-
Journal du Bon Pasteur
No. 183 Janvier 2006
Les Sœurs du Bon Pasteur ont participé à la Marche pour la Paix
du 1er janvier à Rome, jour de la Solennité de Marie Sainte Mère de
Dieu mais également Journée Mondiale de la Paix
La Marche annuelle pour la Paix était organisée par la
communauté de Sant Eugidio. Le cortège, formé de laïques et de
religieux, de jeunes et de personnes âgées était parti de la Place
de l’Eglise Nouvelle à Rome pour se terminer sur la Place de St.
Pierre au Vatican. Ils étaient des milliers à s’y être rendus pour
assister à l'Angé-lus. Le Pape Benoît XVI a adressé son message aux
per-sonnes présentes pour la 38ème Journée Mondiale de la Paix.
Les Soeurs du Généralat ainsi que les Sœurs présentes à Rome
pour la réunion de Pré-
paration du Chapitre de Con-grégation se sont jointes aux
marcheurs.
Le Message du Pape:
Chers frères et soeurs, En ce premier jour de l'année, l'Eglise
fixe son regard sur la Mère céleste de Dieu, qui serre dans ses
bras l'Enfant Jésus, source de toute bénédiction. "Salut à toi,
Sainte Mère -
chante la liturgie - tu as mis au monde le Roi qui gouverne le
ciel et la terre pour les siècles des siècles".
Dans le coeur maternel de
Marche pour la Paix
Comité élargi pour la planification du Chapitre de Congrégation
(Voir page 3)
(Suite à la page 2)
Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur
1er Janvier: Solennité de Marie Sainte Mère de Dieu
En Sri Lanka
Des veuves de guerre s’engagent pour la Paix
Les veuves de guerre, venues de toutes les régions de Sri Lanka
–nord, sud, est, ouest- se sont réunies à Wahacotte pour une
‘Convention’ du 15 au 17 octobre 2005.
Il fut demandé à chacune de réfléchir aux ressources intérieures
qui l’ont aidée à surmonter leur situation et qui ont permis à
telle ou telle de trans-former leur tragédie personnelle en
ouverture à d’autres. Le fait que le ras-semblement se tienne à
Wahacotte avait une portée symbolique puisque c’est à 10 kilomètres
seulement du centre géographique du Sri Lanka.. Le but de la
Convention était de rassembler plus de 100 veuves de guerre,
(Suite à la page 5)
-
Marie, émerveillé, a résonné l 'annonce des anges à Bethléem:
"Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux
hommes qu'il aime" (Lc 2, 14). Et l'Evangile ajoute que Marie
"conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son coeur"
(Lc 2, 19). Comme Elle, l'Eglise conserve et médite également la
Parole de Dieu, la confrontant avec les
s i t u a t i o n s d i v e r s e s e t changeantes qu'elle
rencontre sur son chemin.
En regardant le Christ, venu sur la terre pour nous donner sa
paix, nous célébrons lors du Nouvel An, la "Journée mondiale de la
Paix", lancée à l'initiative du Pape Paul VI, il y a trente-huit
ans. Dans mon premier message à cette occasion, j'ai voulu cette
année reprendre un thème qui revient fréquemment dans le
magistère de mes vénérés prédécesseurs, depuis la mé-morable
Encyclique du bien-heureux Pape Jean XXIII Pacem in terris: le
thème de la vérité comme fondement d'une paix authentique. "Dans la
vérité, la paix": c'est la devise que je soumets à la réflexion de
toute personne de bonne volonté. Lorsque l'homme se laisse éclairer
par la splendeur de la vérité, il dev ient in tér ieurement un
courageux artisan de paix. Le
temps liturgique que nous sommes en train de vivre est porteur
d'une
grande leçon: pour accueillir le don de la paix, nous devons
nous ouvrir à la vérité qui s'est révélée dans la personne de Jés
us, qui nous a enseigné le "contenu" et en même temps la "méthode"
de la paix, c'est-à-dire l'amour. Dieu, en effet, qui est l'Amour
par-fait et durable, s'est révélé en Jésus, en épousant notre
condition humaine. Il nous a ainsi également indiqué le chemin de
la paix : le dialogue, le pardon, la solidarité. Voilà l'unique
chemin qui conduit à la paix véritable. Tournons notre regard vers
la Très Sainte Vierge Marie, qui bénit au-jourd'hui le monde
entier, en mon-trant son divin Fils, le "prince de la paix" (Is 9,
5). Invoquons avec c o n f i a n c e s a p u i s s a n t e
intercession, afin que la famille humaine, puisse, en s'ouvrant au
message de l'Evangile, vivre l'année qui commence aujourd'hui, dans
la fraternité et la paix. Avec ces sentiments je vous adresse à
tous, à vous ici présents Place Saint Pierre et à tous ceux qui
sont unis à nous à travers la radio et la télévision, mes plus
sincères voeux de paix et de bien.
2
MARCHE POUR LA PAIX... (Suite de la page 1)
Notre Congrégation
16 janvier 1835– 16 janvier 2006
La Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur, fondée
par sainte Marie-Euphrasie Pelletier (1796-1868), a été approuvée
par le pape Grégoire XVI le 16 janvier 1835. Elle plonge ses racine
dans l’Ordre de Notre Dame de Charité , dit du Refuge, fondé par
saint Jean Eudes (1601-1680). — Prologue, Constitutions et
Statuts
Journal du Bon Pasteur Merci a nos Soeurs pour la
traduction:
Srs. Karla Bernabé, Evelina Coronel, Marie Establier, Magdalena
Franciscus, Charlotte Gill, Gilma María Muñoz, Digna María
Rivas,
Mary James Wilson
-
3
Présentation de S. Brigid Lawlor au Comité Élargi Responsable de
la Planification pour le Chapitre de Congrégation lors de sa
réunion 30 Decembre- – 9 janvier 2006.
Laissez-moi commencer par vous remercier d’avoir consenti à
rendre ce service de participer aux différents Comités que nous
représentons ici aujourd'hui et à passer votre temps de vacances de
Noël avec nous à Rome !
Vous avez une liste dans votre dossier de “qui nous sommes” à ce
meeting. Nous nous sommes présentées et avons partagé sur nos
pensées initiales et nos sentiments.
Pour aujourd’hui et demain, nous nous nommons nous -mêmes comme
le « Comité élargi pour la planification du Chapitre de
Congrégation. » ! Nous sommes un groupe qui se rassemble en venant
de plusieurs perspectives.
· Le comité responsable de la planification du Chapitre de
Congrégation composé de sœurs Apostoliques et Contemplatives des
Amériques, Europe/Afrique et Asie/Pacifique, et· Les « Responsables
du Comité de planification des Assemblées Intercontinentales” pour
les « Comités d’Assemblées
Comité élargi pour la planification du Chapitre de Congrégation.
Debout, et de gauche à droite: Elaine Basinger, Ma. Antonia Garcia,
Celeste Engutan, Jude Ellen Golumbieski, Guadalupe Bautista, Evelyn
Fergus, Adriana Barone, Marta Ceballos, Brigid Lawlor, Anne Dalton,
Noreen O’ Shea, Sabina Pathrose, Cecilia Patiño, Dolorosa
Pennekamp; Assises, de gauche à droite: Yvette Arnold, Paulina
Diez, Eliene Barros, Flora Nyawira, Armelle Dehen-nault, Sandra
Suarez, Anita Fernando.
Le comité responsable de la planification du Chapitre de
Congrégation. Debout, et de gauche à droite, : Srs. Adriana Barone,
Argentine; Yvette Arnold, New York; Guadalupe Bautista,
Philippines, Flora Nyawira, Kenya. Assises, de gauche à droite:
Srs. Celeste Engutan, Philippines; Ma. Antonia Garcia, Amerique
Centrale; Dolorosa Pennekamp, North Germany.
Intercontinentales » (dont les membres dans les continents
attendent un retour de ce qui aura été dit à cette réunion) Vous
êtes ici pour commencer la réflexion et la préparation en vue du
Chapitre de Congrégation 2009 et pour étudier tous ce qu’il est
nécessaire de prévoir avant cet évènement à savoir les Assemblées
Intercontinentales, les Chapitres Provinciaux, de District ou de
Secteur.
Vous n’êtes pas seules avec ce mandat ! Comme Claire Nolan le
disait judicieusement dans son
article « Appel au Gouvernement Général », le travail au niveau
général est un appel pour toutes les sœurs à travers le monde.
Certaines d’entre nous autour du monde avons rejoint cette
réunion pour participer avec le Comité de planification au début du
processus.
· La commission COR est ici. Une de leur tâche est d’assurer la
continuité, la collaboration, et l’intégration avec le travail
des
Planification du Chapitre de Congrégation
(Suite à la page 4)
-
4
Comité de planification des Assemblées Intercontinentales. De
gauche à droite: Srs. Noreen O’Shea (Irlande), Europe/Afrique;
Marta Ceballos (Mid North America) l’Amerique, Anne Dalton,
(Australie/Aotearoa/Nouvelle Zelande) Asie-Pacifique.
Commission COR. De gauche à droite: Paulina Diez , Kenya; Elaine
Basinger, New York, Conseil de Congrégation; Evelyn Fergus,
Ireland, Conseil de Congrégation; Sandra Suarez, Bolivie; Anita
Fernando, Sri Lanka/Pakistan.
pour ceci il nous faut le courage, l’audace et le zèle de Ste
Marie-Euphrasie pour nous laisser transformer et transformer nos
structures pour qu’elle soient vraiment au service de la mission.
»
Courage, audace et zèle de Ste Marie Euphrasie !
Nous sommes dans cette pièce parce que nous aimons la
Congrégation et pour cela je crois fermement que son Courage, son
audace et son zèle sont son cadeau de Noël pour nous !
…Aussi nous pouvons être transformées · C’est vraiment le
processus de transformation sur lequel nous insistons à ce moment.
· Nous vivons dans un monde qui crie pour une compassion et une
solidarité mondiale. Notre mission de Réconciliation est plus
nécessaire que jamais. · Que devons-nous faire aujourd’hui pour
répondre à ce cri ?
· Quelle transformation interne chacune de nous doit-elle suivre
? · A quels défis devons-nous confronter nos Unités respectives,
nos Continents, nos Cercles de continents, la Congrégation toute
entière, pour expérimenter une transformation commune ? · Comment
utiliserons -nous l’opportunité des Chapitres pour rendre possible
une transformation personnelle et de toutes, dans le but
d’atteindre une compassion et une solidarité mondiales.
… et en retour transformer nos structures.
Ainsi nous pouvons être trans formées et en retour transformer
nos structures . Nous sommes ici aussi pour répondre à un appel à
transformer nos structures. Demain, je parlerai plus complètement
de cette question quand nous reverrons le Plan Intérimaire pour les
Chapitres. Cependant, aujourd’hui nous pouvons rappeler le thème de
l’Assemblée/Chapitre Général de 2003, « Porteuses de vie avec et
pour les pauvres de notre monde. » Est-ce que nous comprenons ce
que veut dire être « pour » le pauvre ? Réalisons -nous qu’une
implication de ceci est de transformer les structures ?
… au service de la mission
« Porteuses de vie avec et pour les pauvres de notre monde »en
étant transformées et en retour en transformant nos structures. En
2003, nous avons
autres commissions, et groupes continentaux etc. dans le
développement d’un plan d’ensemble pour la Congrégation.
· Des représentantes de la Commission des Constitutions sont ici
car elles ont la tâche de revoir les Constitutions à la lumière de
l’Article Un et de mettre ensemble tout le travail de collaboration
qui a été fait avec la Congrégation.
· Le Conseil de Congrégation est ici. En plus de notre générale
responsabilité globale, le Chapitre Général nous a demandé que « le
Conseil Général continue l’étude et la révision de nos structures
de Gouvernement et initie une expérimentation en consultation avec
la Congrégation. » Il y a eu une consultation au sujet du Plan
intérimaire aussi avec cette réunion aujourd’hui, nous pouvons voir
que l’expérimentation a officiellement commencé.
Aussi, nous ne sommes pas ici pour un magnifique temps de
vacances de Noël à Rome. Nous sommes ici pour commencer notre
travail ensemble sur la planification des Assemblées
Inter-Continentales et le Chapitre de Congrégation et en même temps
pour donner des directions pour les Chapitres Provinciaux.
Comment allons -nous faire cela ? Au Chapitre nous avons dit en
regardant tous nos rêves et nos plans «
Commission des Constitutions. De gauche à droite: S. Brigid
Lawlor, Jude Ellen Golumbieski, Evelyn Fergus, Guadalupe
Bautista.
(Suite à la page 12)
-
Ici, au Soudan, l’année 2005 a été remplie de défis
Le 9 janvier a été le jour histori-que de l’établissement de la
paix, signée par le Gouverne-ment du Nord et la Faction du Sud.
Nous, comme d’habitude, nous étions particulièrement impressionnées
par l’amabilité et la personnalité charismati-que du leader du Sud,
le Dr John Garang.
Plus tard, en juillet, sa visite à Khartoum, comme
vice-président, après 22 ans d’exil, fut un grand succès. Six
mil-lions de personnes étaient ré-unies au « Green Square » pour
lui souhaiter la bienvenue. Parmi eux se trouvaient des gens du
Sud, et aussi des mu-sulmans et des gens du Nord qui appréciaient
l’air frais qu’il a apporté au gouvernement. Un mois plus tard, il
est mort assassiné dans un accident d’hélicoptère, revenant de
Khartoum, via Kampala, Ugan-da allant vers Juba, au sud du
Soudan. Les recherches faites par une équipe internationale et
des experts des Nations Unies, ont révélé que le corps du Docteur
portait plusieurs plaies causées par des balles. On a découvert
certaines anomalies dans ce vol. Un des journalistes écrivait : «
Qui a tué John Garang? » . Ensuite, il y eut dans la capitale des
manifesta-tions et après trois jours de trou-bles, des centaines de
manifes-tants ont été tués. Pendant ce temps, les recherches
conti-nuaient… A Juba, lors des funé-railles où fut présent le
Président Omar El Bashir, l’épouse du Dr John avait peine à retenir
ses lar-mes; elle appela les gens du Sud à continuer le processus
de paix,
malgré la mort de leur leader. Indiquant le cercueil, elle dit :
« Je suis fière de cet homme! » Les membres des mass media ont fait
son éloge.
Maintenant, nous avons un autre 1er vice-président, Salva Keer,
ancien collègue de John Garang; une personne très différente,
sé-rieux et qui parle peu; une per-sonne que probablement le
Gou-vernement du Nord acceptera plus facilement. La nouvelle
Constitu-tion a été signée par les deux par-ties et nous espérons
voir cette année, des signes de développe-ment dans le Sud du
Soudan. Même si c’est peu, beaucoup de promesses ont été faites par
les pays développés. En Europe, les principaux donateurs sont :
dans cet ordre, la Hollande, la Suède et le Royaume Uni. Les fonds
seront administrés par la Banque Mon-diale.
Malgré les mouvements de paix, quelques régions du Darfour
pré-sentent encore des scènes d’as-sassinats, de viols et de vols
géné-ralisés. L’année dernière, le 29 novembre, des dialogues de
paix ont commencé à Abuja, Nigeria et l’envoyé des Nations Unies à
Dar-four, Jon Pronk, a visité les leaders des principaux groupes de
rebelles pour les persuader de prendre part
SOUDAN
5
SRI LANKA... (Suite de la page 1)
mais à cause de raisons qui ne dépendent pas de nous, le nombre
total de participantes approchait de 60.
Une autre difficulté était notre inca-pacité à réunir des veuves
de tou-tes religions. Comme c’était le temps du Ramadan, les dix
veuves musulmanes ont annulé leur parti-cipation au dernier
moment.
La représentation la plus impor-tante est venue de Jaffa et de
Mannar. La traduction simultanée était disponible pour les réunions
générales et cela facilitait la com-munication. Les petits groupes
de discussions étaient constitués se-lon la langue.
Le temps ‘Raconter son histoire’ a fait connaître des
expériences qui brisent le cœur. C’est avec des larmes dans les
yeux que des fem-mes racontaient des tragédies de fusillades,
d’assassinat, de viol, du
meurtre d’enfants innocents, de vagues de suicides et d’autres
souffrances horribles que seule la guerre apporte à une population
et spécialement aux femmes et aux enfants. D’autres histoires ont
en-core été partagées dans lesquelles certaines femmes étaient
allées au-delà de leur peine et avaient transformé la tragédie
subie en opportunités de faire quelque chose de leur vie en
Soutenant la vie d’autres femmes qui avaient à affronter les mêmes
situations.
Il fut donné aux participantes du temps pour ‘rêver’, seule puis
en groupes, leur rêve d’un Sri Lanka vivant la paix. Les rêves ont
en-suite été décrits ou dessinés sur de grandes feuilles de papier
et expliqués à l’ensemble du groupe : plus de guerres, plus de
veuves, plus d’enfants sans père, plus de per-sonnes disparues,
mutilées, handica-pées. Ensuite chacune s’est levée a
trempé les doigts dans un bol d’eau apporté de chez elle et a
mélangé cette eau avec celle apportée des différentes parties du
pays. C’était un geste de purification et de réconciliation.
Le sommet, le ‘clou’ de la convention fut la grande
manifestation pour choisir la Femme, Artisan de Paix. Chaque petit
groupe avait été invité à présenter leur candidate et trois juges
indépen-dants ont assuré la dernière sélection. La candidate
présentée devait avoir une grande beauté intérieure et la ca-pacité
à transformer la tragédie en ou-verture. Une jeune femme de 32 ans
gagna la première place, elle avait per-du l’homme qu’elle aimait
depuis neuf ans, deux semaines justes après leur mariage. Heureuse,
les yeux pleins de lumière, elle consacre maintenant son temps et
son énergie à travailler pour soutenir des groupes de veuves de
guerre dans toutes les régions du pays. Elle nous a promis
d’apporter tout son soutien aux projets d’extension de no-tre
travail.
Sr. Immaculate de Alwis
De Journal de Province Sri Lanka/Pakistan , Decembre 2005
(Suite à la page 12)
-
6
Le Bon Pasteur d’Australie à l’ONU: « Rapport Shadow » Courant
2005, la Congrégation du bon Pasteur a été sollicitée pour
présenter un Rapport, « Shadow Report », à la Convention sur
l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) :
Ce rapport est devenu un « projet », travail élaboré par un groupe
inter congréga-tion, actuellement composé de religieuses du Bon
Pasteur, Sr Tania de Jong, rbp, Christine Carolan coordinatrice du
Bu-reau de Justice Sociale de la Province et Caroline Price, rbp
ainsi que de sœurs de trois au-tres Congrégations : Brigidines, Bon
Samaritain, Josephites.
Vous trouverez ci-dessous un article de presse sur le dit
rap-port.
Dans le « Rapport Shadow », une coalition de Congrégations en
appelle aux droits humains fondamentaux. Elle demande une approche
nouvelle du trafic des êtres humains, centrée sur les victimes.
Ce rapport qui va être présenté aux Nations Unies regarde le
traitement des femmes qui ont été prises dans ce trafic et
victi-mes de l’exploitation sexuelle en Australie. La coalition
re-groupe 15 Congrégations de religieuses. Elle a préparé ce
rapport sur le trafic des êtres humains avec un éminent ex-pert en
la matière, Jenifer Burn, de l’université de Sydney qui travaille
sur un « projet contre l’esclavage ».
Les sœurs ont aussi trouvé des fonds pour envoyer à l’ONU, à New
York Ms Burn et Georgina Costello, avocate à Melbourne, pour
présenter ce rapport au Comité pour l’élimination de la
discrimination à l’égard des femmes : CEDAW. Le gouvernement
australien envoie également une déléga-tion à New York pour
présenter
le rapport officiel du Gouverne-ment au CEDAW. Sœur Tania de
Jong, rbp, considère « le trafic des êtres humains comme une forme
moderne de l’esclavage. Pour combattre et vaincre ce crime
insidieux, international, les gou-vernements et communautés doivent
travailler ensemble et trouver de nouvelles voies. Il s’agit de
comprendre, de ré-pondre aux besoins des victi-mes et d’encourager
les efforts pour améliorer la loi ».
Le rapport apprécie les récents efforts du Gouvernement pour
combattre la traite et appelle à aller plus loin.
Louise Cleary Responsable de la Congrégation des Brigidines dit
qu’elle « souhaite que le Gouvernement prenne en compte notre
rapport. Celui-ci, minutieusement préparé est le fruit de
nombreuses années de recherche et d’expérience au service des
personnes les plus
vulnérables de notre société afin de leur procurer aide et
soutien ».
Le rapport conseille fortement de recommander au Gouverne-ment
australien : ØUne approche des victimes du
trafic, de la traite des êtres hu-mains basée sur les droits
hu-mains. Ø De tenir compte des besoins
d’assistance et de protection des personnes en fournissant aux
victimes du trafic des êtres hu-mains des papiers/visas. Ø
Constituer des commissions de
travail anti-trafic comprenant des membres du Gouvernement et
des organisations non gouverne-mentales, des juristes et des
fonctionnaires chargés de l’appli-cation de la loi, afin de
partager les informations et la recherche, de développer les
initiatives pour contrer le trafic, la traite, optim i-ser le
soutien aux victimes en créant des programmes d’aide comme il en
existe aux USA.
Le 30 janvier, Ms Burn et Ms Cos-tello prendront la parole au
Comité CEDAW à l’ONU, elles participe-ront à des tables rondes et
organi-seront des séminaires sur les pro-blèmes du trafic des êtres
humains et de la traite des femmes pendant leur séjour à New
York.
A Rome, les sœurs de l’équipe de leadership ont repeint la
petite maison située près du portail d’entrée. Faisant cela elles
ont économisé le salaire des peintres. La somme sera versée au Fond
central.
Sr. Caroline Price
Faire des économies pour le « Fond Central »
Lire le Rapport: Australie/Aotearoa/NZ site du web:
http://www.goodshepherd.com.au/justice/pdfs/cedaw_trafficking.pdf...
-
7
En novembre 2005 s’est dérou-lé une rencontre historique du
RIMOA ( Réseau Iles, Moyen Orient, Afrique) au centre spiri-tuel
des sœurs Dimesse à Nai-robi Kenya. Trente sept sœurs ont participé
y compris l’équipe de leadership, la secrétaire gé-nérale, la
secrétaire perma-nente du RIMOA, douze des responsables d’unité du
RI-MOA ainsi que seize représen-tantes des douze pays d’Afri-que,
du Moyen Orient et des Iles. Nous ont aussi rejointes Sœur Honor
ine Yamba (facilitatrice) et Sœur Priscilla Celi (traductrice)
La réunion a commencé par une prière durant laquelle cha-que
unité a présenté un sym-bole représentant le leadership dans sa
propre culture. Puis Sœur Brigid a présenté à RI-MOA sa conférence
d’ouver-ture, nous appelant à discerner avec une connaissance
globale et nous lançant le défi d’une profonde transformation
per-sonnelle afin d’être capable de mieux répondre aux réalités du
monde, lesquelles demandent une radicale transformation de la vie
religieuse. Les jours suivants sœur Hono-rine a facilité un atelier
sur le « Leadership » Nous avons réfléchi ensemble sur le passé et
ses influences, sur notre ré-alité présente, notre expé-rience de
transition dans le pré-sent et nos espérances et in-quiétudes pour
l’avenir. Nous
avons apprécié l’apport et la méthodologie de Sœur Hono-rine qui
nous a enrichies.
Ces sessions nous ont prépa-rées pour les jours suivants sur «
la restructuration » menée par Sœur Brigid et l’équipe de
leadership de la congrégation. Nous avons apprécié leur pré-sence
et nous avons senti leur intérêt et leur engagement pour soutenir
RIMOA
Le dernier jour le 21 nous avons discuté des affaires du RIMOA.
Sœur Agnès Shuler, notre « araignée » a commen-cé la réunion avec
un rapport sur les activités du RIMOA de-puis ses débuts. Puis sœur
Nir-mala Abeyasingha secrétaire permanente du RIMOA a parta-gé
l’évaluation de la session de préparation aux vœux per-pétuels qui
s’est tenue à l’Ile Maurice en 2005. C’était aussi intéressant
d’écouter Sœur Nancy du Kenya qui était une des participantes à
cette prépa-ration. Sœur Paulina nous a donné un aperçu du
pro-gramme de noviciat commun pour les sœurs du Kenya, du Soudan et
du Sénégal. L’expé-rience est positive aussi bien pour les
formatrices que pour les novices.
Finalement, sœur Brigid et de l’é-
quipe de leadership nous a annon-cé la bonne nouvelle de la
création des sœurs contemplatives, qui dans un avenir proche seront
ac-cueillies avec joie et reconnais-sance au Kenya en Afrique.
Des groupes de discussion se sont tenus sur des sujets variés
tels que formation, justice et paix. A la fin Sœur Souhaila Bou
Samra du Li-ban/Syrie a été choisie comme nouvelle « araignée » et
succéde-ra à Sœur Agnès en août 2006.
Les feed - back des dix jours par le groupe ont été positifs.
C’était la première fois que des jeunes sœurs étaient présentes et
c’était un événement historique. « C’était ma première expérience
du RI-MOA et elle a été très bonne » a commenté une des jeunes
sœurs.
Toute la session a été marquée par une active participation. Les
groupes de partage ont été très bons. Ils nous ont aidés à nous
connaître les unes les autres et ont donné l’occasion à chaque sœur
de partager ses soucis, ses espé-rances et ses rêves. Les liturgies
étaient créatives et reflétaient l’in-ternationalité. Les soirées
récréati-ves, les sorties dans la ville au centre culturel du
Kenya( Bomas du Kenya) étaient drôles et rafraî-chissantes. Le
sentiments du groupe étaient bonheur, espé-rance, reconnaissance,
défi et joie.
Le 21 novembre nous avons re-nouvelé nos vœux ensemble dans une
messe pittoresque. La réunion s’est terminée après avoir épuisé
avec succès tous les agendas. L’Eucharistie d’action de grâces a
marqué la fin de la session le 21 novembre avec l’appel pour nous
d’aller et d’être des porteuses de vie pour et avec les pauvres de
notre monde. Sr. Ethna McDermott
Réunion de RIMOA Nairobi, Kenya
14-22 Novembre 2005
-
8
Je suis Danuta Zavadilova, née en Pologne et baptisée tout de
suite dans l’Eglise catholique. Je suis une chrétienne prati-quante
et j ’ e x p é r i -mente Dieu très proche dans ma vie.
J’ai vécu en P o l o g n e pendant 21 ans, et ensuite j’ai
voyagé en Tchécoslovaquie (maintenant Ré-publique Tchèque) pour une
offre de travail. Bien que j’avais l’inten-tion d’y rester peu de
temps je n’ai pas encore quitté le pays ! J’ai ren-contré un homme
tchèque et nous nous sommes mariés quand j’avais 25 ans. Nous avons
2 enfants qui sont maintenant tous les deux prêts à se marier.
Je sens que Dieu me guide dans chaque moment de ma vie. J’ai
toujours rêvé de pouvoir vivre dans une maison « à moi ». Nous
avons déménagé d’appartement en appartement. J’ai essayé
conti-nuellement d’obtenir un meilleur travail et une meilleure
situation financière pour y arriver. J’étais en formation de
travailleuse sociale et j’étais alors dans une pension pour
personnes malades. Je me sentais assez fatiguée physiquement. J’ai
obtenu le diplôme et j’ai commen-cé à chercher du travail comme
travailleuse sociale.
« La Maison Sainte Euphrasie »
un foyer pour mères en difficultés avec enfants avait été
reconstruit. A ce moment là, par la Providence de Dieu, nous avons
acheté une maison qui se trouvait proche de cette Maison. En
sortant un jour de la messe, une femme à moitié soûle qui vendait
les journaux me dit que je devrais être la personne idéale pour
travailler dans ce nou-veau foyer. Jusque là je ne savais rien au
sujet du foyer des sœurs du Bon Pasteur ! J’ai parlé à PP qui
m’orienta vers les sœurs du Bon Pasteur pour faire une demande.
Après cela la balle commença à rouler vers la mission du Bon
Pasteur ! Il y eut une interview et j’ai été acceptée en même temps
que deux autres personnes qui, jusqu’à aujourd’hui, continuent de
travailler là comme soignants.
La première chose qui m’a frappé c’est le sens de l’accueil que
j’ai reçu. Bien qu’étrangère je me suis sentie acceptée comme
j’étais. Depuis mon enfance je sentais que Dieu m’aimait comme
j’étais, et cet accueil me l’a confirmé. Les sœurs m’ont donné à
lire la vie de Sainte Marie Euphrasie, leur fondatrice et j’ai été
très frappée par ses mots : « une personne vaut plus qu’un monde »
Ces mots ont ap-profondi mon respect pour chaque personne dans mon
travail, quand je rencontre une mère, un enfant ou un membre de
l’équipe. J’ai été aussi impressionnée par l’amour de tendresse
qu’elle avait pour chaque sœur, dans chaque com-munauté, et par sa
profonde
confiance dans le Dieu Provi-dence « Rien n’est impossible à
Dieu ! » Ces mots résonnent dans mon cœur et je vois
quotidienne-ment les merveilles faites par Dieu à chaque moment de
ma vie aussi bien à la maison qu’au travail !
Venant d’un pays catholique tout juste libéré d’un régime
commu-niste, je sentais un profond respect envers les prêtres et
les religieux, un respect mêlé de crainte, comme s’ils étaient une
sorte d’êtres angé-liques et non des êtres humains ! Je dois dire
qu’ayant vécu avec des sœurs ces dix dernières an-nées j’ai réalisé
qu’elles sont comme n’importe qu’elle autre per-sonne, faisant face
quotidienne-ment a beaucoup de difficultés en communauté à cause de
leurs cultures et des différences de per-sonnalité. Je les admire
dans leur amour pour chaque personne qui dépasse toutes les
différences, par une grande tolérance, le par-don et la
compassion.
J’attends avec impatience les ré-unions régulières pour les
associé(e)s laïcs dont je suis membre de-puis le début. Je suis
très recon-naissante pour ces partages qui me donnent force et qui
me renou-vellent dans l’Esprit. Par ces ré-unions je suis devenue
plus cons-ciente des personnes en détresse et prie pour elles.
Je fais le rêve que davantage de sœurs viennent dans la
commu-nauté. Ensuite que leur prière ait plus de pouvoir et que
plus de per-sonnes puissent être aidées dans leurs difficultés et
expérimentent l’Amour de Compassion de Dieu pour elles !
Czech Republic : « Dieu est près de moi ! »
Cours de Formation pour Formatrices A Rome, Sr Gilma Maria Muñoz
mission-naire en Hongrie termine fin janvier 2006, un cours
semestriel de formation pour formatrices en langue espagnole. Le
Cours est organisé par l’UISG (Union Internationale des Supérieures
Générales). Dans le passé la formation avait lieu à Regina Mundi.
Cette fois-ci les cours ont eu lieu à l’Augustinianum. Sr Gilma
Maria est originaire du Guatemala, un des sept pays de la Province
d’Amérique Centrale. Elle est missionnaire en Hongrie depuis
2002.
-
9
ANNIVERSAIRE de Madagascar
16 janvier 1985 – 16 janvier 2006
Nous venons à peine de com-mencer l’an 2006 et voici un
anniversaire qui se célèbre. Il y a eu 21 ans jour pour jour que
les Sœurs du Bon Pasteur ont ouvert leur maison à Ampa-ribe –
Antananarivo. Ce fut le 16 janvier 1985 que les 5 sœurs
missionnaires ont posé leur tente au sein de la capitale de
Madagascar. Il s’agissait de Sœurs Catherine VEALE , Mar-guerite et
Anna de l’Irlande avec sœur Lucy de Sri-lanka, qui vient de quitter
Madagascar le mois de septembre 2005 et Elisabeth de l’Inde. Et
depuis 21 ans déjà, les sœurs oeu-vrent sans cesse au service des
enfants, des jeunes et des femmes, sans oublier les
déte-nu(e)s.
21 ans déjà :
Depuis 21 ans, plusieurs sœurs missionnaires et malagasy se sont
succédées dans l’aposto-lat au sein de la Paroisse St.Joseph à
Mahamasina. Beau-coup d’amis et bienfaiteurs nous épaulent dans
notre tra-vail qui n’est pas toujours « rose ». Plusieurs
personnels : prêtres, religieux et laïcs colla-borent avec nous
pour témoi-gner de l’Amour Miséricordieux de Dieu à toutes les
personnes qui ont besoin de la compré-hension et la tendresse de
Jé-sus Bon Pasteur. Si nous som-mes rendues là aujourd’hui c’est
grâce à leur soutien au-tant matériel que spirituel.
L’apostolat a commencé dans la cour de la Communauté à Amparibe
avant de trouver un lieu plus adéquat dans la cour de la Paroisse.
L’ouverture de cette maison a eu lieu en 1991 et nous y sommes
aujourd’hui, entourées de toutes les person-nes qui nous aident et
ceux qui bénéficient de notre aide. Tous les jours, nous sommes
autour de 300 personnes à se croiser et se côtoyer dans notre
centre « FIHAVANANA ». Lieu de vie
et d’épanouissement pour les uns, et, lieu de rencontre et de
restauration pour d’autres. C’est là que nous sœurs du Bon Pasteur
essayons d’être « porteuses de vie pour et avec les pauvres », défi
à relever tous les jours…
Nous venons de marquer le 21ème anniversaire par une Eucharistie
présidée par Père John, le vicaire de notre Pa-roisse. Une
cérémonie simple mais priante qui a rassemblé toutes nos
collaboratrices, les femmes brodeuses, les ma-mans CRENA, et les
enfants qui viennent au Centre. C’était émouvant de voir les
enfants qui – spontanément – ont ges-tué le Gloria que le Père a
de-mandé de chanter pour cette occasion. Dans le commentaire de
l’Evangile qu’il a choisi ex-
près, pour ce jour, il a bien sou-ligné les efforts à faire pour
rentrer dans le Royaume de Dieu (tiré de l’Ev. Selon Marc 10) :
devenir, comme les en-fants. Ayant une attitude de simplicité et de
confiance, et surtout de la ‘’sagesse’’. Avant de conclure, il a
invité chacun et chacune à adopter la ma-nière de Jésus Bon Pasteur
qui n’exclue pas les personnes qui ont besoin de notre aide…
C’é-tait bien apprécié par tout le monde !
Au cours de cette Eucharistie, nous avons pensé et prié pour
tou-tes les sœurs qui ont travaillé déjà dans ce centre, pour
toutes celles qui y ont trouvé de l’aide et celles qui sont là
aujourd’hui et qui prient avec nous. Le Père a invité l’as-semblée
à prier beaucoup pour les sœurs du Bon Pasteur. Un simple partage
de petit gâteux a clos no-
La Célébration
Le 23 janvier 2006 a été célébré au coeur de la capitale, le
21ème année de présence de la communauté du Bon Pas teur à
Amparibe, Madagascar. Elle a été marqué par une Eucharistie
célébrée par le Père John vicaire de la Paroisse. Tous les enfants
et les femmes brodeuses, et les mamans CRENA ont participé
activement à cette célébration. Spontanément, les enfants ont
gestué le "Gloria" que le Père a demandé de chanter pour cette
occasion. C'était émouvant ! La liturgie a été animée par les
institutrices et quelques brodeuses avec deux jeunes de la
Promotion féminine. Avec patience, le père a expliqué l'Evangile en
terminant avec une invitation d'être à notre tour un autre Bon
Pasteur par notre façon de vivre, et notre manière d'approcher les
exclus : dans notre famille et dans notre société... Durant cette
cérémonie, nous avons prié et rendu grâce à Dieu pour les
Missionnaires qui ont commencé cette maison. Nous sommes très
reconnaissantes envers la Province d'Irlande, de France-Belgique,
et Sri-Lanka pour les grains que les soeurs Missionnaires ont semé
en ce lieu. Nous portons dans notre prière toutes les soeurs qui
ont passé, travaillé, vécu dans cette maison, et les 11 soeurs qui
sont là aujourd'hui. Un partage de gâteaux a clos notre
célébration. Vive le 21 ans ! "
Voeux Perpetuels RIMOA, de gauche a droite: Srs. Teresia de
Kenya, Nancy de Kenya; Amani de Soudan; Florentine, Madagascar;
Zelna d'Afrique du Sud; Alice de Madagascar.
-
10
Avant de clore l’année 2005 et d’accueillir la nouvelle année
2006, il est bon de réviser, d’é-valuer les projets proposés au
début de l’année, ce qui s’est réalisé et ce qui reste à faire. Il
faut reconnaître qu ‘il nous reste beaucoup de choses à faire et
que d’autre part, des projets ont réussi au-delà de nos espérances.
Les ren-contres planifiées par le Comité de formation permanente,
pour le renouvellement humain et spirituel par tranches d’âges, ont
été un plein succès et un cadeau de Dieu que nous dési-rons
partager avec vous.
Ces rencontres ont débuté avec nos sœurs aînées (entre 70 et 97
ans), ce qui s’est fait en trois groupes. Le quatrième groupe
comprenant les sœurs entre 50 et 69 ans et le dernier entre celles
de 30 à 49 ans.
Les sœurs organisatrices n’ont oublié aucun détail, multipliant
la créativité dans la décoration des maisons où se réalisaient les
rencontres, le tout en ac-cord avec le thème choisi; la maison des
sœurs aînées sem-blait un jardin de ballons de couleurs et de beaux
messa-ges. Les professionnels invités furent excellents :
psycholo-gues, nutritionnistes, gérontolo-gues, prêtres,
gynécologues, religieuses de différentes congrégations, médecins,
laï-ques engagées en session de pardon et réconciliation, qui nous
ont fortement question-nées sur notre identité comme femmes
consacrées. Ils ont insisté pour que nous soyons des femmes
priantes, transpa-
rentes, obéissantes à la volonté du Père, simples et joyeuses,
constamment données au ser-vice des pauvres. Voici les thèmes de
chaque groupe :
Pour les sœurs de 70-97 ans : « Porteuses de Joie au Soir de nos
Vies ». Pour celles de 50-69 ans : « Laisser les traces de Jesus
Bon Pasteur sur le chemin de la vie ». Pour celles de 30-49 ans : «
Tenir la lampe allumée ».
Ce fut une façon de revivre le jour où dans la joie,
l’enthou-siasme et la générosité nous répondions à l’appel du Bon
Pasteur, regarder où nous avons avancé ou reculé ou ar-rêté et
constater combien Il a été avec nous en tout moment, réalisant sa
parole : « Je serai toujours avec toi ».
Les deux dernières rencontres eu-rent lieu en présence des
familles des sœurs; celles des 50-69 ans avaient réalisé un vidéo
qui faisait
entendre les témoignages des fa-milles sur la ou les Sœurs du
Bon-Pasteur et leur perception de la communauté en général. Ce fut
une surprise pour les sœurs. Ce vidéo avait pour thème : « Laisser
les traces de Jesus Bon Pasteur sur le chemin de la vie ».On y
voyait une sœur traçant des pas, et plusieurs photos des sœurs même
lorsqu’elles étaient enfants. Ceci s’est fait avec la complicité
des familles et les sœurs ont beau-coup apprécié ce beau
cadeau.
Cette rencontre souligna la pré-sence des sœurs MATILDE ALVA-REZ
(première provinciale de Me-dellin) MARIA LUISA TAFURT (première
maîtresse des novices de la Province) et NOEMI AMYA, CBP (première
animatrice des Sœurs Contemplatives). Elles étaient les prémices de
la Pro-
Province de Medellin
LE SEIGNEUR A ÉTÉ GENEREUX ENVERS NOUS ET NOUS EN SOMMES TRÈS
HEUREUSES
De gauche à droite: Noemí Amaya, Matilde Álvarez et Ma-ria
Luisa
vince. Ce fut un moment de grande émotion où plusieurs larmes
ont coulé.
Ces rencontres favorisent en nous la vie spirituelle et
fraternelle; elles nous empêchent de tomber dans la routine; une
des idées nouvelles c’est qu’en 2006 nous ferons notre retraite
annuelle selon les groupes déjà organisés
Une fois de plus nous voulons re-mercier Dieu et les sœurs qui
ont rendu possible cette belle expé-rience; que Dieu répande sur
cha-cune et sur nos familles ses grâces et bénédictions.
Sœurs du Bon Pasteur
-
11
Bolivie
16 jours d’action intense contre la violence faite aux
femmes
25 novembre au 10 décembre
Ces dernières années, la Congrégation du Bon-Pasteur, à partir
de notre bureau des Nations Unies, a appuyé la présente campagne du
Centre des Femmes pour un leaders-hip global. En Bolivie, dans
notre récent secrétariat national de Justice et Paix, en accord
avec le pro-jet pastoral « Femme, lève-toi! » (SAYARIK, SARTASIM
WARMI-EPUA KUNATA) nous souhaitons nous unir cette an-née, à nos
activités locales, surtout avec celles qui sont pla-nifiées pour le
25 novembre. 16 jours d’action intense contre la violence, c’est
une campa-gne internationale qui a surgi du premier institut pour
le lea-dership global de la femme (CWLI) sous les auspices du
Centre pour le leadership glo-bal des femmes (CWGL) en 1991. Les
participantes ont choisi les dates suivantes : 25 novembre, Jour
international pour l’élimination de la violence contre les femmes
et 10 dé-cembre, Jour international des droits humains, afin
d’établir une relation symbolique entre la violence faite aux
femmes et la violation des droits humains et pour bien souligner
que cette violence est une violation des droits humains. L’année
dernière, des milliers d jeunes intéressées au niveau mondial, ont
commémoré la 14ème campagne des 16 Jours d’action intense contre la
vi o-lence faite aux femmes. Le Calendrier international des
ac-tivités de ces 16 jours, en 2004, prouve la profondeur et
l’impor-tance du travail qui consiste à signaler que la violence
envers
les fem-mes est une vi o-l a t i o n omnipré-s e n t e d e s d r
o i t s humains, une crise de la s a n t é publique
et un obstacle à l ’égalité, au développement, à la sécuri-té et
à la paix. La violence contre les femmes est un trauma pour le
corps, la pensée et l’esprit et peut empê-cher les femmes de
participer pleinement aux activités de leurs foyers et dans le
monde. Pour cette année, le thème de la campagne des 16 jours,
est
une suite du thème de 2004, mettant l’accent sur les droits
humains des femmes, la vio-lence contre les femmes et la santé des
femmes, ainsi que les conséquences négatives qu’apporte la violence
contre les femmes, dans le bien-être du monde.
En 2005, cette campagne a ob-tenu de nouvelles victoires. Au
mois de mars de cette année, dans le compte-rendu de l’ac-tion de
Beijing , il fut clairement affirmé par le Secrétaire géné-ral des
Nations Unies, Kofi An-nan, l’importance de combattre la violence
contre les jeunes filles et les femmes afin d’at -teindre les
objectifs de dévelop-pement de l’ONU en ce millé-naire. La violence
contre les femmes est peut-être la vio-lence la plus honteuse des
droits humains. Et peut-être la plus répandue. Aussi long-
“La violence contre les femmes est un trauma pour le corps, la
pensée et l’esprit et peut empêcher les femmes de participer
pleinement aux activités de leurs foyers et dans le monde. ”
temps que cela durera, nous ne pourrons pas affirmer qu’il y
aura un vrai progrès vers l’éga-lité, le développement et la paix.
Cette campagne est aussi une occasion pour lancer un appel vers une
plus grande prise de conscience et d’information des citoyens, des
services de santé plus adéquats, de politiques nationales plus
fermes et d’un meilleur rendement de comptes de la part de nos
gouverne-ments au sujet de cette lutte pour en finir avec la
violence faite aux femmes et le vih/sida. « Pour la santé des
femmes et des jeunes filles : physique, psychologique,
émotionnelle, sociale, au foyer, aux études, au travail, dans les
centres reli-gieux, dans nos communautés, dans nos pays; pour la
santé
du monde, des peuples, des cultures, des milieux, pour la
protection des droits humains, pour la promotion du dévelop-pement
normal et pour créer la paix : PLUS JAMAIS LA VIO-LENCE! » (Centre
pour le Lea-dership Global)
Sœurs du Bon Pasteur
Hna. Sandra Suarez
1996-2006
2006 (novembre) marquera
le 10ème anniversaire de l'affiliation du Bon Pasteur
(BP) à l'ECOSOC des Nations Unies.
-
12
SOUDAN... (Suite de la page 5)
CHAPITRE DE CONGRÉGATION ... (Suite de la page 3)
exprimé que « Passionnées pour la mission, nous nous engageons à
re-fonder notre vie religieuse, revitaliser la vie communautaire,
une formation intégrale, en promouvant un service de leadership,
une restructuration, une pastorale des vocations, une réciprocité
avec les laïcs, susciter des initiatives fortes en faveur de la
justice et promouvoir une culture de paix et de non-violence, en
développant et renforçant les réseaux ». Les Sœurs contemplatives
ont réaffirmé les « Eléments Essentiels » de la vie contemplative
du Bon-Pasteur aujourd’hui.
Ensemble, comme sœurs apostoliques et contemplatives, nous
réaffirmons que nous croyons que l’Esprit de Dieu nous appelle à
une FIDELITE CREATIVE pour ouvrir de nouveaux chemins et ainsi
pénétrer le cœur du mystère
de Dieu.
Des processus sur tous ces aspects de notre être au service de
la mission se réalisent dans toutes les parties de la Congrégation
aujourd’hui et ont à être constamment remis en cause et évalués.
Notre tâche maintenant est d’aller plus profondém ent et peut-être
même au delà de la vison de 2003. Ainsi nous nous demanderons
aujourd’hui :
D’APRES MOI, DANS QUELLE DIRECTION LA CONGREGATION DOIT ELLE
ALLER AUJOURD’HUI ? Brigid Lawlor Responsable de Congrégation
Visitez Album Photo et Ecoutez la Présentation en anglais
(Bibliotheque, audio) avec Windows Media Player:
http://www.buonpastoreint.org/
au dialogue. Les prêtres de Don Bosco qui ont ouvert une maison
à El Obeid pour les orphelins de Dar-four, ont demandé aux Sœurs du
Bon-Pasteur d’ouvrir un pied-à-terre près des camps du Nord, pour
aider les filles et femmes trau-matisées. L’Équipe de leadership de
notre Congrégation étudie cette demande en ce moment. Nos
programmes pour les femmes et les enfants du peuple de El Obeid se
développent bien. Les femmes qui ont pris un cours de trois mois,
de couture et d’adminis-tration du foyer, dans notre centre,
produisent et vendent maintenant leurs propres produits. Les
classes pour 120 enfants non scolarisés de la rue vont bien. Après
4 ans d’études de base, ils sont admis au Centre de capacita-tion
Don Bosco ou ils continuent leurs études dans les écoles du
gouvernement, avec succès. Au-jourd’hui, 6 d’entrer eux terminent
leurs études secondaires et 3 étu-dient pour devenir ingénieurs à
l’Université de Khartoum. Notre clinique a participé au pro-gramme
de vaccination nationale, pendant deux ans. Au début de l’année,
4000 enfants ont été vac-cinés pendant la campagne contre la
rougeole, et maintenant les ser-vices sont offerts contre la polio,
ainsi que la prévention et le traite-ment de l’hépatite B chez les
en-
fants. Bien que très modeste, la clinique a reçu l’éloge des
autorités locales du département de la santé pour avoir offert les
meilleurs servi-ces préventifs à l’ouest de El Obeid. Un de nos
deux jardins pour en-fants a été restauré et maintenant nous avons
trois nouveaux édifi-ces. Ils offrent tous la joie à beau-coup
d’enfants, malgré la pauvreté de la plupart des familles. Pendant
le temps des pluies, ils s’amusent en construisant une grande
variété d’édifices avec le sable de l’école. J’admire toujours leur
créativité et leur capacité de s’amuser. Cette année, nous avons eu
la joie de voir deux jeunes soudanaises prononcer leurs premiers
vœux à El Obeid et une sœur a prononcé ses vœux définitifs à
Khartoum. Une autre jeune pense s’unir à nous. Nous vous demandons
de prier pour elles pour que nous puissions consolider notre
mission au Soudan, surtout parce que maintenant le Sud nous est
ouvert. Il ne me reste qu’a vous remercier très sincèrement, au nom
de S. Maria Costa (supérieure) et notre petite communauté de
quatre, pour votre appui et encouragement pen-dant l’année
terminée. Vous faites partie de notre mission et sans vous, nous ne
pourrions pas conti-nuer. Que Dieu vous récompense abondamment!
Sœurs du Bon Pasteur
Journal du Bon Pasteur
2006
Nous invitons les Unités à envoyer leurs articles à tout moment
de l’année. Néanmoins, merci d’es-sayer de nous les transmettre aux
dates prévues ci-dessous. Ainsi, en fin d’année, chaque unité aura
contribué au Journal du Bon Pas-teur. Merci d’envoyer votre article
avant ou pour le cinq de chaque mois. Voici le calendrier:
Janvier Commission COR, Comité de Planifica-
tion du Chapitre de Congrégation , Conseil de Congrégation,
Rencontre
RIMOA, autres nouvelles
Février Japan, Portugal/Angola, Malta,
Recife, Chile
Mars Argentine/Uruguay, Sri Lanka/
Pakistan, France/Belgique, Bolivie
Avril Egypte/Soudan, Pays-Bas, Bogotá,
Mid North America
Mai Australia/Aotearoa/NZ, Mozam-bique, Medellin, Grande
Bretagne,
Kenya, Belo Horizonte
Juin East Asia, South Africa, Paraguay,
Amérique Centrale
Juillet Indie, Sénégal, Allemagne,
Liban/Syrie
Août Indonésie, Ireland/Ethiopia, Pérou
Septembre
Philippines, Les Iles, Italia, New York
Octobre China, Espagne, Ecuador
Novembre
Singapore/Malaysia, Hongrie, Venezuela
Décembre
Canada, Autriche/Suisse/République Tchèque, Conseil de
Congrégation
Invitation
Merci d’envoyer vos articles pour le Journal du Bon Pasteur
à:
REGINA KUIZON Casa Generalizia, Suore del Buon Pastore
Via Raffaello Sardiello 20 00165 Roma, Italia
Email: [email protected]