7/28/2019 Hannah Wilke Intra Venus II http://slidepdf.com/reader/full/hannah-wilke-intra-venus-ii 1/15 87 Exposed Wounds: The Photographic Autopathographies of Hannah Wilke and Jo Spence amar embeck, PhD candidate (ABD), Dept. o Art History and Communication Studies, McGill University Résumé L’article s’intéresse aux autopathographies produites par Hannah Wilke et par Jo Spence inspirées par la lutte qu’elles ont toutes deux menée contre le cancer dans les années 80 et au début des années 90. Les deux artistes se sont tournées vers l’autopathographie pour réinventer leurs propres images corporelles, ainsi que l’image sociale de leur maladie. En examinant de près leurs productions, l’article décrit les stratégies esthétiques et politiques qu’elles emploient pour transmettre leur expérience. Wilke transorme activement son vécu sourant en l’image d’un exosquelette blessé, où des marques réelles, ainsi que des signes construits autour de sa douleur, sont exhibés sur son corps et par lui. Par cette transormation, l’artiste parvient à exprimer une position critique ace aux préjugés culturels qui sont rattachés à (l’image de) sa maladie. Spence, pour sa part, crée une dialectique visuelle du sujet malade, où son image ne peut acilement être réduite aux statuts extrêmes de « victime » ou d’« héroïne ». L’image du sujet qui en émerge demeure dynamique et complexe, et échappe aux stéréotypes préjudiciaux. L’article se penche également sur la dimension perormative impliquée dans toute autoreprésentation, et, plus précisément, dans les objets culturels liés à la maladie tels que les talismans et les ex-voto, qui sont décrits par Thierry Davila comme étant des « ormes agissantes ». Les œuvres de Wilke et Spence nous portent à réféchir sur la lourde responsabilité qu’il nous aut assumer ace aux œuvres pathographiques et aux images de la sourance. w g gwg - AIDS q . Y w Aq, g j w w, . T w w , w. I , x j, j - W g g. R g g, , w g x . A S G S Sg gg , - g , , - . 1 G wg - , j w j w g , g g g g. H W, - , J S, g, w g g . A W’ Intra-Venus S’ Te Picture o Health? Te Final Project , g x . E - w g j. W g w g - g , , W’ S’ g -, w x - -. A x g, g . Vw w g g w g w j . I w, g w g q w’ g - g. Fwg x g w W S, g g w x g ’ . C g w g . F g g’ - , ()g , g, , - w . T g ()g , . F g g’ - , g - “” x . I g w. W gg g w g w , g memento mori , w g. Autopathographic Perormativity T g - w w . T g g pharmakon:
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Exposed Wounds: The Photographic Autopathographiesof Hannah Wilke and Jo Spence
amar embeck, PhD candidate (ABD), Dept. o Art History and Communication Studies, McGill University
Résumé
L’article s’intéresse aux autopathographies produites par Hannah Wilke et par Jo Spence inspirées par la lutte qu’elles ont toutes deux menéecontre le cancer dans les années 80 et au début des années 90. Les deux artistes se sont tournées vers l’autopathographie pour réinventer
leurs propres images corporelles, ainsi que l’image sociale de leur maladie. En examinant de près leurs productions, l’article décrit les stratégies
esthétiques et politiques qu’elles emploient pour transmettre leur expérience. Wilke transorme activement son vécu sourant en l’image d’un
exosquelette blessé, où des marques réelles, ainsi que des signes construits autour de sa douleur, sont exhibés sur son corps et par lui. Par cette
transormation, l’artiste parvient à exprimer une position critique ace aux préjugés culturels qui sont rattachés à (l’image de) sa maladie. Spence,
pour sa par t, crée une dialectique visuelle du sujet malade, où son image ne peut acilement être réduite aux statuts extrêmes de « victime » ou
d’« héroïne ». L’image du sujet qui en émerge demeure dynamique et complexe, et échappe aux stéréotypes préjudiciaux. L’article se penche
également sur la dimension perormative impliquée dans toute autoreprésentation, et, plus précisément, dans les objets culturels liés à la maladie
tels que les talismans et les ex-voto, qui sont décrits par Thierry Davila comme étant des « ormes agissantes ». Les œuvres de Wilke et Spence
nous portent à réféchir sur la lourde responsabilité qu’il nous aut assumer ace aux œuvres pathographiques et aux images de la sourance.
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Figure 1. Hannah Wilke, So Help Me Hannah Series: Portrait of the Artist wit h Her Mother, Selma Butter , 1978–81. Cibachrome photograph dipt ych, each panel
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Figure 2. Hannah Wilke. June 15, 1992 / January 30, 1992: No. 1 from Intra-Venus , 1992–93. Performalist Self-Portrait with Donald Goddard, Chromagenic
supergloss prints, two panels, each 181.6 x 120.7 cm (Courtesy Donald and Helen Goddard and Ronald Feldman Fine Ar ts, New York; photo: Dennis
the viewer. By depicting the “kingdom o the sick,”28 that am-
biguous territory between the living, the dying, and the dead,
illness representations such as Wilke’s contain an acting po-tential that might even reach the ethical sensibilities o their
viewers. Beore urther discussing this aspect in the reception
o pathographic images, we turn to the work o British artist
Jo Spence.
Jo Spence: Empowerment through Autopathography
I S’ , f g- w w . L W’, S’ w w g , Mx . H w B B, w - w. I , S w - j, g w w H F W’ Pg C, g x Women, Work and Wages (1973–75) Who’s Still Holding the Baby? (1978). T x- g w , w g, , - , w w B wg. I S’q x, g w
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