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de mars Le Quotidien des Municipales 2008 réalisé par les étudiants de l’École supérieure de journalisme de Lille Numéro 4 Lundi 10 mars 2008 Réélus dès le 1 er tour Juppé à Bordeaux et Collomb à Lyon gardent leur fauteuil. Béthune En tête, Jacques Mellick doit rassembler la gauche pour l’emporter au second tour. pages 18 et 19 page 7 page 2 Abstention : Lille boude les urnes Le cœur à gauche Photo : Imanol Corcostegui Photo : Gaël Arcuset Photo : Isabelle Hanne Photo : Gaël Cogné Photo : ESJ LILLE. Aubry (PS) va sans risque au second tour HÉNIN-BEAUMONT. Dalongeville (PS) fait reculer le FN CALAIS. Hénin (PCF), en baisse mais confiant TOURCOING. Delannoy (PS) repousse Vanneste dès le 1 er tour Photo : Mélanie Carnot
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La pression de mars - numéro 4

Jun 06, 2015

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Le quotidien des municipales dans le Nord Pas-ce-Calais, par les étudiants de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille
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Page 1: La pression de mars - numéro 4

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Réélus dès le 1er tourJuppé à Bordeaux etCollomb à Lyongardent leur fauteuil.

BéthuneEn tête, Jacques Mellick doitrassembler la gauche pourl’emporter au second tour.

pages 18 et 19 page 7

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Abstention :Lille boude les urnes

Le cœur à gauchePhoto: Imanol Corcostegui

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Photo: Isabelle Hanne

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LILLE. Aubry (PS) va sans risque au second tour

HÉNIN-BEAUMONT. Dalongeville (PS) fait reculer le FN

CALAIS. Hénin (PCF), en baisse mais confiant

TOURCOING. Delannoy (PS) repousse Vanneste dès le 1er tour

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élanie Carnot

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L’ É V É N E M E N T

2La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Imprévus

OOnn rreeggaarrddaaiitt vveerrss LLiill llee,,mmaaiiss cc’’eesstt àà TToouurrccooiinngg qquueellaa mmaaiirr iiee aa ééttéé pprriissee ddèèss lleepprreemmiieerr ttoouurr.. MMiicchheell --FFrraann--ççooiiss DDeellaannnnooyy ((PPSS)) ssaauuttee llaaccaassee dduu sseeccoonndd ttoouurr aavveeccaaiissaannccee,, rreelléégguuaanntt llooiinn ddeerr--rriièèrree lluuii llee ccoonnttrroovveerrssééCChhrriisstt iiaann VVaannnneessttee ((UUMMPP))..OOnn ccrraaiiggnnaaiitt llee FFrroonntt nnaatt iioo --nnaall àà HHéénniinn--BBeeaauummoonntt mmaaiisscc’’eesstt llee PPaarr tt ii ssoocciiaall iissttee qquueelleess éélleecctteeuurrss oonntt pplléébbiissccii ttééaavveecc pplluuss ddee 4433 %% ddeess vvooiixxppoouurr llee mmaaiirree ssoorr ttaanntt GGéé--rraarrdd DD aalloonnggeevvii llllee.. DDee uunn,,HHéénniinn--BBeeaauummoonntt nnee sseerraappaass llaa vvii ttrriinnee ttaanntt aatt tteenndduueeppoouurr llee FFNN ;; ddee ddeeuuxx,, llaaCCoommmmuunnaauuttéé uurrbbaaiinnee ddeeLLii ll llee ddeevvrraaiitt rreesstteerr ààggaauucchhee.. LLeess éélleecctteeuurrss oonnttppaarr lléé.. ÀÀ HHeennrrii SSééggaarrdd,, aarr--bbii ttrree àà llaa ttêêttee ddee 4477 ccoomm--mmuunneess ssaannss éétt iiqquueetttteess,,dd’’eennttéérriinneerr llaa ddéécciissiioonn..AAlloorrss,, cceerr tteess,, llee NNoorrdd--PPaassddee CCaallaaiiss ffaaiitt ppaarr tt iiee ddeessmmaauuvvaaiiss ééllèèvveess ddee llaa ppaarr tt ii--cciippaatt iioonn nnaatt iioonnaallee mmaaiissppoouurr cceess ddeeuuxx vviill lleess cclléé,,lleess éélleecctteeuurrss qq uuii oonntt ggll iissssééuunn bbuull lleett iinn ddaannss ll ’’uurrnnee oonntttteennuu àà rraappppeelleerr qquuee lleeccœœuurr ddee llaa rrééggiioonn rreessttaaii tt ààggaauucchhee..ÀÀ LLiill llee,, SSéébbaasstt iieenn HHuuyygghhee,,ll ’’iimmpprroobbaabbllee cchhaalleennggeeuurr((UUMMPP)) nn’’aa,, ccoommmmee pprréévvuu,,ppaass ffaaiitt llee ppooiiddss eett ll ’’eexx--ppaa--rraacchhuuttééee MMaarr tt iinnee AAuubbrryyrreesstteerraa àà ll ’’aabbrr ii ppoouurr llee ssee--ccoonndd ttoouurr,, rraattaanntt ddee qquuaattrreeppooiinnttss uunnee pprreesstt iiggiieeuussee rréé--éélleecctt iioonn aauu pprreemmiieerr ttoouurr.. MMaaiiss qquuii ddii tt rroossee ddii ttééppiinnee :: CCaallaaiiss.. BBaasstt iioonnccoommmmuunniissttee ddeeppuuiiss ttrreennttee--sseepptt aannss,, llaa vviill llee llaa pplluuss iimm--ppoorr ttaannttee dduu PPaass--ddee--CCaallaaiiss,,ddeevvrraaii tt jjoouueerr llaa ttrriiaanngguullaaiirreeaauu sseeccoonndd ttoouurr eett llee mmaaiirreessoorr ttaanntt JJaacckkyy HHéénniinn aaff ffrroonn--tteerr,, àà mmooiinnss dd’’uunnee aall lliiaannccee,,llee FFNN aaiinnssii qquu’’uunnee ll iisstteedd’’oouuvveerr ttuurree UUMMPP--PPSS--MMooDDeemm.. RReessttee àà ccoonnvvaaiinn--ccrree lleess flfleemmmmaarrddss eett lleess ff rrii--lleeuuxx qquu’’ iill ffaaiitt bboonn ddaannss uunniissoollooii rr..

Hélène Bekmezian

ÉDITO

LA PRESSION de marsQuotidien réalisé par les étudiants de l’ESJ, de2e année (presse écrite et agence) et de PHR.Refermentation et maturation - Directeur de la publication :Pierre SavaryFermentation - Directeurs adjoints de la publication :Laurent Brunel, Sylvie Larrière, Cyril Petit, Yves Sécher et Fabrice Tassel Houblonnage - Rédacteurs en chef :Hélène Bekmezian, Julien Damien,Delphine Lacroix, Jérémy MarotEmbouteillage - Rédacteurs en chef techniques :Guillaume Carré, Jean Décotte,Alexandra Nawawi, Benoist PasteauSur le blog des municipales de l’ESJ, lire, écouter et regarder les reportages des deuxièmes années :http://chroniquesdemars.blogspot.com

École supérieure de journalisme de Lille,50 rue Gauthier-de-Châtillon, 59046 Lille Cedex.Tel : 03.20.30.44.00. www.esj-lille.fr

« La droitese maintient

dans ses fiefs »

ÀLille, Martine Aubry, lacandidate socialiste,n’avait pas grand-chose à

craindre de cette journée du 9mars… sauf l’abstention. Pouréviter une démobilisation desélecteurs de gauche, elle avait misl’accent, dans ses derniers mee-tings, sur la participation. « Nenous oubliez pas le 9 mars »,concluait-elle, au Faubourg de Bé-thune, mardi dernier. Avec seule-ment 45,5 % de votants, la parti-cipation est très faible dans la

capitale régionale. En 2001, 47 %des Lillois avaient déposé un bul-letin dans l’urne.Dans le Nord, la participations’est élevée à 54 %, contre 48,9 %lors du dernier scrutin. Une netteprogression mais le départementreste en dessous du niveau natio-nal qui s’est établi à 56 %.Le Pas-de-Calais, lui, se pose enmauvais élève de la région. Laparticipation dans le départementétait très faible tout au long de lajournée, malgré un rattrapage

dans l’après-midi. Avec 17,88 %de votants à la mi-journée, le Pas-de-Calais faisait partie des septdépartements où l’abstentionétait plus forte qu’en 2001. À 18heures, le taux de participations’élevait à 51 %, contre 57 % en2001. Seule exception, la villed’Hénin-Beaumont, vitrine duFront national, où se présente no-tamment la médiatique MarineLe Pen. La participation y a at-teint des sommets, pour la région,avec 63,6 % au final.

Flore Thomasset

RRÉÉGGIIOONN.. Frédéric Sawicki est professeur de sciences politiques à l’université de Lille II. Il analyse à chaud les résultats du premier tour dans plusieurs villes à enjeux du Nord-Pas de Calais.

omment inter-prétez-vousles résultatssur la régionNord-Pas deCalais ? Je dirais que la

droite fait un score piteux dansles villes de gauche et se main-tient dans ses fiefs. Globalementla droite fait une moins mauvaiseperformance dans le Nord-Pasde Calais qu’ailleurs en France.

Comment expliquer la fai-ble mobilisation des élec-teurs à Lille avec un tauxd’abstention de 51,17 % ?La participation à Lille est enbaisse régulière depuis les an-nées 1980. On avait atteint un picnégatif en 2001 avec seulement47 % au second tour. Là, on est àpeu près dans les mêmes eaux.La spécificité à Lille, c’est qu’il ya un turn-over important de lapopulation. On a d’une élection àl’autre près de 25 % de nou-veaux électeurs. On a beaucoupd’étudiants, de jeunes et de gensde passage dans la ville. Une po-pulation qui ne se sent pas forcé-ment impliquée dans les affaireslocales. Les électeurs se seraientaussi plus mobilisés s’il y avaitun risque de voir la ville bascu-ler de la gauche à la droite.

Le FN était crédité de bonsscores dans les sondages à

Hénin-Beaumont. Et pour-tant… Le FN a été gêné par la liste dudissident Duquenne qui avaitlui aussi fait de son cheval debataille l’opposition à GérardDalongeville. Et puis, il fautaussi observer la très forte mo-bilisation des électeurs. Les Hé-ninois ont préféré voter pour lacontinuité avec le maire sortant.Malgré tout c’est un score quireste relativement élevé, mêmesi la liste FN a très peu dechance de passer au secondtour. Et pour Marine Le Pencela va se révéler probléma-tique au sein même de sonparti puisqu’elle comptait surcette élection pour assurer lasuccession de son “papa”.

L’autre surprise, c’est Ville-neuve-d’Ascq…Le score de Stiévenard est assezbas [NDLR : 27,01 %]. Pour expli-quer cette défaite il y a deux élé-ments à prendre en considéra-tion : premier point, même si lemaire sortant a un bon bilan, iln’a pas fait le poids face à lagouaille de Gérard Caudron. Se-cond point, la question du grandstade a été très utilisée tout aulong de la campagne de GérardCaudron.

À Calais, Jacky Hénin est enballottage favorable au se-cond tour face à l’UMP, mais

le score est tout de mêmetrès serré dans ce bastioncommuniste…Les élections municipales à Ca-lais ont toujours été très compli-quées en raison de la difficultéde l’alliance entre le PS et le PC.Le PS est majoritaire aux élec-tions nationales, mais à Calais lePC continue de revendiquer latête de liste et se sert des muni-cipales pour se maintenir. Aussi une partie des socialistesest allée rejoindre la liste de Na-tacha Bouchard, ce qui affaiblit lemaire sortant. Autre élément : lescore du FN est très élevé, no-tamment en raison de la questiondes migrants.

À Béthune, Jacques Mel-lick, battu aux législatives,est en position de force ausecond tour avec plus de40 % des suffrages…Sa situation n’est pas si confor-table. Il faudra d’abord voir sises adversaires feront bloccontre lui au second tour avantd’en être sûr… Mais il est vrai,Jacques Mellick a une “clien-tèle” assez bien établie depuis1977, notamment dans les quar-tiers populaires de Béthune. Ilpossède des réseaux assez im-portants dans cette ville et peutdonc tabler sur un volant devoix assez important pour le se-cond tour.

Par Julien Damienet Jérémy Marot

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La région boude les élections

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A N A LY S E S

3La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

La continuité dès le 1er tourNNOORRDD--PPAASS DDEE CCAALLAAIISS.. Dans la Région, de nombreuxcombats ont été gagnés sans même attendre le second tour. Beaucoup de maires sortants ont été reconduits.

Martine Aubry abien failli ga-gner son match

sans attendre le second round.Ce n’est pas le cas, mais le PSa tout de même réalisé unscore historique, le meilleurdepuis 1965. Avec 46 %, lacandidate socialiste s’octroieun avantage très confortableen prévision du secondtour dimanche prochain.Comme prévu, son cha-lengeur de l’UMP Sé-bastien Huyghe n’a pufaire mieux qu’un toutpetit score de 21 %. De même à Roubaix, le mairesortant René Vandierendonckdevrait probablement être re-conduit. Contrairement à sonhomologue lilloise, il doit s’at-tendre à un second tour bienplus difficile. Les Verts ont ob-tenu 14 % des suffrages et nes’allieront pas avec Vandieren-donck. La tendance est donc àla continuité. Beaucoup demaires de la région ont été re-

conduits dès le premier tour.Des victoires par K.-O. sou-vent prévues par les sondages.Pour les surprises, il faudra re-passer. Le MoDem Jean-Marie Van-lerenberghe (51,24 %) àArras, Marc-Philippe Dau-bresse (UMP, 51 %) à Lam-bersart, Gérard Vignoble(57,9 %) à Wasquehal… Sanscompter le quatrième mandat

de Michel Delebarre (57 %) àDunkerque. Dans le Valen-ciennois, Marc Bury(52,65 %) a été réélu à Petite-Forêt, tout comme DanielBois (52,65 %) à Condé-sur-l’Escaut et René Cher (70 %)à Raismes. Même chose dansl’Artois-Ternois : Jacques Ro-bitail (PC, 77 %) à Avion,Gilbert Rolos (PC, 82 %) àVermelles. Et quand ce n’estpas le maire sortant, c’est son

parti qui est reconduit. Exem-ple le plus frappant à Tour-coing avec la victoire de Fran-çois-Marie Delannoy (PS),dauphin de Jean-Pierre Bal-duyck. Idem au Touquet, oùPatrick Doussot l’a emporté,le maire sortant Léonce De-prez étant en cinquième posi-tion sur sa liste.Quant au FN, on l’attendait àHénin-Beaumont et c’est à Ca-

lais qu’il a pointé sonnez. Steeve Briois seracertes présent au secondtour mais son score estfaible : 28,5 %. À Ca-lais, le candidat FN

François Dubout sera présentdimanche prochain. La principale surprise est àtrouver du côté de Villeneuve-d’Ascq où Gérard Caudron(42,51 %) laisse loin derrièrelui celui qui fut un temps sondauphin, l’actuel maire socia-liste Jean-Michel Stievenard(26,79 %). Un nouveau mairedonc, mais pas vraiment unnouveau visage : il était mairede la ville de 1977 à 2001.

Pierre Mauroy, a priori, peut partir tran-quille. Après des mois de spéculations,la communauté urbaine de Lille, re-

groupant 85 villes, devrait rester à gauche.Avec à sa tête, Martine Aubry, quasi-rééluedès le premier tour dans la capitale des Flan-dres. Annoncée comme ville-charnière etcentre de toutes les attentions, Tourcoing. Sila ville, jusque-là tenue par la gauche, bascu-lait à droite, les clés de la LMCU auraient puêtre remises à Marc-Philippe Daubresse,maire UMP de Lambersart et principal pré-tendant au fauteuil de président de la Métro-pole. Or, le socialiste Michel-François De-lannoy s’est imposé dès le premier tour,infligeant au passage, une gifle sévère àChristian Vanneste, controversé candidatUMP. Sentant peut-être le vent du boulet ar-river, Marc-Philippe Daubresse avait, avantmême le premier tour, minimisé l’enjeu àTourcoing. « Tourcoing n’est pas une conditionnécessaire ni même suffisante », avait-il dit.Pour lui, l’incertitude reposera sur cesmaires “sans étiquette”, chapeauté par

Henri Ségard, président du groupe Métro-pole passion commune. Pour l’instant, ilgère une équipe de 47 conseillers, dont lesvotes pourraient s’avérer déterminant le18 avril, jour de l’élection du président de laLMCU. Cependant, rien n’indique un chan-gement d’orientation avant cette date. Autre interrogation : l’attitude de GérardCaudron, auteur d’un excellent score à Vil-leneuve-d’Ascq avec plus de 43 % des suf-frages et en passe d’être élu. Il distance lemaire socialiste sortant, Jean-Michel Stie-venard, crédité de 39 %. Caudron, diversgauche, maintient le mystère quant à sa can-didature favorite pour prendre les com-mandes de la Communauté urbaine. Et Vil-leneuve-d’Ascq dispose de 9 sièges sur 170 àla LMCU.Malgré tout, il fait désormais peu de douteque Martine Aubry sera élue le 18 avril. Lacontinuité avec Pierre Mauroy devrait êtrematérialisée par la poursuite des grands tra-vaux de la Communauté urbaine, dont lecritiqué Grand stade.

Par Imanol Corcostegui

Par Jérémy Marot

POUR LES SURPRISES, IL FAUDRA REPASSER

Pierre Mauroy devrait laisser sa placeà la tête de la LMCU à Martine Aubry. Avec le sourire.

Martine Aubry peut garder le sourire, elle devrait conserverson mandat.

LMCU. Alimentant les fantasmes, la succession de PierreMauroy à la présidence de la communauté urbainedevrait finalement échoir à Martine Aubry. Une quasi-certitude après la victoire de la gauche à Tourcoing.

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Aubry dans un fauteuilpour succéder à Mauroy

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« Martine ! Martine ! » Acclamée par la foule endescendant le grand escalier de la mairie, la mairesortante affichait un sourire victorieux. Avec46,02% des suffrages, elle devance de plus de 20points son concurrent, l’UMP Sébastien Huyghe.« C’est un très beau score. Pour moi c’est un vrai bon-heur ce soir. On a beaucoup travaillé pour que la villecontinue à se développer et pour qu’on continue à bienvivre ensemble ».Martine Aubry envisage aussi sonrésultat comme une sanction contre Nicolas Sar-

kozy. « Je sens une inquiétude forte des Français. Il y aune rupture de la confiance avec le président de la Ré-publique. Il y a sans doute dans ce vote une partie de cerefus ». La maire sortante, dont le score a aug-menté de plus de 10 points par rapport au premiertour des municipales en 2001, a jugé son résultat« historique ». Déjà tournée vers le second tour, ellea félicité les Verts, avec qui une fusion est presquecertaine. Elle a manifesté moins d’intérêt pour leMoDem qui n’a pas atteint le seuil des 10%...“

« Ça y est, il y a un deuxième tour ! » Les pre-miers mots de Sébastien Huyghe sont ac-cueillis par des applaudissements nourrisdans la petite salle qui sert de QG au can-didat UMP. Pourtant, à vingt heures,lorsque se sont affichés ses 21,64% desvoix, les visages étaient fermés, les dis-cours parfois désabusés. Mais devant leurcandidat, pas question de se montrerabattus. « Il n’y a pas de chèque en blanc àMartine Aubry, reprend Sébastien Huyghe.Maintenant on est en face à face, projet contreprojet. Elle a toujours refusé le débat avant lepremier tour. Elle ne pourra plus y échapper.On lui rappellera ses échecs sur l’emploi, sur lapropreté, sur la circulation». Il évoque en-suite sa volonté de mobiliser l’électoratpour le second tour. « Jacques Richir et EricQuiquet sont avec elle, annonce-t-il.Mais onira chercher les électeurs un par un. Une nou-velle campagne commence. Ce ne sera pas fa-cile, mais on va montrer que c’est possible.Nous pouvons créer la surprise ! »

N O R D

4La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

En directdes QG

Soulagement, déception, liesse,tristesse... Hier soir, il y en avaitpour tous les goûts dans les QGdes différents candidats lillois.

Ils sont un peu déçus, les Vertslillois. « On compte, c’est sûr, maison aurait aimé faire plus »,concède Pierre, militant desJeunes Verts. Avec 11,58 % dessuffrages exprimés, les Vertsfont nettement moins qu’auxdernières municipales, où ilsavaient dépassé les 15 %. « Maisles conditions étaient alors diffé-rentes. En 2001, Martine Aubryn’était pas encore connue. Alorsqu’aujourd’hui, elle a un bon bilanderrière elle. Et il ne faut pas oublierque c’est aussi grâce à nous », ex-

plique Yannick Lavenne, 21e surla liste. De son côté, Eric Qui-quet, la tête de liste, refuse toutdéfaitisme : « On a limité la casse,après une campagne très difficile.L’important, c’est que les Vertscomptent toujours à Lille ». D’au-tant que la soirée ne se révèlepas totalement négative : lesVerts devancent en effet large-ment le MoDem (7,86 %). Lesrésultats à peine annoncés, EricQuiquet enfile son manteau :« Maintenant, il faut discuter avecles socialistes ».

On a limitéla casse

La luttecontinue

Créerla surprise

Un vraibonheur

La couleur orange était de rigueur hier soir ausiège de campagne duMoDem à Lille. Massée de-vant le seul poste téléviseur du petit local rue Na-tionale, la cinquantaine de militants attend. Si-lence total. Sous le regard bienveillant de leurleader national François Bayrou, dont le portraittrône sur les murs, ils espèrent, se prennent à rêver.Puis soudain, se retournent l’air dépité, la tête dansla main pour certains : « Déçu, déçu, déçu, on avait lemeilleur programme pourtant » affirme l’un d’eux.Jacques Richir, c’était leur candidat. 7,95 %, c’estson score pour ces municipales. Arrivé quatrièmeloin derrière le Parti Socialiste, l’UMP et les Verts,ce médecin, conseiller municipal, représentait leurespoir. L’espoir de faire entendre « leur voix ». Pourcette première candidature à Lille, les militants duparti avaient espéré, non une victoire, mais « un

score honorable ». Ils n’y sont pas parvenu. C’est at-tristés qu’ils sont rentrés chez eux. Mais ce n’estque partie remise. Selon Jacques Richir lui-même,« la lutte continue ».

Par Pauline Froissart,Alexis Hache, MarilyneGandekpinzoun etClara Tellier-Savary

Photo : ESJ

Photo : ESJ

Photo : ESJ

Photo : ESJ

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A N A LY S E S

5La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Bastion électrique

L a Bourgogne, nom propre : quartier de Tourcoing où, selon lemaire socialiste sortant, Jean-Pierre Balduyck, « dès qu’il se passequelque chose en banlieue, les caméras de télévision viennent en atten-

dant que ça pète ». Ici, des murs de brique rouge s’étendent à perte de vue.Seuls les numéros sur les façades distinguent les maisons les unes des au-tres. Au cœur du quartier, une médiathèque et un centre social rebaptiséhier bureau 217.Une poignée de jeunes discutent dans l’entrée. Tous ont voté Delannoy,premier adjoint de Balduyck et candidat à sa succession. C’est le cas deKhaled, médiateur bénévole. « La France part en vrille. Moi, j’ai décidé de ren-trer au Maroc. Mais, je suis quand même venu voter pour que le PS poursuive sonprojet. La Bourgogne va de mieux en mieux. Avant, il y avait des seringues partoutpar terre. En plus, Vanneste,c’est un petit facho. »Tous opinent du chef. « Et ouais, on veut que Deudeule gagne ! », hurle Smailen levant les bras.L’arrivée du maire n’interrompt pas la bonne humeur bruyante.« Ah ! C’estmonsieur Balduyck ! Eh monsieur, faut rester vivre dans le quartier, faut pas par-tir ! ». En dix-neuf années de mandat, Jean-Pierre Balduyck n’a cessé declamer qu’il vivait à la Bourgogne et a fait de son implantation dans lequartier un argument de poids.Alors qu’il quitte le groupe de jeunes, son sourirede circonstance disparaît. « L’abstention est à un ni-veau vraiment élevé et c’est très embêtant. Peut-être est-cedû à ce sondage qui nous donnait largement gagnant. Quis’est démobilisé ? La gauche trop confiante ou la droitedécouragée ? Je ne sais pas. » Il reprend du poil de labête. « Ici, l’électorat est nettement à gauche, malgré le chômage et la précarité. Lesgens considèrent que c’est bon signe de quitter le quartier : ça veut dire qu’ils onttrouvé du boulot. »Les soutiens de l’UMP Christian Vanneste ont décidé de tempérer l’en-thousiasme de leurs adversaires en pénétrant dans le bastion socialiste.Dans le bureau électoral, quatre colistiers traînent leurs costard-cravate

et surveillent avec insistance le bon déroulement de la journée. Une stra-tégie qui ne manque pas de faire des étincelles. Une altercation verbale op-

pose un UMPiste au président du bureau. Inter-vention de la Bac (brigade anti-criminalité), suiviede celle de la juge Reliquet, présidente de la com-mission de contrôle et vice-présidente du tribunalde Lille. « À Tourcoing, c’est dans ce bureau qu’il y a leplus d’électricité dans l’air. Je viens pour vérifier la validitédu suffrage, mais aussi pour faire baisser la tension. »

Le dépouillement s’achève, Delannoy l’emporte haut la main. Sur les587 votes exprimés, 407 tombent dans l’escarcelle du candidat socia-liste. Farid Zighem, numéro 35 sur la liste de Vanneste, s’éclipse par laporte de derrière pour rejoindre la mairie. Effacés, l’air guilleret et lefranc sourire qu’il affichait ces derniers jours lorsqu’il déclarait : « Toutbastion finit par basculer. » Pas cette année en tout cas.

«On a gagné ! » Explosion de joie, applau-dissements, et le prénom du maire,« René », scandé par les militants. Le

maire PS René Vandierendonck vient d’annon-cer les résultats attendus par les partisans depuisla fermeture des bureaux à 18h.18h20, QG du PS. « C’est presque fini ? Il a combien,Tir ? 4 voix ? Et nous on en a 63 ! »André Renard, di-recteur de campagne de René Vandierendonckraccroche, ravi. Le premier correspondant dans un

bureau de vote a appelé pour un tout premier ré-sultat partiel : bonne nouvelle pour le parti de larose, largement en tête. André Renard refuse decrier victoire trop tôt : Roubaix compte 45 bureauxet 24 000 électeurs. Mais il jubile : « Nous, onconfirme notre résultat de 2001, pas Slimane Tir. Lespremières nouvelles donnent vraiment la frite. » C’estque pour le PS, l’enjeu n’est pas tant de savoir si lemaire va passer , mais si les électeurs cautionnentl’alliance avec le Modem, et combien de voix lecandidat Verts Slimane Tir récoltera alors qu’il esten opposition avec le maire,.18h40. Les militants et sympathisants qui arri-vent sont redirigés vers la mairie. Faïza et lessœurs Baya et Dalila, membres du comité de sou-tien au PS, ont décidé que ce serait le meilleur en-droit pour attendre les résultats. Entre amies etdans une bonne ambiance. À la mairie, on dé-pouille les derniers bulletins. Puis les curieux semassent dans le hall d’entrée, où un grand écranégrène les résultats partiels.19h10. Les résultats de trois bureaux de vote per-mettent d’afficher un premier bilan. La liste dumaire est à plus de 50 % : « On ne fait qu’un tour

et on est débarrassés », sourit Dalila, surexcitée.Collées au mur, les yeux rivés sur l’écran, lestrois jeunes femmes comparent les votes desquartiers, répètent en boucle les qualités de leurcandidat et pestent sur le faible taux de partici-pation (39 %). « Il y a peu de votants, c’est fouhein… » « Si la jeunesse ne se mobilise pas, ça ne vapas aller. On ne va quand même pas leur donner lamain pour qu’ils aillent voter ! » Puis elles entamentun bilan de la situation. Le maire est passé sousla barre des 50 % et il faut compter avec un se-cond tour incluant l’UMP et les Verts. Alors çaparle alliances, remobilisation de l’électorat etbarrage contre la droite.20h20. Le maire est là. Devant des militants detous bords, il donne les résultats. 48,06 % pour saliste PS-Modem-PRG-PCF. 19,01 % pour l’al-liance UMP-PFG, 13,67 % pour les Verts. Cesera donc probablement une triangulaire.René Vandierendonck annonce rapidement qu’ilest hors de question pour lui de s’allier avec leparti de Slimane Tir. « C’est malheureux qu’on ailleau deuxième tour, regrette Dalila. Maintenant, tout vase jouer sur la mobilisation. »

Triomphe de la gauche

Par Imanol Corcostegui

« VANNESTE,C’ESTUN PETIT FACHO »

Vandierendonck, a annoncé les résultatsdevant des militants de tous bords.

Le président du bureau donne les consignes auxvolontaires pour le dépouillement. Parmi eux,de nombreux jeunes du quartier.

RROOUUBBAAIIXX.. Le maire sortant René Vandierendonck (PS)a obtenu 48 % des voix au premier tour.

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TOURCOING. Dans le quartier de la Bourgogne, le candidatsocialiste a remporté plus de 70 % des suffrages. Ambiancehouleuse dans le bureau réputé le plus chaud de la ville.

Par Caroline Bozec

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PA S - D E - C A L A I S

6La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Pas de champagnepour le FN

Une triangulaireen défaveur du FN ?

ace aux caméras, lemaire sortant d’Hé-nin-Beaumont sa-voure. Le “tout saufDalongeville” que leFN et la gauche dis-sidente avaient as-séné tout au long dela campagne n’a pas

porté ses fruits pour l’instant. Le candidatsocialiste est largement en tête avec 44 %des suffrages.Tout n’est pas joué cependant, ils seront,selon toute vraisemblance, encore trois ausecond tour. Daniel Duquenne, le repré-sentant de la gauche dissidente et ses 18 %d’électeurs, refuse de se retirer. « Ceux qui ontvoté pour moi doivent être représentés au conseilmunicipal », serine-t-il. Avec 5 % des suf-frages, le candidat de l’UMP est lui le grandperdant de la soirée.Hénin-Beaumont, bureaunuméro un. À l’applaudi-mètre, Gérard Dalonge-ville et la liste PS sont entête depuis le début de lasoirée. Pas étonnant, laséance de résultats de lasalle des fêtes, accolée àl’Hôtel de Ville, est dirigéepar le maire sortant. En égrenant les ré-sultats bureau par bureau, il a du mal à ré-primer un sourire. Sur l’ensemble des pre-miers résultats, il devance assezconfortablement Steeve Briois, le candi-dat du Front National.Le dépouillement commence à livrer sesrésultats vers 19h30. Dans le premier bu-reau, les événements ont pris du retard. Et

pour cause. Sur les trois cents personnesmassées dans la salle, un bon tiers sontdes journalistes. Les trois tables dévoluesau dépouillement des municipales sontprises d’assaut. Micros, caméras et appa-reils photos s’agglutinent autour. « Hénin-Beaumont, pour vous. Monsieur Briois. » Lespremiers bulletins sont dépliés, c’est parti.Les enveloppes bleues sont déchirées uneà une.Quelques mètres plus loin, deux tablesrencontrent bien moins de succès.Quelques curieux seulement lancent unregard furtif en direction des bulletins.Les élections cantonales n’intéressent pasles journalistes. Quant aux Héninois quise sont déplacés, ils ont visiblement euxaussi d’autres priorités.« On a toujours habité Hénin, c’est normalqu’on se déplace. On était déjà là pour la prési-

dentielle. Mais on n’a jamaisvu autant de monde. »Jacques et Evelyne, cou-ple à la retraite, sont venus« pour voir » le maire sor-tant. Leur manière à euxde l’encourager. Franck,31 ans, vient lui d’acheterune maison dans la com-mune de 27 000 habi-

tants. « Voir le FN emménager en même tempsque moi ne serait pas vraiment un cadeau debienvenue très sympathique », plaisante-t-il.Si la triangulaire à venir reste incertaine,le PS se veut serein. Avec les 43,78 % dessuffrages obtenus contre 28,52 % au can-didat frontiste, Gérard Dalongeville de-vrait toutefois empêcher le Front Natio-nal de se rendre maître de la mairie.

FHÉNIN-BEAUMONT. Dans cette ville du Pas-de-Calais,l’une des plus convoitées par le Front National et médiatiséepar la candidature de Marine Le Pen, le Parti socialiste se rassureavec la première place au premier tour de son candidat,le maire sortant Gérard Dalongeville.

Par Joël Bronner

« ONN’AJAMAISVUAUTANT

DEMONDE »

Près de 29 % de voix pour le Front National, listemenée par Steeve Briois à Hénin-Beaumont. « Nousn’avons pas à rougir de notre résultat », s’explique Ma-

rine Le Pen, venue seconder un candidat visiblement in-timidé par la horde des médias. La fille du leader du FNs’affiche confiante de ces résultats « très encourageants ».Elle, sur le devant de la scène, et Steeve Briois en retrait,qui regarde l’oratrice s’exprimer. Ils avaient donné ren-dez-vous à la centaine de militants venus féliciter leurscandidats, dans un motel à la périphérie de la ville. Et cesoir, on ne sabre pas le champagne, mais on trinque à lasangria.Pour vaincre le maire socialiste sortant, Gérard Dalon-geville, crédité de 43 %, il faudrait s’unir. « M. Dalonge-ville a fait le plein de voix. Il faudra se regrouper dans un mou-vement anti-Dalongeville. Il n’y a pas de temps à perdre. »Marine Le Pen espérait sans doute que le dissident Da-niel Duquenne (18,6 %) se retire, ouvrant la voie à tousles mécontents de la politique du maire sortant. Maiscelui qui a fait campagne « contre le maire, et contre le FN »n’a aucune intention de faire un report des voix. En par-ticipant au second tour, Daniel Duquenne ne fera pas ca-deau de ses électeurs au Front National. Et dans cesconditions, la victoire de Steeve Briois semble bien com-promise. Alors, on trouve des raisons à ce score décevantpour les frontistes : « Si Gérard Dalongeville a fait un si bonscore, c’est parce qu’il a bénéficié d’une vague rose, un mouve-ment de mauvaise humeur national contre la politique de Ni-colas Sarkozy. » Marine Le Pen a invité les électeurs à serecentrer sur des enjeux plus locaux au second tour.Et pendant ce temps-là, Steeve Briois regarde toujours lascène. Muet. La deuxième de liste dans cette petite villeindustrielle de 27 000 habitants joue sa place de numéro1 à la direction nationale du parti. Alors pas questionqu’elle laisse le numéro 1 d’Henin-Beaumont passer de-vant elle. C’est seulement quand son flot de parolesprend fin qu’elle laisse l’espace médiatique à l’enfant dupays, un peu intimidé. À lui les restes, et de dénoncer lapolitique anti-démocratique du maire sortant. SteeveBriois a d’ailleurs annoncé qu’il allait poser un recoursau lendemain du second tour : « Nous avons des preuvesmatérielles que la campagne menée par M. Dalongeville a été il-légalement menée, qu’il a violé les lois de la République. Il seradéclaré inéligible. » Il n’y a plus que cela pour continuer àespérer.

Sophie Bouillon

Steeve Briois et Marine Le Pen,les deux grands perdants

à Hénin-BeaumontPhoto : SB

Dès le débutdu dépouillement,Gérard Dalongevillese détache.Ph

oto

:SB

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A N A LY S E S

7La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Dernière ligne droitepour Jacques Mellick

BÉTHUNE. Quatre listes ont passé la barre des 10 % nécessairespour pouvoir se maintenir au second tour. Jacques Mellick, le mairesocialiste sortant, part largement en tête avec 41,49%. Mais il devraconvaincre ses anciens “amis” socialistes, s’il veut garder la mairie.

L es yeux rivés sur le rétroprojecteur,tous constatent l’avance largementconfirmée de JacquesMellick, le maire

sortant. 41,49 % des suffrages exprimés au pre-mier tour. Plus étonnant encore, c’est la qua-drangulaire qui se profile au vue des résultats.

Tous les candidats ont obtenu les 10 % qui ou-vrent la voix vers le second tour. Olivier Gac-querre, le candidat MoDem soutenu par l’UMP,suit le maire sortant avec un maigre 23,74 %.Viennent ensuite les anciens “amis” socialistesde Jacques Mellick : Stéphane Saint-André, sonancien directeur de cabinet, et Bernard Seux, lemaire de 2001, exclu de la mairie en 2002 du faitde l’invalidation de son élection et lâché par lePS. Quinze minutes après la proclamation desrésultats, c’est unJacques Mellick triom-phant qui passe laporte du bureau cen-tral. « Nous sommes arri-vés largement en tête dansdix-sept bureaux de vote,ce qui est la démonstra-tion de la puissance et del’acceptation de notre projet par les Béthunois. »Pour réussir, Jacques Mellick le sait, il doit etveut « rassembler la gauche pour [son] dernier man-dat ». Face à ses anciens frères socialistes désor-mais contre lui, la tâche s’avère compliquée.Mais le maire sortant reste optimiste : « Lagauche est majoritaire, c’est à elle de se déterminer.Nous sommes arrivés très largement en tête, donc noussommes le point de rassemblement ». Un appel di-

rectement lancé aux listes de gauche qui ferontle choix de le rejoindre ou de s’unir contre lui.Jacques Mellick a tout à gagner mais aussi toutà perdre. Son dernier mandat, il voudrait le finiren beauté et croit fortement en sa majorité. Il estprêt à ouvrir sa liste à Bernard Seux, l’ancienmaire et candidat qui a obtenu 12,42 %. L’unionde gauche pourrait ainsi couronner JacquesMellick d’un sixième mandat ou le déboulonnerde la mairie qu’il a conquis en 1977.

Toutefois, à une se-maine du secondtour, le scénario desmunicipales de 2001risquerait de se repro-duire. Au premiertour, Jacques Mellickavait obtenu 44,13 %des suffrages expri-

més avant de se faire battre au second tour par60 voix d’écart contre Bernard Seux, son ancienadjoint de l’époque. Pour le moment, le maire estconfiant. « Je ne crois pas que le scénario de 2001 se re-produira », espère-t-il. Quoi qu’il en soit, il luireste une semaine pour convaincre ses adver-saires et les Béthunois. Il est 21 h 30. JacquesMellick part pour Lille, fêter la victoire de saliste, mais surtout la victoire de la gauche.

«C e n’est pas une déception ». Au soir du pre-mier tour des élections municipales, lemaire sortant, Jacky Hénin, se veut po-

sitif. Pourtant, avec près de dix points de moinsqu’en 2001, le communiste a eu chaud. Au final,il récolte 37,70 % des suffrages devant NatachaBouchart, la candidate de la liste d’ouverture po-pulaire et sociale, qui, elle, réalise un score de36,36 %.Une courte avance donc pour la listed’union de la gauche. Toutefois, Jacky Héninsouligne que « la somme de toutes les voix de gaucheréunies est de 51 %. Quelque part, les autres sont loinderrière », ajoute-t-il, non sans un sourire qu’ondevine un peu forcé. Pour son opposante, « JackyHénin a perdu. Désormais, il se trouve en difficulté ».La tension est de mise dans les rangs de la listed’union de la gauche.Prochaine étape : le second tour du 16 mars, avecune triangulaire au programme. C’est en effetl’autre surprise de la soirée : la liste soutenue parle Front National (FN) et menée par FrançoisDubout a la possibilité de se maintenir avec ses12,35 %. « Je pense qu’il y a vraiment une ouverturecette fois-ci et que la population attend une proposition

nouvelle », affirme la tête de liste FN, qui n’exclutpas une alliance avec l’équipe de Natacha Bou-chart, pour dimanche prochain. Sa condition ?Le siège de président de la communauté d’agglo-mérations du Calaisis, déjà promis par la candi-date UMP à Philippe Blet, ancien socialiste, endeuxième position sur la liste d’ouverture.Néanmoins, si les deux listes partagent le mêmeobjectif, à savoir faire tomber le maire sortant, ilest peu probable que les membres de la liste d’ou-verture soient prêts à s’associer à une liste soute-nue par le FN. « Très clairement, il n’y aura pas d’ac-cord avec le FN entre les deux tours », clame NatachaBouchart. Et quand on évoque cette questionavec Philippe Blet, sa réponse est tout aussiclaire : « Niet ! ». Jacky Hénin, en tout cas, en estpersuadé : « la triangulaire aura bien lieu ». Dans cesconditions, la liste d’ouverture aura probable-ment du mal à conquérir la mairie, aux mains descommunistes depuis 37 ans. Elle devra notam-ment compter sur un report des voix recueilliespar les deux listes d’extrême gauche, au premiertour, soit un peu plus de 8 % des suffrages.Compte tenu du taux de participation relative-

ment faible (56,52 %), Natacha Bouchart espèreaussi mobiliser les abstentionnistes.Quant à Jacky Hénin, il n’envisage aucune al-liance, sûr de sa victoire en cas de triangulaire. Au-cune négociation n’est donc prévue entre la listed’union de la gauche et les Verts, menés par Ca-therine Bourgeois, crédités de 5,34 %. « Nous avonsconclu, avant le premier tour, une alliance qui n’inclutpas les Verts. Nous avons convenu de continuer commeça. C’est le respect des engagements pris », déclarait lemaire sortant, quelques minutes après la procla-mation des résultats.

Jeu en triangle

Par Mélanie Carnot

Par Gaël Arcuset et Frédéric Autran

« RASSEMBLERLA GAUCHE

POURMON DERNIER MANDAT »

Natacha Bouchart n’envisageaucune alliance avec le FN au 2e tour.

Jacques Mellick est optimiste.Il espère conserver son mandat.

CALAIS. En ballottage favorable, Jacky Hénin, maire sortantcommuniste, a senti le vent du boulet passer près.

En tête à l’issue du premier tour, Hénin se voit gagner sans alliance.

Photo:M

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Photo:G

A

Page 8: La pression de mars - numéro 4

P O R T F O L I O

8La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Aubry frôle le KOÀ Lille,Martine Aubry écrase

son principal concurrent, SébastienHuyghes : 46,02 % contre 21,64 %.Un très bon score pour la candidate

socialiste qui manque de passerau premier tour. Le PS progresse

d’environ 12 % par rapport à 2001.

Tourcoing vote à gaucheÀTourcoing,ChristianVanneste rate son rendez-vousavec la mairie, battu au premier tour par Michel-François Delannoy (53,58 %) : il n’enregistre que30,70 % des suffrages. Un pas en avant versla communauté urbaine de Lille pour Martine Aubry.

Grosse abstentionà Lille

Est-ce la pluie, est-ce le vent,ils ne sont pas allés voter. Ici,dans un bureau de vote (vide)deWazemmes, on n’affichaitque 30 % de participation,

à deux heures et demide la fermeture

des bureaux de vote.Seulement 48,83 % des électeurslillois ont pris la peine de glisser

le bulletin dans l’urne, hier.À peine plus que les 47,09 %d’il y a cinq ans, et bien loin

de la mobilisationnationale (70 %).

Reportage photo :Gaël Arcuset,Mélanie Carnot,Gaël Cogné, ESJ.

Page 9: La pression de mars - numéro 4

P O R T F O L I O

9La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Calais : le PCFen difficultéJacky Hénin (au centre),candidat PCF, un brin tendu.Il rassemble 37,70 % desvotes, soit 10% de moinsqu’en 2001. Il disposed’une courte avance sur laliste d’ouverture populaire etsociale (UMP,MoDem, PS).Le deuxième tour devrait voirune triangulaire. Le FN a tiréson épingle du jeu enrassemblant 12,35%des votants.

Hénin : sourire crispéMarine Le Pen a beau sourire, on n’y croit pas tellement. À Hénin Beaumont, le FNfait moins de 29%. La fille du leader d’extrême droite martèle que ce n’est pasgrave, qu’il ne faut pas rougir des résutats. La triangulaire qui s’annonce devraitêtre défavorable au Front national.

Béthune : les yeux vers la mairieJacques Mellick, le maire socialiste sortant, est venu fêter sa victoire dans le foyer

Albert-François de Béthune. Avec 42 % au premier tour, il devra réunirune gauche largement divisée pour briguer un nouveau mandat.

Page 10: La pression de mars - numéro 4

lections pluvieuses, électionsheureuses ? En ce dimanche9 mars, c’est la pluie qui accom-pagne le premier tour des muni-cipales. Un événement météoro-logique qui a quelque peu retenu

les électeurs chez eux, au vu de la participationmoyenne dans les villes. À l’exception de cer-tains courageux, comme cette famille de Thiantqui a pris le temps d’aller mettre leur bulletindans l’urne avant de partir faire une petite ba-lade en vélo sous le crachin. « C’est pas la pluiequi va nous empêcher d’aller voter », sourit Valérie,sous son K-way. Que ce soit dans les grandesvilles ou les petites communes, il y a comme del’orage dans l’air. Robert, habitant de Vendegies-sur-Ecaillon, une commune de mille habitants, ale couteau entre les dents. Il est venu voter avecson « arme » : un stylo. « Il y a des noms que jen’aime pas sur les listes, je vais donc panacher. » Leton est donné, la bataille est lancée.À Saint-Amand, la messe semble dite. Foi debonnes soeurs. « À mon avis, il n’y aura pas dechangement. Bocquet devrait être réélu », pronos-tique une religieuse un peu fataliste à la sortiedu bureau de vote du centre ville. Opposé àRégis Van Gulck (PS-Verts) et à Eric Castelain(UMP), le député communiste devrait proba-blement effectuer un troisième mandat à la têtede la ville thermale. D’ailleurs, cela se ressent auniveau de la participation. À 15h25, seuls 447inscrits sur 843 ont voté au premier bureau.Dans la médiathèque, l’organisation est faite detelle sorte que les électeurs suivent un parcours

bien déterminé. « Tout est fait pour que les gens nes’y perdent pas », explique Claude Goffin, prési-dent du bureau réservé aux cantonales. Ce quin’a pas empêché une électrice de se tromper desens. « Attention, Madame. Vous allez faire un se-cond tour », interpelle le président. Dira-t-on lamême chose à Alain Bocquet ce soir ?Direction Valenciennes. La ville pourraitconnaître ce genre de dénouement dès le pre-mier tour. « Il n’y a aucun doute là-dessus. Domi-

nique Riquet va passer dès ce soir. Il acomplètement changé la ville avec letramway et bientôt le stade de foot »,

s’enthousiasme Thomas, 18 ans, pour qui lescrutin est son premier passage dans l’isoloir.Pourtant, on ne se presse pas dans les bureauxde vote. Du côté de Saint-Waast, un quartier dé-favorisé de la ville, on atteint à peine les 50% departicipation. « C’est à cause du mauvais temps etdu contexte politique », confie Bernard Poteau, ad-joint au maire, avant d’ajouter : « De toute façon,c’est Borloo qui va gagner. » Un lapsus trompeurlorsque l’on sait que c’est Dominique Riquet(UMP) la tête de liste. Plus loin, Jordans’énerve. « Valenciennes a complètement changé

mais ce n’est qu’au centre ville. Nous, dans les quar-tiers, on vit encore dans ces immeubles de m... et çan’avance pas les travaux. » Le vote sanction appeléau niveau national pourrait amoindrir leschances de la droite de passer dès le premiertour. Un début de giboulée ?Philippe Duée, maire de Marly, ville limitrophede “l’Athènes du Nord” pourrait lui aussi faireles frais des erreurs de la droite au niveau natio-nal. Principal bénéficiaire, Fabien Thiémé,conseiller général communiste du canton Va-lenciennes-Est. En cas de victoire de ce dernierdans la troisième commune la plus peuplée duValenciennois, la communauté de communes,majoritairement de droite, pourrait basculer lorsdes prochaines élections. Ça va gronder !Mais c’est à Denain que l’orage était le plus me-naçant. Depuis quelques semaines, les éclairsdéchiraient le ciel au-dessus de la mairie denai-sienne. Qui de Patrick Leroy, le maire commu-niste sortant ou de Patrick Roy, le député socia-liste allait monter sur le trône ? À peine lesderniers bureaux de vote fermés, les habitantsont pris leurs quartiers dans le hall de l’Hôtel deville. « Ça va être tendu », annonce Karim, impa-tient de découvrir le verdict. Dès 19h30, les pre-miers résultats tombent. Les applaudissementsdes pro-Roy retentissent alors que ses opposantsse murent dans le silence. Il est 20h45, reste unbureau de vote. Patrick Roy, le chalengeur duPS, arrive sous les vivats de la foule. Dès le pre-mier tour, il vient de terrasser son opposant.Échec et mat à Leroy. Dehors, la pluie continuede tomber.

S U R L A R O U T E

10La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Accalmies, perturbationset orages électoraux

HAINAUT.Le premier tour

des élections municipalespar tous les temps.

Partons à la découvertedes prévisions météo et

électorales du pays.

Par Florian Pottiez

L’ABSTENTION,C’EST À CAUSE DUMAUVAISTEMPS”

Décompte des résultats à l’Hôtel de Ville de Denain. Photo : FPÉ

Page 11: La pression de mars - numéro 4

R É S U LT A T S

11La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Municipales : les résultats du 1er tour

Tourcoing :Delannoy

metVanneste

KO

Lille

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Aubry (PS) : 34,53 % ;Decocq (RPR) : 22,02 % ;Bernard (FN) : 11,54 % ; Quiquet (Verts) : 15,52 % ;Baudrin (LO) : 5,43 % ; Bienvenu (RPF) : 4,66 % ;Taquet(LCR) : 3,3 % ; Sellani (SE) : 2,28 % ;Montagne-Herre-boudt (PT) : 0,72 %.

2e tour :Aubry (PS) : 49,6 % ; Decocq (RPR) : 37,54 % ;Bernard (FN) : 12,86 %.

Aubry se met au Vert« Il a toujours été convenu qu’on se réunisse avec lesVerts au deuxième tour, en cas de triangulaire », an-nonce Martine Aubry après le premier tour. Lamaire sortante est confiante. LesVerts de Quiquetpèsent près de 12 % dans les suffrages, pendantque l’UMP de Huyghe joue un challenger fragile.Les législatives semblent déjà loin.

Inscrits

Blancs

Votants

124 106

60 599

1486

Roubaix� Cannie (FN): 8,94 %

� Rizoug (Alt G): 2,14 %

� Tir (Verts): 13,67 %

� Vandierendonck (PS): 48,06 %

� Merlevede (LCR): 5,37 %

� Pick (UMP): 19,01 %

� Van Engelandt (MNR): 2,82 %

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Vandierendonck (DVG), 29,54 % ;Renouard (DVD),10,1 % ; Phelippeau (MNR), 6,15 % ;Verspieren (UDF),20,39 % ; Tir (Verts), 10,49 % ;Croënne (Ext G), 4,39 % ;Cannie (FN), 12,81 % ; Rizoug (MNR), (3,44 %).

2e tour :Vandierendonck (DVG) : 43,21 % ;Renouard (DVD) :8,33 % ;Verspieren (UDF) : 34,05 % ;Cannie (FN) :14,42 %.

Le maire sortant, favoriVandierendonck fait 18 points de mieux qu’en2001,mais doit revenir au deuxième tour. Il joueraune triangulaire contre Pick (UMP) et Tir (Verts),dont l’issue lui est favorable, sachant que lesVertsseraient tentés de rejoindre son conseil municipal.

Inscrits

Blancs

Votants

48 149

19 186

653

Tourcoing

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Balduyck (PS) : 38,32 % ;Vanneste (RPR) : 29,57 % ;Baeckeroot (FN) : 20,53 % ; Scharly (Verts) : 7,87 % ;Hibon (DVD) : 3,7 %.

2è tour :Balduyck (PS) : 44,92 % ;Vanneste (RPR) : 39,75 %;Baeckeroot (FN) : 15,33 %.

Delannoy en forceMichel-François Delannoy est élu maire dès le pre-mier tour, avec une majorité absolue aux suffragesde 53,58 %. Le maire sortant, Balduyck (PS), avaiteu affaire à ChristianVanneste notamment (UMP),lors de la triangulaire de 2001.Vanneste avait alorsfait près de 30 % au premier tour. Il est battu, avec10 points de moins.Tourcoing ne vire pas de bord,après Balduyck, voici l’Union de la gauche de De-lannoy.

Inscrits

Blancs

Votants

61 666

28 441

634

� Vanneste (UMP): 30,71 %

� Van Tichelen (MoDem): 8,46 %

� Baeckeroot (FN): 7,26 %

� Huyghe (UMP): 21,64 %

� Richir (MoDem): 7,79 %

� Forest (DVG): 1,09 %

� Quiquet (Verts): 11,58 %

� Aubry (PS): 46,02 %

� Dillies (FN): 5,61 %

� Pauwels-Baudrin (LCR): 6,27 %

Delannoy (Union Gauche):53,58 %

Page 12: La pression de mars - numéro 4

R É S U LT A T S

12La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

1er tour :Hujeux : 54,8 % (Liste Union de la gauche) ;Tremoureux(DVD) : 28,21 % ;Guerard (SE) : 16,99 %.

Hujeux est élu au premier tour avec la majorité absoluedes suffrages.

Inscrits

Blancs

Votants

1

Béthune

Arras

� Vanlerenberghe (MoDem) : 51,24 %

� Fauquet (PS) : 33,93 %

� Maurice (FN) : 5,24 %

� Sellier (Verts) : 9,59 %

Rappel des élections municipales 2001

LE MODEM PREND RACINEEntre 1945 et 1995, Arras avait connu cinquante ansde gouvernance socialiste. L’élection de 2008 leconfirme : la ville a changé de tendance politique.Maire depuis 1995, le centriste Jean-MarieVanle-renberghe a été élu encore plus facilement qu’en2001, où il s’était déjà largement imposé. Le candi-dat du MoDem a été réélu au premier tour avec51,24 % des votes face au socialiste Alain Fauquet,qui ne totalise que 33,93 % des suffrages.

Inscrits

Blancs

Votants

26 099

16 412

207

LE RETOUR DU ROIIl n’y aura pas eu de match. Maire d’Armentièrespendant quarante ans, de 1959 à 1999, BernardHaesebroeck (UG) a très facilement repris sonsiège. L’ancien député du Nord a battu son adver-saire, Michel Plouy (UMP), dans les grandes lar-geurs, avec près de 80% des voix. À 85 ans,l’actuel conseiller général attaque donc sonhuitième mandat.

Armentières

1er tour :Mellick (PS) : 44,12 % ;Seux (PS) : 26,95 % ;Deruelle (SE) : 10,98 % ;Duez (RPR) : 10,04 % ;Alpern (Verts) : 7,88 %.

2e tour :B.Seux (PS) : 49,71 % ; J.Mellick : 49,24 % ;A-M Duez(SE) : 1,05 %.

LE MAIRE DÉPASSÉEn 2001, Anne-Marie Duez, candidateRPR, avait battu un record avec 1 % dessuffrages au second tour.Cette année en-core, Béthune ne risquait pas de basculerà droite. Et pour cause : sur les quatrelistes en compétition, trois étaient degauche et une centriste ! L’intérêt duscrutin résidait donc plutôt dans l’affron-tement entre le maire sortant, BernardSeux (DVG), et ses deux collaborateurs,Jacques Mellick (PS) et Stéphane Saint-André (DVG). Avec 12,42 % des voix, lepremier magistrat a été battu par tous lescandidats en lice. En s’imposant avec41,49 % des suffrages, Jacques Mellickdevance les deux autres concurrents,Oli-vier Gacquerre (MoDem, 23,74 %) et Sté-phane Saint-André (DVG, 22,35 %).Voilàqui promet une quadrangulaire savou-reuse si aucun candidat ne se désiste…

Inscrits

Blancs

Votants

17 321

9 768

353

Inscrits

Blancs

Votants

1

Boulogne

� Honvault (DVD) : 16,12%

� Suslamare (MoDem) : 10,38%

� Cuvillier (PS) : 63,39%

� Valla (UMP) : 10,11%

1er tour :Lengagne (DVG) : 47,13% ;Dacbert(DVD) : 17,61% ;Legros (SE) : 16,59% ;Fourny (MNR) : 9,45% ; Suslamare (SE) : 9,22%.

2e tour :Lengagne (DVG) : 51,12% ; Dacbert (DVD) :25,21% ; Legros (SE) : 23,68%.

DEUX TOURS AU PRIX D’UNArrivé au pouvoir à Boulogne en 2004, le socialisteFrédéric Cuvillier n’a eu aucune difficulté àconserver son siège. À la tête de sa liste d’unionde la gauche (PS, PC etVerts), le député du Pas-de-Calais a profité des divisions d’une droite morce-lée entre UMP,MoDem et Divers droite. Desclivages renforcés par le débauchage d’uneancienne tête de liste RPR aux municipales,Colette Petitbois.

Inscrits

Blancs

Votants

28 253

15 715

502

Calais

� Bouchart (UMP) : 36,36%

� Bourgeois (Verts) : 5,37%

� Wailly (LO) : 3,43%

� Hénin (PC) : 37,7%

� Roussel (LCR) : 4,79%

� Dubout (FN) : 12,35%

1er tour :Hénin (PC-PS) : 47,23% ; Demaissieux (RPR-UDF) : 24,52% ;Leclair (SE) : 14,19% ; Bonay(Verts) : 6,45% ;Wailly (LO) : 6,04% ;Delplanque(SE) : 1,57%.

2e tour :Hénin (PC-PS) : 57,86% ; Leclair (SE) :42,14%.

DU BLEU CHEZ LES ROUGESNatacha Bouchart a réussi son coup. Sa liste d’ou-verture, qui allie UMP, PS et MoDem, a totalisé plusde 36% des suffrages. La candidate talonne JackyHénin : le maire communiste sortant a obtenu37,7% des voix. Une victoire de Natacha Bouchart,le 16 mars prochain,mettrait fin à trente-sept ansde gouvernance communiste à Calais. Pour autant,tout n’est pas joué d’avance pour la conseillère, quisera peu favorisée par le report des voix.

Inscrits

Blancs

Votants

52 448

29 641

970

Inscrits

Blancs

Votants

18 744

11 905

376

� Gacquerre (MoDem) : 23,74 %

� Saint-André (DVG) : 22,35 %

� Mellick (PS) : 41,49 %

� Seux (MRC) : 12,42 %

� Haesebroeck (UG) : 70,93%

� Plouy (UMP) : 29,07%

1er tour :Vanlerenberghe (UDF) : 48,5% ;Barbier(Union de la gauche) : 35,25% ; Flautre(Verts) : 8,34% ;Villette (DVD) : 4,05% ;Alexandre (MDC) : 3,85%.

2e tour :Vanlerenberghe (UDF) : 55,91% ; Barbier(Union de la gauche) : 44,09%.

Rappel des élections municipales 2001

Rappel des élections municipales 2001

Rappel des élections municipales 2001 Rappel des élections municipales 2001

Jacques Mellick (PS) fêtela victoire avec les siens.Photo Mélanie Carnot

Page 13: La pression de mars - numéro 4

R É S U LT A T S

13La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Inscrits

Blancs

Votants

1

Denain Cysoing

� Leroy (PC) : 35,95 %

� Roy (PS) : 50,23 %

� Cherrier (UMP) : 10,22 %

� Drici (DVG) : 3,57 %

1er tour :Leroy (UG) : 55,75 % ;Philippe G. (UDF) :44,25 %

Leroy (UG) (UDF) est élu dès le premier tour, avec lamajorité absolue des suffrages.

DUMORTIER BIEN PLACÉY a-t-il vraiment eu un vainqueur à Cysoing au soirdu 9 mars ? Certes, avec 46,68 % des voix, Benja-min Dumortier, candidat divers droite, semble bienplacé pour l’emporter au second tour.Mais dansune ville plutôt ancrée à droite,Grégory Dupire(PS) a tout de même réussi à tirer son épingle dujeu et totalise plus de 36 % des suffrages.Mais unreport de voix défavorable ne lui permettra certai-nement pas d’inquiéter son adversaire, le 16 mars.

Inscrits

Blancs

Votants

3 514

87

2 403

Inscrits

Blancs

Votants

1

Douai

Pons (SE) : 8,04 %

� Vernier (UMP) : 49,75 %

� Chéreau (PS) : 33,4 %

� Quatreboeufs (MoDem) : 8,8 %

1er tour :Vernier (RPR) : 55,14 % ; Dolez (PS) : 39,11 % ; Pons(DVG) : 5,75 %.

Vernier (RPR) est élu au premier tour avec la majoritéabsolue des suffrages.

VERNIER EST PASSÉ PRÈSUn quart de pourcent.Voilà ce qu’il aura manquéau candidat UMP à Douai, JacquesVernier, pours’imposer dès le premier tour et rééditer sa per-formance de 2001. Avec 49,75 % des suffrages, lemaire sortant devance le socialiste Frédéric Ché-reau (33,4 % des votes). Le premier magistrat n’apas de souci à se faire pour le second tour : le re-port de voix semble lui être favorable, et il luimanquera moins de 100 voix pour être réélu.

Inscrits

Blancs

Votants

27 383

13 867

425

Inscrits

Blancs

Votants

1

Dunkerque

� Volant (LO) : 5,1 %

� Eymery (FN) : 11,01 %

� Delebarre (PS) : 57,54 %

� Bee-Galant (UMP) : 18,63 %

� Yana (MoDem) : 7,72 %

1er tour :Delebarre (PS-UG) : 49,87 % ;Dhersin(DL) : 30,93 % ;Eymery (FN) : 13,2 % ;Volant(LO) : 6 %.

2e tour :Delebarre (PS-UG) : 55,64 % ; Dhersin (DL) :31,87 %;Eymery (FN) : 12,46 %.

DELEBARRE INAMOVIBLELes élections se suivent et se ressemblent à Dun-kerque, tant Michel Delebarre semble inébranla-ble. Pour le maire socialiste sortant, qui briguait làson quatrième mandat, la question était plutôt desavoir s’il serait réélu dès aujourd’hui ou dimancheprochain. Au final, le député du Nord n’aura doncpas à attendre jusqu’au 16 mars. Avec 57,4%, il de-vance nettement Jacqueline Bee-Gabant, la candi-date UMP, qui ne dépasse pas 20% des suffrages.

Inscrits

Blancs

Votants

48 460

29 836

970

Inscrits

Blancs

Votants

1

Étaples

� De Rocquigny (PS) : 29,44 %

Ghezal (SE) : 9,97 %

� Bonvoisin (UMP) : 20,86 %

Baheux (SE) : 39,73 %

1er tour :Querville (PS) : 46,85 % ;Bonvoisin (SE) : 7,46 % ;Bigand (SE), 15,7 %.

2e tour :Querville (PS) : 52,84 % ; Bonvoisin (SE) :47,16 %.

UNE NOUVELLE ÉTAPLES ?Maire de la ville depuis 1989,Marcel Guerville ti-rait définitivement sa référence cette année. Sonsuccesseur, Antoine de Rocquigny, avait donc lalourde tâche de faire au moins aussi bien que sonprédécesseur.Mission pas vraiment accomplie.Avec moins de 30 % des suffrages, le socialiste estlargement dépassé par Marc Baheux, candidat sansétiquette, qui totalise presque 40% des votes. Ledéclin de la gauche semble donc se confirmer.

Inscrits

Blancs

Votants

8 308

5 513

207

Inscrits

Blancs

Votants

11 156

6 639

176

UN ROY AU POUVOIRLes paresseux vont être contents : à De-nain, il ne sera pas nécessaire de se dé-placer pour aller voter, dimanche 16mars. Patrick Roy (PS) a battu dès le pre-mier tour le maire sortant, Patrick Leroy(PC), avec 50,23 % des voix contre35,95 % pour son adversaire. Une vic-toire qui ne souffre d’aucunecontestation : le député socialiste l’a em-porté sur dix des onze bureaux de votedenaisiens. À noter également le cuisantéchec d’Emmanuel Cherrier. La tête deliste UMP a obtenu 10,22 % des suffrages,bien loin des 44 % réalisés en 2001. Unepossible conséquence du vote sanctioncontre le gouvernement. Quant à DjemiDrici, il n’a pu que ramasser les miettes :le candidat Divers gauche recueille àpeine plus de 3 % des votes.

� Dheedne (UMP) : 4,02 %

� Delgrange (DVG) : 4,32 %

� Dupire (PS) : 36,74 %

� Boileau (MoDem) : 8,25 %

� Dumortier (DVD) : 46,68 %

1er tour :Dumortier (DVD) : 43,26 % ;Caffart (PS) :34,78 %;Boquelet (SE) : 21,96 %.

2e tour :Dumortier (DVD) : 46,78 % ; Caffart (PS) : 39,24% ;Boquelet (SE) : 13,99 %.

Rappel des élections municipales 2001

Rappel des élections municipales 2001

Rappel des élections municipales 2001 Rappel des élections municipales 2001 Rappel des élections municipales 2001

Patrick Roy (PS) fête la victoire avec lesmilitants socialistes. Photo : Florian Pottiez

Page 14: La pression de mars - numéro 4

R É S U LT A T S

14La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

� Bocquet (UMP) : 5,49%

� Duquenne (DVG) : 18,64%

� Briois (FN) : 28,53%

� Dalongeville (PS) : 43,09%

� Fraccola (LCR) : 4,25%

Inscrits

Blancs

Votants

1

Hénin-Beaumont Hallennes-les-H.

� Pau (DVD) : 49,71%

� Heudeus (DVG) : 12,56%

� Genelle (DVD) : 14,08%

� Herdhuin (Union gauche) :23,65%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Genelle (DVD) : 44,90% ;Heusdens (DVG) :0,54% ;Baert (PCF) : 24,56%.

2e tour :Genelle (DVD) : 41,90% ; Heusdens (DVG) : 39,71% ;Baert (PCF) : 18,39%.

Frustration pour la droiteIl a seulement manqué 0,29 % à André Pau (DVD)pour qu’il rafle la mise dès le premier tour.Mo-nique Herduin, tête de liste de l’Union de la gauchepourra donc se mesurer à lui lors du second tour etdevra sans aucun doute compter sur les voix de Su-zanne Heudeus, tête de liste divers gauche, pourespérer quelque chose.Grosse déception en re-vanche pour la maire sortanteVéronique Genelle(DVD) qui n’a rassemblé que 14,08 % des voix.

Inscrits

Blancs

Votants

2 969

1 964

61

Inscrits

Blancs

Votants

1

Haubourdin

� Delaby (UMP) : 60,95%

� Deheuninck (Union gauche) :39,05%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Vercaemer (DVD) : 53,41% ; Plessiet (PC-PS) :27,02% ;Gil (Verts) : 10,02% ; Benoit (MNR) : 9,27%.

Vercaemer (DVD) est élu au premier tour avec la majo-rité absolue des suffrages.

À droite comme toujoursL’UMP Bernard Delaby est élu au premier tour avec57,35 % des voix et perpétue la tradition d’Hau-bourdin qui vote à droite depuis 1965. L’Union de lagauche emmenée pour cette fois par Guy Deheu-ninck a encore échoué à Haubourdin.Ville dedroite par excellence, la cité ne semble pas vrai-ment sur le point de changer de cap.

Inscrits

Blancs

Votants

9 560

5 483

179

Inscrits

Blancs

Votants

1

Hazebrouck

� Allossery (Union gauche) :54,94%

� Crinquette (DVD) : 45,06%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Blondel (DVD) : 59,3% ; Allossery (Union gauche) :40,7%.

Blondel (DVD) est élu au premier tour avec la majoritéabsolue des suffrages.

Allossery rafle la miseLa droite a passé la main. Au pouvoir depuis 1995 àHazebrouck, les électeurs ont décidé cette fois-cide faire confiance à l’Union de la gauche emmenéepar Jean-Pierre Allossery. Avec 54,94 % des voix,ce dernier remporte une victoire facile. L’ancienmaire divers droite Paul Blondel (1995-2008) n’apas réussi à mener son poulain Dominique Crin-quette dans le fauteuil de la mairie. Pour le coup,c’est une vraie déception pour son camp.

Inscrits

Blancs

Votants

16 817

10 619

353

Inscrits

Blancs

Votants

1

Jeumont

� Marin (UMP) : 43,65%

� Saint-Huile (Union Gauche) :56,44 %

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Marin (UDF) : 45,85% ;Battist (Union Gauche) :39,29% ;Thiriaux (DVD) : 14,86%.

2e tour :Marin (UDF) : 51,93% ; Battist (Union gauche) :40,9% ; Thiriaux (DVD) : 7,17%.

À gauche touteJeumont change à nouveau de cap.Christine Marin,maire UMP sortante, a été battu au premier tour parle jeune Benjamin Saint-Huile, tête de liste del’Union de la gauche. Il récupère le fauteuil demaire occupé de 1995 à 2001 par Umberto Battist,député-maire PS. Après un bail de sept ans laissésà la droite, les Jeumontois sont revenus à leurs pre-miers amours.

Inscrits

Blancs

Votants

7 088

4 325

138

Inscrits

Blancs

Votants

19 320

13 094

299

Rappel des élections municipales2001

1er tour :Dalongeville (DVG) : 35,72% ;Darchicourt (PS) :23,84% ;Briois (MNR) : 17,49% ; Deshayes (PC) :10,52% ; Legrand (SE) : 9,73% ;Monka (SE) : 2,7%.

2e tour :Dalongeville (DVG) : 57, 14% ; Darchicourt (PS) :23,78% ; Briois (FN) : 19,08%.

Pas d’effet MarineL’appui de Marine Le Pen à Steve Brioisn’aura pas servi à grand chose.Certes, lescore du Front National a grimpé de huitpoints par rapport à 2001pour atteindre les28,53 %.Mais nul doute que l’on s’attendaità mieux du côté du FN.Ceci, bien évidem-ment, ne déplaira pas à Gérard Dalonge-ville (PS) qui pour le coup réalise unmeilleur score qu’au premier tour en 2001.Soutenu par le PS, il atteint cette fois unscore de 43,09 % des voix, au lieu des35,72 % il y a sept ans. Il y aura bien undeuxième tour qui opposera les deux pre-miers à Daniel Duquenne, le candidat di-vers gauche.Mais si l’on suit les résulats dela deuxième semaine en 2001, on imaginemal Dallongeville subir défaite. Et puis, saufsurprise, il est peu probable que les per-dants du soir jouent le jeu du FN.

Steeve Briois etMarine Le Pen(FN) peuvent en-core espérer em-porter la mise àHénin même siDalongeville (PS)est en positionde favori.

Photo : DR

Page 15: La pression de mars - numéro 4

R É S U LT A T S

15La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Pauvros rompt le sortLes Maubeugeois sont réputés infidèles carbien souvent leur prend l’idée de changerde patron. Rémi Pauvros,maire sortant PS,s’est appuyé sur un bilan favorable pourfaire campagne à sa propre succession. Etça a marché puisqu’il est réélu au premiertour avec 53,90 % des voix. Il entameradonc son deuxième mandat avec le senti-ment que les Maubeugeois lui font entière-ment confiance.

Inscrits

Blancs

Votants

1

Maubeuge Lambersart

� Pouppeville (MoDem) : 18,73%

� Roussel (PS) : 20,21%

� Daubresse (UMP) : 51,02%

� Descamps (PC) : 10,03%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Daubresse (RPR-UDF) : 58,96% ; Reynaert (Uniongauche) : 26,04% ;Darques (RPF) : 8,94% ; Bauw (FN) :6,07%.

Daubresse (RPR-UDF) est élu au premier tour avec lamajorité absolue des suffrages.

Daubresse passe facilePas de surprise à Lambersart, bastion historique dela droite.Comme en 2001,Marc-Philippe Dau-bresse (UMP), le maire sortant, est élu dès le pre-mier tour.Moins flatteur qu’il y a sept ans (déficitde sept points), son score surpasse tout de mêmelargement celui du camp de la gauche partie divi-sée. À noter que les chiffres cumulés du PS et duPC sont meilleurs que ceux récoltés par leur listed’union en 2001(+ 4 points).

Inscrits

Blancs

Votants

19 981

11 091

356

Inscrits

Blancs

Votants

1

Lens� Vincent (MoDem) : 10,52 %

� Permuy (UMP) : 18,41 %

� Humez (PCF-LO) : 11,15 %

� Saint-Arnoult (Verts) : 12,70 %

� Delcourt (PS) : 47,22 %

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Delcourt (PS), 59,35% ;Mismacque (PC) : 10,82% ;Barbe (MNR) : 10,46% ; Permuy (DL-CG) : 9,88% ; Saint-Arnoult (Verts) : 7% ; Fontaine (DVD) : 2,49%.

Guy Delcourt (PS) a été élu au premier tour avec lamajorité absolue des suffrages.

Second tour pour DelcourtÉlu au premier tour en 2001,Guy Delcourt (PS)devra revenir en deuxième semaine pour conser-ver son fauteuil. Cette fois, il s’est trouvé face àBéatrice Permuy une candidate UMP qui,même sielle aura quelques difficultés à contester la supré-matie de Delcourt, a tout de même recueilli18,41 % des suffrages. Une petite performance àLens, véritable bastion de gauche.

Inscrits

Blancs

Votants

NC

NC

NC

Inscrits

Blancs

Votants

1

Lomme� Cattelin (DVD) : 8,26%

� Durand (PS) : 57,11%

� Dhelin (Verts) : 7,63%

� Pécharman (DVD) : 3,49%

� Tredez (UMP) : 14,22%

� Vinckier (MoDem) : 6,01%

� Dryburgh (SE) : 3,29%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Durand (PS) : 40,12% ;Vinckier (DVD) : 23,35% ;Pe-charman (FN) : 12,54% ; Oriol (Verts), 11,34% ; Baigneux(RPF) : 6,72% ;Verpoest (LCR) : 5,94%.

2e tour :Durand (PS) : 46,59% ;Vinckier (DVD) : 42,63% ; Pechar-man (FN) : 10,78%.

Durand dans la traditionPas de deuxième tour cette fois-ci pour le mairesortant PSYves Durand. En effet, il conserve sonfauteuil de maire dès le premier tour avec 57,11 %des voix et confirme une fois de plus que Lommeest un bastion du Parti socialiste. Depuis 1945, lesLommois font confiance aux socialistes. De soncôté, l’UMP a vraiment des difficultés à percer avecà peine 14,22 % de voix récoltés.

Inscrits

Blancs

Votants

19 310

10 341

336

Inscrits

Blancs

Votants

1

Loos

� Munro (DVG) : 9,75%

� Bourrez (UMP) : 21,69%

� Voituriez (DVD) : 16,87%

� Rondelaere (Union gauche) :51,69%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Rondelaere (PS-UG) : 53,73% ; Bourrez (MNR) :28,58% ;Mauger (UDF) : 17,68%.

Rondelaere (Union de la gauche) a été élu au pre-mier tour avec la majorité absolue des suffrages.

La Gauche dans un fauteuilComme en 2001,Daniel Rondelaere, tête de listede l’Union de la gauche, remporte l’élection aupremier tour.Certes, son score est un peu moinsélevé (déficit d’environ deux points) que lors desmunicipales précédentes mais la différence esttoujours très nette avec Jacques Bourrez, son prin-cipal adversaire depuis déjà deux élections.

Inscrits

Blancs

Votants

12 265

6 484

312

Inscrits

Blancs

Votants

20 711

11 883

514

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Pauvros (PS) : 26,21% ; Carpentier (DVG) : 9,89% ;Devins(RPF) : 11,99% ; Decagny (UDF) : 28,76% ; Achour (Verts),4,39% ;Deresnes (FN) : 18,76%.

2e tour :Pauvros (PS) : 45,55% ; Decagny (UDF) : 38,53% ;Deresnes(FN) : 15,92%.

� Pauvros (PS) : 53,90%

� Decagny (DVD) : 26,06%

� Achour (Verts) : 2,49%

� Herbeuval (UMP) : 16,04%

� Bendjaffal (SE) : 1,50%

La triangulairen’aura pas lieu.Pauvros (enbas, PS) rem-porte la Mairiedès le premiertour. Decagny(en haut, UMP)n’aura pas ledroit à la re-vanche.

Photo : DR

Page 16: La pression de mars - numéro 4

R É S U LT A T S

16La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

� Riquet (UMP): 55,54 %

� Dulieu (PC): 16,57 %

� Chagnon (PS): 18,29 %

� Slabolepszy (SE): 4,86 %

� Wattel (LCR): 4,75 %

1er tour :Borloo (DVD) : 63,36 % ; Dulieu (PC) : 20,16 % ; Buri-dant (RPF) : 9,1 % ; Slabolepszy (FN) : 7,37 %.

Borloo (DVD) est élu au premier tour avec la majorité ab-solue des suffrages.

Riquet s’imposeau premier tourDominique Riquet succède à Jean-LouisBorloo, dès le premier tour, raflant 55,54 %des suffrages. Sans doute l’œuvre d’un bilanréussi, pour ce qui est de l’emploi local etdes nombreux travaux urbains projetés dès2001 lorsque Borloo était maire, et menés aubout par Riquet quand le premier devenaitministre. Un atout indéniable que ce bilan,devant le retour de la gauche. Chagnon (PS)fait un score honnête. Le communiste Dulieufait seulement quatre points de moins qu’en2001, mais leurs divisions ont pu faire le jeudu maire sortant.

Valenciennes

Villeneuve-d’Ascq

� Caudron (DVG): 42,82 %

� Lecocq (Verts): 5,98 %

� Carnois (MoDem): 9,41 %

� Delgrande (Ext. gauche): 4,04 %

� Stievenard (PS): 27,01 %

� Plancke (UMP): 10,74 %

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Stievenard (Union gauche), 58,39 % ; Plancke (RPR-UDF) : 29,37 % ;Debliqui (LO) : 12,24 %.

Stievenard (Union gauche) est élu au premier touravec la majorité absolue des suffrages.

La guerre des gauchesÉlu au premier tour en 2001, Stievenard (PS) pointeà quinze points derrière Caudron (DVG). Les deuxhommes se retrouvent au deuxième tour, avec lecandidat UMP Plancke, qui va se retrouver bienseul, compte tenu de ses 10,74 % de suffragesrécoltés au premier tour.

Inscrits

Blancs

Votants

39 317

22 956

457

Wasquehal

� Provost (PC): 12,24%

� Debels (Gauche-Centre): 30,15%

� Vignoble (MoDem): 57,59%

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Vignoble (UDF) : 77,26 % ; Bargibant (PS) : 22,74 %.

Vignoble (UDF) est élu au premier tour avec la majoritéabsolue des suffrages.

Vignoble réélu

GérardVignoble sort encore vainqueur dès le pre-mier tour, Avec sa Liste d’ouverture pour l’avenirdeWasquehal, il reste en place, avec néanmoinsvingt points de moins qu’en 2001.

Inscrits

Blancs

Votants

14 662

7730

279

Wattrelos� Langlet (LO): 3,22 %

� Langlois (FN): 7,77 %

� Baert (PS): 58,73 %

� Florin (UMP): 11,39 %

� Dubrul (Ext. Gauche): 2,24 %

� Bellal (DVG): 2,99 %

� (MoDem) Buyck: 3,67 %

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Baert (Union gauche) : 58,81 % ; Langlois (FN) :15,94 % ; Buyck (RPR-UDF) : 10,04 % ;Dubrul (LO) :8,63 % ;Delommez (RPF), 6,6 %.

Baert (Union gauche) est élu au premier tour avec lamajorité absolue des votes.

Baert rempileLe maire sortant réalise sensiblement la même per-formance qu’en 2001 : une victoire scellée au pre-mier tour, avec plus de 58 % des suffrages.Chute àl’arrière du peloton, en fait.Trop de candidat peut-être, pour certains les mêmes qu’en 2001, avec desscores qui se sont réduits comme peau de chagrin.

Inscrits

Blancs

Votants

30 510

14 839

444

Saint-Omer

� Magnier (PS) : 42,55 %

� Delvaux (DVD) : 40,89 %

� Volle (DVD) : 16,56 %

Rappel des élections municipales 2001

1er tour :Delvaux : 50,01% (RPR-UDF); Dehay : 32,89 % (UG);Dubout : 17,1 % (RPF)Delvaux (RPR-UDF) est élu au premier tour avec lamajorité absolue des votes.

Magnier et Delvauxau coude à coudeMagnier (PS) etr Delvaux (DVD) sont tout prochede la victoire. Le second tour s’annonce plus que serréentre les deux candidats. Volle (DVD), semble trèséloignée des deux leaders pour pouvoir ravir la mairieodomaroise.

Inscrits

Blancs

Votants

NC

NC

NC

Inscrits

Blancs

Votants

24 520

13 378

388

Rappel des élections municipales 2001

Riquet (UMP)pérennisel’action de Jean-Louis Borloo(photo),l’ancien mairede Valenciennes

Photo : DR

Page 17: La pression de mars - numéro 4

E T A I L L E U R S

17La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

À Pau, la liste de la socialiste Martine Lignières-Cassou, proche de FrançoisHollande, arrive en tête avec 33,87 % des voix suivie par celle de FrançoisBayrou avec 32,61 %. Le maire sortantYves Urieta, ex - PS soutenu par l’UMParrive troisième avec 27,8 % des voix.Mais la lutte pour conserver la mairie s’annonce rude sinon difficile pour lesortantYves Urieta. Le maire sortant de Pau n’a pas obtenu l’investiture duparti socialiste et se retrouve curieusement soutenu par l’UMP.Avec un chef de parti, troisième à la présidentielle de 2007 ; un maire sortant,ancien socialiste soutenu par la droite et une troisième liste PS qui crée la

surprise, la capitale du Béarn confirme son ancrage et sa préférence pourl’étendard socialiste.François Bayrou joue pourtant gros à Pau : retrouver la première place danssa ville où il est arrivé en tête lors de la Présidentielle de 2007.Dans la citéd’Henri IV, le président du MoDem cherche à retrouver une aura perdue de-puis le premier tour de la présidentielle. Il a une semaine pour y arriver etdes alliances des plus spectaculaires pourraient se nouer. Le président duMoDem a estimé dimanche soir que les résultats du premier tour sont « unavertissement pour le gouvernement .»

Par Madjiasra Nako

Une participation comparable à 2001Cela restait la grande inconnue du scrutin. Avec un quart d’électeurs indécis selon les dernières estimations, la participationrisquait de réserver quelques surprises. Et même des mauvaises, pour le Parti socialiste qui craignait que les sondages etanalyses, souvent favorables à la gauche, ne démobilisent son électorat.66 % des électeurs se sont déplacés dans les bureaux de vote. Un chiffre très proche de 2001 (67 %),où l’abstention avait pourtant battu tous les records enregistrés depuis trente ans.Paradoxalement, toute la journée, les différentes estimations auguraient des taux plus optimistes.À la mi-journée, en effet, la participation était supérieure à celle de 2001 : 23 % des 44 millions d’électeurs français s’étaientdéjà rendus aux urnes, contre 20 % au même moment lors du dernier scrutin municipal. Seuls sept départements voyaientleur participation reculer : la Seine-Maritime, le Pas-de-Calais, la Sarthe, l’Isère, la Manche, l’Indre et l’Ariège.À 17 heures, la tendance se confirmait avec 56 % de participation contre 53 % en 2001. Un sondage CSA prévoyait même70 % de participation à la clôture des bureaux de vote contre 67 %,pour Ipsos, soit l’équivalent de 2001.

F.T.

assée à gauche en2001, la ville de Parisdevrait rester, sauf sur-prise, aux mains deBertrand Delanoë. Bé-néficiant d’un bon

bilan et d’une popularité forte dansla capitale, Bertrand Delanoë n’apas eu à craindre sa principaleconcurrente, Françoise de Panafieu(UMP). Pourtant, les résultats s’avè-rent plus serrés que ce que les son-dages annonçaient.Avec 42 % des voix, le maire sortantpasse devant Françoise de Panafieuqui fait un score très honorable(28,6 %). L’élection ne devrait paséchapper au maire sortant s’il par-vient à conclure des alliances avec leMoDem de Marielle de Sarnez, etles Verts de Denis Baupin, tous deuxà 8 %.La surprise est venue d’ailleurs : l’abs-tention. Une campagne sans grandsuspens en raison de l’avance de Ber-trand Delanoë dans les sondages aprobablement joué sur la démobilisa-tion de l’électorat. Alors que la parti-cipation est en hausse, en France, parrapport aux dernières municipales,elle est très faible dans la capitale.Seuls 56,7 % des Parisiens s’étaientdéplacés dans les bureaux de vote,

contre 64 % en national et 62 % en2001.L’enjeu pour Bertrand Delanoëdans ce premier tour, était de savoirsi, oui ou non, il pourrait se passerdes alliances avec les Verts et leMoDem. Ce ne sera pas le cas. De-puis sept ans, les Verts, alliés dumaire sortant,sont très in-fluents au seindu Conseil mu-nicipal. Aveceux, Bertrand Delanoë a fait preuved’un grand sens politique. Parmi lesprojets phare des écologistes, lescouloirs de bus et l’installation desVélib’. Pour le maire, les Verts sontresponsables des embouteillages, quiont suscité le mécontentement desautomobilistes. Et s’il se dédouanedes conséquences fâcheuses de cegrand projet, il n’en récupère pasmoins les lauriers des Vélib’.

Dans sa première déclaration, hiersoir, le maire sortant a assuré vou-loir travailler avec les Verts mais n’apas mentionné le Modem qui estpourtant une deuxième allié poten-tiel. Marielle de Sarnez, numéro 2du Modem, a déclaré sur France 2qu’elle envisageait “un partenariat”

avec la gauche,dans le XIVe, oùelle est candi-date, et dans l’en-semble de la ca-

pitale. Un bon signe pour le mairesocialiste.Symbolique, le XIIe arrondissementreste aux mains de la gauche. Avecdes personnalités telles que, Jean-Marie Cavada et Christine Lagarde(ministre de l’Economie, deuxièmesur la liste) pour l’UMP et CorinneLepage pour le MoDem, l’arrondis-sement aurait pu faire pencher l’Hô-tel de Ville à droite. Mais la maire

sortante, Michèle Blumenthal (PS)obtient 45,5 % des voix, devançanttrès largement Jean-Marie Cavada(24 %).Dans le VIIe, Rachida Dati, tête deliste pour l’UMP, la mairie reste àdroite. Avec plus de 49 % des voix,la ministre de la Justice et la mairesortante, se sont qualifiées sans sur-prise, contre Laurence Girard qui ré-colte 22,7 %. La garde des SceauxRachida Dati a appelé les électeurs àne « pas donner de chèque en blancau Parti socialiste. »L’ancien maire de Paris, Jean Tibéri(UMP), arrive en tête avec 37,94 %des voix, devant sa concurrente so-cialiste Lyne Cohen-Solal, 34,7 %.Dans le IIIe, le XIe et le XIXe arron-dissement, le parti socialiste rem-porte les élections dès le premiertour. Bertrand Delanoë a déjà remisun pied dans son bureau de l’Hôtelde ville.

P

PPAARRIISS.. Avec troisarrondissementsremportés dès le premiertour et plus de 40 % des voix, le maire de la capitale est bienparti pour conserver son mandat. Reste à savoir avec qui il fera alliance.

Par Flore Thomasset

LES VERTS OU LE MODEM ?

Photo : G

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Le maire sortant au moment de son vote hier.

Photo : D

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Pau. Le PS devance Bayrou d’un souffle

Pari(presque) gagnépour

Delanoë

Page 18: La pression de mars - numéro 4

E T A I L L E U R S

18La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

La droite paieses divisionsBREST. François Cuillandre, le mairesortant PS, arrive largement en têteavec 45,79 % des voix. En mai dernier,Ségolène Royal avait remporté 52 %.Empêtrée dans des querelles de per-sonnes, la droite locale a déboussoléses électeurs. Laurent Prunier, le candi-dat investi par l’UMP a fait 21,02 %, tan-dis que Fortuné Pellicano, son rival di-vers droite exclu de l’UMP recueille11,65 % des suffrages. Le MoDem ar-rive en quatrième position avec 8 %.

Vent de gaucheen NormandieCAEN.Comme dans plusieurs autresvilles moyennes universitaires, le ventest favorable au PS dont le candidat Phi-lippe Duron a remporté 44,5 % des voixau premier tour. La droite est en mau-vaise posture avec 34,9 % des voix etBrigitte Le Brethon, candidate UMP à sapropre succession a dû compter avec laliste Nouveau Centre de Luc Dun-combe. Philippe Lailler, le candidatMoDem, récolte 7,4 % des voix maisn’a pas indiqué à qui il accordera sonsoutien.

Changementde règne,maistoujours à gaucheRENNES. Edmond Hervé,maire socia-liste depuis 1977, a décidé de ne pasbriguer de nouveau mandat. Son dau-phin socialiste, Daniel Delaveau, a ob-tenu 46,9 % des voix face à KarimBoudjema (UMP) crédité de seulement24,8 % des voix. Avec ce dernier, ladroite, écartée du pouvoir local depuistrente ans, espérait faire vaciller Ed-mond Hervé et son équipe. La listeMoDem de Caroline Ollivro et ses10,3 % jouera le rôle d’arbitre danscette ville où le poids des centristes estimportant. Au premier tour de la Prési-dentielle, François Bayrou avait réunisous son nom 22 % des électeurs.

La droite passe,les communistess’accrochentLE HAVRE. Le maire sortant, AntoineRufenacht (UMP), vire en tête au pre-mier tour avec 47,76 %.Mais une trian-gulaire l’opposera d’une part aux com-munistes de Daniel Paul (29,16 %) etd’autre part aux socialistes de LaurentLogiou (13,87 %). Invaincue depuis1995, la droite se retrouve au coude àcoude avec la gauche qui, en faisantune alliance, pourrait bien l’emporter.

Le MoDem en arbitre

SAINT-ETIENNE. La liste du maire sor-tant Radical-UMP,Michel Thiollière, ar-riverait en tête avec 36,9 % des suf-frages exprimés devant celle dusocialiste MauriceVincent créditée de34,5 %, et celle du MoDem Gilles Ar-tigues (20,3 %), selon l'institut Ipsos-Dell. Si les résultats sont serrés au pre-mier tour, il devrait en être de même ausecond. Les sondages créditent le can-didat UMP de 51 % des suffrages,contre 49 % pour le PS. La surpriseviendra du centre : une triangulaireavec le MoDem,qui fait un bon score,pourrait en effet être défavorable aumaire sortant.

Gaudinen

difficultéMMAARRSSEEIILLLLEE. Donné largement en têtedès novembre dernier, Jean-ClaudeGaudin, le maire UMP sortant, s’est faitrattraper par son challenger socialiste Jean-Noël Guérini. Ils sont au coude-à-coude pour le second tour.

Dans la cité phocéenne, décrite duranttoute la campagne municipale commeune « ville à valeur de test national », la

gauche n’est finalement pas arrivée en tête au pre-mier tour. Selon une estimation Ipsos-Dell publiéehier à 22h, Jean-Claude Gaudin, maire sortantUMP, baron de la droite locale, obtiendrait 41 % desvoix. Son chalengeur PS Jean-Noël Guérini, le sui-vrait de très près, avec 39 % des suffrages. Le duelreste serré.Malgré une popularité incontestable et une réputa-tion de gouailleur, Jean-Claude Gaudin, maire de-puis 1995, pourrait avoir besoin des voix du nouveaucentre, menée par Jean-Luc Bennahmias, pour êtreélu au second tour. D’autant plus qu’un sondageTNS Sofres-Logica pour Le Figaro, publié le 27 fé-vrier, donnait Jean-Noël Guérini gagnant au secondtour avec 51 % contre 49 % pour Gaudin. Guérini, président du Conseil général des Bouchesdu Rhône, a mené cette dernière semaine une cam-pagne-marathon dans les arrondissements marseil-lais, tenant huit meetings successifs dans les huit sec-teurs de la ville parcourus en métro ou en moto. Deson côté, Jean-Claude Gaudin a démarré tardive-

ment sa campagne. En novembre, il devançait sonadversaire de dix points. Le favori a laissé son rivalfaire la course en tête, attendant février pour lancerson offensive. Entre-temps, Jean-Noël Guérini, aidédu “ségoliste” Patrick Mennucci, a multiplié lesconsultations et les réunions de quartier.Le maire a joué l’ouverture en présentant la candi-dature du socialiste Philippe Sanmarco. Guérini aaussitôt annoncé le ralliement du gaulliste FrançoisFranceschi, un ancien du RPF de Charles Pasqua,membre de l’UMP, et lui a offert la tête de liste duquatrième secteur, ancré à droite.En quelques mois, surtout, Jean-Claude Gaudin apâti du climat national, allant même jusqu’à refuserles visites de soutien du président de la Républiquepour ne pas être entraîné par sa chute dans les son-dages. L’équipe UMP a dernièrement troqué lacampagne hargneuse engagée contre M. Guérinipour un argumentaire plus centré sur le bilan deGaudin en tant que maire de la cité phocéenne. Jean-Claude Gaudin, 69 ans, et son équipe se flattentd'avoir changé le visage de Marseille depuis qu'ilssont aux affaires. Le chômage, encore élevé (12,5 %),a effectivement baissé et le visage du centre-ville achangé: le port autonome a été réaménagé et le tram-way inauguré l'an dernier a été adopté par les Mar-seillais.

Le maire, Jean-LucMoudenc, qui aremplacé Phillipe

Douste-Blazy à la mairieen 2002, est arrivé en têteavec 42 % des voix de-vant la liste PS PierreCohen créditée de 38 %. Dans la ville rose, tout sejouera selon le position-nement du MoDem et del’extrême gauche quisont troisième ex-aequo.C’est donc au deuxièmetour que tout va se déci-der : Toulouse, au centre-droit depuis trente-sixans pourrait basculer àgauche. Cependant, la bataillequi oppose le maire sor-tant, Jean-Luc Moudenc,à son challenger socia-liste Pierre Cohen, maire

de la commune périphé-rique de Ramonville, n'apas vraiment passionnéles foules. Le taux de par-ticipation à ce premiertour du scrutin munici-pal est de 40 %, bien endessous de la moyennenationale.Ce peu d'empressementà aller voter semble sanc-tionner une campagneatone, privée de leaderscharismatiques, à droitecomme à gauche. Lors de la présidentiellede 2007, Ségolène Royall’avait emporté avec57 % des voix dans laville rose. La gaucherafle dans la foulée leshuit sièges de députésdans le département.

MN

Toulouse.Le suspens continue...

Par Françoise Marmouyet

Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guérinilors du débat d’avantélection.

Photo DR

MichelThiollière,maire sortant en ballotage

Photo DR

On ne donnait pascher de sa peauaprès sa défaite

aux législatives de 2007face à la conseillère muni-cipale PS Michèle Delau-nay. Alors ministre d’Etatdu gouvernement Fillon,Alain Juppé avait dûabandonner ses responsa-bilités nationales. Lemaire sortant a pourtantété réélu ce dimanche dèsle premier tour avec56,62 % des voix. Depuis1995, Alain Juppé est éludès le premier tour. Sa vic-toire a comme un goût derevanche. Alain Rousset,candidat du PS, recueille34,14 % des voix. Sa sta-ture crédible et son expé-rience des collectivités – ilest président de la région

Aquitaine et ancien mairede Pessac – n’auront passuffi à le faire élire.Il fautdire que Bordeaux a tou-jours été un bastion de ladroite. Jacques Chaban-Delmas, gaulliste histo-rique, a régné 50 ans sur“la belle endormie” avantl’élection d’Alain Juppé.Mais ce dernier doit aussisa victoire à une cam-pagne de proximité. Aprèsen avoir profité, il refuseaujourd'hui tout cumuldes mandats, une leçontirée de son échec aux lé-gislatives : « Je serai unmaire à plein temps », a-t-ilrépété tout au long de sacampagne. Les autreslistes établissent chacuneun score anécdotique.

FM

Bordeaux.La revanche d’Alain Juppé

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E T A I L L E U R S

19La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Le maire sortant PSen deuxième positionANGERS. L’UMP Christophe Béchu ar-rive en tête avec 42,5 % des voix, suivide près par le maire sortant PS Jean-Claude Antonioni, qui recueille 42 %des suffrages. Le candidat du MoDemLaurent Gérault arrive en troisième po-sition. La campagne s’était caractériséepar de profondes divisions au sein duMoDem,puisqu’une dizaine d’adhé-rents du parti de François Bayrouavaient rejoint la liste UMP à la mi-jan-vier.

Ex-ministres battuspar la gaucheREIMS. La candidate socialiste AdelineHazan arrive en tête avec 42 % des suf-frages dans cette ville traditionnelle-ment de droite. Soutenue par lesVerts,elle a profité des divisions à droite pouraborder le second tour largement entête, sans pour autant éviter la triangu-laire. Derrière elle, deux ex-ministres,qui ont engagé une lutte fratricide, sontau coude à coude. CatherineVautrin(divers droite) obtient 25,2 % et Re-naud Dutreil , qui a reçu l’investitureUMP, 23 %.

Le PS au premier tourRouen.Valérie Fourneyron (PS) l’em-porte à 55,5 % contre le maire sortantUMP Pierre Albertini, qui obtient38,5 % des suffrages. Au second tour, laliste de gauche (PS, PCF,Verts) seraitcréditée de 60 % et celle de Pierre Al-bertini (UMP,MoDem,Nouveau Centre)de 40 % d’après un sondage TNS-So-fres.

L’élu nouveauest arrivéCHALON-SUR-SAÔNE. Le député so-cialiste Christophe Sirugue, 42 ans, aremporté dimanche dès le premier tourl'élection municipale avec 54,49 % desvoix. Il met ainsi un terme à un quart desiècle de domination de la droite danscette ville. Président du conseil généralde Saône-et-Loire depuis 2004, il a étépremier secrétaire de la fédération dé-partementale du PS de fin 2001 à mai2003. Le maire UMP sortant MichelAllex ne se représentait pas et avaitpassé le relais à Gilles Platret, 34 ans,qui a obtenu 36,94 % des voix.

Ayrault élu pourun quatrième mandatNANTES. Jean-Marc Ayrault a été éludès le premier tour avec 55,7 % dessuffrages. Le président du groupe so-cialiste à l'Assemblée nationale estmaire de cette ville depuis 1989. Au-delà du scrutin local, « les électeurs ontadressé un message politique clair », a-t-il assuré, au regard des chiffres obte-nus par son opposante UMP SophieJozan, qui obtient 29,87 % des suf-frages. Les électeurs « n'ont pas oubliéson étiquette », selon lui. Le candidatMoDem, Benoît Blineau, est créditéde 6,46 % des suffrages.

La surprise Demaillyface à RobienAMIENS. On le donnait favori, il n’ar-rive que second. Le maire sortant et an-cien ministre de l’Education Gilles deRobien, soutenu par l’UMP, sera en bal-lotage serré dimanche prochain. Il feraface à son adversaire de gauche GillesDemailly, qui a réussi à fédérer derrièrelui PS, PC,Verts,MRC et PRG.Un desenjeux de cette élection était de véri-fier si le maire sortant avait conservé sapopularité après plusieurs passages augouvernement. Et avec 39, 04 % pour laliste de l’UMP, 41,79 % pour celle degauche et 9 % de voix à l’extrême-gauche,Gilles de Robien aura bien dumal à rallier une majorité autour de sacandidature dimanche.

SSTTRRAASSBBOOUURRGG. Les scores du MoDem et des Verts leur donnentune place essentielle dans ce scrutindominé par la gauche à l’issue du premier tour.

A vec une agglomération de plus de400 000 habitants, Strasbourg est l’undes enjeux majeurs du scrutin munici-

pal. La capitale de la conservatrice région Alsace estune fois de plus fidèle à sa tradition d’alternance, laliste du candidat socialiste Roland Ries arrivant entête avec 44 % des voix au premier tour devant cellede la maire sortante UMP Fabienne Keller, qui ob-tient 34 %. Depuis la Première Guerre mondiale,Strasbourg a eu quatre maires de gauche et cinqmaires de droite. Bénéficiant des bons scores strasbourgeois de sonparti à la présidentielle et aux législatives de 2007,Roland Ries peut aussi se gratifier d’avoir rassemblél’ensemble des forces socialistes derrière lui. Favorides sondages, il avait remplacé Catherine Trautmannà la tête de la mairie entre 1997 et 2000 quand elleavait été appelée au ministère de la Culture par Lio-nel Jospin. L’ancienne édile est désormais numéro 6sur la liste PS. Les deux principaux candidats misent sur l’ouverture.La liste UMP est soutenue par le Nouveau Centre etprésente neuf membres du MoDem, la liste PS com-prend un tiers de membres de la société civile. Pour ledeuxième tour, tout dépendra des alliances passées et

des consignes données par les neuf autres candidats. Les Verts conduits par Alain Jund ont recueilli6,31 % des voix. Roland Ries devrait pouvoir comp-ter sur leur ralliement. Le MoDem, mené par Chan-tal Cutajar, remporte 5,71 % des voix. L’ancienporte-parole du parti écologiste, Yann Wehrling, quia rejoint la liste centriste, convaincra-t-il la candidatede rejoindre la gauche ? « Nous sommes toujours prêtsà examiner les modalités de fusion avec les Verts. Nous par-lons avec eux, nous n’en sommes pas là avec le MoDem »a déclaré de son côté Roland Ries.Le bilan de Fabienne Keller est plutôt apprécié avec63 % de satisfaits selon 20 minutes. Elle peut se tar-guer, entre autres, d’avoir doté la ville de grands équi-pements qui lui manquaient et d’avoir fait baisser leschiffres de l’insécurité. Selon elle, « une toile de fondnationale », c’est-à-dire l’impopularité croissante duchef de l’État, explique ce résultat défavorable.À l’extrême droite, les voix se sont dispersé entre Ro-bert Spieler de Strasbourg d’abord (2,17 %), anciendéputé frontiste et Christian Cotelle, tête de liste FN(2,83 %). Robert Spieler visait un retour au conseilmunicipal où il a siégé jusqu’en 2001. Ne franchis-sant pas la barre des 5 %, il ne pourra pas incarnerl’extrême droite identitaire et régionaliste, un cou-rant qui n’est plus représenté aujourd’hui dans au-cune instance.

On est loin de 2001et des 59 % dès lepremier tour de

Xavier Darcos. À droitedepuis 48 ans, Périgueuxpourrait bien se mettre aurose comme le reste de laDordogne, dont elle est lechef-lieu. Darcos, candi-dat à un troisième man-dat, est mis en difficultépar Michel Moyrand,vice-président du conseilrégional et tête d’une listed’union PS-PCF-Verts. Àl’issue du premier tour, ilscomptabilisaient tousdeux un peu plus de 45 %des voix, Michel Moy-rand profitant des bonsrésultats enregistrés par lagauche à Périgueux lorsde l’élection présidentielleavec 54,5 % des voix pourSégolène Royal.

Xavier Darcos a bénéficiéd’un soutien du chef del’Etat, venu à Périgueuxen février. Pourtant, lelogo de l’Union pour unmouvement populaire nefigure pas sur l’affiche decampagne du ministre,soutenu par le MoDem.La liste du dissident cen-triste Jean-Louis Dema-ret, qui prônait la poli-tique du « tout sauf Darcoset Moyrand », a récolté6 % des voix. Enfin, cu-riosité locale, les Péri-gourdins ont pu voterpour “La liste” composéede 39 personnes tirées ausort parmi des volon-taires, comme l'ordre dela liste. Tiré au sort, Émi-lie Langlais n’a recueillique 3 % des voix.

S. R.

Périgueux.Darcos en ballotage

Par Séverine RoubyLa sénatrice-maire de Strasbourg Fabienne Kellersort d’un bureau de vote. Photo : DR

ÀLyon, les sondagesqui se suivent et seressemblent depuis

la mi-janvier ont étéconfirmés dimanche. Lemaire socialiste sortant,Gérard Collomb, élu en2001 grâce à une divisionde la droite, passe au pre-mier tour face à Domi-nique Perben. Il totalise52,9 %, contre 30,2 %pour l’ancien ministre de laJustice de Jean-Pierre Raf-farin. Dominique Perben amême été battu dans le IIIearrondissement, celui où ilse présentait.Mais le fait marquant dece dimanche à Lyon estsans doute l’histoire dumail de l’équipe du mairesocialiste sortant GérardCollomb. Envoyé jeudipar le QG de campagne

de la liste, Aimer Lyon, deGérard Collomb, il estadressé aux présidents etassesseurs socialistes desbureaux de vote lyonnais,pour leur conseiller de re-lever durant le scrutin lesnoms des sympathisantsconnus qui ne se sont pasencore déplacés pour allervoter, afin de pouvoir lesrappeler... L'UMP et le MoDem ontdéposé, ce dimanche, desréclamations dans les bu-reaux de vote, en joignantle mail sur lequel ils ontmis la main. Du côté de l'état-major decampagne du maire sor-tant, Gérard Collomb, onreconnaît la « connerie »,que l'on affirme avoir en-suite rattrapée.

Madjiasra Nako

Lyon.Collomb passe au premier tour

Balle aucentre

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D É C A L É

20La Pression de mars Lundi 10 mars 2008

Prochain arrêt,l’isoloir

NNEEUUVVIILLLLEE--EENN--FFEERRRRAAIINN.. Dans cette commune de 10 000 habitants, on prend soin des seniors.

Les jours d’élection, des navettes sont proposées aux électeurs qui ne pourraient pas faire le déplacement seuls.

e suis contente de moi, car jevoulais le faire. » Noëlla deBouvère, 70 ans, sort del’isoloir avec le sentimentdu devoir accompli. Cematin, elle a voté au bureaunuméro 2 de Neuville-en-Ferrain, situé dans uneécole maternelle. La pluie,l’éloignement du bureau devote sont autant de raisonsqui l’empêchaient de se

rendre seule jusqu’aux urnes. Elle y aété amenée par une navette mise enplace par la mairie. À midi, seulement trois personnesavaient sollicité l’aide de la municipa-lité. Très peu pour une commune pour-tant réputée vieillissante. Noëlla, elle, aété interpellée par l’existence de cetteopération. « J’ai découvert sur le journalque la mairie proposait de venir chercher lespersonnes en difficulté à leur domicile. C’estdommage que l’on ne soit pas plus nom-breux à utiliser ce service, car cela montrequ’on s’occupe de nous et que même si noussommes des personnes âgées, nous tenons àfaire notre devoir de citoyen. »L’information avait également été pu-bliée sur le site internet de la mairie, quiest sans doute peu fréquenté par les per-sonnes intéressées… Ce matin vers10 h, c’est Grégory Scheers qui est venuchercher Noëlla. Employé municipalla semaine, il joue les taxis les joursd’élection, même si la voiture utilisée

est celle du ser-vice technique…Après tout, peuimporte, tant quele bulletin tombedans l’urne. « Onsent que les per-sonnes sont très reconnaissantes.Dès qu’on s’occupe d’elles, qu’ondiscute avec elles, elles sont heu-

reuses » explique Grégory Scheers qui connaît parfai-tement cette population puisqu’il porte chaque jourles repas aux plus anciens de la commune. « Souvent,ceux qui ont plus de 75 ans ne se déplacent plus et font uneprocuration. »À la mairie de Neuville-en-Ferrain, 101 procurationsont été enregistrées sur les 8 090 électeurs inscritspour ce premier tour des municipales. Noëlla tient à faire le déplacement tant qu’elle en estcapable. Même s'il est déjà arrivé qu’elle ne puissepas voter, comme pour les élections présidentiellesde 2007. « Dans la mesure du possible, je vais toujoursvoter. L’année dernière, je n’ai pas pu le faire car j’étais hos-pitalisée. Et faire une procuration, c’était trop de tracas ad-ministratifs pour ma fille, qui avait déjà d’autres pro-blèmes. Je ne voulais pas l’embêter avec ça ! » Et pour elle,pas question de remettre en cause son indépendance.Elle refuse de rentrer en maison de retraite ou de sefaire livrer des repas à domicile. Se faire aider pouraller voter, par contre, elle ne dit pas non…

Par Florian Hervieux

CE SERVICEMONTREQU’ONS’OCCUPEDE NOUS” Un lobby du 3e âge ?

Dans le bureau de vote de l’Hôtel deVille à 10h30 hier, beaucoup detêtes grisonnantes… Les plus jeunesbouderaient-ils le scrutin ? Jean-Denis Vossaers, conseiller municipald’opposition et troisième de la listed’Alain Laristan, a son explication.« Le centre-ville est très vieillissant.Ceci est dû au prix de l’immobilierqui n’arrête pas de grimper. Il est de-venu difficile aujourd’hui pour unjeune couple de s’installer à Neuville-en-Ferrain. 10h30, c’est aussi l’heurede vote des anciens, avant la messe,même si ici, il n’y en a plus qu’unetoute les deux semaines. » Les élec-teurs les plus anciens apparaissentdonc comme un élément clé duscrutin neuvillois. Et le maire sortantGérard Codron (apparenté UMP), en

place depuis 2000 après la mort deson prédécesseur Pierre Myter, semontre très serein. Lorsqu’on lui de-mande si toutes ces personnesâgées votent pour lui, le maire ré-pond clairement « oui. » « Je suisconfiant pour ma réélection ! »Jean-Denis Vossaers, lui, est plus of-fensif. « Il y a sans doute une arrière-pensée derrière ce système de na-vette. En général les plus anciensvotent à droite, même si c’est un ser-vice à la population... » Et d’ajouter :« la présidente du club des per-sonnes âgées fait partie de la listesortante. Elle a fait savoir à ses adhé-rents que le club n’existerait plus siune autre majorité était en place. »Neuville, univers impitoyable ? « Jen’ai pas eu connaissance de ces pro-pos, s’étonne Gérard Codron. Ce nesont que des rumeurs… »

Noëlla a pu réaliserson devoir de citoyenne, en toute tranquillité.«J Ph

oto : FH