HPN et Relaxation en sexologie Philippe Brenot Psychiatre et anthropologue Directeur des enseignements de Sexologie et Sexualité Humaine à Université Paris 5 - René Descartes 15 e Congrès Marocain de Sexologie 14 octobre 2011 - Casablanca
HPN et Relaxationen sexologie
Philippe BrenotPsychiatre et anthropologue
Directeur des enseignements de Sexologie et Sexualité Humaine
à Université Paris 5 - René Descartes
15e Congrès Marocain de Sexologie14 octobre 2011 - Casablanca
Hypnose
autohypnose
relaxations couvrantes – Schultz
relaxations découvrantes
inductions variables – Sapir
psychanalyse
HYPNOSE et RELAXATION
L’hypnose : capacité naturelle des humains, et de toutvertébré, à « lâcher prise » avec l’environnement.
Hypnos = sommeil ou apparente attitude de sommeil (défense)Phénomènes associés : catalepsie, suspension du mouvementvolontaire, permanence de la posture, distorsion temporelle,modifications sensorielles : analgésie, anesthésie, régressioncomportements post-hypnotiques… (Godin, 1997)
Rejet de l’HPN par la psychanalyse
Hypnose avec transeHypnose sans transe (Milton Erickson)
HYPNOSE CLASS et ERICKSON
Hypnose sans transe
Etat de réceptivité particulière (Zeig, Erickson)
- Médiation de la relation- Activation de la relation thérapeutique par modification sensorielle- Phénomène de régression- Inductions spécifiques- Travail sur le « lâcher prise »- Régression en âge
- Travail sur la métaphore : Les histoires d’Erickson/changement de niveau/Watzlawick
HYPNOSE ERICKSONNIENNE
Les Thérapies en relaxation
Carrefour psychothérapique, à mon sens, le plus intéressant.A la croisée des chemins des psychothérapies verbales, issuesde la psychanalyse, qui travaillent sur la symbolique du vécupersonnel (Sapir, 1985) ; des thérapies corporelles quitravaillent sur le « lâcher prise » (couvrantes) ; desthérapies cognitives ou comportementales qui utilisent desétats de relaxation pour permettre le déconditionnement del’émotion (Wolpe, 1976 ; Cottraux, 1995).
Nécessite la pratique du setting multiple (Pasini, 1997) Une des voies les plus novatrices de l’activationpsychothérapique. (Brenot, 2005)
PSYCHOTHÉRAPIES EN RELAXATION
La, ou les, relaxation(s) ?
Unicité ou diversité des états de relaxationAu plan neurophysiologique, peu de diffRevendication de caractères spécifiques (état sophronique)Etat de conscience volontairement modifiéEtats plus ou moins hypnotiquesPlus ou moins grande importance de l’inductionHaro sur la suggestion ! Yoga, Méditation transcendantale, Hypnose, Sophrologie, Benson, Vittoz, Stokvis, Pégand, Eutonie, Training autogène,Relaxation à inductions variables…
PSYCHOTHÉRAPIES EN RELAXATION
1 – le niveau physiologique- modification des seuils de sensibilité- atténuation des affects- remaniement des relations avec l’entourage 2 – le niveau psychodynamique- l’intériorisation somatisante- la reconstruction, réunification- la verbalisation autogène 3 – le niveau cognitif et comportemental- les croyances erronées et pensées négatives- l’affirmation de soi, techniques d’immersion- la désensibilisation systémique (Wolpe, 1976)
LES 3 NIVEAUX DE LA RELAXATION
Les stratégies thérapeutiques - le setting multiple- la relaxation de couple- la relaxation de groupe
Conditions préalables
- immobilité- fermeture des paupières- silence et calme- focalisation sensorielle
PSYCHOTHÉRAPIES EN RELAXATION
Modifications subjectives en relaxation
- la régression somatique- la régression temporelle- la régression topique- l’actualisation de soi En cela la relaxation est toujours psychothérapique
PSYCHOTHÉRAPIES EN RELAXATION
Le cadre psychothérapique l’orientation, l’engagement ; la relation patient-thérapeute ;la position de relaxation ; le transfert ; le contre-transfert les inductions ; la voix ; le toucher ; le lâcher-prise ; les résistances ; l’éprouvé ; la régression ; la verbalisation ; le changement…
PSYCHOTHÉRAPIES EN RELAXATION
Le symptôme sexuel est un symptôme relationnel associant souvent une dimension névrotique conflictuelle, un trouble de l’apprentissage et une forte émotivité sexuelle. Co-morbidité somatique fréquemment associée nécessitant toujours un bilan clinique, parfois exploratoire. La susceptibilité organique, parfois non suffisante pour constituer la dysfonction peut être entendue comme la « complaisance organique » freudienne.
De par ses trois niveaux, la relaxation peut permettre l’évolution du setting qui est souvent rendue nécessaire par l’évolution de la cure.
RELAXATION EN SEXOLOGIE
Les indications
Les indications ne sont donc pas orientées par le caractère apparemment corporel du symptôme sexuel : Dysfonctions par excès de tension chez l’homme et chez lafemme, dysérection, impuissance circonstancielle, éjaculationretardée, vaginisme, dyspareunies, troubles de la réalisationsexuelle, anéjaculation, anorgasmie, troubles du désir…
C’est de par l’association de ses trois niveaux qui peuventêtre abordés simultanément ou successivement que lesrelaxations psychothérapiques peuvent être utiles en sexologie
RELAXATION EN SEXOLOGIE