HORS SÉRIE EVANS - WIGGINS Avec le VOOcorder, vivez le Tour de France en Haute Définition. 0800 800 25 www.voo.be Informations et abonnements chez votre revendeur le plus proche Voir conditions de l’offre sur www.voo.be BELGIQUE, LUXEMBOURG : 3,50 € (!4BD64F-cjjaeg!:m;P LE GRAND DÉPART À LIÈGE Philippe Gilbert chasseur d’étapes LA CARTE, LES 22 ÉQUIPES, LES ÉTAPES, LES RECORDS Tout savoir sur la 99 e édition MARK CAVENDISH EN VEUT ENCORE A la poursuite du record d’Eddy Merckx PHOTO NEWS AP LE DUEL VDB, IL Y A UN SIÈCLE Odile Defraye remportait la première victoire belge au Tour 3,50 € 80 PAGES le troisième homme Juillet 2012
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HORS SÉRIE
EVANS- WIGGINS
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LE GRAND DÉPARTÀ LIÈGEPhilippe Gilbertchasseur d’étapes
LA CARTE, LES 22 ÉQUIPES,LES ÉTAPES, LES RECORDSTout savoir sur la 99e édition
MARK CAVENDISHEN VEUT ENCOREA la poursuite du recordd’Eddy Merckx
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ŠKODA. A fond dans la course.
SIMPLY CLEVER
De nouveaux modèles, de nouvelles sensations et même un nouveau logo. Mais une chose est inchangée. ŠKODA reste le partenaire of ciel du Tour de France. A fond dans la course.
Huit ans après un Grand Départ resté dans touteslesmémoires, le Tour de France s’élance à nouveaude Liège ce samedi 30 juin. La course aumaillotjaune démarre par un prologue presque similaire àcelui qui avait définitivement révélé sur la scèneinternationale le jeune Fabian Cancellara de l’épo-que. Par la grâce de la collaboration aussi efficacequ’amicale qui existe entre ASO et les servicesprovinciaux, dont le carburant est l’organisationannuelle des deux classiques wallonnes, le Tour deFrance est comme chez lui au Pays de Liège. Bienplus peut-être qu’il ne le serait même dans certai-nes régions ou villes de l’Hexagone.Au tandem Jean-Marie Leblanc – Paul Bolland de2004 a succédé le duo Christian Prudhomme –André Gilles et voilà comment laGrande Bouclepart pour la deuxième fois enmoins de dix ans dela Cité ardente et de ses environs. Là où aussi, etc’est quandmême tout à fait exceptionnel et uni-que, le Giro et la Vuelta ont pris récemment leursquartiers.C’est toute la Belgique qui va faire la fête au Touret lancer dans une ferveur passionnée et attenduecette 99eédition avec trois étapes courues enWal-lonie. Lamagie du Tour n’est plus à dire qui cha-que année enchante juillet et l’été. C’est une leçonde bravoure que nous offrent ses concurrents, uneautre de géographie vivante à laquelle on assistetrois semaines durant en parcourant la France,parfois la Belgique ou d’autres pays, plus oumoinsvoisins. Le Tour est à nul autre événement sportifpareil. Depuis cent et neuf ans, il suscite les convoi-tises, entretient les rêves, génère les vocations,multiplie les engouements, motive les sacrifices,mais provoque aussi parfois les excès ou les turpi-tudes. La course aumaillot jaune, c’est Cendrillonqui cherche son prince charmant, la course qui at-tend sonmaître. Les trois semaines à venir pro-
mettent une belle empoignade, d’autant que leterrain proposé recèle semble-t-il des pièges ca-chés.Il y a un an, Cadel Evans avait fini par décrocher lalune en devenant le vainqueur le plus âgé depuisl’après-guerre. Douzemois plus tard, l’Australienfigure toujours au nombre des principaux préten-dants et il faudra sans doute l’empêcher de signerle doublé pour être enmesure d’enlever le Tour.Alberto Contador hors-jeu, Andy Schleck forfait,c’est BradleyWiggins qui s’érige en principal oppo-sant au vainqueur sortant, àmoins que ce ne soitle contraire, tant la domination exercée par le Bri-tannique depuis l’entame de la saison dans lesprincipales courses à étapes duWorldTour en afait l’homme à battre. Et les Belges, me direz-vous ? Jurgen Van den Broeck a une revanche àprendre sur le sort qui l’avait jeté l’an dernier dans
un ravin d’Auvergne. Au récent Dauphiné, où il acôtoyé les plus forts de bout en bout, le Campinoisa démontré qu’il pouvait espérer faire aussi bien,voiremieux encore, qu’il y a deux ans, quand ilavait fini cinquième (quatrième après le déclasse-ment de Contador).En l’absence volontaire de TomBoonen, qui veutse préparer différemment pour le rendez-vousolympique, en l’absence désormais récurrente devéritables sprinters belges, sauf surprise, nos vain-queurs potentiels d’étape se comptent sur lesdoigts d’une seulemain. VDB peut-être, mais leCampinois est tout sauf un gagneur. Ou Jelle Va-nendert, évidemment, qui a goûté l’an passé aubonheur de lever les bras sur les routes de la prin-cipale course cycliste en s’imposant dans une desplus grandes étapes demontagne.Ou Philippe Gilbert, bien sûr. Un an après son belenvol duMont des Alouettes, Philippe Gilbert s’ap-prête à vivre, lui, desmoments d’intenses émo-tions en début de Tour. En 2004, il était trop jeunepour disputer la course qui passait chez lui à Re-mouchamps et qu’il n’avait découverte que l’an-née suivante. Cette fois, c’est au comble de sa po-pularité que le numéro 1mondial 2011 se présen-tera dans la Cité ardente. Son début de saison aété difficile, laborieux parfois et les interrogationssubsistent à la veille de la Grande Boucle. On seravite fixé. L’arrivée à Seraing, sur ses terres, esttaillée à samesure et un plus loin dans le Boulon-nais, il obtiendra une seconde chance. Mais leWal-lon sera surtout là pour aider Evans à conquérir unsecondmaillot jaune.Les autres, tous les autres de nos compatriotes,devront compter sur le coup de baguettemagiquequi, bon anmal an, projette parfois sur le devantde la scène des anonymes, révèle des championsen devenir ou consacre des soldatsméritants … ●
LE POINTD’ORGUE
“Ce Grand Départ2004 à Liège a étéle point d’orguedema carrière” répèteJean-Marie Leblanc(au centre, de dos, àgauche de la voiture).L’ancien directeurdu Tour a étéparticulièrementtouché par la ferveurpopulaire rencontréecette semainede juillet 2004dans la Cité ardentepuis un peu partouten Wallonie (Charleroi,Namur, Waterloo…).(PHOTO NEWS)
TOUR DE FRANCE 2012
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NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable de ce magazine HSEric de FalleurResponsable rédaction sportivePhilippe Lacourt
Mise en pages Sodimco
Direction, administration,rédactionrue des Francs, 791040 Bruxelles
Crédits Une AP/Reporters/DPAOnt collaboré à ce magazineGalle Daneels, Quentin Finne, JulienGillebert, Edgar Makanga et Philippe VanHolle
Ce numéro hors-série de la DH/Les Sports remplace le 40e numéro de l’hebdomadaire Les Sports, qui devait paraître le mercredi 20 juin 2012.
➜ LE GUIDE7 Combien Tous les prix et primes du Tour
8 La Carte Le parcours complet du 99e Tour deFrance
10 Grand Départ Tout savoir sur les premeirsjours du Tour à Liège et en Belgique, notammentles itinétraires horaires des trois étapes wallonnes
20 Les étapes Le tracé du Tour passé à la loupe,étape après étape
21 Les points Le barème des points duclassement de la montagne et du maillot vert
➜ MAGAZINE28 Les chiffres Qu’emporte une équipe avec elle
sur le Tour de France?
38 Les favoris Entretien avec les principauxfavoris du Tour, Evans, Wiggins, Van den Broeck...
48 Titans La bataille des sprinters promet une foisencore. le maillot vert sera très convoité
78 Télé Comment la RTBF va couvirir le Tour?
➜ LE PELOTON32 Equipes Découvrez qui sont les 22 équipes et
les 198 concurrents du 99e Tour de France
➜ RÉTRO50 Histoire Plongez dans la légende et les records
de la Grande Boucle
52 Palmarès Le livre d’or de la course au maillotjaune
58 Souvenirs Evocation de plusieurs passages duTour de France en Wallonie depuis 1947
61 Rappel Toutes les étapes “belges” du Tour
62 Compagnons 670 coureurs belges ontdisputé au moins une fois le Tour
76 En 2011 Retour sur l’édition de l’an dernier
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VITALITÉÀ SEC?
FAITES LE PLEIN DE
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Quand le Tour pose question
QUELQUESQUESTIONSQUE
L’ON SE POSEÀ LA VEILLE DUGRANDDÉPART
PAR ERIC DE FALLEUR
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Quelques jours avant le Grand Départ de Liè-ge de la 99e édition du Tour de France, denombreuses questions retiennent l’attention.Avant que les trois semaines de course à venirn’y répondent, essayons d’en faire le tour…
L’ÉPREUVE VA-T-ELLE SE LIMITERÀ UN DUEL ENTRE EVANS ET WIGGINS ?
Sur ce qu’on a vu depuis l’entame de la sai-son, compte tenu aussi des circonstances, no-tamment l’élimination d’Alberto Contador,on peut considérer que les deux hommessont en effet les principaux favoris pour la vic-toire. D’autant que le tracé 2012 apparaît tailléà leurmesure et qu’ils disposent tous deuxd’une équipe très solide. Enfin, tant le vain-queur sortant que l’ancien double championolympique de poursuite se sont totalement
focalisés depuis huitmois sur cet objectif,avec un professionnalisme et une détermina-tion à toute épreuve.
LE BRITANNIQUE EST-IL LE GRAND FAVORI ?Là encore, on se doit de répondre plutôt par
l’affirmative. Depuismars, Wiggins a réussitout ce qu’il a entrepris, il est solidement en-touré, a eu une préparation idéale et devraitpleinement profiter de ses énormes qualitésde rouleur dans une édition qui fait la partbelle aux contre-la-montre. S’il a déjà fini 4e
du Tour et 3e de la Vuelta, le Britannique n’atoutefois pas l’expérience de la lutte pour lavictoire dans un grand Tour que possède poursa part Cadel Evans, deux fois deuxième duTour et vainqueur sortant. Evans,même s’ilest apparu en retrait au Dauphiné, comme
TOUR DE FRANCE 2012
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MAILLOT JAUNE450.000 €
Classement général et rente journalièreau total: 1.000.000 €
Rente quotidienne au porteur du maillot jaune : 350 €
MAILLOT VERT25.000 €
Classement par points, sprints intermédiaireset rente journalièreau total: 125.000 €
Classement final par points1er 25.000 € 5e 3.500 €2e 15.000 € 6e 3.000 €3e 10.000 € 7e 2.500 €4e 4.000 € 8e 2.000 €
Rente quotidienne au porteur du maillot vert : 200 €
CLASSEMENT DE L’ÉTAPE1er : 8.000 €, 2e 4.000 €, 3e 2.000 €, 4e 1.200 €,
5e 830 €, 6e 780 €, 7e 730 €, 8e 670 €,9e 650 €, 10e 600 €, 11e 540 €, 12e 470 €,
13e 440 €, 14e 340 €, 15e 250 €...Sprints intermédiaires1er 1.500 € 3e 500 €2e 1.000 €
l’an dernier, a répété quasi à l’identique l’ap-proche qui lui avait permis de ramener lemaillot jaune sur les Champs Elysées il y adouzemois.
LE TOUR SE JOUERA-T-ILDANS LES CHRONOS ?
Forcément, les trois contre-la-montre etleur total de 101 km 500 vont jouer en faveurdes adeptes de l’effort en solitaire. Même si,tout lemonde le sait, le Tour de France se ga-gne sur vingt-et-un jours, ceux qui vont dé-bourser plusieursminutes dans les chronosvont devoir s’employer pour les récupérerailleurs. Mais pour autant, ni Fabian Cancella-ra, ni TonyMartin ne gagneront le Tour le22 juillet prochain. Le successeur d’Evans seraévidemment un champion complet.
MAILLOT À POIS25.000 €
Classement montagne et rente journalièreau total: 107.100 €
Classement final de la montagne1er 25.000 € 5e 3.500 €2e 15.000 € 6e 3.000 €3e 10.000 € 7e 2.500 €4e 4.000 € 8e 2.000 €
Rente quotidienne au porteur du maillot blanc à pois rouges : 200 €Col Hors catégorie > 6cols1er 800 €, 2e 450 €, 3e 300 €Col 1re catégorie > 11 cols1er 650 €, 2e 400 €, 3e 150 €Col ou côtes 2e catégorie > 8 cols ou côtes1er 500 €, 2e 250 €Col ou côtes 3e catégorie > 11 cols ou côtes1er 300 €Côtes 4e catégorie > 23 côtes1er 200 €
MAILLOT BLANC20.000 €
Classement des jeunes (-25 ans)et rente journalière
au total: 66.500 €
Classement final des jeunes1er 20.000 € 3e 10.000 €2e 15.000 € 4e 5.000 €
Rente quotidienne au porteur du maillot blanc : 300 €Prologue + à chaque étapes : 1er 500 €
CLASSEMENT PAR ÉQUIPES50.000 €
Classement interéquipes et rente journalièreau total: 178.800 €
Classement final interéquipes1er 50.000 € 4e 12.000 €2e 30.000 € 5e 8.000 €3e 20.000 €
Prologue + étapes : 1er 2.800 €
COMBATIF DU JOUR : 2.000 €Chaque jour, à l’exception des étapes contre la montre et de la dernière étape
SUPER COMBATIF : 2.000 €
PRIMES EXCEPTIONNELLLESSouvenir Henri Desgrange : 5.000 €Au sommet du col de la Croix de FerSouvenir Jacques Godet : 5.000 €Au sommet du col du Tourmalet
INDEMNITÉS DE PARTICIPATIONUn montant
BONUS DE PRÉSENCEEn compensation des frais
Avec ses succès,Mark Cavendisha bien alimenté
la caissede son équipe l’an
dernier(PHOTO NEWS)
LE TRACÉ EST-IL AUSSI FACILE QU’ON L’APENSÉ À SA PRÉSENTATION ?
Non. À l’époque, c’est la longueur des éta-pes chronométrées, le petit nombre d’arri-vées en altitude et le petit nombre de cols cul-minant à des hautes altitudes qui avaient re-tenu l’attention. Depuis lors, tous ceux quiont reconnu toute une série d’étapes demoyenne ou de hautemontagne en sont per-suadés, le tracé 2012 cache en son sein denombreux pièges. Le Tour de France va décou-vrir cet été des cols etmontées qui présententde forts pourcentages dont les concurrents dela Grande Boucle n’ont pas ou très peu l’habi-tude, contrairement à ceux du Giro ou de laVuelta. Enfin, quel qu’en soit son tracé, le Tourde France se suffit à lui-même pour générerenjeu et stress, qui sont autant de paramètresimpitoyables et qui comptent.●●●
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●●● QUELLES SERONT LES RÉVÉLATIONSDES TROIS SEMAINES À VENIR ?
SiWiggins gagnait, ce serait déjà, une demi-révélation puisque jusqu’à l’entame de cettesaison, le Britannique n’était pas considérécommeun véritable prétendant,même si…Écartons par ailleurs du nombre des révéla-tions potentielles Frank Schleck, Evans, Sa-muel Sanchez, Menchov et Kloden qui sontdéjàmontés sur le podiumdu Tour. Mais sices deux derniers réussissaient à nouveau cet-te performance, il s’agirait évidemment d’unegrosse surprise. Alors, ceux que le Tour 2012 varévéler sont sans doute Froome, Van denBroeck, Nibali, Gesink, voireMollema,maisaussi Hesjesdal, le vainqueur du Giro.
CONTADOR ET SCHLECK VONT-ILSMANQUER AU TOUR DE FRANCE 2012 ?
On connaît l’adage : “les absents ont toujourstort.” Les organisateurs de la Grande Boucleont toujours répété que c’est le Tour de Francequi fait les champions et non l’inverse.Par un coup du destin, les deux principaux fa-voris de la dernière édition, ceux qui avaientmarqué le Tour 2010 et déjà pris les deux pre-mières places l’année précédente, ne serontpas de la partie. L’absence duMadrilène,quandmême le plus grand coureur de grandstours de sa génération,modifie la donnesportivemême si sa défaite de l’an dernieravait déjàmontré qu’il n’était pas imbattable.Mais, sans lui, la course apparaît plus ouverteet les convoitises sont certainement exacer-bées. En temps normal, Andy Schleck auraitdû être un des principaux candidats, mais,avant qu’il ne doive déclarer forfait sur bles-
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Le Tour de cette année sera amputé des deux coureurs qui avaientmarqué l’édition 2010, Alberto Contador et Andy Schleck. (IMAGEGLOBE)
“Les deuxprincipaux favorisde la dernièreédition ne serontpas de la partie”
sure, laméforme persistante du Luxembour-geois semblait lui ôter toute chance dans uneédition dont le tracé n’entrait pas totalementdans ses cordes.
LE VAINQUEUR SERA-T-IL CRÉDIBLE ?Il y a quinze jours, l’UCI s’est félicitée des ef-
fets…positifs de l’introduction du passeportbiologique qui, s’il n’a eu que peu d’effets di-rects (huit coureursmis à l’écart) en a, sem-ble-t-il, dissuader bon nombre de franchir laligne blanche. On a vu, lors du dernier Giro,un comportement d’ensemble et une physio-nomie de course, disons, plutôt rassurants.En clair, des équipes n’ont plus dominé outra-geusement comme cela avait pu être le casautrefois et les leaders se sont souvent retrou-vés esseulés en hautemontagne. Vraiment,l’échappée qui a permis à Thomas De Gendtde faire vaciller les premiers aurait sans douteété vouée à l’échec il y a quelques années en-core. Le Flandrien aurait peut-être gagné l’éta-pemais il n’aurait pas repris autant de tempsaux gros bras. Des ténors qui ne disposaient,comme on dit dans lemilieu, que “d’un fusil àun coup” pour en découdre.
L’ÉQUIPE SKY PEUT-ELLE JOUER AUSSILA CARTE CAVENDISH AVEC CELLEDE WIGGINS ?
Les coureurs de l’armada anglaise vont ten-ter en tout cas de jouer (et de gagner) sur lesdeux tableaux. Le gain d’étapes et, éventuelle-ment,mais c’estmoins sûr, la conquête dumaillot vert avecMark Cavendish et, évidem-ment, celle dumaillot jaune avec BradleyWiggins. Les deux hommes sont plus complé-mentaires qu’on ne le pense et leurs intérêtspeuvent être communs. Cela dit, la victoiredans le Tour va prendre le pas sur la chasseaux étapes,même si avec le champion dumonde, on a la quasi garantie de remporterplusieurs étapes, pasmoins de vingt en qua-tre ans. Il y a peu de chance de voir les hom-mes aumaillot noir et bleu chercher à contrô-ler la course ou se lancer en poursuite de cou-reurs échappés à cent vingt kilomètres dubut. Dans lemême temps pourtant, chezBMC, John Lelangue s’est volontairement pri-vé d’un sprinter pour ne pas avoir ce casse-tê-te supplémentaire à gérer. ●
Le 99e Tour de France en brefDÉPART le samedi 30 juin à Liège.ARRIVÉE le dimanche 22 juillet à Paris
■ Un prologue et vingt étapes, pour un totalde 3.479 km.■ Trois contre-la-montre individuels pour untotal de 101 km 500 (6km400 dans le prolo-gue, 42 km dans la 9e étape et 53 km dans la19e).■ 9 étapes de plaine (1re, 2e, 4e, 5e, 6e, 13e, 15e,18e et 20e étapes).■ 4 étapes accidentées ou de moyenne mon-tagne dont une avec arrivée en altitude (3e,7e et 8e étapes).■ 5 étapes de montagne dont deux avec arri-vée en altitude (10e, 11e, 14e, 16e et 17e éta-pes)■ Trois arrivées en altitude (7e étape à LaPlanche des Belles Filles, 11e étape à LaToussuire-Les Sybelles et 17e étape à Peyra-gudes,).■ Deux jours de repos (10 et 17 juillet).■ Le parcours recense 25 cols ou côtes et ar-rivées en altitude classés en deuxième, pre-mière ou hors catégorie (1 dans les Vosges, 3dans le Jura, 4 dans le Jura suisse, 6 dans lesAlpes et 11 dans les Pyrénées). C’est deux deplus que l’an dernier.■ “Toit” du Tour: Tourmalet, escaladé lors dela 16e étape (2.115 m d’altitude).■ Comme les deux dernières années, aucunebonification ne sera attribuée aux sprints in-termédiaires (un seul par étape) et aux arri-vées d’étapes.Par rapport au Tour de l’année passée, dis-parition du chrono par équipes.
QUATRE MAILLOTS DISTINCTIFS jaune (clas-sement général), vert (par points), blanc àpois rouges (de la montagne) et blanc (jeu-nes, né après le 1er janvier 1987). Classementpar équipes. Prix de la combativité.3.200.000 euros de prix (450.000 au vain-queur).98 éditions depuis la création de l’épreuveen 1903. 36 victoires pour la France, 18 pourla Belgique, 12 pour l’Espagne*, 10 pour lesEtats-Unis, 9 pour l’Italie, 5 pour le Luxem-bourg, 2 pour les Pays-Bas et la Suisse, 1pour l’Allemagne, le Danemark, l’Irlande etl’Australie.* après déclassement d’Alberto Contador(Esp) en 2010 au profit d’Andy Schleck (Lux).LE RECORDMAN sept succès pour LanceArmstrong (USA).LE DERNIER VAINQUEUR Cadel Evans (Aus).L’AN PASSÉ* 1. Cadel Evans (Aus/BMC) en86h12:22; 2. Andy Schleck (Lux) à 1:34;3. Frank Schleck (Lux) 2:30; 4. Thomas Voec-kler (Fra) 3:20; 5. Samuel Sanchez (Esp) 4:55;6. Damiano Cunego (Ita) 6:05; 7. Ivan Basso(Ita) 7:23; 8. Tom Danielson (USA) 8:15;9. Jean-Christophe Peraud (Fra) 10:11;10. Pierre Rolland (Fra) 10:43...12. Kevin De Weert (Bel) 16:29.* après déclassement de Contador, classé 5e
initialement..VILLES ÉTAPES INÉDITES Abbeville, AnnonayDavézieux, Bellegarde-sur-Valserine, LaPlanche des Belles Filles, Peyragudes, Por-rentruy, Samatan, Tomblaine et Visé.EQUIPES PARTICIPANTES 18 ProTeams(qualifiées d’office): AG2R, Astana,BMC, Euskaltel, FDJ, Garmin, Lampre,Liquigas, Lotto-Belisol, Movistar,Omega Pharma-Quick Step,Orica-GreenEdge, Rabobank,Radioshack-Nissan, Katusha, Sky,Saxo Bank, Vacansoleil-DCM.+ 4 équipes continentales professionnellesinvitées: Argos-Shimano, Cofidis, Europcar,Saur-Sojasun.Project 1t4i tiennent la corse, Bretagne-Schueller est aussi candidate.
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LE PARCOURS
LE TOURPASSÉ AUSCANNERUn prologue et vingt étapes, voici leprogramme du 99e Tour de France,couru du samedi 30 juin, à Liège, audimanche 22 juillet, à Paris
PAR ERIC DE FALLEUR
Voici à quoi ressemble, dans les gran-des lignes, le parcours du Tour deFrance 2012 et ce qui attend les can-didats à la succession de Cadel
Evans dans les prochaines semaines, de Liègeaux Champs Elysées :
SAMEDI 30 JUIN, PROLOGUE CLMLiège 6.4 kmC’est la copie quasi conforme, à cent cinquantemè-tres près, du prologue qui, il y a huit ans, avait per-mis à Fabian Cancellara, 23 ans à l’époque, de rem-porter une première étape sur le Tour de France etde porter lemaillot jaune. Des aménagements ef-fectués depuis lors sur la voirie de la Cité ardenteont contraint les organisateurs à revoir la distanceexacte de cette premièremanche du Tour qui sedisputera dans le centre de Liège et notamment surces grands boulevards. C’est un terrain propice auxrouleurs, les grands développements seront demi-se et l’ambiance promet d’être exceptionnelle avecune foule innombrable. En bordure de laMeuse,que le parcours longe durant onze centmètres, s’ily en a ce dernier jour de juin et surtout venant dunord, nord-est, le vent peut jouer un rôle non négli-geable. Sept ronds-points, dont deux à prendre à180°, un virage à angle droit et cinq courbes plus oumoinsmarquées peuvent se révéler des pièges, sur-tout si la pluie vient troubler la fête. Si c’est le cas,les petits pavés, notamment autour de la PlaceSaint-Lambert, seront également des dangers po-tentiels dont les coureurs devront seméfier.
Départ du premier coureur à 14h00.Arrivée du dernier coureur prévue à 17h20.DERNIER KILOMÈTRE : en léger faux plat descendantdans sa première partie, plat ensuite.Dernière ligne droite de 500 mètres sur le Boulevardd’Avroy (dernier virage à 1500 mètres).
DIMANCHE 1 JUILLET, 1RE ÉTAPELiège-Seraing 198 kmSi les écarts enregistrés la veille dans le prologuesont ténus, lemaillot jaune peut déjà changerd’épaules. Cela,même si, comme les années précé-dentes, les organisateurs n’ont pas prévu de bonifi-cations, ni pendant les étapes, ni aux arrivées. Cen’est pas que le parcours de cette 1re étape en ligne,qui visitera largement les routes du sud de la pro-vince de Liège, en faisant une incursion sur cellesdu nord de la province de Luxembourg, soit parti-culièrement difficile. Il y a bien quelques côtes auprogramme, le peloton passera par exemple le capdes 600mètres d’altitude à la Barraque de Fraiture,mais rien de déterminant. C’est en fait les dernierskilomètres de l’étape qui peuvent provoquer desdégâts, au propre comme au figuré, car la biennommée descente des trente tournants, qui dé-gringole vers Engis (à une bonne quinzaine de kilo-mètres de l’arrivée), pourrait se révélermeurtrièresi la chaussée est humide. Beaucoup plus près del’arrivée, dès le passage sur le pont de Seraing, où,initialement, l’étape aurait dû se terminer en facedes Cristalleries du Val Saint-Lambert, en bord deMeuse, le final de l’étape est un toboggan tournico-tant avec lamontée finale de 2 km400 sur des rou-
tes parfois très pentues, pavées à certains endroitset entrecoupées de virages plus oumoins serrés.Les puncheurs, Valverde, Sagan, Evans, Gilbert biensûr, vont apprécier, car c’est normalement trop durpour les sprinters,même si le dernier kilomètre estplus plat et que certains, commeOscar Freire, peu-vent s’être accrochés. Surtout en début de Tourquand tout lemonde est encore frais et surtoutnerveux.
Départ fictif à 12h05 au Parc d’Avroy.Cérémonie officielle à 12h10 Place Saint-Lambert. Dé-part réel à 12h39 sur la N61.Arrivée prévue à 17h15.
Les difficultés du jour : Km 42 - Côte de Cokaifagne –2.9 km de montée à 5.1 % – Catégorie 4Km 49 - Côte de Francorchamps – 1.1 km de montée à6.4 % – Catégorie 4Km 94 - Côte de Lierneux – 2.1 km de montée à 5.1 % –Catégorie 4Km 139 - Côte de Barvaux – 1.6 km de montée à 4.2 % –Catégorie 4Km 198 - Côte de Seraing – 2.4 km de montée à 4.7 % –Catégorie 4.Sprint intermédiaire : Km 116.5 Erezée.Ravitaillement : Km 98.5 Baraque de Fraiture.Dernier kilomètre : en montée à 2.9 %, précédé d’unavant-dernier km et demi à 5.8 % Dernière ligne droite de1050 mètres (300 mètres à vue).
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TOUR DE FRANCE 2012
“LE TOUR CHEZ SOI :UNE EXPÉRIENCE UNIQUE”Rik Verbrugghe a encore des frissonsquand il repense au prologuedu Tour de France à Liège, en 2004Avec Thierry Marichal, Christophe Brandt et Axel Merckx, Rik Ver-brugghe avait été un des quatre Wallons au départ du Tour deFrance 2004, qui avait pris son envol de Wallonie, à Liège. “C’étaitune expérience unique, se rappelle l’ancien coureur de Chaudfon-taine. Jamais je n’aurais pensé pouvoir prendre le départ de la plusgrande course dumonde à domicile. C’était exceptionnel.” Surtoutavec un prologue en ouverture, une de ses spécialités, lui qui avaitdominé le chrono d’entrée du Tour d’Italie, en 2001. “La premièreimage qui me vient à l’esprit quand je repense à ce prologue du Tour2004, c’est le monde tout au long du parcours. C’était impression-nant.” Il ne le dit pas par chauvinisme mais bien parce qu’il l’avaitressenti. “Le Tour de France attire toujours beaucoup demonde,mais à Liège, il y en avait particulièrement beaucoup, plus que lors denombreux autres grands départs de cette épreuve. Durant ma car-rière, j’ai souvent remarqué que les départs du Tour de France àl’étranger attirent souvent plus demonde qu’en France car c’est ex-ceptionnel pour le public. Alors, quand le Tour démarre dans un paysde vélo comme la Belgique, la foule se déplace en très grand nombre.Attention, en France, dans certaines régions, comme en Bretagne,par exemple, il y a aussi énormément de public. Mais dans certainsendroits, il y a moins demonde.”S’il avait donc vibré à domicile, Rik Verbrugghe garde un souveniramer de son prologue, qu’il avait terminé à la 51e place, à 27 se-condes de Fabian Cancellara, sur les six kilomètres tracés dans lesrues de la Cité Ardente. “Je n’étais pas du tout content demoi, jevoulais mieux faire chez moi, se rappelle-t-il. Je me souviens quej’avais une pression énorme. De la pression, sur le Tour, tu en as tou-jours. Mais là, j’en avais deux fois plus encore, comme c’était chezmoi et que c’était un prologue, sur lequel je pouvais ambitionner unrésultat, même si j’aurais préféré une bosse sur le parcours. Un chro-no, ce n’est pas comme une course en ligne, où tu peux te contenterd’arriver dix minutes avant le départ. Là, il y a tout un protocole àsuivre, avec les reconnaissances, les échauffements, ce qui fait que tuas plus de pression. Mais bon, je ne cherche pas d’excuses non plus,
ce n’est pas à cause d’elleque je n’ai pas obtenu unbon résultat.”S’il ne sera pas directeursportif sur le Tour de Fran-ce, Rik Verbrugghe serabien présent lors de ce dé-part de la Grande Boucleen Wallonie. Et il pourrabien évidemment tuyauterCadel Evans sur les spécifi-cités du prologue liégeois.“Il est très roulantet comporte peu de vira-ges”, termine l’ancienvainqueur d’étape du Tourde France, à Lavaur, en2001, lors de son année derêve. “Ces virages, on peutles aborder à grande vites-se, quasiment sans freiner.Et lors de cette édition2012 qui sera marquée parde nombreux contre-la-montre, ce prologue donne-ra déjà une bonne indica-tion de la forme de chacun.”● Julien Gillebert
Boulevard de la Sauvenière 5.5 0.9 12:01 14:01 17:18
Rue de l’Université 4.6 1.3 12:03 14:02 17:19
Place du Vingt Août 4.3 2.1 12:03 14:03 17:20
Quai Paul Van Hoegaerden 4.0 2.4 12:04 14:03 17:20
Quai Roosevelt 3.5 2.9 12:04 14:04 17:21
Quai sur Meuse 3.3 3.1 12:05 14:04 17:21
Quai de la Ribuée 3.0 3.4 12:05 14:04 17:21
Quai de la Goffe 2.9 3.5 12:05 14:04 17:21
Quai de la Batte 2.6 3.8 12:06 14:05 17:22
Quai de la Goffe 2.2 4.2 12:06 14:05 17:22
Rue de la Cité 2.1 4.3 12:06 14:05 17:22
Rue Léopold 2.1 4.3 12:07 14:05 17:22
Place Saint-Lambert 1.8 4.6 12:07 14:06 17:23
Rue Joffre 1.5 4.9 12:07 14:06 17:23
Boulevard de la Sauvenière 0.9 5.5 12:08 14:07 17:24
Boulevard d’Avroy 0.5 5.9 12:09 14:07 17:24
Liège 0.0 6.4 12:10 14:08 17:25
“UN PROLOGUEPOUR SPÉCIALISTES”Christophe Brandt, 161e sur le prologue liégeoisde 2004, nous décrypte son parcours
En dépit d’une pluie battante, le sourire de Christophe Brandt estrayonnant au moment d’entamer la reconnaissance d’un prologueque l’ex-coureur des équipes Lotto a accepté de décrypter pour nous.“Quel superbe souvenir que ce Grand Départ à Liège en 2004 !, se re-mémore celui qui est aujourd’hui directeur sportif de la formationcontinentale Idemasport-Biowanze. J’avais été terriblement impres-sionné par la foule présente tout au long du parcours du prologue :c’était de la folie. Le tracé de 2012 est très similaire à celui que nous avi-ons parcouru à l’époque. C’est un prologue promis aux vrais spécialistesde cet exercice particulier. Je pense bien évidemment à un coureur com-me Cancellara qui s’était d’ailleurs imposé ici il y a huit ans et que legrand public avait découvert à cette occasion. Le parcours n’est, en ef-fet, pas très technique puisqu’il ne comporte finalement que très peu devirages et relances. La vitesse moyenne sera très élevée (NdlR : plus de53km/h pour Cancellara en 2004) et c’est la puissance et la force purequi feront la différence. Le tronçon décisif sera, selonmoi, celui qui lon-ge la Meuse, en direction de la Batte. Au sortir du rond-point du pontKennedy, autour duquel les coureurs effectueront un demi-tour, pointeune longue ligne droite où la vitesse maximale que l’athlète est capabled’atteindre déterminera en grande partie sa place à l’arrivée. La relanceà la sortie des deux giratoires (NdlR : le second se situe à l’extrémité duquai de la Goffe) est cruciale car elle influence tout le long tronçon quisuit. Les petits pavés de la Place Saint-Lambert sont plutôt bons, mais ilfaudra s’enméfier en cas de pluie. Une fois descendu la rue Joffre, on fileplein pot vers l’arrivée et on termine avec tout ce qu’il reste commeénergie dans des jambes alors déjà extrêmement douloureuses. Sur celéger faux-plat descendant, la vitesse de pointe des meilleurs dépasseracertainement les 60km/h!”●Quentin Finné
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TOUR DE FRANCE
Philippe Gilbert avoue que ce n’est pas toujoursfacile d’être confronté à sa brillante saison 2011, lorsde laquelle tout lui réussissait. Néanmoins, le Liégeoisest persuadé de pouvoir retrouver la forme, ets’entraîne dur pour y parvenir. “Je sens que je suis sur labonne voie. J’ai maigri, je le sens, je le vois à mes veinesqui apparaissent plus sur mes jambes.”REPORTERS PHOTO NEWS
L’ENFANTDU PAYS“CE DÉPARTÀ LIÈGE,ÇA VA ÊTREGRANDPOURMOI”Trop jeune en 2004, Philippe Gilbertsera le “régional de l’étape” lors despremières journées du Tour. Gagner la1re étape à Seraing pourrait le relancerdéfinitivement
PAR ERIC DE FALLEUR
OOndirait du Joe Dassin. Il y a un an,mais çasemble un siècle, une éternité, Philippe Gil-bert survolait la finale de la 1re étape du Tourde France et s’emparait dumaillot jaune surles hauteurs duMont des Alouettes, en Ven-dée. Certes, le Liégeois avait ensuite laissé filertout naturellement la tunique d’or à l’issuedu chrono par équipes couru auxHerbiers,mais jusqu’aux Champs Elysées, le championde Belgique fut un des animateurs de l’édi-tion 2011 de la plus grande course dumondeet un prétendant aumaillot vert.
“Cette victoire d’étape au Tour de France, quiplus est avec le maillot de champion de Belgique,ce fut unmoment inoubliable”, rappelait-il ré-cemment au soir de l’étape duDauphiné quivenait de se terminer àMorzine.
Douzemois après son triomphe vendéen,beaucoup de choses ont changé pour le Lié-geois qui revient sur l’épreuve dans une nou-velle formation, avec un autre statut et aprèsun début de saison tout différent. Sportive-
ment, l’année 2012 n’a été, à ce jour, qu’unepâle copie de la précédente pour un PhilippeGilbert aérien l’an dernier et tout simplementmoyen cette fois.
IL A VÉCU DES MOMENTS DIFFICILES“Cette absence de victoires et de résultats, je
n’y pense pas trop, je suis tellement occupé àm’entraîner et à chercher à retrouver mameilleu-re forme que j’en oublie presque de gagner, jesuis plus préoccupé par le fait de retrouverd’abord un bon niveau que de gagner à toutprix”, avouait-il encore. “Il fallait que je travaillecomme ça : arrêter après les classiques et repren-dre tout à zéro. Ça prend du temps, mais ici (auDauphiné), je sens que je suis sur la bonne voie.C’est une excellente course de préparation dansla perspective du Tour. J’ai maigri, je le sens, je levois àmes veines qui apparaissent plus sur mesjambes. Je ne sais pas exactement ce que j’ai per-du comme poids, car j’ai un problème de réten-tion d’eau dans les jambes.”
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TOUR DE FRANCE 2012
Philippe Gilbert etses équipiers ontreconnu le final de la1re étape du Tour, quireliera Liège àSeraing. “J’ai unechance, mais je neserai pas le seul. Saganfait le Tour, il va êtrel’homme à battre cejour-là. Mais il y en ad’autres.” (PHOTONEWS)
Les vrais champions,on l’a vu avec Boonen,
ce sont ceux qui se battentet reviennent plus forts
Philippe Gilbert
BEL
GA
Le coureur de BMC avoue avoir vécu desmoments difficiles lors des classiques duprintemps,mais il n’a jamais baissé les bras.
“Je n’ai jamais perdu la confiance”, dit-il, “çan’a pas été amusant, mais j’ai toujours cru que jereviendrais. Cela dit, ce n’est pas évident d’êtreconfronté sans cesse aux résultats de la saisondernière. Mais, je l’avais dit, je le sentais. Je sa-vais que ce que je faisais alors était exceptionnel.Peut-être faudra-t-il attendre vingt ans pour quequelqu’un refasse cela ! Depuis le début demacarrière, pour la première fois sans doute, je n’aipas progressé par rapport à la saison précédente.Mais les vrais champions justement, on l’a vuavec Boonen, ce sont ceux qui se battent et re-viennent plus forts.”
Philippe Gilbert sera donc au départ de laGrande Boucle pour la sixième fois, la premiè-re devant ses supporters.
“En 2004, j’étais trop jeune”, rappelle-t-il.Cet été-là, le Liégeois n’avait pu passer au
sein du peloton du Tour devant chez lui, àAywaille, le jourmême de son 22e anniversai-re. Sagement, MarcMadiot l’avait laissé à lamaison. Cette fois, tout sera différent.
“Ce départ à Liège, ça va être grand pourmoi,ce sera quelque chose”, assure l’ancien n°1mondial. “Il va falloir me protéger car je penseque beaucoup de gens vont venir me voir, m’en-courager. Les jours avant à l’hôtel, ça va être diffi-cile. Mais je vais essayer deme concentrer et dedonner le meilleur demoi-même sur le vélo. C’estle but, on ne peut pas se disperser, je vais recevoirplein demessages, d’amis, de connaissances…Les gens ne se rendent pas compte. “Tu veuxprendre un verre, je suis devant l’hôtel ?” “Onpeut prendre une photo ?”…”
Le Liégeois sera peut-être content de voir leTour quitter laWallonie le lundi soir et de par-tir d’Orchies le lendemain,mais avant cela, ily aura eu trois rendez-vous très particuliers.
“Je tâcherai de limiter les dégâts dans le prolo-gue”, dit encore celui qui portera pour l’occa-sion lemaillot tricolore de champion de Bel-gique de la spécialité. “Oui, mais c’est différentd’une étape en ligne.”
DIFFÉRENT DU MONT DES ALOUETTESPrécisément, au lendemain de la Flèche
wallonne, le Liégeois a reconnu la finale de la1re étape du Tour, Liège-Seraing, à partir deNeupré, soit les vingt-cinq derniers kilomè-tres. Un final taillé à samesure.
“La côte de Seraing est plus raide et plus lon-gue que celle duMont des Alouettes”, dit-il. “C’estle genre d’arrivée qu’on ne trouve pas si souventau Tour, mais plutôt au Giro. C’est un final parti-culier avec la descente des Trente-six Tournants àEngis, que je connais bien parce que je m’entraî-nais parfois par là. C’est vrai que ça peut-êtredangereux, s’il pleut par exemple. Ça va en toutcas mettre le peloton en file indienne et, ensuite,le long de laMeuse, il n’y aura plus de tempsmorts jusqu’à la fin. On sera vite à Seraing où cesera une arrivée technique, avec des virages, desmontées, des descentes. C’est clair que dans cecas, j’ai toujours une chance, mais je ne serai pasle seul. Sagan fait le Tour, il va être l’homme à bat-tre ce jour-là. Mais il y en a d’autres. Valverde,Evans…D’autant qu’au sommet de la côte, il res-te un kilomètre de plat sur le boulevard. Des cou-reurs du style de Luis Leon Sanchez, des coureurstrès forts, sont capables d’attaquer, de partir à 7-
800mètres et on ne les revoit pas.”L’an passé, le Liégeois était invincible et il
aurait trouvé là un terrain idéal. On peut ima-giner qu’il s’en serait régalé.
“Oui”, reconnaît-il. “Avec une équipe très forteaussi. Bien sûr, on n’était pas plus forts que BMCcette année, mais le but était différent. Même sion avait Van den Broeck, on cherchait à gagnerdes étapes. Cette année, si on gagne une étapechez BMC, on sera content, mais l’objectif, c’est leclassement général, c’est gagner le Tour avec Ca-del (Evans). Je veux l’aider à regagner le Tour.J’aurai, je l’espère l’une ou l’autre occasion, no-tamment dans les premiers jours.”
Dans l’euphorie générée par ses extraordi-naires résultats de la saison 2011, on a fini parévoquer un futur possible sur le Tour pourl’Ardennais. Pense-t-il toujours à se tester enhautemontagne par exemple ?
“Beaucoup de choses ont été remises en causeavec tous les contretemps que j’ai eus”, avoueGilbert. “Je n’essaierai pas de faire un classe-ment général, c’est certain. Je ne l’ai jamais dit,d’ailleurs. C’est Eddy (Merckx) qui a commencéavec ça en disant que si je maigrissais… Le pro-blème, c’est quemême quand je suis maigre, jegarde toujours unemassemusculaire importan-te. Ce que je sais, c’est que je ne peux pas enchaî-ner trois ou quatre jours d’affilée dans la hautemontagne au plus haut niveau. Quand vousn’êtes pas grimpeur, vous forcez, vous cherchez àfaire des exploits exceptionnels mais vous le
payez un jour. Comme Chavanel, je ne suis pasun grimpeur à la base et un jour… bang !, onsaute.”
“LE TOUR, C’EST BEAUCOUP DE PRESSION”Et puis, dans l’équipe de John Lelangue, les
rôles et la tâche de chacun sont bien spécifiés.“On a Cadel”, redit Gilbert. “Et Van Garderen.
Il a montré aussi qu’il est capable de réussir debelles choses, il peut par exemple lutter pour lemaillot blanc demeilleur jeune, ça peut être unemotivation. Moi, je veux l’aider et aider Cadel.J’espère qu’on pourra passer à l’action, j’aimeraisqu’un jour onme dise enmontagne : “C’est toi lerelais, aujourd’hui, tu dois attaquer”. J’espèrequ’on aura des vraies stratégies. Çame plairaitde faire ce queMaxime (Monfort) a fait au Gali-bier l’an dernier.”
Lorsque son copain avait aidé Andy Schleckdes kilomètres durant dans lamontée du Lau-taret avant de lui servir de tremplin.
“Le Tour”, dit encore Gilbert, “c’est beaucoupde pression, de stress. En dehors de la course,mais aussi dedans. Il y a tous les gens, les héli-coptères, les motos, les voitures, des spectateursqui attendent parfois enmontagne depuis troisjours et dont certains ont bu. Il y a les jeunes cou-reurs aussi, qui sont nerveux car c’est leur pre-mier Tour, ils veulent attaquer sans cesse.”
Ce que justement leWallon, alors à la Fran-çaise des Jeux, avait fait, le dernier jour duTour 2005, peu avant que la course n’entre surles Champs Elysées.
“George (NdlR : Hincapie, devenu son équi-pier chez BMC) était tombé avec d’autres”, sesouvient-il en souriant. “On en parle quelquesfois. Cette année-là, les 4e et 5e places se jouaiententre Leipheimer et Vino (kourov) pour quel-ques secondes et eux ont commencé à attaquerpour les bonifications, avec leurs équipes etd’autres aussi. Moi, j’ai contré juste avant unedescente pavée. Il pleuvait. Derrière, les équipiersd’Armstrong avaient embrayé parce qu’ils vou-laient arriver en tête dans les rues de Paris, ils ontraté un virage… Plusieurs se sont retrouvés ausol, sans gravité. Quand je me suis fait reprendre,certains, qui auraient mieux fait de se taire,quand on sait depuis lors tout ce qu’il y a eu etqu’ils avaient dans le “coco”, m’ont eng…Mais jene regrette pas d’avoir attaqué.”
Jamais !●
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Le Tour part pour la 4e foisde Belgique après Bruxelles
(1958), Charleroi (1975)et Liège, déjà (2004)
ETAPE 1 Liège-Seraing
MONFORT :“LES LEADERSSERONTAURENDEZ-VOUS”
PAR QUENTIN FINNÉ
SS’il avait été envisagé, un temps, que l’arrivée de la première étape dece Tour de France soit jugée aux abords de la cristallerie du Val Saint-Lambert, la Grande Boucle tirera finalement pleinement profit du re-lief escarpé de la valléemosane en empruntant la difficile côte du BoisHezalle, sur les hauteurs de Seraing. “Le final n’est pas propice aux échap-pés, jugeMaximeMonfort, qui a déjà reconnu le parcours à plusieursreprises. Les choses sérieuses débuteront à Neuville-en-Condroz, à 20km de
Maxime Monfort à l’endroit où serajugée l’arrivée de la 1re étape du Tour.(BERNARD DUMOULIN)
Côte de SeraingVC 0.0 198.0 15:47 17:05 17:18 17:32
Seraing 0.0 198.0 15:47 17:05 17:18 17:32
l’arrivée, d’où on aborde une descente relativement technique pour rejoin-dre la vallée de la Meuse. On longe alors le fleuve pendant une bonne dizai-ne de kilomètres avec un vent qui souffle le plus généralement de dos. Il fau-dra être sacrément costaud pour résister au retour de lameute à cet en-droit…”
Après avoir enjambé laMeuse, le peloton entrera alors dans Seraingpour attaquer la côte finale (classée en 4 e catégorie). “Longue de 3 km,
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on peut la décomposer en trois secteurs, poursuit Monfort. Elle débuted’abord par un faux-plat de 3 % qui s’élève irrémédiablement pour atteindreune pente de 8 à 9 %. Après un petit passage sur un secteur en pavés,cela monte alors à 12 % pendant 700m avec un pic à 14 % sur les 150 derniersmètres. Il reste alors 1,5 km jusqu’à la ligne, le tout en long faux-platmontant particulièrement usant. Ce sera unmatch entre grimpeurs etpuncheurs. À côté des coureurs qui lutteront pour le général, on retrouvera
des gars comme…Philippe Gilbert, à qui cette arrivée convient très bien.Mais je suis persuadé que les favoris à la victoire finale à Parisseront au rendez-vous car, si elle ne sera bien évidemment pas encoredéterminante, cette étape n’en sera pasmoins importante. La finale provo-quera des cassures et toutes les formations de grands leaders veillerontà ce que leur homme fort ne concède pas de temps sur cette arrivéemusclée.”●
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LE TOUR EN WALLONIE
ANDRÉANTOINE :“LE TOUREST UNEMERVEILLEUSEVITRINE”La Grande Boucle s’inscritdans une démarche de valorisationde la Wallonie et aura aussides répercussions économiquespositives pour la Région.
PAR JULIEN GILLEBERT
LLeMinistre des Sports André Antoine aime levélo. Un amour qui remonte à son enfance,quand il suivait avec son grand-père le Tourde France à la radio ou quand il chassait, le re-gard émerveillé, les autographes et les bidonsdes coureurs. Et dans sa volonté de dévelop-per aujourd’hui le sport enWallonie dans lecadre de sonmandat, il n’a pas oublié la PetiteReine puisqu’il a lancé, l’an dernier, l’équipeproWallonie-Bruxelles Crédit Agricole et, cet-te année, un deuxième teamwallon, consacréà la formation des plus jeunes, avec Idemas-port-Biowanze, deux structures dirigées parMichel Dernies et Christophe Brandt, qui ontdéjà fait leurs preuves.
Alors, forcément, André Antoine se réjouitde ce Grand Départ du Tour de France enWal-lonie, huit ans après le dernier lancement dela course aumaillot jaune dans le Sud dupays. Et en tant queMinistre du Budget, égale-ment, il sait aussi que la foule qui se déplace-ra le long des routes francophones pour cestrois étapes belges aura aussi des répercus-sions touristiques et donc économiques pournos contrées. “Le Tour, un des plus grands événe-ments sportifs de l’année, c’est la plus belle vitri-ne pour une région, explique-t-il.Nous dispo-
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sons donc d’une chance exceptionnelle de pou-voir prendre part à cette nouvelle grande fête dusport. C’est une chance historique, qui n’a pas étésaisie au détriment d’autres courses. Si la Flècheardennaise n’a plus été soutenue par la provincede Liège, nous avons par exemple pris le relaispour soutenir cette épreuve réservée aux jeunes.Notre amour pour le vélo est reconnu au niveaudu Tour de France. Car en France, les villes se bat-tent pour avoir une arrivée d’étape, il y a une cen-taine de candidatures chaque année et quand onvoit que la plus grande course dumonde revientà nouveau enWallonie pour trois journées, c’esttout simplement exceptionnel et il faut encoresouligner toute la qualité du travail qui a été misen place pour attirer la plus grande course dumonde chez nous, le tout dans une démarche devalorisation de laWallonie.”
Une région qui est, selon André Antoine, enplein boom au niveau du vélo. “On sent vrai-ment qu’il y a un nouvel engouement, qui a étérelancé par la réussite de Philippe Gilbert. Il avraiment réveillé tous les passionnés de vélo quisommeillaient quelque peu et qui ont rejointceux qui l’ont toujours défendu.”
La fête du vélo promet d’être belle à Liège,Seraing, Visé et Tournai !●
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En millions d’euros,le coût du Grand Départ liégeois :
2.500.000 de redevance à ASO,500.000 de promotion et 1.000.000
de frais de sécurité et d’organisation
Neuf pays étrangers ont accueilli le GrandDépart du Tour au moins une fois : Pays-Bas(5), Belgique (4), Allemagne (3), Luxembourg
LE 19E DÉPARTDE L’ÉTRANGERLe grand départ de Liège est le 19e
du Tour de France d’un pays étranger.C’est en 1954 que, pour la première fois,la course au maillot jaune s’est envoléeen dehors des frontières hexagonales.
LE TOURÀ LIÈGE“ÇA PEUTRAPPORTER9MILLIONSD’EUROSÀ L’ÉTATFÉDÉRAL”L’accueil du grand départ duTour de France ne peut que contribuerà l’amélioration de l’image dela Ville de Liège. Sur le plan financier,la Province et l’État fédéralréalisent une bonne affaire
PAR EDGAR MAKANGA
DDurant l’espace d’une petite semaine, Liègesera l’un des centres névralgiques dumondesportif. Des centaines demilliers de specta-teurs seront attendus sur les routes de la Prin-cipauté. Au sein du Conseil provincial lié-geois, cela fait presque deux ans que l’on seprépare à ce grand rendez-vous populaire. “LeTour de France rassemble chaque année environ15 millions de spectateurs au bord des routes. Sa-chant que Liègemonopolisera la course duranttrois jours sur vingt-trois, nous pouvons tablersur un potentiel de deuxmillions de spectateursdans la province”, estime Christian Petry, direc-teur général du département Sports/Touris-me/Grands Évènements à la Province de Liège.“L’autre point de référence concernant l’assistan-ce remonte à 2004, l’année du précédent granddépart. Selon la police, il y avait alors entre 250 et300.000 personnes, rien que sur les bords de laroute du prologue.”On attend donc environdeuxmillions de personnes en unweek-end,sur les routes liégeoises.
Alors que le coût d’organisation d’un granddépart du Tour de France s’élève environ à 4millions d’euros, une telle affluence rentabili-serait facilement l’investissement. “Duranttout le week-end, un grand nombre de personnesvont dépenser de l’argent sur notre territoire,poursuit Christian Petry.Nous estimons les dé-penses des acteurs du Tour (journalistes, mem-bres de la caravane publicitaire, ASO, coureurs,staffs) à environ 4millions d’euros. En comptantcelles des spectateurs, cela pourrait monter jus-qu’à 26millions. Les commerçants locaux de-
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vraient faire de bonnes affaires.”
NEUF MILLIONS POUR LE FÉDÉRALAvec Liège Expo 2017 dans le viseur, L’État
fédéral, lui aussi, devrait gagner gros. “Les dé-penses de toutes ces personnes devraient permet-tre à l’État fédéral de retoucher neuf millionsd’euros en recettes fiscales”, ajoute notre inter-locuteur. Il n’y a pas que dans le domaine fi-nancier que la Principauté devrait réaliserune affaire en or. Sur le plan de l’image aussi,Liège a beaucoup à gagner. Car, en termes devisibilité, le Tour de France figure en troisiè-me position des évènements sportifsmon-diaux, derrière les Jeux Olympiques d’été et laCoupe duMonde de football.
“De plus, Liège occupe une position centraleauprès de nombreux amateurs de cyclisme”, re-marque le directeur général du départementSports/Tourisme/Grands Évènements à la Pro-vince de Liège. “Les Flamands, les Luxembour-geois, les Néerlandais, les Allemands, mais aussiles habitants du nord-est de la France, qui n’ontpas toujours l’habitude de voir le Tour, pourrontfacilement se déplacer à Liège. Les moyens decommunication, avec le TGV et l’aéroport de Bier-set, ne manquent pas.”
Pour Liège, l’impact du Tour de Francepourrait également constituer une rampe delancement idéale vers un autre objectif : LiègeExpo 2017. “Il est clair qu’un grand départ réussine peut que servir notre cause, pour l’obtentionde l’exposition internationale de 2017”, conclutChristian Petry.●
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“POUR LETOUR, TOUTLEMONDE SEMET ÀQUATREPATTES !”Yves Vanassche est le coordinateurpour les étapes belgesdu Tour de France depuis 1989
PAR JULIEN GILLEBERT
YYvesVanassche est un des personnages clésdu cyclisme enWallonie. En plus d’être l’orga-nisateur du Tour deWallonie et du Grand-PrixdeWallonie, il a aussi été l’une des chevillesouvrières du lancement du Centre de Forma-tion du Cyclisme Francophone, qui s’est tra-duit, depuis l’an dernier et cette saison, par lanaissance de deux équipes continentales wal-lonnes : Wallonie-Bruxelles Crédit Agricole etIdemasport-Biowanze. Mais il a aussi de nom-breuses autres casquettes dans lemonde duvélo.
Le passionnémouscronnois est notam-ment le coordinateur des étapes belges duTour de France depuis 1989. Un long bail qu’ila entamé aux côtés de Jean-Marie Leblanc. Enquoi consiste ce rôle ? “Une fois que les respon-sables du Tour de France ont effectué leurs choixde villes pour les départs et les arrivées et qu’ilsont leur propre idée de ce qu’ils veulent sur leparcours, j’effectue une reconnaissance avecJean-François Pescheux, pour voir quel itinérairepeut être emprunté, ce qui est possible et ce quine l’est pas, raconte Yves Vanassche. Ensuite,
Monsieur Tour
Yves Vanassche,un personnage clé
du cyclisme en Wallonie.Ici lors du passage
du Tour à Liège en 2004.PHOTO NEWS
tous les tracés sont encore reconnus par deuxpersonnes de notre service du TRWOrganisation,Wendy Dessauvages et Gérard Verbrugghe. Ons’occupe aussi de trouver les signaleurs, maisaussi de coordonner les contacts avec la police,avec leurs motards, ou le service des routes enWallonie.”
Notamment pour semettre au courant destravaux en cours et surtout ceux prévus aumoment du passage du Tour de France. “Etpuis, ensuite, si on remarque que des routes sonttrop abimées, on fait le nécessaire pour que destravaux soient prévus pour résoudre d’éventuelsproblèmes, poursuit Yves Vanassche. Si on ren-contre des difficultés à ce niveau-là ? Non, c’estsimple : pour le Tour de France, tout le monde semet à quatre pattes ! Mais je remarque aussiqu’au niveau du Tour deWallonie, tout se met gé-néralement bien en place, c’est de plus en plusfacile. Notre rôle est aussi de veiller à éviter surles itinéraires les lieux qui accueillent une gran-demanifestation le jour d’une étape du Tour deFrance. On ne va pas par exemple passer à Spapendant les Francofolies.”
LE PROFIL
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TOUR DE FRANCE 2012
MARICHAL : “UN SPRINT ROYAL !”L’ancien équipier de Robbie McEwen détailleun final étroit et tortueux
C’est en voisin que Thierry Marichal, cinq Tours de France au comp-teur, a accepté de décortiquer le final tournaisien de cette deuxièmeétape. “Je ne vois pas comment on pourrait échapper au premier sprintmassif de ce Tour, sourit celui qui est aujourd’hui directeur sportif dela formation Accent. jobs-Verandas Willems.Une fois que le pelotonsera entré en province de Hainaut, il évoluera sur de larges chausséestrès peu propices aux échappés. Les équipes de sprinters devront toute-fois se mettre rapidement en action car les cinq derniers kilomètres nesont pas simples. Après la banderole des quatre kilomètres, lorsque l’onquitte la Chaussée de Bruxelles pour le Boulvard des Combattants, celase rétrécit considérablement. Le placement sera déjà crucial et il fau-dra batailler ferme pour conserver sa position car les faux-plats des-cendants comme celui devant la gare seront avalés à très vive allure.Après avoir franchi l’Escaut, un rond-point difficile à négocier marque-ra le cap du dernier kilomètre. La route s’élève alors légèrement maisles meilleurs sprinters avaleront cela plein tube avant de s’expliquer enface du Hall des Sports.” ●Quentin Finné
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Lundi 2 juillet ● 2E étape : Visé > Tournai ● 207,5 kmKILOMETRES HORAIRE
La caravane du Tour quitterala province de Liège, en dé-marrant pour la première foisde Visé. La petite cité frontaliè-re aurait dû avoir la visite duTour en 2010. Les règlementsUCI avaient alors imposé aux
organisateurs de réduire la distance de l’étape sefinissant à Arenberg et le peloton était parti deWanze. La course aumaillot jaune va traverser laWallonie de part en part, en passant par sa Capita-le, Namur, où le Tour fera un clin d’œil aux édi-tions d’antan en franchissant la côte de la Citadel-
le. C’est la seule difficulté recensée en ce troisiè-me jour de course où les grandes chausséesseront le plus souvent empruntées.Même si des échappés risquent d’amuser le tapis,il y a gros à parier que l’étape se terminera par unsprintmassif. Lors de la seule visite du Tour dansla cité des cinq clochers, c’est d’ailleurs le très ra-pide Guido Reybroek qui s’y était imposé, en 1966.Un sprint délivrerait aussi un autremessage, ce-lui voulu par les organisateurs comme le remar-que Christian Prudhomme : “Le passage à Tournainous donnera aussi l’occasion d’avoir une penséepourWouter Weylandt, qui y avait signé la dernièrevictoire de sa carrière, lors du Circuit Franco-Belge en2010.”
Départ fictif à 12h35, départ réel à 12h40. Arrivée pré-vue à 17h20.La difficulté du jour : Km 82.5 - Côte de la Citadelle deNamur – 2 km de montée à 6 % – Catégorie 4Sprint intermédiaire : Km 153 SoigniesRavitaillement : Km 94.5 Temploux.Dernier kilomètre : plat.Dernière ligne droite de 400 mètres.
MARDI 3 JUILLET, 3E ÉTAPEOrchies –Boulogne-sur-Mer197 kmLe Tour arrive en France.Si elle s’élance d’Orchies, célè-bre dans le cyclisme pour ses
Tony Gallopin et Philippe Gilbert seront certainement trèsmotivés au départ de la 3e étape, allant d’orchies àBoulogne-sur-Mer.(AP)
TOUR DE FRANCE
JUILLET 2012 I les sports I 21
Le classementpar points
Étapes de plat
Les 1re, 2e, 4e, 5e, 6e, 13e, 15e, 18e et 20e étapes
45, 35, 30, 26, 22, 20, 18, 16, 14, 12, 10, 8, 6, 4, 2points aux 15 premiers
Étapes de moyenne montagne
Les 3e, 7e, 8e et 12e étapes
30, 25, 22, 19, 17, 15, 13, 11, 9, 7, 6, 5, 4, 3, 2 points aux 15 premiers
Étapes de montagne
Les 10e, 11e, 14e, 16e et 17e étapes
20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 points aux 15 premiers
Étape contre la montre
Prologue et 9e et 19e étapes
20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 points aux 15 premiers
Sprint intermédiaire
Dans toutes les étapes, sauf les clm
20, 17, 15, 13, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1points aux 15 premiers
Le classementdu meilleur grimpeur
Cols hors catégorie25, 20, 16, 14, 12, 10, 8, 6, 4, 2 points aux dix premiers
Cols de 1re catégorie10, 8, 6, 4, 2, 1 points aux six premiers
Cols de 2e catégorie5, 3, 2, 1 points aux quatre premiers
Cols ou côtes de 3e catégorie2 et 1 points aux deux premiers
Côtes de 4e catégorie1 point au premierLes points attribués sont doublés pour l’arrivée des 7e, 11e et 17e étapes.
Le Tour de France, c’est aussi la découverte de paysages majestueux et magnifiques.(PHOTO NEWS)
secteurs pavés qui ont fait la légende de Paris-Roubaix, la course ne visitera pas l’Enfer duNord,cette année. L’étape risque d’êtrehyper-nerveuse avec un final très athlétique avecplusieursmonts du Boulonnais et des côtesqui offriront des passages à 10 %. Le vent et cesmontagnes russes peuvent casser le peloton etannihiler les espoirs des sprinters, d’autant quel’arrivée est, elle aussi, enmontée. Même si la côtefinale ne fait que 700mètres, cela risque d’êtrerédhibitoire pour Cavendish et ses principaux ri-vaux. Pourtant, l’on pensait déjà que ce serait lecas il y a un an à Cap Fréhel où le Britanniqueavait quandmême devancé Gilbert de justesse.“Aucune chance de voir un sprinter s’imposer,là où Chavanel est devenu champion de Francel’an dernier, dit Jean-François Pescheux.Il y a quatre côtes dans les seize dernierskilomètres…”
Départ fictif à 12h30, départ réel à 12h40. Arrivéeprévue à 17h20.Les difficultés du jour :Km 132 - Côte de L’Éperche – 0.7 km de montée à6.9 % – Catégorie 4Km 163.5 - Côte de Mont Violette – 1.0 km de montéeà 9.2 % – Catégorie 3Km 181 - Côte de Herquelingue – 1.7 km de montée à5.8 % – Catégorie 4Km 185 - Côte de Quéhen – 1,4km de montée à 5,9 % –Catégorie 4Km 190.5 - Côte du Mont Lambert – 1.3 km de montéeà 8.4 % – Catégorie 3Km 197 - Boulogne-sur-Mer – 0.7 km de montée à7.4 % – Catégorie 4Sprint intermédiaire : Km 119 Senlecques.Ravitaillement : Km 95 Thérouanne.Dernier kilomètre : en montée (les 700 derniers mè-tres à 7,4 %).Dernière ligne droite de 250 mètres.
MERCREDI 4 JUILLET, 4E ÉTAPEAbeville-Rouen 214 kmLa première des six étapes quifranchissent la barre des deuxcents kilomètres n’est certes pas laplus difficile, sur le papier. Norma-lement, elle doit faire les choux
gras des sprintersmais pendant plus de cent kilomè-tres, la course longera la Côte d’Albâtre où le vent peutse révéler déterminant, par ailleurs dans un décorma-gnifique et sur des routes escarpées. Le virage à Fé-camp, le port certes distant de 75 kmde l’arrivée, pour-rait bien sonner le départ d’une finale un peu folle, oùles favoris et leurs équipiers chercheront peut-être,avec l’aide d’Eole, à provoquer des bordures et des cas-sures. “Les habitués du Tour de Picardie connaissent lespièges que peut réserver la région, explique encore le di-recteur du Tour Christian Prudhomme. […]Une vigi-lance extrême sera recommandée aux favoris de la course,qui connaissent la difficulté à combler le retard pris parnégligence en début de Tour.”Même si des baroudeursvont tenter de profiter des écarts déjà enregistrés de-puis le départ pour espérer qu’une échappée aille aubout, il y a de grande chance que l’étape se termine ausprint. Un comble, au pays de Jacques Anquetil !
Départ fictif à 12h10, départ réel à 12h45. Arrivée prévue à17h25.Les difficultés du jour : Km 38 - Côte du Mont Huon – 2.1km de montée à 4,1 % – Catégorie 4.Km 69 - Côte de Dieppe – 1.8 km de montée à 3.9 % – Caté-gorie 4.Km 74 - Côte de Pourville-sur-Mer – 1.9 km de montée à4.4 % – Catégorie 4.Km 143 - Côte de Toussaint – 1.9 km de montée à 4.6 % –Catégorie 4.Sprint intermédiaire : Km 140 Fécamp.Ravitaillement : Km 94 Veules-les-Roses. Dernier kilomè-tre : plat. Dernière ligne droite de 750 mètres.
Cette année, le Tour va découvrir des pourcentagesinhabituels. (PHOTO NEWS)
TOUR DE FRANCE 2012
22 I les sports I JUILLET 2012
JEUDI 5 JUILLET, 5E ÉTAPERouen-Saint-Quentin 196.5 km
Un sprint est à attendre encore,comme lors de la dernière desdeux précédentes visites duTour dans la sous-préfecture del’Aisne chère à Martial Gayant.En 2006, Robbie McEwen s’étaitimposé à Saint-Quentin, soixan-te-huit ans après le succès con-
tre-la-montre de notre compatriote Félicien Ver-vaecke, pourtant pur grimpeur et premier mentord’un certain Eddy Merckx. Le parcours est plat(aucune difficulté recensée) et donc, à moins que levent n’inspire certains dans les plaines de Picardie,les sprinters et leurs équipiers vont s’employer à nepas galvauder une occasion. Il n’est pas sûr qu’ils enobtiennent tant que cela sur cette édition…Départ fictif à 12h30, départ réel à 12h45. Arrivée pré-vue à 17h15. Aucune difficulté recensée.Sprint intermédiaire : Km 109 Breteuil.Ravitaillement : Km 96 Viefvillers.Dernier kilomètre : plat. Dernière ligne droite de 130mètres (dernier virage à 1300 mètres)
VENDREDI 6 JUILLET, 6E ÉTAPEÉpernay – Metz 207.5 kmAu départ de la Champagne,
le Tour passe par la Lorraine,flirtant dans la finale de l’étapeavec les frontières belges etgrand-ducales. Metz accueille leTour pour la 41e fois (seules qua-tre villes ont fait mieux) mais celafait un certain temps déjà que la
Grande Boucle n’y était plus venue (succès d’Arms-trong clm en 1999, départ d’étape en 2002). Après unesemaine de course, et à la veille d’une première incur-sion en montagne, dans les Vosges, les attaquantspeuvent cette fois échapper à la garde du peloton quiaura peut-être d’autres idées en tête et besoin de ré-cupérer après une première partie de Tour sanstemps-mort.Départ fictif à 12h15, départ réel à 12h30. Arrivée pré-vue à 17h10.
La difficulté du jour : Km 145 - Côte de Buxières – 2.7km de montée à 3.8 % – Catégorie 4.Sprint intermédiaire : Km 135.5 Saint-Mihiel.Ravitaillement : Km 97.5 Villotte-devant-Louppy.Dernier kilomètre : plat. Dernière ligne droite de 700 m.
SAMEDI 7 JUILLET, 7E ÉTAPETomblaine – La Planche des Belles Filles199 km
Huit jours après le départ deLiège, voici que se dressent de-vant les coureurs les premierssommets. En l’occurrence ceuxdes cols vosgiens. Les difficultésiront crescendo et il y a à parierque les écarts ne se feront que
sur la dernière d’entre elles. L’arrivée inédite dans lastation de la Planche des Belles Filles promet cepen-dant beaucoup. Elle propose aux coureurs des pour-centages inhabituels sur les routes de la GrandeBoucle. Pour le Tour, un supplément de route as-phaltée de 300 mètres à 14 % (avec un bref passageà 20 % !) a même été construit (au grand dam desécologistes) ce qui porte à presque six kilomètresl’ascension dans son ensemble. Au pied de cettemontée finale, les coureurs trouveront un premierkilomètre à 9,5 %, avec passage à 13 ! “On verra déjàce jour-là qui peut gagner le Tour ou non”, prédit l’an-cien champion du monde Luc Leblanc. C’est un pre-mier rendez-vous à n’absolument pas manquer pourles favoris.
En euros, la redevance à payer à ASOpour une ville-arrivée,60.000 pour un départ
et 150.000 pour les deux Même s’ils sont rivaux, Bradley Wiggins et Cadel Evans ont énormément de respect l’un pour l’autre. (PHOTO NEWS)
TOUR DE FRANCE 2012
JUILLET 2012 I les sports I 23
Départ fictif à 12h10, départ réel à 12h15. Arrivée prévue à 17h15.Les difficultés du jour : Km 112 – Col de Grosse Pierre – 3.1 km de montée à 6.4 % – Ca-tégorie 3Km 150.5 Col du mont de Fourche – 3.1 km de montée à 6.4 % – Catégorie 3Km 199 La Planche des Belles Filles – 5.9 km de montée à 8.5 % – Catégorie 1Sprint intermédiaire : Km 103.5 Gérardmer.Ravitaillement : Km 86.5 Laveline-devant-Bruyères.Dernier kilomètre : en montée à 8.2 %, après une montée finale de 5.9 km à 8.5 %.Dernière ligne droite de 250 mètres.
DIMANCHE 8 JUILLET, 8E ÉTAPEBelfort – Porrentruy 157.5 kmVoici une étape comme les aiment Christian Prudhomme etleurs collaborateurs. “Ce pourrait bien être une étape clé”,dit d’ailleurs Jean-François Pescheux, le directeur de course.Six grosses montées sont proposées à la convoitise descostauds et des audacieux dans une étape dont le profil
ressemble à une scie retournée et où les nonante derniers kilomètres sont cou-verts en Suisse. Et s’il restera seize kilomètres entre le dernier sommet (col de laCroix, 1re catégorie) et l’arrivée, inédite elle aussi, à Porrentuy, la raideur decette ultime montée (près de quatre kilomètres à plus de 9 %, mais avec, justeavant le sommet du 17 % !) permettra à un ou plusieurs hommes forts de créerpeut-être des écarts suffisants et d’aller au bout. Gare à la journée sans ou à la dé-faillance…
Départ fictif à 13h, départ réel à 13h15. Arrivée prévue à 17h10.Les difficultés du jour : Km 20 -Côte de Bondéval – 4.4 km de montée à 3.9 % – Catégorie 4Km 32 - Côte du Passage de la Douleur – 3.8 km de montée à 6,4 % – Catégorie 3Km 50 - Côte de Maison-Rouge – 7.9 km de montée à 5 % – Catégorie 2Km 73 - Côte de Saignelégier – 7.8 km de montée à 6.1 % – Catégorie 2Km 97 - Côte de Saulcy – 4.6 km de montée à 8.6 % – Catégorie 2Km 130.5 - Côte de Caquerelle – 4.3 km de montée à 7.6 % – Catégorie 2Km 141.5 – Col de la Croix – 3.7 km de montée à 9.2 % – Catégorie 1.Sprint intermédiaire : Km 107 Les Genevez.Ravitaillement : Km 75 Le Bémont.Dernier kilomètre : plat.Dernière ligne droite de 700 mètresligne droite de 400 mètres.
LUNDI 9 JUILLET, 9E ÉTAPEclm Arc-et-Senans - Besançon 41.5 kmPour clore en beauté cette première partie du Tour 2012,voici déjà le deuxième chrono individuel après le prologue.Si aucune difficulté n'est recensée sur le parcours,tracée dans son immense majorité dans le Doubs, il est pour-tant moins plat qu'il n'y parait. Il est aussi athlétique et si-
nueux. Dans des temps pas si éloignés que cela, Miguel Indurain ou LanceArmstrong s'en seraient délectés et sans doute auraient-ils déjà muselé l'opposi-tion. Les rouleurs, comme Wiggins ou Evans, doivent en tout cas en profiterpour prendre leurs distances avec les grimpeurs ou la réduire après les deux der-nières étapes.
Départ du premier coureur à 9h45, départ du dernier coureur à 16h39.Arrivée du dernier coureur prévue à 17h30.Les coureurs partent de 2 en 2 minutes, de 3 en 3 pour les vingt derniers (qui sont en faitles vingt premiers du classement général).Ravitaillement : Km 21.5 Boussières.Dernier kilomètre :plat.Dernière ligne droite de 100 mètres (dernier virage à 400 mètres).
MARDI 10 JUILLETRepos à Mâcon
MERCREDI 11 JUILLET, 10E ÉTAPEMâcon – Bellegarde-sur-Valserine 194.5 kmLes lendemains de jour de repos ne sont pas toujours ceuxque l’on espère et les coureurs se méfieront donc de la repri-se avec cette 10e étape, quasi identique (152 km communs) àla 5e du Dauphiné durant laquelle Evans et Nibali avaient ten-té de piéger Wiggins dans la descente du Grand Colombier,
premier col hors catégorie du 99e Tour de France. Une longue et raide escaladeinédite au Tour, qui ne peut plaire qu’aux purs grimpeurs, très pentue (“Pourmoi,c’est le col le plus dur en France”, dit Pescheux) et dont la difficulté peut être ren-forcée en cas de forte chaleur, car le col jurassien n’est pas tellement haut et lestempératures y sont donc plus élevées qu’en très haute altitude. De son sommet,il restera pourtant 43 kilomètres à couvrir, dont l’ascension du col de Richemond,pour rejoindre l’arrivée, où le dernier kilomètres est en côte (5 %).Départ fictif à 12h10, départ réel à 12h15. Arrivée prévue à 17h15.Les difficultés du jour : Km 90 - Côte de Corlier – 6.4 km de montée à 5.5 % – Catégorie 2Km 151.5 - Col du Grand Colombier (1.501 m) – 17.4 km de montée à 7.1 % – Hors Caté-gorieKm 174 - Col de Richemond – 7.2 km de montée à 5 % – Catégorie 3Sprint intermédiaire : Km 130.5 Béon. Ravitaillement : Km 96 Aranc.Dernier kilomètre : en montée à 5.5 %. Dernière ligne droite de 280 mètres.
Au Tour de Suisse, Frank Schleck a démontré qu’il arrivait en forme au bon moment.(PHOTO NEWS)
TOUR DE FRANCE 2012
24 I les sports I JUILLET 2012
CHRONO,LA TENDANCEEST À LA HAUSSEAprès être régulièrement descendu ces der-nières années, voici que le kilométrage totaldes contre-la-montre individuels disputéssur le Tour de France remonte très nette-ment cette fois. Avec le prologue et deuxchronos, ce ne sont pas moins de 101 km500 que les coureurs auront à couvrir en so-litaire cette fois, soit presque soixante deplus que l’an passé. Il est vrai qu’il y avait aus-si lors de la dernière édition un chrono paréquipes (23 km), absent du parcours cettefois. C’est en 1934 que fut introduit le chronoindividuel dans la course au maillot jaune.Kilométrage des clm des dix derniers Tours2012 > 101 km (6 + 42 + 53)2011 > 42 km (42)2010 > 60 km (9 + 51)2009 > 55 km (15 + 40)2008 > 82 km (29 + 53)2007 > 117 km (8 + 54 + 55)2006 > 115 km (7 + 52 + 56)2005 > 74 km (19 + 55)2004 > 76 km (6 + 15 + 55)2003 > 102 km (6 + 47 + 49)Entre parenthèses, le kilométrage des diffé-rents clm courus cette année-là.
AP
JEUDI 12 JUILLET, 11E ÉTAPEAlbertville – La Toussuire – Les Sybelles148 km
La course aumaillot jaune estdésormais entrée dans sa se-condemoitié et si cette étapeest une des trois en ligne lesplus courtes de cette édition,elle n’en est certainement pasune des plus faciles. Deux cols
légendaires des Alpes et de l’histoire de la GrandeBoucle, laMadeleine et la Croix de Fer, lanceront lacourse, avant lamontée finale vers La Toussuire oùle Tour n’est arrivé qu’une fois, en 2006. Ce jour-là,sur un parcours quasi identique (le Galibier à laplace de laMadeleine), Michael Rasmussen s’étaitimposé et un autre triste sire, Floyd Landis, avaitconnu une terrible défaillance, perdant neufmi-nutes et sonmaillot jaune, avant le spectaculaireetmalhonnête redressement du lendemain. À cestrois escalades tout à fait susceptibles de créer desécarts importants, il convient d’ajouter celle du colduMollard, tremplin vers la dernièremontée.C’est la plus facile (ou lamoins difficile plutôt)grimpée du jour,mais la course pourrait se jouerdans sa descente (seize kilomètres) piégeuse, etmêmedangereuse. Certains pourraient y perdreune bonne part de leurs illusions !Départ fictif à 13h05, départ réel à 13h20. Arrivée pré-vue à 17h35.Difficultés du jour : Km 40 - Col de la Madeleine(2 000 m) – 25.3 km de montée à 6.2 % – Hors CatégorieKm 93 - Col de la Croix de Fer (2 067 m) – 22.4 km demontée à 6.9 % – Hors CatégorieKm 113 - Col du Mollard (1 638 m) – 5.7 km de montée à6.8 % – Catégorie 2Km 148 – La Toussuire – 18 km de montée à 6.1 % – Ca-tégorie 1Sprint intermédiaire : Km 70 Saint-Etienne-des-Cui-nes.Dernier kilomètre : en montée à 4 % après une ascen-sion de 18 km à 6.1 %. Dernière ligne droite de 160 mè-tres.
VENDREDI 13 JUILLET, 12E ÉTAPESaint-Jean-de-Maurienne – AnnonayDavézieux 226 km
C’est l’étape la plus longue duTour 2012. C’est égalementl’étape type pour les barou-deurs avec des difficultés (deuxcols de 1re catégorie) trop éloi-gnées de l’arrivée pour que lesténors s’affrontent réellement,
mais un long parcours cependant tropmusclépour que les sprinters espèrent s’en sortir. “L’équi-pe dumaillot jaune aura intérêt à lâcher du leste d’em-blée pour éviter de devoir rouler toute la journée”, ex-plique Luc Leblanc. Gare à l’élimination pour ceuxqui subiraient une défaillance. La course tourne ledos aux Alpes et file vers l’Ardèche. Dans la finale,
un terrain escarpé doit permettre au (x) plus cos-taud(s) de faire la différence.Départ fictif à 11h00, départ réel à 11h10. Arrivée pré-vue à 17h35.Difficultés du jour : Km 34 - Col du Grand Cucheron(1.188 m) – 12.5 km de montée à 6.5 % – Catégorie 1Km 80.5 - Col du Granier (1.134 m) – 9.7 km de montéeà 8.6 % – Catégorie 1Km 207.5 - Côte d’Ardoix – 5.9 km de montée à 3.4 % –Catégorie 3Sprint intermédiaire : Km 153 Marcilloles.Ravitaillement : Km 108.5 Saint-Joseph-de-Rivière.Dernier kilomètre : en léger faux plat montant justeaprès une bosse plus franche de 2 km 500. Dernière li-gne droite de 400 mètres.
SAMEDI 14 JUILLET, 13E ÉTAPESaint-Paul-Trois-Châteaux – Le Cap d’Agde217 km
Voici, après deux semaines decourse, une journée qui peutréserver de grosses surprises.Pourtant, sur le papier, cetteétape a de grandes chances dese terminer au sprint.D’ailleurs, la seule fois où la
course a fait halte dans la station balnéaire héraul-taise, en 1998, c’est un certain Tom Steels qui s’yétaitmontré le plus rapide. Le Flandrien avait enle-vé ce jour-là le deuxième des neuf succès d’étapedu Tour qui ornent son palmarès. Christian Prud-homme rêve qu’il en soit autrement cette fois.“L’étape pourrait être semée d’embûches, dit-il. Surcette partie de la côteméditerranéenne, le vent est im-prévisible, mais presque toujours présent. Souvenons-nous par exemple de l’étape entreMarseille et LaGrande-Motte lors du Tour 2009.”Même si aucunedifficulté n’y est recensée, les trois premiers quartsde l’étape, dans la Drôme, le Vaucluse et le Gard,sont accidentés et propices aux attaques. Autresparamètres notables, la longueur de l’étape,217 km, ainsi que la chaleur qui règne générale-ment dans cette région à cette période de l’année.Enfin, comme le dit le directeur du Tour, dès que lacourse aura contournéMontpellier et son agglo-mération, à Fabrègues, à 50 kilomètres de l’arrivée,un brusque changement de direction peutmettrele feu aux poudres, pourvu que leMistral soit de lapartie. Rassurez-vous, il souffle toujours dans larégion…Et puis, à 23 kmde l’arrivée, les coureursdevront escalader le très raide (10 %)Mont-Saint-Clair qui surplombe la ville de Sète, chère à Geor-ges Brassens. Enfin, s’il fallait encore une raisonpour que cette 13e étape se termine en feu d’artifi-ce, sachez qu’elle se disputera le 14 juillet…Départ fictif à 11h45, départ réel à 11h55. Arrivée pré-vue à 17h05.La difficulté du jour : Km 194 - Mont Saint-Clair – 1.6km de montée à 10.2 % – Catégorie 3Sprint intermédiaire : Km 126.5 Mas-de-Londres.Ravitaillement : Km 97 Quissac.Dernier kilomètre : plat. Dernière ligne droite de 200mètres.
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26 I les sports I JUILLET 2012
TOUR DE FRANCE
DIMANCHE 15 JUILLET, 14E ÉTAPELimoux – Foix 191 km
Revoici lamontagne, avec lapremière des trois étapes pyré-néennes. En fait, il y a en a qua-tre,mais la seconde est totale-ment plate ! À priori, celle-ci estla plus aisée, ou lamoins dure,mais, une fois encore,même si
tous les ténors l’ont reconnue, elle peut générerson lot de surprises. Deux cols de 1re catégorie atten-dent les coureurs dans la finale,même si le sommetdu dernier est situé à 38 kilomètres de l’arrivée àFoix. L’inédit Mur de Péguère présente, sur une rou-te étroite et granuleuse de l’Ariège, un final à cou-per le souffle avec les 3,5 derniers kilomètres à 12 %et des passages à 18 % ! Gare à la défaillance d’un fa-vori qui pourrait sonner le branle-bas de combat.Départ fictif à 12h20, départ réel à 12h25. Arrivée prévueà 17h10.Les difficultés du jour : Km 30 - Col du Portel (601 m) –5.3 km de montée à 6.3 % – Catégorie 2Km 126.5 - Port de Lers (1 517 m) – 11.4 km de montée à7 % – Catégorie 1Km 152.5 - Mur de Péguère (1 375 m) – 9.4 km de mon-tée à 7.9 % – Catégorie 1Sprint intermédiaire : Km 99 Tarascon-sur-Ariège.Ravitaillement : Km 101 Tarascon-sur-Ariège.Dernier kilomètre : plat. Dernière ligne droite de 290 mè-tres
LUNDI 16 JUILLET, 15E ÉTAPESamatan – Pau 158.5 km
Une étape courte, donc rapide,qui, dans le Sud-Ouest, va sentirbon le terroir avec le départ àSamatan, laMecque du foiegras ou la capitale de l’or rose. ÀAuch, où l’épreuve passera endébut d’étape, le peloton n’aura
sans doute pas la tête à penser que c’est là qu’en1975, EddyMerckx a gagné pour la 34e et dernièrefois une étape sur le Tour. Un record qui tient tou-joursmais quemenacera peut-être un jourMarkCavendish. S’il est toujours de la partie, le Britanni-que obtiendra sans doute, à la veille de la deuxièmeet dernière journée de repos, une des rares occa-sions que propose cette édition aux sprinters de fai-re parler leur pointe de vitesse à Pau, sur la légen-daire Place de Verdun. Seules deux villes, Paris etBordeaux, ont accueilli plus souvent une étape duTour que l’ancienne capitale du Béarn et de Navarrechère à Henry IV. Et pourtant, le Tour ne s’y arrêteque depuis 1930…Départ fictif à 13h40, départ réel à 13h50. Arrivée pré-vue à 17h35.Les difficultés du jour : Km 107 - Côte de Lahitte-Toupiè-re – 2.1 km de montée à 5.3 % – Catégorie 4Km 123.5 - Côte de Simacourbe – 1.9 km de montée à6.3 % – Catégorie 3
Km 129 - Côte de Monassut-Audiracq – 1.5 km de mon-tée à 5.4 % – Catégorie 4Sprint intermédiaire : Km 101.5 Maubourguet.Ravitaillement : Km 89.5 Marciac.Dernier kilomètre : plat. Dernière ligne droite de 600 mè-tres.
MARDI 17 JUILLETRepos à Pau
MERCREDI 18 JUILLET, 16E ÉTAPEPau – Bagnères-de-Luchon 197 km
C’est l’étape des quatre colsdont la légende du Tour s’estnourrie depuis un siècle ! Aubis-que, Tourmalet, Aspin et Peyre-sourde, en 1910 déjà, étaient auprogrammede la premièregrande étape demontagne de
l’épreuve. Dans quatre jours, le Tour de France 2012sera terminé, plus question donc, pour ceux quiauraient encore l’ambition de faire basculer lacourse, éventuellement de prendre de l’avanceavant le long chrono du samedi, de se cacher ausein du peloton. Du sommet de Peyresourde à Lu-chon, il n’y a qu’une quinzaine de kilomètres, tota-lement en descente, un casse-cou peut donc en pro-fiter. De Lapize à Ocana, en passant par Defraye,
Thys, Bottecchia, Buysse, Frantz, Magne, Koblet, Ba-hamontes ouMerckx, onze champions se sont im-posés aux légendaires Allées d’Etigny quelquesjours avant de gagner le Tour.Départ fictif à 11h05, départ réel à 11h20. Arrivée pré-vue à 17h20.Les difficultés du jour : Km 53.5 - Col d’Aubisque(1 709 m) – 16.4 km de montée à 7.1 % – Hors CatégorieKm 120.5 - Col du Tourmalet (2 115 m) – 19 km de mon-tée à 7.4 % – Hors CatégorieKm 150.5 - Col d’Aspin (1 489 m) – 12.4 km de montée à4.8 % – Catégorie 1Km 181.5 - Col de Peyresourde (1 569 m) – 9.5 km demontée à 6.7 % – Catégorie 1Sprint intermédiaire : Km 26 Bielle.Ravitaillement : Km 87 Adast.Dernier kilomètre : plat. Dernière ligne droite de 180mètres.
JEUDI 19 JUILLET, 17E ÉTAPEBagnères-de-Luchon – Peyragudes 143.5 km
À trois jours de l’arrivée, la der-nière étape demontagne duTour offre une ultime chance àceux qui veulent renverser lasituation ou prendre du champavant le dernier chrono du sur-lendemain. L’étape est courte, à
peine 143,5 kilomètres, et si la bagarre entre les grosbras ne partira pas dès le col deMenté, là où Luis
André Greipel qui bat Mark Cavendish, cela n’arrive pas tous les jours, mais l’Allemand est un des rares à pouvoirdevancer le champion du monde, comme ici au récent ZLM Toer. (BELGA)
JUILLET 2012 I les sports I 27
TOUR DE FRANCE 2012
Ocana était tombé dans la descente il y a 41 ans, onpeut s’attendre à ce qu’elle éclate dès le Port de Ba-lès, dernier col hors catégorie de cette 99e édition.Les quarante derniers kilomètres jusqu’à l’inéditPlateau de Peyragudes, la station de ski des HautesPyrénées, qui succède au col de Peyresourde,montédans l’autre sens vingt-quatre heures plus tôt, nedevraient pas connaître de tempsmort. “Personnene pourra se sentir à l’abri aumatin d’une étape aussidense […]”, affirme le directeur du Tour, “[…] des pré-mices du Port de Balès jusqu’à la flamme rouge, à Pey-ragudes, il n’y aura pas unmètre de plat.”C’est aussi ladernière arrivée en altitude de ce Tour,même si ledernier kilomètre dans la station est plat.Départ fictif à 12h55, départ réel à 13h00. Arrivée pré-vue à 17h00.Les difficultés du jour :Km 27.5 - Col de Menté (1 349 m) – 9.3 km de montée à9.1 % – Catégorie 1Km 55.5 - Col des Ares (797 m) – 6.0 km de montée à5.3 % – Catégorie 2Km 76 - Côte de Burs (592 m) – 1.2 km de montée à 7.6 %– Catégorie 3 Km 111.5 – Port de Bales (1 755 m) – 11.7km de montée à 7.7 % – Hors CatégorieKm 142.5 - Peyragudes (1605 m) – 15.4 km de montée à5.1 % – Catégorie 1Sprint intermédiaire : Km 81 - Loures-Barousse.Ravitaillement : Km 86.5 Aveux. Dernier kilomètre :plat, succédant directement à une montée de 15 km.Dernière ligne droite de 80 mètres.
VENDREDI 20 JUILLET, 18E ÉTAPEBlagnac – Brive-la-Gaillarde 222.5 km
À la veille du contre-la-montrefatalement décisif, et 48 heuresavant les Champs Elysées, sansdoute la dernière chance pourbeaucoup de coureurs et d’équi-pes de “sauver” leur Tour. Uneoccasion aussi pour les sprin-
ters qui auraient survécu à lamontagne de tirer bé-néfice de leurs efforts, mais il leur faudra pour celacontenir les velléités offensives des plus courageuxou audacieux que les routes, jamais plates, de cetteantépénultième étape inspireront fatalement.D’autant que certains auront bien préparé leur af-faire en “se réservant”, si c’est possible, les joursprécédents, pour cette très longue étape.
Départ fictif à 11h05, départ réel à 11h20. Arrivée pré-vue à 17h35.Les difficultés du jour :Km 67.5 - Côte de Saint-Georges – 1 km de montée à10.3 % – Catégorie 3 Km 117.5 – Côte de Cahors – 1 kmde montée à 7.8 % – Catégorie 4Km 180.5 - Côte de Souillac – 2.2 km de montée à 4.7 % –Catégorie 4Km 212.5 - Côte de Lissac-sur-Couze – 1.9 km de montéeà 5.7 % – Catégorie 4 Sprint intermédiaire :Km 115 Cahors.Ravitaillement : Km 84 Castelnau-Montratier.Dernier kilomètre : plat.Dernière ligne droite de 600 mètres.
UNE ASSISTANCEMAILLOT JAUNEÀ côté des voitures de leurs directeurs spor-tifs (chaque équipe dispose de deux véhicu-les dans la course), chargées de vélos et deroues de rechange, les coureurs peuventégalement compter sur l’appui technique del’assistance neutre. Sur le Tour de France,celle-ci est assurée par la société Mavic etses célèbres véhicules jaunes. Si le nombred’interventions peut paraître limité (15 à 40sur l’entièreté de la Grande Boucle), celles-cipeuvent parfois s’avérer salvatrices.En 2010, sur la 16e étape reliant Luchon àPau, Jens Voigt avait ainsi été victime d’unelourde chute dans la descente du col de Pey-resourde. “Quand je me suis relevé et que j’airetrouvémes esprits, j’ai constaté que les voi-tures demon équipe Saxo Bank étaient déjàpassées et que personne n’était là pourm’aider. Avec un cadre cassé et un dérailleurfortement endommagé, mon vélo était totale-ment hors d’usage.”Heureusement pour lecoureur allemand, un véhicule de l’assistan-ce Mavic a pu le dépanner. “Je suis monté surle vélo que l’onm’a tendu, mais il était beau-coup trop petit pour moi. J’avais l’impressionde pédaler sur un vélo d’enfant ! Il était mêmeéquipé de cale-pieds (NdlR : pour que les cou-reurs, quelle que soit la marque des pédalesqu’ils emploient, puissent les utiliser). J’ai faitune vingtaine de bornes sur cette machine quim’a permis de ne pas devoir abandonner leTour.”Un peu plus loin, Voigt pu en effet re-trouver son vélo de réserve que son mana-ger Bjarne Riis avait déposé à un policier sur-veillant un carrefour.Voici, en détails, le dispositif mis en placepar la société d’Annecy. 3 voitures jaunesSkoda en course (1 chauffeur + 1 technicien– 3 vélos neutres sur le toit + 16 roues) 1 voi-ture en soutien en cas de panne (1 pers. + 4vélos neutres) 1 camion logistique (quitransporte les bagages des équipes d’hôtelen hôtel – 1 personne) 1 scooter Yamaha T-Max pour les étapes de montagne (pendant15 jours-2 personnes).40, C’est le nombre d’interventions réaliséespar Mavic sur un Tour de France “humide”.Ce chiffre peut descendre à 15 lorsque lesconditions sont sèches et les routes emprun-tées en bon état.
SAMEDI 21 JUILLET, 19E ÉTAPEclm Bonneval – Chartres 53.5 km
À ce moment du Tour de Fran-ce, c’est la fraîcheur qui fait ladifférence. La course auratrois semaines déjà, les orga-nismes seront érodés, voireusés. Le parcours est plutôtplat, pas trop technique mais
pas totalement rectiligne non plus. Dans laBeauce, il y a généralement du vent. Ceux quiconnaissent la région affirment qu’il est généra-lement favorable à cette époque de l’année, mê-me s’il y a des changements de direction. La vic-toire, les places sur le podium, les accessits sejouent sur cette dernière (grosse) heure de véri-té. Sur une distance comparable, au Dauphiné,Wiggins avait écrasé tous ses adversaires, Evanscompris, mais la vérité de juin n’est pas toujourscelle de juillet…Départ du premier coureur à 10h35, départ du derniercoureur à 16h33. Arrivée du dernier coureur prévue à17h40. Les coureurs partent de 2 en 2 minutes, de 3 en 3pour les vingt derniers (qui sont en fait les vingt premiersdu classement général).Ravitaillement : Km 21.5 Illiers-Combray. Dernier kilo-mètre : plat avec un faux-plat montant dans les derniershectomètres. Dernière ligne droite de 90 mètres (derniervirage à 400 mètres).
DIMANCHE 22 JUILLET, 20E ÉTAPERambouillet – Paris Champs-Élysées 120 km
C’est le bouquet final, au pro-pre comme au figuré, pourl’étape en ligne la plus courtedu Tour de France promisecomme ce fut quasi toujours lecas depuis plus de trente-cinqans aux sprinters. S’il est enco-
re de la partie, six jours avant la course olympi-que, Mark Cavendish tentera de s’imposer pour laquatrième année de suite dans cette apothéosesur la “plus belle avenue duMonde” qui précèdeles cérémonies protocolaires et le désormais tra-ditionnel et mérité défilé des rescapés. Si les posi-tions au classement général ou à celui de la mon-tagne ont peu de chance de changer ce jour-là, lavictoire au classement par points peut se jouersur le double rendez-vous du sprint intermédiaireet de l’arrivée.
Départ fictif à 14h00, départ réel à 14h10. Arrivée pré-vue à 17h20.Les difficultés du jour :Km 36.5 - Côte de Saint-Rémy-lès-Chevreuse – 1.1 km demontée à 6.7 % – Catégorie 4Km 40.5 - Côte de Châteaufort (Stèle Jacques Anquetil) –0.9 km de montée à 4.5 % – Catégorie 4Sprint intermédiaire : Km 84.5 Paris.Ravitaillement : aucun. Dernier kilomètre : plat avec unléger faux plat montant sur la fin et des pavés. Dernièreligne droite de 400 mètres.
TOUR DE FRANCE 2012
28 I les sports I JUILLET 2012
Le Tourde France
de Lotto-Besilolen chiffres
La logistiqued’une équipe sur
la Grande Boucle est unvéritable défi. Chaque
jour, c’est une entreprisede la taille d’une PME qui
se déplace avec personnel,matériel et ateliers.
DOSSIER QUENTIN FINNÉ
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LE PERSONNEL
9coureurs
5mécaniciens
LE MATÉRIEL
27vélos de route (les coureurs ont le choix
entre lesmodèles Noah Fast, plusaérodynamique, et Helium, destiné à la
montagne, du constructeur belgeRidley)
18 vélos de chrono
58 paires de roues(36 pour la plaine
et 22 pour la montagne)
22roues lenticulairespour les chronos
200 boyaux
10 cadres de réserve
27 groupes complets CampagnoloSuper Record de réserve
(pédaliers, freins, dérailleurs…)
15selles de réserve
LES VÉHICULES1 Bus
2 camions ateliers
5 voitures d’équipe(3 Skoda Superb
pour les directeurs sportifs,2 SkodaOctavia pour les soigneurs)
1 Camper
3 voitures VIP
2 cars pour les invités
5 soigneurs
4chauffeurs VIP
3 directeurs sportifs
2managers(unmanager sportif, Marc Sergeant,et un general manager, Bill Olivier)
1 attaché de presse
1chauffeur de bus
1 Ostéopathe
1médecin
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L’ÉQUIPEMENT DE COURSE
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72maillotsmanches courtes
54 cuissards
400 casquettes
220 musettes
15 casques route
11 casques de chrono
2.500 bidons
18 paires de chaussurescyclistes
L’ALIMENTATION800 bouteilles d’eau
1.920bouteilles de AADrink(boisson énergétique rafraîchissante)
720cannettes de Coca-Cola
50 litres de lait de soja
240 puddings au soja
70 pots de confiture
26 pots demiel
18 pots de choco
6 bouteilles de Ketchup
6 pots demayonnaise
4 pots demoutarde
40 boîtes de céréales
12 kilos de sucre(4 de brun, 4 de blanc et 4 de candi)
30 sacs de bonbons
20 barquettes de fromage blanc
LE MATÉRIEL MÉDICAL6 tables demassage
5litres d’huile demassage
5pots de pommade chauffante
50 essuies pour lesmassages
6 Coolbox
1 valise avec les produits Etixx pour larécupération (vitamines, antioxydants,fer, acides aminés, recovery shake, HMB,Q10, Archimine, Cartine, Magnesium)
1 valise avec le nécessaire poursoigner les plaies (pansements,désinfectant, mercurochrome…)
1.100 barres énergétiques
1.100 gels énergétiques
56 kilos de poudre pour boisson énergétique
15 appareils de transmission de typemicro-oreillette
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La saison2012
en neufpointsDANS
LE RÉTRODe Boonen à Wiggins, en passant
par Contador, ils ont marquéla première partie de la saison
soit positivement,soit à l’insu de leur plein gré
PAR EDGAR MAKANGA
LLasaison 2012 de cyclisme est encore longue :le Tour de France, les Jeux Olympiques et lesChampionnats dumonde constituent autantde rendez-vousmajeurs. Pourtant, l’actuelexercice n’a pasmanqué de temps forts, qu’ilssoient sportifs oumalheureusement, extra-sportifs. Nous les avons reconstitués en neuffaits.
1. LE RETOUR D’ALEJANDRO VALVERDEComme chaque année désormais, c’est aux
antipodes que démarre le calendrierWorld-Tour. Le Tour Down-Under estmarqué par leduel serré entre SimonGerrans et AlejandroValverde. Les deux hommes terminent exacte-ment dans lemême temps au classement gé-néral final, mais l’Australien est finalementdéclaré vainqueur à l’addition de places. L’Es-pagnol, vainqueur d’une étape, disputait sapremière course depuis sa suspension dedeux ans pour dopage.
2. LA SUSPENSION DE CONTADORPlus de seizemois après début de l’affaire
du clenbutérol, le Tribunal Arbitral du Sportrend enfin son verdict : Alberto Contador éco-pe d’une suspension de deux ans rétroactive,valable jusqu’au 6 août 2012. L’Espagnol setrouve ainsi privé de ses succès dans le Tourde France 2010 et le Giro 2011. Le coureur SaxoBank, quimanquera la Grande Boucle cette
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Andy Schleck, qui venait de se voir attribuer lavictoire dans le Tour 2010, sera l’un des grands absentsde cette édition avec... Alberto Contador
année, effectuera son retour au Tour du Béné-lux, afin de préparer la Vuelta.
pour la première fois la Course au Soleil, ens’adjugeant, lors de l’ultime étape, la victoirecontre-la-montre sur les pentes du Col d’Èze.Par ailleurs, le bon comportement des Belgesa été récompensé par trois victoires d’étape(Boonen, Meersman et De Gendt), sansoublier le classement de lamontagne (Veu-chelen).
4. LA MÉFORME DE PHILIPPE GILBERTAprès une saison 2011 exceptionnelle, Phi-
lippe Gilbert était attendu au tournant. Pasdu tout dans le coup aux Strade Bianchi, le Re-moucastrien se présente à Tirreno-Adriaticopour travailler sa condition. Malade et fié-vreux suite à desmaux de dents persistants,Gilbert inquiète ses supporters et la presse. Sile coureur wallon fit illusion à Sanremo, sesclassiques flandriennes et ardennaises se ré-sumeront à un fiasco.
5. LA RENAISSANCE DE TOM BOONENAprès trois ans sans succès dans lesmonu-
ments, Tornado Tom effectue un fracassantretour aux affaires, en s’adjugeant, en l’espacede deux semaines, les quatre classiques flan-driennes duWorldTour : GP E3, Gand –Wevel-gem, le Tour des Flandres et Paris – Roubaix.De plus, TomBoonen entre encore un peuplus dans l’histoire en devant le recordman àHarelbeke (5 succès), mais surtout le co-re-cordman au Ronde (3 victoires) et dans l’EnferduNord (4 succès). Cependant, l’Anversois adécidé de renoncer au Tour au bénéfice desJ.O. et desMondiaux.
6. TOUR D’ITALIE : HESJEDAL SURPREND,DE GENDT ÉPATE
Dans un Tour d’Italie sans véritable favori,le Canadien Ryder Hesjedal crée la surprise,
en s’imposant devant Joaquin Rodriguez et…notre compatriote Thomas De Gendt, superbevainqueur au Stelvio lors de l’avant-dernièreétape. Si un coureur comme Vincenzo Nibali apréféré faire l’impasse sur le Giro pour toutmiser sur le Tour, Fränk Schleck a été con-traint et forcé par Johan Bruyneel de s’y ali-gner, suite au forfait de Fuglsang. L’abandonde Fränk n’a fait qu’attiser le feu d’une rela-tion de plus en plus houleuse entre Bruyneelet les frères Schleck…
7. ANDY SCHLECK REÇOIT SON MAILLOTJAUNE PUIS RENONCE AU TOUR
Le 29mai, le nomd’Andy Schleck est officiel-lement inscrit au palmarès du Tour 2010. Cejour-là, lors d’une cérémonie officielle àMon-dorf-les-Bains, le plus jeune des frères Schleckreçoit sonmaillot jaune, sous les yeux deChristian Preud’homme et BernardHinault.Deux semaines plus tard, le champion luxem-bourgeois doit renoncer au Tour de France2012, suite à une fracture du bassin consécuti-ve à une chute au CritériumduDauphiné.
8. DAUPHINÉ : WIGGINS DOUBLELe coureur britannique est insatiable. Com-
me à Paris-Nice, comme au Tour de Roman-die, BradleyWiggins a laissé parler sa puissan-ce sur le chrono et sa grande capacité de ges-tion en hautemontagne pour à nouveauremporter une course à étape d’une semaine.Même si Cadel Evans s’estmontré très entre-prenant, l’Australien n’a jamais pu réellementinquiéter son rival britannique. Assistera-t-onà une revanche sur le Tour ?
9. ARMSTRONG INQUIÉTÉ PAR L’USADAL’Agence américaine antidopage (USADA) a
repris l’enquête contre Lance Armstrong, enaffirmant détenir de nouvelles preuves d’in-fraction aux lois antidopage, de 1998 à 2011. Lechampion américain pourrait perdre le béné-fice de ses sept victoires au Tour de France. Af-faire à suivre…●
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TOUR DE FRANCE 2012
32 I les sports I JUILLET 2012
AG2R LA MONDIALE (ALM)
FRANCE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Laurent BIONDI, Didier JANNEL, Julien JURDIE, Arturas KASPUTIS et Gilles MASCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ CHEREL MIKAEL FRA 17.03.86 1m85 65kg 2007 0 0 0 - - -■ DUPONT HUBERT FRA 13.11.80 1m74 58kg 2005 0 0 3 0 33e 33e■ PERAUD JEAN-CHRISTOPHE FRA 22.05.77 1m72 62kg 2010 0 0 1 0 9e 9e■ ROCHE NICOLAS IRL 03.07.84 1m78 70kg 2005 0 7 3 0 26e 14e
■ BOUET MAXIME FRA 03.11.86 1m83 64kg 2008 0 6 3 0 55e 55e
■ CASPER JIMMY FRA 28.05.78 1m73 73kg 1998 0 59 7 1 - 138e
■ ELMIGER MARTIN SUI 23.09.78 1m81 72kg 2001 0 13 4 0 - 68e
■ GEORGES SYLVAIN FRA 01.05.84 1m81 69kg 2008 1 5 0 - - -■ HINAULT SÉBASTIEN FRA 11.02.74 1m74 65kg 1997 2 14 10 0 111e 111e■ KADRI BIEL FRA 03.09.86 1m76 65kg 2009 0 1 1 0 117e 117e
■ NOCENTINI RINALDO ITA 25.09.77 1m73 60kg 1999 0 14 2 0 - 13e■ RAVARD ANTHONY FRA 28.09.83 1m69 62kg 2002 0 15 0 - - -■ RIBLON CHRISTOPHE FRA 17.0.81 1m80 65kg 2005 0 5 4 0 51e 27e
■ LES CERTAINS ■ LES POSSIBLES
ADRESSE 604 Rue Denis Papin; F-73290 La Motte Servolex. FRANCE. Tél: (+33) 4.79.60.08.80 Fax: (+33) 4.79.60.08.81 MANAGER Vincent LAVENU CYCLES Kuota, équipés
Sram BUDGET 9,5 millions €
SPONSORS Ag2R (assurances) et La Mondiale(assurances mutualistes) engagés jusqu’à fin2014, au moins 29 coureurs (9 nationalités)EXISTE DEPUIS 1992 6 victoires en 2011 (6 UCI dont 2 WorldTour) 17e du Classement mondial 2011 (372 pts) LICENCE PRO TEAM fin 2012WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 16e avec 156 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 13e avec 3369 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 4PASSÉ AU TOUR 13e participation (9e victoires d’étapes)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Roche, Bouet, Dupont,Gadret, Hinault, Kadri, Minard, Péraud, RiblonPhoto > Jean-Christophe Peraud (PHOTO NEWS)
BUDGET SPONSORS Argos (groupe pétrolier) et Shimano (équipementier de cycles)jusqu’à fin 2014 et 2015.22e du classement CQ Ranking 2011 (4147 pts) 31 victoires en 2011WORLDTOUR 2012 (au 18/06): non classéeCQ RANKING 2012 (au 18/06): 20e avec 2273ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 4PASSE AU TOUR 2e participationEQUIPE DU TOUR 2011 ne participait pas.Photo > Marcel Kittel (PHOTO NEWS)
LE PELOTONDU TOUR
Passage en revuedes ambitions et destroupes que devraientaligner les vingt-deuxéquipes engagées dansle Tour, les dix-huitdu WorldTouret les quatre invitées.Les groupes sportifsdevaient établirune présélection,parmi lesquelsseront désignésles neuf titulaires quis’aligneront au départde Liège,le samedi 30 juin.À l’heure du bouclagede ce numéro, ces22 groupes n’avaientpas fait connaîtrepour la plupart leursélection définitivede neuf coureurs. Unesélection susceptibledonc de changerjusqu’au 30 juin.
PAR ERIC DE FALLEUR
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9 coureurs par équipes. Certaines sélections sont connues. 12 : succès en 2012. VIC : succès depuis ses débuts pros. TF : tours disputés. ET : étapes gagnées. T11 : résultat au Tour 2011. M. RES. : meilleur résultat au Tour
TOUR DE FRANCE 2012
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ASTANA PRO TEAM (AST)
KAZAKHSTAN - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Guido BONTEMPI, Dimitri SEDOUNE, Alexander SHEFER et Gorad STANGELJCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
CYCLES Specialized, équipés SRAM BUDGET 12 millions € SPONSORS Samruk-Kazyna (holding gouvernemental kazakh), engagé jusqu’à fin 2013. 29 coureurs (10 nationalités) dont neuf nouveaux (1 néo-pro) EXISTE DEPUIS 2006 LICENCE PRO TEAM 2013 11 victoires en 2011 (11 UCI dont 4WorldTour) 15e du Classement mondial 2011(422 pts) 18e du classement CQ Ranking 2011(5099 pts)WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 5e avec 560 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 9e avec 4382 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 9PASSÉ AU TOUR 5e participation (1 victoire (2009), 6 victoires d’étapes, 1 victoire interréquipes)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Vinokourov, Di Gregorio,Fofonov, Grivko, M. Iglinskiy, Kreuziger,Tiralongo, Vaitkus, Zeits.Photo > Andrey Kashechkin (PHOTO NEWS)
BMC RACING TEAM (BMC)
ETATS-UNIS - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Fabio BALDATO, Noël DEJONCKHEERE, John LELANGUE, Maximilian SCIANDRI et Rik VERBRUGGHECOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ EVANS CADEL AUS 14.02.77 1m74 68kg 2001 3 35 7 2 1er 1er■ GILBERT PHILIPPE BEL 05.07.82 1m79 72kg 2003 0 64 5 1 38e 38e■ HINCAPIE GEORGE USA 29.06.73 1m90 77kg 1994 0 30 16 1 56e 14e■ VAN GARDEREN TEJAY USA 12.08.88 1m86 72kg 2010 0 4 1 0 82e 82e
■ BOOKWALTER BRENT USA 16.02.84 1m76 70kg 2005 0 1 2 0 114e 114e■ BURGHARDT MARCUS ALL 30.06.83 1m83 69kg 2005 0 6 4 1 164e 117e■ CUMMINGS STEPHEN G-B 19.03.81 1m90 75kg 2005 0 4 1 0 - 150e■ FRANK MATHIAS SUI 09.12.86 1m74 64kg 2008 0 1 1 0 - -■ MOINARD AMAËL FRA 02.02.82 1m80 69kg 2005 0 2 4 0 65e 14e■ MORABITO STEVE SUI 30.01.83 1m87 71kg 2006 0 3 2 0 49e 49e■ PINOTTI MARCO ITA 25.02.76 1m77 68kg 1999 1 14 3 0 - 52e■ QUINZIATO MANUEL ITA 30.10.79 1m85 76kg 2002 0 3 6 0 115e 79e■ SANTAROMITA IVAN ITA 30.04.84 1m76 58kg 2006 0 1 1 0 83e 83e■ SCHÄR MICHAEL SUI 29.09.86 1m96 75kg 2006 0 0 1 0 103e 103e■ TSCHOPP JOHANN SUI 01.07.82 1m75 62kg 2004 0 2 1 0 - 51e
■ LES CERTAINS ■ LES POSSIBLES
ADRESSE 1825 FerdinandCourt / Unit B.95404 Santa Rosa CA.ETATS-UNIS.Tél.: +1 707 542 5462.Fax.: +1 707 542 5399MANAGER Jim OCHOWICZCYCLES BMC équipésShimano
BUDGET 18 millions €SPONSORS BMC, cycles, engagésjusqu’à fin 2014 26 coureurs (9 nationalités)dont sept nouveaux (0 néo-pro)EXISTE DEPUIS 2007LICENCE PRO TEAM 201416 victoires en 2011 (13 UCI dont 6 WorldTour)5e du Classement mondial 2011 (877 pts)12e du classement CQ Ranking 2011 (7073 pts)WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 9e avec 432 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 11e avec 3673 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 7PASSÉ AU TOUR 3e participations (1 victoire(2011), 1 victoire d’étape)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Evans, Bookwalter,Burghart, Hincapie, Moinard, Morabito,Quinziato, Santaromita, SchärPhoto > Tejay Van Garderen (AP)
COFIDIS LE CREDIT EN LIGNE (COF)
FRANCE - ÉQUIPE CONTINENTALE PROFESSIONNELLE INVITÉE
Directeurs sportifs > Stéphane AUGE, Alain DELOEUIL, Jean-Luc JONROND, Bernard QUILFEN et Didier ROUSCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ DI GREGORIO RÉMY FRA 31.07.85 1m79 67kg 2005 0 2 4 0 39e 39e■ DUMOULIN SAMUEL FRA 20.08.80 1m59 57kg 2002 1 29 8 1 162e 111e■ DUQUE LEONARDO COL 10.04.80 1m70 62kg 2004 0 8 3 0 121e 50e■ MONCOUTIE DAVID FRA 30.04.75 1m80 69kg 1997 0 23 10 2 41e 13e■ TAARAMAE REIN EST 24.04.87 1m86 70kg 2008 0 9 2 0 12e 12e
18 victoires en 2011WORLDTOUR 2012 (au 18/06): non classéeCQ RANKING 2012 (au 18/06): 25e avec 1719ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 2PASSÉ AU TOUR 16e participations (10 victoiresd’étapes, 1 victoire interéquipes, 1 classementde lamontagne)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Taaramae, Buffaz,Dumoulin, Duque, El Farès, Gallopin,Moncoutié, Valentin, ZinglePhoto > Samuel Dumoulin (Photo News)
EUROPCAR TEAM (EUC)
FRANCE - ÉQUIPE CONTINENTALE PROFESSIONNELLE INVITÉE
Directeurs sportifs > Jean-René BERNAUDEAU, Andy FLICKINGER, Ismaël MOTTIER et DominiqueARNOULDCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ CHARTEAU ANTHONY FRA 04.06.79 1m74 69kg 2001 1 10 5 0 52e 43e■ KERN CHRISTOPHE FRA 18.01.81 1m85 72kg 2003 0 4 3 0 ab 73e■ ROLLAND PIERRE FRA 10.10.86 1m84 67kg 2007 1 6 3 1 11e 11e■ VOECKLER THOMAS FRA 22.06.79 1m74 66kg 2001 2 40 9 2 4e 4e
ADRESSELe Manoir Saint-Michel19, rue Arsène Mignen, bp 17.F-85140 Les Essarts.FRANCE.Tél.: +33 251 48 49 49.Fax: +33 251 48 44 77MANAGER BERNAUDEAUJean-René
CYCLES Colnago19e du classement CQ Ranking 2011 (5012 pts)29 victoires en 2011WORLDTOUR 2012 (au 18/06): non classéeCQ RANKING 2012 (au 18/06): 17e avec 2769 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 13PASSÉ AU TOUR 12e participations(6 victoires d’étapes, 1 classementde la montagne, 1 classement meilleur jeune)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Voeckler, Charteau,Gauthier, Gène, Jérôme, Kern, Quemeneur,Rolland, TurgotPhoto > Pierre Rolland (PHOTO NEWS)
9 coureurs par équipes. Certaines sélections sont connues. 12 : succès en 2012. VIC : succès depuis ses débuts pros. TF : tours disputés. ET : étapes gagnées. T11 : résultat au Tour 2011. M. RES. : meilleur résultat au Tour
TOUR DE FRANCE 2012
34 I les sports I JUILLET 2012
EUSKALTEL - EUSKADI (EUS)
ESPAGNE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Alex DIAZ, Gorka GERRIKAGOITIA, Alvaro GONZALEZ DE GALDEANO, Inaki ISASI et Josu LARRAZABALCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
BUDGET 6,5 millions € SPONSORS Euskaltel (société de téléphoniebasque) et Euskadi (fondation culturelle etsportive du Pays Basque), engagés jusqu’à fin2012 23 coureurs (2 nationalités) dont troisnouveaux (3 néo-pros). EXISTE DEPUIS 1994 LICENCE PRO TEAM 2012 13 victoires en 2011 (10 UCI dont 6WorldTour) 14e du Classement mondial 2011(471 pts) 20e du classement CQ Ranking 2011(4874 pts)WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 12e avec 374 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 19e avec 2680ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 6PASSÉ AU TOUR 12e participation (3 victoiresd’étapes, 1 classement de la montagne)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Sanchez, Izagirre,Martinez, A. Perez, R. Perez, Txurruka,Urtasun, Velasco, VerdugoPhoto > Egoi Martinez (AP)
FDJ - BIG MAT (FDJ)
FRANCE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Thierry BRICAUD, Jacques DECRION, Martial GAYANT, Frank PINEAU et Yvon MADIOTCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ CASAR SANDY FRA 02.02.79 1m79 63kg 2000 0 10 10 3 27e 11e■ FEDRIGO PIERRICK FRA 30.11.78 1m72 66kg 2000 1 24 8 3 - 28e■ HUTAROVICH YAUHENI BIE 29.11.83 1m79 71kg 2007 0 20 1 0 - 154e■ JEANNESSON ARNOLD FRA 16.01.86 1m82 63kg 2008 0 1 1 0 14e 14e■ LADAGNOUS MATTHIEU FRA 12.12.84 1m81 73kg 2006 0 10 2 0 - 92e■ ROUX ANTHONY FRA FRA 18.04.87 1m89 67kg 2008 0 9 2 0 101e 101e■ ROY JEREMY FRA 22.06.83 1m86 68kg 2003 0 6 4 0 86e 46e■ VICHOT ARTHUR FRA 26.11.88 1m88 69kg 2010 1 4 1 0 104e 104e
■ BONNET WILLIAM FRA 25.06.82 1m85 78kg 2005 0 4 4 0 el. 99e■ BOUCHER DAVID FRA 17.03.80 1m88 80k 2004 0 2 0 - - -■ DELAGE MICKAEL FRA 06.08.85 1m80 70kg 2005 0 2 4 0 132e 99e■ GESLIN ANTHONY FRA 09.06.80 1m81 68kg 2002 0 7 6 0 - 87e■ PAURIOL REMI FRA 04.04.82 1m80 68kg 2006 1 5 4 0 ab. 37e
■ LES CERTAINS ■ LES POSSIBLES
ADRESSE Site de MoussyFR-77230 Moussy le Vieux.France. Tél.: (+33) 1.64.66.67.80.Fax.: (+33) 1.64.66.67.52 .MANAGER Marc MADIOT CYCLES Lapierre, équipés Shimano BUDGET 10 millions €
SPONSORS FDJ, loterie nationale française,engagée jusqu’à fin 2014, et Big Mat, chaîne demagasins et matériaux de construction,engagée jusqu’à fin 2012. 30 coureurs (5 nationalités) dont cinqnouveaux (3 néo-pros). EXISTE DEPUIS 1997 33 victoires en 2011 (28 UCI dont 0WorldTour) 1re du Classement EuropeTour2011 14e du classement CQ Ranking 2011(6979 pts) LICENCE PRO TEAM 2014WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 17e avec 79 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 14e avec 3312 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 11PASSÉ AU TOUR 16e participation (7 victoiresd’étapes, 1 classement par points)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Casar, Bonnet, Delage, Jeannesson, Meersman, Pauriol, Roux,Roy, VichotPhoto > Arthur Vichot (AFP)
GARMIN - BARRACUDA (GRM)
ETATS-UNIS - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > James BARLOW, Bingen FERNANDEZ, Alan PEIPER, Geert VAN BONDT, Eric VAN LANCKER et CharlesWEGELIUSCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ DANIELSON THOMAS USA 13.03.78 1m77 58kg 2002 0 7 1 0 8e 8e■ FARRAR TYLER USA 02.06.84 1m83 74kg 2003 0 36 3 1 158e 149e■ HESJEDAL RYDER CAN 09.12.80 1m88 72kg 2004 1 3 4 0 17e 6e■ MARTIN DANIEL IRL 20.08.86 1m76 62kg 2008 0 9 0 - - -■ VANDE VELDE CHRISTIAN USA 22.05.76 1m80 68kg 1998 0 9 9 0 16e 4e
CYCLES Cervélo, équipés Shimano BUDGET 8,5 millions € SPONSORS Garmin (GPS, système denavigation) et Barracuda (protectioninformatique), engagésjusqu’à fin 2013 30 coureurs (15 nationalités) dont onzenouveaux (3 néo-pros). EXISTE DEPUIS 2008 LICENCE PRO TEAM fin 2012 34 victoires en 2011 (30 UCI dont 13WorldTour). 6e du classement mondial 2011(808 pts). 4e du classement CQ Ranking 2011(6299 pts)WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 6e avec 475 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 6e avec 5135 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 13PASSÉ AU TOUR 5e participation (6 victoires d’étapes, 1 victoire interéquipes, 1 classement par points)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Hushovd, Danielson,Dean, Farrar, Hesjedal, Millar, Navardauskas,Vandevelde, ZabriskiePhoto > Christian Vandevelde (PHOTO NEWS)
KATUSHA TEAM (KAT)
RUSSIE- ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Mario CHIESA, Claudio COZZI, Christian HENN, Dimitri KONYCHEV, Theo MAUCHER,Guennadi MIKHAILOV,Uwe PESCHEL, Valerio PIVA, Torsten SCHMIDT et Erik ZABEL
COUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.■ CARUSO GIAMPAOLO ITA 15.08.80 1m81 70Kg 2002 0 3 0 - - -■ FREIRE OSCAR ESP 15.02.76 1m71 64kg 1998 2 89 7 4 - 67e■ GUSEV VLADIMIR RUS 04.07.82 1m77 69kg 2004 0 10 2 0 22e 22e■ KUSCHYNSKI ALEKSANDR BLR 27.10.79 1m82 75kg 2004 0 10 4 0 - 85e■ MENCHOV DENIS RUS 25.01.78 1m80 65kg 2000 0 20 10 1 - 2e■ TROFIMOV YURY RUS 26.01.84 1m69 59kg 2005 0 8 3 0 29e 29e
■ IGNATIEV MIKHAIL RUS 07.05.85 1m76 67kg 2004 0 10 2 0 146e 138e■ ISAICHEV VLADIMIR RUS 21.04.86 1m88 80kg 2005 1 1 1 0 ab. -■ KRISTOFF ALEXANDER NOR 05.07.87 1m81 78kg 2006 0 5 0 - - -■ PAOLINI LUCA ITA 17.01.77 1m74 66kg 2000 0 18 2 0 - 69e■ SPILAK SIMON SLO 23.06.86 1m76 68kg 2008 0 3 2 0 - 107e■ VORGANOV EDUARD RUS 07.12.82 1m77 65kg 2005 0 0 1 0 - 78e
BUDGET 15 millions €SPONSORS Katusha (nom du projet global dedéveloppement du cyclisme russe), soutenu parGazprom et Itera (producteurs de gazrusse),Vnesheconombank (banque économiquerusse), Russian Technologies (société dedéveloppement économique et technologiquerusse), engagés pour la plupart jusqu’à fin 201430 coureurs (10 nationalités) dont douzenouveaux (deux néo-pros).EXISTE DEPUIS 200921 victoires en 2011 (21 UCI dont 7 WorldTour)12e du Classement mondial 2011 (622 pts). 10e
du classement CQ Ranking 2011 (7571 pts)LICENCE PRO TEAM fin 2015WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 2e avec 717 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 2e avec 6202 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 16PASSÉ AU TOUR 4e participation (2 victoiresd’étapes)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Karpets, Brutt,Galimzyanov, Gusev, Ignatiev, Isaychev,Kolobnev, Silin, TrofimovPhoto > Oscar Freire (PHOTO NEWS)
9 coureurs par équipes. Certaines sélections sont connues. 12 : succès en 2012. VIC : succès depuis ses débuts pros. TF : tours disputés. ET : étapes gagnées. T11 : résultat au Tour 2011. M. RES. : meilleur résultat au Tour
TOUR DE FRANCE 2012
JUILLET 2012 I les sports I 35
LAMPRE - ISD (LAM)
ITALIE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Bogdan BONDARIEW, Fabrizio BONTEMPI, Roberto DAMIANI, Sandro LERICI, OrlandoMAINI, Maurizio PIOVANI et Bruno VICINO
COUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.■ BOLE GREGA SLO 13.08.85 1m78 74kg 2008 0 14 2 0 126e 124e■ HONDO DANILO ALL 04.01.74 1m86 75kg 1999 0 59 4 0 108e 104e■ LLOYD MATTHEW AUS 24.05.83 1m71 62kg 2007 0 3 2 0 - 44e■ PETACCHI ALESSANDRO ITA 03.01.74 1m84 74kg 1996 3 167 5 6 106e 97e
SPONSORS Lampre (produits laminés) et ISD(groupe industriel ukrainien), engagés jusqu’àfin 201328 coureurs (7 nationalités) dont neuf nouveaux(deux néo-pros).EXISTE DEPUIS 1991 29 victoires en 2011(26 UCI dont 8 WorldTour). 7e du classementmondial 2011 (784 pts). 13e du classement CQRanking 2011 (6994 pts)LICENCE PRO TEAM fin 2013WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 11e avec 378 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 16e avec 2836 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 6PASSÉ AU TOUR 8e participation (4 victoiresd’étapes, 1 classement par points, 1 classementmeilleur jeune)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Cunego, Bertagnolli, Bole,Bono, Hondo, Kostyuk, Loosli, Malori, PetacchiPhoto > Alessandro Petacchi (PHOTO NEWS)
LIQUIGAS - CANNONDALE (LIQ)
ITALIE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Biagio CONTE, Dario MARIUZZO, Mario SCIREA, Paolo SLONGO, Alberto VOLPI et StefanoZANATTACOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ BASSO IVAN ITA 26.11.77 1m83 70kg 1999 0 33 7 1 7e 2e■ NIBALI VINCENZO ITA 14.11.84 1m80 63kg 2005 3 19 2 0 - 7e■ OSS DANIEL ITA ITA 13.01.87 1m90 75kg 2009 0 2 2 0 99e 99e■ SAGAN PETER SVK 26.01.90 1m84 73kg 2010 12 32 0 - - -■ VANOTTI ALESSANDRO ITA 16.09.80 1m85 73kg 2004 0 1 3 0 132e 118e
■ AGNOLI VALERIO ITA 06.01.85 1m70 61kg 2004 0 2 0 - - -■ BODNAR MACIEJ POL 07.03.85 1m86 74kg 2008 0 0 1 0 142e 142e■ CAPECCHI EROS ITA 13.06.86 1m84 65kg 2006 1 4 4 0 - 82e■ DALL’ANTONIA TIZIANO ITA 26.07.83 1m85 70kg 2006 0 0 0 - - -■ KOREN KRISTIJAN SLO 25.11.86 1m83 72kg 2010 1 2 2 0 86e 86e■ LONGO BORGHINI PAOLO ITA 10.12.80 1m87 76kg 2004 0 1 3 0 125e 121e■ PATERSKI MACIEJ POL 12.09.86 1m87 70kg 2010 0 0 1 0 68e 68e■ SABATINI FABIO ITA 18.02.85 1m87 74kg 2006 0 1 2 0 166e 145e
BUDGET 9 millions € SPONSORS Liquigas (distributeur de gaz) etCannondale (cycles américains), engagésjusqu’à fin 2012 28 coureurs (7 nationalités) dont cinqnouveaux (deux néo-pros). EXISTE DEPUIS 2005 31 victoires en 2011 (31UCI dont 10 WorldTour) 8e du classementmondial 2011 (779 pts) 9e du classement CQRanking 2011 (7852 pts) LICENCE PRO TEAM fin 2014WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 3e avec 657 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 4e avec 5281 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 26PASSÉ AU TOUR 8e participation (1 victoired’étape)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Basso, Bodnar, Koren,Longo Borghini, Oss, Paterski, Sabatini, Szmyd,VanottiPhoto > Peter Sagan (PHOTO NEWS)
LOTTO - BELISOL (LTB)
BELGIQUE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Mario AERTS, Michiel ELIJZEN, Herman FRISON, Jean-Pierre HEYNDERICKX, Bart LEYSEN et MarcWAUTERSCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ BAK LARS YTTING DAN 16.01.80 1m90 76kg 2002 1 12 1 0 153e 153e■ GREIPEL ANDRÉ ALL 16.07.82 1m84 82kg 2005 14 89 1 1 155e 155e■ HENDERSON GREG NZL 10.09.76 1m82 75kg 2001 0 27 0 - - -■ ROELANDTS JURGEN BEL 02.07.85 1m85 78kg 2008 1 8 2 0 84e 84e■ SIEBERG MARCEL ALL 30.04.82 1m98 82kg 2005 0 2 2 0 140e 119e■ VAN DEN BROECK JURGEN BEL 01.02.83 1m85 69kg 2003 0 6 3 0 ab. 4e■ VANENDERT JELLE BEL 19.02.85 1m84 65kg 2007 0 3 1 1 19e 19e
■ DE GREEF FRANCIS BEL 02.02.85 1m93 78kg 2008 0 0 1 0 - 71e■ HANSEN ADAM AUS 05.11.81 1m86 77kg 2003 0 4 2 0 - 105e■ KAISEN OLIVIER BEL 30.04.83 1m95 82kg 2005 0 2 0 - - -■ VAN DE WALLE JURGEN BEL 09.02.77 1m89 75kg 1999 0 4 4 0 ab. 62e■ WILLEMS FREDERIK BEL 08.09.79 1m82 70kg 2002 0 5 4 0 ab. 72e
■ LES CERTAINS ■ LES POSSIBLES
ADRESSE Rue Belliard 25-33.B-1040 BRUXELLES.Belgique. Tél.: +32 (0)2.238.45.11. Fax: +32 (0)2.238.46.70 MANAGERS Bill OLIVIER(administratif) et MarcSERGEANT (sportif) CYCLES Ridley, équipés Campagnolo
BUDGET 10 millions €SPONSORS Lotto (Loterie nationale belge) et Belisol(spécialiste des fenêtres et portes), engagés jusqu’àfin 2014.28 coureurs (8 nationalités) dont douze nouveaux(quatre néo-pros). Tim Wellens ne passeraprofessionnel que le 1er juilletEXISTE DEPUIS 2012 (le Lotto est présent dans lecyclisme comme sponsor ou cosponsor d’uneéquipe depuis 1984) En 2011, la base de cetteéquipe appartenait à la formation OmegaPharma-Lotto.41 victoires en 2011 (29 UCI dont 14 WorldTour).1er du Classement mondial 2011 (1099 pts) 8e duclassement CQ Ranking (8260 pts)LICENCE PRO TOUR 2015WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 15e avec 278 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 18e avec 2750 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 19PASSÉ AU TOUR 8e participation (10 victoiresd’étapes, 1 classement par points)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Van den Broeck, Gilbert,Greipel, Lang, Roelandts, Sieberg, Van de Walle,Vanendert, WillemsPhoto > Jurgen Roelandts (PHOTO NEWS)
MOVISTAR TEAM (MOV)
ESPAGNE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Jose Luis ARRIETA, Alfonso GALILEA, Jose Luis JAIMERENA et Yvon LEDANOISCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
BUDGET 7 millions € SPONSORS Telefonica et Movistar (sociétésespagnoles de téléphonie), engagées jusqu’àfin 2013 28 coureurs (8 nationalités) dont huitnouveaux (aucun néo-pro) EXISTE DEPUIS 2004 (émanation de l’équipeReynolds créé en 1976, puis des formationsBanesto, Iles Baléares et Caisse d’Epargne). 21 victoires en 2011 (21 UCI dont 9WorldTour). 13e du Classement mondial 2011(474 pts). 11e du classement CQ Ranking 2011(7166 pts). LICENCE PRO TOUR fin 2013WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 8e avec 439 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 5e avec 5150 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 20PASSÉ AU TOUR 23e participations (6 victoires(1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 2006), 21victoires d’étapes, 2 victoires interéquipes, 3 classements du meilleur jeune)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Aroyo, Amador, Da Costa, Erviti, Gutierrez, Intxausti, Kiryienka,Rojas, VentosoPhoto > Alejandro Valverde (PHOTO NEWS)
9 coureurs par équipes. Certaines sélections sont connues. 12 : succès en 2012. VIC : succès depuis ses débuts pros. TF : tours disputés. ET : étapes gagnées. T11 : résultat au Tour 2011. M. RES. : meilleur résultat au Tour
TOUR DE FRANCE 2012
36 I les sports I JUILLET 2012
OMEGA PHARMA - QUICK STEP (OPQ)
BELGIQUE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Davide BRAMATI, Brian HOLM, Wilfried PEETERS, Jan SCHAFFRATH,Tom STEELS et Rik VAN SLYCKECOUREURS NAT DATE TAIL. DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ CHAVANEL SYLVAIN FRA 30.06.79 1m82 2000 2 37 11 3 60e 19e■ DE WEERT KEVIN BEL 27.05.82 1m82 2002 0 0 2 0 12e 12e■ LEIPHEIMER LEVI USA 24.10.73 1m70 1997 3 68 9 1 31e 3e■ MARTIN TONY ALL 23.04.85 1m85 2006 2 34 3 1 43e 35e■ PINEAU JÉRÔME FRA 02.01.80 1m76 2002 0 8 10 0 53e 27e■ VELITS PETER SVK 21.02.85 1m81 2005 1 9 3 0 18e 18e
BUDGET 13,5 millions € SPONSORS Omega Pharma (sociétépharmaceutique) et Quick Step (parquets etrevêtements de sol), engagés jusqu’à fin 201430 coureurs (11 nationalités) dont douzenouveaux (aucun néo-pro). EXISTE DEPUIS 2003 (ancienne équipe QuickStep) 13 victoires en 2011 (9 UCI dont 1WorldTour). 16e du Classement mondial 2011(379 pts). 17e du classement CQ Ranking 2011(5254 pts)LICENCE PRO TEAM FIN 2014WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 4e avec 630 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 3e avec 5882 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 32PASSÉ AU TOUR 10e participation (16 victoiresd’étapes, 2 classements de la montagne, 1 classement par points)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Chavanel, Boonen,Ciolek, De Weert, Devenijns, Engels, Pineau,Steegmans, TerpstraPhoto > Levi Leipheimer (PHOTO NEWS)
ORICA - GREENEDGE CYCLING TEAM (OGE)
AUSTRALIE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > VittorioALGERI, Laurenzo LAPAGE, LionelMARIE, DanieleNARDELLO,Neil STEPHENSetMatthewWHITECOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
SPONSORS Orica (fabricant d’explosifs), GreenEdge (projet cycliste et écologique australien),soutenu par Scott (cycles), Santini(vêtements), Subaru (voitures) et Jayco(campers, caravanes, mobilhomes)30 coureurs (10 nationalités) dont trentenouveaux (1 néo-pro). NOUVELLE ÉQUIPE LICENCE PRO TEAM 2013WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 7e avec 440 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 12e avec 3652 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 17PASSÉ AU TOUR aucune participationÉQUIPE DU TOUR 2011 ne participait pasPhoto > Matthew Goss (Photo News)
BUDGET 15 millions € SPONSORS Rabobank (banque néerlandaise),engagé jusqu’à fin 2016 27 coureurs (6 nationalités) dont troisnouveaux (deux néo-pros). EXISTE DEPUIS 1996 35 victoires en 2011 (27 UCI dont 6WorldTour) 10e du classement mondial 2011(673 pts). 5e du classement CQ Ranking 2011(8738 pts) LICENCE PRO TEAM FIN 2012WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 13e avec 323 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 10e avec 4072 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 12PASSÉ AU TOUR 17e participation (23 victoiresd’étapes, 2 classements de la montagne, 1 classement par points)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Gesink, Barredo, Boom, Garrate, Mollema, Niermann, Sanchez,ten Dam, TjallingiiPhoto > Robert Gesink (PHOTO NEWS)
RADIOSHACK - NISSAN (RNT)
LUXEMBOURG - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Dirk DEMOL, Alain GALLOPIN, Luca GUERCILENA et LarsMICHAELSENCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ CANCELLARA FABIAN SUI 18.03.81 1m86 82kg 2001 2 76 7 7 118e 62e■ GALLOPIN TONY FRA 24.05.88 1m80 70kg 2008 0 3 1 0 78e 78e■ HORNER CHRISTOPHER USA 23.10.71 1m80 70kg 1995 0 28 5 0 ab 9e■ KLÖDEN ANDREAS ALL 22.06.75 1m83 63kg 1998 0 26 9 0 ab 2e■ MONFORT MAXIME BEL 14.01.83 1m80 67kg 2004 0 5 4 0 28e 21e■ POPOVYCH YAROSLAV UKR 04.01.80 1m75 64kg 2002 0 9 7 1 ab 8e■ SCHLECK FRANK LUX 15.04.80 1m86 65kg 2003 0 23 6 2 3e 3e■ VOIGT JENS ALL 17.09.71 1m90 77kg 1997 0 79 14 2 66e 27e■ ZUBELDIA HAIMAR ESP 01.04.77 1m79 68kg 1998 0 4 10 0 15e 5e
SPONSORS RadioShack (châine américaine demagasins d’électronique), engagé jusqu’à fin 2012,avec option jusqu’à fin 2014, Nissan (voitures), Trek(cycles), engagés jusqu’à 2013. 30 coureurs (14nationalités) dont 30 nouveaux (un néo-pro). EXISTEDEPUIS 2012 Fusion des équipes RadioShack, crééeen 2010, et Leopard, créée en 2011. LICENCE PROTEAM fin 2012 RadioSchak: 34 victoires en 2011 (33UCI dont 5 WorldTour). 11e du Classement mondial2011 (639 pts). 7e du classement CQ Ranking 2011(8.505 pts). Leopard: 30 victoires en 2011 (25 UCIdont 7 WorldTour). 3e du Classement mondial 2011(1.024 pts). 3e du classement CQ Ranking 2011(9.693 pts). WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 10e avec 393 pts CQRANKING 2012 (au 18/06): 7e avec 4798 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 3PASSÉ AU TOUR 2e participation (1 victoire (d’étape)ÉQUIPE DU TOUR 2011 (Leopard): A. Schleck,Cancellara, Fugelsang, Gerdemann, Monfort,O’Grady, Posthuma, F. Schleck, VoigtRadioShack: Brajkovic, Horner, Irizar, Klöden,Leipheimer, Muravyev, Paulinho, Popovych, ZubeldiaPhoto > Maxime Monfort (PHOTO NEWS)
9 coureurs par équipes. Certaines sélections sont connues. 12 : succès en 2012. VIC : succès depuis ses débuts pros. TF : tours disputés. ET : étapes gagnées. T11 : résultat au Tour 2011. M. RES. : meilleur résultat au Tour
TOUR DE FRANCE 2012
JUILLET 2012 I les sports I 37
SAUR - SOJASUN (SAU)
FRANCE - ÉQUIPE CONTINENTALE PROFESSIONNELLE INVITÉE
Directeurs sportifs > Nicolas GUILLE, Lylian LEBRETON, Gilles PAUCHARD et Jean-Baptiste QUICLET
COUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M.RES.
■ COPPEL JEROME FRA 06.08.86 1m78 65kg 2008 2 6 2 0 13e 13e■ DELAPLACE ANTHONY FRA 11.09.89 1m81 65kg 2010 0 2 1 0 134e 134e■ ENGOULVENT JIMMY FRA 07.12.79 1m87 84kg 2002 3 21 4 0 159e 135e■ FEILLU BRICE FRA 26.07.85 1m89 67kg 2009 0 4 1 1 - 24e■ JEANDESBOZ FABRICE FRA 04.12.84 1m79 66kg 2009 0 1 1 0 123e 123e■ MARINO JEAN-MARC FRA 15.08.83 1m77 64kg 2006 0 0 0 - - -■ SIMON JULIEN FRA 04.10.85 1m76 65kg 2008 4 5 0 - - -■ HIVERT JONATHAN FRA 23.03.85 1m70 64kg 2006 1 6 2 0 96e 96e■ LELAY DAVID FRA 30.12.79 1m76 67kg 2005 0 6 3 0 - 78e■ LEMOINE CYRIL FRA 03.03.83 1m82 73kg 2003 0 1 1 0 - 142e■ LEVARLET GUILLAUME FRA 25.07.85 1m83 67kg 2007 0 4 0 - - -■ MARTIAS RONY FRA 04.08.80 1m83 80kg 2004 0 5 0 - - -■ MEDEREL MAXIME FRA 19.09.80 1m73 58kg 2005 0 2 0 - - -■ POULHIES STEPHANE FRA 26.06.85 1m85 76kg 2006 2 5 0 - - -
ADRESSE 4, rue Pierre Marzin. F-35230 Noyal Chatillon sur Seiche. FRANCE. Tél.: +33 223 50 01 03. Fax: +33 223 50 08 41. MANAGER HEULOTStéphane
CYCLES Time EXISTE DEPUIS 200924e du classement CQ Ranking 2011 (3654pts). 17 victoires en 2011WORLDTOUR 2012 (au 18/06): non classéeCQ RANKING 2012 (au 18/06): 15e avec 3210 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 15PASSÉ AU TOUR 2e participationÉQUIPE DU TOUR 2011 Coppel, Coyot,Delaplace, Engoulvent, Galland, Hivert,Jeandesboz, Mangel, TalabardonPhoto > Jérôme Coppel (PHOTO NEWS)
SAXO BANK TEAM (SAX)
DANEMARK - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Dan FROST, Nick GATES, Fabrizio GUIDI, Tristan HOFFMAN, Bradley McGEE et Philippe MAUDUITCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
SPONSORS Saxo Bank (banqued’investissements), engagée jusqu’à fin 2012.29 coureurs (douze nationalités) dont neufnouveaux (trois néo-pros). EXISTE DEPUIS 200122 victoires en 2011 (18 UCI dont 8 ProTour)9e du classement mondial 2011 (696 pts). 15edu classement CQ Ranking 2011 (6.621 pts).LICENCE PRO TEAM FIN 2012WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 18e avec 44 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 21e avec 2041 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 3PASSÉ AU TOUR 12e participation (2 victoiresfinales (2008, 2010), 20 victoires d’étapes, 3classements de la montagne, 3 classements dumeilleur jeune, 2 classements interéquipes)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Contador, Hernandez,Navarro, Noval, Porte, C. Sörensen,N. Sörensen, Tosatto, VandborgPhoto > Nick Nuyens (PHOTO NEWS)
SKY PROCYCLING (SKY)
GRANDE-BRETAGNE - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Steven DE JONGH, Servais KNAEVEN, Marcus LJUNGQVIST, Nicolas PORTAL et Sean YATESCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
■ BOASSON HAGEN EDVALD NOR 17.05.87 1m81 73kg 2007 5 62 2 2 52e 52e■ CAVENDISH MARK G-B 21.05.85 1m75 69kg 2005 8 99 5 20 129e 129e■ FROOME CHRISTOPHER G-B 20.05.85 1m86 69kg 2007 0 3 1 0 - 81e■ PORTE RICHIE AUS 30.01.85 1m72 62kg 2008 2 5 1 0 71e 71e■ ROGERS MICHAEL AUS 20.12.79 1m85 75kg 2001 3 18 7 0 - 9e■ WIGGINS BRADLEY G-B 28.04.80 1m90 69kg 2002 8 25 5 0 ab 4e■ EISEL BERNHARD AUT 17.02.81 1m83 78kg 2001 0 22 8 0 160e 107e■ KNEES CHRISTIAN ALL 05.03.81 1m94 81kg 2004 0 4 6 0 63e 20e■ LÖVKVIST THOMAS SUE 04.04.84 1m86 70kg 2003 0 9 5 0 - 16e■ SIUTSOU KANSTANTSIN BLR 09.08.82 1m84 69kg 2005 0 5 3 0 - 16e
■ LES CERTAINS ■ LES POSSIBLES
ADRESSE Stuart Street. M11 4DA Manchester. GRANDE-BRETAGNE. Tél.: +44 161.274.20.07. Fax: +44 161.274.21.11 MANAGER David BRAILSFORD CYCLES Pinarello,
équipés Shimano BUDGET 15 millions € SPONSORS Sky (chaîne de télévisioninternationale par satellite), engagé jusqu’à fin2014 28 coureurs (douze nationalités) donthuit nouveaux (deux néo-pros). EXISTE DEPUIS 2010 36 victoires en 2011 (32 UCI dont 13WorldTour) 2e du classement mondial 2011(1.059 pts). 1er du classement CQ Ranking 2011(10.540 pts). LICENCE PRO TOUR fin 2013WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 1er avec 803 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 1er avec 7061 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 29PASSÉ AU TOUR 3e participation (2 victoiresd’étapes)ÉQUIPE DU TOUR 2011 Wiggins, Flecha,Gerrans, Boasson Hagen, Knees, Swift,Thomas, Uran, Zandio
COMMENTAIRE Photo > Chris Froome (AP)
VACANSOLEIL- DCM (VCD)
PAYS-BAS - ÉQUIPE WORLDTOUR
Directeurs sportifs > Michel CORNELISSE, Robert DE CNODDER, Charles PALMANS, Hilaire VANDERSCHUERENet Jean-Paul VANPOPPELCOUREURS NAT DATE TAIL. POIDS DÉB. 12 VIC. TF ET T. 11 M. RES.
BUDGET 8 millions € SPONSORS Vacansoleil (chaîne de campings deluxe), DCM (produits de jardinage, engrais),engagés jusqu’à fin 2013. 29 coureurs (onze nationalités) dont douzenouveaux (trois néo-pros). EXISTE DEPUIS 2009 29 victoires en 2011 (21 UCI dont 3WorldTour). 18e du Classement mondial 2011(369 pts). 6e du classement CQ Ranking 2011(8.632 pts). LICENCE PRO TOUR fin 2013WORLDTOUR 2012 (au 18/06): 14e avec 318 ptsCQ RANKING 2012 (au 18/06): 8e avec 4427 ptsVICTOIRES 2012 (au 18/06): 9PASSÉ AU TOUR 2e participationÉQUIPE DU TOUR 2011 Feillu, Bozic, De Gendt,Hoogerland, Leukemans, Marcato, Poels,Ruigh, Westra.Photo > Johnny Hoogerland (PHOTO NEWS)
9 coureurs par équipes. Certaines sélections sont connues. 12 : succès en 2012. VIC : succès depuis ses débuts pros. TF : tours disputés. ET : étapes gagnées. T11 : résultat au Tour 2011. M. RES. : meilleur résultat au Tour
LE TENANTDU TITRE
LE TOURCHEVILLÉ
AUCORPS
Vainqueur l’an dernier,après avoir fini deux fois 2e,Cadel Evans est un des deuxprincipaux candidats àsa succession, avec BradleyWiggins. L’Australiende la BMC n’a vécuces douze derniers moisque dans l’obsessionde remporter une deuxièmevictoire consécutive
PARERIC DE FALLEUR
ÀÀlaveille du GrandDépart du 99e Tour de France, Cadel Evans est dans lestemps. Le dernier vainqueur de la Grande Boucle a certes connu un débutde saisonmoins euphorique que celui de l’an dernier, quand il avait enle-vé Tirreno-Adriatico et le Tour de Romandie, en prélude à son triomphesur les Champs Elysées,mais au final, l’Australien apparaît clairementcomme l’un des deux prétendantsmajeurs à sa propre succession. S’il n’yavait un certain BradleyWiggins, le capitaine de la BMC pourraitmême sesentir seul aumonde.
“Oui, je peux gagner le Tour de France une deuxième fois, maintenant, je saisque je peux le faire”, lâchait, durant le récent CritériumduDauphiné, lepremier Australien qui a ramené lemaillot jaune au pays et qui,malgréses 35 ans, se donne encore aumoins deux ans pour tenter de le reconqué-rir. “En tout cas, je vais essayer. Pourvu que je n’aie pas demalchance. C’est dansla nature du sport de vouloir renouveler ses victoires. J’ai une bonne équipe ettant que physiquement je serai au top, tant que je serai motivé, je continuerai àtravailler pour le Tour de France qui reste mon objectif numéro 1.”
AU TOUR PLUS FRAIS QU’IL Y A UN ANEn juin, sur les routes françaises, l’ancien n°1mondial a poursuivi son
approcheméticuleuse et hyperprofessionnelle de l’événementmajeur dela saison. Au lendemain du prologue, un coup de force dans les dernierskilomètres lui avaitmême permis de remporter la 1re étape et demarquerles esprits.
“Il faudra être beaucoup plus fort au Tour que je ne l’étais sur (le)Dauphiné,même si je n’avais pas les mêmes ambitions que certains”, disait l’Australien,“mais je le serai. J’ai progressé chaque jour sur cette course. Je suis aussi un petitpeu plus frais, physiquement et mentalement, que l’année dernière. Il y a un an,mes succès à Tirreno et au Tour de Romandie avaient permis de donner beau-coup de confiance àmes équipiers. Cette année, c’est différent, cette confiance,je l’ai déjà après mon succès au Tour. Donc, on essaie d’arriver plus frais au Tour,il faudra avoir beaucoup d’énergie, car la troisième semaine sera déterminante.Sans parler des Jeux olympiques qui suivent une semaine plus tard…”
Dans l’épreuve duWorldTour, ultime préparation à la course aumaillotjaune, l’Australien amesuré la difficulté qui l’attend cet été s’il veutmuse-ler BradleyWiggins, souverain en Rhône-Alpes. C’est donc sur un autre ter-rain qu’on le vit tenter demettre àmal l’hégémonie affichée alors par leBritannique et son intouchable équipe. C’est ainsi qu’on vit Evans passer àl’attaque, avec trois équipiers, dans la descente technique du Grand Co-lombier que le Tour retrouvera bientôt.
“ContreWiggins et son équipe, il n’y avait pas grand-chose à faire”, recon-naissait-il encore. “Mais, le plus important est que je me suis senti mieux cha-que jour. C’était parfait pour le Tour. J’étais content de la façon dont je roulais
TOUR DE FRANCE 2012
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Regagner le Tour:c’est l’obsession
qu’entretientCadel Evans (BELGA)
dans Joux-Plane. L’important, c’était de ne pas être au top,avoir, commemoi, une bonnemarge de progression. Queje sache, les étapes du Dauphiné ne comptent pas pour leclassement du Tour. Il n’y a aucune urgence. Il y a trois se-maines entre les deux, ce n’est pas possible d’être à 100 %de sa forme au début et encore à la fin. C’est à Paris et lesjours qui précèdent qu’il faut être au sommet.”
D’autant qu’Evans sait, par expérience, que l’on nepeut tirer vraiment des conclusions de ce qui s’est pas-sé avant le Tour.
“C’est difficile de comparer les résultats au Dauphiné etpuis ceux qu’on obtient au Tour”, expliquait encore l’an-cien vainqueur de la Flèchewallonne. “Les quatre foisoù j’ai fini deuxième du Dauphiné, j’ai aussi fini deuxièmeau Tour, mais également 29e et j’ai gagné l’an dernier…Alors, cette troisième place ne garantit rien…”
S’il refuse d’analyser les performances de ses adver-saires, Cadel Evans désigne sans surprise qui sera, se-lon lui, son principal rival dumois prochain et il dé-crypte le tracé du Tour.
“Comme vainqueur sortant, je suis évidemment l’un desfavoris, mais les résultats deWiggins en font un autre avecun atout supplémentaire”, dit-il, “le kilométrage impor-tant des contre-la-montre. Bien sûr, je pense que la premiè-re partie du Tour sera très intéressante, propice à des atta-ques, des manoeuvres. Il y aura une course agressive, jecrois, surtout de la part de ceux qui vont perdre du tempsdans les contre-la-montre. La seconde partie, enmonta-gne, sera plus traditionelle, même si les cols sont parfoisplus raides que ce que l’on voit d’habitude. Moi, peut-être àcause demon passé en VTT, j’apprécie. Mais si le Tour peutse perdre enmontagne, les chronos seront décisifs.”
TRAVAILLER LES CONTRE-LA-MONTREAuDauphiné justement, sur un kilométrage exacte-
ment comparable à celui du dernier chrono du Tour,53km500, Evans a concédé 1:43 au Britannique. De quoiplomber lemoral des plus optimistes. Prévenu du re-tour du Britannique, parti deuxminutes derrière lui, lecoureur de BMC a cependant évité l’affront et le coup aumoral qu’aurait provoqués sur lui le fait d’être rejoint.
“C’était un test et je suis déçu”, concédait Evans cejour-là, à Bourg-en-Bresse. “Mais l’an passé aussi, j’étaisdéjà un peu derrière les spécialistes. Il faut que je donneplus.”
On se rappellera toutefois qu’au Tour 2011, le futurvainqueur avait terminé 2e du dernier chrono de Gre-noble, à six secondes seulement dumonstre TonyMartin, lequel, sur lemême parcours, l’avait devancéd’uneminute vingt six semaines plus tôt au Dauphiné.
“ Au Tour, Cadel aurait même gagné si je ne l’avais pasfreiné dans la dernière descente mouillée, en ne lui don-nant pas les écarts avec Martin, pour jouer la sécurité, té-moigne son directeur sportif John Lelangue. “On estplutôt dans les clous”, poursuivait le Belge qui évoquaitles stages de son leader en hautemontagne pour expli-quer cette performancemoyenne. Globalement satis-fait de la semaine passée en Rhone Alpes, Lelangue sefélicitait encore : “Toutes nos reconnaissances des étapesdu Tour étaient faites avant le Dauphiné. Nous avons suiviexactement le même plan que celui qui nous avait permisde gagner le Tour de France, il y a un an.”.
Mais Cadel Evans a bien compris que lamarge demanœuvre est ténue.
“Je dois m’améliorer dans les chronos”, avouait-il. “C’està cette seule condition que je pourrai gagner le Tour.”
Voilà pourquoi, l’Australien vient de passer les troissemaines précédant le Tour en stage dans les Dolomi-tes et sur son vélo de chrono.
Enmars déjà, après son succès au Critérium interna-tional, l’Australien concédait : “Il ne se passe pas unejournée sans que je pense au Tour.”
Personne n’en doute.●
PAS DE JOUR FÉRIÉEN SON HONNEURCadel Evans a déconseillé qu’un jour fé-rié ne soit fixé en l’honneur de sa victoireau Tour de France. “Le Premier ministreaustralien (NdlR : Julia Gillard)m’ademandé ce que je pensais du fait que lejour dema victoire au Tour (le 24 juillet)devienne un jour férié dans mon pays”,dit-il. “J’ai été surpris et plutôt hésitant.Plus tard, lors d’un dîner, on en a reparléet je lui ai répondu que je n’y étais pasfavorable, que ce ne serait pas une bonneidée pour l’économie australienne,que ce n’était pas dans l’intérêtdu pays…” ●E. d.F.
“GAGNER LE TOUR,C’EST ÉNORME”Son succès au Tour a modifié bien sûr laperception qu’ont beaucoup de gens deCadel Evans. “Évidemment, j’ai été trèssollicité durant la période hivernale avectoutes les obligations dues à un vainqueurdu Tour”, dit l’Australien. “Oh, il y a bienquelques endroits dans le monde où on neme connaît pas (il rit), mais gagner leTour, c’est énorme, il n’y a pas beaucoupd’événements sportifs qui ont autantd’impact. Maintenant, je sais que je peuxle faire, et je ne pense qu’à rééditer cettevictoire. Mais elle nem’a pas changé, jesuis resté le même, c’est autour demoique certaines choses ont changé et c’estde temps en temps difficile. Onme regar-de parfois de manière différente depuislors. Mais je ne suis pas un homme neuf,plutôt un homme plus vieux (il rigole). Çan’a pas changéma vie, je vis toujours dansla mêmemaison, avec la même femme,j’ai toujours le même style de vie…” L’arri-vée d’un enfant, le petit Robel, un jeuneenfant éthiopien d’un an et demi, adoptél’année dernière, est venue pourtantbouleverser la vie de la famille Evans, Ca-del et son épouse, Chiara Passerini, unepianiste italienne, professeure de musi-que, et première supportrice de sonchampion de mari. Le couple vit dans leTessin, en Suisse. “C’est incroyable com-me cela change la vie de devenir père, cen’est en rien comparable avec quoi que cesoit dans le domaine sportif”, sourit enco-re l’ancien champion du Monde. “Parfois,je me surprends à sourire tout seul à l’en-traînement parce que je pense àmon petitbonhomme à la maison.” ● E. d.F.
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TOUR DE FRANCE 2012
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LE FAVORI“DANS LA
MEILLEUREFORME
POSSIBLE “
Bradley Wigginspense disposerde tous les atoutspour devenirle premiercoureur britanniquevainqueurdu Tour de France
PAR ERIC DE FALLEUR
DDemanière plus naturelle que présomptueu-se, BradleyWiggins avait lancé tout de go, lorsde la dernière Vuelta, “la question n’est pas desavoir si je vais gagner un jour le Tour, mais biende savoir quand”. Il portait alors lemaillot rou-ge de leader et le Tour d’Espagne lui semblaitpromis. L’Anglais n’allait cependant terminerque troisième àMadrid, battu par le sulfu-reux Juan Jose Cobo et son inattendu équipierChristopher Froome. Depuis,Wiggo a donc ap-pris à tourner sept fois sa langue dans sa bou-che avant de s’épancher,mais la dominationqu’il a exercée sur les grandes courses à éta-pes du début de saison a fini par le rattraper.
S’il n’a terminé en février “que” 3e du Tourd’Algarve, où il avait enlevé le chrono, et s’ilavait abandonné finmars un Tour de Catalo-gne figé dans la glace à cause des averses hi-vernales, le Britannique a gagné coup surcoup Paris-Nice, le Tour de Romandie et le Cri-tériumduDauphiné, trois courses à étapesduWorldTour, dont il occupe la troisième pla-ce.
À la veille du Grand Départ à Liège, BradleyWiggins s’est positionné comme l’un desdeux grands, si pas comme le grand, favorisdu Tour de France. Les éliminations d’AlbertoContador et d’Andy Schleck ont quasi réduitau seul Cadel Evans le champ de ses princi-paux adversaires.
L’ÉQUATION CAVENDISH À RÉSOUDREAu lendemain duDauphiné, avant de re-
joindreMajorque pour une dizaine de jours(“ car il y fait meilleur qu’à Manchester”, sourit,pince-sans-rire, le Mancunien), le coureur deSky est d’abord allé reconnaître, en voiture,plusieurs finales d’étapes alpines du Tour,puis, sur son vélo cette fois, les deux contre-la-montre individuels où il entendmarquer leTour de son empreinte. Car le tracé de l’édi-tion à venir convient tout spécialement sem-
ble-t-il, avec ses 101 km 500 de contre-la-mon-tre, à cet ancienmultiple champion dumon-de et olympique sur piste. Enmontagne, cesdernières années, l’Anglais s’est égalementhissé dans le cercle desmeilleurs et il peut, desurcroît, compter sur une équipe particulière-ment forte, capable de placer la course sousson joug.
Le récent Dauphiné en a été l’illustrationparfaite car, outreWiggins, Sky a aussi classéMichael Rogers au deuxième rang, Christo-pher Froome au quatrième, sans parler de Ri-chie Porte, 9e. Il faudra toutefois queWigginset les siens résolvent l’équation de la présencedans le groupe deMark Cavendish. Au Tour deFrance, lors des quatre dernières éditions, lechampion dumonde valait à lui seul cinq suc-cès d’étapes à chaque fois. Difficile de crachersur une telle garantie, mais encore plus diffi-cile de détourner au profit du Cave une partiede la formation, au risque queWiggins ne dis-pose pas de tous les atouts dans son jeu.
Néanmoins, à 32 ans, BradleyWiggins, filsde Gary, un spécialiste australien des coursesde Six Jours, ce qui explique que le fils soit néà Gand, semble donc bien placé pour devenirle premier coureur de son pays à gagner leTour de France.
“JE N’ÉTAIS PAS UN COUREUR DE M…”Après les Jeux de Pékin, le pistier avait enta-
mé une étonnante reconversion. Le rouleur,parfois “branleur”, qui avait débuté sa carriè-re dans des équipes françaises (il a couru à LaFrançaise des Jeux, au Crédit agricole et chezCofidis de 2002 à 2007 avant de partir chezHighRoad), devint un routier exclusif, faisantpreuve d’une force de caractère peu commu-ne. En 2009, ayant perdu sept kilos, il se classa4e du Tour de France, alors qu’il portait lemaillot de Garmin.
“Certains ont trouvé cela suspect, des mecs di-
saient : “Ce n’est pas normal, il n’a rien faitavant “,mais j’avais déjà été trois fois championolympique, je n’étais pas un coureur dem…”,s’insurge le Britannique. L’année suivante,Wiggins revint plus ambitieux encore sur leTour,mais ce fut le couac.
“Je me suis construit à partir de cette énormedéception dans le Tour 2010”, avoue-t-il. “J’avaisvécu comme une humiliation cette 23e place carj’espérais nettement mieux. Une désillusion com-
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Bradley Wiggins s’est érigé cette saison en principalprétendant à la victoire dans le Tour. (PHOTO NEWS)
me celle-là aurait pume casser. Au contraire, ellem’a rendu plus costaud. Peut-être que sans elle,je n’en serais pas là. Ma chute dans le Tour l’andernier a également contribué à ce que je soisplus fort mentalement.”
Après la Vuelta, Wiggins termina deuxièmedumondial de chrono à Copenhague, battupar TonyMartin.
“C’est à partir de tout cela qu’on a établi, avecles techniciens du Team Sky, un plan devenant me
Je suis content de fairecomme Eddy Merckx qui, en1971, avait gagné Paris-Niceet le Critérium du Dauphiné
AFP
C’est le temps concédé par Cadel Evanssur Bradley Wiggins cette année
lors des 4 chronos que les deux hommesont couru en commun,
au Tour de Romandie et au Dauphiné.Sur les 79 km cumulés, l’Anglais
a chaque fois devancé l’Australien
mener dans les meilleures conditions de formeau départ du Tour”, expliquait-il récemmentaprès son succès au Dauphiné. “Que pouvions-nous faire ?, nous sommes-nous demandés. Tom(Kerrison), mon coachm’a beaucoup apportéd’un point de vue psychologique, ses méthodesd’entraînement sont proches de la natation. Sonbut était que je sois en forme toute la saison à95 %. C’est mentalement difficile car je suis com-me un rat de laboratoire. Il a fallu suivre de lon-gues périodes d’entraînement et disputer quatrecourses par étapes. Pour le mental, Shane (Sut-ton) s’occupe de tout. Il memet des coups depied au cul quand c’est nécessaire. Il est commeun père pourmoi”
Ce plan de travail, qui a débuté le 1er novem-bre dernier, semble donc, comme il l’espérait,avoirmenéWiggins aumeilleur de sa formeau départ du Tour.
“Tout le travail préparatoire était fait avant leDauphiné”, expliquait encore le coureur deSky dont certains adversaires préfèrent pen-ser qu’il est arrivé trop tôt en forme. Mais l’An-glais connaît ses classiques. Certes, depuis unquart de siècle, seulsMiguel Indurain (1995)et Lance Armstrong (2002 et 2003) ont gagnélamême année le Dauphiné puis le Tour. Pen-dant une semaine, en Rhône Alpes, il n’a cesséde répéter qu’il ne s’agissait que duDauphiné.
“Cette année, j’ai progressé dans tous les do-maines et je suis dans lameilleure forme possiblepour m’imposer dans le Tour”, a-t-il cependantavoué. “Je suis plus fort dans le contre-la-montre,plus fort enmontagne et mon équipe est plus for-te aussi. Je suis prêt mais ce sera le meilleur ath-lète qui gagnera. Ce ne sera pas facile, ce seramême sans doute la mission la plus difficile dema carrière. Je suis prêt à tous les sacrifices, àtoutes les souffrances même si je sais que je vaisdevoir battre Cadel Evans qui peut l’emporterune deuxième fois. Cadel est un champion, il vaencore élever son niveau. L’an dernier, il n’étaitpas à 100 % au Dauphiné et on a vu ce que ça adonné sur le Tour.”
Le Britannique nemanque pas une occa-sion de faire l’éloge de son rival.
”Je veux entrer dans l’histoire du Tour, maisd’unemanière positive”, affirmaitWiggo finavril. “Il y a très peu de vainqueurs du Tour en quion peut avoir confiance. Pour la première fois de-puis très longtemps, c’était le cas l’an passé.Evans est un ambassadeur fantastique du sport.Il travaille durement, ne se vante pas et est trèsdéterminé et motivé. Je préférerais succéder à untype comme lui qu’à un coureur (NdlR : Conta-dor) qui pendant deux ans a eu un test positifqui lui pendait au nez.”
”GAGNER CETTE COURSE, C’EST ÉNORME,C’EST P… D’ÉNORME”
Pourtant, époque oblige, la domination af-fichée en certaines circonstances par l’équipeSky pose inévitablement certaines questions.
“Notre manière de contrôler la course”, disait-il pourtant lors du Dauphiné, “était similaire àce que faisait l’US Postal pour Lance Armstrong(NdlR : pas sûr qu’il aurait redit cela une se-maine plus tard après les révélations que l’onsait) ou encore la Banesto deMiguel Indurain.Mais c’est comme ça depuis le début de la saison.On s’améliore, on progresse, on a un super collec-tif, le meilleur possible. Mais on n’a pas cherché à
faire passer unmessage ou à être arrogant. Noussavons bien que tout peut être différent auTour… Après chacune demes victoires, je me sensun peumieux dans les habits de leader. J’ai beau-coup évolué en tant que coureur et en tantqu’homme. Je pense qu’avec mes succès, j’ai obte-nu le droit d’avoir ce statut.”
Pour leur directeur sportif, Sean Yates, leshommes aumaillot noir et bleu ont surtouténormément travaillé pour en arriver là.
“Lors du stage à Ténérife, enmai”, disait l’an-cien coureur britannique, “ils ont multiplié lesascensions du volcan Teide. Au total, ils ont accu-mulé plus de 35.000mètres de dénivelé positif.Là-bas, ils ont grimpé l’équivalant de cinq cols al-pins, tous les jours pendant deux semaines.”
BradleyWiggins est aussi un vrai fan de sonsport. Enmars, quarante-cinq ans après sonidole Tom Simpson, il avait enlevé Paris-Nice.
”Gagner cette course, c’est énorme, c’est p…d’énorme”, lâchait alors le Britannique, féru del’histoire du cyclisme. “Je connais l’histoire duvélo, c’est un truc énorme. Je pense au palmarèsde cette course, à Tom Simpson, qui était monidole du vélo. Pour les fans de football, c’est com-me BobbyMoore (NdlR : le capitaine embléma-tique de l’équipe d’Angleterre de foot, ga-gnante de la Coupe dumonde 1966)…. ”
Troismois plus tard, il se félicitait aussid’un autre rappel historique.
“Je suis content de faire comme EddyMerckxqui, en 1971, avait gagné Paris-Nice et le Critériumdu Dauphiné”, remarquait-il lors de la confé-rence de presse finale de la course d’ASO.
Il y a quarante et un ans, BradleyWiggins lesait fort bien, EddyMerckx avait aussi ramenélemaillot jaune à Paris.●
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VINCENZO NIBALI Plus d’un(grand) tour dans son sac ?Pour qu’un coureur transalpin renonce au Giro, où ilvenait de monter deux années de suite sur le po-dium, c’est qu’il a une bonne raison. Vincenzo Nibali,le “Requin de Messine”, rêve d’être le premier Italiendepuis Pantani à conquérir le maillot jaune et ga-gner ainsi un second grand tour après la Vuelta2010. En grande forme au printemps, avec sa victoi-re à Tirreno et sa 2e place dans la Doyenne, où sonoffensive aurait mérité un meilleur sort, Nibali estpassé totalement au travers du Dauphiné en étantdominé dans le chrono et lâché en montagne. “C’estclair, j’ai encore beaucoup de travail”, disait-il quel-que peu inquiet. Depuis, il a effectué un stage dansles Dolomites avec Ivan Basso qui devrait se mettreà son service. Car, seul bémol, son plus que probabletransfert chez Astana la saison prochaine ne va-t-ilpas provoquer le désintérêt de ses partenaires de laLiquigas ? P
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DENIS MENCHOV Celuiqu’on n’attend pas ou plus…Absent l’an dernier, en raison de son ap-partenance à l’équipe Geox, non invitéepar les organisateurs, Denis Menchov re-vient sur le Tour de France où il est déjà
monté deux fois sur le podium final. Detous les partants, seul Cadel
Evans (trois fois) a fait mieux.Très bon rouleur, celui qui agagné deux fois la Vuelta etune fois le Giro, peut profiter
du tracé de cette édition etcréer la surprise, maisson début de saison a ététrès discret, à l’image dudernier Critérium du Dau-
phiné où le chef de file dela Katusha, 34 ans déjà, s’est
complu dans un anonymatqui serait inquiétant avec tout
autre coureur que lui. Autrepoint d’interrogation, le nom deceux qui épauleront le coureurs ibérien sur la Grande Bou-
cle, notamment en hautemontagne.
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SFRANK SCHLECK Un seul être vousmanque…
À peine une minute séparait l’an passé au classe-ment final du Tour Frank d’Andy Schleck dont on
faisait, avant l’annonce de son forfait sur bles-sure, l’un des trois grands prétendants.L’aîné des frères, qui dispute le Tour pourla 7e fois, devient donc, par la force deschoses, le chef de file d’une équipe Ra-
dioShack-Nissan fragilisée aussi par sesproblèmes internes et les effets à re-
tardement de l’affaire Lance Arms-trong. S’il fera jeu égal avec lesmeilleurs en montagne, l’ancienmaillot jaune (deux jours en 2008)risque de concéder un retard trop
important sur les 101 km 500des contre-la-montre. Et com-me Frank se révèle générale-ment assez calculateur, il y apeu de chance qu’on le voit se
lancer dans une offensive ris-quée, du style de celle initiée par
De Gendt au Giro.
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SAMUEL SANCHEZ Le Tour se gagneaussi en descente
Meilleur grimpeur du dernier Tour, Samuel Sanchez, 34 ans, est aussi l’undes tout meilleurs descendeurs du peloton. Le coureur d’Euskaltel peutdonc jouer sur deux tableaux, d’autant que cette édition ne recense quetrois arrivées en altitude et que certains derniers sommets sont situéstrès près de l’arrivée. Troisiè-me et cinquième des deuxdernières éditions (après ledéclassement de Contador),le champion olympique 2008a progressé année après an-née. Il dispute son 6e Tour.Son point faible reste cepen-dant ses qualités de rouleur,ce qui sera sans doute rédhi-bitoire cette année, ainsi quela faiblesse générale de sonéquipe. Sans parler des sé-quelles éventuelles de salourde chute encourue auDauphiné qui a perturbé sapréparation. B
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ARYDER HESJEDAL Pour le doublé Giro-Tour
Deux mois après avoir enlevé leTour d’Italie, un peu à la surprisegénérale, le Canadien Ryder Hesje-
dal peut-il en créer une plus grosseencore en ramenant le maillot jau-ne à Paris ? Marco Pantani fut, en
1998, le dernier d’une série de septchampions à avoir réussi le doubléGiro-Tour, après Fausto Coppi (deux
fois), Jacques Anquetil, Eddy Merckx(trois fois), Bernard Hinault (deux
fois), Stephen Roche et Miguel Indu-rain (deux fois). “Je suis dans la formedema vie, je neme sens pas fatiguéet je dois en profiter”, affirme le
coureur de Garmin. Je n’aurairien à perdre, au contraire debeaucoup qui ont tout misé surle Tour.” À 31 ans, pour sa 5e
participation, l’ancien spécia-liste du VTT, qui a fini 6e le Tour
2010, mais 17e l’an passé, seraépaulé par les Américains ChristianVandeVelde et Tom Danielson, qui
comme lui ont déjà figuré dans letop-10 du Tour.
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ET PUIS IL Y A LES AUTRESEt puis, il y a les autres… Tous les autres, serait-on tenté d’écrire. Car, qui,il y a un an, aurait prédit que Thomas Voeckler porterait encore le maillotjaune à l’avant-veille de l’arrivée à Paris et qu’il terminerait le Tour à la 4e
place ? Alors, citons pêle-mêle, au risque donc d’en oublier, tous ceux qui,selon les circonstances et leur état de forme, se classeront sans doute en-tre la 3e et la 10-15e place… Par ordre alphabétique et en excluant Voecklerdont la condition n’est plus comparable : Ivan Basso, Janez Brajkovic, Jérô-me Coppel, Tom Danielson, Kevin Deweert, Christopher Froome, RobertGesink, Andreas Klöden, Levi Leipheimer, Tony Martin, Bauke Mollema,Michael Rodgers, Pierre Rolland, Rein Tarramae ou Alejandro Valverde…Ou d’autres encore !
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Fantasy :ne passez pas
votre Tour !Suivez toutes les étapes
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PAR NICOLAS CHRISTIAENS
Le Tour de France, c’est un événement incontournableauquel nous n’avons droit qu’une fois par an. Cetteannée encore, le plus vieux- des “feuilletons de l’été”animera nos après-midis et verra, on l’espère, noscompatriotes faire le spectacle. Pour suivre les ex-ploits des Van den Broeck, Vanendert, Gilbert, etc. iln’y a qu’une adresse à retenir : dh.be ! Notre site vouspermettra de vivre chaque étape en direct commentéet vous proposera des compte-rendus, analyses et ré-sumés d’étapes en vidéo tous les jours. Nos envoyésspéciaux sur place vous assureront également un sui-vi des coulisses du Tour et toutes les anecdotes qui ysont liées. Galeries photos, classements et réactionsseront également au rendez-vous.
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LE TROISIÈMEHOMME“LE PODIUMEST POSSIBLE”À 29 ans, Jurgen Van den Broeck disputele Tour pour la quatrième fois. Le Belgede Lotto-Belisol semble prêt et déterminéà réaliser le rêve de toute sa vie: finir parmiles trois premiers sur les Champs Elysées
PAR ERIC DE FALLEUR
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Jurgen Van den Broeckne rêve qu’à une chose: monter un jour sur
le podium du Tour de France (PHOTO NEWS)
Pour Jurgen Van den Broeck, le Tour de France 2012 a com-mencé il y a onzemois, quand dans l’ambulance qui le ra-menait du centre de la France vers la Campine, le coureuranversois a pumesurer combien tout pouvait être relatifdans la vie. La veille, à l’hôpital d’Aurillac où il avait étéconduit en urgence après une lourde chute survenue ausortir d’une courbe dans la descente du Pas-de-Peyrol, lesmédecins lui avaient diagnostiqué une épaule fracturéeet un pneumothorax. Pour VDB, les rêves les plus fous des’illustrer dans le Tour s’étaient envolés en un instant.
“J’étais très bien, très bien entouré, tout se déroulait commeprévu, j’avais même envoyé un sms à lamaison en évoquantun possible podium”, confessa-t-il ensuite.
Aujourd’hui, il préfère zapper ce drame.“Je ne pense plus à cette chute”, dit-il. “À quoi bon ? J’étais
très bien à cemoment, mais il ne reste que les regrets et çan’apporte rien. Nous sommes engagés dans une nouvelle sai-son, on va disputer un nouveau Tour. La vie est un éternel re-commencement, c’est lamême chose avec les victoires. L’anpassé, j’ai enfin gagné au Dauphiné. J’attendais cela depuistellement longtemps, mais, un an après, il me tarde de rega-gner…”
Huitième de la dernière Vuelta qu’il aborda sans avoircouru depuis sa chute du Tour, Van den Broeck avait gardéquelques séquelles psychologiques de son accident.
“J’avais peur dans les descentes”, reconnaît-il. “Heureuse-ment, après un travail (NdlR : avec un psychologue), c’estparti. Sinon, j’aurais dû raccrocher mon vélo au clou. Ces der-nières semaines, j’ai dévalé les cols comme cela se doit, je nepense plus sans cesse que je peux tomber.”
En effet, si ces deux derniersmois, le Campinois a effec-tué de nombreuses descentes enmontagne, c’est surtoutparce qu’il a gravi unemultitude de cols. Sa dernière pha-se de préparation pour le Tour a débuté au soir de Liège-Bastogne-Liège. Durant les classiques, VDB s’étaitmis auservice de Jelle Vanendert.
À quatre jours passés dans les Vosges à y reconnaître lesétapes du Tour, a succédé un stage en altitude de seizejours dans la Sierra Nevada. Puis, ce furent les reconnais-sances des étapes pyrénéennes, avant que la vision, du-rant une semaine, de celles qui attendent les coureursdans les Alpes, ne serve de prélude au CritériumduDau-phiné. Ceux qui fréquentent VDB le décrivent commeunvrai professionnel,méticuleux, à la limitemaniaque.
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“Je pense qu’il n’aime rienmieux que ces séjoursspartiates enmontagne, seul avec son vélo”, rigoleHerman Frison, le directeur sportif qui le con-naît lemieux et l’accompagne dans sa démar-che préparatoire. Il y a un an, ses équipiers Fre-derikWillems et Oscar Pujol avaient accompa-gné VDB pour ce stage en Espagne. Vanendert ya aussi goûté. On ne les y reprendra plus !
“À part rouler, dormir, manger, se reposer et sefaire masser, il n’y a rien,” avoue l’Anversois qui, à29 ans, lâche pourtant du lest. “J’ai un peu chan-gé, je m’autorise désormais des petits écarts, en hi-ver surtout, auxquels je n’aurais jamais souscritauparavant. Autrefois, j’aurais pesté à l’idée d’unentretien avec un journaliste durant un stage, par-ce que cela perturbait tout l’équilibre demon séjouret m’empêchait, je le pensais dumoins, deme repo-ser.”
“En fait, je ne veux avoir aucun regret une foisma carrière terminée”, affirme encore le coureurde Lotto-Belisol qui vient d’effectuer pour laquatrième année de suite lamême préparationpour aborder la Grande Boucle qu’il va disputerà nouveau après s’y être classé 14e en 2009(après déclassement d’Astarloa), 4e en 2010(après déclassement de Contador) et qu’il dutdonc quitter avant terme l’an dernier. “Je ne veuxpasme dire : “Ah, si j’avais fait ceci ou cela…” Jepense que, depuis le début de la saison, je ne suispas resté plus de trois semaines en Belgique.”
LE FLAMAND EST EN CONTACTQUOTIDIEN AVEC SON ENTRAÎNEUR
Il faut dire qu’il dispose désormais d’un ap-partement àMajorque, juste au-dessus de celuide SvenNys, lequel lui a conseillé cet investisse-ment. Mais pour les séjours en altitude, c’estdans la Sierra Nevada qu’il se rend, à 2.320mè-tres d’altitude, seul avec son vélo, au Centro deAlto Rendiemento, le centre sportif pour athlètesde haut niveau, construit en 1992 pour les Jeuxde Barcelone par leministère espagnol dessports. Un endroit particulièrement fréquentépar les coureurs. Après y être resté jusqu’au21mai, VDB vient d’y retourner, dès le Dauphinéterminé, pourmettre lamain à la dernière tou-che de sa préparation avant le Tour. Son retouren Belgique n’est prévu qu’à la veille du cham-pionnat de Belgique.
“Ça ne sert à rien d’aller là-bas une semaine”, ex-plique l’ancien champion dumonde de clmchez les juniors (2001). “Quatorze jours, c’est larègle. Il faut aussi bien se connaître, ne pas faire debêtises, sinon après une semaine, vous êtes sur lesrotules.”
Le Flamand est en contact quotidien avec sonentraîneur, Marc Lamberts, auquel il transmettoutes les données collectées sur son ordinateurde bord, notamment par son SRM, le système er-gométrique quimesure la puissance de pédala-ge.
“Je pousse dix watts de plus en côte et l’écart en-tre ma puissance de pédalage dans les montées etles chronos s’est réduit à dix watts”, sourit le cou-reur qui, avant le Dauphiné, avait effectué à l’en-traînement plus de 60.000mètres de dénivelépositif, l’équivalent de quinze étapes demonta-gne. Van den Broeck connaît donc sur le boutdes doigts les parcours, difficultés ou piègessupposés des principales étapes de la GrandeBoucle qu’elles soient disputées au départ à Liè-ge, dans les chronos, les Vosges, les Alpes ou lesPyrénées.
“C’est important”, continue-t-il. “J’ai ma visiondes choses, en plus, nous avons tout filmé, depuis levélo et la voiture, et pris des notes. Ça servira pen-dant le Tour, pourmoi, et pour les équipiers. Dansles Vosges, beaucoup disent que ce seront des étapesde transition. Certains vont être surpris, et dans lesAlpes aussi, notamment par les pentes. Toutes cesheures d’entraînement, c’est normal, quelqu’un quitravaille fait aussi ses heures. Cela neme dérangepas. Il faut quandmêmem’entraîner et si en plus,on peut combiner avec des reconnaissances, c’esttout bénéfice. Il y a encore des cols que je ne connaispas. Le Grand Colombier ou le Granier, je les ai dé-couverts cemois-ci. L’autre aspect intéressant de cesreconnaissances, c’est que vous êtes en bonne com-pagnie, avec un directeur sportif, un soigneur et unmécano. Je n’ai rien à penser, tout est réglé.”
Van den Broeck se présentera au départ de lacourse aumaillot jaune avec trente-deux joursde course dans les jambes, un demoins que l’andernier. Et comme en 2010 ou 2011, il a obtenude bons résultats dans les épreuves du début desaison : 4e du Tour d’Algarve, 3e de celui de Cata-logne, 12e au Pays Basque, 10e de la Flèchewal-lonne et 5e duDauphiné.
“J’en sors content et avec de bonnes sensations”,nous disait-il à Châtel où la course à étapes fran-çaise se terminait. “J’avais besoin de savoir où j’enétais après six semaines sans compétition. Tous lesfavoris du Tour, tous ceux qui veulent y obtenir unbon résultat, sont dans lamême situation. Ce n’estpas nécessairement pour nous comparer, mais plu-tôt parce que chacun cherche où il en est vraiment.On veut se situer, se rassurer, d’abord soi-même. Jenem’occupe pas des concurrents, je neme compareà personne. On voit ce que les autres font, mais pasce qu’ils ressentent. On a beau faire le même pro-gramme qu’une année auparavant, on a besoind’être conforté dans le fait qu’on est sur le bon che-min. Je me suis entraîné de lamêmemanière queles années précédentes, mais un peumoins intensi-vement”.
Dans unDauphiné qui réunissait, au départ,la plupart des principaux favoris du Tour deFrance à venir, Evans,Wiggins, Andy Schleck, Ni-bali, Sanchez, Menchov…, VDB a tenu la dragéehaute auxmeilleurs enmontagne et réussi unebelle performance dans les deux chronos, sur-tout lors du second, très long, d’une distancecomparable à celle qu’aura le dernier du Tour(53km500) dans la Beauce. Enmontagne, Vanden Broeck a été l’un des rares capables de sui-vre le train imprimé par une intransigeanteéquipe Sky.
“Parfois, c’était impressionnant”, avoue-t-il. “Ilsétaient quatre ou cinq coureurs dans un groupe dehuit ou dix. Je pouvais suivre, mais je ne pouvaispas démarrer. Les Sky seront-ils aussi forts au Tour ?On verra.”
PROGRESSION DANS L’EFFORT SOLITAIREDurant cemini-Tour, le Campinois a gagné en
confiance et en sérénité. Notamment après saperformance, 11e, dans le chrono de Bourg-en-Bresse où il avouait s’être amusé !
“C’était un test de valeur”, souriait-il. “Finir àmoins d’une demi-minute de Cadel (Evans), c’estbien (NdlR : 29 secondes). Wiggins, lui, était horsconcours, comme sur tout le Dauphiné. Plus que ja-mais, il est le grand favori du Tour.”
Cette progression dans l’effort solitaire n’estpas le fruit du hasard. VDB a énormément tra-vaillé ce domaine. Il a consulté le spécialiste al-
Cela fait trente et un ans qu’un coureurbelge, Lucien Van Impe, 2e en 1981, n’est plusmonté sur le podium final du Tour de France
J’ai trouvé ma placesur ce vélo, je me sens bien,
je fais corps avec lui
AFP
lemand SebastianWeber, conseiller de TonyMartin, pour améliorer sa position afin d’aug-menter sa puissance, quitte à ce que son aérody-namisme en prenne un (très léger) coup.Maissurtout, l’équipe Lotto-Belisol a changé de véloscet hiver, les cycles belges Rydley ayant succédéaux allemands de Canyon. Pour le plus grandbonheur du coureur anversois.
”J’ai trouvéma place sur ce vélo”, lâchait VDB.“Je me sens bien, je fais corps avec lui. Sinon, uneheure d’entraînement semble très longue. Ce n’estpas le cas cette année, je roule régulièrement sur cevélo, aumoins une fois par semaine, même lorsqueje suis àMajorque. Je ne serai jamais un spécialiste,mais j’essaie de limiter les dégâts. Cette saison, çaavait déjà réussi en Algarve, moins au Pays Basque,car il faisait mauvais et la dernière descente étaitdangereuse.”
Alors, fort de ces enseignements, conscientqu’il a encore progressé physiquement etmen-talement, sûr d’avoir eu la préparation idéale etde ne pas avoir rechigné au travail, Jurgen Vanden Broeck s’apprête à prendre le départ de sonquatrième Tour de France avec une ambition àpeine voilée.
“Je continue à dire ce que j’ai toujours affirmé”,tente-t-il d’éluder lorsqu’on lui parle d’objectif.“Je nem’oblige à rien d’autres qu’à finir parmi lesdix premiers. C’est déjà assez difficile comme cela,un seul jour sans, une crevaison au piremoment ouune chute peuvent tout réduire à néant, comme l’andernier. Le Top 5 serait bien sûr encoremieux.”Avant de lâcher en souriant : “Mais, le podium estpossible…”
À notre ami et confrère Luc Lamon du quoti-dien deGazet van Antwerpen, le coureur deMorkhoven a eu cette phrase imagée pour expli-quer qu’il ne laisserait passer aucune occasionde devenir le successeur de Lucien Van Impe,dernier Belge à êtremonté sur le podiumduTour (2e), il y a trente et un ans.
“S’il peut manger une banane, un singe ne secontentera pas de noix…”●
Avoir portéle maillot à pois l’an dernierfut un excellent souvenir
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JELLE VANENDERT
“Confirmermon succèsde l’andernier”Un an après son formidable succèssur les hauteurs du Plateau deBeille, Jelle Vanendert revient auTour pour s’y mettre en évidence
PAR ERIC DE FALLEUR
Ilfallait avoir aumoins trente ans quand,l’an dernier, Jelle Vanendert s’imposa auPlateau de Beille, pour déjà être né(e)lorsqu’un de nos compatriotes s’était im-
posé pour la dernière fois dans une étape dehautemontagne sur les routes du Tour deFrance. En 1981, Lucien Van Impe avait gagnédans les Pyrénées, lui aussi. Mais à Saint-Lary-Soulan, sur lesmêmes pentes où, d’ailleurs,cinq ans plus tôt, le petit Ouest-Flandrienavait construit sa victoire dans la Grande Bou-cle. La dernière d’un coureur belge…
Jelle Vanendert ne gagnera jamais le Tour. À27 ans, il n’a pourtant pas atteint ses limites,loin s’en faut, d’autant que son début de car-rière a été sérieusement freiné par une sériede contretemps (hernie, hanche luxée, cartila-ge du genou arraché…).
“Je ne serai jamais un leader, je ne gagne pasassez souvent et il faut aussi pouvoir supporterles responsabilités”, reconnaît le Limbourgeoisdont la faiblesse chronique dans les contre-la-montre le handicape aussi beaucoup trop.“Mais je me suis aussi donné quelques annéespour voir jusqu’où je peux aller.”
Sa victoire au Plateau de Beille étaitd’ailleurs sa première après un succès dans lamodeste Flèche flamande à ses débuts chezles pros en 2007, alors qu’il évoluait dansl’équipe Vlaanderen.
“CE QUE JURGEN FAIT (EN STAGE) ESTINCROYABLE, JE N’EN SUIS PAS CAPABLE”
Avant le dernier Dauphiné, le copain de Phi-lippe Gilbert avait consenti à reconnaître lesétapes pyrénéennes du Tour avec Van denBroeck qu’il avait aussi accompagné, débutmai, dans un stage dans la Sierra Nevada où le
Jelle Vanendert garde un excellent souvenirdu maillot à pois qu’il a porté l’an passé.
Il se verrait bien le revêtir à nouveau, mêmesi c’est trop tôt pour en faire un objectif. (PHOTO NEWS)
Campinois retourne régulièrement, au con-traire de Vanendert. Celui-ci préfère resterchez lui, en Campine, auprès de sa compagne,Inn Stevens, agent de police àMol.
“Elle et son fils (NdlR : né d’une ancienne re-lation)m’apportent l’équilibre dont j’ai besoin,confesse-t-il. Avoir été une fois en stageme suffitamplement, c’était trop fou ! Ce que Jurgen faitest incroyable, je n’en suis pas capable mentale-ment. Je préfère être à lamaison, partir trop sou-vent et trop longtemps aurait un effet inverse àcelui recherché. Je préfère faire les choses àmamanière. Aller par exemple rouler cinq ou sixheures en Ardenne, çame suffit.”
Etmême si sa prestation au Dauphiné (85e)fut loin de ce que certains attendaient, chezLotto-Belisol, on est persuadé que Jelle Vanen-dert répondra présent au Tour, comme celaavait été le cas l’année dernière.
“On lui fait confiance, on sait très bien que Jellesera prêt”, disent à l’unissonMarc Sergeant etHerman Frison. “Au printemps, c’était la mêmechose lors du Tour du Pays Basque, Jelle n’étaitpas super et il a abandonné, mais il nous avait ditqu’il serait en condition pour les classiques.”
Septième de la Flèche brabançonne, celuique l’on surnomme Rachid s’était surtout clas-sé ensuite 2e de l’Amstel, 4e de la Flèche et 10eàLiège-Bastogne-Liège. Dans ces épreuves prin-tanières, VDB s’étaitmis à son service. Cettefois, c’est plutôt l’inverse qui va se produire.
“Je vais aider Jurgen à défendre sa position auclassement général”, dit Vanendert dont la car-rière fut unmoment condamnée en raisond’une grave chute et une blessure au genou,en début de saison 2010, à la Ruta del Sol. “Mê-me si j’attaque un jour enmontagne, ce sera aus-si pour rendre la vie dure aux autres, tout en pen-
sant àmoi. Nos ambitions ne sont pas contradic-toires. Jurgen peut obtenir un très bon classementgénéral, pas moi, mais je peux gagner une étape,comme l’an dernier. Çame ferait très plaisir deconfirmer mon succès et cette année. Sans Gilbertdans l’équipe, je devrai sans doute moins tra-vailler en début de Tour, lors de la première se-maine, même si nous avons aussi André Greipel”
Encore que les étapes que l’on promet éven-tuellement auWallon, à Seraing et Boulogne-sur-Mer, le quatrièmejour du Tour, peuventtrès bien entrer dans les cordes de son ancienlieutenant.
“On verra aussi ce queme réserve le classe-ment de lamontagne, avoir porté le maillot àpois l’an dernier fut un excellent souvenir”, ditcelui que seul Samuel Sanchez avait fini pardevancer pour la conquête dumaillot à pois.“On ne peut pas partir de Liège en se fixant sur ceclassement dumeilleur grimpeur, ce serait uneerreur et tactiquement, cela me conduirait àcommettre des erreurs.”●
Il devrait y avoir entre 4 et 7 sprints massifs dans ce Tour de France 2012. Maisles Belges n’auront malheureusement pas voix au chapitre…
PAR PHILIPPE VAN HOLLE
L
PL’image du bouledogue colle assez bien à cel-le qu’on peut avoir d’un sprinter. Vu de face,ce chien, tout enmuscles, a l’air de poser lespattes avant comme les sprinters écartent lescoudes lors des leurs envolées finales. À notreavis, Wilfried Nelissen, en plein effort, avaitpour ainsi dire tout pour faire penser à ce ca-nidé. Tom Steels aussi, tout comme, dans une
La lutte pour le maillot vert
TOUR DE FRANCE 2012
JUILLET 2012 I les sports I 49
Mark Cavendish, qui avait enlevé le maillot vert l’anpassé, sera une nouvelle fois le grand favori des sprints.
(PHOTO NEWS)
mesure légèrementmoindre, Greipel ou Ca-vendish de nos jours. C’est évidemment uncliché, car Cipollini ou Petacchi sont à l’oppo-sé de ce type de coureur trapu. C’est bien con-nu, tout est en fait une question de fibresmusculaires (rapides) et non pas vraiment destature.
Mais si nous évoquions les anciens tels Ne-lissen ou Steels, c’est évidemment avec un(gros) brin de nostalgie, car cette race de rou-tiers-sprinters comme on disait “dans letemps” estmanifestement en voie de dispari-tion dans notre petit pays. Et cette année, l’ab-sence de TomBoonen au Tour pour cause deJeux Olympiques, début août, risque de plon-ger les amateurs belges dans une doucemaismonotone apathie lors des étapes de plaine,puisqu’on ne voit vraiment personne pour le
remplacer dans ce genre de finale. S’il est sé-lectionné chez Vacansoleil, peut-être verra-t-on Kris Boeckmans semettre en valeur lorsde l’une ou l’autre envolée,mais rien n’estmoins sûr. Et encore faudrait-il qu’il entrevraiment dans la composition définitive dela formation batave pour le Tour.
La bataille des sprinters sera donc, pournous, celle des gros bras étrangers. Celle desFarrar, Kittel, VanHummel, Goss, Renshaw,Greipel, Feillu, Freire, Petacchi, Rojas, Haedoet, last but not least, Cavendish ! Ceux-là de-vraient – pourraient – se battre pour la victoi-re à Tournai (2e étape), à Rouen (4), à Saint-Quentin (5), à Metz (6), au Cap d’Agde (13), àPau (15) et évidemment à Paris (20).
C’est naturellementMark Cavendish quiaura la faveur des pronosticsMais le coureurde l’Ile deMan s’alignera au Tour de Francedans un contexte particulier. Jamais en effet,son leader BradleyWiggins ne s’est présentéà La Grande Boucle dans des conditions aussifavorables. Pour le longiligne Britannique,l’occasion d’arriver en jaune à Paris est uni-que.Wiggins et Cavendish ne sont pas lesmeilleurs amis dumondemais le premiers’était dépensé sans compter, l’an dernier, auDanemark, afin d’assurer la victoire de Ca-vendish au championnat dumonde. Cettefois, on peut imaginer que le vainqueur auto-ritaire du dernier Dauphiné exigera de sonéquipe une implication totale dans le butqu’il s’est fixé, tout en autorisant bien enten-du Cavendish à participer aux sprints. Lui de-mander de participer au travail pour lemaillot jaune (éventuel) serait sans douteexagéré. D’autant que le Cav a bien l’inten-tion de finir le Tour assez frais afin de défen-dre ses chances de succès aux Jeux de Lon-dres. On imagine toutefoismal aussi voir leséquipiers de la Sky semettre à la planche surdeux fronts. Entre le jaune et le vert, le choixest vite fait ! Parce qu’une victoire globale àla Grande Boucle n’a pas de prix et que la Skypaie très bien ses coureurs !
QUATRE KILOS DE MOINS !Quoi qu’il en soit, on peut être sûr que Ca-
vendish ne s’alignera pas au Tour pour fairede la figuration. C’est qu’il a une réputation àdéfendre. Spécialement pour Londres, le petitjoufflu a d’ailleurs décidé de se débarrasserdes kilos superflus. “Il le faut bien, dit-il, puis-que le parcours londonien n’est pas forcémenttaillé àmamesure. Il faudra que je passe bien lesbosses pour avoir une chance dem’imposer dans‘les jardins de la reine’. J’ai supprimé les sucre-ries, les sodas et les plats préparés. Résultat :quatre kilos de gagnés surmon poids de forme ! “
Si c’est exact, cette perte de poids devraitaussi influencer (en bien, pour ne pas dire enmieux si c’est encore possible) ses perfor-mances au Tour. Il faudramalgré tout voircomment Cavendish arrivera à se débrouillerseul alors qu’il a plutôt l’habitude d’être em-mené par un train très performant et on nepeut plus confortable pour lui. À notre avis,le Britannique est parfaitement capable de seplacer seul en vue de l’arrivée, en profitantdu travail des autres équipes,mais cela luidemanderamalgré tout quelques effortsdont il n’est pas coutumier. Des efforts quipeuvent se payer cash sur la ligne…●
Les succès d’étapesconquis sur le Tour
par Cavendish et Greipel,au large avantage du Britannique
GREIPEL-CAVENDISH,MÊME COMBAT ?Andre Greipel, on le sait, est le grand ri-val de Mark Cavendish. Ces deux-là nepartiront jamais en vacances ensemble,même s’ils se respectent. Mais le contex-te pourri qui fut le leur lorsqu’ils évo-luaient tous deux chez HTC leur reste entravers de la gorge. Surtout d’ailleursdans le chef de Greipel qui sait très bienque Cavendish a tout fait, à l’époque,pour empêcher l’Allemand de disputerles grandes courses (comme le Tour) quiintéressaient déjà le Britannique. Et cedernier avait toujours gain cause auprèsde ses dirigeants. Cette année toutefois,les deux hommes risquent de se retrou-ver plus ou moins dans la même position,puisque, si Wiggins, chez Sky, veut qu’onjoue sa carte à fond, Van Den Broeckn’est pas loin de désirer la même chosealors qu’il semble à nouveau disposerd’une belle condition. De là à ce que Grei-pel et Cavendish fassent cause commu-ne au sprint, il y a une marge que nousne franchirons jamais, pour les raisonsque l’on vient d’invoquer… ● Ph. V.H.
PH
OT
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Merckx, le plus souvent en jauneEddy Merckx est, de loin, celui qui a le plus souvent porté le maillot jaune, 111 étapesou demi-étapes, réparties sur 96 jours de course en six Tours de France (lors de saseptième participation, en 1977, il n’a pas porté le maillot), soit l’équivalent de quatreéditions et demi complètes (à l’époque elles comptaient en moyenne vingt-cinqétapes ou demi-étapes).
Premier maillot jaune par paysDepuis 1919, et sa création, des coureurs appartenant à vingt-deux pays différents ontporté au moins un jour le maillot jaune. Voici la liste, pour tous ces pays, du premiercoureur revêtu de jaune
France Eugène Christophe, 10e étape du Tour 1919, à GrenobleBelgique Firmin Lambot, 15e étape du Tour 1919, à Dunkerque
Italie Ottavio Bottecchia, 2e étape du Tour 1923, à CherbourgLuxembourg Nicolas Frantz, 11e étape du Tour 1927, à Luchon
Autriche Max Bulla, 2e étape Tour 1931, à DinanAllemagne Kurt Stoepel, 2e étape du Tour 1932, à Nantes
Suisse Paul Egli, 1re étape du Tour 1936, à LillePays-Bas Wim Van Est, 12e étape du Tour 1951, à DaxEspagne Miguel Poblet, 1re étape du Tour 1955, à Dieppe
Grande-Bretagne Tom Simpson, 12e étape du Tour 1962, à Saint-GaudensIrlande Seamus Elliot, 2e étape du Tour 1963, à Jambes (Bel)
Australie Phil Anderson, 6e étape du Tour 1981, à Saint-LaryDanemark Kim Andersen, 3e étape du Tour 1983, à Roubaix
Canada Alex Stieda, 1re étape du Tour 1986, à SceauxEtats-Unis Greg LeMond, 17e étape du Tour 1986, à Serre-ChevalierPologne Lech Piasecki, 1re étape du Tour 1987, à Berlin (All)Portugal Acacio Da Silva, 1re étape du Tour 1989, à Luxembourg (Lux)
Russie Evgueni Berzin, 7e étape du Tour 1996, aux ArcsEstonie Jaan Kirsipuu, 2e étape du Tour 1999, à Saint-Nazaire
Colombie Victor Hugo Pena, 4e étape du Tour 2003, à Saint-DizierNorvège Thor Hushovd, 2e étape du Tour 2004, à Namur (Bel)Ukraine Serguei Honchar, 7e étape du Tour 2006 à Rennes
AU
PALM
ARÈ
S 1904HENRICORNETMaurice Garin,son frèreCésar, Pothieret Aucouturier sontmis hors course
pour “violation des règlements.”Succès sur le tapis vert de Cornet,arrivé initialement 5e
1902HENRIDESGRANGEL’idée du Tour naîten novembre 1902de l’esprit d’unjournaliste de“l’Auto”, Géo Lefèvre.Huit mois plus tard,Henri Desgrangelance le 1er Tour.
1903MAURICEGARINMoyenne de Garin :25,679 km/h. Sesgains : 6.075 francsfrançais de l’époque.La lanterne rouge,
Millocheau termine à 64h47 :22. Quatre Belgesparticipent à ce 1er Tour.
Victor Hugo Pena, premier Colombien porteur du maillot jaune. (REPORTERS)
EddyMerckx
(REPORTERS)
L’HISTOIRE DU TOURLes palmarès, les records, l’histoire,les exploits, les drames qui ont fait la légendede la course au maillot jaune
DOSSIER D’ ERIC DE FALLEUR
Fausto Coppi et Gino Bartali,frères ennemis de la Squadra (BELGA)
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JUILLET 2012 I les sports I 51
1905LOUISTROUSSELIERMalgré les incidentsde 1904,le Tour continue.Le classementest établi au temps,
les étapes de nuit sont supprimées.Incursion en montagnedans les Vosges et les Alpes.
1906RENÉPOTTIERRené Pottier, premierRoi de la montagne,gagne cinq étapesdont 4 à la suitedans les Vosges
et les Alpes. Trois coureurssont mis hors-coursepour avoir rejoint Dijon en… train.
1907LUCIENPETIT-BRETONPremière incursionen Suisselors de l’étapeLyon-Grenoble.Emile Georget gagne
six étapes en utilisant une roue libre.Il est cependant pénalisépour avoir changé de vélo.
1908LUCIENPETIT-BRETONPetit-Bretonest le premierà réussir le doublé.Il y a quatorze joursde repos, un entre
chaque étape. Passerieu est le seulà gravir le Ballon d’Alsaceen restant en machine.
LES GRANDESDATES DU TOUR
19031er juillet, départ de la 1re édition
1905Première escalade du Ballond’Alsace
1910Les coureurs gravissent Tourmaletet Aubisque
1911
Les grands cols alpins (Galibier)sont franchis
1913Retour définitif au classement autemps après huit éditionscalculées aux points
191919 juillet, naissance dumaillotjaune après quatre annéesd’interruption dues à la guerre14-18
1926Premier départ de province (Evian)
1930Création de la formule des équipesnationales et de la caravanepublicitaire pour la financer
é Leducq (Fra) 3h02:05 Adelin Benoît (Bel) 4h45:01 – – – – 26 14 2e Maurice Dewaele 15 1927Mertens (Bel) 1h19:18 Julien Vervaecke (Bel) 1h53:32 – – – – 23 8 3e Maurice Dewaele 4 1928ador Cardona (Esp) 57:46 Nicolas Frantz (Lux) 58:00 – – – – 28 12 1er Maurice Dewaele 9 1929emuysere (Bel) 21:34 Marcel Bidot (Fra) 41:18 – – – France 14 6 4e Jef Demuysere 3 1930on Rebry (Bel) 46:40 Maurice Dewaele (Bel) 49:46 – – – Belgique 15 6 2e Jef Demuysere 6 1931nio Pesenti (Ita) 37:08 Georges Ronsse (Bel) 41:04 – – – Italie 15 9 5e Georges Ronsse 6 1932ges Lemaire (Bel) 15:45 Maurice Archambaud (Fra) 21:22 – Vicente Trueba (Esp) – France 16 7 4e Georges Lemaire 9 1933en Vervaecke (Bel) 57:40 René Vietto (Fra) 59:02 – René Vietto (Fra) – France 12 5 4e Félicien Vervaecke 1 1934re Maes (Bel) 35:24 Jules Lowie (Bel) 51:26 – Félicien Vervaecke (Bel) – Belgique 12 7 1er Romain Maes 8 1935e Clemens (Lux) 42:42 Arsène Mersch (Lux) 53:24 – Julien Berrendero (Esp) – Belgique 10 7 1er Sylvère Maes 9 1936cesco Camusso (Ita) 26:53 Sylvain Marcaillou (Fra) 35:36 – Félicien Vervaecke (Bel) – France 14 4 6e Edward Vissers 10 1937ard Vissers (Bel) 35:08 Mathias Clemens (Lux) 42:08 – Gino Bartali (Ita) – Belgique 12 10 2e Félicien Vervaecke 10 1938ias Clemens (Lux) 36:09 Edward Vissers (Bel) 38:05 – Sylvère Maes (Bel) – Belgique B 16 11 1er Sylvère Maes 7 1939Ronconi (Ita) 11:00 René Vietto (Fra) 15:17 – Pierre Brambilla (Ita) – Italie 11 2 6e Raymond Impanis 7 1947
son Bobet (Fra) 32:59 Jean Kirchen (Lux) 37:53 – Gino Bartali (Ita) – Belgique 22 8 2e Briek Schotte 4 1948Robic (Fra) 35:06 Marcel Dupont (Bel) 38:59 – Fausto Coppi (Ita) – Italie 18 10 5e Marcel Dupont 5 1949ael Geminiani (Fra) 31:14 Jean Kirchen (Lux) 34:21 – Louison Bobet (Fra) – Belgique 16 8 2e Stan Ockers 2 1950Bartali (Ita) 29:09 Stan Ockers (Bel) 32:53 – Raphael Geminiani (Fra) – France 12 11 5e Stan Ockers 4 1951Bartali (Ita) 1h05:25 Jean Robic (Fra) 1h05:36 – Fausto Coppi (Ita) – Italie 12 7 2e Stan Ockers 3 1952Close (Bel) 17:35 Wout Wagtmans (P-B) 18:05 Fritz Schaer (Sui) Jesus Lorono (Esp) – Pays-Bas 10 8 5e Alex Close 1 1953Dotto (Fra) 28:23 Jean Malléjac (Fra) 31:23 Ferdi Kübler (Sui) Federico Bahamontes (Esp) – Suisse 10 8 6e Stan Ockers 4 1954uale Fornara (Ita) 12:44 Antonin Rolland (Fra) 13:18 Stan Ockers (Bel) Charly Gaul (Lux) – France 10 7 2e Jean Branckart 3 1955rico Bahamontes (Esp) 10:14 Nico Defilippis (Ita) 10:25 Stan Ockers (Bel) Charly Gaul (Lux) – Belgique 10 9 3e Jean Adriaensens 4 1956Forestier (Fra) 18:02 Jesus Lorono (Esp) 20:17 Jean Forestier (Fra) Gastone Nencini (Ita) – France 10 5 2e Marcel Janssens 1 1957Adriaensens (Bel) 07:16 Gastone Nencini (Ita) 13:33 Jean Graczyk (Fra) Federico Bahamontes (Esp) – Belgique 12 6 4e Jean Adriaensens 2 1958r Rivière (Fra) 05:17 André Mahé (Fra) 08:22 André Darrigade (Fra) Federico Bahamontes (Esp) – Belgique 12 11 6e Jean Adriaensens 1 1959Junkermann (All) 11:21 Josef Planckaert (Bel) 13:05 Jean Graczyk (Fra) Fernando Manzaneque (Esp) – France 14 7 3e Jean Adriaensens 5 1960o Massignan (Ita) 15:59 Hans Junkermann (All) 16:09 André Darrigade (Fra) Imerio Massignan (Ita) – France 12 8 9e Eddy Pauwels 6 1961rt Desmet I (Bel) 13:01 Albertus Geldermans (P-B) 14:05 Rudi Altig (All) Federico Bahamontes (Esp) – ACBB-St-Raphael 28 19 2e Josef Planckaert 7 1962Claude Lebaude (Fra) 11:55 Armand Desmet (Bel) 15:00 Rik Van Looy (Bel) Federico Bahamontes (Esp) – St-Raphael-Gitane 45 23 5e Armand Desmet 10 1963i Anglade (Fra) 06:42 Georges Groussard (Fra) 10:34 Jan Janssen (P-B) Federico Bahamontes (Esp) – Pelforth-Lejeune 36 17 8e Gilbert Desmet 7 1964i Anglade (Fra) 12:43 Jean-Claude Lebaude (Fra) 12:56 Jan Janssen (P-B) Julio Jimenez (Esp) – Kas-Kaskol 32 22 8e Frans Brands 7 1965Antonio Momene (Esp) 05:19 Marcello Mugnaini (Ita) 05:27 Willy Planckaert (Bel) Julio Jimenez (Esp) – Kas-Kasklo 36 20 6e Herman Van Springel 8 1966é Letort (Fra) 08:18 Jan Janssen (P-B) 09:47 Jan Janssen (P-B) Julio Jimenez (Esp) – France 20 18 8e Jos Huysmans 5 1967orio San Miguel (Esp) 03:17 Roger Pingeon (Fra) 03:29 Franco Bitossi (Ita) Aurelio Gonzalez (Esp) – Espagne 20 18 2e Herman Van Springel 9 1968e Gimondi (Ita) 29:24 Andres Gandarias (Esp) 33:04 Eddy Merckx (Bel) Eddy Merckx (Bel) – Faema 38 21 1er Eddy Merckx 13 1969in Vandenbossche (Bel) 18:53 Rinus Wagtmans (P-B) 19:54 Walter Godefroot (Bel) Eddy Merckx (Bel) – Salvarani 34 25 1er Eddy Merckx 13 1970ard Thévenet (Fra) 14:50 Joaquim Agostinho (Por) 21:00 Eddy Merckx (Bel) Lucien Van Impe (Bel) – Bic 25 20 1er Eddy Merckx 10 1971en Van Impe (Bel) 16:45 Joop Zoetemelk (P-B) 19:09 Eddy Merckx (Bel) Lucien Van Impe (Bel) – Gan-Mercier 44 28 1er Eddy Merckx 14 1972Zoetemelk (P-B) 26:22 Lucien Van Impe (Bel) 30:20 Herman Van Springel (Bel) Pedro Torres (Esp) – Bic 30 11 5e Lucien Van Impe 6 1973imiro Panizza (Ita) 10:59 Gonzalo Aja (Esp) 11:24 Patrick Sercu (Bel) Domingo Perurena (Esp) – Kas 35 29 1er Eddy Merckx 14 1974Zoetemelk (P-B) 06:42 Vicente Lopez Carril (Esp) 19:29 Rik Van Linden (Bel) Lucien Van Impe (Bel) Francesco Moser (Ita) Gan-Mercier 33 22 2e Eddy Merckx 11 1975
mond Delisle (Fra) 12:17 Walter Riccomi (Ita) 12:39 Freddy Maertens (Bel) Giancarlo Bellini (Ita) Enrique Martinez Heredia (Esp) Kas 18 14 1er Lucien Van Impe 12 1976cisco Galdos (Esp) 07:45 Dietrich Thurau (All) 12:24 Jacques Esclassan (Fra) Lucien Van Impe (Bel) Dietrich Thurau (All) Ti-Raleigh 20 8 3e Lucien Van Impe 5 1977ph Bruyère (Be l) 09:04 Christian Seznec (Fra) 12:50 Freddy Maertens (Bel) Mariano Martinez (Fra) Henk Lubberding (P-B) Miko-Mercier 20 15 4e Joseph Bruyère 5 1978
ie Kuiper (P-B) 28:02 Jean-René Bernaudeau (Fra) 32:43 Bernard Hinault (Fra) Giovanni Battaglin (Ita) Jean-René Bernaudeau (Fra) Renault-Gitane 38 20 8e Paul Wellens 4 1979n De Muynck (Bel) 12:24 Joaquim Angostinho (Por) 15:37 Rudi Pevenage (Bel) Raymond Martin (Fra) Johan Van de Velde (P-B) Miko-Mercier 38 27 4e Johan De Muynck 5 1980Zoetemelk (P-B) 18:21 Peter Winnen (P-B) 20:26 Freddy Maertens (Bel) Lucien Van Impe (Bel) Peter Winnen (P-B) Peugeot 50 35 2e Lucien Van Impe 10 1981r Winnen (P-B) 09:24 Phil Anderson (Aus) 12:16 Sean Kelly (Irl) Bernard Vallet (Fra) Phil Anderson (Aus) Coop-Mercier 43 26 7e Daniel Willems 5 1982en Van Impe (Bel) 04:16 Robert Alban (Fra) 07:53 Sean Kelly (Irl) Lucien Van Impe (Bel) Sean Kelly (Irl) Ti-Raleigh 30 12 4e Lucien Van Impe 3 1983rt Millar (G-B) 14:42 Sean Kelly (Irl) 16:35 Frank Hoste (Bel) Robert Millar (G-B) Greg LeMond (USA) Renault 26 14 9e Claude Criquielion 7 1984Kelly (Irl) 06:26 Phil Anderson (Aus) 07:44 Sean Kelly (Irl) Luis Herrera (Col) Fabio Parra (Col) La Vie Claire 42 34 14e Eddy Schepers 6 1985Hampsten (USA) 18:44 Claude Criquielion (Bel) 24:36 Eric Vanderaerden (Bel) Bernard Hinault (Fra) Andy Hampsten (USA) La Vie Claire 31 23 5e Claude Criquielion 5 1986y Mottet (Fra) 06:40 Luis Herrera (Col) 09:32 Jean-Paul Van Poppel (P-B) Luis Herrera (Col) Raul Alcala (Mex) Système U 28 16 11e Claude Criquielion 2 1987
e Bauer (Can) 12:15 Eric Boyer (Fra) 14:04 Eddy Planckaert (Bel) Stephen Rooks (P-B) Eric Breukink (P-B) PDM 31 22 14e Claude Criquielion 0 1988Jan Theunisse (P-B) 07:30 Marino Lejaretta (Esp) 09:39 Sean Kelly (Irl) Gert-Jan Theunisse (P-B) Fabrice Philipot (Fra) PDM 36 20 27e Luc Roosen 1 1989
o Delgado (Esp) 05:01 Marino Lejarreta (Esp) 05:05 Olaf Ludwig (All) Thierry Claveyrolat (Fra) Gilles Delion (Fra) Z 27 21 9e Claude Criquielion 2 1990y Mottet (Fra) 07:37 Luc Leblanc (Fra) 10:10 Djamolidine Abdoujaparov (Ouz) Claudio Chiappucci (Ita) Alvaro Meija (Col) Banesto 27 18 35e Johan Bruyneel 1 1991Hampsten (USA) 13:40 Pascal Lino (Fra) 14:37 Laurent Jalabert (Fra) Claudio Chiappucci (Ita) Eddy Bouwmans (P-B) Carrera 24 15 30e Jim Van de Laer 2 1992o Meija (Col) 07:29 Bjarne Riis (Dan) 16:26 Djamolidine Abdoujaparov (Ouz) Tony Rominger (Sui) Antonio Martin (Esp) Carrera 21 14 7e Johan Bruyneel 2 1993
Leblanc (Fra) 10:03 Richard Virenque (Fra) 10:10 Djamolidine Abdoujaparov (Ouz) Richard Virenque (Fra) Marco Pantani (Ita) Festina 21 10 24e Jim Van de Laer 0 1994ent Jalabert (Fra) 08:24 Ivan Gotti (Ita) 11:33 Laurent Jalabert (Fra) Richard Virenque (Fra) Marco Pantani (Ita) Once 16 5 31e Johan Bruyneel 1 1995ent Dufaux (Sui) 05:53 Peter Luttenberger (Aut) 07:07 Erik Zabel (All) Richard Virenque (Fra) Jan Ullrich (All) Festina 9 7 9e Johan Museeuw 0 1996ham Olano (Esp) 15:55 Fernando Escartin (Esp) 20:32 Erik Zabel (All) Richard Virenque (Fra) Jan Ullrich (All) Telekom 9 5 39e Peter Farazijn 0 1997tophe Rinero (Fra) 09:16 Michael Boogerd (P-B) 11:26 Erik Zabel (All) Christophe Rinero (Fra) Jan Ullrich (All) Cofidis 12 9 10e Axel Merckx 4 1998ent Dufaux (Sui) 14:43 Angel Casero (Esp) 15:11 Erik Zabel (All) Richard Virenque (Fra) Benoît Salmon (Fra) Banesto 16 12 11e Kurt Van de Wouwer 4 1999tophe Moreau (Fra) 10:34 Roberto Heras (Esp) 11:50 Erik Zabel (All) Santiago Botero (Col) Francisco Mancebo (Esp) Kelme 14 9 17e Kurt Van de Wouwer 2 2000ei Kivilev (Kaz) 09:53 Igor Gonzalez de Galdeano (Esp) 13:28 Erik Zabel (All) Laurent Jalabert (Fra) Oscar Sevilla (Esp) Kelme 18 10 22e Axel Merckx 3 2001ago Botero (Col) 13:10 Igor Gonzalez de Galdeano (Esp) 13:54 Robbie McEwen (Aus) Laurent Jalabert (Fra) Ivan Basso (Ita) Once 14 10 28e Axel Merckx 3 2002Hamilton (USA) 06:17 Haimar Zubeldia (Esp) 06:51 Baden Cooke (Aus) Richard Virenque (Fra) Denis Menchov (Rus) CSC 8 7 52e Christophe Brandt 0 2003llrich (All) 08:50 Jose Azevedo (Por) 14:30 Robbie McEwen (Aus) Richard Virenque (Fra) Vladimir Karpets (Rus) T-Mobile 8 7 21e Axel Merckx 2 2004
os Sastre (Esp) 07:08 Haimar Zubeldia (Esp) 08:17 Tom Boonen (Bel) Mauricio Soler (Col) Yaroslav Popovych (Ukr) Discovery Channel 13 9 62e Axel Merckx 3 2007t. Vande Velde (USA) 03:05 Frank Schleck (Lux) 04:28 Oscar Freire (Esp) Carlos Sastre (Esp) Andy Schleck (Lux) Team CSC 12 10 21e Maxime Monfort 1 2008ey Wiggins (G-B) 06:01 Frank Schleck (Lux) 06:04 Thor Hushovd (Nor) Franco Pellizotti (Ita) Andy Schleck (Lux) Astana 11 9 14e Jurgen Van den Broeck 0 2009n Van den Broeck (Bel) 06:15 Robert Gesink (P-B) 08:52 Alessandro Petacchi (Ita) Anthony Charteau (Fra) Andy Schleck (Lux) RadioSchack 13 12 4e Jurgen Van den Broeck 0 2010
mas Voeckler (Fra) 03: 20 Samuel Sanchez (Esp) 04:55 Mark Cavendish (G-B) Samuel Sanchez (Esp) Pierre Rolland (Fra) Garmin 15 9 12e Kevin De Weert 2 2011
5 Tours Jacques Anquetil (Fra) 1957, 61, 62, 63 et 64Eddy Merckx (Bel) 1969, 70, 71, 72 et 74Bernard Hinault (Fra) 1978, 79, 81, 82 et 85Miguel Indurain (Esp) 1991, 92, 93, 94 et 95
3 Tours Philippe Thys (Bel) 1913, 1914 et 1920Louison Bobet (Fra) 1953, 1954 et 1955Greg Lemond (USA) 1986, 1989 et 1990
2 Tours Lucien Petit-Breton (Fra) 1907 et 1908Firmin Lambot (Bel) 1919 et 1922Ottavio Bottechia (Ita) 1924 et 1925Nicolas Frantz (Lux) 1927 et 1928André Leducq (Fra) 1930 et 1932Antonin Magne (Fra) 1931 et 1934Sylvère Maes (Bel) 1936 et 1939Gino Bartali (Ita) 1938 et 1948Fausto Coppi (Ita) 1949 et 1952Bernard Thévenet (Fra) 1975 et 1979Laurent Fignon (Fra) 1983 et 1984Alberto Contador (Esp) 2007 et 2009
Les rois du podiumEn attendant de savoir ce que deviendront les prestations de Lance Armstrong dans lefutur, le Texan est monté huit fois sur le podium des Champs Elysées, rejoignant celuiqui était jusqu’alors le spécialiste du genre, Raymond Poulidor.Le Français n’a pourtant jamais enlevé le Tour, au contraire du Texan. Il n’a mêmejamais porté le maillot jaune. Comme l’indique le tableau ci-dessous, plusieurs coureursse sont particulièrement illustrés sur le Tour de France où ils ont souvent occupé l’unedes marches du podium final.
Quatorze abandons en maillot jauneQuatorze coureurs, parmi les quels trois belges, ont quitté le Tour alors qu’ilsportaient le maillot jaune…Francis Pélissier (Fra) en 1927 : malade lors de la 6e étape Dinan-Brest.Victor Fontan (Fra) en 1929 : victime d’un bris de cadre dans la 10e étape, Lu-chon-Perpignan.SylvèreMaes (Bel) en 1937 : à la suite de l’abandon collectif de l’équipe belgemenacée par de nombreux spectateurs français lors de la 16e étape Pau-Bor-deaux.FiorenzoMagni (Ita) en 1950 : en raison de l’abandon collectif des deux for-mations nationales italiennes, victimes de menaces de la part du public dansles cols de la 11e étape, Pau-Saint-Gaudens.WimVan Est (P-B) en 1951 : tombé dans un ravin après une chute dans la des-cente du col d’Aubisque dans la 13e étape, entre Dax et Tarbes.Bernard Van de Kerkhove (Bel) en 1965 : abandon dans la montée de l’Aubis-que lors de la 9e étape, Dax-Bagnères de Bigorre.Luis Ocana (Esp) en 1971 : chute, sous l’orage, dans la descente du col de Men-te dans la 14e étape, Revel-Luchon.Michel Pollentier (Bel) en 1978 : mis hors course pour tentative de fraude aucontrôle antidopage après son succès au sommet de l’Alpe-d’Huez, terme de la16e étape.Bernard Hinault (Fra) en 1980 : quitte la course après la 12e étape Agen-Pauen raison de douleurs au genou.Pascal Simon (Fra) en 1982 : abandon dans la 17e étape du Tour après qu’il
eut couvert plusieurs étapes mal-gré une fracture de l’omoplate.Rolf Sorensen (Dan) en 1991 :chute dans le dernier kilomètre dela 5e étape, Reims-Valenciennes, etfracture de la clavicule. Le Danoisne repart pas le lendemain.Stéphane Heulot (Fra) en 1996 :sur la route des Arcs, lors de la 7eétape, le Français met pied à terre,vaincu par une tendinite au genou.Christopher Boardman (G-B) en1998 : à la suite d’une chute dansla 2e étape, Enniscorthy-Cork, leBritannique est victime d’un trau-matisme crânien.Michael Rasmussen (Dan) en2007 : contraint à quitter le Tour,au soir de la 16e étape, qu’il avaitgagnée à l’Aubisque, par son équi-pe Rabobank après qu’il eut étéprouvé qu’il avait menti sur sa lo-calisation en juin, afin de se sous-traire à des contrôles inopinés. Ilsera suspendu deux ans.
En 2010, Andy Schleck avait conquis le maillot blanc de meilleur jeuneavant de se voir octroyer le jaune sur le tapis vert. (AP)
Eddy Merckx a rendu visite à Luis Ocana peu après son abandon.(PHOTO NEWS)
Jacques anquetil (AP)
Bernard Thévenet (CORTEX)
AU
PALM
ARÈ
S
54 I les sports I JUILLET 2012
1913PHILIPPE THYSRetour du classementau temps.Christophe perdtout espoir en cassantsa fourchedans la descente
du Tourmalet qu’il doit réparer seulchez un forgeronaprès 14 km couverts à pied.
1914PHILIPPETHYSNeuf jours aprèsle second succèsde Philippe Thys,la Guerre 14-18 éclate.Pénalisé de 30 min.,
le Bruxellois conserve à peine1’50 sur Pélissier.Création des plaques de cadre.
1915-18PREMIÈRE GUERREMONDIALELa Première Guerremondiale interromptle déroulementdu Tour. Trois anciensvainqueurs décèdent
au front, François Faber,Octave Lapizeet Lucien Petit-Breton.
1919FIRMINLAMBOTCréation du maillotjaune que Christopheporte le premier.Ravitaillementassuré par
l’organisateur. Il y a seulement10 classés, car, après la guerre,les routes sont détestables.
De 11 à 170 coureurs ont terminé la course à ParisLe peloton qui, au fil des ans, est arrivé à Paris, au terme des différentes édi-tions, n’a pas toujours eu la même importance. Loin s’en faut ! Ainsi, à l’issuedu Tour 1919, considéré comme le plus dur de l’histoire, notamment en rai-son de la mauvaise qualité des routes, dévastées par plus de quatre annéesde guerre et de la difficulté à trouver du ravitaillement et des pièces oupneumatiques de rechange, il n’y eut que onze coureurs à rejoindre la capi-tale française. Et encore, le Français Duboc, classé 8e, fut-il ensuite déclassé,pour avoir effectué une partie du parcours de la dernière étape à bord d’unvéhicule, après avoir brisé son vélo. En 1906, il y avait eu 14 arrivants et 21 àl’issue de la première édition de l’épreuve. Par contre, 158 concurrents par-vinrent sur les Champs-Elysées en 1991, soit deux de plus que l’année précé-dente et trois de mieux qu’il y a trois ans. En 2009, ce sont 156 des 180 par-tants qui ont rejoint la capitale française avant que Mikel Astarloza ne soitdéclassé pour dopage. Le record a été pulvérisé l’année suivante avec 170arrivants sur les 198 concurrents qui s’étaient élancés de Rotterdam troissemaines plus tôt. L’an passé, 167 coureurs, moins Contador, ont terminé.
Jeunes : Andy Schleck a rejoint Jan UllrichEn enlevant il y a deux ans pour la troisième fois de suite le classement dumeilleur jeune, Andy Schleck a rejoint Jan Ullrich comme recordman du gen-re. L’attribution, sur tapis vert, de la victoire dans cette édition 2010, permetmême au Luxembourgeois d’égaler l’Allemand qui lui aussi a remporté en1997 le maillot jaune et le maillot blanc. Un exploit réalisé auparavant parLaurent Fignon en 1983 et ensuite par Alberto Contador, en 2007. MarcoPantani a, pour sa part, enlevé deux fois le maillot blanc, en 1994 et 1995. Sil’on inclut Fignon et Contador dans cette liste, cinq coureurs (Fignon, Le-Mond, Pantani, Ullrich et Contador) ont, depuis 1975, année de la créationdu classement des jeunes (réservé au moins de 23 puis de 25 ans), gagné ceclassement puis le Tour, la même année ou un peu plus tard. Jamais un Belgen’a remporté ce classement du meilleur jeune depuis 1975, beaucoupl’auraient fait lors des éditions précédentes s’il avait existé à leur époque.
LES GRANDESDATES DU TOUR1947Après sept ans d’arrêt, le Tourrepart. Le Tour vient à Bruxellespour la 1re fois
1952Premières arrivées en altitude(Alpe d’Huez, Sestrières,Puy-de-Dôme)
1953Création dumaillot vert pour leTour du Cinquantenaire
1954Premier départ de l’étranger(Amsterdam)
1962Le Tour visite son toit, au sommetdu Restefond (2.802m)
1967Création du prologue
1969
Retour durable à la formuledes équipes demarques
1971Premiers transferts aériensdes coureurs
1974Le Tour passe la Manche et va enAngleterre
1975Première arrivée surles Champs Elyséeset création dumaillot à pois
1983Formule open (pros et amateurs)
1987Départ de Berlin
CO
RT
EX
D’un à huit maillots jaunesdifférentssur un même Tour de FranceEn 1958, Darrigade, Hoevenaers, Van Est,Bovin, Voorting, Geminiani, Favero etGaul portèrent, tour à tour, le maillot jau-ne. De même, en 1987, ce sont Nijdam,Piasecki, Maechler, Mottet, Gayant, Ber-nard, Delgado et Roche qui portèrent aumoins un jour la tunique d’or. À contrario,trois Tours n’eurent qu’un seul maillotjaune, ceux de 1925, 1928 et 1935,quand, respectivement, l’Italien OttavioBottecchia, le Luxembourgeois NicolasFrantz et notre compatriote RomainMaes s’emparèrent du maillot jaune engagnant la première étape et le conservè-rent trois semaines durant, jusqu’à l’arri-vée à Paris. Avant la création du maillotjaune, Maurice Garin, en 1903, et PhilippeThys, en 1914, avaient réussi le même ex-ploit. Huit éditions (1919, 1921, 1925,1934, 1961, 1970, 1971, 1977 et 1999)ont vu le vainqueur final concéder, aumoins l’espace d’une étape, le maillot jau-ne à un adversaire ou à un… équipier,comme Speicher et Magne, en 1934, Dar-rigade et Anquetil, en 1961, Zilioli etMerckx, en 1970. L’an passé, il y a eu cinqporteurs différents du maillot jaune (Gil-bert, Hushovd, Voeckler, Andy Schleck etEvans).
277 coureurs ont été leaderdu Tour au moins un jourDepuis le premier Tour de France, en1903, 277 coureurs différents ont étéau moins un jour leader, parfoisex-aequo. Mais depuis juillet 1919 etl’invention (au milieu de l’épreuve) dumaillot jaune, ce sont 256 coureursappartenant à vingt-deux paysdifférents qui ont porté la précieusetunique. Quatre coureurs, dont deuxBelges (Thys et Rossius) ont été à lafois leader du Tour (au total, il y eut 13Français, 8 Belges, 2 Italiens, 1 Suisse et 1 Luxembourgeois en têtedu classement général avant 1919)puis porteur du maillot jaune après sa création. Parmi les 255différents maillots jaunes de l’histoire,figurent 56 Belges, dont Philippe Gilbert le dernier l’an passé, tandis que les Français sont les plusnombreux, 85.
85 France56 Belgique 24 Italie17 Pays-Bas12 Allemagne et Espagne9 Suisse et Luxembourg
5Australie, Danemark et Etats-Unis
4 Grande-Bretagne3 Irlande2 Canada
1Autriche, Colombie, Estonie, Norvège, Pologne, Portugal, Russie et Ukraine
George Hincapie devrait courir le Tour de Francepour la dix-septième fois avant de tirer sa révérenceSauf accident ou emballement de l’affaire Armstrong, George Hincapie vadevenir le seul détenteur du record de participations au Tour de France.L’Américain fêtera son trente-neuvième anniversaire le vendredi 29 juin, à laveille du départ. À ce-jour, le New Yorkais de BMC partage avec JoopZoetemelk le record. Tous deux comptent seize participations. Au Tour deFrance, "Big George" a gagné une étape en 2005, et a participé aux troissuccès de la formation d’Armstrong dans les contre-la-montre par équipes. Ila porté aussi durant une journée le maillot jaune en 2006 et a aidé AlbertoContador dans sa victoire l’année suivante. Avant cela, il avait été le seulcoureur à avoir accompagné Lance Armstrong dans ses sept Tours de Francevictorieux (1999 à 2005). Il était aussi l’an passé aux côtés de l’AustralienCadel Evans, vainqueur du Tour 2011.
George Hincapie.(PHOTO NEWS)
JUILLET 2012 I les sports I 55
1920PHILIPPETHYSLes Belges écrasenttout et gagnent12 des 15 étapes :Philippe Thyssigne le triplé
en devançant six coureurs wallons.Le Français Barthélemy finit 8e
malgré une épaule fracturée.
1921LÉONSCIEURÉtape la plus longue,Les Sablesd’Olonne-Bayonne(486 km). Deuxièmesuccès wallon,
Léon Scieur succède à Firmin Lambot,son ami, professeur et concitoyen deFlorennes.
1922FIRMINLAMBOTSeptième succèsconsécutif d’un Belgeet deuxième victoiredu Namurois FirminLambot. Le Carolo
Hector Heusghem est pénalisé d’uneheure à l’avant- veille de l’arrivée.Il termine à 44’.
1923HENRIPÉLISSIERBonification de 2’aux gagnantsd’étapes.Autorisationdu changement d
es pièces de vélos. Première défaitebelge et premier succès françaisdepuis 1911.
Les étapes en ligne les plus rapides50,355 km/h Mario Cipollini (Ita) 1999; Laval – Blois 194,5 km49,938 km/h Pablo Lastras (Esp) 2003; Bordeaux – St-Maxient-L’Ecole 203,5 km49,417 km/h Johan Bruyneel (Bel) 1993; Evreux – Amiens 158 km48,927 km/h Adri Van der Poel (P-B) 1988; Tarbes – Pau 38 km48,764 km/h Tom Steels (Bel) 1998; Tarascon/Ariège – Le Cap d’Agde 205,5 km48,677 km/h Patrick Sercu (Bel) 1977; Fribourg – Fribourg 46 km48,532 km/h Eddy Merckx (Bel) 1974; Vouvray – Orléans 112,5 km48,118 km/h Nico Verhoeven (P-B) 1987; Berlin – Berlin 105,5 km
Les contre-la-montre les plus rapides (+ de 20 km)54,545 km/h Greg LeMond (USA) 1989; Versailles – Paris 24,5 km54,360 km/h David Millar (G-B) 2003; Pornic – Nantes 49 km53,986 km/h Lance Armstrong (USA) 2000; Fribourg – Mulhouse 58,5 km53,081 Km/h Levi Leipheimer (USA) 2007; Cognac – Angoulème 55,5 km52,349 km/h Miguel Indurain (Esp) 1992; Tours – Blois 64 km51,204 km/h Fabian Cancellara (Sui) 2010; Bordeaux-Pauillac 52 km50,554 km/h Serguey Honchar (Ukr) 2006; Saint-Grégoire – Rennes 52 km50,539 km/h Miguel Indurain (Esp) 1994; Périgueux – Bergerac 64 km
Les prologues les plus rapides55,152 km/h Chris Boardman (G-B) 1994; Lille 7,2 km54,676 km/h David Zabriskie (USA) 2005; Fromentine – Noirmoutier 19,5 km54,193 km/h Chris Boardman (G-B) 1998; Dublin 5,6 km53,660 km/h Fabian Cancellara (Sui) 2007; Londres 7,9 km53,400 km/h Fabian Cancellara (Sui) 2010; Rotterdam 8,9 km52,465 km/h Chris Boardman (G-B) 1997; Rouen 7,3 km52,365 km/h Thierry Marie (Fra) 1991; Lyon 5,4 km
Les contre-la-montre par équipes les plus rapides57,324 km/h Discovery Channel 2005; Tours – Blois 67,5 km55,600 km/h Garmin 2011; Les Essarts-Les Essarts, 23 km 54,930 km/h Gewiss Ballan 1995; Mayenne – Alençon 67 km54,610 km/h Carrera 1987; Berlin – Berlin 40,5 km52,919 km/h Ariostea 1991; Chassieu – Chassieu 36,5 km52,049 km/h Panasonic 1992; Libourne 63,5 km
Les écarts les plus faibles entre le vainqueur et son dauphin0’08” en 1989 entre Greg LeMond (USA) et Laurent Fignon (Fra)0’23” en 2007 entre Alberto Contador (Esp) et Cadel Evans (Aus)0’32” en 2006 entre Oscar Pereiro (Esp) et Andreas Klöden (All)0’38” en 1968 entre Jan Janssen (P-B) et Herman Van Springel (Bel)0’40” en 1987 entre Stephen Roche (Irl) et Pedro Delgado (Esp)0’48” en 1977 entre Bernard Thévenet (Fra) et Hennie Kuiper (P-B)0’55” en 1964 entre Jacques Anquetil (Fra) et Raymond Poulidor (Fra)0’58” en 2008 entre Carlos Sastre (Fra) et Cadel Evans (Aus)1’07” en 1966 entre Lucien Aimar (Fra) et Jan Janssen (P-B)1’11” en 2003 entre Lance Armstrong (USA) et Jan Ullrich (All)1’22” en 2010 entre Andy Schleck (Lux) et Denis Menchov (Rus)1’25” en 1956 entre Roger Walkowiak (Fra) et Gilbert Bauvin (Fra)1’34 en 2011 entre Cadel Evans (Aus) et Andy Schleck (Lux) 1’41” en 1996 entre Bjarne Riis (Dan) et Jan Ullrich (All)1’42” en 1985 entre Bernard Hinault (Fra) et Greg LeMond (USA)
Les plus grands écarts entre le vainqueur et son dauphin2h59’21” en 1903 entre Maurice Garin (Fra) et Lucien Pothier (Fra)2h16’14” en 1904 entre Henri Cornet (Fra) et Jean-Baptiste Dortignacq (Fra)1h48’21” en 1927 entre Nicolas Frantz (Lux) et Maurice Dewaele (Bel)1h42’54” en 1919 entre Firmin Lambot (Bel) et Jean Alavoine (Fra)1h22’25” en 1926 entre Lucien Buysse (Bel) et Nicolas Frantz (Lux)0h57’21” en 1920 entre Philippe Thys (Bel) et Hector Heusghem (Bel)
0h54’20” en 1925 entre Ottavio Bottecchia (Ita) et Lucien Buysse (Bel)0h50’07” en 1928 entre Nicolas Frantz (Lux) et André Leducq (Fra)0h44’23” en 1929 entre Maurice Dewaele (Bel) et Giuseppe Pancera (Ita)0h41’15” en 1922 entre Firmin Lambot (Bel) et Jean Alavoine (Fra)
Et depuis 1947…0h28’17” en 1952 entre Fausto Coppi (Ita) et Stan Ockers (Bel)0h26’16” en 1948 entre Gino Bartali (Ita) et Briek Schotte (Bel)0h22’00” en 1951 entre Hugo Koblet (Sui) et Raphael Geminiani (Fra)0h17’54” en 1969 entre Eddy Merckx (Bel) et Roger Pingeon (Fra))0h15’51” en 1973 entre Luis Ocana (Esp) et Bernard Thévenet (Fra)
Les plus longues échappées solitaires victorieuses depuis 1947253 km par Albert Bourlon (Fra) en 1947, dans Carcassonne – Luchon (av. 16’30”)234 km par Thierry Marie (Fra) en 1991, dans Arras – Le Havre (avance 1’54”)
223 kmpar José Perez Frances (Esp) en 1965, dans Ax-les-Thermes –Barcelone (avance 4’23”)
222 kmpar Bernard Quilfen (Fra) en 1977, dans Besançon – Thonon-les-Bains(avance 3’14”)
214 kmpar Maurice Blomme (Bel) en 1950, dans Saint-Gaudens – Perpignan(avance 7’09”)
205 kmpar Pierre Beuffeuil (Fra) en 1966, dans Montluçon – Orléans(avance 3’15”)
200 km par Marcel Dussault (Fra) en 1950, dans Bordeaux – Pau (avance 8’46”)198 km par Roger Pingeon (Fra) en 1968, dans Font-Romeu – Albi (avance 2’58”)189 km par Régis Clerc (Fra) en 1987, dans Blagnac – Millau (avance 14’13”)183 km par Fabio Roscioli (Ita) en 1993, dans Isola – Marseille (avance 7’14”)
Six coureurs ont gagné leTour sans enlever d’étapeSix coureurs ont remporté le Tour deFrance sans s’être imposé dans lamoindre étape. Il s’agit de FirminLambot en 1922, de Roger Walk-owiak en 1956, de Gastone Nencinien 1960, de Lucien Aimar en 1966,de Greg Lemond en 1990 et d’OscarPereiro il y a six ans. Contrairementaux cinq autres, qui se sont imposésdans d’autres éditions, Roger Walk-owiak n’a d’ailleurs jamais gagné lamoindre étape sur le Tour de France,avant ou après sa victoire.
Huit étapes sur un même TourAvec huit victoires, trois coureurs se parta-gent le record du nombre de succès d’éta-pes dans une même édition du Tour. Ils’agit du Français Charles Pélissier, en1930, d’Eddy Merckx, qui a réalisé cet ex-ploit à deux reprises, en 1970 et 74, et, en-fin, de Freddy Maertens, en 1976. En 2009,Mark Cavendish a gagné six étapes, toutesau sprint, ce que les trois précités n’avaientpas fait, puisque pour arriver à ce total dehuit succès, ils se sont imposés soit dansdes sprints massifs, soit dans de petitsgroupes, soit en solitaire, soit dans des con-tre-la-montre ou prologue.
L’écart entre Cadel Evans et Andy Schleck, l’an dernier, est un des plus faibles. (AP)
1924OCTAVIOBOTTECHIAPremier succèsau Tour pour l’Italie.Bottecchia maillotjaune de bouten bout. Albert
Londres rédige son célèbre articleles “Forçats de la route”,témoignage des Pélissier
1925OCTAVIOBOTTECHIARéintroductionde la course paréquipes, interditedepuis 1919.Bottecchia construit
son second succès dans les Pyrénéessous le déluge,au détriment du Belge Benoît.
1926LUCIEN BUYSSETour le plus long,5745 km. Départhors-Paris, à Evian.Bayonne-Luchon,courue dansla tempête,
est l’étape la plus dure de l’histoire.Des coureurs finissent en autocaret sont réintégrés.
1927NICOLASFRANTZApparition de chronospar équipes.Multiplicationet raccourcissementdes étapes (24,
dont dix de moins de 200 km).Nicolas Frantz devient le secondvainqueur luxembourgeois.
LES GRANDESDATES DU TOUR1988Création du Village-départ
1992Parcours européen
1994Premièremondialedu Tunnel sous la Manche
1998Le Tour part d’Irlandeet l’affaire Festina
2000Le Tour de l’an 2000 partdu Futuroscope
2003Centenaire du Tour
2004Grand Départ de Liège etde laWallonie
2006Lemaillot jaune est déshonorépar l’affaire Landis
2007Le Tour part de Londres,Rasmussen, en jaune, est exclupar sa propre équipe
2008Multiplications des affairesdurant et après le Tour
2009Retour d’Armstrongaprès quatre ans d’absence
2010Hommage àMerckx, Centenairedes Pyrénées, Contador vainqueurau bout du suspens
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Quand le peloton finit hors des délaisL’écart record d’une échappée massive est détenu parcelle qui, venant de Colmar, est parvenue à Pontarlieravec 35’54” d’avance sur le peloton, lequel était arrivéhors des délais et dû être repêché. Cette 9e étape du Tour2001, avait été gagnée par le Néerlandais Erik Dekkertandis que l’Australien Stuart O’Grady s’emparait dumaillot jaune. Andrei Kivilev et François Simon,respectivement 4e et 6e au classement final, furent lesprincipaux bénéficiaires de ce coup de canon peucommun. Il y a quatre ans, une situation semblable, aveccinq coureurs, allait permettre à Jens Voigt (vainqueur àMontélimar) et à Oscar Pereiro (2e) de repousser lepeloton à 29’57” au terme de la 13e étape. Pereiro seconsola en prenant le maillot jaune. L’Espagnol finitmême par gagner le Tour… sur le tapis vert. Les écarts lesplus importants à l’arrivée d’une étape (depuis 1947).
22’50”pour José Luis Viejo (Esp) après 160 kmd’échappée dans Montgenèvre – Manosque, en1976
21’48”pour Pierino Baffi (Ita) après 130 kmd’échappée dans Pau – Bordeaux, en 1957
20’31”pour Daan De Groot (P-B) après 170 kmd’échappée dans Millau – Albi, en 1955
20’06”pour Brian Robinson (G-B) après 140 kmd’échappée dans Annecy – Chalon-sur-Saône,en 1959
17’40”pour Fons De Wolf (Bel) après 125 kmd’échappée dans Rodez – Domaine du Rouret,en 1984
16’30”pour Albert Bourlon (Fra) après 253 kmd’échappée dans Carcassonne – Luchon, en1947
14’01”pour Francis Campaner (Fra) après 122 kmd’échappée dans Pau – Bordeaux, en 1974
Ils ont gagné beaucoup d’étapes34 étapes Eddy Merckx (Bel)28 étapes Bernard Hinault (Fra)25 étapes André Leducq (Fra)23 étapes Lance Armstrong (USA)22 étapes André Darrigade (Fra)20 étapes Nicolas Frantz (Lux)
Mark Cavendish (G-B)19 étapes François Faber (Lux)17 étapes Jean Alavoine (Fra)16 étapes Jacques Anquetil (Fra)
René Le Grevès (Fra)Charles Pélissier (Fra)
15 étapes Freddy Maertens (Bel)13 étapes Philippe Thys (Bel)
Les succès dans les chronos20 victoires Bernard Hinault (Fra) dont 5 prologues16 victoires Eddy Merckx (Bel) dont 3 prologues11 victoires Jacques Anquetil (Fra)
Lance Armstrong (USA) dont 2 prologues10 victoires Miguel Indurain (Esp) dont 2 prologues
Le peloton du Tour de France: de 60 à 210 concurrentsIl y aura cette année 198 coureurs, répartis en 22 équipes de neuf hommes, au Grand Départ à Liège, comme l’an der-nier. Ce total se rapproche du record de participation au Tour, enregistré en 1986 avec 210 partants. Douze mois plustard, il y avait encore 207 concurrents, un chiffre que les règlements de l’UCI (qui plafonnent la participation à 200coureurs) interdisent désormais. À l’inverse, ce sont les premières éditions qui ont accueilli le moins de candidats. Àpeine 60, en 1903, pour le premier Tour, ainsi qu’en 1905 et 1934, époque où la formule des sélections nationales limi-tait le champ de recrutement.
Huit étapes pour le Carolo Louis Mottiat (EDF)
JUILLET 2012 I les sports I 57
1928NICOLASFRANTZParticipationaustralienne.Frantz, leaderdu débutà la fin. À trois jours
de l’arrivée, il casse son cadre, roule100 km sur un vélo de fillette, perd28’, mais gagne son deuxième Tour.
1929MAURICEDEWAELEDisparition du chronopar équipes etde l’esprit d’équipe.Succès à l’énergiedu Flandrien Maurice
De Waele, malade mais peu inquiété,que Desgrangequalifie de “moribond”.
1930ANDRÉLEDUCQInnovation avec laformule des équipesnationales. Apparitionde la caravanepublicitaire.
La domination française est totale :succès de Leducq et huit étapespour Charles Pélissier.
1931ANTONINMAGNEL’Autrichien Max Bullagagne 3 étapes etporte le maillot jaune.Duel acharné dessprinters Pélissier –
Di Paco, cinq succès chacun.Demuysere (qui finira 2e du Giro1933) termine 2e
L’émotion de FabianCancellara, vainqueurdu prologue du Tour de France 2004, à Liège et porteur pour la première foisde sa carrière du maillot jaune. Vingt autres suivront… (PHOTO NEWS)
Premierpassage du Tour de France à Huy, enjuillet 1948.(D.R.)
À Namur, il y a huit ans, le Roi Albert IIest le premier à féliciter Thor Hushovd,premier Norvégien à revêtir le maillot jaune.(PHOTO NEWS)
En venant de Reims,direction Bruxelles,
le peloton du Tour de France 1949traverse Namuret escalade
la Route Merveilleuse qui mèneà la Citadelle lors de la 2e étape.
(D.R.)
SOUVENIRSDEWALLONIE
Depuis soixante-cinq ans, la course au maillot jaunea traversé le sud du pays à de multiples reprises
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58 I les sports I JUILLET 2012
1932ANDRÉLEDUCQPremier maillot jaunepour l’AllemandStoepelqui termine 2e.Bonifications
de 4, 3 et 1 minutes aux arrivées.Le Galibier escaladé sous la neige.Le Tour délaisse la Bretagne.
1933GEORGESSPEICHERPremier GP dela Montagne gagnépar l’Espagnol Trueba.Six succès d’étapespour le Bruxellois
Jean Aerts. Pour la première foisdepuis 1912, les Alpes sont graviesavant les Pyrénées.
1934ANTONINMAGNEPremier chronoindividuel.Bonificationsramenées à 1’30et 45”. Dix-neuf succès
sur 23 pour les Coqs français.Magne réussit le doublé, notammentgrâce au sacrifice de Vietto.
1935ROMAINMAESRomain Maes leaderde bout en bout.Chronos etdemi-étapesse multiplient.
L’Espagnol Cepeda meurt dansla descente du Galibier. FélicienVervaecke est le meilleur grimpeur.
Très bientôt, le Tour fera haltepour la troisièmefois à Seraing oùMiguel Indurain(clm en 1995) et Erik Zabel (sur cette photoen 2001) se sont imposés. (PHOTO NEWS)
Parti de Cologne, le 24 juin 1965, la course au maillot jaune fait étape àLiège où Rik Van Looy s’impose devantGeorges Vandenberghe (à gauche),Ward Sels (à droite) puis (au second rang, de gauche à droite), Jo De Roo, Bernard Van de Kerckhove et Benoni Beheyt. (CORTEX)
Juillet 2010en direction de Spa,
l’orage a provoquéde nombreuses chutes
et une grande partiedu peloton a voulu quel’étape soit neutralisée.
(PHOTO NEWS)
Dernier passage du Touren Wallonie, il y a deux ans,
le peloton de la GrandeBoucle quitte Wanze,
direction Arenberg sous laconduite du maillot jaune
Sylvain Chavanel. (PHOTO
NEWS)
Deux ans après y avoir pris son envol,le Tour de France revient à Charleroi en1977. En bordure de l’aéroport, PatrickSercu, le sprinter, s’impose au termed’une exceptionnelle échappée solitairemenée à travers tout le pays. (PHOTO NEWS)
JUILLET 2012 I les sports I 59
1936SYLVÈREMAESAprès deux jours,Jacques Goddet,rédacteur en chefde L’Auto, remplaceDesgrange, malade.
Absence des Italiens pour raisonpolitique. Présence roumaineet yougoslave.
1937ROGERLAPÉBIEUtilisation dudérailleur. L’équipeBelge et SylvèreMaes, en jaune,abandonne à
Bordeaux pour protester contre unepénalisation. Lapébie, futur gagnant,découvre son guidon scié.
1938GINOBARTALIPlus d’individuels,mais dix équipesnationales, dont troisfrançaises. MalgréVervaecke, Bartali
domine et s’envole dans l’Isoard.Magne et Leducqgagnent ex aequo le dernier jour.
1939SYLVÈREMAESÀ la veille de laguerre, absencedes Allemands,Espagnols et Italiens.Élimination
quotidienne du dernier classé.Création des formations régionaleset d’une équipe belge B.
DANS LE RÉTRO
Chez nous,le Tour
est chez luiLa Belgique et tout
particulièrement la Wallonieaiment la Grande Boucle
qui le leur rend bien
Cen’est que depuis 1947, lorsque le Tour de France revint sur lascène internationale après le dramatique intermède de la Se-conde Guerremondiale, que la plus importante course cyclis-te fait halte à l’étranger. Jusqu’alors, à l’exception d’incursion
en Suisse ou, avant la Grande Guerre, des passages en Alsace-Lorraine,alors territoires annexés par l’Allemagne depuis 1870, la course étaitrestée confinée entre les frontières de l’Hexagone. En 1947, c’est Bruxel-les qui avait accueilli les prétendants aumaillot jaune, finalement ra-mené à Paris quelques semaines plus tard par Jean Robic. Un autrechampion français, René Vietto, avait enlevé l’étape en solitaire, précé-dant deux régionaux de l’étape, le Brabançon Raymond Impanis etl’Anderlechtois Prosper Depredomme. Depuis lors, le Tour de Franceest revenu en de très nombreuses occasions dans notre pays et plusspécialement enWallonie. De 1947 à 1971, la Grande Boucle amême fait
Tour de France1965, le peloton duTour de France quitteLiège, directionRoubaix, en passantpar Seraing et Ougréeoù il reviendra cetteannée. En queue degroupe Rik Van Looy(dossard 70) porte lemaillot depuis sondouble succès de laveille, étape etcontre-la-montre paréquipes dans la Citéardente. (CORTEX)
Vingt-trois foisune étape
du Tour de France estpassée en partie,
entre dixet cent-cinquante
kilomètres,sur le sol wallonsans s’y arrêter
VISÉ POURSUITLA SÉRIE
Visé sera, le lundi 2 juillet,la 22e ville, ou commune,wallonne à accueillir uneétape du Tour de France,
pour un départ et/ou unearrivée
Arlon 1 D 1968 Bastogne 1 D 1976 Beauraing 1 D 1982 Char-leroi 6 A 1957, 1961, 1975*, 1977, 1995, 2004 - 6 D 1957,1961, 1975, 1977, 1995, 2004 Ciney 1 D 1970 Dinant 1 D1971 Francorchamps (Stavelot) 2 A 1980, 1989 Huy 3 D1995, 2001, 2006 Jambes 4 A 1963 (2x), 1967 (2x) - 2 D 1963,1967 Liège 10 A 1948, 1950, 1953, 1956, 1965 (2x), 1980,1995, 2004, 2012 - 10 D 1948, 1950, 1953, 1956, 1965, 1980(2x), 1989, 2004, 2012 Marche-en-Famenne 1 A 1971 Mons 1D 1974 Mouscron 1 A 1982 Namur 4 A 1952, 1955, 1959,2004 – 3 D 1952, 1955, 1959 Rochefort 1 D 1979 Seraing 3 A1995, 2001, 2012 Spa 2 A 1962, 2010 – 1 D 1962 Tournai 3 A1966 (2x), 2012– 1 D 1966 Verviers 1 A 1976 Visé 1 D 2012Wanze 1 D 2010 Waterloo 1 D 2004 * Pour les prologues etles contre-la-montre par équipes, nous n’avons comptabiliséque l’arrivée, pas le départ.●
chaque année étape en Belgique, avant d’espacer un peu plus ses passa-ges. Le sud du pays n’a pas été en reste et ces dernières années, c’estmê-me enWallonie que la Grande Boucle s’arrête ou passe. Pourtant, unseulWallon, le petit Emile Daems, d’ailleurs Bruxellois d’adoption, s’estimposé sur ses terres, à Charleroi en 1961. La Flandre (Anvers est candi-dat pour une prochaine édition) attend toujours son premier GrandDépart puisque, parmi les quatre, qui eurent lieu en Belgique, trois fu-rent organisés enWallonie (Charleroi en 1975 et deux fois Liège, donc),le dernier, qui fut le premier chronologiquement, ayant étémis surpied à Bruxelles en 1958, l’année de l’Expo Universelle. Notons toutefoisque les Pays-Bas ont accueilli un départ du Tour en plus que nous etque le premier départ de l’étranger eut d’ailleurs lieu chez nos voisins,en 1954. Le 7 juillet de cette année-là, c’est dans les rues d’Amsterdamque les concurrents donnèrent leurs premiers coups de pédales.●
PAR ERIC DE FALLEUR
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60 I les sports I JUILLET 2012
1940-45SECONDE GUERREMONDIALELe Tour estinterrompu huit ans àla suite de la SecondeGuerre Mondiale etde ses conséquences.
Desgrange meurt en janvier 1940.L’Équipe, que dirige Jacques Goddet,succède à L’Auto.
1947JEANROBICÉtape à Bruxelleset à Luxembourg.Vietto est undes rares coureursd’avant-guerre
au départ. Jean Robic gagnesans jamais avoir portéle maillot jaune avant Paris.
1948GINOBARTALIRetour des Italiens.Gino Bartali gagneà nouveau,dix ans après.Élimination du
dernier durant 16 étapes. Les grandscols classés en 2 catégories.Première télévisée à Paris.
1949FAUSTOCOPPIDuel fratricideBartali-Coppi, dontémerge le seconddans les Alpes,après avoir eu
un retard de 30’. Incursionen Belgique, Suisse, Italie et,pour la première fois, en Espagne.
ANNÉE ÉTAPE VAINQUEUR MAILLOT JAUNE
1947 2. Lille – Bruxelles René Vietto (Fra) René Vietto (Fra)3. Bruxelles – Luxembourg Aldo Ronconi (Ita) René Vietto (Fra)
1956 1. Reims – Liège André Darrigade (Fra) André Darrigade (Fra)2. Liège – Lille Fred De Bruyne André Darrigade (Fra)
1957 5. Roubaix – Charleroi Gilbert Bauvin (Fra) Jacques Anquetil (Fra). Charleroi – Metz André Trochut (Fra) Jacques Anquetil (Fra)
1958 1. Bruxelles – Gand André Darrigade (Fra) André Darrigade (Fra)2. Gand – Dunkerque Gerrit Voorting (P-B) Jos Hoevenaars
1959 2. Metz – Namur Vito Favero (Ita) André Darrigade (Fra)3. Namur – Roubaix Robert Cazala (Ita) Robert Cazala (Ita)
1960 1. a) Lille – Bruxelles Julien Schepens Julien Schepens1. b) Bruxelles (clm) Roger Rivière (Fra) Gaston Nencini (Ita)2. Bruxelles – Dunquerque René Privat (Fra) Gaston Nencini (Ita)
1961 3. Roubaix – Charleroi Emile Daems Jacques Anquetil (Fra)4. Charleroi – Metz Anatole Novak (Fra) Jacques Anquetil (Fra)
1962 1. Nancy – Spa Rudi Altig (All) Rudi Altig (All)2. a) Spa – Herentals André Darrigade (Fra) André Darrigade (Fra)2. b) Herentals (clm par éq.) Flandria André Darrigade (Fra)3. Bruxelles – Amiens Rudi Altig (All) Rudi Altig (All)
1963 2. a) Reims – Jambes Rik Van Looy Eddy Pauwels2. b) Jambes (clm par éq.) Pelforth Eddy Pauwels3. Jambes – Roubaix Seamus Elliot (Irl) Seamus Elliot (Irl)
1964 3. a) Reims – Jambes Bernard Van de Kerckhove Bernard Van de Kerckhove3. b) Forest (clm par éq.) Kas Bernard Van de Kerckhove4. Forest – Metz Rudi Altig (All) Bernard Van de Kerckhove
1965 1. a) Cologne – Liège Rik Van Looy Rik Van Looy1. b) Liège (clm par éq.) Ford Rik Van Looy2. Liège – Roubaix Bernard Van de Kerckhove Bernard Van de Kerckhove
1966 2. Charleroi – Tournai Guido Reybrouck Rudi Altig (All)3. a) Tournai (clm par éq.) Televizier Rudi Altig (All)3. b) Tournai – Dunkerque Gerben Karstens (P-B) Rudi Altig (All)
1967 5. a) Roubaix – Jambes Roger Pingeon (Fra) Roger Pingeon (Fra)5. b) Jambes (clm par éq.) Belgique Roger Pingeon (Fra)6. Jambes – Metz Herman Van Springel Roger Pingeon (Fra)
1968 2. Arlon – Forest Eric De Vlaeminck harly Grosskost (Fra)3. a) Forest (clm par éq.) Belgique A Herman Van Springel3. b) Forest – Roubaix Walter Godefroot Herman Van Springel
1969 1. b) Woluwe-St-Pierre (clm. par éq.) Faema Eddy Merckx2. Woluwe-St-Pierre – Maastricht Julien Stevens Julien Stevens
1970 7. a) Valenciennes – Forest Eddy Merckx Eddy Merckx7. b) Forest (clm) J. A. Gonzales-Linares (Esp) Eddy Merckx8. Ciney – Felsberg Alain Vasseur (Fra) Eddy Merckx
1971 4. Nancy – Marche Jean-Pierre Genet (Fra) Eddy Merckx5. Dinant – Roubaix Pietro Guerra (Ita) Eddy Merckx
1973 1. b) Rotterdam – Saint-Nicolas José Catieau (Fra) Herman Van Springel2. a) Saint-Nicolas (clm par éq.) Watneys Herman Van Springel2. b) Saint-Nicolas – Roubaix Eddy Verstraeten Herman Van Springel
1974 6. a) Dieppe – Harelbeke Jean-Luc Molineris (Fra) Patrick Sercu6. b) Harelbeke (clm par éq.) Molteni Gerben Karstens (P-B)7. Mons – Châlons-sur-Marne Eddy Merckx Eddy Merckx
1975 Prol. Charleroi (clm) Francesco Moser (Ita) Francesco Moser (Ita)1. a) Charleroi – Molenbeek Cees Priem (P-B) Francesco Moser (Ita)1. b) Molenbeek – Roubaix Rik Van Linden Francesco Moser (Ita)
1976 4. Le Touquet – Bornem Hennie Kuiper (P-B) Freddy Maertens5. a) Louvain (clm par éq.) Raleigh Freddy Maertens5. b) Louvain – Verviers José Miguel Lasa (Esp) Freddy Maertens6. Bastogne – Nancy Aldo Parecchini (Ita) Freddy Maertens
1977 12. Roubaix – Charleroi Patrick Sercu Dietrich Thurau (All)1978 1. b) Saint-Willebrord – Bruxelles Walter Planckaert Jan Raas (P-B)
2. Bruxelles – Saint-Amand-les-Eaux Jacques Esclassan (Fra) Jan Raas (P-B)1979 10. Roubaix – Bruxelles Jo Maas (P-B) Joop Zoetemelk (P-B)
11. Bruxelles (clm) Bernard Hinault (Fra) Joop Zoetemelk (P-B)12. Rochefort – Metz Christian Seznec (Fra) Joop Zoetemelk (P-B)
1980 3. Metz – Liège Henk Lubberding (P-B) Rudi Pevenage4. Spa – Francorchamps (clm) Bernard Hinault (Fra) Rudi Pevenage5. Liège – Lille Bernard Hinault (Fra) Rudi Pevenage
1981 12. a) Roubaix – Bruxelles Freddy Maertens Bernard Hinault (Fra)12. b) Bruxelles – Zolder Eddy Planckaert Bernard Hinault (Fra)13. Beringen – Hasselt Freddy Maertens Bernard Hinault (Fra)
1982 4. Beauraing – Mouscron Gerrie Knetemann (P-B) Phil Anderson (Aus)1989 3. Luxembourg – Francorchamps Raul Alcala (Mex) Acacio Da Silva (Por)
7. Charleroi –Liège Johan Bruyneel Johan Bruyneel8. Huy – Seraing (clm) Miguel Indurain (Esp) Miguel Indurain (Esp)
2001 2. Calais – Anvers Mark Wauters Mark Wauters3. Anvers – Seraing Erik Zabel (All) Stuart O’Grady (Aus)4. Huy – Verdun Laurent Jalabert (Fra) Stuart O’Grady (Aus)
SEIZE ÉTAPES EN PROVINCE DE LIÈGEÀ ce jour, seize étapes du Tour, dont un chrono par équipes en 1965, sesont terminées en province de Liège. De la première, Metz-Liège, qui en1948 couronna l’Italien Gino Bartali, le futur vainqueur, à la plus récente,qui, il y a deux ans, permit à Sylvain Chavanel (photo) de réussir le doublé(étape et maillot jaune) à Spa, les douze étapes en ligne et les trois contre-la-montre individuels (dont le prologue de 2004) ont vu gagner autant decoureurs différents. Les routes liégeoises ont le plus souvent souri auxétrangers puisque deux Belges seulement, Rik Van Looy en 1965 et JohanBruyneel, trente ans plus tard, ont gagné, d’ailleurs tous les deux dans la Ci-té ardente. Outre Bartali, un autre futur gagnant a enlevé une étape en ter-re liégeoise avant de ramener le maillot jaune à Paris. Il s’agit de Miguel In-durain qui, en 1995, avait pris le maillot jaune au terme du contre-la-mon-tre Huy-Seraing, et ne l’avait plus quitté avant de s’imposer dans soncinquième et dernier Tour de France. ● E. d.F. P
Marc Sergeant (1984, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94 et 95)11 Tours Johan Museeuw (1988, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97 et 2001)
Eric Vanderaerden (1983, 84, 85, 86, 88, 89, 90, 91, 92, 93 et 95)Vic Van Schil (1962, 63, 64, 65, 66, 67, 69,70, 71, 72 et 74)
10 Tours Mario Aerts (1999, 2000, 01, 02, 03, 05, 06, 07, 08 et 10)Joseph De Schoenmacker (1970, 72, 74, 75, 77, 78, 79, 80, 81 et 82)Hendrik De Vos (1979, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87 et 89)Jos Huysmans (1966, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 74, 75 et 77)Firmin Lambot (1911, 12, 13, 14, 19, 20, 21, 22, 23 et 24)Ludo Peeters (1979, 80, 81, 82, 84, 85, 86, 87, 88 et 89)Willy Teirlinck (1971,72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79 et 81)Philippe Thys (1912, 13, 14, 19, 20, 21, 22, 23, 24 et 25)Herman Van Springel (1966, 67, 68, 69, 70, 71, 73, 74, 75 et 76)
9 Tours Ferdinand Bracke (1963, 64, 65, 66, 68, 69, 71, 76 et 77)Albert Dejonghe (1914, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25 et 26)Michel Dernies (1985, 86, 87, 89, 90, 91, 92, 93 et 94)Ronald De Witte (1982, 83, 84, 88, 89, 90, 91 et 92)Rudy Dhaenen s (1983, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90 et 91)René Martens (1978, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 88 et 89)Axel Merckx (1998, 99, 2001, 02, 03, 04, 05, 06 et 07)Louis Mottiat (1912, 13, 14, 19, 20, 21, 23, 24 et 25)Jef Planckaert (1957, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64 et 65)Wilfried Peeters (1989, 90, 91, 93, 94, 95, 96, 97 et 98)Rik Verbrugghe (1998, 99, 2000, 01, 02, 03, 04, 06 et 07)
8 Tours Jan Adriaenssens (1953, 55, 56, 57, 58, 59, 60 et 61)Camille Botte (1913, 14, 20, 21, 22, 23, 24 et 25)Lucien Buysse (1914, 19, 23, 24, 25, 26, 29 et 30)Ludo Delcroix (1973, 74, 75, 77, 79, 80, 81 et 82)Armand Desmet (1958, 59, 60, 62, 63, 64, 65 et 66)Etienne De Wilde (1982, 83, 84, 88, 89, 90, 91 et 92)Peter Farazijn (1993, 94, 95, 96, 97, 98, 99 et 2004)Hector Heusghem (1913, 19, 20, 21, 22, 23, 24 et 25)Louis Heusghem (1911, 12, 13, 14, 19, 20, 21 et 22)Frank Hoste (1980, 81, 82, 84, 86, 87, 88 et 89)Raymond Impanis (1947, 48, 49, 50, 53, 55, 56 et 63)Jan Nevens (1981, 86, 87, 88, 89, 91, 92 et 93)Michel Pollentier (1973, 74, 75, 76, 78, 79, 80 et 81)Stan Ockers (1948, 49, 50, 51, 52, 54, 55 et 56)Eddy Schepers (1979, 80, 81, 85, 86, 87 et 88)Leon Scieur (1913, 14, 19, 20, 21, 22, 23 et 24)Joseph Spruyt (1966, 67, 69, 70, 71, 72, 74 et 75)Hector Tiberghien (1912, 14, 19, 20, 21, 22, 23 et 24)Jean-Luc Vandenbroucke (1978, 80, 81, 82, 83, 84, 85 et 86)
7 Tours Herman Beyssens (1972, 75, 76, 78, 79 et 80)Carlo Bomans (1986, 89, 90, 91, 93, 94 et 95)Aloïs Catteau (1903, 04, 05, 06, 07 et 08)Jacques Coomans (1912, 13, 14, 19, 20, 21 et 25)Wilfried David (1968, 69, 71, 72, 73, 74 et 75)Odiel Defraye (1909, 12, 13, 14, 19, 20 et 24)Walter Godefroot (1967, 68, 70, 71, 72, 73 et 75)Jos Hoevenaars (1958, 59, 60, 61, 62, 63 et 64)Willy In’t Ven (1966, 67, 68, 69, 70, 72 et 77)Edward Janssens (1969, 71, 72, 74, 75, 77 et 78)Emile Masson Sr (1913, 19, 20, 21, 22, 24 et 25)Eddy Merckx (1969, 70, 71, 72, 74, 75 et 77)Eddy Pauwels (1959, 60, 61, 62, 63, 64 et 65)Eddy Planckaert (1981, 82, 84, 86, 88, 89 et 90)Gaston Rebry (1927, 28, 29, 31, 32, 33 et 34)Jean Rossius (1913, 14, 19, 20, 21, 22 et 23)Felix Sellier (1920, 21, 22, 23, 24, 25 et 26)Roger Swerts (1965, 66, 67, 69, 70, 71 et 72)Michel Van Aerde (1959, 60, 61, 62, 63, 64 et 65)Georges Van den Berghe (1965, 66, 67, 68, 69, 70 et 71)Jean-Philippe Vandenbrande (1982, 84, 85, 86, 87, 88 et 89)Martin Van Geneudgen (1953, 57, 58, 59, 60, 61 et 63)Eric Van Lancker (1986, 87, 88, 90, 91, 92 et 94)Rik Van Looy (1962, 63, 64, 65, 66, 67 et 69)Willy Van Neste (1967, 69, 70, 71, 72, 73 et 74)Albert Van Vlierberghe (1966, 70, 71, 73, 75, 76 et 78)Félicien Vervaecke (1932, 34, 35, 36, 37, 38 et 39)
ABÉCÉDAIREAprès les Français, noscompatriotes sont ceux quiont le plus marqué l’histoirede la Grande Boucle. Autotal, 670 d’entre eux ontdisputé au moins une fois lacourse au maillot jaune
PAR ERIC DE FALLEUR
LeTour de France fut créé ily a 109 ans et, depuis lors,au cours des 98 éditionsdisputées, les coureurs
belges ont toujoursmarqué deleurs empreintes le déroulementde l’épreuve. Seuls les Français, etc’est bien normal, ont faitmieux.Il y a toujours eu aumoins dedeux nos compatriotes au départde chacune des Grandes boucles.Au total, 670 Belges ont couru leTour, à aumoins une reprise. Dixd’entre eux s’y sont imposés, rem-portant dix-huit fois l’épreuve.Flamands,Wallons et Bruxelloisont enlevé dix-neuf classementspar points et onze de lamonta-gne. Philippe Gilbert fut l’an pas-sé le 56e Belge à être leader de lacourse aumaillot jaune, et, avantque son ami Jelle Vanendert negagne la 457e étape, il avait, luiaussi, inscrit son nom à la liste. LES
1958CHARLYGAULDépart de Bruxellespour l’Expo 58.Moyenne record :36km919/h.Sous la pluie
et dans le froid, Charly Gaul renversela situation dans la Chartreuse.Chrono au Mont Ventoux.
1959FEDERICOBAHAMONTESPremier succèsespagnol au Tour avecBahamontes, l’Aiglede Tolède. Darrigadegagne la première
étape pour la quatrième fois de suite.Dernier Tour pour Bobet (abandon)et Robic (éliminé)
1960GASTONENENCINIArrêt du Tour àColombey-les-Deux-Eglises où le généralde Gaulle le salue.Chute dramatique
de Rivière qui se brise le dos.Premier transfert par train.Moyenne : 37km210/h
1961JACQUESANQUETILAnquetil prendle maillot jaunele 1er jour aprèsla 2e demi-étape.Il ne le quitte plus
et gagne un 2e Tour. Naissancedu Tour de l’Avenir réservé auxjeunes. 500.000 FF de prix
Emile Daems (CORTEX)
Tous les coureurs belges qui ont porté le maillot jaune1919 Firmin Lambot (2 étapes, vainqueur)
1920Louis Mottiat (1), Louis Mottiat, Philippe Thys, Jean Rossius et Emile Masson sr(1, ex-aequos), Philippe Thys, Jean Rossius et Emile Masson sr (1, ex-aequos),Philippe Thys et Emile Masson sr (2, ex-aequos), Philippe Thys (8, vainqueur)
1929Aimé Dossche (1), Aimé Dossche, Aimé Deolet et Maurice Dewaele (2,ex-aequos), Maurice Dewaele (3), Gaston Rebry (1), Maurice Dewaele (11,vainqueur)
1931 Alfred Hamerlinck (1)1932 Jean Aerts (1)1933 Lemaire Georges (2).1935 Romain Maes (27, de bout en bout, vainqueur)1936 Sylvère Maes (19, vainqueur)1937 Marcel Kint (1), Sylvère Maes (13, non-partant en jaune)1938 Félicien Vervaecke (8)1939 Romain Maes (1), Sylvère Maes (7, vainqueur)1948 Jean Engels (1), Roger Lambrecht (2)1949 Roger Lambrecht (1), Norbert Callens (1)1952 Rik Van Steenbergen (2)1956 Gilbert Desmet I (2), Jan Adriaenssens (3)1958 Jos Hoevenaers (1)1959 Eddy Pauwels (1), Jos Hoevenaers (3), Eddy Pauwels (1)1960 Julien Schepens (1), Jan Adriaenssens (4)1962 Willy Schroeders (3), Josef Planckaert (7)1963 Eddy Pauwels (3), Gilbert Desmet I (10)1964 Edouard Sels (2), Bernard Van De Kherkove (3
1965Rik Van Looy (2), Bernard Van De Kherkove (1),Bernard Van De Kherkove (2,abandon en maillot jaune
1967 Willy Van Neste (1), Joseph Spruyt (1)
1968Herman Van Springel (1), Georges Van Den Berghe (12), Herman Van Springel(4)
1974Eddy Merckx (1), Joseph Bruyere (3), Eddy Merckx (1), Patrick Sercu (1), EddyMerckx (19, vainqueur)
1975 Eddy Merckx (10). 1976 Freddy Maertens (10), Lucien Van Impe (3), Lucien Van Impe (12, vainqueur)1978 Joseph Bruyere (8)1980 Rudy Pevenage (9). 1982 Ludo Peeters (1). 1983 Eric Vanderaerden (2). 1984 Ludo Peeters (1).1985 Eric Vanderaerden (3).1993 Wilfried Nelissen (2), Wilfried Nelissen (1), Johan Museeuw (2)1994 Johan Museeuw (1), Johan Museeuw (2). 1995 Johan Bruyneel (1).2001 MarcWauters (1).2006 Tom Boonen (4).2011 Philippe Gilbert (1).
Ils ont été le leader du Tour avant le création du maillot jauneLe maillot jaune n’a été créé qu’au milieu du Tour de France 1919. Jusqu’alors, huitcoureurs belges ont été leader du classement général au moins une étape.Chronologiquement, entre parenthèses le nombre d’étape(s) où ces coureurs ont étéleader. Un même coureur peut, dans le même Tour, avoir été plusieurs fois leader, sasérie ayant été interrompue.
1913 Jules Masselis, Odile Defraye, Marcel Buysse et Alfons Lauwers (1, ex-aequos),Odile Defraye (3, abandon leader), Philippe Thys (1), Marcel Buysse (2), Philippe Thys (7, vainqueur)
1914 Philippe Thys (1), Jean Rossius et Philippe Thys (4, ex-aequos), Philippe Thys (10 vainqueur)* Leader sur tapis vert après décision prise en novembre 1904
Le 28 juillet 1912, Odile Defraye devenait le premier denos compatriotes à gagner le Tour de France. LeFlandrien, tout juste 24 ans, avait dominé cette 10e
édition, mais sa carrière n’eut pas le prolongementescompté. Depuis cent ans, dix-sept succès belges ontconfirmé l’attrait de la Grande Boucle pour nos coureurs
PAR ERIC DE FALLEUR
IIlyaun siècle, le 28 juillet 1912, Odile Defrayegagnait le 10e Tour des France. Dans les soixan-te-quatre années suivantes, et en attendant, ilfaut l’espérer, de nouveaux succès à venir,neuf autres de nos compatriotes remportè-rent par la suite dix-sept autres Grandes Bou-cles, mais le petit Flandrien restera à jamais lepremier vainqueur belge de la plus grandecourse aumonde. Jusqu’alors, la Belgiquecomptait un grand champion, le premierd’une longue série, Cyrille VanHauwaert, leLion des Flandres. Trois ans plus tôt, à Rou-baix, VanHauwaert avait remporté le premiersuccès d’un Belge dans une étape du Tour. Ilavait surtout gagnéMilan-Sanremo, Paris-
1966LUCIENAIMARPremiers contrôlesantidopage et grèvedes coureurs.Aimar, lieutenantd’Anquetil,
profite de sa rivalité exacerbéeavec Poulidor. Anquetil abandonnedéfinitivement.
1967ROGERPINGEONDécès de TomSimpson au Ventoux.Apparition duprologue et retouraux équipes
nationales. Dernière arrivéeau Parc des Princes. Pingeonécrit son futur succès à Jambes.
1968JANJANSSENDernier Tour paréquipes nationales.Premiers contrôlespositifs. Succèsnéerlandais.
Janssen gagne pour 38 s. Le maillotvert est… rouge.Jean-Marie Leblanc court le Tour.
1969EDDYMERCKXPremier succès belgeaprès 30 ans.Eddy Merckx débute,survole le Touret gagne tout
ou presque. Il multiplie les exploits.Les écarts sont considérables.Aucun jour de repos.
ODILEDEFRAYE
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66 I les sports I JUILLET 2012
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Roubaix et deux fois Bordeaux-Paris. Dans lafoulée de ses triomphes, le cyclisme avait con-nu un énorme succès populaire dans notrepays où la vente de bicyclettes avait explosé.Ce Tour de France 1909 était le premierauquel prit part Odile Defraye, de Rumbeke, àcôté de Roulers, à dix kilomètres à peine deMorsleede où vivait VanHauwaert, de six ansson aîné. Defraye n’avait alors que 20 ans etdepuis quatremois il accomplissait son servi-cemilitaire. Dixième, le jour où VanHauwaertgagna à Roubaix, son jeune compatriote quit-ta déjà le Tour dans l’étape suivante. Il ne re-viendra sur les routes de la Grande Boucleque trois années plus tard, non sans s’être fait
C’ÉTAIT EN 1912...Quand Defraye gagne le Tour en
juillet, Albert Ier est le troisième Roides Belges depuis moins de trois ans.Le catholique anversois Charles deBroqueville est le Premier ministre(on dit alors Chef du Cabinet) depuisune année. Il le restera jusqu’au 1er
juin 1918 et la Grande Guerre. ●
Lors de son voyage inaugural, deSouthampton à New York, le plusgrand et luxueux paquebottranstlantique de l’époque, le RMS
Titanic, heurte un iceberg au large deTerre-Neuve, le 14 avril à 23 h 40. Ilcoule un peu plus de deux heures etdemi plus tard, entraînant dans lamort plus de 1.500 personnes etprovoquant l’une des plus grandescatastrophes maritimes en temps depaix. ●
Le 17e championnat de Belgique defootball est dominé par le Daring etl’Union. Les deux clubs bruxellois sontau coude à coude, malgré les deuxsuccès des Molenbeekois dans leursconfrontations directes avec lesSaint-Gillois. Le 25 mars, le Daring estsacré champion de Belgique pour lapremière fois, après avoir battu le FCBrugeois (3-0). Cette même année, laCoupe de Belgique est créée et sapremière édition enlevée par untroisième cercle bruxellois, le RacingCB, par ailleurs 3e d’un championnatlargement dominé par les clubs de laCapitale. ●
En 1912, le Tour des Flandres n’apas encore été créé, il le sera un anplus tard. Le championnat du mondesur route n’existe pas non plus, ilfaudra attendre quinze ans encorepour une première édition. LesFrançais Henri Pélissier et CharlesCrupelandt gagnent respectivementMilan-Sanremo et Paris-Roubaix,tandis que le Flandrien est sacréchampion de Belgique et remporteLiège-Bastogne-Liège dont l’aura n’apas à ce moment atteint sonimportance actuelle. ●
AP
1970EDDYMERCKXDoublé Giro-Tour pourMerckx qui gagne auVentoux où ils’évanouit. LeBruxellois égale le
record de 8 étapes. Néo-pro,Zoetemelk termine 2e. Un Suédoissur le podium.
1971EDDYMERCKXDuel Ocana-Merckx.La contre-attaquepanache du Belgeaprès sa dérouted’Orcières.
L’abandon d’Ocana en jaune.Prologue par équipes.Premiers transferts aériens.
1972EDDYMERCKXQuatrième succèsconsécutifpour Merckx, titillépar Guimard qui s’yépuisera. Six étapes
pour le Cannibale. Le tour descenden deçà de 4.000 km.Etape en ligne ultracourte, 28 km.
1973LUISOCANAMerckx est absent.Coup de forced’Ocana qui dominetotalement (6 étapes,2 semaines en jaune)
le Tour. L’Espagnol utilise le titanesur son vélo. Poulidorrate le maillot jaune de 80/100es
un nom et un palmarès au gré de ses per-missions. En 1911, il remporta à Bastogne lechampionnat de Belgique en battant lesdeux grands amis qu’étaient JulesMasseliset Cyrille VanHauwaert. L’année suivante, leFlandrien domine le Tour de Belgique, àl’époque une des plus grandes épreuves ducalendrier. Il court chez Alcyon et il faut tou-te la persuasion du représentant de la firmefrançaise dans sa région, où il vend troismil-le vélos par an, pour que la formation fran-çaise accepte d’aligner le petit Belge. Et en-core, à la condition que celui-ci se plie à latactique d’équipe qui veut que l’on favoriseà tout prix Gustave Garrigou, le tenant dutitre. Dès le premier jour, un 30 juin, commecette année, le Français crève et Defraye estsommé de l’attendre pour l’aider. Le Flan-drien lâche plusieurs fois son chef de file etson directeur sportif finit par le libérer deses obligations d’équipier. Defraye n’est que14e de la 1re étape d’un Tour qui, comme lessept derniers, se dispute, pour la dernièrefois, par addition de points correspondantsaux places de chacun. Le surlendemain, caril y a un jour de repos entre chacune desquinze étapes d’une épreuve longue de plusde 5.300 kilomètres, Odile Defraye s’imposeà Longwy devant…Garrigou et le voicideuxième du classement général à un pointdu leader. Lemaillot jaune ne sera inventéque sept ans plus tard ! Ce n’est que partieremise pour notre compatriote, qui passepremier au sommet du Ballon d’Alsace dansla 3e étape et prend la tête du Tour à Belfort.Il ne la quittera plus et remportera le dixiè-me Tour de France trois semaines plus tard.Pourtant, le dimanche 8 juillet 1912, sous lapluie, l’étape alpine Chamonix-Grenoblemanque de tourner au désastre pourle Belge. Dans le froid, dans la boue, sous uncrachin persistant, les rescapés doiventcouvrir ce jour-là 366 kilomètres et gravir,entre autres, les cols des Aravis, du Télégra-phe et du Galibier que le Tour n’a découvert,tous trois, que douzemois plus tôt.Dans la descente des Aravis, emporté parson élan, il ne peut éviter un chien quitraverse la chaussée. Il se relève tant bienquemal, le genou sérieusement abîmé.Tandis que, devant, Eugène Christophevirevolte, dans la neige fondue qui, sur lessommets, a remplacé la pluie des vallées, àl’arrière, Odile Defraye, le genou ensang, vit un véritablemartyre. Le Flandriensouffre. Il s’arrête, il repart. Il veut abandon-ner ce Tour qu’il mène pourtant. Il fauttoute la persuasion d’Alphonse Beaugé,son directeur sportif dans l’équipe Alcyon,pour qu’il poursuive son calvaire. C’estpourtant un clin d’oeil du destin quiva lemaintenir en lice pour la victoirefinale.●●●
JUILLET 2012 I les sports I 67
●●●Dans la descente du Galibier, lancé auxtrousses de Christophe, le Namurois FirminLambot se trompe de direction au passage ducol du Lautaret, noyé dans le brouillard. Iltourne à gauche sur la voie principale et filevers Briançon au lieu de prendre à droite versGrenoble. ÀMonetier-les-Bains, le Florennois,qui gagnera deux fois le Tour, sept et dix ansplus tard, à l’automne de sa carrière, com-prend saméprise.
Le voilà condamné à remonter le Lautaretsur dix kilomètres avant de reprendre lecours de l’étape. Dans la descente vers Bourgd’Oisans, Lambot retrouve lemalheureuxOdile Defraye qu’il précédait d’une demi-heu-re deux heures plus tôt. Defraye est à l’agonie,lemoral au plus bas, bien déterminé cettefois, à quitter la course. Même s’ils ne sont paséquipiers, Lambot, qui roule pour l’équipefranco-belge Le Globe, se prend de pitié pourDefraye qui pleure ses espoirs déçus.
Le Namurois remet le Flandrien en selle, le
Lambot a permisàDefrayede construireson futur succès
fustige, l’encourage, le relance petit à petit, aupoint que, sur la fin de l’étape, Odile Defrayelâchemême Lambot aux portes de Grenobleet termine 9e de l’étape, sauvant in extremissa position au classement général. Personnene le sait encore, car il reste dix étapes avantParis, mais, par son obstination désintéressée,Firmin Lambot, leWallon, a permis à OdileDefraye, le Flamand, de construire son futursuccès dans ce 10e Tour de France et de signerainsi la première des dix-huit victoires d’uncoureur belge dans la Grande Boucle.
ÀMarseille, quatre jours plus tard, le Fla-mand enlève une deuxième étape. Il y a cinqspectateurs, les officiels, pour assister à cesuccès car des grèves paralysent le centre dela cité phocéènne depuis des semaines et lesorganisateurs ont craint des incidents.
Ce jour-là, Odile Defraye prend définitive-ment ses distances avec ses adversaires,d’autant qu’il enfonce le clou en réalisant unauthentique exploit athlétique entre Perpi-gnan et Luchon, dans les Pyrénées, où, Lapizeabandonne, vaincu par le froid et par la domi-nation du petit Flandrien à la finemoustacheet à l’allure souple et efficace enmontagne.
À Paris, des centaines de Belges sont venuspour accueillir au Parc des Princes le nouveauhéros national. À son retour à Bruxelles, oùdesmilliers de Belges l’attendent encore et oùon le promène dans une voiture décapotable,puis chez lui dans son village de Rumbeke, onle fête commeun roi.●
1974EDDYMERCKXRetour de Merckxqui enlève un 5e Touret rejoint Anquetil.Il gagne8 étapes, Poulidor
finit 2e à 38 ans. Bruyère maillotjaune trois jours.Incursion du Tour en Angleterre
1975BERNARDTHÉVENETCréation des maillotsà pois et blancs.Départ de Charleroi.Merckx est frappéau Puy-de-Dôme.
Il s’écroule à Pra-Loup et finitla mâchoire brisée.Première aux Champs Elysées
1976LUCIENVAN IMPEDernier succès belgeà ce jour. Merckx estabsent, Maertensgagne 8 étapes.Van Impe construit
son succès dans les Pyrénées.Dernier Tour de Poulidorqui termine 3e à 40 ans
1977BERNARDTHÉVENETDernier Tour deMerckx, malade.Deuxième succèsde Thévenet. Thurau,22 ans, maillot jaune
15 jours. Van Impe renversépar une auto dans l’Alpe d’Huez.À peine 100 partants
Tour de France 1912Du 30 juin au 29 juillet – 10e édition
La formule : classement par points(1 pt/place, le vainqueur est celui quiobtient le plus petit nombre de points).
Les prix : 32.500 Francs(équivalant à 125.000 euros actuels).
Premier prix : 5.000 Francs(équivalant à 20.000 euros actuels).
Le parcours : 15 étapes. – 5.289 km.L’étape la plus longue :La Rochelle – Brest (470 km).
L’étape la plus courte :Perpignan – Luchon (289 km).
Départ : Luna-Park (Porte Maillot)30 juin, à 4 h du matin.
Arrivée : Parc des Princes, 28 juillet.14 jours de repos.
Horaire de départ des étapes : entreminuit et 4 h 30.
Le peloton : 131 partants (50 coureursgroupés appartenant à dix équipes et 81isolés). 41 arrivants.
Les vainqueurs d’étapes :■ Paris – Dunkerque :
Charles Crupelandt (Fra).■ Longwy : Odile Defraye (Bel).■ Belfort : Eugène Christophe (Fra).■ Chamonix : Eugène Christophe (Fra).■ Grenoble : Eugène Christophe (Fra).■ Nice : Octave Lapize (Fra).■ Marseille : Odile Defraye (Bel).■ Perpignan : Vincenzo Borgarello (Ita).■ Luchon : Odile Defraye (Bel).■ Bayonne : Louis Mottiat (Bel).■ La Rochelle : Jean Alavoine (Fra).■ Brest : Louis Heusghem (Bel).■ Cherbourg : Jean Alavoine (Fra).■ Le Havre : Vincenzo Borgarello (Ita).■ Paris : Jean Alavoine (Fra).Classement final
29 juin 1969, chez lui à Woluwe-Saint-Pierre, Eddy Merckx décroche le premier maillot jaune d’une très, très, très longue série. (CORTEX)
Eddy Merckx au Tour, c’est➜ 7 participations➜ 5 victoires 1969, 1970, 1971, 1972, 1974➜ 1 deuxième place 1975➜ 1 sixième place 1977➜ 34 victoires d’étapes➜ 6 en 1969Ballon d’Alsace, Divonne-les-Bains (clm), Digne, Revel (clm),Mourenx, Paris (clm).➜ 8 en 1970Limoges (Prol), Forest,Divonne-les-Bains, Divonne (clm), Grenoble, Mont Ventoux,Bordeaux (clm), Paris (clm).➜ 4 en 1971Strasbourg, Albi (clm), Bordeaux, Paris (clm).➜ 6 en 1972Angers (Prol), Bordeaux (clm), Luchon, Briançon, Valloire,Versailles (clm).➜ 8 en 1974Brest (Prol), Châlons-sur-Marne, Gaillard, Aix-les-Bains,Seo-de-Urgel, Bordeaux (clm), Orléans, Paris.➜ 2 en 1975Merlin-Plage (clm), Auch (clm).➜ 111 foisMaillot jaune (demi-étapes comprises)➜ 3 maillots verts1969, 1971, 1972(2e : 1970, 1974, 1975)➜ 2 Grand Prix de la montagne1969, 1970(2e : 1972, 1974, 1975; 3e : 1971)➜ 5 Combinés1969, 1970, 1971, 1972, 1974➜ 1 victoire par équipe1969 (avec Faema). Il est le seul coureur à avoir remporté lestrois classements individuels (général, points et montagne) lamême année, en 1969. Par ailleurs, lors de ce Tour 69, il avaitévidemment enlevé le combiné ainsi que l’interéquipes.
Julien Lootens, surnommé Sansom,l’un des quatre Belges à avoir disputéle premier Tour de France. (EDF)
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MERCKX Axel9 participations > 1998 (10e), 1999 (nc), 2001 (22e),2002 (28e), 2003 (nc), 2004 (21e), 2005 (39e), 2006(31e), 2007 (62e)MERCKX Eddy7 participations > 1969 (1er), 1970 (1er), 1971 (1er),1972 (1er), 1974 (1er), 1975 (2e), 1977 (6e)■ A remporté le classement général à 5 reprises(1969, 1970, 1971, 1972 et 1974)■ A remporté le classement par points à 3 reprises(1969, 1971 et 1972)■ A remporté le classement de la montagne à 2reprises (1969 et 1970)■ 34 victoires d’étapes1969 6 Mulhouse-Ballon d’Alsace, 133.5 km8a Divonne les Bains, 8.8 km clm11 Briançon-Digne, 198 km15 Revel, 18.5 km clm17Luchon-Mourenx/Ville nouvelle, 214.5km22b Créteil-Paris, 36.8 km clm1970 Prol. Limoges, 7.4 clm7a Valenciennes-Forest, 119 km10 Belfort-Divonne les Bains, 241 km11a Divonne les Bains, 8.8 km clm12 Thonon les Bains-Grenoble, 194 km14 Gap-Mont Ventoux, 170 km20b Bordeaux, 8.2 km clm23 Versailles-Paris, 54 km clm1971 2 Mulhouse-Strasbourg, 144 km13 Albi-Albi, 16.3 km clm17 Mont de Marsan-Bordeaux, 188 km20 Versailles-Paris, 53.8 km clm1972 Prol. Angers, 7.2 km clm5b Bordeaux-Circuit du Lac, 12.7 km8 Pau-Luchon, 163.5 km13 Orcières Merlette-Briançon, 201 km14a Briançon-Valloire/Galibier, 51 km20a Versailles-Versailles, 42 km clm1974 Prol. Brest, 7.1 km clm7 Mons (Bel)-Chalons sur Marne, 221.5 km9 Besançon-Gaillard, 241 km10 Gaillard-Aix les Bains, 131.5 km15 Colomiers-Seo de Urgel (Esp), 225 km19b Bordeaux/Circuit du lac, 12.4 km clm21a Vouvray-Orléans, 112.5 km22 Orléans-Paris, 146 km1975 6 Circuit Merlin-Plage, 16 km clm9b Fleurance-Auch, 37.4 km clmMERTENS Jean3 participations > 1926 (26e), 1928 (4e), 1930 (15e)MERTENS René1 participation > 1948 (nc)MESSELIS André4 participations > 1960 (43e), 1962 (39e), 1963 (nc),1966 (52e)MEULENBERG Eloi4 participations > 1936 (34e), 1937 (nc), 1938 (nc),1939 (nc)■ 9 victoires d’étapes1936 6 Evian-Aix les Bains, 212 km18a Bordeaux-Saintes, 117 km1937 11a Nice-Toulon, 169 km13b Narbonne-Perpignan, 63 km14a Perpignan-Bourg Madame, 99 km14c Ax les Thermes-Luchon, 167 km1938 4a Nantes-La Roche sur Yon, 62 km4b La Roche sur Yon-La Rochelle, 83 km5 Royan-Bordeaux, 198 kmMEUNIER Charles1 participation > 1928 (nc)MICHIELS Alexis1 participation > 1919 (nc)MIJNGHEER Wim1 participation > 1979 (76e)MINTJENS Frans6 participations > 1969 (76e), 1970 (75e), 1971 (57e),1972 (37e), 1974 (83e), 1975 (56e)MOERENHOUT Jozef2 participations > 1933 (nc), 1935 (nc)
C’EST SON TOURPour la 3e annéeconsécutive, la DH estassociée à l’opérationJeunes Reporters
Cela fait trois ans que la DH est associée àl’opération Jeunes Reporters qui existe enmarge du Tour de France depuis plusieurs an-nées. Si en 2010, Thomas Lecloux avait été lepremier ambassadeur de notre journal à sui-vre la Grande Boucle dans son intégralité, l’andernier, un autre Liégeois, Pol Loncin, avaitété l’heureux élu. Cette fois, c’est Tom Duter-me, un Hennuyer, dont le rêve deviendra réali-té A 16 ans, le va pouvoir vivre dans son inté-gralité le Tour sur les routes et en salle depresse, interviewer les champions et construi-re un journal distribué à 1.000 exemplaires. S
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1998MARCOPANTANIGrand Départà Dublin d’un Tourmarqué par l’affaireFestina et le dopage.Équipes exclues
ou quittant la course. Pantani élimineUllrich aux 2 Alpeset succède à Gimondi
1999LANCEARMSTRONGL’UCI réintègreVirenque qui n’étaitpas le bienvenu.Lance Armstrong,rescapé du cancer,
enlève le premier de ses 7 Tours.4 étapes à la suite pour Cipollini.La chute du Gois condamne Zuelle
2000LANCEARMSTRONGLance Armstrongtue tout suspensedès la première étapede montagne.Cinquième maillot
vert consécutif pour Erik Zabel.Transfert à bord de l’Orient Expresspour les coureurs
2001LANCEARMSTRONGArmstrong réussitle triplé. À Pontarlier,un grouped’échappés,dont Kivilev et Simon
qui finiront dans le Top-10,prend 36 minutes. Zabel conquiertun 6e maillot vert le dernier jour
72stations de radio,sont représentées sur le Tour.
450places en salle de presse pourla presse écrite.
350titres de presse ou agencesaccréditées.
54sites internet.
JUILLET 2012 I les sports I 75
L’ANDERNIER
LE PREMIERAUSTRALIEN ENJAUNE À PARIS !
L’édition 2011 du Tour fut celle de Cadel Evans,enfin, dira lui-même l’ancien leader des Lotto
PAR PHILIPPE VAN HOLLE
L
Plusieursobservateursavaient prédit l’andernier que lavictoire de CadelEvans dans le Tour2011 serait sa seuleet unique.Auront-ils raison ?PHOTO NEWS
Le dimanche 24 juillet 2011, Cadel Evans,onze ans après avoir quitté une carrièreVTT pourtant florissante, a réalisé son rê-ve : gagner le Tour de France, la plusgrande épreuve cycliste dumonde ! Celafaisait un bout de temps qu’il tournaitautour, comme on dit dans le jargon, etl’on commençait à le croire trop âgé, dé-jà, à 34 ans, pour atteindre le Grâle. Il de-vait toutefois être écrit quelque part que2011 serait son année.
Dès la 4e étape, il avait déjà pu se rassu-rer en brisant l’hégémonie d’un certainPhilippe Gilbert, invaincu cette saison-là,dans un type bien précis d’arrivées, cellesqui se déroulent en côte. C’était le cas, le5 juillet àMur de Bretagne. Ce jour-là, surla ligne, il avait aussi devancé AlbertoContador (2e). C’était incontestablementun (premier) signe. Ce Tour, il l’avait dansles jambes. Quant à la tête, elle ne luiavait jamais posé lemoindre problème.Et tout au long de l’épreuve, Evans allaitassurer, passant au travers des embû-ches, évitant soigneusement… les bû-ches, au contraire d’un Jurgen Van DenBroecke,malchanceux, évacué sur unecivière et contraint donc à l’abandonsans avoir jamais vu Saint-Flour, le 9e
jour.Lors de cettemême étape pourtant,
l’Australien commit peut-être sa seulepetite erreur du Tour en n’appréciant pasà sa juste valeur le potentiel du nouveaupetit prince de France, Thomas Voeckler,qu’il laissa partir pour s’en aller cueillirlemaillot jaune. Et un Français en jaune,surtout un guerrier comme Voeckler, sebat jusqu’à lamort. Mais qui sait si cettepetite faute ne fut pas directement à labase du succès général du coureur BMC ?Car Voeckler et son équipe jouèrent évi-demment le jeu à fond, prenant leursresponsabilités de patrons de la course.
Evans, 3e du général àmi-Tour, devantles frères Schleck déjà, alors que Conta-dor, pris dans une chute lors de la toutepremière étape, accusait déjà un retardde 1:41 avantmême que lamontagne nedébute, semblait d’autant plus à l’aisedans sa position de contrôleur qu’iln’était pas vraiment attaqué par ses ri-vaux directs. Les étapes de Luz Ardiden,de Lourdes et du plateau de Beille nechangèrent quasi rien à la donne,mêmesi Frank Schleck avait réussi à lui repren-dre une poignée de secondes pour le dé-passer légèrement au général.
UN CHRONO DÉCISIFLe Tour laissait derrière lui les Pyré-
nées et Evans avait toujours toutes lescartes bien enmain. Au fond, les Alpes,
malgré un sursaut d’orgueil d’AlbertoContador (à l’Alpe d’Huez) et, surtout,d’Andy Schleck, n’allaient pas changergrand-chose à ce scénario. Certes, le plusjeune des deux frères luxembourgeois, àl’occasion de son raid de 60 km en soli-taire, entre l’Izoard et le Lautaret le21 juillet, devançait bien,maintenant,l’Australien d’une petiteminute dans lahiérarchie globale,mais il restait encoreles 42,5 kmdu contre-la-montre greno-blois… où Evansmis tout lemonde d’ac-cord,même si, pour l’anecdote, il fut bat-tu de 7 secondes par TonyMartin. L’Aus-tralien colla deuxminutes et demie àAndy Schleck, qui n’aura donc été leaderdu classement que pendant 24 heures, etune de plus encore au grand frère. Il ve-nait demettre la cerise sur le gâteau, songâteau désormais.
C’était bien le Tour d’Evans, lequel de-venait ainsi le premier Australien à finirle Tour en jaune à Paris. Sans aucune logi-que, juste par intuition, bon nombred’observateurs sur place prétendaientalors qu’il n’y en aurait pas d’autre pourle leader BMC. Dans quelques semaines,on saura si ceux-là avaient vu juste. Ounon…●
Dès la 4e étape, Evans s’étaitrassuré en brisant l’hégémonie
de Philippe Gilbert
PH
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Cadel Evans est devenu, l’annéedernière, le premier Australien à
gagner le Tour de France. À 34 ans,il était aussi le 3e vainqueur le plus
s’impose. Son succès estentâché d’un contrôle positif.La victoire revient auLuxembourgeois en 2012
2011CADELEVANSDès le départ,Contador,le favori,lâche du lest.Voeckler
ne cède le maillot jauneà Andy Schleck qu’au Galibier.Le lendemain, à 24 h de Paris,Evans s’en empare dans le clm
nade des Anglais, avant que la caravane neparte, lemercredi 3 juillet de Cagnes-sur-Merpour une direction inconnue. La présentationofficielle du Tour de France 2013 aura en effetlieu, comme le veut la tradition, en octobreprochain au Palais des Congrès de Paris. Maisl’on sait déjà qu’il ne passera pas cette fois parla Belgique.
LES ÉTAPES DU TOUR 2013 CONNUESSSamedi 29 juin, 1re étape Porto-Vecchio – Bas-
tia 200 km. Une étape en terrain plat, sans dif-ficultésmajeures, promise aux sprinters. Dé-part du port de Porto-Vecchio, direction lesud de l’île jusqu’aux portes de Bonifacio etses célèbres falaises et, après un nouveau pas-sage à Porto-Vecchio, la course ira à Bastia.
Dimanche 30 juin, 2e étape Bastia – Ajaccio155 km. Ce sera une étape nettement plus ath-létique que la précédente. De nombreuses dif-ficultés, sur les routes escarpées du centre dela Corse vont provoquer des dégâts. À dix kilo-mètres de l’arrivée, la très pentue côte du Sa-lario s’érige en juge de paix.
Lundi 1er juillet, 3e étape Ajaccio – Calvi145 km. Encore une étape au relief en dents descie, courtemaismusclée. Le peloton traver-sera notamment lesmagnifiques calanquesde Piana, classées au patrimoinemondial del’Unesco.
Mardi 2 juillet, 4e étape Nice – c.l.m. paréquipe. Retour du chrono par équipesmaissur une distance, assez faible d’une vingtainede kilomètres. Le parcours n’est pas encoreconnu, la seule chose que l’on sait est que l’ar-rivée aura lieu sur la Promenade des Anglais.
Mercredi 3 juillet, 5e étape Cagnes-sur-Mer– ?? Départ de Cagnes-sur-Mer, chezMaximeMonfort, pour une première. Le peloton pren-dra alors une direction encore inconnue.●
L’AN PROCHAIN
PREMIÈRE POURUNE CENTIÈME
La 100e édition du Tour de Francepartira de Corse où la Grande Bouclen’avait encore jamais été
PAR ERIC DE FALLEUR
SSileTour de France a été disputé pour la pre-mière fois en 1903, les deux interruptionsdues aux conflitsmondiaux font que la cen-tième édition de la Grande Boucle n’aura lieuque l’an prochain. Cette centième, sera égale-ment l’occasion d’une première historiquepuisque la course aumaillot jaune débuteraen Corse. Jamais encore, le Tour n’avait renduvisite à l’Ile de Beauté.
Cette lacune sera comblée et la Corse ne se-ra plus la seule région de France à ne pas avoiraccueilli le peloton. Si un Tour de Corse pourprofessionnels eut lieu dans les années sep-tante et si, depuis trois ans, le Critérium inter-national se dispute dans l’île, l’événementaura cette fois une plus grande ampleur enco-re. Et les trois premières étapes (il n’y aura pasde prologue l’an prochain), que les organisa-teurs ont déjà présentées, promettent, puis-que, on le sait, le relief de la Corse est toutsauf plat.
De surcroît, lamajesté du décor va offrirune dimension supplémentaire à l’épreuve.En fait, ce sontmême les cinq premières éta-pes de cette 100e édition qui sont connues. Deretour sur le continent, le Tour vivra une éta-pe contre-la-montre par équipes à Nice, avecarrivée dans le cadre grandiose de la Prome-
La Corse va enfin accueillirle Tour (AP)
JUILLET 2012 I les sports I 77
TOUR DE FRANCE 2012
78 I les sports I JUILLET 2012
PETI
TÉC
RAN
LE TOURÀ LA UNE
Une nouvelle fois, le service publicassurera une belle couverture du Tour
de France, qui sera encore renforcéepar quelques émissions spéciales pourles étapes wallonnes. Dans la cabine,
l’increvable Rodrigo Beenkens, déjàaux commentaires de l’Euro, sera
accompagné de Cédric Vasseur. Avantet après les étapes, À Bicyclette
fournira aux téléspectateursinterviews et analyses pointues
PAR GAËLLE DANEELS
Alors que l’Euro se terminera en apo-théose le 1er juillet, le Tour aura prisson grand départ la veille, pour le pro-logue à Liège. Dans les deux cas, pour
les passionnés de sport, la RTBF s’avère incon-tournable. Comme chaque année, la GrandeBoucle fera en effet l’objet d’une couverture laplus étendue possible etmobilisera journalis-tes et techniciens, sur place,mais aussi àReyers.
Dans la cabine des commentateurs, le pro-verbe “On ne change pas une équipe qui gagne”s’appliquera à Rodrigo Beenkens et Cédric Vas-seur, qui seront une nouvelle fois associés lorsdes directs. Avant et après les étapes, “À bicy-
La RTBF (ici le journaliste Laurent Bruwier) sera sur le pontpour informer au mieux les passionnés de cyclisme. PHOTO NEWS
3 PLATEAUX SPÉCIAUXLes étapes wallonnesdonneront droit à unecouverture particulière
Si la couverture du Tour de France par laRTBF est déjà très étendue en temps nor-mal, elle sera encore renforcée à l’occasionde la venue de la Grande Boucle en Wallo-nie. Dès le jeudi précédent le grand départ(le 28 juin), le service public retransmettraen léger différé la présentation des équi-pes et des coureurs. Laurent Bruwier etOlivier Gaspard, notamment, prendrontles réactions des protagonistes ce jour-là.Dimanche et lundi, dès 11h30, la RTBFinstallera son plateau dans les villagesde départ des étapes, à Liège et Visé. Desanalyses avec les consultants sont pré-vues, ainsi que des interviews d’avantcourse. Le départ de ces deux étapes seraretransmis en direct, et la RTBF garderal’antenne encore une demi-heure après ce-la. Avant de la reprendre, comme d’habitu-de, dans l’après-midi, vers 14h. Michel Le-comte sera aux commandes de ces émis-sions spéciales. ● G. D.
L’équipe du Tour de Francesera constituée, sur place,
de 15 personnes,en plus du consultant.
Horaire de diffusion du Tour de France sur la UneDate Etape Villes À
Bicyclette Course Fin dediffusion
Tour auQuotidien
30 juin Prologue LIÈGE - LIÈGE 13h40 14h10 18h051er juillet 1 LIÈGE - SERAING 13h55 14h10 18h2 juillet 2 VISÉ - SERAING 13h55 14h10 17h50 18h303 juillet 3 ORCHIES - BOULOGNE 13h55 14h10 18h00 18h304 juillet 4 ABBEVILLE - ROUEN 13h55 14h10 17h55 18h305 juillet 5 ROUEN - St QUENTIN 13h55 14h10 17h45 18h306 juillet 6 EPERNAY - METZ 13h55 14h10 17h45 18h307 juillet 7 Tomblaine - Planches des Belles Filles 13h55 14h10 18h00 18h308 juillet 8 BELFORT - PORENTRUY 12h50 13h00 17h509 juillet 9 ARC et SENAN - BESANCON 13h55 14h10 18h00 18h30
10 juillet Repos 18h3011 juillet 10 MACON - BELLEGARDE 13h55 14h10 17h50 18h3012 juillet 11 ALBERTVILLE - LA TOUSSUIRE 12h45 13h00 18h10 18h3013 juillet 12 St JEAN MAURIENNE - ANNONAY 10h45 11h00 17h30 18h3014 juillet 13 St PAUL 3 CHÂTEAU - CAP D’AGDE 13h55 14h10 17h55 18h3015 juillet 14 LIMOUX - FOIX 13h55 14h10 17h4016 juillet 15 SAMATAN - PAU 13h55 14h10 18h05 18h3017 juillet Repos 18h3018 juillet 16 PAU - BAGNERE de LUCHON 11h20 11h30 18h05 18h3019 juillet 17 Bagnère de Luchon - Peyragudes 13h05 13h15 18h10 18h3020 juillet 18 BLAGNAC - BRIVE la GAILLARDE 13h55 14h10 17h00 18h3021 juillet 19 BONNEVAL - CHARTRES 13h55 14h10 17h55 18h3022 juillet 20 RAMBOUILLET - PARIS 14h15 14h30 18h30
clette” fournira des analyses en plateau, avec denombreux invités, ainsi que des interviews àmême la ligne d’Olivier Gaspard. ChristopheDelstanches et Laurent Bruwier seront unenouvelle fois auxmanettes. Enfin, “Le Tour auQuotidien” permettra à ceux qui n’ont pas pusuivre l’étape d’en voir un large résumé. Ce serade 18h30 à 19h20, sauf le dimanche (le résumésera alors intégré auweek-end sportif) et lejour du prologue.
À noter que plusieurs étapes feront l’objetd’une retransmission plus complète que lesautres: Belfort - Porentruy, Albertville - La Tous-suire, St-Jean deMaurienne - Annonay, Pau - Ba-gnère de Luchon et Luchon - Peyragudes.●