Top Banner
Unité de sulfate ferreux à El Hadjar Junité de sulfate ferreux, au comple)<e sidérurgique d'EI ^jar, est entrée en service récemment avec une produc- de 88 tonnes par mois pour un besoin du complexe Ivalué à 45 tonnes/mois, dans le cadre de la valorisation jgs sous-produits sidérurgiques du complexe. "L'intérêt dé cette unité réside dans ses capacités de Ifansformation du sulfate de fer en chloro-sulfate ferrique. fe dernier obtenu par injection de chlore est employé dans |j processus de production d'eau industrielle. La production de sulfate ferreux, plus précisément le flcyclage du sous-produit du décapage du laminoir à froid, issure une triple rentabilité ; l'arrêt des importations du chlore, la vente de l'excédent de production, la récupération du sulfate de fer. Plusieurs organismes étatiques (le ministère de l'Hydrauli- que, l'EPEA, etc.) ont fait savoir leur intérêt pour l'acquisition (Je sulfate ferreux. Le complexe d'EI Hadjar, pour valoriser le (Koduit, avait conclu en mai 1975 un contrat avec la Com- pagnie internationale des eaux (CIE) pour la fourniture, le montage et la mise en service d'une unité de traitement de sulfate ferreux. La CIE a été contrainte de se retirer en 1983, «n raison de difficultés de montage; la direction de l'énergie du complexe s'est, alors, attelée pour assurer le démarrage de cette unité. Les compétences de l'entreprise nationale .CELPAP-Baba Ali » ont été sollicitées. SOCIALES : grèves persistantes dans diverses en- treprises. La presse algérienne continue de rendre compte de différents arrêts de travail dans l'ensemble du pays. Ainsi^s travailleurs mt repris le travail, le 20 noygnv. bre, à l'unité dep^roducfîon dê'bôissOTiS^ gazeuseset alcooIiZ séiriEiWBr ^ë~7\nnaba,"~àp'ë5--1^-|imr"^gé~g^ 19"n^g)BrgWcomplexg-ralnler deTebessa. oùTirraccord est interyenu^tre les grévistes, le directeur de l'ent^rgatise ••i? ?lL?cteuT^jJ^om|^^ un arrêt de trivaila touché du 15 au 20 novembre le port d'Arzew, paralysant toutesJes..OBérations d'exportations-tfHiydfeeafbtn-eSTîqui- <Jes et gazeuxT"" - Sériejie grèves annoncées par la presse A la faveur du climat qui règne en Algérie après les émeutes d'octobre, la presse rendait compte largement, début novembre, de grèves déclenchées souvent pour dénoncer la mauvaise gestion d'entreprises publiques, au moment où celles-ci doivent clarifier leur bilan financier avant de voir leur capital transféré aux Fonds de participa- tion. La grève la plus importantea lieu à Maghnia, près de la frorîtlSre'TTWocâïnërcitPrirT^^ d'une entreprise de'~c ?Timîq^j¥^6riircë^ joCn^TTës^grevîsîëFreclament le liriTogeage de la direction et de la section syndicale, accusée de complicité dans la mauvaise gestion de l'entreprise, qui accuse un déficit de 270 millions de dinars (1 franc = 1,1 dinar) et 110 millions de dinars de découvert pour l'exercice 1987. A riha-^u^nP1__P^a\pr^^ l 'OllfiSt du pays. 275 tra- vailleXJi^du port onTHécTenché, le 2 novembre, une grève pour réclamer la satisfaction de revendications en treize points, notamment la réintégration de 26 ouvriers licenciés. A Bordj-B-Kiffan. près d'Alger, 259 travailleurs d'une jnitë'de maintenance de la Société nationale de transports outiers (SNTR) sont en grève depuis le 5 novembre pour iemander une augmentation de salaire et de limogeage du directeur de l'unité. Une grève avait déjà eu lieu dans cette întreprise entre le 5 et le 8 octobre, pendant les émeutes. Le limogeage des directions est aussi demandée par les )0 travailleurs et enseignants du centre de formation profes- ionnelle de Birkhadem, près d'Alger, et par ceux de l'Office le promotion et de gestion immobilière de Chlef, à 200 km l'ouest de la capitale, qui réclament également la satisfac-^ on de revendications salariales^__- .— Le ministre de l'Intérieur reconnaît des cas de torture Le ministre de l'Intérieur, M. Hedi Khediri, a reconnu, au soir du 3 novembre, à la télévision française qu 'il y avait eu « des cas de torture », lors des émeutes sanglantes du mois d'octobre en Algérie. Selon le ministre, qui était interrogé à Alger par la chaîne Antenne 2, ces émeutes ont fait 161 morts. << Mais ce que je peux vous dire, c'est que ces cas de torture ont été faits par des individus — des agents de sécurité — sur leur propre initiative ». a-t-il ajouté, affir- mant que ces pratiques n 'étaient pas le fait « de services organisés ou d'ordres donnés ». Face à ces émeutes, «il fallait instaurer la sécurité et l'ordre, a-t-il dit, et c'est cela qui nous a obligé à demander à l'armée d'intervenir ». «L'armée a eu mission de rétablir l'ordre, l'armée l'a rétabli, et c'est cela, je crois qui est le plus important », a-t-il ajouté. Parlant le jour du référendum sur la réforme constitution- nelle, le ministre a déclaré que la réforme politique entre- prise dans son pays pourrait, à terme, aboutir à l'instauration du multipartisme. « Nous avos déjà parlé d'un front commun qui aura en son sein pratiquement toutes les tendances en Algérie et qui présage — si on lit bien la réforme — qu on peut aller plus loin. On peut aller vers une forme de multipar- tisme, a-t-il dit, mais il faut que les conditions soient réu- nies ». Apaiser l'agitation sociale Le gouvernement algérien a repris l'initiative dans •» domaine social pour tenter de résoudre rapidement I* conflits sociaux qui se sont multipliés en Algérie depuis^ début du mois de novembre (MTM du 11 novembre 19* p. 3131); les grèves sont déclenchées en raison de problè- mes socio-professionnels, mais aussi pour contester gestionnaires, ce qui constitue « un fait nouveau », a dit." 23 novembre, le ministre de l'Emploi et des Affaires sociale* M. Nabi, qui a aussi noté l'absence de dialogue entre W travailleurs et les gestionnaires et l'absence de perspectW* lorsque le dialogue n'est pas suivi d'effet. L'agitation ^aussi touché l'administration, avec de^ groupements organisées Sans de nombreuses villes p** demander le départ du wali (préfet) de l'assemblée pop"'*? communale (conseil municipal) et même d'un mouhaf^ (responsable régional du parti) (MZ'/W du 25 novembre 19^ p. 3296 et 3297). Des terres de domaines d'Etat attribué* j des particuliers, notamment des fonctionnaires, dans le cadre de l'application de la réforme de l'agriculture, ont également été occupées par des fellahs (paysans). ' Le ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, partenaire privilégié des travailleurs, s'est rendu, le 22 novembre, dans a zone industrielle de Rouba-Réghaïa, à 30 km à l'est d'Alger. Cette zone, comportant quelque 35 000 travail- leurs, est traditionnellement la plus coTitestataire du pays. Une grève de trois jours avait eu lieu au début de la semaine dernière au complexe de véhicules industriels de Rouiba. Dans le même temps, le ministre de l'Industrie légère, fj\, Mohamed Tahar Bouzghoub, s'est rendu à Blida, à l'ouest d'Alger, où une série de grèves était signalée. De nombreux autres hauts fonctionnaires se sont rendus dans les entreprises et établissements où des conflits ont eu lieu. Mise en garde de l'APS contre la multiplication des grèves L'agence officielle de presse APS a lancé une mise en garde contre la multiplication des grèves dans le pays, affirmant qu'il s'agit d'une « interprétation dangereuse de la démocratie » et d'une « manipulation qui ne veut pas dire son nom ». « Il est criminel de se saisir des revendications des travailleurs pour régler des comptes et accroître la tension sociale », écrit \'APS. « Certains semblent vouloir identifier le changement prôné à une vacance du pouvoir ou à un dépérissement de l'Etat, en un mot à l'anarchie (car) quel sens donner à cette multiplication des grèves dont beaucoup (sont déclenchées) pour des raisons fantaisis- tes? », ajoute-t-elle. «Le coût des grèves est des plus douloureux à suppor- ter », et « l'amélioration de la situation ne réside pas dans le changement des gestionnaires », selon VAPS, qui appelle les travailleurs à « isoler ceux qui poussent à la confrontation », et à adopter une « démarche constructive ». en mf>ttant « fir,
1

Le ministre de l'Intérieur reconnaît des cas de torture Le ... › IMG › pdf › img154.pdfUnité de sulfate ferreux à El Hadjar Junité de sulfate ferreux, au comple)

Jun 29, 2020

Download

Documents

dariahiddleston
Welcome message from author
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
Page 1: Le ministre de l'Intérieur reconnaît des cas de torture Le ... › IMG › pdf › img154.pdfUnité de sulfate ferreux à El Hadjar Junité de sulfate ferreux, au comple)

Unité de sulfate ferreux à El Hadjar

Jun i té de sulfate ferreux, au comple)<e s idérurg ique d'EI ^ j a r , est entrée en service récemment avec une p r o d u c -

de 8 8 tonnes par mois pour un besoin du complexe Ivalué à 4 5 tonnes/mois , dans le cadre de la valorisation jgs sous-produits s idérurg iques du complexe . "L'intérêt d é cette unité réside dans ses capaci tés de Ifansformation du sulfate de fer en chloro-sulfate ferrique. fe dernier obtenu par injection de chlore est e m p l o y é dans |j processus de product ion d 'eau industrielle.

La product ion de sulfate ferreux, plus préc isément le flcyclage du sous-produit du d é c a p a g e du laminoir à f roid, issure une triple rentabilité ; l'arrêt des importat ions du chlore, la vente de l 'excédent de product ion , la récupérat ion du sulfate de fer.

Plusieurs organismes état iques (le ministère de l 'Hydrauli ­que, l'EPEA, etc.) ont fait savoir leur intérêt pour l 'acquisit ion (Je sulfate ferreux. Le complexe d'EI Hadjar, pour valoriser le (Koduit, avait conc lu en mai 1975 un contrat avec la C o m ­pagnie internationale des eaux (CIE) pour la fourniture, le montage et la mise en service d 'une unité de traitement de sulfate ferreux. La CIE a été contrainte de se retirer en 1983 , «n raison de difficultés de montage ; la di rect ion de l 'énergie du complexe s 'est , alors, attelée pour assurer le démarrage de cette unité. Les c o m p é t e n c e s de l 'entreprise nationale .CELPAP-Baba Al i » ont été soll icitées.

• SOCIALES : g r è v e s p e r s i s t a n t e s dans diverses en­treprises. — La presse algérienne cont inue de rendre compte de différents arrêts de travail dans l 'ensemble du pays. A i n s i ^ s travailleurs m t repris le travail , le 2 0 noygnv . bre, à l'unité dep^roducf îon dê'bôissOTiS^ g a z e u s e s e t alcooIiZ séiriEiWBr^ë~7\nnaba,"~àp'ë5--1^-|imr"^gé~g^ 19"n^g)BrgWcomplexg-ralnler deTebessa. o ù T i r r a c c o r d est i n t e r y e n u ^ t r e les grévistes , le directeur de l'ent^rgatise ••i? ? lL?c teuT^ j J^om|^^ un arrêt de t r i v a i l a touché du 15 au 2 0 novembre le port d ' A r z e w , paralysant toutesJes..OBérations d 'exportat ions- t fHiydfeeafbtn-eSTîqui -<Jes et gazeuxT"" -

Sér ie j ie grèves annoncées par la presse

A la faveur du cl imat qui règne en A lgér ie après les émeutes d 'oc tobre , la presse rendait c o m p t e largement , début novembre , de g rèves d é c l e n c h é e s souvent pour dénoncer la mauvaise gest ion d 'entrepr ises publ iques , au moment où ce l les -c i doivent clarifier leur bilan f inancier avant de voir leur capital transféré aux Fonds de par t ic ipa ­tion.

La grève la plus i m p o r t a n t e a lieu à M a g h n i a , près de la f r o r î t l S r e ' T T W o c â ï n ë r c i t P r i r T ^ ^ d 'une entrepr ise de'~c?Timîq^j¥^6riircë^ joCn^TTës^grev îs îëFrec lament le liriTogeage de la d i rect ion et de la sect ion syndicale, a c c u s é e de compl ic i té dans la mauvaise gest ion de l 'entreprise, qui a c c u s e un déficit de 270 millions de dinars (1 franc = 1,1 dinar) et 110 mil l ions de dinars de d é c o u v e r t pour l 'exercice 1987.

A riha-^u^nP1__P^a\pr^^ l'OllfiSt du pays. 2 7 5 t ra -

vailleXJi^du port onTHécTenché , le 2 novembre , une g r è v e pour réclamer la satisfaction de revendicat ions en treize points, notamment la ré intégrat ion de 26 ouvriers l icenciés.

A Bord j -B -K i f fan . près d 'A lger , 2 5 9 travail leurs d 'une jn i të 'de maintenance de la Soc ié té nationale de t ransports outiers (SNTR) sont en g r è v e depuis le 5 novembre pour iemander une augmentat ion de salaire et de l imogeage du directeur de l 'unité. Une g rève avait déjà eu lieu dans cette întreprise entre le 5 et le 8 oc tobre , pendant les é m e u t e s .

Le l imogeage des direct ions est aussi d e m a n d é e par les )0 travailleurs et enseignants du centre de format ion profes -ionnelle de B i rkhadem, près d 'A lger , et par ceux de l'Office le promotion et de gest ion immobi l ière de Chlef, à 2 0 0 k m l'ouest de la capitale, qui réc lament éga lement la sa t i s fac -^

on de revendications salariales^__- . —

Le ministre de l ' In tér ieur r e c o n n a î t des cas de torture

Le ministre de l'Intérieur, M. Hedi Khediri, a reconnu, au soir du 3 novembre, à la télévision française qu 'il y avait eu « des cas de torture », lors des émeutes sanglantes du mois d'octobre en Algérie. Selon le ministre, qui était interrogé à Alger par la chaîne Antenne 2, ces émeutes ont fait 161 morts. << Mais ce que je peux vous dire, c'est que ces cas de torture ont été faits par des individus — des agents de sécurité — sur leur propre initiative ». a-t-il ajouté, affir­mant que ces pratiques n 'étaient pas le fait « de services organisés ou d'ordres donnés ».

Face à ces émeutes, «il fallait instaurer la sécurité et l'ordre, a-t-il dit, et c'est cela qui nous a obligé à demander à l'armée d'intervenir ». «L'armée a eu mission de rétablir l'ordre, l'armée l'a rétabli, et c'est cela, je crois qui est le plus important », a-t-il ajouté.

Parlant le jour du référendum sur la réforme constitution­nelle, le ministre a déclaré que la réforme politique entre­prise dans son pays pourrait, à terme, aboutir à l'instauration du multipartisme. « Nous avos déjà parlé d'un front commun qui aura en son sein pratiquement toutes les tendances en Algérie et qui présage — si on lit bien la réforme — qu on peut aller plus loin. On peut aller vers une forme de multipar­tisme, a-t-il dit, mais il faut que les conditions soient réu­nies ».

Apaiser l'agitation sociale Le gouvernement algérien a repris l'initiative dans •»

domaine social pour tenter de résoudre rapidement I* confl its sociaux qui se sont multipliés en Algér ie depuis^ d é b u t du mois de novembre (MTM du 11 novembre 19* p. 3131) ; les g rèves sont déc lenchées en raison de problè­m e s soc io -profess ionnels , mais aussi pour contester gest ionnaires, c e qui const i tue « un fait nouveau » , a dit." 2 3 novembre , le ministre de l 'Emploi et des Affaires sociale* M . Nab i , qui a aussi no té l 'absence de dialogue entre W travail leurs et les gest ionnaires et l 'absence de perspectW* lorsque le d ia logue n'est pas suivi d'effet.

L 'agitation ^ a u s s i t o u c h é l 'administration, avec d e ^ g r o u p e m e n t s organisées Sans de nombreuses villes p** d e m a n d e r le dépar t du wal i (préfet) de l 'assemblée pop"'*? c o m m u n a l e (conseil municipal) et m ê m e d'un m o u h a f ^ (responsable régional du parti) (MZ'/W du 2 5 novembre 1 9 ^ p. 3 2 9 6 et 3297) . Des terres de domaines d'Etat attribué*

j des particuliers, notamment des fonct ionnaires, dans le cadre de l 'application de la réforme de l 'agriculture, ont également été o c c u p é e s par des fellahs (paysans).

' Le ministre de l 'Emploi et des Affaires socia les , partenaire privilégié des travail leurs, s 'est rendu, le 2 2 novembre , dans a zone industrielle de Rouba-Réghaïa , à 3 0 k m à l'est d'Alger. Cette zone, comportant quelque 3 5 0 0 0 travai l ­leurs, est tradit ionnellement la plus coTitestataire du pays. Une grève de trois jours avait eu lieu au début de la semaine dernière au complexe de véhicu les industriels de Rouiba . Dans le même temps , le ministre de l'Industrie légère , fj\, M o h a m e d Tahar Bouzghoub , s'est rendu à Bl ida , à l'ouest d 'Alger , où une série de g rèves était s ignalée. De nombreux autres hauts fonctionnaires se sont rendus dans les entreprises et établ issements où des conflits ont eu l ieu.

Mise en garde de l'APS contre la multiplication des grèves

L'agence officielle de presse APS a lancé une mise en garde contre la multipl ication des g rèves dans le pays, affirmant qu'i l s'agit d 'une « interprétat ion dangereuse de la démocratie » et d'une « manipulat ion qui ne veut pas dire son nom ». « Il est cr iminel de se saisir des revendicat ions des travailleurs pour régler des c o m p t e s et accroît re la tension sociale » , écrit \'APS. « Certains semblent vouloir identifier le changement prôné à une vacance du pouvoir ou à un dépér issement de l'Etat, en un mot à l 'anarchie (car) quel sens donner à cette mult ipl ication des g r è v e s dont beaucoup (sont déc lenchées) pour des raisons fantaisis­tes? » , ajoute-t -el le.

« L e coût des grèves est des plus douloureux à suppor ­ter », et « l 'amélioration de la situation ne réside pas dans le changement des gestionnaires » , se lon VAPS, qui appel le les travailleurs à « isoler ceux qui poussent à la confrontat ion » , et à adopter une « démarche construct ive » . en m f > t t a n t « f i r ,