INFECTIONS FONGIQUES INFECTIONS FONGIQUES CHEZ LE PATIENT CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT IMMUNOCOMPETENT Docteur LAMBIOTTE Fabien Docteur LAMBIOTTE Fabien Service de réanimation polyvalente-CHSA Service de réanimation polyvalente-CHSA Docteur LEVENT THIERRY Docteur LEVENT THIERRY Equipe opérationnelle d’hygiène-CHSA Equipe opérationnelle d’hygiène-CHSA
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INFECTIONS FONGIQUES CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT Docteur LAMBIOTTE Fabien Service de réanimation polyvalente-CHSA Docteur LEVENT THIERRY Equipe opérationnelle.
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INFECTIONS FONGIQUES INFECTIONS FONGIQUES CHEZ LE PATIENT CHEZ LE PATIENT
IMMUNOCOMPETENTIMMUNOCOMPETENT
Docteur LAMBIOTTE FabienDocteur LAMBIOTTE FabienService de réanimation polyvalente-CHSAService de réanimation polyvalente-CHSA
Docteur LEVENT THIERRYDocteur LEVENT THIERRYEquipe opérationnelle d’hygiène-CHSA Equipe opérationnelle d’hygiène-CHSA
PATHOLOGIE FUNGIQUEPATHOLOGIE FUNGIQUE
Toujours en augmentation Toujours en augmentation ++++++ Emergence de nouveaux agentsEmergence de nouveaux agents
ATF nouveaux, plus efficaces, mieux tolérésATF nouveaux, plus efficaces, mieux tolérés Maîtrise des infections à CandidaMaîtrise des infections à Candida Infections à moisissures opportunistesInfections à moisissures opportunistes
Meilleure connaissanceMeilleure connaissance EpidémiologieEpidémiologie Stratégies de prévention (environnement)Stratégies de prévention (environnement) Diagnostic précoceDiagnostic précoce
EpidémiologieEpidémiologie
Les résultats de l’étude de prévalence EPIC Les résultats de l’étude de prévalence EPIC ((european prevalence of infection in intensive care) european prevalence of infection in intensive care) réalisée dans 17 pays d’Europe de l’ouest réalisée dans 17 pays d’Europe de l’ouest regroupant 10038 patients issus de 1417 regroupant 10038 patients issus de 1417 USI montrent que 9,7 % des patients ont USI montrent que 9,7 % des patients ont acquis une infection à l’hôpital et 20,6% en acquis une infection à l’hôpital et 20,6% en USI. Les infections fongiques représentent USI. Les infections fongiques représentent 17,1% des infections nosocomiales acquises 17,1% des infections nosocomiales acquises en USI, au 5eme rang des microorganismes.en USI, au 5eme rang des microorganismes.
Epidémiologie des infections nosocomiales en USI en Europe
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Staphylocoque aureus Pseudomonas aeruginosa Divers Candida spp traité par ATF
Les levures du genre Candida sont responsables Les levures du genre Candida sont responsables de la majorité des infections dues à des de la majorité des infections dues à des champignons chez l’homme.champignons chez l’homme.
Parmi les 200 espèces de candida connues, seule Parmi les 200 espèces de candida connues, seule une vingtaine peut provoquer des infections une vingtaine peut provoquer des infections humaines appelées candidoses.humaines appelées candidoses.
On distingue les candidoses superficielles, On distingue les candidoses superficielles, infections fréquentes et relativement bénignes, infections fréquentes et relativement bénignes, touchant la peau et les muqueuses, des touchant la peau et les muqueuses, des candidoses systémiques, infections disséminées candidoses systémiques, infections disséminées graves pouvant atteindre un ou plusieurs organes graves pouvant atteindre un ou plusieurs organes et survenant chez des sujets fragilisés.et survenant chez des sujets fragilisés.
Epidémiologie : candida isolé Epidémiologie : candida isolé dans les hémoculturesdans les hémocultures
Infections non Infections non hématogèneshématogènes
Infections superficiellesInfections superficielles Candidoses cutanéesCandidoses cutanées Candidoses oropharyngéesCandidoses oropharyngées Vulvo-vaginite à CandidaVulvo-vaginite à Candida Infection profondeInfection profonde Candidose oesophagienneCandidose oesophagienne Cystite à CandidaCystite à Candida Candidose péritonéaleCandidose péritonéale
Définitions des types de Définitions des types de traitementtraitement
Traitement prophylactiqueTraitement prophylactique : :Traitement appliqué à un patient présentant des facteurs Traitement appliqué à un patient présentant des facteurs de risque de développer une mycose invasive dans le but de risque de développer une mycose invasive dans le but de prévenir la survenue d’une infection.de prévenir la survenue d’une infection.
Traitement probabilisteTraitement probabiliste : :Traitement appliqué à un patient suspect de présenter Traitement appliqué à un patient suspect de présenter cliniquement une mycose invasive alors qu’il n’existe cliniquement une mycose invasive alors qu’il n’existe aucune confirmation microbiologique, histologique ou aucune confirmation microbiologique, histologique ou sérologiquesérologique
Traitement documentéTraitement documenté : :Traitement antifongique appliqué à un patient présentant Traitement antifongique appliqué à un patient présentant une mycose invasive prouvée ou probable sur des une mycose invasive prouvée ou probable sur des arguments cliniques, radiologiques, histologiques et/ou arguments cliniques, radiologiques, histologiques et/ou microbiologiques.microbiologiques.
TRAITEMENT PROBABILISTETRAITEMENT PROBABILISTE Aucun élément objectif actuellement dans la Aucun élément objectif actuellement dans la
littérature permettant de dégager les indications littérature permettant de dégager les indications précises de ce traitement curatif probabiliste, mais précises de ce traitement curatif probabiliste, mais chez un patient présentant :chez un patient présentant : Un syndrome fébrile inexpliqué etUn syndrome fébrile inexpliqué et Résistant aux antibactériens utilisés de façon optimaleRésistant aux antibactériens utilisés de façon optimale
Il existe des circonstances où le diagnostic de candidose Il existe des circonstances où le diagnostic de candidose viscérale ou de candidémie peut être évoquéviscérale ou de candidémie peut être évoqué
3 types d’arguments peuvent être utilisés pour le Dg :3 types d’arguments peuvent être utilisés pour le Dg : Analyse de la colonisation fongiqueAnalyse de la colonisation fongique Analyse des facteurs de risqueAnalyse des facteurs de risque Arguments sérologiques Arguments sérologiques
Valeur diagnostique de la colonisation fongique/ survenue d’une Valeur diagnostique de la colonisation fongique/ survenue d’une candidémie ou candidose viscéralecandidémie ou candidose viscérale
Wey et coll (Arch Intern Med 1989;149/2349-53)Wey et coll (Arch Intern Med 1989;149/2349-53)
Colonisation= facteur de risque de candidémie (OR=10,3)Colonisation= facteur de risque de candidémie (OR=10,3)
Pittet D et al (Ann Sur 1994;220:751-758)Pittet D et al (Ann Sur 1994;220:751-758)
29 patients de réanimation chirurgicale29 patients de réanimation chirurgicale
Etude de colonisation:Etude de colonisation:
Nombre de sites colonisésNombre de sites colonisés
Index de colonisation: Nb de sites colonisés/ étudiésIndex de colonisation: Nb de sites colonisés/ étudiés
Traitement probabilisteTraitement probabilisteColonisation fongique (II)Colonisation fongique (II)
« Critiques » du travail de Pittet« Critiques » du travail de Pittet 8/18 patients colonisés 8/18 patients colonisés >2 sites n’ont jamais >2 sites n’ont jamais
présenté d’ infection sévère à Candida spprésenté d’ infection sévère à Candida sp 2 patients avec colonisation=2 sites ont fait 2 patients avec colonisation=2 sites ont fait
une candidémieune candidémie Remarque des mycologues lilloisRemarque des mycologues lillois
« l’index de colonisation ne sera sans doute « l’index de colonisation ne sera sans doute pas utilisable comme méthode de routine: pas utilisable comme méthode de routine: lourdeur de la charge de travail, VPP de 2 sites lourdeur de la charge de travail, VPP de 2 sites n’est que de 50 % »n’est que de 50 % »
Traitement probabilisteTraitement probabilisteFacteurs de risqueFacteurs de risque
Facteurs générauxFacteurs généraux
Age (NN et vieillards)Age (NN et vieillards) Comorbidité Comorbidité
Diverses méthodes de détection des Diverses méthodes de détection des molécules de Candida sp.circulantesmolécules de Candida sp.circulantes Acides nucléiques (PCR)Acides nucléiques (PCR) Mannanes : test d’agglutinationde particules de Mannanes : test d’agglutinationde particules de
latex(Pastorex Candida) et/ou test latex(Pastorex Candida) et/ou test immunoenzymatique (Platelia Candida Antigène)immunoenzymatique (Platelia Candida Antigène)
Spécificité très élevé (98% pour le Platelia Candida Spécificité très élevé (98% pour le Platelia Candida antigène)antigène)
Faible sensibilité (20% pour le premier et 40% pour le Faible sensibilité (20% pour le premier et 40% pour le second)second)
Stevens DA J Antimicrob Chemother 2002 ;49 (SupplS1) 11-9 Stevens DA J Antimicrob Chemother 2002 ;49 (SupplS1) 11-9
Poulain D Lettre de l’infectiologue 2000;5:182-90Poulain D Lettre de l’infectiologue 2000;5:182-90
Traitement probabilisteTraitement probabilisteArguments sérologiques (II)Arguments sérologiques (II)
Anticorps, notamment anti-mannane, Anticorps, notamment anti-mannane, détectés par une technique détectés par une technique immunoenzymatique (Platelia Candida immunoenzymatique (Platelia Candida Anticorps) avec une sensibilité et une Anticorps) avec une sensibilité et une spécificité de l’ordre de 50% et 80%spécificité de l’ordre de 50% et 80%
Détection combinée antigène/anticorpsDétection combinée antigène/anticorps Sensibilité de la détection des antigènes de 53 %Sensibilité de la détection des antigènes de 53 % Sensibilité de la détection des anticorps de 44 %Sensibilité de la détection des anticorps de 44 % Sensibilité des 2 tests combinés de 69 %Sensibilité des 2 tests combinés de 69 %
Fièvre inexpliquée et résistante à un Fièvre inexpliquée et résistante à un traitement ATB bien conduit traitement ATB bien conduit ETET
2 facteurs de risques majeurs ou 1 majeur 2 facteurs de risques majeurs ou 1 majeur et 2 mineurset 2 mineurs Facteurs majeurs : Facteurs majeurs :
Neutropénie (<500/mm pendant >10jours consécutifs)Neutropénie (<500/mm pendant >10jours consécutifs) ATB à large spectre >10 joursATB à large spectre >10 jours Perforation digestive persistantePerforation digestive persistante
Traitement probabilisteTraitement probabilisteStratégie thérapeutique (II)Stratégie thérapeutique (II)
ETET Une colonisation fongiqueUne colonisation fongique
>2 sites non contigus : bouche, trachée, urines, >2 sites non contigus : bouche, trachée, urines, selles,aissellesselles,aisselles
Recherche de colonisation 1fois/semaine en cas de Recherche de colonisation 1fois/semaine en cas de colonisationcolonisation
ETET Un taux d’Ag et/ou d’Ac anti-Candida Un taux d’Ag et/ou d’Ac anti-Candida
significativement >taux d’entréesignificativement >taux d’entrée Dosage sérique de référence à l’admission chez tout Dosage sérique de référence à l’admission chez tout
patient admis en réanimation pour une durée de séjour patient admis en réanimation pour une durée de séjour prévisible >48 hprévisible >48 h
Nouveau dosage sérique en cas de sepsis inexpliquéNouveau dosage sérique en cas de sepsis inexpliqué
Traitement probabilisteTraitement probabilistesur le genre de Candida sp (III)sur le genre de Candida sp (III)
Candida spCandida sp Facteurs de risqueFacteurs de risque FluconazoleFluconazole
Si traitement instauré de façon probabiliste et Si traitement instauré de façon probabiliste et urgente : le clinicien doit a posteriori faire preuve urgente : le clinicien doit a posteriori faire preuve du bien fondé de sa démarchedu bien fondé de sa démarche
Traitement probabiliste identique à celui Traitement probabiliste identique à celui recommandé pour le traitement des candidémies recommandé pour le traitement des candidémies ( hors voriconazole et caspofungine)( hors voriconazole et caspofungine)
Retrait de tous les cathéters vasculaires, dans la Retrait de tous les cathéters vasculaires, dans la mesure du possible, qu’ils soient artériels ou mesure du possible, qu’ils soient artériels ou veineux, centraux ou périphériquesveineux, centraux ou périphériques
Durée optimale du traitement probabilisteDurée optimale du traitement probabiliste 2 semaines après l’obtention de l’apyrexie2 semaines après l’obtention de l’apyrexie
MYCOSES PROUVEESMYCOSES PROUVEES
Présence de levures ou de filaments à type Présence de levures ou de filaments à type de levures à l’examen histo-cytologique de levures à l’examen histo-cytologique d’une biopsie ou aspiration à l’aiguille à d’une biopsie ou aspiration à l’aiguille à l’exception des prélèvements muqueuxl’exception des prélèvements muqueux
OUOU Culture positive d’un prélèvement obtenu Culture positive d’un prélèvement obtenu
de manière aseptique d’un site stérile ET de manière aseptique d’un site stérile ET anomalies cliniques ou radiologiques anomalies cliniques ou radiologiques évoquant une infection (à l’exception des évoquant une infection (à l’exception des urines et muqueuses)urines et muqueuses)
REF I : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE CANDIDEMIE CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT DANS LE SERVICE DE REANIMATION DU C.H.S.A
Traitement documenté initial
Patient stable ET
pas de traitement antérieur par azolé
Patient instable ET/OU
infecté par une souche de sensibilité inconnue
ET/OU Traitement antérieur
récent par azolé
TriflucanR IV 12 mg /kg/j à J1 puis 6 mg/kg/j
S 1 : fonction rénale normale
Pas de médicament néphrotoxique
S 2 : insuffisance rénale (créatinine > 25 mg/l ou
clairance <25 ml/mn et/ou molécule néphrotoxique
FungizoneR 1mg/kg/j
AmbisomeR 3mg/kg/j ou AbelcetR 5mg/kg/j
ou CancidasR 70mg J1 puis 50mg/j
(70 mg/j si patients > 80kg)
ou Vfend 6 mg/kg/12 h puis 4 mg/kg/12 h
Relais par Vfend oral si infection contrôlée
REF II : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE CANDIDEMIE CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
Adaptation définitive du traitement dès que la sensibilité de la souche causale est connue. Remplacement, si possible de l’amphotericine B ou de ses formulations lipidiques par le triflucan (IV ou PO). Relais oral rapide pour le triflucan et le Vfend . Si possible, retrait de tous les cathéters vasculaires, qu’ils soient artériels ou veineux, centraux ou périphériques. En cas d’échec du traitement initial (réévaluation à la fin de la première semaine de traitement) remplacement de la FungizoneR ou du TriflucanR par AmbisomeR, ou AbelcetR, CancidasR, VfendR voire utilisation d’une association. Durée optimale du traitement au moins 2 semaines après la dernière hémoculture positive et la résolution des signes cliniques infectieux Surveillance de tous les patients présentant une candidémie pendant au moins 3 mois après l’épisode initial.
oui non
Centre
Hospitalier
DeSambre
Avesnois
Connaissance de l’espèce de Candidas sp. en cause
Modification du traitement curatif initial
C.albicans C.tropicalis
C.parapsilosis
C.glabrata C.krusei C.lusitaniae
Pas de modification du traitement
curatif initial
Traitement documenté (suite)
Stable, pas d’insuffisance
rénale TRIFLUCANR
IV 12mg/kg à J1
puis 6 mg/kg/j
Instable, pas d’insuffisance
rénale
FUNGIZONER 1 mg/kg/j
Instable et insuffisance rénale
AMBISOMER 3mg/kg/j OU ABELCETR5 mg/kg/j OU
CANCIDAS 70 mg J1 puis 50 ou 70 mg/j
VFEND 12-6 mg/kg/j
Pas d’insuffisance
rénale
FUNGIZONER 1 mg/kg/j
VFENDR IV 6 mg/kg/12 h
puis 4 mg/kg/12 h
Insuffisance rénale
AMBISOMER
3 mg/kg/j OU ABELCETR
5 mg/kg/j OU CANCIDASR
70 mg J1 puis 50 mg/j
TRIFLUCANR IV 12mg/kg à J1 puis 6 mg/kg/j
REF III :TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE CANDIDURIE CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT DANS LE SERVICE DE REANIMATION DU C.H.S.A
Les formulations lipidiques de l’amphotéricine B ne doivent pas être utilisées en pathologie fongique urinaire. Facteurs de risque :
Drainage chirurgical impératif en cas de suppuration collectée
Adaptation définitive du traitement dès que la sensibilité de la souche causale est connue. Remplacement, si possible de l’amphotéricine B par le TriflucanR (IV ou PO) Durée optimale du traitement :
en cas de pyélonéphrite, traitement IV de 2 à 6 semaines autres cas : avis d’experts
non oui non oui
Traitement documenté
Candidemie associée ou Pyélonéphrite à Candida sp. ou
candidurie asymptomatique ET facteurs de risque .
Patient stable ET pas de traitement antérieur par azolé
ET infecté par C.albicans C.tropicalis
C.parasilosis Ou C.lusitaniae
Patient instable OU traitement
antérieur par azolé OU infecté par
C.krusei C.glabrata
TriflucanR IV 12 mg /kg/j à
J1 puis 6 mg/kg/j
FungizoneR 1mg/kg/j Place éventuelle pour la
Caspofungine ou Voriconazole
Candidurie Et fièvre
Rechercher une candidémie A considérer comme un site colonisé
ET recherche d’autres sites de
colonisation
Abstention thérapeutique
Une candidurie isolée n’est JAMAIS en tant que telle une indication à la mise en route d’un traitement antifongique.
REF IV : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE CANDIDOSE RESPIRATOIRE CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
oui non P.S : la vraie pneumonie à Candida sp, survient dans un contexte de candidémie. L’atteinte pulmonaire est alors secondaire à celle-ci. P.S : la broncho-pneumonie à Candida survenant chez le malade de réanimation et responsable de prélèvements positifs, entre alors uniquement dans le cadre de la colonisation trachéo-bronchique
CentreHospitalier
DeSambre
Avesnois
Traitement documenté
Candidémie Associée
Traitement documenté d’une candidémie
chez un patient immunocompétent Cf REF I – REF II
A considérer comme un site colonisé ET
rechercher d’autres sites de colonisation
L’isolement de Candida sp. dans les prélèvements respiratoires ,
protégés ou non, n’est pas en tant que tel une indication thérapeutique
REF V : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE CANDIDOSE PERITONEALE CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT Facteur(s) associé(s) à la perforation digestive : lésion néoplasique traitement chirurgical tardif (24h/perforation) perforation secondaire ou survenant chez un patient déjà hospitalisé altération du terrain sous-jacent (immuno-dépression, cirrhose, pancréatite) patient en situation instable échec d’un traitement anti-bactérien usuel chez un patient antérieurement sain. Durée optimale du traitement entre 2 et 3 semaines.
non oui
oui non * Ablation du cathéter de dialyse dans la mesure du possible
Centre
Hospitalier
DeSambre
Avesnois
Traitement documenté
Perforation digestive ET facteurs associés
Pancréatite aiguë nécrosante Dialyse péritonéale* ET signes de sepsis
Présence de Candida sp dans des prélèvements adéquats :
prélèvements per –opératoires ponction sous contrôle radiologique
culture de liquide péritonéal
Traitement documenté identique à celui d’une candidémie chez un patient
immunocompétent REF I – REF II
A considérer comme un site colonisé ET
rechercher d’autres sites de colonisation
REF VI : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE MENINGITE A CANDIDA SP CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
La sensibilité de Candida sp à la fluconazole doit être testée. En cas de résistance une alternative thérapeutique doit être envisagée et l’avis d’experts est indispensable. Durée minimale du traitement : 4 semaines après la résolution des signes et symptômes anomaux. Le fluconazole ne peut-être préconisée d’emblée dans la mesure ou la sensibilité de la souche de Candida sp responsable est méconnue. Utilisation des formes lipidiques et des nouveaux gents antifungiques restent à ce jour mal codifiés
Centre
Hospitalier
DeSambre
Avesnois
Traitement documenté impératif
Traitement documenté de référence FungizoneR 1mg/kg/j
ET AncotilR 25mg/kg/6h
L’isolement de Candida sp au niveau du L.C.R doit toujours être considéré
comme pathologique
REF VII : TRAITEMENT DOCUMENTE DES OSTEOMYELITES ET ARTHRITES A CANDIDA SP CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
La sensibilité de Candida sp au Fluconazole doit être testée. En cas de résistance une alternative thérapeutique doit être envisagée ( place du Voriconazole) et l’avis d’experts est indispensable. Durée du traitement de 6 mois minimum a 12 mois (avis d’experts)
CentreHospitalier
DeSambre
Avesnois
non oui
* Le diagnostic repose sur l’isolement de Candida sp à partir d’un prélèvement chirurgical
Prise en charge médico-chirurgicale
Traitement antifongique impératif
Traitement documenté de référence* FungizoneR IV
1mg/kg/j pendant 2 à3 semaines*
Candida sp sensible au Fluconazole
TriflucanR IV 12 mg /kg/j à J1 puis
6 mg/kg/j
VfendR per os adulte < à 40kg : 200mg /12h J1
puis 100mg/12h adulte > = à 40kg : 400mg/12h J1
puis 200mg /12h
Drainage ET/OU
débridement chirurgical
REF VIII : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE MEDIASTINITE A CANDIDA SP CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
La sensibilité de Candida sp au fluconazole doit être testée. En cas de résistance une alternative thérapeutique doit être envisagée (place du voriconazole) et l’avis d’expert est indispensable Durée du traitement : de 6 semaines (médiastinite sans sternite) à 12 mois (avis d’expert).
CentreHospitalier
DeSambre
Avesnois
non oui
Prise en charge médico-chirurgicale
Traitement antifongique impératif
Traitement documenté de référence FungizoneR IV
1mg/kg/j pendant 6 à 10 semaines
Candida sp sensible au fluconazole
TriflucanR IV 12 mg /kg/j à J1 puis 6
mg/kg/j Pendant 6 à 12 mois
VfendR per os adulte < 40kg : 200mg/12h J1
puis 100mg/12h adulte > ou = à 40kg : 400mg/12h J1
puis 200mg/12h
Drainage ET/OU
débridement chirurgical
REF IX : TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE PERICARDITE A CANDIDA SP CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
Durée du traitement de 2 à 14 semaines (avis d’experts) en cas de traitement prolongé, l’utilisation de dérivés lipidiques de l’amphotéricine B ou d’azolés (Fluconazole ou Voriconazole), après avis d’experts et selon les possibilités microbiologiques, est à envisager.
CentreHospitalier
DeSambre
Avesnois
Prise en charge médico-chirurgicale
Traitement antifongique impératif
Traitement documenté de référence FungizoneR IV
1mg/kg/j
Drainage ET
débridement chirurgical voire résection
REF X: TRAITEMENT DOCUMENTE D’UNE ENCODARDITE A CANDIDA SP CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT
Le diagnostic doit être évoqué à l’E.T.T ou E.T.O des végétations de grande taille ayant un aspect exubérant Durée du traitement un traitement d’au moins 6 semaines post-opératoires est requis les indications du Fluconazole ou Voriconazole ne sont pas notifiées.
CentreHospitalier
DeSambre
Avesnois
Prise en charge médico-chirurgicale
Traitement antifongique impératif
Traitement documenté de référence FungizoneR IV 1 mg/kg/j
Intérêt potentiel des formulations lipidiques 5 mg/kg/j
Traitement chirurgical avec Remplacement valvulaire prévu
REF XI : CANDIDOSE SYSTEMIQUE - CONDUITE A TENIR AVANT TRAITEMENT
ET ET ET
CentreHospitalier
DeSambre
Avesnois
Facteurs de risque : 2 majeurs
ou 1 majeur et 2 mineurs MAJEURS
neutropénie < 500/mm3
10 jours A.T.B à large spectre 6 jours perforation digestive persistante
hémodialyse MINEURS V.V.C
Corticothérapie alimentation parentérale
Traitement curatif chez les patients présentant à la fois :
fièvre
inexpliquée résistante
à un traitement antibactérien bien conduit
colonisation fongique
touchant au moins 2 sites non contigus
parmi les suivants : (bouche, trachée, urines, selles, aisselles) les sites doivent faire l’objet d’une recherche de colonisation 1fois/semaine en présence d’un sepsis
Présence d’un taux Ag
de Candida et/ou
d’Ac anti-Candidas significativement plus élevé que le
taux d’entrée
TRAITEMENT PROBABILISTE D’UNE CANDIDOSE SYSTEMIQUE CHEZ LE PATIENT IMMUNOCOMPETENT DE REANIMATION ET DE CHIRURGIE VISCERALE
Durée du traitement : au moins 2 semaines après l’obtention de l’apyrexie.
Non Oui**
Facteur de risque : 2 majeurs ou 1 majeur et 2 mineurs et fièvre inexpliquée résistante à un
traitement antibactérien bien conduit et colonisation fongique d’au moins 2 sites non
contigus et taux sérique d’antigène de candida et/ou d’anticorps anti-candida significativement sup
au taux d’entrée*
Traitement initial identique à celui d’une candidémie chez un patient immunocompétent
Evaluation a J7
échec
Poursuite du traitement
Remplacement de fungizone IV ou Triflucan par Ambisome ou Abelcet
ou Vfend ou Cancidas voire association
d’antifongiques avis d’un expert
Abstention thérapeutique
CONCLUSIONS (I)CONCLUSIONS (I)
Malgré les progrès réalisés dans la prise en Malgré les progrès réalisés dans la prise en charge thérapeutique des infections charge thérapeutique des infections fongiques, ces dernières restent grevées fongiques, ces dernières restent grevées d’une morbidité et d’une mortalité élevées.d’une morbidité et d’une mortalité élevées.
Leur diagnostic précoce demeure difficile Leur diagnostic précoce demeure difficile car le plus souvent présomptif et reposant car le plus souvent présomptif et reposant essentiellement sur la clinique alors que le essentiellement sur la clinique alors que le traitement doit être initié sans délai.traitement doit être initié sans délai.
Conclusions (II)Conclusions (II)
L’ensemble des résultats du diagnostic L’ensemble des résultats du diagnostic mycologique doit faire l’objet d’échanges mycologique doit faire l’objet d’échanges synergiques entre les cliniciens et les synergiques entre les cliniciens et les microbiologistes.microbiologistes.
Ce n’est qu’à partir des données biologiques Ce n’est qu’à partir des données biologiques interprétées en fonction du type de interprétées en fonction du type de prélèvement , confrontées aux données prélèvement , confrontées aux données épidémio-cliniques du patient que le épidémio-cliniques du patient que le diagnostic de candidose ne peut être établi diagnostic de candidose ne peut être établi comme certain ,probable ou simplement comme certain ,probable ou simplement possible.possible.