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JEUNESSE MILITANTE MARS-AVRIL 2015 * WWW.YCL-LJC.CA *
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Suite Page 3
Communiqu du Comit central excutif de la YCL - LJC
En fvrier, la Ligue de la jeunesse communiste du Canada, exprime
sa solidarit avec ceux qui, dans les rues, demandent une enqute au
sujet des femmes autochtones assassines et disparues. La campagne #
S h u t D o w n C a n a d a tout comme la journe daction annuelle
du 14 fvrier rappellent que des actions doivent tre prises
immdiatement pour mettre fin loppression des peuples
autochtones.
Au Canada, la colonisation et la rvolution industrielle se sont
dveloppes aux dpens des Premires Nations. Leur rsistance au joug
colonial a t brutalement rprime et une politique gnocidaire
poursuivie jusqu nos jours a t tablie par ltat. Des nations entires
ont t dcimes, les peuples autochtones ayant t infects de maladies
mortelles, ce qui les a forc habiter des rserves dlabres o leurs
enfants leur ont t arrachs pour tre envoys dans des pensionnats de
rforme avec pour but avou de les acculturer.
La crise est toujours en cours, particulirement chez les jeunes
autochtones. Les taux de suicide chez les jeunes des Premires
Nations slvent 5 ou 7 fois suprieur la moyenne canadienne. La
mortalit
infantile y est 1,5 fois plus leve et les jeunes autochtones ont
plus de chance de finir en prison que dentrer luniversit. Les
peuples autochtones au Canada ne peuvent se prvaloir de leurs
droits fondamentaux, de leur droit lgalit et de leur droit
lautodtermination. Nous considrons que lapproche de ltat canadien
et de sa classe dirigeante sinscrit dans une tradition de politique
gnocidaire.
Cette oppression nationale couple loppression des femmes cre des
conditions invivables pour les femmes autochtones. Un exemple des
plus sordide est le nombre sans cesse croissant des femmes
autochtones assassines et disparues. Depuis 1980, elles sont plus
de 1000 avoir t assassines et plus dune centaine sont disparues
dans des conditions suspectes selon la Gendramerie royale du
Canada.
Les Premires Nations et particulirement lAssociation des femmes
autochtones du Canada ne cessent de rclamer une enqute fdrale au
sujet de cette violence systmique depuis plusieurs annes. Lan
dernier, la Commission inter-amricaine des Droits de lHomme et le
Coontrleur gnral du Canada ont aussi demand ltat canadien de ragir
devant les violences cet gard. Depuis 1991, des mobilisations ont
lieu le 14 fvrier.
Malgr ces pressions, le gouvernement conservateur a
continuellement refus douvrir une enqute ce sujet. Au contraire, il
a ajout de lhuile sur le feu en liminant le financement du projet
de base de donnes propos par Soeurs dEsprit, une initiative
autochtone destine soutenir ces femmes et leurs familles.
Harper a continuellement ni les causes profondes du sexisme et
du racisme. Lors dune confrence internationale, il a dclar que le
Canada na aucune histoire coloniale. Lan dernier, il a dit que les
meurtres de femmes autochtones devraient tre considrs comme crimes
et non comme un phnomne sociologique. Ceci reflte la politique
intransigeante de criminalisation des populations les plus
vulnrables au Canada par les conservateurs. Au mme moment, le
gouvernement se ddouane de toute responsabilit puisquil nie que ces
crimes soient enracins dans les conditions matrielles dplorables
qui sont le lot quotidien des populations autochtones. Ainsi, le
gouvernement a quartier libre pour pousser plus loin leur
dpossession et leur alination au grand bonheur des capitalistes
canadiens.
Cette anne, un important appel la mobilisation a t lanc le 13
fvrier dernier. Sous le mot dordre
# S h u t D o w n C a n a d a , les militants ont demand
louverture dune enqute tout en liant la problmatique de la
souverainet des Premires nations celle de la destruction de
lenvironnement par le systme capitaliste. Les monopoles ptroliers
et gaziers exercent un contrle dmesur sur les gouvernements
provinciaux et fdral, ce qui leur permet de dtruire lenvironnement,
dempoisonner des communauts locales et menacer la plante entire
cause de changements climatiques irrversibles et ce, plus ou moins
librement. Les communauts autochtones sont les premires touches au
Canada, menant ce que lon pourrait qualifier de racisme
environnemental et des processus de consultation avec lindustrie et
le gouvernement qui nont rien voir avec une entente et encore mois
avec le droit lautodtermination.
Aujourdhui, les peuples autochtones sont plus unis et
revendicateurs dans leurs luttes. La YCL - LJC Canada est solidaire
des luttes des femmes autochtones du Canada qui luttent pour mettre
un terme cette violence. Il est temps que ltat canadien et les
entreprises payent leur d pour les terres voles et la justice
bafoue. Nous exigeons un rglement
rapide et juste pour toutes les revendications territoriales des
Premires Nations ainsi que des actions durgence pour amliorer les
conditions de vie, lemploi, la sant et le logement pour les peuples
autochtones. Nous exigeons la fin immdiate de toute pratique de
fragmentation, lannulation de linversion du flux de ptrole de
loloduc 9, la fin du projet des oloducs Northern Gateway, Energy
East, Kinder Morgan ainsi que de toutes les autres atteintes
patronales destines jouer la roulette russe pour gagner des
profits.
Nous soutenons aussi les revendications du Parti Communiste du
Canada en faveur dune relation dgalit et de justice entre les
nations qui le composent travers une nouvelle constitution
dmocratique base sur un partenariat gal et volontaire entre les
Premires Nations, le Qubec, lAcadie et le reste du Canada. Nous
demandons la reconnaissance de leurs droits nationaux et du droit
lauto-dtermination incluant le droit la sparation. Nous estimons
que la solidarit et le soutien aux luttes des peuples Autochtones
et leur auto-dtermination constitue une partie essentielle de toute
tentative de constituer un meilleur Canada et un futur
socialiste.
Justice pour les femmes autochtones assassines et disparues
Mettons-fin au racisme et la destruction environnementale du
gouvernement Harper
* *1
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* *2
Quest-ce que laustrit?
Lorsque lon parle daust-rit, de quoi parlons-nous au juste? On
parle dun tat qui procde une rduction de ses dpenses, en ciblant
certaines dentre elles en particulier, principalement les dpenses
lies aux ser-vices publics et aux mesures sociales. Laustrit fait
par-tie dun ensemble doutils utiliss par lidologie no-librale pour
transformer durablement le rle de ltat. Dun tat au service du bien
commun un tat au service
sures daustrit sur les femmes en Europe
Bien que le contexte y soit diffrent du Qubec, il est intressant
de sattarder aux consquences que les me-sures daustrit ont eues
dans plusieurs pays dEu-rope. Il apparait que le type de services
coups ressemble trangement aux coupures qui se droulent
prsente-ment au Qubec.
En Grce, 250 000 places pour les personnes en situa-tion de
handicap ont t
que 75 % des travailleuses.eurs de la fonction publique sont des
femmes (Front com-mun). Que ce soit au sein des groupes
communautaires, o une majorit de femmes uvrent, qui voient la
portion de leur financement tatique diminuer de faon drastique
(voire disparatre) en mme temps quelles doivent sorga-niser avec
une hausse de la demande de services assu-rer pour les personnes
vuln-rables et alors que la dfense de droits est plus que jamais
indispensable. Que ce soit le phnomne grandissant de
moyen des hommes et des femmes sortant de luniver-sit est
respectivement de 67 400 $ pour les hommes et de 48 400 $ pour les
femmes (un cart de 19 000 $), selon une tude de Statistiques
Canada. Si nous poursuivons lexamen des carts salariaux en
comparant les revenus des femmes ayant un baccalau-rat avec les
hommes avec un diplme dtudes secon-daires, nous voyons que sur une
priode de vingt ans, les femmes avec un baccalaurat gagnent en
moyenne un peu moins que les hommes peu scolariss. Cette situation
est plus marque pour les femmes de minorit visible avec un diplme
universitaire (41 258 $) versus les hommes blancs sans diplme (42
521 $). Le march de lemploi confine encore les femmes des minorits
visibles dans des emplois strotyps et ce, peu importe leur niveau
et domaine de formation. Cette ralit a un impact sur leurs revenus
demploi Alors que les femmes blanches sans diplme gagnent 10 855 $
de moins que les hommes blancs nayant pas de di-plme et que les
femmes de minorit visible en gagnent 16 273 $ de moins. (Ruth
Rose).Laustrit sinscrit galement dans un modle de dvelop-pement
conomique bas sur lexploitation des ressources naturelles, comme
nous le voyons sur la Cte Nord. Ce type de dveloppement nest pas
sans consquence, pour lenvironnement, bien sr, mais aussi pour les
com-munauts qui vivent sur ces territoires, les peuples
au-tochtones et les femmes en particulier. Sur la Cte Nord, cette
politique de dveloppe renforce la division sexuelle du travail.
Pendant que les politiques de dveloppement soutiennent lindustrie
minire les femmes perdent leurs em-plois dans le secteur
public.
culins et nombreuses sont les femmes qui doivent assumer seules
la prise en charge de la famille et des tches domes-tiques en
labsence de leur mari parti travailler dans des rgions
ressources.
Par ailleurs, le type demplois associs ce modle de dveloppement
fait crotre le nombre dhommes non-autochtones sur le territoire, ce
qui augmente le risque de violence et de prostitution pour les
femmes autochtones qui vivent prs des chantiers (Catherine Lvesque,
2014 et Aurlie Arnaud, 2012). Laugmentation des agres-sions
sexuelles se fait aussi remarquer sur la Cte Nord. Selon Catherine
Lvesque, le nombre de plaintes formelles est pass de 67 en
2011-2012 81 en 2012-2013 et 102 de 2013-2014.
Ces exemples ne sont que la pointe de liceberg. Les consquences
seront nom-breuses sur les femmes et affecteront de manire plus
brutale encore les femmes qui vivent des situations de plus grande
prcarit.
En action contre les me-sures daustrit
Devant la violence de ces mesures daustrit, la mobili-sation et
la solidarit dans les luttes mener est ncessaire pour opposer une
rsistance ces politiques qui vont lencontre de notre vision
f-ministe de socit. Il importe que les mouvements allis adoptent
une analyse fmi-niste des ingalits. Cest ce quoi nous travaillons
avec dautres travers les actions autour du 8 mars, travers notre
limplication au sein des mobilisations organises par la Coalition
oppose la tari-fication et la privatisation des services publics et
la Coalition Refusons laustrit.
Avec le processus dduca-tion populaire qui donnera vie aux
actions de la Marche mondiale des femmes en 2015, nous btissons nos
rsistances et dveloppons nos alternatives. Organisons notre riposte
!
www.ffq.qc.ca
de lentreprise prive. Pour oprer cette transformation, les tats
utilisent laustrit, mais aussi la drglementa-tion des marchs, la
privati-sation des services publics et les coupes dans le filet
social pour ne nommer que quelques exemples que nous avons pu
observer dans les dernires annes.
Laustrit est rvlatrice dune idologie qui vise la dstructuration
des secteurs de ltat qui fonctionnent en dehors de la logique de
mar-ch (ducation, soins de sant et services sociaux, etc.). Le
changement vis par les me-sures daustrit consiste rduire les
dpenses de ltat en dlaissant ces secteurs, en privatisant les
services publics et en encourageant le dveloppement conomique par
le soutien aux entreprises plutt que par la redistribution des
richesses. Alors que laustrit est prsente par le gouvernement comme
une stratgie pour revenir lquilibre budgtaire, nous affirmons plutt
que laustrit participe activement au d-sengagement de ltat envers
ses responsabilits sociales et ce, de faon permanente.
Consquences des me-
abolies laissant les familles (et trs majoritairement des
femmes) avec la prise en charge complte de per-sonnes ayant besoin
de soins (Capucine Larzillire et Lis-beth Sal). En Grce, au
Por-tugal, en Rpublique Tchque et en Italie, on a ferm des places
dans les garderies. Dans les Pays-Bas et au Royaume-Uni, on a
augment les frais de garde. En France, en Grce, en Roumanie et au
Portugal, on a ferm des hpitaux et des centres de naissance. Au
Royaume Uni, entre 2010 et 2015, 461 500 emplois occups par des
femmes dans le secteur pu-blic ont t abolis (Lethbridge, Jane). Les
reculs en matire de travail se sont fait sentir de manire
douloureuse chez les mres et particulirement les mres la tte de
famille monoparentales (Stephanie Seguino).
Quels liens pouvons-nous faire avec le contexte au Qubec ?
Les inquitudes sont vives chez les femmes au Qubec. Que ce soit
pour celles qui restent en poste au sein de la fonction publique et
qui appr-hendent laugmentation de la charge de travail.
Rappelons
la prcarisation de lemploi; travail temps partiel, for-fait,
faux travail autonome, ou augmentation de travail sur appel ou en
agence de placement, qui touche bien plus les femmes (Ruth
Rose).Lapplication de mesures daustrit rend aussi visible les carts
entre les femmes elles-mmes. La modulation des tarifs de services
de garde risque de rendre le recours aux aides familiales plus
intressant pour les familles aises en raison des avantages fiscaux.
Les aides familiales au Qubec reprsentent 25 000 femmes,
majoritairement immigrantes, qui travaillent dans des r-sidences
prives et dans des conditions trs prcaires (Fdration des
travailleurs et travailleuses du Qubec). Ces femmes, dont le statut
dimmigration est condition-nel, travaillent gnralement un salaire
minimum trs bas et leurs protections sociales sont quasi
inexistantes.
Les mesures daustrit ont aussi un effet diffrent sur les femmes
puisquelles sins-crivent dans un contexte o le march du travail cre
des ingalits systmiques pour les femmes et les femmes de couleur.
Le salaire annuel
Billet de la Fdration des femmes du Qubec sur laustrit :
Mesures daustrit : sur le dos des femmes et des plus
dmuni.es?
L e s a -laire des f e m m e s a t t e i n t seulement 61 % de
celui des hommes ( C a t h e -r ine L-v e s q u e , 2012) sur l a C
t e Nord. Les e m p l o i s crs sont essentiel-l e m e n t des
em-plois mas-
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Sexisme Chmage Salaires de misre Destruction environnementale
Guerre
www.ycl-ljc.caLe CAPITALISME cest :
Crise du logement Contrle des corporationsRacismE Privatisation
ducation innaccessible
des jeunes
et Occupations HomophobiE
Transphobie MilitarismE Criminalisation
fausse dmocratie
* *3
Comit Jeunesse Militante
Lance en 2005, Surs par lesprit est une initiative de
lAssociation des femmes autochtones du Canada (AFAC) conue et
dirige
par des femmes autoch-tones dont lobjectif est de faire de la
recherche et de la sensibilisation relatives aux taux alarmants de
vio-lence envers les femmes et les filles autochtones au
Canada. Cest cette initiative qui a permis de documenter la
disparition ou lassassinat de centaine de femmes et filles
autochtones au Canada. En 2014, on comptait 1186 de ces femmes.
Les femmes autochtones font face la violence de manire
disproportionne. Sur elles se combinent la fois le racisme, le
colonialisme et le sexisme. Selon une tude de Maryanne Pearce, 24,8
% des femmes disparues ou tues sont au-tochtones, alors quelles ne
reprsentent que 2 % de lensemble de la population du Canada . Dj,
il y a 16 ans, on soulevait le pro-blme de la violence. Selon
lEnqute gnrale sociale de 1999, au Canada, 25 % des femmes
autochtones ont t agresses physiquement, sexuellement ou ont t
vic-times de violence psycholo-gique ou dexploitation finan-cire de
la part dun conjoint ou dun ex-conjoint au cours des cinq annes
prcdant cette tude , contre 7 % des femmes non-autochtones.
Cette situation se combine lindiffrence et aux prjugs des
autorits, en particulier de la Police. Dans larticle Femmes
autochtones dispa-rues de la revue Babord! parue en avril 2014, on
crit :
La police nenqute pas, ou peu. Les disparues sont pr-sumes avoir
un style de vie risque. Les mdias nen parlent pas. Kristen
Gilchrist, une des cofondatrices de Families of Sisters in Spirit,
constate dans une recherche que les femmes autochtones ont 27 fois
moins de temps de couverture nationale quune femme non autochtone
en cas de disparition.
Par exemple, au Qubec, il faut vivre en ermite pour ne pas avoir
entendu parler de Natasha Cournoyer, Diane Grgoire ou Julie
Surprenant. Mais Tiffany Morrison? Quand ses restes ont t retrouvs
au pied du pont Mercier, en 2010, rares sont les mdias qui ont
rapport la nouvelle. La jeune mre de Kahnawake a t assassine dans
lindif-
frence gnrale, comme des centaines dautres femmes autochtones
avant elle, dun bout lautre du pays. Portrait dune tragdie
silencieuse.
Depuis 2012, lAssemble des Premires Nations, dautres
organisations autochtones, des premiers ministres pro-vinciaux et
territoriaux, les commissions provinciales et territoriale des
droits de la personne, Human Rights Watch et un rapporteur sp-cial
de lONU rclament une commission denqute natio-nale sur la question.
Harper refuse toujours une telle commission et a ignor tous ces
appels.
En rponse, en 2010, le gouvernement conservateur coupe plutt le
financement de lAFAC et sen remet la Gendarmerie royale du Canada
pour rgler la situa-tion. Pourtant, les rapports montrent
clairement que la police est plutt du ct du problme que de la
solution.
Sisters in Spirit
www.ycl-ljc.ca
Contre
le Cap
italism
e
YCL-ljc en action
Campagne Unis dans la lutte
En fvrier, la YCL-LJC lan-ait officiellement sa cam-pagne
pancanadienne de recrutement et daction qui durera jusquen avril
2015. Depuis notre congrs au prin-temps dernier, le gouverne-ment
Conservateurs a lanc le Canada dans un autre guerre imprialiste en
Irak, et attaque nos droits dmocratiques et
nos liberts civiles au nom de la Guerre contre le ter-rorisme
avec le projet de loi C-51 dans une rhtorique de peur et
dislamophobie. Pen-dant ce temps, nous payons encore pour la crise
cono-mique alors que les grandes entreprises enregistrent des
profits record. Lanne 2015 a dbut avec lannonce de pertes de
dizaines de milliers demplois dans le secteur de la vente au dtail,
ce qui affectera de nombreux jeunes travailleurs et travailleuses.
Le chmage chez les jeunes continue de monter en flche.
Lenvironnement continue tre saccag. Le Canada continue toujours de
miser sur lconomie du ptrole avec les sables bitumineux et les
nombreux projets de pipeline.De plus en plus de jeunes se rveillent
au fait que si nous ne nous organisons pas aujourdhui pour
chan-
ger notre socit de ma-nire fondamentale, il ny aura pas davenir
pour nous. Cest dans cet esprit que nous organisons cette campagne
sur le thme Unis dans la lutte! pour nous concentrer sur le
recrutement et la visibilit de la Ligue. Autocollants, affiches,
macarons et pamphlets ont t distribus travers le Canada.
Autres actions
Voici quelques unes des ac-tions de la YCL-LJC dans les derniers
mois :
Nous avons envoy un repr-sentant au congrs des jeunes
communistes grecs, le KNE, Athnes.
Nous avons publi une dition spciale fministe de Rebel Youth,
notre magazine panca-nadien, la fin de fvrier.
Le bulletin de fvrier de la Commission e u r o p e n n e e t
nord-amricaine de la Fdration de mondiale de la Jeu-nesse
dmocratique (FMJD) t pro-duit par la YCL-LJC Canada pour illustrer
nos camarades au niveau international les luttes en cours chez
nous.
En Colombie-Bri-tannique, la YCL a men une srie dac-tions
locales pour la campagne Raise de minimum wage now (Augmentons le
salaire minimum maintenant).
Notre site internet pris un nouveau look : allez le visiter
www.ycl-ljc.ca
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Marianne Breton Fontaine
Il ne passe pas une journe sans que la vie me rappelle la
ncessit du fminisme, quoiquen dise la campagne surral is te de
Women against feminism, une ini-tiative amricaine o des femmes
publient des photos delles-mmes expliquant pourquoi le fminisme est
inutile pour elles. Je nai pas besoin du fminisme, car si je porte
un haut comme celui-ci, cest pour que tu regardes dit lune
dentres-elles. Je nai pas besoin de fmi-nisme car jaime cuisiner
pour mon petit copain dit une autre. Cest drle, parce que moi, ces
arguments, ils me convainquent de la ncessit de continuer la
lutte...
Ce matin, ce rappel quo-tidien sest fait lorsque jai appris que
le gouvernement Couillard coupera dans le programme Chapeau les
filles!, programme qui fai-sait la promotion des tudes pour les
femmes dans des secteurs encore rservs aux hommes, tel que les
sciences et lingnierie. Pourtant, cette coupe ne fera conomiser que
de minuscules miettes au trsor public. Cerise sur le sundae, un peu
plus tt la veille, ce mme gouverne-ment annonait quil volerait au
secours de Bombardier si la compagnie le demandait, car la
compagnie connat en ce moment quelques baisses de profits. Y en
a-t-il encore qui doute que ltat soit au service dune classe bien
prcise ?
Cette coupe budgtaire ne fait que sajouter une longue liste
dattaques; Les CPE, les services de sant, ldu-cation, les
organismes com-munautaires, etc. et mme le programme galit pour
dcider (programme pour la participation des femmes la vie
politique) y ont pass. Les coupes dans ces organismes auront des
impacts dispropor-tionns sur les femmes.
Cest le genre danalyse que le Conseil du statut de la femme peut
faire lorsquil se penche sur les politiques publiques. Mais cet
orga-nisme est lui aussi pass la trononneuse de laustrit. Il a vu
son budget largement amput et se voit maintenant forc de fermer ces
quelques bureaux en rgion. Comme le soulignait le Rseau des Tables
rgionales de groupes de femmes dans un communi-qu : Il semble que
lobses-sion de ce gouvernement pour imposer tout prix son programme
daustrit ne connait aucune limite, parti-culirement dans son
achar-nement sattaquer aux droits des femmes. Ce gouverne-ment ne
respecte ni le droit des femmes lgalit pour toutes, ni sa propre
politique qui loblige tenir compte des impacts sur les femmes des
mesures budgtaires quil met de lavant, ni les rgions dont il est en
train de saccager le tissu organisationnel. Un organisme comme le
Conseil du statut de la femme ne peut que mettre des btons dans les
roues lagenda daust-rit. Pire, il aide formuler des
revendications. Du point de vue de Couillard ces femmes, comme
toutes les femmes organises, ne sont que des voix faire taire.
Depuis les 15 dernires annes, les femmes sappauvrissent. Les reg
roupements de femmes le voient dans les dtails du quotidien. De
plus en plus de tra-vailleuses ont recours laide alimentaire.
Faut-il rpter encore
Spnard considrait le rap-port de la FFQ comme tant alarmiste.
Pour lui, lgalit tait chose acquise et On ne peut pas faire
beaucoup plus que a, ni faire juste des lois pour les femmes. Sans
gne, il sadressait la prsidente de la FFQ, Mme. Alexa Conradi, pour
lui expliquer quil avait tout fait pour impliquer les femmes en
politiques, mais quelles ne participaient pas malgr ses bons
efforts. Lhomme terminait son intervention en dplorant lanalyse de
la FFQ sur la hausse des agressions sexuelles dans le contexte du
dveloppement dans le Nord du Qubec. On narrtera pas les ressources
naturelles et lextraction du minerai de fer, de cuivre, ou lor,
parce quil y a plus dagressions sexuelles dans ce coin-l!. Pour
lui, il fallait simplement envoys plus de policier si le problme
existait vrita-blement.
Rpondre M. Spnard serait rpter encore et encore les bases 101 du
fminisme. Mais rpter ne suffit pas, car encore faut-il avoir une
tribune. Encore faut-il que le pouvoir politique ragisse aux
revendications et aux discours fministes. Encore faudrait-il que
nous ayons accs au pouvoir.
Je me rappelle en 2012 com-ment le bouillonnement social de la
grve tudiante avait permis des revendications et des discours
fministes de refaire surface. Je me rappelle comment ce mouve-ment
avait permis dimpliquer des femmes qui ne lavaient pas fait avant,
des femmes magnifiques dans leur diver-sit. Je me rappelle les Pink
Blocs . Je me rappelle les occupations de mamans. Je rve au
printemps et je me rpte que la pense fmi-niste se ralise dans
laction militante.
Petit rappel
et encore que les femmes ne gagnent pas travail gal un salaire
gal encore aujourdhui? Faut-il rpter que les emplois prcaires et
temps partiel sont encore majoritairement occups par des femmes ?
Faut-il rpter encore que les enfants et les tches domestiques sont
dans une proportion dme-sure sous la responsabilit des femmes ? Des
lments factuels connus qui pour-tant doivent sans cesse tre
rpts.
Mme nos chers dputs, qui sont pourtant supposs avoir une
certaine formation gn-rale, ne semblent pas tous capables dintgrer
ces no-tions de base sur le caractre sexiste de notre socit. Tout
rcemment, la Fdration des Femmes du Qubec (FFQ) dposait en
commission par-lementaire son mmoire sur les impacts du projet de
loi 28 concernant la mise en uvre des mesures austritaires. Le dput
caquiste Andr
Calendrier des vnements
Depuis son entre au pou-voir, le Parti Libral se per-met de
mettre la hache dans les services publics afin dat-teindre le
dficit zro tout prix au nom de la rigueur. coups de compressions,
de hausses, de rformes et dattaques aux droits syn-dicaux, le
gouvernement a dj bien entam son projet de dmantlement des
ser-vices publics.
Montrons lui que cela a assez dur. Le 2 avril prochain,
rap-pelons nos lites politiques et conomiques que les ser-vices
publics tels que nous les connaissons aujourdhui ont t acquis par
plusieurs annes de luttes pour une vritable justice sociale.
Ja-mais nous ne les sacrifierons au profit des banques et des
grandes entreprises!
LASS invite lensemble de la population, tudiants
et tudiantes, travailleurs et travailleuses, familles, prendre
la rue et manifes-ter le jeudi le 2 avril 13h au Square Victoria
(Mtro Square Victoria).
Face aux politiques rgres-sives du gouvernement, ripostons!
Revendiquons un budget plus juste et gali-taire!
servicespublics.org#manif2avril
Grande manifestation nationale : contre un autre budget
daustrit!
* *4
8 MARS : MANIFESTATION POUR LA JOURNE INTERNATIONALE DES FEMMES
13h00 la Place Norman-Bethune
DU 8 AU 17 MARS 2015 : SEMAINE CONTRE LAPARTHEID ISRALIEN
14 MARS : JOURNE DACTION CONTRE LA LOI C-51Marche 14h00 au mtro
JarryDautres actions sont prvues.
15 MARS : JOURNE INTERNATIONAL CONTRE LA BRUTALIT POLICIRE
LE 21 MARS LANONS LE PRINTEMPS! : MANIFESTATION POPULAIRE CONTRE
LAUSTRIT ET LCONOMIE DU PTROLE Tous les samedis 14h00, Place
milie-Gamelin
26 MARS : CIN-PCQ18h30 au Centre culturel Simon Bolivar
2 AVRIL : MANIFESTATION NATIONALE DE LASS CONTRE LAUSTRIT13h00
au Square Victoria