LE SYSTÈME DE FICHIERS LINUX I. Objectif du chapitre : A l’issu de ce chapitre, l’étudiant sera capable de comprendre et de manipuler les notions suivantes : Organisation des fichiers, arborescence de répertoires, partitionnement de disque, formatage, montage, commandes de manipulation des répertoires, commandes de manipulation des fichiers, droits d’accès. II. Plan du chapitre : 1. Définitions 2. Gestion des partitions 3. Utilisation du système de fichiers 4. Droits d’accès [1 0]
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Le système de fichiers Linux - Academie pro … · Web viewChaque fichier est identifié par un nom auquel on associe un emplacement sur le disque (une référence) et possède un
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LE SYSTÈME DE FICHIERS LINUX
I. Objectif du chapitre :
A l’issu de ce chapitre, l’étudiant sera capable de comprendre et de manipuler les notions
suivantes : Organisation des fichiers, arborescence de répertoires, partitionnement de disque,
formatage, montage, commandes de manipulation des répertoires, commandes de manipulation
des fichiers, droits d’accès.
II. Plan du chapitre :
1. Définitions
2. Gestion des partitions
3. Utilisation du système de fichiers
4. Droits d’accès
[10]
1. DÉFINITIONS
Un système d’exploitation est un ensemble de programmes qui assurent la gestion de
l’ordinateur et de ses périphériques.
Qu’est-ce qu’un fichier ?
Pour le système d'exploitation, un fichier est une suite d'octets. Par contre, les
utilisateurs peuvent donner des significations différentes au contenu d'un fichier (suites
d'octets, suite d'enregistrements, arbre, etc.). Chaque fichier est identifié par un nom auquel
on associe un emplacement sur le disque (une référence) et possède un ensemble de
propriétés : ses attributs.
Qu’est-ce qu’un système de fichier ?
Un système de fichier est une organisation physique des données sur un support de
sauvegarde (disque dur, clé USB, DVD,…).
Qu’est-ce qu’une arborescence ?
Une arborescence est une organisation logique des fichiers sur un ou plusieurs systèmes
de fichiers.
Il s’agit d’une structure de données hiérarchique de type arbre.
Figure 3 : Exemple d’arborescence
Quelle est l’arborescence typique du système Linux ?
[11]
FichiersSous-RépertoireRépertoireRacine
/
etc
apache
samba
home user1
/
etc bin boot home root usr var dev proc
httpd.conf
exo1.c
etc : répertoire contenant les fichiers de configuration ;
bin : répertoire contenant les principales commandes disponibles pour les
utilisateurs ;
boot : répertoire contenant les fichiers de démarrage du système
contenant le noyau ;
home : répertoire contenant les répertoires personnels des utilisateurs ;
root : répertoire personnel du super-utilisateur ;
usr : répertoire contenant les logiciels et les librairies supplémentaires ;
var : répertoire contenant les journaux systèmes ;
dev : point d’entrée vers les périphériques ;
proc : pseudo-système contenant des informations sur les processus en
exécution.
Les symboles associés à l’arborescence :
Sous le système Linux, plusieurs symboles sont utilisés pour désigner les répertoires. On
cite pour cela :
Le « . » : pour désigner le répertoire courant ;
Le « .. » : pour désigner le répertoire parent ;
Le « ~ » : pour désigner le répertoire personnel de l’utilisateur ;
Il faut aussi citer à ce stade quelques commandes de base utiles pour la manipulation de
l’arborescence, à savoir :
La commande « cd » permet de changer de répertoire ;
La commande « ls » permet de lister le contenu d’un répertoire ;
La commande « pwd » permet de connaître le répertoire courant ;
Exemples :
user1@serv-linux:~ $ cd /etc/apache2user1@serv-linux:/etc/apache2 $ cd ..user1@serv-linux:/etc $ ls .user1@serv-linux:/etc $ cd ~user1@serv-linux:~ $ pwd/home/user1
2. GESTION DES PARTITIONS[12]
a. Rappels sur les disques durs :
Un disque dur est constitué de 1 ou plusieurs plateaux superposés.
Chaque plateau est divisé en pistes (tracks).
Chaque piste est divisée en secteurs (sectors).
Le cylindre est formé par les pistes de même rayon sur chaque plateau.
La capacité d’un disque dépend de la taille des secteurs et du nombre de cylindres
et donc du nombre de plateaux.
Le formatage d’un disque est effectué à 2 niveaux :
En usine : le formatage bas niveau des pistes et des secteurs ;
Par l’utilisateur : le formatage haut niveau pour créer le système de
fichiers (notamment lors de l’installation du système d’exploitation).
b. Organisation d’un disque dur :
Typiquement, un disque dur est organisé de la façon suivante :
MBR Partition Système Partition données
Le Master Boot Record (MBR) est situé dans les premiers secteurs du disque. Il est
constitué de 2 parties :
La table de partition ;
Le programme d’amorçage qui charge le noyau du système d’exploitation.
Dans un disque dur, plusieurs types de partitions peuvent coexister. On peut mentionner
les partitions principales, étendues et logiques.
[13]
Les partitions principales :
o Sont au maximum de 4
o Accepte tout type de système de fichiers.
Les partitions étendues :
o Sont destinées à contenir des partitions logiques et non au système de
fichiers,
o Nécessitent au moins une partition principale.
Les partitions logiques :
o Sont contenues dans une partition étendue,
o Accepte tout type de systèmes de fichiers.
Exemple permettant d’installer plusieurs systèmes d’exploitation :
MBR Partition principale Partition principalePartition étendue
Logique Logique Logique
c. Désignation des partitions sous Linux :
Le pointeur spécial /dev permet l’accès aux disques. Pour dénommer les disques, un
format est adopté : /dev/XXYZ où
XX désigne le type de bus : hd pour les périphériques de type IDE
sd pour les périphériques de type SATA
Y désigne la lettre de périphérique : "a" pour le maître de la nappe IDE primaire
"b" pour l'esclave de la nappe IDE primaire
[14]
Pourquoi ?
Partitionnement Intel (MBR) : c'est le mode de partitionnement historique des ordinateurs de type IBM PC-compatible et, en
2013, celui qui est le plus répandu. Dans ce modèle, une zone de 512 octets appelée le Master Boot Record (MBR) est réservée en
début de disque pour contenir l'information relative à un maximum de 4 partitions.
"c" pour le maître de la nappe IDE secondaire
"d" pour l'esclave de la nappe IDE secondaire
Z désigne le numéro de la partition
Exemples :
/dev/hda1 : partition 1 sur le 1er disque IDE
/dev/sdb2 : partition 2 sur le 2ème disque SATA
d. Les formats des systèmes de fichiers :
Les données sont normalement présentées à l'utilisateur et aux programmes selon une
organisation structurée, sous la forme de répertoires et de fichiers. Pour pouvoir stocker ces
données structurées sur un périphérique, il faut utiliser un format qui les représente sous la
forme d'une succession de blocs de données : c'est ce qu'on appelle un système de fichiers.
Sous Windows, les systèmes de fichiers disponibles sont : FAT, FAT32 et NTFS.
Sous Linux, il y plusieurs systèmes de fichiers. Le tableau suivant résume les types des
systèmes de fichiers et leurs caractéristiques.1
Nom de système de
fichiers
Journalisée ou non ?
Gestion des droits d'accès?
Notes
ext2fs(Extended File
System)Non Oui
Extended File System est le système de fichiers natif de Linux. En ses versions 1 et 2, on peut le considérer comme désuet, car il ne dispose pas de la journalisation. Ext2 peut tout de même s'avérer utile sur des disquettes 3½ et sur les autres périphériques dont l'espace de stockage est restreint, car aucun espace ne doit être réservé à un journal.
ext3fs Oui Oui
ext3 est essentiellement ext2 avec la gestion de la journalisation. Il est possible depasser une partition formatée en ext2 vers le système de fichiers ext3 (et vice versa) sans formatage.
ext4 est le successeur du système de fichiers ext3. Il est cependant considéré par ses propres concepteurs comme une solution intermédiaire en attendant le vrai système de nouvelle génération que sera Btrfs
ReiserFS Oui Oui
Développé par Hans Reiser et la société Namesys, ReiserFS est reconnu particulièrement pour bien gérer les fichiers de moins de 4 ko. Un avantage du ReiserFS, par rapport à ext3, est qu'il ne nécessite pas une hiérarchisation aussi poussée: il s'avère intéressant pour le stockage de plusieurs fichiers temporaires provenant d'Internet. Par contre, ReiserFS n'est pas recommandé pour les ordinateurs portables, car le disque dur tourne en permanence, ce qui consomme beaucoup d'énergie.
FAT(File
Allocation Table)
Non Non*
Développé par Microsoft, ce système de fichiers se rencontre moins fréquemment aujourd'hui. Il reste néanmoins utilisé sur les disquettes 3½ formatées sous Windows et devrait être utilisé sous Linux si une disquette doit aussi être lue sous Windows. Il est aussi utilisé par plusieurs constructeurs comme système de fichiers pour cartes mémoires (memory sticks), car, bien documenté, ce système de fichiers reste le plus universellement utilisé et accessible.
FAT32 Non Non* Ce système de fichiers, aussi créé par Microsoft, est une évolution de son prédécesseur. Depuis ses versions 2000 SP4 et XP, Windows ne peut pas formater (ou bloque volontairement le formatage) une partition en FAT32 d'une taille supérieure à 32 Go. Cette limitation ne s'applique pas sous Linux, de même qu'avec des versions antérieures de Windows. Une partition FAT32 d'une taille supérieure à 32 Go déjà formatée pourra être lue
[16]
Nom de système de
fichiers
Journalisée ou non ?
Gestion des droits d'accès?
Notes
par Windows, peu importe sa version.
NTFS(New
Technology File System)
Oui Oui*
Ce système de fichiers a aussi été développé par Microsoft, et il reste très peu documenté. L'écriture depuis Linux sur ce système de fichiers est stable à l'aide du pilote ntfs-3g. Ce pilote est inclus de base dans Ubuntu 7.10, et disponible en paquets dans les dépôts pour les versions antérieures.
e. L’espace d’échange « swap »
L'espace d'échange, plus généralement appelée par son terme anglais swap space ou
simplement swap, est une zone d'un disque dur faisant partie de la mémoire virtuelle de
l’ordinateur. Il est utilisé pour décharger la mémoire vive physique (RAM) de l’ordinateur lorsque
celle-ci arrive à saturation. L'espace d'échange, dans Ubuntu, se trouve généralement sous une
forme de partition de disque dur – on parle alors de partition d'échange. Il peut aussi se
présenter sous forme de fichier – on parle alors de fichier d'échange.
Par défaut, Linux calcule et s'attribue automatiquement un espace d'échange suffisant ou
recommandé lors de son installation. Il n'est pas nécessaire d'effectuer des tâches
supplémentaires pour assigner un espace d'échange minimum à Linux.
Comment calculer l’espace d’échange ?
Si l’ordinateur dispose de 1 GO de RAM ou plus : On Alloue un espace d'échange de 1× à
1,5× la taille de la RAM ;
Votre ordinateur dispose de moins de 1 GO de RAM : On Alloue un espace d'échange de
1,5× à 2× la taille de votre RAM.
f. Points de montage :
Un nouveau périphérique de stockage, lorsqu'il est détecté, est la plupart du temps
monté automatiquement. Mais il peut être intéressant de monter manuellement, ou de spécifier
des options de montage ou de modifier celles des partitions système.