janvier 2015 nuance · un beau ministère de diacre . D’autres ont démissionné du conseil presbytéral après de ... Vaytet et Guy Maillard représentaient notre Union, ...

nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°

251

janvier 2015

église Des anciens et des diacres !

sociétéOù sont passés les anciens ?

MéDitAtioNAnciens et fidèles…Entre amour et défiance !

Du nouveau chez les anciens ?

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1 Synode Sud ouest à Montauban 2 AG Aix 3 synode LC à Ganges Synode 4 PRIF à Marseille

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en images

3P.

sommaire

nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°

251

janvier 2015

ÉGLISE Des anciens et des diacres !

SOCIÉTÉOù sont passés les anciens ?

MÉDITATIONA FAIRE XXXXXXXXX

Du nouveau chez les anciens ?

ActuAlités NAtioNAles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Actu jeuNesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

DossieR

église Des anciens et des diacres ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

sociétéOù sont passés les anciens ? . . . . . . . . . . . . . . . 10 cultuReDamas parle… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

téMoigNAgeAncien : une sacrée tâche ! . . . . . . . . . . . . . . . . 14

MéDitAtioNAnciens et fidèles…Entre amour et défiance ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

ANNoNces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Vous venez de recevoir Nuance . Vous êtes peut-être un habitué et tout cela vous semble normal . Vous recevez Nuance depuis des années et vous avez peut-être même connu le journal lorsqu’il s’appelait « Sur le Roc » ! Vous êtes un lecteur fidèle . Un ancien ! Mais pour d’autres, vous recevez Nuance pour la première fois . Si c’est le cas, c’est certainement parce que vous êtes un ancien de l’Eglise… et un nouveau lecteur ! Nous avons en effet décidé d’envoyer gratuitement ce Nuance à tous les « anciens » des églises . Pour ce faire nous avons utilisé la liste des conseillers presbytéraux de notre Union . Je suis donc convaincu que le journal n’arrivera pas chez tous les anciens de l’Eglise . Pourquoi ? Parce qu’il y a des anciens qui ne sont pas (ou qui ne sont plus) au conseil . De la même façon, il y a des conseillers presbytéraux qui ne sont pas des anciens (et qui vont quand-même recevoir ce numéro) . Ce n’est pas leur faire injure que de constater cela . La plupart du temps, ils sont prêts à le reconnaître eux-mêmes . Certains sont devenus conseillers presbytéraux pour rendre service et parce que per-sonne ne voulait assumer cette responsabilité . Les Eglises ont été au bénéfice de leur ministère mais ce n’était pas toujours un ministère d’ancien . Ils ont souvent assumé un beau ministère de diacre . D’autres ont démissionné du conseil presbytéral après de longues années de bons et loyaux services . Ils ne sont plus officiellement conseillers presbytéraux . Ils restent pourtant, selon moi, des anciens de l’Eglise . Ce sont même souvent des piliers de l’Eglise et ils se distinguent par leur souci pastoral . Il y a enfin d’autres anciens qui ne recevront pas ce journal de janvier . Ce sont vos amis, vos frères et vos sœurs qui appartiennent à une autre union d’Eglises . Or le dossier de ce numéro les aurait peut-être intéressés (et ils voudraient peut-être même s’abonner!) . Comment entendront-ils ce que Nuance veut leur dire si personne ne leur en parle ? Et comment recevront-ils ce numéro si personne ne le leur offre ? Nous avons en tout cas essayé de vous offrir à tous un numéro stimulant sur ce sujet important . Recevez donc ces quelques conseils aux anciens et prions pour les anciens dans les conseils . Et Que Dieu guide nos pas pour cette nouvelle année !

Pascal GonzalezUn AnnUAirE nUAncENous avons décidé d’utiliser, chaque année, le numéro de janvier pour collecter des informations qui n’apparaissaient plus dans les chroniques de Nuance . Conservez donc le supplément «Vie des églises» qui comporte notamment les adresses postales des églises et/ou des pasteurs .

éditorialPascal GONZALEZ Rédacteur en chef

Des conseils pour les anciens.t

Jan

vie

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5 -

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nce

est édité par l’association

Nuance Publications,74, rue Henri-Revoil30900 Nîmes

Président d’honneur : André chante

Site : http://www .unepref .com

coNseil D’ADMiNistRAtioN

Président et directeur de publication :Paul-Aimé Landes04 66 77 20 58

rené Malhautier (vice-président)Gérard Fines (trésorier)Jean-Luc Portalès (secrétaire)Josiane cambon Émeline DrzazgaJean-Luc Lavabre Pascal GonzalezPatrick Saint pierre

coMité De RéDActioN

Rédacteur en chefPascal Gonzalez04 66 52 24 57pascal .gonzalez5@wanadoo .fr

MembresSerge regruto, Stephane Kouyo,Dany Benezet, Sylvie Baumann, Julie rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier(secrétaire de rédaction)nuance .secretariat@unepref .com

PublicitéJean-Luc Portalesjl .portales@wanadoo .fr04 66 52 87 44 (le soir)

eDitioN (littérature)Commandes à adresser à :Nuance Publicationsà l’attention de M. Jean-Luc Lavabre74, rue Henri-Revoil30900 Nîmes

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Commission paritaire n° 0412G82173 -

conception graphique & exe. Barcelona & co www .barcelona-co .fr 04 66 38 39 66 impression PrinT TEAM www .printeam .fr 04 66 29 93 90

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Nuance Publications.Envoyer règlement à :Josianne CAMBON« Nuance Abonnement »Lous Ardgiallas30440 St Julien de la Nefnuance .abonnements@gmail .com04 67 82 44 97ou 06 26 82 14 46

nuance

Crédits photo :Couverture : Shutterstock ; p.2 : UNEPREF – Pascal et Joël Gonzalez – Charles Nicolas – Jacques Ganet ; p.5 : CEVAA ; p.6 : Guilhem Mallet ; p.7 : Shutterstock ; .8, 9, 11 : UNEPREF - Pascal Gonzalez et Jacques Ganet ; p.12, 13 : Portes Ouvertes ; p.14 : Christian Audras ; p.16,17 : Albert Huber ; .p.19 : Charles Nicolas ; couv4 : CNEF

ErrATUM !Pour l’hommage à Fernande Vincent, il fallait lire Anduze (et non pas Nîmes) pour le « zoom » de la chronique .

4P.

INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALIS2TS - INITIATIVES

www.is2ts.fr www.flepes.fr Site de Paris : 01 41 13 48 23 / Site de Montpellier : 04 67 66 70 65

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PUB_NUANCE_JUIN2014_Mise en page 1 13/05/2014 09:56 Page 1

5P.

INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALIS2TS - INITIATIVES

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National / international

Assemblée Générale de la CEEVA au Sénégal

L’AG de la CEVAA, version 2014, s’est donc tenue du 11 au 22 octobre au Sénégal, dans la ville touristique de Saly (80 kms au sud de Dakar) . Ce sont donc 55 délégués issus de 15 pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Océanie qui se sont retrouvés . Michèle Vaytet et Guy Maillard représentaient notre Union, invités en tant que membres fondateurs de la CEVAA .Le fonctionnement typique d’une AG de la CEVAA laisse une grande part à la discussion entre les églises et aux temps spirituels . En effet, chaque matin voit se rassembler en « églises de maison » d’autres petits groupes de 6/8 personnes pour partager autour de thèmes bibliques en lien avec le thème général . Trois temps importants sont aussi dans les cultes préparés par les églises d’accueil . Deux com-munautés sénégalaises avaient donc la lourde tâche de recevoir cette rencontre  : l’Eglise Protestante du Sénégal et l’Eglise Protestante Luthérienne du Sénégal . Pour la petite histoire, en nous rendant à un culte, nous avons retrouvé un panneau à Dieupeûl/Dakar qui citait le nom du pasteur Girardet !L’AG a premièrement entendu un docteur sénégalais qui a fait une présentation très pointue de la fièvre Ebola et de ses ravages . L’assemblée est ensuite entrée dans le vif du sujet en écoutant un message d’encouragement présenté par le président Mülbach sur 3 points : reconnaissance et remerciements pour le tra-vail accompli au sein de la CEVAA, fragilité indéniable de l’organisation impliquant une plus grande solidarité et enfin, renforcement de l’entraide inter-églises . « Nous ne pouvons

changer le monde mais nous pouvons chan-ger notre regard », a-t-il conclu, pour une nou-velle vision évangélique et active, afin de ne pas rester sourd aux appels de Dieu comme des peuples en souffrance . Après lecture et discussion du rapport général d’activités de 2012/2013, l’assemblée a abordé la question délicate des finances .Le conseil a ensuite présenté la nouvelle mouture du carnet de l’animation théologique remis au goût du jour par un groupe de travail actif . Un axe important a aussi consisté à développer la stratégie Jeunesse . Le travail engagé par la CEVAA aboutit à la confirmation de la nomination d’un chargé de mission Jeunesse pour 4 ans . Séminaires, camps, for-mations, échanges seront ses champs d’action pour un véritable développement des relations entre les jeunes de tous pays . La CNJ pourrait d’ailleurs se rapprocher de la CEVAA afin de trouver des soutiens et des outils de rencontres internationales, afin d’ouvrir les yeux de nos jeunes comme l’expérience récente entre Vauvert et Madagascar . La réflexion a aussi porté sur la réouverture des candidatures pour accepter de nouvelles églises . La porte avait été close pour prendre le temps d’assimiler plusieurs églises importantes en nombre . Elle s’entrouvre et c’est positif pour l’avenir . Enfin, l’AG a adopté la nouvelle action commune «  Familles, Evangile et cultures dans un monde en mutation  » comme thème de réflexion, de partage et d’action retenu pour les prochaines années dans l’ensemble des églises de la CEVAA, compte-tenu du fait que chacune est affectée d’une manière ou d’une autre par les mutations que connaissent nos sociétés .Une session riche d’échanges tant humains que spirituels, une besace multicolore emplie de projets et d’encouragements à agir, à servir ; une conscience de l’importance de la famille, des cultures et la mise en avant d’une véritable animation théologique de qualité pour la propagation du témoignage de l’Évangile .

rapport des délégués de l’UnEPrEFAuprès de l’Assemblée Générale

de la cEVAA

Nous ne pouvons changer le monde… mais nous pouvons changer notre regard !

Synodes régionauxIls ont eu lieu en novembre dernier. Ils ont adopté à une très grande majorité la déclaration sur l’homosexualité, en proposant de très légères modifications au texte. Concernant la restructuration de l’Union, même si un synode sur trois a exprimé quelques hésitations (et propose de vivre ce changement en deux temps), nous pouvons quand même affirmer qu’une réforme est en cours. Les réflexions vont se poursuivre jusqu’au synode national.

Madagascar abolit la peine de mortLe 10 décembre 2014, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, l’Assemblée nationale de Madagascar a adopté une proposition de loi portant sur l’abolition de la peine de mort. Ce vote a été annoncé par un communiqué de la FIACAT (Fédération internationale des ACAT, réseau des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture). Désormais, seuls six pays de la région d’Afrique centrale maintiennent encore la peine de mort : la République du Cameroun, la République Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la R ép u b l i q u e d ém o c ra t i q u e d u Congo, la République du Congo et la République du Tchad.

centrafrique : l’EELrcA, un espace de réconciliation au cœur du conflit Le pasteur Jean-Luc Blanc revient du Cameroun où il était allé participer à une rencontre des partenaires de l’Église Évangélique Luthérienne de République centrafricaine. Loin de Bangui et des rares médias s’intéressant à la Centrafrique, l’EELRCA, qui est en lien avec le Défap à travers la Colureum (Commission luthérienne des relations avec les Églises d’outre-mer), accomplit une œuvre cruciale d’apaisement et de réconciliation.*Rencontres entre différents continents lors de l’AG de Saly .

Ferdinand Bombayaké, de l’EPCRC ; Micaël Becker, de l’UEPAL ; Brigitte Oundagnon, de l’EPCRC ; Bertrand Vergniol, secrétaire général du Défap © Cevaa

*

6P.

Actu jeunesse

Volarela s’envole dans un univers Biblique…Dans le paysage de l’évangélisation se trouve une nouvelle vague qui prend de la hauteur  : l’évangélisation par le jeu. Faisant écho aux travaux récents de Jane Mc Goanagal, cher-cheuse et théoricienne, la « ludification » (faire ou faire faire par le jeu) prend de l’importance, y compris dans le domaine du travail, et les jeux sur un thème biblique commencent à être créés ou traduits en Suisse. C’est dans ce contexte que je me suis dit, poussé par Joël Landes que, dans le fond, ce que je savais le mieux

faire, c’était créer des jeux et des univers. J’étais, en effet, dans une période où je me demandais comment servir Dieu tout en me ser-vant de mes compétences. Je ne suis ni un dessinateur accompli, ni un musicien expérimenté, ni même un grand orateur mais j’aime concevoir les règles et les mécaniques des jeux. Dieu n’aurait pas permis que je retourne au Québec où un poste de « Designer » m’at-tendait. En juin 2014, j’ai donc créé une société, Exosoft, dont je suis l’unique employé, aidé de temps en temps par des amis et des stagiaires. Cette société a pour objectif la création et l’édition de jeux destinés aux écoles bibliques et aux catéchumènes d’une part, et aux jeunes (comme aux adultes) à travers un univers fantastique puisant ses sources et ses inspirations dans le christianisme (à l’image des « Chroniques de Narnia » de C.S Lewis), d’autre part. Pour les jeux bibliques, plusieurs ont été créés par Joël LANDES et testés auprès des jeunes de nos églises.Dans «  Les greniers d’Egypte  » (nom provisoire), il s’agit de prendre conscience de la valeur du travail de gestionnaire de Joseph pendant les 7 années d’abondance et les 7 années de sécheresse. Dans « Révélation » (jeu de rôle), les enfants découvrent, en incarnant les premiers chrétiens, comment les actes de Jésus et ses recommandations ont marqué la population d’alors. Enfin dans « Création », les joueurs découvrent la mission que Dieu confie à l’humanité lors de la création. Concernant les autres jeux, nous avons, pour l’instant, créé VOLARELA. Il s’agit d’un univers exploitant des « mécaniques » chrétiennes, telles que la notion de

chute ou de sauvetage par la grâce. Il est constitué d’îles volantes, peuplées d’humains, et se déroule de la Création jusqu’à la représentation du Jugement Dernier. Les jeux créés étendront donc cet univers, invitant le joueur à se pencher dessus et à se poser des ques-tions. Avec Mickaël Montes et Nicolas Fines, nous prévoyons également de compléter ces créations par des vidéos et d’autres moyens techniques  ! Pour trouver des fonds, nous avons décidé de passer par le financement participatif, plutôt que par un emprunt bancaire. Le financement participatif c’est un retour sur investissement en échange d’une contribution. Par exemple, pour 25 euros, le donateur recevra un exemplaire du premier jeu (lorsqu’il sera imprimé).

L’objectif d’Exosoft est donc de pouvoir publier ces jeux et de les distribuer au tarif le plus bas possible aux paroisses et aux librairies chrétiennes (ainsi que dans différents lieux laïques, pour ce qui concerne VOLARELA). Le premier jeu, qui lance la machine, prend place dans l’univers VOLARELA. L’histoire est co-écrite avec Joël Landes. Comme vous vous en doutez, l’édition de ces jeux dépendra du succès du finan-cement participatif.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions sur ce projet ou sur les jeux en particulier ! Puisse Dieu nous apporter son soutien ! Certains m’ont dit que pour l’instant, je « jouais »… Je veux pour ma part laisser Dieu me guider, car je sais que pour lui, je ne suis pas un pion dépendant de dés, mais un soldat qui possède ses propres armes, et qui veut les utiliser pour le servir !

Guilhem MALLET Concepteur de jeux

www.mymajorcompany.com/volarela-jeu-de-societe-et-iles-volantes

Agendaévénement

CAMP DE SKIdu 8 au 14 février aux Monts d’Olmes Renseignements et inscriptions : [email protected]

W-END ESSENCIELLes 7 et 8 Mars à St Girons Renseignements : tEric Marilleau / [email protected]

W-END SPORTIFles 25 et 26 avril à Méjannes le ClapRenseignements et inscriptions : [email protected]

7P.

Que dit la Bible des anciens et des conseils presbytéraux ?

Que vivent ceux qui assument un tel ministère aujourd’hui ;

Qu’ils soient nouveaux ou anciens ?Et que penser des diacres ?

Voilà quelques questions et quelques conseils à propos des anciens .

[email protected]

contributeurs rédactionnels…

Des anciens et des diacres ! charles nicolasPasteur et aumônier

dossier

où sont passés les anciens ? Daniel Bergèse Pasteur et Animateur Biblique

[email protected]

Damas parle… propos de Joseph et Mona,recueillis par Jean-Pierre Sorbier

[email protected] [email protected]

Anciens et fidèles…entre amour et défiance !Stephane KouyoPasteurRodez

[email protected]

jeune conseiller… Henri PeyreConseiller St Hilaire de Brethmas

Ancien, une sacrée tâche !christian AudrasAncienLa Grand-Combe

[email protected]

Du nouveau chez

les anciens ?

8P.

Cahier synodal de l’union

église

En 1555, la première Eglise réformée en France fut établie à Paris . Une telle assem-blée, avec son Conseil d’Anciens, ses Diacres et sa Discipline, s’était constituée sur le modèle de l’Eglise de Genève . A la différence des nombreux groupes qui existaient déjà à cette époque par toute la France, qui se réunissaient pour l’étude de la Bible, pour la prière, et qu’on nommait Eglises plantées, l’Eglise de Paris était formelle-ment organisée, et en conséquence capable d’exercer toutes les fonctions d’une véritable Eglise . De telles Eglises étaient appelées Eglises dressées. Il existait en 1562 pas moins de 2 150 Eglises dressées dans le Royaume de France .

En 1955, dans un rapport synodal publié ensuite1, le pasteur Pierre Verseils écrit : “Nous avons devant nous le signe de l’état de malaise dans lequel vit l’Eglise, état qui vient de l’influence profonde qu’a exercée la loi de Séparation (de l’Eglise et de l’Etat, en 1905) sur nos communautés. En créant les associations cultuelles, le législateur a, sans le vouloir, provoqué une confusion profonde qui va sans cesse s’aggravant. L’Eglise ne peut pas être assimilée à une société ordinaire. Elle est une création origi-nale, unique, qui ne peut entrer sans être malmenée dans aucun moule juridique”.

Quand l’apôtre Paul écrit aux chrétiens de l’Eglise de Philippes, il introduit sa lettre ainsi : “Paul et Timothée, serviteurs de Dieu, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux anciens et aux diacres...”. Ainsi, les mêmes instructions, le même enseignement sont adressés à tous les chrétiens de la ville, mais aussi aux minis-tères établis au sein de l’Eglise . Ils sont de deux ordres : les anciens et les diacres . Notre Discipline dit cela exactement dans son article 1er sur les ministères : “Dieu appelle chacun de ses membres... Il appelle d’autre part certains membres de l’Eglise à exercer soit un ministère pastoral, soit un ministère diaconal”, avant de préciser dans son article 2 : “Le ministère pastoral est confié aux anciens” . L’article 3 en donne le contenu2 .

Le modèle associatif imposé par l’Etat est bien utile et n’a pas à être rejeté . Il a ce-pendant en grande partie dénaturé notre compréhension des ministères, y compris celui des pasteurs, “permanents salariés” de l’Eglise, exposés à l’activisme et à la

et des diacres !Des anciens

“ L’Église ne peut pas être assimilée

à une société ordinaire. Elle est une création

originale, unique, qui ne peut entrer

sans être malmenée dans aucun

moule juridique ”

9P.

église

“ Le ministère pastoral est confié aux anciens ”

superficialité . Sommes-nous vraiment des Eglises réformées ?

et maintenant ?Dans une multitude de pays, actuellement, les Eglises réfor-mées ont des anciens et des diacres . La reconnaissance de ces deux ministères bibliques, à la fois distincts et associés, est utile à bien des égards . Elle permet notamment de mieux définir ce qu’est le ministère des anciens et ce qu’est le minis-tère des diacres. Comment, en effet, être fidèle à une tâche qui n’est pas bien définie ? L’amalgame qui existe aujourd’hui conduit à un cumul de responsabilités, pour une efficacité relativement faible, trop souvent .

“Le ministère pastoral est confié aux anciens”. Que doit-on entendre par là ? La responsabilité pastorale se définit par un double engagement . Le premier est contenu dans le verbe veiller. Il s’agit de veiller sur l’ensemble de l’Eglise locale : son unité, sa sécurité, son orientation, sa croissance . Veiller sur l’ensemble de l’Eglise, cela implique l’ensemble des membres (sans qu’aucun soit oublié) et l’ensemble des activités . Les verbes paître, diriger ou gouverner décrivent cette responsabi-lité . Gouverner, c’est tenir le gouvernail, ce qui est autre chose que courir partout . Le second engagement des anciens est clairement lié au verbe enseigner. Il s’agit “d’encourager les fidèles pour que chacun, renouvelé par l’Esprit de Dieu, vive selon la Parole de Dieu” (art .3) . Le mot enseignement, dans la perspective pastorale, porte une double exigence : celle de la fidélité à l’Ecriture, et celle de l’application pratique dans la vie de chacun, notam-ment au cours des visites .

On comprend alors que les anciens, dans une très grande proximité avec le ou les pasteurs, doivent avoir une connais-sance suffisante de l’Ecriture et des Confessions de foi de la Réforme . Ils doivent aussi être en mesure de faire apparaître à chacun les implications concrètes, notamment dans la vie du couple, de la famille, de l’Eglise ainsi que dans le domaine so-cial et professionnel . C’est une charge exigeante qui se vivra à un niveau personnel et collégial . Elle exige une formation3 .

Le ministère des diacres apparaît alors comme bien néces-saire . Il s’agit d’un ministère de soutien, d’assistance, au béné-fice des anciens et de l’Eglise. Ce ministère se décline égale-ment en deux axes (art . 44) . Le premier axe consiste à veiller à la prise en charge de l’ensemble des tâches de gestion et d’orga-nisation de l’Eglise, de telle sorte que les anciens puissent se consacrer à leur ministère propre (Ac 6 .2, 4) . Ces tâches seront soient ponctuelles (travaux divers, organisation de manifes-tations . . .), soit régulières (secrétariat, gestion financière, en-tretien des locaux, organisation de services . . .) .

Le second axe consiste à assister les membres les plus vulné-rables de l’Eglise, là aussi de façon ponctuelle ou durable selon les cas : personnes malades, âgées, seules, démunies... Chacun comprend qu’il s’agit d’un engagement spirituel, car l’enjeu, c’est la réalité de l’amour fraternel, de la communion spiri-tuelle, de la foi manifestée par des œuvres et produisant des actions de grâce (2 Co 9 .1, 12) .

Le but des ministères, quels qu’ils soient, n’est pas de tout ac-complir . C’est d’être des modèles (ce qui inclut l’humilité), de discerner les besoins et de discerner les ressources, les dons que Dieu a répartis entre tous les membres . Les diacres n’ont pas à accomplir toutes les tâches . Celles-ci doivent être réparties et déléguées autant que possible au plus grand nombre . En ce sens, le ministère des diacres est aussi un ministère de veille .

Il est relativement aisé de comprendre qu’anciens et pasteurs seront amenés à se rencontrer régulièrement, de même que les diacres chargés de la gestion, de même que les diacres chargés du soutien des personnes . Les réunions d’ensemble – que l’on pourrait appeler Conseil d’Eglise – seront dès lors moins fréquentes et sans doute vécues autrement qu’actuel-lement .

Cette reconnaissance des ministères bibliques au sein de l’Eglise me paraît être une condition pour vivre le déborde-ment de la grâce .

charles nicOLAS Pasteur et Aumônier

1 Définition du fidèle, Pierre Verseils, Saint Hippolyte du Fort, mars 1955 .2 Il existe dans notre Union un Abrégé de la Discipline que tout membre inscrit devrait posséder et

connaître .3 Cette formation constitue une des priorités du ministère des pasteurs . Les fiches théologiques (Les

Raisons de notre Espérance) constituent un outil appréciable, à cette fin . Un Cahier des charges pour les pasteurs, les anciens et les diacres a été adopté par la Commission des Ministères en 2005 . Chacun peut se le procurer .

Paul Felix - Conseiller Aix

10P.

société

où sont passés les anciens ?

Il est probable que dans la plupart des Eglises réformées, l’ap-pellation « anciens » pour désigner les membres du Comité directeur de l’Association reste peu fréquente . On lui préfère généralement l’appellation de «  conseillers presbytéraux  », qui a, en effet, l’avantage d’éviter toute confusion de sens  : on a beaucoup d’anciens dans nos Eglises, mais tous ne sont pas anciens  ! Dans la Discipline de l’UNEPREF, en revanche, l’appellation «  conseil presbytéral  » est de rigueur quand il s’agit de mentionner le comité dans son ensemble, cependant c’est le terme d’ancien qui est préféré lorsqu’il est question d’un de ses membres . Mais y a-t-il vraiment équivalence entre ces deux ?

un peu de linguistique…Pour en rester encore un peu au niveau du langage, si on peut observer que l’adjectif «  presbytéral  » vient directement du grec presbuteros qui signifie « ancien », on peut s’interroger aussi à propos du terme « conseiller » . Que l’on désigne l’ensemble du comité sous le vocable «  conseil  », il n’y a là rien que de très naturel, c’est conforme à la langue française . Cependant il est rare que l’on désigne les membres d’un conseil (d’un conseil d’administration, par exemple) par le titre de «  conseil-ler  » . Celui-ci n’est apparu dans les Eglises Réformées que depuis un siècle et demi et a été largement adopté, si bien qu’on peut même l’entendre uti-lisé seul, sans l’adjectif « presbytéral » qui lui est normalement attaché . Mais ce vocable ne véhicule-t-il pas avec lui une image quelque peu différente de celle qu’évoque le terme d’ancien ? Un « conseil-ler » c’est quelqu’un qui donne des conseils, c’est quelqu’un de bon conseil . Il faut souhaiter, bien sûr, que les membres du conseil presbytéral soient des personnes aptes à donner de bons conseils, mais si l’on s’en tient à cela, on n’a sûrement pas défini la tâche ou le ministère de l’ancien .

Bien des interrogations subsistent encore aujourd’hui autour de cette fonction . Cela n’est pas surprenant quand on consi-dère le parcours assez chaotique de ce ministère - et des mots qu’on utilise pour le désigner - tout au long de l’histoire de l’Eglise .

un peu d’histoire :Dès sa présence en Egypte, on sait que le peuple d’Israël avait des anciens (Ex 3 .16), et cette institution va demeurer tout au long des siècles un pivot important de son organisation . L’Ancien Testament y fait référence de très nombreuses fois, et le Nouveau Testament est témoin que l’Israël du premier siècle avait toujours des anciens, lesquels constituaient l’es-sentiel du « sanhédrin » . Il y aurait certainement beaucoup à apprendre en considérant le rôle de ces hommes au sein de la communauté d’Israël depuis l’époque de Moïse . Toujours est-

il que cette institution a certainement servi de modèle ou de cadre pour les apôtres lorsqu’ils ont organisé les pre-mières communautés chrétiennes . L’Eglise mère, celle de Jérusalem, alors même qu’elle bénéficiait encore de la présence de quelques apôtres, a rapi-dement nommé un groupe d’anciens (ils sont mentionnés dès le chapitre 11 du livre des Actes) . Paul, lorsqu’une nouvelle Eglise se dressait suite à sa prédication de l’Evangile, ne tardait pas à désigner, parmi ces nouveaux croyants, un conseil d’anciens . A Tite,

il rappelle que c’est une nécessité (Tite 1 .5) . En ce qui concerne l’appellation, les apôtres - qui étaient juifs - ont tout naturellement repris le terme grec presbute-ros qui servait à désigner les anciens d’Israël . Toutefois une nouvelle désignation apparaît dans le Nouveau Testament, celle d’episkopos qui est traduite tantôt par «  surveillant  », tantôt par «  responsable  », ou tantôt simplement transcrite

“ Prenez garde à vous-mêmes

et à tout le troupeau au milieu duquel

le Saint-Esprit vous a établi évêques... ”

Un conseiller presbytéral est-il un « ancien » ? Dans les textes disciplinaires, il n’y a pas de doute, mais qu’en est-il dans les faits ?

11P.

société

par « évêque »1 . Or ces deux mots vont connaître au long des siècles une dérive de sens liée à l’évolution de la doctrine de l’Eglise et des ministères . L’évêque d’aujourd’hui n’incarne que de très loin la fonction qui portait ce nom dans l’Eglise apostolique  ; de même avec le presbuteros, qui par le latin presbyter a donné le mot «  prêtre  »  ! Ainsi malgré le langage qui renvoie aux sources de l’organisation de l’Eglise, il n’est pas exagéré de dire que les « anciens » - tels qu’ils apparaissent dans la Bible - ont disparu de l’Eglise romaine .

les réformateurs :Mais, comme nous l’avons vu plus haut, la question se pose également pour les Eglises réformées . Lorsque Calvin a re-pris en main l’organisation de l’Eglise, il a discerné trois ordres ministériels : les pasteurs, les surveillants et les diacres2 . C’est cet organigramme qui a été mis en place à Genève, les pasteurs faisant souvent office de docteurs, les «  sur-veillants » se réunissant régulièrement en «  consistoire  » pour faire appliquer la discipline, et les diacres pour subve-nir aux besoins de personnes en diffi-culté . Cette organisation a sûrement été efficace puisque les «  ordonnances ecclésiastiques » qui en formulaient les règles ont été en vigueur durant plus de deux siècles . Néanmoins, avait-on réel-lement retrouvé le ministère d’ancien ?

L’intention de Calvin était, à l’évidence, de renouer avec les usages de l’Eglise primitive, de se laisser guider par le Nouveau Testament sur ces questions . Mais a-t-il réussi  ? La charge discipli-naire dévolue aux «  surveillants  » se distingue clairement de celle qu’évoque le titre de «  conseiller  », mais corres-pond-elle vraiment au modèle néotes-tamentaire  ? Ce qui est en jeu ici c’est

la question de la pastorale de l’Eglise, c’est-à-dire l’ensemble des soins que le berger doit donner à son troupeau pour que celui-ci progresse spirituellement . Lorsque Paul rencontre les anciens de l’Eglise d’Ephèse, il leur remet très clai-rement cette charge pastorale . Le pro-pos d’Actes 20 .28 permet d’en prendre toute la mesure : « Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel le Saint-Es-prit vous a établi évêques (le mot epis-kopos signifie étymologiquement «  ce-lui qui veille sur »), pour paître l’Eglise de Dieu (le verbe est construit sur le mot qui désigne le berger, le pasteur  ; on pourrait ainsi traduire : « remplissez l’office pastoral »), qu’il s’est acquise par son sang . »

le collège des anciens :A l’évidence, cette mission ne peut se résumer à la dimension disciplinaire qui s’est mise en place dans l’Eglise de Genève . Le mal réside sans doute dans le fait d’avoir mis dans deux cases dif-férentes le ministère de pasteur et celui d’ancien . Tout en respectant la spécifici-té de chaque appel individuel - et donc la spécificité d’un ministère de la Parole et des sacrements, de même que la spé-cificité d’un ministère doctoral - il fallait maintenir que la pastorale de l’Eglise était bien la vocation de l’ensemble du collège des anciens .

Par la suite, dans les siècles qui ont suivi, le clivage pasteur/ancien n’a fait que s’accentuer dans les Eglises réfor-mées . Ainsi le Concordat de 1802 a pu faire disparaître le conseil d’anciens sans qu’il y ait trop de crise . Et quand il fut rétabli, en 1852, le « conseil presby-téral » était devenu un organe adminis-tratif qui ne se mêlait pas de questions spirituelles . Le pasteur seul avait la

charge pastorale . Cette situation, qui a perduré longtemps, a conduit quelques-uns à considérer, non sans raison, que c’était les pasteurs qui, en fait, étaient les anciens du Nouveau Testament !Les choses ont passablement évolué depuis, et il y a eu une volonté certaine de redonner aux «  laïcs  » du conseil une véritable charge d’ancien . La disci-pline de l’UNEPREF a été entièrement écrite avec cette vision . Cependant, on peut se demander si l’intendance suit  ! Après plus de 20 ans - depuis la dernière rédaction des articles sur le sujet - a-t-on réussi, dans les paroisses et dans l’Union d’Eglises, à mettre en œuvre cette vision  ? N’y-a-t-il pas des résistances (dont certaines peuvent être légitimes !) qu’on ne parvient pas à vaincre ? Peut-on modifier en 20 ou 30 ans une situation multiséculaire ? Faut-il persévérer ou bien revoir la copie ?

Il est bon de voir que le Christ édifie son Eglise en lui donnant les ministères dont elle a besoin . Mais aujourd’hui, en ce qui concerne les anciens, l’image est floue . Sans doute que l’objet que nous cherchons à voir est bien dans le champ de notre lunette, mais qu’une certaine mise au point est nécessaire . . . pour bien voir et pour se réjouir de l’œuvre du Christ !

Daniel BergèsePasteur

Synode sud-ouest Nov . 2014

1 Chacun peut vérifier ce qu’il en est dans sa propre Bible en regardant par exemple au 1er verset de l’épître aux Philippiens.

2 cf. Confession de foi de La Rochelle, article 29 ; Institution Chrétienne, livre 4, chapitre III, § 8 et 9.

12P.

joseph et Mona, pouvez-vous vous pré-senter ?Joseph : J’ai fréquenté dans ma jeunesse l’église orthodoxe et c’est à l’âge de 19 ans que j’ai connu le mouvement évan-gélique baptiste . Un peu plus tard, j’ai été alors proposé diacre avec la respon-sabilité des jeunes . J’ai fait des études de droit, puis j’ai enseigné la langue arabe en Algérie en 1965 . L’année suivante, ce fut l’année de mon mariage avec Mona . Peu après, j’ai rejoint l’Ecole Radio Bi-blique, mouvement missionnaire, dont le but était de propager l’évangile par la radio, en collaboration avec Mona, et ce jusqu’à notre retraite, puis nous sommes rentrés en Syrie, à Damas, avec l’intention d’y rester définitivement . Malheureusement, à cause de la guerre, nous avons été contraints de rentrer en France . Mona  : J’ai aussi fréquenté l’église or-thodoxe d’abord en Syrie puis au Liban . Je suis arrivée en France dans les années 60 et j’ai alors rejoint l’église baptiste de Marseille . Nous avons été baptisés avec Joseph ensemble dans cette église en 1971 . A la radio, nous étions Yousef et Houda .

joseph, parle moi de ton ministère à Damas !Il faut dire que nous sommes toujours restés en contact avec l’église de Damas car pratiquement chaque année nous y retournions y passer nos vacances au cours desquelles j’apportais la Parole de Dieu . J’avais auparavant exercé des responsabilités d’ancien, en France, pendant une dizaine d’années, mais alors que j’étais en France, j’ai reçu un

appel très fort du Seigneur pour exer-cer un ministère d’enseignement dans mon église à Damas . Une fois installé, j’ai été nommé ancien, et mes activités étaient en tout point identiques à celles que nous connaissions en France : mes-sages, études bibliques, réunions de prières, visites, activités sociales, etc . . . Mona était de son côté impliquée avec les femmes . J’avais aussi à cœur de for-mer des animateurs radio pour diffuser la Parole de Dieu . Nous avons été à l’ori-gine de la première production radio-phonique chrétienne en Syrie, bien que les émissions soient assurées par TWR (Trans World Radio), à partir de Monte-Carlo .

Mona, combien y-a-t-il de communau-tés chrétiennes en syrie ?Environ 10% de la population est chré-tienne, et les communautés chrétiennes sont dispersées : il y a les Orthodoxes et les Catholiques, bien sûr, auxquels il faut ajouter les Coptes, les Melkites, les Ma-ronites, les Baptistes, l’Alliance Biblique, les Réformés . Tout cela se multiplie par les différentes origines . Par exemple, il y a une église orthodoxe syriaque mais il y en a aussi une grecque et une autre arménienne . L’autre particularité est que chaque communauté a sa propre langue  : par exemple le syriaque ou encore l’araméen chez les Maronites . Dans notre communauté de l’Alliance Biblique, nous utilisons l’arabe mo-derne qui se situe entre l’arabe dialectal et l’arabe classique ; dans d’autres com-munautés, ce sera le grec ou l’arménien . Les Évangéliques représentent 1% de la population .

Damasparle...

culture

Joseph et Mona sont des syriens

qui ont exercé des responsabilités dans une église

évangélique à Damas. Ils ont quitté la Syrie

pour faits de guerre mais leur

cœur est toujours là-bas. Jean-

Pierre Sorbier, chroniqueur pour

notre rubrique culture, les a

interviewés pour Nuance et nous

rapporte ici leurs propos.

Joseph et Mona

13P.

culture

PouR AlleR Plus loiN Le DVD «  Damas parle  » peut être obtenu gratuitement à l’adresse sui-vante (Prévoir 2 € pour les frais d’envoi):ERB - BP112 | 13425 Marseille cedex 12 | Email : [email protected]

Parlez-nous de la vie courante dans une église évangélique syrienne…Hélas, je ne peux parler que de ce qui existait avant la guerre, car à l’heure actuelle tout est perturbé . D’une manière géné-rale, l’église est dirigée par un pasteur . La fonction de respon-sable spirituel (Pasteur, Prêtre, Imam) est très respectée par tous, chrétiens comme musulmans . Les pasteurs sont rému-nérés par les membres de l’église, et reçoivent un salaire que l’on peut estimer à trois fois un salaire moyen . La nomination des anciens et des diacres est en tout point semblable à celle que vous connaissez en France . Les ministères de Pasteur et d’Ancien sont exclusivement masculins . Tous les événe-ments, baptême, mariage, Sainte Cène, etc… sont toujours présidés par le Pasteur . Le baptême a toujours lieu par im-mersion, mais c’est un acte qui se passe toujours dans l’église, jamais à l’extérieur, comme c’est souvent le cas en France . La Sainte-Cène est réservée aux membres baptisés et elle est partagée dans une réunion de 1 heure environ et ce, avant le culte . En ce qui concerne le mariage, il faut souligner qu’il est d’abord religieux et il se fait à l’église . Pour pouvoir se marier, il faut produire un acte de naissance . Il faut savoir qu’en Syrie ce sont les services de l’état civil qui fournissent les actes de naissances sur lesquels figure l’appartenance religieuse . La légalisation du mariage par les autorités civiles est une simple formalité qui se réduit à un simple enregistrement . Enfin il faut mentionner qu’il existait une discrète surveillance de tous les lieux de cultes, que ceux-ci soient chrétiens ou musulmans .

Mona, parle-nous des femmes dans l’église évangélique :Il y a de fortes différences culturelles . Les femmes n’ont pas le droit de prêcher . Une femme qui monte en chaire, même pour faire une traduction ou une lecture, doit avoir la tête couverte . Les hommes doivent être vêtus décemment avec la cravate, le croisement des jambes est considéré comme irrespectueux . Ce n’est qu’à partir des années 2000 que les hommes et les femmes sont mélangés car auparavant ils étaient séparés, tout comme l’acceptation du pantalon pour les femmes dans l’église . Une femme sur deux considère que le port du voile est normal . Il y a par contre des réunions de femmes qui sont de véritables cultes avec des chants, des prédications faites par des femmes, et même des offrandes . La communion fra-

ternelle parmi les femmes est très forte . Nous organisons aussi des conférences pour les femmes avec un orateur ou oratrice invité et qui peuvent durer plusieurs jours et ce hors de la ville, soit dans un hôtel soit ailleurs . Nous avons même invité la femme du Président, qui est Sunnite, qui malheureu-sement n’a pas pu venir mais a contribué au financement de cette rencontre .

et vos rapports avec les musulmans ? Là encore nous ne pouvons parler que de ce qui se passait avant la guerre . Dans la vie courante, ils étaient excellents, l’épicier pouvait être chrétien et le boulanger musulman, cela n’avait aucune importance . En fait ce sont les communautés religieuses qui sont assez fermées entre-elles . Les mariages mixtes entre les différentes communautés chrétiennes sont courants, par contre les mariages mixtes chrétien-musul-man sont rares et difficiles, pour ne pas dire impossibles, à moins de s’exiler ; en fait, on n’en parle même pas ! Pour des obsèques, il arrive qu’un Imam aille dans une église mais un pasteur ne peut pas aller dans une mosquée, si ce n’est dans une salle annexe de la mosquée, surtout à l’heure de la prière .

joseph, la ville de Damas n’est-elle pas d’abord la ville de Paul ?C’est exact et d’ailleurs nous habitions à quelques centaines de mètres du lieu où Ananias a recueilli Paul après son appel par Jésus . Pour rappeler cet événement, nous avons projeté un film dans l’opéra de Damas, intitulé « Damas parle », de-vant prés de 1500 personnes et autant de bibles ont été dis-tribuées ce jour-là . Ce film a été réalisé dans le Damas actuel, et il est disponible sous forme de DVD, en version française . Il faut souligner que les principaux acteurs et le metteur en scène étaient musulmans et celui qui a interprété le rôle de Paul a été interpellé par son propre personnage .

joseph et Mona, quel est votre souhait vis-à-vis des événe-ments de syrie ? C’est d’abord un sujet de prière pour le pays, que la guerre cesse pour préserver des vies . Nous avons nous-mêmes perdu deux membres de notre famille à cause de la guerre . Un deux-ième sujet serait que la haine cesse et qu’une vraie réconci-liation entre les différentes communautés puisse s’opérer dans ce pays . Il n’y a que le Seigneur qui puisse opérer un tel miracle !

Propos recueillis par Jean-Pierre Sorbier

l’Église Saint Ananie (Ananias)

14P.

Je m’appelle Christian Audras, j’ai 59 ans . J’ai vécu toute ma jeunesse à la Grand-Combe . Orphelin de mon père, à 4 ans, c’est ma mère qui nous a élevés et instruits dans la religion réformée évangélique . Le scoutisme, caté, groupe de jeunes, la Bécède, en bref, je suis tombé dedans tout petit .C’est là que je me suis converti et engagé . Mon métier de dessinateur industriel m’a permis de vivre dans cette région d’origine et j’ai pris des responsabilités dans l’Eglise . Je me suis marié (dans cette église!), nous avons eu trois enfants : un garçon de 19 ans, une fille de 15 ans et une autre de 12 ans .

comment je définis ma charge d’ancien ?Je suis rentré au conseil presbytéral à 22 ans . C’est lors d’une grave scission dans l’église que je fus sollicité pour reconstituer un conseil presbytéral provisoire . Le provisoire est devenu un quotidien et depuis 1980 je suis engagé . Au début, ma vision était de rendre service à la communauté, de dépanner . C’est pendant nos formations en interne qu’une vision plus claire de cet engagement est apparue . Un appel de Dieu pour son service dans l’église . Lorsque je me suis marié, mon épouse m’a encouragé à continuer cette vocation .Je suis aussi prédicateur laïque et je suis à l’aise pour faire un culte, une étude .

Ma famille :Mon épouse est chrétienne, engagée et m’a toujours soutenu par ses en coura gements et prières . Pour mes enfants, ils le subissent un peu mais joyeusement, j’espère . Parfois une réflexion « Ah ! Tu as une rencontre ce soir ! » Mais en général ils sont contents de participer à leur tour au culte, caté, groupe de jeunes, la Bécède . L’Eglise, c’est aussi leur famille (j’assure que c’est vrai!)

Principales difficultés :La Grand-Combe est une petite église (eh oui, même si personne ne veut nous croire) et l’engagement d’ancien, les cultes, les réunions, le SEP, la Bécède reposent sur peu de

personnes . C’est la sur-activité qui me pèse le plus . Ajoutons à cela la vie professionnelle et familiale . Comme beaucoup, je pare au plus pressé .Une autre difficulté, c’est d’être fidèle dans la durée, surtout si on est peu nombreux . Savoir PERSEVERER !

Vision-évangélisation !Je pense que l’évangélisation est ESSEN TIELLE . Mais nos activités sont trop ponctuelles (un concert, des réunions d’évangélisation, un stand biblique, des traités, de temps en temps) . Je crois que l’on peine à trouver une intensité ou une bonne méthode et je crois que je porte très mal cet engagement pourtant essentiel .Peut-être nous trompons-nous de prio rité ? Les vieilles recettes ne sont plus les bonnes . Il faut une interpellation de l’Esprit, à l’église, aux anciens, à moi-même pour retrouver une vision de l’évangélisation qui soit celle voulue par Christ .

Dans ta charge d’ancien…Ma priorité, c’est de garder l’unité de la foi et une vraie communion fraternelle  ; unité dans la fidélité à la Bible  ; remettre en route les dons spirituels de chacun dans l’église et permettre aux ministères de se développer .La parole, bien sûr, est primordiale, comme la relation d’aide et la déli vran ce, car je pense que, si dans l’église les chrétiens sont heureux, en paix, proches du Christ, cela débordera autour, dans la ville, plus loin . . .

Ma phrase finaleDieu m’a appelé à le servir ici . Je m’engage et j’essaie de me renouveler et me réveiller le plus possible .

christian AUDrASAncien

Eglise de La Grand-Combe

témoignage

Christian et son épouse

Ancien :une sacrée tâche !

15P.

témoignage

jeuneconseiller…

Lorsque nous nous sommes installés définitivement sur la région d’Alès en 2009, à la suite de plusieurs démé na-gements, l’occasion nous a été enfin donnée de pouvoir chercher une église dans laquelle nous pourrions rester et grandir . Notre choix s’est porté sur l’ERE de St Hilaire de Brethmas .

comment ta vocation d’ancien est-elle entrée dans ta vie ?Lorsque nous avons commencé à nous investir au sein de l’Eglise, très vite j’ai senti, j’ai ressenti, comme on dit, un appel, une envie de servir l’Eglise autrement qu’en étant juste membre de l’église . En effet, très vite on m’a demandé si je voulais rentrer au conseil presbytéral et plus les choses avançaient, plus j’avais le sentiment que l’église cherchait un nouvel élan . Elle avait besoin de jeunes chrétiens, engagés dans la foi, qui pren-nent leurs responsabilités de servir le Seigneur et de conduire l’église pour

apporter un souffle nouveau, un nouvel élan, un dynamisme .En mars 2012, donc trois ans après seulement, me voilà élu au conseil presbytéral . Très vite, on m’a demandé si je voulais présider un culte . L’Eglise de Brouzet-lès-Alès m’a invité à prêcher, puis j’ai été au Vigan pour apporter la parole… C’est avec ces appels que j’ai compris que le Seigneur m’appelait à le servir, à servir son Eglise en tant qu’ancien .

comment ta famille vit-elle ton enga ge-ment ?La responsabilité d’ancien, comme toute responsabilité effectivement demande du temps, de l’engagement, du sérieux, c’est vrai . A ceux qui se disent : «  J’hésite à m’engager car avec le travail, la maison, les enfants, si en plus je me rajoute l’église, çà ne va pas être possible ! » : je voudrais simplement dire que lorsque le Seigneur vous appelle à le servir, qu’il vous appelle dans votre ministère, les choses essentielles et celles superflues apparaissent d’elles-mêmes et vous savez où sont vos priorités . Vous savez alors vous redonnez du temps pour pouvoir vivre votre engagement tout en préservant aussi du temps pour votre famille . Car le Seigneur nous exhorte aussi à prendre soin de sa famille .C’est pour cela que je voudrais encou-rager toutes celles et ceux qui ont envie mais qui hésitent à prendre des responsabilités, à ne plus hésiter et à répondre à l’appel de Dieu pour leur vie

car c’est à la fois un défi, certes, mais c’est aussi une source de grande joie .

Dans ta charge d’ancien, quelle serait ta priorité ? Je répondrai sans hésiter l’étude de la parole  : lire sa bible, connaître les textes bibliques . C’est bien de vivre des journées d’église, des repas fraternels, de vivre les manifestations de l’Esprit, ça dynamise l’église, mais pour son édification personnelle, la connaissance du texte biblique reste vraiment la priorité car elle donne des bases solides sur lesquelles nous pouvons nous appuyer . Toutes les questions, les difficultés, les choix que nous sommes amenés à faire, trouvent une réponse dans la bible, dans le texte biblique .Nous sommes appelés à conduire l’Eglise, à conduire le peuple de Dieu, et ainsi à être un ancien finalement . C’est un peu comme dans 2 Chroniques 1  : v .7 à 13 où, lorsque Salomon devint tout jeune roi, Dieu lui pose cette question : « Demande ce que tu désires que je t’accorde » et Salomon a eu cette réponse extraordinaire  :  «  Accorde-moi donc maintenant la sagesse et la connaissance nécessaire pour que je sache comment me conduire à la tête de ce peuple . »

Que le Seigneur vous bénisse .

Henri Peyre Conseiller à St Hilaire de Brethmas

Originaire des Cévennes et plus particulièrement de Ganges et de la haute vallée de l’Hérault, Henri Peyre vit depuis quelques temps maintenant, avec son épouse Emilie et ses trois enfants (Daniel 6 ans, Ruben, 4 ans et Elie, 1 an), dans un petit village au pied du mont Bouquet dans la région d’Alès . Il est actuellement conseiller presbytéral et jeune ancien au sein de l’église réformée évangélique de St Hilaire de Brethmas, et a 36 ans .Serge Regruto l’a interrogé pour le journal Nuance qui traite de la charge et de la vocation d’ancien dans nos églises .

16P.

En lisant ce verset, on peut facilement s’imaginer des fidèles faisant la grimace et des anciens peut-être un peu gênés… Et pour cause ! Nous sommes tous plutôt enclin à revendiquer notre liberté totale, notre indépendance . Dans l’église, comme dans la société, sans doute à cause du sacro-saint individualisme, nous sommes un peu mal à l’aise avec toute idée de soumission à un autre . Et puis, il ne faut pas oublier que nous sommes protestants, avec une certaine idée du sacerdoce univer-sel des croyants .Mais le fait est que la Bible nous invite à admettre que le Seigneur a clairement choisi de conduire son peuple par le biais de personnes à qui il en a confié la res-ponsabilité . C’est ainsi que, dans plusieurs passages de l’épître aux Hébreux, et même à trois reprises dans ce seul chapitre 13, l’on constate que l’auteur parle de ceux qui conduisent l’église . Par cette insistance, il semble ainsi vouloir travailler à renforcer les liens entre les membres de l’église et leurs responsables .

Comment s’y prend-t-il dans le verset 17 ?D’une part il parle des anciens et de l’autre il s’adresse aux fidèles .

Des anciens dans l’intérêt du peuple de Dieu :D’après ce verset, ceux qui dirigent le font dans l’intérêt des fidèles . C’est pour le bien des membres de l’église que les anciens sont là . Pour être plus précis, ils sont là pour veiller à leur salut, les aider à ne pas s’écarter de la foi et perdre leur âme, mais à persévérer dans la foi afin de préserver leur âme (Hébreux 10:39) . En effet le salut n’est pas qu’un événement ponctuel, la décision d’un instant, mais c’est un combat continuel contre l’incrédulité et les tentations. Ce qui implique de per-sévérer . Le rôle premier des responsables est donc d’aider les chrétiens à persévérer dans la foi et ainsi être sauvés . Ils sont appelés à travailler d’arrache-pied, par leur enseignement et le témoignage exemplaire de leur vie (Hébreux 13:7), pour que le croyant garde la foi jusqu’à la fin (Marc 13:13) .

Méditation

“ L’obéissance, à aucun homme,

ne doit être entendue

comme absolue. ”

Anciens et fidèles…entre amour et défiance !«Obéissez à vos conducteurs et

soumettez-vous à eux, car ils

veillent sur vos âmes comme

devant en rendre compte; qu’il en

soit ainsi, afin qu’ils le fassent

avec joie, et non en gémissant, ce

qui ne vous serait d’aucun avan-

tage. » Hébreux 13:17

17P.

Méditation

Veiller sur et non surveiller !

Les responsables sont des personnes qui veillent sur le peuple afin de le garder de s’écarter de la voie du Seigneur . Ce n’est pas de la surveillance mais plutôt une attention bienveillante .Cette responsabilité leur impose de porter une attention par-ticulière sur la Parole de Dieu car c’est par elle qu’ils sont censés conduire l’église . Si ces personnes ont une autorité qui doit être reconnue, elles sont aussi elles-mêmes soumises à une autorité au-dessus d’elles, celle de la Parole de Dieu . Le travail de direction est de faire en sorte que l’église garde une attention soutenue sur la Parole (Hébreux 2:1) .Ils doivent aussi veiller à leur propre conduite, car les chré-tiens sont appelés à examiner la conduite des dirigeants et à imiter leur foi . Certes tous les chrétiens doivent donner un bon témoignage par leur vie, mais le Seigneur a décidé d’ins-truire son église aussi par l’exemple de vie des responsables .Enfin, pour veiller sur quelqu’un il faut être proche de lui . Il est donc nécessaire que les bergers veillent à être le plus proche possible des brebis du troupeau et qu’ils sachent doter leur église de moyens qui permettent d’assurer cette proximité entre les membres afin qu’ils puissent se connaître et s’encou-rager mutuellement . Dans ce cas, le rôle des responsables est donc de créer dans l’église une communion propre et d’inciter ses membres à veiller les uns sur les autres .

obéir aux hommes pour obéir à Dieu…Aux fidèles, l’auteur s’adresse pour leur donner un comman-dement : « Obéissez [ . . .] et soumettez-vous [ . . .] »Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Surtout face aux abus qui accompagnent quelques fois l’exercice de l’au-torité dans l’église ? De ceux qui étaient censés conduire le peuple de Dieu : combien ont fini par exercer une domination sur lui ? Ils ont alors utilisé le pouvoir sans avoir un cœur de serviteur . Ils ont travaillé au sein du troupeau non pour la gloire de Dieu et l’intérêt de son peuple mais pour leur propre intérêt personnel (cf . 1 Pierre 5:2-3)

Obéissance et confiance, les deux faces d’une même pièce !

Dans ce verset 17, l’expression « obéir à » est traduite dans d’autres passages par « être convaincu par », « avoir confiance

en » ou encore « se confier à », « écouter » . En fait, obéissance et confiance vont de pair . Ces chrétiens sont appelés à obéir à des personnes en lesquelles ils ont confiance, ou en lesquels ils peuvent avoir confiance . La confiance qui est le fruit d’un service dévoué . « Soumettez-vous à », quant à lui n’est em-ployé nulle part ailleurs et peut être aussi traduit par : « ayez de la déférence pour » . C’est un mot qui invite à manifester du respect, à avoir de la considération ou encore à reconnaître de la valeur . Bien sûr la valeur dont il est question se trouve, pour ceux qui dirigent l’église, dans le fait d’avoir été choisis par le Seigneur et de lui obéir à leur tour, en œuvrant dans l’intérêt des fidèles . C’est pourquoi il est demandé de leur faire confiance, d’être ouvert et de ne pas leur opposer de résis-tance .

L’obéissance, à aucun homme, ne doit être entendue comme absolue.

Nous devons comprendre de tout ceci que l’église devrait, à priori, avoir confiance en ses dirigeants, que les chrétiens devraient être disposés à les soutenir par une attitude qui les encourage dans leur mission, notamment en contribuant à leur joie . Ils devraient vouloir imiter leur foi, et avoir à cœur de suivre leurs instructions . Toutefois tout cela doit se faire sans naïveté aucune, sachant qu’il peut arriver que des an-ciens tournent mal (dans leur attitude et/ou dans leur ensei-gnement) et veuillent entraîner les chrétiens à leur suite . De ce fait, le commandement du verset 17 doit tenir compte d’une part, que les anciens sont faillibles et qu’ils ne doivent pas dominer sur le troupeau, et d’autre part, que le troupeau doit suivre de bons leaders .

L’auteur de la lettre invite donc les destinataires à vivre une relation de confiance entre les membres de l’église et leurs dirigeants . Pour les uns, il s’agit de se laisser persuader, au-delà des hommes, par leur enseignement, basé sur les Écri-tures, qui les encourage à accepter de leur faire confiance car ils recherchent leur bien . Pour les autres, il s’agit d’être tou-jours conscient de l’immense responsabilité qui leur incombe, à savoir de faire paître le précieux troupeau du Seigneur .

Stéphane KouyoPasteur

18P.

Annonces / communiquésCARREFOUR THEOLOGIQUEET BIBLIQUE !SUD-OUEST

Samedi 17 janvier 2015 à Montauban« Le pardon et l’oubli »Au Temple de la Faculté20 quai Montmurat - (Tarn-et-Garonne)

Avec Jacques BUcHHOLD - Doyen de la Faculté de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine Avec Monique de HADJETLAcHE - Psychiatre et psychanalystedans les milieux hospitaliers et associa-tifs de Nîmes .

Pour plus de renseignements : 05 63 20 72 80 ou sur le site-web :http://carrefour-montauban .weebly .com

cOUPOn D’inScriPTiOnÀ télécharger et à renvoyer à Mme Mary Mylin2 Lotissement des Pins - 82230 LEOJACOu par courriel : mhm82fr@gmail .comchèques à l’ordre de : ADriEL 82

RECTIFICATIF !

La journée d’information pour les con-seillers annoncée le 17 janvier à Bétha-nie, page 38 du Num250 Nuance dé-cembre est reportée au SAMEDi 14 FÉVriEr 2015 au Foyer Protestant, 45 Avenue Marcel Cachin, 30100 Alès, aux même heures : 10h00 à 17h00 . Prix de la journée comprenant le repas

de midi et les collations : 20 € réglables sur place .

Inscriptions pour cette journée  avant la fin du mois de janvier, soit par la Poste auprès de Mme Nathalie AGUERRI, 47 Rue du Docteur Huguet, 31440 CIERP GAUD, soit par mail [email protected]

Pour tout autre renseignement sur cette journée, merci de vous adresser à l’Ad-ministrateur de l’UNEPREF, M . Gérard Kurz au 06 11 73 90 37

ANNONCE

Étudiant en Théologie ProtestanteCHERCHE pour thèse sur le sanatorium de Valbonne (1945-2003) témoignages et documents .

contact : Thierry Pellecuer, Tél . : 09 63 64 90 8122 Place des Merles 30130 Pont-Saint-Esprit .

Annonces / communiqués

Crédit photo : Gérard Martin