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Jean Ziegler, l’enfant terrible de l’altermondialisme, pourfendeur du grand capital et son système «financier tyrannique», dénonciateur de cet «ordre cannibale» planétaire, semeur de mort et de malheurs renouvelables, a été l’invité d’honneur, à la Safex, de l’ANEP. Le public est venu nombreux à sa conférence autour de son livre, Les Nouveaux Maîtres du monde et ceux qui leur résistent. PLUS DE 1000 BARAQUES EN QUÊTE DE «DÉBIDONVILLISATION» À EL MAGHARIA (EX-LEVEILLEY) LES DAMNÉS DE HAÏ MAYA ATTENDENT UN SIGNE DE ZOUKH JEAN ZIEGLER AU SALON DU LIVRE D’ALGER LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 10 REPORTAGE LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3 N°7632 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 novembre 2015 APRÈS L’INITIATIVE DES 19 PERSONNALITÉS DEMANDANT AUDIENCE AU PRÉSIDENT FACE À L’ÉROSION DE SES REVENUS L’OPEP VA-T-ELLE CHANGER DE STRATÉGIE ? REDHA MALEK, HIER À ALGER «ABANE ÉTAIT UN HOMME COURAGEUX, SÉVÈRE MAIS OUVERT» LIRE EN PAGE 4 Aussitôt annoncée, l’initiative inédite des 19 personnalités nationales, adressant une demande d’audience au Président Bouteflika, n’a pas tardé à susciter des réactions d’adversité de la part de certains partis du pouvoir La levée de boucliers chez les proches du pouvoir, notamment le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, pour dénoncer une démarche qui concerne avant tout le Président, serait-elle un signe qui trahit le malaise des autorités ? L e bidonville Haï Maya est situé à quelques encablures de la station de métro Haï El Badr. Visuel- lement, le contraste est violent entre l’équipement de transport ultramoderne et le site de tôle et de misère dissimulé dans le dos de la ligne de métro. Ici, nous sommes exactement à la frontière entre les communes d’El Magharia et Bachdjarrah. Les deux municipalités sont physiquement reliées entre elles par un canal naturel : l’oued Ouchayeh. Certaines baraques ont quasiment les pieds dans l’oued et sont régulièrement inondées par les crues de la rivière pesti- lentielle par temps de fortes pluies. (Suite page 5) Les autorités dans l’embarras 20 e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER LIRE LE REPORTAGE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGES 5, 6, 7 ET 8 PHOTO : H. LYÈS PHOTO : B. SOUHIL Bidonville Haï Maya, dans la commune d’El Magharia (ex-Leveilley), érigé au bord de l’oued Ouchayeh. Les enfants sont obligés d’emprunter des gués de fortune pour rejoindre l’école. Un danger permanent, surtout quand l’oued se déchaîne. LIRE LES ARTICLES DE NACIMA CHABANI ANOUAR BENMALEK JOURNÉE THÉMATIQUE AMAZIGHITÉ LIRE EN PAGE 17 Fils de ses œuvres Bouillonnement dans l’édition et la coédition LIRE L’ARTICLE DE FAYÇAL MÉTAOUI SIGNET Aïcha Bouabaci imagine l’Afrique de John Lennon LIRE L’ARTICLE DE MOHAND AZIRI EN PAGE 2 DISCOURS SUR L’«ORDRE CANNIBALE DU MONDE»
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Feb 02, 2016

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Rachid Hamiani

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■ Jean Ziegler, l’enfant terrible de l’altermondialisme, pourfendeur du grand capital et son système «fi nancier tyrannique», dénonciateur de cet «ordre cannibale» planétaire, semeur de mort et de malheurs renouvelables, a été l’invité d’honneur, à la Safex, de l’ANEP. Le public est venu nombreux à sa conférence autour de son livre, Les Nouveaux Maîtres du monde et ceux qui leur résistent.

PLUS DE 1000 BARAQUES EN QUÊTE DE «DÉBIDONVILLISATION» À EL MAGHARIA (EX-LEVEILLEY)

LES DAMNÉS DE HAÏ MAYA ATTENDENT UN SIGNE DE ZOUKH

JEAN ZIEGLER AU SALON DU LIVRE D’ALGER

LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM EN PAGE 10

REPORTAGE

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

N°7632 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 novembre 2015

APRÈS L’INITIATIVE DES 19 PERSONNALITÉS DEMANDANT AUDIENCE AU PRÉSIDENT

FACE À L’ÉROSION DE SES REVENUS

L’OPEP VA-T-ELLE CHANGER DE STRATÉGIE ?

REDHA MALEK, HIER À ALGER

«ABANE ÉTAIT UN HOMME COURAGEUX, SÉVÈRE MAIS OUVERT»

LIRE EN PAGE 4

■ Aussitôt annoncée, l’initiative inédite des 19 personnalités nationales, adressant une demande d’audience au Président Boutefl ika, n’a pas tardé à susciter des réactions d’adversité de la part de certains partis du pouvoir

■ La levée de boucliers chez les proches du pouvoir, notamment le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, pour dénoncer une démarche qui concerne avant tout le Président, serait-elle un signe qui trahit le malaise des autorités ?

Le bidonville Haï Maya est situé à quelques encablures de la station de métro Haï El Badr. Visuel-

lement, le contraste est violent entre l’équipement de transport ultramoderne et le site de tôle et de misère dissimulé dans le dos de la ligne de métro. Ici, nous sommes exactement à la frontière entre les communes d’El Magharia et Bachdjarrah. Les deux municipalités sont physiquement reliées entre elles par un canal naturel : l’oued Ouchayeh. Certaines baraques ont quasiment les pieds dans l’oued et sont régulièrement inondées par les crues de la rivière pesti-lentielle par temps de fortes pluies.

(Suite page 5)

Les autorités dans l’embarras

2 0 e S A L O N INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER

LIRE LE REPORTAGE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGES 5, 6, 7 ET 8

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■ Bidonville Haï Maya, dans la commune d’El Magharia (ex-Leveilley), érigé au bord de l’oued Ouchayeh. Les enfants sont obligés d’emprunter des gués de fortune pour rejoindre l’école. Un danger permanent, surtout quand l’oued se déchaîne.

LIRE LES ARTICLES DE NACIMA CHABANI

◗ ANOUAR BENMALEK

◗ JOURNÉE THÉMATIQUE AMAZIGHITÉ

LIRE EN PAGE 17

Fils de ses œuvres

Bouillonnement dans l’édition et la coédition

LIRE L’ARTICLE DE FAYÇAL MÉTAOUI

S I G N E T

Aïcha Bouabaci imagine l’Afrique de John Lennon

LIRE L’ARTICLE DE MOHAND AZIRI EN PAGE 2

DISCOURS SUR L’«ORDRE CANNIBALE DU MONDE»

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 2

LORS D’UNE CONFÉRENCE AU SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER (SILA)

Ziegler explique «l’ordre cannibale du monde»

Il a été la vedette incontestable du Salon international du livre d’Alger (SILA). L’apothéose

de cette 20e édition du SILA. Jean Ziegler, l’enfant terrible de l’alter-mondialisme, le pourfendeur du grand capital et son système «finan-cier tyrannique», le dénonciateur de cet «ordre cannibale» planétaire, semeur de mort et de malheurs renouvelables, a été vendredi le «chouchou» aussi bien de ses hôtes – officiellement l’ANEP, dont il est l’invité d’honneur, aux petits soins et jouant exagérément à la maman poule – que du public, distingué, venu nombreux à sa conférence autour (de son livre) Les Nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur résistent. A El Djazaïr, la plus belle salle de la Safex, ouverte exceptionnel-lement pour l’invité de marque, la séance de dédicaces a duré quelques quarts d’heure. Les petits fours et amuse-gueules, servis à satiété, ont vite fait oublier les données ma-cabres livrées au prétoire par le so-ciologue et homme politique suisse dont cette cynique pépite : «Un enfant de moins de 10 ans meurt de faim toutes les cinq secondes.» En bon prophète de l’apocalypse, promise pour bientôt, Ziegler, eu-phorique et boute-en-train, répond à tous, à presque toutes les sollicita-tions. Des trésors d’humour ont été déployés par son excellence au point

de mettre parfois dans l’embar-ras sa compatriote, l’ambassadrice de Suisse à Alger, Muriel Berset Kohen, prise dans l’entrelac de ses mots d’esprit souvent ravageurs. Jean Ziegler, la guest star de fin de règne, a surtout fait le bonheur des organisateurs flairant la grosse opération de com’, en se prêtant allègrement à la propagande pro-Bouteflika. Les Nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur résistent a viré à l’éloge panégyrique déclamé à la gloire des anciens et actuels maîtres de l’Algérie. «La démocratie algérienne, je ne

l’attaquerai pas», prévient-il. «Ça serait d’une arrogance (…) venir de l’extérieur, m’instaurer comme précepteur. C’est idiot. C’est à vous de lutter», répond-il à ceux qui lui reprochaient entre autres sa «posture paternaliste». L’Algérie de Bouteflika est encensée à volonté et ses réalisations, acquis, diplomatie sont portés au firma-ment. «L’Algérie, dit-il, est consi-déré comme l’ennemi n°1 par cette oligarchie planétaire» parce que «l’exemple algérien résiste, respecte les droits économiques et sociaux» des Algériens. Avec d’autres pays

du Sud (Bolivie, Venezuela, Cuba, etc.), l’Algérie figure, selon Ziegler, dans les camps des nations pour-voyeuses d’«espoir», de «résistants à cet ordre mondial, totalement cannibale… et absurde, car il tue sans nécessité», une Algérie debout face à cette «globalisation désétati-sation» en œuvre et préfigurant un «monde sans Etat», le «seul horizon de l’histoire» qu’offre la «nouvelle oligarchie planétaire» et ces 500 grandes sociétés multinationales. Celle-ci, l’oligarchie planétaire, n’augure pas de la fin de l’histoire mais plutôt de renvoyer le monde

dans la «préhistoire, et pour des générations», professe l’intellectuel «marxiste». Le système capitaliste mondial est travaillé, explique Ziegler, par de nouveaux paradigmes. «Le manque objectif, au sens marxiste, a dispa-ru», explique-t-il. «Depuis la mort de Marx en 1883, dans son vieil appartement à Londres, dans son mauvais fauteuil, il y a eu un for-midable bond technologique et les forces de production de l’humanité se sont extraordinairement poten-tialisées», dit-il. Au chapitre des dé-sordres causés par «l’accumulation primitive», Ziegler cite le discours du président Bouteflika à Durban (septembre 2001), où il était ques-tion de «malheur sans fin» pour les «plus pauvres» de l’humanité, car condamnés par un «ordre du monde et un système de relations à (vivre) la détresse sans fin». Des motifs d’espérance, de lutte, Ziegler ne s’empêche pas d’en donner. Pour la bonne cause ! En Europe ou dans les «nations du Sud», des mouvements et organisations (Attac, Greenpeace, FSM…) altermondialistes donnent du grain à moudre à la nouvelle matrice mondiale. Après la prose de Bouteflika, Ziegler invoque, en guise de mot de la fin, Neruda (Pa-blo) : «Nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, ils ne seront jamais maîtres du printemps.» Mohand Aziri

R ecord de visiteurs au 20e Salon inter-national du livre d’Alger (SILA) qui

a fermé ses portes, hier soir, au Palais des expositions des Pins maritimes, à l’est de la capitale. «Jusqu’à samedi 16h, nous avons enregistré 1 472 000 visiteurs au Salon. Des chiffres vérifiés. Ceux qui doutent n’ont pas fait le déplacement au SILA», a déclaré hier en début de soirée Hamidou Messaoudi, commissaire du SILA, lors d’une conférence de presse au pavillon central du Palais des ex-positions. Selon lui, les records de fréquenta-tion ont été enregistrés vendredi 6 novembre avec 423 000 visiteurs et dimanche 1er novembre avec 320 000 entrées. «Autrement dit, presque 800 000 visiteurs en deux jours. Nous avons exprimé le vœu, l’année passée, d’atteindre les 1,5 million de visiteurs. Je pense que nous avons dépassé cette barre. Certains pays souhaitent seulement avoir le nombre de visiteurs d’une seule journée du SILA», a-t-il indiqué, précisant que les chiffres sont encore provisoires. Le SILA 2015 a été marqué, selon Hamidou Messaoudi, par la participation de 53 pays représentés par 908 maisons d’édition qui ont exposé plus de 25 000 titres. «Le ministère de l’Education nationale a pris l’initiative de faire venir des enfants et des adolescents sco-larisés de vingt wilayas. D’après les chiffres encore provisoires, plus de 80 000 ont visité le SILA. Des élèves bien encadrés puisque nous n’avons pas enregistré de problème. C’est une manière de faire entrer nos enfants dans le monde du livre», a-t-il précisé.

D’après M. Messaoudi, le livre religieux n’a pas été mis de côté. «Et, contrairement à ce qui a été dit ou écrit, le livre religieux n’a pas dominé le SILA cette année. Ce livre a ses lecteurs», a-t-il noté. L’orateur a annoncé que le stand d’un éditeur syrien, qui a tenté de vendre ses ouvrages en gros, a été fermé. «Cet éditeur ne reviendra plus au SILA en application du règlement intérieur. Ce Salon est destiné au public, aux lecteurs, aux étudiants…Certains éditeurs

ont recruté des groupes de jeunes pour faire sortir des livres en petites quantités. Nous n’avons pas encore éradiqué le phénomène de la contrebande (…). Je reconnais qu’il y a eu quelques failles. Nous allons régler tout cela l’année prochaine, c’est une promesse. Il faut dire que nous avons frôlé le parfait. Tout est perfectible», a relevé Hamidou Mes-saoudi. Le comité de lecture du SILA a exprimé des réserves sur 106 titres. «Deux ou trois

journaux nous ont critiqués. Il est évident que nous ne pouvons pas organiser un réfé-rendum pour décider d’exposer tel ou tel ou-vrage au Salon», a dit Hamidou Messaoudi. Un journal s’est étonné de voir un livre pour enfants traitant de certaines maladies, comme l’impuissance sexuelle. «C’est un livre scientifique destiné aux enfants. Malgré cela, nous avons retiré l’ouvrage. Cela n’a en aucune manière eu des retombées sur le déroulement du Salon», a-t-il assuré. Interrogé sur l’absence de certains invités, M. Messaoudi a répondu que des problèmes de visa ont été rencontrés, notamment dans des pays arabes connaissant une situation interne instable. Le 21e SILA aura lieu du 26 octobre au 5 no-vembre 2016 au Palais des expositions où des espaces seront, selon Hamidou Messaoudi, rénovés. «J’ai eu un entretien amical avec mon ami M. Zitouni, directeur général de la Safex, sur un projet, applicable à court terme, de revoir les infrastructures du Palais des expositions qui datent de 1969. A l’époque, nous étions 12 millions d’Algériens avec un parc roulant d’à peine 50 000 voitures ; il est de 6 millions de véhicules actuellement. Le Palais des expositions n’est plus en mesure d’accueillir un nombre élevé de visiteurs, d’éditeurs ou de véhicules. Il est temps de revoir cette structure», a souligné le commis-saire du SILA. Il a annoncé qu’en 2016, les horaires seront prolongés la nuit pour une ou deux journées du SILA. Fayçal Métaoui

CLÔTURE DU 20e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER

Plus de 1, 4 million de visiteurs au SILA 2015● Plus de 80 000 élèves ont visité le Salon international du livre d’Alger.

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jean Ziegler

Le 20e Salon international du livre d’Alger a enregistré un record de fréquentation cette année

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Bouteflika est-il pris en otage par son entourage ? La sortie médiatique des 19 personna-

lités qui lui ont formulé une demande d’audience – dont ses proches sou-tiens à l’image de l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi – a pour but de poser presque la même question. Remettant en cause la paternité de cer-taines décisions annoncées récemment par le gouvernement, les signataires de cette demande veulent vérifier, eux-mêmes, que le chef de l’Etat est bien l’auteur de ces mesures qui, selon eux, ne font qu’aggraver la situation générale du pays. Et face au silence de la présidence de la République, insti-tution concernée en premier lieu par cette interpellation, ce sont les partis proches du pouvoir qui réagissent. Mis très mal à l’aise par cette sortie inattendue pour eux, ces procurateurs du clan présidentiel contre-attaquent violemment et sans discernement. Ce qui témoigne déjà de l’ampleur de la gêne dans laquelle se trouve le clan présidentiel qui ne cesse, notamment depuis la validation du quatrième mandat, d’user et d’abuser des mises en scène montrant le chef de l’Etat recevant des hôtes étrangers et des responsables algériens. En effet, le premier à s’offusquer de «ce crime de lèse majesté» est le secrétaire général du FLN, Amar Saadani. Piqué dans son amour-propre, le patron du FLN a, dans un reflexe reptilien, violem-ment attaqué les initiateurs de cette démarche, notamment la secrétaire

générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Ayant lui-même ap-pelé les «personnalités nationales» à intégrer son «front», Amar Saadani n’a pas hésité à rejeter l’existence même de ce concept pour dénier toute qua-lité aux signataires de ladite demande. «D’abord, il n’y a aucun article dans la Constitution qui définit ce qu’est une personnalité nationale. Ensuite, mis à part le peuple, personne, et je dis bien personne, n’a le droit d’auditionner le président Bouteflika», estime-t-il dans une déclaration à la presse en marge de la réunion, hier à Alger, des élus de son parti. Ce faisant, il s’est même permis des jugements de valeur sur les signa-taires de la demande. Selon lui, «parmi

eux, il y a des personnes sincères dont les actions sont guidées par l’intérêt national». «Une deuxième partie agit, par contre, pour le compte de ses propres intérêts et une troisième partie est téléguidée par des parrains», dit-il, sans argumenter ni donner de noms. Amar Saadani juge même inconce-vable le fait de douter du Président alors que, selon lui, des chefs d’Etat étrangers ont témoigné de ses grandes capacités, faisant ainsi allusion au pré-sident français François Hollande. Se comportant déjà comme le tuteur sur la scène politique nationale, il refuse même le droit à ces personnalités de juger le bilan de Bouteflika. «Si c’est pour dire que la situation dans

le pays est catastrophique, il faudrait qu’ils attendent 2019 (l’élection pré-sidentielle), l’année durant laquelle le peuple va juger le bilan du Pré-sident», déclare-t-il, en consacrant une grande partie de ces attaques à Louisa Hanoune. «Hanoune a un parti poli-tique, avec un programme et surtout un champ totalement libre d’expression. Qu’est-ce qui a pu l’amener à signer cette lettre ? Elle a perdu son équilibre car ceux qui la soutenaient ont quitté leurs postes», juge-t-il, en chargeant même le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui hésite encore à rejoindre son initiative. Outre Amar Saadani, tous les partis proches du pouvoir semblent avoir reçu la même

instruction de charger «ces fauteurs de troubles». Le porte-parole du RND, Seddik Chihab, n’est pas resté en marge et a exprimé, lui aussi, l’indi-gnation de son parti face à cette remise en cause ne serait-ce que d’une partie des décisions de l’Exécutif. Dans un communiqué rendu public hier, le Rassemblement national dé-mocratique (RND) a affirmé que le président de la République, Abdela-ziz Bouteflika, était «comptable de-vant le peuple souverain qui l’a investi et devant le peuple uniquement». Selon le RND, la lettre «met en doute la capa-cité du président Abdelaziz Bouteflika à diriger le pays. Elle l’accuse aussi de porter atteinte aux institutions de l’Etat et aux intérêts de l’Algérie». «La lettre est signée par un certain nombre de personnes connues et que très peu de choses réunit. Cela dévoile l’iden-tité de l’auteur de cette initiative, un chef de parti politique, déchaîné depuis quelques mois déjà contre l’Etat et contre son premier dirigeant», a ajouté le RND dans son communiqué.Toujours arrimé à la voix officielle, le TAJ de Amar Ghoul s’est préci-pité, lui aussi, à pondre un commu-niqué dénonçant la démarche de ces 19 personnalités. «Nous refusons totalement le fait de douter des insti-tutions de la République, à leur tête la Présidence. Nous affirmons que le président de la République accom-plit normalement ses missions», lit-on dans ce communiqué.

Madjid Makedhi

El Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 3

L ’ A C T U A L I T É

APRÈS L’INITIATIVE DES 19 PERSONNALITÉS DEMANDANT AUDIENCE À BOUTEFLIKA

Les autorités dans l’embarras

CRISE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUEBenfl is rejette les «ravalements de façade»L ’ex-candidat à la présidentielle de 2014, Ali

Benflis, a qualifié le projet de révision consti-tutionnelle piloté par la présidence de la Répu-blique de «ravalement de façade» qui n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise qui secoue le pays. Dans un communiqué sanctionnant la réunion du bureau politique de son parti, Talaie El Houriat, Ali Benflis a estimé que «la nation est confrontée à une véritable crise de régime du fait de la vacance du pouvoir». Et, de ce fait, «le dépassement d’une crise de cette nature et de cette ampleur ne peut être circonscrit dans les limites de ravalements constitutionnels de façade». L’ancien chef de gou-vernement, sous Bouteflika, livre ainsi sa vision de sortie de crise. Pour lui, une telle crise «exige comme tâches nationales prioritaires le règlement de cette problématique de la vacance du pouvoir, de la religimitation de toutes les institutions et de leur remise en état d’assumer l’intégralité de leurs prérogatives constitutionnelles». Ces trois tâches ne peuvent être accomplies qu’à travers «le retour au choix du peuple souverain». Un retour conditionné par l’organisation d’élections «définitivement et effectivement mises à l’abri de la fraude». Talaie El Houriat souligne le fait que la fraude électorale est un instrument utilisé par le régime politique en place dans le but de se mainte-nir au pouvoir «en dépit de ses défaillances, de ses échecs et de la perte d’autorité, de crédibilité et de confiance auprès des citoyennes et des citoyens». Cette pratique ne peut être combattue, selon lui, par la mise en place d’une commission de surveillance. Le bureau politique de Talaie El Houriat estime que «la fraude, comme pratique honteuse et mal-saine du régime politique en place et comme crime contre la volonté populaire souveraine, ne pourra être bannie du système politique national que par la mise de tous les scrutins à venir hors de portée de toute immixtion, interférence ou détournement de la part du régime politique en place et de son appareil politico-administratif». Cette formation renouvelle dans ce sillage sa demande de «création d’une instance nationale indépendante de prépara-

tion, d’organisation et de contrôle de l’intégralité des processus électoraux à venir, comme cela est le cas dans de très nombreux pays dans le monde, y compris dans notre voisinage immédiat». Dans un autre registre, le parti de Benflis se dit «préoccupé par l’escalade dans le langage de menace, de chantage et d’intimidation qui a pris pour cible toutes les positions critiques à l’égard du régime politique en place et les idées contraires ou les opinions divergentes des siennes exprimées par la société civile, les médias ou l’opposition nationale». Il réaffirme ainsi sa détermination «de ne céder à aucune de leurs formes dans la défense de leur projet politique visant la refondation d’un système politique qui est devenu, de toute évidence, l’obstacle majeur devant l’entrée du pays dans la modernité politique et la rénovation économique et sociale». Sur le plan économique, Ali Benflis considère que le projet de loi de finances 2016 s’inscrit dans le même esprit d’austérité visant les couches les plus défavorisées. Cette formation dénonce vivement «l’approche étroitement fisca-liste adoptée par le gouvernement». Pour Talaie El Houriat, cette approche «n’est qu’un adjuvant de courte vue tant elle se confine au seul traitement des manifestations comptables de la crise plu-tôt qu’aux dysfonctionnements fondamentaux de l’économie nationale qui constituent les véritables causes de son extrême vulnérabilité face à cette crise». Et pour ce parti, «le fardeau des ajuste-ments que dicte la crise économique actuelle est inéquitablement partagé». Il prévient contre le fait que la démarche du gouvernement fasse porter le poids «de la lourde pression fiscale décidée à cer-taines catégories de la population et en exonère les niches clientélistes et rentières, de même que celles de l’argent douteux qui domine de vastes pans de l’économie nationale». Le parti de Ali Benflis continue dans ce sillage à soutenir les efforts de l’instance de coordination de l’opposition pour organiser une autre conférence regroupant toutes les forces vives du pays pour une sortie de crise définitive. M. A. O.

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Abdelkader Guerroudj, Zohra Drif- Bitat, Louisa Hanoune et Lakhdar Bouregaâ, en conférence jeudi à Alger pour annoncer la demande d’audience adressée au président Bouteflika

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L ’ A C T U A L I T É

El Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 4

REDHA MALEK LORS D’UNE CONFÉRENCE-DÉBAT HIER À ALGER

«Abane était un homme courageux, sévère mais ouvert»

Mme BENGHEBRIT VEUT DES MESURES «URGENTES»

Un plan antiviolence scolaire avant le 15 novembreL es commissions chargées de fournir des

propositions de lutte contre la violence en milieu scolaire et les cours anarchiques privés remettront leurs rapports avant la signature de la charte de stabilité prévue pour la mi-novembre. C’est ce qu’a annoncé hier la ministre de l’Edu-cation nationale, Nouria Benghebrit, en marge d’une journée intitulée «Parlement de l’enfant» à l’Assemblée populaire nationale (APN). La ministre préconise des mesures «urgentes» pour lutter contre la violence en milieu sco-laire. «Il est fondamental d’établir un plan de priorité dans la prise en compte d’un certain nombre de mesures qui viseraient à éradiquer la violence en milieu scolaire», a déclaré Mme Benghebrit. Selon l’Organisation nationale

des parents d’élèves, représentée dans la com-mission précitée, le rapport, qui sera bientôt remis au ministère, compte plus de 30 proposi-tions, liées notamment au traitement préconisé des cas de violence relevés. Les propositions de cette organisation reposent sur l’alerte en cas de dépassement dont pour-raient être objet les élèves. L’Organisation des parents d’élèves propose dans ce sens la mise en place d’une commission composée de représentants de parents d’élèves, d’agents de sécurité, d’adjoints d’éducation ou conseillers à l’orientation et des représentants des élèves. «Cette commission recevra les plaintes et les observations des élèves, même anonymes, pour donner l’alerte à la direction de

l’établissement. Si la direction est dépassée, elle doit donner l’alerte à la direction de l’éducation dans les 48 heures suivant le premier signale-ment. Si rien n’est fait, le ministère de l’Educa-tion sera saisi sur cette alerte pour intervenir le plus rapidement possible», explique M. Ben-zina, président de cette association, qui soutient que ce mécanisme aura pour mission principale d’éliminer les entraves bureaucratiques et per-mettre une solution rapide aux problèmes signa-lés par les élèves ou leurs enseignants. D’autres propositions soumises à la tutelle concernent la dotation des élèves d’un équipement spécial d’alerte. «Cet équipement, qui n’est pas trop cher (environ 300 DA), permettra aux ensei-gnants et aux élèves de contacter les parents

en cas d’accident ou d’urgence et comprend un système d’alerte de liaison avec les services de sécurité. Cette expérience a donné ses résultats ailleurs et le coût pourrait facilement être sup-porté», estiment les représentants des parents d’élèves. Le rapport de la commission aborde également les conditions d’accueil et de sortie des élèves des premières années primaires. «Nous avons proposé des mesures pour réduire les bouscu-lades à la sortie de l’école et les risques d’acci-dent ou d’enlèvement liés à la grande affluence au moment de sortie des élèves», ajoute notre interlocuteur qui annonce d’ailleurs l’organisa-tion prochainement d’une journée d’étude sur la violence. F. Aït Khaldoun-Arab

Ould Kablia contre Abane : en fi nir avec l’imposture !

L a polémique soulevée par les attaques de Daho Ould Kablia contre Abane

Ramdane vient de connaître un nouveau rebondissement. Après avoir justifi é, sur les colonnes du quotidien arabophone Echorouk (daté du 1er Novembre !!), l’assassinat du héros trahi par ses «frères», le président de l’Association des anciens du MALG a nié ses propos à travers la presse francophone, accusant le journal Echorouk d’avoir falsifi é sa pensée par une mauvaise traduction. Jeudi soir, lors d’un débat sur la chaîne de télévision Dzair TV, un journaliste d’Echorouk a fait une mise au point en précisant que son journal a retranscrit fi dèlement les propos de M. Ould Kablia et qu’au besoin, l’interview a été enregistrée. Koukou Editions, éditeur du professeur Belaïd Abane, auteur de l’ouvrage Nuages sur la Révolution, Abane au cœur de la tempête, considère que la vérité historique est incompatible avec un discours à vitesses multiples, modulable en fonction des auditoires et des conjonctures politiques. Si la bonne foi de M. Ould Kablia a été surprise par une «mauvaise traduction», comme il l’affi rme, l’éthique voudrait qu’il rectifi e ses propos par une mise au point au journal incriminé. Ou de saisir la justice conformément aux lois de la République. Dans le cas contraire, il doit assumer la profanation qu’il vient de perpétrer contre la mémoire de Abane Ramdane et accepter le débat contradictoire, dans la sérénité, avec des historiens et des acteurs de la guerre de Libération nationale dont le colonel Boussouf n’est pas le maître à penser. Koukou éditions

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● Redha Malek se permet de sortir du contexte historique pour aborder l’aspect politique. Il dit qu’après l’indépendance, il y a eu une «précipitation» et un «chamboulement dans les programmes».

L e témoin et l’acteur de premier plan des Accords d’Evian, l’ancien chef de gouvernement (1993-1994), Redha Malek, est revenu hier, lors d’une

conférence-débat organisée par la fondation Slimane Amirat, sur les étapes de la création, en septembre 1958 au Caire, du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Cet événement est considéré comme un moment fort dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Pour la première fois, Redha Malek se permet de sortir du contexte historique pour aborder l’aspect politique. Il dit qu’après l’indépendance, il y a eu une «précipita-tion» et un «chamboulement dans les programmes». Ce cafouillage que nous avons connu, explique Redha Malek, a créé beaucoup d’incertitudes et un trauma-tisme politique profond. Le porte-parole de la délégation algérienne envoyée à Evian reconnaît, devant un parterre composé d’an-ciens moudjahidine et de personnalités politiques, qu’aujourd’hui nous payons, en quelque sorte, le prix de cette «précipitation». Pour Redha Malek, il fallait dès l’indépendance permettre la création d’une As-semblée constituante et au GPRA de rendre ses pou-voirs : «Nous avions élaboré et adopté un programme, nous avons tenu une réunion qui ne s’est pas terminée et l’Assemblée constituante qui devait prendre le relais du GPRA n’a pas abouti. Les événements se sont alors succédés.» Redha Malek — qui a assisté aux discussions, sur les bords du lac Léman, qui ont conduit à la signature des Accords d’Evian, le 18 mars, et au cessez-le-feu entré en application le len-demain — qualifi e Abane Ramdane de grand homme, un homme d’une rigueur inégalée et qui touchait un salaire très modeste. «J’ai bien connu Abane, sa mort nous a choqués, attristés, son souvenir est vivace dans nos esprits. Malheureusement, dans une révolution, il y a, certes, des choses qui nous choquent, seulement nous devons continuer cette révolution», explique le conférencier. Pour Redha Malek, il faut être un génie et un homme de la trempe de Abane pour organiser un Congrès de la Soummam dans les conditions de l’époque. «D’ailleurs, Abane disait que c’était fou d’organiser dans cet endroit un tel congrès. Mais tout le monde a reconnu que c’était un coup de maître. Abane était un homme courageux, il était aussi très sévère

mais ouvert.» En décrivant Abane, Redha Malek le qualifi e d’homme exceptionnel. Revenant sur cette plateforme juridique qui posait les jalons de l’Algérie indépendante et la création du GPRA, Redha Malek affi rme que le contenu des accords est connu de tous : «Nous n’avons rien à cacher ni sur les essais nucléaires, ni sur la création de base militaire. Les Accords d’Evian étaient clairs et le contenu a été rendu public et publié.» Et de préciser que «les clauses accordaient trois ans de délai à la France coloniale pour transférer ses expériences ailleurs, à la demande du général de Gaulle», a-t-il assuré. Interrogé sur les déclarations de l’ancien président français, Sarkozy, de revoir les Accords d’Evian, Redha Malek répond que «Sar-kozy ne connaît pas l’histoire et ses déclarations n’ont aucun intérêt». «Il est complètement hors sujet ce Président qui a mal géré le dossier de la Libye…», ironise Redha Malek qui n’a pas manqué de rappeler les magouilles de l’OS, une organisation qui a tenté d’infi ltrer la délégation algérienne pour saboter le travail, la position de Houari Boumediène et ses collè-gues de l’état-major qui n’ont pas caché leur opposi-

tion aux Accords. Par ailleurs, Redha Malek révèle un autre fait important : les appétits du président tunisien Bourguiba, qui voulait négocier un morceau du Saha-ra. «De Gaulle avait accepté d’aller vers un référen-dum pour le nord de l’Algérie, le GPRA avait refusé en posant la condition d’un référendum pour tout le territoire national. La France a fi ni par accepter, mais la Tunisie s’est élevée pour revendiquer un morceau de notre Sahara, les Français ont rejeté cette revendi-cation malgré les multiples tentatives de Bourguiba.» Revenant dans le détail sur la création du GPRA, Redha Malek explique que l’idée germait depuis bien longtemps. L’enlèvement en octobre 1956 des cinq principaux dirigeants de la Révolution, considéré comme le premier acte de piraterie aérienne de l’histoire, fut un des déclencheurs de cette idée. Il y a eu aussi la conférence de Tanger en avril 1958. Le travail d’infor-mation a eu des résultats inattendus, explique l’ancien diplomate : «L’éclatement de la Révolution de 1958 en Irak proclamant Kassem au pouvoir verra la majo-rité des pays arabes entraînés par la position de l’Irak à reconnaître le GPRA.» Nabila Amir

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Des gamins en tablier rose ou bleu sont obligés d’emprunter des passerelles périlleuses faites de tôle et de contreplaqué pour aller à l’école. Sur

l’autre rive de l’oued s’élèvent des habitations en dur de plusieurs étages, avec garages et ateliers en bas. Cer-taines de ces bâtisses, érigées sur une butte, sont de véri-tables villas d’un extérieur assez cossu. Une route bitu-mée s’étend à la lisière du bidonville avant de déboucher sur la station de métro. La rocade qui passe par le tunnel de Oued Ouchayeh est toute proche : 600 m maximum. Des cités toutes fraîches voisinent avec les favelas. Un poste de police abrité dans des cabines sahariennes trône à un jet de pierre du bidonville. Le site tout entier offre une vue absolument chaotique, celle d’un urbanisme de guerre où se mêlent séquelles du terrorisme, élans de survie, sens de la débrouille et démission de l’Etat.

«ON VIT AVEC LES RATS»

A peine avons-nous franchi quelques pas dans le périmètre de Haï Maya qu’une voiture de police vient nous accoster. Vérifications de papiers. Un officier s’enquiert de l’objet de notre visite, note fébrilement nos coordonnées, avant de nous confier aux bons soins de nos hôtes. Nous apprendrons rapidement qu’une bonne partie des occupants du site sont des rescapés, des familles qui ont dû fuir le terrorisme en abandonnant tout derrière eux. Un vieil homme au visage raviné témoigne : «Je me suis installé ici en 1994. Je suis originaire de la commune de Mesdour, daïra de Bordj Khriss, à 80 km de Bouira. C’est une région qui a été sévèrement touchée par le terrorisme. On a dû tout plaquer. ‘‘Smahna fi koullèche’’ (On a tout abandonné)». Mokhtar, 54 ans, chauffeur de son état à Naftal et père de sept enfants, est originaire de Mesdour lui aussi. C’est l’un des plus anciens résidants du bidonville et fait, à ce titre, figure de doyen du quar-tier. «Venez, venez voir dans quel bourbier nous vivons !» lâche-t-il d’emblée. «Ne restez pas au bord, entrez dans les baraquements», insiste-t-il. Il descend de sa

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PLUS DE 1000 BARAQUES EN QUÊTE

Approchée pour connaître le sort des habitants de Haï Maya ainsi

que les autres bidonvilles de la commune, l’APC d’El Magharia (ex-Leveilley), par la voix de son vice-président chargé des affaires sociales, Karim Himeur, a indiqué que les dossiers de ces familles sont à l’étude, de concert avec la wilaya d’Alger qui pilote l’ensemble des opérations de relogement. Et M. Himeur d’affirmer : «Il ne restera aucune baraque en 2016», relayant les propos du ministre de l’Ha-bitat, Abdelmadjid Tebboune, qui déclarait en juin dernier, à l’occa-sion d’une journée d’étude sur le développement urbanistique de la capitale, que l’opération d’éradi-cation des bidonvilles sera achevée «au plus tard au premier semestre 2016» et qu’Alger sera «la première capitale en Afrique et au Maghreb à être exempte de bidonvilles» (APS du 2 juin 2015). El Magharia, faut-il le souligner, est l’une des communes qui compte le plus de bidonvilles au niveau de l’Algérois. «Il y a lar-gement plus de 1000 baraques sur l’ensemble de la commune», affirme M. Himeur. «Elles sont principa-lement réparties sur quatre sites : Haï Maya, Oued Ouchayeh, Haï Fellah et Ben Boulaïd». M. Himeur précise dans la foulée que pour les seuls sites Maya et Oued Ouchayeh, «562 familles ont été relevées lors du dernier recensement, actualisé en 2013». Pour une population esti-mée à 32 000 âmes, la demande

de logements demeure assez forte. «Nous avons réceptionné jusqu’à présent près de 2300 dossiers, entre demandes de logement social et logement social participatif», assure M. Himeur en signalant que la for-mule LSP est pour l’instant gelée. Difficile de satisfaire tout le monde quand on sait que la municipalité ne dispose, à l’heure actuelle, que d’un quota de 100 logements sociaux, selon notre élu. Brossant à grands traits l’historique de l’habitat pré-caire autour de Oued Ouchayeh, Karim Himeur dira : «Durant la colonisation, cette zone était par-semée de fermes coloniales. Il y avait des terrains agricoles, des ver-gers, des bassins, des puits… Après l’indépendance, la région a gardé sa vocation agricole jusqu’à la fin des années 1970. Après la mort de Bou-mediène, les premiers bidonvilles sont apparus. Au début, il y avait quelques familles seulement. Après, le nombre de baraques a très vite augmenté. En 1984, sous Chadli, l’Etat a lancé une grande opération de ‘‘débidonvillisation’’. Le site a été vidé et c’est redevenu quasiment tel que la France l’avait laissé. Vers 1992-1993, il y a eu une nouvelle vague de bidonvilles sous la pres-sion du terrorisme. Les gens fuyaient massivement les villages et douars ravagés par la violence. L’Etat était absorbé par le sécuritaire, du coup, beaucoup ont profité de ce contexte et de cette pression sécuritaire pour installer leurs baraques. D’ailleurs,

vous remarquerez que la majorité des occupants de ces sites ne sont pas de la région.» Le vice-président de l’APC d’El Magharia estime à 65% les habitants des bidonvilles hors wilaya. «Environ 35% seule-ment sont de la région. Ils sont issus d’Hussein Dey, Leveilley, Bachdjar-rah, Bab El Oued, du Champ de Manœuvre, d’El Harrach, de tout Alger en somme. Ceux-là ont fui la promiscuité. Ils vivaient dans des conditions sociales difficiles. Ils sont en âge de fonder un foyer et n’ont pas les moyens d’acquérir un logement, alors ils construisent une baraque. Donc, pour résumer, nous avons deux motivations essentielles qui poussent nos concitoyens à emménager dans les bidonvilles : les conditions sécuritaires dans les an-nées 1990, et les conditions sociales. Quand on regarde les choses sous un certain angle, ils n’ont pas le choix. L’Etat a fermé les yeux, car il com-prend parfaitement cette situation.» M. Himeur a tenu à souligner que le dossier du relogement, dans le cadre de la vaste opération de recasement menée au pas de charge par la wilaya d’Alger depuis juin 2014, n’est pas du ressort de l’APC. «Nous, on réceptionne les dossiers. Après, il y a une commission spéciale qui les étudie. La wilaya fait une enquête approfondie pour établir la liste des bénéficiaires. Elle se base essentiel-lement sur le recensement de 2007. Ceux qui sont venus après seront étudiés au cas par cas.» M. B.

«Il ne restera aucune baraque en 2016»

KARIM HIMEUR. Vice-président de l’APC d’El Magharia chargé des affaires sociales

LES DAMNÉS DE HAÏ REPORTAGE RÉALISÉ PAR

MUSTAPHA BENFODILREPORTAGE PHOTO

B. SOUHIL

Bidonville «Haï Maya», dans la commune d’El Magharia (ex-Leveilley), érigé au bord de l’oued Ouchayeh. Les écoliers sont obligés d’emprunter des gués de fortune pour rejoindre leur établissement. Un danger permanent, surtout quand l’oued se déchaîne.

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DE «DÉBIDONVILLISATION» À EL MAGHARIA (EX-LEVEILLEY)

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camionnette et se propose de nous faire une visite guidée dans les entrailles du bidonville. «Regar-dez-moi ça ! C’est indigne d’un être humain !» peste notre guide en désignant les gîtes sinistres barbotant dans un cloaque d’égouts noirâtres et de détritus, le nez dans l’oued. Les ordures qui mijotent au long du canal s’étendent à perte de vue. Même les buissons qui enveloppent les cabanes semblent avoir troqué leur verdure naturelle contre le gris triste des masures. «On vit dans une décharge. On porte tous les rebuts et les déchets de la capitale. J’ai demandé maintes fois à l’APC de mettre à notre disposition un camion de ramassage des ordures, peine perdue. Moi, ma vie est derrière moi. Je suis triste pour nos enfants qui au lieu de sortir jouer dans un parc, un jardin, ils se voient pourchassés par les rats. Les parasites pullulent partout. On vit avec les rats. Ils font des ravages dans nos chaumières», s’indigne notre accom-pagnateur. Mokhtar occupe un taudis de trois pièces où s’en-tassent une quinzaine d’âmes. «Nous sommes au moins trois familles parquées ici», lance-t-il en prenant à témoin ce qui lui sert de demeure, un toit de pacotille fait de bric et de broc : tôle,

parpaing, matériaux de récupération, mortier… L’homme subvient aux besoins de deux ménages. «Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai pris une deuxième épouse, ce sont les circonstances qui m’y ont forcé», s’empresse-t-il de préciser. «Sur mes sept enfants, cinq sont nés ici. L’aîné a aujourd’hui 30 ans. Il est dans l’armée.» Outre ses deux foyers, il faut compter aussi le chef de la tribu : le père de Mokhtar, 94 ans. Turban couleur safran autour du chef et abaya immaculée, le vieux patriarche a encore toute sa tête. «Rani nebkieddem ! (Je pleure du sang)», maugrée-t-il d’une voix chevrotante en songeant à ce qui est advenu de lui à un âge où il est en droit de prétendre à une paisible retraite. «Sachez, mon fils, que c’est le peuple tout entier qui a fait la Révolution, pas que les moudjahidine. Moi, j’ai perdu deux de mes frères, tombés au champ d’honneur. J’ai participé à la guerre de Libéra-tion comme tout le monde. A la fin, je finis mes jours dans ce taudis. Et avec ça, ils ont voulu nous chasser de ce trou. Je leur ai dit : ‘‘On a fait sept ans de guerre à la France et on ne mérite même pas une misérable piaule ?’’ Le vieux maquisard de marteler : ‘‘Qu’ils viennent plutôt s’enquérir de notre situation avant d’être empor-tés par l’oued, pas après !’’».

«LES GENS ÉTAIENT PRÊTS À HABITER DANS UNE DÉCHARGE»

Comment Mokhtar et les siens ont-ils échoué dans ce capharnaüm ? «Je me suis établi ici à la fin des années 1980», confie-t-il. «J’ai débar-qué à Alger à l’âge de 25 ans. J’étais ‘‘zoufri’’ à l’époque, un manœuvre à tout faire. Je créchais chez de la famille, à droite, à gauche. Mais je n’étais pas à l’aise. Tu te sens toujours étranger. Une fois, je passais par là. J’ai repéré cet endroit. Au début, je me suis installé là-haut, sur cette butte. Il n’y avait pas toutes ces constructions à l’époque, c’était un terrain presque vierge, une montagne. L’APC m’a vite expulsé. On m’avait promis de régler ma situation dans quelques mois. C’était en 1989-1990. J’attends toujours». Et de poursuivre : «Au début, on n’était pas très nombreux. Avec le terrorisme, le site s’est vite rempli. Des gens qui ne cherchaient qu’à sauver leur peau, quitte à habiter dans une décharge.» Dans la foulée, Mokhtar glisse un commentaire sur ce qu’on appelle dédaigneusement «enouzouh errifi», l’exode rural. Un leitmotiv qui revient souvent en parlant de «nass el qasdir», la population des bidonvilles. Mokhtar «corrige» le récit officiel en pointant du doigt l’abandon des zones rurales. «Les habitants de la campagne ‘‘rahoum dhayine’’, (ils sont complètement marginalisés). A Mesdour, on n’a jamais vu un journaliste, un ministre ou un député. Le wali vient tous les dix ans. Je suis prêt à accompagner là-bas n’importe lequel de nos augustes responsables. Moi, j’ai tenu 25 ans au bled. Je le mets au défi de tenir juste une année. Je lui donne avec ça une villa. Moi, je vivais dans un coin de montagne. Notre commune est très

72 752 familles sont concernées par le vaste programme de résorption de l’habitat précaire lancé par la wilaya d’Alger le 21 juin 2014. Ce chiffre est le résultat d’un recensement effectué par l’ensemble des communes et daïras de la wilaya d’Alger en 2007 et actualisé en 2013. Ce programme a identifié cinq catégories d’habitats précaires : les immeubles menaçant ruine (IMR), les bidonvilles, les quartiers vétustes, les chalets, et les occupants des caves et des terrasses. La direction du logement de la wilaya d’Alger a recensé, en l’occurrence, 569 bidonvilles (58 468 familles), 382 IMR (3060 familles), 22 immeubles vétustes (5198 familles), 9 sites de chalets (2498 familles), et 882 caves et terrasses (3528 familles).Un parc de 84 766 logements a été dégagé au titre du programme d’éradication de l’habitat précaire dans la capitale. Au lancement du programme en juin 2014, 25 808 unités ont été distribuées. La plus grande opération de «débidonvillisation» est celle qui a conduit à l’éradication du bidonville de Haï Remli (Gué de Constantine). Le bidonville s’étalait sur pas moins de 54 hectares. 4487 familles de ce bidonville tentaculaire ont été évacuées entre le 7 et le 12 octobre derniers au cours de la 19e opération de relogement. Parmi les autres opérations d’envergure, il convient de citer le relogement des habitants des cités de Diar Chems (El Madania), Les Palmiers (Bachdjarrah) ou encore Climat de France (Oued Koreiche).Des milliers de recours ont été enregistrés par la wilaya d’Alger depuis le début des opérations (1667 pour le seul cas de Haï Remli). De son côté, la wilaya a déposé 800 plaintes contre des «fraudeurs» du logement pour «fausses déclarations». 27 000 familles ont été relogées au total jusqu’au 12 octobre dernier depuis le début des opérations de recasement, a indiqué le wali Abdelkader Zoukh sur les ondes de la Chaîne III. Les autres familles seront relogées au fur et à mesure que les logements seront réceptionnés, a assuré le wali. M. B.

chiffres clésMAYA ATTENDENT UN SIGNE DE ZOUKH

Haï Maya croule sous les immondices qui jonchent l’oued et ses alentours. Les enfants du bidonville n’ont que cette décharge à ciel

ouvert comme aire de jeu

Cette baraque a décidément tout d’une prison en tôle de zinc pour cette femme qui languit de voir les autorités la délivrer de ce gourbi. «En été, c’est une étuve, en hiver, c’est un frigo», résume une «captive de Haï Maya

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pauvre. Ses habitants sont dans le dénuement le plus total. Allez voir comment vivent les citoyens hors d’Alger. Ici, les gens se permettent de jeter le pain, là-bas le pain est un luxe. Je te prive d’eau, d’électricité, de route, de travail, d’éducation, de centre de santé, de sécurité, et après je te dis reste où tu es. C’est injuste !» Mokhtar fulmine : «Si j’avais trouvé de quoi manger, je ne viendrais pas à Alger. ‘‘Wechendir bel Assima ?’’ (Qu’est-ce que je vais faire à la capitale ?) J’aurais élevé une chèvre et une vache et je serais tranquille. Mais ce n’est pas possible, ça demande beaucoup d’argent, l’agriculture demande des moyens qu’on n’a pas. Allah Ghaleb, on nous retient de force. Les administrations, le travail, les usines, les commodités, tout est concentré à Alger. Et tu m’interdis de venir ? De quel droit ? J’y ai autant droit que toi. Nos parents se sont sacrifiés pour cette terre. Eux ils s’arrogent des kilomètres de terrains en toute impunité, et moi ils me refusent 10 mètres carrés. H’ramalihoum ! Ne nous faites pas haïr ce pays !»

LE «VOTE BIDONVILLE» TRÈS COURU

Bien sûr, Mokhtar, comme tous les habitants du bidonville, ont monté tous les dossiers du monde, figurent dans tous les fichiers de tous les recense-ments. Ils attendent toujours un signe de Zoukh. «Il est venu il y a quelque temps, mais il n’a pas

franchi le seuil du bidonville. Ils lui ont déroulé le tapis rouge et ont dressé des barrières de police pour nous empêcher de lui parler», témoigne notre ami. Quid des élus locaux ? «Nos élus, on ne les voit qu’à l’approche des élections. Ah, là, on devient tout d’un coup intéressants. Tout le monde vient nous voir et nous abreuve de promesses». A l’en croire, «l’électorat bidonville» a toujours suscité les convoitises des candidats locaux. Mokhtar nous fournit, à ce propos, une explication fort édifiante en termes de sociologie politique : «Nous avons la résidence, la carte de vote et tous nos papiers sont en règle. Et aux élections communales, nous sommes les premiers sollicités. D’un côté, parce qu’il y a une forte population dans les bidonvilles. De l’autre, parce que tout le monde vote ici. Ils ne le font pas pour les beaux yeux d’untel ou untel, mais juste dans l’espoir de bénéficier d’un logement. Les gens sont même prêts à voter de nuit, surtout depuis qu’ils ont entendu que Zoukh a dit : ‘‘Ellimayvotiche ma yedicheessoukna (Celui qui ne vote pas n’aura pas de logement)». Mokhtar déplore, au passage, la stigmatisation dont font l’objet les pensionnaires des bidonvilles, y compris dans la bouche de certains élus. «Je me suis accroché une fois avec une élue de Kouba à cause de ces étiquettes qui nous collent à la peau. On traite nos enfants de voyous, de dealers et de maraudeurs. Vous pouvez vous-même attester combien nos jeunes sont res-pectueux et bien éduqués. Quelqu’un vous a-t-il

jeté une pierre ou prononcé un mot déplacé ?» «Sachez que de ces baraques ont donné des cadres à l’Etat algérien. Nous avons des universitaires, des ingénieurs, des médecins, des officiers…» Parmi eux, Amine (appelons-le ainsi), un officier de police qui émarge à l’une des sûretés urbaines des communes voisines. Amine corrobore les dires de Mokhtar : «Nous avons effectivement plein de diplômés. Moi-même je suis titulaire de deux licences et j’en prépare une troisième. Il faut arrêter d’accabler cette population. Nos enfants sont très bien élevés. Il y a un très grand respect entre les familles. Une sécurité totale. La police chôme ici. Il n’y a jamais eu d’agression. La plu-part des habitants d’ici sont issus de l’Algérois. Ils viennent d’Hussein-Dey, de Bachdjarrah, de La Glacière, d’El Harrach, des quartiers envi-ronnants. C’est la promiscuité qui les a poussés à s’établir ici. Ce sont tous des gens sans histoires que les circonstances ont forcés à emménager dans ce marais.» Amine réside dans le bidonville depuis une dizaine d’années. Son témoignage en dit long sur la paupérisation d’un grand nombre de nos cadres dont le salaire ne suffit pas pour louer un logement décent. «Je veux bien louer, mais à quel prix ? Citez-moi le salaire moyen d’un fonctionnaire algérien. Prenez mon cas. Je suis un fonctionnaire de la police, j’ai 22 ans de service, j’ai subi de plein fouet les affres du terrorisme. D’après vous, je touche combien ?

47 000 DA ! J’aurais aimé faire agent de sécurité dans une banque et gagner 60 000 DA.» Malgré sa situation difficile, Amine garde le sourire, le moral et même l’espoir. Sa seule ambition au-jourd’hui est de tirer ses enfants de ce trou. «Je ne souhaite pas que mes enfants grandissent ici. J’ai trois gosses. Le dernier, je l’envoie régulièrement chez sa grand-mère pour alléger son calvaire. Un jeune de 30 ans te dit : ‘‘Mon rêve, c’est d’être dans un logement où il y a quelque chose qui s’ap-pelle une cuisine, une chambre, des sanitaires.’’ Tout ce que demandent les habitants d’ici, c’est la paix morale et un peu de dignité. Ils veulent un logement décent. Ils en ont marre de vivre dans le stress. Au lieu de se concentrer sur leur labeur, ils vivent dans la peur permanente de recevoir un coup de fil leur annonçant que le plafond de leur baraque s’est effondré ou que leur enfant est tom-bé dans l’oued !» Mokhtar abonde dans le même sens : «Ces gens ne demandent pas l’impossible, ils ne menacent pas de prendre le maquis. On veut finir notre vie dans la dignité. On n’a pas encore vu l’Algérie de «el izzawalkarama». On a souffert le martyre, que ce soit durant les années noires ou quand la situation du pays s’est améliorée. Nous continuons à manger notre pain noir en silence. ‘‘Hassou bina chouiya’’ (Pensez un peu à nous). On est prêts à mourir pour notre pays, mais dans la dignité, pas dans la misère, machi taht el qasdir (pas sous les tôles le zinc) !»… M. B.

Le relogement est un dossier géré par le wali, ce n’est pas de notre ressort». La déclara-

tion est de Djaffar Limam, vice-président de l’APC de Bachdjarah chargé de l’urbanisme. Cette déclaration de principe se veut une réponse du responsable municipal quant au sort des familles occupant des habitations précaires ou logeant dans des bidonvilles sur le territoire de la commune de Bachdjarrah, à l’instar de ceux d’El Qarya (voir reportage). M. Limam a tenu à mettre l’accent sur les efforts consentis pour offrir un logement décent aux popula-tions en détresse dans le cadre de l’ambitieux programme de résorption de l’habitat précaire dans la wilaya d’Alger qui est toujours en cours. «Il y a eu environ 1700 familles issues de notre commune qui ont été relogées jusqu’à présent, entre celles de la cité Boumaâza et celles qui résidaient aux Palmiers, auxquelles il faudrait ajouter les occupants de la ferme Ben Boulaïd.» Ces opérations de relogement,

rappelle-t-on, sont intervenues début janvier 2015. 840 familles issues de la cité Les Pal-miers et 616 autres de la cité Boumaâza et des baraques environnantes ont été relogées à cette occasion. La plupart de ces familles ont été transférées principalement vers la cité du 5 Juillet 1962, à Larbaâ. Djaffar Limam a indiqué dans la foulée que le programme de relogement concernait essentiellement deux catégories d’habitat : les bidonvilles et l’habitat précaire. «Le wali a d’abord commencé par l’habitat précaire, c’est-à-dire les bâtiments vétustes ou menaçant ruine», souligne notre interlocuteur. «Nous avons deux sites qui relèvent de l’habitat précaire et environ 17 à 19 bidonvilles», ajoute l’élu municipal. Les bidonvilles de la commune de Bachdjarrah sont concentrés autour de trois pôles : Gaspard de Prony, la Ferme Jaïs et une partie de Oued Ouchayeh. «A Oued Ouchayeh, c’est davan-tage de l’habitat précaire», précise M.Limam.

Le cas des habitants d’El Qarya relève du même dossier et devrait subir la même pro-cédure. «Il y a une enquête en cours pour les trois sites pour une mise à jour du fichier», assure M. Limam, l’objectif étant d’actualiser le recensement de 2007 qui sert de base de données référentielle à l’ensemble de l’opé-ration. «Nous sommes en train de finaliser le recensement. Je ne peux pas vous donner de chiffre définitif sur la population de ces sites vu que c’est en cours d’actualisation. Certains ont souscrit, entre-temps, à la formule AADL ou LSP, d’autres ménages ont vu leur taille s’élargir à la suite d’un mariage. Donc, nous n’avons pas encore d’estimation arrêtée, mais nous y travaillons.» Et d’insister : «En tout état de cause, c’est la wilaya qui décide, nous on transmet seulement les dossiers. Nous sommes juste une boîte aux lettres. Ce n’est pas nous qui attribuons les logements.» M. Limam s’est ainsi refusé à avancer le moindre délai, animé

par le souci de ne pas prendre des engagements que les autorités ne pourraient pas tenir. Pour ce qui est des critères d’attribution, Djaffar Limam a souligné que l’un des impé-ratifs catégoriques en l’occurrence, est que l’intéressé soit porté sur les fichiers de la wilaya au recensement de 2007, qu’il justifie d’une carte d’identité nationale délivrée dans la circonscription concernée, et que ses enfants y soient scolarisés. Enfin, pour ce qui est des laissés-pour-compte de la dernière opération de relogement, que ce soit à Boumaâza ou Les Palmiers, Djaffar Limam a assuré que «les concernés avaient toute latitude d’introduire un recours. Mais, encore une fois, cela ne relève pas de nos compétences. Les recours sont adressés à la cellule de relogement de la wilaya qui les étu-die systématiquement. Pour la cité Boumaâza, il y a eu 9 logements qui ont été attribués après recours.» M. B.

«Nous sommes juste une boîte aux lettres»DJAFFAR LIMAM. Vice-président de l’APC de Bachdjarrah chargé de l’urbanisme

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«Boumaâza est une grande prison», tonne ce graffiti écrit sur un mur qui sépare la vieille ville de Oued Ouchayeh du quartier Boumaâza, un site précaire dont les baraquements ont été rasés en janvier 2015

Plusieurs familles cohabitent dans ce taudis du site El Qarya, sur les hauteurs de Oued Ouacheyh

(commune de Bachdjarrah). «Nous ne voulons pas que nos enfants grandissent dans ce trou»,

clame cette maman désemparée.

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El Qarya ne voit pas le bout du tunnelDANS LES «FAVELAS» DE OUED OUCHAYEH

R E P O R T A G EEl Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 8

QUARTIER MORT», «BOUMAÂZA HABSS KBIR» (Boumaâza est une grande prison). C’est par ces graffitis éloquents

que nous accueille le quartier de Boumaâza, sur les hauteurs de Oued Ouchayeh, à la périphérie de la commune de Bachdjarrah. Ils nous donnent d’emblée la température et annoncent la couleur quant à la qualité de vie dans le quartier. Ces graf-fitis barrent un long mur qui sépare la vieille cas-bah de Oued Ouchayeh des habitations précaires qui ont poussé alentour. La cité de Boumaâza qui trônait au milieu du site a été rasée en janvier 2015 juste après le relogement de ses habitants, cédant la place à un plateau nu donnant sur un panorama des plus désolants. Des baraquements qui avaient été érigés autour de la cité ont été rasés simultanément, et on peut voir encore les traces de ces habitations de fortune arrachées au bulldozer. Une autre cité emblématique de Bachdjarrah, Les Palmiers, a été également éradiquée à l’issue de cette grosse opération de relogement. Au total, ce sont pas moins de 1700 familles, selon l’APC, qui ont été recasées en incluant les habitants de la ferme Ben Boulaïd. Pour autant, la commune de Bachdjarrah n’en n’a pas fini avec l’urbanisme précaire.

«L’ÉTAT ÉTAIT AILLEURS DANS LES ANNÉES 1990»

Le vieux quartier de Oued Ouchayeh est un site labyrinthique à la topographie tortueuse, avec des hauts et des bas, des rues pentues et des côtes in-surmontables. Les constructions, vétustes pour la plupart, s’accrochent à flanc de colline et semblent dégringoler au fond de l’oued qui traverse la cas-bah en plein milieu. Aux moindres intempéries, les riverains se tiennent le ventre. «Dernièrement, la pluie a encore fait des dégâts. La crue de l’oued a charrié toutes sortes d’ordures et de gravats, et ça s’est entassé devant nos maisons», se plaint un résidant de la partie basse de la ville. Quelques bouis-bouis et autres enseignes commerciales meublent le cœur du quartier. Pour remonter vers Bachdjarrah, c’est la galère tant la côte est ardue. Et il n’y a aucun moyen de transport collectif pour assurer la liaison avec les agglomérations voisines. Seul transport disponible : les clandos. 100 DA pour vous emmener à la station de métro de Haï El Badr, située à 2 km un peu plus loin. «Aucun bus ne peut monter cette côte ; même neuf, au bout d’un an il ferait faillite, du coup il n’y a pas de transport», indique un chauffeur de taxi clandestin. Il raconte : «J’ai 54 ans, je suis né à Oued Ouchayeh et j’ai passé toute ma vie ici. Je n’ai ni boulot ni logement, rien ! Oued Ouchayeh est complètement livré à son sort. Quand l’oued est en crue, il fait immanquablement des dégâts, et les autorités n’ont rien fait pour le réaménager. Avant, il y avait des fermes tout autour, des ver-gers, de la vigne. Aujourd’hui, c’est plein de cités. La plupart des bénéficiaires de ces logements ne sont pas d’ici. On est toujours des éternels laissés-pour-compte. Il y a aussi plein de bidonvilles qui ont proliféré durant les années 1990. A l’époque, ‘‘Eddoula’’ (l’Etat) était occupée par autre chose. Il y a même pas mal de gens qui ont profité de la situation pour s’accaparer du foncier en jachère et ont construit des villas sans papiers. Les enfants du quartier, eux, qui n’ont pas de ‘‘marifa’’ (rela-tions) et qui ont des scrupules continuent à mijoter dans la promiscuité et la misère, exclus de tout.» Les séquelles du terrorisme sont d’ailleurs encore palpables à travers l’urbanisme, les mots du quoti-dien et même les propos taquins. Dans un café, un homme chambre un de ses voisins en lâchant sur le ton de la rigolade : « Tu étais où en 1991-1992 ? Il était planqué à Béjaïa et il n’as rien vu !». Plus explicite, ce graffiti repéré sur un mur : «MEN 1990 MA BAN WALOU AYA NATALOU» («De-puis 1990 on n’a rien vu, montons [au maquis]»).

UNE FAVELA SUR LE TUNNEL DE OUED OUCHAYEH

Dans le prolongement des bâtiments fraîchement rasés, en l’occurrence la cité Boumaâza et ses «dépendances», un autre îlot de désolation attend désespérément un geste de Zoukh, le wali d’Alger. Il s’agit du quartier El Qarya, situé lui aussi sur

les hauteurs de Oued Ouchayeh. Quelque 110 familles languissent de recevoir le feu vert de «elloudjna», la «cellule de contrôle et de suivi des opérations de recasement des familles issues des sites précaires de la wilaya d’Alger». Fait notable : El Qarya est situé pour ainsi dire sur le «toit» du tunnel de Oued Ouchayeh. «Les voitures passent au-dessous de nos maisons. Nous sommes sur un terrain instable. Nous devrions être relogés en priorité», plaide Azzedine, l’un des résidants du site établi ici depuis 1999. Le tunnel de Oued Ou-chayeh a été ouvert en 1991. L’ouvrage est long de 900 m et constitue un point de passage important sur la rocade Sud. Le 20 octobre 2014, le tunnel a été fermé à la circulation suite à des émeutes du logement. Ammi Mahmoud, un habitant du coin, croit savoir que «le tunnel devrait être fermé pour révision». «Il faut qu’il soit aéré. Ça fait quatre ans qu’il aurait dû subir un contrôle», affirme-t-il. Un argument «technique» auquel s’accrochent les habitants du quartier, et qui devrait, selon eux, hâter leur relogement. D’autres se fient plutôt au projet du viaduc qui va enjamber Oued Ouchayeh, et va relier le port d’Alger à l’autoroute Est-Ouest. «En principe, nous on est censés partir en même temps que les habitants de Boumaâza», appuie Azzeddine. «Nous sommes dans la continuité de Boumaâza, nos baraques étaient collées. Le bon sens recommande qu’on soit relogés dans la foulée. Mais jusqu’à présent, ma ban walou (rien en vue). Ils ont pris des gens d’un peu partout, parfois des familles moins prioritaires que nous, et nous, on est restés plantés au milieu. Cela fait presque une année qu’on attend. Nos maisons sont bâties sur un terrain fragile. Ils attendent quoi, que le tunnel s’effondre et nos baraques avec ?» s’in-surge Azzeddine. «Peut-être qu’on est invisibles», ironise Ammi Mahmoud. «On nous a oubliés ! On n’a reçu ni wali, ni wali délégué, ni maire, ni élu, la yeddik, la idjibek !» Et de poursuivre : «Ils ont relogé en priorité les locataires de la vieille cité et les baraques qui étaient érigées autour du bâti-ment, mais il y avait en réalité plus d’habitants des baraques que de la cité. Et leur nombre dépassait le nôtre. Nous sommes une centaine de familles, ils auraient pu nous reloger avec eux. On espérait être recasés immédiatement après. Ils ont rasé la cité Boumaâza, ils ont rasé Les Palmiers, ils ont transféré une partie de la population à Larbaâ. Et nous, on n’a rien vu !» Originaire de Tébessa, pré-cisément de la daïra de Chréa, Mahmoud Djeddi, 56 ans, père de quatre enfants, est installé à El Qarya depuis 1993. «Mais je vis à Alger depuis 1978. J’avais 19 ans à l’époque», précise Ammi Mahmoud. «Je me suis marié ici. Mon épouse est de Bologhine. J’ai construit seul cette baraque. Je suis maçon de métier. Comme je devais me marier, il fallait que je me trouve un toit, et mon cousin qui était déjà établi sur ce site m’a déniché cette place. C’était déjà complet à l’époque.» De fait, les habi-tations, petits cubes de tôle et de parpaing, sont collées les unes aux autres comme des dominos,

formant une petite casbah compacte juchée sur un terrain pentu et accidenté qui donne des cauche-mars aux habitants aux moindres averses. Un petit passage étroit, jonché de gravats et de détritus, débouche vers le bas de Oued Ouchayeh, à proxi-mité du fameux tunnel autoroutier. Les orages transforment rapidement ce passage étroit en torrent de boue. «Nos enfants souffrent le martyre pour aller à l’école», tempête l’un des riverains. Ammi Mahmoud nous fait visiter sa modeste demeure : «Je n’ai que ces deux pièces humides de trois mètres carrés chacune. En plus, j’ai mon neveu que j’héberge. Il est trésorier principal et il n’a pas où aller. On occupe une pièce lui et moi, et dans l’autre s’entasse le reste de la famille. On vit l’enfer, surtout en hiver. Comme le terrain est incliné, dès qu’il pleut la maison est inondée, et ça charrie des coulées de boue inimaginables.» Son épouse enchaîne : «Nous sommes tous malades : moi, je suis diabétique, je souffre d’hypertension artérielle, mes enfants ont des allergies et des crises d’asthme. Nous avons fait des dossiers, en vain.» Ammi Mahmoud rebondit : «Nous avons tous les papiers. Nous avons déposé un dossier de logement juste après les élections de 1997. On est dans tous les recensements.»

CARTONS EMPILÉS ATTENDENT «ERRAHLA»

Ammi Mahmoud entrevoit une lueur d’espoir en nous recevant. Il convoque aussitôt ses voisins avec entrain. Ils ne sont évidemment pas mieux lotis. L’un d’eux, Ammi Abdelkader, 65 ans, est un employé municipal à la retraite. Il occupe, lui aussi, un petit deux-pièces indigent avec les siens. «Cela fait 53 ans que je macère dans la précarité la plus totale», relate-t-il d’un regard las et amer. «Je vis à Oued Ouchayeh depuis 1962. L’armée française n’avait pas encore vidé ses baraque-ments à l’époque. La France est partie, et moi je suis encore là. Ma situation n’a pas changé d’un iota. J’ai passé 37 ans comme employé municipal, d’abord 10 ans à l’APC d’Hussein Dey, ensuite 27 ans à la mairie de Bourouba. J’ai vu plein de loge-ments me passer sous le nez. Dans les mairies, il y a plein de loups. Si tu n’as pas de relations, on t’oublie. Tabat lagloub. Nos cœurs sont cuits. Qu’on arrête au moins de nous mentir et qu’on nous jette à la mer si on est de trop dans ce pays !»Autre témoignage édifiant : celui de Abderrah-mane. Employé à l’hôpital de Kouba, ce natif de Belcourt n’aura connu en 53 ans d’existence que les ténèbres des logis humides et sans fenêtres. Abderrahmane Gorine nous fait visiter sa petite baraque où ils sont serrés à six. On pénètre dans un corridor méandreux donnant sur des taudis exigus surmontés de toitures improbables. Tout est bon pour colmater les brèches : parpaings, tôles de zinc, pneus, planches en bois, ferraille, quincaille-rie… Mais la pluie finit toujours par avoir raison de toute cette ingénierie de la misère. Les murs sont sommairement peints à la chaux. La petite bi-coque d’Abderrahmane s’ouvre sur un minuscule

potager faisant en même temps office de coin cui-sine suintant de toutes parts. Des ustensiles rouil-lés s’égouttent dans un coin. Une petite pièce d’à peine deux mètres carrés, au décor minimaliste, tient à la fois lieu de salle à manger et de chambre à coucher. Une pièce pratiquement aveugle, avec juste une petite fenêtre grillagée avec vue sur chaos. Les murs, rongés par l’humidité, moi-sissent à vue d’oeil. La hantise d’Abderrahmane, ce sont les hivers rigoureux et leurs trombes d’eau qui harcèlent le plafond. «A la moindre goutte, c’est l’inondation. N’batou gaâdine (On dort debout). Tu glisses ta tête sous la couverture et tu attends que ça passe», dit-il. Mme Gorine renchérit : «Notre vie est un calvaire permanent, été comme hiver. En été, c’est une fournaise, en hiver, c’est le déluge. Quand il pleut ou qu’il vente, le toit manque de s’arracher. Comment voulez-vous que les enfants puissent se concentrer sur leurs études dans de telles conditions ? Les pauvres, ils sont tous malades. Ils ont contracté toutes sortes d’allergies.» A l’appui, elle exhibe des pompes Ventoline qu’elle sort du frigo.

«JE NE SAIS PAS SI J’AI DES DROITS DANS CE PAYS»

Abderrahmane ne comprend pas cet acharnement du sort. Il nous montre sa carte d’identité en nous prenant à témoin : «Regardez, je suis né à Bel-court, et je réside bien à Boumaâza, commune de Bachdjarrah. Avant, j’habitais à la cité Boumaâza avec ma famille. Après, comme on vivait dans la promiscuité, j’ai emménagé ici en 1988. Je venais de me marier. Ma première épouse n’a pas sup-porté et m’a quitté au bout de quelques années. Et j’ai refait ma vie dans les mêmes conditions.» Comme la plupart de ses voisins, Abderrahmane n’a pas les moyens de louer : «Je travaille à l’hôpi-tal de Kouba. Je suis préposé à l’incinérateur de l’hôpital, avec toutes les nuisances que vous pouvez imaginer. Hier (dimanche 18 octobre, ndlr), on a dû me faire une injection. Je touche à peine 17 500 DA. Comment tu peux louer avec un tel salaire ? Et tu ne peux pas prétendre à l’AADL. Je suis un simple zawali. C’est au-dessus de mes moyens. Je ne sais pas si j’ai des droits dans ce pays ni comment les obtenir !» Abderrahmane cite en passant les «nuisances animalières» avec lesquelles il faut compter, à commencer par les invasions de rats. «Dernièrement, ma femme a été piquée par un mille-pattes monstrueux. J’ai dû mobiliser une ambulance et l’évacuer à l’hôpi-tal.» Mme Gorine a déjà oublié cet incident. Tous ses espoirs sont tendus vers «errahla», le reloge-ment. Elle traque les moindres nouvelles. «Quand j’ai le cœur gros, je vais aux nouvelles à la cellule du logement», soupire-t-elle. Et de marteler : «Anssawna ! (Ils nous ont oubliés !) A chaque fois, on nous dit que c’est pour bientôt, mais on ne voit toujours pas le bout du tunnel. A la cellule du logement, on me répète : ‘‘Entouma mazal’’ (Ce n’est pas encore votre tour). Il y a eu Boumaâza, Les Palmiers, maintenant ils nous disent : ‘‘Après Remli, après Bateau-Cassé, après Prise d’Eau, après La Glacière…’’ Pourtant, on est tous des enfants d’Alger. Je suis native du Champ de Ma-nœuvre et mon mari est né à Belcourt. Nous avons passé toute notre vie ici. Zoukh a promis d’en finir avec l’habitat précaire en décembre 2015. Mais personne n’est venu nous voir. Pourquoi on donne des logements à des gens fraîchement débarqués et nous, on est sans cesse recalés ?» Image tou-chante : Mme Gorine nous montre des cartons d’emballage chargés d’effets et empilés au fond de la pièce. «Dès qu’ils ont relogé les habitants de la cité Boumaâza et Les Palmiers, on a été pris par l’espoir d’un départ imminent. Mon mari a tout de suite emballé nos affaires en pensant que ce serait bientôt notre tour. Cela fait maintenant plusieurs mois que ces cartons sont entassés comme ça. On n’a pas la force de les défaire…». Mustapha Benfodil

Une famille entassée dans une seule pièce à El Qarya, une favela perchée sur les hauteurs de Oued Ouchayeh. Ces trois petits anges méritent certainement un meilleur sort

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P U B L I C I T É

Séminaire surla réforme des marchés publics

«Décret présidentiel n°15-247 du 16 septembre2015 portant réglementation des marchés

publics et des délégations de service public»

Programme :• La nouvelle confi guration de la commande publique • Les exigences nouvelles en matière de passation • Les assouplissements apportés au niveau des procédures de passation • Nouveauté en matière de sélection des candidatures et des offres • Les mesures en faveur des PME • L’encadrement des modalités d’exécution • Le contrôle externe • Le contentieux

Public concerné : - Directeurs et responsables de la commande publique - Directeurs et responsables des grands projets - Responsables des marchés et des contrats publics, du contentieux et juridiques... - Et toute personne intéressée par le thème.

Durée 03 jours : les 29, 30 novembre et le 1er décembre 2015 Coût par personne : 30 000 DA TTC (pause-café+ déjeuner et documentation)

Pour toute information ou inscription : Tél : (023) 86 27 89/ Fax: (023) 86 27 81/ (023) 86 27 82/

Email: [email protected] Lieu de déroulement : Siège de l’offi ce, route de Nadi Chabab, Rouiba

L’EPE SERA SPA ACTIVANT DANS LE SECTEUR DES TRAVAUX PUBLICS

RECRUTEPour renforcer son encadrement au niveau

de sa direction générale à Oran :

A- Cadres supérieurs :1. Un (01) directeur technique & réalisation (ingénieur en travaux publics ou génie civil) 2. Un (01) directeur fi nances & comptabilité (licence en sciences commerciales, économiques ou de gestion) 3. Un (01) responsable d’audit comptabilité (licence en sciences commerciales, économiques ou de gestion)

B- Autres cadres :4. Deux (02) ingénieurs en travaux publics 5. Un (01) ingénieur en maintenance d’engins et matériel de travaux publics 6. Deux (02) techniciens maintenance matériels et travaux publics7. Deux (02) comptables maîtrisant les normes IAS IFRS8. Deux (02) techniciens supérieurs en électromécanique

Conditions requises :• Diplôme dans la spécialité • Expérience de plus de cinq ans dans le poste pour les cadres supérieurs • Expérience de plus de trois ans pour les autres cadres

• Les CV détaillés doivent être transmis par fax au : 041 25 29 22 ou par e-mail à : [email protected]

• Seules les candidatures retenues seront convoquées.

La direction générale

Les candidats intéressés devront transmettre CV et lettre de motivation à : [email protected].

SOCIÉTÉ CHERCHE • UN DIRECTEUR GÉNÉRAL

- Licence, master ou plus (profi l gestion/fi nances) ou ingénieur en génie civil /architecte - Expérience professionnelle de 15 ans minimum, dont 5 années dans un poste de responsabilité dans le domaine de la construction et du bâtiment - Etre âgé de 45 ans minimum - Résider à Constantine de préférence.

• UN DIRECTEUR FINANCES ET COMPTABILITÉ - Diplôme dans le domaine fi nances et comptabilité - Expérience professionnelle de 10 ans minimum, dont 03 années dans un poste de responsabilité- Résider à Constantine ou ses environs.

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Un directeur commercial Ses missions

- L'élaboration et l'application de la politique commerciale et marketing - Développement des ventes de l'entreprise

Profi l demandé:- Diplômé d'une école de commerce ou équivalent avec 5 ans d'expérience dans un poste similaire - Connaissance du marché de l'entreprise;- Libre de suite.

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de ses membres est organisée à Alger les

18 et 19 novembre 2015

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É C O N O M I E

BLÉ TENDRE

La France veut reconquérir le marché algérien

FACE À L’ÉROSION DE SES REVENUS

L’OPEP va-t-elle changer de stratégie ?

La chute des prix du pétrole et ses graves répercussions sur la plupart des pays exporta-

teurs poussent certains membres de l’OPEP, dont l’Algérie et l’Iran, à engager une réflexion sur une refonte de la stratégie de l’Organi-sation en vue de limiter l’érosion de leurs revenus, tronqués de moitié depuis une année. Une nouvelle politique qui vise à préserver les intérêts des pays membres face à l’impasse que constitue désormais la démarche adoptée depuis des mois par l’Organisation, sous la houlette de l’Arabie Saoudite.Celle-ci pré-conise, au même titre que d’autres pays du Golfe, de privilégier les parts de marché en laissant chuter les prix, alors que l’Algérie et l’Iran ou encore le Venezuela préconisent de privilégier les prix en agissant pour stopper l’érosion de leurs revenus. Aucune des réunions ayant réuni les membres de l’OPEP ces derniers mois n’a permis de rapprocher les points de vue des pays membres, en vue de réduire la production et influer sur les cours, ce qui pousse aujourd’hui certains pays membres à proposer une nouvelle stratégie. Ainsi selon un rapport interne de l’Organisation révélé par l’agence Reuters, l’Algérie et l’Iran proposent un retour de l’OPEP à sa stratégie antérieure de soutien des cours via l’ajustement de l’offre. Fraîchement réhabilitée au sein de l’OPEP après son accord sur le

nucléaire avec les pays occidentaux et la levée des sanctions écono-miques qui la ciblaient, Téhéran recommande plus précisément de «conclure un accord sur un prix du pétrole juste et raisonnable pour les six à douze prochains mois» et de fixer un plafond de production pour révisable tous les six à douze mois. «Personne n’est satisfait des prix ac-tuels du pétrole. Il faut que l’OPEP prenne une décision sur le règlement du marché de l’offre et de la baisse de la production», a déclaré M. Zan-

ganeh, cité par l’agence Bloomberg. Les ministres des pays de l’Orga-nisation doivent se réunir le 4 dé-cembre à Vienne pour décider d’une éventuelle prolongation de la straté-gie actuelle qui vise à faire baisser les cours pour pénaliser l’offre des pays dont les coûts de production sont supérieurs à ceux de l’OPEP. Depuis l’adoption de cette stratégie, en novembre 2014, la production de l’OPEP a augmenté mais la baisse des cours s’est accentuée, plombant les recettes pétrolières

des pays membres. Selon le rapport de l’OPEP, la demande mondiale pour le pétrole brut produit par l’organisation restera sous pression au cours des prochaines années, ce qui devrait alimenter les débats entre pays membres sur l’opportunité de continuer à défendre les parts de marché en favorisant la baisse des cours. Ce projet de rapport sur la stratégie à long terme de l’OPEP — dont l’objectif de production reste fixé à 30 millions de barils par jour — devrait légèrement reculer jusqu’en 2019 par rapport à son niveau de cette année, sauf ralen-tissement plus rapide qu’attendu de celle des producteurs non-OPEP, dont font partie les Etats-Unis et la Russie. Le rapport prévoit une lente remontée des prix au cours des prochaines années avec un cours moyen du panier OPEP à 55 dollars cette année et une hausse de 5 dollars par an qui le porterait à 80 dollars en 2020. En septembre dernier, les pays membres de l’OPEP ont produit 31,57 millions de barils par jour en moyenne, dépassant ainsi pour le onzième mois consécutif leur propre quota d’extraction établi à 30 mil-lions de barils/jour. Dans le même temps, l’OPEP évalue actuellement la demande quotidienne pour son pétrole à 29,6 millions de barils et reconnaît ainsi une surproduction quotidienne de près de 2 millions de barils. Zhor Hadjam

La France a aujourd’hui la lourde tâche de reconquérir ses marchés au Maghreb. L’année dernière, elle avait fait des mau-

vaises performances en Algérie où ses parts de marché étaient tombées à 60% au lieu de 85% en moyenne. C’est ce qu’a indiqué, jeudi, un expert de France Export Céréales, l’organisme chargé de promouvoir l’exportation des céréales françaises et de conquérir de nouveaux marchés. Un autre organisme, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (France AgriMer), précise que la campagne de mois-sons 2015 «démarre avec des fondamentaux en

baisse» dans une conjoncture caractérisée par une offre abondante et une demande en demi-teinte, «augurant ainsi une concurrence exacerbée sur le marché». Les rapports (offre et demande) établis par le Conseil international des céréales (CIC) prévoyant une hausse la production mondiale à 726 millions de tonnes, ont provoqué, aussi, une pression sur les prix à l’international, avec un res-serrement des prix entre les différentes origines, expliquent les spécialistes de FranceAgriMer. «C’est la guerre des prix : les prix français sont au coude à coude avec les origines mer Noire et l’écart entre prix allemand et français se res-

serre», précisent-ils. Côté concurrence, la France semble perdre sa position «d’origine majoritaire», puisque des pays comme la Roumanie, l’Allemagne, la Pologne et la Lituanie se positionnent de plus en plus fort, notamment sur les marchés de l’Asie et du Maghreb. Le blé français n’est pas au même ni-veau que les années précédentes, en raison d’une qualité de moins en moins bonne, explique-t-on encore. «On sent en effet monter une pression sur la qualité. Le GASC, l’organisme public égyptien, a fait part de l’éventualité d’augmenter à 12,5 % le taux de protéines dans ses appels d’offres», affirme France AgriMer. En Algérie, la campagne céréalière 2014/2015 a été très difficile pour le blé français, puisque du-rant les 11 premiers mois, le pays n’en a importé que 4 millions de tonnes contre 7,1 millions de tonnes à la même période de l’an passé. «Cette baisse est particulièrement flagrante et l’Algérie a dû diversifier ses sources d’approvisionnement pour satisfaire aux exigences de son cahier des charges en raison de la baisse du disponible fran-çais», explique un spécialiste de France AgriMer, précisant que «l’Algérie s’est tournée vers l’Alle-magne, la Suède, la Pologne et le Royaume-Uni pour ses approvisionnement en blé tendre». Notons que l’Algérie demeure, avec l’Egypte, l’un des plus grands importateurs de céréales au monde. Les importations de blé ont crû en volume et en valeur durant les cinq premiers mois de 2015, dans un contexte marqué par des baisses significatives des différents produits, notamment les médicaments, les matériaux de construction et l’automobile. La facture globale d’importation des céréales a atteint 1,65 milliard de dollars durant les cinq premiers mois de 2015. Lyes Mechti

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SÉMINAIRE DE NTN-SNR À BÉJAÏALutter contrela contrefaçon

A l’initiative de la Sarl BEI (Béjaïa équipements industriels), un sémi-naire de formation a été organisé

au profit des partenaires et utilisateurs des produits de l’entreprise NTN-SNR basée à Lyon (France) et spécialisée dans la fabrication de roulements de qualité premium. En plus de la présentation des produits NTN-SNR distribués en Algérie par trois importateurs autorisés — BEI (Béjaïa) qui propose également des solu-tions complètes en termes d’équipements de maintenance ; Parts FI à Alger ; Alme-tal Bearings à Sétif — les formateurs ont développé une thématique qui a pour inti-tulé «La contrefaçon sur le marché des roulements». A ce titre, l’expert, forma-teur et responsable commercial de NTN-SNR Roulements, Matthieu Onfray, a déclaré à El Watan que «la contrefaçon touche essentiellement le roulement stan-dard à bille et ceux les plus vendus dans l’industrie, soit de marque SNR ou NTN. Son impact est très négatif car elle met dans le doute le client, qui perd confiance dans la marque». Afin de contrer un tant soit peu ce phénomène de la contrefaçon, le roulementier multiplie les actions de sensibilisation sur le terrain. En plus du dispositif juridique mis en place par l’Etat algérien dans la lutte contre les contrefac-teurs, Matthieu Onfray juge nécessaire de compter sur la communication : «La lutte contre la contrefaçon passe également par la publicité, la communication à tra-vers ce type de séminaires de formation et de mise en avant de la partie technique des produits NTN-SNR.» Et d’ajouter que malgré «l’obligation faite par la loi algé-rienne à toutes les sociétés d’importation d’apposer des étiquettes en arabe avec le nom de la société, le pays d’origine, etc. un roulement avec cette étiquette est un gage de qualité, mais l’idéal c’est que les utilisateurs passent par nos trois distri-buteurs autorisés». Le problème de la contrefaçon qui nuit aux entreprises, aux consommateurs ainsi qu’à l’économie du pays est réel. NTN-SNR qui détient 12% du marché mondial, est destinataire, périodique-ment, de rapports l’alertant de la circu-lation de produits contrefaits du même type. Notre interlocuteur dira à ce sujet qu’«il y a eu des plaintes des utilisateurs, celles qui nous préviennent via nos trois distributeurs autorisés en Algérie et de la société Katri, chargée de suivre notre marché localement et qui nous alertent avant d’engager une procédure judiciaire qui prend beaucoup de temps malheureu-sement». De son côté, Salim Khebbab de la société Katri, agent qui suit le marché pour le compte de NTN-SNR, a déclaré que «l’étiquetage est une bonne chose pour la traçabilité du produit et permet de repérer des contrefacteurs, mais il est limité. En théorie, le dispositif algérien est très bien, puisqu’il permet de dépister le produit, la difficulté c’est que le contre-facteur s’adapte, s’organise et contourne le dispositif. Et c’est là que se situe le problème pratiquement». Parmi les actions que la société Katri propose, «la constitution de dossiers sur les produits des entreprises compre-nant leurs caractéristiques afin que les Douanes puissent identifier le produit de qualité premium du faux», ajoute M. Khebbab. Tout compte fait, les professionnels de NTN-SNR privilégient l’intensification de la communication à l’endroit des utili-sateurs, qui sont conviés à traiter unique-ment avec les distributeurs de la marque en Algérie. Nordine Douici

Le siège de l’OPEP à Vienne

Le débarquement de véhicules au port de Djend-jen, dans la wilaya de Jijel, a reculé de 98 880

unités durant les 9 premiers mois de 2015 par rapport à la même période de 2014. Les véhicules utilitaires continuent de subir la forte érosion du nombre d’unités importées puisque le recul a été de 57% entre les 9 premiers de 2015 et la miême période de 2014. Ainsi leur nombre est passé de 77 331 unités à 33 193, soit une baisse de 44 138 véhicules. Les véhicules lourds aussi ont enregis-tré un important repli de 53%, soit une diminution de 6202 unités. Les engins de travaux publics ne sont pas en reste puisque l’abaissement de leur nombre atteint 46%, passant de 4083 durant les trois premiers trimestres de 2014 à 2178 pour la même période de 2015.

Cette forte baisse du débarquement de véhicules et la réduction d’autres activités ont contribué à imprimer une régression du trafic global de 7% à fin septembre entre 2014 et 2015. Ainsi, le trafic global est passé de 3 714 433 tonnes en 2014 à 3 442 126 t en 2015, soit une baisse 273 307 t. En dépit de la forte augmentation de certains produits, le groupe des marchandises diverses a connu un recul de 15%. Les autres plus importantes baisses ont été enregistrées pour les matériaux de construction avec -13% et les produits agricoles qui ont connu un repli de -12%. Le nombre de navires à l’entrée au port de Djendjen a lui aussi reculé, passant de 620 navires à fin septembre 2014 à 590 en 2015, soit une baisse de 5%. Fodil S.

PORT DE DJENDJENRecul de 39% de l’importation

de véhicules

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ALGER INFO

SU R L E V I F 24 HEURES

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GUÉ DE CONSTANTINE (SEMMAR) : ARRESTATION DE 7 INDIVIDUS POUR VOL D’ARGENT

Les gendarmes de la brigade de Gué de Constantine ont présenté devant le procureur de la République près le tribunal d’Hussein Dey 7 personnes, pour association de malfaiteurs et vol qualifié, dont a été victime le chauffeur de la société Condor, sise à la cité El Hamiz, commune de Dar El Beïda. Deux d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt et les autres remises en liberté. Rappelons que le chauffeur de la société Condor à El Hamiz, se dirigeant à bord d’un fourgon de marque Renault Master du siège de ladite société vers une annexe à Birkhadem, a été agressé sur la RN1 par quatre individus cagoulés à son arrivée à la commune de Gué de Constantine. Ces derniers l’ont aspergé au moyen d’un aérosol lacrymogène et lui ont porté des coups de couteau, lui occasionnant des blessures légères à la main droite, pour

ensuite le déposséder de la somme d’ un milliard six cent millions de centimes, déposée sous le siège, avant de prendre la fuite. Agissant sur renseignements et en vertu d’un mandat de perquisition, les gendarmes-enquêteurs de la brigade de Gué de Constantine ont interpellé les mis en cause et saisi dans le garage de l’un d’eux, à la cité Ben Merad, commune de Bordj El Kiffan, la somme de 114 millions de centimes et un véhicule de marque Peugeot 208 utilisé dans l’agression, alors qu’un autre acolyte identifié demeure activement recherché.

PARC ZOOLOGIQUE DE BEN AKNOUN : UN SIT-IN POUR DÉNONCER LE LAISSER-ALLER

Un collectif de citoyens ainsi que l’association Ness El Khir ont tenu, durant la journée d’hier, un rassemblement dans l’enceinte du parc zoologique de Ben Aknoun afin de dénoncer le total abandon que subissent la faune et la flore dans cet endroit. «Le

but de sit-in se veut totalement pacifique. L’intérêt est de dénoncer l’environnement précaire dont souffre la faune, à savoir l’absence d’hygiène et la malnutrition, ainsi que l’aspect floral qui a subi une dégradation considérable», nous dira l’initiatrice du mouvement. Le directeur de l’établissement du parc zoologique, M. Raho, a imputé cette situation à son prédécesseur, limogé depuis deux mois. «Je suis prêt à améliorer les conditions et l’environnement de ce patrimoine», a assuré ce dernier. Pour le collectif organisateur qui a eu l’opportunité de faire un constat frustrant sur l’état des lieux, les allégations apportées par le directeur sont peu concluantes. Wait and see !

GESTION DES LIEUX DE SÉPULTURE

Des cimetières livrés à la dégradation

Un pylône dégradé menace aussi bien les piétons que les automobilistes. Rien n’est encore entrepris pour éliminer le danger. (Photo prise à Douéra)

Nos morts sont-ils condamnés, même dans leur repos éter-

nel, à subir les outrances des vivants ? Le constat dans la plupart des cimetières de la capitale est affligeant. Des tombes en ruine, envahies par les mauvaises herbes, les ordures qui croupissent dans les moindres recoins, les grillages rouillés, les plaques en marbre cassées ou ensevelies. A El Kettar, Garidi, Ben Omar, Sidi Yahia ou encore à Faïzi, le constat est prati-quement le même. Dégra-dation, actes de vandalisme et insalubrité sont les carac-téristiques communes à tous ces lieux de sépulture. Le pire, c’est que ces lieux sacrés sont fréquentés par des personnes sans scru-pules. Ils viennent déranger la quiétude des morts en

s’adonnant à la consomma-tion de drogue et d’alcool. Certains cimetières sont devenus des lieux où l’on fait couler à flots de la bière entre amis, où l’on fume également des joints, loin des yeux indiscrets. La dépravation a atteint son paroxysme, notamment au cimetière d’El Kettar, où des dealers vendent de la drogue. Ils s’installent dans les portions du cimetière qui sont les moins visibles et attendent les potentiels clients. La sacralité du lieu ne les détourne pas de leur activité lucrative. L’important est de gagner de l’argent, quitte à faire abstraction de ce qui les entoure. «Ces jeunes sont sans foi ni loi. Ils écoulent leur poison dans le cimetière, sans aucun respect pour les défunts. Où

sont les autorités locales et les services de sécurité pour mettre un terme à cette situation», s’interroge un voisin du cimetière. Outre la vente de drogue, des cime-tières sont devenus des lieux de rencontre entre couples. A El Kettar, il n’est pas rare de trouver sous les buissons ou entre les touffes d’herbe des couples, «ces jeunes sont dépourvus de conscience. J’en trouve pra-tiquement tous les jours. Ni la sacralité du lieu ni l’ap-préhension que le cimetière dégage ne les dissuade de leurs actes», confie un fos-soyeur. Par ailleurs, nombre de cimetières de la capitale sont fréquentés par un genre de visiteurs particuliers, les sorciers. En l’absence de gardiens, ces énergumènes s’adonnent à des rites de sorcellerie dans les cime-

tières. «Durant toute ma carrière, j’ai vu piocher des tombes par des femmes pour enfouir des talismans. Elles recherchent de préfé-rence des tombes oubliées et sans plaque tombale. Le phénomène a pris des pro-portions alarmantes. Il ne se passe pas un jour sans que j’en voit une», raconte un gardien du cimetière de Baraki. «Les autorités locales doivent renforcer non seulement le gardien-nage, mais également le tra-vail d’entretien. Les cime-tières doivent retrouver une propreté exemplaire. Les herbes folles et les détritus doivent être constamment ramassés», ajoute-t-il. Les défunts ont un droit sacré sur les vivants. Celui du respect de leur sépulture et de leur repos éternel. K. Saci

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……………… 05:50Chorouk....……… 07:19Dohr………………… 12:32Asser…… ………… 15:23Maghreb…..……… 17:48Îcha…………………… 19:08

DIMANCHE 8 NOVEMBRE 2015

● Les cimetières sont devenus des lieux de beuverie, de vente de drogue et même de sorcellerie.

De tout temps, les cimetières ont été abandonnés

ÉCOLE PRIMAIRE DU 1er NOVEMBRE À HAMMAMETTRAVAUX DE RÉNOVATION

ET SÉCURITÉ RENFORCÉE

L ’école primaire du 1er Novembre dans la commune de Hamma-met bénéficiera, très prochainement, de travaux de réhabilitation

et de rénovation. Selon notre source, une véritable opération d’assai-nissement sera engagée dans cet établissement scolaire dépourvu, jusque-là, de toutes les normes pédagogiques, de sécurité et de confort (voir notre article du 29 septembre 2015), où l’on signalait la présence anormale d’un parking privé, d’un mécanicien et de squatteurs ainsi que de début de propagation de maladies sexuelle-ment transmissibles (MST) parmi les élèves en raison de l’insalubri-té des toilettes. Ainsi, on apprend que des matériaux de construction ont été acheminés et que le chantier ne tardera pas à être engagé. Les autorités de la wilaya ayant fait le constat de dépassements inaccep-tables, d’un laisser-aller et d’un véritable danger guettant les élèves ont décidé d’agir. Ainsi, les travaux, croit-on savoir, seront divisés en deux phases, la première concernera une partie des classes et une fois terminée, les élèves y seront affectés et les travaux se poursui-vront dans l’autre partie de l’établissement. Aussi, tous les intrus en seront délogés, ceux qui sont dans le besoin seront relogés dans les meilleurs délais. L’autre point positif à signaler, c’est l’obligation faite de fermer le portail de l’école et de mobiliser un policier pour assurer la surveillance des lieux contre les voyous et autres étrangers qui se croient dans le droit d’y accéder impunément. Ces décisions ont été bien accueillies par les parents d’élèves qui craignaient le pire pour leur progéniture, dans cet établissement scolaire complète-ment abandonné par les autorités locales. D. G.

BARAKIUN MARCHÉ ENCOMBRANT AUX ABORDS D’UNE ÉCOLE

Les marchés informels ont la peau dure, en particulier dans la commune de Baraki. Ce négoce «gênant» s’implante notamment

à proximité des écoles en l’absence d’un dispositif de surveillance rigoureux. Le cas le plus édifiant est du côté de la rue Saïd Yahiaoui, où les désagréments ont atteint leur paroxysme : le négoce parallèle empiète sur un espace appartenant à l’établissement scolaire Abi Zir Al Ghissani. Les élèves de cette école sont les plus exposés aux risques qui découlent aussi du cadre insalubre induit par l’activité illicite du marché. De ce fait, les parents d’élèves montent de nouveau au créneau pour exiger l’évacuation de la multitude de vendeurs informels qui y sont installés, depuis déjà quelques années, aux abords de cette école après avoir été délogés des autres ruelles. «C’est devenu insupportable aussi bien pour nous que pour nos enfants, surtout que ces nuisances ont tendance à s’intensifier en début d’après-midi, à l’heure de la sortie de l’école», nous dira un parent d’élèves, avant d’ajouter : «Les enfants sont obligés d’enjamber toutes sortes de détritus pour rejoindre l’école, sans parler du fait qu’ils sont contraints de marcher sur la chaussée, au milieu des voitures, en raison de l’occupation anarchique des trottoirs par ces camelots avec tous les risques d’accident que cela suppose.» Les parents d’élèves ont déclaré avoir signalé à plusieurs reprises l’anarchie qui règne aux abords de cet établissement aux autorités concernées, à savoir les services de la mairie, mais aucune suite n’a été donnée à leurs doléances. Aziz K.

NÉGLIGENCE

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R É G I O N E S T

L’association des diabétiques de Jij el en quête de local

LE MANQUE D’ESPACE ASPHYXIE L’ACTIVITÉ

● Le dévouement des bénévoles de cette association a permis l’acquisition de plusieurs équipements au profit des malades de la wilaya.

Depuis 2007, l’association des diabé-tiques de la wilaya de Jijel ne cesse de saisir les responsables locaux pour

espérer se voir attribuer un local à même de lui permettre d’activer convenablement. Bien que créée en 1998, l’association n’a pris son véritable envol qu’à partir de 2007. Les béné-voles, à leur tête le président Hocine Merizek, ne manquent pas de montrer la fierté devant l’éventail d’équipements acquis au profit des malades grâce aux dons, aux subventions de l’Etat et des collectivités locales. Mais un bémol atténue sensiblement cette marche et ce bonheur pour servir les malades diabétiques. Le président de l’association, que nous avons rencontré en son siège sis à la rue Bouridah Seddik, remet – comme à chaque fois – l’épi-neux problème de la promiscuité et des frais de location qu’il aurait aimé verser dans des œuvres au profit des malades. Comme nous avons pu le constater, le manque d’espace a poussé les membres de l’asso-ciation à disposer certains équipements par terre. Heureusement, précise M. Merizek, l’association vient de louer un autre local en ville, juste pour l’entreposage des équipe-ments médicaux, bureautique et du mobilier. L’inventaire qui nous a été montré donne une valeur totale de près de 4,58 millions de dinars en équipement et stocks dont 1,53 millions DA, entreposés. Le siège principal, d’une cinquantaine de mètres carrés, compte un bureau de consultation – utilisé aussi comme bureau administratif – une réception, une pharmacie et une salle de soin. En cet espace, la promiscuité n’est vraiment pas un vain mot!

Loué pour 180 000 dinars l’an, l’association a été contrainte de louer un deuxième local pour 120 000 dinars par an afin de pourvoir entreposer les équipements acquis. Quotidien-nement, assure le président de l’association, quelques 70 personnes visitent le siège pour se voir fournir gratuitement des médicaments, une prise de glycémie ou de tension artérielle. L’association assure par ailleurs aux équipe-ments disponibles des électrocardiogrammes (ECG) et le taux d’hémoglobine glyquée (Hb1AC) notamment. Elle dispose d’un ECG

numérique acquis pour 260 000 dinars et deux équipements pour le taux d’Hb1ac pour un total de 440 000 dinars. Rien que les produits nécessaires pour un seul malade, valent un total de 300 DA. L’association, nous-a-t-on assuré a bénéficié en 2014 d’une subvention de 500 000 DA de l’APC et de 300 000 DA de l’APW. A cela, s’ajoutent 1,80 million de dinars de la part du ministère de la santé qui a financé dans le cadre d’une convention, un programme d’achat de matériels et équipe-ments. Après plusieurs demandes, l’association a re-lancé l’APC le 25 octobre dernier pour l’aider à trouver un local adéquat à moindre coût pour continuer à fournir – gratuitement – des aides aux malades et rentabiliser les équipe-ments et matériels acquis grâce aux dons et subventions. Le président nous dira qu’il ne demande qu’un local pour «pouvoir travailler normalement tout en allégeant les finances de l’association des 300000 dinars de locations annuelles». Un appel auquel devrait logique-ment répondre les responsables locaux à une association, dont le caractère d’utilité publi-que ne fait pas de doute. Fodil S.

MOHAMED EL GHAZI À CONSTANTINE Les jeunes doivent choisir d’autres secteurs

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale Mohamed El Ghazi a affirmé, hier, lors de sa visite à Constantine, que les jeunes ne devraient

plus compter sur l’administration pour trouver un emploi. Le ministre a estimé que d’autres secteurs, à l’instar de l’industrie, de l’agriculture et même de l’habitat, souffrent encore d’un manque d’employés et font toujours appel aux jeunes. «Il faut que les jeunes comprennent que c’est le secteur de l’économie qui offre des postes d’emploi et non pas l’administration. Il y a une inflation de personnel actuellement, et nous ne remplacerons plus les retraités, car il y a assez d’éléments», a-t-il souligné. A propos de la crise économique actuelle, et en réponse aux questions des journalistes, le ministre a rassuré que l’ANSEJ n’a pas subi les mesures de restriction budgé-taire. D’autre part, El Ghazi a instruit les responsables concernés d’achever la réalisation de tous les projets lancés dans ce secteur avant la fin du premier trimestre de l’année 2016, surtout que certains projets ont été entamés depuis des années et à ce jour les travaux traînent encore. «En outre, pour combattre le travail au noir, j’ai insisté sur la campagne de sensibilisation au profit du citoyen par la CNAS et la CASNOS ; les travailleurs ont le droit d’être au courant de leurs droits et de revendiquer leurs assurances», a-t-il précisé. Yousra Salem

MILAL’UMA tiendra son 34ème séminaire à Chelghoum Laïd

L ’Union médicale algérienne tiendra son 34e séminaire médicale dans la ville de Chelghoum Laïd, au sud de la

wilaya de Mila, avons-nous appris auprès du président de cette corporation scientifique, le Dr Saïd Khaled. Prévue pour le 12 novembre à la nouvelle maison de la culture de la ville, la présente édition annuelle du séminaire médica-le de l’UMA est placée sous le slogan : Tout connaître sur le diabète et l’hypertension artérielle, deux pathologies en croissance exponentielle en Algérie. Le rendez-vous connaîtra la présentation de 14 conférences thématiques qui seront animées par des spécialistes en la matière, et 4 ateliers dédiés à la prévention, le diagnostic et le traite-ment du diabète et de l’HTA. Au total, 18 professeurs et chefs de services issus de nombreux CHU et universités prendront part aux travaux du séminaire. Dites silencieu-ses, ces deux pathologies font des ravages, selon notre source, de par le monde. -En Algérie, précise-t-on, plus de 3 millions d’individus sont atteints de diabète et plus de 40% d’Algériens dont l’âge est supérieur à 40 ans sont hy-pertendus, selon les chiffres du Ministère de la Santé et de la Population. Il est à signaler qu’au niveau de la wilaya de Mila, 16% de la population sont atteints de diabète, selon une étude récente ; un taux de loin supérieur à la moyenne nationale de 12% et des indices internationaux qui situent la proportion des sujets atteints de diabète entre 5 et 10% de la population actuelle de la planète. Kamel B.

LE NOUVEAU RECUEIL DE NADJET MEZHOUD AU SILA

La poétesse Nadjet Mezhoud participe au salon interna-

tional du livre d’Alger avec son nouveau recueil «Ala ajnihat ech-choujoune» (sur les ailes du chagrin), paru aux éditions El Mountaha de Sétif. Vingt poèmes dédiés à l’amour, à la patrie, aux rêves et aux désil-lusions de la nation arabe, avec des titres évocateurs comme «Le chevalier est à nous», «Qui sommes-nous ?», «Nos larmes prisonnières» composent ce recueil. «Je me suis évertuée à transmettre par des mots la tristesse qui enveloppe certains pays arabes tiraillés entre chaos et anarchie», a confié Nadjet Mezhoud à l’APS. Cette poétesse a déjà pu-blié un premier recueil de poésies intitulé «Dhaou oua fa-rachat» (lumière et papillons), deux romans, «Rahma» et «Rokaât ech-chatrandj» (la place des échecs) et un recueil de nouvelles et deux contes pour enfants. Selon l’auteure, qui affirme «adorer la transhumance d’un genre littéraire à un autre», le roman l’emporte dans son monde narratif tandis que la nouvelle constitue une «pause du guerrier» et la poésie une «élévation vers d’autres horizons».

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Les frais de location sont devenus trop lourdes

ALORS QUE «LES PARKINGUEURS» RÉSISTENT À ANNABA

Saisie de 30 charrettes et d’importantes marchandises

Répondant à la colère des habitants, les ser-vices de la sûreté de la wilaya d’Annaba

ont lancé ces derniers jours d’importantes opérations coup-de-poing visant le marché informel notamment dans le chef-lieu. Ordre a été donné de viser ceux qui squattent à lon-gueur d’année la voie publique et les trottoirs du centre-ville. Sur le plan humain et matériel, les services de la 9ème sûreté urbaine, assistés par les éléments de la police de l’urbanisme et celle de la protection de l’environnement, ont procédé à l’éradication des vendeurs à la charrette installés en permanence au niveau des principales rues du centre-ville en l’oc-currence : Zenine Larbi, Ibn Khaldoun, Emir Abdelkader et Asla Hocine. Au terme de plusieurs opérations, ils ont saisi 30 charrettes de fruits et légumes et des milliers de produits vestimentaires. Selon la sûreté de wilaya «les

produits périssables ont été transmis au centre des SDF de Sidi Belaïd de la vielle ville et les effets vestimentaires au centre des enfants as-sistés de Elysa.» Cette action n’a pas épargné les commerçants ayant enfreins la réglemen-tation en vigueur à travers l’exposition de leurs étals sur la voie publique. En effet, les mêmes services ont procédé à la fermeture de cinq locaux commerciaux situés dans les quartiers Souidani Boudjemaâ, Ibn Khaldoun, Stal Messaoud et Bouzered Hocine. Ayant reçu des plaintes de plusieurs automobilistes agressés par des «parkingueurs», la sûreté de wilaya a mis hors d’état de nuire 5 individus proclamés propriétaires de parkings sans auto-risation dans les quartiers du 17 octobre, San-tons, Boukhtouta et Stanbouli. «Ces «parkin-gueurs» qui activent au noir seront présentés demain devant le procureur de la république

près le tribunal de Annaba» affirme la sûreté de wilaya. Force est de relever que plusieurs autres «parkingueurs» activent toujours sans qu’ils ne soient inquiétés, outre mesure, par les services de la police. Rappelons que les autorités locales n’ont jamais réussi à éradi-quer définitivement le marché informel à An-naba. En 2012 un programme a été lancé avant de se révéler inefficace. La réhabilitation des souks à travers ces communes, qui prévoyait l’aménagement d’anciens espaces commer-ciaux au profit des marchands informels, n’a pas donné les résultats escomptés. L’opération a même prévu le recensement des concernés, où les dossiers ont été pris en charge par la Direction des contrôles de prix (DCP). Ayant constaté l’inutilité de l’action, les animateurs du marché informel ont créé une association pour défendre leurs intérêts. Leïla Azzouz

UNE CARAVANE QUI A TOUCHÉ 20 COMMUNESDepuis novembre 2013, l’association des diabétiques de la wilaya de Jijel, en collaboration avec les différentes APC, a lancé une caravane de dépistage du diabète au niveau de 20 communes sur les 28 que compte la wilaya. Inaugurée au chef-lieu de wilaya, elle a concerné en dernier celle de Djimla au début de l’été dernier. Au cours de ces déplacements, les bénévoles de l’association procèdent à des prise de glycémie ainsique la tension artérielle. Ainsi, nous dira M. Merizek, sur les 1892 personnes consultées, 18% de diabétiques ont été diagnostiquées. Ces opérations ont nécessité des dépenses de 144 000 dinars en consommables comme les bandelettes et les lancettes. Pour les déplacements, et faute de véhicule adéquat, les bénévoles utilisent leurs propres véhicules. F. S.

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R É G I O N O U E S T

TLEMCEN

Premières semaines du cinéma● La projection du film «Home» de Yann Arthus-Bertrand, lundi à la cinémathèque,

est le prélude d’une collaboration artistique durable entre le musée du cinéma, l’institut pour les sciences de l’eau et de l’énergie de l’université panafricaine

(PAUWES) et le centre des langues (CEIL).

«Les semaines du cinéma sont ou-vertes à tous les habitants de Tlem-cen désireux de passer une soirée culturelle et détendue avec les jeunes étudiants de Tlemcen. J’espère que cette initiative va aider à promouvoir davantage la culture cinématogra-phique à Tlemcen pour que nous puissions proposer un programme encore plus élargi. Cela aura une valeur ajoutée pour tous les habitants. La cinémathèque est opérationnelle 6 jours sur 7 à raison de 2 séances par jour ainsi qu’une séance pour enfants tous les samedis», a indiqué M. Sari Bey Djafar, le responsable de la cinémathèque. Quant au direc-teur du PAUWES, le Pr Abdellatif Zerga, il espère que cet évènement

permette aux étudiants de PAUWES de rencontrer et d’échanger avec les habitants et les autres étudiants de Tlemcen. «Nos étudiants qui viennent des 5 régions d’Afrique, ont décidé de quitter leur pays afin de venir vivre à Tlemcen pendant 2 longues années. Ils n’ont qu’une seule envie : décou-vrir l’Algérie et ses richesses». Le Dr Abbes Sebihi, conseiller technique, qui soutient les affaires académiques et estudiantines à l’Institut PAUWES, a estimé, pour sa part que «la ville et l’université de Tlemcen ont eu l’ama-bilité d’accueillir PAUWES. Il est donc très important pour l’Institut de montrer sa reconnaissance en contri-buant à la vie culturelle et sociale de Tlemcen et de promouvoir l’échange».

Pour Nahida Guellil, directrice du centre des langues, «il s’agit là d’une bonne initiative qui contribuera for-tement à l’épanouissement de tous les étudiants de l’université de Tlemcen, notamment ceux qui nous viennent des universités étrangères avec l’envie de faire immersion dans la société et la culture tlemceniennes». Selon elle, «les séances de cinéma que nous orga-nisons nous semblent être un excellent cadre pouvant favoriser le contact et l’échange entre ces étudiants étran-gers et la communauté tlemcenienne». Le représentant du rectorat, Dr Amine Brixi, a souligné que l’université de Tlemcen encourage vivement ce genre d’actions culturelles générées au pro-fit de l’étudiant. C. Berriah

SANTÉ Vers l’élaboration d’un registre des AVC

EHU La pneumologie et la chirurgie thoracique en débat

BECHAR La CNAS appelle les employeurs à régulariser leurs situations

CONSTRUCTIONS ILLICITES

Un autre recensement lancé

TIMINOUN

Les transporteurs réclament la réfection des routes

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent un sérieux problème de santé publique. On apprendra que 576 cas, tous âge confondus, d’accidents vasculaires cérébraux ont été enregistrés

durant ces 10 derniers mois par le service des urgences médicaux-chirurgi-cales du centre hospitalo-universitaire d’Oran. C’est ce qu’a indiqué, lors de son intervention, le directeur général Dr Benali Bouhadjar. Il a signalé que la nécessité à présent est d’adapter ce service d’urgence qui vient d’être doté, depuis février dernier, d’une unité de thrombolyse médicale pour une meilleure prise en charge et assure l’urgence dans le traitement médical du patient dans les 4 heures qui interviennent après l‘AVC. L’annonce a été faite par le DG du CHUO lors de l’ouverture des travaux des 2èmes Journées du registre des AVC d’Oran organisées, vendredi et samedi, à l’hôtel Sheraton par le laboratoire de recherche sur la surveil-lance des AVC de l’université d’Oran, la faculté de médecine, la société nationale d’animation et de réanimation ainsi que le CHUO. Ces journées ont été l’occasion pour de nombreux participants de rappeler la nécessité de prendre en charge les malades à temps afin d’éviter toute complication pouvant survenir dans les heures qui suivent. Les spécialistes de la santé recommandent donc l’élaboration d’un registre des AVC lequel permettra de connaître le nombre exact de personnes atteintes. Cet outil indispensable de la santé environnementale permettra d’estimer les besoins en matière de prévention, de diagnostic et de soins et de prévenir les facteurs de risques et d’évaluer l’efficacité des actions curatives, estime-t-on. Par ailleurs, et grâce à la technique thrombolyse, l’unité spécialisée dans la prise en charge des AVC de l’hôpital a réalisé, depuis son ouverture, 9 interventions. Cette méthode consiste à injecter par voie intraveineuse des médicaments lesquels vont dissoudre le caillot sanguin qui se forme dans les veines ou les artères et bloque la circulation sanguine. Cette maladie peut provoquer la paralysie dans le cas où la prise en charge n’est pas faite dans les 4 heures qui suivent l’apparition des symptômes. T. K. et F. A.

«60 cas de cancer pulmonaire dont 59 au stade inopérable ont été relevés cette année, au niveau du service de pneumologie de l’établissement hospi-talo-universitaire Mohammed Boudiaf (EHU)», a indiqué le Pr Lello Salah, président du comité d’organisation des 5èmes journées de pneumologie et 2èmes journées de chirurgie thoracique qu’a abrité l’auditorium de l’EHU, les 6 et 7 novembre. Ainsi et pour la 5ème fois consécutive, le service de pneu-mologie organise cet évènement consacré essentiellement à l’oncologie thoracique, à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et à l’asthme. Des ateliers portant sur la rédaction médicale scientifique, la pathologie du sommeil et l’exploration fonctionnelle respiratoire font partie également du programme. Il est à noter qu’en Algérie, on comptabilise 35 000 nouveaux cas de cancer déclarés par an avec 20 000 décès d’où l’im-portance de ces journées qui ont pour but de souligner les risques pour la santé, liés à la consommation du tabac et de plaider en faveur des politiques efficaces afin de réduire cette consommation. Ces rencontres constituent, selon le président du comité, un important moment d’échange et de partage d’expériences au service de la science, de la société et des patients. C’est également un espace approprié pour contribuer à donner de la visibilité aux travaux de recherches dans ces domaines sensibles de la santé. Par ailleurs, au cours de son intervention devant une assistance estimée à plus de 300 participants venus de l’étranger (France, Tunisie, Maroc) et du territoire national, le Dr Adellouche du CHU de Sétif a fait part de l’expérience tentée par son service de pneumologie-phtisiologie à propos de 780 cas dans le cadre du cancer broncho-pulmonaire primitif. Hadj Sahraoui

D epuis juillet dernier, date du lancement de l’opération prévue par la Loi de finances complémentaire, la Caisse nationale d’assurances

sociales n’a pu récupérer que 4% des créances détenues vis-à-vis des employeurs, toutes branches d’activités confondues, sur un total de 90 milliards de cts, un taux jugé nettement insuffisant. Alors l’organisme assureur s’est mis à courtiser les opérateurs économiques en leur rappelant les dispositions de LFC de 2015, notamment son volet relatif aux mesures prises en leur faveur. Il leur a été proposé un échéancier de paiement des cotisations exemptes d’exonération des pénalités de retard tout en insistant sur la clôture de l’opération fixée au mois de mars 2016. Il en va de même pour les artisans non salariés et non déclarés travaillant pour leur propre compte ne bénéficiant d’aucune couverture sociale et qui peuvent se rap-procher des services des assurances pour pouvoir bénéficier également des mêmes mesures et obtenir une assurance maladie, congé de maternité pour leur conjoint et la carte «Chifa». M. Nadjah

L a commune de Bir El Djir veut réactualiser sa banque de données relative au recensement des constructions illi-

cites. Hier, une commission chargée de cet épineux dossier est sortie sur le terrain pour recenser l’ensemble des habita-tions illicites. Le plus grand bidonville, celui de «Château» à Sidi El Bachir, été le point de départ de cette commission. «Cette opération a été lancée sur instruction des autorités locales. Pour cela 10 brigades sont sur le terrain», a souligné le maire de Bir El Djir, hier matin. Il ajoutera que près de 1.400 habitations illicites sont répertoriées dans sa com-mune. Des instructions ont été formulées pour réactualiser les données afin d’avoir un chiffre précis sur ces extensions anarchiques qui, malheureusement, défigurent le paysage. Les familles seront relogées conformément aux orientations

données par les instances locales. «La commune de Bir El Djir a bénéficié d’un important programme de logements sociaux dont le taux de réalisation avoisine les 80% et qui sont juste à côté de ce bidonville», a tenu a précisé le maire. En effet, au moment où les pouvoirs publics s’attellent à éradiquer, parfois même, en usant de la force publique, toute forme de bidonville ou d’habitat précaire et insalubre, les constructions illicites continuent de pousser comme des champignons à Oran. Selon un rapport établi par la commis-sion de l’aménagement urbain et de l’équipement de l’APW, 155 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes com-munes de la wilaya. Le plus grand nombre de constructions illicites a été recensé dans les communes de Sidi Chami, Es Sénia et haï Bouâmama (ex El Hassi). Zekri S.

L es taxis et les transporteurs de voya-geurs de Tinerkouk, une localité

située à 80 km au nord de Timimoun, et où vivent quelque 16.000 habitants, ont observé, cette fin de semaine, un sit-in devant le siège de la daïra. Une manifestation marquée par son carac-tère pacifique où aucun dépassement

n’a été signalé. Ces opérateurs ont tenu seulement à marquer leur mécontente-ment face à la dégradation du réseau routier urbain de leur ville ainsi que celui de la route nationale qui les relie à Timimoun. Selon ces protestataires, la chaussé se trouve dans un état lamentable pro-

voquant de sérieux dommages à leurs véhicules. Une situation qui n’a que trop duré, selon leur représentant. «La grande partie du parc automobile des opérateurs de transport de voyageurs est sur cale à cause des pannes méca-niques surtout au niveau des systèmes de la suspension». A. A.

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Les tlemceniens invités à renouer avec les salles obscures

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P U B L I C I T É

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R É G I O N E S T

Les défaillances de la DAS mises à nu

SESSION DE L’APW DE SOUK AHRAS

● Le secteur souffre d’un manque d’encadrement, mais aussi d’une mauvaise gestion des infrastructures et une prise en charge approximative des couches vulnérables.

Les services de la direction de l’action sociale (DAS) sont depuis des mois au centre d’une polémique, à l’instar de

plusieurs autres directions de la wilaya de Souk Ahras, encouragées, des années durant, par le laisser-faire des tutelles. Insalubrité des lieux, mauvaise gestion, manque de commu-nication avec le citoyen, absence d’initiative, prise en charge approximative des SDF et des cas de maltraitance, signalés maintes fois par la presse. Ce sont là les principaux axes débattus notamment par les élus de l’APW au deuxième jour de la session ordinaire, tenue mercredi et jeudi derniers. Dans ses recommandations contenues dans le rapport rédigé par la commission des affaires sociales, culturelles, des affaires religieuses, des wakfs et de la jeunesse et des sports, il est fait état du nécessaire aménagement des structures pour personnes âgées, d’élargir la concertation s’agissant de la prise en charge des couches vulnérables, le lancement dans les meilleurs délais du centre d’Oum Laâd-hayem pour malades mentaux, l’organisation de journées portes ouvertes pour rapprocher l’administration des citoyens et vulgariser les activités de la direction de l’action sociale (DAS). Lors de la présentation, jeudi, du dos-sier, les membres de ladite commission ont adressé des critiques acerbes aux responsa-bles, notamment pour l’hermétisme affiché par le directeur aux élus de l’assemblée et la situation plutôt délicate des différentes struc-tures réparties à travers les daïras de la wilaya. Le secteur est, certes, frappé de torpeur et figure sur la liste des directions les moins «rayonnantes» mais qu’en est-il avec les sec-teurs qui entrent dans le sillage des activités

de la commission citée plus haut, elle-même, prise dans le collimateur des critiques à cause de ses «choix» dans la distribution des bulle-tins de bonne santé.

L’AUTRE SON DE CLOCHE

Une source responsable de la DAS a déclaré, sous le sceau de l’anonymat, que des direc-teurs d’établissements se plaignent depuis des mois de l’arrogance manifeste affiché à leur égard par des élus de l’APW de Souk Ahras. « Nous reconnaissons, tous, l’existence d’insuffisances certaines dans notre secteur telles que le manque d’encadrement et les

défaillances dans la prise en charge, inhéren-tes, doit-on le souligner, à plusieurs facteurs exogènes et endogènes et au paysage général mais l’on ne peut admettre la transformation d’une commission issue d’une instance élue en un outil de provocation pour des cadres du secteur qui ne sont forcément animés d’une mauvaise volonté», a dénoncé notre source. Cette dernière a également évoqué une série de pressions autour de l’attribution des projets dans la cadre de l’opération «Blanche Algérie» et celle du développement communautaire en collaboration avec l’Union européenne et les quotas de recrutement. A. Djafri

SKIKDAVers la réfection du réseau d’AEP

Une enveloppe de 14 milliards de dinars a été allouée pour restaurer le réseau de distribution de l’eau pota-

ble des trois communes de la daïra de Skikda comprenant, en plus du chef-lieu, les communes de Fil-Fila et Ham-madi Krouma sur 240 km. L’opération serait, à en croire des cadres de la direction de l’hydraulique, à près de 50 % d’avancement pour parachever un linéaire de 240 km. Les mêmes sources rajoutent que parallèlement à ce projet, une autre opération, jugée d’envergure, devrait également être menée pour améliorer les capacités de traitement de la station de Hammadi Krouma. Cette dernière, assez vétuste tout de même, devrait connaitre une réhabilitation qui lui permettrait de parvenir à traiter 85 000 m3, ce qui représente en fait ses capacités de traitement, alors qu’ac-tuellement, elle arrive à peine à assurer le traitement de moins de 3 000 m3 seulement. K. O.

Le nouveau chef de daïra annonce la couleur

Nouvellement désigné à la tête de la daïra de Skikda, Antri Azzedine, a profité de la cérémonie d’instal-

lation du nouveau secrétaire général de l’APC de Skikda pour annoncer la couleur et nuancer, surtout, un semblant de mécontentement qu’il aurait relevé dans la gestion administrative des affaires communales. Il est allé jusqu’à menacer les cadres de l’APC de recourir au «bistouri chirurgical» pour «extraire» d’éventuels manquements, qu’il aurait relevé. Il ne manquera pas par la suite de dire toute sa disponibilité à apporter l’aide aux élus locaux pour rattraper le cumul qui s’est entassé depuis des an-nées, non sans reconnaitre les efforts déployés. A relever que l’intervention du nouveau chef de daïra a eu lieu lors de l’installation de Khemissi Abdelkader dans ses nouvel-les fonctions de secrétaire général de l’APC de Skikda, en remplacement à Djamel Alaimia. Auparavant, Mr Khe-missi occupait le même poste à l’APC d’Oum Toub, au sud de Skikda. K. O.

COLLOTrois dealers interpellés

Une opération coup-de-poing a été menée, jeudi der-nier dans la ville de Collo, à l’ouest de Skikda. Di-

rigée par les policiers de la sûreté de daïra de Collo sous la conduite du chef de sûreté de wilaya, l’opération a été ponctuée de plusieurs rafles dans des quartiers et autres endroits connus pour abriter une partie des délinquants de la ville. Ainsi, la route de la Corniche, le port et le quartier populaire Souk Elben ont été simultanément investis par des policiers en tenue et en civil. Trois dealers, âgés de 22, 25 et 35 ans ont été interpellés en flagrant délit et présentés le jour même devant le magistrat instructeur qui a ordonné leur mise en détention préventive. Une quantité de 300g de cannabis et d’autres armes blanches ont égale-ment a été récupérés lors de cette même opération. K. O.

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H ier matin, une présence inhabituelle de nombreux écoliers, accom-pagnés par leurs parents, aux portes des pharmacies à Oued Zenati,

deuxième plus grande agglomération après le chef-lieu de la wilaya, a suscité la curiosité chez des habitants de cette commune. «Nous som-mes venus, très tôt de Bordj Sabath mes enfants et moi. Ils ont demandé aux enfants de faire des analyses dans l’immédiat, sinon ils n’auront pas le droit de regagner les classes», s’indigne un parent, et de conclure : «Pourquoi nous fait-on subir à nous et à nos enfants de telles pres-sions». En effet, selon des sources concordantes, des écoliers et leurs parents sont venus des communes de la daïra d’Oued Zenati. Mais de

quoi s’agit-il exactement ? «Nous recevons depuis ce matin beaucoup d’écoliers pour effectuer des analyses de sang», nous déclare à ce sujet un pharmacien, et de préciser : «il s’agit de déterminer le groupage san-guin des élèves. Ce que je peux vous dire à ce sujet c’est que la polycli-nique de la ville n’aurait pas de réactifs à son niveau. Ce qui explique cette foule devant les pharmacies». Contacté à ce sujet, le directeur de l’éducation de la wilaya confirme : «depuis le début du mois, une opé-ration de numérisation des fichiers des écoliers, collégiens et lycéens, est en cours. Cette opération vise à créer une fiche unique de l’élève avec son groupage sanguin». Karim Dadci

GUELMA

Rush des écoliers sur les pharmacies à Oued Zenati

AÏN BEÏDA (OUM EL BOUAGHI)

L’USMAB en dangerL ’équipe phare de la ville d’Aïn Beida est

en mauvaise posture d’autant qu’elle col-lectionne les défaites au fil des matchs. Ainsi en six rencontres, l’USMAïn Beida a concédé six défaites. Avec zéro point au compteur, il y a de quoi craindre le pire pour son avenir. Comment se fait-il qu’un club, qui a joué depuis toujours les premiers rôles, se retrouve en queue de peloton, ne récoltant aucun point en six matchs ? Les fans et les invétérés supporters du club ne comprennent pas comment s’est produite

cette banqueroute, qui met en péril la vie de l’équipe fétiche de la ville d’Aïn Beida. Ils en appellent à l’éveil des consciences des amou-reux de la balle ronde pour ranimer la flamme qui a toujours caractérisé le club phare. On ne doit pas oublier que ce dernier avait joué parmi l’élite avant de rétrograder vers les divisions inférieures au grand dam de ses supporters. Il faut faire vite avant que ce club ne sombre pour toujours et connaisse les affres du purgatoire. Un seul homme, dit-on pourra sauver la mise. On a fait appel à un ex-prési-

dent, Mohamed-El Kamel Amiar, ophtalmo-logiste. Tous s’accordent à reconnaître en sa personne la capacité de redorer le blason de l’équipe et lui faire retrouver la place qui lui échoit parmi les autres clubs. Nous apprenons qu’il a fallu user de beaucoup de diplomatie et de persuasion pour qu’il accepte de présider au sort de l’équipe. Il aura toute latitude pour que personne n’interfère dans sa mission. Gageons que M. Amiar dis-posera des atouts nécessaires pour rendre à l’USMAB son lustre d’antan. L. Baâziz

SÉTIF SAISIE DE PLUS DE 1.5 MILLION DE PÉTARDS À EL EULMA

La gendarmerie nationale a saisi hier près de 1 580 000 pétards dans la commune d’El Eulma, dans la wilaya de Sétif, avons-nous appris de ce corps

constitué. En effet, agissant sur renseignements, les éléments de la gendarmerie de la brigade d’El Eulma, du groupement territorial de la wilaya de Sétif ont interpellé deux individus. Chacun d’eux était à bord d’un véhicule. Le premier conduisait une voiture de marque Fiat et le second une Peugeot Partner. La fouille de leurs véhicules a permis la découverte de 1 500 000 pétards. Poursuivant les investigations et en vertu d’un mandat de perquisition, les gendarmes enquêteurs ont saisi dans le domicile de l’un d’eux, 79 610 pétards et deux fusils à harpon avec leurs accessoires. Outre cette saisie, les deux mis en cause ont été auditionnés par les enquêteurs sur l’origine de leur marchandise prohibée pour les différer aujourd’hui devant le procureur de la République compétent. A signaler que la valeur marchande globale des pétards saisis est de 1 42 milliard de centimes. Leïla Azzouz

SÉTIFSAISIE DE PLUS DE 1.5 MILLION DE PÉTARDS À EL EULMA

La gendarmerie nationale a saisi hier près de1 580 000 pétards dans lacommune d’El Eulma, dansla wilaya de Sétif, avons-nous appris de ce corps

constitué. En effet, agissant sur renseignements, les éléments de la gendarmerie de la brigade d’El Eulma,du groupement territorial de la wilaya de Sétif ontinterpellé deux individus. Chacun d’eux était à bordd’un véhicule. Le premier conduisait une voiture demarque Fiat et le second une Peugeot Partner. Lafouille de leurs véhicules a permis la découverte de 1 500 000 pétards. Poursuivant les investigations eten vertu d’un mandat de perquisition, les gendarmesenquêteurs ont saisi dans le domicile de l’un d’eux, 79 610 pétards et deux fusils à harpon avec leursaccessoires. Outre cette saisie, les deux mis en cause ont été auditionnés par les enquêteurs sur l’originede leur marchandise prohibée pour les différer aujourd’hui devant le procureur de la Républiquecompétent. A signaler que la valeur marchandeglobale des pétards saisis est de 1 42 milliard decentimes. Leïla Azzouz

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KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 13

KABYLIE INFO

Un nouveau tracé fait consensus

● Un nouveau tracé a été adopté en réduisant au maximum le recours à la démolition d’habitations, d’édifices publics et d’unités industrielles.

Lancement de 4 nouveaux bureauxLe secteur de la poste, qui subit

une grande pression due à la forte demande depuis des années, a bénéficié de projets de réalisation de plusieurs bureaux de poste ainsi que d’un nouveau siège de direction, en plus des aménagements et exten-sions de quelques bureaux existants. Sept nouveaux bureaux de poste dont trois sont déjà inaugurés sont comptés au profit de la commune de Béjaïa. Les travaux de réalisation du bureau de poste prévu au niveau du quartier Naceria ont été lancés le premier novembre, et des locaux ont été dégagés au niveau de la cité Sidi Ali Lebhar ainsi qu’à Tala Ouariane.

Au niveau de la cite 152 logement à Ihadadden, les travaux sont en cours.Une instruction a même été adres-sée par le wali aux responsables locaux du secteur de l’habitat afin de dégager des locaux inoccupés pour les transformer en bureaux de poste. Chose faite, quatre nouveaux locaux ont donc été récupérés. Les travaux d’aménagement ont eu lieu au niveau du quartier «Russel», en face du stade OPOW. Une enveloppe financière sera déga-gée par le ministère de tutelle pour la réhabilitation et le réaménagement de l’agence postale d’El Khemis, si-

tuée en plein centre-ville de Béjaïa.Il y a lieu de signaler également qu’un nouveau bureau de poste a été inauguré récemment au profit des 10 000 étudiants, qui résident à la cité universitaire de Berchiche (El Kseur).La wilaya de Béjaïa ne dispose que de 126 bureaux de poste gérés par 613 employés, dont 17 relevant du dispositif d’aide à l’insertion profes-sionnelle. La densité a été évaluée à 7 563 habitants par bureau de poste mais avec l’ouverture des quatre nouveaux bureaux, elle descendra à 7 372 habitants. Nous avons appris par ailleurs que

suite à la demande du wali, la minis-tre a décidé l’octroi d’un quota de 20 nouveaux distributeurs automati-ques (DAB) pour satisfaire la clien-tèle d’Algérie Poste de la wilaya.Concernant le raccordement à l’In-ternet, lors de ses visites de travail au niveau des 52 communes, le wali a insisté pour que la fibre op-tique soit généralisée à l’ensemble des communes et aux 87 antennes administratives de la wilaya. Dans ce domaine, Béjaïa est très en retard en la comparant à d’autres wilayas.Toutes les localités de 1 000 habi-tants ou plus seront connectées à la fibre optique. A. F.

Tout semble aller pour le mieux pour le projet de dé-doublement de la voie ferrée

Béjaïa-Béni Mansour, dont un nouveau tracé vient d’être adopté. Une réunion a été convoquée, mardi dernier, par le wali, et a regroupé outre les membres de l’exécutif, les représentants de l’Agence nationale d’études et de suivi de l’investissement ferro-viaire (ANESRIF), les P/APC des communes concernées par le tracé et les chefs de daïras.Cette réunion s’est soldée sur une touche d’op-timisme par l’adoption d’un nou-veau tracé devant soustraire le pro-jet à la contrainte des oppositions. Les P/APC présents ont affiché «satisfaction» et «soulagement» et ont promis d’apporter «toute l’aide et l’assistance nécessaire à l’entreprise durant la réalisation de ce projet».

ALLÈGEMENT

Contacté par nos soins, Rachid Beldjoudi, P/APC d’Ouzellaguène, où se concentre une bonne partie des habitations et des unités économiques traversées par l’ancien tracé, déclare : «Je n’ai pas encore vu le nouveau tracé mais d’après le chef de daïra, ce sont apparemment toutes les re-vendications du collectif des oppo-sants qui ont été satisfaites. C’est une bonne nouvelle». Le tracé qui, pour rappel, a fait déjà l’objet de trois rejets successifs a été présenté dans sa version rectifiée par les représentants de l’Anesrif, en pré-sence d’inspecteurs généraux du ministère des Transports. Un communiqué de la wilaya sanc-tionnant cette réunion indique que des modifications sont apportées afin «d’alléger et d’éviter au maxi-mum toute démolition qu’il s’agisse d’habitations, édifices publics ou unités industrielles.» Les rectifi-cations introduites vont permettre d’épargner une opération de démo-lition prévue pour 107 habitations ainsi que 14 unités économiques. Le document précise que «cette nouvelle variante a pris en compte et en considération, cette fois-ci, toutes les recommandations, obser-vations et instructions données par

monsieur le wali lors des réunions tenues antérieurement.» Le wali, Ouled Salah Zitouni, a soutenu que ce projet «constitue un maillon clé pour atteindre à terme l’objectif de désengorger la RN 26 qui est actuellement surutilisée. En outre, ce projet sera d’un grand apport pour toute la vallée de la Soum-mam, connue pour son dynamisme économique. Il permettra aussi de développer les lignes ferroviaires avec les autres régions du pays, notamment l’est et les hauts pla-teaux.» Par ailleurs, le premier magistrat de la wilaya a demandé au directeur général de l’Anesrif de soumettre le tracé aux directeurs de l’exécutif pour d’éventuels avis ou objections.

TRACÉ DÉFINITIF ?

Il reste à attendre donc la réaction du collectif des opposants dont il n’est pas fait mention de sa pré-sence à la réunion dans le commu-niqué de la wilaya. Bien que, cette fois, tout indique que le tracé est définitif, il est à craindre de nou-velles oppositions qui viendront faire tomber à l’eau ce début de déblocage. A-t-on définitivement

tourné la page des oppositions ? La question se pose d’autant que la rectification apportée ne concerne qu’une partie de la totalité des uni-tés économiques et habitations su-jettes à démolition dans le cadre de l’ancien tracé. Il convient de rappe-ler, en effet, que lors d’une réunion tenue en mars dernier au siège de la wilaya, le président du collectif des opposants, Ait Braham Kho-dir, a fait part de 32 implantations économiques et 1600 constructions concernées par l’expropriation, en plus de sept cimetières, trois écoles et deux mosquées. Il a alors accusé, en outre, l’Anesrif qui a avancé un chiffre beaucoup moins important (25 unités économiques et 482 habitations) d’avoir élaboré le tracé «non pas sur le terrain mais en se servant de Google-earth». Il y a donc une large possibilité que des parties s’élèveront pour contester une nouvelle fois le tracé. Il est également à craindre des oppositions relatives aux indem-nités d’expropriation. Si pour certaines communes, à l’instar de Boudjellil où aucune oppo-sition n’est enregistrée, d’après le P/APC, la population a fait l’ef-

fort de favoriser l’intérêt général, dans d’autres cet effort est dur à consentir. D’ailleurs, lors de sa visite dans la wilaya la semaine dernière, le ministre des Trans-ports, Boujemaâ Talai, a insisté sur la communication et la proximité avec le citoyen, notamment quand il s’agit d’oppositions à l’expro-priation qui sont, a-t-il dit, «tout à fait naturelles». A ce sujet, la consignation des indemnités est achevée pour la partie Bouira du tracé, tandis que pour la partie Bé-jaïa, les évaluations sont en cours au niveau des Domaines à Tazmalt et Timezrit et elles sont en cours à Akbou et Béjaïa. A noter enfin que le wali a instruit les responsables du projet de rédui-re les délais de réalisation de façon à rattraper le retard. Les travaux de dédoublement de la voie devront porter la vitesse de déplacement à 160 km/h. Le tracé de 87 kilomè-tres sera accompagné d’ouvrages d’art attenants dont 21 ponts-rails et viaducs, 3 tunnels et 34 ponts de franchissement des axes routiers et neuf gares. La réalisation est confiée à l’entreprise publique Cosider. M.H.-Khodja

DÉDOUBLEMENT DE LA VOIE FERRÉE DE BÉJAÏA COOPÉRATIONL’AMBASSADRICE DE LA HONGRIE À BÉJAÏA L ’ambassadrice de la Hongrie, Ma-

dame Helga Katalin Pritz a été l’hôte de la wilaya de Béjaïa, au milieu de la semaine passée. Helga Katalin Pritz a été reçue en audience par le président et le directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie Soummam-Béjaïa (CCIS), Berkati Fawzi et Hail Lazize. Selon un communiqué de la CCIS, l’audience a été programmée «à la demande des ministères du Commerce et des Affaires étrangères» et «a porté sur les voies et moyens de renforcer les échanges commerciaux entre la Hon-grie et l’Algérie notamment avec notre wilaya». Selon le même communiqué, les deux parties ont abordé «la possibilité d’orga-niser une rencontre» entre les hommes d’affaires hongrois et ceux de la wilaya ainsi qu’un «salon spécialisé» et un autre dédié à l’agroalimentaire. La rencontre a permis aussi d’identifier les besoins des deux marchés hongrois et algérien, précisément celui de Béjaïa. L’intérêt des hongrois va notamment vers, entre autres produits algériens, «l’huile d’olive, les figues et les dattes». K. M.

TICHY RECRUDESCENCE DES VOLS La population de Tichy est de plus en

plus inquiète en raison de la multipli-cation des vols ces dernières semaines au niveau du centre ville. Les vols par effraction se sont en effet multipliés ces derniers jours. Pas moins de quatre magasins ont reçu dans la même nuit la visite de malfrats. Le der-nier vol en date a eu lieu la semaine pas-sée, c’est une supérette du centre ville, en bordure de la RN9 dans un quartier bien éclairé et de surcroît située juste en face de la sûreté de daïra, qui a fait les frais d’une visite de ou des voleurs. En ouvrant son commerce, le patron a eu la désagréable surprise de voir que toute la menue monnaie de son tiroir caisse avait disparu. Mais là ne s’arrêtera pas la surprise du gérant, puisque celui-ci, pan-tois, constatera que le malfrat, sûrement prit par un besoin urgent qu’il ne pouvait différer, a tout simplement déféqué dans un coin du magasin. Hocine Adrar

Rendez-vous

de la Soummam

Du 5 au 9 novembre. Akfadou, Ighil

Ali, El qalâa Ath Abass et Ath Yanni.

Festival «Lumière sur le patrimoine

historique et culturel de la Kabylie».

• Vendredi 13 novembre. 8h30.

Faculté de médecine, Campus

d’Aboudaou Béjaïa. Forum de la

Cardiologie de Béjaïa. Journée

d’étude sur la cardiologie.

Associations, comités de villages,

organismes professionnels, …

cet espace gratuit vous est réservé

pour annoncer (en bref ) vos rendez-

vous culturels ou sociaux ou tout

autre manifestation publique

d’intérêt général.

Contactez-nous par mail à

[email protected]

La voie actuelle ne permet pas aux trains de rouler à grande vitesse

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I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 14

● La Tunisie continue à subir le chantage des milices qui séquestrent ses ressortissants installés en Libye pour les échanger contre des Libyens arrêtés en Tunisie pour des motifs généralement sécuritaires.

● Le choix de la date de la visite, le 6 novembre, traduit la teneur d’un discours belliqueux : elle marque le 40e anniversaire de la «marche verte».

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LE CHANTAGE DES MILICES LIBYENNES SE POURSUIT

Une cinquantaine de Tunisiens séquestrés en Libye

R abat fera face «avec fermeté à toutes les tentatives visant à contester l’exercice de

la plénitude de ses pouvoirs sur son territoire» et «se leurre celui qui attend du Maroc qu’il fasse toute autre concession». Des propos te-nus par le roi Mohammed VI, lors de sa visite effectuée vendredi dans les territoires occupés du Sahara occidental, selon l’AFP.Le choix de la date de la visite, le 6 novembre, traduit la teneur d’un discours aussi bel-liqueux : elle marque le 40e anniversaire de la «marche verte». Ce jour-là, en effet, 350 000 Marocains, protégés par les soldats du royaume, traversent les frontières du Saha-ra occidental jusque-là occupé par l’Espagne, à l’appel du roi Hassan II. Mais pour les Sahraouis, cette date symbolise quatre décennies du colonialisme marocain. En réaction à cette visite, le Front Polisario et le gouvernement de la République sahraouie, dans une déclaration rendue publique hier par le ministère de l’Information, ont qualifié les propos du roi Mohammed VI, à El Ayoun occupée, de langage de «menaces, intimi-dation et intransigeance» qu’ils rejettent. Comme ils condamnent la visite du roi du Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental, considérée comme une «escalade dangereuse» avec tout ce qui l’a précédée et accompagnée, à savoir «l’état de siège, la répression, les menaces, les arrestations et les provocations physiques, psychologiques et le harcèlement contre les civils sahraouis sans défense», rapporte l’APS. Rappelant le statut juridique du Sahara occi-dental, qui est parmi les derniers territoires non autonomes et colonisés, en attente de l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, le gouvernement sahraoui a exhorté l’Organisation des Nations unies (ONU) à assumer ses responsabilités. Respon-sabilités qui consistent à exercer les pressions sur Rabat afin de parachever la décolonisation du Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement sur son avenir. Le gouvernement sahraoui a, en outre, appelé à l’application des exigences du droit inter-national et du droit international humanitaire pour mettre fin au pillage illicite par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occiden-tal, assurer une protection pour les Sahraouis

de l’oppression marocaine à travers l’élar-gissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et suivi de la situation des droits de l’homme et à l’ac-célération de la libération des prisonniers poli-tiques sahraouis, dont le groupe détenu depuis des événements de Gdem Izik, en novembre 2010. Le Front Polisario et le gouvernement sahraoui ont aussi mis en garde contre ces menaces et leurs conséquences sur la stabilité dans la région, en raison de la politique d’ex-pansion, d’agression et du trafic de drogue mené par la politique d’occupation marocaine dans la région. Ils ont réaffirmé l’engagement de la partie sahraouie à coopérer positivement avec le secrétaire général de l’ONU et son soutien aux efforts de son envoyé personnel, Christopher Ross, pour parachever la décolo-nisation de la dernière colonie d’Afrique. «Le gouvernement sahraoui a réitéré la détermi-nation du peuple sahraoui, aujourd’hui plus que jamais, de poursuivre sa résistance sous la direction de son représentant unique et légitime, le Front Polisario, pour le recouvre-ment des droits légitimes à la liberté et à l’in-dépendance», a indiqué la partie sahraouie. Par ailleurs, à l’appel lancé par la Fondation américaine pour le Sahara occidental (US

Western Sahara Fondation), quelques dizaines de militants de droits de l’homme se sont ras-semblés vendredi aux abords de l’ambassade du Maroc à Washington pour demander à Rabat de cesser de faire obstruction à la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sa-hara occidental. L’appel est suivi par plusieurs représentants des organisations des droits de l’homme à l’exemple de l’ONG Non violence International, ainsi que des réfugiés sahraouis et d’anciens responsables de la Minurso.

SOLIDARITÉ

Les participants à ce sit-in ont tenté, en vain, de transmettre une pétition demandant au roi du Maroc de cesser d’entraver l’organisa-tion d’un référendum au Sahara occidental, l’ambassade ayant fermé ses portes ce jour-là. Présente à cette protestation, Suzanne Scholie, présidente de la fondation US Western Sahara, a considéré que les souffrances endurées par le peuple sahraoui sont «le résultat direct de l’obstruction faite par le roi du Maroc à la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental». Et d’ajouter : «Nous appelons ou à la tenue du referendum ou à la renonciation du Maroc à son occupation illé-gale du Sahara occidental.» Pour Michael Berr, un militant de Non violence International, «parce que le 6 no-vembre marque également l’anniversaire de la Marche verte qui a été suivie par l’invasion illégale du Sahara occidental par le Maroc, il est de plus en plus important de faire entendre nos voix en ce jour». Ancien principal secrétaire adjoint au Bureau démocratie, droits de l’homme et travail rele-vant du département d’Etat américain, Gare Smith a pour sa part indiqué que «la seule alternative» pour régler cette question d’ordre colonial consiste en «le retrait du Maroc du Sahara occidental». Katlyn Thomas, ancienne responsable à la Minurso chargée des affaires juridiques, a affirmé qu’«il n’existe aucune raison qui em-pêcherait la tenue d’un référendum au Sahara occidental», estimant que les motifs avancés par le Maroc dans ce sens sont «infondés». Jeudi, quatre organisations de défense de droits de l’homme, dont Human Rights Watch et Amnesty International, ont dénoncé dans un communiqué conjoint l’arrestation arbitraire

de 21 Sahraouis présumés impliqués dans les événements du Gdeim Izik, affirmant que leurs aveux ont été arrachés sous la torture. Auparavant, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait appelé le Front Polisario et le Maroc à ouvrir de véritables négociations dans les prochains mois, des tractations qui doivent «aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui». Cependant, l’ONU n’a pas appliqué, jusque-là, ses propres résolutions. La Minurso est la seule mission de maintien de la paix sans mécanisme de surveillance des droits de l’homme ; elle se contente ainsi de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991. Fin avril dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution portant proro-gation d’un an du mandat de la mission onu-sienne au Sahara occidental. Coparrainée par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne, elle est adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil sans intégrer la reven-dication sahraouie d’élargir sont mandat à la protection des droits de l’homme.

CONVOITISES

Les richesses du Sahara occidental sont convoitées. Lors d’une conférence animée le 20 août au siège des archives du ministère sahraoui de l’Information. le président de l’Observatoire pour la protection des res-sources naturelles du Sahara occidental, Erik Hagen, a dénoncé «les sociétés étrangères complices de l’occupant marocain qui pillent les ressources naturelles du Sahara occiden-tal occupé». Et de relever : «Il y a plus de 11 sociétés importatrices de phosphate, 50 transportent la même mine et 4 sociétés impli-quées dans le transport de la pêche, ainsi que d’autres sociétés impliquées dans l’explora-tion pétrolière, telles que la française Total et l’anglo-irlandaise San Leon.» Prise en otage par les grandes puissances, l’ONU se contente de déclarations angéliques qui n’apportent que désillusion à un peuple qui revendique son droit à l’indépendance. Sachant que ces grandes puissances, à commencer par les démocraties, gèrent les conflits en fonction de leurs intérêts nationaux. Têtue, l’histoire rap-pelle que derrière tout despotisme il y a une…démocratie. Amnay Idir

VISITE DU ROI DU MAROC MOHAMMED VI AUX TERRITOIRES SAHRAOUIS OCCUPÉS

Quand le droit de la force lamine la force du droit

Le dernier épisode a été déclen-ché ces derniers jours. Un milicien libyen, du nom de

Alaeddine Faraj, a été arrêté en début de semaine alors qu’il se rendait en Tunisie pour se faire soi-gner. Les compagnons d’armes de ce Faraj ont arrêté des dizaines de Tunisiens pour faire pression sur le gouvernement de Habib Essid afin qu’il libère ce milicien. Le chantage est devenu mon-naie courante chez les milices libyennes. Cette situation à répétition pousse à des interrogations légitimes sur l’effet contreproductif des arresta-tions opérées en Tunisie. Plusieurs

observateurs estiment qu’il est plus efficace d’empêcher ces per-sonnes recherchées d’entrer sur le territoire que de les arrêter pour les relâcher sous la pression. La présence de Tunisiens en Libye est le talon d’Achille de la poli-tique sécuritaire tunisienne. Ces pauvres gens ne peuvent pas quitter la Libye parce qu’ils n’ont pas d’alternative de travail en Tunisie. Le gouvernement tunisien ne peut pas, non plus, les compenser. Il n’y a pas de gouvernement en Libye pour réclamer une protection. Donc, la Tunisie est contrainte de continuer à subir ce chantage. Si le ministre de la Défense, Farhat

Horchani, s’est vanté avant-hier à Berlin du dispositif électronique de contrôle à la frontière tuniso-libyenne, bientôt installé entre Ras Jedir et Borj El Khadhra, et si le mur de sable entre Ras Jedir et Dhehiba sera bientôt achevé, la question sécuritaire reste tributaire de ces Tunisiens en éternel va-et-vient de et vers la Libye.

SITUATION FIGÉE

Le ministère tunisien des Affaires étrangères ne cesse de publier des communiqués appelant les Tuni-siens à ne plus se rendre en Libye vu les risques élevés sur leur sécu-rité. Le secrétaire d’Etat auprès du

ministre des Affaires étrangères, Touhami Abdouli, a régulièrement mis l’accent sur le fait qu’il n’y a pas de vis-à-vis du côté libyen avec qui le gouvernement tunisien pourrait traiter des questions sécu-ritaires. «Les rapts sont opérés par les mili-ciens, présents partout en Libye et en dehors de tout contrôle», explique-t-il.Mais, pour les concernés qui sont essentiellement des citoyens des gouvernorats du Sud et du Centre-Ouest (Tataouine, Médenine, Kebi-li, Gafsa, Sidi Bouzid et Kairouan), il y a à choisir entre une situation de chômage et d’extrême besoin

en Tunisie et un poste de travail en Libye. «La majorité d’entre nous a choisi de rester, tout en optant pour la prudence», affirme Salah El Hadefi, un maître-maçon de 52 ans, originaire d’El Ala, loca-lité voisine de Kairouan, joint par téléphone. «Quand je suis rentré en 2012, je travaillais en moyenne une semaine par mois, ce qui ne m’arrangeait pas», poursuit-il. La Libye, un mal nécessaire pour la Tunisie, en somme. Et c’est la même chose de l’autre côté, les miliciens libyens blessés savent qu’ils courent le risque d’être arrê-tés en Tunisie. Mais ils y vont pour se faire soigner. Mourad Sellami

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P U B L I C I T É

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S A N T É

CONSOMMATION DE VIANDE ET CANCER

Après son rapport choc, l’OMS rassure● Suite aux peurs suscitées par le rapport de l’OMS qui indiquait que la consommation des viandes rouges était cancérogène,

l’organisation mondiale de la santé a fait une mise au point, se défendant d’appeler les consommateurs à ne plus manger de viande.

Le Centre international de re-cherche sur le cancer (CIRC) et l’Organisation mondiale

de la santé (OMS) ont classé la viande transformée comme cancérogène pour l’homme sur la base d’indications suffisantes selon lesquelles la consommation de cette viande provoque le cancer colorectal chez l’homme. «Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique accumulée, un groupe de travail de 22 experts venus de 10 pays différents, réuni par le Programme des mono-graphies du CIRC, a classé la consommation de la viande rouge comme probablement cancéro-gène pour l’homme (groupe 2A), sur la base d’indications limitées selon lesquelles la consommation de viande rouge induit le cancer chez l’homme, soutenues par de fortes indications d’ordre méca-nistique militant en faveur d’un effet cancérogène», a révélé le document. Selon le CIRC, la viande rouge se réfère à tous les types de viandes issues des tissus musculaires de mammifères, comme le bœuf, le veau, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval et la chèvre, tandis que la viande transformée fait référence à la viande qui a subi des opérations de salaison, maturation, fermenta-tion, fumaison ou tout autre proces-

sus mis en œuvre pour rehausser sa saveur ou améliorer sa conserva-tion. «Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de la consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée», explique le Dr Kurt Straif, chef du

Programme des monographies du CIRC. Le groupe de travail du CIRC a examiné plus de 800 études portant sur l’association entre plus d’une douzaine de cancers différents et la consommation de viande rouge ou de viande transformée dans de nombreux pays et populations aux

habitudes alimentaires diverses. «Ces résultats confirment en outre les recommandations de santé publique actuelles appelant à limiter la consommation de viande», explique le Dr Christo-pher Wild, directeur du CIRC. Trois jours après la publication d’un rapport explosif qui indiquait

que la viande rouge et la charcu-terie sont cancérigènes, au même titre que le tabac et l’amiante, l’Organisation fait une mise au point. Elle fait marche arrière et s’est défendue d’appeler les consommateurs à ne plus man-ger de viande. Cette étude «ne demande pas aux gens d’arrêter de manger de la viande transfor-mée, mais indique que réduire la consommation de ces produits peut diminuer le risque de cancer colorectal», a expliqué l’OMS dans un communiqué rendu pu-blic. L’agence onusienne cite des re-cherches attribuant 34 000 décès par an à des alimentations riches en viande transformée. Un chiffre faible en comparaison au million de décès annuels attribués au tabac, les 60 000 décès imputés à la consommation d’alcool et plus de 200 000 à la pollution de l’air. Mais l’état actuel de la recherche «ne permet pas» de déterminer une quantité saine de consomma-tion de viande, souligne l’OMS.En début d’année prochaine, des experts «se pencheront sur les implications pour la santé pu-blique des dernières avancées de la science et la place de la viande transformée et de la viande rouge dans un régime alimentaire sain», a signalé l’OMS.

7e SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA MALADIE DE MÉNIÈRE

Quatre présentations de l’équipe du service ORL de Beni Messous acceptéesQui osera dire que le niveau de nos hospitalo-uni-

versitaires ne leur permet pas de participer à des rencontres internationales où les comités de lecture sont très stricts quant aux évaluations des présenta-tions à sélectionner pour les inscrire et permettre à leurs auteurs de les communiquer en séance plénière sous forme orale en présence d’un public averti et expérimenté, ou sous forme de présentation écrite et commentée auprès d’un jury d’experts. Donnons la possibilité à nos maîtres assistants et à nos jeunes professeurs de se confronter aux collègues d’outre-mer ou venant des quatre continents d’échanger leurs expériences cliniques ou les résultats de leurs travaux scientifiques et actualiser leurs connaissances en s’informant des nouvelles techniques chirurgicales. Les initiatives personnelles de quelques chefs de service et leurs équipes doivent être facilitées par

les responsables administratifs de nos universités et de nos facultés de médecine en les encourageant, motivant, accompagnant, encadrant et en leur permettant de bénéficier des frais d’inscription, de prise en charge de leur séjour et en leur témoignant une reconnaissance scientifique et morale. Le 7e Symposium international sur la maladie de Ménière s’est tenu dans la capitale italienne, Rome, du 16 au 20 octobre 2015 et a regroupé 52 pays. Le projet algérien de participer à cet événement mondial a été initié par l’équipe du service ORL et CCF du CHU Beni Messous avec comme motivation pour les trois membres de l’équipe, composée de deux maîtres de conférences et d’un maître-assistant, de les prendre en charge si les présentations soumises aux experts du comité de lecture du Comité scientifique interna-tional donnaient une suite favorable et leur accord. Quatre présentations en langue anglaise, une orale et trois e-postées ont été adressées et, surprise !, elles ont toutes été acceptées. L’accord à participation est, bien évidemment, conditionné par l’acquittement des frais d’inscription mais les mécanismes à même de le faire ne sont pas prévus par les règlements de nos établissements universitaires, si ce n’est le titre de transport et les frais de mission qui sont insuffisants pour les droits d’inscription. L’appel aux sponsors dans pareille situation est inévitable. Après maintes démarches, les différentes étapes pour parti-ciper à cet événement si important ont pu être en fin de compte finalisées. Il fallait se concentrer sur l’ob-jectif de notre participation, à savoir le contenu scien-tifique des quatre présentations relatives au même thème, le vertige, la surdité et les bourdonnements que résume «la maladie appelée maladie de Ménière — sous tous ses aspects théoriques, pratiques dont son identification et sa définition — portant le nom de son auteur, et qui remonte à presque un siècle et

demi et qui n’a pas révélé tous ses secrets». Notre équipe a présenté les résultats de l’expérience de la prise en charge de cette pathologie qui, dans certains cas, est très invalidante et nécessite une intervention chirurgicale otoneurologique, cinq cas de neuroto-mie (section du nerf vestibulaire) ont été pratiqués dans notre service.Ce symposium a permis à certaines équipes de pré-senter une nouvelle technique chirurgicale pour les formes de déséquilibre très invalidant en procédant à la mise en place d’un implant vestibulaire, organe essentiel dans l’équilibre du corps, à l’instar de l’implant cochléaire dans la surdité profonde .Des travaux de recherche ont permis de comprendre les mécanismes physiopathologiques de cette mala-die. De nouvelles explorations affinées permettent de poser et de préciser le diagnostic, de nouvelles molécules découvertes de faire de nouvelles ap-proches thérapeutiques. A la fin des travaux, des recommandations ont été formulées et un consensus des sociétés savantes internationales permettra de reformuler l’approche, la définition, les explorations, l’attitude thérapeutique à adopter dans la maladie de Ménière. Quant à nous, notre présence à ce symposium inter-national a permis d’inscrire notre pays sur le tableau des 52 pays participants, d’affirmer notre profession-nalisme dans notre spécialité, d’évaluer le niveau de prise en charge des pathologies vertigineuses d’une façon générale et de la maladie de Ménière d’une façon particulière, de la volonté de parfaire les connaissances et les compétences de nos équipes et des moyens dont nous disposons ou à acquérir dans nos structures hospitalo-universitaires mises à la disposition de nos patients .

Pr Omar Zemirli, chef de service d’OTL au CHU Beni Messous

CHLEFUn nouveau pôle d’urologie ouvert aux patientsUne nouvelle clinique privée de soins spécialisés, notamment en urologie, vient d’ouvrir ses portes à Chlef, plus exactement à Haï Bensouna, à la sortie ouest de la ville. Elle vient combler le vide ressenti dans ce domaine, dans la mesure où elle dispose d’appareils médicaux de pointe, tels que le lithotriteur (un pulvérisateur de calculs) et d’autres équipements de vaporisation laser de la prostate et de chirurgie endo-urologie. La cérémonie d’inauguration, qui a eu lieu le 1er novembre, a été présidée par le wali de Chlef, en présence des autorités locales et d’autres invités. Elle a été suivie d’une visite au profit du corps médical, des différents partenaires et de la presse. La clinique Nessma Farah a été initiée par les praticiens Djilali Sayah (urologue) et Karim Bencheikh (spécialiste de radiologie), qui ont aussi à leur actif une unité d’hémodialyse. L’établissement, qui s’étend sur quatre niveaux, est doté des moyens humains et matériels nécessaires lui permettant de prendre en charge toutes les spécialités citées, sauf la gynécologie-obstétrique. Il est dirigé par une équipe médicale composée de chirurgiens, de médecins réanimateurs, de radiologues et de paramédicaux. Selon le Dr Djilali-Sayah, la nouvelle clinique va rayonner sur une partie du centre-ouest du pays, notamment en ce qui concerne les affections urologiques qui touchent de plus en plus de malades. A. Yechkour

AGENDA■ La Société algérienne de médecine physique et réadaptation (Samer) organise son 6e Congrès national qui se déroulera les 13, 14 et 15 novembre au niveau de l’Ecole d’hôtellerie de Aïn Benian. Le thème principal est : «Etat actuel de la prise en charge de la vessie neurologique en Algérie». Une enquête multicentrique dans 6 services de médecine physique et réadaptation : EHS Kasdi Merbah Tixeraïne, services de médecine physique et réadaptation des : EHS Ben Aknoun, CHU Douéra, CHU de Blida et l’hôpital militaire universitaire de Bouchaoui (Alger) et EHU (Oran).

■ L’Union médicale algérienne de la wilaya de Mila organisera le 12 novembre à la maison de la Culture Chelghoum Laïd son 34e séminaire médical thématique sur l’hypertension artérielle et le diabète.

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ANOUAR BENMALEK INVITÉ DU SILA 2015

Ecriture dense et révélations poignantes

JOURNÉE THÉMATIQUE SPÉCIAL AMAZIGHITÉ

Bouillonnement dans la publication et la coédition

● L’écrivain algérien, Anouar Benmalek, a revisité certaines de ses œuvres, notamment son dernier roman Le fils du Shéol lors d’une rencontre organisée vendredi après-midi à la salle du SILA, à la Safex des Pins

maritimes, à Alger.

Anouar Benmalek fait sa rentrée littéraire 2015 au 20e Salon international du livre d’Alger, avec un roman des plus poi-

gnants intitulé Le fils du Shéol, sorti simulta-nément en Algérie chez Casbah Editions et en France chez Calmann-Lévy. Avant de revenir sur ce nouveau roman, Anouar Benmalek a été invité à expliquer comment il est venu à l’écriture. Avec ce sourire qui ne le quitte pratiquement jamais, Anouar Benmalek indique qu’il a décou-vert l’univers de l’écriture par opportunisme voilà quelques années déjà. La décennie noire en Algérie l’a énormément marqué. Il a eu le plaisir de travailler avec Tahar Djaout et Kheirreddine Ameyer au quotidien Algérie Actualités où il animait une chronique hebdomadaire. «C’était, dit-il, une époque d’une intense vie culturelle. Cela paraît paradoxal, car à l’époque il y avait le parti unique. Il y avait encore le contrôle de la sécurité militaire qui existe actuellement. A l’époque, c’était fermé, mais il y avait des états de liberté. Pour moi, cela reste une époque for-matrice». Anouar Benmalek révèle que ce n’est qu’en quittant définitivement l’Algérie qu’il a décidé que son rôle serait d’écrire des livres, notamment des romans. Flash-back sur une par-tie de sa production. Publié en 2006, Ô Maria est un roman qui rend hommage à ces centaines de milliers de Morisques dans l’Espagne du XVIIe siècle, oubliées par la mémoire collective euro-péenne. Anouar Benmalek se dit vexé quand on lui dit qu’il écrit des livres historiques. Il recon-naît que l’histoire est son premier pourvoyeur d’inspiration. «Je tente à chaque fois de répondre à une question qui est toute simple, celle qui nous vient à l’esprit quand on regarde ou quand on lit un ouvrage sur tel ou tel événement, qu’aurions

nous fait si…? J’ai tenté de répondre à cette question-là dans plusieurs ouvrages. Qu’aurais-je fait, par exemple, si j’avais été aux mains de l’armée française dans les années de la guerre d’Algérie, ou encore dans les années 80’ aux mains de l’armée algérienne ? Qu’aurais-je fait, par exemple, si j’avais été entre les mains des terroristes ? Qu’aurais-je fait si j’étais aborigène, ainsi de suite. L’histoire est en fait le contexte dans lequel se situent mes livres. Ma question principale est la suivante : comment un individu ordinaire fait-il pour se dépatouiller dans la grande Histoire, surtout quand celle-ci est sanglante et vous oblige à avoir des réactions que vous avez dans la vie ordinaire ? Je m’inter-dis dans mes livres de prendre des personnages héroïques, même si à chaque fois j’ai envie de

parler de grandes figures qui sont trop grandes», éclaire-t-il. Un roman a sa propre force. Quand un écrivain est en train de construire une his-toire, parfois il ne maîtrise pas le roman. A titre d’exemple, son roman Le rapt (2009) est parti en fait d’une histoire que la défunte mère de l’écri-vain lui avait racontée. C’était l’histoire d’une écolière qui avait été kidnappée et dont on avait retrouvé le cadavre sur un terrain vague. «Je me suis placé exactement dans l’attitude d’un parent dont on avait enlevé son enfant. J’avais donc l’horizon d’un chapitre, et selon la logique même des événements je n’aurais pas pu vous dire au départ quelle allait être la fin du livre. C’est un suspense parfois intolérable. Je passe à peu près deux ou trois ans sur l’écriture, tout au long du livre cette immersion. Ecrire est parfois un plaisir et une incertitude difficile à vivre sur un parcours aussi long». Tu ne mourras pas demain (2009) est l’ouvrage le plus personnel qu’Anouar Benmalek ait eu à écrire. Ce livre est, pour l’écrivain, le regret de ne pas avoir dit à sa mère ce qu’il devait lui dire. Ce livre-là, s’il ne l’avait pas écrit, il aurait arrêté d’écrire. C’est du moins ce qu’il prétend. Concernant sa dernière publication, Le fils du Shéol, c’est une histoire racontée par la voix d’un enfant juif de 13 ans, Karl, gazé dans un camp en Pologne. Doté de son vivant d’une mémoire vive, Karl revient sur son séjour des morts. Le Shéol n’est autre que l’his-toire poignante de sa famille juive. Ce roman bien construit met en avant-plan le massacre de deux peuples africains, les Hereros et les Namas, perpétré en 1905 sous les directives du général allemand Lothar Von Trotta dans le Sud-Ouest africain allemand, l’actuelle Namibie. Nacima Chabani

Le 20e Salon international du livre d’Alger a consacré une journée

thématique «spécial amazighité», jeudi dernier, à la salle Ali Maâchi, à la Safex, aux Pins maritimes. Des universitaires, des chercheurs, des auteurs ainsi que des éditeurs ont partagé la même tribune pour parler de leurs expériences respectives dont l’élément fédérateur est la langue amazighe. L’auteur, Mohand Ibrahim, est revenu sur la vie et l’œuvre d’un écrivain qui est mort à l’âge de 40 ans en 1952. Il s’agit de Belaïd Izarar, plus connu sous le nom de Belaïd Aït-Ali, originaire de Azru Uqellal, à Aïn El Hammam. Il est considéré comme le premier écri-vain en langue kabyle. Il a écrit son premier roman en 1946. Il est poussé par le Père Degezelle à raconter des histoires. Il commence alors à transcrire des récits oraux. Mohand Ibrahim précise qu’il a écrit dans une langue sans connaître l’écriture kabyle. Il a commencé à écrire en inventant des codes. A chaque phonème, il a donné un signe. «J’ai eu l’honneur de le connaître. J’ai encore cette image lui apportant une soupe que mon père m’avait

demandé de lui remettre. Il était tou-jours dans le besoin. Il m’a donné une carte postale, mais évidemment, je ne l’ai pas gardée», dit-il ironi-quement. L’orateur rappelle qu’il a réécrit les cahiers de Belaïd Aït Ali, et ce, d’après le manuscrit original qui se trouve au niveau du Centre de recherche berbère de l’Inalco. L’œuvre de Belaïd comporte les deux volumes édités par Dallet & Degezelle. Hammed Djellaoui, pro-fesseur de tamazight à l’université de Bouira, auteur et critique, a axé son intervention sur la création et l’écriture de tamazight. Il a sou-levé le problème des universitaires et chercheurs qui ne donnent pas beau-coup d’intérêt à la langue tamazight. Ils préfèrent écrire en arabe ou en français, au détriment de la langue tamazight. Hammed Djellaoui est catégorique : «Il faut pousser cette langue à l’évolution. Les universitaires doivent écrire en tamazight !» Il est convaincu que si les universitaires n’écrivent pas en tamazight, c’est qu’ils préfèrent écrire dans la langue qu’ils maîtrisent. «Ecrire en tama-zight, cela signifie un double effort.

Il faut qu’ils lisent dans d’autres langues pour traduire. La traduc-tion, ce n’est pas facile, c’est pour cela qu’ils préfèrent la facilité. Ils devraient absolument remédier à cet état de fait pour aider et contribuer à l’expansion de cette langue», précise-t-il. A la fois écrivain et directeur de la maison d’édition Tira de Béjaïa, Brahim Tazaghart pense qu’une maison d’édition est avant tout une institution. Elle se doit de détenir un projet culturel ambitieux. Elle ne devrait pas être un simple commerce. Elle doit posséder un fonds intellectuel. «Aux éditions Tira, éclaire-t-il, nous croyons qu’on ne peut pas arriver à une culture nationale sans un mouvement de traduction soutenu essentiellement entre les langues nationales en première étape et avec les lan-gues étrangères en seconde, langues d’ouverture et d’enrichissement. La traduction pour nous est un moyen d’ouvrir le débat avec l’autre. Nous étions pendant longtemps dans un dialogue fermé avec l’Occident, alors que la question identitaire se pose. Il faut gérer cette pluralité avec la culture arabe. Le pluralisme

en Algérie doit influer sur le plura-lisme des pays arabes et musulmans. L’Algérie peut donner peut-être un modèle dans la gestion du plura-lisme culturel et linguistique. C’est dans ce sens que nous avons favo-risé la traduction d’auteurs en arabe vers le tamazight et vice versa.» Tira édition existe depuis 2008 avec un calendrier de 68 publications, essen-tiellement en tamazight, avec des ouvertures sur le français et l’arabe. Concernant la coédition, il indique que sa maison a travaillé avec le HCA en 2009. Tira recense une deuxième coédition avec une mai-son d’édition à Barcelone. L’intervention de l’auteur et de l’ins-pecteur de tamazight à Tizi Ouzou, Habib Allah Mansouri, a été des plus percutantes. Il soutient que passer d’une langue à une autre n’est pas une action facile. Il y a une stratégie à respecter. Il se demande pourquoi traduire en tamazight alors que la moitié des gens parlent en arabe ou en français. Il assigne plusieurs objectifs, dont celui de se rapproprier le patrimoine amazigh en traduisant des œuvres majeures de la littérature algérienne. N. C.

Anouar Benmalek

SIGNET

Le grand pas de Aïcha Bouabaci

A ïcha Bouabaci appelle à un rappro-chement entre les auteurs africains et au dépassement des frontières.

L’écrivaine algérienne Aïcha Bouabaci a franchi un grand pas en publiant son der-nier roman Le désordre humain conté à mon petit-fils aux éditions du Flamboyant au Bénin, exposé au 20e Salon international du livre d’Alger (SILA). «Pour la deuxième édition du roman, j’ai choisi le Bénin. Quand les éditions du Flamboyant m’ont proposé de rééditer le livre, déjà paru en Algérie, je n’ai pas hésité. Parce que le Bé-nin, c’est l’Afrique, mon Afrique. Je trouve très bien d’avoir des lecteurs en Afrique. Un éditeur venu du continent a imprimé son livre en Algérie. Il y a donc un début de solidarité interafricaine. Il faut peut-être engager une action pour rapprocher les auteurs africains de toutes les régions du continent, créer quelque chose qui dépasse les frontières entre Afrique du Nord et le reste du continent», a-t-elle souhaité appe-lant à faire circuler la littérature africaine. «Nous publions beaucoup d’auteurs qui ne sont pas du Bénin : des Maliens, des Burki-nabè, des Nigériens et des Guinéens. Cela s’impose à moi d’une manière naturelle puisque j’assure moi-même la distribution, je voyage beaucoup. Et au cours de ces voyages, je prends attache avec les auteurs comme ici à Alger», a précisé, pour sa part, Gérard Houessou, directeur des éditions du Flamboyant. Ces éditions ont, par exemple, publié Le cri des feuilles qui meurent du Guinéen Libar Fofana. Un livre primé qui a eu beaucoup de succès en Afrique de l’Ouest. Gérard Houessou a reconnu qu’il est encore difficile de distribuer des livres au Bénin en raison de l’inexistence de subventions de l’Etat. «En Tunisie, par exemple, la fabrication des livres est sou-tenue. Aussi, les livres sont-ils moins chers à l’achat. Avec la publication du livre de Aïcha Bouabaci, je vais commencer à maî-triser la politique du livre en Algérie. Nous faisons un bon chiffre d’affaires avec les livres scolaires et universitaires», a-t-il dit. Basées à Cotonou, les éditions du Flam-boyant existent depuis le début des années 1980. «Jusqu’à 1990, nous avions le mono-pole puisque nous étions la seule maison d’édition dans le pays. Avant l’avènement démocratique, nous avons publié plus de 800 livres. Aujourd’hui, plusieurs éditeurs travaillent au Bénin. Nous éditons tout : les essais, les romans, des pièces de théâtre, la poésie, la littérature de jeunesse», a pré-cisé Gérard Houessou. Le désordre humain conté à mon petit-fils critique sévèrement «l’ordre» qui écrase les plus faibles, ces mi-grants qui quittent la riche Afrique en quête de bonheur en Europe. «L’ordre n’a pas de visage, de territoire, de nationalité autres que la froide raideur de chiffres et de lettres à la même finalité : dissuader les éventuels parasites, les gêneurs et toutes sortes de trublions. Pour paraître : l’Ordre serein, l’Ordre omniscient, l’Ordre souverain…», a écrit Aïcha Bouabaci avant de raconter l’histoire à son petit-fils «Yazid». «Le sujet que je traite est d’une actualité drama-tique, celle de la déportation des gens qui viennent d’ailleurs pour des raisons écono-miques ou politiques à cause de la guerre. Le roman raconte une histoire vraie vécue en Allemagne. Un pays rigide sur le plan du séjour des étrangers. La récente actualité nous a, par contre, montré que l’Allemagne est plus tolérante, solidaire, en acceptant d’accueillir les réfugiés syriens. Cela dit, l’humanité est présente partout», a sou-ligné Aïcha Bouabaci, qui est également poète et nouvelliste. Fayçal Métaoui

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C U L T U R E

● La septième édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (FITB) a pris fin dans la soirée de mercredi dernier dans l’atmosphère vaporeuse, savonneuse et toute trempée d’un hammam, que le

metteur en scène irakien Djawad El Assadi a voulu baghdadi.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU THÉÂTRE DE BÉJAÏA

Clôture dans un hammam baghdadi

Hammam baghdadi est une tra-gicomédie qui n’a pas lésiné sur les moyens. Des bassines,

de l’eau, du savon,... comme dans un vrai bain maure, deux hommes, torse nu, se lavent, se frottent le dos et palabrent dans un hammam dépeuplé. Madjid et Hamid sont deux vieux amis qui trouvent l’occasion de replonger dans leurs souvenirs loin-tains qu’ils se racontent, et se créent des situations plongeant dans l’eau et dans l’humour. Dans sa fausse naï-veté, Madjid, qui ne s’est pas douché «depuis le dernier Aïd», est un libertin invétéré, lui qui a des «maîtresses» dans plusieurs pays arabes qu’il cite : «Aman, Damas, Tahran, Kaboul, Af-ghanistan…». Hamid, tapant dans le dos d’une bassine, Madjid chante un morceau rythmé d’une voix cassée et cassante. Lorsque son ami le force à danser, ses pas s’avèrent décalés. Mais l’humour s’arrête là. Un coup de téléphone engage le spectacle dans son aspect tragique. Madjid reçoit et accepte une offre de service au profit des Américains. Hamid s’en offusque. Son ami consent à collaborer avec l’ennemi contre une liasse de dollars. «Comment peux-tu aimer les Améri-cains ?» lui reproche-t-il, rudement. «Impossible d’oublier ce qui s’est passé en 2003», se remémore Hamid qui tient une grosse rancune aux Amé-ricains qui ont été un obstacle pour lui même dans l’enterrement de sa sœur en Irak. La confiance rompue, les deux amis en arrivent aux mains. La grande explosion qui s’en suivra rap-pelle le contexte armé de l’occupation américaine de l’Irak. Lorsque Madjid accuse son ami d’avoir volé son bus pendant un mois, celui-ci, touché dans

son amour-propre, tente de se suicider. Et il passe aux aveux dans une tirade émouvante. En 1998, un agent secret lui fait signer un accord : conduire le bus jusqu’à la prison d’El Radwania où on fera monter quarante détenus, transportés vers un lieu indiqué, et revenir vers un autre endroit chargé des dépouilles des prisonniers qu’on a fusillés et qu’on enterrera dans une fosse commune. La salle est dans un silence religieux,

absolu, comme prise par un malaise profond suscité par le récit poignant de Hamid et exacerbé par le son toni-truant d’une pluie battante qui clôt le spectacle. «L’occupation est une idée sale et inhumaine qui doit cesser. Le spectacle a tenté, avec une manière tragicomique, de faire la lumière sur la personnalité irakienne», nous déclare Djaouad El Assadi. Produite en 2015 par le théâtre Babel d’Irak, Hammam baghdadi a été jouée plu-

sieurs fois en Europe et dans des pays arabes, mais ne l’a pas été en Irak. Le spectacle est présenté pour la première fois en Algérie à l’occasion de cette édition du FITB qui lui a confectionné tout le décor. Le FITB a aussi produit le spectacle de rue que l’Algérien Haroun El Kilani a intitulé Cela s’est passé demain. Joué par de jeunes comé-diens talentueux des troupes Afara et Nsoumer de Tichy, ce spectacle a été donné dans la soirée de la clôture dans une rue de Tichy donnant accès à l’hôtel Raya. Une fresque qui raconte l’Algérie de l’après-pétrole et le retour à l’avant-pétrole. Ayant droit à des casse-croutes pour seule restauration, des comédiens de ces deux troupes ont manifesté leur colère vis-à-vis des organisateurs. De son côté, le metteur en scène Haroun El Kilani s’est dit «très étonné de l’absence des jour-nalistes, bien que le spectacle ait été annoncé dans plusieurs endroits» et s’est montré contrarié de n’avoir pas pu se préparer dans les lieux qu’il a sollicités. K. Medjdoub

Planches : un prix Kateb Yacine attribué à un Egyptien

Scène de la pièce Hammam

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L’Agence internationale du théâtre (ATI), bureau d’Algérie, a attribué, en marge du Festival international du théâtre de Béjaïa, dans la soirée de mardi à mercredi derniers, le premier prix international Kateb Yacine pour la créativité théâtrale, Golden Nedjma (Nedjma d’or). L e lauréat est un écrivain égyptien, Metwaly Hamed, pour son texte El Hadjez (L’obstacle). La cérémonie a eu lieu dans la petite salle de spectacles de la maison de la Culture de Béjaïa sans le public, en présence d’une quinzaine de personnes dont des journalistes et les initiateurs du prix. C’est dans les conditions du catimini que cette rencontre a convoqué le souvenir de l’universel écrivain Kateb Yacine, précurseur de la littérature moderne d’expression française dans tout le Maghreb, et même au-delà. Le prix est censé être à la hauteur de cette

universalité de l’écrivain. Le lauréat, mais aussi des membres du jury qui ont été honorés à la même occasion, ont reçu en guise de Golden Nedjma de petits cadres simplistes. Le jury, présidé par le Dr Abdelhakim Bouchraki (Algérie), est constitué de sept membres, dont le Dr Naoul Benbrahim (Maroc), Dr Safaa El Bili (Egypte), Dr Ziad Benamer (Tunisie), Ali Tamer (Algérie) et Youcef Baâlouche (Algérie). Selon le rapport de ce jury consultatif, lu par deux de ses membres, 41 textes ont été retenus sur un total de 51 reçus, avant que ne soient sélectionnés ensuite 13 textes. Tous sont en langue arabe. Aucun en français ou en anglais. «Nous avons reçu un seul texte en français, il ne pouvait donc pas concourir», nous répond Okbaoui Chikhi, président de ATI Algérie. Le «butin de guerre» de Kateb Yacine semble toujours déranger. K. M.

FESTIVAL DU MONDE ARABE DE MONTRÉAL

Réda Saoui, humour malin ! Avec une tête de «gars de Jean-Talon» (le quartier maghrébin de Montréal), l’humoriste Réda Saoui, contre toute attente, vient de Saint-Eustache dans la banlieue nord-ouest de Montréal où il est né. Une ville où il est plus probable de croiser le nom Gingras (comme Nicole Gingras, la coiffeuse, personnage d’un de ses sketchs !) qu’un patronyme venant de Tlemcen (Algérie) où l’humoriste de 29 ans a passé les dix premières années de sa vie en alternance avec le Québec (Canada). Ce va-et-vient familial n’a pas perturbé l’enfant qu’il était. Au contraire, il lui a permis d’aiguiser son regard sur le monde et de s’imprégner des codes des deux cultures, d’où cette légitimité à se payer, sur scène, la tête des «Arabes» et des Québécois de souche. La bienveillance n’est jamais loin et aucune place à la méchanceté. Et il n’a pas dérogé à la règle dimanche dernier lors de son spectacle J’ai tort, mais j’ai raison, dans le cadre de la 16e édition du Festival du monde arabe de Montréal qui se tient jusqu’au 15 novembre. Très à l’aise sur scène, Réda Saoui arrive rapidement à briser la glace avec le public qui n’est pas que «communautaire». La technique du sondage fonctionne à merveille, où les présents passent du statut de «gênés» à celui de «complices» avec le jeune humoriste. Usant parfois d’une voix forte, il enchaîne sans transition les blagues et les situations, s’en prenant tantôt aux Arabes et autres communautés, tantôt aux Québécois de souche. Les Africains, qui sont toujours en retard, ou les Français s’étripant sur un plateau de télévision, auront aussi droit à sa médecine. Il s’en prend même à lui-même, arabe, musulman et africain. La totale ! Toutes les communautés passent sous le microscope de Réda Saoui, à commencer par la sienne, qui se spécialise dans les boucheries halal et les garderies. L’humoriste suggère de créer des boucheries-garderies intégrées ! La meilleure et qui fonctionne à tous les coups est l’histoire de la famille libanaise Show Off ! Aucune peur d’oser des sujets tabous, Québec oblige !, Réda Saoui aborde dans son numéro l’homosexualité chez les jeunes musulmans au Québec : pour concilier religion et orientation sexuelle, un jeune musulman pense à porter le hidjab ! L’humoriste écorche au passage le féminisme au Québec qui serait «une dictature». Mais ce n’est que de l’humour, on est ou on n’est pas Charlie ! Au final, une bonne dose d’humour et de délire où la réflexion et l’observation n’ont pas déserté la scène. A noter que le public du Festival du monde arabe (http://www.festivalarabe.com) a rendez-vous samedi 14 novembre avec l’humoriste algérien Abdelkader Secteur. Plus d’info sur http://www.festivalarabe.com Samir Ben

FESTIVAL DU CINÉMA DE VÉRONE

L’Afrique à l’honneurVérone (Italie)

De notre envoyé spécial

C’est au son de la musique multiculturelle de l’Orchestre «Mosaika» qu’a été donné le

coup d’envoi de la 35e édition du Festival interna-tional du cinéma africain de Vérone. Projection et débats sur l’Afrique seront au menu. Trente films, entre courts et longs métrages, seront en compétition une semaine durant à l’occasion de la 35e édition du Festival international du cinéma africain de Vérone. Tous tournent autour de l’Afrique et de son actualité. L’Algérie sera représentée dans la catégorie «longs métrages» par deux films. Le premier de Aziz Zemmouri Certifiée Halal, le second du cinéaste Merzak Allouache Madame courage qui vient d’être projeté en avant-pre-mière au festival du cinéma de Venise. Le festival revêt un intérêt particulier cette année au vu des centaines de milliers de réfugiés qui affluent vers

l’Europe. En Italie, l’île de Lampedusa continue d’accueillir quasi-quotidiennement des réfugiés en provenance des pays africains. Pour Giusy Buemi, un des directeurs artistiques de cet évé-nement culturel, le festival du cinéma de Vérone a toujours mis l’Afrique à l’honneur. «Ce sont les missionnaires comboniens, italiens qui ont créé ce festival il y a 35 ans. Ces hommes de foi qui vivaient en Afrique ont décidé de rester en contact avec le continent africain et de montrer ce qui s’y passe à travers le festival», a expliqué Giusy Buemi à El Watan.

PROJECTION DU FILM TIMBUKTU»

Au début, certes, le festival de Vérone était mo-deste, mais depuis 2007 il est devenu un véritable rendez-vous avec trois sections en compétition : «Panoramafrica» pour les longs métrages, «Afri-ca Short» pour les courts métrages et «Voya-geurs et Migrants» pour les documentaires sur l’immigration. Non seulement, le festival permet

d’engager des débats sur l’Afrique, ses difficultés et son avenir, mais décerne aussi des prix. L’édition de cette année revêt un intérêt parti-culier puisqu’elle verra la participation de 3000 étudiants véronais qui viendront chaque matin voir un film et échanger avec les auteurs. Parallè-lement à la projection des films, il y aura l’expo-sition «La ville aux Mille Couleurs» de l’artiste sénégalais Mamadou Ndoye, dit Douts, qui fait un grand zoom sur la ville de Dakar, avec toutes les tensions humaines et sociales qui y règnent en son sein. L’exposition aura lieu au Musée africain de Vérone du 7 novembre au 6 décembre. Des présentations de livres avec auteurs auront éga-lement lieu à la libraire «Libre» sur de nombreux thèmes liés à l’Afrique. Une rétrospective ciné-matographique sera consacrée au cinéaste malien Abderahmane Sissako et la projection de son film Timbuktu. Yacine Farah

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Ce n’est pas la première fois que le président de l’Associa-tion des anciens du MALG,

ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, (qui vient, soit dit en passant, de poignarder dans le dos le président Bouteflika qui en a fait des années durant un ministre régalien), pratique avec un cynisme consommé l’art du révisionnisme. Il avait déjà mis en cause le président Houari Bou-mediene qui avait eu le réflexe salvateur d’écarter des centres du pouvoir tous les succédanés du redoutable appareil militaro-po-licier que constituait le MALG et dont les faits d’armes les plus fu-nestes ont consisté dans l’élimina-tion physique de Abane et d’autres valeureux combattants de l’ALN. Le président de l’Association des anciens du MALG qu’Abdelhafid Boussouf embrigada, tel un mer-cenaire, au sein de l’outil prétorien qu’il façonna à partir de 1957 avec le MLGC, vient de franchir le Ru-bicon en osant affirmer que l’éli-mination physique d’Abane était inévitable. Il est profondément insolite qu’un aventurier qui a re-joint sur le tard les rangs du FLN/ALN et dont l’algérianité demeure suspecte à ce jour, puisse présenter l’assassinat odieux et crapuleux de Abane par les sbires de Boussouf comme une conséquence inéluc-table de ses divergences avec les chefs militaires (comme si les chefs militaires dont parle DOK avaient une légitimité plus grande que celle de Abane ou comme si ceux-là avaient droit de vie et de mort sur tout Algérien qui ne partageait pas, à supposer qu’ils en eussent eu, leurs convictions). DOK profite à profusion de l’ignorance pro-fonde d’une partie non négligeable de l’intelligentsia algérienne de l’histoire de son propre pays pour asséner contre-vérités, calomnies et diffamation. Le professeur Belaïd Abane vient de publier un ouvrage admirable qui fera date dans l’histoire de la littérature politique et histo-rique de notre pays (Nuages sur la révolution - Abane au cœur de la tempête, Editions Koukou, octobre 2015, 430 p.) dans lequel il fait justice des allégations men-songères et profondément diffa-matoires portées par DOK contre son oncle paternel. Cet ouvrage remarquablement écrit et docu-menté, marqué par un souci d’ob-jectivité et un scrupule intellectuel qui honorent leur auteur, devrait être lu non seulement par toutes celles et tous ceux qui veulent saisir l’étiologie du polycentrisme exacerbé du FLN/ALN, mais aussi comprendre pourquoi l’Algérie n’a pas réussi son indépendance, en dépit des souffrances endurées

132 ans durant par les popula-tions algériennes et des sacrifices consentis, dès les années 1920, par les pionniers de la résistance insti-tutionnelle algérienne.

LE CHARISME INCOMPARABLE D’ABANEAbane était une immense per-sonnalité auquel seul pouvait se comparer Larbi Ben M’hidi. Son fort caractère, son impétuosité (à un certain moment avivé par un ul-cère et une hyperthyroïdie) et son intransigeance (qui se limitait au respect de la morale et de l’éthique révolutionnaires) suscitaient à la fois la crainte de ses compagnons de route mais aussi alimentait des haines inassouvies de la part de chefs militaires qui étaient inca-pables de concevoir le devenir de l’Etat algérien autrement qu’en termes de clans, de factions et sur-tout de dividendes à engranger une fois l’indépendance obtenue, selon une logique purement patrimo-nialiste et exclusiviste. Faisaient cependant exception à cette règle, les colonels Houari Boumediène, Slimane Dhilès, Dghine Ben Ali, Mohand Oulhadj, Mohamed Za-moum (Si Salah). Aux autres responsables militaires, Abane opposait la nécessité d’éla-borer un modèle d’Etat proto-na-tional (la création de l’Etat a précé-dé celle de la nation dans l’histoire de notre pays), capable de concré-tiser le contenu de la Déclaration du 1er Novembre 1954 et celui des résolutions adoptées au Congrès de la Soummam d’août 1956. Abane avait une conception exigeante du combat révolutionnaire. Il abhor-rait le clientélisme, le népotisme et l’opportunisme qui constituaient la marque de fabrique de nombre de chefs politico-militaires. Il ne pou-vait pas, par exemple, accepter que la Délégation extérieure se fixât à elle-même ses propres fins en se li-vrant à une diplomatie salonnarde sans en référer, si peu que ce soit, à Alger. Il ne pouvait pas tolérer que l’Egypte cherchât à préempter le cours de la Révolution algérienne au prétexte qu’elle avait depuis l’origine hébergé les chefs du FLN. Impossible, enfin, pour lui de cau-tionner la rétention de munitions

de guerre au niveau du QG du MALG, alors que les Wilayas de l’intérieur étaient directement af-frontées à l’ennemi colonial (parti-culièrement les Wilayas III et IV). Benyoucef Benkheda, Lamine De-baghine, Abdelmalek Temam, Saâd Dahlab, Mohamed Lebdjaoui, Amara Rachid, Ahmed Doum, Ma-brouk Belhocine, Ahmed Taleb Ibrahimi, Amar Ouzegane et bien d’autres encore ressentaient une fierté sans pareille de servir sous

l’autorité d’un leader aussi cha-rismatique que Abane. Il n’est pas jusqu’au psychorigide, à l’âme d’un Savonarole, le Commandant Ali Mendjli, - qui sera, à partir de janvier 1960, l’adjoint de Houari Boumediène et du Commandant Slimane, à la tête de l’EMG -, qui ne tarît d’éloges à son propos. La moudjahida Claudine Chaulet, qui vient de nous quitter (le 29 octobre 2015), n’avait eu de cesse que de convaincre Abane de promouvoir un Etat algérien multilingue, multiconfessionnel et multiethnique qui aurait rayonné durablement dans l’espace euro-méditerranéen, intégrant ainsi la partie de la minorité européenne qui désirait ardemment rester en Algérie et contribuer au dévelop-pement d’un pays qui était aussi le sien. Comment, dès lors, accep-

ter qu’un spadassin comme DOK se donne le front non seulement de porter un jugement de valeur sur Abane, le plus grand héros de la Révolution algérienne (avec Larbi Ben M’hidi), mais encore justifie la liquidation de Abane pour cause de divergences avec les chefs militaires. C’est l’aveu le plus grave jamais lancé par un «homme politique» algérien ; même Abdel-lah Bentobbal, pourtant farouche opposant de Abane, n’était pas favorable à son élimination phy-sique. Ce sont ces mêmes chefs militaires qui prendront rapide-ment leur parti de l’établissement de la ligne Morice, sans y opposer la moindre résistance (la Base de l’Est offrit même, indirectement, sa collaboration à l’armée fran-çaise pour que celle-ci puisse y procéder sans encombre) ; ce sont eux qui œuvrèrent à l’exacerbation du «wilayisme», alors que Abane réussit la gageure de réunir sous sa bannière toutes les sensibilités du mouvement national au Congrès de la Soummam, la seule exclusive qu’il se devait de prononcer avait visé le MNA, allié de l’armée colo-niale contre le FLN/ALN.

LA SOLITUDE IMPRESSIONNANTE DE CE DIRECTEUR DE CONSCIENCELa montée en puissance de Abane, à partir de sa libération des pri-sons françaises, en janvier 1955, viendra remettre en cause les stratégies patrimonialistes et cla-niques des chefs militaires, avides de se constituer des clientèles et des obligés dans la perspective de l’indépendance, pourtant encore lointaine (c’était la démarche des 3 B qui purent convaincre le CNRA, à l’occasion de sa deuxième session à Tripoli (dite Tripoli I) de créer le Comité Interministériel de la Guerre). Abane avait la prescience des évé-nements, autrement dit subodorait chez certains chefs militaires une propension à vouloir confisquer l’idée de l’indépendance par la seule invocation de leur légiti-mité historique, acquise grâce à leur participation précoce aux préparatifs de la Révolution. Il

faut se garder, toutefois, de croire que la dérive prétorienne est consubstantielle au chef militaire, en tant qu’épure. Tous les mili-taires ne sont pas des prétoriens (par exemple Boumediène, Lot-fi, Zamoum) et nombre de civils sont imprégnés de la culture du pronunciamiento, comme l’ont souvent vérifié, toujours à leurs dépens, les peuples arabes, après leur accession à l’indépendance. Mais dans les circonstances de l’époque, seuls les chefs militaires qui avaient allumé la mèche de l’insurrection étaient en situation de peser sur le cours de l’histoire et donc de s’ériger en maîtres des horloges ; après avoir laissé Abane entretenir les différents segments du Mouvement national dans l’illu-sion que le politique allait désor-mais commander aux choses, ils le marginalisèrent, dès la session du CNRA d’août 1957 au Caire, une année seulement après le Congrès historique de la Soummam. Pou-vait-il en être autrement ? Il est permis d’en douter, car sur ce sujet plus que sur un autre il convient de prendre les choses d’un peu haut. Il est en effet permis de considérer qu’à partir du moment où seul l’af-frontement armé avec la France co-loniale ouvrait, selon les activistes du FLN auxquels se rallièrent les centralistes, la voie vers l’indé-pendance, le politique ne pou-vait plus dicter sa feuille de route au militaire. En d’autres termes, le Congrès de la Soummam arri-vait trop tard. Les chefs militaires avaient déjà consolidé leur assise sur le mouvement indépendantiste et leur tropisme prétorien germait sur un terreau particulièrement fertile : le salmigondis que consti-tuait la haute hiérarchie du FLN/ALN, la segmentation de la lutte armée et enfin l’intransigeance du lobby colonial qui tenait coûte que coûte à ce que l’Algérie demeurât dans le giron de la France avec la complicité active, mais in fine aveugle, de tous les gouvernements de la IVe République (onze au total). DOK demeure ce qu’il a toujours été : un personnage insignifiant qui surfe sur la détresse morale des Algériens et l’inculture historique d’une bonne partie de nos universi-taires. Il a occupé 15 ans durant un poste ministériel régalien dont il ne reste plus rien ( jamais l’Etat n’aura laissé les Collectivités territoriales dans un tel état de déshérence). Quant à ses fantasmes et ses galé-jades, il faut les prendre, hélas, au premier degré, tant DOK est repré-sentatif de cette élite politique algérienne qui est vraisemblable-ment la plus calamiteuse du monde arabe. En attendant, Abane res-tera pour l’éternité l’incarnation de cette Algérie fière, altière qui aurait connu, sous sa houlette, un destin firmamental, n’était la trahison de ses prétendus compagnons de route. Il est notre référence, notre directeur de conscience, notre ai-guillon pour bâtir, s’il en est encore temps, une Algérie prospère et puissante. Paix soit sur son âme et que le châtiment de Dieu soit implacable envers ceux qui l’ont assassiné et ceux qui aujourd’hui tentent de flétrir son image. A. M.

La dérive prétorienne du mouvement national

Professeur d’Université versité

Abane avait une conception exigeante du combat révolutionnaire. Il abhorrait le clientélisme, le népotisme et l’opportunisme qui constituaient la marque de fabrique de nombre de chefs politico-militaires.

El Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 20

C O N T R I B U T I O N

Honte à Daho Ould Kablia (DOK), Abane Ramdane a été le plus grand héros de l’indépendance.

Par Ali Mebroukine

Abane Ramdane

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P U B L I C I T É

Nous remercions le professeur Med Saïd Oukid

de de la clinique Haciba Ben Bouali, ex-Ben Boulaid Blida, et son équipe : assistants, médecins, réanimateurs, résidants et infi rmières pour la bonne tenue du service de réanimation

gynéco-obstétrique. AB El Djoune

Remerciements

A la mémoire de notre regretté père et grand-père

Mokhtar ToudjiCher papa, depuis que tu nous as quittés subitement, il y a trois ans, quel trou béant et quel bouleversement dans notre vie ? Cette cicatrice est loin d’être refermée. Tu resteras toujours dans notre mémoire un papa charmant, accueillant et chaleureux, toujours disponible pour nous et la famille. Tu nous manques, veille sur nous. Merci papa ! Que tous ceux qui l’ont connu et aimé aient une pensée spéciale pour lui aujourd’hui.

Ta famille

Pensée

Les familles Anani, Bachtarzi et Beldjoudi remercient vivement tous ceux et celles qui ont partagé et compati à leur douleur lors du décès de leur cher et regretté mari, père, frère, oncle, beau-frère et cousin

Anani Kamel Eddinesurvenu le 27-09-2015 à Alger et enterré le 28-09-2015 à Constantine et prient Le Créateur Tout-Puissant d’accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Remerciements

Cela fait 40 jours que notre cher et regretté fi ls, frère, beau-frère et oncle Kadi Abdenourchirurgien-dentistenous a quittés à l'âge de 51 ans. En cette triste circonstance, nous remercions tous ceux qui ont compati à notre douleur. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Remerciements

Hocine Khelaifi a l'immense douleur de faire partdu décès de Mme Alam Zoulikhadevant ce douloureux événement, nous sommes aussi tristes que décontenancés.

Décès

SOS SOSUn père de 4 enfants au chômage et sans ressources lance un appel pour une aide fi nancière afi n de sauver sa

famille. Sa femme a un cancer et sa fi lle de 7 ans est atteinte d'une grave anémie

et ne pèse que 16 kg. Il s'adresse aux autorités concernées pour trouver une

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El Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 24

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : PERPETUEL / SORNETTE / EPUISEE / ETS / PT / DCA / PRE / TRANSIES / AUDITION / ES / RONDE / NU / BANC / SAIN / ERE / REMETS / ET / SENS / ASE. VERTICALEMENT : RESPECTUEUSES / ROUTARDS / AME / EPRIS / AI / BIEN / ENS / INTRANTS / OTEES / SION / UTE / PIONCE / SET / PREND / RES / LENTES / ETETE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

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REGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 574

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 4274

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.INVESTIGATION 2.MERVEILLEUSE. PU 3.PUA. VE. URNE. LET 4.ERIGENT. AERIENS 5.RO. ORSEC. REMIS 6.CNIDE. RIA. IO 7.EE. EMANCIPATION 8.STEREE. RIE. NE 9.TUA. NS. RUER 10.INVITERONT. SUEE 11.BIEN. NANISME. RU 12.LEU. LIT. EUROS 13.REAC. RECULADE 14.ASTI. TARIT. SE 15.UN. ETATISA. FERS.

VERTICALEMENT : 1.IMPERCEPTIBLE 2.NEURONE. UNIE. AN 3.VRAI. SAVEURS 4.EV. GODET. IN. ETE 5.SEVEREMENT. LAIT 6.TIENS. ARSENIC 7.IL. TERNE. RAT. TT 8.GLU. CICERON. RAI 9.AERA. AI. UNIVERS 10.TUNER. PRETS. CIA 11.ISERE. AIR. MEUT 12.OE. IMITE. SEUL 13.LEI. AU. RASE 14.PENSION. ERODER 15.FUTS. ONEREUSE.

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HORIZONTALEMENT : 1.Personnes qui transgressent une loi 2.Volonté tenace. Oncle d'Amérique 3.Veto russe. Il donne le départ. Actionné 4.Poisson. Saint abrégé. Regarderas de haut 5.Technétium. Poids lourds. Habitation en paille 6.Poète. Férié au début. Fatigue 7.Femelles à charge. Se jettent pour jouer 8.Vieille voiture. Lettres de sœur. Termine une prière 9.Hors-service. Qui se rapporte à l'apex d'un organe. Vieil emplumé 10.Fille de la sœur. Commencer 11.Fonçai. Langage gaélique. Adresse de PC. Mesure lointaine 12.Phase lunaire. Pronom. Famille des ours 13.Bases stables. Principes 14.Brameront. Très mince 15.Largeur d’étoffe. Note. Demeurent.

VERTICALEMENT : 1.De l’antique Cirta 2.Morphinique. Queue de souris. Monnaie 3.Contester. Perte d'un droit juri-dique 4.Explosif. Démonstratif. Vaciller 5.Pouffé. Possessif. Astate. Fin de verbe 6.Père du film. Développement 7.Cycle en campagne. Inattendu. A recenser 8.Muse de l'Elégie. Atten-tions. Lettres de coopérant 9.Pyromane célèbre. Endroit quel-conque 10.Excitée. Fleuve côtier. Cérémonial 11.Fameux lac. Auteurs de psaumes 12.Admis. Guettent 13.Nazis. Tension. Epaisse 14.Accumulent. Virginien célèbre 15.Diverties. As-semblât deux cordages.

Fléchés Express

pot delaboratoire

discrétion

préparationsau combatqui sont

au-dedans

poète lyrique

ustensilede cuisine

sans tache

pièce deselle

terme depolitesse

démêler

attachée

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gardien deprison

bosse dur

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cours court

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sacrésouffleur

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décortique

passé parle four

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insatisfait

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roi dela savane

divinitédu Nil

génissemytholo-

gique

sentiment de sympathie

N° 4274

SOLUTION N° 4273HORIZONTALEMENTI- ADMINICULE. II- VANDALISER. III- IM - OS - OO. IV- LALLATIONS. V- IL - AL - LUI. VI- SINTER - INO. VII- SS - AURES. VIII- AQUILIN - SI. IX- NU - DIB. X- TERSES - AIR.

VERTICALEMENT1- AVILISSANT. 2- DAMALISQUE. 3- MN. 4- IDOLATRIES. 5- NASALE. 6-IL - RAIDS. 7- CIVIL - UNI. 8- US - OUIR - BA. 9- LEONINES. 10- EROS - OSIER.

HORIZONTALEMENTI- Catastrophe épouvantable. II- Fruit comestible - Ville d’Algérie. III- Localise - Surface. IV- Boisson d’Albion - Article - Fin de soirée. V- Elle, est à côté - Dernier du personnel - Période. VI- Soufrières. VII- Extirpe - Ville méditerranéenne. VIII- D’une façon incontestable. IX- Fromage. X- Soufflait le chaud et le froid - Demeure.

VERTICALEMENT1- Réprimande. 2- Hutte dans les pays chauds. 3- Choisit - Mortel. 4- Doit supporter le chef - Résineux. 5- Pièces de théâtre bouffonnes. 6- Le long du cours - Evaluer. 7- Crack - Caustique. 8- Lettre grecque - Lieux de combats. 9- Voix d’eau. 10- Mer antique - Pronom -Se met à l’index.

Mots croisésPar M. IRATNI

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N°4274

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Lenovo, premier fabricant d’ordinateurs et troisième de smartphones au monde, s’est lancé sur le marché algérien avec neuf ter-

minaux mobiles au design raffiné, répondant aux besoins des utilisateurs les plus exigeants, des amateurs de multimédia et des passionnés de réseaux sociaux. Les smartphones Lenovo seront commercialisés dans tous les points de vente et seront distribués par le par-tenaire Teletic. Commentant le lance-ment des smartphones Lenovo en Algérie, Shashank Sharma, direc-teur Mobile Business Group chez Lenovo MEA, a an-noncé : «L’Algérie figure parmi les pays les plus importants pour le développement de notre marché de smartphones, un marché dynamique qui embrasse la technologie, l’in-novation et le style. Nous sommes déjà présents à travers notre marque Lenovo ordina-teur en Algérie et nos fans nous ont sollicité pour lancer nos smartphones dans le pays.» Il a ajouté : «44% des internautes algériens ont maintenant accès au web à travers un télé-phone mobile. En outre, 72% estiment qu’il est important d’avoir accès à internet là où ils se trouvent. Cela nous rend très optimistes sur la croissance du marché des smartphones Lenovo en Algérie, en apportant une solution à valeur ajoutée à une communauté d’utilisateurs enthousiastes.» A propos du lancement en Algérie, Fatah Baadoud, directeur général de Teletic Sarl, distributeur officiel des smartphones Lenovo, a déclaré : «Le partenariat avec Lenovo vient confirmer notre position de spécialiste de la distribution de téléphones mobiles et répond aux besoins du consommateur algérien, qui fera la découverte d’une gamme de smartphones combinant une technologie de pointe et un de-

sign nova-

teur à des prix

abordables.» Ce lancement

intervient dans un contexte parti-

culier où plusieurs marques se disputent le

marché algérien et dans une conjoncture ou les opé-

rateurs locaux (Iris et Condor) passe à la vitesse supérieure.

Présent depuis seulement un mois en Algérie, le chinois Oppo a de

grandes ambitions : se créer une place dans un marché à forte concurrence. Les

téléphones de MobiWire, les «features phones» Taurus et Pictor ainsi que les deux smartphones Cygnus Mini et Ahiga «se vendent très bien», a assuré Elizabeth Heib, responsable marketing et communication du fabricant français. «Nous sommes déjà à court de stock et nous sommes en train de relivrer nos distributeurs.» Avec 70 000 terminaux mobiles écoulés en deux mois sur le marché algérien, pour un taux de retour nul, le constructeur veut jouer dans la cour des grands. Confrontées aux générations du social média, les marques rivalisent d’ingéniosité pour séduire. Le marché du smartphone continue à croître. Bien que le cycle de remplacement des smartphones soit de plus en plus long, leurs propriétaires continueront de se rééquiper, en-couragés par l’attrait de la nouveauté, le design et les fonctionnalités. Kamel Benelkadi

El Watan - Dimanche 8 novembre 2015 - 25

L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de

61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du

1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.elwatan.com E-mail :

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Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte

devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax

: 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune

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ON VOUS LE DIT

Chakib Khelil invité à l’ambassade d’Algérie à Washington L’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, a été invité vendredi à l’ambassade d’Algérie à Washington à l’occasion d’une réception organisée pour la commémoration du 61e anniversaire du déclenchement de la lutte armée, le 1er Novembre 1954. L’ambassadeur a dû recevoir le «quitus» d’Alger pour accueillir cet encombrant invité qui a fui le pays, accusé d’avoir détourné près de 300 millions de dollars suite à une enquête menée par la police italienne qui a dévoilé ce qui est appelé le «scandale ENI-Saipem». Notre représentation diplomatique a peut-être aussi agi sur injonction de la Présidence algérienne, laquelle ne cache pas son intention de «blanchir» cet ancien camarade de classe du président Bouteflika. D’ailleurs, tous les magistrats qui ont travaillé sur le dossier d’accusation de Chakib Khelil ont été relevés de leurs fonctions ou mutés. Manque de chance pour l’ancien ministre et ami proche du Président, la justice italienne l’accable gravement, preuves à l’appui.

Saisie d’une quantité de cuivre par les Douanes de Chlef Les éléments de la brigade régionale de la lutte contre la contrebande rattachée à la direction régionale des Douanes de Chlef, ont procédé récemment à la saisie de 2200 kg de déchets et câbles en cuivre, indique un communiqué de la direction régionale des Douanes. La marchandise, qui a été interceptée lors d’un barrage routier à Tiberkanine (wilaya d’Ain Defla), était dissimulée derrière des caisses en plastique vides dans un camion de marque JAC. La valeur de la saisie est estimée à 660 000 DA, tandis que pénalités encourues s’élèvent à 13 620 550 DA , conformément aux dispositions de l’ordonnance 05/06 du 23 août 2005 relative à la lutte contre la contrebande.Pour leur part, les brigades polyvalentes de Tiaret et Tissemsilt, relevant de la même direction régionale des Douanes, ont saisi une quantité de boissons alcoolisées lors d’un barrage dressé à l’entrée nord de la commune de Medrissa (wilaya de Tiaret), relève la même source. Il s’agit de 840 bouteilles et 5880 cannettes, dont la valeur est estimée à 1 170 000 DA. Ces saisies, souligne le communiqué, démontrent la vigilance des brigades rattachées à la direction régionale des Douanes de Chlef et ce, dans le cadre des directives visant à lutter efficacement contre le phénomène de la contrebande.

L’administration «saturée», selon El Ghazi La solution au problème de l’emploi n’est pas détenue par l’administration, mais se trouve entre les mains du secteur économique auquel il appartient de créer des postes de travail, selon Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Au cours d’un point de presse animé en marge d’une visite de travail à Constantine, le ministre a appelé les jeunes à s’orienter vers le secteur économique qui offre des postes de travail, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme, l’administration étant, selon lui, «saturée».

Découverte d’un théâtre vieux de 2000 ans à ChypreUn théâtre datant du IIIe siècle avant J.-C. a été découvert par des archéologues australiens à Chypre, a indiqué le département des antiquités chypriote. Ce théâtre est la plus ancienne structure de la sorte jamais mise au jour sur l’île méditerranéenne. Les fouilles ont été conduites par une mission archéologique australienne de l’université de Sydney sur le site du théâtre gréco-romain de Nea Paphos (sud-ouest), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Les recherches ont révélé l’existence d’une route pavée d’environ 8 mètres de largeur, qui constituait la principale voie pour accéder au théâtre, a précisé le département des antiquités.

ÉCODÉVELOPPEMENT

Le wali de Béjaïa protège les chauves-souris

SMARTPHONES EN ALGÉRIE

La bataille commerciale des marques

M. Ould Salah Zitouni, le nouveau wali de Bejaïa, a agréablement surpris la communauté scienti-

fique. Il a très sérieusement pris en compte les travaux de recherche menés par une équipe du département de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, en l’occur-rence celle du docteur Ahmim Mourad, réputée pour ses travaux sur les mammifères volants. Il vient en effet d’instruire les maires, les chefs de daïra, la direction des services agricoles et celle des mines de prendre les dispositions pour la réouverture, autant que possible, de toutes les grottes afin de permettre aux chauves-souris de s’y installer en toute quiétude et sécurité. C’est, selon la note du wali, «la solution idoine pour lutter contre la prolifération des insectes volants nuisibles et de réduire par la même occasion l’usage des insecticides qui ravagent les élevages apicoles et de manière générale l’environnement». Les chauves-souris ont chez nous, à tort, une réputation tenace dans la culture populaire. On les dit maléfiques et suceuses de sang. C’est faux, clament à s’égosiller les cher-cheurs de Béjaïa et de Annaba, qui travaillent sur les

seuls mammifères vivants connus. Les 25 espèces de chauve-souris d’Algérie sont toutes insectivores et ne s’attaquent ni à l’homme ni à ses animaux. Une étude récente publiée aux USA rapporte que les chauves-souris ont participé à une croissance de 1,4% des rendements agricoles de maïs en s’attaquant aux insectes nuisibles de cette céréale à la base de l’alimen-tation humaine et animale. Les chercheurs ont calculé que le gain généré par ces indispensables petites bêtes a atteint un milliard de dollars. Le wali de Béjaïa pose ainsi un jalon important dans la lutte biologique contre les insectes nuisibles qui doit, bien entendu, être éten-due à la sensibilisation et à l’information du public ainsi qu’à l’adoption de méthodes modernes dans l’agriculture. En écoutant les spécialistes et les scien-tifiques et plus seulement ses fonctionnaires, le wali jette un pont dans les rapports entre recherche univer-sitaire et développement local. Un exemple à suivre, particulièrement dans les wilayas qui se targuent de pratiquer l’écologie.

Slim Sadki

T V

20.55 Film

20.55 Film

20.50 Série

21.500 Sport

20.45 Film

20.55 Magazine

20.55 Série

RIEN À DÉCLARER 1er janvier 1993 : l’Union européenne fait tomber les frontières. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine ...

SKYFALL Une mission de James Bond en Turquie tourne mal et plusieurs agents infiltrés sont en danger. Le MI6 est attaqué et obligé de relocaliser l’agence. Ces événements ébranlent son autorité.

LES ENQUÊTES DE MURDOCHRandolph Henderson, lutteur à succès, est retrouvé mort dans les vestiaires peu après un combat contre un adversaire masqué. Lors de l’affrontement, une prise du lutteur masqué a soulevé l’indignation de...

LIGUE 1 : LYON/SAINT-ÉTIENNECe derby du Rhône tiendra-t-il ses promesses ? Cette année, les deux équipes sont au coude à coude au classement et partagent la même ambition que l’année dernière.

SUPERMAN Kal-El, seul survivant de la planète Kripton, arrive sur Terre où il est recueilli par des fermiers américains quine tardent pas à s’apercevoir que l’enfant a des pouvoirs surnaturels. Mais ils font tout pour qu’il grandisse normalement.

ZONE INTERDITE : TICSPour 10 millions de Français, les petites angoisses du quotidien tournent à l’obsession. Phobies, toc ou tics sont autant de symptômes d’une anxiété.

LE TRANSPORTEURA Chicago, Frank est engagé par le FBI pour récupérer une arme chimique confectionnée par un baron des triades chinoises .

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S P O R T S

LE COIN DU REFEREE

Par Salim Oussaci

Rares sont les arbitres FIFA qui acceptent de remettre leur

badge avant terme et consentent, de manière conviviale, qu’une parenthèse sur leur riche carrière sur le terrain, à l’échelle locale et internationale, se ferme. Parmi eux, Mokhtar Amalou (44 ans), arbitre international, à une année de boucler son âge limite (45 ans) de pratique arbitrale, vient de donner la preuve d’une manière concrète et effective, qu’il a dans son esprit beaucoup de respect pour la mémoire sportive collective et surtout de conscience corporative. Mokhtar Amalou a voulu, de son plein gré, descendre du train et il en montre d’un geste clair le chemin, comme il le faisait si bien sur le terrain. Cet arbitre, connu et apprécié pour ses qualités physiques, avec de bonnes références morales, mentales et techniques, est né en 1971 et a été formé comme arbitre à la Ligue d’Alger à partir de 1992, où il a été contaminé par le «virus» du sifflet par un vivier de formateurs charismatiques qui le devançaient de plusieurs générations et décennies de pratique. En 2003, il a obtenu son grade fédéral, et l’année 2007 fut pour lui l’aboutissement d’un effort littéral en s’adjugeant, avec rigueur et abnégation, le fameux badge d’arbitre international. Titulaire d’un bagage intellectuel appréciable, avec un itinéraire sportif propre et incontestable. Après un bon parcours international, une finale de Coupe d’Algérie civile (CRB-ESS en 2012) et trois autres finales concernant le football militaire, avec à chaque fois des prestations appréciées et dorées. Pour clore son parcours international en étant décoré, il a été le représentant de l’arbitrage algérien de la dernière sortie pour les Jeux militaires qui se sont déroulés en Corée du Sud. Sa dernière sortie en cérémonial parmi ses troupes a été ESS-MOB en Supercoupe. A l’issue du mois de décembre 2015, Mokhtar Amalou donnera à son sifflet trois bons et derniers coups. S. O.

Mokhtar Amalou : une fin de carrière en apothéose

FélicitationsUne jolie poupée prénommée

DORIA

est venue égayer le foyer de

notre collègue Djedjiga Rahmani

et de son mari, Younès Djemaâ.

Une occasion pour leurs amis et

collègues d’El Watan de féliciter

les heureux parents

et souhaiter une

longue vie au bébé

et un prompt

rétablissement à

la maman.

IAAFLe gala mondial annulé

Eclaboussée par l’affaire de l’ancien président Lamine Diack, soupçonné de corruption, la Fédération internationale d’athlé-

tisme (IAAF) a annulé le traditionnel Mondial d’athlétisme récom-pensant les meilleurs athlètes (hommes et dames) de l’année 2015, qui devrait avoir lieu à Monaco le 28 novembre. Dans un communiqué, le président de l’IAAF, Sébastian Coe, ex-plique : «Nous allons juste honorer les réalisations exceptionnelles des athlètes de ce sport. A cet effet, l’IAAF cherchera une occasion propice à l’avenir pour honorer les lauréats.» C. B.

CNSLT TIKJDA

La Mecque des clubs sportifs

PISCINE DE L’ENSO À SÉTIF

Le constat accablant de la Protection civile

Incontestablement, le Centre national des sports et loisirs de Tikjda,

(CNSLT), situé en plein Parc national du Djurdjura (PND), perché sur les hauteurs de la wilaya de Bouira, est en passe de devenir la Mecque des clubs sportifs. En effet, depuis son inauguration officielle en 2006 et son rattachement au ministère de la Jeunesse et des Sports, des associations spor-tives nationales et étrangères préfèrent séjourner au com-plexe, en guise de préparation. Récemment, c’est l’équipe nationale de judo de l’Arabie Saoudite qui avait effectué son stage de préparation au centre, désormais doté de toutes les commodités indispensables pour l’athlète. Renforcé par la réouverture, en 2013, de l’hôtel Djurdjura, d’une capacité de 120 lits, après sa réhabilitation après avoir été vandalisé par des groupes terroristes au début de la décennie noire, le complexe comprend trois salles de mus-culation ultramodernes et équi-pées d’un matériel de dernière génération. Pour le chargé de communica-tion du CNSLT, Mohand-Ame-ziane Belkacemi, «désormais toutes les commodités idéales et nécessaires sont réunies pour assurer une bonne prépa-ration des clubs». Depuis le début de l’année en cours, plus de 18 000 sportifs regroupés autour de clubs et fédérations y ont effectué des stages de préparation. Le mois dernier, c’est la sélection natio-

nale tunisienne d’athlétisme handisport qui a séjourné du-rant une vingtaine de jours au niveau du CNSLT, en guise de préparation à la 7e édition des Championnats du monde qui ont eu lieu à Doha, du 22 au 31 octobre dernier. Le complexe de Tikjda est également doté d’un terrain de football et de différents parcours de course (jogging). Questionné à propos de la disponibilité des moyens de récupération, M. Belkacemi a affirmé que le centre est doté de presque tous les moyens dont a besoin l’athlète, comme le sauna et la salle de soins.D’autres moyens sont mis à la disposition des athlètes de sports de combat, comme la

boxe, où un ring et un tapis ont été installés. Beaucoup s’interrogent sur le fait que des fédérations algé-riennes préfèrent l’étranger, au moment où des clubs étrangers, notamment des pays voisins, choisissent le centre de Tikjda pour des stages de préparation. Avec sa capacité actuelle de 420 lits, le CNSLT de Tikjda sera renforcé prochainement par la réception de quelque 400 lits, a-t-on appris de la même source. Le but est de faire de Tikjda un centre sportif d’excellence.

STAGE DE PRÉPARATION DE L’ÉQUIPE NATIONALE DE LUTTE

La sélection nationale de lutte

entamera à partir de ce jeudi et jusqu’au 25 du mois en cours un stage de prépara-tion au Centre national des sports et loisirs de Tikjda (CNSLT), en prévision des prochaines échéances interna-tionales. Le choix du site n’est pas fortuit, dès lors que toutes les commodités y sont réunies. Il faut préciser que la direc-tion du centre ne lésine pas sur les moyens, en accompagnant les sélections séjournant dans le dit complexe. Des soirées musicales, ran-données pédestres et autres prestations en plus sont assu-rées, a indiqué M. Belkacemi. Amar Fedjkhi

Pour masquer les énormes préjudices occasionnés à la piscine de l’Ecole

nationale des sports olympiques (ENSO) de Sétif, les responsables de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) ne manquent pas de subterfuges. Craignant les remontrances des pouvoirs publics ayant consacré 1,5 milliard de dinars rien que pour réaliser ce bijou, les res-ponsables en question excellent dans la désinformation et les rapports erronés. Faisant fi des réserves soulevées par les spécialistes, ne badinant pas avec la vie des utilisateurs de l’espace, le maître de l’ouvrage (responsables de la DJS s’entend) enfonce carrément le clou. Le 1er novembre 2015, coïncidant avec la célébration du 61e anniversaire du dé-clenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954, on organise un si-mulacre de mise en service de la piscine. Dire que celle-ci est «inondée» par les 18 réserves de la Protection civile qu’on veut éluder. N’épousant pas les thèses des intérimaires, d’autant plus que la DJS fonctionne sans directeur attitré, des cadres du secteur ont tenu à rendre public l’excellent rapport établi, le 8 octobre dernier, par la Protection civile de Sétif. Ainsi, la visite effectuée le 4 octobre 2015 a été riche en observations. De prime abord, il est exigé la construc-

tion, selon les normes en vigueur, d’un local de stockage de produits chimiques (dangereux) relatifs au traitement des eaux. Pour le bien-être des spectateurs, il est stipulé dans le 6e point que le garde- corps construit en verre doit être protégé par une matière protectrice. La création au sous-sol d’ouvertures d’aération ainsi qu’une aération à l’aide d’un extracteur au niveau de la chaudière sont consignées dans les 7e et 8e points du document dont El Watan détient une copie. Ne prêtant à aucun équivoque, la 9e observation a trait à l’installation élec-trique, l’autre principale tare de l’infras-tructure. Pour éviter tout court-circuit, il est demandé de revoir de fond en comble ce lot. Le 11e point interdit toute installation de prise de terre et les points de coupure électrique à l’intérieur des salles et bassins en contact avec l’eau. Ne laissant rien au hasard, la Protection civile exige (point 12) l’installation au niveau de la chaudière d’un détecteur de gaz et de flamme. Celui-ci doit être renforcé par une élec-trovanne. Les chemins de câbles élec-triques du sous-sol doivent être dotés d’un système automatique de détection d’incendie. L’installation d’un système de désenfumage du sous-sol abritant les différents équipements est une exi-

gence consignée dans le paragraphe 15 de l’écrit. Lequel demande un dossier technique relatif aux incendies. Avant de clore ce premier rapport, les services précités mettent l’accent sur l’instal-lation d’une valise électro-secours au niveau du transformateur électrique de la piscine. Il convient de préciser que ce document contredit clairement et nette-ment les dires du maître d’ouvrage. Contacté par nos soins, le DJS par intérim, qui a oublié d’informer que l’infrastructure ne dispose toujours pas de certificat de conformité, trouve le moyen de nier l’existence de toute forme de réserves émises par aussi bien le bureau d’études portugais que par la Protection civile. Une question nous taraude l’esprit : peut-on mettre en ser-vice une structure et mettre en danger ses utilisateurs dans des conditions «électriques» ? «Pour manœuvrer à leur guise, les nouveaux maîtres de la DJS où beaucoup de choses clochent n’ont rien trouvé de mieux que de mettre l’ex-directeur de la piscine en congé pour deux mois…», soulignent nos interlocu-teurs interpellant, une fois de plus, les pouvoirs publics pour qu’ils viennent au secours de la piscine et de leur secteur miné par les intrigues.

Kamel Beniaiche

● Depuis le début de l’année, plus de 18 000 athlètes (clubs et sélections nationales) ont effec-tué des stages de préparation au complexe de Tikjda.

Le CNSLT de Tikjda, perché sur le Djurdjura

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S P O R T S

Défait de façon surprenante samedi dernier à Alger, lors de la finale aller de la Ligue des champions africains (1-2), l’USMA se

présentera cet après-midi au stade de Lubumbashi pour limiter les dégâts. Le pessimisme qui s’est installé au sein du monde sportif national tient de plusieurs facteurs. D’abord, il y a évidemment cet insuccès qui pèsera lourd dans la balance face à une formation du Tout Puissant Mazembe, dont on connaît la haute valeur et le palmarès éloquent au niveau continental. Quadruple vainqueur de l’épreuve reine, des joueurs talentueux parmi les meilleurs en Afrique, un jeu spectaculaire et un collectif soudé aura en face une équipe algérienne sans grande expérience, décimée par les suspen-sions et les blessures, désarticulée dans ses lignes et un moral qui frise le gazon. Il est à craindre un naufrage algérois qui risque de déteindre sur le bon parcours réussi jusque-là par l’USMA. L’équipe composée en partie, cet après-midi au Congo, de réservistes part évidemment avec des chances nulles de ramener le trophée à Alger. Les Algérois n’auront que leur courage à opposer à une machine bien rodée, redoutable dans son style et son efficacité. Même si les miracles existent, la réalisation de celui-ci paraît bien improbable pour l’ambassadeur algérien dont on connaît, en ce début de saison, les limites techniques et physiques. Quelle que soit l’issue, aussi néga-tive soit-elle aujourd’hui, les Unionistes, le staff dirigeant et leurs supporters n’auront pas à rougir au terme de cette aventure palpitante. Ils nous auront fait vibrer ces derniers mois et leur courage mérite le respect. Reste que ce premier essai aura eu au moins la pertinence de montrer les limites africaines de l’USM Alger. Le club de Soustara doit se renforcer en qualité et relever son niveau compétitif. Le pourra-t-il quand on a à l’esprit le faible rendement technique du championnat national et, en corollaire, la disproportion dans la rémunération des footballeurs au vu des mièvre-ries qu’ils produisent chaque semaine ? L’argent de Haddad suffira-t-il à donner une stature africaine à son équipe, quand on sait qu’il est en train d’investir très peu dans les structures internes, l’infrastructure patrimoniale et la forma-tion de jeunes talents ? L’évidence qui a sauté aux yeux des observateurs au stade de Bologhine, ce jour-là, est que la différence était plus que nette entre une équipe authentiquement professionnelle avec son armada de joueurs africains locaux et un ensemble algérois sans consistance, il faut le reconnaître. C’est à peu près le même écart potentiel que l’on observe entre les deux pourvoyeurs que sont Had-dad, un nouveau riche né de la génération spon-tanée post-AVC de Bouteflika, et son homologue congolais, Moise Katumbi Chapwe, gouverneur du Katanga et richissime diamantifère et miné-ralier qui a décidé très jeune de faire connaître Lubumbashi, capitale du Katanga, en investissant dans ce qu’il y a de mieux : le football. Il fut président du club à 17 ans. En prenant en charge le TP Mazembe et au fil des années, il a construit un stade, offert au club un avion (B. 737) pour les déplacements et ouvert en 2011 la Katumbi foot-ball académie, un centre de formation des jeunes footballeurs à Lubumbashi. Ce club, en construction depuis une trentaine d’années, a disputé, en 2010, une finale de Coupe du monde des clubs à Doha, battu par l’Inter Mi-lan. «Notre objectif, a-t-il soutenu, est de gagner un jour la Coupe du monde des clubs.» Ni plus ni moins. Le TP Mazembe fort de sa domination en Afrique aspire aujourd’hui au niveau mondial. Toute la différence est là, entre un président Had-dad qui vogue au gré du temps et des événements sans politique précise pour son club et Moïse Katumbi Chapwe dont le football est une passion et qui a planifié depuis des lustres de faire du TP Mazembe Englebert, un patrimoine commun aux Congolais fratricides et, par extension, une fierté pour l’Afrique et les Africains.

Les limites africaines de l’USM Alger

Par Omar Kharoum

COMMENTAIREFINALE DE LA LIGUE DES CHAMPIONS (RETOUR) TP MAZEMBE – USM ALGER

Seul un miracle…

ES SÉTIF

Clignotants au rouge…

DA ROZA GOMEZ ENTRAÎNEUR DU CS CONSTANTINE

«Ça va être large comme chantier»

Battu à Bologhine (1-2) au match aller et s’étant déplacé vendredi à Lu-bumbashi avec un effectif décimé,

c’est quasiment une mission impossible qui attend l’USM Alger, cet après-midi (14h30), face aux Congolais du Tout Puis-sant Mazembe en match retour de la finale de la 19e édition de la Ligue des champions d’Afrique… à moins d’un miracle.Ayant perdu gros lors de la joute aller, aussi bien sur le plan des résultats (1-2) que sur celui de l’effectif — avec l’expul-sion de Khoualed et El Orfi qui s’ajoute à la suspension de Meftah qui vient grossir le rang des absents, notamment pour cause de blessures, à l’image de Mazari, Beldji-lali et Darfalou pour ne citer qu’eux — l’USMA, qui dispute sa première finale continentale, n’aura d’autre alternative que de vaincre le TPM avec un écart de deux buts, ou du moins tenter d’aller aux penaltys en imposant aux Corbeaux le même score de l’aller, pour espérer décrocher cette première étoile africaine. Une mission qui ne s’annonce pas aisée pour les Algérois avec les soucis du coach Miloud Hamdi pour composer son onze en raison des nombreuses défections, malgré le retour du Malgache Andriea, devant une équipe du Mazembe qui n’a pas l’intention de lâcher ce cinquième titre africain (dont

deux Ligues des champions en 2009 et 2010) sur ses terres et devant son public. Patrice Carteron, l’entraîneur français des Corbeaux, qui disposera d’un effectif quasi complet, à l’exception de son attaquant zambien Kalaba expulsé à Bologhine, semble avoir tous les atouts en main pour réussir la mission pour laquelle il a été engagé en 2013. Contrairement à Hamdi

qui a évité la presse, l’ex-défenseur de Saint-Etienne a été clair en annonçant : «Il faudra encore battre l’USMA pour mériter le trophée», tout en exhortant ses poulains à rester prudents. C’est dire que les Algérois auront besoin d’un miracle, cet après-midi, pour réussir un exploit auquel les fans semblent croire.

T. A. S.

La dernière rencontre a permis aux fans ententistes de dé-

couvrir le véritable visage d’une formation non seulement limitée mais n’ayant fourni aucun effort pour honorer le maillot et ses engagements. Hormis quelques joueurs qui se comptent sur les doigts de la main, le reste de la troupe, notamment les recrues de l’été, n’a pas le niveau de Ligue 1. Eprouvant des dif-ficultés à récupérer le cuir, à construire et sortir le ballon de leur zone, les Noir et Blanc ont à nouveau failli tactiquement et techniquement. Fébriles dans la transmission et en défense où le duo Kenniche-Benlamri s’est, une fois de plus, illustré par des bourdes fatales, les Ententistes se sont «distingués» par une aléatoire relance. Celle-ci a été entachée par d’innombrables déchets techniques. Le manque de complémentarité entre les

trois lignes et les joueurs donne un aperçu sur l’étendue du mal frappant un onze miné de l’inté-rieur. Oubliant que le foot est un sport collectif, Ziaya, Benyettou et Belaimeri ont «excellé» par leur individualisme faisant du tort à l’équipe. Celle-ci paye cash la mésentente des joueurs précités. Ce n’est pas de la sorte que la ligne d’attaque enten-tiste peut basculer un match référence. Recruté pour être une courroie de transmission,

Amada n’arrive toujours pas à s’imposer. Tout comme Da-ghoulou devant honorer son contrat. Après le départ de Gas-mi et Younès qui a été accueilli et salué comme un roi, l’absence d’un bon attaquant sur le côté accentue les problèmes du onze ententiste. Lequel a plus que ja-mais besoin de sang neuf. Ayant fait la une les jours précédents la rencontre de l’USMH, l’histoire de Madoui en Arabie Saoudite a le moins qu’on puisse, décon-

centré le groupe. Ce dernier est, nous dit-on, perturbé par les interférences du nouveau manager général. Contesté par une bonne partie du public, le coach ententiste ne maîtrise plus son groupe, où certaines grosses têtes refusent de s’asseoir sur le banc des remplaçants. En fer-mant les yeux sur les mariages en cours de saison, les mala-dies imaginaires et les absences injustifiées de certains inter-nationaux, la direction du club est pour beaucoup responsable d’un cauchemar ne disant pas son nom. Ne comptant que pour le prestige et les billets récoltés, la Supercoupe, qui a été «glori-fiée» par des maquignons en un sacre du siècle, a porté le coup de grâce à une équipe mettant entre parenthèses la principale vertu du football… la réalité du terrain.

Kamel Beniaiche

Plombé par une entame de saison chahutée, le nouvel entraîneur franco-

portugais du Chabab, Da Roza Gomez, a jugé la mission qui l’attend de «grand et large chantier pour réorganiser ce CSC», après ce qu’il a vu vendredi face au RCR, avec des difficultés collectives patentes qui ne laissent aucune occasion pour dire des phrases rassurantes sur ce collectif clubiste. Heureusement, le CSC a mon-tré toutes ses lacunes à Gomez Da Roza qui affiche une grosse volonté et n’a pas peur d’exposer en vitrine des promesses pour un lendemain meilleur. Mais le tech-nicien franco-portugais ne sous-estime pas la difficulté de sa tâche. Il sait que sa première mission urgente consiste à bâtir une équipe homogène pour réapprendre

à gagner. Gomez est persuadé que le mal est ailleurs en refusant de parler de la qua-lité de l’effectif pour le moment. «Le mal dont souffrentles coéquipiers de Bezzaz est avant tout psychologique qui a un lien direct avec une angoisse en premier lieu qui paralyse les joueurs pendant les ren-contres», a-t-il dit. Mais les faits sont là. Le CSC pointe dans la seconde partie du classement depuis pas mal de temps déjà et n’arrive même pas à s’imposer devant des adversaires tétanisés, tels que l’ASMO et le RCR. Malheureusement, les chiffres du CSC sont mauvais et ne disent pas tout. A l’intérieur, il y a pire avec cette guerre de clans entre les joueurs, comme ce fait rare qui a eu lieu jeudi soir entre Bouche-rit et Voavy. Selon certaines sources, le

premier aurait agressé volontairement le Malgache, un acte qui a poussé Zaghdoud à retirer illico Boucherit de la liste du onze du match. Ce genre de souci a été dur pour le coach intérimaire Mounir Zeghdoud. Ce dernier n’a pas pu convaincre Voavy de participer au match face au RCR, ce qui l’a poussé à l’improvisation et à faire jouer Boulemdaïs, Messaâdia et Koné ensemble. C’est dans ce genre de cas que l’on ressent l’utilité d’un vrai entraîneur expérimenté. Gomez, avec son expérience dans le foot africain, semble avoir le profil et certai-nement les capacités requises pour gérer les humeurs et les émotions des joueurs chevronnés de ce CSC dans une sacrée cascade de problèmes à plusieurs niveaux. Abderrahmane Henine

Madoui rend son tablier Le contrat liant l’Entente à son désormais ex-coach Kheïrredine Madoui a été résilié hier, à la demande des deux parties. La défaite concédée face à l’USMH a été fatale pour le technicien sétifien qui est resté à la tête de la barre technique de l’Entente durant deux saisons, ponctuées par quatre titres, dont un titre de champion d’Algérie et la Ligue des champions d’Afrique. Madoui, qui est annoncé au club saoudien Al Wihda, sera, nous dit-on, remplacé par Toufik Rouabah ou le Franco-Italien Garzitto qui a drivé le CSC et connaît bien le football algérien… K. B.

Les Usmistes croient à l’exploit malgré la difficulté

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MCO

Cavalli revient par la grande porte

Par sa victoire face au dauphin le CRB Tad-jenanet, Cavalli est re-

venu aux affaires Hamraoua en grandes pompes, lui qui a été prié tout juste après le nul face à l’USMH d’aller voir ailleurs. Une belle victoire qui s’apparente pour lui à une revanche sur ceux qui l’ont mis à l’index et ce pour des consi-dérations inconnues. Le Corse a, en l’espace de deux matchs, redressé la barre en récoltant 4 points sur les six mis jeu et a de ce fait remis le MCO sur de bons rails. En effet, l’équipe vient de grignoter quelques places au classement général en évitant pour l’instant les trois dernières places. Pour confirmer cet élan, Cavalli dira : «J’ai toujours cru en mes joueurs qui ont réalisé un bon match et l’essentiel. La victoire a reculé quelques décisions et s’avère très sérieuse pour certains gens importants de la ville qui ont été toujours à mes côtés. Maintenant, il me faut une discussion franche avec

Baba en ce qui concerne mon avenir. On a voulu me salir alors il est temps que je crève l’abcès. Baba, je le comprends, il subit lui aussi des pressions de toutes parts, d’ailleurs, je lui

dédie cette victoire. Je tiens à dire que j’ai gagné par passion du métier et non pas par intérêt car ma carrière est derrière moi». Cavalli saura-t-il remon-ter la pente avec son club et

éviter définitivement le spectre de la relégation. Un pari diffi-cile mais pas impossible pour l’ancien finaliste de l’ex- coupe d’Afrique des champions. B. Halim

RCR Des satisfactions à tous les niveaux

ESM L’espoir demeure toujours pour les Haouata

WAM Malgré tout, les mines sont plutôt radieuses

● CR TÉMOUCHENT 2 - CRB SFISEF 1

Les locaux confi rment leur supériorité

COUPE D’ALGÉRIE - TOUR RÉGIONAL ● ZSAT 0 - USMBA 2

L’expérience a fait la diff érence

L e coach de l’ES Mostaganem estime que son team est en mesure de revenir en force à l’avenir. Il dira que, sur

le plan psychologique, il y a eu une nette progression mais il faut toujours continuer à s’appliquer. «Je suis confiant et optimiste pour l’avenir. Nous avons peiné lors des derniers matchs mais l’équipe commence à se ressaisir. L’équipe s’est nettement améliorée sur le plan psychologique et les joueurs sont désormais libérés. Je l’ai constaté lors du match dernier et cela m’a rassuré davantage. Le groupe re-trouve sa combativité et sa hargne et cela me soulage. C’est le fruit d’un grand travail psychologique et les joueurs ont bien répondu à mon discours. Je suis persuadé que l’équipe avancera encore et les joueurs sont en mesure de confirmer leur retour en force à l’occasion des prochains matchs. Ils sont capables du meilleur à condition qu’ils gardent leur concentration et continuent à travailler et cravacher à l’entrainement. Je veux voir la même détermination et la même volonté à l’avenir». A. T.

L a prestation mitigée face au SA Mohammadia a fait beaucoup de bien au Widad de Mostaganem. On a senti

un optimisme chez les joueurs, les dirigeants et les sup-porters qui croient en un avenir meilleur. Après la dernière défaite de l’équipe face au SAM, le doute avait commencé à gagner le groupe mais tout est rentré dans l’ordre. Désor-mais, un climat de sérénité règne à Mostaganem. Le staff technique aura suffisamment de temps pour réor-ganiser son effectif, tout en comblant les lacunes décelées lors des précédentes journées avant le prochain match. Ainsi, le staff Widadi a annoncé la couleur et compte revoir certaines choses pour éviter tout faux pas lors des prochaines journées. Déçus par la prestation de leur équipe, samedi, face aux poulains du coach Djorbi, dans le cadre du match aller de la division nationale amateur, les responsables du club, qui pensent que rien n’est encore perdu, se focalisent désormais sur le championnat pour la simple raison que l’équipe n’est pas encore à l’abri d’une mésaventure. A. T.

Comme il était pronostiqué, le CRT a en-registré sa 3ème victoire d’affiliée. Les

protégés du coach Kebdani ont confirmé leur réveil. Ainsi, ils ont battu une moyenne équipe du CRB Sfisef. La première période de cette rencontre a été totalement domi-née par les locaux qui ont créé des actions dangereuses. Par contre, les Sfisefis étaient très désorganisés en attaque et inefficaces en défense en commettant des bourdes conséquentes. En effet, suite à un coup franc des 20 m, l’expérimenté Lechlech a exécuté un tir à demi volée et le gardien n’a pu faire aucun geste pour intercepter le cuir qui s’est logé au fonds des filets à la 27’ de jeu. Encore une autre offensive bien menée par Mouffok, ailier gauche, a servi sur un plat une balle à Belbachir qui a inscrit le second but à la 29’. Autres occasions ont

été ratées par les témouchentois pour jeu individuel et désordonné. Aucune action dangereuse n’a été enregistrée de la part des visiteurs. A la reprise, les consignes du coach Zougaa étaient fructueuses. Ses poulains ont pressé leurs adversaires dans leur camp en faisant un jeu égal. Après une série de corners achevée par un coup franc qui a été magistralement botté par Djawadi, son coéquipier Taleb a trompé la vigilance du gardien Hachem à la 58’ de jeu. Ce but a stimulé les bleus pour niveler la marque au moment où les locaux ont relâché après la sortie des joueurs clés. Ils ont mis à rudes épreuves les locaux. En somme, selon les techniciens, beaucoup de travail attend le CRT s’il prétend à l’accession, cette vic-toire s’explique par l’expérience et la ruse de quelques joueurs. O. Salem

L ’équipe du ZSA Té-mouchent a fourni,

mardi, un match plein en ce tour de la coupe d’Algérie. Elle a tenu tête devant une coriace équipe de l’USM Bel Abbes, une pension-naire de la ligue profes-sionnelle deux et préten-

dante à l’accession. Malgré la défaite des poulains du duo d’entraineurs Mah-rouz Djillali et Benmechta Kouider, par le score de 2 à 0, les joueurs ont étalé tout leur savoir-faire. Selon le technicien Benmechta: «Nous n’avons pas à rougir

de cette élimination devant une grande équipe plus expérimentée. L’essentiel, nous avons étalé notre ca-pacité technique, relevé les insuffisances pour corriger nos erreurs qui nous servi-ront de leçon pour la suite du championnat». O. S.

US HAMMAM BOUHADJAR Le prestigieux club déclare forfait

Au grand étonnement des fans du football dans la wilaya

témouchentoise et à l’échelle régionale ouest, le club de football l’US Hamam Bouhadjar, locataire de la régionale deux, ne s’est pas engagé pour le championnat 2015/16. Il est regrettable que ce prestigieux club créé en 1929 et ayant enfanté de grands joueurs de réputation nationale et à l’étranger tels que Bensaoula Tedj, Messabih Ali et Mezouar Arafat, soit absent de la scène footballistique pour une raison de «quelques sous». Selon un dirigeant de ce club : «Les caisses du club étaient vides et par conséquent on n’a pas pu payer les frais d’engagement estimés à 70 millions de centimes et assurer une modeste préparation. Malheureusement, aucune personne n’a osé se rapprocher du club au moment opportun». En réplique, une autre source de l’entourage du club accuse le staff dirigeant d’assumer tout seul la responsabilité. La direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya d’Aïn Témouchent a accordé une subvention de 60 millions de centimes. Par contre, les supporters inconditionnels regrettent une telle négligence partagée entre l’APC et le staff dirigeant. Ils déplorent que le parcours de cette génération de joueurs ambitieux et talentueux s’arrête à mi-chemin alors que la population sportive locale voit en eux la relève de leurs ainés qui ont honoré la ville des thermes et l’Algérie. O. S.

En dépit du nul concédé face au CS Constantine au stade Hamlaoui de Constantine, le RCR a réalisé une presta-

tion de premier ordre. La satisfaction était quasi générale chez ses supporters, contents d’avoir vu leur équipe sortir le grand jeu face à un adversaire qui les a attendus avec la nette intention de renouer avec la victoire. Le public qui s’est déplacé au stade Hamlaoui, ce vendredi, n’a pas regretté son déplacement au vu de la bonne prestation fournie par les deux équipes. Le RCR tout comme le CSC, avec un effectif rajeuni, ont répondu à l’attente. Ainsi, le RCR prouve qu’il est en nette progression au vu du volume de jeu présenté tout au long de la partie, sans oublier une remarquable fraîcheur physique. C’est le meilleur match fourni par les Lions de la Mina depuis le début de cette sai-son, selon ceux qui suivent de près l’évolution de l’équipe. Même l’entraîneur Benyelles Abdelkrim a fait l’éloge des Relizanais. Il est certain que cette prestation donnera plus d’assurance à la troupe et l’encouragera à se transcender dans les matchs à venir. A. Taoui

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L’équipe vient de grignoter quelques places au classement général

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,

Abdelmalek Boudiaf, a, hier, rassuré à partir de Annaba que «le plan cancer 2015-2019 ne sera pas affecté par les nouvelles mesures finan-cières prévues dans l’avant-projet de la loi de finances 2016». Animant une ren-contre régionale de deux jours, regroupant les direc-teurs de la santé de 9 wilayas de la région Est, le ministre s’est voulu convaincant sur ce sensible volet. «Nous dispo-sons d’une importante enve-loppe financière pour cette année 2015 et les mêmes

pour les autres à venir pour alimenter ce fonds qui repré-sente l’une des priorités de la politique de la santé publique algérienne», a-t-il révélé sans pour autant préciser le mon-tant destiné au fonds devant alimenter le plan cancer. En marge de cette rencontre, dont l’objectif porte sur l’évaluation de l’application des nouvelles orientations de la tutelle, le ministre a évoqué les efforts consentis par le gouvernement dans le secteur de la santé. «L’Algérie est parmi les rares pays au monde qui disposent de 171 scanners dans leurs hôpitaux, au grand bonheur de ses

citoyens. Nous comptons éga-lement dans chaque wilaya du pays un centre de traite-ment à la chimiothérapie, avant d’étendre ce service sensible aux daïras», s’est-il félicité. Abdelmalek Boudiaf ne s’est pas arrêté là et a énu-méré les réalisations de son département. En effet, il a loué, entre autres, les efforts constatés dans la greffe rénale, dont le CHU de Annaba a res-pecté avec succès son pro-gramme. «La greffe rénale et l’hospitalisation à domicile ont pris leur rythme de croi-sière au CHU de Annaba qui est devenu un pôle d’excel-lence de la santé. Je vous

annonce également que les opérations délicates de prélè-vement de la moelle épinière seront effectuées incessam-ment à l’hôpital Mustapha d’Alger. Nous travaillons durement concernant la prise d’organes sur les cadavres dont il faut sensibiliser davan-tage les parents des don-neurs», a-t-il détaillé. Avant de rejoindre la salle où se déroulaient les élections primaires du parti FLN, comp-tant pour les prochaines séna-toriales, M. Boudiaf a annoncé que «son ministère organisera un concours pour 230 postes de travail destinés aux inspec-teurs de santé». M.-F. G.

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 8 novembre 2015

Temps durs pour l’Egypte

Par Tayeb Belghiche

COMMENTAIRE

L’Egypte n’est pas prête à décoller. La destruc-tion d’un avion russe au-dessus du Sinaï, qui a fait 224 morts, lui porte un coup dur dont les conséquences vont se faire sentir à moyen et

long termes. Depuis le début de l’année, le pays a connu des attentats ou tentatives d’attentat qui ont eu des répercussions mondiales, tout simplement parce qu’il est situé dans une zone extrêmement sensible et qu’il joue un rôle-clé au Proche-Orient. Charm El Cheikh, un site hautement touristique, a été particuliè-rement ciblé et les victimes russes étaient justement en vacances dans ce lieu paradisiaque qu’elles venaient à peine de quitter.Depuis la chute du régime des Frères musulmans de Mohamed Morsi, il a été constaté une nette recrudes-cence des activités terroristes. Celles-ci visent à étouf-fer économiquement l’Egypte en s’attaquant surtout au secteur touristique qui entre pour 20% dans le PIB. Plus concrètement, les Egyptiens ont reçu 15 000 000 de touristes en 2014, chiffre qui va chuter à 10 000 cette année. Pour 2016, la situation va empirer suite à la décision de la Grande-Bretagne, la France, la Belgique et la Russie, c’est-à-dire des pays qui four-nissent le plus gros contingent de touristes avec l’Al-lemagne, d’interdire à leurs ressortissants de se rendre dans la célèbre station balnéaire.Le Caire tente désespérément de calmer le jeu en soutenant que rien ne prouve que l’aéronef russe a été victime d’un attentat. Mais rien n’y fait. La panique risque au contraire de s’accentuer à la suite de la publication d’un article de presse anglais disant qu’un missile a frôlé de peu un avion britannique en mai dernier au-dessus du Sinaï, une région où les terro-ristes islamistes sont extrêmement actifs avec des opérations récurrentes et qui montent en cadence.Si la clientèle européenne n’est pas rassurée à temps, l’Egypte pourrait s’enfoncer dans une grave crise économique que les recettes fournies par l’élargisse-ment du canal de Suez ne réussiront pas à éviter. Si la tendance au boycott s’accentue, l’Egypte pourrait même connaître une situation presque similaire à celle vécue par l’Algérie durant la décennie 1990, suite à une décision de François Mitterrand pour isoler tota-lement notre pays. Le président Al Sissi, qui a sauvé son pays d’un péril vert certain, est confronté à une situation autrement plus délicate et plus porteuse de dangers. Daech pour-rait bien exploiter une éventuelle crise pour recruter des terroristes, surtout que l’islamisme est en terrain conquis si l’on sait qu’il a infiltré et conditionné la société depuis Hassan El Banna. Le raïs égyptien ne pourra compter que sur la répression. Il a totalement neutralisé la mouvance démocratique grâce à laquelle il est arrivé au pouvoir en se soulevant contre Morsi. Or, elle seule est en mesure de l’aider à récupérer la société et à combattre l’obscurantisme. Malheureusement, les autocraties arabes ne com-posent qu’avec elles-mêmes, excluant tout partage du pouvoir.

■ Une forte explosion a secoué, hier vers 5h, la caserne du Groupement d’intervention rapide (GIR) 23 de la Gendarmerie nationale, située à la sortie est de la ville de Biskra. On apprend de sources fiables que deux jeunes gendarmes ont perdu la vie et deux autres ont été grièvement blessés. Les dépouilles des deux victimes, l’une originaire de Sétif et l’autre de Chlef, ont été transportées vers la morgue de l’hôpital Bachir Bennacer de la ville de Biskra. Quant aux deux blessés, atteints de graves brûlures

sur tout le corps, selon nos sources, ils ont été transférés d’urgence vers l’hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger. Selon les premiers éléments d’information en notre possession, les quatre victimes, dont les âges varient de 20 à 24 ans, étaient en train de peindre les murs d’une salle, située aux confins de la caserne. C’est en procédant au mélange de peinture et de diluant, produit hautement inflammable, qu’une étincelle électrique due à un chauffe-bain défectueux aurait provoqué cette explosion meurtrière.

Nous avons tenté, hier, de joindre le commandement du groupement de la gendarmerie de Biskra et celui de la caserne du GIR 23 pour avoir plus de détails sur les circonstances exactes de ce drame, mais tous les responsables étaient indisponibles. «Ils sont à l’hôpital pour superviser les opérations de secours des blessés et assister les familles des victimes décédées lesquelles ont été prévenues», nous a-t-on rétorqué à chaque fois.

Hafedh Moussaoui

DEUX GENDARMES DU GIR TUÉS DANS UNE EXPLOSION

BISKRA

Le plan cancer 2015-2019 ne sera pas affecté par l’austérité

LE MINISTRE DE LA SANTÉ L’A DÉCLARÉ, HIER, À ANNABA

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

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7°21°

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Aujourd’hui Demain

météo

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POINT ZÉRO

Par Chawki AmariManuel d’obéissance civileD

’abord, partir du principe que le courage ne mène à rien et que dans toutes les guerres, les plus audacieux meurent les premiers, les plus lâches

occupant les plus beaux quartiers en temps de paix. Puis mettre de côté les 5 sens au sens classique du terme. Le cœur n’est qu’une pompe, le cerveau un vulgaire ordinateur et le nez un simple appendice nasal. Ne pas lire, observer, ne pas étudier, regarder, ne pas réfléchir, rester en attente, ne pas goûter, manger, ne pas écouter, envisager. Toujours respecter le plus fort, mépriser les faibles et laisser les moyens entre deux feux, la main sur le briquet. Faire le dos rond, courber la tête quand il le faut, ne pas avoir peur de s’allonger ou d’escalader un cadavre pour voir de plus haut. Faire du slalom une course de fond, éviter les lignes droites, croire aux virages, encenser les descentes, se méfier des montées. Ne jamais se placer premier mais distancer les derniers, rester dans

la foule, crier fort pour encourager les premiers, expliquer aux derniers qu’ils pourraient être les premiers mais en passant par vous sans les laisser approcher. Se mettre aux côtés du debout, le respecter et suivre ses conseils, surtout s’il a tort, ne pas avoir peur de changer d’avis, de cracher sur l’ancien roi pour faire plaisir au nouveau, travailler l’oubli, se rappeler à chaque instant que la mémoire ne sert à rien, voler avec les voleurs, dénoncer les voleurs avec ceux qui dénoncent les voleurs. Mais toujours rester prudent, souvent mouiller son doigt, si po ssible avec la sueur ou les larmes des autres, pour déterminer la direction du vent. Ne jamais l’affronter de face, ouvrir les bras et se laisser porter par le courant dominant. Le plus important : ne jamais confondre société civile et société servile. Si tu fais tout ça, tu ne seras pas un homme mon fils. Mais tu sauras ce qu’est un homme. Exactement le contraire de ce que tu es.