Dans le cadre du projet presse, des élèves de 3 e ont réalisé un article sur la liberté de la presse dans le monde. Ils ont décidé de revenir sur des événements marquants comme, par exemple, l'assassinat d'une journaliste et sur l'aide mise à disposition des journalistes dans le monde. Le Collégien déchaîné Le journal des 3 e du collège Jean-Moulin de St-Amand Année scolaire 2016-2017 Il était une fois, dans un don- jon nommé collège Jean- Moulin, dans le village de Saint-Amand-Montrond : une classe de III e eut la chance de créer un manus- crit avec des magiciens, de novembre MMXVI à mars MMXVII. Ils eurent rencontré un bouf- fon qui leur apprit à caricatu- rer un roi d’une lointaine contrée. Mais ils purent aussi rendre visite aux lutins de Maisonnais qui archivent et trient plusieurs centaines de parchemins chaque jour. Ils eurent apprécié la venue du bouffon et de ses mages qui leur ont inculqué les se- crets de leurs savoirs. Inès B., Clarisse B., Leila B., Bastien B. et Alicia F. La liberté de la presse dans le monde Édito Les élèves de 3 e du collège Jean-Moulin sont allés à Maisonnais pour visiter Le Centre de la Presse, dans le cadre du projet « La presse à la loupe », le 10 novembre 2016. Ils ont été accueillis par les salariés. La découverte de l’Histoire de la Presse L e déplacement au Centre de la Presse était organisé dans le cadre d'un projet qui concerne tout ce qui est journalisme, presse, journaux. Les élèves ont commencé par ré- pondre à un petit questionnaire sur le parcours vécu par George- Sand, chacun leur tour, puis ont corrigé leurs réponses entre eux. Ensuite, ils ont vu la pre- mière imprimante d’usines dite « linotype ». Ils ont appris que celle-ci pourrait être réutilisée aujourd’hui si elle était bien en- tretenue de nouveau. Pour finir, ils ont pu découvrir les collections de nombreux journaux parmi lesquels les tout premiers mais aussi le Canard enchaîné , le Monde , le Quoti- dien… Alicia F., Clarisse B., Leïla B. Le Centre de la Presse possède des milliers de titres ! L’emballement médiatique est une petite information, un objet écrit, visuel, sonore, qui prend une ampleur inconsidérée. L’emballement médiatique L es chercheurs ont découvert que la population consacre de plus en plus de temps à des su- jets de moins en moins nombreux. Pour vérifier une intuition menson- gère, on utilise un instrument de mesure appelée l’Unité de bruit mé- diatique (l’UBM). Une agence spé- cialisée évalue chaque jour le bruit des événements. Des exemples : Le décès de Thierry Roland a fait deux fois plus de « bruit » que le sommet européen qui se déroulait en même temps. Les chercheurs constatent qu’année après année, la montée du bruit est produit pour quelques événements. Entre 2011 et 2012, un événement a retenti deux fois plus que les plus bruyants de 2006-2007. Le vol des bijoux de Kim Kardas- hian est une surenchère média- tique, car en effet, la célébrité américaine s’est fait volée en janvier 2017 et cela a pris une ampleur mé- diatique importante. Pour éviter ce genre d'emballement, il faut toujours vérifier ses sources, pour ne pas faire courir de fausses rumeurs et également, il vaut mieux se renseigner grâce à plusieurs mé- dias pour pouvoir ainsi se faire une opinion sur la situation. Jeanne P., Romane M., Jessica C., Laura M. U n fake est « faux » : une fausse in- formation ou un faux article posté sur les réseaux sociaux ou sur la Toile. Pour lutter contre ces fakes à répétition, plusieurs outils ont été mis en place comme les logiciels Decodex ou Verifica- tor qui permettent de vérifier la fiabilité de l’URL entrée dans la barre de re- cherche. L'URL permet de déterminer l'origine, la source de l'information et donc, son sérieux. D’autres applications ont étés mises en place comme Storyful Multisearch pour Chrome : une applica- tion créée par la société Storyful, qui se spécialise dans le monitoring et la vérifi- cation de contenu viral des réseaux so- ciaux. Il existe un service du nom de Internet ar- chive Wayback Machine qui permet d’ar- chiver l’historique des modifications des différentes pages sur la Toile. Ceci est utile quand une partie du contenu ou la page ont été complètement retirées. Dans ce cas, Wayback Machine est quelquefois un moyen de retrouver les données dé- truites. En réaction aux fakes, de nouveaux mé- tiers voient également le jour comme le « fact-chekin », c'est-à-dire la vérification des faits. Des exemples de sites qui prati- quent le «fact-cheking » : decodeurs.blog.lemonde.fr arretsurimages.net, observers.france24.com/fr Les sites qui diffusent les fausses infos ont explosé au cours de ces dernières an- nées. Le but est de favoriser des causes, des politiques, des organisations… De plus en plus d'internautes sont facilement dupés. Lorsqu'on recherche une informa- tion sur Internet, il faut bien recouper les informations. Tanguy S., Alexis H., Evan T., Pierre V. L a liberté de la presse est un droit international inscrit dans la Dé- claration universelle des Droits de l'Homme de 1948 (Article 19). La liberté de la presse est un des prin- cipes fondamentaux des systèmes dé- mocratiques. Dans une démocratie, les médias sont libres. Les informations sont collectées et diffusées auprès du public par différents médias (télévi- sion, radio, presse, Internet). Elles donnent lieu à des débats dans lesquels s'expriment des idées différentes. Cette diversité illustre le pluralisme de l'in- formation. Elle permet à chacun de former son opinion, afin d'exercer li- brement ses responsabilités. En France, l'idée que la liberté de la presse représente une liberté fonda- mentale se développe au XVIII e siècle. Mais c'est la loi du 29 juillet 1881 qui a institué la liberté de la presse telle que nous la connaissons encore au- jourd'hui. Grâce à cette loi, la totale li- berté de fabrication et de diffusion de la presse est assurée, la seule exigence concernant sa publication est une dé- claration au préalable. Toutefois, la li- berté d'expression n'est pas un droit absolu. On peut parler de tout mais pas n'importe comment. Les principaux délits de presse sont la diffamation, les atteintes à la vie privée, l'injure, les troubles à l'ordre public. Menace sur le droit de chacun à l'information Dans de nombreux pays, la liberté de la presse n'est pas respectée. Un jour- naliste peut passer plusieurs années en prison pour un mot ou une photo. Em- prisonner ou tuer un journaliste, c'est éliminer un témoin essentiel et mena- cer le droit de chacun à l'information. Selon Reporters sans frontières (RSF), en 2016, dans le monde, 86 journa- listes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions, 67 ont été enlevés, 887 ont été interpellés et 528 ont été cen- surés. Concernant Internet, 37 blo- gueurs ont été interpellés et 2676 sites ont été fermés ou suspendus. L'Asie Occidentale, le Moyen Orient et le Nord Ouest de l'Afrique sont les pires régions pour la liberté de la presse. La France, elle, occupe la 45e position du classement. On peut constater la chute de la France par rapport à 2002 où elle était classée 11e. Anna Stepanovna Politkovskaïa, une journaliste russe et une militante des Droits de l'Homme connue pour son opposition à la politique du président Vladimir Poutine, pour sa couverture du conflit tchétchène et pour ses cri- tiques virulentes envers les autorités actuelles de la République cauca- sienne, est assassinée le 7 octobre 2006 à Moscou. Un autre exemple qui montre que la li- berté de la presse n'est pas respectée est l'attentat de Charlie Hebdo. Le 7 janvier 2015, à Paris, dans les lo- caux du journal Charlie Hebdo, un at- tentat visant les journalistes s'est produit. Il cause 11 blessés, dont 4 griè- vement, et 12 morts ; 5 dessinateurs (Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wo- linski), Elsa Cayat, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolara, Michel Renaud et Ahmed Merabet qui est tué dans la rue. Le travail de RSF et de la MDJ dans le monde En 1985, l'association Reporters sans frontières est créée à Montpellier par quatre journalistes. L'objectif de l'asso- ciation est de défendre la liberté d'in- formation et de protéger les journalistes dans l'exercice de leurs fonctions partout dans le monde. Au- jourd'hui, elle compte 115 correspon- dants dans 115 pays, 8 sections, 4 bureaux et 1 secrétariat international à Paris. L'association dénonce des exactions contre les journalistes et la liberté d'in- formation : elle collecte des données grâce aux correspondants, elle fait la rédaction d'un rapport annuel et le dif- fuse, puis elle élabore un classement mondial de la liberté de la presse. Elle fait pression sur les gouverne- ments, pour un meilleur respect de la liberté d'information, en utilisant des campagnes publiques «choc », des ma- nifestations, des publications par dif- férents médias... RSF assure aussi une protection pour les journalistes ; elle fait des formations et des distributions de matériel pour ceux qui travaillent à l'étranger et no- tamment en zone de guerre ; elle pro- pose une assistance juridique pour les journalistes qui comparaissent devant des tribunaux. Elle agit pour le renfor- cement de la protection des sources dans les textes de loi et pour la recon- naissance des lanceurs d'alerte. A l'aide du programme « Collateral freedom», elle débloque des sites blo- qués par des gouvernements pour libé- rer Internet. En 2002, la journaliste Danièle Ohayon et le réalisateur Philippe Spi- nau créent la Maison des journalistes (MDJ), à Bobigny. L'objectif est d’ac- cueillir et d'accompagner des profes- sionnels des médias contraints de fuir leurs pays respectifs. Aujourd'hui, plus de 360 hommes et femmes venant de 60 pays différents ont trouvé refuge et aide à la MDJ. Elle accueille des journalistes demandeurs d'asile pendant une durée de 6 mois ; elle offre un accompagnement social, administratif et juridique. Elle organise des formations, des visites de médias et des rencontres avec les confrères français. Elle sensibilise le public par l'organisation d'événements. Lossa B., Joséphine B., Justine G. L e 19 janvier 2017, Franck Le- mort, caricaturiste pour le Berry républicain ainsi que pour les audiences du tribunal à Bourges, est venu au collège Jean- Moulin présenter son métier aux élèves de 3 e dans le cadre d’un en- seignement pratique interdiscipli- naire (EPI) concernant la presse. Pour commencer, Franck, accom- pagné de Fanny Bardon de l'asso- ciation Le Centre de la Presse, ont présenté un diaporama sur l’his- toire de la caricature qui était dans la continuité de l’exposition obser- vée au Centre de la Presse à Mai- sonnais. Pour finir, les élèves, sous les conseils avisés de Franck, ont réa- lisé leurs propres caricatures qui portaient sur le président améri- cain Donald Trump. Franck a ex- pliqué les différentes étapes à réaliser afin de produire la carica- ture. Il a détaillé chaque geste qu’il exécutait. Les élèves ont pris beau- coup de plaisir à réaliser ces œu- vres. Au final, les collégiens étaient ravis de leur après-midi. Madeline J. et Mathilde P. Franck Lemort. Les élèves ont élu le dessin d’Ève. Comment réaliser une caricature ? Un caricaturiste est intervenu auprès d’élèves d’une classe de 3 e dans le cadre d’un projet concernant la presse. Après avoir pris connaissance de l’histoire de la caricature, les élèves ont pu réa- liser leurs propres dessins. Comment déceler un fake?