Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse INTRODUCTION Actuellement, on est convaincu que le Tourisme est un levier de l’écotourisme malgache comme la pêche et les zones franches. On parle sans arrêt du Tourisme dans la presse, radio, télévision….Ce qui veut dire que le Tourisme est un thème d’actualité. On entend par « Tourisme » : l’activité de visite des plages et d’appréciation du soleil ; l’aventure, le sport, le trekking….Chacune de ces formes de Tourisme a sa spécificité mais nous allons nous intéresser beaucoup plus à l’écotourisme. L’écotourisme est un voyage responsable dans des aires naturelles, qui préserve l’environnement et augmente le bien-être des populations locales. L’écotourisme est désormais devenu une activité économique importante dans les aires naturelles du monde entier. Il permet aux visiteurs de profiter des fantastiques manifestations de la nature et de la culture en leur enseignant parallèlement l’importance de la conservation de la biodiversité et des cultures locales. En même temps, l’écotourisme produit des revenus qui sont destinés à la conservation et des bénéfices économiques aux communautés qui vivent dans les aires rurales éloignées. Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans la définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la communauté et le développement économique et également les
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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
INTRODUCTION
Actuellement, on est convaincu que le Tourisme est un levier de l’écotourisme malgache
comme la pêche et les zones franches. On parle sans arrêt du Tourisme dans la presse, radio,
télévision….Ce qui veut dire que le Tourisme est un thème d’actualité. On entend
par « Tourisme » : l’activité de visite des plages et d’appréciation du soleil ; l’aventure, le
sport, le trekking….Chacune de ces formes de Tourisme a sa spécificité mais nous allons nous
intéresser beaucoup plus à l’écotourisme. L’écotourisme est un voyage responsable dans des
aires naturelles, qui préserve l’environnement et augmente le bien-être des populations
locales.
L’écotourisme est désormais devenu une activité économique importante dans les aires
naturelles du monde entier. Il permet aux visiteurs de profiter des fantastiques
manifestations de la nature et de la culture en leur enseignant parallèlement l’importance
de la conservation de la biodiversité et des cultures locales. En même temps, l’écotourisme
produit des revenus qui sont destinés à la conservation et des bénéfices économiques aux
communautés qui vivent dans les aires rurales éloignées.
Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans la
définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la
communauté et le développement économique et également les nombreuses activités et
intervenants qui assurent cette mission.
A Madagascar, il y a 46 Aires protégées dont 15 à vocation Ecotouristique sont qui sont
gérées par Madagascar National Parks. Tsimanampesotse a été érigé en aire protégée en
1927, comme dixième Reserve Naturelle Intégrale malagasy et première aire protégée de la
province de Toliara, riche en méga-biodiversité et le taux d’endémicité des flores et faunes
s’élève à 80%. Parmi les 15 aires destinées à l’écotourisme et parmi les touristes qui
viennent à Madagascar, 75% pratiquent l’Ecotourisme. Madagascar dispose de plusieurs
sites comme Isalo, Ankarafantsika, Andasibe, Ranomafana, Tsingy de Bemaraha, Ankarana,
Montagne d’Ambre, qui sont les plus visités.
Le Parc National Tsimanampesotsa est situé à 85km à vol d’oiseau au sud de Tuléar sous la
juridiction administrative de la Communes Rurale de Beheloka, district de Toliara II avec une
superficie de 207.000ha. Ses spécificités se trouvent dans son lac de 20km de long et 3km de
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large, sans poisson fortement chargé en sulfate de chaux touchant jadis la mer mais des
siècles de sécheresse les ont séparés ; un lac localité d’hébergement des colonies de flamant
rose ; des grottes et de Typhlites madagascariensis, avec des poissons cryptiques
cavernicoles.
Tsimanampesotse est encore peu connu dans le monde, à Madagascar et même dans la
ville de Tuléar. La promotion touristique par les désenclavements de la zone touristique : cas
de Parc National Tsimanampesotsa est indispensable pour faire connaitre ses richesses, sa
spécificité par rapport aux autres Parcs que ce soit nationaux ou internationaux. La présente
étude va nous permettre de connaitre sa situation actuelle vis-à-vis des autres Parcs afin de
proposer des stratégies pour améliorer sa situation.
Pour cette recherche, qui a pour thème « Promotion du tourisme pour une zone enclavée:
cas du Parc National Tsimanampesotse », trois parties sont présentées :
- La première partie traite :
- Cadre d’étude
- Le parc National Tsimanampesotse(TSP)
- Enoncé théorique sur l’écotourisme
- Renseignements généraux sur Madagascar National Parks(MNP)
- La deuxième partie concerne :
- Analyse diagnostic du Parc National Tsimanampesotse
- Résultat des enquêtes auprès des opérateurs touristiques privés
locaux
- Syntheses de l’analyse diagnostic
- Enfin la troisième partie présente :
- Formulation des critères de décision, du plan de manœuvre et
la stratégie de marketing mix avec actions
- Proposition d’action pour la promotion du tourisme du parc
- Planification des actions-estimation des couts
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
PREMIERE PARTIE:
PRESENTATION GENERALE DE
L’ETUDE
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Chapitre I : RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR
MADAGASCAR NATIONAUX PARKS
Section I: Généralités sur Madagascar National Parks(MNP)
I-1. La naissance de Madagascar National Parks
Le dénomination Madagascar National Parks a vu le jour le 03 Juin 2008. Avant la
dénomination de l’Institution est « Association Nationale pour la Gestion des Aires
Protégées » connu sous l’abréviation « ANGAP ». Le Parcs Nationaux Madagascar- ANGAP
fut créée le 18 Juin 1990, créé par la privatisation de la gestion d’une partie du domaine
privé de l’Etat : les Aires Protégées. C’est un mandat délégué par le Gouvernement
Malgache, sous tutelle du Ministère chargé de l’environnement et des eaux et forets et
reconnue d’utilité publique par le décret n°91-592 du 4 décembre 1991.
Mais comme tout produit ou un service, il est nécessaire d’améliorer de temps en temps la
qualité pour satisfaire les clients ciblés. Des enquêtes ont été effectuées afin de savoir la
position actuelle des Parcs Nationaux Madagascar. Les résultats obtenus après enquêtes et
sondages sur terrain quant à l'image de l'ANGAP ont permis de constater que l'ANGAP doit
faire face:
• à une crise d'identité, essentiellement en ce qui concerne la dénomination de
l'association,
• à une image qui ne correspond pas à celle que les dirigeants envisagent,
essentiellement en ce qui concerne l'image sociale et l'image financière,
• à un manque d'appropriation par le personnel, pour ne pas dire une dilution de son
intérêt, quant à l'objectif et les activités de leur institution, à une baisse de confiance
de certains partenaires financeurs, suite à un problème d'efficacité et d'organisation
interne, notamment en matière de gestion financière.
Après avoir vu les résultats de l’étude effectuée, les dirigeants de l’ANGAP ont décidés de
changer la marque. A l’issue de la consultation sur terrain, la marque: Parcs Nationaux
Madagascar a été retenu.
Un test d’acceptabilité a été effectué auprès de quelques Opérateurs touristiques
(Madagascar Air Tour, Setam, Goodmorning, Madatour) le 9 et 10 juin 2008.
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Dans un souci d’envergure accompagné d’une considération internationale, la traduction en
anglais en « Madagascar National Parks » a été proposée lors des deux premières
présentations auprès du personnel du siège de l’ANGAP d’abord, et de l’assemblée générale
extraordinaire des administrateurs de l’organisation ANGAP par la suite.
Cette dénomination en Anglais a été retenue par ladite assemblée lors de la présentation
datée du 03 juin 2008. Ainsi, « Madagascar National Parks » sera désormais la nouvelle
marque identitaire de l’ANGAP. Construire et développer la valeur identitaire de la marque
« Madagascar National Parks» constitue un passage nécessaire pour déclencher une
adhésion à celle-ci afin d’établir une rentabilité solide dans le temps.
Enjeux de la marque:
• Accroitre la notoriété et l’image de la destination « Madagascar »
• Favoriser la croissance interne
• Développer l’adhésion volontaire du personnel à la politique menée
I- 2- La mission du Madagascar National Parks
Il a comme mission: « Etablir, conserver et gérer de manière durable un réseau national de
parcs et réserves représentatif de la diversité biologique et du patrimoine naturel propre à
Madagascar ».
Exemple de valorisation: la réalisation de plusieurs activités au sein des réserves et parcs
comme le tourisme, la recherche, la bioprospection, l’éducation, les concessions touristiques
et les sources d’énergie.
I-3- Les valeurs du Madagascar National Parks
Madagascar National Parks respecte ses valeurs en tant qu’entreprise et en tant que
protecteur de l’environnement. Il est pragmatique, c’est –à- dire, il ne reste pas cadré sur la
théorie de la gestion des Aires Protégées mais il la pratique en faisant le contrôle du réseau
et le contrôle sur place des activités réalisées. L’esprit d’équipe règne au sein de l’association
de Madagascar National Parks car chaque réseau n’est pas indépendant, chacun a son
bailleur de fonds mais toute activité est décidé par Madagascar National Parks/ Siege.
Chaque réseau compare chaque année leurs réalisations et demande l’origine du succès des
autres. Madagascar National Parks respect aussi la justice car il fait en sorte que tous les
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organismes (commune, village, ministère, etc.…) et touristes gagnent pendant l’existence
des Parc et/ou Réserves.
Pour mener ses nouveaux projets, l’institution « Madagascar National Parks » se
développera et s’articulera autours de trois valeurs fondamentales:
• Dynamique et engagé
• Unique et d’envergure
• Credible et pérenne
I-4- Les marchés du Madagascar National Parks
Pour mieux assurer la durabilité ou pérennisation , Madagascar National Parks fait le
nécessaire pour le marché de sec partenaires et des fonds privés pour financer les activités
du réseau dont la plupart est financée par la Banque Mondiale sauf à Bemaraha, Mananara
financée par l’Union Européenne et Ankarafantsika, Marojejy, Andringitra, Tsimanampesotsa
financés par le KFW.
Pour que le réseau du Madagascar National Parks (MNP), le défis est que l’institution arrive à
l’autofinancement un jour, MNP dépend du marché du tourisme dont le tourisme est la
source de l’évolution de l’économie malgache car la visite des Parcs et Réserves figure parmi
la principale motivation des touristes étrangers.
Le MNP fait tout le nécessaire pour que son image envers le public soit positive en réalisant
des activités pour le développement des régions périphériques des Aires Protégées, il
travaille avec ces régions, réalisant en même temps un projet pour que le public soit
convaincu de l’utilité de l’existence des Parcs ou Réserves dans leur région.
I-5 - Les objectifs du MNP
MNP a son objectif personnel, c’est une vision sur 5 ans dont:
- En création et protection de : 3 nouvelles Aires Protégées terrestres (foret de Mikea,
Anjozorobe, Amorolambo), 3 nouvelles Aires Protégées marin es et côtières
(Sahamalaza, Nosy Ve, Nosy Hara), et zéro défrichement au sein des noyaux durs des
Aires Protégées, environ 75% de la superficie totale des Aires Protégées ;
- En partenariat technique et financier par Aires Protégées : chacun des 46 Aires
Protégées possède un partenaire financier et/ou technique qui contribue au moins
au vole protection de l’aire protégée ;
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- En développement de son marché du tourisme : un marché qui génère
annuellement, pour MNP, au moins 15% de son budget de fonctionnement ;
- En contribution à l’économie local et à l’éducation civique: 1 550 microprojets
économiques appuyés dans les 1 668 villages périphériques sensibilisés des Aires
Protégées.
Section 2: Les partenaires du MNP
MNP a des partenaires à lesquelles il travail pour mieux faciliter la vie de son entreprise et
aussi pour éviter toute sorte de conflits qui peut survenir à tout moment.
2-1) Il travail avec des départements ministériels comme:
- Le Ministère de l’agriculture pour intégrer les zones périphériques pour que leur
culture soit soignée comme ceux des aitres ;
- Le Ministère de l’énergie et mine pour bien réaliser le zonage et donner une priorité
de protection des Aires Protégées si les carreaux miniers s’y trouvent ;
- Avec la justice afin de régner la valeur qu’elle a lors de la poursuite du délit.
2-2) Travail aussi avec des organismes d’appui comme:
- Les organismes de conservation : SAGE, ONE, WWF, CI, WCS, MGB,…, dont certains
sont leur bailleur ;
- Les organismes de développement : TANY MEVA, FID, PSDR, ANAE,…, qui assure le
développement des zones périphériques ;
- Les universités et institutions de formations où MNP donne l’éducation
environnementale.
2-3) Et aussi avec des privés: il travail avec eux coté filière tourisme sur la mise en concession
de gite et de zones de services auxquels ils donnent des « Royalties ». Il y a aussi les
entreprises privés qui assurent la gestion dans les Aires Protégées pour la pérennisation et la
promotion de Madagascar comme l’agence Air Madagascar.
Section 3: Le réseau des aires protégées
3-1:Définitions:
Aire Protégée (AP) : Territoire délimité terrestre, côtier, marin - eaux larges saumâtres et
continentales - ou aquatique, dont les composantes présentent une valeur particulière et
notamment biologique, naturelle, esthétique, morphologique, historique, archéologique ou
culturelle, et qui, de ce fait, dans l’intérêt général, nécessite une préservation contre tout
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effet de dégradation naturelle et contre toute intervention artificielle susceptible d’en
altérer l’aspect, la composition et l’évolution (Code des Aires Protégées).
Parc National (Parc National) : Aire dont le but est de protéger et de conserver un
patrimoine naturel ou culturel original tout en présentant un cadre récréatif et éducatif.
3-2:Classements du Parc définis par le Plan GRAP de Juin 2003
En fonction du niveau de biodiversité (exceptionnel/élevé) et de menace
(supérieur/inférieur) : Le Parc National de Tsimanampesotse appartient à la catégorie
« biodiversité exceptionnelle » et « niveau de menace inférieur », à laquelle s’applique une
stratégie de gestion préconisant un renforcement des stratégies en matière d’IEC
(Information, Education, Communication) ; l’intensification des efforts pour accroître les
connaissances des populations locales sur le rôle et l’importance de l’AP ; l’amélioration de
la compréhension du rôle du Parc pour la représentation du patrimoine naturel de
Madagascar et le maintien des ressources naturelles vitales pour la région.
Le développement de la conscience environnementale doit permettre de promouvoir la
participation locale à la gestion de la conservation.
3-3:En fonction du Niveau de Priorité pour le développement de
l’écotourisme:
Le Parc National de Tsimanampesotse a été classé en Niveau de Priorité 2 : « potentiel
important » sur une échelle de 4 niveaux de priorité basée sur le volume de visiteurs,
l’intérêt actuel connu et le potentiel touristique escompté. Les AP de Niveau de Priorité 2
sont souvent visitées dans une région ou un circuit donné mais considérées comme une
destination régulière optionnelle et non majeure à Madagascar. Le nombre de visiteurs peut
varier de moyen à élevé (plus de 15000/an).
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Chapitre II: Le Parc National Tsimanampesotse
Selection1:-Historique
Le nom de Tsimanampesotse vient d’une fausse écriture de l’explication étymologique du
nom qui signifie « n’a pas de dauphin ». Les dauphins existaient effectivement dans la zone
pendant longtemps. ; Les tribulations successives des clans Tanalàna depuis la traité des
esclaves jusqu’à la planification ont contraint certains dirigeants des groupes claniques à se
réfugier dans les forets et les grottes, et y mourir de faim. Certains ont tenté de fuir,
poursuivis par les troupes coloniales, en s’embarquant sur des barques qui ont sombré dans
le lac. Plus tard, dit-on des individus qui ont essayé de chasser les oiseaux sur une pirogue
sont engloutis par le lac.
Tout cela a laissé des traumatismes difficiles à vaincre chez les communautés ‘tompon-tany’1
qui à garder une certaine distance vis-à-vis des étrangers suspects à leurs yeux.
Une légende naquit faisant était de présence d’esprit qui errent dans les grottes et sur les
abords du lac le soir (Antambahoaka2). Ces mêmes esprits rendaient souvent visite à certains
de leurs descendants à travers les songes, amenant ces derniers à organiser des séances de
‘Tromba’3 et de sacrifices sur les lieux pour demander bénédiction. C’est ainsi que tout le site
est considéré comme sacré et frappé en conséquence par des fady (par exemple: interdit
d’amener de la viande de porc, d’utiliser une pirogue sur le lac).
Ethnie, La région de Tsimanampetsotsa est habité par les tribus Vezo et Tana. Ils ont leur
propre us, coutumes et traditions que nous pourrons découvrir à travers leurs différentes
cérémonies funéraires par exemple lors d’une des grandes fêtes « asa lolo4 ».
Il existe des tombeaux des fondateurs des clans à l’intérieur du foret qui sont de souche
Antalaotra dit-on, et qui ont transmis leurs sciences aux Ombiasy de génération en
génération. (On trouve ces tombeaux sur le circuit Emande).
1 Tompontany: les natifs de la zone.2 Antambahoaka : habitants des forets3 Tromba : possédés.4 Asa lolo : cérémonie traditionnelle pour les défunts.
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Aujourd’hui, les clans Tanalàna n’entèrent plus leurs morts dans le foret et construisent des
tombeaux ailleurs sans doute par respect de la sacralité des lieux et aussi pour se conformer
aux dispositions législatives du Fanjakana en matière d’aire protégée malgré certains droits
d’usage. Ces dernières années, des rumeurs qui tendent à amplifier le phénomène font
allusion à la présence du Mpangalakate (voleurs de foie et de cerveau) aux alentours du
foret: ce qui traduit une certaine méfiance à l’égard des étrangers suspectés de se livrer soi-
disant au trafic d’organes.
En conséquence dans la croyance des communautés qu’elles soient Tanalàna, Vezo, ou
autres, toute infraction au fady et toute profanation des lieux sacrés occasionnent des
sanctions et des situations anormales (malheurs) pour les vivants.
Classé site RAMSAR en 1998 par l’importance de sa zone d’humidité, le milieu où se trouve
le parc est aussi favorable pour habitat des oiseaux aquatiques .Donc le principal intérêt de
ce parc réside surtout dans l’observation des oiseaux endémiques qu’on rencontre souvent
au bord du lac salé.
Les villageois ont organisé la visite de la Réserve avant la prise en main de la gestion par
l'ANGAP à partir de 03 octobre 2000. Une structure légère composée d'un Chef Secteur et
quatre Agents de conservation et d'Education, a été mise en place. Depuis le mois de mai
2001, les activités ecotouristiques ont été démarrées en ouvrant successivement quatre
circuits: Andaka, Emande, Tsiamaso, Andalamaike. Les aménagements des circuits
touristiques ont été effectués et réalisés en tenant compte des recommandations, des
observations des visiteurs. Depuis ce temps le nombre de visiteurs s'est accru davantage.
1-1: Localisation
Tsimanampesotse se situe dans la partie Ouest du parc. La Réserve Naturelle Intégrale (RNI)
Tsimanampesotse a été créée en 1927 comme dixième RNI de Madagascar dite « Rocailles
de Plateau Mahafaly » et première Aire Protégée (AP) de la province de Tuléar. Le décret
n°66-242 de Juin 1966 a porté sa superficie initiale de 17 520 ha à 43 200 ha. En Décembre
2002, le décret n°2002-797 a transformé le statut de l’AP en Parc National afin de capitaliser
son potentiel écotouristique. Le Parc National Tsimanampesotse est la seule Aire Protégée
sur le plateau calcaire et le littoral Sud de Madagascar.
1-2: Description physique
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Au sein d’une région constitue de plateau calcaire couvert de bush épineux, le lac
Tsimanampesotse se localise sur la plaine côtière Mahafaly. Limitée par une falaise abrupte à
l’ouest d’une certaine hauteur de deux mètres qui longe le lac (2m), longue de 20 km et de
3km de large aux eaux saturées de sulfate de chaux. Le sol rouge soumis à une érosion de
type karistique. Pendant la saison des pluies, le ruissellement des eaux donne naissance à
des sources d’eau douce qui devient saumâtre au contact du lac. Faisant partie du Sud-ouest
de Madagascar, la zone de la réserve naturelle intégrale est caractérisée par un climat
subaride avec une saison sèche très longue de 7 à 9mois. Les précipitations sont
généralement insuffisantes et irréguliers de l’ordre de 350 mn par an.
La température moyenne annuelle est de 23°C et les vents dominants sont du Sud- Sud-
ouest. Ce climat subaride ne permet pas le développement d’une végétation de haute futaie
à l’exception des endroits plus frais sur les alluvions et les cours d’eau. La fourrée xérophile
domine les végétations terrestres. Cette fourrée xérophile à didiereaceae et euphorbia
(emphorbiacea) appelé bush xérophytique s’adapte aux conditions édaphique ment pauvres.
C’est le foret dense sec. Les arbres peuvent atteindre 12m de hauteur. La présence de
diverses espèces de la famille endémique des didiereaceae est non négligeable. Elle
détermine une physionomie très spéciale.
On note : Didierea madagascariensis, Didierea troulli, Alluaudia ascendens, Deccaryia
madagascariensis, Ainsi que des nombreux euphores souvent aphyles et coralliformes telles
que Euphorbia fiherenensis, Euphorbia laro, Euphorbia stenoclada ….ou encore chauvées et
épineuses comme Euphorbia milli.
1-3: L’objectif spécifique du Parc National Tsimanampesotse
Tsimanampesotse présente des potentialités écotouristiques énormes et sa création en Parc
National Tsimanampesotse justifie cela. Pour bien gérer ce site, objets de la présente étude,
le premier objectif est d’assurer une autonomie de gestion de l’écotourisme se traduisant
tout d’abord par la mise en place des structures nécessaires à la valorisation des produits
(infrastructure et ressource humaines), ensuite, par la recherche de financement des
principaux aménagements et enfin, par la mise en place d’un système d’autofinancement
pour la pérennisation des structures déjà existantes ou à développer.
Des objectifs spécifiques et des actions prioritaires liés aux trois thèmes cités ci-dessus ont
été ainsi identifiés et développés selon les différentes étapes du processus (court, moyen,
long terme), il s’agit respectivement:
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Le développement des plans d’interprétation du Parc National
Tsimanampesotse ;
- La mise en place d’un système de gestion et d’évaluation des guides
touristiques ;
- L’identification et la formation des guides ;
- Le développement des activités culturelles ;
- L’appui à l’identification, à la création et au développement des activités
artisanales.
1-4: La mission du parc Tsimanampesotse
Comme toutes les aires protégées à vocation écotouristique, les missions du parc national
Tsimanampesotse consistent à respecter les lignes directives suivantes:
- Faire découvrir et éduquer la nature et l’histoire culturelle de la région ;
- Faire découvrir les us et coutumes de la population du site (approche
socioculturelle) ;
- Prendre en compte le plan de conservation et de protection des ressources
naturelles dans le site (approche conservation) ;
- Conserver pour contribuer à la durabilité des produits écoutouristiques
- Améliorer le bien être de la population locale : le parc Tsimanampesotse prend
une part des revenus (50% du DEAP) pour financer des microprojets pour la
population comme la construction d’un CSB1 à Beheloka, apprentissage de
broderie aux femmes de village Beahitse, Marofijery et Efoetse ; formation en
coupe et couture des associations féminine de Marofijery de Beahitse et
d’Efoetse suivi par un octroi de machine à coudre et quelques outillages de base.
- Formation des associations des villages de Tsiandriona et de Befolotsy en
technique de culture maraichère et appui de ces associations en petits matériels
et intrants.
- Utiliser toutes les ressources (naturelles, humaines) comme prétexte ou comme
support à des activités écotouristiques marchandes de loisirs ;
- Responsabiliser les touristes.
1-5: Rôle et unicité de parc Tsimanampesotse
1-5-1) la biodiversité
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Selon le plan de Gestion de la Conservation : le Parc National de Tsimanampesotse est
composé de cinq types d'habitats différents tels que :
- Forêt littoral,
- Lac et ses environs,
- Foret dense sèche et bas fourré xérophile,
- Haut fourré xérophile,
- Grottes et Avens.
Suivant le plan de gestion de la conservation du Parc National Tsimanampesotse (2003) et
les inventaires biologiques faits par DFSA Mamokatra en Mai et Juin 1999 et ETP (Ecological
Training Program) en Février et Mars 2002, le parc a 185 espèces de plantes, reparties en 65
familles et 132 genres,
Herpétologie :
Le parc abrite 41 espèces d' herpétofaune dont 39 espèces de reptiles et 2 espèces
d'amphibiens. On connaît actuellement 2 espèces de reptiles nocturnes qui sont
endémiques du parc : Ebenavia maintimainty et Paroedura maingoka.
Ornithologie :
On a 113 espèces d'oiseaux dont 31 espèces aquatiques et 82 terrestres.
Primates:
Concernant les lémuriens, 4 espèces ont été inventoriées dont 2 espèces diurnes et 2
espèces nocturnes.
Trois espèces de carnivores ont été recensées dans le parc : Cryptoprocta ferox, Felis
silvestris et le Galidictis grandidieri, une espèce endémique du coin.
Le projet d'extension du Parc National Tsimanampesotse pourrait augmenter ses taux
d'endémicité floristique et faunistique.
1-5-2) le tourisme
Le fragment d'une lettre à Lalande en 1971 (Xerophitic plant of Madagascar de Werner
Rauh, 1999) nous montre l’importance de la biodiversité et du paysage à Madagascar.
"Quel admirable Pays que Madagascar! Il mériterait seul non pas un observateur ambulant,
mais des académies. C'est à Madagascar que je puis annoncer aux naturalistes qu'est la terre
de promission pour eux ; c'est là que la naturaliste semble s'être retirée comme dans un
sanctuaire particulier pour y travailler sur d'autres modèles que sur ce ou celle s'est asservie
ailleurs ; les formes les plus insolites, les plus merveilleuses s'y rencontrent à chaque pas. »
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le littoral sud - sud ouest de Madagascar dispose des attractions différentes selon l'endroit
où l'on est. Il offre un long circuit touristique reliant des différents sites : Tuléar, Anakao,
Nosy Ve, Plage de Beheloka, Parc National Tsimanampesotse (Paysage et biodiversité du
Lac), Site Biologique de Hatokaliotse, Plage et Grottes d’ Itampolo.
Etant donné l'accessibilité et leur proximité par rapport à Toliara, Anakao et ses environs
sont les plus fréquentés des touristes que les autres sites de la région. En deuxième position,
se trouve le village d'Itampolo, suivi par le Parc de Tsimanampesotse.
Section 2: L’environnement de l’organisation du TSP
3-1 : Leadership et appui
L'ANGAP a commencé ses activités à Tsimanampesotse seulement en octobre 2000 avec un
(1) Chef Secteur et quatre (4) ACEs. Convaincu de l'insuffisance des Agents, le nombre est
augmenté à six (6) ACEs supervisés par deux (2) Chefs Secteurs en novembre 2001. Le
nombre de personnel au sein du PN TSIMANAMPESOTSE augmentent depuis 2005 suite à la
« Convention décennale » entre le Gouvernement Malgache et le Gouvernement Allemand
par l’intermédiaire de la banque Allemande KfW. Donc, le personnel du Parc assumant la
gestion de conservation est au nombre de 23 dont 01 Directeur, 04 Chefs de Volet
(Ecotourisme, Conservation et recherche, Appui au Développement et Education
Environnementale et Administration et Finances), 3 chefs Secteurs (CS), 1 assistant a
l’écotourisme, 1 comptable, 1 secrétaire comptable, 09 Agents de Gestion du Parc (AGP), 2
chauffeurs et 01 gardien. Les CS et les AGP seront basés autours de l’Aire Protégée et son
Extension. A cette équipe s’ajoute des appuis supplémentaires issus de la Direction Inter
Régionale et du Siège du PNM-ANGAP et de KfW, ainsi que des nombreux spécialistes et
partenaires (Scientifiques, Communauté locale, Elus locaux, Services Techniques, ONGs,…).
C’est plutôt au niveau de Leadership et appui que les valeurs sont accrues.
3-2 : Capacité stratégique
L'évaluation de la capacité stratégique est faite après l'élaboration du plan de gestion de
conservation. Ce document de conservation est appliqué sur la gestion de cette AP. En outre,
le Parc fait partie des pôles de développement de la Région du Plateau Mahafaly et son
littoral, région cible de plusieurs bailleurs de fonds et ONGs. Des efforts sont déployés pour
l’intégration de la conservation du Parc dans la planification communale et l’implication
effective des décideurs à tous niveaux, ainsi des différents intervenants.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
3-3 : Ressources financières, matérielles et logistiques
La banque Allemande KfW a financée les activités du parc TSP à partir de mois de novembre
2005. De plus, le gestionnaire du TSP a bénéficié des matériels de camping, des fournitures
de bureau, des matériels bureautiques, des moyens de locomotion (voiture, motos, vélos,
charrettes et vedette) et un panneau solaire.
Actuellement, le parc possède 5 motos, 2 voitures, et 3 charrettes avec six (6) bœufs de
traction comme matériel roulant. Une (1) radio BLU alimentée par un groupe électrogène
et/ou plaque solaire est utilisée en tant que moyen de communication. Les ressources
matérielles sont, pour le moment, en bon état et l'entretien systématique et périodique est
respecté rigoureusement.
3-4 : Relations avec les partenaires
En général, la population locale et les comités locaux de surveillance contribuent à la
conservation du Parc même si, des fois, quelques éleveurs n'ont pas voulu accepter la limite
décrétée en 1966.
Quant aux autorités locales, elles défendent avec détermination l'intérêt du Parc.
Actuellement, TSP travaille en étroite collaboration avec des potentiels partenaires comme
FID, SAGE, WWF, WCS, ACT ou Association des Cadres Tanalàna, l’AICPM, le COBA, le KASTI,
le SCC ou Structure Communale de Concertation et la SLC ou Structure Locale de
Concertation qui couvrent et "contrôlent" le littoral Sud-ouest et le Plateau Mahafaly. Et
dernièrement, le COSAP, (Comite d’Orientation et de Soutien de l’Aire Protégée) fut mis en
place.
3-5 : Application de la loi
Un aspect de la bonne relation avec les autorités locales est l'application du DINA au
délinquant. En effet, les Chefs de Quartiers, le Comité Exécutif de la Commune Rurale
dirigent l'application de ces conventions sociales locales pour résoudre des problèmes
relatifs à la gestion du Parc. En cas de délit perpètres dans le parc, l’équipe du parc fait appel
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
systématiquement aux Service de l’Environnement et des Forêts et/ou a la Gendarmerie qui
assureront le procès verbal et enfin le dossier sera transfère au niveau du Tribunal.
Section 3: Intérêts touristiques
3-1-Spécificités du parc:
Généralement, l’accès de cette aire protégée est réservé aux chercheurs accrédités mais
pour les passionnés amateurs, une demande à l’avance auprès de MNP pourrait aussi se
faire. L’attraction principale de ce parc réside dans l’observation de ses oiseaux endémiques.
Ceci ne vous empêche pas de faire le tour de la réserve et de découvrir sa beauté sauvage et
ses richesses naturelles que l’association qui préserve l’aire protégée a aménagées à des
petits circuits à visiter.
Les visites du parc sont donc réparties en quatre différents circuits:
- Le circuit Tsiamaso: est la découverte des grottes qui abritent les poissons cryptique ou
« Typhleotris Madagascariensis ». L’intérieur de ces grottes est aussi orné de stalactites et de
stalagmites et renferme également une légende assez effrayante de la tribu Antambahoaka.
- Le circuit Emande: qui veut dire « irrigation », ici on parle plutôt d’une source qui ravitaille
le lac. Tout au long de ce circuit, nous apprenons l’histoire de sa population en découvrant
les tombeaux très anciens. Lémuriens, oiseaux aquatiques et terrestres, reptiles seront nos
hôtes sur ce beau site où l’on peut aussi admirer une vue d’ensemble du lac.
- Le circuit Andalamaike: est un circuit spécial botanique, où l’on verra diverses formes
d’adaptation de la végétation à la sècheresse. Tortues et oiseaux terrestres seront au rendez
vous si vous êtes chanceux dont la fameuse tortue radiata.
- Le circuit Andaka: est le tour du lac dans sa partie occidentale en admirant les flamants
roses et autres oiseaux aquatiques. Pendant ces circuits, il faut prévoir de bonnes chaussures
de marche à cause du sol calcaire.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
3-2: Les attraits du parc :
Le parc National Tsimanampesotse possède des attraits très variés et très spécifiques. On
note:
3-2-1: La faune:
On rappelle encore que le parc est surtout prisé pour ses 72espèces d’oiseaux endémiques.
On n’est pas obligé de les voir tous mais avec beaucoup de chance et de persévérance, on
arrive à rencontrer quelques uns comme les inséparables à tête grise, les foulques à crêtes
au nom scientifique « Fulica cristata ». Citons aussi, les drongo de Madagascar, les
perroquets, les faucons de Newton, les Couas verreauxi ou « couinae », le plus rare gravelot
de Madagascar ou « Charadrius thoracicus ». En saison sèche, on peut observer autour du
lac des flamants roses « phoenicopterus ruber », des flamants nains et grèbes ainsi que
d’autres oiseaux aquatiques.
Les lémuriens sont toujours représentés dans tout Madagascar, on y a recensé trois espèces
dont le lémur catta. Une des espèces rare qu’on y a inventoriées est le Galidictis grandidieri,
une espèce de carnivore et mammifère qu’on peut chercher pendant les ballades nocturnes
et ne se trouve que dans le parc.
Source : MNP-PN TSP, Photo lémur catta, une
des espèces les plus menacés par les fléaux
Source : MNP-DIRU, Photo Galidictis
Gradidieri,) : carnivore nocturne
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
d’origine anthropique (déforestation et feux de
brousse).
IL existe aussi de:
a-Typhleotris madagascariensis: une espèce de poisson vivant dans des grottes.
- Faible : zone lacustre, milieu aquifère des grottes
1-2: Analyse de la pratique touristique
Les oiseaux constituent les principales attractions du parc national de Tsimanampesotse. Le
rassemblement de flamants roses, de flamants nains et de grèbes pendant la saison sèche y
offre un spectacle inoubliable.
C’est également la seule aire protégée où on peut admirer le Gravelot de Madagascar, un
groupement de couacs (5 espèces sur les 7 de la Grande Ile), ainsi qu’une grande
concentration de Vangas. Plusieurs espèces de lémuriens y sont présentes, notamment le
Lémur Catta. En visite nocturne, on peut observer le Galidictis grandidieri, le petit carnivore
endémique de cette aire protégée, et le Microcebus murinus, le plus petit des lémuriens.
Quatre circuits ont été aménagés par MNP pour faire découvrir les richesses de cette région
unique:
- Le premier circuit « Andaka » vous réserve un site d’observation des oiseaux,
- Le circuit « Tsiamaso » met en relief la forme calcaire de grottes et avens, lesquels
abritent le fameux poisson cryptique Typhleotris madagascariensis,
- Le troisième circuit « Andalamaike » fait admirer le paysage végétal d’une région
sèche avec les différentes formes d’adaptation des espèces aux conditions dures du
climat et du sol,
- Et le quatrième circuit « Emande » permet d’observer les lémuriens et de
contempler les différents paysages sur l’ensemble du lac.
Tsimanampesotse a été pendant longtemps le théâtre de prélèvements de bois, de gibiers,
de braconnage de tortues et de pâturage de zébus. L’approche participative qui se
concrétise par l’élection de villageois comme interlocuteurs de MNP a considérablement
contribué à la réduction des pressions sur les ressources naturelles du parc.
Par ailleurs, la valorisation de l’espèce esthétique, culturelles et réactives de l’aire protégée
à travers la promotion de l’écotourisme semble inévitable car le site en présente des
potentialités et fait partie intégrante du circuit touristique du grand Sud de Madagascar, de
réputation Internationale.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le développement de l’écotourisme dans cette région permettra d’une part de pérenniser
les actions de conservation de la nature et d’autre par de financer les microprojets de
développement que MNP initie au bénéficiaire de la communauté.
1-3: Analyse des Opportunités et menaces pour le développement et la
valorisation ecotouristique
IL existe trois points qui représentent les avantages, mais aussi de quelques faiblesses dans
la perspective de développement de l’écotourisme, et essentiellement de l’écotourisme
communautaire.
1-3-1: Attachement aux traditions et valorisation du Dina
Le respect du « fomba » sous l’égide du Mpitankazomanga (patriarche du clan) et appuyé
par les « Mpitankazomanga fohy » est bien réel : c’est ainsi que prévalent les relations de
Fihavanana entre tous les membres des communautés et l’économie à base d’agro
pastoralisme de substance ainsi que la stratégie d’accumulation au niveau de l’élevage. En
quelque sorte, la taille du troupeau permet de mesurer le statut social. Ainsi, la sécurité
psychologique et sociale compte plus que la sécurité matérielle.
Les possibilités de réparation à la suite d’une infraction au Dina se fait par le « vono dina5»:
c’est un sacrifice d’un poulet, d’une chèvre ou même d’un bœuf selon la gravité du délit.
S’il y a différend litige entre deux individus ou deux sous-groupes, la solution devrait être
trouvée par les communautés au moyen de l’application du Dina. Seule l’impossibilité
extrême de régler la situation justifie le recours à une instance plus élevée (par exemple
Commune).
A Tsimanampesotse on note un profond respect du patrimoine culturel, de sorte que la
solidarité joue à plein en toute circonstance et la décision prise en assemblée générale. Le
chef de quartier ne fait que l’appliquer.
Le contact durable avec les touristes a déterminé la transformation de certains éléments
culturels: habitat, habillement, mimétisme de certains comportements. Cela se traduit plus
particulièrement à Efoetse par l’achat de chaine HI-FI, de téléviseurs et de consommation de
boissons alcooliques et hygiéniques (bière, jus de fruit…).
Pour certains cela témoigne du progrès social et permet de se relier aux visiteurs.
De tels comportements constituent une infraction par rapport aux prescriptions coutumières
car tout gain ou capital réalisé devrait être automatiquement investi en bœufs.5 Vona dina : contre l’infraction, le comite de dina fixe la réparation de l’infraction.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le risque de désintégration des valeurs est d’autant plus grand lorsque des jeunes ne se
gênent pas pour imiter faits et gestes des étrangers.
1-3-2 : Articulation aux activités touristiques et échanges
Les communautés établies sur le littoral ou plus à l’intérieur ont toujours été habituées aux
échanges de produits entre elle ou avec les étrangers et l’extérieur. Avec l’installation et la
multiplication d’établissements touristiques, elles bénéficient de débouché de proximité
pour certains produits agricoles et surtout pour les produits halieutiques.
Pour le moment, l’itinéraire maritime joignant Efoetse, Beheloka, Anakao à Tuléar est
privilégié pour le transport des produits et des personnes. Cela se justifie par l’éloignement
et l’état des routes reliant le littoral aux villages de l’intérieur qui n’est que moyennement
praticable.
A noté que les prix de transport sont élevés:
-par bateau à moteur : Tuléar- Anakao : 15.000Ar /personne
-par pirogue à voile : Tuléar-Anakao : 10.000Ar/personne
Tuléar-Ambola - Efoetse: 20.000Ar/personne
Si les problèmes d’évacuation des produits par voie terrestre sont résolus, les communautés
du site gagneraient à ravitailler en même temps la ville de Betioky-Sud ainsi que les localités
environnantes et à intensifier le commerce avec la zone du Nord-est du lac plus peuplée.
1-3-3 : Participation communautaire aux projets et actions de développement
Le tourisme dit-on sert de levier au développement qui devrait être un préalable à la
valorisation et à la promotion écotouristique. Compte tenu des aspirations des diverses
communautés autour de ce site et de leur participation à l’élaboration des PCD, les
communautés en tant que bénéficiaires sont conscientes de la nécessité de s’associer à
toutes les étapes du cycle des Projets. Elles en attendent le développement d’une
production agricole durable et d’une nourriture de bétail plus appropriée.
Des opportunités se présentent comme:
-Les projets élaborés jusqu’à présent sont opportuns tels que assainissement de l’eau avec
désalinisation ;
-Multiplication des abreuvoirs et des points d’eau ;
-Réfection et construction de bâtiments de santé ou scolaire et,
-Entretien de pistes
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
L’existence d’une stratégie déjà opérationnelle à Efoetse pour la gestion des visiteurs serait à
exploiter pour la mise en place d’un comité de contrôle pour les entrées dans le parc.
En effet, le processus défini pour le fonctionnement immédiat d’un COGES pour identifier et
prioriser les microprojets de développement à financer sur des DEAP.
Tableau n°6 : Recettes prévisionnelles sur les fonds de DEAP
Année 2010 2011 2012
DEAP 6.917.680.289 Ar 7.501340.145Ar 7.910.900.145Ar
Source: enquête personnelle
Les recettes telles qu’elles sont exposées dans ce tableau ci-dessus paraissent en effet dans
un premier temps, largement insignifiantes pour toute la zone d’intervention mais les fonds
externes à travers le partenariat avec des organismes de développement tels que FID, ANAE,
… permettront de réaliser des microprojets plus conséquents pour motiver les communautés
riveraines afin de préserver la biodiversité locale.
Au niveau de la communauté riveraine, avec les réalités du tourisme, on risque une
dissolution de la cohésion sociale, voire une perte d’identité culturelle.
Section 2: Analyse diagnostic des ressources du parc
Comme tous les autres organismes à but lucratif, le parc Tsimanampesotse met en œuvre de
ressources humaines, matériels, financiers. Il est nécessaire et important de mettre en
évidence les potentiels humains, matériels et financiers du parc. Mais on s’intéresse
beaucoup plus au département écotourisme.
2-1: Ressources humaines
2-1-1: Organisation du parc
Disposer des ressources nécessaires dans un organisme est un atout considérable. Pour un
parc, pour le ressources humaines n’exige pas beaucoup de personnel, mais il est
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
indispensable de quelque élément qui sont dans leur domaine et que ce soit des
professionnels. Dans cette optique, il est très certains d’avoir de l’efficience dans le travail.
Pour le parc Tsimanampesotse, la ressource humaine est très opportune:
-Un Directeur de Parc: Il s’occupe en réel partie des moyens techniques et l’assurance du
parc. C’est-à dire, contrôle du bien déroulement du Plan de Travail Annuel(PTA) pour le parc
ainsi que la surveillance de certains travails sur terrain effectués par tous les chefs de volets
et leurs subordonnés.
Il peut aussi dans cette optique proposer des améliorations sur le travail à faire. Qualifié par
son diplôme Doctorat aux sciences-environnementaux, il peut facilement gérer ce poste.
- 4 chefs de volets(CV) dont : 1 CV de Conservation et de recherche, 1 CV de
l’Ecotourisme, 1 CV de Développement et EE, et, 1CV pour le Administration et
Finance, qualifié de chacun par leurs diplôme et des expériences exigés pour leurs
postes,
- 4 chefs secteurs dont : 1 à Beheloka, 1à Beahitse, 1à Itampolo, et 1 à Efoetse,
- 3 agents de parc pour chaque secteur,
- Pour le RAF : 1 secrétaire comptable, 1 responsable financier, 1 assistant de direction
1 responsable d’administration, 1 femme de ménage, 1 gardien qui assure en même
temps le jardinage,
- 1 secrétaire au bureau du parc à Efoetse,
- 1 gardien pour le bureau à Efoetse,
- 2 guides en permanences à Efoetse pour assurer les clients.
2-1-2 : Organigramme de la direction du parc
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Dans le parc Tsimanampesotse, pour le département écotourisme, il n y a qu’un simple
organigramme qui se présente comme suit:
C’est le CV qui s’occupe de la promotion du parc c'est-à-dire la communication, la relation
publique, la publicité.
Le chef secteur assure le contrôle du parc et la relation avec le villageois afin de bien
s’entendre avec eux pour la conservation du parc.
Le réceptionniste assure lui aussi l’accueil des visiteurs, le règlement de leur ticket et la
planification des guides sans oublier le suivi des sorties de matériels au bureau et ceux dont
les clients ont besoin.
Les deux agents de parc ont pour tache de faire la patrouille du parc tous les jours
accompagnés de quelques villageois bénévoles.
Directeur du Parc
CV Conservation et Recherche
Chef secteur Beheloka
CV appui au Développement et
Education Environnementale
Chef secteur Itampolo
CV Ecotourisme
Chef secteur Beahitse,et à
Efoetse
CV Responsable Administration et
Financier
Personnel de service (femme de ménage, gardien,
courtier)
Le chef du volet Ecotourisme
Chef secteur à Efoetse
Réceptionniste à Efoetse
2 agents de parc, 2 guides à Efoetse
Chef secteur à Beahitse
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Et pour les deux guides qui se trouvent en permanence auprès du bureau de parc, assurent
les clients pour visités le parc avec leurs propre connaissances.
Comme nous avons pu observer sur l’organigramme du département écotourisme, quelques
faiblesses sont remarquées:
- L’inexistence de centre d’interprétation,
- Ce département devra y avoir une hôtesse d’accueil pour aider ceux qui veulent des
informations sur le parc au bureau de Toliara.
- Les guides ne reçoivent pas des formations au temps voulus.
2-2: Ressources matérielles:
Le parc Tsimanampesotse est assez équipé car maintenant, il possède 3 voitures et 4 motos
cross:
• 1voiture pour le Directeur du Parc et sert en même temps de transports pour le
ramassage des personnels,
• 2 lands rover qui circulent dans les zones de limites du parc et pour d’autres
déplacements,
• 1 moto par chef de volet,
• Les 3 motos restantes pour les trois chefs secteurs.
• 2 bateaux à moteurs
• 5 charrettes qui servent à la fois pour une location et de moyens de transport des
matériels vers le parc.
Un satellite pour que les personnels se connectent de jours en jours avec le Siege et des
autres partenaires surtout avec les clients.
Des panneaux solaires et des groupes électrogènes pour chacun de bureau de chef secteur
qui fournissent de l’énergie électrique; pour le fonctionnement des ordinateurs, de radio
BLU.
Le parc Tsimanampesotse est un parc qui a beaucoup des richesses mais les matériels
utilisés pour le faire connaitre sont insuffisants.
Des faiblesses sont alors observés tels que :
- Absence des voitures pour amener les clients d’aller visiter le parc,
- Absence des bateaux en permanence pour amener directement les clients vers le
parc et les ramener à la fin de la visite vers leurs point de dépars,
- Absence des bungalows ou de gites pour accueillir les clients pendant leurs passages.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Les nombres des guides sont insuffisants pendant la haute saison,
- L’infrastructure d’accueil n’est pas suffisante, il n’y a pas de buvette aux alentours du
parc alors que les clients sont fatigués après leurs visites,
2-3: Ressources financiers
Le parc national Tsimanampesotse est financé actuellement par le Gouvernement de
Madagascar par l’intermédiaire du Madagascar National Parks, avec ses partenaires GEF de
la Banque Mondiale et de la Banque Allemande pour le développement KfW (Kreditanstalt
Fur Wiedeaufbau) et le Fonds pour la Biodiversité.
Elle finance à 100% les projets du parc de 2005-2010:
- L’investissement,
- Le salaire,
- Le fonctionnement
Après l’expiration de ce délai, 50% seulement de la PTA ainsi que le bon fonctionnement du
parc sont financé par le KFW. Mais jusqu’à maintenant, c’est cette organisation qui décide le
financement pour tous besoins et propositions du parc.
Exemple: s’il y a une augmentation de prix d’achat des matériaux prévus, c’est au DP, les
financiers, les CV qui prennent la responsabilité de décider sur quelle partie de budget doit
être soutiré.
Le montant total convenu avec la KFW de l’année 2005 au 2010 est de 3000 EURO.
Comme il y avait un retard lors de commencement des travaux, ce délai de financement a
prolongé jusqu’au mois de Décembre 2011. Dépassé de ce délai de financement, le parc
Tsimanampesotse n’a pas encore trouver d’autres organisations pour l’aider à fiancé le parc
alors que KFW n’assure plus le financement.
Non seulement pour le parc Tsimanampesotse, mais la continuation de financement
effectué par KFW pour tous parcs à Madagascar sera aussi terminé car tout dépend de la
réussite de parc Tsimanampesotse. C'est-à-dire que s’il y aura une bonne amélioration, une
bonne évolution du parc Tsimanampesotse, le financement de KFW pour tous parcs à
Madagascar continuera. D’où, tout dépend de la réussite du parc Tsimanampesotse.
Chapitre V: Analyse diagnostic de l’environnement externe
du parc Tsimanampesotse
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Section 1 : Environnement commercial
Le diagnostique externe nous permet d’analyser les opportunités qui peuvent aider la
croissance de l’entreprise et les menaces que le parc doit faire face en effectuant ses
activités.
1-1: Les clients du parc
1-1-1: Opportunités:
Type de clients du parc : quatre types de clientèle sont identifiés dans le parc
Tsimanampesotse:
-Les participants à des circuits découverte/ aventure à partir de Tuléar : Il s’agit de la
clientèle des prestataires organisant des circuits découverte/aventure en moto, quad
et bateau en direction du Sud de Tuléar et incluant une visite du Parc dans leurs
circuits. Ce sont des écotouristes intéressés par la flore endémique et la découverte
de la culture locale.
-Les surfeurs et plongeurs à Anakao : ils viennent à Anakao pour pratiquer leur
activité favorite et accessoirement les activités suivantes: chasse sous marine, pêche,
excursions (Nosy Ve, Nosy Satrana, Parc Tsimanampesotse). Ce sont des passionnés
de la mer qui aiment la nature et son côté sauvage. Ils aiment l’aventure, la
découverte et « l’expérience ». La demande existe pour des excursions notamment
lorsque les conditions sont mauvaises pour la pratique du surf. Concernant le Parc, ils
apprécient en particulier le ficus banian, le baobab grand-mère, le lac et les flamands
roses, le côté sauvage du Parc.
-Les jeunes couples et voyageurs de noces (clientèle de l’hôtel Anakao Océan Lodge
& Spa) : cette clientèle appartient au segment de marché touristique « nouveau
luxe ». L’hôtel Anakao Océan Lodge & Spa se situe à l’écart du village et des autres
hôtels. Il est spécialisé dans ce type de tourisme. Le nouveau luxe consiste en des
prestations de haute qualité au sens classique, auxquelles s’ajoutent les notions de
bien-être, personnalisation du service et « d’expérience personnelle » qui rendent un
séjour inoubliable. La clientèle du nouveau luxe recherche ce qui lui fait défaut au
quotidien: l’attention personnelle, du temps pour s’occuper de soi, la relaxation, la
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
tranquillité, vivre des expériences extraordinaires. L’hôtel propose une excursion au
Parc dans le cadre des activités (sorties). Ils apprécient particulièrement les côtés
« expérience » et « aventure » du Parc.
-Les touristes accidentels à Anakao (voyageurs indépendants) : en provenance de
Tuléar, ils sont influencés par les guides touristiques (Guide du routard, Lonely
Planet…) et/ou par la communication des prestataires de transport de Tuléar. Leurs
intérêts sont varies.
Caractéristiques générales des clients du parc :
La nationalité française est la principale nationalité représentée, suivie des autres
nationalités européennes, notamment italienne et espagnole. Les nationalités sont
orientées en fonction des Tours Opérateurs extérieurs avec qui les opérateurs
travaillent.
La clientèle de groupe voyageant via des TO est bien représentée mais on trouve
aussi des voyageurs indépendants.
La clientèle est plutôt aisée.
L’âge moyen est de 40 ans.
Les éléments écotouristiques les plus appréciés sont d’une manière générale les
baobabs, les flamands roses, les grottes et les poissons aveugles.
Parmi les centres d’intérêts, la notion de culture locale est très présente. Il y a une
forte Demande pour la découverte de la culture locale et la rencontre avec la
population locale.
Synthèses :
- Globalement, la Demande pour des excursions et notamment pour une visite au parc
existe. Les clients sont en général très satisfaits de leur visite du parc. Les opérateurs
touristiques sont globalement motivés ou très motivés pour travailler en partenariat
avec le parc. Ils sollicitent davantage de communication ainsi qu’une information
complète sur le parc cette l’offre touristique du parc,
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Les types de clientèles sont variés, cette diversité Demande une offre et une stratégie
de promotion et de commercialisation adaptée à chaque type de clientèle.
1-1-2: Menaces:
Les menaces bloquantes identifiées sont:
- L’absence de promotion du Parc, que ce soit par le biais de bureaux d’accueil,
d’affichage (conforme) ou mise à disposition du public de supports de promotions
(prospectus) édités par MNP. Des affichages existent mais ils ne sont pas du tout
satisfaisant.
- L’absence de véhicule à Anakao pour se rendre au Parc.
1-2: La concurrence
La concurrence est une expression, qui désigne un idéal théorique développé les
économistes néoclassique, décrit une situation dans laquelle l’offre et la demande sur les
marchés concorderaient à la perfection. Et état est rarement atteint dans la vie économique.
Toutefois, cette notion de concurrence pure et parfaite permet de rendre compte de
l’activité des marchés. Elle signifie la rivalité entre deux ou plusieurs entreprises pour
accaparer plus de part de marché et que chacun fait le maximum en stratégie pour être la
meilleure.
Menace:
Comme toutes activités, le parc Tsimanampesotse a aussi des concurrents.
- L’association de Madagascar National Parks eux- même se font de la concurrence
même si chaque réseau n’est pas indépendant, chacun a son propre bailleur de fonds
mais toute activité est décidée par MNP/Siège. Chaque réseau compare chaque
année leurs réalisations et demande l’origine du succès des autres ;
- Les parcs et réserves à l’étranger qui satisfaites les besoins des écotourismes de faire
les vacances en nature, de voir des animaux, le désir de connaitre la culture des
terroirs qui les accueillent. Comme : Tanzanie, Kenya, le parc national de Kruger et de
Kalahari Gemsbok d’Afrique du Sud ;
Elles reçoivent beaucoup de visiteurs grâce à leurs richesses en biodiversité surtout
en animaux et en ensemble, elles représentent presque les trois-quarts du total des
touristes internationaux de la région ;
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
La destination est moins chère et les infrastructures d’accueil sont satisfaisantes et
adéquates.
Prenons l’exemple de l’Afrique du Sud: le parc national de Kruger qui accueille des millions
de visiteurs chaque année.
C’est la plus grande réserve animalière d’Afrique du Sud de la taille d’Israël, du Pays de
Galles ou de la Belgique. C’est le plus vieux parc de toute l’Afrique. Il est bordé à l’ouest et
au Sud par les provinces du Limpopo et du Mpumalanga, et à l’Est de Mozambique. Il est
situé à 300km de Johannesburg dans le Nord Est du pays, dans l’Est du Transvall. C’est le
parc qui est la plus importante et la plus riche réserve du continent Africain, exceptionnelle
par la diversité de sa faune et de sa flore.
1-3 : L’offre et la demande
1-3-1 : Infrastructure générale du parc
Piste et usage de la piste
Opportunité : Le parc dispose cinques charrettes.
La charrette est un moyen de transport traditionnel local, écologique et sans danger, il est
donc compatible avec l’activité écotouristique du Parc. Le transport en charrette doit être
propose aux visiteurs lorsqu’ils se présentent au bureau d’accueil comme alternative a la
voiture (sauf par températures élevées). Le choix de cette option permet aux visiteurs
d’emprunter la piste la plus directe vers le point de départ des circuits du Parc situes cote Est
du lac. Les charrettes doivent être aménagées pour le confort des passagers (installation de
banquettes et toit en bambou ou vondro pour la protection contre le soleil).
Les tarifs doivent être clairement indiques au bureau d’accueil, fixes de manière a encouragé
ces modes de transport écologiquement compatibles avec les objectifs de conservation du
Parc.
Menace:
L’état général de la piste: on remarque les dégradations du milieu dans la plaine du lac,
pistes multiples:
- Degradation écologique
- Degradation du paysage
- Inconfort des passagers
- Embourbement des véhicules
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Longueur de la piste pour rejoindre le début des circuits (Tsiamaso, Andalamaike, Emande).
Arbres coupés le long de la piste entre le bureau d’accueil et l’entrée du Parc (zone
périphérique): dégradation du paysage.
Vitesse excessive de véhicules touristiques: problème de sécurité et de perturbation du
milieu (dérangement de la faune sauvage).
Site de camping
-Infrastructure de bonne qualité dans l’ensemble
-Hygiène et la propreté des sanitaires
Bureau d’accueil
Opportunités:
Bâti de très bonne qualité
Menace:
Absence d’aménagement touristique pour l’accueil du public
Absences temporaires de personnel d’accueil durant la période d’ouverture au public (ex :
heures de repas ; temps de repos nécessaire).
1-3-2: Information touristique
Information à disposition des visiteurs
Menace:
Absences temporaires de personnel d’accueil durant la période d’ouverture au public (ex :
heures de repas ; temps de repos nécessaire) :
- Carte réalisée à réalisée à la main sur papier de qualité insuffisante : apparence peu
professionnelle
- Aucune information écrite sur les circuits du Parc
Informations pratiques pour la visite du Parc (horaires, tarifs, services), aucune information
écrite disponible au bureau d’accueil:
-Le visiteur ne dispose pas des informations essentielles pour sa visite au Parc et se
sent moins bien accueilli
-Manque de transparence et de crédibilité du Parc en tant que site écotouristique
payant.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
-Signalétique d’information et d’indication: Absence de panneaux d’information
concernant les circuits et sites.
panneaux d’information et d’indication :
Opportunités:
- Existence de panneau d’information dès l’entré du village Efoetse : « Entrée Parc »,
- La piste d’entrée au parc se trouve près du bureau d’accueil,
- Existence de panneau mentionnant « Circuit Parc National Tsimanampesotse ».
Menace:
- Absence de significations pour le visiteur. Pour lui, l’entrée du Parc se situe au niveau
du bureau d’accueil (le message est inutile) ;
- Le message « Bon Voyage » au dos du panneau indique qu’on quitte déjà le Parc, or
on se trouve toujours dans le Parc. Pour le visiteur, on quitte le Parc lorsqu’on passe
la barrière du bureau d’accueil ;
- Erreur grammaticale du titre ; non-conformité avec la Charte Graphique
- Emplacement sur la piste véhiculaire, or la carte n’est pas lisible depuis un véhicule
1-4: Le Marché identifié
Le Parc possède des attractions variées susceptibles de répondre à
la demande.
1-4-1: Typologie indicative des segments de marché
Opportunités :
Tableau n°7 : Typologie indicative des segments de marché