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• A la Une : Le déploiement du Très Haut Débit : un enjeu
national, un défi industriel
• L’interview : 5 questions à Yves Le Mouël, Directeur Général
de la Fédération Française des Télécoms (FF Telecoms)
• Action en cours : Le câblage au cœur des Data Centers
• Zoom - Une infrastructure optique fiable et pérenne - Le
SYCABEL relève le défi du Très Haut Débit dans l’habitat
• Indicateur industriel Très Haut Débit
• Brèves• Agenda
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Dans ce Numéro...
Juin 2013 N°4
Dossier spécial
Très Haut Débit
LA LETTRE
du
www.cable-base.comwww.sycabel.com
Afin de mettre son engagement de soutien au développement des
nouvelles technologies et de l’économie numérique à exécution, le
Président de la République a demandé au gouvernement de définir
avant le mois de février 2013 un plan stratégique de couverture
intégrale de la France en très haut débit d’ici à dix ans. C’est
ainsi que M. Antoine Darodes, alors directeur de la régulation des
marchés du haut et très haut débit et des relations avec les
collectivités territoriales de l’ARCEP, a été mandaté pour prendre
la tête d’une Mission du Très Haut Débit. Après d’intenses
concertations avec les opérateurs privés de télécommunication et
les collectivités locales, et une consultation des autres acteurs
de l’écosystème numérique, la Mission a proposé une feuille de
route numérique et un plan très haut débit de la France que le
gouvernement a adoptés. La feuille de route met en place une
structure nationale de pilotage, des modalités de soutien financier
ainsi que des dispositions technologiques et opérationnelles visant
à assurer la cohérence et l’homogénéité des nouveaux réseaux
déployés.
En attendant l’Etablissement Public destiné à lui succéder, la
Mission du Très Haut Débit a d’ores et déjà rédigé et fait publier,
le 2 mai 2013, le cahier des charges de l’appel à projets auquel
doivent satisfaire les demandes des départements pour bénéficier de
l’aide de l’Etat. Elle se met progressivement en situation de
participer à l’instruction de l’éligibilité de ces projets aux
subventions ou aides de l’Etat ainsi qu’à leur accompagnement.
Le financement estimé à 20 milliards d’euros sur 10 ans est
réparti par tiers entre les opérateurs privés, l’Etat et les
collectivités locales. Pour leurs projets de Réseaux d’Initiative
Publique (RIP), celles-ci peuvent compter sur des subventions de
l’Etat à hauteur de 3 milliards d’euros sur 10 ans ainsi que sur
des prêts à taux sensiblement plus bas que le taux actuel du livret
A ; ces prêts, adossés à l’épargne règlementée, seront consentis
pour des durées comprises entre 20 et 40 ans et avec des
possibilités de différé de remboursement. Les projets de montée en
débit des zones rurales sont également éligibles à ces
financements. Ainsi, le dispositif d’accompagnement financier
repensé est plus favorable aux collectivités territoriales et
notamment aux départements ruraux.
à la
Une Le déploiement du Très Haut Débit : un enjeu national, un
défi industriel
Juillet 2013 N°4
@
Dossier spécial
Très Haut Débit
Pour en savoir plus :www.sycabel.comwww.objectif-fibre.fr
LA LETTRE
du
Le Très Haut Débit en ligne
-
à la
Unetravaux d’Interop’Fibre, d’Objectif Fibre et du comité des
experts en fibre optique de l’ARCEP, dont les résultats serviront
de référentiel technique pour ces déploiements.
Une profession leader et mobilisée La Profession des câbliers et
des accessoiristes de France, représentée par le SYCABEL, est un
acteur de premier plan aussi bien dans la plateforme Objectif Fibre
que dans le comité des experts en fibre optique de l’ARCEP. Elle
produit toute la gamme des équipements passifs (fibres optiques,
câbles à fibre optique, accessoires et composants passifs)
nécessaires au déploiement de ces nouveaux réseaux filaires d’accès
à très haut débit. La France est le premier producteur de fibre
optique en Europe et elle contribue pour
50% à la satisfaction des besoins européens en la matière.
L’industrie française est prête à relever le défi du déploiement de
la fibre optique jusqu’au logement en France et dans les
départements et territoires d’outre-mer. Ce défi se traduit par la
production, l’installation et l’exploitation dans les logements et
locaux à usage professionnel, de plus de 100 millions de kilomètres
de fibre optique soit près de 3 millions de kilomètres de câbles,
de plus de 30 millions de prises optiques, de dizaines de millions
d’accessoires et de composants passifs. Cet enjeu d’envergure
nationale représente un gisement de dizaines de milliers d’emplois
directs et indirects disséminés sur toute l’étendue du
territoire.
(suite) Au titre des dispositions technologiques et
opérationnelles, la feuille de route fixe pour la première fois la
fibre optique jusqu’au logement comme technologie cible pour les
nouveaux réseaux d’accès. Un système de conventionnement entre
l’Etat, les opérateurs privés et les collectivités locales
permettra de mieux encadrer les projets de ces opérateurs en zones
moins denses et de redonner la main aux collectivités locales au
plus tôt en cas de retard au démarrage effectif de ces projets,
satisfaisant ainsi une demande forte des collectivités locales et
limitant d’autant les risques de zone blanche. La mission veillera
à la cohérence des déploiements de RIP, à l’homogénéité de leurs
ingénieries et à leur interopérabilité avec les réseaux de
services. Pour y parvenir, elle assurera la coordination des
La Lettre du Sycabel N°42
Que change la feuille de route du THD pour les opérateurs de la
Fédération Française des Télécoms ?
Yves Le Mouël - Dans le cadre du Plan National pour le Très Haut
Débit, initié en 2010 par le précédent gouvernement, les opérateurs
de la Fédération Française des Télécoms avaient pris l’engagement
d’assurer en 10 ans la couverture de 57 % du territoire. La feuille
de route du déploiement du Très Haut Débit établie par le
gouvernement actuel fixe des objectifs encore plus ambitieux
puisqu’il s’agit de couvrir 100 % des foyers français en Très Haut
Débit à l’horizon 2022. A mi-parcours, en 2017, tous devront avoir
accès à un haut débit de qualité
acceptable, entre 3 et 4 Mbit/s, afin de réduire la fracture
numérique. Les opérateurs se sont inscrits dans cette ambition
nationale en confirmant et en précisant leurs intentions exprimées
dans le cadre des projets AMII (Appel à Manifestation d’Intention
d’Investissement), à savoir la couverture de 57 % de la population
dans 220 agglomérations et 3 600 communes d’ici la fin 2020.
Y a-t-il encore des obstacles administratifs, financiers,
techniques au déploiement de la fibre optique en France ?Yves Le
Mouël - Face à un chantier
Yves Le MouëlDirecteur Général de la Fédération Française des
Télécoms (FF Telecoms)
d’une telle envergure, puisqu’il s’agit d’installer la fibre
optique jusqu’au dernier mètre de connexion de chaque
L’interview du trimestre :5 questions à Yves Le Mouël
-
abonné, de nombreux obstacles subsistent. Le Plan France Très
Haut Débit vise précisément à mettre en place les conditions d’une
accélération des investissements en apportant des solutions aux
freins qui pourraient être identifiés. Aucun euro public ou privé
ne doit être perdu ou mal dépensé. De ce fait, le dynamisme et la
pérennité des investissements des opérateurs privés sur leurs
ressources propres sont des éléments essentiels de la réussite de
la stratégie nationale. Il importe donc de faciliter et
d’encourager leurs déploiements. Les conventions de programmation
et de suivi des déploiements permettront de renforcer le dialogue
entre les opérateurs et les collectivités territoriales. Ces
dernières peuvent être amenées à jouer un rôle déterminant pour
faciliter la tâche des opérateurs en prenant un certain nombre de
mesures précises et opérationnelles. Ainsi, elles peuvent mettre en
place un guichet unique pour les travaux sur le domaine public,
aider à l’implantation de locaux techniques, mettre à disposition
des fourreaux, permettre l’accès au parc immobilier social,
renforcer la communication avec les copropriétés, les syndics, les
communes, le grand public, … Chaque département doit établir un
schéma directeur d’aménagement numérique de son territoire et le
faire valider par la région. Il convient ensuite de l’accorder avec
les projets existants des opérateurs privés qui se sont engagés à
financer 57 % de la couverture. S’agissant des 43 % restants, la
répartition des investissements entre public et privé n’est pas
décidée à priori et se fera vraisemblablement au cas par cas. Au
plan technique, il est nécessaire de disposer in fine d’un réseau
homogène sur tout l’hexagone avec un accès aux mêmes services et
dans les mêmes conditions, bien qu’il y ait de nombreux
intervenants différents.
3La Lettre du Sycabel N°4
Quelles actions peuvent être conduites par “Objectif Fibre” pour
contribuer à la levée de ces obstacles ?Yves Le Mouël - Rappelons
tout d’abord qu’Objectif Fibre est une plate-forme de travail
ouverte aux acteurs concrètement impliqués dans le déploiement de
la fibre optique, volontaires pour identifier et lever les freins
opérationnels à un déploiement massif et à l’origine de la
production d’outils pratiques multisectoriels. Au 31 mars 2013,
2,405 millions de foyers sont éligibles au Très Haut Débit par le
FTTH (Fiber To The Home) et 365 000 sont abonnés, alors que
plusieurs millions de kilomètres de fibres optiques devront encore
être raccordés dans les 10 prochaines années pour couvrir le pays.
L’industrialisation indispensable pour passer à un, puis deux
millions de prises optiques installées par an, impose de mettre en
place des processus validés, dans un cadre cohérent. Pour y
parvenir, Objectif Fibre a initié des actions dans plusieurs
domaines. La plateforme coordonne les actions de standardisation
afin que les mêmes normes soient appliquées partout en France, mais
surtout elle agit au niveau des bonnes pratiques et de la
formation. C’est ainsi qu’Objectif Fibre élabore des prescriptions
techniques sous forme de guides pratiques de portée nationale
traitant de l’ensemble des règles de déploiement de la partie
terminale d’un réseau en fibre optique (1). La plateforme a par
ailleurs pour ambition de concourir à l’extension de l’offre de
formation à destination des acteurs du déploiement de la fibre.
Après l’engagement d’actions structurantes en matière de formation
initiale en lien avec l’Education Nationale, Objectif Fibre se
concentre aujourd’hui sur deux actions prioritaires. La première
concerne le lancement d’un Appui Technique Prospectif en lien avec
l’Etat (DGEFP),
l’OPCA de la Construction - Constructys (branche professionnelle
du BTP) et les partenaires de la plateforme. Cet appui porte sur
une analyse des besoins en formation, emplois et compétences liés
au déploiement du segment terminal de la fibre optique dans le
bâti. La seconde vise, sur la base d’un cahier des charges
définissant un certain nombre de critères techniques permettant de
s’assurer du professionnalisme d’un centre de formation, d’engager
une démarche de référencement des organismes dispensant des
formations sur le déploiement et la maintenance de réseaux FTTH.
Objectif Fibre a ainsi référencé, courant avril 2013, les deux
premiers centres de formation.
Peut-on faire face au risque d’hétérogénéité des réseaux du fait
du morcellement entre collectivités locales et opérateurs ?
Yves Le Mouël - Oui, il s’agit d’une nécessité absolue compte
tenu de la coexistence à terme de réseaux privés et publics. Le
besoin d’homogénéiser les réseaux est d’autant plus grand qu’il va
y avoir une centaine d’acteurs sur le territoire national. C’est
donc un défi de taille qu’il faut relever dans l’intérêt général
pour assurer un avenir d’exploitation cohérente et une pérennité
aux investissements. C’est dans cet esprit qu’ont été créés la
plateforme Objectif Fibre et le groupe Interop’Fibre qui visent un
réseau interopérable fondé sur des processus et un système
d’information homogènes. La plateforme œuvre également en
coordination avec le Groupe d’experts de l’ARCEP, afin d’élaborer
des références harmonieuses qui permettront à la Mission THD,
pilotée par Antoine Darodes, de préparer les décisions d’allocation
des financements publics aux seuls projets qui respecteront ce
corpus de références.
-
4 La Lettre du Sycabel N°4
Le câblage au cœur des Data Centers
Cette initiative originale du SYCABEL analyse les technologies
en présence, cuivre et optique, selon des critères de choix précis
: le débit, la distance entre les machines, la consommation
d’énergie, la sécurité, le bon comportement face au feu. Les Data
Centers étant de gros consommateurs d’énergie en raison d’une
déperdition conséquente, une réflexion approfondie est menée en
faveur de l’utilisation des énergies renouvelables. La
normalisation existante autour de cet écosystème est également mise
en lumière. L’ensemble des conclusions du groupe de travail donnera
lieu à la publication d’un livre blanc.
Dans un monde de plus en plus connecté et afin de satisfaire les
besoins croissants des utilisateurs qui souhaitent accéder aux
informations de plus en plus rapidement et échanger des données de
plus en plus volumineuses, les Centres de Traitement des Données
(Data Centers) revêtent une importance stratégique pour les
entreprises qui développent des produits et services destinés aux
professionnels et particuliers. Les DSI sont confrontés à de
nouveaux défis parmi lesquels la virtualisation des serveurs et le
cloud computing ou encore la consolidation de l’infrastructure des
Data Centers. La croissance des vitesses de transfert de données a
des répercussions sur la sécurité, la fiabilité et la productivité
des réseaux, ainsi que sur les coûts d’exploitation, tels que la
consommation d’énergie.Afin de dresser l’état de l’art des
différents systèmes de câblage de données existant sur le marché,
le Comité Directeur “Câbles de Données” du SYCABEL a mis en place
en 2012 un groupe de travail qui s’est tout d’abord attaché à
identifier les grands enjeux des infrastructures de Data Centers
:
- garantir la sécurité et la continuité de fonctionnement,
- accompagner l’accroissement du débit,
- permettre la flexibilité et l’évolutivité,
- maîtriser, voire réduire la consommation énergétique.
Action
en cours
Comment financer le très haut débit en fibre optique dans les
zones où le retour sur investissement n’est pas garanti ?Yves Le
Mouël - Le financement du déploiement de la fibre optique dans les
zones peu denses, qui représentent 43 % du territoire, est un autre
défi majeur car leur rentabilité est insuffisante pour les
opérateurs privés seuls. Divers cas de figure se présentent. Il
s’agit pour chaque département d’un investissement de plusieurs
dizaines de millions d’euros. En dehors de leurs fonds propres, ils
peuvent faire appel aux
fonds européens qui sont en baisse, mais également, dès lors que
les projets des collectivités territoriales s’inscrivent dans la
stratégie nationale, ils ont vocation à bénéficier du soutien
financier de l’Etat. Le Gouvernement a ainsi annoncé la
mobilisation de subventions d’un montant total de 3 milliards
d’euros sur 10 ans et l’accès aux prêts des fonds d’épargne dégagée
par l’augmentation des plafonds de l’épargne réglementée.
S’agissant des 3 milliards d’euros, ceux-ci intègreront les fonds
non affectés du FSN auquel s’ajoutera la redevance de la location
de la bande de fréquences 1800 MHz qui sera
utilisée pour la 4G. Une éventuelle taxe définie lors de la loi
de finance de 2014 pourrait venir compléter ce plan de financement.
Le Président Hollande a d’ailleurs déclaré en Auvergne le 20
février dernier qu’“il n’y aura aucun prélèvement supplémentaire
sur les opérateurs qui ne soit affecté à l’investissement dans le
secteur des télécoms”.(1) Sont parus le “Guide pour le raccordement
des logements neufs à la fibre optique”, le “Guide technique pour
le câblage des immeubles neufs”. Sont en prévision les guides
dédiés aux zones pavillonnaires, aux immeubles existants, au
déploiement de la fibre sur support aérien et aux zones
d’activités.
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5La Lettre du Sycabel N°4
La forte pression qui s’exerce sur les réseaux de transmission
de données dont les flux vont sans cesse croissant est déterminante
pour leur conception à court et long termes. Assurer l’évolutivité
et la pérennité des réseaux de télécommunications optiques en
tenant compte des dépenses d’investissement (CAPEX) et
d’exploitation (OPEX) conduit à examiner les deux types de
configuration en présence : les réseaux longue distance et
métropolitains d’une part, les réseaux de distribution FTTx d’autre
part. La construction des réseaux longue distance et métropolitains
bénéficie d’un soin particulier en matière de génie civil, pose de
conduites, spécifications et installation des câbles, épissurage,
contrôles finaux. Des milliers de Gigabit par seconde sur de
longues distances peuvent ainsi être transmis par ces
infrastructures dont la durée de vie peut aller au-delà de 30 ans.
Il est à noter que dans cette phase de déploiement, les fibres
optiques ne sont pas soumises à des contraintes de courbure
particulières. L’installation des réseaux de distribution FTTx
présente un certain nombre de contraintes. Il s’agit du déploiement
de la fibre optique dans la rue en utilisant les conduites et
poteaux disponibles, du câblage des immeubles et maisons en accord
avec les propriétaires, et du raccordement du client final qu’il
faut convaincre de la valeur ajoutée d’une connexion en fibre
optique. Ces réseaux de distribution sont en général déployés
rapidement, avec de plus fortes contraintes de productivité que
pour les réseaux longue distance. Ils sont dynamiques car les
fibres sont fréquemment manipulées durant les décennies
d’exploitation de ces infrastructures. Les solutions de câblage -
fibres, câbles et composants optiques préconnectorisés - doivent
donc répondre aux besoins tout en garantissant performance et
pérennité afin de limiter la hausse des OPEX. La grande qualité
apportée à la construction et aux matériels utilisés peut conduire
à une augmentation de CAPEX mais
Une infrastructure optique fiable et pérenne confère à ces
réseaux des performances et une fiabilité qui conduisent à une
baisse notable d’OPEX. Il est dès lors fondamental d’utiliser des
fibres standardisées insensibles aux courbures avec un haut niveau
de résistance (recommandation UIT G.-657.A2) et des concepts de
câbles optiques à micromodules protégeant la fibre contre les
effets néfastes (contacts avec des matériaux durs, effets de paille
dans les dispositifs de connectivité,…).Un investissement mesuré
mais bien dimensionné dès l’origine conduit à une fiabilité
nettement supérieure à long terme et offre une flexibilité et une
rentabilité qui permettent de maitriser les coûts d’exploitation
dans la durée.
Zoom
0 10 20 30 40
Opex cumulé
Temps(années)
OPEX cumulé significatifet Différence de fiabilitéentre les 2
solutions
Solution B
Solution A
Capex initial
Solutions FTTH
Solution A : Construction du réseau FTTH avec un matériel bas de
gamme (Fibres, Câbles Optiques, Connectivité, Conduits) et
installation.
Solution B : Construction du réseau FTTH avec un matériel
attentivement sélectionné et robuste (30 ans ou plus) (Fibres,
Câbles Optiques, Connectivité, Conduits) et installation faite avec
soin.
A B
Comparaison de 2 réseaux optiques
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La Lettre du Sycabel N°46
L’arrivée de la fibre optique aux logements va accroître les
débits et permettre l’émergence de nouveaux usages grâce à la
multiplication en un même lieu de services simultanés et à
l’augmentation du nombre d’équipements connectés (produits
multimédia, appareils intelligents, électroménagers, domotique…).
Ces services électroniques peuvent être distribués dans les seuls
logements comportant au moins un câblage de cuivre, en étoile, du
tableau de communication vers des socles RJ45 disposés dans toutes
les pièces, conformément à la norme NF C 15-100 et au guide UTE C
90-483.L’enjeu consiste à construire dans les habitations un réseau
pérenne, capable de supporter non seulement les applications
actuelles mais aussi celles de demain dans un monde de Technologies
de l’Information et de la Communication qui évolue sans cesse.
Qu’il s’agisse de logements neufs ou de rénovations importantes
ou de logements existants, les professionnels du SYCABEL répondent
à ce challenge en proposant des produits et systèmes à même
d’accueillir les évolutions technologiques annoncées. Pour le
logement neuf et les rénovations, ils préconisent une solution
économique de câblage de Grade 3 Satellite qui assure la
mutualisation sur un même média des services simultanés “Triple
Play” (Internet - Téléphonie - TV), accessibles au niveau de chaque
prise RJ45. Cette solution pourrait se substituer avantageusement
au réseau TV coaxial. En effet, la technologie écrantée par paire
avec des bandes passantes adaptées selon les applications permet de
dédier une paire à la téléphonie, deux paires à l’Internet THD et
une paire à la TV HD ou satellite sur des liens de plus de 40
m.
ZoomLe SYCABEL relève le défi
du Très Haut Débit dans l’habitat
SYCABEL/CDD NLn°4 Article sur le câblage résidentiel Page 2 / 3
ACOME/JLM, le 2013-04-24
Certains FAI (Fournisseurs d’Accès Internet) proposent déjà des
débits de 200Mbits/s. De plus, la plupart des équipements
électroniques sont équipés aujourd’hui d’interface de communication
Gigabit Ethernet. L’enjeu est donc de construire un réseau dans le
logement pérenne capable de supporter les applications actuelles et
celles de demain dans un monde des TIC qui évolue rapidement. Des
solutions THD pérennes pour le neuf et les rénovations lourdes :
Les solutions de câblage Grade 1 ne sont plus adaptées aux débits
maintenant proposés par les opérateurs et ne permettront pas de
supporter l’ensemble des besoins futurs de façon pérenne. Aussi, la
profession du câble a su répondre à ce challenge en concevant des
produits et systèmes capables d’accueillir ces évolutions
technologiques annoncées sans augmenter pour autant la facture pour
le client final ! La solution : un câblage Grade 3 Satellite
permettant des économies par la mutualisation sur un même média des
services simultanés « Triple Play » Internet-Téléphonie-TV
distribués à chaque prise RJ45. En effet, la technologie blindée
par paire avec des bandes passantes adaptées par application permet
de dédier une paire à la téléphonie, deux paires à l’internet THD
et une paire à la TV HD ou satellite sur des liens de plus de 40m
!
Chaque prise RJ45 peut recevoir tout type d’équipement
multimédia, voire les 3 à la fois avec un
tripleur de service (au coffret de communication et à la prise)
Des avantages pour toute la chaine de la valeur et le client final
:
- Le client final bénéficie d'une solution Gigabit Ethernet au
prix du Grade 1 avec les avantages d'une solution multiservice à la
prise et évolutive. Son logement est valorisé et fonctionnel : les
espaces et pièces sont reconfigurables et flexibles : ajout /
suppression d’équipement à la demande.
- L'installateur gagne en temps de pose (le réseau coaxial en
moins à poser), son coût total achat est équivalent (répartition
des coûts différente : coût main d'œuvre réduit avec coût achat
matériel supérieur, sa marge est maintenue). Ce gain en temps de
main d'œuvre lui permet aussi de réaliser davantage de
chantier.
- Le Distributeur bénéficie d'une marge intéressante, voire même
améliore sa contribution. Comment bénéficier du Très Haut Débit
(THD) dans les logements existants ? Des solutions de câblages
résidentiels sont disponibles aujourd’hui pour apporter le THD dans
les logements existants et/ou en rénovation légère. Différentes
solutions peuvent être déployées selon le besoin, la position de la
Box opérateur dans le logement et le dispositif d’arrivée de la
fibre (PTO ou DTIo) quand elle existe.
Chaque prise RJ45 peut recevoir tout type d’équipement
multimédia, voire les 3 à la fois avec un tripleur de service (au
coffret de communication et à la prise).
-
La Lettre du Sycabel N°4 7
Zoom
En ce qui concerne les logements existants, diverses solutions
de câblage résidentiel sont disponibles pour apporter le THD.
L’accès de la fibre optique au domicile est réalisé à l’aide du
Dispositif de Terminaison Intérieur Optique (DTIo) qui, installé
dans le coffret de communication, centralise les raccordements. La
box de l’opérateur est alors positionnée à proximité ou dans le
coffret de communication. Dans ce cas, la solution “Triple Play”
est possible par raccordement des noyaux RJ45 du coffret aux prises
multimédia RJ45 de chaque pièce par un câble THD multimédia de
performance Grade 3. Tous les services Ethernet 100Mbit/s +
téléphonie + TV IP et/ou TNT, CATV sont disponibles sur les prises
RJ45 en simultané. Lorsque le logement ne dispose pas d’un coffret
de communication, l’arrivée de la fibre optique peut s’effectuer
par Prise Terminale Optique
murale (PTO), généralement située dans la pièce principale à
proximité de la TV. Les solutions de câblage 100Mbit/s, comme le
“Kit Ethernet HD” disponibles chez les opérateurs, offrent une
liaison filaire en cuivre Ethernet entre l’ONT et la Box et/ou
entre la Box et tout autre Terminal IP (PC, décodeur TV, caméra IP,
média center, etc..) avec un micro-câble ultrafin permettant une
pose apparente discrète. L’éloignement de la box peut aller jusqu’à
60 m. Pour bénéficier de services à 1Gigabit/s, de nouveaux câbles
THD compacts à paires torsadées de performance Grade 2 conviennent
parfaitement à une pose apparente ou en fourreau si cela est
possible (2 câbles peuvent être posés dans une même gaine de 16 mm
de diamètre).
Services / Type de câblage Grade1 Grade 2 Grade 3 (*)Option
satellite
Applications non simultanées
Téléphonie (analogique, DSL ou Internet IP)
Ethernet 100 Mbit/s
Télévision TNT (UHF/VHF)
Télévision en BIS (Bande Intermédiaire Satellite)
Ethernet 1000 Mbit/s
Applications simultanées à la prise
Téléphonie + Ethernet 100 Mbit/s + Télévision TNT ou BIS
Présentation des Grades 1, 2, 3 Satellite et des applications
qu’ils supportent(*) Conformément à la NF C 93531-15, pour qu’un
Grade 3 soit compatible à la BIS, il faut que la paire dédiée à la
TV ait une bande passante de 2.2GHz
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La Lettre du Sycabel N°48
AgendaSeptembre 2013• 10 septembre :
Colloque “Objectif Fibre” - Paris - Medef• du 17 au 19 septembre
:
Congrès FNCCR - Montpellier - Corum retrouvez le SYCABEL stand
N°73
• 25-26 septembre : Salon ODEBIT 2013 “Solutions et applications
Haut et Très Haut Débit pour collectivités territoriales et
entreprises” - CNIT - Paris La Défense
• 26 septembre : Mission ECOTER “Numérique et politiques
publiques : évaluer, mesurer, partager pour mieux piloter l’action
publique territoriale” Les Champs libres - Rennes
Octobre 2013• 17 octobre : Colloque ARCEP
“Quelles perspectives de création et de répartition de la valeur
dans le secteur des télécoms ?”
Novembre 2013• 18-20 novembre JICABLE HDVC’13
Les matériaux pour câbles et accessoires HDVC Palais des Congrès
- Perpignan
Décembre 2013• 4 décembre : GRACO plénier de l’ARCEP - Paris
• Mission sénatoriale sur la contribution des collectivités aux
réseaux numériques : appel public à contributions • THDmag N°4,
parution Automne 2013
Initié par le SYCABEL, l’Indicateur Industriel de Déploiement du
Très Haut Débit en France permet de suivre l’activité des
industriels des télécoms (câbles à fibre optique et composants
passifs). Il exprime en pourcentage l’activité trimestrielle du
secteur par rapport à la moyenne de 2008, considérée comme base de
référence.
Après le sommet constaté au 1er trimestre de 2011 qui correspond
à l’apogée du déploiement horizontal de la fibre, la tendance est
restée baissière jusqu’au 1er trimestre de 2012. On note depuis un
début de redressement et plus généralement un rythme de déploiement
faible et imprévisible qui augure mal de la possibilité de tenir
l’objectif de 100%
de couverture du pays en très haut débit fixe en une dizaine
d’années.
Nous estimons qu’il faudrait, pour cela, multiplier ce rythme
par 4 ou 5.
Déploiement du Très Haut Débit en France 1er trimestre 2013
Indicateur Industriel
Indicateur industriel de suivi du déploiement FttH en
FranceEvolution
de l’activité trimestrielle
du secteur en %
Base 100 = Moyenne Trim. 2008
140
130
120
110
100
90
80
70
60
50T1 T1 T1 T1 T1 T1
2008 2009 2010 2011 2012 2013
T2 T2 T2 T2 T2 T2T3 T3 T3 T3 T3 T3T4 T4 T4 T4 T4 T4
Brèves
Réda
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