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Geogaphica Timisiensis, vol. 15, nr.1 - 2, 2006, (pp.123- 134 )
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LE ROLE DE L’EXTENSION DE L’UNION EUROPEENNE DANS LE
DEVELOPPEMENT
TERRITORIAL DU BANAT ROUMAIN
Cătălina ANCUłA, Martin OLARU Université de l’Ouest de
Timişoara
Resumé. L’Accord d’association à l’Union Européenne signé par la
Roumanie en 1993 a marqué un progrès remarquable dans la
perspective du développement territorial aussi : on a démarré le
processus d’établissement du cadre législatif et territorial d’une
politique de développement régional et – surtout – on a permis
l’accès des différentes catégories d’acteurs territoriaux aux
instruments structuraux européens. Parmi ces-ci, se distinguent le
Fond Européen pour le Développement - le FEDER – et aussi le Fond
Social Européen – FSE – a l’intermédiaire desquels des sommes
importantes ont été prévues pour la Roumanie, dont les régions
étant éligibles pour la majorité des objectifs identifiés dans la
politique régionale européenne. Le taux d’absorption des ces sommes
a été pour longtemps décevant, fait qui peux être relié à l’état
d’inertie d’une société dont la capacité d’initiative a été
annihilé en 50 ans de régime communiste, pendant lequel son seul
rôle était celui de masse de manœuvre. Identifié dans la conscience
collective roumaine comme une région des gens entrepreneurs, le
Banat se situe sur les premières places en ce qui concerne la
valeur des projets avec financement européen. Une analyse à
l’échelle plus fine met en évidence – avec peux d’exceptions – la
concordance entre les éléments structurels du modèle territorial –
pôles de divers rangs et périphéries de différents types – et le
degré de concentration des financements européens. Un meilleur
recouvrement spatial présentent les accords bilatéraux signés par
les administrations locales avec différentes entités
administratives européennes. Ce type de collaborations, issues
surtout des contacts personnels reliés à la multi culturalité de la
région, a, pour instant, des résultats limités dans le domaine du
développement territorial. Il est, néanmoins, à prendre en
considération, car donnant la mesure de la transformation des
communautés locales en acteurs territoriaux viables. Rezumat. Rolul
procesului de extindere a Uniunii Europene în dezvoltarea
teritorială a
Banatului românesc. Semnarea de către România, în 1993, a
acordului de asociere la Uniunea Europeană a însemnat un progres
remarcabil şi din perspectiva dezvoltării teritoriale: s-a demarat
procesul de conturare a cadrului legislativ şi teritorial al
politicii de dezvolare regională, dar, mai ales, s-a permis accesul
diferitelor categorii de actori teritoriali la instrumentele
structurale concepute de UE. Dintre acestea se remarcă Fondul
European de Dezvoltare Regională – FEDER –, dar şi Fondul Social
European – FSE – prin intermediul cărora s-au prevăzut sume
importante de-a lungul timpului, regiunile României fiind eligibile
la majoritatea obiectivelor identificate de politica de dezvoltare
regională europeană. Rata de absorbŃie a acestor fonduri a fost
multă vreme nesatisfăcătoare, ceea ce poate fi relaŃionat cu starea
de inerŃie a unei societăŃi a cărei capacitate de iniŃiativă a fost
anihilată în cei 50 de ani de regim comunist, în care nu avea decât
rolul de masă de manevră. Banatul, identificat în mentalul colectiv
drept o regiune cu oameni întreprinzători, se situeză pe primele
locuri în ce priveşte valoarea proiectelor cu finanŃare europeană.
O analiză la scară intraregională evidenŃiază, cu mici excepŃii, o
concordanŃă între elementele structurale ale modelului teritorial –
polii de diferite ranguri şi periferiile de diferite tipuri - şi
gradul de concentrare a accesării fondurilor europene. O acoperire
teritorilaă mai bună prezintă acordurile bilaterale încheiate de
autorităŃile locale cu diferite entităŃi administrative europene.
Acest tip de relaŃionare, rezultat de cele mai multe ori din
contacte personale ce derivă din multiculturalitatea regiunii, are
deocamdată efecte limitate în planul
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● Le rôle de l’extension de l’Union Européenne dans le
développement territorial 124
dezvoltării teritoriale. Este însă de luat în considerare,
deoarece dă măsura transformării comunităŃilor locale în actori
teritoriali viabili.
Mots clés: extension de l’Union Européenne, financements
européens, développement territorial, Banat,, Roumanie
Cuvinte cheie: extinderea Uniunii Europene, finanŃări europene,
dezvoltare teritorială, Banat, România.
INTRODUCTION
Région historique et culturelle étendue entre la rivière Mures
au nord, la rivière Tisa au nord ouest, le Danube, a l’ouest et au
sud et, en fin, les Carpates, a l’est, le Banat est aujourd’hui
c’est une région transfrontalière qui se déploie sur le territoire
des trois pays : la Roumanie (18 966 km²), la Serbie (937 km²) et
la Hongrie (284 km²).
Le Banat roumain concentre aujourd’hui 5% de la population du
pays sur 5% de sa superficie en comprenant deux départements :
Timiş et Caraş – Severin.
Espace de l’ethno – genèse du peuple roumain, disputée dans le
Moyen Age par les hongrois, les turques et les Habsbourgs, elle
revint à ces derniers au début du 18ème siècle.
En tant que province personnelle de la Maison de Habsbourg, le
Banat a été un espace expérimental pour les théories mercantilistes
de l’époque. Ce statut lui a occasionné un transfert de
technologies, une infusion de savoir-faire et de flux des
allogènes. Tous ces éléments ont créé un milieu effervescent, multi
- ethnique et multi - confessionnel et ont généré une économie
moderne, à l’écoute des demandes extérieures.
Fig. 1 Le Banat des Habsbourgs
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Cătălina ANCUłA, Martin OLARU ● 125
Fig. 2 Le Banat roumain après 1918 Le modèle interculturel
propre au Banat, dérivé du transfert inter- ethnique des
valeurs, sur le fond de cohabitation paisible, s’est constitué
dans une coordonné majeure de la région.
Le Banat devient part de la Roumanie après la première guerre
mondiale (Traité de Trianon de 1920), dans une période où se
manifestait déjà la transition démographique. L’involution
démographique instaurée ainsi est accentuée par des flux
migratoires vers les Etats Unis, phénomène qui lui assure par
conséquence une importante infusion de capital financier et le
surnom de « la Californie » roumaine.
1. PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL EN BANAT
ROUMAIN
Tout en étant une des régions les plus développés du pays (fig.
3), le Banat présente
des forts contrastes entre le pole régional - la ville de
Timisoara - et ses alentours d’une part et le reste de la région
(fig. 4).
Fig. 3 Indice du developpement global en Roumanie (Source :
Ramboll Consultancy Group, p. 53)
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● Le rôle de l’extension de l’Union Européenne dans le
développement territorial 126
Fig. 4 Indice du développement global en Banat (Source : AncuŃa,
2006)
Des accumulations et des évolutions, nuancées comme nature et
rythme expliquent la structuration du système territorial du Banat
dans des sous - systèmes différenciés, même contrastés.
L’instauration du régime communiste après la deuxième guerre
mondiale a constitué un coup fort pour le mode de vie des
banatéens. La nationalisation et les rigueurs du régime ont indu
l’émigration des ethniques allemands et pas seulement, tout en
appauvrissant la région sous l’aspect des traditions et de la
cultures en général.
La politique du régime centralisé était concentrée sur
l’exploitation des ressources et l’industrie lourde, ce qui a donné
naissance, dans le Banat montagneux, à des grandes capacités de
production et des flux de main d’œuvre des autres régions du
pays.
Les pôles pré - existants ayant une fonctionnalité complexe, nés
tout au long du temps ont pu perpétuer leur dynamisme tout en
bénéficiant des flux venant de l’espace rural dont on a confisqué
la substance : la propriété privée sur la terre et l’utilisation
responsable des ressources. L’espace urbain est réduit à sa
fonction industrielle, l’espace rural est presque vidé de son
contenu.
Conséquemment, les évènements historiques de 1989 trouvent
l’espace rural dépeuplé et âgé, incapable, pour la plus grande
partie, de gérer son développement. Dans les conditions d’un
retirement du politique de leur fonctionnement, les villes du Banat
ont connu des évolutions différenciées dans lesquelles la
complexité fonctionnelle était un
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Cătălina ANCUłA, Martin OLARU ● 127
atout. Les centres de l’industrie extractive et lourde, dont le
déclin caché s’était instauré d’ailleurs bien avant 1989, entrent
en collapse une fois éliminé – tardivement et d’autant plus
gravement - le soutien de l’Etat. La région présente ainsi un grand
déficit de polarisation urbaine, des graves retards dans la qualité
de l’habitat et des infrastructures et – mis à part l’aire
dynamique de nord-ouest - une compétitivité plus que modeste.
2. OPPORTUNITES POUR LE DEVELOPPEMENT DU BANAT DANS LE CONTEXTE
DU PROCESSUS D’ELARGISSEMENT DE
L’UNION EUROPEENNE
2.1 Les accords bilatéraux L’instauration de la démocratie, de
la libre circulation des personnes et des capitaux
a occasionné des synergies des certains acteurs locaux de Banat
et d’Europe. En renouant avec leur vocation multiculturelle, en
affirmant les identités locales interdites pendants le régime
communiste, des nombreuses communautés ont établi des accords
bilatéraux qui leur ont permis - bien plus tôt qu’une politique
nationale de développement soit conçue - d’initier leurs premiers
projets (fig. 5).
Fig. 5 Nombre d’accords bilatéraux (2004)
Même si grand nombre d’entre ces accords n’ont pas eu une très
longue durée, les leçons démonstratives de l’exercice de démocratie
et de gestion responsable des ressources locales ont eu sans doute
des échos positifs.
Quelques exemples d’une remarquable longévité et efficience
peuvent faire ressortir les contextes dans lesquels de telles
synergies deviennent possibles.
La commune de Slatina Timis, située dans le Banat montagneux, en
département de Caraş – Severin, a expérimenté un tel accord depuis
l’année de 1992 déjà. A l’aide de l’association de la ville de
Geel, de Belgique, les élus locaux ont participé à un cours
commune de Slatina Timiş
ville de Făget
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● Le rôle de l’extension de l’Union Européenne dans le
développement territorial 128
d’administration. En 1993, en vue de réapprendre à la population
locale le civisme, la vie associative a été rétablie. Depuis, des
nombreux projets ont étés conçus ensemble, financés par les belges
et réalisés par le travail volontaire de la population locale : la
reseax d’eau potable et celle des eaux usées, la station
d’épuration, le dépôt écologique des déchets, Centre Médical.
La ville de Făget, située au nord est de la région, a plusieurs
accords. Celui avec Belneuv (France) et un autre avec Cervinara
(Italie) datent des années 1990 et se perpétuent par des actions
annuelles d’une grande diversité : éducationnelles, sanitaires,
culturelles, en vue de promouvoir aussi la connaissance réciproque,
la promotion des valeurs communes européennes, des cultures et
traditions respectives. L’interconnaissance des domaines économique
est aussi un objectif important, que les accords déclarent être une
condition sine qua non pour le maintien des jeunes sur place.
Le mécanisme d’établissement de ces accords est le même:
l’initiative appartiens a des personnes privées, des citoyens
européens, qui pour avoir joue si longtemps le rôle des acteurs
territoriaux dans leurs propres communautés, saisissent le besoin
d’apprentissage de la démocratie, de ses mécanismes, d’entraide
aussi. Par leurs des résultats organisationnels et fonctionnels
importants ou avec des effervescences périodiques, ces accords ont
sans doute le rôle de dynamiser les communautés, qui, par le simple
exercice de l’altérité s’interrogent sur leurs identités,
fonctionnalités et compétitivités et arrivent à les renforcer.
2.2 Les financements européens L’Accord d’Association a l’Union
Européenne signé par la Roumanie en 1993 a
marque un progrès remarquable dans la perspective du
développement territorial. Il a occasionné le commencement du
processus d’établissement du cadre législative et territorial d’une
politique de développement régional et – surtout –a permis l’accès
aux instruments structuraux européens, tant que PHARE, ISPA,
SAPARD.
Les statistiques place le Banat sur les premières places dans la
hiérarchie des fond européens captés. L’analyse de leur répartition
spatiale à l’échelle intra – régionale a comme objectif de mettre
en évidence leur impact par rapport à la problématique régionale de
développement.
PHARE a été conçu pour aider les pays ex-socialiste dans leur
transition vers l’économie de marché. Les objectifs prévus à être
accomplis par ces moyens pour la Roumanie ont été : la
restructuration de l’industrie, création des nouvelles capacités de
production, modernisation, développement des ressources humaines et
le développement rural. Le programme s’est déroulé lentement, de
manière qu’il y a eu un délai de 1-2 ans entre l’appel d’offre,
l’annonce des résultats et les financements proprement dits. Les
statistiques de l’Agence de développement de la Région Ouest
mentionnent pour l’an 2000 le seul financement du Projet PHARE CBC
« Coopération transfrontalière Roumanie – Hongrie » qui a permis
l’ouverture en 2003 du point de passage de Cenad – Kiszombor,
projet réalisé par le Conseil départemental Timis.
En an 2002, les Conseils départementales de Timiş et Arad ont
réussi à financer d’importants projets d’infrastructure pour le
bénéfice des deux départements respectifs.
Même si on met a part ces institutions, les financements les
plus nombreux se concentrent toujours dans le pôle régional
Timişoara (avec 34 projets finances dont 11 dans le domaine des PME
et 22 destinés aux ressources humaines) et le pôle zonale, Arad
(avec 11 projets dont 5 gagnés pour PME et 6 destinés au domaine
des ressources humaines) aussi
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Cătălina ANCUłA, Martin OLARU ● 129
à ReşiŃa – chef-lieu du département de Caraş – Severin - se
placent 8 projets, dont 3 pour PME et 5 pour ressources humaines.
D’autres projets gagnants se situent toujours dans des villes:
Lugoj, Buziaş, Făget, Bocşa, Anina, tandis que la réceptivité du
milieu rural est très modeste (Rusca, Turnu Ruieni, Ticvaniu Mare,
Mehadia) (fig. 6)
Fig. 6 PHARE - -financements 2002
En 2003 Resita, le chef lieu du département de Caras – Severin
devient plus active. Il s’agit d’une ville où les capacités
traditionnelles de production – après avoir été soutenues par
l’Etat de façon artificielle jusqu’aux années 1997 - étaient en
crise à cette époque. Plus intéressant de noter est que des
municipalités rurales atteintes par la fermetures de leurs
entreprises industrielles ont réussi a valoriser les offres des
programmes européens, notamment Margina (centre de l’industrie
chimique) et Tomesti (centre de l’industrie de la verre) (fig.
7).
En 2004, l’utilisation des fonds européens a été plus que
modeste, les projets financés étant localisés toujours dans des
municipalités touchées par la crise structurelle : Resita, mais
aussi la ville de Bocsa, le village Nadrag - les deux centres de
l’industrie mécanique et sidérurgique, ayant bénéficié jusqu’au
1997 des aides d’Etat accordés à tous les centres industriels
considérés stratégique, plus précisément centres de l’industrie
mécanique ou des activités extractives (fig. 8).
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● Le rôle de l’extension de l’Union Européenne dans le
développement territorial 130
Fig. 7 PHARE - financements 2003
L’analyse des projets financés par le Fond National pour le
Développement Rural – le FNDR - qui n’est pas, donc, un fond
européen, a été réalisée en partant de l’hypothèse que les
municipalités qui ont obtenu cet argent ont fait la preuve d’avoir
appris la leçon qui est une de source européenne et qui consiste en
: savoir identifier les problèmes, concevoir des solutions, monter
des projets destinés à atténuer voir même à les éliminer. Ceux qui
ont montré de telles capacités ont été le pôle régional - Timisoara
– quelques villes petites – Faget, Sannicolau Mare, Buzias, Lipova
– tandis que le milieu rural reste presque inactif. L’exception est
représentée par deux communes rurales qui d’ailleurs, grace au
dynamisme prouvé par leurs administrations ont gagné le statut de
ville en 2004 : il s’agit de Ciacova et Faget (fig. 9).
En an 2000 ont étés lances deux autre instruments financiers
destines à améliorer la compétitivité des régions des pays en voie
d’adhésion : ISPA – qui se concentrait sur l’infrastructure
édilitaire et de transport, aussi sur l’environnement – et SAPARD –
pour l’agriculture et le développement rural. Du a la même inertie
des autorités roumaines qui étaient responsables de la mise en
œuvre des programmes, le commencement a été difficile aussi, les
premiers financements ont été faits en 20002.
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Cătălina ANCUłA, Martin OLARU ● 131
Fig. 8 PHARE – financem,ents 2004 Fig.9 FNDR – 2004
Fig. 10 SAPARD – financements 2002 L’offre du programme SAPARD a
suscité l’intérêt de bon nombre de communes
rurales depuis le premier an de financement. Ainsi, en 2002, 23
projets ont été financés étant destinés pour leur plus grande
partie à faire faire ou à améliorer les infrastructures
édilitaires; un seul appartenait au domaine de la production
agricole (fig. 10).
Les financements du SAPARD 2003 sont beaucoup moins nombreux au
niveau de la région. Il s’agit du premier an quand l’offre
s’adresse aux entrepreneurs de milieu rural. Ainsi, les
financements ont été gagnés par des exploitations agricoles assez
puissantes à l’heure: Recaş – connue exploitation viticole -,
Ortisoara – entreprise des produits laitiers qui fonctionne des les
années 1990 déjà – Gradinari – ferme des cereales dont le patron
italien est habitué aux instruments financiers européens ; les
petits associations agricoles
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● Le rôle de l’extension de l’Union Européenne dans le
développement territorial 132
familiales ou les simples paysans n’ayant pas encore acquis la
capacité de monter des projets.
L’an 2004 marque une diversification des domaines d’activité
prévus à être financés, qui semble à correspondre plus au potentiel
agricole de la région, en incitant ainsi l’intérêt d’un grand
nombre des personnes. La répartition spatiale relève tout de même
une réaction plus forte de ceux situés dans la plaine, dans la
moitié nord-ouest de la région (fig. 11), situation valable pour
les ans qui suivent (fig. 12 et 13).
Fig. 11 SAPARD – financements 2004
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Cătălina ANCUłA, Martin OLARU ● 133
Fig. 12 SAPARD - financements 2005
Fig. 13 SAPARD – financements 2006 CONCLUSIONS
Sans aucun doute, le processus d’élargissement de l’Union
Européenne a joué un
rôle important dans l’établissement des mécanismes de la
démocratie et de l’économie de marché. L’ouverture et les liens
créés, grâce à l’intérêt prouvé par l’Europe, par ses institutions
ou même par ces citoyens ont créé pour les autorités et les
habitants de la région l’opportunité de réapprendre leur rôle
d’acteurs territoriaux.
Les fonds pré – adhésion offraient une chance réelle pour
l’amélioration des graves problèmes fonctionnels de la région, les
communes étant éligibles pour la majorité des objectifs prévus par
les différents programmes. Le taux d’absorption au niveau de l
a
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● Le rôle de l’extension de l’Union Européenne dans le
développement territorial 134
région cache l’inégale efficacité de ces financements. Dans leur
grande majorité les acteurs qui les ont obtenu se concentrent dans
les niveaux supérieurs de la hiérarchie urbaine (si on parle de
PHARE). Pour SAPARD, la plus grande réussite apparaît dispersée
dans la moitie nord-ouest de la région, tandis que le sud-est
détient quelques rares exceptions. Pourtant, il faut noter que la
majorité des projets restent cantonnées dans la sphère des produits
primaires, sans valeur ajoutée.
Par rapport a l’évaluation de la performance de l’espace
régional, cette situation n’apporte pas des grandes changements :
les pôles urbains et l’aire rurale de nord-ouest restent les plus
dynamiques, fait qui est important pour l’amélioration de leur
compétitivité a l’échelle supra - régionale. Cela souligne une fois
de plus que seule l’offre du capital financier n’est pas suffisante
et que la grave situation de l’absence du capital social dans des
nombreuses communes de Banat – montrée clairement par la situation
des projets financés - peut affecter - au moyen terme déjà - la
cohérence du système territorial.
BIBLIOGRAPHIE
AncuŃa, C., (2002), Les programmes européens et leurs effets sur
le développement en Roumanie in Mosella, tome XXVII, no 3-4, (pp.
181 - 191)
AncuŃa, C., (2006), L’étude géographique des disparités
territoriales dans le Banat roumain, thèse de doctorat, Université
de Bucureşti – Université de Paris IV (Sorbonne), manuscrit, 306
pag.
Sîrbovan, C., (1995), Le Banat, archétype de la région
multiethnique en Europe in Sanguin, A.-L., (eds.) : Langues
régionales et relations transfrontalières en Europe, L’Harmattan,
Paris, (pp. 121 – 131.)
www.adr5vest.ro www.sapard.ro