Université d’Antananarivo -------------- Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie -------------- Département Economie -------------- MEMOIRE Pour l’obtention du DIPLOME DE MASTER RECHERCHE ÈS SCIENCES ECONOMIQUES Option : « Economie de Développement » Présenté et soutenu publiquement par VOLANESY Bahia Le 15 Mars 2016, devant le Jury ci-dessous Professeur RAMIARAMANANA Jeannot, Encadreur Professeur RAZAFINDRAVONONA Jean, Président du Jury Docteur LAZAMANANA Pierre, Examinateur LE VOLONTARIAT DANS LE PAYS EN DEVELOPPEMENT Cas de Madagascar
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LE VOLONTARIAT DANS LE PAYS EN DEVELOPPEMENT Cas de …
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Université d’Antananarivo --------------
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie --------------
Département Economie --------------
MEMOIRE
Pour l’obtention du
DIPLOME DE MASTER RECHERCHE
ÈS SCIENCES ECONOMIQUES
Option : « Economie de Développement »
Présenté et soutenu publiquement par
VOLANESY Bahia
Le 15 Mars 2016, devant le Jury ci-dessous
Professeur RAMIARAMANANA Jeannot, Encadreur
Professeur RAZAFINDRAVONONA Jean, Président du Jury
PARTIE . I LE CADRE GENERAL DE L’ETUDE : les éléments constitutifs .....................7
Chapitre . I Le contexte de Madagascar ............................................................................7
Chapitre . II Généralités sur le volontariat ........................................................................ 18
Chapitre . III Méthodologie adopté ................................................................................... 28
PARTIE . II EVOLUTION DU VOLONTARIAT : de la théorie à la pratique .................... 36
Chapitre . I Revue de la littérature et image du volontariat.............................................. 36
Chapitre . II Mécanisme du volontariat ............................................................................ 49
PARTIE . III CONTRIBUTION DU VOLONTARIAT AU DEVELOPPEMENT : Forces et opportunités… .................................................................................................................. 68
Chapitre . I Le dynamisme du volontariat au développement .......................................... 69
Chapitre . II Les pistes de réflexion en matière de la stratégie de la promotion du volontariat à Madagascar ...................................................................................................... 78
La réalisation du présent mémoire n’aurait pas été possible sans la contribution de
nombreuses personnes, à qui nous adressons nos vifs et sincères remerciements particuliers :
v Au professeur RAMIARAMANANA Jeannot, notre Directeur de mémoire qui malgré
ses multiples responsabilités, a bien voulu consacrer de son temps pour encadrer avec
rigueur notre travail. Il a dirigé nos travaux de recherche avec beaucoup de
compréhension ;
v A tous les Enseignants de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de la
Sociologie de l’Université d’Antananarivo, particulièrement ceux du Département de
l’Economie sans qui nous n’aurions pas pu accéder à notre niveau actuel d’études et
de connaissances ;
v A Monsieur RAVELOMANANTSOA Paul Gérard, Directeur Général de l’INSTAT et
Monsieur RAKOTOARY Bina Joad et ses équipes, qui nous ont fourni des appuis
techniques sur les enquêtes et les traitements d’informations ;
v A Monsieur TSIANDOPY Jeannot, qui nous a prodigué de son aide et son appui pour
le suivi de notre travail ;
v A tous les volontaires et responsables des structures de volontariat, pour leur
disponibilité et leur collaboration durant la période des collectes des données ;
v Aux collègues du troisième cycle pour leur étroite collaboration et leur
encouragement ;
v Aux collègues du Ministère de la Communication et des Relations avec les Institutions
qui ont manifesté de leur soutien pour nous permettre de mener à bien ce travail;
v A toute notre famille notamment notre mère, notre mari, nos sœurs et nos enfants, qui
nous ont soutenue financièrement, matériellement, moralement et qui nous ont
vii
également montré de leurs encouragements et ont consenti des sacrifices, tout au long
de nos études ;
v A tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre nous ont apporté leur aide et leurs
engagements pour la réalisation de ce travail.
Que chacun trouve ici l’expression de notre sincère et profonde gratitude.
VOLANESY
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LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
AGOA: : African Growth and Opportunity Act
AIV : Année Internationale du Volontariat
APD : Aide Publique au Développement
AVI : Australian Volunteers International
CMV : Collectif Marocain du Volontariat CNV : Cellule de la Coordination de la promotion du Volontariat
CNVP : Centre National Promotion du Volontariat du Mali
CSB : Centre de Santé de Base
CSP : Catégorie Socio Professionnelle
CV : Curriculum Vitae
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de Pauvreté ENSOMD : Enquête National de Suivi des Objectifs du Millénaire de Développement
EPM : Enquête Permanent auprès des Ménages
ETP : Equivalent à Temps Plein
IDE : Investissement Direct à l'Etranger
IDH : Indicateur de Développement Humain
INSTAT : Institut National de la Statistique
IPH : Indicateur de Pauvreté Humain
IRD : Institut de Recherche pour le Développement
ISC : Indice de la Société Civile
JICA : Agence Internationale de la Coopération Japonaise
JIV : Journée Internationale des Volontaires
JOCV : Japan Overseas Corporation Volunteers
KOICA : Agence Internationale de la Coopération Coréenne
ix
MCRI : Ministère de la Communication et des Relations avec les Institutions
MRI : Ministère des Relations avec les Institutions
MSIS : Multi Sector Information Service
ODD : Objectifs de Développement Durable
OIV : Organisation Impliquant les Volontaires
OMD : Objectifs du Millénaire de Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
OSC : Organisation de la Société Civile
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PNVB : Programme National du Volontariat du Burkina-Faso PROVONI : Programme du Volontariat du Niger
PROVONAT : Programme de la Promotion du Volontariat National au Togo
PTF : Partenaire Technique et Financier
RSE : Responsabilité Sociale des Entreprises
SCAC : Service de Coopération et d'Action Culturelle
SCN : Service Civique National du Sénégal
SIF : Singapour International Foundation
SN : Service Nationale SNU : Système des Nations Unies TICA : Agence Thaïlandaise pour le Développement Internationale et la Coopération
Le volontariat est le ciment d’une
société entre les couches sociales.
Sans volontariat, (...) la société serait
d’une grande pauvreté.
Jacques Borlée
1
INTRODUCTION
A l’échelle mondiale, le volontariat est une action universelle. Pratiquement il existe
dans presque tous les pays. Son importance est reconnue depuis la résolution 40/212 du 17
décembre 1985 adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans le cadre de la
Journée Internationale des Volontaires (JIV) pour le développement économique et social à
laquelle l’Assemblée invite, « les gouvernements, les institutions, les organisations non-
gouvernementales, de prendre des mesures pour faire mieux connaître l’importance du
volontariat et à inciter les gens à se porter volontaires aussi bien dans leur pays qu’à
l’étranger »1.
Bien que la pauvreté reste un problème endémique dans le monde entier, « le
volontariat est considéré comme une activité de développement économique et social »2. Cette
décision a été prise lors du Sommet Mondial pour le Développement Social à Copenhague en
1995. Le volontariat serait un élément important de toute la stratégie visant à lutter contre la
pauvreté, à assurer le développement durable et l’intégration sociale, notamment en éliminant
l’exclusion sociale et la discrimination.
Ainsi, le volontariat a pris une place importante dans la réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD). Il représente une ressource énorme et largement
inexploitée, qui commence seulement à être perçue par les gouvernements des pays en
développement afin de contribuer au développement. Face à la nécessité des efforts du
volontariat qui se voit accentuée par l'impact adverse des problèmes globaux qui affligent les
secteurs les plus vulnérables de la société que l'Assemblée Générale exprime sa conviction
dans la résolution 52/17. L'année 2001 fut proclamée Année Internationale des Volontaires
(AIV) par l’Assemblée Générale des Nations Unies du 20 novembre 1997. Dans cette
résolution 123 pays reconnaissent l'assistance qu'apportent les volontaires dans le domaine du
développement économique et social. L’objectif est la valorisation et l’intégration du
volontariat dans le programme de développement de chaque pays membre. Parmi ces pays, 20
pays francophones du continent africain ont signé cette résolution dont Madagascar. La
résolution invite les Gouvernements, les Organisations Impliquant les Volontaires (OIV), les
1 Organisation des Nations Unies, Document Officiel de l’Assemblée Générale, 120 ème séance plénière, 1985. 2 Organisation des Nations Unies, Document Officiel du Conseil Economique et Social, 1985.
2
organisations communautaires à collaborer en vue de définir les moyens de faire connaître,
faciliter, coordonner et à promouvoir le volontariat.
Pour la plupart des gouvernements des pays en développement, ils s’intéressent aux
formes classiques et locales de volontariat. En Afrique, le volontariat acquiert davantage
d’importance dans le cadre du développement. Il reste et continue de se heurter à une
conception étroite qui se limite en mouvement bénévole organisé à travers l’assistance
mutuelle et l’initiative personnelle. Dans le souci d’atteindre l’OMD, plusieurs des Etats
africains ont initié ces 10 dernières années un programme national de mobilisation des
volontaires basé dans le cadre des jeunes. Plus précisément, ils sont préoccupés par la
vulnérabilité des jeunes dans le climat économique actuel car « les jeunes entre 12 et 25 ans
comptent 1,3 milliard de la population africaine »3.
Ces initiatives sont instaurées suivant les contextes culturels propres à chaque pays. Le cas de
Togo, Bénin et Burkina Faso sont très développés en matière du volontariat national. Ils sont à
2200 à 3000 volontaires par an. A noter que ces démarches sont souvent appuyées par le
Programme de Volontaires des Nations Unies (PVNU), notamment dans la phase de
lancement.
Madagascar fait partie de ce lot des pays africains. Même si le volontariat a été toujours
présent dans la culture malagasy à travers l’entraide entre le « fokonolona » qui se traduit par
le biais de « fihavanana ». Il ne s’est réalisé qu’à partir de l’année 2000, suivant la première
célébration de la Journée Internationale des Volontaires (JIV) organisée par les associations et
organismes impliquant les volontaires nationaux et internationaux. Douze ans après, il existe
un fort engagement de l’Etat qui a mis en place une institution chargée de la promotion du
volontariat. Cette initiative implique plusieurs acteurs à qui s’organisent pour des actions
portant sur la reconnaissance et la valorisation du volontariat national par secteur et par
domaine. Actuellement, on a estimé 609 0004 personnes volontaires nationales. C’est
pourquoi on a choisi le thème axé sur le volontariat dans le pays en développement. Selon le
cas des pays développés, le volontariat contribue au développement d’un individu, voire de
la communauté et d’un pays. Or son évolution est encore latente dans les pays en voie de
développement en particulier Madagascar.
3 Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 2007 : développement et générations futures, Washington D.C., 2007. 4 INSTAT, Rapport sur la situation du Volontariat à Madagascar, Décembre 2013, p.78
3
D’une part, au début de ce travail, nous allons nous inspirer de la déclaration des
acteurs dans le cadre de la réflexion sur la promotion du volontariat national malagasy durant
la mise en œuvre d’un atelier national. Selon leurs concertations « le volontariat national n’est
pas suffisamment structuré, facilité et encouragé pour accompagner les efforts de
développement socio-économiques du pays »5. D’autre part, nous avons fait référence à la
première étude sur le volontariat national à Madagascar selon laquelle le volontariat est
considéré comme étant un chaînon de sortie de crise et de développement. Il est mentionné
que « la reconciliation nationale ainsi que la necessité impérieuse de faire face à des urgences
sociales et humanitaires constituent des axes majeurs de la Politique Générale de l’Etat»6.
1. La problématique Face à ce contexte national, la question qui se pose et qui constitue la problématique
de notre recherche est de voir : « En quoi le volontariat peut-il soutenir et changer le
rythme et la nature du développement ? »
On entend par développement « un mouvement continu sur le long terme, de nature
qualitative et quantitative »7. Il modifie durablement les structures économiques, sociales et
démographiques de la société. Cependant le développement génère de la croissance et vis
versa. Donc la nature et le rythme de la croissance sont liés au rythme et à la nature du
développement. La croissance, selon F. Perroux, correspond à l’augmentation soutenue et
durable de la production des biens et services. Elle est souvent mesurée par le Produit
Intérieur Brut (PIB). Ce dernier est un indicateur qui mesure la richesse monétaire produite
pendant une activité économique. Il ne tient compte que de la création de la richesse
monétaire. Donc, il ne permet pas de situer le mode de vie réel de la population c’est-à-dire le
PIB n'est pas le « BIB » ; ou « Bonheur Intérieur Brut »8.
La nature du développement s’inscrit sur sa durabilité et sa continuité. Et le rythme du
développement dépend des situations démographiques (espérance de vie ; etc.), sociaux
5 MRI, Compte rendu de l’atelier d’analyse des problèmes : « Ensemble pour le volontariat national, 5 Décembre 2012, p.4 6 MRI-PVNU, Rapport sur le Volontariat à Madagascar, 2014, p.3. 7 RAMIARAMANANA Jeannot, cours de développement : Exposé de groupe durant le cours, 2015. 8 Le Bonheur National Brut est un indice qui a été développé par la petite république du Bhoutan qui se situe au Nord de l'Inde, au Tibet, coincée dans les montagnes tibétaines. Il a été l'un des premiers pays à lancer ce mouvement d'aller au-delà de la sphère économique, au-delà du PIB. Ils ont développé toute une batterie d'indicateurs, puis construit un indice, qui s'appelle le Bonheur National Brut, qui permet d'intégrer des éléments économiques, des domaines concernant l'environnement, et des domaines concernant la qualité de la vie, mais avec une caractéristique propre au Bhoutan, celle de mettre beaucoup l'accent sur la spiritualité, la spiritualité essentiellement bouddhiste qui constitue la façon de vivre des habitants du Bhoutan.
4
culturels (amélioration de la scolarisation, niveau d’étude, niveau de formation, etc.),
économiques (augmentation de la productivité des facteurs, développement des
infrastructures, etc.) et la mobilisation ainsi que la participation de tous les acteurs
(population, acteurs économiques et institutions publique).
Nos réflexions s’orientent sur le fait que le volontariat serait un appui et parmi les
moyens pour transformer l’allure et l’image du développement. Pour ce faire, nous allons
déterminer les objectifs et les hypothèses.
2. Les objectifs de la recherche Notre étude s’inscrit dans le cadre global de la lutte contre la pauvreté. Or le
volontariat est reconnu comme universel. C’est pourquoi, notre objectif général est de
montrer les perspectives pour promouvoir le domaine du volontariat dans son ensemble à
Madagascar.
Plus spécifiquement, cette étude vise à :
- Identifier les parties prenantes des actions volontaires ;
- Fournir une analyse sur l’apport du volontariat au développement;
- Présenter une vision de la stratégie pour favoriser l’expansion du volontariat à
Madagascar.
3. Les hypothèses de la recherche
Nous nous attacherons à confirmer les principales hypothèses suivantes dans notre
recherche:
v Hypothèse 1 : le volontariat est un levier de développement sur le plan
économique, social, culturel et politique.
v Hypothèse 2 : le volontariat contribue à la lutte contre la pauvreté.
v Hypothèse 3 : on peut promouvoir le volontariat.
Mais, pour pouvoir atteindre les objectifs cités supra, notre travail se présente suivant
l’agencement classique des travaux scientifiques. Ce qui fait qu’après cette partie
introductive, nous allons présenter une partie consacrée au cadre général de l’étude. Cette
partie montrera le contexte de Madagascar et la notion du volontariat. Ensuite, nous
5
aborderons la question méthodologique. Après, nous étudierons dans la deuxième partie les
résultats des données collectées. Enfin, la troisième partie sera consacrée aux analyses et
discussions. Dans cette dernière partie, nous présenterons une série de propositions et des
mesures susceptibles de contribuer au développement du volontariat à Madagascar.
PARTIE I :
CADRE GENERAL DE
L’ETUDE :
Les éléments constitutifs
7
PARTIE . I LE CADRE GENERAL DE L’ETUDE : les éléments constitutifs
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est opportun de présenter le cadre de l’étude. Donc
cette première partie va nous montrer le contexte de Madagascar. Ce sont des informations
existantes et qui nous semblent essentiels à la réalisation de notre travail. Elles servent un outil
de rapprochement toute au long de notre étude. Une fois que ce travail soit effectué, nous
entamerons la notion du volontariat en passant aux différents concepts de base. Enfin, nous
attaquerons sur la question méthodologique. Donc, cette partie est axée sur la description de la
situation de Madagascar et des hommes qui le peuplent, du concept du volontariat ainsi que des
méthodes utilisés.
Chapitre . I Le contexte de Madagascar
L’objet de ce chapitre est de montrer la spécificité de notre pays car elle aura une
importance dans l’approche du volontariat. Pour ce faire, nous allons voir son histoire, ses
données géographiques et les caractéristiques indispensables à toute étude de développement.
Section I. Evolution historique, géographique et organisationnelle de la Grande île
La connaissance de l’histoire de Madagascar au préalable est indispensable pour pouvoir
mettre en exergue l’étude du développement de notre pays par rapport à la thématique du
volontariat.
1. L’origine du peuple malagasy
Les origines du peuplement de Madagascar sont mal connues. La population de l'île
révèle plusieurs composantes, témoins de plusieurs vagues d'immigration. Certaines
populations sont venues du continent africain, d’autres sont des immigrants venant d'Indonésie
lesquels s'installent dans l'île pour y laisser une empreinte très forte. C’est ainsi que la langue
parlée d’aujourd'hui à Madagascar, quelle que soit son origine, est la langue malagasy qui
appartient au groupe des langues malaises et de la famille austronésienne.
À partir du XIXème siècle, l’ère du développement des échanges, la grande île est
devenue un lieu et une population cosmopolites où se croisent diverses nationalités9.
9 Les nationalités comme : Indonésien, arabe, africain, comorien, français, anglais, créole.
8
Après avoir identifié le peuple malagasy, on va parler de ses caractéristiques
géographiques. La connaissance des données géographiques de Madagascar nous permet de se
situer et de connaître la structure physique, environnementale et territoriale du pays. Elle sert à
faire un rapprochement du peuple et du milieu où il vit.
2. L’emplacement et caractère géographique de Madagascar
Selon l’antiquité géologique, Madagascar est séparée de l’Afrique à partir de l’ère
secondaire. Actuellement, elle est située à 400 km à l’est des cotes mozambicaines. Elle est la
quatrième grande île au monde qui occupe une superficie de 287 041 km2 avec une longueur de
1580 km du Nord au Sud et une largeur de 570 km de l’Est à l’Ouest.
En général, Madagascar connaît deux saisons : une saison chaude et humide puis une
saison sèche et fraîche. Mais les climats présentent une réelle diversité selon les zones. Au
centre de l’île, le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical. Sur la côte est, le
climat est très humide car elle est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones. L’extrême
sud est très sec et les pluies sont rares. À l’Ouest, le climat est de type subdésertique. Il est
moins pluvieux et se caractérise par des climats arides. Du Nord au Nord-Ouest, les régions
reçoivent des pluies abondantes pendant la mousson.
On voit que Madagascar est dans la partie de l’hémisphère sud. Il ne connaît pas les
problèmes de frontière par rapport à sa position. De ce fait, la population peut circuler et visiter
tous le pays sans contrainte. Pourtant, son immense superficie reste encore l’un des problèmes
en matière de connexion entre les régions car les infrastructures ne sont pas suffisantes voire
inexistante. C’est pourquoi, on trouve des endroits isolés dits zones enclavées surtout durant la
période de pluie.
3. L’évolution de l’organisation du peuple malagasy
Etant données la diversité de l’origine du peuple et l’étendue de notre pays, la population
s’organise suivant sa coutume. Néanmoins, avant son annexion, Madagascar était une
monarchie. A cette époque, la communauté malagasy vivait en système clanique c’est-à-dire à
travers les « foko » appelés « fokonolona ». En principe, ce dernier est organisé selon le mode
patriarcal. Ses membres ont des lois particulières pour la gestion des affaires locales. Le
« fokonolona » était l’ensemble des habitants d’un territoire suffisamment restreint dit
« fokontany »10. Son premier rôle était de faire exécuter les travaux communautaires tels que :
les travaux de construction ou d’entretien des canaux, barrages, digues, etc. Mais, ils ont aussi
10 République de Madagascar, Archives Nationales FF 64.
9
le pouvoir de délibérer et réaliser ensemble leurs décisions collectives pour résoudre les
problèmes locaux dont les problèmes de naissance, de décès, de sécurité, de justice, d’échange,
de propriété foncière, etc.
A partir de 1881, le pouvoir en place édicte un « code des 305 articles »11 modifiant la
coutume malagasy dans un sens chrétien et moderniste en développant l’initiative des
« fokonolona » à travers le « Charte de fokonolona »12 ou le « fanekem-pokonolona ». Dans
cette charte, le Chef du « fokonolona » ou le « mpikarakara » est chargé de faire appliquer
toutes les décisions. Lorsque Madagascar devint un territoire français, le « fokonolona »
devient un simple rouage subalterne de l’administration coloniale dans le but de lutter contre le
vagabondage et l’oisiveté. Désormais, toutes les constitutions de Madagascar, de la première
République à la quatrième République fut gardé le principe du « fokonolona ». Mais le rôle
attribué au Fokonolona disparaît peu à peu. Citons, la deuxième Constitution malagasy adoptée
en 1975, qui était sous l’influence de la « Charte de la révolution socialiste malagasy appelée
le Livre Rouge »13. La charte attribuait théoriquement un rôle essentiel aux « Fokonolona ». De
même la Constitution de la troisième République écrivait dans l’article 35 que « Le Fokonolona
est la base du développement »14. Ceci est inséré dans l’article 152 de la Constitution de la
quatrième République « Le fokonolona organisé en fokontany au sein des communes est la
base du développement et de la cohésion socioculturelle et environnementale. »15
Donc, à travers toute l’histoire de Madagascar, on mentionne le rôle attribué au
fokonolona. Malgré cela, ceci n’est pas toujours effectif. Alors que, l’organisation de la
communauté malagasy est constamment sous l’égide du Fokontany. Cependant, on devrait
procéder à l’identification des besoins des fokonolona en son sein afin de participer à
l’élaboration de la stratégie de développement. Le Fokontany doit aussi assurer la promotion de
la participation des citoyens. Ce qui n’est pas le cas actuellement car la participation des
villageois est devenue presque imaginaire.
Cette organisation du peuple malagasy ne peut être séparée de l’organisation politique,
administrative et territoriale. Ce fonctionnement a toujours fonctionné en veilleuse durant la
période monarchique, la colonisation et l’ère républicaine.
11 Mr INDRAY Grégoire, cours des Histoires des Institutions de Madagascar en 1ère Année, Université de Toamasina, 2003. 12 Extrait du décret du 9 mars 1902 réorganisant le Fokonolona. 13 Ibidem 14 République de Madagascar, article 35 de la Constitution de la troisième République. 15 République de Madagascar, article 152 de la Constitution de la quatrième République.
10
4. L’organisation institutionnelle et administrative
Elle concerne le fonctionnement des organes de l’Etat vis-à-vis des citoyens, de leurs
rapports et de leurs obligations ainsi que de leurs droits et devoirs.
La division du territoire de Madagascar est toujours inscrite dans les constitutions. C’est
aussi le cas du découpage administratif. Ce dernier est constitué de trois niveaux dont les
provinces en étant la clé de voûte de l’administration, les préfectures et les sous préfectures et
les communes. Cette dernière est le pouvoir décentralisé et considéré comme l’embryon de la
dynamique locale. Ensuite, il a été changé en quatre niveaux à savoir les provinces, les
Fivondronampokontany, les Firaisampokontany et les Fokontany. Actuellement, il est subdivisé
en 22 Régions avec 119 Districts, 1 579 Communes et 17 485 Fokontany et 121 679
Localités16. Ce découpage administratif de Madagascar est effectif depuis 2003.
L’organisation administrative de Madagascar se manifeste, d’une part, via les services
des administrations centrales (la présidence, la primature, les ministères sectoriels et les
différentes institutions publiques) et d’autre part, à travers les collectivités territoriales
décentralisés et déconcentrées. Ce découpage administratif demeure le cloisonnement entre le
pouvoir central et les organes décentralisés et déconcentrés car il caractérise un accru de
responsabilité que d’autonomie surtout sur le plan financier.
Figure 1: La politique de la décentralisation et la concentration budgétaire
Gouvernement
22 Régions
119 Districts
1579 Communes
17485 Fokontany
95% du budget
1,5% du budget
0% du budget
3,5% du budget
0 % du budget
Source : Le Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, 2011
et nos conceptions 16 Journal Officielle de Madagascar, loi 2004-001 du 17 juin 2004
11
Si les peuples s’organisent à travers la base de la division administrative, normalement, le
pouvoir administratif doit être fort à la base. Ce qui signifie que l’autonomie publique entraîne
une affectation budgétaire proportionnelle à ses responsabilités.
La présentation du contexte de Madagascar, nous permet de donner une vue d’ensemble
des caractéristiques de notre pays. Si on parle de l’histoire de Madagascar, le but est d’étaler
son origine mais aussi de faire un lien sur la pratique du volontariat. Ceci est utile avant
l’engagement des volontaires. Puisque l’engagement ne se limite pas dans un endroit à un autre.
Donc, les volontaires ont besoin d’un certain niveau de connaissance de la communauté où il va
intervenir comme la langue utilisé, les us et coutumes, etc. Ces informations sont utiles pour
vivre harmonieusement auprès de la communauté. Quant aux caractères géographiques, ces
notions servent comme un moyen de faciliter le mouvement des volontaires. Elles permettent
une bonne préparation morale, physique et matérielle. Le volontariat est une organisation.
Donc, l’exposition de l’organisation institutionnelle et administrative de notre pays est une
manière de voir aussi, comment, le peuple malagasy s’organise et par quel moyen. Sur ce, on a
un point de repère sur l’organisation des structures selon leur zone d’intervention et leur cible.
Après avoir présenté l’évolution historique, les caractéristiques géographiques et
organisationnelles de Madagascar, nous allons voir les spécificités de la population.
Section II. Profils socio démographiques du pays
Il est adéquat de voir les caractéristiques socio démographiques de Madagascar afin
d’avoir une connaissance des particularités de la population malagasy.
1. Les caractéristiques et la répartition de la population
Madagascar demeure relativement peu peuplé par rapport à sa superficie. En 1993, date
du dernier recensement de la population, Madagascar comptait 12 238 914 habitants17. En
2013, elle aurait dû être renouvelée mais compte tenu de la situation de crise dans laquelle se
trouve le pays, elle n’a pu être effectuée. De 1993 à l’heure actuelle, les nombres avancés de la
population sont les résultats de projections des techniciens de l’INSTAT. Selon leur calcul, la
population est estimée à 23 000 000 en 2015. Cette population se répartit entre 20,3% résidant
en milieu urbain et 79,7% en milieu rural. Sur les six provinces, Antananarivo abrite les 30%
17 INSTAT, Extrait de l’Atlas du Recensement Général de la Population et de l’Habitat du 1993
12
de la population de Madagascar suivi de Fianarantsoa avec 22% de la population et Toamasina
15%. Les provinces de Mahajanga et d’Antsiranana ne couvrent qu’aux environs de 7 à 10%
chacune. La population est de caractère jeune puisque plus de 20% sont âgées de 0 à 5 ans et
49% sont entre 5 à 15 ans. Selon le genre, la population malagasy comptait de 50,5%
d’individus féminins contre 49,5% d’individus masculins.
2. Les spécificités des ménages malagasy
Selon le rapport de l’INSTAT, le ménage malagasy compte 4 individus en moyenne.
Ceci est valable dans le milieu rural ou urbain. En général, les ménages se répartissent en
quatre types. Premièrement, il existe des ménages élargis qui sont composés par un noyau
familial et des personnes apparentées avec un taux de 25%. Ensuite, les familles nucléaires
c’est-à-dire composés uniquement des parents et de leurs descendants directs sont représentés
de 60% des ménages constitués. Enfin les ménages unipersonnels et les couples représentent
respectivement 5% et 6% de l’ensemble des ménages. L’âge moyen des chefs de ménages se
situe entre 30 à 49 ans. Etant donné que les femmes vivent plus longtemps que les hommes et
compte tenu d’autres circonstances les ménages sont souvent dirigés par des femmes avec un
taux de près de 20%. Cette caractéristique de ménage aura un impact sur la situation de la
population.
3. La situation de la population
Le concept de développement humain place « l’homme au premier plan » 18 c’est-à-dire il
se concentre sur l’accroissement et l’amélioration du bien être d’un individu. Le
développement humain consiste au développement des aptitudes humaines telles que
l’amélioration de la santé et du savoir.
3. 1 La situation sanitaire
La condition sanitaire est l’un des facteurs de mesure en termes de l’espérance de vie de
la population. Elle comprend l’accès à l’eau potable et la situation nutritionnelle. A
Madagascar, il existe une forte amélioration de l’accès à l’eau potable dont le pourcentage est
de 70% dans le milieu urbain contre 38,5% dans le milieu rural. Malgré ce progrès plusieurs
maladies frappent la population malagasy. Selon l’enquête menée par l’INSTAT, les
principales maladies demeurent entre la malaria, les maladies diarrhéiques, les toux ou les
infections respiratoires. Il est à noter que la forte incidence du paludisme est liée probablement
au climat à Madagascar. Or, toute maladie nécessite un traitement. Mais l’accès aux soins du
18 PNUD, Rapport National sur le Développement Humain, Madagascar, 2003, p.1.
13
peuple malagasy dépend de l’existence des centres sanitaires et d’accès aux traitements et le
coût y afférent. Concernant le traitement des maladies, environ 66% de la population se font
traiter dans les centres de santé publics dont la majorité des consultations sont effectuées dans
les Centre de Santé de Base (CSB), surtout chez les ruraux. Le recours aux cliniques et aux
médecins privés affiche une proportion de 20%. Cette situation se retrouve dans toutes les
régions de Madagascar. Quant à l’espérance de vie à la naissance dans notre pays, elle est à
l’ordre de 53 à 55 ans.
3. 2 Le degré de l’éducation
Le niveau d’instruction de la population constitue un meilleur profil du capital humain à
Madagascar. Pour la population active, ce niveau d’instruction est relativement faible. Selon
l’Enquête Périodique auprès des Ménages (EPM), la population est classée en quatre catégories
selon leur niveau scolaire : sans instruction (ceux qui n’ont jamais fréquenté ou qui ont atteint
au maximum la troisième année du primaire); niveau primaire (ceux qui ont achevé la classe de
huitième jusqu’à la classe de quatrième du collège) ; niveau secondaire (ceux qui ont achevé la
classe de troisième du collège jusqu’à la classe de terminale) ; niveau supérieur (ceux qui ont
obtenu le baccalauréat ou ont déjà fréquenté un établissement d’enseignement supérieur).
La situation du niveau d’éducation à Madagascar est en position de faiblesse depuis le niveau
secondaire jusqu’au niveau universitaire.
Nous avons étalé les caractéristiques et la répartition de la population. Le but est
d’effectuer une liaison sur la situation démographique de la population et les personnes
volontaires. Ce lien correspond aux répartitions des volontaires selon leur critère d’âge, le
genre ou bien la situation matrimoniale. Une connaissance de certaines informations sur la
population nous permet de faire une estimation du profil des volontaires à Madagascar. Les
renseignements dans ce domaine servent des explications sur les pratiques des actions
volontaires. Ils peuvent refléter les domaines d’activité des structures et les types d’intervention
des volontaires.
14
Section III. Situation économique de Madagascar
Madagascar est classé parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon le classement par
PIB publié par le FMI, il se trouve que le pays occupe la 130ème place sur 191. Plusieurs efforts
ont été entrepris par les gouvernements pour sortir le pays de cet état à travers diverses
politiques. Effectivement, bon nombre de documents ont été élaborés pour nous faire
progresser à savoir le Document Cadre de Politique Economique (DCPE), le Document
Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) ainsi que le Madagascar Action Plan
(MAP). Ces stratégies ont été adoptées dans le but de lutter contre la pauvreté. Cependant, le
pays reste toujours pauvre.
1. Le portrait de la situation macroéconomique
Madagascar est un pays confronté à de nombreuses difficultés sociales, économiques et
une forte instabilité politique. Tout cela reflète la situation économique du pays. Les
principaux indicateurs montrent que les conditions macroéconomiques sont restées
généralement stables de 2012 à 2014. Le taux de croissance était de 3% en 2014 et la
croissance annuelle du PIB était de 2,97% pour la même période. L’industrie extractive et le
secteur des services sont les principaux moteurs de cette croissance. Le ratio recettes fiscales
par rapport au PIB demeure faible (10,1%) et l’objectif de 11,6% visé dans la loi de finances
rectificative n’a pas été atteint. Les dépenses courantes continuent à absorber une part
importante des dépenses totales (75%).Les dépenses d’investissement sur financement interne
ont doublé par rapport à l’année précédente. Cependant, le total des investissements publics n’a
été que de 3,5% du PIB, ce qui est insuffisant pour répondre adéquatement aux besoins du
pays. Ces dépenses d’investissement ont été orientées vers les secteurs sociaux (éducation et
santé), l’agriculture et les travaux publics.
1. 1 Le niveau de revenu
Le secteur primaire qui utilise 80% de la population est relativement faible en matière de
revenu. Il connait un niveau de salaire le plus bas qui est de valeur de 978 00019 Ariary par an.
Cette situation est due à la vulnérabilité du secteur face aux cataclysmes naturels, à la
dégradation de l’environnement et aux techniques de production rudimentaires.
Le secteur secondaire occupe la place intermédiaire, avec un salaire de 1 070 000 à
1 676 000 Ariary par an. Cette situation provient du développement des industries des zones
19 INSTAT, Résumé du Rapport sur l’Enquête de Suivi des OMD 2012-2013, p. 21
15
franches, des entreprises crevettières et des industries d’extraction minière dénotant un
dynamisme et une ouverture vers les marchés extérieurs. Mais, la situation devient précaire
suite aux différentes crises et qui ont entrainé la fermeture de plusieurs usines.
Le secteur tertiaire a plusieurs branches tels que le transport, le tourisme, le commerce,
etc. Ces activités sont très différentes et ne permettent pas de bien définir le salaire des
opérateurs.
1. 2 Le phénomène de l’emploi et le chômage
L’image de l’emploi se présente sous l’angle du marché du travail c’est-à-dire entre
l’offre et la demande d’emploi. A Madagascar, la population active est relativement jeune et le
niveau d’instruction est relativement faible. En 2015, le nombre des chômeurs à Madagascar
atteint de 4 millions dont la moitié est les jeunes.
Le chômage est un problème universel mais dans notre pays c’est un phénomène
essentiellement urbain. Ceci est prouvé par la proportion de 7,6% en ville contre 3% à la
campagne. La vulnérabilité au chômage diffère aussi selon le genre. Le taux s’élève de 4,8%
chez les femmes sur 2,9% chez les hommes. Le chômage atteint plus les jeunes de moins de 25
ans avec un taux de 5,9%.
2. Etat des lieux des secteurs d’activité
L’accroissement de la richesse à Madagascar provient de l’amélioration de chaque
secteur d’activité. Or, on observe des écarts très importants entre les secteurs d’activités.
2. 1 Le secteur primaire
Le secteur primaire est constitué par l’agriculture, l’élevage et la pêche. Madagascar est
classé parmi les pays à vocation agricole où 14 millions20des malagasy sont dans ce secteur.
Ceci caractérise l’importance de la production agricole.
L’agriculture tient la première place dans le secteur primaire. Parmi les productions
agricoles, la culture du paddy tient une place prépondérante. Cependant, la production ne
couvre pas la consommation du riz pendant toute une année, vu que le riz est la base
alimentaire de notre pays. Les cultures vivrières, sont majoritairement destinées à
l’autoconsommation et le riz connaît une tendance à la baisse à cause des conditions
climatiques et des techniques rudimentaires. Cela implique de faibles rendements. De plus, les
20 Ministère de l’AGRICULTURE, Service de la Statistique Agricole, 2014
16
cultures de rente et les cultures d’exportation, destinées à la commercialisation, sont en position
de faiblesse à cause du problème de la normalisation et des problèmes des débouchés.
L'élevage dans la Grande île est affecté à la consommation et la vente locale. En fait,
l'absence d'infrastructures et des organisations dans cette filière freine le développement du
secteur. D’ailleurs, les paysans ne considèrent pas l'élevage comme une activité totalement
indépendante.
La pêche devrait être la force du secteur primaire car Madagascar est un lieu favorable.
De nos jours, cette filière a enregistré une progression face aux diversifications telles que : la
pêche industrielle, artisanale, traditionnelle, continentale, l’aquaculture et la pisciculture. C’est
pour cette raison que la production a enregistré une amélioration.
2. 2 Le secteur secondaire
L'intérêt du secteur secondaire réside dans le bâtiment et les travaux publics, l'agro-
alimentaire, l'agro-industrie, l'industrie du textile et de l'habillement et l'industrie extractive et
l'énergie. Grâce à ces diversités, le secteur secondaire devrait apporter plus de valeur ajoutée
dans notre économie. Pourtant, le pays a traversé des périodes de crise. En effet, elles ont
laissées des impacts sur le secteur industriel, en particulier le secteur privé. Actuellement, le
secteur textile est encouragé à partir des appels aux investissements directs étrangers. Ceci est
manifesté par l'éligibilité et la qualification de Madagascar pour l'AGOA21 qui pourrait les
adhérer. En matière de l'industrie extractive, Madagascar dispose d'une forte potentialité. En
effet, il regorge de produits miniers très diversifiés couvrant la majeure partie de l'île, tels les
matériaux de carrière (marbre, granite...), les gemmes et minéraux de collection (rubis, saphir,
émeraude...), les minerais (nickel, titane, cobalt...), les minéraux industriels (mica, graphite...)
et les ressources énergétiques (charbon, hydrocarbures, chromite...).
2. 3 Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire est composé de sept sous-secteurs, à savoir : les transports, la
télécommunication, les banques, les bâtiments et travaux publics, l’assurance, le commerce et
le tourisme. L’expansion de ce secteur a été favorisée surtout par la mise en œuvre des mesures
telles que l’assainissement et la privatisation des sociétés d’Etat. Mais, la conjoncture politique
et économique de Madagascar a crée une défaillance dans ce secteur. Même si la section
hôtellerie, tourisme, transport et télécommunication a gardé son essor en matière d’exploitation, 21 AGOA : African Growth and Opportunity Act est une loi adopté en Mai 2000 par le congrès américain dans le but de soutenir l’économie des pays africains en leur facilitant l’accès au marché américain.
17
elle n’a pas donné les résultats attendus pour la croissance économique rapide. Les sous-
secteurs transport et commerce sont les branches qui contribuent les plus à la formation du
PIB.
Il ressort que la présentation de la situation de Madagascar nous permet de faire un lien
sur la contribution du volontariat à son développement. Le revenu, l’emploi sont des
informations utiles pour le développement. La projection en matière du volontariat se place sur
les catégories socio professionnelle des volontaires. Cependant, l’état de lieux des secteurs
d’activités nous sert un indice et un critère de vérification sur les domaines qui nécessitent une
forte mobilisation et d’intervention prioritaire en tant que piste de réflexion sur la stratégie
nationale pour la promotion du volontariat à Madagascar.
Après avoir passé en revue le contexte de notre pays, nous allons voir dans le chapitre
suivant la présentation du volontariat en passant par son concept, sa signification et ses
principaux types.
18
Chapitre . II Généralités sur le volontariat
Dans ce chapitre, nous nous sommes amenés à parler des concepts autour du volontariat.
Nous débuterons dans la première section les théories de base incarnant le volontariat. Puis,
nous aborderons dans la seconde section la définition et le type de volontariat.
Section I. Les différents concepts du volontariat
A partir de notre recherche documentaire, nous avons trouvé deux principales théories
reliées au volontariat. La première est la théorie du club ou la théorie du groupe et la deuxième
est la théorie de la citoyenneté.
1. La théorie du club
1. 1 Définition de la théorie du club
Avant de procéder à la genèse de la théorie de club, il est adéquat de connaître la
définition du club. Le mot « club » est issu de l'idée de groupe. Il était depuis longtemps étudié
par les sociologues. Son concept implique une association fondée sur les deux règles
fondamentales en économie : l'hédonisme, comme fin, et l'utilitarisme, comme moyen. Ce qui
fait que, la recherche du " bonheur " passe par la maximisation sous contrainte de l'utilité
individuelle. Donc, des agents économiques décident de se réunir à un moment donné afin de
faire valoir un intérêt commun.
1. 2 Les Fondements de la théorie du club
Après avoir esquissé une définition du concept de club, nous devons mentionner les
principales influences théoriques que l'on retrouve, à des degrés différents. On note,
premièrement, les travaux de l'école suédoise dont l'équilibre négocié d’E. Lindahl (1919) est
l'exemple le plus intéressant de fourniture privée d'un bien public. On ajoute, ensuite, le modèle
de C. Tiebout (1956) sur la migration comme mode de révélation des préférences. Puis les
réflexions de J. Buchanan et G. Tullock (1962) sur les coûts des différentes règles de décision
collective. Et enfin, l'approche sociologique évoqué par M. Olson (1965). Il explique sa
logique de théorie de groupe en disant que : « les différents intérêts personnels n’existerait que
si les individus sont préoccupés par leur bien-être, et les effets de groupe ne viendraient pas
d’un altruisme mais d’un combat pour l’équilibre du pouvoir par les pluralistes » 22.
22 OLSON Mancur, Logique de l’action collective, Edition PUF, Paris, 1965, p. 157.
19
1. 3 Liaison de la théorie de club au volontariat
En effet, la « théorie économique du club », est fondée sur le principe d'échange
volontaire. Il tend à montrer que le groupe doit être simplement considéré comme intermédiaire
méthodologique parce que cette démarche relève donc d'une approche positive de la
communauté et de l'interaction sociale. Cette dernière permet d'introduire la notion de relation
sociale qui accède dès lors au statut de communauté. Ce qui signifie qu’il est le siège
d'interactions sociales et d'un calcul altruiste.
Ainsi, la théorie du club met en exergue les rapports coopératifs existant entre les
individus qui partagent un bien public. Trois auteurs économistes établissent le lien entre
l’intérêt individuel et l’intérêt collectif dont Latham, Bentley et Truman. Le premier considère
la structure de la société comme « associationnelle », c’est-à-dire que les associations et les
groupes sont la base même de la société. Donc l’intérêt et le comportement de groupe sont
primordiaux. Le second évoquait qu’un groupe n’existe qu’à travers son intérêt, ainsi un intérêt
n’existe pas tant qu’un groupe ne s’est pas formé. Le troisième disait que la société a assisté à
une complexification de la machine sociale, autrement dit pour combler les besoins nouveaux,
il faut former de nouvelles organisations.
En résumé la théorie du groupe ouvre des perspectives intéressantes dans l’analyse du
phénomène coopératif puisqu’elle intègre la dimension sociale par le biais du bien collectif. Ce
qui nous mène au concept de la participation citoyenne.
2. La théorie de la participation citoyenne
2. 1 L’Origine de la citoyenneté
La notion de citoyenneté puise son origine dans la Grèce antique, suite à l’invention de la
cité grecque dite polis23. Ce statut de citoyen demeure donc le privilège de chaque individu. Les
Révolutions américaine et française et la naissance des États-nations du XVIIème siècle, surgit le
véritable concept de citoyenneté. C’est-à-dire tout homme peut être appelé citoyen sans
hiérarchisation. L’idée moderne de la participation est apparue dans les années 60 à cause des
revendications de la population et s’est intensifiée et devenue officielle durant les années 80.
23La cité est fondée sur l’égalité de tous les citoyens masculins, mais les femmes, les étrangers et les esclaves en sont exclus
20
Cette participation du public aux prises de décisions est déclarée aussi durant la conférence
mondiale de Rio24.
Le concept de « citoyenneté » est connu depuis l’ère de l’antiquité. Selon son
étymologie, « citoyenneté » vient du latin « civitas », qui désigne le statut juridique qui permet
à un individu de devenir citoyen. Il accorde à l’homme le droit d’être reconnu comme un
membre d’une société et de prendre part à la vie politique de celle-ci. Donc, la citoyenneté
donne accès à un ensemble de droits comme les droits humains, politiques, civils et sociaux,
tout en créant des devoirs. Aujourd’hui, le terme « citoyen » s’est internationalisé, avec une
nouvelle notion de la citoyenneté qui va désormais s’identifier au « civisme » ou le
comportement propre au « bon citoyen ».
2. 2 Le sens de la citoyenneté
D’abord, le concept peut être défini comme un statut social, codifié de manière juridique
et qui donne un ensemble de droits et de devoirs légaux tels que : les droits civils (les droits
nécessaires au respect de liberté individuelle, liberté d’association, de parole, de conscience) ;
les droits politiques (le droit de vote, de participer à l’exercice du pouvoir, etc.) et les droits
sociaux (le libre accès à la protection sociale). Ensuite, il s’agit d’un statut légal formel qui
unit des individus à un État. Dan ce sens, la question de la citoyenneté est considérée comme
une composante du lien social. En effet, elle engendre l’égalité des droits et des devoirs dans la
société démocratique d’aujourd’hui. Ce lien est ramené à une identité collective qui peut être
partagée, en dépit des différences de classe, de race, de genre, de religion, etc.
De plus, la citoyenneté implique également une participation à la vie de la cité.
Néanmoins, les citoyens n’ont pas l’obligation. Ils ont le choix, c’est-à-dire, ils peuvent décider
de participer ou non à cette vie commune comme l’exercice du droit de vote. Par contre, il doit
contribuer dans l’exécution des grandes orientations de la politique nationale. Dans cette
option, la citoyenneté serait qualifiée de la citoyenneté active. Ainsi, la citoyenneté active
assure le maintien de la cohésion sociale et permet de faire naître une solidarité.
2. 3 L’interdépendance de la citoyenneté et le volontariat
Parmi les activités considérées comme relevant de la citoyenneté active, nous trouvons le
volontariat. Le volontariat est considéré comme indissociable de la citoyenneté active, car les
citoyens peuvent s’impliquer dans la vie sociale. C’est en ce sens que les deux concepts
volontariat et citoyenneté sont entremêlés. De la citoyenneté au volontariat, il existe une
24 Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, 10ème principe, 1992.
21
grande évolution car le volontariat est une forme d’engagement citoyen mais cet engagement
est avant tout un acte individuel qui implique des choix et des responsabilités de sa part.
Section II. La notion du volontariat
La notion de volontariat a fait l’objet de plusieurs définitions dans la littérature. Le
concept est fort diversifié. Il est lié aux activités de projets de développement et le plus souvent
aux organisations de la société civile, aux ONG, aux associations et aux organisations
traditionnelles. Selon certains spécialistes en la matière, cette notion ne couvre pas les mêmes
réalités d’un pays à un autre. Toutefois, elle constitue un label légitimant la personne en soi,
une valeur et un don de soi. De surcroît, il renvoie à un ensemble de termes à connotation
positive qui englobent l’engagement et la solidarité.
1. La détermination des termes autour du volontariat
Selon l’histoire, au moyen âge, l’expression « charité »25 a été caractérisée par nos
sociétés de l’aumône, c’est-à-dire celui qui possédait tend la main au pauvre, celui-ci l’aidait à
obtenir le salut. Cette action est une interaction marquée par une reconnaissance mutuelle. Suite
à la révolution industrielle, la société a crée de nouvelles règles du jeu. Le volontariat a fait
partie de cette disposition. Il est devenu donc un moyen de réhabiliter le rôle indispensable du
don et de la gratuité. Il est ancré dans une longue tradition sur les actions sociales. Après la
deuxième Guerre Mondiale, le volontariat s’est appuyé sur la conquête de la liberté
d’association. Son essor et son développement est dû à l’engagement associatif qui se situe au
cœur des systèmes démocratiques car la proximité de l’association permet à la fois de ramener
l’individu à la poursuite d’un intérêt personnel vers la perspective d’un intérêt général. Le
volontariat peut être défini comme un caractère d’un bon citoyen.
Donc, avant de voir le sens du volontariat, il s’avère nécessaire d’apporter une explication
sur les termes entre le salariat et bénévolat par rapport au volontariat afin d’éviter toutes sortes
de confusion.
1. 1 Le salariat
La notion de salariat a été dégagée par la jurisprudence. L’existence d’une relation de
travail salariée dépend du contrat de travail signé par les cocontractantes. A cet effet, trois
critères doivent être réunis pour qu’il y ait contrat de travail : une prestation de travail fournie
25 JACQUES Zwick, « le volontariat, tendances et limites » in Des associations, Fondation Marcel Hicter, Paris, 1987, p. 12.
22
dans le but de se procurer des revenus ; une rémunération en espèces et/ou en nature et un lien
de subordination juridique, c’est à dire l’exécution du travail sous l’autorité d’un employeur.
Celui-ci a le pouvoir de donner des ordres, des directives, il peut en contrôler l’exécution et il
peut sanctionner d’éventuels manquements.
1. 2 Le bénévolat
Le bénévolat est une activité libre qui n’est encadré par aucun statut. Il est pratiqué par la
personne appelé bénévole. Le terme « bénévole » est issu du mot latin « benevolus » qui
veut dire « qui veut bien »26. C’est une appellation de celui qui accomplit un acte de manière
désintéressée, sans rémunération. Par définition : « le bénévolat est la situation dans laquelle
une personne fournit de façon désintéressée une prestation pour une personne ou pour un
organisme »27. Les conditions présomptives du bénévolat sont : l’activité libre (non
obligatoire) ; désintéressée (sans but lucratif) ; servant l’intérêt général (et non des intérêts
particuliers) ; exercée pour un groupe de personnes différent de sa famille ou de ses amis
(communauté plus ou moins grande) ; dans un cadre formel ou informel.
1. 3 Le volontariat
A partir de ces différentes définitions que nous avons données, nous allons déterminer
le terme volontariat.
L’expression « Volontaire » vient aussi du mot latin « voluntarius» qui est une
personne qui s’engage, pour une durée limitée, à temps plein, pour une mission d’intérêt
général. En contrepartie de cet engagement, « il peut percevoir une indemnité qui n’est pas
assimilable à un salaire »28. Cette définition concorde avec la définition formulée par Van
Buggenhout et D'hondt (1998). Dans le cadre d'une recherche effectuée pour la Fondation Roi
Baudouin, ces deux auteurs ont tenté d'établir une définition juridique applicable au volontariat.
Ils sont parvenus à la conclusion que le volontariat était constitué de six éléments qui le
distinguent, d'un point de vue juridique, des autres activités. C’est une activité ayant un
caractère non contraignant au profit d'autres individus ou de la collectivité qui, de manière non
rétribuée, effectuée dans un cadre plus ou moins formel par une personne physique.
26 CONFEJES, Guide de promotion du volontariat au sein des Etats et Gouvernement membres de la Confejes, Sénégal, 2006, p.14. 27 HALBA Bénédicte : « Bénévolat et volontariat en France », La Documentation Française, Paris, 2003. 28 HALBA Bénédicte, Gestion du bénévolat et du volontariat : développer son projet et les ressources humaines bénévoles, De Boeck, 2006.
23
Depuis la déclaration de l’Année Internationale du Volontariat en 2001, l’Assemblée
Générale des Nations Unies a défini le volontariat sur trois conditions :
v En premier lieu, le volontariat est l’action menée sur une base volontaire, du plein gré
de l’individu c’est-à-dire sans rétribution ni obligation. Mais la décision de se porter
volontaire peut bien être influencée par une pression exercée par les pairs, les valeurs
personnelles ou encore par le sens des obligations d’ordre culturel ou social.
v En deuxième lieu, la récompense financière ne doit pas être le but principal de l’action
et les volontaires sont placés à temps plein qui prévoit le paiement des dépenses à savoir
les frais de transport, d’hébergement et de repas.
v En troisième lieu, l’action des volontaires doit être pour le bien commun (au profit d'une
ou de plusieurs personnes). Il est écrit que le volontaire est quelqu’un qui travaille en
faveur du bien être de la communauté.
Toutes ces définitions servent une référence mais à chaque pays de s’y référer et
d’ajouter sa particularité. C’est pourquoi, le volontariat se présente sous plusieurs formes.
2. Les formes du volontariat
L’aspect du volontariat dépend de la situation économique du pays parce que ce
développement permet de tisser des liens entre les individus.
2. 1 Le volontariat international
Par définition, le volontariat international est un engagement des volontaires à l’étranger.
Il comprend des missions à court et à long terme par le biais d’agences étatiques ou non-
gouvernementales. Il est devenu un des programmes d’aide au développement dans des
organisations du volontariat internationales. La reconnaissance, les mérites et la contribution
vitale des volontaires a vu le jour lors des délibérations de plusieurs grandes organisations non
Gouvernementales en 1996 lors du forum organisé au Japon par le Programme des Volontaires
des Nations Unies (PVNU) et l'Organisations des Nations Unies (ONU). Alors l'administrateur
du PNUD a contacté par écrit les 54 représentants permanents auprès des Nations Unies des
Gouvernements membres du conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC),
demandant leur point de vue. Ainsi 1997, une suite favorable a été accordé qui donne lieu à la
résolution de 1997/44 du 22 juillet 1997, en proclamant 2001 Année Internationale des
volontaires. Ainsi, lors de sa 52ème session, par sa résolution 52/17 du 20 novembre 1997
24
soutenue par 123 pays dont Madagascar, l'Assemblée Générale a décidé d'entériner le plan
d'actions proposé par la résolution de l'ECOSOC.
Avant même de cette décision, plusieurs pays développés dans le monde, ont pratiqué le
volontariat international. Pour ces pays le volontariat est une affaire de l’Etat. Grâce à son
envergure, ces pays ont monté des programmes de volontariat international bien qu’ils ont
connu du volontariat national pour le leur service de leur propre pays. Donc, le volontariat
international devient un système d’envoie des volontaires des pays du Nord vers ceux du Sud.
En Europe, on trouve le Service Volontaire Européen (SVE) permettant la mobilisation
de jeunes volontaires dans l’espace européen. Ce système mobilise jusqu’à 100 000 jeunes par
an surtout dans le pays tels que la France, l’Italie et le Royaume Uni. D’ailleurs, ces pays ont
chacun un centre national qui promeut le volontariat.
En Amérique, il y existe plusieurs programmes de volontariat mais l’United State Peace
Corps est le plus connu. Depuis 196229, le Corps de la paix a partagé avec le monde ses de
personnes ressource plus précieuse. Ils servent dans 73 pays en Afrique, Asie, Caraïbes,
Amérique centrale et du Sud, en Europe et au Moyen-Orient. Ce sont des citoyens américains,
généralement avec un diplôme d'études collégiales, qui travaille à l'étranger pour une période
de deux ans après trois mois de formation. Ils collaborent avec les membres des communautés
locales, et leurs missions sont axées dans les domaines de l'éducation, la sensibilisation des
jeunes, le développement communautaire, l'environnement, et la technologie de l'information.
Ils partagent la culture américaine afin de comprendre les cultures des autres pays. Le travail
est généralement lié au développement économique et social. De 1961 à 2015, près de 220.000
Américains ont rejoint le Corps de la paix et ont servi dans 140 pays.
En Asie, on peut citer la Singapour International Foundation (SIF), l’Agence
Thailandaise pour le Développement International et la Coopération (TICA), l’Agence
Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et la Korea International Cooperation Agency
(KOICA). Cette agence Coréenne a été fondée le 1er avril 1991, en tant qu’agence
gouvernementale responsable de programmes d’aide pour la réduction de la pauvreté et le
développement socio-économique dans des pays en voie de développement, non seulement en
renforçant la coopération au développement international mais aussi en consolidant le
partenariat avec les pays en voie de développement. Sa mission consiste à contribuer à
l’amélioration de la qualité de vie et l’éradication de la pauvreté des pays en voie
29 Le président Kennedy dans un discours à la Maison Blanche le 22 Juin, 1962 « mes compatriotes américains: demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays ».
25
développement. Les principaux bénéficiaires des actions de coopération de la KOICA étaient
l'Irak, l'Afghanistan et le Vietnam.
En Océanie, il existe l’Australian Volunteers International (AVI) qui est un organisme
sans but lucratif et indépendant. Il est à la fois opérateur de développement et du volontariat.
Ces volontaires interviennent en Afrique et en Moyen Orient, mais la plus grande partie
demeure en Asie Pacifique.
Le volontariat international est devenu une pratique et un mode vie des pays développés
mais cela est complémentaire avec le volontariat national. Puisque, en 1985, l’Assemblée
générale des Nations Unies a appelé les communautés, les particuliers et les gouvernements à
célébrer tous les ans, le 5 décembre, la Journée Internationale des Volontaires (JIV).
2. 2 Le volontariat national
Le volontariat national réside dans le fait de valoriser ceux qui s’engagent et agissent
pour le développement de leur pays, et de stimuler l’engagement volontaire et la « culture du
service » dans le pays. Ce type du volontariat est le plus en vogue dans les pays en
développement. Dans l’Afrique occidentale, on trouve le Programme de Volontariat du Niger
(PROVONI) et le Programme National de Volontariat (PNVB) du Burkina-Faso. Le
PROVONI est issu du cadre de la lutte contre la pauvreté et de l’atteinte des OMD ainsi que la
lutte contre la crise alimentaire et nutritionnelle de 2005. A cet effet, le gouvernement nigérien
a signé avec les Agences du Système des Nations Unies un Plan Cadre pour l’Aide au
Développement pour la période 2004-2007. Ce programme a permis l’expérimentation sur le
volontariat en Niger. Le PNVB s’inscrit dans le cadre de la Politique Nationale de la Jeunesse
du Burkina Faso, adoptée en 2008. Il est chargé de structurer et gérer le développement d’une
nouvelle forme d’engagement : le « Volontariat National » dans le but de lutter contre la
pauvreté et promouvoir la bonne gouvernance, mener des actions et développer des outils
permettant de favoriser et de promouvoir l’engagement des volontaires.
En Afrique du Nord, on a le Collectif Marocain du Volontariat (CMV) du Maroc. Le
CMV est un réseau d’associations marocaines qui s’est constitué en 2009. Son objectif est de
promouvoir le dispositif du volontariat national et international comme moyen de construction
d’une politique de jeunesse au Maroc. Il conduit aussi des échanges de volontaires nationaux et
internationaux.
Dans les îles de l’Océan indien l’île Maurice est la plus avancée. Elle a crée une plate
forme dénommée Non-State Actor Unit (NSA) en 2009. Cette plate forme rassemble tous les
acteurs de la société civile afin d’agir d’une manière collective sur le développement et
26
l’autonomisation des communautés. Puis, le Gouvernement Mairicien a mis en place eu projet
de volontariat appelé Volonteer Pou Moris suivant la recommandation du suivi de l’AIV. Qaunt
à Madagascar, il ne dispose pas encore un programme national. Mais seulement une direction
rattachée au Ministère qui s’occupe de la promotion du volontariat à l’echelle nationale.
La ressemblance de tous ces programmes du volontariat dans les pays cités ci-dessus
touche leurs objectifs. Ils relèvent de la lutte contre la pauvreté, de la valorisation ainsi que de
la promotion de la place des citoyens. Pour la phase de lancement du Programme National de
Volontariat, tous ces pays ont connu l’aide et l’appui du Programme des Volontaires des
Nations Unies (PVNU), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et
quelque fois de la France Volontaire. Pour chaque pays, les actions de promotion et de
valorisation du volontariat sont menées auprès des différents acteurs du développement.
Cependant, dans le sens d’une approche participative et intégrée, il existe des actions qui
permettent de toucher l’ensemble des acteurs de la société, d’une part et d’autre part, la
stratégie de mobilisation de ressources financières pour assurer le développement et la
pérennité du dispositif de volontariat national.
Le volontariat est sans frontière, donc son évolution résulte de la mondialisation et la
globalisation.
2. 3 Les nouvelles formes du volontariat
La mondialisation et l’ère numérique sont entrain de changer la face du volontariat. Cette
évolution du volontariat procure des occasions pour les individus de se porter volontaire et
d’accroitre leur engagement. Selon le Rapport Mondial du Volontariat en 2011, on a ajouté
quatre aspects de volontariat tels que :
v Le volontariat en ligne : c’est l’activisme à travers les Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC). Cette dernière procure à chaque
individu une opportunité et un accès à plusieurs possibilités de participer à la vie
de la communauté.
v Le Volontourisme: c’est un volontariat à court terme pratiqué surtout par les
étudiants pendant les périodes des vacances ou les personnes interrompant leur
carrière suivant leur congé.
v Le volontariat de la diaspora : est un volontariat pratiqué par la population qui
vit à l’étranger. Le retour périodique de ces personnes dans leur pays d’origine
27
vise à renforcer les capacités des réseaux de la société civile et insuffler dans les
communautés locales une mentalité favorable à la collectivité et au civisme.
v La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) ou Volontariat des
Entreprises : est une pratique de volontariat des employés soutenue par les
employeurs. Ce volontariat d’entreprise est souvent une composante des stratégies
des entreprises dans leur engagement communautaire.
Après avoir présenté le cadre de l’étude, nous allons aborder la méthodologie de notre
recherche.
28
Chapitre . III Méthodologie adopté
Toute recherche consiste à effectuer une investigation systématique afin de produire de
nouvelles connaissances ou de trouver des moyens pour résoudre un problème ou pour
répondre à un besoin. Pour parvenir aux résultats escomptés de notre recherche, nous avons
procédé à une double approche qualitative et quantitative.
Section I. Les Méthodes de collecte des données
2. 1 Le mode qualitative
Les méthodes qualitatives de notre travail sont essentiellement présentées de la manière
suivante : une grande partie de nos investigations a été fondée sur des démarches consultatives
pour la collecte d’informations. Pour acquérir une masse d’informations sur le sujet, nous
avons suivi plusieurs étapes.
1. 1 Les recherches bibliographiques
Nos recherches bibliographiques ont été faites auprès de la bibliothèque de l’Université
d’Antananarivo, de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en ce qui concerne la
revue de la littérature, la thématique sur le développement et les méthodologies de recherche.
D’autres thèmes particuliers ont aussi retenu notre attention. Ensuite, nous avons fait la
recherche d’information sur le volontariat auprès de la Coordination Nationale pour la
promotion du Volontariat (CNV) au niveau du Ministère de la Communication et des Relations
avec les Institutions (MCRI), du Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD), du Programme des Volontaires des Nations Unies (PVNU), du Service de
Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) au sein de l’Ambassade de France. Cette
documentation nous a largement servie pour inventorier les travaux menés en matière de
volontariat
1. 2 La revue par internet :
Des recherches sur Internet nous ont aidée dans la connaissance de la situation actuelle du
volontariat dans le monde à partir des sites web : www.uno.org; www.volontariat.net. Elles
ont été aussi complétées par des articles en lignes comme www.iriv.com. et les sites des
quotidiens malgaches en ligne : notamment www.midi-magadascar.mg. et
www.lexpressmada.com. Nous avons aussi consulté différents sites consacrés aux
questionnements relatifs au volontariat notamment les sites des organismes internationaux et
nationaux en particulier les sites gouvernementaux.
2. 3. 2 La taille de l’échantillon La détermination de la taille de l’échantillon a été faite de manière à définir la taille
nécessaire pour assurer la représentativité de l’échantillon choisi. Le calcul est basé sur la
formule suivante :
� =t�p�1 − p�
m� Avec : v n : taille de l’échantillon requise
v t : niveau de confiance = 1,96
v p : proportion de la population étudiée
v m : marge d’erreur à 5% (valeur type de 0,05)
Pour une représentativité des résultats escomptés, la précision est souhaitée de 5% au plus
avec un degré de confiance de 95%.
Notre travail est cadré à Madagascar, or il existe de multiples structures et volontaires.
C’est pourquoi, on a choisi la méthode de tirage aléatoire à deux degrés. A ce titre, nous avons
effectué le premier tirage qui a permis de tirer au hasard le nombre des structures. Le second
tirage a permis de tirer au hasard des volontaires y afférent. Donc, dans chaque liste des 12
institutions, nous avons tiré 5 structures soit au total 60 structures. Puis, nous avons tiré 3
volontaires soit au nombre de 180 volontaires. Toute collecte de données est confrontée à des
cas possibles de non réponse, de refus de participation. Alors, nous avons 49 structurés et 149
volontaires.
32
Figure 2: Schéma représentative de l'échantillon
Structures identifiés
2 955
Structures tirés et contactés
60
Structures ayant participé au guide
d’entretien 49
Volontaires recensés 22 300
Volontaires tirés 180
Volontaires ayant répondu aux
questionnaires 149
Source : Nos propres conceptions
Il est annoté que toutes les personnes qui ont accepté de répondre au questionnaire sont
inclus dans l’étude. Celles qui ont refusé de faire partir de cette enquête sont exclues.
Section II. La méthode de traitement des données Il s’agit ici d’une enquête sur terrain qui permet d’avoir une vue d’ensemble du
volontariat à Madagascar par rapport à son développement afin de soumettre une proposition
de stratégie de la promotion du volontariat. Donc le traitement des données relève d’une
nécessité absolue.
1. Les instruments de traitement des données collectées
1. 1 La saisie des données collectées
Afin de manier les données, nous avons utilisé des logiciels. En amont, on a pratiqué
l’EXCEL 2007 pour l’élaboration des questionnaires depuis la création jusqu’à la rédaction. En
Liste de structures issues
12 institutions
33
aval, on a employé le logiciel CS Pro32 pour la saisie des données collectées. Un informaticien
a été sollicité pour la formation et le démarrage des travaux de saisie en collaboration avec le
chercheur. Deux opératrices de saisie ont été présélectionnées pour les travaux de saisie. Elles
ont subi une formation de mise à niveau pour se familiariser avec le questionnaire. Le
chercheur s’est chargé de la vérification des questionnaires venus du terrain avant de les
transmettre à la saisie.
1. 2 L’analyse et traitement des données collectées
Les données collectées ont été traités sous le logiciel SPSS33 10.0. Ce logiciel s’articule
sur deux axes. Premièrement, il existe l’apurement des données. Il sert à corriger les données
incohérentes. Deuxièmement, on a l’exploitation des données. Elle permet de faire le traitement
et l’analyse des données suivant le plan d’analyse.
L’analyse des données a été faite sur la base d’une statistique descriptive avec les
indicateurs statistiques simples comme la somme et la moyenne. Les données de l’enquête ont
été présentées sous forme des tableaux ou des figures.
2. Les difficultés durant l’enquête
2. 1 Les obstacles durant la réalisation de l’enquête
Malgré les efforts que nous avons apportés pendant l’exécution de l’enquête, nous
avons connu des adversités. Le manque de données statistiques officielles sur le volontariat à
Madagascar est le principal obstacle. Certains organismes sélectionnés pendant
l’échantillonnage n’ont pas répondu à notre demande de réaliser les enquêtes. Le remplissage
du questionnaire envoyé par voie électronique parait difficile pour quelques individus.
Certaines personnes enquêtées craignent la non-confidentialité de l’enquête et ont besoin d’être
rassurées à la préservation du caractère secret de l’enquête.
2. 2 Les problèmes rencontrés sur le terrain
Durant la réalisation du terrain, on a été exposé aussi à quelques difficultés
notamment l’absence du responsable de l’organisation, le siège non identifié et/ou déplacé, la
difficulté d’atteindre les volontaires faute de disponibilité, le non respect du deadline pour les
questionnaires envoyés par mail.
32 CS Pro (Census and Survey Processing System) 33SPSS ("Statistical Package for the Social Sciences") est un logiciel utilisé pour l'analyse statistique pour les Sciences sociales
34
Nous avons vu, précédemment, les outils et les méthodes de notre travail. L’objectif à
atteindre consistait à apporter des éléments qui nous ont permis de montrer Madagascar dans
son ensemble. Parallèlement, nous avons mis en exergue le volontariat. Cette notion s’avère
intéressant avant la prise en compte de la question méthodologique. Ces informations ci-dessus
sont nécessaires dans la mise en œuvre de l’analyse des données collectées.
PARTIE II :
EVOLUTION DU
VOLONTARIAT :
de la théorie à la pratique
36
PARTIE . II EVOLUTION DU VOLONTARIAT : de la théorie à la pratique
A présent, tout l’enjeu consiste à étudier comment le volontariat se présente d’une
manière théorique et pratique. Dans un premier temps, nous allons présenter les principales
influences théoriques du volontariat par rapport à la science économique. Nous essayons de
faire une liaison de la situation du volontariat au niveau international et national. Dans un
second temps, nous nous consacrerons aux caractéristiques du volontariat à Madagascar en
faisant apparaître les empreintes des individus volontaires et des structures sur la pratique du
volontariat.
Chapitre . I Revue de la littérature et image du volontariat
Section I. Le cadre théorique du volontariat
1. La théorie de l’économie du bien être 34
« Le bien être mesure la satisfaction d’un individu ou d’une collectivité »35
L’économie du bien-être est la branche de la théorie néoclassique qui étudie les
différents états de l’économie sous l’angle du bien être sociale. Elle cherche à évaluer les
politiques économiques en termes d’effets sur le bien-être de la communauté. Elle utilise des
techniques micro-économiques afin de déterminer l'efficacité d'une économie à allouer les
ressources, ainsi que les conséquences de cette allocation sur la distribution des revenus. Elle
part de la supposition que les individus sont les mieux placés pour juger leur propre bien-être
(rationalité), qu'ils cherchent à l'améliorer (utilité), et que celui-ci peut être mesuré soit
directement en termes monétaires (utilité cardinale), soit sous la forme de préférences
ordonnées (utilité ordinale). Le terme de bien-être économique est aussi utilisé dans le
volontariat.
En économie, la définition du bien-être n’est ni précise ni consensuelle. Souvent la
théorie du bien-être est utilisée en référence comme un sentiment de satisfaction à l’égard de la
vie sociale et matérielle. Donc, ce sentiment peut se porter sur des champs multidimensionnels
de la vie. Il s’agit du cadre de dimension matérielle (logement, revenu, patrimoine…) et
immatérielle (estime de soi, liens sociaux…). Ceci est expliqué par A. MASLOW36 à travers la
34Pigou (1877-1959) est l’initiateur de l’économie de bien-être, se basant sur les réflexions de Marshall sur les économies d’échelle ainsi que sur la distinction entre coût social et coût privé. 35C Bialès, M. Bialès et al, Dictionnaire d’économie et des faits économiques et sociaux contemporains, Foucher, 2002, p.60. 36 MASLOW Abraham, Theory of human motivation, Psychological, revue n°50, 2003, p. 370
Selon cette figure, l’économie sociale et solidaire est vue en tant nouveau secteur
économique entre marché et Etat. Elle est considérée comme troisième secteur c’est-à-dire un
secteur citoyen qui doit trouver sa place à côté de l’économie de marché et de l’économie
publique. A ce titre, elle répond au développement des échanges non monétaire et aux
initiatives citoyennes en vue de démocratiser l’économie.
3. La théorie du développement et le volontariat
Le volontariat a un lien avec la théorie de développement. Mais, tout d’abord, il est
pertinent de determiner le terme « développement ».
3. 1 Origine de la théorie du développement
Le mot développement est utilisé pour la première fois par le Président américain
TRUMAN, lors de son discours du 20 janvier 1949. C’est un terme générique qui peut faire
l’objet de différentes lectures notamment sur le plan politique, économique et sociologique.
L’approche politique du développement est une implémentation des principes de la
transparence, la démocratie et de la primauté de droit. Cette dimension politique du
développement se focalise autour du rôle de l’Etat au sein du processus du développement. Il
vise sur les conditions essentielles de la bonne gouvernance. Quant à l’approche économique
du développement, elle concerne l’ensemble des transformations structurelles qui rendent
possibles et accompagnent la croissance économique et l’élévation du niveau de vie. Cette
approche économique du développement fait allusion à la croissance économique. En principe,
la croissance pour un Etat passe par l’ouverture des marchés, l’accroissement des capitaux
d’investissement et de la réduction de la dette. Donc, ces processus doit être caractérisé par la
production des biens et services qui se fait d’une manière continue et évolutive selon les
besoins de la société. Enfin, l’approche sociologique du développement fait l’objet d’analyse
de plusieurs economistes. F. PERROUX (1961) définit le développement comme « la
combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire
croitre cumulativement et durablement son produit réel et global»37. Cette définition ressort
une évidence et une clarité parce que le développement est considéré comme un processus de
croissance ou d’amélioration des facteurs sociaux qui garantissent le mieux être de la
population. Cette approche reflète la réalité en matière du volontariat car elle place l’homme au
centre de développement.
37 PERROUX F. « l’économie du XXème siècle », Paris, PUF, 1964, p.155
43
3. 2 Liaison du volontariat à la théorie du développement Le volontariat est lié au concept de développement. Selon STIGLITZ : « le
développement ne doit pas être seulement une question de négociation entre les bailleurs de
fonds et le gouvernement. Il doit être plus profondément et s’appuyer sur la société civile, sur
des groupes qui contribuent au necéssaire renforcement de ces capacités collectives »38. Il s’agit
donc une mobilisation des acteurs tels que les associations et les groupements des personnes
mais surtout de la population. Il reconnaît que la participation de tout à chacun constitue le
développement. Cette participation trouve son prolongement dans l’approche du
développement durable. Cet assemblage a mis en évidence la mise en place de l’OMD et
actuellement vers l’ODD. Le volontariat est donc considéré comme une forme d’assistance
mutuelle et d’initiative personnelle, sa participation permet d’apporter une contribution au
développement socio économique et assurer le développement durable.
Section II. Etat de lieux du volontariat
Lors l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1997, une proposition a été faite par le
Gouvernement Japonais, consistant à la valorisation et la reconnaissance des actions
volontaires. Cette idée fut l’objet de la délibération du Conseil Economique et Social en
proclamant l'année 2001 en Année Internationale des Volontaires (AIV)39. L'idée en faveur
d'une Année Internationale des Volontaires, permettra de faciliter et de reconnaître la
contribution vitale ainsi que les efforts fournis par les volontaires à travers le monde. L'AIV en
2001 a pour but de mettre en valeur la reconnaissance, la facilitation, la mise en réseau et la
promotion du volontariat. Tout particulièrement il incite les activités menées au niveau local.
En réalisant ces objectifs, l'Assemblée Générale attendait de cette année des résultats
importants tels qu'une prise de conscience accentuée du volontariat, et un potentiel futur pour le
service volontaire, des offres supplémentaires de service provenant d'un nombre
considérablement accru d'individus ainsi que l'augmentation du réseau des ressources qui
accroîtrait l'efficacité de ces services.
1. La situation du volontariat à l’échelle mondial
1. 1 Les valeurs universelles du volontariat
Le volontariat trouve son origine dans la plupart des plus anciennes traditions. Ceux-ci
sont prouvés par plusieurs formes traditionnelles de volontariat dans de nombreux pays du 38 STIGLITZ, discours prononcé à la CNUCED, octobre 1998. 39 Nations Unies, Résolution 52/17 de l’Assemblée Générale de la 52 ème session du 20 novembre 1997.
44
monde. En Norvège, le volontariat est fermement enraciné dans les croyances traditionnelles et
les pratiques communautaires. Par exemple, le mot « DUGNAD »40 décrit un système
traditionnel de coopération au sein d’un groupe social (famille, communauté, nation,…) qui
s’applique au travail collectif. C’est aussi un système qui consiste à contribuer en temps ou en
argent avec un sens d’appartenance à la communauté et à l’initiative des relations entre groupe
social. Dans le monde arabe, le volontariat a été associé à l’assistance portée à autrui lors des
cérémonies ou dans les moments difficiles. Il est considéré comme un devoir religieux et œuvre
charitable. Par exemple le mot « TATAWA’A »41 signifie « faire le don de quelque chose » est
équivalent au volontariat parce qu’il signifie comme un engagement dans une
activité charitable. En Afrique Australe, le mot « UBUNTU »42 définit les rapports des
individus entre les uns et les autres. C’est un acte de faire preuve de considération à l’égard du
bien-être de chacun dans un esprit mutuel. Ces différentes cultures marquent des initiatives
personnelles pour des prestations de services collectifs
Au regard du bilan des indépendances en Afrique, en ce qui concerne les politiques de
développement socioéconomique, celui-ci reste mitigé en dépit de l’enjeu démographique que
la jeunesse représente. En effet, dans la plupart des pays francophones du sud, l’implication de
la jeunesse dans les processus de développement demeure indispensable et mérite d’être
accélérée et amplifiée. Les programmes de volontariat comme forme de participation qui met le
jeune au cœur du développement, semblent de plus en plus, être perçus par les Etats comme
une condition indispensable au développement économique et social durable.
C’est ainsi que dans certains pays, des programmes ambitieux de volontariat ont été
initiés et mis en œuvre avec des résultats diversement appréciés. Cette approche vise, d’une
part, à impulser la dynamique de changement dans les conditions de vie des populations
africaines et d’autre part, à créer les conditions de l’émergence d’une citoyenneté active chez
les jeunes et favoriser leur insertion harmonieuse et équilibrée dans la société. Elle est
également conforme à la vision des Nations Unies qui ont décrété le 5 décembre de chaque
année Journée Internationale des Volontaires (JIV) et l’année 2001, comme Année
Internationale des Volontaires (AIV).
40 PVNU, Rapport sur la situation du volontariat dans le monde, 2010, p.2 41 Ibidem 42 Ibidem
45
1. 2 Les caractéristiques du volontariat international
Les programmes du volontariat international ont souvent des racines profondes ancrées
dans l’histoire des pays. L’une des plus anciennes est la Service du Volontariat. Elle
commençait depuis la première Guerre Mondiale pour cause de restructuration des pays
dévastés par la guerre. Les volontaires internationaux s’opèrent dans plusieurs cadres tels que
les programmes de coopération intergouvernementale et non gouvernementale, au sein des
organismes internationaux et dans les services de coopération de certaines ambassades. Les
caractéristiques communes du volontariat international se situe au niveau de la durée
déterminée, l’existence d’objectifs, des tâches et contenu clairement défini, le soutien
approprié, la protection sociale et juridique. Dans le cadre de leur statut, ceci diffère d’un pays
à un autre. Dans tous les cas, les volontaires ont droit à une indemnité de vie et de couverture
sociale. Ils reçoivent une formation de préparation au départ comme la formation linguistique
ou bien de la préparation à la connaissance du contexte, de la mission et de compréhension du
volontariat.
1. 3 La dynamique du volontariat international
Plusieurs pays occidentaux tout comme l’Organisation des Nations Unies ont mis sur
pied des mouvements de volontariat à l’international. Ces organisations disposent des
représentations dans la plupart des pays du « Sud ». Il est important que ces structures
s’impliquent auprès des partenaires locaux à la construction d’un dispositif de volontariat local
efficace capable de renforcer les réponses humanitaires surtout durant la période des crises. Il
est inutile et improductif de maintenir le volontariat à l’écart des situations d’urgence qui
nécessitent l’implication de toutes les énergies possibles. S’il est compréhensible que pour des
raisons sécuritaires et politiques, la coopération par l’envoi des volontaires dans les zones de
crise puisse s’avérer dangereuse, il est difficile de justifier l’absence de synergies de mise en
place d’un volontariat humanitaire local. La réponse aux catastrophes ou aux situations de
conflit ne se construit pas dès l’apparition de la crise, c’est une dynamique mise en place en
amont pour pouvoir œuvrer à la prévention, à la réponse proprement dite et à la reconstruction
après la crise. C’est une construction qui peut se matérialiser à travers des projets en commun,
des programmes stratégiques visant à la fois à sensibiliser les populations sur les questions
humanitaires et à entretenir un dispositif de mobilisation des compétences locales permettant
aux populations de participer au renforcement des politiques humanitaires locales et
internationales.
46
Pour des motifs conceptuels, la coopération internationale à travers le volontariat est
problématique au sein du système humanitaire, ce qui crée un vide dans les dispositifs parce
que toute réponse humanitaire se veut participative. Le volontariat en tant que dynamique de
participation citoyenne devrait être au cœur des situations d’urgence. Les organisations de
promotion du volontariat à l’international ont un champ d’action très large, et dans le contexte
actuel de multiplication des crises et catastrophes naturelles, la véritable solidarité passe par
l’appui aux dispositifs locaux de prise en charge des réponses humanitaires. Le volontariat est
une action contribuant au développement d’un pays. Elle se manifeste par les actions locales
portées par une forte motivation sociale pour une cause utile à l’épanouissement des
concitoyens. Elle peut prendre la forme d’un altruisme transfrontalier c’est-à-dire un
engagement d’expatrié à la promotion d’un développement d’un pays. Elle peut aussi
s’exprimer sous l’angle de l’esprit philanthropie. Ce qui nous amène au volontariat de notre
pays.
2. Le contexte du volontariat à Madagascar
2. 1 Le rattachement culturel du volontariat
Dans le cas de Madagascar, le volontariat s’exprimait plus particulièrement à travers de
l’entraide. Ceci faisait partie intégrante de la culture et de la mentalité de la société malagasy.
C’est la forme la plus courante du « Fihavanana » comme on dit le proverbe : « Asa vadi-
drano, tsy vita raha tsy ifanakonana » qui signifie « à plusieurs, une tâche se réalise
facilement ». A priori, le volontariat à Madagascar se présente suivant le contexte historique.
Durant la période monarchique, aux environs de l’an 1800, l’ordre public local est sous l’égide
du fokonolona. Ce dernier gère les travaux d’intérêt général. Pendant la colonisation, le
volontariat se présentait à plusieurs formes. D’un côté, il était de l’apanage de la frange aisée de
la population à travers les actions sociales et la charité des missionnaires laquelle avait
accompagné la conquête coloniale. D’un autre côté, il se présente sous l’angle des prestations
de service à l’autorité centrale appelé « fanompoampanjakana » et au niveau régional ou local
dit « fanompoampokonolona »43. Après l’indépendance jusqu’à la fin des années 80, il était
synonyme du Service National (SN) et la pratique du bénévolat dans les associations. Vers la
fin des années 90, « la société civile malagasy commence à se restructurer, le volontariat est
apparu dans son visage moderne et devenu un appui au développement humain »44.
43 Texte officiel de 1896 44 CIVICUS, PNUD Madagascar, MSIS, CNPC. Détermination de l’indice de la Société Civile. Etude de cas : Dimension Engagement citoyen, thème : volontariat, 2011, p.7
47
2. 2 La valorisation du volontariat
En 2000, des tentatives de mise en place de cadre légal ont été manifestées. Mais aucun
texte ni loi spécifique au volontariat n’est sorti. Dix ans plus tard, le Gouvernement malagasy a
nommé un Point Focal, entité responsable pour étudier et analyser toutes les questions liées au
volontariat pour le développement, basé au sein du Ministère de la Population et des Affaires
Sociales. Ce point focal a accompagné les initiatives prises par le réseau des Organisations
Impliquant des Volontaires, sous le leadership du Programme VNU. A partir de ce moment,
Madagascar adhère aux différentes résolutions internationales sur le volontariat à savoir
l’Année Internationale des Volontaires, la résolution RES/60/134 du 16 décembre 2005 qui
invite l’ensemble des partenaires, particulièrement les acteurs issus du secteur privé, à renforcer
le volontariat et à l’intégrer comme un véritable outil afin d’améliorer le développement
économique et social et la résolution A/RES/63/153 réaffirme la valeur essentielle du
volontariat dans l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
L’année 2012 fut une année marquante dans l’histoire du volontariat à Madagascar. Une
structure dénommée Coordination Nationale du Comité Interministériel pour la Promotion du
Volontariat pour la Paix et le Développement (CN/CIPVPD) a été mise en place au sein du
Ministère des Relations avec les Institutions (MRI). Cette décision fait partie de l’initiative du
Gouvernement durant la période de transition suite à l’application des résolutions durant la
célébration du 10ème anniversaire de l’Année Internationale du Volontariat (AIV+10). Avec
l’avènement de la IVe République, le comité est devenu une direction rattachée Cellule de
Coordination Nationale du Volontariat (CNV)45 au près du Ministère de la Communication et
des Relations avec les Institutions (MCRI). Sa mission est de promouvoir le volontariat à
Madagascar afin de mettre en place et soutenir le système de volontariat communautaire,
assurer la gestion des bases des données des volontaires nationaux et enfin coordonner et
harmoniser les actions en matière du volontariat. Son plus grand défi est actuellement
d’élaborer une politique nationale, car sans cette vision et cette politique, le volontariat reste au
stade embryonnaire. Il faut également mobiliser des ressources financières. En 2014, La
Coordination Nationale pour la promotion du Volontariat a lancé, la première année du
volontariat à Madagascar, à Toamasina. Ce lancement a été jumelé avec la présentation du
premier rapport sur le sujet. Ce rapport constitue la première référence en matière du
volontariat national à Madagascar.
45 Décret N° 2015-140 fixant les attributions du Ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions ainsi que l’organisation générale de son Ministère.
48
Ce chapitre a été consacré à une revue de littérature sur le concept relative au volontariat.
Il nous sert un point dans la compréhension du sujet. A cet égard, il nous met en évidence les
concepts théoriques pour nous guider dans la vision de la pratique du volontariat.
49
Chapitre . II Mécanisme du volontariat
Dans cette partie du travail, nous procédons à une description de la population de l’étude
et des résultats de notre enquête. Nous mettrons en exergue l’étude des variables : les
volontaires et les structures impliquant les volontaires pour pouvoir donner une précision pour
chaque aspect de la question durant les interventions sur terrain. Notre intérêt portera
successivement sur les individus volontaires (âge, genre, niveau de l’éducation, situation
familiale, niveau de revenu, etc.), et sur les organismes (statut, cadre organisationnel, etc.).
Section I. Le panorama des acteurs du volontariat
L’étude des caractéristiques des volontaires tient compte de leur profil, leur type et leur
cadre d’engagement.
1. Les profils des volontaires identifiés
Cette section est exclusivement consacrée au profil des volontaires tant sur le plan socio
démographique que socio économique.
1. 1 Les caractéristiques socio démographiques des volontaires
1.1.1 La structure d’âge des volontaires
Du point de vue démographique, l’âge détermine le caractère de la population d’un pays.
Donc, il est important de voir la classification des volontaires par âge.
Figure 4 : Répartition des volontaires selon leur âge
Source : Nos propres enquêtes, 2015
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
Moins de 18 ans
18 ans à 35 ans
36 ans à 50 ans
Plus de 50 ans
Volontaires InternationauxVolontaires Nationaux
Age
50
L’analyse par âge des volontaires permet de tirer un premier constat que le volontariat
concerne des personnes de tout âge.
En ce qui concerne les volontaires internationaux qui interviennent à Madagascar, ils
sont tous majeurs. Ils s’engagent à partir de l’âge de 18 ans. Ils sont majoritairement jeunes
(57%). Par contre, les volontaires nationaux connaissent une proportion de 4,1% pour les moins
de 18 ans. Mais, il est constaté que la tranche d’âge entre 18 à 35 ans est la plus représentée.
C’est une forte proportion des volontaires nationaux (56, 2%). De ce fait, l'âge moyen des
volontaires est de 37 ans pour les internationaux contre 34 ans pour les nationaux.
1.1.2 Le caractère des volontaires selon le genre
Dans le contexte de développement humain, il est important d’intégrer l’approche genre.
Le tableau ci-dessus nous permet de voir le taux de participation des personnes volontaires
suivant leur sexe.
Tableau I : Répartition des volontaires selon le genre
SEXE EFFECTIF POURCENTAGE Homme 93 62,42 Femme 56 37,58 TOTAL 149 100
Source : Nos propres enquêtes, 2015
Bien que, la proportion des femmes impliquées dans les activités sociaux tend à
s’accroître, celles-ci reste minoritaires pour cette étude. Pendant l’enquête, on a constaté que
l’effectif des hommes est important par rapport aux femmes. Donc l’analyse montre que, les
volontaires sont majoritairement masculins soit de 62% hommes contre 38% femmes. Pour
illustrer ce point, il est communément admis que les femmes sont beaucoup plus occupées dans
les tâches ménagères. Dans le cas des volontaires nationaux, plusieurs femmes sont chef de
ménages. Sur ce point, on peut dire que les femmes sont plus occupées aux tâches ménagères.
De plus, dans les cas des actions volontaires qui requièrent des savoirs, les femmes sont
faiblement représentées.
1.1.3 Le niveau d’étude des volontaires
Le niveau d’étude est l’un des éléments du développement humain. Donc il est important
de savoir le niveau d’instruction des volontaires.
51
Figure 5: Répartition des volontaires selon leur niveau d'instruction
Source : Nos propres enquêtes, 2015
On constate que tout le monde peut se porter volontaire quelque soit le niveau
d’instruction. D’après cette figure, on voit que le niveau d’étude est un des facteurs qui pousse
chaque personne à participer à la vie communautaire. Jusqu’ici ceux qui ont plus de
connaissance participent le plus au volontariat.
Les volontaires internationaux qui interviennent à Madagascar ont leur spécificité. Ils
sont tous majeurs et atteint un niveau académique de Baccalauréat. La tranche d'âge entre 18 et
35 ans sont majoritairement au niveau de la Licence avec un taux de 56%. Par contre, la
tranche d'âge entre 36 et 50 ans, la moitié des volontaires ont un niveau Master. La tendance
tend vers les hommes sur le plan éducationnel avec un taux de 64,3% contre 35,7% des
femmes. Selon les résultats de l'enquête, la moitié des hommes ont atteint le niveau Master par
contre 60% des femmes ont un niveau licence. Concernant les volontaires nationaux, les
hommes sont les plus instruits que les femmes, soit 62,5% contre 37,5%. En effet, les données
révèlent des écarts importants en faveur des hommes ayant un niveau universitaire 70,7%
contre 29,3% de ceux ayant le niveau inférieur ou égal au Baccalauréat.
Apparemment, la tranche d’âge de 18 à 35 ans défini les jeunes. Ce sont des jeunes
étudiants notamment des stagiaires pour une première expérience ou des jeunes engagés dans le
cadre d’une vie associative. A partir de 36ans, ce sont des personnes qui ont déjà une
expérience professionnelle et en mesure de partager des compétences.
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
60,00
70,00
80,00
NIVEAU D’ETUDE
PrimaireCollègeLycéeUniversité
52
1. 2 Les caractéristiques socio économique des volontaires
Les caractéristiques socio économiques des volontaires apparaissent sous l’angle de la
situation professionnelle des volontaires avant, durant et pendant son engagement. Ceci intègre
les caractéristiques de son ménage.
1.2. 1 La situation matrimoniale des volontaires
La situation matrimoniale est un moyen de voir la mobilisation des volontaires par
rapport à son statut marital.
Figure 6: Répartition des volontaires suivant leur situation matrimoniale
Source : Nos propres enquêtes, 2015
Nombreux sont les volontaires mariés. Ils représentent 55,70% contre 36,9% de
célibataires et 7,4% de veufs et divorcés. La situation matrimoniale des volontaires diffère de
leur statut. D'un côté les volontaires internationaux sont nombreux en situation de célibataire.
Ils représentent 60,7% contre 28,6% de mariés et 10,7% de divorcés et veufs. D'un autre côté,
les volontaires nationaux sont majoritairement en situation de couple avec un taux de 62%
contre 31,4% de célibataires et 6,6% de divorcés et veufs.
1.2. 2 Les catégories socio professionnelle des volontaires
La parité de l’emploi à Madagascar reste encore un des problèmes majeurs. Ce qui
explique la pratique du volontariat selon la catégorie socio professionnelle. Ceci est différent
entre les volontaires nationaux et internationaux.
56%37%
7%
SITUATION MATRIMONIALE
Marié(e)
Célibataire
Divorcé/Veuf(ve)
53
Tableau II : Catégorie socio professionnelle des volontaires
SITUATION PROFESSIONNELLE EFFECTIF POURCENTAGE
Etudiant 25 16,78 Retraité 5 3,36 A la recherche d'emploi 28 18,79 Profession libérale 11 7,38 Fonctionnaire 24 16,11 Salarié 52 34,90 Sans activité 4 2,68 Employeur 0 0,00 Total 149 100
Source : Nos propres enquêtes, 2015
La situation socio professionnelle des volontaires internationaux et nationaux diffère de
l'une à l'autre. La majorité des volontaires internationaux qui sont en mission à Madagascar
sont des personnes inactives (étudiant, retraité et à la recherche d'emploi46). Ils comptent 71,4%
contre 28,6% des personnes actives. Quant aux volontaires nationaux, les individus en activité
représentent 62% contre 34,7% des personnes inactives (étudiants, sans activité, à la recherche
d'emploi).
1.2. 3 Le niveau de revenu des volontaires
Ceci concerne seulement les volontaires nationaux car ils pratiquent l’activité du
volontariat en même temps que son activité professionnelle. Ce qui n’est pas le cas pour les
volontaires internationaux. Les volontaires ont une proportion forte sur les personnes qui
perçoivent de revenu supérieur à 500 000 ariary. Ceux qui perçoivent un revenu inférieur au
SMIG connaissent une faible proportion équivalente à 8,47%.
2. Les principaux traits des organisations impliquant les volontaires
Dans cette étude, on distingue deux (2) catégories de structure de volontariat :
v Les organisations internationales
Elles sont constituées par les ONG, agencements d’envergure internationales
v Les organismes nationaux
Elles sont composées des structures d’accueil ou d’envoi des volontaires tels que les
ministères, les collectivités décentralisées, les écoles, les groupements religieux, les formations
sanitaires, les associations et les ONG. 46 Il est annoté que le chômeur est defini comme une personne sans emploi, libre de suite et à la recherche d’emploi. Il est classé parmi les personnes actives en matière de la demande d’une part et d’autre part, elles sont inactives en matière d’offre.
54
2. 1 Les aspects des structures du volontariat
2. 1. 1 Les formes des structures
Les structures qui accueillent des volontaires sont très variées. Ils peuvent être dans le
secteur public ou privé. Mais la plupart est issue des OSC.
Tableau III : Répartition des structures suivant leur statut
STATUT EFFECTIF POURCENTAGE Ministère 5 10,2 Entreprise 0 0,0 ONG 7 14,3 Association 20 40,8 Collectivité Territoriale Décentralisé 3 6,1 Groupement religieux 1 2,0 Formation Sanitaire 3 6,1 Organisme International 6 12,2 Fondation 3 6,1 Coopérative 0 0,0 Autres 1 2,0 ENSEMBLE 49 100,0 Source : Nos propres enquêtes, 2015
Les structures qui mobilisent le plus des volontaires sont les associations. Elles
représentent 40,8%. Les ONG et les organismes internationaux ont respectivement une
proportion de 14,3% contre 12,2%.
2. 1. 2 Les milieux d’intervention des structures de volontariat
Les zones d’intervention des structures dépendent de la taille de la structure. Il existe des
structures qui ont une envergure nationale, d’autres sont au niveau régional, communal ou
local. Mais, il se peut que la structure intervienne dans chaque zone. Donc, on a compté chaque
intervention de la structure à chaque zone.
Tableau IV : Répartition des structures selon la zone d'intervention
ZONE D'INTERVENTION URBAIN RURAL Province 61,06 56,56 Région 19,47 22,95 District 6,19 6,56 Commune 6,19 8,20 Fokontany 7,08 5,74 ENSEMBLE 100 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
55
Les structures interviennent plus dans le milieu urbain que dans le milieu rural. Ils
représentent un taux de 52% contre 48%. On constate que les structures suivent la division
administrative. Elles soutiennent les provinces ensuite les régions, puis les communes et les
districts. Une faible proportion collabore avec les fokontany.
2. 1. 3 Les secteurs d’activités des structures
Les structures ont leurs domaines d’intervention suivant leur mission. Toutefois, elles
jouent un rôle de relais pour les politiques publiques afin d’atteindre les besoins de proximité.
De plus, les structures détectent en premier lieu les problèmes au niveau de la communauté.
Donc les solutions proposées devraient être les plus rapides, plus opérationnelles et surtout
mieux adaptés. Les domaines d’intervention de ces structures peuvent être synthétisés suivant
le tableau ci-après.
Tableau V : Répartition des structures suivant leur secteur d'activité
DOMAINE D'INTERVENTION URBAIN RURAL Education 20,00 19,57 Santé 22,22 17,39 Environnement 10,00 14,13 Culturel 6,67 5,43 Agriculture 7,78 9,78 Développement local 6,67 10,87 Administration publique 2,22 1,09 Autres 24,44 21,74 TOTAL 100 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
Les domaines d'intervention des structures dans le milieu urbain ou rural sont axés sur
"autres"47 24,4% contre 22,2%, la santé qui est de 22,2% contre (17,8%) et l'éducation 20%
contre 19%. La raison pour que les structures investissent dans ces domaines est due aux
besoins ressentis et exprimés par la communauté. La justice est une des précieuses services que
la communauté ne peuvent pas atteindre ainsi l’accès à l’éducation et aux soins sont difficiles
pour les ménages les plus pauvres parce que plus de 80% de la population vivent avec moins de
2 dollars par jours.
47 Autres constituent les domaines d’intervention sur les droits de l’homme (droit des enfants, droit de la femme, etc.), la bonne gouvernance, la démocratie.
56
2. 2 Les types des parties prenantes
Les structures de volontariat sont obligés de travailler avec les partenaires tant sur la
mobilisation des volontaires que sur la mobilisation des ressources. Ceci est indispensable pour
la bonne organisation des actions volontaires.
2. 2. 1 Les cibles des structures
Chaque structure définit ces bénéficiaires suivant leur mission et leurs objectifs.
Tableau VI : Répartition des bénéficiaires des actions volontaires
CILBES EFFECTIF POURCENTAGE Population vulnérable 11 11,00 Communauté 32 32,00 Handicapés 10 10,00 Femmes 7 7,00 Adolescents 12 12,00 Enfants 14 14,00 Personnes âgées 3 3,00 Victimes des catastrophes naturelles 5 5,00 Autres 6 6,00 ENSEMBLE 100 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
Selon le tableau ci-dessus, les structures visent la communauté 32%, ensuite les enfants
14%, les adolescents 12% et la population vulnérable 11%. Cette tendance est due par rapport
au caractéristique démographique et à la situation économique du pays. Par contre les
handicapés, les personnes âgées et les victimes de catastrophes naturelles ont une proportion
faible. Si on se réfère aux caractéristiques géographiques de notre pays, elle est en proie de
catastrophes naturelles telles que le cyclone et la sècheresse. Or les structures qui s’en chargent
de ce secteur est en position de faiblesse.
2. 2. 2 Les partenaires des structures
Dans la réalisation des actions volontaires, l’idée de partenariat a une grande importance.
Ce partenariat peut prendre plusieurs formes, telles que les appuis d’ordre technique, financier,
organisationnel et logistique.
57
Figure 7 : Répartition des partenaires des structures par milieu
Source : Nos propres enquêtes, 2015
D’après les figures, on voit que les OIV ont la même tendance dans le milieu urbain que
dans le milieu rural. Ils ont plus de recours aux Collectivités Territoriales Décentralisés puis à
l’Etat ensuite aux ONG internationales et nationales et aux entreprises privées. Les entreprises
publiques sont placées au dernier recours.
2. 2. 3 Les acteurs engagés dans les structures
Les structures ont leur façon de fonctionner en matière d’organisation des actions
volontaires. Le besoin des volontaires dépend de leur ressource et de l’objectif à atteindre.
24%
28%
18%
18%4% 8%
PARTENAIRES DANS LE MILIEU URBAIN
Etat gouvernement
Etat collectivités décentralisés
ONG/ Association national
ONG/ Association international
Entreprises publiques
Entreprises privées
22%
31%
17%
18%3% 9%
PARTENAIRES DANS LE MILIEU RURAL
Etat gouvernement
Etat collectivités décentralisés
ONG/ Association national
ONG/ Association international
Entreprises publiques
Entreprises privées
58
Tableau VII : Répartition des volontaires par type de structure
STATUT NOMBRES DES VOLONTAIRES EFFECTIF POURCENTAGE
Ministère 13 8,72 Entreprise 3 2,01 ONG 23 15,44 Association 56 37,58 Collectivités Territoriales Décentralisés 7 4,70 Groupements religieux 5 3,36 Formation Sanitaire 6 4,03 Organisme International 19 12,75 Fondation 12 8,05 Coopérative 0 0,00 Autres 5 3,36 ENSEMBLE 149 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
D’après ce tableau, on constate une requête des volontaires dans presque tous les types de
structures. De prime à bord, les associations ont une forte demande des volontaires (37,58%),
ensuite les ONG (15,44%) puis les organismes internationaux (12,75%). Les Ministères et les
fondations ont la même proportion, respectivement 8,72% contre 8,05%.
Cette étude s’inscrit pleinement dans l’objectif de voir le volontariat dans son ensemble.
Plus précisément, elle vise à identifier les parties prenantes des actions volontaires. Les
données recueillies ont permis de mieux connaître les profils des volontaires et les structures à
Madagascar. L’image des acteurs a été établie car les volontaires sont identifiés selon leur âge,
leur sexe, leur niveau d’étude, leur cadre socio professionnelle et leur niveau de revenu. De
même les structures sont présentées suivant leur type, leur zone d’intervention, leur secteur
d’activité, leur cible et leur partenaire. Toutefois, cette analyse continuera sur les perspectives
du marché des actions volontaires.
Section II. Les marchés des actions volontaires
Le marché est un lieu où l’offre et la demande se rencontrent et font l’objet des échanges.
Les marchandises à échanger sont de natures différentes. Dans notre cas, il s’agit des actions
des volontaires.
59
1. L’offre du volontariat
Par définition, l’offre en microéconomie désigne la quantité d’un produit que les agents
économiques sont prêts à vendre à un prix donné. Par contre en macroéconomie, c’est
l’ensemble des ressources en biens et services. Dans notre cas, les volontaires sont les agents
qui offrent les actions volontaires. Il s’agit de l’engagement des personnes à un mouvement
volontaire.
1. 1 L’engagement des personnes volontaires
L’engagement des volontaires dépend de plusieurs facteurs dont la motivation, la durée
d’engagement, l’accès à l’information et enfin l’avantage octroyé par les structures.
1.1.1 Les sources d’information
La voie pour connaître l’existence d’engagement volontaire est très variée. Celle-ci
dépend des moyens des organisations impliquant les volontaires.
Tableau VIII : Répartition des volontaires selon moyen de connaître le volontariat
CONNAISSANCE POURCENTAGE DES
VOLONTAIRES Nationaux Internationaux
Bouche à oreille 47,11 7,14 Masse média 7,44 17,86 Affichage 6,61 0,00 Internet 11,57 71,43 Annonce 9,09 0,00 Réseau 18,18 3,57 TOTAL 100 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
Les organismes impliquant les volontaires ont leur réseau d’intermédiaire pour faire appel
aux volontaires. Au niveau national, l’information de bouche à oreille occupe la première
place (47,1%). Elle a été suivie de l’information par réseau (18,2%) et de l'internet 11,6%.
L'affichage, la masse média et l'annonce ont un taux de 23, 1%. Au niveau international, la
connaissance du volontariat est due aux évolutions de la technologie, c’est-à-dire via de
l'internet avec un taux de 71,4% contre la masse média à 17,9%, suivies de bouche à oreille
(7,1%) et le réseau (3,6%). L'affichage et l'annonce devient un moyen caduque.
1.1.2 Les motivations perçues par les volontaires
Afin de bien cerner le phénomène du volontariat, il nous a semblé important d’en
connaître les motivations des volontaires.
60
Le choix de l’engagement relève de chaque personne et du lien social. Donc, chaque
engagement s’impose souvent à un moment particulier de la vie, par exemple, « le passage de
la vie professionnelle à la retraite ou encore de la vie estudiantine à la vie professionnelle »48.
Le choix peut être aussi influencé par des moments difficiles (décès, maladie, catastrophes
naturelles, etc.). Il peut être aussi guidé par des rétributions de nature différentes comme les
rétributions sociales, éthiques, psychologiques et personnelles.
Tableau IX : Répartition des volontaires suivant leur motivation des volontaires
MOTIVATION POURCENTAGE DES
VOLONTAIRES Internationaux Nationaux
Pour une participation 3,70 20,77 Développement personnel 5,56 15,03 Conviction religieuse 0,00 5,19 Contribution au développement 25,93 25,41 Partage de compétence 18,52 3,28 Acquérir une expérience 12,96 4,64 Rendre utile à la communauté 27,78 16,12 Par plaisir 3,70 9,02 Autres 1,85 0,55 TOTAL 100 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
L'acte de donner correspond souvent à un besoin. Mais il est vraiment difficile de
connaître concrètement la motivation de chacun. Pourtant, l'engagement des volontaires dépend
des raisons qui les poussent à faire les actions volontaires. Pour la plupart des volontaires
internationaux, ils sont engagés dans le but de se rendent utiles à la communauté soit un taux de
28%. Ceci est suivi par la contribution au développement avec un taux de 26%. Ainsi le
partage de compétence (19%) et l'acquisition de nouvelles expériences (13%). Dans le cas des
volontaires nationaux, la contribution au développement prend la première place (25%). Elle a
été suivie par la simple participation (21%) et le besoin de rendre utiles à la communauté
(16%).
48 HALBA Bénédicte, Bénévolat et volontariat dans la vie économique, sociale et politique. La documentation française, paris 1997.
61
1. 2 La pratique d’action volontaire
1.2. 1 Les champs d’action des individus volontaires
Les volontaires ont leur mission à chaque engagement. Cette spécialité est due à une
formation antérieure ou pendant la formation octroyée par les structures.
Tableau X : Répartition des volontaires suivant leur mission
MISSION DES VOLONTAIRES EFFECTIF POURCENTAGE
Assistance sociale 63 42,3 Administration 11 7,4 Education/formation 28 18,8 Animation, sensibilisation et encadrement 40 26,8 Conseil juridique 3 2,0 Autres 4 2,7 TOTAL 149 100,0 Source : Nos propres enquêtes, 2015
Les volontaires sont majoritairement dans l’assistance sociale avec un taux de 42,3%.
L’animation, la sensibilisation et l’encadrement se placent au second rang (26,8%) suivies de
l’éducation et la formation (18,8%). Ces caractéristiques sont liées aux missions des structures
même.
Tableau XI : Répartition des volontaires selon le domaine d’intervention des structures
Domaine d'intervention POURCENTAGE DES
VOLONTAIRES Internationaux Nationaux
Education 25,81 25,10 Santé 19,35 12,76 Développement local 12,90 21,81 Administration publique 0,00 2,47 Services sociaux 6,45 24,69 Gestion de risques et catastrophes 3,23 3,70 Environnement 12,90 6,17 Autres 19,35 3,29 TOTAL 100 100 Source : Nos propres enquêtes, 2015
Les volontaires sont plus engagés dans des structures spécialisées telles que l’éducation.
Cette forte proportion est due à la faiblesse du niveau de l’éducation de la population
62
malagasy. Selon l’EPM 2010, on a une forte proportion de gens atteint à peine le niveau
primaire. Ceci est à de l’ordre de 70% à 80% que ce soit chez les filles ou chez les garçons.
1.2. 2 Les avantages perçus par les volontaires Le volontariat est différent du bénévolat et du salariat. Donc une intervention ou un
engagement nécessite un minimum de subsistance ou autre forme d’avantage qui dépend de la
structure d’accueil.
Figure 8: Avantages perçu par les volontaires par type de structures
Source : Nos propres enquêtes, 2015
En tant que volontaire, il perçoit certains avantages. Ces avantages dépendent de la
structure qui mobilise les volontaires. Les avantages des volontaires internationaux se déclinent
sur trois types dont: les indemnités, l’assurance et l’équipement.
Les résultats ressortent parmi ces avantages, les volontaires bénéficient d’une formation.
Les types de formations offertes sont liés à leur mission dans la structure d’accueil mais
quelques fois, ils ont un trait de préparation liés aux questions d’ordre générale et de sécurité.
1.2. 3 La durée d’intervention des volontaires La durée d’intervention des volontaires marque l’ancienneté des volontaires en matière
de volontariat.
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
40,00
Volontaires Nationaux
Volontaires Internationaux
63
Figure 9: Répartition des volontaires selon leur ancienneté
Source : Nos propres enquêtes, 2015
Selon le nombre d’années, la grande majorité d’entre eux ont exercé le volontariat entre 2
à 5 ans d’ancienneté. Il est à l’ordre de 50% pour les volontaires internationaux et 55% pour
les nationaux. Néanmoins, 28,57% des volontaires internationaux s’engagent dans un contrat
de moins d’un an par rapport aux volontaires nationaux (10,47%). Dans le cas d’un contrat
d’engagement de plus de 5 ans, les nationaux sont de 34,76% par rapport aux internationaux
(21,43%). L’engagement des volontaires nationaux est illustré par le schéma ci-dessous.
Figure 10: Répartition des volontaires suivant leur fréquence d'engagement
Source : Nos propres enquêtes, 2015
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
60,00
Moins d'un an 2 à 5 ans Plus de 5 ans
POURCENTAGE DES VOLONTAIRES InternationauxPOURCENTAGE DES VOLONTAIRES Nationaux
010203040
Tous les jours
Au moins une fois par semaine
Au moins une fois par mois
Au moins une fois par an
Occasionnellement Homme
Femme
64
Les volontaires nationaux s’engagent d’une manière ponctuelle ou permanente selon leur
disponibilité. Celle-ci peut être occasionnelle, tous les jours ou une fois par semaine ou bien
une fois par mois ou encore une fois par an. On voit ici que les volontaires font des actions
volontaires au moins une fois par mois.
Quant aux volontaires internationaux, leur capacité d’engagement est bien définie. Ils
font leur intervention à temps plein. Donc leur engagement relève bien de leur disponibilité
mais ceci est cadré dans un moment bien défini soit pendant les vacances ou des congés.
2. La demande du volontariat
La demande du volontariat est une action de faire savoir l’existence des besoins en
matière des actions volontaires.
2. 1 Enrôlement des volontaires
L’organisation des structures a une place très importante dans la mise en œuvre des
actions volontaires. Pour cela, des procédures et des moyens devraient être à leur disposition
pour recruter des volontaires.
2. 1. 1 Les critères de recrutement
Le recrutement des volontaires rentre dans la planification des activités des structures. La
planification de recrutement dépend de la taille de la structure ou bien de la source de
financement. C’est pour cette raison que les critères de recrutement dépendent d’une structure à
une autre. Les structures ont plusieurs critères pour chaque volontaire à engager.
Tableau XII : Répartition des structures selon les critères de recrutement
question de la consolidation de la solidarité et l’intégration de la participation citoyenne dans
tout le processus du développement.
Pour les plus âgés, l’engagement volontaire offre la possibilité de transférer des
compétences aux plus jeunes et ouvre par conséquent les voies des dialogues
intergénérationnels. Ce dispositif est de ce fait de nature à valoriser et réinvestir les
compétences des retraités.
1.2. 1 L’accroissement de l’expérience professionnelle
Le volontariat est un moyen d’acquérir de l’expérience, un savoir et de tester ses
aptitudes à prendre des initiatives. Selon le concept du développement humain par le PNUD :
« le développement ne se limite pas (…) à la progression ou au recul du revenu national. Il a
pour objectif de créer un environnement dans lequel les individus puissent développer
pleinement leur potentiel et mener une vie quotidienne et créative, en accord avec leurs besoins
et leurs intérêts. La véritable richesse des nations, ce sont leur habitants (…) »50
C’est aussi un moyen de développement des compétences. Le volontariat est vu comme
un moyen d'acquérir des compétences, connaissances et habiletés particulières et d'élargir son
réseau de relations. « Le volontariat est un moyen d'acquérir de l'expérience, du savoir mais
aussi de révéler certaines aptitudes à prendre des initiatives »51. Tout comme le travail-emploi
et aussi la formation continue, le volontariat s'avère ainsi l'une des principales sources facilitant
la formation ou la consolidation de l'identité socioprofessionnelle.
1.2. 2 L’accès à l’emploi Le volontariat et l'engagement dans la vie associative peuvent, dans certains cas, servir de
tremplin à des chômeurs pour retrouver un emploi et de première insertion professionnelle pour
les jeunes sortants d’écoles. « La participation socioprofessionnelle, via le volontariat, est une
des façons de renforcer son identité personnelle et d'aller chercher les meilleures
opportunités »52. En ce sens, on trouve une entrée tardive des jeunes sur le marché de travail
qui est à la fois la conséquence de l’allongement des études et la difficulté de trouver un
premier emploi. Ces facteurs peuvent inciter les jeunes à s’investir dans des expériences de
volontariat pour enrichir leur parcours. Le volontariat peut être une forme d’apprentissage. Il
50 PNUD, Rapport mondiale sur le développement humain, 2011. 51 MICHEL Le Net, HALBA Bénédicte : Bénévolat et Volontariat dans la vie économique, sociale et politique, LA DOCUMENTATION FRANCAISE, Paris, 1997, p. 112 52 MICHEL Le Net, HALBA Bénédicte : Bénévolat et Volontariat dans la vie économique, sociale et politique, LA DOCUMENTATION FRANCAISE, Paris, 1997, p. 94.
75
constitue un tremplin pour une nouvelle orientation professionnelle. C’est pourquoi, on
constate que les jeunes sont de plus en plus concernés. Le volontariat devient un lieu essentiel
de formation citoyenne, humaine et morale pour toutes les générations car il ouvre des
perspectives d’avenir afin d’explorer des possibilités infinies qu’offre le secteur.
1.2. 3 L’acquisition de la formation La formation constitue la clé pour le développement du volontariat. C’est un moyen
efficace en pratique de compétence voire d’en acquérir de nouvelles. La formation est une
obligation pour les salariés mais pour les volontaires, celle-ci les aidera à mieux remplir leur
mission. Il faut entendre par formation, toute action qui permet de valoriser, développer ou
produire de la compétence individuelle ou collective au profit des personnes et des structures
d’accueil. Chacun, indépendamment de son âge, de sa condition, de ses compétences, a la
possibilité de s’engager dans le cadre du volontariat. Cependant, l’activité que le volontaire
exerce demande un certain nombre de connaissances qu’il ne possède pas toujours. La
formation est indispensable mais son accès demeure très limité vue que le coût de la formation
n’est pas toujours à la portée des structures d’accueil et son financement reste moins assuré.
Le volontariat offre également la possibilité de développer des compétences et d’en
acquérir de nouvelles pour les valoriser plus tard. Il est par conséquent une aubaine pour les
jeunes sortis des écoles et des universités qui font face à la réalité du marché de l’emploi de
plus en plus exigeante de l’expérience au service de la compétitivité. Lorsqu’on considère la
tranche d’âge de 15 ans et plus, on constate qu’elle représente 60% de la population totale.
Cette tranche d’âge constitue une proportion la population inactive. Cette dernière est
essentiellement composée des élèves et étudiants, des retraités et des chômeurs. La tranche des
jeunes sortis des écoles et des universités est de plus de 10 000 par an. Ils sont souvent sans
stage et ont peu d’expérience professionnelle probante. Ceci augmente le nombre de chômeurs.
Il faut bien noter qu’il ne s’agit pas d’encourager la précarité de l’emploi ou de faire la
concurrence sur le marché du travail, mais d’offrir un cadre légal et institutionnel qui permette
d’acquérir une expérience personnelle et professionnelle dans une durée limitée à des
conditions bien balisées.
2. Le volontariat en tant que facteur multidimensionnel du développement
2. 1 Conservation du capital naturel
Le capital naturel fait référence aux ressources naturelles, à la biodiversité et à
l’écosystème. Ces ressources naturelles s’étendent comme des biens publics intangibles. De ce
76
fait, le niveau de la solidarité et le sentiment d’un but commun de la communauté facilitent leur
durabilité. La protection du capital naturel fait référence à la notion du développement durable.
Or ce dernier est défini comme « un développement qui assure la satisfaction des besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité pour les générations futures à satisfaire les
leurs »53. Selon le concept, il englobe quatre principes fondamentaux, à savoir, la prise en
compte de l’équité intra et intergénérationnelle, la préoccupation du long terme, l’imbrication
des sphères économiques et écologiques et la prise de décision.
Le principe du volontariat contribue à l’idée du développement durable. Ce qui fait que,
le volontariat se manifeste par diverses actions qui constituent la conservation des ressources
naturelles. Le rôle du volontariat sera de mobiliser la population locale en faisant appel à des
processus consultatifs et participatifs. Ceci a été déclaré, en 1992, à la conférence de Rio : « le
meilleur moyen de traiter des problèmes environnementaux est d’assurer la participation de
tous les citoyens concernés, au niveau qu’il convient. Chaque individu doit avoir la possibilité
de participer aux processus de prise de décision »54. Au-delà de la dynamique participative, on
doit passer aux démarches de partage des responsabilités entre les acteurs. Donc, on assiste à la
gestion du capital naturel qui est basée sur trois objectifs principaux :
v l’éco-développement, liant étroitement l’écologie et l’économie, en vue de créer des
richesses, des activités productives et de l’emploi ;
v l’auto-développement, faisant émerger et organisant les volontés et les solidarités au
sein d’une dynamique de développement local ;
v le co-développement, favorisant les solidarités internes et externes et confortant les
synergies et le partenariat.
Par conséquent, le volontariat devient un engagement stratégique associé à une
conservation qualitative et quantitative des ressources naturelles qui permet d’instaurer une
gouvernance de confiance mutuelle. Cette démarche fait naître la valorisation du bien commun
qui relève des biens publics dans le processus de développement.
2. 2 Accroissement du capital physique
Le capital physique est une image globale de l'état des équipements et des infrastructures
ainsi que des actifs incorporels d'une économie à un moment donné. Ce stock de capital
53 WCED (World Commission on Environment and Development): “our common future”, Oxford University Press, Oxford, 1987. 54 Conférence de RIO, 10ème principe, 1992.
Les organisations qui engagent des volontaires devraient s’investir davantage dans la
mise en œuvre de procédures et dispositifs de validation de l’apprentissage non formel et
informel et encourager les volontaires à utiliser des outils. On pourrait par exemple définir les
compétences clés requises pour chaque poste, ou identifier les compétences et ressources
requises par l’organisation et établir un relevé des compétences et qualifications disponibles.
Ceci serait particulièrement approprié en cas d’engagement de jeunes volontaires qui sont de
plus en plus conscients de l’importante des compétences qu’ils peuvent acquérir grâce au
volontariat.
93
2. 3 Au niveau des citoyens En principe, les citoyens constituent la clé de voûte du développement. Donc, leur
mobilisation s’avère très utile et indispensable dans la réalisation des actions volontaires. La
participation de chaque citoyen à chaque action se traduit par sa contribution et sa
responsabilisation à son développement et à son bien-être.
2. 3. 1 Intégrer la population au processus de développement
Face à la réalité qui existe dans notre pays, le processus de développement est une tâche
qui revient non seulement à l’Etat mais aussi à l’ensemble de la communauté. Ceci est prouvé
par le propos de Malcolm : « l’homme joue un double rôle central dans le processus de
développement : d’un côté, il est bénéficiaire ultime, de l’autre côté, il constitue l’acteur
essentiel des mécanismes de croissance et de création de richesse que l’on désigne sous la
terminologie développement économique » 56. Cette approche consiste dans un premier temps à
faire participer l’ensemble de la population aux programmes de lutte contre la pauvreté et au
processus de développement où chaque individu devrait prendre part à la vie de la société sur
n’importe quel domaine et devenir les acteurs de la promotion du développement.
2. 3. 2 Renforcer la participation des citoyens La participation des citoyens se manifeste au niveau de la communauté. Dans notre cas,
la population malagasy s’organise toujours dans le Fokontany. C’est dans ce cadre que chaque
citoyen devrait agir et assumer ses responsabilités. Le mécanisme de l’entraide, l’action
collective font partie du mouvement populaire en matière de travaux d’intérêt collectif. De
façon général, l’implication des citoyens est le moyen de participer à la vie sociale et de créer
un espace de développement.
56 GILLIS Malcolm, Economie du développement, Nouveaux Horizons, Paris, 1998, p. 185
94
CONCLUSION
Les stratégies de la lutte contre la pauvreté dans les PED ont été toujours orientées vers
les dimensions monétaires. Celles-ci sont considérées comme la voie la plus fiable et la plus
crédible pour éradiquer l’extrême pauvreté ou pour atteindre le développement durable. Mais
compte tenu de la complexité du phénomène de développement, ces dernières années, plusieurs
organisations internationales notamment les Nations Unies ont adopté autre approche pour les
moyens d’accélérer le développement en favorisant les volets multidimensionnels comme le
volontariat. Ce système n’est pas appréhendé par le revenu mais conçu à partir d’un ensemble
d’éléments relatifs aux capacités des individus, aux potentialités et aux opportunités qui sont à
leur portée. Ce nouveau système fondé sur la stratégie d’intervention collective trouve sa
forme opérationnelle dans des programmes de développement nationaux et internationaux. Ces
programmes sont instaurés dans plusieurs pays du monde. La plus répandue dans les PED est le
volontariat national. Souvent, il est soutenu par divers acteurs compte tenu de son importance
durant l’atteinte des OMD mais surtout pour appuyer la réalisation de l’ODD.
Cette étude part du concept du volontariat qui s’inscrit dans une démarche de volonté
individuelle. Ensuite, elle stimule la mobilisation collective face aux problématiques liées au
développement de la communauté. Cette conception théorique, fondée sur la notion du bien-
être semble avoir été suivie jusqu’à la prise en compte de la participation citoyenne. En se
focalisant sur la réalité de Madagascar, l’objectif principal de cette mémoire était de tirer,
quelques enseignements sur le rôle du volontariat pour promouvoir son développement.
La première partie de cette étude a fait apparaître la situation de Madagascar, la notion du
volontariat et la conception méthodologique. Ceci s’avère très utile dans le maniement des
résultats obtenus sur le terrain. Il est intéressant de savoir l’image de Madagascar pour mettre
en évidence la pratique du volontariat.
La deuxième partie de cette recherche s’est intéressée à l’image du volontariat. Ceci est
examiné aussi bien sur le plan théorique que sur le plan pratique. Du fait que le concept est
devenu une politique et une stratégie internationale et nationale, on a mis en exergue la
situation du volontariat. Nous nous sommes intéressés plus particulièrement sur les volontaires
et les structures, dans cette optique, nous avons étudié les mouvements des volontaires c’est-à-
dire leur niveau d’information en la matière jusqu’à leur mode d’engagement. Quant aux
structures, nous avons analysé la manière dont il organise les actions volontaires.
95
La dernière partie a été consacrée sur les perspectives du volontariat à Madagascar
puisque le programme de volontariat apparait ainsi comme un dispositif technique dont le rôle
peut être assimilé à celui du mouvement citoyen. De ce fait, de nombreux résultats obtenus
dans cette étude renforcent l’idée généralement positive du rôle du volontariat. Cependant, nos
résultats montrent aussi que les actions volontaires ne peuvent se faire que si l’environnement
s’y prête, en d’autres termes si les conditions nécessaires sont réunies. Même si, le volontariat
est considéré comme un outil efficace de développement de Madagascar, il est nécessaire que
l’accès aux informations doive apparaître comme une condition indispensable à sa promotion.
Des mesures drastiques permettraient de mettre en place une Politique Nationale sont à
pourvoir. A cet égard, dans l’optique d’un meilleur soutien à la participation de tous les acteurs,
des sensibilisations, des communications devraient entreprises sur le plan national. Les
suggestions venant de notre part sont à titre indicatif pour les gouvernants de ce pays en tant
que résultats de recherche.
En conclusion des recommandations qui devraient permettre de donner une suite à cette
étude. Nous nous permettons d’insister sur la nécessité d’approfondir les recommandations en
vue de leur opérationnalisation. Pour ce faire, une stratégie nationale doit être élaborée et
diffusée afin que les différents travaux qui devraient être réalisé aient tous un référentiel
commun. Il serait souhaitable de travailler de manière complémentaire et continue sur ce thème
avec les autres partenaires et notamment les partenaires publics. Des actions de plaidoyer
pourraient ainsi être engagées tout en tenant compte des spécificités nationales. Pour une mise
en place généralisée d’un volontariat national autonome, l’appui structurel et l’encadrement
d’organismes internationaux déjà mobilisés sur ce thème au niveau national serait dans un
premier temps nécessaire. L’implication du secteur privé devrait faire l’objet d’une attention
particulière. Les entreprises citoyennes auraient un rôle à jouer, car dans un contexte
économique de chômage récurrent des jeunes, des formations spécifiques répondant à des
besoins précis pourraient être leur confiées. Il est à noter que cette piste de réflexion, du fait de
sa nouveauté mérite une réflexion plus approfondie en même temps d’une étude de faisabilité.
xi
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
Economie
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ONU, Document officiel de l’Assemblée Générale, 120ème séance plénière, 1985.
ONU, Document officiel du Conseil Economique et Social, 1985.
1. Moins de 18 ans (latsaka ny 18 taona) 2. 18 ans à 35 ans (18 hatramin'ny 35 taona) 3. 36 ans à 50 ans (36 hatramin'ny 50 taona) 4. plus de 50 ans (Mihoatra ny 50 taona)
13 Votre sexe (Lahy sa vavy)
1. Homme (Lahy) 2. Femme (Vavy)
14 Votre niveau d'instruction (Kilasy farany nodiavina)
5. ˃ 500 000 Ariary 2 ENGAGEMENT DU VOLONTAIRE ( SEHATRA ASA ANAOVANA NY ASA AN-TSITRAPO)
xvi
21
Depuis combien de temps vous êtes volontaire? (Firy taona izay no nidiranao nanao asa an-tsitrapo)
1. Moins d'1 an (iray taona latsaka)
2. 2 à 5 ans (2 hatramin'ny 5 taona) 3. Plus de 5 ans (Mihoatra ny 5 taona)
22
Comment avez-vous connu l'existence du volontariat? (Manao ahoana no nahafantarano ny asa filtsahana an-tsitrapo?)
1. Bouche à oreille (lova-tsofina) 2. Masse Media (Filazam-baovao) 3. Affichage (peta-dridrina) 4. Internet (Aterineto) 5. Annonce (filazana) 6. Réseau (tambazotram-pifandraisana)
23
Quelles sont votre motivation poure xercer les actions volontaires ? Inona ny antony nanosika anao hanao ny filatsahana an-tsitrapo?)
1. Pour une participation (Mba ho fandraisana anjara) 2. Developpement personnel ( fivoarana manokana)
3. Conviction religieuse (fikirizana ara-pinoana) 4. Contribution au developpement (fandraisana anjara amin'ny fampandrosoana) 5. Partage de compétence (fizarana traikefa)
6. Acquérir une expérience (Mba ahazoana traikefa) 7. Rendre utile à la communauté (fanampiana ny fiaraha-monina) 8. Par plaisir (fialam-boly) 9. Autre à préciser (hafa, lazao)
24
A quelle fréquence exercez-vous les actions volontaires ? Im-piry miantoana ny asa an-tsitrapo nataonao)
1. Tous les jours (Isan'andro) 2. Au moins une fois par semaine (indray isan-kerinandro farafahakeliny) 3. au moins une fois par mois (indray isam-bolana farafahakeliny) 4. Au moins une fois par an (saiky indray isan-taona) 5. Occasionnellement (tsindraindray)
25
A combien d'heures consacrez-vous votre temps au volontariat en moyenne ? (Firy ora eo ho eo ny asa an-tsitrapo ataonao?)
1. (1 - 4)
2. (4 - 8)
3. (˃6) 3 CADRE D'ENGAGEMENT (SEHATRY NY ASA AN-TSITRAPO)
31 Quel est le nom de l'organisation à laquelle vous êtes engagé? (Iza no anaran'ny sehatr'asa nanaovanao asa an-tsitrapo?)
32 Quel est le type de cette organisation? (Inona no
karazany?) 2. Entreprise (Orinasa) a.public (fanjakana) b.privé (tsy miankina) 3. ONG a.national (nasionaly) b.international (iraisam-pirenena) 4. Association (Fikambanana) 5. Fondation 6. Groupement religieux (fikambanana ara-pinoana) 7. Collectivités Territoriales Décentralisés (ratsa mangaika ny fanjakana) a. Région (faritra) b. District (distrika) c. Commune (kaominina) d. Fonkotany 8. Formation sanitaire (toeram-pitsaboana) a. CSB b. Hopital (hopitaly) 9. Autre à préciser (hafa, lazao)
33 Dans quel secteur d'activité excerce-t-il cette organisation? (Inona ny sehatra iasany?)
6. Gestion des risques et catastrophes (fitantanana ny vokatry loza voajanahary)
7. Environnement (tontolo iainana) 8. Autres à preciser (hafa lazao)
34 Quel est votre mission en tant que volontaire ? (Inona no andraikitra sahaninao?)
1. Assistance sociale (asa sosialy) 2. Administration (fitantanana) 3. Education/formation (fampianarana) 4. Animation, sensibilisation et encadrement ( fanetseketsehana sy famporisihana ary fiahiana ) 5. Conseil juridique (fanampiana momba ny lalàna) 6. Autre à préciser (hafa, lazao)
35
Dans quel milieu avez-vous exercé ? (Farita andrenivohitra sa ambanivohitra)
1. Milieu urbain (an-drenivohitra)
2. Milieu rural (ambanivohitra)
36 Avez-vous perçu des avantages? ( Inona no tambiny azonao?)
1. Indemnité (vola) 2. Assurance (fiantohana)
xviii
3. Frais d'hébergement (saran'ny trano fatoriana)
4. Frais de déplacement (saran-dalana)
5. Frais de restauration (solon-tsakafo)
6. Frais de communication (saram-pifandraisana)
7. Equipement (fampitaovana)
8. Autres à préciser (Hafa, lazao)
37 Avez-vous reçu de formation? (Nahazo fampiofanana ve ianao?)
1. Oui (Eny)
2. Non (tsia)
38
Avez-vous signé avec l'organisation: document/convention/charte/contrat (Nanao sonia ve: taratasy/fifanekena/fifanarahana)
1. Oui (Eny)
2. Non (tsia)
4 PERCEPTION SUR LE VOLONTARIAT
41 Pour vous, que signifie être volontaire? (Midika inona aminao ny filatsahana an-tsitrapo?)
42
Les actions volontaires sont-elles important pour le développement à Madagascar ? (Manan-danja ho an'ny fampandrosoana ny Madagasikara ve ny asa filatsahana an-tsitrapo?)
1. Oui (Eny)
2. Non (tsia)
43 Si oui, Illustrez. (Raha eny, hamarino)
44 Quels bénéfices tirez-vous de vos expériences en tant que volontaire? (Inona ny tombotsoa azaonao tao anatin'ny filatsahana an-tsitrapo?)
45
Encouragiez-vous le volontariat à Madagascar? (Ilaina ve ny famporisihina ny asa filatsahana an-tsitrapo eto Madagasikara?)
1. Oui (Eny)
2. Non (tsia)
46 Si oui, de quelle manière (Raha eny, inona ny torohevitrao?)
47 Quelles recommandations donneriez-vous pour promouvoir le volontariat à Madagascar? (Inona avy ireo toromarika omenao mba hampiroboroboana ny filatsahana an-tsitrapo eto Madagasikara?
xix
ANNEXE 2 : Guide d’entretien
GUIDE D'ENTRETIEN POUR LES COORDONNATEURS/ CHARGE DES PROGRAMMES DES STRUCTURES
CODE QUESTIONS MODALITES REPONSES 1 IDENTIFICATION DE L'ORGANISATION
11 Nom de l'organisation
13 Siège
14 Contact 1. Tél
2. Mail
15 Statut de votre organisation
1. Ministère 2. Entreprise 3. ONG 4. Association 5. Collectivité Territoriale Décentralisé 6. Groupement religieux 7. Formation Sanitaire 8. Organisme International 9. Fondation 10. Coopérative
16 Secteur économique de l'organisation
1. Public 2. Privé
17 Votre Zone d'intervention
1. Province a. Antananarivo b. Antsiranana c. Mahajanga d. Toamasina d. Fianarantsoa d. Toliara 2. Région 3. District 4. Commune 5. Fokontany
18 Dans quel milieu 1. Urbain 2. Rural
19
Depuis combien de temps vous intervenez à Madagascar? (pour les structures privées nationaux et étrangères)
2 ACTIVITES DE LA STRUCTURE
xx
21 Quel est votre domaine d'activité?
1. Education 2. Santé 3. Environnement 4. Culturel 5. Agriculture 6. Développement local 7. Administration publique 8. Autres à préciser
22 Quel est votre cible (si plusieurs veuillez les indiquer par importance)
1. la population vulnérable 2. la communauté 3. les handicapés 4. les femmes 5. les adolescents 6. les enfants 7. les personnes âgées 8. les victimes des catastrophes naturelles 9. Autres à préciser
23 Dans le cadre de vos activités, collaborez-vous avec d'autres organismes?
1. Etat
a. gouvernement
b. collectivités décentralisés
2. ONG/ Association
a. national
b. international
3. Entreprises
a. public
b. privé 3 ORGANISATION DE LA STRUCTURE
31 Votre organisation dispose-t-il des agents comme:
1. des salariés
2. des volontaires
3. des salariés et des volontaires
32 Comment se répartissent- ils durant les deux dernières années
2013 2014
a Salariés b Volontaires
33 Combien d'heures interviennent-ils?
1. par jour
2. par semaine
xxi
3. par mois
4. par an
34 Combien de volontaire engagez vous par an?
35 Comment se répartissent les volontaires selon le genre
1. Homme
2. Femme
36 Pourriez-vous classifier les nombres des volontaires selon leur âge durant les deux dernières années
2013 2014
a Moins de 18 ans b 18 à 35 ans c 36 à 50 ans d plus de 50 ans
37 par quelle voie passeriez-vous votre avis de recrutement?
1. Bouche à oreille
2. Internet
3. Masse média
4. Agence
5. Affichage
6. Réseau
7. Autres à préciser
38 Quel est votre outil de sélection des volontaires?
1. interview
2. test écrit
3. Examen de CV 4. Autres à préciser
39 Quels sont les critères de recrutement?
1. Niveau d'étude 2. Aptitude physique 3. Qualité humain 4. Aptitude linguistique 5. Autres à préciser
39 Quels sont les niveaux d'étude requise de vos volontaires?
1. Inférieur au BACC
2. BACC 3. BACC plus
4 RESSOURCES DES STRUCTURES
41 Quel type d'avantage octroyez-vous aux volontaires?
1. Formation 2. Encadrement 3. Equipement
xxii
4. Indemnité 5. Assurance
42 Quels sont les types d'indemnité que vous donnez aux volontaires
1. Déplacement
2. Hébergement 3. Restauration
4. Communication
43 Avez-vous de financement? 1. Oui 2. Non
44 D'où viennent vos ressources financières?
45 Comment gérez-vous vos budgets?
5 PERCEPTION DU VOLONTARIAT
51 Pour votre organisation, que signifie volontariat ?
53
Les actions volontaires sont importantes pour le développement à Madagascar
1. Oui
2. Non
54 Si oui, Pourquoi?
55 Quels sont les avantages fournis par les actions volontaires au développement?
54 Encouragiez-vous le volontariat à Madagascar?
1. Oui 2. Non
55 Si oui, de quelle manière
56 Quelles recommandations donneriez-vous pour promouvoir le volontariat à Madagascar?
xxiii
ANNEXE 3 : Extrait de Loi relative au Volontariat à Madagascar
xxiv
xxv
TABLE DES TABLEAUX
Tableau I : Répartition des volontaires selon le genre ............................................................. 50 Tableau II : Catégorie socio professionnelle des volontaires ................................................... 53 Tableau III : Répartition des structures suivant leur statut ....................................................... 54 Tableau IV : Répartition des structures selon la zone d'intervention ........................................ 54 Tableau V : Répartition des structures suivant leur secteur d'activité ....................................... 55 Tableau VI : Répartition des bénéficiaires des actions volontaires .......................................... 56 Tableau VII : Répartition des volontaires par type de structure .............................................. 58 Tableau VIII : Répartition des volontaires selon moyen de connaître le volontariat ................. 59 Tableau IX : Répartition des volontaires suivant leur motivation des volontaires .................... 60 Tableau X : Répartition des volontaires suivant leur mission .................................................. 61 Tableau XI : Répartition des volontaires selon le domaine d’intervention des structures ......... 61 Tableau XII : Répartition des structures selon les critères de recrutement ............................... 64 Tableau XIII: Répartition des structures selon le mode de sélection des volontaires ................ 65
xxvi
TABLE DES FIGURES
Figure 1: La politique de la décentralisation et la concentration budgétaire ............................. 10 Figure 2: Schéma représentative de l'échantillon ..................................................................... 32 Figure 3: Le triangle de l'économie sociale et solidaire ........................................................... 41 Figure 4 : Répartition des volontaires selon leur âge .............................................................. 49 Figure 5: Répartition des volontaires selon leur niveau d'instruction ....................................... 51 Figure 6: Répartition des volontaires suivant leur situation matrimoniale ................................ 52 Figure 7 : Répartition des partenaires des structures par milieu .............................................. 57 Figure 8: Avantages perçu par les volontaires par type de structures ....................................... 62 Figure 9: Répartition des volontaires selon leur ancienneté .................................................... 63 Figure 10: Répartition des volontaires suivant leur fréquence d'engagement ........................... 63 Figure 11: Les relations des acteurs du développement en matière du système de volontariat.. 85 Figure 12: Modèle d’organisation de base du volontariat ........................................................ 87
xxvii
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ............................................................................................................................ v
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... vi
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES ...............................................viii
2. 2 L’approche des besoins essentiels .................................................................. 39
2. 3 L’approche des capabilités ............................................................................. 39
2. 4 L’approche de l’économie sociale et solidaire ................................................ 41
3. La théorie du développement et le volontariat ....................................................... 42
3. 1 Origine de la théorie du développement ......................................................... 42
3. 2 Liaison du volontariat à la théorie du développement ..................................... 43
Section II. Etat de lieux du volontariat ............................................................................ 43
1. La situation du volontariat à l’échelle mondial ..................................................... 43
1. 1 Les valeurs universelles du volontariat ........................................................... 43
1. 2 Les caractéristiques du volontariat international ............................................. 45
1. 3 La dynamique du volontariat international ..................................................... 45
2. Le contexte du volontariat à Madagascar............................................................... 46
2. 1 Le rattachement culturel du volontariat .......................................................... 46
2. 2 La valorisation du volontariat......................................................................... 47
Chapitre . II Mécanisme du volontariat ............................................................................ 49
Section I. Le panorama des acteurs du volontariat .......................................................... 49
1. Les profils des volontaires identifiés ..................................................................... 49
1. 1 Les caractéristiques socio démographiques des volontaires ............................ 49
1.1.1 La structure d’âge des volontaires .............................................................. 49
xxx
1.1.2 Le caractère des volontaires selon le genre ................................................ 50
1.1.3 Le niveau d’étude des volontaires ............................................................... 50
1. 2 Les caractéristiques socio économique des volontaires ................................... 52
1.2. 1 La situation matrimoniale des volontaires .................................................. 52
1.2. 2 Les catégories socio professionnelle des volontaires ................................ 52
1.2. 3 Le niveau de revenu des volontaires .......................................................... 53
2. Les principaux traits des organisations impliquant les volontaires ......................... 53
2. 1 Les aspects des structures du volontariat ....................................................... 54
2. 1. 1 Les formes des structures .......................................................................... 54
2. 1. 2 Les milieux d’intervention des structures de volontariat ............................ 54
2. 1. 3 Les secteurs d’activités des structures ....................................................... 55
2. 2 Les types des parties prenantes....................................................................... 56
2. 2. 1 Les cibles des structures ........................................................................... 56
2. 2. 2 Les partenaires des structures.................................................................... 56
2. 2. 3 Les acteurs engagés dans les structures ..................................................... 57
Section II. Les marchés des actions volontaires ............................................................... 58
1. L’offre du volontariat ............................................................................................ 59
1. 1 L’engagement des personnes volontaires ....................................................... 59
1.1.1 Les sources d’information .......................................................................... 59
1.1.2 Les motivations perçues par les volontaires ................................................ 59
1. 2 La pratique d’action volontaire ...................................................................... 61
1.2. 1 Les champs d’action des individus volontaires........................................... 61
1.2. 2 Les avantages perçus par les volontaires ................................................... 62
1.2. 3 La durée d’intervention des volontaires ..................................................... 62
2. La demande du volontariat .................................................................................... 64
2. 1 Enrôlement des volontaires ............................................................................ 64
2. 1. 1 Les critères de recrutement ....................................................................... 64
2. 1. 2 Les moyens de sélection des volontaires ................................................... 65
2. 2 Gestion budgétaire des structures ................................................................... 66
2. 2. 1 Les ressources financières......................................................................... 66
2. 2. 2 Les dépenses des structures....................................................................... 66
PARTIE . III CONTRIBUTION DU VOLONTARIAT AU DEVELOPPEMENT : Forces et opportunités………… .......................................................................................................... 68
Chapitre . I Le dynamisme du volontariat au développement .......................................... 69
xxxi
Section I. Les valeurs du volontariat .............................................................................. 69
1. Le poids économique du volontariat ...................................................................... 69
1. 1 Le nombre d’heure de travail volontaire ......................................................... 70
1. 2 Equivalent à temps plein (ETP) ..................................................................... 71
2. Les dimensions sociaux du volontariat .................................................................. 71
2. 1 Le volontariat, la paix et la cohésion sociale .................................................. 71
2. 2 Le volontariat et l’inclusion sociale ................................................................ 71
Section II. Les porteurs d’accélération du processus du développement ......................... 72
1. Le volontariat face aux facteurs mobilisateurs du développement ....................... 72
1. 1 Mobilisation en terme de capital social .......................................................... 72
1. 2 Amélioration du capital humain ..................................................................... 73
1.2. 1 L’accroissement de l’expérience professionnelle ...................................... 74
1.2. 2 L’accès à l’emploi ..................................................................................... 74
1.2. 3 L’acquisition de la formation ..................................................................... 75
2. Le volontariat en tant que facteur multidimensionnel du développement ............... 75
2. 1 Conservation du capital naturel ...................................................................... 75
2. 2 Accroissement du capital physique ................................................................ 76
1. 3 Incitation du capital financier ......................................................................... 77
Chapitre . II Les pistes de réflexion en matière de la stratégie de la promotion du volontariat à Madagascar ………………………………………………………………………………..78
Section I. Les manœuvres de la promotion du volontariat .............................................. 78
1. Les démarches de la mise en place du système du volontariat ............................... 78
1. 1 La fixation du cadre légal et règlementaire ..................................................... 78
1. 1.1 Le processus d’élaboration des textes ........................................................ 78
1. 1.2 Le contenu du texte ................................................................................... 79
1. 2 Les risques éventuels soulevés dans le texte ................................................... 80
1.2. 1 La faiblesse du statut des volontaires nationaux ......................................... 80
1.2. 2 L’instabilité de l’organe en charge du volontariat ...................................... 81
1.2. 3 L’insuffisance de la communication et de l’information............................. 81
2. La mise en place de l’organe du volontariat .......................................................... 81
2. 1 L’orientation des missions et objectifs d’une institution de volontariat ........... 82
2. 2 Le choix des secteurs à investir ...................................................................... 83
2. 3 La responsabilisation des acteurs ................................................................... 83
Section II. Les démarches de l’institutionnalisation du volontariat .................................. 86
xxxii
1. La politique de la promotion du volontariat ........................................................... 86
1. 1 La stratégie de mise en place du système du volontariat ................................. 86
1. 1.1 L’organisation de base du système du volontariat ...................................... 86
1. 1.2 La technique de mise œuvre ...................................................................... 88
1. 2 La pérennisation de l’organe de volontariat .................................................... 88
1.2. 1 La coordination des réseaux des structures impliquant les volontaires ........ 88
1.2. 2 L’accompagnement de la population volontaire ......................................... 90
1.2. 3 La diversification de la source de financement ........................................... 90
2. Les recommandations ........................................................................................... 90
2. 1 Au niveau du Gouvernement .......................................................................... 90
2. 1. 1 Promouvoir les cadres légaux ................................................................... 90
2. 1. 2 Coordonner le secteur volontariat ............................................................. 91
2. 1. 3 Mesurer la valeur économique du volontariat ............................................ 91
2. 1. 4 Encourager la reconnaissance et la validation de l’expérience volontaire .. 92
2. 2 Au niveau des OIV ........................................................................................ 92
2. 2. 1 Mettre en place des meilleurs gestions des volontaires .............................. 92
2. 2. 2 Offrir une formation adéquate aux volontaires .......................................... 92