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Volume 51, numéro 26 5 mai 2016 Un château signé DD L’éthique au cœur de la vie p3 Tout nouveau, tout beau ! p8-9 L’Université Laval s’associe au Fairmont Le Château Frontenac dans le cadre du programme Château Boréal. L’établissement hôtelier s’engage à planter un arbre à la forêt Montmorency au nom de chaque client qui contribuera à réduire la consommation d’eau, d’énergie et de produits. p2 photo Fairmont Le Château Frontenac
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Le Fil 5 mai 2016

Jul 29, 2016

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Volume 51, numéro 26 5 mai 2016

Un château signé DD

L’éthique au cœur de la vie p3 Tout nouveau, tout beau ! p8-9

L’Université Laval s’associe au Fairmont Le Château Frontenac dans le cadre du programme Château Boréal. L’établissement hôtelier s’engage à planter un arbre à la forêt Montmorency au nom de chaque client qui contribuera à réduire la consommation d’eau, d’énergie et de produits. p2

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Le fonctionnement du nouveau programme Château Boréal est simple. Pour tous les séjours de deux jours ou plus, le Château Frontenac propose à ses clients de laisser tomber la visite quotidienne d’entretien de leur chambre. En réuti­lisant les draps et les serviettes et en évitant l’utilisation d’appareils électriques ou de produits nettoyants pendant leur séjour, ils aideront à réduire la consommation d’eau, d’énergie et de produits. De son côté, l’établissement s’en­gage à planter un arbre à leur nom à la forêt Montmorency, lieu d’enseignement et de recherche de l’Université Laval.

Des espaces de la forêt où l’on a effectué des coupes seront ainsi repeuplés. À terme, plusieurs milliers d’arbres seront plantés, agissant comme un immense puits de carbone grâce à la photosynthèse. « En raison de son aménagement unique, la forêt Montmorency capte l’équivalent de 13 945 tonnes de CO2 chaque année. Le coup de pouce du Château Frontenac nous permettra d’atteindre des objectifs encore plus grands », se réjouit Hugues Sansregret, directeur des opérations de la forêt Montmorency.

En plus de permettre à l’Université de réduire davantage ses émissions de gaz à effet de serre, les nouveaux arbres enrichiront la recherche dans le domaine forestier. Évelyne Thiffault, professeure au Département des sciences du bois et de la forêt, est responsable scientifique d’un projet visant à optimiser les stratégies d’aménagement forestier. Les plantations permettront à son équipe de poursuivre les recherches sur les puits de carbone. Leurs découvertes seront transmises aux étudiants en foresterie, à qui l’on enseigne les bonnes pratiques en matière d’aménagement durable.

Le directeur général du Fairmont Le Château Frontenac, Robert Mercure, se dit très fier de collaborer avec l’Univer­sité dans ce projet. « Nos deux organisations s’engagent dans une aventure qui sera enrichissante pour notre clientèle, mais aussi pour la recherche dans le domaine. Pour nous, il était clair que nous voulions développer ce projet avec un partenaire de proximité et d’envergure. La forêt Montmorency est la plus grande forêt d’enseignement et de recherche au monde, totalisant 412 km2. Elle est ouverte au public et est située à 45 minutes au nord du Château Frontenac, ce qui en fait un partenaire idéal ! »

Son enthousiasme est partagé par Éric Bauce, vice­recteur exécutif et au développement de l’Université : « Le leader­ship en développement durable de l’Université Laval en fait un modèle inspirant pour la société. Nous sommes ravis de ce partenariat avec Fairmont Le Château Frontenac, qui illustre la volonté d’une entreprise de participer avec nous aux efforts collectifs de lutte aux changements climatiques. »

Quand on y pense, cette association était écrite dans le ciel. En plus d’être deux joueurs majeurs de la scène touristique régionale, orientés vers le développement durable, le Château Frontenac et la forêt Montmorency collaborent depuis un an à travers la Chaire de recherche en partenariat sur l’attractivité et l’innovation en tourisme (Québec – Charlevoix). Ce regroupement, qui vise à accroître l’attracti­vité touristique de la région tout en favorisant l’innovation dans le domaine, a joué un rôle clé dans la concrétisation de l’entente. « La Chaire a servi de catalyseur, explique Hugues Sansregret. Son titulaire, Laurent Bourdeau, a grandement contribué à la réalisation du projet. Voici un bel exemple de retombées inattendues entre le milieu de la recherche et l’industrie ! »

actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Stéphanie Rivet, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Planter un arbre est loin d’être un geste anodin. Agissant comme un puits de carbone, les arbres influent sur la qualité de l’air que nous respirons. photo forêt Montmorency

Un petit geste qui compte

Les clients du Fairmont Le Château Frontenac pourront contribuer à planter un arbre à la forêt Montmorency, une belle façon de protéger l’environnementpar Matthieu Dessureault

À terme, plusieurs milliers d’arbres seront plantés, agissant comme un immense puits de carbone grâce à la photosynthèse

photo Fairmont Le Château Frontenac

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Une animation inhabituelle régnait à la Maison généralice des Sœurs du Bon­Pasteur de Québec, en cette matinée du jeudi 28 avril. Devant plusieurs dizaines d’invi­tés, le recteur Denis Brière, en pré­sence du cardinal Gérald Cyprien Lacroix, a procédé au lancement conjoint de deux chaires de leader­ship en enseignement (CLE) ratta­chées à la Faculté de théologie et de sciences religieuses : la Chaire Marie­Fitzbach en pastorale et éthique sociales et la Chaire en éthique de la vie. Il s’agissait des sixième et septième CLE de la Faculté. Les titulaires respectifs seront connus dans les prochaines semaines.

« La Faculté de théologie est l’une des rares facultés à avoir mis sur pied autant de chaires dans un court laps de temps; elle en compte sept à ce jour, ce qui démontre hors de tout doute sa volonté d’assurer sa pérennité et son développement, ainsi que de diversifier son offre de formation unique au Québec et reconnue à travers le monde », a déclaré le recteur.

Le doyen Gilles Routhier a, pour sa part, expliqué que la Faculté a une longue tradition de formation dans le domaine de l’éthique. « Toute la tradition de l’Église est traversée par un discours éthique, social et politique, indique­t­il. L’éthique a toujours été une sous­discipline de la théologie. Elle est aujourd’hui dans l’air du temps. Mais la Faculté ne fait pas que surfer sur une vague avec ces deux

chaires. Elle honore sa tradition puisque l’éthique est au cœur de ses activités. Il y a quelques années, nous avions trois professeurs en ce domaine. Les deux chaires vont permettre de poursuivre une tradi­tion bien établie. »

Selon lui, la mission commune de ces deux formations de pointe sera de créer, à l’Université, un pôle d’excellence dans le domaine. « Ce pôle, poursuit­il, permettra une plus grande diffusion des savoirs en puisant dans une sagesse nour­rie par l’expérience et la tradition chrétienne, tant dans le domaine universitaire que dans la société. »

La Chaire Marie­Fitzbach offrira un enseignement sur la solidarité sociale. L’éthique sociale touche aux questions de partage des ressources, de répartition de la richesse entre les personnes et les sociétés, ainsi que d’accueil et d’intégration des immigrants. On formera des intervenants pasto­raux dans les domaines social et communautaire. On constituera un réseau de praticiens et de cher­cheurs. Les titulaires de ces chaires mettront sur pied un observatoire des pratiques innovantes dans le domaine. Des organismes et groupes communautaires, de même que des collectivités et des communautés religieuses, seront ainsi associés à la production de nouveaux savoirs.

Parce qu’elle repose sur la valo­risation de la performance, l’éco­nomie mondialisée fait peu de place à la solidarité sociale. « La

mondialisation défait les solidari­tés en mettant les personnes en concurrence les unes avec les autres, affirme le doyen. Chacun essaie de tirer le meilleur parti de la situation, chacun cherche à faire sa place plutôt que d’essayer de développer des solidarités. »

La Chaire en éthique de la vie abordera, quant à elle, des enjeux contemporains multiples et com­plexes. Mentionnons, entre autres, le statut de l’embryon humain, la

provenance et l’utilisation des cellules souches et l’euthanasie. « Ces questions, soutient Gilles Routhier, requièrent une réflexion éthique interdisciplinaire où la théologie peut trouver sa place. En ce domaine, la Faculté entretient de forts liens avec les facultés du campus vouées aux sciences de la vie. » La chaire permettra de mettre au point des pratiques innovantes en enseignement et en recherche. Elle établira un lien étroit avec les scientifiques. La création d’une plateforme Web contribuera à la formation continue des inter­venants en milieu de soins, des chercheurs et des intervenants pastoraux.

Dans leur fonctionnement, les deux chaires s’appuieront sur une solide connaissance de la tradition chrétienne. Gilles Routhier rap­pelle que l’Église s’investit dans le domaine du soin depuis des siècles. « Le soin du corps, dit­il, appelle également le soin spirituel. »

Les deux chaires auront le même mode de financement. En cinq ans, elles recevront chacune un mon­tant de 325 000 $ de différents partenaires. À ces dons s’ajoutera un montant fourni par la Faculté de théologie et de sciences reli­gieuses. Dans chaque cas, une par­tie du financement permettra la création d’un poste de professeur à la Faculté. Une fois les cinq ans passés, l’Université financera entièrement les deux postes de professeur. La congrégation des

Sœurs du Bon­Pasteur sera le seul partenaire financier de la Chaire Marie­Fitzbach. La Chaire en éthique de la vie pourra compter sur plusieurs donateurs, soit indivi­duels (des médecins et d’anciens professeurs de la Faculté), soit à titre associatif (les Chevaliers de Colomb et des congrégations religieuses).

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La Chaire Marie-Fitzbach en pastorale et éthique sociales offrira un enseignement sur la solidarité sociale. La Chaire en éthique de la vie abordera, quant à elle, des enjeux contemporains multiples et complexes, notamment le statut de l’embryon humain et l’euthanasie. Dans leur fonctionnement, les deux chaires s’appuieront sur une solide connaissance de la tradition chrétienne.

Aux carrefours de l’éthiqueLa Faculté de théologie et de sciences religieuses se dote de deux nouvelles chaires de leadership en enseignement consacrées à des questions bien de notre tempspar Yvon Larose

«L’éthique a toujours été une sous-discipline de la théologie. Elle est aujourd’hui dans l’air du temps.

Les dignitaires présents pour le lancement des deux CLE. Première rangée, de gauche à droite : Yves Bourget, PDG de La Fondation de l’Université Laval, sœur Theresa Rounds, supérieure générale des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, Son Éminence le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, sœur Lise Tanguay, des Augustines de la Miséricorde de Jésus, Denis Brière, recteur, Gilles Routhier, doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses et sœur Sylvie Morin, des Augustines de la Miséricorde de Jésus. Deuxième rangée, de gauche à droite : Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales, Pierre Gaudette, Bernard Keating et Jacques Racine, donateurs, Gilles Bélanger, représentant du Chevalier suprême des Chevaliers de Colomb, et Richard Desrochers, député d’état des Chevaliers de Colomb. photo Louise Leblanc

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L’ensemble de la communauté uni­versitaire a été invité, au cours des derniers mois, à élaborer un budget équilibré qui visait trois grands objec­tifs : la poursuite du développement, le maintien de la qualité des activités de formation et de recherche et l’amé­lioration continue de l’efficience des processus administratifs.

Relever ces défis n’a pas été une mince tâche, comme le souligne le vice­recteur exécutif et au dévelop­pement, Éric Bauce. « Le budget, c’est vraiment un exercice qui mobilise l’ensemble de la communauté univer­sitaire, soit toutes les facultés et tous les services qui composent le campus. Le dé­financement chronique du réseau de l’enseignement supérieur qui a cours depuis plusieurs années et les compressions majeures subies depuis deux ans nous ont amenés à nous serrer les coudes, à être soli­daires et à être imaginatifs comme jamais. »

Les enjeux que pose le mode actuel de financement du réseau de l’ensei­gnement supérieur, notamment en ce qui a trait à la couverture des coûts de système que l’État ne semble pas être en mesure d’assumer, représentent plus précisément un montant de 10 M $ par année pour l’Université Laval.

Alors, cela signifie­t­il que nous amorçons une année budgétaire marquée par des compressions ? « Non, affirme clairement Éric Bauce. Ce qu’on a décidé de faire, c’est plutôt d’amener notre communauté à une réflexion, à miser sur notre grande capacité d’innovation et, surtout, à garder le cap sur notre mission. L’argent n’est qu’un outil. Il faut plutôt voir les choses ainsi : malgré le contexte financier difficile et incer­tain des dernières années, nous avons réussi à maintenir un équilibre budgé­taire. Nous nous positionnons parmi les dix meilleurs employeurs au Canada. Nous sommes une université inspirante et un leader en matière de carboneutralité et de développement durable, et ce, internationalement. Nous sommes porteurs de trois grands projets majeurs et interdis­ciplinaires depuis un an : Sentinelle Nord, l’Alliance santé Québec et l’Institut nordique du Québec. Sans oublier évidemment la Grande cam­pagne de financement de l’Université Laval, dont l’objectif est de 350 M $, qui soutient notamment des projets développés de manière très structurée dans les diverses facultés, incluant l’octroi de bourses aux étudiants. Bref, malgré les secousses, nous sommes innovants comme jamais. »

Comme par les années passées, l’exercice budgétaire 2016­2017 repo­sait sur l’établissement de principes directeurs visant à guider les choix et les décisions, soit la protection de la mission et la qualité de la formation, la croissance de l’effectif étudiant, l’appui à des initiatives liées aux orientations stratégiques institution­nelles et l’atteinte de l’équilibre

budgétaire. « Notre communauté tout entière s’est mobilisée pour relever ces défis, mentionne à son tour la vice­rectrice à l’administration et aux finances, Josée Germain. Elle peut donc s’enorgueillir de présenter, encore une fois, un budget respon­sable et équilibré, qui respecte sa capacité financière tout en poursui­vant son développement et en main­tenant la qualité de son milieu d’étude, de recherche et de vie. »

« Que ce soit dans notre gestion financière, dans notre gestion des res­sources humaines, bref, dans chacune de nos décisions administratives, nous devons toujours nous centrer sur notre mission et nous poser les deux questions suivantes : “Pourquoi le fait­on ?” et “Y a­t­il une utilité à poser cet acte­là, compte tenu de notre mission ?”. De par cette réflexion, nous constaterons, certes, qu’un certain nombre d’actes admi­nistratifs ne sont plus nécessairement utiles. Mais chose certaine, nous tra­vaillerons toujours, ici, ensemble, dans le but suivant : appuyer l’en­seignement et la recherche », de conclure le vice­recteur exécutif et au déve loppement.

actualités UL

Cap sur la mission

Le vice-recteur exécutif et au dévelop pement, Éric Bauce. photo Marc Robitaille

en bref

Forum Santé Nord 2016L’Institut Nordique du Québec tiendra, le 16 juin, le Forum Santé Nord 2016 Northern Health Forum, à l’Université Laval. L’événement sera un lieu d’échange sur les grands enjeux de la recherche en santé des autochtones du Nord, au moment où tous constatent une nette accélération de l’utilisation du milieu naturel par de multiples intervenants. Les professionnels et intervenants dans le domaine de la santé et des services sociaux, les employés des gouvernements fédéral et provincial, les leaders communautaires, les chercheurs et les étudiants qui travaillent dans les milieux autochtones du Nord sont invités à participer. Une vingtaine de confé­renciers – des représentants inuits, cris, innus et naskapis, ainsi que des spécialistes des enjeux de santé nordique – et plus de 150 participants seront réunis. La Chaire de recherche Nasivvik en approches écosys­témiques de la santé nordique, dont Mélanie Lemire, professeure à la Faculté de médecine, est titulaire, sera inaugurée à cette occasion.

Jeudi 16 juin, au Grand Salon (salle 2244) du pavillon Maurice-Pollack. Pour participer, veuillez vous inscrire avant le 31 mai au www.inq.ulaval.ca/forum-sante-nord/index.php.

René Lacroix honoré par le Réseau ACTION TILe prix MÉRITIC – catégorie Haute direction des TI, décerné par le Réseau ACTION TI, sera cette année remis à René Lacroix, vice­recteur adjoint aux ressources information­nelles et dirigeant principal de l’information à l’Université Laval. Le Réseau ACTION TI reconnaît ainsi son parcours en tant que diri­geant principal de l’information depuis les neuf dernières années et, plus particulière­ment, sa contribution significative au chapitre du développement, de la planification et de la gouvernance des ressources informationnelles. Il recevra son prix à l’occasion du 30e Gala des OCTAS 2016, qui aura lieu le 2 juin à Montréal.

ECEMD : les résultats cet automneQuelque 2 000 étudiants de l’Université Laval ont répondu cette année à l’Enquête cana­dienne auprès des étudiants à la maîtrise et au doctorat (ECEMD), à laquelle 50 universités canadiennes participent. L’enquête permet de récolter des données sur la satisfaction des étudiants des cycles supérieurs, ainsi que sur divers aspects de leur expérience. L’analyse des données sera réalisée au cours des prochains mois et les résultats devraient être disponibles au début de l’automne. Ce sera l’occasion, pour les responsables des différents programmes, d’en apprendre plus sur la perception que les étudiants ont de l’enca drement et des services qu’ils reçoivent et d’évaluer leur performance en la comparant aux résultats passés.

La mission de l’Université LavalPremière université francophone d’Amérique, ouverte sur le monde et animée d’une culture de l’exigence, l’Université Laval contribue au développement de la société :

• par la formation de personnes compétentes, responsables et promotrices de changement,

• ainsi que par l’avancement et le partage des connaissances,

et ce, dans un environnement dynamique de recherche et de création.

Malgré les enjeux importants imposés par le dé-financement chronique du réseau de l’enseignement supérieur et des compressions majeures, l’Université Laval dépose un budget 2016-2017 équilibrépar Claudine Magny

«Le budget, c’est vraiment un exercice qui mobilise l’ensemble de la communauté universitaire, soit toutes les facultés et tous les services qui composent le campus

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Yann Foury est inscrit à la maîtrise en sciences géogra­phiques. Son mémoire porte sur un site archéologique du 18e siècle situé sur Dog Island, au Labrador. Le chantier est placé sous la res­ponsabilité de Najat Bhiry, professeure au Département de géographie et directrice du Centre d’études nor­diques (CEN). « Avec la pro­fesseure Bhiry, j ’étudie les sols des dépotoirs de l’époque, explique l’étudiant. On a des dépôts successifs de déchets, comme des osse­ments ou des dents d’ani­maux, des matières végé­tales, des bouts de bois ou du sable. Tout est entremêlé. »

Le lieu était occupé jadis durant l’hiver. Le phoque, abondant dans la région, assurait la subsistance des occupants. Pendant l’été, ceux­ci abandonnaient le site pour suivre les trou­peaux de caribous dans leurs déplacements. « Au Labora­toire de micro­ géoarchéologie, poursuit Yann Foury, j’étu­die des échantillons de sols au microscope. Des lames minces de sols d’une épais­seur de quelque 30 microns, ou 0,03 millimètre, fabri­quées sur place, me per­mettent de réaliser une ana­lyse très précise de l’occupa­tion du site archéologique. »

Le Laboratoire de micro­géoarchéologie, inauguré le 19 avril, est le tout nouvel

ajout à l’infrastructure de recherche en archéologie de l ’Univers i té . Cet te infrastructure compte désormais neuf labora­to i res . Le dern ier­né , unique en son genre au Québec, est affilié au CEN et est ouvert à tous les cher­cheurs de l’Université. Il comprend une unité de f a b r i c a t i o n d e l a m e s minces, située au pavillon Paul­Comtois, et une unité de microscopie, située au pavillon Abitibi­Price. À l’origine de ce projet se trouve Najat Bhiry. L’ont rejointe les professeurs

Réginald Auger, Allison Bain et James Woollett, du Département des sciences historiques. Tous sont membres du Groupe d’ar­chéométrie de l’Université. Le financement principal

du laboratoire s’élève à plus de 600 000 $ provenant de la Fondation canadienne pour l ’ innovation. Les autres partenaires finan­ciers sont le gouver nement du Québec et l’Université.

« Ce laboratoire est un autre exemple concret de l’archéologie unique que nous faisons à l’Université Laval, affirme Najat Bhiry. Il renforcera et développera davantage les collaborations en recherche nationale et internat ionale portant sur la relation homme­ environnement dans le passé, tant dans le Nord que dans le Sud. »

La micro­géoarchéologie permet de reconstituer, de manière fine, l’occupation humaine quotidienne d’un site archéologique. Dans son interprétation au micros­cope, le chercheur peut documenter les microtraces de la présence humaine sur l’environnement, ainsi que l’impact des changements climatiques et environne­mentaux sur le mode de vie des humains. Les lames minces lui donnent, en quelque sorte, la possibilité d’étudier un site archéolo­gique en laboratoire, comme s’il était sur place.

« Najat Bhiry est spéciali­sée dans le travail avec des lames minces de sols, indique le responsable du labora­toire, le professionnel de recherche Stéphane Ferré. Jusqu’à tout récemment, elle et ses collègues devaient faire fabriquer les lames par des laboratoires externes, dans une autre province ou à l’étranger, à partir d’échan­tillons de sols prélevés sur les

sites de fouilles. Entre l’en­voi et le retour, il pouvait s’écouler jusqu’à un an et les coûts étaient assez excessifs. Nos essais de fabrication ont commencé en mai 2015. Aujourd’hui, notre labora­toire peut produire des lames minces en trois mois. »

Pour être accepté au labo­ratoire, l’échantillon doit n’avoir subi aucune pertur­bation. D’abord, on prélève l’échantillon en enfonçant dans le sol une petite boîte métallique de forme carrée. Une fois au labo, l’échantillon encore humide est placé dans une zone froide. La première étape du traitement consiste à le sécher dans un four spécial, un processus qui peut prendre jusqu’à hu i t semaines . Ensuite, on passe l’échan­tillon dans une chambre à vide afin d’en retirer le maxi­mum d’air à l’aide d’une

pompe. Après, on injecte une résine qui circulera dans l’échan tillon, l’imprégnera et le rendra solide. On découpe ensuite l’échantillon conso­lidé en de très petits blocs rectangulaires que l’on colle sur des lames de verre. Vient alors l’étape de l’affinage.

« Le processus qui consiste à amincir l’échantillon soli­difié représente un défi, sou­tient Stéphane Ferré. C’est compliqué et difficile en raison des matériaux hété­rogènes qui composent un sol. D’abord, il faut réussir à coller le matériau sur la lame de verre. Ensuite, on le découpe beaucoup plus finement avec une machine. Puis, on le sable jusqu’à obte­nir une épaisseur de l’ordre de 30 microns. Finalement, on le polit dans une machine qui permettra d’obtenir un fini semblable à du verre. »

archéologie

L’inauguration du Laboratoire de micro-géoarchéologie, le 19 avril. On reconnaît, du côté gauche, la professeure et directrice du Centre d’études nordiques, Najat Bhiry. Au centre, les doyens Robert Beauregard et Michel De Waele, respectivement de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, et de la Faculté des lettres et des sciences humaines. Le responsable du laboratoire, Stéphane Ferré, est le deuxième à droite. Les autres personnes sont des professeurs et des étudiants associés au projet de laboratoire. photo Hélory Houdusse

L’observation, au microscope optique polarisant, de lames minces d’échantillons de sols prélevés sur le site de Dog Island, révèle des images d’une grande beauté grossies des dizaines de fois, qu’il s’agisse de grains de sable, de morceaux de bois ou d’aiguilles de conifères. À gauche, une racine, à droite, du bois à moitié brûlé. photos Yann Foury

En laboratoire, l’étudiant Yann Foury travaille également sur des lames minces de dents de phoques, des canines, prélevées au site archéologique de Dog Island. Les coupes permettent d’observer la croissance de ces dents au fil du temps. photo Hélory Houdusse

À l’ère de la micro-géoarchéologieUn tout nouveau laboratoire vient renforcer l’infrastructure institutionnelle de recherche en archéologiepar Yvon Larose

La micro-géoarchéologie permet à l’archéologue de mieux comprendre, de manière fine, l’occupation humaine quotidienne d’un site

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C’est durant la séance ordi­naire du 20 avril que les membres du Conseil d’admi­nistration ont nommé deux nouveaux doyens. Il s’agit de Guy Mercier, à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, et de Guillaume Pinson, à la Faculté des lettres et des sciences humaines. Tous deux sont professeurs titulaires, le premier au Département de géographie, le second au Département des littératures. Ils entreront en fonction le 1er juillet. Leur mandat prendra fin le 30 juin 2020.

On connaît Guillaume Pinson comme étant le co ­directeur de la plateforme Médias 19, consacrée à l’étude de la presse fran­cophone du 19e siècle. S’intéressant à la culture médiatique et aux relations entre presse et littérature, il a publié notamment les ouvrages La culture média-tique francophone, Europe-Amérique du Nord 1760-1930 et L’imaginaire média-tique. Histoire et fiction du journal au XIXe siècle.

C’est avec enthousiasme qu’il prend les rênes de sa faculté, tout en demeurant pragmatique. « Je vois ce mandat à l a fo i s avec optimisme et avec une conscience des difficultés. Depuis plusieurs années, les universités sont sous pres­sion financière. Aussi, les sciences humaines sont en danger. On sent parmi les professeurs et les étudiants de la Faculté une grande envie de se mobiliser pour les faire rayonner. Il ne faut pas avoir peur de défendre les contenus, les humanités et leurs valeurs. C’est la principale motivation qui m’a poussé à me porter candidat. »

De son côté, Guy Mercier est un spécialiste d’histoire et d’épistémologie de la géographie. Sa faculté, il la connaît bien, pour avoir été directeur du Département de géographie de 2008 à 2015. « Durant cette période, je me suis rendu compte à quel point mes collègues en foresterie et en géomatique avaient de bons programmes de recherche et

d’enseignement ! Il y a un élément de camaraderie qui fait que j’ai envie de pour­suivre la collaboration avec eux. Être doyen est aussi un moyen de servir l’Université, un milieu de travail stimu­lant qui a été très généreux avec moi depuis le début de ma carrière, il y a 25 ans. »

Son but : mobiliser les forces en sciences naturelles et en sciences sociales. Il entend aussi consolider l’image de la Faculté par rapport au développement durable. « Nous sommes tout à fait aptes à être des répondants de première ligne en ce qui concerne les grands enjeux du dévelop­pement durable, dont la lutte aux changements cli­matiques. La Faculté a tout

ce qu’il faut pour être un interlocuteur social fort, que ce soit auprès des parte­naires de l’industrie, de la vie associative ou de l’État. Par nos actions, nos ensei­gnements et nos recherches, on est capable d’aider à la compréhension des principes du développement durable. »

À l’instar de Guillaume P in son , Guy Merc i e r conservera une charge de cours réduite et poursuivra des travaux de recherche. Avec d’autres chercheurs, il travaille à l’élaboration d’un atlas en ligne, destiné aux MRC et aux munici pa­lités québécoises, visant à les aider dans l’adapta­t ion aux changements climatiques.

Sur le jus de betterave et les performances sportives

Le jus de betterave aug­mente le flux sanguin et l’efficacité énergétique des muscles, ce qui en fait une boisson recherchée par les sportifs qui veulent améliorer leurs perfor­mances. Par contre, l’effet n’est pas égal pour tous et il reste beaucoup d’incon­nues à déterminer pour évaluer le potentiel réel de ce jus, prévient Benoît Lamarche. « Nous n’avons pas de précision quant à la dose nécessaire, la durée de consommation et le type d’effort physique. Mais ce qui est certain, c’est que le jus de betterave ne nuit pas. La betterave est un légume qui com­prend d’autres composés bénéfiques. La seule chose, c’est que ça tache ! »

Sur la démission de Pierre Karl Péladeau

La décision de Pierre Karl Péladeau d’abandonner ses fonctions de chef du Parti québécois a fait couler beaucoup d’encre. Au cours d’une conférence de presse empreinte d’émotions, il a dit être contraint de faire ce choix pour des raisons familiales. Le politicologue Thierry Giasson rappelle que plu­sieurs autres politiciens avant lui ont aussi démis­sionné en invoquant le désir de voir grandir leurs enfants. « Ça vient prouver encore une fois que les politiciens ne sont pas des surhommes et des surfemmes », dit­il.

Sur les faux rabais des sites d’achats

Une montre offerte à 50 $ au lieu de 300 $, un séjour à l’hôtel coûtant 100 $ plutôt que 250 $... L’Office de la protection du consommateur enquête sur le phénomène des faux rabais. La loi interdit d’annoncer que le prix d’un bien ou d’un service est réduit, alors que ce n’est pas le cas. Cette pratique peut être payante pour le commerçant, explique Bernard Korai, spécialiste du comportement des consommateurs. « On va vendre moins de produits au prix régulier de 10 $ que si on les annonce au rabais à 10 $ », illustre­t­il.

ils ont dit...

Benoît Lamarche, École de nutrition

Le Devoir, 25 avril

Thierry Giasson, Département de science politique

Le Soleil, 3 mai

Bernard Korai, Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation

Le Journal de Montréal, 2 mai

actualités ULDe nouveaux défis en vueGuy Mercier et Guillaume Pinson deviennent respectivement doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et doyen de la Faculté des lettres et des sciences humainespar Matthieu Dessureault

Les deux professeurs entreront en fonction le 1er juillet et leur mandat prendra fin le 30 juin 2020

Guillaume Pinson, prochain doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines. photo Marc Robitaille

Guy Mercier, prochain doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique. photo Marc Robitaille

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Q3 recherche

Au Canada, la santé publique et la police s’inquiètent de l’augmentation fulgu­rante des décès causés par la consom­mation d’opiacés et notamment de Fentanyl, une drogue extrêmement puissante. En Alberta, plus de 400 décès seraient liés à ce médicament et à ses dérivés depuis deux ans. Pour s’attaquer à ce fléau, la Colombie­Britannique vient de mettre en place un plan d’ur­gence et l’Ontario pourrait bientôt lui emboîter le pas. Voici les explications du narco­pharmacologue Claude Rouillard, professeur au Département de psychiatrie et de neurosciences.

Q Qu’est-ce que le Fentanyl exactement ?R Conçu dans les années 1960, ce médi­cament a surtout été utilisé à des fins thérapeutiques à partir des années 1990 pour le traitement des douleurs chro­niques. À cette époque, le Fentanyl commence à être vendu sous forme de timbre transdermique, qui libère le médicament sous la peau de façon continue pendant 24 à 72 heures. Au début des années 2000, certains découvrent son utilisation comme drogue d’abus, en récupérant le principe actif pour le fumer ou le « sniffer ». Des laboratoires clandestins en produisent aujourd’hui sous forme de poudre, qui peut être avalée ou injectée. À faible dose, le médicament enlève la douleur et les sensations désagréables. Il suffit cependant d’en consommer juste un petit peu plus pour obtenir une sensa­tion d’euphorie et de plaisir très intense pendant 45 secondes à une minute. Un effet euphorisant survient ensuite pen­dant quelques heures. Le problème, c’est que la marge entre l’effet recherché et le risque de surdose est extrêmement faible. Un simple excès de 50 mg peut tuer.

Q Quelles répercussions a l’arrivée de ce médicament sur le marché de la drogue ?R Pour l’instant, le marché des amphé­tamines domine toujours dans la rue. Cependant, la consommation d’opiacés pourrait augmenter dans les mois ou les années à venir. En effet, les profits s’avèrent extrêmement élevés pour les organisations criminelles, qui vont fort

sur le Fentanyl

probablement tout tenter pour l’intro­duire sur le marché. Il faut savoir que les trafiquants peuvent gagner plusieurs millions de dollars avec un seul kilo de Fentanyl, qui permet de produire 10 000 tablettes vendues à 20 $ chacune. Le trafic, qui a pu passer par le circuit des pharmacies au début, dépend main­tenant de la production de drogue d’abus. Quelques laboratoires ont déjà été démantelés au Canada, et des pays comme la Chine en produisent en grande quantité et l’expédient à l’étran­ger. C’est assez facile à faire passer dans de petits colis, car l’agence des douanes n’ouvre pas les paquets de moins de 30 grammes. Or, 30 grammes, cela représente 30 doses de drogues à 100 mg. Avec le Fentanyl, les consom­mateurs d’héroïne disposent désormais d’une drogue puissante, beaucoup moins chère et qui n’a pas besoin d’être injectée par intraveineuse. De plus, des patients devenus dépendants des opiacés après avoir été traités pour des douleurs chroniques découvrent le Fentanyl. Ils trouvent cette drogue extraordinaire, car elle soulage tous leurs symptômes. Ils vont alors l’utiliser comme drogue d’abus. D’ailleurs, cer­taines villes canadiennes imposent aux patients de ramener leurs timbres vides de Fentanyl à la pharmacie avant d’en obtenir d’autres, pour éviter que certains ne récupèrent les traces laissées dans les enveloppes pour les fumer.

Q Comment expliquer cette dépen-dance des malades aux médicaments opiacés ?R On se penche rarement sur les effets à long terme des médicaments. Il a fallu plus de 50 ans pour constater que les benzodiazépines, comme le Valium, pouvaient générer de sévères pro­blèmes de dépendance. Dans les années 1960, on les considérait comme des substances miracles, sans aucun effet secondaire. C’est le même phéno­mène pour les opiacés. Autrefois, on les prescrivait pour soulager les douleurs très sévères et pour une durée limitée. Puis, au milieu des années 1990, l’in­dustrie pharmaceutique a beaucoup publicisé l’efficacité de ces médica­ments et élargi leur champ d’utilisation. Les opioïdes de moyenne puissance comme l’Oxycontin (un antidouleur, NDLR) ont fait leur apparition dans l’arsenal théra peutique pour des pro­blèmes mineurs et pour une longue période. Au fil du temps, on a créé une génération de patients qui a développé une dépendance physique et psycho­logique à ces opioïdes. Cela inquiète beaucoup l’Association médicale amé­ricaine, qui a resserré ses critères pour la prescription de ces médicaments. C’est vraiment le sujet de l’heure en santé publique, surtout dans l’Ouest canadien.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Claude Rouillard

CorpusUL, la nouvelle plateforme de dépôt institutionnel de l’Université, permet aux chercheurs de partager leurs travaux de recherche à l’ensemble de la planètepar Matthieu Dessureault

institutions, cette tâche doit être faite par le chercheur lui­même. Le fait qu’une équipe de professionnels fasse les vérifications légales, c’est donc très bien reçu », explique Maude Laplante­Dubé, bibliothécaire­conseil à la diffusion de la recherche.

Dans les derniers mois, avec ses collègues, elle a tra­vaillé d’arrache­pied à créer la plateforme. « Le lancement de CorpusUL représente l’aboutissement d’énormé­ment d’efforts. Maintenant, le travail se poursuit. Notre équipe est prête à accompa­gner les professeurs dans leur démarche de dépôt et à les aider dans la compréhen­sion des différents enjeux de diffusion », conclut­elle.

Consultez CorpusUL à corpus.ulaval.ca.

Le savoir en libre accès

Bon an, mal an, les professeurs de l’Université publient de 9 000 à 10 000 articles scientifiques. L’objectif à court terme de CorpusUL est de diffuser entre 15 et 20 % de cette production.

La recherche à l’Université Laval prend la voie du libre accès ! Depuis le 28 avril, les chercheurs désireux de faire connaître leurs travaux au plus grand nombre peuvent partager leurs articles par l’entremise de CorpusUL. Il s’agit d’une plateforme qui réunit des textes publiés par des revues scientifiques à comité de lecture. Sa consul­tation est gratuite et ouverte à tous. L’utilisateur peut faire une recherche par mot clé, par auteur ou par sujet.

Les avantages du libre accès sont nombreux. Pour le chercheur, il s’agit d’une belle façon d’accroître la visi­bilité de ses articles et de favoriser le référencement de ses travaux dans les moteurs de recherche. Cela lui assure la conservation de sa pro­duction et favorise la com­munication avec ses col­lègues par la disponibilité plus rapide des articles. Pour l’Université, le libre accès peut être un moyen de recru­ter des étudiants aux cycles supérieurs, intéressés par les travaux d’un professeur.

Le projet CorpusUL a été piloté par l’équipe de la Bibliothèque, qui a été man­datée par le Vice­rectorat à la recherche et à la création. Il fait écho à l’adoption, en 2015, d’une politique de libre accès par les organismes subventionnaires fédéraux. Cette politique veut que les articles découlant d’une recherche financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)

ou le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) soient accessibles gratuitement dans les 12 mois suivant leur publication. Ainsi, les cher­cheurs de l’Université Laval ayant écrit ou coécrit un article peuvent maintenant se tourner vers CorpusUL.

Le participant remplit un formulaire, incluant le titre de son article et le nom de la revue, il téléverse le fichier et le tour est joué. De son côté, une équipe composée d’ex­perts du droit d’auteur et du catalogage fait les vérifica­tions concernant les autori­sations légales de diffusion et enrichit la description de l’article. Le tout est en ligne quelques jours plus tard. « Les professeurs ont déjà tellement de travail à faire, on s’est dit : “Rendons­leur la tâche la plus simple pos­sible !” Ils ont quatre champs à remplir et on s’occupe du reste ! », lance Guy Bilodeau, directeur du soutien à la recherche et à l’apprentis­sage de la Bibliothèque.

Son objectif à court terme est de diffuser entre 15 et 20 % de la production annuelle d’articles scientifiques de l’Université, qui représente environ 10 000 articles. Un projet pilote, mené cet hiver auprès d’une soixan­taine de chercheurs, laisse croire que l’enthousiasme de la communauté scienti­fique est au rendez­vous. « De façon générale, ils ont apprécié la simplicité d’uti­lisation de l’outil, ainsi que le travail de traitement des dépôts que nous effectuons à l’interne. Chez d’autres

Pour le chercheur, le libre accès est une belle façon d’accroître la visibilité de ses articles et de favoriser le référencement de ses travaux dans les moteurs de recherche

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Le campus se refait une beauté ! Des travaux totali­sant 80 millions de dollars auront lieu à partir de cet été. Si plusieurs visent des répa­rations de toitures ou de façades de bâtiments, trois projets, plus particulière­ment, ne passeront pas ina­perçus. Le premier, qui se prolongera jusqu’en 2017, concerne l’extérieur du pavi l lon Jean­Charles­Bonenfant. En plus de la mise aux normes et de diverses réparations de béton dans les fondations, ces travaux visent la réfec­tion de son entrée prin cipale. L’objectif : rendre l’endroit plus lumineux et invitant.

On prévoit aussi la création d’une place publique, qui fera assurément le bonheur des passants. « La place

située entre les pavillons Jean­Charles­Bonenfant et Charles­De Koninck sera réaménagée afin de créer un milieu beaucoup plus convi­vial, autant pour les étu­diants que les employés. Il y aura des aménagements avec du mobilier extérieur, qui leur permettront de s’as­seoir pour travailler, discuter ou prendre une pause café », explique Denis Beaudoin, directeur du Service des immeubles.

L’intérieur du pavillon Charles­De Koninck sera également amélioré. Les rénovations permettront une meilleure qualité de l’air et de confort. Exécutées en deux phases réparties sur trois ans, elles visent le réa­ménagement des systèmes mécaniques et électriques

du pavillon, de même que la réfection de plusieurs locaux. Des salles de travail fermées seront remplacées par des espaces plus lumi­neux. De nouvelles aires de circulation plus aérées ver­ront aussi le jour. « Depuis sa construction au début des années 1960, ce pavillon n’avait jamais reçu de réno­vation majeure. Les audito­riums seront non seulement rafraîchis, mais de nouvelles technologies y seront inté­grées afin de bonifier l’ex­périence d’étude et d’ensei­gnement », ajoute Denis Beaudoin.

L’été sera aussi marqué par la reconfiguration de l’ave­nue du Séminaire, située un peu plus à l’est. Ce projet, dont le but est de remplacer les canalisations souter­raines, permettra du même coup de faciliter la circu­lation des piétons et des cyclistes. L’avenue sera

rétrécie afin de réduire la vitesse des véhicules, ce qui augmentera la sécurité des piétons et laissera de la place pour des plantations et une nouvelle piste cyclable. Une place publique devant le pavillon Louis­Jacques­Casault sera aussi amé­nagée. Le temps de réaliser les travaux, qui s’étaleront de juin à août, le trafic de l ’avenue du Séminaire sera détourné par une voie temporaire.

D’un chantier à l’autre, on peut ainsi prévoir quelques

inconvénients. L’équipe responsable des travaux travaille toutefois pour les diminuer le plus possible. « La coordination des chan­tiers est réalisée en étroite collaboration avec le Service de sécurité et de prévention pour sécuriser les lieux et protéger l’ensemble de la communauté universitaire d’incidents malheureux, assure le directeur du Ser­vice des immeubles. En même temps, on désire faire les travaux le plus rapide­ment poss ib le a f in de

minimiser leurs impacts. Ce sera un été particuliè­rement chargé. »

Les chantiers sont finan­cés en grande partie grâce à une enveloppe budgétaire – distincte du budget de fonc­tionnement (budget des opérations) de l’Université Laval – provenant du gou­vernement québécois.

Pour plus d’information sur les chantiers , consul tez : www.si.ulaval.ca.

Chantiers - Été 2016

1, 3 et 5. Aménagement d’une jolie place publique, reconfiguration de l’entrée principale et mise aux normes du bâtiment : le pavillon Jean-Charles-Bonenfant s’offre une cure de jeunesse. photos Consortium Bélanger, Beauchemin, Morency et Anne Carrier, architectes et urbanistes 2. L’avenue du Séminaire sera rétrécie, ce qui permettra d’aménager une piste cyclable devant le pavillon Louis-Jacques-Casault. La magnifique fontaine du Grand Séminaire, construite en 1959, sera conservée. photos Option Aménagement 4, 6 et 7. Les travaux au pavillon Charles-De Koninck visent l’amélioration de l’air, de la sécurité et du confort des étudiants, des employés et des visiteurs. photos Régis Côté et associés, architectes

Un milieu de vie amélioréDe belles surprises attendent les membres de la communauté universitaire, alors que se dérouleront cet été pas moins de 55 chantiers de rénovation, dont trois d’envergurepar Matthieu Dessureault

Si plusieurs travaux visent des réparations de toitures ou de façades de bâtiments, trois projets, plus particulièrement, ne passeront pas inaperçus

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L’effet protecteur des oméga­3 sur les marqueurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 est surtout attribuable à l’un des acides gras de cette famille, le DHA. Voilà ce que démontre une étude menée par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonc­tionnels (INAF) et dont les résultats ont été présentés à San Diego, en avril, au congrès de l’Experimental Biology.

Les vertus des acides gras oméga­3 sur la santé sont bien documentées, mais la plupart des études consacrées au sujet ont été réalisées avec des gélules contenant un mélange des deux principaux oméga­3, l’acide eicosénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA). Les chercheurs de l’INAF ont voulu savoir si ces deux acides gras avaient un effet protecteur comparable contre les maladies cardiométa­boliques. « Comme il n’existe pas sur le marché de gélules contenant exclusivement l’un ou l’autre de ces oméga­3, nous avons demandé à un fabricant d’en produire pour les besoins de notre étude », précise la doctorante Janie Allaire.

Les chercheurs ont recruté 154 personnes à risque de mala­dies cardiométaboliques en raison de leur obésité abdomi­nale et ils les ont soumises à trois traitements de 10 semaines chacun. Les participants devaient prendre quotidiennement trois gélules contenant soit de l’EPA, du DHA ou de l’huile de maïs. Après une pause de huit semaines, les sujets étaient soumis successivement à chacun des autres traitements. Résultats ? Le DHA a produit des effets bénéfiques plus prononcés que l’EPA sur la pression sanguine diastolique, la concentration de triglycérides, le cholestérol et certains marqueurs de l’inflammation.

Les personnes qui souhaiteraient mettre en application dès maintenant les conclusions de cette étude se trouvent toute­fois dans un cul­de­sac. Comme mentionné précédemment, il n’existe pas de gélules contenant exclusivement du DHA sur le marché. Par ailleurs, les poissons riches en oméga­3 comme le saumon, le maquereau, la sardine et l’anchois contiennent à la fois de l’EPA et du DHA, en proportions variables. « Même si nos données indiquent que le DHA pro­duit, à court terme, des effets positifs sur les marqueurs de

risques de maladies cardiométaboliques, il faudrait pour­suivre les travaux pour déterminer si ces effets se traduisent par une diminution de l’incidence des événements associés à ces maladies, souligne Janie Allaire. Si c’était le cas, il ne serait pas étonnant de voir apparaître d’ici quelques années des gélules contenant principalement du DHA. Elles pour­raient être prescrites, par exemple, aux personnes présen­tant des facteurs de risques cardiométaboliques ou à celles qui ont déjà été victimes de problèmes cardiovasculaires. Entre­temps, vous pouvez vous assurer de maintenir un bon apport en DHA et en EPA en suivant les recommandations sur la consommation de poissons gras. »

La présentation faite par Janie Allaire au congrès de l’Expe­rimental Biology lui a valu l’un des trois prix remis aux étudiants­chercheurs ayant livré les plus intéressantes commu nications. Quelque 500 étudiants­chercheurs avaient soumis une proposition de communication. Les autres chercheurs de l’INAF, du CHU de Québec­Université Laval et de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumo­logie de Québec qui ont collaboré à l’étude sont Patrick Couture, Amélie Charest, Myriam Leclerc, Johanne Marin, Marie­Claude Lépine, André Tchernof et Benoît Lamarche.

science

Le cœur penche pour le DHAUne étude met en lumière l’apport spécifique de cet oméga-3 contre les maladies cardiométaboliquespar Jean Hamann

en bref

Démystifier la commotion cérébrale grâce à un MOOC Les activités de formation du MOOC Commotion cérébrale : prévention, détection et gestion dans mon milieu sont en cours depuis le 25 avril. Cette formation gratuite et en ligne permet de comprendre la commotion cérébrale et précise le rôle des intervenants engagés dans la gestion de ce type de trauma­tisme cranio­cérébral. « Ce MOOC vise aussi à accompagner le participant dans la mise en place d’un protocole de gestion des commotions cérébrales adapté à la réalité de son milieu », explique Pierre Frémont, professeur responsable du MOOC. Cette formation sans préalable s’adresse à quiconque s’intéresse à ce phénomène, qui touche tant les milieux scolaires que sportifs.

Il est possible de s’inscrire jusqu’au 16 mai à ulaval.ca/mooc.

Une victoire à saveur de revancheUne délégation d’étudiants de la Faculté des sciences et de génie (FSG) a remporté l’Éco­marathon Shell des Amériques, qui se dérou­lait du 22 au 24 avril à Détroit. Son prototype de véhicule, baptisé Alérion Supermileage, a devancé ceux d’équipes provenant de quelques­uns des meilleurs établissements d’études supérieures des États­Unis et du Canada. C’est la sixième fois que des étudiants de la FSG récoltent les grands honneurs à ce concours au cours des huit dernières années.Cette victoire constituait une revanche pour l’équipe de la FSG, à qui la délégation de l’Université de Toronto avait ravi la première place au dernier tour de piste, en 2015.

Les gélules présentement sur le marché contiennent un mélange de DHA et d’EPA. Les chercheurs ont départagé l’importance respective de chacun de ces oméga-3 dans la protection contre les maladies cardiométaboliques.

Si les effets protecteurs observés se confirment à long terme, on pourrait voir apparaître, d’ici quelques années, des gélules contenant principalement du DHA

1978. Étudiants, enseignants, employés et musiciens célèbrent le printemps ! En arrière-plan, on reconnaît les résidences étudiantes des pavillons Ernest-Lemieux (à droite) et H.-Biermans-L.-Moraud (à gauche). Bien que le bassin d’eau ne soit plus existant, la structure de la fontaine est quant à elle toujours présente. photo François Bergeron | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

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Doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran, Hélène Matte est une habi­tuée des festivals internatio­naux, où elle a présenté spec­tacles, expositions et perfor­mances. Jamais, toutefois, elle n’avait pensé se retrouver au Festival de Cannes. On imagine donc sa surprise lorsqu’elle a reçu une invita­tion de la Semaine de la cri­tique, une section du Festival qui vise à faire connaître de nouveaux talents. Le court métrage Rebote, basé sur un poème qu’elle a écrit, a été sélectionné pour un volet hors compétition consacré aux films s’étant démarqués au Festival international du film de Morelia, au Mexique.

Avec deux enfants, une thèse de doctorat à terminer et plusieurs projets artis­tiques sur les rails, Hélène Matte avait d’abord choisi de ne pas y aller. La folie can­noise, les tapis rouges et les paillettes, très peu pour elle. Puis, une amie l’a fait changer d’idée. Elle se retrouvera ainsi sur la Croisette, du 12 au 20 mai. « Je me pince encore, avoue­t­elle. Ce n’est qu’après avoir envoyé un communiqué aux médias que j’ai vraiment réalisé que j’allais à Cannes. C’est très très surréaliste ! »

L’artiste profitera de son séjour pour réseauter et pro­mouvoir le film en compa­gnie de la réalisatrice, la Mexicaine Nuria Menchaca.

Rebote (« Rebondissement », en espagnol) raconte en six minutes l’histoire d’un sans­abri et son chien, déstabilisés par une tempête. Réalisée à l’aide de dessins sur des pages de l ivres usagés , l ’anima tion est rythmée par la voix d’Hélène Matte. Son poème, livré en français, pose une réflexion sur la mort. « Le texte sert en quelque sorte de décor ou de toile de fond au dessin animé de Nuria, explique­t­elle. Il s’agit d’un poème polymorphe, présenté pour la première fois lors d’un spectacle en 2007, qui lui a inspiré une histoire. »

Rebote marque la troisième colla boration entre les deux artistes, qui se sont connues à l’Université dans le cadre de leur maîtrise en arts visuels. À partir de poèmes, elles ont réalisé en 2010 une installa­tion intitulée Asymétrie, qui comprenaient deux vidéos d’animation. On leur doit aussi le court métrage poé­tique Aimer. Pour Hélène Matte, qui s’intéresse aux nouvelles formes de diffusion de la poésie, cette alliance entre les arts visuels et les mots contribue à assouvir son besoin d’expérimenter.

Artiste interdisciplinaire et organi satrice d’événements, elle jouit d’une solide réputa­tion dans le milieu culturel, qui se voit renforcée par la sélection cannoise. Comme une bonne nouvelle n’attend

pas l’autre, elle retournera en France, cet automne, pour une résidence de création à la Cité internationale des arts de Paris. De septembre à novembre, elle participera à un programme de création réunissant des artistes de di f férentes disc ipl ines . « On peut dire que 2016 est mon année française ! », lance­t­elle, enthousiaste.

Pour plus d’information sur la démarche et le parcours de l’artiste : www.helene-matte.com

artsBaptême de CroisetteLes mots de la poète Hélène Matte résonneront à Cannes, alors que sera présenté le film d’animation Rebote à la Semaine de la critique du prestigieux festivalpar Matthieu Dessureault

en bref

Patrimoine culturel immatériel : colloque internationalDu 19 au 22 mai, l’Université sera l’hôtesse d’un important colloque sur les usages du patrimoine culturel immatériel (PCI), 10 ans après l’entrée en vigueur de la Convention pour la sauvegarde du PCI de l’Unesco. L’événement est organisé conjointement par plusieurs organismes, dont le Réseau cana­dien pour le patrimoine culturel immatériel et la Chaire de recherche du Canada en patri­moine ethnologique de l’Université Laval. Quelque 200 participants sont attendus au pavillon La Laurentienne en provenance du Québec, du Canada et de l’étranger. De nom­breux professeurs et étudiants feront des pré­sentations, dont une forte délégation de l’Uni­versité Laval. Le 19 mai, le professeur Laurier Turgeon, titulaire de la Chaire, prononcera une conférence sur 10 années de réalisations, à l’Université, sur le thème du numé rique au service du PCI au Québec. photo Wisconsin- Department-of-Natural-Resources

L’inscription est obligatoire : fsac2016acef.eventbrite.ca. Pour plus d’information : www.acef-fsac.ulaval.ca.

Photos transforméesQue ce soit dans le monde réel ou virtuel, nous sommes entourés d’images. Jocelyn Robert s’est intéressé au phénomène. Explorant la photographie et son lien avec le numérique, le directeur de l’École d’art a créé des œuvres permettant de s’interroger sur ce médium, ses codes et les significations qui y sont rattachées. Présentée au centre VU Photo, son exposition Moirés et automoi-rés présente des vues d’objets et de lieux, ainsi que des portraits, qui ont été transformés. Formées de couches superposées, les œuvres s’appuient sur une photographie, à laquelle l’artiste a ajouté des éléments qu’il considérait similaires.

Pour plus d’information : vuphoto.org

Culture burundaise à l’honneurEn 2014, les tambours du Burundi ont été inscrits sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Essentiellement utilisé pour les danses rituelles, cet instrument est un élément emblématique de l’identité burundaise. AKIWACU, l’association des étu­diants et étudiantes burundais de l’Université Laval, propose une exposition sur le sujet. Les œuvres présentées sont une série de pho­tographies de tambours et de tambourinaires. De réels instruments sont aussi exposés et mis en valeur par un jeu de lumières et une ambiance sonore.

Pour plus d’information : bit.ly/1TKJY8x

Le poème que l’on entend dans le film a été présenté sous différentes formes au fil du temps, notamment dans le spectacle Voyage Voyage, au Printemps des poètes, en 2010. photo Elias Djemil

Un homme habite sous un pont avec un chien, son fidèle compagnon. Leur destin sera troublé par l’arrivée d’une tempête. Réalisé avec des dessins faits sur des pages de livres usagés, Rebote est un projet d’animation expérimentale basé sur un poème d’Hélène Matte. œuvres Nuria Menchaca

Artiste interdis ci-plinaire et organisatrice d’événements, la doctorante jouit d’une solide réputation dans le milieu culturel, qui se voit renforcée par la sélection cannoise

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Célébrer un quart de siècle à l’Université

La campagne Communauté universitaire se poursuit !

Le lundi 25 avril avait lieu, au Grand Salon du pavillon Maurice­Pollack, la cérémonie annuelle qui souligne les 25 ans de service d’employés de l’Université. L’événement s’est déroulé en présence du vice­recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, ainsi que des

vice­recteur et vice­rectrice adjoints aux ressources humaines, Guy Allard et Nancy Chamberland. Les employés honorés ont reçu, comme souvenir, une estampe numérique intitulée Notre-Dame-des-Monts, tirée de l’œuvre de l’artiste Louis Tremblay.

Avec 1,89 M $ amassés à ce jour, la campagne Communauté universitaire 2016 arrive à son terme. Son objectif est d’accu­muler 2,1 M $ d’ici la clôture, le 17 mai. Il est donc encore temps de donner ! Le 21 avril, au Café Fou ÆLIÉS, des bénévoles et des membres de la communauté universitaire ont participé au 4 à 7 Fromages, bières et scotchs, dont les profits ont été versés au Fonds de soutien au développement philanthropique de La Fondation de l’Université Laval. Ce fut un réel succès.

D’ici la fin de la campagne, vous pouvez soutenir les étudiants en prenant une bière Rousse et Or, au Pub universitaire ou au Café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse­Desjardins, ou encore en alimentant les tirelires situées près des caisses au dépanneur Chez Alphonse et chez Coop Zone. Il est aussi possible d’effectuer un don en ligne à ful.ulaval.ca ou par télé­phone au 418 656­3292. L’équipe de la campagne remercie tous les donateurs de laisser une empreinte durable !

en bref

Soirée des donateurs et des prix d’excellenceLa Soirée des donateurs et des prix d’excel­lence de la Faculté de médecine dentaire a permis de remercier, le 20 avril, 19 donateurs et plusieurs entreprises qui ont contribué au développement de la recherche et de la forma­tion en santé bucco­dentaire. Plus de 30 000 $ en prix et bourses ont été remis à une tren­taine de finissants du doctorat en médecine dentaire et à d’autres étudiants de la Faculté, qui se sont démarqués pendant leur forma­tion. L’activité visait à souligner le leadership, le professionnalisme, les performances sco­laires, l’engagement en recherche, ainsi que la qualité des soins et des services offerts aux différentes clientèles des cliniques étudiantes. Ci­dessus, la doyenne de la Faculté de méde­cine dentaire, Cathia Bergeron, et le PDG de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget, entourent les donateurs de niveau OR, soit ceux qui ont effectué un don de 25 000 $ et plus : Denis Robert, Jean­Paul Goulet et Christian Caron. L’autre donateur qui a atteint ce niveau, Guy Lacombe, était absent au moment de la prise de la photo. photo Pascal Duchesne

Le parcours DD sur le campus Le printemps est là ! Partez à la découverte du campus sur l’heure du midi avec un guide étudiant. Il vous présentera le parcours en développement durable, un trajet se déroulant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des pavillons du campus. Ce parcours croise différents points d’intérêt de l’Université en matière de développement durable. Vous en apprendrez plus sur différents éléments bâtis, mais également sur des éléments moins visibles. Venez donc vivifier vos sens, tout comme les 359 personnes ayant participé à ce parcours au cours de l’année 2015­2016. Les visites durent environ une heure et se font en groupe de 6 à 10 personnes.

Pour réservation et information : [email protected]

Une cérémonie rendant hommage à ces employés a eu lieu le 25 avril, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. photo Marc Robitaille

Campagne COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE2016

1,89 M$90 %2,1 M$

ful.ulaval.ca

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L’organisme Science pour tous célèbre en grand la 11e année de son événement phare, les 24 heures de science, en présentant, les 6 et 7 mai, quelque 300 activités au grand public dans toutes les régions du Québec. Les organismes scientifiques de la ville de Québec seront de la fête puisqu’une ving­taine d’activités sont au programme, dont plusieurs sont organisées avec la collabo­ration de membres de la communauté universitaire.

Le Centre de recherche de l’Institut univer­sitaire en santé mentale de Québec propose l’activité « Mieux comprendre les maladies mentales ». Des ateliers et des présentations permettront aux visiteurs de démystifier cer­taines de ces maladies. Les participants pourront également discuter avec des cher­cheurs qui travaillent dans ce domaine. À noter que les professeurs de l’École de psychologie, Sonia Goulet et Carol Hudon, présenteront, à 14 h, un atelier théorique et pratique sur les bienfaits de la méditation pleine conscience (inscription obligatoire au 418 663­5741, poste 5740).

Samedi 7 mai, de 10 h à 17 h, à Institut universitaire en santé mentale de Québec (2601, chemin de la Canardière)

Grégory Hersant, conseiller en développe­ment de la recherche à la Faculté des sciences et de génie, présentera deux conférences sur l’environnement urbain. En matinée, il montrera comment le marc de café peut être valorisé de façon à réduire le gaspillage et à stimuler l’économie locale. En après­midi, sa conférence sur la bioluminescence en milieu urbain fera un tour d’horizon des projets les plus prometteurs.

Samedi 7 mai, à 10 h, chez Les Urbain culteurs (373, rue St-Paul, section conférence) et à 14 h, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est)

L’École des protéines, mise sur pied au Département de chimie pour vulgariser les travaux menés par les chercheurs du regrou­pement Proteo, présente « Les protéines : du muscle pour ton cerveau ». Grâce à des démonstrations humoristiques, les anima­teurs feront découvrir les multiples rôles des protéines dans notre corps et dans la nature. Parmi les sujets abordés, mentionnons les protéines propres à Spider­Man, Dracula et Pikachu, le célèbre Pokémon, la fabrication d’une boisson protéinée à partir de lait et la transformation d’une odeur nauséabonde en fragrance alimentaire.

Samedi 7 mai, à 11 h, au Musée de la civilisation

Le Musée de la civilisation et ses partenaires du Département de chimie, du CHU de Québec­Université Laval, du Centre d’ex­pertise en analyse environnementale du Québec et de la Commission de l’éthique en science et en technologie présentent « Nano, où es­tu ? ». Des scientifiques, notamment Jean­François Morin du Département de chimie et Denis Leclerc de la Faculté de médecine, discuteront de l’utilisation des nanoparticules en médecine, en chimie, en optique­photonique, dans l’agroalimen­taire et dans notre quotidien. Les échanges porteront aussi sur les questions éthiques soulevées par la montée de ces technologies.

Samedi 7 mai, de 13 h 30 à 15 h, à l’Auditorium 2 du Musée de la civilisation

L’équipe des Sciences et mathématiques en action (SMAC), du Département de mathé­matiques et de statistique, propose la pièce de théâtre scientifique Hier, j’ai vieilli de 4 secondes ! Montée par l’équipe de SMAC avec la collaboration du metteur en scène Patric Saucier, cette pièce présente les aventures d’Annabelle, une adolescente qui part à la recherche de son père disparu

huit ans plus tôt, à la suite d’un écrasement d’avion dans le mystérieux triangle du Nevada. À l’aide de notes et de livres laissés par son père et au fil de rencontres inusitées, Annabelle tentera de le retrouver.

Samedi 7 mai, de 13 h 30 à 14 h 45, à l’Auditorium Roland-Arpin du Musée de la civilisation

Mentionnons la participation de l’équipe de l’Unité mixte internationale Takuvik au volet scolaire des 24 heures de science. Grâce à la collaboration de Québec Océan, de l’Univer­sité Laval et du Chantier Arctique français, des représentants de Takuvik animeront l’activité « L’Arctique : qui mange qui ? » à l’École primaire Fernand­Seguin et à l’École secondaire De Rochebelle, le 5 mai et le 6 mai. Les élèves de ces deux écoles pourront alors découvrir les secrets de la chaîne alimentaire en milieu marin arctique.

Par ailleurs, le Regroupement des étu­diants en optique et photonique accueillera, le 6 mai, trois classes de 6e année au pavillon d’Optique­photonique. Les participants apprendront à joueur au Khet, un jeu d’échec laser, et ils s’affronteront dans un tournoi amical.

Enfin, soulignons que des membres de la section étudiante de la Wildlife Society de l’Université Laval se sont rendus à Pont­Rouge le 4 mai pour initier les élèves de l’École primaire du Perce­Neige à l’identi­fication des arbres et des organismes aquatiques microscopiques ainsi qu’aux merveilles de la faune. Le même jour, l’équipe de SMAC a aussi présenté sa pièce de théâtre à l’École secondaire des Pionniers de Trois­Rivières.

Cette année, les 24 heures de science s’ins­crivent dans la programmation de l’Odyssée des sciences, une série d’activités qui

se déroule du 6 au 15 mai, d’un bout à l’autre du Canada. Auparavant connu sous le nom de Semaine nationale des sciences et de la technologie, cet événement est maintenant organisé par le Conseil de recherche en sciences et en génie du Canada. La porte­parole des 24 heures de science pour la région de Québec est Valérie Borde, jour­naliste scientifique indépendante, blo­gueuse à L’actualité et enseignante à l’Université Laval.

Pour plus de détails sur la programmation des 24 heures de science, consultez science24heures.com.

société

En marge de l’exposition Nanotechnologies, l’invisible révolution, le Musée de la civilisation et ses partenaires, dont le Département de chimie et le CHU de Québec-Université Laval, présentent une rencontre-débat ayant pour titre « Nano, où es-tu ? ». photo Jessy Bernier/Icône

Ce phoque barbu fait partie des carnivores qui se situent près du sommet de la chaîne alimentaire dans l’Arctique. L’équipe de Takuvik présentera cet animal, et beaucoup d’autres, aux élèves de deux écoles de Québec au cours de l’activité « Arctique : qui mange qui ? ». photo Franck Delbart/IPEV

L’équipe de l’École des protéines fera découvrir les multiples rôles des protéines dans notre corps et dans la nature. Ici, Jean-Daniel Doucet montre comment des antibiotiques conçus par le professeur Normand Voyer, du Département de chimie, font éclater des bactéries potentiellement dangereuses. photo Vicky Thériault

L’équipe de Sciences et mathématiques en action, du Département de mathématiques et de statistique, présente la pièce de théâtre scientifique Hier, j’ai vieilli de 4 secondes !

Les sciences envahissent Québec !Pour une 11e année, des activités attendent petits et grands aux 24 heures de sciencepar Jean Hamann

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14le fil | le 5 mai 2016recherche

Le complexe de marais, de marécages et de tourbières boisées situé dans le secteur des méandres de la rivière Saint-Charles fait partie des milieux humides à valeur écologique très élevée de la ville de Québec, selon le modèle conçu par Roxane Lavoie et ses collaborateurs. photo Google Earth

Le 25 avril, les Fonds de recherche du Québec ont fait connaître les noms des trois gagnantes pour l’année 2016 du Prix d’ex­cellence des professionnels de recherche. L’Université Laval a particulièrement bien fait en remportant deux des prix. Denise Tremblay, du Département de biochimie, de microbiologie et de bio­informatique, est la lauréate du Fonds Nature et technologies. Marie­Frédérique Desbiens, du Centre de recherche interuniversitaire sur la littéra­ture et la culture québécoises (CRILCQ), est le choix du Fonds Société et culture.

« Je pense que j’ai le plus bel emploi au monde ! », affirme Denise Tremblay. Elle n’a visiblement rien perdu de l’enthousiasme qui l’animait lorsque, fraîchement diplômée de la maîtrise en microbiologie de l’Univer­sité Laval, elle entrait comme profession­nelle de recherche au laboratoire du profes­seur Sylvain Moineau, un chercheur de réputation mondiale. C’était il y a 18 ans. Elle y est toujours. « J’ai toujours travaillé avec le professeur Moineau, indique­t­elle. Dès ma maîtrise, il me supervisait. »

Denise Tremblay se dit très fière de ses réa­lisations professionnelles. Elle a cosigné 33 publications scientifiques et réalisé 37 affiches ou présentations dans des congrès. Au fil des ans, elle a supervisé près de

80 étudiants aux trois cycles d’enseignement et soutenu 8 stagiaires postdoctoraux.

Depuis 2003, la professionnelle de recherche gère les activités quotidiennes de la collection de bactériophages de l’Uni­versité. Un bactériophage est un virus qui n’infecte que des bactéries. « La collection est publique, explique­t­elle. À ce jour, j’ai posté plus de 1 500 phages à plus de 400 laboratoires dans 41 pays. » Plusieurs laboratoires ont eu recours à cette spécia­liste des phages, notamment pour détecter ce virus dans des échantillons environ­nementaux et alimentaires. Elle donne également des formations techniques aux personnes intéressées à manipuler les bacté­riophages. De par ses multiples tâches, Denise Tremblay a participé activement à la progression du laboratoire du professeur Moineau.

Les professionnels de recherche consti­tuent un maillon essentiel du processus de la recherche universitaire. Ils sont la mémoire d’un laboratoire et les témoins pri­vilégiés pour transmettre un certain savoir­faire. De mai 2015 à mars 2016, 689 profes­sionnels de recherche étaient sous contrat avec l’Université. Le réseau universitaire québécois compterait environ 3 000 profes­sionnels de recherche.

Depuis huit ans, Marie­Frédérique Desbiens coordonne le projet « La vie litté­raire au Québec » au CRILCQ. Lancé en 1989, ce projet interuniversitaire a pour but de retracer l’histoire des pratiques littéraires francophones au Québec, de 1764 jusqu’aux années 1960. Il regroupe douze professeurs, notamment des spécialistes du roman et de la poésie. Six tomes ont paru à ce jour. « La vie littéraire au Québec » est reconnue comme une référence nationale et interna­tionale. « Le projet, explique­t­elle, remonte aux années 1760, époque qui correspond à l’arrivée des premières presses au Canada. On voit l’apparition des premiers journaux et la création d’un espace public. »

À son entrée en fonction, Marie­Frédérique Desbiens se trouvait en pays de connaissance. Tout au long de ses études de maîtrise et de doctorat en littérature

québécoise, elle a travaillé au centre comme auxiliaire de recherche. Au quotidien, cette professionnelle de recherche joue un rôle centralisateur et intégrateur. Elle gère les ressources humaines, financières et docu­mentaires du projet. Elle est également res­ponsable des étapes de réalisation des volumes. Spécialiste reconnue en histoire littéraire, Marie­Frédérique Desbiens est coresponsable du chapitre sur le roman du tome sept, en cours d’écriture. « Une part essentielle de mon travail consiste à former et à superviser les assistants de recherche, précise­t­elle. La formation de la relève est très importante. Chaque session, de 10 à 12 auxiliaires travaillent pour nous. » En conclusion de sa lettre de candidature au Prix d’excellence, la lauréate a écrit : « Ma carrière s’avère pleinement satisfai­sante et réussie. »

Même si le territoire de la ville de Québec est fortement urbanisé, on y trouve encore plus de 1 300 milieux humides. Ces écosystèmes sont des habitats importants pour la flore et la faune, et ils jouent des rôles essentiels pour la qualité de l’envi­ronnement et de l’eau, mais les impératifs du développement

urbain font en sorte qu’on ne peut pas tous les protéger. Pas facile de départager ceux qui peuvent être sacrifiés et ceux qui doivent être conservés. Heureusement, ce choix sera désormais facilité grâce à un outil présenté dans un article du récent numéro du Journal for Nature Conservation par Roxane

Lavoie, de l’École supérieure d’amé­nagement du territoire et de déve­loppement régional, et par Julie Deslandes et François Proulx, du Service de l’environnement de la Ville de Québec.

Pour concevoir cet outil, les trois collaborateurs ont réuni huit spé­cialistes des milieux humides employés par le du ministère de l’Environnement, du Dévelop­pement durable et de la Lutte contre les changements climatiques, du Service de l’environnement de la Ville de Québec, de Canards illimi­tés, de l’Organisme des bassins ver­sants de la Capitale et de la Commu­nauté métropolitaine de Québec. « L’objectif était de profiter de leur expertise variée et de leur percep­tion respective des milieux humides pour arriver à une vision commune des critères qui déterminent la valeur écologique de ces milieux dans le contexte particulier de la ville de Québec », explique la profes­seure Lavoie.

Pour y arriver, les auteurs de l’étude ont fait appel à l’approche MACBETH (Measuring Attrac-tiveness by a Categorical Based Evaluation Technique). « Il s’agit d’une méthode multicritère particu­lièrement utile pour arriver à un

consensus lorsque les parties pre­nantes ont des intérêts différents, précise la chercheuse. Les experts ont participé à trois jours d’ateliers et les échanges ont permis d’établir la liste des critères qui contribuent à la valeur écologique d’un milieu humide ainsi que le poids relatif de chacun. »

Les critères retenus dans le modèle sont la superficie, la rareté, la frag­mentation et la productivité du milieu, de même que la proportion du milieu à l’état naturel et la diver­sité de l’habitat. En appliquant leur modèle aux milieux humides de Québec, l’équipe de recherche a produit une carte, qui montre de grandes variations dans la valeur écologique de ces écosystèmes. Ainsi, 43 % des milieux humides inventoriés sur le territoire de la ville ont une valeur écologique faible, alors que 12 % ont une valeur écologique élevée ou très élevée. Parmi les milieux ayant la plus haute valeur, mentionnons le complexe de marais, de marécages et de tourbières boisées situé dans le secteur des méandres de la rivière Saint­Charles.

« Cet outil peut servir à deux fins, signale la professeure Lavoie. D’une part, les responsables de

l’aménagement du territoire peuvent y faire appel pour prendre des déci­sions relatives à la protection des milieux humides. D’autre part, même s’il ne permet pas de décider s’il faut accepter ou non un projet de développement qui nécessiterait la destruction d’un milieu humide, l’outil peut faciliter ce choix. Par exemple, les décideurs pourraient convenir qu’un milieu humide dont la valeur est modérée, élevée ou très élevée doit être protégé. »

La force de ce modèle réside dans le fait qu’il reflète la valeur écolo­gique des milieux humides dans un environnement et un contexte don­nés. « Une tourbière de trois hec­tares à Québec n’a pas la même valeur écologique qu’une tourbière de même superficie dans une muni­cipalité de la Côte­Nord », souligne Roxane Lavoie. L’envers de la médaille est que le modèle ne peut pas être transposé directement dans une autre ville. « Le modèle que nous avons développé pour Québec n’est pas exportable tel quel, mais la méthodologie l’est, assure la cher­cheuse. Il faut toutefois s’assurer de réunir autour de la table des experts dont la vision des milieux humides reflète bien l’ensemble des intérêts existants sur le territoire. »

L’excellence récompensée

Des trésors naturels dans la ville

Deux employées reçoivent le Prix d’excellence des professionnels de recherche 2016 des Fonds de recherche du Québecpar Yvon Larose

Une équipe a mis au point une méthode pour estimer la valeur écologique des milieux humides de Québecpar Jean Hamann

Marie-Frédérique Desbiens (à gauche), du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), est la lauréate du Fonds Société et culture tandis que Denise Tremblay (à droite), du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique, est le choix du Fonds Nature et technologies.

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15le fil | le 5 mai 2016

Situé à deux pas du PEPS, au coin du chemin Sainte­Foy et de l’avenue du Séminaire, le Golf Campus accueille chaque année de nombreux adeptes de fers et de bois. Encore cette année, cette installation pro­pose plus de 60 espaces de frappe, une aire de frappe synthétique et une fosse de sable. Une nouveauté cette année : deux immenses cibles de trois mètres de diamètre ont été installées ce printemps pour donner encore plus de défi aux joueurs et de facilité à suivre balle.

D i f f é r e n t e s o p t i o n s s’offrent pour l’achat de

balles : petit, moyen et gros paniers, carte forfait, pour un nombre fixe de paniers, ou carte privilège, pour les adeptes qui désirent frapper à volonté pendant la belle saison.

ÉCOLE DE GOLF : DES COURS POUR TOUS LES NIVEAUXPour peaufiner son élan sous la supervision d’enseignants professionnels, trois sessions sont offertes. La première, étalée sur cinq séances, est prévue du 9 mai au 10 juin. Les golfeurs de tous les calibres y trouveront leur

compte, qu’i ls désirent s’initier au sport ou qu’ils recherchent des cours pour débutant ou intermédiaire. La deuxième session se déroulera, quant à elle, du 29 juin au 20 juillet et propo­sera quatre séances de cours de niveau initiation ou débu­tant. Enfin, une troisième session de quatre séances également aura lieu du 3 au 24 août. Les coûts d’inscrip­tion varient selon la session choisie et le statut du joueur : étudiant UL, membre ou non­membre du PEPS.

Mentionnons que chaque participant inscrit à un cours

de groupe, peu importe son âge ou son niveau d’habileté, a droit à la location gratuite d’un panier de 70 balles.

COURS PRIVÉS OU SEMI-PRIVÉSPour progresser plus rapide­ment, les cours privés ou semi­privés (deux personnes) pourraient bien être d’une grande aide. Cette approche vise à répondre aux besoins du golfeur en tenant compte de son niveau et de ses objec­tifs personnels. Le coût varie en fonction de l’option choi­sie (à l’heure ou forfait).

Pour plus de renseignements sur les activités de golf au PEPS, notamment sur les horaires, visitez peps.ulaval.ca ou joignez le Golf Campus au 418 656-5000.

Campus dynamique

sportsen bref

S’entraîner sur de la musique pour garder la formeVotre horaire est chargé, mais vous avez quelques midis et fins de journée libres ? Profitez donc dès maintenant des séances de conditionnement physique à la pièce ! Parfaites pour ceux et celles qui ne veulent pas s’engager pour un seul cours, les séances à la pièce permettent de varier l’entraînement tout en procurant des gains cardiovasculaires appréciables. Zumba, cardio abdos, cardio mix, cardio tonus, step, Tabata, Turbo Kick Power et duo step intervalles sont les activités à l’horaire ce printemps. photo PEPS

Consultez l’horaire des séances à peps. ulaval.ca, dans la section « Activités adultes ».

Gymnase du PEPS : avantageux pour les étudiants !Cet été, les étudiants inscrits à six crédits et plus bénéficient d’un tarif préférentiel sur l’abonnement au gymnase du PEPS. Le gymnase est ouvert tous les jours et propose un environnement d’entraînement avec éclairage naturel, une section féminine, des intervenants disponibles en tout temps et qui détiennent une formation en kinésiologie ou en intervention sportive et beaucoup plus ! D’ailleurs, la salle est répartie sur deux étages, ce qui permet de concentrer les 120 appareils d’exercices cardiovasculaires au premier étage et plus de 80 appareils de musculation au deuxième étage. Pour un abonnement de deux mois, le choix de s’entraîner au PEPS quand on est étudiant est donc avantageux !

Pour information : 418 656-PEPS

Les meilleurs coureurs au pays sur les plaines cet automnePour la cinquième fois de l’histoire, l’Univer­sité Laval sera l’hôtesse du Championnat de cross­country de Sport interuniversitaire canadien en 2016. La compétition aura lieu le samedi 12 novembre sur un parcours amé­nagé sur les plaines d’Abraham, comme c’est le cas habituellement pour les épreuves orga­nisées par le Rouge et Or. Le championnat s’était également tenu à Québec en 1988, 2006, 2008 et 2011. Une boucle de deux kilo­mètres sera courue trois fois par les étudiantes­ athlètes féminines alors que les hommes parcourront quatre fois un parcours de 2,5 km. Les formations de partout au pays, provenant d’une trentaine d’universités, c ommenceront à arriver à Québec dès le mercredi 9 novembre. Un banquet est prévu le vendredi soir à l’Hôtel Le Concorde et une cérémonie s’y tiendra une heure après les courses du samedi, afin d’honorer les vainqueurs.

Le premier Défi têtes rasées Leucan – Rouge et Or avait lieu au PEPS le jeudi 28 avril. Dix étudiants-athlètes, dont Amélie Fortin (à droite) et Mélyna Tremblay (à gauche) du club de cheerleading Rouge et Or, ont fait don de leurs cheveux pour la cause. Le montant de 4 125 $ amassé servira à offrir de l’aide aux enfants atteints d’un cancer et à leur famille. photo Rouge et Or

Au cours des prochains mois, les golfeurs pourront profiter des avantages d’un champ de pratique accessible sept jours sur septpar Julie Turgeon

Cap sur le golf  !Le Golf Campus est le seul champ de pratique libre situé en plein cœur de la ville de Québec et qui attire autant la communauté universitaire que la collectivité régionale. photo Mathieu Bélanger

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16le fil | le 5 mai 2016

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

au fil de la semaine

Forum St-Laurent sur la sécurité internationaleTrois regroupements d’ex­perts québécois – les Hautes études internationales de l’Université Laval, la Chaire Raoul­Dandurand en études stratégiques et diploma­tiques de l’UQAM et le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal – se sont associés pour organi­ser le 2e Forum St­Laurent sur la sécurité internatio­nale. Quatre panels, un déjeuner­causerie, un cocktail de réseautage : c’est le programme qui attend les participants, qui pourront assister à des présentations d’une quin­zaine d’experts, universi­taires et fonctionnaires, sur des questions liées à la sécurité internationale. L’événement est soutenu par le ministère des Rela­tions interna tionales et de la Francophonie du Québec.

Vendredi 6 mai, de 9 h à 19 h, à l’Hôtel Le Concorde (1225, Cours du Général-de Montcalm). Pour information et inscription : fsl.quebec.

École d’architecture : vernissage

Pour terminer leurs études en beauté, les finissants des programmes en architecture et en design urbain pro­posent une exposition de leurs meilleures réalisations. L’Association des étudiants de l’École d’architecture (ASSETAR) lance donc une invitation à tous ceux qui ont à cœur d’encourager la relève. La soirée de vernissage démarrera avec une conférence de Stéphan Langevin et Dominique St­Gelais de chez STGM architectes, présidents d’honneur de l’exposition. Une cérémonie de remise de prix et de bourses aux étudiants méritants clôturera l’événement. Il sera possible de consulter les projets sélec­tionnés pour l’exposition sur le site Web de l’ASSETAR.

Vendredi 6 mai, à 17 h 30, à la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone (2, côte de la Fabrique). Pour information : [email protected]. Site de l’ASSETAR : assetar.wix.com/assetar.

Le taillage de pierre, un savoir patrimonial

L’Institut du patrimoine culturel (IPAC) de l’Univer­sité Laval lance sa nouvelle série d’activités « Patrimoine en partage ». Dans le cadre de ces activités de diffusion des savoirs patrimoniaux, les participants pourront rencontrer des artisans de la région de Québec por­teurs d’un savoir tradition­nel. La première rencontre aura lieu dans l’atelier du tailleur de pierre français Adrien Bobin. Les partici­pants seront guidés sur les traces de ce métier aux origines millénaires. Il sera possible d’observer les techniques de l’artisan et de lui poser des questions. Originaire de Dijon, Adrien Bobin s’est établi au Québec en 2012. Il a participé notamment aux travaux de restauration du Parlement de Québec.

Samedi 7 mai, 16 h, à l’Atelier Trilobe (4619, chemin Royal, Saint-Jean-de- l’Île- d’Orléans). Pour information : www.ipac.ulaval.ca.

Bazar printanier de l’APETUL

C’est le moment du grand ménage du printemps et l’Association des parents étudiants et travaillant à l’Université Laval (APETUL) vous aide à faire place nette ! Le Bazar enfant­famille permettra à la communauté universitaire et à la collectivité régionale de vendre ou d’acheter des articles familiaux et de maternité : vêtements, meubles, jouets et acces­soires de toutes sortes. Ce sera l’occasion idéale de vous départir d’articles usagés mais en bon état, de vous procurer ce qu’il vous manque à bon prix et de rencontrer d’autres familles de la région de Québec. Bienvenue à tous, membres de l’APETUL ou du grand public !

Dimanche 8 mai, de 8 h à 16 h, à l’Espace jardin ( cafétéria ouest) du pavil-lon Alphonse-Desjardins. Pour information : 418 656-2131, poste 3405 ou [email protected]. Événement Facebook : bit.ly/26BBQye.

La Polynésie française à vélo

Traverser un archipel très lointain à bicyclette, comment est­ce possible ? Grâce à un vélo pliable ! Le cycliste Pierre­Luc Côté a parcouru en 2 mois les 10 îles qui composent la Polynésie française. Tahiti, Moorea, Bora Bora : des lieux qui en font rêver plus d’un et dont il sera possible de contempler les paysages paradisiaques au cours de la prochaine soirée cycliste de la Coop Roue­Libre. Le conférencier fournira également ses trucs et astuces pour voyager loin, sans se ruiner. Avant la présentation, un 5 à 7 permettra aux amoureux du vélo de discuter autour d’une bière. Pour le repas, le Café Fou ÆLIÉS vend quelques sandwichs et salades, mais il sera aussi possible d’apporter son lunch sur place. photo Pierre-Luc Côté

Lundi 9 mai, à partir de 17 h pour le 5 à 7, et à 19 h, pour la présentation, au Café Fou ÆLIÉS (local 1550 du pavillon Alphonse- Desjardins).

Oubliée, la promotion de la santé ?

La Faculté des sciences infirmières et le Centre Spiritualitésanté de la Capitale­Nationale invitent quatre panélistes pour une table ronde intitulée « La promotion de la santé, l’ou­bliée ? ». En 1986, a eu lieu, à Ottawa, une conférence fondatrice sur la promotion de la santé. La charte née de cette conférence affirmait l’importance de travailler à l’amélioration des conditions socioéconomiques des popu ­lations. Aujourd’hui, où en sommes­nous par rapport aux grands principes adop­tés dans cette charte ? Les contextes politique, écono­mique et scientifique actuels favorisent­ils la promotion de la santé ? Ce sont deux des questions qui seront posées aux experts invités.

Mercredi 11 mai, de 18 h à 20 h, à la salle 1245A du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée gratuite. Réservez au 418 682-7939, poste 4850 ou à [email protected].

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Grand nettoyage annuel

Pour une sixième année consécutive, le Service des immeubles invite toute la communauté universitaire à participer au nettoyage des boisés du campus. Le point de ralliement des bénévoles sera situé au sud du grand axe, entre les pavillons Alphonse­Desjardins et Agathe­Lacerte. L’inscription est recommandée afin que les organisateurs puissent prévoir une quantité suffisante d’équipement, aviser les participants en cas de report et préparer le tirage des prix de présence. Le Service des immeubles conseille également d’apporter une gourde d’eau et de se vêtir de bottes et d’habits de travail. Les sacs à déchets seront fournis, de même que les lunettes de sécurité et les gants. photo Marc Robitaille

Mercredi 11 mai, de 11 h 30 à 13 h 30. Pour s’inscrire en ligne, seul ou en équipe, rendez-vous au www.surveymonkey.com/r/P5XGS9L avant le lundi 9 mai. Pour information : www2.ulaval.ca/developpement-durable/implication/activites-dd.html#c152891 .

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