin des temps, une véritable sor-cellerie issue d’un diable bien réel éga-rera pour de bon les nations du monde. Ne devrions-nous pas prendre au sérieux l’avertissement du Seigneur, nous détourner de toute forme de sorcellerie, y compris sa version la plus moderne, dite de divertissement sans danger ? Ne devrions-nous pas plutôt guider nos enfants vers la vérité des Écritures ?

Deutéronome 18.9 nous enjoint de ne pas même « apprendre » ce qu’il en est des abominables pratiques de l’oc-cultisme. En guise de saine alternative, Jésus dit : « Laissez-vous instruire par moi car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. » (Matthieu 11.29, NBS) C’estlui,l’alternative à la sorcellerie !

Steve Wohlberg est animateur et réalisateur du ministère audiovi-suel Endtime Insights (Aperçus des temps de la fin) et pasteur de l’égli-se adventiste de Templeton Hills à Templeton, en Californie. Son der-nier livre, Hour of the Witch : Harry Potter, Wicca Witchcraft, and the Bible, analyse ces questions de manière approfondie. On peut se le procu-rer auprès de Endtime Insights ou des Adventist Book Centers. Pour prendre contact avec le pasteur Wohlberg ou se renseigner sur son ministère, voir le site http://www.endtimeinsights.com.

RÉFÉRENCES  1.  National Public Radio (radio du secteur public 

aux États-Unis), émission AllThingsConsidered, reportage de Barbara Bradley Hagerty : « New Religion in America : Alternative Movements Gain Ground With Flexibility, Modernity… » 4e partie : « Teens and Wicca ». 13 mai 2004. Disponible en ligne à http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=1895496.

  2.  Voir http://www.witchcraft.org/video/buffy.htm.  3.  Voir http://www.witchcraft.org/video/charmed.htm 

choses comme Harry Potter, Sabrina l’apprentie sorcière et Buffy contre les vampires. À chaque parution d’un article sur la sorcellerie ou le paganisme, nous avons droit à une recrudescence d’appels, provenant surtout de jeunes filles16. »

On trouve dans ces diverses citations autant d’éléments de preuve convain-cants — pour ceux qui acceptent d’en voir le sens.

La Bible et la sorcellerieTournons-nous vers la Parole de Dieu. 

Le diable existe-t-il vraiment ? Les wic-caniens n’en croient rien. Pour Silver Ravenwolf et d’autres auteurs, Satan est le produit d’une imagination chrétienne débridée. Or la Bible le dit clairement : « Il fut jeté à bas, le grand dragon, […] appelé le diable et le Satan, celui qui égare toute la terre habitée ; il fut jeté à terre et ses anges y furent jetés avec lui. » (Apocalypse 12.9, NBS) Non seulement Satan existe, mais il « égare toute la terre ».

Dans les Écritures, la sorcellerie n’a rien d’imaginaire. Moïse prévient que quiconque « pratique la divination […] ou la sorcellerie […] [ou qui] jette des sorts » est « une abomination pour le Seigneur » (Deutéronome 18.10-12, NBS). Paul pointe du doigt la « sorcelle-rie » comme étant l’une des « œuvres de la chair » (Galates 5.19,20) et Jean prédit clairement que « les sorciers » trouveront leur ultime destin dans « l’étang brûlant de feu et de soufre : c’est la seconde mort » (Apocalypse 21.8, NBS). Ce n’est pas rien !

Comme Satan existe et comme la vraie magie et la vraie sorcellerie procèdent de lui, on peut douter que Lucifer lui-même n’ait rien à voir avec ces livres, parmi les plus populaires jamais écrits, qui présentent la magie, la sorcellerie, les potions et les enchantements comme amusants et cool aux yeux des enfants. Paul l’a dit : « Nous n’ignorons pas ses desseins. » (2 Corinthiens 2.11, NBS) Ne vous laissez pas avoir ! En donnant à la sorcellerie et aux enchantements un aspect amusant, excitant, Harry Potter rend les jeunes insensibles aux dangers 

et http://www.tvtome.com/Charmed/ (site Web officiel).

  4.  Voir http://disney.go.com/witch/main.html.  5.  « Sorciers ados : Wicca pour une génération nou-

velle » ; « Le livre des ombres : le chemin d’une femme moderne dans la sagesse de la sorcellerie et la magie de la déesse » ; « Les mystères de Wicca : ori-gines et enseignements anciens » ; « Le guide intégral Buckland de la sorcellerie » (NDT).

  6.  J. K. Rowling, HarryPotteretlachambredessecrets, (Gallimard Jeunesse, 1999), p. 8. 

  7.  Ibid., p. 8.  8.  Interview de J. K. Rowling accordée au DianeRehm

Show, WAMU, National Public Radio, 20 octobre 1999, disponible sur http://www.wamu.org.

  9.  J. K. Rowling, HarryPotteretlacoupedefeu, p. 62-64.

 10. ________, HarryPotteràl’écoledessorciers, p. 297 ; Richard Abanes, HarryPotterandtheBible:TheMenaceBehindtheMagick (Camp Hill, Pennsylvanie : Horizon Books, 2001), p. 26 ; voir aussi de Maurice Magree : Magicians,Seers,andMystics (Kessinger Publications, 1997), disponible sur http:// www.alchemylab.com.

 11.  _______, HarryPotteràl’écoledessorciers, p. 66 ; Abanes, p. 28 ; Leslie A. Shepard, EncyclopediaofOccultismandParapsychology (Detroit : Gale Research, 1991), p. 6, 7.

 12.  Silver Ravenwolf, TeenWitch:WiccaforaNewGeneration(St. Paul, Minnesota : Llewellyn Publications, 2003), p. 5, 6.

 13.  J. K. Rowling, HarryPotteretleprisonnierd’Azka-ban, p. 7, 8.

 14.  ________, HarryPotteretl’ordreduPhénix, p. 547 (c’est nous qui soulignons).

 15.  Voir http://www.paganfed.demon.co.uk signalé dans ThisisLondon, article intitulé « Potter Fans Turning to Witchcraft », 4 août 2000, disponible sur http://www.thisislondon.co.uk, cité par Abanes, HarryPotterandtheBible, p. 66. 

 16.  Ibid.

abonnement gratuit pour votre faculté ou université !

Aimeriez-vous que Dialogue soit disponible à la bibliothèque de votre faculté ou université, afin que vos amis non adventistes puissent aussi le lire ? Prenez contact avec la ou le bibliothé-caire, montrez-lui un exemplaire de la revue et suggérez-lui de demander un abonnement gratuit à Dialogue, en écrivant sa requête sur du papier à l’en-tête de la bibliothèque ou de l’institution où elle se trouve. Nous nous occu-perons du reste !

La lettre doit être adressée à : Dialogue Editor-in-Chief ; 12501 Old Columbia Pike ; Silver Spring, Maryland 20904 ; U.S.A.

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ple, à haute voix, des passages extraits du Lévitique (26) et du Deutéronome (28 et 29). On peut en déduire que le Livre de la Loi représentait les cinq premiers livres de la Bible ou au moins une partie d’entre eux. Cette redécouverte servit de tremplin à la réforme du royaume.

Pendant les 70 années de l’exil baby-lonien, les paroles des prophètes alors disponibles furent de plus en plus appré-ciées. Juda avait cessé d’exister en tant que nation, et avec lui sa capitale et son temple. Mais demeurait le Livre de la Loi et les livres des prophètes.

Le Talmud juif déclare qu’Esdras, qui prit la tête du peuple à la fin de l’exil, entreprit de recueillir et de met-tre en forme les textes de la Loi et des Prophètes. Il suggère aussi qu’une « Grande Synagogue » fut convoquée et que, sur plusieurs années, l’ensemble de la Loi, des Prophètes et des Écrits a été discuté. Outre le travail réalisé par Esdras, suggèrent de nombreux érudits, les membres de cette Grande Synagogue ont entrepris un travail rédactionnel de mise en forme.

On répartit habituellement les livres de l’Ancien Testament en quatre sec-tions : le Pentateuque (livres de Moïse), les livres historiques (de Josué à Esther), les cinq livres de poésie et d’éthique (de Job au Cantique des Cantiques), et les livres des prophètes (d’Ésaïe à Malachie).

L’œuvre d’élaboration de ce que nous appelons l’Ancien Testament avait débuté, grâce à Esdras et à la Grande Synagogue, dès 450 av. J.-C. La plupart des spécialistes admettent maintenant qu’à l’époque du Christ, l’Ancien Testament existait sous la forme que nous venons d’esquisser.

Après la chute de Jérusalem en 70 apr. J.-C., il y eut d’abondantes discussions sur le canon de l’Écriture. Un rabbin dénommé Yohanan ben Zakkaï obtint la permission écrite des autorités romai-nes de convoquer le concile de Jamnia afin d’en débattre. Mais ces débats ne se sont focalisés que sur quatre livres tenus pour « marginaux » : Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des Cantiques et Esther. Après qu’on en eut disserté sous 

De tous les livres de l’histoire humai-ne, aucun n’est aussi unique par son origine, aussi prodigieux par ses affir-mations, aussi dynamique par ses pro-messes, aussi complet et général par son message que ne l’est la Bible. Ce livre n’est pas ordinaire. D’ailleurs ce n’est pas un livre mais une vraie bibliothèque — 39 livres pour l’Ancien Testament et 27 pour le Nouveau. Sa composition a pris des siècles ; son autorité dure bien davantage. Quelque 1 600 ans séparent le premier de ses auteurs (Moïse) du tout dernier (Jean). Leurs origines comme leurs niveaux d’éducation étaient des plus divers, du plus érudit au moins éduqué. De même pour leur statut et leurs activités : certains étaient bergers, guerriers ou pêcheurs, d’autres rois, législateurs, hommes d’État, courtisans, prêtres, poètes ou médecins.

Inévitablement, leurs styles d’écri-ture reflètent ces différences. Certains écrivent en juristes, d’autres en poètes mystiques, d’autres encore en historiens. Certains clament leur lyrisme en prose, d’autres en vers ; certains usent de para-boles et d’allégories, d’autres de récits biographiques ou de souvenirs person-nels et de journaux intimes, alors que certains rédigent des prophéties et que d’autres encore transmettent simplement leur correspondance personnelle. 

Vu pareille diversité, pourquoi ces 66 livres sont-ils apparus suffisamment « différents » des autres ou « saints » pour être inclus dans le « canon » de la Bible ?

Ce qu’il faut d’abord comprendre, c’est qu’aucune personne isolée, ni aucun comité, n’a procédé à la compilation de la Bible. La Bible s’estformée. Cela con-cerne aussi bien l’Ancien que le Nouveau Testament. Le principe unificateur qui fait de la Bible un ensemble différent, saint et vivant, c’est le Christ lui-même, porteur de notre salut, et on le voit à l’œuvre en examinant tout le processus de rédaction de ces livres et de recon-naissance de leur inspiration divine.

Le canon de l’Ancien Testament « Peu de gens se rendent compte, écrit 

George Smith, que l’Église de Jésus-Christ dispose d’une garantie supérieure pour son canon de l’Ancien Testament que pour son canon du Nouveau1. » Cette garantie supérieure tient à la rela-tion établie par Jésus entre lui et l’An-cien Testament, qu’il cite fréquemment comme source de son autorité. Après sa résurrection, il dit à ses disciples que tout ce qui lui était arrivé, dont sa cru-cifixion, n’était que l’accomplissement de prophéties de l’Ancien Testament, où l’on trouve effectivement un peu partout de telles prophéties messianiques. Quant au Nouveau Testament, il ne jouis-sait pas de la même autorité issue du Seigneur car il était encore à rédiger.

L’autorité de l’Ancien Testament était acceptée par le peuple à qui il était destiné — Israël — longtemps avant l’arrivée du Messie. Un exemple suffira : lors d’un grand nettoyage du temple, sous le règne de Josias, le « Livre de la Loi », longtemps négligé, fut retrouvé et présenté au roi, qui le lit, se rendant compte qu’il avait été perdu à cause de l’indifférence de ses prédécesseurs. À des époques antérieures, il avait été gardé dans le tabernacle, puis dans le temple, et les prêtres en faisaient souvent lecture. Le roi avait à sa disposition un second exemplaire. La redécouverte de ce livre fut perçue par Josias et par les chroni-queurs ultérieurs comme un événement de grande portée. Le roi en lisait au peu-

David marshall

Le canon de la Bible : un tour d’horizon

Quarante auteurs sur des centaines d’années, et pourtant un seul livre, un seul message et un seul espoir.

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tous les angles, le concile décida de les inclure dans le canon, en compagnie des autres livres que nous connaissons comme formant l’Ancien Testament. En fait, le concile n’avait guère le choix ; « les livres qu’on décida de reconnaître comme canoniques étaient déjà généra-lement acceptés, même s’ils avaient fait l’objet de questions. Ceux qu’on refusa d’inclure ne l’avaient jamais été. On n’expulsa du canon aucun livre qui y figurait déjà2. »

Ce n’est pas le concile de Jamnia qui a conféré autorité aux livres de la Bible en les incluant sur une liste sacrée. Ils figu-rent dans cette liste — le canon—parce qu’ils étaient déjà reconnus comme étant d’inspiration divine, faisant autorité et ce, dans la plupart des cas, depuis des siècles.

Contemporain du Christ, Philon d’Alexandrie acceptait le canon de l’An-cien Testament sous sa forme connue de nos jours. Il en est de même pour Flavius Josèphe, du premier siècle apr. J.-C. La plus ancienne liste connue des livres de l’Ancien Testament fut établie par Méliton, évêque de Sardes, vers 170 

apr. J.-C. , et préservée par Eusèbe de Césarée dans le quatrième volume de son Histoireecclésiastique3.

Le canon du Nouveau Testament

Le Nouveau Testament comporte trois catégories de livres : les narrations (les quatre évangiles et les Actes des Apôtres), les épîtres, et l’Apocalypse.

Même s’il ne fallut que 50 ans pour écrire le Nouveau Testament, il en fal-lut beaucoup plus pour qu’il prenne sa forme actuelle. Ce n’est pas avant l’an 367 de notre ère que l’on trouve la liste de ses livres sous leur exacte forme présente, liste qui figure dans une lettre pascale de la plume d’Athanase, évêque chrétien.

Durant les deux siècles et demi environ écoulés entre l’achèvement du dernier livre du Nouveau Testament et cette liste, on a beaucoup discuté des livres qui devaient être ou ne pas être inclus dans le canon. Pour les premiers chrétiens, l’Écriture c’était l’Ancien Testament. Mais progressivement, cer-tains textes chrétiens se sont vu accorder 

le même statut, « non par la décision d’un concile […] mais par le commun accord des fidèles ; l’intuition spirituelle de l’Église en est lentement venue à choisir ceux de ses écrits qui devaient être tenus pour “canoniques”4 ».

Comment est-on arrivé au « commun accord des fidèles » ? À quelles sources « l’intuition spirituelle de l’Église » a-t-elle puisé ?

Les livres écartés du canon de l’Ancien Testament furent dénommés Apocryphes. Un autre groupe de livres à l’attribution erronée — appelés les Pseudépigraphes—fut aussi rejeté. Les Apocryphes sont des recueils d’histoire et de sagesse. Les Pseudépigraphes contiennent beaucoup de magie et peu d’histoire. En examinant les livres écartés du canon néotestamen-taire — les « Apocryphes » du Nouveau Testament — nous devinons à nouveau l’intervention d’un guide surnaturel.

On a retenu les livres acceptés comme étant d’inspiration divine et ayant fait la preuve de leur aptitude à aider hommes et femmes et à faire connaître le Christ. On a reconnu qu’ils avaient été rédigés par des hommes proches de Jésus et ayant pris part à la grande aventure qui, au premier siècle de notre ère, porta l’Évangile jusqu’aux bornes du monde alors connu.

Un contemporain grec d’Athanase a parlé de « l’écho d’une grande âme », clamant qu’il l’entendait résonner dans les livres du canon néotestamentaire. William Barclay, spécialiste très connu du Nouveau Testament, déclare : « C’est l’accent du sublime qu’on trouve dans les livres du Nouveau Testament. Ils sont marqués du sceau de la grandeur. Ilss’imposentd’eux-mêmesaveclaforcedel’évidence. »

Quand le traducteur de la Bible J. B. Phillips se mit à comparer ces livres « aux écrits exclus du Nouveau Testament par les premiers Pères de l’Église », il ne put qu’« admirer leur sagesse ». Et de poursuivre : « Il est pro-bable que la plupart des gens n’ont pas eu l’occasion de lire les “évangiles” et “épîtres” apocryphes, même si tous les spécialistes l’ont eue. Je peux seulement « Hé ! minute ! C’est pas passé par un comité, ça ! »

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dire que ce genre d’écrit nous plonge dans un monde de magie et d’illusion, de mythe et de fantasmagorie. Dans tout mon travail de traduction du Nouveau Testament, je ne me suis jamais senti, pas même une minute — aussi provoqué et interpellé que j’aie pu l’être — embar-qué dans un monde de fantômes, de sorcellerie et de puissances magiques tel qu’on le trouve à foison dans les livres exclus du Nouveau Testament. C’est la foi simple et soutenue des rédacteurs du Nouveau Testament qui m’a fait res-sentir cet ineffable sentiment de vrai et d’authentique5. »

Le critère de « la force de l’évidence » prend tout son poids quand on lit les livres qui faillirent être acceptés dans le Nouveau Testament, que leurs auteurs avaient voulu voir acceptés mais qui ne le furent point.

Au deuxième siècle de notre ère, un certain nombre de livres, dénommés « évangiles de l’enfance », ont été écrits. Les quatre évangiles du canon sont avares de détails sur les trois premières décennies de la vie de Jésus, avant le début de son ministère public. Ces évan-giles de l’enfance devaient « combler les lacunes ».

Le soi-disant « évangile de Thomas » est censé raconter l’enfance du Christ. On y raconte que l’enfant Jésus, alors qu’il joue, crée des moineaux vivants à partir d’argile, et frappe à mort un petit enfant qui « avait couru et s’était jeté contre son épaule ». On montre un Jésus apprenti charpentier étirant des poutres de bois comme des élastiques et faisant étalage de toute une gamme de pouvoirs magiques sans but réel. 

Nul ne pourrait confondre cela avec un texte de l’Écriture. De fait, l’Écriture serévèleaveclaforcedel’évidence. Si on compare les évangiles à ces livres-là, la raison de l’inclusion de certains et de l’exclusion d’autres ne fait plus de doute, sans aucune discussion. La démarcation est bien nette. Tout débat est inutile.

On a pris un soin immense pour s’as-surer que les auteurs des livres acceptés dans le canon avaient personnellement connu Jésus. Leur trait commun est 

d’avoir eu le souci de démontrer que ce Jésus qui a fait tout cela dans le passé est le Christ vivant qui continue d’agir.

Dans les Actes des Apôtres, il n’est pas un sermon qui ne s’achève sans évo-quer le fait de la résurrection, car pour le Nouveau Testament, Jésus est, avant toute chose, le Christ vivant. Du fait que les quatre auteurs des évangiles par-lent de ce Christ vivant, ils ont accordé une place disproportionnée à la dernière semaine précédant sa crucifixion et sa résurrection. La préoccupation centrale des disciples, du christianisme et de la théologie chrétienne, c’est la mort et la résurrection de Jésus. Les livres dont ce n’est pas l’élément central n’ont tout simplement pas même été pris en consi-dération, ou ont été délibérément exclus du canon.

« Nous pouvons croire, déclare le professeur F. F. Bruce, que les premiers chrétiens ont été habités à ce sujet par une sagesse supérieure à la leur pro-pre, non seulement pour ce qu’ils ont accepté, mais aussi pour ce qu’ils ont rejeté. » « Ce qu’il importe particulière-ment de remarquer, c’est que le canon du Nouveau Testament n’a pas été déter-miné par le décret arbitraire d’un concile d’Église. Quand enfin une assemblée ecclésiale — le synode de Hippo, en 393 — a établi la liste des 27 livres du Nouveau Testament, elle ne leur a pas conféré la moindre autorité qu’ils ne possédassent pas antérieurement, mais a simplement enregistré leur canonicité déjà établie6. »

En résumé, le processus d’acceptation des livres du Nouveau Testament fut pour l’essentiel similaire à celui dont avaient fait l’objet ceux de l’Ancien Testament. C’est ainsi que ces deux recueils — la Bible des apôtres et celle qu’ils ont écrite — en sont venus à former ensemble ce que les chrétiens acceptent comme parole écrite de Dieu, dont le principe unificateur est le Christ lui-même, celui qui apporte le salut. La Bible, donc, cette parole inspirée, trouve son origine, son autorité et sa véracité en Jésus-Christ, parole incarnée.

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David Marshall (doctorat de l’uni-versité de Hull, Angleterre) fut plusieurs années enseignant avant d’être écrivain et rédacteur en chef de magazine. Il a publié une ving-taine d’ouvrages : histoire, carnets de voyages, thèmes bibliques. Il est actuellement responsable éditorial aux éditions Stanborough. Adresse : Alma Park ; Grantham, Lincs. NG�1 �SL ; Angleterre. Cet article est adapté de son livre The Battle for the Bible (Autumn House, �00�).

RÉFÉRENCES  1.   G. A. Smith, ModernCriticismandthePreachingof

theOldTestament (Londres : Hodder and Stoughton, 1901), p. 5.

  2.  F. F. Bruce, TheBooksandtheParchments (Westwood, N.J. : Revell, 1963), p. 89.

  3.  Ibid., p. 89-92.  4.  G. W. H. Lampe, dir., TheCambridgeHistoryofthe

Bible (Cambridge University Press, 1963-1969), vol. 2, p. 42.

  5.   J. B. Phillips, RingofTruth:ATranslator’sTestimony (New York : Macmillan, 1967), p. 95.

  6.  Bruce, p. 103, 104.

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La Genèse et le cosmos : un consensus ?

Pour le chrétien, l’existence de Dieu est un acquis et les lois scientifiques peuvent être comprises comme notre description actuelle de la manière dont Dieu dirige sa création.

mart de Groot

Comment devrait-on mettre en rap-port, expliquer ou étudier la Bible et les sciences naturelles ? Il y a au moins deux positions possibles. D’une part, il y a ceux qui soutiennent qu’une com-préhension conservatrice de la Bible et les découvertes scientifiques ne peuvent être harmonisées. D’autre part, il y a ceux qui croient que des conclusions tirées des deux disciplines peuvent être harmonisées pour entrer dans une vision générale du monde. Beaucoup parmi ces derniers fondent leur foi sur la convic-tion que Dieu est le créateur de la Bible et du monde naturel, et que les deux ont un rôle à jouer dans notre compréhen-sion de la création de Dieu.

Cet essai tente de présenter un modèle scientifique et biblique de l’origine du monde naturel inanimé, et d’explorer la manière de les mettre en harmonie.

Le modèle scientifiqueLa science aujourd’hui prétend com-

prendre comment l’univers est né et s’est développé. Cette revendication est l’un des chapitres les plus fascinants de l’histoire de la cosmologie moderne. C’est l’histoire du Big Bang1. Selon cette théorie, l’univers est né il y a presque 14 milliards d’années. L’un des aspects attirants de la théorie du Big Bang est son explication de l’origine des briques élémentaires de toute chose, y compris de la vie. Alors que les éléments chi-miques formés dans les trois premières 

minutes étaient simples (principalement de l’hydrogène et de l’hélium), les ato-mes les plus complexes ont été produits beaucoup plus tard. Ils ont été synthé-tisés dans les étoiles grâce aux réactions nucléaires qui les font scintiller.

Cette théorie exige donc que les étoi-les se forment pour produire les éléments chimiques à l’origine de tout. Pour que les étoiles se forment et produisent les divers éléments chimiques, les conditions physiques de l’univers et les paramètres physiques doivent avoir une valeur très précise. Par exemple, pour faire des ato-mes à partir des nucléons formés dans les toutes premières minutes après le Big Bang, le nombre de protons et de neu-trons doit se situer dans des limites très étroites. Sinon, les atomes ne seraient pas formés ou toutes les étoiles de l’uni-vers se seraient effondrées en donnant des étoiles à neutrons et des trous noirs depuis longtemps.

De plus, à moins que le nombre d’électrons dans l’univers soit égal au nombre de protons à 1/1037 près, les for-ces électromagnétiques auraient vaincu les forces gravitationnelles et les galaxies, les étoiles et les planètes n’auraient jamais pu se former. Et, sans étoiles, il n’y aurait pas eu d’éléments chimiques complexes.

Aussi, pour que les étoiles et les galaxies se forment, l’univers ne doit pas se dilater trop rapidement (car cela détruirait la matière avant que les étoi-les ne se forment), ou trop lentement (car cela entraînerait un effondrement de l’univers bien avant que les étoiles n’aient eu le temps de produire les élé-ments chimiques les plus complexes). Pour y parvenir, l’expansion cosmique doit être réglée avec une précision au 1/1060 près. Une précision vraiment très élevée !

En fait, le nombre et la précision des réglages2 des divers paramètres physiques et cosmiques sont si incroyables que l’on doit considérer que notre univers a été fait dans le but exprès de pouvoir entre-

tenir la vie humaine. Nous trouvons ici une indication non seulement d’un dessein, mais aussi d’un Concepteur. Cet argument du dessein appuie l’existence et l’activité de Dieu, qui se révèle non seulement par sa déclaration d’amour à l’humanité, la Bible, mais aussi par l’œuvre de ses mains, la nature (Psaume 19.2 ; Ésaïe 40.26).

La théorie du Big Bang explique aussi de nombreux processus qui auraient eu lieu lorsque l’univers a dépassé les 300 000 ans. Les meilleurs modèles sur des événements encore plus anciens semblent aussi expliquer l’univers tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cependant, puisque aucun de ces pro-cessus ne peut être vérifié par l’obser-vation, ils demeurent dans le domaine spéculatif de la modélisation.

Les modèles purement scientifiques posent un problème encore plus fon-damental, puisque la science déclare que tous les phénomènes ne peuvent avoir que des causes naturelles. Dieu, sustentateur de sa création, n’est donc pas considéré comme un agent actif dans l’histoire de l’univers. Pour le chrétien croyant en la Bible, cependant, il y a de nombreux phénomènes pour lesquels la science n’a pas d’explica-tion. Considérons, par exemple, le fer de hache qui flotte, cinq pains et deux poissons nourrissant plus de 5 000 per-sonnes, la résurrection et la naissance virginale (2 Rois 6.1-7 ; Jean 6.1-13 ; 11.38-44 ; Luc 1.26-38). Pouvons-nous réellement attendre de la science qu’elle explique un jour comment cela s’est passé ?

La réponse à cette question est impor-tante. Pour le chrétien, l’existence de Dieu est un acquis et les lois scienti-fiques peuvent être comprises comme notre description actuelle de la manière dont Dieu dirige sa création.

Le modèle bibliqueLe premier chapitre de la Bible semble 

donner un récit de l’origine de l’univers. 

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Même si la curiosité humaine peut ne pas être pleinement satisfaite, le tout premier verset de la Bible répond à qua-tre des cinq questions fondamentales. Quand ? « Au commencement. » Qui ? « Dieu. » Comment ? Il « créa ». Quoi ? « Le ciel et la terre. » Pourquoi ? La réponse se trouve dans le reste du livre. Nous devons en dire plus sur ces mots. 

« Lecieletlaterre.» L’expression est un mérisme3, terme qui inclut tout ce qui se trouve entre deux extrêmes, ici le ciel et la terre. Elle peut être com-prise comme indiquant la totalité de la matière créée. 

«Aucommencement.» En hébreu, cette expression peut désigner une période de temps précédant ce qui suit, ici une période avant la semaine de création. « Au commencement » nous donne du temps — considérable peut-être — avant le début de la semaine de création.

«Créa.» L’hébreu bara (« créa » dans Genèse 1.1) a toujours pour sujet Dieu ; lui seul peut réellement créer. L’hébreu asah est habituellement traduit par « fit » dans Genèse 1, et de plus de 70 autres manières ailleurs dans la Bible. Dieu est le seul qui peut créer (bara) ; les humains peuvent faire (asah). Dans Genèse 1, le mot bara est utilisé au ver-set 1 quand Dieu crée toute la matière à partir de rien, au verset 21 quand il crée les poissons et les oiseaux en leur donnant le souffle de vie comme lui seul le peut, et aux versets 26 et 27 concer-nant Adam et Ève quand il les crée à son image4.

Les autres jours de la semaine de la création — suivant les versions —, Dieu « sépare », « produit » ou « fait ». Chaque fois, Dieu modèle de nouvelles formes à partir de la matière déjà créée. Quand bara est utilisé, il apparaît généralement un élément exnihilo, quelque chose d’entièrement nouveau. 

Ainsi, « au commencement Dieu créa le ciel et la terre » signifie que Dieu a créé exnihilo toute la matière de l’uni-vers avant sa création débutant dans Genèse 1.3. Dieu se fournit des maté-riaux pour des constructions ultérieures. Cette façon de travailler se retrouve dans 

son utilisation de la terre sèche pour produire la végétation (v. 11), les ani-maux (v. 14) et Adam (2.7).

Nous savons qu’une création a eu lieu avant la semaine de création. C’est le cas des anges et, très probablement, d’autres mondes (habités) (Job 38.7). Une autre façon de montrer que la terre existait déjà a été suggérée par la « méthode soustractive » de Gordon Gray5. En commençant par la fin de Genèse 1 et remontant le temps, on élimine les cho-ses à mesure qu’elles sont créées et on arrive à ce qui existait déjà au commen-cement du premier jour. 

Ainsi, partant de vendredi après-midi, Ève, qui vient la dernière, est éliminée la première, puis Adam, et ainsi de suite. En procédant ainsi, que trouvons-nous le soir du premier jour ? À aucun moment dans notre voyage à reculons n’est men-tionnée la création de la planète Terre ou de l’eau. La Terre a donc dû être créée avant la semaine de création. Cependant, elle est sombre, entièrement sous l’eau et sans vie. C’est exactement la description de la Terre au verset 2. Il semble que cette Terre informe et vide a été créée avant le premier jour, et que le très court récit de cette création et les conditions dans les-quelles elle se trouvait alors sont rapportés aux versets 1 et 2. D’ailleurs, quand Dieu révèle sa puissance créa-trice à Job, il se réfère à la Terre comme étant enveloppée de ténèbres dues à des nuages épais (Job 38.9). Ce verset nous permet d’aller plus loin à propos de la création du soleil, de la lune et des étoiles.

Genèse 1.16 (« le petit luminaire pour dominer la nuit, ainsi que les étoiles ») peut aussi être traduit : « le petit luminaire pour dominer à la fois la nuit et les étoiles ». Le récit du quatriè-me jour dit simplement que les étoiles devaient « dominer la nuit » avec la lune. 

Cette lecture élimine l’argument pous-sant à croire que les étoiles ont été créées le quatrième jour et aussi évite le problè-me de la lumière des étoiles lointaines. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir recours à une construction artificielle qui nous demande de croire que les étoiles ont été créées avec leur lumière remplissant déjà tout l’univers.

Pour expliquer comment la Terre pouvait être dans les ténèbres alors que le soleil existait déjà, il suffit de relire Job 38.9. La couverture nuageuse avant le premier jour était telle que la sur-face de la Terre était sombre. Alors, le premier jour, Dieu dit : « Qu’il y ait de la lumière ! » Cette épaisse couverture nuageuse s’est suffisamment dissipée pour apporter la lumière au monde. En même temps, elle reste assez épaisse pour cacher le soleil, tout comme lors d’un jour très nuageux nous ne voyons pas le soleil sans pour autant douter qu’il fait jour. Puis le quatrième jour, les nuages 

« Tous les jours, Dieu enlève un peu d’eau, comme ça on a la place de jouer sur la plage. »

Extrait de CountYourBlessings. Reproduit avec l’autorisa-tion de Bil Keane.

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se sont levés totalement et les luminaires apparurent dans toute leur splendeur.

En ce qui concerne les six jours de la création, je crois que ce sont six jours littéraux consécutifs de 24 heu-res. D’autres ont donné de nombreuses indications montrant que la manière de numéroter les jours en hébreu ne peut être comprise que pour des périodes de 24 heures6. Concernant la période précé-dant la semaine de création — le temps entre le « commencement » et « le pre-mier jour » — la Bible ne donne aucune réponse ferme.

Cependant, c’est un domaine où la science peut avoir quelque chose à dire. La théorie du Big Bang, par exemple, fait remonter l’origine de l’univers à presque 14 milliards d’années. La Bible fait remonter la semaine de création à environ 6 000 ans ou un peu plus7. Même si nous avons des réserves sur divers aspects de la théorie du Big Bang, on peut envisager une longue période avant la semaine de création, pendant laquelle Dieu a pu travailler avec la matière créée pour faire des galaxies, des étoiles, des planètes autour des étoiles (certaines même habitées) et même le Soleil, la Lune et la Terre.

SynthèseNous sommes maintenant en mesure 

de réunir ce qui précède dans une des-cription générale du déroulement de la création en prenant en considération certains éléments de la théorie du Big Bang. À une époque indéterminée, « au commencement », Dieu créa toute la matière et l’énergie que l’univers con-tient aujourd’hui. Ce faisant, il n’était pas tributaire d’une matière préexistante et sa parole était suffisante pour faire exister tout en un instant (Psaume 33.6 ; 148.5 ; Hébreux 11.3).

Dieu a travaillé avec la matière pri-mordiale pour former d’abord les parti-cules élémentaires et ensuite les atomes simples d’hydrogène et d’hélium, lors des trois premières minutes. Selon la théorie du Big Bang, après 300 000 ans les galaxies ont été formées et, dans ces galaxies, les étoiles. Dans l’univers, 

il semble que Dieu a fait jouer aux étoiles un rôle particulier. Elles furent les marmites où il a préparé la plupart des éléments chimiques qu’il a utilisés plus tard pour former la Terre. Avec les étoiles, les planètes ont été formées. De nouveau selon la théorie du Big Bang, cela a abouti, il y 4,5 milliards d’an-nées, à la formation du Soleil et de ses planètes. La planète Terre fut composée principalement des éléments chimiques les plus complexes importants pour la vie. Cependant, la Terre était informe et vide, couverte d’eau et enveloppée de nuages sombres.

Puis, il y a à peu près 6 000 ans, Dieu a visité la Terre pour accomplir son plan pour cette planète et ses habitants. Il prit six jours littéraux pour faire de la Terre un habitat pour la vie, qu’il créa ensuite pour la remplir. Le firmament, la végétation, les poissons, les oiseaux, les animaux terrestres et nos premiers parents furent amenés à l’existence. Certains ont été tirés de la matière terrestre, d’autres ont été traités d’une manière plus spécialisée quand ils ont été dotés de caractéristiques particulières. La différence se reflète dans l’utilisation des mots hébreux baraet asah.

Bien sûr, ce scénario n’est qu’une pos-sibilité. Il n’est ni définitif ni complet. Il y a de nombreuses questions sans répon-se simplement parce que nous n’étions pas là pour voir ce qui s’est passé. Ce scénario est celui que je considère capa-ble d’harmoniser notre compréhension actuelle de la science avec la foi biblique — tous deux contribuent à un consen-sus.

Dans tout cela, l’importance d’un paradigme correct est claire. Les conclu-sions que les scientifiques tirent de leurs observations de la nature changent radi-calement quand un paradigme différent est utilisé. Avec Dieu, tout change pour l’univers ! Ce n’est pas surprenant, car Dieu est non seulement le créateur mais aussi le sustentateur. Non seulement avec Dieu cela change tout pour l’uni-vers matériel, mais Dieu demande aussi le privilège que cela change tout dans nos vies. Comparant le futur éternel 

avec Dieu et le temps de vie limité de l’univers, il ne peut être trop difficile de répondre : « Oui, je t’en prie ! »

Mart de Groot (docteur en Sciences naturelles, université d’Utrecht) a passé la plupart de sa vie comme chercheur en astro-nomie et a servi plus tard comme pasteur adventiste en Irlande du Nord. récemment retraité, il continue à faire de la recherche, à enseigner et à écrire. Courriel : [email protected].

RÉFÉRENCES  1.  Mart de Groot, « Le modèle du Big Bang : une 

évaluation », Dialogueuniversitaire10:1 (1998) : 9-12.

  2.  Hugh Ross dans TheCreatorandtheCosmos(Colorado Springs, Colorado : NavPress, 2001) fait une liste de 35 réglages précis de l’univers (p. 154) et de 66 autres pour le système galaxie-Soleil-Terre-Lune (p. 188).

  3.  Gordon Gray, TheAgeoftheUniverse (Washougal, Washington : Morning Star Publ., 2000), p. 172.

  4.  Je dois au Dr Carlos Steger les idées sur les utilisa-tions de baraet asah dans Genèse 1.

  5.  Gray, p. 28, 30.  6.  Richard M. Davidson, « Au commencement : 

comment interpréter Genèse 1 », Dialogueuni-versitaire 6:3 (1994) : 9-12 ; Gehard F. Hasel, « The “Days” of Creation in Genesis: Literal “Day”s or Figurative “Periods/Epochs” of Time? » sous la dir. de John Templeton Baldwin, Creation,Catastrophe,andCalvary (Hagerstown, Maryland : Review and Herald Publ. Assn., 2000), p 40 et ss.

  7.  L. T. Geraty, « The Genesis Genealogies as an Index of Time », Spectrum,6 (1984):5-18.

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PrOFIL

Quand vous êtes assis dans le bureau de Daisy de Leon, la première chose que vous remarquez est le nombre de photos de famille sur les murs et sur le bureau. Et si vous dites que ces enfants sur les photos sont mignons, alors vous allez voir le visage du Dr de Leon rayonner. Comme toute jeune grand-mère, elle montre fière-ment la photo de sa petite-fille Vivianna et m’informe rapidement qu’un second petit-fils est attendu. Il est évident que la famille est très importante pour le Dr de Leon et son mari, Marino, qui ont trois enfants.

Née dans le Bronx, à New York, elle a grandi à Puerto rico. Dès son enfance, ses parents ont insisté sur le fait qu’une bonne éducation était une des choses les plus importantes de la vie. En 1�77, Daisy obtient une licence de biologie à l’univer-sité de Puerto rico, à San Juan. Trois ans plus tard, elle termine un mastère en bio-logie moléculaire dans la même université. Puis en 1��7, le Dr de Leon achève ses études de médecine par un doctorat en endocrinologie à l’université de Californie, à Davis.

Le Dr de Leon a toujours montré une fascination pour la recherche et pour la médecine. À l’école, Albert Schweitzer était son modèle, ce brillant musicien et théologien érudit qui obtint en 1�5� le prix Nobel de la Paix pour son travail missionnaire médical charitable envers les lépreux d’Afrique. Actuellement, le Dr de Leon est professeur associée en physio-logie et pharmacologie, et assistante du doyen de l’école de médecine de l’univer-sité de Loma Linda, depuis 1���.

n Faisonslepointsurvosrecherchesencours.Uneétuderécentefaitétatdel’incidenceducancerduseinchezlafemmefrançaise,quiseraitnettementinférieureàcelledelafemmeaméricaine.L’étudeavancequec’estlevinquipermettraitdediminuerl’occurrencedu

cancerdusein.Desrecherchesprécédentesavaientmontréquel’usagedel’alcoolaug-mentaitlesrisquesdecancerdusein,maismaintenantlarecherchesemblemontrerquel’effetprotecteurduvinprovientd’unélémentquel’ontrouvedansleraisin.

Bon, dirais-je : « buvez plus de vin » ? Non. Des études ont été faites pour voir si le raisin pouvait contenir un facteur préventif contre le cancer. Des pilules de compléments alimentaires contiennent des extraits de peau de raisin. Ces extraits asso-cient plusieurs éléments du raisin avec des pépins de raisin qui sont des antioxydants reconnus semblant jouer un rôle dans la prévention du cancer du sein. Les scientifi-ques ont aussi retrouvé des éléments chimi-ques dans le brocoli qui inhibent le cancer du sein et de la prostate. De plus, la recher-che démontre que la consommation de légumes verts a un effet protecteur. Donc, votre question concerne bien l’alimentation et la nutrition. 

Quand les scientifiques ont recherché le gène en cause dans le cancer du sein, ils ont découvert que seulement 5 % de tous les cancers du sein sont héréditaires. Même si vous avez le mauvais gène susceptible d’augmenter les risques de cancer du sein, il est encourageant de savoir qu’un régime alimentaire approprié peut avoir des effets préventifs.

n Endehorsdeschangementsalimentaires,ya-t-ild’autreschosesqu’unefemmepeutfairepourlimiterlerisquedecancerdusein?

Il est important qu’une femme connaisse son corps et les changements qui survien-nent dans ses seins. Une femme doit faire un dépistage de base entre 35 et 40 ans. Après 40 ans, une mammographie annuelle est nécessaire. L’éducation est fondamentale pour que les femmes comprennent les ris-ques, mais il n’y a pas de formule magique en termes de cancer du sein. Il n’y a pas de 

Daisy de LeonDialogue avec une professeur adventiste spécialisée dans la recherche

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petit 1, petit 2 et petit 3 sur la manière de prévenir ce risque.

n Entantqu’adventisteduseptièmejour,commentconciliez-vousvotrereligionetvotretravail?

Tout d’abord, j’expérimente la notion du merveilleux. En tant que scientifique, je suis ébahie par les merveilles que je décou-vre chaque jour dans le corps humain. Est-il possible que ce corps et cet esprit, et la façon qu’ils ont de fonctionner en nous, puissent être le résultat du hasard et d’une évolution aléatoire ? Plus j’étudie le corps humain et sa manière de fonctionner, plus je me sens poussée à rejoindre le psalmiste et à m’écrier « j’ai été fait[e] de façon mer-veilleuse » (Psaume 139.14).

Deuxièmement, l’humilité. En raison de cette merveille et parce que Dieu m’a accordé l’insigne privilège de comprendre le phénoménal travail selon lequel notre corps fonctionne, je suis amenée à une certaine humilité. Une expérience spiri-tuelle profonde me submerge et je suis d’autant plus déterminée à servir Dieu, à étudier sa création et à servir mes frères humains. La religion m’aide à rester près de Dieu et de sa création. Chaque fois que j’apprends quelque chose de nouveau dans mon champ d’exercice, cela me rapproche de Dieu, parce que je réalise que nous n’aurions pas pu exister s’il n’y avait pas eu un Être tout-puissant pour nous dévelop-per de façon si phénoménale.

n Est-cequevoustrouvezquevouspouvezpartagervotrefoidansvotremilieuprofes-sionnel?

Être chrétien et être scientifique semble incompatible pour de nombreuses per-sonnes. Cela n’est pas mon cas et ce n’est certainement pas le cas pour bon nombre de mes collègues. Nous réalisons que l’op-portunité de comprendre les intrications de la création de Dieu est une façon mer-veilleuse d’en comprendre un peu plus sur Dieu lui-même. 

Je me suis toujours sentie très à l’aise avec mes valeurs ; cela a été merveilleux pour moi de voir que je pouvais faire de la recherche et devenir chrétienne par moi-même. Cependant, cela est différent pour 

mes enfants, parce que je pense qu’être adventiste est la meilleure chose que je pouvais leur offrir. Donc, leur choix est significativement réduit lorsqu’il se pré-sente. Mon défi en tant que parent fut d’essayer de leur donner la liberté de choix tout en essayant de faire en sorte que cette liberté de choix les conduise à ce que je crois être le meilleur choix.

n Commentjonglez-vousentrevosrôlesd’épouse,demère,degrand-mère,deprofes-seureetdechercheuse?

Je le fais au jour le jour et comme cela vient. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir un mari qui partageait mes convictions religieuses et mes valeurs essentielles, ce qui nous a permis d’avoir une relation heu-reuse. Nous donnons de la valeur à notre relation avec Dieu et c’est essentiel pour notre relation de couple. Nous donnons de la valeur l’un à l’autre, nous respectons nos différences. Nous pensons tous les deux que la famille est essentielle. 

n Quelconseilpouvez-vousdonnerauxlec-teursquisontintéressésparlarechercheetquivoudraientenfaireleurcarrière?

La recherche est une entreprise fantas-tique, et il y a de nombreux programmes maintenant pour les étudiants qui veulent s’engager dans cette voie, même jeunes. De nombreuses universités ont des program-mes de recherche. De nos jours, il y a beau-coup de possibilités pour ceux qui veulent s’engager dans la recherche, notamment dans l’Église adventiste. Depuis que le corps est tant valorisé et que nous voulons promouvoir une bonne santé, la recherche est réellement un élément clé pour faire progresser la médecine et les soins corpo-rels. 

Il y a plus de 100 ans, Ellen White — une des pionnières de l’Église adventiste — a écrit des conseils sur la prévention en matière de santé qui étaient en avance sur son temps. Par exemple, elle disait qu’une trop grande quantité de sucre était néfaste. Dans mes jeunes années, je me demandais comme cela était possible. J’aime le sucre, le chocolat et tout ce qui est sucré, mais maintenant nous savons grâce à la chimie et à la recherche pourquoi le sucre est 

néfaste pour notre santé. Comme nous le savons maintenant, ses mises en garde sur les dangers de la consommation du tabac étaient exactes. N’est-il pas fascinant de voir qu’une femme ayant reçu une ins-truction limitée a eu la sagesse, qui ne lui venait pas d’elle-même, et fut guidée pour nous donner une telle compréhension sur la santé ?

La recherche est critique et je suis très heureuse que l’université de Loma Linda ait mis beaucoup d’efforts et d’argent pour promouvoir la recherche dans des domai-nes variés de la santé. Cela nous permet d’avoir quelqu’un comme le Dr Leonard Bailey qui, avec son équipe, réalise des transplantations cardiaques étonnantes. Notre université est toujours en mouve-ment et nous procure un environnement confortable pour vivre nos valeurs chré-tiennes tout en étant des scientifiques qui s’épanouissent dans la recherche.

n Qu’est-cequivousapportedelasatisfac-tiondansvotretravail?

Beaucoup de choses : mener à bien un projet qui me permet de faire progresser la connaissance scientifique. La possibilité de travailler avec un collègue et de savoir que notre collaboration a été bénéfique pour nous tous. Il est satisfaisant d’avoir l’occa-sion d’aider des étudiants dans un domaine qui fera une différence dans leur vie. Être à la bonne place au bon moment pour parti-ciper est, pour moi, épanouissant.

Propos recueillis par Dustin r. Jones

Dustin r. Jones est éditeur des projets spéciaux au bureau des rela-tions universitaires, à l’université de Loma Linda. Email : [email protected]. Le Dr Daisy de Leon peut être contactée à School of Medicine ; Loma Linda University ; Loma Linda, Californie ���50 ; U.S.A.

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PrOFIL

La virtuosité de Jaime Jorge au violon est un régal pour ses auditeurs partout dans le monde. Chrétien engagé, Jaime a consacré son talent exceptionnel à partager l’amour de Dieu à travers des concerts classiques.

Né à Cuba en 1�70, Jaime a commencé le violon à l’âge de 5 ans. À 10 ans, il quitte Cuba avec sa famille et émigre aux États-Unis, où il va commencer à étudier avec le célèbre violoniste Cyrus Forough, un élève du grand David Oïstrakh.

Au fil des années, Jaime a joué du violon dans des tas d’endroits, depuis les audito-riums des lycées jusqu’aux églises, et même au célèbre Carnegie Hall. Il s’est produit devant des chefs d’État et des membres de gouvernements à travers le monde, notam-ment en Amérique, en Europe, en Asie, en Australie et en russie. Il assure environ 75 concerts par an, jouant devant plus d’un demi-million de personnes chaque année — parfois jusqu’à �� 000 personnes en un seul concert.

Jorge a reçu des récompenses pour cinq de ses albums, dont deux qui ont été enre-gistrés en Europe avec l’orchestre sympho-nique de la radio nationale tchécoslovaque, à Bratislava. Son album de Noël, Christmas in the Aire, a été enregistré avec les 75 musiciens de l’orchestre philharmonique national de Hongrie.

Jorge est diplômé de l’université Loyola de Chicago. Après avoir brièvement suivi des études de médecine à l’université de l’Illinois, il a choisi de quitter l’école de médecine pour servir Dieu à plein temps avec son talent musical. Jaime a épousé Emilie, une cantatrice talentueuse, en août �7. Outre son programme de concerts, Jorge est professeur de musique adjoint à l’université Gardner-Webb, en Caroline du Nord.

n VotrepèreétaitpasteuràCuba.Grandirentantquechrétiendansunpayscommunistefut-ildifficilepourvous?

À peu près comme pour tous les jeunes chrétiens qui font l’expérience de la moque-rie et du harcèlement. À l’école, les élèves et les professeurs se moquaient de nous. Nous étions souvent questionnés sur nos croyan-ces et méprisés parce que nous n’étions pas communistes. Même dans notre voisinage, des enfants ne voulaient pas jouer avec nous à cause de nos convictions religieuses. Nous ne savions jamais s’ils allaient nous accepter, nous exclure ou nous embêter. 

n Lamusiqueatoujoursétéimportantedansvotrefamille.Votremèreelle-mêmeestunemusicienneaccomplie.Maisqu’est-cequivousaconduitversleviolon?Etqu’est-cequivousaincitéàtravaillersidurpourlemaîtriser?

Au départ, ce qui m’a conduit vers le violon, c’est sa capacité à communiquer tant de choses : la passion profonde, l’éner-gie, mais aussi la douceur et la délicatesse. Mais ce qui m’a vraiment poussé à travailler si dur fut l’engagement de ma mère à me faire développer le talent que Dieu m’avait donné. J’aimais jouer mais je détestais m’exercer. Elle m’a forcé à travailler. La musique me venait facilement. Je ne me rappelle pas avoir eu autant de mal que d’autres autour de moi. Mais en grandis-sant, j’ai vraiment développé le désir de per-fectionner ce que je jouais et interprétais.

n Qu’est-cequiaeuleplusd’effetsurvotrespiritualité?

Mon père. Il a toujours eu un profond engagement pour le Seigneur et pour par-tager l’Évangile (il a été pasteur jusqu’à sa retraite il y a quelques années). Je l’ai toujours vu vivre ce qu’il croyait et ce qu’il prêchait.

Jaime JorgeDialogue avec un violoniste adventiste de renommée internationale

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n Jaime,unjourvousauriezdit:«Quandjeregardemaviepassée,jepeuxvoirqueleplusdifficile,lesmomentsoùj’étaisauplusbassontarrivéslorsquej’étaisleplusloindeJésus,maisilnem’ajamaisabandonné.»Quefaites-vousaujourd’huipournourrirvotrerelationavecDieu?

La seule façon de continuer à grandir dans sa relation avec Dieu est de passer du temps à l’étude et à la prière. La seule façon d’être une source d’encouragement et d’instruction est de me remplir quo-tidiennement à cette source qu’est Jésus. C’est ce que je m’efforce de faire dans ma relation personnelle avec le Seigneur. Je n’y parviens pas toujours. Mais c’est la seule façon de pouvoir donner aux autres. 

n Vousavezpuétudieravecdeuxdesplusgrandsviolonistesdumonde.Quelsautresélémentsontinfluencévotremusique?

Ma mère, Paul et Stephen Tucker (mes arrangeurs et producteurs) et d’autres artistes connus (à la fois classiques et religieux) comme Itzhak Perlman, David Oïstrakh, Yo-Yo Ma, Placido Domingo, Herbert von Karajan, Oscar Peterson, Van Cliburn, Quincy Jones, David Foster et Larnelle Harris. Et je n’en cite que quelques-uns. J’aime aussi beaucoup les compositeurs comme Beethoven, Mozart, Chopin, Rachmaninov et Tchaïkovski. Tous ces artistes se sont surpassés pour atteindre leurs plus hauts sommets. C’est aussi ce que je m’efforce de faire. Et j’ad-mire tout spécialement ceux qui ont déci-dé d’abandonner les fanfares mondaines et la reconnaissance pour passer leur vie à partager leurs talents à la gloire de Dieu.

n Endépitdevotreévidenttalentetdevotreintérêtpourlamusique,vousaviezcommencélamédecine.A-t-ilétédifficiled’abandonnervotrerêved’êtremédecin?Êtes-vousheureuxd’avoirpréférélamusiqueàlamédecine?Quandavez-vousressentil’appeldeDieupourvotreministèreàpleintemps?

Je n’ai jamais voulu être musicien. Je percevais bien ce que signifierait être musicien, et tout spécialement musicien chrétien : une vie de sacrifice et d’incer-titude. J’ai financé moi-même certains de 

mes enregistrements et j’ai payé mon éco-lage et une partie de ma première année de médecine grâce à mes concerts. Mais peu de temps après ma première année à l’école de médecine de l’université de l’Il-linois, j’ai senti que Dieu essayait d’attirer mon attention. Alors j’ai commencé à prier, sans vraiment avoir envie de savoir ce que Dieu avait à me dire. Enfin, après huit mois de prières (et d’angoisse), j’ai demandé à Dieu de me donner un signe. Le signe vint et j’en demandai un second. Celui-ci vint aussi et à ce moment-là j’ai décidé que j’allais faire ce que le Seigneur voulait. C’était en 1996. Il n’a pas été dur de renoncer à mon rêve de devenir médecin parce que je voulais vraiment faire la volonté de Dieu. Je pensais que la médecine était ce que le Seigneur voulait pour moi. Alors quand la certitude s’est imposée, j’ai trouvé la paix. Je n’ai jamais regardé en arrière, regretté ou eu quelque remords à ce sujet. 

n Vousavezenregistréplusieursalbumsetproduitdeuxvidéos.Àtraverstouscesprojets,vousavezrelevédenombreuxdéfisqueDieuatoujourssoutenus.Quelconseilpourriez-vousdonneràunjeunemusiciendébutantquivoudraitenregistrersonpre-mieralbum?

Nous en sommes à dix albums depuis 1987. Les premiers étaient humbles, sim-ples et peu coûteux. Le meilleur conseil que je puisse donner à quelqu’un qui voudrait enregistrer un album ? Eh bien, tout d’abord choisir les morceaux que, selon vous, Dieu veut voir figurer sur votre album (en faire un sujet de prière). Deuxièmement, choisir des mélodies que les gens connaissent et qui les touchent. Tant d’artistes enregistrent des musi-ques originales, mais comme l’artiste est inconnu, il est difficile de convaincre les gens d’acheter un album avec une musi-que inconnue. Troisièmement, s’engager à enregistrer le meilleur album possible. Ne pas faire de compromis sur la qualité du produit et de la prestation musicale. Il faut viser la plus haute qualité et ne pas lâcher jusqu’à ce qu’on l’ait obtenue.

Propos recueillis par Nicole Batten

Nicole Batten est directrice de la publicité aux éditions Pacific Press, à Nampa, dans l’Idaho. L’adresse de Jaime Jorge est : �5�� Mountain Lake Dr. ; Ooltewah, Tennesse �7��� ; U.S.A. Pour en savoir plus sur Jaime Jorge, lire son autobiographie No more Broken Strings (Pacific Press, �00�). Son livre et ses albums sont dispo-nibles sur le Web : http://www.AdventistBookCenter.com.

À l’intention des auteurs

Dialogue universitaire, publié trois fois par an en quatre langues, s’adresse aux étudiants adventistes ainsi qu’aux adventistes exerçant une profession et aux aumôniers des campus.

La rédaction sollicite des articles, des inter-views et des rapports bien rédigés, en phase avec les objectifs de Dialogue :

1. Cultiver une foi intelligente et vivante ; 2. Approfondir l’engagement des lecteurs

envers Jésus, la Bible et la mission de l’adventisme ;

3. Présenter avec clarté une approche biblique des problèmes actuels ;

4. Proposer des idées et des modèles pour le service d’autrui et l’évangélisation.

En général, Dialogue sollicite des auteurs pour préparer articles, interviews et rapports. Il est conseillé aux auteurs potentiels (a) d’examiner les numéros antérieurs de la revue, (b) de réflé-chir aux directives, (c) de nous soumettre un abrégé du sujet envisagé et leur C.V. avant de rédiger l’article proposé. Les envois non sollici-tés ne seront pas renvoyés à leurs auteurs.

Veuillez consulter le site Web :

http://dialogue.adventist.org

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avec ta forceLa leçon de la laitière de VermeerPenny Mahon

J’ai été professeur à l’université Newbold, en Angleterre, pendant vingt ans. Avant cela, j’ai enseigné pendant cinq ans au sein d’éco-les secondaires. L’enseignement, c’est ma vie. Vous savez, j’aime ma profession, et jamais il ne me viendrait à l’esprit de faire autre chose. Pourtant, je dois faire une confession : je n’éprouve aucun plaisir à noter. Si je me trouve en face d’une pile de copies, je vais trouver n’importequoi d’autre à faire avant de me soumettre à l’inévitable correction. Et une fois entamée, je ne tiens pas le coup très longtemps. En fait, c’est supportable pendant un court laps de temps… puis hop ! ma concentration me lâche et je dois faire une pause.

La correction, c’est mon talon d’Achille, le fléau de ma vie professionnelle. Et je soupçonne, ou du moins j’espère, que je ne suis pas le seul professeur à trouver que la corvée de la correction d’une pile de 20 ou 30 copies constitue l’aspect le moins plaisant d’une profession généralement stimulante et agréable. Pourtant, c’est impossible à contourner. La notation doit être faite, et en dépit de ses côtés fastidieux, elle se révèle une partie vitale de la profession, et est essentielle au développement de nos étudiants, à leur progrès personnel, à l’épanouissement de leur potentiel.

Ce type d’expérience n’est pas unique à l’enseignement. Chaque emploi, chaque rôle dans lequel nous nous trouvons, contient ces éléments peu stimulants, ces choses que nous mettrions volontiers de côté si nous le pou-vions. Cela diffère d’une personne à l’autre, mais je me souviens, il me semble, qu’en tant qu’étudiante, je repoussais aussi longtemps que possible les devoirs que je devais faire. Ou encore, il peut s’agir des responsabilités administratives les plus fastidieuses telles que la rédaction de longs rapports — un combat qui tient presque de la torture.

Aussi, lorsque je me retrouve face à mon défi particulier, pour m’encourager, je pense à un tableau très spécial. Bien que la littéra-ture soit ma spécialité, j’enseigne également les arts visuels à l’université. Les tableaux sont pour moi une ressource personnelle formidable. Celui que j’ai en tête est une peinture simple, magnifique, de l’insaisissable artiste hollandais Jan Vermeer (1632-1675). Il est célèbre pour un petit nombre de pein-tures d’une délicatesse exquise, dans lesquel-les lumière et couleur ont la prééminence. La précision de son coup de pinceau a fait de lui l’un des grands maîtres. Lalaitière, cette peinture particulière, est exposée au Rijksmuseum à Amsterdam. Elle constitue un exemple du style que Jan Vermeer a adopté : la représentation caractéristique des intérieurs domestiques hollandais.

Pour moi,Lalaitière célèbre le sacré du quotidien, la sainteté de l’ordinaire. Dans les bleus délicats et les jaunes tempérés de la scène, nous distinguons une femme simple qui travaille, les manches retroussées, versant avec soin du lait dans un bol. Sa coiffe enca-dre son visage, et ses yeux suivent de près ses mouvements. Sur la table sont déposés des articles de cuisine de tous les jours : du pain croustillant, frais du jour, un panier tressé, une cruche en terre cuite, un tablier bleu. Elle est peut-être en train de préparer le petit déjeuner. Son geste est réfléchi, calme et discret. Elle se concentre totalement sur ce qu’elle fait. Elle y met toute son attention en dépit de l’ordinaire dont il est caractérisé, de son manque d’importance apparent, de sa simplicité pure. Et Vermeer a trouvé le moyen de rendre presque saint cet acte tout simple par la signification, la beauté et le calme dont il a revêtu la scène.

Tandis que je contemple ce tableau, un verset me vient à l’esprit : « Tout ce que ta main trouve à faire, avec ta force, fais-le » 

(Ecclésiaste 9.10). Et le message semble s’appliquer parfaitement à cette peinture. Comme cette femme, nous sommes con-traints quotidiennement d’accomplir des tâches banales, ennuyeuses, apparemment insignifiantes. La notation n’a rien d’écla-tant : ce n’est pas comme se surpasser devant une grande classe d’étudiants avides de notre sagesse, ce n’est pas comme briller d’éloquen-ce lors d’importants comités et conseils d’ad-ministration, ce n’est pas passionnant comme participer à un colloque se donnant dans un endroit exotique. Mais cela est essentiel à notre profession.

Aussi, lorsque dans ma routine quoti-dienne je fais face aux choses insignifiantes, ordinaires, apparemment banales et fades, je me souviens de Lalaitière de Vermeer, et de l’intensité de son attention accordée au simple geste de verser du lait. Je prends alors conscience que la qualité de l’énergie, de la concentration et de l’excellence que nous investissons dans tous nos actes est une clé pour notre intégrité personnelle. Que nous ayons les yeux des autres sur nous ou non, nous devrions les accomplir avec tout notre enthousiasme, avec engagement, avec toute notre capacité, puisque c’est là le mandat biblique. Ces actes sont, en définitive, ceux par lesquels notre vrai caractère est mesuré.

Penny Mahon (doctorat de l’uni-versité de reading) est doyenne de la faculté des Lettres et con-seillère des étudiants à l’univer-sité Newbold, en Angleterre. Email : [email protected].

LOGOS

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De la relation entre foi et science L. James Gibson

POUr VOTrE INFOrMATION

Au cours des deux derniers siècles, le récit génésiaque de la création a subi de sérieuses attaques de la part de ceux qui étudient le texte biblique et la nature. Ironiquement, certaines des critiques les plus destructrices viennent des spécialis-tes de la Bible. 

La critique de la Bible et la science séculière influencent la culture actuelle de manière très significative. Ces influences culturelles sont largement disséminées par les médias et par l’édu-cation publique. Les chrétiens ne sont pas à l’abri de ces forces culturelles ; les questions sur l’historicité de Genèse 1 à 11 se posent partout. Des adventistes, en nombre réduit mais actifs, ont publique-ment remis en question la nécessité pour notre Église de maintenir une position qui contredit la culture prédominante.

Le déroulement des conférencesDans ce contexte, le comité exécutif de 

la Conférence générale a autorisé en 2001 une série de rencontres sur le sujet foi et science, de 2002 à 2004. La première rencontre internationale Foi et Science a eu lieu à Ogden, dans l’Utah, du 23 au 29 août 2002. Le groupe comprenait près de 80 spécialistes et administrateurs, avec plusieurs rédacteurs de publications de l’Église et quelques autres personnes. Environ la moitié du groupe était des scientifiques, un tiers des théologiens et des spécialistes de la Bible et le reste des administrateurs. Plus d’un tiers ne venait pas d’Amérique du Nord et beaucoup ont apporté une note internationale aux discussions. Le groupe était vraiment mul-tinational et pluridisciplinaire. 

La rencontre a débuté par un dis-cours d’ouverture du président de la Conférence générale, Jan Paulsen. Le 

sabbat fut un jour de repos, d’adoration et de fraternisation. La rencontre a com-mencé réellement le dimanche matin avec plusieurs exposés sur la compréhen-sion des premiers chapitres de la Genèse et sur les commentaires d’Ellen White. Le programme comportait des temps de discussion et de présentation. Les sujets du lundi portaient sur certains aspects philosophiques et historiques de la rela-tion entre foi et science, et une revue des questions scientifiques. Cette discussion s’est poursuivie jusqu’au mardi matin. L’après-midi du mardi et le mercredi ont été consacrés à des exposés et à des dis-cussions sur des questions théologiques concernant la création et sur leurs impli-cations. Le jeudi, le groupe a discuté d’idées pour les prochaines conférences.

Des conférences régionales ont eu lieu dans différentes parties du monde en 2003 : Avondale College en Australie, Pretoria en Afrique du Sud, Aurangabad en Inde, l’université de Friedensau en Allemagne, Nairobi au Kenya et Abidjan en Côte d’Ivoire. Plus de 400 personnes, représentant au moins sept Divisions de l’Église adventiste, ont participé à ces conférences régionales. Chaque groupe a produit une déclaration. Ces déclara-tions ont été présentées aux participants de la seconde conférence internationale Foi et Science. 

Cette conférence a eu lieu à Denver, dans le Colorado, du 20 au 26 août 2004. Plus de 130 participants étaient présents ; environ un tiers étaient des scientifiques, un tiers des théologiens et un tiers des administrateurs et des rédac-teurs. Le dernier jour et demi, le comité organisateur a préparé une déclaration et l’a soumise aux réactions et commentai-res des participants. 

Réponse aux conférencesLe rapport du comité organisateur a 

mis l’accent sur certains points, dont je ne mentionnerai que quelques-uns. Premièrement, le comité a noté que les conférences ont été conduites dans une atmosphère ouverte et cordiale, malgré les différences significatives des points de vue exprimés. Deuxièmement, le comité a noté que les croyants doivent apprendre à vivre avec un certain degré de tension entre foi et entendement. Troisièmement, le comité a perçu une tension, concernant les origines, variable selon les différentes parties du monde, plus fortement ressentie dans les pays où la science a le plus d’influence. Quatrièmement, le comité a constaté que la doctrine de la création est un fondement de la foi adventiste et que la croyance fondamentale sur la création bénéficie d’un soutien appuyé. Le comité a aussi affirmé la compréhension histori-que adventiste de la création en six jours littéraux, de la chute dans le péché abou-tissant à la mort et au malheur, d’un déluge catastrophique en tant qu’acte du jugement de Dieu, et de la mission de l’Église d’appeler chacun à louer le Dieu créateur.

Le rapport a été transmis au prési-dent de la Conférence générale et pré-senté ensuite au comité exécutif lors du Conseil annuel qui s’est tenu du 8 au 14 octobre 2004. Ce comité a désigné un petit groupe pour préparer une réponse à ce rapport. Le conseil a voté d’approuver une déclaration qui appuie avec force la croyance historique et biblique de l’Égli-se dans une création en six jours, dans l’historicité de Genèse 1 à 11 et dans un déluge global. La déclaration a aussi invité le système éducatif de l’Église et les membres du monde entier à procla-mer et à enseigner cette interprétation (voir ci-dessous, « Une affirmation de la création »).

Que faire maintenant ?De cette série de conférences Foi et 

Science a résulté une meilleure compré-

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hension de la signification de la doctrine biblique de la création et des tensions qui existent entre foi et science dans le domaine des origines. Tout adventiste devrait comprendre ces points. Quels outils sont disponibles pour aider les membres d’Église à aborder ces réalités ?

Internet est un premier outil. Nombre d’organisations créationnistes fournis-sent du matériel éducatif par ce moyen. Notre Geoscience Research Institute est une bonne source d’information sur la question science et foi (http://www.grisda.org). Sur ce site, les lecteurs trou-veront tous les articles publiés dans Origins ces 30 dernières années, ainsi que ceux de GeoscienceReports. La rubri-que pour les enseignants comporte une compilation des questions fréquemment posées sur la création, des critiques de 

vidéos créationnistes et des présentations PowerPoint sur certains sujets.

Le système éducatif adventiste cons-titue un second outil. Un des buts des conférences Foi et Science, renforcé par le Conseil annuel, est d’encourager tou-tes les écoles adventistes à présenter ces questions de manière à stimuler la foi dans l’enseignement biblique. 

Les publications sont un troisième outil. Depuis des années, les adventistes ont publié de nombreux livres et articles spécialisés sur la création et la science. Nombre de ces articles se trouvent dans Dialogue, Origins et le JournaloftheAdventistTheologicalSociety. D’autres groupes chrétiens ont produit de nom-breux livres et magazines discutant des indices en faveur de la création.

Bien qu’une grande quantité de 

une affirmation de la création

Lesreprésentantsdel’Égliseadventisteduseptièmejour,réunisenComitéexécutifaucoursdesonConseilannuel,du8au14octobre2004,ontreçulerapportprésentéparleComitéd’organisationdesconférencesFoietScience.Aprèsavoirdiscutésateneuretsesimplications,lesresponsablesontapprouvéunedéclarationyrépondant,dontlespointsprinci-pauxincluentlessuivants*:

Considérant que la croyance à une créa-tion littérale en six jours est indissolublement liée à l’autorité des Écritures, et ;

Considérant que cette croyance est insépa-rable des autres doctrines bibliques, y com-pris le sabbat et la rédemption, et ;

Considérant que les adventistes du sep-tième jour comprennent que notre mission, telle qu’elle est définie dans Apocalypse 14.6,7, inclut un appel lancé au monde d’adorer Dieu comme Créateur ;

Nous, les membres du Comité exécutif de la Conférence générale réunis lors du Conseil annuel de 2004, affirmons ce qui suit comme réponse au document « Une affirma-

matériel soit disponible, la controverse continuera à cause de la nature des questions impliquées. Nous ne pourrons jamais démontrer scientifiquement la véracité de la création ou de l’évolution. Mais nous pouvons nous informer des affirmations de la foi et de la science et de la nature des systèmes de pensée qui soutiennent ces affirmations. Les con-férences Foi et Science ont grandement contribué à ce but.

L. James Gibson (doctorat de l’université de Loma Linda), cher-cheur et conférencier, est direc-teur du Geoscience research Institute à Loma Linda, Californie, U.S.A.

tion de la création », qui a été soumis par les conférences internationales Foi et Science :

1. Nous soutenons fermement l’affir-mation de ce document sur notre position historique et biblique de la croyance en une création littérale, récente et en six jours.

2. Nous encourageons une large diffusion de ce document, accompagné par cette réponse, dans l’Église adventiste du septième jour au niveau mondial en employant tous les canaux de communication disponibles dans les principales langues parlées par nos membres d’Église.

3. Nous réaffirmons la compréhension adventiste de l’historicité des chapitres 1 à 11 de la Genèse : à savoir, que le récit des sept jours de la création nous présente des jours littéraux de 24 heures, constituant une semaine identique dans sa durée aux semai-nes que nous vivons actuellement ; et que le Déluge avait un caractère mondial dans sa nature.

4. Nous invitons tous les comités et tous les éducateurs de nos institutions adven-tistes du septième jour à tous les niveaux à continuer à soutenir et à prêcher la position de notre Église sur les origines du monde. Nous, ainsi que les parents adventistes, nous attendons à ce que nos élèves reçoivent 

un enseignement complet, équilibré et rigoureux sur le plan scientifique et une affirmation de notre croyance historique en une création littérale, récente et en six jours, et soient éduqués à comprendre et à évaluer les philosophies concurrentes sur les origines du monde qui dominent la discussion scien-tifique dans notre monde contemporain.

5. Nous invitons les dirigeants de notre Église dans le monde entier à chercher des moyens d’éduquer nos membres d’Église, et spécialement les jeunes qui fréquentent des écoles non adventistes, sur les sujets impli-qués dans la doctrine de la création.

6. Nous invitons tous les membres de la famille adventiste du septième jour au niveau mondial à proclamer et à enseigner la compréhension de notre Église de la doctrine biblique de la création, à vivre dans cette lumière, à se réjouir de leur qualité de fils et de filles de Dieu, et à louer notre Seigneur Jésus-Christ, notre Créateur et Rédempteur.

*Vouspouvezobtenirletextecompletdecettedéclarationetd’autresdocumentsquiluisontassociésenvisitantlesiteWebduGeoscienceResearchInstitute: www.grisda.org ; voirsous«Members».

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Le projet Élie est une initiative de l’Église adventiste consistant à parrai-ner financièrement 10 000 campagnes d’évangélisation de la Voix de la Jeunesse, qui seront tenues dans le monde entier en 2005 et 2006, dans des églises et des auditoriums, grâce à la participation de 10 000 jeunes orateurs, épaulés par 100 000 jeunes âgés de 16 à 30 ans, répar-tis dans 10 000 équipes d’évangélisation. 

Ce nouveau projet est parrainé par le Bureau de Mission globale, par les dépar-tements de la Jeunesse et des Ministères personnels de la Conférence générale, et par l’Association des hommes d’affaires adventistes (ASI). Les directeurs des départements de la Jeunesse à tous les niveaux de l’organisation de notre Église agiront comme coordinateurs et promo-teurs du projet Élie dans leurs territoires respectifs. Notre comité de direction ne traitera que les requêtes transmises par les directeurs des départements de la Jeunesse au niveau des Divisions.

Célébration mondiale. Le projet Élie a été lancé en 2004 dans le cadre de la célébration du 125e anniversaire de la Société de la jeunesse adventiste, en cette année internationale de l’évangélisation. Ce projet se poursuit en 2005, en cette année promue comme celle de l’engage-ment. Pour recevoir le matériel d’évangéli-sation destiné au projet Élie, les étudiants de niveau universitaire doivent prendre rapidement contact avec les responsables du département de la Jeunesse de leur Fédération ou Mission. Les associations et groupements d’étudiants adventistes sont tous invités à participer au projet Élie, idéalement pendant la période 2005-2006.

Connotation et objectif. Peut-être vous demandez-vous pourquoi le nom d’Élie est associé à ce projet ? En faisant 

Le projet Élie : vous êtes invités !alfredo García-marenko

référence à Jean-Baptiste, la Bible établit entre ce dernier et Élie un rapport étroit : « Il ira devant lui avec l’esprit et la puis-sance d’Élie, afin de ramener le cœur des pères vers les enfants et les rebelles à l’in-telligence des justes, et de former pour le Seigneur un peuple préparé. » (Luc 1.17) Le ministère de Jean-Baptiste, héraut de Jésus-Christ lors de sa première venue sur la planète Terre, a répondu à l’attente de Dieu et obtenu le succès, car il a été accompli « avec l’esprit et la puissance d’Élie ».

Aujourd’hui, les jeunes adventistes détiennent également le même privilège et la même responsabilité, à savoir annon-cer le prochain retour de notre Seigneur Jésus-Christ et préparer leurs semblables pour cet événement unique. Ils peuvent devenir les protagonistes d’un mouvement évangéliste mondial, œuvrant d’un com-mun accord à « former pour le Seigneur un peuple préparé ».

Saisissez l’occasion. Lors de mes voyages dans les différentes Divisions de l’Église adventiste, j’ai rencontré beaucoup de jeunes impliqués dans la mission de notre dénomination. Je sais que beaucoup d’autres désirent joindre leurs efforts à de nouvelles initiatives, à condition que ces dernières soient bien organisées, qu’on leur offre une formation adéquate et surtout qu’on leur présente un défi intéressant à relever. Pour obtenir plus d’informations sur le projet Élie et sur la façon de vous inscrire, il suffit de prendre contact avec le département de la Jeunesse de votre secteur. Un matériel au point, y compris les CD et DVD de la série « Nouveaux commencements », pré-sentant des sermons d’évangélisation en 33 langues, est disponible et permettra de maximiser les efforts de notre jeunesse.

Le lien existant entre l’esprit d’Élie, 

Jean-Baptiste et le retour de Jésus avait bien été saisi par Ellen White, comme le démontre cet extrait du livre Tempérance, à la page 185 : « Jean-Baptiste, animé de l’esprit d’Élie, prépara la première venue du Christ. Ceux qui préparent sa seconde venue reprennent l’activité de ces hommes de Dieu. » Saisissez l’occasion de vous impliquer dans la prédication de l’Évan-gile et de préparer la voie pour le proche retour de Jésus-Christ !

Alfredo García-Marenko, direc-teur mondial du département de la Jeunesse de l’Église adventiste du septième jour, est également le rédacteur adjoint de la revue Dialogue. Son adresse : 1�501 Old Columbia Pike ; Silver Spring, Maryland �0�0� ; U.S.A.

congrès des universitaires adventistes

Le Congrès international des universitai-res adventistes, organisé par le CEDUA de la Division eurafricaine, aura lieu à Lido di Jesolo (près de Venise), Italie, du 28 au 31 octobre 2005. Renseignements : www.ami-cus.euroafrica.org

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rAPPOrTS D’ACTIVITÉS

avoir rêvé pendant des années à une telle société, un groupe d’étudiants a fondé NASDAS en novembre 2003, et j’ai eu le plaisir de participer à cet événement.

NASDAS désire fournir un forum permettant le développement spirituel, mental, physique et social des étudiants adventistes de niveau universitaire de notre région. Le but premier de notre organisation consiste à édifier la foi des étudiants et à les motiver à répandre la bonne nouvelle de Jésus.

L’année a débuté avec la semaine d’orientation des universités. Pour cette occasion, NASDAS a offert des trous-ses dans lesquelles avaient été placés les calendriers des activités sociales de 

nasDas : étudiants adventistes du nord de l’australieJenny Ludwig

NASDAS et de l’église locale, des bons pour la librairie adventiste, une revue SignsoftheTimes et un ballon. Les étudiants ont également été invités à participer à des activités spéciales : repas, jeux et journée à la plage. Une première rencontre a eu lieu le vendredi soir pour l’ouverture du sabbat, pour permettre aux étudiants de discuter des problèmes qu’ils rencontrent sur leurs campus respectifs. Ils étaient également invités à noter leurs objectifs pour l’année. Le sabbat après-midi, le programme portait sur la conduite à suivre pour conserver une relation intime avec Jésus tout en poursuivant des études universitaires. L’orateur invité, la musique spéciale, les 

Écrivez-nous !Pour fins de publication, nous invitons les

dirigeants des associations d’étudiants univer-sitaires adventistes à nous faire parvenir de courts rapports présentant des informations per tinentes sur leur groupe : activités princi-pales, défis, plans. Indiquez le nom, la fonction et le courriel de l’auteur du rapport, ajoutez une ou deux photos numériques et adressez le tout à Humberto M. Rasi ([email protected]) et à Esther Rodriguez ([email protected]). Merci !

Je crois sincèrement que tout étudiant adventiste devrait pouvoir se joindre à une association d’étudiants adventistes. S’il fraternisait avec d’autres jeunes comme lui, il en retirerait beaucoup de joie et de bienfaits, sans oublier les nou-velles possibilités qui s’offriraient à lui !

Que motive une déclaration si enthou-siaste ? La fondation de l’Association des étudiants adventistes du septième jour du nord de l’Australie (NASDAS). Plusieurs de ces associations existent en Australie. Néanmoins, NASDAS, qui a pris racine à Townsville, dans le Queensland, est particulière, car elle est la première association adventiste à s’ins-taller dans le nord de l’Australie. Après 

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L’Association des étudiants adventistes du Burkina Faso (AEA-BF) a été fondée en décembre 2003. Ses cent membres actifs se partagent entre trois centres régionaux, à Ouagadougou, la capitale, et dans deux autres villes. Les membres fondateurs ont élu un conseil et un comité exécutif responsables de coordon-ner les programmes destinés aux jeunes adventistes étudiant dans les universités publiques et dans les écoles secondaires du pays.

L’association a parrainé plusieurs acti-vités en 2004. En avril, une veillée de prière sur le thème « Sel, ne perds pas ta saveur » a rassemblé 60 participants. En mai, le gouvernement a formelle-ment reconnu l’AEA-BF. En juin, une journée de jeûne et de prière a préparé les étudiants pour leurs examens de fin d’année.

En octobre, l’AEA-BF a coordonné un mini-rassemblement pour introduire la nouvelle année scolaire. Le programme traitait de questions diverses, dont l’étudiant adventiste et la politique, la liberté religieuse et la signification du sabbat. Sylvain Ballais, président de la Mission du Burkina Faso, a répondu à la question suivante : « Peut-on associer théologie adventiste et modernisme ? » Le pasteur Bade Michée, directeur de l’aumônerie, a comparé la réforme mora-le à la conversion. Enfin, le pasteur José Luis Santa Cruz a traité d’une question importante : « Comment votre amour pour Dieu peut-il vous aider à réussir vos études ? » 

Nous sommes heureux de ce que notre association a accompli pendant sa pre-mière année d’existence. Néanmoins, en 2005, nous aimerions étendre nos acti-vités à d’autres campus. Nous prévoyons entre autres de participer à un festival de musique chorale et d’organiser, dans la 

capitale, une rencontre de tous les étu-diants adventistes.

Nous invitons nos collègues des autres parties du monde à prier pour nous, car nous voulons progresser bien que nos moyens soient limités. Notre thème : « Sauvés du péché ; équipés pour le ser-vice ». Notre but : « Étudiants à l’église et adventistes sur le campus ».

Ben Issouf Ouédraogo, président de l’AEA-BF, a entrepris sa troi-sième année de médecine. Email : [email protected] ou [email protected].

nouvelle association d’étudiants au Burkina fasoBen issouf ouédraogo

Les membres du conseil de l’AEA-BF.

De gauche à droite, quelques dirigeants de l’association : Norbet Kambiré, Firmin Poda, Ben Issouf Ouédraogo, Éric Zoundi, et un membre étudiant.

chants, les saynètes et la promenade sur la plage ont contribué à rendre ce week-end mémorable.

Le nouveau groupe a d’autres plans pour l’avenir : études bibliques heb-domadaires dans la bibliothèque de l’université, forums mensuels le sabbat après-midi sur des sujets intéressant les étudiants. NASDAS désire avant tout aider les jeunes adventistes inscrits dans les universités du nord de l’Australie à affirmer leur foi et à suivre les plans que Dieu a formés à leur égard. En intégrant leur engagement de foi à leur vie sco-laire, ils pourront grandir mentalement et spirituellement et atteindre l’idéal que Dieu leur a fixé. Ils apprendront comment vivre au milieu d’une culture étrangère, et parfois même hostile à leur foi. Ils sauront comment se mettre au diapason du Seigneur sur une terre en rébellion.

Par conséquent, j’aimerais vous encou-rager, étudiants et étudiantes, là où vous vous trouvez, à vous joindre à un groupe d’étudiants adventistes. S’il n’en existe pas dans votre région, fondez-en un, et faites une différence dans la vie de jeunes voulant donner un sens spirituel à leur vie au milieu des tentations d’une culture séculière.

Jenny Ludwig est la présidente de NASDAS. Email : [email protected]. Adresse postale : NASDAS ; P.O. Box 100 ; James Cook University, Qld ��1 ; Australie.

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niques d’intervention destinées aux médiateurs professionnels.Bien organisé, ce livre suit une séquence logique et se lit 

aisément et agréablement. Au fil des pages, l’auteur décrit une abondante variété de cas (tirés pour la plupart de sa propre expérience de médiateur) où les concepts et idées sont mis en pratique. On y trouve aussi des suggestions d’ordre interper-sonnel (comment pardonner) et individuel (comment contrôler la colère et la violence, ou gérer le remords). L’autre force de ce livre réside dans l’intégration de l’Écriture, non seulement comme fondation, mais aussi comme source de conseils per-sonnels. L’Internet étant maintenant d’un usage très répandu, il aurait été bon d’inclure d’autres références au Web, en par-ticulier à des sites bien ciblés ou pouvant fournir aux lecteurs des informations utiles pour s’aider eux-mêmes et aider autrui. 

Bien que ce livre concerne avant tout les professions d’aide — médiateurs, psychologues, travailleurs sociaux et pasteurs — toute autre personne intéressée par le domaine en plein déve-loppement des relations interpersonnelles le trouvera fort utile.

Formé comme psychologue de l’éducation, Julian Melgosa (doctorat de l’université Andrews) est actuellement président de l’Institut international adventiste des hautes études, aux Philippines.

LIVrES

cristãos em Busca do Êxtase [chrétiens en quête d’extase] Vanderlei Dorneles, 2ème édition (Engenheiro Coelho, São Paulo : Imprensa Universitária Adventista, 2003 ; 271 p. ; broché).

recension d’Azenilto G. Brito

reconciliación : cómo reparar los vínculos dañadosv [réconciliation : comment guérir les liens rompus]Mario Pereyra (Publications de l’université de Montemorelos, 2003 ; 172 p. ; broché).

recension de Julian Melgosa

Mario Pereyra est un habitué des publications universitaires adventistes. Psychologue et chercheur à l’expérience clinique acquise en plusieurs pays et dans des cultures diverses, chrétien engagé, il a traité dans ses nombreux écrits du bonheur, du pardon, de la réconciliation et de l’espoir — en y appliquant toujours son mélange unique d’érudition et de perspective chrétienne. Ses premiers ouvrages en espagnol — Psicologíadelperdón (1993) et Psicologíadelaesperanza,conaplicacionesenlaclínicapráctica(1999) — annonçaient ce grand livre de théologie et de psychologie sur la réconciliation,conforme au modèle établi par l’auteur et proposant, outre le moyen d’ap-préhender la portée des conflits et réconciliations, un outillage d’intervention pour réparer les offenses et guérir les blessures. 

Il expose pour commencer les concepts de la théorie des relations et présente des modalités précises de prévention et de traitement de la détérioration des rapports interpersonnels, et d’harmonisation des relations humaines. 

Grande place est faite à la notion de réconciliation (et de non-conciliation), enracinée dans la maturité acquise à résou-dre des conflits sans intervention arbitrale. La réconciliation est plus qu’une transaction aboutissant à la restauration affec-tive de liens autrefois heureux. Elle est théologiquement fon-dée par l’instruction donnée par Jésus d’y accorder la priorité (Matthieu 5.23-26) et dans le concept paulien de « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5.18-20), auquel est appelé tout chrétien. 

L’auteur présente les modèles actuels de réconciliation pro-mus par la littérature professionnelle, les examine à la lumière des enseignements bibliques et en propose un, basé sur la para-bole du fils prodigue et composé d’étapes successives abordées en détail aux chapitres 6 à 9 :

• Discorde (conflit provoquant une séparation affective).• Compréhension (prise de conscience du conflit et inten-

tion de le résoudre).• Délibération (analyse des alternatives réconciliatrices).• Ré-union (restauration des rapports endommagés).À chacune de ces étapes, l’auteur propose non seulement les 

techniques et stratégies afférentes aux processus de réconcilia-tion, mais aussi des « trucs » pour s’aider soi-même et des tech-

C’est en théologien, journaliste et professeur de communi-cation et de philosophie à l’Université adventiste du Brésil que Vanderlei Dorneles éclaire magistralement le sujet des chré-tiens en quête d’extase, avec un objectif annoncé en sous-titre : « comprendre la nouvelle liturgie et le rôle de la musique dans le culte actuel. » Explication modeste, car l’ambition du livre va bien plus loin. 

Ce texte ne repose pas sur des recherches sur le terrain, mais sur une vaste bibliographie d’ouvrages spécialisés en histoire, en sciences, en religion et en philosophie, traitant tous du phénomène de la religiosité à l’époque post-moderne. Dorneles constate que les gens se préoccupent plus d’entrer en relation 

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avec la divinité, sans passer par une simple connaissance théo-rique de la vérité, mais en la ressentant alors qu’elle agit, d’une manière ou d’une autre, au plus profond de leur vie.

Il revient sur les formes de culte « primitives, » faisant un parallèle avec l’étonnant retour du mysticisme et des avatars les plus bizarres des formes religieuses anciennes en ce xxIe siècle qui promet des moyens plus « efficaces » de saisir les réalités éternelles à ceux qui sont en recherche. Il montre comment, dans cette quête persistante d’accomplissement religieux, on fait appel à des moyens divers, allant de la méditation aux facteurs d’altération de l’esprit, qu’il s’agisse d’herbes naturelles ou de drogues de synthèse.

L’introduction présente globalement cette étude qui guidera le lecteur au fil de l’histoire de la pensée et de la pratique reli-gieuses de l’humanité et donne aussi un avant-goût du grand final eschatologique de toutes les tendances et orientations actuelles en matière de religion et de philosophie. Peut-être une découverte graduelle eût-elle été préférable pour le lecteur plutôt que de trop lui révéler un aboutissement ultime

L’auteur nous offre ensuite une solide évaluation du mouve-ment charismatique actuel, le retraçant de ses racines, avec le « réveil » de John Wesley, à sa formidable expansion présente en passant par le Mouvement de sainteté du xIxe siècle. Mais il ne limite pas son analyse à l’histoire et à I’impact contempo-rain de ce  mouvement et se livre aussi à une exégèse détaillée des passages bibliques sur la glossolalie.

Le livre est d’un format bien organisé et pédagogique, avec des condensés des sujets abordés et des thèmes à dévelop-per, des conclusions et un moderne système de référence. Il comporte cinq parties principales, suivies d’une conclusion générale et de la bibliographie : I : la transe dans les religions primitives ; II : ascendance et déclin du rationalisme et retour du sacré ; III : pentecôtisme et cultes charismatique ; IV : psy-chologie de la transe ; V : cultes basés sur la Bible et intégrité de l’esprit. En cas de réédition, on devra prendre soin de recti-fier l’orthographe de plusieurs noms propres (par ex. Schaeffer, Douglass, Gunnar).

La lecture de ce livre est recommandée à toute personne désireuse de mieux comprendre la fermentation religieuse de notre époque, ses causes, conséquences et implications pour l’avenir. 

Azenilto G. Brito est responsable éditorial et traduc-teur. Il vit à Bessemer, Alabama, U.S.A. Avec son épou-se, il gère un site web d’évangélisation dénommé Sola Scriptura Ministry, dont l’adresse est www.azenilto.com. Adresse e-mail : [email protected]

L’éducation est en crise. Cette discipline qui devrait imposer de la méthode face à la folie, de l’ordre dans le chaos, la volonté de vivre contre l’adhésion à la vacuité du sens, connaît une crise grave. Est-ce parce qu’il manque à l’éducation actuelle un ancrage solide ? Ou parce qu’elle a rejoint le camp de tant d’autres matières qui préfèrent s’adonner à l’obscurité que de se laisser guider par la lumière et ne voient en fait aucune différence entre les deux ?

Ces interrogations hautement philosophiques n’appellent aucune réponse évasive et exigent une réflexion sans sophismes. René Smith, riche de l’expérience de toute une vie d’éducateur, les affronte et s’efforce sérieusement d’y répondre à partir de ce qui est pour lui l’inébranlable fondement de toute pédagogie chrétienne : la conception chrétienne du monde. Ainsi engagé, cet enseignant qui consacré la majeure partie de sa vie professionnelle (à l’univer-sité adventiste du Rio de la Plata, en Argentine) à des recherches et à des cours sur la philosophie de l’éducation, ouvre le feu avec deux interpellations fondamentales : « La pédagogie contempo-raine subit-elle les contraintes imposées par l’angoisse d’un avenir incertain ? » Et : « Est-il possible de prévoir et de nourrir une renaissance éducative ancrée dans une solide espérance et motivée par elle ? » 

Le professeur Smith est un auteur pressé qui ne perd pas de vue son objectif. Il n’écrit pas en vain, et sa plume court sans détour. Il énonce le dilemme éducatif dès ses premières pages et expose ses solutions en sept chapitres bien argumentés, bien rédigés, agréables à lire — emmenant ses lecteurs sur un itinéraire philosophique, anthropologique et théologique.

Il montre comment les conceptions du monde, des êtres humains et du savoir constituent les fondements du modèle édu-catif choisi par un enseignant, une institution ou un système afin d’élaborer les principes régissant la pratique pédagogique. Tout système pédagogique repose sur une vision du monde particulière. Il est donc important que cette dernière soit clairement comprise et indiquée afin qu’on connaisse les valeurs promues et les objectifs sélectionnés. 

Une fois défini le concept de vision du monde — son histoire et ses implications — l’auteur en analyse les rapports avec l’an-thropologie et la théologie, ainsi que les implications pour la phi-losophie et la pratique éducatives. Il revient ensuite sur les sources 

el proceso pedagógico : ¿ agonía o resurgimiento ? [Le processus pédagogique : agonie ou résurrection ?]René Rogelio Smith (Montemorelos, Mexique : Publications de l’université de Montemorelos, 2004 ; 208 p. ; broché).

recension de Fernando Aranda Fraga

Suite page �1

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La puissance étonnante de la Parole de DieuMaría Emilia Schaller de Ponce

« Ma parole qui sort de ma bouche […] ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire, sans avoir réa-lisé ce pour quoi je l’ai envoyée. » (Ésaïe 55.11, NBS)

En février 1982, je devins adventiste du septième jour. Trois mois plus tard, j’achevais ma formation médicale et faisais mes débuts dans la pratique de la médecine. Lors de mon baptême à l’égli-se La Aurora de Santa Fe, en Argentine, les membres m’accueillirent en m’offrant un merveilleux présent, une Bible, le meilleur présent que j’aie, peut-être, jamais reçu. Je la gardais toujours avec moi — au travail, à l’église, à la mai-son. Je lus avec avidité la vie de Jésus. Les riches promesses contenues dans la Parole de Dieu me captivèrent. Ce n’est pas sans difficulté que je me joignis à l’Église, car ma famille y était totalement opposée. Aussi dus-je saisir fermement les promesses divines, les mémoriser, avoir confiance en elles, et ne jamais me départir de ma petite Bible. J’avais besoin d’une relation plus intime avec l’Auteur de ces promesses.

Quelques mois plus tard, tandis que j’étais de service à l’hôpital public d’une autre ville, l’agent de sécurité annonça l’arrivée d’un nouveau patient aux urgences. Je me précipitai et trouvai Roberto en train d’agiter un tube vide de drogue psychédélique. De toute évi-dence, il en avait avalé le contenu — un cas de tentative de suicide. Pour aggraver les choses, sa femme, complètement ivre, l’accompagnait. Tous deux étaient des patients psychiatriques, tous deux étaient toxicomanes. J’envoyai immédiatement Roberto à l’unité de toxicologie d’un autre hôpital, parce que le nôtre ne pos-

vous parler ?— De n’importe quoi…— Écoutez, je vais vous parler de la 

meilleure chose que je connaisse. Je vais vous parler de Jésus.

— De Jésus ? D’accord, mais il y a un problème.

— Quel problème ?— Je suis Juif ! »Un réel problème ! Je me levai pour 

aller contacter son médecin, mais il cria : « Ne partez pas ! 

— Roberto, je ne suis pas spécia-liste, je dois appeler votre psychiatre. D’ailleurs, vous ne me permettez pas de vous parler de l’Ami qui m’a tant aidée.

— C’est d’accord. Parlez-moi de ce Jésus. »

Ce Jésus. C’est d’une voix pleine de mépris qu’il prononça ces mots. Son visage n’était qu’indifférence. En priant silencieusement, j’ouvris ma Bible et commençai à lire des passages parlant de Jésus. Je ne me souviens absolument pas de ce que je lui lus. Je ne fis qu’ouvrir les évangiles, car, au début de ma vie chrétienne, c’était tout ce que je savais partager avec les autres. Puis l’incroyable se produisit : Roberto se calma, cessa de trembler et finalement s’endormit.

Le lendemain matin, j’aperçus Roberto assis sur un banc en face de sa chambre, le visage crispé, émacié. L’angoisse de ses yeux trahissait la longue maladie dont il avait souffert. Il m’attendait pour que je lui parle davantage de « ce Jésus ». J’ouvris encore ma Bible et lui fis la lecture pendant un bon moment. Impossible de me souvenir, encore une fois, du contenu de ma lecture. Roberto m’observait intensément. Ses grands yeux me regardaient et se posaient par-fois sur la Bible. Il hochait la tête en signe d’approbation, risquait parfois une question, ou faisait un commentaire. Je me mis à raisonner en médecin : « Tout cela n’a vraiment pas de sens ! Me voici en présence d’un patient psychiatrique, il est bourré de médicaments, il n’est pas chrétien, et moi, je suis en train de lui parler de Jésus ! Décidément, cela n’a aucun sens. »

Roberto put finalement partir. Il sem-

sédait pas les infrastructures nécessaires pour traiter ce genre de patient. Après avoir reçu le traitement adéquat, il fut renvoyé à notre hôpital pour le suivi.

Je procédai d’abord à son admission, puis appelai son psychiatre. Ce dernier prescrivit des médicaments devant être administrés par voie intraveineuse. Il établit une liste de facteurs à considérer. Troublée, je partageai mes inquiétudes avec un collègue. Il m’invita à ne pas me faire de souci, le corps du patient étant probablement habitué à de fortes doses de médicaments. 

Une heure plus tard, une infirmière m’appela pour me dire que Roberto réa-gissait de manière étrange. Je me préci-pitai dans sa chambre, et découvris que, loin de dormir, il était encore plus agité. Les médicaments avaient produit des résultats contraires à ceux que nous espé-rions. Il était là, tremblant comme une feuille. Ses yeux grands ouverts étaient remplis de peur et d’anxiété. 

Lorsqu’il me vit, il cria : « Débarrassez-moi de ce cathéter intra-veineux ! Ce n’est pas bon, ils me trai-tent toujours de cette façon et ça ne sert à rien ! »

Je m’approchai de lui. « Je vous en prie, docteur, continua-t-il, enlevez-le moi. Ça ne fait qu’empirer les choses. Ce dont j’ai besoin, c’est de parler à quel-qu’un qui saura m’écouter.

— Je comprends, Roberto, je vais appeler immédiatement votre psychiatre.

— Non ! Il augmentera ma dose de médicaments. Il ne m’écoutera pas et ne me parlera pas. Restez, je vous en sup-plie, et parlons !

— Roberto, je ne suis pas psychia-tre… De toute façon, de quoi désirez-

PrEMIÈrE PErSONNE

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blait aller un peu mieux. Je ne pris point note de son adresse pour lui rendre visite et continuer à lui lire la Bible. Mais pourquoi donc ? Certainement à cause de mon ignorance de la puissance de la Parole de Dieu.

Plus tard, je retournai à Santa Fe pour suivre une formation spécialisée. Trois années passèrent. Puis, un après-midi d’automne, tandis que je traversais un square de la ville, un homme à l’allure distinguée me dépassa. Après quelques pas, il se retourna et s’exclama : « Hé ! Vous êtes docteur… Laissez-moi voir… Oui, vous avez un nom composé, María Emilia, je crois… Mais oui, vous êtes le docteur María Emilia ! Et je parie que vous ne pouvez imaginer qui je suis. C’est moi, Roberto, cet homme déses-péré que vous avez aidé il y a trois ans ! »

Je restai bouche bée. Roberto ! Il ne pouvait s’agir de ce patient dont j’avais pris soin trois ans auparavant… Pourtant, c’était bien lui ! Il avait pris du poids, ses yeux ne reflétaient plus le désespoir, on n’y lisait que la sérénité. Quelle transformation extraordinaire ! Roberto remarqua ma perplexité et con-tinua : 

« Docteur, je peux difficilement croire moi-même à ce changement qui s’est opéré en moi. Lorsque vous m’avez parlé de Jésus, j’ai cru à vos paroles, et me suis dit qu’il allait m’aider. Après mon départ de l’hôpital, des dames chrétiennes ont un jour pris contact avec moi. Je leur ai parlé de mon expérience, j’ai accepté Jésus. Je suis maintenant baptisé, je suis chrétien ! Ma vie d’avant était un véri-table enfer. Je me droguais. Mes enfants ont grandi seuls, sans père. Maintenant ce sont des adolescents, et pour la pre-mière fois, je suis avec eux, je suis à leur écoute. Ma femme aussi a changé. Notre famille fonctionne à nouveau. Je suis une nouvelle personne, grâce à Jésus. María Emilia, jamaisjen’oublieraicequevousm’avezditàproposdelui,non,jamais.Tandis que vous me parliez, j’ai cru en lui, je me suis accroché à lui, et j’ai su qu’il me sauverait. »

J’étais stupéfaite, et ne savais que dire. Devant moi se tenait l’homme qui, trois 

ans plus tôt, avait tenté de se suicider. Il était maintenant rétabli, et ses yeux ne reflétaient plus l’angoisse, mais la paix et l’espoir. 

Impossible de me rappeler un traître mot de ce que je lui avais lu ! Je m’étais bornée à lui ouvrir les évangiles, ne sachant que partager cela avec les autres, au début de ma vie chrétienne. J’avais même pensé que je perdais peut-être mon temps, et que ce que je faisais n’avait aucun sens. Mais trois ans plus tard, en un bel après-midi d’automne, j’appris la leçon de ma vie : la Parole de Dieu a la puissance de changer la vie des gens et elle accomplira son dessein. Comme Dieu l’a promis il y a longtemps par le prophète : « Ma parole qui sort de ma bouche […] ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire, sans avoir réalisé ce pour quoi je l’ai envoyée. »

María Emilia Schaller de Ponce, docteur en médecine et diplômée en théologie, enseigne à l’École des Sciences de la santé de l’uni-versité adventiste del Plata, en Argentine. Email : [email protected].

d’influence contemporaines pesant sur l’éducation, comme le mouvement New Age et le déconstructionisme. Il traite aussi du dualisme anthropologique, approche dominante actuelle mettant en conflit ceux qui mettent l’accent sur l’âme humaine et ceux qui soulignent plutôt le rôle du corps, avec des conséquences pédagogiques d’une très grande importance pour l’éducation. Ce passage sert à introduire un exposé de l’anthropologie moniste biblique, qui con-çoit les humains comme des êtres intégrés.

Cette importante analyse historique aboutit à une présentation détaillée de la crise et de la confusion théologiques de notre époque. Le chapitre se termine sur une exposition systématique des fon-dements bibliques de l’éducation, où se mêlent espérance et théologie, et qui four-nit le meilleur support possible à la théorie pédagogique. Un tableau synoptique didac-tique propose un condensé des éléments du chapitre et montre les différences pré-gnantes entre les cadres conceptuels grecs et hébreux, basés sur quatre concepts clés qui déterminent toute philosophie éducative : Dieu, l’humanité, l’éthique et le temps.

Il faut féliciter l’auteur pour son brillant traitement des concepts philosophiques et des tendances de la philosophie et de la pratique éducatives. Ses recherches méti-culeuses et une documentation soigneu-sement compilée ajoutent à la densité de l’ouvrage. Celui-ci sera des plus utiles aux enseignants et étudiants chrétiens qui se collettent avec les graves questions posées en philosophie de l’éducation et en péda-gogie. 

Fernando Aranda Fraga (doctorat de l’université catholique de Santa Fe, en Argentine) est rédacteur en chef d’Enfoques, revue universitaire. Email : [email protected].

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poser une question au pasteur Jan Paulsen, président de l’Eglise adventiste du septième jour ? Voici où vous pouvez le faire :

http://www.letstalk.adventist.org

Le but du site Web est d’encourager la communication entre les jeunes adventistes de la planète et le bureau du président de la Conférence générale. Vous trouverez aussi des liens utiles et une base de données avec des questions et des réponses sur de nom-breux sujets. À visiter !

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TrIBUNE LIBrE

archéoptéryx : un reptile volant ?Jesuisintriguéparl’archéoptéryx,

unfossilementionnédansdenombreuxlivres.Était-ilunoiseauouunreptile?Sescaractéristiquesetsapositiondanslesarchivespaléontologiquessoutiennent-ellesl’hypothèseévolutionnisteoulaperspectivecréationniste?

Depuis qu’il a été découvert en 1861, Archaeopteryxlithographica (voir photo) a été un fossile controversé. Sa remar-quable découverte a donné une certaine crédibilité à la théorie darwinienne de l’évolution. Archaeopteryxa un mélange de caractères d’oiseaux, de reptiles et de dinosaures théropodes, et pour cette rai-son, les scientifiques sont divisés concer-nant son origine, sa capacité de voler et sa position dans la prétendue séquence évolutive des reptiles aux oiseaux. Les ornithologues le considèrent comme un oiseau arboricole aux traits inhabituels et avec de nombreux caractères repti-liens, mais rejettent l’affirmation qu’il descendrait des dinosaures. D’autre part, la plupart des paléontologues voient Archaeopteryx comme un intermédiaire dans l’évolution des dinosaures théropo-des vers les oiseaux modernes. Selon eux, Archaeopteryx est un dinosaure ailé qui vivait au sol. Cette conclusion suppose évidemment que les dinosaures ont été les ancêtres des oiseaux.

Archaeopteryx a plusieurs caractè-res aviens : présence d’une fourchette (clavicules fusionnées), anatomie des doigts et du pubis, existence d’os creux et présence de plumes qui paraissent modernes. Une étude récente du crâne d’un spécimen d’Archaeopteryx, utilisant la tomographie par ordinateur à haute résolution, a révélé que le cerveau d’Ar-chaeopteryx a des lobes semblables à ceux d’un oiseau moderne. Cependant, des résultats similaires ont été trouvés chez les ptérosaures (reptiles volants) avec la 

même technique. Cette observation ne soutient pas de manière concluante la nature avienne d’Archaeopteryx puisque les ptérosaures ont aussi cette carac-téristique. La découverte récente d’os creux chez Archaeopteryx n’est pas non plus une preuve d’un vol actif, parce que certains oiseaux de la famille des Bucerotidae(les bucorves) ont des os très creux et volent pourtant difficilement.

J. H. Ostrom* et d’autres paléonto-logues suggèrent que la similarité entreArchaeopteryxet les dinosaures théro-podes est beaucoup plus grande que celle entre Archaeopteryxet les oiseaux. Archaeopteryx serait donc un dinosaure volant avec des plumes. En fait, l’un des sept spécimens bien connus avait été initialement identifié comme un ptéro-saure, alors que deux autres avaient été identifiés comme un Compsognathus (un théropode). Cette erreur n’était pas due à une mauvaise description ; le problème est qu’Archaeopteryx sans plumes — ou avec des plumes non encore observées — ressemble terriblement à Compsognathus. C’est la raison pour laquelle certains paléontologues ne considèrent pas Archaeopteryx comme un oiseau, mais comme un dinosaure à plumes. Certains disent que le problème de la détermi-nation d’Archaeopteryx réside dans la perspective de l’observateur quand il examine le fossile. 

Les paléontologistes débattent aussi de sa capacité à voler et de son habitat arboricole ou terrestre. Des études sur plusieurs caractéristiques anatomiques d’Archaeopteryx — symétrie des plumes, anatomie des ailes, masse musculaire supposée — ont conduit à des conclu-sions contradictoires. Cependant, la plupart des experts maintiennent que la possession d’ailes à plumes est un argument convaincant en faveur de la capacité de voler. Des études publiées 

montrent que le même ensemble de caractères peut être interprété de deux façons contradictoires, aboutissant à des modèles très différents des mœurs d’Ar-chaeopteryx.

Nous devons reconnaître que, bien qu’Archaeopteryxsoit une mosaïque de caractères reptiliens et aviens, ses ailes bien développées et ses plumes d’appa-rence moderne auraient exigé d’énormes changements évolutifs qui n’ont pas encore été expliqués de manière satisfai-sante. Ce fossé révèle un certain nombre de défis au scénario évolutif proposé. Qu’y avait-il entre Archaeopteryx et ses prédécesseurs sans ailes ni plumes ? Aucun spécimen n’a été trouvé pour illustrer un tel saut évolutif. Non seule-ment nous devons fournir des modèles pour l’évolution des plumes, mais aussi pour l’apparition des structures, des organes et de la physiologie permettant leur utilisation effective. Le développe-ment de la capacité de voler chez des reptiles primitifs exigerait l’acquisition d’adaptations physiologiques et anatomi-ques très complexes, comme la capacité à maintenir constante la température du corps ou endothermie (les reptiles sont exothermiques), un métabolisme élevé (les reptiles ont un métabolisme faible) et une perte d’adaptations et d’organes qui étaient déjà pleinement utiles et optimisés. Les plumes doivent avoir co-évolué avec les structures qui les contrô-lent et les font fonctionner. Ce n’est pas seulement l’apparition d’un plumage, mais aussi d’un ensemble de caractéristi-ques qui contribuent au fonctionnement d’une structure très sophistiquée. 

On se demande pourquoi Archaeopteryx (et tout ancêtre supposé des oiseaux) aurait eu des ailes ou des précurseurs d’ailes pendant des mil-lions d’années si ces organes n’étaient pas pleinement fonctionnels. Selon 

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la théorie darwinienne, seuls les plus aptes survivent et les structures qui ne sont pas avantageuses disparaissent. La question est alors pourquoi l’évolution aurait-elle maintenu une structure pendant des millions d’années jusqu’à ce qu’elle devienne opérationnelle ? Si cela s’est produit, nous pourrions alors croire que l’évolution a la capacité de prédire les besoins futurs d’une espèce, ce qui implique des pouvoirs surnaturels. Et si les structures étaient réellement 

fonctionnelles, pourquoi la sélection naturelle « améliorerait » ou change-rait-elle des structures qui fonctionnent déjà convenablement ? La validité de la sélection naturelle comme moteur de l’évolution est alors remise en question. Dans ce sens, Archaeopteryx n’aide pas à résoudre en termes évolutifs le mystère de l’apparition du vol, de ses précurseurs et du moment où un tel saut évolutif a pu se produire. 

Archaeopteryx a été une énigme depuis 

sa découverte à cause de la combinaison déconcertante de ses caractéristiques, dont beaucoup sont communes chez certains dinosaures théropodes ; d’autres sont reptiliennes, tandis que certaines autres sont spécifiques des oiseaux. Le plus remarquable est la présence de plumes modernes sur ce qui semble être le corps d’un théropode. Il n’est pas surprenant que les ornithologues et les paléontologues ne soient pas d’accord sur la nature de l’animal.

Je crois qu’Archaeopteryx a été une créature unique avec des caractéristiques qui peut-être ne peuvent être cataloguées dans aucune catégorie actuelle d’êtres vivants. Son origine et sa nature sem-blent obscures et il est possible que ce soit juste un exemple de plus de l’énor-me capacité créative du Créateur.

raúl Esperante (doctorat de l’université de Loma Linda) est paléontologue au Geoscience research Institute à Loma Linda, Californie, U.S.A. Email : [email protected].

Pour un traitement du sujet plus appro-fondi, voir les articles de Raúl Esperante, « ¿Qué es Archaeopteryx?” dans CienciadeslosOrígenes68 (2004), Timothy Standish, “Fossil birds”, dans GeoscienceReports87 (2004), Jacques Sauvagnat, « Les oiseaux : des dinosaures ailés ? » dans Science&Origines1-2 (2001). Ces articles se trouvent sur http://www.grisda.org.

*J.H. Ostrom, « Archaeopteryxand the origin of birds », BiologicalJournaloftheLinneanSociety8 (1976) : 91-182.Ph

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VIE DE CAMPUS

Après des années d’efforts et de sacrifices, tu as enfin terminé tes cours et tu attends le jour de la remise des diplômes. Tes rêves deviendront bientôt réalité. Tu envisages aussi avec impatience le début d’une carrière. Que d’excitation ! Mais pourrais-tu améliorer tes chances de trouver un boulot dans tes cordes, qui assurerait ton épanouissement personnel ? Déjà, tu pries Dieu pour qu’il continue de te guider comme il l’a fait sans relâche dans le passé. Voici en plus quelques informations auxquelles tu pourras songer en réfléchissant à ton avenir.

Qualités recherchées par les employeurs

Un rapport récent énumère 20 qualités que les employeurs cherchent à discerner chez leurs employés potentiels*. Lis cette liste, et livre-toi à une autoévaluation honnête et soi-gneuse, afin de voir dans quelle mesure tu es bien qualifié(e) pour recevoir une bonne offre d’emploi :  1.  Aptitudes à la communication (verbale 

et écrite)  2.  Honnêteté et intégrité  3.  Aptitudes aux relations interperson-

alors, tu veux du boulot ?Humberto M. rasi

nelles (nouer et entretenir de bonnes relations avec autrui)

  4.  Motivation et initiative  5.  Solide appétence pour le travail  6.  Aptitudes au travail en équipe (bien 

travailler avec autrui)  7.  Capacités d’analyse  8.  Flexibilité et adaptabilité  9.  Compétences informatiques  10.  Attention portée aux détails  11.  Capacités de leader   12.  Capacités organisationnelles  13.  Confiance en soi  14.  Personnalité conviviale  15.  Tact  16.  Bonnes manières  17.  Créativité  18.  Notes supérieures à la moyenne obte-

nues pendant les études  19.  Capacités entrepreneuriales  20.  Sens de l’humour

Raisons qui font qu’on ne trouve pas d’emploi

Peut-être as-tu nombre des qualités de cette liste. Mais quelles embûches devras-tu déjouer lors de ton entretien d’embauche ? Un 

groupe de recruteurs expérimentés a défini les 15 raisons les plus communes faisant que des candidats ne sont pas retenus :  1.  Formulaire de demande d’emploi mal 

rempli, avec des questions laissées sans réponse ou des sections négligées

  2.  Arrivée tardive à l’entretien d’embau-che, sans explication

  3.  Absence de préparation et de recherche sur l’entreprise

  4.  Mauvaise apparence ou hygiène per-sonnelle 

  5.  Incapacité à s’exprimer de manière approfondie

  6.  Attitude suffisante, impérieuse, ou manières et gestuelle agressives

  7.  Manque d’enthousiasme ou d’intérêt pour l’emploi concerné

  8.  Attitude négative envers des supérieurs ou employeurs précédents

  9.  Insuffisance des questions posées à pro-pos du poste ou de l’entreprise

  10.  Priorité apparemment accordée à l’ar-gent

  11.  Désir de débuter au sommet, voulant trop, trop vite

  12.  Pas d’objectifs professionnels bien défi-nis, mauvaise planification de carrière

  13.  Réponses stéréotypées, mémorisées et répétées 

  14.  Attitude grossière ou condescendante envers les autres employés

  15.  Ne s’est pas engagé(e), n’a pas demandé le poste

Un conseil : à un moment convenable de l’entretien, renseigne-toi avec tact à propos des horaires de travail, par rapport au sabbat.

Nous te souhaitons tout le succès possible dans ta recherche d’emploi. Que le Seigneur t’aide à trouver un poste qui fasse appel à tes talents, t’amène à aider autrui et te permette de bien le représenter sur ton lieu de travail.

* Source:JobOutlook2004, préparé par l’Association nationale des universités et des employeurs des États-Unis.

Humberto M. rasi (doctorat de l’université de Stanford) est fon-dateur et rédacteur en chef de Dialogue. Employé et cadre pen-dant près de 50 ans, il se souvient encore de son premier entretien d’embauche !

Je vois que vous avez fait 50 pour cent d’erreurs dans vos questions de

test…Vous pourriez penser vous mettre à la

météorologie.

TheLighterSideofCampusLife.

ORIENTATIONPROFFESSIONNELLE

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�5DIALOGUE 17•1 �005

Le jeune homme escaladait la colline, lentement, un pas après l’autre. Sa tête inclinée semblait indi-quer que quelque chose n’allait pas. La solitude ou le découragement l’accablait, peut-être. Il venait prendre conseil d’un sage vivant sur cette colline, en périphé-rie de la ville. Il pénétra dans sa maison. Le sage, qui lisait, était plongé dans ses pensées. « Excusez-moi, monsieur », articula le visiteur avec hésitation. Le vieil homme leva les yeux. Timidement, avec une révérence respectueuse et une voix empreinte de désespoir, le jeune homme déclara : « Je suis venu chercher votre aide, monsieur. J’ai des rêves que je crois pouvoir réa-liser, mais personne ne croit en ma capacité d’y arri-ver. Voyez-vous, les gens estiment que je ne vaux pas grand-chose. »

Le vieil homme continua sa lecture. Au bout d’un moment, il répondit : « Avant que je puisse te con-seiller, j’ai besoin de ton aide. Acceptes-tu de me prê-ter main forte ? » 

Quelque peu désappointé de voir ses propres besoins ignorés, le jeune homme reprit néanmoins : « J’essaierai, monsieur. »

Le sage se leva et s’étira. « Il est possible que je doive éponger une grande dette dans l’avenir, et pour ce faire, j’aurai besoin d’argent. Voici mon anneau d’or. Apporte-le au marché et vois combien je peux le ven-dre, mais ne descends pas en dessous de cinq pièces d’or. Prends mon cheval. Va ! »

Gardant précieusement l’anneau sur lui, le jeune homme se dirigea vers la place du marché. Le mar-chant de fruits l’ignora. Le marchand de vêtements lui dit qu’il n’était pas intéressé. Le fermier qui vendait des poulets l’écarta d’un geste, continuant de mar-chander avec un client.

Finalement, le jeune homme atteignit l’étal du 

LA MISSIONmarchand de porcs. Après avoir examiné l’anneau dans sa main sale, il rétorqua, dans un sourire avide : « Dis au propriétaire que je donne cinq pièces de bronze pour cet anneau. »

Le jeune homme retourna vers le sage. « Mission accomplie, monsieur, dit-il. Mais personne au marché n’est prêt à débourser cinq pièces d’or pour votre magni-fique anneau. »

« Très bien, répondit le sage. Nous savons mainte-nant que les marchands évaluent cet anneau à bien peu. Rends-toi chez le bijoutier en ville, et montre-le-lui. »

Lorsque le bijoutier aperçut l’anneau, il se leva rapide-ment, prit un mouchoir de soie et le tint avec précaution. Sous une lampe, il l’examina en détail à l’aide d’une loupe. « Un chef-d’œuvre, murmura-t-il. Si le propriétaire de l’anneau est pressé, je suis prêt à le lui acheter moi-même pour dix pièces d’or. Mais s’il me donne le temps de lui restaurer toute sa beauté, je trouverai un riche client qui paiera volontiers au moins vingt pièces d’or pour l’acquérir. »

Heureux, le jeune homme revint vers le sage et lui fit un rapport détaillé de sa démarche. Le sage écouta avec attention, puis conclut : « Ne permets jamais à l’igno-rant de te dire la valeur de quelque chose dont il ne sait absolument rien. Écoute seulement l’estimation d’un spé-cialiste compétent, celui qui peut reconnaître la véritable valeur du chef-d’œuvre d’un artiste. »

Puis, dans un sourire, le sage remit l’anneau à son doigt, et salua le jeune homme d’un signe de la main.

– Auteur inconnu

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Encart ADIALOGUE 17•1 �005

Luciana Abdo Villalobos : JF 20 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en scien-ces infirmières à Universidad Nacional de Mar del Plata ; intérêts : organisation de programmes spéciaux à l’église, cam-ping, bienfaisance ; correspondance en espagnol. Adresse : Calle 42/29 ; Batan ; 7601 ARGENTINE. Email : [email protected].

Thomas Aligaitah : JH 25 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de comptabilité ; intérêts : lecture, musi-que, ping-pong ; correspondance en anglais. Adresse : Ahmadu Bello University, Accounting Dept. ; P.M.B. 1013 Zaria ; NIGERIA. Email : [email protected].

Lucila de Souza Alves : JF 23 ans ; célibataire ; va obtenir un diplôme d’éducation physique ; intérêts : musi-que, sports, nouveaux amis ; correspon-dance en portugais. Adresse : Rua Frei Henrique de Coimbra No. 1063 ; Bairro Vila Anchieta, Lins, SP ; 16400-000 BRÉSIL. Email : [email protected].

Lovella A. Baron : JF 29 ans ; céliba-taire ; diplômée et enseignante en agri-culture ; intérêts : musique, chant, excur-sions dans la nature ; correspondance en anglais. Adresse : Timamana, Tubod, Surigao del Norte ; 8406 PHILIPPINES.

Emerson Bastos : JH 23 ans ; céliba-taire ; prépare un diplôme d’anglais et de littérature portugaise à UNISA ; intérêts : voyages, nouveaux amis, découverte du monde ; correspondance en portugais ou anglais. Adresse : Colegio Adventista de Interlagos ; Rua Antonio Le Voci, 363 ; Cidade Dutra, SP ; 04809-220 BRÉSIL. 

Email : [email protected] Batchegane : H ; céliba-

taire ; diplômé en littérature française moderne ; étudiant en communication ; intérêts : journalisme, technologies de pointe, sports ; correspondance en français ou anglais. Adresse : BP 4030 ; Yaoundé ; CAMEROUN. Email : [email protected].

Yves Bertelle : JH 33 ans ; céliba-taire ; diplômé en marketing de l’Uni-versité de Lausanne ; intérêts : sports, musique, voyages ; correspondance en français ou anglais. Adresse : Risoux 8 ; 1110 Morges ; SUISSE. Email : [email protected].

Karina Calderón : JF 25 ans ; céli-bataire ; diplômée en marketing de l’Universidad Adventista Dominicana ; intérêts : lecture, chant, ministère parmi la jeunesse ; correspondance en espagnol. Adresse : Casilda Portes Rojas #7 ; Las Enfermeras, Los Mina, Santo Domingo ; RÉPUBLIQUE DOMINICAINE Email : [email protected] ou [email protected].

Ruth B. Camus : JF 31 ans ; céliba-taire ; prépare un diplôme en sciences infirmières à Mindanao Sanitarium and Hospital ; intérêts : voyages, étude d’autres pays ; correspondance en anglais. PHILIPPINES. Email : [email protected].

Ranel N. Canama : JH 30 ans ; célibataire ; diplômé en théologie de Mountain View College ; intérêts : chant, camping, alpinisme, sports ; correspondance en anglais ou tagalog. Adresse : Zone 10, Purok 5, Upper 

Carmen ; Cagayan de Oro City ; 9000 PHILIPPINES. Email : [email protected].

Yolanda Cazon Nina : JF 23 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en ingé-nierie des systèmes ; intérêts : volley-ball, nouveaux amis, excursions ; correspon-dance en espagnol ou anglais. BOLIVIE. Email : [email protected] ou [email protected].

Luz Cerda González : JF 19 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en ingénierie chimique à Universidad Autónoma de Santo Domingo ; intérêts : étude de la Bible, échange d’idées, nouveaux amis ; correspon-dance en espagnol, anglais ou français. RÉPUBLIQUE DOMINICAINE. Email : [email protected].

Noma Concy : JF 33 ans ; célibataire ; secrétaire ; intérêts : échange d’expérien-ces chrétiennes, voyages, lecture ; corres-pondance en français, anglais ou espa-gnol. Adresse : 10 Avenue des Chardons ; 94800 Villejuif ; FRANCE. Email : [email protected].

Sipho Duncan : JH 21 ans ; céliba-taire ; ressortissant d’Afrique du Sud, fait ses études de médecine à Instituto Superior de Ciencias Médicas ; intérêts : chant, poésie, recherches ; correspon-dance en anglais ou espagnol. Adresse : ISCM-VC ; Santa Clara, Villa Clara ; 50100 CUBA. Email : [email protected].

Emediong S. Ekanem : JH 34 ans ; célibataire ; médecin diplômé de l’Uni-versity of Calabar ; intérêts : lecture, partage de l’expérience chrétienne, prière, voyages ; correspondance en anglais. Adresse : Health Care Centre ; No. 10 Akpan Akpa Udo Street ; PO Box 2992 ; Uyo, Akwa Ibom State ; NIGERIA.

Boris Fernández Alfaro : JH 31 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en ingénierie industrielle à l’Universidad de Matanzas, filial Colón ; intérêts : nou-veaux amis, musique, voyages ; corres-pondance en espagnol ou anglais. CUBA. Email : [email protected].

Andry Ercilia Fis : JF 21 ans ; céli-

Déployez le réseau de vos amitiésEtudiants et professionnels adventistes désirant correspondre avec des collègues d’autres parties du monde.

ÉCHANGES

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bataire ; prépare un diplôme de psy-chologie à Universidad Abierta para Adultos ; intérêts : chant, étude de la Bible, voyages ; correspondance en espagnol. Adresse : La Marina #17 ; Luperon, Puerto Plata ; RÉPUBLIQUE DOMINICAINE. Email : [email protected].

Roberto Fonseca Pérez : JH 31 ans ; célibataire ; ingénieur industriel ; inté-rêts ; musique, lecture, animateur de jeunesse ; correspondance en espagnol ou anglais. Adresse : Camilo Cienfuegos Edif. 3, Apto. 15, e/ 6 y 7 Reparto Eléctrico ; Arroyo Naranjo, La Habana ; CUBA. Email : [email protected].

Mariela Esthel González : JF 24 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en mar-keting à Universidad Autónoma de Santo Domingo ; intérêts : étude de la Bible, contact avec la nature, nouveaux amis ; correspondance en espagnol ou anglais. RÉPUBLIQUE DOMINICAINE. Email : [email protected].

Mohand Tahar Guechari : JH 30 ans ; célibataire ; tapissier et décora-teur diplômé du Centre de Formation Professionnelle d’Akbou ; intérêts : nature, musique, nouveaux amis ; cor-respondance en français ou anglais. Adresse : K.M.S. ; BP No. 39 ; 22, Rue Abdelkader Sahnoune ; Akbou ; 06200 (w) Bejaia ; ALGÉRIE. Email : [email protected] ou [email protected].

Lonaly Guillermo : JF 20 ans ; célibataire ; étudiante au Central Philippine Adventist College ; inté-rêts : lecture, sports ; correspondance en anglais ou philippin. Adresse : CPAC ; Brgy., Alegria ; Murcia, Negros Occidental ; PHILIPPINES. Email : [email protected].

Hopeful Hajaniaina : JH 22 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de théo-logie à l’Université Adventiste Zurcher ; intérêts : lecture, musique, activités de la jeunesse adventiste ; correspon-dance en malgache, anglais ou français. Adresse : BP 325 ; Sambaina, 110 Antsirabe ; MADAGASCAR. Email : [email protected].

Joseph Kayiranga : JH 31 ans ; célibataire ; étudie l’ingénierie infor-matique à KIST ; intérêts : échange d’idées sur les sujets spirituels, voyages, musique religieuse ; correspondance en français ou anglais. RWANDA. Email : [email protected].

Jean Eric Kayishema : JH 22 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en technologie à Kigali Institute of Science, Technology and Management ; inté-rêts : musique, voyages, nouveaux amis ; correspondance en français ou anglais. RWANDA. Email : [email protected].

Mumbere Muyisa Kenda : JH 21 ans ; célibataire ; prépare un diplôme d’électronique ; intérêts : nouveaux amis, voyages, collections de timbres et pièces de monnaie ; correspondance en anglais, français ou kiswahili. Adresse : UEAB ; PO Box 2500 ; Eldoret ; KENYA. Email : [email protected].

Samuel Ludovico : JH 34 ans ; marié ; a un diplôme de portugais ; inté-rêts : musique, instruments de musique, sports ; correspondance en portugais. Adresse : BR 040, Km. 68 ; Petropolis, RJ ; 25725-580 BRÉSIL. Email : [email protected].

Cyrus Maina : JH 24 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de procureur à Jomo Kenyatta University ; intérêts : ordina-teurs, nature, gospel, nouveaux amis ; correspondance en anglais ou kiswahili. KENYA. Email : [email protected].

Josephine Manalo : JF 21 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme en sciences bibliothécaires ; intérêts : nouveaux amis, broderie au point de croix, cuisine ; correspondance en anglais ou tagalog. Adresse : Adventist University of the Philippines ; PO Box 11834. Manila ; 1099 PHILIPPINES. Email : [email protected].

Erick Aberi Masenge : JH 27 ans ; célibataire ; diplômé en construction de Kenya Polytechnic ; intérêts : voya-ges, musique, sports, nouveaux amis ; correspondance en anglais. Adresse : Box 13089 ; 00100 Nairobi ; KENYA. Email : [email protected].

Maclee Aite Mathew : H 41 ans ; 

marié ; chirurgien spécialisé en pédia-trie ; intérêts : ministère médical dans les prisons, échange d’idées sur la méde-cine, sports ; correspondance en anglais. Adresse : Finsch St., Cassowary Rd ; PO Box 1445 ; Lae 411, Morobe Province ; PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE. Email : [email protected].

Andrew Mathitu : JH 25 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme en design et marketing des textiles à Maseno University ; intérêts : nature, randonnée, voyages ; correspondance en anglais, swahili, kamba ou kikuyu. Adresse : Box 702 ; Kitui ; KENYA. Email : [email protected]

Misael Martínez Moisés : JH 35 ans ; divorcé ; caissier et technicien en électricité industrielle ; intérêts : amitiés, lecture, musique ; correspondance en espagnol, anglais, allemand ou italien. Adresse : Apartado Postal 319 ; 70100 Camaguey 1 ; CUBA. Email :  [email protected].

Gladys Gay Mindoro : JF 23 ans ; célibataire ; diplômée en comptabi-lité d’entreprise ; intérêts : voyages, activités de plein air, bonne musique, ordinateurs ; correspondance en anglais ou philippin. Adresse : Poblacion ; San Augustin, Romblon 5501 ; PHILIPPINES.

Alphonse Ngirabakunzi : JH 34 ans ; marié ; va obtenir un diplôme de comp-tabilité à l’Université Adventiste d’Afri-que Centrale ; intérêts : lecture, musique chrétienne, nature ; correspondance en français, anglais, swahili ou kinyarwanda. RWANDA. Email : [email protected].

Ambrozy M. Nicholaus : JH 25 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de pédagogie à Kasulu Teachers College ; intérêts : musique chré-tienne, football ; correspondance en anglais ou kiswahili. Adresse : Box 519 ; Kigoma ; TANZANIE. Email : [email protected].

Jean Paul Niyoyita : JH 24 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme d’informa-tique à l’Université Adventiste d’Afrique Centrale ; intérêts : nature, musique 

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chrétienne, lecture ; correspondance en français ou anglais. RWANDA. Email : [email protected].

Ifeanyi Daniel Nwachukwo : JH 22 ans ; célibataire ; étudie la bio-chimie ; intérêts : football, voyages, nouveaux amis ; correspondance en anglais. Adresse : c/o Mrs. E. N. Nwagwu, Bursar’s Dept. ; University of Nigeria, Nsukka (UNN) ; 410001 Enugu State ; NIGERIA. Email : [email protected].

Mlungisi Nyathi : JH 21 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme de géo-graphie et environnement à Midlands State University ; intérêts : musique a cappella, voyages, nouveaux amis ; correspondance en anglais, shona ou ndebele. Adresse : 1190 v 3 ; Mkoba, Gwero ; ZIMBABWE. Email : [email protected].

Duncan Oalo : JH 25 ans ; célibatai-re ; prépare un diplôme en management agro-industriel à Egerton University ; intérêts : défis du leadership, nouveaux amis, gospel ; correspondance en anglais. KENYA. Email : [email protected].

David Ogundipe : JH 31 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme en relations internationales ; intérêts : écriture, musi-que, sports, nouveaux amis ; correspon-dance en anglais. Adresse : 6B Ejire Ave. ; Okefia, Osogbo ; 230001 NIGERIA. Email : [email protected].

Ednise Rosa de Oliveira : F 46 ans ; séparée ; professeur de portugais et anglais ; prépare un diplôme de psy-chopédagogie à UNIFEV ; intérêts : marche, musique, voyages ; correspon-dance en portugais ou anglais. Adresse : Rua Pernambuco, No. 731, Apto. 91 ; Centro, Votuporanga, SP ; 15500-000 BRÉSIL. Email : [email protected].

Anu Paulson : JF 25 ans ; céliba-taire ; stagiaire en physiothérapie à Manipal ; intérêts : étude de la Bible, badminton, dessin, écriture ; corres-pondance en anglais. INDE. Email : [email protected].

Jack Peter : JH 24 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de comptabi-

lité ; intérêts : chant, gospel, natation, nouveaux amis ; correspondance en anglais. Adresse : PNG University of Technology ; Dept. of Business Studies ; Private Mail Bag ; Lae, Morobe Province ; PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE. Email : [email protected].

Ernesto Piguing Jr. : JH 18 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme en techno-logie médicale à Adventist University of the Philippines ; intérêts : chant, lecture, Internet ; correspondance en anglais ou philippin. Adresse : Phs. 5 A Pkg. ; 1 Bli 25 Lot 17 ; Bagong, Silang, Caloocan City ; PHILIPPINES. Email : [email protected].

Maroja A. Querubin : F 44 ans ; mariée ; diplômée en halieutique ; inté-rêts : jeux de ballon, scrabble, écriture ; correspondance en anglais. Adresse : Salado St., Poblacion ; 5013 Concepcion, Iloilo ; PHILIPPINES.

Roberto Onas Quiñones : JH 29 ans ; célibataire ; diplômé en infor-matique de l’Universidad Adventista Dominicana ; intérêts : musique chrétienne, ordinateurs, sports, acti-vités avec les Explorateurs ; corres-pondance en espagnol. Adresse : San Miguel 26 ; Villa Verde, La Romana ; RÉPUBLIQUE DOMINICAINE. Email : [email protected].

Abniel Ramos : JH 29 ans ; célibatai-re ; technicien en orthopédie ; intérêts : échange d’idées, témoignage chrétien, découverte d’autres cultures ; corres-pondance en espagnol. Adresse : Andén Boca de Galafre, San Juan y Martínez ; Pinar del Río ; 24540 CUBA. Email : [email protected].

Ismael Soares Ribeiro : JH 22 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de biolo-gie ; intérêts : amitiés sincères, collection de timbres ; correspondance en portu-gais, anglais ou espagnol. Adresse : Rua Natal No. 54 ; Raiz, Manaus, Amazonas ; 69068-580 BRÉSIL.

Ericka Ruiz : JF 23 ans ; célibataire ; va obtenir un diplôme de comptabilité ; intérêts : lecture de bons livres, sports, cuisine ; correspondance en espagnol 

ou anglais. COLOMBIE. Email : [email protected].

Mónica J. Runciman D. : JF 23 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de géo-graphie ; intérêts : musique, camping, dessin, nouveaux amis ; correspondance en espagnol ou anglais. Adresse : Calle Isla Java 107-109 Urb. Benjamín Doig 3ra. Etapa, La Perla ; Callao, Lima ; PÉROU. Email : [email protected] ou [email protected].

Jean d’Amour Ruvungantare : JH 21 ans ; célibataire ; prépare un diplôme d’enseignement de l’anglais et de l’his-toire à l’Institut Supérieur Pédagogique ; intérêts : musique chrétienne, étude de la Bible, humour ; correspondance en fran-çais ou anglais. Adresse : Kigali Institute of Education ; P.B. 5039 ; Kigali ; RWANDA. Email : [email protected].

Silvia Sabbatella : F 37 ans ; divor-cée ; enseignante ; intérêts : lecture, natu-re, famille ; correspondance en espagnol. Adresse : Argentina 621 ; 1712 Castelar, Buenos Aires ; ARGENTINE. Email : [email protected].

Josias P. Sampaio : JH 31 ans ; céli-bataire ; diplômé en chimie de l’Univer-sidade Estadual do Maranhao, travaille en laboratoire ; intérêts : biotechnologie et biochimie ; correspondance en por-tugais, anglais ou espagnol. Adresse : Rua 18, No. 34 – Parque Anhanguera ; Imperatriz, MA ; 65916-430 BRÉSIL.

Ana Laucia Santos : F 42 ans ; divor-cée ; va obtenir un diplôme de pédago-gie ; intérêts : lecture, musique, voyages ; correspondance en portugais. Adresse : Rua Carlos Sa 340/101 – Jd. Atlantico ; Belo Horizonte, MG ; 31550-200 BRÉSIL. Email : [email protected].

Thony Elcen Santos : JH 25 ans ; célibataire ; analyste de systèmes à Universidade do Ticantins ; intérêts : nouveaux amis, musique chrétienne, voyages, ministère parmi la jeunesse ; correspondance en portugais ou anglais. Adresse : Rua 13 de Junho, 765 - B. Laranjeiras ; 65930-000 Acailandia, MA ; BRÉSIL. Email : [email protected] ou [email protected]

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invitationSi vous êtes étudiant ou professionnel

adventiste et désirez figurer dans Échanges, veuillez envoyer vos coordonnées : (1) Vos prénom et nom de famille (ce dernier en capitales) ; (2) votre âge ; (3) votre sexe ; (4) votre état-civil ; (5) votre domaine d’études ou diplôme obtenu et spécialité ; (6) l’institution scolaire que vous fréquentez ou qui vous a décerné votre diplôme ; (7) vos trois principaux intérêts ou passe-temps ; (8) la ou les langues dans lesquelles vous désirez correspondre ; (9) le nom de l’église adventiste dont vous êtes membre ; (10) votre adresse postale ; (11) le cas échéant, votre adresse électronique. Veuillez écrire lisiblement. Envoyez ces renseignements à DiAlogue Interchange ; 12501 Old Columbia Pike ; Silver Spring, MD 20904-6600 ; U.S.A. Ou par courriel : [email protected]. Nous n’inclu-rons que ceux qui ont donné les 10 renseigne-ments demandés.

Dialogue ne peut endosser la responsabilité de l’exactitude des informations soumises ni du contenu des correspondances qui pourraient s’ensuivre.

Kylder Abreu Schmefeld : JH 20 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en sciences infirmières ; intérêts : voyages, camping, lecture ; correspondance en portugais, espagnol ou anglais. Adresse : Estr. de Itapecerica 5859, Jd. IAE ; Sao Paulo, SP ; 05858-001 BRÉSIL. 

Rinna Lidya Siby : JF 22 ans ; céli-bataire ; prépare un diplôme de compta-bilité ; intérêts : lecture, musique douce, nouveaux amis ; correspondance en indo-nésien ou anglais. Adresse : Universitas Klabat ; Airmadidi, Manado 9537, Sulawesi Utara ; INDONÉSIE. Email : [email protected].

Opong Kwame Sika : JH 30 ans ; célibataire ; Ghanéen, prépare un diplôme en évaluation de l’enseigne-ment ; intérêts : témoignage chrétien, échange d’idées sur l’éducation, sports, photographie ; correspondance en anglais. Adresse : Music Department – DELSU ; Abraka ; NIGERIA. Email : [email protected].

Clayne Jane Silva : F 38 ans ; céli-bataire ; a un diplôme en pédagogie administrative; enseigne le portugais et la composition ; intérêt : échange d’dées ; correspondance en portugais ou espagnol. Adresse : IAENE ; C.P. 18 ; Cachoeira, BA ; 44300-000 BRÉSIL. Email : [email protected].

Mauricio Gama da Silva Junior : JH 21 ans ; célibataire ; anglican, lecteur de Dialogue, fait des études d’administration commerciale à FIAR ; intérêts : musique, lecture, sorties entre amis ; correspon-dance en portugais, anglais, espagnol ou français. Adresse : Avenida Aracaju 1021 entre 14 e 15, Bairro Nova Brasilia ; Ji Parana, RO ; BRÉSIL. Email : [email protected] ou [email protected].

Paul Maneno Sindeu : JH 25 ans ; célibataire ; va obtenir un diplôme d’an-thropologie à Moi University ; anglican, lecteur de Dialogue; intérêts : étude de la Bible, services à la communauté, psy-chothérapie ; correspondance en anglais ou swahili. Adresse : PO Box 42 ; 80302 Taveta ; KENYA. Email : [email protected].

John Sinzayiobagirwa : JH 30 ans ; célibataire ; fait des études d’électroni-que et télécommunications ; intérêts : service chrétien, musique, nature, acti-vités de jeunesse ; correspondance en français, anglais ou swahili. Adresse : KIST – Dept. of Electronics and Telecommunication ; BP 3900 Kigali ; RWANDA. Email : [email protected] ou [email protected].

Jonathan Sinuraya : JH 22 ans ; célibataire ; prépare un diplôme d’en-seignement de l’anglais ; intérêts : randonnée, bonne musique, découverte d’autres cultures ; correspondance en indonésien ou anglais. Adresse : Klabat University ; Airmadidi ; Manado 95371 ; INDONÉSIE. Email : [email protected].

Moon Taung : JH 20 ans ; céliba-taire ; prépare un diplôme d’adminis-tration commerciale ; intérêts : lecture, chant, tennis, piano ; correspondance en anglais. Adresse : Myanmar Union Adventist Seminary ; Moskwin, Myaung Mya ; MYANMAR.

Dariela Tejada A. : JF 19 ans ; céli-bataire ; fait ses études de médecine à l’Universidad Autónoma de Santo Domingo ; intérêts : lecture, camping, sports ; correspondance en espagnol. Adresse : Respaldo Pepillo Salcedo #12, Ensanche La Fe ; Distrito Nacional ; RÉPUBLIQUE DOMINICAINE. Email : [email protected].

Rollie Sycip Mini Uy : JH 24 ans ; célibataire ; diplômé en ingénierie civile de l’University of Negros Occidental ; intérêts : basket-ball, trekking, nouveaux amis ; correspondance en anglais ou philippin. Adresse : San Agustin St. ; La Carlota City ; 6130 Negros Occidental ; PHILIPPINES. 

Wilber Villalba Alvarez : JH 22 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en comptabilité et finance ; intérêts : témoignage chrétien, nouveaux amis, musique chrétienne ; correspondance en espagnol. Adresse : Calle 19 # 29 F 42 ; Zaragocilla, Sector Progreso ; Cartagena ; COLOMBIE. Email : [email protected].

Bernadette B. Villasis : JF 25 ans ; célibataire ; prépare un diplôme de pédagogie ; intérêts : échange d’idées, nouveaux amis, activités religieuses ; correspondance en anglais, philippin ou espagnol. Adresse : Mariposa St., Subd. Banga, Aklan ; 5601 PHILIPPINES. Email : [email protected].

John Karima Wainaina : JH 23 ans ; célibataire ; prépare un diplôme en technologie de l’information à Jomo Kenyatta University ; intérêts : nouveaux amis, lectures techniques, natation ; correspondance en anglais. Adresse : 573 Githunguri ; KENYA. Email : [email protected].

Jerry Wapury : JH 25 ans ; céliba-taire ; prépare un diplôme de tourisme et d’hôtellerie à Lae Technical College ; intérêts : chant, découverte d’autres cultures, étude de la Bible ; correspon-dance en anglais ou tok pidgin. Adresse : Lae Tech College ; PO Box 4366 ; Lae, Morobe Province ; PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE.