L’Union pour la Méditerranée et la question de l’Eau Un programme de coopération Nord- Sud réussi? Mémoire réalisé par Christelle Comair, Marie Gabet et Pauline Vidal pour le cours de Monsieur Alfredo Benites « Management d'un projet de coopération internationale : démarche et pratiques » (Mars 2015) Crédit photo: Union pour la Méditerranée The copyright of this Master's thesis remains the property of its author. No part of the content may be reproduced, published, distributed, copied or stored for public or private use without written permission of the author. All authorisation requests should be sent to [email protected]
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L’Union pour la Méditerranée et la question de l’Eau · 2019-02-06 · 2 INTRODUCTION Une courte revue de presse permet dapprécier l¶opinion, généralement pessimiste, des
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L’Union pour la Méditerranée
et la question de l’Eau
Un programme de coopération Nord-Sud réussi?
Mémoire réalisé par Christelle Comair, Marie Gabet et Pauline Vidal
pour le cours de Monsieur Alfredo Benites « Management d'un projet de
coopération internationale : démarche et pratiques » (Mars 2015)
Crédit photo: Union pour la Méditerranée
The copyright of this Master's thesis remains the property of its author. No part of the content may be reproduced, published, distributed, copied or stored for public or private use without written permission of the
author. All authorisation requests should be sent to [email protected]
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Remerciements :
Nous tenons tout particulièrement à remercier, pour le temps qu’ils nous ont accordé et
pour la documentation qu’ils nous ont fournie, Messieurs Antoine-Tristan MOCILNIKAR,
responsable Energie, Infrastructures et Numérique au DiMed, Shaddat ATTILI, Ministre
des Eaux palestinien, Fadi COMAIR, directeur général des ressources hydrauliques et
électriques du Liban, M.Fuad BATEH, Senior Adviser sur l’Eau et l’Environnement au
Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée.
Résumé:
Bien qu’elle ne représente pas la première tentative d’instauration d’une coopération Nord-Sud
fructueuse et équilibrée entre les pays des deux rives de la Méditerranée, l’Union pour la
Méditerranée était à sa création en 2008 porteuse d’un grand espoir en tant qu’organisation paritaire
crée comme une réelle politique de dialogue et de projets. Dès le départ des critiques, notamment
européennes, se sont fait entendre quant aux implications politiques d’une telle Union qui a d’ailleurs
rapidement été affaiblie.
Au sein de l’Union pour la Méditerranée comme dans le cadre de la coopération en général, les
projets liés à l’eau ont une importance cruciale et sont souvent révélateurs de la qualité des
institutions. L’accès à l’eau sur le pourtour de la Méditerranée est en effet très inégalement réparti et
constitue un enjeu souligné dans de nombreux textes et conventions internationales dont le règlement
est facteur de paix et de stabilité. Cependant cet enjeu n’est donc pas envisagé dans le cas d’un réel
consensus dans la mesure où des divergences politiques entre ces membres ont empêché l’UPM de
mettre en place une stratégie commune liée à l’eau ; il est donc traité au cas par cas via des projets.
L’un de ces projets phares liés à l’eau est le projet de mise en place d’une installation de dessalement
des eaux à Gaza, une région subissant une lourde pénurie d’eau qui aura faute d’action des
conséquences humanitaires et environnementales graves. L’intervention de l’UPM, qui sur
proposition largement française mais à l’unanimité a labellisé ce projet à la portée politique pourtant
forte, doit normalement mener à des réalisations sur le terrain de 2015 à 2019. Cependant les lenteurs
institutionnelles se multiplient et actuellement seules des estimations et des promesses de financement
semblent avoir eu lieu ; ce projet est donc révélateur à la fois du fort potentiel de l’UPM et des
difficultés actuelles.
Ces faiblesses résident aussi dans des obstacles politiques qui se dressent surtout au Proche-Orient, où
la question des ressources en eau est une préoccupation continue, d’autant plus qu’elle est intimement
lié à celle, pour l’instant insolvable, des frontières. A cela il faut ajouter l’instabilité politique de
certains pays de cette région, ainsi qu’un autre obstacle de taille : le problème des financements. Reste
alors pour l’UpM à trouver un véritable leadership politique et des moyens de financement diversifiés
et plus certains qui permettront de mener à bien les initiatives en train de se développer dans le
domaine de l’eau, le tout dans le cadre d’une réelle coopération Nord-Sud.
2
INTRODUCTION
Une courte revue de presse permet d’apprécier l’opinion, généralement pessimiste, des médias, du
public et des observateurs des deux rives sur les réalisations de l’Union pour la Méditerranée.
« Méditerranée: l'union prend déjà l'eau » titrait Alternatives Economiques en décembre 2010
déplorant que l’Union pour la Méditerranée soit « paralysée par les désaccords entre Etats, le flou des
projets et la faiblesse des financements ». L’année suivante, le constat est le même : le Courrier
International interpelle le lecteur en questionnant « L’Union pour la Méditerranée, vous vous rappelez
? » avec cette introduction critique « Trois ans d'existence, et un bilan nul ». La même année, l'ancien
ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine estime, dans un entretien à l'AFP, que la dimension
institutionnelle et politique de l'Union pour la Méditerranée demeure "prématurée, hyper-fragile et
bancale"1 La presse de la rive sud n’est pas plus enthousiaste, avec par exemple la presse algérienne
parlant de l'UPM comme d'une "chimère" et d'un "vide sidéral".2
Gangrénée par les obstacles politiques, dont le manque de cohésion entre les deux rives de la
Méditerranée et notamment, le conflit israélo-palestinien et la froideur de l’Allemagne face à ce
projet, l’Union pour la Méditerranée semble faire face à un « avenir incertain ».
Le 22 décembre 2008, la conférence ministérielle sur l’eau qui s’est tenue en Jordanie, coprésidée par
la Jordanie, l’Egypte et la France, a constitué le lancement effectif de l’Union pour la Méditerranée
(UPM) dans le domaine de l’eau. En conclusion de cette conférence, Jean-Louis Borloo, alors
ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire a
déclaré :
Il s’agit aujourd’hui pour nous de passer à l’acte. Je suis convaincu que si nous réussissions
sur l’eau, l’Union pour la Méditerranée aura fait la preuve de sa légitimité.3
Dans la perspective de mettre à l’épreuve la déclaration de Jean-Louis Borloo et de tester la légitimité,
la pertinence et la pérennité de l’Union pour la Méditerranée, ce mémoire a pour objectif, après un
aperçu général de la raison d’être, de l’histoire et de la structure de l’Union pour la Méditerranée, de
répondre aux questions suivantes :
Les projets liés à l’eau menés dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée reflètent-ils les
difficultés auxquelles cette Union fait face ?
Est-il possible de surmonter les difficultés politiques et d’encourager les processus de paix
dans la région méditerranéenne en favorisant des projets concrets pour répondre aux questions
transfrontalières telles que l’accès et l’assainissement de l’eau ?
Quelles sont les perspectives d’avenir d’après le précédent constat?
Afin de répondre, sans doute partiellement, à ces questions, nous analysons le projet de Dessalement
de l’Eau à Gaza, situé dans une zone symboliquement chargée du conflit israélo-palestinien, qui doit
être mis en œuvre en 2015 pour une durée de 4 ans, soit jusqu’en 2019.
1 Article du Nouvel Observateur :http://bit.ly/1GnjCF1
2 Article du Monde: http://bit.ly/1B6ORki
3 Conférence ministérielle sur l’eau de l’Union pour la Méditerranée - Communiqué du Ministère de l’Ecologie
EU Neighbourhood Info Centre : http://bit.ly/1EiHdG9 14
Déclaration de la Conférence Ministérielle Euro-Méditerranéenne sur l’Eau, 22 décembre 2008 :
9
L’eau constitue l’un des grands défis du XXIe siècle pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord,
cette région étant par ailleurs la plus pauvre en eau dans le monde, avec 1 % des ressources
mondiales en eau douce pour 5 % de la population mondiale.15
La gestion des ressources en eau y est
d’autant plus délicate que 60 % des cours d’eau de la région traversent plusieurs pays.16
En 2005, la
population méditerranéenne "pauvre" en eau - c'est-à-dire vivant avec moins de 1 000 m3 par an et par
habitant - s'élevait à 180 millions de personnes, soit presque ¼ de la population des pays membres de
l'UPM. Parmi elles, soixante millions se trouvaient en situation de pénurie (moins de 500 m3/an).17
En outre, la gestion fragmentée et non intégrée de cette ressource compromet la stabilité et le
développement socio-économique de certains pays du Proche-Orient caractérisés par une demande en
eau accrue face à une offre en eau limitée, aléatoire et de qualité amoindrie par des phénomènes de
pollution. Désormais, cette ressource naturelle est au cœur des préoccupations diplomatiques des
différents gouvernements de la région. L’eau devient alors une source d’enjeux transfrontaliers et
donc interétatiques. Mais sur le plan global, le défi environnemental est le plus urgent. En effet, la
dégradation de son environnement fait courir à la Méditerranée un grave danger, celui de perdre ses
principaux atouts qui fondent sa singularité, en particulier pour le tourisme, les ressources naturelles
et le secteur agricole. La poussée démographique et le chômage, associés aux faiblesses des
administrations publiques et aux problèmes sociaux, augmenteront encore ces pressions. En outre,
sans une amélioration de la coopération régionale et des dispositifs de gouvernance, la mondialisation
actuelle pourrait aggraver la situation de la Méditerranée et induire par conséquent des tendances
négatives. L’impact de cette situation sur les pays de la rive Sud-Est du bassin méditerranéen,
caractérisé par une politique alimentaire basée sur une gestion non durable de la demande,
compromettra de plus en plus le développement socio-économique des pays émergents de la région.
Face à la gravite du problème, ses conséquences risquent d’être dramatiques. Pour certains
spécialistes le problème de l’eau ne peut être réglé isolément. Selon Fadi Comair, directeur général
des ressources hydrauliques et électriques du Liban ,ce problème doit être inclus dans un schéma
global de développement impliquant une coopération régionale « «hydro-diplomatique » » pour un
partage équitable de cette ressource en mettant l’accent sur l’urgence de mettre en place une
coopération, un début de partage de cette ressources entre les peuples selon la convention des
Nations Unies de 1997, ce qui serait terrain fertile pour la confiance et le respect. C’est une « culture
de l’eau » qui doit être un moyen pour cultiver la paix au Moyen-Orient.
b. Peut-on parler d’une stratégie commune de gestion de l'eau en Méditerranée ?
Dans ce cadre, l’instauration d’une véritable coopération à la fois régionale et internationale, centrée
sur la préservation des sols et de la ressource en eau semble pertinente. De ce point de vue, l’Union
pour la Méditerranée, centrée sur la réalisation de projets concrets, comme défendu par Jean-Louis
Borloo en 200818
, offre une réelle opportunité pour améliorer la gestion de l’eau dans la région.
15
. Comme rapporté par la Commission Ad Hoc sur l’Energie, l’Environnement et l’Eau de l’Assemblée Parlementaire Euro-Méditerranéenne sur la Gestion de l’Eau dans le pourtour méditerranéen, 16
Rapport de la Commission Ad Hoc sur l’Energie, l’Environnement et l’Eau de l’Assemblée Parlementaire
Euro-Méditerranéenne sur la Gestion de l’Eau : http://bit.ly/1B6QTRy 17
Selon le Monde : http://bit.ly/18luynV 18 "Au lieu de débattre de préfinancements pendant des années, nous voulons partir de projets concrets et aller
chercher les financements" selon le Monde : http://bit.ly/18luynV
développement viennent d’organismes extérieurs plus que des autorités palestiniennes ou israéliennes.
Pourtant le besoin de projets de développement y est grand, en particulier dans le secteur de l’eau.
L’unique source d’eau potable de la bande de Gaza consiste en un aquifère côtier souterrain qui passe
sous elle. Une exploitation durable de cette aquifère exige qu’en théorie on ne prélève que 55 millions
de mètres cubes d’eau de cet aquifère par an. Or la population de Gaza s’élève à environ 1,8 millions
de personnes, la bande de Gaza est donc un territoire qui connaît une grave pénurie d’eau (la pénurie
pouvant être quantifiée et correspondant à moins de 1000 mètres cubes d’eau par an et par habitant).
Les habitants de Gaza ne peuvent faire autrement que de prélever de l’eau en excès de l’aquifère : ils
en tirent en moyenne 170 millions de mètre cube par an, soit environ 3 fois le volume viable. Cette
surexploitation fragilise l’aquifère, dont l’existence est menacée d’ici à 2020 (voire annexes III.3 et
III.4) Elle induit sa salinisation de manière de plus en plus prononcée. Dans l’état actuel des choses
sans traitement de l’eau seules 5 à 10% des eaux de l’aquifère côtier sont, en théorie, propres à la
consommation. Etant donnée la surexploitation de l’aquifère il est clair que les habitants de Gaza
s’exposent en buvant à de graves risques sanitaires. On a en effet observé dans la région la
multiplication de maladies, notamment des maladies rénales liées à la consommation d’eau salée.
La mise en place d’une installation de dessalement est donc nécessaire et aura de multiples impacts
positifs. D’abord un impact sanitaire et humanitaire puisqu’elle permettra à la population de Gaza
d’accéder à l’eau en quantité suffisante et sans risques pour leur santé. Mais aussi un impact
environnemental, puisqu’elle permettra la régénération de l’aquifère côtier, ce qui bénéficiera aussi à
des pays comme Israël ou l’Egypte qui en tirent aussi de l’eau. Sans oublier un impact politique,
puisque ce projet permettra selon les documents de travail de l’UpM « la promotion de la paix, la
stabilité et la prospérité de la région ». Finalement ce projet aura un impact économique positif dans la
mesure où il créera de l’emploi localement, ce dont la population de Gaza manque cruellement.
ii. Parce que c’est un complément aux rapports et projets déjà menés dans la
région, qui apporte une solution de long terme
Plusieurs études ont été réalisées par des organismes internationaux pour rendre compte de la gravité
exacte de la situation : la Banque Mondiale, Amnesty International, et plus récemment les agences
onusiennes en Palestine avec le rapport « Gaza in 2020 : A liveable peace ? » d’août 2012. Pour faire
face à cette situation l’Autorité Palestinienne des eaux elle-même a également initié le programme
GETAP (Gaza Emergency Technical Assistance Programme) et dans ce cadre commandité une étude
exhaustive de la situation de l’eau à Gaza, la CSO-G, financée par la Norvège et dont les conclusions
ont été rendues à l’été 2011.
De telles études sont un précédent nécessaire à la mise en place de projets comme celui de
l’UPM, qui n’est pas le premier dans la région. En effet la Banque Mondiale finance depuis presque
vingt ans des projets liés à l’accès à l’eau et au traitement de l’eau à Gaza, le plus récent étant le
« Projet d‘intervention d’urgence pour l’eau à Gaza », ayant eu lieu de juin 2005 à janvier 2012.
Réalisé sous l’égide de l’OLP agissant en tant que représentant des autorités palestiniennes, ce projet
coûtant au total 22,9 millions d’euros a été financé par des donateurs internationaux et des bailleurs
comme la Banque Mondiale ou la BID. Focalisé sur la région du bassin de Beit Lahyia, au Nord de
Gaza, il a visé à pallier les problèmes les plus immédiats de la population des environs en améliorant
les réseaux de distribution et de traitement de l’eau, ainsi qu’apportant de l’aide « technique et
14
opérationnelle » au Services des eaux des municipalités concernées par le projet26. Apprécié comme
« un succès » dans la mesure que ce projet a permis un traitement à 99,8% de l’eau, un
fonctionnement des puits à 90% et une disponibilité de l’eau potable plus longtemps dans la journée.
Il a donc été un palliatif nécessaire, mais le projet de l’UpM est en comparaison d’une plus grande
ampleur et plus axé sur le long terme ; ce qui explique donc qu’il soit beaucoup plus coûteux.
c. Appréciation du projet au stade actuel
i. Ce qui a déjà été fait
La première étape importante de ce projet a été sa labellisation par l’UpM. Cette labellisation a été
proposée lors d’une réunion des experts de l’eau de 22 pays membres de l’UpM à Barcelone, en mai
2011, et acceptée lors d’une réunion des Hauts responsables représentant l’intégralité des 43 membres
de l’UpM, le 22 juin suivant à Bruxelles. Le consensus de départ a donc été total.
Ce projet « une réussite politique dans la mesure où toutes les parties l’ont cautionné » et selon M.
Mocilnikar, à toutes les étapes de sa labellisation.
L’étape suivante a été l’entreprise d’une tournée des donateurs potentiels ; tant en Europe notamment
auprès de participants de la conférence de Charm El-Cheikh où une aide à Gaza avait été promise, que
dans les pays arabes. Cette tournée a été réalisée par le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée et
le promoteur du projet, le ministre palestinien des eaux, M. Shaddad Attili. L’accord des bailleurs
arabes a été donné début 2012, comme l’a attesté, fin janvier, le vice-président de la BEI, Philippe de
Fontaine Vive, à Alain Juppé.
Lors d’une réunion de coordination des participants au fonds de financement au quartier général de
l’UpM en février 2012 (voire annexes III 5 et III 6), le secrétaire général adjoint à l’Eau et à
l’Environnement de l’UpM, Rafiq Husseini, y a noté que le projet serait initié « quand au moins la
moitié des fonds serait promise ».
Ont suivi d’autres séances ainsi que des conférences se focalisant comme celle du sixième forum
mondial de l’eau de 2012 , où François Fillon a promis 10 millions d’euros pour ce projet.
En septembre 2013 l’Autorité palestinienne a cherché des donateurs pour financer divers audits sur la
mise en place des trois composantes du projet et a sécurisé l’appui de la Finlande et de la Commission
Européenne. Cette dernière va donner 4 millions d’euros pour permettre, selon les responsables de
l’UpM, « d’assurer l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction (de l’usine de dessalement)
avant la fin du mois de décembre de cette année »27.
L’actualité la plus récente du projet remonte à octobre dernier, lorsque 5,4 milliards de dollars, dont
une partie pourrait aller au projet de dessalement, ont été promis par participants à la conférence du
Caire pour financer la reconstruction de Gaza.
26
D’après le site web de la Banque Mondiale : http://bit.ly/1zONr94
27 Ufmsecretariat.org, (2014). Union pour la Méditerranée » Les bailleurs de fonds internationaux s’engagent à
verser 5,4 milliards de dollars pour aider à reconstruire la bande de Gaza. [online] Disponible ici :
http://bit.ly/1DYMksw
15
ii. Ce qui reste à faire et les éventuels problèmes du projet
Malgré les diverses promesses de financement sécurisées pour ce projet, sa mise en place sur le terrain
n’a actuellement pas commencé. Son évolution pratique ne peut tout de suite être évaluée.
Certaines modifications dans la quantification des objectifs, comme la réduction du budget ou la revue
à la baisse de la capacité de traitement de l’usine de dessalement, qui devait à la base être tout de suite
capable de fournir 110 millions de litres cube d’eau potable par an, sont autant d’indicateurs de
possibles problèmes à l’exécution , surtout si on considère que ces modifications à la baisse n’ont pas
été suivies d’une réduction du temps prévu pour mener à bien le projet, au contraire. Le peu de
déboursement effectif des fonds promis par les donateurs fait également craindre des lenteurs. Le
risque majeur est celui de la mise en place d’un cercle vicieux : les fonds promis ne sont pas tous
versés dans la mesure où les contributeurs n’ont pas de précision sur ce qu’ils vont financer…
Le cas français est révélateur : mis à part la demande de déboursement de 750 000 euros pour financer
à hauteur de 50% un audit sur le système de transport de l’eau et les composants de réduction de l’eau
non génératrice de revenus, faite à la France en septembre 2013 par le ministre palestinien de l’eau
Shaddad Attili, aucune demande précise n’a été faite, et conséquemment aucun fonds versé. D’après
M. Mocilnikar, l’engagement de la France dans ce projet n’en est pas moins fort et sera respecté. En
témoignent des débats internes quant à l’utilisation précise de ces fonds et quant aux budgets dans
lesquels on pourra les puiser : AFD, Trésor, gouvernement ont tous une idée sur la question. La
France ne décaissera donc que dans le cadre d’un respect scrupuleux des règles de la conduite d’un
projet de coopération.
L’UpM est fondée sur le consensus ce qui impose un rythme en conséquence : le démarrage qui a
permis de mettre en place une organisation et des méthodologies solides a été long : il s’est par
exemple écoulé trois ans entre le sommet de Paris, qui en 2008 a lancé l’UpM, et l’accord des
membres sur un Template de labellisation de projets UpM, qui n’a été conclu qu’en 2011, Gaza en
étant le premier bénéficiaire.
Evaluations, recommandations et perspectives d’avenir
a. Les obstacles politiques :
Spécifiques au Proche-Orient et façonnés par les rapports de forces des grandes puissances qui ont de
nombreux enjeux géostratégiques. L’instabilité politique (le conflit israélo-palestinien, les vagues du
«printemps arabe » », la guerre civile en Syrie, etc) complexifie la coordination direct entre les acteurs
politiques de ces pays. La coopération dans le domaine de l’eau est particulièrement représentative
des différents politiques et de l’asymétrie qui existe entre les pays du Proche-Orient notamment les
approches adoptées par les pays dans la gestion des cours d’eau internationaux, à savoir, une gestion
par concept sécuritaire :
Ce mode de Gestion implique les pays qui considèrent que leur sécurité stratégique ainsi que le tracé
de leurs frontières nationales dépendent essentiellement de l’accès à la ressource en eau et à la
sécurité de son approvisionnement. Dans ce contexte, les besoins en eau pourraient être considérés
comme des outils permettant l’expansion territoriale. Ces nations ont montré qu’elles étaient capables
d’assoiffer et mettre en danger la sécurité alimentaire d’un pays voisin en le privant de son
approvisionnement en eau. Des exemples concrets de la rive sud-est méditerranéenne ont montré que
16
le risque de conflit est d’autant plus fort que le pays le plus vulnérable au niveau hydrique, situé à
l’aval du bassin, est le plus puissant sur le plan militaire. Ces pays vivent dans un climat de panique
continue, voire même dans une situation hydraulique obsessionnelle, avec la hantise permanente que
leur approvisionnement en eau puisse un jour être menacé.
C’est le cas de l’Égypte, qui ne peut vivre sans les eaux du Nil qui proviennent en partie d’Éthiopie et
du Soudan, et celui d’Israël situé à l’aval du Jourdain et qui dépend presque totalement des ressources
en eau des pays arabes à l’amont du bassin.
D’après Fadi Comair, «Plusieurs obstacles, lies au mécanisme de gouvernance, posent problème.
D’abord, le vote à l’unanimité. La Turquie et Israël régissent la politique de la région. En ce qui
concerne l’exemple de l’eau, Israël se situant à l’aval du fleuve du Jourdain ne veut absolument pas
déclarer la Palestine territoire occupée car elle devra partager l’eau de manière juste. Aujourd’hui
Israël consomme 300 litres d’eau par habitant alors que la Palestine n’en consomme que 20.
Le second obstacle est indéniablement l’instabilité régionale. Un exemple qui reflète bien cette
difficulté est le fait que la France avait donné à Moubarak la présidence de l’UPM et peu de temps
après, son régime en place en Egypte était renversé. Et jusqu’aujourd’hui la guerre se perpétue en
Syrie et en Irak. L’idée de départ est lancée par les français, et pour cela, il faut un engagement clair
et fort de sa part. Faute de position de force, c’est l’Union Européenne qui préside l’UPM.Le
troisième obstacle est financier. De plus, l’intégration de la Ligue Arabe en tant que membre dans
l’Union aux côtés des autres pays fait de la concertation et des négociations des exercices beaucoup
plus complexes. Etant donné que les intérêts sous-jacents cette organisation sont différents des
intérêts propres aux états, les négociations s’avère beaucoup plus laborieuses et complexes. Vous
voyez bien que ce système de gouvernance est en quelques sortes asphyxié.
C’est pourquoi, on assiste aujourd’hui aux discussions de type 5+5 qui s’effectuent directement entre
les pays de l’Afrique du Nord et les pays du Nord. Le Proche Orient est ainsi marginalisé alors que,
dans un contexte politique de plus en plus précaire, il faudrait une volonté politique claire qui
soutienne la paix dans la région.
Quant à la stratégie de projets, il s’agit de permettre à chaque pays de proposer des projets, qui seront
ensuite labélisé par l’UPM. Un des premiers projets qui a été labélisé est le CIF : le centre régional
d’information et de formation aux métiers de l’eau. Lancé par le Liban, il a été labélisé en mai dernier.
Une fois de plus, les rouages du système de gouvernance que j’ai présentés sont à l’œuvre :
L’intervention de la Ligue arabe, la méconnaissance de la région par les pays du Nord, les problèmes
de financements, ainsi que l’instabilité politique ont considérablement retardé la mise en place
effective du projet. Finalement, le projet sera mis en place au Liban, qui met à disposition le terrain,
l’AFD et l’UPM finance l’équipement. »
b. Quelles sont les perspectives d’avenir pour l’Union pour la Méditerranée et la
coopération dans le domaine de l’eau dans la région ?
i. Déclarations après le printemps arabe et rôle de l’Union Européenne
En août 2011, dans un communiqué de presse, Youssef Amrani, secrétaire général de l'Union pour la
Méditerranée déclarait que :
17
Avec le "printemps arabe", une nouvelle ère s'est ouverte en Méditerranée. Les partenaires
euro-méditerranéens doivent être à la hauteur de ce processus historique de transformation :
il faut soutenir la transition démocratique et favoriser le développement économique et social
pour construire un espace euro-méditerranéen démocratique, apaisé, stable et prospère. 28
Il ajoutait alors que l'Union pour la Méditerranée apparaissait comme une « initiative visionnaire » et
appelait à « s’engager une nouvelle étape » en intégrant « la jeunesse et plus généralement la société
civile dans les processus politiques nationaux ». Selon lui, pour faire face aux nouveaux défis, de
nouveaux outils de financement doivent être créés, avec la Commission européenne et les institutions
financières spécialisées telle la Banque européenne d'investissements, fonds d'assistance technique,
mécanismes de garanties facilitant les initiatives du secteur privé et amortissant le risque politique et
ce processus multidimensionnel soit se construire avec l'adhésion de tous les acteurs clés de la région,
avec l'appui de l'Union européenne.
Quant au rôle du Parlement Européen dans la relance de l’Union pour la Méditerranée, son Président
Martin Schulz, déplorant le « vide de leadership politique » mais souhaitant donner "un coup
d'accélérateur à la mise en œuvre des projets de Union pour la Méditerranée (UpM) à l'heure de
bouleversements politiques et économiques régionaux majeurs", a convoqué un sommet des
présidents des Parlements des 42 pays actuellement membres de l'organisation, les 6 et le 7 avril 2013. 29
D’après Jean-François Daguzelle, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, "Il
faudrait un appui politique beaucoup plus affirmé", en raison des "besoins financiers". La démarche
du Président du Parlement européen est "un signal lancé vers la Commission et les Etats membres ».
Pour relancer l'UpM, Martin Schulz entend renforcer leur position. C’est ainsi qu’il a écrit que dans
les relations euro-méditerranéennes le " dialogue politique doit se construire autour de trois axes : les
peuples, les parlements et la participation". (tribune cosignée avec André Azoulay, président de la
Fondation euro-méditerranéenne et Anna Lindh, parue dans le journal La Croix, le 3 avril).
L'initiative du Parlement a également pour objectif de restaurer l'image « très écornée » de l'Union
européenne dans la région. L'UE "a perdu en crédibilité" en acceptant de composer avec les régimes
autoritaires aujourd'hui renversés, souligne Khadija Mohsen-Finan, chercheuse associée à l'Institut des
relations internationales et stratégiques (IRIS).30
Néanmoins, pour Kristina Kausch, spécialiste du Moyen-Orient au think tank européen FRIDE,
malgré une "bonne connaissance" de la région, les eurodéputés n'ont qu'un poids "symbolique" face
aux Etats de l'UE dont dépend la vraie nature des relations entre le nord et le sud de la Méditerranée.
En Avril 2010, un communiqué de presse du Parlement Européen affirmait déjà que « le nouveau
souffle dont l'UpM a besoin doit passer par un "engagement historique" des chefs d'Etat et de
gouvernement de doter les projets de fonds "à la hauteur des enjeux" et de solidifier les institutions du
processus ». A plus long terme, les députés ont indiqué vouloir un "renforcement considérable" des
moyens destinés à l’UpM dans les perspectives financières 2014-2020. La résolution propose
également la création d’une banque euro-méditerranéenne d’investissement et de développement.
Enfin, Antoine Tristan Mocilnikar, responsable Energie, Infrastructure et Numeriques, l’Union
Européenne est utile et a beaucoup de fonctionnalités notamment en ce qui concerne sa forte présence
28
D’après le Monde: http://bit.ly/1wJrtJX 29
D’après le Parlement Européen : http://bit.ly/18Tyc9u 30
http://bit.ly/1GnmmSM
18
diplomatique. De plus, il y a certains pays européens qui ont une culture de l’action directe et un
rapport privilégié à l’eau : les Pays Bas par exemple sont très impliqués dans les projets liés à l’eau.
Dans le système européen, le domaine de l’eau est assez proche de celui de l’environnement facilitant
la jonction eau-environnement, déjà visible à Barcelone.
ii. Gestion efficace de l’eau dans la région méditerranéenne
Le développement durable doit être un objectif global qui vise à répondre aux besoins actuels de la
société et préparer le terrain pour satisfaire les besoins des générations futures sans pour autant
épuiser les ressources naturelles de la région.
Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés par 189 pays en septembre 2000 à
Kyoto, et le Plan de mise en œuvre de Johannesburg, adopté en 2002 par le Sommet mondial sur le
développement durable, soulignent le besoin urgent d’un engagement accru pour réduire les inégalités
et contribuer au développement des pays pauvres.
Reste à trouver les solutions aux questions que les citoyens méditerranéens se posent continuellement.
Comment limiter les effets du changement climatique sur les pays du pourtour
méditerranéen ?
Comment gérer durablement les maigres ressources hydriques dans la région ?
Comment assurer l’accès à une eau de qualité et en quantité suffisante aux populations ?
Comment habituer les usagers à des comportements économes dans leur utilisation de
l’eau ?
Comment éloigner le spectre de la guerre de l’eau de la rive Sud-Est méditerranéenne en
incitant les gouvernements à adopter une politique participative en matière de gestion ?
Certains pays du Nord comme du Sud ont commencé à assurer une gestion plus efficiente de l’eau
comme y ont invité les sommets de Kyoto, de Johannesburg et du Mexique. L’initiative lance par
l’UPM pour l’eau représente un cadre de coopération qui contribuera à atteindre dans la région les
objectifs du millénaire pour le développement.
Le défi est aussi celui des dirigeants des pays de la Méditerranée, la stratégie du dialogue et la
coopération régionale est inévitable pour réaliser des progrès dans les domaines du développement
humain et économique, de la protection des ressources en eau et des avancées culturelles.
Cette démarche constituera une solution durable pour palier à la pénurie d’eau et offrir aux
générations futures arabes et israéliennes une paix durable pour la région. L’eau serait alors un moteur
pour l’entente et l’application de la «Culture de la paix» au Proche-Orient.
Enfin, Arabes et Israéliens devront faire des choix très douloureux entre : un présent basé sur la
culture de la haine ou bien un futur consolidé par une paix durable. La consolidation de cette culture
de l’eau pour la paix passe bien sûr par l’éducation pour laquelle l’UpM prévoit plusieurs projets.
Pour cela, l’Union européenne et l’UPM auront un rôle important à jouer pour relever ces défis. Ces
politiques d’aide qui sont engagées vont favoriser le co-développement du Nord et du Sud sont plus
que nécessaires, mais les partenaires méditerranéens de l’UPM devront aussi travailler ensemble pour
encourager les processus de démocratisation, renforcer les capacités institutionnelles, améliorer la
gouvernance et favoriser le processus de paix dans la région Sud-Est du bassin. La mise en œuvre de
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stratégies de dialogue et de renforcement institutionnel à travers politique de l’UPM orientée vers le
développement durable, aidera les pays sud-est méditerranéens à atteindre leurs aspirations.
Dans un premier temps, cette démarche pourrait faciliter l’application du dialogue national et régional
sur la GIRE( la gestion intégrée des ressources en Eau) , lancé par l’UE à travers la Directive cadre
sur l’eau (DCE) et l’UPM dans le but de mettre en application ce nouveau concept de gestion par
bassin hydro géographique ou «Nouvelle Masse d’Eau.»
Cette initiative encouragera les principaux acteurs de l’eau au niveau du bassin à développer une
politique de coopération et d’échanges bilatéraux ou multilatéraux en vue d’améliorer l’exploitation
des «masses d’eau» sur le plan régional. C’est pour cela qu’une bonne part de la GIRE réside
essentiellement dans la gestion des conflits et l’hydro-diplomatie et il sera nécessaire d’établir un
processus formel de résolution de conflits sur une base permanente.
iii. Volonté de mettre en place une « Méditerranée des Projets »
Dans un dossier de presse datant du 9 juillet 2013, la Délégation interministérielle à la Méditerranée
(DiMed) explique que « le champ géographique de coopération de l’Union pour la Méditerranée, reste
pertinent. Le Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée, a désormais trouvé sa place parmi
les institutions méditerranéennes. » Néanmoins, il appelle à une nouvelle dynamique de l’UPM,
« fondée au plan national sur le pragmatisme dans l’identification des projets communs et l’énergie
des peuples » et qui a comme nom la « Méditerranée de projets ».
Malgré la mention du projet d’intégration de Nicolas Sarkozy, « cette stratégie s’inspire de la
construction européenne et de la méthode des petits pas » p.1), la Délégation interministérielle
souligne la priorité accordée à la mise en place des projets concrets « pour faire avancer la
coopération sur des projets concrets et co-construits avec nos partenaires ».
En guise de conclusion ce projet met en avant l’importance de l’eau comme enjeu majeur dans le
Bassin Méditerranéen et la nécessité d’assurer la continuité des projets dans le domaine de l’eau de
l’UpM.
Si le projet de « Communauté euro-méditerranéenne de l'eau, l'énergie et l'environnement de l'Union
pour la Méditerranée » n’est plus à l’ordre du jour, les partenaires doivent cependant assurer la
continuité des projets multilatéraux dans la perspective du respect de toutes les parties prenantes.
De plus, bien que les obstacles d’ordre politique aient contribué à l’échec de la stratégie
méditerranéenne de l’eau, celui-ci a impulsé une reprise rapide de la coopération lancée par la
stratégie de projets, qui est une initiative tout à fait ambitieuse. Même si le travail de négociation des
projets reste laborieux, le projet pour Gaza qui a été présenté reflète bien le succès de cette politique
des projets.
De plus ce projet est représentatif d’une adaptation de l’UpM aux obstacles politiques, ce qui l’a
amenée à faire des compromis par rapport à son projet de départ : le projet d’intégration semble avoir
été abandonné au profit d’une politique de projets. L’UpM a donc réussit à construire, par un model
innovant, un projet de coopération dans une région autrement paralysée par les conflits politiques.
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Brief de l’Union pour la Méditerranée, réalisé en février 2012 à l’occasion de la réunion préliminaire des donateurs pour le projet de dessalement à Gaza et résumé de cette réunion.