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L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux- Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

Apr 21, 2023

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한국캐나다학회

L’Association Coreenne d’Etudes Canaiennes The Korean Association for Canadian Studies

Asian Journal of Canadian Studies

캐나다학 논총

Vol. 20 No. 2December 2014

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Asian Journal of Canadian Studies

Vol.20 No.2 December 2014

• L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant

qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

…………………………………………………………Marilena Drăcea-Chelsoi …7

• The Variables of Intention of Employee Turnover and Financial Satisfaction

in Korean Hotel Industry

……………………………………………………Jaehyun Kim & Moo-sung Lee …35

• Montreal as a Multicultural Urban Setting in Recent English-Language Fiction

from Quebec

………………………………………………………………………Judit Molnár …58

• K-pop’s Art of Attention: Canadian Repercussions of the Korean Wave in Music

…………………………………………………………………………Judit Nagy …81

• Obama’s Grand Strategy in Asia: Cooperative Security

…………………………………………………………………Jimmy Peterson. …102

■ Asian Journal of Canadian Studies………………………………………………131

■ 『캐나다학 논총』 원고작성 요령……………………………………………135

■ 『캐나다학 논총』 투고논문 심사규정………………………………………140

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L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-

Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui

reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

Marilena Drăcea-Chelsoi, Docteur en littérature et culture, Université de Bucarest, Roumanie

Chercheuse indépendanteStr. Alexandru Constantinescu 26A

Bucarest-011473, [email protected]

Résumé Dans mon article je souligne l’importance de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du

Québec sur la scène de l’art contemporain. J’analyse ses activités culturelles, je me réfère à

plusieurs membres de valeur et je montre la multitude des courants qui règnent dans cette

institution en donnant des exemples des œuvres pour lesquels je viens avec ma propre

interprétation. Ma conclusion est que l’AIBAQ encourage l’enrichissement du patrimoine

culturel et trouve des moyens efficaces pour attirer le public de partout dans le monde.

Mots-clefs AIBAQ, promotion de l’art, institution culturelle, relations à l’échelle internationale

Biographie Je détienne une maîtrise et un doctorat en études canadiennes obtenus à l’Université de Bu-

carest. A présent je suis une chercheuse indépendante continuant mes activités intellectu-

elles par des participations aux conférences et par la publication d’articles concernant les di-

asporas roumaine et italienne de Canada, l’art canadien, l’ethnicité et le multiculturalisme.

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Mon exposé représente une invitation à faire connaissance d’une institution dont

le nom nous renvoie à l’idée d’universalité du contenu et des buts qu’elle se pro-

pose en plein essor du globalisme qui caractérise les tendances des relations con-

temporaines. Il s’agit de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec qui

s’est affirmée depuis son apparition sur la scène des beaux-arts en 2005 comme

promotrice ambitieuse et compétente de l’originalité et du bon goût dans tous les

milieux artistiques du Canada et d’ailleurs.

Les artistes québécois ont pris l’initiative d’organiser périodiquement des

réunions pour discuter leurs projets d’expositions sur les cimaises des galeries

montréalaises. Maintes fois on avait relevé la nécessité d’une association qui con-

stituerait le germe d’une institution qui réunisse les efforts ayant une visée inter-

culturelle sur le plan national et ouvrant en même temps les perspectives d’une

collaboration plus large avec les autres pays. « Il serait temps que nous soyons

organisés et qu’on nous reconnaisse. » (Bruens 1985 : 23) suggéraient les peintres

pendant les discussions avec Louis Bruens, car celui-ci rêvait depuis longtemps à

un organisme qui puisse offrir d’une part une sécurité aux acheteurs et, d’autre

part, une certaine protection à ses membres. « …ce serait une excellente occa-

sion de publiciser l’action du mouvement en y invitant les directeurs de galeries

d’autres provinces et, qui sait ? d’autres pays. (Non ! Je ne rêve pas. Cela relève du

possible.) » (Bruens 1985 : 23)

Dans son monumental L’art et l’homme, René Huyghe rappelle quelques cen-

tres plus importants et quelques représentants de la peinture québécoise (situation

valable pour le commencement du XXe siècle) :

« Les éléments les plus avancés de l’Ecole de Montréal, qui se développa entre 1942 et 1946 ont, en majeure partie, opté pour l’abstraction, (…). Les meilleurs représentants sont Borduas qui vient en France en 1955, Alfred Pellan (…) et J.P. Riopelle (…), tachiste célèbre, dont l’œuvre honore à la fois le Canada et l’Ecole de

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Paris. Goodridge Roberts (…) est proche parent du romantisme anglais. Fernand Leduc et Joseph Iliu sont des adeptes de l’abstraction géométrique. De son coté, Vancouver réunit une équipe d’excellents peintres tels B.C. Binning (…), Jacques Shadbolt (…), Gordon Smith. Toronto groupe (…) une génération prometteuse avec William Ronald, Kazuo Nakamura et Harold Town. Québec abrite un centre artistique auquel se rattachent Jean-Paul Lemieux, qui se souvient de l’expression-isme belge, et Jean Dallaire (…), aux visions surprenantes.» (Huyghe 1961 : 476)

Avec son sens de la réalité, Louis Bruens avait apprécié qu’on n’avait pas en-

core donné le signal pour démarrer l’organisation d’une institution qui aurait pu

unir ces talents pour démontrer devant le monde leur force, leur solidarité et

leurs conceptions novatrices afin qu’ils puissent se mesurer aux mouvements ar-

tistiques affirmés dans d’autres pays. C’est pour cela que Louis Bruens avait avoué

avec amertume: «Mise à part l’Association professionnelle des galeries d’art du

Canada et quelques groupes d’artistes organisés tant bien que mal il n’existe pas

de regroupement général d’union ou d’association professionnelle des gens de la

peinture, d’une réelle importance. » (Bruens 1885 : 23)

Pour que les rêves deviennent réalité, il ne manquait que l’étincelle d’une

énergie qui polarise les efforts de tous ceux qui voulaient imposer les vraies val-

eurs de l’art contemporain, préoccupation qui pourrait encourager un intérêt plus

élevé pour les arts visuels et pour les investissements dans les objets d’art. Cette

étincelle a été allumée par Caroline et Louis Bruens qui ont réussi à créer en mai

2005 l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec. Ses buts étaient de

promouvoir les artistes québécois à l’échelle nationale et internationale et d’attirer

le grand public vers le domaine de la création artistique.

Vernissages, galas — devenus célèbres, conférences, voyages d’études valoris-

ent les expériences esthétiques de l’art de nos jours avec leur caractère d’inédit et

d’imprévu. C’est un art qui est entré dans le quotidien, dans la vie des hommes,

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c’est un art qui s’imposera en dépit de la théorie de Baudrillard qui soutenait que

l’art contemporain était accablé par un vide esthétique (Pop et Morar 2005 : 144).

L’esprit novateur vaincra pourtant le conservatisme contre lequel s’est déchaînée

une révolution formelle concrétisée dans plusieurs courants et mouvements ar-

tistiques apparus au milieu du XIXe siècle et au commencement du XXe siècle.

L’impressionnisme est le premier démolisseur des principes de la peinture tradi-

tionnelle. Il impose le respect des impressions, des sentiments et des émotions

et soutient résolument que les sensations visuelles du peintre doivent mettre en

valeur la lumière et la couleur et non le contour rigide des objets.

Une succession d’écoles et de mouvements modernistes marquera le renon-

cement aux lois du passé et la joie de découvrir une liberté sans limites proclamée

par le fauvisme, le futurisme, le cubisme, le constructivisme, le dadaïsme, le sur-

réalisme et par l’art abstrait. Les échos de leurs théories se sont ressentis dans les

principes de l’esthétique québécoise menacée d’une certaine déroute. On parlera

même d’une crise qui nous rappellera la soi-disant dissolution de l’art attendue par

Baudrillard. À son tour Peter Burger avoue en 1974 dans sa Théorie de l’avant-gar-

de sa déception produite par la trahison des principes annoncés par les mouve-

ments avant-gardistes qui n’avaient pas réussi à transformer la vie, se soumettant à

l’autorité des institutions au lieu de relancer les aspirations novatrices au caractère

révolutionnaire.

La liberté des mouvements qui voulaient tout détruire avait quand-même

besoin d’un «Nous en avons assez!». On sentait la nécessité des jugements de val-

eur émis par les professionnels de l’art, jugements qui pourraient baliser le terrain

pour limiter l’extension des folies. La vie artistique avait besoin de spécialistes en

esthétique qui créent les fondements pour les échafaudages des expérimentations

novatrices. La révolte déchaînée par l’avant-garde a donné feu vert à la modernité

qui démontrera la nécessité de l’éducation du bon goût imposant l’institutionnali-

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sation des principes de la modernité en tant que processus de la globalisation dans

le domaine de l’art.

Ayant plus de 300 membres actifs dont plus d’une centaine ont exposé leurs

œuvres à l’étranger, l’AIBAQ collabore avec des galeries et des associations du

Québec ainsi qu’avec des galeries et d’autres institutions du Canada anglophone

et hors Canada. Les processus démocratiques à l’intérieur de l’Académie, la com-

plexité de son activité culturelle ainsi que la variété des moyens qui attirent le

public vers la création artistique font de cette institution un des plus éloquents

exemples d’unité dans la diversité. Caroline et Louis Bruens avaient inclus dans

leur programme des activités qui poursuivaient l’éducation esthétique des gens

par leur implication dans les événements organisés périodiquement : le vote des

artistes de l’année, participations aux expositions, aux conférences, aux galas, aux

démonstrations faites par les peintres-académiciens pour que le public voie leur

manière de peindre.

Dans le manifeste lancé par les futuristes en 1909 et dans le catalogue de leur

exposition à Paris on avait affirmé que les critiques d’art étaient inutiles et nuisi-

bles, accusation gratuite et injuste si nous avons en vue l’activité déroulée par Lou-

is Bruens le long de sa vie au service de l’art. Il a été constamment préoccupé par la

popularisation de la peinture, par la présentation des œuvres d’art dans les médias,

par la commercialisation des œuvres d’art avec la science et le charme d’un vrai

connaisseur qui pourrait imposer l’objectivisme dans les jugements esthétiques.

Pour la plupart des courants de l’avant-garde être artiste signifie être fou. Pour

la famille Bruens être artiste signifie être responsable, s’impliquer dans la vie de la

communauté, donner un sens à son activité. Louis Bruens qui a parachevé sa for-

mation à proximité des chefs-d’œuvres admirés au Louvre a mis ses connaissances

acquises en France au service des artistes dont les tableaux étaient transportés et

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présentés au public par ses soins. Il a été à même d’organiser sa galerie et, plus tard,

d’accomplir ses rêves d’organiser l’AIBAQ, institution de prestige qui mettra en

pratique l’application des principes et des normes nécessaires à la réalisation et à

l’évaluation des objets d’art. Ses convictions seront partagées par Caroline Bruens,

son épouse dévouée, cultivée et persévérante dans sa fidélité pour une cause com-

mune. La modestie et le réalisme de la famille Bruens ont conféré le respect et la

solidité nécessaire à une institution sérieuse.

Les rôles principaux de l’AIBAQ sont de sensibiliser le grand public à la pein-

ture et à la sculpture, d’enseigner aux amateurs d’art et aux investisseurs une façon

d’analyser les tableaux par le biais de cours virtuels présentés sur le site Internet

principal de l’Académie et par des cours réels diffusés par des artistes profession-

nels enseignants ainsi que de faire connaître au grand public et aux artistes, les

tenants et les aboutissants de ce marché si complexe qu’est le marché de l’art.

Reconnue officiellement en tant qu’autorité dans le domaine de la création

artistique, l’AIBAQ est une digne héritière des académies, ces institutions qui se

sont affirmées le long des siècles comme l’expression la plus élevée de la spiritu-

alité des peuples. Dans le dictionnaire explicatif de la langue roumaine le terme

académie est défini comme « haute institution culturelle qui réunit les plus illustres

savants et artistes et qui a pour but le développement des sciences et de l’art. »

(DEX, 4) En se référant à l’importance de ce type d’institution et à son impacte

sur les gens, Pierre Barrière affirmait :

« Le rôle de ces académies a été considérable non seulement par le mouvement in-tellectuel qu’elles entretiennent autour d’elles, mais par leur action sur les savants, écrivains, philosophes, les résultats mêmes de leur recherches. Tous les grands prob-lèmes de pensée, rapports de l’autorité et de la liberté en matière intellectuelle, du système et de l’empirisme, y sont abordés; les méthodes de l’observation et de l’ex-périence, de l’histoire, s’y élaborent peu à peu, se dégagent lentement des préjugés

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et des entraves. L’académie fait rayonner sur toute une région une activité intense à

laquelle participe tout le public. » (Barrière 1974 : 300)

L’académie est un vrai centre culturel. Dans le cas de l’AIBAQ la diffusion

de l’information se fait par l’organisation d’événements et surtout par le site offi-

ciel de l’institution. Sur ce site web (http://www.artacademie.com/) on peut voir

les plus récentes œuvres de ses membres (peintres et sculpteurs). Par les soins

de l’Académie les œuvres des artistes sont popularisées périodiquement par les

médias, par la documentation mise à la disposition des collectionneurs et des gal-

eries d’art et les bases des données sont régulièrement mises à jour. Ce site est un

excellent outil de marketing car tout le monde en a l’accès par un simple click sur

l’internet. Selon Louis et Caroline Bruens

www.artacademie.com reçoit plus de 3 000 000 de requêtes par mois. Qui plus est, une moyenne de 300 tableaux est vendue chaque année directement sur le site web. De nombreux amateurs d’art nous écrivent par exemple : «Je suis intéressé à acheter le tableau de XYZ». Nos membres reçoivent ces messages ce qui leur permet de traiter eux-mêmes avec le client potentiel. » (Bruens, 2012)

Le site possède aussi une section vidéo. On peut y visionner des webémissions

: entrevues d’artistes, reportages et chroniques. Ce qui est très important— le site

permet de voter en faveur des artistes préférés, de leur écrire personnellement,

de lire des articles complexes et de se mettre au courant de tous les événements

artistiques de l’année en cours. La section « nouvelles » contient des annonces et

des articles concernant le marché de l’art. « L’édito-blogue » présente des conseils

et des réflexions qui sont commentées par les lecteurs. Les « chroniques » sont

formées d’articles surtout à but éducatif. Diane Forest par exemple nous parle

dans ses chroniques des pigments, de leurs noms scientifiques, de la permanence

(la résistance de la couleur à la lumière). En cliquant sur les « résultats du vote »

on découvre la liste des artistes qui ont été sélectionnés par le public qui a voté

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sur le site AIBAQ pour les œuvres ayant participé à la compétition publique. «

Fil de presse » nous montre des annonces faites par les artistes eux-mêmes con-

cernant des événements, leurs activités et des distinctions qu’ils ont obtenues. La

section « Thématique » contient des concours par thème, par exemple « Le futur

idéal », « Que sera demain », ou, le dernier qui a été inspiré par les chansons de

Gilles Vigneault. La section « Artistes » contient tous les membres AIBAQ par

ordre alphabétique. Chaque artiste a sa fiche technique, sa galerie virtuelle, des

vidéos, une biographie, quelques mots sur la démarche artistique, des sites web,

des galeries qui le représentent, des associations dont il est membre, des articles

écrites sur lui, la liste des expositions et des prix obtenus. Les artistes qui ensei-

gnent la peinture ou la sculpture affichent des informations concernant les lieux

des cours et les prix pour des potentiels étudiants. Si on clique sur « Galeries » on

voit la liste alphabétique de toutes les galeries qui représentent les artistes AIBAQ

et avec lesquelles cette institution collabore, tandis qu’ « Associations » montre

la liste alphabétique de toutes les associations et des institutions avec lesquelles

AIBAQ collabore. La section « Investissements » encourage le public et apporte des

arguments pour investir dans les œuvres d’art.* « Inscription » nous fournit des in-

formations concernant l’admission dans le cadre AIBAQ. « Expositions »— la liste

des expositions pour chaque journée pour toute l’année en cours. « Symposiums

»— la liste des symposiums par ordre alphabétique. « Gala Academia XXI »— tous

les détails sur cet événement.

L’Académie organise chaque année un gala d’habitude au Musée des

beaux-arts de Montréal.** Dans le cadre de cette festivité on accorde à ses mem-

* L’Académie diffuse l’art auprès des galeries d’art, des symposiums, des salons. Les répertoires de l’Académie comptent plus de 200 associations d’art, 2700 galeries d’art, près de 200 symposiums au Canada, de tous les médias (Télévisions, radios, journaux, revues, etc.) Les vernissages, les expositions et les participations à des salons d’art ou symposiums, les fils de presse de ses membres sont annoncés sur le site de l’Académie et diffusé dans les différents réseaux sociaux tels Facebook, Twitter, etc. et cela-chaque jour.

** Cette année le gala a eu lieu à la Maison des arts Desjardins Drummonville. (http://academiaxxi.com/)

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bres des titres honorifiques (Grand Maître Académicien, Maître Académicien,

Académicien-conseil, Académicien, Artiste de l’année), des prix, des bourses ;

deux prix (Démos et Palmarès) sont accordés mensuellement par le vote du public

pour des œuvres présentées sur le site de l’Académie, tandis que les gagnants des

concours thématiques sont établis par les jurys.

On précise que les fonds accordés pour les bourses par les gens d’affaires et

par les amateurs d’art sont remis intégralement aux artistes et qu’aucune somme

n’est retenue par l’Académie. Il est à mentionner que les membres de l’Académie

hors-Québec, de France, de Belgique, d’Espagne, de Mexique, de Roumanie, de

Serbie etc. sont éligibles, eux aussi aux titres, distinctions et honneurs mentionnés

ci-dessus.

On peut remarquer que la création artistique a aujourd’hui des formes très

diversifiées, imprévisibles et inédites grâce aux procédés et aux matériaux utilisés.

C’est ainsi que s’explique la coexistence des formes abstraites avec des créations

figuratives. Cette orientation s’est imposée surtout aux symposiums qui ont con-

stamment démontré la passion des Québécois pour la peinture et la volonté des

institutions non-gouvernementales de s’impliquer dans l’organisation et le soutien

financier de ces événements. Le site de l’AIBAQ annonçait il y a quelques années

l’existence de 182 symposiums dont les noms se retiennent grâce à leur air évoca-

teur et poétique : L’Aquarelle en fête, La Farandole des Arts Visuels, Symposium

Arts et Jardins de Boucherville, mais le plus attrayant pour son ampleur et pour

son atmosphère est le Symposium de peinture de Baie Comeau* considéré le plus

grand symposium de peinture figurative en Amérique du Nord.**

* http://www.artacademie.com/main-videos.cfm?id=230 (Entrevue entre Louis Bruens et Carl Beaulieu au Sympo-sium de Baie Comeau 2011, invitation 2012)

** http://www.sympobaiecomeau.ca/accueil

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16 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

Il y une liaison constante entre tous ces événements culturels et l’AIBAQ qui

contribue substantiellement à la popularisation de leur activités informant le pub-

lic sur les dates et sur la thématique de ces manifestations. C’est un travail qu’on

ne pourrait pas accomplir sans avoir de bonnes connaissances d’informatique, do-

maine dans lequel Mme Caroline Bruens est devenue une spécialiste de marque.

Les organisateurs reçoivent quelquefois des prix de la part de l’AIBAQ, ce qui est

une reconnaissance de leurs efforts.*

L’AIBAQ n’existait pas encore quand un jeune Canadien avait réussi à être

admis avec son tableau intitulé Pays au Salon organisé en 1945 à Paris. Le jeune

peintre avait 21 ans et les milieux artistiques appréciaient déjà son tachisme con-

sidéré une manière originale d’organiser le chromatisme d’une composition. En

pleine tempête esthétique des avant-gardes J.P. Riopelle s’est rallié à l’Ecole de Par-

is, ce qui avait démontré son attachement à l’art français et à l’avant-garde. Voilà

une précieuse remarque faite par le célèbre René Huyghe dans son œuvre L’Art et

l’Homme : « J. P. Riopelle (1923) tachiste célèbre, dont l’œuvre honore à la fois le

Canada et l’Ecole de Paris. » (Huyghe 1961 : 476).

Quelques dizaines d’années s’écouleront jusqu’au triomphe d’un autre artiste

québécois qui démontrera sa maîtrise dans de nombreuses expositions à Paris et

ailleurs dans le monde. On parle de son « carsonisme » comme de la marque d’un

talent remarquable qui avait dépassé les caractéristiques d’un « courant » s’inscriv-

ant parmi les valeurs définitivement reconnues par le monde de l’art. Il s’agit d’une

« succession infinie de touches légèrement obliques qui sur la surface dynamisent

au maximum la perception de la matière et du sujet, le tout s’animant sur la toile

dans des transparences subtiles tout à fait sensationnelles, donnant une impression

* http://www.artacademie.com/main-videos.cfm?id=72 (Carl Beaulieu, président du Symposium de Baie-Comeau a reçu le Prix Symposia Chef de file parmi 193 symposiums répertoriés au Québec. 10 récipiendaires ont été honorés d’un Symposia)

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de profondeur à la couleur. » (Bernier)* Dans le cas de Charles Carson on trouve

aussi une autre approche que le peintre a nommée mosaïque. « Comme son nom

l’indique, cette dernière [technique] suggère la fragmentation de la forme et de

la surface qui caractérise les mosaïques.» (Bernier)** Les dix années passées en Co-

lombie ont laissé une empreinte définitive sur l’âme de l’artiste. Il s’est épris de la

végétation luxuriante ainsi que de la faune variée aux couleurs éblouissantes. Dans

Chant tropical *** les fleurs et les oiseaux ont envahi les branches des arbres en se

préparant pour la fête de la lumière inaugurée par les premiers rayons de soleil. Le

vert émeraude, l’orange, le jaune, le rouge, le violet se mélangent donnant l’im-

pression d’une explosion chromatique. Cette toile est caractéristique pour le car-

sonisme par les stries qui sillonnent la surface de la peinture. Dans Vision Marine****

on voit un banc de poissons entourés par l’écume de la mer. Les petits morceaux

qui représentent les poissons ont des formes géométriques sur lesquelles le pin-

ceau a mis des taches mul-

ticolores. Ces morceaux

constituent les traits dis-

tinctifs du style mosaïque

du peintre. Maître Carson

est considéré par la critique

comme un des plus grands

peintres contemporains

actuels. Il est membre de

l’AIGM (Académie Inter-

* http://www.charlescarson.com/?p=3169

** http://www.charlescarson.com/?p=3169

*** http://www.charlescarson.com/chanttropicale.htm

**** http://www.yc-jc.eu/images/stories/newspaper/issue7final_correct.pdf

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18 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

nationale GRECI-MARINO Monaco), de l’AEAF (Académie Européenne des

Arts France), de l’Associazione Culturale ‘Italia in Arte’ et de l’AIBAQ. Son travail

fructueux a été récompensé par des titres honorifiques et de nombreuses médailles

(1993, Médaille d’or, Centre International d’Information et Diffusion des Arts

du Québec; 1995, premier prix, Caribbean Festival of Arts; 1997, Hommage à

Maître Carson, Statue de bronze grandeur nature de 700kl à son effigie, en Co-

lombie; 2002, médaille d’or au Salon des Beaux-Arts de Montréal; 2003, Prix

Mim d’Or, Montréal; 2007, Maître Académicien du Verbano; 2007, La grande

Médaille d’or du Rayonnement universel, au Salon International de l’Académie

Européenne des Arts-France, Paris; 2007, Prix Ambassadeur international, AI-

BAQ; 2007, Maître Académicien, AIBAQ; 2009, AIBAQ, Artiste de l’Année;

2009, Italia in Arte –Premio Leonardo Da Vinci et le Prix Martin Luther King;

2011, Exposition des Maîtres en beaux-arts AIBAQ; Double lauréat: Prix Vincent

Van Gogh et Prix du Générale Giuseppe Garibaldi; 2011, Premio Salento Porta

d’Oriente 2011 –XXIIe Édition, en Italie.) Son activité se déroule entre les Etats-

Unis et le Canada, l’Italie, la France, la Colombie, ce qui lui a valu la renommée

de peintre international.

Jacques Hébert fait partie des artistes qui aiment peindre en plein air, car

le paysage dont il s’est épris passionnément trouve dans l’aquarelle la technique

la plus appropriée aux changements de la nature sous la lumière de la saison ou

des divers moments de la journée. Jacques Hébert est un aquarelliste dont la re-

nommée a dépassé les frontières du Canada grâce à la sûreté de ses lignes et au

choix raffiné du chromatisme qui lui permettent de construire sans hésitations la

composition du tableau. Son style est identifiable par le lyrisme, la sincérité et la

verve de l’exécution, ce qui a fait de lui le professeur idéal pour les associations

d’aquarellistes qui l’ont invité à tenir des cours et à faire des démonstrations au

Québec, au Vermont et aussi en France et en Suisse. Lui, à son tour n’a pas été in-

différent au charme des aquarellistes américains Frank Webb, Betty Lou Schlemm,

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19 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

Tony Couch et Don Stone qu’il a eu l’occasion d’admirer. Pour la virtuosité et la

spontanéité de ses œuvres, pour son enthousiasme et pour son esprit d’initiative,

il a été élu président d’honneur des symposiums canadiens et président fondateur

du symposium Le Kamouraska en Couleurs. Avec Jean Paul Ladouceur il a fondé la

Société Canadienne d’Aquarelle. Pour l’ensemble de son activité l’AIBAQ lui a ac-

cordé le titre de Maître en Beaux-Arts. A l’occasion du gala Academia XXI—2013

on lui a accordé le titre de Grand Maître en Beaux-Arts.

Dans une entrevue avec

Lyse C. Marsan en 2011*

Jacques Hébert avouait que les

galeries ont quelquefois des réti-

cences à accepter des aquarelles

sur leurs cimaises parce que ce

medium a besoin d’être protégé

et en même temps la vitre pose

des problèmes au transport. Sa

collègue, Diane Forest, a trou-

vé un procédé de protection de l’aquarelle qui stabilise les couleurs à longue terme.

Diane Forest est cofondatrice de l’école de la Société Canadienne d’Aquarelle. Elle

enseigne l’aquarelle et fait des démonstrations pour ceux qui aiment cette tech-

nique. Cette artiste est connue surtout au Québec et aux Etats-Unis. Elle est aussi

membre de l’AAPARS (Association des Artistes Peintres Affiliés de la Rive Sud),

de la SCA (La Société canadienne de l’aquarelle), de l’IAF (Institut de l’Art Figu-

ratif ), de JAL (La Joie de l’Aquarelle dans Lanaudière) et du CAPSH (le Cercle des

Artistes Peintres de Saint-Hubert). Une des plus admirées toiles est Lâcher prise qui

a remporté la médaille d’or au concours de 2008 sur le thème « un rituel d’adieu ».

* http://www.artacademie.com/main-artistes.cfm?id=463&ttr=0

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20 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

L’artiste suggère l’atmosphère

de recueillement qui règne

dans un sanctuaire où les

êtres, groupés en deux regis-

tres de couleurs, symbolisent

le monde de l’au-delà mono-

tone, figé et sombre au second

plan, et le monde des vivants

au premier plan, représenté

par le jeune homme accablé

par la douleur de son deuil.

Sous les paupières fermées du jeune homme défilent probablement les fantômes

qui ont laissé des souvenirs que l’artiste a représentés dans les images peintes sur le

dos des personnes décédées: la maison, le mariage, le bébé, l’automobile, images

qui concrétisent les moments qui sont restés dans la mémoire de leurs amis.

Une artiste qui se remarque par la diversité des techniques abordées est Vic-

toria Cananova. La plupart de ses connaissances ont été acquises pendant ses

études en Russie à l’Ecole des Beaux-Arts de Moscou (1976-1982). Pendant une

certaine période elle a manifesté de l’intérêt pour l’aquarelle, mais à présent elle

travaille dans tous les médiums n’hésitant pas de traiter en égale mesure des tab-

leaux figuratifs ainsi qu’abstraits. Elle a séjourné 14 ans en Algérie où elle s’est

spécialisée en céramique. Là-bas elle a réalisé 12 fresques murales pour le Musée

National d’Alger et des œuvres pour des institutions gouvernementales. Depuis

son arrivée au Canada en 1999 elle accorde une attention particulière aux réalités

québécoises (par exemple dans la toile Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul, Baie-Saint-

Paul ou dans le tableau Montréal). Victoria Cananova a plusieurs œuvres dans des

collections privées en Russie, en Afrique du Nord, en France, au Vatican, aux

États-Unis et au Canada.

Surnommé « le magicien du pinceau », l’artiste d’origine belge Roland Pal-

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21 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

maerts déploie une activité pleine de dynamisme dans plusieurs domaines de la

création artistique : il a participé à plus de 200 expositions, il a animé 120 émis-

sions télévisées et a réalisé des casettes vidéo au profil didactique. En le regardant

on se rend compte que l’activité didactique représente une passion à laquelle il se

dédie sans épargner ses efforts. Il s’est épris de la peinture à l’âge de 7 ans quand

il essayait de compléter les tableaux de son père qui était peintre. À 10 ans en

Belgique il a gagné le premier prix national Tintin. À 17 ans à Bruxelles, il a

reçu le premier prix de l’Académie Royale des Beaux-Arts. Roland Palmaerts est

membre de la Société Canadienne d’Aquarelle (S.C.A.), de l’Institut Européen de

l’Aquarelle (I.E.A.) et a été durant cinq ans président de l’Institut des arts figura-

tifs du Canada (I.A.F.). En Europe et au Canada, Roland Palmaerts organise des

stages pour sensibiliser le grand public à découvrir l’aquarelle par de spectaculaires

« conférences-démonstrations

». Louis Bruens le considérait

digne des plus grands impres-

sionnistes. Si on regarde Chez

nous, Marketplace ou Montréal

on se rend compte que l’artiste

utilise parfois une technique

mixte, ajoutant des éléments

à l’encre. Ses paysages se car-

actérisent par une atmosphère

vaporeuse. L’AIBAQ le con-

sidère un vrai ambassadeur

parce qu’il fait la liaison entre les deux cotés de l’Atlantique. Il est très connu en

Belgique, en France et au Canada.

Originaire du Chili, Humberto Pinochet vit au Québec depuis 30 années.

Il a étudié à l’Université catholique de Valparaiso, à la faculté d’Architecture et

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22 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

à l’École de design graphique. Il est aussi diplômé de l’École des arts visuels de

L’université Laval. Un grand nombre de prix et de distinctions ont récompensé

son travail infatigable: le titre de Maître académicien remis par L’Académie In-

ternationale des Beaux Arts du Québec en mai 2009, Membre du Salon National

des Beaux Arts de France (2007 et 2008), membre d’honneur à vie de l’Académie

Mazarine de France. La caractéristique la plus importante de sa peinture est la pri-

mordialité de la lumière, ce qui l’approche des impressionnistes. Citons les toiles

La force de la lumière et Pluie sur St Germain réalisées en acrylique ou Buenos Aires,

café en huile qui dégagent la joie de vivre avec leur irradiation lumineuse. Hum-

berto Pinochet a eu environ 70 expositions. Il est connu au Canada, en France, en

Espagne, en Belgique, aux Etats-Unis et au Chili.

Un autre Chilien qui s’est remarqué par son activité dans le domaine des arts

visuels est Juan Cristobal Pinochet Araya. En 1990 il s’est installé à Montréal

ayant en vue plusieurs projets. Tout d’abord il a fondé l’Académie de dessin et

peinture Silvia Araya dont le nom témoigne le respect de Juan Cristobal pour sa

mère qui était aussi peintre. Ensuite il a continué la préoccupation de son père pour

le marché de l’art et s’est impliqué aussi dans le processus d’enseignement de la

peinture. Pour sa brillante carrière artistique il a reçu plusieurs prix et distinctions.

En décembre 2003 il est choisi et on lui accorde le grand privilège d’être l’invité

d’honneur de l’exposition internationale de la société « Art du Pastel en France

». À cette occasion il a reçu la médaille d’or de la Ville de Yvetôt, France. Nous

devons mentionner aussi le Certificat de Mérite de la Chambre des Communes

du parlement fédéral à Ottawa. Il a été deux fois finaliste du concours national de

peinture de Rêves d’automne à Charlevoix. Cristobal a été aussi récipiendaire de

huit prix à la Société du Pastel de l’Est du Canada dont le premier titre de Maître

pastelliste. Actuellement il dirige les Académies Cristobal, écoles supérieures de

dessin et peinture, à Boucherville (rive sud de Montréal), Québec et Charlevoix. Il

a manifesté sa préférence pour la peinture à l’huile et pour le pastel et dans les deux

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23 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

mediums il a réalisé des sujets variés : portraits, paysages, natures mortes, aspects

de la vie quotidienne. Dans Repas pour deux un vieux partage son pain avec son

fidèle ami, le chien. Dans le pastel Soleil levant sous la brume la végétation ravive le

paysage sous la caresse du soleil et un bateau attend son maitre pour glisser sur un

étang dans lequel les feuilles rougeâtres se reflètent joyeusement. Les deux frères

Pinochet se distinguent par leur style propre qui a pourtant un trait commun : le

frémissement de la lumière.

Au Québec l’obsession du coloris d’automne apparait fréquemment dans

l’œuvre des peintres. On peut expliquer ce penchant par la poésie et le coloris

ardent du paysage. Suzanne Bélair a reflété elle aussi cette tenue de fête des arbres

dans son tableau L’automne au lac Carré. La toile Cache-cache donne l’impression

d’un jeu pour les enfants ; en réalité des poissons et des méduses jouent à cache-

cache parmi les algues. Les effets de lumière donnent au tableau l’air d’un vitrail.

L’artiste est membre aussi de l’Association des Artistes de Kirkland où elle a été

artiste de l’année 2011-2012 et présidente de 2009 à 2011. Ses œuvres font partie

de collections au Canada et en Angleterre.

Nancy Asselin est née aux Etats-Unis à Massachusetts et maintenant elle vit

à Sherbrooke. L’artiste a vécu cinq années en Côte d’Ivoire où elle a organisé plu-

sieurs expositions et où elle a enseigné l’aquarelle. Pendant cette période elle a réal-

isé une exposition à Togo. En 2011 elle a eu une exposition en France à l’occasion

du Festival International de la francophonie. Actuellement elle est une présence

habituelle aux divers symposiums au Canada. Ses œuvres se trouvent dans des

collections privées en France, en Suisse, au Japon, aux Etats-Unis, en Angleterre,

en Belgique, en Afrique et au Canada. Elle s’est spécialisée dans la peinture vitrail,

mais elle a aussi utilisé l’aquarelle et l’acrylique. Dans Belle soirée de janvier dans

Clarlevoix le bleu foncé du ciel et du lac est contrebalancé par le vert des sapins,

le blanc de la neige et le jaune et l’orange des maisons. La lune regarde avec un

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24 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

air amical les maisons du petit village qui abritent les habitants. C’est un décor de

contes de fées qui permet à la lune de rêver au printemps qui approche.

Une autre artiste dominée par le goût de l’errance est Kim Beaulieu, née à

Baie-Comeau. Le destin lui a réservé un incessant périple partout dans le monde.

Elle a été enchantée par la douceur de la brise, par la force du vent, par le velours

de la végétation, par le mélange des cultures rencontrées pendant ses nombreux

voyages. Elle a été en Belgique, en Turquie, en Grèce, en Italie, en Espagne, en

France, au Mexique, au Guatemala, à Costa Rica, en Ecosse et en Haïti. En Haïti

elle a animé des ateliers pour des enfants. Quelques étapes de son itinéraire ap-

paraissent dans ses tableaux. Ile Vierge nous montre une silhouette féminine au

milieu des vagues et d’une végétation tropicale. Dans Sur la route de la Thaïlande

une femme à un large chapeau revient de son travail une pioche sur l’épaule. Dans

Chic Balade à Montréal une voiture élégante d’époque attend son propriétaire dans

un parc devant les gratte-ciels.

Fernand Brunelle a beaucoup voyagé, lui aussi. Il a eu des expositions en

France, au Tunis, au Portugal, en Espagne et au Québec. De nombreuses distinc-

tions ont récompensé la nouveauté et la fantaisie de ses visions : 2005—la médai-

lle d’argent au 22e gala du cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec;

2006—médaille d’or à la mairie de Nantes-Chantenay, Nantes, France (CAPSQ),

Diplôme d’honneur Museo municipal de Ourense, Galicia, Espagne ; 2007—

Médaillé de bronze lors du 24e Gala International des Arts Visuels Son et Lu-

mière, Musée des beaux arts de Montréal ; 2008—Diplôme d’honneur au 28 e

exposition Internationale à Bourgmestre de Tournai, Belgique et Médaillé d’Or au

25e Gala du cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec ; 2009— il a été

lauréat Ambassadeur Provincial lors du XXI e Gala de l’Académie Internationale

des Beaux arts du Québec, au Musée des Beaux Arts de Montréal et la Médaille

d’Argent lui a été remise au 26e Concours Gala du cercle des artistes peintres et

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25 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

sculpteurs du Québec . Ses créations à l’huile et à l’acrylique sur toile pourraient

être incluses soit dans la catégorie du semi-figuratif soit dans celle de l’art abstrait.

Dans Matinée automnale on peut apercevoir les silhouettes des arbres au bord d’un

paysage rocheux; les couronnes sont suggérées par des touches ascendantes, tandis

que le ciel bleu est sillonné par des nuages bruns horizontales qui annoncent une

tempête. Dans La Bourrasque le vent a éparpillé toutes les formes de la matière; on

a gardé de la réalité seulement la direction des rafales. Evolution est déjà une toile

abstraite; on y voit des touches de couleur dont les formes s’enchainent dans une

perpétuelle métamorphose.

Nancy Stella Galianos est née à Montréal de parents gréco-canadiens. Elle

réalise des toiles sous le signe de l’automatisme, se déclarant une admiratrice fer-

vente de Paul-Emile Borduas et de Marcelle Ferron. Les tableaux comme Ray-

onnement tropical, Esprit fier ou Eclosion de vie reflètent ses émotions trans-

posées en couleurs et formes diverses inspirées quelquefois par la musique qu’elle

aime à écouter pendant son travail. L’artiste est connue au Canada et aux Etats-

Unis. En mai 2013 elle a organisé une exposition à Agora Gallery de New York où

elle a eu un réel succès.

Jean Letarte a fait l’école des beaux-arts de Montréal et de Québec. Il a eu la

chance d’étudier auprès des grands maîtres comme Borduas, Dallaire, Lemieux et

De Tonnancourt. L’artiste avoue que Jean Dallaire a influencé son style lui don-

nant des accents futuristes. En même temps les fantasmes et les images du monde

des rêves ont ajouté à l’œuvre de Jean Letarte des accents symbolistes. Son activité

se caractérise par la complexité des genres abordés : gravure, peinture, sculpture. Il

a aussi une riche expérience dans le domaine de la radio et de la télévision. Entre

1976 et 1995 il a enseigné les arts plastiques à l’Université du Québec de Trois

Rivières. Il a participé à plus de 30 expositions. Il est connu au Canada, aux Etats-

Unis et en France. Dans le tableau «Ceux de l’Île», on trouve représentés les im-

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26 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

ages du subconscient d’un personnage endormi. La multiplication de la main en

position pensive suggère le trouble intérieur de l’homme, tandis que les dizaines

de têtes avec plusieurs expressions montrent le personnage endormi ayant du mal

à choisir une attitude claire

envers les deux silhouettes

qui le regardent et qui gest-

iculent. Les couleurs em-

ployées et la sensation de

brouillard (pour tout ce qui

se trouve à l’écart de l’hom-

me endormi) amplifient

le caractère symboliste du

tableau. Jean Letarte a été

récompensé par la médaille

d’or au Salon internation-

al de Nantes en 2003, en

2006 il a reçu la médaille d’or en qualité d’académicien-conseil dans le cadre de

l’AIBAQ, et en 2007 il a été honoré du titre de maître-académicien dans le cadre

de l’AIBAQ.

Dasil *est né au Mexique. En 2002 il s’est établi à Montréal. Son œuvre

démontre une riche fantaisie qui trouve sa source d’inspiration dans la littérature,

l’histoire, la mythologie et la musique. Dans ses tableaux on sent l’influence du

surréalisme et du symbolisme. Ses toiles se retrouvent dans plusieurs collections

privées au Mexique, aux États-Unis, au Canada, en Argentine, en Espagne, en Al-

lemagne et en France. En 2007 il a participé à la Sixième Biennale Internationale

de l’art contemporain à Florence, en Italie. L’intentionnalité de ses tableaux peut

* http://www.artacademie.com/main-artistes.cfm?id=809&ttr=0

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27 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

être déchiffrée le plus souvent à l’aide des explications de l’artiste. Voilà comment

il décrit Les Emigrantes :

Cette œuvre nous présente trois émigrants durant leur périple. Le premier per-sonnage indique avec détermination la voie à suivre, légèrement détaché toutefois de ses compagnons comme s’il n’avait pas vraiment prise sur eux. Le second, qui porte en sa main la connaissance, est coiffé d’un papillon symbolisant les lointaines migrations. Il est fermement agrippé à son véhicule, qui donne l’impression d’être plus stationnaire. Quant au troisième, sa jeunesse est tournée vers l’arrière, alors qu’il lance sa ligne comme s’il cherchait à rattraper ses souvenirs, attaché à son passé. Il demeure cependant entraîné vers l’avant par son compagnon. Les roues des véhicules possèdent chacune une résonnance particulière. A l’avant du carrosse métallique, la rose-des-vents permettant de s’orienter. Quant à la seconde, elle rap-pelle l’importance du Temps. Le second véhicule, fait de mosaïques aux motifs à la fois aztèques et européens, possède des roues portant des signes zodiacaux, symbol-isant nos destinées. Les roues du dernier transport nacré sont inspirées du symbole des alchimistes signifiant « début et fin ».

Cezyl Testeau est née à Strasbourg en 1926. Elle a fait ses études à l’École des

beaux-arts de Strasbourg. Entre 1940 et 1945 elle a perfectionné ses techniques

artistiques avec des maîtres allemands et français. En 1945 elle s’est installée en Al-

gérie où elle est restée pendant douze ans réalisant plusieurs expositions solo. Elle

s’est établie en 1957 au Québec où elle a organisé plusieurs expositions. Ses œu-

vres surréalistes ont participé aussi aux expositions en en France, en Écosse, en Al-

lemagne et aux Etats-Unis. Dans l’un de ses tableaux on voit un cadre qui essaie de

limiter la vision sur la vie (mais réussit seulement partiellement car les mémoires

de la vie hantent une personne même après la mort et l’esprit pense encore aux

êtres quittés et aux expériences vécues). Une tête d’enfant qui pleure s’observe à

droite. Quand la tête est hors du tableau elle se transforme dans un crâne ce qui

signifie que hors ce cadre il y a seulement la mort où on voit des monstres et des

boules qui s’envolent — probablement des représentations des esprits au-delà des

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28 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

corps. Les larmes de l’enfant et une

silhouette penchée sont des images

de la souffrance et de la conscience

de l’éphémère. Il y a aussi un sentier

incomplet — image de l’incapacité

de l’être humain de réaliser tout ce

qu’il veut pendant sa vie. La boule

en orange qui constitue le rêve reste

inaccessible justement par la coupure

du sentier et par les murs abrupts.

Le tableau a une teinte religieuse car

on s’aperçoit une croix avec un œil,

image de la divinité qui voit tout et

des poissons qui flottent dans un air

qui en effet semble se confondre avec

une mer. Cette mer semble surgir des

larmes de la souffrance. La rose dans la main de l’ange dans la partie supérieure du

cadre ainsi que le pigeon blanc dans la main de l’enfant signifient que l’amour et

la paix sont les seuls aspects de la vie qui la rendent supportable.

Manon Potvin est un peintre surréaliste qui s’inspire de la beauté de la nature.

Ses toiles ont des traits fantastiques qui laissent l’impression que chaque élément est

un être en soi. Dans L’étang de paix les feuilles d’un arbre dansent et jouent au-des-

sus de l’eau, tandis que dans la toile Clin d’œil sur la berge les drageons issus des

semences ont l’aspect des enfants aux ailes vertes. Un tableau plus philosophique

est Aux frontières de l’irréel. On voit un grand morceau de terre suspendu dans

l’air. A gauche et à droite d’un ponton l’eau coule a grande vitesse comme une

grande rivière, emportant une voiture, une horloge, des journaux. Tout ce qui

est strictement matériel est voué à la désintégration (la voiture et l’horloge sem-

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29 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

blent se fondre dans l’eau), tandis

que les êtres vivants sont les seuls

qui se portent bien (l’albatros vole

joyeusement, les poissons nagent

contre le courant). On peut aper-

cevoir aussi une silhouette hu-

maine juste au bord du ponton.

Le fait que la couleur de la silhou-

ette est bleue comme l’eau nous

montre qu’il ne s’agit plus d’une

personne vivante, mais d’un esprit

égaré. La toile devient un carpe diem que chacun doit se rappeler. Manon Potvin a

reçu le troisième prix du jury à la Rencontre des arts qui a eu lieu à Saint-Jean-sur-

Richelieu en 2010 et la médaille d’or au gala du concours du CAPSQ en 2011.

Gaëtan D’Arcy s’est spécialisé dans le domaine du mosaïque, technique abor-

dée assez rarement par les artistes parce qu’elle demande de la patience pendant

l’exécution. Gaëtan D’Arcy a deux manières de travailler. Les mosaïques com-

me L’ange Mikaël, Dragon ou La Romaine sont réalisés de petits morceaux de

céramique taillées et collées à la pince, tandis que le mosaïque florentin (comme

Le vignoble ou Coin de paradis) impose un dessin préalable, le choix des morceaux

de pierres semi-précieuses qu’il faut ensuite scier, rassembler, polir et coller. L’ar-

tiste a reçu plusieurs prix qui ont confirmé la reconnaissance de sa valeur artis-

tique —le prix Sculptura (2009), plusieurs prix du public et, en 2011, le titre

d’Académicien pour son œuvre.

Au commencement il semble que la peinture a représenté pour Jacques Lisée

un divertissement. Ultérieurement il a réalisé une fusion entre la sculpture et la

peinture obtenant des bas-reliefs qu’il peignait avec des acryliques. C’était une

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30 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

technique inédite où les couleurs vives mettaient en valeur les éléments des com-

positions réalisées en bois. Son œuvre est une sorte de fresque sociale qui com-

prend des scènes inspirées par la vie à la campagne ou en ville (Le magasin, L’école

au village, La corvée du bois de poêle, Messe de minuit), par des travaux domestiques

(Ça bouille en grand!), par l’histoire du Québec (La drave, Nos ancêtres mineurs),

qu’il colore avec son humour débordant. L’artiste est membre signataire de l’Insti-

tut des Arts Figuratifs (IAF) et académicien de l’AIBAQ.

Oprina-Felicia Dolea est née en Roumanie en 1961. En 2004 elle a émigré

au Canada et s’est établie dans la région Laval. La peinture à l’huile et en acrylique

lui a permis de révéler son talent dans la composition et dans l’harmonisation des

couleurs. On peut déceler dans sa création des éléments caractéristiques pour l’im-

pressionnisme et pour le cubisme ainsi que des compositions dans le style de l’art

déco. Au Canada Oprina-Felicia Dolea a participé à plusieurs expositions et sym-

posiums. Elle a gagné une mention à l’Annuelle des Arts en 2008 (expo concours

des membres de l’Association Lavalloise pour les arts plastiques) et en 2012 elle

a obtenu la Grande Distinction pour l’Art figuratif à l’exposition Son et Lumière

2012. Elle a présenté ses œuvres en Roumanie, au Canada, en Bulgarie et en Bel-

gique. En regardant les jeux de figures géométriques et de couleurs dans Envol on

devine la silhouette d’un oiseau élancé vers les hauteurs, Festival des couleurs sur-

prend la beauté chromatique des arbres pendant l’automne québécois, tandis que

Tendresse représente une mère et son enfant, image de l’amour et de la délicatesse.

L’activité de France Malo a été marquée par deux passions: les arts plastiques

et le sport. L’art lui a permis de s’affirmer à l’échelle internationale et le sport a

constitué une permanente source d’inspiration qui l’a attirée par le mouvement,

l’énergie et l’esprit de compétition (voir les toiles Ligue majeure, Clanche etc). Il

faut souligner la diversité des préoccupations de l’artiste qui a traité avec une égale

maîtrise la peinture, la sculpture et la céramique. A sa formation professionnelle

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31 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

ont contribué les études faites dans des universités de prestige (Les Beaux-Arts de

Genève, Pennsylvania Academy of The Fine Arts, University of California in Los

Angeles, Santa-Monica College, Université de Mexico) et ses nombreux voyages

à l’étranger. Elle a commencé à enseigner les arts plastiques à l’âge de 15 ans et

continue à transmettre ses connaissances avec un réel plaisir. Ses mérites ont été

récompensés par plusieurs prix et distinctions : le titre d’Académicienne (AIBAQ,

2009), le titre de Maître en beaux-arts (AIBAQ, 2012), Premier prix en peinture

(Symposium Gatineau en Couleurs, 2011), la médaille d’or de l’Académie Eu-

ropéenne Arts-Lettres-Philosophie. Son œuvre fera partie de l’Encyclopédie Eu-

ropéenne des Arts Contemporains 2013-2014. Elle est aussi membre de la Société

Nationale des Beaux-Arts ayant le siège à Paris.

Margo Genest est originaire de St-Nicolas dans la région de Québec. Elle

a débuté en peinture à l’huile et ensuite s’est dédiée à la sculpture, son matériel

préféré étant le bronze. La plupart de ses œuvres lancent un message pour que

les hommes protègent la nature. Par exemple Supportons nos forêts nous montre

un arbre dont les racines sont symbolisées par la main d’un homme. La position

penchée de l’arbre suggère les dangers qui guettent les forêts. Reconnaissant la

valeur artistique de ses œuvres, l’AIBAQ lui a accordé le prix Sculptura en 2009

et en 2011. CAPSQ lui a conféré la grande distinction en 2008 et le grand prix

du CAPSQ en 2007. L’artiste est connue au Canada, en Belgique, aux Etats-Unis

et en France.

Nikolina Okuka est née à Sarajevo (l’ex Yougoslavie) et depuis 1994 vit au

Québec. Après 2010 elle a participé aux expositions au Canada, aux Etats-Unis,

en Roumanie, en Belgique et en France. L’artiste est l’initiatrice d’un mouvement

artistique appelé Gem art (ou Gemme art en français) qui consiste dans l’inclusion

d’une pierre précieuse dans une peinture abstraite avec ou sans l’utilisation d’une

source lumineuse qu’on peut allumer ou éteindre selon son désir. En parlant de

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32 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

sa découverte, l’artiste affirme : « Au milieu de la métaphore sur la vie, les pierres

ont une présence intimement liée à l’ontologie humaine: l’existence, la durée,

le devenir ». Nikolina Okuka a reçu le titre d’Officier et la médaille d’argent de

l’Académie Européenne Arts-Lettres-Philosophie.

Ljubomir Ivankovic a fini ses études à l’Université de Belgrade.* L’artiste s’est

spécialisé en peinture à Paris et est devenu membre de l’Association européenne

des artistes. Il a eu des expositions en Yougoslavie, au Canada, aux Etats-Unis, en

Espagne, en Pologne, en France, en Allemagne, en Norvège et dans la République

Tchèque. Dans le cadre de l’AIBAQ il est Maitre en beaux-arts. En 2004 il e reçu

la Première mention d’honneur au Concours national de peinture Rêve d’Au-

tomne. Au même concours il a obtenu le troisième prix en 2005 et le premier prix

en 2006. Il continue à enseigner les arts plastiques tant à Montréal qu’à Baie Co-

meau. Les sujets de ses peintures sont très variés, une attention particulière étant

accordé à l’anatomie, ce qui a déterminé Louis Bruens le considérer un spécialiste

dans ce domaine. Une présence rencontrée fréquemment dans ses tableaux est la

pomme qui selon lui symbolise la connaissance, la tentation, mais aussi l’amour et

la richesse des formes, des couleurs et des saveurs.

Michel Colin est né en Haïti en 1949. Il a obtenu un diplôme en art accordé

par le CEGEP Marie-Victorin de Montréal. Pour ses peintures il a remporté plu-

sieurs prix du public. Ses sujets sont très variés. Il peint des paysages, des natures

mortes, il a aussi des compositions abstraites, mais manifeste une prédilection

pour le portrait. En ce qui concerne la technique il préfère les couleurs acryliques.

Il a participé à plusieurs expositions au Canada et aux Etats-Unis.

J’ai présenté quelques artistes pour démontrer la complexité culturelle et la

diversité des styles et des techniques dans le cadre de l’AIBAQ. J’ai montré que

* A l’Université de Belgrade il a fini son master en arts plastiques et il a déroule aussi une activité didactique.

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33 L’affirmation de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec en tant qu’institution de prestige qui reconnait et promeut les valeurs de l’art plastique

l’activité des peintres et des sculpteurs dépasse les frontières du Québec. J’ai parlé

aussi de l’importance de l’organisation d’événements grâce auxquels de nombreux

artistes ont la chance de connaître mieux leurs collègues, d’établir des liens.

Le gala Academia XXI—2013 a été la dernière rencontre de Louis Bruens

avec les membres de l’AIBAQ qui, grâce à lui et à Caroline Bruens ont formé une

vraie famille dont le but a été constamment de faire connaître aux gens leurs œu-

vres, importantes contributions au patrimoine culturel. Dans la mémoire de Louis

Bruens nous devons rappeler les mots de Claude Causineau quand le fondateur de

l’AIBAQ a reçu la médaille d’or de l’Assemblée Nationale du Québec (mai 2009) :

« Son action a permis à des milliers d’artistes d’être connus et reconnus à travers le

monde. » L’activité de Louis Bruens sera continuée par Caroline Bruens, le cœur

infatigable de l’AIBAQ et les artistes seront les meilleurs ambassadeurs de l’art

québécois et de l’AIBAQ à l’échelle internationale.

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34 Asian Journal of Canadian Studies Vol. 20 No. 2

BIBLIOGRAPHIE

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