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MARS 198~ XXXlle annee
Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand.
ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION
Département . de l'instruction publique Office de Recherche et de Documentation Pédagogiques (ORDP) Gravelone 5 1950 SION Téléphone (027) 21 6285
DIRECTEUR Jean-Pierre Salamin .
RÉDACTRICE
Marie-France Vouilloz-Bekhechi
DÉLAI DE RÉDACTION
Le 25 de chaque mois.
ABONNEMENT
Fr. 25.- - CCP 19 - 12 - 6 Etat du Valais Sion (abonnement retenu sur le salaire pour le personnel enseignant) .
TARIF DE PUBLICITÉ
Couverlure 4e page avec une couleur (minimum 10 fois mais avec changemenl de lexie possible
1/1 page Fr. 3700.- net 1/2 page Fr. 1900.- net 1/4 page Fr. 1060.- net 1/8 page Fr. 650.- net
Pages intérieures
1/1 page Fr. 315.-1/2 page Fr. 170.-1/3 page Fr. 130.-1/4 page Fr. 96.-1/8 page Fr. 54.-
DONNÉES TECHNIQUES
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Rabais pour ordres fermes
5 fois: 5 %, 10 fois: 10 %.
Délai des annonces : le 1er de chaque mois . Surface de la composition : 155 x 230 mm. Impression : offset.
RÉGIE DES ANNONCES
Publicitas SA, Sion , téléphone (027) 21 21 11 et ses agences de Brigue, Martigny, Mon-they. .
ENCART
Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.
IMPRESSION ET EXPÉDITION
Imprimerie Valprint SA, Sion .
SOMMAIRE
ÉDITORIAL
M.-F. Vouill~z-Bekhechi Didacta : le supermarché de la pédagogie
ACTUALITÉS PÉDAGOGIQUES
M. Veuthey D. Cordonier et R. Stauffer N. Tikou-Rollier Ch. Dayer
Ecole et culture
Salut, t'as pas 5 minutes? Arno Stern et les ateliers d 'éducation créatrice Ecole de contact
INFORMATIONS OFFICIELLES
B. Comby
DIP UNESCO ORDP DIP E. Grichting
Réponse à une question écrite du député G. Bonvin Déclaration du DIP sur le GRAP Cours d'été pour germaniste Vacances de Pâques Questionnaire Inspecteurs ou inspectrices d 'enseignement primaire
ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ
ISPA Musée cantonal des Beaux-arts LSP J. Gagliardi E3m
Conseil de l'Europe
DIDACTIQUE
D. Formaz J: Tornay
VIE CORPORATIVE
AMESCO ACM/SPVAL AEPSVR AEPSVR Ch . Dayer
Informations
Programme Art contemporain 1988 Prix Wakker Tapie-volant Changement des habitudes alimentaires dans le Tiers-Monde Projets de la campagne Nord-Sud
Les marionnettes de papier Quand on parle du loup
Rapport d 'activité 1987 . Assemblée g~érale Tournoi de volley-bail inter-collèges Tournoi de football inter-cycles La parole est aux districts
NOUVELLES ACQUISITIONS DIP /ORDP Liste des nouvelles acquisitions DIP/CFPS Liste des acquisitions récentes
ENCART
Christian Keim Les orchidées en Valais
Reportages photographiques
Oswald Ruppen Pages 2, 5, 30 Jacques Dussex Page 6 Dominique Formaz Pages 9, 40, 56, 57 Michel Darbellay Page 35 Raoul Chedel Pages 8, 41, 46 Bruno Clivaz Page 7 Michel Eggs Pages 10, 12, 13 .
Photo de couverture : Oswald Ruppen
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DIDACTA LE 8UPEQMAQCfIÉ DE LA PÉDAGOGIE
Les monuments érigés par la société de consommation se trouvent habituellement aux abords des villes et portent des noms de supermarchés qui écrasent les prix. Le mammouth Didacta semblait plutôt rechercher l'écrasement des Départements de l'instruction publique sous des avalanches de matériels pédagogiques dont l'utilité parfois peu évidente était toutefois compensée par un certain modernisme. La bien nommée «Foire pour la pédagogie» offrait à l'ensemble du corps enseignant suisse la possibilité de se plonger dans-le monde de la consommation pédagogique par excellence: plasticine, crayons de couleur, peinture, jeux de toutes sortes, machines à écrire ou à coudre (?), micro-informatique.
Cette dernière occupait une place de choix à l'étalage des divers produits «pédagogiconsommables»: didacticiels, logiciels, nanoréseau (remplaçant du tableau noir par l'écran).
Dénombrer les multiples avantages de l'enseignement par le truchement d'ordinateurs, était à la portée de n'importe quel vendeurexposant connaissant un tant soit peu son métier.
Cependant, qui expliquera les dangers de l'utilisation d'un tel instrument par de jeunes enfants? Qui enfin pourra comprendre et osera clarifier les raisons de la recrudescence de cas d'épilepsie chez les élèves en contact prolongé avec un écran que ce soit celui de l'ordinateur ou celui de la télévision?
Pourquoi attendre que les problèmes apparaissent réellement dans les classes avant de poser les questions essentielles qui concernent aussi bien la personnalité des enseignants que celle des élèves?
Que penser des dépliants publicitaires ventant les qualités des produits informatiques en ces termes: «Aucune modalité relationnelle entrs= apprenants.»?
Notre société industrielle du produit jetable a contribué de façon immodeste à la destruction de l'environnement naturel, poussera-telle le vice jusqu 'à éliminer les relations interindividuelles?
Marie-France Vouilloz-Bekhechi
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Il Y a quelques années, quand le Chef du Département de l'instruction publique a mis en chantier un projet de loi scolaire, certains membres de la Commission avaient proposé d' intégrer à cette loi les problèmes de la culture et de l'encouragement aux activités culturelles. Je ne faisais pas partie de cette Commission , mais je m'étais permis de faire remarquer que cette conception provenait d 'une idée trop étroite de la culture. La culture n'est pas un des éléments de l'école, c'est toute l'école au contraire qui fait partie de la culture , dont elle constitue dans un pays le facteur le plus actif et le plus important. Je ne dirais pas que, comme M. Jourdain, vous faites de la prose sans le savoir, de la culture sans le savoir, car c'est plutôt le contraire : vous le savez très bien puisque vous avez eu l'idée de m'inviter à vous parler justement de ce sujet.
Culture et rendement
Nous sommes tous d 'origine paysanne et nous sentons bien ce que signifie cultiver un champ. Cultiver un champ, c'est le mettre en valeur, c 'est développer ce qu'il peut donner. Cultiver un être humain, c 'est lui donner ou c'est plutôt l'aider à trouver sa pleine dimension humaine, pour qu'il atteigne ce que Ramuz appelle la «taille de l'homme».
Il suffit de parcourir le programme des sessions pédagogiques pour constater que les aspects culturels occupent une place importante dans cet ensemble.
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ÉCOLE ET CULTURE
Exposé présenté aux e nse ignants du distric t de Sion au cours de leur derniè re assemblée
«Deviens ce que tu es», disaient déjà les Grecs. Cette dimension humaine est essentielle à la culture. Une culture qui se construirait contre l'équilibre harmonieux de la personne ne serait pas une culture digne de ce nom. A la limite, je serai tenté de dire que certaines «grosses têtes», certains érudits ne sont pas cultivés, mais ressemblent à ces monstres de la nature qui ont développé seulement une zone de leur être .
Au collège , on nous apprenait un proverbe latin : «Non scholae sed vitae descimus», c'est-à-dire «Nous n'étudions pas pour l'école mais pour la vie» . Or la vie actuelle demande des compétences très utilitaires. Les connaissances qu'on exige de l'école doivent conduire à un certain rendement , quelle que soit la profession choisie . Cette mentalité influe certainement sur notre manière de concevoir l'enseignement et elle risque de développer le succès aux examens comme premier, voire unique critère de notre travail. Nous risquons dès lors d'enseigner pour assurer certaines connaissances, et l'élève est condamné à
l'échec s'il a une mauvaise mémoire ou si personne ne lui a appris à développer sa mémoire en mobilisant son intérêt. J'ai cité le mot latin «Schola», en grec «Scholè». Ce mot là, en grec, signifie «loisir». En effet , cette notion comporte une part de gratuité, d 'exception, de liberté, et je dirai même de fête, que parfois notre école a perdue. La culture devrait nous aider à retrouver cette gratuité. Le développement du temps libre et le prolongement de la durée de la vie humaine ont donné une importance beaucoup plus grande au problème des loisirs, ce qui nous invite à nous cultiver et à développer nos connaissances et notre recherche durant toute notre vie.
On estimait naguère que la vie était divisée en trois étapes: l'âge de recevoir, c'est-à-dire l'école, l'âge de donner, c 'est-àdire la vie professionnelle, la vie active et l'âge de se reposer, c 'est-à-dire la retraite et le temps libre. Les sociologues modernes s'appliquent à nous faire revoir cette conception. Maintenant, ils nous incitent à cultiver ces trois aspécts parallèlement tout au long de notre vie. Ainsi, l'enseignant est amené à intéresser l'enfant à donner quelque chose de lui-même dès sa jeunesse, mais, en même temps, on s'habitue à penser que l'on doit toujours étudier, que l'on apprend toute sa vie et que l'on doit se former jusqu'à sa mort.
Notons en passant qu'en intégrant le perfectionnement pe~sonnel et professionnel aux lOIsirs, dans ce qu'on appelle globalement l'éducation des
adultes -:- ~vec les ?ours du soir, l'UniverSite populaire, le~ Ecoles-Clubs, etc. - notre epoque réconcil ie l'étude et les loisirs : nous retrouvons ainsi le sens étymologique du mot «école» -«scholè)) - signalé tout-à-I'heu-re.
Au delà du cerveau
Mais je crois qu'il nous faut aller encore beaucoup plus loin que cet aspect sociologique. Un des problèmes de notre école est certainement que nous sommes tentés de limiter son rôle à certains aspects intellectuels. C'est d'ailleurs une question beaucoup plus vaste que l'école toute seule; c'est le problème de toute notre civilisation . La culture doit justement nous aider à élargir cette vision .
Prenons l'exemple de la photo . Il y a la photo réaliste , objective, qui nous livre l'image concrète de la chose photographiée, mais il y a la photo qui va plus loin, la photo qui fait rêver, et c 'est ainsi que la photo est aussi un art. Un autre exemple peut nous aider. Un texte nous donne une information et des idées, mais ce texte peut nous procurer un certain plaisir esthétique s'il devient poésie . Il franchit un autre stade, si cette poésie est mise en musique. Le chant est un texte poétique mis en valeur par les sonorités musicales ; mystérieusement, il atteint par ce moyen les fibres les plus intimes de notre sensibilité, s'inscrivant physiquement en nous grâce aux vibrations sonores.
Le risque de l'école est de cultiver seulement le cerveau et la mémoire, car ces facultés-là, ces
aspects-là de la culture sont in: téressants aux examens. Les activités créatrices au contraire permettent de développer la sensibilité et l'imagination . La vie scolaire elle-même devrait permettre aussi de vivre des expériences humaines ensemble et de développer ainsi tout un aspect social de l'individu.
Sans chercher des choses très originales, il faut reconnaître que le programme scolaire nous offre déjà beaucoup de possibilités . Il s'agit peut-être simplement de revoir parfois notre attitude. En français , la poésie est souvent présente ; l'histoire peut nous intéresser à l'art, cet art qui nous donne des témoins encore vivants des époques étudiées ; les cours de chant sont l'occasion de nous initier à la musique; les cours de dessin nous permettent de montrer des oeuvres d 'art et de développer la sensibilité des élèves.
L'école peut être l'occasion de découvertes exceptionnelles, par exemple grâce aux émissions de la radio ou de la télévi sion ; elle peut être l'occasion de visites d 'édifices, de musées, d'expositions ; elle nous offre aussi des possibilités de promenades scolaires avec un aspect culturel.
Un troisième volet pourrait être celui des activités artistiques pratiquées en marge de l'école: participation à un concert , préparation d'un spectacle ou d 'une pièce de théâtre, activités ouvrant sur des échanges avec d'autres classes, d'autres communes.
Le triple sens du mot «culture»
Pour y voir plus clair dans le choix de nos priorités, demandons-nous un peu ce que c'est que la culture. Quand on parle d'école et de culture, nous savons tous très bien ce qu'est l'école. Il nous est sans doute beaucoup plus difficile de définir la culture. Ce mot-là prend aujourd 'hui trois sens principaux :
Dans un sens très large, la culture est synonyme de civilisation. On parle ainsi de culture chinoise , de culture aztèque. C'est au fond l'ensemble des manifestations de vie originales qui caractérisent une civilisation, et cela englobe les costumes, les rites, les arts, les manières de vivre, les manières de manger ou d 'enterrer les morts.
Dans un deuxième sens , la culture est l'enrichissement personnel qui s 'opère par le contact avec des personnes qui ont quelque chose de grand à nous donner, des personnes qui vivent probablement plus intensément que nous. Cette culture-là s'acquiert par les contacts directs , par la conversation , par les réactions devant la vie que les gens de notre entourage peuvent proposer, mais cette culture se transmet surtout par contacts indirects, par les écrits, par les créations artistiques.
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Pendant très longtemps, une seule culture était considérée comme vraiment valable, cornme la culture gréco-latine. Maintenant, on a une conception beaucoup plus large et on admet tout à fait la possibilité d 'une culture scientifique, par exemple. Mais là se retrouve le risque que je signalais tout à l'heure: la confusion entre le mot érudition et le mot culture. Beaucoup de gens croient encore que la personne la plus cultivée est celle qui sait le plus de choses. Ce n'est pas juste. En effet, une telle personne a cultivé essentiellement une faculté: la mémoire. J'ai eu la chance dans la vie de développer deux aspects particuliers, l'histoire de l'art et la musique, et, dans ces deux domaines, j'ai des amis qui en savent beaucoup plus que moi, qui sont de véritables spécialistes - ce que je ne suis pas -mais si ces gens-là n'ont que cette connaissance, leur culture est très étroite et ils sont souvent fermés à un tas d'autres aspects de la vie. Un être vraiment cultivé est un être qui a mis en valeur toutes ses facultés et développé toutes ses potentialités. De ce point de vue, un enseignant primaire a la chance 'd'être un généraliste, et d'échapper ainsi à l'étroitesse d'esprit qu'une vision trop spécialisée d'un domaine risque d'engendrer.
Mais l'homme cultivé de ce type est relativement rare et c'est pour cela qu'on a développé un troisième sens du mot culture, assez proche du premier, qui, en même temps, s'est élargi et approfondi . Pour réhabiliter les autres formes de culture, on a défini la culture comme l'ensemble de ce qui permet à un être humain de se situer dans son contexte historique et social, de l'analyser, de le critiquer, de l'améliorer. Vous sentez tout de suite que cette culture-là a une connotation beaucoup plus politique; elle est beaucoup plus engagée dans le concret de la vie et elle touche pratiquement taus les aspects de notre existence.
Cette évolution-là a des consé-uences importantes pour l'éco
~. En particulier, elle a développé le souci de l'environnement. On apprend maintenant à connaître, à comprendre, à évaluer l'espace dans lequel on vit, la société qui nous a mis au monde, le système économique dans lequel on se trouve engagé, et tout ce!a nous amè~e à revoir profondement les notions de patrie, peut-être même de religion, le sens de la vie, la «Weltanschauung» comme disent les Allemands.
Savoir et saveur Ainsi, nous nous trouverons en présence de manières assez différentes de définir la culture de deux personnes. Certains le savent: je n'aime pas les oppositions de frontières, je préfère sentir les montagnes comme des traits d'union plutôt que comme des barrières, les fleuves comme des véhicules du commerce et des hommes plutôt que comme des frontières. Quand nous étions enfants, on nous faisait chanter:
«Roulez tambours pour couvrir la frontière
Au bord du Rhin guidez-nous au combat»
Ce fut pour moi une joie de traverser un jour le Rhin sans passeport à Stein-Sackingen, sous le regard de douaniers et de policiers distraits, et cette expérience a aboli en moi cette image guerrière d'un Rhin qui divise les hommes ...
Par la même réaction, je chercherai à unir deux définitions différentes du mot culture. Je crois avoir trouvé la solution grâce à l'étymologie elle-même. Les plus jeunes reconnaîtront peut-être ce que je leur ai dit, les autres non, car ce fut une découverte relativement récente pour moi. La vraie culture, c'est la sagesse. Mais faisons attention au vrai sens de ce mot. Il ne s'agit pas des enfants sages qu'on nous décrivait autrefois, ces enfants qui sont souvent éteints parce
qu'on leur a tout interdit. Non, ce n'est pas cela la sagesse. La sagesse, en latin, c'est la «sapientia». Un homme sage, en italien, se dit un «savio». La racine de ce mot est «sap» ou «sav», et en français cette racine unique donne, à partir du mot «sapor», la saveur et, à partir du verbe «sapere», le savoir. La culture c'est à la fois le savoir et la saveur. Un être cultivé est un être qui sait des choses, mais c'est surtout un être qui savoure les choses . Si nous tenons bien ces deux objectifs, nous entrevoyons que la culture exige des connaissances de base, des points de référence, et qu'elle exige surtout une capacité de sentir les choses. Par cette double approche, nous réconcilions la logique scientifique et l'intuition, l'intellect et l'affectif, les éléments d'érudition de nos études et I~ développement de notre sensibilité.
Nous réconcilions aussi les deux définitions de la culture, car si nous devenons sensibles à la
beauté d'une statue grecque ou d'un vers de Racine, nous devenons aussi sensibles à ce que fait notre époque. Si nous comprenons en profondeur les lacunes de la société antique, ses erreurs, cela nous aide aussi à comprendre et à critiquer notre propre société. Si nous sentons l'évolution des sociétés passées, qu'il s'agisse des civilisations dont nous connnaissons l'ensemble de l'évolution, comme pour la Grèce, celles dont nous ignorons le début, comme pour l'Egypte, ou celles que nous voyons se briser, comme celle des Etrusques, nous devenons aussi capables de comprendre pourquoi notre propre civilisation se débat dans une lutte importante pour assurer maintenant sa survie.
Je voudrais insister un peu sur l'aspect «saveur» dont j'ai parlé tout à l'heure. Nous vivons dans une société qui a le goût du morbide et du trouble. Il suffit d'ouvrir les journaux ou de regarder la télévision. Mais nous avons
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d'informations ~t ces infortro~ions tristes glissent sur ma Aussi, pour accrocher un no~~~ les journalistes ont bepu, d:images-choc, Il faut qu'on sOin ' , t
S montre un minis re assas-
nou 'l' t' si né sinon la slmp e evoc~ Ion d l'événement nous laisse fr~ids. On paie cher la photo d'un agresseur plantant son couteau dans le ventre de quelqu'un ou montrant des taches de sang ; la réaction du public correspond à cela. Quand il y a un accident, on veut absolumen.t voir la victime, non pas pour aider mais pour éprouver une sensation morbide.
Récemment, c'était au mois d'octobre, un journaliste m'a téléphoné au sujet du Prix de l'Etat du Valais attribué à Maurice Zermatten . Il m'a posé un certain nombre de questions insidieuses que vous pouvez deviner. J'ai essayé de les désamorcer tranquillement les unes après les autres. Au bout de 10 minutes d'entretien, il m'a dit : «Non, ce n'est pas assez intéressant pour le Blick ; je ferai un reportage pour la Berner Zeitung». Cela nous montre à quel niveau nous en sommes arrivés dans notre civilisation d'informations à outrance. Je crois à l'expérience positive des bonnes choses plus qu'à une morale théorique. Ce n'est pas par la censure, par l'interdit qu'on forme une conscience, mais en offrant aux jeunes la possibilité d'expériences positives, en les aidant à découvrir ce qui est merveilleux.
Une faculté menacée Au fond, ce qu'il faut d'abord cultiver chez nos jeunes, c'est leur faculté d'émerveillement. Ou plutôt, il ne s'agit pas de la cultiver, car elle existe, mais de la préserver, de l'alimenter, de la soigner, de la choyer : les gens heureux sont ceux qui savent encore s'émerveiller.
Je suis persuadé que la vocation d'enseignant correspond à une conscience émerveillée de ce que la vie nous apporte quand
nous découvrons des horizons nouveaux en nous et autour de nous, et au besoin profond de partager cette découverte, d'aider les autres à la faire à leur mesure.
On n'est enseignant ni par soif de pouvoir, ni pour un salaire exceptionnel, ni par soif de connaissance (un chercheur a beaucoup plus de temps et de moyens pour développer ses connaissances qu'un enseignant qui passe son temps à distribuer celles qu'il a acquises), ni même pour de somptueuses vacances. On est enseignant parce qu'on a en soi le désir profond d'aider les autres à s'épanouir.
Il nous faut constamment revoir notre conception de l'homme, donc de notre enseignement, car à mesure que nous évoluons et que nous croissons nousmêmes, c'est toute notre vision de l'homme et du monde qui évolue. Si vous permettez que je fasse allusion à mon évolution personnelle, j'ai pris peu à peu conscience de la portion démesurée accordée à l'intellect dans nos exigences scolaires. Il fallait donc rééquilibrer l'ensemble en développant ce qui touche à la sensibilité et à l'affectivité. Bien sûr, cela suppose aussi une grande attention à la formation physique, au corps, à l'éducation à la santé, au plein air, mais cette formation-là heureusement
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est maintenant acquise dans nos programmes, même si, pour certains, c'est presque à regret. Il nous manque encore une éducation à l'art , qui peut se faire par le dessin, par le chant, mais aussi par des concerts, par des visites. Surtout, il faut aller encore plus loin que cela, car l'art n'ira pas jusqu'au fond des choses.
Découvrir d'autres horizons
La culture c 'est aussi une ouverture aux autres . Nous avons la chance de vivre dans un pays bilingue ; c'est pour nous une occasion d 'échanges . Avec CH 91, j'espérais que nous pourrions multiplier les échanges, en particulier au niveau scolaire entre le Haut et le Bas-Valais, dans des jumelages de classes, en aidant nos élèves à se demander comment ils voient les autres . J'espère que cette expérience pourra se réaliser même si le projet dans son ensemble s'est trans-formé . .
Dans ce même ordre d'idées, je crois qu'il appartient à la culture d'un Suisse de revoir sa notion de patrie. Je vous ai cité tout à l'heure ce chant belliqueux que nous apprenions à l'école et qui a été éliminé de nos livres de chants. Maintenant je crois que nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons aider nos élèves à découvrir ce que Denis de Rougemont appelait le «patriotisme par cercles concentriques». Le vrai patriotisme naît de la découverte de son milieu , d'une découverte faite avec amour sur le plan de la géographie, sur le plan de l'histoire et surtout sur le plan humain. Ce patriotisme est appelé à s'élargir pour devenir peu à peu un véritable humanisme. Cette ouverture devrait commencer pour nous par le Valais, par la découverte d'un autre peuple, d 'une autre langue, d'une autre mentalité, d'autres traditions, en un mot d'une autre culture. Dans la musique comme dans tous les arts , la beauté naît de la différence. Par exemple si nous chantons
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Dans les montagnes de Mindanao (Philippines).
en polyphonie, la polyphonie devient symbole de notre richesse, une richesse née précisément de la diversité de nos voix. Si nous avons des voix de femmes et des voix d 'hommes, si nous chantons soprano, alto, ténor ou basse, c'est cette différence même qui fait l'intérêt de la musique et qui permet de créer des ensembles harmonieux.
Vous avez peut-être l'impression que je mélange tout. En un sens, c'est vrai car tout se tient. En définitive, la culture d'une femme ou d'un homme du XXe siècle sera peut-être la faculté de s'intéreser à tout, et d 'accepter de ne pas tout savoir. «Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.» Tout me concerne, même si je dois reconnaître humblement mon incompétence.
Je crois beaucoup à l'expérience concrète, au contact direct avec l'art, pour développer la sensibilité artistique. Que ce soit en musique ou en peinture, nous avons tous connu, dans notre vie, ces heures de grâce qui, soudain, nous font découvrir l'art. Je pourrai vous citer les œuvres et les circonstances qui, successivement, m'ont fait découvrir le quatuor à cordes , la musique symphonique, Jean-Sébastien Bach, et l'opéra.
Pour les arts plastiques, il y eut telle visite de musée, telle exposition, qui m'ont assez marqué pour me permettre ensuite d 'apprécier des centaines d 'œuvres d 'art. Et il m'arrive aujourd'hui encore, de revivre ces moments d'émotions primordiales qui m'ont marqué pour la vie.
L'école et le Conseil de la culture
Vous vous demandez peut-être si le Conseil de la culture par son budget d 'encouragement aux activités culturelles , pourrait vous offrir quelques ressources. En principe, son budget est réservé aux activités qui, par leur ampleur ou leur étendue géographique, ont une portée régionale ou cantonale. Par une saine répartition des forces et des devoirs, les projets nés dans le cadre scolaire au niveau primaire relèvent des communes . Le Conseil de la culture, en principe, ne devrait donc pas entrer en matière.
Pourtant, le Conseil de la culture est bien conscient de l'importance de l'enjeu . Tout effort accompli à l'école en faveur des enfants contr ibue à former le public de demain. En particulier, la venue d'un artiste ou d'un groupe pose des problèmes financiers, mais, si l'impact est très local, si l'initiative dépend donc de la commu'ne, le Conseil de la culture peut apporter une
contribution par une aide aux artistes, pour les encourager à accepter vos invitations, tout en allégeant la part communale. Je crois qu'avec des gens de bonne volonté, des solutions deviennent possibles.
Au fond, tout ce que je vous ai dit ce matin est à la fois très simple et très compl iqué. Tout cela fait partie de notre expérience et de nos possibilités, tout cela est très proche de la vie de l'école, et pourtant reste souvent extérieur aux préocupations des enseignants.
Beaucoup de choses sont possibles sans grande difficulté. D'autres paraissent peut-être utopiques ou trop lourdes. Vous êtes sans doute meilleurs juges que moi de l'opportunité d'ouvrir tel horizon, plutôt que tel autre. Mais une chose est certaine : l'humanité évolue et un esprit nouveau est en train de naître, en partie grâce aux prises de conscience des limites et des échecs de certaines ambitions de notre civilisation . Ce n'est certes pas ' une raison pour abandonner ou détruire ce que nous avons acquis , mais bien plutôt une invitation à ouvrir nos propres horizons, nos esprits et nos cœurs, à une conception plus large de l'homme et de la société. Dans cette opération, si nous réussissons à favoriser un
développement plus complet et plus harmonieux des facultés de nos élèves, ce sera un bienfait pour eux, et je suis sûr que nous en serons nous-mêmes les premiers bénéficiaires .
Je sais que vos programmes ne vous laissent guère de possibilités . Je sais aussi que les Valaisans sont défavorisés par rapport aux habitants des grands centres culturels . Et j 'imagine aussi que vous pouvez hésiter à aller visiter un musée avec votre classe : «Si, par malheur, il me posent des questions embarrassantes, je ne serai pas capable de leur répondre !» Il y a exactement une semaine, je me trouvai à Lugano pour une séance de Pro Helvetia. J'en ai profité pour aller voir l'exposition des musées soviétiques à la Villa Favorita. Il y avait beaucoup de jeunes, presque toujours en groupes.
Un groupe de jeunes Italiennes visitait l 'exposi t ion avec des feuilles polycopiées préparées sans doute par un des professeurs. Mais elles n'avaient aucun document sur Cézanne. Elles regardèrent une toile pendant quelques secondes, et l'une d'entre elles décréta : «Je n'y comprend rien !» Elles s'en allèrent dans une autre salle. Elle est dangereuse, en art, notre soif de tout comprendre, car nous sommes incapables de
chercher autre chose que des renseignements, des informations. Observez à Florence ou à Rome les Français «cultivés» : ils passent leur temps à lire le «Guide bleu», à emmagasiner de savants commentaires, et ne consacrent que quelques secondes à regarder l'œuvre ellemême. Comment voulez-vous que l'art puisse les atteindre et les nourrir, qu'il puisse toucher leur sensibilité et faire naître chez eux une véritable jouissance esthétique?
Des émotions à vivre
Quand vous visitez une exposition d'art avec une classe , vous ne poursuivez pas du tout le même objectif que lors d 'une visite d'un musée historique ou d'une exposition scientifique .
Dans ces derniers cas, d'ailleurs, des notices fourniront les explications nécessaires. Avec l'art, ne visez pas d'abord la connaissance, mais l'expérience. Donnez d'avance à vos élèves quelques informations sur l'époque, le style , la technique utilisée, pour satisfaire leur légitime curiosité. Mais en présence des œuvres, ne parlez pas trop. Et, pour donner à vos élèves l'envie de regarder, prenez vousmêmes le temps de regarder, non pour analyser, mais pour sentir certains rythmes de lignes, certaines harmonies colorées, tel volume, telle transparence. En agissant ainsi, vous
. contribuerez à corriger un tout petit peu les excès d 'une civilisation trop cérébrale.
Je parlais récemment avec une musicienne, remarquable pédagogue, capable de faire passer l'enseignement des notions et
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1-= techniques après la joie d'écouter et d 'émettre des sons. Elle me racontait son émotion en entendant une réfexion d 'un petit élève : «Vous pouvez encore refaire le même son? Il était très beau !» Cet enfant ne se demandait pas s'il s'agissait d'un sol, mais il était capable de jouir d 'un son. A partir de là , tout est possible, même une solide étude de la musique !
On a dit beaucoup de mal des Epicuriens, limitant leur doctrine à une philosophie de la jouissance. Il nous faut réhabiliter Epicure qui pourrait nous apprendre à «cueillir le jour», à profiter de chaque instant que la vie nous donne, à regarder, à entendre, à sentir, sans toujours analyser. Les enfants sont plus sensibles que nous. Pourquoi? Parce que, tout simplement, nous avons laissé mourir, en ne les cultivant pas , nos facultés de sensibilité, notre capacité à laisser résonner en nous les sons que nous entendons, les jeux de lumière et de couleurs que nous voyons.
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Des contacts directs avec les artistes
Si la visite d'une exposition et la participation à un concert représentent des opérations souvent compliquées et lourdes, au niveau primaire, je crois au contraire qu'on pourrait sans trop de difficultés , et sans trop de frais, faire venir des artistes à l 'école. Un peintre viendrait montrer quelques œuvres, disant en quelques mots ce qui l'a inspiré, laissant surtout l'œuvre parler pour lui. Un chanteur ou un petit orchestre présenteraient quelques œuvres de leur répertoire et répondraient aux questions de leur jeune auditoire. Les élèves verraient que les artistes ne sont pas des gens anormaux ou inaccessibles mais des travailleurs comme le~ autres , soucieux de bien accomplir leur tâche et d'apporter ainsi leur contribution à la société. Mais, en plus de cela, une telle expérience sera peut-être pour les enfants une occasion d'une rencontre décisive avec l'art, un
La ((Montagne fumante )) ou la récupéra·
de ces coups de foudre qui Par. f~is changent l'orientation d'une vie .
Certes, on ne fait pas de l'art sans un minimum de connais. sances techniques et histori. ques. Mais je voudrais encore insister sur le fait que ces éléments ne sont que des moyens, et que l'essentiel dans la création artistique, donc dans la formation des artistes et dans la culture artistique , dépend plus de la sensibilité que de 'l'intellect. Une telle conception , me semble-t-il, permet d 'élargir les horizons d'une civilisation cartésienne beaucoup trop limitée aux aspects cérébraux .
Réapprendre la pauvreté
Si vous permettez que je force un peu pour aller jusqu'au paradoxe, je dirai que, devant l'art ou la nature - comme d'ailleurs en présence des grands mystères de la vie , l'amour ou devant la mort - nous devons réapprendre à ne pas savoir, à nous libérer de notre suffisance d' ensei-
gnants qui, par définition , savent tout et peuvent tout expliquer. Nous devons développer en noUS une attitude d'attente et d'écoute , prêter une attention renouvelée à nos facultés intuitives. Sur ce plan , les vrais artistes rejoignent les paysans. Une très vieille dame, très cultivée, excellente poétesse, me racontait avec émotion sa conversation avec un agriculteur, qui avait très bien su exprimer cette richesse intuitive, allant au-delà du langage : ((Nous, les paysans, nous avons plus d'idées que de mots.» Il est bien évident que ce qu'il nommait (ddées», ce n'était pas un bagage de concepts philosophiques mais tout un monde d'impressions et de perceptions non formulables en mots.
Je crois beaucoup à cette apparente pauvreté pour sauver une civilisation menacée par le dessèchement de la technique et de l'intellectualisme pur.
En lisant le titre de cet exposé -((Ecole et culture» - vous imaginiez sans peine que je vous parIerais de la place de l'art à l'école, et c 'était bien normal. Mais vous pouviez craindre de ma part un plaidoyer pour un élargissement des programmes scolaires, pour une ouverture à d'autres matières. Certes, tout ce qui se fait à l'école prend du temps , soit pour votre propre préparation, soit dans l'horaire scolaire. Mais je suis convaincu d~ la possibilité d'alléger certains secteurs, car, avec une pédagogie moins axée sur les connaissances à acquérir, plus apte à développer l'attention, la s.ensibilité, l'expression, on obtient un rendement qui compen-
se largement l'investissement consenti, si l'on tient absolument à parler en termes de rendement.
Vous avez certainement entendu parler de l'expérience de (( l' enseignement musical élargi», qui va être tentée en Valais durant 3 ans dans quelques classes, et qui consiste à prendre 2 ou 3 heures hebdomadaires à certai nes branches pour les consacrer au chant. Je précise qu 'il ne s'agit nullement de classes pour futurs musiciens d'élite, et que ces classes ne seront pas des succursales du Conservatoire. Non, il s'agira simplement d'expérimenter chez nous ce qui a été pratiqué à Muri, près de Berne, par Ernest Weber, et qui est pratiqué déjà depuis longtemps , en Hongrie, en Allemagne, en Israël. Partout où cette réorganisation du programme a été réalisée, les résultats ont été positifs . Les élèves chantent mieux, certes, que ceux des autres classes, mais ce n'est pas
Sur l'Île sucrière de Negros aux Philippi
le but premier de'I'opération . Ce qui compte , c'est que les enfants sont plus éveillés , plus heureux de vivre , donc plus attentifs. D'où leurs bons résultats dans toutes les branches. D'où surtout le bon résultat global, humain , d 'une formation équilibrée, harmonisant le travail intellectuel et la formation de la sensibilité .
Au fond , notre civilisation de rendement, de quantité, qui manifeste de sérieux signes d'épuisement , qui révèle tant d 'échecs, qui ne rend pas l'humanité plus heureuse, va peutêtre trouver son salut dans la redécouverte d 'autres valeurs. Vous connaissez tous le sloganjeu de mots ((La vitesse, c'est dépassé!» Peut-être allons-nous dire bientôt : ((La connaissance pour elle-même, c'est dépassé!» Si l'école doit préparer les enfants à la vie, si elle doit les équiper pour entrer dans notre société, nous devons nous dire que cette société est appelée bien-
13 t' d d . M """"""""""""""""."""",."" .. " . -- ,. ....... ~ ....................... .
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tôt à vivre de profondes mutations et qu'au cœur de ces mutations va sans doute apparaître une aspiration de plus en plus grande à la qualité d'une vie où le temps, le silence, l'art, l'amitié, la joie seront considérés comme des valeurs beaucoup plus importantes que l'argent, le confort ou la célébrité, pour assurer le bonheur et la réussite d'une vie humaine. Je crois même que la redécouverte d'une certaine pauvreté, par la liberté qu'elle procure par rapport aux valeurs économiques et au confort, appartiendra à cette mutation et que les béatitudes évangéliques apparaîtront de moins en moins paradoxales.
C'est dire la responsabilité des enseignants aujourd'hui . Si vraiment ce que je vous ai dit ce matin est juste, si notre société doit aller dans cette direction pour garantir la survie d'une civilisation entrée dans sa phase de décadence, notre devoir est de faire tout notre possible pour préparer nos élèves à devenir les artisans de ce sauvetage.
L'ouverture de l'art, la redécouverte de la nature, l'expérience du silence et de la réflexion, le réapprentissage de l'art de prendre son temps peuvent contribuer à former des femmes et des hommes de demain qui sauront réussir mieux que nous dans ce difficile art de vivre qui donne la vraie sages·se.
Michel Veuthey
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Partagez votre bonheur, parrainez un enfant.
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Pour cette action ponctuelle, nous avons élaboré le questionnaire «Salut t'as pas cinq minutes».
Distribué et rempli par les apprentis une semaine avant notre visite, il nous introduit auprès d'eux. Il constitue aussi un support de discussion très intéressant: nous analysons les tendances de chaque classe (calculées en pour cent) et les restituons aux élèves au cours de l'animation. Nous reproduisons de ce fait l'image de leur classe, leur opinion, en ce qui concerne: les choix professionnels, les loisirs et le temps libre, la communication, le présent et l'avenir.
A partir de ces thèmes, nous pouvons animer une réflexion approfondie sur les options qu'ils souhaitent prendre dans leur vie.
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Nous disposons ainsi de renseignements qui couvrent les années 1985, 1986, 1987. L'intérêt des informations recueillies et l'ampleur de la population interrogée nous ont incités à communiquer les résultats de notre enquête. Ces indications peuvent aider à établir le portraittype de l'apprenti.
Les apprentis interrogés
Sur les trois ans, l'enquête a touché 2393 élèves de deuxième année de l'école professionnelle de Sion.
Ils se répartissent en 62,76 % de garçons, 37,24 % de filles.
La répartition par classe socioprofessionnelle de notre population (on tient compte de la profession des pères) est représentative de la situation en Suisse.
Les résultats
Nous avons observé si des dif. férences existent entre les pro. fessions d'une part et entre gar. çons et filles d'autre part: c'est entre les garçons et les filles qu'elles sont le plus nettes. On constate en outre que les varia. tions sont imputables à la ré. partition par sexe à l'intérieur de chaque profession et non à la profession choisie elle-mê. me.
Pour plus de clarté, nous avons traduit les résultats sous forme d'histogrammes. Lorsqu'il n'existe que de très faibles dif· férences entre garçons et filles nous les présentons globale· ment. Les chiffres des tableaux indiquent des pour cent.
portrait des apprentis
Dans la société, d'une façon générale et avec les autres, je me sens plutôt ... o très bien; o bien; o bof; , . o pas tres bIen; Omal.
. Commentaire:
Ils disent se sentir plutôt bien (75,7 %). Soulignons que 3 % environ des élèves avouent aller mal.
«Quand on dit qu'on ne se sent pas bien, c'est surtout moral. Si c'est physique, on n'en parle pas. D'ailleurs ça ne compte pas».
Présent o.~et\\t et ~
TABLEAU GLOBAL
100 ------------------------------,
80
60
40
20
o TRÈS BIEN
BIEN BOF PAS TRÈS MAL BIEN
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"""""""""","""""""""""""tf"'" , ..... ~~~;~~~.~. , 1 • 1 ~ 1 i 1 ~ t • ,
Il m'arrive d'être inquiet o face à mon avenir person
nel; o face à la situation mondia
le;
o autre ...
Commentaire: Ont-ils des soucis, dans quel climat vivent-ils? Un jeune sur deux (50,58 %) éprouve de l'inquiétude face à son avenir professionnel. Ils s'estiment aussi préoccupés, mais dans une moindre mesure, par la situation mondiale (36,08 %).
Qu'attendent-ils de l'avenir?
Présent 3,~e\'\\t et ~
TABLEAU GLOBAL
100r------------------------------
80
60
40
Le travail est toujours leur pre-mière réponse. Ils en attendent 20 beaucoup, les filles comme les garçons. Viennent ensuite bonheur et famille, comme s'ils étaient associés dans l'esprit des jeunes en «bonheur familial». Nous nous situons dans un contexte scolaire et professionnel, il n'est donc pas étonnant de trouver le travail comme attente majeure. 18
o ~ __________ ~ _____ ~ __________ L_ _____ ~ _____ _L _____ ~L_ _____ ~
AVENIR SITUATION PERSONNEL MONDIALE AUTRES
J'estime avoir pu choisir ma profession A 0 OUI parce qu'elle m'a
toujours intéressé(e);
B 0 OUI mais on m'y a encouragé et même poussé;
C 0 OUI parce que ça paie bien;
DO NON c'est la seule qui s'est présentée;
E 0 NON mais celle-là ou une autre.
tzzm GARÇONS
o FILLES
100 ~-------------,
80
60
40
20
19
"""""",.""""""",."""""",.,... _y.Y •• ~T·~Y.T.y_W~.YY-~Y~~ 1 1 1 ; l ,~I ~ , " 1 , » 1 l '
Je suis satisfait( e) de mon métier o OUI;
o NON.
Commentaire:
Sont-ils heureux dans leur vie professionnelle?
En général, ils sont satisfaits de leur choix, (les garçons un peu plus) choix qu'ils ont opéré en fonction de leur intérêt pour cette profession (68,38 %). Cer-tains ont aussi été un peu pous-sés (14 %). Une fille sur cinq ce-pendant prend ce qui se présente. Cela veut-il dire que le marché du travail est plus sé-lectif à leur égard ou qu'elles ac-cordent une importance moin-dre au type d'emploi qu'elles vont exercer? 20
~ GARÇONS
CJ FILLES
100 .--------------------------------
80
60
40
20
0
OUI NON
Quand j'aurqi terminé mon apprentissage, Je pense A 0 exercer mon métier; B 0 faire autre chose pendant
que lque temps (par exemple, voyages, prendre mon pied quoi);
C 0 autres possibilités.
Commentaire:
Une fois leur apprentissage ter-miné, les garçons et les filles pensent exercer leur métier ou faire autre chose pendant quel-que temps.
TABLEAU GLOBAL
100 ~-----------------------------.
80
60
40
20 li 1
l
1
1
0
A B C
21
"""""", •• """"""",.""""",w",'~f.. . •• ~~ ... yy~ •• ~~-~.~y~ •• ---~ j Illi' l' l''tlt'~'' Illl' ,~~~t·,
Je connais les lieux où je peux rencontrer des personnes qui partagent mes idées, mes préoccupations, mes goûts (musicaux, artistiques ou autres)
o OUI;
o NON. Si oui, je pense plus particulièrement à: ...
Loisirs
OUI
NON
100.-------------------------------
80
60
40
20
MONTHEY ST-MAURICE MARTIGNY SION SIERRE AUTRES
Loisirs
Je m'ennuie souvent pendant i7lllZl GARÇONS mon temps libre 0 FILLES o OUI 0 NON.
~e{(\~~ libre
100..------------,
80
60
40
20
NON
23 22
"""""""""""""""""""""""".""", .~.?y ••• y •• y ••• ,
(II' Il~ •• ~' •• ~".II r'I,I~1 l,j,
C'est facile de réaliser mes projets de loisirs o OUI 0 NON.
Commentaire: Savent-ils s'occuper pendant leurs loisirs?
Ils ne s'ennuient pas, savent où aller pour rencontrer des gens qui partagent leurs idées et leurs goûts (néanmoins 1 jeune sur 3 ne connaît pas d'endroit) et n'ont pas trop de difficultés à réaliser leurs projets (67,9 %). Les filles semblent plus à l'aise pour organiser leurs loisirs. 24
Loisirs
lWZ2l GARÇONS
c=J FILLES
~e~~~ libre
lOO r------------------------------
80
60
40
20
OUI NON
Dans la vie de tous les jours, j'ai l'impression de pouvoir exprimer mes idées, mes sentiments ljoie, peine, tendresse, colère, angoisse, violence, etc.)
o OUI; o NON ; o BOF.
\lnication Col1\\l\
TABLEAU GLOBAL 100 r------------,
80
60
40
OUI NON BOF
25
""""""""""""""""""""""'" •• yy ••• yy •••••• ~ ••••••••• y •• ~ , ~~I'" 1 .~",.,( I!' ,11.1,
~ ~ ~
! 1
1
Je trouve important de pouvoir le faire'
o OUI; o NON; o BOF.
26
Unication CO\ll\ll
GARÇONS
FILLES
100.-----------------------------__ _
80
60
40
20
0
OUI NON BOF
Il m'arrive de discuter de problèmes personnels avec des parents, ami{ e)s, confident( e)s
o OUI; o NON.
Commentaire: Existe-t-il des problèmes de communication?
Ils estiment important de pou-voir exprimer ce qu'ils ressen-tent, et dans leur cadre de vie, ils en ont la possibilité (52,28 %). Les filles accentuent plus cette importance et discu-tent plus facilement de leurs problèmes personnels avec des confidents de leur âge, ou avec l~urs parents. Un garçon sur CInq dit ne pas en discuter.
~ o
GARÇONS
FILLES
100--------------------------------~
80
60
40
20
0
OUI NON BOF
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""""""""""""""""""""""",."" ~ •• W.Y •• ~.~y.y.yy.~. • 1 L \ 1 1 1 1 1 1 f ~ ~ 4 1 1 \ j ~ ~ •
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Présent B.~e{\\t et p.
Voici un classement des valeurs auxquelles j'attache le plus d'importance dans ma vie. (Classez de 1 à 9, le 1 étant le plus important)
o AMITIÉ; o AMOUR; o ARGENT; o FAMILLE; o FOI; o SANTÉ; o SPORT; o SUCCÈS; o TRAVAIL.
Classement: Amitié (1), amour (2), santé (2), famille (3), travail (4), sport (5), argent (6), succès (7), foi (8).
Commentaire:
Les valeurs auxquelles ils accordent le plus d'importance: avant tout le relationnel, l'affectif et la santé.
La santé est donc bien considérée comme un capital, mais pour les jeunes c'est un objectif à court terme. C'est une valeur que l'on ne songe pas à préserver: «tant qu'on a la santé ... ».
Les programmes de prévention devraient amener les élèves à se rendre compte que la gestion de la santé doit être prise en charge déjà pendant l'enfance et l'adolescence.
COli clus ion
Faut-il s'étonner de voir que les apprentis se portent si bien? Ces résultats vont à l'encontre de l'image que les adultes se font du jeune, qui «zone», qui aurait tendance à ne se préoccuper que de sa petite personne.
Soucieux de leur avenir, ils le sont. Ils espèrent le bonheur aussi bien dans la vie privée que professionnelle. Mais la situation mondiale les inquiète aussi, «parce qu'on ne sait jamais trop ce qui se passe, même si on lit les journaux». Les questions humanitaires les intéressent, certains rêvent de paix mondiale.
Au cours des discussions, nous avons pu ressentir leur dynamisme et leur fatalisme aussi; ils ont envie d'être des acteurs, mais placés dans cette double situation d'adulte et d'enfant, ils ne trouvent pas toujours assez d'espace pour prendre des décisions, faire des choix. Néanmoins ils ont choisi leur profession par intérêt et en sont satisfaits. Dans ce domaine également nous percevons leur désir de bouger: poursuivre leur formation, voyager, voir autre chose. Ils ne manquent pas d'idées pour occuper leurs loisirs, mais certains problèmes surgissent lorsqu'il s'agit de les réaliser.
«Les maux et les malaises apparaissent le plus souvent quand l'adolescent est inquiet par rapport à lui-même et lorsqu'il éprouve des difficultés à s'affirmer ou à communiquer.» l!n jeune sur deux a l'impresSlOn de pouvoir exprimer ce qu'il ressent, que ce soit à la maison ou sur son lieu de travail. Qu'en est-il de l'autre moiti~? N'osent-ils pas parler? Les lalsse-t-on s'exprimer? Quasiment la totalité des jeunes ont ~ecours à des confidents de leur age pour parler de leurs soucis per.sonnels; ils s'adressent plus facIlement à leurs amis qu'à le~rs parents, comme on pouvaIt le supposer. Il n'est pas
rare de constater sur les questionnaires que le mot «parents» est vigoureusen1ent tracé et que «amis» est mis en valeur. L'amitié est donc capitale pour eux ainsi que la santé, comme le montrent certaines de leurs remarques : «La santé? à l'école je ne savais pas que j'en avais une ... ». «Croyez-vous qu'à notre âge on puisse s'intéresser à l'état dans lequel on sera à cinquante ans? Evidemment non. On se demande seulement si on va plaire, si on est capable d'aimer et d'être aimé, si on est normal...».
La classe peut avoir son rôle à jouer dans la santé des apprentis, même s'ils ne se voient qu'un jour ou deux dans la semaine. Nous étions frappés pendant l'animation du peu de connaissance réciproque des élèves. Aussi étaient-ils intéressés de découvrir l'opinion de leurs camarades, cela permet à chacun de se situer par rapport aux autres, de constater qu'il n'est pas le seul à penser comme il le fait, voire de mieux s'accepter.
Précisons que nous ne considérons pas cette action comme une panacée. Elle sert plutôt à déclencher une discussion au sein de la classe, à proposer au jeune de porter un regard sur lui-même, de prendre le temps de réfléchir à ses choix. C'est aussi une carte de visite que nous laissons et qui peut être utilisée si la nécessité s'en fait ressentir.
Nous savons par ailleurs, selon une recherche que nous avons faite récemment, que les jeunes ont besoin d'information, principalement sur la santé, la vie professionnelle et relationnelle. Ils se tourneraient volontiers vers d'autres jeunes, qui pourraient les conseiller, des pairs formés, encadrés par des «spécialistes» (peer counselling).
Or deux heures ne suffisent pas pour que nous puissions répondre à leur attente. Aussi nous semble-t-il important de parta-
ger la responsabilité de l' information et de l'éducation à la santé. C'est dans ce contexte que s'intègrent la formation des médiateurs scolaires (enseignants déchargés de quelques heures de classe pour aider les élèves en difficulté) et les conseils par les pairs. Tous deux offrent la possibilité à des jeunes plus spécifiquement touchés par des problèmes de toxicomanie, ou qui auraient besoin de soutien ou d'information, de s'adresser à des gens sur leur lieu d'étude.
Nous pouvons ainsi compter sur des multiplicateurs du message préventif. Mais ce que nous avons à proposer aux jeunes en matière de santé doit partir de leurs préoccupations, de leur conception de la santé. Il ne s'agit plus de moraliser mais de les mieux connaître pour que nous puissions les aider à prendre conscience de leurs besoins et des moyens de les satisfaire.
Daniel Cordonier Psychopédagogue L VT
Rachel Stauffer Psychologue
La Ligue valaisanne contre les toxicomanies est une association privée dont les centres d 'aide et d'accompagnement (<<SMS Alcool» et «Contact») sont présents dans toutes les régions du Valais. Mandatée par l'Etat, elle est chargée:
- de prévenir les problèmes d'alcoolisme et de toxicomanies par des actions d'éducation et d'information auprès de la population jeune et adulte ;
- d'accompagner les toxicomanes (problèmes d'alcool, de médicaments utilisés à des fins nonmédicales, de drogues illégales).
Adresse :
Ligue valaisanne contre les tox icomanies Place du Midi 40 CP 550 1951 Sion
Téléphone (02 7) 23 2915.
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ARNO STERN et les ateliers d'éducation créatrice
Vous connaissez peut-être, de nom, Monsieur Arno Stern qui a écrit de nom breux ouvrages sur l'éducation créatrice ou l'initiation au «plus être » (voir bibliographie). Né en 1924, il a fondé « L'Académie du jeudi» à Paris, voici plus de 35 ans et, par ses observations et recherches sur le dessin d'enfants, fait figure de pionnier dans ce domaine. On se réfère à lui aux Etudes pédagogiq ues et dans de nombreuses Universités.
Il a formé, dans son école de praticiens d'éducation créatrice à Paris, environ 600 personnes qui ont ouvert à leur tour des ateliers de peinture à travers le monde. J'ai moi-même suivi cette formation et dirige depuis treize ans un tel atelier à Chêne-Bourg, Genève.
Pourquoi ce film-vidéo? Tout d'abord parce que la pratique de l'éducation créatrice est un métier à part entière, engageant totalement celui ou celle qui s'y consacre. Métier difficile, contrairement aux apparences, et surtout bien mal connu du public, des professions de la petite enfance et des éducateurs en particulier. Nous sommes persuadés que ce film-vidéo intéressera les milieux éducatifs tels que l'enseignement primaire et supérieur, les Etudes pédagogiques, les Ecoles de formation aux professions de la petite enfance, de l'éducation spécialisée, de l'animation, les Ecoles des Beaux-Arts et des Arts décoratifs, les jardins d'enfants, l'école des parents, ainsi que les parents et éducateurs.
En quoi ce sujet peut-il intéresser? Dans ces ateliers que l'on appelle «Closlieu », des groupes, composés d'une dizaine de personnes de 4 à 60 ans et plus, mais en majorité des enfants, viennent peindre pendant une heure trente pour y vivre un moment d'intense activité. Ces gens se transforment au fil des mois, se renforçent,
se régénèrent en quelque sorte par le simple fait de déposer sur des feuilles des tracés qui leurs sont propres. Nul sujet n'est imposé, nulle idée n'est
'-suggérée, chacun dessine ce qu'il veut dans une ambiance chaleureuse et familière.
Le lieu clos, le praticien, le groupe sont des stimulants à la créativité. La compétition est
évitée, car les jugements portant sur l' esthétique sont absents de cette activité ; cela contribue à donner confiance en soi . La compétition n'existe pas, non plus, parce que les âges sont différents et que, par conséquent, chacun suit son rythme.
En pl us du langage propre à chacu n est régénérée une fonction mésutilisée; c' est la capaci té de la main à être en relation avec la mémoire organique (terme utilisé par Arno Stern) , c' est-à-dire avec le corps et sa mémoire, qui est différente de la mémoire raisonnable: le corps, dès sa formation dans la matrice, a enregistré des sensations, comme l'ont prouvé les travaux en médecine et en biologie, dont ceux du Dr. Tomatis. Par exemple, la .sensation éprouvée pendant la formation de la tête, de la colonne vertébrale, des membres, etc .. . et la sensation éprouvée lors de la naissance, puis pendant l' état horizontal du bébé couché et, plus tard, l'état vertical, avec l'apprentissage de la marche. Toutes sensations fortes , évidemment, mais dont nous sommes bien incapables de nous souvenir. Notre corps, lui, s'en souvient et c' est par la main qu'il manifeste, en des tracés très précis, ce qui s'est inscrit à tout jamais dans sa mémoire. Le fait de pouvoir libérer cette mémoire de ce passé très fort est un soulagement pour l'enfant qui dessine et un renforcement de sa personnalité. Cela lui procure un grand plaisir et lui donne de l'assurance. Le Closlieu recrée le climat fœtal. Il est comme
une poche sécurisante. En recréant ce climat, il met en branle la mémoire organique qui se manifeste, en plus de tous les autres aspects d'un même dessin, en des signes qui sont comme des lapsus s'échappant de la personne.
Qu'est-ce que l'éducation créatrice? Comme son nom l'indique, l'éducation créatrice se propose d'éduquer à devenir créateur, par opposition à consommateur. C'est une éducation basée sur le respect total de l'individu quel qu'il soit et de ce qui émane de lui, et sur la confiance positive et tranquille en évolution inéluctable de son langage plastique.
Il y a liberté, mais aussi rigueur et exigence. C'est un équilibre, la liberté ne s'apprenant pas sans la rigueur. Dans le Closlieu on ne fait pas n'importe quoi . Ce que l'on entreprend, on le fait avec un maximum de soin . Il y a des règles du jeu comme dans n' importe quel jeu. Celui qui entre dans un Closlieu accepte ces règles qui découlent du simple bon sens. Le praticien stimule à bien faire et à perfectionner. Il veille au confort de tous, afin que chacun se sente libéré de tout souci technique tel que: installer des feuilles sur le mur, déplacer des punaises, doser l'eau et la gouache, préparer les mélanges, etc ... Ici, on parle de tout, sauf de sa peinture et de celle des autres, afin d'éviter les critiques et de perdre l'habitude de se juger et juger les autres. Les dessins terminés ne sont pas des œuvres, en ce sens
qu' ils ne sont pas destinés aux autres, ils n'ont pas d'autre finalité que le plaisir de les avoir faits. Ils demeurent dans le Closlieu.
Les parents viennent une ou deux fois l'an pour s'assurer du travail de leur enfant, mais rien ne sort de ce lieu. Pour l'enfant, ce qui compte, c'est l'acte de peindre et d'avoir les moyens de le faire en toute quiétude.
L'éducation créatrice éduque à être plutôt qu'à avoir. L'enfant est rassuré de savoir qu'on n'attend pas de lui qu' il fasse un beau dessin et qu'on ne lui demande pas, ensuite, de se justifier en expliquant ce qu'il a fait. L'éducation créatrice rend les êtres sûrs d'eux et autonomes. Sûrs d'eux parce qu'ils apprennent à trouver des solutions à leurs problèmes.
Nancy Tikou-Rol/ier
32
Bibliographie d'Arno Stern, aux Editions Delachaux et Niestlé
Aspects et techniques du dessin d'enfants - 1956 Le langage plastique - 1963 Une grammaire de l'art enfantin-1966 Entre éducateurs - 1967 Une nouvelle compréhension de l'art enfantin - 1968
Initiation à l'éducation créatrice - 1970 Le monde des autres - 1974 L'expression - 1976 Antonin et la mémoire organique - 1978
L'enfance retrouvée - texte d'Arno Stern, parmi d'autres auteurs, édité par l'iderive et l'Ecole cantonale des BeauxArts de Lausanne - 1986.
LE CLOSLIEU un espace libérateur
un film-vidéo réalisé par André Béday et Nancy Tikou-Rollier
Indications techniques et pratiques:
Vidéo originale U-MATIC PAL
Durée: 29 minutes
Prix de vente: U-MATIC Fr. 300.VHS et V8 Fr. 250.-(Achat à titre privé)
Location: U-MATIC, VHS ou V8 Fr. 50.-
Contacts: Nancy Tikou-Rollier, 15, ch. de la Garance, 1208 Genève - Tél. (022) 4981 72
André Béday, 21. ch. Pré-Cartelier, 1202 Genève - Tél. (022) 34 12 83
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GRAP
Apprenant CI)
~/"'~ Enseignant Savoir
ÉCOLE DE CONTACT (suite)
Le produit concret, visible du GRAP, il est vrai, se résume en de simples textes et tableaux répétitifs sur une trame admise une fois et certes discutable encore, mais .. .
Le GRAP a ceci de réjouissant, c'est qu 'il soulève de nombreuses interrogations sans engendrer de vaines polémiques,
Nul ne doute que, si toutes les considérations qui nous ont conduits à élaborer ce projet - considérations sur l'élève, sur le maÎtre, sur les objectifs, sur les démarches, sur les moyens - étaient «ficelées» elles aussi, le document n'en serait que trop épais mais aussi plus riche .
Ouverts actuellement en consultation-observation, les premiers résultats de ces travaux animent beaucoup de réflexions pédagogiques à travers la Romandie et en Valais aussi.
A Isérables, où, chaque 2 semaines, les enseignants se réunissent et rapportent sur un thème choisi en mathématique. Où ils s'interrogent sur le contenu du programme, sur l'approfondissement des objectifs, sur les difficultés des élèves à atteindre la maîtrise exigée (et laquelle?), sur la démarche sous-jacente des moyens d'enseignement et leur contenu ... Où ils parlent de l'évaluation! .. étant entendu que sori rôle essentiel est d'identifier les acquis , de montrer à l'élève ce qu'il sait, et de lui permettre de mobiliser ses savoirs et savoirfaire pour affronter de nouvelles situations.
A Vernayaz, où les rencontres s'échelonnent tous les mardis . Où l'on s'attache à parcourir plutôt les côtés du triangle pédagogique. Exemples : Comment animer un atelier d'expression orale et quel type d'activités choisir dans les divers degrés scolaires? Quelle démarche pour atteindre un objectif de grammaire en évitant le piège de considérer la méthode comme objet?
Ainsi peut-être, nos collègues des classes de contact sont-ils en passe de montrer que la définition d'un programme par objectifs peut nous amener à introduire plus de rigueur dans la gestion des apprentissages et nous inciter à adopter des stratégies adaptées à l'apprenant?
Charly Dayer
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Question écrite de M. le député (suppléant) Georges Bonvin
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concernant les écoles en Valais.
A ~a fin août de ce~te année, les résultats de la traditionnelle en. quet~, sur les connaissances des recrues, effectuée en 1984, ont été publIes.
Ceux-ci ont fait aPI?araître une inquiétante dégradation en ce qui concerne les connaissances en langue maternelle et celles en cal. culs élémentaires.
Ces résultats ne constituent, en fait, pas une surprise; en effet, nous. avons pu observer, au cours des 20 dernières années, l'intro. ~uctIon d~. nouveaux programmes qui, semble-t-il, n'ont pas eu 1 effet pOSItIf escompté.
En Valais, certaines méthodes ont, par ailleurs, été publiquement déno.ncées (<<L'école à tous vents» par M. Roger Pitteloud et «Mam basse sur l'école» par M. René Berthod).
Enfin, de par la coordination des programmes en Suisse romande il est vraisemblable qu'il n'y ait que peu de disparité entre le~ résultats des recrues de notre canton et celles des autres cantons de langue française.
Nous nous trouvons dans un monde en mutation technologique constante où la compétition entre les individus se fait de plus en plus dure, tant sur le plan économique que social. Le constat sus· mentionné peut donc avoir de graves conséquences pour l'avenir de notre pays.
La question se pose donc de savoir: - si le Département de l'instruction publique a connaissance des
résultats de l'étude réalisée' - si des recherches sont faites pour évaluer la diminution des
connaissances ainsi que pour connaître les causes de cette dégradation;
- si le Conseil d'Etat est prêt à prendre rapidement des mesures pour enrayer ce phénomène.
D'au~re. pa~t, il est légitime de se poser la question de savoir si la multIp~Ic~tIO~ des écoles privées, en Valais, n'aurait pas pour cause la dimmutIOn de la qualité des écoles publiques.
Sion, le 29 septembre 1987 (1040)
Georges Bonvin député (suppléant)
Monsieur le Député,
Dans votre question écrite du 29 septembre 1987, vous manifestez votre inquiétude par rapport à la dégradation des connaissances dans le domaine de la langue maternelle et des calculs élémentaires, évolution négative démontrée selon vous par les résultats des examens pédagogiques des recrues de l'année 1984.
Vous attribuez cette situation à l'introduction de nouveaux programmes, de méthodes dénoncées par certains défenseurs de l'école «traditionnelle» et vous craignez que les constatations ainsi faites aient de graves conséquences pour l'avenir de notre pays.
Enfin, vous demandez si le Département de l'instruction publique a connaissance des résultats de l'enquête réalisée auprès des recrues, si des recherches ont été faites pour connaître les causes du recul et si le Conseil d'Etat est prêt à prendre rapidement les mesures propres à enrayer le phénomène.
La réponse à cette triple interrogation exigerait, pour être complète, de longs développements. Nous nous astreignons toutefois à une relative brièveté, vous priant, pour de plus amples informations, de vous référer au document que nous citerons.
Quant à l'allusion que vous faites aux écoles privées, nous en traiterons à la fin du présent exposé.
La première question qui se pose est celle de savoir s'il y a effectivement, dans les domaines signalés, une réelle dégradation des connaissances. On peut se référer pour y répondre, à l'ouvrage suivant (ci-après rapport)
Examens pédagogiques des recrues Série scientifique Volume 9
Roger Girod, Jean-Blaise Dupont, Pierre Weiss. Ayec Hervé Montfort, Bernard Müller, ainsi que Pierre-André Bersier et Jean Papaioannou
L'EVENTAIL DES CONNAISSANCES
Niveau des recrues dans quelques domaines Sauerlander 1987
Cette étude très récente, puisqu'elle date de cette année, indique que l'on a procédé à des analyses comparatives de résultats à court terme (1975-1984) et à long terme (fin du XI xe siècle à nos jours). Les auteurs de la recherche ne manquent pas de mettre d'abord en garde le lecteur sur le faible degré de comparabilité d'épreuves plus ou moins analogues dispensées à des époques parfois très éloignées les unes par rapport aux autres. «Les connaissances qui peuvent ainsi être comparées dans le temps sur la base des examens de recrues sont peu nombreuses, de sorte qu'il y a loin de là à la situation idéale». (cf page 3 du rapport). En ce qui a trait au court terme, l'étude indique qu'en orthographe et en grammaire, «les résultats enregistrés en 1984» d'après un «unique exercice sont meilleurs que ceux de 1975. La différence n'est pas grande mais elle marque tout de même un certain progrès» (cf pages 6 et 7 du rapport). En mathématique par contre, «le niveau des connaissances est en baisse, du moins d'après nos points de repère très partiels» (cf page 5 du rapport).
L'étude comparative faite sur le long terme montre des tendances générales que l'on pourrait définir comme suit: aussi bien dans l'une que dans l'autre des deux disciplines principales auxquelles vous faites allusion, de 1875 à 1913, des progrès importants avaient été enregistrés, mais ce mouvement ascendant s'est visiblement enrayé par la suite. Après avoir constaté, ainsi que nous venons de le faire, cette baisse de résultats qu'il importe toutefois de relativiser, il faut savoir si elle est compensée par une amélioration des acquisitions dans d'autres domaines.
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Ici également, nous nous permettons de citer l'étude à laquelle vous faites allusion. «Cette enquête met aussi en évidence des faits qui ne sont pas décevants comme les précédents, mais au contraire très positifs. En particulier, un test de logique fait ressortir un excellent niveau moyen des capacités de raisonnement. Des progrès sont enregistrés pour ce qui est des langues, tout spécialement l'anglais. Il n'est donc pas possible de parler d'un effondrement sur tous les fronts. On se trouve au contraire, comme sans doute à toutes les époques en présence d'évolutions différentes suivant les domaines» (cf page VI du rapport).
Dans votre question écrite du 29 septembre 1987, vous mettez en cause les programmes, les méthodes et vous leur attribuez les raisons des insuffisances constatées. On pourrait faire valoir que l'enseignement coordonné du français sur le plan romand, introduit en première année primaire en Valais en 1983, ne l'est pas encore aujourd'hui en sixième, pas plus qu'au cycle d'orientation. Ces simples indications d'ordre chronologique suffiraient à montrer que les liens de cause à effet auxquels vous faites allusion n'existent pas; puisque les recrues de 1984 se trouvaient en âge de scolarité obligatoire avant la mise en place des réformes pédagogiques incriminées.
Nous nous en voudrions de ne pas citer, à l'appui des affirmations qui précèdent, un passage significatif du document auquel nous faisons toujours référence:
«Responsabilités limitées de l'enseignement» .
Il est peu probable que ces changements soient imputables pour l'essentiel à l'enseignement.
C'est au contraire, de toute évidence, l'évolution des techniques, celle de l'économie et celle du genre de vie qui en sont la source majeure. Les exigences de la vie actuelle rendent moins impérieusement nécessaires certains savoirs et accroissent la demande d'autres compétences.
Les calculatrices électroniques de poche, les systèmes informatiques de comptabilité, etc. ne peuvent manquer d'être pour beaucoup dans le fait que, vers l'âge de 20 ans, des capacités de calcul sans doute acquises par la plupart des élèves au stade de l'école obligatoire sont beaucoup plus
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souvent rouillées de nos jours qu'il y a encore une décennie. Il saute au yeux que l'état du contexte économique et social stimule l'étude de l'anglais. Cette responsabilité limitée de l'enseignement et cette influence massive du contexte suggèrent aussi qu'il est sans doute vain d'escompter que des réformes pédagogiques puissent déclencher des bonds en avant dans les domaines que l'évolution de la civilisation ne favorise pas. (cf pages VI et VII du document cité). Revenant à votre question écrite, nous y relevons le passage suivant: «Le constat susmentionné peut donc avoir de graves conséquences pour l'avenir de notre pays». A première vue, le rapport Sur les examens pédagogiques de recrues semble aller dans votre sens puisqu'il dit: «Celui-ci (<<l'analphabétisme fonctionnel» ) est censé compromettre gravement le bon fonctionnement de la démocratie, limiter la compétitivité de l'économie et ralentir le progrès social. C'est une hypothèse». Mais il ajoute aussitôt après: «L'ouvrage en soumet une autre à la discussion. Elle consiste à se demander si ce n'est pas précisément le développement de la machine économique et sociale, tel qu'il se produit réellement, qui rendrait de moins en moins nécessaire en pratique, dans d'assez larges fractions de la population, l'habileté à manier des informations écrites, sans dommage apparent pour la collectivité, ni peut-être pour les intéressés pris individuellement.» (cf page VII du rapport). Reste à savoir maintenant si l'Etat du Valais, et plus particulièrement le Département de l'instruction publique, peut simplement se baser sur des constatations qui, en définitive, dégagent sa responsabilité puisqu'elles attribuent essentiellement à d'autres facteurs les évolutions constatées. Il n'en est pas question bien évidemment.
Tout en étant consciente de l'influence considérable des phénomènes de société, l'école se doit, malgré les difficultés, d'apporter sa contribution à un redressement de la situation là précisément où les faiblesses sont signalées.
Elle le fait de la manière suivante: - rééquilibrage de la grille-horaire hebdomadaire
et attribution de 50 % du temps d'enseignement pour les disciplines principales (étude en cours sur la base de propositions présentées);
_ renforcement de la coordination verticale notamment en ce qui concerne la langue maternelle et la mathématique;
_ évaluation constante des programmes, des méthodes et des moyens d'ensei~neme,nt, en, vue des ajustements et des correctIOns necessazres;
_ rappel aux enseignants de l'importance à accorder aux disciplines fondamentales, notamment à la langue maternelle (publi~ation en, encart de «l'Ecole valaisanne» du mOlS de mal 1986);
_ contrôle demandés aux inspecteurs;
_ mesures propres à favoriser la lecture en particulier;
etc. Quant à votre question finale de savoir .si la ,mult~plication des écoles privées, en Va laz s, n .a~ralt pas pour cause la diminution de la ql:lah.te des écoles publiques, nous répondons ce qUl SUlt:
Les écoles privées ont toujours existé. C'est u!l bien. Elles peuvent constituer un facteur de stImulation pour l'école publique. Par leurs structures différentes, par des moyens appropriés, en raison de motivations spéciales chez les parents
et chez les étudiants, elles sont sans doute en mesure d'apporter à ces derniers, en certains domaines des éléments de formation plus accentués par' rapport à l'école publique qui se doit de développer, au rythme qui est le sien, d'une manière équilibrée et harmonieuse, l'ensemble des facultés des élèves. Nous espérons de la sorte avoir répondu de ~anière complète et circonstanciée à votre que~tlO!l écrite du 29 septembre 1987 et nous vous InVItons une nouvelle fois, si vous désirez en savoir davantage, à consulter l'ouvrage que nous avons cité. Veuillez agréer, Monsieur le Député, nos cordiaux messages.
Le chef du Département de l'instruction publique
~ Bernard Comby
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Déclaration du Département de l'instruction publique
concernant le document élaboré par le Groupe Romand d'Aménagement des Programmes
(GRAP)
A la demande du président de la SPVAL, nous informons par la présente les enseignantes et les enseignants de l'école primaire sur la portée du docu-
, ment du GRAP qui leur a été adressé et sur l'usage qu'ils doivent ou qu'ils peuvent en faire .
Le projet élaboré par le GRAP n'est pas destiné à remplacer les plans d'études romands de CIRCE 1 et de CIRCE II acceptés et adoptés par le Conseil . d'Etat du canton du Valais. Il s'agit au contraire d'une nouvelle présentation des programmes devant permettre aux enseignants d 'en dégager plus rapidement les aspects essentiels (fundamentum), de percevoir plus distinctement ce qui constitue la phase d'ap-
I proche des notions (sensibilisation) ainsi que les développements possibles après les acquisitions de base.
Par sa présentation de caractère schématique, le document du GRAP veut donner, en plus, aux enseignants d'un degré la possibilité de connaître ce qui se fait avant et après, afin que le travail des maîtres s'inscrive dans une continuité garante d'une bonne coordination verticale.
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Cette vue générale et synthétisée des programmes a aussi pour effet de faciliter une progression équilibrée des élèves dans toutes les branches et de favoriser l'interdisciplinarité.
Le recours aux plans d'études de CIRCE l et de CIRCE II demeure une obligation de référence constante et permet de saisir d'une manière approfondie toutes les données des programmes.
Tel qu'il se présente en ce moment, le projet du GRAP est encore expérimental et provisoire. Les enseignants Sont priés de l'utiliser dans le sens des indications données cidessus. Les observations qui ont été faites dans la première phase de la consultation, celles qui sont en cours ont pour but 1
d'apporter au projet les ajustements et les corrections à partir desquels sera élaboré le document qui sera présenté à la conférence des chefs des Départements d'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin.
Par le moyen du bulletin «GRAP Info» et les informations régulières données dans «l'Ecole valaisanne» par Messieurs Charly Dayer et JeanPierre Salamin, les enseignants seront constamment tenus au courant de l'évolution des travaux.
Le chef du Département de j'instruction publique
~ Bernard Comby
Cours d'été pour un(e) germaniste étranger(ére) au centre Martin Luther
Université de Wittenberg
Allemagne de l'Est - Du 3 au 23 juillet 1988
La commissio~ UNES~O de la Républiqu~ democratlque . alle,mande invite un(e) germaniste a prendre part à un cours d'été.
Ce cours offre la possibilité au participant de se qualifier p~ofessionnellement et de parfaire ses connaissances de la littérature, du système éducationnel aussi bien que l'art et de la culture de l'Allemagne de l'Est.
Le pays hôte prend en charge les frais de séjour (logement et nourriture) et la taxe des cours . Le participant prend à sa charge uniquement les frais de transport.
Tous les germanistes ou professeurs d'allemand intéressés peuvent s'annoncer à l'adresse ci-dessous en n'oubliant pas de mentionner leur profession, grade académique, employeur et spécialisation:
Sekretariat des Nationalen schweizerischen Unesco-Kommission (NSUK) Eigerstrasse 71 3003 Sern
Tél. 031/61 3540.
Les demandes peuvent être faites jusqu'au 31 mars 1988 au plus tard.
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Horaire de
Pâques . . \
Le service du prêt de:
SION
sera fermé
du 31 mars au 10 avril réouverture le 11 avril
SAINT -MAURICE
sera fermé
du 1 er avril au 4 avril
réouverture le 5 avril
Merci de votre compréhension
La Direction
l' ~40~---------------------------------------------------------
COMMUNIQUÉ À
L'INTENTION DES INSTITUTEURS
Du 20 mai au 8 juin 1988, le régiment infanterie montagne 6 accomplira son cours de répétition . ToUS les instituteurs qui devront effectuer ce cours sont priés de s'annoncer immédiatement auprès des commissions scolaires et des directions d'écoles au moyen de la formule ci-après
afin de permettre à l'autorité scolaire communale de régler dans les meilleurs délais la question des remplacements qui s'imposent.
Les indications officielles concernant les cours militaires sont publiées dans toutes les communes .
) 1
""""""""""""""""""""""",.".' - .~T·T~~~-_~- --1 • ! , i 1 1 1 , . "
~-----------------------------------------
QUESTIONNAIRE (concernant les cours militaires - printemps 1988)
M. ________ ~~ __ --------------------------------__ __ (nom) (prénom)
instituteur à __ ~;:-::-~~----------------------__ _ (localité)
incorporation et grade __________________________ ~
sera mobilisé du _---:-___________ _ (donner les dates exactes)
au ______ ~ ______ _
Indiquer de quel service il s'agit (école de recrues, de sous-officiers, d'officiers, cours de répétition etc ... ) ,
ComposWon de la classe _________________________ ~
Nombre d'élèves: ~==~:-=-===~-------------------_ (année de programme)
Remarques: ___ _________________________________ __
Lieu et date: ________________________________ _
H Signature: ------------______________________ _ 'il
~ ~ ?UE~TIO~NAIR~ à retourner dûment rempli, le plus rapidement possible à la commission scolaire ou 5 a la direction d' ecoles.
~ S
l " 1 ~ '
Il 42
Deux postes devenus vacants à la suite de l'accession des titulaires à l'âge de la retraite:
INSPECTEURS OU INSPECTRICES
D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE pour les troisième
et qua~rième arrondissements
Délimitation des arrondissements:
le troisième arrondissement d'inspection de l'enseignement primaire comprend le district de Sion et les communes de la vallée d'Hérens;
le quatrième arrondissement est formé par le district de Sierre et la commune d'Ayent.
Conditions:
formation d'enseignante ou d'enseignant de l'école primaire avec brevet pédagogique. Grande expérience de l'enseignement.
Langue maternelle:
française, bonnes connaissances de la langue allemande.
Entrée en fonction:
1 er septembre 1988.
. Traitement:
selon décret du 12 novembre 1982 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires, du cycle d'orientation et des écoles secondaires du deuxième
degré. Appendice 1.
Cahier des charges:
selon règlement du 23 août 1967 concernant l'inspection de l'enseignement primaire. Le Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales est en mesure
de donner les renseignements complémentaires éventuellement nécessaires.
Les offres de service, rédigées sur formules spéciales fournies sur demande par le Service du personnel et de l'organisation,
Planta 3, 1951 Sion,
devront être adressées à ce dernier jusqu'au 31 mars 1988 au plus tard.
Sion, le 19 février 1988.
Le chef du Service du personnel et de l'organisation:
E. Grichting
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ISPA-Information
Même l'allemand a le goût du bouchon
Le livre d'exercices d'allemand utilisé par les collégiens vaudois (<<Vorwarts international Schülerbuch K 1 ») propose sous couvert d'apprentissage de la langue de Gœthe des modèles de consommation pour le moins douteux. C'est ce que constate l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme (ISPA).
Côté alimentaire, la variété de l'offre se réduit aux saucisses et au sandwich au fromage. Quant aux boissons, les protagonistes consomment essentiellement de la bière, du vin et du coca-cola avant de fumer une pipe ou un~ marlboro pour clore ce savoureux repas.
Ainsi M. Biermann par exemple (nor:n prédestiné s'il en est) a toujours soif. Il boit de tout mais surtout de l'alcool. A l'au: berge le garçon lui demande: «M. Biermann, un verre d'eau ou un verre de vin?». «J'aime bien l'eau, mais je préfère le vin». A exercer avec : lait ou bière, vin blanc ou café, cocacola ou vin rouge, eau ou «Schnaps». *
A l'heure des recherches sur les messages subliminaux, on peut sans peine imaginer l'effet que peuvent avoir sur les jeunes de tels modèles de consommation. Sans parler de la publicité directe. (textes et dessins) pour certaines marques de boissons ou de cigarettes précitées, ce que l'on peut considérer comme une incitation ouverte à la consommation de produits malsains.
C'est à se demander quels critè. res sont retenus par les comités d'étude et de sélection des ma. nu~ls scolaires. D'autant plus qu ~n ne trouve dans ce livre pratiquement aucune situation adaptée aux jeunes, à leurs lieux de vie, à leurs intérêts.
Bref on voudrait promouvoir les drogues légales auprès des tê. tes blondes qu'on ne s'y pren. drait pas autrement.
* Le passage en gras est une citation de l'ouvrage .
ISPA-Information
Sur les Pistes . aussI,;
cet hiver, les skieurs et skieuses ont attendu désespérément la neige . Maintenant qu'elle fait une timide apparition, rien d'étonnant que tout le monde soit avide de rattraper le temps perdu! Par conséquent, les pistes sont prises d'assaut et la cohue atteint des proportions inquiétantes. Souvent quelques fractions de secondes sont décisives pour éviter la collision avec un autre skieur, en faisant une manœuvre agile, dictée par de bons réflexes.
Actuellement , la capacité de réaction du skieur, comme celle de l'automobiliste, est fortement mise à contribution sur les pis-
0,0
tes . Voilà pourquoi l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme, ISPA, à Lausanne, lance un appel aux skieurs pour leur demander d'adopter la devise : «Qui skie ne boit pas»! En effet, même une consommation minime d'alcool peut avoir des conséquences négatives. Déjà après le premier verre, le temps de réaction s'allonge, l'attention diminue, et il suffit d'un retard d'une fraction de seconde pour manquer la manœuvre qui aurait pu éviter l'accident.
De même l'alcool est tout à fait inapproprié comme protection contre le froid . Certes, dans un premier temps, l'alcool procure
mil/el . une sensation agréable de chaleur au niveau de l'épiderme ... mais cette sensation n'est que passagère et trompeuse; car en réalité, l'alcool accélère l'hypothermie de l'organisme en dilatant les vaisseaux qui sont sous la peau, ce qui provoque une grande et rapide déperdition de chaleur.
Pour profiter au maximum des plaisirs de la neige, respectez un taux d'alcoolémie de 0,0 pour mille lorsque vous vous élancez sur les pistes .
ISPA Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme
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MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS SION
PROGRAMME ART CONTEMPORAIN 1988
STÉPHANE BRUNNER
14 FÉVRIER - 20 MARS
Peintures - Gravures
D'origine valaisanne (né à Réchy, collège à St-Maurice), bien conn.u sur la scène artistique genevoise (groupe Dioptre), établi depuis plusieurs années à Berlin , Brunner se voue à un travail pictural volontairement et rigoureusement ascétique: il ne peint que des carrés noirs . Le spectateur superficiel les rejettera en un geste d 'ennui. En y regardant de près toutefois , l'observateur patient découvrira dans ces peintures monochromes des structures géométriques avec de fines nuances de noir, et du coup, toute l'œuvre se révèle être d'un raffinement extrême. Sa peinture «sans sujet» et «sans couleur» ne renvoie qu'à la peinture elle-même.
Brunner présente également des gravures récentes de grand format.
le coin the corner die ecke
27 MARS - 29 MAI
Sculpture - Installation -Peinture - Projection ...
Sion est le seul lieu en Suisse où l'on pourra voir cette exposition conçue par une galerie allemande et présentant des travaux d'angle d'une cinquantaine d'artistes venant d'une quinzaine de
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pays (l'accent sera mis sur l'Allemagn~ et sur les pays de l'Est). Le t~eme est hautement original: 1 œuvre d'art, traditionnellement placée au centre d'un mur se voit «reléguée» dans un coin :
~a ~ualité des travaux présenté a Sion - soit en réalité dans les salles de la Majorie, du Vidomnat et de la Grange à l'Evêque, soit sous forme de projets - montre que les artistes ont su tirer un parti étonnant de cette situation peu privilégiée.
L'art ainsi «marginalisé» trouve un cadre idéal dans notre musée situé «en marge» des grands centres culturels.
EXPOSITIONS PRÉVUES POUR L'AUTOMNE 1988
- René Bauermeister : «l'Etat d.es, choses» - photos ; travaux Video;
- Jean Stern : «Contre-reliefs» _ sculptures;
- deux ~ trois expositions courte.s presentant 4-7 artistes valaisans.
Toutes les expositions seront accompagnées d'un catalogue.
Renseignements :
Musées cantonaux du ValaÎs Place de la Majorie 15 CH - 1950 Sion
Téléphone (027) 21 69 11 .
Ligue suisse du patrimoine national
LE PRIX WAKKER 1988 À PORRENTRUY
Le comité central de la Ligue suisse du patrimoine national (LSP) a décidé de décerner son prix Wakker, pour 1988, à la petite ville de Porrentruy. " entend manifester ainsi sa reconnaissance pour les efforts et les réussites des particuliers, des milieux économiques et des autorités dans le domaine de la sauvegarde et de J'entretien du visage de la cité. Porrentruy a été de 1528 à 1792 le siège du prince-évêque de Bâle. C'est de cette époque que datent un grand nombre d'édifices fort beaux et même prestigieux.
La responsabilité est lourde, pour 7QOO habitants seulement, de gérer l'héritage culturel d'une
ancienne ville épiscopale. Ses bâtiments historiques ayant été construits de façon artisanale, on ne peut recourir que dans une mesure limitée, pour leur entretien, aux moyens techniques modernes. La Ville ne se borne pas à veiller attentivement sur ses édifices et sur les détails de leur aspect (inscriptions, enseignes, paratonnerres) ; elle soigne aussI l'esthétique des autres éléments de rues et des places : fontaines , éclairage public , revêtement des chaussées . Si le nouveau bâtiment de la Banque cantonale est malheureusement un peu raté, la LSP estime que cela est loin de contrebalancer tout le reste . Le prix Wakker sera remis à la Ville à l'occasion d 'une fête prévue pour le 18 juin 1988.
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CHANGEMENT DES HABITUDES ALIMENTAIRES
DANS LE TIERS MONDE Ce premier article sera suivi, dans le prochain numéro,
d'une fiche pratique sur le thème: CHANGEMENT DES HABITUDES ALIMENTAIRES, ICI
ET DANS LE TIERS MONDE
Les habitudes alimentaires, dans le monde entier, ont énormément changé au cours de ces dernières années. En Suisse, on ne s'alimente plus en 1988 comme le faisaient nos grandsmères. On a de moins en moins de temps à consacrer à la préparation des repas: les surgelés, les plats pré-cuisinés, ont envahi nos assiettes. Sans compter tous les produits artificiellement édulcorés, pour les obsédés de la taille de guêpe. Dans le Tiers Monde, on n'en est pas encore là. Mais on s'y achemine gentiment, même si les choses se posent en termes très différents. Durant la colonisation, les Européens ont introduit de nouvelles habitudes alimentaires. Aujourd'hui, les multinationales agro-alimentaires ont pris le relais: c'est à coup de campagnes publicitaires de choc que les populations d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine consomment un nombre croissant de denrées alimentaires importées, dont elles ne maîtriseront jamais le processus de fabrication.
En Afrique du Nord, comme dans la plupart des grandes villes d'Afrique noire, la baguette de pain blanc a largement remplacé les céréales traditionnelles. En Côte d'Ivoire, pour démarrer la journée, on mangeait de la bouillie de mil, préparée par les femmes qui la vendaient aussi dans la rue. Souvenirs, souvenirs.. . Aujourd'hui, au saut du lit, les citadins se ruent sur un bol de Nescafé au lait, accompagné de tartines beurrées. Dans un pays où l'on ne cultive · pas de blé, et où le lait est chose rare. Et si la Côte d'Ivoire est bel et bien productrice de café, on ne le consomme toutefois que sous forme de Nescafé, fabriqué sur place par Nestlé, qui a popularisé son produit à coups de dégustations gratuites sur les marchés.
Comme le dit avec humour un journaliste sénégalais, «le colonisateur, en quittant l'Afrique, nous a légué sa langue et la baguette de pain ... » Mais aujourd'hui, cet engouement coûte cher aux Etats africains. Le blé, qui pousse mal en Afrique, est importé dans sa quasi totalité. Et draine une part croissante de ces précieuses devises, si nécessaires à des pays par ailleurs pris à la gorge en raison de la baisse constante du prix des matières premières exportées vers les pays industrialisés. Au Sénégal, par exemple, où une moyenne de 40 kilos de pain est consommée en moyenne par habitant, l'Etat a dû débourser 6,7 milliards de FCFA (environ 33,5 millions de francs suisses) en 1984 pour l'achat de blé à la France et à la CEE. Situation absurde: d'un côté, des agricultures locales qui ne reçoivent aucune subvention pour les produits vivriers, et dont les meilleures terres sont occupées par le coton, le cacao, le café ou l'arachide destinés aux pays industrialisés. De l'autre, des importations en céréales, qui permettent aux pays européens et aux Etats-Unis d'écouler les gigantesques surplus agricoles de leur paysannerie abondamment subventionnée ...
Au Zaïre, où les citadins, à la pause de midi, mangent un «pistolet» (pain de forme allongée, héritée des Belges) arrosé d'un Coca-Cola, le pain est comme ailleurs en Afrique, la nourriture des pauvres. Bradé par les Etats-Unis et subventionné par l'Etat zaïrois, le pain à base de blé est finalement moins cher à l'achat que la
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«chickwangue», du manioc fermenté, vendu enroulé dans des feuilles de bananier. Et ce malgré le long trajet emprunté par les sacs de blé, qui arrivent par bateau depuis les Etats-Unis jusqu'au port de Matadi. «Si le pain venait à manquer, estime un universitaire zaïrois, tout le pays se soulèverait. Je vous laisse donc imaginer le pouvoir que cela donne aux Américains, lesquels peuvent à tout moment menacer le gouvernement zaïrois de stopper les livraisons. Nous n'avons donc rien à leur refuser ... »
Ainsi, que le produit de base soit importé, comme c'est le cas pour le pain, qu'il s'agisse d'importations directes de produits alimentaires ou de transformation sur place, on retrouve la même dépendance des pays du Tiers Monde à l'égard du savoir-faire occidental.
Un autre exemple: celui des boissons alcoolisées et des sodas. Traditionnellement, dans chaque pays, selon les produits cultivés sur place, on distillait son propre alcool, consommé lors de cérémonies et d'événements bien précis. Mais en Afrique par exemple, les colons ont tout fait pour interdire aux autochtones de fabriquer leur vin de palme ou leur bière de mil, afin qu'ils se tournent plutôt vers les boissons importées de la métropole. Mission accomplie: aujourd'hui, dans tou-
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A fABL.E!
te l'Afrique, on consomme plus ou moins modérément d'énormes quantités de bière, fabriquées sur place sous licence étrangère ou directement importées, du whisky, du champagne, des vins, sans compter les inévitables et universels Fanta et Coca-Cola. Les multinationales de l'alcool partent à la conquête des marchés du Tiers Monde à grand renfort de campagnes publicitaires. Lesquelles sont reçues 5 sur 5 et sans recul par des populations qui n'ont pas d'esprit critique à l'égard d'un phénomène très récent. «En Afrique, constate Pierre Spitz, un agronome français, on imite le mode de consommation qui paraît supérieur parce qu'associé à une image de puissance, celle des pays industrialisés.»
Et c'est là une des clés pour comprendre la rapidité et le contexte dans lequel les habitudes alimentaires se modifient en Afrique et dans le Tiers Monde: dans des contrées où le mode de vie occidental - «civilisé» - est largement valorisé par les élites et la publicité, boire du whisky, du vin ou du café, fumer des Marlboro, manger des conserves ou préparer sa sauce à l'aide des cubes Maggi, sont autant de manière de se rapprocher du «monde des
Blancs», de consommer «civilisé». A titre de comparaison, il suffit de voir avec quel plaisir et quelle rapidité nous nous laissons séduire par le fast-food macdonaldien à la mode yankee ...
La ville joue indéniablement un rôle d'accélérateur des changements alimentaires. Elle propage un mode de consommation importé: les campagnes ne parvenant plus à approvisionner des métropoles tentaculaires, les citadins ont de plus en plus recours à des produits alimentaires étrangers, qui font par ailleurs l'objet d'une publicité omniprésente en zone urbaine. Or, les campagnes continuent à se vider. Les jeunes, dès qu'ils ont acquis un certain degré d'instruction, sont attirés par les lumières de la ville, et quittent leur village pour aller tenter leur chance. D'ici quelques années, la majorité des gens, dans le Tiers Monde, vivront en zone urbaine, creuset d'une nouvelle civilisation où se mêlent étroitement un mode de vie traditionnel et des habitudes importées d'Occident. Où tout est à inventer chaque jour.
Service Ecole et Information
Tiers Monde
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Informations produits
Projet de la Commission suisse , de mars à juin 1988, allemand et français .
11 fiches de format A5 et un set de table informent le consommateur sur la provenance des matières premières et des produits semi-finis entrant dans la composition de biens de consommation et d 'objets d 'usage quotidien . L'exemple des jouets, du panier de la ménagère, des vêtements, de la monnaie, de la voiture, de la bicyclette, du mobilier, etc. illustrent l'interdépendance existant dans le domaine économique entre la Suisse et le Tiers Monde. Ces fiches peuvent être distribuées telles quelles mais peuvent aussi être imprimées sur un support quelconque.
On cherche des personnes et des organisations qui nous aident à diffuser ces fiches d 'information (par exemple dans les magasins, les cafés et les restaurants, les écoles, les banques, les bureaux de poste, etc.). Les maquettes des onze fiches seront disponibles à examen dès le 18.1.88 en allemand et dès le 15.2.88 en français. On est prié de ne pas téléphoner pour commander ces fiches mais d 'envoyer au secrétariat une carte postale mentionnant l'adresse exacte du destinataire et le nombre d 'exemplaires désirés . .
CAMPAGNE NORD-SUD DU CONSEIL DE L'EUROPE
COMMISSION SUISSE Aperçu des projets de la campagne Nord-Sud en Suisse, de mars à juin 1988 Personne à contacter:
Secrétariat de la Campagne Nord-Sud Sabina Roth Uinggassstrasse 59 3012 Berne
Téléphone (031) 24 70 31 .
Animation itinérante
pour les écoles professionnelles
Projet de la Commission suisse, d'avril à juin 1988, Suisse alémanique.
Une petite équipe composée d'animateurs suisses et originaires du Tiers Monde s'efforce de faire mieux comprendre aux apprentis les personnes d'autres cultures ainsi que la situation particulière de leur pays. Ceci à travers des productions culturelles et des entretiens. Une exposition des produits de consommation et d 'objets artisanaux à vendre, accompagnée de panneaux d 'information, illustre l'interdépendance Nord-Sud . Un aperçu des dossiers pédagogiques existants pour cette classe d'âge est présenté aux enseignants.
Nous cherchons des personnes susceptibles de nous mettre en contact avec les écoles professionnelles, les écoles d'agriculture, les écoles de commerCe, etc. de la Suisse alémanique intéressées par ce projet.
Personne à contacter:
Josef Graf Schlossblick 6208 Oberkirch
Téléphone (045) 21 55 73.
Bande dessinée Un projet de la Commission suisse auquel collaborent les co- 1
mités nationaux pour la Campagne Nord-Sud, belge et français .
Il s'agit d'un album réalisé par des dessinateurs africains et illustrant sur le mode romanesque quelques-uns des thèmes de la campagne. Il ne sera vraisemblablement pas terminé au printemps 88 mais pourrait être annoncé au moyen d 'un prospectus lors du Festival international de la BD à Sierre au mois de juin. Valbum sera traduit en allemand et éventuellement en italien.
Personne à contacter:
Pierre Leuzinger Direction de la coopération au
développement et de l'aide humanitaire (DDA) Eigerstrasse 73 3003 Berne
Téléphone (031) 61 3488.
Rencontres médias Nord-Sud
Festival de films de télévision sur le Tiers Monde organisé par l'Institut universitaire d 'études
dU développement avec le soutien de la Commission suisse, dU 12 au 15 avril 1988 à Genève.
Depuis quelq,ues , année~ a lieu chaque annee a Geneve un concours d'émissions de télévi sion produites dans le monde entier et qui s'efforce de favori ser le développement des médias dans le Tiers Monde. Les rencon tres 1988 se situeront dans le cadre de la Campagne Nord-Sud. Elles seront ouvertes à un plus large public et présenteron t, parallèlement au concou rs , des émissions produites par des ONG ou des particuliers. Un prix spécial du Conseil de l'Europe sera attribué. Un colloque aura lieu le dernier jour sur les problèmes pratiques que rencon trent les journalistes dans leur travail .
Les conditions de participation pour les ONG et les producteurs indépendants sont disponibles dès maintenant, le programme détaillé dès mars 1988.
Personne à contacter :
François Coutu Coordinateur des Rencontres médias Nord-Sud Service de liaison non gouvernemental des Nations Unies Palais des Nations 1211 Genève 10
Téléphone (022) 985850.
Rencontre culturelle
Namibie-Suisse Un projet du Cartel suisse des Associations de jeunesse (CSAJ) réalisé avec le soutien de la Commission suisse. Tournée à parti r de mai 1988 surtout en Suisse alémanique mais égaiement possible dans les autres régions du pays.
Un groupe de danseurs et chanle~r.s (8 à 12 personnes) de Namibie est invité à venir en Suis-
se . Il est accompagné de représentants(es) de différentes organisations de jeunesse et de groupements d 'étudiants namibiens. Les concerts sont le point de départ de rencontres et d 'échanges d 'information sur l'Afrique australe et sur la Campagne Nord-Sud .
On recherche des personnes qui donneraient aux chanteurs et danseurs la possibilité de se produire en public, des personnes (comprenant l'anglais) qui leur fourniraient l'entretien et le logement durant leur séjour en Suisse, des personnes qui souhaiteraient, grâce aux contacts qu 'elles auraient avec eux, créer des liens avec la Namibie.
Personne à contacter :
Züsi Born Cartel suisse des Associations de jeunesse (CSAJ) Case postale 3318 3000 Berne 7
Téléphone (031) 2226 17.
Numéro spécial « Nord-Sud» de l'Hebdo
Une production du magazine romand l'Hebdo réalisé en collaboration avec la Commission suisse. Parution en mai 1988.
Ce numéro spécial de l'Hebdo traitera de façon journalistique différentes questions liées aux relations Nord-Sud. Des journalistes extérieurs à l'Hebdo, suisses ou originaires du Tiers Monde, collaboreront pour sa réalisation avec l'équipe rédactionnelle habituelle. Ce magazine sera tiré à un nombre d'exemplaires plus élevé que normalement et sera diffusé en Suisse et dans les pays francophones du Tiers Monde. Les arti cles pourront être repris dans d 'autres publications moyennant indications de la source.
On recherche des idées originales pour ce magazine et pour la mise sur pied éventuelle d 'un colloque à la suite de sa parution. Les journaux peuvent réserver de la place pour la reproduction de certains articles.
Personne à contacter :
Eric Hoesli Journaliste de l'Hebdo 3, Pont Bessières 1005 Lausanne
Téléphone (021) 2036 11 .
Cahier de l'amitié Correspondance entre les écoles primaires de Suisse romande et de Guinée. Un projet de l'Ecole instrument de paix (Membre du CSAJ) réalisé en collaboration avec la Commission suisse, de mars à juin 1988.
En mars, les enfants de différentes écoles primaires de Suisse romande recevront un protègecahier sur lequel seront imprimées la Déclaration des droits de l'homme et les grandes lignes de la Campagne Nord-Sud . Sur la place qui reste ils feront un dessin et écriront quelques lignes. Ils mettront un cahier neuf à l ' intérieur de ce protègecahier. Le responsable du projet se rend ensuite en Guinée avec les cahiers, il les distribue aux enfants de là-bas et leur demande de répondre aux enfants suisses selon le mode de leur choix. Il rapporte ces réponses en Suisse. Un contact est ainsi noué qui devrait être de longue durée.
On recherche des enseignants(es) des écoles primaires de Suisse romande désireux d'établir une correspondance entre leur classe et une classe de Guinée.
Personne à contacter :
Béat Furger Ecole instrument de paix 5, rue du Simplon 1207 Genève
Téléphone (022) 35 24 22.
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Giostra dei teatro Festival organisé par le Teatro Pan avec le soutien de la Commission suisse. Il aura lieu du 5 au 16 mai 1988 à Lugano.
Ce festival sera consacré à l'Afrique. Il présentera des spectacles de théâtre , de musique et de danse. Différents ateliers permettront en outre au public de se familiariser avec quelquesunes des nombreuses cultures africaines. Participeront au festival : L'Ensemble Koteba de la Côte d'Ivoire, Tokoto Ashanty du Cameroun, deux conteurs de Somalie, le Market Theater de Johannesbourg, l'Equipe Ngunga du Congo Brazzaville.
Le Teatro Pan souhaite que les groupes invités aient la possibilité de se produire ailleurs qu'au Tessin avant ou après les dates prévues pour la Giostra. Les personnes désireuses d'obtenir des informations sur ces groupes ou d'organiser des représentations avec eux sont priées de contacter:
Vanja Luraschi Teatro Pan Casella postale 118 6906 Lugano
Téléphone (091) 2261 58 ou 524234.
UCFjJG Education
au développement Un projet des Unions chrétiennes féminines et de jeunes gens (membres du CSAJ) réalisé avec le soutien de la Commission suisse, de janvier à juin 1988 dans toute la Suisse.
Les Unions chrétiennes féminines et de jeunes gens existent dans plus de 100 pays du monde entier. Des collaborateurs(trices) de ces organisations dans le Tiers Monde seront invités(es) en Suisse dans le courant du printemps pour participer à des
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cours et à des séminaires destinés à renforcer chez les personnes s'occupant de jeunes la conscience du caractère global du monde, la compréhension des relations Nord-Sud et la volonté de combattre le racisme. Les Unions chrétiennes organiseront également des échanges de responsables et camps internationaux de travail et de rencontre. Les résultats de ces rencontres interculturelles seront utilisés en Suisse dans le travail auprès des jeunes et devraient porter des fruits à long terme.
On peut obtenir des informations plus détaillées sur ce projet auprès de:
Emil Stricker SEDUC Florastrasse 21 4600 Olten
Téléphone (062) 266268.
Théâtre Maralam
Un projet de la troupe de théâtre Maralam réalisé avec le soutien de la Commission suisse. En tournée dès la mi-avril, surtout
en Suisse alémanique. Peut se produire également dans les autres régions linguistiques.
La troupe' Maralam est constituée de comédiens professionnels, suisses et réfugiés . Les acteurs montent ensemble une pièce de théâtre qui s'efforce de montrer la beauté des autres cultures ainsi que les difficultés mais aussi l'enrichissement que la rencontre avec d 'autres cultures peut apporter. La troupe a une expérience de plusieurs années dans le domaine de l'animation avec des enfants et des adultes. Elle est disposée à faire suivre la représentation proprement dite, si les organisateurs le souhaitent, d 'une forme d'animation adoptée au public.
On recherche des lieux pour les représentations (dans des entreprises, des paroisses, lors d'assemblées générales, etc.). Le programme, les détails techniques ainsi que des informations au sujet des acteurs peuvent être obtenus auprès de:
Hildegard Lbhrer Theatergruppe Maralam Glarnischstr. 19 8800 Thalwil
Téléphone (01) 721 0354.
Diaporama: dossier
pédagogique sur la
signification de
l'interdépendance Nord-Sud
Un projet du Centro Terzo Mondo et de l'UNICEF réalisé avec le soutien de la Commission suisse. Disponible en langue italienne dès avril 1988.
Environ 20 diapositives accompagnées d 'un dossier d 'information et destinées à des enfants de 10 à 12 ans devraient contribuer à une meilleure compréhension de l'interdépendance Nord-Sud dans les écoles primaires. L'accent sera mis sur les contrastes entre les différentes parties du monde et sur la fécondation réciproque des cultures. Des exemples seront donnés de l'interdépendance que l'on vit quotidiennement telle celle existant entre les enfants et les parents, entre la femme et l'homme, entre l'être humain et la nature. Enfin il s'agira d'approfondir, à l'aide d'exemples, l'interdépendance dans la vie de tous les jours entre la Suisse et les pays du Tiers Monde.
Personnes à contacter :
Rita Somazzi cio UNICEF Werdstr. 36 8021 Zürich
Téléphone (01) 241 4030.
Oliviero Ratti cio Centro T erzo Mondo Via Besso 26 6900 Lugano
Téléphone (091) 57 3840.
Films vidéo sur les
droits de l'homme Produits par la Fondation AVISE (Pays-Bas) avec le soutien de la Commission suisse. Existent en version allemande, française et italienne. Peuvent être empruntés à partir d'avril 1988.
Il s'agit de films de courte durée centrés sur la question des droits de l'homme dans le Tiers Monde, question particulièrement importante pour les pays membres du Conseil de l'Europe. La conception traditionnelle africaine de la dignité humaine à travers l'e.xemple de l'Ouganda, les droits de la femme en Inde, les droits syndicaux en Bolivie , les droits de l'enfant au Pérou, les droits politiques au Chili, le droit de développement dans les états de la ligne de front en Afrique australe, tels sont les thèmes de ces films réalisés par des journalistes et cinéastes provenant tous des pays concernés. Les films sont disponibles en vidéocassettes et sont accompagnés d 'une brochure en anglais. Ils peuvent être utilisés notamment dans les écoles ou pour des discussions avec des groupes d'adultes.
On pourra obtenir des informations plus détaillées à partir de février 1988 auprès du:
Secrétariat de la Campagne Nord-Sud Sabina Roth Langgassstr. 59 3012 Berne
Téléphone (031) 24 70 31 .
ACTIVITÉS CRÉATRICES MANUELLES - 4 e , Se ET se PRIMAIRES
LES MARIONNETTES DE PAPIER
(De préférence, cette activité fera suite à une lecture suivie, à l'écoute d'un conte, ou à une histoire inventée par la classe. A moins de monter Ali-Baba et les 40 voleurs, la réalisation d'un personnage peut se faire par groupe).
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Matériel
- Carton souple de couleur (sinon carton uni peint par les élèves) ;
- pinces à agrafer ; - ciseaux; - feuilles de brouillon .
Réalisation
Ava~t d'entr~~rendre la confection des marionnettes, Il est pr~ferable que l'enseignant(e) prépare 3 c~abl~ns (tete, corps, membres) qui permettront d avoir des personnages assez bien proportionnés et surtout réalisés à la même échelle.
L 'élève va ensuite modifier à sa guise l'aspect de son personnage en raccourcissant certains membres ou, simplement, en roulant le papier plus ou m?ins se~ré. Une tête un peu grosse, ou des pieds demesures, feront son charme.
marionnette se construit à la pince à agrafer, La is il est possible de coller certains petits élé~:nts comme les yeux, la moustache, une paire de lunettes ...
es pièces doubles seront découpées en une seu~ fois, en pliant le carton, si celui-ci n'est pas trop
épais.
Les membres s'attachent à l'aide de bandes de apier afin d'assurer une certaine mobilité . Lors
~ue les parties principales sont fixées au tronc, les élèves vont rechercher, en pliant des feuilles de brouillon , différentes manières de former un nez, une bouche, des pieds .. . et ils choisiront la plus at-trayante.
Enfin, il restera à fixer 4 fils, à la tête , au corps et auX mains, pour que la marionnette prenne vie.
Rideau! Que le spectacle commence.
Dominique Formaz Animation ACM, ORDP. Marionnettes réalisées par des élèves de 4P pour un spectacle sur PIERRE ET LE LOUP.
Référence : Les marionnettes de papier, Eric Mérinat, Editions l'Etincelle, disponible à la bibliothèque ACM de l'ORDP.
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Les Deux Iles Ducu lot
Encore quelques jours avant que s'achève, à la Fondation Louis Moret (Martigny), l'exposition consacrée aux œuvres de l'illustrateur J6rg Müller. Les originaux de «L'Ile aux lapins», «Les Deux Iles», «Pierre et le loup» racontent l'âme et l'histoire de l'artiste né à Lausanne en 1942.
Autour du loup, les organisateurs de cette quinzaine littéraire, musicale et artistique ont proposé au public des spectacles de contes et des animations.
Chassé, exterminé, mystifié, le loup a toujours occupé une place de choix dans le panthéon des fantasmes humains. Nous profitons de son succès à Martigny pour demander à Jacqueline Tornay, du Centre d'animations Point Vif" 1
gule une liste de tous les livres et albums concernant le loup. Par la même occasion, elle nous présente «les mallettes», véritable mines de trésor dont elle a la clé.
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LISTE DE LIVRES CONCERNANT
LE LOUP
Sélectionnés par le Centre d'animations Point Virgule.
- Au loup (Tony Ross: folio Benjamin);
- Drôle de loup (Bordas : Bibliothèque des Benjamins) ;
- Mon oncle est un loup-garou (Folio cadet) ;
- Sois gentil loup (Nord-Sud) ; - Histoire du petit garçon qui
était une petite fille (Ma-gnard) ; -
- Le fils du loup (Folio junior); - Crock Rock, le Petit Chaperon
rouge (Magnard) ; - Loup qui es-tu? Découverte
Benjamin) ; - Comment saint François appri
voisa le loup (Flammarion); - 19 fables sur le méchant loup
(Flammarion : Castor poche); - Pouchi Poucha et le gros loup
du bois (Fr. Ruy-Vidal) ; - Polly la futée et cet imbécile
de loup (Nathan: Arc-en-poche) ;
- Les loups du bal (Editions de la Marelle) ;
- La soupe aux cailloux (Flammarion);
- Une faim de loup (Flammarion : Castor cadet) ;
- Le mouton noir et le loup blanc (Flammarion);
- Le loup (Messidor La Farandole: collection Le Zoo fabuleux) ;
- Un loup trop gourmand (Flam. marion) ;
- Vincent Nédeloup (Folio Benjamin);
- Froid de loup froid de renard (Gallimard) ;
- Dragons, ogres, loups et la nuit (Rouge et Or);
- 10 contes de loup (Nathan : Arc-en-poche) ;
- La chèvre et les biquets (Flammarion: Père Castor);
- Le loup et les sept chevreaux (Nord-Sud) ;
- Chaperon rouge (Albin Michel : dépliant) ;
- Le Petit Chaperon rouge (Flammarion : collection Il était une fois) ;
- Le Petit Chaperon rouge (Grasset: collection Monsieur Chat) ;
- Le Petit Chaperon rouge (Duculot);
- Le Petit Chaperon rouge (Ecole des loisirs: collection Lutin) ;
- Pierre et le loup (Duculot); - Loup y es-tu? (Ecole des loi-
sirs) ; - L'apprenti loup (Ecole des loi
sirs) ; - Le loup Noël (Ecole des loi
sirs) ; - M. et Mme Porcinet dînent en
ville (Flammarion) ; - Les loups (Berger Levrault);
- Julie des loups (G . P. Livre de . poche); - Les trois tours de renard
(Flammarion) ; - Cœur de loup (Ecole des loi.
sirs) ; - Le grand méchant loup, j'ado.
re (Livre de poche) ; - Le passage des loups (Flam.
marion: Castor poche); - Mes amis les loups (Flamma.
rion : Castor poche) ; - Le fils du loup (Gallimard: col.
lection 1000 soleils); - Yakari au pays des loups (Cas.
termann); - Les loups (Nathan) ; - Le petit Léon et le loup (Cen·
turion jeunesse); - J'aime lire numéro 25 (Centu·
rion); - Le loup et le chien : fables
(Gallimard: collection Enfanti· mage);
- Une faim de loup (Flamma· rion) ;
- Cœur de loup (Ecole des loisirs);
- Croc-Blanc (Hachette); - Amik et son petit loup (Rouge
et Or) ; - Trois histoires de loups imbé
ciles (Messidor La Farandole); - Les enfants du loup (Hatier); - A ta santé, le loup (Centu-
rion) ; - Canilou (Flammarion Castor
poche) ; - La louve et le gitan (Flamma
rion Castor poche) ; - Lise et les six chèvres (Chan
teclerc: collection Ourson).
j\SSOCIATION DES MAÎTRES DE L'ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ AU CO
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· , 1987 d'actiV'de Rapport
Lors de nombreuses séances de travail, notre comité, par son dynamisme et son souci constant d'aider les adolescents en difficulté, a pu traiter une série de problèmes résumés très succintement dans ce rapport d'activité.
1. Grille-horaire Dans le cadre de la nouvelle loi scolaire, le comité de notre association a été représentée au sein d'une commission d'élaboration de la grille-horaire pour l'enseignement spécialisé au cycle d'orientation. Pour favoriser l'intégration de nos élèves, la grille se rapproche de celle du cycle d'orientation .
2. Comité élargi Il se compose de nombreux membres représentants tous les CO du Valais romand. Il s'est réuni à deux reprises pour discuter des statuts de l'AMESCO, de notre formation continue et de l'appui pédagogique intég~é: Nous espérons que ce comite élargi puisse encore fonctionner dans le futur .
3. Contacts avec le DIP Toujours attentifs à nos problèmes, MM. Comby et Guntern , nous ont reçus à plusieurs reprises , afin de traiter certains problèmes importants, tels : - la sécurité de l'emploi ; - l'intégration des enseignants
spécialisés dans les nouvelles structures du CO ;
- la décharge horaire ; - défense de notre diplôme face
à l'engagement de certains maîtres non spécialisés.
4. Dossier salaire Notre salaire n'ayant plus été réajusté depuis 1972, nous avons pris contact avec l'AMES, les enseignants du Haut-Valais et .Ia FMEF, afin que notre dOSSier
passe en priorité auprès des instances politiques.
5. Non réengagement d'un enseignant
Après douze ans d'activités , un de nos collègues n'a pas été réengagé . Avec l'appui de la FMEF, nous voulons connaître les raisons exactes pour en faire un «cas-école».
6. Fusion AECOB - AVPES 1 Le principe de fusion ayant été accepté par la majorité des membres des deux sections, l'AMESCO n'existera plus. Dans le cadre de la nouvelle association des enseignants du CO, une commission permanente des enseignants spécialisés, représentée au sein du nouveau comité, verra le jour. Nous pourrons ainsi toujours défendre les intérêts des élèves en difficulté et de nos membres.
7. Enseignement du français aux étrangers
Devant le manque de structures d'accueil pour les enfants étrangers arrivant dans nos classes, nous avons constitué une liste de moyens didactiques. Nous nous penchons activement sur le problème pour éviter une trop grande marginalisation .
Le comité
Philippe Nendaz Chan tal oorsaz
Cécile Lips Roland oe//a tre
Patrick Roh
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Section ACM - SPVal - Valais romand
EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA SECTION
ACM - SPVol
La présidente, Mme Pierrette Luyet, ouvre la séance en souhaitant la bienvenue aux membres présents et remercie M. Hubert Grenon, président de la SPVal, d 'avoir accepté notre invitation.
Salaires : M. Ignace Rey, nouveau secrétaire fédératif à la FMEF, trouve nos revendications salariales tout à fait justifiées et assure qu'elles seront traitées en priorité.
A l'assemblée générale de la FMEF du 26 septembre 87, M. Gertschen, au nom du Conseil d'Etat, a promis une amélioration des salaires ACM et enfantines avec entrée en vigueur en septembre 88.
Cotisations SPVal : Les cotisations SPVal sont retenues sur notre salaire uniquement à partir de 12 heures hebdomadaires de travail. Les enseignants qui ont moins de 12 heures et qui désirent faire partie ou rester membre sont priés de s'annoncer au secrétariat de la SPVal , chez Mme Myriam Albasini - 1908 Riddes,
( 10 NOVEMBRE 1987)
ceci pour continuer de bénéficier des prestations offertes par l'association.
Dossier dessin : La section ACM-SPVal a préparé une proposition d'intégration partielle de dessin dans les cours ACM . Les minutes ainsi gagnées dans la grille horaire pourraient être utilisées pour les branches principales. Il est bien évident que des cours de recyclage en dessin et méthodologie seraient mis sur pied afin de pallier les éventuelles lacunes des enseignants.
M. Grenon nous précise que les enseignants primaires sont prêts à faire un geste vis-à-vis de leurs collègues ACM à condition que leur horaire ne diminue pas et que leur salaire ne subisse aucune modification . Les généralistes sembleraient davantage disposés à nous céder les cours de peinture que ceux de dessin.
Commission d'animation: Avec l'accord de la commission d'éducation permanente, deux cours pourront être organisés : «Techniques d'impression» ce printemps et «Céramique Il)) cet
automne. Les Informations concernant ces cours paraîtront plus tard.
Education permanente : Mme Beausire nous donne un aperçu des cours de la session pédago. gique 88. On trouvera moins de cours ACM et plus de cours concernant la méthodologie et la psychologie. Les enseignants ACM devraient et pourront sui· vre d'autres cours que ceux qui leur sont habituellement réser· vés .
M. Dominique Formaz a été nommé comme animateur ACM, nous l'en félicitons . Certains membres trouvent regrettable que l'on n'aie pas tenu compte des ACT dans le choix de l'ani· mateUr.
La présidente remercie M. Grenon pour ses différentes interventions. Elle remercie égale· ment les membres du comité de leur dévouement et tous les membres de la sections qui se sont déplacés pour cette réunion.
Le secrétaire
Association d'éducation physique scolaire du Valais romand
Tournoi de volley-bail inter-collèges
L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des écoles secondaires du deuxième degré un tournoi de volley-bail.
Date: mercredi 27 avril 1988, de 13 h 30 à 17 h 30.
Lieu:
Equipes:
Frais:
Inscription:
Remarque:
Sion, salle omnisport du collège des Creusets.
par collège, 1 ou 2 équipes masculines ou féminines.
l'organisateur prend en charge les frais de déplacement de chacune des équipes.
jusqu'au mercredi 20 avril chez Monsieur Ernest Lamon rue de Conthey 10 1950 Sion .
l'équipe n'est pas formée que d 'élèves appartenant à la même classe.
L'association décline toute responsabilité en cas d'accidents.
TALON - RÉPONSE X -' - - - - -- -- - - - - - - - - - - - -- - - - - -TOURNOI DE VOLLEY-BALL INTER-COLLÈGES du mercredi 27 avril 1988. A envoyer chez Monsieur
Ernest Lamon rue de Conthey 10 1950 SION.
Nom de l'école ------------------
Adresse du responsable ----- ----- ----
Numéro de téléphone ----------------
o équipe masculine o équipe féminine
Association d'éducation physique scolaire du Valais romand
Tournoi de football inter-cycles
L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des cycles d'orientation un tournoi de football. Date: mercredi 4 mai 1988, de 13 h 30 à 18 heures.
Lieu:
Equipe:
Tenue:
Frais:
Inscription:
Saint-Maurice, terrains de l'Abbaye de SaintMaurice.
formée de 6 joueurs + 1 gardien appartenant à la même classe. uniforme obligatoire; pantoufles de gymnastique obligatoires.
l'organisateur prend en charge les frais de déplacement de chacune des équipes.
jusqu'au mercredi 27 avril chez Monsieur le Chanoine Franco Bernasconi Collège de l'Abbaye rue Ch.-E .-De-Rivaz 1890 Saint-Maurice
L'association décline toute responsabilité en cas d'accidents.
TALON - RÉPONSE
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TOURNOI DE FOOTBALL INTER-CYCLES du mercredi 4 mai 1988. A envoyer chez Monsieur le Chanoine
Franco Bernasconi Collège de l'Abbaye rue Ch.-E .-De-Rivaz 1890 Saint-Maurice
Nom de l'école _________________ _
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HÉRENS La parole est aux districts
«Je tro~ve qu: c'est le métier le meilleur du monde; car, soit qu'on fasse bIen, SOIt qu'on fasse mal, on est toujours payé de même sorte. (. . .) Un cor~onn~~r, ~n fai~ant ses souliers, ne saurait gâter un morceau de CUIr qu 11 n en pale les pots cassés, mais ici l'on peut gâter un homme sans qu'il n'en coûte rien ... ))
Molière (Le médecin malgré lui)
Cependant, combien de propos sur l'éducation ou sur l'institution scolaire n'avons nous pas tenus, lors de nos sessions pédagogiques, lors de nos rencontres fortuites ou en groupes de travail?
Combien de questions ne nous sommes-nous pas posées sur la nature du changement, ses finalités, ses modalités?
Réunis en assemblée générale, enseignantes et enseignants du district d'Hérens - des classes enfantines, primaires et des cycles d'orientation, nous avons interrogé l'avenir sur la véritable question qui se pose à nous aujourd'hui: «Quelles situations d 'apprentissage mettre en place, suffisamment rigoureuses et diversifiées pour que l'élève s'approprie les savoirs et savoir-faire qui lui permettront de mieux comprendre et maîtriser le monde de demain?»
Ou concrètement
• Comment organiser nos classes ou établisserr:ents .scolaires pour ~ue le~ iti~éraires proposes SOlent le gage dune reusslte du «mieuxsavoir», du «mieux-être» de chaque enfant?
• Que retenir d'essentiel dans l'abondance de nos programmes?
• Quelles valeurs éducatives choisir comme référence?
Momen,t, bie~ choisi, car des projets pédagogiques d etabhssements scolaires voient le jour. Des projets qui se proposent de briser le foncti?nn.ement rigide et habituel de la classe: orgamsatl~n du CO d'Euseigne en classes intégrées - projet de fonctionnement de l'école à Hérémen ce - introduction des cours d'appuis intégrés à Evolène, St-Martin, Vex ... sous le principe de la pédagogie différenciée.
Mais, sachons que le fait de mettre en place des structures n'est pas suffisant. Ce dont nous avons besoin, c'est de prendre le temps de red~finir nos méthodes d'enseignement, de nous fmre «apprenant» pour comprendre mieux les tâtonnements de celui que nous accompagnons sur le chemin du savoir, d'être convaincu de tr?vailler. ensemble à de nouvelles propositions pedagogiques. La pédagogie différenciée n'est pa~ U? sy~tème: elle est pédagogie, pédagogie qUI reusslt , c'est-à-dire adaptée à l'enfant à qui elle est proposée.
Nous demeurons persuadés que tout changement dans la pratique d'enseignement n'a de chance de s'implanter durablement que s'il apparaît comme moyen de résoudre des problèmes plutôt que d'en créer. La chance à saisir est dans le dynamisme de l'équipe pédagogique d'une communauté scolaire locale.
Ch. Dayer
Articles de revues
Art
Français Littérature Théâtre
Contes littérature ieunesse
lecture suivie LS 10-12 ans
ORDP SION - SECTEUR DE LA DOCUMENTATION
Nouvelles acquisitions
- (<Informatique à l'école: l'élan brisé)), dans Le Monde de l'Education, N°143, novembre 1987.
- F:ançais et langues secondes, dans Educateur (Société pédagogique romande) N°5, 1987.
- L'enseignement des langues, dans Education et Informatique, N° 43, février 1988.
- Dictionnaire de l'art des artistes, Paris, F. Hazan, 1982, 595 p. illustrées.
- Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, 1987, 882 p. illustrées.
- La musique à l 'école, guide méthodologique, Lausanne, L.E.P., 1987, 104 p. Christiane Lovay, Martigny, Manoir de la ville, 1987, 23 p. illustrées . Catalogue d'exposition.
- THEYTAZ, J.-M . - La voix des âges, Savièse, Valmédia, 1987, 136 p. (Poèmes). DARBELLAY, C. - LT/e, Carouge-Genève, Zoé, 1987, 151 p. Collection Récits.
«Oui aborde une île sans précautions risque fort d'être happé par un univers étrange et inquiétant : «L'île est proche, d'un accès facile malgré les patrouilles régulières. Personne ne s'y évade ni n'en revient». Nous sommes loin de «l'île bienheureuse» chère aux récits utopiques. L'île en est l'envers infernal. Claude Darbellay en dresse le tableau par le menu détail ... »
- TORNAY, J. - Bref rappel des faits, Bienne, Panorama, 1987, 110 p.
- FAROUET, R. - Le voyage amoureux, Lausanne, L'Aire, 1987, 379 p.
«Depuis le jour où j'ai rencontré le curé de Bovernier jusqu'à celui de Ferpècle où je quittai les derniers aubergistes montagnards, lentement je me suis aperçu que j'étais amoureux du voyage dont j'ai tenté de raconter les moments les plus ordinaires avec cette gaucherie répétitive et presque ridicule d'un amant distrait par sa propre passion ... » R. F.
- LUISIER, Fabienne. - Légende de la Grotte aux Fées ou l'histoire de Frisette, Saint-Maurice, Editions rhodaniques, 1987,95 p. illustrées .
- KIPLING, Rudyard. - Histoires comme ça, Paris, Gallimard, 1979, 188 p. illustrées. Collection Folio junior (nouvelles).
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Langues étrangères
Histoire
Mathématiques
- KLOE.TI-BRAILLARD, B. - Suggestions pour l 'évaluation des ap. prentlssage,s en al/~mand, Lausanne, DIPC/Centre vaudois de re. cherches pedagogiques, 1987, 194 p. illustrées. QUE~ELLE,. G. , ~OURQUIN , D. - Formes et emplois du verbe anglaIs, Pans, Hatler, 1987. Collection Bescherelle .
- CHERON, J.-P. , AUTRET, J. - L 'anglais en V.O., seconde, Paris Bordas, 1984, (livre de l'élève + guide pédagogique + cassett~ son + cassette vidéo).
- L 'h!~toire nouvel/e, le monde de la renaissance à nos jours : vol. 1 - L epoque moderne européenne, (XVie et XVIIe siècles) , Lausan. ne, Grammont, 1986, 272 p. illustrées. Collection Alpha.
- ~EDRON, P., ITARD, J. - Mathématiques et mathématiciens, Pa. ns, Magnard, 1959, 433 p. illustrées.
Pédagogie - Psychologie - Sociologie - Philosophie - Ethnologie
- La Suisse - Un défi: Une approche de l'enseignement des lan. g.ues nationales en Suisse, Berne, CDIP (Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique), 1987, 212 p.
MÉTHODOLOGIE
SIMONE T, Jean.
PSYCHOLOGIE
RODRIGUEZ-TOME, H.
MENDEL, Gérard.
PSYCHOLOGIE SOCIALE
CHAPUIS, R., 1 PAULHAC, J.
Centre de formation pédagogique et sociale HORAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CFPS
Le matin du lundi au vendredi de 10 h 00 à 12 h 00.
L'après-midi le mardi de 16 h 00 à 18 h 00.
Remarque : 1. La bibliothèque n 'envoie ni livres ni cassettes à domicile.
2. Elle est fermée durant les vacances scolaires officielles.
LISTE DES ACQUISITIONS RÉCENTES DE LA BIBLIOTHÈQUE (Février 1988)
Organisation personnelle du travail. - Paris : Ed. d 'Organisation, 1983. - 127 p. - (Les guides d 'auto-formation)
L 'efficacité personnelle ne s'enseigne pas, elle s'apprend. Ce livre vous aidera à acquérir les méthodes d 'organisation qui contribueront à accroître votre efficacité. Ce livre, très clair, comporte de nombreux tests et questionnaires, il vous sera directement utile soit à titre individuel, soit dans le cadre d 'une session de forma tion.
Le Moi et l'Autre dans la conscience de l'adolescent. - Neuchâtel: Delachaux et Niestlé, 1972. - 200 p . - (Actualités pédagogiques et psychologiques)
Conscience et adolescence, tels sont les sujets traités dans cet ouvrage. La crise d'identité, que traverse chaque adolescent, a pour fondement le problème crucial de la conscience de soi dans sa relation avec autrui. Cet ouvrage est le résultat d 'une enquête approfondie portant sur plus de 800 adolescents. .
La révolte contre le père : une introduction à la sociopsychanalyse. - 6e éd. - Paris : Payot, 1986. - 402 p . - (Science de l'homme)
Réédition d 'un ouvrage classique de l 'auteur, traitant de la révolte contre le père mais surtout révolte au nom du père tant Mendel reste finalement dans la ligne des œuvres sociologiques de Freud et des concepts psychanalytiques classiques, il traite en clinicien les institutions, les faits et les textes. Livre précieux et stimulant sur le sujet de la sociopsychanalyse.
Les relations d 'autorité. - Paris : Les Ed. d 'Organisation, 1987. -142 p.
Le chef patriarcal, qui décide tout et tout seul, doit céder la place au leader, à l'animateur. Or, nous ne sommes absolument pas préparés à ces tâches d 'animation. Il faut nous former à la nouvelle autorité, corriger ou pallier nos lacunes. Elargir l'analyse de l'autonfé, l'approfondir par la comparaison avec des situations pédagogiques vécues, voilà le but de l'ouvrage.
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HANDICAPS
TRIOMPHE, A., TOMKIEWIECZ, S.
TRAVAIL SOCIAL
SCHLEMMER,F. , HENRIOD, J.
Les handicaps de la prime enfance. - Paris: PUF, 1985. - 213 p.
Près de 400 000 enfants et adolescents handicapés en France, né. cessitent une prise en charge spécifique. Cet ouvrage a pOur objet d 'analyser les dlfférentes filières de soins et d 'éducation de Ce ~nfants. Même si cette évaluation concerne la France, elle nou~ mtéresse dans la mesure où elle tend à l'épanouissement des enfants handicapés.
L'enfant paratonnerre. - Genève: Hospice général, 1987. - 176p - (Cahier de l'Hospice général; 9) .
Les deux auteurs se penchent, à travers leur expérience person_ nelle, sur les relations avec la famille durant le temps du placement en institution d'un enfant. Grâce à «l'approche systémique)) la .famille est préparée à reprendre en charge J'enfant placé, qui, lw, s 'apprivoise à sa réinsertion dans le milieu familial.
MATTER, . Anne-Mane.
RONDAL, Jean A.
L'école réparatrice : esquisse d'une pédagogie spécifique pour les enfants handicapés mentaux. - Lausanne: Ed. des Sentiers, 1987. - 154 p.
Ce livre, qui s 'adresse avant tout aux enseignants, présente une conception originale de la scolarité spéciale, redéfinit les objectifs, élabore un programme sur des bases nouvelles. 11 témoigne d'une foi solide en la vertu intrinsèque de J'école et des solutions pédagogiques qu 'elle offre aux difficultés des enfants handicapés mentaux.
Le développement du langage chez l'enfant trisomique 21. -Bruxelles: P. Mardaga, 1986. - 188 p.
Il faut que les parents et les éducateurs sachent et comprennent qu'on peut améliorer substantiellement la communication et le langage des personnes trisomiques 21 en s'y prenant tôt et de façon systématique. 11 faut qu 'ils sachent également que leur rôle dans ce développement est capital. Ce livre fournit les informations, les moyens d'évaluation et les progressions à suivre ainsi que de nombreux conseils pratiques.
VANECK, Léon.
Les psychoses infantiles et leurs perspectives thérapeutiques: expériences en Hôpital de Jour. - Paris : PUF, 1986. - 180 p . - (Le MÉDECINE. PSYCHOTHÉRAPIE. PSYCHIATRIE fil rouge)
BISSONNIER, Henri.
Dans J'arsenal thérapeutique de la psychiatrie moderne, J'hospitalisation de jour s'est largement développée dans de nombreux pays, donnant des preuves de son efficacité et de sa spécificité. Après une dizaine d'années de fonctionnement, on peut découvrir l 'expérience d 'un Hôpital de jour belge qui dans ce livre établit un bilan de ce merveilleux outil de travail.
Provoqué à l'espérance : handicap et mission. - Paris: Marne, 1984. - 351 p. - (Raisons de vivre)
Nous pouvons découvrir ici J'autobiographie d'un prêtre engagé durant toute sa vie dans un combat quotidien pour la défense des droits des personnes handicapées, la reconnaissance de leur dignité, leur insertion dans la vie sociale et chrétienne. Aujourd'hui professeur d 'université, il nous livre le récit de sa lutte contre la dureté et J'indifférence en même temps que le témoignage de son espérance.
ÉDUCATION. ÉDUCATION SPÉCIALISÉE
VIALLE T, F., MAISONNEUVE, P.
GRAPPIN, J.-P.
80 fiches d'évaluation pour la formation et l'enseignement. - Paris: Les Ed. d'Organisation, 1984.
Voici un livre pour les formateurs et les enseignants, il traite d'une préoccupation commune à toute activité éducative: l 'évaluation. Qui comme le souhaite les auteurs doit être un instrument pour la valorisation des potentialités de chaque individu et le perfectionnement des pratiques éducatives et non pas un facteur de découragement des élèves et une justification des enseignants.
Clés pour la formation . - Paris: Les Ed. d'Organisation, 1987. -251 p.
Fondé sur une réflexion approfondie et une vaste expérience, ce livre explique entre autres, comment définir des objectifs pédagogiques, passer devant un auditoire hétérogène et évaluer les enseignés comme les enseignants. S'appuyant sur J'exemple de la comptabilité, cet ouvrage permet d 'accéder à des connaissances souvent jugées ardues et complexes.
SALEM, G.
La mort à vivre. Dans: Autrement, N°87 (février 1987), 220 p .
On affronte souvent à travers les médias la mort brutale et rapide mais on aborde beaucoup moins le problème des fins de vie «ordinaire». Dans ce numéro, des praticiens, des personnalités, des associations commencent à prendre positions pour affirmer que mourir fait partie de la vie et que la vraie question n'est plus d'occulter la mort, mais de la vivre dans sa diversité et sa singularité.
Soins palliatifs: mythe ou réalité? : une nouvelle approche de la médecine / sous la direction de Charles-Henri Rapin. - Lausanne: Payot, 1987. - 174 p .
«Soins palliatifs» veut dire entre autres, «douleur contrôlée» pour le malade en fin de vie. Ce thème a été traité lors d'une journée de travail réunissant un large éventail de personnes directement concernées par ce problème. Voilà donc le résultat de ces réflexions.
Les pratiques de réseau: santé mentale et contexte social/sous la direction de Mony Elkaïm. - Paris : Ed. ESF, 1987. - 158 p .
Au cours d'un congrès organisé à Bruxelles, on a pu rassembler des contributions internationales situant les thérapies de réseau en regard des mutations sociales actuelles. Les pratiques de réseau évoquées ici concernent J'ensemble des professionnels impliqués par la déviance, la marginalité, la désorganisation familiale, etc.
L'approche thérapeutique de la famille . - Paris: Masson, 1987. -181 p. - (Médecine et psychothérapie)
Plus de trente ans après sa naissance, la thérapie de la famille a réussi à s'imposer dans le traitement des troubles psychopathologiques. Les patients ont des symptômes, ils ont aussi des familles. Ce ouvrage se propose de présenter une approche synthétique et unifiée de la thérapie de famille utilisable en clinique quotidienne.
ONGARELLI, F,
LEBOYER, Marion,
PATTE-MALSON, L, ECHAVIDRE, p,
DONDENAZ, Martine,
GESTION D'ENTREPRISE
LAYOLE, Gérard,
MISSENAR, Bernard,
Faut-il «faire la folle » pour être entendue?: itinéraire de qUel ques femmes italiennes vers la psychiatrie, - Genève : Ed, I.E,S· -C'I 1987, - 163 p , " ,
ÉOCASSETTES La littérature relative à l'immigration masculine abonde, mais 1 problème des femmes confrontées à d'autres chocs culturels e été beaucoup moins étudié, Ce travail retrace donc la trajeclofr: de six femmes immigrées italiennes souffrant de maladie à carac. tère psychiatrique et l 'auteur tente d'en comprendre les raisons,
Autisme infantile: faits et modèles, - Paris: PUF, 1985, - 144p (Psychiatrie ouverte) ,
Depuis la première description de l'autisme par Kanner, quarante TOXICOMANIE ans se sont écoulés, De nombreuses recherches ont été consa. crées à ce syndrome et la polémique reste vive, Sans préjugé, Ce livre aborde aussi bien les aspects cliniques et nosographiques que les schémas psychodynamiques, les données biologiques et PHILOSOPHIE psychologiques"" pour mieux cerner ainsi la complexité de cette maladie,
Le «mongolisme» au-delà de la légende, - Vanves : CTNERHI, SOCIOLOGIE 1986, - 144 p,
La première partie de cet ouvrage est constituée, d'abord par une approche historique originale ensuite par une mise à jour scientifique des connaissances en matière de trisomie 21 , La deuxième et troisième partie de cet ouvrage concerne plus directement les actions souhaitables et possibles, Cette étude vise à fournir le maximum d'indications réalistes et scientifiquement fondées à tous les partenaires sociaux concernés, TRAVAIL SOCIAL
Avortement, interruption de grossesse: le cas de la Suisse, - Lausanne: Réalités sociales, 1987, - 133 p ,
Cet ouvrage, résultat d'un mémoire de licence, présente l'histoire de l'interruption de grossesse et la situation actuelle en Suisse, L'auteur essaye de faire le point sur le sujet brûlant qu'est l'avortement après trois votations fédérales n'ayant pu modifier le code pénal. Un livre indispensable à celles et à ceux qui veulent se pencher sur cette question qui mérite réflexion.
Dénouer les conflits professionnels, - Paris : Les Ed, d'Organisation, 1984, - 118 p ,
Après avoir exposé les fondements théoriques de la <<Douvelle communication», l'auteur propose une méthodologie originale pour traiter les blocages et les conflits grâce à l'intervention paradoxale, Ce livre s'adresse à tous les adultes engagés dans la vie professionnelle ainsi qu'aux formateurs et enseignants intéressés par cette approche de la gestion des conflits,
Savoir négocier face à face , - Paris : Les Ed, d'Organisation, 1987, - 162 p,
Voilà un manuel extrêmement simple et pratique, qui ne sacrifi~ en rien aux théories à la mode, c'est également un livre bourre d'exemples et d'anecdotes qui se lit comme un roman. Aujourd'hui, il nous prouve qu'en n'importe quelle circonstance privée ou professionnelle, on négocie et on se doit de suivre des règles, Règles efficaces qui font que certaines personnes émergent, que certaines entreprises réussissent où toutes les autres échouent",
MÉDECINE
Voyage au bout de l'alcool. - Genève : TSR [prod,], 1987, - 1 vidéocassette [VHS] (35 min,), - (Tell quel) Diffusé le 4 décembre 1987,
Des idées : ente tien avec Michel Foucault. - Paris : FR3 [prod,], 1988,----=-TVldéocassette [VHS] (55 min,), - (Océaniques) Diffusé le 18 janvier 1988,
Dis papa, c'est où l'Italie , - Genève: TSR [prod,], 1987», - 1 vidéocassette [VHS] (35 min,), - (Tell quel) Diffusé le Il décembre 1987,
Séguéla rêve plus blanc, - Genèye: TSR [prod,], 1988, - 1 vidéocassette [VHS] [65 min,), - (Bonson) Diffusé le 8 janvier 1988,
Lucien et les sept tuteurs, - Genève : TSR [prod,], 1988», - 1 vidéocassette [VHS] (30 min,), - (Tell quel) Diffusé le 8 janvier 1988,
Voyage au bout du divorce , 1: Ariane ou l'hum~liation de l'assistance, 2: Alfred ou les enfants perdus, - Geneve: TSR [prod,], 1988, - 1 vidéocassette [VHS] (2 x 35 min,), - (Tell quel) Diffusé le 29 janvier et le 5 février 1988,
Violences à l'ombre des familles , - Genève: TSR [prod,], 1988, -1 vidéocassette [VHS] (65 min,), - (Temps présent) Diffusé le 28 janvier 1988,
La puberté, - Paris: TF1 [prod,], 1988», - 1 vidéocassette [VHS] (60 min,), - (Santé à la une) Diffusé le 4 janvier 1988,
La maladie d'Alzheimer ou La mémoire brisée, - Genève : TSR , [prod,], 1988, - 1 vidéocassette [VHS] [35 min,), - (Télescope) Diffusé le 13 janvier 1988,
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expl. «Les matières premières», pour les maîtres
expl. «Les matières premières», pour les élèves
expl. «Ainsi naît le papier», pour les maîtres
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expl., «Le papier et les environnements», pour les maîtres
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ex pl. du jeu de fournitures pour réaliser du papier en classe *
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expl. «Le chemin du papier vers l'Europe»
expl. «Les événements politiques et culturels dans l'Europe du XIve au XVIIIe siècle»
expl. «L'extension de la fabrication du papier en Europe du XIIIe au xxe siècle
expl. «L'art de la fabrication du papier en Suisse»
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