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Le Pr Abdelkader Saadallah à La Cité
« Ce mouvement citoyen mérite le prix Nobel de la paix »
N° 16546 Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 Prix 30 DA
www.lacite-dz.com
Quotidien national d’information Directeur fondateur : Fodil
Mezali
Lire en page 7
Conflit entre l’APC d’Akbou et un industriel
Drame. Au mois cinqpersonnes sont mortes et23 autres ont été
blesséesjeudi dans la soirée dansune bousculade survenuelors d'un
concert donné àAlger par le rappeuralgérien Soolking, a-t-onappris
de sourceshospitalières.Les corps des cinqpersonnes décédées,
troisjeunes femmes et deuxjeunes hommes âgés de20 à 25 ans-
étaiententreposés dans la nuit dejeudi à, hier, vendredi à lamorgue
du CHUMustapha, "en attendantl'autopsie", a indiqué leDG de
l'hôpital Mustapha,Abdeslam Bennana, mais
selon lui, les personnesmortes 'auraient étévictimes de
labousculade.Parmi les 17 personnesblessées, quelques-unesseulement
étaientgardées en observation,les autres, souffrant deblessures
sans gravité,ont quitté l'hôpital, a-t-onconstaté sur
place.Contactés par l'APS, lesservices d'urgence del'hôpital
Zemirli, dans labanlieue proche d'Alger,ont confié par
téléphoneavoir admis "six blesséslégers", souffrant pour laplupart
de contusions.
F. D.Suite en page 2
Le concert de Slooking à Alger vire
au cauchemar
Ph
: D
R
Entretien avec Imene Latachi«Kateb Yacine a tout dit
sur la question des langues»
La Cité : Peut-on parler dela nouvelle révolution dupeuple
algérien ?
Dr Abdelkader Saadallah : « LeHirak, tel est le nom consacré par
lepeuple à ce mouvement révolution-naire né le 22 Février 2019, ce
tsu-nami qui se mesure en millionsd'Algériennes et d'Algériens
enmarche à travers toutes les villes dupays. Ce n'est pas une
succession de
manifestations successives, commenous avions vécu plusieurs fois
de-puis l'Indépendance. C'est effective-ment une nouvelle
révolution dupeuple algérien.Rien ne sera plus comme avant,qu'on se
le dise et on se l'insère dansnos logiciels et système de
réflexion,et pas uniquement en Algérie. Ga3 !Nous tous, nous devons
quitter nosroutines de réflexion, de travail, de
relations sociales et professionnellesentre nous-mêmes. Et
surtout celleset ceux qui se trouvent aux com-mandes et aux
décisions de la baseau sommet des appareils et institu-tions
républicaines qui peinent àjouer leur rôle un tant soit peu
depuisl'Indépendance.
(Entretien réalisé par Hafit Zaouche)
Suite en pages 4 et 5
Le 27ème vendredi de la contestation aconfirmé une tendance
apparue depuis
quelque quatre à cinq semaines. A savoir, laprésence de plus en
plus voyante des
salafistes dans le Hirak. Non pas uniquementdu fait de leur
accoutrement habituel mais,surtout, des slogans quʼils scandent.
Des
slogans quʼils ont réussi à faire adopter parles autres
participants qui ne sʼinscrivent
pas dans leur mouvance idéologique.Lire en pages 2 et 3
L’ex-FIS seredéploie via
le hirak ?
De plus en plus de barbus à la tête des «vendredis d’Alger»
Lire en pages 12 et 13
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A la une02 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019
A la uneLa Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 03
L ’éditode Fodil Mezali
« Magharibia qanat échaab » est le slogan par lequel leFIS
dissout reprend petit à petit place dans lemouvement du 22-Février
et, partant, dans la société. DeTlemcen à Tébessa et dʼAlger à
Tamanrasset, partoutdans le pays les manifestants des derniers
vendredislouent une sorte de « professionnalisme patriotique »dʼune
chaine qui ne brille ni par des JT particuliers ni parune
couverture en temps réel de faits et évènements enAlgérie ou dans
le monde. Encore moins par un travaildʼinvestigation sur les
dessous de scandales politiquesou financiers, pourtant légion sous
les règnesBouteflika, Zeroual et Chadli. Comment une chaine
depropagande islamiste se fait-elle adopter par le plusgrand
mouvement dʼopposition au régime ? Et commenten Kabylie, oui en
Kabylie, cette seule et unique régionoù lʼex-FIS nʼa pourtant gagné
ni APC aux locales du 12juin 1990 ni siège aux législatives
avortées du 26décembre 1991, les populations font de leurs mardis
etvendredis de mobilisation contre le système uneoccasion de
tresser des lauriers à une télévision deplain-pied dans la bataille
pour un Etat religieux ? Laréponse, comme chaque journaliste sait,
est dans laliberté de ton et la radicalité du propos. Ce que
sepermet une chaine basée à lʼétranger, et qui plus estfinancée de
quelque monarchies arabes commues, nese le permet ni la chaine
nationale ni les télévisionsEchourouk, Ennahar ou Dzaer news, des
chaines tarabes dʼAlgérie qui doivent leur « enrichissement »partie
à lʼargent de lʼAnep et partie à celui dʼAl3ssaba. Orqui paie
lʼorchestre dirige la musique ! Si personne nesait dʼoù proviennent
exactement les financements de lachaine du fils dʼAbassi Madani,
tout le monde connait lesfaveurs sonnantes et trébuchantes dont ce
dernierbénéficie auprès du Qatar. Le drame est que nulnʼignore, en
Kabylie comme dans tous les grandscentres de déroulement des
vendredis de mobilisationcontre le régime, la responsabilité de cet
émirat arabedans le chaos à lʼœuvre notamment dans la Libyevoisine
et en Syrie. Sʼil est vrai que nos télévisions nʼontrien de
professionnel, il nʼest pas non plus faux que laMagharibia est
plutôt rampe de lancement de missilesislamistes quʼune chaine TV
généraliste oudʼinformations en continu. La question nʼest pas
desavoir comment a-t-elle épaté jusquʼau plus démocratedes
Algériens, mais avec quelles incompétence et cécitépolitique le
pouvoir post-Bouteflika fait, en matière decommunication, du
Bouteflika sans Bouteflika.
F M
Comment en Kabylie, oui enKabylie, cette seule et unique
région où l’ex-FIS n’apourtant gagné ni APC auxlocales du 12
juin 1990 ni
siège aux législativesavortées du 26 décembre
1991, les populations font deleurs mardis et vendredis de
mobilisation contre lesystème une occasion detresser des
lauriers à une
télévision de plain-pied dansla bataille pour un Etat
religieux ?
Qui paie l’orchestre…
Forces de l’Alternative démocratique. La"convention du pacte
politique", organi-sée par les partis des Forces de l’alterna-tive
démocratique, est prévue le 31 aoûtprochain avec plusieurs thèmes à
l'ordredu jour, a-t-on appris jeudi auprès duFront des forces
socialistes (FFS), l'un despartis de ce pôle. Outre le FFS, les
Forcesde l'alternative démocratique comprendégalement le
Rassemblement pour la cul-ture et la démocratie (RCD), le parti
desTravailleurs (PT), le parti socialiste desTravailleurs (PST),
l'Union pour la chan-gement et le progrès (UCP), le Mouve-ment
démocratique et social (MDS), leparti pour la laïcité et la
démocratie(PLD), la Ligue algérienne de défense desdroits de
l'Homme (LADDH), ainsi quedes personnalités politiques, des
universi-taires et des juristes. "Nous sommes enphase de finaliser
le programme de laconvention et nous attendons
toujoursl'autorisation des autorités publiques en cequi concerne le
lieu qui abritera les tra-vaux de cette rencontre", a déclaré à
l'APSle Premier secrétaire du FFS, Hakim Be-lahcel. Les
participants auront à débattrede plusieurs thèmes liés à la crise
poli-tique qui secoue le pays actuellement, no-tamment "la
transition démocratique, le
processus constituant souverain, l'Etat dedroit, les libertés
individuelles et l'Etat so-cial", a-t-il précisé. Selon le Premier
se-crétaire du FFS, les Forces de l'alternativedémocratique "sont
ouverts au dialogue età travers la convention du 31 août, ils
veu-lent lancer un message au pouvoir, à sa-voir la nécessité
d'ouvrir un dialogueglobal et sincère afin de trouver les
solu-tions idoines permettant à l'Algérie de sor-tir de l'actuelle
crise politique". Cetteconvention constitue "une première étapequi
doit mener vers la tenue d'une confé-rence nationale souveraine
avant la fin del'année en cours", a-t-il ajouté. Pour rap-pel, les
Forces de l'alternative démocra-tique avaient lancé le 21 juillet
dernier unappel pour la tenue d’une convention dupacte politique,
dans lequel ils ont souli-gné qu'"aucune initiative politique
dequelque nature qu’elle soit et aucun dia-logue politique ne sont
viables sans la sa-tisfaction de quatre exigences". Cesexigences
portent sur la libération des dé-tenus du Hirak, l'ouverture des
champspolitique et médiatique, l'arrêt du "dispo-sitif répressif et
de l’instrumentalisationde la justice", ainsi que le départ du
ré-gime et de ses symboles.
Tahar F.
La "convention du pactepolitique" des démocrates en
voie de finalisation Affluence. En ce jour du 23 août2019 et à
l'appel du comité des ci-toyens de la Soummam (CCS), laville
d’Akbou a connu une grandiosemarche pour afficher voire, crier
lesrevendications du peuple et quiconsistent à exiger le départ
immédiatet massif de la mafia qui gouverne en-core l’Algérie sous
l’égide de géné-raux. Les slogans de ce 27èmevendredi akboucien:
«Système dé-gage», « Tous ensemble pour un chan-gement pacifique et
démocratique».La marche de ce vendredi a, par ail-leurs, coïncidée
avec un grand évé-nement historique qu’est la Congrèsde la Soummam
qui a pu organiser larévolution et poser les premiers fon-dements
pour une Algérie où le civilprimera sur le militaire et
l’intérieursur l’extérieur. D’ailleurs la foule n’a cessé de
scan-der des expressions qui font allusionà la trahison par les
généraux de cetinestimable héritage laissé par nosgrands hommes, à
l’instar de Abane,Ben Mhidi, Boudiaf et les autres… Lamarche a
débuté, comme d’habitude,à partir de la trémie de Guendouza,où des
centaines de citoyens se sontdonné rendez-vous arborant les
deux
drapeaux qui symbolisent, respective-ment, l’appartenance
ancestrale nord-africaine, de notre pays et celui quide
l’indépendance algérienne de 1962du joug colonial. Certains ont
prononcé des formuleshostiles à Karim Younes, le
nouveaureprésentant du panel, qui est devenuindésirable même dans
son propre fiefdans la basse Kabylie. La population voit en lui un
serviteurdu régime très dangereux et ne consi-dèrent ses actions
que comme un «ca-deau pour les décideurs-voyous ». Uncitoyen a
déclaré ceci, à ce propos : «Il faut que le peuple algérien sache
dé-jouer les complots qui sont ourdiscontre sa volonté de sauver ce
paysdes griffes de ces charognards qui lepillent, comme nous
refusons toutemenace émanant de l’état-major mili-taire ». La
marche s’est terminée aucentre-ville d’Akbou où une massepopulaire
s’est rassemblée dans unclimat de fraternité et d’entente
enéchangeant des idées sur le devenir dece noble mouvement qui,
pour la pre-mière fois, a pu réunir tout le peuplealgérien sur un
seul mot d’ordre celui: Yetnehaw gaâ !
Rachid Cherkri.
Grandiose marcheà Akbou
Marche. La forte mobilisation dece 27e vendredi comptant pour
lemouvement de la contestation ci-toyenne, augure d’une rentrée
so-ciale très mouvementée.Dès midi, les premiers manifes-tants
arrivaient déjà sur l’espla-nade de la maison de la culture,lieu
habituel de toutes lesmarches, depuis le 22 févrierpassé.Peu à peu,
cette place se remplitet devint noir de monde, aux en-virons de
13h, l’heure à laquelleles premiers carrés se sont ébran-lés pour
un parcours de plus detrois kilomètres sous un soleil deplomb.« On
en a marre des généraux »,scandent des milliers de voix enguise de
message à ce qui est ap-pelé le pouvoir réel, c'est-à-direl’état
major de l’armée que qui lavox populi, présente comme lesvéritables
décideurs et faiseurs deprésidents de la république de-puis 1962 à
nos jours.Ce pouvoir réel incarné par levice-ministre de la Défense
etchef d’état major A. Gaid Salah,est ouvertement accusé, si l’on
sefie aux pancartes brandies par lesmanifestants et aux slogans
scan-dés, de vouloir reconduire le «système » par la tenue
d’uneélection présidentielle sans avoirà recourir à une période de
tran-
sition comme le revendiquent cesmillions de voix lors des
marchesdes qui se tiennent chaque ven-dredi.En se référant à l’une
des résolu-tions du premier congrès du FLNrévolutionnaire, qui
s’est tenu àIfri Ouzellaguen le 20 août 1956,plusieurs marcheurs
ont brandipancartes et banderoles sur les-quelles on pouvait lire«
Primauté du civil sur le mili-taire ».Un autre message aux
décideurs,les exhortant à céder le pouvoiraux civils, comme l’a
suggéré,récemment, le FFS en appelant àune solution à la
soudanaise,pays où l’état major de l’armée aaccepté de se retirer
de la pra-tique politique au profit des seulshommes politiques.Tout
en réitérant l’exigence de li-bération des détenus d’opinion,comme
le chef de la wilaya IVhistorique Lakhdar Bouragâaainsi que les
jeunes porteurs dudrapeau amazigh, en prison de-puis trois mois,
ces milliers devoix s’en prennent au panel dudialogue et de
médiation en citantavec des mots durs son coordon-nateur Karim
Younes, ouverte-ment accusé de « jouer » le jeu dupouvoir en
s’inscrivant dans unefeuille de route émanant, selonles citoyens
ayant pris part à la
marche, des décideurs.« Pas de dialogue avec le gang »,un slogan
répété depuis que lepouvoir avait appelé à des ren-contres de
sorties de crises maissans toutefois accepté les princi-pales
revendications de la rue no-tamment la libération des détenuset
surtout le départ du chef del’Etat par intérim et de l’ensem-ble du
gouvernement dirigé parNouredine Bedoui, un résidu dusystème de
Bouteflika que l’opi-nion publique présente commeétant l’un des
architectes en chefdes fraudes électorales passées etsurtout, le
principal acteur dansla collecte des pseudos six mil-lions de
signatures au profitd’une cinquième mandature
deBouteflika.Parallèlement à ces marches duvendredi et celle de la
commu-nauté universitaire qui se tientchaque mardi, des membres de
lasociété civile organisent périodi-quement des
rencontres-débatssur les places publiques à traverslesquels ils
appellent à la libéra-tion des détenus d’opinion, enplus de la
pétition qui circule àl’échelle nationale, exigeant lamise en
liberté de ces détenusainsi que les jeunes porteurs dudrapeau de
Tamazgha.
B. A.
Les Béjaouis ciblent Karim Younès
Suite de la page uneSelon les premiers témoignagesconcordants,
l'accident s'est pro-duit vers 20heures devant une desentrées
secondaires du stade du 20août où la foule se pressait pourassister
au concert de Soolking,un évènement qui a drainéquelque 30.000
spectateurs, a-t-onconstaté. Commencé à 20h30, leconcert de
Soolking n'a pas été in-terrompu et s'est poursuivi pen-dant plus
de quatre heures. Lejeune rappeur algérien, établi enFrance, était
en concert en Algé-rie pour la première fois. Sonspectacle était
organisé par l'Of-fice national des droits d'auteurs(Onde). Suite à
ce drame, les élé-ments de la Protection civile ontprodigué les
premiers secours à86 personnes et transféré 32 autresvers le Centre
hospitalo-universi-taire (CHU), Mustapha Pacha,après la bousculade
survenue lorsdu concert, ont indiqué, par ail-leurs, hier,
vendredi, les servicesde la Protection civile. La Direc-tion
générale de la Protection ci-vile a mis en place "un
dispositifd'intervention avant et pendant leconcert du chanteur
Soolking au
stade du 20 août, où les élémentsde la protection civile ont
prodi-gué des soins de première urgenceà 86 personnes", a ajouté la
mêmesource. "32 personnes ont été éga-lement transférées vers le
CHUMustapha Pacha, dont certainsétaient gravement blessés et
d'au-tres ont succombé à leurs bles-sures à l'hôpital", a noté la
source.Par ailleurs, le procureur de la Ré-publique près le
Tribunal de SidiM'hamed (Alger), a ordonné, hier,vendredi,
l'ouverture "d'enquêtesapprofondies" pour déterminer
lescirconstances de l'incident ayantentraîné la mort des 5
personnes,lors de ce concert. "Suite à l'inci-dent tragique survenu
lors d'unconcert animé, jeudi 22/08/2019au stade du 20 août 1955 à
Be-louizdad, entraînant la mort de 5personnes, dont une
adolescenteâgée de 13 ans, nous noussommes rendus immédiatementsur
les lieux de l'incident avec deséléments de la police
judiciairespécialisés", lit-on dans le com-muniqué du procureur de
la Ré-publique. "Après les premiersconstats, nous avons ordonné
l'ou-verture d'enquêtes approfondies
pour élucider les tenants et abou-tissants de l'incident et
définir lesresponsabilités", ajoute le com-muniqué. Cinq (05)
personnesâgées entre 20 et 25 ans sontmortes, jeudi dans la soirée,
dansune bousculade survenue lors d'unconcert donné à Alger par le
rap-peur algérien Soolking. Le Pre-mier ministre, NoureddineBedoui,
a, par ailleurs, adressé,hier, vendredi ses sincères condo-léances
aux familles des victimesde la bousculade, survenue lors duconcert
indique un communiquédes services du Premier ministre."Suite au
tragique incident ayantentraîné la mort de 5 jeunes ci-toyens, lors
d'un concert animé austade du 20 août 1955, le Premierministre,
Noureddine Bedoui, pré-sente en son nom personnel et aunon du
Gouvernement, ses sin-cères condoléances aux famillesdes victimes,
Priant Dieu Toutpuissance de les assister en cettedouloureuse
épreuve, et de leurprêter patience et réconfort. ADieu nous
appartenons et à luinous retournons", lit-on dans lecommuniqué.
F. D.
Le concert de Slooking à Alger vire au cauchemar
SoufianeDjillali pose ses conditionsau PanelDialogue
national.Soufiane Djillali de JilJadid, bien que consi-dérant que
le dialogueest la «voie royale»vers la solution à lagrave crise que
tra-verse le pays ne faitpas, n’émet pas moinsun certain nombre
deconditions pour que,selon lui, cette dé-marche aboutisse.Le
président du partiJil Jadid n’a pas man-qué, en effet, de
signi-fier ses réserves àKarim Younes et à sespairs du panel de
lamédiation et du dia-logue qu’il a reçus,avant-hier jeudi.
S’ex-primant en marge decette réunion, l’ancienbras droit de
Noured-dine Boukrouh au PRAa, en effet, exhorté lepouvoir qui,
selon lui,détient la «responsabi-lité entière» dans cequi arrive au
pays, àpréparer le terrain à cedialogue à travers desmesures, dont
cellesliées à la «transpa-rence» et à une «vo-lonté
politiquesincère» qu’il consi-dère comme préalablesà la
souscription deson parti à ce dialogue.Le président de JilJadid n’a
pas manqué,par ailleurs, de traiterde l’affaire FLN avecles appels
qui se multi-plient pour sa mise auplacard de l’histoire.
Soufiane Djilali ditpréférer un « change-ment de sigle »
qu’unedissolution purementet simplement de l’ex-parti unique de par
lasymbolique révolution-naire qu’il incarnepour les Algériens.
Unparti qui doit être re-tiré, poursuit-il, desmains de ceux qui
onten fait un fonds decommerce pour leursseuls et uniques inté-rêts
personnels».
Larbi K.
Tayeb Louh placéen détentionprovisoire à laprison
d’ElHarrachJustice. L’ancienGarde des Seaux,Tayeb louh, est placéen
détention provi-soire, avant-hier jeudi22 août, par le conseil-ler
enquêteur près lacour suprême.L’ancienne figure deproue du régime
Bou-teflika fait face à plu-sieurs délits dont «l’abus de
fonction,l’entrave au bon fonc-tionnement de la jus-tice,
l’incitation à lafalsification de pro-cès-verbaux
officiels,l’incitation à la partia-lité ». Avant sa com-parution
aujourd’hui,Tayeb Louh a faitl’objet d’une instruc-tion. Il a été
audi-tionné par l’Officecentral de répressionde la
corruption(OCRC).
N. M.
Non pas uniquement du fait de leuraccoutrement habituel mais,
surtout,des slogans qu’ils scandent. Des slo-gans qu’ils ont réussi
à faire adopterpar les autres participants qui nes’inscrivent pas
dans leur mouvanceidéologique. Et dont l’essentiel estdirigé contre
l’institution militaire.Sournois à souhait, ils ont fait leurun des
slogans les plus récurrents duHirak. Sauf qu’ils n’ont pas manquéde
lui adjoindre d’autres qui tradui-sent, on ne peut mieux,
l’objectifsournois de leur présence dans lesmarches du vendredi
mais égale-ment dans celles estudiantines -ousupposées telles - du
mardi. Celui deternir auprès du peuple l’image del’ANP. La double
revendication,partagée par tous les marcheurs, del’instauration
d’un “Etat civil” et durejet “d’un Etat militaire” est, eneffet,
toujours accompagnée, chezles salafistes, d’une autre selon
la-quelle le peuple veut l’indépen-dance. Un accompagnement,
faut-ille préciser, loin d’être fortuit. Et in-nocent. Rapprochés,
ces deux deuxslogans - et les “revendications”qu’ils sous-tendent -
suggèrent per-nicieusement que l’Algérie demeuretoujours sous la
dépendance de l’an-cienne puissance colonisatrice etque l’armée,
qui y détiendrait la to-talité du pouvoir, est, par consé-quent,
l’outil par lequel cettedépendance est maintenue. Saufque,
manoeuvre des plus graves,cette suggestion sert de lit à une
autre qui vise à “blanchir” la mou-vance islamiste salafiste de
touteresponsabilité dans la terrible tragé-die qui a endeuillé le
pays durant lesannées 90, et au-delà. Et, partant,faire accréditer
l’idée que c’est l’ins-titution militaire qui est derrière
leterrorisme qui a ravagé le pays du-rant cette période. Cette
manoeuvren’est pas une vue de l’esprit. Toutobservateur impartial
des marchesdu vendredi - et du mardi - ne peutpas ne pas avoir
remarqué, depuistrois ou quatre semaines, l’appari-tion de photos
de supposés disparusdurant la décennie noire; des dispa-ritions
dont les salafistes accusentouvertement l’armée et les servicesde
sécurité d’en être les auteurs.
Intrigant encensement…Cette montée en puissance des sala-fistes
dans le Hirak est confirméepar un fait des plus intrigants. Et
desplus nocifs. Un fait qui révèle quecette montée en puissance ne
doitrien au hasard. Mais qu’elle s’intè-gre dans un plan plus vaste
qui vise,dans un premier temps, à la remisesur selle du parti
dissous. Et dans unsecond, à créer les conditions d’unenouvelle
tentative de prise de pou-voir. Un plan qui passe par
l’impo-sition, auprès des Algériens, de lachaîne de télévision
créée par un desfils d’Abassi Madani et financée pardes fonds
qataris, comme un supportmédiatique fiable et crédible. C’està cet
objectif qu’obéit, à l’évidence,
l’encensement ouvert de cettechaîne depuis, au moins, les
deuxderniers vendredis de la contesta-tion: “Al Magharibia qanat
ecchaab”(Al Magharibia, la chaîne du peuple)est, en effet, devenu
un slogan ré-current des salafistes. Et d’un nom-bre croissant de
marcheurs quisemblent déjà cédé aux chants de si-rène du parti
dissous.
Le Panel vertement pris à partieLa confirmation de la montée
enpuissance des salafistes dans leHirak, n’a pas été le seul fait
notablede la marche d’hier; dans la Capitale,du moins. Le Panel et
son coordina-teur ont été vertement pris à partie parles
manifestants; salafistes et autres.Lui déniant toute
représentativité duHirak, ces derniers (les manifestants)ont accusé
Karim Younès d’être unpion du chef d’Etat-major de l’ANP.Une
accusation à laquelle n’a p aséchappé également Ali Benflis,
pré-sident de Talaie El Hourriyet. Quis’inscrit, comme celle
adressée aucoordinateur du Hirak, en droite lignedu rejet, réitéré
hier, par les manifes-tants, de tout dialogue avec le pou-voir et
de toute élection dans lesconditions actuelles. Tous ces
faitslaissent augurer d’une persistance dela crise dans laquelle
est empêtrée lepays depuis six mois maintenant.Une crise qui risque
d’être particuliè-rement aggravée par la montée enpuissance des
salafistes.
Mourad Bendris
Le Hirak se laisse-t-ilpousser la barbe?
Le 27ème vendredi de la contestation a confirmé une
tendanceapparue depuis quelque quatre à cinq semaines. A savoir,
laprésence de plus en plus voyante des salafistes dans le
Hirak.
Conférence -débat du partidu RCD Akbouaujourd’huiRencontre.
Leconseil communaldu parti du RCDsection d’Akbou vaorganiser,
au-jourd’hui, samedi24 août 2019, uneconférence-débatqui sera
animée si-multanément parMe. Fetta Sadat,membre de la direc-tion
nationale, dé-putée et militantedes droits del’Homme, AkssasAtika,
membre dubureau national,Hassam Lydia, ju-riste d’entreprise
etmembre du bureaud’Alger et enfinMoulaoui Saida,coordinatrice
régio-nale des femmesprogressistes. Lesthèmes qui seronttraités
sont répartiscomme suit : « Lafemme et la révolu-tion du 22
février2019» et la ques-tion des détenus prisen otage. La
diteconférence sera or-ganisée à la salle decinéma d’Akbou à10h. La
rencontreporte le principesuivant : « Ceux quifont les révolutionsà
moitié ne font quecreuser leur tom-beau.»
R. C.
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La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 05
A la une
Suite de la page uneL'heure est à l'action. Il n'est plus
question des'enfermer dans des discussions de famille etentre amis,
des heures dans les cafés et dans lescoins et recoins de travail,
pour se designerentre nous les aberrations, les vols et
rapines,observés de bas en haut, et de se dénoncer lespersonnes en
question entre nous-mêmes. Defaire uniquement des analyses du
pourquoi etcomment.Ceci est dépassé par le mouvement Hirak,
celafait partie de l'ancienne opposition silencieuse,qui était
atterrée, se limitant à citer les quelquespionniers de la lutte en
leur apportant le soutienmoral.Il faut agir, lutter ! »
Et déjà on se dit Mais comment avons-nous accepté que de telles
pratiquesavaient eu lieu, ces centaines demilliards détournées,
dilapidées, voléessans vergogne ?
« C'est dans notre ADN ! Mais le peuple algé-rien fonctionne de
cette manière, après des pé-riodes étonnamment longues, calmes et
plates,aucun signe à l'horizon, il accumule, sa patienceparait
infinie, "Khali el bir beghatah (laisse lecouvercle du puits en
place) !", et puis subite-ment il éclate, ce qu'il admet depuis des
années,il ne veut plus le subir même pas un seul jour deplus.Les
militants progressistes qui infatigablementagissaient autant qu'ils
le pouvaient se retrou-vent surpris de voir celui qui avait
toujourscraint de signer une simple pétition, chose ba-nale pour
les militants rodés, se retrouve aufront des marches en brandissant
des postersavec des expressions de ras-le-bol à lui, sonstyle, ses
mots, ses espoirs, ses rêves, ses mo-queries et d'autres vérités
encore que nous dé-couvrons chaque jour, aussi magnifiques lesunes
que les autres.La liberté d'expression n'a jamais eu une aussivaste
expansion latérale que depuis le Hirak,pas seulement des medias, au
contraire ces der-nières ont gagné des acquis de la rue. Les
ob-servateurs ne peuvent, et ne cherchent, plus àdiscerner les
sources, politiques clandestines oupas, meneurs ou pas, qui se
cacheraient der-rière. Cette méthode, devenue obsolète, est à
ar-chiver dans les documents de l'Histoire.Il s'agit plutôt de
déchiffrer à travers l'expres-sion multiforme des personnes de tous
les coinsdu pays, le peuple dans toute sa diversité, ce quipourrait
convenir le mieux pour que l'Algérieaille encore mieux et plus loin
dans son avancée
vers le progrès. »
Que différencie le Hirak des autresmouvements de protestations
qu’aconnus le pays depuis sonindépendance ?
« La grande différence de ce mouvement Hirak,est, en plus de son
ampleur, sa persévérance, saténacité, le courage inébranlable des
Algé-riennes et des Algériens, d'aller et d'affronterpacifiquement
les forces dépêchées par le pou-voir au point de les rendre
impuissants par lesourire, "Khawa ! Khawa!" (Nous sommes desfrères
!), les noyer dans la masse populaire, lesfaire participer aux
chants et aux danses, leuroffrir l'eau et la nourriture, les
gâteaux de l'Aïd,les arroser d'eau quand ils transpirent sous
lachaleur.Sa force est dans son pacifisme, "Silmiya Sil-miya !"
(Paix paisible !), dépasse toutes les ima-ginations. Une
extraordinaire force desAlgériennes et Algériens de résister à leur
pro-pre caractère pour ne pas exploser de colère,eux que tout le
monde dit, il est très simple defaire déséquilibrer un algérien en
l'énervant, enle provocant. Et là ils montrent que tous maitri-sent
leur colère profonde.Oui le Hirak mérite le prix Nobel de la
paix.Car il démontre, une fois de plus, que la forcede la lutte
réside dans sa ténacité et son paci-fisme.Et comme ils le clament à
chaque fois, ils re-viennent encore plus fort, plus nombreux,
pluspacifistes. Plus armés et plus expérimentés pourdéjouer les
manipulations, les pièges, les pro-vocations issues du pouvoir
corrompu pourfaire échouer cette nouvelle naissance de
l'Al-gérie.Il apprend de lui-même de sa lutte, et il s'orga-nise !
Il tombe et il se relève, immédiatement,d'un Vendredi à l'autre,
d'un Mardi à l'autre, en-core plus fort pour ne plus tomber encore
unefois ! Comme le lycéen qui devient adulte àl'Université, celui
qui apprend tout seul et delui-même,
self-made-learning-person.»
Etes-vous pour l'organisation du Hirak ?« L'organisation du
Hirak s'impose ! Mais pasde façon classique, donc obsolète, mais
sousune forme qui préserve et bonifie son apport àla marche vers
l'Avant du peuple algérien. Ouiil est possible maintenant de le
faire et celacommence à se bâtir. Doucement pas à pas. Ilne s'agit
pas de commencer une structure fixeen partant du haut de la
pyramide et en allantvers la base ! Mais d'abord par des comités
lo-
caux partout là où c'est possible avec des règlesclaires à
respecter. Il ne s'agit pas non plus devoter pour des représentants
et les laisser fairece qu'ils veulent, négocier secrètement, subir
lespressions et tentations, et y résister dans l'isola-tion. De la
même façon qu'ils sont élus ils peu-vent aussi être déchus, en
fonction de leursdires, actions et résultats. Ils sont élus sur
labase de ce qu'ils proposent. Ils doivent être élussur la base de
feuille de route tout en sachantqu'ils doivent rendre régulièrement
compte à labase, et s'il y a des doutes, des défaillances lesfaire
seconder par des adjoints, et si réellementils échouent dans leurs
missions, les remplacer.Des forums feront surgir des représentants
decoordination de secteur, communaux, et régio-naux avec les mêmes
bases méthodologiques.Le Hirak ne faiblira pas ! Que les rescapés
dupouvoir corrompus qui espèrent sur la lassitudedu Hirak, pour
continuer à se remplir les pochesen puisant en toute impunité dans
les caisses dupeuple, ne se fassent plus d'illusions. Etrohoga3
(vous partirez tous… devant la Justice).Il est préférable de voir
les choses en face et sepréparer à envisager une solution dans
l'intérêtde notre pays, à nous tous, de notre peuple, leseul
souverain du pays, que nous devons tousservir, et n'en pas s'en
servir pour se remplir lespoches ! Pour se faire propulser vers le
devantde la scène politique par une des vagues du Tsu-nami.Pourtant
l'Histoire, récente et lointaine, le dit.Notre peuple a toujours su
faire émerger lesmoyens et formes de lutte, que certains y
voientdans l'initiation, au mois de février 2019, unemanipulation
venant quelque part des officinesdu clan corrompu du pouvoir, comme
on l'adéjà dit pour Octobre-88, c'est tout simplementne pas
connaitre le peuple algérien dans sestripes profondes. »
Comment les Algériens avaient purésister au cours de la période
la plusmeurtrière de l'invasion coloniale par laplus grande
puissance mondialemilitaire de 1830, alors que la tête duSystème
féodale de la Régence d'Alger,s'était empressée de sauver son
trésor ennaviguant vers son maitre à Istanbul ?
« Le peuple avait su trouver les forces pour s'or-ganiser en
fédérant le plus de tribus possiblespour résister le plus longtemps
possible.Comme aussi notre peuple avait su résister augénocide
colonial en apprenant à survivre à lafamine imposée par le système
colonial en ledépossédant de ses terres.
Les formes et moyens d'organisations il a suaussi les apprendre
en créant ses outils en s'ins-pirant des sociétés modernes de ce
temps. Lesdeux grandes guerres lui en servis à apprendreencore, en
payant le prix le plus fort, en étantla "chair à canon", eux qui
n'avaient que "ledroit de mourir pour la France la "mère
patrie"mais pas celui d'y vivre avec les mêmes droitsque tout autre
citoyen avait dans cette coloniede l'Empire Français. Il se
préparait à lutter lesarmes à la main, vers le futur, lointain
ouproche, avec cet espoir vague, mais si tonique"un jour Inchallah
!"Mais en attendant ce jour, il s'organisait et sepréparait autant
qu'il pouvait dans les associa-tions de toutes sortes et surtout
les partis.Et encore plus tard, comment se trouvant piégédans les
règles d'une démocratie coloniale ils'était retrouvé en train de
tourner en rond, touten accumulant des forces, un autre terreau
d'oùbourgeonneront de nouvelles forces. Ce noyau,les fameux 22, qui
avait vu juste en déclenchantune guerre de libération avec
pratiquement lesmains nues.Et une fois encore alors que le système
du partiunique FLN avait dévié de par sa nature elle-même en une
dictature qui n'avait pas hésité àutiliser les armes des services
de sécurité pourtirer, avec des armes de guerre sur des jeunes,les
torturer dans la locaux d'une république del'Algérie Indépendante
dont les fondateursavaient crié au ciel : Plus jamais la torture
dansnotre pays !Et puis dans cette spirale des décennies noiresqui
ont bouffé une génération, est sortie unenouvelle force qui par sa
puissance pacifique aétonné le monde.C'est toute cette expérience
qui est le moteur dela naissance du Hirak, il n'a pas été
déclenchépar les partis en activité dis ou non d'opposi-tion.C'est
quand même bizarre que l'Histoire réci-dive ! L'avant-garde auto
proclamée, de fait ouvirtuelle, prépare le terrain mais faillit à
la der-nière minute pour passer à l'action !Etnahaw ga3 ! (Tous
doivent partir !) Cetteforce si puissance a été initiée par des
gouttes,l'une après l'autre de souffrance, de résistancede luttes
héroïques isolées. Un marasme in-croyable existait avant, y compris
les derniersmois de 2018, et la dernière goutte a été cellequi
avait fait débordé le bidon : Quand l'inso-
lence de la tête du clan Bouteflika, le clan d'unecorruption
inouïe, bâti par Bouteflika lui-même,protégé par la plus part des
hauts responsableset hauts officiers de l'ANP de l'époque, avait
euencore l'audace de vouloir humilier encore lepeuple, qu'il
traitait publiquement, dans le payset à l'étranger de "médiocre",
par une masca-rade du 5ème mandat.Dès le début février les choses
se sont accumu-lées, au point d'atteindre le dégout pour la
di-rection de ce système pourri : Etnahaw ga3 !(Tous doivent partir
!), cette idée géniale qui agermé dans tous les esprits des
Algériennes etdes Algériens, en même temps, une preuve trèsforte de
plus de son unité ! »
Mais la tête du Système résiste encore,pourquoi selon vous ?
« Mais la tête du Système résiste, le Systèmeau pouvoir, ancien
et expérimenté depuis laGuerre de Libération, à ce jour encore,
fonda-mentalement militaire, fait semblant de croireque le peuple
ne veut changer que le gouverne-ment en place. Pourtant ils ont eu
tous lesmoyens du pays et du peuple pour construireune institution
avec des personnes de haut ni-veau, compétents, des réels
Think-Tanks en me-sure d'éclairer les chefs apparents, que
descirconstances ont mis à la tête de l'armée et au-tomatiquement
du pays, à tour de rôle depuisl'Indépendance, alors qu'ils
n'avaient jamaistenus un stylo ni lu ou écrit une page de touteleur
vie.GA3 ne veut pas dire seulement le gouverne-ment apparent, ni
encore les corrompus appa-rents. Encore moins une seule partie
descorrompus. C'est tout le système dans sa façonde gouverner, ses
méthodes, tout est remis encause. Quels que soient les hommes ou
femmesqui se retrouveront en apparence avec les plushautes
responsabilités, avec les mêmes mé-thodes de gouvernance le
résultat sera le même! Ils fabriqueront une fois de plus de
nouveauxTasstosa, Khalifa, Chekik Khelil, Ould Kad-dour, …et j'en
passe, la liste est tellementlongue.Et l'ANP (Armée Nationale
Populaire) quenous voulons toutes et tous qu'elle reste la
dignehéritière de l'ALN (Armée de Libération Na-tionale), le
fleuron de notre Histoire récente.Nous ne voudrons jamais qu'elle
perdre de nou-veau son grade de "digne héritière de l'ALN"
pour devenir le protecteur des corrompus, in-compétents, des
médiocres, voleurs, dilapideursdes richesses matérielles du sol et
du sous-solde notre pays, et plus important encore les ri-chesses
HUMAINES de notre peuple.Une lutte actuellement très lourde de
consé-quences avec des pressions de toute sorte, detoutes
directions d'origines différentes y com-pris au sein de l'ANP
elle-même, voudraientque l'ANP perde définitivement ce
meilleurgrade que le peuple lui avait donné. Les forcesvives et de
progrès du peuple, de tout le peupleau contraire lutte pour que
l'armée garde songrade avec fierté pour elle et pour le peuple,
etse retrouve à côté du Hirak, "Khawa Khawa" !Et le peuple
lui-même, pas seulement son élite,le sait, et il se protège comme
il peut contre lesprovocations, les pièges, les intimidations et
au-tres méthodes de cette arme redoutable qu'estla manipulation !
»
Le pouvoir manœuvre encore et s’entêteà écouter le peuple et
appliquer lesarticles 7 et 8 de la Constitution ?
« La manipulation n'aboutit qu'à l'impasse et à lacatastrophe !
La manipulation, cette arme deguerre redoutable et dangereuse car
elle peutéclater entre les mains de celui qui l'initie, dontil ne
faut pas oublier que les algériens la connais-sent très bien, ils
l'ont apprissent à leurs dépens,pas seulement pendant la guerre de
libération,mais bien avant depuis que les partis avaient faitleur
apparition dans les années 1910 !Beaucoup d'historiens pensent que
les soulève-ments du 8 Mai 1945 ont été visés par des pro-vocateurs
pour ramener une répression férocede l'armée coloniale.Ce qui est
certain c'est que des manipulationsimportantes ont eu lieu pendant
les maquiscomme celle dite de la Bleuite, dans le but depousser les
algériens dans les maquis à s'entre-tuer. Ces manipulations ont
échoué même sinous avions payé le prix fort. De même que lapériode
de l'Indépendance où de Gaulle espé-rait créer la guerre civile en
Algérie en mani-pulant l'OAS, la Force Locale et autres officineset
là une fois de plus échec total. L'ALN/l'ANPs'en est tirée et le
pays sauf.Toutes ces leçons ont servis et plus tard, alorsles
manifestations d'Octobre 1988 donnaient lapreuve irréfutable de
l'échec du parti unique duFLN, le FIS allait donner la meilleure
occasion
au système de perdurer encore plus et en fait ila perduré
pratiquement 30 ans de plus ! Jem'explique brièvement ! La
situation dans le pays devenait explosivedans les années 80, mais
les hommes à la têtedu pouvoir, voulaient persister et n'avaient
pascompris que le système devait s'ouvrir à plus detolérance,
démocratie et intégrer encore plus denouvelles forces émergentes,
et ne plus utiliserla répression brutale allant jusqu'à
l'emprison-nement la torture, la liquation et disparitionpour des
raisons politiques ou culturelles.La contradiction prenait de
l'ampleur au pointde gagner le système lui-même allant
jusqu'auclivage interne au sein des hommes du pouvoircentral et du
système de façon générale. Lacontradiction éclata au début
d'octobre 88,même si elle avait été initiée par des hommesdu
système, elle avait très vite gagnée tout lepeuple dans tout le
pays.La réaction du pouvoir a été basée sur lesmêmes méthodes du
début des années 60 : ré-pression féroce vis-à-vis de tous y
compris desenfants.L'opposition à de telles méthodes répressives
agagné encore plus d'autres couches du peuple,pour rejoindre la
minorité combattante opposéeau pouvoir depuis le début des années
60, quipersévérait dans la lutte clandestine en Algérieet en France
malgré la traque des services, leuremprisonnement, leur torture et
leurs assassi-nats.Mais leur grande force était et est resté à ce
jour: seule la lutte pacifique et persévérante donnedes résultats
et désarme le pouvoir brutal !Cette stratégie de lutte est encore
valable et leHirak en donne la preuve chaque jour de
façonspectaculaire !Alors que le mouvement gagnait de l'ampleurdès
les premiers jours d'octobre 88, les isla-mistes émergent de façon
spectaculaire et cla-ment leur opposition au pouvoir par les
armes,la violence, les assassinats.C'est exactement ce que le
pouvoir attendait !Les services du Système ont pu les manipuler
àloisir, et de façon grossière ! Alors que ce n'étaitmême pas
nécessaire…leurs actes étaient suf-fisants !Quand je dis "de façon
grossière" il ne faut pasoublier que le chef de l'état, le
président ChadliBenjadid, était arrivé à un compromis avec
ladirection du FIS pour se maintenir au pouvoir eten leur laissons
plusieurs secteurs de la gou-vernance du pays. Tout avait commencé
avecles élections communales. Il est clair que de-puis
l'Indépendance seul le référendum de l'In-dépendance a vu le peuple
s'exprimer librementet son choix n'a pas été trahi. Depuis toutes
lesélections, à ce jour, étaient des mascarades,aussi les
algériennes et les algériens n'avaientjamais voulu y participer
dans leur grande ma-jorité, c'était les organisateurs de l'état qui
don-naient les résultats dictés par le haut dusystème. Et donc le
président Chadli avait misen place une stratégie pour se maintenir
au pou-voir en accord avec le FIS de façon à ce que cedernier rafle
la majorité des communes. L'ap-parence d'un vote représentatif
allait continuery compris pour les élections législatives. Ce
quiétait encore plus grave car cela voulait dire toutsimplement que
le FIS qui détenait une grandemajorité des communes allaient tout
simple-ment bourrer les urnes pour qu'à la suite despremiers
résultats tout le monde se rendaitcompte que cette fameuse
stratégie de Chadliet son fameux "Think-Tank" avait abouti à
l'im-passe ! L'Etat de DAECH allait s'installer àAlger ! A la
grande satisfaction de certainesforces rétrogrades et des forces
extérieures tou-jours à l'affut de la destruction de l'Algerie
dontelles n'avaient jamais admis son indépendancenotamment
Mitterrand alors président de laFrance. »
La grande stupeur s'installait en Algérie! Certains du Système
se posaient laquestion comment l'Algérie étaitarrivée là ?
« Mais qu'espérez-vous d'un Président commeChadli ? De sa
"lumineuse stratégie politique",lui qui n'a jamais tenu un stylo,
lui dont lesseules connaissances et expériences se limi-taient à la
stratégie du Domino "Comment blo-
quer l'adversaire avec le double six à la main ?"N'oublions pas
qu'il avait été désigné par unconsensus des hauts officiers de
l'ANP qui dé-tenait 100% de la tête du pouvoir ! Le peuplealgérien
allait payer encore le prix fort !Cela n'avait pas servi de leçons,
car par la suiteune autre impasse bloquait le pays vers le
pro-grès, et pour le sortir la même méthode duconsensus des
officiers supérieurs de l'ANPavait porté à la présidence
Bouteflika, celui quiétait bien connu par tous comme un expert
endétournement de fonds publics et en plus sansn'avoir rien fait
comme travail et études de toutesa vie. Il a été mis, imposé et
protégé commeprésident par le Haut Commandement de l'Ar-mée et
pendant 20 ans. Il a bâti le plus grandsystème de corruption
qu'aucun pays au monden'a connu !Qu'est-ce que c'est que cette
méthode de gou-vernance qui consiste à désigner, imposer
despersonnes à la tête d'une institution républi-caine, du haut à
la base de la pyramide, les lais-ser dégrader, détruire, corrompre
à volonté sansjamais lever les bras au ciel et arrêter les dégâtsun
jour ? Le laisser détruire jusqu'à la catas-trophe totale ?
Détestez-vous à ce point ce payset ce peuple ? Votre pays et votre
peuple ? Vousvous détestez vous-mêmes ?Et maintenant alors que les
algériennes et lesalgériens "vendredisent" (marchent chaque
ven-dredi) et que les étudiantes et étudiants "mardi-sent"
(marchent chaque mardi) depuis plusieurssemaines après tout ce
parcours ponctué de ca-tastrophes LE HAUT COMMANDEMENTDE L'ANP nous
affirme encore une fois faites-nous confiance, voilà notre
stratégie, bâtie surles mêmes méthodes, réflexions et logiciels
etles mêmes personnes !? »
Etes-vous pour une période detransition ?
« La transition n'est pas seulement le cheminobligé, l'Algérie y
est dedans depuis des mois !Il est clairement dit et redit, il ne
s'agit pas, ilne s'agit plus de changer d'équipe dirigeante
enmaintenant le système, le résultat sera pirequ'avec l'équipe
Boutef !Et il n'est pas question d'assurer la transitionavec des
personnes du système, elles sont trèsexpérimentées pour faire durer
le système telqu'il est ! C’est-à-dire corrompus de toutesparts, y
compris les côtés qui sont restés plusou moins intacts !Il s'agit,
à mon avis, de mettre en place lesconditions les plus optimales
pour réellementassurer une transition vers une république
dé-mocratique et transparente. Cela passe par ungouvernement
provisoire pour diriger la transi-tion qui consisterait
essentiellement et fonda-mentalement à :1) Dissolution de tous les
partis sans exception,APN, Sénat et toutes les allocations
"cachirs"aux hommes du système inactifs, retraités avantl'âge et
parasites, une règlementation simplepour l'émergence de partis qui
reflètent les cou-rants politiques qui traversent la société
algé-rienne, tout en préservant notre pays et notrepeuple
d'épreuves dont nous n'en sommes pasencore sortis définitivement.
Les libertés fon-damentales instituées dès le premier jour.2) faire
émerger une assemblée constituante,par un débat pour faire sortir
un projet deconstitution, organiser le référendum pour
cetteconstitution, et l'élection d'une assembléeconstituante qui
adoptera finalement la consti-tution.3) Organiser les élections
législatives et prési-dentielles.Il faut préciser que les candidats
à toutes lesfonctions seront élus sur la base d'un pro-gramme, et
peuvent aussi être destitués, unefois élus et à tout moment, sur la
base de leursactions et déclarations.Le Hirak et l'ANP veilleront à
protéger le peu-ple, le pays et ce processus vital pour la
conso-lidation de la Nation Algérienne. Et pourcommencer le haut
commandement de l'arméedevrait faire ressortir des hauts
représentants del'ANP digne héritière de l'ALN et protecteur
dupeuple et du Hirak, et non pas répresseurs duHirak et du peuple,
et qui n'ont jamais trempédans la corruption : Ils existent ! »
Entretien réalisé par Hafit Zaouche
04 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019
A la une
Le Pr Abdelkader Saadallah à La Cité
« Ce mouvement citoyen mérite le prix
Nobel de la paix »Abdelkader Saâdallah, Dr en géosciences, est
président de Gass (GeoAfricaSciencesSociety). Il est la référence
mondiale dans sa spécialité. Son œuvre est d'une
richesseinestimable. La Kabylie est l'une des régions privilégiées
de ses recherches qui ontd'ailleurs fini par confirmer l'existence
d'un gigantesque réservoir d'eau qu’il à au moins60 milliards de
mètres cubes. Mais notre géo-scientifique suit d’un œil vigilant
lemouvement du 22-Février, né une semaine avant à Kherrata avant de
se poursuivre,deux jours plus tard, par une marche grandiose à
Tichy baccaro puis le lendemain parune action frontale de la
population en guerre avec son P/APC à Khenchela, un édile
deplain-pied dans la bataille. Avec Abdelkader Saadallah la
discussion porte cette fois surune révolution pacifique unique dans
son genre en Algérie et dans le monde. En voici lecontenu.
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La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 u 07
A la une06 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019
A la une
L’agriculture étouffe ausommet des montagnes
à MicheletEnquête. Figue, miel et amande, les incontournables
douceurs dumilieu. Connue auparavant pour sa terre fertile d’une
superficie de8847 hectares, selon la subdivision agricole d’Aïn El
Hammam.Aujourd’hui, ça creuse ! Les habitants de la région ont
perdu lamain verte au fil des années, entre difficultés du métier
etabandon.
«Ce sont des centainesde tonnes de figuessèches qui
s’expor-taient vers l’Europe avant 1990», s’exprime M. Taleb
Moham-med, agronome de formation,originaire d’Ait Yahia. La
mon-tagne, à titre exutoire touristiqueet de loisirs. Les fruits et
légumesse repèrent que sur les étales desmarchés. Devenus des
citadins enmontagne. La population a rape-tissé la forte valeur
ajoutée au pa-trimoine culturel gastronomique,où des pratiques
cultuelles an-ciennes peinent à être maintenuface à la demande de
rentabilitésde plus en plus importante et sur-tout imposante. À
contre pieds,l’industrialisation a conduit àl'exode rural, et
d’autre part l’im-migration, a-t-il ajouté. Ce qui frappe de prime
à bordcertains titulaires des attestationsde formation en
agriculture d’AïnEl Hammam, Ait Yahia et Ifer-hounéne. Malgré
l’obtentiond’un prêt bancaire, à un taux debénéfice s’élevant à
seulement1% suivant d’une exonérationfiscale. CNAC, ANSEJ,
ANJEMcomme étant intermédiaire dé-clare M. Yaakoub Samir, em-ployé
à la BADR d’Aïn ElHammam.Tirer la qualité au plus haut desfruits et
légumes, aussi la promo-tion des petits élevages commel’élevage
ovin, bovin,caprin…etc. Tel est la devise del’association pour la
promotionde l’agriculture en montagne etl’environnement d’Aïn El
Ham-mam. Les villageois manifestentun intérêt particulier pour
l’api-
culture, le clavier de croissanced’une activité rentable et pas
cou-teuse. Les conditions environne-mentales de la région sont
aussipropices. Ceci dit, cette année, encette saison, les
apiculteurs seplaignent en effet de la baissedrastique de la
production du ru-cher local à cause de plusieursfacteurs. Selon ces
derniers, laruche n’a produit que les quanti-tés suffisantes pour
l’alimenta-tion des abeilles. En cause, lesconditions climatiques,
froid etneige qui ont prévalu durant lapériode de floraison.
N’ayantduré qu’un court moment. Ce quia empêché les abeilles de
butinerles quantités suffisantes de nec-tar. Un agriculteur avoue
que80% de ses arbres ont été sévère-ment endommagés. Il faut
noterque l’état des pistes se dégrade àchaque hiver. Démunis
d’ou-vrages d’évacuations d’eau depluies et même de fossés à
cer-tains endroits, elles sont détério-rées à la première averse
augrand dam des agriculteurs pres-sés d’entamer les travaux des
champs.À plusieurs reprises, les comitésde villages ont procédé,
eux-mêmes, aux réparations mêmesommairement. Des gravats ontété
acheminés vers les tronçonsles plus touchés afin de comblerles
trous et permettre le passageaux camionnettes 4×4 et des trac-teurs
de déplacer les sacsd’olives vers les pressoirs, et ce,pour les
plus chanceux. Certainesproportions des surfaces agri-coles ne sont
absolument pas mé-canisables.Mal armé, pente, éloignement dumétier
et structures foncières pé-rimées entrainent la dégradationde
l’agriculture de montagne.Même si ils ne se font pas
tropd’illusion, apiculteurs et agricul-teurs espèrent une main
tenduedes pouvoirs publics pour sur-monter les difficultés.
Néan-moins, pour sa part, la caissenationale de la mutualité
agricole(CNMA) de Tizi-Ouzou met àdisposition une
assurance-dom-mage au profit des agriculteurs.
Meriem B
Intervenant sur les ondes de laRadio locale dans le cadre de
ladeuxième journée de sa visite àla wilaya, M. Rabehi a préciséque
"des progrès importants ontété réalisés dans le domaine de
l'in-formation dans la région, grâce auxefforts déployés par les
responsablesqui se sont succédés", ajoutantqu"'aujourd'hui, les
habitants de cetterégion en récoltent les fruits à traversla
diffusion de l'information et la miseen valeur du patrimoine
culturel dontrecèle la wilaya".Rabehi a exprimé "sa confiance en
lasolidarité des habitants de la régionpour l'intérêt suprême du
pays, no-tamment dans cette conjoncture quetraverse le pays et qui
nécessite da-vantage de dialogue et de solidaritéafin de
concrétiser la prospérité".Il a mis en avant, dans ce sens, le
rôle"positif et efficace effectué par les au-torités locales dans
l'objectif de ré-pondre aux revendications légitimeset gérer les
affaires des citoyens, pre-nant en charge leur préoccupations"."Le
Gouvernement actuel accorde unintérêt majeur à toutes les
préoccupa-tions soulevées par les citoyens et lesinstitutions",
a-t-il fait savoir, ajou-tant que "ces préoccupations
seronttransmises au Gouvernement permet-tant à cette wilaya et
d'autres du Sudde concrétiser les objectifs escomptésd'autant que
le gouvernement a tracéun programme spécial pour
réaliserl'équilibre en terme de développe-ment".Le porte parole du
Gouvernement arappelé, dans ce sillage, "les efforts"
consentis au niveau de la wilaya deOurgla, qui a fait des pas
géants surtous les plans", estimant que "celapermettra au
Gouvernement de ré-pondre favorablement aux préoccu-pations de la
région selon lescapacités financières de actuelles".Le Gouvernement
a étudié tous lesdossiers d'ordre économique, socio-culturel et
autres permettant "au paysde rationaliser l'exploitation des
ca-pacités financières, ce qui permettrapar la suite de satisfaire
les besoins ducitoyens", a-t-il souligné.Rabehi a rappelé également
que leGouvernement "accompagne toutesles initiatives lancées lors
des der-niers mois afin que l'Algérie occuperala place qui lui sied
à l'échelle mon-diale".Pour sa part, le wali de Ourgla, Ab-delkader
Djellaoui a salué les déci-sions prises récemment par
leGouvernement en faveur des wilayasdu Sud et des Hauts-plateaux,
notam-ment en ce qui concerne la levée dugel sur plusieurs projets
relevant dusecteur de la santé et le soutien del'auto-construction,
qui, ajoute-t-il,avait un écho favorable au milieu
descitoyens.Auparavant, la délégation ministé-rielle avait inspecté
le siège de l'En-treprise nationale de communication,d'édition et
de publicité (Anep) àOuargla où M. Rabehi a affirmé quele
Gouvernement, qui "attache unegrande importance" à ce type
d'entre-prises, "est prêt à mobiliser lesmoyens nécessaires
d'autant que lescompétences existent au niveau
local"."Tous les moyens seront mobilisés auprofit des régions du
sud et des HautsPlateaux pour contribuer au dévelop-pement", a-t-il
soutenu.Le Porte-parole du Gouvernement a,dans ce contexte, annoncé
la réalisa-tion d'une unité régionale de l'ANEPà Ouargla qui
permettra à l'entreprised'élargir son cadre de travail et
d'amé-liorer son rendement, notammentdans la prise en charge des
opérationspublicitaires en matière industrielle,agricole et
culturelle, a-t-il dit, ajou-tant que cela favorisera la
créationd'emplois au profit des jeunes.Cette orientation "s'inscrit
en droiteligne avec les objectifs du Gouverne-ment dans le cadre de
l'intérêt parti-culier accordé aux régions du sud etdes Hauts
Plateaux", a précisé le mi-nistre, saluant les activités de
cetteentreprise qui dispose de moyens etd'équipements modernes qui
lui per-mettent de suivre les développementsde la publicité dans
les domaines in-dustriel et agricole.Le ministre de la
Communication a,par ailleurs, inspecté les sièges de laRadio
nationale et de la Télévision al-gérienne dans la commune de
Rouis-sat où des explications lui ont étéfournies sur les activités
de ces deuxétablissements médiatiques.Rabehi était accompagné des
direc-teurs généraux de l'Agence AlgériePresse Service (APS), de la
Télévi-sion algérienne, de la Télédiffusiond'Algérie (TDA) et de
l'Imprimeriedu Centre et de la directrice généralepar intérim de la
Radio nationale.
D'importants progrèsdans le secteur de
l'information à OuarglaMédias. Le ministre de la Communication,
porte-parole du gouvernement,Hassan Rabehi a indiqué, jeudi à
Ouargla, que des progrès importantsont été réalisés par le secteur
l'information dans la région grâce auxefforts déployés par les
responsables qui se sont succédé.
Conflit entre l’APC d’Akbou et un industriel
Bras de fer. Un conflit a éclatéentre un industriel qui a
investidans le domaine des boissons nonalcoolisées, spécialement la
pré-paration et la vente des jus, avecla mairie d’Akbou plus
précisé-ment avec le service de la voirie.En effet, l’affaire a
commencépar le déversement par l’indus-triel en question d’un
million etdemi de bouteilles impropres à laconsommation dans la
déchargepublique de la ville d’Akbou, si-tuée plus exactement à
Biziou,sans l’aval des services compé-tents, ce qui a engendré un
grandconflit entre les deux parties ac-
culant la municipalité à dénoncercet transgression en mettant
engarde la personne du gérant del’usine. Il est à noter que, selon
l’un desélus de la commune, l’industrielaurait déjà déversé plus de
30 ca-mions de bouteilles dans la ditedécharge ce qui est en soi un
dé-sastre, la mairie a intervenuquand elle a pris connaissance dela
funeste nouvelle. Le patron de l’usine insiste et usede la
médiation pour continuer àjeter le restant du jus périmé dontla
quantité est énorme. Il est clair que la loi interdit à
tous les investisseurs d’utiliser ladécharge publique à des fins
per-sonnelles ce qui n’a pas été dugout du gérant de cette usine.
En dépit d’une commissiond’enquête qui a été dépêchée àBiziou, lieu
la dite décharge,pour constater les dégâtsécologiques de cette
actionl’affaire continue de faire du bruità Akbou car les deux
parties nese sont pas mis d’accord lorsd’une réunion rassemblant
legérant de cette entreprise, lemaire et un responsable
del’environnement communal.
Rachid Chekri
Saisie de 14.500 euros non déclarée à l'aéroport
d’AlgerFuite de capitaux. Une personne a étéinterpellée par la
police des frontièresà l'aéroport international Houari-Bou-mediene
d'Alger en possession de14.500 euros non déclarés, indiquevendredi
un communiqué des servicesde la Sureté nationale."Les forces de
police des frontières del’aéroport Houari-Boumediene, ont
in-terpellé un individu qui s’apprêtait àembarquer sur un vol à
destination deDubaï, en possession de 14.500 eurosnon déclarés, en
infraction à la légis-lation et à la réglementation deschanges et
des mouvements de capi-taux de et vers l’étranger", précise lamême
source.Par ailleurs, et dans le cadre de la luttecontre la
criminalité, notamment la dé-tention et le trafic illicite de
stupé-
fiants, les forces de police des sûretésde wilaya d’Oran, Alger
et Batna ontsaisi récemment plus de 37 kilo-grammes de cannabis
traité.En effet, les forces de la police judi-ciaire de la sûreté
d’Oran ont, lorsd'une perquisition au domicile d’un in-dividu,
récupéré plus de 30 kilo-grammes de cannabis traité.A Alger, trois
individus ont été inter-pellés et plus de 4 kilogrammes decannabis
traité récupérés dans la loca-lité de Draria, tandis qu'à Batna,
unepersonne a été arrêtée et plus de 3 ki-logrammes de cannabis
traité ont étésaisis.A Constantine, les éléments de la po-lice ont
mis fin aux activités illicitesde 3 individus et récupéré plus
de6550 comprimés psychotropes.
Une convention de valorisation de l'arganier signée à
Tindouf
Arboriculture. Une conventionpour la valorisation et le
développe-ment de l'arganier a été signée,jeudi, entre le secteur
des forêts etl'unité du groupement d'ingénierierurale la wilaya de
Tindouf, lorsd'une cérémonie présidée par le mi-nistre de
l'Agriculture, du Dévelop-pement rural et de la Pêche,
ChérifOmari.La Convention signée entre les deuxparties, au niveau
d'une exploitationagricole privée, prévoit plusieurspoints
inhérents à la reproduction decet arbre, à l'élargissement deszones
de plantation et à la moderni-sation des moyens utilisés, a
affirméle ministre.Des préparatifs sont en cours pourle lancement,
début octobre, d'unecampagne nationale de boisement,sous le thème
"un arbre pour chaquecitoyen", visant à renforcer les ca-
pacités forestières et à remplacer lespertes du patrimoine
forestier cau-sées par les incendies, en sus del'élargissement des
espaces vertspour assurer le bien-être du citoyen,a ajouté le
ministre, précisant quel'occasion sera également de relan-cer le
projet du barrage vert, en tantqu'expérience pionnière en matièrede
lutte contre la désertification.Accompagné par le ministre de
laSanté, de la population et de la ré-forme hospitalière, Mohamed
Mi-raoui, M. Omari a inspecté un projetpilote de mise en terre de
plus de5000 plants d'arganiers par un ex-ploitant particulier à
Tindouf, uneexpérience qui a donné des résultats"encourageants",
bien que la culturede cet arbre rare exige un climatspécifique,
selon les responsablesdu projet. La délégation ministé-rielle a
suivi également un exposé
détaillé sur les activités du secteurforestier à Tindouf ainsi
que les dif-férentes opérations dont la wilaya abénéficié dans le
cadre de la valori-sation et la promotion de la planta-tion de
l'arganier, un arbre existanten nombre important à TouirefBouâam et
Oued El-Ma.Le ministre a procédé, en outre, à lamise en service
d'une unité de laCoopérative de céréales et de lé-gumes secs (CCLS)
relevant del'Office algérien interprofessionneldes céréales (OAIC)
avant d'écou-ter, sur place, les préoccupations deséleveurs,
notamment ce quiconcerne le manque des fourrages,soulignant, à ce
propos, "la dispo-sition de son département ministé-riel à prendre
en charge cespréoccupations".Au niveau de la même unité, le
mi-nistre a présidé la cérémonie de dis-
tribution du premier quota d'orge auprofit de certains éleveurs
de came-lins et de chèvres. Dans ce cadre, M.Omari a mis l'accent
sur la néces-saire structuration des agriculteurset éleveurs en vue
de faciliter l'opé-ration de prise en charge par l'Etatconcernant
la distribution des four-rages, avant de présider une céré-monie de
distribution de trois unitésd'énergie solaire sur un total de
250unités destinées aux agriculteurs.Le ministre a fait état,
également, dela consécration, dans le cadre desfonds de soutien au
développementrural, d'opérations de soutien auxactivités de
l'élevage camelin et au-tres activités relatives à la recherchedes
sources d'eau ainsi que la levéedu gel des mécanismes
d'exploita-tion d'eau et de réduction de l'utili-sation de
l'électricité à travers lerecours à l'énergie solaire.
Séisme :secoussetellurique de magnitude 4degrés hier à
LakhdariaUne secousse telluriquede 4 degrés sur l'échelleouverte de
Richter a étéenregistrée vendredi à12h40 à Lakhdaria, dansla wilaya
de Bouira, in-dique le Centre de re-cherche en
astronomieastrophysique et géophy-sique (CRAAG).L'épicentre de la
se-cousse a été localisé à 15km au nord-ouest deLakhdaria, précise
lamême source.
Météo : pluiesorageusesaccompagnéesde grêles surplusieurs
wilayasde l'EstDes pluies parfois sousforme d'averses ora-geuses,
accompagnéeslocalement de chutes degrêle, affecteront à partirde
vendredi après-midiplusieurs wilayas de l'estdu pays, indique
l'Officenational de météorologiedans un bulletin météospécial
(BMS). Les wilayas concernéessont : Bordj Bou Arre-ridj, Sétif,
Mila,Constantine, Guelma,Souk Ahras, Tébessa,Oum El Bouaghi,
Khen-chela et Batna, précise lamême source.La validité du BMS
s'éta-lera de vendredi à 15h00au samedi à 3h00, alorsque les cumuls
estimésatteindront ou dépasse-ront localement 25 mm.
Des perspectivesprometteuses
pour le tourismeà Skikda
Filon. La wilaya de Skikdaouvre des perspectives pro-metteuses
en matière detourisme, a estimé jeudi leministre du Tourisme et
del'Artisanat, AbdelkaderBenmessaoud."Le secteur touristique
àSkikda réalise des avancéesremarquables reflétées dansles
investissements consen-tis et les projets en cours deréalisation",
a précisé le mi-nistre lors de l'inspection duvillage touristique
RussicaPark, un projet d’investis-sement algéro-saoudien,
enchantier dans la zone d’ex-pansion touristique (ZET)de la commune
de Filfila(Est de Skikda).Abdelkader Benmessaoud arappelé, à ce
propos, les fa-cilitations accordées parl’Etat dans le cadre de la
re-lance du secteur, outre l’ac-compagnement assuré parles
autorités locales aux dif-férents projets.In situ, le ministre a
instruità l’effet d’œuvrer à livrer leRussica Park dans
"lesmeilleurs délais" et suggéreraux responsables de ceméga
chantier, totalisant 11projets, de lancer une ré-flexion pour
l’utilisation del’énergie solaire dans laquasi-totalité des
structuresde cet investissement.Mobilisant 8,4 milliards dedinars,
ce village touris-tique, engagé sur 13 hec-tares offre une
capacitéd’accueil de 1.700 lits et as-surera des services de
qua-lité pour les touristes et lesestivants avec, entre autres,un
hôtel de 108 chambres,10 villas haut standing, sixgrands
appartements, unparking pour 127 véhicules,un centre commercial,
unesalle des fêtes, une salle decinéma, cinq restaurants, unthéâtre
de plein de 1.500places, des salles de jeu,une piscine couverte,
desstructures de sport et unparc de jeux aquatiques,selon les
explications four-nies sur place à la déléga-tion
ministérielle.Abdelkader Benmessaoudavait entamé sa visite dansla
wilaya de Skikda parl’inauguration de l’exten-sion d’un hôtel de
statutprivé, classé 4 étoiles, dansla commune de Filfila, où75 lits
sont venus renforcerles 37 existants dans cettestructure.Le
ministre du Tourisme etde l'Artisanat s’est égale-ment rendu au
chef-lieu dewilaya pour inspecter unautre hôtel de 54 lits quiavait
fait l’objet de travauxde modernisation et d’ex-tension.
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Cahier culturelEntretien avec Imene Latachi« Kateb Yacine a
tout
dit sur la questiondes langues »
Latachi Imene est une jeune poétesse ne tardera pas àfaire
parler d’elle. Encore étudiante en master 1,littérature et
civilisation françaises au centre universitaireBelhadj Bouchaib
d'Ain Temouchent, elle a déjà à sonactif deux recueils de poèmes.
Notre reporter l’aapprochée pour parler elle littérature et évoquer
lequotidien de l’étudiant-poète depuis le mouvementpopulaire du
22-Février. Entretien.
La maisontraditionnelle Kabylecélébrée à Tazerouts
Patrimoine. La maison traditionnelle Kabyle a été jeudi
àl’honneur de la 1ère édition du festival du patrimoine bâtiouvert
au village Tazerouts, commune d’Abi Youcef, àune cinquantaine de
kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou.
Suite en pages 12 et 13
Lire en page 13
Exposition au site de Lalla Setti
à TlemcenLire en page 12
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12 u La Cité Vendredi 23 - Samedi 24 août 2019 La Cité Vendredi
23 - Samedi 24 août 2019 u 13
Culture
La Cité : les vacances ont cette annéetardé à venir, non ?
Imène Latachi : « Évidemment ! Tels des déte-nus, on a très
longtemps attendu cet instant de li-berté. »
A ce point, l'université algérienne serait-elle une cage ?
« Cage, c'est bien peu dire. Le pire c'est que l'un denos
enseignants, et après chaque cours, ne cessait denous répéter : "
je vous libère ! " Vous imaginez ? »
Cette année universitaire fut marquée parla grève estudiantine.
Quel impact a eu lagrève sur vos études ?
« Aucun impact positif. Voilà le résultat de la di-latation de
la grave grève estudiantine : peu decours, moins de débats, plus
d'anarchie, point deponctualité. »
Vous semblez un peu pessimiste : nevoyez-vous pas que le hirak a
réussi ?
« Ce n'est point du tout un hirak, c'est la meilleurerévolution
qui puisse exister. Les manifestationsont, tout de même, réussi en
quelques jours à don-ner une image très positive de l'Algérie à
l'inter-national. Ce que, vous en convenez, notrediplomatie n'a pas
réussi à faire en 30 ans...Etmême plus. Cependant, il n y a pas eu
de change-ment au sein de l'université. Ça empire même, no-tamment
avec l'installation du nouveau ministrede l'Enseignement supérieur
et de la rRcherchescientifique... »
Faites-vous allusion au remplacement dela langue française par
l'anglais ?
« Effectivement ! Une décision qui est loin, trèsloin, de me
satisfaire... Ni moi ni l’ensemble de lacommunauté universitaire.
»
Comment prétendre défendre une languede l'universalité alors
qu'on s'attaque à delarges pans de la société algérienne(kabyles,
féministes, non-musulmans...).Les prometteurs de cette idée ont
desvisées idéologiques.
« Je m'explique, c'est simple, Kateb Yacine a tel-lement bien
vu. Mais, on revient toujours vers cethème... Moi, qui ai passé
seulement cinq ansd'études en français, il m'est impossible, au
quoti-dien, de prononcer une seule phrase sans qu'auminimum la
moitié de cette phrase contienne destermes français... C'est cinq
ans seulement, ima-ginez 130 ans de colonisation ! À mon avis,
lespromoteurs de cette décision, fille de l’idéologiequi a mis en
coupe réglée l’école puis l’université,essayent de nous jeter la
poudre aux yeux... Lesministres eux-mêmes ne sont pas
légitimes...Certes, la langue française est loin d'être la
seulelangue de la science, mais l'anglais ne l’est ce-pendant pas
exclusivement. Pour ma part, celafait bien trois ans que je suis en
train d'apprendrele mandarin. Car ma conviction la plus profondeme
dit que s'il faut parler " la langue de la pla-nète», comme vous le
dites, ça serait le mandarinqui l'emportera... »
Votre moyenne de cette année ?« 15,20. »
Major de promo ?« Même si ce n'est qu'un titre, oui je le suis.
»
Major de promotion n'est qu'un titre ? Vousexagérez un peu !
« Que non ! Ça veut dire quoi en fait, major depromo ? Ça sert à
quoi de l'être ? Je réponds, dansun contexte particulier :
l'université dans laquellej'étudie, et plus précisément dans le
départementde français, ça ne sert à rien de l'être. Il faut
voirles massacres qu'on fait à la fin de chaque année,je veux dire
lors de la clôture de chaque année...Je vous l'explique en peu de
mots : on travaillecomme des nègres, on a rien par conséquent(même
pas une simple petite reconnaissance). »
Voudriez-vous continuer vos études àl'étranger ?
« J’avoue que, sur ce point précis, je suis plutôtindécise. La
médiocrité de certains me pousse par-fois à opter à un aller sans
retour. Seulement, nousne pouvons pas supporter la nostalgie qui
nous tuelentement. »
Alors, La Sorbonne ou… ?« Oui, la Sorbonne si ma décision pour
une post-graduation à l’étranger est définitivement prise. »
L'université algérienne déplaît à ce point ?« Ce n'est pas
l'université qui me déplaît. Mais,c'est ce qui se passe au sein de
cette même uni-versité : fraude, gonflement de notes, etc.
Imagi-nez... Enfin, ce n’est point la peine d'imaginer carça
dépasse l'imaginaire. Une étudiante a eu au pre-mier semestre la
moyenne de 10. C'est une ensei-gnante, et on comprend clairement
qu'elle a desengagements, qui fait qu'elle soit absente la
tota-lité du semestre... Figurez-vous qu'on lui a telle-ment gonflé
les notes, qu'elle fini avec un 14/20 lesecond semestre ! »
C’est désolant !« Non, c'est révoltant. »
Bientôt la reprise...« Parbleu ! Que ça passe vite... »
Mirage, votre second recueil de poésie, serait-il disponible
avec cette nouvelle rentrée ?
« Exactement ! Si je ne me trompe pas. Il seraitdisponible à
partir de septembre. »
Un petit poème de Mirage si c’est possible.Avec plaisir !
Dors tranquille !!!Moins de bruit, la rue s’apaise Madame la
nuit prend ses aises Tu peux t’endormir tranquilleLa lune surveille
la ville Dors la nuit te tend ses rêves Jouis de ses heures de
trêve Dors, je reste là, je te veille Je serai là, à ton réveil
Ecoute les murmures des étoiles Qui t’illuminent d’un tendre voile
Oublie un peu ton chagrin Le soleil brillera au matin
Le vent par la fenêtre, s’armePour sécher toutes tes larmes
L’âge, ne peut-être un drameTu gardes ta beauté de femme Tes rides
à peine naissantesSont pour moi, si émouvantesSi ta poitrine
doucement décline
Mes mains devant, toujours s’inclinent Ton corps réveille, au
clair de luneLe sommeil lourd, de ma plume Pour trouver le chemin
de ton oasis Tous deux éternels, tendres complicesPour mon corps et
mon âme Tu restes à jamais belle femme
Tu m’inspires toujours l’amour Dans la passion, d’autres
contours La vieillesse, n’est pas ennemie Elle est le tendre
passage de la vie La beauté ne peut avoir d’âge C’est l’esprit qui
garde son image
Entretien réalisé par Hafit Zaouche
La maison traditionnelleKabyle célébrée à Tazerouts
Patrimoine. La maison traditionnelle Kabyle a été jeudi à
l’honneur de la 1èreédition du festival du patrimoine bâti ouvert
au village Tazerouts, communed’Abi Youcef, à une cinquantaine de
kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou.
Organisée à l’initiative de l’asso-ciation du village, Djamel
atUmejkan, cette manifestationconstitue "le couronnement de
cellesdéjà organisées auparavant et portantsur la vie dans un
village Kabyle", asouligné Ait Kheldoun Slimane, viceprésident de
l’association organisatricequi a réhabilité, à l’occasion,
unevieille maison du village pour servir detémoin aux visiteurs.
Lors de la céré-monie d’ouverture, Makhlouf NaïtSaâda, ancien
directeur d’architectureet d’urbanisme au ministère de l’Habi-tat
et membre du comité d’organisa-tion, a rappelé que "le patrimoine
bâtidemeure l’œuvre essentielle de l’hu-manité, déterminée par le
climat, ladisponibilité du matériaux, ainsi quel’aire culturelle
pour se protéger desaléas de la nature".A ce titre, a-t-il fait
remarquer, la mai-son traditionnelle kabyle, "avait pourvocation
première d’abriter ses habi-tants et, dans une certaine
mesure,d’être fonctionnelle, d’où sa concep-tion et son aspect
rudimentaires".De même, a-t-il poursuivi, qu’elle atoujours
constitué "un espace et ununivers où a toujours cohabitél’Homme
quelques animaux domes-tiques qui contribuait à sa subsistanceet
même à l’entretien des lieux".Elle est souvent construite,
a-t-ilajouté, "grâce à l’entraide des citoyensdu village avec des
pierres et du boisramassés des champs et, l’un de ses as-pects
extérieurs prédominant est unecertaine uniformité de par ses
maté-riaux, ses structures et sa géométrie".Ce qui traduit, selon
lui, "un soucisd’égalitarisme et d’affirmation d’ap-partenance
communautaire qui a tou-jours prévalu dans l’entreprise
deconstruction".Autre aspect fondamental de la maisontraditionnelle
Kabyle, a-t-il ajouté, est
que "l’aménagement et l’agencementde l’espace intérieur, décors,
niches etmobiliers de fortune, est l’apanage dela femme. L’homme ne
s’interfère ja-mais dans l’aménagement ou l’agen-cement intérieur
de la maison".Au lendemain de l’indépendance, "lamaison
traditionnelle n’a pas échappéaux transformations
socioculturelle,démographique et économique qu’asubie la société
algérienne dans son en-semble et a subi l’influence
d’élémentsempruntés qui n’avaient apporté au-cune fonction utile",
a souligne NaïtSaâda.A ce propos, il a indiqué que "le retourdes
immigrés, avec en tête l’image dela maison européenne avec balcon
etterrasse, a inauguré le processus demodification du bâti
traditionnel et in-troduit de nouveaux paramètres dansl’acte de
construire, notamment, lesaccès carrossables".
Ce processus, s’est également accom-pagné, a-t-il ajouté, "par
une rechercheesthétique dans le plagiat et non dansl’harmonie des
constructions ou del’espace et par la perte du rôle de lafemme en
tant qu’+architecte d’inté-rieur+ remplacé par les meubles ache-tés
comme produits finis".Aujourd’hui, a-t-il fait remarquer,"l’acte de
bâtir est devenu une relationcommerciale, parfois,
conflictuelle,entre le propriétaire qui veut ceci oucela et
l’architecte qui doit s’en tenir àdes normes architecturales",
tandis quejadis, "chaque communauté était l’ar-chitecte de son
village".Au programme de cette manifestationqui s’étale sur trois
jours, plusieurs ate-liers en relation avec l’habitat tradi-tionnel
en tant qu’espace de vie etdiverses activités culturelles
festives,chants, théâtre et réalisations defresques dans les
ruelles du village.
Entretien avec Imene Latachi
« Kateb Yacine a tout dit sur la questiondes langues »
Latachi Imene est une jeune poétesse ne tardera pas à faire
parler d’elle. Encore étudiante en master 1, littérature et
civilisation françaises au centre universitaireBelhadj Bouchaib
d'Ain Temouchent, elle a déjà à son actif deux recueils de poèmes.
Notre reporter l’a approchée pour parler elle littérature et
évoquer le quotidiende l’étudiant-poète depuis le mouvement
populaire du 22-Février. Entretien.
Exposition au site de Lalla Setti à TlemcenArtisanat. Le site
touristique Lalla Setti sur-plombant la ville de Tlemcen abrite une
grandeexposition de produits artisanaux représentantplusieurs
wilayas du pays, a-t-on appris jeudi au-près des
organisateurs.Organisée en collaboration avec la chambre
d’ar-tisanat de la wilaya de Relizane, cette expositionregroupe des
artisans des wilayas de Tlemcen, deRelizane, d’Ouargla, de Bejaia
et de Tizi ouzoudans les métiers de l’habillement féminin kabyleet
Tlemcenien, le cuir, la céramique et toutessortes de produits
décoratifs, a souligné la prési-dente de l’association d’artisanat
"Bab zir" deTlemcen, Fatima Boumeddene.L’exposition qui a ouvert
ses portes mercredi tarddans la soirée commence d’ores et déjà à
attirerles foules sachant que le site de Lalla Setti attire
de nombreux visiteurs particulièrement en soirée.Le site
culminant à plus de 800 mètres constitueune destination pour les
gens en quête de frai-cheur notamment dans cette période de
grandeschaleurs. Cette exposition tombe à point nomméa indiqué la
même source notamment durant cettepériode où la ville de Tlemcen
enregistre une af-fluence importante en touristes nationaux
quiviennent visiter les principaux sites archéolo-giques et naturel
que recèle la capitale des zia-nides . En plus de Lalla Setti qui
constitue un sitetouristique et récréatif incontournable, le
palaisroyal implanté à l’intérieur de la citadelle d’ElMechouar
enregistre lui aussi une grande in-fluence qui se chiffre par des
centaines de visi-teurs quotidiennement.Curieux de découvrir ce
palais qui retrace une
partie de l’histoire des zianides à Tlemcen, les vi-siteurs sont
également attirés par le centre d’in-terprétation du costume
traditionnel algérien quicompte une multitude d’habits féminins et
mas-culins traditionnels des différentes régions del’Algérie.La
capitale des zianides enregistre en cette pé-riode une affluence
importante de touristes venusde toute l’Algérie en plus des
algériens résidant àl’étranger.La ville riche par son histoire, ses
vestiges ar-chéologiques et naturels et par ses belles plagesattire
d’années en années plus de touristes et pour-rait devenir une
destination touristique par excel-lence si des efforts seront
davantage consentis enmatière d’hygiène, de structures d’accueil et
detransport ont fait remarqué certains visiteurs.
Une dizaine de jeunes formés aux techniques du 4e art à Oran
Théâtre. Une dizaine de jeunesamateurs de théâtre ont
accompli,jeudi à Oran, leur cursus d'initiationdispensé cet été au
sein de l'écolede formation de l'association cultu-relle locale
"El-Amel"."Il s'agit de la 23ème promotion,composée de 14 jeunes
comédiensissus de cette structure d'apprentis-sage", a indiqué le
président de l'as-sociation, Mohamed Mihoubi, àl'occasion de la
cérémonie de clô-ture du stage tenue au Conserva-toire municipal
"Ahmed Wahby".Un public nombreux, composé no-tamment des familles
et amis desartistes, a assisté à cette rencontretenue en présence
du directeur dela Culture, Kouider Bouziane, quia mis l'accent sur
l'importance ac-
cordée par son secteur à la forma-tion, tout en saluant la
contributionexemplaire de l'association "El-Amel".Pour leur
première montée surscène devant le public, les jeunestalents ont
animé différents mono-logues dans le cadre d'un montagecollectif
dédié à la narration.La communication parents/enfantset l'addiction
aux réseaux sociauxfigurent parmi les principaux sujetsabordés par
les intervenants qui de-vaient aussi mettre en pratique
leurapprentissage dans les domaines del'élocution et de la
gestuelle. La cé-rémonie a été également marquéepar la
participation d'anciens co-médiens issus de la même associa-tion
qui avaient proposé de courts
spectacles en duo relatant, à leurmanière, des faits du vécu
quoti-dien. La nouvelle promotion a étébaptisée au nom du regretté
comé-dien Sirat Boumediene (1947-1995), l'interprète du
personnage"Djelloul El-Fhaymi" dans la pièce"El-ajouad" (Les
généreux) d'Ab-delkader Alloula (1939-1994), ré-compensé du prix de
la meilleureinterprétation au Festival théâtralinternational de
Carthage (Tunisie,1985).Le choix du nom de Sirat coïncideavec la
commémoration de la24ème année de sa disparition (20août 1995), a
rappelé le présidentde l'association "El-Amel" qui cé-lèbre le
43ème anniversaire de sacréation.
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Le panier de l'OPEP progresse à 60,66 dollars le baril
Pétrole. Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert
de référence à l'Organisation despays exportateurs de pétrole
(OPEP) a enregistré une légère hausse mercredi en s'établissant
à60,66 dollars le baril, contre 59,94 dollars mardi dernier, selon
les données publiées jeudi parl'Organisation pétrolière sur son
site web.
Introduit en 2005, le panier de référence de pé-trole brut de
l'OPEP (ORB) comprend actuel-lement le Sahara Blend (Algérie),
Girassol(Angola), Djen (Congo), Oriente (Equateur), Za-firo (Guinée
Equatoriale), Rabi light (Gabon),Iran Heavy (Iran), Basra Light
(Irak), Kuwait Ex-port ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny
Light(Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban(Emirats arabes
unis) et Mery (Venezuela).Le panier de référence de l'OPEP était
enmoyenne plus élevé en juillet, en hausse de 1,79dollars, soit
2,8%, atteignant 64,71 dollars / b,grâce à une reprise de la
demande de brut asia-tique, avait indiqué l'Organisation dans son
der-nier rapport mensuel. L'accord de limitation deproduction a été
reconduit par l'OPEP et ses par-tenaires à leur tête la Russie lors
de la sixièmeréunion ministérielle des pays OPEP et NonOPEP. Cet
accord a été prolongé pour une duréede 9 mois à partir du 1er
juillet 2019. L'Organi-sation avait convenu, en décembre 2018, avec
dixpays producteurs non-OPEP, la Russie à leur tête,d'une baisse
conjointe de leur production de 1,2million de barils, avec une
réduction de 800.000barils/jour par l'OPEP et de 400.000
barils/jourpar ces pays producteurs non-OPEP. A noter queles prix
de l'or noir ont terminé la séance de mer-credi ordre dispersé. Le
baril de Brent de la merdu Nord pour livraison en octobre a fini à
60,30dollars à Londres, en hausse de 0,4% ou 27 centspar rapport à
la clôture de mardi. A New York, lebaril américain de WTI pour la
même échéance,dont c'est le premier jour d'utilisation commecontrat
de référence, s'est établi à 55,68 dollars,0,8% (45 cents) de moins
que la veille. Un rap-port hebdomadaire publié mercredi a fait
étatd'une baisse des réserves de brut, mais d'unehausse des stocks
d'essence et de produits distil-lés aux Etats-Unis. Lors de la
semaine achevéele 16 août, les réserves commerciales de brut
ontdiminué de 2,7 millions de barils pour s'établir à437,8 millions
grâce notamment à un tassement
des importations et une hausse des exportations.D'autre part, la
situation géopolitique au Moyen-Orient pourrait pousser les prix
vers le haut, selondes experts. Jeudi, les prix du pétrole on
débutéla séance en hausse. Le baril de Brent de la merdu Nord pour
livraison en octobre valait 60,45dollars à Londres, en hausse de
0,25% par rap-port à la clôture de mercredi. A New York, le
barilaméricain de WTI pour la même échéances'échangeait à 55,89
dollars, 0,38% de plus que laveille. Mardi dernier, le prix du
panier de qua-torze pétroles bruts, qui sert de référence à
l'Or-ganisation des pays exportateurs de pétrole(Opep) a poursuivi
avait sa hausse en s’établis-sant à 59,94 dollars le baril, contre
59,46 dollarslundi dernier, selon l'Organisation pétrolière surson
site web. Introduit en 2005, le panier de ré-férence de pétrole
brut de l'Opep (ORB) com-prend actuellement le Sahara Blend
(Algér