HAL Id: tel-03126934 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03126934 Submitted on 1 Feb 2021 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Le rôle de l’intranet dans la construction des communications internes pour organiser le travail entre les employés de la Société Pétrolière du Golf en Libye (SPGL) Housain Abdulgalil To cite this version: Housain Abdulgalil. Le rôle de l’intranet dans la construction des communications internes pour organiser le travail entre les employés de la Société Pétrolière du Golf en Libye (SPGL). Sociologie. Université Bourgogne Franche-Comté, 2020. Français. NNT: 2020UBFCC010. tel-03126934
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Le rôle de l'intranet dans la construction des ...
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HAL Id: tel-03126934https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03126934
Submitted on 1 Feb 2021
HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.
Le rôle de l’intranet dans la construction descommunications internes pour organiser le travail entreles employés de la Société Pétrolière du Golf en Libye
(SPGL)Housain Abdulgalil
To cite this version:Housain Abdulgalil. Le rôle de l’intranet dans la construction des communications internes pourorganiser le travail entre les employés de la Société Pétrolière du Golf en Libye (SPGL). Sociologie.Université Bourgogne Franche-Comté, 2020. Français. �NNT : 2020UBFCC010�. �tel-03126934�
Arabian Golf Oil Company IT Infrastructure Assessment and
Les entretiens.................................................................................................. 194
Les entretiens de langue d’arabe…………………………………………….239
1
L'introduction
Les entreprises sont des sociétés humaines qui comptent sur la communication entre les individus
pour atteindre les objectifs communs. Les pratiques organisationnelles entre les individus sont
connus depuis des milliers d'années et avec de différentes façons de communication. La
communication est caractérisée par sa complexité en raison de son association avec les cas
d'individus et de leurs désirs et leurs sentiments et à atteindre leurs objectifs tel que les cas
exemplaires dans les entreprises puisque la communication à tous les niveaux exprime des cas de
behaviorisme. Nous pouvons dire que l'intérêt pour l'étude des entreprises et des pratiques
organisationnelles, en particulier le processus de communication est le résultat de deux facteurs
fondamentaux :
1. Le premier est l'intérêt de la sociologie dans l'étude des organisations ;
2. Le deuxième est l'émergence des théories administratives qui expliquent le comportement des
organisations et des individus.
Au cœur des théories qui expliquent le travail des entreprises, on met l'accent sur les personnes
et les processus organisationnels qui comptent sans aucun doute sur le processus de communication.
De là, nous notons que, dans le monde des entreprises des activités liées à l'échange d'information
et de communication, il semble qu'elle ait pris une position importante. La communication dans
l'entreprise est un processus complexe et lié aux multiples aspects humains, organisationnels et de
la productivité. (Abdullah Bin Niyeh,2016). Donc, nous avons remarqué que les théories des
organisations analysent le processus de communication dans les entreprises de différentes manières
en fonction de la base intellectuelle de chaque théorie ; par exemple, les théories classiques de la
communication se caractérisent par l'aspect officiel et contrôlé par des systèmes administratifs
centralisés qui ne permettent pas de communication, mais à seulement à travers eux, alors que les
théories de l'organisation présentent un concept sophistiqué de communication. On suppose que la
puissance de la communication réside dans l'influence de deux niveaux de comportement (interactif,
guider le comportement) et le niveau organisationnel. Il nous semble que le processus de
communication est passé par différentes étapes à travers les étapes de l'évolution des sociétés, surtout
qu'il y a des indicateurs qui appuient cette vision.
1. Le phénomène de l'inflation de la communication élevée dans la taille des entreprises ;
Des exemples : Les Théories classiques et les théories des institutions modernes. Ces théories reposent sur l'hypothèse que l'individu dans l'organisation est une outile de communication
fonctionnelle uniquement et que l'institution ou l'entreprise est un système fermé par exemple, Le Taylorisme et le
management scientifique, la théorie administrative de Fayol.
2
2. Phénomène d’utilisation des technologies communication et information (TIC). Nous supposons que ces indicateurs affectent sans doute leurs systèmes de communication.
D’autre part, le phénomène de la prolifération de nouveaux outils de communication en particulier
les applications numériques tels que les applications électroniques (Intranet, Internet, Extranet,
courrier électronique...etc.) et les valeurs qui en émanent, comme la communication, l'interaction
entre les individus, les groupes de travail, les conférences électroniques, les annonces,…etc. Nous
supposons qu'ils peuvent être intégrés dans les processus de communication. Les composants des
éléments de processus de communication (de l'expéditeur au récepteur) et les propriétés
technologiques, en particulier ceux numériques sont compatibles. Les TIC ont une valeur de
communication, donc nous constatons que la plupart des organisations cherchent à être intégrées
dans les processus d’organisationnels des sociétés. Nous pouvons dire que les études portant sur
l'intégration et l'utilisation de la technologie dans les entreprises ont essayé d'étudier l'effet de
l'utilisation de la technologie sur les variables, y compris le processus de communication. De ce
point de vue, nous allons chercher dans notre travail actuel à étudier les usages des TIC dans les
processus de communication au sein de la Société pétrolière du Golfe en Libye (SPGL) pour
l'organisation du travail. Par conséquent, il est logique de se demander :
Comment les technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent contribuer au
processus de la communication institutionnelle pour l'organisation du travail et atteindre les
objectifs de l’entreprise ?
1. Origine du questionnement
L'étude des TIC est un lieu d'intérêt majeur dans la science de l'information et de la communication
(S.I.C) et l'importance de l’enjeu peut être augmenté de façon significative après avoir pris
connaissance de son rôle dans la performance et l’efficacité la modernisation de la communication.1
Les communautés, différents stades de l'évolution humaine, ont utilisé le langage des gestes et des
signaux au début, pour arriver à la communication électronique dans l'ère moderne de l'information
aujourd’hui. L'ère de l'information, du déploiement de la technologie a joué un rôle important travers
à leur intégration à la pratique quotidienne des individus. Nous ne nions pas l'importance des TIC
La Société du Golf (SPGL) est la plus grande Société pétrolière de Libye fondée en 1997 La principale
administration à Benghazi en Libye. Consulter sur : https://www.agoco.ly/index.php/ar/. 1http://www.alkhaleej.ae/supplements/page/c9a46f11-c8d8-4f15-8b75-92bc1972366d. Le journal Al-Khaleej est un journal électronique saoudien basé dans la capitale Riyadh. Il s'occupe des nouvelles locales
et de la rue saoudienne. Le journal Gulf se préoccupe également des nouvelles internationales de grand intérêt et des
agences internationales fiables. Le journal Al Khaleej travaille en plein essor avec un groupe d'élite d'éminents
rédacteurs, administrateurs et correspondants des médias dans toutes les régions du Royaume, pour atteindre un objectif
qui est de diffuser les informations à chaque abonné avec crédibilité et honnêteté tout en veillant à éviter complètement
pour améliorer la qualité du travail ou l’augmentation des compétences dans tous les résultats
positifs, mais nous ne devons pas perdre de vue le fait que la mesure de l'importance des TIC en lien
avec l’aspect de leur impact sur le comportement et les actions des individus et des relations
humaines, y compris en particulier au sein de l'entreprise moderne est « inspiré par l'efficacité de la
technologie et cela a changé la façon de penser, le processus de traitement, ainsi que la vie privée
des individus. En fait, le monde du travail est directement lié à ce développement imposé par cette
technologie au niveau de l'entreprise, cette technologie a pour but de devenir meilleur au travail et
au niveau individuel ». (Kaoujou et Riffa,2013,p.101). Couplé avec le déploiement massif des
organisations modernes, le développement est remarquable dans les TIC. Après, le travail a été gèré
au sein d'organisations telles que la façon classique de communiquer a été de compter sur un contact
direct ou le transfert d’envois postaux,…etc. Les organisations ont réalisé à quel point est spécialle,
cette importance, à la lumière de la propagation de l'information. Nous pouvons dire que les TIC
sont des infrastructures d’organisations pour intégrer les TIC afin de faire face à l’organisation des
développements modernes et des changements dans le travail des organisations. Les spécialistes
pensent que le changement dans l’organisation, en utilisant les technologies, contribue beaucoup à
l’amélioration dans les activités quotidiennes de l’organisation : À travers notre travail nous
cherchons à savoir :
Comment les technologies de l'information et de la communication sont devenues un outil utilisé
pour l'activité de communication quotidienne dans l'organisation et l'ajout de ces technologies à la
traditionnelle série de canaux de communication qui ont diminué, ensuite leur rôle quand les
organisations ont adopté la technologie ?
Le processus de communication dans les organisations est une des règles importantes qui sous-
tendent le renforcement des organisations à travers l’échange d’informations, l’interaction et les
relations humaines entre les employés, pour réaliser leurs objectifs. L'importance de la
communication a incité les chercheurs en Sciences Sociales à l’étudier, parce que l'homme ne peut
pas vivre et travailler seul, parce que les individus partagent leurs pensées et sentiments dans les
organisations. (Abdulaziz, 2011). Nous pouvons dire qu'il est le cœur du processus d'organisation
de l'activité. Les organisations sont composées d'individus qui ont réuni des objectifs communs et
leurs systèmes de contrôle ainsi que des lois administratives. Elton Mayo (1930) dit, dans la théorie
des relations humaines, que la communication entre les employés est l’interaction, et elle permet
de prendre les décisions dans les groupes professionnels ; il dit également que la communication
améliore le processus de production dans l'organisation. (Abdulrahman, 2009). Dans notre travail,
Elton Mayo est un psychologue et sociologue australien à l'origine du mouvement des relations humaines en
management. Il est considéré comme l'un des pères fondateurs de la sociologie du travail en initiant la vision sociale de
l'être humain au travail. Consulter sur : http://www.universalis.fr/encyclopedie/elton-mayo/. Le concept de relations humaines : signifie comment coordonner les efforts de différents individus par la création d’un
environnement de travail stimulant les bonnes performances et la coopération entre individus afin d’améliorer les
résultats et d’assurer la satisfaction des désirs économiques, psychologiques et sociaux des individus.
4
nous allons parler de communication interne qui est la base de l'activité de gestion, un exemple de
planification, d'organisation, de coordination et de contrôle et qui ne peut pas faire tout le travail
administratif si l’organisation n’a pas un système efficace de communication. Le sujet de la
recherche dans l'étude est la possibilité d'utiliser Intranet pour organiser le travail entre les employés
à travers le processus de communication interne. De ce point, nous avons choisi l'étude d'une
entreprise importante pour la production et le raffinage du pétrole en Libye qui a de nombreux
départements, de branches, à l'administration principale. La connaissance du rôle de la technologie
de l’Intranet permet de créer un réseau de communication interne qui permet aux employés
d'atteindre les objectifs de la SPGL. Nous posons l’hypothèse que la communication est le principal
pilier sur lequel la construction institutionnelle de la communication interne va s’appuyer, la
communication va unifier les coopérations entre toutes les unités internes afin d’atteindre la
construction de pratiques sociales entre les membres de l’organisation, à travers le processus de
communication interne. Cette perspective est compatible avec le texte de la théorie de la
structuration de Giddens Parler du concept de construction en disant que les individus sont ceux
qui comptent dans la capacité d'influencer la formation des structures sociales, par le biais de leurs
contacts quotidiens à travers le processus et c’est cela qu'il veut dire quand il parle de la dualité.
Pour reparler de la question du rôle social de la technologie et de la communication qui nous a
conduit à considérer l'importance de leur présence au sein des organisations, et Comment ils peuvent
contribuer à atteindre les objectifs de l’organisation. Dès lors, il nous a semblé logique de se
demander comment peuvent les individus, dans l'organisation de la construction de sa structure
organisationnelle, à travers leurs activités quotidiennes, utiliser les TIC, et réaliser leurs objectifs ?
A partir de ces différents questionnements initiaux, notre démarche de recherche peut être résumé
avec le schéma suivant :
La théorie de la structuration est une théorie sociale sur la création et le maintien des systèmes sociaux qui s'appuie sur
l'analyse des structures et des agents, sans donner de primauté à l'un de ces ensembles dont nous parlerons en détail dans
les prochains chapitres.
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Figure 1 : Modèle de la recherche
Étape 1. La question de départ
Étape 2. L’exploration
Les lectures Étude d'exploration
Étape 3. La problématique
Objectifs Les hypothèses
Étape 4. La construction des modèles d’analyse
Étape 5. La description
Les entretiens
Étape 6. L’analyse des données
Perspectives de la
recherche Étape 7. La conclusion
6
2. Le problématique de la recherche
Étudier le rôle des TIC dans un changement organisationel est un axe principal dans les sciences
sociales, la gestion, la sociologie, et bien sûr les SIC qui se concentrent sur les changements dans
les activités d'information et de communication.. Les TIC sont en pleine évolution, et surtout après
l'avènement de nouvelles applications y compris les numériques, donc on met l'accent sur l'étude de
leur utilisation qui attire l'attention de nombreux chercheurs. En effet, le sujet de notre recherche
porte sur l'étude des TIC, en particulier l'Intranet. Nous pouvons dire que les technologies sont liées
étroitement aux informations et il semble qu'elles ont pris une position privilégiée dans les activités
des entreprises modernes. Le phénomène de l’appropriation des TIC a commencé à évoluer dans les
cadres théoriques des SIC dans une perspective intégrative. Ce qui signifie, les activités quotidiennes
dans les entreprises sont liées au processus de communication qui assure le transfert des
informations, en même temps, les TIC semblent avoir les caractéristiques du transfert des
informations.
En fait, le développement technologique a contribué à la prolifération de la concurrence entre les
entreprises et de réaliser des gains de productivité, en particulier après la transformation économique
et la transition de la fabrication traditionnelle à l'industrie des ordinateurs et des appareils
électroniques.2 Cela signifie que la technologie porte la performance, l'efficacité et la modernité,
mais en même temps, nous supposons que les TIC ont un avantage social pour faciliter la
communication entre les individus dans l’entreprise à atteindre leurs objectifs communs. Donc, nous
supposons que la question de la sociologie des TIC attire l'attention sur les relations entre les
individus et les entreprises. Cet avantage nous met alors à nous demander si l'utilisation des TIC a
à voir avec le processus de communication ? D'autre part, l'avantage social accordé à la
technologie, est-il dérivé de la nature de la matière technologique ou des utilisations intégrées avec
la technologie ? Ces questions nous ont amenés à examiner les utilisations de la technologie dans
les entreprises. Nous cherchons dans notre travail actuel à examiner le rôle des utilisations de
l'Intranet au sein de la SPGL qui se caractérise par une large répartition géographique. Elle est
composée de deux grandes administrations, en plus de superviser sept départements des champs de
pétrole. Nous avons choisi cette société parce qu'elle comprend des personnels nombreux, il est
naturel que cette société doit avoir besoin d'un processus de communication continue pour organiser
leur activité. Par conséquent, nous nous attendons à ce que l'utilisation de l'Intranet sera parmi les
préoccupations de ses départements.
Enfin, nous cherchons à travers notre travail à examiner le rôle de l'Intranet intégré avec les
pratiques quotidiennes des personnes dans le processus de la structuration de l'entreprise par le biais
2 http://gate.ahram.org.eg/News/1992424.aspx.
La Fondation Al-Ahram est une institution de presse égyptienne fondée par Selim et Bechara Takla en 1876 et dirigée
par le gouvernement par l' intermédiaire du Conseil suprême de la presse.
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de processus de communication interpersonnelle. Il faut donc se demander si les utilisations de
l'Intranet permettront la communication entre les branches de l'administration de la SPGL ?
Peuvent-elles avoir un impact dans l'organisation du travail quotidien dans l'entreprise ?
3. Les hypothèses de la recherche
En fait, afin de procéder à l'étude et d’atteindre ses objectifs, nous avons formulé un ensemble
d'hypothèses dont nous allons vérifier la sincérité ou son absence par le travail de terrain afin
d'atteindre les objectifs souhaités de l'étude. Nous avons visité la SPGL afin d'apprendre à connaître
la nature du travail administratif et la disponibilité des TIC ainsi que et les différents types
d’utilisations, en particulier l'Intranet et qui est l'objet de notre étude. Nous avons posé plusieurs
questions aux chefs de départements et aux unités administratives concernant l'utilisation d’Intranet
dans l'activité quotidienne de l’entreprise, qui nous ont aidé dans la formulation des hypothèses de
l'étude qui peuvent être notées dans les points suivants :
L’Intranet a un rôle dans la structuration de la SPGL à travers ses utilisations dans les domaines
suivants :
1. l’encadrement managérial pour orienter au quotidien l’action vers la réalisation des objectifs de
l'entreprise.
- le travail en groupe au sein des équipes ;
- la gestion de l’éloignement géographique des branches ;
2. L’Intranet contribue à façonner une culture d'entreprise dans la SPGL ;
3. L’Intranet contribue à la formation de l’identité professionnelle des employés par la diffusion de
documents, revues et savoirs-être.
Figure 2 : La relation entre le problématique de la recherche, les questions et les Hypothèse
Le problématique
de la recherche
Les questions Les hypothèses
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4. Les buts de recherche
En fait, dans cette étude, nous cherchons à atteindre un certain nombre d'objectifs. L'objectif
principal est de clarifier le rôle de l’Intranet, dans la construction de la structuration des
organisations. La théorie de la structuration de Giddens (2012) résume l’action humaine et la
rédaction de la formation de sa structure, à travers la pratique quotidienne entre les employés, dans
leurs organisations sociales. Nous cherchons à savoir comment l'employé va faire pour évoluer et
travailler, à travers l’utilisation de l’Intranet ? Ce qui est la partie essentielle de notre étude. Le
modèle que nous avons le choisi pour l'étude est la plus grande société en Libye entre les cinq autres
sociétés pétrolières.
Figer 3 : Les sociétés pétrolières en Libye3
La SPGL a une répartition géographique étendue entre toutes ses branches. La nature du travail
quotidien, par exemple correspondance postale et l'utilisation de l'e-mail, envoi des rapports,
réunions, … etc. a permis grâce à l’Intranet d’accorder plus d'opportunités dans son utilisation dans
Les sociétés sont SPGL, Ras Lanuf, Al Zawiah, de Siert, Al Zawaytina, El Hadairy. 3 https://agoco.ly/index.php/ar/.
Société du SPGL Société de Al Zawiah
Société de Siert Société Ras Lanuf
Société Al Zawaytina
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la société. La SPGL a besoin d’un stockage et d’un archivage d’un grabnd volume d’information.
L'administration a publié des décisions concernant les infrastructures de télécommunications et des
réseaux internes et externes. A la suite de ces décisions il a été formé d'une équipe d'ingénieurspour
pour préparer un rapport pour développement de l'infrastructure réseau de l'entreprise. Les objectifs
de ce rapport a conclu sur les points suivants :
1. Le WLAN doit être déployé sur tous les sites pour fournir une mobilité hautement évolutive
dans les bureaux distants, car ses coûts d'investissement et d'exploitation sont moindres, afin que le
réseau puisse être facilement évolutif
2. Les bâtiments devraient être couverts par des points d'accès sans fil en raison de la pénurie et
de la mauvaise situation des prises situées dans les bureaux;
3. Repenser le plan IP pour répondre aux besoins futurs du réseau;
4 Extension du LAN Ethernet filaire dans les sites distants autant que possible..
5. La relation entre le sujet de la recherche et les concepts du cadre théorique
Dans notre travail, nous parlons de l'utilisation des TIC, et de ses effets sur les individus et le
travail. Nous pouvons dire que les organisations sont un système économique pour la production
des marchandises, et permettant du profit, mais sont un système social avec des groupes d'individus
qui sont en communication. À travers cette étude, comme nous l’avons dit dans un point antérieur,
nous voulons connaitre les effets de l'utilisation d’Intranet pour organiser le travail dans la SPGL à
travers la communication interne, et le transfert des programmes de travail quotidien dans la
production des marchandises et des services. Donc vous pouvez comprendre que la communication
interne aide à la coordination entre les membres de l'organisation. À travers les définitions
différentes nous allons remarquer que la plupart de ces définitions relèvent deux courants de pensée:
la perspective fonctionnaliste et la perspective interprétative : « dans le courant fonctionnaliste on
retrouve deux définitions : la communication productive et la communication intégrative. Dans le
courant interprétatif, la communication est définie comme organisant. Ces trois définitions ont été
retenues parce qu’elles nous semblent capturer l’essence de la fonction de la communication dans
les organisations à savoir la création, le maintien et le renouvellement d’une collectivité productive
Extrait de l’entretien N°1-2. Équipe d’ingénieurs ;
1. Safieyedeen R Binrashed ;
2. Majdi Elhodairy;
3. Abdulaziz Eggrarah;
4. Abdullah M Alagoury;
5. Abdurrahman Alkeylany. Pour en savoir plus sur ce rapport, cf. Annexe, p.177.
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et auto-productrice » (Giroux,1994,p1,2). Donc, la perspective fonctionnaliste intéresse le sujet de
la réglementation dans l’organisation et cherche à expliquer la compatibilité et l'intégration des
groupes dans l’organisation, et elle décrit les méthodes utilisées pour améliorer les performances,
mais la perspective interprétative décrit les pratiques quotidiennes des individus dans l’organisation
d’interaction, d’échange des relations et des valeurs qui créent l'environnement organisationnel.
Giroux (1994) présente un concept : la communication « organisante » qui est relativement récente
dans le champ de la gestion et de la communication. La communication organisante, c’est la
communication qui crée l’organisation. Dans cette perspective, on s’intéresse à ce que font les
partenaires de la relation quand ils échangent des messages. La communication y est présentée
comme une transaction par laquelle les partenaires bâtissent leurs relations et leurs identités, ils
échangent de la valeur, construisent l’organisation. On ne peut plus, dès lors, parler vraiment de
communication interne puisque l’organisation n’est plus un contenant dans lequel se produisent des
activités de communication Il s’agit plutôt de l’inverse : l’organisation est le produit des processus
de communication. L’organisation est contenue dans la communication. Cette conception de la
communication correspond à la définition de l’organisation comme un ensemble de processus qui
la créent, la maintiennent et la défont.
Nous concluons que la communication interne est devenue un outil important pour l'identité de
l'organisation. Nous pouvons dire, en dépit de la différence de l'analyse des fonctions de
communications internes, qu’ils se complètent pour réaliser des objectifs d'organisation. La
perspective fonctionnaliste traite de l'importance d'organiser les fonctions entre les unités
d'organisation. Donc, cette perspective adopte la vision mécanique de se connecter à la source qui
veut passer un message à un récepteur, avec un accent sur le contenu du message de la source. La
perspective fonctionnaliste décrit l'organisation d’une entité sociale et productive.(Giroux,Ibid).
Une théorie de l'organisation de Taylor et Fayol : la communication tire sa force en encourageant
les employés à faire leur travail officiel dans l’organisation, qui est responsable de la coordination
des opérations d’organisation. (Abdulrahman,2002). La perspective interprétative se concentre sur
les relations entre les employés, ce qui signifie un traitement ; cette vision moderne de
communication revient à décrire les organisations comme des processus d’organisation et explique
leurs caractéristiques. (Giroux, 1994). Un exemple, la culture, la structure et les systèmes de power :
tout cela est le résultat d'un processus de la communication interne, c’est le principal outil pour crée
la communauté réglementaire. Donc nous pouvons dire que la perspective interprétative organise
et facilite le travail entre les employés, et développe la structure de l'organisation. Giddens (2012)
dans la théorie de la structuration dit : les individus peuvent contrôler leurs comportements et leurs
actions, ils sont capables de rationalisation et le développement des opérations de routine. Ainsi ils
sont capables de communication. Il dit aussi que la société est la production d’actions humaines et
il refuse l’idée d’une société ou il n'y a pas indépendance de l'homme.(Zayed,1996). Donc, dans
11
notre travail nous allons voir les utilisations d’Intranet par les employés pour la formation d'une
structure fonctionnelle.
Nous pouvons dire que la relation entre le sujet de l'étude et la théorie de la structuration, que les
concepts de cette théorie, soulignent le côté humain de la construction sociale à travers des activités
quotidiennes et les interactions qui se produisent dans la construction sociale. Nous sommes ici pour
faire une étude de cas de l’organisation économique et sociale pour connaitre le rôle de l'élément
humain dans la construction de la structure organisationnelle en utilisant l'Intranet.
Enfin, nous disons que nous allons compter sur la théorie de la structuration de Giddens par
l'analyse des résultats de l'étude de terrain, en utilisant les principes de base de cette théorie.
6. Le rapport entre le sujet d’étude et la communication interne
Il est évident que la communication interne dans les établissements expliquent la relation entre les
directeurs et les fonctionnaires d’où l’opération nécessite différents éléments (émetteur, récepteur
,message, outil). Les spécialistes qui s’intéressent au phénomène de la communication et de ses
composantes ont constaté des divergences en fonction des domaines de recherche d’où plusieurs
modèles de communication, mais il faut mentionner que le modèle le plus influent provient des
modèles généraux de communication mathématique humaine illustrée par Chanone et Weaver
(1949) dans leur œuvre « La théorie mathématique de la communication» qui comporte un ensemble
d’éléments actifs et qui font la source des informations, le dispositif de transfert, l’outil et le
récepteur, à signaler qu’il y’a toujours un élément perturbateur qu’il faut prendre en considération.
Dans le même contexte général de la communication,Wilber (1961), a œuvré pour adapter ce modèle
mathématique afin qu’il soit convenable à la communication humaine. Je cite : « si on suppose que
la source et le dispositif de fabrication du code font la même personne et le signal est la langue qui
comporte les messages, de l’autre coté ,le récepteur et le dispositif de décodage font la même
personne ,on parle alors de la communication humaine» (Hamad,2010,p.32). D'autre part, Khalid
Asbita (2008) dans son étude parle d’un modèle de communication interne exposée par Ronald Baldi
(1992) et c’est un modèle à plusieurs étapes entre l’émetteur et le récepteur dans les entreprises
comme l'indique la figure ci-dessou :
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Figure 4 : Communication dans l’entreprise, Source : Ronalld B.Adler. Cité par (Asbita,
2008,p.71)
Malgré les divergences les modèles de communication, mais nous pouvons dire qu’ils ont des
éléments communs pour expliquer l’opération de communication que nous résumons comme suit :
1- Chaque opération de communication comporte un émetteur et un récepteur ;
2- Le message comporte des idées échangées par les deux bords de communication (émetteur et
récepteur) ;
3- Le canal d’acheminement du message peut être oral, écrit ou autres ;
4- La réaction aide l’émetteur à estimer le degré de compréhension du message chez le
récepteur ;
5- Le bruit peut perturber la bonne compréhension du message.
Selon ce qui précède nous pouvons dire que, dans le monde des organisations, la communication
se fait avec ses diverses formes, une telle communication rend les fonctionnaires au courant du
fonctionnement de leur entreprise en entamant des discutions et des interactions entre eux et cela
permet de déterminer la nature des relations humaines dans l’entreprise. L’évolution des nouvelles
technologies dans les entreprises a mené une mutation considérable dans l’opération de
communication. Les usages différents des nouvelles technologies expriment une forme de
Il prépare un message
dans sa tête
Le directeur détermine
l’information dont il a
besoin
Feed-back : échanger les
informations pour bien
expliquer
Prendre la démarche
nécessaire (si on a bien
compris le message) Donner le sens au
message
Recevoir le
message par
audition ou par
remarque…etc.
Envoyer le message
(écrit ou orale)
Les bruits :en raison des
ordres sont différence, ne pas
faire attention aux
messages….etc.
13
communication technologique. (Abuzabi,2009). Et puisque notre étude porte sur les utilisations de
l’Intranet pour instaurer l’organisation de l’établissement, dans les activités administratives, la
communication joue un rôle principal, elle représente le moteur des motivations de gouvernance, de
prise de décisions, de planification, de coordination et de contrôle. A notre avis, l’opération des
communications dans les établissements est devenue associée aux nouvelles des TIC, tous les types
de contacts ont évolué à partir des contacts personnels qui peuvent s’effectuer électroniquement. En
réalité le sujet de notre recherche porte sur l’intégration du côté technologique dans celui humain,
ce qu’on l’exprime par les usages des individus des nouvelles technologies pour exercer leurs
activités quotidiennes et routinières et notamment dans la vie professionnelle. Dans le deuxième
chapitre du cadre théorique, nous allons étudier les définitions de la communication, déterminer les
points principaux de chaque définition et puis nous allons traiter les objectifs de la communication
interne et ses types en exposant des modèles de communication qui expliquent et analysent ce
phénomène dans la structure du travail, un tel exercice pour démontrer l’importance de la
communication interne dans la réorganisation de la construction organisationnelle de
l’établissement.
7. Plan du travail
En présentant le problème de la recherche et les hypothèses que nous envisageons vérifier, le plan
de cette présente étude exige de nombreuses étapes et procédures méthodologiques. À cet égard,
nous pouvons signaler que toute étude nécessite avoir un cadre théorique cohérent avec la
problématique et les objectifs souhaités et en tant qu'introduction qui aide à analyser les résultats de
l'étude. Notre travail vise à révéler les effets des utilisations de l'intranet dans SPGL où l'Intranet est
un outil de communication d'une part et parce que la communication interne dans les entreprises est
la principale source de diffusion de l'information pour mener à bien les exécutions du personnel. La
première partie de l'étude comprend le cadre théorique qui composé de trois chapitres principaux.
Le premier chapitre traite de certains éléments de la théorie de la structuration que nous considérons
compatibles avec la problématique et les objectifs de la recherche en général. Ces éléments
expliquent le rôle des individus dans l'élaboration de leurs structures sociales à travers leur pratique
quotidienne et les interrelations entre les concepts des individus et Construction, et sa négliger à
clarifier la mesure dans laquelle ces concepts peuvent être utilisés par les individus dans le cadre
des TIC au sein des institutions et des structures et des organisations.
Le deuxième chapitre traite des concepts de la communication interne sous de nombreuses
perspectives et de la relation entre les plans organisationnels et le processus de communication tout
en mettant en évidence de nombreux concepts dans ce cadre tels que la connaissance de l'institution
et de la communication, les relations formelles et informelles ainsi que les niveaux de
communication interne et la répartition des tâches ... etc.
14
L'intérêt accordé au concept de communication interne dans ce chapitre souligne son importance
pour les institutions en tant qu'entité sociale et environnement de travail. En revanche, ce chapitre
explique comment les TIC contribuent à l'activation de cette communication ? Le troisième chapitre
de la recherche aborde les applications des TIC dans les institutions et leur impact sur les structures
organisationnelles à travers le processus de communication interne. Ce chapitre examine également
certaines études qui ont traité des utilisations de la théorie de la structuration dans le même cadre,
sans oublier de faire référence à certaines visions théoriques dans l'interprétation du concept de
technologie en tant que moyen matériel.et social. La forme générale des trois premiers chapitres
du cadre théorique s'intéresse à l'étude de la communication et sa relation avec l'utilisation des
technologies dans une perspective structurelle, basée sur les principaux concepts de cette théorie.
La deuxième partie de l'étude se compose de deux chapitres principaux: le premier comprend la
définition de la SPGL, ses départements, ses divisions et sa politique administrative et
organisationnelle. Ce chapitre illustre aussi la méthodologie de l'étude à savoir démontrer et clarifier
les étapes et les mécanismes de collecte de données et d'informations sur les utilisations de l'intranet.
L'étude s'est basée sur une méthode d'entrevue complète et la présentation des explications et des
analyses théoriques pour ce type d'entrevue selon Kaufmann,(2016). L'entrevue a nécessité plusieurs
étapes consécutives (préparation du guide d’entretien, prise de contact , réalisation de l’entretien,
retranscription ).
Dans le deuxième et dernier chapitre, il s'agit d'analyser les résultats liés à l'utilisation de l'Intranet
dans la SPGL et la vérification de la validité des hypothèses. De nombreux points ont été présentés
à l'issue des entretiens, présentant des niveaux multiples à l'utilisation de l'intranet dans une
perspective structurelle qui explique son rôle dans la formation de la communication interne pour
établir les structures organisationnelles. Les premiers points de l'analyse des résultats ont mis en
évidence les usages de l'intranet dans le cadre du processus de structuration en expliquant certains
éléments de la théorie à travers les applications de l'intranet. Quant aux autres points, ils sont
question des usages de l'Intranet dans les aspects organisationnels et administratifs de la Société
dans une perspective institutionnelle qui reflète une vision théorique basée sur le processus de
communication interne.
15
PREMIÈRE PARTIE : CADRE TH ÉORIQUE DE L'ÉTUDE
16
CHAPITRE 1 : LA THÉORIQUE DE LA STRUCTURATION
Introduction
La théorie de la structuration est attribuée au sociologue Anthony Giddens dans lequel il fait
référence à ce concept de structuration et de restructuration de la société. Bien qu’il n’ait commencé
son projet théorique et mis la théorie de la structure qu’en 1976 en publiant « de nouvelles du concept
sociologique », le contenu de son travail indique sa volonté et son désir de transformer la théorie
sociale vers un nouveau parcours. Dès les premières lignes de son livre, Giddens révèle ce désir de
changement au-delà du vieux cadre illustré par les pères fondateurs. Cela nous dévoile que l’objectif
de Giddens se manifeste par deux points non négligeables : Le premier est que Giddens avait appris
de certains travaux d'anciens penseurs tels que (Dor Kim, Parsons, Marx et Weber) lorsqu’ils ont
interprété la théorie sociale. Le second point se manifeste par son étude critique de ces travaux qui
lui a ouvert la voie à exposer son idée et à divulguer les convergences et les divergences entre ce
qu'il offre et les autres travaux en question. À cet égard, le chercheur Ahmed Zayed (1996) a
mentionné que l’effort critique présenté par Giddens est l’un des principaux traits de son projet
théorique et que les idées qui constituent sa base se sont développées au cours d’une longue période.
De ce fait, à travers dans son livre « La constitution de la société ». (Giddens,1987). Et la théorie de
structuration dans sa forme intégrée, Giddens a reconstruit le fond de la sociologie. Dans ce travail,
il a tracé les grandes lignes de sa théorie en mettant en place une bonne définition de la construction
que nous abordons lors du traitement des éléments dont nous avons sélectionné certaines idées
correspondantes aux objectifs de notre étude. A travers les éléments présentés par Giddens, la théorie
de la structuration confirme l’importance de gérer les capacités individuelles qui permettent aux
acteurs sociaux d’établir leur vie sociale par le biais de pratiques sociales. Ainsi, la connaissance de
la formulation des pratiques des relations avec les autres demeure un cadre compatible et une
condition majeure pour leur reproduction. De ce fait, la reformulation de ces pratiques aide les
participants à prendre conscience de leur rôle dans de leur situation sociale. Cela justifie son intérêt
des pratiques sociales pour nous montrer comment construire la structure par le biais des actes et
pratiques. (Zayed, Ibid). Dans un sens plus précis, Giddens accorde beaucoup d’intérêt à l'analyse
de la construction en associant deux niveaux : la vie quotidienne et le niveau des cadres structurels.
De ce qui précède, nous nous baserons dans cette étude, sur la théorie de la structuration en tant que
Anthony Giddens, né le 18 janvier 1938 à Londres, Angleterre, est un sociologue britannique et professeur de
sociologie à l'université de Cambridge. Il est connu pour sa théorie sur la structuration et sa vision holistique des
sociétés contemporaines.
Assistant d'enseignement, département de sociologie, Faculté des arts, Université du Caire, 1972 .
Professeur adjoint dans le même département, 1976 ;
- Professeur dans le même département, 1981 ;.
- Professeur adjoint dans le même département, 1986 ;
- Professeur dans le même département, 1991 jusqu'à présent..
Pour plus consulter : http://a7dasegypt.tripod.com/pages/ahmed.html.
17
cadre théorique pour expliquer les pratiques quotidiennes des individus grâce à l'utilisation de la
technologie dans le processus de structuration des organisations et cela pour les raisons suivantes :
1. Elle permet d’étudier les actions et les interactions entre les personnes de l’institution pour
organiser le travail ;
2. Elle permet de connaître les caractéristiques structurelles de l'organisations suite à l'utilisation
de la technologie pour effectuer des tâches ;
3. Elle contribue à profiter de certains éléments de cette théorie pour être appliquée dans les
études sur les utilisations de la technologie dans les structurations des organisations.
1.1 Les axes du projet philosophique d’Anthony Giddens
Ahmed Zayed (Ibid) résume le projet philosophique de Giddens en trois axes principaux répartis
sur trois étapes. La première couvre les travaux de Giddens en matière de lecture des grandes
théories en sociologie. Il expose son projet critique d’une façon claire dans son livre « le capitalisme
et la théorie sociale moderne ».(Giddens,1971) « le parcours philosophique critique de Giddens est
distingué de sorte qu’il ne s’est pas contenté de relire les grandes théories de sociologie en faisant
une révision critique dans plusieurs livres et articles mais il faisait des révisions sur le mouvement
critique même ce qui lui a permet de construire une vision claire qui a fait le fondement de son
projet théorique ». (Abdelbaset,1998,p.10). La deuxième concerne la critique du projet de modernité
dans la société occidentale. Pour Ahmed Zayed, la particularité de Giddens dans son étude du projet
de modernité est qu’il a déterminé les caractéristiques de la modernité dans sa dernière forme.
« Giddens n’est pas étonné par le concept de postmodernité. Pour lui, c’est la dernière étape de la
modernité à laquelle renvoie le concept de « fin de modernité », qui décrit cette période et en
exprime ses nouveaux horizons » (Zayed,1996,p. 60). La vision théorique particulière d’Anthony
Giddens, selon Ahmed Zayed, constitue le troisième axe de son projet théorique. Cette vision autour
du concept de structuration l’amené à développer la théorie du même nom « théorie de
structuration » . Son grand axe est le refus de la structure constante, qui a des limites
spatiotemporelles (ce que disaient les structuralistes en sociologies) en se concentrant sur
l’importance de l’étude des activités des individus acteurs de ces méthodes de constitution de ces
activités, dans les structures sociales qui sont à son avis prédisposées à la reconstitution et la
transformation permanentes. « La théorie de la structuration est le produit cognitif du projet
théorique de Giddens autrement dit l’effort critique de la théorie de sociologie et l’étude des
problématiques de la modernité car les idées de cette théorie ont évolué durant deux décennies.
Dans son livre « les règles de la méthodologie sociologique » en 1976, il a confirmé que sa critique
de la sociologie classique et l’étude des problématiques de la modernité sont liées à la
reconstruction du sujet de la sociologie et pour cela,il considère la théorie de strucéuration apparue
en 1984 une reformulation du sujet de la sociologie » (Zayed,1996,p.68).
18
1.2 La théorie de la structuration :essai de recherche de complémentarité entre les
grandes et les petites théories
Avant d’entamer la théorie de la structuration chez Giddens, nous allons analyser et interpréter ses
plus importants éléments que nous trouvons à notre tour d’une grande originalité et que nous allons
essayer d’éclairer ci-dessous. Dans son livre « des lectures modernes des théories de sociologie »
Mustapha Khalaf, (2002) rappelle que les sociologues de la nouvelle génération, entre autres Randal
Colins, confirment que le lien entre les grandes et les petites théories représente une problématique
d’une grande importance. «l’intérêt accordé à cette problématique démontre qu’elle représente l’un
des important domaines de développement théorique en sociologie pour plusieurs années qui
viennent » (Khalaf,2002,p 362). Malgré le consensus sur cette question, cela ne veut pas dire qu’il
n’y a pas de tendances théoriques qui s’y opposent, mais ce qui nous intéresse est l’explication et la
clarification de la théorie de Giddens qui est considérée comme l’une des théories qui défendent le
lien entre les grandes et les petites théories. La question dans ce contexte est : quelle est la relation
entre le contenu de la théorie de la structuration de Giddens et le lien entre les grandes et petites
théories en sociologie ? Giddens, selon sa théorie, déclare qu’il n’est pas de notre intérêt de
distinguer entre les grandes et les petites théories. Au contraire il est bénéfique de les voir en
complémentarité et d’y rechercher les relations mutuelles.
On comprend cela clairement dans sa critique des grandes théories comme le fonctionnalisme
structurel et le structuralisme qui se concentrent sur l’étude des sujets sociaux comme la société, sa
formation, les phénomènes sociaux,l’influence de la société sur les individus et critiquent des petites
théories comme la théorie d’interaction symbolique, qui se concentre sur l’étude des individus
acteurs. Ainsi, on conclue que Giddens rejette le principe de bilatéralité (action /constitution) en tant
que deux choses distinctes. Il rejette également la priorité de l’une au détriment de l’autre, d’où
l’usage du concept de dualité que nous allons étudier dans ce chapitre.
1.3 Giddens : Rejet de la vision unilatérale de l'interprétation
Il n’y a pas de doute que la primauté de la relation entre la structure et l’action est au centre du
débat en sociologie. Chaque orientation théorique était fondée sur les avantages des concepts donnés
par la force dans ce contexte,4. Par exemple certaines théories vantent la primauté de l'acte dans la
formation de sociétés humaines et lui accordent la plus grande attention car « l'individu agit de
manière indépendante et peut également agir par ses propres choix » (Zayed, 1996,p.70). En
4 https://www.dohainstitute.org/ar/News/Pages/art2A8AC075.aspx. Le centre arabe de recherche et d'études politiques est une institution de recherche arabe indépendante spécialisée dans
les sciences sociales, les sciences sociales appliquées, l'histoire régionale et les questions géostratégiques. Fondé en
2010 à Doha, au Qatar, géré par le chercheur et penseur arabe Azmi Bishara . Le centre organise chaque année une
conférence sur les sciences sociales et humaines et une conférence des centres de recherche, en plus d'autres conférences
non périodiques traitant des questions géostratégiques et géopolitiques, de l'histoire régionale et d'autres questions
intéressant le monde arabe.
19
revanche, les partisans des théories collectives décrivent la structure comme « des influences
dépassant la capacité des individus et qui déterminent, c’est-à-dire qu'il existe une force externe qui
détermine le comportement de l'individu et dont ce dernier n'a aucun rôle d'influence directe »
(Zayed, 1996,p.69). De ce qui précède, nous pouvons conclure qu’une telle discussion sur nous
mène à chercher une réponse à la question suivante : Est-ce la structure sociale qui détermine le
comportement de l'individu ou est-ce l'actant qui constitue un comportement ? Afin de répondre à
cette question, nous présentons ici une nouvelle approche théorique qui reflète une nouvelle
conception théorique qui explique la relation entre action et la structure dans la formation des
sociétés humaines. Traiter la théorie de la structuration repose sur la nature de la relation dialectique
entre acte et structure. Nous pouvons considérer alors la vision de Giddens comme étant une réaction
à l'évaluation des théories antérieures de ces deux concepts, cette différence fait appel à la question
suivante : Est-ce la structure sociale qui détermine le comportement de l'individu ou c’est plutôt
l'acte humain qui le constitue ? En fait, les théories sociales différaient dans les approches
psychologiques. Si certaines mettent l’accent sur le rôle de l’acteur, d’autres se focalisent sur les
contraintes structurelles. Nous pouvons considérer que la première tendance concerne les facteurs
de conscience de soi et l’'exagération dans la capacité de l'individu à innover et à constituer le monde
social dans lequel il vit. Quant à la deuxième tendance, elle privilégie l’importance des contraintes
structurelles qui constituent des actes et des pratiques. Cette tendance inclut des théories structurelles
et fonctionnelles. Nous signalons que la troisième tendance apparue en sociologie a tenté de trouver
un point d'équilibre entre les deux concepts précédents. L’idée de cet équilibre réside dans le fait
que vu que la structure affecte le comportement, l'acteur peut mener un changement. C’était le pont
initial à partir duquel Giddens a lancé son idée basée sur la conciliation entre la construction et l'acte.
Selon lui, la construction se produit et se reformule au niveau productif à travers les actes. Autrement
dit «le comportement est le résultat d'un produit dialectique entre action et construction, et il est
question ici de la pratique réelle de comportement et de la structure désignant les règles communes
pour construire le même comportement » (Zayed, 1996,p.77). Ce qui a conduit Giddens à mettre
son hypothèse en place réside dans son scepticisme quant aux explications sociologiques des
concepts de la structure et d'action. Il considère par exemple que « le concept de construction qui
existe dans la fonction marxiste était destiné à la définir comme des relations sociales non seulement
extérieures au facteur humain, mais le limitant » (Zayed, 1996,p.62). Bien que Giddens présente sa
théorie selon deux pôles principaux (acte et structure), il attribue à l'individu actif une importance
fondamentale dans le concept de structuration signifiant sa présence au niveau de l'individu. La
théorie de la structuration suggère que la structure et l'action sont les deux faces d'une même pièce.
Nous nous intéressons à la conception de Giddens réconciliant les deux éléments de différence
(action et structure), contrairement aux théories sociales précédentes. Il a essayé d’utiliser en sa
faveur les analyses sociologiques antérieures pour donner un appui à sa conception. Il décrit la
relation entre action et structure en considérant que « la sociologie décrit la construction comme une
caractéristique du contrôle et définit la vie sociale, mais en même temps, c'est une réalité qui rend
la vie possible et les structures sont déjà englobées par des actes. Ces derniers leur donnent de
l’existence, les créent et elles n’existent qu’à travers eux ». (Zayed, 1996,p.82). Nous considérons
20
que Giddens a essayé de construire sa théorie sur un réseau de concepts interdépendants qui
décrivent l'action et la construction comme complémentaires et sans exclusivité mutuelle. La
nouvelle conception ajoutée par lui décrit la composition constructive à travers la production de
pratiques sociales quotidiennes, le seul moyen d’en assurer la poursuite. Il indique également que la
reproduction des pratiques sociales des individus repose sur des mécanismes qui permettent cette
pratique. À cet égard, nous faisons référence au concept de connaissance partagée auquel il a fait
référence et qui constitue un élément essentiel de la construction de l'action sociale. En effet, lorsque
Giddens met en évidence le sens du savoir commun, il en signifie que les membres de la
communauté disposent d'un vaste référentiel de connaissances qu’ils utilisent pour diriger leurs
interactions. Autrement dit, que derrière toute interaction entre individus existe un savoir mutuel.
Giddens évoque également un autre point lié au savoir partagé, qui est le concept de compréhension
commune, qu’il décrit comme « le fond de la construction sociale. La construction sociale ne peut
se poursuivre sans une compréhension commune entre ses membres. Sinon, les pratiques sociales
ne permettraient pas de réaliser un seul objectif » (Zayed, 1996,p.78). Ce qui nous conduit à
considérer les organisations comme une partie essentielle de notre travail car elles reposent sur les
individus. De ce fait, nous nous demandons si la connaissance commune entre les individus
contribue à la performance des missions administratives et à la réalisation des objectifs de
l’organisation ?
1.4 Giddens (2012) et la théorie de structuration
La théorie de la structuration a été perçue par des chercheurs comme un nouvel essai pour
comprendre la nature des relations entre individus et sociétés et leur formation. Elle a été également
considérée comme une reformulation du sujet de la sociologie. Elle porte l’attention sur deux choses
importantes :
1. Le besoin de passage du monde des systèmes à celui de la vie quotidienne des individus ;
2. Le commencement dans l’étude de la réalité par les maximes qu’on formule dans notre
conscience et notre raison.
Dans son livre Giddens(2012) expose sa théorie à travers un ensemble d’éléments qu’on va examiner
dans ce chapitre car ils vont nous aider à effectuer :
1. L’analyse et l’étude d’une méthode relativement moderne en sociologie ;
2. La possibilité d’usage des éléments de cette théorie dans les études relatives aux (SIC) ;
3. L’étude de la possibilité d’intégration des éléments de cette théorie dans l’étude des usages et
des impacts des nouvelles technologies d’informations et de communication dans les organisations.
21
1.5 Des éléments de la théorie de la structuration
En fait, la théorie de la structuration est une tentative pour comprendre la nature des relations des
individus avec la communauté et sa structuration. Bien que cette théorie se trouve dans le domaine
de la sociologie, il existe quelques tentatives pour l'inclure dans l’étude des organisations, en
particulier dans l’étude des usages des TIC. Donc, nous avons proposé dans notre travail de nous
appuyer sur cette théorie puisqu'on pourrait appliquer ses éléments dans notre analyse.
1.5.1 La pratique sociale
En réalité, et en aucun cas, nous ne pouvons considérer les éléments de la théorie de la structuration
comme des éléments isolés qu’il faut étudier séparément, ils font une structure dont les détails sont
complexes et complémentaires. Par exemple on ne peut pas parler du concept des activités sociales
indépendamment du concept de l’action et de même pour le concept de l’action sans passer par le
concept des conséquences non intentionnelles. Ainsi, il parait que la clarification de chaque élément
séparément dans son livre visait à clarifier avec les détails et faire savoir les caractéristiques qui
résident derrière ces élément et les divergences dans les relations entres eux. Malgré la complexité
et en absence d’une réelle initiation pour la théorie de constitution nous essayerons d’expliquer les
plus importants de ces éléments.
On peut dire que le concept des activités sociales représente le point de départ chez Giddens (2012)
et l’explique comme l’ensemble des activités qui se répètent « les activités sociales des acteurs sont
récursives et recrées » (Rojot,2000,p.71). Mahmmoud Abu Al Ila (1997) dans son livre « la pensée
géographique moderne » en parlant de la constitution des sociétés modernes du point de vue
géographique dit : « Giddens dans sa théorie a évoqué le concept de répétition des différentes
structures à partir des activités sociales de sorte que la structure est la conséquence de ces
activités » (Kalaf,2002,p.125). Puisque nous visons dans notre travail l’exposé de la théorie de la
structuration pour rechercher une nouvelle vision pour la construction présentée par l’un des plus
célèbres sociologues de notre temps et cela va nous mener à comprendre la façon de constitution de
cette construction selon cette théorie. Le concept des activités sociales est principal chez Giddens,
ce dernier considère sa théorie comme une théorie sur la personne et se concentre sur l’acteur
humain, l’individu pour lui est un être acteur qui détermine une relation avec la société à travers les
activités sociales. Pour lui, il va directement vers la matière brute de la sociologie sans imposer des
maximes de nature anthologique sur le monde, nous voulons dire par matière brute dans ce contexte,
les activités sociales, mais nous devons nous demander à quoi nous mène le concept des activités
dans la théorie de structuration. Ainsi nous dirons que les activités sont tout ce qui aboutit à un
comportement bien déterminé des individus acteurs dans leur systèmes sociaux et l’ensemble des
activités qui dévoilent la façon et la méthode selon lesquelles la vie sociale est constituée, par
exemple les fortes relations individuelles et collectives. Sur ce point Ahmed Zaid dit : « les activités
sociales dévoilent la façon selon laquelle se produisent les types de comportements : du
22
comportement individuel jusqu’aux types de comportements des communautés humaines et les
relations sociales stables qui en résultent ». (Zayed, 1996,p83).
Dans sa théorie, Giddens (Ibid) confirme l’importance du commencement par l’étude des activités
des individus acteurs dans leur vie quotidienne et la méthode qu’ils adoptent pour constituer leurs
structures sociales qui sont susceptibles de se transformer et de se restructurer en continu. En partant
de ce débat sur les activités, nous pouvons dire que Giddens (Ibid) à signalé explicitement les
horizons de conscience qui sont derrière, ce qui veut dire que beaucoup de nos activités habituelles
se manifestent spontanément sans motivations antérieures. Il parle d’une relation entre les activités
et la connaissance en utilisant le concept de « connaissance mutuelle » qui veut dire l’existence
d’une relation antérieure entre les individus dans leur interaction, cette connaissance est sans doute
selon laquelle les individus choisissent leurs styles de comportements convenables. Nous pouvons
déduire que cette relation exprime la connaissance des règles de comportement chez les individus
qui se rapportent aux procédures parfaitement comprises et connues par les individus. Giddens (Ibid)
distingue entre deux types de règles que j’expose comme suit :
1- Le coté sémantique et symbolique qui concerne les significations proches des activités sociales ;
2- Le coté normatif qui réfère aux mêmes activités du point de vue des droits et des devoirs qui
déterminent à leur tour l’aspect légitime ou illégitime de ces activités. (Zayed,1996).
Ce que nous devons souligner concernant ce point c’est que les activités sociales peuvent
comporter un ensemble compliqué de règles précitées et tant que ces règles sont chevauchées, les
activités deviennent de même et à la lumière de la connaissance partagée. Cela constitue une
structure qui a une compétence de se reproduire en continu, c’est un point central chez Giddens
(2012) sur lequel il s’est appuyé pour présenter une nouvelle vision pour l’opération de constitution
et de reconstitution des structures sociales. En parlant du concept de pratique, nous pouvons
mentionner que la corrélation entre le concept de connaissance partagée et la pratique nous envoie
au concept de conscience introduit par Giddens (Ibid) qu’il a qualifié d’habilité sociale dans le
comportement en distinguant entre deux types de consciences : (Giddens,Ibid).
1- La conscience pratique qui renvoi à l’habilité sociale dans l’interaction avec les autres et le
choix des styles convenables lors de la pratique.
2- La conscience expressive « du discours » qui se manifeste dans la compétence d’usage de la
langue et la formulation des paroles. Comme la matière brute de l’opération de structuration, mais
la question dorénavant est comment la structure sociale se constitue-t-elle dans les systèmes et les
structures ?
1.5.2 La structuration et la dualité du structurel
Au cours de la théorie de la structuration , le structurel implique des relations entre les individus
par le biais de la pratique des activités récurrentes. Du point de vue de Giddens (2012) les systèmes
23
sociaux en pratique n’ont pas de structures, mais le structurel dépend des caractéristiques
structurales qui « donnent aux systèmes sociaux une « solidité » dans le temps et dans l’espace »
(Giddens, 2012,p.73). Giddens (Ibid) indique que les institutions sociales sont plus profondes parce
que les pratiques sont régulières, sont caractérisées par des propriétés spécifiques et ont une
dilatation spatio-temporelle. En revanche, il indique que la structurel est la règle et que les ressources
cherchent à produire et reproduire les actes sociaux et les caractéristiques structurales. Il se réfère à
la notion de dualité structurelle : « les règles et les ressources utilisées par les acteurs dans la
production et la reproduction de leurs actions sont en même temps les moyens de la reproduction
du système social concerné » (Giddens,2012,p.73). Nous pouvons résumer que Giddens (Ibid)
abrège la perspective du processus de structuration selon la perspective de la dualité du structurel
qu'on peut résumer comme suit :
1. La structure n'est pas à l’extérieur des individus ;
2. Les caractéristiques structurelles sont un outil et résultent des pratiques sociales ;
3. Les caractéristiques structurelles donnent à la structure la continuité dans le temps et l’espace.
Nous pouvons qualifier la vision de la structuration présentée par Giddens (Ibid) de circulaire et en
distinguer ses idées. (Zayed, 1996).
Le structurel Les systèmes sociaux La structuration
Régles et ressources, ou ensembles de
relations de transformation, organisées
en tant que propriétés de systèmes
sociaux.
Relations entre acteurs ou
collectivités, reproduites et
organisées en tant que
pratiques sociales réguliéres.
Conditions qui régissent la
continuité ou la transmutation des
structures, et par conséquent la
reproduction des systèmes
sociaux.
Tableau 1 : La dualité du structurel : Source : (Giddens, 2012, p.74)
Nous proposons donc que le concept de la dualité du structurel nous sera utile dans l’analyse des
données de notre étude dans le cadre de l'analyse des utilisations de l’Intranet au sein de la SPGL,
par exemple, est-ce que l'utilisation de l'Intranet est distinguée dans les pratiques quotidiennes des
individus ? Est-ce que son utilisation est un résultat et une condition pour l'action des individus ?
L'intranet a – t -il des caractéristiques structurelles qui contribuent à la structuration de
l'organisation par l’intermédiaire de leur usage ?
1.5.3 Les acteurs, l'action et la structuration
Dans la théorie de la structuration, les actions et les acteurs ont pris une place centrale dans le
processus de structuration. Giddens (2012) se réfère à certains des concepts et des processus qui
expliquent leur rôle. Il suppose au départ, « les notions d’action et de structure se supposent l’une
24
l’autre dans une relation dialectique. Les relations des acteurs en co-présence et les structures
sociales sont indissociables » (Rojot, 2000,p.70). En fait, la théorie de la structuration commence
du principe de l'action libre de l’individu et de la capacité, ce qui signifie que les individus ont la
capacité de produire dans les mêmes conditions les raisons pour achever leurs actes. Elle est définie
comme :« tout ce que les acteurs connaissent (ou croient), de façon tacite ou discursive, sur les
circonstances de leur action et de celle des autres, et ce qu’ils utilisent dans la production et la
reproduction de l’action » (Giddens,2012 ,p.440). Ce concept nous amène au contrôle réflexif de
l’action car le contrôle réfléchi de l'action ne se limite pas à agir seulement sur le comportement de
l’acteur, mais aussi sur le comportement des autres de façon routinière dans les dimensions sociales
et physiques des contextes qui correspondent à ces actions comme c'est le cas dans le contexte les
interactions. C’est une caractéristique de tous les actions, (Rojot, 2012). On peut également
comprendre la rationalisation par le biais du contrôle réflexif c'est-à –dire que les individus ont la
possibilité de se demander pourquoi ils font ce qu’ils font. Alors les individus peuvent formuler les
raisons de leurs comportements. Du point de vue de la théorie de la structuration, les motifs et la
rationalisation sont comme des opérations autonomes acquises par des individus dans la conduite de
leurs actions. On peut comprendre la rationalisation dans le cadre du contrôle réflexif de l'action et
garantir leur capacité sur les activités d'une manière routinière. Tandis que les motivations
contiennent des désirs qui produisent l’action et déterminent les objectifs généraux de l’individu.
(Giddens, 2012).
Conditions non reconnues Contrôle réflexif de l’action Conséquences non intentionnelles de
Rationalisation de l’action l’action
Motivation de l’action
Figure 5 : L’action et réflexif de l’action. Source : (Giddens, 2012, p.53).
D'autre parte, Giddens( Ibid) se réfère dans la relation entre les individus et l'action dans le processus
de la structuration à l’importance de la connaissance mutuelle entre les individus à façonner leur
comportement. Cette connaissance caractérise la nature de la conscience chez les individus que ce
soit une conscience pratique (la compétence dans l’exécution de comportement) ou oratoire (les
25
significations et les sémantiques pertinentes aux pratiques). La connaissance commune au niveau
des interactions quotidiennes se situe dans la reproduction des niveaux plus élevés. Cela signifie que
la structure sociale peut être une structure pyramidale. Le chevauchement des pratiques selon la
connaissance commune conduit à la formation d’une structure ayant la capacité de se restaurer. De
cela, nous comprenons que Giddens (Ibid) indique que toute structure sociale ne peut pas continuer
sans une compréhension commune parmi ses membres. En général, on suppose que ces éléments
mentionnés ci-dessus nous permettront de mettre certaines hypothèses dans notre étude de
l'intégration de l’Intranet dans le contexte de la capacité d’accomplir des actes et dans le contexte
de ses usages à travers des pratiques quotidiennes comme un outil pour la capacité de la
sensibilisation de la pratique et oratoire. Les utilisations de l'Intranet apparaissent comme un outil
pour partager la connaissance commune entre les membres de l'organisation dans l’orientation de
leur comportement.
1.5.4 Conscience discursive et conscience pratique
Giddens (Ibid) déclare que le système psychologique composé de (le ça, le moi et le surmoi)
proposé par Freud n’est pas utile pour analyser la personnalité des individus et le substitue par des
concepts comme la réflexivité, la conscience discursive et la conscience réflexive. Les planifications
interprétatives qu’utilisent les agents acteurs selon Giddens « s’ancrent dans les trois dimensions de
la personnalité ». (Giddens,2012,p.90). Il propose pour l’acteur social un modèle à trois dimensions
qui ressemble dans ses aspects généraux au modèle Freudien (le ça, le moi et le surmoi). Certes
Giddens(Ibid) utilise régulièrement les idées de la psychanalyse, mais quand il parle de l’acteur
social, il signale la présence d’un niveau d’inconscience qui n’a pas d’importance pour lui que dans
les cas de crise. En critiquant la théorie de psychanalyse chez Freud, Giddens (Ibid) parle d’une
confusion de concepts chez ce dernier qui a imaginé l’homme comme l’acteur mais à plusieurs
reprises il prenait les autres composantes de la personnalité pour des acteurs dans l’individu et pour
expliquer cela, il a utilisé des concepts flous, confus et qui manquent de précision selon lui (Ibid).
La constitution du ( je ) n’est possible que par « le discours de l’autre c’est-dir par l’acquisition
du langage ;cependant il faut aussi mettre le ( je ) en relation avec le corps en tant que sphère de
l’action » (Giddens,2012,p.91). La continuité de la dominance réflexive dans la vie sociale ne veut
dire en aucun cas la négligence de l’importance de la conscience discursive et de la conscience
réflexive et et de ses motivations. Il confirme qu’il utilise des fois la conscience comme synonyme
de sensation, mais il précise que « le conscient fait référence à une capacité d’enregistrer un
ensemble de stimuli environnants, sans que cette capacité soit spécifiquement réflexive »
(Giddens,2012,p.92). Le terme conscience s’utillise des fois pour référer aux conditions relatives
aux événements auxquels les individus accordent l’importance dans leurs activités et cela réfère
donc à la dominance réflexive du comportement « qu’exerce un agent et équivaut en grand partie à
ce que j’ai appelé la conscience pratique » (Giddens,2012,p.92). D’autre part, Giddens (Ibid)
évoque un troisième concept pour la conscience que Tolman appelle la conscience expressive
(correspond à peux près à la conscience discursive). En relation avec la compétence d’usage de la
langue et de production de la parole, la conscience pratique comporte tout ce que les acteurs
26
connaissent (ou croient), de façon tacite ou discursive, sur les circonstances de leur action et de celle
des autres, et qu'ils utilisent dans la production et la reproduction de l'action. (Shatab,2010).
Nous constatons que Giddens (Ibid) accorde à la conscience pratique une importance particulière
dans sa théorie et cela représente l’intérêt commun partagé avec les petites théories subjectives
comme l’interaction symbolique et la méthode populaire. La focalisation sur l’action et la réaction
inspirés de la théorie structurelle fonctionnelle (bien que Giddens l’a dépassé ensuite) l’a mené à se
concentrer sur l’action non intentionnelle. Un tel détour a tendu les règles de la sociologie aux bras
de la psychologie où la focalisation sur le monde de l’inconscient permet à la sociologie de connaitre
les profondes structures de l’inconscient humain. Le désaccord avec le consensus orthodoxe sur les
idées psychologiques et notamment concernant l’inconscient a poussé. Giddens (Ibid) à forger un
autre concept qui est celui du (modèle d’action graduel). La motivation de l’action qu’on peut
qualifier d’objectif de l’action est parmi les raisons majeures qui ont poussé (Ibid) à produire ce
concept. Dans la sociologie de la théorie de structuration, les individus ont une compétence pour
agir et une autre compétence sur la connaissance des résultats de leurs actions. La dominance
réflexive de l’action n’est pas restreinte au comportement de l’acteur, mais prend en compte aussi
les comportements des autres d’une façon routinière dans leurs dimensions sociales et matérielles
des contextes qui contiennent ces actions comme c’est le cas dans le contexte des interactions ; à
titre d’exemple « mais ce contrôle porte aussi sur lui-même :les acteurs portent une attention
routinière sur leur exercice de ce contrôle » (Fereyer,2010,p.21). Les acteurs selon Giddens (2012)
dans ce cas contrôlent leurs activités d’une façon continue ainsi que leur environnement naturel et
social, ils sont capables de gérer et développer ces opérations routinières ainsi ils deviennent
capables de comprendre régulièrement les raisons de leurs actions, et comme ces motivations
comportent des désirs, ils incitent à l’action malgré la domination réflexive y comprise dans l’action
en permanence. Il est préférable de voir les motivations comme une force d’appui pour l’action car
la majorité de nos actions selon Giddens (Ibid) ne sont pas poussé pas les motivations d’une façon
directe puisque ces derniers sont inconscientes en général et restent d’une grande importance pour
le comportement humain. Giddens (Ibid) relie la compétence des acteurs aux actions qu’ils
pratiquent car l’acteur selon lui a une compétence d’influence et l’acteur n’est pas actif, influencer
et changer.(Zayed,1996) Certes, Giddens reconnait la présence des obstacles qui empêchent les
acteurs de réaliser leurs actions, mais la théorie de structuration propose « le pouvoir est logiquement
antérieur à la subjectivité car l’action comporte le pouvoir et la compétence au changement de
position » (Khalaf,2002,P.367). D’après l’analyse ci-dessus nous pouvons conclure que la théorie
de la structuration « essaye de rendre la vraie valeur à la théorie de la sociologie en surpassant les
cadres théoriques stables et en reproduisant le concept de vie quotidienne à travers le concept du
soi en tant qu’acteur qui pratique un ensemble de comportements dans le temps et dans l’espace et
en les reproduisant en continu dans le cadre d’une structure sociale ou ce qu’appelle Giddens « les
établissements » (Shahata,2009,p.242).
Il s’est basé dans sa formulation sur les précédentes contributions littéraires en sociologie entre autres l’action
réflexive et la motivation de l’action.
27
1.5.5 Pérennisation, pouvoir, organisation à long terme
1.5.5.1 Le pouvoir
Nous avons déjà parlé de la notion de l'action et du contrôle réflexif, nous devons donc parler de
la notion du pouvoir et de sa relation avec l'action. En traitant la notion du pouvoir, Giddens, (2012).
confère à la dimension sociale une perspective différente qui est de lier directement la notion du
pouvoir au conflit puisqu’il a préféré s'éloigner du côté de la coercition du pouvoir en la considérant
comme une incitation au conflit ; il voit le rôle du pouvoir dans la vie sociale du point de vue de la
théorie de la structuration « la vie sociale est fondamentalement formée par la lutte pour le pouvoir »
(Horani, 2008,p.67). Cette idée se conforme aux idées de Foucault sur le concept de pouvoir puisqu'il
estime que « c'est un réseau de production qui traverse le corps social dans son ensemble, plutôt
qu’ayant une fonction de coercition ». (Horani, 2008,p.68). Quand nous avons parlé de la notion de
la dualité de la structure, nous avons dit que ce sont les régles et les ressources qui produisent et
reproduisent les caractéristiques structurelles par les pratiques puisque les systèmes sociaux se
reforment par les individus au cours de l’interaction. Donc le pouvoir selon la théorie de la
structuration « l’existence du pouvoir présuppose celle de structures de domination grâce auxquelles
il opère, en « circulant en douceur » dans les procès de reproduction sociale » (Giddens,
2012,p.319). Giddens (Ibid) se réfère à deux types de sources qui construisent les structures de la
domination qui travaillent sur la reproduction sociale. Les premières des ressources d’allocation sont
définies comme des « ressources matérielles engagées dans la génération du pouvoir ; elles
comprennent l’environnement naturel et les artefacts physiques » (Giddens,2012,p.443). Le
deuxième les ressources d’autorité sont définies comme des « ressources non matérielles engagées
dans la génération de pouvoir. Elles dérivent de la capacité de contrôler les activités des êtres
humain » (Giddens,2012,p.443).
Ressources d’allocution Ressources d’autorité
Caractéristiques matérielles de l’environnement
(matière brutes, sources de pouvoir matériel).
Organisation de l’espace-temps social (constitution spatio-
temporelle des sentiers et des régions).
Moyens de production/reproduction (matérielle
instruments de production, techniques ).
Production/reproduction du corps (organisation et relations
des êtres humains en association mutuelle).
Biens produits (artefacts créés par l’interaction
de 1 et 2).
Organisation des chances de vie (constitution des chances
d’auto-développement et d’expression de soi).
Tableau 2 : Récapitulatif des distinctions entre ressources d’allocution et
d’autorité. Source : (Giddens, 2012,p.320)
28
Selon la théorie de la structuration, ces ressources sont en relation réciproque puisque les
ressources d’allocation contribuent à entretenir des relations dans le temps et l’espace et la
prolifération est nécessaire à l’élargissement du pouvoir, en même temps, les ressources d’autorité
contribuent au développement et continu des ressources d’allocation. On peut dire que les études
des formes de domination dans le cadre organisation sont partie essentielle de la structure
organisationnelle de l’organisation, par exemple, la détermination des centres de responsabilité, les
décisions, les ordres (ressources d’autorité), l’importance et l’utilisation de TIC (ressources
d’allocution) Ainsi, les structures de domination permettent la réalisation du travail au sein des
organisations. D’autre part, dans notre travail, des types de ressources de domination selon la théorie
de la structuration sont importants pour expliquer les relations humaines et les interactions qui
permettent d’accomplir le travail au sein des organisations utilisant les TIC. Dans notre travail, nous
supposons que l’Intranet se conforme aux ressources de l’allocation en considérant des supports
matériels de l'organisation et supporte les ressources d’autorité pour influencer les individus par le
biais de leurs utilisations, et les utilisations de l'Intranet comme un outil pour le pouvoir, par
exemple, étudier les formes de communication entre les individus pour le contrôle organisationnel
et le contrôle sur le travail.
1.5.5.2 La routine et la rencontre
La routine selon la théorie de la structuration est une caractéristique de base pour exprimer la
continuation de la vie quotidienne. Alors, Giddens ( 2012) à travers les pratiques courantes des
individus qui utilisent déjà de nouveaux modèles prêts dans leur vie. C’est le sentiment de la sécurité
ontologique. Cette sécurité ontologique indiquée par Giddens (Ibid) permet en revanche la
possibilité de construire sa personnalité et sa continuation malgré l’angoisse qui peut s’infiltrer dans
les individus. Cela est grandement étayé par la confiance qui peut empêcher les manifestations. « ici
se forment les relations institutionnelles qui reposent sur la production et la reproduction des
pratiques ». (Zayed,1996,p.75). En analysant le concept de la routine, nous devons nous arrêter au
concept (critiques de situations) décrit par Giddens (2012) : « des évènements radicalement
perturbants et de nature imprévisible qui menacent ou détruisent la certitude des routines
institutionnalisées chez un grand nombre d’individus » (Giddens, 2012,p.110) puisque les situations
critiques produisent un genre d’impact qui perturbe le comportement habituel de l'individu
accompagné d'une montée de l’angoisse et du stress ce qui mettrait en danger la sécurité ontologique.
En général, nous pouvons dire au niveau de l'individu et de l'action, que les caractéristiques
structurelles déjà mentionnées, comme résultat de la production et la reproduction des pratiques sont
liées à la routine. D'un autre angle, Giddens (2012) mentionne que l’analyse de processus de routine
permet d’examiner les activités dans le contexte des réflexes qui existent en situation de coprésence
physique, pour lui, la situation de coprésence physique permet de stabiliser le processus
d’interaction, ce qui est lié aux limites corporelles et physiques et aux conditions matérielles des
individus.
29
Nous pouvons dire que les outils technologiques peuvent contribuer à la situation de coprésence
physique. Giddens (Ibid) parle des médias par lesquels on peut se déplacer du monde de la vie
quotidienne au monde des institutions. Le premier concept se réfère à la rencontre définie comme
« une opération continue d’organisation cognitive efficace qui s’opère dans un cadre physique et
dans des conditions matérielles bien déterminées ». (Zayed ,1996, p.78). Il rappelle que Goffman a
plusieurs propositions concernant le contenu de l’existence car les relations humaines font que « ces
relations ont une dimension « latérale », en particulier dans le monde contemporain qui se
caractérise par une spectaculaire extension de la distanciation des activités sociales dans le temps
et dans l’espace » (Giddens,2012, p86). Il fait attention à la co-présence physique par le biais des
processus cognitifs, qui lui donne un avantage institutionnel. Les TIC pourraient exprimer la
situation de co-présence physique et la rencontre. Le second concept se réfère à la position (lieu de
rencontre) : l'endroit précis et ce qu'il comprend, ses aspects matériels utilisés pendant le processus
d’interaction répété en interactions institutionnelles.
Enfin, les concepts susmentionnés sont sans doute incorporés dans le travail des organisations, des
pratiques de routine dans les processus de l'organisation administrative qui impliquent la sensation
de la sécurité ontologique. Nous pouvons dire que les processus de l'organisation administrative, au
niveau de diverses unités administratives dans le cadre l’organisation du travail contribueront dans
le côté analytique de l’étude afin d’identifier le rôle de l’Intranet dans le processus de structuration
par le biais de ces éléments.
1.5.6 Les modalités d’établissements
Dans cette séquence nous allons parler des modalités d’établissement évoquées par Giddens
(2012) dans sa théorie sur les dimensions sémantiques et normatives des ressources où il expose les
modalités de formation du sens et les formes de défis ainsi que le concept des ressources qui
représente la base du concept du pouvoir. Giddens (Ibid) distingue entre deux volets pour les règles,
le premier est sémantique relatif aux significations liées aux pratiques sociales, le deuxième est
normatif qui désigne les mêmes pratiques et les styles convenables et inconvenables à ces pratiques.
Giddens (Ibid) appelle la compétence des agents acteurs sur les éléments de structuration (méthodes
et modalités), une structuration qui rend la dimension principale de la dualité plus claire dans
l’interaction « dans la reproduction des systèmes d’interaction, les acteurs utilisent des modalités
de structuration, du même coup, reconstituent les propriétés structurelles de ces systèmes ».
(Giddens,2012, p.78). Giddens expose les concepts relatifs aux domaines de dualité de la
structuration comme suit
30
Figure 6 : Les dimensions de la dualité du structurel. Source : (Giddens 2012, p.78)
Les modalités d’interprétation sont les outils de représentation et de taxinomie « qui sont inhérents
aux réservoirs de connaissance des acteurs » (Giddens,2012,p.79). La connaissance est constituée
de tous les savoirs des membres de la société et l’acteur humain devrait avoir une quantité de
connaissances qui lui permettent de pratiquer ses activités, à signaler qu’il y’a une relation entre la
connaissance et les formes de conscience humaine.
Nous rappelons ce que nous avons déjà confirmé dans les feuilles précédentes que les actions
humaines tendent vers la production et la reproduction des pratiques et nous confirmons que l’agent
acteur reproduit à travers elles les pratiques sociales d’où la reproduction des systèmes sociaux qui
entravent leurs actions. La relation entre l’action et les systèmes comme nous l’avons expliqué dans
les analyses précédentes ne justifie pas la priorité de l’un sur l’autre car les actions humaines chez
Giddens se basent sur la liberté de choix, la compétence et la connaissance, les actions créent leurs
règles spéciales et se structurent dans des pratiques répétitives et puis des règles et des systèmes,
nous pouvons dire que cela constitue une nouvelle conception pour le concept de constitution
d’établissements. La théorie de structuration attribue une importance spéciale au concepts de
communication et d’intentions de communication ; des philosophes ont essayé d’explorer
l’importance de ces intentions pour instaurer des théories générales en communication, d’autres ont
proposé de les transposer et de les explorer dans la qualité d’interaction. Quant à la théorie de
structuration, Giddens (Ibid) voit que « dans la théorie de la structuration, ces deux positions sont
d’importance égale et d’intérêt similaire, elles représentent deux aspects d’une dualité »
(Giddens,2012,p.79). Giddens (Ibid) distingue ensuite trois dimensions structurelles des systèmes
sociaux: la signification, la domination et la légitimation.
Signification Domination Légitimation
Schème
d’interprètation
Facilité Norme
Communication Pouvoir Sanction
La structurel
Modalité
L’interaction
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Le structurel « structurel » Domaine théorique Ordre institutionnel
Signification Théorie de la codification Ordres symboliques/modes de discours
Domination Théorie des ressources d’autorité
Théorie des ressources d’allocation
Institutions politiques
Institutions économiques
Légitimation Théorie de la régulation normative Institutions légales
Tableau 3 : Les dimensions structurelles des systèmes sociaux, Source :(Giddens 2012, p.80)
Pour chacune de ces trois dimensions, l’auteur identifie un ou plusieurs domaines théoriques et
d’ordres institutionnels. Les structures de signification doivent toujours être étudiées en relation
avec la domination et la légitimation, ce qui met en relief l’influence pénétrante et omniprésente du
pouvoir dans la vie sociale. Cette dimension structurelle propose des signes qui ne doivent pas être
identiques en matière de symboles, un nombre de chercheurs considèrent ces deux termes des
synonymes mais Giddens dit : « je préfère concevoir les symboles, interpolés dans les ordres
symboliques, comme une dimension impoortante du concept de « regroupement » d’institutions»
(Giddens,2012,p.82). Les systèmes symboliques et les formes de discours en simultanéité
constituent un espace institutionnel pour l’idéologie, mais « renvoie uniquement aux asymétries de
la domination qui lient la signification à la légitimation d’intérêts sectoriels » (Giddens,2012,p.82).
Nous pouvons dire que l’idéologie pour Giddens (Ibid) clarifie la nature analytique de la
structuration du sens en relation avec la domination. La légitimation, pour la domination, se base
sur deux types de ressources, la première « les ressources d’allocution font référence aux formes de
capacité-ou plusprécisément aux formes de capacité transformatrice qui permettent de contrôler
des objets,des biens ou,plus globalement,des phénomènesmatériels » (Giddens,2012,p.82). Quant
au deuxième type, il l’a appelé « les ressources d’autorité font référence aux formes de capacité
transformatrice » (Giddens,2012,p.82) qui permettent la domination des individus.
Nous pouvons conclure que les établissements qui se développent grâce à des règles sont des
systèmes symboliques et des types de discours et ils constituent la base des systèmes symboliques
qui nous permettent de voir le monde et l’organiser. À travers ce qui précède notre travail cherchera
à découvrir ces éléments pour analyser le rôle de l'Intranet dans la structuration des institutions.
1.5.7 Le temps, le corps, les rencontres
On a déjà parlé du temps et de l’espace lors d’analyse des éléments de la théorie de structuration
et notamment dans la description des systèmes sociaux. Giddens (2012) explique comment on passe
de l’action au système dans l’opération d’échange qui se base sur l’interaction réelle limitée spatio-
temporellement, il a signalé qu’il y a tout un ensemble d’éléments comme la connaissance implicite
qui assurent la continuité de cette interaction entre les acteurs et les individus, la routine à son tour
32
joue un rôle dans cette continuité et la reproduction des pratiques. La théorie de structuration par les
spécialistes a créé une rupture méthodologique en sociologie, une rupture en matière de cadres
théoriques de cette discipline et ce qui confirme notre avis, c’est ce que dit Giddens (Ibid) lui-
même : «l’un des objectifs de la théorie de structuration n’est pas l’assimilation de l’expertise de
l’acteur mais la recherche des pratiques sociales à travers le temps et l’espace» (Zayed,1996,p.61).
L’importance de l’élément spatio-temporel dans les analyses de Giddens du concept de structuration
nous mène à des éléments qui jouent un rôle important dans la clarification de son idée de
structuration Giddens (2012) commence son examen de la notion du temps en supposant qu’elle
peut ne pas être claire en faisant appelle au philosophe Heidegger(1927) qui a essayé d’instaurer
plus de maximes pour ce concept. Giddens reconnait la facilité dans la continuité des comportements
humains dans le temps et l’espace, il a également reconnu l’importance des propositions de Parsons
dans son interprétation pour la façon : comment les relations humaines s’élargissent à travers le
temps et l’espace ?. Giddens (Ibid) parle dans ce contexte des répartitions de temps où chaque type
exprime une propriété, il conclue en reprenant les termes de Parsons en disant que la vie quotidienne
œuvre moins (temps réversible), il clarifie en disant que des concepts comme la reproduction et la
réflexivité expriment « le caractère répétitif de la vie au jour le jour, ses routines, qui sont comme
le croisement des jours et des saisons qui passent et repassent sans cesse » (Giddens,2012,p.84). Il
(Ibid) signale qu’il existe un temps qui se termine et ne se répète pas et cite l’exemple de la mort
humaine (le temps de vie d’une personne est non seulement fini mais irreversible) Il attire l’attention
que nous utilisons toujours le terme « étapes de vie » en confirmant que le terme dans sa profondeur
signifie la succession des générations ce qui exprime le troisième type de temps « la durée « supra-
individuelle» de l’existence à long terme des institutions ,la longue durée du temps institutionnel,»
(Giddens,2012,p.85).
Durée de l’expérience au jour le jour : « temps réversible »
Durée de vie d’une personne : « temps irréversible »
Langue durée des institutions : « temps réversible »
Tableau 4 : Type de temps : Source : (Giddens,2012, p.84).
Le temps répétitif ou renouvelable des organisations est en même temps une conséquence des
pratiques organisées et de celles réalisées dans la continuité de la vie quotidienne « la principale
manifestation de la dualité structuration » (Giddens,2012, p.85). D’autre part, Giddens (Ibid) relie
les routines de la vie sociale au corps humain, et les considèrent comme une distraction de propriétés
physiques et sensationnelles du corps humain, le concept de l’individu (le moi) ne peut pas exister
hors le temps dans les activités quotidiennes des individus selon les trois dimensions qu’on a citées
dans le contexte précédent (signification ,domination, légitimation). Autour du concept du temps-
espace dans les pratiques quotidiennes des individus et dans l’étude de l’interaction dans le contexte
33
existentiel, il évoque un autre concept qui est celui de l’existence « une composante de base de
la « mise entre parenthèses » de l »espace-temps ,qui est à la fois une condition et un résultat de
tout regroupement humain» (Giddens,2012,p.85). Giddens (Ibid) rappelle que Goffman a plusieurs
propositions concernant le contenu de l’existence car les relations humaines prennent des formes de
rencontres qui disparaissent avec le temps, il reconnait qu’il a repris plusieurs de ses idées sur ce
point en confirmant qu’il est parmi les rares chercheurs qui ont accordé suffisamment d’intérêt aux
concept temps /espace dans les relations humaines « ces relations ont une dimension « latérale »,
en particulier dans le monde contemporain qui se caractérise par une spectaculaire extension de la
distanciation des activités sociales dans le temps et dans l’espace » (Giddens,2012,p.86). Nous
pouvons conclure que l’analyse du concept de la communication commence par la vie quotidienne.
En explorant les médias précités, le concept de rencontre est « une opération continue
d’organisation cognitive efficace qui s’opère dans un cadre physique et dans des conditions
matérielles bien déterminées».(Zayed,1996,p.76). Bien que la rencontre s’organise selon des
opérations cognitives, les corps dans leur interaction jouent un rôle intéressant pour leur donner un
aspect organisationnel, Giddens (2012) signale que la répétition de la rencontre interactive mène au
renforcement des formules structurelles ou institutionnelles qui contrôlent son parcours « ainsi se
produit la communication entre le monde des systèmes et celui de la vie quotidienne »
(Zayed,1996,p.76). Zayed (Ibid) rapporte que Giddens a utilisé le concept d’espace ou position vu
son importance dans les rencontres interactives entre les individus « la rencontre interactive doit
avoir lieu dans un lieu bien déterminé d’où les interactions sont limitées par les limites des lieux, la
répétition des interactions dans un espace bien déterminé et avec des outils bien déterminés les
transforment en interaction d’aspect institutionnel » (Zayed,1996,p.77).
Enfin, nous insistons sur la grande importance de tous ces concepts pour le sujet de notre étude :
les rencontres et les relations humaines dans le temps et l’espace. Leur rôle dans la structuration de
la commuication va être d’une grande utilité dans l’étude du rôle des TIC dans la structuration des
organisations.
1.6 Les organisations et les systèmes techniques
Dans cette partie de l’étude, nous passerons en revue les opinions de quelques études sur
l’utilisation des TIC dans les entreprises. En fait, nous pouvons dire que l’intérêt pour l’étude des
TIC est passé par plusieurs étapes, commençant par les études d’impact traitant les études des
variables et dépendantes (études causales) dans les entreprises, puis pour l'assimilation de ces outils.
Cette perspective a traité les études de l'innovation de Rogers (1952/1962), (Carton et al, 2006).
Grâce aux travaux qui avaient un impact dans les sciences sociales et les sciences de la gestion, il a
été possible de changer de perspective dans les études des TIC, y compris par exemple, pour Callon
et Latour (1987) ou encore de Barley (1987,1990) ainsi que la flexibilité interprétative Orlikwski,
(1992, 2000). En fait, comme ces études qui ont montré les avantages de l’outille technologique,
mais au contraire Carton, et al (2006) explique ces outils sont des sortes de coquille vides qui vont
34
se remplir des usages, interprétations, paramétrages des utilisateurs-finaux. Ce qui signifie plus
précisément que la technologie pour donner une valeur à l’organisation. En d’autres termes, ces
études essaient généralement de répondre intuitivement aux questions posées. Comment les
individus s’approprient-t’ils ces outils dans des organisation ? Est – ce que cela facilite ce
processus§ D’autre part, est-il valable pour l'utilisation Socio-politique, psycho-cognitive ou
rationnelle ? (Carton et al., 2006). De là, beaucoup d’études ont commencé à traiter le processus de
l’appropriation. Ici, on peut citer les études les plus importantes qui se sont occupées de l'approbation
de nombreux outils pertinents aux organisations. Bianchi et Kouloumdjian (1986) sur
d’appropriation au sens large, Desanctis et Poole (1994) pour l'appropriation des technologies
avancées de l’information, Girod-Séville (1996) pour le processus d'appropriation de la mémoire
organisationnelle, Mayère et Monnoyer (1996) pour l’appropriation des téléphones mobiles, Digout
(1997) pour l’appropriation de l’innovation. Pour cela, nous allons montrer quelques opinions sur
l'appropriation et l'utilisation des outils technologiques : L'étude Carton et la., (2006) qui indique le
résultat des recherches sur l’appropriation les systèmes d’information (S.I) d'une perspective
intégrative, ce qui a mis en évidence deux groupes de recherche en ce qui concerne la compréhension
et la gestion de appropriation des objets (S.I) Premièrement, une perspective révélant l'étude de
l'utilisation d’outils du (S.I) avec des institutions sociétales ou inter-organisationnelles. Puis cet outil
devient alors une partie de la coexistence sociale. Par conséquent, cette perspective se réfère donc à
la division de l’organisation comme une unité sociale minimisée, par exemple, les recherches
menées en France dans le domaine des sciences de l’information et de la communication par les
travaux de Walton sur le réseau d'internet considére l’organisation comme un système distinct, c'est-
à –dire l'intérêt d'appliquer la technologie de (S.I) de niveau (micro-social) et mettre l’accent sur les
rôles de la structure sociale et les outils d’utilisation. (Carton et al., 2006). Cette approche a attiré
de nombreux travaux et notamment dans la sociologie et la gestion, En fait, Carton et al (2006)
dans son analyse du processus de l'appropriation, propose de dépasser l’opposition entre la
conception et l’utilisation dans l’étude des outils de gestion. C’est-à-dire dépasser (la conception
qui ne tient pas compte de l’usage) et se concentrer plutôt sur (la conception qui tient compte
del’usage), parce qu'il suggère, que cela met en évidence de nouvelles normes dans les méthodes
qui mettent l’accent sur l’utilisation. En effet, plusieurs facteurs ont contribué à créer les outils
technologiques, y compris les facteurs pertinents aux développements des théories économiques et
leurs relations avec les entreprises comme (la théorie de La concurrence monopolistique de
Chammberline,1933) et l’émergence des créateurs internationaux de ces outils et du monopole de
leur production. (Carton et al., 2006). Ces facteurs -ci et d'autres posent une question sur le
mécanisme de l'appropriation de ces outils ? Et a-t-il la possibilité de faciliter les processus de
l’utilisation ?
Par exemple des études, Collin,(2002),Orlikowski,(1992,2000),Pesanctis et Poole(1994).
35
de Vaujany, (2006) d'une perspective intégrative du processus de l'appropriation, il propose
quatre éléments de base provenant de :
La théorie de la régulation conjointe de Jean-Daniel Reynaud (1988) :
1- les objets de gestion ;
2- les règles de gestion ;
3- les outils de gestion ;
4- les dispositifs de gestion.
De son point de vue, on met en évidence l’importance de ces éléments grâce à leur intégration
dans deux perspectives dont la première, « les régulations de contrôle correspondent à la conception
ainsi qu'à l’instrumentation par des parties-prenantes dominantes des dispositifs de gestion, puis à
leur éventuelle ré-appropriation » (de Vaujany, 2006, p.114). La deuxième perspective. « les
régulations autonomes désignent la façon dont les acteurs de l’organisation vont recevoir les
actions de la régulation de contrôle. Ils pourront se réapproprier à leur tour les outils, objets et
dispositifs de gestion tournés vers eux » (de Vaujany, 2006, p.114). On déduit de cela :
premièrement, que la pleine compréhension du processus d’appropriation comme l'a indiqué
Vaujany est basée principalement sur la compréhension de l'appropriation du point de vue des
designers comme processus à optimiser, à corriger. Et que, deuxièmement, comprendre
l'appropriation du point de vue des utilisateurs signifie faire apprendre l'outil à utiliser, en plus les
troisièmes perspectives qu'il a indiquées est (socio-politique, psycho-cognitive et rationnelle). Par
exemple, il suggère que la perspective socio-politique, psycho-cognitive est associée à l'utilisation
parce qu'elle est liée à l'action et lui donne une légitimité. Le processus d’appropriation est emmêlé
et continu et ne commence pas par la phase de la réhabilitation de l'outil jusqu’à son appariation
dans la première phase de routine, mais il va au-delà de cette vision et considérée comme des
processus ouverts. (de Vaujany, 2006).
Il réfère à deux théories qui permettent de préciser cette vision :
1- la théorie de la « conception à l’usage » ;
2- la théorie de la « mise en acte » des outils de gestion.
La première perspective suppose que la conception d'un outil est consubstantielle à son
usage. Nous notons ici que le processus d'appropriation suppose l’intégration entre l’utilisation et
Ces facteurs sont mentionnés dans son étude « pour une théorie de l'appropriation des outils de gestion: vers un
dépassement de l'opposition conception-usage ». Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-
2006-3-page-109.htm.
36
l'outil et cela peut être ce que François, L. (2001). cite : « ce postulat revient à remettre
profondément en cause l'idée d’une de la stabilisation du fonctionnement organisationnel par les
objets et les outils de gestion ». (de Vaujany, 2006,p.118). En d’autres termes, nous comprenons
que l’outil est pertinent aux membres de l'entreprise comme l'a expliqué Jones, (1999) « dans une
perspective structurationniste « pure », l’outil n’a pas de l’extériorité ou de matérialité dans l’action
sociale ». (de Vaujany, 2006,p.120). De l’autre part, la deuxième théorie fait référence au rôle des
individus dans l'achèvement de l’importance de l’outil par des mécanismes d’apprentissage. En
d’autres termes, favoriser l’interaction entre les individus et l’outil nécessitant des requêtes
mutuelles, c'est-à-dire de conception et d’utilisation intégrées dans un processus continu impliquant
la structuration et son interprétation dans différentes étapes. Sans aucun doute, cela mettra en
évidence les valeurs attribuées à l’outil dans les organisations. En revanche, il se demande si le
discours sur l'appropriation des outils technologiques n'exige - t -il pas de s'arrêter aux trois formes
de leur valeur. Pour lui, la première valeur est la valeur caution, le processus de l'appropriation ici
est reflété par le degré d’adoption et la légitimité de l'outil pour les gestionnaires dans le domaine
institutionnel. (de Vaujany,2006). La deuxième valeur est le valeur structurelle ou valeur
d’assimilation qui fait référence à « l’essentiel de la création de valeur se fait dans la phase de
conception, et dépendra donc de sa pertinence » (de Vaujany, 2006, p.122). La troisième valeur est
la valeur d’appropriation Vaujany la décrit, « c’est surtout la co-construction locale et chemin
faisant de l’outil de gestion qui compte » (de Vaujany, 2006, p.122).
Finalement, selon son opinion, le processus d’appropriation pourrait inciter de nouvelles pratiques
et il propose une perspective intégrative : « une logique qui créerait une concomitance et des
renforcements mutuels entre le processus de conception instrumentale et celui de fixation des
modalités d’usage, qui serait fondée sur l’organisation d’une interactivité continue entre les parties
prenantes, notamment les professionnels, et qui consisterait à exploiter au mieux les « boucles de
retour » entre les expériences vécues à la base et l’affinement progressif des outils et des principes
d’action ».( de Vaujany, 2006,p.122). D’autre part, dans le cadre notre analyse des technologies et
organisations, nous pouvons dire que les études sur les TIC et les organisations s'intéressaient à la
sphère sociale et à son interprétation. L’importance de l’individu efficace de la perspective
d’appropriation peut être vue dans le modèle (vision Organisante (VO) Swanson et Ramiller, (1997).
Il se définit comme « une idée focale de la communauté pour l'application des technologies de
l'information dans les organisations » (Carton, de Vaujany, et Romeyer, 2003, p.4). En bref, le
modèle (VO) est utile pour faciliter et intégrer la technologie dans les entreprises pour rassembler
et mobiliser des individus. Les idées sur la technologie données par la légitimité de l’application
sont limitées à quelques actions sociales qui se rencontrent interactivement y compris les
conférences, les publications, les journaux, et les sociétés des consultations. Les processus d'échange
tant dans le cadre des conférences, des expositions et des sources linguistiques et culturelles
constituent des éléments qui peuvent être capturés par les praticiens dans le cadre de leurs projets
organisationnels. (Carton, de Vaujany et Romeyer. 2003). Swanson et Ramiller, (1997) ont suggéré
37
l’analyse des discours et des idées centrales sur la technologie et le suivi de son impact
organisationnel. À ce sujet, on peut citer une étude de Vaujany (2003) en utilisant le modèle (VO)
pour analyser l'appropriation de la technologie dans l’analyse des titres de revues dans le système
d’information et d’analyse de leur contenu dans le suivi du processus de la structuration
organisationnelle de l'Intranet pour certains sites. Dans le même contexte, l'étude de Sabine et al
(2003) qui est basée sur l’analyse d'une vision organisante (VO) française dans la période 1999 /
2003 dont l’étude menée afin d’analyser les discours de la revue (01 informatique et le Monde
informatique). Les chercheurs à travers les mécanismes d’analyse dans ce modèle ciblent la
surveillance des discours et des sources culturelles et linguistiques proposées par la société du
modèle (VO). D’autres angles seront exposés quand nous parlerons des TIC et des organisations du
concept d’innovation dans les entreprises à travers le processus de formation sociale. En d’autres
termes, préciser le rôle de l’individu dans le processus de mise en œuvre de l’outil. Cette vision
reflète la différence avec le modèle linéaire de Rogers puisque l'innovation technologique s'est
développée à travers ses qualités intrinsèques, (Martineau, 2008). L'appropriation de l’outil ici
signifie, « une conception à l’usage : elle est un acte de création de sens pour les salariés, elle
introduit la recomposition des logiques identitaires » (Martineau, 2008, p.6). D’abord, des études
de la perspective de la formation sociale traitant les TIC et les usages de deux perspectives : la
technologie comme une outil (perspective physique) et la technologie dans les pratiques (perspective
sociale). Puis des études basées sur la théorie de la structuration (que nous traiterons dans le
prochain point et le troisième chapitre) pour illustrer les usages des TIC dans l’organisations.
Orlikowski, (2000) pour tenter de surmonter la division entre le côté physique et social à travers son
modèle, propose d'un côté « un construit sociale résultant de l’action humaine et des propriétés
structurelles du système organisationnel ». (Fereyre, 2010, p.88). D’autre part, elle « contribue à la
production et à la reproduction des propriétés structurelles de l’organisation, puisqu’elle est
mobilisée pour l’action » (Fereyre, 2010, p.88).
Enfin, nous pouvons dire que la relation mutuelle entre la technologie et l'utilisation peut être
exprimée comme dans le cas où nous utilisons la technologie, nous rassemblons ses caractéristiques
technologiques et en même temps, nous réunissons nos pensées, nos émotions et les interactions.
1.7 La théorie de la structuration et usage des TIC dans l’organisation
Comme on l’a signalé précédemment, la théorie de structuration fait partie de la sociologie et
Giddens (2012) a essayé de formuler ces différents éléments autour du concept de (structure) qu’il
a développé dans son essai théorique. En premier lieu, nous tenons à signaler que le projet théorique
de Giddens (Ibid) présente l’opération de constitution structurelle différemment du concept
structurel qui a été créé pendant les années 70 et 80, d’autre part , les essais théoriques de Giddens
(Ibid) et sa critique du structuralisme classique ont contribué à l’évolution de son idée sur la
Par exemple, Orlikowski,2000, De Sanctis et Poole,1994, Groleau,1999.
38
constitution des structures sociales en critiquant les cadres référentiels classiques et en étudiant les
pratiques quotidiennes qui constituent les structures sociales . Après notre étude des éléments
constituants de la théorie de structuration, nous concluons que la vérité de la constitution de la
société chez Giddens (Ibid) couvre les volets objectif et subjectif (la structure /les individus), mais
son analyse des systèmes sociaux en se procurant de l’interprétation (l’individu est conscient de ses
actes) met en évidence l’importance des individus qui expriment leurs idées dans les pratiques
quotidiennes. Après l’analyse de certains éléments de la théorie de structuration nous résumons
quelques points autour de l’analyse des structures sociales chez Giddens (Ibid).
1- La réalité sociale est une production de l’homme et il en fait partie ;
2- La production et la reproduction de la société sont un résultat des pratiques et des interactions
entre les individus ;
3- La structure est un facteur qui favorise les compétences des individus ;
4- L’opération de la structuration comporte la constitution du sens, des critères et du pouvoir ;
5-La continuité des structures dans le temps et l’espace relativement aux pratiques quotidiennes ;
6-La structure présuppose l’existence d’une relation mutuelle entre les individus pour construire
l’acte social lors de l’interaction pour orienter le comportement ;
7-La notion des caractéristiques structurelles mentionne la continuité de la vie quotidienne à
travers les pratiques dans le temps et de l’espace ce qui lui donne des caractéristiques structurelles
stables.
Figure 7 : Le concept de la structuration, adapté Giddens (2012)
La structuration
Action
Structure
Propriété structurelles
L'acteur
39
Après ce bref exposé, nous essayerons dans cette partie de notre travail d’étudier la possibilité de
transposition de la théorie de structuration chez Giddens dans l’usage des TIC dans les organisations.
Dans ce contexte, nous soulignons quelques caractéristiques générales de la technologie qui
permettent d’appliquer les théories scientifiques en général et les sciences sociales en particulier :
1- La technologie est une science à part entière qui a ses origines, ses objectifs et ses théories ;
2- La technologie est une science appliquée qui œuvre pour appliquer la connaissance ;
3- La technologie est relative à la vie de l’homme ;
4- La technologie est une opération qui englobe toutes les opérations relatives à la planification le
développement et l’administration ;
5- La technologie est une opération dynamique, elle est en état d’interaction continue au cours
d’usage. (Ali, 2008).
En réalité, les chercheurs qui ont essayé de décrire la technologie ont mentionné deux volets
principaux (social et matériel) et les études qui ont porté sur l’usage de la technologie en se référant
à la théorie de structuration ont formulé leurs méthodes selon ces deux volets. Mohammed Ali
(2008) dans son livre « la sociologie automatisée » parle de la notion de « société technologique »
qui se constitue selon un système de relations sociales et de techniques modernes, et il dit cette
société existe dans la vie réelle comme le souligne Ferenbeck (1999) « la Société est une opération
et non pas une entité ,il se constitue du développement des programmes et se différencie d’une étape
à l’autre » (Ali, 2008,p.90). Cette analyse nous sert à clarifier l’usage des technologies dans la
structuration des systèmes et des structures sociales et la définition précitée nous mène à distinguer
entre deux caractéristiques principales dans l’opération de la structuration :
1- Le volet social qui exprime les relations humaines et les opérations d’interaction ;
2- Le volet technique qui comporte le plan technologique qui a des caractéristiques fonctionnell
40
Figure 8 : La structuration et TIC
Ali (2008) mentionne un autre point essentiel qui est la relation entre le plan technologique et la
continuité de la structure organisationnelle et il s’est concentré sur trois facteurs principaux: les
individus, les objectifs et l’usage en donnant l’exemple par la communication sémantique entre les
individus et conclue que « le comportement sémantique exige le développement des programmes
conformément aux mode de pensée et la langue utilisée par les participants » (Ali, 2008,p.91).
A partir de cette vision, nous supposons que l’Intranet comme un plan technologique a été planifié
d’une façon qui assure une communication intérieure dans les organisations qui exprime des
pratiques sociales et professionnelles en plus du coté matériel qui donne à la technologie son aspect
et ses caractéristiques technologiques. L’usage de la technologie est clairement intégrée dans les
pratiques quotidiennes des individus, elle exprime les actions humaines ; et les usagers s’en servent
dans leurs interactions. La théorie de la structuration comme on l’a exposée précédemment confirme
que les structures se constituent par les actes des individus (activités quotidiennes) et l’usage de la
technologie exprime ses actes.
A notre avis ,l’opération des communication dans les organisations est devenue associée aux
nouvelles technologies d’informations et de communication ,tous les types de contacts ont évolué
à partir des contacts personnels qui peuvent s’effectuer électroniquement. En réalité le sujet de notre
recherche porte sur l’intégration du coté technologique dans celui humain ce qu’on l’exprime par
les usages des individus des nouvelles technologies pour exercer leurs activités quotidiennes. dans
le deuxième chapitre nous allons étudier les définitions de la communication interne et culture de
l’organisation qui expliquent et analysent ce phénomène dans la structure du travail ,un tel exercice
Les pratiques quotidennes
Utilisation des TIC
La structuration
41
pour démontrer l’importance de la communication interne dans la réorganisation de la construction
organisationnelle de l’organisation.
42
CHAPITRE 2 : COMMUNICATION INTERNE ET TIC
Introduction
Les TIC sont devenue une partie intégrante de toutes les activités administratives et notamment
celles des entreprises. Cette nouvelle technologie permet la définition de la relation entre l’employé
et son environnement. Cette relation se traduit, tout d’abord, par le fait que ce nouveau moyen de
communication permet l’organisation du travail et par conséquence rend le fonctionnement plus
efficient donc un gain en temps et en effort. (Admin,2018). D’autre part, des TIC permettent le
transfert et le partage d’informations en temps réel entre l’ensemble des interlocuteurs. Ainsi la
communication interne est devenue un outil incontournable pour le pilotage et l’exécution de toutes
les activités en cohérence avec le schéma organisationnel de l’entreprise. De plus, dans les relations
entre l’action et la structure, la communication occupe une place très importante. Sa fonction n’est
pas informative mais transformative. Son objectif ne consiste pas à donner de l’information mais à
organiser les échanges d’informations entre des groupes qui disposent d’une partie de connaissances
dont le sens global ne peut être appréhendé qu’au travers de dispositifs de communication et
coordination.5. De ce fait, notre objectif dans ce chapitre sera de souligner l’importance de la
communication interne pour les collaborateurs, et de voir sa nouvelle forme avec l’utilisation des
TIC. Cela sera à travers notre hypothèse suivante : plus la communication interne a de l’influence
plus le transfert de l’information sera efficace.
2.1 La perspective fonctionnelle et interprétative du concept de
communication interne
Les concepts de communication interne, que nous avons vus, traitaient le concept en l’employant
dans différents domaines et en mettant souvent en évidence les caractéristiques suivantes :
1. La communication interne a deux pôles principaux (source et émetteur) ;
2. Un outil pour le transfert d’un contenu (messages) ;
3. Permet d'établir des relations et des interactions entre les individus ;
5https://www.startimes.com/?t=29150493.
L’auteur professeur Abdul Amir Moet Al-Faisal.
Il est spécialisé dans les médias électroniques avec toutes ses applications et j'ai essayé de me familiariser avec tout ce
qui est nouveau dans les nouveaux médias et ses effets sur les médias traditionnels et j'ai contribué à cette spécialisation
non limitée à une personne grâce à ma supervision d'étudiants de maîtrise et de doctorat avec des adresses qui
s'adressaient à la même spécialité et approfondi les voies de recherche à travers des études théoriques et appliquées pour
les étudiants des troisième et quatrième étapes. En plus des masters et des doctorants, elle a publié des dizaines de
recherches et de livres dans la même spécialité et a contribué à d'importantes conférences scientifiques nationales et
arabes à travers la présentation de mes recherches et de la coopération avec les organisations de l'UNESCO Article 19
pour organiser des conférences, séminaires et ateliers traitant des médias irakiens et de la liberté d'expression.
43
4. Il a plusieurs directions.
Nous allons essayer ici de clarifier le concept de communication interne en expliquant ses
dimensions théoriques à partir de l’étude menée par Nicole Giroux (1994) sous le titre « La
communication interne : une définition en évolution ». Cette étude repose sur les deux approches,
permettant d’analyser le concept de communication interne et ses fonctions, ces deux approches sont
la perspective de carrière et d’interprétation, dont nous pensons qu’elles sont utiles dans notre travail
pour expliquer le phénomène de la communication dans le processus de structuration. Les deux
perspectives interprètent la communication en faisant référence à différentes perceptions de la
structure, du pouvoir, de la culture et de le pouvoir dans les organisations. Nous pouvons dire que
la perspective de carrière « s’attache à expliquer l’ordre, le consensus, l’intégration dans les grands
organisés. Cette perspective met l’accent sur la rationalité et le pragmatisme » (Giroux, 1994,p.2).
Cette étude fait référence à la notion de « communication productive », que l'on peut qualifier de
communication mécanique (source et émetteur), qui détermine la voie de l'autorité législative
détenue par le représentant de la société ou ses responsables. «la structure de l’organisation est
formelle, c’est le plan du réseau de communication, la représentation des lignes d’autorité et de
pouvoir » (Giroux,1994,p.3). Nous déduisons ainsi que la fonction de communication se caractérise
par l’aspect officiel dans l’exécution des taches dans les entreprises, par exemple les directeurs
donnent leurs consignes et leurs ordres aux employés à travers une hiérarchie. Dans ce contexte,
Mintzberg (1977) qualifié les modèles de communication productives par les points suivants :
1. La communication directe descendante que l’on observe dans la supervision directe au sein des
entreprise simples ;
2. La communication écrite et descendante de la standardisation des procédés dans les
bureaucraties mécanistes ;
3. L’acquisition d’un langage technique commun et la délibération collégiale de la standardisation
des qualifications dans les bureaucraties professionnelles ;
4. La communication descendante des objectifs et le contrôle de leur atteinte que sont inclus dans
la supervision des résultats dans les entreprises divisionnalisée ;
5. La communication horizontale, de face-à-face entre spécialistes qui réalisent l’ajustement.
Giroux (1994). Dans cette forme de communication mécanique, l’étude indique son importance non
seulement comme un outil d’amélioration de la productivité et de circulation des ordres, mais aussi
en tant que « véhicule utile au contrôle des résultats ». « Il devient alors important de mettre en
place des systèmes assurant la collecte, la circulation et le traitement de l’information ».
(Giroux,1994,p.4). Par conséquent, nous concluons que la communication intégrale représente
l’artère principale de transfert des informations sur lesquelles les institutions s’appuient pour
accomplir leur travail et atteindre leurs objectifs tels que l’élaboration de stratégies, la prise de
décision et la répartition des tâches administratives et opérationnelles. Cette communication est
basée sur deux composants principaux (l’émetteur et le récepteur) et cette qualification de la
44
communication la place dans un processus mécanique qui passe par différentes étapes. Le modèle
suivant montre la forme et le chemin de la communication :
Figure 9 : La communication mécanique, Source : (Amir, 2000, p.37)
Tout ce qui précède sur l'analyse des éléments de cette forme de communication, nous amène à
poser les questions suivantes : Les TIC peuvent-elles être un canal de communication? A-t-il la
capacité de distribuer une grande quantité d’informations ? Dans quelle mesure peuvent-ils
garantir le bon transfert d’information ? La TIC assure-t-elle la diffusion de l'information selon le
modèle mécanique (émetteur et récepteur) ? La perspective fonctionnelle fait également référence
à la notion de « communication intégrale », qui exprime les interactions entre les individus.
Autrement dit, la communication intégrale repose sur la perception du comportement individuel,
c'est-à-dire « la communication comme comportement exprime des émotions, des sentiments, des
attitudes». (Giroux,1994,p.5). Nous déduisons donc que le comportement des individus reflète les
relations mutuelles dans la communication. Historiquement dans les théories des organisations,
l’attention a été portée sur l’élément humain depuis l’émergence des théories des relations humaines,
qui ont porté attention aux individus car ils ont le pouvoir d’influence. Ces théories soutiennent
l'idée selon laquelle les individus en institution expriment leur comportement à travers leurs
attitudes, leur culture et leur conscience. A noter également que « on ne peut pas séparer le lien de
la communication du comportement humain, puisque la communication forme le processus social
qui contient des comportements divers ». (Asbita, 2008,p.64). De notre point de vue, la
communication se caractérise par l’aspect social dans la mesure qu’elle se présente entre des groupes
de personnes capables d’exprimer leurs opinions, leur culture et leurs sentiments. C’est aussi un
processus d’interaction entre différents individus. Dans ce contexte également, nous pouvons dire
que l'interaction des individus exprime le (catalyseur) en ce sens que tout message de
communication est envoyé dans un but et un objectif spécifique. De ce fait, la perspective de
communication intégrale « décrit l’émetteur et le récepteur comme des partenaires dans l’acte de
communication » (Giroux,1994,p.5). Nous supposons que les avantages de ce concept peuvent être
Les
employés
Le
directeur Mise en œuvre du travail
Réponse or non-réponse
Feed-back
45
perçus dans les organisations comme une petite communauté et pour confirmer ce propos « le
management est l’ensemble des interactions que le manager contribue à mettre en place avec ses
subordonnés et ses propres supérieurs » (Mucchielli,2006, cité par Asbita,2008,p.160). L’étude de
Nicole (Ibid) souligne l’importance de la communication intégrale pour activer plusieurs éléments
contribuant à la mise en œuvre du travail des organisations, par exemple l’importance de la culture
de l’organisation comme outil pour connecter les individus et former un groupe plus homogène.
Nous pouvons ici souligner l’importance des éléments de communication qui soutiennent la culture
de l’entreprise, tels que la langue, les rituels et les normes, ainsi que les connaissances communes,
telles que les informations professionnelles partagées ou les connaissances communes partagées par
une communication informelle par les groupes de travail. Donc, de ce point de vue, nous pouvons
dire que « la communication devient ainsi un instrument d’intégration. L’utilité de la communication
repose alors dans sa capacité à générer la coopération au sein de l’organisation »
(Giroux,1994,p.7). Nous pouvons dire que ces éléments (savoir partagé, culture, pouvoir, conflit,
interaction) qui contribuent au processus de structuration sont importants pour analyser notre travail
du point de vue des utilisations des TIC comme un outil de communication interne, en se basant sur
son importance dans la structuration, À travers ce que Giddens a expliqué dans son analyse.6
Figure 10 : La communication intégrale adapté (Giroux,1994)
6 Voir les éléments de la théorie de la structure dans le premier chapitre du cadre théorique.
Connaissance
collective Culture
d’organisation
Communication
verbale, non
verbale
Les motifs et
les
justifications
Objectifs
communs
46
D’autre part, la perspective explicative explique le phénomène de la communication en se focalisant
sur deux aspects principaux : les individus et les activités sociales autrement dit « cette perspective
met l’accent sur le quotidien et la performance des acteurs en situation » (Giroux,1994,p.8). L'étude
définit la communication comme une transaction, ce qu’on appelle la communication « organiste »
parce que ce sont les individus qui forment leur identité et leur culture et construisent leur
organisation, comme nous l'avons déjà mentionné, les individus ont des connaissances communes
pour la perception et des indications verbales et non verbales, c'est ce que Giddens (2012) a souligné
dans sa théorie. «les partenaires ne font pas qu’émettre ou recevoir des messages : ils les
interprètent, ils construisent à travers les séquences de messages une définition de leur réalité, ils
confrontent leurs points de vue pour en arriver à une représentation commune ». (Putnam,1993, cité
par Giroux ,1994,p.8). A travers ça, nous concluons que les individus par leurs interactions dans les
activités quotidiennes contribuent à la mise en place de structures organisationnelles et définissent
les caractéristiques structurelles de leur société (institution) parce que « cette vision de la
communication est en correspondance avec une nouvelle conception de l’organisation qui ne la
présente plus comme une entité mais comme un processus d « organizing » (Weick,1969, cité par ,
Giroux 1994,p.9).
Les acteurs Les activité
La production et reproduction de l’organisation
La structuration
Figure 11 : La perspective interprétative de la communication interne, adapté de
(Giroux,1994)
Nous concluons de ce point que l’importance de la communication réside dans le fait de créer et
de recréer une société organisationnelle, nous observons que dans les institutions et les sociétés il y
a de nombreuses attitudes de communication, que ce soit celles qui reflètent la vie organisationnelle
de l’institution ou celles qui se traduisent par des discussions et des dialogues entre individus.
La perspective interprétative
de la communication interne
47
(Giroux, Ibid) a mentionné que ce concept est relativement récent, mais il a suscité un certain intérêt
dans les recherches, à cet égard je cite comme référence l’étude de Pacanowsky, (1988) qui décrit
la structure de l'institution comme « l’organisation en treillis. Dans ce type d’organisation où il n’y
a pas d’organigramme, ce sont les membres qui au fur et à mesure de l’émergence de projets et de
problèmes bâtissent les réseaux, inventent de nouvelles tâches et rassemblent les ressours pour les
mener à bien » (Giroux,1994, p.10).
Fonctionnaliste Interprétative
Définitions Productive Collectivité
Organisante
Définition de l’organisation Machine
Collectivité
Constructruction sociale
Conceptions de structure Configuration Formelle et
informelle
Coactivation
Culture Valeurs de la
société Valeurs partagés
Performance
Pouvoir Délégue Formel et informel
Performance
Définitions de la communication Transmission Interaction
Transaction
But de la communication Réalisation de la
tâche Cohésion
Maintien innovation
Caractéristiques de la cimmunication Formelle verticale
Groupthink Etendue et continuité de la participation
Tableau 5 : Définition de la communication interne. Source (Giroux,1994, p.13)
48
Enfin, il semble que l’importance de ce concept nous permette de décrire l’institution comme un
lieu de production d’activité quotidienne et que les individus sont la base de la pratique de
communication pour établir des structures organisationnelles. Nous considérons que cette vision est
proche du concept de la structuration du Giddens (2012), qui suppose que la construction est le
résultat de pratiques quotidiennes à travers plusieurs éléments, et nous avons déjà mentionné une
partie qui est en cohérence avec notre objet de recherche et nos hypothèses. A travers ceci, nous
disons que cette perspective nous donne la possibilité de suivre l’utilisation de l’Intranet comme un
outil de communication interne dans le processus de structuration dans la SPGL.
2.2. L’Efficacité de la communication interne dans le partage de l’information et dans
les relations au sein de l’entreprise
2.2.1. La communication interne et les relations professionnelles
On peut définir la relation professionnelle comme étant la relation entre l’employé et son entourage
transversal et hiérarchique, et cette relation est fondée sur la réalisation des objectifs demandés selon
un schéma organisationnel de l’entreprise. (Harazli et Lakuki ,2015). De ce fait on peut considérer
que la communication à l’intérieur de l’entreprise n’est pas un phénomène social en soi, mais est
plutôt liée à la réalisation et l’atteinte des objectifs de l’entreprise en prenant en compte la relation
avec la réalisation des objectifs administratifs. D’autre part, ce genre de relation prescrit les sens de
communication interne (horizontale, ascendant et descendant). Donc l’employé peut communiquer
avec son entourage à plusieurs niveaux en fonction de la nature des taches à faire. En plus la
communication organisationnelle prend la forme de collaboration entre les membres de l’entreprise
pour réaliser les objectifs communs, ( Nasr Al Dine,s.d). C’est dans ce contexte que Abdulrahman
(2002) a fait le propos suivant : « plus les relations interprofessionnelles sont proches de la
solidarité et de l’amitié, plus la cohésion du groupe est grande, plus son efficacité pour atteindre
les objectifs qu’il s’est fixé est certaine ». (Ali,1995,p.37). Nous pouvons dire qu’une forte relation
entre les membres de l’entreprise contribue au partage de l’information professionnelle pour
l’organisation du travail dans les canaux de communication administrative. De ce fait, nous
supposons que des T.I.C, comme étant un moyen technique, permet de promouvoir la
communication entre les membres de l’entreprise à travers ces caractéristiques techniques. D’autre
part, le chercheur Ali (1995) cite dans son livre : « le comportement humain dans la gestion », que
le comportement organisationnel est basé sur deux variables principalles, à savoir (la communication
et la participation). A travers ce propos nous déduisons l’importance de la communication interne
dans l’amélioration de l’implication des membres de l’entreprise dans la réalisation de leurs objectifs
communs.
49
2.2.2 La relation mutuelle entre le climat organisationnel et le climat de communication
dans l’organisation du travail
Il est normal que chaque organisation ou entreprise ait un ensemble d’objectifs à atteindre, et c’est
normal que ces sociétés et ces organisations construisent des structures organisationnelles
permettant l’atteinte de ces objectifs. C’est dans ce contexte que le chercheur Amir Saied, (2000)
cite dans son livre « la communication administrative et son accès comportementale », « la structure
organisationnelle dans chaque organisation joue un rôle primordial dans la définition des
dimensions et des caractéristiques du climat organisationnel dominant dans l’organisation, et ce à
travers le principe d’atteinte des objectifs avec adéquation » (Amir, 2000,p.37). Nous concluons, à
partir du constat précédent, que c’est la structure organisationnelle qui permet la définition de la
position de chaque personne dans l’organisation, et donc lui offre les canaux de communication qui
lui permettent d’accomplir ses missions. Il faut noter aussi que les caractéristiques de
l’environnement de communication mettent en évidence la réponse aux trois principales questions
suivantes :
1. Que faisons-nous ici ? (Quels sont les objectifs organisationnels) ?
2- Qu’attend l’organisation de nous ? (Quelles sont les missions qu’ils nous ont sont attribués) ?
3- C’est quoi mon rôle dans l’organisation ? (Comprendre les rôles et les missions des autres).
Nous sommes convaincus que la réponse à ces questions permettra aux employés de l’institution de
comprendre leur environnement de communication ce qui leur permet d'effectuer leurs tâches et
d'atteindre leurs objectifs, et dans le même contexte, nous supposons que la TIC peut constituer un
canal de communication efficace qui peut être utilisé par chacun des employés pour exécuter leurs
missions. Dans ce cadre nous pouvons nous référencer à un livre de Amir, (2008) qui a mentionné
que les méthodes innovantes dans le domaine de TIC ont permis de faire des grandes réalisations
aux institution, parmi ces grandes réalisations nous citons :
1- Réduction au maximum du temps de communication, en effet la TIC a permis d’optimiser le
temps lors des opérations de communication ;
2- Garantir et assurer le plus haut degré d'efficacité et de qualité de la communication, ce qui a
permis de contribuer à la transmission des messages avec précision ;
3- L’atteinte des hauts niveaux d’interaction dans les opérations de communication, ce qui a
permis de renforcer la compréhension mutuelle entre les deux parties en communication et par
conséquence l’atteinte des objectifs fixés ;
4- Le choix du canal adéquat pour la communication permet l’optimisation d’efforts et des coûts
associé au processus de communication.
50
Il est donc clair pour nous combien l’utilisation du TIC dans le domaine de communication au sein
des organisations est importante, cette importance se traduit par la possibilité du partage des
informations pour l’exécution des mission et l’application des stratégies planifiées par chaque
organisation ou société.
2.3. L’organigramme et la communication interne
2.3.1. Concept d’organigramme
Nous pouvons dire que l'organigramme des entreprises représente la structure qui permet la mise
en œuvre et la répartition des tâches entre les responsables7. Ce réseau représente l’ensemble
d’interactions entre les membres de l'organisation. En plus, l’organigramme organisationnel
comporte un vaste réseau de communication à tous les niveaux. « La structure de l’organisation est
formelle, c’est le plan du réseau de communication, la représentation des lignes d’autorité et de
pouvoir. Dans cette vision traditionnelle de l’organisation, l’émetteur privilégié est le supérieur qui
transmet à travers la hiérarchie ses directives à ses subordonnés ». (Giroux,1994, p.3). Donc, nous
nous intéressons ici à l’efficacité de la communication interne dans la mise en œuvre des tâches, car
elle est l'artère principale pour le transfert d'informations dans l'organigramme. Dans ce contexte,
nous observons qu'il y a de nombreuses études qui se sont penchées sur l'importance du transfert de
l'information dans la prise de décisions et d'élaboration des stratégies pour la mise en œuvre des
tâches des institutions8, ainsi que le rôle des leaders dans l'orientation du travail. Sur cette partie
nous allons essayer de mettre en évidence sur la communication interne non seulement comme un
outil pour le transfert d'information, mais aussi comme un outil important dans le processus de
structuration en clarifiant et en expliquant ses éléments théoriques et en considérant que
l'organisation est une entité sociale basée sur les relations, les interactions et les sources de force
entre les individus. « La communication est donc à la fois le fondement de l’action organisée et
l’outil de réflexion et de transformation de l’organisation. On la retrouve au quotidien dans toutes
les activités de l’organisation et dans les échanges sur l’organisation ». (Giroux,1994,p.9).
7 http://msaraat.com/index.php/2018/10/14/organizational-chart/. Le nome du site :Masrat. Il est été établies pour répondre aux besoins des institutions gouvernementales, des entreprises
et des secteurs, des cadres nationaux qualifiés et du conseil en gestion, à la lumière du boom et du boom du
développement observés par le secteur des entreprises dans le Royaume d'Arabie saoudite, et de la restauration de
l'abondance de nombreux services gouvernementaux, selon laquelle cela a affecté de nombreuses procédures dans le
secteur des entreprises. 8 Des exemples de ces études :
1. Abdullah Lghouti, (2015). Le rôle du système d'information comptable dans la prise de décision, disponible sur :
Dans le cadre de la stratégie intégrée du Ministère égyptien des communications et des technologies de l'information;
Vers l'édification d'une société de l'information intégrée fondée sur la connaissance, et sa croyance en la question de
l'enrichissement du contenu numérique arabe, en particulier sur Internet, et le rôle pivot important que le secteur privé
et la société civile arabes jouent aux côtés du rôle du gouvernement. Le Fonds égyptien pour les technologies de
l'information et des communications du ministère des communications et des Technologies de l'information souhaitait
lancer un certain nombre de projets visant le développement communautaire, notamment les pages de ce portail «Kinana
Online» Portails de développement communautaire / Portails de développement communautaire, sous le titre
www.kenanaonline.com en 2004, selon Le concept de développement durable utilisant des outils technologiques dans
la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement OMD approuvés par les Nations Unies. Pour
atteindre ses objectifs, Kenana Online fournit un service de création de sites Web et de portails, qui est un service distinct
et gratuit dont le but est d'encourager les sociétés arabes - institutions gouvernementales et civiles et particuliers, experts,
spécialistes et praticiens - à diffuser des connaissances arabes spécialisées sur Internet.
59
5. Les communications électroniques contribuent très rapidement au processus de retour
d'information (interaction) obtenu à partir de la communication, ce qui contribue à atteindre l'objectif
recherché par le message.
2.6. Comportement communicatif et théories de l’administration
Le processus de communication au sein des organisations vise à faire un lien entre les dirigeants
et le personnel. Généralement, ce processus cherche à relever par exemple le rôle des dirigeants dans
l'orientation et la motivation des employés. Ainsi, l’approche comportementale de la communication
se focalise sur l’efficacité de la communication administrative. A ce propos, le chercheur Abu Samra
Ali (2014) considère que « la compréhension des niveaux administratifs de l’approche
comportementale en matière de communication a suffisamment aidé de nombreuses organisations
à atteindre leurs objectifs . D’un autre côté, la marginalisation de ce préambule et la négligence de
son importance a empêché certaines organisations à réaliser leurs objectifs » (Abu Samra,
2014,p.27). Les théories comportementales qui concernent l’étude de la nature des individus et leurs
motivations affectant leur comportement peuvent être un atout pour analyser la pratique de la
communication administrative dans les organisations.
2.6.1 La communication administrative en tant que processus complet et global
En tant que phénomène, la communication est liée aux institutions car elle reflète l'aspect
comportemental des individus, pilier fondamental dans la réalisation des objectifs. Ce concept de la
communication est devenu plus souple que le transfert de l'information10, mais « s’étend à la
profondeur de la pratique administrative fonctionnelle pour atteindre les objectifs et les résultats
souhaités » (Amir,1994,p.35). Par conséquent, et sans aucun doute, toutes les organisations
administratives mènent les processus administratifs en même temps que les processus de
communication. En fait, la pensée de la direction a vu un changement progressif dans ses
interprétations vu l'importance de l'élément humain dans la gestion, ce que nous pouvons constater,
grâce à la théorie de l'évolution en termes de recherches en particulier avec le lancement des écoles
de relations humaines et des organisations. En ce qui concerne l'approche comportementale de la
communication, la chercheuse Awatif Abderahman (2002), dans son livre « La théorie critique dans
les recherche de communication » a souligné qu’en gestion, l'approche comportementale vise à
servir les objectifs du modèle moderne et contribue à ce que l'administration puisse identifier les
relations d'interaction et d'influence entre les gestionnaires, les tâches et les employés. En d’autres
10 http://www.fao.org/3/af199a04.htm. Un guide pour le praticien du développement en: Formation et gestion organisations bénévoles. Ce guide a été publié par le
Programme de développement communautaire, une composante du Programme national de lutte contre la pauvreté en République
du Yémen, financé par le gouvernement yéménite et le Programme des Nations Unies pour le développement. Pour consulter :
http://www.fao.org/3/af199a04.htm.
60
termes, les relations mutuelles entre la communication et la structure organisationnelle de
l’institution mettent en œuvre les tâches administratives. Ce qui nous conduit à considérer que les
communications organisationnelles impactent le processus de structuration en l'intégrant aux
pratiques quotidiennes des individus lors de l’exercice de leurs fonctions. A notre avis, cette
perspective est très compatible avec la théorie de la structuration qui, comme nous l’avons expliqué
précédemment, indique que les pratiques sociales ont certaines caractéristiques sur lesquelles
reposent les institutions sociales et les pratiques. C’est notamment un processus de communication
impliquant la construction de signes symbolisant l’opération fonctionnelle de communication.
Ce qui précède reflète considérablement la nature de la relation de complémentarité entre le
processus de communication et les structures organisationnelles. Nous pouvons en déduire certains
éléments de la corrélation à travers les points suivants :
1. L’organisation est un réseau d’information dont les tâches consistent à envoyer et à recevoir
une quantité considérable d’informations, reflétant la pratique de la communication ;
2. L'organisation est un rassemblement humain : dans ce sens, elle nécessite la présence de
l’homme pour accomplir les différentes tâches dans ce contexte.
3. Objectif de l’organisation : signifie que l'organisation doit être basée sur la réalisation d'un
objectif particulier et en accord avec la nature de la communication ;
4. L’organisation est (un axe) format ouvert : dans le sens où elle ne peut pas être isolée des
changements sociaux et techniques et doit donc être gérée de manière dynamique, ce qui correspond
à la nature de la communication.
2.6.2 Théorie des systèmes coopératifs (Chaster Bernard, 1938, 1948)
Schuster Bernhard (1938-1948) est le fondateur de cette théorie, publiée dans deux ouvrages à
savoir les fonctions du directeur paru en (1938), et Management administratif en (1948). L'idée
fondamentale mise en avant par Bernard est que cette organisation repose sur une collaboration
délibérée, déterminée et organisée selon les éléments suivants :
1. Présence d’un objectif commun rassemblant les membres de l’institution et qu’ils cherchent à
réaliser ;
2. Existence d'un système de communication en tant que force entre les membres de l'organisation.
En fait, la théorie du système coopératif éclaire les interactions entre les personnels de l’institution
ou l’entreprise à travers la communication. Cette théorie indique que le cadre réglementaire et
organisationnel ne peut exister sans un système de communication efficace. Selon cette théorie,
Chaster (1938-1948) a distingué deux types d'organisations (officielle et non-officielle). La présence
61
de la première indique le rapport entre la structure administrative stable, alors que la seconde déjà
abordée est basée sur les relations et les interactions entre les personnels. Au sujet de l'importance
de l'organisation informelle, Chaster (Ibid) explique que la communication contribue à la réalisation
des liens entre les personnels et tous les groupes. Il affirme que « dans toute organisation formelle,
un groupe de relations invisibles et non liées basées sur la communication est présent. De ce fait, la
communication devient un outil de cohérence de l'efficacité organisationnelle»
(Aleubidi,1991,p.34). Selon ce qui précède, nous constatons le rôle de la personne dans le processus
organisationnel, car la communication est un moyen essentiel qui lui donne un sens actif d’existence.
Et vu l’importance du rôle de l’individu dans la composition et la recomposition structurelle de
l’organisation, la théorie en question indique que le concept d’individu dans l’institution a deux
caractéristiques. La première relève du concept du pouvoir, décrite par Bernard comme « un attribut
en lien avec la communication en termes d’ordre car cette dernière détermine ce qui peut être fait
par rapport à l’institution » (Aleubidi,1991,p.35). Ce concept indique clairement qu’il met deux
dimensions en évidences. La première est personnelle puisqu’elle considère que l’individu a le
pouvoir de commander. La seconde est liée au fond (le contenu) puisqu’elle concerne la prise de
décisions et d’ordonnances. Selon notre point de vue, ces deux dimensions permettent d'accéder à
l'efficacité organisationnelle puisque le pouvoir revient aux individus. La deuxième caractéristique
est le concept de leadership, soulignée par Bernhard et qui considère que la structure
organisationnelle est le cadre qui définit les unités organisationnelles de manière équilibrée et qui
tente de surmonter les conflits organisationnels la perturbant. Dans cette perspective, la théorie de
la structure de Giddens décrit l’actif comme étant acteur dont la relation avec la société est
déterminée par le biais de sa pratique continue, de sorte que l'action et la construction soient réalisées
à leur lumière. L’interprétation de cette relation entre ces deux niveaux constitue le point central de
la composition structurelle de Giddens. Parce que la communication est un phénomène permanent
accompagnant l’acte, nous supposons que les individus, par le biais de sa pratique, formulent la
structure institutionnelle, en particulier avec les utilisations de la technologie, objectif de notre
rechercher.
2.7. L’importance de la communication interne dans la constitution des groupes de
travail
2.7.1. Le concept des groupes de travail
L’individu en tant qu’un être social a toujours à créer des relations avec d’autres personnes,avec
qui s’entend sur le plan scientifique, social, culturel,…etc.11Et en considérant que les organisations
de la localisation et les processus de routine et le partage des connaissances entre les individus pour
atteindre les objectifs. Nous pouvons ainsi souligner que, dans le monde des organisations et des
sociétés, en raison des relations et des interactions entre les membres des groupes de travail, la
personnalité du (chef de groupe) joue un rôle évident dans l’influence au groupe de travail. Sur le
lieu du travail, on peut voir que le dirigeant officiel prend sa place conformément à la structure
organisationnelle, car « il tire son pouvoir de l’organisation officielle en place et de ses relations
selon les liens et les responsabilités administratives des structures organisationnelles »
(Mahir,2011,p.49). Dans les groupes de travail, le leader a un impact clair sur le groupe de travail
ce qui contribue par conséquence à l’attente des objectifs administratifs. Ce que nous voudrions dire
ici, c'est que la haute direction est officiellement responsable du suivi de la mise en œuvre des
activités et des tâches, mais l'émergence des leaders informels contribue à la mise en œuvre du travail
en raison de leurs caractéristiques que nous résumons ci-après (Asbita, 2008).
1. L’expérience forte du leader informel : elle concerne son domaine professionnel. Les salariés
acceptent le leader comme quelqu’un qui est capable de résoudre leurs problèmes de travail ;
2. Le rôle de porte-parole du leader informel : les salariés s’appuient sur lui afin que leurs
propositions ou leurs problèmes soient rapportés de manière correcte aux responsables des services ;
3. Le rôle du leader informel en tant que guide d’opinion pour son groupe.
D’une manière générale, les leaders informels et les groupes de travail constituent une partie
essentielle de la structure organisationnelle, et l'émergence des leaders dans les groupes a un impact
et une influence positive sur le comportement du groupe ce qui contribue dans l’attente des objectifs
de l'organisation.
2.7.4 groupes de travail et utilisations de la technologie
En étudiant l'évolution historique des théories des organisations, nous constatons qu'elles révèlent
un développement remarquable dans la détection des aspects de l'organisation. Les théories
classiques, par exemple, soulignent l’importance de la valeur productive de l’organisation, tandis
65
que les partisans des relations humaines font louange au rôle des individus et des dirigeants dans
l’élaboration de stratégies et le développement d’organisations. Parallèlement, nous pouvons
signaler la tendance vers l’étude des aspects techniques dans l’organisation qui souligne
généralement, l’impact de la technologie sur la structure de l’organisation et les relations
interpersonnelles. « dans cette tendance, des experts américains ont présenté des essais qui ont
permis à certains scientifiques de développer le modèle socio-artistique des institutions »
(Husseini,1985,p.64). À cet égard, nous pouvons citer l’étude de William White en (1959) sur la
relation entre les relations humaines et les dimensions technologiques qui reposait sur trois éléments
de l'analyse de la réglementation, à savoir :
1. Interaction ;
2. Activité ;
3. Technologie.
L'interprétation de White (1959) de la technologie a dépassé l'interprétation des activités de
l'organisation, mais il les a utilisées pour y expliquer l'interaction et les émotions. Cette nouvelle
dimension soulignée par le chercheur sur l'impact de la technologie révèle l'ampleur de son effet sur
les groupes de travail, en particulier après avoir souligné son rôle dans les systèmes de production
basés sur des groupes de travail. Pour explorer la relation entre l'utilisation de la technologie et la
croissance des groupes de travail, Leonard Siles (1958) révèle leur adaptation aux changements
structurels que connait le système. Nous considérons alors que Siles (1958) mentionne l’éloignement
des aspects formels de l’organisation et met l’accent sur les dimensions structurelles. Pour le
confirmer, il cite dans l’une de ses déclarations : « je n’ai plus grand intérêt pour l’étude des
relations informelles dans l’organisation, mon intérêt maintenant est d’étudier la relation entre le
comportement du groupe et ses conditions technologiques et organisationnelles»
(Husseini,1985,p.65).
Nous concluons que son analyse présente l’effet de la technologie sur le comportement et les
objectifs des employés signifiant que la disparité des compétences d’un secteur à un autre affecte le
comportement humain. En revanche, Siles a critiqué le point de vue selon lequel les groupes de
travail tentent de manière positive d’atteindre la solidarité sociale et la stabilité de soi en réponse
aux demandes de l’administration, telles qu’exprimées par l’organisation officielle, car, selon lui,
« l’interaction entre les groupes de travail peut ne pas forcément conduire à l’intégration et à
l’équilibre, mais plutôt au conflit et à l'instabilité au sein de l'organisation ». (Husseini,1985,p.66).
Ainsi, dans son étude, Siles (1958) a affirmé le rôle joué par les groupes de travail à travers différents
rôles professionnels. De ce fait, il propose une nouvelle étape dans l’étude de l’organisation dans
laquelle il s’est concentré sur le rôle de la technologie sur l’influence du comportement de ses
groupes.
66
2.8. La place de la culture de l’organisation dans l’opération de structuration
2.8.1 la sociologie de l’organisation
Avant d’aborder la notion de culture de l’organisation dans l’organisation institutionnelle en tant
que pilier fondamental dans l’opération de structuration, nous soulignons qu’elle détermine le
rapport avec le comportement et la communication humaine. Et cela s’applique aussi sur la culture
de l’organisation vu que l’organisation est un système social qui adopte le comportement humain et
de l’interaction. Nous avons signalé précédemment que Giddens (2012) a fait appel au côté normatif
dans la détermination du comportement des individus du point de vue droits et devoirs qui
distinguent à leur tour le légitime de l’illégitime des actions des individus qui constitue la structure
qui se reconstitue en permanence. Othman, (2008) rappelle que la culture « est un ensemble de
critères qui déterminent le comportement des individus et considère que leur maintien est
obligatoire et évident »(Othman,2008,p78). d’où l’importance considérable de la culture dans les
comportements des individus. Dans notre travail, nous souhaitons projeter des lumières sur le rôle
social des organisations en tant qu’environnement social des individus qui favorisent leurs pratiques
et leurs activités quotidiennes au travail à travers la communication, les émotions, et les réactions.
Nous étudierons également les comportements qui organisent le travail . Ce qui nous intéresse
principalement dans ce contexte, c’est de savoir comment cette organisation devient une composante
sociale productrice de culture des individus qui y exercent pour réaliser leurs objectif ?. La nouvelle
étude scientifique des sociologues est une rénovation de la vision envers le comportement et l’action
humaine à travers un essai de compréhension de la structure interne des organisations économiques
qui devient une forte réalité sociale.12 L’analyse sociologique de l’organisation nous engage
d’étudier son règlement interne en tant qu’entité cohérente, ce qu’on appelle l’organisation et c’est
la forme qu’invente l’établissement associant ses composantes et ses individus. Les études qui ont
porté sur ce volet ont immergé le concept de culture de l’organisation comme une principale partie
de l’organisation institutionnelle.
2.8.2 Le déterminisme de la culture de l’organisation dans l’opération de structuration
La culture de l’organisation en tant qu’une composante fondamentale de l’organisation
institutionnelle a été un sujet pour un ensemble de chercheurs chacun selon son champs d’intérêt :
le comportement du chef leader, le comportement des employés, la prise de décision, …etc. La
culture de l’organisation a été le fruit de l’intérêt porté aux études des organisations, son apparition
a été aussi associée à la réussite de l’administration Japonaise et la régression du model
12 //www.almrsal.com/post/776598.
67
Américain.13Après consultations de plusieurs définitions de la culture de l’organisation, nous
constatons qu’elles ont porté généralement sur les côtés suivants :
1. C’est un concept qui reflète les activités de l’entreprise ;
2. La culture de l’organisation met en évidence l’importance des individus dans les organisations ;
3. Elle explique la relation entre les individus et les établissements.
Ainsi, la culture de l’organisation peut jouer un rôle important dans l’opération de structuration
qui se base sur les employés d’une part et les opérations organisationnelles d’autre part, ce qui
explique l’intérêt accordé aux études qui portent sur la culture de l’organisationen matière
d’opérations administratives, d’organisation, de performance, du travail du groupe et de stratégie de
l’organisation : « la présence d’une culture organisationnelle pertinente renforce les compétences
de l’organisation et la dote du savoir faire vis-à-vis des changements et des variantes et lui favorise
l’adoption des nouvelles applications administratives dans le cadre de l’administration
électronique » (Farouk ,2011,p.14). Parmi les définitions les plus répandues de la culture
organisationnelle, celle de Shine, 1985« la culture organisationnelle est l’ensemble des principes
fondamentaux produits et découverts par la communauté pour résoudre leurs problématiques pour
s’adapter avec l’environnement extérieur et s’y intégrer d’où enseigner ses indications aux
nouveaux membres et la meilleure méthode pour en assurer leur prise de conscience, sa
compréhension et son assimilation » (Salem,2000,p.12). Nous déduisons de cette définition le rôle
majeur de la culture organisationnelle dans la résolution des problèmes organisationnels d’où son
importance fondamentale dans la structuration. La culture de l’entreprise se manifeste à travers
l’interaction entre les individus dans l’organisation pour assurer la continuité et la réalisation des
objectifs de l’organisation : « le concept de culture de l’organisation se rapporte à la continuité de
l’organigramme organisationnel,la culture de l’organisation dure pendant des années car elle est
le produit des individus qui exercent dans l’organisation,ils contribuent dans sa constitution et sa
préservation» (Abderahmane,2009,p.25). A l’aune du déterminisme de l’existence de la culture qui
œuvre pour la stabilité de l’organisation et sa réussite, nous pouvons conclure que la culture de
l’organisation a été marquée ces dernières années par la globalité et la profondeur chez les individus
de l’organisation car son rôle n’est pas restreint à la créativité et à la planification stratégique de
l’organisation ; dans le même contexte Abderahmane,(2009) confirme que l’existence de la qualité
13 https://hrdiscussion.com/hr38887.html. La gestion des ressources humaines, créé il y a plus de 13 ans pour être au service de tous les travailleurs dans les
domaines de la gestion en général, et le forum comprend des dizaines de milliers de sujets, modèles, outils, recherches
et études pour ceux qui sont intéressés et engagés dans le domaine des ressources humaines, pour être le plus grand
portail électronique arabe dans ce domaine. Le domaine comprend également les lois du travail, les législations et les
réglementations pour les bureaux de travail. Nous avons remarqué que certaines études portent sur l’étude des structures organisationnelles et que la culture de
l’institution est un facteur important dans les processus et les stratégies de développement pour atteindre les objectifs de
l’organisation.
68
et l’action pour son amélioration a évolué pendant les dernières décennies par l’impact des défis
internationaux modernes tels l’internet et la convention du libre échange mondial. En réalité, les
études qui portent sur les organisations se focalisent habituellement sur le sujet du changement
organisationnel ainsi que l’étude de la culture de l’organisation et son rôle dans l’organisation est
directement attachée au changement organisationnel. Le chercheur Zinedine, (2007) cite deux
méthodes fondamentales pour analyser la relation entre la culture de la société et le changement
organisationnel :
1- La première consiste à introduire un changement dans l’organisation à travers le changement
organisationnel qui assure l’existence d’une culture créative culturellement ;
2- La deuxième œuvre pour évoluer et améliorer l’organisation entre autres des employés et des
fonctions à travers l’amélioration de la culture de l’entreprise.
Nous concluons que la première nous mène à déduire que la culture de créativité comporte
l’intégration des nouvelles technologies dans l’organisation en tant que créativité culturelle qui
reflète la notion de culture de changement, la deuxième marque le rôle de la culture de l’organisation
dans l’orientation du comportement des individus pour améliorer la culture de l’organisation et
réaliser ses objectifs. Dans le même contexte, nous constatons que le rapport entre la culture de
l’organisation et le concept du rendement des individus (activités quotidiennes) explique l’influence
des stratégies de changement dans l’organisation sur le comportement, les valeurs et les croyances
des individus. Les chercheurs relient habituellement la culture de la société (culture locale) aux
pressions extérieures (l’environnement externe de l’établissement ) auxquelles les entreprises
doivent dorénavant faire face d’où nous concluons que « l’organisation dans l’ensemble de ses
relations et de ses contenus sociaux ne peuvent étudier ,planifier et s’améliorer elles-même à
travers les opérations organisationnelles que par le recours à leurs dimensions culturelles puisque
ces dernières fournissent des critères spéciaux qui déterminent les limites de ses objectifs et de ses
ambitions dans le cadre d’un environnement social local » ( Zinedine,2007,p.54). Ostfold avec son
modele (1984/1991) qui exprime la communication entre les cultures du monde et l’influence de la
culture locale sur le comportement des individus dans les organisations ses idées a contribué au
déclenchement des études sur le rôle de la culture de l’organisation dans la structuration ; par
exemple, l’étude (Mustapha, 2002) intitulée « le rôle des facteurs influents la créativité
organisationnelle dans les organisations des affaires Egyptiennes ». Cette étude s’est focalisée sur
les tendances des individus des établissements vers la créativité et la relation de cette dernière avec
la culture d’entreprise et les méthodes rénovatrices et créatives adoptées à travers l’analyse de la
perspective culturelle de l’établissement en tant que vision de long terme.
En fine, cette étude s’est focalisée sur les tendances des individus des établissements vers la
créativité et la relation de cette dernière avec la culture d’entreprise et les méthodes rénovatrices et
69
créatives adoptées à travers l’analyse de la perspective culturelle de l’établissement en tant que
vision de long terme.
2.8.3 L’impact de l’introduction des nouvelles TIC dans les organisations à travers
l’application des dimensions culturelles (Etude de cas du secteur bancaire Tunisien)
L’étude de la culture de l’organisation s’intéresse habituellement à faire face aux problèmes et aux
défis des établissements et de la planification des stratégies convenables pour réaliser leurs
objectifs ; (Barik ,2009). D’autre part, l’intégration des nouvelles technologies devient un choix
stratégique fondé sur l’étude des besoins réels des organisation. (Abdulkader,2018). «l’intégration
des nouvelles technologies dans le processus du travail passe nécessairement par une
restructuration qui tient compte d’une circulation fluide et rapide de l’information au sein de
l’entreprise » (El Fidha, Mallek, 2009,p.14).
Nous pouvons conclure que les changements organisationnels et culturels sont étroitement liés à
cette stratégie ce qui veut dire que l’intégration TIC présuppose l’existence d’une culture
convenable. L’étude de El Fidha et Tarifa (2009) intitulé « TIC et culture : cas du secteur bancaire
en Tunisie » s’est focalisée sur la mise en évidence de l’importance et la spécificité de la culture
convenable de la société pour introduire la technologie des informations et de la communication.
L’étude s’est basé sur deux hypothèses principales : la première propose que l’usage de la
technologie par les individus exige l’adaptation avec une culture qui des caractéristiques et pour cela
nous supposons que la réussite de la stratégie de l’organisation a un rapport avec la culture
convenable. La deuxième propose que l’absence de ce modele culturel créera un problème pour
l’établissement et influencera par la suite la compétence d’usage de la technologie. Les données de
l’étude se sont basées sur les usagers des nouvelles TIC dans les banques Tunisiennes, les deux
chercheurs ont souligné que : « le choix du secteur bancaire s’explique par la forte intégration des
TIC dans ce type d’entreprises et par la relative forte implication des dirigeants de ces institutions
dans le projet d’utilisation des TIC » (El Fidha, Tarifa, 2009,p.17). L’étude s’est concentrée sur un
ensemble de variantes importantes dans l’analyse et l’interprétation des résultats ; ces variantes
englobent la culture d’organisation à travers l’élaboration de six catégories de variantes qui sont
L'étude a basé sur le modèle de Hofstede (1994) pour considérer que
la culture organisationnelle est un concept multidimensionnel à six composantes.
1. Les Processus :les résultats ;
2. Les personnes :les tâches ;
3. L’esprit maison :l’esprit de corps ;
4. Le contrôle lâche :le contrôle étroit ;
5. Le système ouvert :le système clos ;
6. Le normatif : pragmatique.
70
déterminées sur la base des six tendances du modele de l’étude et de la variante de l’usage des TIC
et enfin de l’efficacité et de l’impact de cet usage.
La variante de l’usage de la technologie d’informations et de communication s’est basée sur
l’analyse de deux éléments :
➢. L’infrastructure de la technologie qui désigne les outils qui permettent l’échange des
informations ;
➢. Les opérations d’usage qui désignent et expliquent le rôle de la technologie dans les opérations
de coordination communes à l’intérieur et à l’extérieur des banques tunisiennes. Nous pouvons
décrire cette étude qu’elle recherche le rôle de la culture d’organisation dans l’exercice, le
changement et les opérations organisationnelles qu’on peut réaliser grâce à l’usage des TIC et ses
influences. Nous déduisons que les deux chercheurs ont considéré que la culture de l’organisation
doit comporter l’intégration des influences administratives des TIC entre autres ; nous rappelons que
l’usage de l’internet, l’intranet, le courriel électronique permettent l’usage des informations et
l’échange des données informatisées.
Enfin, nous concluons que la déduction de l’étude s’est fondée sur deux idées principales :
1. Les modèles de la nouvelle organisation doivent transposer l’intégration des TIC ;
2. La réussite de l’usage des TIC et notamment l’intranet fournit aux individus une compétence de
développement et d’acquisition d’autres expertises.
Donc, cette étude propose de rechercher une technologie plus adaptée à la culture de l’organisation
car la réussite de la stratégie de cette dernière ne peut pas se réaliser sans culture convenable et pour
cela, elle trouve que les six dimensions du modèle conviennent et seront de grande utilité pour
l’intégration de la nouvelle technologie dans les organisations.
71
CHAPITRE 3 : APPLICATIONS DE L'UTILISATION DES TIC DANS LES ENTREPRISES
Introduction
Dans ce chapitre, nous abordons certaines études menées sur les utilisations des TIC dans les
entreprises. Cela comprend aussi bien celles qui ont utilisé la théorie de la structuration de
Giddens(2012) comme un cadre d’analyse que celles basées sur d’autres cadres théoriques justifiant
cette utilisation. En fait, de nombreuses études ont porté sur l'utilisation de la technologie dans les
institutions, notamment sur l'organisation, à savoir l'utilisation des TIC et la performance
professionnelle, le développement organisationnel, l'amélioration de la productivité, la prise de
décision, l’efficacité de la communication,...etc. D'autre part, nous trouvons des études portant sur
l'aspect social organisationnel de l'institution notamment sur la relation entre l'utilisation de la
technologie et les relations professionnelles, les équipes de travail, les conflits dans la mise en œuvre
du travail, la culture de l’organisation,… etc. Nous considérons que ces deux volets
« organisationnel et social » sont d’une grande importance et nous permettent d’analyser les
résultats et cela pour les raisons suivantes :
1. Connaître le rôle des relations et des interactions entre les membres de l'institution (pratiques
quotidiennes) dans le processus de structuration ;
2. Connaitre les avantages des TIC dans la formation des caractéristiques structurelles dans la mise
en œuvre de tâches administratives des institutions ;
3. La relation entre le recours des membres de l'organisation aux technologies de l'information et
les caractéristiques structurelles de l'organisations.
La présentation de ces études nous permet de retracer les cadres théoriques sur lesquelles nous nous
sommes basés pour étudier l’analyse des effets des TIC, ses méthodologies et y présenter l’analyse
de leurs résultats. En fait, avant d’aborder ce chapitre, nous voulons présenter l’importance d’étudier
le pouvoir et l’action dans les organisations et la structuration.
3.1 La nature du pouvoir dans les organisations
Le concept de pouvoir est l’un des concepts qui a suscité l’intérêt des sciences sociales,
administratives et psychologiques. Il a également été abordé à plusieurs angles par les chercheurs
du fait de sa nature complexe, comme le souligne Robert Burst (1974) citant que « dévoiler le
pouvoir organisationnel n’est pas une tâche facile vu sa complexité sur le terrain en général »
(Slemi,1995,p.37). Dans ce même contexte, il considère que le concept de pouvoir s'apparente à
l'énergie électrique en tant que base de toute nature, et de ce fait, on peut dire que c'est la base de
toute société (Salmi, 1995). Dans cette section, nous essaierons de présenter quelques concepts
72
traitant de le pouvoir sous différents angles. Parsons 1902-1979) fait référence à l'intérêt de la
sociologie organisationnelle dans le concept de pouvoir « en raison de son association avec les
relations de pouvoir sociétal et de sa conception plus large des structures sociales complexes »
(Slemi, 1995,p.39). Pour Parsons (1902-1979) il met l'accent sur la relation entre ce qu'il appelle les
engagements contraignants et la réalisation des objectifs. De ce fait, il décrit le pouvoir comme « la
capacité circulaire d'assurer l'exécution des engagements contraignants par le biais d'unités dans
un cadre organisationnel collectif » (Sleami, 1995,p.40).
De qui précède, il parait que le concept de pouvoir renvoie à la capacité de contrôler les autres par
ses praticiens ainsi qu’à la relation entre deux ou plus individus et que le comportement de l’un
affecte l’autre. Concernant l'interprétation de la nature du statut de pouvoir, Itzoni,(1964) a mis un
classement de cette dernière dans les organisations et se réfère à la relation entre le pouvoir, la
construction des organisations (réglementations) et leur activité. Les types de pouvoir qu’il classe
sont physiques, utilitaristes et normatifs. « ces trois types ont leur activité caractéristique reflétant
le lien étroit entre le type de force, la structure de la réglementation et son activité » (Slemi,
1995,p.41). Nous supposons que la nature du travail des institutions suppose l’exercice de la force
pour atteindre ses objectifs. Dans ce contexte, nous pouvons nous référer à Dahl (1957) sur les
différents concepts qui ont tenté d'expliquer la nature du concept de pouvoir comme étant cohérent
dans plusieurs caractéristiques communes :
1. La légitimité : le contenu en vertu duquel (A) fait obéissance à (B);
2. La nature des sanctions : Lorsqu'une sanction ou une récompense, qu'elle soit positive ou
négative est utilisée par (A) ;
3. Moyens utilisés : lorsque (A) utilise les moyens de réglage et de contrôle sur (B).
Dans la théorie de la structuration Giddens, (2012) expose le concept de pouvoir et en distingue
deux types. Au sens large, elle peut être considérée comme «la capacité transformationnelle de
l’être humain à intervenir aux cours des événements pour la changer » Zayed,1996,p.77). Pour son
sens limité, il s’agit de « la capacité de garantir des résultats dont la réalisation dépend des autres »
(Zayed, 1996,p.79). Ce concept nous confirme ce que Parsons a cité sur la relation entre l'exercice
de pouvoir et la réalisation d'objectifs : les institutions dépendant des personnes exercent le pouvoir
dans des situations d'interaction mutuelle pour atteindre leurs objectifs. L'utilisation des TIC permet-
elle l'exercice du pouvoir entre les membres de l'institution pour atteindre des objectifs communs ?
3.2 Relations de pouvoir au sein de la structure organisationnelle
Nous avons mentionné précédemment que la classification du pouvoir indique une relation entre
celle-ci et l'organisation et son activité. L'analyse des relations de pouvoir au sein d'une structure
sociale et et de ses axes organisationnels tels que les institutions nous amènent à en connaître définit
73
les manifestations de ces relations mutuelles ainsi que la connaissance de la répartition de pouvoir
entre individus et groupes au sein d'une organisation sociale. Dans cette même perspective,
(Itzoni,1964) souligne que « chaque type de force a des relations distinctes dans la structure
organisationnelle » (Slemi, 1995,p.42.). Dans ce contexte, nous pouvons nous référer ici à l’étude
de Joseph Julian menée sur cinq hôpitaux et mettant l’accent sur l’importance des relations de
pouvoir et leur lien avec la communication. Parmi les principales conclusions du chercheur, l’une
est que les hôpitaux utilisent des modèles de pouvoir différents, mais dépendent de la qualité de
l'hôpital lui-même. En d'autres termes, par exemple, dans les hôpitaux spécialisés, les schémas
d'oppression sont plus prononcés dans les relations de pouvoir. L’étude souligne également
l'importance des patients en tant qu'élément important du schéma de pouvoir ainsi que la relation
entre construction et exercice du pouvoir. « les relations de la force sont déterminées par la structure
de l'organisation et ses moyens utilisés, qui varient en fonction de la situation et des schémas de
communication organisationnels qui relient tous les niveaux de l'organisation ». (Slemi, 1995,p.42).
Dans le monde des organisations, les relations de pouvoir entre les membres de la structure sont
généralement mentionnées dans le statut organisationnel pour l'exécution des tâches. Cette relation
est décrite comme horizontale ou verticale. Dans le même sens,«les études axées sur l'analyse des
relations de force entre dirigeants et membres d'organisations sont connues comme le test de la
force verticale car les relations de cette dernière peuvent exister entre un directeur et ses membres »
(Marwa, 1992,p.56). Quant aux relations de force horizontales, elles sont décrites comme « des
relations qui existent au sein d'organisations sociales, formées à travers des responsabilités
organisationnelles spécifiques » (Marwa,1992,p.56). Nous constatons de ce qui précède que les
organisations sont constamment en position de pouvoir entre les individus et apparaissent aux
niveaux vertical et horizontal et que la répartition de ses rapports dépend de la nature du statut de
l'individu au sein de l'organisation. Dans les organisations et les entreprises, les directeurs exercent
leur pouvoir de façon différente que celle des sous-directeurs ou des employés. Dans le cadre de
notre recherche, nous nous demandons si l'intégration des TIC dans les organisations permet
l'exercice de force au sein de tous ses différents niveaux ?
3.3 Philip Sleznik (1949) et la théorie fonctionnelle de déléguer le pouvoir
Considéré conne représentant de la tendance structurelle et fonctionnelle de la sociologie, Slenzik
(1949) était célèbre pour sa célèbre étude empirique sur la fonction du pouvoir et de ses résultats
chez Tennessee Valley (T.V.A), effectuée sur l’organisation en place. Son cadre d'analyse reposait
sur de multiples hypothèses. (Alam, 1994) :
1. Le concept d'organisations entraîne des systèmes sociaux ;
Tennis Valley est une organisation américaine qui vise à élever le niveau de vie dans certaines zones rurales en
fournissant un certain nombre de services tels que la réglementation de l'irrigation, la distribution d'engrais.
74
2. L’organisation est une construction sociale adaptée ;
3. Les membres de l’interaction et les sous-groupes, les relations officielles et non officielles
constituent cette construction.
En fait, Sleznik met l'accent sur le concept de modèle de consolidation qui signifie pour lui « le
maintien et la continuité du système social par la délégation de pouvoirs à travers les niveaux
successifs de gestion » (Alam, 1994,p.24). En même temps, il critique le concept puissant du modèle
bureaucratique contenant la délégation de la force entre les positions centrales officielles sous une
forme hiérarchique du haut en bas. Il justifie sa critique de ce que « cette organisation est un modèle
de coopération qui s’intéresse à ses membres humains et que cette délégation de la force s'applique
depuis les postes de direction jusqu’aux individus » (Alam, 1994,p.39). Il est clair que ce point de
vue révèle que les aspects variables de l'organisation, comme la réalisation des objectifs sont liés
aux besoins fondamentaux et stables et aux mécanismes d'auto-défense chez les personnes. Il reflète
également le besoin des membres de l'organisation à participer et à coopérer les uns avec les autres.
Les résultats de l'étude de Sleznik sur l’organisation de TVA indiquent que celle-ci a atteint ses
objectifs de développement de la zone rurale, d'élévation du niveau du réseau électrique et de
distribution de l'utilisation d'engrais agricoles résultant de la résistance remarquable des élites
cultivées des agriculteurs. De ce fait, pour atteindre ses objectifs, la direction de l’organisation était
amenée à s’adapter avec une telle résistance en invitant les agriculteurs à participer dans le processus
de supervision de la distribution des engrais agricoles. (Alam, 1994). De son côté, Sleznik(1949) a
souligné dans son étude un problème organisationnel important, à savoir que le système de
réglementation est soumis en permanence à des pressions exercées par l'environnement externe
auxquelles il doit s’adapter. Il parait clairement que Sleznik (1949) a accordé une grande attention
à l'individu dans son étude de l'organisation. Lorsque ce dernier se met au travail au sein de
l'organisation, il y met sa personnalité et a des intérêts et des objectifs spécifiques. Par conséquent,
nous pouvons considérer que les études traitant du concept de rôle des dirigeants d'organisations se
réfèrent souvent aux relations non officielles et les limites de leur contribution à réaliser des objectifs
de l'institution tout en y faisant partie. De ce fait, il nous reste de signaler qu’en insistant sur le
phénomène de (renforcement du schéma) en tant que phénomène régulateur, Sleznik a proposé cinq
conditions de base pour le soutenir :
1. L’importance d’une confidentialité totale de l’organisation et de ses relations avec
l’environnement externe ;
2. La nécessité de travailler sur la stabilité des lignes de pouvoir et des moyens de communication ;
3.L’importance des relations informelles en tant qu’instrument permettant de stabiliser
l’organisation ;
4. Mise en place d’une politique organisationnelle et d’identification de ses sources ;
75
5. La nécessité d'harmoniser les rôles entre les individus de l'organisation.
3.4 Usages de la force et de l'autorité dans l'encadrement administratif
3.4.1 La structure organisationnelle est un espace permettant l'exercice du pouvoir
L’organisation dépend des individus qui occupent différents statuts fonctionnels qui apparaissent
à travers la structure organisationnelle décrite comme « démonstration des niveaux d'autorité
officielle et ses parcours allant de haut, liant le dirigeant et le dirigé et qui fait acquérir à son
propriétaire la puissance d'influencer ses subordonnés ». (Khairh, 2006,p.24). Le concept de
pouvoir fait donc référence aux relations entre les individus et à l'influence de chaque acteur sur les
autres pour accomplir les tâches administratives et atteindre les objectifs organisationnels. Ce
concept converge avec notre travail et la capacité individuelle à exercer son autorité pour organiser
le travail, en particulier les gestionnaires et les chefs d'entreprise. Généralement, la notion de la
pouvoir est une question fondamentale au sein de la structure organisationnelle, car le fait de donner
des ordres et des consignes et la prise de décision se caractérisent par la responsabilité. La structure
organisationnelle n’est pas simplement une définition des unités administratives et de leurs
fonctions, mais plutôt une identification des relations entre elles (Khairh, 2006). Autrement dit, on
peut confirmer que l’organisation des relations interpersonnelles dans ce contexte est déterminée
horizontalement et verticalement par l’autorité au sein de la structure organisationnelle.La forme
suivante indique la notion du pouvoir et de responsabilité :
Figure 12: Le pouvoir et la responsabilité dans l’organisation. Source : Khairh
(2006, p.28)
Les dirigés
76
D’autre part, la rôle de la structure organisationnelle est de « répartir de manière différente des
individus au niveau des fonctions sociales dans lesquelles les relations de rôle les affectent »
(Khairah, 2006,p.32). Nous concluons de cette définition que la structure organisationnelle
comprend les éléments suivants :
1. Division du travail ;
2. L'organisation comprend des grades et des hiérarchies ;
3. Délégation de l'autorité.
Enfin, nous pouvons conclure que les concepts du pouvoir et de la force sont fondamentaux dans
toute structure organisationnelle, car ils reflètent les interactions et les réactions entre les individus
dans leur pratique quotidienne et dans l’organisation du travail. Dans notre travail, nous nous
concentrons sur ces deux concepts dans le cadre du processus de structure : Ces deux éléments se
réfèrent aux concepts de développement de stratégie, de prise de décision et d’instructions pour
organiser le travail, le tout au sein de la structure de l’organisation.
3.5 Les tendances (directions) en tant qu'attribut d'action chez les individus
3.5.1 Le concept de tendances
Dans le domaine de la psychologie, les études ont accordé d’intérêt aux composantes de la
personnalité. Selon ce champ d’investigation, il s’agit « d’une des composantes fondamentales de
la personnalité et c'est le produit de l'interaction de l'environnement social de l'individu et de ses
propres expériences résultant de cette interaction qui caractérise par le dynamisme de l'expérience
de l'individu » (Bin Muhanna, 2007, p.47). Grâce à ce concept, nous pouvons souligner que les
tendances représentent ce qui suit :
1. Tendances liées au contexte social de l'individu par l'absorption des images interactionnelles ;
2. Les tendances représentent des images des forces d'attraction ou de rejet de tous les sujets ;
3. Les tendances révèlent les attentes dans différentes situations des individus.
Dans le contexte de notre travail, nous nous intéressons à la capacité de l'individu dans les
organisations. Ainsi, les tendances font partie des caractéristiques des actions des individus dans
leur pratique quotidienne. Par ailleurs, de nombreuses études ont abordé ce concept de tendances
dans les organisations, comme par exemple celles qui s’intéressent aux tendances des responsables
à l’égard des dirigés quand il s’agit de la mise en œuvre du travail. C’est le cas aussi pour les
tendances des individus et leur utilisation de la technologie dans les organisations ou des employés
à l’égard de leurs supérieurs, etc. Dans ce concept des tendances, Port-Swift, (1975) signale
l’existence de trois éléments fondamentaux à ce propos. Il s’agit des éléments (cognitif, intuitif et
77
comportemental) (Bin Muhanna, 2007), jouant un rôle important dans la formation et la constitution
des tendances. De ce fait, nous considérons que, pour que la compétence d’un individu soit effective,
il doit absolument avoir rassemblé directement ou indirectement un ensemble de connaissances (la
composante cognitive), suivi de son comportement dans le traitement du sujet.
3.5.2 La tendance à la technologie dans les organisations
Comme mentionné précédemment, le concept de tendance (direction) est un élément fondamental
de la personnalité de l'individu, de sorte que son attitude varie en fonction des sujets qui l'intéressent,
d’où nous pouvons donc considérer que la tendance est en échange de son travail et de l'exercice de
ses fonctions. À cet égard, Lars Nystedit (1999) a souligné que, pour que quiconque puisse exercer
un travail, il fallait respecter les aspects suivants : (Bin Muhanna, 2007)
1.Santé ;
2. Facteurs mentaux ;
3. Caractéristiques émotionnelles ;
4. Relations sociales ;
5. Tendance vers le travail.
Cette dernière fait référence à la « tendance à l'action, à savoir l’importance d'absorber les
tendances en termes de travail et de ses applications technologiques et de les traiter » (Bin
Muhanna, 2007,p.55). Grâce à ce concept, nous pouvons faire référence au concept de compatibilité
professionnelle et d’orientation vers la technologie. Le chercheur Bin Muhanna,(2007) indique que
la relation entre la tendance vers la technologie et la compatibilité professionnelle est déterminée à
la lumière des considérations suivantes :
1. La tendance à la technologie, qu'elle soit négative ou positive, est liée au degré d'adaptation de
l'individu ;
2. Compétence dans l'utilisation de la technologie ;
3. Flexibilité individuelle avec les changements de technologie.
Les concepts qui se rapportent à l'orientation vers la technologie dans les organisations indiquent
l’importance des capacités des individus (adaptation, utilisation, flexibilité) (Bin Muhanna, 2007).
Le chercheur Abdul Salam Al-Sheikh (2001) fait référence à trois entrées (préambules) principales
dans la formation de la technologie, (à savoir l'entrée cognitive, l'entrée émotionnelle, l'entrée
d'humeur). Il est question alors du « côté cognitif qui exige l’adaptation à la technologie et la
compétence d’utilisation, l’entrée d’humeur qui indique certaines caractéristiques accessibles aux
78
individus notamment la flexibilité. Il revient à cette entrée d'accepter ou de rejeter la technologie »
(Sheikh,2001,p.64). Dans le contexte de l’orientation vers la technologie dans les organisations et
la capacité des individus à adopter cette approche, on peut citer Hosni (1992) qui considère que « la
structure du travail implique des tâches et des activités administratives comportant un certain
nombre de défis exigeant que les individus disposent d’une flexibilité et des connaissances des
variables suffisantes apparaissant sur la technologie ». (Sheikh, 2001,p.64) soulève un certain
nombre de questions sur l’orientation vers la technologie, parmi lesquelles : mes compétences
peuvent elles me permettre d’effectuer mon travail convenablement ? Ai-je la capacité de répondre
aux défis permanents du travail et ses exigences ?
Enfin, nous pouvons considérer que la réponse à ces questions nous permet d’exprimer la relation
entre la capacité des individus à atteindre une compatibilité professionnelle et l’orientation la
technologie.
3.6. La place du personnel dans la performance institutionnelle et l'encadrement du
travail
3.6.1 Technologie de performance humaine
Avant d’aborder le concept de performance institutionnelle, nous suggérons de commencer par la
capacité et le statut de chaque personne en tant qu'élément principal de la performance de
l'organisation. La performance humaine dans les institutions interprète les relations entre le rôle des
individus, la mission de l’institution et ses objectifs stratégiques en s’appuyant sur leurs innovations
et compétences. Sharif, (2004). Dans ce contexte, il est possible de faire référence aux
préoccupations de Meger quiu sont de développer la performance humaine et de travailler sur la
mesure de sa performance dans des organisations selon un ensemble de mesures. Il consiste par
exemple à comparer la performance aux objectifs attendus de l'individu convenus au préalable, avec
une vérification de son comportement qui doit correspondre à ses objectifs et à en déterminer ce qui
a été réalisé. Dans l’étude réalisée par Ibrahim Abdalbari (2003) sur la technologie de la performance
humaine dans les organisations, il considère que la performance des individus au sein des
organisations est considérée comme un acte de censure exercée par les gestionnaires directement sur
le personnel pour le suivi de l'avancement des travaux et de s’assurer de leurs efforts pour atteindre
les objectifs de l'institution. Dans toute organisation, la rentabilité de l'administration spécialisée
peut être mesurée selon certains critères. Cette rentabilité peut relever de la performance
organisationnelle, directive ou même de contrôle entre les services ou les personnels. Dans la plupart
des cas, la direction utilise des moyens efficaces et organisés pour mesurer la performance et savoir
en conséquent si l’organisation est proche ou distante de l'efficacité. (Sharif, 2004).
En général, on peut dire que la technologie de la performance humaine est basée sur les individus
et leurs capacités. C’est un facteur primordial dans le processus de structuration de l'institution. Et
79
souvent, la performance humaine mixée avec les fonctions administratives est souvent appelée la
performance institutionnelle.
3.6.2 Le concept de performance institutionnelle
De ce qui précède sur le concept de la technologie de la performance humaine, nous pouvons
décrire la performance institutionnelle comme étant le comportement de l'individu et de
l'organisation14, de ce fait, il se rapporte aux « résultats pratiques et réalisations concrètes de
l'individu » (Abdalbari, 2003,p.35). Cette performance institutionnelle est également définie comme
« une interaction entre le comportement, la réussite et les résultats obtenus » (Abdalbari, 2003,p.37).
Dans le glossaire de la terminologie des sciences administratives, elle est définie comme
« l’exécution des exigences de la tâche, des responsabilités et de devoirs conformément à la
rentabilité demandée à l'employé ». (Abdalabari, 2003,p.38). Dans le cadre du développement des
performances institutionnelles, l’organisation est évaluée globalement au niveau stratégique ainsi
qu’au niveau de ses objectifs généraux qu’elle doit atteindre et mettre en œuvre correctement.
(Abdelabari, 2003). Dans ce contexte Abdelabari, (Ibid) souligne que la performance
institutionnelle est un système complet en tant que produit du travail de l'organisation à la lumière
de son interaction avec les éléments de son environnement interne et externe, qui comprennent de
nombreuses dimensions à savoir :
1. La performance du personnel dans leurs unités organisationnelles ;
2. La performance des unités dans le cadre de l'environnement économique et social de
l'organisation ;
3. La performance de l'organisation dans le cadre de ses politiques générales.
Ces éléments signifient que la performance institutionnelle est un produit interactif de la
performance individuelle et de celle des unités organisationnelles sans négliger les effets des
environnements sociaux, économiques et culturels. Selon ces données, nous estimons que
l’intégration des TIC en tant qu’outil d’organisation institutionnelle peut avoir un impact sur les
performances humaines.
14 https://www.almerja.com/reading.php?idm=49773. Almerja est l'un des sites web du réseau international de sponsors, a obtenu une position avancée au niveau international
dans la classification du site mondial (alexa), car il a obtenu le classement (206) localement parmi les sites les plus
élevés parcourant l'Iraq, et il a obtenu le classement (50 417) sur les sites web du monde entier. La référence électronique
pour l'informatique est un site web caractérisé par des caractéristiques techniques modernes, qui combine l'idée de
recherche avancée et la sobriété de la documentation, pour les sources d'obtenir des informations précises dans diverses
spécialisations scientifiques, religieuses et sociales, et contient diverses spécialisations dans le domaine des croyances
et des sciences islamiques. Et d'autres, et il contient des actualités islamiques et des fenêtres culturelles, une vue des
actualités sanitaires, scientifiques et technologiques.
80
3.7 Des TIC dans le développement du personnel et la performance professionnelle
3.7.1 Les facteurs déterminants la performance fonctionnelle
Dans les points précédents, nous avons souligné que la performance reflète la relation entre la
capacité du personnel à exécuter des tâches et les objectifs généraux de l’organisation à atteindre.
D'un autre côté, toutes les fonctions des organisations ne sont pas dépourvues de facteurs de
performance qui les affectent « cette dernière est le produit de l'interrelation entre chaque effort,
capacités et la perception du rôle attribué à chacun » (Bin Muhanna, 2007, p.53). Dans son étude
intitulée « L'impact de l'utilisation des TIC sur la performance des ressources humaines », Fatima
Tuhairi (2015) aborde trois principaux facteurs déterminants la performance liée à la fonction, à
l'organisation et à son environnement. Ces facteurs sont cités comme suit :
1. Les facteurs liés à l'employé qui se rapportent à la capacité à l’exécution réelle du travail. Les
propriétés et les caractéristiques varient d’un employé à un autre. Ces critères incluent la
connaissance, l'éducation, l'ancienneté, les tendances et les aspirations voulues : Dans ce contexte,
nous pouvons affirmer que le cadre de nos travaux met l'accent sur le rôle des individus dans le
processus de structuration des organisations par l'exercice de leurs fonctions. Il est aussi question de
mettre en évidence le lien entre l'exécution des tâches et leur capacité à utiliser l'intranet ;
2. Les facteurs liés à l’organisation, généralement qualifiés de facteurs techniques, car le
travailleur exerce au sein d’une équipe et d’une administration qui détermine ses propres logistiques
et aspects techniques affectant les potentiels, tels que la qualité des machines, le progrès
technologique, la structure organisationnelle et les méthodes de travail ;
3. Les facteurs liés à l'environnement qui relèvent des différents facteurs tels que l'atmosphère
générale et font référence à la culture de l'organisation et aux valeurs communes du personnel.
3.7.2 Les nouvelles tendances en matière de formation des ressources humaines
Dans la pensée administrative moderne, la formation est adoptée d’une part, dans le but d’atteindre
des performances qualitatives et quantitatives, et de suivre les développements modernes des TIC.
(Tuhairi, 2015). Les changements organisationnels et concurrentiels issus de la mondialisation ont
obligé les organisations à transformer leur politique de formation en stratégies, en apprentissage, en
développement continu et en adoptant constamment de nouvelles tendances compatibles à chaque
changement environnemental. Dans cette perspective, nous pouvons mentionner que la formation
est « d’être au courant de toutes les nouvelles philosophies, approches, méthodes, planifications
pour faire face aux problèmes complexes, d’atteindre les aspirations et de saisir les innovations
technologiques ». (Tuhairi, 2015,p.30). D'autre part, la continuité de la formation repose sur
81
l'accompagnement du fonctionnaire tout au long de son parcours scientifique et avant même qu’il
rejoigne son service ; mais après son intégration, ce procédé se poursuit pour acquérir de nouvelles
compétences. Nous concluons de cela que la formation reflète la perception actuelle du personnel
de se former et de se forger de bonnes performances. Un processus stratégique qui vise à créer un
système de connaissances modernes permet aux employés de développer leurs compétences. De ce
fait, la formation vise donc un ensemble de points, à savoir : (Tuhairi, 2015).
1. Développer et améliorer de façon directe les performances des employés en leur donnant
l’opportunité de découvrir et d’acquérir toutes les nouveautés ;
2. Fournir aux employés des gains fonctionnels et un avenir prometteur ;
3. Bâtir une infrastructure de compétences aux employés ;
4. Développer la capacité de s’adapter à de nouvelles variables.
Dans le même contexte, le chercheur Habib Thabiti, (2009) décrit la formation comme un modèle
global en la considérant en tant qu’« une masse complète basée sur des relations réciproques afin
de remplir les fonctions de sa réalisation » (Thabiti, 2009,p.58). Le modèle global repose sur deux
pivots. Le premier est la gestion des ressources humaines « étroitement liées à la planification et à
la mise en place de programmes de qualification du personnel », (Thaibti, 2009 ;p.59), en
considérant que la formation permet de s’adapter à l’organisation et de lui fournir les compétences
nécessaires pour améliorer ses performances. Le second pivot est la globalité de la formation
conformément à ce modèle. La globalité est un concept incluant deux aspects. Le premier comprend
tous les niveaux de gestion administrative en fournissant aux membres de l'équipe des compétences
qui leur permettent de travailler collectivement. Le deuxième aspect reconnaît la nécessité d’une
formation complète pour toutes les disciplines et tous les emplois de l’administration afin de garantir
la spécialisation fonctionnelle et l’amélioration des compétences des fonctionnaires. Dans un autre
concept lié à la formation, nous tenons à signaler son lien aux utilisations des TIC en tant qu’une
caractéristique de la performance. L'adaptation aux exigences de la technologie moderne a été le
principe le plus important de la formation pour atteindre tous les objectifs, notamment son impact
significatif sur la maîtrise du temps, des efforts et la rapidité dans la réalisation des tâches. (Thabiti,
2009). La nouvelle politique des organisations nécessite un changement et une adaptation rapide
aux technologies des TIC dont la rapidité et la modernité permettent la maîtrise par les gestionnaires
de la supervision de l'exécution des tâches. Ils cherchent donc à remodeler l'organisation pour
faciliter l'utilisation de la technologie et l'intégrer à tous les niveaux administratifs et à élever le
niveau de performance, ce qui assure un profit maximal des services. (Thabiti 2009).
82
3.7.3 Des TIC dans les fonctions de gestion des ressources humaines
Dans le monde des organisations, les informations sont considérées comme le canal de
transmission pour la réalisation des tâches. Elle emprunte des voies différentes des unités
administratives et contribue à la communication organisationnelle pour la transmission et
l’échange :15« la représentation électronique des fonctions de gestion administrative nourrit
l’administration institutionnelle de toutes les réalités et les informations avec une haute efficacité,
au bon moment et au bon endroit » (Tuhairi, 2014 ;p.62). Dans ce sens , l'institution effectue son
travail quotidien, de manière électronique qui dépend de l'utilisation de la communication à distance
et d'Internet avec ses clients pour atteindre ses objectifs avec une performance distinctive. A ce
propos, la chercheuse Tuhairi (2009) aborde trois types d'institutions dans le cas de l'adoption des
TIC comme suit :
1. Institutions soutenues par les affaires électroniques : ces institutions cherchent à développer des
capacités de commerce électronique en utilisant Internet ;
2. Institutions possibles par des affaires électroniques : au sein de ces structures, le personnel
accomplit ses tâches et ses fonctions de manière plus efficace. Ils produisent grâce à la méthode de
communication, par le biais de liens électroniques. Ils sont soutenus alors par la fourniture de
l’information efficace au sens de l’adoption de la technologie comme méthodes de communication
et de renforcement des relations ;
3. Institution des affaires électroniques complètes : ces institutions sont pleinement présentes sur
Internet et que l'on appelle des institutions virtuelles.
3.7.4 Des TIC et le travail à distance (Télétravail)
Dans les organisations, l’utilisation du TIC fait référence sa relation avec l’achèvement rapide des
tâches et l’augmentation de la production. (Hassanein ,2018). De ce fait, nous pouvons donc affirmer
que le recours à l’utilité électronique dans les institutions est « l’opération dans laquelle les
institutions utilisent les nouvelles technologiques notamment les ordinateurs et les réseaux dans
l’organisation de ces activités. Cette opération s’intéresse à la production, et la gestion du travail
en compatibilité avec le statut de l’institution » (Shadi, 2009,p.54). Selon ce concept, on peut dire
que le recours à l’utilisation de l’électronique est un ensemble de politiques incitant les employés à
utiliser les TIC dont la plus importante est Internet. Au cours des années 1970, le concept de bureau
virtuel a vu le jour. Il était possible d’exercer une activité professionnelle à domicile sans passer
dans l’entreprise (Shadi, 2009). Cette méthode vise à réduire les coûts, à gagner du temps, à échanger
15 https://fmalaa.wordpress.com/2012/04/25/f-11/. Al-Ola Soft Software company pour la création de logiciels et de sites web ainsi que le site web et le magazine du
directeur financier sont concernés par la comptabilité, l'administration des affaires, l'économie.
83
des informations directement à distance et à surveiller régulièrement le travail (Shadi,2009). Pour
réussir le travail à distance, la bonne connaissance de gestion à distance et de planification du
changement organisationnel grâce à la technologie des paramètres et à la communication sont
exigées. Les entreprises géantes ont utilisé la technologie de télétravail pour faciliter leurs tâches
organisationnelles, répartir le rôle des personnels et définir leurs responsabilités, tout en rapprochant
les distances spatiales et en offrant une large marge de liberté. (Housain, 2011). À cet égard, il est
possible de se référer aux réseaux électroniques qui présentent l’avantage du télétravail, par
exemple, l’Intranet qui « a contribué à réduire les obstacles et les dérapages de la communication
au sein de l'institution et à créer un meilleur environnement pour la transmission et l’échange des
messages le plus rapidement possible » (Housain, 2011, p.46). Ce changement a abouti à une
coopération accrue entre des institutions géographiquement dispersées et à l'émergence de
l'expression « groupe en conflit », utilisant notamment à cette fin, les technologies de courrier
électronique et de téléconférence par Internet. Nous pouvons adapter alors les fonctions de gestion
électronique des ressources humaines à l’utilisation de l’Intranet avec les processus de gestion des
connaissances. L’Intranet pouvant être considéré comme un outil de diffusion de la connaissance vu
la communication quotidienne qu’elle assure entre le personnel. Il prend en charge le transfert
d’informations et la possibilité de l’archivage des documents facilitant l’accès aux connaissances
(Dulaimi, 2015). L'Intranet fournit également un service du système interactif par courrier
électronique et un groupe de dialogue où chaque personne fournit le travail qui lui est assigné ainsi
que le service de communautés d'échange virtuelles permettant aux membres de l'entreprise de
discuter de tel sujet (Mahmoud, 2011). Par ailleurs, Mahmoud Sobhi (2015) mentionne dans son
ouvrage « Gouvernement électronique et Administration contemporaine » que plusieurs fonctions
sont remplies par l'Intranet pour accomplir les tâches administratives à savoir :
1. Fourniture des informations à l'organisation ;
2. Fourniture de documentation technique ;
3. Echange de données entre les membres de l'organisation ;
4. Guide de l'utilisateur ;
5. Messages électroniques ;
6. Conversation électronique ;
7. Achèvement des projets qui favorise la prise de décisions.
D'après ce qui précède, nous considérons que ces avantages ont contribué à ce que l'Intranet soit
utilisé pour relier les sièges et les annexes administratifs des sociétés. A cet égard, Sobhi (2002)
indique que les raisons de son utilisation sont largement dues à ce qui suit :
1. Mobilité : les employés peuvent rester en contact sur le réseau même en dehors de leur bureau ;
84
2. Productivité : l'accès aux informations clés et aux applications de la société permet aux
employés d’effectuer leurs tâches travail et les encourage à coopérer ;
3. Configuration facile : les réseaux sans fil LAN connectent le réseau à des endroits difficilement
accessibles tels que le magasin ou l'usine ;
4. Sécurité : Le contrôle d’accès et de gestion du réseau sans fil constituent des éléments importants
pour le succès. L’avancée technique du WIFI constitue une protection puissante qui permet aux
données d’être facilement accessibles par les personnes autorisées à accéder à l’Intranet.
3.8 L’utilisation de la technologie du point de vue de la théorie de la structuration
3.8.1 Relations entre technologie et interactions du personnel
Selon la théorie de la structuration, les individus sont en permanence en interaction dans le cadre
de leur pratique quotidienne pour produire et reproduire leurs systèmes sociaux. Dans les
organisations, ils sont également dans un état d'interactions constantes pour créer leurs structures
organisationnelles. Dans ce contexte, on peut dire que la technologie est considérée comme l’une
des sources de structure de l’organisation. En fait, on peut dire que les recherches focalisées sur les
relations entre la technologie et les interactions des individus ont visé à analyser d'autres aspects en
des éléments structurels, tels que l'environnement organisationnel, les activités des individus : le
rôle des dirigeants dans l'organisation du travail, le rôle des individus dans le processus de
communication pour organiser le travail, la culture de l'institution,… etc.. Les études expliquant
l'utilisation de la technologie selon la théorie de structuration ont mis en évidence la présentation de
la technologie dans son contexte d'utilisation, selon le concept de la dualité de la technologie «est «
masquée » par la séparation dans le temps et l’espace de deux processus : celui de conception et de
mise en place de la technologie par les concepteurs, et celui d’utilisation de cette technologie ainsi
que les actions construites sur la base de cette utilisation » (Fereyre, 2010,p.86). Cela nous amène
au concept d’adaptation des personnes à la technologie, que nous estimons important dans le
processus de changement organisationnel qui se rajoutent aux autres éléments de la structure.
Comme nous l'avons déjà noté dans la théorie de la structuration du concept de la dualité du
structurel à travers les rôles des acteurs dans la production et la reproduction de structures sociales,
nous avons constaté que la perspective analytique des études basées sur la théorie de la structuration
offre à l'individu la possibilité d'utiliser la technologie par le biais de relations mutuelles. Dans ce
contexte, nous pouvons mettre l’accent sur le concept de flexibilité analytique mentionné par
Orlikowski, (Ibid) dans son modèle de description du rôle des individus dans la vie technologique.
D'autre part, pour mettre en évidence les relations entre les individus et la technologie du point de
vue de l'emploi, le modèle structurel de la technologie Orlikowski, (Ibid) se compose de trois
éléments principaux : (Orlikowski,1992, cité par Fereyre, (2010).
85
1. Les acteurs « concepteurs/développeurs », mettant en place des dispositifs structurels et
physiques qui sont fonction du sens qu’ils attachent à cette technologie ;
2. Les acteurs « utilisateurs » qui se servent de la technologie pour effectuer certaines tâches ou
fonctions ;
3. Les acteurs « décideurs » qui assurent le volet décisionnel et stratégique et qui s’assurent de
l’adéquation de la stratégie technologique avec les objectifs.
De son coté, Barley (1986) présente la technologie comme un objet social compréhensible dans le
contexte de son utilisation « la technologie comme une opportunité du changement à appréhender
à travers les interactions qu’ont les acteurs avec celle-ci à travers le temps et l’espace ». (Fernandez
et Jomaa 2005,p.4).
Nous concluons que les explications du rôle de la technologie dans le processus de structuration
relationnelle dans l'environnement réglementaire fait référence à l'adaptation des individus pour
effectuer des tâches administratives dans les organisations.
3.8.2 La dimension spatio-temporelle et utilisation TIC
Les systèmes sociaux selon la théorie de la structuration sont formés à travers la dimension spatio-
temporelle. Par conséquent, le concept de système social de Giddens (2012) est comme suit :
« formation, à travers l’espace-temps, de modèles régularisés de relation sociales conçues comme
des pratiques reproduites » (Giddens,2012,p.444). La théorie de la structuration suppose la
recherche de formes systématiques de pratique dans le temps et dans l'espace. Giddens (Ibid) s’est
basé sur le concept d'acte libre des travaux sociaux visant à créer des pratiques et à reproduire l'ordre
social. Selon Giddens (Ibid), ce dernier est dynamique, la composition et l’interprétation car « les
caractéristiques structurelles sont présentes seulement quand il est question de reproduire des
images du comportement humain séquentiellement à travers le temps et l'espace » (Zayed,
2006,p.81). Pour comprendre cette perspective à travers les utilisations de la technologie dans le
processus de structuration, nous avons constaté que certaines études ont souligné l’importance du
concept de bi-technologie dans la composition des propriétés structurelles Orlikowski (1992) «met
l’accent sur l’importance d’étudier la technologie dans un cadre spatio-temporel étendu, en
intégrant ainsi les phases de conception du produit et celui de son usage » ( Fernandez et
Jomaa, 2005,p.6). Nous estimons que cette perspective nous permet de retracer l’étude de l’impact
des TIC sur les organisations, et cela pour plusieurs raisons :
1. Les organisations dépendent des individus en tant qu'élément essentiel des processus de
changement et du développement organisationnel ;
86
2. La possibilité d'intégrer la technologie en tant qu'élément de la structure organisationnelle de
l'organisation ;
3. La capacité des personnes utilisant la technologie à composer la structure de l'entreprise.
3.8.3. Mise à jour réflexive chez Giddens
Dans son travail, Anthony Giddens (2012) a tenté de décrire certains aspects de la vie moderne
qui, à son avis, se distingue des périodes précédentes, évoquant à cet égard le concept de « modernité
universelle » en la décrivant comme « une intensification de certains comportements, de pensée et
d'élargissement du rôle des institutions pertinentes à l'époque moderne » (Walsham,2003,p.37). Le
concept de haute modernité chez Giddens marque une rupture avec les périodes précédentes,
notamment en Europe. D’où la question : quelles sont les caractéristiques du modernisme global
évoquées par Giddens ? Comment a-t-il abordé le concept de technologie à travers les traits de la
modernité universelle ? On peut considérer que le concept de technologie est profondément enraciné
dans certaines interprétations de Giddens (Ibid) ayant traitées le développement des Sociétés
modernes, par exemple le concept de mondialisation et la façon dont ce chercheur a tenté d’y créer
une relation directe avec la technologie. Il a décrit la mondialisation comme « commençant avec le
lancement des premiers satellites de communication dans les années 1960 et la réalisation des
premières images de la Terre depuis l’espace extra-atmosphérique en 1966 » (Walsham,2003,p.39).
Dans son livre ( Les technologies de l'information dans l'environnement mondial ) a dit Giddens
(2003) souligne que la première caractéristique de la haute modernité est le concept d'espacement
spatio-temporel, qu'il appelle « séparation entre le temps et l'espace qui étaient liés dans les Sociétés
traditionnelles par placement ». Sur ce point, il souligne l’importance de la technologie permettant
l’espacement spatio-temporel dans de nombreuses formes de vie sociale. De notre part, nous
estimons que l'utilisation de moyens de communication tels que le courrier électronique ou l'Intranet
permet la possibilité d'interaction à distance d'individus à différents endroits et à des moments
choisis par l'expéditeur et le destinataire. La deuxième caractéristique est indiquée par Walsham,
(2003) qui suggère que Giddens (Ibid) se réfère à la libération des relations sociales du contexte de
l'environnement d'interaction. En ce sens, les interactions humaines peuvent être réalisées à distance
des composants locaux qui les composent. Ce chercheur souligne au contraire que cela ne signifie
pas nécessairement que l'interaction se déroule à distance, mais que ses éléments restent médiateurs
à distance. Pour mieux clarifier ce point Walsham (2003) fait référence à un exemple d’interaction
entre un directeur de banque et un client à la recherche d’un crédit où l’interaction était
traditionnellement prise face à face ou par une décision de l’administration locale ou en utilisant le
système informatique par le crédit et le compte. Ce système est appelé par Giddens : le système
expert et qu’il décrit comme étant : le système réalisé par un mécanisme qui n’est soumise à aucune
astreinte. Nous pouvons dire que le concept de séparation du temps et de l’espace appelle à
l’élimination de la subordination des règles antérieures des pratiques préparées à l’avance,
87
auxquelles se réfèrent les théories traditionnelles. La vision de Giddens (2012) sur ce concept est
basée sur le développement technologique remarquable. Il l’a abordé dans le concept de :
« réflexivité institutionnelle » qu'il définit par « le savoir dans la société contemporaine est
temporaire et volatile et doit être continuellement revu et évalué » (Walsham,2003,p.39). De ce fait,
Giddens mène une comparaison entre les sociétés traditionnelles et les Sociétés modernes du point
de vue du développement des connaissances socio-scientifiques. Selon lui, ces dernières sont
devenues ouvertes grâce au développement d’outils technologiques. Dans le même contexte, il fait
référence à Internet, qui a accès à de grandes sources d’informations, ce qui renforcer cette
perspective.
3.9 Les études sur L’application TIC dans l’organisation
Le développement technologique dans les organisations a incité les chercheurs à suivre l’impact
de cette évolution sur les organisations et les individus ; par exemple, les études autour de l’influence
de la variété des types de caractéristiques technologiques sur les individus, fondant leurs hypothèses
sur les éléments suivants.16:
1. Il y a une relation et un rapport entre chaque forme de technologie et les expertises présupposées
chez l’individu ;
2. Le développement technologique exige un haut niveau de performance chez les individus d’une
organisation.
Giddens (2012) propose une dualité de structuration (construction /individus) dans une relation
interactive, et la théorie de structuration permet d’utiliser la technologie dans l’analyse de cette
relation . La théorie structurelle a retenu l'attention de certains chercheurs sur les utilisations de la
technologie dans les organisations, mais pourquoi ? Car l’analyse de l’usage de la technologie selon
les éléments de la théorie de structuration d’après certaines études nous permet de reconnaitre les
méthodes adoptées et ses volets d’analyse et nous dévoilent la relation entre l’usage de la technologie
et l’organigramme des ressources humaines. Wood Ward (1953,1957) a entamé une étude sur cent
16 https://cec-insights.ect.ac.ae/%d8%aa.
Le blog CEC Insights est une plateforme électronique arabe qui comprend de nombreux articles utiles qui visent
directement à faire progresser l'esprit des jeunes du monde arabe vers une culture éducative diversifiée et à se tenir au
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l'Emirates College of Technology aux Émirats arabes unis, son objectif principal est de présenter des sujets intéressants,
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en développant ses capacités et en perfectionnant ses compétences, CEC Insights vise à présenter des sujets et des articles
modernes qui développent l'esprit du lecteur et apprennent tout ce qui est nouveau sur la scène arabe et internationale. Wood Ward réalise des enquêtes sur le terrain de 1953 à 1957 pour analyser l'influence de la technologie sur la structure
organisationnelle.
88
sociétés industrielles et a élaboré un organigramme organisationnel pour ces sociétés et d’autre part
elle a fait une taxinomie selon le type de technologie utilisé dans ces sociétés. Dans d’autres études,
elle a adopté le contexte techniquo-social comme cadre théorique en visant la recherche de la relation
entre la technologie et les groupes d’organisation. Les études de Sails, (1985) ont essayé de
rechercher la relation entre la technologie et le développement des groupes de travail . Quant à
Bleuner (1964), il a exploré les résultats des études qui se sont basées sur la relation entre la
technologie et le comportement des employés. Nous pouvons dire que les études qui se sont basées
sur le contexte technico-social présupposent que « l’organisation est un système social
“l’organisation est un système de relations mutuelles entre la technologie, les individus et
l’environnement et c’est la nature de ces relations qui détermine la stabilité de l’organisation et ses
objectifs » (Al-Husseini, 1985,p.66). En réalité, certaines études ont essayé d’explorer les idées de
Giddens dans l’usage des TIC, il faut noter que, généralement, les études qui ont essayé d’expliquer
la théorie de structuration en matière d’usage de technologie sont rares ou du moins peu connues
par le grand public. (Fereyre,2010). Sahay, (1997) suggère que l’utilisation croissante de la théorie
de la structuration résulte de deux tendances des systèmes d’informations, à la fois convergentes et
en mouvement :
1. La première tendance où on constate une méthode plus globale pour comprendre l’intégration
des T.I.C dans les organisations ;
2. La deuxième tendance qui accepte encore l’interprétation comme base de recherche.
Nous pouvons dire par exemple, que les études des systèmes administratifs sont encadrés par un
cadre théorique et analytique qui se référent à la théorie de la structuration comme l’étude de
(Blidi,Cheffi etWacheux,2006) intitulée « L’utilisation de l’information comptable par les
managers. Proposition d’une grille d’analyse fondée sur la théorie de la structuration ». Dans cette
étude, le chercheur a travaillé sur l’usage des données de comptabilité par les directeurs
d’établissements en adoptant une méthode analytique et une vision sociologique qui reconnait
l’importance de la théorie de structuration comme cadre analytique pour relier les actions et les
réactions des directeurs aux caractéristiques de la construction. Et pour assurer le cadre analytique,
le chercheur a fait appel aux trois dimensions proposées par Giddens (2012) (le sens, la dominance
et la légitimité) en parallèle avec les trois niveaux de l’analyse (la structure, les formes de structures
et les individus) et tout cela pour étudier le système des comptabilités de gestion dans l’organisation,
puisque les trois dimensions de la dualité de la structuration sont intégrées dans un processus
d’interaction comme l’explique Giddens.
Une autre étude de Orlikowski, (1992) a élaboré un modèle qui comporte les dimensions sociales
et matérieles de la technologie selon la dualité de la technologie : « la technologie serait à la fois le
produit et le médium de l’action humaine » (Orlikowski, cité par Fereyre,2010,p.88). Dans la théorie
de structuration de Giddens, on constate la distinction des deux dimensions de la structure en ordre
89
virtuel (structurel) et en ordre physique « propriétés structurelles ». Donc, la technologie est un être
social qui exprime les activités des individus et de leurs interactions ; la notion de subjectivité dans
la théorie de structuration est fondamentale puisque l’individu est un être acteur qui détermine sa
relation avec la société à travers les activités et la technologie s’intègre avec les règles et les
références qui déterminent les actions des individus dans les établissements.
Tableau 6 : Portée et rôle de la technologie dans les travaux structurants, Source
(Fernandez et Jomaa 2005, p.5)
Nous pouvons dire que la théorie de structuration nous permet d’introduire les dimensions
sociales et matérielles de la technologie dans un cadre analytique pour étudier l’intégration de la
technologie dans les actions et les interactions entre les individus lors de leurs exercices dans les
organisations. Dans un autre contexte, Giddens(2012), dans son analyse du concept de systèmes et
des organisations, propose des facteurs constitutionnels intermédiaires dans les cas d’interaction lors
des rencontres interactives. Sur ce point De Sanctis et Poole (1994), ont signalé que la technologie
est un élément contextuel entre autres dans l’organisation. Nous supposons que cette description est
bien utile dans l’analyse du rôle de la technologie dans la structuration. , De Sanctis et Poole (1994)
dans leur analyse de l’usage des technologies, constatent que les structures se constituent avec les
actions des individus quand la technologie s’intègre avec ces actions. (Fereyre,2010)
3.9.1 La théorie de la structuration en tant que perspective institutionnelle en faveur de
l'interaction des individus et des systèmes d'information
Le colloque AIM avait pour objectif d'évaluer la production scientifique dans le domaine des
systèmes d'information. Nous abordons ici l’étude présentée sous le titre « Un regard critique sur
Barley (1996)
Orlikowski (1992)
De Sanctis et Poole
(1994)
Swanson et Ramiller
(1997)
Portée de la
Technologie
La technologie est un artefact physique avec des propriétés matérielles.
Sa conception et son usage sont socialement construits.
Rôle de la
technologie
La technologie
comme objet social
La technologie comme objet social et matériel.
La technologie est un objet social.
Elle se présente comme une
opportunité du changement
Organisationnel.
La technologie est à lafois le
résultat et le médium de l’activité
des acteurs.
La technologie comme
facteur du changement
organisationnel dépendant
des modalités d’adoption
par les acteurs.
La technologie
comme véhicule et
source de création
de sens.
90
l'approche structurationniste en SI : Une comparaison avec l'approche foucaldienne » pour les
cadres théoriques présentés sur la théorie de la structure du point de vue institutionnel dans le
domaine des systèmes d'information et de l'autre côté l'analyse des systèmes d'information selon
l'approche (Foucault). En fait, l’étude faisait référence aux préambules principaux de la théorie de
la structuration en tant qu’approche de l’étude des systèmes d’information basée sur la vision de
l’analyse de Giddens. En revanche, elle relate plusieurs critiques visant la théorie de la structuration
non autorisé dans le domaine des systèmes d’information.
3.9.1.1 Les bases de la théorie de la structuration et des systèmes d'information
Selon la théorie de l’utilisation de la théorie de la structuration de Giddens (2012) dans les
organisations, nous pouvons mentionner l’importance des interactions entre les individus et la
technologie et les caractéristiques structurelles. Et en se référant aux principes de base de Giddens,
nous remarquons qu’elles donnent beaucoup d’importance à la personne, lui donnant la capacité de
performance. Dans le même contexte, Giddens (Ibid) suggère « que les liens entre présence, co-
présence et distanciation spatio-temporelle ont des conséquences évidentes sur les modes
interactionels sur la structuration des pratiques» (Leclercq-Vandelannoitte,cité par
Giddens,1987,p.40). De notre point de vue, ces concepts reflètent de nombreux aspects
organisationnels tels que la communication, les relations interpersonnelles, la cohésion en plus de
la capacité des individus à mobiliser les caractéristiques structurelles des systèmes sociaux, comme
expliqué précédemment lorsque nous avons évoqué les éléments de la théorie de la structuration.
Bien que cette dernière concerne la formation de la société dans son ensemble au niveau macro-
social, son utilisation au niveau micro « au niveau des institutions » a été mentionnée « comme dans
la lignée de Giddens, que les SI incarnent des schèmes interprétatifs (structures de signification),
fournissent des possibilités de contrôle et de coordination (structures de domination) et recouvrent
des normes (structures de légitimation) (Leclercq-Vandelannoitte,2010,p.46). En fait, en ce qui
concerne l'application des TIC dans le domaine des systèmes d'information, nous nous référons à
certaines hypothèses de l'approche structurelle dont la question de l’obscurité technologique en
redéfinissant ses dimensions matérielles et sociales. Les études sur l'utilisation de la technologie
dans les institutions par le biais de la théorie de la structuration ont mis en évidence ce point, tel que
le concept de la dualité de la technologie chez Orlikowski qui révèle ses propriétés ambiguës.
Vaujany (2000) a analysé lui-même l’équivocité de ces technologies et montre qu’elle peut être liée
soit aux caractéristiques intrinsèques des technologies, soit au contexte social d’utilisation. Dans ce
contexte, l’étude fait référence aux systèmes d’information «comme des arefacts technologiques et
matériels;c’est-à dire des système tchniques incluant des dispositifes tchnique d’autre part,les SI
sont définis comme des objets socialement construits,éroitement liès à des pratiques,des formes
organisationnelles des structures de signification » (Leclercq-Vandelannoitte,2010,p.46). Ces vues
91
théoriques indiquent que la perspective institutionnelle est basée sur le contexte social de
l'organisation et de la technologie, de sorte qu'elle est sous l’influence du système d'information de
l'institution. L’étude souligne également les effets illimités et inattendus des relations entre les
systèmes d’information, considérant que la perspective institutionnelle repose sur les relations entre
la technologie et l’organisation, d’où le résultat : « les efffets résultant de l'implémentation d'une
technologie peuvent s'avérer très différents d'une organisation à l’autre ou d’un individu à l’autre »
(Leclercq-Vandelannoitte,2010,p.47). L’étude a également souligné l’importance des éléments de
la structuration de Giddens dans les systèmes d’information prouvant le rôle des individus dans la
propriété de la technologie. Elle inciste sur ce qu’elle appelle « la vision humaine » donnée par la
théorie de la structuration dans la propriété de la technologie. En d’autres termes : « les outils ne
sont pas innovants en eux-mêmes ; c’est la façon dont ils sont conçus, utilisés et appropriés par les
utilisateurs finaux qui importe » (Leclercq-Vandelannoitte,2010,p.48).
3.9.1.2 L’approche de Foucault comme cadre conceptuel dans l’étude des systèmes
d’information
Son approche peut faire l’objet de trois concepts principaux : la vérité et les discours, la discipline
et le pouvoir. Foucault s’attache effectivement à remettre en cause les discours établis, grâce à
l’identification des jeux de pouvoir qui les font émerger et les animent. (Leclercq-
Vandelannoitte,2010). L’hypothèse centrale énoncée par Foucault est que les discours créent, en
même temps qu’ils contrôlent, les objets qu’ils prétendent connaître. Foucault met en exergue le
caractère relatif des tenus pour acquis et montre que l’individu est progressivement devenu un objet
de savoir. (Leclercq-Vandelannoitte, Ibid). Selon l’approche de Foucault, chaque personne a une
grande importance car elle possède la force de décrypter les discours. De ce fait, « l’individu qui est
devenu successivement objet de savoir et objet de pouvoir, évolue dans la pensée de Foucault vers
un agent moral » (Leclercq-Vandelannoitte, 2010,p.57). Dans le même contexte, Foucault appelle à
la découverte des soins personnels, autrement dit des pratiques réglementaires et disciplinaires. Sur
ce point, il fait référence au concept de « technologie de soi » qu'il définit comme: « c’est une
manière particulière de se comporter afin d’attenindre un certain niveau de satisfaction » (Leclercq-
Vandelannoitte, 2010,p.58). L'étude de Vandelannoitte, (Ibid) suggère que le travail de Foucault
concerne directement les systèmes d'information, mais sa perspective permet en même temps de
créer un lien entre les discours, le pouvoir et de la technologie sur les organisations : « la perspective
développée par Foucault permet au contraire des renversements de perspectives et renouvelle les
problématisations sur des sujets ayant une forte acuité dans les modes de gouvernement et de
discipline, auxquels il est néanmoins possible de résister à travers la mobilisation d’une certaine
éthique de soi » (Leclercq-Vandelannoitte,2010,p.62). L'étude a également noté que cette
perspective « s’inscrit dans une perspective émergente des interactions entre la technologie,les
individus et l’organisation et met l’accent sur le contexte politique d’implantation de la
92
technologie » Leclercq-Vandelannoitte,2010,p.63). Nous pouvons indiquer cette perspective à
travers ce qui suit :
Figure 13 : Un modèle foucaldien du déploiement des SI dans l’organisation.
Source : (Leclercq-Vandelannoitte, 2010, p.63).
Enfin, nous nous intéressons aux études et aux cadres théoriques illustrant les relations entre les
individus, les technologies et les organisations dans le cadre du processus de structuration. Nous
considérons qu’elle illustre certaines de ces relations selon l’approche de Foucault en matière
d’étude des systèmes informatiques et technologiques.
3.10 Le rôle des TIC dans l'amélioration de la communication interne
3.10.1 Etude de Kaoujoue de (2013) sur le rôle des TIC dans l'amélioration de la
communication interne pour l'organisation du travail à l'hôpital Mohammed Boudiaf
Cette étude porte sur le secteur de la santé en Algérie, où elle a été menée sur les utilisations des
TIC à l'hôpital Boudiaf. Kaoujoue, (2013) en définit les objectifs dans les points suivants :
Pouvoir - savoir
Discours
Discipline et pouvoir Ethique
Légitimation de l’introduction des SI dans les
organisations
Technologie de soi, réactions individuelles,
satisfaction, autocontrôle. Institutionnalisation de mécanismes
disciplinaires et de technologies de
gouvernement des hommes à travers les SI.
93
1 - Essayer d’étudier la communication interne et de mettre en évidence ces caractéristiques les
plus importantes dans le secteur de la santé ;
2. Évaluer et analyser la réalité de la communication interne à l'hôpital Boudiaf et les limites de
l’exploitation des TIC dans l’amélioration de la communication interne ;
3. Proposer des solutions et des recommandations qui aident à améliorer la communication interne,
permettant d’effectuer les tâches et de réaliser les objectifs ;
4.5.2 Bâtir les piliers fondamentaux du cadre théorique de l'étude.
L’étude de Kaoujou (Ibid) est classée dans les études traitant l'influence des TIC dans les
organisations. Elle repose sur trois axes principaux :
. Les technologies utilisées à l'hôpital et la possibilité de leur application au sein des services
administratifs ;
. La communication interne comme canal de transmission des informations et des données ;
. Etude et analyse des effets résultant de l'utilisation de la technologie.
Théoriquement, l'étude met en évidence la technologie en tant qu’aspect matériel ayant ses
caractéristiques techniques comprenant les bases techniques considérées comme la cause de toute
production matérielle en raison de leurs liens complexes avec les réseaux de l'information et de la
communication. Cela signifie qu’elle fait référence à la technologie à partir d’un double perspectif.
La technique organisationnelle, dans son article intitulé le développement de l'information et de la
technologie de communication dans les entreprises françaises, le chercheur Benghozi Jean-Pierre,
(2000) fait référence à l'importance de cette dimension en citant que « Au-delà d’une application
technique, il s’agit donc bien de rendre compte et de comprendre comment les supports de la
technique sont conjointement distribués entre les fonctions ou les métiers d’une entreprise »
(Benghozi,2000,p.35).
En fait, nous considérons que les deux dimensions de cette étude contribuent à l’interprétation des
usages de la technologie dans les entreprises. Certains concepts liés à l'avantage logistique de la
technologie ont été la base du cadre théorique pour en expliquer les hypothèses. Ainsi, cette étude
n’est pas basée sur la théorie de la structuration, mais on peut souligner que son cadre théorique met
en évidence son avantage technique (technologique et organisationnel).
Nous considérons également qu’elle est proche de la théorie de structuration de Giddens pour les
raisons suivantes :
1. L'étude porte sur le rôle des différents acteurs dans l'amélioration de la communication interne
en ayant recours aux TIC ;
94
2. L’analyse des données de l'étude vise à rechercher les caractéristiques structurelles de la
technologie résultant de son utilisation dans la mise en œuvre des tâches administratives via le
processus de communication interne ;
3. La nature de l’étude renvoie au concept de la dualité du structurel en mettant l’accent sur le rôle
des acteurs dans les pratiques quotidiennes et l’impact technologique sur la clarification du rôle de
la communication interne dans la mise en œuvre des tâches dans les organisations.
Dans son cadre théorique, l’étude de Kaoujou et, Riffa (2013) fait référence à deux aspects
fondamentaux du concept de technologie. Il explique ces utilisations dans le processus de
communication interne pour organiser le travail, à savoir : l’aspect matériel, qui le désigne comme
une partie matérielle présentant des caractéristiques techniques et un aspect social faisant référence
à l’intégration des actions et des interactions des individus. Dans le cadre du rôle de la technologie
dans le processus de structuration, l’étude se base sur des concepts théoriques soulignant le lien entre
la communication interne et l’application de la technologie. C’est une relation entre l’utilisation de
la technologie et le rôle de la communication interne dans le transfert d’informations et entre les
facteurs intermédiaires de l’organisation, qui peut être expliquée dans le format suivant :
Figure 14: Les rélations entre des TIC, communication interne et les facteurs
intermédiaires. Source : Shaban, 2008,p.272).
L'étude fait également référence aux concepts théoriques dans le domaine de l'impact de
l'utilisation de la technologie et se concentre sur les effets organisationnels car ils touchent leurs
objectifs.. Nous pouvons considérer que l’étude a tenté de mettre en évidence des concepts et des
TIC Les
organisations
-Les facteurs intermédiaires
-L’environnement
- La culture
- Structure organisationnelle
- Les Politiques
- Pratiques de gestion
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analyses théoriques mettant en avant la communication en tant que processus de base du transfert
d’informations, exprimant les pratiques quotidiennes du personnel au sein de l’institution lors de
l’exécution de leurs tâches. De l’autre côté, la technologie est un moyen caractérisé par sa capacité
technique, capable de mettre en évidence ses caractéristiques. Parallèlement, grâce à ce moyen, les
actions et les interactions des individus peuvent être fusionnées.
3.10.2 Étude des relations entre les systèmes d'information (SI) et de communication
internes et les utilisations des TIC
Nous pouvons considérer qu’au niveau pratique, l’étude de Kaoujou et, Riffa (2013) s’est appuyée
sur trois piliers fondamentaux pour mettre en évidence le rôle de la technologie dans le processus
de structuration. Ces éléments peuvent être résumés comme suit :
1. Les SI (étude de cas) que le chercheur a classés selon les critères suivants : SI de laboratoire,
pharmacie, radiographie, dossier médical électronique, système de commande médicale ;
2. Les outils de communication électroniques incluant Internet, Intranet, Extranet, téléphones,
téléfax, fax, télétex ;
3. Communication Interne : (formel et informel).
Les outils de mesure (questionnaire, entretiens) reposaient sur plusieurs questions et mettaient en
évidence l’aspect structurel des outils techniques dans le domaine médical. Selon la question
principale de l’étude à savoir si les TIC peuvent-elles contribuer à améliorer la communication
interne dans les hôpitaux publics ? L’étude a cherché, du côté analytique des données, à mettre en
évidence les utilisations des TIC dans les aspects suivants ;
1. Analyser la réalité de la communication et intégrer les TIC. Ce dispositif a abordé plusieurs
aspects (date d’intégration, ses raisons, sa prévalence, son acceptabilité et non-acceptabilité).
2. Étudier la relation entre la nature des tâches administratives et l'utilisation technique ;
3. Connaître les liens entre utilisation et formation et leur impact sur l'exécution des tâches ;
4. Effet de l'utilisation sur le changement organisationnel (structuration) ;
5. Évaluer l'outil technique en tant que moyen de communication.
L'étude a en fait mis en évidence l'importance des outils techniques modernes, notamment l'Intranet
et Internet. Car, selon le chercheur, et en raison de la gestion de l'hôpital, 80% des services
administratifs sont connectés aux services Internet, facilitant le processus de communication entre
les unités administratives internes, d'une part, et entre les institutions externes fournies par les
services hospitaliers, d’autre part. Par exemple, la caisse nationale d’assurance sociale des
travailleurs sociaux et la direction de l’activité sociale.
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En général, nous considérons que, cette étude a tenté d'expliquer l'utilisation de la technologie
dans le changement organisationnel, en mettant l'accent sur l'outil technique sous sa forme
matérielle. Cette dernière possède des caractéristiques structurelles menant au changement.
Toutefois, cette étude n’a pas abordé l'aspect social que la technologie peut apporter aux individus
dans le processus de structuration, et le même constat s’applique sur les études qui ont tenté
d'appliquer la théorie de la structuration Giddens (2012) relevant de l'impact des TIC dans les
organisations.
3.11. Utilisations de l’internet et leur impact sur les performances fonctionnelles
créatives des sociétes pétrolières en Libye
Il est à signaler que les études portant sur l’utilisation des TIC en Libye sont relativement
nouvelles, notamment par rapport à d’autres pays. Avec l’utilisation croissante de la technologie,
tant au niveau personnel, tel que les téléphones portables, les ordinateurs, qu’au niveau administratif
dans les entreprises et les organisations, certaines recherches s’intéressent de plus en plus à en
étudier l'impact. Dans cette partie, nous allons essayer d’aborder quelques études ayant tenté
d’étudier cet impact dans certaines organisations et entreprises libyennes. L’étude de Mabrouka
Mherek, (2012) sur l'utilisation d'Internet dans les sociétés pétrolières en Libye et de son impact sur
le comportement créatif et professionnel, aborde aussi cette question en termes de sensibilisation de
la société et de son degré à la créativité. Il s’agit aussi de la capacité créative de ses employés. En
fait, cette étude reposait sur deux aspects principaux de la recherche et de l’analyse : le premier est
le domaine scientifique où la chercheuse a souligné que « cette étude contribuait au traitement du
comportement créatif du personnel des sociétés pétrolières du point de vue de ses relations avec les
technologies de l’information et de la communication et sa participation dans son développement
et son amélioration » (Mherek, 2012,p.165). Le deuxième aspect est la pratique de l'étude, qui met
l'accent sur les effets de l'utilisation d'Internet dans le développement d'un comportement créatif, car
« Internet est une technologie qui aide les individus à obtenir des informations et des idées
renouvelables qui développent des performances innovantes et créatives auprès du personnel »
(Mherek, 2012,p.165). En fait, cette étude visait à atteindre un certain nombre d'objectifs auxquels
nous pouvons faire référence dans ce qui suit :
1. Déterminer l’importance du comportement créatif des employés des sociétés pétrolières et les
limites de son impact en utilisant Internet ;
2. Déterminer la réalité des utilisations d’Internet dans les différentes pratiques administratives en
termes de degré d’utilisation, des finalités ainsi que les contraintes et les problèmes qui en
proviennent ;
3. Identifiez les obstacles devant le comportement créatif des employés en fonction de leur
expérience et de leur vision ;
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4. Déterminer le type de relation entre le recours à l’Internet dans le travail et le comportement
créatif de personnel de la Société ;
5. Déterminer la relation entre les utilisations d’Internet et l’augmentation diverse de certaines
compétences très précises, telles que les compétences en communication, les compétences à envoyer
et recevoir des informations, capacité de réflexion et résolution de problèmes au travail ;
6. Déterminer le type de relation entre les utilisations d'Internet et les compétences en innovation
administrative.
Méthodologiquement, le point de départ de la chercheuse était une hypothèse fondamentale à
savoir la présence d’une corrélation entre l'utilisation d'Internet dans le travail et le comportement
créatif et professionnel . Elle a formulé certaines des sous-hypothèses qui sont:
1. Il existe une corrélation entre les utilisations d'Internet et l'augmentation du taux d'idées
créatives pour les individus ;
2. Il existe une corrélation entre les utilisations d'Internet et l'augmentation de diversité dans
certaines compétences individuelles ;
3. Il existe une corrélation entre l'utilisation d'Internet et la confiance des individus à l’issu de leur
connaissance professionnelle ;
4. Il existe une corrélation entre les utilisations d’Internet et le sens de l’individu de l’importance
du travail.
3.11.1Méthodologie de l'étude et analyse des données
En fait, cette étude a tenté d’englober la plupart des sociétés pétrolières libyennes, en particulier
les plus grandes, qui comptent le grand nombre d’employés et de structures administratives. Il s’agit
cependant de sept Sociétés et la chercheuse a eu recours à plusieurs outils pour recueillir des
informations et des données (questionnaire, entretiens, visites sur le terrain). L’étude de terrain
détecte les aspects de l’utilisation d’Internet dans les sites administratifs de la Société ainsi que sur
les sites de production de pétrole, en se concentrant sur le côté créatif. A travers le concept de
créativité, elle a aussi souligné que : « cette étude représente la créativité comme concept de base
en recherche et analyse. Nous étudions différents aspects de la créativité, qu’ils soient administratifs
ou organisationnels, ou encore de créativité artistique technique dans les domaines de l’exploration,
de l’extraction et de la fabrication de produits pétroliers » (Mherek, 2012 ?P.167). Les résultats de
l'étude ont prouvé plusieurs aspects du rôle joué par internet dans le développement des
performances professionnelles et créatives, dont certains sont les suivants ;
1. L'utilisation d'Internet contribue à faire irruption à un taux moyen d’idées chez les employés ;
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2. L’utilisation d’Internet contribue dans une large mesure à accroître la diversité des compétences
en communication ;
3. L’utilisation d’Internet contribue à accroître les compétences en matière de transmission et de
récupération d’informations entre les employés ;
4. L’utilisation d’Internet contribue à accroître la confiance du personnel en ce qui relève de dans
leur connaissance de leur travail.
En général, nous avons essayé à travers ce chapitre de mettre en lumière certains travaux axés sur
l'étude des applications des TIC au sein des institutions et des entreprises et, en particulier au niveau
théorique de la structuration de Gidens. Nous en avons déduit que, cette étude a essayé de clarifier
les relations entre les utilisations individuelles de la technologie et la mise en place de structures
organisationnelles à travers plusieurs supports, notamment la communication organisationnelle. Il
s'agit d'un axe primordial dans cette présente étude car il relève du travail organisationnel au niveau
des institutions. Dans la deuxième partie de nôtre travail et à travers l'étude de terrain menée à SPGL,
nous tenterons de clarifier l'étendue de l'utilisation de l'intranet comme outil de communication
organisationnelle dans le processus de structuration.
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DEUXIÈME PARTIE :
L’ETUDE DES EFFETS DE L’UTILISATION DE L’INTRANET
DANS LA SOCIÈTÈ PÈTROLIRÈE DU GOLFE EN LIBYE (SPGL)
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CHAPITRE 1 : La (SPGL) et le Cadre méthodologique
1. Présentation de la (SPGL).17
La SPGL a été créée au mois de Décembre 1971. Durant ce même mois, les généraux de la
révolution sous la direction de Mouammar Kadhafi établirent la loi 15 qui décréta le transfert des
biens et propriétés de l’entreprise British Petrolum (BP) qui s'occupait de la production du pétrole
vers l'état libyen. Et au même moment fut crée la SPGL considérée comme la première entreprise
détenue par l'état libyen. Et durant cette même année l'entreprise commença à gérer un champ
pétrolier qui est le champ de Sarir et un port pétrolier de Hariqa. Et aujourd'hui l'entreprise dirige
sept champs pétroliers qui sont : (Sarir, Hamada, Mislah, Nafourah Al Fiel, Al bayda, et Amal). Et
la Société possède aussi deux stations d'épurations pétrolières qui sont : Rass al Onouf et Tobrouk ;
de même la Société possède un large réseau Gazoduc de plus de 300 km et elle distribue le pétrole
vers cinq ports pétroliers qui sont Al Hariqa, Raslanuf,Al Brika, Al Sidra et Zouwaytinah. En juin
1973 fut voté la loi 42 par le conseil des généraux de la révolution libyenne décrétant l'attribution
des propriétés et des biens de l'entreprise Nelson Benkrahent à la SPGL.
Figur 15 : Les champs et les ports pétroliers du SPGL18
Et en Décembre 1979, le gouvernement libyen vota un décret fusionnant les activités de l'entreprise
Oum al Jawaby avec celles de la SPGL faisant d'elles une seule entreprise pour la production du
pétrole et du gaz. Géographiquement l’entreprise s'étend sur une bonne partie de la Libye, au vu de
la diversité de ses localisations et de leurs caractéristiques et son siège est établi à Benghazi. Les
affaires de l'entreprise sont dirigées par une commission composée d'un président et de quatre