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Introduction, Les capbreus du roi Jacques II de Majorque (1292-1294), Rodrigue Tréton avec la collaboration de Aymat Catafau et Laure Verdon, préface de Monique Bourin, Éditions

Mar 03, 2023

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Laurie Buscail
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Comité des travaux historiques et sCientifiques

Section d’histoire et philologie des civilisations médiévales

ColleCtion de doCuments inédits sur l’histoire de franCe

série in-8°vol. 56

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ISBN : 1 978-2-7355-0741-2ISBN (tout volume) : 978-2-7355-0743-6

© CTHS Paris, 2011Tous droits de traduction et de reproduction par tous procédés

y compris la photographie et le microfilm, réservés pour tout pays

Cet ouvrage a été publié grâce à l’aide du Conseil général des Pyrénées-Orientales,

de la Communauté de Communes Albères-Côte vermeille et des municipalités d’Argelès, Claira et Collioure.

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ColleCtion de doCuments inédits sur l’histoire de franCeseCtion d’histoire et philologie des Civilisations médiévales

– série in-8° - vol. 56 –

les capbreuS du roi JaCques ii de maJorque

(1292-1294)

tome 1 introduction, bibliographie, enluminures et index

capbreus de tautavel, estagel, millas et Claira

parisCths2011

édités par Rodrigue Trétonavec la collaboration de

Aymat Catafau et Laure Verdon

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Avertissement

Cette publication est le fruit d'un travail collectif, auquel ont contribué Laure Verdon (transcription du capbreu royal d'Estagel), Aymat Catafau (transcription et indexation des capbreus royaux de Millas et de Tautavel, capbreu des posses-sions de Pere de Peyrestortes à Tautavel et capbreu des possessions de Ramon Roig à Toulouges) et Rodrigue Tréton (transcription et indexation des capbreus royaux de Collioure, d'Argelès, Claira et Saint-Laurent-de-la-Salanque et des reconnaissances de Torreilles). Rodrigue Tréton a en outre relu, corrigé et har-monisé l'ensemble de l'édition et rédigé l'index thématique général. Par ailleurs, l’identité des auteurs des différentes parties de l’introduction est indiquée entre parenthèses dans la table des matières.Nous avons choisi d’éditer les capbreus dans l’ordre de leur présentation en deux volumes, à la fin du XIIIe siècle.

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AvAnt-propos

La publication des Capbreus du roi Jacques II de Majorque est un événement. Pourtant a priori ces capbreus appartiennent à une catégorie de documents, appelés ailleurs par les historiens censiers et terriers, assez commune parmi les textes de gestion des seigneuries conservés depuis le milieu du XIIIe siècle. Et l’on pourrait douter de l’intérêt de publier un document qui figure à des centaines d’exemplaires dans les archives. Mais les choses ne sont pas si simples. Bien que les terriers soient des sources-clefs de l’histoire du Moyen Âge, il en est en fait assez peu qui ont donné lieu à publication. Les terriers n’ont pas l’ancienneté des cartulaires issus, pour l’essentiel, des établissements ecclésiastiques et des siècles précédents, le XIIe principalement ; les érudits des XIXe et XXe siècles ne se sont guère préoccupés de les offrir au public. Ils paraissent répétitifs ; ils apparaissent à une période où l’écrit se fait plus fréquent et est conservé en plus grande abondance. Le plus souvent, ces documents ne sont pas beaux, rédigés sur papier, soucieux de constituer des archives seigneuriales pratiques plus que glorieuses. Mais depuis les années 70 du XXe siècle, de la Normandie au Lyonnais, en passant par Paris ou Avignon, sont apparues des publications de terriers qui sont d’un immense intérêt pour les historiens. L’historien des campagnes y trouve une multitude d’informations précises, plus ou moins directes, allant des structures de la propriété au paysage – nature des cultures et parcellaire – le statut des personnes, la fiscalité foncière, l’organisation des familles et des communautés, les voisinages, sans compter l’his-toire de l’élaboration du document lui-même qui est un moment important de l’histoire d’une seigneurie. Les terriers urbains ne sont pas moins précieux pour l’histoire de l’urbanisme et les relations entre la ville et sa ceinture de cultures. Les capbreus de Jacques II apportent évidemment tout cet éclairage à l’histoire de plusieurs villages du Roussillon à la fin du XIIIe siècle.

Mais ces capbreus apportent bien plus encore que la peinture, pourtant déjà passionnante, des campagnes à travers l’inventaire de quelques seigneuries. Ils sont rédigés à un moment crucial de la mise en forme de ce type de document et constituent un jalon dans son élaboration. Depuis une vingtaine d’années, l’une des avancées majeures de l’histoire du Moyen Âge concerne ce phénomène pour lequel les historiens français n’ont guère de mot et l’empruntent aux langues voisines, la literacy ou Schriftlichkeit, c’est-à-dire l’histoire de l’écrit, vu comme

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VIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

le mélange de connaissances juridiques savantes et de pratiques sociales ; un écrit qui se fait, au fil des décennies, de plus en plus varié, à la fois libre et strictement codifié. L’élaboration du modèle du registre de reconnaissances seigneuriales, terrier ou capbreu, en est un stade important, en même temps qu’un tournant de l’histoire de la seigneurie.

Or, le seigneur, ici, est le roi de Majorque. Et la composition de ces capbreus appartient à l’histoire, brillante et tourmentée à la fois, des comtés catalans situés au nord des Pyrénées. C’est celle de la séparation d’avec le reste des territoires dépendant de la Couronne d’Aragon, celle des lendemains de l’expédition française de 1285 au terme de laquelle le roi de Majorque paie son soutien apporté aux armées de Philippe III et perd les Baléares jusqu’en 1298. Les pratiques admi-nistratives du royaume d’Aragon sont fortes et anciennes ; le jeune royaume de Majorque est ancré dans ces formes de gestion, mais il n’a pas vingt ans quand il est procédé à la fabrication des capbreus.

Il y a plus encore : ces capbreus sont, chose totalement exceptionnelle, enlumi-nés. Et ces enluminures sont des chefs d’œuvre à la hauteur du rayonnement de la jeune cour royale installée à Perpignan. Ces œuvres admirables furent d’ailleurs l’objet d’une exposition du Conseil général des Pyrénées Orientales en 2003. Rodrigue Tréton, dans sa remarquable introduction à l’édition, les rapproche du plafond peint de la loggia de la Reine, au Palais des rois de Majorque, qui en est contemporain, œuvre caractéristique du style gothico-mudejar, ce style issu de la fusion du style français et du courant arabo-ibérique1. La plupart des terriers, même ceux qui, dans le Languedoc voisin, furent composés pour des seigneuries du roi de France, comme La Livinière ou Ventajou en Minervois, sont écrits sur des cahiers de papier sans la moindre fioriture. Dans des censiers ou cueilloirs du pays de Meaux en Ile de France, tout au plus quelques croquis apparaissent à l’encre noire dans les marges, parfois un visage caricaturé, sans doute des signes de repère.

Plus noble est la miniature qui orne le terrier de l’évêque d’Avignon, Anglic grimoard : on y voit le pieux évêque à genoux devant une Vierge à l’Enfant à laquelle il offre un volume rouge, le terrier sans nul doute. Derrière lui se tient un clerc revêtu d’un surplis blanc, Simon de Fraïsse, très probablement, un familier de l’évêque qui en fit le clavaire de l’évêché. À ce titre, Simon de Fraïsse a travaillé à la remise en ordre des droits de l’évêque sur sa censive. La richesse des sources avignonnaises permit à Anne-Marie Hayez de retrouver la trace de l’enlumineur, Me Bernard de Toulouse, qui a été payé par Simon, ainsi qu’une femme, enlumi-neuse, nommée Marie, pour l’enluminure de ce livre-terrier et d’un autre « livre ou registre de cens ». Outre cette miniature, le terrier comporte aussi l’encadrement au décor végétal du premier recto et une grande initiale au f° CLXVIII2.

1. Rodrigue Tréton rapproche ces miniatures du Livre des Fueros d’aragon, Vidal Major, qui est aussi contemporain.

2. Le terrier avignonnais de l’évêque anglic Grimoard (1363-1368), éd. Anne-Marie HAYEZ, Coll. de documents inédits sur l’Histoire de France, vol. 21, Paris CTHS, 1993, p. XV-XVI et fig. 1 à 4.

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AVANT-PROPOS IX

Les enluminures des capbreus de Jacques II sont d’une autre envergure. Si elles ne sont plus que cinq, elles auraient dû être huit. Deux n’ont pas été réalisées, mais l’espace qui leur était réservé est évident et une autre a été volée. La qualité des enluminures, leur nombre et leur thématique évoquent celles du Liber Feudorum Major et surtout du Liber Feudorum Ceritaniae, vieux alors de près d’un siècle, un peu moins pour les enluminures qui sont postérieures à la rédaction du cartulaire3. Ces capbreus sont bien une œuvre royale, contribuant à fonder les droits de cette jeune monarchie. S’il ne s’agit plus d’hommages dus au roi par de grands vassaux, c’est tout un peuple villageois qui vient, indivi-duellement et collectivement, reconnaître les droits éminents du seigneur-roi sur leurs terres et parfois sur leurs personnes.

L’homogénéité de ces enluminures est extraordinaire, à l’image du plan d’ensemble qui prévaut pour la confection de tout le document. Elles sont toutes sur un modèle unique, d’un même langage très puissant, mais d’une parfaite diversité dans le détail. À gauche le roi, muni des attributs royaux, est séparé du reste de la scène par une architecture, chaque fois différente et toujours semblable, sur fond tantôt bleu, tantôt rouge, lui-même tantôt hiératique tantôt tourné vers la scène qui se tient dans l’autre partie de la miniature. Il est à la fois présent et absent. Le reste de la scène, magnifiquement narratif, constitue une source de premier ordre sur les gestes accomplis lors des reconnaissances de seigneurie et leur symbolique. Le tenancier prête serment (ou hommage à Tautavel) à genoux, devant un ou deux témoins. En dessous des évangiles sur lesquels le serment est prêté, le notaire est représenté, de taille plus petite. Les scènes sont à la fois semblables et toutes différentes, dans les costumes des personnages, les attitudes des témoins, les gestes du scribe qui tantôt est représenté écrivant les mots – parfaitement déchiffrables – de l’acte qui figure dans le capbreu juste en dessous de la miniature, tantôt semble attendre avant d’écrire, tantôt taille son calame.

Symétrique du roi, occupant l’autre extrémité de l’espace peint, le procureur du roi domine la scène de la reconnaissance que prête le tenancier. Dans l’une des miniatures, celle du capbreu de Tautavel, c’est un homme de loi. Dans les quatre autres, on a identifié ce personnage barbu, vêtu de l’habit des frères du Temple, comme étant une représentation de frère Jaume d’Ollers, commandeur de la maison du Temple de Perpignan, l’un des deux procureurs royaux lorsque furent prêtées les reconnaissances consignées dans les capbreus. Prolongeons la comparaison, peut-être hasardeuse, avec le Liber Feudorum, dont les illustrations ont aussi un très net caractère narratif4, pour en dégager les parentés et les dif-férences. Au frontispice du Liber Feudorum, la miniature représente Ramon de Caldes, lisant des documents au roi sous une architecture complexe de tours et de clochers : le doyen de la cathédrale de Barcelone, assis au centre de la scène,

3. On est cependant loin des 80 images du L.F.M. et des probables 31 du L.F.C. 4. Les miniatures du Liber feudorum Ceritaniae sont de beaucoup moins grande qualité. Celles

du Liber Feudorum Major seraient, selon A. Kosto, l’œuvre de deux peintres, au style différent, l’un plus local et l’autre ouvert aux modernités internationales.

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X LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

séparé du roi par un monceau de chartes, est de la même taille que le roi lui-même, sinon un peu plus grand. À l’extrémité droite, le petit scribe semble, comme dans les capbreus, écrire sous la dictée.

Entre les deux documents, les différences sont évidentes, ne serait-ce que l’absence dans les capbreus d’un prologue, classique dans les cartulaires5. Mais les parentés ne manquent pas. Deux volumes6 pour l’un et l’autre, même si le second volume du cartulaire ne semble jamais avoir été mené à bien. La mis-sion de l’ordre du Temple auprès du royaume de Majorque est évidemment au cœur des miniatures des capbreus ; ce n’est pas le cas dans le Liber Feudorum, mais on ne doit pas oublier qu’en tête du Liber feudorum Major figurent, aux côtés des bulles pontificales, les traités avec les ordres militaires. L’un et l’autre, monuments fondamentaux des deux royaumes, le Liber feudorum et les capbreus gardent leur part de mystère quant au motif qui les a fait naître. Les historiens en débattent encore pour le Liber Feudorum ; pour les capbreus, faut-il invoquer le besoin d’argent de la jeune monarchie et la recherche d’un contrôle renforcé sur les tenanciers ?

Ces capbreus sont-ils un instrument de gestion courante ? La plupart des censiers et des terriers portent des mentions marginales qui enregistrent l’évolu-tion de la censive par les mutations de tenanciers. Ainsi ce beau document du chapitre de N.-D. du Port à Clermont-Ferrand qu’on appelle le terrier Dogue7, réalisé en  1242-43, a été régulièrement mis à jour jusqu’au second tiers du XIVe siècle. En 1362 et 1364 encore, le cellérier du chapitre rédige une liève, plus sommaire et organisée selon d’autres principes, et indique dans les marges du terrier par l’adverbe « modo » les changements récents de tenanciers ; il signale, dans la liève qu’il rédige alors, par « non invenio  » les redevances qu’il perçoit et dont il ne trouve pas mention dans le «  terrier  ». Même le terrier d’Anglic grimoard, pourtant d’élaboration soignée, pourvu d’une miniature de dédicace, et de grandes majuscules à la plume en tête de chaque paragraphe, comporte des adjonctions marginales dont les plus récentes, griffonnées de manière peu lisible, remontent à la deuxième moitié du XVe siècle. Dans les capbreus de Jacques II, ces mentions ne sont pas totalement absentes, mais elles sont bien peu nombreuses et brèves.

5. Dans le Liber Feudorum Major, Ramon de Caldes développe l’un des topoï de ces prologues, la lutte contre l’oubli et la paix qui en sera établie : « his instumentis ad memoriam evocatis, unusquisque ius suum sortiatur, tum propter eternam magnarum rerum memoriam, ne inter vos et homines vestros, forte oblivionis occasione, aliqua questio vel discordia posset oriri. »

6. Rodrigue Tréton montre dans les premières pages de son introduction que c’est entre 1781 et 1868 que les deux volumes originels des capbreus ont été démembrés pour en former six.

7. Ce document, qui est le plus ancien registre conservé en Auvergne, a été étudié par Emmanuel gRéLOIS dans la thèse qu’il a soutenue devant l’université de Paris 1 en 2003 : Territorium civitatis. L’emprise de l’Église sur l’espace d’une cité et de ses environs : Clermont au XIIIe siècle. Le terrier Dogue est édité au tome III de cette thèse. L’appellation de terrier est, pour E. grélois, malheureuse ; il s’agirait plutôt d’un inventaire informel de titres.

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AVANT-PROPOS XI

Les capbreus ont-ils été commandés par le roi lui-même, comme l’ont fait les seigneurs pour les documents de cette nature ? Parce qu’ils émanent de l’administration royale, les capbreus témoignent bien des efforts faits par la jeune monarchie de Jacques II, à l’instar de ce qu’ont fait les grands royaumes, pour construire un état. Mais il se peut qu’ils aient été réalisés à l’initiative de la Procuration royale des comtés de Roussillon et Cerdagne. La genèse de cette institution est parfaitement analysée par l’introduction que Rodrigue Tréton a écrite à l’édition de ces capbreus. Comme dans d’autres royaumes, c’est aux Templiers que le roi confie la gestion du patrimoine royal. L’hypothèse d’un cadeau, fait par la maison du Temple au roi de Majorque, « geste symbolique du devoir accompli » pourrait donner raison de ce document exceptionnellement somptueux8. Mais elle cadre mal avec les quelques mentions marginales ajoutées qui font penser que les capbreus sont restés à la Procuration royale.

Les Templiers procèdent eux-mêmes, fait remarquer Rodrigue Tréton, à la rédaction tout à fait contemporaine de terriers, aujourd’hui disparus, sur leurs seigneuries. À la période révolutionnaire, il en restait encore onze, dont huit contenaient des reconnaissances des années 1292-949. En revanche – et on ne sait pourquoi – toutes les seigneuries royales n’ont pas été touchées par cette procédure de capbrevatio. Mais il ne faut peut-être pas accorder trop de sens à cette simultanéité, ou plutôt la situer dans une possible démarche plus vaste encore. L’exemple le plus frappant est celui de l’année 1338 où la sénéchaussée de Carcassonne a brui toute l’année de la confection de centaines de registres de reconnaissances. Il se peut que quelques années aient ainsi été en Roussillon des temps forts de rédaction généralisée de capbreus, peut-être sur injonction royale.

Cette dernière décennie du XIIIe siècle, au cours de laquelle sont rédigées les 1324 reconnaissances contenues dans les capbreus de Jacques II, est en effet un moment crucial dans l’élaboration de ces documents essentiels dans l’histoire seigneuriale du Moyen Âge que sont les terriers10.

8. Rodrigue TRéTON, recueil des chartes de la Maison du temple du Mas Déu en roussillon (1001-1329), thèse soutenue devant l’université de Paris 1 en 2007, p. XXIII.

9. Ibidem, p. XXII. C’est à cette importante thèse qu’il convient de renvoyer le lecteur pour la connaissance de l’activité d’écriture pratique et d’archivistique des Templiers en Roussillon, notamment aux pages XLIV et suivantes à propos du cartulaire intitulé Llibre de la creu. Elle vient d’être publiée intégralement : Rodrigue TRETON, Diplomatari del Masdéu, Barcelona : Fundació Noguera, Col·lecció Diplomataris, nos 52-53-54-55-56, 2010, 3211 p. en 5 vol.

10. Après les travaux pionniers de gabriel FOuRNIER, essai sur les origines du terrier en basse auvergne, thèse complémentaire dactylographiée, Paris 1962 et «  Les origines du terrier en Auvergne  (Xe-XVe)  », revue d’auvergne, t. 69 1955, p. 117-sq., cette histoire des terriers a notamment été mise en lumière par l’ouvrage collectif, publié en 2002 Terriers et plans-terriers du XIIIe au XVIIIe siècle. actes du colloque de paris (23-25 septembre 1998), ghislain BRuNEL, Olivier guYOTJEANNIN et Jean-Marc MORICEAu, éd., Bibliothèque d’histoire rurale, Rennes-Paris-genève. gabriel Fournier y a repris ses principales conclusions, p. 9-18. Ces derniers travaux avaient été précédés par le fascicule fondamental écrit par R. Fossier dans la Typologie des sources du Moyen Âge occidental, polyptiques et censiers, fasc. 28, Turnhout 1978.

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XII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Pour le seul espace catalan, ils constituent une étape dans les méthodes de la capbrevacio. Comme l’ont montré diverses études et notamment celle de Pere Benito i Montclus11, après les inventaires qui au XIe siècle ne comportent que la liste des possessions sans précision des droits à payer, ou ceux qui, de manière contemporaine, indiquent les cens dus (llevadors de cens) se multiplient au cours du XIIe siècle les inventaires de rentes ; en même temps, la croissance économique et démographique multiplie, en ville d’abord, puis dans les cam-pagnes, les tenures perpétuelles, à acapte, appelées aussi emphytéoses. Pour ces tenures dont l’usage devient systématique, s’impose un contrat passé devant notaire écrit et authentifié par son seing, dans lequel est inscrit l’aveu fait sous serment et devant témoin par le tenancier du bien dont il vient d’hériter ou qu’il vient d’acheter, la redevance annuelle due, son terme, et le montant du droit d’entrage acquitté. C’est au cours de la deuxième moitié du XIIIe siècle que s’impose la forme du terrier qui rassemble en un registre l’aveu fait par chacun des tenanciers d’une seigneurie de l’ensemble des biens qu’il tient du seigneur. Ces registres, authentifiés par le notaire – c’est là leur grande nouveauté – font foi en justice ; ce sont désormais des documents de valeur publique. Ce schéma évolutif, caractéristique des pays de notariat public, est sensiblement différent dans des régions plus septentrionales. Mais partout se combinent la pratique seigneuriale de faire rédiger des reconnaissances par les tenanciers qui prenaient une tenure, la généralisation de la procédure d’enquête et la possibilité de rendre authentiques ces registres par l’instrumentation de notaires12.

Les reconnaissances elles-mêmes décrivent sous une forme condensée les biens tenus par le tenancier. Condensée, puisque les formules de reconnaissance et d’authentification ne figurent qu’une fois pour l’ensemble des biens de chaque tenancier. Néanmoins, suivant les pratiques régionales et individuelles plus ou moins détaillées, chaque bien est identifié par le lieu dit auquel il appartient, éventuellement par sa superficie, par ses confronts, au nombre de deux ou de quatre, et par la redevance qu’il doit. Ce sont ces données qui sont si utiles pour la reconstitution du paysage rural et des structures de la propriété. En parallèle, les minutes notariales conservent sur leurs registres les mutations isolées. Mais malgré cette remarquable économie de moyens, les registres couvrent des dizaines de folios. Je citerai même un rouleau de reconnaissances passées à Bédarieux en 1332 qui mesure 35 mètres de long13. À terme, par un juste retour des choses, on ajouta, pour la gestion courante, des lièves, annexées aux terriers ou d’autres formes d’extraits des terriers.

11. Pere BENITO I MONCLuS, « Hoc est breve... » L’emergencia del costum i les origens de la práctica de capbrevaccio, segles XI-XIII, estudios sobre rentas, fiscalidad y finanzas en la Cataluña bajomedieval, Manuel Sanchez MARTINEZ dir., Barcelone, 1993, p. 3-27.

12. g. FOuRNIER, op. cit., note 10, p. 13.13. Archives du château de Léran liasse 124, n° 1. La longueur de ce rouleau de parchemin

est indiquée dans l’inventaire dressé par F. Pasquier et S. Olive du Fonds Thézan aux archives du château de Léran (Montpellier 1913). Pour l’avoir moi-même consulté aux archives du château, je puis assurer que le maniement en était peu commode.

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AVANT-PROPOS XIII

Les capbreus de Jacques II, comme les autres terriers d’ailleurs, nous font pénétrer dans la procédure de capbrevatio qui s’est peu à peu mise au point. Elle est ample et solennelle dans le cas des capbreus, car toute une équipe s’est déplacée.  Dans chaque village les reconnaissances ont été prêtées en peu de jours. L’affaire fut promptement menée, à la mesure de l’autorité des enquêteurs. On peut imaginer la mémoire que les villageois de Tautavel ou de Millas ont gardé du passage de la Procuration royale. Mais lorsque la seigneurie n’appar-tient pas au roi ou à un très grand personnage ecclésiastique, un seul notaire vient instrumenter, selon un calendrier moins ramassé et l’enquête est sans doute moins fermement diligentée. On pourrait affiner l’analyse de la société villageoise et de la manière dont la confection des registres de reconnaissances la prend en compte et la manifeste, en observant l’ordre dans lequel sont enregistrés les aveux, les uns après les autres, en commençant toujours par les plus gros tenanciers.

Les capbreus de Jacques II ne sont pas les tout premiers connus pour le Roussillon. Les Templiers en avaient fait réaliser dès 1282, et les éditeurs ont eu la judicieuse idée d’ajouter à l’édition des capbreus royaux, de petits capbreus contemporains, rédigés pour de modestes seigneurs locaux, l’un d’eux concer-nant Tautavel et complétant le paysage seigneurial du village. C’est l’occasion de voir combien le formulaire notarial est désormais parfaitement maîtrisé. Il semble répétitif. C’est loin d’être le cas : le formulaire décrit parfaitement les nuances des statuts des tenanciers et des diverses terres qu’ils tiennent. Lorsque les capbreus de Jacques II sont rédigés, le formulaire a en effet déjà atteint sa pleine maturité14. Rodrigue Tréton a mis en lumière les progrès récents de la procédure notariale à travers l’étude d’un document, copie d’un registre de reconnaissances rédigé quelque trente ans avant les capbreus de  1292-94, à Laroque-des-Albères, pour le comte d’Empúries. Deux enquêteurs avaient, au mois de juin 1264, rassemblé la population et demandé à chacun, indivi-duellement, de produire ses titres de propriété, puis de prêter serment qu’il déclarait la vérité. À la fin, toute la population fut réunie sur la place devant l’église et confirma collectivement les résultats de l’enquête15.

Le registre de reconnaissances naît donc entre enquête publique et inventaire seigneurial. Lorsqu’il a atteint son plein développement, en Rous-sillon dans les dernières années du XIIIe siècle, l’enquête s’efface au profit d’une procédure où se mêlent l’établissement de contrats individuels et un déroulement collectif.

14. Le capbreu, rédigé pour Dame Ava de Fenouillet et l’hôpital des pauvres d’Ille-sur-Têt en 1277 représenterait un jalon intermédiaire.

15. Rodrigue TRéTON, « un prototype ? Remarques à propos d’un capbreu des revenus et usages du comte d’Empúries dans le castrum de Laroque-des-Albères fait en 1264 », Martine CAMIADE dir., L’albera, Terre de passage, de mémoires et d’identités, Actes du colloque de Banyuls-sur-Mer (3-4 mai 2005), Presses universitaires de Perpignan, Saint-Estève, 2006, p. 49-76.

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XIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

En Catalogne, comme en Languedoc, c’est un agencement personnel du registre qui l’emporte : le tenancier reconnaît tous les biens qu’il tient d’un même seigneur et les tenanciers se succèdent dans le registre. Il n’en va pas partout ainsi. Dans le fonds auvergnat du chapitre de N.-D. du Port, la mise en place du modèle s’est fait à peu près au même moment qu’en Roussillon. Le terrier Dogue procède, comme l’a montré Emmanuel grélois, à la fois des chartes séparées, mais aussi d’un inventaire connu sous le nom de Memorial Johan bernart, lui-même fait de deux censiers dont la rédaction commença vers  1215. Si le terrier Dogue n’a pas encore l’authentification due au seing notarial, et à ce titre ne mérite pas le nom de terrier qui lui a été attribué, il a déjà une conception et une expression de l’espace perfectionnées. Les premiers inventaires suivaient d’autres logiques. Le premier une logique calendaire, orga-nisant l’ordre des prélèvements au cours de l’année, une liève en quelque sorte ; le second, quinze à vingt ans plus tard, commençait à montrer mieux la ville et tentait une première organisation géographique des redevances. Le terrier Dogue est tout entier topographique. Il a fallu pour le composer mettre en ordre des centaines de redevances, « mariant les logiques de terroirs, rassemblant les blocs de censive cohérents, généralement soumis à des redevances semblables, selon une logique géographique centrifuge  ». Le changement de logique tient sans doute à une évolution sensible de la seigneurie : entre temps, on a procédé à une simplification des termes auxquels les redevances étaient dues.

Le XIIIe siècle voit donc naître le terrier. Il paraît statique, peignant un arrêt sur image des campagnes et, dans une moindre mesure, des villes médié-vales, délaissant toute une part des relations sociales fondées sur le crédit et les rentes, ignorant les rythmes des saisons et des jours, oubliant les affaires et le commerce. Autre faiblesse, sauf rarissimes exceptions, le terrier ne décrit jamais tout un terroir : le partage entre plusieurs seigneurs est  la règle. Mais c’est un tableau tout en nuances qu’il fournit : les capbreus du roi de Majorque donnent ainsi à voir des terroirs aussi divers que le sont Collioure, Claira ou Tautavel. Replacé dans des perspectives comparatives et évolutives, il montre la plasticité de l’organisme seigneurial et l’inventive adaptabilité des hommes de loi ; il donne aussi toute sa place au notaire, cet homme-clé de la société et de l’économie médiévale. Le terrier fait partie de toute une mise en forme des relations poli-tiques et sociales, appuyées sur l’écrit et transformées par l’écrit, qui accompagne et permet la naissance de l’état moderne. L’édition d’un terrier est un travail de longue haleine, même lorsqu’il est écrit comme les capbreus de Jacques II, dans une belle écriture gothique, régulière et harmonieuse. On ne peut que remercier tous ceux qui ont permis la publication d’un document aussi riche, tant par les textes qu’il rassemble que par les chefs d’œuvre picturaux qui le décorent et en font un terrier d’exception.

Monique Bourinprofesseur émérite à l’université paris 1 - panthéon-Sorbonne

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INTRODuCTION

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IntroductIon

Dans le courant des années 1292-1294, les administrateurs et les juristes œuvrant pour le compte de la Procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne, institution en charge de la gestion du patrimoine du roi de Majorque, Jacques II, se rendirent dans plusieurs localités du comté de Roussillon afin d’y recevoir les reconnaissances de tous les tenanciers de biens-fonds relevant de la directe du comte-roi1. Cette campagne administrative de grande ampleur constituait l’un des aboutissements d’une enquête patrimoniale sans précédent ordonnée dans les comtés nord-catalans près de trente ans auparavant par le roi d’Aragon Jacques Ier, père de Jacques II, dans un contexte de restructuration et d’affermissement du pouvoir monarchique. Le résultat de cette procédure, appelée capbrevació en langue catalane, fut par la suite soigneusement mis au propre dans de grands registres de vélin auxquels la tradition historiographique a donné l’appel-lation générique de « Capbreus du roi de Majorque ». Ce remarquable ensemble constitué de six volumes manuscrits enluminés est aujourd’hui précieusement conservé dans les réserves des Archives départementales des Pyrénées-Orientales.

Les capbreus roussillonnais jouissent d’une réputation internationale dans le domaine de l’histoire de l’art en raison de leurs somptueuses miniatures, qui illustrent, avec une finesse remarquable, des scènes de prestations de serment et d’hommage. De fait, les représentations figurées de ce thème profane, laïc et éminemment féodal, sont rares dans le corpus iconographique médiéval, ce qui confère à la série des cinq miniatures conservées une grande valeur historique et patrimoniale. Du fait de son ampleur et de son caractère simultané, ce recense-ment des droits du seigneur-roi dans les localités roussillonnaises d’Argelès, Claira, Collioure, Estagel, Millas, Saint-Laurent-de-la-Salanque et Tautavel constitue une source privilégiée pour appréhender la société rurale à la fin XIIIe siècle. Ces documents recèlent en effet une multitude d’informations aussi riches que variées sur ces territoires dotés de caractéristiques géographiques et pédolo-giques aussi contrastées que peuvent l’être la côte rocheuse, la plaine littorale aux embouchures du Tech et de l’Agly, le Riberal et les garrigues des Corbières.

1. Comme l’indique sa titulature, Jacques II était en effet roi de Majorque, comte de Roussillon et de Cerdagne et seigneur de Montpellier.

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XVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

La mise en valeur intensive de leurs ressources naturelles, diverses et complé-mentaires, contribue à la prospérité contemporaine des habitants du comté et de sa capitale, Perpignan, qui connaît alors une expansion urbaine qui ne sera surpassée qu’au XXe siècle. Les capbreus permettent de dresser un véritable état des campagnes roussillonnaises. On peut y observer en outre : la diversité des productions agricoles où l’on retrouve la triade méditerranéenne céréales, vignes et oliviers, cultivés de façon intensive dans le cadre de finages adaptés à l’économie de marché ; la forte pression démographique qui accule les hommes à conquérir de nouvelles terres en brûlant le maquis ou en drainant les zones marécageuses ; l’encadrement des forces de production assujetties au mas ou à la borde ; la nature des prélèvements coutumiers ; le maintien de la propriété allodiale ; l’agonie de l’économie domaniale avec l’avènement du règne de l’emphytéose et la désa-grégation concomitante de la réserve seigneuriale ; l’organisation des villages ; la perception de l’espace vécu à travers la microtoponymie, etc. Il n’est donc pas surprenant que ces documents aient alimenté de nombreuses études historiques, recherches thématiques et monographies villageoises notamment2. quatre capbreus ont fait l’objet d’une transcription dans le cadre de travaux universitaires, mais toutes ces copies sont restées inédites3. Il nous a donc paru nécessaire de com-bler cette lacune en réunissant dans une même édition l’intégralité des capbreus du roi de Majorque afin de fournir aux chercheurs des matériaux susceptibles d’alimenter leurs futurs travaux, et à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du comté de Roussillon de quoi satisfaire leur curiosité.

2.  Jean-Auguste BRuTAILS, Étude sur la condition des populations rurales du roussillon au Moyen Âge, Paris, 1891, 314 p. ; Jean-gabriel gIgOT, « Le capbreu d’Argelers sur Mer (1292) et ses enseignements », CerCa, no 3, Pâques 1959, p. 32-63 ; Id. , « Le capbreu de Collioure (1292) et ses enseignements », CerCa, no 5, Automne 1959, p. 206-233 ; guy JuVENTIN, Millas et le capbreu royal de 1294  , mémoire de maîtrise dactylographié, université Paul Valéry, Montpellier 1969, 56 p. ; Marie-Ange FALquES, La société rurale roussillonnaise au XIVe siècle d’après l’exemple de Clayra, mémoire de maîtrise dactylographié, université de Toulouse-Le Mirail, 1972, 103 p. ; Marie-Blanche gALIAN, Saint-Laurent de la Salanque, un domaine des rois de Majorque au XIIIe siècle, mémoire de maîtrise, université Paul Valéry, Montpellier, juin 1973, 95  p. ; Carole PuIg, Les campagnes roussillonnaises au Moyen Âge : dynamiques agricoles et paysagères entre le XIIe et la première moitié du XIVe, thèse de doctorat, université de Toulouse-le-Mirail, 2003, 707 p. ; ead., « Les capbreus du roi de Majorque, 1292-1294 », dans A. RIgAuDIÈRE, dir., De l’estime au cadastre en europe : Le Moyen-Âge, Comité pour l’histoire économique et financière, 2007, p. 37-456 ; Laure VERDON, La terre et les hommes en roussillon aux XIIe et XIIIe siècles. Structures seigneuriales, rente et société d’après les sources templières, Publications de l’université de Provence, Aix-en-Provence, 2001, 249 p.

3.  Michèle COMALADA, Tautavel au XIIIe siècle, d’après le capbreu de 1292, D.E.S. dactylographié, faculté de lettres d’Aix-en-Provence, 1969, 175 p. ; Jean REYNAL, Le capbreu de Millars, thèse dactylographiée, E.H.E.S.S. Sorbonne, Paris, 1980 ; Rodrigue TRéTON, Sel et salines en roussillon au Moyen Âge, mémoire de maîtrise, université Paul Valéry Montpellier III, 1999, 144 p. et annexes ; Laure VERDON, La terre et les hommes en roussillon aux XIIe et XIIIe siècles. Structures seigneuriales, rente et société d’après les sources templières, thèse de doctorat, université de Toulouse-Le-Mirail, 1994, 2 vol., 329 et 148 p.

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INTRODuCTION XIX

I. Présentation des manuscrits

À propos de la tradition des manuscrits

Nous sommes à vrai dire très mal renseignés sur les lieux de conservation des capbreus du roi de Majorque aux périodes médiévales et modernes. La seule mention que nous ayons retrouvée pour l’ensemble de cette période prouve qu’à la veille de la Révolution française ceux-ci étaient conservés à Perpignan dans les archives du Domaine des comtés de Roussillon et de Cerdagne4. Bien que l’unique inventaire conservé des fonds de cette administration dressé entre 1614 et 1630 par le notaire perpignanais Miquel Rodo, archiviste extraordinaire de la cour royale, n’en fasse pas état, on peut raisonnablement envisager que les capbreus du roi de Majorque n’ont jamais quitté les archives du Domaine5. Le fait qu’ils nous soient parvenus dans un bon état de conservation atteste à tout le moins du soin constant dont ils ont bénéficié depuis leur élaboration il y a un peu plus de sept cents ans. C’est l’archiviste Julien-Bernard Alart qui en donne la première description détaillée dans son inventaire sommaire de la série B (Fonds de la Procuration royale), publié pour la première fois en 18686. Depuis lors, les capbreus du roi de Majorque ont été conservés dans les locaux successifs des Archives départementales des Pyrénées-Orientales, sous les cotes 1B29  (Capbreu de Collioure), 1B30  (Capbreu d’Argelès), 1B31  (Capbreu de Tautavel), 1B32  (Capbreu d’Estagel), 1B33  (Capbreu de Saint-Laurent-de-la Salanque) et 1B34 (Capbreus de Millas et de Claira).

Description codicologique

Les capbreus du roi de Majorque se présentent aujourd’hui sous la forme de six volumes enluminés grand in-folio (larg. 315 mm, haut. 420 mm) en vélin,

4. C’est ce que nous apprend la formule d’authentification précédant la copie d’un acte extrait du capbreu de Tautavel insérée dans un mémoire joint aux pièces de procédure du « Procès de M. le Prince de Montbarey, secrétaire d’Etat au département de la guerre en survivance et avec exercice domicilé à Paris contre la Dame Rose Pech Lacreu, veuve de Me Maurice Lacreu, docteur ez loix, domicilliée à la ville d’Ille » concernant l’allodialité des dîmes et agriers de Tautavel (1773-1786) : « Je soussigné notaire greffier du Domaine du Roy en Roussillon, certiffie a tous qu’il apartiendra que dans le papier terrier intitulé Tautaull, Stagell, Millas et Claira de l’année 1292 gardé dans les archives dudit Domaine et depuis fol. premmier jusques a fol. trente, il se trouve quatre vingt deux reconnoissances de diverses propriétés sous la directe du Roy dans le lieu et terroir de Tautaull dont la premiere a été extraite par moy dit notaire greffier et dont la teneur s’ensuit : [Suit la transcription du premier acte du capbreu de Tautavel daté du 29 janvier 1293]. En témoin de quoy j’ay donné le present a Perpignan dans l’archive dudit Domaine le dix sept novembre Mil sept cent quatre vingt un. [Signé] Bosch notaire greffier », ADPO, 1J445/2, fol. 184-185.

5. ADPO, 1B1.6. B. ALART, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Série b, Paris,

1868, p. 25-27.

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XX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

constitués d’un nombre de cahiers variant de trois à sept. À l’origine, tous les cahiers étaient des quaternions, mais des amputations postérieures ont modifié cet ordonnancement. Le capbreu d’Argelès compte cinq cahiers, soit quatre quaternions et un binion, formant un total de 36 feuillets, au lieu des 40 initiaux, sur lesquels sont copiés 284 actes. Ce volume est le seul a avoir été pourvu d’un feuillet de garde lors de sa restauration. Le capbreu de Collioure compte sept cahiers, soit respectivement cinq quaternions, un bifeuillet et un binion, pour un total de 46  feuillets, au lieu des 48 initiaux, et 412 actes. Celui d’Estagel compte trois cahiers, soit un ternion et deux quaternions, pour un total de 22 feuillets, au lieu des 24 initiaux, et 92 actes. Le volume comprenant les capbreus de Millas et de Claira compte sept quaternions, pour un total de 56 feuillets, et respectivement 262 et 30 actes. Celui de Saint-Laurent-de-la-Salanque compte quatre cahiers, soit deux quaternions, un bifeuillet et un binion pour un total de 22 feuillets, au lieu des 24 initiaux, et 160 actes. Enfin, celui de Tautavel compte quatre cahiers, soit trois quaternions et un ternion, pour un total de 30 feuillets, au lieu des 32 initiaux, et 84 actes. Soit un total de 212 feuillets couverts par 1324 actes.

La reliure souple en parchemin avec liens de porc de chacun de ces volumes procède d’une restauration effectuée en 1997 par l’atelier Michèle Rome. La couverture est constituée d’une couvrure de parchemin, dont chaque contre-plat est renforcé par une doublure en carton ; la couture est assurée au moyen d’une chaînette à deux fils. Les feuillets sont disposés selon la règle de gregory : « les pages qui se font face présentent la même face du parchemin, c’est-à-dire le côté chair ou le côté poil, alternativement »7. À l’intérieur, chaque feuillet a été utilisé recto verso. Le texte est écrit à pleine page. L’aire textuelle s’inscrit dans un cadre dont les dimensions varient de 240 mm à 265 mm de large et de 320 à 340 mm de haut. Ce cadre, dont chaque angle a été marqué au moyen d’une piqûre, a été ensuite tracé à la mine de plomb ; il demeure visible sur la plupart des feuillets, au recto comme au verso. De même, la réglure se distingue encore sur de nombreux feuillets ; ses fins sillons déterminent des espaces interlinéaires dont la hauteur moyenne est de 16 mm.

Les capbreus portent deux systèmes de numérotation. Le plus ancien, en chiffres romains, court au recto de chaque feuillet, dans l’angle formé par la jonction de la marge de tête et de la marge de gouttière. Cette foliotation a été tronquée au XVe ou au XVIe siècle lorsque les feuillets furent massicotés à l’occa-sion d’une réfection de la reliure, fait qui pourrait également expliquer l’absence de réclames en relation avec la reliure des cahiers. Les derniers chiffres de la plupart des numéros de feuillet ont ainsi disparu, ce qui rend leur vérification malaisée lorsqu’une solution de comput est constatée, comme c’est le cas pour le capbreu de Tautavel dont la foliotation indique trente deux feuillets, soit deux de plus que leur nombre actuel, sans que l’on puisse déterminer précisément où se situaient les feuillets manquants.

7. Denis MuZERELLE, Vocabulaire codicologique : répertoire méthodique des termes français relatifs aux manuscrits, Paris : Editions CEMI, 1985.

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INTRODuCTION XXI

Cette première foliotation est vraisemblablement contemporaine de l’élabo-ration des registres. Elle présente deux computs distincts, l’un allant des numéros I à CXI, et l’autre des numéros I à CX, ce qui indique qu’à l’origine les capbreus avaient été reliés ensemble pour former deux volumes contenant chacun un total de quatorze quaternions, soit 112 feuillets. Comme on peut le voir dans le tableau suivant, l’ordre de numérotation des feuillets en chiffres romains permet de restituer l’organisation des deux volumes originels8.

Tableau 1. Restitution de la structure originelle des deux volumes

Capbreu N° du premier feuillet

N° du dernier feuillet

Nombre de quaternions

Nombre de feuillets

Nombre d’actes

Tautavel I (1)* XXXII (30) 4 32 84Estagel [XXXIII] (1) LVI (22) 3 24 92Millas LVII (1) CVIII (53) 7 56 262Claira CVIIIv (53v) CXI (56) 30Total vol. 1 14 112 468Collioure I (1) XLVI (46) 6 48 412Argelès XLVIIII (1) LXXXIIII (36) 5 40 284St-Laurent LXXXIX (1) CX (22) 3 24 160Total vol. 2 14 112 856Total général 28 224 1324*Les chiffres indiqués entre parenthèses correspondent à la foliotation actuelle.

Le capbreu de Tautavel inaugurait donc un premier volume. Ce fait explique certainement le mauvais état dans lequel nous est parvenu le premier feuillet de ce capbreu dont la miniature et le texte présentent d’importantes altérations indiquant que celui-ci est demeuré un certain temps exposé aux agressions extérieures faute d’être protégé par une couverture. Suivait ensuite le capbreu d’Estagel, dont le premier feuillet conservé porte le no XXXIV, ce qui s’explique par la disparition du premier bifeuillet de ce registre qui portait les feuillets nos XXXIII et XLI. Venaient enfin les capbreus de Millas et de Claira. Ces derniers ne peuvent être distingués d’un point de vue codicologique car les actes du capbreu de Claira ont été copiés sur le même cahier que les derniers actes de celui de Millas.

Le second volume s’ouvrait sur le capbreu de Collioure, dont le premier feuillet enluminé, à l’instar de celui du capbreu de Tautavel, est abîmé : le parchemin présente plusieurs plis de froissement et l’encre est flétrie par l’humidité. On trouvait à la suite les capbreus d’Argelès et de Saint-Laurent. Les solutions de continuité constatées dans la foliotation indiquent que le dernier cahier de Col-lioure était originellement constitué d’un ternion dont les deux derniers feuillets, numérotés XLVII et XLVIII, ont été découpés à l’occasion de la réfection de la reliure. Il en va de même pour le quaternion final du capbreu d’Argelès auquel on a retiré les quatre derniers feuillets, soit les folios LXXXV à LXXXVIII.

8. Nous avons choisi d’éditer les capbreus dans cet ordre, et en concervant la répartition en deux volumes originels.

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XXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Comme nous l’avons dit, la reliure des capbreus a été refaite au XVe ou au XVIe siècle. À cette occasion, tous les feuillets ont été massicotés et leurs tranches rougies, comme c’était l’usage pour les registres de la Procuration royale. Cette opération ne semble pas avoir modifié l’agencement des volumes puisque la description du capbreu de Tautavel effectuée par le greffier du Domaine en 1781 indique qu’à cette date celui-ci était toujours relié avec ceux d’Estagel, Millas et Claira dans un même volume9. La description effectuée par Julien-Bernard Alart en 1868 prouve que les capbreus se présentaient alors, comme aujourd’hui, sous la forme de six volumes distincts10. C’est cette nouvelle réalité codicologique qu’entérine le second système de numérotation en chiffres arabes figurant dans la marge de tête et au recto de chaque feuillet. On peut attribuer sans grand risque ce nouveau comput à la main de l’archiviste Alart, qui a procédé au classement de l’ancien fonds du Domaine et pourrait de ce fait être l’auteur de cette restructuration.

Les miniatures (illustrations p. CXXIX sqq.)

À l’origine, les six capbreus étaient introduits par une vignette historiée s’inscrivant dans un cadre aux dimensions approximativement similaires (larg.  258/268, haut  70/86  mm) aux contours soulignés par un bandeau décoratif dans lequel court une frise géométrique de couleur rouge et bleue, cantonnés aux angles par quatre écoinçons ornés d’un motif cruciforme rouge à nervure blanche. Malheureusement, à une époque indéterminée, une main indélicate a dérobé le premier feuillet du capbreu d’Estagel, nous privant ainsi de l’une des enluminures qui constituait ce remarquable ensemble élaboré aux alentours de 130011.

Il était initialement prévu que huit miniatures ornent les capbreus. un espace de 80  mm de haut réservé en tête de la première page du capbreu de Claira indique en effet que l’on avait l’intention d’y ajouter une vignette. De même, un espace de 60 mm de haut délimité par un cadre tracé à la mine de plomb a été réservé dans la moitié inférieure du folio 29 du capbreu de Tautavel, juste avant le premier acte de la série des reconnaissances effectuées par les hommes de Paziols. Pour une raison qui nous échappe ces deux projets n’ont pas été réalisés.

Les cinq miniatures subsistantes, en raison de leur qualité d’exécution, constituent l’un des joyaux du patrimoine artistique médiéval roussillonnais. Leur admirable esthétique a fortement contribué à la notoriété des capbreus

9. Voir ci-dessus la note 19.10. Julien-Bernard ALART, né à Vinça en 1824, dirigea les Archives départementales des

Pyrénées-Orientales de 1862 jusqu’à sa mort, survenue le 3 février 1880. On lui doit l’essentiel du classement des fonds de la période médiévale, ainsi qu’un grand nombre de publications dans les domaines de l’histoire et de la philologie. La plupart des ouvrages de cet auteur ont été publiés sous le nom de B. ALART.

11. Ce feuillet avait déjà disparu en 1868.

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INTRODuCTION XXIII

du roi de Majorque à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. L’archiviste Julien-Bernard Alart est le premier à en avoir fait une description sommaire12. Des photographies des cinq miniatures ont été publiées pour la première fois en 1924 dans l’ouvrage de Joseph gudiol sur les trescentistes catalans13. Marcel Durliat devait les éditer à nouveau trente ans plus tard14.

La facture des miniatures des capbreus du roi de Majorque les rattache incontestablement au style gothique français, également appelé gothique linéaire. élaboré vers le milieu du XIIe siècle par des maîtres verriers œuvrant à la création des vitraux destinés à illuminer les grandes cathédrales, ce style très coloré, aux lignes accentuées et aux formes épurées, ne tarde pas à être imité dans les ateliers d’enluminures. Cet art nouveau s’impose rapidement à la cour de France. La bible de saint Louis, qui constitue sans doute le chef-d’œuvre en la matière, est composée vers 1230 pour l’éducation du jeune roi de France à la demande de sa mère, la reine Blanche de Castille15. La montée en puissance de la dynastie capétienne au cours du XIIIe siècle favorise la diffusion de cette mode qui, par le relais des cours princières, se propage dans tout l’Occident chrétien grâce, essentiellement, à la circulation des manuscrits enluminés « qui reproduisent l’ordonnance, le dessin et le coloris du vitrail, avec ses baies et ses rosaces, ses figures aux contours accentués et ses couleurs intenses où dominent le bleu et le rouge  »16. La récente mise au jour de fresques murales du milieu du XIIIe siècle décorant les armoires liturgiques de l’ancienne église du Temple de Barcelone montre que les artistes catalans ont adopté rapidement le style français17. Dans les états fédérés sous l’autorité du roi de Majorque, comme dans les autres royaumes chrétiens de la Péninsule ibérique, la mode française fusionne avec le courant artistique arabe pour former le style gothico-mudéjar.

12. B. ALART, op. cit. Au cours des années 1880, Arthur gIRY, l’un des pères de la diplomatique française, fit faire une héliogravure du capbreu de Saint-Laurent. Celle-ci est toujours conservée à la bibliothèque de l’école des Chartes sous la cote Nouveau fonds 268. Nous remercions M. Olivier guYOTJEANNIN, professeur à l’école des chartes, qui nous a aimablement communiqué cette information.

13. Joseph guDIOL, La pintura Mig-eval catalana, vol. II, els Trescentistes, segona part, Barcelone, (1924), p. 274-292.

14. Marcel DuRLIAT, « La peinture roussillonnaise à l’époque des rois de Majorque », Études roussillonnaises, vol. 3, 1952, p. 201-205 ; texte et photographies reproduits dans arts anciens du roussillon. peinture, Perpignan, 1954, p. 43-55.

15. Ce somptueux manuscrit que le roi de France légua par testament à son neveu Alphonse X, roi de Castille, est aujourd’hui conservé dans la cathédrale de Tolède, voir Francisco ÁLVAREZ MARTÍNEZ, « un trésor de la Cathédrale de Tolède  », L’officiel du manuscrit, no 3, décembre 2005-janvier 2006, p. 76-80.

16. Marcel DuRLIAT, arts anciens du roussillon. Peinture. Perpignan, 1954, p. 43 ; Id., L’art dans le royaume de Majorque, les débuts de l’art gothique en roussillon, en Cerdagne et aux baléares, Toulouse, 1962.

17. Joan FuguET SANS, « La casa del Palau del Temple de Barcelona », Locus amoenus, 7, 2004, p. 108-109.

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XXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

À Perpignan, cette synthèse est admirablement illustrée par le plafond peint de la loggia de la reine, au palais des rois de Majorque, œuvre contemporaine de la rédaction des capbreus18.

Pour illustrer les capbreus, les miniaturistes ont adopté un procédé narratif simple. La scène se développe sur un seul registre, lui-même scindé en trois compartiments aux dimensions à peu près équivalentes, que distinguent l’alter-nance des couleurs rouge-orangé ou grenat et bleues du fonds sur lesquels se détache un décor réticulé formé par un quadrillage régulier de couleur blanche formé de losanges dont les angles alternent cercles blancs et points rouges. Les fonds réticulés, décors à motifs géométriques inspirés des toiles et tapisseries qui agrémentaient les chambres des demeures aristocratiques, sont caractéristiques des miniatures illustrant les manuscrits du premier âge gothique19.

Dans le premier compartiment situé dans la partie gauche de la composition, le roi de Majorque est figuré classiquement en majesté dans un cadre d’archi-tecture constitué d’une arcature trilobée, dont l’arc sommital disparaît dans les vignettes des capbreus de Tautavel et de Millas, reposant de part et d’autre sur des chapiteaux ornés de figures grotesques, excepté dans la miniature du capbreu de Tautavel, que soutiennent de fines colonnes. Le roi est représenté dans une posture hiératique, de face, assis sur un trône dépourvu de dossier, dans les miniatures des capbreus de Millas et de Saint-Laurent il a la tête tournée de trois quarts sur sa gauche. Son visage est traité différemment d’une vignette à l’autre ; il est aussi bien figuré imberbe avec des traits juvéniles (ill. 8), que plus âgé avec une barbe courte (ill.  2). Il porte une tunique à manches de couleur violette, mauve, ou rouge dans la miniature du capbreu de Millas, et un manteau mauve doublé d’hermine qu’une fibule, ou un cordon, maintien sur ses épaules. Le roi est représenté avec les regalia, attributs symboliques de sa fonction : il a la tête ceinte d’une couronne d’or fleuronnée, tient dans la main droite la hampe du sceptre dont la tête revêt la forme d’une fleur de lys, évocation de l’origine divine du pouvoir royal ; les doigts de sa main gauche enserrent un globe crucifère, symbole du gouvernement terrestre. Les symboles de la royauté sont rehaussés à la feuille d’or, de même que les souliers du monarque et la fibule quadrilobée qui, dans les capbreus de Collioure et de Tautavel, sert à attacher le manteau royal. Seule la miniature du capbreu d’Argelès déroge à cette règle, puisque le monarque y est représenté de trois quarts comme un spectateur attentif de l’action qui se déroule à sa gauche. Il a les jambes croisées ; cette posture laisse apparaître la présence d’un coussin soulageant le sérénissime fessier ; ici le globe est remplacé par une pomme rouge et les souliers sont noirs. Les représentations du roi de Majorque en majesté appartiennent à un stéréotype qui les rapproche

18. Jean-Philippe ALAZET et Agnès MARIN, « Le plafond de la loggia de la reine au palais des rois de Majorque de Perpignan », plafonds peints médiévaux en Languedoc. actes du colloque de Capestang, Narbonne, Lagrasse 21-23 février 2008, Presses universitaires de Perpignan, Perpignan, 2009, p. 115-148.

19. Nigel J. MORgAN, early Gothic Manuscripts 1250-1285, Survey of Manuscripts Illuminated in the british Isles, IV Part 2, London, 1988.

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du frontispice de la bible de saint Louis. Isolée dans son compartiment, la figure hiératique du roi est là pour signifier une présence purement symbolique. Le roi ne prend pas part à l’action dont il n’est que le témoin distant, mais dans certains cas attentif, depuis une salle du palais royal. L’action se déroule dans les deux autres compartiments qui, bien que différenciés par la couleur de leur décor, participent d’un même procédé narratif.

Dans le compartiment central des cinq vignettes se tiennent debout des per-sonnages qui, par l’orientation de leur corps et le jeu d’une gestuelle expressive, contribuent à renforcer l’expression narrative de la scène en guidant le regard du spectateur vers la cérémonie qui se déroule à leur droite et dont ils sont les témoins. L’un deux, portant un gant blanc dans la main gauche, tourne la tête en direction du roi situé à sa droite et pointe l’index de sa main droite dans la direction opposée afin d’attirer l’attention de son seigneur vers les deux prin-cipaux protagonistes de la prestation de serment (ill.  26). Ces personnages se différencient par les traits de leur visage ainsi que par la variété de leurs habits. Deux d’entre eux se distinguent par le port d’une coiffe dont la couleur est assortie à celle de leur surcot.

À droite de ce compartiment est représenté le tenancier qui s’apprête à décla-rer ses possessions. Ce personnage se distingue par la position charnière de son corps qui chevauche d’une façon plus ou moins marquée la limite symbolique séparant l’espace réservé aux témoins de celui du dernier compartiment où siègent le procureur et le scribe greffier, représentants du seigneur-roi.

Les enluminures des capbreus de Collioure, d’Argelès, de Saint-Laurent et de Millas illustrent la cérémonie de prestation de serment. Les imagiers y ont représenté le tenancier genou fléchi, la main droite posée sur le livre des évangiles que lui tend le procureur du roi. Sur le livre saint est inscrit en latin le nom des quatre évangélistes : Luc, Marc, Matthieu et Jean. L’unité programmatique de ces quatre scènes sacramentelles est renforcée par le fait que l’on a choisi d’y représenter le procureur royal sous les traits d’un frère servant de la milice du Temple. Celui-ci porte en effet la tenue caractéristique des dignitaires laïcs de l’ordre militaire : par dessus sa tunique mauve, un cordon blanc relie les deux pans d’un manteau noir sur lequel est cousue, à hauteur du cœur, la croix rouge de l’ordre du Temple ; il a la tête coiffée d’une toque noire d’où s’échappe une longue chevelure brune maintenue par une cale en toile blanche qui lui recouvre les oreilles et disparaît derrière la barbe fournie qui masque son cou. Il ne fait aucun doute que sous ces traits stéréotypés le miniaturiste a voulu représenter frère Jaume d’Ollers, commandeur de la maison du Temple de Perpignan, qui, comme nous le verrons, était l’un des deux procureurs du roi en fonction au moment de l’enregistrement des recon-naissances. Remarquons que la chevelure de ce religieux le distingue de tous les autres personnages masculins représentés dans les vignettes des capbreus, lesquels ont tous les cheveux clairs, mi-longs et ondulés retombant en rouleau sur la nuque, avec une courte frange en rouleau (dorelot) sur le front, coiffure caractéristique du siècle de saint Louis.

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XXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

La vignette qui inaugure le capbreu de Tautavel illustre quant à elle le rituel de l’immixtio manuum, point d’orgue du cérémoniel de l’hommage20. Le tenan-cier, genou fléchi, y est représenté les mains jointes dans celles du procureur en signe de recommandation. Le procureur est ici représenté sous les traits d’un magistrat reconnaissable à la couleur rouge de sa robe et de sa toque ; il pourrait donc s’agir d’une figuration de guillem de Capellades, le procureur du roi de Majorque qui a reçu la plupart des reconnaissances enregistrées dans les capbreus.

Bien que représentés à l’extrémité droite de la scène, les procureurs du roi sont les véritables maîtres de cérémonie de ces mises en scène du rituel féodal, comme le suggère la gestuelle de leur main gauche dont l’index pointé est ici un signe d’autorité. Assis sur un siège en tout point identique à celui du roi, qu’ils représentent, ils sont les seuls personnages à faire face à ce dernier. C’est vers eux que convergent tous les regards et ils sont, avec les tenanciers qui se tiennent agenouillés devant eux, les principaux protagonistes de cette narration picturale. Cette posture distinctive est là pour nous rappeler que l’œuvre ainsi illustrée est le fruit du travail de l’institution qu’ils dirigent.

Les cinq personnages, quatre hommes et une femme, choisis pour figurer les tenanciers sont tous représentés de trois quarts ou de profil, le genou droit plié à terre, mais présentent des physionomies et des tenues vestimentaires bien différenciées : cottes ou tuniques à manches rouges, robe mauve, surcot vert, pèlerine à capuchon mauve ou gris. L’un d’eux tient dans la main gauche le gant qu’il a retiré pour prêter serment. La femme, unique personnage de son sexe représenté dans cette série de miniatures, porte une longue cotte mauve sous un manteau grenat, ses cheveux sont couverts d’une gape, sorte de voile blanc serré autour du visage et passant sous le menton. Cette coiffure féminine était très en vogue à cette époque21. Le fait que l’imagier ait choisi de représen-ter une femme sur la vignette du capbreu de Millas témoigne explicitement de son intention d’illustrer ici l’acte copié immédiatement à sa suite. En effet, le tenancier qui effectue sa reconnaissance dans cet acte est Esclarmonde, veuve de Joan Seguier, et ce sont précisément les premières lettres de ce prénom que le scribe a commencé à rédiger sur sa minute (ill. 10).

Dans les cinq miniatures le scribe est figuré avec des traits juvéniles, assis à l’arrière-plan sous la clé de voûte artificielle formée par le livre des évangiles ou par les mains jointes du déclarant et du procureur royal. Sa petite taille est destinée à produire un effet de perspective marquant son éloignement par rapport à la scène principale. Trois vignettes nous le montrent en train d’écrire sur la première page d’un cahier, soit le nom du tenancier (ill. 10 et 15), soit

20. Des représentations de ce rituel figurent parmi les miniatures illustrant le Liber feudorum maior et le Liber feudorum Ceritanie, cartulaires féodaux élaborés aux alentours de 1200 à la cour des rois d’Aragon Alphonse II et Pierre II, ACA, Real Cancillería, reg. 1 et 4.

21. On en trouve plusieurs représentations contemporaines sur les corbeaux peints de l’église Saint-étienne de Trèbes près de Carcassonne, voir Marie-Laure FRONTON-WESSEL, «  Les corbeaux peints de l’église de Trèbes (Aude) », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. LXIII (2003), p. 133-146.

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les mots «  Noverint universi  » qui inaugurent tous les actes de reconnaissance copiés dans les capbreus (ill.  4). une autre le représente appliqué à tailler son calame et tenant serré entre les genoux la minute sur laquelle il a déjà écrit le prénom « arnaldus  » (ill.  21). une dernière le montre dans une attitude plus distraite : la tête légèrement inclinée et appuyée sur sa main droite, le regard tourné en direction du procureur Jaume d’Ollers (ill. 27) ; dans sa main gauche pend le cahier sur lequel il a écrit le nom « Guilelmus Jausberti  » qui est celui du tenancier déclarant dans l’acte figurant immédiatement sous la vignette. À la différence du roi et du procureur, les vêtements du scribe diffèrent d’une miniature à l’autre : pèlerine mauve à capuchon, cotte rouge ou verte ; chainse ou tunique rouge recouverte d’un surcot brun et tête ceinte d’une coiffe brune. Le roi mis à part, les personnages masculins portent des chausses de couleur noire ou rouge-orangé.

On est admiratif devant le soin méticuleux apporté au traitement des détails, tant pour les décors que pour les vêtements dont les variations de matières et les drapés sont rendus habilement par une subtile combinaison de dessin à la pointe sèche et d’apposition de couleurs dont les dégradés créent l’illusion du volume. Les couleurs employées sont le rouge, le violet ou le mauve, le brun, le bleu, le jaune, le blanc et le noir. Le blanc sert en outre à souligner les franges des vêtements ou à distinguer certains détails tels que chaînettes, rubans, ceinture, coutures. Le noir est employé pour souligner les plis de certains vêtements, et pour indiquer les parties excavées des arcatures et les creux des piétements des sièges.

Comme c’est malheureusement souvent le cas pour les œuvres artistiques de cette époque, nous ne possédons aucune indication sur l’atelier qui les a réalisées. On peut simplement remarquer les évidentes similitudes graphiques et ornementales qui rapprochent les enluminures roussillonnaises des cent cinquante six miniatures illustrant le célèbre manuscrit des Fueros d’Aragon, connu sous le nom de Vidal Major, élaboré au cours de la dernière décennie du XIIIe siècle22.

Le grand intérêt des miniatures des capbreus roussillonnais réside dans l’ori-ginalité du thème iconographique qui a été choisi pour les illustrer : la prestation de serment, pour quatre d’entre elles, et l’hommage, pour la cinquième. Il s’agit donc de scènes représentatives de la symbolique gestuelle du rituel féodal. Les enlumineurs avaient en effet pour habitude d’illustrer les manuscrits au moyen de scènes historiées faisant la synthèse thématique de leur contenu. Dans le cas des capbreus cette volonté didactique apparaît évidente, puisque les imagiers ont choisi d’illustrer le caractère à la foi sacré et formel de l’engagement personnel qui préside à chaque acte de reconnaissance. C’est ainsi que la représentation du serment sur les saints évangiles explicite la locution verbale « dixit et confessus fuit per juramentum », qui peut être traduite en français par « (untel) a dit et confessé par serment  », qui introduit, avec quelques variantes, le formulaire des actes.

22. Le codex est conservé au Museum J. Paul getty de Malibu en Californie. Celui-ci a fait l’objet d’une édition facsimilée : Vidal de CANELLAS, Vidal Major, Agustín uBIETO ARTETA, coord., Diputació Provincial d’Huesca-Institut d’Estudis Altoaragoneses, 2 vol. Huesca, 1989.

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XXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Le choix de l’hommage, ou recommandation, comme thème illustratif pour le capbreu de Tautavel est par contre plus difficile à expliquer, dans la mesure où cette cérémonie n’est pas directement liée à l’acte de reconnaissance ; elle peut par contre évoquer l’engagement qui scelle l’investiture d’une tenure servile à un homme lige23. Le petit coutumier recopié à la fin du capbreu de Tautavel évoque en effet ces hommes chasés soumis directement à la juridiction personnelle du seigneur-roi24.

Les actes

Dans leur état actuel, les capbreus ne présentent ni préambule, ni dédicace, ni aucune autre forme d’indication textuelle explicitant les conditions ayant présidé à leur élaboration et permettant d’identifier leur commanditaire avec certitude. Les actes y sont recopiés les uns à la suite des autres, à raison de qua-rante à cinquante lignes par feuillet plein. Ils ne sont pas rubriqués et les pages ne portent pas de titre courant. Seul le capbreu de Saint-Laurent porte en tête un titre écrit à l’encre rouge « Capud breve de Sancto Laurencio  » qui s’inscrit dans un cadre de même couleur (ill. 24). Les mentions marginales sont rares et correspondent à des annotations postérieures à la phase de rédaction.

L’écriture est une minuscule gothique au ductus régulier et harmonieux en tout point comparable à celle des actes notariés contemporains. L’encre utilisée a une teinte variant du brun foncé au roux. L’usage des abréviations est conven-tionnel. La conjonction et est notée au moyen du 7 tironien, le 9 tironien est employé pour indiquer le préfixe con- et la flexion -us. L’initiale « N » du mot « Noverint » qui introduit chacun des actes est filigranée suivant une combinai-son alternative de rouge et de bleu, caractéristique de l’art gothique français, courant artistique auquel se rattachent également les miniatures qui agrémentent le frontispice des capbreus (ill. 11). Aux folios 4 et 7 du capbreu de Tautavel se trouvent deux initiales à figure représentant une tête d’homme (ill. 5 et 6). Pré-cisons enfin que l’initiale H du pronom démonstratif latin « hoc » qui introduit le coutumier n’a pas été enluminée, le scribe ayant écrit cette lettre au lieu de réserver un espace blanc comme il l’a fait pour les autres actes.

23. Dans les comtés catalans, la réception du droit romain a permis aux seigneurs laïcs et ecclésiastiques de formaliser et, partant, de pérenniser légalement l’asservissement de la paysannerie. La recommandation personnelle se généralise aux alentours de  1200 ; au cours des décennies suivantes, débordant du cadre strictement féodal, le cérémoniel de l’hommage s’applique également aux tenures serviles comme en atteste la multiplication des formules du type « (...) mittendo manus meas inter tuas, (...) et ipsas osculando, flectis genibus meis, et etiam tibi dando osculum fidelitatis et hominatici », (hommage lige d’un habitant de Torreilles fait au viguier du seigneur de Roussillon, Nunó Sanç, le 8 février 1228, ADPO, 1B9). Sur la question de l’hommage servile en Catalogne voir Paul FREEDMAN, The origins of peasant servitude in Medieval Catalonia, Cambridge university Press, 1991, p. 89-99.

24. Voir infra, Capbreu de Tautavel, no 83.

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INTRODuCTION XXIX

À l’exception du document no 83 du capbreu de Tautavel, qui est un petit coutumier en forme de mémoire inventoriant les différents services collectifs que les habitants de ce castrum étaient tenus de faire au seigneur-roi de Majorque, tous les actes recopiés dans le capbreu sont des reconnaissances rédigées en latin par des scribes publics, et ayant de ce fait valeur probatoire. La structure diplomatique de ces actes est donc similaire aux actes privés instrumentés dans les études notariales roussillonnaises à la même époque. Simples et épurés, les actes commencent par une courte notification systématiquement introduite par la formule « Noverint universi », que l’on peut traduire par « que tous sachent ». Celle-ci est suivie du nom et du lieu de résidence du tenancier déclarant qui introduit directement le dispositif, lequel n’est rien d’autre que le procès-verbal des dépositions effectuées sous la foi du serment par les tenanciers. Rédigées au style objectif et au passé, celles-ci répètent une formule du type : « (...) dixit et confessus fuit per juramentum...  », que l’on peut traduire par «  (untel) a dit et confessé sous la foi du serment... », le tout suivi du nom et de la titulature du procureur royal chargé de recueillir cette confession.

Chaque reconnaissance décline les différents biens-fonds tenus pour le roi, et, accessoirement, d’autres biens tenus pour d’autres seigneurs ou en alleu. Ce dénombrement donne lieu à un inventaire qui débute généralement en précisant, le cas échéant, la structure d’exploitation, masade (mansata), borde ou cabane, à laquelle est rattaché le tenancier, et sur laquelle se fonde le lien de dépendance unissant celui-ci au seigneur foncier. Les différentes possessions sont ensuite décrites et localisées par l’indication du territoire, du lieu-dit et d’au moins deux confronts sans indication d’orientation. L’acte est conclu par un eschatocole indiquant successivement la date, le nom des témoins et le nom du scribe. Le formulaire varie d’un capbreu à l’autre et tend à se simplifier au fur et à mesure que l’on avance dans le temps. Comme c’était la pratique en Roussillon depuis la seconde moitié du XIIe siècle, les actes sont datés selon le style de l’Incarnation et le calcul florentin. D’après ce comput, l’année débute donc le 25 mars, et il faut ajouter un an au millésime des actes datés entre le 1er janvier et le 24 mars. Dans la présente édition, les dates indiquées à la tête de chaque acte ont été corrigées en conséquence et cette correction a été notée entre parenthèses sous la forme abrégée usuelle « n. st. » (nouveau style). Nous reviendrons ultérieurement sur la question de la typologie des actes de reconnaissances.

Les actes réunis dans les capbreus d’Argelès, Collioure, Estagel et Saint-Laurent ont été expédiés par le scribe Pere de Ferrals, et ceux des capbreus de Millas, Claira et Tautavel par le scribe Pere de girona25. Ces deux scribes ont instrumenté sous l’autorité de Nicolau Camoti, notaire public de Perpignan, dont la souscription

25. un Pere de Ferrals est actif au sein du notariat perpignanais entre 1251 et 1271, mais il paraît peu probable qu’il s’agisse du même individu, peut-être avons nous affaire ici à un fils ou un neveu homonyme de celui-ci. Pere de girona est pour sa part attesté comme scribe de 1280 à 1300. Pour une étude de l’apparition et de l’organisation du notariat public dans le comté de Roussillon au XIIIe siècle voir Rodrigue TRéTON, «  Preludi a la història del notariat públic a Perpinyà i el comtat de Rosselló (1184-1340)  », Joan PEYTAVÍ DEIXONA, coord., Notaris,

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XXX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

autographe et le sein manuel figurent au bas de tous les actes du capbreu de Saint-Laurent et de quelques actes du premier cahier de celui d’Estagel. Pour une raison difficile à expliquer, peut-être par manque de temps, ce tabellion n’a pas pris la peine d’authentifier les autres reconnaissances. On constate également que le dernier acte du capbreu d’Argelès est incomplet. En effet, le scribe guillem de Ferrals a omis de copier l’eschatocole, soit la date, la liste des témoins et la souscription. Sans doute faut-il y voir l’effet d’une distraction liée à une envie pressante d’achever ce travail.

À ce propos, il convient de bien avoir présent à l’esprit que la date des actes de reconnaissances est celle de leur enregistrement sous forme de brèves, écritures préparatoires abrégées, vraisemblablement consignées dans des notulae (minutiers) en papier, et non celle de leur expédition in mundum sous une forme étendue dans les capbreus26. L’étude prosopographique des personnels officiant à la fin du XIIIe siècle dans les deux études perpignanaises fait apparaître que Nicolau Camoti a commencé sa carrière en  1281. Ce n’était alors qu’un scribe parmi d’autres, instrumentant sous l’autorité des régents successifs de ces officines, qui étaient seuls aptes à souscrire les actes en leur qualité de dépositaires exclusifs de la fides publica délivrée par l’autorité royale27. De nombreux documents attestent qu’à l’époque où furent effectuées les reconnaissances, Nicolau Camoti n’était pas encore apte à authentifier les actes publics. C’est ce qui ressort de la lecture de quatre actes de reconnaissances faites par des tenanciers du roi de Majorque pour leurs possessions de Torreilles le 14 mars 129328. Certes, ceux-ci portent la souscription et le sein manuel de Nicolau Camoti, qui s’y qualifie de scribe public de Perpignan, mais celui-ci précise bien que ces instruments avaient été reçus par l’un de ses prédécesseurs, le notaire majorquin Miquel Rotlan, régent de la scribania de Perpignan d’octobre  1287 à juin  129829. Il est d’ailleurs significatif de constater que c’est sous l’autorité de ce dernier qu’ont été rédigées les trente reconnaissances datées du 14  février  1294 qui sont compilées dans le capbreu des possessions de Ramon Roig à Toulouges que nous éditons en annexe30. En outre, on constate que le nom de Nicolau Camoti figure dans la liste des témoins de ces actes, ce qui eut été rigoureusement impossible si celui-ci les avait lui-même rédigés. Les mêmes raisons expliquent pourquoi le nom

homes i papers. el Nord català als segles XIII-XVIII. afers. fulls de recerca i pensament, 58, Catarroja, 2007, p. 551-609.

26. Les Archives départementales des Pyrénées-Orientales conservent une quinzaine de protocoles notariés de la seconde moitié du XIIIe siècle, ADPO, 3E1/1 à 3E1/16.

27. Ainsi peut-on lire au bas d’un acte daté du 11 mai 1281 : « ego, Nicholaus Camoti, hanc cartam scripsi mandato arnaldi Mironi. arnaldus Mironi, scriptor publicus perpiniani, subscripsit et hoc sig-(SM)-num fecit », Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu (1001-1327), Fundació Noguera, Barcelone, 2010, doc. no 963.

28. Ces actes sont édités en annexe.29. « Nicholaus Camoti, scriptor publicus perpiniani, hoc instrumentum in posse Michaelis rotlandi

olim scriptor publici perpiniani receptum subscripsit et hoc sig-(SM)-num fecit. » 30. Voir infra, Annexes, Capbreu des possessions de ramon roig dans la paroisse de Sainte-Marie

de Toulouges.

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INTRODuCTION XXXI

de Nicolau Camoti apparaît fréquemment parmi les témoins des actes compilés dans les différents capbreus.

De fait, Nicolau Camoti n’apparaît détenteur de l’autorité publique qu’à partir du mois d’avril 1296, non en tant que notaire public de Perpignan, mais en qualité de greffier de la Cour des fiefs du roi de Majorque, instance qui prendra ensuite le nom de Cour du Patrimoine31. Ce n’est que six ans plus tard qu’il accède à la régence de l’une des études notariales perpignanaises, office qu’il exerce sans solution de continuité d’avril 1302 jusqu’en mars 131232. C’est par conséquent au cours de cette dernière période que les reconnaissances de Tor-reilles ont été expédiées. D’autre part, on constate qu’à la différence de ce que l’on observe dans ces dernières, la titulature utilisée par Nicolau Camoti dans sa formule de souscription apposée au bas des reconnaissances compilées dans les capbreus de Saint-Laurent (ill. 29) et d’Estagel ne fait pas état de sa qualité de scribe public de Perpignan, il s’y présente en effet comme étant « scribe public institué par le roi pour (rédiger) les instruments le concernant »33.

L’ensemble de ces indications permet donc de situer la mise au net des capbreus dans les limites d’une fourchette chronologique de six ans comprise entre le début de l’année 1296, date à laquelle Nicolau Camoti reçoit l’investi-ture publique pour instrumenter les actes royaux, et l’année 1302, année de sa promotion à la régence du notariat perpignanais. Nous verrons plus loin que d’autres éléments semblent corroborer cette datation.

II. Le capbreu : un instrument au service du pouvoir seigneurial

Du point de vue de la diplomatique, les capbreus du roi de Majorque appartiennent à la catégorie des livres ou registres de reconnaissances qui font leur apparition dans le second tiers du XIIIe siècle suite à la diffusion de la procédure romano-canonique et du notariat public dans l’Occident chrétien34. Avant d’envisager les circonstances et les procédés ayant présidé à la rédaction des capbreus du roi de Majorque, il convient de s’intéresser préalablement aux origines et à la fonction de ce type documentaire.

31. « Nicholay Camoti, scriptoris curie feudorum dicti domini regis... », Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no LXXIII.

32. «  Nicholaus Camoti, scriptor publicus perpiniani, subscripsit et hoc sig-(SM)-num fecit  », Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no 1071.

33. « Nicholaus Camoti, scriptor publicus a dicto domino rege constitutus in instrumentis dicto domino regi pertinentibus, subcripsit et hoc sig-(SM)-num fecit », voir infra Capbreu de Saint-Laurent, doc. no 1.

34. Rodrigue TRéTON, « un prototype ? Remarques à propos d’un capbreu des revenus et usages du comte d’Empúries dans le castrum de Laroque-des-Albères fait en 1264 », CAMIADE, Martine, (dir.), L’albera, Terre de passage, de mémoires et d’identités, Actes du colloque de Banyuls-sur-Mer (3-4 mai 2005), Presses universitaires de Perpignan, Saint-Esteve, 2006, p. 49-76.

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XXXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Qu’est-ce qu’un capbreu ?

La locution latine caput breve, dont l’agglutination a produit le vocable catalan capbreu, émerge dans les chartes catalanes au XIIe siècle. Elle caractérise alors une catégorie de documents privés, informels et protéiformes, destinés à la gestion domaniale : mémoires, censiers ou documents proto-comptables qui, dans la tradition des polyptyques carolingiens, font l’inventaire des droits seigneuriaux35. Au XIIIe siècle, le terme conserve une signification assez mouvante autour du concept d’inventaire récapitulatif ; s’il continue à désigner de simples censiers, son champ d’application s’élargit alors à de nouveaux horizons documentaires. C’est ainsi que des notaires catalans vont employer jusqu’au XVe siècle l’expression « capibrevium notularum » pour désigner les « extensoires », registres dans lesquels ils copiaient l’intégralité des actes36. Toutefois, la pratique qui s’affirme dès la seconde moitié du XIIIe siècle, et qui finira par s’imposer aux siècles suivants, est d’employer le mot capbreu pour caractériser un type spécifique d’inventaire seigneurial : le livre ou registre de reconnaissances. C’est à cette dernière catégorie que se rattachent les capbreus du roi de Majorque.

Sur le plan formel, ce type de document privé se présente généralement sous l’aspect d’un volume de parchemin, beaucoup plus rarement sous celui d’un rouleau. À partir de la fin du XIVe siècle, le recours au papier se généralise sans s’imposer totalement. un notaire public consignait dans ces capbreus les reconnaissances individuelles ou collectives de tenanciers relevant de la directe d’un même seigneur. Les confessions ou aveux étaient obtenus au terme d’une enquête domaniale menée sous l’autorité d’un praticien du droit, un notaire le plus souvent, à la demande du seigneur commanditaire. Cette procédure, appelée capbrevació dans les textes catalans, était le plus souvent menée dans le cadre d’une même juridiction territoriale, la paroisse, la villa ou le castrum.

En s’appuyant sur des études menées en d’autres régions et sur les infor-mations délivrées par un mémoire ou capbreu de la fin du XIIIe siècle, on peut décrire sommairement le déroulement de cette procédure37. Après avoir convo-

35. Pere BENITO I MONCLÚS, «  “Hoc est breve...” L’emergència del costum i els origens de la pràctica de capbrevació, segles XI-XIII », dans SANCHEZ MARTINEZ, Manuel (comp.), estudios sobre rentas, fiscalidad y finanzas en la Cataluña bajomedieval, Barcelona, Consejo Superior de Investigaciones Científicas 1993, p. 3-27 ; Robert FOSSIER, polyptiques et censiers. Typologie des sources du Moyen Âge occidental, fasc. 28, Brepols, Turnhout, 1978.

36. Maria-Teresa FERRER I MALLOL, « La redacció de l’instrument notarial a Catalunya », Xérographie, revista de estudios historicos y documentos de los archivos de protocolos, IV, Barcelone, 1974.

37. ADPO, 1J156 : Capbreu du commandeur de Sant Miquel de Prats del Rey, daté du 1er mars 1298 (n. st.). Il s’agit d’un petit in quarto de 28 folios, l’écriture est soignée, le titre et les majuscules sont écrits à l’encre rouge. Dans le préambule qui introduit les reconnaissances le commandeur explique comment il a procédé : « Hec est memoriale sive capbrevio quem ego ffrater berengarius Çolivera, comendator domus Sancti Michaelis de pratos, facio de omnibus redditibus et exitibus, sensus et agrarios et usaticos et de terras et possessiones, quem et quas predictus domus habet vel habere debet ubique. Sic quod jam dictus frater berengarius Çolivera predictus pecit omnibus hominibus ut hostendissent omnia instrumenta quem habuissent, per quem ipse fuisset certus de hoc quod facere

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INTRODuCTION XXXIII

qué les tenanciers par le moyen d’une criée publique, les commissaires chargés de l’enquête, assistés du battle du lieu et d’un notaire, s’installaient dans un lieu public, le plus souvent devant le porche de l’église. Là, ils entendaient les dépositions, les unes à la suite des autres. Les enquêteurs demandaient alors aux tenanciers de leur présenter tous leurs titres de propriété. En cas de doute ou de litige sur les limites d’une parcelle, ils pouvaient se rendre sur le terrain afin de procéder à une « montrée », pratique traditionnelle consistant à reconnaître les termes de l’espace enquêté en le parcourant à pied en compagnie de témoins dignes de foi, généralement des hommes âgés dépositaires de la mémoire des lieux. Le cas échéant, cette déambulation ostensible pouvait aboutir à la pose de bornes signalant les limites légales de la parcelle. Bien que non documentée par les capbreus, et très rarement par les sources contemporaines, il semble que cette procédure ait été appliquée plus fréquemment que ne le laisse accroire le mutisme documentaire. C’est en tout cas ce que semblent indiquer deux reconnaissances du capbreu d’Argelès dans lesquelles des tenanciers déclarent tenir dans la mon-tagne d’Argelès de nombreuses possessions n’ayant pas été délimitées : « multe alie possessiones que sunt in montaneis de argileriis, que non sunt determinate »38. L’éloignement de ces possessions localisées dans la « montagne » pourrait expli-quer la réticence (la paresse ?) des officiers royaux à se rendre sur place afin d’en vérifier et d’en déterminer publiquement les contours39.

Après l’examen des pièces justificatives, chaque chef de famille prêtait serment sur les évangiles, s’engageant ainsi à dire la vérité sur ce qu’il tenait pour le seigneur et ce qu’il devait lui donner en contrepartie. Rédigée au terme

debent ; et post vissionem (sic) omnium instrumentorum, accepit sacramentum de omnibus hominibus qui in suo dominio sunt. et sic quod unus quisque factum sacramentum dixerunt veritatem de hoc quod faciebant vel facere debebant. et dictus frater berengarius super hoc fecit facere istum capbrevum sive memorialem ipsos presentes et firmantes...  ». Pere BENITO I MONCLÚS, Senyoria de la terra... op. cit, p. 585-587 ; Marie-Thérèse LORCIN, « Le notaire dans le milieu rural au Moyen Âge », dans Le Gnomon, revue internationale d’histoire du Notariat, no 48, mars 1986, p. 61-62 ; Denise ANgERS, « Terriers et livres-terriers en Normandie (XIIIe-XVesiècle), dans BRuNEL, g., guYOTJEANNIN, O., et MORICEAu, J.-M., dir., Terriers et plans-terriers du XIIIe au XVIIIe siècle. actes du Colloque de paris (23-25 septembre 1998), Paris, Association d’Histoire des Sociétés Rurales et école Nationale des Chartes, p. 23-25.

38. Voir infra, Capbreu d’argelès, nos 81, 205, 224, 239.39. Les archives de la Procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne conservent

plusieurs copies d’un procès-verbal de bornage des territoires de Salses, seigneurie royale, et de Saint-Hippolyte, seigneurie templière, effectué en avril 1296 sous l’autorité de quatre commissaires : le chevalier Arnau de Saint-Jean, viguier de Roussillon, Bernat Brandí, juge à la Cour du viguier, Arnau Vola, jurisconsulte, procureur du roi à la Cour des fiefs, et Ramon Nicolau, jurisconsulte, juge à la Cour des fiefs, voir Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no LXXIII. Il n’est pas anodin de constater que ce même Ramon Nicolau a également supervisé toute la campagne d’enregistrement des capbreus et qu’à ce titre il figure comme témoin dans la plupart des reconnaissances. Voir Laure VERDON, « Le territoire avoué. usages et implications de l’enquête dans la définition et la délimitation du territoire seigneurial en Catalogne et en Provence au XIIIe siècle », dans CuRSENTE, B., MOuSNIER, M., Les territoires du médiéviste, Rennes, PuR, 2005, p. 207-222.

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XXXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

de cette cérémonie publique, la reconnaissance désigne donc l’acte juridique et solennel par lequel un tenancier, homme ou femme, confesse, sous la foi du serment prêté sur les évangiles, au seigneur, ou à son fondé de pouvoir, tenir pour celui-ci des biens immobiliers, ou des droits assujettis à des biens immobiliers, moyennant le paiement de redevances, en nature ou en numéraire, et, dans certains cas, la réalisation de services ou corvées ; le tout étant exprimé avec plus ou moins de détails en fonction des contingences40. Obéissant à un formulaire précis, ces actes notariés étaient le plus souvent rédigés en latin, mais on en trouve très tôt certains écrits en langue romane41.

Par bonheur, les archives roussillonnaises conservent quelques prototypes de ces livres de reconnaissances antérieurs à la rédaction des capbreus du roi de Majorque. Le plus ancien que nous ayons répertorié n’est connu que par les copies qui en ont été extraites pour les besoins d’un procès au début du XVIIe siècle. Daté de 1264, ce document dressait l’inventaire des possessions tenues pour le comte d’Empúries dans sa seigneurie de Laroque-des-Albères. Ce capbreu se distingue des inventaires de la génération précédente par la recherche d’exhaustivité dont il fait preuve dans la méthode d’enregistrement des droits et prestations dus au seigneur foncier par ses tenanciers, et surtout par le fait que, pour atteindre ce résultat, les enquêteurs délégués par le comte d’Empúries ont fait appel à un praticien au fait de la procédure, sans doute un notaire42. Ce recours avait pour intérêt de garantir de facto l’authenticité de la teneur des confessions consignées sous forme de procès-verbal43. Leur mise par écrit rappelle d’emblée la force de l’engagement du tenancier déposant sous la foi du serment par l’emploi des formules du type «  confessus fuit  », « recognovit  » ou «  juratus dixit  ». C’est cette dernière qui est employée dans le capbreu de Laroque, elle fait écho aux formulaires de l’Inquisition44, ou à celui utilisé pour le «  Probus  » dauphinois45. C’est une combinaison de ces

40. Pour une approche typologique des actes et registres de reconnaissances voir Thierry PéCOuT, «  Les actes de reconnaissances provençaux des XIIIe-XIVe siècles : une source pour l’histoire du pouvoir seigneurial », TAVIANI, H., CAROZZI C. (éd.), Le médiéviste devant ses sources. Questions et méthodes, Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 2004, p. 271-286. En Catalogne, les actes de reconnaissances précèdent souvent le renouvellement des titres de précaire, voir Pere BENITO I MONCLÚS, Senyoria de la terra... op. cit, p. 599-600.

41. C’est le cas, par exemple, d’un capbreu des possessions de Jofre de Rocabertí à La Jonquera, dont les reconnaissances sont datées du mois de mai 1301, Arxiu Historic de girona, SCI 38.

42. La procédure était alors une discipline fondamentale de l’enseignement dispensé aux futurs notaires, voir gérard gIORDANENgO, « Le notaire et la justice », Le Gnomon..., no 48, mars 1986, p. 36.

43. gabriel FOuRNIER, « Les origines du terrier... », p. 9-10. étudiant la genèse des « terriers » en Auvergne, cet auteur constate le lien existant entre la diffusion de « l’enquête jurée » et l’apparition de ce type documentaire au XIIIe siècle.

44. Jean DuVERNOY, registre de bernard de Caux, pamiers 1246-1247, Foix, 1990. Le premier folio débute ainsi : « anno Domini Mo CCo XLo quinto, VI kalendas junii, arnaldus Garnerii testis juratus dixit quod... ».

45. Vital CHOMEL, «  un censier dauphinois inédit. Méthode et portée de l’édition du « Probus », dans bulletin philologique et historique, 1964, p. 319-407. Ce « censier » fut compilé

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INTRODuCTION XXXV

formules que l’on trouve employée dans les capbreus du roi de Majorque : «  juratus dixit  », «  juratus dixit et confessus fuit  », «  dixit et confessus fuit per juramentum », « juratus recognovit », « juratus recognovit et confessus fuit », « per sacramentum dixit et recognovit », etc.

La structure diplomatique du capbreu de Laroque, produit d’une fusion entre l’inventaire traditionnel et le formulaire procédural romano-canonique, fait de ce document de gestion un jalon particulièrement significatif dans le processus d’élaboration qui conduit à l’apparition du livre de reconnaissances notariées46. On peut également classer dans cette catégorie intermédiaire les capbreus des seigneuries de Py et de Sahorre, localités montagnardes situées en Conflent, rédigés en  1282 pour le compte de l’abbé et du monastère de Sant Pere de Camprodon47. Ici aussi, les reconnaissances des différents tenanciers de mas ou de bordes sont englobées dans un seul acte notarié introduit par un préambule dans lequel la communauté d’habitants s’engage collectivement à déclarer les possessions tenues pour le monastère. À la différence des reconnaissances des habitants de Laroque effectuées en pouvoir des deux procureurs du seigneur comte, celles des paysans de Py et de Sahorre sont directement adressées à leur seigneur abbé guillem, qui a lui-même dirigé la procédure48.

En Catalogne, il semble que ce nouveau type de capbreu ait fait son apparition aux alentours de 125049. Le plus ancien exemplaire conservé en Roussillon date du mois de février 1277 et contient 59  actes de reconnaissance. Recensant les possessions tenues sous la directe de dame Ava de Fenouillet et de l’Hôpital des pauvres d’Ille-sur-Têt dans la paroisse de Saint-Fructueux de Camélas, celui-ci se présente sous la forme d’un rouleau de neuf feuilles de parchemin cousues.

de 1250 à 1267.46. Rodrigue TRéTON, « un prototype... », art. cit.47. Ceux-ci nous sont connus par des copies authentiques effectuées en 1556, ACA, Ordenes

Religiosas y Militares, Hac 840, fol. 18-23 et fol. 106-v.48. Capbreu de Py : « Hoc est capud breve quod nos homines de pinu infrascripti facimus vobis

domino Guilelmo, Dei gracia abbati monasterii Sancti petri Campirotundi, nomine ejusdem monasterii, recognoscendo et confitendo vobis mansos et bordas, honores et possessiones, quos et quas habemus et tenemus et tenere debemus pro vobis et dicto monasterio infra terminos et adjacentia ecclesie Sancti pauli de pinu, et census et terremerita, quos et que pro mansis, bordis, honoribus et possessionibus predictis prestamus vobis et vestro monasterio predicto, et prestare tenemur et debemus. » - Capbreu de Sahorre : « Notum sit omnibus quod hoc est caput breve in quo nos homines infrascripti recognoscimus vobis domino Guilelmo, Dei gratia abbati monasterii Sancti petri Campirotundi, et contineri volumus honores et possessiones, quos et quas pro dicto monasterio tenemus et tenere debemus, et census et terra merita, quos et que inde prestamus vobis et prestare tenemur. »

49. Pere BENITO I MONCLÚS, Senyoria de la terra..., op. cit, p. 601, note 63, fait ainsi état d’un capbreu daté de 1249 dans lequel les tenanciers de la paroisse de Sant Mateu de Vilademires reconnaissent sous serment les mas et autres possessions qu’ils tiennent pour le chapitre de Santa Maria de Vilabertran. L’auteur mentionne un second capbreu similaire daté de 1265 et formule à leur propos la constatation suivante : « els capbreus de la canònica de Vilabertran (alt empordà) de 1249 et  1265 són dos exemples primerencs d’aquest nou model d’inventari ; s’hi reprodueixen les confessions individuals de cadascun dels homes de la canònica, els quals es reconeixen homes propis, solius i dominici de la institució, confessen el mas que tenen i els censos que han de satisfer... »

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XXXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Plutôt que de prendre la peine de valider systématiquement chacun des actes, le notaire, qui précise avoir instrumenté d’après les notes de son prédécesseur, s’est contenté d’apposer son seing manuel au bas de chaque feuille50.

une brève analyse faite par un notaire perpignanais au XVe siècle nous apprend que les Templiers de la commanderie roussillonnaise du Masdéu procédèrent à une enquête de ce type dans leur seigneurie de Saint-Hippolyte en 1282. Les trente-huit reconnaissances faites à cette occasion par les emphytéotes de ce castrum furent compilées dans un registre de dix feuillets de parchemin51. Ce capbreu est aujourd’hui perdu, mais son existence nous est confirmée par deux transcriptions insérées dans le cartulaire du Masdéu élaboré vers 1282. Il s’agit des reconnaissances de deux tenanciers de ce village de la Salanque reçues par frère Ramon des Bach, commandeur du Masdéu, le 22 février 128252. Par ail-leurs, la consultation de diverses sources modernes nous apprend qu’au cours des deux dernières décennies du XIIIe siècle les frères du Masdéu firent établir au moins neuf capbreus afin d’inventorier leurs droits de directe dans leurs diverses seigneuries roussillonnaises. De même, nous savons que d’autres établissements religieux comme l’église d’Elne, le monastère cistercien de Fontfroide ou la commanderie hospitalière de Bajoles procédèrent également à des enquêtes seigneuriales au cours de cette même période53.

L’apparition et la généralisation des livres de reconnaissances au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle posent naturellement la question de la raison d’être de cette nouvelle catégorie documentaire destinée à l’administration seigneuriale. Outre le désir de tirer un meilleur profit d’un marché de la terre de plus en plus spéculatif, il nous semble pertinent d’y voir, après une longue période de désordre social, une réponse destinée à obtenir une preuve juridique des droits seigneuriaux54. Il faut sans doute y voir une adaptation à la systématisation du

50. ADPO, Fonds de l’Hospice d’Ille-sur-Tet, 2B15 : «  Guilelmus Cerdani, notarius publicus auctoritate domini elnensis episcopi hec omnia predicta per berenguarium de Valle quondam scriptorem publicum de Castronovo, aut nomine ipsius notam scripsit, et de mandato speciali ejusdem domini in formam posuit et redegit veritatis substancia non mutata publicam, et hoc sig-(SM)-num fecit.  » Il convient également de mentionner cette analyse contenue dans un inventaire fait au début du XVIIe siècle faisant état d’un livre de reconnaissances d’une localité de basse Cerdagne du mois de février 1272 (a. st.) : « Item un capbreu de com regoneguexen al señor Vidal de la rocha fer li censos, Guillem raolff, fill de Marti raolf, pere de Casa Serema, Guillem fill de pere Joan i ramon Safont, tots d’escas, y serli homens hamansats y abordats. pres dit capbreu per Me bernat de punyes, notari y capella de Montella, a 16 de las chalendas del mes de fabrer de l’any 1272  », ADPO, 3E3/704, fol. 254v et 258v.

51. « Quoddam capud breve antiquum in pergameno descriptum ad modum libri X folia continens, in quibus a parte carnis sunt scripta XXXVIII instrumenta recognicionum factarum per diversos emphiteotas. » Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no XLVIII.

52. Ibid. doc. nos 984 et 985.53. Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., vol. I, p. 160-165.54. Pour une approche de la question voir Pere BENITO I MONCLÚS, Senyoria de la terra...,

op. cit., chap. 13. «  Reconeixement i capbrevaciò : la reforma administrativa de la senyoria  », p. 585-607.

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INTRODuCTION XXXVII

contrat d’acapte, ou emphytéotique, qui caractérise l’évolution du régime foncier dans les pays de droit écrit depuis le XIIe siècle55.

Dans les limites définies par un arsenal de clauses restrictives et prohibitives, dont l’exercice d’un droit de prélation de trente jours appelé fadiga en catalan, ce contrat perpétuel autorisait la libre aliénation des droits de l’usufruitier. La vente, l’engagement, le sous-acensement ou toutes autres formes d’aliénations de la tenure étaient en effet pour le seigneur l’occasion de percevoir de juteux droits de mutation. Les revenus des droits d’entrée et des foriscapes étaient considérablement plus lucratifs que ceux que pouvaient rapporter les redevances annuelles à part de fruit, rente ô combien aléatoire dont le coût de prélèvement était fort élevé et, surtout, que les traditionnelles censives en argent fortement dépréciées par l’inflation constante qui affecte le XIIIe siècle56. À l’époque de la rédaction des capbreus, le foriscape perçu par le roi de Majorque sur ses tenures roussillonnaises était ainsi fixé au tiers de la valeur marchande du bien-fonds. Par ailleurs, l’enregistrement systématique des reconnaissances s’avère l’occasion de fixer par écrit les coutumes définissant les relations, personnelles et collectives, qui, dans la société féodale, liaient les tenanciers à leur seigneur, comme en témoigne explicitement la présence d’un petit coutumier à la fin du capbreu de Tautavel57.

Le livre de reconnaissances, par le souci de précision et d’exhaustivité dont il fait preuve quant à l’enregistrement des informations, s’apparente davantage à une matrice foncière qu’à un simple inventaire récapitulatif de droits58.

55. Pour une récente synthèse sur la question de la tenure féodale voir Roland VIADER, « Tenures et contrats agraires dans le sud de la France (Xe-XVe siècles) », dans A. CORTONESI, M. MONTANARI, A. NELLI, dir., Contratti agrari e rapporti di lavoro nell’europa medievale, Bologne, 2006, p. 225-250. On trouve une description du bail à acapte en Roussillon dans Laure VERDON, La terre et les hommes en roussillon aux XIIe et XIIIe siècles. Structures seigneuriales, rente et société d’après les sources templières, Publications de l’université de Provence, Aix-en-Provence, 2001, p. 67-70.

56. Maurice BERTHE, Le droit d’entrée dans le bail à fief et le bail à acapte du Midi de la France (XIIe-XVe siècle), dans Pierre BONNASSIE, éd., Fiefs et féodalité dans l’europe méridionale (Italie, France du Midi, péninsule ibérique) du Xe au XIIIe siècle, Toulouse 2002, p. 237-278.

57. Voir infra, Capbreu de Tautavel, no 83.58. Les sources normandes font clairement la distinction entre le «  registre d’aveux  » et le

«  terrier  » établi à partir de celui-ci et dans lequel on supprimait l’apparat diplomatique, voir Denise ANgERS, « Terriers et livres-terriers en Normandie (XIIIe-XVe siècle), » art. cit., p. 25. À l’inverse, en Auvergne ce sont les «  terriers  » qui servaient de matrice pour établir les «  lièves  », voir gabriel FOuRNIER, « Les origines du terrier en Auvergne (XIIIe-XVe siècle) », dans Terriers et plans-terriers..., p. 12. On trouve en Catalogne, à partir du XIVe siècle, des inventaires dépourvus de forme diplomatique intitulés «  llevadors », dont l’étymologie montre l’étroite parentée avec les «  lièves  » auvergnats. Ces «  llevadors de censos  », parfois appelés «  llevadors de capbreus  », étaient établis «  conformament al capbreu», soit d’après le livre de reconnaissances. Contrairement à leur matrice, les «  llevadors  » étaient rédigés sur des cahiers de petit format et étaient de ce fait plus faciles à manipuler. Comme leur nom l’indique, ils servaient aux agents seigneuriaux à lever, à recouvrer les cens et autres redevances dont le montant était récapitulé en exergue dans la marge, ADPO, 3E3/704, fol. 30.

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XXXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Conçu comme un outil de gestion, il est pour le seigneur foncier  une arme juridique redoutable lui permettant d’affirmer, d’actualiser et de pérenniser ses prérogatives économiques ainsi que de resserrer l’emprise des liens personnels assujettissant les tenanciers à son autorité. Résultant d’une forme de « réaction seigneuriale », le capbreu est par conséquent un instrument écrit indéfectiblement lié au régime de la tenure : il naît, évolue et disparaît avec lui. En Roussillon comme dans l’ensemble de la Catalogne les capbreus ont été les principaux ins-truments du renforcement du contrôle seigneurial dans les campagnes.

Les lignes qui précèdent veulent montrer que l’élaboration des capbreus du roi de Majorque, loin d’être l’expression d’une innovation spontanée, s’inscrit dans une conjoncture lourde et dans la continuité d’une pratique administrative de l’écrit documentaire déjà expérimentée et éprouvée en Roussillon depuis plusieurs décennies.

La procuration royale des comtés de roussillon et de Cerdagne

Les capbreus du roi de Majorque sont le produit d’un long travail adminis-tratif effectué par des gestionnaires et des techniciens du droit œuvrant pour le compte d’une institution spécifiquement créée pour gérer le patrimoine royal : la Procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne. Avant de nous intéresser à la fabrication des capbreus, il importe donc de revenir sur les premières étapes de la mise en place de cet organe administratif appelé à jouer un rôle prépondérant dans la gestion du Patrimoine royal des comtés nord-catalans au cours des derniers siècles du Moyen Âge et tout au long de l’époque moderne.

Le 16 juillet 1258, dans son palais de Barcelone, le roi d’Aragon et comte de Roussillon, Jacques Ier, ratifie le traité de Corbeil, mettant ainsi un terme diplomatique au conflit qui l’opposait au roi de France, Louis IX, à propos des droits de souveraineté de la maison de Barcelone sur le Languedoc et la Provence59. Instituant la frontière qui devait désormais séparer les deux royaumes au nord du comté de Roussillon, cet acte politique devait enfin restaurer la paix et l’ordre après un demi-siècle de troubles consécutifs à la croisade contre les Albigeois.

La paix restaurée dans le nord de ses états continentaux, le Conquérant peut alors se concentrer davantage sur l’achèvement de la conquête du royaume de Valence et sur les problèmes de politique intérieure, à commencer par le règlement de sa propre succession. La mort de son fils aîné, le primogenit Alphonse, survenue en 1260, oblige le roi d’Aragon à faire un nouveau testament le 21 août 1262. Jacques  Ier y lègue à son aîné, le futur Pierre  III, les royaumes d’Aragon et de Valence, et les comtés de Barcelone depuis la rivière Cinca, au sud, jusqu’au Cap de Creus et au Col de Panissars, au nord ; tandis que son cadet, le futur Jacques II, reçoit pour sa part les îles de Majorque et de Minorque, les comtés de

59. Le traité de Corbeil (11 mai 1258). actes des journées d’études de paris-Corbeil (14 et 15  mai  2008), publiés dans paris et Ile-de-France. Mémoires publiés par la Fédération des Sociétés Historiques et archéologiques de paris et de l’Ile-de-France, t. 60, Paris, 2009, p. 151-431.

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INTRODuCTION XXXIX

Roussillon et de Cerdagne, le Conflent, le Vallespir, la seigneurie de Montpellier et la vicomté de Carladès60. Par commodité, cet amalgame territorial composite est généralement désigné par la locution réductrice de Royaume de Majorque61. Ce partage successoral vient clôturer une série de temps forts dans la mise en ordre des affaires de la famille royale. Le 13 juin précédent, Jacques Ier avait marié l’infant Pierre avec Constance de Sicile dans l’église Notre-Dame des Tables de Montpellier. Dans la foulée, il s’était rendu à Clermont-Ferrand afin d’assister, le 6 juillet, aux noces de sa fille Isabelle avec l’infant Philippe, fils de Louis IX, prévues lors des négociations du traité de Corbeil62.

En cet été 1262, c’est donc le règlement des affaires patrimoniales qui consti-tuait la préoccupation majeure du comte-roi. C’est, semble-t-il, dans ce contexte que celui-ci projeta la réalisation d’une grande enquête administrative destinée à dresser un état des fiefs et autres biens mouvant de la Couronne dans les comtés nord-catalans. Le 25 août 1262, soit quatre jours seulement après la rédaction de son testament, le Conquérant ordonne ainsi à Ramon de Pompià, viguier de Cerdagne-Conflent et de Camprodon, de surseoir à l’enquête des fiefs dans sa viguerie en attendant qu’il lui communique de nouveaux ordres en la matière63.

Force est de reconnaître que les origines comme les modalités précises de la mise en place de cette politique domaniale momentanément interrompue nous sont inconnues. On peut supposer que Jacques Ier ordonna cette suspension tempo-raire afin de réorganiser son administration en tenant compte des restructurations gouvernementales induites par la nouvelle partition de ses états. C’est ainsi que le 7 septembre, depuis Barcelone, le roi d’Aragon ordonne à tous les barons, chevaliers et habitants de ses villae et castra, à tous ses tenants-fiefs ainsi qu’à tous ceux qui résident dans les comtés de Roussillon et de Cerdagne, en Conflent, en Vallespir et dans la vallée de Prats, de faire, après sa mort, hommage et serment de fidélité à l’infant Jacques, qu’ils le tiennent pour leur seigneur naturel, lui soient loyaux et fidèles contre tous, et qu’ils le protègent, ainsi que sa terre, de tout leur pouvoir contre tous les maux et tous les dangers64. Le jeune prince héritier de Majorque se voit dès lors confier la lieutenance des terres destinées à être réunies sous sa future couronne. Le 25 septembre suivant, l’infant Jacques nomme un procureur chargé d’administrer le Patrimoine royal dans l’île de Majorque65.

60. M. BOFARuLL, Coleccion de documentos ineditos del archivo general de la Corona de aragon, t. XXIX, Barcelone, 1866, p. 8-15.

61. Il s’agit d’un raccourci pratique mais historiquement erroné, puisqu’en réalité le titre royal s’applique exclusivement aux îles Baléares. La titulature de Jacques II et de ses deux successeurs, Sanç et Jacques III, distingue d’ailleurs clairement les différents états fédérés sous leur couronne : « Dei gracia rex Majoricarum, comes rossilionis et Ceritanie et dominus Montispessulani ».

62. Dom Luc D’ACHERY, Spicilegium sive collectio veterum aliquot scriptorum, t.  III, Paris, 1723, p 644-645 ; Joaquim MIRET i SANS, Itinerario de Jaume I, « el Conqueridor », Barcelone, 1918, p. 320-322.

63. ACA, Real Cancillería, perg. de Jaume I, Apéndice no 18.64. ACA, Real Cancillería, reg. 12, fol. 70.65. Pau CATEuRA, « Mallorca a la segona meitat del segle XIII (aspectes politics i financers) »,

estudis baleàrics, 17, (1985), p. 74.

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Ce n’est, semble-t-il, qu’à la fin du printemps de l’année suivante que Jacques Ier relança l’enquête dans les comtés nord-catalans. Par des lettres datées de Lleida les 22 et 23 mai 1263, le monarque ordonne à Ponç guillem de Vilafranca de saisir les biens et fiefs relevant du domaine qui avaient été indûment aliénés dans les comtés de Roussillon, Conflent, Cerdagne, Ripollès, dans la vallée de Prats et la viguerie de Camprodon, et de faire en sorte que ceux-ci retrouvent leur statut antérieur66. De manière significative, dans les mandats et ordonnances relatifs à cette procédure inquisitoire sur les fiefs – «  processum inquisitionis feudo-rum » – la chancellerie de Jacques Ier emploie l’adjectif « realench » pour désigner le concept de fiefs mouvant du Domaine dont les détenteurs sont tenus de faire certains services au roi67. Le 19 juillet 1264, suite aux nombreuses protestations élevées par les habitants de Villefranche-de-Conflent, manifestement déconte-nancés et irrités par l’action des commissaires chargés d’enquêter sur les fiefs, le comte-roi expédie une série de statuts définissant la mission de ces derniers. À cette occasion, il se charge lui-même d’expliquer à ses officiers et à ses sujets la signification du vocable sans-doute emprunté à la chancellerie castillane de son gendre Alphonse  X : «  Et parce que plusieurs doutent de ce qui est régalien, nous entendons qu’il s’agit des héritages et possessions de nos propres villes, pour lesquels nos hommes doivent nous servir  »68. L’introduction de cette nouvelle notion juridique par les juristes de la chancellerie du roi d’Aragon participe de l’affirmation des principes régaliens sur lesquels s’appuie le processus contem-porain de construction de l’état monarchique.

La direction de l’enquête sur les fiefs est confiée à l’infant Jacques69. Dans la pratique, celle-ci est en fait menée par des officiers frottés de droit, auxquels le roi délègue une partie de son pouvoir par le moyen d’une procuration, d’où l’habitude prise de qualifier de procureur le détenteur du mandat royal. Il importait en effet que ces commissaires maîtrisent les subtilités de la procédure afin d’être en mesure de faire pièce aux oppositions soulevées par des tenants-fiefs bien décidés à faire valoir leurs droits, ou par des seigneurs spoliateurs de biens patrimoniaux assurément peu disposés à renoncer sans réagir à des revenus

66. ACA, Real Cancillería, reg. 7, fol. 83.67. Le vocable regalengum apparaît au XIe siècle dans des actes castillans : le suffixe -eng

indiquant une possible origine wisigothique. On constate que le terme apparaît couramment dans les enquêtes du roi Alfonso III de Portugal en 1258 pour désigner le patrimoine royal, Inquirições de D. afonso III, fol. 258. Voir Charles Du CANgE, Glossarium mediae et infimae latinitatis..., édition augmentée, Paris, 1840-1850, sous l’entrée realencum ; Antoni M. ALCOVER, Francesc de Borja MOLL, Diccionari català-valencià-balear..., Palma de Mallorca, 1930-1969, s. v. reialenc.

68. « et quia plures dubitant quid sit realenchum, intelligimus de illis hereditatibus et possessionibus que sunt de propriis villis nostris, de quibus nostri homines inde nobis servierunt », B. ALART, privilèges et titres relatifs aux franchises, institutions et propriétés communales de roussillon et de Cerdagne depuis le XIe siècle jusqu’à l’an 1660... première partie, 1000-1276, Perpignan, Latrobe, 1874, p. 256-257.

69. Voici le titre qu’il se donne dans une charte datée de Perpignan le 15 novembre 1263 : « (...) Jacobus, illustris regis aragonum filius et heres Majoricarum et Montispesullani, rossilionis, Cerritanie et Confluentis, habentes vicem et locum domini regis patris nostri in negocio feudorum in rossilione, Cerritania et Confluenti... », ADPO, 1B15, fol. 79.

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INTRODuCTION XLI

qu’ils considéraient comme acquis après plusieurs lustres de captation. Au cours de leur exercice, les commissaires allaient en effet être amenés à transiger avec de respectables institutions religieuses telles que, par exemple, le monastère de Saint-Michel de Cuixà ou le prieuré de Sainte-Marie d’Espira, des puissants seigneurs, tel que Ramon d’urtx, ou encore avec d’importantes communautés urbaines déjà bien structurées, comme celles de Perpignan, Villefranche-de-Conflent et de Puigcerdà.

Ponç guillem de Vilafranca, le premier procureur connu, est mentionné dès le mois de mars 1262. Sa juridiction comprenait à l’origine le Roussillon, le Conflent, la Cerdagne, la viguerie de Camprodon et la vallée de Prats70. Mais en raison de l’importance du patrimoine royal dans le comté de Rous-sillon, Jacques Ier ne tarde pas à y déléguer un commissaire particulier. Il s’agit en l’occurrence du chanoine de Barcelone, Salvador, qui revêt la titulature de procureur en charge de l’enquête sur les fiefs dans des actes des 31 mai et 7 juin 126471. Ce religieux devait exercer cet office pendant près de six ans72. Si l’on se fonde sur la documentation conservée, l’essentiel de l’action de ce procu-reur royal semble s’être concentré sur les seigneuries de Salses, lieu éminemment stratégique puisque situé à la frontière septentrionale du royaume, et de Perpi-gnan, capitale du comté de Roussillon73. Le commissaire s’y heurte rapidement à l’opposition d’une communauté franchement hostile aux nouvelles prétentions régaliennes de prélever le foriscape sur les alleux afin de profiter d’un marché de l’immobilier en pleine expansion : les enjeux économiques, il est vrai, sont énormes ! Le 29 septembre 1265, le roi écrit à son fidèle Salvador et l’informe de sa décision : il devra percevoir le foriscape sur la vente des alleux situés dans les murs de Perpignan ainsi que sur l’aliénation des cens perçus sur ces alleux, de la même manière que pour les biens emphytéotiques. Il devra en être ainsi pour toutes les ventes, établissements, échanges, acaptes et autres aliénations effectuées depuis soixante ans, de même que pour celles qui se feront à l’ave-nir74. Ce règlement ne faisait que reformuler les principes édictés un an plus tôt dans le statut déjà évoqué destiné à mettre fin à la fronde des habitants de Villefranche-de-Conflent. Ces soixante années de prescription correspondent en effet à la période pendant laquelle l’autorité royale n’avait pu s’exprimer dans les comtés nord-catalans, depuis le règne chaotique du fantasque roi Pierre II, qui, pour financer ses guerres et satisfaire son goût du luxe, avait aliéné une grande partie du patrimoine de la Couronne.

70. qualifié de procureur royal en mars 1262, Ponç guillem de Vilafranca s’intitule également commissaire dans certains actes, ACA, Real Cancillería, reg. 8, fol. 80.

71. « (...) Salvator, canonicus barchinone et procurator a domino rege aragonum constitutus super inquisitionem feudorum et laudandis feudis et compositionibus faciendi (...)  », ADPO, 1B15, Liber Feudorum a, fol. 79v et 117 ; B. ALART, privilèges et titres..., p. 253.

72. Il est encore actif en avril 1270, ACA, Real Cancilleria, perg. Jaume I no 2020.73. ADPO, 1B22, 1B37, 1B367.74. AMP, Livre vert mineur, AA3, fol. 91.

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Dans les autres comtés pyrénéens, Ponç guillem de Vilafranca est remplacé par Bertran gil, portier du roi, institué procureur le 27 mars 126575. L’acte portant cette procuration nous est parvenu. Jacques Ier y définit précisément la mission qui incombe à cet officier chargé de diriger la procédure en son nom. Il enjoint notamment son fondé de pouvoir de toujours prendre conseil auprès de guillem Carles, le juge qu’il a spécialement institué pour arbitrer les affaires féodales76. Jurisconsulte renommé domicilié à Perpignan, guillem Carles était déjà en poste en septembre 126477. Son prédécesseur, Bernat de Vic, notaire public (1239-1273) et juge ordinaire de la cité de gérone (attesté comme tel dès  1251), apparaît avec le titre de juge délégué par le roi pour procéder à l’enquête sur les fiefs dans trois actes du mois de juin 126478. C’est donc autour de cette date que se met en place cette nouvelle juridiction particulière, encore provisoire, dont le ressort englobait l’ensemble des comtés nord-catalans concernés par l’enquête. Deux actes indiquent qu’au cours des mois précédents sa nomination à la tête de cette nouvelle instance, guillem Carles exerçait déjà une fonction consultative auprès de l’administration royale du comté de Roussillon79.

La réussite de l’action entreprise par la nouvelle administration domaniale s’avère incontestable. Au terme d’une première année de procédure et en dépit de la résistance des sujets concernés, et notamment du clergé séculier et régu-lier, principale puissance temporelle dans ces territoires, le travail accompli par les officiers royaux dans le comté de Cerdagne et en Conflent aboutit, au

75. Bertran gil agit déjà comme tel à partir de septembre 1264, mais il ne porte pas encore le titre de procureur, ADPO, 1B15, fol. 1v.

76. « (...) damus et concedimus tibi bertrando egidii, portario nostro, plenam potestatem et licenciam componendi, transigendi in questionibus feudorum moris nostro nomine, et movendis in terris Confluentis, Ceritanie et vicarie Campirotundi et vallis de pratis, laudandi ac confirmandi honores de quibus questio fuerit mota, vel movebitur, pro francho alodio et libero ad eorum voluntates faciendas, hoc salvo quod si aliqui honores vel possessiones seu jura sita in terminis castrorum, villarum et locorum que pro nobis tenentur et nostris antecessoribus in feudum, nobis et predecessoribus nostris irrequisitis alienata inveniantur, a dominis sive castlanis qui pro nobis ea tenent in feudum de feudo nostro remaneant semper illa. Item eciam in alio casu quod si in villis, villariis, mansatis et locis aliis, tam modo nostris quam aliorum res alienatas fore de feudo nostre liquido probari poterit, volumus ea semper de feudo nostro remanere. In quibus duobus casibus nolumus quod ea possis pro alodio laudare nec concedere, set pro feudo. promitimus insuper quod concessiones, confirmaciones et laudimia per te nomine nostro facta quibuscumque personis, ut superius dictum est, ratas, firmas et inconcussas habebimus nos et nostri successores, et nunquam in aliquo contraveniemus nec venire aliquem permitemus. et quicquid facias in predictis, facias de consilio et assensu G. Karoli, judicis a nobis in dicto negocio assignati (...) », ADPO, 1B10.

77. ACA, Real Cancillería, reg. 13, fol. 224.78. «  bernardi de Vico, judicis ordinarii Gerunde et judicis delegati a dicto domino rege super

inquisitionem feudorum », ADPO, 1B15, fol. 117-v.79. Le 7 juin 1264, guillem Carles souscrit sans aucun titre l’acte par lequel Salvador, chanoine

de Barcelone et procureur royal des fiefs, confirme de la part du roi au prieur de Sainte-Marie d’Espira la possession de toute la villa d’Ortolanes, au nord de Pia, ADPO, 1B15, fol. 117. Le 28 août 1264, Ramon de Pompià, viguier de Roussillon, reconnaît à frère guillem de Montgrí, commandeur du Masdéu, que, en vertu des lettres du roi et d’un mandement du jurisconsulte guillem Carles, il l’a mis en possession du castrum de Saint-Hippolyte, Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no 634.

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INTRODuCTION XLIII

cours des années 1265-1267, à une impressionnante série d’investitures et de reconnaissances féodales80. Le but politico-juridique poursuivi par le monarque est dès lors en grande partie atteint, puisqu’un grand nombre de vassaux sont ainsi contraints de faire état publiquement des droits et des devoirs auxquels ils sont tenus vis à vis de leur suzerain, chaque contrat étant soigneusement établi par écrit et authentifié par la souscription notariale. Forts de ce succès, les procureurs successifs poursuivent leur activité inquisitoriale au cours des décennies suivantes, engrangeant au fil des ans de nouvelles conquêtes juri-diques. Les résultats de cette enquête féodale, sans précédent dans cette partie des Pyrénées, ont été soigneusement consignés dans des registres intitulés un peu plus tard Libri feudorum81.

L’activité déployée dans les comtés nord-catalans s’inscrit dans le cadre élargi des premières grandes enquêtes administratives menées dans bon nombre d’états chrétiens d’Occident82. On pense ici notamment à celles menées de façon qua-siment concomitante de l’autre côté de la frontière pour le compte du pouvoir capétien : pour le roi Louis  IX dans les sénéchaussées de Carcassonne et de Beaucaire en 1247, puis en 1258-126283, pour son frère Alphonse de Poitiers

80. À la veille de la Révolution française, le juriste François de Fossa a recopié quelques actes compilés au début du XIVe siècle dans un registre aujourd’hui perdu, intitulé Llibre negre ou Liber feudorum b. Deux d’entre eux rendent compte du bras de fer qui opposa, tant sur le fonds que sur la forme de l’enquête, le clergé du diocèse d’Elne à l’administration royale. Le 27 mars 1265, Jacques 1er concède à Berenguer, évêque d’Elne, aux abbés, prieurs et à tous les religieux et clercs de son diocèse, que sur les procès que ses officiers soulèveront sur la question des fiefs, le juge devra juger selon les usages de Barcelone et, à défaut, selon le droit. Il leur accorde en outre que le juge ne percevra aucun salaire de leur part, et que les biens mis en cause ne seront pas saisis tant que le jugement n’aura pas été rendu. Le 19 avril 1269, le comte-roi confirme à Berenguer, évêque d’Elne, à l’abbé de Lagrasse et à tous les abbés, prieurs et prélats du diocèse d’Elne, toutes leurs possessions actuelles et toutes les acquisitions qu’ils ont pu faire au cours des quarante dernières années, que celles-ci se situent dans les villes et castra royaux ou qu’elles aient appartenu à ses castlans, batlles, feudataires ou autres. Il reconnaît que ni lui ni ses successeurs ne pourront dorénavant y percevoir d’usages ou de corvées. Le roi s’engage à instituer un juge qui connaîtra les procès que son procureur engagera sur les possessions acquises au cours des quarante années écoulées, étant entendu que les religieux continueront à jouir des biens mis en cause tant que le jugement n’aura pas été rendu, ADPO, 12J27, nos 39 et 102.

81. Il existait au moins trois registres : le Liber Feudorum a, dans lequel sont compilés les actes relatifs à la Cerdagne et au Conflent, ADPO, 1B15 ; le Liber feudorum b, aujourd’hui perdu, et le Liber Feudorum C, réunissant les pièces relatives au comté de Roussillon, ADPO, 1B16. Ces registres sont en cours d’édition.

82. Après avoir été un temps délaissé par la recherche historique, ce thème a de nouveau le vent en poupe. Il a ainsi suscité un colloque international qui s’est tenu les 19-21 mars 2009 à Aix-en-Provence et Marseille, cf. T. PéCOuT (dir.), « quand gouverner c’est enquêter. Les pratiques politiques de l’enquête princière, Occident, XIIIe-XIVe siècles », Paris, De Boccard, 2010.

83. Joseph  R. STRAYER, «  La conscience du roi : les enquêtes de 1258-1262 dans la sénéchaussée de Carcassonne-Béziers  », dans Mélanges r.  aubenas, Montpellier, 1974, p. 726 ; Monique BOuRIN-DERRuAu, Villages médiévaux en bas-Languedoc : genèse d’une sociabilité (Xe-XIVe siècle), t. 2, Paris, 1987, p. 139-143.

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en Languedoc, Poitou et Agenais entre 1246 et 126184, et pour son autre frère Charles Ier d’Anjou dans le comté de Provence en 125285.

C’est donc dans ce contexte que se mettent progressivement en place les structures de la Procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne, institution pourvue de sa propre instance : la Cour des fiefs. D’abord focalisée sur la gestion des affaires strictement féodales, celle-ci étend bientôt ses compé-tences à l’ensemble des matières domaniales.

En 1276, la mort de Jacques Ier marque de facto l’avènement du nouveau royaume de Majorque, conformément aux dispositions testamentaires de 1262. Perpignan devient alors la capitale continentale de ce petit état confédéré et le lieu de résidence privilégié du nouveau roi, Jacques II, qui fait alors édifier un palais royal digne de son rang sur une colline dominant la ville. L’installation de la cour royale confère à Perpignan un rayonnement international. La ville, qui a amorcé une importante croissance économique et démographique depuis les années 1240, doit donc se transformer pour s’adapter à son nouveau statut ; partout des chantiers s’ouvrent afin d’accueillir les dignitaires et les nouvelles institutions. Les élites marchandes prospèrent grâce au commerce des produits de luxe et l’industrie du textile connaît un formidable essor. Dépositaires du trésor royal et principaux seigneurs fonciers de la ville après le roi, les Templiers transforment leur commanderie en un imposant palais doté, comme le château royal, de sa propre chapelle. C’est d’ailleurs aux deux derniers commandeurs templiers de cette maison que Jacques II va confier successivement la codirection de la Procuration royale, nous y reviendrons.

Il faut attendre le commencement des années 1280 pour que la Procura-tion royale nous apparaisse définitivement structurée et institutionnalisée en tant qu’organe administratif chargé de gérer l’ensemble des biens et revenus du Domaine. C’est alors qu’apparaît une titulature définissant précisément la fonction de ses dirigeants. Dans un acte daté du mois de juillet  1281, le jurisconsulte Bernat Dalmau et Jaume Mascaros de Rivesaltes sont simultanément qualifiés de « procureurs des fiefs et des alleux dans la terre de Roussillon au nom de l’illustre seigneur Jacques par la grâce de Dieu roi de Majorque »86. À cette date, les officiers en charge de la jeune administration procèdent en effet à de nouvelles enquêtes destinées à contrôler la validité des droits des personnes établies sur les terres du roi. Désormais, la moindre tenure fait l’objet d’une scrupuleuse procédure de vérification de la part des agents royaux. Les procureurs procèdent avec zèle en s’appuyant sur le relai efficace des batlles, agents territoriaux assurant localement l’administration des biens patrimoniaux87. Le procès des tenanciers établis sur

84. Pierre-F. FOuRNIER et Pascal guEBIN, enquêtes administratives d’alfonse de poitiers, arrêts de son parlement tenu à Toulouse et textes annexes, 1249-1271, Paris, 1959.

85. édouard BARATIER, éd., enquêtes sur les droits et revenus de Charles I d’anjou en provence (1252 et 1278), Collection de Documents inédits sur l’Histoire de France, Paris, Bibliothèque nationale, 1969.

86. « (...) procuratoribus in feudis et in alodiis in terra rossilionis nomine illustris domini Jacobi Dei gracia regis Malorice (sic) » ADPO, 1B41.

87. Sur la figure et les fonctions du batlle en Catalogne voir en dernier lieu Pere BENITO i MONCLÚS, « Agents du pouvoir ou entrepreneurs ruraux ? Les intermédiaires de la seigneurie

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INTRODuCTION XLV

les domaines royaux suspectés d’avoir injustement usurpé les droits du roi sont portés par les procureurs devant la cour de Perpignan où le perpignanais guillem Parayre officie alors en qualité de juge du Patrimoine royal88.

un registre en papier contenant le procès-verbal des instances et des sen-tences prononcées dans différentes affaires portées devant la Cour du Patrimoine royal entre  1281 et  1282 nous renseigne sur le fonctionnement et la nature des activités de cette nouvelle institution89. On y découvre un procureur royal, Jaume Mascaros de Rivesaltes, poursuivant les enquêtes dans les seigneuries royales du Roussillon et du Vallespir en usant des ficelles de la procédure afin d’obtenir la restitution de possessions présumées spoliées par des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques, ou par des paysans ; les biens revendiqués pouvant aller de la simple parcelle de terre à la totalité de la seigneurie d’une villa ou d’un castrum. Il s’agit également de recouvrer les droits de mutation et d’exiger, sous peine de commise, le paiement d’arriérés dus par des tenanciers indélicats ayant «omis» de demander au roi de Majorque l’investiture de leurs fiefs ou tenures dans l’année ayant suivi son avènement, ou ayant cessés de payer leurs redevances depuis une ou deux générations. Pour établir la vérité et leur bon droit, les tenanciers incriminés étaient tenus de présenter des preuves écrites, les instrumenta, actes authentiques validés par la souscription d’un scribe ou notaire public.

Ce registre contient en outre une multitude d’informations témoignant de l’importance du mas et de la borde comme structures coutumières de prélèvement et d’encadrement de la paysannerie roussillonnaise90. une affaire instruite contre un habitant d’Estagel, soupçonné de détenir frauduleusement deux masades (mansatae), fournit au procureur l’occasion de rappeler les droits d’usage que chaque tenancier de mas de cette seigneurie castrale devait faire chaque année au roi : trois cartons d’orge pour le droit de civata, – contribution originellement perçue en avoine correspondant à l’ancienne albergue due pour l’alimentation des montures des chevaliers –, quatre poignées d’orge, 8  sous et 3  deniers melgoriens, 20  œufs, plus un «  ruisseau  » (rech) de poireaux ou de

en Catalogne médiévale, essor et déclin  », dans François MENANT et Jean-Pierre JESSENNE éd., Les élites rurales dans l’europe médiévale et moderne, Actes des XXVIIe journées internationales d’histoire de l’abbaye de Flaran, 9, 10, 11 sept. 2005, Presses universitaires de Toulouse-le-Mirail, 2007, p. 111-127.

88. « Guilelmo parator, judice constituto ab illustrissimo domino Jacobo, Dei gracia rege Majoricarum, in negosciis feudorum et alodiorum et aliorum jurium spectancium ad dictum dominum regem  », ADPO, 1B17, fol. 5.

89. Ce registre est significativement introduit par la copie, malheureusement fortement dégradée par l’usure du papier, de la commission datée du 12 septembre 1281 par laquelle Jacques II mande au jurisconsulte guillem Parayre de remplacer son collègue guillem Dalmau de Perpignan jusqu’à ce que ce dernier revienne de l’île de Majorque où il a été momentanément commissionné, c’est-à-dire de connaître et de terminer les causes qui lui seront présentées par le procureur Jaume Mascaros. Le roi y exprime clairement son souci de ne pas laisser traîner la procédure, ADPO, 1B17, fol. 1.

90. Pour une description de cette structure fondamentale de la société rurale nord-catalane voir Lluis TO FIguERAS, « Le mas catalan du XIIe s. : genèse et évolution d’une structure d’encadrement et d’asservissement de la paysannerie », Cahiers de Civilisation Médiévale, Poitiers, 1993, p. 151-177.

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choux pour chaque jardin dépendant de la masade pour l’aygage, droit d’usage de l’eau du canal d’irrigation. Et l’officier d’affirmer ensuite que ces services étaient dus au roi et à ses prédécesseurs depuis quarante ans et plus91. Ce sont effectivement ces usages communs que l’on retrouve, fractionnés, dans les recon-naissances du capbreu d’Estagel92.

Il est par ailleurs significatif de constater que l’institutionnalisation du contrôle sur les biens du patrimoine royal s’est ici accompagnée d’une hausse considérable de la taxe de mutation prélevée au détriment des tenanciers. On observe en effet qu’en 1281 le taux coutumier des droits de mutation exigé pour les tenures ou fiefs royaux était fixé au tiers de la valeur du bien foncier93. Or nous savons que quinze ans auparavant ce taux n’était que du cinquième94. Cette élévation outrancière du montant des droits de mutation indisposa naturellement les habitants des seigneuries royales ; quelques com-munautés privilégiées ne tardèrent pas à obtenir l’abaissement de celui-ci à une proportion plus raisonnable95.

Outre leur fonction inquisitoire, les procureurs royaux disposent du pou-voir d’aliéner ou d’acquérir des biens-fonds, d’établir toutes sortes de tenures et de recevoir les reconnaissances. Ils veillent aux droits régaliens sur les eaux,

91. « ponit procurator domini regis quod usus et observancia est in castro de Stagello quod quicumque teneat mansum sive mansata in dicto castro de Stagello, quod facit et facere tenetur quolibet anno dicto domino regi pro predicta mansata et possessionibus pertinentibus ad dictam mansatam sive mansum III quartonos ordei pro civata. Item, IIIIor puyneras frumenti. Item, VIII solidos III denarios malgorienses. Item XXi ova. Item, pro quolibet orto dictorum mansorum seu mansatarum unum rechum de porris seu de caulibus. Item, ponit quod predicta servicia fuerunt facta domino regi et predecessoribus ejus pro predictis mansatis seu mansis qui sunt in dicto castro de Stagello per XL annos et amplius et etiam per tantum temporis quod in contrarium memoria hominis non existit », ADPO, 1B17, fol. 5.

92. À ceci près que l’orge est régulièrement remplacée par le froment et que les 8 sous 6 deniers correspondent sans aucun doute à une transformation récente des redevances correspondant à l’ancien droit d’albergue, ces pernes ou jambons, poules et migères de vin dues le jour de la fête de saint Vincent que l’on retrouve dans de nombreuses reconnaissances du capbreu d’Estagel.

93. Ainsi on peut lire dans le contrat d’établissement d’une vigne relevant de la directe du roi dans le territoire de Salses passé en 1281 : «  (...) et quandocumque et quotienscumque dicta vinea alienaretur in extraneam personam, dictus dominus rex et successores ejus habeant inde terciam partem pretii pro foriscapio, ut moris est dari foriscapium cum feudum alienatur », ADPO, 1B40.

94. En 1266 pour une terre située Salses : « (...) et quocienscumque eam [peciam terre] vendere vel alienare volueritis tu et tui, teneamini dare dicto domino regi et suis quintam partem precii quod inde habebitur pro foriscapio sive laudimio », ADPO, 1B63 ; de même dans un acte de juin 1264 : « (...) et quandocumque et quocienscumque in alias personas alienaveritis, sit salva retenta et detur domino regi et successoribus suis quinta pars precii eorumdem », ADPO, fonds de l’Hôpital d’Ille, 3B370.

95. Le 3 septembre 1292, les habitants de la Vallée de Prats obtiennent par une grâce spéciale de Jacques II la réduction du foriscape au quart du prix de vente : « Concedimus etiam dictis hominibus dicte ville et vallis de pratis, presentibus et futuris, quod de vendicionibus et alienacionibus terrarum et possessionum suarum non teneantur dare decetero pro foriscapio sive laudimio, nisi quartam partem precii tantum loco et vice tercie partis quam inde dare et solvere consueverunt, quia nos ex certa sciencia dictam terciam partem que consuevit recipi et haberi pro laudimio seu foriscapio de preciis dictarum vendicionum et alienacionum terrarum et possessionum dicte ville et vallis de pratis reducimus ad dictam quartam partem inde ulterius recipiendam de gracia speciali », ADPO, 124EDT1.

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INTRODuCTION XLVII

les chemins et les forêts, et délivrent à ce titre des autorisations de pêcher, de construire des fours à chaux ou d’exploiter des mines. Ils contrôlent également les offices publics, tels que ceux de notaires, crieurs, geôliers et régisseurs des salins. Ils accordent les gratifications, les indemnités et salaires. Ils gèrent les foires et marchés et supervisent la perception des taxes indirectes, les droits de leudes et autres péages. Ils pourvoient à l’entretien et à l’approvisionnement des différentes fortifications, reçoivent les comptes des officiers territoriaux, etc.96 Cette création vient donc renforcer l’appareil administratif de la monarchie en soulageant les instances juridiques traditionnelles, vigueries et baillies, de compétences qu’elles n’étaient plus en mesure d’assumer. Le fonctionnement de la nouvelle administration va se peaufiner au cours des décennies suivantes en maintenant pendant toute la période majorquine une direction bicéphale : deux procureurs ayant les mêmes compétences dans les deux comtés97.

Bien que l’on ne puisse l’établir par des données chiffrées, il ne fait guère de doute que la croisade de 1285 contre le roi d’Aragon, excommunié en 1282 pour avoir conquis de force le royaume de Sicile, et les dix années de guérilla qui s’ensuivirent sur la frontière méridionale du comté de Roussillon ont été particulièrement difficiles pour les maigres finances de Jacques II98. D’autant plus que celui-ci dut essuyer la perte de l’île de Majorque, occupée par le roi d’Aragon dès la fin de l’année 1285, qui le priva d’une partie considérable de ses ressources jusqu’à la restitution de l’archipel des Baléares consécutive au traité d’Argelès signé le 29  juin  129899. Le soutien du pape Martin  IV, qui, pour obtenir son engagement aux côtés de l’armée croisée du roi de France, lui avait attribué les revenus des dîmes ecclésiastiques de son royaume pour une durée de trois ans, et l’aide financière du roi de France ne pouvaient suffire à compenser une aussi lourde perte100.

96. Les registres se rapportant aux premières décennies de fonctionnement de la Procuration royale sont perdus. Pour les règnes de Jacques Il et de son fils Sanche, il subsiste seulement trois volumes, dont deux, intitulés procuration de Majorque a et b, sont en fait les composantes d’un même registre dans lequel sont consignés les actes des années 1301 à 1316, ADPO, 1B21 et 1B22 ; et le registre XVII de la Procuration royale, intitulé Libre de diverses ordinacios antiques qui fan molt per lo patrimoni reyal del any MCCCVIII, couvrant les années 1308-1335, ADPO, 1B94.

97. L’«  officium procurationis regie comitatuum rossilionis et Ceritanie  » fut réformé par le roi Pierre IV qui, souhaitant mettre fin aux difficultés fonctionnelles posées par son système de double direction, ordonna le 27 novembre 1360 la suppression d’un poste de procureur, ADPO, 1B121, fol. 20-21.

98. Sur cet épisode voir Ernest DELAMONT, « La croisade de 1285. – Ses causes, ses résultats et ses suites  », bulletin de la Société archéologique Scientifique et Littéraire des pyrénées-Orientales, vol. XXI, p. 394-454.

99. Pierre-Vincent CLAVERIE, « Le Fonds de Majorque des Archives nationales de France », Domitia, no 2, février 2002, p. 21-39.

100. Bibliothèque nationale de France, ms latin 9261, no 16 ; Léopold DELISLE, Mémoire sur les opérations financières des templiers, Paris, Mémoires de l’institut national de France, t. XXXIII, 2, 1889, p. 53.

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XLVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Recroquevillé dans ses terres pyrénéennes, le monarque n’a alors d’autres alternatives que de chercher à améliorer encore les recettes domaniales dans ses comtés de Roussillon et de Cerdagne. Pour ce faire, il se tourne vers les gestionnaires les plus performants de son temps : les Templiers101. C’est en effet le commandeur de la maison du Temple de Perpignan, frère Pere de Camprodon, auquel il avait déjà confié la gestion de son trésor (archives, argent et autres biens de valeur), que Jacques II place à la tête la Procuration royale au cours de cette période troublée102. On le voit ainsi affairé à Torreilles les 22 et 24 février 1288, où, assisté d’une petite équipe constituée de scribes de l’étude de Perpignan, il établit en emphytéose des tenures royales à divers habitants de ce castrum de la Salanque103. Après la mort de ce dernier surve-nue, semble-t-il, en 1289, c’est guillem de Capellades qui prend la direction de l’administration royale.

Portant le nom d’une petite localité située près de la ville d’Igualada dans la comarca catalane de l’Anoia, cet officier est vraisemblablement issu d’une famille patricienne barcelonaise104. Il est sans doute apparenté (frère ou cousin ?) à Pere de Capellades que l’on voit exercer successivement l’importante fonction de scribe du roi d’Aragon (1254-1263) puis celle de notaire de l’infant Jacques de Majorque (1263-1270)105. guillem de Capellades apparaît quant à lui en 1276 exerçant l’office de lieutenant de l’infant Jacques juste avant son accession au

101. Depuis les débuts de leur implantation en Catalogne aux alentours de 1130, les frères de la milice du Temple s’étaient constitué un patrimoine considérable, particulièrement en Roussillon où la commanderie du Masdéu, édifiée dès 1136, s’affirme très rapidement comme un important centre de gestion. Administrateurs pragmatiques et avisés, les Templiers contribuèrent de façon notable au développement des nouvelles techniques de gestion permettant d’améliorer les rendements de leurs seigneuries, notamment en développant le recours aux inventaires et aux documents comptables dès la seconde moitié du XIIe siècle, voir Thomas N. BISSON, « Credit, Prices and Agrarian Production in Catalonia : a Templar Account, 1180-1188 », dans Order and Innovation in the Middle ages : essais in Honor of Joseph r. Strayer, Princeton, New Jersey, Princeton university Press, 1976, p. 89-102.

102. Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., vol. I, p. 151-157 et 223-225.103. Les archives conservent les originaux de quatre actes passés à cette occasion. Voici la

longue titulature dont l’officier royal se pare dans ces contrats afin d’expliciter la nature de son office : « (...) ego frater petrus de Camporotundo ordinis milicie Templi, procurator illustrissimi domini regis Mayoricarum, ab eodem constitutus ad vendendum redditus suos terre sue rossilionis, Ceritanie et Confluentis et ad dandum sive stabiliendum nomine suo ad accapitum sive in emphiteosim omnes terras et possessiones, quas dictus dominus rex habet in castris suis terre rossilionis et infra terminos eorumdem castrorum.  » Parmi les témoins de ces baux on relève la présence du scribe guillem Coffolent, qui figure très fréquemment parmi les témoins des reconnaissances consignées dans les capbreus, ADPO, 1B52.

104. un Berenguer de Capellades figure en 1269 parmi les citoyens de Barcelone. 105. Dans ses testaments de 1285, 1291 et 1293 Pere de Capellades ordonne un legs en faveur

de guillem de Capellades sans préciser leur lien de parenté, il n’en fait par contre plus état dans son dernier codicile de 1304, voir Joan CRuZ i RODRĺguEZ, « una família de patricis anoiencs a la Catalunya baixmedieval : Pere de Capellades i els seus successors (segles XIII-XV)  », dans Miscellanea aqualatensia, no 8 (1997), p. 59-100.

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INTRODuCTION XLIX

trône de Majorque106. Il disparaît ensuite de la documentation roussillonnaise pour ne réapparaître que le 30 août 1291, date à laquelle il exerce déjà l’office de procureur du roi107. Les documents conservés ne permettent pas de savoir quelle formation avait suivi ce personnage. Il ne semble pas qu’il ait fait des études juri-diques, en tout cas il ne se prévaut d’aucun grade universitaire dans sa titulature. C’est lui qui dirigeait la Procuration royale au moment de l’enregistrement des reconnaissances compilées dans les capbreus. guillem de Capellades est mort peu de temps après cette campagne administrative. un acte daté du 30  avril 1295 précise en effet qu’il était alors décédé108.

C’est donc guillem de Capellades qui a reçu la plupart des reconnaissances enregistrées au cours de la campagne administrative des années 1292-1294. Il est parfois remplacé par un autre procureur, le templier Jaume d’Ollers, dont les prérogatives étaient identiques mais qui, peut-être en raison de son plus jeune âge, semble jouer ici un rôle secondaire. Jaume d’Ollers était vraisemblable-ment originaire de la localité du même nom située à proximité de Vilademuls, non loin de la cité de gérone109. Nous ne savons rien de son origine sociale ni du début de sa carrière. Il est possible qu’il ait fait sa profession dans la modeste commanderie d’Aiguaviva del gironès. Frère Jaume d’Ollers apparaît pour la première fois au sein de la communauté conventuelle du Masdéu en novembre 1277. Il prend la direction de la commanderie d’Orle, près de Perpignan, au mois de juillet 1280, puis, de janvier 1281 à juillet  1289, il exerce la responsabilité de batlle forain (officier chargé de seconder le com-mandeur du Masdéu et notamment d’administrer les parties du patrimoine de la commanderie roussillonnaise éloignées des centres de gestion qu’étaient les commanderies). Il succède enfin à frère Pere de Camprodon à la tête de la maison du Temple de Perpignan à la fin de l’année 1289. Il exerce cette charge jusqu’à sa mort survenue entre la fin décembre 1307 et le début du mois d’octobre 1308110.

106. ADPO, g477.107. « (...) Guilelmo de Capellatis, procuratori illustris domini Jacobi, Dei gracia regis Majoricarum,

in negociis feudorum et aliorum jurium ad dictum dominum regem spectancium  », ADPO, 1B16, fol. 12v-13.

108. ADPO, 1B16, fol. 26v-27v.109. Il existe une autre localité du même nom près de Tarragone, dans la comarca catalane de

la Conca de Barberà. Toutefois, en raison de sa proximité géographique avec le Roussillon et son appartenance à l’aire de recrutement des frères du Masdéu, il paraît plus cohérent d’opter pour la petite localité d’Ollers située au Pla de l’Estany.

110. Jaume d’Ollers exerçait encore sa charge de procureur royal fin décembre 1307 quelques jours avant l’arrestation des templiers dans les terres du roi de Majorque, Archives Nationales de France, P1353, no 795. un acte du 5 octobre 1308 précise qu’il était alors décédé, ADPO, 1B22, fol. 75. Il ne figure donc pas parmi les templiers emprisonnés au Masdéu interrogés par la commission épiscopale au mois de janvier 1310.

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L LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

L’élaboration des capbreus du roi de Majorque : de la procédure à l’écriture

Fruit d’une procédure inquisitoire, l’élaboration des capbreus du roi de Majorque relève de la pratique notariale. Ce qui caractérise en effet ces registres de reconnaissances est qu’ils ont été rédigés, nous l’avons vu, par deux scribes œuvrant sous l’autorité d’un notaire public.

Ce sont donc des praticiens du droit qui ont été chargés de recueillir par écrit les dépositions des tenanciers. Car la procédure suivie, de type inquisitoire, se rapproche, dans la forme et les objectifs poursuivis, d’une démarche judiciaire : il s’agit de faire dire « la vérité » au tenancier interrogé sur ses possessions ainsi que de garantir la validité juridique de l’acte établi en présence de témoins, qui peuvent être des représentants de la communauté ou des agents seigneuriaux. Pour ce faire, il est nécessaire que le déclarant prête serment au début de son aveu. Nous avons vu que l’importance fondamentale de cette cérémonie solennelle est ostensiblement soulignée par le programme iconographique des miniatures.

Il ne semble pas que le serment, dont la prestation préalable est indispensable à la validité juridique du témoignage, ait donné lieu ici à la rédaction d’un acte séparé. On sait en effet que dans d’autres régions, comme le Languedoc ou la Normandie, cette exigence donnait lieu à la tenue de registres particuliers qui servaient, dans un second temps, à l’établissement du terrier proprement dit. Ici, c’est le respect des normes diplomatiques dans la rédaction des actes qui sert de garant juridique et rappelle la nature sacramentelle de la reconnaissance par l’emploi de formules du type «  confessus fuit per juramentum  » ou «  per juramentum recognovit ».

Le fait que le templier Jaume d’Ollers ait porté la double casquette de commandeur de Perpignan et de Procureur du roi témoigne des liens étroits qui existaient alors entre ces deux institutions. Celle-ci apparaît de manière flagrante à la lecture des reconnaissances des emphytéotes du Temple à garrieux, petit village situé entre Salses et Saint-Hippolyte, reçues le 2 mars 1293 par frère Jaume d’Ollers. On remarque que les témoins de ces actes sont le procureur royal guillem de Capellades, le jurisconsulte Ramon Nicolau111, et les scribes perpignanais guillem Cofolent et Nicolau Camoti112. Ces personnages consti-tuent l’essentiel de l’équipe de la Procuration royale que l’on retrouve à l’œuvre le lendemain à Claira, village proche de garrieux, recevant les reconnaissances de trente tenanciers du roi consignées dans le capbreu de cette localité. Cette même équipe poursuit ensuite sa tournée en Salanque, où elle officie dans les villages de Torreilles et de Saint-Laurent du 7 au 14 mars, avant de se rendre à Collioure du 16 au 19 mars puis à Argelès du 19 au 21 de ce mois. Il convient de remarquer que d’autres scribes de Perpignan  apparaissent de façon épisodique parmi les témoins de reconnaissances : Berenguer Pelisser à Argelès, guillem querubi à

111. Ramon Nicolau, jurisconsulte de Perpignan, apparaît dans l’entourage de l’infant Jaume, futur Jaume II de Majorque, dès 1273. Il exerce l’office de lieutenant du juge de la cour du batlle de Perpignan (mai 1286- janv. 1287), puis celui de juge à la cour des fiefs (août 1291- déc.1301).

112. Rodrigue TRéTON, Diplomatari del Masdéu, op. cit., nos 1026a à 1026d.

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INTRODuCTION LI

Argelès, et Pere Fabre de Capcir à Saint-Laurent et Estagel. quant à frère Jaume d’Ollers, il est cité comme témoin dans près de 230 reconnaissances du capbreu de Collioure effectuées les 17 et 18 mars 1293 et dans 90 reconnaissances du capbreu d’Argelès effectuées les 19 et 20 mars 1293. Le tableau suivant permet de retracer les différentes étapes de cet itinéraire.

Tableau 2. Chronologie générale des actes de reconnaissances enregistrés dans les capbreus

Date des reconnaissances Localités Actes (numéros)1292,16-18 septembre St-Laurent 1-1421292, 3 décembre St-Laurent 1581293, 26-29 janvier Estagel tous1293, 29-31 janvier Tautavel tous1293, 3 mars Claira tous1293, 13 mars St-Laurent 159-1601293, 16-19 mars Collioure tous1293, 19-21 mars Argelès tous1294, 8-12 février Millas tous

Ce tableau souligne également la logique spatiale ayant présidé aux enquêtes : mis à part le cas de Saint-Laurent, que les deux procureurs et leur petite équipe de scribes et de juristes semblent avoir visité à plusieurs reprises, les localités voisines ont fait l’objet d’un seul déplacement : c’est le cas pour Estagel et Tau-tavel, entre le 26 janvier et le 31 janvier 1293, ou de Collioure et Argelès entre le 16 mars et le 21 mars 1293. Ceci suffit à témoigner du soin minutieux avec lequel cette tournée administrative a été organisée.

Même si les actes de reconnaissances ne portent pas d’indication de lieu, il ne fait aucun doute que celles-ci ont été effectuées dans chacune des localités concernées, comme l’attestent la présence de témoins locaux ayant souscrit les aveux, la répartition chronologique des enquêtes ou encore la mention de tenanciers absents ou impotents. Les reconnaissances du capbreu de Millas en fournissent plusieurs exemples. La veuve Maria Belocha déclare ainsi les terres tenues par son fils Ferrer Beloc car, précise-t-elle, celui-ci était alors absent du village ; de façon similaire, Ramona déclare en l’absence de son mari guillem Files113. guillem Ponç déclare au nom de Joan Pastor, son frère malade ; Berenguer de Pleus agit de même au nom d’Ermengarde, fille de Pere Bonadona, malade elle aussi114.

De fait, compte-tenu du nombre de personnes concernées, il eut été bien difficile d’envisager de les convoquer au siège de l’administration royale à Per-pignan. Il était naturellement plus simple de déplacer une équipe d’enquêteurs réduite à cinq ou six personnes, que plusieurs centaines de chefs de famille.

113. Voir infra, Capbreu de Millas, nos 141 et 143.114. Ibidem, nos 119 et 134.

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LII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Du reste, dans une société de représentations, où les gestes et les actions publiques revêtaient un caractère éminemment symbolique, les déplacements effectués par les officiers royaux ne contribuaient-t-ils pas également à affirmer l’emprise de l’autorité seigneuriale sur les territoires parcourus et enquêtés ? On peut aisément imaginer l’impression durable que procura aux paysans de ces localités roussillon-naises l’arrivée des administrateurs royaux dans leur village et, plus encore, le spectacle maintes fois réitéré de la cérémonie sacramentelle.

Tableau 3. Chronologie détaillée des actes de reconnaissances

Localités Dates Actes (numéros)

Saint-Laurent

16/09/129217/09/129218/09/12923/12/129213/03/1293

1-120121-142143-157158159-160

Estagel

26/01/129327/01/129328/01/129329/01/1293

1-2 ; 33-383-11 ; 39-4712-23 ; 48-70 ; 9124-32 ; 71-90

Tautavel29/01/129330/01/129331/01/1293

1-56-14 ; 41-5315-40 ; 54-84

Claira 3/03/1293 tousTorreilles 6/03/1293 tous

Collioure

16/03/129317/03/129318/03/129319/03/1293

49-95 ; 354-4122-48 ;96-169 ;319-3531 ; 170-238239-318

Argelès19/03/129320/03/129321/03/1293

1-38 ; 91-132 ; 247-28439-77 ; 133-24678-90

Millas

8/02/12949/02/129410/02/129411/02/129412/02/1294

1-6 ; 73-97 ; 177-2547-46 ; 98-109121-14447-68 ;110-120 ;145-17169-72 ; 172-176 ; 255-262

C’est guillem de Capellades qui a reçu la majorité des reconnaissances. Tou-tefois, Jaume d’Ollers l’a occasionnellement remplacé à Estagel et à Millas. un examen plus attentif des actes révèle, en outre, que Jaume d’Ollers a exercé son office du 26 janvier au 29 janvier 1293 à Estagel et du 8 février au 9 février 1294 à Millas. Ceci implique donc que les deux procureurs ont travaillé de façon simultanée, ou du moins qu’ils se sont succédé durant certaines journées, telle celle du 29 janvier 1293 à Estagel.

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INTRODuCTION LIII

Dans les capbreus de Millas et de Tautavel on observe avec intérêt que le compilateur a tenu compte de l’origine géographique des déclarants puisque les reconnaissances des tenanciers forains y sont généralement regroupées afin de former des dossiers spécifiques. C’est ainsi que dans celui de Millas on constate que les actes 64 à 72 concernent respectivement deux habitants de Néfiach, un habitant de Saint-Féliu d’Avall, deux habitants d’Ille-sur-Têt et quatre de Saint-Féliu d’Amont, qui déclarent des possessions situées dans le territoire de Millas. Il ne fait aucun doute que la constitution de ce dossier résulte d’un choix de composition du rédacteur du capbreu et non de leur ordre chronologique d’enregistrement puisque ces neuf actes ont été reçus sur trois jours différents (les 9, 11 et 12 février 1294) et s’insèrent au sein d’un même cahier à la suite d’une série de reconnaissances de tenanciers de Millas datées du 11 février et précèdent une autre série d’actes datés du 8 février. De même les actes  154 à 158 correspondent à cinq reconnaissances effectuées le 11 février 1294 par des habitants de Corneilla-de-la-Rivière ; les actes 166 à 171 concernent des habitants de Néfiach et de Saint-Féliu ; et les actes 239 à 258 des habitants de Corneilla-de-la-Rivière, Caladroy, Saint-Féliu d’Amont, Montner, Ille-sur-Têt, Néfiach et le frère granger de Sant Martí de la Riba du monastère cistercien de Sainte-Marie de Jau.

Dans le capbreu de Tautavel, si les soixante-trois premiers actes concernent effectivement des habitants de ce castrum, au folio 26v commence une série de quatorze actes (nos 64 à 77) impliquant des habitants du village voisin de Vingrau possédant des tenures royales dans le territoire de Tautavel ; à la suite sont réunis cinq actes (nos 78 à 82) impliquant des habitants de Paziols, localité également limitrophe de Tautavel. Comme tous les actes passés par ces tenanciers forains portent la même date que ceux passés par un grand nombre de tenanciers de Tautavel (31 janvier  1293), on est enclin à penser que ces individus avaient effectué le déplacement à Tautavel suite à une convocation préalable. Certes, la proximité géographique de ces deux localités permet de prime abord d’envisager l’hypothèse que l’équipe administrative se soit déplacée afin d’y procéder. Mais en réalité ce scénario paraît totalement exclu, tout au moins dans le cas de Paziols, puisque ce village se trouvait, depuis 1258, de l’autre côté de la frontière du royaume, et en aucun cas on ne peut envisager que des administrateurs du roi de Majorque aient pénétré dans le royaume de France afin d’y mener une procédure ; c’eût été commettre un crime de lèse-souveraineté !

Il arrive parfois que certaines tenures déclarées se situent en dehors des limites territoriales de la seigneurie concernée, c’est notamment le cas dans le capbreu de Millas où l’on recense quelques biens localisés sur les territoires voisins de Néfiach et de Saint-Féliu ; dans celui d’Estagel où un nombre conséquent de biens-fonds est localisé à Tautavel et quelques uns à Montner ; de même, dans le capbreu de Saint-Laurent quelques terres sont localisées dans les paroisses mitoyennes de Saint-Hippolyte et de Juhègues.

une dernière remarque s’impose concernant l’étendue de l’enquête de 1292-1294. En l’état de nos connaissances, cette campagne administrative ne

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LIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

paraît pas avoir concerné la totalité des seigneuries royales du comté de Rous-sillon. C’est du moins ce que laisse penser le fait qu’il ne subsiste aucun capbreu pour les seigneuries royales de Perpignan, Salses, Opoul, Llauro et Thuir. Pour cette dernière localité le plus ancien capbreu des possessions royales conservé date du milieu du XIVe siècle ; quant à ceux de Perpignan, ils semblent avoir disparu ; peut-être faisaient-ils partie des archives que l’infortuné roi Jacques III de Majorque emporta avec lui lorsqu’il fut contraint de s’enfuir de Perpignan en 1343 ? L’absence de capbreu pour la seigneurie de Salses peut à la rigueur s’expliquer par le fait que cette seigneurie avait déjà fait l’objet d’une enquête dix ans auparavant, comme en témoignent la dizaine d’actes originaux de recon-naissances et d’hommages des années 1281-1282 conservés dans les archives de la Procuration royale, actes dont certains figurent d’ailleurs parmi les dix-sept copies de reconnaissances de Salses compilées dans un cahier du Liber feudorum C à l’époque même où furent rédigés les capbreus115.

En l’absence de dédicace, de préambule ou d’explicit, l’identité du com-manditaire et du destinataire des capbreus n’est pas clairement établie. Si l’on se fonde sur le grand soin apporté à l’élaboration de ces manuscrits enluminés, on est naturellement porté à croire qu’ils ont été conçus dans une optique ostentatoire. On serait tenté de prime abord de penser qu’ils étaient destinés au roi Jacques II de Majorque, dont la figure introduit majestueusement chacun des capbreus. Mais un indice montre qu’en réalité ces manuscrits sont restés au sein de la Procuration royale. Il subsiste en effet dans le capbreu d’Argelès quelques annotations marginales attribuables à une main de la première moitié du XIVe siècle (fol. 6v, 26v, 29, 31). Ces brèves apostilles écrites à l’encre noire ont été ajoutées en exergue des reconnaissances dans le souci d’informer les administrateurs du nom des nouveaux tenanciers des biens-fonds concernés. De même que la foliotation en chiffres romains qui courait en tête de chacun des feuillets, ces annotations ont été partiellement massicotées lors de la réfection de la reliure des capbreus. On a donc ici une preuve de l’utilisation administrative des capbreus au cours des décennies qui suivirent leur élaboration.

Nous avons expliqué plus avant que les éléments de prosopographie relatifs à l’activité du scribe Nicolau Camoti permettent de situer la mise au propre des livres de reconnaissances au cours d’une période comprise entre 1296 et 1302. étant donné que guillem de Capellades était alors déjà décédé, on est natu-rellement fondé à penser que le commanditaire des capbreus n’est autre que le personnage qui, après le roi de Majorque, est le plus souvent représenté sur les miniatures : le templier Jaume d’Ollers.

115. ADPO, 1B40, 1B16, fol. 31-40v.

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INTRODuCTION LV

III. Le cadre seigneurial

L’un des intérêts majeurs des capbreus du roi de Majorque réside dans l’emprise géographique des territoires enquêtés à l’échelle du comté de Roussillon (voir la carte p. CXLIV). Ils offrent ainsi un panorama diversifié des campagnes de cette contrée méditerranéenne à la fin du XIIIe siècle. Ils permettent aussi, par comparaison, de distinguer les caractères originaux de chacune des seigneuries concernées. Pour en faciliter la compréhension, il nous a paru opportun de donner préalablement au lecteur quelques jalons historiques et géographiques susceptibles d’éclairer les singularités de chacun des territoires.

Des seigneuries et des territoires

Située au sud-est du comté, la seigneurie de Collioure apparaît dans le domaine des comtes de Roussillon à la fin du Xe siècle116. Il semble que cette localité soit entrée dans le domaine particulier des comtes d’Empúries consécutivement à la séparation des comtés de Roussillon et d’Empúries intervenue à la mort du comte gausfred I en 991. Au milieu du XIe siècle, son petit-fils, le comte d’Empúries Ponç Ier, se plaint en effet de ce qu’un seigneur nommé Pere Bliger, vassal de son cousin germain, le comte gausfred II de Roussillon, lui a pris son château de Collioure et son territoire117. Il est vraisemblable que ce Pere Bliger soit à l’ori-gine de la dynastie, au demeurant fort mal connue, des seigneurs particuliers de Collioure118. Il est à nouveau question du château de Collioure en 1190, date à laquelle le seigneur Berenguer d’Orle lègue celui-ci par testament à la milice du Temple en précisant à cette occasion qu’il s’agissait d’un franc alleu119. Il apparaît toutefois que ces dispositions n’ont pas été suivies d’effets, puisque dès  1198 la seigneurie de Collioure est détenue par le roi d’Aragon Pierre II, qui en fait ensuite un lieu de séjour privilégié et donne l’église paroissiale Sainte-Marie aux

116. Le 9 juin 981, un précepte du roi Lothaire, attribue au comte d’Empúries-Roussillon, gausfred I, toutes les terres ermes situées sur le littoral des lieux de Collioure et de Banyuls de la Marenda, Pierre de MARCA, Marca Hispanica sive limes hispanicus..., Paris, F. Muguet, 1688, app. no CXXVIII.

117. « rancurat se prescriptus poncius de petro bligerii de castro de Quoquolivere que illi tullit cum suis terminis », Pelayo NEgRE PASTELL, « Dos importantes documentos del Conde de Ampurias, Poncio I », anales del Institudo de estudios gerundenses, vol. XIV, gérone, 1960, p. 251-256.

118. un dénommé Berenguer Pere de Collioure (dont le nom suggère qu’il pourrait être le fils de Pere Bliger) apparaît comme l’un des principaux vassaux des comtes de Roussillon entre 1085 et 1110. On trouve ensuite deux frères, Berenguer de Collioure et Ponç de Collioure, cités dans l’entourage comtal entre 1141 et 1166.

119. «  Dimito amplius milicie Templi pro redemptione anime mee castrum de Caucolibero cum omnibus suis terminis et pertinenciis per francum alod », Joaquim MIRET I SANS, Les cases de Templers y Hospitalers en Catalunya. aplech de noves y documents històrics, Barcelona, 1910, p. 326-327.

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LVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem120. On connaît la violente altercation d’octobre 1205 qui opposa dans les murs de cette forteresse le roi et sa nouvelle épouse, l’infortunée Marie de Montpellier121. En 1207, Pierre II accorde plusieurs franchises et privilèges à la population de sa nouvelle seigneurie afin d’en favoriser le développement économique et démographique122. En dépit de multiples aliéna-tions temporaires au cours des premières décennies du XIIIe siècle, la seigneurie de Collioure demeure ensuite dans le patrimoine des comtes de Roussillon. C’est alors que s’y développent progressivement les activités portuaires, favorisées notamment par la conquête du royaume de Majorque en 1229 et la place sans cesse croissante des Catalans dans le commerce méditerranéen.

Le territoire de Collioure occupe le piémont schisteux du massif de l’Albera. établi tout près du rivage sur l’estuaire du Dui (orthographié Dosi ou Dozi dans le capbreu), dans une anse abritée de la côte rocheuse, le village castral était origi-nellement agglutiné autour du château. La première église Sainte-Marie bordant le fossé d’enceinte fut détruite en 1345 lors des travaux d’agrandissement de la forteresse sur ordre du roi d’Aragon Pierre IV123. De part et d’autre du village castral, la croissance démographique a entraîné la création des faubourgs du Port d’Aval et du Port d’Amont. La surveillance du rivage est assurée par la tour de la guardia, possession royale environnée de vignes. édifiée sur une serre dominant la petite ville portuaire du côté méridional, cette vigie ou morescha devait être englobée par le Fort Saint-Elme à l’époque moderne124. Le territoire de Collioure s’étendait au sud jusqu’à la pointe du Cap Bear (biarra) et englobait la Vall de Pintes et Port-Vendres, qui n’était alors qu’un port annexe de Collioure occupé par quelques cabanes faisant office d’entrepôts. Ce territoire cloisonné par les reliefs présente un fort dénivelé puisque le sommet où se dresse la tour de Madaloc, édifiée sur ordre de Jacques II à l’époque même ou furent rédigés les capbreus, culmine à 656 mètres d’altitude. En 1293, l’économie rurale de Collioure était,

120. Nous ignorons de quelle manière le roi réussit à prendre possession de la seigneurie de Collioure aux dépens des Templiers, mais un acte de 1205 montre le roi transiger avec le commandeur de la maison du Temple du Masdéu en confirmant les dispositions testamentaires de Berenguer d’Orle relatives à la donation de possessions situées à Tatzó d’Amont. Peut-être est-ce à titre de compensation qu’en 1207, le roi donne à ces religieux un terrain situé au nord du donjon, entre celui-ci et la mer, pour qu’ils y édifient des maisons ou d’autres bâtiments. Force est de constater que le chartrier de la commanderie templière du Masdéu, pourtant bien conservé, ne recèle qu’un nombre très restreint d’actes se rapportant à cette localité où le patrimoine de l’ordre du Temple apparaît fort limité au XIIIe siècle : un mas, des terres et quelques maisons. Voir Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. nos 146, 199, 205, 512-514. C’est d’ailleurs ce que confirme le capbreu de Collioure dont seulement quatre reconnaissances font état de possessions templières, voir infra Capbreu de Collioure, nos 53, 115, 212 et 315.

121. Dom Claude DEVIC, et Dom J. VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, éd. MOLINIER, t. VIII, Toulouse, Privat, 1879, preuve no 132.

122. B. ALART, privilèges et titres... op. cit., p. 89-90.123. ADPO, 1B97, fol. 81.124.Voir infra, Capbreu de Collioure, nos 134, 235.

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INTRODuCTION LVII

comme aujourd’hui, presqu’exclusivement tournée vers la viticulture. Au nord, la rivière du Ravaner délimitait déjà les territoires de Collioure et d’Argelès.

La villa d’Argelès semble être entrée dans le domaine comtal dès le début du Xe siècle125. Malheureusement, l’histoire des premiers siècles de cette seigneurie est très peu documentée. Divers documents confirment cependant la mainmise des comtes de Roussillon sur cette localité aux XIe et XIIe siècles. Bien plus étendu que son voisin, le territoire d’Argelès forme une vaste entité composite. Sa partie méridionale est constituée de plusieurs paroisses et anciens centres de peuplement carolingiens : Sant Pere de la Cellera, Sant Llorenç del Mont qui est qualifiée de paroisse dans le capbreu, Sant Alexandre de la Pausa, Santa Maria del Castell d’ultrera, Sant Julià de la garriga, et Montauriol. Ces anciens noyaux de peuplement s’étagent sur le piémont et les pentes septentrionales du massif de l’Albera où culmine à près de 800 mètres d’altitude la tour de Perabona, rebap-tisée plus tard tour de la Massana du nom de la rivière qui constitue l’ossature de cet ensemble géographique.

établi dans la plaine littorale, à une altitude de dix mètres, sur la rive droite de la Massana, le village d’Argelès s’est développé autour de l’église paroissiale de Santa Maria del Prat, sanctuaire dont le nom semble indiquer qu’il était originellement isolé en rase campagne. Plusieurs indices permettent en effet de supposer que ce n’est que tardivement que la population s’est regroupée autour de cette église, vraisemblablement par la volonté du roi Jacques Ier et l’octroi par celui-ci d’une charte de peuplement qui n’a malheureusement pas été conservée. On constate tout d’abord que, contrairement à la plupart des villages de la plaine roussillonnaise, Argelès ne possède pas de cellera, ce noyau villageois caractéristique de la première phase d’agglomération des communautés paysannes intervenue aux Xe-XIe siècles autour des celliers établis dans l’espace consacré formé par l’église et son cimetière126. C’était par contre le cas du village de Sant Pere de la Cellera situé dans la montagne d’Argelès, dont le nom évoque explicitement cette forme de regroupement ecclésial. Il est par ailleurs fait plusieurs fois mentions dans les reconnaissances d’une vila vela (ville vieille) et d’un casteil vell (château vieux) associé au toponyme castrum Magdalanensis (le château de la Madeleine). Cette ancienne forteresse se situait à environ un kilomètre en amont, sur les premières pentes du piémont de l’Albera, tout près de l’église de Sant Julià qui apparaît comme le noyau de la villa d’Argelès à la fin du XIIe siècle127. C’est, semble-t-il, vers le

125. Le 23 novembre 920, le comte de Roussillon-Empúries gausbert et son épouse Trudgards achètent un important alleu dans les limites du territoire d’Argelès ou de Mont Auriol, soit un ensemble de maisons, cours, jardins et deux vignes pour le prix de 100 sous, Francisco MIquEL ROSSELL, Liber Feudorum Maior, Cartulario real que se conserva en el archivo de la Corona de aragón, Barcelona, vol. 2, 1947, acte no 776, p. 265-266.

126. Aymat CATAFAu, Les celleres et la naissance du village en roussillon (Xe-XVe siècles), Perpignan, 1998, 717 p.

127. En février 1198, le roi Pierre II autorise Bernat de Banyuls à édifier une fortification dans sa maison de Sant Julià d’Argelès : «  (...) concedo tibi, bernardo de bannils, plenam licenciam et

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LVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

milieu du XIIIe siècle que l’on doit situer la fondation de la ville neuve. En 1262, le roi Jacques Ier concède en effet à frère guillem de Montgrí, commandeur de la maison templière du Masdéu, un terrain situé dans la « villa inferiori de argiles », et délimité de trois côtés par le fossé et d’autre part par la voie publique, pour qu’il y fasse construire des maisons et toutes les constructions qu’il voudra128. Cette villa inferior désigne de toute évidence la nouvelle agglomération villageoise située en aval du territoire d’Argelès par distinction avec l’ancien centre de peuplement situé en amont, autour du vieux château de la Madeleine et de l’église Saint-Julien. Le lotissement templier n’apparaît pas prégnant dans le capbreu qui ne fait état qu’une seule fois d’une « tenentia Templi » ; cette implantation de l’ordre militaire a pourtant été suffisamment importante pour marquer la toponymie urbaine puisque l’une des entrées du village fortifié a été baptisée « porte de la Milice »129. Le capbreu nous montre d’ailleurs qu’en 1293 le vieux village d’amont était en cours de désertification (quelques bordes subsistent encore au lieu-dit vila vela) au profit du village d’aval.

L’analyse parcellaire du centre historique d’Argelès corrobore cette inter-prétation des données textuelles puisqu’elle fait apparaître des ilots ou quartiers dont la forme, régulière et quasiment orthonormée, est similaire à celle des lotissements urbains contemporains tels que celui du faubourg Saint-François (devenu ensuite paroisse Saint-Matthieu) à Perpignan, édifié par les Templiers entre 1240 et 1280. Le capbreu permet de constater qu’au terme du XIIIe siècle l’essentiel de la population vivait déjà regroupée dans la nouvelle aggloméra-tion et exploitait les riches terres alluviales de la basse vallée de la Massana. Au nord, le territoire d’Argelès est délimité par la paroisse de Saint-Martin de Tatzó d’Avall aux confins de laquelle se dresse l’ancienne tour comtale de Pujols, transformée en grange cistercienne de l’abbaye Fontfroide à la fin du XIIe siècle. Il est donc normal que le paysage rural que nous dévoile le capbreu d’Argelès présente un faciès diversifié : on y trouve des parcelles céréalières, des vignes et même quelques olivettes concentrées dans les environs du château d’ultrera. Surtout, les eaux de la Massana ont ici favorisé le développement d’une intense activité maraîchère, le capbreu mentionne en effet une centaine de jardins qui contribuent sans doute à alimenter un important marché local : on dénombre en effet plus de 60 ouvroirs et étaux à l’intérieur de l’enceinte villageoise, autour de la « place ronde ». On notera enfin que la production de miel est évoquée à Argelès. Deux tenanciers déclarent en effet devoir au roi une certaine quantité (un quarton pour l’un et un demi quarton pour l’autre) de ce produit le jour de Noël ; l’un d’eux, nommé Pere Rigau, ne déclare aucun autre bien et précise devoir ce cens «  ratione manutenencie  », autrement dit en contrepartie de la protection du seigneur-roi130.

potestatem edificandi et construendi forciam vel municionem in illa tua domo Sancti Juliani de argelers », F. MIquEL ROSSELL, Liber Feudorum Major, vol. 2, acte no 798, p. 283-284.

128. Rodrigue TRéTON, Diplomatari del Masdéu, op. cit., no XXIVbis.129. Voir infra, Capbreu d’argelès, nos 47, 70.130. Voir infra, Capbreu d’argelès, nos 48 et 114.

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INTRODuCTION LIX

Toujours sur le rivage de la Méditerranée, mais à l’extrémité septentrionale du comté de Roussillon, la seigneurie de Saint-Laurent est entrée en possession des comtes-rois suite au décès de l’aîné de la famille des seigneurs particuliers de ce territoire, Ramon de Saint-Laurent131. Exerçant l’importante fonction de viguier de Roussillon au nom du roi Alphonse II et n’ayant pas eu d’enfant de son épouse, dame Fina, cet aristocrate décida par son testament rédigé en  1193 de léguer ses seigneuries de Saint-Laurent et de Saint-Hippolyte au roi d’Aragon, à condition que son épouse en ait l’usufruit. Suite à la mort de Ramon de Saint-Laurent, survenue après février 1198, sa veuve obtint du roi Pierre  II l’annulation de cette donation. Mais ce dernier se rétracta et fit casser cette décision, le 6 juin 1203, par une sentence arbitrale prononcée par l’évêque d’Elne, guillem d’Ortaffa. La veuve décéda peu après et la seigneurie intégra ainsi le patrimoine comtal132. Située dans la basse plaine alluviale de la Salanque à une altitude n’excédant pas trois mètres au-dessus du niveau de la mer, le village de Saint-Laurent était alors délimité à l’ouest par le lit de l’Agly qui se jetait dans l’étang de Salses au lieu-dit Conangle (toponyme désignant le delta formé par les deux bras mort et vif du petit fleuve), comme l’attestent plusieurs reconnaissances du capbreu133. Bordé au nord par l’étang de Salses, son finage présentait un faciès palustre nettement plus marqué qu’aujourd’hui avec la présence de lagunes peu profondes piégées à l’arrière du cordon littoral dont le capbreu nous apprend qu’elles donnaient lieu à d’importantes activités salicoles et piscicoles. Les activités agricoles se concentraient dans la partie occidentale du finage où les sols fertilisés par les alluvions fluviatiles déposés par l’Agly favorisaient la culture céréalière.

Sur l’autre rive de l’Agly se trouvait le territoire de Claira. L’histoire féodale de cette autre seigneurie de la plaine de la Salanque est très mal documentée. un Miro Matfré de Claira figure au milieu du XIe siècle parmi les vassaux du comte de Roussillon134. Il s’agit probablement de l’ancêtre de la dynastie des chevaliers qui aux siècles suivants tient le château de Claira en fief pour les seigneurs de Salses-Pia135. Après la mort d’Arnau de Salses, dernier représentant de cette dynastie aristocra-tique, il semble que la seigneurie de Claira soit devenue possession du seigneur de Roussillon et de Cerdagne, Nunó Sanç, cousin germain du roi d’Aragon Pierre II.

131. Ses cadets, Pere de Saint-Laurent et Berenguer de Palasol (homonyme du célèbre troubadour) détenaient des biens patrimoniaux à Saint-Laurent et une partie de la seigneurie voisine de Saint-Hippolyte qu’ils cédèrent ensuite aux Templiers du Masdéu.

132. ADPO, 1B7 et 1B8.133. La question des divagations de ce fleuve est abordée dans Rémy MARICHAL, Isabelle

REBE, Rodrigue TRéTON, «  La transformation du milieu géomorphologique de la plaine du Roussillon et ses conséquences sur son occupation. Premiers résultats », La dynamique des paysages protohistoriques, antiques, médiévaux et modernes, Actes des XVIIe rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes, 19-21 octobre 1996, Sophia Antipolis, 1997, p. 271-284.

134. Francisco MIquEL ROSSELL, Liber Feudorum Maior..., op. cit., vol. 2, no 751.135. En 1206, Ermengau de Claira fait hommage de la fortification de ce lieu au seigneur Arnau

de Salses, Médiathèque municipale de Narbonne, ms 314, Inventaire rocque, vol. III, fol. 526v.

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LX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

En 1233, celui-ci accorde en effet une charte de franchises aux habitants de cette

localité136. Dans son testament rédigé le 17 décembre 1241, Nunó Sanç ordonne la vente du castrum de Claira et de tous les biens qu’il possède dans les paroisses de Saint-Vincent de Claira et de Sainte-Eugénie de Labejà afin de rembourser ses dettes et de dédommager les victimes de ses forfaits137. Mais il apparaît que cette clause ne fut pas appliquée puisqu’en mars 1243, le roi Jacques Ier, qui avait repris le contrôle du comté de Roussillon après le décès de Nunó Sanç, confirma les pri-vilèges des habitants de Claira138. En décembre 1257, ce même roi céda la propriété allodiale du castrum et la villa de Claira au monastère cistercien de Fontfroide en échange des villages d’Escaro, Soanyes et Marians en Conflent. Il s’y réservait tou-tefois l’exercice de la juridiction criminelle et les services d’ost et de chevauchée139. Mais cet échange ne fut pas suivi d’effets et la seigneurie de Claira demeura dans le patrimoine royal. C’est à ce titre que l’infant Jacques, récemment désigné héritier du comté de Roussillon, fut en mesure de confirmer à son tour les privilèges de la ville le 20 septembre 1262140. S’il détenait la seigneurie juridictionnelle de Claira, le comte-roi ne possédait qu’une partie de son finage. L’enquête de la Procuration effectuée trente ans plus tard montre en effet que seule une modeste fraction du territoire relevait de sa directe. Trente tenanciers déclarent un total de 42 tenures comprenant des vignes et une garrigue établies sur les sols argilo-sableux de la terrasse quaternaire en direction de Saint-Hippolyte et de Salses, et des parcelles de culture céréalière établies sur les sols limoneux aux abords du fleuve côtier, au sud et à l’est du territoire. À l’intérieur du castrum les droits évoqués se limitent à deux maisons et un portique.

Situé plus à l’intérieur des terres, à mi-chemin entre Perpignan et Ille-sur-Têt, le bourg de Millas étend son territoire de part et d’autre des rives de la Têt, partie dans la plaine, partie sur les contreforts méridionaux d’un relief culminant à 507 mètres d’altitude, où le roi de Majorque fit édifier la fortification de Força Real quelques années après la rédaction des capbreus. La partie située sur la rive gauche de la Têt correspond à l’ancienne paroisse de Sant Martí de la Riba, dont l’église, mentionnée dans un acte du capbreu, était alors le siège d’une grange de l’abbaye cistercienne de Sainte-Marie de Jau141. Sur la rive droite, le village de Millas s’est implanté dans la partie la plus basse du territoire, à 100 mètres d’altitude, à la confluence du Bolès et de la Têt. L’histoire de la seigneurie de Millas est assez complexe, aussi n’en donnons-nous ici que les jalons les plus

136. B. ALART, privilèges et titres.., op. cit., p. 134-136.137. Rodrigue TRéTON et Robert VINAS, « Le testament de Nunó Sanç », Études roussillonnaises,

t. XXV (à paraître). 138. ADPO, 1B1, fol. 94v.139. Francisco MONTSALVATJE Y FOSSAS, el obispado de elna, tome III (23), Olot, 1913,

appendice no XXXIX, p. 439-442.140. ADPO, 1B375, fol. 190.141. Voir la reconnaissance effectuée par frère Pere, convers du monastère de Sainte-Marie de

Jau et grangier de la maison de Sant Martí de la Riba, Capbreu de Millas, no 254.

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INTRODuCTION LXI

importants. Au milieu du XIIe siècle, le château de Millas apparaît aux mains d’une branche cadette de la famille des vicomtes de Castelnou, Artau de Cas-telnou et ses fils guillem et udalger de Millas. En août 1167, ce dernier reprend cette seigneurie en fief du roi d’Aragon Alphonse II, auquel il fait hommage et promet une albergue annuelle à 50 chevaliers142. Suite à un mariage, la sei-gneurie intègre ensuite le patrimoine de la puissante famille de Vernet143. Dans son testament rédigé le 25 avril 1211 avant son départ pour le Saint-Sépulcre de Jérusalem, Ponç [III] de Vernet engage la moitié du castrum et de la villa de Millas à sa sœur Beatriu et l’autre moitié à son épouse Maria jusqu’à ce que le montant respectif des sommes qu’il leur lègue leur soit acquitté144. Hérétique notoire, ce seigneur avait sans doute dû promettre à l’église de racheter ses fautes en accomplissant le pèlerinage en Terre Sainte. Ce qui n’empêcha pas les frères Pere de Cadireta et Bernat de Bach, inquisiteurs des états d’Aragon, de prononcer à son encontre une sentence d’excommunication à titre posthume cinquante ans plus tard. En théorie, l’excommunication entraînait la saisie des biens patrimoniaux du condamné au profit du roi. Toutefois, Jacques Ier fit preuve de clémence en accordant une grâce à Ponç [IV] de Vernet, fils de l’hérétique. Le 6 octobre 1260, le roi d’Aragon ordonna ainsi que lui soient restituées en pleine propriété toutes les possessions qui avaient été confisquées en raison des crimes d’hérésie commis par son père. Il ordonnait en outre qu’à l’avenir, celui-ci ne puisse plus être inquiété pour ces motifs. En contrepartie, Ponç [IV] lui paya la somme considérable de 22 000 sous melgoriens145. Pour obtenir cette somme, il fut toutefois contraint de vendre la plupart de ses seigneuries roussillonnaises. C’est dans ces circonstances que le 14 novembre 1261, en échange de la sei-gneurie de Cadaquès en Empurdà, Ponç [IV] de Vernet céda à son beau-frère Ponç Hug, comte d’Empúries, les châteaux et lieux de Torreilles, Vernet, Millas et Tautavel, et tous ses autres biens situés en Roussillon et Vallespir. L’infortuné aristocrate se réservait toutefois la jouissance viagère du château de Torreilles où il demeurait, ainsi que les revenus de cette seigneurie et de celles de Millas et Tautavel notamment146. Il mourut deux ans plus tard après avoir institué le comte d’Empúries son héritier universel. Le 15 mars 1262, le nouveau seigneur de Millas concéda une charte de franchises aux habitants de ce castrum, puis y institua un marché hebdomadaire l’année d’après147. Pour établir les bases de son futur gou-vernement, l’infant Jacques avait besoin de se créer une solide assise seigneuriale.

142. Francisco MIquEL ROSSELL, Liber Feudorum Maior... op. cit., vol. II, no 794.143. Cette importante dynastie aristocratique implantée dans le nord du comté de Roussillon

et en Vallespir à Céret et Riunoguers est attestée dès le XIe siècle. Elle porte le nom du château de Vernet en Roussillon, dont le territoire forme aujourd’hui la partie septentrionale de la commune de Perpignan ; à ne pas confondre, donc, avec la localité homonyme du Conflent qui abrita un petit lignage de turbulents chevaliers de bien moindre envergure, dont un rejeton, appelé lui aussi Ponç de Vernet, causa bien du tort au monastère de Saint-Martin du Canigou

144. Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no 232.145. ADPO, 1B10.146. ADPO, 1B50.147. ACA, Real Cancillería, reg. 14, fol. 30.

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C’est pourquoi il racheta dès 1271 les seigneuries acquises par le comte Ponç Hug, au fils et successeur de celui-ci, Hug, et notamment celle de Millas pour le prix de 70 000 sous melgoriens148. Afin d’entériner cette nouvelle passation de pouvoir, l’infant Jacques confirma à son tour les privilèges locaux le 1er février 1272, en y ajoutant des nouveaux. À cette occasion, il concéda aux habitants la faculté d’aliéner librement les bordes et masades qu’ils tenaient pour lui, mais unique-ment à d’autres habitants de cette seigneurie, en prenant bien soin de préciser qu’il se réservait les cens, directes et foriscapes dus pour ces possessions149. C’est donc une seigneurie récemment intégrée au domaine comtal que le capbreu de Millas nous révèle.

un peu plus au nord, sur la marge méridionale du massif calcaire des Cor-bières, le cas d’Estagel s’avère bien différent. On sait en effet que cette localité est depuis le Xe siècle une seigneurie monastique relevant de l’abbaye de Sainte-Marie de Lagrasse150. Toutefois, à partir du milieu du XIIIe siècle, Estagel est soumise à un régime de coseigneurie, les bénédictins partageant la seigneurie du lieu avec les comtes-rois. L’origine des droits patrimoniaux de ces derniers nous échappe totalement. Peut-être provenaient-ils de la commise de biens des seigneurs de Peyrepertuse qui semblent y avoir détenu des droits au siècle précédent151. On constate seulement qu’en janvier 1258 le roi Jacques Ier était en mesure d’inféoder tous ses droits sur les lieux d’Estagel et de Saint-Laurent-de-la-Salanque à Briton Ancelme, un chevalier de Marseille qui avait trouvé refuge en Roussillon après s’être révolté contre le comte de Provence Charles d’Anjou152. un acte de 1263 montre que l’insurgé provençal était alors déjà reparti, puisqu’à cette date un batlle officiait à Estagel au nom du roi d’Aragon. L’année suivante, le Conquérant céda à nouveau tous ses revenus des castra d’Estagel et de Saint-Laurent, excepté les quêtes et les albergues, au juif Vidal Astruc de Perpignan en remboursement de la somme de 1 000 morabatins d’or que ce créancier avait payé en son nom à Jausbert de Castelnou153. Depuis la signature du Traité de Corbeil en 1258, la seigneurie d’Estagel présentait une position stratégique puisqu’elle verrouillait les vallées de l’Agly et du Verdouble et, partant, les principales voies de chemine-ment vers le Fenouillèdes et le Termenès récemment incorporés au royaume de France. Le territoire de part et d’autre de l’Agly semble correspondre à celui de la paroisse Saint-Estève. À l’image de Millas, le village est établi dans la partie la moins élevée du territoire à 75  mètres d’altitude, et à environ 700  mètres

148. ADPO, 1B51.149. B. ALART, privilèges et titres..., op. cit., p. 313-314.150. élisabeth MAgNOu-NORTIER, éd., recueil des chartes de l’abbaye de La Grasse, t.  I

(779-1119), Paris, CTHS, 1996, acte no 81, p.132.151. Claudine PAILHES, éd. recueil des chartes de Lagrasse, t.  II (1117-1279), Paris, CTHS,

2000, acte no 37, p. 38.152. Alberto HuICI MIRANDA et Maria Desamparados CABANES PECOuRT, éd.,

Documentos de Jaime I de aragón (1251-1257), t. III, ed. Anubar, Saragosse, 1979, doc. no 940.153. Ibidem, no 1422.

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en aval de la confluence du Verdouble et de l’Agly qui a donné naissance à un petit bassin alluvial propice à la culture céréalière. Il est idéalement blotti sur la rive droite du fleuve, à l’extrémité occidentale d’un petit massif culminant à l’altitude de 346 mètres au Sarrat d’en Bouguadé. Tout autour, se déploie un paysage vallonné de coteaux, de bois et de garrigues, qui a favorisé la culture de la vigne et le développement des activités pastorales.

Délimitant au nord le territoire d’Estagel, celui de Tautavel est bien plus étendu que son voisin. Il occupe la basse vallée du Verdouble, qui déroule ses méandres en contrebas du village castral adossé à l’imposante serre où culmine la Tour del Far. À l’instar des tours à signaux de Madeloc et de Perabona et de nombreuses autres vigies similaires disséminées en Conflent, Vallespir et Cerdagne, celle-ci participe du réseau défensif de surveillance mis en place par le roi de Majorque. Depuis 1258, les limites septentrionales et occidentales de cette localité située dans le diocèse de Narbonne forment la frontière avec le royaume de France. Le château de Tautavel est l’une des plus anciennes fortifications féodales du Roussillon. Il apparaît au début du XIe siècle parmi les possessions des comtes de Besalú, qui contrôlent alors au nord des Pyrénées un ensemble territorial formé par le Vallespir (Castelnou), le Fenouillèdes, le Perapertusès, ainsi que le sud du comté de Razès et la partie occidentale du comté de Roussillon154. Le comte de Besalú délègue le contrôle de la partie septentrionale de ses territoires aux vicomtes de Fenouillèdes. C’est ainsi que le château de Tautavel passe entre les mains de cette dynastie. C’est du moins ce que laisse penser le premier testament d’Arnau de Fenouillet rédigé en juillet  1173 par lequel il lègue ce château à ses sœurs Aude, Deoda, Brunissende et Alamande. Cependant, le château de Tautavel n’est pas mentionné dans son testament verbal publié au mois d’octobre suivant155. quatre ans plus tard, on constate que la seigneurie de Tautavel est aux mains de dame Ermessende de Millas, épouse de Pere de Domanova, un aristocrate proche du roi d’Aragon Alphonse II. Au mois de janvier 1177, Ermessende de Millas, du consentement de son mari, concède au monastère de Fontfroide la faculté de faire paître son troupeau dans les pâturages de Tautavel, ainsi que de rompre ou défricher des terres pour la subsistance des pasteurs156. un an plus tard, c’est précisément « dans l’ancienne chambre de Tautavel où reposent les chevaliers » que Pere de Domanova fait son testament. Il lègue alors au monastère de Sainte-Marie de Fontfroide tout le droit qu’il a sur une vigne de son clos situé près de

154. Le 10 juillet 1012, Bernat Tallaferro, comte de Besalú, donne en héritage à son fils guillem le château de Tautavel avec les villages voisins d’Alentad (localité disparue qui se situait entre Tautavel et Estagel) et de Vingrau et leurs territoires, et toute la terre qu’il a acquise dans le comté de Razès par don de l’évêque Pere, l’abbaye de Sainte-Marie de Cubières avec toutes ses possessions, le château de Penne avec la terre qu’il a achetée dans le comté de Roussillon, et l’abbaye de Saint-Estève située près de la Têt, Francisco MIquEL ROSSELL, Liber Feudorum Maior... op. cit., vol. 2, no 496.

155. Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. nos 92 et 93.156. Archives départementales de l’Aude, H211, fol. 104.

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l’église paroissiale Saint-genis de Tautavel, à condition que son épouse Ermes-sende ait la moitié de la vendange sa vie durant ; et il donne immédiatement à ce monastère tout le droit qu’il possède sur les olives produites par les oliviers plantés dans cette vigne157. Pere de Domanova était encore en vie en 1204. Sept ans plus tard, la seigneurie de Tautavel est détenue par le seigneur Ponç [III] de Vernet, ce qui suggère que celui-ci a dû épouser l’héritière de Pere de Domanova et Ermessende de Millas, qui lui aurait ainsi apporté en dot les seigneuries de Millas, Vingrau et Tautavel dont Ponç de Vernet dispose dans son testament déjà évoqué d’avril 1211. La seigneurie de Tautavel connaît dès lors le même sort que celle de Millas, échouant en 1261 entre les mains du comte d’Empúries avant d’intégrer le patrimoine du futur roi de Majorque en 1270. Précisons enfin que depuis le début du XIIIe siècle le château de Tautavel était tenu en fief par un lignage de chevaliers éponymes dont voici les représentants successifs : guillem de Tautavel (1211), Pere guillem de Tautavel (1224), guillem de Tautavel (1251-1260) et les deux fils que ce dernier a eus de deux mariages différents et qui tous deux portent le nom de Pere guillem de Tautavel. L’un d’eux fait hommage au roi de Majorque en 1281 pour son fief constitué de maisons, d’une vigne et d’un jardin dans la paroisse de Saint-genis de Tautavel158. On sait par ailleurs que son demi-frère homonyme exerçait localement la fonction de batlle royal en 1282-1286159. Ce dernier fait lui aussi hommage de ses possessions au roi Jacques II en janvier 1292160. Dans le capbreu, l’un d’eux, qualifié de damoiseau (domicellus) fait également la reconnaissance de deux vignes, un champ et un cortal, qu’il précise tenir pour le roi en plus de son fief161. L’un d’entre eux est également mentionné à plusieurs reprises dans le capbreu Millas en qualité de seigneur foncier162. Tautavel présente un paysage assez similaire à celui d’Estagel : les champs, les vignes et les olivettes occupent les fonds de vallées et les coteaux aménagés en terrasses de culture, ici appelées tors163, tandis que les reliefs environnants, dont certains puigs culminent à plus de 500  mètres d’altitude, constituent des vastes étendues de garrigues dont la végétation buissonneuse s’offre en pâture aux troupeaux. Dans le capbreu de Tautavel onze tenanciers déclarent ainsi tenir un cortal. Ces berge-ries sont pour la plupart situées à l’intérieur du village, auprès des habitations164.

157. Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., appendice no VI.158. APDO, 1B16, fol. 8.159. ADPO, 1B56 ; 3E1/16, fol. 11.160. ADPO, 1B16, fol. 24v-25.161. Voir infra, Capbreu de Tautavel, no 62.162. Les possessions mentionnées dans le capbreu de Millas faisaient partie du fief que leur

père, guillem de Tautavel, avait acheté à Ponç de Vernet pour le prix de 4 200 sous de monnaie barcelonaise et pour lequel il avait fait hommage à ce seigneur le 11 novembre 1252, ADPO, 1B16, fol. 30.

163. Dans les chartes roussillonnaises des XIIe-XIIIe siècles, le vocable tor désigne un type particulier de parcelle agricole que l’on suppose aménagée en terrasse. Le terme apparaît à deux reprises dans le capbreu de Millas et près de vingt fois dans celui de Tautavel.

164. Contre dix mentions dans celui d’Estagel, dont un localisé dans le finage de Tautavel.

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Mais les autochtones ne sont pas les seuls à profiter de ces étendues d’herbes rases puisque s’y déploient également les cohortes laineuses de l’abbaye de Fontfroide et d’autres institutions spécialisées dans l’élevage, telles que l’Hôpital des pauvres de Perpignan qui obtient en janvier 1277 du roi de Majorque l’autorisation de faire pâturer 300 bêtes menues dans les pacages royaux du castrum de Tautavel165. La toponymie évoque également la présence de bois de chênes verts ou yeuses (les autzines), de chênes rouvres (la royreda) et de châtaigners (la Cassayna). On signalera enfin cette redevance coutumière en fagots de joncs (feys ou feix de jonco) que certains tenanciers de Tautavel déclarent faire chaque année au seigneur-roi le jour de la Saint genis (25 août), patron de la paroisse.

Les structures d’exploitation

La nature juridique du contrat liant le tenancier au roi n’est quasiment jamais précisée dans les reconnaissances, on ne relève en effet en tout et pour tout qu’une seule mention du mot acapte dans l’ensemble des capbreus du roi de Majorque. L’acapte ou emphytéose est la forme la plus répandue de concession foncière de la Catalogne à l’Italie à partir du XIIe siècle. Inspirée du droit romain, ses caractéristiques juridiques sont précisées par les notaires, en Provence notamment, dès les années 1190. Pour évoquer la nature contractuelle de la tenure, les actes de reconnaissances se bornent à employer le verbe tenir, la plupart du temps par le biais de la formule : « X tenet pro domino rege... » Il ne fait cependant aucun doute que la plupart de ces tenures sont soumises au régime de l’acapte ou emphytéose. Voici les principales stipulations caractérisant ce bail à titre perpétuel : - le versement d’une taxe d’entrée (intrata) et celui d’un loyer (cens) annuel de nature variée ;- la possibilité d’aliéner la tenure moyennant le consentement du seigneur, qui peut exercer un droit de préemption variant entre 10 et 30 jours, ainsi qu’exclure du droit d’acquérir la tenure toute personne susceptible de lui faire perdre le contrôle juridique de la terre, tels les clercs et les chevaliers (milites). L’aliénation nécessite aussi le versement d’une taxe de mutation appelée foriscape. Comme nous l’avons déjà dit, cette taxe représente la principale source de revenus seigneuriaux, les tenures donnant lieu à un marché de la terre intensif, lié à la pression démographique, à la circulation des richesses mais aussi aux stratégies patrimoniales déployées par les tenanciers les plus aisés. quelques actes de reconnaissances commencent à retracer la « généalogie » de la terre en faisant état des transactions passées entre tenanciers, comme on peut le voir à Estagel où un acte mentionne trois tenures ayant changé de mains, deux pièces de terre et un jardin, entre deux habitants du lieu, Pere Estève et Bernat Andreu, tous deux tenanciers de masades166.

165. ADPO, 2HDTp 97, fol. 38v.166. Voir infra, Capbreu d’estagel, no 40.

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Cet intéressant procédé consistant à retracer l’histoire juridique de la tenure tendra à se généraliser dans les capbreus de la fin du Moyen Âge et de l’époque moderne167 ;-  le tenancier peut, enfin, sous-acenser la tenure ou une partie de celle-ci. un acte du capbreu de Collioure permet de préciser le processus suivi : le tenancier s’engage à payer au roi 13 deniers de cens dus pour l’honor d’en albera, dont il a détaché une maison afin de la céder à acapte à un tiers moyennant 12 deniers de cens168. De nombreux actes montrent la diffusion de cette pratique, notamment en ce qui concerne les maisons relevant de masades. Ainsi, à Saint-Laurent, sur les 28 cas répertoriés, huit comprennent des maisons ou des jardins sous-acensés par leurs tenanciers. Ceux-ci doivent payer au roi le foriscape en cas d’aliénation de la censive qu’ils perçoivent sur ces tenures, et les sous-emphytéotes doivent payer le droit d’entrée et le foriscape en cas de cession de l’usufruit du bien-fonds.

Il apparaît toutefois que le régime de l’acapte, bien que prédominant, ne s’appliquait pas à l’ensemble des terres situées dans les seigneuries royales du comté de Roussillon. On constate en effet que certaines terres sont dites allo-diales, c’est-à-dire qu’elles sont détenues en pleine propriété. Il est remarquable d’en trouver encore en si grand nombre (18 mentions à Argelès, 35 à Millas, 29 à Saint-Laurent, 6 à Collioure). Il faut cependant remarquer la conjonction qui apparaît entre une forte présence d’alleux dans un lieu et le nombre tout aussi élevé de masades. Ainsi, à Millas, où l’on relève 35 mentions d’alleux et 26 de masades, ou à Saint-Laurent 29 mentions d’alleux et 28 de masades. Or, le régime juridique du mas implique que toute parcelle achetée par le tenancier chasé soit intégrée à cette structure, comme l’indique, entre autres exemples, une reconnaissance du capbreu d’Argelès : guillem Martí reconnaît tenir pour le roi la moitié d’une masade sise dans ce territoire, dont, déclare-t-il, «  une pièce de terre en alleu qui (relève) de la dite masade »169. Ces alleux pourraient bien être des terres récemment acquises ou défrichées dans des zones situées en marge du territoire. Il apparaît d’ailleurs que leur statut juridique a changé sous la contrainte imposée par le seigneur-roi. On a vu plus avant que l’un des enjeux de l’enquête féodale lancée par Jacques Ier en 1263 était justement d’imposer son contrôle sur les alleux situés dans ses seigneuries au moyen du foriscape. un indice de ce phénomène peut être trouvé dans un acte de reconnaissance du capbreu de Millas. Le tenancier Pere guillem des Capela s’engage en effet à «  donner pour ses alleux le foriscape en cas de vente ou d’aliénation  »170.

167. Marc CONESA, « Capbreu et paysage. Remarques sur l’utilisation d’une source seigneuriale dans l’étude des paysages des Pyrénées de l’est (Cerdagne, XVIe-XVIIIe siècle) », Cadastres et paysages. Actes de la journée d’étude du 15 octobre 2005 réunis par élie PéLAquIER, Lionel DuMOND et Stéphane DuRAND, LIAME, no 14 (2007), p. 87-123 ; gilbert LARguIER, « Capbreus de Catalogne du nord (province du Roussillon) XVe-XVIIIe », BRuNEL, g., guYOTJEANNIN, O., et MORICEAu, J.-M., dir., Terriers et plans-terriers du XIIIe au XVIIIe siècle. actes du Colloque de paris (23-25 septembre 1998), Paris, Association d’Histoire des Sociétés Rurales et Ecole Nationale des Chartes, 2002, p. 65-78.

168. Voir infra, Capbreu de Collioure, no 55.169. Voir infra, Capbreu d’argelès, no 196.170. Voir infra, Capbreu de Millas, no 190.

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Il est vraisemblable que ces alleux correspondent à des terres grignotées sur la réserve domaniale de manière illégale, c’est-à-dire sans l’autorisation seigneuriale, à une époque, la première moitié du XIIIe siècle, où le contrôle exercé par l’auto-rité s’était localement considérablement relâché. Leur détenteur ne devait par conséquent disposer d’aucun titre légal justifiant de leur détention. La situation semble différente dans la seigneurie d’Estagel, où l’on ne trouve aucune mention d’alleux, alors qu’il existe pour ce territoire 41 mentions de mas. Cependant, seules trois masades y sont encore indivises, et donc possèdent pleinement ce statut, alors qu’à Saint-Laurent, Millas ou encore Argelès, le processus de frac-tionnement de ces grandes structures est beaucoup moins avancé.

La tenure la plus fréquente est la parcelle, qu’il s’agisse de terre labourable, de vigne, de pré ou de jardin. Elle est décrite et identifiée dans les déclarations par un double système consistant à la situer dans un secteur du territoire (terminium) individualisé par un toponyme, ainsi qu’en indiquant le nom des tenanciers des parcelles qui la confrontent. Ce mode de description répond à un double objectif fiscal et juridique. Il permet d’apporter la preuve de l’appartenance de la tenure au territoire juridictionnel du roi et de déterminer le ressort judiciaire du tenancier.

On rencontre également mention de structures plus vastes, à l’origine plus complexe. Ce sont les mas, masades, bordes et cabanes.

un mas, tel qu’on l’entend au XIIIe siècle, est une exploitation rurale sur laquelle repose le prélèvement seigneurial. Apparue en Catalogne au Xe siècle, cette structure est devenue au siècle suivant l’assiette de répartition du ser-vice de l’albergue imposant aux tenanciers de fournir le repas et le logement au seigneur et à son équipage dans le cadre de la seigneurie banale. Dans le capbreu de Millas, ce droit de gîte est encore exprimé au moyen du nombre de chevaliers – variant de un à six selon les cas –, auxquels chaque tenancier de mas ou de borde était tenu d’offrir l’hospitalité une fois par an. Au total, ce sont pas moins de 80 chevaliers que les hommes chasés de cette seigneurie reconnaissent accueillir avec leur commensaux (comestores) : écuyers (scutiferii) et palefreniers (troterii). Ce nombre de convives dépasse largement celui de 50 chevaliers reconnu au roi Alphonse II d’Aragon par le seigneur de Millas en 1167171. On ne peut toutefois savoir si cette différence est due à une augmen-tation intervenue entre temps ou si elle s’explique par un ancien morcellement féodal de la seigneurie. Mais la situation de Millas apparaît archaïque dans le contexte de la seconde moitié du XIIIe siècle, puisque dans les autres seigneu-ries royales l’albergue a été transformée en une redevance fixe en nature ou en argent, comme on peut le constater à Estagel où trois « hommes amansés  » déclarent donner entre deux et quatre sous pour l’albergue ; le terme n’apparaît qu’une seule fois à Argelès, tandis que l’on n’en relève aucune occurrence à Collioure, Saint-Laurent, Claira et Tautavel172.

171. Francisco MIquEL ROSSELL, Liber Feudorum Maior... op. cit., vol. II, no 794.172. Voir infra, Capbreu d’estagel, nos 43 à 45 ; Capbreu d’argelès, no 91.

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LXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Outre l’albergue, le mas donne lieu au paiement d’une combinaison de taxes et redevances en numéraire : cens fixes en vin et céréales, œufs, poules ou oies, fouaces et jambons de porc (pernas). Les combinaisons, et donc le poids du cens, varient en fonction des mesures utilisées et des territoires. S’y ajoutent les corvées éventuelles ainsi que les redevances perçues singulièrement sur chacun des bâtiments et parcelles qui composent le mas.

Tableau 4. Mentions de mas et de fractions de mas dans les capbreus

Localités Nombre de masArgelès 41 + 31 moitiés + 3 tiers+2 quarts +3 huitièmesSt-Laurent 14 + 8 moitiés +2 tiers+ 2 quarts + 2 sixièmesMillas 17 + 5 moitiés + 4 tiersEstagel 3 + 16 moitiés + 1 tiers + 8 quarts + 4 sixièmes + 7 huitièmesTautavel 4 moitiés + 3 tiers

Les mas apparaissent, dans certains lieux, morcelés suivant un processus parfois bien avancé, comme le montre le tableau ci-dessus. Les fractions de mas peuvent encore être tenues par les héritiers des premiers tenanciers éponymes qui, souvent, en sous-acensent certaines parties. L’éclatement de l’unité du mas entraîne également celui, proportionnel, de la censive, comme le montre très clairement un acte clôtu-rant le capbreu des possessions de Pere de Peyrestortes173. Ce seigneur y affranchit du paiement de redevances en viande de porc certains tenanciers de masades et de bordes à Tautavel en contrepartie du versement d’un cens de 12 deniers. Il précise que s’il advenait que ces mas soient divisés ou vendus, il conviendrait de fractionner également le cens en proportion de la partie de la masade désormais tenue. Cet acte évoque ainsi l’un des moteurs de la disparition progressive des mas en tant qu’entité juridique : leur morcellement sous la pression des partages successoraux mais aussi, et surtout, des aliénations venues alimenter le marché des tenures. Lorsque le mas ou sa fraction a juridiquement totalement disparu, c’est-à-dire lorsque l’on ne prend plus la peine de le mentionner, le cens précédemment dû peut néanmoins encore subsister. C’est le cas à Tautavel où un certain nombre de tenanciers du roi sont soumis à des combinaisons de redevances qui viennent s’ajouter aux taxes perçues sur les parcelles : ainsi Bernat Catala tient pour le roi de Majorque une maison située dans le castrum, trois champs, quatre pièces de terre et une vigne, tous soumis à redevances. Il doit en outre acquitter annuellement, à titre de cens, un septième de quarton d’orge, une demie quartière d’orge, une poignée de froment, 7 deniers, un quartier de porc, un quarton et demi de vin, un œuf et la moitié d’une fouace une année et la moitié d’une poule l’année suivante174.

173. Capbreu conservé dans le Fonds d’Oms des ADPO, 3J369. Voir infra, Annexes, Capbreu des possessions de pere, seigneur de peyrestortes, no 23.

174. Voir infra, Capbreu de Tautavel, no 38.

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Les mas et bordes sont des structures mouvantes qui évoluent et se trans-forment selon des contingences propres, soit en s’amenuisant par la vente de parcelles en cas d’endettement par exemple, soit au contraire en s’accroissant par l’acquisition de terres nouvelles. Les tenures indiquées comme relevant d’un autre territoire peuvent aussi être des terres récemment défrichées aux marges, gagnées sur la garrigue, comme à Estagel, ou sur l’étang à Saint-Laurent. Les possessions de certaines masades apparaissent en effet parfois réparties sur plusieurs territoires différents et se trouvent alors par conséquent soumises à différentes juridictions. C’est le cas à Saint-Laurent, où les terres relevant de certaines masades sont localisées dans les territoires voisins de Torreilles, Juhè-gues ou Saint-Hippolyte. Il semble que ces tenures périphériques procèdent d’acquisitions récentes, et l’on constate que nombre d’entre elles sont tenues pour un autre seigneur que le roi.

L’absence de mas ou de borde sur le territoire de Collioure s’explique sans doute par les conditions géographiques de ce territoire dépourvu d’étendues labourables suffisamment vastes pour l’implantation de ce type de structure.

Les redevances et les corvées

L’emploi du terme « coutume » (consuetudo) dans les capbreus indique que le régime seigneurial est ici fixé depuis longtemps, la mémoire collective ayant enregistré, et ainsi légitimé, à la fois l’identité de l’autorité et le montant des taxes et services dus à celle-ci. La diversité des formes de prélèvement que l’on constate d’une seigneurie à l’autre témoigne du caractère local de la coutume. Fruits de l’histoire singulière de chaque communauté villageoise, les prélèvements coutumiers considérés à un moment donné sont le résultat stratifié de rapports de force séculaires entre seigneurs et communautés.

Le poids et la combinaison des redevances sont divers suivant les lieux et l’état de division de la domination seigneuriale. Ainsi, à Millas, les combinaisons de taxes sont nombreuses et les redevances très fractionnées, car le roi partage en ce lieu la seigneurie avec au moins quatre autres seigneurs. On peut néanmoins schématiser le profil des seigneuries du roi de Majorque de la façon suivante : sur les terres destinées à la céréaliculture pèse le plus souvent une combinaison de taxes faite d’un agrier (soit le onzième de la récolte) et d’une redevance fixe en nature, tels que le braciaticum ou le bajulivium destiné à rémunérer le batlle local, la cossura ou autres mesures de grains. Ces prélèvements grèvent la récolte dans une proportion variant entre le onzième et le quart. Les vignes doivent une fraction du produit des vendanges qui varie en fonction des usages locaux, les tenanciers doivent ainsi le cinquième et la dîme à Millas, le neuvième ou le dizième à Argelès, le cinquième, le huitième ou l’agrier (onzième) à Tautavel, le quartorzième à Collioure, ou encore un demi-agrier (le vingt-deuxième) à Estagel. Sur les jardins, le seigneur-roi perçoit l’agrier, augmenté de la quarte ou de la quinte sur les oliviers. À Argelès et Estagel, le droit d’irrigation (aygage)

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donne lieu à la perception d’une redevance en nature consistant généralement en un canal (rech) ou sillon (solc) de choux et de poireaux.

La cossura, mentionnée à Argelès, Millas, Saint-Laurent, Tautavel et Toulouges, est un prélèvement de quotité effectué sur l’aire de battage. La cossura était ori-ginellement due pour l’usage banal des chevaux ou autres bêtes de trait utilisés pour dépiquer les céréales (froment, orge, mil)175. Cette contrainte d’utiliser les équipements seigneuriaux s’exprime plus classiquement pour l’usage des moulins qui donne lieu au prélèvement d’une taxe qualifiée de « mesure du moulin » ou de « poignée d’orge du moulin ». Le caractère banal de ce prélèvement dû au détenteur du pouvoir juridictionnel exerçant le droit de ban apparaît clairement à Argelès où la cossura, comme le bajulivum, est perçue sur les terres alodiales ou relevant de la directe d’autres seigneurs fonciers, comme, par exemple, l’abbé de Saint-genis176.

À ces taxes agricoles s’ajoutent un cens en numéraire, 6 ou 12 deniers géné-ralement, perçu par le seigneur pour l’usage des bâtiments (maisons, ateliers, patus...) relevant de sa directe, ainsi que des prélèvements portant sur les produits de l’élevage (animaux de basse-cour, œufs, quartiers de porcs et fromages à Tau-tavel par exemple). À la fin du XIIIe siècle, la tendance est à la transformation de ces prélèvements coutumiers en nature en redevances fixes en numéraire, comme on peut l’observer dans les reconnaissances de Saint-Laurent et d’Estagel.

Enfin, le souverain perçoit la dîme (decima) sur la totalité de la paroisse de Sainte-Eulalie de Millas, ce qui constitue pour lui une façon d’imposer une autorité supérieure à celle des autres seigneurs du lieu.

À Argelès, Millas, Tautavel et Saint-Laurent, le seigneur-roi exige également des tenanciers de mas la prestation de corvées coutumières désignées soit par le générique servicia, soit par la nature même de la prestation. Il s’agit de journées de travail (opera, jornalia) théoriquement non rémunérées, dont la fonction est d’apporter au seigneur un appoint de main-d’œuvre en hommes et en bétail lors des temps forts du calendrier agricole. Certains paysans sont ainsi contraints de venir labourer les terres seigneuriales avec leurs animaux de trait, cette corvée étant désignée par le terme féminin jova (du latin jugum = joug) ; d’autres doivent moissonner et battre le grain sur l’aire (triturare). À Tautavel, terroir viticole, les hommes du roi doivent planter la vigne (plantada), la sarcler (serclada) ou

175. La nature de cette redevance banale, dont le nom provient du verbe latin cudere = battre, frapper, est exprimée dans un acte de 1195 par lequel le roi d’Aragon Alphonse II et les templiers du Masdéu s’accordent à propos de l’assèchement de l’étang de Bages. une clause stipule en effet que si le roi ou l’un de ses successeurs ne fournissait pas son quota de chevaux pour le battage du blé, les templiers recevraient la cossura pour leurs juments et leurs bêtes de trait, ainsi qu’il est de coutume dans la terre de Roussillon : « preterea, si ad triturandum ego aut mei successores partem equarum juxta partem quam in eodem honore et fructibus habemus non mitteremus, liceat ipsis fratribus cossuram pro suis equabus et bestiis accipere, sicut mos est in terra rossilionis », Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. no 161. Le droit de cossure était encore prélevé en Roussillon à la veille de la Révolution.

176. Voir infra, Capbreu d’argelès, no 24.

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la tailler (spada). Les tenanciers les plus aisés doivent également des services de transport avec leurs animaux afin de rentrer les récoltes (tragi, trassa), que ce soient les céréales provenant de la condamine du roi, le sel de ses salines de Saint-Laurent (tirandum, trahendum, portandum sal), ou encore les raisins de ses vignes qu’ils devaient porter dans les cuves de son cellier. Le tableau suivant donne le détail des différentes corvées déclarées dans les reconnaissances.

Tableau 5. Les corvées : nature et nombre de mentions (hors coutumier)

Lab.* Moi. Pl. Ta. Sar. Cha. T.b. T. s. Moul. Fort. Serv.

Argelès 0 0 0 0 0 17 0 0 0 0 1

Millas 134 0 0 0 0 134 0 0 134 134 17

Tautavel 3 0 2 3 1 0 0 0 1 0 0

St-Laurent 22 7 0 0 0 7 1 3 0 0 34* Lab. = labours ; Moi. = moissons ; Pl. = plantation de la vigne ; Ta. = taille de la vigne ; Sar = sarclage de la vigne ; Cha. = charroi ; T.b. = transport du blé ; t. s. = transport du sel ; Moul. = moulin ; Fort. = fortifications ; Ser. = services.

Ce tableau permet de constater la grande disparité du régime de la corvée et son poids relatif au sein des différentes seigneuries concernées. Il convient d’emblée de relativiser les données se rapportant à Tautavel en précisant que la rareté des mentions de corvées dans les déclarations individuelles s’explique par la présence d’un petit coutumier copié à la fin du capbreu. Ce document exceptionnel nous apprend en effet que le roi exigeait une contribution en travail de la part de la totalité des habitants de ce village castral. D’emblée, le texte dis-tingue clairement deux catégories d’habitants : à savoir les hommes liges du roi, autrement dit ceux qui ressortissaient directement de sa juridiction, d’une part, et les autres dont on ne sait s’ils étaient libres de toute forme de lien personnel ou s’ils relevaient d’une autre autorité seigneuriale, d’autre part.

La réitération d’une même erreur d’orthographe dans le texte du coutumier introduit une équivoque assez cocasse quant à la nature de l’une des corvées dues par les habitants de Tautavel. Il est en effet écrit que tous les habitants du castrum possédant des bêtes de trait devaient faire deux journées de labours chaque année, l’une étant due « in ciminterio », soit dans le cimetière, et l’autre « in estate » ou « in stivo », c’est-à-dire durant l’été. L’incongruité d’une corvée de labour effectuée dans le cimetière nous incite à penser que le scribe écrivant sous la dictée d’un rédacteur anonyme a commis une confusion au moment de sa prise de note en écrivant ciminterio (cimetière) au lieu de sementerio (semailles), erreur imputable à l’homophonie de ces deux mots. À Tautavel, les paysans les plus aisés étaient donc astreints à labourer la réserve seigneuriale une première fois au moment des semailles et une seconde fois durant l’été.

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Les hommes du roi étaient soumis à de plus lourdes contraintes ; ils devaient en outre semer le blé dans les terres de la réserve (ici implicitement désignée par le terme castrum), battre le blé sur l’aire, le monder jusqu’à ce qu’il soit beau (pulcrum) avant de le transporter jusqu’aux greniers du château. Le coutumier nous apprend que le régime des corvées ne s’appliquait pas exclusivement à la production agricole et à sa transformation. un autre volet important des services exigés par le dominus castri dans l’exercice de son droit de contrainte concerne en effet l’entretien des équipements collectifs. Les hommes doivent également curer les canaux d’alimentation des moulins ainsi que porter les meules des moulins au château, sans que l’on sache s’il s’agissait de transporter les meules depuis la carrière d’où celles-ci étaient extraites ou, plus simplement, de mettre les meules à l’abri pendant la période d’inactivité des moulins banaux. Ils sont également tenus de travailler à ce qui constitue sans doute le plus important chantier collectif de cette fin de XIIIe siècle : la construction et l’entretien de la muraille extérieure du château et les travaux de mise en défense de celui-ci. Le roi doit pour sa part fournir à ses hommes une partie des matières premières – la chaux, le sable et l’eau –, et payer les maîtres d’œuvre chargés de superviser le travail. Ces travaux d’aménagement concernent aussi le barri (faubourg) de Tautavel, défendu par une tour, où doit s’organiser, une fois la construction achevée, un tour de guet auquel tous les habitants sont tenus de participer. Il est précisé qu’à l’occasion de ces travaux le pain et le vin étaient fournis par le seigneur. Tout ceci atteste que la communauté villageoise est déjà solidement structurée, les travaux collectifs de construction contribuant d’une certaine manière à lui conférer sa cohérence topographique.

Le cas de Millas est assez similaire. L’absence de coutumier est ici com-pensée par l’énoncé individuel des corvées. Leur caractère collectif apparaît toutefois patent puisque 134 des 262 reconnaissances, soit un peu plus de la moitié, expriment ces services de labours et de charroi (des céréales sans doute, car ce sont les mêmes tenanciers qui se trouvent contraints par les corvées de labours), d’entretien de la fortification villageoise et des canaux d’alimentation des moulins. On constate que ces prestataires de services obligatoires sont les paysans les mieux pourvus en terres. La corvée de labour, en particulier, est exigée uniquement des personnes disposant de leur propre train de culture et d’un attelage, le coût élevé de ces équipements en faisait en effet un facteur discriminant établissant une hiérarchie de fait au sein des campagnes. En outre, une proportion significative des tenanciers corvéables est constituée par les possesseurs de masades et de bordes, dont on sait qu’ils constituaient l’élite villageoise. L’importance relative des corvées à Tautavel et à Millas com-parativement aux autres seigneuries royales s’explique par l’histoire particulière de ces deux localités. On a vu que celles-ci avaient intégré le patrimoine de la Couronne seulement vingt ans avant la rédaction des capbreus. De ce fait, leurs habitants n’avaient pas bénéficié des importantes franchises octroyées aux localités royales au début du XIIIe siècle.

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À Saint-Laurent, seuls les tenanciers de masades ou de bordes, par consé-quent hommes propres du roi, sont assujettis à la prestation de corvées. Celles-ci témoignent de l’importance des revenus liés à la céréaliculture, tandis que les corvées exigées pour l’exploitation des salines s’avèrent quantitativement moins nombreuses. En effet, parmi les 34 déclarants soumis à une corvée dont la nature n’est pas précisée, 15 sont également astreints à la corvée de labours et quatre doivent en plus participer aux moissons. Les sept personnes soumises au service de charroi sont également contraintes à la corvée de labour.

À Argelès, la faiblesse apparente des corvées apparaît comme un indice sup-plémentaire de l’existence d’une charte de franchises octroyée lors de la fondation de cette ville neuve. On ne recense en effet ici que 17 prestataires de services de charroi, qui ne concernent, là encore, que des exploitants de masades ou de bordes.

On constate enfin que les capbreus n’évoquent aucune corvée dans les seigneuries de Collioure, Claira et Estagel. Dans le premier cas cela s’explique vraisemblablement par l’absence de masades ou d’autres structures d’exploitation due à la rareté des terres céréalières disponibles. À Claira, l’absence de corvées est sans doute imputable à la modestie de la seigneurie foncière du roi qui ne dispose dans ce territoire d’aucun tenancier de mas. Enfin, concernant la seigneu-rie d’Estagel, on peut formuler l’hypothèse que le fractionnement des structures d’exploitation a pu entraîner localement une redéfinition des coutumes de la terre, la suppression des corvées aurait ainsi pu être compensée par la perception d’une redevance fixe en nature ou en numéraire.

La réserve seigneuriale

On a vu qu’une proportion importante des corvées était directement liée à l’exploitation de la réserve seigneuriale. Par essence, les capbreus n’ont pas vocation à décrire cette partie de la seigneurie exploitée en faire-valoir direct. L’indominicatum constitue d’ailleurs d’une façon générale l’un des aspects les moins bien documentés de l’histoire de la mise en valeur des campagnes médiévales. Il nous est par conséquent difficile d’appréhender la quantité et l’étendue de ces terres domaniales dont la gestion était assurée localement par le batlle. Il arrive cependant que dans leurs déclarations les paysans soient amenés à évoquer la présence de certaines composantes de la réserve du seigneur-roi mitoyennes de leur tenures. Terre seigneuriale par excellence, la condamine du roi (condamina domini regis) est mentionnée dans plusieurs capbreus. Apparu aux alentours de l’an mil au moment de la mise en place du régime domanial, le substantif condamine désigne une parcelle agricole de grande dimension (entre deux et huit hectares) établie sur les sols les plus fertiles du finage, le plus souvent à proximité d’un cours d’eau, et consacrée à la culture intensive des céréales177.

177. Aline DuRAND, Les paysages médiévaux du Languedoc (Xe-XIIe siècle), Toulouse, Presses-universitaires du Mirail, 1998, p. 259-266.

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À Tautavel la condamine était située aux confins des lieux-dits puig, Cam-brils et l’ullastre178. Le capbreu nous apprend que dans ce finage la réserve du roi comprenait également : une grande vigne située sur la rive du Verdouble et ourlée de nombreux jardins exploités par différents tenanciers179, un jardin lui aussi au bord de la rivière180, une garrigue au lieu-dit l’albesa181, et, aux lieux-dits puig d’en Negre et Gorner, une devèse (devesa), c’est-à-dire une vaste étendue de terre couverte de forêt, de bois ou de garrigue, dont l’usage était prohibé aux habitants. un garde bannier était chargé de veiller à ce que personne n’y coupe ou n’y ramasse du bois, n’y chasse, n’y pêche ou n’y fasse pâturer son bétail182.

À Estagel, la condamine du roi est mentionnée une seule fois en confront d’un champ localisé au lieu-dit Casals. C’est du reste la seule terre domaniale mentionnée dans les reconnaissances de cette seigneurie183.

Comme à Tautavel, les reconnaissances de Millas font apparaître différentes composantes d’une réserve importante comprenant : un vignoble (viyal domini regis)184 ; une tenure non caractérisée mais qui pourrait bien être un grand jardin, puisqu’elle est cernée par des jardins et une fosse à fumier et se situe dans l’Orta (quartier horticole), au lieu-dit al piyer185 ; une autre terre au lieu-dit al Morer186 ; un pré187 ; une garrigue188 ; et un bois royal (nemus, boscum) dont une partie a été récemment défrichée189. On ne trouve pas mention de condamine royale, il est par contre fait état de la condamine de l’abbaye de Fontfroide et de celle de la famille des seigneurs de Castelnou190.

À Saint-Laurent, le processus de désagrégation de la réserve seigneuriale est bien entamé puisqu’une partie de la condamine du roi située au lieu-dit als planars, à proximité de salines, a été morcelée et aliénée pour une part à Bernat Vidal et pour une autre part à Llorenç Ysarn ; par ailleurs, les reconnaissances évoquent également la présence d’une condamine du roi près de tenures situées aux lieux-dits Condamina, rerefort, Fruya, palasols et Capo, sans que l’on puisse déterminer s’il s’agit d’une seule et même parcelle bordée par le chemin de Tor-reilles, ou si le roi possédait ici plusieurs condamines ; là encore, il apparaît que

178. Voir infra, Capbreu de Tautavel, nos 1, 4, 33, 56, 64, 67.179. Ibid., nos 14, 18, 21, 37, 40, 42, 50, 58, 61, 65.180. Ibid., no 36.181. Ibid., no 37.182. Ibid., nos 24, 44. Le mot devèse est issu du latin defensum, participe passé du verbe defendere

= défendre, protéger, interdire. Sur les diverses réalités juridiques recouvertes par ce terme dans les chartes médiévales roussillonnaises voir Jean-Auguste BRuTAILS Étude sur la condition des populations rurales du roussillon au Moyen Âge, Paris, 1891, p. 253-254.

183. Voir infra, Capbreu d’estagel, no 36.184. Voir infra, Capbreu de Millas, nos 82, 83.185. Ibid., nos 18, 31, 33, 38, 136, 193, 254.186. Ibid., no 174.187. Ibid., no 148.188. Ibid., no 48.189. Ibid., nos 3, 31, 105, 124, 184, 194, 198.190. Ibid., no 91.

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plusieurs pièces de terres et jardins ont été établis dans les anciennes limites de la condamine191. C’est ce que confirme un acte du 23 mai 1312 consigné dans un registre de la Procuration royale, par lequel les procureurs Pere de Bardoyl et Pere Matfré reconnaissent à Bernat Vicens, fils de Pere Vicens, que frère Pere de Camprodon, templier exerçant l’office de procureur royal entre 1286 et 1289, avait donné à acapte à son défunt père deux héminées de terre, soit approxi-mativement 1,2 hectares, de la condamine du roi dite de Capo. Le montant du cens annuel dû au seigneur-roi était fixé à huit hémines et un demi-quarton d’orge192. une clause destinée à garantir la mise en valeur de ce champ stipule une peine de 10 livres de monnaie melgorienne dans l’éventualité où l’emphy-téote se désisterait et renoncerait à exploiter la tenure193. Par l’entremise de son procureur, le roi tirait donc profit de la très forte pression démographique de la fin du XIIIe siècle et de la «faim de terre» qui tenaillait les paysans roussillonnais en procédant à l’aliénation des joyaux de la réserve seigneuriale. La liquidation de l’indominicatum est l’une des manifestations les plus significatives de la dis-parition progressive de l’ancien système domanial qui caractérise cette période, victime des bouleversements économiques et de la redistribution des pouvoirs194. un autre indice de la dislocation de la réserve nous est donné par Jausbert Vidal qui, déclarant tenir un jardin dans l’Orta du château, précise que celui-ci jouxte le jardin de Pere Conil, lequel appartenait auparavant au seigneur-roi195. Le roi conserve néanmoins quelques possessions disséminées dans le finage : une «  tenentia » dans la zone horticole établie aux abords de la douve qui ceinture le village196, une autre au lieu-dit ayter197 et une troisième au lieu-dit arenes198.

191. Voir infra, Capbreu de Saint-Laurent, nos 4, 9, 10, 29, 34, 40, 44, 52, 55, 61, 64, 68, 69, 78-81, 88, 89, 97, 104, 120, 122, 125, 128, 135, 139, 144, 145, 150.

192. Curieusement, cette parcelle ne figure pas dans la reconnaissance effectuée par Pere Vicens en 1292, Ibid. no 71.

193. « Quod nos petrus de bardolio et petrus Matfredi, procuratores domini regis, nomine procuratorio predicto confitemur et in veritate recognoscimus tibi bernardo Vincencii, filio et heredi petri Vicencii de Sancto Laurentio condam, et tuis, quod cum frater petrus de Camporotundo ordinis milicie Templi condam, procurator dicti domini regis, dicto patri tuo dedisset duas eyminatas terre ad accapitum de condomina dicti domini regis vocata de Capone, sub censu VIIIo eyminarum et medii cartono ordei et sub pena decem librarum melguriensium, si eum contingerit eam desemparare (...)  ». Cette reconnaissance annonce la résiliation du contrat d’acapte par consentement mutuel qui s’ensuit. Bernat Vicens restitue cette parcelle aux procureurs du roi en leur remettant le contrat que frère Pere de Camprodon avait établi à son père. Il leur paie également l’amende coutumière de 10 livres de monnaie barcelonaise prévue dans ce cas de figure juridique. Les officiers l’affranchissent alors de l’engagement contracté par son père pour le paiement du cens et lui donnent quittance du prix de l’amende, ADPO, 1B22, fol. 96v-97, cf. ci-dessous Capbreu de Saint-Laurent.

194. On en recense de nombreux exemples dans la documentation roussillonnaise aux alentours de 1300.

195. Ibid., no 50.196. Ibid., nos 23, 31, 32.197. Ibid., no 79.198. Ibid. no 12.

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Il dispose également de salines près de l’étang et d’un « salsorerium », parcelle où pousse la salicorne, à proximité des salines199. quant au  castelas, il s’agit selon toute vraisemblance de l’ancienne motte castrale abandonnée au profit d’une résidence (sala) plus confortable200.

Le capbreu de Claira mentionne seulement le vignoble du roi, mais il apparaît que celui-ci était alors morcelé en tenures. Des documents de la première moitié du XIVe siècle nous apprennent que le roi possédait également un bois en devèse sur la rive de l’Agly, bois dans lequel se trouvait une olivette201.

À Argelès, la réserve semble inexistante. Il n’est en effet question qu’à une seule reprise d’une tenure du roi « tenentia domini regis », laquelle semble se situer à l’intérieur du village et, en l’absence de château, pourrait désigner un bâtiment faisant office de résidence royale à l’instar de la sala évoquée dans le capbreu de Saint-Laurent202. On serait donc ici tenté d’imputer l’absence apparente de terres exploitées en faire-valoir direct à une restructuration inhérente à la fondation de la ville neuve qui aurait précisément été édifiée en lotissant les anciennes terres domaniales, dont le souvenir semble ici rappelé par le toponyme « Dominicale » que l’on trouve également orthographié en langue romane : «  Domenegal  », «  Domegal  », ou encore sous une forme composée : «  Vail Domenegal  »,«  Vay Domenegal »203.

À Collioure, la réserve semble relativement modeste, puisqu’en plus de la condamine, qui semble d’ailleurs en cours de lotissement204, les reconnaissances évoquent seulement une tenentia correspondant aux abords de la tour de la guardia205, et une artigue située près des maisons du Port d’Amont206.

Dans les seigneuries roussillonnaises du roi de Majorque, la réserve présente donc un aspect très contrasté. Si elle est encore importante dans les seigneuries récemment incorporées au domaine comme Tautavel et Millas, elle est en voie de désagrégation à Saint-Laurent, et semble avoir déjà presque disparu à Estagel, Argelès et Collioure, anciennes possessions des comtes de Roussillon.

Les autres seigneurs fonciers

Les capbreus ne sont en aucun cas des inventaires exhaustifs des terres d’un village donné, et ils se distinguent donc nettement des compoix, documents fiscaux destinés à lever la taille qui font leur apparition dans les provinces

199. Ibid., nos 128, 134, 137, 149.200. Ibid., nos 65, 67, 81, 141.201. Marie-Ange FALquES, La société rurale roussillonnaise au XIVe siècle d’après l’exemple de

Clayra, mémoire de maîtrise dactylographié, université de Toulouse-Le Mirail, 1972, p. 37. 202. Voir infra, Capbreu d’argelès, no 1.203. Ibid., no 103, 124, 207, 274.204. Voir infra, Capbreu de Collioure, nos 43, 72, 85, 114 (une maison y est localisée dans la

condamine et confronte avec deux autres tenures), 125, 320, 321.205. Ibid., no 134.206. Ibid., no 103.

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méridonales du royaume de France au siècle suivant. Même dans le cas d’une seigneurie majoritaire, voire hégémonique, du roi sur un village, comme à Millas ou Collioure, celui-ci n’est jamais, loin de là, le seul seigneur foncier. Ailleurs, comme à Estagel, il est même, on le sait, un seigneur secondaire, face à l’abbaye de Lagrasse, seigneur plus anciennement installé et mieux doté en terres et en exploitations rurales.

Le capbreu a donc ses limites pour la connaissance de la société, de l’éco-nomie et même de la seigneurie dans les villages concernés. Les autres seigneurs propriétaires de biens dans les villages et leur finage nous apparaissent ici de deux façons, soit parce que les tenanciers précisent tenir certaines de leurs terres pour ces seigneurs, sans doute dans le souci d’éviter toute contestation et réclamation indue de la part du batlle royal, soit le plus souvent indirectement comme pro-priétaires de biens mentionnés près des tenures déclarées.

Ces seigneurs autres que le roi sont le plus souvent des établissements reli-gieux, souvent voisins ou assez proches des villages concernés : ainsi l’abbaye de Saint-genis possède des domaines à Argelès et à Collioure ; les abbayes de Saint-Paul-de-Fenouillet et de Sainte-Marie de Jau, et les prieurés de Sainte-Marie de Serrabone, de Sainte-Marie d’Espira-de-l’Agly, et de Saint-Pierre de Castelnou sont possessionnés à Millas. Les grands monastères bénédictins d’Arles-sur-Tech, de Saint-Michel de Cuixà et de Saint-Martin du Canigou ont apparemment peu de possessions dans ces villages roussillonnais. Seule l’abbaye d’Arles pos-sède quelques biens à Millas et à Saint-Laurent. La commanderie templière du Masdéu a en revanche des biens presque partout, sauf à Tautavel, et les Hospi-taliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem de la commanderie de Bajoles près de Perpignan ont des terres à Saint-Laurent-de-la-Salanque et à Collioure. Les monastères languedociens sont aussi présents, celui de Saint-Hilaire (Aude) est possessionné à Saint-Laurent-de-la-Salanque, les cisterciens de Fontfroide (Aude) à Millas et Claira, et le camérier de l’abbaye de Lagrasse (Aude) est le principal seigneur d’Estagel.

Dans nombre de ces villages on trouve aussi des possessions relevant de petites maisons religieuses voisines comme par exemple la grange cistercienne de Sant Martí de la Riba à Millas, ou le monastère féminin de Sainte-Marie de l’Eula à Toulouges ; ou dépendant des institutions établies dans la ville même, comme les Frères Prêcheurs à Collioure. Il faut également tenir compte des biens temporels affectés aux églises paroissiales locales, et parfois aussi aux églises de paroisses voisines, comme l’église de Néfiach qui détient un patrimoine sur le territoire de Millas, où l’on rencontre également un autre grand seigneur tem-porel : l’église d’Elne et son archidiacre.

La situation de Millas est donc assez remarquable, par le nombre d’éta-blissements religieux qui y sont représentés comme seigneurs, de manière assez marginale sans doute, consécutivement à des largesses de donateurs laïcs au cours des siècles antérieurs. On peut aussi souligner à quel point la prudence s’impose parfois, comme dans le cas d’Estagel, où le camérier de Lagrasse n’apparaît mentionné qu’à deux reprises comme détenteur de biens-fonds, alors que nous

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savons par ailleurs qu’il possédait la plus grande partie du village emmuraillé, de la cellera et des mas du finage. C’est à Millas que les coseigneurs laïcs sont les plus nombreux puisqu’on y trouve Bernat de Montferrer, Ava, veuve du vicomte Jaspert de Castelnou, Ponç de Vallcrosa et Pere guillem de Tautavel, qui sont tous mentionnés plusieurs fois. Le nom de Pere guillem de Tautavel apparaît dans vingt déclarations.

Les coseigneurs sont en revanche assez mal représentés : un Pere de guo-dor, chevalier, est implanté à Saint-Laurent, peut-être guillem du Boulou (de Volono), lui aussi chevalier, à Toulouges, dont la «  tenentia » voisine avec celle d’un tenancier, mais l’usage de ce terme est si polyvalent qu’il peut aussi bien désigner une propriété noble. On constate que le nom de Pere de Peyrestortes, coseigneur de Tautavel, n’apparaît pas une seule fois dans les 82 déclarations du capbreu royal, alors que le capbreu que ce seigneur fait établir en 1295 montre que 22 déclarants tiennent pour lui 85 biens dans cette grande paroisse. Il n’est par contre jamais fait allusion aux possessions du roi dans le capbreu de Pere de Peyrestortes, ce qui démontre bien que les informations délivrées par ces registres ne sauraient en aucun cas être considérées comme ayant une valeur exhaustive. Mais les reconnaissances du capbreu royal de Tautavel mentionnent un seigneur nommé Pere de Pena qui n’est autre que le père de Pere de Peyrestores, décédé avant 1279. Les reconnaissances consignées dans le capbreu royal de Tautavel évoquent également deux autres seigneurs laïcs : Pere de Baus et Pere guillem de Tautavel.

À Tautavel, Pere de Peyrestortes  fait établir un capbreu de ses possessions en février  1295, soit deux ans après le roi. Cette tâche est confiée au scribe Joan Barrau qui instrumente sous l’autorité du notaire public de Tautavel Arnau Figuere. À la différence des capbreus royaux, les actes y sont formulés au style subjectif et au présent. L’établissement de ces reconnaissances par Pere de Peyrestortes a sans doute été motivée par sa volonté d’imiter l’exemple royal et, surtout, de sauvegarder et d’asseoir ses propres prérogatives seigneuriales. Ce capbreu présente donc l’intérêt de compléter notre connaissance des conditions de la mise en valeur de ce territoire des Corbières. De la même façon que le capbreu royal s’achève par la fixation des coutumes imposées aux habitants de Tautavel, celui du seigneur de Peyrestortes est complété par deux actes fixant les redevances coutumières dues à ce seigneur. Le premier de ces actes, passé le jour même où furent enregistrées les vingt-deux reconnaissances, est une concession accordée par Pere de Peyrestortes à quatre hommes liges (trois hommes et une femme) de Tautavel, par laquelle il les affranchit de la redevance en viande de porc qu’ils lui devaient pour leur mas ou borde, à condition qu’ils lui versent douze deniers melgoriens de cens annuel. Le second est le vidimus d’un acte de 1281 par lequel ce seigneur autorise la plantation de vignes et d’oliviers sur les terres tenues pour lui moyennant l’agrier (soit la onzième partie) de la vendange porté dans sa cuve (tina) à Tautavel207. une comparaison montre qu’au moins

207. Voir infra, Annexes, Capbreu des possessions de pere de peyrestortes, nos 23 et 24.

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quatorze des vingt-deux déclarants du capbreu de Pere de Peyrestortes figurent également dans celui du roi ; on y retrouve également la plupart des noms cités en confront et la totalité des microtoponymes mentionnés, à l’exception du lieu-dit bessar ou bossar qui n’apparaît pas dans le capbreu royal.

IV. Un observatoire privilégié du monde rural roussillonnais à la fin du XIIIe siècle

Les capbreus du roi de Majorque constituent une source documentaire du plus grand intérêt pour l’étude des campagnes roussillonnaises à la fin du XIIIe siècle. Dans les lignes qui suivent nous nous efforcerons de présenter les principales caractéristiques de leur exploitation économique.

pratiques culturales et défrichements

La naissance des villages et l’organisation concomitante de leurs finages se sont traduites en Roussillon, comme ailleurs en Europe méridionale, par une polarisation des terres de culture par l’espace habité (dans les actes les scribes distinguent d’ailleurs la zone d’habitat – la villa – de la zone mise en valeur) ainsi que par une hiérarchisation des terroirs. grâce aux indications spatiales fournies par la toponymie, les capbreus nous révèlent la grande homogénéité des finages qui associent rarement des cultures différentes. Ainsi, seuls huit lieux-dits sur 183 du territoire d’Argelès comprennent à la fois des vignes et des champs, de même qu’à Collioure où ils ne sont que 18 sur 102. Ici les jardins et les rares terres labourables se concentrent sur les rives du Dui et du Ravaner tandis que les flancs des collines schisteuses apparaissent déjà comme aujourd’hui tapissés de vignes, seule culture envisageable sur ces sols pauvres et arides. Collioure est, il est vrai, un cas particulier puisque sa situation portuaire y a favorisé le déve-loppement d’une viticulture spéculative. Dans les autres seigneuries, on observe davantage de cultures mixtes associant vignes et céréales ou céréales et oliviers.

La nature des taxes et la plus ou moins grande complexité de leur combinaison peuvent également être révélatrices des types de cultures et de leur extension sur un territoire. En clair, plus les combinaisons sont variées et nombreuses, plus le terroir porte de cultures diversifiées. C’est le cas à Estagel où l’agrier est exigé de toutes les terres, et où on ne trouve que 90 mentions de vignes et de jardins, car le finage d’Estagel est dominé par les champs destinés à la céréaliculture, ce qui peut expliquer la prégnance locale de cette redevance. À Collioure, en revanche, où le territoire est largement couvert de vignes (745 mentions), la taxe prédominante est la quatorzième charge de raisins.

À Saint-Laurent, l’essentiel des terres agricoles apparaît concentré dans la partie occidentale de la commune actuelle, où se situaient les terres fertilisées par les alluvions de l’Agly. Mais le capbreu contient des indications qui attestent

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une extension importante des terres cultivées au cours des dernières décennies du XIIIe siècle, indice d’une forte pression démographique bien connue de l’historio-graphie. On recense en effet pas moins de 36 nouvelles parcelles agricoles gagnées en drainant les sols marécageux qui occupaient un espace délimité par l’ancien delta de l’Agly et l’étang, au nord, et le cordon littoral, à l’ouest du village. Dans le capbreu, ces terres récemment défrichées sont appelées « rupta »208. Comme on peut le constater sur les cartes actuelles, la toponymie de Saint-Laurent a conservé la mémoire de cette importante période d’expansion agricole puisqu’on peut y lire : les « Camps de la Rompuda », les « Camps de les Rotes » ou les « Rotes de l’Avaratxa ». À Millas, l’extension de l’ager résultant de la «  faim de terre » est également significative puisque l’on y recense plus de trente parcelles gagnées par défrichement sur le bois du roi ou sur d’autres zones boisées couvrant les hauteurs du territoire, sur la rive gauche de la Têt. La toponymie y commémore déjà ces conquêtes, de même que l’anthroponymie, puisqu’un habitant porte le nom de Bernat rupta. Bien que nettement moins marquée, cette dynamique est également attestée à Estagel et à Tautavel où le vocable occitan artiga évoque la pratique de l’écobuage dans les garrigues des Corbières. À Collioure, la mention d’une artigue et la présence de bois en confront de nombreuses vignes suggèrent également de semblables grignotages du saltus.

Tableau 6. Mentions de bois, garrigues et de terres défrichées

Localités Bois (nemus) garrigues ruptae/artiguesArgelès 9 0 0Collioure 31 0 1Millas 9 25 32Estagel 0 47 6Tautavel 0 26 3St-Laurent 2 0 36

Dans les capbreus, on rencontre des mentions de bois et de garrigues localisées dans les reliefs de l’Albera et des Corbières. Ceci ne signifie cependant pas qu’il s’agit là de résidus d’espaces boisés qui auraient couvert, aux siècles précédents, une surface plus importante. Les bois cités dans les reconnaissances comme ceux qui apparaissent dans les chartes dès le haut Moyen Âge, ne concernent, en effet, que les espaces qui représentent un intérêt économique pour le seigneur ou la communauté et sont donc, de ce fait, intégrés dans le terminium du lieu concerné par l’enquête. On ne peut donc en faire un indice sérieux de l’évolution du couvert forestier.

208. Ce substantif dérive du verbe latin rumpere, signifiant rompre, ouvrir ; il a donné le catalan rompuda : terre défoncée par un premier labour.

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une analyse plus attentive des actes permet de préciser le mode de mise en valeur de l’espace boisé par les villageois. Ainsi, on constate que 59 hommes d’Estagel tiennent des terres sur le territoire de Tautavel dans une zone fortement boisée. Ces tenures sont, le plus souvent, des garrigues situées aux confins des finages des deux communautés et paraissent avoir été gagnées par défrichements. À Millas, il est aisé de mettre en rapport les mentions de bois avec celles de ruptas. On constate ainsi que sur les 41 lieux-dits dans lesquels se situent ces nouvelles tenures, 16 sont couverts de garrigue ; les terres essartées y confrontent sur un ou plusieurs côtés avec un bois. À Collioure, l’extension de la vigne sur les hauteurs éloignées du village est encouragée par la faiblesse du prélèvement seigneurial, comme l’atteste une clause stipulant que la redevance de la quatorzième charge sera prélevée sur une parcelle située dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont dans l’éventualité où le tenancier y planterait une vigne209.

Dans la campagne roussillonnaise de la fin du XIIIe siècle, la vigne est une culture en plein développement. Le nombre élevé de mailleuls, vignes plantées récemment, mentionnés dans les capbreus témoigne de ce phénomène.

Tableau 7. Mentions de mailleuls

Localités MailleulsArgelès 9Collioure 8Estagel 19Millas 77Saint-Laurent 1Tautavel 11

La forte présence de ce type de culture à Millas peut, ici encore, être mise en rapport avec une forme de défrichement de la garrigue et atteste ainsi, indi-rectement, du dynamisme démographique de ce castrum. On observe que plus de la moitié des 77 mailleuls mentionnés dans les reconnaissances sont regroupés aux lieux-dits Les planes (23 mentions) et l’arbossera (18 mentions), secteurs où la garrigue est également présente. Le seigneur-roi prélève sur ces jeunes plants l’agrier, soit le onzième des fruits récoltés, ainsi que la dîme.

Les terres irriguées sont également bien attestées par les capbreus. Les men-tions de rech – canal d’irrigation – sont nombreuses à Estagel (27), Tautavel (16) et Millas (12), moindres à Saint-Laurent (7). Ces canaux, originellement creusés pour alimenter des moulins, servent également à l’irrigation des jardins aménagés à proximité de ces précieuses conduites d’eau. À Estagel, les reconnaissances font toutefois référence à un ouvrage plus important, dont le creusement remonte à la fin du XIIe siècle. La communauté des habitants a, semble-t-il, joué un rôle

209. Voir infra, Capbreu de Collioure, no 233.

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important dans la réalisation du canal ; elle apparaît à plusieurs reprises durant la seconde moitié du XIIIe siècle comme partie prenante de conflits portant sur le droit de détourner l’eau de l’Agly et de construire une voie de dérivation210.

L’exploitation des ressources naturelles

Les capbreus recèlent également de nombreuses informations sur la mise en valeur des espaces naturels situés en marge de l’ager. Il peut s’agir de terres dont les caractéristiques pédologiques et, peut-être aussi, la vocation économique dif-fèrent des autres parcelles agricoles et qui pour cette raison sont distinguées par l’emploi d’un vocabulaire spécifique. C’est le cas de ce modegar, terre de qualité médiocre sur laquelle poussent les cistes, pour lequel un habitant de Millas déclare néanmoins devoir au roi l’agrier, le braçatge, la dîme et le foriscape211. Mais dans ce cas la nature des redevances suggère qu’il s’agit vraisemblablement d’une parcelle de culture conquise sur les maigres sols granitiques ou schisteux qui affleurent sur les pentes des reliefs environnants. Plus significativement, on constate qu’une part importante des activités des habitants du littoral était natu-rellement liée à l’exploitation des ressources de la mer et des étangs, notamment à travers la production du sel, la récolte de la salicorne, la pêche et la chasse.

Les salines

C’est au IXe siècle, dans le contexte de la colonisation aprisionnaire de la plaine du Roussillon par les Wisigoths et les Hispani fuyant la Péninsule ibé-rique occupée par les Arabes, qu’apparaissent les premières mentions de salines à Saint-Nazaire et à Torreilles. Les techniques employées pour la production du sel étaient similaires dans l’ensemble des pays méditerranéens. Les textes médiévaux mentionnent les canaux et les différents bassins, ainsi que des machines élévatoires, sorte de norias actionnées par la force hydraulique. Le capbreu de 1292 nous apprend qu’à Saint-Laurent-de-la-Salanque le roi de Majorque avait confié la mise en valeur d’une trentaine de salines à des tenanciers spécialisés qui devaient lui reverser le tiers du sel récolté212. Les salines avaient été aménagées dans les zones marécageuses qui occupaient alors la partie septentrionale du territoire de Saint-Laurent, dans le secteur aujourd’hui désigné par le toponyme « l’Avaratxa ». Le mot varaga est en effet mentionné à trois reprises dans le capbreu pour désigner un espace attenant à des salines ; il devait désigner alors un grand bassin d’eau saumâtre. Les sauniers de Saint-Laurent exploitaient leurs salines dans le cadre de petites exploitations familiales. Ils étaient manifestement de condition modeste.

210. Laure VERDON, La terre et les hommes en roussillon aux XIIe et XIIIe siècles, op. cit., p. 109.211. Voir infra, Capbreu de Millas, no 6.212. Voir infra, Capbreu de Saint-Laurent, nos  16, 17, 22, 23, 26 à 28, 47, 50, 52, 59, 63,

71, 74, 77, 80, 81, 86, 94, 95, 98, 102, 104, 108, 122, 128, 132, 134, 137, 143, 149 et 157.

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La production du sel, travail saisonnier, constituait une part importante de leur activité et devait leur procurer une grande partie leurs revenus.

À une époque où la proximité des sources d’approvisionnement constituait un élément clé pour l’expansion économique d’un territoire, les salines du littoral roussillonnais contribuèrent de façon décisive au développement d’activités locales aussi fondamentales que l’élevage ou les artisanats du drap et du cuir. utilisé comme agent de conservation, le sel roussillonnais favorisa notamment l’essor économique du port de Collioure qui, dès le XIIIe siècle, se spécialise dans la production et l’exportation de salaisons de sardines et autres poissons de mer213.

La salicorne

Sept reconnaissances du capbreu de Saint-Laurent évoquent, dans l’environ-nement immédiat des salines, la présence de tenures qualifiées de salsorers, pour lesquelles trois tenanciers déclarent devoir au seigneur-roi le quart de la récolte et des droits d’usages214. Il est également question dans un confront d’un salsorer du roi, indice d’une réserve seigneuriale vraisemblablement exploitée en faire-valoir direct. Dans les actes roussillonnais, les salsorers désignent des terres salées où pousse l’engane ou salicorne, également appelée salsoria, sansoira, saussoira ou sonsoira en Languedoc. Cette plante grasse abonde sur les terres saturées en chlorure de sodium du littoral méditerranéen. On sait que la « solsora » ou soude vulgaire, de son nom scientifique salsoda soda, était recherchée au Moyen Âge car sa combustion permettait d’obtenir la soude végétale, employée notamment pour la fabrication du verre et du savon215. Dans la plaine de la Salanque, l’extraction de la soude en relation avec l’industrie verrière est d’ailleurs attestée dès le XIIIe siècle216. Cette plante qui pouvait également être utilisée comme condiment abonde sur le littoral roussillonnais. Ceci explique pourquoi les sal-sorers apparaissent dans les textes de l’époque comme de véritables exploitations foncières mises en valeur par des tenanciers moyennant une redevance similaire à celle des terres agricoles.

213. Rodrigue TRéTON, Sel et salines en roussillon au Moyen Âge, mémoire de maîtrise, université Paul Valéry Montpellier III, 1999, 144 p. et annexes.

214. Voir infra, Capbreu de Saint-Laurent, nos 52, 64, 74, 128, 134, 149.215. Michel MARTINEZ, « Contribution à l’histoire de la fabrication de la soude végétale a

partir des « salicors » dans les communautés de l’Aude et de l’Hérault au XVIIIe siècle », Les zones palustres et le littoral méditerranéen de Marseille au pyrénées. Actes du LVe congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, et du XXXe Congrès de la Fédération historique de Provence (Saint-gilles, 15 et 16 mai 1982), Montpellier, 1983, p. 143-153. « On obtenait du carbonate de sodium en incinérant la plante dans des grands trous creusés à même le sol. On y jetait la soude par paquets successifs en remuant toujours la cendre avec une pelle de fer ou de bois ».

216. Marcel DuRLIAT, L’art dans le royaume de Majorque, les débuts de l’art gothique en roussillon, en Cerdagne et aux baléares, Toulouse, 1962, p. 310, note 26, cite cet extrait d’un acte de l’année 1261 : « G. Martinus et G. rebugassa, ambo de Sa Maria de Mari (debemus) vobis bertrando veirierio et G. veirierio, XV quintalia de souda. »

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LXXXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

La pêche

On sait qu’à l’époque médiévale la pêche constituait une activité particulière-ment importante, en raison notamment de la stricte observance des préceptes de la religion catholique prescrivant la consommation de poissons chaque vendredi ainsi que pendant les différentes périodes de Carême. On estime qu’il y avait ainsi 150 jours maigres dans une année.

La pêche dans les lagunes du littoral roussillonnais, notamment à Salses et à Torreilles, est attestée dès l’époque carolingienne. Au cours du dernier tiers du XIIIe siècle, le roi Jacques II favorise l’introduction en Roussillon de nouvelles techniques de capture du poisson vraisemblablement importées du Languedoc. C’est d’ailleurs dans la seigneurie de Saint-Laurent que certaines de ces innova-tions sont évoquées pour la première fois. En effet, en 1279, le roi de Majorque et seigneur de Montpellier concède en emphytéose à quatre associés originaires de sa seigneurie de Frontignan le droit d’établir des bordigols ou manegueres dans l’étang de Salses ou de Saint-Laurent, depuis le lieu appelé Matamolar jusqu’au grau de l’étang. Ces termes désignent des techniques de pêche fixe déjà connues depuis l’Antiquité et qui sont attestées dès le XIIe siècle dans les étangs saumâtres de Provence et du Languedoc. La bourdigue est un système de pêcherie constitué de palissades de roseaux édifiées contre des levées de terre qui servaient à diriger les poissons vers un bassin assez profond où ils étaient finalement capturés à l’aide d’un filet. La maneguera était vraisemblablement une variante de la bourdigue. Dans le même contrat le roi concédait également le droit exclusif d’établir des ballestres, autre type de piège constitué de clayonnages en lattes, depuis le lieu de Matamolar jusqu’à l’embouchure de l’Agly.

Cette concession de pêcheries fixes destinées à améliorer les rendements de la seigneurie de Saint-Laurent constituait une opération très avantageuse pour le roi de Majorque. En effet, les associés languedociens devaient prendre en charge la totalité des frais d’installation et, surtout, ils devaient remettre chaque jour au batlle de Saint-Laurent la moitié de tous les poissons pris au moyen de ces pièges. Cette redevance devait être acquittée à la cabane des bourdigues de Matamolar. Le document ne précise pas les espèces de poissons que l’on espérait prendre par ces moyens, on suppose qu’il devait s’agir, comme aujourd’hui, d’anguilles, de muges, de loups, de roussettes et de daurades217.

Dans le capbreu de Saint-Laurent, deux tenanciers déclarent tenir pour le roi des bourdigues dans l’étang de Salses218. L’un d’eux est Bartomeu Ysarn, qui reconnaît devoir payer 100  sous melgoriens de cens le jour de Pâques et le foriscape en cas de mutation. Les fonds de la Procuration royale conservent une copie du XVe siècle du bail à acapte daté du 18 octobre 1280 par lequel le roi de Majorque avait concédé à Bartomeu Ysarn le droit d’établir douze bourdigues dans l’étang de Salses moyennant 100 sous, ce qui corrobore par-faitement le contenu de sa déclaration. En revanche, on constate que le contrat

217. ADPO, 1B219, fol. 130v-131.218. Voir infra, Capbreu de Saint-Laurent, nos 100 et 127.

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stipulait également le versement de la dîme des poissons, conformément à la coutume locale, or ce prélèvement n’est pas mentionné dans le capbreu219. Dans sa reconnaissance, Bartomeu Ysarn déclare également tenir un bol dans le grau de l’étang moyennant un cens de 6 deniers le jour de Noël. Le bol désignait un emplacement réservé à la pêche à l’épervier. Nous savons par ailleurs que ce coq de village s’était considérablement enrichi grâce à l’office de batlle qu’il exerçait depuis 1261 pour le compte des seigneurs de Saint-Laurent. Le capbreu nous apprend qu’il possédait plusieurs maisons, un jardin, une condamine, des moulins et des parcelles de terre.

Des documents contemporains nous enseignent que les pêcheurs de la Salanque utilisaient également les pantanes, système de pêche au filet similaire aux trabaques employées de nos jours dans l’étang de Salses220. Les sources font par contre preuve de mutisme en ce qui concerne la pêche en mer au XIIIe siècle. Il est vrai que jusqu’à la conquête de l’île de Majorque par Jacques Ier d’Aragon en 1230, la Méditerranée était soumise à la piraterie des navires sarrasins qui, depuis les îles Baléares, opéraient des razzias sur les côtes catalanes et provençales. Ce climat d’insécurité fut sans doute la cause d’un développement relativement tardif de la marine de pêche en Roussillon. Vers 1300, on y pratiquait une pêche de cabotage le long des côtes avec des « tartanes », petites embarcations pourvues d’une voile latine.

La chasse

La chasse aux oiseaux migrateurs tels que les colombes et les sarcelles d’hiver constituait une ressource traditionnelle pour les habitants du littoral. Cette activité est pourtant très peu documentée dans les sources roussillonnaises. Ce n’est donc pas le moindre intérêt du capbreu de Collioure que de nous faire découvrir l’existence en ce lieu de parades, pièges à oiseaux constitués de filets fixés entre deux pieux qu’un système de poulies commandé à distance permettait de rabattre sur les oiseaux migrateurs attirés au sol par des appâts221. Pour le loyer des emplacements où se dressaient ces pièges, le roi de Majorque percevait une paire de pigeons et de sarcelles à chaque fois que les tenanciers en capturaient cinq paires222. Cette technique de chasse au moyen de pièges fixes, appelés reguers au XIVe siècle puis raguers à l’époque moderne, s’est maintenue localement jusqu’au début du XXe siècle. une crique de Collioure appelée « Ansa dels Reguers » y commémore toujours cette ancienne tradition223.

219. ADPO, 1B350, fol. 70v-71.220. ADPO, 1B219, fol. 129.221. On trouve une mention de pièges similaires sur le littoral roussillonnais à Canet où un

acte de 1265 mentionne un lieu « que vocantur parades de avibus capiendis »,  B. ALART, privilèges et titres..., op. cit., p. 269-271.

222. Voir infra, Capbreu de Collioure, nos 51, 76, 207, 302.223. En 1383, un pêcheur de Collioure vend à un de ses confrères des « regerium sive parades

capiendi columbos et alias aves » situés au lieu-dit les Mas de la Temariu, avec le terrain sur lequel ils se trouvent, entre la mer et le chemin royal de Port-Vendres, et confrontant avec d’autres reguers

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LXXXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Les structures de peuplement

Même si les capbreus n’ont pas pour objet de dresser l’inventaire exhaustif des propriétés dans un territoire donné, le nombre très important de déclarations, et l’importance de la seigneurie royale dans certains villages (Saint-Laurent et Collioure par exemple) permettent de connaître avec une certaine précision la configuration générale du peuplement. On a ainsi une image assez précise, parfois même très précise, du village resserré dans ses murs, de ses environs immédiats, et aussi, plus difficile à localiser, de l’habitat dispersé : les mas et les bordes et les noyaux secondaires d’habitat (écarts ou hameaux).

Le village

Tous les capbreus sont établis sur la base d’un finage villageois, autour d’un village concentré qui définit donc le territoire. On trouve généralement pour localiser les biens déclarés la locution «  in terminis de  », qui désigne le finage et est complété du nom du village (on dit encore en catalan : els termes, ou el terme municipal), et plus rarement la formule «  in adjacencia  » complétée par le nom de l’église paroissiale, qui désigne le territoire paroissial224. Les quelques exceptions sont rares : une seule possession à Collioure, à Millas et à Estagel, deux à Saint-Hippolyte, quatre à Saint-Laurent-de-la-Salanque et à Argelès sont situées dans la paroisse225.

Tautavel présente un cas plus original, puisque le vocable adjacentia n’est pas utilisé dans le capbreu royal, tandis que celui établi pour le seigneur Pere de Peyrestortes situe tous les biens «  infra terminos et adjacentia Sancti Genesii de Tautavolio  ». Cette différence résulte sans doute davantage des formulaires notariés utilisés, chacun des capbreus de Tautavel étant rédigé par un notaire distinct, que d’une variation de la perception de l’espace selon le point de vue du domaine royal ou de la seigneurie privée.

Bref, le territoire est plus souvent défini par l’indication du nom du village et de son territoire, plus rarement sous le nom de la paroisse. C’est bien le noyau unique d’habitat concentré qui polarise l’espace, qui sert à désigner le territoire

appelés lo Cabestras appartenant au vendeur, ADPO, 1Bp643. Ces pièges sont à nouveau mentionnés en 1677 dans l’inventaire après décès de Joan garau, pêcheur de Collioure : «  Item uns ragues scituats a la Tamario de coloms y ausells ab tota sa terra conffrontant fins al port d’en Farrer. Item un filat de coloms dolent. Item, altre filat de ausells dolent », ADPO, 3E1/5982. Nous remercions Alain AYATS qui nous a signalé ce dernier document. Le vocable raguer provient du latin radicarium, qui a donné le catalan raiguer = piémont ; c’est en effet sur le piémont des reliefs qu’étaient installés ces pièges pour oiseaux migrateurs.

224. Aymat CATAFAu, « Le vocabulaire du territoire dans les comtés catalans nord-pyrénéens (IXe-XIIe siècles) », Les territoires du médiéviste, Benoît CuRSENTE et Mireille MOuSNIER dir., P.u. Rennes, 2006, p. 129-149.

225. À Argelès, l’expression utilisée quatre fois est «  in terminis et adjacencia Sancte Marie de prato de argileriis », c’est-à-dire sur le territoire et dans la paroisse de Sainte-Marie del prat, église paroissiale d’Argelès.

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et à localiser les biens et les hommes, même si certains vivent à l’écart de ce noyau. Mais la polarisation juridique et formelle, manifestée à travers l’écriture des actes, cette centralité du village groupé, ne saurait masquer la variété des types villageois, comme celle des rythmes et des degrés divers de concentration de l’habitat.

En effet, les sept villages documentés par les capbreus226 peuvent être classés en trois groupes, d’après l’apparence que nous en donnent les reconnaissances, mais aussi d’après ce que l’on sait par ailleurs de leur histoire antérieure227. D’abord on trouve des villages d’origine ecclésiale constitués autour d’un noyau resserré sur le cimetière, la cellera (Millas, Estagel et Saint-Laurent-de-la-Salanque), puis d’autres d’origine castrale, resserrés au pied du château comme Tautavel et Col-lioure, enfin d’autres qui, à côté, peut-être au-dessus d’un noyau antérieur, ont développé un plan plus régulier, celui de villes de peuplement, ayant reçu une charte de poblacio en tant que villes royales, comme Claira et vraisemblablement aussi Argelès.

quels que soient son origine, sa taille et son plan, le village comme habi-tat groupé se définit d’abord par ses murs, ses murailles, ses remparts et ses fossés, qui déterminent un dedans et un dehors. Les maisons et les propriétés se trouvant à l’intérieur des murs sont dites «  intus villam de...  ». Les maisons qui se trouvent à l’extérieur des remparts forment ce que l’on appelle les barris, autrement dit les faubourgs, aux portes des villages, le long des chemins qui les desservent, à Argelès, à Estagel, à Millas, à Tautavel (appelé dans ce cas « le barri du castrum »). Le village fortifié est rarement appelé castrum. C’est le cas seulement une fois, à Saint-Laurent-de-la-Salanque où une maison est localisée «  intus castrum » et cinq fois à Tautavel, village castral où le mot castrum peut renvoyer dans certains cas au château lui-même (les redevances sont à porter dans la cuve du château) et dans d’autres à la seconde enceinte, celle du village emmuré sous le château, mais qui ressemble au château seigneurial, et reçoit plus facilement son nom. Ailleurs, tous les cas d’utilisation du mot castrum renvoient à un château ou à une maison forte.

Les fossés extérieurs, ou douves (toua, thoa), sont alimentés en eau par le détournement d’un ruisseau ; ils sont bordés de jardins qui profitent de l’irri-gation, mais ces fossés peuvent aussi, à l’intérieur de la ville elle-même, séparer le château royal de la place publique comme c’est le cas à Collioure. Les murs, comportent des tours, dont certaines situées au-dessus des ouvertures des murailles

226. On peut exclure quelques déclarations concernant Néfiach, dans le capbreu de Millas, et quelques actes à propos de Torreilles et de Toulouges, par ailleurs tous villages formés sur le modèle ou le type de la cellera, c’est-à-dire des villages ecclésiaux.

227. Ce classement schématique, mais qui n’est pas erroné quant aux évolutions principales, sous-estime sans doute une complexité plus grande des processus. L’exemple des villages de Vilarnau, avec leurs deux châteaux d’aval et d’amont, ainsi que leur église Saint-Christophe fortifiée et leur cimetière, étudié par Olivier PASSARRIuS dans sa thèse, Vilarnau, étude archéologique d’un village et d’un cimetière paroissial en roussillon (IXe-XVe siècles), dir. élisabeth Zadora-Rio, université de Tours, 2006, l’illustre bien.

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pour protéger les portes, comme à Argelès228. Les tours de ce village sont acen-sées, ce qui semble indiquer un relâchement de leur fonction défensive mais constitue toutefois un moyen de les maintenir en état, elles peuvent d’ailleurs être récupérées par l’autorité royale en cas de besoin. Ces portes (portal) ont un nom, parfois celui du lieu vers lequel conduit le chemin qui en sort (porte de Torreilles et porte de la Mer à Saint-Laurent, porte d’Elne à Argelès), ou le nom d’un établissement religieux (porte de la Milicia, c’est-à-dire des Templiers, à Argelès), d’un saint sous la protection duquel est placée ce passage (porte Sainte-Marie à Argelès), ou d’une famille locale (porte d’anglada à Millas), ou encore on distingue simplement une porte d’amont et une porte d’aval comme à Saint-Laurent.

Le village ou la ville est parcouru de rues généralement qualifiées de voies publiques (via publica), exceptionnellement de rue dans le cas de la rua nova à Collioure229. L’espace public est aussi celui des places, certaines à portiques, lieu des marchés avec leurs étals. D’autres espaces non bâtis sont nombreux au sein du village, ce sont les patis (en latin le patuum) c’est-à-dire des courettes, souvent attenantes aux maisons, parfois à l’emplacement de constructions détruites ; certaines peuvent être clôturées pour servir d’enclos à bétail, de cortal ou ber-gerie230. La distinction entre espace public et constructions privées apparaît de façon flagrante dans la déclaration de la redevance due pour le sol, l’emplacement occupé par une table de marchand, ou dans celle des portiques ou avancées de certaines maisons. Le contrôle royal sur l’espace public est attesté par les redevances spécifiques que paient les tenanciers pour les escaliers construits a posteriori ou pour les entrées des maisons, parfois tenues pour d’autres seigneurs, mais ouvrant sur la rue publique comme on peut l’observer à Millas. Est-ce seulement le droit d’accès à la rue qui fait l’objet de ce cens231, ou bien l’entrée est-elle dans ce cas une petite construction en avancée sur la rue, un seuil bâti avec un appentis par exemple ?

Les constructions dans le village sont généralement des maisons (domus) dont les déclarations donnent parfois une petite description : étage (solerium),

228. Voir infra, Capbreu d’argelès, nos 1, 8, 18, 37, 235.229. L’usage du vocable rua au sens de rue est un terme quasiment inconnu de la documentation

médiévale et moderne en Catalogne, qui utilise en langue vernaculaire le terme carrer : voir Antoni M. ALCOVER et Francesc de Borja MOLL, Diccionari català-valencià-balear et Joan COROMINES, Diccionari etimologic i complementari de la llengua catalana, Barcelone, 1980-1987. Le terme rua est rapproché par les linguistes du latin ruga, et du catalan arruga, « ride » ou « sillon », et désigne l’alignement des maisons. Dans les documents nord-catalans nous en avons retrouvé un seul autre exemple, postérieur, à Prades, dans l’environnement de la Maison Jacomet (anciennement Maison Jourda), voir Aymat CATAFAu, Aline MOLINIER et Olivier PASSARIuS « L’apport de la recherche historique  », contribution au DFS sur la Maison Jourda, dirigé par Astrid HuSER, AFAN-CRHiSM, mars 2000.

230. « patuum quod consuevit esse cellarium » ; « patuum sive cortale  », voir infra, Capbreu de Millas, nos 31 et 204.

231. Les droits d’exituum et regressium sont mentionnés dans les ventes, donations et legs de terres dès le IXe siècle, et concernent l’accès libre aux parcelles.

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rez-de-chaussée (sotulum), ouverture, entrée ou porte (aperura, janua, intrata, introitum), exceptionnellement le tenancier déclare un escalier, scalarium, men-tionné à part, et payant une redevance spécifique, un ou deux deniers à Millas, sans doute parce qu’il a été édifié postérieurement à la maison qui a pu être agrandie d’un étage232. Cet escalier est visible en façade de la maison ; il empiète sur la rue et doit donc être déclaré au roi. Dans les capbreus, le cens annuel perçu pour les maisons diffère selon les cas : quand il est stipulé en argent, celui-ci varie de un à douze deniers ; quand il est stipulé en nature, le tenancier est tenu de donner une ou deux poules, ou une oie ou quelques œufs, ce qui peut indiquer la présence fréquente d’un poulailler, ou de quelques animaux de basse-cour dans la maison ou ses abords immédiats. On trouve également des cens mixtes en argent et en nature.

Certaines habitations sont désignées par le terme hospicium, qui caractérise une demeure plus grande, en superficie, et peut-être en hauteur, sans doute plus riche par sa façade sur rue, par ses ouvertures, par ses décors et matériaux de construction. Dans les chartes roussillonnaises, l’hospicium apparaît comme une préfiguration de l’hôtel particulier, agglutination multiforme de bâtiments plurifonctionnels où se côtoient espaces privés (logis, dépendances) et espaces publics (cour, ouvroirs, boutiques). À Millas, pour 91 domus on recense 7 hos-picia, soit un rapport de un pour treize ; à Collioure on dénombre 28 hospicia pour 173 domus, soit environ un pour six. La possession d’un hospitium est assurément un élément de distinction sociale au sein de la communauté urbaine ou villageoise, elle est un indice de l’existence en son sein d’une catégorie sociale dominante constituée notamment des membres de la bourgeoisie d’affaire et des élites marchandes dont la présence à Collioure est somme toute logique. Cet avant-port de Perpignan est devenu au XIIIe siècle une plaque tournante dans les circuits commerciaux de l’Occident méditerranéen. Au sein de la Couronne de Majorque, il constitue un point névralgique assurant les relations avec les îles Baléares et avec Montpellier. Dans une société de représentation et d’osten-tation, la fortune de ses marchands se traduit dans la ville par la construction de résidences opulentes et luxueuses.

Le terme d’hospicium renvoie aussi dans certains cas à la maison-résidence qui constitue le centre de l’exploitation rurale, le mas ou la borde233. C’est le cas à Argelès, où le terme n’apparaît employé que dans ce sens234. On peut aussi rapprocher de cette acception trois occurrences du mot dans le capbreu de Millas, où l’hospicium apparaît jouxtant un jardin, un patuum ou un verger contigus, environnement qui évoque davantage une habitation rurale qu’une résidence urbaine privilégiée.

232. Voir infra, Capbreu de Millas, nos 90 et 161.233. Cet emploi du terme hospicium a également été observé à Montferrer, localité montagnarde

du Vallespir, à travers une étude du capbreu du seigneur Dalmau de Castelnou en 1339, voir guillaume DALMAu, Le capbreu de Monteferrer, reflet d’une communauté rurale du Haut Vallespir en 1339, mémoire de Master I, université de Perpignan, juillet 2006.

234. Voir infra, Capbreu d’argelès, nos 133, 134, 146, 167.

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XC LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

À l’intérieur du village, en particulier dans les localités dont le roi est le seigneur juridictionnel, ce dernier possède une résidence noble, qu’il n’occupe qu’occasionnellement lors de ses itinérances. C’est le cas à Saint-Laurent, où cette demeure est appelée sala, à Millas et, surtout, à Collioure, où le roi dis-pose d’un château sur le front de mer. Dans toutes ces localités, ces résidences royales, sala ou castrum, ne sont bien entendu pas concédées en tenure, aussi n’apparaissent-elles dans les capbreus que lorsqu’elles figurent dans le voisinage de biens déclarés. À Tautavel, le château royal n’est évoqué que pour rappeler que les redevances doivent y être apportées.

Au cœur du village fortifié, resserré, se trouve l’église, apparente dans quelques capbreus, entourée de son cimetière, l’une et l’autre sont mentionnés à l’occasion de la déclaration de celliers, à Estagel, Millas et Saint-Laurent, dont on précise qu’ils sont situés dans la cellera (intus cellariam). Ces celliers touchent à d’autres celliers, mais peuvent aussi être attenants à l’église ou bor-der l’espace non bâti qu’est le cimetière, comme à Toulouges. Certains de ces celliers peuvent parfois être détruits et remplacés par une courette, qui peut éventuellement désigner un espace non bâti en attente de construction235. La mention d’une maison appartenant à une borde et touchant le cimetière évoque la possibilité de la transformation du cellier en maison d’habitation pour un cadet ou un parent236. Le cellier est généralement déclaré conjointement à des terres et à une maison, ou à un mas. Le cas de Millas est le plus remarquable puisqu’il mentionne une trentaine de celliers différents, constituant une cellera resserrée autour de l’église, au nord de celle-ci, alors qu’au sud se trouvent côté est le cimetière et côté ouest le château royal. La seigneurie du roi est si prégnante dans ce quartier que l’on a pu restituer un plan schématique de cet ensemble grâce aux confronts des déclarations237. La situation est bien différente à Estagel, où le roi ne possède la directe que sur trois maisons et un cellier dans la cellera, plus un autre cellier, dépendant à l’origine d’une borde et vaguement localisé « intus villam », dont on pourrait penser qu’il se trouve aussi dans la cellera. L’explication la plus probable est que le seigneur primitif d’Estagel, cité depuis l’époque carolingienne, à savoir l’abbé de Lagrasse, sans doute fondateur ou au moins possesseur de l’église et de son cimetière, est aussi le seigneur presque exclusif de la cellera et des celliers qui s’y trouvent238. Le plan du village montre cet espace resserré et fortifié autour de l’église d’Estagel. On sait que dans les autres villages roussillonnais possédés par le monastère de Lagrasse, les bénédictins possédaient également le noyau formé par l’église, le

235. Voir Aymat CATAFAu, «  La maison rurale en Roussillon du IXe au XVe siècle. une approche par les textes », Le monde rural et ses acteurs, A. Rousselle et M.-C. Marandet dir., Presses universitaires de Perpignan et Sources-Histoire au Présent, 1998, p. 163-191.

236. Voir infra, Capbreu de Millas, no 122 ; Capbreu d’estagel, nos 6, 12, 16.237. Jean REYNAL, Le capbreu de Millars, thèse dactylographiée, E.H.E.S.S. Sorbonne, Paris, 1980.238. élisabeth MAgNOu-NORTIER, éd., recueil des chartes de l’abbaye de La Grasse, t.  I

(779-1119), Paris CTHS, 1996 ; Claudine PAILHES, éd. recueil des chartes de Lagrasse, t.  II (1117-1279), Paris, CTHS, 2000.

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cimetière et les celliers239. À la fin du Moyen Âge et à l’époque moderne, ces moines-seigneurs feront établir les capbreus de ces possessions240. La cellera est fortifiée en tant que telle, dans certains villages, comme une entité propre : c’est ce que semble indiquer le nom de forcia employé à Millas pour localiser quatre celliers, dont un, localisé « juxta murum forcie », est appuyé à ce rempart intérieur, sans doute le premier constitué autour des celliers, avant l’édification du mur d’enceinte du castrum.

Autour du noyau formé par le village fortifié nous pouvons discerner un premier cercle, prolongement de l’espace habité en dehors des remparts : auprès des fossés, avec les jardins, mais aussi les fosses à fumier, où mûrit l’engrais indispensable aux cultures intensives. Ces femoracia sont implantés les uns près des autres, ou tout près du moulin drapier à Millas (dont une partie des rejets peuvent être intégrés au fumier ?)241. Pouvant aussi à produire l’engrais naturel des jardins, les pigeonniers (columbarium) sont regroupés près des jardins à Millas, ou associés au jardin à Estagel242. À Tautavel, le lieu-dit Heres désigne l’endroit où se trouvent les aires à battre ; on sait par ailleurs que le seigneur-roi possède à Tautavel sa propre aire de battage près du château « area de Castello », où les serfs doivent chaque année venir battre le blé récolté dans la condamine du roi243.

L’habitat dispersé

L’habitat concentré est la caractéristique principale de ces villages, mais les capbreus documentent également une autre facette de l’habitat et de l’occupation du sol : le réseau des mas et des bordes disséminés dans le finage.

L’existence des mots mansum ou borda n’implique pas cependant un habitat dispersé, le mas catalan est avant toute chose une structure économique et sociale de production agricole et de reproduction de la force de travail et des cadres de fonctionnement et de prélèvement244. Le mas, entité juridique constituée d’une habitation faisant office de résidence familiale, de dépendances plus ou moins nombreuses (dont l’éventuel cellier) et d’un ensemble de terres disséminées dans les différents quartiers du finage, peut parfaitement avoir pour cœur une maison située dans le village : rien ne la distingue sans doute de ses voisines, sinon le statut de ses occupants et le fait qu’elle soit indissolublement liée à un ensemble de propriétés, de droits, d’usages et d’obligations qui constituent ce

239. Comme c’est le cas à Pézilla-la-Rivière, Corneilla-de-la-Rivière, Canohès, Prades, voir Aymat CATAFAu, Les celleres... op. cit., 1998, p. 490, 301, 243, et Id., « Celleres i monestirs al Rosselló », Territori i Societat a l’edat Mitjana, vol. III, 1999-2000, universitat de Lleida, 2000, p. 167-180.

240. C’est le cas des capbreus des possessions de l’abbaye de Lagrasse dans sa seigneurie de Prades en Conflent réalisés en 1379-1380, 1504 et 1657, qui concernent particulièrement la cellera-fortalicium, voir Aymat CATAFAu, Aline MOLINIER et Olivier PASSARIuS, « L’apport de la recherche historique », art. cit.

241. Voir infra, Capbreu d’argelès, nos 56, 279 ; Capbreu de Collioure, no 320.242. Capbreu de Millas, nos 6, 121 ; Capbreu d’estagel no 72.243. Voir infra, Capbreu de Tautavel, nos 20, 29, 45, 83.244. Lluis TO FIguERAS, « Le mas catalan du XIIe siècle... » art. cit.

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tout appelé mas ou masade. En pratique le mas est en fait une structure souple, de forme très ductile245. À Estagel, par exemple, la « maison du mas » de Joan Raynard confronte d’un côté une rue, et des deux autres côtés d’autres maisons. Ces indices d’un habitat jointif, groupé, montrent que cette maison se situe à l’intérieur du village, ou tout au moins dans un barri246. Dans la même localité, la maison d’une borde est elle aussi localisée « intus villam »247.

À Argelès, en revanche, l’habitat dispersé est une réalité plus forte, mais la localisation exacte de chaque borde ou mas est rendue malaisée, car la situation géographique de ces exploitations rurales et leur centre, la maison d’habitation rurale, est rarement précisée. quelques rares bordes ou masades sont localisées dans des parties éloignées de l’agglomération villageoise : à Mont auriol ou dans les anciennes paroisses agglomérées au territoire du castrum d’Argelès (Sant Llorenç del Mont, Santa Maria d’ultrera, Sant Pere de la Cellera). On observe que la maison de la borde est souvent appelée « mansus », terme qui prend alors résolument le sens de « maison »248.

Estagel présente un cas de figure plus original, le vocable cabana y désigne des exploitations rurales comprenant maison «  domum in villa de Stagello  », champs, parcelles de terres, sans que l’on puisse savoir si la cabana est de taille inférieure à la borde, ou si elle a une orientation économique différente, car le terme cabana est souvent employé dans les sources contemporaines pour désigner la bergerie ou l’étable dans les pâturages pyrénéens249. Il semble que ce sens soit toutefois à écarter à Estagel, car la composition de ces structures d’exploitation comprend des champs, terres, maisons, comparables à la composition des bordes ou des mas. Cependant, il n’est pas exclu, compte tenu des caractéristiques naturelles de ce territoire des Corbières parsemé de garrigues, que le vocable cabane puisse renvoyer à une vocation pastorale que dissimulent généralement les reconnaissances.

À Tautavel, certains bâtiments témoignent de cette activité pastorale250. Ce sont les cortals ou bergeries que l’on découvre dans le village fortifié, au pied du château ou contre le mur, parfois attenants à la maison du tenancier, parfois mitoyens d’autres cortals ; d’autres apparaissent isolés dans les reliefs251. Cet isolement semble également évoqué par les lieux-dits Cortal bonet à Tau-tavel, Cortal Oliba à Collioure, Cortal de pujols à Argelès252. À Collioure, un

245. Le cas de Montferrer, en 1339, montre bien le double jeu des sous-acensements qui pratiquement « déstructurent » le mas comme unité de production, alors qu’il est encore la structure juridique et de prélèvement exclusive pour les tenanciers comme pour le seigneur, voir guillaume DALMAu, Le capbreu de Monteferrer...,op. cit.

246. Voir infra, Capbreu d’estagel, no 2.247. Idem, no 5.248. Voir infra, Capbreu de Millas, no 1.249. Christine RENDu, La montagne d’enveig. une estive pyrénéenne sur la longue durée,

Perpignan, 2003, p. 35.250. Voir infra, Capbreu de Tautavel, nos 2, 18, 53, 61.251. Idem, no 52, un cortal est localisé au lieu-dit Mont de Lanco.252. Voir infra, Capbreu de Tautavel, no 4, Capbreu de Collioure no 397, Capbreu d’argelès no 217.

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cortal est associé à des vignes riveraines du Ravaner253. À Estagel, la bergerie est souvent une composante de la borde ou de la cabane, elle peut être située dans un champ, ou dans un secteur rural254. Le cortal peut être ceint d’un enclos à bétail : « clausa cum uno cortal »255. Dans certains cas on peut penser que le cortal n’est pas bâti, qu’il est lui-même un enclos à ciel ouvert, comme le suggèrent les locutions « patuum sive cortal » près du moulin drapier de Millas, et « cortale qui solebat esse ortus  »256. À Saint-Laurent son caractère construit est évident, « domum sive cortale »257.

Le terme clausa est également employé pour désigner des parcelles encloses de murettes afin de protéger les cultures de déprédations animales. Il peut s’agir de vignes, comme l’expriment les toponymes Vinea Clausa et Malol Claus à Millas, d’olivette « clausal de olivariis » à Tautavel, mais le plus souvent cette protection concerne des jardins258. Ces parcelles encloses sont le plus souvent situées dans une partie isolée du finage, et ont de ce fait généré de nombreux toponymes : ad Clausa, Clausam de Fontfreda, Clausa de Segers, Clausa de Virano, unam clausam vocatam Clusa del prior, unum ortum in loco vocato a la Clusa, loco vocato Clusa de Sanglada, Clusa d’en Millars, Clusa Jacobi de Miliariis à Millas, Clauses, Clausa den Celarer, Clausa del Mores, à Estagel, etc. Beaucoup de ces toponymes indiquent la possession privée de ces enclos par l’adjonction en épithète du nom de leur propriétaire ; à Saint-Laurent on trouve même un « enclos du roi »259.

Le terme casal, qui s’apparente au mot casa, « maison », désigne sans doute une construction sommaire, située généralement dans un écart, c’est-à-dire en un lieu éloigné du village, ou parfois dans le barri comme à Estagel. Le plus souvent, ce mot ne désigne pas un bien déclaré, mais un lieu-dit. Il est curieux que là où le terme casal est le plus employé, à Collioure, et où l’on peut penser que les casals sont les plus nombreux, ce mot n’existe que dans la construction de toponymes : Casal de Genes ou de Gous, Casal Daurat, Casal d’esteve. Il s’agit vraisemblablement ici de cabanes viticoles non maçonnées faites en lauses de schistes ou d’autres matériaux, puisque la vigne apparaît systématiquement dans leur environnement immédiat. Ces casals de vigne servaient donc au stockage des outils et d’abri et de lieu de repos lors des travaux d’entretien de la vigne, notamment pendant la taille hivernale. À Collioure, finage presqu’exclusivement viticole, le casal est une composante caractéristique du paysage. On constate que cette structure bâtie ne donne pas lieu à un prélèvement de la part de l’autorité seigneuriale, et ne semble donc pas avoir d’existence légale.

253. Voir infra, Capbreu de Collioure, no 114.254. Voir infra, Capbreu d’estagel, nos 38, 54.255. Idem, nos 39, 40 ; Capbreu d’argelès, no 279256. Capbreu de Millas, no 204 ; Capbreu de Collioure, no 117 ; Capbreu d’estagel, no 85.257. Capbreu de Saint-Laurent, no 75.258. Capbreu de Millas, nos 19, 34 ; Capbreu de Tautavel, no 13.259. Capbreu de Saint-Laurent, no 155.

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Cette brève esquisse dressée à partir des informations relatives à l’habitat et aux formes d’occupation de l’espace contenues dans les capbreus témoigne de l’intérêt de cette source pour la reconstitution des structures de peuplement du comté de Roussillon à la fin du XIIIe siècle.

Les structures économiques

Ayant pour fonction première d’établir l’inventaire des tenanciers du roi déclarant les biens qu’ils tiennent en son nom et pour lesquels ils doivent des cens et des redevances, les capbreus permettent de dresser, comme on l’a vu, un panorama diversifié des activités agricoles sur un finage. Mais ils apportent aussi quelques renseignements directs (dans le cas de tenanciers) ou indirects (dans le cas de simples mentions de voisins ou de voisinage) sur un certain nombre d’activités économiques autres que celles des agriculteurs. On ne sera pas surpris de trouver au premier rang de ces mentions les activités traditionnelles de trans-formation des productions agricoles, qui reposent souvent sur des équipements d’origine publique, et donc banaux, possédés en directe par le roi et attribués à des tenanciers spécialisés : les moulins à blé, les fours à pain. Cette banalité peut affecter plus exceptionnellement la forge, comme l’atteste le capbreu de Millas. Les autres activités de transformation (tuilerie, poterie, foulage du drap) sont citées à titre de possessions du roi ou mentionnées dans les confronts, comme lieux remarquables. On trouve enfin dans les gros bourgs et surtout à Collioure et Argelès, des mentions fréquentes de boutiques, tables ou ateliers, ainsi que les mentions plus rares de quelques métiers de l’artisanat ou du commerce.

Les moulins

À Argelès, les moulins sont détenus par un tenancier qui possède aussi un ouvroir dans la ville et une demi-borde260. Il semble avoir fait de la meunerie sa spécialité, puisqu’il exploite deux moulins. Le premier est situé près de la ville, au bord du fossé d’enceinte d’où provient vraisemblablement l’eau qui sert à faire tourner ses roues, et un autre moulin dans la paroisse de Sainte-Marie del Prat, au lieu-dit batibecz. Pour le premier il paie un morabatin, pièce d’or arabe circulant dans la Péninsule ibérique, de cens, pour le second une hémine d’orge. À moins de considérer que ces deux moulins ne fonctionnent pas en même temps, ce qui semble douteux étant donné la nécessité de moudre à peu près aux mêmes périodes, on doit donc envisager que ce tenancier était en mesure avec sa famille de faire fonctionner à la fois ces deux moulins, à moins qu’il n’ait sous-acensé l’un d’entre eux, voire les deux. D’ailleurs ce n’est pas ce tenancier, mais un autre que l’on trouve qualifié de meunier (monerius) dans une reconnaissance, lequel ne déclare tenir pour le roi qu’une part de borde261.

260. Capbreu d’argelès, no 162.261. Capbreu d’argelès, no 84.

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Près de Collioure, le long du Ravaner, sont établis plusieurs moulins que les déclarants tiennent pour le roi. Ils paient un cens non seulement pour le moulin mais aussi pour l’usage de l’eau qui alimente ces moulins. L’un d’entre eux dit tenir cinq vignes dont il précise qu’elles relèvent de la tenure du moulin, ce qui confère au moulin l’image d’une tenure aux diverses composantes agri-coles et artisanales, une entité de travail et de vie, à rapprocher du mas262. un autre tenancier paie un cens au roi uniquement pour le droit d’utiliser l’eau qui alimente ses propres moulins au Ravaner, mais il ne tient pas ceux-ci du roi263.

À Saint-Laurent-de-la-Salanque, un seul tenancier déclare tenir pour le roi des moulins situés près du village, pour lesquels il doit verser quinze hémines d’orge, soit environ 1800 litres si l’on se fonde sur le fait qu’à l’époque l’hémine équivalait à la charge transportable par un mulet, que l’on estime généralement aux alentours de 120 litres264.

À Estagel, aucun tenancier ne déclare tenir de moulin pour le roi. Non que les moulins soient absents du paysage : au contraire on trouve des dizaines de mentions d’un lieu-dit « Super Molinos » ou « Supra Molendinum », ainsi que de nombreuses mentions de champs et surtout de jardins qui se trouvent au bord du canal d’alimentation des moulins (rechum molendinorum), qui, comme à Argelès, ne semble pas très loin du fossé de la ville265. Selon toute vraisemblance, ces moulins devaient appartenir à l’abbaye de Lagrasse, principal seigneur du lieu. La même raison explique l’absence de possessions tenues du roi dans la cellera d’Estagel.

À Millas, la présence des moulins est également attestée puisque le rechum molendinorum est très souvent mentionné dans le voisinage des jardins et des terres, mais aussi des maisons du village, ce qui peut indiquer qu’il traverse ou longe le noyau habité. Mais on ne trouve pas trace de ces moulins ni même de meunier dans les reconnaissances : comme à Estagel, on peut supposer ici que ces moulins relevaient de la directe d’autres seigneurs locaux. De même, à Tautavel, on trouve mention d’un chemin des moulins (via molendinorum) et plusieurs tenures sont localisées à côté d’un moulin qui n’apparaît pas dans les déclarations.

Le contrôle sur les moulins s’exerçait sans doute dans le cadre habituel de l’exercice du droit de ban qui contraignait la population à moudre son grain au moulin seigneurial. Il n’y a pas d’évocation explicite de cette obligation banale dans les capbreus, mais quelques redevances perçues à Millas, exprimées en « poignées d’orge du moulin » ou « poignées du moulin », se réfèrent certainement au pré-lèvement effectué au moment de la mouture. L’emprise seigneuriale s’exerce aussi

262. Capbreu de Collioure, no 339.263. Idem, no 54.264. Vers 1285, le roi Jacques II de Majorque, ayant projeté de faire transporter du blé en un

certain lieu de son royaume, ordonne au prévôt de Pézilla-de-la-Rivière de réquisitionner les habitants de Pézilla, Corneilla, Canohès, Las Fonts et Estagel, seigneuries relevant de l’abbaye de Lagrasse, afin de lui faire parvenir trente bêtes, chacune de ces bêtes devant être capable de transporter une hémine de blé : « et dicte bestie sint tales quod quelibet portare possit unam ayminam bladi », ADPO, 1B2.

265. Capbreu d’estagel, no 1.

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sur les eaux du canal d’amenée des moulins266. L’entretien du rech est compris dans les corvées auxquelles sont soumis les villageois. Le coutumier de Tautavel rappelle ainsi aux habitants leur devoir collectif de curer le canal ; il est également précisé qu’ils doivent porter les meules des moulins du château (debent amenar molas molendinorum dicti castri de Taltavolio). Ces moulins, qui ne sont pas tenus par des tenanciers, sont sans doute exploités dans le cadre de la réserve seigneuriale par des dépendants directs du roi, vraisemblablement sous l’autorité de son batlle.

À Millas, l’existence d’un moulin drapier est révélée par les mentions de confronts, et on peut penser qu’il en existe ailleurs, de même que l’on peut supposer que l’eau des ruisseaux des moulins peut fournir l’énergie à d’autres installations artisanales.

Les fours

Autre constituante classique de la seigneurie banale, le four est au cœur du village, alors que le moulin en est éloigné, c’est par conséquent dans les énumérations de voisinages que nous le trouvons évoqué267. Le four d’Argelès, mitoyen de plusieurs maisons, est une possession royale ; il ne fait toutefois l’objet d’aucune déclaration268. De même, à Collioure le caractère banal du four est également signifié par l’expression «  four de la ville  », et son appartenance au roi par l’expression « four du seigneur roi »269. Celui-ci est également inséré dans le réseau des maisons, voisinage grâce auquel il apparaît marginalement dans le capbreu. Nous savons par ailleurs qu’à cette époque le four de Collioure était baillé à un fournier sous le contrôle du batlle local270.

À Millas, le «  four du roi  » est cité une seule fois, également en tant que confront d’une maison. Là encore, on peut penser que l’exploitation de ce four faisait l’objet d’un bail à court terme, ce qui expliquerait pourquoi il échappe à la capbrevacio. En revanche, un tenancier de Millas déclare tenir pour le roi un four de tuiliers, pour lequel la redevance est de cent tuiles par an. Cette fabrique se trouve à l’écart du village, puisqu’elle sert à désigner un canton du finage dit

266. un capbreu de Formiguères mentionne lui aussi les cens à payer pour avoir accès à l’eau du canal des moulins, ADPO, 1B98, voir Romain THOMAS, Le capbreu royal de Formiguères. Vie d’une communauté montagnarde en 1345, mémoire de master I, université de Perpignan, juillet 2006.

267. Au Boulou, le capbreu de 1364-1365 cite aussi le four du roi, près de la cellera, une rue du four y existe toujours, ADPO, 1B114.

268. Capbreu d’argelès, 21, 96.269. Capbreu de Collioure, no 66.270. Le 20 février 1284, Jacques II mande à Joan de Banyuls, batlle de Collioure, d’ordonner

au fournier de Collioure de cuire tous les pains destinés à la vente, sans privilégier la vente des pains qu’il reçoit au titre du droit de fournage, et qu’il lui notifie qu’il ne pourra exiger d’argent ou quelque autre service ou prestation, si ce n’est lors de certaines fêtes annuelles comme le veut la coutume, et qu’il respecte les statuts de fournage, sous peine d’une amende de 12 deniers ; et qu’avec la pâte qu’il reçoit pour son droit de fournage, dont il fait le pain qu’il vend pour son compte, il fasse des pains de même poids que les autres pains qui sont vendus à Collioure, ADPO, 44EDT3, fol. 21v-22v.

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INTRODuCTION XCVII

« plana furni teuleri » où sont localisés un champ et un jardin271. un toponyme Forn teuler est aussi mentionné à Saint-Laurent272. À Argelès, un déclarant dit tenir pour le roi un four à poteries (unum furnum ollarum) moyennant un cens de six deniers. Celui-ci est situé près du fossé de la ville, donc à l’extérieur des remparts, peut-être en raison de la présence de glaise ou du risque d’incendie273.

Les forges

Parmi les activités artisanales essentielles, souvent aux mains des seigneurs ou contrôlées par eux, figure la forge274. une forge relevant du domaine direct du roi est citée à Millas dans une déclaration très explicite sur la nature du service dû au roi : le tenancier de la fabrica « de la ville de Millas » doit donner au roi les fers nécessaires à l’équipement d’un cheval le jour de Noël, plus un service à la demande : l’obligation de ferrer, au prix sans doute préférentiel de deux deniers par sabot, tout animal d’un membre de l’entourage (familia) royal275. un autre tenancier du même lieu déclare devoir un cens de deux fers à cheval, sans qu’il soit précisé si celui-ci est forgeron ou s’il tient une forge276. Peut-être est-ce la marque d’une double activité agricole et artisanale pratiquée par ce tenancier277. À Collioure, un tenancier déclare tenir l’ouvroir de la forge (operatorium fabrice), moyennant 18 deniers de cens278. Ce tenancier nommé Huguet de Banyuls n’est sans doute pas lui-même forgeron et n’exerce pas non plus une autre activité artisanale unique, car il dispose d’une base importante de possessions foncières, susceptibles de lui assurer un revenu de rente. Il déclare en effet tenir pour le roi au moins onze maisons dont deux à portique, dans la ville, au Port d’Amont et au Port d’Aval, outre celle dans laquelle il dit habiter, qui est sans doute fortifiée puisqu’enceinte d’une douve. Il déclare également quatre ouvroirs, treize vignes, deux jardins, une terre et une forêt ; et il doit en outre au roi un cens pour l’eau des moulins qu’il possède au Ravaner, mais qu’il ne semble pas tenir du roi. Cette importante assise foncière suggère que ce personnage pourrait être le fils, ou un parent héritier de Joan de Banyuls, qui exerçait l’office de batlle de Collioure huit ans plus tôt. C’est du reste un autre tenancier qui se dit forgeron de Collioure279.

271. Capbreu de Millas, nos 43, 254, 259.272. Capbreu de Saint-Laurent, no 62.273. Capbreu d’argelès, no 96.274. À propos de la forge et de son contrôle par les seigneurs, voir Víctor FARÍAS I ZuRITA,

« La ferreria i el mas al nord-est català medieval », el mas medieval a Catalunyà, Centre d’Estudis Comarcals de Banyoles, 1998, p. 29-44.

275. Capbreu de Millas, no 91.276. Capbreu de Millas, no 106.277. Concernant cette double activité, voir le capbreu de Coustouges, ADPO, 1B79, du 31

octobre 1168, qui stipule l’obligation d’entretien des outils par le tenancier d’un mas où se trouve sans doute une forge, et pour d’autres tenanciers l’obligation de livrer à ce mas le charbon de bois nécessaire.

278. Capbreu de Collioure, no 54.279. Capbreu de Collioure, no 108 et 145.

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Les boutiques

Les autres activités artisanales ou commerciales sont perçues à travers la men-tion des lieux d’exercice de ces professions : les ouvroirs ou ateliers, qui peuvent aussi faire office de boutiques, sont mentionnés à Argelès, Collioure et Millas. La terme botiga est d’ailleurs employé à Collioure. Les boutiques empiètent sur la rue par leur portique ou auvent, envà, (envannum, embannum), avancée pro-tégeant l’étal et supportant un étage de la maison construit en encorbellement. Ces empiétements sur l’espace public sont soumis à une autorisation royale et donnent lieu au prélèvement d’une redevance spécifique280. La présence de ces aménagements évoque l’existence de rues ou de places aménagées pour le commerce à Collioure, mais aussi à Argelès, Claira et Millas. équipement plus sommaire, la table ou étal (tabula) est souvent mobile ; fixée sur la façade d’une maison ou d’un atelier elle transforme celui-ci en boutique, mais elle empiète aussi sur la rue et à ce titre fait l’objet d’une déclaration pour le sol qu’elle occupe281. On en trouve à Argelès, Collioure, Millas, où on indique aussi l’existence d’étaux sur le marché à viande, le macell. On peut remarquer que les redevances pour les operatoria, et parfois pour certaines maisons, sont fréquemment perçues en poivre, « monnaie des marchands », à Argelès et Collioure282.

Certaines activités sont connues par les professions des déclarants, qui sont parfois mentionnées à la suite de leur nom. Outre les forgerons et les meuniers déjà cités, on relève un barbier (barbitonsor), un tisserand (textor), un peaussier (pelliperius). Des tailleurs (sartor) sont mentionnés à Argelès, Millas et Collioure. Trois menuisiers sont cités à Collioure, et un à Millas. Ces mentions sont toute-fois trop rares pour donner une réelle idée de la diversité des activités artisanales et commerciales, diversité que reflète la variété des surnoms anthroponymiques formés à partir de noms de métiers mais qui ne peuvent pas être considérés à la fin du XIIIe siècle comme une indication sûre de l’activité exercée par celui qui le porte.

Mesures et superficies

Les capbreus témoignent de la grande diversité des mesures qui étaient alors en usage dans les campagnes roussillonnaises. Les prélèvements y sont estimés en mesures, lesquelles sont parfois qualifiées de « droites ou correctes  » (recta) ou de « coutumières » (mensura cum qua mons mensurabitur). Il peut s’agir de

280. Pour la description des portiques, tables et envasi voir Víctor FARÍAS I ZuRITA, poblamiento y sociedad en el noreste catalán. Siglos XI-XIII, Tesis doctoral, universitat Pompeu Fabra de Barcelona, dir. Josep Maria Salrach Marès, 1999.

281. Capbreu de Millas, no 16.282. Les redevances en poivre, caractéristiques des activités commerciales, se retrouvent plus tard

à Arles-sur-Tech, voir Aymat CATAFAu, « Autour d’un plan d’Arles-sur-Tech au XVIIIe siècle : formation et développement de la ville monastique du Moyen Âge aux Temps Modernes », Études roussillonnaises, t. XVII, 1999, p. 55.

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mesures locales, comme à Collioure, Millas et Saint-Laurent. C’est par contre la mesure de Narbonne qui est en usage à Tautavel, ce qui s’explique sans doute par la situation géographique particulière de ce village roussillonnais qui, comme son voisin Vingrau, relevait du diocèse de Narbonne et non du diocèse d’Elne. À Toulouges, c’est la mesure de la ville voisine, Perpignan, qui est citée. Les quantités sont mesurées rases pour le grain, parfois avec leurs « tournes », terme désignant la compensation d’un douzième destinée à indemniser le percepteur de la différence entre la mesure comble et la mesure rase.

Les mesures de capacité en usage dans les capbreus correspondent à l’hémine et à ses subdivisions. un règlement des mesures du marché de la capitale du comté de Roussillon publié en 1287 sous l’autorité du batlle et des consuls de Perpignan statue que l’hémine doit être subdivisée en 4 cartons, ou 8 mesures rases, ou 32 pugnères ou poignées, ou 48 cosses283. On a déjà vu que l’hémine de blé correspondait à une charge de mulet, soit environ 120  litres, on peut donc sur cette base établir le tableau suivant en insistant bien sur le fait que les équivalences en litres sont des valeurs approximatives données à titre purement indicatif.

Tableau  8. Mesures de capacité de la ville de Perpignan d’après le règlement de 1287

Hémine Cartons Mesures rases Poignées Cosses LitresHémine 1 4 8 32 48 120Cartons 1/4 1 2 8 12 30Mesures 1/8 1/2 1 4 6 15Poignées 1/32 1/8 ¼ 1 1.5 3.75Cosses 1/48 1/12 1/6 2/3 1 2.5

Le setier (sextarium) utilisé à Millas correspond sans doute au sixième de l’hémine. une reconnaissance précise que deux setiers courants plus un setier ras doivent faire cinq demi-cartons (donc cinq mesures) et deux poignées284. Toujours à Millas, on relève deux mentions d’une mesure dite terceria ou tersera, qui, si l’on se fonde sur la même logique étymologique et sémantique, doit désigner le tiers de l’hémine.

Les mesures de capacité employées pour mesurer les liquides, le vin en l’occurrence, sont différentes. On emploie un récipient comme le barral (ton-nelet) de vin à Claira, la canata à Argelès, alors qu’à Estagel, Millas et Tautavel on emploie la migère.

Par leur dénomination certaines mesures indiquent l’origine ou la destination du prélèvement auquel elles correspondent. Ainsi la mensura bajulivi mentionnée dans la plupart des capbreus est, comme nom l’indique, destinée à rétribuer le

283. AMP, AA3, fol. 51v-52v. 284. Capbreu de Millas, no 3.

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C LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

batlle, ou bajulus, officier seigneurial chargé, entre autres choses, du contrôle des récoltes. En Roussillon, il semble qu’elle corresponde au braciaticum ou brassatge, redevance à part de fruits apparue au XIIe siècle que le batlle prélevait directement sur les céréales en gerbes avant le battage285.

La mesure de cavalatge (cavalaticum) mentionnée seulement à Millas s’applique sans doute à une forme de prélèvement d’origine banale relatif à la nourriture des chevaux du seigneur ou de ses vassaux et payable en avoine. Peut-être s’agit-il d’un avatar de l’albergue, droit de gîte dû au cavalier et à sa monture. C’est en effet dans cette localité que l’on recense le plus grand nombre de références à l’albergue.

Les superficies des parcelles de culture sont rarement précisées dans les capbreus. quelques reconnaissances permettent cependant de connaître quelques unes des mesures qui étaient alors usitées dans les campagnes roussillonnaises et témoignent ainsi de la diversité des usages en la matière.

La journée ou journal, correspondant à la superficie de terre qu’un homme peut travailler en une journée, se rencontre à Argelès, Collioure et Millas. un tenancier de Millas déclare ainsi une vigne de trois journaux, et un autre un mailleul dont une moitié est tenue pour le roi et l’autre moitié, allodiale, cor-respond à la « journée de dix hommes »286.

La paraliata, ou parellata, employée uniquement à Argelès, désigne la super-ficie de terre labourée en un jour par une paire (parella) de bœufs.

À Saint-Laurent, c’est l’héminée (eyminata) et ses subdivisions qui sont em-ployées. Les textes contemporains nous apprennent que cette unité correspondait à 1 500 cannes carrées de Montpellier, soit 59, 27 ares, la canne de Montpellier mesurant 1,987  mètres287. La cartonée (quartonata) correspond au quart de l’héminée, soit un peu moins de 15 ares. Parfois, le tenancier précise même le volume de grains d’orge nécessaire à l’ensemencement de la parcelle de terre288.

Sur la terrasse de Claira, terroir viticole, la superficie de certaines parcelles de vigne est estimée en deniarata. L’étymologie de ce mot dérivé du substantif latin denarius nous rappelle qu’il s’agit d’une ancienne mesure d’origine romaine, subdivision de la séterée, dont l’usage est attesté dans le Midi languedocien depuis

285. un acte de 1293 se rapportant à la seigneurie de la commanderie templière du Masdéu à Ponteilla, décrit ainsi le brassatge comme un prélèvement coutumier effectué directement sur le blé en gerbe : « unam mensuram de brassatico de toto archonio sive monte, cum qua mensura archonius sive mons mensurabitur ». un censier contemporain des possessions templières sur le territoire de la Clusa (Les Cluses) dans le massif de l’Albera indique clairement la destination de cette redevance : « et mediam quarteriam ordei de braciatico bajulo de Clusa », Rodrigue TRéTON, éd., Diplomatari del Masdéu, op. cit., doc. nos 1028 et 1088.

286. Capbreu de Millas, nos 178, 182.287. C’est ce que nous enseigne un règlement prononcé par le juge de la viguerie du Roussillon

en 1306 : « Item intelligimus quod una ayminata habeat ad cannam Montispessulani L cannas in longitudine et in amplitudine triginta », ADPO, 1B346, fol.136v-137.

288. Ainsi par exemple : « Item quandam peciam terre, in qua cadunt de semine novem mensure ordey », voir infra, Capbreu de Saint-Laurent, no 106.

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INTRODuCTION CI

l’époque carolingienne289. Il en va de même pour ses subdivisions l’obolata et la picta, correspondant à l’obole, ½ denier, et à la picte, ¼ de denier. À Argelès, pour mesurer la vigne, un tenancier recourt à l’emploi de la journée de travail, celle de la superficie qu’un homme peut bêcher en une journée (jornal fovendi)290.

Enfin, les unités de poids utilisées sont la livre (libra), sans doute ici proche de sa valeur canonique de 373 grammes, et sa douzième partie, l’once (uncia).

Les monnaies

Dans les capbreus, la quasi totalité des cens en numéraire sont stipulés en deniers melgoriens, c’est-à-dire en monnaie émise dans les ateliers de Melgueil, ville proche de Montpellier. Comme Jean-Auguste Brutails le faisait déjà remar-quer il y a un siècle, malgré l’obligation intimée au roi de Majorque par les rois d’Aragon de n’autoriser dans les comtés de Roussillon et de Cerdagne que la circulation de la monnaie de Barcelone, les capbreus sont une preuve manifeste de la pénétration et de la domination de la monnaie languedocienne à la fin du XIIIe siècle291. En fait, comme cela a été dit, les capbreus ont été élaborés alors que le conflit opposant le roi de Majorque au roi d’Aragon n’était pas encore achevé. La circulation de la monnaie melgorienne en Roussillon à cette époque est donc l’expression d’un contexte politique particulier. D’ailleurs, la monnaie de Barcelone y reprendra sa situation hégémonique après la signature du traité d’Argelès en 1298292.

Collioure, port actif pour les échanges commerciaux et lieu de prélèvement des leudes sur les marchandises, est la seule localité où sont évoquées des mon-naies non melgorienne, à savoir l’esterlin d’argent (trois mentions), la monnaie de Barcelone (deux mentions) et le Miliarensis, denier byzantin en argent, (une mention)293.

Les unités de compte, livre et sou, sont aussi fréquemment utilisées, ainsi que la monnaie divisionnaire d’argent, l’obole, ou de cuivre, la picta.

289. Voir J. F., NIERMEYER, Mediae Latinitatis Lexicon Minus, Leiden, 1976, réed. 1993, s.v. denariata : « - 4. mesure de superficie, probablement la douzième partie d’une perche ». Pour une utilisation de cette mesure en gascogne toulousaine au XIIe siècle, voir Mireille MOuSNIER, « Les granges de l’abbaye de grandselve (XIIe-XIVe siècles) », annales du Midi, 1983, p. 7-27.

290. Capbreu d’argelès, no 278.291. Jean-Auguste BRuTAILS, Étude sur la condition des populations rurales du roussillon au

Moyen Âge, Paris, 1891, 314 p. (réédition Slatkine 1975), p. 48-49.292. Pour une étude de cette question voir la contribution de Jérôme BéNéZET dans Rodrigue

TRéTON, éd., el llibre de les monedes de barcelona i dels florins d’or d’aragó. Compilació redactada per Jaume Garcia, arxiver reial de barcelona, per a us de la seca de perpinyà, Fundació Noguera, Col.lecció textos i documents - 43, Barcelone, 2009, p. 42 et suiv.

293. Capbreu de Collioure, nos 18, 50, 56, 199, 256, 321.

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V. Aspects de la population roussillonnaise à la fin du XIIIe siècle

Par leur caractère systématique, les capbreus constituent une source unique pour l’étude de la population des villages roussillonnais concernés à la fin du XIIIe siècle. La liste des déclarants, réunissant de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de noms par village, est en outre largement complétée par celle des détenteurs des propriétés voisines. On y recense un total de 2 983 individus, soit 2 505  hommes et 478  femmes. Cette masse considérable fournit des indications précieuses pour la connaissance des pratiques anthroponymiques : système de désignation à deux noms, nom de baptême et surnom, concentra-tion, pratiques locales originales. Bien que non exhaustives, ces informations contribuent également à une meilleure connaissance de la démographie rous-sillonnaise (nombre d’habitants, mouvements de population) et des pratiques sociales (relations familiales, structures de parenté), nous en donnons ci-dessous quelques illustrations.

approche anthroponymique

La liste de noms de personnes réunis dans les capbreus permet de formuler un certain nombre d’observations quant aux pratiques anthroponymiques en Roussillon. On s’intéressera en premier lieu au succès du nom composé à deux éléments, puis à chacun de ces deux éléments (nom et surnom), avant de com-parer l’anthroponymie masculine et féminine.

On constate ici, comme en Languedoc et plus généralement en Occident, un succès général de l’anthroponymie à deux composantes : nom (nomen proprium ou « nom de baptême ») plus surnom (cognomen, nomen paternum ou « nom de famille »)294. Les exceptions à la désignation anthroponymique double dans ces capbreus concernent surtout les femmes. Les femmes déclarantes sont désignées habituellement par leur seul nomen proprium, suivi pour les veuves et les orphe-lines de la périphrase « uxor quondam X » ou « filia quondam X », leur défunt mari ou père étant pour sa part désigné par un double anthroponyme. quand, exceptionnellement, l’épouse ou la fille est désignée par un anthroponyme double, le surnom qu’elle porte est celui de son père ou de son mari, sous une forme féminisée. Ainsi trouve-t-on à Millas une femme nommée Sclarmunda Segerra, veuve de Johannes Segerii, qui déclare au nom de son fils petrus Segerii ; ou cette autre femme baptisée Sclarmunda Scudere, fille du défunt petrus Scutiferi295.

294. Pour une approche de la question on se reportera surtout aux travaux publiés à la suite des rencontres d’Azay-le-Ferron : Monique BOuRIN et Pascal CHAREILLE, dir., Genèse médiévale de l’anthroponymie moderne, 2 tomes, Tours, 1989 et 1992.

295. Capbreu de Millas, nos 1 et 46.

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INTRODuCTION CIII

On observe une forte concentration des noms de baptême, ou nomen proprium, chez les individus masculins, c’est-à-dire qu’un pourcentage élevé d’individus porte les noms les plus fréquents. Le tableau suivant présente la liste des onze noms les plus couramment portés d’après le panel de 2 505 individus masculins mentionnés dans les capbreus, en précisant pour chacun le nombre d’individus concernés ainsi que leur proportion par rapport à l’ensemble de la population masculine.

Tableau 9.  Les noms masculins les plus portés dans les capbreus

rang nomen proprium nombre d’individus % des individus masculins % cumulé1 Petrus 457 18,24 % 18,24 %2 guilelmus 371 14,81 % 33.05 %3 Bernardus 285 11,37 % 44,42 %4 Raymundus 251 10,01 % 54,43 %5 Johannes 215 8,58 % 63,01 %6 Arnaldus 147 5,86 % 68,87 %7 Berengarius 123 4,91 % 73,78 %8 Jacobus 100 3,99 % 77,77 %9 Bartolomeus 38 1,51 % 79,28 %10 Poncius 24 0,85 % 80,13 %11 Laurencius 24 0,85 % 80,98 %

Le phénomène de concentration, même s’il est moins fort que ce que Mo-nique Bourin a pu relever pour Agde où, vers l’an 1000, seulement cinq noms désignaient 75 % de la population masculine, est tout de même remarquable296. Notons en outre qu’il ne s’agit pas ici d’une « homonymie théorique » d’indivi-dus aux noms cités dans un corpus de textes (chartes copiées sur un cartulaire et datant des mêmes décennies) mais d’une homonymie vraie, autrement dit d’individus contemporains habitant un même territoire. La forte concentration que l’on observe pour les quatre noms les plus fréquents, qui représentent plus de  50 % du total, est particulièrement remarquable : en  1292-1294, plus de la moitié des hommes de ces villages roussillonnais s’appellent pere, Guillem, bernat ou ramon.

La concentration des noms est beaucoup moins marquée chez les femmes, même si une certaine prudence doit être observée en raison du corpus moins important d’individus féminins cités dans les capbreus (478 femmes).

296. Monique BOuRIN-DERRuAu, «  Les formes anthroponymiques et leur évolution d’après les données du cartulaire du chapitre cathédral d’Agde (Xe s.-1250) », Genèse Médiévale de l’anthroponymie moderne, Étude d’anthroponymie médiévale, t. I., Ire et IIe rencontres, Azay-le-Ferron (1986-1987), Tours, 1989, p. 179-218.

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CIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Tableau 10. Les noms féminins les plus portés dans les capbreus

rang nomen proprium nombre d’individus % des individus féminins % cumulé1 guilelma 36 7,53 % 7,53 %2 Ermengardis 23 4,81 % 12,34 %3 Maria 22 4,60 % 16,94 %4 Berengaria 21 4,39 % 21,33 %5 Ermessendis 19 3,97 % 25,30 %6 garssendis 18 3,76 % 29,06 %7 Alamanda 15 3,13 % 32,19 %8 Sclarmunda 15 3,13 % 35,32 %9 Raymunda 14 2,92 % 38,24 %10 Stephania 13 2,71 % 40,95 %11 Beatrix 11 2,30 % 43,25 %12 Astruga 10 2,09 % 45,34 %13 Saurina 10 2,09 % 47,43 %14 Sibilia 10 2,09 % 49,52 %

À côté de noms spécifiquement féminins et chrétiens (comme Maria, en parallèle à petrus pour les hommes) ou équivalents féminins des noms masculins les plus portés, comme Guilelma, berengaria, raymunda et Stephania (dont le masculin Stephanus n’est guère plus attesté : 14 individus sur un total de 2 505), on trouve des noms féminins anciens, à la forte consonnance germanique, attes-tés depuis l’époque carolingienne, comme ermessendis, ermengardis, Garssendis, Sclarmunda et Saurimunda. On remarque par contre une faible représentation des formes féminines de noms masculins à la mode, comme andrea, arnalda, bernarda, Johanna, (entre six et deux occurrences), et l’on retrouve l’usage, lui aussi attesté depuis l’époque carolingienne, des noms laudatifs : Dulcia (Douce), Fina, Desigada (pour Desitjada : Désirée), rossa (blonde), Suava, blancha, ben-venguda (Bienvenue), ou Melior. La concentration et la condensation (la variété des noms pour cent individus) sont beaucoup moins fortes pour les femmes que pour les hommes, nommer les filles reste un acte beaucoup plus ouvert, plus libre, plus inventif aussi (on trouve par exemple une plasencia et une Mercadera).

Les six noms suivants dans la liste des noms personnels masculins (nomina propria) les plus portés sont : perpinianus (20 individus), Michaelis (19), Ferra-rius (16), Jausbertus (16), andreas (15), Huguetus (13). On remarque le succès d’un nom de baptême particulier tel que perpinianus, qui n’est autre que le nom de la ville principale du comté de Roussillon, perpinyà. L’usage de cette forme d’anthroponyme à consonance territoriale ou identitaire est assez ancien puisqu’on en trouve des exemples dès le IXe siècle dans les plus anciennes chartes régionales conservées. Les premiers nomina propria de cette sorte attestés aux IXe et Xe siècles correspondent aux noms de villes importantes : Narbona, nom de

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INTRODuCTION CV

femme, attesté en Roussillon en 898-904, barchinonus, de barchinona-Barcelone dans la Marca Hispanica297.

Ces dénominations évoquant des cités majeures peuvent parfaitement se rapporter à des individus dont les familles sont originaires de ces villes et ayant voulu ainsi rappeler et honorer celles-ci en donnant leur nom à certains de leurs membres. La première mention d’un pirpinianus figure dans un acte de 929298. Celle-ci se situe en revanche dans un contexte très local, mais ce nom ne devient fréquent qu’à partir de la première moitié du XIIe siècle299. L’anthroponymie des capbreus atteste qu’au XIIIe siècle ce type de dénomination s’est largement répandu aux villes et aux villages les plus modestes du Roussillon, témoignant de la diffusion d’une certaine forme de sentiment identitaire. À Collioure, huit hommes au moins, au même moment, portent le nom Caucoliberus, ou en cata-lan Cocliure sur un échantillon recensé de 659 individus masculins. De même, on trouve deux hommes dénommés Clayra à Claira, un Stagell à Estagel. On trouve aussi des noms de baptême d’hommes ou de femmes faisant référence à des villages voisins, notamment de nombreux Tatzonus, Tatzona, Tacionus à Argelès et Collioure dont les noms évoquent les localités voisines d’Argelès, Tatzó d’Avall et d’Amont ; un banyullus habitant Collioure évoque le village voisin de Banyuls de la Marenda ; des Montalbanus et Montalbana à Millas pour Mon-talba, ou encore des Volona pour Le Boulou à Collioure. Certains de ces noms de baptême peuvent, on le voit, rappeler une origine géographique de la famille.

Il existe également des surnoms toponymiques, mais qui ne sont pas comme les nomina propria des « prénoms » donnés par leurs parents à des enfants, mais des nomina paterna qui se transmettent de père en fils. Il convient de souligner ce phénomène très remarquable de valorisation du nom du village devenu nom de baptême, à côté de la survivance du nom propre faisant référence à la grande ville : plusieurs femmes sont appelées bartsalona, à Collioure et à Saint-Laurent, une Tholosa à Collioure, auxquels on peut aussi rattacher les vingt perpinianus et perpiniana qui vivent à Collioure, Argelès, Saint-Laurent et Millas.

L’usage du surnom est général pour les hommes, mais son emploi est moins systématique dans la désignation des femmes, à cause du recours fréquent à l’expression « épouse de », ou « fille de » suivie du nom complet de leur père ou époux. On peut remarquer que l’emploi du na et du en, articles attachés au nom féminin et masculin, est le plus souvent associé au surnom et non pas au

297. Pour une étude de l’anthroponymie d’avant l’an mil dans l’espace catalan, voir Jordi BOLÒS et Josep MORAN, repertori d’antropònims catalans (raC), Barcelona, 1994, 760 p. une importante liste des noms portés par les paysans catalans du bas Moyen Âge (plus de 10 000 noms) figure en index de l’ouvrage de Maria Mercè HOMS I BRugAROLAS, el sindicat remença de l’any 1448, Ajuntament de girona, girona, 691 p.

298. Il est cité parmi les témoins d’une vente de vigne sise sur le territoire de Malloles, le long du chemin reliant Perpignan à Orle, ADPO, 12J25.

299. une perpiniana et un perpinianus sont cités dans un même document de 1157 comme propriétaires de biens fonciers sis sur le territoire de Perpignan, ADPO, 1B83 ; voir Aymat CATAFAu, « Perpignan la comtale, ou comment Perpignan devint capitale... », perpignan une et plurielle, 2004, p. 51-64.

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CVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

nomen proprium, du moins chaque fois qu’on a pu en faire la vérification. Pour les hommes, par exemple, en Venrel désigne Guilelmus Venrelli à Collioure, comme en beliart désigne Guilelmus beliart à Millas. Il en va de même généralement pour les femmes : na bonamacipa désigne raymunda, veuve d’en bomacip et na palomera est identifiable à Guarssendis palomera. On peut toutefois trouver de rares cas où l’article nominal est associé au nomen proprium, comme na Venrela qui désigne Saurimunda, veuve de Venrellus berga, l’épouse étant identifiée par l’emploi du nom féminisé de son mari, ou encore cet homme de Saint-Laurent appelé arnaldus de na Fina, qui est vraisemblablement le fils d’une dame Fina.

Les surnoms sont formés à partir de quatre types de souches principales : les noms de personnes, les noms de lieux, les noms de métiers et les sobriquets, ces derniers s’avérant très rares.

Les surnoms formés sur la base d’un nom d’homme, au génitif, reproduisent la forme originelle du nomen paternum, comme raymundus Nicholay ou raymundus ricolfi. Ils sont extrêmement nombreux, et on retrouve parmi ces nomina paterna aussi bien les noms à la mode portés par leurs contemporains, que d’autres plus archaïques, comme Guifre, ou Guifred (arnaldus Guiffre, petrus Guifredi) qui ne sont pas attestés comme nom de baptême dans les capbreus, mais qui étaient encore fréquemment employés dans les comtés aux XIe et XIIe siècles, et se sont ainsi figés dans le nomen paternum.

Les noms de lieux les plus fréquents sont ceux qui désignent des villages, d’autres renvoient à des noms de régions ou de peuples : Johannes Catalani, Johannes Cer-dani. Ils indiquent sans doute une origine géographique et ils peuvent être étudiés pour une approche des mobilités régionales ou locales des populations, mais avec une certaine incertitude quant à la date de ces migrations (une, deux ou plusieurs générations auparavant ?), comme arnaldus Clayrani, arnaldus reglela (du village de Reglella, près d’Ille-sur-Têt) et arnaldus Nifiach (à Millas), arnaldus padern à Estagel et ce remarquable perpinianus Narbona à Argelès. Dans de nombreux cas, ces noms de lieux sont rattachés au nomen proprium par l’article partitif « de ». Si aux XIe et XIIe siècles, le port de la particule marque l’appartenance à l’aristocratie, ce n’est plus toujours le cas au siècle suivant. Si la noblesse d’un bernardus d’Olmis ou d’un bernardus de Monteferrario est incontestable, il n’en va pas nécessairement de même d’un bernardus de Girunda ou d’un bernardus de pallars. Dans d’autres cas, on constate que l’article employé pour formuler le nom en latin disparaît lorsque le scribe s’exprime en catalan, c’est le cas à Argelès ou le nom d’un même individu est tantôt écrit « arnaldus de ecclesia », tantôt « arnaldus Gleisa ».

D’autres noms de lieux renvoient à des particularités du paysage, comme arnaldus Nogera (lieu planté de noyers), berengarius arbossera, petrus Coma, voire à des endroits remarquables du village : Johannes porta, petrus Celera à Argelès.

Les noms de métiers, d’activités ou de fonctions contribuent à la formation d’un grand nombre de surnoms. On peut s’en faire une idée d’après cette liste non exhaustive : bajuli-batle, barber, bisbe-episcopus (évêque), boter, cabrer, caldarer (chaudronnier), capella, cassador-venator, cestela-sestelera, faber-fabre, ferrer-ferrarii, forner, fuster, joer, joglar, magistri, mancip (apprenti, de mancipium), meler (apicul-

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teur), mercader (marchand), messeguer (garde bannier), ministralis, molina, olerii (potier), ortola-ortolani (maraîcher), pages, palomer, pelicer-pelliperii (peaussier), pererius (tailleur de pierres), romeu (pèlerin), sabater-sutor (savetier), sargant, sartor (tailleur), scriba-scriptor, scutiferii (écuyer), selarer (sellier ou cellerier), strader, tau-lerius-teuler (tuilier), tenturer, textor, vacher, etc.

Peu de sobriquets sont employés, quelques-uns se rapportent à des caracté-ristiques physiques : bartolomeus Fort, bartolomeus ros, rog ou rubey, bernardus Membrat, petrus Tort, Jacobus Gran, Guillemus Capdelayre (Capitis latronis = tête de voleur), d’autres peut-être à des traits moraux : petrus Franch, petrus Conil, etc.

Les capbreus forment donc un thesaurus particulièrement utile pour appré-hender les pratiques anthroponymiques en usage dans le Roussillon de la fin du XIIIe siècle.

une source pour les études démographiques

Bien que n’ayant pas vocation à dresser un inventaire exhaustif de la population, les capbreus représentent une source exceptionnelle pour qui tente d’appréhender la démographie médiévale avant l’apparition des fouages, fogatges, recensements publics du XIVe siècle. Recensant des adultes, mâles le plus souvent, représentant des familles, ils offrent des données quantitatives qu’il convient de traiter à l’instar des chiffres fournis par les documents fiscaux : en particulier, le choix d’un coefficient multiplicateur s’impose, qui peut varier selon que l’on a affaire à un terroir rural ou à une communauté urbaine. En outre, il convient d’établir la proportion des ménages stériles ainsi que des personnes seules. Pour le Roussillon, une enquête réalisée en 1306 dans deux villages du Fenouillèdes permet d’établir d’utiles comparaisons. Les villages d’Axat et Caramany, cédés au roi de France Philippe IV à cette date, ont fait l’objet d’un recensement de feux très précis dénombrant le nombre de personnes vivant par foyer. Ainsi, sur la base de ce document, on a pu établir que le nombre moyen d’individus par feu s’élevait à 5 personnes et que la proportion des ménages ne comptant qu’une ou deux personnes représentait 10,5 % du total des feux300.

L’information contenue dans les capbreus est limitée et les chiffres que l’on en retire doivent être interprétés avec d’infinies précautions. Il n’est pas certain, ainsi, que toutes les personnes mentionnées en confront dans les reconnaissances étaient encore vivantes au moment de leur rédaction.

L’anthroponymie, et son évolution depuis le XIe siècle, fournit quelques outils qui permettent d’affiner les données résultant d’un simple comptage. Par une analyse précise des noms de famille, qui se fixent dans le courant du XIIIe siècle, et des voies de leur transmission, ce sont les structures familiales (un même nom pouvant être porté par une vingtaine d’individus sur un même territoire) tout

300. François MAILLARD, Robert-Henri BAuTIER, «  un dénombrement des feux, des individus et des fortunes dans deux villages du Fenouillèdes en 1306  », bulletin philologique et historique jusqu’à 1610, Paris, CTHS, 1965, p. 309-328.

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CVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

autant que l’évolution des modes anthroponymiques (par la faveur accordée aux prénoms Pere et guillem, par exemple) qui se donnent à voir301. La pratique, en particulier, de faire suivre le nom complet du tenancier d’un nom de lieu permet d’écarter à coup sûr les personnes ne résidant pas sur place. Il s’agit là d’une forme d’identification des individus par le pouvoir seigneurial qui entend, dans un souci de bonne gestion, identifier clairement et précisément ses tenanciers par leur lieu de résidence. On retrouve ce même souci chez tous les seigneurs importants à la même période, comme le Temple par exemple. La pratique courante ne retient sans doute pas cette forme de dénomination qui ne relève pas de l’identité personnelle. Il s’agira donc, dans les lignes qui suivent, de donner quelques pistes de recherche sur un matériau très riche qui permet une enquête beaucoup plus approfondie.

Jalons pour une étude démographique

Tableau 11. état démographique des villages d’après les capbreus

Localités Nombre d’actes Tenanciers du roi résidants Ménages résidants estimésClaira 30 29 49Estagel 91 91 133Millas 262 200 400Argelès 284 275 411Tautavel 84 62 97St-Laurent 160 165 238Collioure 412 409 598

Les villages roussillonnais à la fin du XIIIe siècle apparaissent densément peuplés : on compterait ainsi environ 595 habitants à Estagel, 1671 à Millas et 362 à Tautavel. Il s’agit d’estimations très hautes qui trouvent cependant quelques comparaisons contemporaines. Dans la plaine de l’Empordà, au sud de l’Albera, les capbreus fournissent des chiffres, pour les années 1311-1348, c’est-à-dire avant la peste noire, tout aussi impressionnants : on compte 166 déclarants à Cruïlles, 206 à Sant Sadurni, 112 dans le Vall d’Aro302 ; en Bas Languedoc, dans la Provence rhodanienne ainsi que sur les plateaux de haute Provence, il n’est pas rare, non plus, de trouver des villages comptant plus de 100 feux.

Les capbreus permettent également de dresser une sorte de profil démo-graphique des communautés concernées et nous informent sur les structures familiales et les mouvements migratoires, toujours grâce à l’onomastique.

301. Laure VERDON, La terre et les hommes..., p. 177-186302. Elvis MALLORquI gARCIA, « Les campagnes de gérone au travers des capbreus de la

première moitié du XIVe siècle », Terriers et plans terriers..., op. cit,, p. 349.

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INTRODuCTION CIX

La proportion de femmes déclarantes varie d’une localité à l’autre. Assez faible dans les bourgs ruraux, celle-ci est par contre particulièrement importante à Collioure où l’on recense pas moins de 117 reconnaissances effectuées par des femmes sur un total de 412 déclarations, soit 28.4 %. Il est précisé que 34 d’entre elles sont veuves, cinq semblent célibataires et trois filles déclarent au nom de leur père ou de leur frère absent. Cette caractéristique s’explique logiquement par l’économie propre à cette localité portuaire dont une partie importante de la population masculine exerçait une activité maritime en relation avec la pêche ou le négoce international.

La taille des ménages ne peut être appréhendée de façon certaine en raison du caractère individuel des déclarations. Contrairement aux autres types d’actes à la disposition de l’historien pour connaître une seigneurie, tels que donations, ventes, baux emphytéotiques etc., le caractère inquisitoire de la démarche ici en œuvre, impliquant prestation de serment et aveu, proscrit toute déclaration collective, à de rares exceptions près. On sait par ailleurs qu’en Roussillon domine au XIIIe siècle la famille nucléaire autonome, au sein de laquelle les deux époux apparaissent comme acteurs conjoints des actes d’aliénation du patrimoine. quelques actes issus des capbreus présentent cependant des cas de « familles élargies » où plusieurs générations possèdent des biens en commun et semblent, parfois, cohabiter sous le même toit, comme le montre le tableau ci-dessous :

Tableau 12. Associations et frèrèches

Localités Nombre de déclarations %Claira 2 6,6Estagel 30 32,96Millas 16 6,1St-Laurent 22 13,75Tautavel 10 11,9

Ces associations peuvent grouper une femme ayant transmis un héritage immobilier à sa fille mariée303 , ou plus souvent un oncle déclarant tenir un bien avec son ou ses neveux, dont on peut supposer qu’il a la tutelle. Ces pratiques, liées aux modes successoraux qui ne distinguent pas encore d’héritier privilégié, se rencontrent cependant principalement entre membres d’une même fratrie élargie304. Ainsi à Saint-Laurent, sur 17 occurrences recensées de fratries partageant des biens en commun, on est assuré d’une résidence commune dans quatre cas,

303. Voir infra, Capbreu d’estagel no 12 ; Capbreu de Millas no 152, Capbreu de Tautavel no 57.304. Ce peuvent être des frères : 3 frères et 2 sœurs déclarent conjointement une mansata héritée

de leur père mort intestat (Capbreu de Saint-Laurent, n°127), ou des cousins : Thomas Padern et Pere Padern, cousins, déclarent tenir avec Bernat Padern fils de Joan, une masade que possédait déjà le père de Thomas (Capbreu de Tautavel, no 46).

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CX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

et on constate la mitoyenneté des tenures dans cinq autres cas. Dans le contexte de la fin du XIIIe siècle, les frèrèches, communautés de biens entre individus apparentés ou non, peuvent traduire une certaine pression démographique ; elles permettent de protéger le patrimoine de l’émiettement par son maintien en indivis. Ces associations sont le plus souvent évoquées dans les reconnaissances par l’emploi de la locution « pro indiviso  » ; à Tautavel le susbtantif « parsona-rius » est utilisé à plusieurs reprises305.

Les capbreus roussillonnais présentent des cas où un individu est associé à un ou plusieurs autres pour maintenir l’intégrité d’un héritage et garantir la cohésion du patrimoine, en prenant en tenure des terres contiguës à celles d’un membre de sa famille. C’est le cas, notamment à Estagel (quatre cas) et à Saint-Laurent (cinq cas). Dans cette dernière localité, la totalité des frèrèches rencontrées (soit 17 déclarations) associe des membres d’une même fratrie.

Les capbreus ne peuvent fournir de données précises mais quelques indices seulement quant au régime démographique. Ainsi, entre 3 % et 9,3 % des actes, selon les terroirs, émanent de veufs formant foyer fiscal. Les femmes déclarant tenir seules un bien sont également représentées (entre 7 % et 15 %). Ces don-nées doivent être cependant nuancées : elles sont liées, elles aussi, aux pratiques successorales qui permettent aux femmes d’accéder à un héritage immobilier par la voie maternelle en l’absence d’héritier mâle. L’importance des biens paraphernaux peut expliquer la présence des femmes, même mariées, parmi les déclarants individualisés du roi.

Les mouvements migratoires sont, quant à eux, encore plus difficiles à cerner. On ne dispose en la matière que des données fournies par l’onomastique. Ces éléments permettent de faire la constatation suivante : entre 6 % (Claira) et 16,6 % (Collioure) des habitants portent un surnom indiquant une origine géographique foraine. Il s’agit le plus souvent de noms de localités proches, situées dans un rayon de 15 à 20 km, l’attractivité économique de la plaine roussillonnaise en fait le réceptacle de flux migratoires à plus large échelle. Collioure, ville portuaire ouverte aux échanges commerciaux méditerranéens, bénéficie de ce fait d’un large bassin de recrutement s’étendant de la Ligurie (gênes) à la cité de Valencia, en passant par la Provence (Saint-gilles), le Languedoc (Agde, Limoux, quillan) et la Catalogne (Vich, Cardona, Manresa). Implanté sur la rive droite de la Têt, sur la voie de circulation est-ouest reliant la plaine du Roussillon au Conflent et par delà au plateau de Cerdagne, le bourg de Millas bénéficie également des apports démographiques inhérents à sa situation géographique favorable. Le tableau suivant fait la synthèse de ces données en indiquant pour chaque loca-lité couverte par un capbreu royal le nombre total d’individus mentionnés, le nombre de personnes porteuses d’un surnom topographique, leur pourcentage par rapport à l’ensemble, et enfin le nom des différentes localités ou régions identifiées comme étant à l’origine des surnoms topographiques.

305. Voir infra, Capbreu de Tautavel nos 9, 18, 28, 41 et 68.

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CXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

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INTRODuCTION CXIII

Conclusion

L’esthétique remarquable des miniatures gothiques qui les agrémente a trop souvent éclipsé l’intérêt strictement documentaire des capbreus du roi de Majorque. Certes, il est vrai que cette singularité a dû grandement contribuer à la préservation de ces remarquables manuscrits, mais il ne faut cependant pas perdre de vue que ceux-ci sont avant tout le produit d’une activité administrative du plus grand intérêt historique. élaboré dans un contexte marqué par l’affirma-tion des droits régaliens, les capbreus participent d’une volonté d’appréhension et d’appropriation scripturaire de l’espace seigneurial306. Leur beauté formelle indique par ailleurs qu’ils ont été conçus pour magnifier l’activité d’une institu-tion alors à peine adolescente : la Procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne. Dans cette présentation liminaire, nous avons abordé, sans les approfondir, quelques-unes des multiples facettes historiques que l’étude de ces registres est susceptible de révéler, ou d’enrichir, qu’il s’agisse des pratiques administratives, des structures seigneuriales, ou encore des différents aspects de la société rurale du comté de Roussillon à la fin du XIIIe siècle307. Nous espérons avoir ainsi donné au lecteur un avant goût du formidable potentiel heuristique que revêt cet extraordinaire thesaurus diplomatique.

306. Pierre CHASTANg, Lire, écrire, transcrire : le travail des rédacteurs de cartulaires en bas-Languedoc, XIe-XIIIe siècles, éd. du CTHS, Paris 2001, 459 p.

307. Nous attirons l’attention du lecteur sur la publication récente des volumes de l’enquête générale menée entre 1332 et 1334 en Provence par Leopardo da Foligno pour le compte du roi Robert Ier de Naples. Chaque volume est accompagné d’une introduction qui présente entre autres l’état des structures seigneuriales dans les localités concernées. Le lecteur y trouvera de très utiles éléments de comparaison, notamment sur les questions de procédure, de mise en valeur des terres ainsi que sur le statut des hommes du roi. Les références des volumes parus sont : T. Pécout (dir), g. Butaud, M. Bouiron, Ph. Jansen, A. Venturini (éd.), L’enquête générale de Leopardo da Foligno en provence orientale (avril-juin 1333), Paris, CTHS, vol. 45, 2008 et T. Pécout (dir), Ch. Portier (éd.), L’enquête générale de Leopardo da Folgno dans la viguerie de Tarascon (janvier-février 1332), Paris, CTHS, vol. 51, 2010.

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SOuRCES ET BIBLIOgRAPHIE

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sourcEs Et BIBLIoGrApHIE

I. - Sources manuscrites

archives de la Couronne d’aragon

Real Cancillería- Reg. 1, 4, 7, 8, 12, 13, 14.- Perg. de Jaume 1er, Apéndice no 18.- Varia núm. 406

archives départementales des pyrénées-Orientales

Série 1B, fonds de la Procuration royale : articles 1B1, 1B2, 1B7, 1B8, 1B10, 1B15, 1B16, 1B17, 1B18, 1B21, 1B22, 1B29, 1B30, 1B31, 1B32, 1B33, 1B34, 1B37, 1B40, 1B41, 1B50, 1B52, 1B63, 1B79, 1B83, 1B94, 1B97, 1B121, 1B219, 1B350, 1B367, 1B375.

Série 3E, archives notariales : article 3E3/704.

Série EDT, archives communales : articles 44EDT3, 124EDT1.

Série J, entrées par voie extraordinaire :- Sous-série 1J : article 1J156.- Sous-série 3J : article 3J369.- Sous-série 12J : articles 12J25, 12J27.Fonds de l’Hospice d’Ille-sur-Têt : articles 2B15, 3B370.

archives Historiques de Gérone

SCI 38.

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CXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

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AA3, Livre vert mineur, vol. I.

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II. - Sources imprimées

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SOuRCES ET BIBLIOgRAPHIE CXIX

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III. - Bibliographie

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CXX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

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SOuRCES ET BIBLIOgRAPHIE CXXI

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INDEX

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A

Acha, 33 ; - juxta, 24.Aculea, Aculeam (ad), Agula (l’), Agola (l’), 13,

24, 31, 43, 45, 51, 54.Aculea Condomine, 28.Albesa, 37.Alenars, v. Anelers.Anelers (als), Anelars (als), Alenars, 29, 37,

52, 58, 60.Arches (les), Archas (ad), 28, 37, 38, 41, 43.Aream (ad), Era (la), 7, 9, 12, 17, 25, 28.Area de Castello, 20.Aream domini regis, - juxta, 29, 45.Artiga Coel, Artiga Roel, 9, 20, 45.Aulegarda, 9.Auliveda, v. Oliveda.Aygua Pudosa, Aquam Pudesam (ad), 9, 10. -

v. Torrente de Aqua Pudosa.

B

Barrot (a), l.-d. sis à la Ravanera, 50.Baus (al), Bausso, rocha sive Baus 32, 37, 38,

45, 53, 59.Baus de Betric (al), 17.Bonisso (al), 47, 58, 61.Bragues viyeres (ad), Brages veres (a), 10, 31.Brugera, Burgera (la), 78 à 82.Burger (al), 43.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DE TAUTAVEL

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Tautavel.

C

Cabanes (a), 58.Cabanils (a, als), 5, 6, 8, 12, 13, 15, 16, 28, 72.Cabreta (la), Cabretam (ad), 7, 25, 33, 35,

45, 51.Calager, Callager, Caulager (a), 7, 12, 22, 31,

33, 41, 53.Cambrils (a), 15, 18 à 20, 22, 31, 33, 40, 52,

56, 64, 67, 74.Cameles, v. Caneles.Camp Alayri, 37.Campelum Floto (ad), 10.Campum Andree, 51.Campum de Aream (ad), 6.Campum Barroti, 12.Campum Boneti, 10.Campum Botini, Camp d’en Boti, 15, 20.Campum Fluro (ad), Camp Floro, Camp Floyro,

Camp Flora, 9, 26 à 28, 37, 46, 58.Campum Johannis (ad), Campum de Johanne

(ad), Camp de Johan, Camp de Johana, 17, 18, 26, 31, 48, 49, 51.

Camp de Prato, 37.Campum redon (ad), Campum rotundum (ad),

18, 41, 44.Campum Sancti Martini, 6.Campum de Spana, 11.Canals (les), 2, 13, 33, 41, 50, 58.Caneles (ses), Cameles (a), Canelas (ad), 13,

15, 43, 45, 47, 49.

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CXLVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Canta Perdiu, 10, 19, 30, 44, 46, 47, 49, 61.Capite Vinearis, 30.Carabassals (ad, als), 7, 48, 58, 61.Cassayna, Cassaya (la), 22, 48, 65.Cassaynela, 24.Caulager, v. Calager.Cauna (la), sive Costa de gornet, 76.Cauna Florega, 40.Caunam d’Osso (ad), 45.Caunils (als), 28, 59.Cavels (ad), Clavels (als), Scavels, 7, 12, 13, 20,

24, 25, 31, 43, 45, 47, 48, 54.Cela (sa), Cellam (ad), Sela (a), Selam (ad), 13,

15, 17, 18, 22, 28, 35, 47, 56, 58.Cellariam (ad), Celera, 1, 3, 7, 9, 13, 23, 26,

27, 33, 36, 37, 40, 41, 43, 44, 54, 59, 62.Cenalers (al), 9.Clavels (als), v. Cavels..Collum (ad), 56.Collum Aguilar (ad), 8.Col de les Autzines (al), Cols de les Autzines (als),

Collum de Autzinis (ad), 4, 5, 9, 14, 17, 20, 24, 29, 40, 42, 43, 45, 47, 49, 53, 58, 60.

Collum de galart (ad), Col de guisalart, 7, 22, 69.

Collum de Malastreta (a), 53.Col de la Motlera, 56.Coma d’Alia, 23.Comam d’en Brecol (ad), 45.Comam Botiniani (ad), 16.Comam de Cambrils (ad), 16, 17.Comam de Cellaria, - citra, 63.Coma dels Cols, Coma de Collis, 9, 37.Coma de la Cort (a) Comam Curie, 28.Comam Florega (ad), 17.Comam de Lausar (ad), 5.Coma Mayor, 21.Comam d’en Moixs (ad), 21.Coma d’en Moli, Comam Molini (ad), 1, 17, 45.Coma del Mor (la), Comam de Mor (ad), (l.-d.

sis à Tautavel, 3, 41.Comam d’Osso (ad), 43.Comam de Parasis (ad), 7, 17, 28, 53, 56, 58.Comam de Puyol (ad), 58.Coma de Royre (la), 56.Comam de Toyr, 31.Comam de Vaquerissa, 52.Comas de Pererio (ad), 12.Combas (ad), Comes (a), 58.Comprat (a), Comparat, 2, 7, 8, 15, 17, 22,

24, 29, 31, 33, 41, 54, 56, 67.Condominam (ad), 11, 23, 47, 66 ; - juxta,

27 ; - Condomina domini regis, 1, 4, 33, 37, 56, 64, 67.

Condominam de Prato (ad), 26, 43, 47.

Condominam de ulastre (ad), 32.Condominas (ad), 14.Congost (al), 28, 37, 41, 46, 59.Cono (al), 41.Corbela, Corbelam (a), 17, 70.Cort (la, sa), 13, 20, 22, 29, 35, 37, 41, 47,

51, 52, 56, 61.Cortal Bonet (al), 4.Costa (la), Costam (ad), 19, 20, 33, 36, 40,

41, 48, 51, 57, 65, 70 ; - juxta aream, 56.Costa de Boerio (la), 56.Costa d’en Boer (la), 4.Costam d’en Celera (ad), 19.Costam de Cella (ad), 22, 68.Costa de la Font (la), 28.Costam d’en garbes (ad), 11.Costa de gornet, 76.Costam de guisalart (ad), 68.Costa de la Mirala (la), 35.Costa d’en Moix (la), 2.Costa Molis, 24. Costa de la Motlera, 37.Costam Paderni, Costam de Padern (ad) 41,

68 ; - super, 27.Costam Padram (ad), 18.Costam de Perdines (ad), 9.Costam Sancti Martini (ad), 6, 10.Costas de gardia, 46.

D

Devesa (la), 18, 37 ; - devesa del cominal, 24 ; - devesa domini regis, 24, 43.

E

Entrames Aygues, 47, 54.Era, v. Area.Eram Sevesel (ad), 31.Estret d’ulastre, 22.

F

Faixiam Sancte Marie, - juxta, 42.Faixias (ad), Feixes (les), 4, 41.Feminam Mortam (ad), 45, 51.Ferragines (ad), Ferrages (les), 42, 68, 70.Floto, 25.Fonol, Fonel (al), 4, 5, 8.Font d’Ifern (la), Fontem Inferni (ad), 45, 47. Fontem de na Redona (ad), 17, 51.Fontem Segeram (ad), 17.Fontem de ulastre (ad), 41.

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INDEX TOPOgRAPHIquE TAuTAVEL CXLIX

Formal (al), 37.Forralo (a), 43.Franchas Achas, - inter, 15.Fromigeres (a), 17.

g

garbes (den), 50.garda (la), 9, 12.garriga (la), 33, 38.ginebrer (al), 15, 31.ginesta (la), ginestam (ad), 7, 24, 43, 51, 53.gorc de Farina, 12.gorner (a), gornet, garner, graner (a), 5, 6,

8, 12, 16, 24, 29, 40, 43, 45, 53, 54, 64, 66, 68, 71, 74, 75.

gradum de Pasuls (ad), grau de Pasuls, 9, 15, 20.graner, v. gorner.grau (al), 28. guisalart (a), 77.

H

Heres, 37.Hulastre, v. ulastre.

I

Insulas (ad), 36, 43, 45.

J

Jonquet de Artiga (a), 12.

L

Lavador (al), 6, 7, 47.Lecador (al), 45. Lobatera (la), Lobetera (la), Lobateram (ad),

6, 14, 35, 56.Longania (la), 45.

M

Malols (als), 14.Mardo (a), Mardon (a), Merdo (a), 12, 17, 28,

43, 46, 53, 57.Matam (ad), 41.Mata gasina (a), 15, 28.Mata redona (la), Matam rotundam (ad), 7, 9,

38, 45, 52, 56.

Meraut de Mariyals (al), 59.Merdo, v. Mardo.Mirala (la, sa, se), l.-d. sis à Tautavel, au l.-d.

pruners, 4, 5, 24, 33, 53.Molendinos, molendinum, - juxta, 36, 45, 53.Molendinum Femine, - juxta, 28.Molesa (a), 48.Molleram, v. Motlera.Mont Auriol, 38, 43.Montem de Lanco (ad), 52.Mont Redon (al), Montem Rotundum (ad), 4,

6, 17, 26, 28, 31, 33, 38, 41, 44, 45, 47, 49, 57, 58, 61.

Mortem Bñ. (ad), 65.Motlera (la, sa), Motleram (ad), Molleram (ad),

15, 24, 28, 29, 33, 37, 41 à 43, 55.Motzedor (al), 2, 7, 17, 45, 52.

O

Oliba Senyer, 37.Oliveda (la), Auliveda (l’), Oliveta 6, 22, 26, 27,

31, 41, 50 ; - intrata oliveta, 61.Orriols (ad), 20, 45, 54.Ortam (ad), 6, 10.Orta super Bolas, 16.Orta Secha, 14, 58.Ortam superiorem, Ortos superiores (ad), 7, 31Orta de Tautavolio, 2.Ortum Bernardi, 42.Ortum castri, - juxta, 32.Ortum de les Passares, 20.Ortum domini regis, 29, 36.Ortum Sancte Marie, - juxta, 26.

P

Palayrils, Playrils (als), 38, 43.Parasis, 37.Parum de Prat (ad), 41.Pas de Comalo, 36.Pas de Insula, 13.Pas de Juliano (ad), Pals d’en Julia (als), 9, 43.Passares, Passeres (les), 9, 12, 17, 26, 40, 56.Payrals (as), 45.Perer (des), 40.Perer des Puyol, 28.Perretz Carabassals (als), Pereios Carabassals,

Pereyos Carabassals (ad), Pererium Carra-bassal (ad), 4, 9, 20, 32.

Piners (al), 6.Plan de les viyes, v. Planum vineorum.Plana (la), Planam (ad), 6 à 10, 12 à 14, 26,

28, 29, 31, 40, 42, 43, 61.

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CL LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Plana d’en Puyol, Plana del Puiol (la), 6, 33, 43.Planum (ad), 14, 22, 25, 42.Planum subtus Comam Curie, 28.Planum de gorner (ad), 73.Planum de Prato (ad), 25.Planum vineorum (ad), Planum de vineis (ad),

Plan de les viyes, 9, 48, 67.Playrils, v. Palayrils.Podium, v. Puig.Pontarro, 37.Portam de gradu (ad), 28.Pratum (ad), Prat, 1, 2, 5, 11, 12, 14, 15, 17,

19, 23, 30, 32, 33, 37, 43, 54, 58, 68.Prat de Caugaler, 17.Pratum Juliani (ad), 7.Pratum de Motlera (ad), 7, 25.Pruners (als), 1, 4, 5, 8, 9, 12, 15, 31, 37,

43, 45, 53.Puig (al), Podium (ad), 4, 25, 45, 47, 52, 70.Pug Aguilar (al), 9.Puig d’en Negre, 24, 60.Puiol, v. Puyol.Pujols, v. Puyols.Puteum Botiniani (ad), 15.Puyol (al), Puiol (al), 10, 12, 26 à 28, 36, 47,

53, 54, 57.Puyols, Pujols (ad, als), 14, 37, 41, 43.

R

Ravanera (la, sa), Ravaneram (ad), Ravaneriam (ad), 3, 4, 7, 13, 14, 17, 20, 22, 28, 31 à 33, 40, 41, 43, 45, 47, 50, 52, 58, 61, 68.

Redonel (al), 7, 17.Regart, 66.Resclausam (ad), 17, 45 ; - juxta, 7, 56 ; -subtus

resclausam, a Comprat, 7.Ribauta, v. Rippam Altam.Ribera (la), 70.Riera, Rieras (ad), 20, 23.Rippam Altam (ad), Ribauta (a), 6, 7, 12, 17,

28, 32, 33, 45, 48, 58.ripparia, 6, 9, 13, 20, 24, 28, 30, 32, 33, 35 à

38, 40, 41, 43, 46, 47, 59, 70, 75 ; - juxta, 49.Rocha, 2, 28 ; - rocha sive baus, 59.Rocha d’en gros, 2.Roireda (la), Royreda (la, sa), Royredam (ad),

9, 10, 24 à 26, 31, 33, 36.Romageram (ad), 6, 28, 58.Royres (al), 32.

S

Sagola (as), 56.Salador (al), Solador (as), 13, 58.Salagar (a), 42.Salanco (as), 28.Salsora (a), 45.Sanctas Pudselas (ad), Sanctas Pudseles (ad),

Sentes Pudseles, 15, 17, 24, 43, 45, 47, 54.Sant genis, 40.Saul (au) 53.Saula grada (a), 53.Scavels, v. Cavels.Segalar (al), Segelar (as), 14, 15, 22, 36, 62.Sela (la), v. Cela.Selaches (as), 13.Senalers, Senelers, 7, 13, 45.Sera Savasel (a), 25.Solador, v. Salador.Spinel (a), 6.Stret de Fermar (a), Tret de Fermar (a), Treu de

Fermar (a), 16, 18, 23, 33, 53, 58.Stret de garrat (a), Treu de geyrac (al), 14, 18.Subtus rechum, 6, 14, 18, 45.Subtus Rippas, 43.

T

Tal de Lanquet (a), 53.Talada (la), 15, 48.Taltavolium, - barrium, 7, 17, 25, 26, 31, 52,

55, 58, 70 ; - barrium castri, barri dicti castri, 51, 56, 70 ; - castrum, 3, 7, 9, 10, 15, 16, 18, 20, 23 à 25, 37 à 39, 46, 48, 50, 53, 58, 59, 63, 65, 66, 68 ; - murus, 18, 47, 56 ; - platea de gradu, 53 ; - terminis, passim ; - tina domini regis, intus castrum ; tina castri, 9, 11, 12, 16, 23 à 25, 28, 29, 31, 36, 38, 41, 43, 45, 46, 48, 56, 58, 61, 63, 66, 68, 70 ; - villa, 1, v. TAuTAVEL.

TAuTAVEL, com., dép. pyrénées-Orientales, v. Taltavolium.

Terra Leu, 38, 45.Torrente, 2, 9, 19, 29, 32, 33, 37, 58, 60, 64,

66, 71, 74 ; - juxta torrentem, 13.Torrente de Aqua Pudosa, 28, 59.Torrent de Cambrils (al), 17.Trames Aygues (a), 4.Traulet (a), 7.Tret de Fermar, v. Stret de Fermar.Tret de Royre (al), 17.Treu de geyrac (al), v. Stet de garrat.Treu de Fermar, v. Stret de Fermar.

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INDEX TOPOgRAPHIquE TAuTAVEL CLI

u

ulastre (al), Hulastre (al), Volastre, 7, 13, 22, 26 à 29, 31, 35 à 37, 50, 51, 56 ; - juxta Vernu Duplicem, 45.

V

Vacarissa (la), 7. - v. Comam de Vaquerissa.Valle de Cabrils, 7.Valle Condomine, 68.Vassa (la), Vassam (ad), 18, 25.Verdar (la), Vardar (sa), Verdal (sa), 6, 10, 17,

18, 23 à 25, 28, 31, 33, 37, 39, 41, 42, 46, 53, 55, 57, 58, 61, 67, 70.

Verger (al), Vergers, Viridarium, 7, 17, 23 à 25, 35, 43 ; - super viridarium, 22.

Vern Doble, Vernu Duplicem, Verdouble  riv., 48, 50, 61 ; - juxta, 45.

Via de Cellaria, 63.Via de gradu, 28.Via de Motlera, via publica de Motlera, 14, 29.Via molendinorum, viam molendini, 20, 43.Via qua itur ad Perpinianum, 2.Via que vadit ad Estagel, 41.Via Romeva (la), 42.Via del ulastre, 42.vinea domini regis, 37, 40, 42, 50, 58, 61, 65.Vineas (ad), Vines, 20, 21, 33 ; - juxta vineas, 58.Vineas Supernas, v. Viyes Sobiranes.Vineas super rechum, 18.Vinetum de Verdar, 17.Viridarium, v. Verger.Viyes Sobiranes (les), Viya Sobirana, Vineas

Sobiranes (ad), Vineas Supernas (ad), 8, 12, 18, 32, 46, 47.

Volastre, v. ulastre.

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AAgudeil, 5.Agulo (al), 20.Alento, l.-d. sis à Tautavel, 18.Ara, 9.Arnala, Arnela, Arnola (la), 4, 7, 16, 20, 21,

35, 59, 76, 86, 88.Auliveda, 70.Aussanils, Ausauls, 38, 59.Auriol, l.-d. sis à Tautavel, 49.Auzet, Auser, Auzer, Auset (al), 2, 3, 10, 13,

15, 16, 18, 24, 26, 44, 46, 49, 50, 57, 69, 73, 76, 78.

Auzet, l.-d. sis à Montner, 37.Auzina de na Barrera (al), 5, 7, 8, 10, 37, 44,

59, 88.Autzina, l.-d. sis à Tautavel, 48.Aybre marner, Aybre mayer, l.-d. sis à Tautavel,

5, 88.Ayglinum, Lagly (fl.), 1, 7, 8, 16, 20, 44, 69 ;

- flumen, 1, 34, 35, 39, 73, 86.

B

Bac de Molar, 27.Barrera (la), 5, 26, 68, 69.Bel Anel, Beil Anel (a), 29, 62.Buadela (la), 5, 8, 12, 63, 79, 82.

C

Cabanil, Cabanils (al), 7, 10, 20, 34, 36, 41, 44 à 46, 51, 72, 86, 89.

Cagalela, 37, 41, 62.Calamandric, l.-d. sis à Tautavel, 12, 42, 43.Caminus de Perpiniano, 86.Caminus de Tautavolio, 40.Campus camerarii, 86.Campus de Auzina de barreria, 7.Campus de Casals, 34.Camp de Coma, 59.Campus de Formigar, 7.Campus de Guisa, Camp de Guisa, 7, 8, 35,

39, 44, 73, 86, 88.Camp de goma, gomar, 3, 5.Campus de Plano, 17, 20.Campus de Sala, v. Sala.Campus de Terra rubea, 7.Campus d’en Ortos, 67.Camp des prat, 63.Campus des viyals, 7.Canaleta, l.-d. sis à Tautavel, 36, 38, 48, 50,

68, 73, 76, 78.Casals (als), 1, 2, 9, 16, 20, 36, 39, 40, 43, 48, 69.Cassanels (als), Cas(s)aneil(s), 7, 8, 16, 21,

35, 41, 67.Castel conil, Casteil conil, l.-d. sis à Tautavel,

20, 42, 43, 63, 85. - garriga de, 21.Castelar, 39 à 41.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU D’ESTAGEL

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire d’Estagel.

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CLIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Cauna, l.-d. sis à Tautavel, 42, 43, 46, 47.Cauna de Calmandric, Calamandric, l.-d. sis à

Tautavel, 12.Cauna del Molar, l.-d. sis à Tautavel, 36.Caunila (la), 4, 5, 8, 9, 12, 43, 62, 67 à 69.Cavanac, Cavanach, 10, 15, 59.Cito, 44.Clausa, 37.Clausa d’en Celarer, 52.Clausa vocata del Mores, 2.Clausa supra molendinos, 36.Clauses, 1, 9, 37, 68, 69, 78, 85, 86.Clot de la Pera, 62.Clot Lado, 62.Clota (la), 1, 2, 5, 7 à 9, 17, 19, 20, 35, 36, 38,

40 à 47, 59, 62, 64, 67, 73, 78, 86, 88, 90.Coil de Cornela, 7.Coil del Ara, Collum de Ara, 8, 35.Comam, 5.Coma de Bernat, 8, 9.Coma de Persi, Perssi, Comba de Parcis, l.-d.

sis à Tautavel, 1, 5, 36, 48, 89.Coma d’usclaporcs, 21.Coma major, 7, 68, 69.Comba de Parcis, v. Coma de Persi.Condamina domini regis, 36.Condamina Radulfi, 5.Corba (la), 1, 5, 10, 15 à 17, 27, 40, 44, 54,

64, 70, 73, 79, 85, 86, 88.Corbayrola, Corberola (la), l.-d. sis aux confins

des territoires d’estagel et de Tautavel, 5, 18, 29, 38, 62, 85.

Corbos (les), 5.Cotz, Cortz (les), 5, 61, 63, 75.Costa (la), 20.Costa de Stampolig, l.-d. sis à Tautavel, 69.Costa del molar, l.-d. sis à Tautavel, 41.Costes (les), 6, 8.Creta (la), 21.

D

Destampolig, v. Stampolig.Detras les cases, 69. v. Retro domos.

E

Embroan (as), 2, 21, 37, 44 à 46, 58, 68.ESTAgEL, ch.-l. cant., dép. pyrénées-Orientales,

v. Stagellum.

F

Figera ou Figeres de na Rossel(l)a, 8, 39, 49, 65, 86.

Fon Conila, l.-d. sis à Saint-paul-de-Fenouillet, 34.

Font (la), 73.Font sobirana (la), Fonte superiora, superna,

superno, l.-d. sis à estagel, 1, 5, 8, 11, 16, 20, 21, 22, 36, 40, 49, 53, 59, 63, 72, 88.

Formig(u)ar, Formigal (al), 1, 5, 7, 8, 12, 15 à 17, 22, 26, 29, 35, 39, 42, 44 à 46, 57, 62, 67, 69, 70, 73, 82, 85, 86, 88 ; - Vineys de Formigar, 22.

Forn (al), 64.Fornalau(s) (a), 2, 5, 7, 8, 20, 23, 29, 42 à 44,

46, 58, 59, 67, 88.

g

garriga, 37.gorgolau(s), 1, 43, 78, 88, 90.guatfauze, 10.guorc de pe(t)ra, gorsc de la pera, 2, 59, 85.guotmir, 1, 64, 86.

L

Lambrusquam (a), 10.Linars (als), 6, 15, 20, 21, 25, 29, 37, 38, 40,

52, 60, 73, 77, 85, 86, 91.Linars, l.-d. sis à Tautavel, 87.Litra, 7.Loserpa ou Luserpa, l.-d. sis à Tautavel, 36,

48, 67, 91.Lumener (al), l.-d. sis aux confins des territoires

d’estagel et de Tautavel, 1, 40, 41, 69, 73.

M

Malleolus de la Sala, v. Sala.Marinals, Maryols, Mariyols, l.-d. sis à Tautavel,

11, 22, 61, 64.Melers, l.-d. sis à Tautavel, 84.Mola, Molar (al), l.-d. sis à Tautavel, 6, 12,

22, 29, 36, 39, 43, 46, 48, 60, 62, 76, 88.Molendinum, 2 ; - juxta molendinum, 59, 64.

- v. Supra Molendinos.Monedera (la), 1, 12, 13, 38, 49.Monnerio, - terminis, 3 ; - terminis Sancti Jacobi

de Monnerio, 37 ; v. MONTNER.Mont d’avail, l.-d. sis à Tautavel, 10.

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INDEX TOPOgRAPHIquE ESTAgEL CLV

MONTNER, com., cant. estagel, dép. pyrénées-Orientales, v. Monnerio.

Mont Stageil, 40.

O

Olius de na Romana, 12.Olms (als), 1, 19, 66.Orta, 38, 46, 55, 58.Ortus de fonte, Ortus de la font, 59, 79.Ortus, Ort de la sala, v. Sala.Ortus de plano, 80.Ortus de ripparia, 59, 78.Ortz (al), 71.

P

Pas de l’aygua, 38.Pas d’en Celarer (al),  ultra aquam, 1.Pedrassa, 1, 5.Pedrosa (la), 1, 5 à 8, 10, 12, 16, 17, 21, 27,

36, 37, 40 à 43, 59, 63, 67, 86, 88.Pera, 39.Pera d’amont, 21.Pera picada (la), 12, 29, 62.Perer d’en Vidal (al), 10.Plana dels melers, l.-d. sis à Tautavel, 21.Planum (ad), pla, 1, 5, 6, 10, 12, 29, 37, 40 à

42, 46, 49, 50, 59, 73, 86, 88.Planum de les albs, l.-d. sis à Tautavel, 63.Podium valer, Puig valer, Puig valir, Puig valit,

2, 6, 8, 11, 15, 17, 29, 36, 40, 42, 43, 63, 64, 72, 90.

Pont (al), 73.Ponte Molle, Pont Moil, l.-d. sis au pla d’esta-

gel, 1, 7 à 10, 36, 38, 40, 44, 50, 59, 63, 67, 73, 92.

Portes (les), 7, 12, 44.Pratum (ad), Prat, 31, 72.Pratum, Prat de Cima, Xama, Xema, Xima, l.-d.

sis à Tautavel, 2, 5, 11, 39 à 41, 59, 67 à 69, 73, 78, 86, 88, 90.

Pratum de Stampolig, l.-d. sis à Tautavel, 1, 11, 22, 40, 41.

Prat del linar, 73.Pratz dauceri, 48.Puig agudel, Puig agudeil, 27, 35, 40, 41, 46,

59, 67 à 69, 88.Puig aut, l.-d. sis à Tautavel, 63.Puig d’en Duguar, 64.Puig d’en Tolsa, 44 à 46, 50.Puig valer, valir, valil, valit, v. Podium valer.Puyals, 59.

q

quer de Torroela, 35.

R

Rechum molendinorum, 1, 5, 9, 15, 20, 34, 36, 40 à 42, 78, 89, 90.

Rechum Plani, rechum de Plano, rechum del Pla, sis à estagel, 1, 5, 8, 12, 15, 17, 21, 26, 27, 35, 37, 44 à 46, 70, 85.

Rechum quod dicitur Pont moil, rechum del Pont moil, 36, 42.

Rechum ville, 22.Retro domos, 2. v. Detras les Cases.rial (la, lo), l.-d. sis aux confins des territoires

d’estagel et de Tautavel, 36, 43, 62.Ribauta, 20, 22, 36, 47, 56, 63, 72.Ribera, Riera (la), Ripparia, 1, 2, 6 à 8, 12, 15,

21, 22, 37, 44, 52, 74.Riu, l.-d. sis aux confins des territoires d’estagel

et de Tautavel, 6, 38.Robials, Robrals, Rubials (als), 1, 2, 5 à 7, 17,

37, 39 à 42, 49, 50, 86.

S

Sala (la), - campus de Sala, 8 ; - malleolus de la Sala, 42, 43 ; - ortus de la Sala, 40, 59 ; - vinea de la Sala, 63.

Salancha, 37, 55.Sancti Pauli de Volosol, Saint-paul de Fenouillet

-terminis, 34.Sansauls, 20.Sauzet, 35, 71, 74, 89.Sautze d’en Seger, 73.Scoba, 9.Sobirana (la), 9, 72, 88. v. Font Sobirana.Stagellum, estagel, - barri, 2, 6 à 12, 15, 16,

22 à 24, 27, 28 ; - cellaria, 6, 12, 15, 16 ; - murus, 5, 10, 38, 42, 43 ; - platea, 16 ; - terminis, passim ; - terminis et adjacencia Sancti Stephani de Stagelo, 34 à 40, 89 ; - toua, 1, 59, 65, 73 ; - villa, passim ;  - extra villam, 69 ; v. ESTAgEL.

Stals (als), l.-d. sis à Tautavel, 63, 78.Stampolig, l.-d. sis à Tautavel, 6, 7, 9, 11, 21,

22, 29, 39 à 41, 43 à 46, 48, 54, 55, 57, 59, 62, 63, 65, 66, 69, 78, 86, 88, 90, 91.

Supra molendinum, Supra molendinos, 9, 12, 13, 31, 34, 36, 37, 42, 44, 45, 49, 50, 53, 54, 64, 80, 89.

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CLVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

T

Taltavolium, Tautavolium, - terminis, 1, 2, 5 à 12, 15, 17, 18, 20, 22, 24 à 26, 29, 35, 36, 38 à 50, 54, 55, 57, 59 à 69, 73, 76, 78, 84 à 91 ; v. TAuTAVEL

Tamarig, 79.TAuTAVEL, com., cant. d’estagel, dép. pyrénées-

Orientales, v. Taltavolium.Taxonera, Taixonera, Texonera, 6, 9, 72, 78, 90.Terra rubea, Terra roga, Terra roya (la), 7, 38,

44, 71, 73, 79.Terranera ou Terrenera, l.-d. sis à Tautavel, 11,

43, 59, 69, 78, 85, 90.Testes (les), 5.Texonera, v. Taixonera.Toramiger, 38. v. Formigar (?).Toresa, 5 à 7, 12, 59, 73, 86, 88.Torn de Cornela, 59.Torn de la Mola (al), 15.Torrent dels Baynadors, l.-d. sis à Tautavel, 63.Torrente de la Cagaloba, 26.Torrente de Fornalau, 7.Torrente del Lumener, sis aux confins des territoires

d’estagel et de Tautavel, 1, 34, 40, 49, 73.Torrente de (la) Mela, de la Mola, 27, 46, 73.Torrent de na Venrela, l.-d. sis à Saint-paul-de-

Fenouillet, 34.Torrent del Vilar, 59.Tras les cases, 40, 41, 79.Turre, Latour-de-France, - terminis castrum de

Turre, 38.

V

Veralia, l.-d. sis à Tautavel, 85.Vern doble, Verdouble, riv. affluent de l’agly,

- aqua vocata, 1 ; - loco vocato, aux confins d’estagel et de Tautavel, 8, 25, 36, 39, 62, 73, 86.

Via qua itur ad Monerium, via de Monnerio, 1, 15, 21.

Via qua itur ad Pasuls, via de Pasuls, sur le territoire de Tautavel, 11, 21, 22.

Via qua itur ad Perpinianum, 5.Via qua itur ad Sanctum Paulum, 5.Via qua itur ad Tautavolium, 5, 11.Via qua itur ad Turrem, Turrim, via de Turri,

5, 6, 21, 22.Via Sancti Vincencii, 26.Vilar (al), l.-d. sis aux confins des territoires

d’estagel et de Latour-de-France, 10, 38, 73.Vinea de la Sala, v. Sala.Viyals, Vinyals (als), 7, 8, 10, 11, 19, 35, 37,

38, 44, 46, 59, 62, 79.Vineys de Formigar, 22.

Y

Yanyols, l.-d. sis à Tautavel, 15. v. Marinals.

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A

Agulo d’en Pelat, l.-d. sis à Néfiach, 68.Albesa (l’), 85, 103, 190, 194, 204.Ambegua (l’), 183.Anglada (l’), Englada (la), 29, 31, 40, 79, 80,

98, 103, 104, 125, 140, 189, 218.Arbosser (l’), Arbossera (la), Arbassera (l’),

Erbossera (l’), Erbosseriam (ad), 7, 17, 18, 22, 24, 32, 43, 81, 85, 90, 93, 100, 105, 123, 128, 129, 136, 141, 143, 144, 176, 177, 182, 185, 189, 190, 194, 199, 200, 204, 211, 217, 222, 259.

Arches, 64.Argiles (les), 2, 3, 7, 27, 28, 31, 35, 39, 41,

45, 58, 78, 88, 97, 98, 127, 174, 178, 180, 183, 189, 190, 198, 247, 250, 261

Arsano, Arzano, 15, 134.Aspirano, 10, 31, 39, 217.Aspres (als), 3, 50, 73, 76, 171, 198, 204.Aucha, l.-d. sis à Néfiach, 59.Auliu (al), 184.Aygua Siyela (l’), 180.

B

Batala (la), 200, 208, 215.Beata Maria de Jau, Sainte-Marie de Jau, ancien

monastère cistercien, com. de Mosset, cant. prades : - monasterium, 254.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DE MILLAS

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Millas.

Bon Portel, Bo Portel, Bonum Portellum, 6, 58, 83, 140, 150.

Boraut, 76.Bovum (le), 35.Bules (lo), riv. et l.-d. sis à Millas, 3, 22, 33, 35,

44, 52, 74, 81, 99, 103, 104, 141, 149, 161, 162, 173, 178, 184, 190, 204, 218, 259.

C

Cabana, 103.Cabanil (al), 174.Cabanil de les Preses, 100.Cabra Salada, Cabra Sala, 10, 37, 246.Cadre de la Carrera (al), 42.Caladroer, 238 ; - castrum, 235 à 241, v. CALA-

DROY.CALADROY, ham., com. bélesta, cant. Latour-

de-France, v. Caladroer.Cambra, l.-d. sis à Néfiach, 116.Cami le Bo, v. Camp le Bo.Caminus de Caladroerio, 129.Caminus que itur ad Sanctum Felicium, 99.Camp de la Batalla (al), Camp de la Batala,

Campum de Batala, Camp de Latala, 26, 29, 43, 126, 206, 215.

Camp Bernat, Cam Bernat, l.-d. sis dans la garrigue de Millas, 24, 28, 57, 58, 75, 84, 91, 101, 136, 137, 180, 183, 188.

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CLVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Camp le Bo, Camp le Bon, Camp de Bo, Camp Bon,  4, 31, 40, 42, 44, 91, 92, 99, 140, 166, 174, 177, 178, 182, 204, 254.

Camp dels Colomers, Camp del Colomer, Camp d’en Colomer, 42, 208, 209.

Camp Malat, Camp Melat, 32, 94, 96, 100, 105, 109, 222, 232.

Campum Piyerii, 120.Camp de quer, 1.Campum retro ortos, Camp detras los ortz,

30, 91, 217.Camp de Sant Marti, 233.Camp Siulas, Cam Siulas, Camp Siula, Camp

Selas, 2, 5, 22, 42, 73, 76, 77, 80, 88, 127, 163, 172, 178 à 180, 182, 184, 208, 249, 252.

Camp Sola, 4.Camp Tiules, 2.Camp Vaser, Camp Vasser, Camp Vassers, 78,

84, 97, 103, 121, 184, 187, 198.Canals (les), 30, 41, 65, 97, 132, 177, 191,

201, 210, 252.Capite Pontis, 103.Carrera de Sent Marti, 215.Carreres (les), 43, 150, 178.CASTELNOu, com., cant. Thuir, v. Castrum

novum.Castrum novum, 31, 42, 98 ; v. CASTELNOu,

v. Jaubertus de Castronovo.Caves (les), 12.Ceretum, v. Faixia de Cereto, Mascharosius

de Cereto.Ciges, Siges (les), 4, 189, 190.Clausa (la), Clausam (ad), Clusa (la), Clusam

(ad), 4, 82, 86, 94, 97, 98, 122, 131, 132, 135, 141, 147, 160, 173, 215, 228, 248.

Clausa de Fontfreda (la), Clusa de Font Freda, Clausam de Fontfreda, Clausam Fontis Frigidi, 11, 177, 180, 182, 189.

Clausam de Segers (ad), Closa dels Segers, Clusa dels Segers, Clusa Segners, 6, 73, 76, 189, 190.

Clausa de Virano, 178.Clotes, l.-d. sis à Néfiach, 145.Clusa (la), Clusam (ad), v. Clausa.Clusa d’Amunt (campum vocatum), 172.Clusa d’en Beliart, 101.Clusa de la Cort (la), 181.Clusa de Milars, Clusa d’en Milars, Clusis d’en

Milars, Clusa Jacobi de Miliariis, 84, 89, 90, 95, 128.

Clusa d’en Patau, Clusa que fuit d’en Patau, 91, 97, 124.

Clusa del Prior, 191.Clusa de Sanglada, 39.

Clusa dels Segers, v. Clausa dels Segers.Cluses (les), 14, 32, 105.Coil del Bou, Col de Bou, Collum del Baus,

94, 121, 129, 136, 222, 243, 247 à 250.Coil d’ulastre, Col d’ulastre, 248, 250.Colomer, 76.Columbarium d’en Joli, 121.Coma, Comba, Cumba, 73, 88, 198.Coma de Arboceria, 99.Coma d’en Beliart, Coma d’en Beliartz, Com-

bam Bernardi Beliardi (ad), 73, 150, 210.Coma d’en Bitero (la), 62.Coma d’en Bres, 48.Coma Buffo, Coma d’en Buffo, 85, 203, 228,

261.Coma Centoles, Coma C oles, v. Coma Sentoles.Coma Fonolera, 240.Coma d’en girgalet, Cumba del gargalet,

121, 248.Coma de gregis, 25.Coma d’en Jaubert, 88.Coma de Joan, Coma de Johan, Comba de

Johan, 17, 19, 24, 38, 122, 129, 195, 200, 203, 207, 219, 225, 259.

Coma de Johana, 127.Coma dels Mils, 161.Coma de Morgo, Coma del Morgo, 75, 123,

208, 259.Coma dels Mutz, 228.Coma d’en Rech, 212.Coma de Sent Marti, 32Coma Sent Pere, Comam Sancti Petri, 31, 137.Coma Sentoles, Coma Sentola, Coma Centoles,

Comes Sentoles, 1, 22, 28, 41, 43, 73, 82, 88, 97, 136, 151, 161, 187, 208, 211, 254.

Coma de Vinagre, 25, 45, 99, 141, 188.Comalac, 47, 48.Comalada (la), riv., 35, 44, 98, 103, 124, 174,

183, 186, 261.Comba, v. Coma.Comela (la), corrego de la Comela, ruisseau,

6, 11, 44, 174.Comeles (les), 27, 215.Cometa (la), 104.Condomina Castri novi, 91.Condomina Fontisfrigidi, 91.Contre els Ortz, 153.Corbaria, - bajulus, 73 ; - castrum, 1, 40 ;

- dominus, 140.CORNEILLA-LA-RIVIÈRE, com., cant. Millas,

v. Corneliano de Ripparia.Corneliano de Ripparia, Corniliano de Ripparia,

9, 10, 35, 45, 154 à 158, 234, v. COR-NEILLA-LA-RIVIÈRE.

Corrego, sis à Millas, 154, 221.

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INDEX TOPOgRAPHIquE MILLAS CLIX

Corrego de la Comela, v. Comela.Cort (la), 73.Costa (la), 208.Costa d’en galart, 99.Costa Rogera, 87, 186.Cugula (la), 14.Cugulera (la), Cuguleram (ad), 3, 23, 30, 43,

92, 94, 103, 151, 161, 200, 254. Cuguleres (les), 5, 10, 35, 39, 41, 136, 183 à

185, 239, 254, 257.Cugules, 92.Cumba del gargalet, v. Coma d’en girgalet.Cumba Bone Domine, 23.

D

Davi, 80, 88, 180, 197, 235, 236, 254.Devesa,121.

E

ELNE, com., dép. pyrénées-Orientales, ancien siège diocésain, - archidiaconus, 184, 192, 193 ; - capitulum, 178, 180, 187, 248 ; - ecclesia, 184, 189, 194, 196, 198 ; - prepositura, 177 ; - sacerdotibus, 180 à 182, 196, 215.

Englada (la), v. Anglada.Erbossera, Erbosseria, v. ArbosseraEscota si plau, 174, 177, 190.Estrada (l’), v. Strada.

F

Faixia de Cereto, Feixa d’en Ceret (la), 42, 73.Faixia vocata de na Farinola, au l.-d. les Viyes

Veles, 254.Faixa de Pullo, 40.Faixias Tortaz, Feixes Tortes, 76, 107.Falgar (al), 9, 22, 30, 42, 43, 103, 124, 190.Feixa guitarda, 98.Femades, 4.Femades d’en Ramon Milars (les), 42.Femata d’en Beliart, 151.Figerola (la), 98.Fola, Fula, 3, 39, 58, 76, 106, 109, 177, 180,

204, 207.Fonelar (al), 43.Font (la), Fontem (ad), 91, 194, 205.Font d’en Borau (la), Fontem d’en Borau (ad),

76, 91, 101, 124, 210.Fontaniles, 3, 6, 37, 39, 42, 44, 58, 85, 86, 91,

92, 95, 97, 98, 130, 133, 149, 162, 177, 181, 189, 190, 206, 214.

Fontfreda (la), Font freda, 39, 85, 163.Forn Teuler (al), Furnum Teulerium (ad), 30,

128, 182, 193, 259.Fula, v. Fola.

g

gaffur, gafus, gofur, guafur, 4, 9, 77, 98, 99, 163, 180, 215.

gargalet, v. girgalet.gargis, gargius, gorgis, 31, 70, 71, 126, 154

à 158, 170, 234, 253.garriga (la), garrigam (ad) 9, 11, 12, 14, 18,

20, 30, 39, 73, 74, 92, 95, 101, 147, 150, 159, 178, 181, 182, 184 à 187, 192, 194, 199, 211, 224, 248.

garriga de la Plana, garriga Plana, 1, 73, 138.garriga domini, garriga domini regis, 48, 64.garrigas (ad), 77, 92.garrigas Agrigis, 90.girgalet, guirgalet, gargalet, 20, 26, 30, 74,

83, 107, 178, 189, 190, 203, 254.gironela, l.-d. sis à Néfiach, 113.gociam, 99.gorch de la Lumenera (al), 218.gorgis, v. gargis.gotina (la), gotinan, guotina, 98, 129, 139,

151, 174, 177, 219.gotines (les), 10, 13, 184, 198.griler, 6.guirgalet, v. girgalet.

H

Heremum domini, 75.

I

ILLE-SuR-TÊT, com., cant. Vinça, v. Insula.Insula, Ynsula, Yla, 6, 163, 255 ; - Hospitalis,

55, 166, v. ILLE-SuR-TÊT.

J

Johanet, l.-d. sis à Néfiach, 114.Juxta Prata, 130.

L

Lebonum, 35. - v. Camp LeboLimars (la), Limares, 18, 198.

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CLX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Lotes, - parrochia, 179, v. SAINT-MICHEL DE LLOTES.

M

Malac, 1. - v. Camp Malac.Malol Claus (al), 19, 233.Malol d’en Sans (al), 254.Malols (als), 21.Mata, l.-d. sis à Néfiach, 54.Maureto, 23, 83, 183, 189, 190, 211, 236,

237, 241, 254.Migairia, 104.Miliariis, - adjacencia Sancte Eulalie, 3 ;

- barri, 7, 19 ; - castrum, 7, 31, 73, 85, 101, 185 ; - cellaria, 4, 7, 39, 101, 103, 104, 133, 134, 136, 160 ; - cellaria castri, 91, 92, 140 ; - ciminterium, 90, 122, 180 ; - ecclesia Sancte Eulalie de Miliariis, 252  ; - fabrica, 91 ; - forcia, 35, 73, 98 ; - furnus domini regis, 138 ; - macellum, 32, 131 ; - molendinum, 35 ; - murus, 3, 4, 6, 7, 12, 35 ; - murus castri, 91 ; - murus forcie, 3 ; - platea, 87, 125, 126, 131, 184 ; - portale vocato de Anglada, 151 ; - porticu platee, 131 ; - porticu ville, 32 ; - sacrista, 180, 204, 205 ; - terminis, terminis Sancte Eulalie, 5, 15, 31, 66, 67, 69, 71à 73, 76, 79, 81 à 83, 85 à 89, 91, 94, 96, 154, 159, 172, 179, 256 ; - toua, 10, 48, 87, 125  ; - villa, passim.

MILLAS, ch.-l. cant., dép. pyrénées-Orientales, v. Miliariis.

Mirales, 140.Mola (la), Molam (ad), 32, 58, 76, 104, 184,

210.Molendinum draperium, Moli draper, 74, 76,

85, 88, 104, 182, 204.Monner, Monnerium, 243 à 251 ; - castrum, 244

à 247, 249, 250, v. MONTNER.Mont de Montner (al), Monte de Monnerio,

152, 212, 226, 227.Monte Ferrario, Monteferrario, 42, 103.MONTNER, com., cant. estagel, v. Monner.Morer (al), 174, 183.Morgo, 128, 146.

N

NéFIACH, com., cant. Millas, v. Nifiach.Nemus (ad), 82, 198, 161, 198 ; - domini regis,

105, 184 ; - domini de Nifiacho, 145 ; - juxta nemus, 161.

Nemus de Sancto Felice, 197.

Nifiach, 103, 166, 167, 171, 172, 182, 183, 257, 258  ; - adjacencia Sancte Marie, 35 ; - dominus, 145, 182 ; - ecclesia, 172, 183 ; - platea, 50 ; - sacrista, 145, 255 ; - Sancta Maria de Nifiacho, 233 ; - terminis, 49, 51 à 55, 59, 60, 68, 116, 145 ; - villa, 56, 111, 113, 145, 167, v. Néfiach.

O

Oliveda, 137. Olivedes (les), 11, 45, 177.Ort d’en Bona dona, 261.Orta Inferiori, 106.Orta de Miliariis, 254.Orta de Sent Pere, Ortus Sancti Petri, 178,

182, 183.ORTAFFA, com. cant. elne, v. Ortaphanum.Ortaphanum, v. ORTAFFA, Petrus de Orta-

phano.Ortolas, 73.Ortum castri, ortum castelli, 35, 204.Ortum Sancti Martini, 36.Ortz de la Ribera (alz), 209.Orts Nous, Ortz Nous, Ortos Novos, 176, 190.

P

Palacium, v. Palau.Palacium Sancti Felicis, 98.Palasol, 255.Palau (al), Palacium, 2, 4, 19, 20, 42, 66, 69,

71, 72, 76, 78, 84, 90, 95, 96, 98, 99, 106, 139, 141, 144, 169, 175, 181, 184, 189, 194, 204, 208, 210, 242, 251.

Paretz (les), Parrec (les), Parietes, 9, 91, 98.Passera, 184.Passum de Arria (ad), 256.Pedreguet, Pedreget (al), Pedregot (al), Pedreguer,

1, 31, 36, 40, 73, 140, 180, 183, 204, 209.Pedrissa (la), 173.Pera grossa (la), 30, 184.Perer (al), 97, 198.Pinyer (al), Piyer (al), Piyerium, Puyer, l.-d. sis

dans la Orta de Millas, 27, 33, 43, 76, 87, 90, 117, 120, 136, 142, 144, 160, 173, 219, 252, 254.

Pla (al), Planum (ad), 4, 6, 17, 29, 35, 39, 42, 86, 87, 91, 103, 124, 132, 146, 180, 182, 187, 189, 190, 196, 198, 204, 228, 259.

Pla de Rela, Plan de Rela, Planum de Relano, 97, 98, 100, 104, 151, 177, 182, 184, 215.

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INDEX TOPOgRAPHIquE MILLAS CLXI

Plana (la), Planam (ad), 4, 6, 14, 24, 44, 62, 73, 76, 85, 87, 121, 125, 129, 137, 140, 144, 168, 191, 210, 212, 219.

Plana de Calandri (la), 25.Plana d’en Farinera (la), Plana Farinera, 43, 187.Plana Furni Teuleri, 254.Plana de Palers, 22.Plana d’en Saurina (la), 31.Planas (ad), Planes (les, ses) 14, 25, 30, 38 à

40, 42, 44, 75, 80, 82, 83, 91, 94, 98, 100, 102, 107, 108, 123, 139, 160, 164, 186, 188, 193, 194, 197, 198, 224, 254.

Planas d’en galart, 101.Planes, v. Planas.Planum, v. Pla.Plas (als), Plans, 22, 166.Ploves (les), 151.Pontarro (al), 15, 35, 76, 134, 178.Prat de Calandris, 37.Prat de la Font, 103, 118.Prata, v. Pratz.Pratum (ad), 41, 107, 141, 148.Pratum domini regis, 148.Pratz (als), Prata (ad), 31, 99, 130, 132, 139,

152, 208.Pratz d’en Auciya (als), 11.Preses (les), 1, 2, 22, 31, 35, 39 à 41, 43, 73,

76, 80, 81, 92, 97, 98, 104, 109, 136, 140, 180, 183, 184, 188, 204, 209, 210.

Puig galiner, Pug galiner, Pug galina, 3, 5, 11, 35, 41, 44, 58, 77, 103, 133, 146, 151, 174, 178, 180, 181, 183, 222, 261.

Puig Redonel, Pug Redonel, 130, 224.Pujolar, Puyolar (al), 26, 29, 97, 150, 192, 198.Puyer, v. Piyer.

q

quadre (al), 20. v. Cadre.quer (del), 82quer de Sejac, 166.quer Velos, 38, 61, 63, 86, 95, 119, 128, 176,

199, 207.

R

Rechum dels Linars, 69, 169.Rech Milares, 104.Rechum molendinorum, 1, 2, 52, 67, 77, 87,

88, 99, 130, 145, 200, 204, 233.Rechum molendinorum de Corniliano, 219.Rechum rigati, sis à Néfiach, 68.

Rela, l.-d. aux confins des actuelles communes de Corbère, Millas, Saint-Féliu et Thuir et correspondant à l’ancienne villa de Reliano avec son église placée sous le patronage de sainte Cécile, 81.

Ribera (la), Rippariam (ad), 22, 24, 37, 81, 87, 107, 121, 126, 128, 129, 136, 152, 160, 190, 195, 203, 208, 211, 217, 218, 222, 226, 229, 262.

Ribes (les), Rippis, 88, 103, 222.Ribes Ermes, 203, 230.Rippam (ad), 7.Ripparia, v. Ribera.Rippis, v. Ribes.Rocha del Bosc, 97.Rota de Taltavuyl, 197.Rotes (les), Ruptas (ad), 11, 13, 77, 88, 92, 105.Rotes del Bules (les), 204.Rotes d’en Davi (les), Rupta Davini, 14, 203.Ruptas, v. Rotes.Ruyals (ad), 82.

S

SAINT-MICHEL DE LLOTES, com., cant. Vinça, v. Lotes.

Sancta Eulalia de Miliariis, v. Miliariis.Sancta Maria de Nifiacho, v. Nifiach.Sanctus Felix, 9, 22, 30, 169, 170, 199 ; - nemus,

197, v. SAINT-FéLIu D’AVALL et SAINT-FéLIu D’AMONT.

Sanctus Felix Inferioris, 66, v. SAINT-FéLIu D’AVALL.

Sanctus Felix Superioris, 168, 175, 242, 253, v. SAINT-FéLIu D’AMONT.

Sanctus genesius, 184.Sanctus Johanis, 184.Sanctus Julianus de Valle Ventosa, Saint-Julien

de Vallventosa, com. Corbère, 35.Sanctus Martinus de Canigone, 182.Sanctus Martinus de Rippa, Sant Marti, Sent

Marti, 32, 36, 48, 78, 100, 206, 210 ; - domus, 254 ; - ecclesia, 254 ; - tenencia, 181, 182, 184, 185, 232.

Sanctus Petrus de Castro novo, 180, 182.SAINT-FéLIu D’AMONT, com., cant. Millas,

v. Sanctus Felix Superioris.SAINT-FéLIu D’AVALL, com., cant. Millas,

v. Sanctus Felix Inferioris.Sant ginis, 104, v. Sanctus genesius.Sentoles, 198, v. Coma Sentoles.Serra (la), 247.Serviol (al), 166.Siges, v. Ciges.

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CLXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Siula, Siulas, 6, 233.Strada (la, les), Estrada (l’), 6, 44, 85, 137.

T

Tala Buc, 166.Talasa, 174.Taltavolium, Tautavolium, v. TAuTAVEL,

v. Petrus guillemus de Tautavolio.Tamariu, Tamarius (les), 6, 174, 182.TAuTAVEL, com., cant. estagel, v. Talavolium.Terrades, l.-d. sis à Saint-Michel de Llotes, 179.Thetis, La Tet (fl.), 22, 35, 128, 150, 199, 208,

211, 218, 225.THuIR, ch.-l. cant., v. Toyrium.Tor de les Arenes (al), 203, 224.Tor d’en Margal (al), 238.Tor d’en Ortz (al), 24.Torrente, 88, 99, 150, 156.Torrente de la Pedrissa, 99.Tosco, Toscon (al), 177, 189.Toyrium, - villa 74, v. THuIR.Tras los Ortz, 99.Triyac, (Triniac, ancien nom de Latour-de-

France) 35.

u

ul del ulastre (al), 244, 245, 247.

V

Val Lobera, Vail Lobera (la), Vayl Lobera, 30, 129, 137, 146, 227.

Valicrosa, - Poncius de, 1, 73, 184.Vasser, 3.Ventes Farines (a), 178.Via de Camp Bernat, 98.Via de Caladroerio, via qua itur apud Caladroe-

rium, 3, 254. Via de Castelnou, Via de Castro novo, via qua

itur ad Castrum novum, 1, 3, 31, 103, 198, 204.

Via de la Coma de Sentoles, 211.Via de Foneledesio, 5.Via de Insula, Via de Ynsula, via qui tendit ad

Yla, 42, 44, 52, 76, 85, 88, 92, 169, 197, 215, 233.

Via de Monnerio, 83, 85, 254.Via muri dicti castri, 91.Via nemoris, via que vadit ad boscum domini

regi, 76, 124.

Via de Nifiach, Via de Nifiacho, 3, 30, 76, 84 à 86, 88, 107, 109, 123, 124, 146, 150, 166, 178, 184, 196, 198 .

Via platee, 81, 124.Via qua itur ad Sanctam Ciciliam, 3.Via de Sancto Felice, 160, 204.Via de Toyr, Via de Toyrio, 1, 35, 44, 58, 73,

81, 86, 87, 91, 104, 180, 196, 215.Via de Villafrancha, 31, 44.Via del Viver, 184.Vinea Clausa, Viya Clausa, 2, 3, 5, 34, 177, 204.Vineis Veles, v. Viyes Veles.Vinetum de Novellis, 97.Vinetum de garriga, 81.Vinetum Veteri, Viyer Vel (al), 24, 85, 102, 210.Viver (al), Vivers, 1, 3, 4, 26, 31, 73, 161, 174,

183, 187, 189, 198. Viya Clausa, v. Vinea Clausa.Viyal (al), Viyol domini regis, 44, 78, 82, 83,

87, 97, 137, 183, 210.Viyals del seyors (los), 183.Viyer (al), 124, 193.Viyer Vel, v. Vineto Veteri.Viyer d’en Ros (al), 178.Viyes de la garriga, 185.Viyes Planes, l.-d. sis à Néfiach, 55.Viyes Veles (les), Vineis Veles, 108, 133, 208,

248, 254, 261.Viyol, v. viyal.Volo (al), Volon (al), Volonum, 9, 35, 42, 44, 57,

73, 89 à 91, 140, 178, 182, 197, 204, 219.Volo de les Preses (al), 194.Volo Sancti genesii, 136.

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A

Arenes, 29.Assaleguna, 30.

B

Baticas, 29.

C

Carrera Proentana, v. Via Polentana. Ciges, 30.Clairanum, Clairanum, - platea de, 7 - terminis

de, terminis Sancti Vicencii de, passim - villa de, 29, 30, v. CLAIRA.

Claper del Juseu, l.-d. aux confins des territoires de Claira et de Saint-Hippolyte, 3, 9, 18.

CLAIRA, com., cant. de Saint-Laurent-de-la-Salanque, dép. pyrénées-Orientales, v. Clai-ranum.

E

Estayol, 29.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DE CLAIRA

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Claira.

g

garriga domini regis, 13, 21.

M

Mutationibus, Mudagons, ancien village qui se situait aux confins des communes actuelles de Claira et de Torreilles, 2, 9, 14, 18.

P

Penedes, l.-d., territoire de Claira, 30.Polentana, Proentana, v. Via Polentana.

R

Ripparia, 10.

S

SAINT-HIPPOLYTE, com., cant. de Saint-Lau-rent-de-la-Salanque, dép. pyrénées-Orientales, v. Sanctum Ypolitum.

Salsas, via qua itur de Clairano ad Salsas, 9, v. SALSES.

SALSES, com., cant. de rivesaltes, dépt. pyrénées-Orientales, v. Salsas.

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CLXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Sanctum Vincencium de Clairano, de Clairano, v. Clairanum.

Sanctum Ypolitum, - terminis et adjacencia de, 3, 19 - guillemi Sutoris de, 9, v. SAINT-HIPPOLYTE.

V

Via Polentana ou Proentana, 1, 13, 22.Via qua itur de Clairano ad Salsas, 9.Vilar, 29.Vinetum domini regis, l.-d. aux confins des

territoires de Claira et de Saint-Hippolyte, 12, 14 à 16, 19.

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A

Area, 54.Argileriis, com. argelès, 54, 81, 93, 95 ; - castrum,

54 ; - Sanctus Vincentius de Argileriis, 175 ; - Sanctus Laurencius de Argileriis, 233, 241, 321.

Argilageres, l.-d. sis à argelès, 50, 54.Arqueta (s’, l’), 54, 155, 218, 287, 288, 314,

347, 386, 389.Arsos, 76.Artiga domini regis, (terre défrichée par écobuage

appartenant à la réserve royale qui se situait au « port supérieur » de Collioure), 103.

Avela (l’), 50, 75, 207, 270, 375.Avelaneda (s’), 259.

B

Bageyn, 54.Basels, 122, 155.Biar, Biarre, Biarra, 50, 96, 142, 220, 224, 274.

C

Camariu, v. Tamariu.Cap de Boc, Cas de Bocs, 15, 50, 97, 130, 216,

236, 304, 309.Cap de Irchi, 54.Çaragauleros, 379.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DE COLLIOURE

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Collioure.

Casal daurat, Casal laurat, 18, 54, 65, 76, 80, 119, 153, 206, 251, 276, 300, 320, 342, 366, 373, 391, 410, 412.

Casal de geus, geues, gens, genes, gous, Jeus, Joncs, Jous, Tyos, Yeuns, Yos, 5, 16, 46, 84, 94, 97, 100, 107, 135, 155, 160, 176, 189, 216, 224, 234, 236, 290, 320, 330, 341, 371, 385, 390, 397.

Casal de Stephanus, Casal d’Esteve, 79, 83, 85, 104, 151, 309, 351.

Castaynes (ses), Castayes, Castayn, Castayners, 49, 97, 98, 134, 318.

Castel bataler, 72, 161, 396.Cauquolibero, - botiga domini regis, 108 ;

- canonia (résidence ou quartier des chanoines), 60 ; - cimiterium, 124 ; - castrum, 2, 7, 320 ; - domus leprosorum, (la léproserie, celle-ci devait se situer à l’extérieur de la ville), 105 ; - ecclesia, 22, 51, 124, 159, 170, 177, 182, 206, 215, 216 ; - ecclesia nova, 114 ; - furnus domini regi, 66 ; - furnus ville de Cauquoli-bero, 386 ; - janua ecclesie (porche de l’église), 321 ; - macellum (halle à viande, boucherie, sur la place de Collioure), 18, 20, 134 ; - murus, 46, 75 ; - operatorium fabrice (forge), 54 ; - platea, 20, 44, 50, 54, 134, 135, 159, 161, 177, 323 ; - portale, portela, 65, 393 ; - portale de Sancta Maria, 21, 150 ; - Sancta Maria de Cauquolibero, 2, 14, 15, 17, 49 ; - toua, toua castri, 20, 54, 177 ; - turris vocatam Balager, 330 ; - villa, passim ; v. COLLIOuRE.

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CLXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Cerverol, v. Serverol. Cesbenes, 333.Clauquerenca (sa), 269.COLLIOuRE, com., cant. Côte Vermeille, dép.

pyrénées-Orientales, v. Cauquolibero.Col des Axadas, 370.Col de Bacels, 292.Collum, Col de Casal de geuns, 136.Collum, Coyl de Colsproens, 40.Collum, Col, Coyl de (la) Fossa, 2, 51, 70, 79,

102, 231, 271, 283, 305, 358, 372, 396.Collum, Coil de (la) Lausa, 97, 223, 238,

261, 268.Collum, Col, Coyl de Perdiger, 246.Collum, Col, Coyl de (Vallis de) Pintes, 119,

211, 212.Collum de Portis, Coil de (les) Portes, 104,

123, 322.Collum, Col de Pradels, 119, 192, 346, 394.Collum, Col de Raixac, Coyl de Raixach (al),

50, 135, 331, 334, 385.Collum, Col de Sauzina, 307.Coyl de Serra, 386.Collum, Col del Sure (al), Coyl de Sure, Col

d’Ossure, 3, 30, 54, 78, 81, 105, 121, 151, 167 à 169, 187, 209, 210, 214, 225, 243, 259, 267, 295, 316, 350, 391, 401.

Colobreres (les), 21, 54, 55, 97, 192, 226, 343, 350.

Colomers (als), 341.Coma, 144.Coma d’arnes, 254.Coma na Cabrera, 44, 180, 384.Coma de gari, Comba de garim, l.–d. sis dans

la Vall de pintes, 39, 40, 77, 81, 148, 273, 327, 353, 403.

Coma de Laurens, 60.Coma sadola, 115.Comaxaric, Comaxeric, Comaixaric, Coma

Ixeric Comayxaric, Comaxerri, Comaixarip, 3, 15, 16, 46, 111, 119, 134, 161, 172, 216, 260, 263, 268, 290, 307, 315, 317, 327, 359, 368, 369, 379, 385, 388, 402, 406.

Comba, v. Coma.Comela (sa, la), Camela, 20, 24, 124, 146, 223,

253, 309, 326, 366, 397.Condamina, Conomina (la), 72, 85, 114, 125,

320, 321.Condamina domini regis, 43.Contansso (la), 341.Conil, 115, 150, 268.Corberola (la), Corborela, Corverol, 18, 60, 68,

97, 112, 186, 319, 410.Cortal Oliba, 397.Cortines, 2.

D

Dosi (al), Dozi (al), Dozinum, 3, 6, 8, 18, 33, 40, 41, 48, 49, 53, 54, 57, 58, 60, 63, 67, 71 à 73, 102, 112, 113, 115 à 117, 130, 134, 135, 141, 144, 159, 160, 162, 166, 168, 181 à 184, 195, 203, 207, 214, 216, 221, 222, 237, 240, 262, 264, 269, 294, 300, 302, 304, 307, 311, 318, 321, 324, 333, 334, 341 à 344, 346, 355, 360, 366, 367, 379, 383, 385, 402, 408 ; - Font de Dozi, 115 ; - ripparia Dozi, 141.

F

Falgera, 128.Falmesada, 103.Ferrera (sa), 44, 49, 54, 60, 64, 114, 146, 180,

182, 252, 261, 302, 311.Figera Ayma, 49, 50, 106.Font de Dozi, v. Dosi.

g

gardia (sa), 56, 134, 136, 145, 205, 213, 215, 251, 261, 275, 298, 321, 381.

gari, 140 ; - v. Coma de gari.giret (al), 60, 125, 141, 149, 307, 361.grata Lops, 54, 55.

L

Lausa, 241.Liarra, 344.Lima (sa, la), 53, 55, 56, 86 à 88, 113, 138,

144, 206, 220, 281, 283, 301, 323, 342, 344, 345, 347, 350, 393, 395.

Lodeva, 74.

M

Marcel, 283.Marese, 21.Mas del gil, sis dans la paroisse de Saint-Laurent

d’argelès, 321.Miral, 18, 49, 54, 106, 150, 159, 163, 197,

207, 212, 251.Molendinorum de Ravener, 54, 212, 339,

342, 392.Mont Auriol, l.-d. dans la paroisse de Sainte-Marie

de Collioure, 6, 15 à 18, 22, 25, 63, 71, 73,

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INDEX TOPOgRAPHIquE COLLIOuRE CLXVII

76, 82, 143, 160, 204, 216, 224, 254, 285, 290, 307, 316, 323, 330, 341, 347.

Mont Musart, v. Puig Musart.Mora (sa, la), 84, 107, 109, 116, 150, 179 à

181, 214, 254, 304, 332, 397, 407.Morescha (tour de surveillance), 235.Musal, 76.

N

Nemus Jacobi Petri Raymundi, 2.

O

Olivadela, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie de Collioure, 14.

Olmeda (sa), 346.

P

Pamola, 27, 106.Pedris, 302.Pelfora (al), Pol Fora, 139, 229, 235, 312, 365.Podium, v. Puig.Portus Inferior, Port d’Aval (al), lieu-dit sis à

Collioure, 6, 17, 20, 54, 97, 119, 121, 144, 161, 330, 333, 345, 383, 410.

Portus superior, Porticu superiori, Port d’amont (al), 23, 54 à 56, 103, 150, 212, 327.

Port Venres, Portus Veneris, port-Vendres, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie de Collioure, 1, 13, 17, 18, 24, 52, 54, 70, 96, 98, 105, 106, 115, 141, 143, 164, 167, 171, 172, 178, 188, 196, 200, 202, 211, 223, 225, 250, 261, 263, 264, 272, 276, 285, 302, 309, 315, 322, 324, 348, 352, 355, 356, 357, 369, 388, 391, 394, 397, 406, 409.

Pouvila, 155.Pradels (als), 18, 23, 36, 50, 66, 80, 120, 132,

153, 156, 159, 170, 176, 217, 228, 254, 257, 269, 293, 297, 300, 301, 315, 320, 328, 368, 378, 393.

Prat Ventos, 88.Pratum ville de Cauquolibero, 49.Puig (al), Podium, l.-d. sis au port inférieur de

Collioure, 54, 171, 211, 229, 231, 344.Puig Calvel, Pug Calvel, l.-d. sis à argelès, 95, 233.Puyg de la Ferrera (al), 387.Puig de Sant Julia, 330.Puig Musart, Mont Musart, l.-d. sis dans la ville

de Collioure, 56, 63, 90, 245.

R

Raixach, Rayxach, Raxach, 124, 138, 261, 325, 349.

Rayra, v. Royra. Ravaner (al), Ravanel (al), Ravener, l.-d. sis à la

limite des territoires de Collioure et d’argelès, nom actuel du torrent qui délimite ces com-munes, 7, 23, 54, 81, 84, 85, 93, 101, 105, 114, 119, 121, 132, 135, 159, 163, 191, 208, 212, 216, 251, 253, 256, 257, 259, 269, 271, 296, 300, 302, 305, 312, 332, 333, 338, 339, 342, 352, 375, 392.

Regula Bous, 99.Resclausa, Rasclusa, 224, 274.Ribera (la), 320.ripparia, 63, 74.Ripparia Dozi, v. Dosi.Roca, Rocha Melera, 75, 152, 251, 260.Royra (sa), Royre (al), Rayra sive Dozi, 134,

328, 364.Rua nova, 55, 323.

S

Sal, Sayl, Sol, Soyl, 54, 124, 172, 200, 266, 326, 333, 379.

Sanctus Laurencius de Monte, de Argileriis, aujourd’hui chapelle au sud de la comm. d’argelès, 233, 241, 321, 341.

Sauladel, Sauzadel (al), Sautzadel, 92, 149, 158, 170, 180, 232, 252, 254, 326, 335, 341, 368, 411.

Serverol, Serveroles, Cerverol, 1, 38, 144, 183, 198, 203, 286, 299, 383, 387, 401.

Sol (al), Soyl, v. Sal.Subtus gardiam, Sotz la gardia, 213, 381.

T

Tamariu (sa), Camariu, 165, 227, 284.Terme de Olla, 129.Torrela, 60.Torrens de Sure, 121.Torrosela (la), Toresela, 6, 18, 19, 121, 179,

249, 269, 300, 307, 327, 386, 400.Trilias, 55.

V

Vallis, Vayl de Pintes, 18, 20, 22, 25, 31, 32, 44, 46, 52, 54, 56, 66, 81, 100, 105, 122, 144, 150, 157, 160, 172, 185, 189, 194,

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CLXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

196, 205, 211, 216, 229, 263, 265, 268, 270, 278, 283, 285, 290, 300, 320, 327, 328, 330, 333, 334, 341, 342, 345, 358, 367, 375, 378, 384, 388, 404, 407, 410.

Verger, 97, 307.Volpilera, l.-d. sis à argelès, 241.

Y

Yla (la), 341.

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A

Agula (la), l.-d. sis dans la paroisse de Saint-Martin de Tatzó, 260.

Alamayns, ancienne villa carolingienne située au nord de la com. d’argelès, 81.

Alaric, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 32, 205.

Apianum, pia, cant. de rivesaltes, dép. des pyré-nées-Orientales, 162.

ARgELÈS-SuR-MER, ch.-l. de cant., dép. des pyrénées-Orientales, v. Argileriis.

Argilaguers, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, 198.

Argileriis, - barri, 47 ; - cimiterium, 18 ; - fos-sarium ville, cimetière de la ville d’argelès, 251 ; - furnus de Argileriis, four communal d’argelès, 21 ; - furnus domini regis, 96 ; - macellum, 97, 101, 105, 210, 258 ; - murus,1, 9, 18, 38, 64, 70, 279, 284 ; - orta, dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 38, 43, 47, 50, 55, 91, 94, 98, 100 à 103, 123, 124, 126, 133, 132, 137, 138, 140, 143 à 145, 154, 166, 167, 173, 180 à 184, 192, 194, 196, 198, 209, 217, 223, 265, 275, 276, 283 ; - platea, 4, 5, 13, 16, 56, 57, 93, 192 ; - platea rotunda, 271, 279, 281 ; - portale de Sancta Maria, 8, 215 ; -portale inferiori de Argileriis, 283 ; - portale Milicie, 70 ; - portale quod dicitur de Elna, 235  ; - terminis, 2, 81, 96, 101, 111, 133, 149,

153, 156, 165, 169, 174, 198 ; - toua, tovum ville, 14, 54, 56, 162, 270, 279 ; - turris de Amato, 36 ; - villa, passim ; - villa veteris, vila vela, 64, 100, 103, 123, 137, 147, 167, 174, 216, 260, 262, 284 ; - infra villam, 96, 152, 165 ; - juxta villa, 266 ; - villa inferiori, 54, 199, 243, 273, 279, 280, 282, 283, v. ARgELÈS-SuR-MER.

B

Barrera, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 173.

Bas, 25.Batibec, Batibecz, Batibocs, l.-d. sis dans la

paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 56, 162.Belveser, Bel veser, l.-d. sis dans la paroisse de

Sainte-Marie d’argelès, 137, 240.Benavent, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 108, 181, 196, 227, 240, 251.Burguer (al), Burguers, l.-d. sis dans la paroisse

de Sainte-Marie d’argelès, 169, 209.Butibarba, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 41.

C

Cabanil (al), l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 103, 172, 204, 266, 267.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU D’ARGELèS

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire d’Argelès.

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CLXX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Cabasac, Cabesac(h), l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 54, 55, 196, 225.

Cadrels (als), l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, 25, 58, 158.

Calasils, Calesils, Calalels, l.-d. sis aux confins des paroisses de Saint-Julien de la Garrigue et de Sainte-Marie d’ultrera, 144, 146, 183, 193, 243.

Campredon, 260, 266.Carral, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç

del Mont, 149.Casals, 56, 248.Casol, 47.Cassanya, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 103.Castelar (al), infra villa de Argileriis, l.-d. dési-

gnant un faubourg d’argelès, 79, 101.Castayls, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 148.Castel veil, v. Castrum veteri.Castrum Magdalensis, v. Castrum veteri.Castrum veteri de Argileriis, castrum Magda-

lensis, Castrum vetus, Castel veil, château sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 5, 134, 283.

Cauquoliberi, - terminis, 107, v. COLLIOuRE.Cerena, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 200.Clota (la), 266.Clusa, 38.Clusela, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç

del Mont, 39 ; - apud Cluselam, 65.COLLIOuRE, com., cant. Côte Vermeille, dép.

pyrénées-Orientales, v. Cauquoliberi.Coma de [Rissa], l.-d. sis dans la paroisse de

Sainte-Marie d’argelès, 174.Coma Lobera, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-

Marie d’argelès, 158.Comba de Bonos, 260.Comela, 13, 14, 43, 262.Conquas, Conques, 58, 109.Coporela, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç

del Mont, 43.Corberola, 63, 142.Cortal de Pujols, 217.Cortz, v. Curtes.Costals, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 50, 51, 279.Curtes, Cortz, l.-d. sis dans la paroisse de Sant

Llorenç del Mont, 107, 123, 233.Cuyre (al), 200.

D

Dalmasa, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 41, 147.

Dominicale, Domenegal, Domegal, Vail Dome-negal, Vay Domenegal, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 103, 124, 207, 274.

Domegal, v. Dominicale.

F

Faxias, Feixes (les), l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 54, 56, 67, 97, 174, 217, 249.

Ferrera, 278.Figera redona, 87.Figerola, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 94, 100, 137, 144, 231.Furnus tegularum, Furnus teularium, Forn teu-

ler, Forns de teules, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 11, 12, 44, 57, 64, 121, 209.

g

gallarda, galarda, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 169, 278.

garriga Sancti Juliani, l.-d. sis à argelès, 213. gasel (al), guasel (ad), l.-d. sis à argelès, 26,

57, 64, 68, 71, 109, 194, 234, 261, 267.gauda l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 173.gavarra, gaverre, l.-d. sis dans la paroisse de Sant

Llorenç del Mont, 35, 279, 283.grata conils, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-

Marie d’argelès, 56, 90, 147.

H

Hulastre, v. ulastre.

L

Lantera (la), 28.Lina, l.-d. sis aux confins des paroisses de Sainte-

Marie d’argelès et de Sant Llorenç del Mont, 56, 149, 168, 169, 200.

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INDEX TOPOgRAPHIquE ARgELÈS CLXXI

M

Magdalena, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 151.

Manibert, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’ultrera, 242.

Mansata vocata de Autzina, 123.Mansus del quer alb, l.-d. sis à Sant Llorenç

del Mont, 75.Marco, Marcho, l.-d. sis dans la paroisse de Sant

Llorenç del Mont, 5, 58, 198, 253.Maresquer (al), Marescher, Maresques, l.-d. sis

dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 56, 57, 134, 154, 201, 216, 234.

Maruil, Maruya, Maruye (as, al), l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 126, 147, 200, 209.

Mas d’en Baro, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 240.

Mata, Matam (ad) l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 39, 41, 42, 54, 56, 134, 158, 184.

Mater, Mates, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 67, 173.

Montaneis de Argileriis, terme générique désignant les hauteurs du massif de l’albère dominant argelès, 81, 205, 224, 239, 283.

Mont Auriol, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 12, 134, 176, 202.

N

Nega bous, 22.Nemus vocatus de Messia, bois sis à Sant Llorenç

del Mont, 75.

O

Ortam, 196.Orta de Argileriis, v. Argilariis.Orta Sancta Maria de Prato, v. Argilariis.Ortum vocatum de la Caritat, 191.

P

Palau (al), 51, 129, 142, 257.Parades, 5.Pausa, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, act. ham. de La pava, 81, 82, 192, 242.

Pausela, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 174.

Pedrels, 87.

Pera, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, 28, 166.

Pera Blancha, 70.Perades (ad), l.-d. sis dans la paroisse de Sant

Llorenç del Mont, 182.Pilar, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 14, 45, 162, 174 ; - Ripparia des Pilar, 173, v. Pilorium.

Piram, Pirum, l.-d. sis aux confins des paroisses de Sainte-Marie d’argelès et de Sant Llorenç del Mont, 4, 164, 279.

Pilorium, 103, v. Pilar.Pobolera (la), l.-d. sis dans la paroisse de Sant

Llorenç del Mont, 53. Podium, v. Puig.Portu de Ravaner, 5.Pradelat, l.-d. sis aux confins des paroisses de

Sainte-Marie d’argelès et de Sant Llorenç del Mont, 41, 43, 64, 65, 110, 111, 138, 159, 165, 199, 201, 221, 259, 265, 274.

Prat del Ravaner, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie-d’argelès, 200.

Puigdorfila, Podium Orphila, relief sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, aux confins des territoires d’argelès et de Collioure, 21, 153, 183, 207 (nom d’une famille noble de Collioure.

Puig de [Sancto genesio], l.-d. sis à argelès, 144.Puig de la Pera, l.-d. sis dans la paroisse de Sant

Llorenç del Mont, 53.Puig de Manibert, Podium de Manibert, l.-d.

sis à argelès, 82.Puig de Miga, 132.Puig de Viya (al), l.-d. sis aux confins des paroisses

de Sainte-Marie-d’argelès et de Sant Llorenç del Mont, 56, 272.

Pujols, l.-d. sis dans la paroisse de Saint-Martin de Tatzó, 43, 81.

Puyol, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 162.

q

queralb, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, 75, 133.

R

Ravaner (al), Ravanel, Ravener, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, délimite actuellement les territoires de Collioure et d’argelès, nom actuel de la rivière qui délimite ces communes, 5, 16, 43, 53, 56, 58, 71, 200, 277 ; - ripparia de Ravaner, 43, 107.

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CLXXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Redon, l.-d. sis dans l’Orte de Sainte-Marie d’argelès, 133.

Regina, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 148.

Ribera, désigne à la fois la rivière et un l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 1, 18, 56, 60, 64, 85, 103, 144, 174, 273.

Ribera de Roar, 233.Ripparia, v. Ribera.Ripparia des Pilar, v. pilar.Roberta, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 174.Rosar, 141, 213.

S

Sadorni, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie d’argelès, 186, 252.

Sagna Verra, 237, 254.Sancta Eugenia de Tribus malibus, Santa eugenia

de Tresmals, comm. d’elne, 81, 146.Sancta Maria Fontisfrigidi, abbaye Sainte-Marie

de Fontfroide (dépt. de l’aude), 43.Sancta Maria de Prato de Argileriis,  église parois-

siale d’argelès, 38, 39, 41 à 43, 47, 50, 52, 53 ; -juxta villam 46 ; - orta, v. Argileriis ; - parrochia, 200 ; - terminis, 92, 94, 95 à 97, 100, 103, 104, 107 à 110, 112, 116, 120, 121, 124, 134, 139,140, 147, 148, 151, 153, 154, 158, 159, 162, 164, 165, 167 à 169, 172 à 174, 177, 179, 181, 182, 184, 186, 190, 192, 193, 196, 240, 243, 260, 272 à 276, 279, 283 ; - terminis et adjacencia, 96, 134, 137, 176.

Sancta Maria de ultraria, ancienne paroisse castrale d’ultrera, com. de Sorède, - terminis, 146, 242.

Sanctus Julianus, Sant Julià del rosar ou de la Garriga, cet ancien noyau de la villa d’argelès occupe la partie occidentale de l’actuelle terri-toire communal, - terminis, 183 ; - garriga, 213.

Sanctus Laurencius de Monte, de Montibus, Sant Llorenç del Mont, ancienne paroisse dont ne subsiste que la chapelle Saint-Laurent au sud-ouest de la comm. d’argelès, cette église possédait des tenures, 8, 21, 38, 41, 43, 53, 65, 72, 75, 227 ; - parrochia, 200, 208 ; - terminis, 96, 107, 123, 133, 149, 153, 158, 164, 166, 181, 182, 198, 272, 277, 279, 283.

Sanctus Martinus de Tatione, de Tatzono, ancienne paroisse de Tatzó d’avall aujourd’hui intégrée à la com. d’argelès, 43, 260.

Sancti Petri de Cellaria, Sant pere de la Cel-lera, ancienne villa carolingienne intégrée à la commune d’argelès, l’église possédait des tenures à argelès et relevait probablement de l’Hôpital des pauvres, 5, 75, 240, 248 ; - cellaria inferiore, 5.

Seriga (sa), 32.Serra de Bas, 210.Stagnum Rotundum, l.-d. sis dans la paroisse de

Sant Llorenç del Mont, 21, 33, 58, 110, 111.Sucal (al), Sucayl, l.-d. sis dans la paroisse de

Sainte-Marie d’argelès, près de la rivière, 19, 56, 84, 154, 260. 

T

Tatzo, v. Sancti Martinus de Tatzono.Trames Aygues, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-

Marie d’argelès, 53.Ture (al), l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-Marie

d’argelès, 44, 54, 208, 210, 218, 226.

u

ulastre, Hulastre, l.-d. sis dans la paroisse de Sant Llorenç del Mont, 8, 43, 51, 53, 73, 96.

ultraria, v. Sancta Maria de ultraria.

V

Vaill, Vay Domenegal, v. Dominicale.Valle de Benedicto, l.-d. sis dans la paroisse de

Sainte-Marie d’argelès, 273.Valle Sancti Martini, la Vall de Sant Martí de

Montbran, comm. de Sorède, 80, 245.Vernardela, l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-

Marie d’argelès, 164, 173, 190.Vernes (les), l.-d. sis dans la paroisse de Sainte-

Marie d’argelès, 39, 49, 95, 103, 134, 153, 168, 196, 206, 233, 253.

Via qua itur ad Cauqueliberum, via de Cau-quolibero, 5.

Via de Sancti Juliani, 174.Via Tremontana, 22.Vila vela, v. Argileriis.Villa veteris, v. Argileriis.Vilar, l.-d. sis dans la paroisse de Saint-Laurent

del Mont, 75, 133.Vilarzel, 211.

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A

Aculea inferiora, 24.Aculea Madrau, 20.Arenes, 2, 12, 13, 19, 51, 61, 75, 93, 109,

126, 131, 142.ARLES-SuR-TECH, com., cant. Céret, dép.

pyrénées-Orientales, v. Arulis.Arulis, - monasterium, 2, 6, 62, 74, 106,

v. ARLES-SuR-TECH.Arracanda, Sarancanda (a), 135.Ayglini, - flumen, 6, 66, 83, 126, 136, 149,

158 ; -  Ayglino veteri, localisé au l.-d. Conangle, 106.

Ayguasina, Aygasina (l’), Aigasina (l’), Agasina (l’), Aygasina sive Lomars, 1, 5, 11, 14, 17, 25, 28, 32, 46, 48, 58, 64, 113, 114, 126, 127, 137.

Ayter (ad), 32, 69, 79, 125.

B

Bajolis, - domus Hospitalis de, commanderie Saint-Vincent de bajoles de l’ordre de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem (comm. de perpi-gnan), propriétaire de tenures, 11, 13, 18, 30, 66, 80, 96, 106, 109.

Bolidor, l.-d. sis à Saint-Hippolyte, 158.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DE SAINT-LAURENT-DE-LA-SALANQUE

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Saint-Laurent-de-la-Salanque.

C

Campus de Mauro, Camp de Maur, Cap de Maur, 12, 20, 21, 42, 55, 68, 69, 74, 97, 111, 120, 125, 126, 130, 142.

Campus de Orto, 149.Canal, 127.Caner, 158.Capo sive via de Perpiniani, 52, 88, 89, 117,

120, 125, 144, 145.Casero, 24.Castelas, 141.Celers (als), Selers, 4, 40, 62, 69, 80, 93, 96,

132, 142, 146, 156.Colomina, 113.Conangle (a), ancien delta de l’agly aux confins

des territoires de Saint-Hippolyte et de Saint-laurent- de-la-Salanque, 5, 6, 17, 32, 67, 83, 92, 106, 126, 136, 149, 158.

Condamina, 40.Condamina de les arenes, 100.Condamina domini regis que vocatur condamina

de Capo, 4, 9, 10, 29, 34, 40, 44, 52, 55, 57, 59, 61, 64, 68, 69, 74, 75, 78 à 81, 97, 104, 122, 128, 135, 139, 150.

Condamina de na Canta, 100, 115.Condamina dels Planars, 22.Condamina Inferiora, 97.Copa, 4.Cotissa, 17.

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CLXXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

F

Ferrages, Ferrago, 100.Figeres de na Canta, les Figeres d’en Canta,

62, 64, 153.Font de Salsis, 127.Furnus, Forn Teuler, 32, 62, 106, 121.Fruya, l.-d. sis dans le décimaire de Saint-Hippo-

lyte, 18, 62, 68, 106, 135, 158.

g

gradum, 127, 158.

J

Judaycis, Juseges, Jusegues, l.-d., com. de Torreilles, - ecclesia Sancta Maria, 23, 44, 109 ; - ter-minis Sancte Marie, 44, 54, 69.

L

Lomars (a), Lombars, Lomars sive Aygasina, 2, 10, 29, 55, 64, 111, 125.

M

Mor del Cor, 137.

O

Orto, 100, 146.Ortus castri, 50, 102.Ortus Hospitali, 126.Ortus de na Canta, 3.

P

Palanques, 31, 44, 62.Palasol, l.-d. aux confins des territoires de Torreilles

et Saint-Laurent, 23, 60, 67, 79, 106, 146, 155, 156.

Pera (la), 69, 149, 158.Planars (als), 4, 8, 22, 29, 32, 44, 74, 80, 84,

106, 108, 109, 117, 118, 127, 132, 151.Prat, l.-d. sis à Torreilles, 105.Pratum de Orto, 122.

R

Rafart, 31, 35, 61, 68, 71, 81, 106, 113, 158.Rechum, 19, 62, 110, 144, 146.Rechum molendinorum, 100, 106.Rerefort, 10, 52, 66, 68, 95, 108.Resclusa, 66.Reuil (al), l.-d. sis aux confins du décimaire de

Saint-Hippolyte et du territoire de Saint-Lau-rent, 12, 13, 30, 62, 106, 127.

Roela, Rosela, Rosela (la), 1, 106,126.Roters, l.-d. sis à Saint-Hippolyte, 109.

S

SAINT-HIPPOLYTE, com., cant. Saint-Lau-rent-de-la-Salanque, dép. pyrénées-Orientales, v. Sanctus Ypolitus.

SAINT-LAuRENT-DE-LA-SALANquE, ch.-l. cant. dép. pyrénées-Orientales, v. Sanctus Laurencius.

SALSES, com., cant. dép. des pyrénées-Orientales, v. Salsis.

Salsis, 146, v. SALSES.Sancta Maria de Aspirano, prieuré de Sainte-

Marie d’espira de l’agly propriétaire de tenures à Saint-laurent, 3, 149, 158.

Sancta Maria de Judaycis, Juseges, Jusegues, v. Judaycis.

Sanctus Julianus de Turrillis, v. Turrillis.Sanctus Laurencius, - castrum, 60, 107, 147 ;

- cellaria castri, cellaria domini regis in castro de Sancto Laurencio, 32, 50, 54, 55, 68, 82, 103, 153 ; - cimeterium, 43, 66, 149 ; - ecclesia, 3, 6, 7, 14, 18, 29, 65, 66, 106,109, 111, 121, 136, 158 ; - murus, 29, 34, 55, 92, 129, 132, 142, 144 ; - platea, 10, 23 ; - portale quod dicitur de Mari, 1 ; - portale d’amont, 114, 115 ; - portale de Turrillis, 56 ; - sala domini regis, 65, 67, 81 ; - toua, 3, 20, 21, 34, 56, 57, 66, 75, 80 ; - villa, passim ; v. SAINT-LAuRENT-DE LA-SALANquE.

Sancti Michaelis de Cuxano ; - monasterium, 23, 158.

Sanctus Petrus de Turrillis, v. Turrillis.Sanctus Ylarius, abbaye de Saint Hilaire (dép. de

l’aude) propriétaire de tenures, - monasterium,  11 ; - domus, 158.

Sanctus Ypolitus, - (église paroissiale), 12 à 15, 106, 109, 146 ; - decimali, 11, 62, 106, 153 ; - domus Templi, 150-157, v. SAINT-HIPPOLYTE.

Saracanda, v. Aracanda.

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INDEX TOPOgRAPHIquE ST-LAuRENT-DE-LA-SALANquE CLXXV

Sclau, 85.Seger, Segers, 2, 3, 17, 110, 129.Sent Maya, 1, 11, 106, 126.Solers, 62, 72, 73.Stagnum, 17, 23, 95, 100, 122, 126, 137, 158.Stagnum de Salsis, 127.Stagnum que vocatur Orto, 100.Stayils, 111.Stayol, 1, 9, 15, 20, 25, 55, 113, 121, 146.Subtus nemus, 6.Subtus villa, 13.

T

TORREILLES, com., cant. Saint-Laurent-de-la-Salanque, dép. des pyrénées-Orientales, v. Turrillis.

Trames agules, 62.Trames Vies, 144.Turrillis, - canonica, 93 ; - ecclesia Sancti Juliani,

72, 73, 96 ; - Sanctus Petrus de Turrillis, (ancienne celle de l’abbaye Sant pere de rodes puis de Saint-Michel de Cuixà, l’édifice a disparu), 31, v. TORREILLES.

V

Vassa, 115, 119.Vessaliu, l.-d. sis à Juhègues, 109.Via de Clairano, 65, 144.Via de gradu, 158.Via Ortoni, via de Orto, 55, 142, 144.Via de Perpiniani sive a Capo, 145.Via de Salinis, 80.Via de Salsis, 106.Via qua itur de Sancto Laurencio ad sanctum

Ypolitum, 109.Via de Sancto Ypolito, 5, 24, 57, 79, 109.Via dels Selers, 146.Via qua itur ad Turrillas, via de Turrillis, 63, 78.Vinea vetera, 18.Viyals, 71.Viyes, 106.Viyer miga, Vinetum medianum, 7, 65, 66,

110, 115, 121, 123, 158.

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S

SAINT-LAuRENT-DE-LA-SALANquE, ch.-l. cant., dép. pyrénées-Orientales, v. Sanctus Laurencius.

SAINTE-MARIE-LA-MER, com., cant. de Saint-Laurent-de-la-Salanque, v. Sancta Maria de Mari.

Sancta Maria de Mari, - ecclesia, 3, v. SAINTE-MARIE-LA-MER.

Sanctus Julianus de Turrillis, église paroissiale, 3.Sanctus Laurencius, - Hospitalis pauperum, 4 ;

- proceres, 4 ; v. SAINT-LAuRENT-DE-LA-SALANquE.

Sanctus Petrus de Turrillis, prieuré de l’abbaye de Saint-Michel de Cuixà, 3.

Storta, 2.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DES RECONNAISSANCES DE TORREILLES

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Torreilles.

T

Thor, v. Tor.Tor (as), Thor, 1, 3.TORREILLES, com., cant. de Saint-Laurent-de-

la-Salanque, v. Turrillis.Turrillis, - hospitalis pauperum, 2 ; - terminis

Sancti Petri, 3 ; - terminis Sancti Juliani, 2-4, v. Torreilles.

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B

Bessar  v. Bossar.Bonisson (ad), 6.Bossar (ad), Bessar (ad), 4, 11.

C

Cambrils (ad), 2, 3.Campum de Boti (ad), 3.Campum qui vocatur Costa, 8.Canals (ad, les), 3, 11, 12, 15, 20.Cassaneam (ad), 18.Cort (ad), Curtem (ad), 3, 9.Costam (ad), 22.

E

Entrams aygues, 3, 8.

G

ginebre (ad), 4, 5, 7, 8, 22.gorner (ad), 2, 8, 19.

M

Madon (ad), 8.Montem rotundum (ad), 6, 7, 9, 21.

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DES POSSESSIONS DE PERE DE PEyRESTORTES à TAUTAVEL

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Tautavel.

O

Olivedam (ad), 3.Orta, 13.Orriols (ad), 11.

P

Passum den Jolia (ad), 3, 9, 11, 19.Planam (ad), 16.Planam del Puyol (ad), 9.Podium (ad), 1.Pratum (ad), 1, 17.Prunerios (ad), 6.Puial (ad), Puiol (ad), 2, 3.

R

Ravaneriam (ad), 4, 8.Rechum molendinorum 3, 4, 6, 8, 9.Ribautam (ad), 3, 8.Ripparia 2, 3, 8, 19.Rippariam gornerii (ad), 8.Royredam (ad), 3, 8.

S

Segalar (ad), 1 à 3, 9, 11, 19, 22.

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CLXXX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

T

Tautavolium, Taltavolium, passim ; - platea  3 ; - terminis et adjacentia Sancti genesii de Tautavolio  passim ; - villa  2, 3, 8, 10, 17, 19, 24.

Torrente, 16.Torrentem de gau Miga (ad), 8.Treu de Fermar (ad), 2, 3, 9, 10.

V

Vassam (ad), 8.

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A

Alodios, 9.

C

Calades (les), 17, 23.Canet Maur, 2.Comenegal, 20.

D

Daliure, 14.

E

ELNE, Elna, ancien siège diocésain,  ch.-l. cant., - episcopus, 16.

Estany (l’), Estayn (l’), Stagnum, 3, 7, 11, 14, 15, 20, 30.

Eula, l.-d., comm. du Soler, - monasterium, 15.

F

Font Monida, 5, 18.

g

INDEX TOPOGRAPHIQUE DU CAPBREU DE TOULOUGES

avertissement : sauf mentions contraires les lieux-dits se situent dans le territoire de Tautavel.

ganganel, riv. et l.-d., comm. de Toulouges, 20.garriga, 15.gorc de Riquer, 7.

M

Marceli, 6, 12, 13, 19, 21, 22, 25.Mauyans, Mayans, Maujans, 8, 10, 13, 16, 24.

O

Olivel (l’), 20.Orulum, Orle, anc. paroisse, com. de perpignan,

- habitator, 1, - Hospitalis pauperum, 17, 23.

P

Pedilianum, v. PéZILLA-LA-RIVIÈRE PéZILLA-LA-RIVIÈRE (Pedilianum), com.,

cant. Millas, 7, 20.PERPIgNAN (Perpinianum), passim.Perpinianum, v. PERPIgNAN.prat de eula, 12, 19, 25.

R

Ruptas, 3, 7, 22.

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CLXXXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

S

Sancta Maria de Tulugiis, v. TOuLOugES.LE SOLER (Solerium), cant. Millas, 6, 13, 15,

16, 19, 25. - Solerium inferior, 8, 9, 13, 16, 22, 24. - Solerium superior, 10, 12, 19, 21.

Stagnum, v. estany.

T

Terratz, Terrats, 8,19.TOuLOugES (Tulugiis), chef-lieu de canton,

passim. - cimiterium, 4.Tulugiis, v. TOuLOugES.

V

Vassa (la), 29, 30.Ventanac, 5.Via de Solerio, 13Via qua itur de Tulugiis apud monasterium

de Eula, 15.Via stagni, 15.Vineis, 14.Viyar de la Pera (al), 26.

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A

Ademarii, 2, 9.Ademariorum, Ademars, 28.Aladaydis Joliana, 37.Andreas Jordane, 8.Andree, 53.Arayo, 46.Arnaldus Andree, mari décédé d’Ermessendis, 24.Arnaldus Berardi, de Tautavel, père de guilelmus

Berardi, 13 à 15, 34, 42, 58, 84.Arnaldus Borras, beau-père décédé de guilelmus

Ademarii, 29, 49.Arnaldus Burgeroles, Brugeroles, fils de feu Ray-

mundus Burgeroles, de Tautavel, 12, 16, 65.Arnaldus Catalani, 18, 27.Arnaldus Comaloni, Comalo, son oncle guilel-

mus Comale, déclare en son nom, 6, 9, 28.Arnaldus Figera, Figere, de Tautavel, père décédé

de guilelmus Figera, 2, 6, 13, 15, 25, 28, 42, 46, 53.

Arnaldus Mir, Mira, de Tautavel, père de Bernar-dus Mira, 8, 9, 16, 29, 36, 41, 45, 53, 56.

Arnaldus Padern, de Tautavel, 16, 20, 41, 43, 46.Arnaldus Palayrac, 37.Arnaldus Reig, 70. - v. Arnaldus Rubey (?).Arnaldus Roget, v. Arnaldus Rubey.Arnaldus Rubey, Rubei, Roget, fils de feu

Bernardus Rubey, de Tautavel, 26, 31, 37, 43, 44, 58.

Arnaldus Sirach, 62.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE TAUTAVEL

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

Arnaldus Tiramoles, de Tautavel, père décédé de guilelmus Tiramoles, 6, 25, 53, 56.

Arssendis Tiramoles, v. garssendis Tiramoles.

B

Barroti, 6, 10, 12, 25, 66. Bartolomeus Comale, de Tautavel, père décédé

de guilelmus Comale, 6.Benedictus Andree, Beneset Andreas, Beneset

Andreu, de Tautavel, fils de feu Bernardus Andree, déclare simultanément en son nom et au nom de son neveu Matheus  : 7, 9, 24, 28, 40.

Berardi, 53.Berengaria Columba, Coloma, Colome, fille

de feue Ermessendis Coloma, de Tautavel, 14, 37, 42.

Berengaria gentil, de Tautavel, belle-mère de Jordana Stevena, 57.

Berengaria Juliane, 41.Berengaria Martina, son fils Berengarius Andree

déclare en son nom, 24.Berengaria, fille de garssendis Tiramoles, 42.Berengarius Andree, fils de Berengaria Martina,

gendre de  garssendis Tiramoles, de Tautavel, déclare en son nom et au nom de sa mère et de ses frères, 6, 9, 14, 24, 37, 43, 67.

Berengarius Barrot, fils de feu guilelmus Barrot, de Tautavel, 6, 17, 22, 24, 37, 38, 60, 70.

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CLXXXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Berengarius Catalani, 77.Berengarius Descaus, 73.Berengarius Monerii, de paziols, 78 à 80.Berengarius Suberge, père décédé de Stephania,

42, 61.Berengarius Tiramoles, 10.Bernarda Catalane, 53.Bernardus Ademarii, de Tautavel, déclare en

son nom et au nom de son frère Raymundus Ademarii, neveu de Petrus Ademarii et de Petrus Catalani, 2, 20, 22, 28, 30, 37, 41, 50, 59, 82.

Bernardus Agulo, 4.Bernardus Andree, père décédé de Benedictus

Andree, 8, 9, 13, 21, 41.Bernardus Barrera, de paziols, 81.Bernardus Barrot, 4.Bernardus Bartholomei, Bartolomei, de Tautavel,

père décédé de guilelmus Bartolomei, 12, 53.Bernardus Baus, 2.Bernardus Bruna, Bru, fils de feu Johannes Bruna,

de Tautavel, 4, 19, 22, 23.Bernardus Brugeroles, 48.Bernardus Catalani, de Tautavel, 12, 18, 28,

37, 38, 43, 57.Bernardus Causit, de Tautavel, 2, 4, 13, 15, 20,

23, 24, 28, 33, 37, 54, 56.Bernardus Colarer, 43.Bernardus Fabri, de Tautavel, neveu de guilelmus

Fabri, 9, 18, 33, 35, 38, 56.Bernardus Martini, 2, 21, 40.Bernardus Michaelis, de Tautavel, 2, 4, 13, 22,

24, 29, 34, 35, 37, 41, 47 à 49, 56, 84.Bernardus Mira, de Tautavel, fils d’Arnaldus

Mira, 2, 6, 9, 12, 22, 28, 32, 35, 37, 38, 40, 45, 50, 51, 61.

Bernardus Padern, Paderni, fils de feu Johannes Paderni, déclare avec ses cousins Thomas et Petrus Paderni, 4, 28, 39, 41.

Bernardus Perpiniani, 80.Bernardus Petri, 25, 65.Bernardus Resplandi, 63.Bernardus Rubey, de Tautavel, père décédé

d’Arnaldus Rubey, 10, 12, 13, 31, 36, 42, 49, 56, 61.

Bernardus Stephani, de Vingrau, déclare sépa-rément en son nom, au nom de son neveu Michael Stephani et pour Maria Alzeve, 67, 72, 73, 76.

Bernardus de ulmis, de Hulmis, de Tautavel, père décédé de Petrus de Hulmis, 1, 6, 9, 10, 19, 26, 27, 30, 34, 38, 41, 48, 50, 68, 84

Bernardus Vilaric, guilelmus Laycus, de Vingrau, déclare en son nom, 77.

Bernardus Vitalis, de Tautavel, Petrus Catalani déclare en son nom, 15, 24, 43, 60.

Botini, 29.Bruna, 24.Burgeroles, 43, 53.

C

Cassanyes, 48.Causit, 2, 43.Clares garbes, 67.Colome, Columbe, na Coloma, 6, 36, 55.Comalo, Comaloni, Camaloni, 12, 16, 41,

45, 53, 57.Comes, 7.

D

Dezcaus, 41.

E

Ermessendis, veuve d’Arnaldus Andree, 24.Ermessendis Coloma, Colome, de Tautavel, mère

décédée de Berengaria Coloma, 14, 42, 61.Ermessendis Moixa, gauyosa Moixa déclare en

son nom, 20, 24, 35, 54.Extranee, 28 ; - femine, 41.

g

galliarde mulieris, 12.garssendis Coloma, Columba, 14.garssendis Tiramoles, Arssendis Tiramoles, de

Tautavel, belle-mère de Berengarius Andree, 2, 14, 17, 42.

gauyosa Moixa, déclare en son nom et au nom de Stephania et Ermessendis Moixa, 54.

geraldus de Stella, 33.gras, 48.gregorii, grogerii, 6, 45.guifredi, 12, 41, 46.guilelma Fula, de paziols, 80.guilelma Juliana, Juliane, 55, 62.guilelma Resplandina, veuve de Petrus Resplan-

dini, 34, 44.guilelma Vidalie, de Vingrau, belle-mère décédée

de guilelmus Arayo, 23.guilelmi, 37.guilelmus Ademarii, de Tautavel, fils de feue

Maria Ademarii, neveu de Petrus Ademarii et de Petrus Catalani, gendre de feu Arnaldus

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INDEX ONOMASTIquE TAuTAVEL CLXXXV

Borras, déclare seul et avec son frère Johannes Ademarii, 9, 11, 24, 29, 30, 41, 46, 49, 62.

guilelmus Andree, de Tautavel, déclare avec son frère Raymundus Andree, 33.

guilelmus Arayo, Arayno, Arayoni, gendre de feue guilelma Vidale, de Vingrau, 1, 10, 20, 23, 24, 28, 40, 70.

guilelmus Barrot, Barroti, de Tautavel, père décédé de Berengarius Barrot, 8, 17, 22, 28, 54.

guilelmus Bartholomei, Bartolomei, fils de feu Bernardus Bartholomei, de Tautavel, 4, 9, 20, 22, 23, 28, 30, 33, 40, 43, 53, 56, 67.

guilelmus Baus, 22.guilelmus Bels, de Tautavel, père décédé de Petrus

Bels , 9, 14, 36, 43.guilelmus Berardi, Berart, de Tautavel, fils

d’Arnaldus Berardi, de Tautavel, déclare seul et avec Johannes Felicis, 4, 5, 13, 34, 36, 37, 42, 47, 53.

guilelmus de Capellatis, procureur du roi de Majorque chargé de l’administration des fiefs, passim.

guilelmus (de) Cassanyes, Cassaynes, de Vingrau, 22, 59, 65, 69, 75.

guilelmus Comale, Comalo, Comaloni, Cala-moni, fils de feu Bartolomeus Comale, de Tautavel, déclare simultanément en son nom et au nom de son neveu Arnaldus Comaloni, 6, 18, 20, 30, 40, 46, 48, 55, 67.

guilelmus Cossolent, témoin, 53.guilelmus Descaus, de Vingrau, père décédé de

Raymundus Descaus, 64, 71.guilelmus Dominici, beau-père décédé de Petrus

Michaelis, 1, 2, 10, 12, 13, 23, 25, 33, 41, 44, 58, 68.

guilelmus Fabri, de Tautavel, oncle de Bernardus Fabri, 12, 14, 20, 22, 28, 30 à 32, 48, 56.

guilelmus Figera, Figere, Figeres, de Tautavel, fils de feu Arnaldus Figera, 2, 6, 15, 16, 18 à 20, 23, 28, 32, 37, 38, 42, 48, 50, 58, 70.

guilelmus Fulani, 78.guilelmus Laycus, de Vingrau, déclare séparé-

ment en son nom et pour Bernardus Vilaric, 72, 75, 77.

guilelmus Martini, 14, 41.guilelmus Padern, Paderni, père décédé de

Thomas Paderni, oncle de Petrus Paderni, 14, 23, 28, 41, 42.

guilelmus Palars, de Tautavel, 5, 19, 28, 33, 35, 40, 67.

guilelmus Paschalis, de Vingrau, 39, 43, 66, 73, 76.

guilelmus Pelicerii, 40.guilelmus de Sancto Juliano, 6.

guilelmus Sutor, Sutoris, de Tautavel, 6, 13, 14, 18, 20, 22, 28, 35, 42, 43, 51, 68.

guilelmus de Taltavolio, seigneur foncier, 9, 12, 61.

guilelmus Tiramoles, fils de feu Petrus Tiramoles, de Tautavel, 2, 12, 17, 22, 30, 36, 37, 41, 56, 67, 84.

guilelmus Tiramoles, fils de feu Arnaldus Tiramoles, de Tautavel, 22, 25, 30, 36, 37, 41, 50, 56.

guilelmus Vernet, Verneti, de Tautavel, 4, 28, 30, 33.

J

Jacobus, roi de Majorque, passim.Jacobus Andree, 8.Jacobus Cerdani, de paziols, 79, 82.Jacobus Padern, 23, 43.Jacobus Raseyre, Raseire, de Tautavel, mari de

Stephania, 9, 38, 40, 48, 61.Johannes Ademarii, de Tautavel, fils de feue

Maria Ademarii, neveu de Petrus Ademarii et de Petrus Catalani, déclare avec son frère guilelmus Ademarii, 6, 22, 35, 37, 46, 61.

Johannes Andree, frère de Poncius Andree, 8.Johannes d’Aragon, de Aragonia, de Tautavel,

63, 70.Johannes Baus, 22, 44.Johannes Bruna, Brune, de Tautavel, père décédé

de Bernardus Bruna, 19, 23, 25.Johannes Catalani, 7, 8, 17, 22, 28, 53, 56.Johannes Felicis, fils de feu Raymundus Felicis,

déclare avec guilelmus Berardi, 20, 47.Johannes Laycus, 31.Johannes Martini, de Vingrau, 69.Johannes de Meliori, père décédé de Petrus

Catalani, 52, 60.Johannes Paderni, père décédé de Bernardus

Paderni, 28, 44.Johannes Palars, de Tautavel, 4, 35, 37, 40,

46, 59, 70.Johannes de na Ramona, père de Petrus Johannis,

40, 68, 70.Johannes Raymundi, 25.Johannes de Stella, de na Stella, 1, 23, 24.Johannes Stephani, 6.Johannes Susau, Suau, de Vingrau, 67, 74, 75.Johannes de Vino gradu, 22.Johannes (de) Vintro, de Tautavel, 16, 23, 30,

32, 41, 55, 74.Jordana Stevena, belle-fille de Berengaria gentil,

de Tautavel, 55, 57.

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CLXXXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

L

Latera, Latere, décédé, 2, 10, 18, 36, 66.Laurencius Andree, de Tautavel, 20.Laurencius de na galliarda, 24, 43.Laurencius Plasensa, écrivain public, 20.

M

Maria Ademarii, de Tautavel, mère décédée de guilelmus et Johannes Ademarii, 46.

Maria Alzeve, Bernardus Stephani, de Vingrau, déclare en son nom, 76.

Marine, 48.Martini, 50.Martinus Scutifer, Scuder, de Tautavel, 59, 67.Matheus, son oncle, Benedictus Andree, déclare

en son nom, 9.Michael Stephani, son oncle Bernardus Stephani,

de Vingrau, déclare en son nom, 73.Michael Sutor, Sutoris, père de Petrus Michaelis,

23, 33, 43, 48, 70.Moline, 6, 28, 30.Moix, Moyxe, 6, 43.

N

Nicholaus Camoti, écrivain public, témoin, passim.

P

Padern, Paderni, 6, 9, 11, 18, 29, 39, 41, 56.Palars, 8, 11, 14, 42, 56.Paschalis, 45.Petrus Ademarii, fils de feu Poncius Ademarii, de

Tautavel, déclare seul et avec Petrus Catalani, oncle de Bernardus et guilelmus Ademarii, 28, 34, 36, 37, 41.

Petrus Agulo, Aguloni, 2, 23, 29,33.Petrus Alequa, 28.Petrus Andree, 9, 12, 23, 68.Petrus Andree Rubey, 48.Petrus Audusa, de Audusa, de paziols, 37, 78,

79, 82.Petrus Autzen, Autzena, de Tautavel, 21, 37, 40.Petrus Bartolomei, 33.Petrus Baus, de Tautavel, tenancier et seigneur

foncier, père décédé de Raymundus Baus, 9, 11, 12, 14, 22, 25, 28, 42, 44, 45, 56.

Petrus Belon, Beloni, 15, 55, 56.

Petrus Bels, de Tautavel, père de Raymundus Beloti,, 9, 20, 24, 28, 33, 35, 36, 38, 40, 43, 50.

Petrus Bels, fils de feu guilelmus Bels, de Tau-tavel, 9, 20, 24, 28, 33, 35, 38, 40, 43, 50. 

Petrus Burgeroles, 33, 50.Petrus Catalani, fils de feu Johannes de Meliori,

déclare seul et avec Petrus Ademarii, oncle de Bernardus et guilelmus Ademarii, déclare pour Bernardus Vitalis, 33, 37, 41, 52, 60.

Petrus Egidii, de Vingrau, 64, 71.Petrus de gerunda, notaire royal, passim.Petrus Fabri de Capcirio, témoin, 15 à 22, 24

à 26, 29, 36 à 40, 50, 52 à.Petrus gorgori, gregori, de Tautavel, 1, 7, 22,

24, 38, 43, 61.Petrus grife, de Tautavel, fils de feu Petrus grifedi,

4, 6, 9, 10, 16, 37, 40, 70.Petrus grifedi, père décédé de Petrus grife, 10,.Petrus guifredi, guifre, 14, 20, 26.Petrus guilelmi, de Tautavel, damoiseau :

- tenancier, 22, 40, 62 ; - témoin, 7 à 14, 41.Petrus de Hulmis, de ulmis, fils de feu Bernardus

de Hulmis, de Tautavel, 26, 28, 34.Petrus Johannis, de Vingrau, fils de Johannes de

na Ramona, 68.Petrus Martini, de Tautavel, père décédé de

Stephania Martina, 1, 2, 6, 9, 14, 21, 26 à 28, 50, 54, 68.

Petrus Martini, de Vingrau, 70.Petrus Michaelis, de Tautavel, fils de Michael

Sutoris, gendre de feu guilelmus Dominici, 6, 7, 20, 28, 30, 32, 33, 41, 48, 58, 61, 62, 70.

Petrus Milas, d’estagel, 28.Petrus Padern, Paderni, neveu de guilelmus

Paderni, déclare avec ses cousins Thomas et Bernardus Paderni, 9, 20, 28, 35, 37, 38, 40, 43, 55, 67.

Petrus Palars, 56.Petrus de Pena, seigneur foncier, 6, 9, 70.Petrus de na Ramana, 25, 72.Petrus Resplandi, Resplandini, mari décédé de

guilelma Resplandina, 17, 44.Petrus de Stella, de Tautavel, - tenancier, 1, 4,

14, 23, 28, 29, 37, 41, 50, 57, 59, 63, 70 ; - témoin, 1 à 6, 27 à 49, 51 à 53.

Petrus guilelmus de Stella, damoiseau, - témoin, 1 à 14, 27 à 35, 41 à 53.

Petrus Tiramoles, de Tautavel, père décédé de guilelmus Tiramoles, 13, 15, 17, 22, 25, 56.

Petrus de ulmis, v. Petrus de Hulmis.Petrus Voloni, de Tautavel, mari décédé de Sclar-

munda, 11, 14, 51.Poncius Ademarii, de Tautavel, père décédé de

Petrus Ademarii, 2, 29, 34, 41, 84.

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INDEX ONOMASTIquE TAuTAVEL CLXXXVII

Poncius Andree, de Tautavel, frère de Johannes Andree, 1, 8, 24, 40, 43, 70.

Poncius grifredi, 23.

R

Raymundi, 43.Raymundus Ademarii, son frère Bernardus Ade-

marii déclare en son nom, 18, 37.Raymundus Alaseu, 12.Raymundus Aleta, de Tautavel, 3.Raymundus Andree, Andreu, de Tautavel, déclare

avec son frère guilelmus Andree, 8, 9, 12, 20, 23, 33, 35, 37, 41 à 44, 48.

Raymundus Baus, fils de feu Petrus Baus, de Tautavel, 1, 11, 14, 35, 59, 70.

Raymundus Belo, Belon, Beloni, de Vingrau, 67, 74.

Raymundus Belon, Belii, fils de Petrus Bels, de Tautavel, 28, 35, 36, 37, 39, 42.

Raymundus (de) Burgeroles, de Tautavel, père décédé d’Arnaldus Burgeroles, 2, 5, 6, 8, 9, 12 à 14, 25, 43, 49, 53, 54, 56.

Raymundus Comalo, de Tautavel, 35, 46.Raymundus Descaus, fils de feu guilelmus

Descaus, de Vingrau, 64.Raymundus Felicis, père décédé de Johannes

Felicis, 6, 9, 13, 14, 25, 43, 45, 47, 49, 53.Raymundus gras, de Tautavel, 4, 6, 9, 23, 24,

40, 65, 70.Raymundus Joli, 16.Raymundus Martini, de Vingrau, 68.Raymundus Molina, 25.Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin, 15

à 26, 36 à 40, 53 à.Raymundus Palars, 2, 8, 53, 56, 61.Raymundus Scuder, l.-d. sis à Tautavel, 48.

Resplandini, Resplandine, 11, 22, 30, 43, 50, 53 ; v. Petrus Resplandini, guilelma Resplandina.

Roget, 47.Romona, 75.

S

Sclarmunda, veuve de Petrus Voloni, de Tau-tavel, 51.

Stephania Belone, 49.Stephania garbes, de Tautavel, 39.Stephania Martina, Martine, fille de feu Petrus

Martini, de Tautavel, 1, 27, 28, 43, 59.Stephania Moixa, gauyosa Moixa déclare en

son nom, 54.Stephania, fille de feu Berengarius Suberge, épouse

de Jacobus Raseyre, de Tautavel, 61.Stephania Vernede, 35.Stephanus Comaloni, 6.Stephanus Martini, 14.Suberge, 6.

T

Tiramoles, 29.Thomas Padern, Paderni, fils de feu guilelmus

Paderni, déclare avec ses cousins Petrus et Bernardus Paderni, 24, 28, 29, 37.

V

Verneti, 9.

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A

Ada Petro Berengarii, 16.Adroer, Adroerii, 17, 55.Aladaydis, épouse de Bernardus Poncius Ray-

mundi, 20.Aladaydis guibergua, 35.Alamanda Capitis Ville, 27.Alamanda Paderna, épouse de Berengarius

Raseye, 30.Alamanda, épouse de Matheus de Cassaynes,

d’estagel, 32.Amalric, 88.Arnaldus Berengarii, fils de feu Petrus Berengarii,

-  tenancier, 17, 29, 38, 67, 79 ; - témoin, 36, 39.

Arnaldus de Tarayrac, Taresach, Terasach(o), Teresacho, 1, 5, 9, 12, 13, 15, 16, 20, 35, 36, 39 à 42, 46, 56, 59, 63, 64, 72, 73, 76 à 78, 85 à 87, 91.

Arnaldus Fornerii, d’estagel, oncle de guilelmus, Jacobus et Petrus Fornerii, 5, 6, 10, 12, 31, 36, 40, 53, 59, 61, 63, 72, 78, 90.

Arnaldus guiffre ou guifredi, d’estagel, 18, 76.Arnaldus Joerii ou Juerii, d’estagel, frère de

guilelmus Juerii, déclare conjointement avec celui-ci, 1, 37, 88.

Arnaldus Lavira, 27.Arnaldus Mira, 27.Arnaldus Padern, d’estagel, 4, 8, 62, 64, 89.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU D’ESTAGEL

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

Arnaldus Petri Berengarii, Arnaldus den Petri Berengarii, - tenancier, 1, 2, 40, 41 ; - témoin, 40.

Arnaldus Raymundi, d’estagel, 33, 37.Aument, 34.Avinent, épouse de Bernardus Andree, 86.Ayglini, 43.

B

Babilona, Babilola, belle-mère de Johannes Pastoris, 12.

Barrerie mulieris, 7.Bartholomeus Textoris, 38, 58.Berengaria, épouse de Berengarius de Ortos, 8.Berengaria Joerie, Juerie, 37.Berengarius Amalrici, d’estagel, fils et successeur de

Petrus Amalrici, frère de Raymundus, déclare conjointement avec son frère, 5.

Berengarius Boneti, d’estagel, 57, 69.Berengarius Cellarari, 23.Berengarius de Avinenc, 13.Berengarius de Ortos, d’Ortos, d’estagel, époux

de Berengaria, 1, 8, 54, 55, 59.Berengarius Fabri, d’estagel, frère de Raymundus

Faber, - tenancier, 5, 7, 10, 17, 28, 44 à 46, 49, 50, 86 ; - témoin, 41.

Berengarius Juerii, d’estagel, 10, 92.Berengarius Mir, 8, 9.

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CXC LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Berengarius Poncii, d’estagel, 1, 5, 7, 12, 13, 20, 29, 36 à 38, 40, 41, 42, 43, 45, 46, 62, 63, 67, 73, 74, 78, 80, 85, 86, 88.

Berengarius Raseyre, mari d’Alamanda Paderna, 17, 30.

Berengarius Reglela, 80.Berengarius Ricolfi, prêtre, tuteur d’Ermengardis

fille de Raymundus Ricolfi, déclare simulta-nément en son nom et au nom de sa pupille, 11, 42, 86.

Berengarius urgelli, 1, 10, 20, 29, 31, 34, 42, 44.Berengarius Vitalis, d’estagel, 5, 7, 10, 11, 21,

22, 39, 54, 57, 61, 62, 69.Bernarda, épouse de Laurencius de Milarii,

d’estagel, 28.Bernardus Andree, andreu, mari d’Avinent,

- tenancier, 1, 2, 5, 8, 20, 40, 42, 43, 73, 85, 86, 88 ; -témoin, 42.

Bernardus Ce(l)lararii, Celarer(ii), 2, 4, 6, 7, 16, 20, 29, 40, 44 à 46, 48, 59, 62, 69, 73, 88.

Bernardus de Vino gradu, 3.Bernardus Durandi, d’estagel, 1, 2, 6, 7, 12, 15,

21, 41, 44, 48, 59, 71, 73, 86, 89.Bernardus Durandi, grand-père décédé de Ber-

nardus Durandi, 6.Bernardus Faber, Fabri, d’estagel, 16, 36, 39,

59, 65, 66, 72.Bernardus Franc(h), décédé, 1 à 3, 6, 31, 35,

40, 41, 69, 70, 72, 84 à 86, 88.Bernardus Maschalis, décédé, 5.Bernardus Membrati, 5.Bernardus Pagesii, d’estagel, 1, 5 à 8, 10 à 12,

14 à 17, 20, 23, 32, 33, 37, 39, 40, 42, 44, 45, 53, 55, 59, 62, 63, 67 à 69, 73, 74, 82 à 84, 86, 88.

Bernardus Poncius Raymundi, époux d’Aladaydis, frère de guilelmus, déclare conjointement avec celui-ci, 4, 20, 59.

Bernardus Raseyre, 12.Bernardus Ricolfi, 5.Bernardus Rusqueti, frère de Raymundus Rus-

queti, 62.Bernardus Seg(u)erii, 5 à 7, 12, 17, 19, 38, 62.Bernardus Segura, 29, 60, 74, 85.Bernardus Suyerii, 16.Bernardus Tolorei, 1.Bernardus Vingraldi ou Vingrau, d’estagel, 12,

38, 50, 63, 67, 68, 69, 78.Besaldu, Besaldunus, d’estagel, 18, 19, 24, 27,

67, 73, 75, 76.Bisbe, 35.Blancha, fille de Johannes Fabri, 7.Boneta, 88.Boneti, décédé, 20.Borge, 1.

C

Camerarii, 20.Cap de Vila, 47.Capitis Ferri mulieris, 4.Casalis, 17, 22. Celarer, décédé, 40, 52.Cogulela, 12.Cuguyan, 6. v. guilelmus Cuguyan.Cuxei, Cuxos, 7, 15.

D

Dalmau, 67.Donat, Donati, 10, 15, 53.Dug(u)ar, 15, 37, 73.Duran, Durandi, décédé, 1, 42.

E

Ermengardis, fille et héritière de feu Raymundus Ricolfi, son tuteur Berengarius Ricolfi déclare en son nom, 86.

Ermessendis, épouse de Petrus Raseyre d’estagel, 26.

Ermessendis Segera, d’estagel, 44, 45, 46.Esmerada, na Smerada, Merada, 1, 9, 36, 42.

F

Fabressa Messegeria, d’estagel, sœur (?) de Petrus Messegerius, déclare conjointement avec celui-ci, 15, 16.

Fabressa Pagane, 59, 88.Font, 73.Forner, Fornerii, 1, 10, 14, 17, 36, 53, 63, 72.

g

gimbergua, 67.grasida, épouse de Stephanus Rapane, 7.grasida den Pastor, 63.guarcia, 59.guarssendis Capud Villa, 46, 47.guifredi, 21, 26.guilelma, épouse de guilelmus Poncius Ray-

mundi, 20.guilelmus Ayguini, d’estagel, 1, 5, 6, 15, 20,

27, 35, 44, 45, 64, 66, 73.guilelmus Bergue, 9.guilelmus Boneti, d’estagel, 8, 9, 11, 21, 22,

54, 58, 85, 86.

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INDEX ONOMASTIquE ESTAgEL CXCI

guilelmus Calveil, de Montner, 29, 89.guilelmus Celarari, Celarer(ii), Selerari, d’estagel,

6, 21, 23, 62, 81.guilelmus Cinta, Sinta, d’estagel, 1, 10, 25, 59,

62, 70, 79, 85.guilelmus Coguyan(i), Cuguya(n), d’estagel,

frère de Petrus Coguyan, 1, 7, 11, 16, 22, 36, 38 à 40, 62, 63, 69, 73, 74, 78, 86, 89, 90.

guilelmus de Capellatis, procureur du roi de Majorque chargé de l’administration des fiefs, 1 à 33.

guilelmus de Cassaynes, 59.guilelmus Despla, 55.guilelmus Dortes, décédé, 34.guilelmus Fornerii, d’estagel, frère de Jacobus et

Petrus Fornerii, neveu d’Arnaldus Fornerii, -tenancier, 2, 8, 12, 16, 20, 21, 27, 36, 42, 46 à 48, 62 à 64, 72, 76, 86, 89, 92 ; - témoin, 35.

guilelmus g(u)arcia, d’estagel, 22, 61, 63, 86.guilelmus guit, d’estagel, -tenancier, 1, 7, 22,

39, 66, 69, 73, 86, 88 ; - témoin, 37, 38.guilelmus Joerii, Juerii, d’estagel, frère d’Arnaldus

Juerii, déclare conjointement avec celui-ci, 1, 10, 21, 37, 38, 54, 59, 63, 72, 91.

guilelmus Pagesii, décédé, 80.guilelmus Poncius Raymundi, mari de guilelma,

frère de Bernardus, déclare conjointement avec celui-ci, 2, 4, 5, 7, 8, 10, 17, 20, 31, 36, 38, 40, 44 à 46, 59, 62, 63, 86.

guilelmus Puyol, d’estagel, 74, 78, 86.guilelmus Riba, d’estagel, 52, 77.guilelmus Sabaterii, 73.guilelmus Sapte, 8, 20, 29, 49, 62, 82, 90.guilelmus Sargant, 87.guilelmus Sa Rocha, d’estagel, 81.guilelmus Seg(u)erii, 1, 2, 5, 7 à 9, 20, 29, 45,

46, 49, 50, 53, 55, 86.guilelmus Selarerii, v. guilelmus Celararii.guilelmus Simon(is), d’estagel, 7, 20, 24, 29,

48, 54, 91.guilelmus Sinta, v. guilelmus Cinta.guilelmus Sutoris, d’estagel, 5, 6, 7, 8, 31, 38

à 42, 44, 50, 58, 59, 73, 78, 86.guilelmus Vingraldi, 2.guit, 10.

J

Jacobus Casalis, 25.Jacobus Catalani, 6.Jacobus Cuxos, d’estagel, - tenancier, 8, 11,

20, 29, 38, 44 à 46, 59, 64, 69, 78, 90 ; - témoin, 42 à 45.

Jacobus de Oleriis, frère de l’ordre du Temple, précepteur de la maison de perpignan, procu-reur du roi de Majorque, - témoin, 1 à 11 ; - procureur, 34 à 92.

Jacobus Fornerii, frère de guilelmus et Petrus Fornerii, neveu d’Arnaldus Fornerii, 63.

Johannes Andreu, d’estagel, 82, 84.Johannes Beatrix, Beatricis ou Biatriu, d’estagel,

1, 5, 6, 8, 9, 17, 20, 21, 36, 40 à 43, 46, 48, 55, 62, 67, 69, 70, 76.

Johannes Bisbe, Episcopi, d’estagel, - tenancier, 2, 7, 10 à 12, 15, 23, 37, 38, 40, 62, 66, 69, 73, 78, 79, 90 ; - témoin, 37, 42, 46, 47.

Johannes Boneti, d’estagel, 52, 90.Johannes Durandi, déclare au nom de son cousin

germain Petrus Fornerii, - tenancier, 2, 5 à 7, 9, 12, 15, 16, 20, 38, 40, 52, 59, 65, 68, 69, 71, 72, 79, 86, 90 ; - témoin, 40.

Johannes Episcopi, v. Johannes BisbeJohannes Fabri, père de Blancha, 7.Johannes geralda, geraldi ou g(u)eraula, d’esta-

gel, 13, 19, 24, 66, 75, 76, 86.Johannes Pagesii, 29.Johannes Pastoris, d’estagel, beau-fils de Babi-

lona, 5 à 7, 12, 29, 38, 44, 49, 50, 61, 62, 73, 88, 91.

Johannes Raynardi, Raynart, d’estagel, 1, 2, 3, 5, 7, 8, 12, 13, 17, 20, 24, 26, 34, 36, 38, 40 à 44, 48, 59, 67 à 69, 74, 78, 79, 90.

Johannes Ricolfi, décédé, 5, 24, 25, 29, 43, 78, 86.Johannes Sutor(is), d’estagel, 4, 13, 16, 20, 37,

78 à 80, 89.Johannes Trugart ou Truyart, d’estagel, 7, 10,

53, 59.Johannes Vitalis, 6, 8, 9, 11, 18, 20, 23, 39,

54, 64, 66, 86.Jorda, 44.

L

Laurencius de Milarii, d’estagel, mari de Ber-narda, 28.

M

Mada, 69.Maria guasche, 24.Mascarosi Raynardi, 26.Mascharosii, prêtre, 57.Mascharella, 35.Maschareil, Mascharelli, 1, 9, 19, 86.Matheus (de) Cassaynes, mari d’Alamanda,

29, 32.

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CXCII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Membrat, 1, 2, 64. Merade, v. Esmerade.Messeger, Messeg(u)erii, 5, 15, 16, 36, 39,

54, 64, 85.Milas, 53.Michael Dugar, 5.

N

Nicholaus Camoti, écrivain public, témoin, passim.

P

Pages, 87.Pelicera, 73.Pemonera, 88.Peregrini, 9.Petrus Amalrici, d’estagel, 5, 8, 16, 34, 35, 40

à 42, 47, 50, 59, 67, 69, 79, 88.Petrus Amalrici, décédé, père de Berengarius et

Raymundus Amalrici, 5. Petrus Bajuli, d’estagel, - tenancier, 8, 12, 35,

64, 67, 71, 73, 78, 79 ; - témoin, 34, 38.Petrus Bartolomei, d’estagel, 79.Petrus Beils, de Tautavel, 21.Petrus Berengarii, d’estagel, - tenancier, 1, 6, 9,

20, 21, 36, 40, 48, 52, 53, 55, 73, 88, 91 ; - témoin, 41.

Petrus Berengarii, décédé, père d’Arnaldus Berengarii, 67.

Petrus Boneti, 11, 34, 64, 71, 73, 85.Petrus Casal(i)s, 5 à 7, 9 à 13, 16, 17, 19 à

21, 30, 35, 37 à 48, 50, 51, 55, 59, 62, 64 à 67, 69, 73.

Petrus Catala(ni), 60, 86.Petrus Coguya(n), Cuguya(n), d’estagel, frère de

guilelmus Coguyan, - tenancier, 1, 11, 36, 40, 41, 63, 72, 78, 86, 90 ; - témoin, 43.

Petrus de Ferralibus, notaire royal, passim.Petrus de na Stephania, d’estagel, 56.Petrus de Padern, d’estagel, 2, 3.Petrus de Pleus, d’estagel, - tenancier, 44, 45,

46, 59 ; - témoin, 44, 45.Petrus de Rodesio, 11.Petrus de Sono, 17.Petrus Fabri, d’estagel, 21, 82.Petrus Fabri, décédé, 5, 34, 40, 66.Petrus Fabri de Capcirio, témoin, 11 à 40, 49,

51 à 92.Petrus Fornerii, frère de guilelmus et Jacobus

Fornerii,  neveu d’Arnaldus Fornerii, son

cousin germain Johannes Durandi déclare en son nom, 31, 36, 63, 72.

Petrus geraula, 49.Petrus girmani, d’estagel, 11, 28, 29, 31, 42,

43, 46, 51, 62, 77.Petrus guit, décédé, 39.Petrus Juerii, 10.Petrus Membrat(i), d’estagel, 2, 7, 15, 34, 40,

59, 63, 67, 68, 69, 71, 78, 84, 90.Petrus Messegerii, d’estagel, frère (?) de Fabressa

Messegeria, déclare conjointement avec celle-ci, 5, 15, 16, 36, 37, 40, 41, 54, 57, 73, 79, 85, 88.

Petrus Milas, décédé, 10, 23, 32, 33, 37.Petrus Oliba, Olibe, 1, 2, 5, 8 à 10, 14 à 16,

20, 34, 36 à 46, 53, 59, 62, 63, 69, 73, 78, 79, 82, 85, 86, 92.

Petrus Ortos, témoin, 1 à 11.Petrus Padern, 48.Petrus Pagesii, 88.Petrus Pastoris, 73.Petrus Peregrini, 37.Petrus Rapana, 67, 86.Petrus Raseyre, d’estagel, époux d’Ermessendis,

2, 26, 57, 69, 84, 85, 87, 89.Petrus Raymundi, d’estagel, -tenancier, 8, 58,

73 ; -témoin, 48 à 92.Petrus Scriptoris, Scriva, d’estagel, - tenancier,

7, 13, 29, 31, 35, 45, 58, 63, 72 ; - témoin, 11 à 33.

Petrus Seger(ii), décédé, 34, 36, 38, 64, 71, 76, 86.

Petrus Simon(is), 72, 75, 87.Petrus Stephani, d’estagel, - tenancier, 1, 2, 5 à 7,

20, 21, 29, 33 à 35, 37, 38, 40, 41 à 43, 49, 59, 62, 63, 67, 73, 86, 88 ; -témoin, 36, 39.

Petrus Sutoris, d’estagel, 5, 13, 24, 31, 44, 46, 54, 74, 88, 89.

Petrus Textoris, 2, 16, 35, 44, 59, 70.Petrus Tornerii, 4.Petrus Troter(ii), d’estagel, 5, 6, 17, 38, 49,

69, 71.Petrus (d’) urgelli, 47, 58.Petrus Vingraldi, 5.Petrus Ycart, d’estagel, 1, 2, 12, 17, 19 à 21,

27, 35, 41, 59, 64, 67, 68, 69, 76.Picastrade, 24.Poncius Pelegrini, Peregrini, 1, 2, 5, 8, 12, 15,

22, 38, 40, 44, 62, 64, 66, 86, 88.Poncius Raymundi, décédé, père de guilelmus

et de Bernardus, 1, 8, 9, 11, 12, 17 à 23, 27, 32, 36, 38, 40, 42 à 44, 50, 55, 67, 70, 72, 73, 76, 81, 88.

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INDEX ONOMASTIquE ESTAgEL CXCIII

R

Raymundus Adroerii, d’estagel, petit-fils de Ray-mundus Adroerii, 1, 2, 6, 7, 8, 9, 12, 35, 36, 38, 43, 44, 46, 58, 59, 62, 67, 76, 86.

Raymundus Adroerii, grand-père décédé de Raymundus Adroerii, 8.

Raymundus Agut, 81.Raymundus Amalrici, d’estagel, fils et successeur de

Petrus Amalrici, frère de Berengarius, déclare conjointement avec son frère, 1, 2, 5, 7 à 9, 12, 17, 19, 21, 23, 35, 36, 38, 40, 41, 44, 46, 56, 58, 59, 73, 85, 86, 88.

Raymundus Andree, 36.Raymundus Artaldi, Artau, d’estagel, 6, 8, 34,

49, 59, 65, 66, 73.Raymundus Barrera, 9.Raymundus Boneti, d’estagel, 9, 12, 15, 16, 37

à 39, 43, 44, 52, 57, 59, 64, 85.Raymundus Casal(is), 7, 48.Raymundus Coguyan, Cuguyani, d’estagel,

- témoin, 48 à 92.Raymundus de Perario, Desperer, décédé, 15,

21, 24, 28, 29, 65, 86, 88.Raymundus Faber, Fabri, d’estagel, frère de

Berengarius Fabri, - tenancier, 8, 13, 28, 42, 44, 45, 46, 49, 50, 51, 59, 63, 64, 74, 84, 91 ; - témoin, 44.

Raymundus gasc, d’estagel, 14, 29, 36, 38, 40, 59, 63.

Raymundus girmani, décédé, 5, 12, 14, 17, 59, 69, 86.

Raymundus Joerii, 36.Raymundus Maleti, Molet, d’estagel, 7, 8, 19,

38, 43, 62, 69, 72, 73.Raymundus Membrati, 5.Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin,

1 à 33.Raymundus Pererius, d’estagel, - tenancier, 34,

46 ; -témoin, 43, 44.Raymundus Rayna, 21.Raymundus Ricolf(i), décédé, père d’Ermengardis,

36, 38 à 40, 59, 60, 65, 67, 69, 86.Raymundus Rusqueti, d’estagel, frère de Ber-

nardus Rusqueti, - tenancier, 7, 8, 15, 21, 23, 36, 38, 40, 42, 62, 78 ; - témoin, 48 à 61, 63 à 92.

Raymundus Scalverat, d’estagel, - tenancier, 10, 15, 35, 36, 40, 41, 53, 69, 70, 83, 85 ; - témoin, 46, 47.

Raymundus Tibant, Tibaut, prêtre d’estagel, 5, 10, 17, 26, 29, 42, 49, 50, 63.

Raymundus Valarces, 16.Raymundus Vesconis, 7.Raynardi, 24.

Reig, Reyg ou Rubey, décédé, 1, 24, 28, 34.Ricolf, Ricolfi, décédé, 5, 6, 9, 12, 17, 19, 21,

23, 37, 39, 49, 54, 58, 62, 73 à 76.Rocha, 64.Rubey, v. Reyg.Rusquet, 62.

S

Saurimunda Mira, d’estagel, 47.Seger, Segerii, décédé, 1, 44 à 46. v. Bernardus

Segerii, guilelmus Seguerii.Smerada, 48. v. Esmerada.Stephanus Joerii, Juerii, 2, 5, 16, 19, 21, 33, 35,

37, 38, 50, 59, 63, 70, 72, 85, 92.Stephanus Rapana, Rapane, mari de grasida,

7, 12.Stephanus Sutor(is), d’estagel, 9, 22, 36, 42,

55, 66, 80.Stagellus Sapte, Stageil Sapte, 6.Su(n)yer, 42, 43.

T

Tala, de Montner, 37.Tibant, décédé, 40.

V

Vesianus Boix, d’estagel, 24, 38, 62, 75, 76.Vingraldi, 7, 11, 21, 22 Vingrasa, 84.Vitalis, 22.

Y

Ycardi, Ycart, 17, 29, 49, 50.

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A

Adela, de Saint-Féliu, 199.Adroer, 88.Aladaydis Capelana, Capellana, 79, 99, 103,

104, 124, 215.Alamanda, épouse de Petrus Milars, 144.Alamanda Cameles, déclare au nom de son mari

Poncius Cameles, de Millas, 104, 133.Alamanda, fille de feu Bernardus de Loria, sa

mère guilelma Mata déclare en son nom, 207.Alissendis Candele, Alicssendis Candela, de

Saint-Féliu d’amont, 168, 253.Aloni, en Alo, 2, 3.Antonius de Miliariis, déclare en son nom et au

nom de sa sœur  Ermengardis, 260.Arnaldus, 136.Arnaldus Babani, Baboni, de Corneilla-la-rivière,

154, 234.Arnaldus Bagasani, 95, 190.Arnaldus Beliart, 79.Arnaldus Bendicti, de Millas, père décédé de

Petrus Millars, 150.Arnaldus Cabirol, de Millas, mari de guilelma,

152.Arnaldus Calva, Cavalva, mari décédé de gui-

lelma, 103, 138, 160.Arnaldus Chritiani, d’Ille-sur-Tet, son frère Petrus

Christiani, déclare en son nom, 163.Arnaldus Clairani,  Claira, Clairani, de Millas,

6, 43, 80, 101, 150, 187.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE MILLAS

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

Arnaldus Comitis, Comte, de Millas, 3, 58, 79, 140, 183.

Arnaldus Sestelerii, fils de feu Berengerii Sestelerii, sa tante, Ermessendis Tixedora, déclare en son nom, 112.

Arnaldus geli, du castrum de Caladroy, 235, 238, 240.

Arnaldus Ministralis, d’Ille-sur-Tet, 68.Arnaldus Mironi, 220.Arnaldus Nifiach, Nifiac, de Millas, 42, 48, 90,

92, 96, 172, 181, 184, 186, 224.Arnaldus Nogera, 92, 129.Arnaldus Pelat, de Néfiach, mari décédé de

bevenguda, 166, 255, 258.Arnaldus Poncii Raymundi, de Corneilla-la-

rivière, 155, 158.Arnaldus Prada, de Millas, 149.Arnaldus Reglela, de Néfiach, 167, 171. 167.Arnaldus Roig, Rubey, 33, 204, 219.Arnaldus, Arnal Ros, 3, 12, 35, 65, 76, 77, 80,

81, 87, 92, 97 à 99, 100, 103, 108, 124, 150, 161, 184, 189, 210, 254.

Arnaldus Sesplanes, 159.Artau Sorya, de Saint-Féliu, 169.Astruga, épouse de Raymundus Manevi, 202.Aucelerio, 57. v. Raymundus auceler.Ava, veuve de Jaubertus de Castro Novo, 178,

180, 183.

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CXCVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

B

Baboni, v. Johannes Baboni.Bada, de Néfiach, père décédé de Climensa, 145.Bardoil, de Millas, 137, 254. v. Johannes Bardoil,

Petrus Bardoil.Barreria de Sancto Felice, v. Johannes Barrerra.Bartolomeus Fusterii, 150.Bartholomeus Moix, de Saint-Féliu-d’amont,

mari décédé de guilelma Carbonela , 72.Bartholomeus Saura, menuisier de Millas, 6,

137, 191, 203, 254.Bartholomeus Savia, 121.Bartolomeus Scutiferi, père décédé de Petrus

Scutiferi, 219.Basalduni, v. Jacobus Besalduni.Beatrix, veuve de Bernardus Polig, 34.Beliart, 73, 80, 101, 151 ; v. guilelmus Beliart.Beloca, 118, 227, 253. Belloc, 126.Berengaria Bordice, 260.Berengarius Bardes, frère de Bernardus et de

Raymundus Bardes, leur tuteur, guilelmus gausac, déclare en tant que curateur de leurs biens, 58.

Berengarius Baus, 250.Berengarius Capellani, 84.Berengarius Carbonelli, Carbonel, du castrum

de Caladroy, 31, 236, 237.Berengarius gerra, guerre, fils de feu Bernardus

gerra, 39, 40, 73, 177.Berengarius goyra, 35.Berengarius gueyta, mari de Cerdana, père de

guilelma et Petrus gueyta, 203, 228.Berengarius Joerii, Juerii, de Millas, 47, 94,

143, 222.Berengarius Pelliperii, - témoin, 74 à 109, 117,

118, 121 à 185, 187 à 262.Berengarius (de) Pleus,  de Millas, déclare sépa-

rément en son nom et au nom d’Ermengardis, fille de feu Petrus Bona Dona, alors malade, 39, 134, 135, 188.

Berengarius Raymundi, de Millas, foulon habi-tant à perpignan, - témoin, 74, 178 à 183, 186 à 219.

Berengarius Rocha, du castrum de Montner, 246.Berengarius Sestelerii, de Néfiach, père décé-

dé d’Arnaldus Sestelerii, 110, 112.Berengarius Sutoris, de Millas, 125, 127, 129,

207, 213.Berengarius Torderes, 240.Berengarius de Virano, mari décédé de guilelma,

père (?) de guilelmus Pages, 180.Bernarda, veuve de Bernardus Baus, de Mon-

tner, 243.

Bernarda Pastore, 113.Bernardus, 222.Bernardus Adroer, Adroerii, du castrum de

Caladroy, 236, 241.Bernardus Alis, Alies, v. Bernardus Helies.Bernardus Autzen, d’Autzen, du castrum de

Montner, 245, 247, 248, 250.Bernardus Bardes, frère de Berengarius et de

Raymundus Bardes, leur tuteur, guilelmus gausac, déclare en tant que curateur de leurs biens, 58.

Bernardus Baus, de Montner, mari décédé de Bernarda, 243, 247, 249.

Bernardus Beliart(s), Beliardis, de Millas, père décédé de guilelmus Beliarts, 3, 150.

Bernardus Bertrandi, Bertran, de Millas, 76, 91, 120, 153.

Bernardus Beteguil, du castrum de Caladroy, 236, 237, 241.

Bernardus Biterii, mari décédé de Jordana Bitera, 18.

Bernardus de Bula, 38.Bernardus Cadel, décédé, 81Bernardus Caneda, de Millas, 43, 44, 123, 127,

129, 142, 224, 225.Bernardus Coloma, sacristain de Millas, 31, 205.Bernardus Comela, 136.Bernardus Cugula, 88.Bernardus Donati, diacre de Millas, 153, 206,

211.Bernardus Donzeli, 116.Bernardus Elies, v. Bernardus Helies.Bernardus Ermengaldi, 3, 6, 14, 19, 39, 40,

76, 85, 117, 136, 200.Bernardus Fabre, Fabri, 122, 139, 219, 221.Bernardus Fabressa, 21, 32, 125.Bernardus Feliu, 166.Bernardus Ferrarii, de Néfiach, 52, 114, 145, 171.Bernardus Figer, 39.Bernardus galart, gallart, gal(l)ardi, de Millas,

3, 9, 22, 35, 40, 42, 44, 73, 76, 83, 85, 86, 96, 99, 151, 197, 233, 252.

Bernardus guerra, gerra, père décédé de beren-garius, 1, 39, 40, 73.

Bernardus guilelmi, 143.Bernardus Helies, Elies, Alies, Alis, de Millas, 1,

2, 6, 31, 58, 73, 76, 85, 92, 96, 99, 100, 104, 136, 137, 150, 180, 185, 189, 231.

Bernardus Hualart, Hualardi, son frère Johannes Hualardi, de Corneilla-la-rivière, déclare en son nom, 31, 90, 155, 158, 253.

Bernardus Jacobi, de Millas, 95, 128, 224.Bernardus Joli, de Millas, mari décédé de Sperta,

218, 256.

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INDEX ONOMASTIquE MILLAS CXCVII

Bernardus de Lora, mari décédé de guilelma Mata, père d’Alamanda, 207.

Bernardus Moner, de Millas, 176.Bernardus Monerii, de Millas, père décédé de

Raymundus Monerii, 109.Bernardus Montalbani, de Néfiach, 49, 55, 56.Bernardus de Monte Ferrario, seigneur foncier,

42, 103.Bernardus Morer, de Saint-Féliu-d’amont, 71.Bernardus Nifiach, de Millas, 13, 45, 90, 96,

105, 121, 137, 190, 203.Bernardus Oliva, 31.Bernardus Palet, 203, 219.Bernardus Palma, 248.Bernardus Paschalis, 53.Bernardus Planeles, 222, 226.Bernardus Polig, Poligii, Polit, mari décédé de

Beatrix : 13, 14, 24, 26, 30, 31, 34, 57, 74, 83, 88, 93, 97, 109, 141, 178, 212, 215, 228.

Bernardus Poncii, de Millas, 14, 48, 100, 128, 199, 251.

Bernardus Ponsa, 186.Bernardus Reverter, barbier : 6, 12, 41, 42, 97,

123, 161, 198.Bernardus Rotes, Rupta, de Millas : 37, 217.Bernardus Saroca, 25.Bernardus Saurina, 19, 39, 195.Bernardus Sautegel, Sautaguel, Saltegel, de

Millas, 77, 99, 101, 180, 181, 184, 261.Bernardus Segerii, Seguerii, Seguer, de Millas, 1,

3, 6, 22, 30, 39, 40, 42, 44, 73, 80, 86, 97, 98, 104, 173, 189, 204, 231, 254.

Bernardus Soler(i), Solera, 38, 61, 75, 84, 90, 123, 178, 194, 210.

Bernardus Sutoris, de Néfiach, mari décédé de Johanna, 32, 60.

Besalduni, Basalduni, 63, 92. v. Jacobus Besalduni.

Bertolomeus, v. Bartolomeus.Bevenguda, veuve d’Arnaldus Pelat, de Néfiach,

déclare en qualité de tutrice de leurs fils, 166.Biter, 85.Biterra, v. Jordana Bitera.Bona Dona, 88.Borau, 91.Bruna d’Ila : 65.Brunissendis, veuve de Petrus Carbonelli, déclare

séparément en son nom et au nom de ses fils, 140, 142.

Brunissendis, épouse de Petrus Cerdani, de Néfiach : 115, 145.

Brunissendis den Raymun Ferrer : 111.Brunissendis, veuve de Petrus Johannis : 177.Brunissendis, déclare au nom de son mari Johannes

Ministralis, 230.

C

Cadela, 73.Caladroer, 238.Capelana, 82.Calva, 78.Calvell, Calvelli, v. guilelmus Calvel.Caner, 141. v. guilelmus Canerii.Capitis Latronis, 7.Carbonela, 254.Casales, Caseles, 89, 132.Caseles, 132. v. Johannes Caselis.Cerdana, épouse de Berengarius gueyta, déclare

simultanément en son nom et au nom des ses enfants guilelma et Petrus gueyta : 228.

Claira, Clairan, 88.Climens den Fina, 29.Climensa, fille de feu en Bada, de Néfiach, 145.Climensa, veuve de Perpinianus Barrera, de

Néfiach, déclare au nom de son fils Perpinianus Barrota, 113.

Conil, d’Ille-sur-Tet, 3.

D

Daolf, 114 ; -v. Johannes Daolf, Vesianus Daolf.Desigada, veuve de Jolia del Rech, de Millas,

124, 183, 201.Deuslosal, 166.Duran,  Durandi, de Millas, décédé, un office

perpétuel a été institué en sa mémoire dans l’église Sainte-eulalie de Millas, 81, 252.

Durana, 39.

E

Ermengaldis, v. Ermengardis.Ermengaldus Borau, 88.Ermengaldus Capelana, 43.Ermengaldus Patavi, 29, 35, 97, 177, 178.Ermengardis, son frère Antonius de Miliariis

déclare en son nom, 260.Ermengardis, veuve de Petrus Baro de Néfiach, 65.Ermengardis, son mari guilelmus Beliart déclare

en son nom, 3.Ermengardis, Ermenjardis, fille de feu Petrus

Bona Dona, malade, Berengarius de Pleus déclare en son nom, 134.

Ermengardis Caneda, de Millas, 62, 90, 128.Ermengardis Peyrona, 76, 109.Ermengardis, veuve de Petrus Rasigeres, de

Millas, 139.

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CXCVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Ermessendis, veuve de Johannes Bardoil, de Millas, 102.

Ermessendis Morera, 125, 213.Ermessendis Sestelera, 115.Ermessendis Tixedora, de Néfiach, déclare sépa-

rément en son nom et au nom de son neveu, Arnaldus Sestelerii, fils de feu Berengarius Sesterlerii, 111, 112.

Escaner, d’arsa, 134.Esperandeu de Sant Marti, 190, 253.Eymericus de Corniliano, 10.

F

Faberterani, v. Raymundus Faberterani.Fabressa, de Millas, 73.Ferrarius Beloc, mari décédé de Maria Belocha,

père de Ferrarius Beloc, 103, 131, 141, 147, 175, 224.

Ferrarius Beloc, fils de feu Ferrarius Beloc, absent, sa mère Maria Belocha déclare en son nom, 141.

Ferrarius den Ot, 103.Ferrarius Nogerii, 121.Ferrarius Ripol, Rippulli, 135, 136, 186, 188. Figerola, 39, 76, 82.Francischa, épouse de Johannes Textoris de

Néfiach, 56.

g

galarda, fille de feu Johannes de Verneto, 117.gallarda, fille de feu Raymundus de Breses, 118.galart, 76, 99, 101 ; v. Bernardus galart.garaula, 125.garssendis, épouse de Petrus de Saga, déclare au

nom de son mari absent, 214.garssendis Montalbana, Montalbane, 77, 82,

84, 101, 104, 107, 121, 124, 127, 179, 193, 200, 206, 208.

gensor, veuve de Johannes den Ot, de Millas, 148.

guerra, gerra, 42, 73, 78.gui Suana, 115 ; – v. guilelmus Suane.guilelm, v. guilelmus.guilelma, épouse de guilelmus Bardes, 261.guilelma, veuve de Johannes Blanc : 211.guilelma, épouse d’Arnaldus Cabirol, de Millas,

déclare au nom de sa mère Jordana de Fonte Cohoperto, 152.

guilelma Calva, veuve d’Arnaldus Cavalva, 138, 210.

guilelma, déclare au nom de son mari guilelmus Caramany de Millas, 57.

guilelma Carbonela, veuve de Bartholomeus Moix de Saint-Féliu-d’amont, 72.

guilelma gueyta, fille de Berengarius gueyta, sa mère Cerdana déclare en son nom et au nom de son frère Petrus gueyta, 228.

guilelma Mata, Mate, veuve de Bernardus de Loria, déclare au nom de sa fille Alamanda, 96, 127, 128, 159, 207, 224.

guilelma, déclare au nom de son mari guilelmus Mata, 232.

guilelma Perolere, épouse décédée de Nicolaus Panis, 31.

guilelma, fille de feu Raymundus Textoris, 262.guilelma, veuve de Berengarius de Virano, mère

de guilelmus Pages, 180.guilelmus (magister), de Millas, décédé, 35.guilelmus Adas, v. guilelmus Das.guilelmus Adroer, Adroerii, du castrum de

Caladroy, 235, 236, 241.guilelmus Alo, d’Alo, Alovi, 12, 73, 82, 91, 97,

98, 100, 108, 136, 161, 182, 197, 198, 210. guilelmus Andree, d’Ille-sur-Tet, 6.guilelmus Andree, Andreu, de Millas, 7, 17,

26, 91, 185, 217. guilelmus Ballesterii, 145, 211.guilelmus Bardes, Bardos, mari de guilelma,

124, 136, 178, 261.guilelmus Beliart, Beliarts, Beliartz, Beliardis, de

Millas, fils de feu Bernardus Beliardis, déclare simultanément en son nom et au nom de son épouse Ermengardis, déclare séparément au nom de son neveu Johannes Pages, de Montner, 2, 3, 5, 10, 12, 23, 32, 34, 39, 42, 73, 80, 98, 105, 127, 151, 184, 189, 200, 210, 228, 231, 247, 248, 254.

guilelmus Boquerii, de Sant-Feliu-d’avall, 66, 242.

guilelmus Borau, Boral, Barrau, de Millas, 6, 19, 20, 43, 62, 78, 195.

guilelmus Brayman, Braymayn, Braymany, 32, 35, 182, 196, 204, 210.

guilelmus Cabanes, de Millas, 20, 24, 107, 150, 176, 186, 199, 211, 226, 228, 259.

guilelmus Calvel, Calvelli, du castrum de Mon-tner, 35, 45, 243, 247 à 249, 250.

guilelmus Canerii, des Caner, de Caniero, 37, 63, 70, 71, 99, 141, 234.

guilelmus Capdelayre, de Millas , 86, 97, 105, 164.

guilelmus Capela, Capellani, de Capellano, des Capela, den Capela, 2, 3, 6, 23, 35, 44, 73, 78, 91, 92, 136, 174, 182, 185, 189, 190, 222, 231.

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INDEX ONOMASTIquE MILLAS CXCIX

guilelmus de Capellatis, procureur du roi de Majorque chargé de l’administration des fiefs, 1 à 72, 92, 95, 106, 110 à 262.

guilelmus Capistagni, d’Ille-sur-Tet, 255.guilelmus Capitis Latronis, 209.guilelmus Caramany, Caramayn, de Millas, son

épouse guilelma déclare en son nom, 57, 100, 161, 203, 210.

guilelmus Carbonelli, 117.guilelmus Carbonelli Cerdani, 209.guilelmus Coffolent, témoin, passim.guilelmus Das, de Das, Adas, de Adas, de Addas,

31, 90, 92, 136, 141, 143, 144, 146, 152, 201, 218, 222.

guilelmus Draperii, de Millas, 16, 126.guilelmus Durandi, 38, 200, 224.guilelmus Durandi, mari décédé de Sibilia, 206.guilelmus Ermengaldi, 98, 129, 194, 203.guilelmus Figerola, de Millas, 14, 48, 101,

105, 188, 203.guilelmus Files, de Millas, malade et absent,

son épouse Raymunda déclare en son nom, 143, 193, 217.

guilelmus gausac, gahusac, gausach, de Millas, déclare séparément en son nom et en qualité de tuteur et curateur des biens des frères Berenga-rius, Bernardus et Raymundus Bardes, 47, 58, 94, 99, 131, 135, 143, 146, 181, 233.

guilelmus geli, de Montner, 251.guilelmus genis, genesii, ginis, de Millas, 12,

24, 134, 192, 198, 210.guilelmus Jauberti, décédé, 35 .guilelmus Joli, 3, 6, 18, 22, 31, 35, 43, 92, 99,

103, 127, 133, 161, 177, 178, 187, 190, 194, 200, 202.

guilelmus Lausis, 192.guilelmus Mancip, 222.guilelmus Mata, Mate, son épouse guilelma

déclare en son nom, 119, 232.guilelmus Mentet, de Millas, 82, 129, 136,

164, 186, 188, 203, 212.guilelmus Ministralis, Menestral, 3, 33, 35, 43,

73, 76, 85, 90, 97, 103, 106, 137, 141, 172, 184, 187, 191, 192, 204, 207, 224, 234.

guilelmus Nicholay, de Millas, 24, 81, 107, 218.guilelmus de Ortis, de Ortos, den Ortz, décédé,

85, 97, 123, 198.guilelmus Pagesi, décédé, 35.guilelmus Pages, Pagesii, fils de guilelma veuve

de Berengarius de Virano, 6, 31, 35, 76 à 78, 82, 88, 98, 100, 104, 129, 146, 163, 174, 177, 178, 180, 182, 183, 197, 261.

guilelmus Palet, Paleti, 9, 119, 162, 170, 190, 223.

guilelmus Paschal, Paschalis, mari décédé  de raymunda, 58, 151, 197.

guilelmus Pastoris, de Néfiach, 258.guilelmus Pelliparii, Pelicer, de Millas, 21, 75,

92, 103, 125, 127, 173, 192, 195, 213, 214.guilelmus Petri Capellani, 247.guilelmus Petri Raymundi, 74, 75, 123, 125,

179, 194.guilelmus Peyrona, 124, 261.guilelmus Plasensa, 25.guilelmus Poncii, de Millas, déclare séparément

en son nom et au nom de son frère malade Johannes Pastoris, 21, 31, 32, 86, 93, 97, 100, 104, 109, 119, 129, 174, 176, 196, 211, 214, 254, 259.

guilelmus Poncii Raymundi, 121.guilelmus Raygueres, 221, 223, 225.guilelmus Raynart, Rainaut, du castrum de

Montner, 243, 248, 249, 250.guilelmus Romei, Romeu, prêtre de l’église

Sainte-eulalie de Millas, 42, 103, 252.guilelmus Ros, de Millas, 1, 2, 12, 15, 35, 36,

45, 73, 89, 92, 98, 104, 180, 190, 250.guilelmus Sancti Martini, 141.guilelmus Spitalis, de Saint-Feliu-d’amont, 242.guilelmus Strada, de Saint-Féliu, 30guilelmus Suane, Susana, sacristain de Néfiach,

59, 60, 145, 255. – v. gui Suana.guilelmus Sutoris, 19, 20, 43, 74, 76, 78, 81,

95, 98, 119, 187, 232, 251.guilelmus Tala, 74.guilelmus Tanto, de Néfiach, 52.guilelmus de Tautavolio, de Taltavolio, 252, 261.guilelmus Vacher, Vacherii, Vaquerii, de Millas,

73, 76, 85, 86, 91, 105, 136, 185, 191.guinart, 99.

J

Jacobus, roi de Majorque, 1, 37, 137.Jacobus Berardi, Berart, tisserand de Millas,

27, 78, 225.Jacobus Besalduni, Basalduni, de Millas, 13, 95,

128, 224 ; – v. en Besalduni.Jacobus Fabressa, 7, 26, 161.Jacobus Fuser, 201.Jacobus gargaya, 63.Jacobus de Miliariis, (de) Milariis, (den) Milars,

damoiseau, 1, 6, 35, 44, 47, 73, 77, 78, 84, 89, 90, 98, 129, 133, 144, 160, 172, 176, 183, 190, 195, 204, 210, 223, 230.

Jacobus de Oleriis, frère de l’ordre du Temple, procureur du roi de Majorque, 73 à 91, 93, 94, 96 à 105, 107 à 109

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CC LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Jacobus Scribani, 73.Jacobus de Tautavolio, 87, 197.Jaubertus de Castro Novo, seigneur de Castelnou,

mari décédé d’Ava, 178, 180, 183.Johan, v. Johannes.Johanna, veuve de Bernardus Sutoris, de Néfiach,

60.Johanna, veuve de Petrus Marchesii, de Corneilla-

la-rivière, 234.Johanna Pages, de Montner, 250.Johannes Alberger, de Néfiach, 54.Johannes de(n) Auda, de(n) Alda, de Millas, 1,

16, 61, 94, 108, 121, 132, 137, 194, 200, 206, 208, 222.

Johannes Auliu, de Néfiach, son épouse Stephania déclare en son nom, 64.

Johannes Baboni, de Corneilla-la-rivière, bailli de Corbère, 45, 73, 157.

Johannes Bardoil, de Millas, mari décédé d’Ermes-sendis, 102.

Johannes Barreria, de Saint-Féliu, 22, 25.Johannes Bartholomei, 30, 38, 61, 107, 186.Johannes Bestraca, 193.Johannes Blanc, Blanch, mari décédé de guilelma,

7, 83, 87, 144, 211, 227. Johannes Bordic, de Millas, 3, 10, 18, 22, 24,

37, 76, 178, 181, 218, 227, 246.Johannes Breses, 48, 188.Johannes Bula, Bule, de Millas, 76, 123, 129,

146, 181, 208, 222, 232.Johannes Caseles, de Caselis,  Caneles, de Millas,

2, 4, 8, 97, 103, 107, 165, 182.Johannes Cerdani, Serdani, de Millas, 1, 83,

129, 150, 178, 187, 203, 211, 225, 259.Johannes Claira, 136.Johannes Croselis, Crosels, Croels, de Millas, 1,

10, 41, 74, 76, 77, 80, 85, 91, 92, 95, 97, 104, 108, 123, 161, 185, 198, 201.

Johannes Daolf, de Néfiach, 103Johannes Draperii, 10.Johannes Durandi, Johan Duran, de Millas, 32,

131, 181, 201.Johannes Escriva, v. Johannes Scriptoris.Johannes de garricis, témoin, 111.Johannes Hualardi, Hualart, de Corneilla-la-ri-

vière, déclare séparément aux noms de son frère, Bernardus Hualardi, et de Petrus Vincentii, de Corneilla, 155, 156.

Johannes Huc, de Néfiach, 116.Johannes Joli, de Millas, 4, 6, 7, 10, 26, 28,

42, 44, 46, 57, 58, 76, 86, 91, 98, 99, 101, 103, 106, 107, 121, 137, 140, 152, 180, 184, 185, 187, 190, 198, 204, 208, 221, 227, 254.

Johannes Joliani, 103.

Johannes Majal, de Millas, 130.Johannes Mauri, Mauris, de Millas, 48, 94, 100,

123, 128, 132, 203, 220, 259.Johannes Ministralis, son épouse Brunissendis

déclare en son nom, 98, 230.Johannes Nifiach, Nifiac, Nefiach, de Millas,

19, 30, 33, 35, 39, 42, 43, 62, 81, 87, 100, 103, 126, 174, 200.

Johannes Oliu, 236, 237.Johannes den Ort, de Millas, mari décédé de

genisor, 104, 148.Johannes Pages, de Montner, son oncle, guilelmus

Beliartz, déclare en son nom, 248, 250.Johannes Palau, 187.Johannes Palet, Paleti, de Millas, 10, 18, 22, 70,

76, 98, 101, 124, 184, 187, 259.Johannes Pastoris, de Corneilla-la-rivière, malade,

son frère guilelmus Poncii, déclare en son nom, 9, 20, 31, 119, 123.

Johannes Pastoris, de Néfiach, 53.Johannes Pelliperii, tailleur, 7, 36.Johannes Petri Raymundi, 6, 210.Johannes Peyroler(ii), Peroler, Peiroler, Payro-

lerii, 22, 31, 45, 76, 81, 92, 99, 100, 130, 160,181, 184, 185, 219, 222.

Johannes Redoma, de Millas, 90, 99, 106, 144, 147.

Johannes Reglela, 187.Johannes Sabater, 185.Johannes Saqueti, de Millas, fils de feu Petrus

Saqueti, 1, 43, 99, 106, 129, 146, 151, 160, 208.

Johannes de Saurina, 35.Johannes Scriptoris, Scribani, Scriva, Escriva, de

Millas, 1, 2, 28, 103, 104, 208.Johannes Scuder, de Néfiach, 110, 112.Johannes Segerii, Seguerii, mari décédé de

Sclarmunda, père de Petrus Segerii, 1, 35, 67, 73, 102, 136.

Johannes Sender, de Néfiach, 110.Johannes Serdani, v. Johannes Cerdani. Johannes Sola, de Terrades, parroisse de Saint-

Michel de Llotes, 76, 179.Johannes Sutoris, 35, 39, 43, 74, 85, 86, 88,

99, 206, 208, 220, 254.Johannes Textoris, de Néfiach, mari de Fran-

cescha, 56.Johannes Vacher, de Saint-Féliu-d’amont, 70, 71.Johannes de Verneto, père décédé de galarda, 117.Johannes Vitalis, 218.Joli, 121. v. Johannes Joli.Jolia, 136.Jolia del Rech, Julianus den Rech, de Millas,

mari décédé de Desigada, 98, 124, 183, 201.Jolia d’en Pere de na galarda, 184.

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INDEX ONOMASTIquE MILLAS CCI

Jordana Bitera, Biterra, veuve de Bernardus Biterii, 18, 36.

Jordana de Fonte Cohoperto, sa fille guilelma déclare en son nom, 152.

Julianus, v. Jolia.

M

Macip, v. Mancipius.Mancipius geraldi, Macip girau, Massis

giraudi, de Millas, 25, 126, 141, 217, 234 .Maria Belocha, veuve de Ferrarius Beloc, déclare

au nom de son fils absent Ferarius Beloc, 141.Maria, veuve de Petrus Filols, 101.Maria Filole, sœur (?) de petrus Filols, 23, 77,

81, 101.Maria Peyronela, 229.Maria Saptessa, de Néfiach, 167.Martinus Caseles, 94.Martinus Milars, Miliariis, 27, 73, 142, 173,

232.Mascharosius de Cereto, 42, 103.Massis, v. Mancipius.Matheus Bada, de Néfiach, 50, 113, 116, 171.Matheus Sutoris, 234.Melor épouse de Raymundus Cortes de Saint-

Féliu-d’amont, 69.Merada, déclare en son nom et au nom de son mari

Raymundus Dautalo, absent, 227.Michael Cayrat, 136.Michaela Joglaressa, 127.Milars Cerdani, Miliariis Cerdani, 35, 39,

96, 139.Ministralis, 254.Montalbana, na Montalbana, 26, 31, 78, 101,

146, 251. v. garssendis Montalbane.Montalba Maurel, Montalbanus Maurel,

Montisalbanus Maurelli, 79, 86, 137, 177, 191, 201, 204.

N

Nicholaus, 181.Nicholaus Camoti, écrivain public, témoin,

passim.Nicolaus Panis, de Millas, veuf de guilelma

Perolere, 15, 31, 43, 76, 86, 99, 104, 119, 170, 181, 187, 208, 232, 233.

Nifiach, 155, 156.

O

Oliba, 125, 146.

P

Pagesii, de Montner, décédé, 65, 182.Paschalis granel, grasel, décédé, 50, 52.Patau, décédé, 76, 91, 97.Patavi den Rech, v. Petrus Patavi den Rech.Pephana, 254.Pere, v. Petrus.Peric Sutoris, 191.Perone, 67.Perpinianus Barrera, mari décédé de Climensa,

père de Perpinianus Barrota, 113, 258.Perpinianus Barrera, fils et héritier de feu perpi-

nianus Barrera, de Néfiach, sa mère, Climensa, déclare en son nom, 113.

Perpinianus Bestracani, de Bestracano, de Bes-tracha, 123, 200, 259.

Perpinianus Conomina, de Néfiach, 59.Petrus, frère convers du monastère de Sainte-Marie

de Jau et granger de Saint-Martin de les ribes, déclare au nom du monastère, 254.

Petrus Ademarii, de Millas, 61, 63, 159, 226.Petrus Alberguer, Al Berger, Alberger, Albergerii,

Alberguerii, 43, 75, 136, 192, 194, 196, 219, 228, 251.

Petrus Alies, Alis, Helies, Helis de Millas, 1, 18, 35, 39, 57, 73, 76, 80, 83, 85, 94, 96, 104, 133, 134, 150, 174, 178, 182, 183, 190, 203, 222, 257.

Petrus Andree, 211.Petrus Armay, Armany, Ermany, 40, 44, 136,

161, 183, 190, 215.Petrus Auceler, 44.Petrus Autzen, d’Autzen, du castrum de Montner,

244, 245, 247.Petrus Babo, 234.Petrus Bardes, décédé, 91, 92, 151, 187.Petrus Bardolli, Bardoil, Bardeil, 1, 144, 219.Petrus Baro, de Néfiach, mari décédé d’Ermen-

gardis, 65.Petrus Batlessa, 35, 90, 98, 104, 124, 133,

160, 174, 177, 180, 182, 196, 197, 204, 209, 233, 254.

Petrus Berardi, Berart, de Millas, 18, 32, 93.Petrus Bestraca, 75.Petrus Boixini, de Millas, 23.Petrus Bona Dona, père décédé d’Ermengardis,

103, 134.Petrus Carbonel, Carbonelli, de Millas, 19,

35, 48, 81, 98, 100, 140, 152, 174, 180, 198, 221.

Petrus Carbonelli, mari décédé de Brunissendis, 140, 142.

Petrus Cerdani, de Millas, 82, 136, 192, 208, 210, 215.

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CCII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Petrus Cerdani, de Néfiach, mari de Brunissendis, 115, 145.

Petrus Christiani, d’Ille-sur-Tet, déclare en son nom et au nom de son frère Arnaldus Chris-tiani, 163.

Petrus Corniliani, de Corneliano, 35, 76.Petrus Croels, 105.Petrus Davi, Davini, de Millas, 5, 14, 16, 22, 32,

42, 44, 80, 85 à 87, 88, 97, 104, 133, 174, 180 à 182, 191, 203, 209, 235, 238, 254.

Petrus Ermany, v. Petrus Armany.Petrus (d’)Escales, Scales, 24, 48, 61, 63, 128,

160, 199, 259.Petrus Estaner, 84.Petrus Fabressa, 200, 254.Petrus Ferrarii, de Millas, 14, 42, 44, 73, 87,

99, 104, 151, 173, 197, 198, 256, 262.Petrus Filols, mari décédé de Maria, 67, 87, 101.Petrus Franc, Franch, d’Ille-sur-Tet, 52, 255.Petrus guerra, de Millas, 1, 2, 6, 31, 39, 41,

42, 73, 76, 85, 137, 149, 180, 189, 194, 204, 222, 261.

Petrus de gerunda, notaire royal, passim.Petrus gueyta, fils de Berengarius gueyta, sa mère

Cerdana déclare en son nom et au nom de sa sœur guilelma gueyta, 24, 42, 43, 44, 103, 122, 134, 161, 194, 195, 228, 233, 248.

Petrus guilelmi (des) Capela, den Campela, Capellani, de Capellano, 4, 9, 43, 81, 109, 128, 136, 183, 189, 190, 204, 211, 224.

Petrus guilelmi de Das, 36.Petrus guilelmus de Tautavolio, seigneur foncier,

1, 6, 10, 11, 35, 39, 40, 42 à 44, 88, 103, 134, 161, 189, 194, 195, 216, 233, 248.

Petrus Helies, Helis, v. Petrus Alies. Petrus Johannis, Pere Johan, mari décédé de

Brunissendis, 35, 83, 177.Petrus Ledon, 253.Petrus Maial, Mayal, Majol, de Millas, 7, 17,

38, 39, 98, 105, 137, 139, 160, 194, 207.Petrus Marchesi, de Corneilla-la-rivière, mari

décédé de Johanna, 126, 154, 157, 234.Petrus Martini, Marti, de Millas, 63, 147, 159.Petrus Milars, Milariis, Miliariis, de Millas, fils de

feu Arnaldus Bendicti, mari d’Alamanda, 6, 43, 76, 83, 104, 108, 136, 144, 150, 189, 190, 193, 200, 208, 211, 219.

Petrus Monerii, de Néfiach, 51.Petrus de Monjoy, de Montyoy, de Monyoi,

6, 91, 233.Petrus Montalbani, Montalba, de Monte Albano,

de Montalbano, de Millas, 3, 4, 17, 20, 22, 38, 73, 76, 79, 81, 91, 98, 162, 174, 191, 215, 230, 261.

Petrus Montiliani, 2.

Petrus Oliba, Olibe, de Millas, 3, 34, 94, 149 à 151, 160.

Petrus de Ortaphano (magister), 151, 198.Petrus Ostales, 100.Petrus Palma, du castrum de Montner, 244,

245, 250.Petrus Panis, 31.Petrus Patau, Patavi, décédé, 2, 19, 20, 30, 42,

51, 76, 82, 91, 97, 118, 122, 150.Petrus Patavi den Rech, del Rech, 98, 118, 124,

130, 141, 150, 187, 192, 204, 212, 215, 257. Petrus Pegerra, 76, 83.Petrus Pelliparii, 162.Petrus Perers, de Néfiach, 257.Petrus Peyrona, Peirona, Perona, 2, 4, 11, 39,

73, 75 à 77, 98, 99, 122, 125, 149, 163, 174, 187, 207.

Petrus Poncii Raymundi, de Millas, 75, 119, 123, 146.

Petrus Prada, de Millas, 20, 74, 97, 218.Petrus Rasigeres, mari décédé d’Ermengardis,

95, 139.Petrus Raymundi, père décédé de Petrus Ray-

mundi, 104.Petrus Raymundi, de Millas, fils de feu Petrus

Raymundi, 2, 3, 6, 29, 31, 35, 40, 73, 88, 94, 98, 104, 113, 150, 151, 166, 215, 257.

Petrus Reglela, de Millas, 13, 90, 93, 105, 128.Petrus Rota, v. Petrus Rupta.Petrus Romagera, de Millas, 165.Petrus Romei, de Millas, 105, 164, 181.Petrus Rupta, Rota, 184, 199, 226.Petrus Sagua, de Saga, absent, son épouse garssen-

dis déclare en son nom, 32, 214, 228.Petrus Saqueti, père décédé de Johannes Saqueti,

138, 160.Petrus Sarrocha, 128, 147.Petrus Scales, v. Petrus d’Escales.Petrus Scutiferis, Scuderii, fils de feu Bartholo-

meus Scutiferi, son tuteur Raymundus Tala déclare en son nom, 144, 190, 219.

Petrus Scutiferii, père décédé de Sclarmunda Scudere, 46.

Petrus Seger(ii), fils de feu Johannes Segerii et de Sclarmunda, sa mère déclare en son nom, 1, 28, 40, 73, 88, 101.

Petrus Sutoris, père décédé de Raymundus Sutoris, 43.

Petrus Sutoris, 73, 76, 81, 85, 88, 105, 117, 130, 133, 193, 209, 262.

Petrus urgelli, de urgello, 97, 198.Petrus Vacherii, de Millas, 61, 159.Petrus Vincencii, de Corneilla-la-rivière,

Johannes Hualardi déclare en son nom, 156.Petrus Viyal, de Millas, 63.

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INDEX ONOMASTIquE MILLAS CCIII

Poncius Arnalda, Arnalde, Arnaula, 89, 103, 124, 139, 174, 188, 254.

Poncius Boixo, Boixoni, 122, 136, 185, 254.Poncius Brayman, 210.Poncius Cameles, de Millas, son épouse, Ala-

manda, déclare en son nom, 133, 136, 164, 187, 188.

Poncius Malol, Malleoli, de Millas, 122, 219, 228.

Poncius Raixac, Raixach, Rayxac, de Millas, 3, 13, 24, 31, 32, 43, 44, 98 à 100, 133, 174, 177, 180, 183, 184, 189, 190, 196, 203, 210, 211 ; - témoin, 74, 184 à 186.

Poncius Raymundi, 128, 202, 208, 259.Poncius de Valicrosa, seigneur foncier, 1, 73, 184.Prada, 254.Puig Nou, 45.Puig Nova, 25.

R

Ramon, v. Raymundus.Rasedor, 150.Rasigeres, 35, 76.Raymunda, déclare au nom de son mari guilel-

mus Files, de Millas, malade et absent, 143.Raymunda Perete, 55.Raymunda Paschale, veuve de guilelmus Pas-

chalis, 100, 197.Raymundus, déclare en qualité de précepteur de

l’Hôpital de Millas, 132.Raymundus Adroer, du castrum de Caladroy, 238Raymundus Alexandri, 96.Raymundus Auceler, Aucelerii, 26, 41, 121,

136, 161, 193, 228.Raymundus Bacerio, 22.Raymundus Bajuli, de Néfiach, 50, 56.Raymundus Bardes, frère de Bernardus et Beren-

garius Bardes, leur tuteur guilelmus gausac, déclare en tant que curateur de leurs biens, 58.

Raymundus Batlador, Baitlador, Botlador, Bollador, 30, 43, 81, 128, 144, 161, 193.

Raymundus Beloc, 71.Raymundus Biter, 10.Raymundus Bolit, 66.Raymundus Botlador, v. Raymundus Batlador.Raymundus de Breses, père décédé de gallarda,

118.Raymundus Bufoni, Buffoni, de Saint-Féliu-

d’amont, 141, 175.Raymundus Bules, 92.Raymundus Cerdani, décédé, 82.Raymundus Cortes, de Saint-Féliu-d’amont, mari

de Melor , 69, 72.

Raymundus Dalia, de Millas, déclare séparément en son nom et en qualité de tuteur de Raymun-dus Monerii, fils de feu Bernardus Monerii, 20, 80, 81, 100, 101, 109, 124, 129, 192, 203, 228, 261.

Raymundus Daltalo, Dautalo, mari de Merada, absent, son épouse déclare en son nom, 130, 227.

Raymundus Fabertzani, de Fabretzano, 3, 5, 31, 73, 86, 91, 94, 98, 102, 105, 122, 141, 144, 162, 201, 228, 248.

Raymundus Felicis, Feliu, d’Ille-sur-Tet, 59, 67, 114, 166.

Raymundus Ferrarii, Ferrer, mari (?) de Bru-nissendis, 111, 217.

Raymundus Franquet, Franqueti , 30, 32, 58, 91, 92, 123, 138, 150, 194, 196, 208, 210.

Raymundus gausi, gauzi, gautzi(ni), gaudi, de Millas, 3, 4, 11, 13, 17, 33, 42, 76, 87, 137, 174, 193, 204, 212.

Raymundus Joli, décédé, 106.Raymundus Luria, 37, 123, 139, 143.Raymundus Manevi, mari d’Astruga, 202.Raymundus Mata, 18, 38, 95, 195, 212, 222,

224, 227.Raymundus Michaelis, Michele, 30, 200,

206, 259.Raymundus Milars Cerdan, 204.Raymundus Milars, Milarii, Ramon Milars, 3,

4, 6, 31, 42, 76, 85, 95, 98, 99, 124, 146, 150, 178, 180, 184, 189, 227.

Raymundus Ministralis, de Millas, 45, 189.Raymundus Monerii, fils de feu Bernardus Mone-

rii, de Millas, son tuteur, Raymundus Dalia, déclare en son nom, 42, 84, 109, 146, 190.

Raymundus Morerii, de Morerio, du castrum de Caladroy, 239, 240.

Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin, passim.

Raymundus Nicholay, de Millas, 2, 3, 30, 37, 39, 45, 85, 90, 93, 96, 123, 132, 137, 140, 151, 177, 180, 189, 191, 193, 207, 215 ; - témoin, passim.

Raymundus Nifiach, 193.Raymundus Noeles, Noelles, Noveles, de Novel-

lis, de Millas, 30, 87, 98, 105, 109, 129, 136, 183, 184, 186, 193, 206, 212, 218.

Raymundus d’en Ot, d’en Hot, de Millas, 2, 3 à 6, 35, 40, 98, 104, 127, 190.

Raymundus de Palacio, 31.Raymundus Palavi, 190.Raymundus Panis, de Millas, 5, 6, 29, 35, 92,

99, 108, 140, 162, 210, 222.Raymundus Patau, Patavi, de Millas, 26, 91,

103, 124, 182.

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CCIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Raymundus Pelat, décédé, 145, 167.Raymundus Pelliparii, Pelliperii, Pelicer, 87, 130,

136, 203, 212, 227, 254.Raymundus Petrus Johannis, Petri Johannis, de

Petro Johanne, de Sant Féliu, 9, 86, 170, 242.Raymundus (de) Pleus, de Millas, 2, 3, 5, 22, 44,

80, 85, 88, 140, 151, 174, 177, 187, 257.Raymundus Poncius Arnalda, Arnaula, de

Millas, 84, 94.Raymundus Reglela, de Millas, 29, 107, 108,

137, 150, 173, 200.Raymundus Scaner, d’arsa, 15.Raymundus Segerii, Seguer, 189, 231.Raymundus Serrabona, 114.Raymundus Solerii, 192.Raymundus Sutoris, fils de feu Petrus Sutoris, 2,

20, 30, 31, 43, 76, 80, 92, 97, 128, 133, 136, 150, 160, 187, 190, 200, 211.

Raymundus Tala, déclare séparément en son nom et en qualité de tuteur de Petrus, fils de feu Bertholomeus Scutiferii, 107, 152, 218, 219, 222, 226.

Raymundus Textoris, père décédé de guilelma, 262.

Raymundus Vanoer, Vanoerii, de Millas, 19, 20, 78, 97, 139, 174, 261.

Raymundus Viader, décédé, 192.Rayna, 254.Rech, 22. v. Petrus Patavi den Rech.Roge, 35.Roya, 88, 137, 174.

S

Sabater, 254.Saurina Cerdana, 216.Sclarmunda Segerra, veuve de Johannes Segerii,

déclare au nom de son fils  Petrus Segerii, 1, 215.

Sclarmunda Scudere, fille de feu Petrus Scutiferi, 46, 229.

Sibilia, veuve de guilelmus Durandi, 206.Simeseix, 160.Simo de Ardena, d’Ardena, 31, 35, 40, 42, 76,

86, 87, 91, 92, 101, 104, 109, 178, 190, 204, 248.

Sperandeus Marti, de Saint-Féliu-d’amont, 69, 72, 168.

Sperta, veuve de Bernardus Joli, de Millas, 256.Stephania, déclare au nom de son mari Johannes

Auliu de Néfiach, 64.Stephania Roye, 140.Stephanus Rasigeres, 123, 217.Suava, de Néfiach, 3.

T

Taltavul, 148.Triyac, 35.

V

Vesianus, Visianus Daolf, 50, 167.Vesianus de Cases Sobiranes, de Néfiach, 49.Vitalis Fusterii, de Millas, 35, 89.Vitalis Pelat, de Néfiach, 49, 111, 113, 114,

145, 258.

X

Xorac, 88.

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A

Aguserius, de Sancto Laurencio, 20.Arnaldus Jauberti, de Claira, 2, 4, 5, 12, 23.

B

Bartholomeus Den Ot, de Claira, mari décédé de Saurina, père de Petrus, 1, 23.

Bartholomeus Egidii, 6.Bartholomeus Mercaderii, de Claira, 2, 12, 14.Bartholomeus, décédé, 29.Beatrix, épouse de Raymundus Vilar de Claira, 5.Berengarius Carrol ou Carroyl, de Claira, 11,

15, 16.Berengarius de Calderiis, 8.Bernardus Blancheti ou Blanqueti, de Claira,

1, 13, 23.Bernardus Calaf, 8, 30.Bernardus Dominici, de Claira, 11, 14, 16.Bernardus Fabras, 30.Bernardus Figerii, 20.Bernardus guilelmi de Clairano, 29.Bernardus Jordani, de Claira, 10.Bernardus Maioris, de Claira, mari de Naelcen,

6, 28.Bernardus Micheti ou Miqueti, de Claira, frère

de Clairanus Miqueti, 6, 21.Bernardus Petri, 17, 24.Bernardus Servent, 8.

C

Clairanus Miqueti, de Claira, frère de Bernardus Miqueti, 6.

D

Dalmacius Pontiliani, de Claira, 17, 26.

g

guarssendis, veuve de Raymundus Jordani, déclare au nom de son fils Petrus Juliani, 22.

guarsendis, fille de feu guilelmus Figeres, sœur de guilelmus Figeres, 25.

guilelmus de Bugur, 19.guilelmus de Capellatis, procureur du roi de

Majorque pour les affaires des fiefs, alleux et autres droits relevant de celui-ci, passim.

guilelmus de Perelos, ancien propriétaire de tenure, 17.

guilelmus Faber ou Fabri, de Claira, 4, 5, 7, 12, 15, 30.

guilelmus Figeres, père décédé de guilelmus Figeres et de guarsendis, 25.

guilelmus Figeres, fils de feu guilelmus Figeres, frère de guarsendis, 25.

guilelmus Jordani, décédé, 30.guilelmus Pelliperii de Claira, mari de Ste-

phania, 20.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE CLAIRA

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

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CCVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

guilelmus Rech ou Rec, 18, 28.guilelmus Reyg, de Claira, 21.guilelmus Regis, de Claira, 3, 9, 27.guilelmus Santol ou Sentol, de Claira, 22, 26, 30.guilelmus Servent, de Claira, habitant de

perpignan, 7.guilelmus Sutoris de Sancto Ypolito, 30.guilelmus Taburn, 8.

J

Jaubertus Peytavini, de Claira, habitant de perpignan, 8.

Johannes Armayn, de Claira, 19, 27.Johannes Castilionis, de Claira, 3, 6.Johannes Nicholay, de Claira, 24.Johannes Villanova, de Claira, 1, 13.

L

Laurencius Corbera, de Claira, 29, 30.

N

Naelcen, épouse de Bernardus Maioris de Claira, 28.

Nicholaus Camoti, écrivain public, témoin, passim.

P

Petrus, fils de Bartholomeus Den Ot sa mère Saurina, déclare en son nom, 23.

Petrus gerunda, scribe rédacteur du capbreu, passim.

Petrus guilada, 29.

Petrus Jauberti, 29.Petrus Juliani, fils de feu Raymundus Jordani,

sa mère guarrsendis déclare en son nom, 22.Petrus Malol, de Claira, 4, 15, 16.Petrus Martini, de Claira, 11, 14, 18.Petrus Ordancey, 29.Petrus Ribes ou Ripparie, 13, 23, 26, 30.Petrus Rubey, 19.Petrus Stephani, de Claira, témoin, 1 à 10,

tenancier, 8, 10.

R

Raymundus Clara, décédé, 30.Raymundus Egidii, 28.Raymundus Foliani, de Claira, 27.Raymundus Jacobi, 30.Raymundus Jordani, mari décédé de guarssendis,

père de Petrus Juliani, 17, 22, 24.Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin,

passim.Raymundus Oryas, 8.Raymundus Rubey de Mutationibus, habitant

de Claira, 2, 9, 14, 18.Raymundus Vilari, de Claira, mari de Beatrix,

5, 12.

S

Saurina, veuve de Bartholomeus Den Ot, déclare en son nom et au nom de son fils Petrus, 1, 23.

Stephania, épouse de guilelmus Pelliperii de Claira, 20.

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A

Acelmonia, 54.Acelmus, Aselmus Fabri, 224.Acelmus Pagua, Pagani, de Collioure, 123, 159,

322, 324.Acelmus quatre, son fils Petrus Acelmi déclare

en son nom, 86, 110, 149, 160, 162, 273, 332, 341, 360, 361, 364, 408.

Acelmus Rebugassa, son tuteur Bernardus Pascha-lis déclare en son nom et en celui de Michael Rebugassa, 159.

Ademarius de Apibus, 171.Ademarius geraldi, 302.Ademarius Textoris, 105.Aladaydis Natale, veuve de Natalis de Asilano,

80, 354.Aladaydis Suffrena, 25.Alamanda, déclare au nom de son mari Bernardus

de Centeles, 313.Alamanda, déclare au nom de son mari guilelmus

Andree, 187.Alaseu, veuve de Petrus Safont, 194.Albera, 55.Alissendis, déclare au nom de son mari Bernardus

Limos, 221.Alissendis, sœur de Thomasie, fille pupille de feu

Arnaldus Caldarii, Raymundus Palomeri déclare en son nom, 213.

Alissendis, Alicssendis Brasse, na Brossa (?), veuve de Petrus Brace, 97, 126, 146, 261, 309, 397.

Also Barat, Alsenbarat, 54, 97.Alzen, mari de Bonifazia, 389.Andreas Codalet, 362.Andreas de Basela, de Collioure, déclare au nom

de son oncle Petrus de Basela, 150, 391.Andreas de Condamina, Sa Conomina, Condo-

mina, Canomina, 54, 95, 114, 168, 193, 209, 253, 259, 316.

Andreas Escofet, Scofet, 45, 251, 412.Andreas Fabri, 142.Andreas Penni, Poni, père décédé de Berengarius

Poni, 217, 259.Andreas Scofet, v. Andreas Escofet.Andreas Sutoris, mari décédé de guilelma, 400.Antonius Trobat, père décédé de Petrus Trobat, 6,

85, 117, 150, 177, 182, 216, 222, 327, 328.Arbossera, 54.Arnalda, déclare au nom de son mari Bernardus

Fferraria, 228.Arnaldus, fils de feu Raymundus Poncii gui-

lelmi, 251.Arnaldus Adalberti, mari décédé de Maria, père

de Arnaldus, 379.Arnaldus Adalberti, fils de Arnaldus Adalberti, sa

mère Maria déclare en son nom, 379.Arnaldus Barberi, de Collioure, 58.Arnaldus Bardoneri, 18, 22, 121, 132, 314,

320, 347, 386, 391.Arnaldus de Baynullis, mari décédé de Marchesia,

26, 40, 76, 135, 153, 155, 160, 195, 196, 206, 212, 268, 269, 288, 308, 326, 391, 410.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE COLLIOURE

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

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CCVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Arnaldus de Benages, son fils Bernardus déclare en son nom, 408.

Arnaldus Boscani, de Collioure, son épouse Ricsendis déclare en son nom, 9, 89.

Arnaldus Bremunda, fils de Johannis Bremunda, de Collioure, 132.

Arnaldus Burgada, de Collioure, 83, 104.Arnaldus Caldarii, père décédé de Alissendis et

de Thomasie, 213.Arnaldus Casaldava, son épouse guarssendis

déclare en son nom, 66, 186, 381.Arnaldus Cassador, Venatoris, il déclare avec ses

frère Bernardus et Raymundus, 347.Arnaldus Comes, 157.Arnaldus Costa, de Collioure, son épouse guilelma

déclare en son nom, 24, 104, 246, 250.Arnaldus Dalfi, 157.Arnaldus Desgau, v. Arnaldus de gadu.Arnaldus (de) Fraixa, Freixa, mari décédé de

Bevenguda, 17, 50, 70, 96, 120, 142, 164, 410.

Arnaldus de gadu, Desgau, de Collioure, 67, 106, 130, 131, 257, 262, 334.

Arnaldus guilelmi, 114.Arnaldus Magistri, 69.Arnaldus March, de Collioure, 111, 135, 327.Arnaldus (de) Matacas, 25, 40, 148, 170, 353.Arnaldus Mauran, 229.Arnaldus Molina, son épouse Astruga déclare en

son nom, 11, 245.Arnaldus Nogera, Noguera, Nogerii, mari décédé

de Maria, 54, 130, 309, 320.Arnaldus Olibe, époux décédé de Melio, 262.Arnaldus Peni, 134, 355.Arnaldus Rostay, mari décédé de Thomasia, 202.Arnaldus Sabateri, 251, 346, 353.Arnaldus Sutoris, de Collioure, 72, 161, 170,

217, 333.Arssendis, déclare au nom de son mari guilelmus

Johannis, 390.Aselmus Pagani, 17.Asemar guarau, 338.Astruga, épouse de Bernardus Aguades, déclare en

son nom et au nom de sa fille Peregrina, 356.Astruga, déclare au nom de son mari Arnaldus

Molina, 11.Astruga, déclare au nom de son mari Bernardus

quos, 201.Astruga, déclare au nom de son mari Fferrarius

Desterris, 210.Astruga, sœur de Sclarmunda, fille de feu Ber-

nardus Cereti, Perpinianus Mathey déclare en leur nom,241.

Astruga, déclare au nom de son mari Petrus Amil, 206.

Astruga, son mari Petrus Nogerii déclare en son nom, 341.

Astruga Ferrera, fille de feu Bernardus Ferrari, possède une vigne en indivis avec la veuve de son père Sibilia et avec son frère ; guilelmus Dalfi déclare en son nom, 115, 385.

Astruga, veuve de Johannes Reseler, 372.Augerius, 95.

B

Bartolomeus Bolos, 291.Bartolomeus Boterii, son fils Cauquiliberus Bote-

rii déclare en son nom, 135, 253, 259, 341.Bartolomeus Ergulos, 54, 360.Bartolomeus Fort, de Collioure, 91.Bartolomeus galiners, de Collioure, 46, 94, 386.Bartolomeus Laurigoni, 18, 54, 260.Bartolomeus Moneri, mari décédé de Ermes-

sendis, 190.Bartolomeus Porcel, 255.Bartolomeus Ros, cordonnier, 77.Bartolomeus Vals, 298.Bartsalona, déclare au nom de son père Johannes

gener, 403.Bartsalona, veuve de Castilionis Escofeti, 173.Baynullus Caselis, habitant de Collioure, 25, 354.Beatrix, épouse de guilelmus Alis, 189.Beatrix, déclare au nom de son mari Bernardus

Nichola, 335.Beatrix, déclare au nom de son mari Petrus Martini

Ordivel, 373.Beatrix, veuve de Huguo Martini, déclare en

son nom et au nom de sa fille Raymunda, 285, 356.

Benedicta, 333.Benedicta Sancia, décédée, 217.Benedictus, fils de feu Lancianus Agulo, 374 .Benedictus Salvat, 87.Berengaria, déclare au nom de son mari Beren-

garius Arbossera, 191.Berengaria, déclare au nom de son mari Bernardus

Deuslafe, 214. Berengaria, déclare au nom de son mari guilelmus

Olerii de Collioure, 319.Berengaria, épouse de Johannes Olerii, 378.Berengaria, veuve de Maurinus Vayls, 227.Berengaria Maurane, 337.Berengaria Servera, veuve de Johannes Servera,

370.Berengarius Acelmi, Aselm, de Collioure, 2, 51,

52, 55, 61, 70, 102, 106, 161, 327, 341.Berengarius Ag(u)adesi, 18, 165, 227, 358.

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INDEX ONOMASTIquE COLLIOuRE CCIX

Berengarius Amelii, Amil, avec sa mère Maria, il déclare au nom de son père Bernardus Amil, 54, 75, 94, 104, 139, 155, 220, 373.

Berengarius Amorosi, décédé, 96, 170, 369.Berengarius Arbossera, de Sarbossera, son épouse

Berengaria déclare en son nom, 191, 243, 321, 348.

Berengarius Calmila, mari décédé de Sibilia, 52, 84, 134, 211, 320.

Berengarius Caner, 188.Berengarius Castayneri, 28, 55, 59.Berengarius Cordavert, de Collioure, 84, 97,

125, 323.Berengarius de Collo, Descoyl, 91, 93, 350.Berengarius Ferrarii, mari décédé de graluevera,

171, 355.Berengarius Foix, 3.Berengarius gotmar, de Collioure, 97, 122.Berengarius Joglar, 168.Berengarius Jusegues (idem que Berengarius de

Villajusega ?), 349.Berengarius Lanter, 352.Berengarius Mari, mari de Sibilia, 342.Berengarius Mironi, de Collioure, déclare en son

nom et au nom de Johannes Comitis, 2, 6, 17, 18, 46, 60, 77, 111, 189, 268, 270, 290, 300, 307, 320, 327, 386, 396.

Berengarius Montaneri, de Collioure, propriétaire de patus et de maisons en indivision avec le roi ou avec Raymundus Straderi, 9 à 12, 23, 25, 56, 63, 71, 89, 90, 122, 132, 137, 144, 147, 244, 245, 298, 321, 328.

Berengarius Mora, 235, 302, 370.Berengarius Paria, 50, 83, 121, 159, 161,

168, 269.Berengarius Pelliperii, témoin, 1 à 31, 43 à 249.Berengarius Perici, de Collioure, 3.Berengarius Petri, 44, 50, 55, 76, 141, 281,

301, 384.Berengarius Poncii, 276.Berengarius Peni, Poni, fils pupille de feu

Andreas Poni, Jacobus Paschalis déclare en son nom, 217.

Berengarius quatre, de Collioure, son épouse Ermessendis déclare en son nom, 139, 229, 347.

Berengarius Renart, Ronart, 30, 112, 114, 121, 151 (?), 159, 167.

Berengarius Reseler, Rasoler, son épouse Katarina déclare en son nom, 261, 333, 388, 394.

Berengarius Rochete, 55.Berengarius Romegera, 12.Berengarius Ronart, v. Berengarius Renart.Berengarius Sabaterii, 361.Berengarius Sutoris, 20, 234, 407.

Berengarius Tationis, Tatzo, 7, 18, 97, 350.Berengarius de Vilajusega, son épouse Dulcia

déclare en son nom, 190, 225, 350.Bernarda, fille de feu Johannis de Poni, son oncle

Cocliure Sposola déclare en son nom, 105.Bernarda, déclare au nom de son mari guilelmus

Aguilar, 294.Bernardus, déclare au nom de son père Arnaldus

de Benages, 408.Bernardus Acelmi, 224.Bernardus Adalberti, 166.Bernardus Adroere, de Collioure, 147.Bernardus Agadesi, Aguadesi, de Collioure, père

de guilelmus Agadesii, mari de Astruga, père de Peregrina (?), 115, 157, 286, 342, 356.

Bernardus Alomari, Aulomari, de Collioure, 5, 100, 315, 374, 397.

Bernardus Amil, mari décédé de Dulcia, 35, 36, 88.

Bernardus Amil, son épouse Maria et son fils Berengarius Amil déclarent en son nom, 220.

Bernardus Baulo, 345.Bernardus Baus, 86, 136, 361.Bernardus Caldareri, ses fils lui ont succédé, 105.Bernardus Caldareri, prêtre, 125.Bernardus Cassador, Venatoris, déclare avec ses

frères Arnaldus et Raymundus, 18, 204, 347.Bernardus Causit, mari décédé de geralda, père

de guilelmus Causit, 247.Bernardus de Centeles, son épouse alamanda

déclare en son nom, 313.Bernardus Cereti, père décédé de Astruga et de

Sclarmunda, 241.Bernardus Clusela, 161.Bernardus Codina, 149, 411.Bernardus Comar, 134.Bernardus de Costaya, mari décédé de Saurina, 37.Bernardus Dalmacii, 258.Bernardus Desbauc, mari décédé de guarssen-

dis, 200.Bernardus Descol, 259.Bernardus Deuslafe, Deuslofe, son épouse

Berengaria déclare en son nom, 60, 181, 214, 262, 389.

Bernardus Fabri, père décédé de Johannes Fabri, 54, 254.

Bernardus Fferraria, Ferraria, Ferrera, son épouse Arnalda déclare en son nom, 46, 161, 228, 235.

Bernardus Ferrarii, mari décédé de Sibilia, père de Astruga, 115, 385.

Bernardus Ferrarii, son frère Johannes Ferrarii déclare en son nom, 229, 298.

Bernardus gari(ni), 26, 44, 177, 180.Bernardus de girunda, de Collioure, 78, 79.

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CCX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Bernardus Joglar, mari décédé de Saurina, 195.Bernardus Lausela, son épouse guarsendis déclare

en son nom, 115, 182, 342.Bernardus Limos, son épouse Alissendis déclare

en son nom, 221.Bernardus Marquesi, son fils Petrus Marquesi

déclare en son nom, 8, 29, 155.Bernardus Montaneri, de Collioure, 6, 50, 73,

98, 107, 144, 160, 179, 185, 290, 294, 332, 342.

Bernardus de Monte Baulono, de Montbaulo, 23, 120, 301, 393.

Bernardus Mora, son beau-frère Raymundus Tort déclare en son nom, 299, 400.

Bernardus Nichola, son épouse Beatrix déclare en son nom, 43, 335.

Bernardus Oliba, 308.Bernardus Palomerii, 22, 115, 128, 212, 229.Bernardus Paschalis, Pascalis, déclare en son nom

et au nom de ses pupilles Michael et Acelm Rebugassa, 3, 50, 60, 106, 107, 121, 132, 159, 163, 215, 228, 232, 251, 254, 255, 296, 312, 319, 329, 341, 342, 375.

Bernardus Petri, oncle de Raymunda fille de guilelmus Blanquers, son beau-fils Bernardus Sola déclare en son nom, 394, 395.

Bernardus Petri Raymundi, 132, 179, 299, 388.Bernardus Prima, 162.Bernardus quos, son épouse Astruga déclare en

son nom, 201.Bernardus Rabassam, 182.Bernardus Raymundi, son beau-père Petrus

Raymundus Molis déclare en son nom, 330.Bernardus Raynerii, de Rayners, de Collioure,

18, 22, 63, 71, 155, 199, 256, 269.Bernardus de Requesen, mari de guilelma, 9, 10.Bernardus de Rippis, de Ribes, 169, 399.Bernardus Rocheta, Roqueta, de Collioure, 106,

159, 160, 277.Bernardus Romagera, 63, 256.Bernardus Roqueta, décédé, 54, 320.Bernardus Sance ou Sanse, mari décédé de Maria,

358, 359, 381.Bernardus Sobirani, 230.Bernardus Sola, Solani, déclare en son nom, au

nom de son beau-père Bernardus Petri et au nom de Raymunda fille de guilelmus Blan-quers et nièce de son beau-père, 124, 259, 312, 331, 394, 395.

Bernardus Spes, 105, 151.Bernardus Taulari, Tauler, 2, 55, 102, 117,

301, 305.Bernardus Textor, 116, 175.Bernardus Torres, mari de Raymunda, 233.

Bernardus Torro, Torroni, Raymundus Palomer déclare en son nom, 5, 42, 76, 263, 315, 352, 391, 409.

Bernardus, fils de gaucelmus Vacherii, co-tenan-cier avec Raymundus Nogerii et le donat de l’église Saint-Laurent du Mas del gil situé dans le ressort de Saint-Laurent de argelers, 321.

Bernardus (de) Valencia, Valent, de Collioure, 54, 153, 247, 292.

Bernardus Venatoris, v. Bernardus Cassador.Bernardus (de) Vich, son épouse Bevenguda Fina

déclare en son nom, 151, 159.Bevenguda, veuve de Arnaldus de Freixa, 96.Bevenguda Fina, déclare au nom de son mari

Bernardus (de) Vich, 151.Bolos, 52.Bona mancipia, Bonemancipia, Bonamacipa,

v. Raymunda, veuve d’en Bonmacip.Boneta, veuve de Jacobus Peni, son père Domini-

cus Bernardi déclare en son nom, 391.Bonifazia, épouse d’en Alzen, 389.Bomacip, Bonimancipi, mari décédé de gui-

lelma, 66, 201.Boteta, 16.Brasse, Brossa, v. Alissendis Brasse.Bru, Bruni Sansa, 106, 111, 141, 205.Brunissende, son frère Petrus Amorosi, déclare

conjointement en son nom et au nom de son frère Johannes, 410.

C

Candelere, 84.Carbonela, 112.Carbonellus Olibe, mari décédé de Ferrera, 15,

66, 185, 307, 323.Castelona, épouse de Vitalis de la Selva, déclare

au nom de son fils Raymundus gilabert, 382.Castelona, veuve de Petrus Rabasser, 387.Castello ou Castilionis Comar, déclare en son nom

et au nom de Sibilia épouse de Berengarius Mari, 8, 138, 342.

Castilionis Costa, de Collioure, 59, 314.Castilionis Escofeti, mari décédé de Bartsalona,

173, 373.Castilonus gener, 284.Castilionis gotmar, guotmar, 219, 330, 344,

349.Castel, Castello, Castilionis Porcelli, Porcels,

Peroel, 72, 134, 259, 342, 349.Castilionis Porcels, mari décédé de Sclarmunda,

357.Castilionis Vilari, 23, 137.

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INDEX ONOMASTIquE COLLIOuRE CCXI

Cauquiliberus, Cocliure Bonifasi, de Collioure, frère de Johannes Bonifasi, 74.

Cauquiliberus, Cocliure Boterii, déclare en son nom et au nom de son père Bartolomeus Boterii, 99, 180, 252, 253.

Cauquiliberus, Cocliure Dalfi, Dalfini, 21, 54, 87, 97, 115, 129, 138, 141, 165, 181, 268, 283, 333.

Cauquiliberus, Co(c)liure Fabri, de Collioure, 15, 18, 27, 68, 74, 97, 122, 124, 141, 171, 211, 236, 268, 269, 332, 344, 378, 381, 397.

Cauquiliberus, Cocliure Freixa, de Collioure, 99, 379.

Cauquiliberus, Cocliure gaucelmi, 370.Cauquiliberus, Cocliure gazel, gasel, 40, 232,

240. Id. que le précédent ?Cauquiliberus, Cocliure Sposola, Spozola,

de Collioure, oncle de bernarda fille de feu Johannis de poni, 30, 105, 312.

Codalete, 89.Costera, 28.Coyl, 53, 214.

D

Dalmacius Caldarerii, 281.Dalmacius Oliveri, Olivari, 34, 88, 246.Dalmacius Ortolani, 24.Daniel, 94.Deuslosal, Deuslosalvus Selva, de Silva, 81,

95, 187, 259.Dominicus Bernardi, de Collioure, déclare en

son nom et au nom de sa fille Boneta veuve de Jacobus Peni, 21, 28, 47 à 49, 55, 60, 102, 106, 113, 138, 215, 300, 310, 320, 323, 368, 373, 391.

Dominicus Caudarer, de Collioure, 384.Dominicus Tayari, 206.Donat, 345.Dossolina, veuve de Johannis de Baynullis, 138.Dulcia, veuve de Bernardus Amil, déclare en son

nom et au nom de son neveu Jacobus fils de feu Petrus Paschalis, 35, 36.

Dulcia guila, 46, 101, 290.Dulcia, déclare au nom de son mari Berengarius

de Vilajusega, 225.Dulcia, déclare au nom de son mari Petrus

Poncii, 146.

E

Ermengardis, de Collioure, épouse du chevalier Petrus de Rebesos, 152.

Ermengardis, déclare au nom de son mari Johannes geli, de Collioure, 404.

Ermengardis Sabateria, 114, 124.Ermessendis, déclare au nom de son mari Beren-

garius quatre, de Collioure, 139.Ermessendis, déclare au nom de son mari Petrus

Amenlerii, 240.Ermessendis, déclare au nom de son mari Petrus

de Foix, 209.Ermessendis, déclare au nom de son mari Petrus

Peregrini, 237.Ermessendis, déclare au nom de son mari Petrus

Perpiniani, de Collioure, 184.Ermessendis, déclare au nom de son mari Petrus

Savola, 199.Ermessendis, déclare au nom de son mari Petrus

Solani de Montagut (de Fluvià ?), 399.Ermessendis, veuve de Bartolomeus Moneri, 190.Ermessendis, veuve de Johannis Bugairac, 303.Ermessendis, veuve de Raymundus Sutoris, 196.

F

Ffabrissa, veuve de Petrus Jacobi Nichola, 172.Fferraria, déclare au nom de son beau-fils Petrus

Martini de Collioure, 141.Ferraria, épouse de guilelmus Cos, 401.Fferrera, veuve de Carbonellus Olibe, 185.Ferrarius Caldarerii, Caudareri, décédé, 21, 251,

369, 392.Ferrarius Caldarerii, Caudareri, 75, 97, 152,

211, 251, 342, 344.Fferrarius Desteris, son épouse Astruga déclare

en son nom, 210.F(f )errarius Juliani, 231, 405.Ferrarius Marani, de Collioure, 68.Ferrarius de Rippis, 351.Ferrarius de Seris, 167.Ferrarius Tentureri, 168, 311.Ffina Baulovina, Baulina, 141, 224, 242, 340.Ffina, épouse de Jacobus Augusti, 177.Ffina, veuve de Raymundus Bras, 359.Francescha, son frère Petrus Sancia déclare en

son nom, 218.Francischus [Ros], fils de feu guilelmus Ros,

sa sœur plasencia déclare en son nom, 317.

g

galvayeta, 115.gandolfa, guandolfa, v. Sibilia, veuve de Petrus

guandolf.gasel, de Collioure, v. Cauquiliberus gazel.

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CCXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

gaucelmus Bec, Bech, de Collioure, 158, 341.gaucelmus Vacherii, père de Bernardus, 321.geralda, veuve de Bernardus Causit, déclare au

nom de son fils guilelmus Causit, 247.gineri, 327.girauda, veuve de Raymundus Aguades, 369.graluevera, veuve de Berengarius Ferrarii, 355.grasida, déclare au nom de son mari Trobat

Egidii, 140.guarssendis Blancha, 112.guarssendis gandolfa, 207.guarssendis Manaca, Manatere, Huguo geraldi

déclare en son nom, 254, 293.g(u)arssendis Palomera, 146, 376.guarssendis Roquera, sœur de Johannes Renart

qui déclare en son nom, 136.guarssendis, déclare au nom de son mari Arnaldus

Casaldava, 186.guarssendis, déclare au nom de son mari Ber-

nardus Lausela, 182.guarssendis, déclare au nom de son mari Ray-

mundus Casaldava, 226guarssendis, veuve de Bernardus Desbauc, 200.guilelma, épouse de Bernardus de Requesen, 10.guilelma, veuve de guilelmus Desceris, 183.guilelma, veuve de guilelmus Solani, 198.guilelma, déclare au nom de son mari Arnaldus

Costa, 246. guilelma, déclare au nom de son mari Johannes

Bastat, 204.guilelma, déclare au nom de son mari Perpinianus

Savayl, 179.guilelma, veuve de Andreas Sutoris, 400.guilelma Rostanye, Rustanye, 50, 119, 136.guilelmus Acelmi, Aselmi, de Collioure, témoin,

17, 60, 76, 135, 138, 152, 164, 250, 322, 402.

guilelmus Agadesii, Aguadesii, 23, 231, 330, 375, 405.

guilelmus Agadessi, Aguadessi, fils de Bernardus Agadesii, 286.

guilelmus Aguilar, son épouse Bernarda déclare en son nom, 184, 294.

guilelmus Alis, mari de Beatrix, 189.guilelmus Andree, son épouse Alamanda déclare

en son nom, 95, 187.guilelmus (de) Bausiges, Bauciges, Fabri de

Bausiges, 168, 169, 179. guilelmus (de) Baynullis, 176, 216, 285,

327, 328.guilelmus (de) Bec, 272, 304.guilelmus Bernardi, son cousin guilelmus de

Capmayn déclare en son nom, 76, 176, 223, 379, 402, 406.

guilelmus Blancha, 22, 51, 159, 160, 205, 221, 307, 368, 397.

guilelmus Blanquers, père de Raymunda, 395.guilelmus Boter, 241.guilelmus Bugerac, Bugerat, mari décédé de

Volona, père de Vincentius, 271.guilelmus Burc, de Burgo, des Burc, son épouse

Laurentia déclare en son nom, 118, 235, 314.guilelmus Calmila, de Collioure, 102, 117,

144, 216, 329.guilelmus Camar, v. guilelmus Comar.guilelmus de Capellatis, procureur du roi de

Majorque chargé de la gestion des fiefs, passim.guilelmus (de) Capmayn, de Collioure, déclare en

son nom et au nom de son cousin guilelmus Bernardi, 20, 72, 106, 127, 150, 161, 170, 242, 277, 304, 321, 346, 357, 406.

guilelmus de Cauquolibero, habitant de Col-lioure, 273.

guilelmus Causit, fils de feu Bernardus Causit, sa mère geralda déclare en son nom, 55, 153, 247.

guilelmus de Cereto, de Collioure, son épouse Maria déclare en son nom, 12, 52, 56, 130, 131, 212, 282, 333.

guilelmus de Ciricio, de Collioure, 87.guilelmus Cofolent, témoin, 1 à 31, 43 à 249,

320 à 412.guilelmus Comar, Camar, 71, 119, 120, 297,

300.guilelmus Cordavert, 345, 352.guilelmus Cortes, son épouse Saurimunda déclare

en son nom, 219.guilelmus Cos, mari de Ferraria, 151, 401.guilelmus Dalfi, déclare au nom de Astruga, fille

de feu Bernardus Ferrarii, 135, 385.guilelmus Desbart, 59.guilelmus Desterrers, Desceris, mari décédé de

guilelma, 54, 74, 143, 155, 170, 183, 216, 269, 320, 342, 358, 395.

guilelmus Destremoli, 258, 392.guilelmus Donat, 114, 277.guilelmus Fabri de Bausiges, v. guilelmus de

Bausiges.guilelmus Felicis, son épouse Raymunda déclare

en son nom, 121, 191, 243.guilelmus Ferriol, 84, 144, 345.guilelmus Fina, 406.guilelmus de Furchis, Forques, 9, 10, 268,

358, 362.guilelmus galadera, 32.guilelmus garau, de Collioure, 89.guilelmus gaucelmi, de Collioure, témoin, 6,

49, 55, 86, 106, 113, 115, 163, 171, 180,

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INDEX ONOMASTIquE COLLIOuRE CCXIII

197, 207, 213, 251 à 310, 330, 334, 356, 357, 379, 385, 387.

guilelmus geraldi, habitant de Collioure, 165.guilelmus gotmari, 327, 333, 384.guilelmus guitardi, de Collioure, 57.guilelmus Jacobi, de Collioure, 242.guilelmus Johannis, son épouse Arssendis déclare

en son nom, 50, 266, 390.guilelmus Laurono, 27, 251.guilelmus de Lanciano, 115, 118.guilelmus de Ledono, déclare au nom de Petrus

Martina, alors malade, 112.guilelmus Marchus, 401.guilelmus Martini, de la Vall Sant Marti, 248.guilelmus Menresa, son épouse Maria déclare en

son nom, 148.guilelmus Mir, 44.guilelmus Nichola, 15.guilelmus Nogera, Nogerii, 17, 56, 72, 97,

135, 160, 203, 269, 402.guilelmus Olerii, de Collioure, son épouse Beren-

garia déclare en son nom, 319.guilelmus Olivari, 126.guilelmus Ot, 328.guilelmus Paulet, Polet, 169, 267.guilelmus Perpiniani, son épouse Sibilia déclare

en son nom, 15, 18, 60, 192, 302.guilelmus Pesatoris, Pesador, 59, 100, 118,

134, 372.guilelmus de Podio d’Orfila, de Puig d’Orfila,

13, 15, 22, 46, 53, 57, 76, 88, 136, 144, 155, 160, 206, 236, 241, 268, 283, 285, 300, 307, 333, 341, 347, 382.

guilelmus Porrasse, décédé, 60, 116 (?), 402.guilelmus quatre, de Collioure, 14, 110.guilelmus Rebugassa, Rebuguassa, décédé, 48,

69, 160, 215, 320.guilelmus Reseleri, 321, 326.guilelmus (de) Ros, père décédé de Plasencia et

de Francischus, 121, 317.guilelmus (de) Royre, 6, 105, 113, 130, 174,

214, 328, 334, 398.guilelmus Sala, Sola, Solas, de Collioure, 51,

85, 144, 216, 225, 229.guilelmus Salamonis, 97, 131, 167, 282.guilelmus de Sancto genesio, 265, 284.guilelmus de Sancto quirico, de Sent quirc,

22, 287.guilelmus Sansa, 25, 55, 80, 302, 368.guilelmus Sola, Solani, mari décédé de guilelma,

198, 367.guilelmus Stephani, de Collioure, 65, 154,

320, 410.guilelmus Sutoris, 16, 409.guilelmus Tatzoni, 18 (?), 192.

guilelmus Torre, décédé, 54, 150, 342.guilelmus Torroni, mari décédé de Rialda, 197.guilelmus Tort, de Collioure, déclare au nom de

Raymunda Bonamancipa et de son beau-fils Raymundus Costa, 124, 154.

guilelmus Tremols, 344.guilelmus Trobat, son épouse Maria déclare en

son nom, 93, 95, 239.guilelmus Turquera, 45, 125, 269.guilelmus Venrelli, décédé, 3, 6, 326.guilelmus Vesola, 42.guilelmus Vinar, 320.

HHicart, menuisier, 318.Hominisdei, 143.Hugeta, 60, 66.Hugetus, v. Huguetus.Hugo, v. Huguetus.Huguetus, Huguo (de) Baynullis, de Collioure,

54, 57, 61, 65, 70, 106, 109, 121, 140, 253, 347, 356, 389.

Huguetus guarau, 395.Huguetus Ferrari, Johannes Cordavert déclare

en son nom, 96, 120, 222.Huguetus, Huguo geraldi, témoin, déclare en

son nom et au nom de garssendis Manaca, 32 à 42, 292, 293, 309.

Huguetus Jauberti, 41.Huguetus, Huguo Joglar, Juglar, décédé, 7, 44,

155, 218, 233, 254, 327, 333, 334.Huguetus, Huguo Lansani, de Collioure, déclare

en son nom et au nom de son père Raymundus de Lanciano, 26, 288.

Huguetus, Huguo Martini, mari décédé de Beatrix, père de Raymunda, 172, 285, 356.

Huguetus Pola, de Collioure, 8, 29.Huguetus Textoris, 20, 119.

J

Jacobus Aguadesi, Agadesi, de Collioure, 17, 60, 214.

Jacobus Alamayn, 167.Jacobus Alomari, Aulomari, Alamari, son épouse

Lombarda déclare en son nom, 50, 56, 127, 216, 274, 295, 387.

Jacobus Alomari, 328.Jacobus Augusti, mari de Ffina, 177, 306.Jacobus Balester, son beau-père Petrus Buadela

déclare en son nom, 297.Jacobus Bonafos, 379.Jacobus Cane, 153.Jacobus Carbonelli, 122.

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CCXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Jacobus Ceret, 62.Jacobus Clusela, 232.Jacobus Delmas, de na Mas, des Mas, 111,

214, 377, 396.Jacobus Egidi, geli, 46, 226.Jacobus Ermengaldi, de Collioure, 63, 71.Jacobus Fabri, de Collioure, 7, 18, 54, 73, 119,

160, 236, 335.Jacobus Ferrarii, témoin, 251, 311 à 319.Jacobus Franc, Franch, 30, 105, 121.Jacobus geli, v. Jacobus Egidi.Jacobus gibors, de Collioure, 129, 249.Jacobus gran, mari décédé de Sclarmunda,

181, 302.Jacobus guilelmi, peaussier, 73.Jacobus Juliani, père décédé de Sclarmunda, 82,

224, 250.Jacobus Menresa, son épouse Maria déclare en

son nom, 238.Jacobus Morera, 39.Jacobus Nichola, 171, 178.Jacobus Olerii, son tuteur Laurentius Olerii

déclare en son nom, 115.Jacobus de Oleriis, frère de l’ordre du Temple,

témoin, 1 à 31, 43 à 249.Jacobus Peni, Poni, mari décédé de Boneta, 52,

54, 150, 211, 391.Jacobus Paracals, Paracols, 44, 159.Jacobus Paschalis, Pascal, tailleur, fils de feu Petrus

Paschalis, sa tante Dulcia, veuve de Bernardus Amil, déclare en son nom, 18, 21, 36, 37.

Jacobus Paschalis, Pascal, déclare en son nom et au nom de Berengarius Poni, fils pupille de feu Andreas Poni, 217, 254, 257, 283, 378.

Jacobus Pascal, brassier, 290.Jacobus Pelicerii, 203.Jacobus Petrus Raymundi, déclare en son nom et

au nom de Petrus Sarbossera, 2, 51, 54, 55, 149, 198, 283, 299, 305, 383.

Jacobus Pola, de Collioure, 4, 7.Jacobus Poni, Ponni, 250, 315.Jacobus Porcels, 42, 49, 205, 276.Jacobus Pullis, 268, 300.Jacobus quatre, 21.Jacobus Renart, 3, 151(?), 401.Jacobus Requesent, 191, 348.Jacobus Rocheta, v. Jacobus Roquera.Jacobus Roengeras, 39.Jacobus Roquera, Rocheta, de Collioure, 32, 72,

122, 134, 207, 211, 215, 238, 323, 364, 379.Jacobus Sabaterii, décédé, 261, 360.Jacobus Saurelli, Sureli, de Collioure, 167, 210,

236, 251, 295Jacobus Sutoris, mari décédé de Sclarmunda,

146, 160, 172, 178.

Jacobus Thome, de Collioure, 14, 110, 218.Jacobus Vela, déclare au nom de son épouse

Raymunda et réciproquement, et de sa sœur Sclarmunda, 38, 179, 180.

Jacomi, 344 .Jausbertus Sabaterii, de Collioure, 325.Jaubertus Sutoris, 53.Johannes Agades, Agadesii, Aguadesii, Agales,

Agudesii, 78, 97, 105, 113, 122, 249, 292, 309.

Johannes Alamayn, 81.Johannes Amorosi, son frère Petrus Amorosi,

déclare conjointement en son nom et au nom de sa sœur Brunissende, 410.

Johannes Auriolis, déclare au nom de son neveu et pupille Petrus Pani, 156.

Johannes Aybran, 129.Johannes Bajuli, 225.Johannes de Bauciges, Bausiges, son épouse

Trobada déclare en son nom, 224, 274, 344.Johannes Bastat, son épouse guilelma déclare en

son nom, 204.Johannes de Baynullis, de Baynuls, mari décédé

de Dossolina, 17, 41, 55, 107, 124, 138, 197, 248, 326.

Johannes Bernardi, 161.Johannes Blancha, 196.Johannes de Bolos, de Bolocio, de Collioure,

78, 309.Johannes Bonifasi, de Collioure, frère de Cocliure

Bonifasi, 54, 74, 109.Johannes Bremunda, père de Arnaldus Bremunda,

de Collioure, 56, 132, 394.Johannes Bugairac, époux décédé de Ermessen-

dis, 303.Johannes Calmila, 117.Johannes Carbonelli, Michael Vesola déclare en

son nom par procuration, 49, 278.Johannes Carrera, son épouse Sibilia déclare en

son nom, 396.Johannes Comitis, Berengarius Mironi déclare

en son nom, 54, 327.Johannes Cordavert, de Collioure, déclare en son

nom et au nom de Huguetus Ferrarii, 7, 119, 120, 136, 161, 202, 270, 300, 339, 392.

Johannes Daniel, Danielis, 128, 320.Johannes Desbayns, son épouse Sibilia déclare en

son nom, 310, 398.Johannes Deuslafe, Deuslofe, de Collioure, 20,

64, 114, 252, 330.Johannes Ebrardi, Embrardi, 249, 309.Johannes Fabri, père décédé de Petrus et autres

fils, 316.Johannes Fabri, fils de feu Bernardus Fabri, 7,

79, 254, 351.

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INDEX ONOMASTIquE COLLIOuRE CCXV

Johannes Ferrarii, déclare en son nom et au nom de son frère Bernardus Ferrarii, 212, 229, 312, 367.

Johannes geli, son épouse Ermengardis déclare en son nom, 404.

Johannes gener, sa fille Bartsalona déclare en son nom, 81, 403.

Johannes geraldi, 323, 343.Johannes Juliani, de Collioure, 44, 98, 263, 381.Johannes Marti, 116.Johannes de Naflors, 230.Johannes Negre, 70.Johannes Oleri, mari de Berengaria, 44, 109, 378.Johannes Ordivel, père de Petrus Martini, 18, 22,

58, 73, 159, 206, 333, 337, 341, 365, 366.Johannes Pagesii, 289.Johannes (de) Peni, Poni, décédé, père de Ber-

narda, 85, 105, 107, 151, 338.Johannes Penni, 266. Johannes Petri, 79.Johannes Porquer, 75.Johannes Porta, Portes, 94, 143, 254, 278,

287, 323, 386.Johannes de quila, quilani, son père Petrus

de quilano déclare en son nom, 216, 293, 306, 320, 346.

Johannes Raymundi, Raymunde, Ramona, 142, 159, 163, 292, 301, 375.

Johannes Raynart, Renardi, Renart, Renoart, Ronart, déclare au nom de sa sœur garssendis Roquera, 18, 111, 121, 135, 136, 151 (?), 160, 212, 302, 331, 400.

Johannes Reseler, mari décédé de Astruga, 372.Johannes Riambaldi, Riambau, 48, 159, 318.Johannes Ridaure, 291.Johannes Rotundi, 85.Johannes Salamo, Salamonis, de Collioure, 13,

15, 35, 54, 55, 71, 80, 125, 236, 261.Johannes Salamonis junior, de Collioure, 155.Johannes Servera, mari décédé de Berengaria, 370.Johannes Sutoris, son épouse Sibilia déclare en

son nom, 107, 407.Johannes Tornerii, 59, 310.

K

Katarina, déclare au nom de son mari Berengarius Reseler, 388.

L

Lancianus Agulo, Aguloni, père décédé de Benedictus, 5, 249, 374.

Laurencia, déclare au nom de son mari guilelmus des Burc, 314.

Laurencius Barberii, gênois, habitant de Col-lioure, 19.

Laurencius Olerii, frère de Sibilia et tuteur de Jacobus Olerii au nom desquels il déclare, 55, 115, 118, 145, 212, 265.

Laurigoni, v. Bartolomeus Laurigoni.Lombarda, déclare au nom de son mari Jacobus

Alomarii, 295.

M

Marchesia, veuve de Arnaldus de Baynullis, 125, 146.

Maria Agudesa, 208.Maria Alberte, 74.Maria, veuve de Arnaldus Adalberti, déclare

en son nom et au nom de son fils Arnaldus Adalberti, 379.

Maria, avec son fils Berengarius Amil elle déclare au nom de son mari Bernardus Amil, 220.

Maria, déclare au nom de son mari guilelmus de Cereto, 12.

Maria, déclare au nom de son mari guilelmus Menresa, 148.

Maria, déclare au nom de son mari guilelmus Trobat, 239.

Maria, déclare au nom de son mari Jacobus Menresa, 238.

Maria, déclare au nom de son mari Petrus Trobat, 203.

Maria, veuve de Arnaldus Nogerii, 309.Maria, veuve de Bernardus Sansa, 381.Mari, v. Marti.Marinus, v. Marti.Marinus Cobertela, 157, 203.Maris Val, décédé, 337.Marti, Martinus, Mari, Marinus Martina, son

beau-père Petrus de quilano déclare en son nom, 16, 60, 74, 97, 98, 134, 141, 160, 166, 307.

Marti, Martinus Marchus, 72, 160.Massot Testa, 63.Mathea, déclare au nom de son mari Petrus Sa

Serra, 193.Mathea Rossela, 34.Matheus d’en Alsen, 75.Matheus Dominici, 80, 134, 149, 364.Matheus Olerii, son épouse Saura déclare en son

nom, 46, 223, 238, 333.Matheus Palos, 264.Matheus Sales, 172, 216.Maurel, v. Petrus Maurelli.

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CCXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Maurellus Beliart, Beliartz, Beliardi, décédé, Raymundus de Sancto Egidio déclare en tant que tuteur de ses fils et héritiers, 1, 17, 250.

Mauricius, Mauri, Maurinus girmani, 103, 108, 130.

Maurinus, son épouse Raymunda déclare en son nom, 257.

Maurinus girmani, v. Mauricius.Maurinus Marchus, son épouse Saurina déclare

en son nom, 205.Maurinus Vayls, époux décédé de Berengaria, 227.Melio, veuve de Arnaldus Olibe, 262.Michael Barberi, 6, 24, 54, 138.Michael, fils de feu Perpinianus de Bauciges, son

tuteur Michael Vezola déclare en son nom, 279.Michael Rebugassa, Rebuguassa, son tuteur

Bernardus Paschalis déclare en son nom et en celui de Acelmus Rebugassa, 159, 322.

Michael Turquera, 18, 49, 163.Michael Vesola, Vezola, de Collioure, déclare en

tant que procureur de Johannes Carbonelli, en tant que tuteur de Michael, fils de feu Perpinianus de Bauciges, au nom de sa sœur Volona et en son nom propre, 20, 254, 269, 278, 279, 280, 326.

Morera, 60.

N

Natalis de Asilano, mari décédé de Aladaydis, 354.Nicholaus Boter, 72.Nicholaus Camoti, écrivain public, 1 à 31, 43

à 249.Nicholaus Solani, 31, 290.

P

Palomera, v. guarssendis Palomera.Paschalis Desgau, forgeron, 108.Paschalis Nichola, de Collioure, 24, 104, 324.Peregrina, fille de Bernardus Aguades (?), sa mère

Astruga déclare en son nom, 356.Perpiniana Vesiana, 312. Perpinianus, décédé, 71.Perpinianus Alis, de Collioure, 70, 248.Perpinianus Bec, Bech, 22, 139, 366.Perpinianus Cerdani, 372.Perpinianus (de) Bauciges, Bausiges, Bausigues,

mari décédé de Volona, père de Michael, 14, 20, 279.

Perpinianus gironelli, habitant de Collioure, 164.Perpinianus Malasogra, de Collioure, 62.Perpinianus Marchi, 73, 75, 116, 175, 304.

Perpinianus Mathey, déclare en son nom et au nom de Sclarmunda et Astruga, filles de feu Bernardus Cereti, 241.

Perpinianus Saval, Savayl, son épouse guilelma déclare en son nom, 74, 144, 155, 179, 180, 254, 394.

Perpinianus Vesia, Vesiani, 36, 105, 124, 264, 319.

Petrus Acelmi, Ancelmi, Aselmi, déclare en son nom et au nom de son père Acelmus quatre, 17, 55, 58, 97, 113, 139, 149, 166, 167, 187, 209, 235, 236, 307, 347.

Petrus Adalberti, 237.Petrus Alis, 17, 109, 114, 283, 316, 321,

402, 406.Petrus Alomar, de Collioure, 72, 127.Petrus Amenlerii, son épouse Ermessendis déclare

en son nom, 240.Petrus Amil, son épouse Astruga déclare en son

nom, 206.Petrus Andree, menuisier, 86, 113, 355.Petrus Amorosi, déclare conjointement en son

nom et au nom de ses frère et sœur Johannes et Brunissende, 18, 52, 54, 70, 77, 122, 403, 410.

Petrus de Arbossera, d’en Arbossera, Abossera, Sarbossera, Jacobus Petrus Raymundi déclare en son nom, 1, 2, 38, 66, 133, 144, 152, 383.

Petrus de Basela, Bazela, Bazilia, son neveu Andreas de Basela déclare en son nom, 41, 55, 150, 269, 290, 341.

Petrus Baynullis, décédé, 393.Petrus (de) Baynullis, de Collioure, 104, 203,

272, 322, 324, 333.Petrus Boter, de Collioure, 100, 365.Petrus Brace, Bras, mari décédé de Alissendis,

14, 160, 216, 397.Petrus de Brulano, 14, 60, 269, 377.Petrus (de) Buadela, déclare en son nom et au

nom de son gendre Jacobus Balester, 296, 297.Petrus Bugerac, Bugerat, 23, 129, 305.Petrus Caldareri, Calderari, décédé, 45, 47, 111.Petrus Calmila, décédé, 90.Petrus Calmil, 6, 52, 56, 143, 144, 281, 363,

384.Petrus Candalf, v. Petrus guandolf.Petrus Cavaleri, 102, 156, 301.Petrus Cerdani, 159, 215.Petrus Clauseles, 224.Petrus Contasti, 332.Petrus Cortal, 40.Petrus Crosela, de Collioure, 82.Petrus Dominici, 159, 329.Petrus Duran, 111, 339.

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INDEX ONOMASTIquE COLLIOuRE CCXVII

Petrus, fils de feu Johannis Fabri, déclare en son nom et au nom de ses frères, 316.

Petrus de Ferralibus, scribe rédacteur du capbreu, passim.

Petrus (de) Foix, son épouse Ermessendis déclare en son nom, 209, 267, 386.

Petrus Franqueti, jurisconsulte d’elne, 342.Petrus gibors, 275.Petrus guandolf, Candalf, mari décédé de Sibilia,

16, 134, 368.Petrus guilelmi, 333.Petrus guitardi, 54.Petrus Jacobi Nichola, mari décédé de Fabrissa,

16, 172.Petrus Jacobi Oliveri, 138.Petrus de Lanciano, Lanciani, fils de Poncius

de Lanciano, 4, 18, 19, 44, 54, 71, 87, 99, 104, 112, 124, 135, 144, 146, 158, 170, 172, 194, 200, 223, 234, 285, 300, 330, 333, 339, 367, 383, 388, 406, 407, 411.

Petrus Laurs, 233.Petrus Marchus, 50, 54, 60, 261, 281, 385.Petrus Mari, 359.Petrus Marquesi, déclare au nom de son père

Bernardus Marquesi, 29.Petrus Marti, Martina, malade, guilelmus de

Ledono déclare en son nom, 53, 60, 79, 86, 97, 112, 178, 198, 200.

Petrus Marti, Martini, de Collioure, absent, sa belle-mère Fferraria et son tuteur Raymundus Arentigua déclarent en son nom, 141, 200, 223, 264, 302, 307, 337, 347, 359, 397, 406.

Petrus Martini Ordivel, fils de Johannes Ordivel, son épouse Beatrix déclare en son nom, 173, 292, 366, 373.

Petrus Mas, déclare en son nom et au nom de Sclarmunda, fille de feu Jacobus Juliani, 224, 328, 385.

Petrus Maurelli, 24, 359.Petrus Miro, Mironi, de Collioure, 67.Petrus Nogerii, Noguera, Nogera, déclare en son

nom et au nom de son épouse Astruga, 2, 16, 18, 25, 31, 54, 92, 100, 112, 116, 119, 146, 149, 158, 176, 182, 216, 233, 253, 269, 282, 283, 294, 326, 341, 366, 396, 397.

Petrus Ort, 14.Petrus Ortaphani, 375.Petrus Palomeri, 218.Petrus Pani, son oncle et tuteur, Johannes Auriolis,

déclare en son nom, 156.Petrus Paschalis, décédé, père de Jacobus et frère

de Dulcia, veuve de Bernardus Amil, 36.Petrus Peregrini, son épouse Ermessendis déclare

en son nom, 113, 237.

Petrus Perpiniani, son épouse Ermessendis déclare en son nom, 184.

Petrus de Podio Buscano, 330.Petrus Pola, son épouse Saurimunda déclare en

son nom, 93, 188, 263.Petrus Pomereda, 60, 62, 304, 334, 365, 398.Petrus Poncii, son épouse Dulcia déclare en son

nom, 21, 140, 146.Petrus Porcel, 353.Petrus (de) Pugelat, Puyelat, 54, 60, 181, 192,

235, 261, 302, 311, 338.Petrus de quilano, déclare au nom de son fils

Johannes et au nom de son gendre Martinus Martina, 124, 306, 307.

Petrus Rabasser, mari décédé de Castelona, 387.Petrus Ramer, 334.Petrus Raymundi Auriola, Auriolis, 20, 64, 84,

119, 231, 263, 342, 344, 345.Petrus Raymundi Molis, déclare en son nom et au

nom de son gendre Bernardus Raymundi, 330.Petrus de Rebesos, chevalier, mari de Ermengar-

dis, 8, 17, 29, 152, 167, 336, 383.Petrus Recort, 225.Petrus de Ridaura, 91.Petrus Roquera, 119.Petrus Ros, 22.Petrus Rossel, de Collioure, 92, 252.Petrus Rotlandi, décédé, 22.Petrus Rubey, de Collioure, 2, 54, 61, 218.Petrus Sabaterii, 350.Petrus Sacoma, 120.Petrus Safont, mari décédé de Alaseu, 66, 194,

412.Petrus Salada, second mari de Volona, veuve de

guilelmus Bugerac, 271.Petrus de Salsis, 336.Petrus Sancia, de Collioure, déclare au nom de sa

sœur Francescha, 218, 226, 412.Petrus de Sancta Eulalia, 137, 145, 290, 304.Petrus Sansa, de Collioure, 18, 29, 44, 54, 65,

94, 106, 113, 128, 145, 153, 159, 160, 189, 192, 211, 251, 254, 265, 300, 306, 320, 327, 371, 378, 388.

Petrus Sansa, mari décédé de Tatzona, 171.Petrus Sarbossera, v. Petrus de Arbossera.Petrus Sartoris, décédé, ses fils lui ont succédé, 56.Petrus (Sa) Serra, son épouse Mathea déclare en

son nom, 169, 193.Petrus Savola, son épouse Ermessendis déclare en

son nom, 199.Petrus Savorita, 313.Petrus Sola, Solani, son épouse Sibilia déclare en

son nom, 85, 367.Petrus Solani, de Montagut (de Fluvià ?), son

épouse Ermessendis déclare en son nom, 399.

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CCXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Petrus Stephani, menuisier, 107.Petrus Stephani, son épouse Raymunda déclare

en son nom, 6, 22, 55, 66, 84, 112, 380, 386, 390, 407.

Petrus Sutor, 93, 188.Petrus Taulari, Teulari, 16, 23, 80, 101, 268,

300, 356, 393.Petrus Thoma, son épouse Tholosa déclare en

son nom, 222.Petrus Tort, Torti, tailleur-cordonnier, témoin, 15,

54, 69, 84, 114, 134, 154, 159, 270, 311.Petrus Tort, Torti, de Collioure, son fils Raymun-

dus déclare en son nom, 15, 323, 343, 346.Petrus Trobat, fils de feu Antonius Trobat, son

épouse Maria déclare en son nom, 73, 116, 170, 203, 207, 216.

Petrus Vesiani, de Collioure, 66, 124, 285.Petrus Vitalis, 125.Petrus Vola, Volta, de Collioure, 63, 133, 303,

383.Plasencia, fille de feu guilelmus Ros, déclare en son

nom et au nom de son frère Francischus, 317.Pomereda, v. Petrus Pomereda.Poncius de Apibus, 55.Poncius Fabri, décédé, ses fils lui ont succédé, 18,

53, 57, 143, 162.Poncius guilelmi, 51.Poncius de Lanciano, de Collioure, père de Petrus

de Lanciano, 81, 234.Poncius de Ortaphano, 142.

R

Ramonet Testa, 65.Raymunda, déclare au nom de son mari guilelmus

Felicis, 243.Raymunda, déclare au nom de son mari Mau-

rinus, 257.Raymunda, déclare au nom de son mari Petrus

Stephani, 380.Raymunda, son mari Jacobus Vela déclare en son

nom et réciproquement, 38, 180.Raymunda, fille de guilelmus Blanquers et nièce

de Bernardus Petri, Bernardus Sola, beau-fils dudit beau-père, déclare en son nom, 395.

Raymunda, fille de feu Hugo Martini, sa mère Beatrix déclare en son nom, 285.

Raymunda Bonamancipia, Bonemancipia, na Bonamancipa, veuve d’en Bomacip, guilel-mus Torti déclare en son nom, 20, 66, 124, 138, 201, 330, 331.

Raymunda Cavalere, 204.Raymunda, épouse de Bernardus Torres, 233.

Raymundus Aguadesi, Agadesi, mari décédé de girauda, 18, 167, 369.

Raymundus Arentigua, Arentiga, déclare en son nom et au nom de son pupille Petrus Martini, 46, 337.

Raymundus Baus, 15, 116, 124, 144, 150, 216, 269, 304, 305, 327, 333, 385.

Raymundus Boter, 54, 155.Raymundus Bras, mari décédé de Ffina, 359.Raymundus Caldareri, 330.Raymundus Caneri, 3, 119, 263, 330, 348.Raymundus (de) Capmayn, 6, 18, 50, 93, 96,

156, 171, 202, 208, 217, 220, 236, 261, 281, 364, 375.

Raymundus Cardona, 147, 244.Raymundus Casaldava, son épouse guarssendis

déclare en son nom, 97, 226, 381, 404.Raymundus Cassador, Venatoris, il déclare

conjointement avec ses frères Bernardus et Arnaldus, 347.

Raymundus de Cauquolibero, 262.Raymundus Costa, mari décédé de Sclarmunda,

143, 144.Raymundus Costa, son beau-père guilelmus Tort

déclare en son nom, 154, 380.Raymundus Desgau, de gadu, forgeron de

Collioure, 23, 115, 145, 275.Raymundus Dominici, 256.Raymundus Donati, boucher, 114, 168, 196,

259, 277, 287.Raymundus Durandi, de Collioure, 101.Raymundus Egidii, v. Raymundus geli.Raymundus Estraderii, v. Raymundus Straderii.Raymundus Fabri, de Collioure, 15, 97, 144,

155, 192, 260, 316, 323, 341, 385.Raymundus Ferrarii, de Collioure, 75, 206.Raymundus geli, Egidii, 33, 326.Raymundus geraldi, de Collioure, 16, 54, 317.Raymundus gilabert, sa mère Castelona déclare

en son nom, 382.Raymundus giraudi, 76.Raymundus guarau, 390, 409.Raymundus guilelmi, de Collioure, 21, 71,

78, 174, 189.Raymundus de Lanciano, Lanciani, son fils

Huguo Lansani déclare en son nom, 67, 96, 130, 288, 367.

Raymundus Lanteri, 168, 311.Raymundus de Matacas, de Mata Canibus, 23,

80, 155, 159, 251.Raymundus Ministralis, 3, 20, 72, 107, 119,

161, 221, 228, 294, 324.Raymundus Mironi, de Collioure, 53, 98, 143,

182, 216, 325, 350, 368.

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INDEX ONOMASTIquE COLLIOuRE CCXIX

Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin, 1 à 31, 43 à 249, 320 à 412.

Raymundus Nogerii, de Collioure, co-tenancier du Mas del gil situé dans le ressort de Saint-Laurent de argelers avec Bernardus, fils de gaucelmus Vacherii, et le donat de l’église Saint-Laurent, 321. 321.

Raymundus Orlac, de Collioure, 90.Raymundus Ortola, 340.Raymundus Pagesii, 11, 245.Raymundus Palomerii, Palomar, de Collioure,

déclare en son nom, au nom de Alissendis et Thomasie, filles pupilles de feu Arnaldus Caldarii et au nom de Bernardus Torroni, 18, 19, 54, 63, 66, 68, 76, 84, 88, 131, 135, 163, 186, 213, 223, 260, 296, 315, 347, 355, 369, 410.

Raymundus de Pinu, 46.Raymundus Poncii guilelmi, père décédé de

Arnaldus, 54, 76, 153, 251, 343.Raymundus Porrasse, de Collioure, 1, 105, 116

(?), 129, 183, 211, 250, 261, 268, 286, 299, 315, 383, 387.

Raymundus Ramona, Romena, 270, 378.Raymundus Ribera, Ripparia, 72, 170, 239,

254, 302, 346.Raymundus Sabaterii, 343, 363.Raymundus de Sancto Egidio, de Sent geli,

déclare en son nom et en tant que tuteur des fils et héritiers de Maurellus Beliartz, témoin, 18, 20, 43, 72, 75, 101, 124, 125, 134, 160, 161, 176, 214, 250, 251 à 310, 384, 397.

Raymundus Sansa, 185, 329.Raymundus Straderii, Estraderii, d’argelès, ancien

propriétaire ou co-propriétaire de tenures dont le roi perçoit les revenus, 9 à 12, 50, 56, 63, 81, 85, 89, 90, 93, 95, 126, 137, 147, 199, 200, 208, 233, 244, 245, 256, 313, 356, 362, 363, 376, 412.

Raymundus Sutoris, mari décédé de Ermessen-dis, 196.

Raymundus Tort, prêtre de Collioure, 80, 123.Raymundus Tort, fils de Petrus Tort, de Collioure,

déclare au nom de son père et du mari de sa sœur Bernardus Mora, témoin, 299, 312 à 319, 323.

Rayners, de Collioure, v. Bernardus Raynerii.Rebugassa, v. guilelmus Rebugassa.Regalis Rotlandi, bailli de Collioure, témoin, 32

à 42, 320 à 412.Reig Vals, 229.Renart, 151. - v. Berengarius, Jacobus, Johannes

Renart.Rialda, veuve de guilelmus Torroni, 197.

Ricsendis, épouse de Arnaldus Boscani, de Col-lioure, déclare au nom de son mari, 9.

Rochere, 13, 130.Roqueta, v. Roquere.Rosse guile, 25.Rosse grivelo, 23.Rosselonis, 88 ; - v. Petrus Rossel (?).Rostaya, Rustanya, v. guilelma Rostanye. Rotlana, 104. Royra, 333.

S

Saura, déclare au nom de son mari Matheus Olerii, 223.

Saurimunda, déclare au nom de son mari Petrus Pola, 188.

Saurimunda, déclare au nom de son mari gui-lelmus Cortes, 219.

Saurimunda, veuve de Venrellus Berga, na Ven-rella, Stephanus Emblardi déclare en son nom, 18, 60, 97, 183, 249, 269, 341.

Saurina, 54.Saurina, veuve de Bernardus de Costaya, 37.Saurina, veuve de Bernardus Joglar, 195.Saurina, déclare au nom de son mari Maurinus

Marchus, 205.Sclarmunda, son frère Jacobus Vela déclare en

son nom, 38.Sclarmunda, fille de feu Jacobus Juliani, Petrus

Mas déclare en son nom, 224.Sclarmunda, sœur de Astruga et fille de feu Ber-

nardus Cereti, Perpinianus Mathey déclare en leur nom, 241.

Sclarmunda, veuve de Castilionis Porcels, 357.Sclarmunda, veuve de Jacobus gran, 181, 302.Sclarmunda, veuve de Jacobus Sutoris, 178.Sclarmunda, veuve de Raymundus Costa, 143.Sclarmunda Martine, 326.Sclarmunda Torra, 371.Sibilia, épouse de Berengarius Mari, Castello

Comar déclare en son nom, 342.Sibilia, déclare au nom de son mari guilelmus

Perpiniani, 192.Sibilia, déclare au nom de son mari Johannes

Carrera, 396.Sibilia, déclare au nom de son mari Johannes

Desbayns, 398.Sibilia, déclare au nom de son mari Johannes

Sutoris, 407.Sibilia, déclare au nom de son mari Petrus

Solani, 367.Sibilia, veuve de Berengarius Calmila, Tacionus

Calmila déclare en son nom, 211.

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CCXX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Sibilia, guandolfa, veuve de Petrus guandolf, Candalf, 16, 49, 60, 134, 321, 368, 369.

Sibilia, veuve de Bernardus Ferrarii et sœur de Laurencius Olerii qui déclare en son nom, 115.

Stephanus de Balneys, 271.Stephanus Emblardi, Embrardi, Emblart, de

Collioure, déclare en son nom et au nom de Saurimunda, veuve de Venrellus Berga, 2, 46, 52, 56, 78, 103, 131, 269, 283, 375, 391.

Stephanus Fina, de Collioure, 43, 335.

T

Tationus, Tacionus, Tatzo Calmila, déclare en son nom et au nom de Sibilia, veuve de Berengarius Calmila, 97, 211.

Tationus, Tatzo Dominici, de Collioure, 16, 17, 54, 76, 129, 159, 251, 276.

Tatzo, v. Berengarius Tationis, guilelmus Tatzoni.

Tatzona, veuve de Petrus Sansa, de Collioure, 171.Tholosa, déclare au nom de son mari Petrus

Thoma, 222.Thomas Petri guilelmi, 89.Thomasie, veuve de Arnaldus Rostay, 202.Thomasie, sœur de Alissendis, fille pupille de feu

Arnaldus Caldarii, Raymundus Palomerii déclare en son nom, 213.

Trobada, déclare au nom de son mari Johannes de Bauciges, 274.

Trobat Egidii, geli, son épouse grasida déclare en son nom, 140, 146, 403.

Trobat Magistri, 185.Trobat Roma, 342.Trobat Turquera, de Collioure, 50, 52, 103, 257.Trobat Vivesi, 175.Trobata Dominica, de Collioure, 176.

u

uguetus, v. Huguetus.

V

Venrel, v. guilelmus Venrelli.Venrela, v. Saurimunda, veuve de Venrellus Berga.Venrellus Berga, époux décédé de Saurimunda,

269.Vilajuseges, 85.Vincentius, fils de feu guilelmus Bugerac ou

Bugerat, sa mère Volona déclare en son nom, 271.

Vitalis de la Selva, Celva, habitant de Collioure, mari de Castelona, 47, 382.

Volona, veuve de guilelmus Bugerac, épouse de Petrus Salada, déclare au nom de son fils Vincentius né de son premier mariage, 271.

Volona, son frère Michael Vezola déclare en son nom, veuve de Perpinianus de Bauciges, 20, 280.

Y

Ycardus Fusteri, 33.

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A

Alamanda, veuve de Berengarius Monget, 207.Alamanda, son mari Bernardus Michaelis déclare

en son nom, 216.Alamanda, veuve de guilelmus Palars, 127.Alamanda Rauche, 137.Alaseu, d’Argelès, déclare au nom de son mari

Petrus Coma, 241.Altemir Johana, 277.Amada, veuve de Raymundus Pagani, d’argelès,

147.Amata, fille de feu Petrus Stelole, 90.Amatus Roquera, d’argelès, 1, 98.Amploya, 64.Andreas Fornerii, d’argelès, 25, 70, 179.Andreas Regis, Reig, d’argelès, déclare en son nom

et au nom de son fils Bartolomeus Regis, 37, 38, 63, 64, 66, 72, 196, 207.

Andreas Renart, mari décédé de Berengaria, 139.Andreas Textoris, 206, 278.Arnaldus, commandeur de l’Hôpital des pauvres

d’argelès,déclare au nom de l’Hôpital des pauvres et de l’église Saint pierre, 248 ; - té-moin, 247, 249 à 269, 271, 272, 274 à 283.

Arnaldus d’Alborges, 172.Arnaldus de Bay(n)ullis, décédé, 43, 75.Arnaldus Boera, d’argelès, 244.Arnaldus Bonadona, 19, 56, 260.

Arnaldus Coma, Sacoma, 64, 107, 239, 283. Arnaldus Comitis, 168.Arnaldus Cortes, 60, 187, 269.Arnaldus (de) Ecclesia, gle(i)sa ou gleysa,

d’argelès, 24, 68, 84, 85, 193, 223, 273, 280.Arnaldus gle(i)sa, v. Arnaldus de Ecclesia.Arnaldus griffe, d’argelès, 23, 34, 41, 56, 74,

216, 259.Arnaldus guiffredi, 140, 147, 173.Arnaldus Johana, d’argelès, 27, 29, 39, 42, 54,

175, 230.Arnaldus Laureta, d’argelès, mari décédé d’ Ermen

gardis, 143.Arnaldus de Lupiano, 46, 55.Arnaldus Pelegrini, 81.Arnaldus Perera, mari de Berengaria, 19, 35, 228.Arnaldus Petri, 41.Arnaldus Ribera, Ripparie, 43, 44, 54, 234.Arnaldus Rigaldi, Rigau, d’argelès, 3, 15, 43.Arnaldus Sacoma, v. Arnaldus Coma.Arnaldus Saura, 59, 75.Astruga, veuve de Jaubertus de Argileriis, 92.Astruga, veuve de Raymundus gleysa, 136.Augerius Baruteler, mari de girona, 212.Augerius Causida, son frère Stephanus Causida

déclare en son nom, 160.Augerius de Freixa, 39.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU D’ARGELèS

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

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CCXXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

B

Banyuls, veuve de Petrus Caya, 204.Bard[inis], 75.Bartolomeus Barrau, Barravi, d’argelès, 1, 98.Bartolomeus Jauberta, Jauberti, d’argelès, 26,

248.Bartolomeus Joerii, Juerii, d’argelès, fils de feu

Johannes Juerii, 17, 51, 56, 67, 142, 183.Bartolomeus Joerii, Juerii, d’argelès, fils de feu

Petrus Juerii, frère de Bondia, 17, 52, 56, 67, 142, 183.

Bartolomeus Pal, v. Bartolomeus Paul..Bartolomeus Paloma, déclare en son nom et

au nom de Raymundus de Nanems, 97, 217, 251.

Bartolomeus Paul(i), d’argelès, 49, 96, 115, 141, 202, 210, 252.

Bartolomeus Regis, Reig, d’argelès, 30, 35, 148.Bartolomeus Regis, son père Andreas Regis déclare

en son nom, 66.Bartolomeus Rocha, d’argelès, 22, 247.Bartolomeus de Sabat, 212.Bartolomeus de Sancto Madir, 138.Bartolomeus Sartoris, 45, 101.Bauda, veuve de Ferrarius querus, 61, 193, 205. Berengaria, épouse de guilelmus Johana, déclare

au nom de ses fils, 128.Berengaria Massota, d’argelès, 35, 99, 198.Berengaria, d’argelès, déclare au nom de son mari

Petrus Monerii, 161.Berengaria, veuve de Petrus Messegerii d’argelès,

déclare au nom de ses fils guilelmus et Ray-mundus Messegerii, 110.

Berengaria, épouse de Arnaldus Perera, 228.Berengaria Renarde, veuve de Andreas Renart,

73, 120, 139, 156, 158.Berengarius Ayema, d’argelès, 45, 75, 133, 180.Berengarius Boneti, mari de Venguda, 79.Berengarius Bosso(ni), meunier d’argelès, 24,

64, 84.Berengarius (de) Buadela, d’argelès, 144, 257,

268.Berengarius Celera, son père Petrus Celera déclare

en son nom et au nom de son frère Tatzo, 225.Berengarius Clarioni, 122, 276.Berengarius Doso, son épouse Bondia déclare en

son nom, 203.Berengarius (de) Ecclesia, 22, 64.Berengarius Faber ou Fabri, d’argelès, 55, 134,

225.Berengarius gilaberti, d’argelès, 155.Berengarius Hiberti, 273.Berengarius Johana, 31, 38, 46, 49, 87, 115,

121, 124, 149, 279.

Berengarius Jordani, neveu de feu Berengarius Jordani, 39, 46, 50, 54, 56, 89, 102, 279.

Berengarius Jordani, oncle décédé de Berengarius Jordani, 279.

Berengarius Juliani, 68, 168, 169, 278.Berengarius Magistri, d’argelès, 187, 265.Berengarius Maura, 169.Berengarius Michael(is), 2, 97, 267.Berengarius Monget, mari décédé d’Alamanda,

207.Berengarius Olibe, 23, 123, 284.Berengarius Paloma, 151.Berengarius Paschalis, d’argelès, 159.Berengarius Pelliperii, d’argelès, témoin, 1 à 77,

91 à 199 ; - tenancier, 37, 56, 97.Berengarius Posterla, 47.Berengarius Regina, 10, 23, 37, 90, 216.Berengarius Royre, Ruyra, d’argelès, 3, 15, 19,

37, 64, 71, 72, 113.Berengarius Safont, 77.Berengarius Sagio, 191.Berengarius Sola, 36.Berengarius Tiyos, 8, 58.Bernardus Aguilo(ni), 21, 103.Bernardus Albert, d’argelès, 72.Bernardus Balo, d’argelès, 126.Bernardus de Bas, 79, 221.Bernardus Batalerii, 22, 70, 117, 118.Bernardus Beatricis, Biatriu, d’argelès, 9, 20,

71, 72, 171.Bernardus Belet, 109.Bernardus Belo, Beloni, 40, 62.Bernardus Biatriu, v. Bernardus Beatricis.Bernardus Boloti, 36.Bernardus Borrel(li), 40, 84, 108, 181, 231,

237, 254.Bernardus Brulani, déclare en son nom et au

nom de son père Petrus Brulani, d’argelès, 17, 186, 240.

Bernardus Brugera, 32, 43, 107, 238.Bernardus Burguera, v. Bernardus Brugera.Bernardus Ca(m)pus Rotundus, Campredon,

d’argelès, 17, 52.Bernardus Carbo, d’argelès, 10.Bernardus Carreres, mari décédé d’Ermengar-

dis, 2.Bernardus Cassa(n)ya, Cassanyes, 9, 51, 171,

274.Bernardus Cerena, Serena, 195, 257, 268.Bernardus Clusela, d’argelès : 39, 57, 92, 186.Bernardus Coil, Coyl, Col, d’argelès, 16, 149,

176.Bernardus Costans, 49, 143, 172.Bernardus Cogulera, Cugulera, d’argelès, 40, 64,

85, 154, 172, 177.

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INDEX ONOMASTIquE ARgELÈS CCXXIII

Bernardus Deuslosal, 41, 47, 56, 158, 174, 184, 236.

Bernardus Faber, Fabri, d’argelès, 12, 46, 96, 196, 203.

Bernardus Fabri, batlle d’argelès, témoin, 200 à 246.

Bernardus Felicis, 48, 67, 156, 218.Bernardus Ferrarii, 64, 78, 173, 196, 260, 262.Bernardus garriga, d’argelès, 56, 57, 130, 165.Bernardus gleysa, 94.Bernardus guitardi, guitart, d’argelès, 30, 32,

66, 109, 148. Bernardus Laur, 184.Bernardus Lucha, mari décédé de Maria, 117,

118.Bernardus Manibert, ancien tenancier de man-

sate, 242.Bernardus Mares, d’argelès, 145, 169.Bernardus Martini, 266.Bernardus de Maurilianis, de Maurelas, 53, 76.Bernardus Maynart, 56.Bernardus Michaelis, déclare au nom de son épouse

Alamanda, 86, 198, 216.Bernardus de Nanems, d’argelès, 13, 152, 162.Bernardus Paga, Pagani, 41, 101, 167.Bernardus Pagesii, 49.Bernardus de Pallars, 39, 68.Bernardus Paloma, 125, 162.Bernardus Patavi, v. Bernardus Paytavi.Bernardus Pauleti, de pia, 28, 64, 89, 163,

183, 233, 240.Bernardus Paytavina, Patavi, 116, 266.Bernardus Pererii, Perera, 133, 180, 238.Bernardus Raucha, déclare en son nom et au nom

de son frère Johannes Raucha, 227.Bernardus Reig, Regis, 58, 64, 232, 258.Bernardus Romagera, de Collioure, 111.Bernardus Royre, Ruyra, 15, 37, 56, 146, 167.Bernardus de Sancto Laurencio, déclare en son

nom et au nom de sa mère Saurimunda, 22.Bernardus Saurina, 41, 65, 259 .Bernardus Scriptoris, Scribani, d’argelès, 4, 89,

163 ; témoin, 200 à 246.Bernardus Scutiferi, Scuderii, 23, 43, 51, 67,

98, 105, 147, 174, 182, 251, 255, 277, 279.Bernardus Serena, v. Bernardus Cerena. Bernardus Sutoris, mari décédé de Maria, 93.Bernardus (de) Valauria, 60, 115, 173, 196,

215, 229.Bernisso, décédé, 90.Bernissona, v. Ermessendis Bernissona.Biure, 176.Boffat gasch, 256.Bona Domina, 75.

Bondia, fille de feu Petrus Juerii d’argelès, sœur de Bartolomeus, 2.

Bondia, déclare au nom de son mari Berengarius Doso, 203.

Brulianus ou Brula Monerii, d’argelès, 11, 34.

C

Castilio de Pino, de Pinu, mari décédé de Ste-phania, 135, 161, 248, 267.

Cayanis, 20.Cero, mari de Vergera, 223.Cosseres, 85.Costa, ancienne tenancière de borde, 47.

D

Deuslosalvus Boni Hominis, Bon Home, 69, 104, 129, 173, 247.

Domina Carbona, v. Fferraria Carbona.Dominicus Olerii, 31, 124, 168, 239.Dominicus Sobirana, 3.Dominicus Trobat, ancien tenancier de mansate

décédé, 64, 146.

E

Ermengaldus Johana, 31, 116, 259.Ermengardis Boteta, d’argelès, 61.Ermengardis Carrere, veuve de Bernardus Car-

reres, 2, 164.Ermengardis, déclare au nom de son mari Petrus

Ferrarii, 158.Ermengardis Font, Fontis, d’argelès, 15.Ermengardis Laureta, veuve d’Arnaldus Laureta,

d’argelès, 106, 143.Ermengardis Perera, d’argelès, 140.Ermessendis Bernissona, 18, 222, 224.Ermessendis, déclare au nom de son mari Johannes

de Solano, 83.

F

Ferraria, déclare au nom de son mari guilelmus Tationis, 6.

Fferraria Carbona, domina Carbona, 157, 188.Ferrarius Carus, querus, mari décédé de Bauda,

61, 112, 193, 205.Fferrarius gasona, gassona, de La pave, com.

d’argelès, 81, 82, 146.Ferrarius Neyrona, 30, 66, 140, 182.Ferrarius Carus, v. Ferrarius querus.

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CCXXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Ferrarius Verdera, d’argelès, 5, 22, 53, 58, 64, 110, 123, 210.

Ferrarius Vitalis, mari décédé de Jordana, 236.Fferrarius, v. Ferrarius.Fina, ancienne tenancière de manse, 75.

g

gausio, 92.gauyosa, 56.girona, épouse de Augerius Baruteler, 212.guarssendis, veuve de Petrus Homena, 263.guilelma Barona, épouse de Petrus Torrosa,

d’argelès, 59.guilelmus Argilers, 56, 162, 174, 183.guilelmus Astruch, Astruga, d’en Astruga, 27,

136, 154, 198. 31, 257.guilelmus Augusti, Petrus Textoris déclare en

son nom, 73, 243.guilelmus Aulen, d’argelès, 7.guilelmus Ayema, 26, 199, 226.guilelmus Baulen, 109.guilelmus Bas, d’argelès, 177, 227.guilelmus Bessoni, d’argelès, 90, 169.guilelmus borrel, Borrelli, 12, 65, 68, 69, 96,

101, 133, 265, 275.guilelmus borrel, Borrelli, mari décédé de

Sclarmunda, 65.guilelmus de Braya, 270.guilelmus Brulani, 33.guilelmus de Capellatis, procureur du roi de

Majorque pour les affaires des fiefs, alleux et autres droits relevant de celui-ci, passim.

guilelmus de Capitestagno, 272.guilelmus Catalana, mari décédé de Pelegrina,

41, 102.guilelmus Catalani, 188.guilelmus Cellaria, 179.guilelmus Cofolent, témoin, 1 à 77, 91 à 141,

143 à 199, 247 à 283.guilelmus Coil, Coyl, Col, d’argelès, 37, 52,

63, 64, 142.guilelmus Comalayric, 279.guilelmus Dossa, Doussa, d’argelès, 16, 73, 243.guilelmus Dosona, Dozona, 35, 78, 182, 228.guilelmus estraya, v. guilelmus Straya.guilelmus Faber, Fabri, d’argelès, 2, 4, 5, 42, 50,

54, 88, 126, 131, 263 ; - témoin, 247 à 283.guilelmus Fausoni, d’argelès, 94, 137, 144, 164.guilelmus Feliu, 144.guilelmus de Fortiano, mari de Juliana, 62.guilelmus gallardi, galarda, d’argelès, 101, 178.guilelmus Gasel, 34, 80.

guilelmus ginoerii, ancien tenancier de borde, 152.

guilelmus gleisa, 209.guilelmus gras, v. guilelmus gros. guilelmus griffe, 217.guilelmus gros, grossi, gras, 56, 70, 103, 196,

251, 266, 283.guilelmus Jacobi, d’argelès, 48, 147, 167.guilelmus Johana, mari de Berengaria, 128, 256.guilelmus Johannis, décédé, son fils lui a suc-

cédé, 5.guilelmus Juglar, 48.guilelmus Laur, 245.guilelmus Leuger, 138.guilelmus Marti, Martini, d’argelès, 39, 54,

57, 137, 196.guilelmus Messegerii, décédé, 21.guilelmus Messegerii, d’argelès, 18, 21, 153.guilelmus Messegerii, fils de Petrus Messegerii,

sa mère Berengaria déclare en son nom et au nom de son frère Raymundus, 110.

guilelmus Michaelis, 209.guilelmus Neyrona, d’argelès, 14, 99, 103, 147,

192, 261, 270.guilelmus Oliver, 258.guilelmus Pagesii, d’argelès, 13, 14, 162, 249.guilelmus Palars, mari décédé d’Alamanda, 127.guilelmus (de) Pals, d’argelès, 47, 54, 70.guilelmus Pauli, d’argelès, 29, 54, 70.guilelmus Pelicer, Pelliperii, 93, 97, 254.guilelmus Posterla, décédé, 38.guilelmus Puig, d’argelès, 71, 77.guilelmus querubi, témoin, 142.guilelmus Reg, Reig, déclare seul et conjointement

avec Petrus Ribera, 191, 209, 211.guilelmus Roder : 229.guilelmus Roquer, Roquera, 206, 278.guilelmus Rossello, Rossilionis, 115, 170,

210, 281.guilelmus de Sancto genesio, 5, 13, 104, 134,

174, 194, 249.guilelmus Scribani, Scribe, Scriva, Scriptoris,

44, 56, 99, 233, 278.guilelmus Scutifer, d’argelès, 56.guilelmus Simonis, 3, 37.guilelmus Sobirana, d’argelès, 91, 166, 258, 274.guilelmus Straya, Estraya, 11, 26, 193.guilelmus Tationis, son épouse Ferraria déclare

en son nom, 6.guilelmus Taulerii, v. guilelmus Teulerii.guilelmus Textoris, 75.guilelmus Teulerii, Taulerii, 105, 155, 232.guilelmus urgelesii, d’argelès, déclare en son nom

et au nom de son neveu Matheus Sobirana, 98, 101, 152, 178, 194, 210, 231, 233.

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INDEX ONOMASTIquE ARgELÈS CCXXV

guilelmus Vaquerii, 133.guilelmus Vaus, mari décédé de Michaela, 119.guilelmus Verelianda, 165, 166, 274, 281.guilelmus Verdera, d’argelès, père décédé de

Johannes Verdera, 5.guilelmus Vermel, ancien tenancier de manse, 55.guilelmus Vitalis, 174.guilelmus Ymbert, 45.

H

Huguetus Biaya, 201.Huguetus Bonadona, d’argelès, 198.Huguetus Catalana, 5.

J

Jacobus Batalerii, déclare en son nom et au nom de son neveu Jacobus Bataler, 108, 132, 160, 213, 214.

Jacobus Bataler, son oncle Jacobus Bataler déclare en son nom, 108, 132, 160, 213.

Jacobus Boera, 83.Jacobus (de) Carameles, d’argelès, 85, 266.Jacobus Cassaya, d’argelès, 150, 151.Jacobus Fabri, 21.Jacobus Faucilera, d’argelès, 69, 129.Jacobus Fusterii, d’argelès, 8.Jacobus galvayn, 51.Jacobus Jauberti, 39, 103.Jacobus Jueri, 36.Jacobus Maler, Meleri, 192, 261.Jacobus March, 213, 271.Jacobus Mera, 43, 56, 173, 262.Jacobus de Oleriis, frère de l’ordre du Temple,

témoin, 1 à 90.Jacobus Peiro, 49, 200.Jacobus Pelliperii, 56, 105.Jacobus Peyro, 252.Jacobus Pila, 132, 214.Jacobus Roquera, 107.Jacobus Rostayn, 272.Jacobus Saurina, d’argelès, 44, 50, 67.Jacobus Tarrach, d’argelès, 74.Jacobus Terrat ou Torrat, 121, 159, 185.Jaubertus de Argileriis, mari décédé d’Astruga, 92.Jausbertus Sartoris, d’argelès, 28, 44, 51, 67, 174.Johannes Andree, son épouse Sclarmunda déclare

en son nom, 170.Johannes de Aragonia, d’Arago, d’argelès, 5,

16, 93, 149.Johannes Barrau, 9, 50, 132.Johannes Campredon, Campi Rotundi, 119,

181, 219.

Johannes de Castela, 95.Johannes Clario, Clarioni, 61, 205, 272.Johannes Cestela, 233.Johannes Ecclesie, gleisa, d’argelès, 70, 91,

100, 149.Johannes Fabressa, décédé, 211.Johannes Fabri, mari décédé de Tatzona, 78,

138, 174.Johannes garriga, guarriga, 141, 158.Johannes gasel, guasell, guassell, 10, 76, 107,

265, 279.Johannes gensana, d’argelès, 112.Johannes gleisa, gleysa, v. Johannes Ecclesie.Johannes Juerii, père décédé de Bartolomeus

Juerii, 51.Johannes Laurencii, d’argelès, 45.Johannis Mario, 47.Johannes Mera, d’argelès, 4, 53, 158, 164.Johannes Messegerii, 198.Johannes Raucha, son frère Bernardus Raucha

déclare en leur nom, 227.Johannes Rauquera, Roquera, 11, 29, 42, 74,

86, 121, 196, 231, 234.Johannes Rossilionis, décédé, 248.Johannes Rostayn, d’argelès, 84, 108, 134, 154.Johannes de Sancto Laurencio, 1, 83, 107.Johannes Sobirana, d’argelès, 5, 55, 103, 134,

154, 164, 169, 194, 253.Johannes Sola, de Solano, son épouse Ermessendis

déclare en son nom, 45, 83. Johannes Textoris, d’argelès, 197.Johannes Verdera, fils de feu guilelmus Verdera

d’argelès, 5, 43, 47, 56, 58, 64, 128, 153, 200, 249.

Jolia queranussa, Julianus queransani, d’argelès, 199, 226.

Jordana, ancienne tenancière de borde, 15.Jordana, veuve de Ferrarius Vitalis, 236.Juere mulieris, 22.Juliana, épouse de guilelmus de Fortiano, 62.Julianus, v. Jolia.

L

Laurencia, fille de feu Petrus Melerii, 227.Laurencius Catalana ou Catalani, d’argelès, 44,

50, 81, 272.Laurencius Pelicer, Pelliperii, d’argelès, déclare

en son nom et au nom de sa cousine Vergera épouse de Cero, 173, 186, 223.

Lobeti, 85.Luch Terrassa, 100.

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CCXXVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

M

Maresa, ancienne tenancière de mansate, 15.Maria, veuve de Bernardus Lucha, 118.Maria Sutore, veuve de Bernardus Sutoris, 93,

254.Maria, fille de Vitalis Textoris, d’argelès, 175.Marchus Stranea, Straya, Estraya, d’argelès, 47,

64, 139, 154, 156.Marigata, Marigeta, 64, 72, 84.Martinus d’en Audiartz, 223.Martinus Laurencii, d’argelès, 76.Matheus Sobirana, son oncle guilelmus urgelesii

déclare en son nom, 194.Mercadera, son père Petrus Arenda déclare en

son nom, 282.Michael Arniscle, d’argelès, 183.Michael Beleti, 91.Michael Sibilla, 275.Michaela, veuve de guilelmus Vas, 119.Mir Johane, 269.

N

Nicholaus Camoti, écrivain public, témoin, passim.

O

Olivarius de Pausa, 192.

P

Patava, 142.Paytavina, veuve de Petrus Patavi, 63, 220.Pelegrina Catalane, veuve de guilelmus Cata-

lana, 71, 102.Perpinianus Cos, 204, 209.Perpinianus gausioni, 230, 275.Perpinianus Lanter, d’argelès, 28, 80.Perpinianus Narbona, 56, 144, 240.Petrus Arenda, déclare en son nom et au nom de

sa fille Mercadera, 22, 280, 282.Petrus Arnaldi, d’argelès, 168, 190.Petrus Ayrona, 28.Petrus Bairol, 4.Petrus Baroni, d’argelès, 23.Petrus Basoni, 264.Petrus Barrau, 104.Petrus Bernardi, déclare en son nom et en tant

qu’exécuteur testamentaire de Petrus de Bor-rellis, 25, 33, 53, 87, 88, 153, 196.

Petrus Besso, Bessoni, d’argelès, 68, 124, 157.

Petrus Blanc, de la Vall de St Marti de Montbran, cne de Sorède, 245.

Petrus de Borrellis, Petrus Bernardi déclare en son nom, 88

Petrus Brulani, d’argelès, son fils Bernardus Bru-lani déclare en son nom, 87, 173, 186, 200.

Petrus Cabrer, 65.Petrus (de) Campo Rotundo, de Campredon,

20, 54, 109, 123, 167.Petrus Carlo, 237.Petrus Carreres, d’argelès, 20, 204.Petrus Carus, querus, 6, 180. 238.Petrus Caya, mari décédé de Banyuls, 204.Petrus Celera, déclare en son nom et au nom de ses

fils Tatzo et Berengarius, 208, 222, 224, 225.Petrus Clario, Clarioni, 71, 129.Petrus Clusela, 182.Petrus Coma, d’argelès, son épouse Alaseu déclare

en son nom, 241.Petrus Coste, ancien tenancier de mansate

décédé, 75.Petrus Eyrona, 221.Petrus Faber, Fabri, 116, 250.Petrus de Ferralibus, scribe rédacteur du capbreu,

passim.Petrus Ferrarii, son épouse Ermengardis déclare

en son nom, 158.Petrus galart, 235.Petrus garnera, tailleur, 11, 34.Petrus guitardi ou guitart, d’argelès, 3, 43,

53, 279.Petrus Homena, mari décédé de guarssendis, 263.Petrus Hospitalis, Petrus de Hospitale, 120,

132, 139, 196, 197, 248.Petrus Jacobi, de la Vall de Sant Marti de Mont-

bran, com. de Sorède, 80, 278.Petrus Jacobi, 189.Petrus Joerii, Juerii, d’argelès, père décédé de

Bondia et de Bartolomeus, 2, 52.Petrus Joerii, d’argelès, 7, 109, 137.Petrus Juglar, d’argelès, 40, 47, 64, 70, 246.Petrus Laurens Catalana, 57, 141.Petrus Magistri, 68, 122.Petrus Maler, décédé, 65.Petrus March, 9, 57.Petrus Mares, 111, 166.Petrus Massot, Massota, Massoti, 21, 108, 181,

219, 221, 248.Petrus Maurel, 49, 255.Petrus Meler, Melrii, père décédé de Laurencia,

126, 227.Petrus Mera, d’argelès, 55, 68, 127, 137, 169,

173, 174.Petrus Messegerii, d’argelès, 95, 190, 231.

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INDEX ONOMASTIquE ARgELÈS CCXXVII

Petrus Messegerii, d’argelès, mari décédé de Berengaria, père de guilelmus et Raymundus Messegerii, 110, 111.

Petrus Michaelis, d’argelès, 5, 14, 43, 51, 53, 58, 110.

Petrus Monerii, d’argelès, son épouse Berengaria déclare en son nom, 81, 135, 161.

Petrus Neyrona, d’argelès, 12, 29, 42, 54, 121, 162, 226, 231.

Petrus Olerii, 7, 31, 56.Petrus Oliver, de La pava, com. d’argelès, 82. Petrus Ortolani, 27, 31, 143.Petrus Pacera, Passera, Pascera, son épouse Saurina

déclare en son nom, 71, 138, 206, 208, 220.Petrus Pagesii, d’argelès, 20, 202.Petrus Patavi, mari décédé de Paytavina, 63, 220.Petrus Pelliperii, 71, 273.Petrus Pujola, 233.Petrus Puya, 85.Petrus querus, v. Petrus Carus. Petrus Raymundus gau, 68.Petrus Ribera, Ripparie, d’argelès, déclare seul et

conjointement avec guilelmus Reig, 49, 101, 210, 211, 243.

Petrus Rigau, d’argelès, 12, 114, 116, 134, 145.Petrus Ripparie, v. Petrus Ribera.Petrus Rocha, 216.Petrus Roig, décédé, 153.Petrus Roquera, d’argelès, 13, 21, 25, 58,

110, 181.Petrus Scicart, Scicartz, Scicardi, d’argelès, 38,

115, 142, 234.Petrus Scofeti, 124.Petrus Sobirana, d’argelès, 103.Petrus Sero, 31, 181.Petrus Sola, d’argelès, 5, 25, 39, 200.Petrus Stelole, père décédé d’Amata, 90.Petrus Stephani, d’argelès, 82, 146, 165, 274.Petrus de Terradis, co-propriétaire de tenures avec

le roi, 103.Petrus Textoris, déclare en son nom et au nom de

guilelmus Augusti, 146, 243.Petrus Torrosa, mari de guilelma barona

d’argelès, 59.Petrus urgeles, 264.Petrus Viana, 112, 124.Petrus Ymbert, d’argelès, 48.Pila, v. Tacionus Pila.Poncius Barone, 33.Puyals, Puyols, dominus de Puyols, 42, 51,

90, 217.

R

Raymunda de Podio, 71.Raymundus de Bacho, Desbac, 1, 36, 79.Raymundus de Bagis, 195.Raymundus Beteti, décédé, 272.Raymundus Blanqueti, 129, 131.Raymundus Canutis, 243.Raymundus Catalana, Catalani, d’argelès, 47,

246.Raymundus Clario, Clarioni, 57, 130.Raymundus de Nanems, Bartolomeus Paloma

déclare en son nom, 162, 217.Raymundus Desbac, v. Raymundus de Bacho.Raymundus Durandi, d’argelès, 77, 82.Raymundus Ecclesie, gleysa, mari décédé

d’Astruga, 27, 136.Raymundus Fabressa, d’argelès, 33, 186, 244,

252.Raymundus gleysa, v. Raymundus Ecclesie.Raymundus Magistri, mari décédé de Saurina, 60.Raymundus Manibert, de La pava, com.

d’argelès, 242.Raymundus Mas, d’argelès, 12.Raymundus Massot, 189, 225.Raymundus Messegerii, fils de Petrus Messegerii,

sa mère Berengaria déclare en son nom et au nom de son frère guilelmus, 110.

Raymundus Michaelis, d’argelès, 100, 214, 250.Raymundus Monerii, d’argelès, 85, 282.Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin, 1 à

92 ; 200 à 283 .Raymundus Olivarii, tailleur d’argelès, 13,

14, 279.Raymundus Pag(u)a(ni), mari décédé d’Amada,

102, 147.Raymundus Straderii, d’argelès, propriétaire et

co-propriétaire de tenures dont le roi perçoit les revenus, 13, 31, 32, 48, 131, 218, 264, 273, 276.

Raymundus Sutoris, 192.Raymundus Tixedor, 233.Raymundus Verdera, 151, 179.Raymundus Vermelli, 94, 106.Romagera de Cauquolibero, 4.

S

Sabateria, 16.Saurimunda, son fils Bernardus de Sancto Lau-

rencio déclare en son nom, 22.Saurina, déclare au nom de son mari Petrus

Passera, 208.

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CCXXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Saurina, veuve de Raymundus Magistri, 60.Saurina Vachera, Vaquere, d’argelès, 75, 243.Sclarmunda, veuve de guilelmus Borrelli, 65.Sclarmunda, déclare au nom de son mari Johannes

Andree, 170.Stephania, veuve de Castilio de Pinu, 135.Stephanus Causida, d’argelès, déclare au nom de

son frère Augerius Causida, 160.Stephanus Vives, ancien tenancier de borde, 12.

T

Tatzo Celera, son père Petrus Celera déclare en son nom et au nom de son frère Berengarius, 225.

Tationus de na Juliana, 74.Tacionus, Tationus Neyrona, d’argelès, 15,

19, 77.Tacionus, Tatzo Pila, 95, 134, 139, 253.Tacionus, Tationus Porchera, Porquera, d’argelès,

40, 47, 126, 182.Tacionus querus, 19.Tacionus,Tatzo Scolana, 32, 60, 107, 148.Tacionus, Tationus Vilarii, 35, 56, 62, 262, 283.Tatzona, veuve de Johannes Fabri d’argelès, 78.

Tatzonus gausioni, d’argelès, 185.Tatzonus Romey, d’argelès, 176.Taularius de Cauquolibero, 38.Terrades, 240.

u

uxor Arnaldus de Bayullis, 43.

V

Venguda, épouse de Berengarius Boneti, 79.Vergera, d’argelès, épouse de Cero, son cousin Lau-

rencius Pelicer déclare en son nom, 24, 223.Vitalis Calasil, d’argelès, 81, 146.Vitalis Textoris, d’argelès, père de Maria, 175.

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A

Agnes Conila, veuve de Laurencius Conil, 39, 101, 139, 158, 159.

Aladaydis, fille de feu guilelmus Tolsani, sœur de Raymundus Tolsani, 91.

Alamanda, veuve de guilelmus Hualgerii de Saint-Laurent, 123, 150.

Alamanda, veuve de Petrus Ademari, 137, 159.Alamanda, épouse de Raymundus Laurenci de

Saint-Laurent, 159.Alissendis, veuve de Bernardus Faver de Saint-

Laurent, 44.Andrea, fille de feu Poncius Andree, 11.Andrea, fille de Julianus Aparissi  (?), épouse

de Raymundus Johannis de Saint-Laurent, 66, 106.

Andreas guirau, de Saint-Laurent, frère de Arnaldus guirau, 80.

Arnaldus Adalberti, 106.Arnaldus Adam, Asam, 15, 146.Arnaldus Alegre, de Saint-Laurent, 26, 52, 66,

95, 121, 149.Arnaldus Amil, Ameli, décédé, père de Berengarius

et Petrus Amil, 115, 118.Arnaldus Asalbert, de Saint-Laurent, 74, 151.Arnaldus Barlet, 20.Arnaldus Blader, de Saint-Laurent, 37, 55, 81.Arnaldus Bonafos, de Saint-Laurent, fils de

guilelmus Bonafos, 4, 11, 16, 20, 23, 29, 55, 62, 64, 68, 106, 109, 130, 142.

Arnaldus Cardoni, de Torreilles, 105.Arnaldus Contasti, 5, 10, 44.Arnaldus Cornela, 5, 43, 104.Arnaldus Davini, de Torreilles, témoin, 159, 160.Arnaldus de na Fina, mari décédé de Bartsa-

lona, 90.Arnaldus Franc, Franch, de Saint-Laurent, frère

de Petrus Lombart, 21, 34, 95, 97, 106, 111, 133, 146, 154.

Arnaldus gal, de Saint-Laurent, frère de petrus Siffred, 11, 55, 74, 85, 102, 117, 122.

Arnaldus galon, gualo, gualon, de Saint-Lau-rent, témoin, 12, 34, 45 à 49, 57, 61, 62, 84 à 101, 106, 120, 122, 125.

Arnaldus gaucelm, de Narbonne, témoin, 106.Arnaldus geli, 9.Arnaldus geraldi, 4, 59.Arnaldus de godorio, 106.Arnaldus gossi, 54.Arnaldus guirau, de Saint-Laurent, frère de

andreas Guirau, 80.Arnaldus Hualgeri, 71.Arnaldus Jaufredi, de perpignan, 158.Arnaldus d’en Jolia, de Saint-Laurent, 95.Arnaldus Juliani, 21.Arnaldus Mir, mari de paucha, 145.Arnaldus Ordivel, 104, 106.Arnaldus Paneri, 108.Arnaldus Poncii, de Saint-Laurent, mari de

Beatrix, 132.Arnaldus Reul, 106, 127.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE SAINT-LAURENT-DE-LA-SALANQUE

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

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CCXXX LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Arnaldus Rocafort, Rochafort, 10, 52, 68, 95, 109, 158.

Arnaldus Sauri, Saurini, de Saint-Laurent, 20, 38, 66, 106, 120, 142, 146.

Arnaldus Torosela, 54.Arnaldus Traver, fils de guilelmus Traver de

Saint-Hippolyte, témoin, 118, 149 à 157.Arnaldus Vesiani, de Torreilles, 60.Arnaldus Yanric, de Saint-Laurent, 70, 72, 73, 79.Arssendis, veuve de Petrus Jueri, fille de guilel-

mus Mola, 78.

B

Barchinona, v. Bartsalona.Bartolomeus Asalmurs, mari décédé de beatrix,

12, 84.Bartolomeus Audric, de Saint-Laurent, 6, 15,

17, 36, 64, 97.Bartolomeus Cerdani, de Saint-Laurent, mari

décédé de guarssendis, 85, 94.Bartolomeus Egidi, 57.Bartolomeus Eymerici, fils de Pertus Eymerici,

frère de Petrus Eymerici, Beatrix, Sibiuda et Eymericus, témoin, 6, 17, 32, 46, 66, 127.

Bartolomeus Fabri, mari décédé de Ermengardis, 85, 104, 137.

Bartolomeus galoni, 117.Bartolomeus de Manso, Bartholomeus Mas, de

Saint-Laurent, témoin, 2, 12, 13, 70, 72 ; - tenancier, 72, 106.

Bartolomeus Rog, v. Bartolomeus Rubey. Bartolomeus Rubey, Rog, 58, 79, 142, 144.Bartolomeus Ysarn, grand-père décédé de Bru-

nissendis épouse de Petrus de Perelos, 126.Bartolomeus Ysarn, de Saint-Laurent, ancien

baiIli de Saint-Laurent, 2 à 5, 10, 14, 19, 21, 28, 60, 61, 64, 66 à 75, 92, 100, 109, 113, 124 à 149, 153, 158.

Bartsalona, fille de feu Petrus Arnaldi, 28, 31.Bartsalona, veuve de Arnaldus de na Fina, 90.Beatrix, fille de feu Bernardus Missage, épouse

de Arnaldus Poncii de Saint-Laurent, 132.Beatrix, veuve de Bartolomeus Asalmurs, 84.Beatrix, fille de Petrus Eymerici, sœur de Bartho-

lomeus Eymerici, Petrus Eymerici, Sibiuda et Eymericus, 127.

Beatrix, veuve de Raymundus Cerdani, prête serment au nom de ses fils, 56.

Beatrix, fille de feu Raymundus Taverneri, repré-sentée par son procureur, 33.

Berengarius Ademarius, Asemar, de Saint-Laurent, mari de guilelma, 15, 29, 63, 82, 113, 115, 146.

Berengarius Aguser, de Saint-Laurent, 65, 153.Berengarius Amil, de Saint-Laurent, fils de feu

Arnaldus Amelii, frère de petrus amil, 29, 32, 106.

Berengarius Beluga, 5.Berengarius Fabri, 19.Berengarius Figeres, 32, 106, 158.Berengarius Jaufredi, témoin, 142.Berengarius Jausberti, de Saint-Laurent, 4, 15,

23, 26, 35, 62, 67, 71 à 73, 111, 122, 125, 143 à 145, 146, 155.

Berengarius Montaneri, témoin, 5.Berengarius Nifiac, Nifiach, de Saint-Laurent,

témoin, 6, 11, 12, 13, 34, 66, 84, 93, 106, 109, 125, 126, 144, 145.

Berengarius Sartor, 65.Berengarius Sinfredi, Siffredi, de Saint-Laurent,

mari décédé de Ricssendis, 4, 63, 125.Berengarius Torti, de Saint-Laurent, 16  (?),

110, 127, 135.Berengarius, commandeur de la maison du Temple

de Saint-Hippolyte, témoin, 149 à 157.Bernardus Borrabeu, de Saint-Laurent, 13, 30,

114, 127.Bernardus Bonafos, mari décédé de Jordana, 6,

17, 48, 66, 106.Bernardus Castela, de Saint-Laurent, 76, 140.Bernardus Cerdani, 94.Bernardus Faver, mari décédé d’Alissendis, 22,

44, 66Bernardus guil, de Saint-Laurent, 2, 3, 44, 48,

63, 72, 73, 129.Bernardus Juliani, de Saint-Laurent, 39, 158.Bernardus de Maiorici,  Bernardus Majurga,

Majorga, 21, 31, 63, 66, 106, 158.Bernardus Mancip, 136, 141.Bernardus des Mas, 106Bernardus Massa Vaches, 146.Bernardus Message, v. Bernardus Missage.Bernardus Michaelis, de Saint-Laurent, 75, 84,

97, 106, 142, 149.Bernardus Missage, Message, père décédé de

Beatrix épouse de Arnaldus Ponci, 80, 132.Bernardus de Montelauro, propriétaire à Saint-

Hippolyte, 109.Bernardus Olibe, 149.Bernardus de Pinu, 91Bernardus Puyol, témoin, 1, 2.Bernardus Radulfi, 58.Bernardus Rochafort, 96.Bernardus Ros, 5.Bernardus Rubey, mari de guarssenda, de Saint-

Laurent, 11, 12, 17, 30, 50, 103, Bernardus Rubey de Lertz, Roig de Lertz, 66,

69, 71, 123, 125, 127, 135, 149.

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INDEX ONOMASTIquE SAINT-LAuRENT-DE-LA-SALANquE CCXXXI

Bernardus Rubey de Pasuls, 106.Bernardus de Sancto Petro, témoin, 21, 109, 112Bernardus Tolsani, de Saint-Laurent, 15, 69,

136, 141.Bernardus Torrellani, mari décédé de Stepha-

nia, 99.Bernardus Torti, 16, 108, 109, 127, 135Bernardus Vincenci, de Saint-Laurent, mari

décédé de Sebruda, 29Bernardus Vitalis, de Saint-Laurent, fils de feu

Petrus Vitalis, 2, 9, 24, 55, 66, 111, 121Bernardus Ysarn, de Saint-Laurent, frère de Lau-

rencius Ysarn, témoin, déclare conjointement avec son frère, 23, 62, 64 à 66.

Bertrandus de Pinu, 23.Boneta, veuve de guilelmus Cerdani de Saint-

Laurent, 40.Brunissendis, épouse de Petrus de Perelos, 66,

126.

C

Cerdana, 69.Clairanus Valer, de Saint-Laurent, mari de gui-

lelma, 5, 9, 14, 15, 20, 23, 24, 25, 29, 31, 38, 61, 68, 74, 109, 113, 120, 127.

Clemens Mola, Climent Mela, femme de Saint-Laurent, 5, 107.

Curas, décédé, 23.

D

Dominicus Comitis, fils de Petrus Comitis, frère de Raymundus Johannis, 51, 66.

E

Ermengardis Agusera, veuve de Raymundus Aguseri, 16, 86, 128, 149.

Ermengardis Asalmurs, 19.Ermengardis Canta, Toyra, na Toyra, veuve de

Johannes Toyr, de Saint-Laurent, 2, 3, 44,54.Ermengardis, veuve de Bartolomeus Fabri, 85,

104.Ermengardis, veuve de Michael Petri Ponci, de

Saint-Laurent, 94.Eymericus Comitis, 109.Eymericus, fils de Petrus Eymerici, frère de Bar-

tholomeus Eymerici, Petrus Eymerici, Beatrix et Sibiuda, déclarent tous ensemble, 127.

F

Faveta, 142.

g

geraldus gros, de Saint-Laurent, 6, 42, 51, 66, 100, 110, 121, 126, 137.

gualo, 57.guarssendis, épouse de Bernardus Rubey, 11.guarssendis, veuve de Bartolomeus Cerdani de

Saint-Laurent, 85, 158.guarssendis, veuve de Petrus Raymundus

Vincenci, 31.guarssendis, veuve de Raymundus de Rivo, 115.guarssendis, veuve de Raymundus Vilari de

Saint-Laurent, 101.guilelma Cayrada, veuve de guilelmus de Figes,

de Saint-Hippolyte, 49.guilelma Deudera, 11.guilelma Massa Vaches, 69.guilelma, épouse de Berengarius Ademari, 82.guilelma, fille de feu Jausbertus garcia, épouse

de Clairanus Valer, 14, 25, 33.guilelma, veuve de Michael de na Fina, 88.guilelmus Adalberti, 106.guilelmus Ade, 75, 80.guilelmus Asam, frère de Johannes Asam, 5,

6, 96.guilelmus Aulen, 106.guilelmus de Barres, de Saint-Laurent, frère de

Petrus de Barres, témoin, 7, 8, 9, 10, 66, 74, 95, 144, 157.

guilelmus Beliga, de Saint-Laurent, mari décédé de Marchesai, 43.

guilelmus Bonafos, de Saint-Laurent, père de Arnaldus Bonafos, décédé, 62, 106, 142, 144

guilelmus Caboti, de Saint-Laurent, 64, 93, 99, 112.

guilelmus Calador, 23.guilelmus de Capellatis, procureur du roi de

Majorque chargé de la gestion des fiefs, passim.guilelmus Cavaler, de Saint-Laurent, témoin,

4, 28, 61, 63.guilelmus Cerdani, de Saint-Laurent, mari décédé

de Boneta, 21, 40, 44.guilelmus Cerdani, de Saint-Laurent, fils de

Johannes Cerdani, 133.guilelmus Conomina, de Saint-Laurent, 65,

67, 156.guilelmus Donat, décédé, 108.guilelmus Dortos, 76, 132.guilelmus Fidelis, Fizel, de Saint-Laurent, 47,

86, 149, 158, 160.

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CCXXXII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

guilelmus de Figes, de Saint-Hippolyte, mari décédé de guilelma Cayrada, 49.

guilelmus de Fornels, de Saint-Laurent, 53.guilelmus Frumenti, Forment, de Saint-Laurent,

47, 86, 116, 149, 157.guilelmus galoni, décédé, 52, 149, 155.guilelmus gandel, 20.guilelmus gauter, de Saint-Laurent, 85, 148.guilelmus Hualgeri, mari décédé de Alamande,

décédé, ses fils lui ont succédé, 55, 62, 109, 123, 142, 150.

guilelmus Jausberti, témoin, 1, 5, 17, 29, 36, 61, 106, 144, 147, 158.

guilelmus Massa Vaches, 63.guilelmus Mola, de Saint-Laurent, père de

Arssendis, 63, 77, 78, 81.guilelmus Pelicer, 44.guilelmus de Perelos, grand-père décédé de Petrus

de Perelos, 125.guilelmus Radulphi, 105.guilelmus Sapte, de Saint-Laurent, frère de

Johannes Sala, décédé, 61, 64.guilelmus Seragossa, frère de Petrus Seragossa,

111.guilelmus Stephani, de Saint-Laurent, 5, 18,

29, 52, 61, 83, 87, 88.guilelmus Taverner, de Saint-Hippolyte, 152.guilelmus Tolsani, père de Raymundus Tolsani

et de Aladaydis, décédé, 17, 91, 119.guilelmus Tort, 130.guilelmus Traver, de Saint-Hippolyte, père de

Arnaldus Traver, témoin, 149 à 157.guilelmus Valer, de Saint-Laurent, 61, 71, 77,

81, 82, 113.guilelmus Vincenci, de Saint-Laurent, 18, 19,

61, 91.guilelmus Vitalis, de Saint-Laurent, frère de Ray-

mundus Vitalis, 48, 89, 114, 116, 155, 158.guitarda, 96.guitarda Fava, 11.

H

Hul de Peix, décédé, 139, 158.Halgere, v. guilelmus Hualgeri.

J

Jacobus, roi de Majorque, 1, 149.Jacobus Aganeti, de Saint-Laurent, 141.Jacobus Barlet, 66.Jacobus Cerdani, de Saint-Laurent, 8, 18, 54,

75, 89, 158.

Jacobus Jordani, de Saint-Laurent, 96, 122.Jausbertus Aluder, témoin, 16 à 31, 33 à 44.Jausbertus Aurus, frère de Raymundus Aurus,

15, 17, 58, 81, 113, 126, 127, 137.Jausbertus garcia, père de guilelma, décédé,

25, 33.Jausbertus Mola, de Saint-Laurent, 154.Jausbertus Oliveri ou Oliu, de Saint-Laurent,

témoin, 11, 12 à 15, 28, 32, 64, 66, 97, 100, 106, 149 (?).

Jausbertus Pelicer, 34, 37, 50, 55.Jausbertus Riba, de Saint-Laurent, 26, 71, 79.Jausbertus Roffini, 13.Jausbertus Vilari, de Saint-Laurent, 50, 55,

102, 103, 134.Jausbertus Vincenci, de Saint-Laurent, 50, 94,

102, 134, 143.Johanna Alegre, sœur de Raymundus gaucelm,

66, 138Johannes Ade, 76, 109.Johannes Aguanet, 153.Johannes Amiloti, clerc, témoin, 15 à 44.Johannes Asam, frère de guilelmus Asam, de

Saint-Laurent, 96.Johannes Corbarie, décédé, ses fils lui ont suc-

cédé, 158.Johannes Fabri, 45, 149.Johannes Fusteri, 146.Johannes galon, 48, 108.Johannes gausberti ou Jausberti, témoin, 107

à 112.Johannes Joer, Juery, de Saint-Laurent, 36,

64, 124.Johannes Ordivel, 66, 106, 133.Johannes Pagesi, de perpignan, propriétaire à

Juhègues, 109.Johannes Poncii, de Saint-Laurent, 108.Johannes Prade, 115.Johannes quila, de Collioure, témoin, 106.Johannes Radulfi, 10, 21, 32, 35, 57, 59, 88,

93, 106, 111, 125.Johannes Raolf, de Saint-Laurent, 18, 79, 80,

155.Johannes Revel, de Saint-Laurent, 48.Johannes Royg, Rog Roig, Rubey, de Saint-

Laurent, -tenancier 3, 4, 5, 6, 10, 69, 79, 84, 107 ; - témoin, 3, 4, 6.

Johannes Rubey, v. Johannes Royg.Johannes (de) Sala, de Saint-Laurent, frère de

guilelmus Sapte, témoin, 2, 34, 36, 62 à 64, 123, 125.

Johannes Scuder, 120.Johannes Toyr, mari décédé de Ermengardis Canta

de Saint-Laurent, 3.

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INDEX ONOMASTIquE SAINT-LAuRENT-DE-LA-SALANquE CCXXXIII

Johannes Turani, Tuxani, de Saint-Hippolyte, 109, 149.

Johannes Vincenci, de Saint-Laurent, 93.Johannes Vitalis, 35.Jordana, veuve de Bernardus Bonafos, 6, 17,

48, 66.Julianus Aparissi, père décédé d’Andrea épouse de

Raymundus Johannis (?), 106.

L

Laurencius Aguser, témoin, 5, 119, 120, 125.Laurencius Bascol, Bastel, de Saint-Laurent, mari

décédé de Sclarmunda, 23, 98.Laurencius Carant, Karanc, de Saint-Laurent,

17, 23, 30, 36, 46, 67, 92, 106, 114, 115, 126, 127, 136, 158.

Laurencius Conil, de Saint-Laurent, mari décédé d’Agnes, 139, 159.

Laurencius Eymerici, 127.Laurencius Fontaya, Fantanya, 106, 143.Laurencius Forneri, 44, 47, 54, 120, 125, 158.Laurencius guiter, de Torreilles, fils de Petrus

guiter, 147.Laurencius Jordani, 127.Laurencius Lausa, 86.Laurencius Sabte, de Saint-Laurent, 92, 126. Laurencius Tolsani, bailli de Saint-Laurent, témoin,

1, 2, 7 à 10, 14, 40, 53, 62, 64 à 66, 69, 76 à 83, 113 à 116, 117, 121 à 141, 156.

Laurencius Valer, 153.Laurencius Volo, de Saint-Laurent, 45.Laurencius Ysarn, de Saint-Laurent, frère de

Bernardus Ysarn, déclare conjointement avec son frère, 5, 6, 10, 23, 64 à 66.

M

Marchesia, veuve guilelmus Beliga de Saint-Laurent, 43.

Michaela de Baixanis, 85.Michael de na Fina, mari décédé de guilelma, 88.Michael Fabri, 27.Michael Oliver, Oliu, de Saint-Laurent, 9, 14,

20, 25, 33, 48.Michael Petri Ponci, de Saint-Laurent, mari

décédé de Ermengardis, 94, 134.Michael Vital, 109.

N

Nicholaus Camoti, écrivain public, témoin, passim.

P

Paucha, épouse d’Arnaldus Mir, 145.Perpinianus Ferrari, 149.Petrus Ademari, mari décédé de Alamanda, 104,

137, 159.Petrus Aganeti, décédé, 136.Petrus Alasen, Alazen, clerc, témoin, 45 à 60,

84 à 105, 107 à 109, 111 à 115, 119, 120.Petrus de Alborns, d’Alborn, de Saint-Laurent,

16, 71, 128.Petrus Amil, de Saint-Laurent, fils de feu Arnaldus

Amelii, frère de Berengarius Amil, 13, 18, 32.Petrus Arnaldi, père de Barchinona, décédé, 28,

31, 150.Petrus Asalmurs, frère de Raymundus Asal-

murs, 35.Petrus Asam, 12.Petrus Asturio, de Saint-Laurent, 76.Petrus Audric, 24, 35, 60, 80, 158.Petrus Barlet, 31, 108, 149.Petrus de Barres, de Saint-Laurent, frère de

guilelmus de Barres, témoin, 7, 8, 47, 66, 126, 135, 157.

Petrus Bernardi, de Saint-Laurent, 28, 69, 130.Petrus Bonafos, de Saint-Laurent, mari décédé

de Saurine, père de Petrus et de Poncius Bonafos, 142, 144.

Petrus Bonafos, fils de feu Petrus Bonafos de Saint-Laurent et de Saurine, frère de Poncius Bonafos, 2, 132, 142, 144, 158.

Petrus de Castell, propriétaire à Saint-Hippolyte, 109.

Petrus Cavaler, 106.Petrus Comitis, père décédé de Dominicus

Comitis et de Raymundus Johannis, 15, 149.Petrus Conil, de Saint-Laurent, 34, 50, 74, 102.Petrus Dominici, de Saint-Laurent, 11, 23, 131,

142, 149, 158.Petrus Estrebo, 57.Petrus Eymerici, fils de Petrus Eymerici, frère de

Bartholomeus, Beatrix, Sibiuda et Eymericus, déclarent tous ensemble, clerc, témoin, 52, 54, 56, 75, 96, 127

Petrus Eymerici, père décédé de Pertus Eymerici, Bartholomeus, Beatrix, Sibiuda et Eyme-ricus, 127.

Petrus Fabri de Capcirio, témoin, 1 à 49, 84 à 102.

Petrus Fabri, de Saint-Laurent, 5, 22, 44, 87, 113, 124.

Petrus de Ferralibus, scribe rédacteur du capbreu, passim.

Petrus gomaric, de Saint-Laurent, 9, 14, 23, 24, 36, 95.

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CCXXXIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Petrus guiter, père de Laurencius guiter de Torreilles, 93, 147.

Petrus de guodor, chevalier, 1, 4, 6, 10, 11, 15, 20, 23, 25, 29, 32, 38, 62, 77, 106, 110, 111, 117, 122, 131.

Petrus Inart, 107.Petrus Jacobi, de Saint-Laurent, 2, 3, 7, 25,

64, 66, 110.Petrus Jausberti, de Saint-Laurent, 83.Petrus Johannes, de Saint-Laurent, 6, 42, 66,

68, 109, 126.Petrus Jueri, mari décédé de Arssendis, fille de

guilelmus Mola, 78.Petrus Julia, Juliani, d’en Jolia,  de Saint-Laurent,

46, 66, 69, 103, 108, 111.Petrus Lombart, frère de Arnaldus Franc, 21.Petrus Majurga, 106.Petrus Mas, 140.Petrus Mata, de Saint-Laurent, 5, 6, 11, 18,

19, 106, 127.Petrus Pelat, 34, 36, 66, 94.Petrus de Perelos, de Saint-Laurent, petit-fils de

guilelmus de Perelos, mari d’Andrea, 4, 12, 32, 42, 55, 64, 66, 68, 79, 92, 106, 114, 125, 126, 130, 146.

Petrus Raolf, de Saint-Laurent, 17, 45, 129.Petrus Raymundi, 28.Petrus Raymundus Travau, 66, 80, 127, 132.Petrus Raymundus Vincenci, mari décédé de

guarssendis, 23, 31, 44, 53, 90.Petrus Reul, Reulli, de Saint-Laurent, 18, 23,

27, 28, 68, 113, 122, 146.Petrus de Rivo, 15, 29, 32, 149, 158.Petrus Rossia, 31.Petrus Sala, de Saint-Laurent, 6, 69, 85, 95, 106,

130, 135, 136, 149, 156, 158.Petrus (de) Seragossa, frère de guilelmus Sera-

gossa, 5, 11, 21, 46, 58, 79, 111, 113, 120.Petrus Siffredi, Siffre, frère de Arnaldus gal, 25,

74, 129, 151.Petrus Sturio, 19, 140.Petrus Tolsani, clerc, témoin, 103 à 105.Petrus Travau ou Travaldi, de Saint-Laurent,

24, 61, 63, 68, 69, 81, 85, 88, 113, 144.Petrus Vesia, de Saint-Laurent, 5, 38, 44, 158.Petrus Vincens ou Vicens, fils de Raymundus

Vincens, frère de Raymundus Vincens, de Saint-Laurent, 1, 3, 9, 16, 25, 26, 46, 62, 71, 73, 81, 106, 115, 121, 146.

Petrus Vitalis, père décédé de Bernardus Vitalis, 121.

Polit, 53.Poncius Andree, père de Andrea, décédé, 6.

Poncius Bonafos, fils de feu Petrus Bonafos de Saint-Laurent et de Saurine, frère de Petrus Bonafos, 5, 61, 142, 144, 145.

Poncius Ysarni, 5, 27, 37, 98.

R

Raymunda Vitalia, 158.Raymundus Adam, Asam, de Saint-Laurent,

41, 148, 153.Raymundus Ade, 135.Raymundus Aguser, mari décédé de Ermengardis,

16, 86, 128, 149, 158.Raymundus Anric, v. Raymundus Yanric.Raymundus Asalmurs, de Saint-Laurent, frère de

Petrus Asalmurs, 5, 9, 23, 32, 35, 36, 62, 117.Raymundus Asam, v. Raymundus Adam.Raymundus Astreban, Astrebo, 64.Raymundus Aurus, frère de Jausbertus Aurus,

5, 113, 114.Raymundus Aventric, 109.Raymundus Borrabeu, de Saint-Laurent, témoin,

11 à 13, 32, 61, 93.Raymundus Celerer, de Saint-Laurent, mari de

Stephania, 27, 28.Raymundus Cerdani, mari décédé de Beatrix,

39, 47, 56, 69, 72, 73, 81, 153, 158, 160.Raymundus Comitis, 105.Raymundus Egidi, de Saint-Laurent, 150.Raymundus Ermengaldi, 42, 51, 62, 109,

127, 132.Raymundus gaucelm, de Saint-Laurent, frère de

Johanna Alegre, 66, 138.Raymundus gauter, 104.Raymundus Jane, 158.Raymundus Joer, de Saint-Laurent, 41.Raymundus Johannis, de Saint-Laurent, fils de

Petrus Comitis, frère de Dominicus Comitis, mari d’Andrea, 36, 51, 66, 100, 106, 115, 138, 149.

Raymundus Laurenci, de Saint-Laurent, mari de Alamanda, 159.

Raymundus Macip, 54.Raymundus Mata, de Saint-Laurent, procureur de

Beatrix fille de feu Raymundus Taverneri, 33.Raymundus Nicholay, jurisconsulte, témoin, 121

à 148, 158 à 160.Raymundus Palau, 66.Raymundus Pelat, 6, 66, 106, 135.Raymundus de Rivo, mari décédé de guarssende,

115Raymundus Rochafort, témoin, 110.Raymundus Sercler, 132.

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INDEX ONOMASTIquE SAINT-LAuRENT-DE-LA-SALANquE CCXXXV

Raymundus Taverneri, décédé, père de Beatrix, 11, 15, 33, 75, 126.

Raymundus Tolsani, fils de feu guilelmus Tolsani, frère de Aladaydis, clerc, témoin, 5, 11, 50, 51, 54 à 60, 116 à 119, 120, 153, 158.

Raymundus de urgio, propriétaire à Torreilles, 158.

Raymundus Vilari, de Saint-Laurent, mari décédé de guarssendis, 101.

Raymundus Vincens, de Saint-Laurent, fils de Raymundus Vincens, frère de Petrus Vincens, 38, 73, 106.

Raymundus Vincens, de Saint-Laurent, père de Petrus Vincens et de Raymundus Vincens, décédé, 71, 73. 

Raymundus Vitalis, frère de guilelmus Vitalis, 29, 155.

Raymundus Yanric, de Saint-Laurent, 42, 62, 64, 68, 104.

Ricssendis, veuve de Berengarius Sinfredi de Saint-Laurent, 4.

Royg de Barres, 1.

S

Saurimunda, veuve de Stephanus Desboix de Saint-Laurent, 158, 160.

Saurine, décédée, épouse de Petrus Bonafos, mère de Petrus et de Poncius Bonafos, 142, 144.

Scarbot, de Torreilles, décédé, 23.Sclarmunda, veuve de Laurencius Bascol de

Saint-Laurent, 98.

Sebruda, veuve de Bernardus Vincenci de Saint-Laurent, 29.

Sibiuda, fille de Pertus Eymerici, sœur de Bartho-lomeus Eymerici, Petrus Eymerici, Beatrix et Eymericus, 127.

Simon Blader, 22, 63.Stephania, épouse de Raymundus Celerer, 27.Stephania, veuve de Bernardus Torrellani, 99.Stephanus Desboix, de Saint-Laurent, mari décédé

de Saurimunda, 158, 160.Stephanus garau, 158.Stephanus Jausberti, de Saint-Laurent, proprié-

taire et tenancier à Saint-Laurent et à Torreilles, 1, 6, 32, 49, 79, 106, 109, 126, 142, 147, 149, 158, 160.

T

Toyra, v. Ermengardis Canta.

V

Veger, décédé, 42.Vesia, de Torreilles, 44Vilarius, chevalier, 106.Vincentus Aguanet, 87.

Y

Ysarnus des Fabre, Ysarnus Fabri, 9, 32, 118.

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A

Arnaldus Bertrandi, 4.Arnaldus Davini, 1-4.Arnaldus galoni, 4.Arnaldus Radulfi, maritus Stephanie, de Tor-

reilles, 1

B

Bartholomeus Ysarni, de Saint-Laurent, 4.Berengarius Pelliparii, 4.Bernardus Bigordani, 3.Benardus Daleta, 1.Bernardus Davini, 1.Bernardus de Sancto Petro, 2.Bernardus Torrent, de Torreilles, 2.

E

Ermengaldus Barravi, commandeur de l’Hôpital des pauvres de Saint-Laurent, 4.

g

guilelmus de Capellatis, procureur du roi de Majorque, 1-4.

guilelmus Cofolent, 2.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE TORREILLES

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

guilelmus Faber, 1.guilelmus grife, de Torreilles, 3.guilelmus Jauberti, de Saint-Laurent, 4.guilelmus Magistri, 2.

J

Jaubertus Oliverii, de Saint-Laurent, 4.

M

Michaelis Rotlandi, scribe public de perpignan, 1-4.

N

Nicholaus Camoti, scribe public de perpignan, 1-4.

P

Petrus Amalrici, 1.Petrus Berengarii, scribe, 1-4.Petrus Jauberti, 2.Petrus Vincencii, 4.

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CCXXXVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

R

Raymundus Nicholay, jurisconsulte, 1-4.

S

Stephania, uxor Arnaldi Radulfi, de Torreilles, 1.

T

Thomas Torrelani, de Torreilles, 1, 3.Torrelanus Segura, 2.

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A

Agulonis, 8.Arnaldus Andree, de Tautavel, mari décédé

d’Ermessendis, 7.Arnaldus Comaloni, 8.Arnaldus Figere, notaire public de Tautavel,

passim.Arnaldus Paderni, de Tautavel, déclare avec son

épouse Boneta, 3, 10, 14, 23.

B

Barratorum, 22.Bartolomeis, 2.Berardis, 8.Berengarius Andree, de Tautavel, 7, 12, 21.Berengarius Barroti, 1, 7, 11.Bernardus Ademarii, de Tautavel, 1, 22 ;

- témoin, 23.Bernardus Bruna, de Tautavel, 10, 14.Bernardus Catalani, témoin, 24.Bernardus Causit, 18.Bernardus Coquorelli, de peyrestortes, témoin,

passim.Bernardus Figere, prêtre, frère de guilelmus

Figere, témoin, passim.Bernardus Michaelis, prêtre de Tautavel, témoin,

24.Bernardus d’Olmis, de Olmis, 3, 9, 11.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE PERE DE PEyRESTORTES à TAUTAVEL

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

Bernardus Resplandini, 23.Bernardus Vitalis, 2 à 4, 9 à 11, 19.Boneta, déclare avec son mari Arnaldus Paderni,

de Tautavel, 10.

C

Columbe, 3.

E

Ermessendis, veuve d’Arnaldus Andree, de Tautavel, 7.

g

garssendis, veuve de Raymundus gregorii, de Tautavel, 13.

geraldus de Stella, témoin, passim.grassorum, 2, 5, 19.gregorii, 8.grifeni, 6.guilelma Jolia, de Tautavel, 17.guilelma Mira, de Tautavel, 18.guilelma Resplanzina, de Tautavel, 8.guilelma Verneda, Vernete, de Tautavel, 19, 23.guilelmus Ademarii, de Tautavel, déclare avec

son frère Johannes Ademarii, 5, 7.guilelmus Arayoni, 10, 14.

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CCXL LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

guilelmus Bartholomei, 9.guilelmus Baussi, de Tautavel, témoin, 23guilelmus Berard, 8.guilelmus Cassayes, de Vingrau, 20.guilelmus Comaloni, 1, 13, 21.guilelmus Figera, Figere, de Tautavel, frère de

Bernardus Figere, clerc, 1, 3, 9, 11, 13, 15 ; - témoin, passim.

guilelmus de Marsano, seigneur, témoin, 24.guilelmus Michaelis, de Tautavel, 16.guilelmus Palars, de Tautavel,, 1, 19 ; - témoin,

23.guilelmus Sabaterii, 8.guilelmus Tiramoles, 3, 12.guilelmus Vernet, Verneti, de Tautavel, 2, 3, 8

à 11, 19, 23.

J

Jacme Barbera, Jacobus Barberii, 3, 6, 9.Jacobus Paderni, prêtre de Tautavel, témoin, 24.Johannes Ademarii, de Tautavel, déclare avec son

frère guilelmus Ademarii, 5.Johannes Aguloni, de Tautavel, mari décédé de

Melior, 4.Johannes de Arago, de Tautavel, 1, 17.Johannes Baravi, scribe, passim.Johannes Felicis, 3.Johannes Palars, 3.

M

Melior, Melor, veuve de Johannes Aguloni, de Tautavel, 4, 9.

Mire, 8.

P

Petrus, seigneur de peyrestortes, passim.Petrus Andree, 22.Petrus Auzene, Autzene, 19, 22.Petrus Beloni, 8.Petrus Bels, 8, 11, 20.

Petrus Brugeroles, Brugerolis, 3, 8, 17.Petrus grifoni, grifeni, griffe, de Tautavel, 2 à

4, 6, 9, 11, 20.Petrus guilelmi, 3, 4, 8, 11.Petrus guilelmus de Taltavolio, témoin : 24.Petrus Michaelis, 12.Petrus de Olmis, 19.Petrus Paderni, 3, 7.Petrus Poncii R., 24.Petrus Resplanzini, 11.Petrus de Stella, de Tautavel, 15 ; - témoin, passim.Poncius Ademarii, 10.Poncius Andree, 3, 9.

R

Raymundus Ademarii, de Tautavel, 6.Raymundus Andree, 8.Raymundus Baussi, 3, 6, 8.Raymundus Beloni, 8.Raymundus Careguadur, prêtre de baixas,

témoin, 24.Raymundus grassi, de Tautavel, 22.Raymundus gregorii, de Tautavel, mari décédé

de garssendis, 13.Raymundus Joli, 3.Resplanzine, Resplanzini, 5, 6, 17.Rogetorum, 3, 4, 9, 22.

S

Stephania Verneda, de Tautavel, 2.

T

Thomas Paderni, 3.

V

Volone, 8.

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A

Andreas Sopa, 22.Arnaldus Bajuli, du Soler d’avall, 22.Arnaldus Barsaloni, du Soler, 19, 25.Arnaldus Malol, 1.Arnaldus de Solerio, damoiseau : 16.

B

Beatrix Seguina, 10.Berengarius Caneti, 26.Berengarius Come, 28.Bernardus Andree, de Toulouges, 6, 13, 27, 29.Bernardus Berengarii, 15.Bernardus Brandini, 9, 16.Bernardus Laboratoris, de Toulouges, 4.Bernardus Malol, 1,17.Bernardus Segerii, 9.Bernardus Seguini, 12.Bernardus Teresac, 21, 22.Bernardus Voloni, décédé, 27.Bosche, 25.

E

Ermengardis, veuve de Petrus Bertrandi, 1.Eymericus Terratz, 19.

g

garssendis, veuve de germanus de Cauquolibero, 2, 5,15,20.

germanus de Cauquolibero, décédé, 2, 5, 15, 20.guilelma (Cabrere), veuve de Raymundus

Cabrerii de Toulouges, 18, 26.guilelmus Adalberti, de Toulouges, 3, 12, 14,

15, 20.guilelmus Coffolent, témoin, 2-29.guilelmus Colomera, 1.guilelmus Egidii, mégissier de perpignan, 14.guilelmus gausiyn, du Soler d’amont, 12, 15,

18, 19, 30.guilelmus Juliani, 8.guilelmus Malol, 26.guilelmus Seguini, décédé,10.guilelmus Sifredi, 29.guilelmus Spert, de perpignan, 14.guilelmus Joli, de Toulouges, 3,7.guilelmus Tapia, du Soler d’avall, 9,11,14.guilelmus de Volono, chevalier, 15, 25, 27, 29.

J

Jacma, veuve de Bernardus Voloni, 27.Jacobus Jauberti, d’Orle, 23.Johana, épouse de Raymundus Pelfort de Tou-

louges, 2.Johannes Barsaloni, du Soler d’amont, 21.

INDEX ONOMASTIQUE DU CAPBREU DE TOULOUGES

avertissement : les numéros des actes signalés en caractère gras renvoient aux recon-naissances des tenanciers concernés.

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CCXLII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Johannes gomberga, du Soler d’avall, 10, 13, 16, 24.

Johannes de garricis, scribe, passim.Johannes Fabri, 21.Johannes garau, 16, 22.Johannes gausiyn, 19.Johannes Martini, 6.Johannes Paschal, du Soler, 6, 13.Johannis Sutor, décédé, 22.

M

Matheus Travau, de Toulouges, 29.Michael Rotlandi, scribe public de perpignan,

passim.

N

Nicholay Camoti, témoin, 27-29.

P

Petrus Andree, du Soler d’avall, 10, 16.Petrus Bajuli, de Toulouges, 10, 22, 28.Petrus de Bas, décédé, 20.Petrus Brandini, 8, 16, 19, 21.Petrus Caboti, d’Orle, 23.Petrus Caboti, de Toulouges, 3, 7, 11.Petrus Costa, de Toulouges, 7, 27.Petrus gitart, du Soler d’avall, 8, 16.Petrus Jacobi, 2, 30.Petrus Laurencii, Laurens, de Toulouges, 7, 13,

18, 20, 25.Petrus Mayssen, 10.Petrus Nicholay, de Toulouges, 3, 7, 11, 13,

18, 27.Petrus pelfort, 12.Petrus Sapte, de Toulouges, 4, 20, 28, 30.Petrus Segueroni, du Soler d’amont, 12, 19, 21.Petrus de Stranea, 3, 7,14.Petrus Talade, 13,30.Petrus de Vivariis, Vivers, d’Orle, 1,17.

R

Raymundus Adalberti, du Soler d’amont, 10, 16, 18, 22.

Raymundus de Arsa, Arza, d’Arza, de Toulouges, 3, 14, 15, 29.

Raymundus Cabrerii, de Toulouges, décédé, 18, 26.

Raymundus Caneti, 3, 5, 20, 30.Raymundus Columbi, du Soler d’avall, 13.Raymundus Comitis, 11, 14, 15.Raymundus Ermengaldi, d’Orle, 17.Raymundus Mayassendis, Mayssen, 3, 13.Raymundus Nicholay, témoin, 2-29.Raymundus de Pediliano, décédé, 7, 20.Raymundus Pelfort, de Toulouges, 2.Raymundus Rubei, de perpignan, passim.Raymundus Sobirani, de Toulouges, 5, 27, 30.Raymundus de Terratz, 8.

S

Stephania, veuve de Petrus de Bas, 20.

T

Terresachi, 21.

V

Vallispirius Vila, 5, 20, 30.

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A

Abbas (abbé), (est.) 5, 14 ; - de Saint-génis-des-Fontaines, (arg.) 5, 9, 24 ; (Col.) 233 ; - de Saint-Paul-de-Fenouillet, (Mil.) 44.

Absens (absent), (Mil.) 141, 143, 214.Accapitum (bail foncier portant sur la mise en

valeur d’une terre), (Col.) 55 ; (Tor.), 3.Aculea (canal d’irrigation ou de drainage), (arg.)

147, 260 ; (Col.) 330 ; (St-L.) 8, 20, 24, 74, 147, 158 ; (Tau.) 28, 43 ; (Toul.) 14, 20, 29.

Adjacencia, adjacentia (ressort paroissial), (arg.) 96, 134, 137, 176 ; (Cla.) 3 ; (est.) 33 ; (Mil.) 3, 35 ; (St-L.) 55, 59, 111 ; (Ta.p.) passim.

Adjutorium (contribution à la redevance), - cen-sus, (arg.) 186 ; (est.) 1, 10, 14, 19, 62, 84 ; (Mil.) 30, 73, 181 ; (Tau.) 41 ; (Tor.), 3.

Affranquimentum (affranchissement), (St-L.) 149 ; (Ta.p.) 23.

Agrarium (agrier, redevance à part de fruit), (arg.) 10, 12, 18, 23, 41, 44, 100, 103, 108, 112, 147, 158, 162, 169, 200, 202, 214, 225, 231, 251, 264 à 267 ; (Cla.) passim ; (Col.) passim ; (est.) passim ; (Mil.) passim ; (St-L.) 146 ; (Tau.) passim ; (Ta.p.) passim ; - de blado, (Tau.) 12, 13, 40, 43 ; - de blado et de oliviis, (Mil.) 187 ; - olivarum, de olivis, (Mil.) 105, 124 ; - de aliis seminibus, (Mil.) 137, 161 ; (Toul.) 3, 5, 13, 14, 16, 17, 18, 20, 22, 23, 25, 27, 29.

Alberga, albergua (droit de gîte), (arg.) 91 ; (est.) 43 à 45 ; (Mil.), 1, 3, 31, 35, 39, 40, 42, 73, 85, 91, 92, 104, 150, 166, 174, 180, 182 à 184, 204, 215.

Alodium, alodialis (aleu, alodial), (arg.) 21, 39, 53, 55, 56, 64, 87, 103, 133, 169, 196, 202, 207, 208, 213, 216, 227, 283 ; (Cla.) 1 ; (Col.) 42, 54, 97, 135, 315, 341 ; (Mil.) 1, 3, 6, 12, 35, 39, 40, 42, 73, 76, 77, 80, 85, 91, 92, 104, 140, 150, 151, 161, 166, 178, 180, 182 à 184, 189, 190, 196 à 198, 204, 215, 231, 247 ; (St-L.) 1, 2, 5, 6, 11, 14, 15, 17, 18, 21, 23, 24, 28, 31, 32, 54, 65, 66, 85, 95 à 97, 106, 108 à 110, 125, 149, 158. - v. procurator.

Aluderius (mégissier) (Toul.) 14.Ancer (oie), (arg.) 96 ; (Mil.) 104, 126, 192,

194, 254 ; (St-L.) 4, 11, 16, 62, 65, 66, 68, 74, 77, 80, 85, 91, 100, 104, 109, 130, 142, 144, 148, 150, 158.

Angnum, (arg.) 202.Animal, animalia (bête utilisée pour les corvées

de labour ou de transport), (arg.) 33, 43, 53, 56, 64, 76 ; (Cla.) 6 ; (Mil.) 91 ; (St-L.) 5, 61, 62, 66, 109, 125 à 127, 142, 144, 149 ; (Tau.) 83.

Apertura (ouverture), (Mil.) 187.Aqua (eau), (arg.) 46 ; (Tau.) 83 ; - (rivière), (est.)

1.  - aqua molendinorum (eau des moulins,

INDEX ANALyTIQUE

avertissement : les renvois sont faits aux numéros des actes des capbreus dont les noms sont indiqués entre parenthèses de la façon suivante, arg. = Argelès ; Cla. = Claira ; Col.  =  Collioure ; est.  =  Estagel ; Mil.  =  Millas ; St-L.  =  Saint-Laurent-de-la-Sa-lanque ; Tau. = Tautavel ; Ta.p. = Tautavel, seigneur de Peyrestortes ; Tor. = Torreilles ; Toul. = Toulouges.

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CCXLIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

droit d’usage relatif à celle-ci), (Col.) 54, 85, 212 ; (Tau.) 83.

Arbores (arbres), (St-L.) 1 ; (Toul.) 16.Archidiachonus (archidiacre), - (Elne), (Mil.)

35, 76, 86, 184, 192, 193 ; - de Pontonibus (arg.) 68.

Archus (arcade, portique), (Col.) 4, 97.Area (aire à battre le grain), (Col.) 54 ; (est.)

8 ; (St-L.) 80, 106, 132, 158 ; (Tau.) 2, 14 à 17, 22, 29, 30, 33, 37, 40, 43 à 45, 50, 53, 56, 58, 68, 83.

Arena (sable), (Tau.) 83.Arraonum (méteil) (Toul.) 2, 3, 6, 7, 8, 9, 10,

11, 12, 13, 15, 16, 18, 19, 21, 22, 25, 30.Artiga, artigua (terre défrichée par écobuage),

(Col.) 103 ; (est.) 12, 20, 23, 25, 26 ; (Tau.) 16, 36, 59.

Asinus (âne), (St-L.) 66.Auctoritas (autorité), (Ta.p.) 24.Avena (avoine), (arg.) 21, 260.Avis (oiseau), (arg.) 4 ; (Col.) 51.Avunculus (oncle), (arg.) 279 ; (Col.) 150.Avus (grand-père), (est.) 6, 8 ; (St-L.) 125, 126.Aygage (droit perçu pour l’irrigation), (arg.)

58, 272.

B

Bajulivum (redevance dont le produit devait servir à rétribuer le bailli), (est.) passim ; (St-L.) 4, 13, 19, 34, 61, 106 ; (Tau.) 78 à 82 ; (Toul.) 2, 3, 5 à 16, 18 à 22, 24, 25, 27, 30 - mensura bajulivi, mensura pro bajulivo, v. MESuRES.

Bajulus (batlle, agent seigneurial), (Col.) 175, 241, 320 à 337, 339 à 343, 345 à 369, 371 à 374, 375 à 412 ; (Mil.) 194 ; (St-L.) 1, 2, 105 ; - (Argelès) (arg.) 91, 200 ; - (Collioure) (arg.) 107 ; - (Corbère), (Mil.) 73.

Barbitonsor (barbier), (Mil.) 41.Barralum vini primi (baril, tonnelet de vin

primeur), (Cla.) 29, 30.Barrium (faubourg, quartier d’extension situé hors

de l’enceinte villageoise primitive), (arg.) 47 ; (est.) 2, 6 à 12, 15, 16, 21 à 23, 26, 27 ; (Mil.) 7, 19 ; (Tau.) 7, 17, 25, 26, 31, 51, 52, 55, 56, 58, 70, 83.

Baus, baussum (escarpement rocheux, falaise), (Tau.) 32, 37, 38, 45, 53 ; - rocha sive baus, (Tau.) 59

Bestia (bétail, bête de trait), (arg.) 103, 123, 134, 163, 167, 174, 196, 260, 283, 284 ; (St-L.) 2, 3, 5, 6, 9 à 11, 14, 15, 17, 23, 25, 29, 31, 32, 42, 44, 92 ; (Tau.) 83.

Bladum, (blé, froment), (arg.) 96 ; (Mil.) 76, 178, 181, 184, 187, 210 ; (Tau.) 6, 12, 13, 40, 43, 50, 70, 83 ; -gros, (Mil.) 181.

Bol (droit ou concession pour l’établissement de pièges pour capturer le poisson dans le grau de l’étang), (St-L.) 100, 158.

Borda (exploitation agricole), (arg.) 12, 15, 21, 25, 26, 33, 39, 47, 57, 58, 64, 69, 76, 77, 81, 84, 85, 87, 96, 100, 103, 109, 123, 133, 137, 152, 161, 167, 169, 176, 196, 198, 200, 207, 208, 213, 222, 224, 225, 227, 239, 240, 260, 278, 283, 284 ; (Col.) 333, 341 ; (est.) 1, 5, 7 à 10, 12, 15, 17, 20, 22, 25, 35, 37, 38, 41, 43 à 45, 47, 51, 72, 83, 87 ; (Mil.) 1, 6, 31, 35, 42, 44, 73, 78, 85, 92, 103, 122, 125, 140, 166, 180 à 182, 197, 204, 233, 255, 258 ; (St-L.) 2, 80, 85, 106, 110, 125, 132 ; (Ta.p.) 23, (Tor.), 3.

Bordigol (système de pêche en étang utilisant des clayonnages de roseaux), (St-L.) 100, 127.

Bosc (bois), (Mil.) 124. v. nemus.Botatge, botage (droit perçu sur la vente de vin),

(arg.) 2, 5, 12, 33, 39, 43, 46, 47, 51, 53, 55, 56, 58, 64, 76, 77, 85, 100, 103, 113, 134, 137, 150, 152, 156, 161, 163, 169, 174, 176, 196, 202, 213, 217, 222, 224, 227, 239, 240, 279.

Botiga (boutique, magasin), (Col.) 108.Bracerius (brassier), (Col.) 290.Braciaticum (redevance à part de fruit, générale-

ment le seizième de la récolte), (Mil.) passim.

C

Cabada, v. curada.Cabana (centre d’exploitation rural sans doute axé

sur le pastoralisme), (est.) 2, 5, 8 à 10, 12, 26, 33, 34, 38, 39, 45, 46, 54, 61, 66, 72, 87.

Cadre, quadre (champ de forme carrée ?), (Mil.) 22, 27, 30, 31, 40, 42, 44, 203 ; (Tau.) 53 ; - campus sive cadre, (Mil.) 6 ; - cadres de terra, (Mil.) 30.

Cadronum, quadronum terre (petite parcelle de culture de forme carrée), (arg.) 35, 71, 103, 140 ; (Mil.) 1, 51, 85, 103, 123, 127, 140, 150, 160, 161 ; (St-L.) 55, 57, 111, 113, 121, 126, 144 ; (Toul.) 16.

Calx, calcis (chaux), (Tau.) 83.Camerarius (camérier), (est.) 20, 85.Caminus (chemin), (est.) 39, 42 à 44, 66 ; (Mil.)

99, 129 ; (Tau.) 12 ; - caminus publicus, (est.) 43.

Campus (champ), (arg.) 4, 14, 32, 49, 90, 96, 237, 252, 260 ; (Col.) 124, 322, 344 ; (est.)

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INDEX ANALYTIquE CCXLV

passim ; (Mil.) passim ; (St-L.) 4, 5, 11, 13, 17, 22 à 25, 29, 30, 32, 34, 60, 62, 68, 69, 71 à 74, 79, 81, 106, 111, 121, 126, 127, 129, 142, 144, 146, 149 à 151,158 ; (Tau.) passim ; (Ta.p.) 1, 8 ; (Tor.), 3 ; (Toul.) 1 à 3, 5 à 9, 11, 12, 14 à 17, 20, 24, 25.

Canal, (St-L.) 127.Canata, v. MESuRES. Canonia (résidence ou quartier des chanoines),

(Col.) 60.Canonica (église canoniale), (Torreilles), (St-L.) 93.Capellanus (chapelain), - (Juhègues), (St-L.) 44 ;

- (Saint-génis-des-Fontaines), (Mil.) 35 ; (Tau.) 13 ; - (Saint-Laurent-de-la-Salanque), (St-L.) 62.

Capitulum (chapitre cathédral), - (Elne), (Mil.) 178, 180, 187, 248.

Capo (chapon), (arg.) 49, 176, 268.Caput pontis (extrémité du pont), (Mil.) 103.Carnis (viande), - porcorum (de porcs), (Ta.p.) 23.Carreria (chemin), (Tau.) 68.Carta (charte), passim.Carteria, quarteria, v. MESuRES.Carterium (quartier), - multonis (de mouton),

(Mil.) 58, 151.Cartonum, quartonum, v. MESuRES.Casal (masure, bâtiment agricole), (arg.) 65 ;

(Col.) 5, 16, 18, 46, 79, 80, 83 à 85, 94, 100, 104, 107, 135, 151, 153, 155, 160, 176, 189, 206, 216, 224, 234, 276, 290, 300, 309, 320, 341, 342, 350, 353, 366, 371, 373, 385, 390, 397, 410, 412 ; (est.) 8, 16 ; (Mil.) 30, 60, 150 ; (Tau.) 59 ; (Ta.p.) 8.

Caseis (fromages), - in mense madii, de madio (du mois de mai), (Tau.) 6, 10, 47, 83.

Castelas (ancienne motte castrale), - dicti domini regis, (St-L.) 141.

Castrum, castel (château, village fortifié), (arg.) 5, 134, 283 ; (Col.) 2, 7, 20, 54, 161, 320, 396 ; (Mil.) 7, 35, 73, 91, 92, 140, 204 ; (St-L.) 50, 54, 60, 107, 147 ; (Tau.) 3, 7, 9, 10, 15, 16, 18, 20, 21, 23 à 25, 32, 37 à 39, 46, 48, 50, 51, 53, 56, 58, 59, 61, 63, 65, 66, 68, 83 ; (Caladroy), (Mil.) 235 à 241 ; - (Corbère), (Mil.) 1, 40 ; - (La Tour-de-France), (est.) 38 ; - (Montner), (Mil.) 244 à  247, 249, 250 ; - castrum de Miliaris domini regis, (Mil.) 31, 85, 101, 185.

Caules (choux, comme redevance), (arg.) 5, 12, 33, 38, 43, 54, 57, 58, 91, 92, 94, 96, 98, 101 à 103, 107, 120, 121, 123, 138, 140, 142, 166, 173, 179 à 184, 191, 192, 194, 196, 201, 206, 210, 216, 218, 223, 226, 265, 266, 272, 274 à 276, 278, 283 ; (est.) 3, 4 ; (Mil.) 30, 79, 137, 161, 184, 187, 193.

Cavalaticum, cavalatge (redevance en céréale, sans doute issue d’une prestation d’origine banale liée au service de chevauchée où à l’albergue ; hébergement et entretien de chevaux du seigneur pendant une durée déterminée), 3, 4, 6, 26, 39, 40, 73, 76, 88, 92, 97, 98, 101, 104, 124, 137, 161, 174, 177, 189 à 191, 198, 204 ; - mensura de cavalatge, mensura pro cavalatge, v. MESuRES.

Cellaria  (quartier fortifié des entrepôts agricoles), (arg.) 5 ; (est.) 6, 12, 15, 16 ; (Mil.) 4, 7, 39, 91, 92, 101, 103, 104, 133, 134, 136, 140, 160 ; (St-L.) 32, 50, 54, 55, 68, 82, 103, 153.

Cellarium (cellier), (est.) 15, 41 ; (Mil.) 3, 4, 6, 12, 18, 31, 35, 38, 39, 42, 73, 76, 79, 90 à 92, 98, 100, 101, 103, 104, 133, 134, 136, 140, 160, 174, 178, 180, 182 à 185, 196, 198, 204, 211, 215 ; (St-L.) 54, 79, 140 ; (Tau.) 2, 6, 11 ; (Toul.) 4.

Cender (sentier), (St-L.) 142.Census, censualis (cens, censive), passim.Cera (cire, comme redevance), (arg.) 170 ; (Col.)

137, 356, 376 ; (St-L.) 17.Cimiterium, ciminterium (cimetière), (arg.) 18 ;

(Col.) 124 ; (est.) 72 ; (Mil.) 90, 122, 180 ; (St-L.) 43, 66, 149 ; (Tau.) 83 ; (Toul.) 4.

Civata, civada (avoine, comme redevance ; rede-vance liée à l’albergue  ?), (arg.) 12, 26, 33, 39, 46, 53, 56, 57, 71, 76, 84, 100, 103, 107, 123, 137, 141, 146, 149, 150, 152, 161, 167, 172, 174, 176, 196, 202, 205, 207, 208, 213, 216, 227, 239, 283 ; (Mil.) 3, 10, 31, 35, 82, 85, 92, 149 à 151, 166, 174, 182, 183, 184, 204, 211, 215.

Clausa, claus, clusa (clos), (arg.) 56, 142, 279 ; (est.) 1, 2, 8, 9, 20, 30, 33, 37, 39, 40, 68, 85 ; (Mil.) 1, 42, 76, 91, 97, 140, 166, 177, 180, 189 à 191, 215 ; (St-L.) 155 ; (Tau.) 28, 33 ; (Toul.) 7 ; - clausal de olivariis, (Tau.) 13.

Clausula (petit enclos), (Tau.) 48.Clavegeria (égoût), (arg.) 46, 215.Clericus (clerc), (St-L) passim ; (Ta.p.) passim.Clusa, v. clausa.Collum, col, coyl (col), (Col.) passim ; (est.) 7,

8, 34 ; (Tau.) 29.Columba (colombe, pigeon), (Col.) 51, 76, 302.Columbarium (pigeonnier), (est.) 72 ; (Mil.)

6, 121.Coma, comba, cumba (combe, dépression, vallon),

(Col.) 3, 15, 16, 39, 44, 60, 77, 81, 115, 134, 144, 148, 180, 216, 260, 263, 273, 290, 315, 327, 359, 368, 369, 379, 384, 385, 402, 403, 406 ; (est.) 5, 7 ; (Mil.) 73, 88, 121, 198, 248, 261 ; (Tau.) 9, 52.

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CCXLVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Comendator (commandeur), (Hôpital des pauvres d’Argelès) (arg.) 247 à 269, 271, 272, 274.

Comestor (comdor, dignité aristocratique qui dans la hiérarchie féodale catalane se rapproche de celle du baron français), (Mil.) 150, 166.

Condamina, condomina, colomina (parcelle agricole de grande dimension installée sur les terres les plus fertiles, généralement attachée à la réserve seigneuriale.), (Col.) 43, 114, 124 ; (est.) 5, 17, 20, 36, 72 ; (Mil.) 91 ; (St-L.) 4, 9, 10, 22, 29, 34, 35, 40, 44, 52, 55, 57, 59, 61, 64, 68, 69, 71, 74, 75, 79,81, 97, 100, 104, 113, 122, 128, 135, 139, 150, 153 ; (Tau.) 1, 4, 11, 23, 26 à 28, 32, 33, 37, 56, 64, 65, 67 ; (Toul.) 16.

Consanguina (cousine), (arg.) 223.Consobrinus (cousin), (Col.) 406 ; (Tau.) 61 ;

- consobrinus girmanus (cousin germain), (est.) 71.

Consuetudinis (coutumes), (Tau.) 83.Conversus (frère convers), (Mil.) 254.Correc, corregum (ravin), (arg.) 211 ; (Mil.)

104, 128, 154, 221.Cortal, cortallum (bergerie, étable, masure),

(arg.) 47, 56, 217, 279 ; (Col.) 114, 117, 333, 397 ; (est.) 20, 38 à 40, 43, 54, 58, 63, 66, 85 ; (Mil.) 106, 178, 187 ; (Tau.) 2, 18, 23, 28, 33, 40, 52, 53, 56, 61, 62 ; patuum sive cortale, (Mil.) 204 ; - domus sive cortale, (St-L.) 75.

CORVéES, - jornal hominis, jornalia (corvée correspondant à une journée de travail d’un homme), (arg.) 213 ; (St-L.) 2 à 4, 6, 9 à 11, 14, 15, 17, 25, 29, 31, 32, 42, 44, 66, 85, 92, 96. - joua, jova (corvée d’une journée de labour due par les tenanciers propriétaires d’attelages), (Mil.) 1, 3, 6, 10, 26, 31, 35, 39, 40, 42 à 44, 73, 74, 76 à 109, 117 à 131, 133 à 143, 146, 149 à 151, 160, 164, 173, 174, 176 à 178, 180 à 204, 206 à 233  ; (St-L.) 2, 3, 5, 6, 17, 23, 32, 42, 44, 61, 62, 66, 80, 92, 106, 109, 125 à 127, 142, 144, 149 ; (Tau.) 15, 56, 83. - opera (corvée d’une journée de travail),  (Mil.) 4, 5 ; (St-L.) 2 à 4, 61, 62, 64, 66, 80, 109, 124 à 127, 132, 142, 144, 149, 158 ; - operas ad villam et ad rechum molendinorum, sicut consuetum est fieri ; opera ville et in aqua molendinorum sicut consuetum est fieri (corvées aux fortification du village et à l’entretien du canal d’alimen-tation des moulins), (Mil.) 1, 6, 10, 31, 35, 40, 42 à 44, 73, 74, 76 à 109, 117 à 131, 133 à 143, 146, 149 à 151, 160, 161, 164, 173, 174, 176, 177, 180 à 204, 206 à 233,

259  ; - operas quas alii homines de Miliariis faciunt ; operas et illa servicia que consueta sunt fieri per homines de Miliariis ; operas et servicia ut alii homines de Miliariis, (Mil.) 11 à 14, 17, 19, 20, 23, 26, 29, 30, 39 ; - opera in barrio, opera ad deffentionem castri, (Tau.) 83. - plantada (corvée d’une journée de plantation), (Tau.) 34, 83, 84. - portandum bladum (corvée de transport de blé), (St-L.) 9. - portandum sal (corvée de transport du sel), (St-L.) 9, 11. - secandum bladum  (corvée effectuée lors de la moisson des blés), (St-L.) 9, 61, 62, 80, 106, 132, 158. - serclada (corvée d’une journée de sarclage), (Tau.) 34. - servicia (corvées), (Mil.) 13, 14, 17, 19, 20, 23 à 26, 28 à 30, 33. - spadada (corvée d’une journée de taille de la vigne), (Tau.) 31, 34, 83, 84. - stras, v. trassa. - tirandum bladum  (corvée de transport du blé), (St-L.) 11. - tirandum sal (corvée de transport du sel), (St-L.) 5, 6. - tragi, v. trassa. - trahendum sal (corvée de transport du sel), (St-L.) 66. - trassa, tras, stras, tragi (corvée de charroi), (arg.) 33, 43, 53, 56, 64, 76, 77, 103, 123, 134, 163, 167, 174, 196, 260, 283, 284 ; (Mil.) 1, 3, 6, 10, 26, 31, 35, 39, 40, 42 à 44, 73, 74, 76 à 109, 117 à 131, 133 à 143, 146, 149 à 151, 160, 161, 164, 173, 174, 176 à 178, 180 à 204, 206, 207, 209 à 232, 234, 259 ; (St-L.) 2, 3, 62, 127, 142, 144, 149.

Cossura, cosura (redevance, prélèvement seigneu-rial sur le battage des grains ?), (arg.) passim ; (Mil.) 3, 4, 26, 39, 40, 73, 76, 88, 92, 97, 98, 101, 104, 124, 137, 161, 174, 177, 189 à 191, 198, 204 ; (St-L.) 19 ; (Tau.) passim ; (Ta.p.) passim ; (Toul.) 2, 3, 5 à 16, 18 à 25, 30.

Costa (coteau), (Tau.) 36, 68.Costal (panier), (Col.) 152 ; (Mil.) 1, 97, 102.Cotiu (friche, terre laissée en jachère), (arg.) 32.Cumba, v. coma.Curada, cabada (corvée d’entretien du canal

d’alimentation des moulins), (Tau.) 83, 84.Curator (curateur), (Mil.) 58.Curia (cour), - (Estagel), (est.) 85.

D

Decima, dezena, (décime, redevance équivalant au dixième de la récolte), (arg.) 94, 124, 134, 137, 144, 151, 154, 204 ; (Mil.) passim ; - decima pi[s]cium (dîme perçue sur les poissons), (St-L.) 127 ; - decima de racemis (dîme prélevée sur la vendange), (Mil.) 109.

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INDEX ANALYTIquE CCXLVII

Decimalia (décimaire), (St-L.) 11, 62, 153.Denariata, v. MESuRES.Denarius, v. MONNAIES.Destructio, (Col.) 150.Devesa (bois ou pâturage dont l’usage était soumis

à réglementation), - del cominal, (Tau) 24 ; - domini regis, (Tau.) 24, 43.

Dezena, v. decima.Diachonus (diacre), (de Millas), (Mil) 153.Dies Veneris Sancta Paschis, v. festum.Dies Veneris Parecene, v. festum.Directum dominium, v. jus.Divisio (partage), (Ta.p.) 23.Domicellus (damoiseau), (Mil.) 172 ; (Tau.)

passim.Dominium (droit éminent du seigneur sur les

biens-fonds lui appartenant), (arg.) 1, 18 ; (St-L.) 108, 109.

Domina (seigneur), (Mil.) 178, 183.Dominus (seigneur), passim.Domus (maison, habitation), passim ; (Toul.)

28, 29.Domus (établissement religieux), - Fontisfrigidi

(abbaye cistercienne de Fontfroide, dpt. de l’aude), (Mil.) 91 ; - Hospitalis de Baiolis (commanderie de bajoles de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, com. de perpignan), (St-L.) 11, 13, 18, 30, 66, 80, 96, 106, 109 ; - lepro-sorum Cauquiliberi (léproserie de Collioure), (Col.) 105, 138, 284 ; - Sancti genisii (abbaye de Saint-Génis-des-Fontaines), v. monaste-rium ; - Sancti Julianis de Valle Ventosa (église, com. de Corbère-les-Cabanes), (Mil.) 35 ; - Sancte Marie de Aspirano (prieuré Sainte-Marie d’espira-de-l’agly), (Mil.) 31, 39 ; (St-L.) 3, 149, 158 ; - Sancte Marie Fontis Frigidi (abbaye cistercienne de Sainte-Marie de Fontfroide, dpt de l’aude), (Mil.) 166, 180 ; - Sancte Marie de Serrabona (prieuré Sainte-Marie de Serrabone), (Mil.) 16, 48 ; - Sancti Martini Canigonenci (abbaye Saint-Martin du Canigou), (Mil.) 42, 182 ; - Sancti Martini de Rippa (Saint-Martin-de-les-ribes, grange cistercienne relevant de l’abbaye Sainte-Marie de Jau, com. de Millas), (Mil.) 32, 36,  44, 48, 78, 85, 92, 100, 108, 109, 140, 181, 182, 184, 185, 210, 211, 215, 232, 252, 254 ; Sancti Michaelis (abbaye Saint-Michel de Cuxa), (Mil.) 40 ; - milicie Templi Perpi-niani, Milicia Templi, Templum (préceptorie templière de perpignan), (arg.) 47 ; (Cla.) 9 ; (Col.) 53, 115, 212, 315 ; (est.) passim ; (Mil.) 222 ; (St-L.) 2, 6, 23, 92, 106, 109, 115, 119, 125, 149 à 158 ; - Sancti Ylarii (abbaye Saint

Hilaire, département de l’aude), (St-L.) 158 ; - domibus religionum, (Mil.) 145.

Donatus (oblat, frère convers), (Col.) 321.Dos, dotis (dot), (Col.) 46, 347 ; (est.) 5, 20.Duodecima (redevance équivalant à la douzième

partie de la récolte), (arg.) 96.

E

Ecclesia (église), (arg.) 248 ; (Col.) 22, 51, 114, 124, 159, 170, 177, 182, 206, 215, 216, 321 ; (est.) 17 ; (St-L.) 29, 32 ; - Elne (église cathédrale), (Mil.) 1, 3, 5, 6, 10, 28, 42, 44, 178, 183, 184, 189, 194, 196, 198 ; - Sainte-Eulalie de Millas, (Mil.) 40, 44, 79, 89, 91, 104, 172, 183, 252. - Saint-Féliu, (Mil.) 197. - Saint-génis-des-Fontaines, v. monaste-rium ; - Saint-Julien de Torreilles, (St-L.) 72, 73, 96 ; - Saint-Laurent-de-la-Salanque, (St-L.) 3, 6, 7, 14, 18, 29, 65, 66, 106,109, 111, 121, 136, 158 ; - Sainte-Marie de Néfiach, (Mil.) 35, 172, 183, 233 ; - Saint-Martin-de-les-Ribes, v. domus ; - Saint-Pierre de Castelnou, (Mil.) 180, 182 ; - Saint-Vincent d’Estagel, (est.) 81 ; - Tautavel, (Tau.) 43.

Eixutum (croît, récolte), (St-L.) 2, 3, 13, 18, 19, 23, 24, 34, 42, 66, 68, 71, 93, 113, 129, 146.

Embannum, envannum (auvent), (Col.) 18, 72, 289.

Episcopus (évêque d’elne), (Toul.), 16Equus (cheval), v. ferraturas equi.Estate, state (été), (Tau.) 15, 83.Exitus (accès, sortie), (Col.) 44, 54, 177.Expletum (fruit, produit de la récolte), (arg.) 39,

134, 158 ; (Mil.) 10, 76, 79, 86, 98, 104, 125, 163 ; (St-L.) 2, 3, 23, 68 ; (Tau.) 40 ; (Ta.p.) passim ; (Toul.) 5, 11, 14 à 17, 20, 23, 24, 26, 27, 29.

Eymina, v. MESuRES.Eyminata, v. MESuRES.

F

Faber (forgeron), (Col.) 108, 145.Fabrica (forge, maréchalerie), (Col.) 54 ; (Mil.) 91.Familia (entourage), -  familia domini regis,

(Mil.) 91. Faxia, faixia terre (lanière, bande de terre allongée,

parcelle en terrasse), (arg.) 71, 96, 126, 129, 143, 182, 190, 217, 225, 249 ; (Cla.) 30 ; (est.) 1, 2, 5 à 8, 10, 12, 13, 14, 17, 20, 21, 30, 38 à 40, 43, 58, 72 ; (Mil.) 1 à 3, 6, 32, 39, 40, 42, 44, 50, 76, 81, 85, 86, 88, 90 à

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CCXLVIII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

92, 96, 98, 100, 107, 109, 124, 134, 136, 137, 139, 141, 144, 146, 150, 151, 165, 166, 168, 169, 174, 177, 178, 180, 182, 183, 189, 208, 210, 218, 226, 233, 248, 254 ; (St-L.) 4, 36, 49, 144 ; (Tau.) passim ; (Ta.p.) 11 ; (Toul.) 5, 8, 14, 15, 18, 30.

Feix, feixs, feys (fagot), - de jonco, (Tau.) 17, 22, 25, 31, 34, 84.

Femata (parcelle de terre amendée avec de la fumure), (arg.) 50 ; (Mil.) 3, 6, 31, 91, 151, 254.

Femina (femme, épouse), (St.-L.) 11, 85, 96 ; (Tau.) 41.

Femoracium, femorassium, fomorassium, fomaras (fosse où l’on entrepose le fumier), (arg.) 56, 279 ; (Col.) 320 ; (Mil.) 76, 85, 88 ; (Tau.) 21, 23, 28.

Ferragine, ferrages (fourrage, mélange de divers grains, de vesces et de foin, que l’on coupe encore vert pour donner au bétail ; parcelle où l’on pratique ce type de culture), (Mil.) 104 ; (St-L.) 100, 149.

Ferraturas equi, ferros equi (fers à cheval), (Mil.) 91, 106.

Festum (fête, les tenanciers devaient acquitter leurs redevances à l’occasion des principales fêtes religieuses qui de ce fait rythmaient le calendrier agricole), - Natalis Domini (Noël), (arg.) passim ; (Cla.) 7, 8, 10, 21, 29 ; (Col.) passim ; (Mil.) passim ; (St-L.)  passim ; (Tau.) 2, 9, 11, 14, 15, 18, 21, 22, 25, 28, 32, 33, 35, 45, 46, 48, 50, 53, 56, 59, 63, 65, 66, 70 ; (Ta.p.) 14, 23 ; (Toul.) 3, 4, 7, 15, 20, 28, 29 ; - Paschis, Paschalis, Paschis Domini (pâques), (Col.) 212 ; (est.) passim ; (St-L.) 100 ; (Tau.) 13, 14, 17, 22, 25, 28, 41 ; (Ta.p.) 23 ; - Pentecostes, (est.) passim ; - die Veneris Sancta Paschis (Vendredi Saint), (arg.) 5, 12, 33, 43, 53, 56, 58, 64, 76, 77, 103, 113, 137, 150, 152, 156, 163, 167, 174, 176, 196, 202, 205, 206, 213, 217, 222, 224, 227, 240 ; - die Veneris Parecene (Vendredi Saint), (arg.) 253, 279, 283 ; - Sancte Marie augusti (assomption de la Vierge, 15 août) (Toul.) 14, 15, 30 - Sancti genesii, (Tau.) 6, 10, 13, 14, 26, 28, 29, 33, 34, 41, 42, 47, 49, 57, 84 ; - Sancti Johannis Baptiste de junio, (arg.) 5, 12, 33, 43, 53, 56, 58, 64, 76, 77, 96, 103, 113, 137, 150, 152, 156, 163, 167, 174, 176, 196, 202, 205, 213, 217, 222, 224, 227, 240, 253, 279, 283 ; (Mil.) 104, 192, 254 ; (St-L.) 4, 11, 16, 17, 62, 65, 68, 79 à 81, 91, 100, 104, 109, 130, 150, 158 ; (Tor.), 1, 3, 4  ; - Sancti Michaelis mensis septembris, (arg.) 2, 5, 12, 26, 33,

39, 43, 46, 47, 51, 53, 55, 56, 58, 64, 76, 77, 84, 85, 113, 153, 156, 161, 163, 169, 176, 240 ; (Ta.p.) 23 ; - Sanctorum Petri et Felicis, (arg.) 2, 4, 5, 12, 15, 21, 26, 33, 39, 43, 46, 51, 53, 55, 56, 58, 64, 71, 76, 77, 81, 84, 85, 113, 115, 133, 137, 146, 149, 153, 156, 161 à 163, 165, 167, 174, 176, 196, 240, 253, 279, 284 ; (est.) passim ; (St-L.) 5, 10, 35, 50, 52, 80, 89, 95, 100, 102, 108, 121, 127, 149, 155 ; (Toul.) 1 ; - Sancti Vincencii martyris, (est.) passim ; (Tau.) 6.

Feys, v. feix.Feudum (fief), (Mil.) 172, 174 ; (Tau.) 62.

- v. procurator.Figera (figuier), (Tau.) 23.Filia (fille), (arg.) 2, 90, 175, 227, 282 ; (Cla.)

25 ; (Col.) 105, 213, 224, 241, 285, 317, 356, 385, 391, 395, 403 ; (est.) 7, 85 ; (Mil.) 46, 117, 118, 134, 145, 207, 228, 262 ; (St-L.) 11, 25, 28, 31, 33, 75, 78, 91, 152 ; (Tau.) 6, 27, 61.

Filiaster (beau-fils, gendre), (Col.) 154.Filius (fils), (arg.) 5, 66, 110, 225 ; (Cla.) 22,

23 ; (Col.) 53, 105, 149, 216, 217, 220, 247, 250, 251, 254, 271, 279, 286, 306, 316, 323, 366, 374, 379, 382, 408 ; (est.) 5, 66 ; (Mil.) 1, 40, 43, 96, 108, 112, 113, 140, 141, 150, 160, 180 ; (St-L.) 52, 56, 71, 73, 109, 118, 119, 121, 127, 133, 142, 147, 149 à 158 ; (Tau.) 2, 6, 9, 11 à 13, 17, 19, 22, 25, 26, 28, 31, 34, 36, 41, 42, 45 à 48, 52, 53, 60, 64, 68.

Flumen (fleuve), - (Agly),  (St-L.) 6, 66, 83, 126, 136, 149, 158 ; - (Tet), (Mil.) 128, 150, 199, 208, 211, 218, 225 ; - flumen aque, (est.) 33, 34, 38, 72, 85 ; (Mil.) 139, 259.

Fogacia, fogassia, fogassa (fouace, pain cuit dans les cendres de l’âtre), (arg.) passim ; (Mil.) 10, 58, 73, 82, 127, 149, 151, 174, 195, 210, 211 ; (Tau.) 7, 17, 22, 25, 31, 34, 38, 51, 84.

Fomaras, fomarassium, v. Femoracium.Font (fontaine, source), (St-L.) 127.Forcia (quartier fortifié), (Mil.) 3, 35, 73, 98.Foriscapium, passim.Forn, v. furnus.Fossarium (cimetière, fosse commune), (arg.) 251.Frater (frère), (arg.) 160, 227 ; (Cla.) 6, 25 ; (Col.)

74, 229, 316, 317, 347, 385, 410 ; (est.) 4, 5, 20, 37, 49, 61, 62, 77 ; (Mil.) 119, 155, 163, 228 ; (St-L.) 5, 21, 23, 32, 35, 51, 64 à 66, 73, 74, 80, 96, 111, 113, 127, 142, 144, 153, 155 ; (Tau.) 8, 13, 24, 33, 37 ; (Ta.p.) 5, 23 ; - (au sens ecclésiastique), (arg.) 247 à 269, 271, 272, 274 ; (est.) passim ;

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INDEX ANALYTIquE CCXLIX

(Mil.) 73 à 109, 132 ; (St-L.) 149 à 157 ; - conversus, (Mil.) 254.

Fructus (fruit, production, revenu), (est.) 5 ; (Mil.) 76 ; (Ta.p.) passim.

Frumentum (froment), (arg.) 26, 39, 41, 42, 46, 49 à 51, 54, 55, 71, 72, 97, 101, 107, 109, 124, 126, 129, 131 à 133, 137, 138, 140, 147, 148, 154, 167, 168, 172 à 174, 184, 196, 200, 205, 208 à 210, 218, 265, 266, 272, 274 à 276, 279 ; (est.) passim ; (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 18, 22, 25 à 29, 37, 38, 41, 45 à 47, 52, 55, 57, 58 ; (Toul.) 2, 3, 6 à 13, 15, 16, 18, 19, 21, 22, 24, 25, 30.

Fundus (domaine, exploitation rurale), (Mil.) 199.Furnus (four à cuire le pain), (arg.) 21, 96 ; (Col.)

66, 386. ; - furnus domini regi, (Mil.) 138.Furnus olarum, d’oles (four de potier), (arg.)

229, 270.Furnus tegularum, teularium, forn teuler (four

de tuilier), (arg.) 11, 12, 44, 57, 64, 121, 209 ; (Mil.) 43, 182, 254, 259 ; (St-L.) 32.

Fusterius (menuisier), (Col.) 86, 107, 318 ; (Mil.) 137.

g

gallina (poule, comme redevance), (arg.) passim ; (Col.) 4, 5, 7, 8, 14, 17, 20, 23, 29, 43, 54, 55, 70, 72, 127, 129, 138, 152, 157, 159, 161, 200, 218, 248, 249, 254, 268 à 270, 285, 320, 326 à 328, 333, 336, 344, 355, 365, 376 à 378, 383, 389, 395 ; (est.) passim ; (Mil.) passim ; (St-L.) 4, 12, 22, 56, 74, 79, 84, 137, 149 ; (Tau.) 2, 6, 7, 11, 13 à 15, 17, 18, 21, 22, 25, 28, 31 à 34, 38, 41, 45, 46, 50, 53, 56, 59, 63, 65, 66, 70, 84 ; (Ta.p.) 14 ; (Toul.) 4, 7, 26, 28, 29.

gardia (tour de guet), (Col.) 56, 134, 136, 145, 205, 213, 215, 251, 261, 275, 298, 321, 381.

garriga, guarriga, garrica (garrigue), (arg.) 198, 213 ; (Cla.) 13, 19, 21 ; (Col.) 253, 337 ; (est.) 1, 5 à 12, 15, 16, 20, 21, 24, 28, 33 à 39, 41 à 49, 58 à 62, 66, 67, 72, 75, 77, 83 à 85, 87, 89 ; (Mil.) 43, 48, 64, 84, 88, 96, 107, 124, 136, 139, 143, 152, 155, 157, 158, 176, 181, 192, 203, 212, 227, 232, 246, 248, 259 ; (St-L.) 146 ; (Tau.) 1, 3, 4, 6, 9, 10, 15, 18 à 20, 24, 28, 32, 33, 35, 37, 38, 43, 46, 58 à 60, 64, 66, 74, 77.

gener (gendre), (Col.) 297, 307, 330 ; (Tau.) 14, 23, 49, 58.

gradum (grau), (St-L.) 100, 127, 158.grangerius (moine chargé de la gestion d’une

grange), (Mil.) 254.

H

Habitator, habitans (habitant), (Cla.) 7, 8, 18 ; (Col.) 19, 25, 47, 164, 165, 273 ; (est.) 27, 30 ; (Mil.) 200 ; (Ta.p.) 1.

Heremus (friche), (Mil.) 73, 75.Heres (héritier), (Col.) 26, 153, 155, 160, 196,

206, 248, 250 ; (est.) 6, 7, 19, 22 à 24, 33, 38, 85 ; (Mil.) 30, 35, 113 ; (St-L.) 127.

Homagium, hominaticum (hommage, donne lieu au versement d’un cens récognitif), (Mil.) 12, 109, 194.

Homo proprius et solidus (serf assujetti au sei-gneur par le biais d’une prestation d’hommage), (Mil.) 109.

Homines (les hommes, les habitants), (Mil.) passim ; (Tau.) 78 à 83 ; (Ta.p.) 24.

Honor (possession, propriété), (arg.) 205 ; (Col.) 55 ; (est.) 21, 25 ; (St-L.) 22, 65, 66, 158.

Hospicium (grande maison), (arg.) 133, 134, 146, 167 ; (Col.) 15, 17, 18, 20, 23, 43, 170, 171, 173 à 176, 178, 179, 181, 185, 188, 192, 193, 196, 198, 201, 206, 207, 211, 212, 214, 215, 216, 218, 232, 238, 239 ; (Mil.) 93, 98, 99, 101, 106, 125, 127 ; (Tau.) 45.

Hospitalis pauperum (Hôpital des pauvres, institution caritative propriétaire de tenures), - (d’argelès) (arg.) 6, 26, 48, 50, 57, 59, 64, 90, 109, 120, 148, 247 à 269, 271, 272, 274 ; (de Collioure) (Col.) 5, 49, 52, 56, 74, 126, 157, 376 ; - (d’Ille-sur-Tet), (Mil.) 54, 166 ; - (de Millas), (Mil.) 30, 65, 76, 91, 94, 107, 121, 132, 138 ; - (de Néfiach), (Mil.) 92 ; (d’Orle), (Toul.), 17, 23 - (de perpignan), (St-L.) 97 - (de Saint-Laurent-de-la-Salanque), (St-L.) 31, 66, 89, 108, 126, 127 ; (Tor.) 4  ; (de Torreilles), (Tor.) 2.

Hospitalis Sancti Johannis de Baiolis, (comman-derie Saint-Vincent de bajoles de l’ordre de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, com. de perpignan, propriétaire de tenures), (Col.) 50, 111, 134, 278.

Hostium (entrée), (Mil.) 187.

I

Ieme (hiver), (Tau.) 15.Indivisio, indiviso (indivision), (arg.) 31, 56,

64, 75, 124 ; (Col.) 2, 9, 17, 54, 76, 115, 151, 156, 217, 254, 302, 333, 342 ; (est.) 1, 6 à 9, 12, 15 à 17, 37 à 45, 48, 61, 62, 68, 72, 77, 85, 87 ; (Mil.) 31, 73, 97, 119, 155, 156, 178, 182, 190, 198, 211, 247,

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CCL LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

248, 250 ; (St-L.) 1, 11, 23, 28, 29, 36, 60, 64, 96, 158.

Infirmus (malade), (Mil.) 119, 134.Instrumentum (acte, document), (Ta.p.) 24.Intestatio (état d’une personne décédée sans avoir

fait de testament), (St-L.) 127.Intrata, introitus (entrée, accès), (Col.) 62, 137,

161 ; (Mil.) 16, 29, 43, 103, 108, 131 ; (Tau.) 61.

J

Janua ecclesie (portail ou porche de l’église), (Col.) 321.

Jenoesius ( gênois), (Col.) 19.Jonc, v. feix.Jornal hominis, jornalia, v. CORVEES. Jornalium, jornaliata, v. MESuRES.Joua, jova, v. CORVEES.Judex (juge), - domini regis (juge royal), (Mil.)

194.Juramentum (serment), passim.Jurisperitus (jurisconsulte), passim.Jus (droit), - directum dominium (directe seigneu-

rie, droits afférents à la seigneurie foncière), (Ta.p.) passim. - v. procurator.

K

Karitat (Charité, institution pieuse propriétaire de tenures), (Col.) 368.

L

Laboratio (travail), (est.) 5.Leprosus, domus leprosorum Cauquiliberi,

v. domus.Libra, v. MESuRES.Licentia (autorisation), (Ta.p.) 24.Litteras (lettres), (Mil.) 194.Locatrix (personne locataire), (Toul.) 10Locum (lieu, emplacement, terrain), (Mil.) 16.Locum sacerdotalis (casuel, prébende), (Mil.) 252.

M

Macellarius (boucher), (Col.) 114.Macellum (halle à viande, boucherie), (arg.) 97,

101, 105, 210, 258 ; (Col.) 18, 20, 134 ; (Mil.) 32, 131.

Magister (maître, titre honorifique porté notam-ment par les médecins et les notaires), (Mil.) 35, 151, 198 ; - (maître d’œuvre), (Tau.) 83.

Malleolum (mailleul, jeune vigne), (arg.) 19, 20, 108, 121, 154, 181, 214, 227, 264 ; (Col.) 105, 151, 165, 168, 238, 240, 243, 254 ; (est.) 3, 4, 8, 13, 15, 21, 23, 24, 33, 41, 42, 51, 56, 59, 67, 72, 78, 86, 90 ; (Mil.) 17 à 19, 24, 25, 32, 38, 39, 41 à 44, 47, 48, 53, 55, 62, 75, 81 à 83, 87, 88, 90 à 94, 100 à 103, 105, 107, 108, 121, 123, 125, 127, 128, 136 à 139, 141, 144, 147, 150, 160, 164, 166, 173, 176, 182, 185 à 189, 191, 199, 207, 210 à 212, 217, 218, 221, 222, 224, 225, 227, 228, 254, 259 ; (St-L.) 141 ; (Tau.) 6, 10, 16, 23, 28, 29, 33, 36, 37, 43, 48 ; (Toul.) 1.

Mansata (unité d’exploitation rurale), (arg.) 2, 5, 15, 24, 43, 46, 51, 53, 55, 56, 58, 64, 71, 75, 110, 111, 113, 123, 131, 134, 141, 146, 149, 150, 153, 156, 163, 165, 174, 196, 202, 205, 216, 217, 218, 222, 242, 279 ; (Col.) 321 ; (est.) passim ; (Mil.) 3, 10, 12, 39, 40, 91, 92, 104, 140, 167, 174, 180, 183, 184, 215, 231 ; (St-L.) 3, 5, 6, 11, 13 à 15, 17, 20, 23, 25, 29, 31, 32, 42, 44, 54, 61, 62, 64, 76, 92, 109, 124, 126, 127, 136, 139,142, 144, 149, 158 ; (Tau.) 6, 10, 13, 14, 28, 30, 42, 43 ; (Ta.p.) 23 ; (Tor.), 1-3.

Mansus, mas (maison, centre d’exploitation agricole), (arg.) 2, 7, 12, 15, 26, 33, 38, 43, 46, 49, 53, 55, 56, 64, 70, 75, 76, 77, 85, 89, 92, 134, 152, 196, 216, 231, 272, 279, 284 ; (Col.) 51, 137, 150, 152, 321 ; (est.) 2, 6, 9, 15, 33, 34, 36, 38, 43, 44, 48, 58, 85 ; (Mil.) 1, 10, 22, 26, 32, 40, 43, 73, 79, 85, 91, 92, 104, 166, 174, 177, 180, 182 à 184, 189, 197, 204, 210, 215, 233 ; (St-L.) 2, 3, 5, 6, 11, 14 à 17, 23, 24, 32, 66, 106, 121, 125, 126, 156, 158 ; (Tau.) 22, 29, 31 ; (Ta.p.) 6, 8, 10, 14, 17.

Manumissor (exécuteur testamentaire), (arg.) 88.Manutenencia (protection, sauvegarde), (arg.)

114.Mare (mer), (arg.) 5 ; (Col.) 1, 6, 56, 133,

152, 256.Maritus (mari, époux), (arg.) 6, 161, 170, 203,

208 ; (Cla.) 20 ; (Col.) 9, 11, 12, 139, 140, 146, 148, 151, 179, 180, 182, 184, 186 à 188, 191 à 193, 199, 201, 203, à 206, 209, 210, 214, 219 à 223, 225, 226, 228, 237 à 240, 243, 246, 257, 271, 274, 294, 295, 313, 314, 319, 335, 367, 373, 380, 388, 390, 396, 398, 399, 404, 407 ; (Mil.)

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INDEX ANALYTIquE CCLI

1, 57, 64, 113, 133, 143, 214, 227, 230, 232 ; (St-L.) 56.

Matar, materium (taillis, ici pourrait désigner une roselière), (St-L.) 36, 117.

Mater (mère), (arg.) 22 ; (Mil.) 152 ; (St-L.) 126, 142, 144 ; (Tau.) 24, 42.

Materium, v. matar.Medietas  fructuum (redevance équivalant à la

moitié de la récolte), (St-L.) 1, 3 à 5, 64, 69, 150 ; - levatis avariis, (St-L.) 69, 126.

Mel (miel), (arg.) 48, 114.Mensura, v. MESuRES.Messium (moisson), (St-L.) 2 à 6, 11, 14, 64,

66, 124, 125, 158.MESuRES, - bajulivum, mensura bajulivi,

mensura pro bajulivo, (arg.) passim ; - canata (mesure de capacité pour le vin), (arg.) 5, 12, 26, 33, 39, 43, 46, 47, 51, 53, 55, 58, 64, 100, 103, 134, 137, 150, 152, 161, 169, 174, 176, 196, 202, 217, 222, 224, 225, 227, 240 ; - carteria, v. quarteria. - carto-num v. quartonum ; - denariata (mesure de superficie), (Cla.) 1, 3, 6, 19, 21, 27 ; - eymina (mesure de capacité pour les céréales), (arg.) 12, 21, 33, 43, 53, 56, 64, 76, 81, 96, 103, 113, 115, 123, 146, 149, 152, 162, 163, 165, 167, 173, 174, 205, 208, 213, 216, 217, 227, 239, 279, 283, 284 ; (Cla.) 8, 29 ; (Col.) 54 ; (Mil.) 73, 88, 166, 204 ; (St-L.) 5, 10, 17, 35, 50, 52, 55, 62, 79, 80, 81, 89, 95, 100, 102, 108, 113, 149, 155, 158. - eyminata  (superficie ensemencée avec une hémine de grain), (St-L.) 6, 12, 24, 61, 79, 105, 146. - jornalium, jornaliata, jornal (mesure de superficie), (arg.) 21, 94, 103, 123, 174, 207, 260, 278 ; (Col.) 212, 341, 390 ; - jornalium homini, jornalium decem hominum (Mil.) 178, 182 ; - jor-nals fodendi  (superficie correspondant aux journées passées à bêcher ou aérer les ceps de vigne), (arg.) 278 ; - libra (livre, unité de poids), (arg.) 4, 5, 13, 16, 37, 57, 71, 77, 88, 93, 97, 98, 101, 102, 115, 130, 155, 162, 166, 170, 210, 243, 248, 249, 251, 254 à 256, 258, 271, 274, 281 ; (Col.) 18, 20, 44, 54, 69, 135, 153, 177, 257, 280, 326, 356, 376 ; – mensura, recta mensura (bonne mesure),  - (de Collioure), (Col.) 85 ; - (de Millas), (Mil.) 73 ; - (de Narbonne), (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 17, 18, 22, 25 à 28, 38, 41, 42, 45, 47, 51, 52, 57, 58 - (de Perpignan), (Toul.) 1, 15, 20 - (de Saint-Lau-rent-de-la-Salanque), (St-L.) 55, 106, 155 ; - mensura bajulivi, v. bajulivum ; - mensura de cavalatge, mensura pro cavalatge, (Mil.)

3, 39, 189, 190 ; - mensura cossure, (Tau.) 7 ; - mensura currentes, corrent, (Mil.) 3, 69, 85, 91, 104, 215 ; - mensura cum qua mons mensurabitur  (mesure coutumière), (arg.) 12, 87, 199, 200, 205, 206, 209, 248, 249, 253, 254, 261, 262, 265, 279, 283 ; (Toul.) 5, 20, 23, 27 ; - mensurata raseria, raserium, ras (mesure rase), (Cla.) 8, 29,30 ; (Mil.) 1, 3, 31, 42, 43, 58, 69, 82, 85, 91, 92, 104, 149, 150, 180, 204, 215 ; (St-L.) 5, 11, 17, 52, 62, 66, 102 ; (Toul.) 1 ; - migeria, migairia (mesure de capacité employée pour le vin), (est.) passim ; (Mil.) 1, 3, 10, 26, 39, 40, 58, 73, 82, 104, 127, 149, 151, 174, 195, 210, 211 ; (Tau.) 10, 13, 27, 31, 33, 51, 58 ; - obolata, obolum (mesure de superficie), (Cla.) 3, 5. - paraliata, parel(l)ata, pariliata (mesure de superficie), (arg.) 21, 26, 87, 97, 100, 103, 107, 109, 196, 199, 200, 205, 213, 216, 218, 260, 266, 277, 279, 283. - picta (mesure de superficie), (Cla.) 3, 21 ; - pugneria, punyeria,  puyeria (mesure de capacité pour les céréales, la trente-deuxième partie de l’hémine), (arg.) 12, 33, 43, 46, 53, 55, 64, 71, 76, 77, 103, 107, 141, 149, 152, 167, 172, 174, 176, 196, 202, 205, 207, 217, 222, 224, 227, 260, 283 ; (est.) passim ; (Mil.) 1, 3, 19, 20, 39, 40, 43, 69, 189, 253 ; (St-L.) 9, 50, 102 ; (Tau.) 6, 18, 28, 29, 37, 38, 41, 46 ; - puyeria ordei molendinum,  - blado molini, - ordei ad mensuram molendini, (Mil.) 72, 82, 169, 210 ; - puyeria vilana, (Mil.) 58, 182. - quarteria, carteria (mesure de capacité pour les céréales, le quart de l’hémine), (est.) 2, 5, 6, 8 à 10, 12, 26, 33, 45, 46, 61, 66, 72, 84 ; (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 17, 22, 25 à 27, 29, 31, 34, 38, 42, 45, 47, 51, 52, 55, 57, 58, 84 ; - quartonata (superficie ensemencée avec un carton de grain), (Mil.) 191 ; (St-L.) 5, 14, 23, 28, 32, 38, 50, 52, 55, 61, 62, 64, 69, 74, 75, 81, 92, 95, 102, 121, 122, 126, 127, 131, 142, 144, 155, 158 ; - quartonum, cartonum (mesure de capacité utilisée pour les céréales et le vin, le quart de l’émine ; superficie ensemencée avec cette quantité de grains), (arg.) passim ; (Cla.) 30 ; (Col.) 55, 103, 108, 159, 247, 339, 392 ; (est.) passim ; (Mil.) 1, 3, 10, 31, 35, 39, 40, 42, 43, 76, 82, 85, 92, 96, 141, 149 à 151, 168, 174, 180, 181, 184, 195, 211 ; (Tau.) 6, 7, 13, 14, 17, 18, 22, 25 à 29, 31, 37, 38, 41 à 43, 45 à 47, 52, 55, 57, 58, 70 ; (Toul.) 15, 20 ; - saumata (mesure de capacité correspondant à une charge de mulet), (arg.) 5, 20, 31, 38, 56, 84, 121,

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CCLII LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

148, 151, 168, 172, 177, 181, 204, 243 ; (Col.) passim ; (St-L.) 23, 149 ; (Tau.) 3, 6, 9 à 12, 16, 17, 22 à 25, 28, 29, 31, 36 à 38, 41, 43, 45, 46, 48, 53, 56, 62, 63, 66, 70 ; (Toul.) 22 ; - sextarium (setier, mesure de capacité pour les céréales), (Mil.) 3, 82, 85, 91, 104, 215 ; - terceria, tersera (mesure de capacité pour les céréales), (Mil.) 35, 183 ; - turnis (supplément, peut-être de compen-sation, en 1287 les Coutumes de perpignan fixent sa valeur à quatre cosses par émine soit 1/12), (arg.) 81, 163, 279 ; - uncia (once, unité de poids), (arg.) 16.

Migeria, migairia, v. MESuRES.Milereses argenteos, v. MONNAIES. Miles (chevalier), (Col.) 152 ; (Mil.) 1, 3, 31, 35,

39, 40, 42, 73, 85, 91, 92, 104, 145, 150, 166, 174, 180, 182 à 184, 204, 215 ; (St-L.) 1, 4, 6, 10, 11, 106 ; (Toul.) 15.

Mileum (millet), (arg.) passim ; (Mil.) 76.Milicia Templi, Templum, v. domus.Missio (frais, dépense), (arg.) 20, 134, 137 ;

(Tau.) 83 ; (Ta.p.) 24.Modegar (terre où abondent les cistes), 6.Molas (meules), (Tau.) 83.Molendinum, moli (moulin), (arg.) 162 ; (Col.)

54, 85, 212, 339, 342, 392 ; (est.) 1, 2, 12, 13, 30, 33, 36, 37, 48, 52, 63 ; (Mil.) 1, 35 ; (St-L.) 100 ; (Tau.) 28, 36, 45, 53. v. rechum molendinorum ; - molendinum draperium (moulin à foulon), (Mil.) 74, 76, 85, 88, 104, 204.

Monasterium  (monastère, abbaye), (Arles-sur-Tech), (Mil.) 100 ; (St-L.) 2, 6, 62, 74, 106 ; (Eule), (Toul.) 15 ; (Saint-génis-des-Fontaines), (Mil.) 20, 42, 103, 104, 140, 180, 184 ; (Sainte Marie de Jau), (Mil.) 254 ; (Saint Michel de Cuxa), (St-L.) 23, 158 ; (Saint Hilaire, dpt. de l’aude), (St-L.) 11, 158 ; (Serrabone), (Mil) 103.

Monerius (meunier), (arg.) 84.MONNAIES, - barchinonensis (de Barcelone),

(Col.) 18, 50 ; - melgoriensis (de Melgueil), passim. - milereses  argenteos (miliarensis, monnaie d’argent), (Col.) 321. - morabati-num, (arg.) 162. - denarius, passim. - libra (livre, unité de compte), (Ta.p.) 24. - obolum, (arg.) passim ; (Col.) 22, 54, 59, 60, 75, 97, 102, 105, 106, 112, 114, 119, 136, 196, 206, 211, 239, 258, 259, 309, 310, 327, 330, 333, 346, 366, 402, 406 ; (est.) 11 ; (Mil.) 10, 18, 39, 40, 58, 67, 73, 77, 80 à 82, 88, 98, 100, 127, 149, 151, 160, 174, 182, 189, 195, 196, 211, 233 ; (Tau.) 28, 29, 49, 55. - picta (petite monnaie de cuivre

valant le quart d’un denier), (arg.) 3 ; (est.) 39 ; (St-L.) 7, 8. - solidus (sou),  (arg.) pas-sim ; (est.) passim ; (Mil.) 1, 6, 14, 22, 26, 31 à 33, 35, 39, 42, 44, 73, 85, 86, 91, 104, 105, 117, 131, 132, 135, 141, 149, 150, 174, 180, 181, 184, 196, 197, 201, 204, 215, 228, 248 ; (Ta.p.) 24. - sterlingus argenti (sterling d’argent, monnaie anglaise), (Col.) 56, 199, 256.

Mont (montagne, sommet), (Col.) 6, 15 à 18, 22, 25, 56, 59, 71, 73, 76, 143, 160, 204, 216, 224, 254, 285, 290, 316, 323, 330, 341, 347 ; (est.) 10, 39 ; (Mil.) 152.

Montanea (montagne), (arg.) 81, 205, 224, 239, 283.

Morabatinum, v. MONNAIES.Morescha (tour de guet), (Col.) 235.Mulier (femme, épouse), (arg.) 22 ; (Col.) 49, 50,

54, 60, 66, 97, 130, 138, 321, 341, 369 ; (St-L.) 66, 69 ; (Tau.) 12, 55 ; (Ta.p.) 24.

Muto (mouton), (Mil.) 58, 151.Murus (mur d’enceinte), (arg.) 1, 9, 18, 38, 64,

70, 279, 284 ; (Col.) 46, 75 ; (est.) 5, 10, 37, 41, 42 ; (Mil.) 4, 6, 7, 12 ; (St-L.) 29, 34, 55, 92, 129, 132, 142, 144 ; (Tau.) 18, 47, 56, 83 ; - murus castri, (Mil.) 91 ; - murus forcie, (Mil.) 3, 35.

Mustum (moût, vin doux, comme redevance), (Tau.) 6, 7, 13, 17, 18, 22, 25 à 28, 31, 43, 57.

N

Negocium, v. procurator.Nemus (bois), (arg.) 75, 112, 176, 183, 186,

198, 214, 233, 265 ; (Col.) 2, 21, 33, 35, 40, 50, 54, 55, 85, 119, 158, 166, 180, 210, 227, 233, 238, 246, 253, 254, 261, 269, 300, 311, 316, 328, 337, 342, 384, 399, 408 ; (Mil.) 3, 31, 76, 82, 105, 145, 161, 184, 197 ; (St-L.) 6, 149.

Nepos (neveu), (arg.) 194, 213 ; (Col.) 36, 105, 156 ; (est.) 62 ; (Mil.) 112, 248 ; (Tau.) 6, 9, 12, 28, 41, 56, 73.

Nepta (nièce), (Col.) 395.Notarius (notaire), - publicus, (Ta.p.) passim.Novenam (redevance équivalant à la neuvième

partie de la récolte), (arg.) 31, 32, 41, 103, 158, 177, 227 ; (St-L.) 85.

Nurus (bru, belle-fille), (Tau.) 57.

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INDEX ANALYTIquE CCLIII

O

Obola, v. MONNAIES. Obolata (oublie, offrande), - ovorum, (Tau.)

35. – v. MESuRES.Obolum, v. MESuRES.Oles (pots, poteries), (arg.) 229.Olivarius, olivariis (oliviers), (arg.) 107 ; (Mil.)

215 ; (Tau.) 6, 7, 13, 23, 29, 42, 58, 62, 68 ; (Ta.p.) 4, 6, 8, 11, 24 ; (Toul.) 16 - olivariis empautatis (oliviers greffés), (Tau.) 62.

Olivata, oliveta (olivette), (arg.) 192, 233 ; (Mil.) 4, 30, 31, 125.

Olivis (olives, comme redevance), (Mil.) 58, 66, 71 à 73, 76, 79, 98, 99, 103 à 105, 124, 137, 161, 178, 180, 184, 187, 189, 190, 210, 219 ; (Tau.) 6, 7, 9, 13, 14, 17, 22, 23, 42, 47, 48, 53, 62, 68 ; (Ta.p.) 24 ; (Toul.) 14, 17, 20, 22, 27.

Opera, v. CORVEES. Operatorium (atelier, boutique), (arg.) 4, 5, 13,

16, 37, 44, 50, 52, 56, 57, 67, 71, 77, 88, 89, 93, 97, 98, 101, 102, 105, 115, 130, 162, 166, 170, 192, 210, 240, 243, 244, 248, 249, 251, 254 à 256, 258, 259, 261, 270, 271, 274, 279, 281 ; (Col.) 20, 50, 69, 71, 134, 135, 177, 326 ; (Mil.) 19, 22, 86, 105, 125, 126, 131, 164, 181, 184 ; - operatorium fabrice (maréchalerie ou atelier textile ?), (Col.) 54.

Ordeum (orge, comme redevance), (arg.) passim. Cla.) 8, 29, 30 ; (Col.) 54, 85, 339, 392 ; (est.) passim ; (Mil.) 1, 3, 10, 19, 20, 31, 35, 39, 40, 42, 43, 58, 72, 73, 82, 85, 88, 91, 92, 96, 104, 141, 150, 151, 168, 169, 174, 180, 189, 195, 211, 215, 253 ; (St-L.) 5, 9, 10, 11, 14, 17 32, 35, 50, 52, 55, 61, 62, 64, 66, 75, 79 à 81, 89, 92, 95, 100, 102, 106, 108, 121, 126, 127, 131, 142, 144, 149, 155, 158 ; (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 17, 18, 22, 25 à 29, 31, 34, 37, 38, 41, 42, 45 à 47, 51, 52, 55, 57, 58, 84 ; (Toul.) 1 à 3, 6 à 13, 15, 16, 18, 19, 20, 21, 22, 24, 25, 30 - de moli (orge moulu), (Mil.) 1.

Ortellus, ortal (petit jardin), (est.) 36 ; (Mil.) 174, 215 ; (Tau.) 4, 9, 16, 29, 30, 36, 37, 40, 41, 48, 50, 56, 61 ; (Ta.p.) 3, 8.

Ortus (jardin), passim ; (Toul.) 3, 7, 27.Ovum, ous (œuf, comme redevance), (arg.) 5,

12, 33, 43, 53, 56, 58, 64, 76, 77, 85, 103, 113, 134, 137, 150, 152, 156, 163, 167, 174, 176, 196, 202, 205, 213, 217, 222, 224, 227, 240, 253, 279, 283 ; (est.) passim ; (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 17, 18, 22,

25 à 29, 31, 33, 35, 37, 38, 41, 42, 45 à 47, 55, 57, 58.

P

Palacium (ancienne résidence comtale ?), - (Saint-Féliu), (Mil.) 98.

Panis (pain), (arg.) 113 ; (Tau.) 83.Paraliata, parel(l)ata, pariliata, v. MESuRES.Parata (pièges utilisés pour la chasse aux pigeons

et aux sarcelles), (arg.) 4 ; (Col.) 51, 76, 207, 302.

Parator (foulon), (Mil.) 177 à 182, 186 à 219.Parrochia (paroisse), (arg.) 21, 200, 208 ; - (de

Llotes), (Mil.) 179.Parsonarius (copropriétaire, co-exploitant), (Tau)

9, 17, 18, 28, 41, 68.Particula (parcelle, petite partie), (Mil.) 173.Paschis, Paschalis, v. festum.Pater (père), (arg.) 186 ; (Col.) 149, 253, 288,

323, 403, 408 ; (est.) 5 ; (Mil.) 40, 82 ; (St-L.) 62, 126, 127, 132, 149.

Patuum (patu, cour), (arg.) 1, 14, 28, 40, 56, 70, 103, 108, 109, 117, 118, 121, 157, 158, 188, 192, 243, 272, 283 ; (Col.) 6, 9 à 12, 23, 46, 55, 56, 59, 61, 63, 84, 89, 90, 97, 113, 117, 118, 135, 136, 144, 147, 168, 169, 171, 187, 199, 211, 244, 245, 256, 259, 310, 313, 314, 320, 321, 326, 327, 344, 345, 356, 382, 398 ; (est.) 6, 9, 20, 38, 41, 84 ; (Mil.) 19, 20, 22, 30, 43, 87, 88, 104, 204 ; (St-L.) 34, 68, 79, 88, 116, 146, 149, 156 ; (Tau.) 28, 40, 49, 50, 63, 70 ; - patuum quod consuevit esse cellarium, (Mil.) 31 ; - patuum sive cortale, (Mil.) 204.

Pecia malleoli, v. malleolum.Pecia terre (parcelle de terre labourable), passim.Pecia vinee, v. vinea.Peciola (petite parcelle), - orti (de jardin), (Mil.)

73 ; - terre (de terre), (est.) 7, 8 ; (Tau.) 70. Peticula terre (petite parcelle labourable), (Ta.p.)

11.Pelliperius (peaussier, pelletier), (Col.) 73.Pentecostes, v. festum.Perdix (perdrix), (arg.) 5, 89, 115, 279.Perna, perna porchi, (quartier de viande de porc

fumé ou salé, comme redevance), (arg.) passim ; (est.) passim ; (Mil.) 150, 174, 210 ; (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 17, 18, 25, 26, 28, 29, 32, 37, 38, 41, 42, 45 à 47, 51, 52, 55, 57, 58, 83.

Pes (pied, patte), - pedem animalis, (Mil.) 91. Picta v. MONNAIES.Picta v. MESuRES.

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CCLIV LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Piper (poivre, comme redevance), (arg.) 4, 5, 13, 16, 37, 57, 71, 77, 88, 93, 97, 98, 101, 102, 115, 130, 155, 162, 166, 210, 243, 248, 249, 251, 254 à 256, 258, 271, 274, 281 ; (Col.) 18, 20, 44, 54, 55, 69, 103, 108, 135, 153, 159, 177, 247, 257, 280, 326.

Piscis (poissons), (St-L.) 127.Piyerium (pinède), (Mil.) 76, 120, 220.Plantada, v. CORVEES.Platea (place), (arg.) 4, 5, 13, 16, 56, 57, 93,

192, 271, 279, 281 ; (Cla.) 7 ; (Col.) 20, 44, 50, 54, 134, 135, 159, 161, 177, 323, 326 ; (est.) 16 ; (Mil.) 50, 81, 87, 124 à 126, 131, 184, 195 ; (St-L.) 10, 23 ; (Tau.) 53 ; (Ta.p.) 3.

Podium, v. puig Porcha terre, (Mil) 103.Porcus, porchus (porc, cochon), v. carnis, perna.Porrum, porrorum (poireaux, comme redevance),

(arg.) 5, 12, 33, 38, 43, 54, 57, 58, 91, 92, 94, 96, 98, 100 à 103, 107, 120, 121, 123, 138, 140, 142, 166, 173, 179 à 184, 191, 192, 194, 196, 201, 206, 210, 216, 218, 223, 226, 265, 266, 272, 274 à 276, 278, 283 ; (est.) 3, 4 ; (Mil.) 30, 79, 137, 161, 184, 187, 193.

Portalis (porte fortifiée de l’enceinte urbaine), (arg.) 8, 70, 215, 235, 283 ; (Col.) 21, 150, 393 ; (Mil.) 151 ; (St-L.) 1, 56, 114, 115.

Portandum bladum, v. CORVéES.Portandum sal, v. CORVéES.Porticus, portichus (portique, galerie), (arg.) 16,

93 ; (Cla.) 7 ; (Mil.) 5 ; - porticus platee (gal-lerie ouvrant sur la place du village), (Mil.) 131 ; - porticus ville, (Mil.) 32.

Portus (port), (arg.) 5 ; (Col.) 1, 6, 13, 17, 18, 20, 23, 24, 52, 54, 55, 70, 97, 98, 103, 105, 106, 115, 119, 122, 141, 143, 144, 150, 161, 164, 167, 171, 172, 178, 188, 196, 200, 202, 211, 212, 223, 225, 250, 261, 264, 272, 276, 285, 302, 309, 315, 322, 324, 327, 330, 333, 345, 348, 352, 355 à 357, 369, 383, 388, 391, 394, 397, 406, 409, 410.

Possessiones, passim.Pratum, prat (pré), (Col.) 49, 88, 410 ; (est.)

2, 5, 11, 17, 21, 39, 40, 68 ; (Mil.) 148, 198 ; (St-L.) 122.

Preceptor (commandeur), - (de la maison templière de perpignan), (est.) passim ; (St-L.) 149 à 157. ; (de l’Hôpital des pauvres de Millas), (Mil.) 132 ; (de l’Hôpital des pauvres de Saint-Laurent), (Tor.), 4.

Predecessor (prédécesseur), (est.) 20 ; (Ta.p.) 1.

Predicatores, fratrum predicatorum Cauquiliberi (Frères prêcheurs ou Dominicains de Collioure, propriétaires de tenures), (Col.) 57, 307, 318.

Prepositura (prévôté), - d’Elne, (Mil.) 177.Presbiter (prêtre), (Ta.p.) passim ; (Baixas), (Ta.p.)

24 ; - (Estagel), (est.) 17, 41, 56, 85 ; - (Tau-tavel), (Ta.p.) 24.

Presbiteratus (charge de prêtre, cure ; revenu affé-rant à cette charge) ; - domine Aule, (arg.) 90.

Prior (prieur), - (Sainte-Marie d’Espira-de-l’Agly), (Mil.) 217 ; - (Saint-Pierre de Cas-telnou), (Mil.) 31, 42, 98 ; - (Sainte-Marie de Serrabone), (Mil.) 44.

Privilegium (privilège), (St-L.) 149.Proceres (personnages éminents, premies citoyens),

(Tor.) 4.Procurator domini regis Maioricarum (procureur

du roi de Majorque), passim. ; - in negociis feudorum et alodiorum et aliorum jurium spectancium ad dominum regem (chargé de la gestion des fiefs, alleux et autres droits concernant le roi), (arg.) passim ; (Cla.) 1 ; (Col.) 1 ; (Mil.) passim ; (St-L.) 1, 84, 121 ; (Tau.) passim.

Puig, podium, (hauteur, montagne), (arg.) 21, 53, 82, 132, 144, 153 ; (Col.) 54, 90, 95, 171, 211, 229, 231, 233, 245, 330, 344, 387 ; (est.) 6, 17, 28, 34, 36, 40 à 45, 49, 58, 62, 63, 68, 71, 85.

Punyeria, puyeria, pugneria, v. MESuRES.Pupillus (pupille), (Col.) 156, 213, 217 ; (Mil.)

58, 109, 219.Puteus (puits), (St-L.) 98.

q

quadre, v. cadre.quadronum, v. cadronum.quarteria, v. MESuRES.quartonata, v. MESuRES.quartonum, cartonum, v. MESuRES.quartum (redevance équivalant à la quatrième

partie de la récolte), (arg.) 90, 107, 123, 167, 209, 266 ; (Col.) 124 ; (Mil.) 20, 22, 31, 43, 44, 73, 78, 81 à 83, 88, 91, 97, 104, 120, 123, 124, 136, 166, 180, 183, 190, 252 ; (St-L.) passim ; (Tau.) 5, 11, 17, 47, 52, 56, 58, 68 ; - de caulibus et porris, (Mil.) 30, 79, 87, 137, 161, 184, 187, 193 ; - de olivis, de olivis et de fructibus terre, (Mil.) 76, 79, 104, 184, 187, 189 ; (Tau.) 6, 7, 13, 14, 23, 29, 37, 42, 48, 62, 68 ; (Toul.) 14, 20, 22.

quatuordecima (redevance équivalant à la quatorzième partie de la récolte), (arg.) 174.

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INDEX ANALYTIquE CCLV

questa (exaction d’origine banale, taille), (Mil.) 210.

quintum (redevance équivalant à la cinquième partie de la récolte), (Mil.) 3, 5, 10, 58, 73, 74, 77, 133, 150, 151, 178, 209, 222 ; (St-L.) 106, 146 ; (Tau.) 2, 5 à 7, 10, 24, 25, 31 à 33, 41, 46 à 48, 50, 51, 53, 56, 57, 61, 68 ; (Ta.p.) 8, 18 ; - de olivis, olivarum, (Mil.) 58, 98, 99, 103, 105, 108, 178, 180, 181, 183, 185, 189, 190, 210, 219 ; (Tau.) 9, 13, 17, 22, 43, 47, 53 ;  (Ta.p.) 8 ; - de olivariis empautatis (Tau.) 62.

R

Racemus (raisin, grappe de raisin), (arg.) 273, 283 ; (Mil.) 109 ; (Tau.) 6.

Rechum, recum (canal d’irrigation), (est.) 1, 4, 5, 6, 8, 12, 15 à 17, 20, 25, 26, 30, 34, 36, 37, 39, 41, 43 à 45, 69, 72, 84, 85, 87, 91 ; (Mil.) 5, 17, 31, 42, 69, 98, 110, 112, 141, 162, 169, 250 ; (St-L.) 19, 62, 100, 106, 110, 144, 146 ; (Tau.) 4, 6, 11, 13, 14, 18, 19, 32, 33, 37, 40, 41, 43, 45, 48, 68 ; - rechum molendinorum (canal d’alimentation des moulins), (est.) 5, 9, 15, 20, 33, 36, 39 à 41, 77, 88, 89 ; (Mil.) 1, 2, 52, 67, 77, 87, 88, 99, 130, 145, 204, 219, 233 ; (Ta.p.) 3, 4, 6, 8, 9 ; - rechum rigati (canal d’irrigation), (Mil.) 68 ; - rechum ville, (est.) 21.

Rechum, rech, rec (canal, ruisseau ; ici avec le sens de quantité de légumes produite sur un rang ou sillon de terre irriguée) ; - porrorum vel caulium pro aygage (de poireaux ou de choux pour le droit d’irrigation), (arg.) 5, 12, 33, 38, 43, 54, 57, 58, 91, 92, 94, 96, 98, 100 à 103, 107, 120, 121, 123, 140, 142, 166, 173, 179 à 184, 191, 192, 194, 196, 201, 206, 210, 216, 218, 223, 226, 265, 266, 272, 274 à 276, 278, 283 ; (est.) 3, 4.

Resclausa, resclusa (barrage de moulin), (Col.) 224, 274 ; (St-L.) 66 ; (Tau.) 7, 56.

Rex Majoricarum (roi de Majorque), passim.Rial (grand ruisseau, torrent), (est.) 36, 42, 61.Rippa, riba (rive), (arg.) 28, 56 ; (Mil.) 88,

222 ; (Tau.) 38.Ripparia, ribera (rivière), (arg.) 1, 18, 43, 52,

56, 60, 64, 85, 103, 107, 144, 173, 233, 273 ; (Cla.) 10 ; (Col.) 63, 74 ; (est.) 8, 9, 12, 24, 30, 34, 36 à 39, 45, 48, 72, 85 ; (Mil.) 37, 73, 126 ; (Tau.) 6, 9, 13, 20, 24, 28, 30, 32, 33, 35 à 38, 40, 41, 43, 46, 47, 49, 59, 70, 75 ; (Ta.p.) 2, 3, 8, 19.

Rocha (roche, rocher), (Tau.) 2, 28 ; - rocha sive baus, 59.

Rota, v. rupta.Rua (rue), (Col.) 55, 323.Rupta, rota (parcelle de terre récemment défrichée),

(est.) 33 ; (Mil.) 22, 31, 57, 74, 82, 88, 92, 94, 99, 103, 105, 121, 128, 152, 154, 161, 162, 186, 194, 197, 199, 203, 204, 206, 207, 209, 217, 224, 259 ; (St-L.) 4, 5, 15, 20, 24, 29, 31, 32, 37, 40, 44, 46, 55, 58, 80, 84, 92, 100, 106, 108, 111, 113, 114, 118, 122, 125 à 127, 137, 142, 146, 158 ; (Toul.) 29.

S

Sacerdos (prêtre), (Col.) 123, 125 ; - (Elne), (Mil.) 180 à 182, 196, 215 ; - (Millas), (Mil.) 252.

Sacramentum (serment), (est.) passim ; (Mil.) 3.Sacrista (sacristain), (Mil.) 31 ; - (Sainte-Eulalie

de Millas) (Mil.), 35, 180, 183, 204, 205, 215 ; - (Néfiach), (Mil.) 145, 255.

Sal (sel), (St-L.) 23, 63, 149.Sala (bâtiment de grande dimension, en l’occurence

résidence royale où l’on traitait les affaires locales), (St-L.) 65, 67, 81.

Salina (salines), (St-L.) 16, 17, 22, 23, 26 à 28, 47, 50, 52, 59, 63, 71, 74, 77, 80, 81, 86, 94, 95, 98, 102, 104, 108, 122, 128, 132, 134, 137, 143, 149, 157.

Salsorer, salsorerium, solronerium (probablement un terrain saturé de sel où pousse la salicorne appelée solsora en catalan), (St-L.) 52, 64, 74, 128, 134, 149.

Sanctis (saints), (Mil.) 145.Sartor (tailleur, raccomodeur), (arg.) 11 ; (Col.)

37, 54, 134 ; (Mil.) 36.Saumata, v. MESuRES.Saxell, v. xaixel.Scalarium (escalier), (Mil.) 90, 161.Scriptor publicus (scribe, écrivain public), passim.Scutifer (écuyer), (Mil.) 39, 40, 150, 174.Secandum bladum, v. CORVEES.Semen (semence, graine), (Mil.) 137, 161 ; (St-L.)

106 ; (Tau.) 11, 68Serclada, v. CORVEES.Serra (colline, relief de forme allongée), (Mil.) 247.Servicia, v. CORVEES.Seysena (redevance équivalant à la seizième partie

de la récolte), (St-L.) 100.Siligo (froment de la meilleure qualité ; millet ;

seigle ?), (arg.) 134.Socer (beau-père), (Col.) 394, 395.Socrus (belle-mère), (Col.) 141 ; (est.) 12.

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CCLVI LES CapbreuS Du ROI JACquES II DE MAJORquE (1292-1294)

Solarium, solerium (maison avec terrasse à l’étage ; grenier), (arg.) 119 ; (Tau.) 50 ; (Ta.p.) 6.

Solc (sillon, ici avec le sens de quantité de légumes produite sur un sillon de jardin), -porrorum vel caulium, (arg.) 138.

Solidus, v. MONNAIES. Solronerium, v. salsorer.Solum (aire, sol, terrain), (Mil.) 16.Soror (sœur), (Col.) 38, 115, 136, 218, 280,

410 ; (Mil.) 260 ; (St-L.) 138.Sororius (beau-frère, mari de la sœur), (Col.) 299.Sors (lot, parcelle), (Col.) 294, 306.Sortis (héritiers ?), (Tau.) 81.Sotulum (rez-de-chaussée, maison dépourvue

d’étage), (arg.) 245 ; (Tau.) 48.Spadada, v. CORVEES.Stagnum (étang), (arg.) 21, 33, 58, 110 ; (St-L.)

17, 23, 95, 100, 122, 126, 127, 137, 158.State, v. estate.Sterlingus argenti, v. MONNAIES.Stivum (été), (Tau.) 83.Stras, v. CORVEES.Successor, (successeur), (Mil.) 132 ; (Ta.p.) passim.Sumptus (frais, dépense), (arg.) 137.Sutor (cordonnier), (arg.) 14 ; (Col.) 69, 77, 159.

T

Tabellio (notaire), - publicus, (Ta.p.) passim.Tabula (étal de marché), (arg.) 56, 97, 101, 105,

210, 232, 258 ; (Col.) 50, 289 ; (Mil.) 19, 32, 124 ; - tabula macelli (étal de boucherie), (Mil) 81, 86, 88, 100 ; - tabula sive quoddam solum in quo consuevit esse tabula, (Mil.) 16.

Tegula (tuile), (Mil.) 43.Templum, v. domus.Tenedone (tenure), (Cla.) 11 ; (Tau.) 6 ; (Tor.), 3.Tenencia (tenure), passim.Terceria, tersera, v. MESuRES.Tercium (redevance équivalant au tiers de la récolte,

perçue notamment sur le sel), (St-L.) 13, 16, 22, 23, 26 à 28, 42, 47, 50, 63, 71, 77, 81, 86, 94, 98, 102, 104, 128, 132, 137, 157.

Terminatus (délimité), (arg.) 205, 224.Terminus (territoire, ressort juridictionnel), passim.Terra, v. faxia terre, pecia terre.Terremerita (revenus fonciers), (Ta.p.) passim.Testimonium (témoignage), passim.Testis (témoin), (Ta.p.) passim.Textor (tisserand), (Mil.) 27.Tina (cellier), - domini regis, (Tau.) 9, 11, 12,

16, 23 à 25, 28, 29, 31, 36, 38, 41, 43, 45, 46, 48, 56, 58, 63, 66, 68, 70 ; (Ta.p.) 24 ; (Toul.) 22 ; - tina castri, (Tau.) 61.

Tirandum bladum, v. CORVEES.Tirandum sal, v. CORVEES.Tor de terra (tertre, monticule, parcelle surélevée,

en terrasse ou sur le versant d’un coteau), (Mil.) 150, 151 ; (Tau.) 7, 13, 17, 18, 20, 22 à 28, 31, 32, 40, 43, 46, 48, 49, 53, 54, 56, 68.

Torrens (torrent, petit cours d’eau à débit irrégu-lier), (Col.) 121 ; (est.) 1, 7 à 9, 12, 17, 21, 24 à 26, 33, 39, 41, 42, 47, 48, 58, 72, 78, 84, 85, 87 ; (Mil.) 88, 99, 150, 156, 188 ; (Tau.) 2, 9, 19, 28, 29, 32, 33, 37, 58 à 60, 64, 66, 71 ; (Ta.p.) 16.

Toua, tovum, thoa (douve, fossé défensif de cir-convallation de la cellera ou castrum servant accessoirement à l’irrigation des jardins), (arg.) 14, 54, 56, 162, 270, 279 ; (Col.) 20, 54, 177 ; (est.) 1, 64, 72 ; (Mil.) 10, 48, 87, 125 ; (St-L.) 3, 20, 21, 23, 34, 56, 57, 66, 75, 80, 89, 94, 100, 121, 139, 144, 156.

Tragi, v. CORVEES.Trahendum sal, v. CORVEES.Trassa, tras, v. CORVEES.Tresdecimam, tretzenam (redevance équivalant à

la treizième partie de la récolte), (arg.) 121, 147, 169, 174, 283.

Tretzenam, v. tresdecimam.Trilia (treille), (arg.) 82, 233 ; (Col.) 15, 16,

18, 50, 97, 135, 206, 216, 237, 259, 277, 278, 331.

Troterius (palefrenier), (Mil.) 39, 40.Turnis, v. mesures. Turris (tour), (arg.) 1, 8, 18, 36, 37, 235 ; (Col.)

53, 134, 330, 354, 383 ; (Tau.) 83.Tutor (tuteur), (Col.) 115, 159, 250, 279, 285,

337 ; (est.) 85 ; (Mil.) 58, 109, 219.

u

uncia, v. MESuRES.undecimam (redevance équivalant à la onzième

partie de la récolte), (arg.) 5, 38, 56, 148, 168, 172, 181, 273, 274.

universitas (université, communauté d’habitants), (Ta.p.) 24.

usatica (droits d’usage), (St-L.) passim.utenam (redevance équivalant à la onzième partie

de la récolte ?), (Ta.p.) 3, 4.uxor (épouse), passim.

V

Vallis, val, vayl (vallée), (Col.) passim.

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INDEX ANALYTIquE CCLVII

Varaga, varoya (désignait probablement une retenue d’eau saumâtre utilisée pour l’exploitation du sel), (St-L.) 108, 143, 157.

Via (route, rue ou chemin), passim ; - via muri castri, (Mil.) 91 ; - via platee (rue de la place), (Mil.) 81, 124 ; - via publica, (arg.) 125, 144 ; (Cla.) 14, 29 ; (Col.) 2, 3, 5, 6, 8, 14, 16, 18, 27, 28, 153, 169, 199 ; (est.) 18, 20, 33, 34, 36, 39, 42, 43, 48, 58, 62, 63, 66, 67, 71, 72, 79, 81, 83, 85 ; (Mil.) 1, 77, 85, 86, 91, 102, 104, 105, 127, 140, 160, 165, 177, 178, 219, 254 ; (St-L.) 1, 9, 100, 144 ; (Tau.) 10, 20, 23 à 25, 29, 37, 38, 40, 65, 67 ; (Ta.p.) 2, 3, 6, 8, 10, 11, 16, 17, 19 ; (Toul.) 1, 2, 4, 14, 20, 22, 25.

Villa (ville, village), passim.Vindemia, vendimia (raisin, vendange), (arg.)

31, 103, 204, 278, 279 ; (Cla.) 6. (Col.) 152, 323 à 328, 330 à 335, 338, 339, 341 à 353, 355 à 361, 364 à 369, 371 à 373, 375, 378, 379, 381, 383 à 394, 401 à 404, 407 à 409, 412 ; (Mil.) 1 ; (Tau.) 40, 43 ; (Ta.p.) 24.

Vinea (vigne), (arg.) 5, 21, 28, 31, 38, 41, 56, 64, 84, 94, 103, 116, 123, 134, 137, 141, 144, 146 à 149, 151, 153, 158, 167 à 169, 172, 174, 177, 181, 183, 198, 202, 204, 207, 231, 251, 260, 262, 265, 267, 272 à 274, 278, 283, 284 ; (Cla.) passim ; (Col.) passim ; (est.) passim ; (Mil.) passim ; (St-L.) 66, 92, 106, 109 ; (Tau.) passim ; (Ta.p.) 3, 4, 22, 24 ; (Toul.) 1, 3, 22, 3, 26 ; - pecia vinee, (Col.) 290 ; (Ta.p.) 1, 8, 11, 18, 19.

Vinetum (petite vigne), (Mil.) 184 ; (Tau.) 17.Vinum (vin, comme redevance), (arg.) passim ;

(Cla.) 29, 30 ; (est.) passim ; (Mil.) 3, 174, 210, 211 ; (Tau.) 6, 7, 10, 13, 14, 17, 18, 22, 25 à 29, 31, 33, 37, 38, 41, 42, 45 à 47, 51, 52, 55, 57, 58, 70, 83 ; - vinum migerium (vin de médiocre qualité), (Mil.) 3 ; -vinum purum (vin pur, non coupé), (Mil.) 3, 26, 39, 40, 58, 73, 127, 149, 151 ; - vinum primum (vin de première qualité), (arg.) 2, 5 ; (Mil.) 1, 195 ; - vinum primum seu purum, (Mil.) 10.

Vir (homme, mari), (arg.) 83, 158, 241.Viridarium (verger), (Col.) 150 ; (Mil.) 106 ;

(Tau.) 2, 22.Viyogolia, viyogalia, viyagolia (redevance fixe en

raisin perçue sur le produit de la vendange), (Mil.) 1, 20, 76, 96 à 98, 102, 181, 261.

Viyal (vignoble), (Mil.) 82, 83, 183.Volta (voûte, arcade), (Col.) 18.Volo (ravin aux rives escarpées), (Mil.) 73, 91, 136.

X

Xaixel, saxell (probablement la sarcelle d’hiver, comme redevance), (Col.) 51, 76, 207, 302.

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