Impact de l’hydratation et du rafraîchissement sur la performance d’endurance Travail de Bachelor Amadio Roberto et Steiner Camille N° matricule : 12511291 et 12510525 Directeur de TBSc : Mr Raphaël Reinert, Diététicien ASDD, Chargé d’enseignement HES Membres du Jury : Mr Raphaël Reinert, Diététicien ASDD, Chargé d’enseignement HES Mme Valérie Ducommun, Diététicienne ASDD indépendante et vacataire HES Genève, juillet 2017
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Impact de l’hydratation et du rafraîchissement sur la ... · la nécessité d’un bon état hydrique pour améliorer la performance. Cependant certaines études ont montré que
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Lesprisesdeposition,larédactionetlesconclusionsdecetravailn’engagentquelaresponsabilité́desesauteur-e-setenaucuncascelledelaHauteécoledesantéGenève,duJuryouduDirecteurdeTravaildeBachelor.Nous attestons avoir réalisé seuls le présent travail, sans avoir utilisé́ d’autres sources que cellesindiquéesdanslalistedesréférencesbibliographiques.Juillet2017AmadioRobertoetSteinerCamille
IntroductionEn course à pied, notamment lors d’épreuve d’endurance, l’hydratation et le rafraîchissementreprésententdessujetsdecontroverses.Lesrecommandationspratiquesetlalittératureexprimentlanécessitéd’unbonétathydriquepouraméliorerlaperformance.Cependantcertainesétudesontmontréquelescoureurs lesplusrapidesétaientlesplusdéshydratés.Enoutre, lerafraîchissementavant(precooling)etpendantlacourse(percooling)amontrésonefficacitésurlaperformancelorsdegrandeschaleursmaislesméthodesetleurseffetssontencorediscutésetcontroversés.ButLebutdeceTravaildeBachelorétaitd’identifierlesimpactsdel’hydratationetdurafraîchissementsur la performance des coureurs de fond en recensant les recommandations et les études surl’hydratationlerafraîchissement.MéthodeLebutaétéatteintparlebiaisd’unerevuedelittératurerassemblantdesarticlesàpartirdelabasede données Pubmed. L’impossibilité de trouver des articles rassemblant l’hydratation et lerafraîchissementasuscitélaséparationdelaquestiondedépartendeuxquestionsderecherche:
RésultatsLes4articlesretenuspourlarevuedelittératureconcernantl’hydratationontmisenévidencequedansunenvironnementchaud,unétateuhydratéavantlacourseavecunapporthydriqueaucoursde la course permettaient une meilleure performance de temps que de débuter avec un étatdéshydratéetavecunerestrictionhydriquependantlacourse.Les5étudessurlerafraîchissementdémontraient que, dans un environnement chaud, les interventions (precooling ou percooling)résultent en une meilleure performance que les conditions contrôle (sans cooling), malgré unetempérature corporelle généralement plus élevée ainsi qu’une sensation thermique et un taux defatigueperçuesimilaires. Les résultatsontpermisdecréerunprotocolede recommandations surl’hydratationetlerafraîchissementdestinéauxcoureursd’éliteetleurscoachs.ConclusionLorsd’exercicedansunenvironnementchaud,débuterlacourseavecunétateuhydratéets’hydraterpendantlacoursepermettentd’optimiserlaperformance.Lamiseenplaced’unpre-etpercoolingpermetégalementd’améliorer le tempsdecourse.Néanmoins, laquantitéde fluideet lechoixdurafraîchissementdoiventêtreadaptéà l’athlète, selon sesbesoinsphysiologiques individuelset satolérance.
Nous avons classé les différents tableaux explicatifs selon un code de couleur : le vert représentel'hydratationetlebleulerafraîchissementoucooling.Cooling Moyensderafraîchissement.Termeutilisépourparlerderafraîchissementen
Precooling Méthodes utilisées afin de permettre la suppression rapide de la chaleur ducorps,avantledébutdelacourse,afindepermettreunecapacitéplusgrandedestockagedelachaleuretdeprolongerletempsavantledébutdelafatigueinduiteparl'hyperthermie(1).
Heatexhaustion "Epuisement par la chaleur" est le précurseur du "coup de chaleur". Cephénomènesemanifesteparunegrandetranspiration,despulsationsrapides,delafatigue,lapeaumoite,descrampesmusculaires,desnauséesouencoreun mal de tête. Ces symptômes se produisent souvent après une périoded'exerciceprolongé(3).
Heatstroke "Coupdechaleur"ouhyperthermiemaligne.Selonlarevuemédicalesuisse(4),lecoupdechaleurd’exerciceestdéfiniparunetempératurecorporellecentralesupérieureà40˚Cetdestroublesneurologiquesenlienavecuneffortphysique.Il reflète une production de chaleur dépassant les mécanismes dethermorégulation de l’organisme et s’observe le plus souvent lors d’exercicephysiqueintenseenmilieuchaudethumide.Lesmanifestationscliniquessontliéesàl’inductiond’uneréponseinflammatoiresystémiqueetàunecoagulationintravasculaire disséminée déclenchées par le stress thermique intense,pouvantconduireàladysfonctionmultiorganique,voireaudécès.
Danslemilieusportifactuel,lescoureursdefondd'éliteadoptentunstyledevieetunealimentationvisantàoptimiserleurétatphysiquedurantlesentraînementsetlescompétitions.Pendantl'exercice,ils recourent àdiverses techniques afind'améliorer leurperformance, qu'il s'agissed'unprotocoled'hydratationetd'alimentation,dudernieréquipementdisponiblesurlemarchéou,pourcertains,deproduitslégauxouillégauxconsidéréscommeaméliorateursdeperformance.
Cependant, les effets de certaines de ces techniques sont controversés. Certaines d'entre ellesreposent sur des hypothèses de mécanisme d'action, dont les preuves scientifiques sont encorelimitées ou basées sur aucun fondement scientifique, mais sur des anecdotes personnelles. Leurréputationestainsidueuniquementaumarketingetàladésinformation.
L'hydratationdescoureursdefondd'élitereprésentel'undesexemplesdecontroverses(5).Maintenirunbonétatd'hydratationpendantlacoursesembleaméliorerlaperformance(6),cependant,lorsdecertainsmarathons,ilaétéobservéquelescoureurslesplusperformantssontceuxquiétaientlesplus déshydratés (7). Or, est-ce que la performance athlétique aurait pu être optimisée si cesmarathonienss'étaienthydratésdavantage?
Lesméthodesderafraîchissementsouslachaleurensontundeuxièmeexemple.L'augmentationdela température corporelle induite par l'exercice et amplifiée dans des conditions d'environnementchaudestconsidéréecommeanti-performante(8).Ainsi,desméthodesderafraîchissementavantetpendantl'effortpermettentdelimitercettehaussedetempératurecorporelle,cequiamélioreraitlaperformancesportive.Cependant,lespreuvesscientifiquessontlimitéesetlerafraîchissementn'estparconséquentpasconsidérécommebénéfiqueauxyeuxdetous.
Lebutduprésenttravailestd'expliquercessujetsàcontroversesetdeproposerunprotocoledédiéauxathlètesd'élitepouroptimiser leurperformance lorsdescourses sous la chaleurquiprendencompte l'hydratation et le rafraîchissement. Le cadre de référence rappellera les spécificités del'exercice sous la chaleur, les différents points de vue sur l'hydratation et les méthodes derafraîchissement existantes ainsi que leur potentiel mécanisme d'action. Puis, les deux revues delittératurespermettrontderassemblerlalittératureéchéanteafindefairelepointsurlesdeuxsujets.
L’eauestleprincipalconstituantducorpshumainetestindispensableàlavie.Bienquel'organismepuissesurvivrependantplusieurssemainessansapportalimentaire,sasurvieenestqued'environ3jourssansaucunapporthydrique.Eneffet,aucuneréactionbiologiqueoufonctiondansl'organismen'estpossiblesanseau(9).Elle représente plus de lamoitié du poids corporel : 50-55% chez la femme et environ 60% chezl’homme (10). Ce taux varie considérablement selon l’âge, le sexe et la composition corporelle dechaqueindividu.Lateneureneaudelamassemaigreestbeaucoupplusimportante(73%)quepourlamasse grasse (10%) (11). Les femmesont en général unemasse grasseplus importanteque leshommesetdoncunemassehydriquetotalemoinsimportante.Lespersonnesâgéesontunemassemusculaire(quifaitpartiedelamassemaigre)moinsélevéequ’unadulteenbonnesanté,soitunemasse hydrique totale inférieure (12). À l’inverse, les athlètes ont une masse hydrique totaleimportante,dueàlaproportiondemassemusculaireconséquente.L’eau corporelle est répartie dans les compartiments intracellulaires et extracellulaires. 2/3 de lamassehydriqueest contenuedans l'espace intracellulaire, cequi représenteenmoyennepourunadultede70kg,28litres(soit40%dupoidstotalducorps).Leliquideintracellulairecontientunehauteconcentrationenprotéines,potassiumetphosphatesetuneconcentrationbasseensodiumetchlore.(13)Lerestedel'eauoccupel'espaceextracellulaire.Cecompartimentestcomposéduplasma(3litres)etdu liquide interstitiel (11 litres) (13). Ceux-ci sont séparés par la membrane capillaire et ont unecomposition similaire excepté la concentrationenprotéinesqui varie auniveauplasmatique. Leurconcentrationestélevéeensodium(Na+)etenlechlorure(Cl-),tandisqu'elleestbasseenpotassium(K)etcalcium(Ca),phosphate(P)etmagnésium(Mg).(12)L’équilibrehydriqueducorpsestrelativementstableàdestempératurescomprisesentre18et-20°Cetavecuneactivitémodérée,malgrélesapportsetpertesconstantseneau.Elleestréguléeparunsystèmepermanentd’échangesdeliquides,d'ionsetdesolutésentrelesdeuxcompartiments.Selonl’EFSA2010(10),l’équilibrehydriqueouturnoverhydriqueestdéfinicommeétantladifférenceentrelasommedelaconsommationd’eau(hydriqueetalimentaire)etdelaproductionendogène(produiteparlemétabolismeoxydatifdessubstratsdesnutrimentsénergétiques,soitlesglucides,protéinesetlipides), moins la somme des pertes (tableau 1) (14). Ces pertes sont dues à la sueur, l’urine, larespiration et les selles et varient donc en fonction de la consommation liquidienne, du régimealimentaire,l’activitéphysiqueetlatempératureambiante.Parexemple,lamictionurinairevaried'unjouràl'autre,del'ordrede0.5à3litresparjour(12).Ainsi,leturnoverhydriquereflètel'homéostasiedel'eaucorporellesurunepériodedetempsdonné(15).
Aliments 700ml Selles 100mlProductionendogène 300ml Urine 1500mlTotal 2000-
2500mlTotal 2000-
2500ml4.1.2 Régulationhormonaledel'eau
Larégulationdel'eaupar24hestassuréeetauneprécisionde0.2%parrapportaupoidsdebasegrâceauxmécanismeshormonauximpliqués(16)(figure1).Le cerveaupossèdedes récepteursosmotiquesmesurant l'osmolalitéduplasmaet indique,par laconcentrationdesodiumplasmatique,l'étathydriqueducorps.Laconcentrationensolutésesttoutaussiimportantequelaquantitéd'eaudanslecorps.Eneffet,toutchangementd'osmolalité,mêmepetit,peutêtrecritiquepourlesfonctionsmétaboliques.C'estpourquoil'osmolalitéestétroitementsurveillée et dès une variation de 1%, les mécanismes métaboliques développés ci-dessous sontenclenchés. Plusieurs facteurs influencent temporairement l'osmolalité, tels que les apportsalimentairesoul'exercicephysique(9).
L'ADH,ouégalementappelévasopressine,estunehormonepeptidiqueantidiurétiquepermettantderégulerlaquantitéd'eaudanslecorpsenlimitantlespertes.Elleestproduiteparl'hypothalamusetlibéréepar l'hypophyse.Elleagit sur le segmentdistaldesnéphronsdu reinoùelleprovoqueuneréabsorption d'eau. Les facteurs stimulants sa sécrétion sont une hypovolémie et/ou unehyperosmolarité plasmatique. Elle peut également être secrétée par d'autres facteurs tels quecertainesémotions,ladouleur,certainessubstancespharmacodynamiques(nicotineetmorphine)oula chaleur. À l'inverse, les facteurs inhibiteurs sont une hypotonie plasmatique et/ou unehypervolémie. Le froid et les substances pharmacodynamiques d'adrénaline et d'alcool sontégalementsusceptiblesd'inhiberl'ADH(19).
L'aldostérone est quant à elle une hormone produite par les glandes surrénales. Sa sécrétion estprincipalement stimulée par l’action de l’angiotensine II ou par une élévation de la kaliémie liéeprincipalement à unehypovolémie (19). Elle participe au système rénine-angiotensine-aldostéronedontelleaunrôleprépondérantdans lemaintiende lapressionartérielle.Suiteàunecascadederéactionsenzymatiques,lesystèmerénine-angiotensine-aldostéronepermetd'augmenterlapressionartérielleparplusieursmécanismesdontdeuxd'entreeuxsontlaréabsorptiond'eauetdeNaCl(20).Lasoifestunautremécanismederégulationhydriqueenstimulantl'apportd'eau.Lecentredelasoifsetrouvedansl'hypothalamusetestliéauxrécepteursosmotiques(21).Lasoifrésulteenunevariété
designauxincitantàlaconsommationdefluideafindepréserverlecapitalhydrique.Deuxtypessontdistinguables:lasoifintracellulairecorrespondantàuneaugmentationdelaconcentrationosmotiqueetlasoifextracellulairecorrespondantàunediminutionduvolumed'eaucommelorsd’exerciceoùilyauneperted’eauvialatranspiration.Lasoifapparaîtlorsqu'ilyauneaugmentationde1à2%delaconcentrationdesolutésouunediminutionduvolumesanguind'environ10%.Suiteàl'ingestiondeliquide,plusieursniveauxdecontrôlesesuccèdentpourenvoyerdessignauxdestinésàcouperlasoif.Dansl'ordre,ilssontlaboucheetlegosier,lasphèregastro-intestinaleetlesfacteurspost-absorptifs.Cependant, lemécanisme de la soif reste peu précis puisqu'il répond tardivement à un début dedéshydratationetnerestaurepasentièrementl'équilibrehydriqueinitialétantdonnéquelevolumed'eauingéréeestfréquemmentinférieurauvolumed'eauperdue(17).Lepoint4.4abordelaquestionsirespecterlasensationdesoiflorsd’exerciceestsuffisantpourmaintenirunbonétatd’hydratation.Pour limiter la déshydratation, l'activité physique même stimule le système rénine-angiotensine-aldostéroneetlasécrétiond'ADH.Celle-cirépondlorsquel'intensitédel'exercice>60%VO2maxetlasécrétionaugmenteprogressivementaucoursdel'exercice(18).
Afin de diminuer le risque d’hyperthermie, les athlètes sont encouragés à s’acclimater auxenvironnements chauds et de s’hydrater pendant l’exercice (2). L’acclimatation peut se faire ens’exposantpassivement(sansexercice)ouactivement(avecexercice)sousdegrandeschaleurs;ennotantquel’expositionactiveestplusefficace.L’acclimatationpermetlesbénéficesphysiologiquessuivants : augmentation du volume du plasma, réduction du rythme cardiaque, réduction de latempératurecorporelledurant l’exercice,augmentationduvolumedesueurdiluée,mécanismedetranspirationsollicitéplustôtdansl'effortetréductiondelaglycogénolyse(24).Pourlesathlètesquiparticipentàunecompétitiondansunenvironnementchaud,S.Racinaisetal.(2)recommandent:
- Les entraînements doivent durer au minimum 60 min/j et à une intensité induisant uneaugmentation de la température corporelle et cutanée avec une stimulation de latranspiration.
- Lesadaptationssontobtenuesdèslespremiersjoursd’exercice.Cependant,lesadaptationsphysiologiques principales s’obtiennent après 1 semaine. Idéalement, la périoded’acclimatationdevraitdurer2semainesafindemaximiserlesbénéfices.
4.2.3 Autresfacteursenvironnementaux
Enhautealtitude(>2000m(25)),l’environnementestplusfroidetsecetengendreuneperted’eaucorporelle supplémentaire à travers la respiration, tant au repos qu’à l’exercice. En effet, cesconditionsadditionnéesàunehypoxierésultentenunehyperventilation(22).L’expositionenaltitude,courteoulongue,augmentelemétabolismeénergétiquedebaseetl’oxydationd’hydratesdecarbonelorsd’exercice.Toutefois,pourcetteétude,l’influencedel’altitudesurlaperformancenes’appliquepasétantdonnéquelesétudesrépertoriantlescoursesàplusde2000mserontexclues.Le tauxd'humidité,ouhumidité relative, correspondau rapportentre laquantitédevapeurd'eaucontenue dans 1m3 d'air et la quantité nécessaire pour saturer cet air. Un taux s'élevant à 100%équivautàlavaleurmaximumdevapeurd'eauquel'airpeutconteniravantcondensation(26).Pourleconfortdesêtreshumains,untauxd'humiditéentre45et60%estidéal.Endessous,larespirations'avère difficile et les muqueuses s'assèchent alors qu'en dessus, les voies respiratoires ne sedessèchentplus,mais les transferts thermiquesentre le corpset l'air augmentent (27). L'humiditédépenddelapressionetdelatempérature.Pluscettedernièreaugmente,plusl'humiditéaugmenteégalement.
(9).Lecorpscontientdesréservesglucidiques,appeléesglycogène,danslefoieetdanslesmusclesàdesfinsénergétiques.Laglycogénolyseestleprocessuspermettantdemétaboliserleglycogèneafindefournirdel’ATP.Pourceci,3processussontimpliquésdanslacellule:laglycolyse«aérobie»danslecytoplasme,lecycledeKrebsetlachaînedetransportdesélectrons,tousdeuxdanslamitochondrie.Cettedernièreétapeestégalementappeléelaphosphorylationoxydative(29).Cependant,lorsd’exerciced'endurance,lesréservesglucidiquessontinsuffisantes.Lecorpsrequiertune autre voie métabolique : la β-oxydation. Ainsi, la part des lipides à la production d’énergieaugmente lorsque l’exercice se prolonge. L’oxydation des graisses génère plus d’énergie quel’oxydationdeshydratesde carbone,maisnécessiteplusd’oxygène. Ledébitdeproductiond’ATPétantmoindre,l’intensitédel'exerciceestlégèrementdiminuée.Dansl’exempledelacourseàpied,cecisetraduiraitparunevitessedecoursediminuée(9).L'exercicesouslachaleurestassociéàuneutilisationd’hydratesdecarboneaugmentée.Eneffet,latempératuredesmuscleset letauxd’adrénalinesontresponsablesdel’utilisationduglycogène.Laglycogénolysehépatiqueetmusculaireainsiquel’accumulationdelactatesanguinetmusculairesontaugmentéesafindedonnerplusd'énergieparunitédetemps.Cetteaugmentationcoïncideavecuneréductiondelamobilisationdeslipides,tantdesacidesgraslibresplasmatiquesquelestriglycéridesintramusculaires.Enoutre,ladégradationdesprotéinesseraitégalementdavantagestimulée,maiscecidavantaged’investigations(9).Ceci suscite que la performance d’endurance sous la chaleur n’est pas uniquement liée à l’étatd’hydratation,maiségalementàlacapacitédemobilisationdesglucides.Celaestdavantagedétaillédanslepoint4.3.3.L’eauestunélémentimportantlorsd’exercicephysiquepoursesfonctionssuivantes(30):
Le métabolisme énergétique lié à l’exercice entraîne une production de chaleur dans le corps etprovoque une hyperthermie qui est définie par une température corporelle excédant 40°C (4).L'organisme supportantmal celle-ci, différentsmécanismes semettentenplaceafindedissiper lachaleur(figure2).Latranspiration,égalementappeléesueur,enestlemécanismeleplusimportant,carilpermetdedissiperle75%delachaleuravecapproximativement580kcaldechaleurpourchaquelitredetranspirationévaporée(4).Latranspirationestcomposéed'eauàplusde99%,leresteétantdesminéraux,dontprincipalementlesodiumàuneconcentrationmoyennede50mmol/l(ou1g/l).Lerestantdessubstancesestlepotassium,lemagnésiumetlechlorure(6).Lorsd'absenced'activitéphysiqueàtempératuremodérée,letauxdetranspirationestfaibletandisque lorsd’exercice, letauxpeuts'éleverenmoyenneentre1à2 litresparheure(9)(2). Ilpourraitmêmeatteindreles3litresparheurepourdesexercicespluscourts,maisàplushauteintensitéet/ousousunehautechaleur.Cesfourchettess’expliquentparlesdifférencesinterindividuellesdetauxdetranspiration.
Lorsque la durée et l’intensité de l’activité physique sont trop importantes, les mécanismes dethermorégulation ne sont plus suffisants pour maintenir la température corporelle, et ceparticulièrementdansunenvironnementchaud.Ainsi,silaproductiondechaleurnediminuepas,soitparmaintiendel'intensitédel'exerciceoupardérèglementdusystèmed'évaporationsouslachaleur,la hausse de température résulte en une hyperthermie. Cette dernière impacte négativement laperformancephysiqueetpeutdevenircritiquepourlasanté,voirefataledanslescaslesplussévères(2).L’hypothalamus contrôle la température corporelle qui doit être maintenue dans une fourchetteétroiteautourdes37°C(31).Silatempératureesthorsdelafourchette,elleimpactelavitessedesréactionsenzymatiquessetraduisantparuntauxmétaboliquediminué.Lespertesdechaleurpeuventsefaireparradiation(émissionsousformederadiationsélectromagnétiques),conduction(diffusionparcontactphysiqueavecunobjet),convection(renouvellementdel’airoudel’eauencontactaveclecorps)ouévaporation(passagede l’état liquideà l’étatgazeuxvia lasudationou larespiration).Cettedernièreestcellequiestlaplussollicitéelorsdelacourseàpied.Lasudationentraîneunevasodilatation.Levolumesanguinaugmenteainsienpériphérieauxdépensdu volume sanguin central. Le rythme cardiaque augmente afin d'assurer la circulation sanguinejusqu'auxcapillairesetpourcompenserl'hypovolémiecauséeparl'évaporationaucoursdel'exercice.Dansunétatd'hypovolémie,soitdedéshydratation,lesmusclesnesontpasnourrisadéquatementetne peuvent par conséquent pas fonctionner de manière optimale, d'où la diminution de laperformance.Deplus, il yaunediminutionde la sudationétantdonnéqu'il yamoinsdesangencontactaveclapeau(9).Néanmoins,lesmécanismesresponsablesdelabaissedelaperformancesouslachaleurnesontpasencore tous élucidés. Une étude suggère que l’élévation de la température corporelle en soi estimpliquée directement. Ceci est supporté par le fait que l’acclimatation à la chaleur permet dediminuer la températurecorporelleenétatd’inactivitéetde ralentir lamontéede la températurependantl’exercice.(2)
Lafatiguesedéfinitcommeuneréductiondelaforceoudelacapacitédumuscleàrégénérerlaforce.Plusieursmécanismespeuventêtreimpliqués,maislesprincipauxsontliésauxréservesénergétiquesmusculaires.Lorsd’épreuved’endurance,lafatiguepeutainsiêtreunsymptômedeladéplétiondeglycogènepuisque lecorpsn’estplusapteà fournirde l’énergieàpartirdecelui-ci.Dansunetellesituation,lemanquedeglucidessemanifesteparunehypoglycémie.Enrevanche,pourlesexercicescourtsàhauteintensité,lafatigueestenlienaveclaréserveencréatinephosphate(9).Toutefois,dansunenvironnementchaud,lafatigueapparaîtavantladéplétiondeglycogène.Ceciaétédémontréparlacompositiond’unglycogèneintramusculaired’environ300mmol/kgdepoidssecàlafatiguecontre150mmol/kgdansdesconditionsmoinschaudes.Ceciseraitexpliquéparlefaitquel’hyperthermieconduiraitàlafatigueavantquel’épuisementdeglycogènelefasse.Cecisoulèved'unepart l’importance demaintenir un état d’hydratation pendant l’exercice pour limiter la hausse detempératurecorporelleetd'autrepartlapertinenced’étudierleseffetsdurafraîchissement(9).
4.3.4 Déshydratation
Ladéshydratationinduiteparl'exerciceapparaîtlorsquelesperteshydriquesàtraverslasudationnesontpasouinsuffisammentremplacéesparunapportenfluide.L'hypovolémieetl'hyperosmolalitéplasmatiquessontproportionnellesaudegrédedéshydratation.L'hyperosmolalitédiminueletauxdetranspirationindépendammentdelatempératurecorporelle.Lacapacitédel'organismeàévacuerlachaleurestdoncdiminuée.Enoutre, leschangementsphysiologiques induitspar ladéshydratationdiminuent le remplissage cardiaque et compromettent la régulation de la pression artérielle. Parconséquent,lacapacitédestockagedechaleurdel'organismeestaltéréeetlerisquedefaireunstressthermique (oucoupde chaleur)est augmenté. In fine, la toléranceà l'exercice sous la chaleurestdiminuée(16).L'impactdeladéshydratationsurlaperformanceenaérobieresteunsujetdecontroverses.Certainesétudesreportentqueladéshydratationaltèrelaperformanceàconditionquel'activitéphysiquesoitpratiquée dans un environnement chaud et que la perte de poids soit > 2% (33). D'autres étudesreportentqueladiminutiondelaperformanceestassociéeàunepertedepoidsde>3%(34)ou>4%(35). Goulet et al. (35) et Zatopek (36) explique que si la déshydratation dépasse les 4%, dessymptômes apparaissent, tels qu'unebaissedu volume sanguin, de la pression artérielle, dudébitcardiaqueetuneélévationdupouls.Siellesepoursuitjusqu'à8-10%,lepronosticvitalestenjeu.Enoutre,l'ACSM(33)définitl'hypohydratationsévèreallantde6%à10%etquelessymptômessontplusprononcéssurlatoléranceàl'exercice.À l'inverse, certainesétudesd'observation reportentque lesathlètes lesplus rapides sont lesplusdéshydratés.L'étudesurlemarathonduMont-Saint-Michelen2009(37)démontrequelescoureurslesplusrapides(<3heuresdetempsdecourse)avaientperduenmoyenne3.1%dupoidsdebasedontlesplusdéshydratésatteignaient8%.Lescoureursquiontcouruentre3et4heuresavaientenmoyenneunepertedepoidsde2.5%et1.8%pourceuxde>4heures.L'hypothèseseraitque lesathlètesd'éliteontdéveloppéunecapacitéàtolérerladéshydratationgrâceàdifférentesadaptationsphysiologiquesacquisespar le temps,maisdont lesmécanismesne sontpasencoreélucidés (12).Cette idée est soutenue par l'étude de Fudge et al. (7) portant sur les marathoniens kenyansdéshydratés.Deplus,cesétudesdénoncentlesfirmesdeboissonssportivesquiontaccentuéleseffetsdeladéshydratationdansunintérêtdemarketing(38).
Les recommandations sur l’hydratationont sans cesseévoluédurant cesdernières annéeset sontencoreunsujetdecontroverses,notammentàproposdelaquantitédeliquideàconsommeretdutyped’exercice.Letableau2ci-dessousprésentedesexemplesdeguidelinesetdepositionnementspubliésàtraversletempspourlacoursed'endurance.
1èresguidelinessurl'hydratations'adressantauxsponsorsorganisateursdescompétitions. Les guidelines suggèrent de ne pas organiser d'événementslorsqu'ilfaitplusde28°Cetqu'ilsdoiventfournirdesboissonscontenant2.5gdeglucosepar100mlet10mEqdesodiumet5mEqdepotassiumparlitre.Elle propose également d'amender les organisateurs qui interdisentl'ingestion d'eau dans les 10 premiers km du marathon car les athlètesdevraientboireàintervallesréguliers.Ilsproposentunravitaillementtousles3-4kmpourlescoursesdeplusde16km.
1996ACSM(40) Afin de permettre un état d’hydratation optimal au début et pendant lacompétition,l’ACSMrecommande:1) Alimentation équilibrée et apports hydriques adéquats pendant les 24havantlacompétitionetavecuneattentionparticulièreaudernierrepasavantl’exercice.2)Boire500mldefluide2havantl’exerciceafindelaisseletempsd’excréterlesurplusd’eau.3)Pendantl’exercice,l’athlètedevraitboiretôtdansl’exerciceetàintervallesréguliersoudeconsommerlaquantitémaximaletolérable.4) Boire des fluides à température entre 15-22°C et les aromatiser afind’augmenterlapalatabilité.5)Lesexercicesde<1h,laconsommationd’eauestsuffisante.6)Pourlesexercicesde>1h,consommerdeshydratesdecarboneàteneurde30-60 g/h pour maintenir l’oxydation des glucides et retarder la fatigue.Consommer 600-1200 ml/h d’une solution contenant 4-8% d’hydrates decarbone.Lestypesd’HCsont:glucose,sucroseoumaltodextrine.7) Inclure0.5-0.7gdesodiumdans100mld’eaudurant lesexercices>1h.Ceci aide également à augmenter la palatabilité et la rétention d’eau et àprévenirunehyponatrémie.
2003NoakesTetIMMDA(41)
Ne pas pousser lesmarathoniens à boire le plus possible,mais à boire adlibitumselonleursensationdesoifetpasplusde400-800ml/h.
2007NoakesT(42) Boire suffisamment afin de maintenir l’osmolalité plasmatique et nonnécessairement lepoidsdu corps, au reposetpendant l’exercice.Boireenmaintenant le poids corporel peut altérer la performance d’exercice eninduisantunepénalitéenlienaveclepoidsetpeutaugmenterlaprobabilitéd’avoirunehyponatrémieinduiteparl’exercicechezlesmarathonienslespluslents.
Jusqu'au milieu des années 70, the International Governing Body of Athletics (IAAF) imposait unrèglementselonlequelilnedevaitpasyavoirdesstandsderavitaillementsavant15kmdecourse(12).Decefait,iln’yavaitenmoyenneque4standsderavitaillementslorsdesmarathons.Deplus,l'hydratationétaitperçuecommeétantunsignede faiblessecequinesollicitaitpas lesathlètesàs'hydrater.Cecienplusdel'accèslimitéàl’hydratationpendantlescoursesaengendrédenombreuxcasdedéshydratation.
Lespremièresguidelinessurl’hydratationpourlescoursesdefondontétépubliéesdansen1975parl'ACSM (39). Elles s'adressaient aux sponsors locaux, nationaux et internationaux des coursesd'enduranceafindelessensibiliserauxcoupsdechaleurinduitsparl'exercice.Ellesproposaientdessolutionsafindediminuerlerisquedecoupdechaleurmaispeuderecommandationsprécisesétaientdonnéessurl'hydratationdesathlètespendantlacourse.
Toutefois,avecl’avancéedesrecherchesetl’augmentationdunombredecoureurspeuexpérimentésdanslesannées80,l'ACSMasuggéréquelescoureursdelonguedistancedevraientboire100-200mld'eau tous les 2-3km. Cette recommandation, apparemment raisonnable n'était pas praticable. Eneffet,celareprésentaitenviron330ml/hpourlescoureurslespluslentsetjusqu'à2Lparheurepourlesplusrapides,cequipouvaitengendrerdesinconfortsdigestifsetunepertedetempsimportanteauxstandsderavitaillement.Lesorganisateursencourageaientlescoureursàboirefréquemment,carladéshydratationcommençaitàêtreperçuecommeanti-performante.Maiscettesursollicitationaaboutiàdescasd'hyperhydratation,avecdeshyponatrémiessévèrespourlescaslesplusgraves(12).
bienfaits des boissons riches en hydrates de carbone et sodiumétant de plus en plus démontrés,l’ACSMrecommandaitleurconsommationsil’exerciced’enduranceexcédait1heuredetemps.
Cependant,lanotionde«consommerlemaximumd’eaupouvantêtretoléré»étaitmalinterprétéepar certains athlètes. Par conséquent, un risque d’hyponatrémie induite par une surhydratationsubsistait. Au début des années 2000, il y a eu un phénomène demasse de cas d'hyponatrémieassociéeàunehyperhydratation,commeledémontreledécèsd'unecoureusede28ansauMarathondeBostonen2002(43).Àcelas'ajoutel'étudedeZatopek(36)oùsur766coureursd'unmarathon,13%étaientensituationdelégèrehyponatrémie(<135mmoldesodiumparlitredesang)et0,6%enhyponatrémie sévère (<120mmolpar litre),en sachantque lesnormes sontde135mmol/l à145mmol/letquel'hypo-etl'hypernatrémiesontassociésàunemorbiditéetmortalitéplusélevée(44).
C’est laraisonpourlaquelleen2007, l’ACSM(8)anuancélesrecommandationsendéfinissantunehydratation excessive lorsqu’il y avait une prise de poids pendant la course. Une définition de ladéshydratationàunepertedepoids>2%liéeàl’eauaégalementétéintroduiteetestassociéeàunediminutiondelaperformance.Ainsi,ellerecommandedeboireadlibitumentre0.4et0.8Lparheured'exercice.En2007également,Noakes(42)ajugécetterecommandationtropcompliquéeàappliqueretasuggéréquelesathlètesboiventàleursoifdurantlacourse.Puis,lesdernierspositionnementsdel'ACSMétaientsimilairesàceluide2007.
Aujourd'hui, les stands de ravitaillement sont positionnés tous les 5 km (45). L'Associationinternationaledesfédérationsdel'athlétisme(IAAF)imposedanslerèglementdescompétitionsquelecomitéorganisateurpeutprévoirdel'eauetdesépongespourlesathlèteslorsdescoursessurpistede > 5000m si les conditions atmosphériques le rendent nécessaire. Mais pour les courses de >10'000m,despostesderavitaillementdoiventêtremisenplace(46).
4.4.2 Lesdeuxpointsdevuefondamentaux
Ilestpossiblederassemblertouteslescontroversesendeuxprincipauxpointsdevue:lepointdevueclassique (the classical perspective) et lepointde vueopposé (the contrastingperspective) (5). Letableauci-dessous(tableau3)estunetraductiondutableaudeMettleretMannhart(2017)etrésumelesdeuxpointsdevueàl'égarddesguidelinesdel'hydratation.Tableau3:Présentationdes2pointsdevuedefondamentaux
Lepointdevueclassique Lepointdevueopposé
Le point de vue classique, représenté par lepositionnementdel’ACSMde2007et2016ainsiquepardesrevuessurl’influencedel’hydratationsurlathermorégulation et la performance, adoptent lesargumentssuivants:1. Undéficithydriquede>1-2%dupoidscorporel
altère la performance, en particulier dans lesexercices d’endurance et dans unenvironnementchaud.
2. Un déficit hydrique augmente la températurecorporelle et augmente par conséquent lestresscardiovasculairequi,àsontour,altèrela
2. Il n’y a pas de preuves scientifiques tangiblesqueboireplusque«adlibitum»ou«àsasoif»optimisent la performance ou minimisent lapertedepoidscorporelà1-2%.
3. L’intensité de l’exercice (et non ladéshydratation) est la première cause d’uncoupdechaleur.
Les recommandations de l'hydratation sont établies sur les besoins de l'organisme créés lors del'exerciceentenantcomptedelapraticité.Leseffetsphysiologiquesdesnutrimentsenquestionsontprésentésci-dessous.
La première question qui demeure est de savoir à partir de quelle quantité d'eau perdue lors del'exercice,ilyaunimpactsurlaperformanceousurlasanté.Sileseuilétaitclairementidentifié,desrecommandations pourraient être établies à partir de celui-ci. Pour individualiser lesrecommandations,desformulesdeprédictiondetranspirationontétédéveloppéesselonunelargegammedeconditions.Cesformulesontétéutilespourlasantépublique,lesmilitairesoulamédecinesportive,maislesrecherchesdoiventêtreaffinéesetindividualiséespourlapopulationathlétique(2).En effet, les recommandations varient selon l'intensité et la durée de l'activité, les conditionsenvironnementales, l'acclimatation de l’athlète et les vêtements portés durant l'effort. Tous cesparamètresimpactentletauxdetranspiration,cequirenddifficilel'applicationdesrecommandationspuisqu’ellessontétroitementenlienaveccelui-ci.
Cependant, selon Meyer et al. (12), maintenir un équilibre hydrique pendant l'exercice n'est pastoujourspossible,carletauxdetranspirationmaximaldépasseletauxdevidangegastriquemaximal.
Commevuprécédemment,l'activitéphysiqueengendredespertesenélectrolytes,dontlesodiumetlechlorure,particulièrement.Ainsi,selonletypeetladuréedel'exercice,ilestimportantd'incorporercesélectrolytesauxboissonspendantl'effortetégalementàlaréhydratationpost-exercice.Lerisqueencouru est l'hyponatrémie due à une hyperhydratation de fluide ne contenant pas de sodium.L'hyperhydratationentraîneunetropgrandedilutiondesminérauxdanslesangquipeutprovoquerunechutebrutaledutauxdesodium(36)quivaromprel'équilibreentrel'espaceextracellulaireetintracellulaire.
Leshydratesdecarboneserventàdonnerl'énergienécessaireàl'organismepourfairefonctionnerlemuscle squelettique. Leur concentrationdans lesboissons joueégalementun rôle sur la tolérancedigestive, car les boissons à > 8% d'hydrates de carbone augmentent la vidange gastrique, maispeuvent par conséquent engendrer un inconfort digestif. Le nouveau concept nommé "mouthsensing",quiconsisteenuneexpositionoralefréquentedepetitesquantitésdeglucides,stimuleraitlecerveauetlesystèmenerveuxcentralquiàleurtouraugmenteraientlaperformancesportive(33).
En général, les individusqui senourrissent et se reposent correctementontunétatd'hydratationadéquat(48).Néanmoins,lorsd'uneexpositionàlachaleurlesjoursprécédantlacompétition,ilestimportantquelesathlètesboiventsuffisammentafindepallierauxperteshydriquessupplémentaires
duesàlachaleuretderemplacerlespertesélectrolytiquespouravoirunétatd'hydratationoptimalle jourde lacompétition (24).Eneffet,commencer l’exerciceavecunétatdedéshydratationpeutdiminuer laperformanceathlétique(6).SelonRacinaisetal. (2),uneconsommationde6millilitresd'eauparkilodepoidstoutesles2-3heurespendantcettepériodeainsiqueles2-3heuresavantlacompétitionestrecommandée.Pouruneadultede70kilos,celareprésente420millilitrestoutesles2-3heures.Tandisquel’ACSM(6)recommanded’atteindreunétateuhydratéenconsommantunequantité de fluide équivalente à 5-10 ml/kg de poids corporel dans les 2 à 4 heures précédantl’exercice.Consommerdusodiumàtravers les fluidesou lesalimentspeutaugmenter larétentiond’eaupendantl’exercice.4.4.5 Guidelines:hydratationpendantl'effort
4.4.5.1 Racinaisetal.(2)
Racinaisetal.recommandentunehydratationd'eauavecdusodiumetdeshydratesdecarbonepourlesexercicesdeplusd'uneheuresouslachaleur.Aucuneprécisionn'estdonnéequantàlaquantitéd'eauàconsommer.Ilsrecommandentnéanmoinsdeminimiserlapertedepoidsinduiteparl'exerciceens'hydratantetànepasprendredepoids.Lateneurensodiumdoitêtrede0.5-0.7g/letde1.5g/lpourlesathlètesquiontfréquemmentdescrampesmusculaires.Pour les "salty sweaters",qui sont lesathlètesdont la transpirationcontientbeaucoupde sodium, sont recommandésà consommeruneboissonavecunehaute teneuren selavantetaprèslacourse,commeparexempleajouter3gdeseldans0.5Ld'uneboissoncomposéed'eauetd'hydratesdecarbone.L'athlètedevraitconsommerentre30et60gd'hydratesdecarboneparheure.Sil'exercicedureplusde2h30,Racinaisetal.recommandent90gd'hydratedecarboneparheureavecunecombinaisonpossibledefluideetalimentationsolide.
4.4.5.2 ACSM2016(6)
Ledernierpositionnementdel'ACSMen2016recommandeauxathlètesdeboiresuffisammentafindenepasdépasserles2%depertedepoidscorporel.Ellecibleentre0.4et0.8Ldefluidesparheure,àadapterselonlescaractéristiquesdel'athlète:satolérance,sonexpérienceetlesopportunitésderavitaillement. Afin d'être plus précis, il est conseillé d'estimer le taux de transpiration lors d'unentraînemententenantcomptedupoidspré-etpost-exerciceainsiquedel'hydratationetdel'urine.Sur la base de tous ces éléments, l'athlète peut élaborer un plan d'hydratation individuel etpersonnalisépourlescompétitions.L'ACSMsuggèredeconsommerdesboissonsfroides(0.5°C)afindelimiterlamontéedelatempératurecorporelleetainsiaugmenterlaperformance,notammentsouslachaleur.L'athlèteboitégalementplusvolontiersuneboissonfroidequ'uneboissontiède.Enoutre,l'athlèteboitplusvolontierss'ilyalaprésenced'unarômedanslaboisson,carceciaugmentelapalatabilitédelaboisson.Lasoifestsouventdictéeparleschangementsosmolairesplasmatiquesetestainsiunbonindicateurdubesoindeboire,maisnereflètepastoujoursl'étatdedéshydratation.C'estpourquoiiln'estpasconseillédesefieruniquementsurlasensationdesoif.Pour lessportsd'enduranceentre1et2.5h, ilest recommandédeconsommerentre30à60gdeglucidesparheuresousformedeliquide.Pourlesexercicesd'endurancede>2.5h,ilfautaugmenterla part de glucides jusqu'à 90 g/h. Pour cette dernière, un mélange de glucose-fructose semblebénéfiquepouratteindreuntauxd'oxydationglucidiqueélevé.
Elle recommande également la consommation de boissons contenant du sodium pour pallier auxpertes. Elle explique que la perte en sodium via la transpiration peut être très différente d'unepersonneàl'autreetqu'ilainsidifficilederecommanderunevaleurpourtous.Néanmoins,1gdeselparlitredefluidecorrespondraitàlamoyennedesbesoins.Lors de conditions environnementales chaudes, l'ACSM préconise des stratégies pour réduire latempératurecorporellecutanéeetlesperteshydroélectrolytiques.Cesstratégiesdevraientinclure:uneacclimatation,unpland'hydratationindividualisé,descontrôlesréguliersdel'étatd'hydratation,commencer l'exerciceavecunétateuhydratéetconsommerdesboissons froidesdurant l'exercicecontenantdesélectrolytesselonladuréedel'effort.
4.4.6 Guidelines:hydratationaprèsl’effort
L’ACSM(6) recommandederestaurer l’étatd’hydratationen ingérantuneplusgrandequantitédefluidequecelleperduedurant lacourse.Elleconseilleainsideremplacer les125-150%de laperted’eau,soit1.25-1.5litrespourchaque1kgdepoidscorporelperdu.Lesstratégiesàadopterdoiventpremièrementinclurelaconsommationd’eauetdesodiumafindelimiterlespertesparl’urine.Ainsi,lesathlètesnesontpasencouragésàrestreindreleurconsommationdesel,ouchloruredesodium(NaCl), de leurs boissons et aliments. De plus, la consommation d’alcool n’est pas recommandéepuisqu’ilauneffetdiurétique.Enrevanche,l’effetdiurétiquedelacaféineaétéamplifiécesdernièresannéesétantdonnéquelacaféinestimulel’excrétionurinaireuniquementquandelleestconsomméeengrandequantité.Or,elleesthabituellementconsomméedemanièremodérée(<180mgparprise).
4.5 Rafraîchissement
Lerafraîchissementestlemoyenderéduirelatempératurecorporelleautrequeparl'apporthydriqueavant(percooling),pendant(percooling)ouaprèsl'effort(post-cooling)quineserapasabordédansnotre travail. Il s'agit desmoyensque l'athlètemetenplace volontairement (1). Lesméthodesderafraîchissementpeuventaugmenterlacapacitédestockagedelachaleur(precooling),cequipermetà la température corporelle de s'élever moins rapidement, d'atténuer l'augmentation de latempératurecorporelleinduiteparl'activitéphysique(percooling)etd'améliorerlarécupérationaprèsunexerciceintense(post-cooling).
4.5.1 Precooling
SelonSiegelR.andal(49),lerafraîchissementavantl'effortphysiqueestunesuppressionrapidedelachaleurducorpsafindepermettreunecapacitéplusgrandedestockagedelachaleuretdeprolongerle temps avant le début de la fatigue induite par l'hyperthermie. Une baisse de la températurecorporelleapourbutdemaintenirl'homéostasieetenparticulierlathermorégulationpendantl'effortphysique.Celapermettraitderéduire laquantitédesangà lasurfacedelapeau(mécanismedelathermorégulation) et augmenterait le débit sanguinmusculaire, ce qui a un effet bénéfique sur laperformance(50).Danslessportsd'endurance(cyclisme,triathlonetmarathon),desaugmentationsdeperformancesontobservéeslorsqueleprecoolingaeulieupréalablement.
4.5.2 Percooling
Bonger CC and al. (1) définissent le percooling comme une opportunité de réduire la contraintethermiquedurantuneffort. Lesméthodesdeprecooling sontmoins facilement applicablesque lepercoolingdûàlafaisabilitépratiqueetauxréglementationssportivesdurantlescompétitions.Leschercheurs se sont récemment intéressés aupercoolingquipourrait apporterdesbénéfices sur laperformancephysique.Engénéral,leseffetsduprecoolings'atténuentaprès20-25minutesd'exercice
Lebutdesdurafraîchissementavantetpendantl'effortestréduirelestressthermiquedusystèmedethermorégulationenaugmentantlacapacitéducorpsàstockerlachaleur.Lerafraîchissementapourbutdebaisserlatempératurecorporelleavantl'effortetd'augmenterletempsavantlaproductiondechaleuretdoncdelatempérature.Celapermetauxathlètesdeperformerpluslongtempsavantquela limite critique (>40°) soit atteinte. Le rafraîchissement durant l'exercice physique permetl'augmentation de la température induite par l'effort physique. Cela repousse l'hyperthermie quiconduitàlafatiguephysique(1).
4.5.4 Températurecorporelle
Le rafraîchissement réduit l’effort cardiovasculaire pendant l’activité physique sous la chaleur. Lerafraîchissement du corps entier (immersion dans l'eau froide) peut réduire la température desorganes et du muscle squelettique (31). Les études se contredisent sur les bénéfices durafraîchissementavantlesexercicesàrépétitionouintermittencesouslachaleur.Lerafraîchissementdu corps entier pourrait même être délétère pour le sprint (un seul sprint) et/ou les premièresrépétitionsd’uneffortincluantplusieurssprints(51).L’hypothèsequelerafraîchissementaugmentelacapacitéd’exerciceprolongélorsdeconditionschaudesseraitremiseencause.Ilfautcependantprendreencomptelefaitquelaplupartdesétudesontétémenéesenlaboratoire(mouvementd’airnuloulimité),cequiapusurestimerleseffetsdurafraîchissementencomparaisonavecl’exerciceàl’extérieuretnetenantpascomptedutempsd’échauffementavantcompétition(52).
X +Encontactdirectaveclapeau+Couvreunelargesurfaceducorps-Difficilementapplicablesurleterrain-Altèrelacontractionmusculaire
Lecorpsimmergédansuneeauplusfroidequesatempérature normale va maintenir celle-ci aumieux par le phénomène de vasoconstriction(réductiondufluxsanguindelapeau).En parallèle, il y a une augmentation dumétabolismedeproductiondechaleur.Sil’immersionestassezlongueetlatempératuresuffisamment basse, la perte de chaleur estsupérieureàlaproductioninduiteparlecorps,cequi cause une réduction de la températurecorporelleetaugmentelacapacitédestockagedelachaleur.
Coolingvest/garment (giletderafraîchissement)Gilet en polyester avec unmatériau à changement dephase (substance à haute
X X +Poidsléger+Couvreunelargesurfaceducorps+Facilementapplicablesurleterrain+N'impactepassurlatempératuremusculaire
Cetteméthodepermetdebaisserlatempératuredelapeausansuneréductiondelatempératurecorporelle, augmentant le gradient thermiqueentre le corps et la peau, ce qui permet unetempérature corporelle inférieure pendant
chaleur de fusion qui,fondant et solidifiant à unecertaine température, estcapable de stocker et delibérerdegrandesquantitésd'énergie)cousuàl'intérieur.
X +Poidsléger+Applicablesurleterrain-Couvreuneinfimepartieducorps
Le rafraîchissement de la région du couamélioreraitlaperformanceàl'effortsoushautechaleur, sans altérer la physiologie du corps àl'exercice. La tête, le cou et le visage sonthautement thermosensibles, et lerefroidissement du cou atténuerait plusefficacement la tension thermique que lerefroidissement de la même surface du corps(tronc). Le cou est à proximité du centre dethermorégulation,situéà labaseducerveau,etreçoit des signaux afférents concernant l'étatthermique du corps à partir de nombreuxthermorécepteurs. Le refroidissement de larégion du cou pourrait améliorer lesperformancesde l'exerciceenenvoyantun fauxsignal de l'état thermique du corps, ce quipermettrait d'améliorer les performances et deprolonger l'exercice lors de haute chaleur enmasquant la contrainte thermique et donc detolérer une température plus élevée, ce qui
X +Effetdirectsurlatempératurecorporelle+Facilementapplicablesurleterrain-Couvrequ'unepetitepartieducorps-Possiblesinconfortsdigestifs
La transformation de glace en eau (fonctionenthalpie) requiertuneplusgrandeénergiequepourleréchauffementdel’ingestiond’eaufroide(334 J/g pour 4 J/g/°C). Lorsque la glace estingérée, l'énergiethermiqueesttransféréedansle mélange de glace pillé vers les tissusenvironnants,plutôtquestockéedanslecorps,cequi réduit la température du corps. Il a étédémontré que cette méthode abaisse latempérature rectale et prolonge le tempsd'exercicejusqu'àl'épuisement.
Pas d'effet sur la température corporelle, maisperception réduitede la sensationetde l'effortthermiques, ainsi que de la réduction de laconcentration de prolactine dans le sang enréponseaustressthermique.Cette méthode permet le refroidissementcérébral, la modification du flux sanguin del'artère cérébrale, une réponse neuroendocrinealtéréeetdoncuneréductiondelaperceptiondela fatigue permettant une meilleure activationmusculaire.
X X +Utiliselesstratégiesderafraîchissementinternesetexternes.
Combiner les différentes techniques aurait uneplus grande capacité de rafraîchissement quel'isolation de chaque méthode et donc unemeilleurbénéficesurlaperformancephysique.
Lamajoritédesétudesontétémenéesenlaboratoireoùlesconditionssontcontrôlées(température,ventilationounon)etaffirmentqueleprecoolingaméliorelaperformanced'endurance(49)(55)(56).Au niveau des disciplines de sprints, sprint intermittent les études sont controversées. Certainesdémontrentuneefficacitéduprecoolingsoushautechaleuretd'autresnon.Lerafraîchissementducorpsentierseraitmêmedélétèrepourlesprint(51).Pourlaperformanced'endurance, lesétudessemblenttoutesaffirmerqueleprecoolingapporteuneaméliorationdelaperformance.Lesbénéficessont peut-être surestimés, car les études ne tiennent pas compte de l'énergie nécessaire àl'échauffementavantunecourseetaufaitquelesétudesontétéréaliséesenlaboratoires(consensus).Lesméthodesderafraîchissementsontdistinguablesendeuxgroupes:intérieures(ingestiondeglacepilée,ingestiond’eaufroide…)etextérieures(immersiondansl’eaufroide,applicationdevêtementsglacésoudeserviettesglacées,ventilation…).Lerafraîchissementavantl’exercicepeutapporterdesbénéficespourlesactivitéssportivesimpliquantuneffortsoutenu(courseàpiedmietlonguedistance,lecyclisme,letennisetlessportsd’équipe)lorsdeconditionsclimatiqueschaudes. Lesméthodesutilisant le rafraîchissement internepeuventêtreutiliséesdurantl’effort.L’approche pratique lors d’effort physique dans des conditions chaudes et humides pourrait êtrel’utilisationde ventilateurs oude gilets de rafraîchissementqui peut apporter un rafraîchissementefficace sans détériorer la température musculaire. Toutes ces méthodes devraient être testéesindividuellementendehorsdescompétitionsafind’éviterd’éventuelsdésagréments(consensus).
5 QUESTIONSDERECHERCHE
5.1 QuestionderechercheN°1
Quel est l’impact de l’hydratation avant et/ou pendant l’effort sur la performance physique
d’endurancechezlescoureursd’élite?
Lessous-questionssont:i. Est-ceque la déshydratation a un impact sur la performanced'endurance chez les
L’hydratation et le rafraîchissement avant et pendant l’effort auraient un effet bénéfique sur laperformance d’endurance chez les coureurs de fond. Donc si ces derniers adoptent un protocolecomprenantdesstratégiesd’hydratationetderafraîchissementbaséessurdesrecommandations,leurtempsdecourseserapluscourt.5.3.2 Hypothèsen°2:
LesprincipalessourcesdedonnéesétaientlabasededonnéesPubMed.Lesbibliographiesdesarticlesidentifiéesontégalementétéutiliséescommesourcespotentiellesàincluredanslarevue.La terminologie deMedical Subject Heading (MeSH Terms) était utilisée pour établir les termes àincluredansleséquationsderechercheàl’aidedesopérateursbooléens[AND]et[OR].EtantdonnéquecertainstermesclésnesontpasrépertoriésenMeSHTerms,ilsontétéinsérésdanslesmoteursde rechercheen tantqu’«all fields». Les [AND]ontpermisde séparer les concepts et les [OR], derassemblerlesoutcomes.Leséquationsderecherchepourlesquestionsderecherchen°1etn°2sontentableaux3et4.Tableau5:équationderecherchepourlaquestionderecherchen°1
Pourlaquestionderecherchen°1,seuleslesétudescliniquesrandomiséesontétéretenuesafindeprivilégierlesétudesàhautniveauderecommandations.Pour la question de recherche n°2, seules les études cliniques randomisées ou études cliniquescontrôlées(nonrandomisées)ontétéretenuesétantdonnéqu’aucunerevuesystématiqueetméta-analysenerespectaient lescritèresd’inclusionetd’exclusion.Lesétudescontenuesdans lesméta-analysesetrevuessystématiquesontétésoumisesauprocessusdesélection.
7.1.2.2 Datedepublication
Pour la recherchen°1, aucun critèreportant sur ladatedepublicationn'a étépris en compte. Enrevanche,étantdonnéquelecoolingestunsujetderechercherécent,unedatelimitefixéepour2002aétéjugéesuffisante.
Commeprécisédans laquestionPICO, lesoutcomes recherchés (tableau7)étaient les impactsdel’hydratation et du rafraîchissement avant et pendant l’effort sur la performance physiqued’endurancechezlescoureursd’élite.Tableau7:lesvariablesmesuréespourlesrésultats
Hydratation Rafraîchissement
Temps Temps
Distance Distance
Paramètresbiologiques:Etatd’hydratation
Paramètresbiologiques:Températurecorporelle
Perception et ressenti (sensation de bien-être,sensationdefatigue)
Perception et ressenti (sensation de bien-être,sensationdefatigue)
Pourlarecherched'articlen°1,ladistancedecoursedevaitêtre≥10kmtandisquepourlarecherched'article n°2, la distance de course commence à 5 km, distance qui est qualifiée de performanced'endurance(9).
Les chercheurs se sont réparti les deux équations de recherche après avoir identifié ensemble lestermesàutiliserdansleséquationsderechercheetleprocessusdesélection.Uneétroitecollaborationentrelesdeuxchercheursleurapermisdeseconcerterlorsdedoutessurlasélectiond’unarticleainsiquedesuivrelesdeuxrecherches.La sélection des articles a été faite en 3 étapes : lecture du titre, lecture de l’abstract et selonl’évaluationdelaqualitédel’étude.Toutleprocessusdesélectionétaitbasésurlescritèresd’inclusionetd’exclusiondéveloppésprécédemment.
Pourchacunedesétudessélectionnées,lesitemssuivantsontétéextraits:auteur,date,designdel’étude,nombrede l’échantillon,descriptiondescoureurs,âgemoyen,sexe,descriptiondugroupeintervention, description du groupe contrôle et wash-out. Ces données ont été inscrites dans untableaudesynthèseafindepouvoircomparerlescaractéristiquesdesétudesentreelles(annexeIIetIII).LagrilledelecturedescriptivedelaHauteEcoledeSantédeGenève,filièreNutritionetDiététique(annexeIV)quiaétécomplétéedurantlalecturedesarticlesaétéd’uneaideprécieusepourrapporterlescaractéristiquesdansletableau.Deuxtableauxsupplémentairesontétéutiliséspourcomparerlesoutcomesdesétudes.Celuipourlaquestion de recherche n°1 contenait les informations suivantes (annexe V) : temps, distance, T°C,déshydratation ou perte de poids, paramètres biologiques, ressentis et perceptions, statistiques,résultats intervention vs contrôle et qualité de l’étude. Tandis que le tableau de la question derecherche n°2 était composé des outcomes suivants (annexe VI) : temps, distance, VO2max, T°C,paramètres biologiques, ressentis et perceptions, statistiques, résultats intervention vs contrôle etqualitédel’étude.
85 articles répondaient à l’équation de recherche dont 20 articles étaient des essais cliniquesrandomisés. D’après la lecture du titre, 8 articles correspondaient aux critères d’inclusion etd’exclusion.Surces8articles,seuls5articlescorrespondaientauxcritèressouhaitésselonlalecturede l’abstract. Après la consultation des bibliographies des articles sélectionnés, aucune étude necorrespondaitauxcritèresd’inclusionetd’exclusion.Suiteàlalecturedesarticles,1étudeaétéexcluesur la base des critères souhaités. Au final, 4 articles ont été retenus (57)(58)(59)(60), analysés etvalidésparlagrillequalitédel’ANDdont(58)et(60)sebasentsurlamêmeintervention.Leprocessusdesélectionestschématiséenfigure3etunebrèvedescriptiondesétudesretenuesestprésentéeenfigure4.
Tam TempératureambianteterrestreTc TempératurecorporelleTsk TempératuredelapeauTre TempératurerectaleTes TempératureœsophagienneTt TempératuretympaniqueHR FréquencecardiaqueRPE TauxdefatigueperçueTS Sensationthermale
• 14 athlètes ont couru 2 x 12 km à une intensité submaximale contrôlée avec un capteurde rythme cardiaque dans un environnement chaud (27.6°C).• 2 groupes avec crossover : déshydraté (DHY) vs euhydraté (HY) avant la course. Pendant lacourse : HY a reçu 400 mL d'eau aux pauses et DHY n'a rien consommé.
2011Lopezetal.
(57)EtudeA
• 17 athlètes ont couru 4 x 12 km, 2x à une intensité maximale et 2x à une intensitésubmaximale contrôlée par des feedbacks. Température ambiantemoyenne de 26.5°C.• 4 groupes avec crossover : euhydraté (HYR) et déshydraté (DYR) avant la course àintensité d'une course / euhydraté (HYS) et déshydraté (DYS) avant la course à uneintensité submaximale contrôlée. Pendant la course : HYR et HYS ont consommé 400 mLd'eau aux pauses et DYR et DYS n'ont rien consommé.
Lessujetsd’étudede tous lesarticlesétaientdesathlètesentraînésetacclimatésà lachaleur.Leséchantillonsétaientpetitsennombre,allantde13à18athlètesselon lesétudes.Pour lamajoritéd'entreelles, lerecrutementet lasélectiondescoureursn’étaientpasoupeudétaillés. Ilenvademêmepourlescaractéristiquesdesathlètes,aucuneinformationn’étaitmentionnéesurl’ethniedesathlètes.Néanmoins,chaqueétudeavaitlemêmecritèred'exclusionindiquantquechaquecoureuravaitcouruaumoins4sessionsdeplusde30minutesparsemaineàuneintensitémodéréedurantles3moisavant l’étude.Enoutre, ilyavaitune familiarisationavant l’(les)épreuve(s)pour toutes lesétudes.
Pources interventions, l’aveuglementn’étaitpaspossiblepuisque lacomparaisonreposaitsuruneingestion de fluide vs sans ingestion de fluide avant et pendant l’exercice. Pour l’étude, les deuxgroupes d’intervention suivaient chacun un des 2 protocoles d’hydratation pendant l’épreuve, nepermettantainsipasl’aveuglement.
8.1.2 Températureambiante:
Latempératureambianteterrestre(Tam)desétudesétaitpourtoutes<25°C(tableau9).LaTamaétérelevéetoutesles20minuteslorsdetouteslescoursesafindecalculerunemoyenne.LesdifférencesdeTamétaientpourtoutessimilaires(p<0.05),exceptépourl'étudeCavecunep-valeur=0.740.Deplus, l'étudeDnementionnaitpasdep-valeurmais le terme"notsignificantlydifferent",avecdesvaleursdifférentesdel'étudeB(HYRetDYR).
Laperformancedesathlètesétaitdéterminéeparletempsdecourseàl’épreuvetotaleainsiqueparle tempsdecoursepourun lap. Le tableau10présente les résultatsde ladifférencede tempsdecourseentrelesgroupesdéshydratésethydratéspourlesétudesA,BetDetladifférencedetempsdecourseentrelesgroupes"hydratationindividualisée"et"adlibitum"pourl'étudeC.Un des objectifs principaux des études A et B était d'étudier les effets physiologiques des sujetsdéshydratésvshydratésdèsledébutdelacourseavecuneintensitémodéréecontrôlée(ounomméintensitésubmaximalecontrôlée).Dansl'étudeA,leschercheursguidaientlescoureursafinqu'ilsaient
LegroupeHYRdesétudesBetDafaitunemeilleureperformancequeDYRavecrespectivement53.15± 6.05 min et 55.70 ± 7.45 min (p=0.001). Chaque lap couru du groupe HYR était égalementsignificativementpluscourt,avecunedifférenceplusnetteaucoursdel'épreuve(lap1:p=0.28,lap2:p=0.10,lap3:p=0.03).
Les chercheurs de l’étude D étudiaient de plus près la performance de temps de course pour lesgroupesDYRetHYR.LegroupeHYRacouruplusrapidementles12km(p<0.001).LadifférenceentrelelapleplusrapideetlepluslentchezHYR(54±40sec)étaitpluspetitequechezDYR(111±93sec)(p=0.042).Lestestsstatistiquesontégalementétéétablisenséparantleshommesetlesfemmes.Uneffetsignificatifsurletempsexistaitpourlesdeuxsexes(p=0.001auxdeux).Ladifférencedetempsentrelesgroupesétaitsignificativeàtousleslapsetdanslesdeuxsexes(p<0.05àtous).LelapleplusrapidedechaquecoureurdeHYR (1'036±116sec)étaitplus rapide (p=0.028)quecelui chezDYR(1'060±131sec).LelapindividuellepluslentchezHYR(1'090±132sec)étaitplusrapide(p=0.004)
que celui chezDYR (1'172± 184 sec). La variation totale de la vitessemoyenneentreHYRetDYRapprochelasignificativité(p=0.064).Quandleshommesetfemmesétaientcomparésséparément,lavariationtotaledelavitessemoyenneentreHYRetDYRétaitsignificativechezleshommes(206±23.9vs240±49.0sec,p=0.042)maispaschez les femmes(291±45.5vs337±101.2sec,p=0.296).Lepourcentagemoyende lavariancede lamoyennedevitesseapprochait lasignificativitéentreHYR(1.7%±1.3%)etDYR (3.3%±2.5%,p=0.057). Pasdedifférence significativeétait trouvéeentre lenombredesujetsquiontcouruplusprochedeleurcadencepourHYRvsDHYaulap1etlap2,maisunedifférencesignificativeexistaitaulap3(p=0.046)etautempstotal(p=0.001).
8.1.4 Etatd’hydratation:
LesétudesA,BetDrépertoriaientautotal6épreuvesde12kmtandisquel’étudeCenrépertoriait2de20km.Ellesonttoutesoptépourlemêmeprotocolepourlegroupe«déshydratation»avantlacourseconsistantenunerestrictionhydriqueenliquideetsolideàhauteteneureneaudurantles22heuresprécédant l’épreuveavecunesessiondecoursemodéréede60minutesou90minutesdemarche-jogging le jour précédant l’épreuve. L'unique apport en eau durant cette période pour cegroupeétaitles200mLnécessairesàl'ingestiondespilules-récepteursthermiques.
C Nonprécisé Nonprécisé AL:-2.60±0.52IR:-1.33±0.53*
*p<0.05
Dansl’étudeA,lepourcentagedepertedepoidschezDHYétaitsupérieurquechezHYenpré-etpost-runcomparéaupoidsdecomparaison (p<0.001) (tableau11). Les comparaisonsentre lesgroupes(HYRvsDYRetHYSvsHYS)desétudesBetDdémontraientdesdifférencessignificativesaupré-etpost-run (p<0.001). DYR et DYS avaient une réduction du poids corporel comparé au poids decomparaisonaumatindesépreuves,pré-etpost-run(p<0.001).DYRaperduenmoyenne1.5kgaupré-runet2.8kgaupost-runalorsqueHYRaperduenmoyenne0.54kget1.37kgrespectivement.
Lesmarqueursurinairesviennentappuyerl'étatd'hydratationdanschaqueétude.Dansl'étudeC,laconcentrationosmolairedel'urine(Uosm)avaituneffetpourletemps(p<0.001)etpourl’interactiontemps x condition (p<0.032). Uosm a significativement augmenté du pré-run au post-run chez AL
Dansl’étudeA,letauxdetranspirationétaitabordédanslaméthodologiemaisnefiguraitpasdanslesrésultatsetladiscussion.DanslesétudesBetD,leschercheursontcalculéletauxdetranspirationselon la formulesuivante : [(poidspré-run–poidspost-run)+ fluidesconsommés–urine] / temps.Quant à l’étudeC, les chercheursont estimé le tauxde transpirationpour chaque sujet lors de lasessiondefamiliarisationensebasantsursapertedepoidslorsd’unlapde4km.
Latempératureaétémesuréegrâceàdesrécepteursthermiquessousformedepiluledigestibledanstoutes les études. La température gastro-intestinale (TGI) était considérée comme égale à latempératurecorporellemoyenne.
Ilyavaituneffetsignificatifdansletempssurlerythmecardiaquedansl’étudeA(p=0.00)maisaucunsurl’interactiontempsxconditiondurantl’exercice.DHYavaitunrythmecardiaquesimilaireàHYdupré-runaupost-runimmédiat,puisunrythmecardiaqueplusélevéà10minpost-run(111±24vs101±20b/min,p=0.029)età30minpost-run(101±17vs88±19b/min,p=0.006).LegroupeDYRdel’étudeB avait égalementun rythme cardiaque similaire àHYRdudébutde la course aupost-runimmédiatetunrythmecardiaqueplusélevéà10minpost-run(132±18vs118±10b/min,p=0.003)et20minpost-run(114±16vs103±12b/min,p=0.009).LerythmecardiaquedugroupeDYSétaitplusélevéqueceluiduHYSàpartirdu2èmelap,soità8km,post-runimmédiat,10minet20minpost-run(p<0.005àtouscespoints).Lesgroupesàintensitémodéréeavaientlerythmecardiaqueenpost-runimmédiatquiaugmentaitde6b/minpourchaque1%depertedepoidsadditionneletde10b/minen10minpost-run.
Dans l’étudeC, lerythmecardiaqueétaitsimilaireentreALet IR(p=0.257).Durant l’exercice, iln’yavaitpasd’effetpourlacondition,maisilyavaituneffetsignificatifpourletemps(p=0.000)etpourl’interactiontempsxcondition(p=0.048).ALavaitunrythmecardiaqueplusélevéà4km(p=0.009)et8km(p=0.011).Enpost-run,iln’yavaitpasdedifférencesignificativeentrelesprotocoles.
8.1.8 Paramètressanguins
Le lactateenpost-runétaitétudiédans lesétudesAetB.Dans lapremièreétude, ladifférencedelactaten'étaitpassignificativeentreHY(4.6±2.6mmol/L)etDHY(5.9±3.0mmol/L)(p=0.224).Dansladeuxièmeétude,ladifférencedelactaten'étaitpasnonplussignificativedanslesdeuxintensitésdecourse(p>0.05).HYRetDYRavaientrespectivement5.0±1.2mmol/Let4.6±1.4mmol/LtandisqueHYSetDYSavaientrespectivement2.8±0.7mmol/Let3.9±2.2mmol/L.
8.1.9 Ressentietperceptiondessensations:
Lessensationsdesathlètesétaientévaluéesàl'aidedequestionnairesetd'échelles.LesquestionnairesPOMS (Profil ofMood States) et ESQ (Environmental SymptomsQuestionnaire) étaient complétésavantetaprèslacoursealorsqueleséchellesétaientutiliséesenpré-run,auxpausesetenpost-run.Leséchellesmesuraientlasensationdesoif,lessensationsthermiquesetleRPE.Lestableaux9,10et11montrentleseffetspourletemps,laconditionetl’interactiontempsxconditionsurcesoutcomes.
Dans l'étudeA, la comparaisonentreHYetDHYmontraitque la sensationde soif étaitdavantageressentiedansDHYàtouslespointsdemesures(p=0.000).Dansl'étudeBetD,laperceptiondelasoifétaitplusgrandedanslesgroupesDYSetDYRencomparaisonàHYSetHYRrespectivementàtouslespoints de mesure (tous ont une p<0.001). Dans l'étude C, la sensation de soif a augmentésignificativementchezALàtouslespointsdemesuredepuislepré-run(p<0.01),alorsquechezIR,lasoifn'étaitpasdifférentedansletemps.
Pourlessensationsthermiques,ilyavaitseulementuneffetsignificatifpourletemps(p=0.000)etpasde différence entre les groupes pour les études A et C. Dans les études B et D, les sensations
Enoutre,l'étudeAétudiaitégalementlaperceptiondel'étatd'hydratationetlafatiguemusculaire.Cette dernière était significativement plus grande dans le temps (p=0.000) mais pas entre lesconditionsetpourl'interactiontempsxcondition.Concernantl’étatd’hydratationperçue,ilyavaituneffet significatif pour le temps (p=0.000) pour l'état d'hydratation perçue et également entre lesgroupes(p=0.000)maisaucunpourl'interactiontempsxcondition.
L'ESQétaitdifférententrelepré-runetlepost-runpourHYetDHY(p=0.000auxdeuxgroupes)etilyavaitégalementunedifférenceentrelesdeuxgroupesauxdeuxpointsdemesure(pré-run:p=0.001etpost-run:p=0.000).LescoreduPOMSétaientdifférentsentrelesgroupespourlesitemssuivants(p<0.05) : tension/anxiety, depression/dejection, vigor/activity, fatigue/intertia et total mooddistrubances.
Ladifférencepré-run-post-runduscoredel'ESQétaitplusélevéepourlegroupeDYRvsHYS(p=0.007)mais aucune différence entre DYS et HYS (p=0.104). Concernant le POMS, aucune différencesignificativeentreDYRetHYR.EntreDYSetHYS,l'itemtension/anxietyadiminuéàuneplusgrandeampleurchezDYS(p=0.03)etlesitemsfatigue/intertia(p=0.21)ettotalmooddisturbances(p=0.28)ontaugmentédavantagechezDYS.
197 articles répondaient à l’équation de recherche dont 37 articles étaient des essais cliniquesrandomisés. D’après la lecture du titre, 16 articles correspondaient aux critères d’inclusion etd’exclusion.Surces16articles,seuls4articlescorrespondaientauxcritèressouhaitésselonlalecturedel’abstract.Aprèslaconsultationdesbibliographiesdesarticles,2étudesontétéajoutées.Suiteàlalecturedesarticles,1aétéexcluesurlabasedescritèressouhaitées.Aufinal,5articlesontétéretenus(61)(62)(63)(31)(64),analysésetvalidéspar lagrillequalitéde l’AND.Leprocessusdesélectionestschématiséenfigure5etunebrèvedescriptiondesétudesretenuesestprésentéeenfigure6.
L'âgemoyen des participants varie selon les études. Selon lamoyenne de l'écart-type l'âge de lapopulationgénéraledesétudesestde30+/-12ans(H).Leséchantillonsétaientpetitsennombre,allantde8à20athlètesetmajoritairementcomposésd'hommes.Seulesdeuxétudescomprennentdes femmes (I, E). Les sujets étaient soit des athlètes de clubs de courses, soit des personnesentraînées,commedansl'étudedeÜckert.SetWinderfried.J(G)danslaquellelessujetsétaientdesétudiantsenéducationphysiquepratiquantdessportsd'endurancedehauteintensitéoudansl'étudeZ.W.Yeoetal. (I)où lessujetss'entraînaientaumoins5foisparsemaine.Commedans l'étudedeÜckert.SetWinderfried.J (G)dans laquelle lessujetsétaientdesétudiantsenéducationphysiquepratiquantdessportsd'endurancedehauteintensitéoudansl'étudeZ.W.Yeoetal.(I)oùlessujetss'entraînaientaumoins5foisparsemaine.Lescaractéristiquesdesathlètesétaientpeudétaillées.L'âge, la taille, le poidsmoyens étaient précisés,mais aucune information quant à l'ethnie n'était
• 8 athlètes d'endurance ont couru 4x jusquà la fatigue d'épuisement: 2x familiarisation, 2xépreuves.• 2 épreuves: Cooling avec un collier pendant l'épreuve (CC), sans cooling (NC). Les 2familiarisation sans collier.
2011Tyleret
Sunderland(61)
EtudeE
• 17 athlètes de course de moyenne/longue distance ont courru 2x 5km , sur un tapis decourse en laboratoire (32°C), avec test prélimminaire.• L'ordre des deux érpeuves était contrbalancé: Precooling pendant le warm-up avecCooling vest (V) et warm-up avec un t-shirt basique (C).
2004Arngrimssonet
al.(62)
EtudeF
• 20 étudiants en éducation physique, bien entraînés ont couru 3 épreuvessur jusqu'à lafatigue d'épuisement, sur un tapis de course en laboratoire (30-32°C), avec unefamiliarisation.• L'ordre des 3 épreuves était contrbalancé: precooling Cooling vest (PC) pendant 20 min,warm-up (WU) de 20 min et sans préparation particulière (C)
2007ÜckertetJoch
(63)EtudeG
• 9 athlètes ont couru à leur rythme 3 x 5 km sur un tapis de course non motorisé dans unlaboratoire (33°C), avec une familliarisation.• Les 3 épreuves ont été randomisées : precooling cold-water immersion (CWI) pendant 30min, mid-exercise cooling avec un spray facial d'eau (SPRAY) à chaque km et sansintervention (CON).
2017Stevensetal.
(31)EtudeH
• 12 athlètes ont couru 10 km en extérieur, dans environnement avec une températuremoyenne de 28,2 °C, avec une familiarisation.• L'ordre des épreuves était contrbalancé: Le groupe intervention a ingéré 8g/kg de poidsde glace pillée (ICE) et le groupe contrôle 8g/kg de poids de boisson de sport (CON).
Latempératureambianteétaittoujours>27°C.Touteslesétudes,exceptéeune(I)ontétéréaliséeenlaboratoire.Decefait,latempératureétaitstableetn'apasvariéentrelesdifférentesépreuvesd'unemêmeétude.L'étudedeZ.W.Yeoetal., sedéroulaitàSingapoursituéprèsde l'équateuretoù latempérature varieentre24à32°C. Les températures relevéespendant l'étudeétaientde28,2+/-0,2°C.Letauxd’humiditédesétudesétaittoujours≥50%.
8.2.3 Performancedesathlètes
Laperformancedesathlètesétaitdéterminéeparletempsdecourse.Lestempsdecourseétaientsoitdéterminésparunedistanceimposéesoitparlaperformancedecoursejusqu'àl’épuisement(tableau13).L'objectif principal de chaque étude était de savoir si l'intervention par une méthode derafraîchissement avant ou pendant l'épreuve améliorait la performance des sujets comparée augroupe contrôle (sans intervention). Pour chaque étude, il y avait au moins une session defamiliarisation.
Pourl'étudeF,laperformanceestde1,1%plusélevéeavecV.Ladifférenceétaitlamêmepourleshommes et les femmes comme le démontre lemanque d'effet significatif de l'interaction genre xcondition.
Dansl'étudeI,ICEréduitletempsdecoursed'enmoyenne15+/-39secondes,soitde0,6+/-1,4%.Surles12coureursdecetteétude,11étaientplusrapideset1seulamoinsbienperformé.Lenombredeparticipants étant très petit, lamoyennedu temps de course supérieur pour ICE était faussée. Enprenantencomptequeles11coureurs,l'augmentationdelaperformancedecourseestde26+/-15secondes(1+/-0,6%).
8.2.4 Températurecorporelle
La température corporelle a été évaluée de différentes manières, selon les études. Elle a étédéterminéepar latempératurede lapeau(Tsk), rectale (Tre),de l'œsophage(Tes),gastro-intestinale(TGI)outympanique(Tt).Ci-dessousdestableauxrésumentlesrésultatspourchaqueétude:Dansl'étudedeTylerCJetSunderlandC,latempératurecorporelleaétémesuréeauniveaurectal.Leschercheursontégalementobservélatempératuredelapeauducou(emplacementducollier).
pendant les 2 premiers kilomètres de course (p=0,001-0,03). Par contre, SPRAY a résulté d'unetempératurefrontaleplusbassependanttoutel'épreuve(p=0,001–0,04).Aprèsl'immersiondansl'eauseulement,latempératuredesmains,dudos,desmolletsetlatempératuremoyennedelapeauétaient moins élevées avec CWI comparé aux deux autres méthodes (p<0,01). Par contre latempératuremoyennedelapeauétaitplusbasseaprèsl'immersionetcecijusqu'àlafindel'épreuve(p≤0,01).
Yeoetal.(64)ontcalculélatempératurecorporelleenutilisantlatempératuregastro-intestinale(TGI).Cette mesure est valable pour 11 participants sur 12 car un des participants a excrété la piletélémétriqueavantl'épreuve(tableau18).
Pendant les 5minutes de repos avant l'ingestion de glace pillé ou de boisson, il n'y avait aucunedifférenceauniveaudeTGI.Alafindelaphased'ingestion,laréductionétaitplusefficaceavecICE(0,5+/-0,2°C)qu'avecCON(0,1+/-0,1°C).Aprèsl'échauffementetavantledébutdelacourse,TGIiétaitsimilaireentrelesICEetCON,etl'estrestéejusqu'à15èmeminutedecourse.Ensuite,TGIaaugmentédemanièreplusimportanteavecICE(39,5+/-0,7°C)comparéàCON(39,1+/-0,6°C)(p<0,01).Alafindel'épreuve,TGIidemeuraitplusélevéeavecICE(cf.Tableauci-dessus).
Dansl'étudeG,HRmaxaétéatteinteavecPC(191+/-8,7bpm).Jusqu'à30minutesd'épreuveHRétaittoujoursplusbasseavecPCcomparéàWU(p<0,01)maisnel'étaitplusaprès35minutes.AprèsWU,durant les 25 premières minutes d'épreuve HR était significativement plus élevée comparé à C(p<0,001).Après35minutesladifférencen'étaitplussignificative.
8.2.6 Paramètresbiologiques
Dans l'étude F, le lactate sanguin était seulementmesuré à la fin de l'épreuve et avait atteint enmoyenne6mmol/letladifférenceentrelesdeuxconditionsn'étaitpassignificative.Dansl'étudeG,leschercheursontdémontréqu'iln'yavaitpasdedifférencesignificativeauniveaudela concentration en lactate entre les conditions. Ils ont observé une tendance à un taux deconcentrationplusbasaprèsWUcomparéàPCetC.Desdifférencessignificativesontétéreportéesseulementaudébutdel'épreuve(5minutes)entrePC(2,79+/-0,6mmol/l)etC(3,56+/-1mmol/l)(p<0,01)etentreWU(2,82+/-1,1mmol/l)etC (p<0,05). Iln'yavaitpasdedifférencesignificativeentrePCetWU.Dansl'étudeH,ladifférencedesmesuresdelactatesanguinn'estpassignificativeà2,5et5kilomètres.Laconcentrationsanguineenprolactineaaugmentéentre"avantetaprès" l'épreuvedanschaquecondition(p<0,05)maisiln'yavaitpasdedifférenceentrelesconditions.
8.2.7 Ressentietperception
LessensationsetperceptionspendantlestestsontétéévaluéesdanslesétudesE,F,HetI.Dansl'étudedeTyleretSunderland(61),RPEétaitsimilaireentrelesdeuxconditions.Lasensationthermaleducou(TSneck),évaluésuruneéchellede0à8,étaitsignificativementplusbasseavecCC(5,3+/-1,3)qu'avecNC(7,7+/-0,4)(p=0,01).Lesparticipantssesentaientplusrafraîchisavecl'applicationducollierpendantetàlafindel'épreuve(p=0,006).Parcontre,iln'yavaitpasdedifférenceauniveaudelasensationthermaleduresteducorpsentrelesdeuxconditions,àlafindelacourse.Dans l'étude F, sur la base des évaluations du confort thermique, les coureurs se sont sentis plusrafraîchisaprès30minutesdeWUavecV,unsentimentquiapersistéencoreaudébutdelacoursede5km.MêmesiRPEtendaitàêtreplusbasavecVcomparéàC(0,5-0,7)pendantles3,2premierskilomètres,ladifférencen'étaitpassignificative.Lesvaleurssontsimilairespourlesdeuxconditionsàlafindel'épreuve.Stevensetal(31)ontmesuréRPEsuruneéchellede0à10(0=restet10=maximum)etlasensationthermal avec "Young's 17-point category ratio scale" (0 = insupportablement froid et 8 =insupportablementchaud).Ilsontégalementévaluéleconfortgastro-intestinalavecuneéchellede0= imperceptibleet4= très inconfortable). La sensation thermaleétaitévaluéeplusbassepour lesinterventionsCWI(5,8+/0,8)etSPRAY(5,8+/-0,7)comparéesàCON(6,0+/-0,6),cequiestsignificatif(p=0,01etp=0,04).RPEetleconfortdigestifétaientsimilairesentrelestroisconditions.L'étude I ne montrait aucune différence pour RPE entre les deux conditions. L'évaluation de lasensation thermique était également similaire avant l'ingestion de glace pilée ou de boisson àtempérature ambiante. La sensation thermale a été évaluée plus basse après 35 minutes aprèsl'ingestionetapersistéjusqu'à lafindecettepériode(p=0,001).Elleétaittoujoursplusbasseavecl'intervention ICE comparée à CON jusqu'au premier kilomètre de course (p=0,05) et ensuite ladifférencen'étaitplussignificative.
Nousavonsdécidédeséparerladiscussionendeuxparties:l'hydratationetlerafraîchissement.Eneffet, il est impossiblede lier lesdeux sujetspuisque jusqu'àaujourd'hui, la littératurene recenseaucuneétudetraitantl'effetdel'hydratationetdurafraîchissementensemblesurlaperformancechezlescoureursd'endurance.Alafindeladiscussion,nousproposeronsunprotocoleconcretavecdesrecommandationslianthydratationetrafraîchissementbasésurlesrésultatsdeceprésenttravailetrecherchesparallèles.Qualitédesétudes
Lesarticlesretenuspourlarevuedelittératuresurl’hydratationonttousétévalidésparlagrillequalitédel’AND(annexeI).Les4étudesontétémenéesparlesmêmesauteursprincipaux.Ainsi,ellessuiventtoutes une rigueur méthodologique similaire. Cependant, aucune étude ne précisait le lieu durecrutementdessujetsoucommentl’annonceaétépubliée.SeuleStearnsetal.(60)précisaitquelessujets provenaient soit d’une équipe de cross-country ou qui avait été membre d’une équipe del’Université. Bien que Casa et al. (58) s’était basé sur lamême intervention, ces informations n’yfiguraient pas dans l’article. L’étude de Stearns et al. mentionnait également un financement deGatoradeSportsScienceInstitute,nousquestionnantquantàlaneutralitétotaledel’article(38).Les4étudesutilisaientdesoutilsvalidéspourmesurerlesoutcomes.
Encequiconcernelerafraîchissement,touslesarticlesontétévalidésparlagrillequalitédel’AND(annexeI).Lebutdel'étudeétaittoujoursclairementexpliqué.Les critèresd'inclusionetd'exclusionn'étaientpasexplicitementprécisés,exceptédans l'étudedeStevensetal. (31)Quiamentionné lescritèresd'inclusionetd'exclusion.Lessujetsdevaientavoircomplétéunminimumde10coursesde5kmdurantlesdeuxdernièresannéesavecleurstempsdecourse les plus récents, entre 18 et 22minutes. Les sujets ne devaient pas présenter de contre-indicationàl'exercicephysiqueetpourcontrôlercela,ilsontcomplétéunquestionnairedesanté.Le lieu de recrutement était précisé dans chaque étude. Généralement, les participants étaientrecrutésdansdesclubsdecourseàpieddemoyenneàlonguedistanceoudetriathlon,exceptépourl'étude de Christopher et al. Qui n'a pas précisé le lieu de recrutement. Pour les interventions,l'aveuglementétaitimpossible,carellesreposaientsurl'utilisationd'uneméthodederafraîchissementcomparée à pas de rafraîchissement. Cependant, les participants étant leur propre contrôle,expérimentaientlesinterventionsdansunordrecontrebalancé.Lesoutilsutiliséspourlesoutcomessonttoujoursprésentésendétailetsontvalides.Hydratation:
Les résultatsdémontraientquedansunenvironnement chaud,débuteravecunétateuhydratéets’hydraterpendantlacoursepermettaientunemeilleureperformancedetempsquededébuteravecunétatdéshydratéetavecunerestrictionhydriquependantlacourse(BetD).Cependant,sitouslesathlètes étaient euhydratés en début de course, les résultats suggéraient qu’il n’y avait aucune
différence de performance de temps entre boire « ad libitum » et un protocole d’hydratationindividualiséselonletauxdetranspirationducoureur.
Les résultats étaient difficilement comparables et généralisables, car un nombre restreint d’essaiscliniquesrépondaientàl’équationderechercheetlesprotocolesemployésnereflétaientpaslaréalité.CeciétaitlecaspourlesétudesA,BetDoùlessujetsontcouru12kmenfaisantunepausede4mintousles4km.Deplus, lessujetsétaientdéshydratésdèsledébutdelacourse,orilauraitétéplusintéressantdeconnaîtrel’impactdeladéshydratationinduitepar l’effortendébutantavecunétateuhydraté, car les athlètes sont généralement hydratés en début de course (9). L’étude C avaitnéanmoinsunprotocolepertinentpermettantdecomparer«ad libitum»,cequiestactuellementrecommandé aux coureurs, et la théorie stipulant de remplacer les pertes hydriques grâce à unprotocoleindividualisé(IR).BienqueIRaitremplacéuneplusgrandepartiedespertes(64%vs30%),Lopezetal.(59)ontdécritquelesathlètesn’étaientpasaccoutumésàboireautant,cequiexpliquaitpourquoiIRn’apasremplacélatotalitédesperteshydriques.Néanmoins,ilseraitpossibled’entraînerl’intestinafind’augmenter la vidangegastrique selonMurray (65), cequi constitueunepistepouraméliorerlatoléranceàl'hydratationetainsioptimiserl'étatd'hydratationpendantlacourse.
Températurecorporelle
SelonTanetLee(47),unetempératurecorporelleélevéelorsd'exercicediminueraitlaperformanceet serait étroitement en lien avec l'état d'hydratation. Les résultats dans le présent travaildémontraientque la températurecorporelleétaitplusélevéedans tous lesgroupesdéshydratésàpartirdu12ekm,saufpourlegroupedéshydratéàintensitémodérédel’étudeCoùunedifférenceétait notable dès le 8e km. Ceci indique que plus l'organisme est déshydraté, plus la températurecorporelleaugmente.Deplus,surlabasedel'évolutiondelatempératureaucoursdesépreuves,ilest possible que l'écart se soit creusé davantage si l'épreuve s'était poursuivie. Il est néanmoinsimprudentd'affirmerquecettetempératureplusélevéechezlesgroupesdéshydratéssoitresponsabled'untempsdecoursepluslong,card'autresfacteurssontimpliqués,telsquelafréquencecardiaque,lesressentisdel’athlète,ouencorelesréservesdeglycogènemusculaire.Lesrésultatsdel'étudeCviennentcontestercettehypothèse,carmalgréunétatdedéshydratationplus importantenfindecoursedanslegroupeAL,latempératurecorporelleétaitsimilaireentreALetIR,sansdifférencedetempsdecourse.IlyavaitnéanmoinsunetendanceoùALavait0.3°CdeplusqueIRenfindecourse,émettantl'hypothèsequesilacourses'étaitpoursuivieaprèsles20km,ladifférencedetempératureauraitpeut-êtreétéstatistiquementsignificative.Uneautrequestiondemeurequantàlaperformancedetempsdans l'étudeC.Bienqu'iln'yaitpasdedifférencedetempssur les20km,nouspouvonsobserverqueletempsdecoursedeslapsavaittendanceàêtrepluscourtpourlegroupeIRdèsle3elap,avecunedifférence(nonsignificative)augmentantlapaprèslap.Ceciémetladeuxièmehypothèseque si la course s'était prolongée, le groupe IR aurait peut-être eu une meilleure performancesignificative.Ces2hypothèsesémisespourl'étudeCserejoignentetsuggèrentqueladéshydratationinduiteparl'effortaltèrelaperformancelorsdescoursesàlonguedistance>à20km.
Ilestégalementintéressantdecomparerlestempératurescorporellesaveclessensationsthermiquesperçues par les athlètes. Etonnamment, il n'y a pas réellement de logique, car les sensationsthermiquesétaientsimilairesentrelesgroupespourlesétudesAetC,alorsquedanscettepremièreétude,ilyavaitunedifférencedetempératurecorporelleàlafindecourse.Enrevanche,lessensationsthermiquesétaientdavantageressentiesdanslesgroupesdéshydratésdeBetD,etceauxmêmesmomentsoù la différencede température était significative, excepté enpost-run immédiat où les
SelonStearnsetal.(60),lafréquencecardiaqueestenlienavecl'étatd'hydratation.Pourunemêmevitessedecourse,lafréquencecardiaqued'unathlètedéshydratéestplusélevéequecelled'unathlèteeuhydratéoumoinsdéshydraté. L'étudeAdémontreque lorsque lesdeux groupes courent àunefréquencecardiaquesimilaire, legroupedéshydratéestmoinsperformant.Lesgroupesà intensitémodérée de l'étude B dont le but était de faire courir les athlètes à la même vitesse dans les 2interventions, reporteque lesathlètesdéshydratésavaientune fréquencecardiaqueplusélevéeàpartirdu8ekm.Cesrésultatsappuientl'hypothèsequelesgroupesdéshydratésendébutdecourseatteindraient la fatigue avant les groupes hydratés, car la fréquence cardiaque est plus élevée. Ladéshydratationdemanderaitdoncunplusgrandeffortpourmaintenirlamêmecadencequ'unétathydraté.LesrésultatsdesgroupesàintensitémaximaledeBetDviennentégalementsoutenirceci.Lesathlètesavaientdans les2groupesunrythmecardiaqueélevéquiétaitsimilaire,cependant laperformancedetempsétaitmoindrepour legroupedéshydraté.Toutefois,dans l’étudeC,aucunedifférencederythmecardiaquen'étaitnotableentreALetIR,bienqueALaitterminél'épreuveavecunétatd'hydratation inférieur à IR. L'hypothèseprécédente sembledoncnepas s'appliquer si lesathlètessonteuhydratésendébutdecourse,dumoinspourunecoursede20km.
Sensationsetperceptions
Burke et Deakin (9) expliquent que la tolérance à l'effort est diminuée lorsque la températurecorporelle est élevée. En partant du postulat où la déshydratation augmente la températurecorporelle,ladéshydratationdiminueraitlatoléranceàl'effort(33).Letauxdefatigueperçue(RPE)ainsiquelasensationdesoifétaientplusélevésdanstouslesgroupesdéshydratés.Enthéorie,cesressentispeuventconstituerunegênechezlesathlètes,diminuantpotentiellementlaperformance(12).Néanmoins,pourunecoursede12km,lementald'unathlètepeutoutrepassercettegênecarl'envie de gagner est supérieure. Cependant, nous pouvons nous questionner si cette gêne peutprendreledessuspourlescoursesàpluslonguedistance,dansquelcascessensationsimpacteraientlaperformance.L'étudeCnerelevaitpasdedifférencedeRPEmalgréqueALsoitplusdéshydraté.Parcontre, lasensationdesoifaugmentaitaucoursde lacoursedanscederniergroupetandisque IRressentaitunesoifconstanteetmoinsimportante.
Pour tous ces facteurspouvantpotentiellementaltérer laperformance, il estdifficilede connaîtrelesquelsréduisentréellementlaperformanceetlesquelsn'ontaucuneffet,voireuneffetnégligeable.Cesphénomènesseproduisentenmêmetempset ilest,à l'heured'aujourd'hui, impossiblede lesisoler.Deplus,cesrésultatspeuventêtrebiaiséspardesfacteursdeconfusion:latempératuredesliquides ingérés, le vent, des méthodes de cooling, l’acclimatation à la chaleur, et bien d’autresfacteurs.Parconséquent, ilest impossiblede tirerdesconclusionspourchaque facteuraveccetterevuedelittérature.
Laperformanceétaittoujoursmeilleureavec les interventionsdecooling,quecesoitauniveaudunombre de kilomètres parcourus jusqu'à l'épuisement ou le temps nécessaire aux athlètes poureffectuerunnombredekilomètresimposés.Lesrésultatsdeperformanceétaientdifficilementcomparablesentrelesdifférentesétudesanalysées.Eneffet,laperformancen'étaitpasévaluéedelamêmemanièrepourchaqueétude.Cecireprésenteunbiaisdans l'analysedes résultats, car ilest impossibledesavoir si lesathlètesavec laconditioncontrôle(sanscooling)auraientmieuxperformés'ilsavaientcourujusqu'àl'épuisement(F,H,I)aulieud'unnombredekilomètresdonné.Auseind'unemêmeétude,lacomparaisonentrel'interventionetla condition contrôle était parfois non pertinente. Ückert et Joch (63) comparent trois conditions:durant20minutesavantl'épreuve,ungroupeabénéficiéd'uneméthodedeprecooling,ungroupes'échauffaitetlegroupecontrôlen'asuiviaucunepréparationparticulière.Cesdifférentesconditionsbiaisentlesrésultats,carilestimpossibledevérifierleseffetsduprecoolingsurlaperformancesicelui-ciestcomparéàunéchauffementetàungroupecontrôle.Deplus,enréalité,lorsdelapréparationàunecourse, lesathlètess'échauffent,cequi rend lesméthodesnonréalisablessur leterrain.Dansl'étudedeStevensetal(31),leschercheurscomparentuneméthodedeprecooling,uneméthodedepercoolingetuneconditioncontrôle.Chaquegroupes'estéchauffépendant10minutesetilyavaitunlapsdetempsde20minutesentreleprecooling(immersiondansl'eau)etledébutdelacourse(dont10minutesd'échauffement)afindereproduireaumieuxlaréalité(letempsdesortirdel'eau,des'habiller,etc.).Cetteétudeestpluscohérenteque laprécédente, car tous lesgroupesse sontéchauffésdelamêmemanière.Cependant,nousrelevonsqu'ilauraitétéplusintéressantd'intégrerun4egroupeavecleprecoolingetlepercooling,afindevoirsilemixdesméthodesestplusefficaceque l'uneou l'autre séparément. Dansuneméta-analysedatantde2015 (66), les chercheursontaffirméqueselonuneétudeeffectuéesurdescyclistes (67), la combinaisonduprecoolingavec lepercoolingamélioreraitdavantagelaperformancecomparéeauprecoolingoupercoolingdemanièreindividuelle.Puisqu'ils'agitd'uneautrediscipline,cesrésultatsnesontpastotalementapplicablesàlacourseàpied,maissuggèrel'hypothèsequelacombinaisondesdeuxméthodesdecoolingauraitunimpactpositifsurlaperformancedecourseàpiedd'endurance.Températurecorporelle
Les études sur le precooling ont montré une diminution de la température corporelle avec lesinterventions durant l'exercice physique. La différence de température est moins significative oudisparaîtàlafindesépreuvesentrelesdeuxgroupes.Ladiminutiondelatempératureestcorréléeavec un délai plus long avant l'arrêt de l'exercice (61, 63) ou une diminution de temps pour unedistancedonnée(F,H,I).SelonStevensetal.(68),uneaugmentationdelatempératurecorporelleauraituneffetnégatifsurlaperformance physique. Lesméthodes de precooling et percooling ont pour but de faire baisser latempératurecorporelledesathlètesetdepermettreunstockagedechaleurplusélevé.Cependant,lorsdel'analysedesrésultatsdesarticles,nousavonspuconstaterqueçan'étaitpastoujourslecas.TylerCJetal.DémontrequelegroupeCCterminelacourseavecunetempératurecorporelle(rectale)plusélevéequelegroupeNC.Cependant,latempératurecutanéepriseauniveauducouestrestée
plus basse avec CC durant toute l'épreuve,malgré une différencemoins importante à la fin de lacourse.Ceciestexpliquéparlefaitquelecouestprocheducentrederégulationdelatempérature.Dansl'étudedeArngrimssonetal.,lesTre,Tes,TsketTcétaientplusbasseavecVcomparéàCendébutdecourse,maisn'étaientplussignificativementdifférentesàlafin.Malgrécela,legroupeVaexécutéunemeilleureperformancequelegroupeC.Celaestpeut-êtreexpliquéparlefaitqueleprecoolingbaisselatempératurecorporelleavantlacourseetainsiunmeilleurstockagedelachaleurestpossiblependantl'épreuveavantquelatempératuren'atteigneundegrécritiquequiamèneraitàlafatigue,soit40°C(3).Yeoetal.(64)ontreportéunetempératuregastro-intestinalemoinsélevéechezICEcomparéàCONendébutdecourse.Cependant,àlafindel'épreuve,laTGIétaitsignificativementplusélevéeavecICE.ICEadoncpermisauxathlètesdesupporterunetempératurecorporelleplusélevéedurantlacourse.Parcontre,dans l'étudedeStevensetal.Treet la températuremoyenneducorpssontplusbassesaprèsCWIqueCONetSPRAYjusqu'àlafindel'épreuve,tandisqueSPRAYn'apasd'impactsurcesparamètres. Ceci est expliqué par une meilleure thermorégulation et une baisse de l'effortcardiovasculaire grâce à un meilleur retour veineux après CWI (69). La température frontale estégalementplusbasseaprèsCWIcomparéCONmaisSPRAYapermisdemaintenirunetempératurefrontaleplusbasseduranttoutel'épreuve.LeSPRAYauraituneffetdecoolingsurlecerveaumodifiantlacirculationsanguinecérébrale,cequialtéreraitlaréponseneuro-endocrineetparconséquent,unediminutionde la perceptionde la fatigue (31). Cettehypothèse sebase sur unprobable feedbackafférent (nerf sensitif) des thermorécepteurs donnant un signal d’une température réduite et/oud’unefatiguecentraleatténuéepermettantunemeilleureactivationmusculaire,soitunemeilleureperformance(31).Toutefois,notretravailn’apaspermisd’élucidécettehypothèse.Fréquencecardiaque
Lesrésultatsdenosétudesnousmontrentquelesméthodesdecoolingontpeuoupasd'effetsurlafréquencecardiaque (HR).Dans l'étudedeArngrimssonetal. (62), laHRest significativementplusélevéeaudébutetpendantlacoursepourlegroupeintervention(portdugilet)comparéaugroupecontrôle. L'étude de Tyler et Sunderland (61) nous démontre également une HR plus élevée avecl'intervention,maisàlafindelacourse.TouteslesautresétudesnemontrentaucunedifférencedeHRentrelesconditions.Sensationsetperceptions
Lasensationthermiqueétaittoujoursplusbasseaprèslesinterventions(precooling)etaudébutdelacourse. Cette sensation diminuait durant l'épreuve,mais est restée plus basse jusqu'à la fin pourl'étude avec le port du collier de rafraîchissement. RPE était similaire entre les interventions et lecontrôledanslesquatreétudesayantanalyséceparamètre.Dansl'étudedeTyleretSunderland(61),les deux groupes ont obtenu une perception de l'effort (RPE) et une sensation thermale du corpsidentiques.LegroupeCCafinilacourseavecunetempératurerectaleetunefréquencecardiaqueplusélevéequelegroupeNC,àlafindelacourse.Parcontre, lasensationthermaleauniveauducoupétait plus basse avec CC et donc l'hypothèse est que rafraîchir la région du cou permettrait auxcoureursdesupporterunplusgrandniveaudecontraintesthermiquesetdeperformerpluslongtempsdansunenvironnementchaud,malgréunetempératurerectaleetuneHRplusélevée.Celadémontreque l'amélioration de la performance n'est pas entièrement due à la réduction de la températurecorporelleetquelefaitderafraîchirlarégionducoualtéreraitlaperceptiondel'étatactuelducorps
L’étudedeStevensetal.(31)aétudiél’immersiondansl’eau(precooling),lasprayfacial(percooling)mais pas les deuxméthodes ensemble. Selon uneméta-analyse de 2015 (66), la combinaison deplusieursméthodesderafraîchissementauraitunmeilleurimpactsurlaperformancequ’uneméthodeisolée.Unessaicontrôlérandomisé(68)acomparédesméthodesderafraîchissementmixteschezdescoureurs entraînés sur une distance de 3km dans un environnement chaud. Les chercheurs ontcomparédesméthodesdeprecooling(PER),desméthodesdepercooling(MID),unmixdesdetouteslesméthodes (ALL)etuneconditioncontrôle (CON) (pasdeméthode). Les résultatsmontrentunemeilleureperformance(tempsdecourseplusrapide)avecMIDetALLmaispasavecPREcomparéàCON. Cette étude démontre que dans des conditions chaudes, les athlètes devraient prioriser lesméthodesderafraîchissementdurantlacourseplutôtqu’avant.Cependant,lesrésultatsdenosétudesjustifientleseffetsdesméthodesdeprecooling.Ilseraitintéressantd’étudierleseffetsdeplusieursméthodes(pre-etpercooling)surunecoursedepluslonguedistance.Biaisetlimites:
Dans tous les articles que nous avons étudiés, l'échantillon était toujours très petit (maximum20participants)etdoncdifficilementgénéralisables.Deplus, lescaractéristiquesde lapopulationsont trèspeudécrites.Tous lesparticipants sontdits"bienentraînés"maisnousnesavonspasprécisémentquelsentraînementsilssuiventouquellessontleursperformanceshabituelles.Malgréqu'ilssoienttousdesathlètesentraînés, ilsnesonttoutdemême pas comparables aux athlètes d'élite des grandes compétitions. Selon « the contrastingperspective» (5),plusunathlèteestentraîné,plus il tolère leseffetsde ladéshydratationpardesmécanismesquinesontpasencoreélucidés.Ainsi,lesrésultatsobtenusdansceprésenttravailsontdifficilementtransposablesàcesathlètes.Ilestdoncimportantpourun(e)diététicien(ne)qu'il(elle)nuancesesconseilslorsqu'il(elle)consulteunathlètedehautniveau.
Un autre biais de nos études est l'impossibilité demasquer les interventions (d'hydratation ou decooling)afindesavoirsicelles-ciauraientuneffetplaceboounon.Cependantexceptépourl’étudedeStevensetal.(31),touteslesétudesontoptépourundesigndecross-over.Ainsi,touslesathlètesontexpérimentélesdifférentesconditionsdanslebutdelimiterl’effetplacebo.
Uneautre limite importanteconcerne ladistancedescourses imposée.Nous ignoronscomment ladéshydratation aurait impacté la performance au-delà de cette distance. Les résultats portant surl'hydratationduprésenttravailconcernentdoncuniquementlescoursesde20kmmaximum,laissantensuspens laquestion"est-ceque lecorpsmettraitenplaceunmécanismed'adaptationaucoursd'unelonguedistance?".Ilenvademêmepourlesétudessurlerafraîchissement.Nousnesavonspas si leseffetspositifsdes interventionsdeprecoolingoupercoolingauraienteudeseffets si lesépreuvesavaientduréplusd'uneheureouplusde10km.
En outre, les études E et G demandaient aux participants de courir jusqu’à l’épuisement ouhyperthermie.Cetteméthoden’estpasdespluspertinentespourconnaîtrelaperformancedetempscar elle ne reflète pas la réalité d’une compétition. En effet, lors de cette dernière, les athlètesadaptentleurvitesseselonladistancedelacourse.
-AdopterunealimentationéquilibréelesjoursprécédentsetlejourJ,richeenhydratesdecarbone(5-7g/kg/jsi1hd’exercice/j ou 6-10 g/kg/j si 1 à 3h d’exercice/j) etcontenantdusodium.
Différentes méthodes de precooling sont envisageablesselon les préférences de l'athlète et les possibilitéspratiquesduterrain.- Immersionducorpsentierdansl'eaufroideentre22et30°Cdurant30minutes.
- Immersion d'une partie du corps (jambes en général)pendant30minutesàunetempératureentre10-18°C.(attention, avec cette méthode un temps deréchauffement des muscles avant la compétition doitêtreprogrammé).
- Port d'un gilet de rafraîchissement : réduction de latempérature de la peau sans réduire la températuremusculaire. Le gilet peut être porté pendantl’échauffement.
Pendantlacompétition
Une hydratation ad libitum (selon le désir de l’athlète)permetnormalementàl’athlètedes’hydrateràintervallesréguliers et éviter les inconforts digestifs, tout enpréservantunétatd’hydratationacceptable.Nousrecommandonsnéanmoinsdetestercetteméthodelorsd’unentraînementde20kmetdecalculerlapertedepoids(poidspré-run–poidspost-run):-Sipertedepoids<3.1%:opterpourunehydratationadlibitum.- Si perte de poids > 3.1% : opter pour un protocoled’hydratationindividualisé.-Siprisedepoids:opterpourunprotocoled’hydratationindividualisé.Unprotocoled’hydratationindividualisésebasesurletauxdetranspirationdel’athlètedontl’équationest:
Les méthodes doivent être testées au préalable afin dechoisirquelle(s)méthode(s)estlaplusadaptée:- Applicationd'unsprayfacialà intervallesréguliers(auxstands de ravitaillements ou l’athlète peut transporterunebouteilledansuneceintureparexemple).
- Port d'un collier de rafraîchissement (attention latempérature ressentieest fausséedûà l’emplacementducollierprochedel’hypothalamus.
- Port d'un gilet de rafraîchissement : réduction de latempératuredelapeauetdelafatiguecardiovasculaire.
Unprotocoled’hydratationtientégalementcomptedelatolérance digestive de l’athlète et des stands deravitaillement. Il ne permet pas automatiquement depallierà100%desperteshydriques,maisdelimitercelles-cietdedonnerdesrepèresàl’athlète.Ilestrecommandéde tester le protocole avant la compétition pour quel’athlètes’yhabitue.Sil’athlètenetolèrequedespetitesquantitésde fluide, il estpossibled’entraîner l’intestinàrecevoir de plus grandes quantités de fluide enaugmentant petit à petit les quantités au fil desentraînementsetdecommencer l’exerciceenayantdéjàunepetitequantitéd’eaudansl’estomac.Silacoursedure<1h,seulel’eauestsuffisante.Si la coursedure>1h, laboissondevraitêtrecomposéed’eau,d’HC (30à60g/h,glucose-fructose)etdesodium(0.5–0.7g/L),soit1.25à1.75gdesel(NaCl).Silacoursedure>2h30,laquantitéd'HCdoitêtreajustéeà90g/h.Nous recommandons également de consommer desboissonsàunetempératurefroide(<22°C)etaromatiséesselonlespréférencesdel’athlète.
Aprèslacompétition
Laréhydratationpost-exercicecomprendleremplacementde 100-150% des pertes hydriques pendant l’exercicedurantl’heurequisuit.Laboissoncontientdel’eau,desHCetdesel.Ilestégalementpossibled’apporterlessourcesd’HCetdeselsousformesolide.
Cetravailnousapermisdecomparerlesdifférentsprotocolesetrecommandationssurl'hydratationlors d'un effort d'endurance et de comprendre quelles conditions assurent un état d'hydratationoptimal.Autraversdesarticlessélectionnésetdelecturesparallèles,nousavonségalementcomparéplusieurs méthodes de cooling et leur potentielle efficacité. De nombreuses recherches sur lesméthodesdepre-etpercoolingontétéfaitespourd’autressports,telsquelecyclisme,maistrèspeupourlacourseàpiedd’endurancechezlessportifsentraînéset/oulesathlètesd’élite.Lacréationd'unprotocole unissant l'hydratation et le rafraîchissement a permis de rassembler les connaissancesaccumuléesdurantlarédactiondenotretravail.Cependant, la littératuresurlaquelleilsebaseestlimitée et mériterait de nouvelles études pour affiner les résultats. Nous proposons donc lesperspectivessuivantes:
• Décrire davantage la population lors des études, principalement au niveau de leur niveaud’entraînementhebdomadaireetleursperformanceshabituelleslorsdescompétitions.
L’objectif premier de notre travail était de savoir quel est l’impact de l’hydratation et durafraîchissementsurlaperformanced’endurance.Pourrépondreàlaquestion,l’étudeaétédiviséeendeuxquestionsderecherche:
Lesdonnéesdeceprésenttravailpermettentd'affirmerquecommencer l'exerciceavecunétatdedéshydratation impacte négativement la performance. Cependant, l'impact de la déshydratationinduiteparl'exercicechezdesathlèteseuhydratésendébutdecourseresteflou.Aucunedifférencesignificativen'existaitentreunprotocoled'hydratationindividualiséselonletauxdetranspirationdel'athlèteetboireadlibitumlorsd'unecoursede20km.Larestrictionhydriquependantl'exerciceenpartantd'unétateuhydratéendébutdecoursen'apasétéétudiée.Parconséquent,lemanquededonnées ne permet pas de tirer une conclusion claire sur l'impact de la déshydratation induit parl'exercicesurlaperformance.Néanmoins,l'analysedeseffetsdeladéshydratationsurlatempératurecorporelle, la fréquence cardiaque et les ressentis de l'athlète soutient l'hypothèse que plus ladéshydratationestimportantechezlesathlètesbienentraînés,pluslaperformanceestdiminuée.Enoutre,lesrésultatsémettentl’hypothèsequeladéshydratationinduiteparl’exerciceimpacteletempsdecoursepourlesépreuvesdelonguedistancesupérieuresà20km.
Selonlesrésultatsdesétudesanalysées,lerafraîchissementaunimpactsurlaperformancelorsdegrandechaleur.Latempératurecorporelle(rectale)àlafindelacourseest,engénéral,plusélevéeavec l’intervention precooling que le groupe contrôle (sans precooling). Le precooling baisse latempératurecorporelleavantlacourse,cequipermetunmeilleurstockagedelachaleuretlesathlètestolèrent une plus grande contrainte thermique. De ce fait, à la fin de la course la températurecorporelleestplusélevée.Lepercoolingamoinsétéétudié jusqu’àprésent,mais leschercheursyportentdeplusenplusd’intérêt.Eneffet,leprecoolingaunimpactaudébutdelacoursemaisleseffets s’estompent rapidement. C’est pourquoi il est intéressant d’investiguer le percooling quipourrait prendre « le relais » du precooling. Les études démontrent que le meilleur moyen derafraîchissementestlesméthodesliantprecoolingetpercooling,maisneconcernentpaslescoureursd'élited'endurance.
Ilseraitdoncnécessairedereproduirelemêmegenred’étudesuruneplusgrandedistance(>20km)pourconfirmerounonlesbénéficesdurafraîchissementavantetpendantl’effort.En conclusion, même si la littérature et les études proposent des recommandations concernantl’hydratation et démontrent des résultats positifs quant au rafraîchissement, il est primordiald’individualiserlesméthodesutilisées.Chaqueathlètedevraitadaptersonhydratationetlesmoyensderafraîchissementquiluiconviennentenlesexpérimentantpréalablement,durantunentraînementparexemple.
+ Positif:Indiquequel’articleaabordéclairementlescritèresd’inclusionet d’exclusion, les biais, la généralisabilité, le recueil et l’analyse desdonnées.
W Neutre : Indique que l’article n'est ni particulièrement robuste niparticulièrementfaible.
Checklist
Questionsdepertinence
1. Encasderésultatpositifdel’interventionétudiée,est-cequesamiseenapplication résulterait en une amélioration pour le groupe cible ? (Nonapplicablepourcertainesétudesépidémiologiques).
ONPPNA
2. Est-ce que l’outcome ou le thème étudié (variable dépendante) estimportantdupointduvuedugroupecible?
ONPPNA
3. Est-ce que l’intervention ou la procédure (variable indépendante) ou lethèmedel'étudeestunepréoccupationfréquenteenpratiquediététique?
ONPPNA
4. Est-ce que l'intervention ou la procédure est réalisable/faisable ? (Nonapplicablepourcertainesétudesépidémiologiques).
3.4 S’il s’agit d’uneétudede cohorteou transversale, est-ceque les groupesétaientcomparablesentermesdefacteursdeconfusionetest-ceque lesdifférences préexistantes étaient prises en compte lors des analysesstatistiques?(ajustement,p.ex.).
3.5 S’il s’agit d’une étude cas-témoin, est-ce que les facteurs de confusionpotentiels étaient similaires chez les cas et les témoins? (s’il s’agit d’uneétude de cas ou si les sujets étaient leur propre contrôle [cross-over] cecritèren'estpasapplicable;idemdanscertainesétudestransversales).
3.6 S’il s’agitd’uneétudevisantàévaluerun testdiagnostique,est-cequ’il yavait une comparaison indépendante faite en aveugle avec un Goldstandard?
4.2 Est-cequelenombrederetraitsetlesmotifs(abandons,perdusdevue,etc.)ou le taux de réponse (études transversales) étaient décrits pour chaquegroupe?(Letauxdesuivipouruneétuderobusteestde80%).
4.5 S’il s’agitd’uneétudevisantàévaluerun testdiagnostique:est-ceque ladécision d’effectuer le test de référence (gold standard) n’était pasinfluencéeparlesrésultatsdutestétudié(nouveautest)?
O-N-PP-NA
O-N-PP-NA
O-N-PP-NA
O-N-PP-NA
O-N-PP-NA
O-N-PP-NA
5. Est-ce que des méthodes en aveugle ont-été utilisées pour empêcher les
biais?
5.1 S’il s’agit d’une étude d’intervention, est-ce que les cliniciens et lesinvestigateursétaientaveuglesconcernantl’attributiondesgroupes?
5.4 S’il s’agit d’une étude cas-témoins, est-ce que la définition d’un cas étaitexpliciteetsonattributionaugroupe«cas»non-influencéeparlefaitqu’ilaitétéexposéounonaufacteurétudié?
5.5 S’ils’agitd’uneétudevisantàévalueruntestdiagnostique,est-cequelesrésultats du test étaient traités en aveugle, relativement à l’histoire dupatientetauxrésultatsd’autrestests?
6.1 S’ils’agitd’unessairandomisécontrôléoud’uneautreétuded’intervention,est-ce que les protocoles étaient décrits pour chacun des plans detraitementétudiés?
7.3 Est-ce que la période de suivi était suffisamment longue pour que lesrésultatspuissentseproduire?
7.4 Est-ce que les observations et les mesures étaient basées sur desinstruments, tests ou procédures de recueil de données standardisés,validesetfiables?
Etatd'hydratation:PertedepoidsALäqueIR.ALabumoinsqueIR.Température:TGI:ä1.76°Centrepré-runetpost-runpourles2groupes.Pas de Δ entre les groupes maistendancepourALd’avoir une TGI 0.3°CsupérieureàIRà30minpost-run.