REPUBLIQUE DU NIGER Fraternité – Travail – Progrès MINISTERE DE L’AGRICULTURE Cahier du formateur « Le maraîchage en hivernage » (préparation du terrain au repiquage) Octobre 2013 Ce document est la propreté du Ministère de l’Agriculture appuyé par la Coopération Allemande. L’utilisation commerciale de ce document est strictement interdite.
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Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et ...
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REPUBLIQUE DU NIGER Fraternité – Travail – Progrès
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Cahier du formateur
« Le maraîchage en
hivernage » (préparation du terrain
au repiquage)
Octobre 2013
Ce document est la propreté du Ministère de l’Agriculture appuyé par la Coopération Allemande. L’utilisation commerciale
de ce document est strictement interdite.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Avant- propos
Conscient de la valeur du potentiel de la petite irrigation en tant que vecteur du
développement du secteur économique rural, l’Etat nigérien a mis en place des
politiques qui ont favorisé l’émergence des initiatives prometteuses de prestations de
services privés (services conseils, approvisionnement en intrants, fabrication et
réparation des pompes, crédit) à côté de celle joué par les structures étatiques mises
en place. La priorisation du développement de toutes les formes d’irrigation est
aujourd’hui considérée comme un moyen pour accroître la résilience des producteurs
agricoles ruraux et renforcer la stabilité économique locale et nationale, malgré la
faiblesse observée des résultats en termes d’appropriation des technologies et
d’autonomisation des producteurs.
Ainsi pour asseoir une base durable au sous-secteur de la petite irrigation, le Ministère
de l’Agriculture (MAG), a décidé d’élaborer une stratégie spécifique dénommée
« Stratégie de la Petite Irrigation au Niger » (SPIN). Cette stratégie fédératrice des
interventions en milieu rural adoptée en avril 2012 marque une volonté politique forte
pour un changement durable des interventions dans le secteur agricole.
La mise en œuvre de la SPIN est appuyée par le Programme de la promotion de
l’agriculture productive (PromAP). Ce programme de la coopération bilatérale nigéro-
allemande vise à ce que la contribution de l’agriculture nigérienne à la croissance
économique et à la sécurité alimentaire soit durablement améliorée.
Conformément aux orientations de la SPIN, le PromAP a appuyé le Ministère de
l’Agriculture à développer une démarche stratégique de la formation des prestataires de
service étatiques et privés sur la base des analyses de besoins des acteurs dans le
cadre de la petite irrigation à tous les niveaux. Ce « Plan Stratégique de Renforcement
des compétences des Acteurs de la Petite Irrigation » (PSRA-PI) prévoit l’élaboration de
curricula et modules de formation officiellement reconnus. Il vise l’amélioration de la
performance des acteurs de formation en petite irrigation afin de délivrer des formations
de qualité. Avec en plus le développement de standards professionnels et de critères
de qualité pour les prestataires, il est envisagé d’établir une offre de qualité en
prestations aux producteurs/productrices dans le domaine de la petite irrigation.
Le présent document s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du PSRCA-PI. A
participé à la rédaction/édition :
COULIBALY Dramane CESAO PRN
Cel : 96 59 61 37
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Comment interpréter cette image ?
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Un jardin doit être implanté en tenant compte des
critères écrits sur la diapositive.
En plus de ces éléments la diapositive suggère que
le terrain est d’autant plus favorable que la nappe
phréatique se trouve à faible profondeur.
Il indique qu’un jardin est d’autant plus rentable qu’il
est situé près d’une « grande ville » pour faciliter
l’écoulement des légumes.
La diapositive indique aussi tout l’intérêt de l’association élevage - maraichage tout en
précisant que l’idéal est d’utiliser le fumier en l’incorporant à du compost qui est l’apport
organique le plus adapté à la culture des légumes. La pratique de l’élevage en
association avec l’agriculture est déjà bien étudiée et vulgarisée.
Demandez aux participants d’interpréter les
quatre images en précisant où, dans le village, on
peut observer ce type de sol et, si possible de les
nommer.
Demandez ensuite de les classer par ordre de
préférence et quelle est l’utilisation de chaque
type de sol ; quel plante il y cultive et pourquoi.
Les terres latéritiques sont-elles exploitées, etc...
Si le village est dans un processus de récupération
des glacis, c’est que la bonne terre devient rare.
Dans ce cas le maraîchage prend tout son sens car c’est le moyen de protéger et
d’exploiter le plus rationnellement possible le peu de terre encore disponible.
Cette diapositive explique comment déterminer
grossièrement son type de sol en manipulant sa
terre. Il faut absolument faire l’expérience de façon
réelle (le formateur devrait apporter les échantillons
et les participants déterminent les sols) selon le
mode suivant :
Tout d’abord on mélange une petite poignée de
terre avec un peu d’eau pour essayer d’en faire une
boulette compacte.
Si nous n’y parvenons pas c’est que nous avons un
sol peu collant. C’est parce que ce sol est à
prédominance sableuse.
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On parle alors de sol léger qui convient à certaines plantes mais qui retient peu d’eau et
donc dans ce type de terrain, les engrais minéraux se dissolvent dans l’eau comme du
sel, disparaissent très rapidement.
Si nous obtenons une belle boulette bien lisse, nous sommes en présence d’un sol ou
le sable n’est pas prédominant.
Nous décidons alors de transformer la boulette en bâtonnet souple. Ensuite on dépose
ce bâtonnet sur le sommet de l’index et on essaye de lui en faire prendre la forme.
Si mon bâtonnet se casse, c’est que ma terre contient plus de limon que d’argile. On
parlera alors :
D’un sol limono-argilo-sableux si on sent les grains de sable sous ses doigts. C’est en
général le sol qui est le plus adapté au maraîchage car il retient assez bien l’eau sans
être totalement imperméables ; il permet donc de bien nourrir les légumes sans risques
de les asphyxier. En fait, toutes les cultures, notamment les céréales, vous sont
permises pour autant que l’eau n’y stagne pas et que vous veillez à ce que vos plantes
aient effectivement assez de nutriments.
Ou d’un sol limono-argilo- si toutes les particules sont fines. Ce type de sol contient des
particules très fines ce qui le rend facilement imperméable et peut entraîner une faible
capacité de rétention d’eau et une tendance à asphyxier les plantes qui y poussent
avec difficulté. Pour améliorer ce sol hostile on peut rajouter du sable dans le cas des
petites parcelles maraîchères ou l’alléger avec du fumier ou du compost pour les
grandes superficies. Quand on obtient un sol un peu plus perméable, des plantes
comme le gombo, le chou ou l’oignon ont des racines qui peuvent s’y développer plus
facilement que les autres.
Si le bâtonnet ne se casse pas et que nous pouvons en faire un anneau, nous sommes
en présence d’un sol argilo, limono sableux ; c’est un sol où l’argile prédomine. Dans
ce cas, nous avons l’avantage de cultiver sur un sol qui retient bien l’eau sans
asphyxier les plantes qui y poussent.
Si le bâtonnet se casse, c’est que la terre contient plus de limon que d’argile. On
parlera alors d’un sol limono- argilo –sableux.
Demandez d’interpréter les (2 logos) et les 2
photos.
Analyse et résumé proposé par le formateur:
Pour le maraîchage qui se fait pendant la saison
indiquée le sol limono-argilo- sableux est mieux
indiqué.
Lorsque que le sol est sableux, il faut y apporter de
la fumure organique en grande quantité
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Demandez aux participants comment exploiter
un sol limono-argileux en saison des pluies
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Pendant la saison des pluies, il est possible de
faire le maraîchage sur un sol limono-argilo
sableux, mais les planches doivent être
surélevées pour éviter l’asphyxie en favorisant
l’écoulement de l’eau excédentaire via les
couloirs qui sont alors plus larges.
Quelles sont vos expériences avec des
inondations ?
Explication du formateur :
Cette diapositive vise à interpeller vos
participants. Il n’est malheureusement pas
superflu d’indiquer aux participants qu’il faut
éviter de choisir un terrain où il y a risque
d’inondation ; beaucoup s’y laissent prendre et
perdent ainsi leurs semences et leurs efforts !
Demandez aux participants d’interpréter le
(logo et) les 2 photos.
Analyse et résumé proposé par le formateur :
Ce type de sol qui à prédominance sableuse est
idéal pour le maraîchage en hivernage pour autant
qu’on prenne soin d’y apporter de l’argile et de la
fumure organique qui sont plus que nécessaires à
ce type de sol (voir diapo 16).
Malgré la perméabilité du sol, les planches sont confectionnées un peu plus élevées
par rapport au sillon (passe pied) afin de favoriser l’évacuation des grosses pluies.
Demandez à vos participants d’interpréter la
diapositive.
L’objectif est d’insister sur le fait qu’il est
indispensable d’amender un sol sableux avec de
l’argile et de la matière organique.
Nous verrons plus loin que le compost est préférable
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à l’utilisation de fumier.
Demandez aux participants de l’interpréter et
d’identifier les différents éléments (haie morte et
vivante, disposition des planches de pépinière par
rapport au point d’eau, puits, compostage, etc.…).
Cette diapositive est un exemple d’aménagement
parcellaire
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Voilà l’exemple d’un aménagement parcellaire quasiment idéal. En disposant les
planches de la sorte on se facilite la vie car on est proche du point d’eau
(particulièrement les pépinières) ; on dispose de compost. Une haie morte (en jaune)
est d’abord implantée pour éviter les animaux indésirables de pénétrer la parcelle.
Certains qui ont un peu plus de moyens mette du grillage à la place de la haie morte.
Seuls les propriétaires passent par la porte pour exploiter le terrain ainsi délimité. A
noter que juste à l’intérieur, contre la haie morte, le dessin met en évidence une haie
vivante. Cela peut être par exemple de la bauhinia qui est très efficace contre les
chèvres et le vent pour autant que cette haie soit régulièrement taillée en hauteur et en
largeur. Une fois la haie taillée bien implantée, cela permet de ne pas devoir, chaque
année, recommencer à construire la haie morte. On peut aussi planter du Moringa qui
présente l’avantage d’être productif. Une fois grande, ce moringa peut servir de support
en entrelaçant des branches d’épineux entre ses troncs.
Demandez d’énumérer l’outillage représenté et
d’en citer la fonction pour chacun d’eux.
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Pour travailler au jardin dans des bonnes conditions,
il faut avoir un certain nombre d’outils. Il est évident
que ceux qui sont présentés ici ne sont pas tous
indispensables.
Cependant, petit à petit, selon ses gains, le jardinier aura intérêt à se procurer ;
ils réduiront sa peine, tout en lui permettant un travail plus rapide et donc de meilleurs
rendements. Demandez aux participants de reconnaître les différents outils et
d’expliquer l’utilité de chacun.
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Rôles des matériels en pratique de maraîchage (à résumer par un participant qui
présente chaque outil et son utilité)
- La bêche sert à retourner la terre et à creuser des canaux d’irrigation ;
- La pioche sert à arracher les racines et à creuser la terre dure ;
- La fourche à bêcher à dents plates sert à bêcher les sols argileux, humides et collants ;
- La houe ou daba sert à retourner les sols légers. Elle permet un travail plus rapide mais moins profond que la bêche ;
- La pelle sert à prendre la terre ;
- La pellette sert essentiellement à prélever les jeunes plants en pépinière et à faire la trouaison au moment de la transplantation ;
- La fourche à fumier, à dents rondes, sert à transporter et épandre le fumier, à ramasser les débris végétaux ;
- Le râteau sert à émietter les mottes, à niveler les planches, à recouvrir les graines, à ramasser les cailloux ;
- La binette est comparable à la houe mais elle est moins grande et moins forte. Elle sert à émietter les croûtes dures qui se forme à la surface du sol, à ouvrir les lignes des semis, à désherber ;
- Le cordeau permet de mesurer les distances et de tracer des lignes bien droites pour semer, piquer, établir les clôtures. Il doit porter au moins 10 m de ficelle ;
- La machette sert à débroussailler ;
- Le seau sert à transporter l’eau pour l’arrosage, le compost pour l’amendement et faire les mesures pour les traitements phytosanitaires ;
- L’arrosoir est très utile pour verser l’eau en pluies sur les semis. On peut fabriquer un arrosoir à peu de frais, avec un bidon métallique ou une calebasse que l’on munit d’une anse et dont on perce le fond de petits trous (si les jets sont trop gros, ils abîmeront les jeunes plants) ;
- Le pulvérisateur sert à épandre les produits phytosanitaires liquides ;
- La brouette, aux cotés mobiles de préférence, sert à transporter les petites charges. Il faut graisser régulièrement l’axe de la roue ;
- La hache sert à couper les grosses branches.
3. Les éléments de la mise en œuvre pratique d’un jardin maraicher.
Au Niger, la préparation de la parcelle pour la mise en
culture peut se faire par labourage (charrue ou
tracteur) ou manuellement à la daba ou à la houe.
Un bon labour doit se faire par croisement pour
ameublir le sol et favoriser la pénétration des racines.
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Demandez aux participants « Pourquoi ameublir le sol ? » Un sol nouvellement défriché est dur et tassé, surtout s’il est argileux. L’air et l’eau de pluie y pénètrent mal. Les buts de cette activité sont multiples :
- ameublir la terre et favoriser ainsi la pénétration des racines pour une meilleure croissance ;
- aérer la terre ; - la rendre perméable à l’eau; - enfouir le fumier, les engrais, ainsi que les mauvaises herbes qui en se
décomposant donnent de l’humus fertile.
Demandez « Quand ameublir ? » Un sol léger peut être ameubli à toute époque. Un sol lourd ne doit être ni trop sec ni trop humide :
- s’il est trop sec, il est très dur, les outils pénètrent avec peine, il décompose des grosses mottes difficiles à briser.
- s’il est trop humide, la terre colle aux outils. - Sur un sol lourd, il faut donc attendre la pluie ou arroser. Mais il faut que l’eau ait
bien pénétré en profondeur et que la surface ne soit ni boueuse ni collante.
Demandez « A quelle profondeur ameublir et selon quels cas ? »
Pour bien ameublir le sol, il faut connaître comment est constitué le terrain à travailler.
En général les terrains comportent plusieurs couches de terre :
- Le sol avec, en surface, une mince couche de terre arable et au-dessous, une couche de terre végétale
- Le sous-sol, argileux, calcaire, rocheux, beaucoup moins fertile que le sol. Il ne faut pas que le bêchage ramène en surface des éléments peu fertiles. La profondeur du bêchage dépend de la profondeur à laquelle se trouve le sous-sol :
Selon le cas, on fera un ameublissement moyen ou un ameublissement superficiel :
- L’ameublissement moyen : se fait dans les terres argileuses. Il peut aller à 30 cm
de profondeur
- L’ameublissement superficiel : se fait dans les terres légères, sableuses. Un bêchage à 15 cm est effectué sur une terre qui a supporté une culture qui l’a peu fatiguée.
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Demandez de commenter les 3 dessins de
planches en fonction des 3 logos des saisons.
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Chaque symbole à s’avoir la saison froide, chaude et
pluviale montre le type de planche qu’il faut
confectionner.
Saison froide : planche creuse ;
Saison chaude : planche creuse avec un semis
de céréales sur les bordures
Saison des pluies : planche bombée.
En saison sèche c'est-à-dire (froide et chaude), on dresse les planches à plat, avec un rebord de 10 cm, afin que l’eau d’arrosage ne s’écoule pas sur les côtés et pour limiter l’évaporation par le passage de courant d’air à la surface. Spécifiquement en saison chaude on sème une céréale de part et d’autre de la planche, par exemple le maïs pour lutter contre le vent et l’ensoleillement, mais aussi pour créer un micro climat plus tempéré. En saison des pluies, on les fait plus hautes (10 à 15 cm) et on leur donne une forme légèrement bombée ; assez pour que l’eau s’écoule mais pas trop pour que la terre ne soit pas entraînée par les eaux de pluie.
Demandez de commenter la photo et le dessin
Analyses et résumé proposé par formateur :
La longueur des planches n’est pas limitée. Leur largeur
ne doit pas dépasser 1 m à 1,50 m : cela permet au
jardinier d’atteindre facilement le milieu sans avoir à
marcher sur le terrain semé ou planté.
Les planches sont des petites parcelles du jardin où sont faites les cultures.
Il faut expliquer les notions d’allées (passage possible avec une brouette) et de passe
– pieds (passage uniquement réservé au piéton. Les allées latérales sont plus larges
que les passes pied pour limiter l’ombrage de la haie et la tentation des animaux qui
auraient tendance à passer la tête pour se servir de plantes fraîches.
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Demandez de commenter et de comparer les 2
dessins
Analyses et résumé proposé par formateur:
Si le terrain présente une pente, on a tout intérêt à
établir les planches en perpendiculaire de cette
pente.
De cette manière il est plus facile d’obtenir des
planches parfaitement horizontales afin que l’eau
ne déborde pas à l’extrémité la plus basse et
qu’elle ne stagne pas en bout de planche comme
sur le premier dessin.
Sur le second dessin on constate que l’exploitant à bien creusé ses allées pour que
l’eau puisse s’écouler. Dans certain cas il faut empierrer ces allées pour qu’elles ne
s’érodent pas durant les grosses pluies.
Demandez de commenter les 4 photos
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Dépendant des moyens, une démonstration pratique
s’impose à ce niveau sur le terrain afin de joindre la
théorie à la pratique. C’est sur le terrain qu’ils
découvriront les deux différents types de planches
celle de la saison sèche et froide, et celle de la saison
hivernage.
En saison des pluies, on les fait plus hautes (10 à 15cm) et on leur donne une forme légèrement bombée (Voir aussi diapos sur les planches)
Demandez de décrire l’action en cours
Analyses et résumé proposé par formateur:
Il s’agit de l’amendement. Amender un terrain,
c’est modifier son état physique en agissant sur
son degré d’ameublissement, de perméabilité
d’humidité.
Ici il s’agit d’amender au fumier mais il peut
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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s’agir d’amendement au sable (terrain trop
lourd) à l’argile (terrain trop perméable), au
fumier ou au compost pour augmenter la
fertilité
Cette diapositive précise la précédente. Elle illustre
la fumure de fonds classique qui est d’un seau de
matière organique pour une petite boite de tomate
bombée d’engrais 15-15-15 par mètre carré.
Demandez de dire ce que représentent les
photos et les dessins.
Analyses et résumé proposé par formateur:
Il s’agit de l’illustration de l’apport classique en fumure de fonds au démarrage d’un
jardin maraîcher sur sol perméable (prédominance sableuse).
Bien entendu cette diapositive ne doit pas être considéré comme un livre de recettes,
tant il est vrai qu’en matière de fertilisation, il y a peu d’écrits.
En regardant pousser des plantes, on constate que les plantes d’un champ poussent
mieux que celles d’un autre. Vous êtes- vous demandé pourquoi ? Une des raisons est
la quantité d’éléments nutritifs dont les plantes disposent.
Les éléments nécessaires à la plante viennent du sol mais aussi de l’air.(Si le sol est
abondamment pourvu en éléments nutritifs, les plantes poussent bien et donnent des
rendements élevés.
Si le sol est pauvre en l’un des éléments seulement, la croissance des plantes est
limitée et les rendements réduits. Si nous voulons obtenir de bons rendements, nous
devions fournir aux cultures des éléments dont le sol manque (règle d’or !).
Le maraîcher expérimenté va moduler cet apport de base en tenant compte de la
fertilité liée à sa nature de son sol (léger, lourd, profond, filtrant...) et son état
physicochimique (structure, texture, richesse etc...), de la culture et de son mode de
conduite, de la climatologie de chaque région et des objectifs de production mais aussi
à l’apparition d’autres plantes indicatrices de la fertilité. La technique des micro-dosage
est développé pour réduire la consommation des engrais de l’origine différent par un
apport ponctuel..
La fertilisation organique (ou amendement), c’est l’incorporation au sol, de matière
organique plus ou moins décomposée, tels que du compost ou du fumier. Elle permet
d’améliorer la structure du sol et d’augmenter la capacité du complexe argilo humique à
stocker l’eau et les éléments nutritifs.
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Le principe général est, au minimum, de compenser les exportations des cultures pour
assurer la production. Il faut toujours rendre à la terre sous forme d’apports organiques
et d’engrais chimique ce qu’on lui a pris sous forme de récoltes.
Dans les fiches techniques de conduite de culture spécifiques nous traiterons des
apports selon un calendrier s’étendant de la mise en place de la culture jusqu’à la
récolte.
On y trouvera également matière à élaborer des réponses appropriées aux
interrogations que l’on se pose généralement pour raisonner un plan de fertilisation :
Pourquoi dois-je apporter tel élément ou tel autre ?
Quelle quantité dois-je en apporter ?
A quel moment dois-je l’apporter ?
Exemples de fiches techniques pour quelques cultures maraîchères
Les fientes de volailles, les
bouses de vaches sont des
sources de production de la
fumure organique. A défaut
d’un véhicule, le producteur
peut utiliser sa charrette pour
le transport.
Demandez aux participants
comment produisent-ils la
fumure ?
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Demandez de commenter les 2 photos et les 4
dessins en faisant les comparaisons
nécessaires
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Pour se développer, les humains et les plantes
doivent se nourrir.
Pour un homme, s’il reçoit de la nourriture mal
préparée comme ce pauvre prisonnier, il souffrira
de maux d’estomac, il maigrira et comme il sera
plus faible il deviendra facilement
De même, une plante « nourrie » au fumier mal décomposé en tire difficilement les
éléments nutritifs qu’il contient. De plus l’acidité du fumier peu abîmer ses racines en
les brûlant ce qui rend encore plus difficile les éléments indispensables sous forme de
sels minéraux dans le sol, , et risque beaucoup de maladie. De plus il faut noter le
fumier renferme des graines qui ne demandent qu’à germer ; utiliser du
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Malgré tous ces avantages, peu de producteurs
font recourt au compostage. Il est donc important
de les sensibiliser.
Au Niger, le climat très sec implique que nous
options pour des fosses fumières ; c’est-à-dire des
trous à compost.
De nombreuses fiches existent à ce sujet mais le
plus important est de les mettre en pratique. Le
dessin du haut indique les étapes de fabrication
du compost.
Demandez aux participants d’interpréter les 4
photos dans l’ordre chronologique ainsi que le
dessin qui indique l’importance des fosses
multiples ainsi que la diversité des déchets
qui peuvent être compostés
Malgré tous ces avantages, peu de
producteurs font recourt au compostage. Il est
donc important de les sensibiliser.
Au Niger, le climat très sec implique que nous
options pour des fosses fumières ; c’est-à-dire
des trous à compost.
De nombreuses fiches existent à ce sujet mais
le plus important est de les mettre en pratique.
V
Demandez de dire ce que représente le
dessin.
Analyses et résumé proposé par le
formateur:
Les engrais minéraux sont des poudres ou
des grains qui contiennent des éléments
nutritifs très favorables aux cultures. Ces
éléments sont principalement l’azote, le
phosphore et le potassium. Les engrais
chimiques contiennent ces éléments en
forte concentration mais ils existent aussi
sous forme naturelle. Chacun à une utilité
Engrais chimique
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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différente…
Montrez les sacs d’engrais vides ainsi que les cristaux. Expliquez pourquoi nous avons
du NPK triple 15 en expliquant que chaque élément est associé avec d’autres éléments
pour former des cristaux de sel stable.
L’azote aide généralement les plantes à grandir vite. L’azote existe : 1. dans les terres riches (surtout en fin de jachère) 2. dans l’air et donc dans les engrais verts 3. dans le fumier et dans l’urine 4. dans l’engrais composé en cristaux (c’est dans le <<N>> du NPK) ou dans les
cristaux d’urée.
Attention, il faut apporter de l’azote avant l’apparition des fleurs, des fruits, des
graines ou des tubercules. C’est un engrais de démarrage et de croissance rapide
de la plante. Donner de l’azote peu de temps avant les récoltes peut diminuer les
productions
Le phosphore renforce la résistance des plantes et contribue au développement des racines. Le phosphore se trouve naturellement dans les terres riches. Si notre terre en manque on y rajoute de la poudre d’os ou des fientes d’oiseaux.
Le fumier ou compost en contiennent aussi, mais en moindre quantité. C’est aussi le P du sac NPK.
Le potassium contribue à favoriser la floraison et le développement des fruits. Le potassium se trouve aussi naturellement dans les terres riches. Si notre terre n’est pas assez riche on peut rajouter des cendres de bois. C’est aussi le <<K>> du sac d’engrais NPK. Attention le fait que le potassium existe en grande quantité dans les cendres ne justifie pas qu’on fasse recoure aux feux de brousse ; qu’on brûle les jachères ou les résidus de récolte dans les champs. En effet ces cendres auront été dissoutes ou dispersées par le vent au moment où
la plante en aura le plus besoin ; c'est-à-dire en fin de cycle.
Faites l’expérience représentée sur le dessin.
Dans un gobelet plastique jetable percez des petits
trous avec une aiguille. Remplissez ensuite le gobelet
de sable auquel vous rajoutez une cuillère de sel. Le
sable dans le gobelet représente la terre de la planche
et le sel de l’engrais chimique qu’on y aurait rajouté.
Versez ensuite un gobelet d’eau. Cette eau représente
la pluie qui tombe sur la planche.
Votre public constatera que presque toute l’eau peut
être récupérée après avoir traversé le sable.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Si on goute l’eau récupérée on constatera qu’elle est très salée
A contrario, si on fait l’expérience en rajoutant au sable 3 cuillérées de farine (qui
représente de la matière organique comme du compost) on constatera qu’une grande
partie de l’eau sera captée par la farine et que l’eau excédentaire sera moins salée.
Interprétation proposé de l’expérience :
Quand il n’y a pas ou pas assez de matière organique dans une terre perméable, l’eau
de pluie percole rapidement en dehors de la portée des racines en entrainant l’engrais
chimique qu’on a voulu leur fournir.
A contrario, quand on prend soin de rajouter de la matière organique, l’eau de pluie
percole beaucoup moins vite et l’engrais se dissout plus lentement. La plante profite
donc beaucoup plus longtemps de l’eau, des nutriments contenus dans le compost ou
dans le fumier et des sels minéraux issus de l’engrais chimique.
Retenons donc que la combinaison d’engrais organique et minéraux crée les conditions
du milieu idéal à la culture, car les engrais organiques améliorent les propriétés du sol
alors que les engrais minéraux apportent aux plantes un supplément d’éléments nutritifs
nécessaires à un développement plus rapide et plus visible. (Voir les diapositives
32,33, et 34 pour les doses recommandées d’engrais organiques et minéraux des
différentes cultures)
Cette nécessité de combiner les matières minérales aux matières organiques s’illustre
Cette diapositive permet à votre public de choisir
les variétés de semences adaptées pour la
saison des pluies ou qui sont adaptées pour
toutes les saisons et en fonction des types de
sols comme étudié plus haut. Le choix peut être
fait en fonction de la résistance au climat, en
fonction des rendements ou du goût des clients.
Le formateur peut faire référence aux espèces
d’animaux (bœufs, chèvres) qui résistent ou non
à la chaleur ou à l’humidité selon que l’on soit
dans un pays côtier (Bénin par exemple) ou un
pays sahélien comme le Niger
La précédente diapositive a donc introduit celle sur
le choix des semences. La comparaison entre
semences locales et semences importées est
nécessaire afin que votre public débatte sur ce sujet
pour se l’approprier.
Il convient de demander les avantages et les
inconvénients des semences locales et des
semences importées
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Parmi les variétés locales certaines sont traitées et
emballées comme les variétés importées, c’est le cas du
violet de Galmi qu’on peut reproduire dans son champ
mais qui existe aussi en sachet ou en boîte et qui est
d’ailleurs exporté sous cette forme dans d’autres pays
que le Niger.
L’ICRISAT a aussi identifié des variétés locales à bon
rendement ; c’est le cas du gombo de Koni qui est mis en
sachet plastique après avoir été traité.
Enfin, il y a toutes les variétés locales comme la grosse tomate nigérienne dont les
graines ne sont disponibles que si on les récupère dans les fruits.
Votre public peut aussi deviner la signification du
dessin qui représente les deux techniques de
séparation des bonnes et mauvaises semences ; il
s’agit du vannage et du flottage.
Il est probable que beaucoup d’entre eux utilisent cette
pratique pour sélectionner leurs semences locales.
Cette diapositive montre
des variétés de
semences
recommandées
facilement identifiables à
travers les emballages.
Mais demander toujours
les conseils des
techniciens qui peuvent
lire les caractéristiques
des semences et les
milieux adaptés pour
chaque type de
semence
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
30
Tous ces conditionnements ont des indications particulières mais il faut généralement
consulter les fiches techniques pour choisir sa variété en connaissance de cause c’est-
à-dire en sachant non seulement le type de légumes mais aussi les recommandations
de mise en culture, le rendement, les résistances aux maladies, la précocité….
Cette diapositive marque la fin de la cinquième séquence qui était la séquence consacrée au choix raisonné des légumes à cultiver et des semences les plus appropriées.